Edito magazine N°16

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Sommaire *Edito : En mode hivernal ! Déprime ou moment de solitude...................... 3 *L'inconnu du Mag : De la forêt d'Orient …................................................ 4-8 *L'approche du Mag : Le maïs doux c'est simple, mais efficace …............ 9-10 *Interview des internautes : Alexandre Semik …......................................... 11-14 *Carp'Nature : Les sauts de carpes ….......................................................... 15-18 *Récit de session : 144 h dans l'antre du Diable …..................................... 19-35 *Les actus du web : Les enduros et salons à venir ….................................. 36-38 *Le dossier de l'édito : Syndicat Français d'appâts à carpe / la suite ….... 39-41 *Le coin du public : Destination Orient ….................................................. 42-47 *Interview : E-Boat par Pascal Bouveur …................................................ 48-52 *Carp'Assion : Indian summer forever ….................................................. 53-55 *Rédac'Arp : La pression de pêche / Ses comportements et ses dégats …. 56-63 *Hot spot : A la rencontre des sauvageonnes en eau courante …............. 64-67


Edito En mode hivernale ! Déprime ou moment de solitude... Nous voici plongés en plein cœur de la période froide. Une saison particulière ou certains d'entre vous ont délaissés par manque de motivation les berges en privilégiant la vie de famille autour d'une bonne flambée. Ceci peut être considéré comme un break en ne privilégiant que quelques sorties de quelques heures en attendant sereinement le printemps, toutefois certains téméraires, passionnés, ne dédaignent pas les longues nuits hivernales et glaciales même si entre nous il faut bien avouer que la planète se réchauffe et à gagner 1°4 en 2018. Toutefois, cela n'empêche pas nos eaux de passer sous la barre des 5 degrés et de plonger les carpes en semi-léthargie. C'est à ce moment que les défis commencent ! Alors que les berges sont délaissées, que la nature se morne, les moments de solitude au cœur de l'hiver sont tout autre. C'est une saison ou il faut bien se préparer et surtout ne rien négliger en ce qui concerne l'habillement et le campement car le mental est soumis à rude épreuve ! Petit à petit, les rayons du soleil vont gagner du terrain et les températures hivernales vont laisser la place au printemps. Dès la mi-février, les sorties de pêche vont donner la possibilité de réussir de grosses prises et les moments de déprime de certains vont s'effacer en laissant la place à ce manque vital de renouer à l'envie de ressentir et d'assouvir notre passion au bord de l'eau. C'est ainsi que l'édito magazine ne cesse de se renouveler et entame sa quatrième année parmi vous en vous proposant 2 nouvelles rubriques inédites afin de coller au plus près à notre passion. Nous comptons sur vous si l'envie d'écrire et de partager vos sessions parmi nous vous intéresse et je conclurai cet édito en souhaitant à tous, mes meilleurs vœux 2019 pour cette nouvelle année halieutique qui je l'espère sera passionnante... Bonne lecture et bonne pêche.... Frédéric Baudin 3


L'inconnu du Mag Par Grégory Perrot Article déjà paru sur Média carpe

… De la forêt d'Orient

Fin septembre approche..., les derniers préparatifs s'achèvent. Deux de mes amis ont déjà capturé des poissons trophées à Orient, mais cela fait 2 ans que j'hésite à m'attaquer à ce lac mythique. De plus les contraintes du travail firent que je ne pouvais rester que quatre jours... 4


Nous sommes en effet quatre amis qui pêchons régulièrement, surtout ensemble, mais nos disponibilités étant différentes, nous nous étions efforcés de caler une semaine précise. Mais comme tout était prêt (matériels, appâts), pourquoi ne pas tenter sa chance ?

Nous sommes donc quatre à partir du centre de la France, deux d'entre nous connaissent le lac, surtout Yohann qui a déjà réalisé quelques sessions et capturé de beaux poissons. Nous arrivons sur les lieux en fin de matinée, le lac n'a pas beaucoup baissé, il devrait être plus bas. Peu de biwys sont installés, bizarre ! Mais bon signe à mon avis.

L'objectif : battre mon record... !

Après plusieurs hésitations sur choix des postes, nous retenons grande baie déserte en face camping Michelin (sur le secteur Mesnil St Père).

le la du de

C'est sur cette partie du lac que mes deux amis ont fait leurs preuves. Ne changeons pas les équipes qui gagnent ! 5


Nous nous installons par poste de 2 pêcheurs. Yo et Cédric pêchent plus au large en coupant la pointe, tandis que David et moi pêcheront le fond de baie. Le challenge est lancé ! Noix tigrées et bouillettes carnées sont au menu de ces dames. Amorçage léger de rigueur à différentes distances et profondeurs pour cibler des itinéraires et des tenues. Le vent ne souffle pas fort, les Anglais disent ici « no wind, no carp » parait-il, espérons que cela ne se vérifiera pas cette fois... !

Mais la deuxième nuit fut encore plus calme. Seulement quelques sangliers de passage pour nous réveiller.... Quand au lever du jour, mon détecteur de gauche s'emballe violemment ! La prise de contact se fit directement avec... une souche ! Le déplacement en barque fut inévitable, mais sans succès. C'était toutefois le montage flottant qui s'était démarqué des autres. Au bout de nuit, sur quatre pêcheurs, seulement quelques bips et un départ franc. La situation était mal engagée mais pas désespérée. Suite à ce départ en flottante, je décidais donc de tout escher à l'identique. Le temps changea brutalement: le vent souffle maintenant depuis le large, mes collègues pensent que tout va bouger cette nuit. Il est 20h, tout est tendu correctement, dernière cigarette en admirant le coucher du soleil. Le vent souffle de plus en plus, et une fois encore, il sera porteur de joie, car vers 2h du matin, une série de petits bips sur ma canne de gauche eschée de deux bouillettes flottante m'interpelle.

La première nuit se soldera par une série de bips en fin de soirée sur ma canne de droite. Sans importance. Rien pour les autres. La journée du lendemain fut-elle aussi très calme, aucun vent ne venait, mais ce calme en surface me permit d'explorer la flore du lac : des herbes poussent en masse dans la vase, elles dépassent de bons 15 centimètres le fond.

Le vent soufflant très fort en travers, je décide donc de comprendre ce qui se passe. Le fil d'abord mine de ne pas y prêter beaucoup attention. Mais à peine 15 minutes plus tard, même cinéma, je décide donc de comprendre ce qui se passe. Le fil est un peu détendu, peut être est-ce le vent qui a laissé dériver des obstacles ou une touche à revenir ? Je décide de ferrer et je sens alors un poids se laissant ramener doucement. Arrivé au bord la masse se débat ! Enfin j'en suis sûre ; c'est une carpe !

Une information capitale en matière de présentation : je change l'un de mes montages pour deux tigers décollées.

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J'aperçois la carpe, elle me semble énorme, le combat risque d'être plus long que prévu. Elle gagne de plus en plus en puissance, je sens bien qu'elle veut regagner le large.Nous venons de dériver à plus de 150 mètres du point de départ, elle tourne autour du bateau à chaque tentative de mise en épuisette, la barque tourne en fonction du vent.

Ma joie reste contenue, mais profonde, ma première carpe à orient et un record personnel ! Tout était au rendez-vous du bonheur ! Après une longue discussion autour d'un café, nous décidons d'aller nous coucher vers 4h30 du matin. A peine endormi, mon ami Yohann a un départ un peu similaire au mien, fil détendu et de travers.

Je sens de plus en plus mal la situation, encore un essai, je force tant bien que mal contre le vent et les rushs de la carpe. David tend l'épuisette à bout de bras, moment de vérité... elle est dedans ! Elle est magnifique, gigantesque, impossible d'estimer son poids, peut être 25 ou 30kg ; nous en savons rien.

Le combat du bord ne dure pas très longtemps, il épuise avec Cédric une miroir de 19,3kg, son record n'est pas battu dommage !

Finalement les carpes étaient bien actives, les Anglais avaient raison, le vent semble être un atout considérable, un bon présage pour la suite de la semaine. Et les autres nuits furent en effet très riches en départs, car de superbes autres poissons furent sortis, avec des communes de 21kg, 19kg et 13,8kg, avec des miroirs aussi de 19kg, 18,5kg, 14kg...

De retour au bord Cédric et Yohann sont présents, je contemple avec eux cette superbe miroir, mon record est battu cette fois, fini les 13,5kg ! À moi la couronne du poisson trophée ; Yohann la détenait depuis longtemps avec 19,8 kg. Verdict du peson étonnant : 26,4kg s'affiche incroyable ! 7


La session se solda par vingt départs pour quatorze poissons. Cette semaine sur ce lac mythique fut exceptionnelle, car plusieurs records sont tombés pour chacun d'entre nous. Ce lac est magique par sa richesse naturelle de carpes de légende. Merci Orient et à l'année prochaine sans faute !

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L'approche du Mag Par Joss Lion

Pêche hivernale Le maïs doux c’est simple, mais efficace ...

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car si on fait pas cela le maïs va se décrocher quand vous allez lancer, alors il est aussi possible de lui passer un coup d'une bombe froide pour le réfrigérer si toutefois il est à utiliser lors d'un lancer appuyé.

EXPLICATION DU MAIS DOUX Pour commencer le maïs doux est une esche qui permet de sortir des moments de pêche difficile grâce à son goût sucré qui est une friandise pour les carpes. Le seul souci pour pêcher au maïs doux est que c'est une esche très fragile à faire tenir sur le cheveu à cause de sa mollesse.

COMMENT JE PRATIQUE CETTE PECHE ... Pour ma part, je pratique cette pêche qu’en hiver pour éviter que tous les autres poissons viennent la grignoter.

Le maïs doux m'a sauvé de quelques pêches lors des périodes froides et m’a permis de faire de très jolie poisson dont trois de mes records personnels. C’est une pêche que j’adore.C'est une esche que j’ai toujours dans mon carry-all et qui peut tout aussi être utilisé à n'importe qu’elle période de l'année …..

Quand je pêche avec le maïs doux, j’utilise le bateau amorceur pour pouvoir pêcher en toute confiance. Je sais que mon maïs ne sera pas décrocher pendant que le montage est coulé sinon je l’utilise en pêche au glaçon ce qui consiste à faire glacer le maïs doux avec le montage a l’intérieur

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Nouvelle Rubrique

L'interview des internautes Par Semik Alexandre

INTERVIEW DE SEMIK ALEXANDRE

L'édito magazine présente pour cette nouvelle année 2019, une nouvelle rubrique intitulé l'interview des internautes. Un témoignage du monde halieutique sera présenté à chaque numéro à venir alors peut être que demain sera votre tour.....? 11


01/ Bonjour Alexandre, bienvenue sur l'édito magazine. Peux-tu nous faire une petite présentation afin de mieux te connaître....

03/ Tu habites une région ou la pêche de la truite y est omni présente mais la pêche de la carpe y trouve sa place...NON !

Bonjour l'édito magazine, j'ai 43 ans, je suis originaire du Tarn. Je pêche la carpe depuis 1988 , donc 30 ans déjà..

Effectivement la pêche de la truite et très présente chez moi. Pour la carpe ça a été difficile au début niveau secteur de nuit mais ça change petit à petit. La rivière Tarn est quasiment en pêche de nuit sur sa totalité. L'année dernière un alevinage en carpe miroir à été fait. J'ai aussi l'avantage d'être à une heure de route de barrage comme Cabanac ou l'étang Maury. De même pour Toulouse et ses multiples gravières .

