Nos auteurs Louis Escoffet- Sébastien Diette Younès Gonzalez- Samir Senhadji Daniel Pham- Jérôme Collet- Fred Wagner Thomas Roy- Sonny Slow- Michaël Anthor
Sommaire * Edito : 100% urban et speed fishing ….......................................................... 3 * L'inconnu du Mag : Une approche en pays Occitan …............................... 4 - 6 * Rédac'Arp : Speed fishing – Comment associer passion et vie privée …..... 7 - 10 * Témoignage : Samir Senhadji …................................................................... 11 – 16 * Le coin du public : Le bassin de la Sourderie ….......................................... 17 – 19 * L'approche du Mag : En mode speed fishing – Les bons réflexes pour...... 20 – 22 * Les astuces du Mag : Mon p'tit coin de pêche …......................................... 23 – 25 * Interview : Younès Gonzalez …..................................................................... 26 – 31 * Les actus du web : huit ball pool et les enduros à venir............................... 32 – 33 * Le dossier de l'édito : Les Mags de la carpe- de la presse à l'image …...... 34 – 42 * Hot spot : Pêche urbaine en speed fishing ….............................................. 43 – 47 * Interview : Jérôme Collet – Dans l'univers du street fishing …................. 48 – 52 * Carp'Assion : Street fishing - Une pêche moderne sur le bitume …......... 54 – 59 * Récit de session : La Seine et ses silures …................................................. 60 - 63 2
EDITO 100% URBAN et SPEED fishing Vous vous apprêtez à lire le hors série numéro 3 consacré à la pêche de rue et des pêches rapides dont l'édito magazine s'est consacré à réaliser pendant les 3 derniers mois afin de renouer à des styles de pêche que l'on ne partage pas assez souvent. C'est donc le moment opportun de pouvoir montrer que l'urban fishing ou street fishing comme il est nommé aujourd'hui rassemble un certains nombres de passionnés qui pratiquent une pêche sous les lampes avec parfois beaucoup de discrétion afin de prendre quelques beaux poissons qui ont une valeur certaines dans un monde ou la ruralité, la foule y est omniprésente. Ce numéro est aussi l'occasion de donner la parole à des pêcheurs comme Younès Gonzalez, Samir Senhadji mais encore Jérôme Collet qui côtoient régulièrement le speed et le street fishing. Vous pourrez y découvrir avec toute la simplicité et l’honnêteté des pêcheurs qui manifestent beaucoup de plaisirs à partager d'une pêche dans la rue... La pêche urbaine est un monde particulier qui nous est inconnu pour beaucoup d'entre nous mais qui a sa place me direz-vous avec ses approches, ses techniques que je vous invite à lire et n'hésitez pas à y donner vos avis car ne l'oublions pas que certains politicien envisagent d''y interdire la pêche dans Paris. Je terminerai cet édito par la pensée auprès de Rod Hutchinson qui nous a quitté avec une profonde amertume de l'ensemble du monde halieutique. Il fut un visionnaire de la pêche de la carpe et l'ensemble de l'édito magazine lui rend hommage pour toutes les innovations, les découvertes qui ont suscités et qui vont continuer à parfaire les pêches de chacun d'entre tous passionnés, débutants, de notre pêche qu'est la carpe. Un au revoir Monsieur Rod et continuez à nous faire briller de la haut.... Bonne lecture à tous, Frédéric Baudin 3
L'inconnu du MAG Louis ESCOFFET
UNE APPROCHE EN PAYS OCCITAN... Non loin de l'appartement à mon père coule le fameux Canal du Midi avec ces belles péniches et ces platanes ancestraux.... En été, on peut y observer des superbes communes dans les herbiers qui se prélassent au soleil. Chaque bief est très particulier; soit très urbain ou alors assez sauvage quand on s'éloigne du centre ville toulousain. 4
J'ai la chance d'avoir fait mes études dans un lycée à proximité d'un super poste que l'on avait repéré pendant les pauses entre midi et quatorze heure. Un sondage plus approfondi à la canne et au marqueur était envisagé pour trouver le bas des cassures et les trouées dans les herbiers. La stratégie est simple, quelques heures à deux cannes pour barrer le bief. Une canne en face et l'autre sur ma bordure.
Question montage, quelques mètres de gros nylon pour plaquer la ligne et un petit plomb pour éviter d'effrayer les poissons déjà présent sur la zone. Un bas de ligne rigide assez court en fluoro-carbone monté en D-rig avec un petit hameçon taille 4. J'utilise généralement des appâts carné ou épicé en sortie d'hiver, un petit bonhomme de neige avec une pop up fluo pour se démarquer du fond vaseux.
Un amorçage régulier tous les deux jours et assez large pour faire rester le banc de poisson au maximum de temps sur la zone.
17h fin de journée de boulot, je file me changer et direction le canal. J'arrive sur le poste, je balance quelques boules d'amorce et des billes concassées. Je place ensuite mes montages avec un petit stick pour protéger la pointe de mon hameçon. Deux heures après ma canne de droite se cintre après quelques tapes et de belles fouilles sur le spot. Après un super combat, j'épuise une commune tout en longueur d'une dizaine de kilo. Quand soudain après tout ce raffut sur le poste, ma deuxième canne déroule. Un combat féroce dans les herbiers avec de belles frayeurs sous les péniches avant de rendre les armes.
Côté matériel les petites cannes sont adéquates pour ce genre de pêche, des petits moulinets remplis de tresse fine pour découper les herbiers fut un choix je pense judicieux.
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Ensuite, deux poissons corrects entrent dans mon épuisette. Je réalise que je tiens enfin ma première miroir du canal après tout ce temps.
Pour résumer cette approche urbaine, une trentaine de communes entre 5 et 16kg et seulement 3 miroirs dont une magnifique linéaire. Beaucoup de pêches rapides, quelques coups du soir et des belles nuits sur plusieurs postes différents et ça en valait la peine. J'ai passé un magnifique printemps sur ce bief après mes journées de travail, de bons souvenirs avec les copains pendant notre vie de lycéen. J'y reviendrai en 2019 c'est certains…............ 6
RédaC'Arp Par Frédéric Wagner
Comment associer passion et vie privée.
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Il y a peu de temps, je suis redevenu à nouveau papa et pour pouvoir associer ma passion, ma vie privée et professionnelle, je n'avais pas le choix ; il fallait que je me mette à des pêches de quelques heures voir max d'une nuit. Mais la question que je me posais était toute simple !
Je confirme que ça n'est pas le cas. Pour parfaire à une diffusion rapide et attirer rapidement le poisson sur le coup, je prépare toujours des sticks que je trempe dans les différents boostes utilisé. Pour détailler un peu plus je ne fais aucun amorçage à long ou à court termes pour la simple et bonne raison que je n'ai pas le temps pour le long terme et pour le court.
Comment aborder mes pêches alors que j'avais l'habitude de me préparer pour des sessions de minimum 48h ..
Je préfère tout miser sur des pêches au stick pour la simple et bonne raison que je veux que le poisson qui arrive sur le spot ne fouille pas pendant de longues minutes. Avec un stick généralement c'est très rapide, il vient, il aspire et absorbe le montage.
Après avoir longuement étudié le sujet, je savais quelles allaient être mes armes ! Je vous détaillerais mes petites connaissances en quelques lignes, avec différents points important à ne pas négliger. La partie la plus importante était pour moi les appâts. Je pêche depuis quelques temps pour une marque de produits artisanales qui me donnent entière satisfaction. Pour éviter toute publicité, je ne citerais pas la marque, mais ceux qui me suivent sur les différents réseaux sociaux la connaisse.
Un autre point qui est important pour moi est le choix du poste, et savoir où le poisson se nourrit. Par faute de temps je ne m'attarde pas sur tout ce qui est sondage du poste et je favorise tous les spots que tout le monde connaît du genre nénuphars, arbres immergés, roselières, îles ou mêmes les extrêmes bordures. Vu que je pratique une pêche du bord et que je n’utilise pas de bateau amorceur tout doit être dans un rayon max de 150m.
Donc pour avoir un maximum d'attractivité, je booste toutes mes billes et mouilles toutes mes pop-up avec des arômes purs pour que le tout soit bien odorant. Je privilégie aussi des appâts très flashy. Petite préférence pour le rose, jaune et orange. Vu que j'utilise 3 cannes ça me permet d'escher les 3 couleurs différentes. J'affectionne aussi les appâts de petite taille même en été. Souvent on me dit qu'avec les petits diamètres on est embêté par les blancs. 8
Après avoir étudié tout ces petits points, je passe à la pratique et me tourne vers un plan d'eau des Vosges, situé a 1h de chez moi pour une nuit à l'arrache.... La voiture chargée et prête à partir j'arrive sur le poste vers 15h avec ma grande fille.
Au bout de 2h de pêche je décide de replacer mes cannes et d'y mettre en fin de compte 3 spombs de chènevis, pellets et billes broyées. Comme quoi faut se fier à ses opinions et s'adapter au plan d'eau. Deux minutes plus tard, le détecteur retenti et c'est le premier départ. Après un combat de plusieurs minutes, je pose une magnifique miroir de 16kg sur le tapis.
Mon collègue m'y attend déjà depuis le matin. Je repère le poste et vois qu'à 80m il y a une ancienne digue légèrement immergé. Je décide d'y placer 2 cannes et la troisième sera placée sur mon coté droit en bordure à 15m.
