SOMMAIRE . Edito : Maintenir la dynamique.................................................................... 3 . L'inconnu du Mag : The session ….............................................................. 4 - 7 . Récit de saison : L'automne …..................................................................... 8 - 9 . L'approche du Mag : Le changement, c'est maintenant …........................ 10 - 13 . Interview : Les amorces Brand Lure …...................................................... 14 - 17 . Le coin des privés : L'étang de la carpe d'Or …......................................... 19 -22 . Les astuces du Mag : Fabriquer son propre chargeur de portable............ 23 - 25 . L'alterno de l'édito : Dompter la rivière …................................................. 26 - 29 . Interview : Laurent Parrot , en exclusivité …............................................. 30 - 35 . Récit de session : De l'ombre à la lumière …............................................. 36 - 46 . Les actus du web : Nouvelle commande de l'édito carpe Magazine.......... 47 . RédaC'Arp : Championnat de France, une merveilleuse expérience...... 48 – 50 . Le dossier de l'édito : Commerce des appâts ou appât du commerce..... 51 – 54 . Carp'Assion : Père-fille, une passion hors norme................................... 55 -59 2
EDITO Maintenir la dynamique Notre défi est de marquer le cap ! Comme vous avez pu le constater l'édito magazine avait la volonté de diffuser un mag bi-mensuel, or il est évident qu'aujourd'hui des difficultés professionnelles, me laissent moins de temps à consacrer à notre passion afin de pouvoir vous faire partager gratuitement les futures pages. Malgré les incertitudes, la volonté est toujours présente et l'équipe rédactionnelle du moment a l'envie de vous offrir de bons moments de lecture lors de vos attentes d'un bip lors de vos prochaines sessions. L'édito magazine va donc essayer de se projeter différemment sans une quelconque durée de temps afin de parfaire les prochains numéros, et de vous offrir une meilleure qualité avec des bases plus solides qui permettront d'enrichir davantage le concept que l'édito affectionne. Depuis 2 années déjà, nous tirons les fruits de notre travail qui nous a permis de remarquer que vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et j'espère que de renforcer notre image va mobiliser votre intérêt afin de préparer notre avenir avec plus de modernité, d'imagination, et de performance pour vous offrir une dynamique qui ne manquera pas d'attirer votre attention. J'espère que ce nouveau numéro va vous permettre de vous retrouver à l'approche de l'automne avec des sensations de fraîcheur et une envie de vous retrouver pour de prochaines aventures..... En vous souhaitant une bonne lecture, Halieutiquement, le rédacteur en chef . Frédéric Baudin 3
L'inconnu du Mag Par Mickael Mandier
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Il est 21h je viens de finir de poser mes cannes. Je place mes repères et pêche dans environ 10 mètres d’eau. Sur toutes les cannes, les spots sont propres, il n’y a que le bord qui est pas mal encombré d’herbiers et déjà une question dans ma tête… Comment va se dérouler la réception des poissons dans l’épuisette ?
Tout d’abord, bonjour à tous les lecteurs, je me présente Mickael Mandier je pêche depuis l’âge de 6 ans environ. J’ai commencé par la pêche de la truite mais j’ai ensuite été attiré par la pêche en mer que j’ai beaucoup pratiqué avant de pêcher la carpe il y a environ 5 ans.
J’ai provoqué une touche très rapidement, une touche grâce à un amorçage très faible car je voulais trouver les spots et pas étaler 3 kilos de billes bêtement en espérant que ça rentre.
THE SESSION
Pourquoi ?
Pour se faire, j’ai coupé 200 grammes de billes en deux, j’ai ajouté 200 grammes de billes entières, 100 grammes de billes broyées puis un bon litre d’eau pour ramollir le tout et ça a payé !!!
« THE SESSION » ? Comme vous avez déjà du le comprendre c’est la session avec le plus de rebondissement que j’ai eu la chance de vivre.
Premier départ à 22h30 pour une commune de 12 kilos, je suis content la session démarre bien. Je repose ma canne et là plus rien à part quelques petites tirettes. Je remonte ma canne et la une petite Brème!
Nous voila parti pour trois jours sur une rivière en plein mois de juillet avec des températures atteignant les 37°C à l’ombre. J’arrive sur une rivière ou j'ai très peu d’information… On m’a montré un coin approximatif sur une carte, et on m’a dit qu’il y aurait quelques beaux poissons. V Voilà pour les infos…
Il est 6 heures du matin … Je patiente jusqu’ à 15 heures environ et encore une petite Brème.
Je découvre un poste et nous décidons mon cousin, mon oncle et moi de nous installer.
Il est 17 heures, on approche du début de soirée...
Tout de suite je pars sonder à la canne en bateau en tapant mon plomb au fond de l’eau et en essayant de repérer des poissons en activité.
Je commence à réfléchir. Mon poste est rempli d’activité, j’enchaîne les brèmes. Il faut que je leur complique la tache sinon je ne toucherai plus une carpe, je décide donc de changer mes montages.
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A la base j’avais roulé des équilibrés pour cette pêche et préparé plusieurs montages…
Il fait 33 °C, je donne la canne à mon oncle pour qu’il s’amuse, le combat sera rude et pleins de sensations. Je pose la demoiselle sur le tapis et vue le gabarit, une petite pesée s’impose et là surprise 17 kilos, je suis aux anges... Pour une première c’est excellent !
Je décide de changer et je refais plusieurs montages en bonhomme de neige avec une dense et une pop up de 18 mm du même colorie, et la bingo,!!! J’enchaîne trois communes entre 10 et 14 kilos, parfait!!!
Je repose ma canne et je prend un peu de repos, mon oncle et mon cousin décident d’aller se balader un moment.
Le lendemain, Après la séance photo je décide de changer une canne de spot, j’ai vu un autre endroit à première vue rien d’intéressant mise à part quelques bulles que j’ai pu observer. Pas d’arbre, un fond ni moue ni dur placé en bordure sur un fond de 6 mètres. Je place ma canne toujours même méthode même amorçage, et là il est 11 heures du matin quand mon détecteur s'affole biiiiip !!!
Je repense à ce poisson, le moment de joie qu’il nous a procuré à tous les trois, le voir rentrer dans le triangle puis reprendre sa route… Puis quelques bip se perdent dans mon oreille,
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Dans ma tête une seul phrase « je ne dois pas la louper ». Je saute dans les herbiers et je finie par mettre ce magnifique poisson dans le triangle.
Il est 15 heures, Au début je descends auprès des cannes, et je constate que le détecteur sonne mais que le fil ne déroule pas. Je pense à une branche ! Je ferre sait on jamais… ?
Explosion de joie!!!
Je sens quelque chose de lourd comme une grosse branche? Je ramène et là d'un bon coup de tête, encore une brème?! C'est alors que le moulin déroule et j’ai le pressentiment que c’est quelque chose de très gros!!!
Je reste cloué, c’est incroyable, 37°C à l’ombre en plein été, en pleine journée. Je pose le poisson sur le tapis, j’entends mon oncle qui arrive, OUF! J’allais quand même pas vivre ce moment seul !! Viens le moment de la pesée …. 22kilos 500 grammes !!!
Je suis seul, et personne pour m’aider. Mon cœur s’accélèrent…
La session s’achèvera avec 2 poissons de plus de 15 kilos et deux communes de 12 kilos environs. Donc une dizaine de carpes et une belle moyenne de poids.
Je continue le combat et j’aperçois un monstre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je suis stressé, et en panique. Il y a des herbiers pas loin devant. J’essaie d’avancer l’épuisette, je galère et je finis par poser mon cerveau.
On rentrera à la maison avec des souvenirs pleins la tête !
THE SESSION
17kg
22,5kg
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Récit de saison! Par Xavier Martin
Les feuilles se déhanchent une à une comme une sorte de balais ancestrale. Les températures chutent jusqu'au première gelée, le vent joue au yoyo entre le sud et le nord et des couleurs flamboyantes viennent chatouiller nos rétines. Il n'y a aucun doute nous sommes en automne ….. 8
L'automne est une saison phare pour la pêche des carpes. C'est sans doute d'ailleurs à la fois la meilleure, mais aussi la plus régulière en termes de résultats. Les poissons entrent souvent en frénésie alimentaire et suivre les vents dominants est un gage de réussite.
De plus je n'hésite pas à napper mes billes ou autres stick avec du liquide de krill par exemple afin d' obtenir une vrai bombe olfactive au fond de l'eau...
Cette saison est souvent propices au cartons , les carpes se goinfrent afin de faire leurs réserves avant le grand froid de l'hiver. Pour satisfaire nos chère cyprins rien de tel que des appâts de qualité se rapprochant si possible de leur régime alimentaire.
Pour réaliser tout cela j'ai la chance de côtoyer depuis plusieurs années mon ami MIKA qui est toujours a l'écoute de mes demandes et qui me concocte de véritable petite bombe afin de me permette de pêcher en toute tranquillité. Avoir confiance en ses appâts est primordial pour la confiance. Ceci n'est bien sûr que mon humble avis, et il vous faudra forcément : un bon repérage, des montages simples, efficaces et cohérents avec l’analyse du fond, sans oublier des appâts de qualité. Tous ces paramètres sont essentiels pour réaliser vos futurs sessions, alors gardez les yeux ouverts, et ....
C'est pourquoi pour cette saison j'utilise des bouillettes carné avec une forte tenue en fishmeal des acides aminés , des protéines mais aussi une légère touche épicé , elle deviens alors une arme redoutable pour attaquer cette saison en toute sérénité . 9
A VOUS DE JOUER !!!
L'approche du Mag Par Kévin Colin
Le Changement… C’est Maintenant!!!