02/ Comment as tu découvert la pêche et pourquoi cette passion pour la carpe ? C'est avec un de mes oncles que j'ai découvert la pêche tout petit. Plus tard j'ai intégré un club de pêche au coup ( à la grande canne ) puis un jour , au cour d'une partie de pêche , j'ai pris une carpe qui devait bien peser 2kg. Le combat qu'elle m'a offert , à fait que c'est ce poisson que je devais traqué désormais.

04/ Tu affectionnes les lacs de barrages ! Pourquoi cet engouement en ces eaux....?

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La pêche en lac de barrage est ma pêche favorite. J'adore me retrouver seul sur ses grands espaces sauvage. C'est une pêche à la fois envoûtante et à la fois déroutante . C'est toujours une grande satisfaction de toucher des poissons, qui ne portent pas tous des noms. Et quand un poisson hors norme sort du lot, le plaisir n'est que plus grand.

regardant l'activité du poisson sur plusieurs postes. Les postes en queue de lac avec des massifs d'herbiers sont des zones propice. Un mélange de graines et bouillettes bien étalés devant les herbiers, un montage simple permet de faire de très belle pêche.

05/ J'ai remarqué que tu aimes poser tes carpes avec des lunettes noires... Est-ce une particularité personnelle liée à une autre passion qui met en avant tes clichés...

07/ Si je te dis le mot : Liberté, cela t'inspire quoi ? La liberté, pour moi c'est d'être seul sur une grande étendue d'eau bien sauvage. Ses lieux deviennent de plus en plus rare, mais ça existe. Être dans la nature sans entendre le bruit des voitures. Juste le chant de la nature.

J'ai des lunettes polarisante vissé sur la tête pendant une partie de ma pêche. Je scrute l'eau à la recherche de la moindre activité qui trahirait la présence de dame carpe. Puis peut être inconsciemment que c'est dût à mon attirance pour le rock ( lol ).

08/ Bien sur tu affectionnes une qualité des appâts dans ton monde de la carpe. L'édito magazine n'affectionne pas la promotion des marques d'appâts, mais personnellement, qu'est-ce pour toi une bonne bouillette ?

06/ Quels conseils donnerai-tu à des pêcheurs désireux de se lancer sur des lacs de barrage ? En lac de barrage je me renseigne sur les vents dominant. Ensuite si je ne connais pas le lieu , je peux passer plus d'une demi journée avant de l'installer. Je tourne autour du lac en

Comme chacun le sait, la bouillette miracle n'existe pas. Un poisson qui n'a pas envie de manger ne mangera pas. 13


Pour moi une bonne bouillette est réalisé avec un cahier des charges stricts. Des oeufs frais, des farines fraîche, des mix équilibrés nutritionnels. une bouillette doit être digeste. Aujourd'hui, il existe des centaines de marque d'appâts. Difficile pour un débutant de s'y retrouver. Il y a quelques marques artisanale en France qui font très bien le travail. 09/ L'edito magazine est un mag gratuit qui couple à la fois le monde professionnelle et amateur. Que penses-tu de ce concept … ? La gratuité du mag est une bonne chose, surtout vue la conjoncture actuelle. Payer 7 ou 8 euros pour certains et voir que les ¾ des pages sont publicitaire ... c'est abusé. Le faite que ce soit professionnel et amateur, je trouve que c'est un bon concept. ça renouvelle les têtes. on est habitué à voir toujours les mêmes depuis des années dans les magazines classique. 10/ Un dernier message à faire passer avant de conclure cette interview...

Passez du bon temps au bord de l'eau , prenez du plaisir en toute simplicité.

Alexandre Semik 14


Nouvelle rubrique

Carp'Nature Par Damien Rouger

Les sauts de carpes Pourquoi les carpes s'illustrent t-elles en surface ?

Qui aurai cru que je ferai un jour la page de couverture d'un magazine ! Peu importe, la taille, le poids, ou que je sois commune, miroir, cuir ou bien encore amour-blanc, argenté, je présente toutes les caractéristiques qu'un photographe désire mettre dans son boîtier... Damien rouger est un passionné de la photographie animalière tout comme Michel Chardin. Durant 4 mois, Il s'est entièrement consacré à l'observation du comportement des carpes pour les immortaliser en essayant de savoir pourquoi les carpes s'expriment au delà de la surface..... 15


Histoire Damien s'est installé sur les rives d'un étang communal de la région d'Eure et loir (dpt 28) d'une surface de 3 hectares environ. Avec la connaissance du lieu, j'ai donc appris à Damien l'existence des zones de hauts fonds permettant une activité des poissons en haute saison.

Après avoir déterminé une zone, il faut trouver l'emplacement idéal permettant de bénéficier à la fois de la meilleure lumière de même que l'arrière plan qui composera au final les clichés. Damien a travaillé son sujet en amont pendant une quinzaine de jours afin de se familiariser avec les carpes de ce plan d'eau. Il a appris à connaître les habitudes comportementales des unes et des autres représentantes de ces cyprinidés...

Il est évident que ces zones de tenues sont idéales pour un photographe désirant pouvoir faire du repérage sur les sauts de carpes.

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Il a appris à déceler et par là même anticiper les sauts de carpes. Lorsqu'une grosse carpe s'apprête à sauter, elle concentre toute l'énergie de son corps dans la nageoire caudale ce qui fini par créer une tension de la surface de l'eau.

Une complication de plus pour réussir ce types de clichés!

Si les carpes sautent, il y a forcément des raisons, mais pourquoi ? Il se forme alors un dôme totalement lisse de deux à trois centimètres sur un périmètre qui varie. Les réglages de son appareil de même que ceux de son objectif ayant été réalisés au préalable, il guette l'instant "T"où le poisson sortira, généralement quelques secondes seulement après l'observation de cet indice...

Damien a retenu 2 raisons principales à cela ! La première est que les carpes (en principe de gros les mâles) ont le désir de montrer toute leurs forces aux femelles et leurs supériorités face à d'autres prétendants à la période des amours. En effet les poissons sont dotés d'une ligne latérale qui capte les émissions d'ondes qui se propagent dans l'eau. En reprenant contact avec le milieu liquide après leur saut, le choc de l'impact génère des ondes qui sont captées par des rivaux éventuels qui leurs indiquant le statut des gros mâles qui l'ont émis. C'est souvent des dominants.

mais parfois il peut s'écouler jusqu'à une heure avant le saut qui toutefois aura bien lieu là où s'est formé la tension. 17


La seconde raison pour laquelle les carpes sautent est de pouvoir éliminer les parasites cutanés tels que les sangsues, poux ...etc qui peuvent occasionner des maladies et autres démangeaisons. Ses sauts se produisant en ces circonstances sur des hauts fonds constitués de sable ou de graviers facilitent ainsi leurs arrachages. Le substrat faisant office de pierre ponce. Les sauts de carpes sont cycliques. Cela peut être favoriser par la lune, les vents, la températures de l'eau, sa qualité, bref tout un ensemble de circonstances qui génèrent l'équilibre et la santé des poissons et de leurs activités à sauter et s'épanouir...

CONCLUSION Les carpes ont un besoin essentiel de sauter. Cela détermine pour nous pêcheurs de carpes des zones qui leurs sont propres et essentielles pour leurs survies mais c'est surtout impératifs pour leurs équilibres. Les carpes ont un besoin de sauter alors profitez-en entre deux prises pour immortaliser vos pêchés mignons....

Damien Rouger est à votre disposition si vous souhaitez acquérir des clichés qui vous intéressent. Ils sont disponibles au format que vous désirez.... Pour tous renseignements, veuillez contacter l'édito magazine merci !!!! 18


Récit de session Emeric Martinez

144h dans l'antre du Diable !!!

Le lac du Salagou, ou plus communément appeler le Lac du Diable, avec son paysage martien ou lunaire par endroit, ses carpes , ses excès de colère, ont fait rêver et font encore rêver bon nombre de carpiste de France et d’Europe. L’envie d’y tremper ses lignes dévore beaucoup d’entre nous, alors quand mon ami Benoît et moi avons eu l’occasion de participer au Carpe Salagou Aventure 2018, nous avons foncé tête baissée. 19


Le Salagou… Pour ceux qui ne le connaissent pas voici en quelques lignes son origine. Ce lac est une retenue d’eau, ou barrage, artificielle, créé en 1968 de la main de l’homme. En effet le climat héraultais est un climat méditerranéen, très chaud l’été et l’absence de précipitation peut durer de très longs mois. De ce fait dans ce secteur ou la vigne est la culture majoritaire, il a fallu l’irriguer pour pouvoir avoir de bons résultats ( et on ne s’en plein pas vu la qualité du vin… ). Mais par chez nous quand il commence à pleuvoir, cela peut vite devenir des pluies diluviennes. La rivière Salagou (alimentant le lac) est un affluent de la Lergue, qui elle se jette dans le Fleuve Hérault. Lors des épisodes de grosses pluies, appelé épisode Cévenol, les cours d’eau gonflent très rapidement et engendrent des inondations. Ce barrage fait aussi office de tampon. En clair il retient l’eau du bassin versant de la rivière Salagou, ce qui limite grandement les arrivées d’eau dans la Lergue et l’Hérault, et par ce fait améliore la défense contre les inondations. Pour vous dire comme il pleut chez nous : la moitié des 750 hectares du lac furent remplis en un seul orage en mars 1968 !!!!! Construit par le Conseil Général de l’Hérault entre 1964 et 1968, le barrage à une hauteur d’environ 50m. La vallée du Salagou fût donc noyée, engendrant des expropriations et l’engloutissement de nombreuses parcelles exploitées à l’époque. Il y eu moultes débats en son temps mais aujourd'hui c'est le bonheur des carpistes … Mais le Salagou, aujourd’hui c’est une merveille de la nature. On pourrait y faire des tableaux chaque jour. Ses terres rouges, dépaysent même les gens de l’autre bout du département. C’est magique ! 20


Le mélange du rouge de la terre, du bleu de l’eau et du ciel est un spectacle de tous les instant. Au printemps lorsque les genets d’Espagne sont en fleur, ils viennent marquer d’une couleur jaune éclatante ce décor sublime, en été lorsque que le lac est d’huile l’effet miroir de l’eau pourrait nous faire tourner la tête. Les couleurs de l’Automne au lac viennent surtout de la lumière rasante, des orages qui approchent, de la brume sur l’eau, car les chênes verts ne ternissent pas beaucoup, mais c’est un spectacle enchanteur. L’hiver c’est le calme qui revient et prend place sur le lac, ses gelées matinales nous rappellent parfois que c’est l’hiver, car le soleil, lorsqu’il est présent réchauffe l’atmosphère et nous enveloppe de sa chaleur apaisante. Comme vous pouvez le comprendre, j’aime ce lac, et non seulement pour la pêche mais aussi pour l’ambiance qu’il dégage en tout temps.

Ils indiquent la difficulté d’installation sur le poste convoité, sont à l’écoute des équipes et prennent le temps d’échanger avant un choix définitif. On ne peut que les féliciter et les en remercier.

Le Carpe Salagou Aventure L’accueil des équipes se fait le samedi ( veille du début de pêche ), à 17h à la salle communale d’Octon, village bordant le lac. Un tirage au sort s’effectue, non pas par poste mais par équipe. Je m’explique, chaque équipe choisie son poste sur la carte du lac à son tour, aucun poste n’est prédéfini. Quel bonheur de ne pas avoir à tirer un poste ou deux pour ensuite devoir choisir l’un d’entre eux. Après avoir eu l’accord de l’ensemble du corps encadrant on peut disposer ou non du poste que l’on veut.