Mon approche pour ce speed fishing était la bonne. Je replace la canne et y dépose de nouveau 3 spombs bien précis. Même pas 1h après, un nouveau départ et ce coup-ci ce sera une commune de 15kg qui arrive dans le triangle. A peine le temps de replacer la canne que la canne de bordure se met à dérouler et là bingo ! Après 30minuntes de bataille, une magnifique commune de plus de 25kg se glisse dans l'épuisette. Comment se remettre de telles émotions ? Les photos sont tombées et les clichés se sont enchaînés...
Pour mes montages, j'opterais pour des D-rig montés avec des bonhommes de neige en diamètre 15. les 3 cannes seront posées avec minutie et placée avec un micro stick bien boosté. Après avoir passé 1h a tout placer, je monte mon brolly et je suis opérationnel pour la nuit. Mon collègue arrive pour l'apéro et nous échangeons nos avis personnels sur ce plan d'eau. Ne pêchant qu'au stick, je décide de replacer mes montages toutes les 2h y compris la nuit.
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Après avoir replacé les cannes l'euphorie est retombée. Une accalmie de quelques heures et au petit matin en me réveillant un magnifique levé de soleil se dessine et comme par magie le détecteur retenti de nouveau et une magnifique miroir avec un superbe écaillage vient poser devant l'appareil.
A 8h il est temps de remballer le matériel pour retourner à mon devoir familial.
En fin de compte je terminerai ce speed fishing avec 5 poissons au sec et une moyenne allant de 15 à 25kg. En conclusion, je me demande si le côté pêche rapide n'est des fois pas plus rentabilisantes que des sessions à moyen ou long terme.
En tout cas à la vue de mes résultats sur cette partie je trouve que ce genre là me convient très bien, Prés je reste réaliste et me doute bien que ça me sera pas comme ça à chaque fois.
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TEMOIGNAGE
Samir Senhadji
C'est sur les terres Parisiennes que Samir aime se retrouver pour pratiquer sa passion de la pĂŞche urbaine. Il a bien voulu tĂŠmoigner de sa vie dans Paname mais pas que alors.... !
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01/ Bonjour Samir et bienvenue au sein de l'édito magazine. Peux-tu nous faire une petite présentation ....
J'ai donc pratiqué différentes pêches tel que le carnassier, la pêche au coup, à l'anglaise ainsi que le quiver. J'ai aussi pratiqué la pêche en mer , à la palangrotte ainsi qu'a la traîne lors de mes vacances d'été.
Je me nomme Senhadji Samir. J'ai 43 ans, je suis marié et père de 2 magnifiques garçons de 10 et 16 ans. J'ai la chance d'habiter aux portes de Paris sur un secteur ou la Marne et la Seine se rejoignent. Autant vous dire que la biodiversité des lieux est bien présente et extraordinairement développé. Contrairement à beaucoup de pêcheurs qui ont eu la chance de commencer avec leurs papas ou grand-pères. Personnellement j'en suis venu à la pêche grâce à une de mes tantes qui m'avait offert un livre pour mon anniversaire. Je devais avoir 13 ou 14 ans. Cet ouvrage a changé ma vie à jamais et se prénommait «le monde de la pêche et des poissons» du célèbre pêcheur et auteur Henri Limouzin.
Passionné, la liste serait trop longue pour toutes les énumérés! lol. 02/ Tu arbores les bords de la Seine depuis fort longtemps et l'urban fishing a été pour toi un apprentissage dans la pêche de la carpe n'est-ce pas? En effet, j'ai effectué mes premiers pas dans le monde de la pêche à la carpe en Seine vers l'age de 13 ou 14 ans. Ce que l'on appelle aujourd'hui l'urban fishing ne portait pas de nom à l'époque. C'était juste de la pêche en faite tout simplement. Je pratiquais avec une petite canne télescopique et un tout petit moulinet contenant du nylon de 30 centièmes , une petite olive de 20 ou 30 grammes et un petit bas de ligne. J'eschais mon hameçon avec 2 petits grains de maïs et quelques asticots ou un beau vers de terre avec comme seul amorçage quelques boules d'amorce. Je prenais brèmes, gardons, barbeaux et de temps et temps je me faisais exploser par un poisson surpuissant que je vous laisse deviner lequel......
Dès les première lignes le virus venait de me contaminer. Sans même que je m'en aperçoive et avant même de commencer à pratiquer la pêche, je me suis surpris à rêver. Et puis très vite l'envie d'essayer de capturer toutes sortent de poissons que je pouvais admirer sur les différentes pages de ce larousse m'est venue.
J'ai décidé plusieurs années plus tard de m'équiper petit à petit avec du matériel dit des techniques moderne. Grâce à l'argent de mes anniversaires, des noël et des petits boulots j'ai pu commencer à pratiquer sommairement mais sereinement la carpe. 12
Malgré tout et depuis ces très nombreuses années de pratique, je continu à faire des capots.... lol. 03/ La pêche urbaine demande une observation de tous les instants selon les saisons afin de découvrir les spots à exploiter. Quels en sont les principaux à ne pas négliger? La pêche dite urbaine est en faite assez simple à pratiquer. Les spots en général intéressant sont diverses et variés. Je vais essayé de vous donner les différents spots que j'aime pêcher et que vous pourriez trouver le long des rives. - Les piles de ponts sont de véritable garde manger.
- Les dessous des péniches sont des havres de paix pour nos cyprinidés. - Les cassures net en bordure sont des passages que les carpes aiment emprunter. - Les herbiers ou elles aiment se cacher. - Les poches de vases sont assez difficile à trouver mais elles sont de véritables hot spot. A ne pas négliger. - Le lit de la Seine est souvent assez difficile de pêcher correctement sans que le montage ne bouge selon les endroits choisis et le niveau du fleuve. - Enfin les zones très encombrées de toutes sortes de débris ou les carpes aiment se tenir... Je préfère éviter de pêcher ce dernier car ils sont souvent synonyme de casse....
04/ Pour une sortie en Street tu es plutôt en mode furtif, à vue ou bien plutôt avec la bagagerie légère pour une nuit sous les étoiles des lampes.... Pour répondre franchement à ta question, je ne suis pas un adepte de la pêche en mode furtif et à vue. Je préfère les nuits à la belle étoile avec le minimum de matériel sans savoir ce que va me réserver les heures nocturnes qui suivent l'ambiance qui se dégage quand on est en bord de Seine. C' est vraiment spécial ! J'aime avoir la surprise du départ quand le détecteur s'emballe...... Pour répondre franchement à ta question, je ne suis pas un adepte de la pêche en mode furtif et à vue. Je préfère les nuits à la belle étoile avec le minimum de matériel sans savoir ce que va me réserver les heures nocturnes qui suivent l'ambiance qui se dégage quand on est en bord de Seine. C'est vraiment spécial! J'aime avoir la surprise du départ quand le détecteur s'emballe...... 13
Bizarrement... J'ai découvert et pêcher mes premiers grands espaces en Italie avant la France il y a une bonne quinzaine d'années peut-être parce que je cherchais l'aventure avant tout. A vrai dire la pêche en Seine et la pêche en grand lac sont à l'opposé l'une de l'autre. La pêche en Seine peut se pratiquer le plus simplement du monde sans aucune préparation. Pour quelques heures un petit kilo d'appât, les cannes, un matelas, une épuisette et c'est parti!
05/ La pêche en plein Paname est pour toi plutôt excitante alors qu'une proposition de loi est en cours pour y interdire la pêche de loisirs? Ton avis sur le sujet!
A l'inverse la pêche sur les grands espaces tel que le Der ou Orient pour ne citer qu'eux est une recherche du poisson ou du moins selon les périodes. Des points de passage sont généralement le plus propice à la fin de saison de septembre-octobre ou le niveau de l'eau baisse et les poissons empruntent différents secteurs pour rejoindre leurs zone de prédilection qui sont les secteurs les plus profond. Il faut du temps pour une bonne préparation du matériel et un mental très fort car les touches peuvent se faire attendre. La logistique doit être étudier de manière à ne manquer de rien...
J'aime la pêche en Seine et pour rien au monde je n'arrêterais de la pêcher. Concernant la proposition de loi qui souhaitent interdire la pêche de loisirs sur Paris, je préfère m'abstenir pour ne pas donner de grains à moudre aux élus concernés...
06/ Aujourd'hui la seine t'a donné des ailes puisque tu as découvert des grands espaces comme le Der, la forêt d'Orient etc... Comment t'es venu cet engouement vers des immensités naturelles alors que le street fishing en est l'opposé? 14
Ce sont souvent des sessions assez longues de dix à quinze jours voire même de plusieurs mois pour certains puristes du genre. Il est donc nécessaire d'être prêt a toute éventualité car la pêche en grand lac peut très vite devenir un véritable calvaire. Les sensations ressenties sont également différentes sur les grands espaces. On est souvent seul au milieu de milliers d'hectares d'eau avec comme seul compagnon les animaux sauvages et le silence le plus totale.
Pour parler du partage, hummm comment dire! Il se meure lentement tellement le nombres de personnes voulant briller augmente avec les années. C'est la course à la gloriole, au like. Le virtuel passe avant la vie réel. Le réseau social Facebook y a une grosse part de responsabilité. C'est dommage ! 08/ Si je te dis le mot : Ambiance, cela te parle …..? Le mot ambiance peut vouloir dire tellement de chose mais pour moi il me fait penser à un bon moment partager avec de vrais amis ou seul sur un grand espace bien sur dans le calme le plus zen possible.
