Sommaire EDITO: Être pêcheur, une passion... (Frédéric Baudin)
L'INCONNU DU MAG: Toujours ne faire qu'une touche, mais uniquement la bonne. (dylan 57) L'ALTERNO DE L'EDITO: Un moment clé dans la saison carpe? (Jérémie Métais) RECIT DE SESSION: Une session cabanon (Frédéric Baudin) INTERVIEW: Antoine Gonzalez. Histoire d'un passionné . LE COIN DES PRIVES: Carp'Essonne ! Un privé pour un monde meilleur... CARP'ASSION: Pèlerinage Aveyronnais... (Jérôme Morini) LES ASTUCES DU MAG: Fabriquer un diffuseur d'arôme (Frédéric Baudin) HOT SPOT: Canal: Petit gabarit, pour gros résultats.... ( Mathieu Modot) LE DOSSIER DE L'EDITO: L'attaque des bouillettes (Frédéric Baudin) MONTAGES D'ESPRIT: Ça pique !!! (Emeric Martinez) TEMOIGNAGE: Carpe vadrouille !!! Un nouveau sur la toile ...( Marc et Jordan) DU COTE DU WEB: Les salons, les moments forts du moment.... L'APPROCHE DU MAG: Canaux (Cédric Dziadek) REDAC'ARP: Fishing in the moon (José Duarte) /02
C'est l'histoire d'un petit bonhomme, qui découvre la pêche, et qui s'ouvre à la vie. Être pêcheur, c'est avant tout le premier rendez-vous avec l'eau. La découverte dans l'attente d'une touche,avec ce petit bouchon qui attise la curiosité. L'esprit et le rapprochement des mondes entre le pêcheur et les poissons naissent. Petit à petit, d'année en année, une passion s'installe et plus particulièrement celle de la carpe. Un état d'esprit, une éthique, le rallie à un groupuscule. Être pêcheur, être carpiste, est un art qui se soigne. Au bord de l'eau, l'harmonie des éléments, l'attirent. L'inconnu et la soif de découverte le plonge inexorablement dans l'immensité qui se cache sous le miroir ? Ce petit bonhomme devient un homme, toujours avide d'avancer, de progresser, de rêver aussi ! L'attirance est pour lui toujours un mystère qui ne fait que confirmer qu'être un pêcheur est pour lui une véritable passion. Les enseignements, les connaissances, la pratique acquises développent l'esprit de créativité, mais attention à lui de ne pas s'éloigner et de prendre des mauvaises directions ? Ce grand bonhomme agrandit son domaine et s'ouvre aux autres. La pêche de la carpe se diversifie et dépasse les frontières à travers le petit écran. Il apprends à partager ses pêches et cherche des vérités parfois utopique, mais l'imaginaire et l'innocence qui lui reste l'aide à s'accrocher à la vie. Aujourd'hui ce grand bonhomme qu'est le rédacteur lui reste encore pleins de bonnes choses à découvrir et vous le fait partager dans ce cinquième numéro avec toute la simplicité, l'humilité, et le respect que la pêche de la carpe mérite que l'on s'y intéresse... Une bonne lecture à tous, Le rédacteur, Frédéric Baudin. /03
L'inconnu du mag
DYLAN 57
C'est le dos bloqué , coincé à la maison que j'écris ces quelque lignes , pendant que quatre de mes amis sont en session sur mon lac favori et déroule comme des gros gorets ; une majorité de cochons, autant dire, que j'ai bien la haine ... Un changement de temps magnifique, orageux et pluvieux à souhait, bref, l'automne qui frappe à la porte mais bon, ça sera peut être pour la semaine prochaine, enfin, j'espère... ? Retour sur quelques trips en mode wild, plus particulièrement un , le genre bien comme j'aime, roots à souhait avec une touche, mais la bonne qu'espérée de plus ? Arrivé le jeudi soir, et après une semaine de plus de 50 heures en déplacement au Luxembourg, c'est fin chaud, que j'arrive sur les berges aux alentours de 22h. Chargement du zod à l'arrache la plus totale, je me contenterai du strict minimum, et la première nuit fût infructueuse, comme bien souvent... La deuxième le fut aussi sur ma zone. Un ami bien plus haut passera une nuit d'anthologie avec 4 touches pour une moyenne à plus de 20 kg... bref, ça a charrié sec . Une bonne bouffe du soir, je repose les cannes sur mes spots favoris, pleines vases, tombant d'une cassure, une bonne dose de bille amorcée bien large durant la dernière nuit. Mon téléphone s'affole, et la copine m'appelle pour me rappeler que /04
je suis invité à manger chez elle à midi, et que je dois être a l'heure et bla bla bla, repas de famille oblige et bla bla bla !!! Enfin bref, 8h du matin, un bip puis un deuxième et plus rien ? Je pensais que c'était les roseaux qui touchaient ma ligne et qui faisaient sonnés ? Je tilt pas plus que ça, les back-leads faussant souvent les touches quand le fish part en latéral ... 10h je commence à plier le biwi , piques, tapis , 3 cannes sont sorties , la 4 ème et dans les roseaux posées. Je mets tous les piques directes dans le tapis, pliage à l'arrache .com . Il reste l'épuisette démonté dans le bateau, je prend ma canne, je sens que c'est lourd, je me dit bof , la distance + back-leads, je part en zod, quand je vois mon in-line de 315g sur ma tête de lignes, et plus après mon émerillon, je saisi la ligne a la main, je sens que c'est tanké , c'est du lourd. La poutre est dans le bateau, 5 morceaux de têtes de lignes , des grosse boucles sont après , quand j'en vois une qui se tend ? Je la saisie, couteau à la main ; je coupe les autres , je sens que ça pompe, c'est lourd, très lourd. Après 5 minutes , tresse en main, enfin, plutôt 45/100 qui me cisaille un doigt, je démarre le thermique pour la suivre. Plus de blank pour amortir les rushs, je serre glorieusement les fesses, pendant une accalmie et je monte l'épuisette à une main. Je remonte une fois , deux fois , trois fois puis quatre avant de voir ce super fish glisser sur le flan dans le triangle. Pas de tapis dans le bateau, c'est l'épuisette plier sur les genoux, à tenir le fish et la poignée au coin que je rejoins le spot de mon ami ; Je lui crie : « Cherches le tapis ,j'ai un cochon » ? Il croyait que je me foutais de sa gueule !!! Il cherchait le tapis, et il me demandait qu'est ce que la poutre fait dans le zod … ? Après une séance photo, et une bonne bière entre pote, je repars sur mon poste chargé de mon foutoir et je prend mon téléphone. Il et 1h30, 14 appels plus tard, je rentre , me rend au repas avec le bateau sur le toit , il m'attendais, mais sont cousin étant aussi carpiste la pommade et bien passée !
Bref une session bien comme j'aime, une touche , mais la bonne !!! /05
L'ALTERNO DE L'EDITO JEREMIE METAIS
Il y a certaines périodes dans l'année que l'on peut qualifier de charnières
pour la pratique de notre passion . Les premiers redoux d'Avril , l'avant et l'après fraie , la saison automnale ou nos compagnes de jeu font leurs réserves pour affronter la saison Hivernale en font parties . La période dont je veux parler ici est un peu oublier et pourtant a ce moment précis, il est possible de réaliser des pêches exceptionnelles sur un très court laps de temps . Il s'agit de la première grosse dépression qui intervient en fin de saison estivale après les grosses chaleurs . L'eau est alors très chaude et pauvre en oxygène ce qui engendre chez notre compagne de jeu un état semi- léthargique qui peu durer de nombreux jours . La pêche est souvent très compliquée et les gros cartons rares.... /06
Il est toujours possible de faire quelques poissons la nuit ou sur les coups du soir et d'un matin, mais rien d'exceptionnel . Et donc lorsque d'un coup arrive une grosse dépression qui peut se traduire soit par un gros coup de vent voir même une tempête ou bien sous forme de grosses précipitations, et pourquoi pas pluie et vent en même temps et la c'est le jackpot . L'eau va alors se retrouver d'un seul coup très oxygénée et perdre plusieurs degrés en très peu de temps ce qui a le don de souvent déclencher de véritable frénésie alimentaire chez dame carpe . Il faut alors être réactif car le pic d'activité ne peut parfois durer que 24 ou 48h, mais il est possible de réaliser de véritables cartons en quelques heures . Pour illustrer mes propos je vais vous raconter une journée de pêche exceptionnelle que j'ai eu la chance de réaliser début septembre . Le mois d'Août fut catastrophique. Très peu de poissons, des grosses chaleurs et une température de l'eau qui restait toujours très haute ce qui ne favorisait pas l'activité alimentaire des carpes . Mais début septembre une grosse tempête est annoncée avec des vents supérieurs a 100 km/H . Ne pouvant pas pêcher le jour de la tempête je décide de mettre en place un amorçage en prévision d'une journée de pêche le lendemain ou le vent sera encore très fort . A mon arrivée sur le plan d eau , bonne nouvelle, je suis seul à pêcher et quelques sauts trahissent déjà une grosse activité . Une commune parfaite Il ne reste plus qu'a vérifier si l'amorçage de la veille a bien porter ses fruits . Et les doutes vont vite se dissiper , après avoir placé les deux premiers montages , pendant que je prépare le troisième montage, le détecteur d'une des cannes me rappelle déjà à l'ordre . Prise de contact , j'entame le combat et la deuxième canne s'emballe à son tour . Je réussi à mener à bien les deux combats qui se soldent par la prise d'une superbe commune et d'une petite miroir joliment écaillée !!! La tarte au pomme,quelle merveille...
