Michel Audureau
des poules dans mon jardin
J’élève
Michel Audureau
des poules dans mon jardin
J’élève
Sommaire
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Introduction Quelques poules pour avoir des œufs Les conditions de base à respecter Trois modes d’élevage possibles Laisser les volailles en totale liberté Les laisser enfermées tout en déplaçant le kit poulailler Les laisser enfermées dans un espace clos fixe Le matériel nécessaire Le poulailler : le minimum requis Pondoirs et perchoirs Abreuvoirs et mangeoires Quelles poules acheter ? Les poules naines et d’ornement Les poules « standard » Les poules de races traditionnelles Où les acheter ? Conseils d’achat Le comportement des poules La poule, auxiliaire des massifs et du potager ? L’alimentation et les soins Les nourrir simplement Nettoyer le poulailler Les protéger des prédateurs SOS véto Tout savoir sur les œufs Un poulailler plus complet pour des œufs et des poulets de chair L’environnement Un espace suffisant Des clôtures sûres Le poulailler
6 12 14 15 15 15 17 19 19 21 23 25 26 29 33 34 34 37 38 41 41 43 43 43 45
L’eau et l’électricité Le nettoyage et l’entretien du poulailler Composter la litière Les équipements nécessaires Le temps consacré à l’élevage Et en cas d’absence ? Le choix des volailles La reproduction La gestion des effectifs La fécondation et l’incubation des œufs Le stockage L’incubation L’arrivée et l’élevage des poussins L’élevage des poulets et poulettes L’alimentation La formule simple : acheter de l’alimentation toute prête du commerce La formule pro : acheter les grains chez des producteurs et faire ses propres mélanges L’alimentation de finition (en option) Sable et calcaire : normalement pas nécessaires Le b.a.-ba d’une alimentation complète et équilibrée La santé et les soins Reconnaître une poule malade Les parasites internes Les parasites externes Les maladies Les isolements et quarantaines Les ennemis de la poule et prévention
63 63 64 64 69 71 72 81 81 84 84 84 87 89 93
94 94 96 96 99 99 99 101 102 104 104
Index Quelques adresses utiles Crédits photographiques
110 112 112
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52
54 54 56 59
Sommaire
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Introduction Quelques poules pour avoir des œufs Les conditions de base à respecter Trois modes d’élevage possibles Laisser les volailles en totale liberté Les laisser enfermées tout en déplaçant le kit poulailler Les laisser enfermées dans un espace clos fixe Le matériel nécessaire Le poulailler : le minimum requis Pondoirs et perchoirs Abreuvoirs et mangeoires Quelles poules acheter ? Les poules naines et d’ornement Les poules « standard » Les poules de races traditionnelles Où les acheter ? Conseils d’achat Le comportement des poules La poule, auxiliaire des massifs et du potager ? L’alimentation et les soins Les nourrir simplement Nettoyer le poulailler Les protéger des prédateurs SOS véto Tout savoir sur les œufs Un poulailler plus complet pour des œufs et des poulets de chair L’environnement Un espace suffisant Des clôtures sûres Le poulailler
6 12 14 15 15 15 17 19 19 21 23 25 26 29 33 34 34 37 38 41 41 43 43 43 45
L’eau et l’électricité Le nettoyage et l’entretien du poulailler Composter la litière Les équipements nécessaires Le temps consacré à l’élevage Et en cas d’absence ? Le choix des volailles La reproduction La gestion des effectifs La fécondation et l’incubation des œufs Le stockage L’incubation L’arrivée et l’élevage des poussins L’élevage des poulets et poulettes L’alimentation La formule simple : acheter de l’alimentation toute prête du commerce La formule pro : acheter les grains chez des producteurs et faire ses propres mélanges L’alimentation de finition (en option) Sable et calcaire : normalement pas nécessaires Le b.a.-ba d’une alimentation complète et équilibrée La santé et les soins Reconnaître une poule malade Les parasites internes Les parasites externes Les maladies Les isolements et quarantaines Les ennemis de la poule et prévention
63 63 64 64 69 71 72 81 81 84 84 84 87 89 93
94 94 96 96 99 99 99 101 102 104 104
Index Quelques adresses utiles Crédits photographiques
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Introduction
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De quelques œufs à quelques poulets de chair De plus en plus de personnes, disposant d’un peu d’espace, mais pas forcément beaucoup, rêvent d’élever quelques poules chez eux. Jamais une, elle manquerait de compagnie, mais généralement deux (ou un peu plus). Le but est de profiter d’une présence originale et d’obtenir quelques œufs fraîchement pondus, le plus simplement possible. C’est à ceux-là que la première partie du livre s’adresse pour leur offrir quelques repères de base. Ils pourront, s’ils éprouvent le besoin de renseignements complémentaires, se reporter à la seconde partie, plus complète. D’autres futurs éleveurs, soit parce qu’ils sont plus ambitieux, soit parce qu’ils ont touché les limites du premier type d’élevage, auront envie de produire aussi quelques poulets de chair. Pour cela, il faudra à peine plus de temps, mais assurément un peu plus d’espace, de matériel et de connaissances. C’est à eux que s’adresse la seconde partie.