Ensuite le club offre un apéro puis un repas, dans une ambiance conviviale et ou la pêche est à la fête. Cela change des apéros de fin d’enduro ou l’on peut être fatigué voir aigri des résultats… Là, comme on n’a pas commencé tout le monde est « content », et enclin à partager.

Et Les commissaires ne sont pas avare de conseil… Mais ils respectent aussi chaque équipe présente en privilégiant une bonne répartition des équipes sur l’ensemble du lac.

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Ce fut une très bonne soirée ( on s’est couché fatigué je l’avoue, mais quel bonheur ). Il faut savoir aussi qu’au Carpe Salagou Aventure, on peut après les premières 24h de pêche demander à changer de poste… Et oui, passé les 24h de pêche et après accord des commissaires, il est possible de changer de poste à tout moment et le nombre de fois que l’on veut, tant que les commissaires ont donné leur aval !!! C’est Beau !!!!!!!!!!!

Le lendemain avant de partir sur les postes, on doit passer à la salle récupérer nos fiches de pesée, et par la même prendre un petit déjeuné réparateur de la veille, offert par le club ( une fois de plus… ). Quelle surprise : il est 6h du matin, il pleut et il y a déjà un vent de fou… Pour les équipes qui doivent rejoindre leur poste en bateau cela va déjà être une épreuve, car la navigation va être tendue. Je peux dire qu’à ce momentlà il y a bien 60 guerriers autour du Salagou !! Enfin, au moins 58, car nous nous pourrons accéder au poste en voiture ( oh les faignasses ).

Ensuite rien de bien compliqué, on pêche du dimanche 10h jusqu’au samedi d’après 10h. Puis la cérémonie de clôture s’effectue à la salle d’Octon à 13h, avec pour finir un buffet campagnard offert encore une fois par le club. L’organisation est bien pensée et bien rodée, comme on dit c’est une affaire qui roule. Et qui ravit chacun des participants. Franchement BRA-VOOOO !!!!

Arrivé sur notre poste, on se pose pas de question on monte vite fait les abris pour pouvoir stocker et se mettre à l’abri rapidement. Il pleut et pas qu’un peu…

L'enduro Ça commence très bien, on est tiré second !!!!!! Connaissant un peu le lac, et ayant pris connaissance de la météo à venir, le choix du poste ne fut vraiment pas compliqué. Orage, grosses arrivées d’eau, on fonce entre les deux arrivées d’eau du lac au fond de la baie d’Octon. N’ayant qu’une confiance limitée dans les annonces météorologiques, je fais une petite danse de la pluie avant de me coucher. Bon ben je n’aurais peutêtre pas dût !!!

On ne chôme pas et tout est monté rapidement, enfin le camp et les bateaux. Puis départ en bateau pour écho-sonder et poser les repères. Le moteur peine fasse au vent, la pluie tombe à l’horizontale, mais on aime ça !! On a le sourire, pas trop sinon on se rince les dent quand même (lol ). Après un bon repérage retour au poste. Ma veste « étanche » est trempée ainsi que mon pull. Ça pose un peu le décors… il pleut vraiment !!! 22


Nous nous sommes échouer à 40m du poste sur la berge car nous n’avancions pas. Je peux dire qu’une chose, si on fait ce poisson c’est grâce aux efforts de Benoît qui n’a rien lâché et a ramé comme un fou pour aller jusqu’au poisson. On met donc une commune de 14.5 kg dans l’épuisette, il nous a fallu 10 secondes pour rejoindre le poste avec le vent dans le dos.

Arrivé sur la berge je mets le poisson au sac et en sécurité et je retrouve mon Benoît, tout blanc, assis sous la pluie, vidé complet. Là on se dit que reposer la canne est une mission de folie. Elle ne pêchera donc plus cette nuit. Une paire d’heure plus tard c’est à mon tour de ramer, pour aller chercher le poisson de Benoît ( par chance il pêche une zone d’herbier, un vrai stade de foot, et ça freine bien… ).

Mise en place de la pêche et de la tactique ( préparée à l’avance ) assez rapide, pour un retour au sec bien mérité. Trempé jusqu’à l’os dans les waders, que du bonheur. Petite interlude dans le planning pour faire des tranchées autour des abris car l’eau ruisselle dessous. Puis le Diable est arrivé et ne nous a pas quitté pendant pas loin de 72h. Première nuit nous avons un départ. Il nous a fallu pas loin d’une heure trente pour faire ce poisson. Face au vent, moteur vitesse max, Benoît le tenait avec les pieds et il ramait pour l’aider.

Mise au sec d’une 9kg miroir !!! On démarre bien mais on ne peut vraiment pas reposer les cannes car le vent s’intensifie !!!! Une folie !!

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Le moral en prend un coup quand la nuit tombe et que les éléments continuent de se déchaîner de la même façon. La journée passe sans que l’on puisse pêcher, même après plusieurs tentatives on arrive toujours au même point. On décide d’aller se coucher et de mettre les réveils toutes les heures ; dès que c’est possible on se remet en pêche. Vers 3h du matin Benoît craque et pose ses cannes à deux mètres devant son rod-pod. Une heure après un arbre flottant prend ses trois cannes d’un coup…

Les ruisseaux sont gonflés à bloc et débitent comme de vraies rivières. Ils drainent des branches, puis des arbres entiers, que le vent nous renvoi en pleine face. Il devient impossible de pêcher proprement car les tresses sont emmenées par les éléments charriés. Résultat: nous sommes obligé de relever les cannes. Le lendemain c'est le même programme avec une pêche impossible, même dans nos pieds car le vent pousse les arbres qui flottent latéralement sur nos axes de pêche. Les commissaires passent et font la pesée. D’autres équipes ont aussi déroulées mais on est dans la course c’est l’essentiel.

Il ramène tant bien que mal l’arbre et perd deux montages, histoire de mettre un peu de piquant en plus je ne sais comment une guêpe me pique dans la main quand j’attrape ce put… d’arbre flottant. On retourne se coucher avec le moral dans les waders. Toujours pas de pêche. Les commissaires passent le lendemain pour la pesée et rien de plus pour nous. Les premiers au matin du troisième jour sont à plus de 100 kg de poisson. Aie ça pique !!! 24


On en est à plus de 36h avec le diable dans nos biwys et il mériterait un bon coup de pied au cul celui-là.

X cream pour Benoît et Kraken pour moi. Les appâts, qu’ils soient solubles, denses ou flottants, ont été réalisés par les soins de Benoît ( Patron d'une firme d'appâts).

En fin de matinée le vent se calme, la pluie ralentie. On peut enfin se remettre en pêche. Mais avant tout il faut libérer mon bateau pris au milieu des 200 mètres carrés d’arbres échoués sur notre berge. On fait donc au plus vite. Vite, mais bien !!!

Fin de matinée tout est en place et nous profitons d’un temps plus calme, presque plus de vent et des averses de temps en temps, c’est autre chose et ça fait du bien.

Même tactique, des spots bien espacés mais bien fournis en amorçage. Particules à 80% et 20% de solide, chacun avec les montages en lesquels on a le plus confiance ( Benoît D-rig et moi spinner-rig), matériaux costauds sont de rigueur face aux éléments et aux diablesses du Salagou.

Les choses sérieuses peuvent commencer !

Nous avons fait le choix de ne prendre qu’un parfum chacun !

La pêche est en place et nous allons attaquer la nuit. Une nuit claire, étoilée avec un faible vent. Ça sent bon. Premier départ sur les cannes de Benoît, au milieu des herbiers, on va sur le poisson et impossible de rentrer l’épuisette sous la carpe à cause des herbiers trop compacts, résultat sans appel : décroche !! Et ben le Diable a dû nous laisser un de ses hommes de main pour continuer de nous mettre des bâtons dans les roues. On repose proprement dans une belle trouée d’herbier, ou le fond dessine une petite zone de petits cailloux. C’est propre, et nous n’attendons pas très longtemps pour qu’un nouveau départ ne se fasse entendre. 25


Tel un avion de chasse, j’arrive devant mon rod et plus rien. J’éclaire mon scion, un bip, et il commence à se cintrer. Je prends la canne en main et contact !!!

Que c’est bon d’entendre les détecteurs sonner autrement qu’avec la force du vent. On retourne sur l’eau direction les herbiers et on laisse la carpe faire un peu ce qu’elle veut, histoire de voir si elle veut sortir du paquet d’herbe. Même constat, le temps d’enlever les amas d’herbe, un rush et bim nouvelle décroche !!! AAAARRRRRHHHHH !!!!

Pas besoin de dire un mot, Benoît m’attends déjà dans le bateau avec l’épuisette. C’est parti, je récupère ma tresse sans mettre la moindre tension. Pas de tension mais une pression intérieure qui monte fortement. « Ne manque pas ce fish, ne manque pas ce fish, ne manque pas ce fish » !!!

Retour au poste, la discussion ne va pas bon train, c’est plutôt un silence pesant qui règne dans l’abri. Benoît me fait un petit craquage, il s’énerve et sort du biwy. Un petit mot d’encouragement, un bon café chaud, une tape dans la main et c’est reparti… On en chie depuis 3 jours mais on est là pour ça. Il faut rendre coup pour coup à ce Diable qui se moque de nous. Benoît prend la décision de monter en taille d’hameçon de manière à prendre plus de chaire et éviter les décroches pendant la manipulation de la ligne et l’évacuation des herbes. C’est reposé propre et on va se coucher, au chaud !!!

Ça tourne en boucle dans ma tête. On arrive à l’aplomb du poisson. Je pompe, je pompe et je dis à Benoît, que rien ne vient, ça ne veut pas monter. Je force alors vraiment sur ma 3.75 lbs. Et la une masse claire monte vers la surface.

Je peine vraiment à m’endormir, je n’y arrive pas !!! La nuit ne peut pas se finir comme ça, on mérite mieux. 3h du matin, plus un brin de vent, plus une goûte de pluie, c’est un calme plat à l’extérieur. J’entends des sauts vers les cannes de Benoît, dans les herbiers. La pression monte un peu quand je réfléchi au futur combat dans ces herbiers. Un bip sur ma canne du milieu. Dans ces moments là, on se demande comment on peut arriver aussi vite au cul des cannes ?

C’est une miroir qui roule sous la surface à la lueur de la frontale de Benoît. Et quelle miroir !! Si je n’ai pas rêvé c’est un bœuf. Jambes tremblantes, mains moites j’encaisse les deux rushs suivants. Première tentative et c’est dans le filet !!! On hisse le morceau dans le bateau, et quand Benoît découvre la belle, c’est un cri de victoire qui m’annonce un très beau poisson. 26


Je pense que les équipes situées jusqu’à 1 km savent déjà qu’on a touché un beau fish. Arrivé sur le poste, je découvre vraiment la bête. J’en suis sur le C.. comme on dit. Passage obligatoire par la pesée avant de la mettre au sac : 23.400 kg !!!! Wahouuuu !!!

Le soleil pointe déjà le bout de son nez quand j’émerge. Le café de ce matin a un meilleur goût que les précédents. Les commissaires arrivent pour la pesée. On refait donc du café car eux aussi dorment pas beaucoup et font des kilomètres à pieds pour effectuer leur tournée. Un grand respect à toute l’équipe de commissaires, qui depuis trois jours arpentent le lac pour les pesées, dans le vent, sous une pluie diluvienne. Mais toujours en prenant le temps de passer un moment avec chaque équipe et avec le sourire. Bravo les gars, s’il y avait 60 pêcheurs combattants, autour du Salagou, il y avait aussi des commissaires guerriers et irréprochables avec une volonté à toutes épreuves !!!!!