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Les doutes ont donc été rapidement dissipés et je m'empresse de replacer les trois montages et d'amorcer les trois spots pour maintenir les poissons sur le coup . Une heure plus tard tout va de nouveau s'affoler et j'enregistre la prise de trois nouveaux poissons en très peu de temps , et quels poissons .... Le premier est une magnifique fully , le deuxième, une miroir d'un gabarit sympa et enfin le troisième , une linéaire parfaite . Une linéaire,un rêve que beaucoup aimerai soulever !!! Ce poisson j'en ai rêvé après l'avoir vu en photo plusieurs fois auparavant et l'adrénaline fut à son apogée au moment ou je l'ai vue arriver devant l'épuisette et l'instant ou je l'ai emprisonnée dans le filet fut vraiment un moment magique et qui restera gravé . Je suis déjà sur un petit nuage, mais la journée est loin d'être finie .... L'après midi va se poursuivre entre touches à un rythme régulier et séance d 'amorçage au cobra . Je finirais cette journée avec 9 poissons qui auront pris la pose quelques instants devant l'objectif . Et pour finir en beauté, le dernier poisson sera aussi le plus gros de cette pêche rapide d'anthologie et accusera 20+ a la pesée . Une nouvelle fois cette période charnière de l'année m'aura particulièrement bien réussie avec cette superbe pêche et particulièrement cette superbe linéaire qui était un poisson de ce lieu que je ciblai . Je reste persuadé que ces conditions climatiques particulières m'ont largement aidé a réaliser cette pêche de Une 20kg de beauté ! folie et promis en 2016 une nouvelle fois je serai au bord de l'eau pour provoquer le destin des que la première grosse dépression de fin d'été sera annoncée ….. /08
RECIT DE SESSION Frédéric Baudin
Nous sommes au début du mois d'août, les chaleurs estivales promettent une semaine chaude accouplé d'un vent du sud. C'est le bon moment pour une session peu ordinaire.Je contacte JC pour l'inviter à venir partager une session Cabanon? Étant propriétaire d'un cabanon sur un ponton, cela demande un entretien, mais aussi des améliorations. JC connaît les contraintes mais que de mieux de partager la pêche et le travail... Le rendez-vous est pris. Habituellement je prépare ma liste d'article de pêche avant une session, mais cette fois-ci je me dois de la coupler de ma boite à outil ainsi que des matériaux pour les différents projets à réaliser... /09
Avant de poursuivre cette session, je tiens à revenir sur les débuts de cette acquisition. Un cabanon et un ponton de plus de 20 années était en ruine, mais le poste étant bien placé dans l'axe du plan d'eau avec une île face à moi, mon choix d'accepter ce petit coin rien qu'a moi c'est fait rapidement ! Pendant près d'une année, il m'a fallu remettre dans l'état l'essentiel. Un ponton tout neuf et sécurisant ainsi qu'un chalet pouvant accueillir 2 personnes. La pêche fut compromise pendant cette période. Beaucoup reste à faire,pour améliorer les plaisirs, mais rien de mieux qu'une session professionnelle ?
Il est samedi après-midi. Tout est calé dans la voiture, la remorque, le toit... Bref un grand départ de vacances pour 20 minutes de trajet et une session de 5 jours. Sur les lieux, Nous améliorons chacun à notre façon l'espace de vie à l'intérieur du chalet. JC est mon invité. Je prépare l'amorçage et cette demi journée n'est consacré qu'a la pêche. Pour ne pas surcharger la zone, nous privilégions de pêcher à 2 cannes chacun. L'amorçage au spomb sera constitué de micro pellets,de maïs, et de billes coupées. La soirée barbecue et l'apéro est servi. Nous discutons ensemble des travaux à venir et du planning pour organiser les taches que j'ai prévu. Demain dimanche, c'est le jour du seigneur, et malgré que nous sommes aussi à la pêche, nous devrons plier les cannes car nous sommes invité par un autre carpiste à un barbecue dînatoire. Nous prévoyons d'installer un éclairage 220 volts alimenté par un transfo sur batterie ainsi que d'un complément d'étagère à déposer à l'intérieur. Au petit matin, rien n'a sonné au son des delkims.. il est 8h et la chaleur est déjà élevée. Un bon café, croissant avant de retendre les lignes accompagnées d'un /10
rappel en amorçage. Nous installons comme prévu la ligne d'éclairage ainsi qu'une étagère et rétablissons un problème de fermeture de porte dût au gonflement du bois.... il est midi et nous plions les lignes. Un repos compensateur accompagné d'un amorçage ne peut pas faire de mal pour que les poissons s'invitent pendant notre absence ? Nous partagerons un bon repas arrosé auprès d'un ami carpiste (bien connu de l'éditorial carpiste....) avant de retourner à notre cabanon et retendre nos lignes. Étant donné que nous partageons l'étang et que certains pêcheurs ont désertés les lieux nous envisageons de rajouter chacun une canne supplémentaire. Nous disposons donc de trois cannes en bordure d'île, d'une canne sous un saule , et deux cannes en pleine eau dont une en direction d'un passage communiquant entre les deux étangs. C'est une chance de pouvoir utiliser la surface totale quand aucun des pêcheurs ne sont présents, choses que je ne pourrai pratiquer lors des prochaines pêches hivernales... Déjà 24 h de pêche, et nous remettons le barbecue en marche... ce soir saucisse et merguez. Nous étalons le repas, jusqu'à 22h quand un bip puis une descente du swinger sur la batterie de JC survient. Il ramène un peu de fil, ferre et il ne sent rien, il ramène du fil quand soudain cela fixe la ligne et un combat se dresse devant nous? Les rushs sont violent et typique d'un amour blanc,qui se laissera après plusieurs tentatives de non retours entrée dans l'épuisette...
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Nous le remettons à l'eau et allons nous coucher. L'éclairage est un confort. Nous établissons les travaux pour le lendemain. Au petit matin, nous allons rehausser la barrière de l'escalier et allons défraîchir les deux espaces du cabanon, puis casser la butte de terre pour permettre l'installation d'un probable barbecue sur une dalle en béton envisagée pour 2016. La deuxième nuit est calme, paisible. Le soleil se lève et réveille les sens. Les cannes n'ont pas bougées et un rappel matinal, se fait sentir... JC envisage de s'occuper de la barrière pendant que je commence à nettoyer le terrain à la tronçonneuse. Une matinée active mais seulement au cabanon car les poissons ferment la bouche? Après une matinée riche en débroussaille nous utilisons le branchage pour réaliser une frayère à gardons et autres carnassiers. Nous partageons un bon repas et ma fois quelques bips retentissent sur la bordure de l'île . Une canne déposée sous un saule est toujours un spot !!! Le contact est pris et JC encore lui, remet le couvert, mais cette fois-ci c'est une magnifique miroir de 13kg qui vient à nous... Que du plaisirs de pouvoir partager le travail et les plaisirs de la pêche. L'après midi nous nous attelons à installer la gouttière et continuons de creuser l'emplacement destiné au futur barbecue. La soirée arrive et il est temps de se remettre à la pêche. Étant donné qu'un pêcheur de carpe s'installe, je me dois de retirer une canne dont j'avais préparé l'amorçage depuis le début pour m'orienter sur un autre spot dont j'avais envisagé un amorçage tout en ne le pêchant pas car étant dans un lieu associatif , il faut toujours anticiper pour ne pas perdre 48h de pêche. /12
Nous réamorçons donc de rappel et replaçons les cannes pour l'avant dernière nuit et reprenons nos discussions des prochaines tâches et dernières de notre session cabanon ! Pour le lendemain, nous allons donc agrandir la surface du ponton actuel, qui se verra augmenter de 3.50mx 2.50m. Pour cela nous allons construire une armature métallique ou seront placés des bastaings et une série de lames terrasses. La nuit est toujours si belle et les températures douces. Il est 2h quand un bip survient sur la centrale. Mais laquelle ? Je lève les yeux et mais c'est encore JC..... Je me lève et faire sa canne car son vieil âge (68ans) n'est plus aussi vigoureux. Là y'a du lourd, et je lui redonne la main. Une canne posée sur la bordure de l'île. Une source de vie pour les poissons proche d'une branche immergée qui paie, mais il va me falloir commencer à prendre mon rôle de coéquipier et préparer le triangle. Elle se présente et là y'a un steack...... Nous la mettons au sac pour préserver une série de clichés au petit matin. Rien d'autre ne viendra perturber la suite de notre nuit. Au petit jour, le café tartine est à avaler car une grosse journée de travail nous attends. Nous ne nous attardons pas pour sortir la belle qui nous a offert son festin dans le sac, quelques beaux grains de maïs accompagnés de bonnes billes maisons. Un résultat qui me satisfait. Nous la pesons et la barre des 20kg est atteinte. Une session réussie, enfin pas pour tous.... Nous nous appliquons a prendre les mesures pour définir exactement l'emplacement du point d'appui qui permet de construire la base. Petit à petit, la construction de mécano prends forme et nous continuons avec les bastaings répartis correctement pour conserver une rigidité d'appui sur le ponton. Il reste plus qu'a vissé les lames et notre coin repas pour le dernier jour de session est prêt....
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L'objectif est atteint et nous allons donc profiter avec un coup de pioche de temps pour avancer le coin barbecue d'un peu de bon temps au soleil. La soirée arrive et nous avons bien mérité un apéro. Une nuit s'accompagne d'une plaine lune et mon compte carpe est toujours au point mort. Je persiste sur mes spots et croise les doigts.... Nous profitons d'une soirée plus longue avant de nous coucher. Un petit air sur la FM avant de dormir et nous éteignons la lampe électrique. Comme à l'habitude les filles passent à table la nuit et c'est sur une série de bips que j'ouvre les yeux... Mais c'est bien sur ! Enfin, c'est mon tour. Je sors et empoigne ma canne... Yess le contact est pris et la belle se comporte comme je le veux. JC se lève et m'accompagne pour la mettre à l'épuisette. Nous la mettons au sac et TOUS au lit en cabanon !!!! Il est 8h et notre session se termine. Nous profitons de la vie qui se réveille avant de plier tout le matériel et envisageons de sortir ma belle une fois tout mis en voiture. JC ne regrette pas d'être venu et me confit qu'il sera présent pour les travaux 2016. Tout est prêt pour le retour, et je sors cette belle miroir de 11 kilo de son sac. Une petite espiègle qui ne reste pas en place ? Difficile de tenir ce petit bout de queue,et je crois que la prise va être difficile. JC prends l'appareil et Cheeze..... Sauf que JC c'est pas un photographe (c'est son jeune âge qui veut ça lol... ) JC et les appareils photos .. Une session cabanon qui a tenue ses promesses avec un temps idéal pour partager et se retrouver. Une session particulière à remettre l'année prochaine avec dans l'idée d'un barbecue ? /14
INTERVIEW ANTOINE GONZALEZ
Antoine Gonzalez est avant tout un passionné de la pêche, et un homme de partage. Encore un enfant dans sa tête, il prends plaisirs à se retrouver au bord de l'eau accompagné d'un poisson ou d'un ami ! I
INTERVIEW /15
*Salut, Antoine, et merci de partager un moment auprès de l'édito magazine.Tu es un pêcheur passionné. Quel est ton parcours de vie avant de connaître la pêche que tu pratiques aujourd'hui ? Bonjour à vous et à tous les lecteurs, à l'heure où j'écris ces lignes, j'ai 44 ans, je suis agent de Maîtrise dans la fonction publique territoriale, marié depuis 23 ans et un enfant de 20 ans. Mon parcours de vie n'était pas forcement destiné à aller à la pêche puisque personne dans ma famille ne pratique ce loisir. Je viens d'une famille Espagnole, mon père est arrivé en France à l'age de 30 ans avec ma mère et ma sœur aînée, avec une simple valise. Le maître mot de mes parents, travail, respect de leur pays d'adoption et rendre service. La famille s'est bien agrandie depuis, puisque j'ai deux sœurs et deux frères et aucun à ce jour ne pratique la pêche. Ma première passion en plus de l'école ahahahah!!! fût le football que j'ai pratiqué jusqu'à l'âge de 21 ans. Été 1982, alors que mon père arrose son jardin attenant à la rivière Aude, je fais la rencontre d'un monsieur en vacances dans un gîte de mon village qui pêche de nombreux poissons au blé. Curieux de nature, de nombreuses questions lui sont posées et il m'apprend qu'avec l'appât qu'il utilise, le blé, il prend principalement des gardons et des carpes. Les jours passent et je me rends de plus en plus souvent sur les berges de l'Aude voir des pêcheurs et discuter de leurs techniques de pêche. Janvier 1983, l'année où tout a commencé, je demande à mes parents de m'acheter le permis de pêche et ...