Pour ma part, je ressens une totale plénitude et une osmose avec moi même en faite... 07/ Penses-tu que le street fishing est un phénomène de mode et qu'il délie les langues du partage plus facilement ?
09/ La pêche urbaine requiert une expérience et une approche particulière propre à chaque lieu. Un dernier avant de conclure ce témoignage?
Le street fishing n'est pas un phénomène de mode loin de là. Cette pratique plaît et fait de plus en plus d'adepte. Peut-être dut au faite que ce sont souvent des pêches de quelques heures qui ne nécessitent pas de gros investissements n'y de grosses quantités de matériel.
Oui bien sur que la pêche en général requiert de l'expérience. Pour la pêche urbaine, c'est simple. Il ne faut pas se prendre la tête. Elle se pratique selon le lieu que vous allez sélectionner. 15
Pour les spots à exploiter, je vous en ai mis plus haut qui à coup sur vous apporterons du poisson. N'oubliez pas qu'un pré-amorçage s'avère pratiquement toujours bénéfique. Enfin le mot de la fin....... Nul ne s'améliore sans une pratique assidue. 10/ Samir, un dernier message à faire passer avant de clôturer ce témoignage... A l'heure ou j'écris ces quelques lignes, je prépare mes sessions en grand lac du Der et Orient qui arrivent à grand pas et je finirai la saison par quelques pêches en Seine. Alors pour finir ne vous prenez pas la tête sur les réseaux sociaux et profitez de ce que la nature a de plus beau à nous offrir! Que dame carpe soit enclin à vous faire plaisir. Bonne fin de saison à toutes et à tous....
Le rédacteur: Merci Saïd pour ce témoignage avec le cœur! Comme quoi le street fishing est un art de vivre pour les futures générations à venir....
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Le coin du public... AVEC LA PARTICIPATION DE DANIEL PHAM
LE BASSIN DE LA SOURDERIE....
Situé à 30 minutes de Paris, le bassin de la Sourderie est à cheval entre la commune de Montigny le Bretonneux (78) et la commune de Voisins le Bretonneux (78). C'est un bassin emblématique conçu il y a une quarantaine d'années afin de retenir les eaux pluvieuses de la région réalisé sur une surface marécageuse. Aujourd'hui, il fait le bonheur des pêcheurs de carpes et de silures... 17
En pleine zone urbaine, le bassin a été conçu intelligemment avec une architecture particulière désireuse de montrer une ville nouvelle. Il accuse une superficie de 15 hectares en eau avec une profondeur moyenne en pente douce de 1,50m mais elle peut avoisiner les 1,80m sous les arches du bâtiment qui surplombe l'eau....
Pour accéder aux berges, il vous faudra vous munir d'un chariot (env 100m des premiers postes) et d'un rod pod adapté car les 1,6kms de dallage ne vous permettront pas de placer des piquets... Lorsque vous aurez placé vos lignes face au bassin, vous avez une cassure de 0,30m dès les premiers mètres. C'est à vous de la trouver car c'est un spot à ne pas négliger. Il ne vas pas sans dire que la berge longitudinale est similaire à un canal et que sa construction par l'homme reste une régularité mais il se peut que certains blocs de pierres, voire quelques scooters ou autres débris métalliques peuvent changer la donne dans l'exercice d'une approche plus favorable.
C'est un endroit idéal pour y pratiquer le street et le speed fishing. La pêche de nuit sous les lampes y est aléatoire puisque ce plan d'eau est entre guillemet «semi-fédéral» et la pêche de nuit n'y est pas autorisé du côté de Montigny le Btx.
Évidement il ne va pas sans dire que les brèmes, les tanches et surtout les poissons chats sont de la partie et que les approches, montages tricheurs, appâts alternatifs sont à envisager pour faire la différence. Les montages au spot ou en amorçage à long terme sont à mettre en avant sur ce plan d'eau. 18
humain à sortir des déchets, mobylettes, etc … et est devenu un effet de mode à déplorer.
Tous les types d'appâts sont acceptés( carné, fruité et épicé) mais les graines peuvent agrémenter de la partie en conséquence des nuisibles comme les écrevisses qui prédominent le bassin! Je vous laisse juge mais bien placé un stick peut faire l'affaire...
Question cheptel, les carpes sont à majorité de communes (carpe royale), et de miroirs bien sur mais quelques carpes koïs s'y promènent et elles se méritent... La moyenne des carpes se situe entre 6 et 8 kg et les records actuels se situent (miroirs et communes) aux environs de 18kg.
Les arches sont à privilégier pour placer un stick d'une part par sa profondeur un peu décalé (1,60m) et la nature du fond composé de glaise et de sable. Je pense aussi que la nourriture naturelle doit y être plus présente (anodonte, écrevisse,vers de vases) et les poissons doivent y nager régulièrement afin d'y trouver leurs gourmandise... Les fonds sont aussi riche en vers de vases de part le substrat vaseux et les anodontes que vous trouverez certainement sous les arches qui elles sont aussi des spots à mettre en avant, mais attention au lancer appuyé qui peuvent terminer au travers les fenêtres des appartements...
La pêche sur le bassin de la Sourderie au sein d'une zone urbaine réclame une perspective de la connaissance des lieux et d'une observation importante mais avec une obstination soutenue vous y décrocherai sans nul doute les maîtresses des lieux qui je le pense vous ravirons de leurs éclats....
Les fonds sont majoritairement envasés de quelques centimètres mais les curages sont annuels et l'effort 19
L'APPROCHE DU MAG Par Mickaël Anthor
Les bons réflexes pour réussir sa pêche ….
Bonjour à tous, je m'appelle Mickaël, j'ai 27 ans et j'habite en Normandie. Je pratique la pêche de la carpe depuis l'âge de 12 ans en mode furtif et mes terrains de jeu favori sont majoritairement tous les petits étangs de mon département et des régions voisines .... 20
Je pêche plus particulièrement les lacs et gravières mais aussi la rivière. Depuis quelques années mes temps de pêche ont diminué et c'est pourquoi je pratique en général le speed fishing à 90% sur ces surfaces qui se trouvent non loin de chez moi. Pour ce qui est de mes résultat plus que satisfaisant, je vais vous donner quelques conseils et techniques à prendre en compte pour augmenter les chances de prises des carpes....
également en compte la qualité de l'eau, la nourriture naturelle,mais aussi la pression de pêche qui joue un rôle prépondérant et plus elle est forte plus le poisson est méfiant des appâts et des montages utilisés.
Il m'arrive parfois d'aller au bord de l'eau non pas pour pêcher mais pour observer le comportement des poissons. Les zones de tenue, les zones de passage et les zones où le poisson se nourrit sont pour moi 50% de mes réussites dans une pêche rapide. Après un bon repérage il est temps d'aller tendre les cannes et de bien observer la zone exacte et les bons spots de tâches de vase, sable, herbier, obstacle.... Une fois tout mis en place, il ne vous reste plus qu'à trouver le bon compromis pour déclencher des touches ! Pour ce qui est des plans d'eau rarement pêcher ou pas du tout, il vous faudra prendre en compte la nourriture naturelle à la vue du poisson qui se nourrit seul et non pas de le familiariser avec des appâts qui sont jetés à l'eau. Là il vous faudra un appât qui se rapproche au mieux de son lieu naturel avec une faible quantité d'amorce. Il faut également savoir que chaque plans d'eau, rivières et lacs sont à chacun d'une pêche différentes...
Pour cela, il vous faut trouver le bon appât et le bon choix d'amorçage qui vous semble juste car il faut prendre 21
Par exemple certains plans d'eau réclament sans hésitation un amorçage alors que d'autres pièces d'eau vont éloigner un banc de carpe. Au fur et à mesure de vos sessions le tout est de comprendre le comportement du poisson et de sa pression de pêche.
Les conditions climatique et les saisons sont à prendre en compte car l'été et l'hiver les techniques d'approches ne sont pas les mêmes. L'hiver je vais plutôt rechercher les zones de tenue et les zones moins profonde ou le soleil réchauffe l'eau plus vite alors que l'été je vais chercher les zones d'ombre et les zones d’oxygénation ( source, alimentation par le fond, d'une rivière ou eaux pluviales). En automne et au printemps je cherche particulièrement toutes les zones qui se réchauffent ou se refroidissent. Pour donner un bilan, ce qui est des pêches rapides l'important à prendre en considération est : Observation, compréhension et pratique = résultats !..... CARPE je tenais également à vous dire que la pêche n'est pas une compétition mais juste une passion et du partage.... 22
Les astuces du Mag Frédéric Baudin
J'ai réalisé mon p'tit coin de pêche....
Qui n'a pas rêver d'avoir son propre plan d'eau ? Un p'tit coin à lui ou il peut s'adonner à sa passion et en faire partager les copains, la famille, les enfants. J'ai réalisé la moitié de mon rêve puisque je ne suis pas le proprio du plan d'eau mais j'ai un petit bout de terrain ou je m'adonne à ma passion quand je le désire sans pour autant sortir un biwy. Le confort et un petit coin pour soi peut être important sans pour autant ne pas oublier que la pêche itinérante reste pour moi un plaisir absolu.... 23
Lors d'une rencontre amicale, après un apéro, et d'une discussion de pêche ma surprise de découvrir qu'un poste de pêche était en vente m'a intriguer et rien n'engage à rien d'aller voir ! Je prends rendez-vous avec le proprio et lors de notre rencontre, je découvre un abri de fortune et un ponton délabré. Je m'aperçois que tout est à refaire ! Le ponton n'est pas praticable et le risque d'y traverser les membres inférieurs sont plus que probables. En revanche la structure qui supporte les planches est métallique et solide.