Pourquoi attendre quand on peut changer le cours des choses ? Le problème de la pêche à la carpe, c’est que beaucoup pense que c’est une pêche statique, où l’on attend le moment où madame carpe se décidera à manger. Mais pourquoi ne pas inverser la tendance et accélérer le processus… 10
Certains pêcheurs pensent très bien
L’observation,
connaître leurs lieux de pêche, ainsi
chose indispensable!
que les spots productifs, et un jour pas fait comme un autre, rien ne se passe
On en revient toujours à la même
comme prévu.. Il ne faut alors pas
chose, L’OBSERVATION !!!
hésiter à se remettre en question et ne pas camper sur ses positions. Ce qui fonctionne aujourd’hui, n’est pas forcément ce qui marchera demain… La
météo,
la
lune,
la
pression
atmosphérique, ou même la pression de pêche sont autant de facteurs qui modifient le comportement des carpes Une phase primordiale dans notre loisir, et qui peut changer le cours des choses. Il est vraiment important de prendre le temps d’observer ce qui se passe sous l’eau, pour comprendre le fonctionnement des poissons, que cela soit en gravière, lac, canal ou même
et les résultats s’en ressentent. C’est là où l’étape de l’observation va nous servir pour la suite des événements. Quand rien ne va plus, il suffit juste de changer un petit paramètre pour passer d’une pêche stérile, à un carton…
en rivière.. Cela nous permet d’affiner notre
pêche
en
changeant
technique, le spot ou même le poste.
la
Changer oui, mais changer quoi? Comme je vous le disais, il y a pleins de facteurs que l’on peu changer quand cela ne se passe pas comme prévu. On peux commencer par changer le montage ou l’amorçage, ensuite le spot, voir le poste et si cela ne va toujours pas, finir par changer 11 de lieu..
En été par exemple, quand le taux d’oxygène dans l’eau est plus faible et que les poissons sont en surface ou entre deux eaux, optez pour des présentations décollées, comme le zig rig pour ne citer que celui-ci..
Sur une partie de pêche, il faut toujours partir avec une stratégie, qui peut s’avérer payante dès le début, ou non. C’est là qu’il faut affiner son approche et s’adapter à la situation. Premier cas de figure, les poissons
Deuxième cas de figure, il n’y a pas de
sont actifs et on peut apercevoir des signes
d’activités
(fouilles,
signe d’activité sur votre poste. Dans
sauts,
ce cas là, n’hésitez pas à changer de
remous..). Si les résultats ne sont pas
secteur. Les poissons ne sont peut-être
au rendez vous, alors n’hésitez pas à
tout simplement pas où vous êtes, et
changer de montage, une autre présentation
peut
déclencher
là, cela va être compliqué de faire du
les
poisson.. Peu importe le niveau du
touches...
pêcheur.
Si cela ne suffit pas, changez les appâts. Un appât flottant si vous étiez
Savoir être mobile
en dense, ou une dense si vous étiez
On a tous connu les coffres de
en flottante, ou même en single
voitures remplis jusqu’au toit par peur
pourquoi pas, parfois elles se méfient
de manquer de quoi que se soit. Mais
d’un certain type d’appât. Si cela ne
parfois on s’encombre de choses qui
convient toujours pas, déplacez vous
ne nous servent pas et qui nous leste
dans la couche d’eau, les poissons ne
plus qu’autre chose.
sont pas toujours sur le fond. 12
La mobilité est la clé de la réussite. Beaucoup ne change pas de place parce qu’ils sont posé et qu’ils ne veulent pas déplacer tout le matériel, quitte à ne pas faire de poissons..
Le changement, c’est payant ! Finalement, en y réfléchissant bien, on se rend compte en revenant qu’il y a la moitié de ce que l’on à pris, dont on ne s’est pas servie. A
vous
d’optimiser le
matériel
pour pouvoir être mobile.
Pour conclure, si je peux vous donner
Regroupez
un conseil, quand cela ne va pas,
ce dont vous
n’hésitez
vous servez
pas
à
changer
votre
approche, cela fini par payer dans
réellement
bien des cas. Il ne faut pas oublier que
dans un carry-all ou même dans un
les carpes n’ont pas besoin de nous
sac à dos, car finalement, il ne nous
pour manger, mais que c’est tout de
faut pas tant de choses que ça. Après
même un poisson opportuniste et
tout dépend du type de pêche que vous
curieux. Pratiquez une pêche active
pratiquez. En lac par exemple, la
plutôt
logistique n’est pas la même, mais
que
d’attendre
une
hypothétique touche. Dans tous les
l’optimisation est nécessaire pour
cas vous n’avez rien à perdre, alors
pouvoir se déplacer rapidement et
comme dit Michel Blanc « Oublie que
ainsi traquer les carpes.
t’as aucune chance, vas y fonce ! » 13
INTERVIEW Les Amorces BRAND …... Par Grégory Leuvrey
Bonjour Grégory , et merci de partager et faire connaître les Amorces BRAND à tout public… Il me semble d'ailleurs que la réputation des amorces et de l'entreprise existent depuis de très nombreuses années et que ces produits rapport qualité prix ne sont plus à prouver dans la région, mais je te laisse la parole de nous en dire plus sur le sujet !!! 14
01/ Peux-tu te présenter à nos membres ?
à Vaillant, dans le 52, dans la périphérie de Langres.
Bonjour à tous. Tout d’abord, j’ai 34 ans, je suis marié, et j’ai deux filles. J’habite à LURE dans le département de la Haute-Saône (70) dans l’Est de la France aux pieds des Vosges. Je suis devenu passionné de toutes les pêches à mon grand père qui m’emmenait au bord de l’eau , dès mon plus jeune âge. Depuis ma passion ne cesse d’évoluer, avec quand même une préférence pour la pêche à la carpe .
03/La liste des produits de pêche double alors en quantité. Il existe différents dépôts. Comment cela fonctionne t-il ?
02/ Tu es consultant pour la société BRAND. Peux tu nous en dire plus sur son activité (origine, lieu, histoire ) ?
Voici quelques explications:
C’est tout simple , les dépôts sont de « petits magasins » où les client peuvent facilement venir faire des achats. Les dépôts sont approvisionnés régulièrement, et ont un minimum de stocks garantissant une fraîcheur irréprochable.
Au lieu de commander sur notre site internet et devoir payer des frais de port ,(pas toujours très attractif, bien que négociés au maximum), les clients peuvent passer leurs commandes à l’atelier ou au détaillant.
Effectivement je suis dépositaire de la marque. C’est une société artisanale qui a vu le jour dans les années 1950. Monsieur GEVREY de Chemilly en fut le créateur. Son activité principale était une huilerie. Dans les années 1975, il cède sa société à Monsieur Denis Brand , de Montigny-les-Vesoul qui continue le développement des produits pour la pêche.
Ils pourront venir chercher leurs produits directement dans le dépôt le plus proche dans un délai d’environ 1 à 2 semaines. En échange ils seront surs de bénéficier de produits très très frais et n’auront aucun frais de port en supplément. Tous ces produits sont destinés pour la pêche à la canne au coup mais aussi pour d’autres pêches comme la carpe. 04/ Quels sont les avantages que les produits apportent aux pêcheurs ?
En 2012 Monsieur Maxime Lefèvre reprend à son tour l’affaire qu’il délocalise pour s’installer en Champagne Ardenne plus exactement
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Les avantages de ces produits sont multiples. Tout d’abord, la fabrication est artisanale, comme à l’ancienne, avec les machines fournies par les prédécesseurs. Aucune machine industrielle n’est utilisée. Puis, la fraîcheur des produits est à son maximum.
Les amorces sont fabriquées à la demande. Les stocks sont moindres. De ce fait, les pêcheurs ont des produits très frais, de quelques semaines au plus. Les clients désirent de plus en plus fabriquer eux-mêmes leurs compositions.
Je pense que le mot qualité passe par un autre mot : le mot « artisanal ». Tout se modernise, bien sur, mais je pense que de temps en temps on ferait bien de revenir en arrière car bien des produits changent avec la modernisation.
Chez Amorces Brand, tout cela est possible grâce à un large éventail de farines, graines, colorants, arômes, huiles et produits spéciaux.
Bien sur il faut évoluer avec son temps, mais parfois il serait utile de comparer les produits artisanaux avec les produits de la grande distribution. Vous verriez sans aucun doute la différence. La qualité pour tous les produits de pêche rime également avec fraîcheur. C’est la première chose que le pêcheur qui fabrique lui-même ses amorces ou ses bouillettes devrait rechercher, c’est la clé de la réussite. 07/ Alors ou peut-on trouver tous ces produits ?
05/ Quels sont les conditionnements et les quantités que vous pouvez obtenir et comment peut-on commander ? Toutes les farines se vendent au détail et sont conditionnées à la demande. Pas de poids minimum ni maximum. Certains produits ont des conditionnements bien spécifiques, comme les huiles à partir de 0,5l les arômes en 125ml ainsi que les huiles essentielles en 30ml . Les commandes se font directement via le site internet
Pour se procurer tous ces produits artisanaux, on peut se rendre bien-sur sur le site internet mais vous trouverez également ci-dessous la liste et les coordonnées de l’atelier et des dépôts.
«boutique.amorces-peche.fr» ou bien en passant par les différents dépositaires ou encore directement à l’atelier de Vaillant. 06/ Si je te dis le mot « qualité » ton avis sur la question ? 16
Atelier de Vaillant : 0682052344 Dépot vente de Vesoul : 0384760550 Dépot vente de Lure : 0621497059 Dépot vente de la chapelle aux bois : 0672072564 Dépot ventz de Châtenay Macheron : 0678320118 Dépot vente de Saint Marcel : 0786834352 Un dernier mot avant de se quitter J’espère que je n’ai pas été trop long, et que cette interview vous aura apporté quelque chose ainsi que de vous donner l’envie de connaître la maison Brand. J’ai pris plaisir à répondre à toutes vos questions au sein des réseaux sociaux, et je vous souhaite à tous de bien débuter cette saison 2018. Bonne déroule à tous et à bientôt dans un prochain numéro...
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Le coin des privés Avec la collaboration de Barry Sewell
L' Etang de la Carpe d'Or....
C'est au cœur du Périgord vert, situé au nord de la Dordogne, dans le parc naturel régional particulièrement riche en forêts, prairies, et cours d'eau qu'il existe depuis plus d'un an un nouveau centre de pêche sportive consacré à la pêche de la carpe.
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C'est en remontant de Brantôme (petite venise verte) qu'au travers du lieu dit : « Le vieux mareuil », que la campagne tranquille, nous mène à l'étang de la carpe d'or ! Visible de la route et clos de clôture, le plan d'eau nous encourage à entrer afin d'en découvrir davantage. Barry le propriétaire nous accueille chaleureusement. C'est sur une ancienne sablière de 5 hectares que Barry a su réaliser des aménagements pour l’accueil et le confort des pêcheurs.