*Tu es sponsorisé par une marque, que nous ne dévoilerons pas... De ton expérience en ce domaine, peux tu nous donner ton avis sur le positif, mais aussi sur le négatif pour les jeunes pêcheurs qui rêvent d'une passion médiatisé ? Tout d'abord avant de répondre à cette question, je vais vous parler en quelques mots de mon parcours. Je fais partie d'une des générations qui a connu l’avènement de la pêche de la carpe en France. En 1991 je deviens président du premier club carpiste du département de l'Aude. A cette époque est créée la FFPC section carpe Présidée par Michel Mahin , maintenant appeler Groupement National Carpe. J'en ai été adhérent les premières années après un appel téléphonique de Bernard Rivaux trésorier à cette époque là (décédé malheureusement aujourd'hui) . Le premier salon international de la carpe à Gien et les suivants me font rencontrer des personnes qui vont faire évoluer mes approches de la pêche de la carpe et rester au contact de la planète carpe /16
jusqu'à aujourd'hui. Au contact oui mais tout en gardant la tête sur les épaules, avec une vie professionnelle et familiale autre que la pêche. Car la pêche à mes yeux est toujours restée et restera un loisir que je vis passionnément au côté de mon épouse. J'ai la chance aujourd'hui de faire partie de la famille d'une grande marque qui me fait entièrement confiance pour apporter mon expérience et faire évoluer les produits: appâts , cannes, etc... qu'elle commercialise. Le coté positif et passionnant de ce vrai sponsoring est d’apporter ma contribution aux produits de demain qui sont testés en condition réelle au bord de l'eau et d'avoir en contrepartie des produits qu'elle distribue à ma disposition gratuitement pour mes nombreuses heures de pêche. Je pense qu'il n'y a aucun point négatif sur le sponsoring du moment que lorsque vous signez un contrat avec une marque, le rôle que vous allez y jouer, est clair. Le conseil que je peux formuler aux jeunes et moins jeunes qui souhaitent être sponsorisés est plutôt sous forme de deux questions qu'ils doivent se poser: Qu'allez vous apporter à la marque par votre expérience? Représenter une marque va t-elle vous épanouir et vous faire évoluer dans votre passion ?
* Tu pêches la carpe mais aussi le silure. Comment t'es venue cette passion pour Le glane ? Un conseil pour ceux qui désirent s'investir et débuter la pêche du moustachu,,,, J'ai découvert la pêche du silure en regardant la première vidéo « TRAQUEZ LE SILURE » de Jean Claude Tanzilli, puis j'ai fait des recherches sur ce poisson mystérieux. Ma première prise de silure a eu lieu lors de mes vacances à Méquinenza en 1997 en terre Ibériques. Un silure de 1,78m pour 38kg pris au vers de terre avec une canne à carpe sur un nylon de 0,28 mm. Je m'en souviens comme si c'était hier... Depuis, je traque chaque année ce poisson fantastique et opportuniste, aux vifs et de plus en plus souvent avec des appâts que l'on développe avec mon sponsor pour le piéger sur les mêmes postes où il cohabite avec les carpes. Cette pêche hybride (carpes&silures) que j'affectionne particulièrement, me procure des sensations de folie à chaque touche. De plus c'est une pêche qui est géniale à partager avec des amis. La pêche du silure aux appâts est idéale pour débuter et avoir un premier contact avec le silure. En choisissant un poste du bord, on peut s’adonner à sa pêche avec un moindre investissement. /17
* Une histoire, un récit de pêche qui t'a marqué sur le silure encore méconnu de beaucoup de carpiste ? Des récits ou histoires depuis 18 ans que je pêche le silure, il y en a de nombreuses!!! Je vais revenir sur le comportement du silure sur une pêche aux appâts (Pellets)en compagnie de mon fils Patrick, mon épouse Ascension et mon ami Jérôme. On le pêchait en barque sur la rivière Segre en Espagne et une chose curieuse s'est passée : avant qu'une touche se produise, les silures montaient en surface et claquaient l'eau sur notre spot comme s'ils étaient en chasse. Quelques secondes plus tard, le ou les silures, car il nous arrivait de faire fréquemment des doublés, se saisissaient de l'appât piégé. Les années suivantes à la même période au même endroit ce phénomène ne s'est plus reproduit. Ce qui ne nous a pas empêché de prendre d'autres silures. Comme vous avez écrit plus haut, le silure reste encore un poisson méconnu et pas forcement que pour les pêcheurs de carpes. Ce qui est sûr, c'est que grâce à son régime alimentaire opportuniste et son implantation dans nos eaux, on va au fur et mesure, en apprendre un peu plus.
*Quels sont les approches que tu affectionnes pour toucher les carpes? (techniques, montages, distances, amorçages) Dans 80% des cas, mes pêches durent de trois à 24 heures. Donc ces pêches plus ou moins rapide suivant l'interprétation de chacun doivent être réfléchies sur le choix du poste en fonction de la saison. Et comme je n'aime pas perdre ( je suis mauvais joueur ahah!!!) Je passe beaucoup de temps à faire du repérage et n'hésite pas à faire des kilomètres. La pêche que j'affectionne est en Rivière et en fleuve donc pour le matériel, il n'y a pas de place aux produits de mauvaises qualités. Je pêche principalement avec de la tresse en corps de ligne, un leadcore en 45lbs, un porte plomb qui le libère et pour mes bas de ligne, pas de chichi, un 35lbs ou un 45lbs (cas extrême). Mes montages sont à 90% réalisés en faisant le nœud sans nœud que ce soit pour une présentation en boilies, pardon bouillettes denses ou présentation bonhomme de neige. La taille de mes hameçons favoris, le n° 4 et le n°6. Mes pêches sont principalement à faible /18
distance, mais chaque fois que c'est possible j'adore utiliser ma petite barque que j'ai déjà depuis 25ans. Pour les amorçages et appâts qui me servent d'esche, j'utilise principalement la bouillette pure en qui j'ai entièrement confiance. Pour affiner mes techniques et connaissances, j'ai pêché et pêche chaque année des lieux différents: grand lac, étang , canaux plus ou moins connu...
*Tu affectionnes les réseaux sociaux. Est-ce un outil utile qui t'aide ou bien le mieux c'est d'être au bord de l'eau ? J'utilise pour le moment comme réseau social Facebook, pour partager avec d'autres femmes et hommes notre passion commune. Et bien sûr cela ne vous aura pas échappé parler ou faire de la pub de mon sponsor et autre partenaire qui m'encourage dans cette passion. Même si certains critiquent le trop plein de pub, on est souvent content de connaître les nouveautés en avant première et de voir la vie des firmes. Facebook me permet aussi de communiquer sur mon blog: http://www.carpaventure11.over-blog.com où je partage des récits, vidéos de mes aventures halieutiques. Bien évidement, pour assouvir notre passion, mieux vaut être au bord de l'eau que devant un écran. Même si maintenant avec l'évolution de la technologie, on peut faire les deux...
* Tu aimes la rivière mais aussi la pêche dans le privé. Un partage des pêches alors? Oui comme j'ai dit plus haut je pêche chaque année différentes eaux et certains lacs privés en font parti enfin pour le moment que deux. Le premier car il possède une population d'esturgeons qui me laissent rêveur et le second parce que je connais les propriétaires et l'amour qu'ils mettent dans la gestion de l'étang. D'ailleurs le propriétaire de l'étang en question qui se trouve en Dordogne est un pêcheur de carpe de la première heure. Ma réponse au partage des pêches est que chacun doit prendre le plaisir là où il le trouve. Pour moi chaque prise où que ce soit, c'est 100% PASSION!!! /19
* L'édito magazine est tout nouveau, tout neuf, sur la toile. Un mag entièrement gratuit et 100% Carpe et silure. Un avis et plus sur le partage que nous mettons tous les 2 mois? Je suis heureux de voir qu'un magazine interactif à la portée financière de tout le monde soit présent sur la toile. Notre pays compte une multitude de pêcheurs passionnés et talentueux connus ou inconnus du public qui auront ainsi la possibilité de partager leurs points de vues et leurs expériences. Je vous souhaite une longue vie!!!
* Un dernier message à faire passer à tous les passionnés du silure et de la carpe ? Pêchez pour vous faire plaisir sans prise de tête, le partage de notre passion est vraiment enrichissant au fil des rencontres. Merci à vous pour m'avoir fait l'honneur de m'exprimer dans cet interview. A bientôt au bord de l'eau ou dans un événement halieutique... /20
LE COIN DES PRIVES Frédéric Baudin et Alexis Negret
L'Essonne, un département qui prédomine la richesse en lieu public, mais c'est dans un tout autre environnement que je vous invite de découvrir un centre de pêche sportive ? Carp'Essonne est une ancienne gravière creusée dans les années 70 , se situe a proximité de Saint Maurice Montcouronne, en plein cœur du 91. Mis dans l'oubli depuis près de 10 années, Alexis et Pierre-Adrien ont eu le désir de redonner la vie à ce plan d'eau.... /21
Ouvert à la pêche depuis 3 années, l'étang à une surface en eau de 15 hectares dans un domaine comprenant 22hectares. Un carpodrome de 3000m² est disponible pour y pratiquer la pêche au feeder et à la grande canne. Alexis et Pierre-Adrien ont aménagés et pas ménagés leurs efforts pour créer 14 postes, dont 3 postes doubles qui acceuillent une surface comprise entre 0.7 hectares en poste simple et 1.5 hectares en poste double. Chaque poste est pensé en fonction de la configuration du ring qui est délimité par des atrotubes (non visible la nuit) et respecte, préserve le côté naturel du milieu. L'aménagement des postes est réalisés à l'anglaise,un style agréable que nos voisins anglosaxons ont vite compris à réaliser .... Deux entrées permettent d'accéder aux postes avec un code distinct qu'Alexis envoie par SMS la veille de la session. Les véhicules ont un emplacement spécifique sur gravier et à proximité de chaque poste ce qui n'est pas négligeable . Je m'installe donc au poste 5 pour une 48h. Quatres cannes sont autorisées, mais la tresse est bannie sur l'ensemble de la bobine et des montages. Pour le respect du poisson et de la pression de pêche; l'hameçon sans ardillon est primordial. Alexis qui pêche le poste 4 me rends visite, et me souhaite la bienvenue. Le plaisir est réciproque et un dialogue des lieux s'installent.... /22
Alexis est proche des pêcheurs et n'hésite pas à les informer des spots au mieux pour réussir une session,de 48h mais à Carp'essonne c'est les poissons qui décident et rien n'est acquis... (Je reviendrai sur le sujet plus tardivement.) La profondeur est variable selon les secteurs et se situe à environ 0.8m vers la réserve entre le poste 11 et 12, mais peut atteindre les 5 mètres au plus profond. Les fonds sont constitués de sables et de graviers, et sont très variable en fonction des secteurs. Les cassures abruptes sont à explorer car ils sont des couloirs à carpes. Si votre repèrage est précis, il ne vous restera plus qu'a préparer l'amorçage . Quelques paliers de vases existent vers le lit de l'étang, et peuvent prétendre à la prise des esturgeons,? Les veines et zones de graviers parmis les herbiers qui constituent la période d'été ne facilite pas la pêche, mais c'est ce qui rends le plan d'eau intéressant car chaque poste à sa configuration particulière, ses monticules ou hauts-fonds à exploiter? Alexis autorise une barque ou zod, pendant cette période pour combattre à l'applomb sur les secteurs occupés des élodées. En règle générale cela varie de Juillet à Octobre selon les années de prolifération. C'est effectivement, un choix résonné et apprécié de tous les passionnés .