Une conduite bio Si, pour produire quelques œufs ou quelques poulets dans l’enceinte familiale, on doit adopter les mêmes règles que l’industrie, autant s’en dispenser et acheter ses produits sur les étals. Le charme de l’élevage et de la production familiale, c’est de pouvoir les conduire hors des contraintes productivistes pour s’assurer d’une qualité maximum. Ce type de production porte un nom : le bio. Mais précisément, c’est quoi le bio ? Au-delà des discours, intéressants par ailleurs, l’élevage bio répond à des critères qui se regroupent, pour ce qui nous concerne, autour de trois axes : - Les conditions d’élevage. En bio, elles sont censées respecter le bien-être animal. Cela tient en gros à l’espace que
o Dans un jardin, il faudra tenir les poules à l’écart des plantes sensibles du potager. Ici les salades sont bien tentantes pour cette poulette...
Introduction
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De quelques œufs à quelques poulets de chair De plus en plus de personnes, disposant d’un peu d’espace, mais pas forcément beaucoup, rêvent d’élever quelques poules chez eux. Jamais une, elle manquerait de compagnie, mais généralement deux (ou un peu plus). Le but est de profiter d’une présence originale et d’obtenir quelques œufs fraîchement pondus, le plus simplement possible. C’est à ceux-là que la première partie du livre s’adresse pour leur offrir quelques repères de base. Ils pourront, s’ils éprouvent le besoin de renseignements complémentaires, se reporter à la seconde partie, plus complète. D’autres futurs éleveurs, soit parce qu’ils sont plus ambitieux, soit parce qu’ils ont touché les limites du premier type d’élevage, auront envie de produire aussi quelques poulets de chair. Pour cela, il faudra à peine plus de temps, mais assurément un peu plus d’espace, de matériel et de connaissances. C’est à eux que s’adresse la seconde partie.
Une conduite bio Si, pour produire quelques œufs ou quelques poulets dans l’enceinte familiale, on doit adopter les mêmes règles que l’industrie, autant s’en dispenser et acheter ses produits sur les étals. Le charme de l’élevage et de la production familiale, c’est de pouvoir les conduire hors des contraintes productivistes pour s’assurer d’une qualité maximum. Ce type de production porte un nom : le bio. Mais précisément, c’est quoi le bio ? Au-delà des discours, intéressants par ailleurs, l’élevage bio répond à des critères qui se regroupent, pour ce qui nous concerne, autour de trois axes : - Les conditions d’élevage. En bio, elles sont censées respecter le bien-être animal. Cela tient en gros à l’espace que
o Dans un jardin, il faudra tenir les poules à l’écart des plantes sensibles du potager. Ici les salades sont bien tentantes pour cette poulette...
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nous leur offrons et au respect de leurs habitudes ataviques. Parmi ces dernières, il y a, par exemple, le grattage et le picorage pour les poules. - L’alimentation. Bio, elle est exempte (ou presque) de résidus de produits de synthèse liés aux divers traitements des sols et des plantes, ce qui est particulièrement important pour la production d’œufs. En effet, l’œuf agit comme filtre et concentre les produits de traitement de l’alimentation des volailles. - Les soins. De même, toute médication se retrouvera dans l’œuf. Raison pour laquelle les laboratoires proposent un délai de latence pour les œufs après la prise d’un médicament. En bio, on privilégie donc la prévention et les soins naturels. Ces trois points seront détaillés au fur et à mesure des chapitres les concernant.