Barry a aussi réalisé un poste VIP comprenant un bungalow (4 adultes+ 2 enfants) et un ponton de pêche (pour 3 pêcheurs) pour les familles nombreuses.
Il met aussi à la disposition 2 piscines fort appréciable lors des grosses chaleurs estivales au profit de sa clientèle. Il a aussi conçu un lodge permettant à tous de partager d'un frigidaire, d'un congélateur, microonde, d'une télévision grand écran qui permet de réunir tous les pêcheurs afin de partager un moment de convivialité.
Comprenant 3 postes pour 2 pêcheurs, les biwys, sont à la disposition des passionnés ainsi qu'un tapis de réception, une épuisette, et un support de pesée. Toutefois Barry peut aussi fournir les cannes, un bed chair pour les pêcheurs étrangers qui viendraient par avion....
Les barbecues sur pied sont aussi acceptés afin de parfaire les grillades lors d'un bon match à l'écran. Bien évidement, la douche et les toilettes (handicapé) sont mis à la disposition de tous.
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Ouvert depuis début 2015, Barry a entrepris un empoissonnement de plus de 300 poissons comprenant essentiellement des carpes miroirs, communes, cuirs et d'amour blancs. La moyenne des prises se situe aux alentours de 12kg et les poissons dépassent allègrement les 25kg pour culminer à 32.1kg pour une commune piquée dernièrement.
Les fonds sont propres avec quelques cassures et fosses. Le bateau est mis à la disposition sur chaque poste qui vous permettra de sonder à la main les différents substrats de sables et de gravier qui pourrait être déterminant sur les spots afin d'augmenter les chances de faire hurler vos détecteurs.. La bordure opposée est aussi à ne pas négliger puisque un matelas de roseau y est bien présent et les poissons ne dédaignent pas de s'y aventurer, alors ne restez jamais bien loin de vos cannes car il est possible que le combat se termine sur l'eau ?
Il a aussi intégrer 20 carpes koï et le plan d'eau est totalement absent d'esturgeons, de silures, d'écrevisses et de poissons chats. Toutefois la nourriture naturelle y est abondante en anodontes, vers de vases, et corbicules.
En ce qui concernent les montages, la tresse est interdite en corps et tête de ligne. Les hameçons sans ardillons sont aussi interdit et seul les micro ardillons sont autorisés. Pour les montages, seuls les clip-plombs permettant la libération des plombs sont autorisés toutefois il est demandé de vous munir de poids de 200g afin de parfaire la piqûre des prises dont les lèvres sont relativement dures. En terme de bas de ligne, Les tresses gainées et montage en fluorocarbone sont à conseiller. Le no-kill est de rigueur et les sacs de conservation sont bannis de l'étang. 21
Les graines de type arachide, maïs, tiger …. ne sont pas autorisées. Seul les ready-made comme le blé, le chènevis, le maïs doux sont tolérés. Par la suite, Barry mettra à la disposition des pêcheurs une vente de ses produits, mais toutefois Barry peut vous fournir en billes que les carpes apprécient beaucoup sur l'étang de la carpe d'or.
Pour pêcher à la carpe d'or, des formules vous sont proposés et disponible sur le site ou la page de Facebook, toutefois vous pouvez appelez Barry pour de plus amples renseignements. Pour 2018, un second plan d'eau de moins d'1 hectare est en travaux afin d'y parfaire un poste comprenant un bungalow et permettant une exclusivité de pêche dans un cadre d'exception que seul la Dordogne peut offrir..... Un conseil! Prévoyez une réservation assez rapidement car les carpes d'or et à paillette sur les terres périgourdines méritent vraiment le déplacement...!
Barry aussi pêcheur et passionné saura vous orienter sur les choix stratégiques, d’appâts et d'amorçage afin de vous garantir un séjour réussi sur son domaine. Les réservations se déroulent à la semaine, mais il vous serai possible d'y pêcher pour 48h En appelant de dernière minute si toutefois les lieux ne seraient pas occupés.
Renseignements RESERVATIONS E-mail : info@etangcarpedor.com Ou Tel : 0624163402 Site internet www.goldencarplake.com
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Les astuces du Mag... Par Frédéric Baudin
Fabriquer son propre Chargeur de portable…
Pour ce numéro, rien de tel qu'un portable au bord de l'eau, mais encore faut-il pouvoir le recharger sans pour autant transporter une lourde batterie ou autre moyen encombrant votre voiture. C'est pourquoi, je me suis penché sur le sujet afin de vous proposer une solution complémentaire et « de poche » pour améliorer vos conditions de vie au bord de l'eau....
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Nous savons tous aujourd'hui qu'un portable est indispensable si toutefois vous avez du réseau de votre fournisseur. C'est pour cela que je vous propose aussi bien financier, économique et facile de fabrication ce chargeur de portable pour vos prochaines sorties de pêche. Ensuite à l'aide d'une petite pince ou bien d'un ciseau entaillé l'ouverture juste pour juste. N'hésitez pas à utiliser une lime pour finir plus proprement afin d'éviter les coupures et blessures.
Pour cette fabrication, il vous faut avoir les éléments suivants : -Un carré de mousse -Une boite métallique genre boite à sardine -Un connecteur de pile 9 Volt avec 2 fils connectés -Une pile 9 Volt -1 pince -Un fer a souder -Du fil a souder -Une prise USB ou allume cigare -Un bâton de colle chaude -Une plaquette de bois ou contreplaqué
2ème étape Démontez l'allume cigare et récupérez l'ensemble électronique de l'appareil. Repérez le plus et le moins et privilégiez le fil rouge sur l'emplacement du + . Vous avez aussi la possibilité d'y intégrer un allume cigare. (voir photo ci-dessus)
1ère étape Il faut prévoir une ouverture pouvant recevoir la prise USB. Pour cela positionnez et tracez l'emplacement permettant de recevoir la prise. 24
A l'aide d'une pince , et d'un pistolet à soudure placez chaque fil à sa borne et soudé les ensemble.
Fixez-les 2 ensembles avec des points de colle chaude en ayant pris soin de rayez la partie métallique du boîtier et de dégraisser les 2 parties. Branchez le connecteur à la pile.
CONCLUSION
Ce moyen de charger un portable est simple et efficace. Il ne demande que très peu de temps tant dans sa fabrication que dans la recherche des principaux éléments permettant sa création. J'espère que l'idée vous encouragera peut être qui sait à vouloir vous jeter dans cette aventure?
3ème étape Afin d'aménager le boîtier placez-y le carré de mousse afin d'y loger soigneusement la pile de 9 Volts.
4ème étape
Bonne création.....................
• + OU -
Encollez la plaquette de bois avant d'y Placez l'ensemble électronique dans le logement préalablement crée.
• Recharger vos portables dans votre poche!
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L'alterno de l'édito Par Killian Coussi
La rivière, un potentiel de pêche énorme. Situé géographiquement en limite 41 / 37, ceci me donne une multitude de possibilité de pêche. 4 rivières dont un fleuve m’entoure. Autant vous dire qu’il y a de quoi faire (la Loire, le Cher, le Loir et la Cisse). 26
Depuis quelques années maintenant que je pêche ces 4 cours d’eau, tous différents par leurs tailles, la clarté, la température ou bien encore le débit du courant, beaucoup de facteurs sont à prendre en compte pour réussir une pêche en rivière.
Après plusieurs plongées, j’en n'ai tiré la conclusion suivante qui ne fera que de s’approfondir avec les futures plongées. La carpe est en effet très curieuse dans son élément et quand je plonge, rares sont les poissons qui prennent la fuite. Elles ont tendance à venir voir qui somme-nous, à venir poser devant la Go-pro pour mon plus grand plaisir et ainsi avec un simple coup de queue reprendre le fil de leur journée qu’elles avaient déjà entamé.
En plongée Voila maintenant 2 ans que je m'immerge dans ces rivières. La plongée m’a apporté énormément de réponses à mes questions et également beaucoup de résultats positifs.
Celle-ci reste quand même sur la réserve, et dès que je force un peu trop pour avoir une super image d’elle et qu’elle n’est pas venue par curiosité, celle-ci s’empresse de prendre la fuite à toute allure et créer un gros nuage de vase et ainsi faisant partir toutes les autres.
Le comportement des carpes
Hors de l’eau c’est la même chose ! Quand nous arrivons sur un poste et qu’elles ne s’attendent pas à nous voir, elles sont surprises et elles prennent immédiatement la fuite.
Nous savons tous que la carpe est réputée pour être un poisson très curieux et pourtant quand nous marchons sur les bords de nos rivières, il n’est pas rare d’apercevoir ces splendides poissons se faire dorer la pilule. Le problème de celui-ci est que le poisson prend tout de suite la fuite et il est souvent difficile de le refaire venir, et pourtant il était bien présent...
Les capots ne sont donc pas rares et compréhensibles. Le premier facteur que je prends en compte pour aborder la rivière est la discrétion, et celui-ci est le facteur majeure d’une pêche réussit. 27
Les zones d’alimentation que je favorise particulièrement sont les zones situées hors zones de repos donc hors zones d’obstacles.
Les différentes zones Nous pêcheurs de rivière, nous avons
J’ai pu observer plusieurs alimentation de carpes qui étaient entrain de s’alimenter sur un fond sablonneux à une 30ène de mètres des obstacles. Elles étaient entrain de fouiller le sable méthodiquement en remontant doucement le courant les unes à coter des autres, derrière elle je vis l’effet que celles-ci avaient faites et la différence de visuel entre une zone normal et une zone d’alimentation.
tous tendance à aller chercher le poisson dans les obstacles, là ou nous sommes sûr de l’avoir vu et dont nous sommes certains du potentiellement de toucher si celles-ci n’ont pas décampé.Sous l’eau le paysage est tout autre... J’ai retenu deux principales zones que j’ai appelé :
« zone de repos et
Ceci était assez marrant car le fond était semé de trou et juste à coter de petites dunes de sable, les carpes absorbaient le sable et créent un trou et le recracher juste à coter créant cet effet de petite dune.
zone d’alimentation ». Elle est souvent reconnaissable par un nombre important de poisson sur un même poste, aussi bien au fond qu’en surface. Généralement ces zones sont des arbres immergés, des branchages dans l’eau, des énormes pierres. Les zones de repos sont des zones ou le poisson se sent en sécurité et est potentiellement intouchable. J’ai pu observer différente zone d’alimentation de carpe et le résultat m’a obligé à revoir mon approche. Souvent sur les gros blocs de pierre, ils se trouvent accrochés sur les parois de celle-ci des petits escargots ou encore des coquillages. Ceci sont souvent une zone de repos et d’alimentation car elle offre une nourriture riche et abondante au poisson.