ET LA PECHE, ? Le cheptel est composé d'environ 500/600 têtes. Un empoissonnement est réalisé chaque année, et quelques spécimens de plus de 20kg ont retrouvés le cheptel originel. Quelques esturgeons transmontanus et un baéri sont présents dont certains dépassant les 26kg promettent quelques montées d'adrénaline. Les carpes ne sont pas en restes car les combats de petites carpes sont impitoyables,mais les carpes miroirs et communes de plus de 20kg sont bien présentes et promettent elles aussi de plier le blank. Pour déclencher une touche, le bateau amorceur est autorisé et l'echosondeur est un atout pour trouver les substrats et les différences de fonds. Les spots sont nombreux, comme l'existence d'une forêt de souche immergée, de monticules, hauts fonds, cassures. Les atrotubes qui délimitent les postes sont aussi souvent visités par les poissons. Des zones à ne pas négliger? /23
Les herbiers qui prédominent sur une partie du plan d'eau en période d'été apportent une forte concentration de corbicules. Les écrevisses et les anodontes sont aussi de la fête. Pour préserver et ne pas abimer un poisson lors de cette période d'été, Alexis autorise la barque lors des combats à l'applomb des herbiers. Une réflexion juste et apprécié des pêcheurs . Au poste 5, ou je suis, la configuration ne dépasse pas les 120m. Les herbiers ne sont pas présents et la profondeur moyenne est de 2.50m. De belles taches de graviers sont présentes à environ 30-40m mais c'est sur la bordure opposée que la plupart des poissons circulent. Les branches immergées s'avançant dans l'eau sont innombrables autour du plan d'eau et les trouées sont à exploiter. Il faut être bon lanceur pour parvenir chirurgicalement du point A au point B tant par le spomb et la canne à pêcher, car je ne pratique pas le bateau amorceur (affaire d'impression). Les appâts privilégiés sont la bouillette et le chènevis. Les autres graines comme le lupin et le maïs sont aussi un mets des carpes sur carp'Essonne. L'arachide comme la noix tigrée sont interdites en amorçage, mais la tiger seule est autorisée à l'hameçon. Mon choix est couplé de billes coupées, de maïs dur, de baby corn ainsi que de pellets. Un choix complémentaire de diffusion rapide et lente. À l'hameçon, j'ai opté pour des montages tricheurs et décollés de petites billes de 10 à 14mm favorisant une couleur blanche et jaune. Mes bas de lignes sont essentiellement constitués de fluoro en D-rig ou en montage 360°. Mes Torrix reçoivent des plombées entre 110 et 120g , car les lancers de bordures sur cette section de l'étang réclament une précision pour garantir la touche (enfin pour une courte session). /24
LE CONFORT
Les prestations sont nombreuses et pour une session de plus de 48h, un lodge est à la disposition de tous avec une douche chaude. Un congélateur et des pains de glace sont à la disposition de tous, et permet de conserver les appâts en tout genre. Des prises électriques, permettent de recharger vos portables, ou bien vos batteries.
Les chiens sont tolérés et doivent être tenus en laisse. Des barbecues sur pieds sont à la disposition sur certains postes , mais il est conseillé tout de même d'apporter le votre. Quatres toilettes sèches sont disponible et placés stratégiquement sur le pourtour de l'étang.
AU FINAL J'en reviens sur ma session, au poste 5. Un récit n'est pas forcément d'ajouter de superbes poissons, et cette session, malgré un choix et une pêche précise ne m'a pas permis de décrocher une carpe!
Deux départs tout de même,mais sans succès! C'est ça la pêche!!! Un brin de rancoeur, une envie de remettre "le couvert" à Carp'essonne sera envisagé car croyez moi c'est véritablement un privé digne d'être connu et reconnu ...... /25
CARP'ASSION Jérôme Morini
Les vacances sont terminées, et les enfants retourne à la vie scolaire. Comme chaque année notre pèlerinage à Cabanac commence..... C’est notre cinquième saison, et la route est longue depuis le centre de la France pour atteindre le Lot et ces eaux miraculeuses. Pour cette session, je suis accompagné d'Alain qui connaît pas mal le lac pour avoir effectué les trophées Cabanac, et Jean-Marie dit « le coach » , votre serviteur. Mais cette année, pour apporter de la fraîcheur, nous emmenons avec nous un jeune padawan : Alex. Il pêchera avec Jean-Marie,à 2 cannes chacuns. L'objectif est de lui faire découvrir l’univers magique qu’est « Caba » ...
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Nous nous retrouvons, ce Samedi 5 septembre vers 5H30 du matin, sur un parking. La discussion tourne autour de la logistique pour savoir si l’on a rien oublié. Nous sentons Alex impatient d’en découdre. Nous traçons notre route avec les pauses syndicales. Les derniers kilomètres sont là !!! Il est midi et nous nous arrêtons pour la pause déjeuner « Chez Rose » à St Martin de Lemme (çà c’est pour la pub !!!) Nous ne tenons plus Alex qui veut voir le lac, mais nous lui coupons ses ardeurs, car il y a les courses à faire.Après très peu de temps au magasin, nous commençons à voir les 1er lacets et enfin Pont de Lous. Nous nous étions fixés comme objectif des postes dans la zone entre Malaval et le Canyon. Pour info sur le plan du trophée, ceux-ci sont les poste 25 et 23.
Le parcours Trophée Cabanac
Arrivé sur Malaval nous nous séparons, Alain et Alex vont voir si les 2 postes convoités sont libres mais hélas les 2 sont pris. Le poste du canyon est pris et l’équipe qui l’occupe vient d’arriver pour la semaine, Sniff !!!! Mais nous avons un doute sur le poste 25. Alain a vu un bateau sur la berge dégonflé, un biwy dans le bois et un repère au bord du poste. Pour en avoir le cœur net, nous nous séparons à nouveau. Je passe par le haut de Cabanac et les gars par le barrage. De mon côté, les postes libres sont inexistants. Il y du monde sur tous les postes du haut. Même sur des zones en pêche de jour ! Le Roudil est occupé. Quasiment arrivé au fameux poste, je reçois un coup de téléphone d’Alain pour m’annoncer que le poste est bien occupé mais libre ???Et oui, il y a bien un bateau, il y une énorme bâche, /27
une planche d’agglo, bref c’est un vrai dépotoir !!!Les gars qui ont laissé le poste sont des véritables porcs. La discipline et l'esprit carpiste reste encore à s'améliorer,,, ? Mais le poste est libre..... Nous regardons les zones éventuelles de pêche, et pleins de postes nous sautent aux yeux. Nous décidons ceci, le binôme pêchera la zone de gauche, je serai au centre et Alain sera à droite. Le long balai incessant entre la voiture et le poste pour décharger le matos commence.
Notre campement prend forme. Mais l’impatience nous gagne et les premiers tours d’hélice commencent afin de connaître un peu mieux notre aire de jeux. La nuit commence à se profiler et nous avons mis les cannes, juste « pour voir ».Nous nous installons les pieds sous la table pour enfin souffler. Le premier jour est bien souvent sur une session longue de se poser et discuter ensemble des choix de pêche qui commenceront véritablement le lendemain.... Les carpes nous offre un festival de saut, c’est impressionnant. Mais les kilomètres parcourus nous emmènent dans nos duvets. C'est encourageant !!!
Le sommeil n’est pas difficile à trouver et malgré les innombrables « Plouf ». Au petit matin, je me réveille, il n’y a pas de vent et une jolie brume couvre le lac. Un chevreuil se promène sur la berge d’en face, mais cette jolie carte postale est interrompue par le son du Delkim d’Alain. /28
Le combat est tout en force... CABANAC c'est magique,néanmoins la carpe finira au fond de l’épuisette.
Une belle commune de 14 Kg ouvre le bal.
Ceci nous booste à 200%.Après un bon petit déjeuner, je replace Les lignes au propre, mes collègues laissent en place au vu de l’activité. La matinée se passe en fignolant notre campement. Alain décide de déplacer une de ses lignes. Je le vois partir canne en main afin d’éviter les allers-retours. Nous bricolons, je regarde où Alain veut déposer sa canne et là je le vois en train de pomper et de prendre son épuisette. Je l’entends rire ????? Il nous mets au sec une carpe de 10.5Kg c’est à rien n’y comprendre. Enfin bref elle est sur le tapis.. /29
Le binôme se prépare aussi, mais le vent forci,et notre Alex a tout le mal possible pour déposer seul avec ce vent en rafale. Il galère à revenir qu’une des canne de JeanMarie sonne. Il prend contact et attends Alex avec le bateau, mais notre jeune Padawan est confronté entre le vent, et le manque d’habitude ! Il casse la ligne qu’il avait déposée. Il arrive quand même au bord pour prendre la canne mais la coquine qui connaît le plan d’eau mieux que nous, s’est calée dans une branche immergée. Il galère à nouveau car le vent l’emmène à l’opposé d’où il doit « treuiller » la carpe. Je monte dans mon bateau afin de l’aider, mais ce sera chose vaine avec tous les efforts, nous sommes obligés de casser. Mais bon, cela ne gâche en rien son moral.
17H un JRC émet quelques bips, je ferre et saute dans le bateau. Le combat commence... Au premier coup de tête, je sais que le poisson n’est pas bien gros mais bon le poisson est là.
Une jolie commune de 8Kg.