On se tombe dans les bras, soulagement énorme. C’est parti, on se dit qu’on va lui botter le cul au Diable. Je repose proprement la canne sur le spot. Nouveau record personnel pour moi, on fête ça avec un petit verre. Et je peux vous dire qu’il passe vraiment bien. Une touche sur les cannes de Benoît soldée par le même échec, ça le met en rogne et je comprends. On va trouver une solution. Il déplace sa canne vers une zone moins chargée en herbe ( enfin il pêche face à 3 hectares d’herbiers… ).

On boit donc ce café tous ensemble, et les commissaires sentent bien qu’il s’est passé quelque chose. On a une banane d’enfer ce matin. Pas le temps de boire une gorgée de café que ma canne de gauche nous offre un bip ininterrompu, GAZZZ !!!! Benoît part pour son combat. Et c’est de nouveaux avec le sourire qu’il revient sur la berge. 17 kg de plus au compteur.

Pas trop le temps de se prendre la tête car j’enregistre de nouveau un départ. L’équipe est bien rodée, les gestes semblent bien huilés, c’est avec une fluidité sans appel que le combat se déroule. Mise au sec d’une mimi de +14kg. C’est l’heure de se reposer, avec le cœur un peu moins lourd. La pesée se fait dans une très bonne humeur, sous un soleil qui réchauffe l’ambiance et mets du baume au cœur de tous. Résultat, une nuit à plus de 55 kg de poissons en 3 fishs !!! Quelle folie !!! 23.200 kg, 17.860 kg et 14.360 kg !!!

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Le classement du soir nous informe de notre quatrième place, et il semble que les résultats des équipes qui avaient pris la tête baissent aussi donc rien n’est fait. Le sommeil est dur à trouver. La nuit avance sans que nous trouvions le sommeil. Benoît décide donc de déplacer une canne au plus proche des sauts entendus auparavant. Il semblerait que les poissons se soient déplacés. À la vue du classement de la veille, on recolle la tête du peloton. On doit être second ou troisième. C’est bon ça !!!!!! Et par-dessus le marché on a une moyenne de prise de 15.900 kg depuis le début de l’enduro. On plane et on se dit que déjà la pêche est faite ( ou presque … ) La journée ne nous offrira rien de plus, de même pour la nuit suivante. Le lendemain matin Benoît partira gratter une heure en bateau pour trouver de nouveaux spots plus productifs, car on entend bien des sauts en fond de baie toute la nuit. Grâce à cela nous arrivons à mettre au sec une petite carpe de 4kg au sec ( plus petit poisson de l’enduro, pour le moment nous avons la plus grosse et la plus petite carpe de l’enduro !!

Il est sur l’eau quand j’ai un départ sur la canne qui a produit la grosse carpe. Mon cœur s’emballe, je ferre et pars en bateau. J’arrive tant bien que mal à m’extraire des herbiers devant le poste et je poursuis mon voyage vers le poisson. J’arrive à l’aplomb et j’ai la même sensation que pour la grosse. Rien ne monte, je sens bien le poisson mais ça colle au fond. Un coup de stress en repensant à la grosse miroir. Ça monte, ça vient… et qu’est ce qui vient ??

Nos résultats en dents de scie, nous inquiètent un peu si on veut pouvoir accéder au podium. Pourtant notre stratégie semble fonctionner. On décide de ne pas changer, mais simplement de chercher et gratter pour trouver d’autres spots aux cannes n’ayant pas obtenu de départ. Tout est en place avant la nuit. Il nous reste deux nuits avant la fin et c’est la nuit que l’on déroule vraiment. Cette nuit il faudra que ça bouge.

Encore une miroir longue et large avec un ventre imposant qui passe sous la surface. Une fois, deux fois, trois fois devant l’épuisette et à chaque fois elle repart vers le fond. Je stress, mais je me régale vraiment, y’a du sport, elle ne veut pas se rendre. 28


Bon Emeric, prends ton temps, souffle et assure. Elle me fait me balader un peu sur le lac tel un bouchon manipuler par le vent. Après notre petite balade, elle fatigue, je glisse le filet sous ce ventre énorme. C’est dedans !!!! Yes !!

Arrivé sur la berge, le peson indiquera 22.200 kg. Et bim quelle bête encore !!! Je retourne poser avec le bateau à Benoit en on nettoie mon moteur. J’ai pris un morceau de tresse que nous avions cassé lors de la guerre avec les bois flottants. C’est un mal pour un bien, au moins ça traîne plus dans l’eau. Aller c’est bien mais faut encore du fish, si on veut prétendre au podium. Deux heures après, un départ sur mes cannes ( pas la canne des bœufs LOL ). Benoît prend contact et je le conduis vers son poisson. Rapide et efficace une 13 kg rentre dans l’épuisette. YES !!! Classique remise en place et au dodo.

J’essaye de la hisser dans le bateau, et je me rends bien compte qu’encore une fois l’épuisette est bien remplie. J’assure ma prise et hop sur le tapis, dans le bateau. Je m’assoie au fond du bateau et elle donne encore de l’énergie. Elle remue la coquine. Benoît ayant vu le manège arrive à ma hauteur, je suis couché sur le tapis pour la tenir. Benoît de son bateau, me dit: « Fish ???? ».

Arrivée des commissaires sur le poste, j’ai encore une banane de fou. Toi t’as encore fait un bœuf me demandent les copains au peson magique !!! Vous verrez… Pour le suspens on sort d’abord la 13 kg, déjà un superbe poisson, une deux tons en plus !!! Magnifique.

Il colle son bateau au mien et je me relève. Je prends bien le temps de regarder son visage quand je lui laisse découvrir la carpe. « Oh mon salaud !!!!! » J’éclate de rire, et lui dis : « Elle fait du bien celle-là hein !!! ». On se tape dans les mains et je lui dis qu’il faut qu’il me ramène car j’ai chopé de la tresse dans mon moteur.

Puis je sors le sac flottant, et oui il y a encore une sacrée mimi à peser. Quel plaisir de voir des poissons comme ça. Je pense que le plaisir est commun à tous les présents, c’est un vrai régal que de partager un poisson comme celui-là avec Benoît et l’équipe des commissaires au complet. Et oui comme on doit prévenir par texto lorsque que l’on a du fish à peser, j’avais prévenu mon Lolo ( un ami qui est commissaire ) de venir pour la pesée car il n’était pas sur mon secteur aujourd’hui.

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Ayant pour la deuxième fois de l’enduro passé la barre des 20 kg, je demande aux commissaires de bien vouloir venir pour l’apéro ou j’offrirai un verre de champagne pour fêter ça. Et c’est avec plaisir qu’ils acceptent. Ils font régaler par leur gentillesse et leur courage depuis le début de la compétition, et on sent bien que ça commence à tirer dans les jambes. C’est donc avec un grand plaisir que nous partagerons un verre et un petit apéro tous ensemble ce soir.

Le soir comme prévu, l’équipe des commissaires nous rejoint pour l’apéro. Seulement deux personnes n’ont pas pu venir. Le lendemain c’est la fin et ils ont beaucoup de boulot et d’organisation ( Faut bien qu’il y en ait qui bosse, lol !!! ). Nous apprenons donc qu’il s’est fait un poisson plus gros que la 23 kg. Ils ne nous diront pas quel poste ni quelle équipe mais juste le poids. Une miroir de 26.600 kg est sortie des eaux mouvementées du Salagou !!! OOOUUUUFFFFF quel trophée !!!!!!

Rien de plus dans la journée comme d’habitude… C’est un peu déstabilisant de voir que les autres équipes déroulent en journée et pas nous ( à part la petitoune de 4 kg ). Enfin pour le moment on est collé aux fesses des premiers et les troisièmes sont un peu largués, donc on respire un peu. Avec en tête l’idée de gravir cette dernière marche !!! 30


La dernière ligne droite

Impeccable elle sort des herbiers vers la bande d’herbiers suivante. C’est à ce moment que Benoît entame le combat. Il freine la carpe et moi j’arrête et maintiens le bateau en zone libre d’herbier. Mise à l’épuisette d’une petite carpe, mais c’est toujours quelques kilos de plus vers la première marche.

Nous attaquons donc la dernière nuit avec la même stratégie, et une motivation extrême. Tous les départs doivent être concrétisés par un poisson au sec. Benoît à choisi les plus beaux spots repérés durant les 5 jours. Moi je n’ai modifié l’emplacement que d’une canne. Sur notre gauche, il y a une bande de terre et de sable formant un haut fond avec des herbiers. Nous avions essayé en début d’enduro sans avoir le moindre résultat mais j’essaye quand même de mettre une canne dans une trouée d’herbiers, que j’irai déposer en wader.

Et surtout, on commence à concrétiser les départs dans la jungle aquatique de Benoît. Ça c’est bon pour le moral. Deux petites heures après nouveau départ sur les cannes de Benoît. On effectue la même stratégie, sauf que la carpe se bloque dans un paquet d’herbe. Benoît fait le jardinier sans que je ne mette de tension sur la tresse. Et d’un coup en tirant un peu sur la tresse Benoît fait monter la carpe en surface. Après un échange de matériel : épuisette / canne, canne / épuisette il mets la carpe dans l’épuisette en tirant doucement la tresse à la main. Franchement même en essayant je n’arrive pas à me souvenir ce qu’on a fait sur le bateau, je sais juste qu’on a agit en un éclair. Il me semble même avoir posé la canne sur le dos de Benoît pour chopper l’épuisette puis reprendre la canne. Enfin le poisson est là, c’est la seule chose qui compte !!!

On est confiant et un peu angoissé. Dernier repas ensemble au bord du Salagou. Le repas à peine terminé, il y a un départ sur les cannes de Benoît. Aucune tension sur la tresse et la carpe semble continuer d’avancée dans le dédale d’herbiers. Nous arrivons pratiquement à son niveau quand elle repart.

Les deux prises sont petites et nous n’avons pas eu le classement de la veille. Une petite idée du Club pour mettre un peu de piquant à la dernière nuit. Dans notre cas ça a marché. On ne sait pas où on en est.

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On sait qu’on n’est pas loin d’être premier, mais seulement dans le cas ou les premiers n’auraient pas fait de poisson. Bon faut continuer, et faire le plus de poisson possible pour s’assurer un podium, et qui sait gravir cette première marche.

Il est vrai que l’un comme l’autre on languit un peu de retrouver nos femmes et nos enfants. Mais le retour au boulot ça c’est autre chose… Mais c’est avec un ultime geste de bonté du Diable, que nous sortons de ce moment un peu mélancolique. Un de mes détecteurs hurle à ne plus s’arrêter. On part donc en bateau face au levée du soleil. Je tiens la canne, et de l’autre coté c’est un tracteur. On reprend du fil puis plus rien. C’est à l’aplomb du poisson que le constat tombe : tanqué et plus de coup de tête, rien, c’est lourd, ça monte, ça descend de 10cm pas plus. Et d’un coup un énorme tas de bulle monte en surface !!!