En allant fouiller le sol je compris qu’elle venait chercher leur principal alimentation, des petites palourdes qui se trouvent enfouis sous le sable. Ce sont des zones de premier choix car elles sont éloignées des obstacles ce qui offrent beaucoup de souplesse au combat, mais surtout le facteur important à mes yeux sur cette zone, est que les poissons avaient déjà
La deuxième zone d’alimentation sont souvent les arbres fruitiers, qui chaque année laisse tomber une quantité de nourriture non négligeable pour les carpes, mais celle-ci n’est valable que peu de temps dans l'année. 28
l’habitude de passer par là et de si arrêter. Il me suffisait donc de les habituer à des produits afin de pouvoir tenter quelque chose.
Question pêche rien de très compliqué, un hameçon en fort de fer monté sur une petite tresse de 13kilo, un clip plomb basique avec 1m de gaine couleur sable pour une parfaite discrétion et pour finir vu que ce poste m’offrait une pêche à peu près sur vu que les obstacles étaient à 30m j’ai décidé de retirer ma tresse pour passer sur un gros nylon de 40cm en 15kilo. Ceci m’a offert beaucoup de souplesse dans mes combats et peu de décroches.
J’avais repéré quelques très beaux poissons, dont une en particulier. Il m’a fallu faire preuve de méthode et de patience. La discrétion lors des amorçages et des pêches sont vraiment la base pour atteindre la réussite.
J’ai amorcé avec des bouillettes de couleur orange claire voir fade de parfum fruité. J’ai opté pour cette couleur car elle se rapprochait au maximum de la couleur naturel (sable). Une poignée tout les deux jours pour commencer en augmentant petit à petit jusqu'à atteindre le kilo. Les carpes s’étaient habituées petit a petit à en voir de plus en plus sur le spot et ont ainsi pris ça comme une alimentation naturel. Quand je les aient regardé s’alimenter je pouvais voir toujours ce phénomène de dune qu’elles faisaient pour avaler les petite palourdes mais elles se relevaient souvent pour absorber les bouillettes qui étaient sur la même trajectoire. Elles se nourrissaient sans méfiance.
Les premières pêches étaient juste magique avec ces poissons de folie. J’ai vite comprit qu’un poste entretenu avec méthode était très productif et ceci longtemps dans l’année même avec les montés ou descentes des eaux, été comme hiver. Les poissons répondent souvent présent. Pour moi aujourd’hui et grâce à mes plongées, mon approche de la rivière a beaucoup changé .Terminé pour moi les pêches risquées ou un poisson sur deux est dans le triangle. Ma pêche est devenue très méthodique en essayant de domestiquer ces grandes dames. Mission réussi ou pas tous ce que je sais c’est que cela a fonctionné et ça continuera de fonctionner. 29
............. La pêche d'hier, d'aujourd'hui, et de demain.
Bonjour Laurent et merci d'avoir accepté de nous rencontrer et de partager ces quelques lignes au sein de l'édito magazine afin de nous témoigner du passé, du présent et surtout de l'avenir.... 30
01/Tu es l'un des pionniers des années 80/90. Peux-tu nous relater l'histoire que tu as rencontré au travers de la découverte du cheveu et de la bouillette...
J'empoigne la canne dans un mouvement de panique, je ne contrôle plus mes gestes: il s'agit bien là de mon tout premier départ à la bouillette. Alors que je perçois dans une demi pénombre mon fil qui file à vive allure, ma deuxième canne démarre... c'était inespéré! Je rêve, j'ai enfin atteint mon but faire mordre une carpe sur une de ces billes colorées et odorantes, nous qui ne pêchions jusque là qu'à la fève ou à la pomme de terre. Il faut préciser que cela faisait déjà 11 mois que je m'essayais avec acharnement aux techniques modernes sans aucun départ si ce n'est quelques brèmes.
Comme dans toute discipline il faut un commencement et j'ai eu cette chance de faire partie de ceux qui allaient écrire les premières pages de cette fabuleuse aventure qui allait déclencher des décennies plus tard un engouement certain auprès de dizaines de milliers de pêcheurs. Mais à cette époque là, rien n'était écrit, ou si peu, et nous devions sans cesse pêcher dans l'obscurité de nos connaissances limitées. A cette époque, on pouvait alors voir petit à petit voir pousser des champignons verts au bord de l'eau et en très peu d'endroits de notre territoire. A contrario d'aujourd'hui, notre pêche qui devenait sportive avec la relâche systématique de nos prises, n'en restait pas moins empreinte d'une certaine forme de marginalité aux yeux des non-pêcheurs.
La confiance enfin acquise, les questionnements se faisaient de plus en plus nombreux à savoir les quantités d'amorces à distribuer, la nature des montages, la longueur du cheveu et surtout la science des appâts.
Mais pour en revenir à la propre genèse de mon histoire, petit flashback ... Il n'est pas encore 21 heures ce 18 juin 1988, lorsque je suis posté devant ma batterie de deux cannes depuis le lever du jour et encore aucun départ ne s'est produit. Mais j'y crois... il ne me reste plus que trois petites minutes et je devrais remballer pour revenir le lendemain matin. Alors que j'arbore une mine désabusée, et contre toute attente, la bobine de l'un de mes moulinets tourne à vive allure!
A cette époque, les carpistes étaient peu nombreux, et lorsque nous en rencontrions un, des dialogues riches d'enseignements s'instauraient, pour bien souvent devenir partenaires d'un jour et explorer de nouveaux horizons... 31
Celui des grands lacs au début des
J'y ai consacré une grande partie de mon temps tout en continuant à mener une traque assidue sur des eaux réputées difficiles. Je m'étais engagé à tout écrire au travers d'une information concise avec une réelle notion de partage. C'est d'ailleurs cet angle d'approche nouveau qui fut le succès de ce mag.
années 90. De par leur superficie ces grandes étendues d'eau effrayaient, mais des bruits courraient déjà que des pêcheurs étrangers pêchaient dans des grands réservoirs de l'Est de la France et y capturaient des carpes géantes de plus de 50 livres!
Pour bien comprendre, il faut savoir qu'à cette période nos records culminaient à 13 ou 14 kilos (ce qui représente toujours pour moi un très beau poisson) ! Et rien qu'à l'idée qu'un seul départ sur l'un de ces lacs pouvait doubler notre record perso renforçait notre détermination et nous amenait vers des rêves encore plus fous. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui il est évident que la presse papier va vers de mauvais jours, il suffit de regarder leurs résultats d'exploitation disponibles sur le web. En grande partie je pense à cause des réseaux sociaux gratuits qui constituent une plate-forme où le libre échange prend toute sa dimension.
02/ Tu as partagé tes connaissances, en acceptant de devenir rédacteur en chef d'un grand magazine papier dans les années 90/2000. Quel est ton ressenti sur ce sujet ? Je ne peux nier que j'ai vécu l'une de mes plus belles expériences professionnelle en devenant rédacteur un chef d'un grand Titre dans la presse française. J'y ai donné tout mon cœur, mon temps et cela a même impacté sur ma vie privée.
Et puis très honnêtement, je pense que tout a été dit sur le sujet.
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Les directeurs de magazines papiers le savent très bien, les auteurs changent pour faire fi d'un renouveau, mais les sujets des articles restent les mêmes avec seulement les titres et les angles de lectures qui changent, il faut faire du papier ! Bref, tous les ans on vous vend la même chose...
Tout cela je le voyais bien au travers des nombreux courriers que nous recevions à la rédaction, mais aussi au travers des petites annonces sur lesquelles beaucoup de néophytes revendaient tout leur matériel pour aller faire du saut à l'élastique ou je ne sais quoi ?
03/ L'évolution du monde carpiste a fait changer les mentalités du pêcheur qui pêchait pour manger. ... Aujourd'hui, la pêche s'est démocratisé, voire sportive tout en partageant le no-kill pour tous. Cela a permis de trouver un nouveau mode de pêche et de vie au bord de l'eau mais ne penses-tu pas que cela avance dans le bon sens ?
Il me semble juste de dire que les revues spécialisées avaient un réel rôle à jouer dans les années 90/2000, mais qu'aujourd'hui elles servent à vendre des invendus mis sous blister avec le numéro du mois, ceci expliquant cela... Et puis les années passant, je m'apercevais que les mentalités changeaient et que notre pratique devenait davantage un phénomène de mode, n'attirant plus que de « vrais » pêcheurs, mais aussi des novices qui investissaient par phénomène de mode dans du matériel pour pêcher la carpe alors même qu'il ne savaient pas monter un hameçon: leur seule devise, prendre une carpe de 20 kilos!
Il me semble évident que je ne vais pas dire le contraire en ce qui concerne la pratique du no-kill, elle est désormais obligatoire, le sujet n'est même pas discutable. En revanche, je ne pense pas que cela avance systématiquement dans le bon sens. Aujourd'hui les berges sont envahies par des hordes de carpistes qui ne pratiquent pas toujours dans les règles de l'art avec des campements dignes d'un tournage aux « Flôts Bleus », des véhicules, 33
Et puis il y a ces pionniers qui perdurent et qui bien souvent pêchent seuls reclus dans leur antre secrète mais que les « new fashion » empêchent de tendre leurs lignes car ces derniers abîment le paysage uniquement par leur présence.
garés en vrac avec la musique à fond sans compter le bordel qu'ils produisent le soir venu à l'heure de l'apéro qui finit bien souvent en beuverie. Il existe beaucoup de ces cas là qui sont toxiques pour ceux qui voudraient réellement s'investir, je pense notamment aux plus jeunes, même si je ne mets pas tout le monde dans le même panier de crabes et autres mollusques en tous genres.