Le reste de la soirée sera très calme ; juste la mise en place des lignes pour la nuit. La journée de Lundi sera dans le même esprit . Les cerveaux commencent à fumer !!!! Les questions traversent nos esprits ? Avons-nous profité de l’amorçage copieux de nos prédécesseurs ? Les poissons deviennent-ils méfiants ? Pourtant il y a quelques sauts de carpes assez réguliers et aussi toujours très localisés.Bref, plusieurs stratégies commencent à être mise en place pour trouver « la » solution. Nous discutons justement du comment allons-nous pêcher pendant cette fin de repas, (22H) que j’ai quelques bips. Au contact, je trouve les coups de têtes bizarres ?? Dans ma tête, c’est un silure. Je monte dans le bateau et file dans cette nuit noire combattre. Arrivé au-dessus du poisson, je sens que c’est très lourd et que cela colle le fond. Pour voir si je n’étais pas tanqué, je mets mon écho et je vois cette arc assez caractéristique qui /30
monte du fond. Cela confirme un silure. Je suis arc-bouté sur ma canne et je gagne centimètre par centimètre. Je tourne en rond mais au bout de 40 minutes, le ras le bol me prends . Je décide d’en finir j’ai l’arraché dans les mains et tire dessus pour soit casser, soit faire monter ce matou. Je n’ai jamais pris de gros silure donc je ne sais pas à quoi m’attendre. Je veux en avoir le cœur net et voir la taille du sujet.... Sur la berge, me voyant pas revenir, Alain vient aux nouvelles. Je lui dis que je n’ai plus de bras et le dos en compote mais qu’en tirant sur l’arrachée cela monte doucement. Alain prend le relais et monte à la main gentiment ce parpaing. Quelle ne fut pas ma surprise et celle d’Alain de voir la fourche d’une branche arrivée. Et là, c’est l’éclat de rire, cela fait maintenant 45 minutes que je suis en train de combattre une branche. PUT***, quel c** !!!! Nous revenons présenter mon trophée au binôme resté sur la berge. Je me fais chambré comme jamais !!
Un moustachu de plus de 3,05m pour 21kg......
Pour ma défense, je ne sais pas le combat d’un gros silure, l’arc sur l’écho m’a mis le doute !!! Le souvenir aussi de Jean-Marie, d’il y a 2-3ans, où lui aussi été attelé à un gros silure qui ne bougeait pas du fond. Enfin, sur cette mémorable prise, nous rejoignons nos duvets. /31
Ce n’est qu’au petit matin que notre Alex national ouvrit le bal avec ce poisson de 7.6Kg
Une petite commune qui annonce la bienvenue
Cette journée de mardi s'annonce magnifique avec cette petite brume et le soleil qui nous réchauffe. Vers 11H, alors que je suis en train de faire la vaisselle, j’obtiens une touche, hop dans le bateau. A nouveau au-dessus du poisson, je sens que je suis à accroché dans le fond. Là il n’y a pas de doute. Je sens comme si j’étais accroché dans une ligne au fond cela fait ressort, mais hélas je n’ai plus de coup de tête.
J’entortille l’arrachée sur ma rame et tire afin d’extraire ce que je peux. Ça lâche d’un coup, c’est mon clip plomb qui s’est ouvert et je récupère tout mon montage, ouf la carpe s’est décrochée. C’est vers 13H que le Delkim d'Alain s’emballe et s’enchaîne un combat de dingue, digne de Caba, d’ailleurs c’est pour cela que l’on vient ici … /32
Une belle commune de 16.5kg.
Après une bonne sieste, rien de tel qu’une petite touche et hop la croisière s’amuse.Pour la petite histoire, à ce moment-là j’ai le photographe qui panique un peu car à ses pieds, j’ai une seconde canne qui décolle. Et là c’est Pearl Harbor...................
Du pur bonheur, un beau doublé de 8.6Kg, /33
Ceci achèvera notre journée et celle du lendemain. J’en ai juste profité pour faire quelques courses Aveyronnaises (brasserie d’Olt ) Ce trou au niveau des touches nous pousse à changer, renouveler nos spots et notre approche.Bien en a pris à Jean-Marie qui nous claque cette commune dès l’aube de ce jeudi :
La journée commence fort !!! Mais ce ne fut qu’un amuse-bouche, car la journée se terminera aussi vite qu’elle a commencée.
Une 18.2kg matinale
Le lendemain, et en cette avant dernier jour,de session, nous dûment attendre midi pour apercevoir cette jolie commune de 8Kg. de quoi rendre un Alex heureux:
Alex et une peu commune....
Pour le déjeuner, l'Aubrac recèle des spécialités gastronomique et Comme plat rien de tel qu’une bonne de côte de bœuf 100% Aubrac !! Pour pousser la viande, un bon aligot bien filant. C’est bon çà, hein Alex !!!! /34
Avec toutes ces calories rien de tel qu’un sprint pour aller ferrer une canne. Après un combat aussi épais que la côte de bœuf, notre Coach nous présente le dessert !
Cabanac présente une 18.6Kg commune !!!!
La siesta s’impose après tous ces efforts. Ceci a remis les accus à 100% pour le Padawan qui comme un chef nous ramène son trophée en cette fin d’après-midi. Pour cette dernière nuit, la météo nous joue des tours et le vent (annoncé) se renforce. Les déposes sont difficiles et nous décidons que si une touche il y a, nous ferons le combat du bord pour éviter tous risques. Cette nuit agitée nous a rendue le sommeil délicat car des rafales de vent nous réveillent régulièrement mais pas que !
Le trophée d'Alex : une miroir de 14kg...
Vers 5H du mat, Alain m’appelle, il est arc-bouté sur sa canne . Il combat ce poisson en espérant que celle-ci soit le plus docile possible. /35
Elle nous a écoutée malgré ses rushs dans les rochers ainsi qu'au ras des arbres. C’est ainsi,que du bord, j'épuise ce magnifique poisson.
Une belle de Caba : 17.8kg au compteur.
A peine le temps de remettre le poisson que le binôme a une touche. Le poisson viendra aussi sur le tapis et 9kg dans l’escarcelle. Au moment où je retourne à mon biwy pour chercher mon appareil photo.J’obtiens une touche mais j’ai moins de chance, elle se décroche. Étant donné qu’il est tôt, et que le temps ne va pas aller en s’arrangeant, nous décidons de plier pendant que l’on est au sec !!!! Nous remballons nos affaires et rapportons les diverses trouvailles locales. Pour moi ce sera un Zodiac à réparer et du jambon. Pour d’autres du Fromage pour Alex une bâche et de l’aligot. La dernière de la session : une commune de 9kg.
Nous rentrons satisfait de cette session et pour fêter ce retour, le ciel nous arrose copieusement de pluie. Rendez-vous l’année prochaine, même endroit, même combat !!! MERCI Cabanac...
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LES ASTUCES DU MAG Frédéric Baudin
Lors de mes pêches, en session de 48h, voire 72h, il m'arrive d'utiliser des sticks ou sacs solubles , sur-boostés avec beaucoup d'animations à l'intérieur pour une explosion des sens et du visuel ; quand les eaux claires le prédominent, mais mon imagination est tout autre pour chercher une idée, un matériel permettant développer les sens et l'intérêt de nos cyprins ? Chose faite, puisque j'ai imaginé un diffuseur d'arôme qui a pour but bien sur de rendre les carpes Folles....., ? Le principe reste tout de même rattaché au feeder sans pour autant être monté sur une ligne pêchante, mais il s'avère intéressant de vous le présenter ? Cette réalisation est à la portée de tous les pêcheurs bricolos. Tout est dans le PVC !!! Suivez le guide... /37
A partir d'un tube plastique (pvc), à l'utilisation des canalisations d'eaux courantes ou usagées, peut être fabriqué de diamètre variable selon vos approches du bord de l'eau. C'est pourquoi, les diamètres 32 et 40 sont mes privilèges selon les situations ? Pour cette exercice, je présente un diamètre 40. Prévoyez, une longueur de 200mm environ, de tube. Si vous préférez partir sur des diamètres plus petits, diminuez de 1/5 du diamètre pour trouver une longueur raisonnable. Pour cette première étape, je trace des lignes horizontales tous les 45 degrés puis verticales pour déterminer des points de perçages.
Ces points de perçage sont au choix de chacun. Pour ma part, j'utilise en fonction des diamètres des tubes, des diamètres de forets entre 3mm et 5mm.
Avant de continuer, Ce diffuseur d'arôme est spécialement conçu pour une dépose en bateau. Je reviendrai plus tardivement sur les utilisations que l'on peut envisager avec ce produit. Pour garantir une descente du tube je lui incorpore un poids qui sera maintenu par l’œillet central et qui sera encollé et vissé avec une colle anti humidité. /38
Pour continuer et terminer cette fabrication, il me faut chercher au coin bricolage les bouchons à vis adéquats (étanche) que je dispose à chaque extrémité du tube. Une colle pvc est toute adaptée. N'oubliez pas de poncer le tube avec de la toile émeri avant l'encollage. Côté couleur, vous pouvez lui donner une couleur différente que le gris du pvc qui n'est pas très agréable? Des bombes de peintures selon votre choix peuvent faire l'affaire... Son utilisation peut trouver sa place en bordure, mais il est exploitable essentiellement en bateau, grâce à un repère qui fait fois de spot.pour ma part je suis plutôt pour des petits repères discrets en mousse de différentes couleurs selon la situation.
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SON UTILISATION Il est très simple de fabrication et peut être utilisé de différentes manières. Je l'emploi avec du coton imbibé d'arôme, qui travaille dans l'eau pendant des heures. Pour le rendre attractif ? je le rempli d'asticots qui visuellement placé près du spot en question attise l'attention des carpes.
Parfois je lui incorpore du mix qui permet une diffusion plus lente et dans toutes les directions. C'est véritablement un objet qui m'a permis une approche idéale.
Pour être simple, c'est une astuce qui j'espère trouvera des adeptes, et des réponses positives sur les réseaux sociaux , ??? /40
HOT SPOT
Mathieu Modot
Tout au long de ces dernières années, j’ai pu remarquer au fils des rencontres au bord de l’eau avec d’autres pêcheurs ainsi que par les nombreuses observations un désintéressement total de la pêche dans les canaux sur la région. Le canal de Bourgogne est une voie d’eau à petit gabarit qui s'étend sur 242km. Situé en bourgogne il relie le bassin de la seine avec le bassin du Rhône. Tout au long de celui-ci nous trouvons 189 écluses, parfois très grande (Jusqu’ à 15 km) et parfois plus petite (moins de1 km) constituées principalement de grandes lignes droites, quelques virages, des élargissements (port / zone de manœuvre). Tout cela en passant par des milieux urbains à des paysages beaucoup plus ruraux. Principalement utilisé pour la navigation de plaisance, quelques péniches utilisent encore ce type d’eau à des fins professionnelles. D’une profondeur moyenne de 2 mètres dans le chenal, les spots sont très nombreux et une nourriture naturelle abondante en fin un terrain de jeu pour croiser quelques grosses écailles…
Laisser-moi vous expliquer mon approche…. /41
Observation et choix du poste. J’apporte une réelle importance à cette étape qui pour moi est primordiale et représente 80% de la clé de la réussite. Le choix peut s’avérer parfois difficile devant la multitude de spots et les nombres d’écluses. Lors de la période estivale, avec une eau assez claire il est très facile d’observer les bancs de poissons profitant du soleil et ainsi découvrir parfois son cheptel. Principalement composé de communes pour une moyenne de 6 à 8 kilos, il n’est pas rare d’y croiser quelques grosses miroirs. Afin de sélectionner les secteurs intéressants, je privilégie les grands virages, les biefs ou la présence d’herbiers qui représentent un apport de nourriture conséquent, mais aussi les bordures caillouteuses avec éboulis de pierres, de palplanches. Avec le peu d’informations par les autres pêcheurs, je n’ai pas le choix que d’oser et d’essayer. En pêche j’ai remarqué que je préférai éviter les biefs ou le nombre de touches étaient importants par nuit souvent signe d’une grosse population de carpes et souvent de taille modeste.