La priorité est donc de refaire le ponton dans sa totalité. Effectivement, les risques de passer au travers sont dangereux. Je décide donc de le parfaire de lames de terrasse et En même temps je profite de l'occasion pour agrandir la surface et donc de réaliser une extension métallique.
En revanche, la structure est métallique et c'est pas négligeable d'avoir un support correct pour un futur projet..... Après avoir sécurisé le ponton et de l'avoir agrandi en longueur et en largeur, il me faut m'occuper de l'abri en dur... enfin de ce qu'il en reste ! Je prends soin de tout mettre par terre et de repartir à zéro. Il me faut donc penser à aplanir le terrain et de casser la butte. Une protection est indispensable pour éviter les glissements de terrain lors de fortes pluies. Je scelle donc des poteaux métallique et une tôle de protection y est vissé. Le cabanon date de 17 années. Il me rappelle un retour au passé avec quelques souvenirs d'antan qui m'ont rappelés mon enfance ! J'accepte et je signe pour ce p'tit coin de pêche...
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Il me reste à envisager de préparer un plancher pour y déposer « ma garçonnière » lol. J'opte pour un support de poutre de chemin de fer qui perdurera dans le temps et les probables inondations ! Il recevra des longerons ou reposeront des lames de terrasse et enfin le chalet.
Mon p'tit coin de pêche est né !!!!
Le plancher terminé reste plus qu'a y déposer mon chalet. Une onduline bitumé recevra l'isolation de la toiture et une lasure inter-exter sera appliqué afin d'isoler le bois.
Reste encore quelques projets futurs comme un espace barbecue ainsi qu'un espace pour manger. Le principale est là, alors reste plus qu'a tendre les lignes et espérer profiter des poissons?
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Younes Gonzalez
Nous sommes nombreux sur les réseaux sociaux à suivre le monde halieutique et plus particulièrement celui de Younes Gonzalez qui aujourd'hui montre la voie d'une nouvelle ère de la pêche de la carpe. Il nous fait le plaisir humblement de répondre à nos questions et nous le remercions de sa participation au sein de l'édito magazine... 26
01/ Bonjour Younes et merci encore de ton passage parmi l'édito. Nous savons que tu aimes par dessus tout « le partage ». Est-ce pour toi une évidence et une philosophie de donner et recevoir...
De nos jours tout le monde est susceptible d’apporter du contenu qui sera ou non suivi suivant sa qualité.
Quand je parle de partage d’un point de vue halieutique, cela peut avoir plusieurs sens! Quand il s’agit d’une relation amicale avec un autre pêcheur, il s’agit bien là d’un échange qui ne peut fonctionner que si il marche dans les deux sens. C’est ce que j’aime à cette époque, où les gens peuvent se démarquer de part la particularité de leur travail contrairement à l’époque passé ou pour avoir le privilège de s’exprimer dans les médias ou d’intégrer certaines firmes seul le piston ou le copinage aurait pu permettre à un pêcheur passionné d’y parvenir ...
Mais quand j’emploie ce mot d’un point de vue médiatique, Je parle évidemment si je décide ou non de partager de mes aventures, de mes expériences où de mes analyses. Dans ce contexte bien précis il s’agit d’offrir sans forcément attendre en retour. Et il est vrai que j’aime donner une seconde vie à ces moments vécus seul ou accompagné à travers la photographie, la vidéo et parfois l’écriture.
02/ Comme tu le sais, ce numéro est consacré sur le thème de l'urban street et speed fishing. Tu as déjà posé tes cannes dans la rue. Quel ambiance et sentiment attises-tu de se retrouver sous les lampes plutôt que de se cacher au naturel ?
Il faut dire que j’ai passé près de 10 ans de ma vie dans l’univers musicale qu'est « le rap » plus précisément. C’est une musique où nous écrivions nos textes et les thèmes étaient généralement autobiographique du moins c'est ce que cette musique était à mon époque.
J’ai toujours aimé cette ambiance urbaine, cette activité qui fait en sorte que même si vous êtes seul vous vous sentez entouré. Cette pêche me plaît beaucoup que ce soit à travers les rencontres humaines que l’on y fait mais aussi pour tous les trésors délaissés qui nagent au fond de ses rivières et de ses canaux.
J’ai donc toujours eu ce besoin de transmettre mes péripéties et il faut dire que les réseaux sociaux facilitent cette tâche. 27
Et pour avoir pêché l’esturgeon il y a quelques mois dans le centre-ville de Portland aux États-Unis avec mon ami Olivier Gandzadi , je peux vous dire que dans ce type de décor on se rend compte que le Street Fishing est une discipline à part entière. La méthodologie de pêche n’est pas la même qu’en milieu sauvage et comme je le disais plus haut les surprises sont nombreuses.
Il faut dire que même si la pratique se démocratise la fréquentation des rues rebute pas mal de pêcheurs, mais quand vous êtes à l'aise dans ce milieu beaucoup d’opportunités s’offrent à vous.
03/ Le speed fishing est une approche des convoitises de bons nombres de pêcheurs et il s'oriente de différentes méthodes. As tu une approche particulière que tu aimerai mettre en avant et qui te réussit plutôt bien.
Pour moi la meilleure stratégie quand on a que peu de temps à accorder à la pêche, c’est de bien choisir son secteur et l’amorcer régulièrement. Si possible trouver un spot prometteur pas très loin de chez soi que vous amorcez un peu tous les jours .
Il devient possible de trouver des secteurs vierge de toute pêche sans avoir besoin de partir en randonnée.
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Cela peut vous permettre en rentrant du travail notamment quand les journées sont longues de vous accorder quelques heures productive au bord de l’eau. Certains de mes amis pratiquent la pêche aux bouchons en stalking et ont de bons résultats. Mais pour ma part j’ai du mal à surveiller un bouchon cela me lasse rapidement...
discipline quand elle évolue connait des bons et des mauvais points. Selon moi il faut savoir garder un juste milieu et ne pas avaler tout ce que les commerciaux posent sur la table.
Mon conseil! Garder un esprit ouvert à l’évolution et à l’innovation de demain .
Je préfère laisser la détection de touche à mon détecteur sonore et pouvoir m’occuper en attendant que ça morde! (lecture, photo, écriture ....)
05/ Tu aimes aussi l'évasion et la découverte! Ce sont des univers qui développent les sens que ce soit en grand fleuve ou bien en lac de barrage. Une ambiance particulière que tu vas certainement mettre en avant dans les mois à venir, non ? Oui en effet , cela fait deux ans que je me suis lancé dans la découverte des grands lacs et barrages. Je suis tombé sous le charme de certains et complètement amoureux de quelques autres. Je souhaitais me lancer cette année sur un ou deux de ces lieux découvert et m'y focaliser afin d'y approfondir la pêche...
04/ La Carpe a connu l'évolution des techniques modernes fin des années 70 avec une génération de pêcheurs qui ont traversé les légendes et montré la voie. Certes aujourd'hui les générations et les techniques modernes ont fortement évoluées et souvent montrées du doigt par les mentalités d'une pêche souvent stéréotypé par la publicité et la presse halieutique. Ton avis sur ce sujet ...
Mais le plaisir que j'ai pris à voyager et rencontrer de nouvelles eaux l'an passé m'ont forcé à réitérer l'expérience et dores et déjà des lacs plus au nord sont sur la liste tel que le Der , la Forêt d'Orient ou le lac de Madine mais pas que...
Je n’ai pas d’avis tranché concernant ce thème. Je pense qu’il faut savoir s’adapter à son époque et que chaque
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Et forcément ces lieux qui sont très photogénique vont donner lieu à pas mal d'images et certainement figurer dans un long métrage en cours de réalisation.
C'est exactement ça. Le plaisir prit dans la photo ou la réalisation de vidéo m'est devenu aussi passionnante que la pêche elle même. Et cela me permet de donner une seconde vie à ces moment passés au bord de l'eau et donc à prendre du plaisir en préparant mes pêches , en les vivant et en les exposant une fois vécu. Je serai capable de faire demi tour même après plusieurs heures de route vers une destination de pêche si par malheur j'oubliais mon matériel photo et vidéo (rire)...
06/ Tu aimes ta passion et tu essaies de faire passer un message au travers tes clichés (de qualité ). La photo estelle tout aussi importante et complémentaire de la pêche?
07/ La vidéo est entrée dans la génération carpe depuis une dizaine d'années et se développe fortement et plus particulièrement sur les réseaux sociaux. Elle devient complémentaire de notre passion et tu aimes aussi parfaire un partage animé comme nous avions plus le découvrir récemment lors de la traque des grands blancs made in USA.... Peux-tu développer ce sujet ?