Et puis il y a aussi les autres de ma génération qui persistent... mais ceuxlà, qui n'en pensent pas moins, ont forcément quelque chose à vendre, je me comprends...
Ces gens là ne respectent rien, c'est la new fashion ! Ils sont complètement à côté de la plaque et ont oublié que la pêche de la carpe doit s'effectuer dans le plus grand calme et la plus grande discrétion. C'est d'ailleurs pour toutes ces raisons, que beaucoup des pionniers que nous étions ont jeté l'éponge devant cette débâcle qui nuit à notre sport, on ne peut pas se contenter du pire lorsqu'on a connu le meilleur
04/ Tu as relaté dernièrement sur les réseaux sociaux quelques problèmes de santé dont nous t'espérons un bon rétablissement. Penses-tu que la vie et le respect mérite d'être vécue par tous les pêcheurs ? Oui effectivement, je me devais de faire le point sur mon état de santé, notamment auprès des gens qui me suivent depuis de nombreuses années et qui s'inquiétaient de ne plus me voir communiquer via Facebook, c'est chose faite.
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Ceci était également un petit rappel, pour bien que les carpsites de touts bords assimilent bien le fait qu'une fois leur panoplie de pêcheur enlevée ils n'en restaient pas moins que des hommes avec les problèmes de la vie qui vont avec. La pêche est une belle passion lorsqu'elle est effectuée dans les règles de l'art mais elle doit rester un loisir : ne jamais confondre passion et déraison. Ce qui enivre notre passion passe tout d'abord par un coucher de soleil où se mêlent le rouge et le noir sur l'étincelant miroir aquatique... Chacun à notre manière, nous vivons des moments exceptionnels lorsque nous nous retrouvons proche de l'élément liquide, source de la vie, sans lequel nous ne pourrions vivre, revivre et transmettre notre passion : celle d'un monde à part, un monde fait pour de réels pêcheurs.
Pour ma part, et là je te livre un scoop, j'ai décidé d'arrêter la pêche de la carpe, après une mûre réflexion. Ma décision est prise depuis quelques mois déjà et après 29 années de pratique. Il se trouve simplement que j'éprouve un ras le bol général concernant cette nouvelle tendance de la pêche en mode « fashion ». La pêche de la carpe est devenue pour moi un monde auquel je ne me sens plus appartenir, en tous cas en tant qu'acteur. J'ai eu mon temps, il est désormais révolu. Tout cela me dépasse et ne correspond plus à la manière dont je perçois les choses, je préfère me replier et rester plus ou moins dans l'ombre. Je continuerai de pêcher bien sûr, mais davantage le silure en solo, le thon en Méditerranée, la truite en montagne, loin du tapage médiatique que génère Facebook. Et puis l'âge aidant et étant convaincu qu'un jour où l'autre tout homme arrive à son seuil d'incapacité, il est donc grand temps pour moi de me retirer de la scène carpiste, à ma manière... Aussi je te remercie pour cet interview qui signe pour moi un arrêt définitif dans ce monde.
Laurent PARROT 35
Par Emeric Martinez
Quand on raconte une session, courte ou longue, les anecdotes ne manquent pas..... La session que je vais vous raconter fait partie de ce genre de session ou l’on se demande ce que l’on fait au bord de l’eau. Mais comme dans un film ça se termine bien à la fin !!!
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Pendant quinze jours avant notre session les conditions météorologiques ne font que changer, les discussions vont bon train. La première étape est le choix des postes ou secteurs en fonction du temps. Et là on n’est pas tous d’accord !
La PREPARATION
Cela fait plusieurs mois qu’avec des amis qui habitent dans l’Aveyron, nous voulons nous retrouver au bord du mythique lac du Salagou, pour une session d'un week-end entre amis.
Sur Google Earth je mets en place des repères sur les postes que je connais et demande à chacun de choisir trois postes pour faire un premier tri. Nous discutons tous ensemble par rapport aux effets des vents, des températures et de l’ensoleillement ou non pour essayer de savoir dans quel secteur le poisson pourrait se tenir. C’est parfois des discussions qui dure une bonne partie de la nuit, mais nous tombons d’accord sur deux secteurs à privilégier.
Le calage de la date fût relativement simple grâce à la motivation de chacun. Les quatre que nous sommes ne craignons pas les sorties en hiver, et sur le Salagou l’hiver reste comme dans beaucoup d’autres endroits, une saison ou la fréquentation des lieux est en forte diminution. Ce sera pour ma part ma deuxième session de l’année étant donné que nous nous y rendons pour le week-end du 27, 28 et 29 Janvier. Comme à mon habitude j’étudie très en amont les conditions météorologiques que je mets en relation avec mes connaissances du lac. Comme chacun a pu le constater nous avons eu un hiver un peu plus froid que les années précédentes ( même dans le sud de la France, et oui… ). Il est donc nécessaire de ne pas se manquer pour qu’on puisse faire du poisson !!
L’un des deux secteurs n’est accessible qu’en bateau, l’autre peut être rejoins en voiture. Il nous faudra donc prévoir le bateau et tout l’attirail qui va avec. Bien entendu nous avons fait ce choix car connaissant le Salagou, je sais qu’il est parfois impossible d’y naviguer donc nous aurons un plan de replis si le cas se présente. Question pêche, une fois sur site chacun fera à son idée, même si nous harmoniserons le plus gros ( amorçage ).
Chaque décision sera soumise à l’avis des quatre.
PETIT GROUPE sur Messenger 37
Les deux compères d’Aveyron prévoient d’être sur site en début d’après-midi du vendredi, tandis que moi je devrais les rejoindre le samedi matin de très bonne heure car mon épouse rentrera tard le vendredi soir et je garde les enfants. Quant au quatrième, il peut arriver ou le vendredi fin d’après-midi ou le samedi, tout dépendra de l’avancement de son travail.
RIEN NE VA !!!!
Nous sommes le 24 janvier, donc trois jours avant l’arrivée de nos Aveyronnais, et je continue de scruter minutieusement la météo ! Un changement radical est annoncé. Et quel changement : pluies, vent et risques d’orages. Pour certains, une remise en question de la session aurait sûrement été faite. Mais pour tous ceux qui connaissent le Salagou, c’est une bonne nouvelle.
Dates calées, postes calés et plan de bataille en place, l’attente du jour J se laisse ressentir et les souvenirs du Salagou reviennent…
En effet nous sortons d’un temps clair avec des températures plus que négatives, pour nous retrouver en pleine dépression atmosphérique, avec une masse d’air chaude et chargée de pluie. Ceci induisant un réchauffement des températures, et l’annonce de vents violents qui risque de faire bouger les choses. En clair jusqu’ici je suis au paradis.
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Le 25 janvier, la météo se contredit à nouveau. Les vents ont changés et risquent de dérouter la dépression pour la faire passer plus à l’Est.
Le décor est planté.
Bon, on sera au sec et la navigation sera possible, mais à la vue des résultats du moment sur le Salagou, j’aurais préféré un changement radical de temps. Mais dans la nuit, n’arrivant pas à dormir, je ré-consulte la météo et là c’est carrément un bouleversement complet. L’Hérault est en alerte orange avec des risques d’inondations et de vents violents. Le lendemain je mets les amis au courant de ce changement. Il va falloir prendre une décision !!!
Un vent à décorner les taureaux et une pluie battante, c’est carrément des sceaux d’eau… La navigation ne sera pas pour aujourd’hui et nous devrons donc abandonner le poste convoité. Sur le salagou, si le vent souffle je vous déconseille fortement de penser à naviguer, car une bourrasque soulève d’énormes vagues et le vent est si fort que vous pourriez vous retrouver sur la berge opposée même avec votre moteur allumé.
Après une discussion toute l’équipe n’est pas démotivée et elle est prête à affronter le Diable !!
S’il vous plaît ne tentez pas le Diable, il est trop fort et vicieux pour VOUS que pour NOUS !!
Le 27 janvier je suis en contact permanent avec nos Aveyronnais ( Seb et le Thom ). Je les suis pas à pas depuis l’Aveyron jusqu’au bord du lac.
Départ donc vers le barrage ou nous avions prévu un poste de replis. Une quinzaine de minutes plus tard, nouvel appel téléphonique et même bagarre avec les éléments pour se faire entendre. Seb m’annonce que la route du barrage est totalement fermée.
Ne travaillant pas le vendredi aprèsmidi, j’ai tout le temps de leur indiquer les postes par téléphone, de les guider et de prendre une nouvelle décision si besoin.....
Il risque donc de vraiment beaucoup pleuvoir car en cas de fortes précipitations les institutions en charge du barrage ferment complètement l’accès au barrage et les berges les plus proches pour les rendre hermétique de la mise à l’eau et des berges...
Et ce sera la cas… ! Arrivé au Salagou, et après avoir contemplé dix minutes le lac des hauteurs, j’ai enfin Seb au téléphone. Je vous assure que je ne l’entends même pas tellement il pleut sur le toit de la voiture. Il est obligé de sortir pour que nous puissions avoir un semblant de conversation car c’est au tour du vent de mettre son grain de sable dans les rouages d’une discussion téléphonique.
Entre Seb et moi, qui connaissons bien le Salagou, qu'ils aillent voir un autre secteur, mais à quoi bon, il est 16h et nous sommes en plein hiver et le temps va nous manquer pour faire le tour complet du lac. 39
Ils arrivent par je ne sais quel moyen à faire le tour par la piste VTT, en voiture. Le secteur est difficilement praticable à pied, et les voitures devront être très éloignées des postes. Les petits gravillons et la roche composant les berges sont très glissantes et d’un commun accord nous ne nous installerons pas sur ce secteur.
Bien, du coup avec un dernier élan de courage, Seb et Thom décident d’aller prospecter plus loin et de me tenir informé plus tard. Il fait déjà nuit et ils voudraient pouvoir se changer et se poser un peu. Je les comprends.
Une installation Chaotique C’est pas loin des 20h, que j’ai enfin des nouvelles de mes deux galériens. Ils ont trouvé un poste entre Celles et l’entrée de la baie d’Octon. Un bon secteur, surtout si les conditions ne changent pas, mais je m’expliquerais plus tard… Je leur demande de plus amples informations car je suis carrément en transe chez moi, je ne tiens plus. Ils m’indiquent une zone qu’il me semble connaître mais pas pour la pêche, plutôt pour le camping. Après plusieurs explications, en effet je leur confirme qu’ils sont bien dans le domaine privé d’une personne ayant aménagé son terrain pour accueillir quelques campeurs l’été.