Une petite pépite des canaux /42
Stratégie d’amorçage. Je prépare constamment deux biefs afin de pouvoir répartir mon temps de pêche des nuits en réalisant une pêche sur chacun. La présence de nombreux indésirables (poissons chats / écrevisses / Brèmes) m’incite à utiliser des appâts et des quantités correctes afin de les contrer. Pour cela un mélange de bouillettes (20mm /25mm) et de tiger rejoignent quotidiennement tous les deux soirs en fonction des disponibilités le fond du canal sur une période d’une semaine. Cela me permet très souvent de toucher rapidement les plus gros sujets d’un bief. Concernant la stratégie rien de plus simple : l’amorçage de zone, sur des longueurs de 600 à 700 mètres le premier soir est un bon début pour capter un maximum de poisson et inciter le poisson à se nourrir en se déplaçant. Ensuite chaque jour je réduis la distance mais également la quantité.
Une miroir de 20kg en canal
La veille de la pêche arrive, je disperse mes appâts seulement sur les spots que je souhaite pécher, pour inciter à mordre les poissons dès mon arrivée. De plus en procédant ainsi vous évitez de concentrer tous les indésirables sur un spot, et votre amorçage dure bien plus longtemps.
Action ! Il y a plus qu’à … La préparation du bief étant faite, la pêche peut commencer. Cela se passe principalement de nuit pour des raisons professionnelles mais aussi pour éviter une navigation intempestive. Deux cannes rejoignent les bordures. A mes pieds sur les extrémités une canne dans le chenal et la dernière sur la bordure en d’en face. Concernant les appâts deux cannes sont eschées avec un bonhomme de neige 20mm/15mm et deux autres à la tiger légèrement décollées. /43
J’utilise principalement cette présentation pour piquer immédiatement le poisson qui mange sur le spot. Chaque canne reçoit une poignée de mélange graine, bouillette pour rappeler l’amorçage. Il y a plus qu’à patienter….. Une 26kg sur un bief
Cette stratégie m’a apporté de très gros poissons sur les deux dernières années avec quelques miroirs de 25+ et des communes de 20+. Bien au-delà du poids la beauté de ces poissons très souvent vierges, sauvage, m’ont littéralement rendus amoureux de cette pêche.
Une bi-colore miroir de 25+ des canaux
Bien loin des endroits sur-pêchés, de long biefs s’ouvrent à vous afin que vous puissiez préparer vos terrains de jeux. Il est possible de réaliser de véritables cartons en toutes saisons, notamment lors des journées hivernales lorsque le soleil frappe sur les bordures, même si mes périodes préférées reste le printemps avant la fraye et l’automne lorsque les poissons font leur réserves. En espérant que ces quelques lignes vont permettrons peut être de capturer quelques trésors de ces eaux si mystérieuse… /44
LE DOSSIER DE L'EDITO Frédéric Baudin
Ceci n'est pas un exercice, et les écrevisses n'y sont pour rien, sans compter les poissons chats,et autres espèces qui s'intéressent à cette petite bille? Lorsque la ligne est tendue,elle nous sépare entre deux mondes. Celui du fabricant et celui du pêcheur et devient un dilemme que l'union européenne veut resserrer pour soit disant; un monde meilleur? Depuis plus d'une décennie, et l'arrivée de la crise, la fabrication et l'élaboration de recette artisanale est devenue un moyen facile de se mettre à son compte, de profiter du système, (en société ) donc de se réinsérer. Aujourd'hui, il existe plus de 300 rouleurs professionnels qui s'arrachent le business ? Jusqu'à présent, aucune réglementation spécifique était imposée et les rouleurs pouvaient à leur guise élaborer des mixs à volonté, sans pour autant respecter certaines normes. Mais voilà « l'attaque des bouillettes » par l'union Européenne est la palme sur la table à rouler !!! /45
LES OBLIGATIONS A ROULER
Cette nouvelle loi, que l'on veut imposer et qui d'ailleurs est déjà instauré dans certains pays de l'Europe comme la Hollande,ou Le Royaume unie, réclament une obligation de respecter certaines normes pour la sécurité de la chaîne alimentaire dite animale. L'écologie de l'eau est aussi favorable à ces normes et la pêche de la carpe dites moderne risque de se remettre en question ? Pour continuer à exercer, Les établissements fabricants devront respecter les normes d'hygiènes au sein d'un laboratoire et de se produire des aliments de qualité, en aquaculture (animale) et culture (végétale) avec une traçabilité. La conservation des produits assimilables seront contrôlés et autorisés pour le bien être des poissons et de l'environnement. Un agrément leur sera autorisé dès lors qu'ils auront respecté la chaîne alimentaire. La mise à l'étiquetage sur chaque produit devient une obligation de préciser chaque ingrédient que contient une bille, un dip, un mix... Les matières premières devront être utilisées dans la limite de consommation. Plus de tricherie car certains abusent de la confiance des acheteurs et n'introduisent parfois que 20% de matières premières pour bénéficier d'une marge conséquente. /46
D'ailleurs, une obligation à l'étiquetage sera obligatoire pour les fabricants rouleurs qui seront présent au salon de Montluçon 2016. L'ajout d'additifs complémentaires tels que les acides aminés, dans une recette de type céréalière ou animale devra être soumis à une évaluation de sécurité selon une procédure de contrôle et d'échantillons pour protéger et assurer la bonne santé des poissons et de l'environnement. Cette procédure de contrôle sera soumis à une facturation tarifaire de 100e et pourra si toutes les directives sont respectées d'assurer la conformité des produits aux normes Européenne (CE) et donc de mettre leurs produits sur le marché.
L'UNION DANS L'OIGNON L'union c'est avant tout une éthique, un état d'esprit des pêcheurs et des rouleurs. Un no kill et un respect de tous les passionnées. La pêche d'aujourd'hui, et de certains fabricants d'appâts qui se comportent et dérivent dans l'imaginaire dans un seul but, de tromper,de profiter de la naïveté des pêcheurs enclin à croire que la bouillette miracle existe et pourtant les recettes et la composition finale est loin d'être commune ? Cette attaque européenne risque fort de compromettre les plans de certains fabricants et les investissements pour être dans la loi pourront atteindre quelques centaines de milliers d'euros. Pour survivre à ces directives, il va falloir investir et être certains, d'avoir les reins solides pour faire partie du milieu.
Les chômeurs comptez-vous ? L'édito magazine est conscient de ce fléau Européen dans un pays Français qui peine à sortir de la crise. Nous avons poser la question suivante aux Fabricants d'appâts : /47
Que pensez-vous des nouvelles directives européennes, concernant les normes dans la fabrication d'appâts à carpe et silure ? Les grosses firmes n'ont pas répondues à cette demande... Certainement un sujet qu'elles ne désirent pas aborder tant cette directive est favorable pour leurs affaires.... Une chose est certaine, elles seront les premières à être confrontées aux normes Les « grands artisans » rouleurs ne se sont pas non plus manifestés devant cette question ? Peut être de peur de la pression des grosses firmes ou bien tout autres.... Un fabricant artisan connu des salons à bien voulu répondre à la question. Nous ne dévoilerons pas son nom ainsi que son entreprise pour ne pas compromettre ses activités, mais il a bien voulu répondre anonymement. Une chose est certaine, il témoigne pour prétendre à une qualité de ses produits et du made in France dont il fait le souhait de pouvoir mettre en avant aujourd'hui et de demain.
TEMOIGNAGE Bonjour L’Editorial Je me nomme ….......... gérant et dirigeant de la société …...... situé à …. Merci à vous de me demander mon avis sur les nouvelles normes européenne qui vont encore peser sur notre territoire concernant les farines utilisées pour la fabrication des produits pour la pêche à la carpe et au silure. Je trouve dommage et suis écœuré encore une fois de voir que certaines mises aux normes gérées par l’Europe vont comme toujours détruire certaines petites et moyennes entreprises sachant que notre développement économique et au plus bas en France, Ces normes sont dictées par des personnes incompétentes dans ce domaine, assise derrière un pupitre et rémunérées par l’argent public. Certaines firmes se révoltent actuellement contre certaines lois. Il est impossible d'avancer sans l'accord européen. L’Europe actuelle préfère faire travailler certaines grosses sociétés qui leur rapportent de l'argent. De quelle Europe parlons-nous celle qui impose à la France un taux de qualité sanctionné par des contraintes qui ne s’imposent pas dans certains états membre. Comme très souvent ces mesures bureaucratiques vont à l’encontre du but recherché. Dans ce marché, il y a 3 sortes d’entreprises Les grosses marques qui font du lobbying pour éliminer la concurrence, les petits qui vendent de la bouillette à 3 ou 4 euros le kilo avec des produits de moindre qualité qui peuvent à terme polluer nos plans d’eau et rivières, mais qui pourront peut-être grâce aux chiffres d’affaires liés au volume vendu rentrer dans les normes et les petits artisans dont je fais parti qui n’utilisent que des produits de qualité mais sur des volumes moins importants en raison d’une vente au juste prix qui ne pourront pas payer le droit d’entrée que réclamerait Bruxelles. Je suis fier de travailler avec des fournisseurs français qui produisent des farines de qualité, et continuerait malgré ces taxes et normes auxquelles je ne pourrai pas me conformer car celles-ci auraient raison de la qualité de mes produits. Cela est une opinion personnelle et je serais heureux que tous les artisans /48
qui comme moi se battent pour des produits de qualité se révoltent contre l’imposition par Bruxelles de ces contraintes destinées à les éliminer....