Je pars du principe que tout ce qui peut donner une seconde vie au plaisir que j'ai pris au bord de l'eau est un plus pour moi. Et il est vrai qu'il est plaisant de raconter nos aventures comme le faisait jadis nos aïeux sauf que de nos jours il est à la porté de tout le monde qui s'en donne un minimum les moyens de raconter plus que des histoires, mais les faire vivre à travers les images les écrits ou bien sûr les vidéos. C'est la manière de notre siècle et je dirais même de notre génération de marquer le temps. 30
08/ Si je te dis le mot: simplicité! Ton impression? C'est que de la pêche ! Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas respecter une certaine éthique. Mais par pitié arrêtons de se coller des étiquettes et vivons ce plaisir pleinement au-delà des critiques des débats et des jugements de valeurs en tout genre. Prenons du plaisir comment nous l'entendons seul ou en compagnie des personnes qui nous sont chers. Et restons simple dans nos attitudes envers les autres et arrêtons de croire que notre propre méthodologie doivent s'appliquer a tous ( manière de pêcher, de partager, d'exposer ... ) 09/ Tu es sollicité par de nombreuses marques et autres organisations qui apprécient ta détermination et ton sens de la vie autour de l'eau. Un conseil à donner à tous les lecteurs ? Il ne faut pas que ce soit une fin en soi et encore moins un objectif. Il faut voir ça comme un échange commercial dans certains cas ou un partenariat qui vous accompagne dans votre épanouissement halieutique. Il y a très peu de place vacante ( dans le milieu des vrai sponsor) et c'est un peu le jeu des chaises musicales. Je suis conscient que l'intérêt qu'on me porte actuellement finira par s'amoindrir et qu'à ce moment les entreprises avec qui je bosse actuellement auront besoin de sang neuf. Certains arrêtent la pêche à la rupture de leur contrat de sponsor. Je pense que c'est à ce moment où nous pouvons faire la différence entre un passionné de pêche et un amoureux de la notoriété . Faites ce que vous aimez , aimez ce que vous faites, mettez-le en valeur exposez-le et si vos intentions sont bonnes vous serez récompensé d'une manière ou d'une autre.... Le rédacteur: Merci Younes de t'être pris au jeu du partage auprès de nos lecteurs et nous te souhaitons le meilleur halieutique pour les futures pages ou vidéos que tu aimes réaliser pour le plaisir des yeux de chacun de nous. 31
Les actus du web
Huit ball pool est une application téléchargeable gratuitement et jouable sur le portable ; c'est un jeu de billard idéal que je partage très souvent au bord de l'eau lors de l'attente des carpes. Assis ou couché sur mon bed, j'en profite pour participer à des parties de huit ball pool. Aujourd'hui, il existe une fonction permettant de créer un club pouvant réunir 50 membres au sein du club. Dès ce week-end l'édito magazine ouvre son club pour tous les passionnés carpistes de billard qui se prénommera dans votre recherche :
édito pool carp
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Les enduros Ă venir....
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LE DOSSIER DE L'EDITO Frédéric Baudin
Les magazines de pêche de la carpe.......... De la presse à l'image...
Alors que la pêche dite moderne fait son apparition, les premiers mags sortent de l'eau avec «la pêche et les poissons» ou bien alors «le chasseur Français» et puis Carpe Magazine lance l'apparition d'une pêche propre du no-kill.
Un nouveau monde est né.......... 34
Avant de lancer ce sujet propre au magazine, Rod Hutchinson nous a quitté le 24 Juin 2018 et a laissé derrière lui sa famille carpiste. Il restera pour bon nombres d'entre nous un exemple à suivre pour les futures générations.
De la presse...........
comprennent que la pêche de la carpe n'a pas changé et qu'une canne bien placé que ce soit avec un gland plutôt que la dernière bille sortie de n'importe quels détaillants ou firmes ne peut changer la donne...
Je me rappelle encore mon père sur les bords de la rivière avec sa canne à brochet plombé à 50-60 g et son grelot comme témoin de touche. Il accompagnait l'amorçage de quelques carrés de pomme de terre et une poignée de grains de maïs. Sortir une carpe de 10kg était un exploit. En ce temps le chasseur français relatait les différentes pêches mais les techniques modernes n'existaient pas ou peu pour en développer un article. Les débuts des années 80 découvrirent le cheveu et la bouillette par une poignée de pêcheurs. Ce montage fut une révolution. Carpe Magazine en fut l'un des premiers acteurs avec les auteurs qui sont encore aujourd'hui présent soit dans l'anonymat, soit en collaboration avec une firme ou une marque professionnelle d'appâts ou de matériels de pêche relatant régulièrement les pêche d'autrefois.
C'est à ce moment précis que la pêche de la carpe s'est démocratisé et que les magazines sont devenus légions. Carpe record en fut l'exemple qui aujourd'hui perdure et met en avant les pêches de la carpe et du silure. Il a connu sa rédaction avec Laurent Parrot, puis Julien Bernardor.
Ce lien leurs sont très importants et ils désirent rassembler cette nouvelle génération de pêcheurs dans l'histoire, afin qu'ils 35
Christophe Courtois en était le rédacteur en chef dont on retrouve en première ligne aujourd'hui comme représentant de la nouvelle formule de Médiacarpe.
David Tartaglione a repris les rennes aujourd'hui et est toujours une revue populaire pour tous les passionnés de pêche à la carpe. Carpe magazine fut l'un des plus anciens magazine (pure carpe)qui sortirent dans les années 1993 son premier numéro. Il fut le magazine révolutionnaire de la pêche moderne à la recherche des premiers carpistes comme Léon, Rod, John, Xavier ou bien encore Didier Cottin qui ont écrit l'histoire à l'assaut des grands lacs de France. La pratique de la pêche de la carpe a changé à ce moment précis et les premières cannes à carpes en carbone sont sorties de l'eau. Les premiers enduros comme au salagou sont nés et la pêche du no kill pris une place importante et qui n'était pas légion de nos anciens....
Top Carpe, aujourd'hui disparu fut un magazine parallèle de Médiacarpe dont Fred Labrousse en était le rédacteur en chef et qui a vu le jour dans les débuts 2000. le président directeur de publication était Stéphane Gonzales. Il était le petit frère de carpe scène starter qui la remplacé aujourd'hui de par la formule presque similaire et conçu pour les jeunes pêcheurs et carpistes. Il avait un sommaire ressemblant à celui de l'édito magazine. Assez complet, il avait un avantage de faire découvrir les plans d'eau de France,
Les nouvelles techniques de pêche firent leurs apparitions avec les nœuds et les plombs nouvelles générations (de Mr Mahin notamment) Carpe challenge a fait une entrevue dans les kiosques début Juillet 2007 avec une ambition d'un magazine nouveau accessible à tous les pêcheurs. Je me rappelle des posters mis en milieu des magazines comme pour attiser la passion des jeunes... 36
notamment privé mais aussi public. Il était aussi associé à Extrême Carpe un site et forum qui paraît encore aujourd'hui sur l'internet et dirigé par Geoffrey Juillard qui fut un temps passé l'un des rédacteur en chef de Carpe Passion.
Dans les débuts des années 2010, un nouveau magazine fait son apparition. Plus proche de la nature, le concept d'allier la pêche de la carpe et du silure avec son milieu naturel plaît. Carpe Nature en est le titre avec à sa rédaction Jean Philippe Forzani qui a su trouver les mots lors de ses éditos afin de dynamiser les pages d'un renouveau de la pêche. Il était primordial de revenir sur les bases mêmes tels qu'ils soient pour comprendre la vie autour de l'eau de chaque espèces et leurs comportements avant de mettre les lignes à l'eau. Malgré un passage furtif de 2 années, allez savoir pourquoi?
Carpe passion a connu ses années de gloire dés l'année 2006 avec un bi-mensuel qui devait sa qualité avec la granulométrie du papier qui n'enlevait rien au contenu des écritures, de la couleur et de la présentation mais il fut détrôner dans ces années 2000 dont le renouveau toujours grandissant a fait qu'il n'a pu continuer l'aventure... 37
Carpe nature est entré dans le cœur des pêcheurs. J'espère toutefois qu'un renouveau de ce magazine revienne dans les kiosques!
A l'image..... L'internet c'est aussi développé avec des forums de pêche à la carpe qui ont suscité bons nombres des carpistes afin d'en connaître davantage à l'instant T des montages et des billes derniers cris.
En 2005, une volonté nouvelle sort dans les kiosques. Carpe scène collector devient le mag des pêcheurs confirmés avec une seule doctrine de parfaire des numéros de qualité écrits par des pêcheurs confirmés. David Tartaglione participe à la rédaction et y est toujours présent aujourd'hui. L'idée nouvelle perdure depuis plus d'une décennie et l'intérêt d'un rendu y est toujours mis en avant. 38
La bouillette.com en fut l'apogée des passionnés. Crée en 2003 il fut l'un des premiers site/ forum de discussion destiné à la carpe avec plus de 9600 membres inscrits. D'ailleurs Bruno Médou en fut l'un des administrateurs. Les forums de discussions étaient devenus l'intérêt de tous les pêcheurs et dans les soirées devant l'écran il pouvait y avoir plus de 100 internautes en ligne abordant les différents sujets de discussion de notre pêche favorite.
Les mags en ligne gratuits
Il est évident que dans cet exercice les ententes étaient conviviales mais parfois étouffantes de propos qui n'avaient rien à voir avec les sujet en ligne...
Luc Couteau lança le second magazine gratuit de la pêche de la carpe et du silure. Il a su donner une qualité exceptionnelle de ses revues de part son expérience en tant que graphiste qui lui a donné la chance de participer à la réalisation des premiers carpe scène (j'espère ne pas me tromper Luc) et l'appui des firmes dont il a su intégrer dans ses revues.
D'ailleurs le site existe toujours (en.net), comme quoi la nostalgie n'arrête pas les années...