Droit et autorisations Avoir 2 ou 3 poules dans son jardin ne nécessite aucune autorisation préalable (sauf réglements particuliers de certains quartiers), seulement d’observer quelques règles de bon sens. À la campagne, en habitat isolé
u De l’herbe à perte de vue, que du bonheur !
Aucun problème particulier n’est à prendre en compte. Dès que l’habitat est plus groupé, que ce soit à la campagne ou à la périphérie des villes, quelques précautions s’imposent : la première consiste à tester son voisinage qui, la plupart du temps, ne verra pas d’objection à ce que quelques gloussements de poules viennent ponctuellement réveiller le silence (dans la mesure où il n’y a pas de coq). La seconde, lorsque c’est possible, est d’éviter de disposer le poulailler en frontière du voisinage. Ces précautions seront d’autant plus utiles que le voisin sera peut-être celui sur lequel vous pourrez compter pendant vos absences pour s’occuper ponctuellement de vos protégées. Évidemment, il vous en coûtera quelques œufs. Ces considérations s’entendent pour un petit nombre d’animaux. Avec deux ou trois poules sans coq, même en centreville, vous ne gênerez que les grincheux. Une autorisation devient nécessaire lorsque la basse-cour dépasse 50 sujets et passe, pour l’administration, du statut de
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nous leur offrons et au respect de leurs habitudes ataviques. Parmi ces dernières, il y a, par exemple, le grattage et le picorage pour les poules. - L’alimentation. Bio, elle est exempte (ou presque) de résidus de produits de synthèse liés aux divers traitements des sols et des plantes, ce qui est particulièrement important pour la production d’œufs. En effet, l’œuf agit comme filtre et concentre les produits de traitement de l’alimentation des volailles. - Les soins. De même, toute médication se retrouvera dans l’œuf. Raison pour laquelle les laboratoires proposent un délai de latence pour les œufs après la prise d’un médicament. En bio, on privilégie donc la prévention et les soins naturels. Ces trois points seront détaillés au fur et à mesure des chapitres les concernant.
Droit et autorisations Avoir 2 ou 3 poules dans son jardin ne nécessite aucune autorisation préalable (sauf réglements particuliers de certains quartiers), seulement d’observer quelques règles de bon sens. À la campagne, en habitat isolé
u De l’herbe à perte de vue, que du bonheur !
Aucun problème particulier n’est à prendre en compte. Dès que l’habitat est plus groupé, que ce soit à la campagne ou à la périphérie des villes, quelques précautions s’imposent : la première consiste à tester son voisinage qui, la plupart du temps, ne verra pas d’objection à ce que quelques gloussements de poules viennent ponctuellement réveiller le silence (dans la mesure où il n’y a pas de coq). La seconde, lorsque c’est possible, est d’éviter de disposer le poulailler en frontière du voisinage. Ces précautions seront d’autant plus utiles que le voisin sera peut-être celui sur lequel vous pourrez compter pendant vos absences pour s’occuper ponctuellement de vos protégées. Évidemment, il vous en coûtera quelques œufs. Ces considérations s’entendent pour un petit nombre d’animaux. Avec deux ou trois poules sans coq, même en centreville, vous ne gênerez que les grincheux. Une autorisation devient nécessaire lorsque la basse-cour dépasse 50 sujets et passe, pour l’administration, du statut de
Introduction