Avant de conclure provisoirement cet article,qui n'est qu'un début dans l'attaque des bouillettes, les grosses firmes d'appâts, seront en premières lignes des contrôles et de la réglementation. Leurs implications seront très certainement strictes, d'une législation d'entreprise . Pour les artisans et micro entreprises, les normes risquent forts de compromettre certains rouleurs, car les investissements seront variables en fonction des activités de chaque fabricants. Les sommes pourront varier de 10000 à 80000 euros selon leurs statuts. Fabriquer ses appâts à l 'étranger serai une solution pour contourner la loi. Certains artisans y pensent déjà. La Belgique, la hollande, sont des destinations idéales qui permettent de développer et de perdurer, mais vous y perdrez le made in France sur les étiquetages..... L'attaque des bouillettes ne fait que commencer et il est certains que le dossier des normes Européennes aura une suite dans cette affaire . ATTENDONS 2016, en souhaitant, « qu'il
ne faudra pas une douille de pâtissier pour sortir la pâte ? » /49
MONTAGES D'ESPRIT Emeric Martinez
A l’heure actuelle une multitude de montage existe, simple, combi-rig, D-rig, blowback rig, KD-rig, chod-rig, muzza-rig, tout un tas de bas de ligne en « rig ». Ce nombre de présentation différente à utiliser et la complexité de certains montages ne nous aident pas dans nos choix. Voici pourquoi je vous propose dans ces quelques lignes trois types de montage qui me réussissent et me suivent partout, et surtout en lesquels j’ai une toute confiance… Sur le marché on trouve à l’heure actuelle tout un tas de différents types de matériaux. Tresse, fluoro, tresse-gainée, gaine thermo, différentes formes d’hameçons, sinker, pâte plombée… C’est bien beau mais qu’est-ce qu’on fait avec tout ça !! A mon avis , (et cela ne regarde que moi) pour avoir un bon montage quelques lignes directrices sont à suivre... mécanisme, discrétion et minutie. Une fois que ces trois principes sont contenus dans l’élaboration de votre montage, il ne devrait y avoir aucun risque de ne pas piquer correctement une carpe. /50
Le mécanisme d’un montage dans ses grandes lignes c’est quoi ?? C’est le fait d’avoir un hameçon qui va bien se positionner lors de l’aspiration de la carpe. Si l’hameçon vient se positionner pointe vers le bas, c’est gagné, du moins en théorie. Il faut tout de même veiller à ce que l’esche ne vienne pas faire écran à la pointe de l’hameçon et que votre hameçon soit bien piquant. La discrétion c’est l’adaptation à votre terrain de jeux et un bon choix de matériel. La minutie servira pour la réalisation de votre montage, plus vous serez minutieux dans vos actes et plus votre montage sera opérationnel.
Mon préféré ( c’est pas du saumon ) : C’est un montage avec les caractéristiques du D-rig, mais avec une boucle, ou un « D » dans l’axe de la hampe, ce qui permet à l’esche de mieux basculer vers l’œillet de l’hameçon au moment où la carpe recrache notre appât. Il rend donc optimal l’utilisation d’appâts équilibrés. Voici les caractéristiques de ce montage : grande résistance avec sa base en fluoro, et « anti-expulsion » ( terme à prendre avec du recul ) par sa raideur.Fluidité et souplesse au niveau de l’esche avec l’introduction d’un micro-émerillon sur le « D ». Discrétion accrue avec le fluoro ( réflexion de la lumière…) et le positionnement de l’esche audessus de l’hameçon. En ce qui concerne le mécanisme du montage voici en quelques mots l’effet provoqué lorsqu’une carpe va essayer de recracher le montage. Avec la fluidité de l’esche au niveau de la hampe de l’hameçon ( micro-émerillon et « D-rig » ), la bouillette ( ou autre ) va aller se positionner proche de l’œillet de l’hameçon ce qui va avoir pour effet de positionner celui-ci pointe vers le bas. Un pré-piquage dans la partie charnue de la lèvre inférieure est donc fait dans 99% des cas ( pour pas dire 100%). Un petit lest sur votre bas de ligne augmentera cet effet de bascule avant que la carpe n’est commencé à recracher votre appât, deuxième effet qu'est cool, ce lest rendra votre montage encore moins manipulable par les poissons.
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Les étapes de réalisation : Munissez-vous de fluoro ( attention il doit être assez souple pour la réalisation des nœuds ), d’un hameçon œillet rentrant de préférence ( j’utilise des kurv-shank ou des wide-gape, généralement en taille 4 ). Un micro-émerillon, un sinker et soit une attache rapide soit un émerillon pour le clip-plomb de votre choix.
*Faites une boucle avec le fluoro
*Faites 4/5 tours de la hampe avec le morceau le plus court du fluoro vers le bas de l'hameçon et repassez dans la première boucle.
*Serrez en humidifiant et en positionnant le nœud face à l'ardillon.
*Après avoir coupé l'excèdent, passez l'émerillon sur le fluoro et réalisez votre nœud sans nœud en passant le fluoro de l'extérieur vers l'intérieur de l'hameçon. *A l'aide d'un fil non soluble,attachez votre ou vos appâts sur le micro-ardillon. Veillez à faire pénétrer le micro -émerillon dans votre appât jusqu'au barillet.
Le montage terminé :
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Mon passe-partout : J’utilise ce montage partout et dans toutes les situations avec toute confiance. Autant sur des appâts denses que sur des appâts équilibrés. La plupart le connaisse c’est le Blowback rig. Ce montage était utilisé pour déjouer la méfiance des carpes difficiles. Son mécanisme est un peu le même que le précédent montage dans le fait que l’appât va aussi pouvoir revenir jusqu’à l’œillet de l’hameçon quand la carpe va le recracher. Ce qui laisse totalement libre la pointe de l’hameçon pour un piquage dans la lèvre inférieure. Ici l’appât est quasi totalement libre mais ne dispose pas d’une rotation à 360° comme dans le précédent montage. Le cheveu ne s’emmêle jamais grâce à l’anneau qui coulisse sur la hampe et maintient l’esche en bonne position. Ce petit anneau sert aussi à un bon repositionnement de l’appât en cas de manipulation répété
par les poissons. Sur ce genre de montage la carpe ne peut pas se servir du poids de l’appât pour se libérer de l’hameçon, ce qui est un point fort lorsque les carpes se nourrissent du bout des lèvres. Encore une fois en positionnant un petit lest supplémentaire sur votre montage l’effet bascule sera augmenter, la pointe d’un hameçon bien piquant n’aura plus qu’à s’accrocher. Seul bémol à mon goût c’est sa réalisation en tresse, moins recommandée pour des pêches en milieu hostile.
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Les étapes de réalisation : Pour ce montage il faut un micro-anneau ( veillez à ce que l’anneau puisse glisser librement autour de la hampe ), un hameçon ( une longue hampe est recommandée, mais pas obligatoire, ici j’utilise des wide-gape en taille 4), un sinker, de la pâte plombée et de la tresse ( personnellement j’utilise de la tresse gainée ). Je rajoute aussi un morceau de gaine thermo mais ce n’est pas incontournable. Et ce qui vous semblera le meilleur pour la jonction au corps de ligne ( attache rapide, émerillon…).
*Après avoir enlevé la gaine de la tresse sur environ 10cm,réalisez votre boucle du cheveux et fixez-y votre appât.
*A environ 2-3cm,de votre appât fixez votre anneau à l'aide d'un nœud simple,(l'anneau doit sortir à 90° par rapport au cheveu)
*Passez votre tresse comme pour la réalisation d'un nœud sans nœud, et avant de faire le nœud,passez la pointe de l'hameçon dans l'anneau et faites votre nœud sans nœud.
*Serrez bien votre nœud,la gaine de la tresse doit être située entre 2 et 5cm par rapport à l'oeillet de l'hameçon.Faites passer votre morceau de gaine thermo et le sinker. Puis passez la gaine au dessus de la vapeur d'eau d'une bouilloire pour qu'elle se rétracte.
*Sur le sinker,venez appliquer la pâte plombée pour accentuer le phénomène de bascule du montage et ça pêche...
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Le montage terminé :
Le Piqueur-Flotteur : C’est « LE » montage que je préfère pour présenter une flottante seule. Il peut s’utiliser sur n’importe quel substrat ( sable, cailloux, vase…), même si le fond est tapit de feuilles en décomposition vous pouvez être sûr que ce montage sera pêchant même après un lancer appuyé. Vous l’aurez sûrement deviné il s’agit du « Chod-rig ». Avec sa faible longueur il est très difficile pour les carpes de le manipuler et surtout de le recracher. Et l’effet D-rig rejoint le mécanisme des montages précédents ( appât libre et bascule de la pointe vers le bas ). Je pense que c’est dans la réalisation de ce montage qu’il faut être le plus minutieux. En effet plusieurs caractéristiques peuvent le rendre fatal comme médiocre. Pour qu’il soit très bien opérant la première chose à savoir c’est qu’il faut un appât ultra flottant. Ensuite étant donné que c’est un montage très court le choix des matériaux le composant est primordial. L’utilisation d’un fluoro de gros diamètre est nécessaire, non pour sa résistance mais pour sa raideur. Car c’est la courbure du montage qui va gêner les carpes pour le recracher. Donc avant de prendre n’importe quel gros fluoro veillez bien à ce qu’il soit très très raide, n’utilisez pas du fil de fer non plus… Un hameçon type choddy est recommandé, mais n’importe quel hameçon avec un œillet sortant fera l’affaire. Les avantages de ce montage me confortent dans son utilisation. /55
C’est un montage que l’on peut lancer très loin sans avoir peur qu’il s’emmêle. Sa faible longueur et sa raideur annule ce phénomène. Il peut pêcher partout du faite de sa flottaison, même si le plomb s’enfonce dans le substrat l’appât flottant va venir se poser doucement sur le fond donc il sera toujours au-dessus du substrat pêché. Et une petite flottante bien placée c’est souvent un départ…
Les étapes de réalisation : Comme énoncé avant, il vous faut un fluoro très raide ( j’utilise du Mouthtrap, j’ai pas trouvé plus raide ), un hameçon à œillet sortant et un émerillon avec un de ses deux anneaux de gros diamètre ( type « Big Eyes » ). C’est un montage type hélicoptère, pas de clip-plomb. Celui-ci sera directement enfilé sur le corps de ligne. Personnellement je place environ 60 à 80 cm de lead-core en terminaison. Je viens enfiler le montage sur le lead-core puis je fixe un plomb à son extrémité. Le montage sera pris entre deux cendrées espacées de 10 à 40 cm. Il existe des systèmes caoutchouc pour maintenir le montage de la même façon que mes petites cendrées ( Naked chod système pour korda et autres pour les autres marques ), mais bon mon système me va très bien et est moins onéreux.
*Avec votre fluoro, faites votre nœud sans nœud.
*Réalisez votre D-rig avec ce qui devrait servir de cheveu en repassant l’excédant dans l’œillet sans oublier de mettre votre anneau sur l'excédant , après cela tirez un peu sur le D, puis brûlez en faisant très attention le fluoro pour qu'il ne repasse plus dans l’œillet.
*Fixez à l'aide de fil non soluble votre ou vos appâts à l'aide d'un nœud simple ou nœud de chirurgien.
*Attachez votre émerillon au plus petit des anneaux de celui car le grand anneau servira à coulisser sur le leadcore.
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*Faites votre nœud de raccord entre le corps de ligne et le lead-core puis faites passer votre émerillon sur le lead-core, et faites passer un connecteur type rubber sur celui-ci. Attachez votre plomb à l’extrémité du lead-core et glissez le connecteur sur le plomb.Reste à placer vos deux petites cendrées à l'endroit et à l'écartement qui vous conviendra le mieux.
Le montage en action de pêche :
Voilà je vous ai présenté mes trois montages favoris avec lesquels je fais du poisson en toutes saisons et sur tous les terrains de jeux que fréquente. Bien entendu l’adaptation reste de mise et la pêche c’est la pêche, si le poisson n’est pas mordeur, vous pouvez avoir un montage de l’espace rien n’y fera. Soyez minutieux dans vos réalisations et n’hésitez surtout pas à tester vos montages avant de les mettre en pêche.