S'en est suivi en parallèle Planetecarpe.com dont j'ai été l'un des modérateurs, puis Carpe évasion dont j'en fut l'un des administrateurs. La convivialité y été omniprésente et l'on vivait pêche et poissons. Mais Facebook est passé par là et il a prit le dessus sur le temps des forums. D'ailleurs je pense qu'un jour la boucle se refermera et que les forums auront évolués. D'ailleurs 1max2pêche en est la ligne de conduite et donne la voie pour les futures années....
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Aujourd'hui, il a fait une pause pour mettre en avant sa vie professionnelle et familiale mais il est toujours présent pour nous sortir un numéro dont il a le secret. Ne l'oublions pas les mags sont gratuits et la parution ne se fait qu'avec un rédacteur en chef bien dans sa tête...
Un magazine de toutes les pêches fut réalisé par David Ambhiel au début des années 2010. Il n'était pas une revue purement carpiste car tous les types de pêche étaient représentées (coup, carnassier, etc..).
Le concept est simple avec sa parution gratuite en ligne. Chacun sa méthode, sa recette, son expérience pour un rendu amateur sans un profit financier.
Il ne paraît plus aujourd'hui mais David a su lancer «la perche» dans le domaine des magazines gratuits. Vous pouvez toujours retrouver ses numéros sur le site Evolution carpe que David a mis en ligne..
Le tout premier magazine est crée en 2012 par Maco Capa. Il se nomme Carpe book. Maco avait des ambitions avec un objectif de le faire paraître sur internet mais aussi sous format papier mais cela semblait irréaliste. Le pari de carpe book ne trouvera jamais le jour et Maco se résignera à arrêter le magazine pour plusieurs raisons que je ne préciserai pas dans cet article. Et c'est dans les années 2010, que la méthode des mags gratuit plaît et certains se lancent dans ce programme.
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L'inconvénient du format papier est de financer l'impression. Pour cela Vincent a dut intégrer dans ses numéros de la publicité lui permettant de sortir les pages papier. Un pari difficile pour un seul homme puisque aujourd'hui atout carpe magazine n'existe plus et Vincent a dut se résoudre à arrêter. Trop absorbé par le travail que cela demande, il ne pouvait pas continuer ainsi....
Atout carpe magazine réalisé et crée par Vincent Wally (dont je rends mon coup de chapeau) m'a contacté lors de mes vacances dans les Alpes (2015) afin de mieux connaître les directives pour mettre en ligne un magazine. Je l'ai orienté sur les supports possible pour mettre en ligne ses revues. L'approche d'un magazine est propre à chaque rédacteur et la publicité est le plus souvent banni des mags gratuit.
L'Edito magazine existe lui aussi depuis 2015 et est encore sur le circuit. Comme tous les mags gratuit il ne faut pas oublier que le contenu des numéros est réalisé avec le collectif bénévole et passionné des pêcheurs de carpe et de silure. En aucun cas les pages écrites sont financées et tous les honneurs reviennent à tous les pêcheurs lambdas mais aussi sponsorisés par des marques qui écrivent pour parler pêche et non pour mettre en avant les sociétés pour laquelle ils évoluent. D'ailleurs, si le cœur de l'écriture vous intéresse, vous pouvez toujours manifester votre participation à
Vincent a fait le choix « osez » de proposer ses numéros sur le net en format papier limité et gratuit.
leredacteur2001@gmail.com
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Sur l'Edito magazine la publicité des marques d'appâts est bannie. Seul les entreprises offrant du confort, avantages et autres sont proposés au sein des numéros mag de l'édito.
CONCLUSION
Aujourd'hui, les magazines gratuits sur le net sont une invitation à proposer un complément des magazines papiers avec un amateurisme et une envie de montrer au public, lecteurs, la pêche de la carpe et du silure le plus simplement possible. Même si parfois la qualité des pages ne vaut en rien celle des professionnels de la presse halieutique, il ne va pas sans dire que réaliser un numéro magazine sans la prétention d'être d'un métier de la profession presse, les magazines du net ont encore un avenir et j'invite les personnes désireuses de se prêter au jeu et de proposer pourquoi pas quelques pages à tous les passionnés de pêche.....
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HOT SPOT Par Sébastien Diette
Pêche urbaine en Speed fishing
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Approche en milieu urbain. Je consacre toujours un peu de temps avant de choisir les endroits où je vais me poser pour quelques heures voire quelques nuits mais le plus souvent c'est sur des spots où j’ai l’habitude de tendre mes lignes. Je me balade le long du canal ou d'un plan d’eau. J’essaie de trouver la faille que ces dames vont me proposer ( à vue des fouilles, des sauts etc..). En faisant un peu de repérage vous gagnerez du temps le jour de votre pêche!
Pour ma part, je recherche le plus souvent des piliers de pont, des arbres immergés, des rondins de bois, bref tout ce qui pour moi serait une source d'alimentation naturel. Comme je pêche en canal ou en plan d'eau urbain, je décide toujours de pêcher à 2 cannes pour éviter « la toile d'araignée » sous la surface et ainsi moins effrayer nos chères demoiselles. Jusqu'à présent ma stratégie fonctionne plutôt bien et d'ailleurs je ne sais jamais ou poser une troisième canne qui souvent finie un peu n'importe ou..... !
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Ce qui est pour moi une évidence , c'est de trouver un bon spot et une bonne approche. C’est 90% de ma pêche; il reste à conclure les touches ce qui n’est pas toujours le cas mais c’est ça la pêche!
et caractérise notre envie si particulière de se retrouver dans cette ambiance qui nous pousse à pêcher des fishs qui le plus souvent recèlent des bouches Vierges d'un hameçon et des combats de folie .
Il faut avoir confiance en soi, du spot choisie, de ses appâts et de ses montages. La stratégie employée à certains moments seront un échec mais il faut revenir avec détermination et encore plus motivé. Cela vous ferra grandir dans vos futures pêches et les résultats seront là. Prendre en compte tout se qui se passe aux alentours vous aideront à prendre votre décision pour passer un agréable moment au bort de l eau.
Une fois la zone trouvée, je procède à un petit ALT de quelques jours sans avoir la main trop lourde (graines bouillettes, frolics, pellets). Le jour J, je monte mes lignes d'une pop-up et d'un petit stick. Quelques billes sont éparpillées, accompagnées d'une pelle de pellets autour de mes spots et c'est partie pour l'attente....
Le monde urbain est bien différent des pêches en zone naturel et sauvage. C’est le plus souvent bruyant avec ses passants et la circulation. Le monde de la nuit est tout aussi extraordinaire
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Ici on ne recherche pas forcément the big fish
Un Petit trésor de la nature que j'ai eu la chance de piéger sur quelques heures de pêche. Ma stratégie mise en place a fonctionné une fois de plus... Une canne bien placée sur l'amorçage et la seconde décalée de quelques mètres esché d'un stick m'auront permis de piéger quelques poissons.
Le speed fishing en stalking La meilleur méthode à mon sens sans se ruiner en prenant du plaisir à vue :
« Le pain » Une bonne baguette fera l’affaire et n'oublions pas que nous sommes en mode urbain et ou tout autre appât flottant fera l'affaire. J'ai de la chance à quelques kilomètres de mon domicile en centre ville ce situe le canal: plan d’eau de quoi réussir à faire quelques poissons en quelques heures seulement après le boulot. Pas Besoin de grand-chose pour cette méthode une canne, un tapis de réception, une épuisette, un sac avec de quoi refaire ces montages si besoin et un bon pain dur ou tout autre appât flottant .
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Bien connaître ses endroits peuvent rapporter plusieurs rush. Se promener le long des berges sous un beau soleil peut vous aider à trouver nos belles. Pour ma part je préfère faire un petit repérage sur plusieurs terrains de jeu avant de me décider. N'oublions pas que le speed fishing est aussi et surtout d'enclencher un maximum de touches en un minimum de temps. je ne tarde pas sur un poisson que j’ai aperçu plus de 30 minutes. Je préfère aller voir plus loin et revenir un peu plus tard si ce poisson est toujours dans les parages et qu'il décide de se mettre à table.
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TEMOIGNAGE Jérôme Collet
DANS L'UNIVERS DU STREET-FISHING
Jérôme Collet est un adepte de l'urban fishing et c'est avec un grand plaisir de l'acceuillir dans ce témoignage enrichissant d'une approche totalement différente de la majorité des pêcheurs de carpe. Merci Jérôme de ton témoignage! 48
01/ Une petite présentation pour ceux qui ne te connaissent pas?
je dois dire que ce qui me plaît le plus dans tout ça, c’est l’aventure humaine qui en découle. J’ai rencontré des pêcheurs exceptionnels, c’est vrai, mais aussi des gens formidables avec des cœurs gros comme ça!
Bonjour! Merci pour l’invitation. Je m’appelle Jérôme Collet, j’ai 43 ans, marié et papa d’une merveilleuse petite fille de 11 ans et demi. Plombier de formation, j’exerce le métier de formateur dans un CFA en région parisienne. Bien entendu, je suis passionné par la pêche!
Alors oui je l’affirme, cela est très enrichissant à tout les niveaux. Et puis lorsque l’on est passionné, quoi de mieux de pouvoir s’investir à fond?!
02/ Raconte nous ton parcours de pêche?
Ce partenariat m’offre la possibilité d’apporter ma pierre à l’édifice en ce qui concerne le développement des appâts et du matériel. J’ai d’ailleurs créer il y a maintenant 2 ans la désormais célèbre canne Freeway Eazy Traveller.