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« basse-cour » à celui « d’élevage ». Il n’est pas inintéressant de savoir que pour l’administration, 1 + 1 ne font pas forcément 2. En la circonstance, si les poules, poulets, faisans, pintades et lapins comptent pour un animal, les canards quant à eux comptent pour 2, les dindes et oies pour 3, les palmipèdes en gavage pour 5, les pigeons et perdrix pour ¼, les cailles pour 1/8e. C’est tout à fait logique mais amusant. Pour vérifier vos droits, adressez-vous au service d’urbanisme de votre commune qui généralement traite ce type de dossier. Lui-même contactera l’Agence Régionale Santé si nécessaire. Sachez qu’en périphérie des villes notamment, des règlements propres à certains lotissements peuvent interdire l’élevage d’animaux. Relativement à la construction d’un poulailler, reportez-vous aussi au service d’urbanisme municipal. En général, tout dépend du règlement du Plan Local d’Urbanisme qui définit les matériaux à utiliser, la surface, etc. Si le poulailler est un bâtiment couvert dont la surface est inférieure à 20 m2, il faut déposer une déclaration préalable. Au-dessus de 20 m2, un permis de construire est nécessaire. Les petits kits déplaçables ne nécessitent ni demande, ni autorisation, pas plus que les 2 à 3 poules qu’ils abritent. Les productions et animaux de basse-cour sont par principe destinés à l’autoconsommation. Mais il n’est pas interdit de vendre quelques œufs ou volailles à condition de respecter les règles sanitaires définies par le Règlement Sanitaire Départemental. La poule en ville
Deux poules sur une pelouse, si leur poulailler est bien entretenu, sont plus hygiéniques qu’un chien. Il est peu probable que la municipalité soit amenée à investir dans des motofientes… Bien sûr, on vous servira la grippe aviaire, mais elle est le fait des élevages intensifs qui, par leur mode de production, « cultivent » et dispersent celle-ci. Dans ce cas, l’élevage familial ne serait pas vecteur mais victime, comme le reste du monde. Si aucun règlement local ne précise d’interdiction, abstenezvous malgré tout d’avoir un coq et contentez-vous de poules. Si les règlements locaux prévoient une interdiction stricte de toute volaille, il vous reste à obéir ou à transgresser. Dans le second cas, vérifiez que votre entourage, que vous ferez bénéficier de temps à autre de quelques œufs, vous accompagnerait de toute sa mansuétude en cas d’évolution conflictuelle de la situation. Soyez militant de la poule ! Partez à la conquête des villes ! De plus en plus de gens souhaitent élever ce charmant animal qui produit d’excellents œufs et de superbes rôtis. C’est un signe des temps. On a besoin certainement de retrouver un peu de compagnie, quelques racines et des produits de qualité autoproduits plus fiables. Mais à la ville comme à la campagne, mieux vaut s’abstenir d’avoir des volailles si on ne dispose pas de l’espace requis pour les rendre heureuses, ni du temps, pourtant peu important, nécessaire pour s’en occuper.
En ville, les volailles, surtout le coq, craignent davantage les voisins et les règlements d’urbanisme que le renard. Renseignezvous avant toute décision. Quelle qu’elle soit, il est préférable de prendre cette dernière en connaissance de cause. Par principe, le coq n’est pas souhaitable en ville. Son chant, qui peut certes paraître plus sympathique que le vrombissement des moteurs, ne saurait pour autant être imposé à votre entourage, moins habitué et donc légitimement plus perturbé. Pour la poule c’est différent. Elle ne fait pas vraiment de bruit, sauf un petit chant sympathique après avoir pondu son œuf. Relativement à l’hygiène, argument souvent invoqué, il ne faut pas exagérer. L’hygiène devient un argument bien facile et fallacieux pour nombre d’interdictions. L’argument ne tient plus.
u Les coqs ne sont pas souhaitables en ville car leur chant constitue une réelle gêne pour le voisinage.