Les choses s’enchaînent et c’est de bonne augure !!! On se recouche, impossible de dormir, mais la fatigue nous rattrape. Je m’endors et au loin j’entends un son familier : c’est bien un Delkim ( un dindon comme les appelle Benoît ). On repart au combat !! Pour le moment c’est une affaire qui roule, donc même stratégie. Benoît au bambou, et moi à la rame. On arrive sur le fish, un peu de jardinage et je mets la carpe dans l’épuisette. Je sais quelle est là, mais elle est déguisée en Cétélem, y’a un brave paquet d’herbe autour de la combattante. On découvre encore une petite carpe. C’est bon ça !! Et quand on pêche que ce soit en enduro ou dans son coin, on en veut toujours plus !! C’est le cas, petite ou grosse, chaque déroule nous fait vibrer. Il est très tard dans la nuit et nous retournons donc dans les duvets ou morphée nous déroule son plus beau drap. Le jour se lève à peine que nous sommes tous les deux debout. Dernier café, dernier levée de soleil, c’est avec un peu de vague à l’âme que nous profitons de cet ultime levé du jour. Un coup de cafard se fait sentir. C’est toujours dur de se dire que le retour à la réalité est pour bientôt, que nous devrons troquer nos habitudes de duo carpiste, contre les habits de travail.

On se regarde en souriant et en cœur nous disons comme un seul homme : « Moustache !!!! ». Du coup j’exerce une force plus soutenue et nous voyons monter en surface, une carpe avec une branche de 3m. A ce moment-là, y’a un blanc… On a dû penser la même chose, comment on va rentrer cette commune de bonne taille dans l’épuisette, et surtout avec cette branche collée au museau ??????? 32


Après quelques rushs, enfin si on peut appeler ça des rushs, la belle se décroche de la branche, et nous pouvons la mettre à l’épuisette comme si rien ne s’était passé. Et à ce moment-là mettre une commune d’environ 12 kg au sec, ça nous fait beaucoup de bien. Les commissaires font leur dernière tournée. Ils font la pesée mais aucune info ne filtre. C’est à la salle que nous connaîtrons le verdict final. La seule chose dont nous sommes sûr c’est que la deuxième place est acquise, à moins d’un renversement de situation extrême. Mais concernant la première place nous sommes dans l’interrogative. La pesée sera très bonne avec 4 poissons : 9 kg, 4.700 kg, 6.180 et 12.600 kg. La fin de pêche arrive très vite et c’est l’heure de plier. On range le matos, enfin on pose le matos dans les véhicules… Un petit coup de lingette et nous voilà parti pour la remise des prix et l’annonce du classement final. Le trajet en voiture est court mais lourd en émotion.

La Délivrance Arrivée à la salle, les discussions vont bon train. La question nous brûle les lèvres ! Qui est premier ??? On discute avec l’équipe qui était première et ils nous annoncent qu’ils n’ont pas fait de poisson dans la dernière ligne droite. Mais qu’avant ils avaient fait une 16 kg commune magnifique, typique du Salagou. On se regarde et il semble que les chiffres montent au-dessus de nos têtes. Un calcul d’après le dernier classement reçu nous propulse à la première place. Mais est-ce que les seconds et les troisièmes que nous pensions avoir décroché ont repris du poisson ?? Il semblerait qu’ils en aient fait mais pas de quoi nous inquiéter. Le palpitant s’emballe, ça sent très bon !! Je ne vois pas passer le temps d’attente, car n’habitant pas loin, j’ai la chance d’avoir ma femme et mes enfants qui sont venus pour la cérémonie de clôture. Enfin, ils nous appellent !! Le discours du Président, puis du Président de la fédération, me semble être interminable, intéressant mais interminable ( Pardon Nico si tu me lies, mais tu sais comme c’est quand on attends les résultats, c’était pire que de savoir si j’avais le Bac mdr !!!). Puis vient le classement et le podium. La première équipe est appelée, ce n’est pas nous, on s’en doutait un peu… La deuxième équipe est appelée et c’est l’équipe qui était première !!! 33


Là je prends Benoît dans mes bras, on l’a fait, on est premier !!!! A ce moment, pleins de choses se bousculent en moi : joie, folie, respect des autres, humilité… c’est un peu étrange, mais on ne sait trop comment réagir face à la chose pour laquelle on s’est battu pendant 6 jours !!! On monte donc sur la plus haute marche et le Président nous remet le trophée, c’est en masquant un peu notre joie interne que nous recevons le « graal ». Laisser exploser sa joie ne me semble pas adéquat dans ce genre de situation. L’humilité et le respect des autres qui se sont autant, et peut-être plus battus que nous, devait être de rigueur. J’avoue lorsque j’étais seul dans mon véhicule j’ai laissé échapper un énorme YYYEEESSSSS !!! Mais j’étais seul !!!

Voilà comment s’est déroulé notre Carpe Salagou Aventure. Une succession d’émotion, avec des galères, des joies, de l’amertume par moment, mais un réel bonheur. J’ai pu faire plus ample connaissance avec Benoît, car nous n’avions avant cet enduro, pas beaucoup eu l’occasion de nous voir. Et ce fût une semaine magique en sa compagnie, qui restera marqué dans ma mémoire.

Question résultat Je suis persuadé que le choix du poste avec les conditions météorologiques du moment ont fait 80% de notre réussite. Ceci ajouté à notre stratégie et aux appâts d’une qualité extrême de Benoît, nous auront permis d’accéder à cette première place. J’ai beaucoup pensé, préparé, réfléchis à cet enduro, je peux dire que j’avais avant d’arriver, étudier pratiquement tous les cas de figures météorologiques en vue du choix du poste. On peut le dire maintenant : que ce soit Benoît ou moi nous avions vraiment cet objectif de victoire, tant pour nous, que pour un ami commun. Cette victoire nous la dédions tant l’un que l’autre à notre ami, Sébastien Peltier ( Seb Fishing ), qui nous a quitté, trop tôt, trop vite... 34


Il était prévu que je fasse le Carpe Salagou Aventure avec lui, et Benoît lui avait promis de faire une pêche au Salagou en 2018. Nous avons donc fait ce challenge sachant que nous avions deux objectifs, réaliser nos promesses et obtenir une place sur le podium pour lui. C’est fait et cette Carpe en Bois ( trophée du concours ) a et aura toujours une valeur particulière à nos yeux. Et maintenant, y’a plus qu’a dire à l’année prochaine !!!! Et franchement j’ai déjà hâte d’être à la semaine 42 de 2019 pour retourner chez le Diable avec mon ami Benoît !!!

Que 2019 soit une très belle année halieutique pour chacun d’entre vous, je vous souhaite une santé de fer ( et fort de fer… ), joie, bonheur et du mucus à foison !!!!

Emeric et Benoît « EN L'HOMMAGE A SEB FISHING »

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Les actus du web Les enduros Ă venir...

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Les salons à venir ‌

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Par Thierry Bérodier

Le dossier de l'édito Syndicat des Fabricants Français d’Appâts à Carpe La suite …

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Beaucoup ce sont à la création du syndicat posé les questions : par qui et pourquoi ? Pour rappel, ce syndicat est né suite à la prise de conscience de certains artisans que l’amateurisme n’a pas sa place dans ce milieu et qu’il fallait agréger les connaissances réglementaires de certains et les connaissances techniques d’autres pour : - Aider les fabricants d’appâts à carpe désireux de se mettre aux normes en les informant sur une réglementation très complexe et les guider dans l’obtention des agréments pour être conformes aux règles en vigueur (nationales et européennes). - Devenir un interlocuteur reconnu et respecté par les instances légales et un interlocuteur privilégié face aux représentants de l’état (services vétérinaires et services de la répression des fraudes et de la concurrence). OÙ EN SOMMES-NOUS APRES BIENTÔT UNE ANNEE D’EXISTENCE ?

Les services départementaux de la protection des populations se sont saisis de ce sujet et les contrôles ne cessent de se multiplier dans de nombreux départements et ne vont semble t-il que s’accroître. De nombreux « pseudofabricants » mais aussi le plus souvent des personnes de bonne foi méconnaissant complètement la réglementation dont nous relevons, à savoir la fabrication d’aliments pour animaux se sont vus contraint de cesser leur activités. (Il suffit pour s’en rendre compte de consulter les annonces de vente de matériel à rouler qui fleurissent sur la toile).

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Des contrôles ont bien entendu aussi été réalisés chez certains de nos adhérents, et alors me direz-vous ? Aucune remise en question de l’autorisation d’exercer pour aucun d’entre eux, même si quelques réserves mineures ont parfois aussi été formulées sur des points de détail. Leur adhésion au syndicat et les conseils prodigués par ce dernier leur a permis dans un premier temps de rectifier immédiatement. Ce dernier étant parfois intervenu auprès des services de contrôle pour argumenter et parfois clarifier certains points. Le syndicat s’est d’ailleurs d’ores et déjà impliqué dans une démarche de partenariat avec les services départementaux pour la mise en place d’une harmonisation nationale dans l’interprétation des textes réglementaires.

Nous contacter

Syndicat des fabricants français d'appâts à carpe via Facebook ou syndicatfabricantsappatsacarpe@gmail.com

Pour le Syndicat, Le secrétaire chargé de la communication Christophe BABEC 41


LE COIN DU PUBLIC Article déjà paru sur Carpe Record

DESTINATION ORIENT.....

Situé dans le département de l'Aube, à 2 heures de route de Paris le lac de la forêt d'Orient couvre une superficie de 2300 hectares. C'est un lac qui a défrayé la chronique dans les années 90 , grâce à la capture de nombreuses carpes dont le poids dépassait allègrement les 20 kilos. Il fut également le lac qui produisit le record du monde officiel de la carpe commune, poisson baptisé Buldozer, splendide spécimen de 31,8kg... 42


L'auteur de cette capture n'était autre que Léon Hoogendijk.

Un amorçage conséquent aura pour effet de stopper temporairement les carpes de passage.

Vraisemblablement le carpiste qui connaît le mieux le lac. Il y a vécu des sessions mémorables avec la capture d'un nombre impressionnant de carpes de plus de 20 kilos. Ses records actuels sur le lac sont une grosse miroir de 29,5 kilos connue des habitués, et la fameuse Buldozer.

Dans ce cas précis, tous les poissons sont mélangés et il n'est pas rare de ferrer des 8/12 kilos en pagaille suivie d'une mémère de plus de 20 kilos.

À cette époque le lac de la forêt d'Orient représentait tout simplement un lac très complexe ou l'erreur n'avait pas sa place. Le cheptel du lac était représenté par plusieurs

Les postes Photo de Skullcarpe95

Sur le lac de la forêt d'Orient vous pourrez pêcher sur cinq secteurs de nuit.

Le fond de la baie constitue un très bon poste également notamment durant l'été ou les carpes aiment se contenir dans les herbiers.

La Bourgeterie Baie de Giraudot

La meilleure tactique consiste donc à pêcher au spot juste derrière ou directement dans la masse végétale aquatique avec une pop-up décollée de 5 à 10 cm.

« C'est dans cette baie que la célèbre carpe Buldozer s'est fait capturer à de nombreuses reprises. » C'est un très bon secteur régulièrement visité par les carpes, surtout quand le vent est rentrant. L'entrée de la baie constitue un poste de choix au mois de mai lorsque les poissons entrent en grand nombre pour aller frayer. Il est alors possible d'effectuer de véritables cartons en pêchant à des distances raisonnables. Sur ce poste les premières peuvent être placées directement de part et d'autre des deux premières bouées.

C'est également dans cette baie que la célèbre carpe Buldozer s'est fait capturer à de nombreuses reprises. A partir de septembre, il est préférable de ne pêcher que la pointe en direction du large, le niveau étant généralement bas à cette époque le fond de la baie reste peu profond.