Alors j’oriente donc les copains, sur une autre partie du lac pour qu’ils m’indiquent les conditions à cet endroit. Bien entendu c’est de l’autre côté du lac, pourquoi faire simple!! Je suis chez moi, au chaud, les copains en prennent plein les dents, je ne peux rien faire et je commence à bouillir. Arrivés au cul de la baie des plots, j’ai de nouveau Seb, qui commence à perdre patience. Ils sont trempés, gelés et toujours pas de poste en vue!! Les conditions sont les mêmes un poil moins de vent mais comme il tourbillonne dans la baie c’est compliqué et connaissant la baie des plots, je sais bien que la pêche se fait à une certaine distance, même si j’ai déjà fait du poisson dans mes bottes comme on dit ! De plus à quatre cela risque de faire trop de fil dans l’eau.
Il est 21h30 et ma femme rentre à la maison. A 22h elle me prie de dégager, je tiens plus en place et de partir maintenant ou demain matin à 4h c’est pareil me dit-elle !! Libéré, délivré, de pouvoir pêcher !!! Que je crois… Cinquante minutes plus tard, j’arrive aux abords du Salagou !! Je roule à 30 km/h, une pluie diluvienne s’abat sur moi, j’ai du mal à voir la route. Je zig zag dans les derniers vallons pour enfin arriver sur les hauteurs, et là, j’ai l’impression d’être dans un autre pays... 40
Un vent de fou me fait faire des écarts avec le kangoo, les trois derniers kilomètres sont une véritable souffrance. J’emprunte le chemin d’accès menant au lac, bien entendu je passe par le portail du propriétaire et arrive directement sur le véhicule de mes infortunés Aveyronnais. Je m’habille et cours jusque dans leur biwy. Juste le temps de leur dire bonjour, que je ne peux m’empêcher de me moquer d’eux. Si vous vouliez un poste plat et enherbé, il ne fallait pas venir au Salagou… LOL Sous la tempête ils n’avaient même pas vu qu’ils avaient pénétré dans une propriété privée, et il m’explique que c’est quand ils avaient fini de monter le biwy, qu’enfin ils avaient remarqué l’habitation qui se tenait à une cinquantaine de mètres derrière eux. Je vous avoue qu’on a bien rigolé.
Une aubaine car je lui demande de faire un petit détour pour passer chez moi récupérer des affaires sèches et un autre biwy car nous en auront besoin pour tenir tout le week-end. Après quelques blagues, discussions sur le futur de la session et quelques points météo, il est temps d’aller se coucher. Toujours sous un vent et une pluie venue d’un autre monde.
Mise en place de la pêche Nous nous levons vers les 8h, tous un peu hagard et pas réchauffé. Il a plu à torrent toute la nuit, le vent commence à peine à se calmer. Après une consultation et des avis de chacun sous une pluie qui ne faibli que par moment, on va rester sur ce poste et exploiter ce que nous trouverons. Il s’avère que nous sommes à un peu plus de cents mètres de l’île de Celles et un peu plus loin nous avons la grande allée d’arbres immergés. Donc de jolis spots à exploiter. Après un café, le gonflage du zod, la mise en place du moteur et de l’écho, c’est le moment de partir en bateau.
Bien avec toutes ces bêtises il n’est pas loin d’une heure du matin et il va quand même falloir que je monte mon biwy pour dormir. Entre le vent et la pluie j’ai dû monter le titan en deux fois, et encore j’étais trempé jusqu’aux os. Notre dernier équipier, nous annoncent qu’a la vue des conditions il ne viendra que le lendemain vers 12h, car il n’a pas terminé son chantier.
Le vent semble faiblir et changer un peu de direction, une fenêtre s’ouvre pour pouvoir naviguer tranquille et 41 sans risque.
Un coup de motivation et c’est parti sous cette pluie qui ne nous lâche pas.
Une canne à cinq mètre de la berge contre les herbiers dans environ quatre mètres d’eau, une canne dans six mètres d’eau après les herbiers. Et pour la dernière nous décidons de tenter un amorçage de zone assez large sur le plateau à environ quatrevingt mètres de la berge dans neuf mètre d’eau.
Nous ferons pas loin d’une heure et demie de bateau, pour déceler trois véritables spots. Devant le camp la berge s’enfonce assez rapidement jusqu’à 4 m, et nous pouvons voir des restes d’herbiers ( coriaces avec les températures que nous avons eu ). C’est là que Thom a jeté une de ses cannes la veille, avec en guise d’amorçage une bonne poignée de bouillette.
La stratégie est dite, reste plus qu’a !, comme on dit. Nous sommes le samedi midi, je n’ai plus de fringue sèches et j’ai très froid. Arrive enfin Olivier après le crochet par chez moi !! Magnifique un biwy XXL qui nous servira de « salon » et de quoi me changer. Petit débrif pour Olivier et là, une accalmie, survient d’un coup. Comme venue de nulle part, la pluie s’arrête. C’est parti, ça bouge dans tous les sens. Deux montent le biwy et tendent la bâche pour avoir de l’espace à l’abri. Les deux autres préparent la base de l’amorçage et se mettent en place pour tendre les lignes correctement.
Ensuite la berge descend doucement pour finir à dix mètres de profondeur. Pas très folichon donc nous pêcherons aussi le bord de l’île proche d’une tache d’herbier dans deux mètres d’eau, et à l’aplomb des arbres immergés au pied d’une très très légère cassure passant de onze mètres à onze mètres trente. Pour le reste nous sommes face à un énorme plateau dans dix mètres d’eau. Sur la droite du poste le vent vient battre la berge et nous sommes d’accord sur le faite qu’il n’est pas concevable de ne pas y pêcher. Une visite s’impose. Nous trouverons la même configuration que devant notre poste avec des herbiers un peu plus consistant.
Deux trois bourrasques de vent, et nous nous arrêtons tous net !!! Un détecteur s’emballe, quelle folie !!!!! C’est la canne de Thom devant les herbiers. Quelques minutes plus tard, c’est une jolie commune du Salagou qui vient nous saluer. Nous profitons de ce moment et sommes tous regonflé à bloc.
De retour sur la berge, trempé et gelé, seb et moi faisons le compte-rendu à Thom. Nous ferons deux équipes de deux pêcheurs en ne disposant que trois cannes par équipe. Seb et Thom pêcheront le bord de l’île, les arbres immergés et les herbiers devant nous. Pour ma part, avec mon binôme Olivier, le retardataire, nous pêcherons à droite du poste. 42
Personne n’en revient, une canne à l’arrache dans cette étendue d’eau et bim ça paye, une commune d’environ 11 kg au tapis.
Mais la nuit sera comme le temps, de plus en plus calme. Nous veillons tard car nous sommes sûrs que ça va dérouler. Je m’endors tard et rêve des belles du Salagou. Le matin nous nous levons avec un magnifique soleil, nous assistons à un spectacle superbe, le Salagou est passé d’une mer démontée, à un aspect de miroir, lisse comme de l’huile. C’est juste stupéfiant, des couleurs d’hiver avec le soleil bas et nous prenons notre petit déjeuné sans dire un mot, les yeux rivés sur cette splendeur.
On se bouge pour tendre proprement les autres cannes, car une carpe de ce gabarit n’est pas seule. La pêche démarre. Et la pluie revient, mais le vent faibli encore, c’est de plus en plus vivable au bord de l’eau. Sans suit un petit apéro et un bon repas chaud, bien mérité.
Le constat, pour la délivrance La pluie ne s’arrête pas de l’aprèsmidi. Mais la pêche est en place, nous prenons enfin le temps d’ouvrir les yeux et d’observer ce qui se passe. Le temps est en train de changer. Un petit tour sur internet et c’est confirmé. Le vent devrait tomber dans la nuit et la pluie s’arrêter par la même occasion.
Aucun de nous ne désire retendre les lignes. Ça pêche c’est sûr !!! Le temps s’égrène doucement et nous approchons inéluctablement du moment où nous devrons plier. Le Salagou est toujours rouge et la confiance est toujours présente.
Le ruisseau alimentant le Salagou, n’a pas arrêté de gonfler depuis notre arrivé et brasse toute la baie d’Octon. L’eau du lac devient rouge et est chargée de matières en suspension. Le vent poussant vers la baie freine la diffusion de ces matières, ce qui concentre tout dans la baie. Les choses semblent tourner en notre faveur, nous arrivons dans des conditions optimales pour la pêche. Nous sommes tous excités et attendons le départ. Chacun est persuadé que les poissons vont venir et que la pêche devrait tourner en notre faveur.
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La matinée avance et rien ne se passe, puis nous apercevons le dos d’un poisson en surface et un saut prêt des arbres immergés. Je sais au fond de moi que quelque chose va se passer.
Je continue de récupérer mon fil à l’avancement et je décèle un changement de direction par rapport à l’endroit où le montage était situé. Je commence donc à me remettre en contact avec le poisson. Dès la prise de contact, j’encaisse un gros coup de tête, première satisfaction c’est bien un poisson et qui semble de bonne taille. Le combat se fait dans six mètres d’eau et toujours autour des herbiers. On tourne, on vire, mais même si par moment le poisson monte vers la surface on ne voit rien. L’eau est si rouge, et si opaque, que si j’avais plongé ma main dedans, passé les quarante centimètres on ne l’aurait plus vu. On est à l’aplomb du poisson, le combat est lourd. A chaque rush je prends garde de ne pas être en surtension de la ligne. Les frottements dans les herbes ne me rassurent pas le moins du monde. Je me dis à chaque passage : « j’espère qu’il n’y a pas de dresseines !! ». Le temps me semble si long, mes jambes tremblent, je ne veux pas manquer ce poisson que nous attendons tous depuis la veille. Olivier me demande à plusieurs reprises si ça se passe bien, mais aucun son ne sortira de ma bouche.