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« basse-cour » à celui « d’élevage ». Il n’est pas inintéressant de savoir que pour l’administration, 1 + 1 ne font pas forcément 2. En la circonstance, si les poules, poulets, faisans, pintades et lapins comptent pour un animal, les canards quant à eux comptent pour 2, les dindes et oies pour 3, les palmipèdes en gavage pour 5, les pigeons et perdrix pour ¼, les cailles pour 1/8e. C’est tout à fait logique mais amusant. Pour vérifier vos droits, adressez-vous au service d’urbanisme de votre commune qui généralement traite ce type de dossier. Lui-même contactera l’Agence Régionale Santé si nécessaire. Sachez qu’en périphérie des villes notamment, des règlements propres à certains lotissements peuvent interdire l’élevage d’animaux. Relativement à la construction d’un poulailler, reportez-vous aussi au service d’urbanisme municipal. En général, tout dépend du règlement du Plan Local d’Urbanisme qui définit les matériaux à utiliser, la surface, etc. Si le poulailler est un bâtiment couvert dont la surface est inférieure à 20 m2, il faut déposer une déclaration préalable. Au-dessus de 20 m2, un permis de construire est nécessaire. Les petits kits déplaçables ne nécessitent ni demande, ni autorisation, pas plus que les 2 à 3 poules qu’ils abritent. Les productions et animaux de basse-cour sont par principe destinés à l’autoconsommation. Mais il n’est pas interdit de vendre quelques œufs ou volailles à condition de respecter les règles sanitaires définies par le Règlement Sanitaire Départemental. La poule en ville
Deux poules sur une pelouse, si leur poulailler est bien entretenu, sont plus hygiéniques qu’un chien. Il est peu probable que la municipalité soit amenée à investir dans des motofientes… Bien sûr, on vous servira la grippe aviaire, mais elle est le fait des élevages intensifs qui, par leur mode de production, « cultivent » et dispersent celle-ci. Dans ce cas, l’élevage familial ne serait pas vecteur mais victime, comme le reste du monde. Si aucun règlement local ne précise d’interdiction, abstenezvous malgré tout d’avoir un coq et contentez-vous de poules. Si les règlements locaux prévoient une interdiction stricte de toute volaille, il vous reste à obéir ou à transgresser. Dans le second cas, vérifiez que votre entourage, que vous ferez bénéficier de temps à autre de quelques œufs, vous accompagnerait de toute sa mansuétude en cas d’évolution conflictuelle de la situation. Soyez militant de la poule ! Partez à la conquête des villes ! De plus en plus de gens souhaitent élever ce charmant animal qui produit d’excellents œufs et de superbes rôtis. C’est un signe des temps. On a besoin certainement de retrouver un peu de compagnie, quelques racines et des produits de qualité autoproduits plus fiables. Mais à la ville comme à la campagne, mieux vaut s’abstenir d’avoir des volailles si on ne dispose pas de l’espace requis pour les rendre heureuses, ni du temps, pourtant peu important, nécessaire pour s’en occuper.
En ville, les volailles, surtout le coq, craignent davantage les voisins et les règlements d’urbanisme que le renard. Renseignezvous avant toute décision. Quelle qu’elle soit, il est préférable de prendre cette dernière en connaissance de cause. Par principe, le coq n’est pas souhaitable en ville. Son chant, qui peut certes paraître plus sympathique que le vrombissement des moteurs, ne saurait pour autant être imposé à votre entourage, moins habitué et donc légitimement plus perturbé. Pour la poule c’est différent. Elle ne fait pas vraiment de bruit, sauf un petit chant sympathique après avoir pondu son œuf. Relativement à l’hygiène, argument souvent invoqué, il ne faut pas exagérer. L’hygiène devient un argument bien facile et fallacieux pour nombre d’interdictions. L’argument ne tient plus.
u Les coqs ne sont pas souhaitables en ville car leur chant constitue une réelle gêne pour le voisinage.
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Quelques poules pour avoir des œufs Très franchement, posséder 2 ou 3 poules dans son jardin, sans vouloir en faire un élevage, n’est vraiment pas une opération très compliquée. Il suffit de connaître deux ou trois choses élémentaires, de respecter quelques précautions, et vous aurez rapidement le plaisir de savourer des œufs frais tous les matins (ou presque).
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Quelques poules pour avoir des œufs Très franchement, posséder 2 ou 3 poules dans son jardin, sans vouloir en faire un élevage, n’est vraiment pas une opération très compliquée. Il suffit de connaître deux ou trois choses élémentaires, de respecter quelques précautions, et vous aurez rapidement le plaisir de savourer des œufs frais tous les matins (ou presque).
Quelques poules pour avoir des œufs
14
t De l’herbe à volonté !
