Auteur : Renato Serra
Traduit de l’italien et annoté par Christophe Carraud. Postface de Roberto Sandrucci.
Un volume de 176 pages; format 12,5 x 18 cm, imprimé sur Fedrigoni Arcoprint 85 g par les Grafiche Veneziane.
Deux textes, l’un de 1915, l’autre de 1912, forment la matière de ce livre. Ce sont les plus personnels de l’auteur, par ailleurs salué comme l’un des plus fins critiques littéraires de sa génération. Mais il ne s’agit plus de critique littéraire : il s’agit, devant l’événement dramatique des guerres (le conflit libyen, puis la Grande Guerre), de savoir dire à la fois l’immensité et la petitesse de toute vie, dans ce suspens de l’existence, cette vacance de l’esprit confronté à une dimension dont il n’a pas la mesure.
Un « homme de lettres » s’interroge : qu’est-ce que la littérature dans un tel suspens ? Que peut-elle dire qui n’en accuse pas la vanité, alors même que l’on croit ardemment en elle ? Comment peut-on écrire l’histoire de l’immense, et qu’aura-t