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CNHS- Baie de lusigny

La pointe de Chavaudon

« C'est un poste très productif par fortes chaleurs à condition que les éléments se déchaînent. »

« Une pointe et une baie encore à ce jour très peu pêchées... » La pointe de Chavaudon est la sortie d'une des baies les plus sauvage du lac. Son intérêt particulier réside dans le fait que cette baie est encore à ce jour très peu pêchée. Il faut savoir qu'à l'époque cette baie était très prisée des spécimen hunter qui pêchaient illégalement la nuit.

C'est le poste du tout ou rien ! C'est également dans cette baie que s'est fait capturer pour la première fois la célèbre carpe Willy par un hollandais en 1994 au poids de 31,500 kilos !

Elle a produit de nombreuses et très grosses carpes parmi lesquelles un splendide sujet de 30,5 kilos. La pêche depuis la pointe directement en direction du large procure de bons résultats. C'est un poste qui a l'avantage d'être soumis à tous les vents et qui permet d'intercepter de nombreux poissons de passage.

La pointe des terriers...

Photo de powercarp

C'est un poste très productifs par forte chaleurs à condition que les éléments se déchaînent, comme des orages à répétition. Les carpes évoluent un peu partout dans cette baie avec toutefois une prédilection pour la zone remplie de souches sur la berge ouest. Les carpes maraudent systématiquement au ras des herbiers sur tout le pourtour de la baie mais principalement là ou ils se trouvent les plus denses ( à droite de la baie). Lorsque le lac baisse à partir de septembre, la pointe du CNHS constitue l'un des meilleurs poste du lac en pêchant à des distances souvent inférieures à 120 mètres.

« La pêche en direction du grand large est productive... » Les postes de la pointe des Terriers regroupent les mêmes avantages que ceux situés sur la pointe de Chavaudon. L'avantage certains que représente un tel emplacement est que vous n'aurez jamais d'autres carpistes opérant sur la droite... La pêche en direction du grand large est productive avec toutefois une possibilité de pêche sur la droite à des distances comprises entre 80 et 150 mètres. 44


Rod Hutchinson y a effectué de longues sessions dans les années 94/95 avec en prime de très bons résultats. Après la vidange décennale d'autres carpistes y ont capturé beaucoup de carpes d'un poids dépassant allègrement les 20 kilos (nouvelle et ancienne génération confondues).

Le port de Mesnil Saint Père... « Un poste passionnant ou il convient de trouver l'ancienne usine de briques immergées... » C'est vraisemblablement le secteur le plus pêché du lac d'ou son surnom de Biwy City ! En début de saison et jusqu'à mi-août (en fonction du niveau du lac), il se pêche depuis le bord de route entre les arbres ! C'est un poste passionnant ou il convient de trouver l'ancienne usine de briques immergées.

La baie dite « de Michelin » « Pêche à faible distance en début de saison... » La baie de Michelin est réellement intéressante à pêcher en début de saison et en été. Ensuite le lac qui descend rapidement ne propose pas véritablement de postes intéressants si ce n'est l'île situé juste en face. Aux mois de mai et juin vous serez dans les bois avec face à vous une profondeur allant de 5 à 9 mètres. La pêche s'effectue à faible distance (entre 60 et 150 mètres) et devient très productive relativement près du bord lorsqu'un vent de face se lève.

Cette ancienne usine, enfin ce qu'il en reste c'est à dire des amas de briques recouverts d'un léger substrat se situe à environ une bonne centaine de mètres de la berge.

En été par forte chaleur,les poissons évoluent ou stagnent loin de la berge à méga distance, parfois à plus de 300 ou 400 mètres. Un amorçage massif peut alors déclencher leur appétit et avec un peu de chance de réels carton sont possibles...

Les fonds à cet endroit sont plus durs qu'ailleurs et descendent en pente douce. C'est un fabuleux repaire à écrevisses, donc à carpes.

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Gardez toujours à l'esprit que lorsqu'il n'y aura plus d'appâts sur le fond les carpes changeront de secteur. Les bouillettes d'un diamètre de 20/22 mm dures comme du béton en raison de la présence des écrevisses seront parfaites pour ce genre de situation.

Montages, appâts et amorçages.... « Suivant les conditions climatiques, 5 kilos de graines et 2 kilos de bouillettes par jour pour 4 cannes n'ont rien d'excessif … »

N'hésitez pas à employer des graines pour l'eschage de vos lignes la noix tigrée et l'arachide représentant des valeurs sûres. A raison de 4 ou 5 sur le cheveu, cela représente déjà une belle bouchée qui ne manquera pas de séduire les carpes. A Orient, suivant les périodes, il est possible de devoir faire face à des tempêtes. Dans ce cas avec le vent et les vagues un courant se crée. Le vent qui va « appuyer » sur les lignes tendues peut faire rouler vos plombs entraînant ainsi vos appâts dans les débris végétaux qui jonchent le fond.

photo de Vadrouillage wordpress AMORCAGE

De cette manière l'hameçon, bien souvent accroche tout ce qu'il trouve sur son passage réduisant tous vos efforts à néant. Pour palier ce problème, il est préférable de n'employer que des esches flottantes et décollées de 5 à 10 cm suivant les cas. Les grosses bouillettes flottantes de 24mm sont idéales dans ce cas précis.

Entre démesure et parcimonie L'amorçage pour un tel lac devra être calculé en fonction du nombre de poissons qui nageront devant vous. Pour commencer, une pêche au spot classique fait très bien l'affaire pour situer les carpes. Si le nombre de départ augmente, il est fort à parier que vous aurez dans votre zone de pêche un ou plusieurs troupeaux en maraude. A ce moment il ne faut pas hésiter à amorcer lourd et large ! Pour 4 cannes vous pouvez miser sur 5 kilos de graines mélangées (maïs, chènevis, et noix tigrés ou arachides) et 2 kg de bouillettes par jour éparpillées sur une zone d'environ 20 à 30m². 46


Montage Du solide ou rien !

Les montages doivent être simples et robustes. Tout d'abord un brin d'arraché de deux fois la longueur de la canne devrait permettre de contrer les nombreux obstacles du lac, comme les herbiers et les souches. Pour trancher les herbiers lors d'un combat, l'emploi de tresse est préférable.

En revanche pour une pêche effectuée dans les souches, l'amnésia ou une tête de ligne équivalente sont plutôt conseillées. Pour ne pas coincer les bannières dans les nombreuses souches de certains secteurs une méthode consiste à percer une balle de ping-pong de part en part et d'y introduire un tube anti-tangle rigide et de coller le tout. Ensuite l'opération consiste à passer la tête de ligne dans la balle et le tour est joué. Le nœud d'aboutage de la tête de ligne au corps de ligne fera office de stoppeur. Ainsi le montage déposé sur le coup, la balle va remonter en direction de la surface faisant passer l'intégralité du corps de ligne au dessus des obstacles...

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Interview Par Pascal Bouveur

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Bonjour Pascal, bienvenue et merci à toi de ta participation à répondre à quelques questions pour tous les lecteurs de l'édito magazine. J'aimerais tout particulierement te poser quelques questions afin de mieux connaitre les spécificités et les connaissances qui font que tu as fondé une entreprise basée sur l'eau et pour les passionnés de la peche de la carpe et du silure.

01/ E-boat est à ma connaissance une entreprise sérieuse et compétitive dans le domaine des bateaux amorceurs. Peux-tu nous exprimer cette volonté (à la francaise) d'un résultat de qualité et de sérieux afin de mieux connaitre les intentions de la société...

Et pour terminer nous nous sommes imposés des marges bien inférieures à celles pratiquées sur ce marché pour que le prix reste abordable au regard de la qualité de nos produits

E-B : Bonjour Frédéric, tout d’abord merci de nous offrir l’opportunité de préciser les orientations et les choix qui ont amenés il y a huit ans à la création d’E-boat ainsi qu’à son développement. Pour résumer en quelques mots le point de départ du concept E-Boat, nous avons voulu mettre à la disposition du plus grand nombre de pêcheurs, un bateau de fabrication professionnelle et sérieuse, fiable, polyvalente, évolutive et efficace avec un maximum de condition d’utilisation. Ce cahier des charges nous a donc amené à réfléchir à des solutions qui présentaient un rapport qualité/ prix /performance exceptionnelle . Toute cette évolution, voire ce développement ont été effectués en tenant compte systématiquement telles qu’elles soient ou non validées, des remarques des membres du team qui nous ont aidé à avoir une approche variée, dans des contextes différents, de nos bateaux amorceurs .

Nouvelle ligne de peinture 2019, nommé Jewels 02/ La fabrication de tes catamarans dont tu as fais le choix de part la stabilité de sa flottaison demandent bon nombres de parcours et d'études spécifiques dans le domaine. Chaque étape de fabrication est réfléchie et étudiée. 49


Peux-tu m'expliquer par exemple comment procedes-tu pour réaliser la coque de tes bateaux et les matériaux et résines que tu emploies afin de parfaire un produit stable et léger?

époxy et avec de la résine de stratification haute transparence époxy, puis un post cuisson tout cela effectué par nos propres moyens dans nos ateliers avec nos petites mains !!

E-B: Bien sûr, le choix du catamaran a plus été fait en fonction de la polyvalence de ce type de coque et de sa facilité d’utilisation (pour le pêcheur). Nous avons aussi déposé et Breveté d’autres produits dont un monocoque qui n’est pas encore sur le marché, mais qui est en phase finale de développement; à savoir que nous peaufinons les détails dont nous voulons améliorer toujours dans le souci d’apporter à nos clients un produit le plus abouti possible.

Nous avons obtenu suite à des milliers d’heures de travail et de recherches un résultat dont l’excellence de la qualité est démontrée par l’enthousiasme des utilisateurs. D’ailleurs nous devons finaliser nos choix sur des solutions visiblement intéressantes puisque nous sommes copiés mais loin d’être approchés . 03/ La spécificité de ton entreprise réclame des compétences dans certains domaines afin d'un rendu exemplaire. Peux-tu nous expliquer les différents domaines professionnels qu'il te faut maîtriser pour réaliser un E-Boat?

Quand à la réalisation de nos coques elles sont fabriquées dans nos ateliers avec nos propres moules. Pour tous les modèles fibre de verre et polyester nous travaillons avec des fibre de verre en tissu mat allemand et Toile sergée allemande ainsi qu’avec de la résine isophtalique sur gel-coat vinylesther.

E-B: Dans Un premier temps, notre situation est très particulière puisque nous sommes les seuls à réellement fabriquer tous nos produits et à effectuer les peintures. Chez nous les sous-traitants n’existent pas et nous sommes les seuls fabricants avec un volume artisanal à fonctionner sur la base de nos compétences.

Pour les coques en fibres spéciales soit full carbone soit carbone kevlar nous travaillons avec un gel coat (résine époxy) 50


Chez E-Boat chaque bateau est unique, nous voulons qu’il soit impossible d’en faire deux absolument identiques de part l’aspect afin que chacun puisse avoir son propre bateau amorceur.

auront un niveau de performance conforme à ce que nous avons déterminé dans le cahier des charges initial, ce qui implique de réelles compétences en hydro-dynamisme et en mécanique des fluides. Un grand merci à l’ONERA, plus connu sous le nom de « Institut de Mécanique des Fluides » dont j’ai squatté les bancs il y a ( hélas !!!) des lustres et où j’ai enrichi mes connaissances de façon passionnante. 04/ Tu Proposes en plus de ta gamme, différentes options afin de parfaire et de personnaliser chacun des produits commandés?