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Les conditions de base à respecter
Trois modes d’élevage possibles
Bien sûr, si vous voulez quelques poules, c’est pour leur laisser à disposition une partie de votre environnement et non pour reproduire l’univers concentrationnaire de l’industrie. Deux ou trois poules, ça ne prend pas beaucoup de place, mais il faut malgré tout pouvoir leur garantir un minimum de confort. L’herbe et la verdure sont indispensables à l’équilibre alimentaire et à la santé des volailles. Un sol à nu doit être évité à tout prix, sauf à pourvoir quotidiennement le poulailler en verdure, et encore. La poule doit pouvoir gratter et picorer. (La maltraitance des animaux commence à partir du moment où l’on ne respecte plus leurs besoins ataviques). On comprend dès lors qu’elle ne peut évoluer uniquement sur un parcours cimenté. Raison pour laquelle les petits kits poulaillers ne disposent pas de fond pour être déplacés sur une pelouse.
Si vous n’avez que quelques poules, trois modes d’élevage sont envisageables en fonction votre espace et votre environnement : Laisser les volailles en totale liberté
C’est l’idéal. Elles disposeront d’un espace forcément suffisant et se sentiront évidemment plus libres. Suivant les races, elles pourront être familières et venir picorer dans votre main ou celle des enfants. Avec deux ou trois poules, il n’y a pas de gros dégâts ni de salissures à craindre. Elles se goinfreront de tous les vers et insectes du jardin, participeront au désherbage et, nourries par leur environnement, vous autoriseront des économies en grain. Le soir, elles rentreront au poulailler, une construction maison (recyclage d’une niche à chien ou d’une cabane pour enfants) bien hermétique ou un petit kit poulailler du commerce qu’on trouve désormais partout. Afin qu’elles retrouvent systématiquement le chemin de leurs appartements pour venir y pondre et y dormir, il faudra toutefois, au préalable, les avoir habituées en les maintenant enfermées pendant une semaine, lors de leur arrivée. Mais, attention, la liberté totale, si agréable à contempler, sous-entend que les plantations ne soient pas trop fragiles, que votre éventuel potager ne soit pas accessible ou que votre espace soit séparé de celui du voisinage par une clôture dissuasive. Pour cette option, adoptez des races calmes et qui ne volent pas (voir p. 29 et suivantes). Les laisser enfermées tout en déplaçant le kit poulailler
Cette version a pour avantage de s’adapter aux environnements un peu plus fragiles (massifs, potager accessible…), tout en garantissant un confort acceptable pour les volailles. Le même poulailler que dans la situation précédente aura pour objectif, cette fois-ci, non seulement de les héberger pour la nuit, mais aussi de contenir leurs divagations. Sans fond, on peut le déplacer à souhait, avant que le sol ne soit mis à nu et trop chargé en fientes. Il faut qu’elles aient toujours de l’herbe bien verte. Cette solution permet aussi, comme précédemment, de faire des économies sur l’alimentation. Elle garantit que les
Quelques poules pour avoir des œufs
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t De l’herbe à volonté !
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Les conditions de base à respecter
Trois modes d’élevage possibles
Bien sûr, si vous voulez quelques poules, c’est pour leur laisser à disposition une partie de votre environnement et non pour reproduire l’univers concentrationnaire de l’industrie. Deux ou trois poules, ça ne prend pas beaucoup de place, mais il faut malgré tout pouvoir leur garantir un minimum de confort. L’herbe et la verdure sont indispensables à l’équilibre alimentaire et à la santé des volailles. Un sol à nu doit être évité à tout prix, sauf à pourvoir quotidiennement le poulailler en verdure, et encore. La poule doit pouvoir gratter et picorer. (La maltraitance des animaux commence à partir du moment où l’on ne respecte plus leurs besoins ataviques). On comprend dès lors qu’elle ne peut évoluer uniquement sur un parcours cimenté. Raison pour laquelle les petits kits poulaillers ne disposent pas de fond pour être déplacés sur une pelouse.