J’ai une extrême confiance dans la ligne et l’amorçage que j’ai posé avec l’aide de Seb prêt de la berge aux abords des herbiers. Mais rien n’y fait... Il est onze heure et les copains ont prévu de ne pas partir trop tard pour arriver chez eux dans l’aprèsmidi. C’est donc le commencement du rangement. Juste avant midi un bip, puis deux sur ma canne proche de la bordure. Je cours vers elle et juste avant d’arriver encore une série de bip. La main sur la canne j’attends une seconde, puis deux, et j’ai l’impression que le temps s’est arrêté. La bobine commence à tourner d’une lenteur extrême.
D’un coup je sens qu’elle remonte en surface, je crie ( je sais pas pourquoi… ? ) ça monte soit prêt Olivier qui tient l’épuisette depuis cinq minutes.
Je ferre, contact avec… je ne sais pas !!! Ni une, ni deux je monte avec Olivier dans le bateau, aucune tension sur la ligne et nous nous approchons de l’endroit où j’avais déposé.
Et de nouveau un gros rush, juste en dessous de la surface. On ne verra que le remous. Mais à la vue de l’eau déplacée, c’est sûr c’est un beau poisson. Deuxième tentative, le bateau tourne et olivier me cache la vue. 44
Elle est là me lance-t-il !! Je continue la même traction sur le poisson à genou dans le bateau, ne voyant que le dos d’Olivier. Un quart de seconde plus tard : je n’ai plus de prise sur le poisson, je bascule en arrière, j’ai décroché ou cassé !!!
Je ne sais pas ce qu’il se passe mais je suis obligé de me rasseoir sur le boudin du zod. Mes Jambes tremblent et ne me portent plus. Les copains me disent d’aller chercher ma « baignoire » et en profitent pour mettre le poisson à la pesée. L’aiguille du peson est à l’opposé de moi donc je ne sais rien. A leurs têtes je comprends que c’est une belle mémère. Ils me demandent d’annoncer un poids, je l’estime à 19.5 ou 20 kg. Je fais le tour et regarde l’aiguille monter, passer les 20 kg et s’arrêter sur 21.5 kg. Le rêve, le Graal, enfin ma belle du Salagou !!!! Une commune d’ 1.20m pour 21.5 kg, longue mais longue !!! Je pourrais écrire tous les adjectifs qualificatifs de la beauté que ça ne décrirait pas ce que j’ai ressenti.
Je crie :
NNNOOOOOOOOOOOONNN !!! tellement fort que je crois qu’au barrage ils ont dû m’entendre. Je dis à Olivier que j’ai cassé et il me lance : « Elle rentre pas entière dans l’épuisette ». Je sais plus où j’habite, et je le vois mettre son bras dans l’eau, je suis toujours derrière lui et je ne vois rien. Elle est dedans mon poulet, me dit-il en s’asseyant dans le bateau. Alors là j’avoue avoir eu un coup d’ascenseur émotionnel énorme. Mais je ne vois toujours pas le poisson. Je demande à Olivier si elle est belle, et son sourire me suffit, une tape dans la main et on rentre. Il me passe le filet de l’épuisette, la carpe gentiment emballée dedans et nous nous dirigeons vers le poste ou nos deux amis attendent le verdict. Arrivé à quelques mètres d’eux, Olivier leur lance : « Elle est dedans et c’est le record d’Emeric ». Je n’ai pas encore vu le poisson, j’en tremble de partout. Le bateau garé, Thom court chercher son tapis et le peson. Tapis mouillé, je m’apprête à sortir le poisson, et là je comprends que c’est vraiment un beau poisson. Du coup j’assure bien ma prise pour passer la carpe à seb. Je monte cette masse hors de l’eau et je n’en crois pas mes yeux. Seb réceptionne.
Équipé de mes waders une séance photo démarre. Elle est là dans mes bras et j’ai l’impression d’être dans un rêve. Je ne réalise pas vraiment, ou du moins j’ai du mal à y croire. 45
Remise à l’eau en bonne et due forme et au revoir, mais pas vraiment car j’ai encore les images dans ma tête, elles sont gravées sur le disque dur !!! Une heure de l’après-midi, les copains disent qu’il faut l’arroser, ils resteront donc manger avec nous et partiront vers seize heures. Avec Olivier on restera jusqu’à la tombée de la nuit mais on ne fera rien de plus et nos foyers nous attendent donc nous sommes contraint de rentrer, mais pour ma part avec des images pleins la tête et pour longtemps. Comme quoi même avec les aléas de la nature, la persévérance fini toujours par payer. Nous savons, ou du moins pensons que nous aurions pu attraper d’autres poissons si nous avions essayé de pêcher au zig, car sans nulle doute elles devaient se nourrir des matières en suspension. Mais c’est en arrivant à la maison que cela m'est monté au cerveau. Enfin sans déplaire aux copains, personnellement je m’en fou!!!!
Nouveau record commune, au Salagou, je suis comblé!!!
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Les Actus du Web.....
Après le succès de 2016 , l'éditorial carpiste Magazine renouvelle une nouvelle commande de tee shirts, sweats, joggings, casquettes, mugs et autres produits pour la prochaine saison. Pour de plus amples renseignements, vous pourrez découvrir tout cela sur le site de l'éditorial carpiste.com ou bien à leredacteur2001@gmail.com
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RédaC'Arp... Par Josselyn Lion
Championnat de France Une merveilleuse expérience...
Je fais ce résumé pour expliquer mes petites connaissances sur les grandes compétitions de la pêche à la carpe. 48
C’est la deuxième année que je participe au championnat de France jeunes de la pêche à la carpe et c’est un événement très excitant pour moi. C’est à ce moment-là que tu vas t’affronter contre les meilleurs pécheurs de France et c’est une compétition pas comme les autres …. (le stress, l’excitation monte en toi) .
Après une nuit compliquée nous voyons le classement et nous sommes 5ème.
Pour ma première fois dans cette compétition tout va très bien jusqu’au tirage au sort des postes.
Un seau de chènevis le matin et un le soir, pour ne pas manquer les poissons qui rentrent chez nous afin qu'ils ne ressortent plus. Nous grappillons des places toutes les heures..
Je me gratte la tête et là je me dis qu’il faut commencer à envoyer de la came en début de matinée et en début de soirée. La journée ce sera des rappels au cobra. Nous mettons en place un amorçage avec du chènevis et de la bille.
C’est une seule boule que nous tirons lors de cette compétition, est ce que je vais avoir la main porte-bonheur? Par chance nous sommes tirés dans les premiers nous tirons l’un des 3 postes clés du lac. La pression redescend le sourire aux lèvres, la joie et l’excitation de jeter les cannes.
14hoo La compétition commença...
Des journées de folie, des nuits copieuses mais nous avons quand même une équipe qui nous talonne. Ils sont juste le poste d'à côté de nous, c’est pour cela que j’opte pour une technique « digne d’un méchant voisin »...
Nous avons deux îles à exploiter. Nous commençons à pêcher assez fin avec des sticks de billes le long des îles. Tout commence, une canne se met à dérouler après une deuxième nous commençons à se dire il y a quelque chose à faire dans cette compète. Mais plus les heures passent plus ça devient compliqué (les poissons répondent mais nous décrochons tous..)
Je vais Spomber plus de 10kilos de chènevis sur la pointe de l’île qui me permettra de bloquer les poissons qui veulent sortir. Je fais ceci pendant deux jours de suite, et les poissons deviennent fou. Des fouilles immenses se produisent. Pour le dernier jour dans les dernières heures, je décide de poser une bille dessus et là c’est le massacre.
NOS MONTAGEEEEES !!!! 49
Je n’arrêtais pas de lancer et poser la canne. J’enregistre 7 touches en 20 min... L’heure finale approche à grand pas et le stress monte. Nous tenons plus en place ! nous ne savons pas combien nous sommes deuxième ou premier ce sera le mystère jusqu’ à la fin. Le gong retentit et la fin de cette compétition est donnée. Nous finissons avec 39 poissons pour 164,170 kilos (premiers ou non?...)
Pour ces championnats, super ambiance, l’accueil extra, un super binôme et 2 super coachs enfin le top….
Après plusieurs minutes d’attente nous entendons notre nom pour la premières place de ces championnats de France jeunes 2016 nous sommes les plus heureux surtout pour notre première participation.
En deux ans j’ai pu quand même grâce à ces championnats de m’améliorer et même pouvoir faire les qualifications des championnats de France seniors
Si vous vous sentez prêt à les faire, je vous dis foncez, et découvrez la compétition C’est juste un pur kiff, j’espère pour vous que cela vous a plu, et vous a aidez peut être à vous lancer dans l’aventure « compétition ».
Mon palmarès a 18 ans. C’est une expérience que je ne voulais pas pratiquer, je me sentais pas au niveau pour les faire, mais certaines personnes m’ont poussés, et m’ont aidés. Nous avons réussi plusieurs objectifs et le premier était d’être champion.
Champion de France jeune 2016 Vice-champion de France jeune 2017 Vice-champions Rhône alpes 2017 Vice-champion de France par région 2017 Bonne chance aux personnes qui veulent se lancer dans la compétition.
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Le dossier de l'édito
Par Christophe Babec
A boire et à manger
Pour ce qui concerne les bouillettes du commerce il y a comme qui dirait à boire et à manger.... Les vrais fabricants, artisans de la bouillette subissent une forme de concurrence rampante qui ne veut surtout pas dire son nom. La concurrence des vendeurs de bouillettes simples qui eux ne fabriquent pas mais revendent des bouillettes qui n'ont parfois de nom de bouillettes que le fait d'être ronde. 51
Au premier coup d'oeil, on reconnaît une belle farine
De simple revendeurs
Certains “artisans” entendez-ceux qui roulent eux-mêmes des bouillettes ont à cœur de faire des produits sains, c'est à dire avec des produits frais et contrôlés de bout en bout. Certains n'utilisent aucuns produits chimiques mais des huiles essentielles et des arômes issus des produits dont ils sont extraits. Ils mettent par exemple de la pulpe de fraise, du poivre ou des épices pour le goût, et de la farine de foie de bonne qualité.
A côté de cela (ou de ceux-là) il y a des simples revendeurs, et comme leurs noms l’indiquent, ils ne fabriquent pas, mais ils vendent ou revendent tout simplement des bouillettes simples qui arrivent bien souvent toutes de la même usine de fabrication, mais avec des noms de marques différentes.