Notre production requiert des compétences évidemment dans le domaine des fibres et des composites, dans le domaine du câblage électrique, tant dans la fabrication que dans la conception du choix des matériaux, des contacts afin de minimiser les pertes et d’optimiser l’autonomie de nos produits.

E-B: Tout a fait, nous disposons d’une gamme complète d’options entre autre d’écho sondeurs tous numériques avec une data transmission à 2.4 GHz, noir et blanc ou couleur et avec ou non gps. Nous pouvons aussi installer un phare de travail utilisable de nuit lorsque vous avez besoin d’éclairer une berge, une caméra fixe avec vision nocturne non infra rouge au rendu exceptionnel. Elle remplace vos yeux sur l’E-Boat et vous rentrez dans le domaine du pilotage en immersion !!

Evidement nous travaillons avec des compétences reconnues par un diplôme d’état. Micro-mécanique, micro-Sim , micro-technique, ceci en collaboration avec des lycées professionnels, publics et nous y tenons car çela fait partie intégrante de notre démarche. Nous avons besoin d’être compétents dans le domaine des peintures et vernis sur tout type de surface allant de l’époxy au gel coat, vinyle esther et enfin à la base nous devons être capable de concevoir des bateaux qui à l’échelle à laquelle ils seront utilisés 51


Nous avons d’ailleurs des compléments de dispositifs déposés et avec des dossiers en cour avec de belles surprises dans les jours , les mois , les années à venir !! Restez connectés sur notre page Facebook E-Boat, Notre site E-boatcarp.com

Je vous invite à nous suivre sur notre page Facebook car une nouvelle gamme d’écho sondeurs et gps va être disponible sous peu sur nos bateaux en plus de ceux déjà proposés. 06/ Merci Pascal ; une derniere parole avant de nous quitter ?

05/ Tes produits sont protégés et brevetés ce qui démontre la responsabilité d'E-Boat France. Une adresse, un site, un lien social ou l'on peut te joindre....

E-B: Merci à vous surtout et comme vous l’avez certainement constaté chez E-BOAT nous innovons réellement, pour reprendre les paroles du très regretté : Stéphane HESSEL qui disait : « Créer c'est résister » ! Depuis huit ans, nous sommes entrés en résistance et rien ni personne ne nous fera changer d’orientation.

E-B : Oui tout à fait, d’ailleurs là aussi il nous a fallu travailler sur la rédaction des brevets pour finir par prendre ce domaine d’activité à notre charge! Comme le dit le proverbe : On est jamais aussi bien servi que par soimême!

Merci à ceux qui nous liront.

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Carp'Assion Par Xavier Martin

Indian summer Forever ...

Trois semaines se sont écoulées depuis ma dernière pêche et l'envie de tendre les lignes commence à se faire ressentir. Malgré un emploi du temps bien chargé, j'arrive à me libérer pour une petite journée de pêche...

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Nous sommes début novembre et l'été indien commence à s'éterniser sur ma belle Provence. Cette fin de saison est compliquée a gérer et les poissons un peu chamboulés avec tout ce yoyo météorologique. Sur un speed fishing, il est important de bien choisir sa destination. Pour cela, je choisi un petit plan d'eau ou la pêche n'est généralement pas trop compliquée. En effet, avec une douzaine d'heures devant moi, il va falloir être précis dans ma pêche et à l'affût du moindre signe d'activité qui pourrait trahir la présence de notre cher cyprinidé ...

Les montages sont déposés machinalement sur des spots bien connus et ma confiance est peut être trop élevée!

La transition entre la fin de saison et l'hiver est toujours une période de prédilection pour les pêcheurs de carpes. En effet les carpes commencent sérieusement à se jeter sur la nourriture afin de faire leurs réserves pour l'hiver et cette saison est propice a la pêche des spécimens! Cependant des situations météorologiques trop instable peuvent vite clouer les barbillons de notre cher poisson! Mais c'est aussi cela qui rend notre passion si intéressante car rien n'est acquis d'avance et je vais en faire les frais (ou presque).

Très vite la pluie s'invite a la fête, le jour se lève et l'attente commence ... A la mi journée le constat est accablant, la pluie redouble d'intensité et aucune activité n'est à signaler. Généralement sur ce plan d'eau et en cette saison une canne en particulier donne régulièrement des résultats avec un rendement constant, mais il n'en est rien cette fois- ci! Je sens que la journée est mal engagée! Malgré tout, je garde le moral et je continue à scruter tant bien que mal le plan d'eau à la recherche du moindre signe pouvant trahir la présence d'une carpe.

Il fait encore nuit quand j'arrive sur les berges, je décharge la voiture et là les gestes s'enchaînent les uns derrière les autres tel un robot. 54


Le poisson change de direction et il prend une toute autre tournure. Elle joue de son poids et essaie de rejoindre les obstacles. A ce moment précis, je comprend que j'ai affaire à cette énorme poisson que j'ai aperçu un peu plus tôt dans l'après midi. Après quelques minutes et une mise à l'épuisette, je réussi enfin à glisser la belle dans le triangle magique !

Le moment tant attendu Il est quinze heure, le temps de pêche se réduit de minutes en minutes et les chances de repartir avec quelques écailles dans le boîtier sont de plus en plus minces et pourtant un bruit court et sourd vient se mêler à celui de la pluie qui retentit sur la toile de mon brolly .

A la vue de cette énorme poisson mes jambes tremblent et j'avoue que j'ai du mal a réagir. Après une tare du peson dans les règles de l'art, je constate que je viens de piéger mon plus gros poisson de la saison avec une aiguille qui vient se stabiliser sur le chiffre 24. Je suis aux anges et enfin récompensé après une saison compliquée! Place à la séance photo puis après cette série de flash, je peux enfin lui rendre sa liberté à ce super spécimen. Je rentre la tête dans les nuages avec la sensation du devoir accompli! J'espère que vous aurez pris autant de plaisir à me lire que j'en ai eu à vous narrer ce jolie souvenir d'une journée d'automne.

Vous vous doutez bien que ma curiosité me pousse à sortir de mon bed à deux mains quand tout d'un coup à env 80m de moi, une énorme carpe vient percer la surface de l'eau avant de retomber sur le flanc et d'émettre un énorme "SPLAAATCH" ,voila le moment tant attendu. Ni une, ni deux, je remonte une canne et je confectionne un sac soluble garni de bouillettes broyées ainsi qu'une 20 aine de bouillettes comprises entre 18 et 24mm que je placerais d'une manière chirurgicale à l'endroit même ou cette belle s'est montré! 1h30 après, alors que je commençais à rassembler tout mon matériel afin de préparer mon départ, mon RX émet un bip puis deux avant de s'emballer, je saisi la canne à deux mains, j'exerce une certaine pression quand tout d'un coup le blank de ma canne Orient Power se courbe et la bobine de mon emblem X se vide à vive allure. 55


Rédac'Arp Par Frédéric Baudin

La pression de pêche Les comportements et ses dégâts!

La pression de pêche est-elle un fléau du monde moderne, de ses montages au matériaux, ou bien le résultat d'une pêche inadapté et de ses pratiques.... 56


Cette pression se retrouve le plus souvent dans le monde du privé ou les poissons sont sollicités en permanence. Existe il des solutions, des stratégies différentes pour endiguer cela ?

Une prise de conscience et d'amélioration pour le respect des carpes et des pêcheurs est offerte, alors à nous de changer nos comportements et d'apporter une approche de ce milieu plus propre.

Est-ce un problème comportemental ? Beaucoup d'interrogations que je vais essayer d'analyser selon mes connaissances et mes compétences.

Les plans d'eau publics, communaux et associatifs Une prise de conscience et d'amélioration pour le respect des carpes et des pêcheurs est offerte, alors à nous de changer nos comportements et d'apporter une approche de ce milieu plus propre.

Les plans d'eau privés Le privé sain n'existe pas, et malgré les contrôles de certains privés consciencieux de leurs carpes plus « que du business », du confort et des installations, les règlements spécifiques ne sont toujours pas conformes, respectés, contrôlés et à la hauteur des comportements que certains carpistes peuvent avoir ?

Les plans d'eaux publics, et autres sont sujets à moins de pression de pêche mais elle est existante. Un règlement spécifique, national ou communal est instauré, connu mais généralement pas contrôlé ou peu par les agents assermentés ou non assermentés.

Difficile de donner un jugement, mais pourtant les efforts de certains privés apportent des solutions, pour changer les comportements ,améliorer les conditions de vies de nos cyprins.

Ils assurent un contrôle des permis et du trafic de poisson qui sont tout à leur honneur, mais les cannes à l'eau et leurs montages sans compter les moyens utilisés sont parfois le plus souvent négligés pour ne pas dire 57


absents de ce que peut ressentir poisson sain qui se retrouve avec premières blessures du flanc autres blessures liés à comportement négligé de tous....

un ses ou un

Les matériaux L'évolution des matériaux et la solidité en terme de moulinets, de freins, voire micrométriques ont un effet de facilité et de maîtrise pour développer son approche. Lors d'un contact avec le poisson il est important de sentir votre carpe et de régler votre frein selon les situations de pêche et de prendre votre mal en patience pour rapprocher votre spécimen des mailles du filet. La robustesse et leur performance ne doivent en aucun cas être considéré comme un moyen rapide d'en finir.

Le comportemental Chaque pêcheur a son style propre à chacun qui permet de sortir une carpe des abysses plus ou moins enchevêtré dans les obstacles, comme des branches, des souches, des nénuphars, des herbiers. Le comportement et les réflexes liés à cela sont de tout faire pour éviter l'échec. Le travail et les excès sur le blank ne doivent pas prendre le dessus sur vous même pour éviter d'abîmer votre partenaire..., travailler et anticiper au mieux pour éviter l'échec et les décisions qui prédominent d'abîmer votre poisson.

L'évolution des fils, en terme de neutralité et de mémoire a bien évoluer depuis cette décennie et la résistance s'est considérablement amélioré selon le rapport résistance/poids. Certains pêcheurs que je ne considère pas comme carpiste utilisent des diamètres de fils très grossiers que j'appellerai « tringles à rideaux » qui permettent et démontrent que le but est de sortir du fish par tous les moyens nécessaire même si le matériel est basique. Bravo messieurs... BEAU COMPORTEMENT

Cela fait parti du respect commun alors, soyez léger sur la façon dont vous ramener du fil. La carpe vous en remerciera !

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En ce qui concerne les carpistes qui pêchent avec un bon rapport de résistance et avec un diamètre fin cela leur permet d'aller chercher les bancs de carpes parfois très loin de leur zone dût justement à la pression de pêche. La distance pour ramener un poisson et les efforts exercés entre l'anneau de tête et la hampe de l'hameçon sont considérables. Les lèvres de nos cyprins ne sont pas en caoutchouc et il vous faudra mesurer votre approche pour éviter les blessures ? Si vous prenez un peu de temps sur le tapis pour vous intéresser à la piqûre de votre hameçon, alors je pense que votre état d'esprit sera très fière de n'avoir pas abîmer votre conjoint du jour ? Et si votre intérêt pour ce poisson vous est familier alors n'hésitez pas à utiliser un cicatrisant pour accélérer les blessures.

Effectivement, certains carpistes profitaient de ses qualités en terme de résistance pour accentuer sur les efforts de rapport de force et donc d'abîmer les poissons lors de combat parfois difficile selon les milieux fréquentés par les pêcheurs. Elle est aussi le bien souvent banni des plans d'eaux privés, car les blessures dût par la pression de pêche laissent des traces à vie et dénaturent totalement l'esprit carpiste, le monde du privé et bien sur le poisson.