Mes premières pêches se sont effectuées en milieu salé puisque j’ai commencé à pêcher en mer à l’age de 4 ou 5 ans. C’est mon père qui m’a transmis le virus. Puis un peu plus tard, vers 10 ans, j’ai découvert la pêche en eau douce où j’ai pratiqué de nombreuses années la pêche au coup, l’anglaise et surtout le quiver. Puis à force de toucher des petites carpes, j’ai eu l’envie d’essayer de prendre toujours plus gros. Je me suis donc équipé comme il se doit au milieu des années 90 et depuis maintenant presque 20 ans, la fièvre ne m’a plus jamais quitté. J’adore la pêche de la carpe sous toutes ses formes, c’est ma passion! 03/ Aujourd'hui, tu as rejoins le team Star-baits. Veux-tu nous dire un mot à ce sujet, et est-ce enrichissant de partager ta pêche avec d'autres carpistes connus et reconnus?
04 / Le street-fishing fait partie de ton monde carpiste. Racontes-nous ce qui t'aspire à pêcher en ville?
En effet, cela fait maintenant 4 ans que je collabore avec la marque Starbaits. Outre les avantages que cela représente au niveau matériel,
En réalité, rien ne m’inspire à pêcher en ville… Mais si je veux pêcher, je n’ai pas le choix! Entre mes obligations professionnelles et ma vie de famille, il ne me reste que très peu de temps pour assouvir ma passion. 49
Et habitant en région parisienne, l’urbanisme est omniprésent. Alors avec le temps, j’ai fait du street-fishing qui est devenue l'une de mes spécialités. Finalement, les possibilités sont énormes! Quand on cherche un peu, il y a toujours un poisson à prendre même en plein cœur des très grandes villes.
05/Le monde urbain est très variable (pile de pont, parc, quai des berges). Il faut s'adapter rapidement mais comment se passe le cibling sur des lieux atypiques?
Effectivement, les éventuels spots sont multiples en ville. Mais la plupart du temps, les endroits que je pêche ont été crée de toutes pièces par l’homme, ce qui entraîne une grande monotonie au niveau de la topographie des fonds. Alors tout ce qui casse cette monotonie est susceptible d’accueillir de la nourriture et donc des poissons. Après, sur ce genre de pêche, je ne cible pas, je prend ce qu’il y a, à prendre. Cela peut être une commune de 2 kg comme une miroir de 20+! Mais ce n’est jamais moi qui choisit, c’est la chance.
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06/ Pratiques-tu le stalking dans le monde urbain ou bien te déplaces-tu avec une batterie de 2 ou 3 cannes?
Pour être honnête, je pense qu’au final, la pêche en ville ne représente pas plus de dangers que la pêche en milieu rural.
Je ne pratique pas le stalking au sens où tu l’entends, à savoir pêcher canne en main et tourner su différents spots. Mais finalement, la technique que j’utilise n’est pas tellement différentes.
08/ Donne moi 3 facteurs clés pour déjouer la méfiance des carpes en mode urban carp? Les carpes de villes ne sont pas forcément plu méfiantes que les autres. Néanmoins, les trois facteurs qui me semblent essentiels sont les suivants:
J’utilise souvent deux cannes, rarement trois, des montages très fins et discrets avec des toutes petites quantités d’appâts très attractifs. Je dirais donc que je pratique une sorte de «stalking passif»
1) Observation et choix du poste. 2) Adaptation des montages. 3) Qualité attractive des appâts.
07/ Prends-tu des risques sur certains secteurs?
09/ Quels conseils pourrai-tu donner à un jeune carpiste désireux de pratiquer ce mode de pêche?
Et bien lorsque tu pêches au cœur des grosses agglomérations, il se peut en effet que tu tombent parfois sur des gens peu commodes… Alors oui, le risque existe! Mais je ne pêche jamais la trouille au ventre sinon, cela fait longtemps que je serais passé à autres choses.
Je lui dirais de foncer! Car il y a vraiment du poisson à prendre aux pieds de nos immeubles. Je lui dirais aussi d’être light avec le matériel afin de pouvoir se déplacer facilement dans la jungle urbaine. Après en suivant les trois points clés de la question précédente, la réussite sera forcément au rendez-vous.
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10/ Comment se passe les contacts humain avec les passants? Ah ça, c’est très caractéristique du street-fishing! Lorsque l’on pêche en ville, il faut être prêt à répondre à des questions (parfois saugrenues) à longueur de journée. Il faut être prêt à épuiser un poisson avec 50 personnes autour de soi. Il faut être prêt à recevoir une standing ovation lorsque l’on remet son poisson à l’eau. Il faut être prêt à ce que les chiens viennent vous chiper quelques bouillettes. Et dans tout ça, il faut faire preuve de beaucoup de pédagogie et de patience! Cela fait partie du jeu, il faut l’accepter. Sinon, le street-fishing n’est pas une pêche pour vous!
Merci à toi Jérôme pour cet entrevue au sein de l'édito magazine et qui sait...... un jour peut être sur les bords de Seine? 52
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Carp'Assion ... Sonny Slow
« Street fishing » Une pêche moderne sur le bitume !
Paris, la ville lumière, des monuments historiques, une ville remplie de touristes, de rêves, de souvenirs, de curiosités, de fêtes, bref, chacun y trouve son bonheur. Le mien fût la pêche urbaine. 54
Une approche délicate, des heures d’observation pour pouvoir la comprendre, des kilomètres pour la cerner, mais quel bonheur de se donner tant de mal quand vous voyez ce qui s’y cache. Le tout est d’avoir confiance en son approche et de savoir provoquer la chance. Et oui, Paris est plein de surprise....
A la fin, soit vous êtes heureux, soit vous redemandez une pièce à vos parents. Sauf que pour la pêche, vous n’avez pas toujours une seconde chance, alors profitez et éclatez-vous du moment présent. On a tendance à se plaindre beaucoup au bord de l’eau, mais ce n’est pas notre milieu, mais le leurs. Alors respectons-les !
Vous pouvez dire ce que vous voulez, vous pouvez être le meilleur pêcheur du monde, il y a tellement de mystère dans la Seine, que vous ne savez jamais sur quoi vous allez tomber lors d’une touche.
Tout comme nos confrères les leurristes, j’affectionne les zones encombrées, les péniches , les amortis, les herbiers, les piles de pont ect... il n’y a plus de secret. On sait que les fish aiment ces endroits et s’y sentent en sécurité. Reste à les sortir de leurs zones de confort. Pour cela un amorçage préalable peut être nécessaire, mais c'est pas forcément une garantie de réussite. Il y a pleins de facteurs à prendre en compte, la journée par exemple je ne pêche jamais la Seine; trop d’activité sur le fleuve, trop de monde sur les quais. C'est pas que je suis insociable au contraire, mais un peu de tranquillité c’est aussi ce qu’on recherche quand on va à la pêche.
C’est comme quand on était gosse, cette fameuse tirette dans les supermarchés, où vous deviez insérer une pièce dans lesquelles il y a plusieurs boules avec des jouets différents, certains sont super cool et d’autres que nous voulions à tout prix éviter …
Ce n’est pas faute d’avoir jamais essayé, mais j’ai vite remarqué avec le temps que les journées ça ne servaient 55
pas à grand chose, à part de perdre du temps, les fishs ne répondent pas présents. Alors je le consacre aux coups du soir qui peuvent se prolonger jusqu’au petit matin et à la belle étoile.
A commencer par m’acheter une Trottinette électrique qui me trimballe partout dans Paris ! Finit les regards gênants.
Ça c’est le petit plus parisien, on ne l’appelle pas la ville lumière pour rien. Parfois, même des sorties de quelques heures peuvent devenir des moments inoubliables par la prise d'un poisson inattendu. Il suffit d’être au bon endroit au bon moment. Il y a toujours une partie de chance dans la pêche. À vous d’y ajouter votre petite touche ! Depuis cette année , je me suis aussi équipé du Deeper, et ça a été pour moi une révélation ! Petit, compact, il tient dans mes poches ou même accroché à ma ceinture. C’était le petit « plus » qui me manquait.
Mes pêches sont très rapides, quelques heures le soir ou 24h pas plus, j’ai dû m’équiper léger ou plutôt avec du matériel compact et prêt à l’emploi pour gagner du temps. Et oui, prendre le métro avec un chariot surchargé, des additifs parfois qui piquent le nez, des odeurs de mucus, les regards sont vites et souvent fixés sur toi... et c’est pas le meilleur moment que je préfère ha ha. Alors j’ai vite changé ma bagagerie contre une plus adéquate à mes pêches et à ce mode de vie. 56
En Seine il est difficile de sonder, il y a une chance sur deux d’y laisser ton plomb. Autant limiter la casse, et avoir une approche plus constructive et directe, je m’en sers pas à chercher des fishs, il me sert principalement à trouver des spots propices et sur lequel je peux y déposer mon montage en toute sérénité. Pour le reste, je me fis à mon instinct. Pour la Seine qui est souvent surchargée de choses étranges, il est préférable d’être monté costaud. J’ai pas voulu investir des tonnes et des masses dans une tresse qui risquait d’être abîmée et changer fréquemment. Alors j’ai préféré avoir un bon rapport/qualité prix. Une tresse en 40 centièmes en corps de ligne.