Des “bouillettes”” de grosse cavalerie.
D'autres utilisent et même pour au moins une des essences qu'ils ont élaborés avec un chimiste au sens noble du terme c'est à dire des produits uniques et spécifique. Tous ces fabricants ont en commun une chose essentielle, ils roulent euxmêmes leurs propres bouillettes avec des produits de qualités.
La qualité est visible
Contrairement aux bouillettes de fabrication artisanales ces bouilletes sans âmes sont souvent pour ne pas dire toujours, gorgées de conservateurs d’arômes et surtout sans œufs mais avec de l’eau des émulsifiants et/ou gélifiants.
Cela a un prix qui si l'on y regarde bien n'est pas si onéreux que cela par rapport à ce que cela coûte en matière première et en temps de fabrication, les premiers prix de ces fabricants sont souvent autour de 9/10 euros du kg. (Notez-le pour comparer) mais généralement leurs produits sont autour de 12/14 eu du kg,
Des farines biens rangées
Elles ne sont vraiment pas onéreuses certes mais restent chers pour ce que c’est, puisque autour des 5/6 eu du kg à la vente pour un coût de fabrication ne dépassant pas au mieux 1,5 à 2,5 eu du kg .
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A titre de comparaison un croissant de pèse 60 g et coûte 90 centimes , il revient à 15 eu du kg, à l'inverse une bouillette à moins 6 euros du kg correspondrait à un croissant à 36 centimes et dans un croissant à 36 centimes il n’y a déjà plus grandchose. Ne parlons même pas des bouillettes moins onéreuses ni de celles à moins de deux euro prix de vente ( cela existe prise par 100 kg) le croissant serait à ...12 centimes et que peut-il y avoir dans un croissant à ce prix ?
Et puis pratiquer le "no-kill" et donner aux poissons des produits dont on ne sait rien si ce n'est qu'ils ne sont pas top n'est-il pas un paradoxe ?
Une question est à se poser ? Est-ce que les bouillettes vendues à moins de 2 euros du kg sont de même facture que celles qui sont à 5/6 euros du kg car dans les deux cas, elles ne proviennent pas d'artisans mais d'une usine, (peut-être la même) et de simples revendeurs . Faites à la main
Lorsque l’on compare ces boulettes heu, pardon ces bouillettes de revente et des bouillettes de fabricants il est évident que l’on a des produits ne tenant aucune comparaison. D’un côté des produits issus de farines fraîches et roulés avec des œufs frais par de vrais fabricants, de l’autre des produits de VENDEURS. A tout prendre (sans jeu de mots) ne faut-il pas mieux prendre des appâts d'entrée de gamme (qui eux seront quoi qu'il en soit des produits FRAIS) proposés par nos fabricants Français plutôt que ces produits douteux? Mieux lorsque les conditions sont difficiles une bonne bouillette placée au bon endroit déclenchera plus facilement une touche qu’une sans âme et entre une touche et pas de touche quel choix ferions-nous ?
En raisonnant en terme de rapport d'efficacité / coût, il est évident qu’un amorçage avec un kilo de bouillettes artisanales à 10 /12 euros du kilo sera bien plus efficace qu’un amorçage avec deux kilos de bouillettes de « vendeurs » à 6 euros du kilo. Il vaut mieux amorcer moins mais bon que plus et pas bon, surtout en périodes délicates.
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Pourquoi pas un label artisans rouleurs. Je trouve étonnant que les quelques fabricants Français qui ne sont pas si nombreux ne se soient pas regroupés en une confédération. Ils devraient je pense faire plus la promotion de leurs qualités d’artisans rouleurs en mettant des photos de leurs laboratoires de fabrications (si cela ne trahi pas de secrets) , des photos de leurs farines, choses que les simples revendeurs en gros ne peuvent faire. Voici une liste des quelques fabricants dont je connais certains de leurs produits. (je vais en oublier qu'il m'excusent) Je ne suis client chez aucun faisant mes appâts moi-même issus de recettes personnelles je n'ai donc aucun avantage à y trouver ne voulant pas être non plus sponsorisé. Ce texte est juste pour remettre les choses en ligne.
L'artisanal ça ressemble à cela JMV Baits ( Jean-Marie Vantighem ) https://www.jmvbaits.com/shop-2 Déesse carpe (Guillaume Vial) https://ds-carpbaits.com/boutique/13-bouillettes Liberty Baits ( René Lavarenne ) http://www.libertybaits.com/categorie-produit/bouillettes Carp Food Concept ( Franck Barras) http://www.carpfoodconcept.com/index.php
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Carp 'Assion... Par Frédéric Wagner
A mon plus grand souvenir, on a quasiment tous apprit la pêche avec nos ancêtres, que ce soit avec nos pères voire avec nos grand-pères. Personnellement j'ai eu la chance de connaître cette passion avec mon père....
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Les années ont fait que cette passion si grandissante, si enivrante, si prenante me suivent jusqu'à aujourd'hui. Je me suis marié et je suis devenu papa d'une petite fille, mais cette passion j'ai la chance avec toutes ces années de continuer à la pratiquer intensivement même avec un travail et une vie de famille bien chargée.
Effectivement comme à mon habitude, j'avais prévu une petite matinée de pêche en début d'hiver pour être plus précis l'année dernière fin novembre. Mais ce jour là, la maîtresse de ma fille était malade et comme tout était prévu, je l'ai tout simplement prise avec moi, et à mon plus grand plaisir elle a adorée je dirai même qu'elle a aimé ces moments que l'on a partager à un tel point que pendant les jours qui ont suivi, elle n’arrêtait pas d'en parler à tous notre entourage, y compris ses copines et maîtresse de classe. Bizarrement ma femme me dis « quand je la voit elle dans cette passion, je te vois toi », et là elle avait compris que ma passion, qui je me répète était devenue pour moi une façon de vivre et de le transmettre à ma fille.
Pour en revenir à notre enfance, ces moments que l'on a vécu resteront des moments que l'on ne peut pas oublier. Des moments de partage, de passion ou plus simplement des moments inoubliables que je m'étais promis même jeune bambin de partager avec mes enfants le jour ou j'en aurai. Plus de 30 ans après me voici papa d'une jolie petite fille de 7ans avec qui je partage énormément de chose, je décrirai ça comme une relation quasi fusionnelle au désarroi de ma femme (c'est une plaisanterie naturellement). Elle nous voit heureux et pour elle c'est le plus important. Mais cette relation a pris une toute autre ampleur il y a un peu plus d'un an.
On aura encore eu l'occasion d'y retourner 2 fois cette hiver là, mais nous laissons le temps de nous attarder sur le coté technique de la pêche. Elle me demandait régulièrement de lui montrer comment on fait les montages. 56
Pourquoi on prépare ça comme ça?
Je vis ma fille faire son premier poisson, voir ce sourire, ce regard, cette fierté sur son visage et pour moi ça n'avait pas de prix. Il pouvait arriver n'importe quoi autour de nous, on étaient seul au monde.
Elle était simplement curieuse et tellement intéressée que l'ont passaient des heures entières dans notre atelier de pêche à nous préparer des montages, et à lui apprendre comment on faisait des sticks, des bonhommes de neiges et même à utiliser une fronde.
Plus l'on passaient de temps à l'atelier plus la passion l’envoûtait, au point que ça ne lui sortait plus de la tête. Pour Noël elle voulait des cannes, et comme le père noël pêche aussi, son vœux fut réalisé. Arrivé au printemps et ce fut comme un soulagement, on allaient pouvoir passer à la pratique. Cette première fois fut un des meilleurs moments que je puisse partager dans ma vie de pêcheur. Bien plus jubilatoire qu'un poisson record.
Même pas 1h après elle refit un 2ème poisson et là ce fut sa première carpe. Elle me regarda et me dit: « Papa t'a vu je suis une championne comme toi »... Je pense que les personnes qui ont vécu ce même moment que moi comprennent ce que j'ai pu ressentir, et il n'en fallait pas plus ! 57
On vivait chaque moment d'une intensité que seul les vrais passionnés pouvaient comprendre. Quelques jours plus tard, en allant la récupérer à l'école elle me dit papa:
«on va pêcher» vous connaissez ma réponse, je ne pouvais pas lui dire non!... Illico nous sommes rentrés. On a chargé la voiture et même pas 20 minutes plus tard on était sur la route, Ce jour-là elle refit 2 poissons et on montait encore de niveau car elle me montrait où elle voulait pêcher.
On appela ma femme pour partager ces moments avec elle. Ça nous semblait normal à la vue du faite qu'elle nous laisse vivre cette passion commune entre nous. La journée se termina avec 2 poissons et un super moment pour nous.
Déjà qu'avant elle n’arrêtait pas d'en parler qu'à partir de ce moment elle voulait que progresser, est ce qu'elle le faisait pour me faire plaisir ou simplement par amour je ne savais pas, mais ce qui sûr, c'est que tout ça prenait beaucoup d'ampleur, au point de me demander:
Elle amorçait son poste, faisant ses sticks, bref elle devenait de plus en plus indépendante.
Est ce que l'on vie notre passion ou est ce que notre passion est notre vie ? 58
Ma fierté grandissait et elle se jouait de ce plaisir, en me disant qu'elle va sûrement être encore plus passionné que moi, chose qui était quasiment impossible à la vue de l'ampleur que la pêche prenait dans mon emploi du temps.
L'année continua et les sorties s’enchaînèrent. Les progrès et le plaisir étaient bien là.
Au jour d'aujourd'hui on continue cette passion commune. Faisant partie de ces pêcheurs qui sont sponsorisés, je me rend compte que bien souvent l'on oublie la base de notre passion et le partage avec les gens qu'on aime.Quand je vois sur les réseaux sociaux toutes ces prises de tête entre passionnés je trouve ça tellement pathétique, que bien souvent je me demande où nous mènera tout ça? Personnellement, j'ai ma réponse dans le regard et les mots de ma fille : « papa jamais j'oublierai ça».
A la fin de cette journée sur le chemin du retour, elle me regarda dans la voiture et elle me souriait. J'avais enfin une réponse à ma question ! Elle aimait la pêche pour deux raisons. Être avec moi au bord de l'eau et ces moments de partage.
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