Blessures liées à la tresse sur un poisson de 10kg

Aujourd'hui les comportements vis à vis de la tresse ont changés même si des incontournables du produit reste fidèle et font partie intégrante selon leur mode de pêche. À vous de l'utiliser proprement avec un comportement responsable !!!!

Un échantillon de ce qui se fait sur le marché

La tresse

L'amorçage L'amorçage dans les eaux à forte pression de pêche devrait être utilisé en quantité raisonnable même si des règlements dans les domaines privés l'interdisent.

Un sujet partagé ! Lors de sa sortie, la tresse faisait parler d'elle et « s'arrachait » dans les rayons sans savoir comment l'utiliser correctement ? 59


Il ne s'agit pas de nourrir le poisson mais de l'attirer.

Ce phénomène utilisé et ces pratiques enregistrent une dégradation du milieu que le poisson ne peut absorber. Elle fait partie d'un monde ou le poisson est sollicité en permanence par différents produits dont elle est sujet à absorber de part la concurrence alimentaire de ses copines.

Cherchez tout de même lors d'une prise abîmée de part la pression de pêche ou bien après la fraie d'utiliser les produits cicatrisants en vente dans toutes les boutiques de pêche !

La pression de pêche prends donc tout sons sens sur l'amorçage...Alors soyez léger et utilisé plutôt votre lecture de l'eau et un comportement plus juste pour déjouer la méfiance d'une carpe sans pour autant chercher à manifester un troupeau sur un amorçage intensif.

La pêche de la carpe est propre à chacun, mais l'état d'esprit de vouloir rêver d'un big fish est je pense la volonté de beaucoup d'entre nous, de sortir un poisson de qualité, d'un état physique irréprochable, alors par respect pour le poisson et celui qui déclenchera la touche après vous.....

Les carpes sont sollicitées en permanence et sont sujettes à plusieurs piqûres sur un laps de temps trop court pour une cicatrisation optimale qui rends leur lèvres très fragiles donc des décroches permanentes.

Evitez de vous retrouver avec un poisson comme ci-dessous dépassant les 20 kilos. Beaucoup d'amertume et de déception de prendre ce genre de cliché.... Un poisson qui ne vivra certainement pas toute une vie de carpe !!!

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Les queues et nageoires coupées sont les plus pratiquées. Il devient un phénomène qui s'intègre dans la vie halieutique, et surtout du domaine privé et de sa pression de pêche qui porte donc un jugement négatif sur ceux qui pratique ce mode de pêche. Un moyen dévalorisant qui n'encourage pas à placer ses lignes chez les proprios de ces milieux.

Un poisson de 20kg pris dans le domaine privé, sujet a des marques de tresses sur le flanc.

Les manipulations Un carpiste se doit d'avoir le respect pour son poisson et d'avoir des connaissances pour déclencher la touche.

Le marquage Ce genre de procédé qui pour ma part n'a aucun intérêt est utilisé par certains pêcheurs qui prennent un certains plaisirs et de souffrance pour l'animal à marquer leurs prises. Histoire d'en faire un trophée personnel.

Il se doit aussi d'apprendre et de parfaire les conditions d'hébergement hors de ces conditions de vies. Un tapis de réception large est donc obligatoire pour éviter toutes blessures car l'herbe n'est pas suffisante et un poisson stressé peu vous échapper alors prenez un tapis qui vous permettrait de mettre votre prise en sécurité et plus si vous pêchez en solo. Il en existe de différents modèles et de grandes tailles qui vous permettront en solo d'avoir un poisson en toute sécurité.

Ici un amour-blanc la queue sectionnée (domaine public.)

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-Ne mettez pas le poisson sur le ventre surtout lors des périodes de fraie.

Ici un esturgeon qui n'a pas du recevoir les manipulations et le respect d'un carpiste peu respectable de son poisson.

Les manipulations se doivent d'être tactile et ne faire qu'un avec votre partenaire -Évitez donc de retourner une nageoire pour éviter une blessure.

Les soins

-Ne posez pas vos doigts à l'intérieur des ouies.

Les soins d'une carpe devraient être pour chacun de nous un principe fondamentale pour tous les poissons malades ou abîmés par la fraie ou une blessure.

-Évitez les lampes dans les yeux la nuit pour ne pas stresser davantage votre poisson et plus encore les amours-blancs. -Les épuisettes sont bannies pour tous les esturgeons. Leurs colonnes est fragiles donc à manipuler dans l'eau ainsi que la pesée.accompagné votre poisson avant son départ ? Vous éviterez certainement la perte d'un poisson photographier précédemment. -Les amours-blancs se doivent d'être manipuler le moins longtemps possible et la remise à l'eau doit être assistée jusqu'au départ du poisson.

J'invite tous les pêcheurs à prendre conscience de ce phénomène et de ce prémunir d'une pharmacie dans leurs boite à pêche.... Respectez votre poisson Messieurs.........

-Mouillez le tapis l'été et prévoyez un sceau et non en hiver pour éviter les brûlures en cette saison. 62


Conclusion Si demain, vous deviez changer vos habitudes ? Si vous respectez votre poisson, alors vous aimeriez certainement retrouver l'une de vos prises précédentes dans votre ordinateur avec toujours le même éclats et avec un poids plus conséquent ? Un conseil qui me suit : pensez carpe si vous voulez mieux la comprendre et j'ajouterai surtout : Respectez votre poisson dans n'importe quel type d'eau......

Au plaisirs d'être au bord de l'eau,

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HOT SPOT Par Matthieu Merle

A la rencontre des sauvageonnes en eau courante…

Je vous emmène avec moi aujourd’hui, dans un monde ou le poisson doit une lutte permanente pour survivre. Un monde entre ville et campagne ou nagent dans ses eaux des carpes qui se sont forgées avec leur histoire.Vous allez vivre avec moi les sensations et la traque de ces carpes sauvages dans leurs milieux hostile. Une journée en eau courante gravée à vie ! 64


Repérage Vendredi, c’est le jour ou je pars en vacances pour deux semaines. Cela fait quelques années que je pratique la traque des poissons sauvage dans leur milieu hostile en mode speed fishing et urban carpe fishing. Ce milieu est très complexe et comprendre son fonctionnement est devenu un challenge pour moi. Mais la difficulté n’est pas un obstacle et c'est devenu plutôt une force dans ma pêche. Je commence par un repérage à pied puis à la jumelle afin d'observer la présence des carpes. Elles sont si discrète que les moments sont rare pour les voir ce qui trahirait leur présence.

Un sondage plus approfondi à la canne et au marqueur était envisagé pour trouver le lit de la rivière, le bas de la cassure ainsi que les taches de sable. La stratégie va être simple, je vais pratiquer une pêche en escalier pour essayer de stopper ces sauvageonnes.

L’adrénaline et la détermination me pousse à être en perpétuel mouvement comme ces sauvageonnes d'ailleurs. Le premier jour de repérage n’aura pas abouti à un spot prometteur de tenu pour les carpes…

Un amorçage régulier toute la semaine et assez large pour essayer de garder le poisson sur une zone sera la stratégie adoptée pour réaliser cette journée que je ne suis pas prêt d’oublier. Une journée ou je suis loin de supposer de ce qui va m’arriver !

Vais-je trouver le spot miracle ? Plus les jours passent et je ne tiens pas en place. Je décide de faire un repérage par satellite. J’observe une zone qui me paraît hyper propice. Impatient, je démarre la voiture et je fonce voir la zone. Arrivé sur place, je tombe littéralement fan de ce spot. Je peux observer des gros blocs de bétons dans l’eau, des herbiers massifs, une forte présence de nourriture naturelle et un gros contre courant qui créé une zone de remous.

Le Jour J Le temps est comme figé, les arbres sont feuillus, vert de leurs parures de printemps et seul quelques cormorans et canards animent cette étendue qui paraît sans vie. 65


A mon arrivée sur le spot, je suis impatient de tendre les lignes. Le silence sera mon atout dans ce brouillard épais avec les bruits urbains et une rosée omniprésente. Un saut de carpe en aval de mon spot me fait sursauter! Bloqué entre l’adrénaline et le lever du jour, l’ambiance est pesante. Je comprend vite que je ne dois pas louper cette journée car les sauvageonnes sont là… Assis au cul des cannes et perdu dans mes pensées, j’attends que le lever du jour envahisse l’ambiance urbaine et rurale de ce lieu.

Entre rêve et réalité … Le jour se lève doucement. J’esche mes cannes avec une seule bouillette pour rester dans la simplicité et pour essayer de piéger ces sauvageonnes. L’attente ne vas pas durer longtemps. Je suis assis en train d’observer la surface de l'eau qu'un bip me fait sursauter de mon siège. Le scion de la canne se plie en deux avec une déroule d’une puissance que j’ai l’impression d’avoir attraper un « avion de chasse » qui en fait d’ailleurs sauter ma canne heureusement tenu par une sardine. Je suis en contact avec une sauvageonne qui me fait des frayeurs au travers les blocs de bétons et les arbres immergés. Je suis pris entre un bouleversement d’émotion et de sensation qui me font trembler. La première sauvageonne rentre dans le triangle d’or après un combat intense.

Dans ma tête tout se chamboule et en quelque instants, je me remémore tous ses bons bon moments de ce début de saison passé sur les berges à essayer de traquer ces carpes mystérieuses qui portent leur propre histoire. Un rayon de soleil dans le brouillard me donne le signal d’amorcer la zone avant de poser mes pièges. Tout d’un coup, un autre saut surgit une minute après mon amorçage qui augmente d’autant plus mon adrénaline.

Un moment intense partager avec mon père aussi heureux que moi comme « un poisson dans l’eau ». Ce rêve de gosse est en train de se réaliser. 66


Comblé par ce poisson, je ne pouvais pas rêver mieux, mais la rivière va m’offrir ce jour-là des trésors sur ce bief.

Je suis fière de moi, mais je sais que c’est une petite bataille remportée sur cette infinité d’eau courante.

Matin brumeux, pêcheur heureux ! Les départs s’enchaînent avec plus ou moins de succès pour mon plus grand plaisir. Une déroule pas comme les autres se produit. L’adrénaline est au maximum. Je prend la canne et au moment du ferrage, le poisson fait un énorme rush en direction des blocs de bétons situé sur la berge d’en face à plus de 50m. Heureusement, je peux contrer le poisson mais mon champ d’ouverture pour le combat s’amenuise. Après des vas et vient le long de la berge, la sauvageonne commence à prendre le lit de la rivière et monte en surface après dix minutes de combat intense. A la première montée, j’aperçois une miroir si rare dans ce bief avec une linéarité parfaite et d'un poids raisonnable se diriger avec mon montage dans la bouche vers mon père en contre bas pour épuiser sûrement mon record rivière. Je suis pris entre le stress et la joie pour quelle finisse dans le triangle. Poisson de fou qui vient de tomber, un nouveau record, un moment unique partager avec mon père, bref un moment inoubliable.

La journée se soldera avec 8 départs pour 5 poissons. Une journée en rivière que je ne suis pas prêt d’oublier avec mon père qui confirmera et me poussera à traquer d’avantage ces carpes d’eau courante remplies de mystères et d’histoire ou l'homme y est encore peu présent...

Effectivement, je vois l’aiguille du peson m’annoncer mon nouveau record rivière et quel poisson !

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