Si vous n’avez que quelques poules, trois modes d’élevage sont envisageables en fonction votre espace et votre environnement : Laisser les volailles en totale liberté
C’est l’idéal. Elles disposeront d’un espace forcément suffisant et se sentiront évidemment plus libres. Suivant les races, elles pourront être familières et venir picorer dans votre main ou celle des enfants. Avec deux ou trois poules, il n’y a pas de gros dégâts ni de salissures à craindre. Elles se goinfreront de tous les vers et insectes du jardin, participeront au désherbage et, nourries par leur environnement, vous autoriseront des économies en grain. Le soir, elles rentreront au poulailler, une construction maison (recyclage d’une niche à chien ou d’une cabane pour enfants) bien hermétique ou un petit kit poulailler du commerce qu’on trouve désormais partout. Afin qu’elles retrouvent systématiquement le chemin de leurs appartements pour venir y pondre et y dormir, il faudra toutefois, au préalable, les avoir habituées en les maintenant enfermées pendant une semaine, lors de leur arrivée. Mais, attention, la liberté totale, si agréable à contempler, sous-entend que les plantations ne soient pas trop fragiles, que votre éventuel potager ne soit pas accessible ou que votre espace soit séparé de celui du voisinage par une clôture dissuasive. Pour cette option, adoptez des races calmes et qui ne volent pas (voir p. 29 et suivantes). Les laisser enfermées tout en déplaçant le kit poulailler
Cette version a pour avantage de s’adapter aux environnements un peu plus fragiles (massifs, potager accessible…), tout en garantissant un confort acceptable pour les volailles. Le même poulailler que dans la situation précédente aura pour objectif, cette fois-ci, non seulement de les héberger pour la nuit, mais aussi de contenir leurs divagations. Sans fond, on peut le déplacer à souhait, avant que le sol ne soit mis à nu et trop chargé en fientes. Il faut qu’elles aient toujours de l’herbe bien verte. Cette solution permet aussi, comme précédemment, de faire des économies sur l’alimentation. Elle garantit que les
Quelques poules pour avoir des œufs
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Les laisser enfermées dans un espace clos fixe
u Poulailler mobile simple, économique, pratique !
C’est la solution qui s’impose si vous disposez d’un espace restreint. Elle implique de fournir journellement de la verdure à vos volailles puisque l’environnement en est dépourvu. Dans ce cas, l’espace ne peut pas être cimenté afin que les poules puissent gratter. Pour éviter le parasitisme lié à la sédentarisation sur un espace restreint, il faut pouvoir, au moins une fois par an, pendant 1 mois, opérer un vide sanitaire en déplaçant vos volailles vers un abri provisoire même beaucoup plus petit. Vous en profiterez pour nettoyer de fond en comble et déparasiter si nécessaire (voir chapitre traitements). Dans le cas d’un poulailler fixe, souris et rats sont à craindre, avec la nécessité qui s’ensuit de devoir les piéger pour en contenir le nombre (voir p. 107).
u Top model des kit poulaillers (Eglu Cube).
œufs seront bien pondus au poulailler et non dans une cachette quelconque. Votre pelouse sera certes un peu moins belle, mais elle sera scarifiée, prélevée de ses vers et insectes, fumée, et tout cela gratuitement, avec en prime la gratification de quelques œufs. Voilà toute la différence entre une tondeuse et une pondeuse, pour un même service !
t Un beau poulailler fixe, éventuellement réalisable par un bon bricoleur.
Quelques poules pour avoir des œufs
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Les laisser enfermées dans un espace clos fixe
u Poulailler mobile simple, économique, pratique !
C’est la solution qui s’impose si vous disposez d’un espace restreint. Elle implique de fournir journellement de la verdure à vos volailles puisque l’environnement en est dépourvu. Dans ce cas, l’espace ne peut pas être cimenté afin que les poules puissent gratter. Pour éviter le parasitisme lié à la sédentarisation sur un espace restreint, il faut pouvoir, au moins une fois par an, pendant 1 mois, opérer un vide sanitaire en déplaçant vos volailles vers un abri provisoire même beaucoup plus petit. Vous en profiterez pour nettoyer de fond en comble et déparasiter si nécessaire (voir chapitre traitements). Dans le cas d’un poulailler fixe, souris et rats sont à craindre, avec la nécessité qui s’ensuit de devoir les piéger pour en contenir le nombre (voir p. 107).
u Top model des kit poulaillers (Eglu Cube).
œufs seront bien pondus au poulailler et non dans une cachette quelconque. Votre pelouse sera certes un peu moins belle, mais elle sera scarifiée, prélevée de ses vers et insectes, fumée, et tout cela gratuitement, avec en prime la gratification de quelques œufs. Voilà toute la différence entre une tondeuse et une pondeuse, pour un même service !
t Un beau poulailler fixe, éventuellement réalisable par un bon bricoleur.