Peu importe qu’elle coule ou non, pour ce type de pêche il est préférable d’avoir quelque chose de résistant que de jouer sur la discrétion.
mais là sans même le savoir, elle allait m’offrir une véritable merveille !
Même si cela va de soi, quand je pars sur des eaux plus facile d’approche mais plus tactique j’ai toujours sur moi mes bobines de rechange dans mon sac. Pour fignoler tout ça, une tête de ligne en 60 centièmes, un clip plomb, un bas de ligne 20 centimètres ou plus tout dépend où je pêche et de préférence rigide. en général je dénude juste 2mm derrière l’hameçon pour faciliter le tournant lors de l’aspiration.
J’ai donc appâté pendant quelques jours ce nouveau spot. Essentiellement à la graine que j’avais pris le temps de préparer et une poignée pas plus de billes sur chaque spot pêchant. Étant donné que beaucoup de silures y séjournent pour avoir eu des échos des habitants des péniches et des quelques pêcheurs aux leurres.
Si je peux vous donnez un conseils oubliez les lead core, les back lead ou autre détails minimes pensant que cela va vous aidez ... vous risquerez d’y laisser beaucoup d’argent et de rentrer chez vous frustrés! Restez simple, tant que vos montages sont de qualités et pêchant; laissez juste la patience jouer en votre faveur !
Malgré cela, je restais persuadé qu’il y avait de beaux poissons à faire ici. Je n’avais qu’un petit amorti devant moi entre deux péniches, des nénuphars à gauche, et une cassure à droit avec des herbiers. Le choix était vite fait, une canne dans les nénuphars, l’autre dans la cassure sous la péniche.
En session dans Paname.... Il n’y a pas longtemps, j’ai préparé minutieusement un spot. J’ai surtout suivi mon instinct … Une dizaine de péniche qui se suivaient, des trouées entre deux péniche toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Mais une a retenu mon attention plus que les autres, alors qu’à vue d’œil, elles se ressemblaient toutes... Mais mon intuition m’a dit « stop, c’est ici ! ». Bon je vous rassure, elle me donne pas toujours de bons conseils,
Le jour J arrive, je sors du travail je me rends donc directement sur mon spot. J’avais tout prévu pour faire la nuit jusqu’au lever du soleil. Je prépare mes montages, tout est prêt pour tendre mes lignes.
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Ces derniers temps je regardais beaucoup le comportement des poissons et en visualisant des vidéos sur le net, avec la méthode Underwater, il est remarqué que le poisson avait tendance à prendre leurs premiers appâts au extrémité de l’amorçage. On ressent beaucoup de méfiance dans leur approche comme s’ils se doutaient du piège.
Je retends très vite, je réamorce par dessus et je me réinstalle dans mon bed. Minuit passe et je me dis que le silure a fait un sacré boucan et que la nuit risque d’être longue... Quand je commence à peine à m’endormir contre toute attente la canne de droite part dans tous les sens... Je sors de mon bed sans plus savoir où donner de la tête, je prends contact, et toujours cette même question : « Mais qu’est ce que c’est ?! »
J’utilise donc cette méthode à présent, je ne suis pas sous l’eau pour vérifier et ni équipé pour mais j’ai confiance en cette méthode. Les images parlent d’elles mêmes et cette expérience a été faite sur plusieurs biefs différents ce qui conforte mon intuitions.
Je la bride et la remonte vite de la cassure pour la ramener dans le peu d’eau... Pour m’apercevoir très vite que je tiens une carpe qui en ferait rêver plus d’un( petit clin d’œil à mon pote Thomas )...
A 20h je suis enfin installé. J’enclenche un premier départ à 22h sur la canne de gauche dans les nénuphars. je prends contact et je m’aperçois très vite que c’est un silure. N’ayant pas beaucoup d’eau à cet endroit, le combat fut rapide mais bruyant, ce qui risque de compliquer ma pêche pour la nuit !
A ce moment là, il faut que j’assure le coup. Tant pis je me mets à l’eau pour pouvoir l’épuiser le plus vite, et de finir enfin cette traque tant recherchée ! Heure du crime 01h12. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je vous avoue qu’après ça, je me suis dis que ce n’était pas grave si je ne faisais plus rien. D’une, j’avais mis un gros bazars en finissant à l’eau, de deux ma pêche était faite. Un vrai monstre de Seine ! Je la mets donc dans le sac , en attendant le lever du jour pour faire la séance photo.
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Le reste de la nuit fut très calme mais je n’en attendais pas moins à la vue du bruit que j’avais fait. Le soleil se lève, pas un nuage , tout était réuni pour faire une belle photo et marquer cet événement. J’ai pas l’habitude de peser mes poissons mais celui-ci je comprends vite que c’était un nouveau record pour moi. Ma curiosité a alors voulu en savoir plus. Il m’indique 22,700kg. Une vieille miroir bien marquée, atypique de Seine. Quelques clichés sont fait afin de le partager et le reste au fond de moi est marqué à vie !. 59
Récit de session Thomas Roy
La Seine et ses silures
Après un week-end familial, il est temps pour moi d’inviter et de faire partager les joies de la pêche en seine à mon père. Pour un moment de complicité et de plaisir comme je l’ai vécu pendant mon enfance. Devant le plus beau monument de France, tous les rêves sont permis pour prendre un poisson d’exception. 60
De la campagne à la ville Habitant la région parisienne depuis huit ans, la passion de la pêche me poussa à me confronter à ce fleuve mythique qu'est la Seine. Connu de tous pour ses pêches exceptionnelles les années antérieures. Étant pécheur de carpe, je me suis renseigné ici et là sur le fleuve et je m'aperçois vite que la tache sera compliquée et que le silure est omniprésent.
Ne connaissant pas ce poisson, les premiers départs furent exceptionnels tant par la force de l'animal que par la sensation au bout de la canne. En voyant quelques photos de poissons pris devant le monument le plus photographié du monde, je voulais moi aussi poser avec un poisson.
L’apprentissage du fleuve
Les années passent et les poissons répondent présent de temps à autre ici et là. La pêche reste très compliquée. Avoir une péniche passé sur le coup toute les deux minutes, des débris divers qui se prennent dans les lignes ou différents objets qui jonchent le sol du fleuve qui entraînent beaucoup d’accros. Les montages doivent être solides et résistant à l’abrasion. Des plombs d’un grammage minimum de 220 g sont obligatoires même à dix mètres du bort pour éviter de bouger au passage des péniches.
Le jour J Mardi 15 août 2017. Après un amorçage fait très tôt le matin sur trois jours dans le lit du fleuve nous arrivons sur le poste confiants. Avec les années je commence à bien connaître le poste et tout est en place en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Si départ il y a, je laisserais mon père se faire plaisir, depuis le temps qu'il n'a pas éprouvé ces 61 sensations.
Après deux heures, rien ne s'est passé. Les lignes sont donc replacées à l'identique. Vers onze heures toujours rien à l'horizon, une solution doit être trouvée ! La décision est prise de tout changer. Je refais trois montages composé d’une tresse gainée de 40cm montée sur un hameçon fort de fer en taille 4 à l’aide du nœud sans nœud, j'esche deux frolics et un faux maïs pour bloquer le cheveu. Le tous accompagné d’un stick de frolic boosté avant le lancé. Les lignes sont placées à différentes hauteurs pour intercepter au maximum le poisson.
Après une bonne séance photo nous le remettons à l'eau. Deuxième départ sur la même canne, le poisson est plus lourd à en croire les bras de mon père. Au final il fera 1,85 m, le peson va jusqu’à 45kg et se bloque à ce poids. Séance photo avec les quelques touristes présents et le poisson retourne dans son élément.
Changement payant Au bout de dix minutes, la canne de gauche se plie d'un coup et remonte aussi vite. Après un ferrage dans les règles, le frein du moulinet commence a bien grincé ce qui nous réjouit le plus. Nous remontons sur les quais à l'aide d'une épuisette "maison", fabriquée avec une roue de vélo avec un silure de 1,60 m.
Du rêve à la réalité
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Tout est remis en place depuis vingt minutes et soudain un départ différent, lent mais continu. Je prends la canne et au moment du ferrage le poisson fait un énorme rush en direction d'une péniche située de l'autre côté du pont à plus de 100 m.
Heureusement je peux suivre le poisson sur le quai mais il est impossible de l'arrêter. Après des vas et vient le long des câbles, barrières et piles de pont, le silure commence à monter en surface après vingt minutes de combat. A la première montée, j’entends des cris provenant du haut du pond et en levant la tête je m'aperçois que les touristes se sont agglutinés jusqu’à la moitié du pont et sont autant ébahis que nous de voir ce silure hors normes remonté des profondeurs de la Seine.
Le premier essai sera le bon pour la mise à l'épuisette, mais il nous est impossible de le remonter à deux. Ce n'est pas moins de deux touristes qui nous aident à le hisser et le poser sur le tapis de réception. La mesure nous confirme que nous venons de toucher un de ces gros poissons mythiques qui nagent dans le fleuve. Avec ses 2,10 m ce silure nous comble de joie et la séance photo sera épique vue le nombre de touristes présents sur le poste.
Finalement la matinée n'a pas été de tout repos et nous rejoignons notre famille pour lui raconter cette pêche exceptionnelle dont ce fleuve nous à gratifié d’un de ses joyaux qui y nagent. Quand la chance est de votre coté, il faut profiter de chaque instant surtout quand vous la partagez avec la personne qui vous a fait aimer la pêche. 63
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