Avant chaque pose d’un montage je vérifie tous les matériaux, le composant, de l’état du fluoro ou de la tresse au piquant de l’hameçon. J’inspecte mon montage dans peu d’eau pour voir sa présentation et son comportement si l’eau bouge ou si on le « Chatouille ». Des fois mieux vaut refaire un montage que de manquer des départs… ???
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Marc et Jordan
TEMOIGNAGE
* Bonjour, à vous. Une petite présentation et pouvez vous nous expliquer ce qu'est CarpeVadrouille.com ? Bonjour ! Je m'appelle Marc, j'ai 31 ans et je gère le site www.carpevadrouille.com avec Jordan. Carpe Vadrouille est un guide pour carpiste en ligne. Le site est construit autour de deux axes : si on est carpiste amateur on pourra y trouver tous les plans d'eaux publics et privés pour y pêcher la carpe, mais aussi les enduros et les manifestations. La recherche est intuitive et moderne : carte à gauche en temps réel, résultats à droite avec différents filtres. Vous recherchez un plan d'eau à 150Km max de Lyon avec des postes accessibles en voiture ? On peut filtrer tout ça sur notre site ! L'autre axe c'est le carpiste professionnel qui possède un plan d'eau. On lui permet de prendre en main sa fiche ou d'en créer une (nos fiches sont comme des pages sur Facebook). Ainsi il peut modifier ses infos à sa guise, vérifier les statistiques de visites, et annoncer ses nouveaux événements. C'est bien entendu gratuit. Pour vous faire /58
une petite idée, on a actuellement plus de 200 plans d'eaux sur le site et près d'un quart de ces fiches sont gérées par leurs propriétaires.
* Comment vous est venue l'idée et comment s'opèrent les choix que vous apportez à ce site ? CarpeVadrouille.com, c'est avant tout la rencontre entre Marc, carpiste depuis une quinzaine d'années et moi, Jordan intégrateur web depuis près de 8 ans. On se connaît depuis de nombreuses années, et un soir autour d'un verre je lui montre un site que je venais de terminer. Il s'agissait d'un annuaire équestre pour un de mes clients. Marc me parle alors d'une idée qu'il a en tête concernant quelque chose de similaire pour les carpistes. Il m'explique la difficulté qu'ont les pêcheurs pour trouver des informations fiables sur les plans d'eaux. On en parle, on débat, je pose quelques questions. Le mot fiabilité et indépendance revient très souvent. Il me propose le projet. Un bon mois plus tard, j'accepte de le suivre dans l'aventure. Je ne connais la communauté carpiste que depuis 2011 (je pêche avec Marc essentiellement) et je suis loin de tout maîtriser, mais l'idée me plaît bien. De janvier à juin 2015, nous travaillons sur le site toutes les nuits. Moi sur l'architecture et le code, Marc sur l'indexation des plans d'eaux. Le site ouvre début juin 2015. Pour l'orientation on décide toujours à deux. Si on n'est pas d'accord on remet à plus tard le débat. Mais en général on arrive à se convaincre mutuellement ! Pour le reste ça se fait naturellement, chacun ayant son domaine de compétences, on ne se marche pas sur les pieds.
* Vous parlez de guide, vous pouvez nous en dire un peu plus ? A la base il s'agissait de créer un espace de rencontre carpiste amateur / professionnel. Puis on a vite compris qu'il fallait garder notre indépendance. On en parlait souvent, et il a été décidé de proposer le même service, gratuitement, à tous les propriétaires de plans d'eaux. La gratuité a amenée l'indépendance. Le deuxième point qui revenait souvent c'était la fiabilité des informations. On a regardé un peu ce qui se faisait ailleurs (TripAdvisor, AirBnB, etc.) et on a convenu d'intégrer un système de notations avec des étoiles sur les fiches du site autour de 4 critères : Accueil, Prestation, Environnement, Tarif. Ces notes sont liées à des commentaires que les carpistes peuvent écrire. Il est important de dire qu'on filtre tous les commentaires. On a eu beaucoup d'abus avec des notes à 5 étoiles à tous les critères sans réel commentaires ! On a bien entendu refusé ce genre de pratiques. Aujourd'hui le terme de « guide » prend tout son sens quand on voit des notes de /59
carpistes ayant réellement testé le plan d'eau et mettant en ligne leurs photos directement sur la fiche concernée ! Un carpiste amateur qui conseille un carpiste amateur. Sans rien à y gagner d'autre que le partage.
*Que peut faire un carpiste inscrit, et c'est quoi le compte professionnel chez vous ? Chez CarpeVadrouille, un carpiste amateur inscrit (gratuit bien entendu !) peut faire plusieurs choses : noter les plans d'eaux qu'il connaît (commentaires, étoiles), poster des photos de ses sessions ou de paysages directement sur la fiche, ajouter à ses favoris les plans d'eaux qu'il désire retrouver facilement. Le compte professionnel, gratuit aussi, est un compte amateur que l'on transforme en compte spécialement dédié à la gestion. Donc le pro bénéficie des mêmes options que l'amateur cité ci-dessus mais peut également créer une fiche qui sera intégrée dans notre moteur de recherche et notre carte. Il a ensuite accès à la gestion de sa fiche lorsqu'elle est validée et surtout il peut voir les statistiques en temps réel de ses visites ! Cette option est très gourmande en ressource, et nous sommes les seuls actuellement à la proposer. Et gratuitement.
*Vous vous dites indépendants mais vous permettez aux propriétaires de plans
d'eau de revendiquer leur fiche et donc d'y écrire ce qu'ils veulent... C'est juste. Votre question est pertinente. Il est important de comprendre que le monde des pros évoluent très rapidement : les tarifs changent d'une saison à l'autre, des travaux peuvent voir le jour, des fermetures ou des enduros peuvent avoir lieu, etc. On a retourné le problème dans tous les sens, et on a décidé de laisser la possibilité à un pro de prendre sa fiche (sa page) en main. A partir de ce moment là nous ne la contrôlons plus. Ils peuvent donc écrire les informations qu'ils veulent. On a donc décidé de créer un Label CarpeVadrouille Informations Vérifiées. Ce Label nous permet de vérifier sur place les informations du propriétaire. Nous envoyons un carpiste référant (nous avons aujourd'hui une équipe d'une dizaine de personnes /60
partout en France !) pêcher le plan d'eau et remplir un questionnaire précis. Il doit vérifier la fiche correspondant et comparer la théorie au réel ! A ce jour nous avons décerné une dizaine de Label Informations Vérifiées. Les pros jouent le jeu et comprennent leur intérêt à être honnête. Le guide prend tout son sens à ce moment là.
* Parlez-nous de ces labels... Comme on vous le disait le Label CarpeVadrouille Informations Vérifiées nous permet de « valider » la fiche du propriétaire. Allez par exemple visiter la page Pimprez sur CarpeVadrouille vous verrez à droite ce Label. Nous ne pêchons pas en incognito, nous nous annonçons lors de la réservation pour expliquer notre démarche. La plupart du temps nous sommes mêmes invités, c'est dire la bonne foi des gens à qui nous avons à faire ! Il est à noter qu'on ne peut pas décerner ce Label à un plan d'eau n'ayant pas été pris en main par un pro. D'autres Labels arrivent, mais vous en serez plus en fin d'année !
* Quels sont vos statistiques et est il possible de nous les communiquer ? Membres, visiteurs / jour ? Point sensible… Jusqu'à présent on communiquait à tout va ! Et on nous disait souvent qu'on grossissait nos stats… un comble ! Désormais on fait un point mensuel sur notre page Facebook et c'est tout. Pour vous donner les grandes lignes, en moins de 6 mois d'activité, nous avons plus de 400 carpistes inscrits et près d'un pro sur 4 a pris sa fiche en main. Nous faisons environ 1200 visites par jour pour 700 visiteurs uniques par jour en moyenne. Nous avons d'ailleurs récemment augmenter notre serveur et notre hébergement. /61
* Vous avez mis en place un forum récemment et on y voit beaucoup de matériel à acheter et à vendre. Allez vous continuer à développer d'autres services ? A la base notre page Facebook commençait à être envahie par les annonces de matériel. Je n'étais pas pour mettre un forum sur le site mais Marc m'y a convaincu. Les forums font désormais parti intégrante de notre site et sont divisés en 4 rubriques. La plus important étant les Petites Annonces. On a également une section « Présentation » mais les gens ont l'air timide… !
* Si un annonceur désire faire de la publicité chez vous, est-ce envisageable ? Oui, nous le faisons déjà, mais en gardant notre indépendance.
* La suite, c'est quoi… ? La suite ce sont les récits de nos carpistes référents à découvrir dans la rubrique « Carnets de Sessions » et de nouveaux services pour les propriétaires. On s'ouvre aussi doucement aux artisans et aux fabricants car ils font partie intégrante de la vie du carpiste.
*Que pensez-vous des magazines webs ? Pour nous ils représentent l'avenir. Les nouvelles technologies mettent dans notre poche les articles qu'on trouve sur internet. Il était évident que notre passion soit aussi de la partie ! On apprécie particulièrement que ce soit fait par des amateurs et pour des amateurs. Sur ce point là CarpeVadrouille rejoint cet élan ! D'ailleurs nous avons commencé à les mettre en ligne et l'Edito magazine en fait parti. La sortie d'un numéro nécessite énormément de travail. On voit au fil des numéros que les récits s'étoffent et que les magazines sont de plus en plus beaux, de plus en plus « pros ». Et puis quand on voit les sujets traités par certains magazines en ligne on se dit qu'il est nécessaire d'avoir un contrepoids plus « indépendant » pour nous proposer ce genre de contenu, neuf. /62
DU COTE DU WEB....@
LE NORD EN FÊTE.... Pour cette nouvelle édition, le Carp no Limit organise son 6 ème salon pêche de la carpe qui se déroulera les 14 et 15 Novembre au complexe sportif de Blaringhem.
LA BRETAGNE EN APPRENTISAGE....
Les écoles de pêche se construisent et c'est tant mieux. Lionel Maurouard un pêcheur de renom dans la pêche de la carpe, a trouvé sa voie et propose des stages, une initiation, de la connaissance de l'eau, à la pêche des poissons pour les enfants comme pour les adultes. Si vous désirez, vous prendre au jeu dans la région Bretagne, alors il est toujours temps de se renseigner et de partager les plaisirs de la pêche.....
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EDITORIAL CARPISTE
Le site et forum de l'éditorial carpiste.com vous propose une gamme de sweat et de tee shirt à l'effigie de l'EDITO. Cette gamme est réalisé par Milho Design qui est devenu un incontournable dans le milieu halieutique. Pour toutes commandes ou informations complémentaires, les personnes intéressées devront soient contacter à leredacteur2001@gmail.com ou se faire connaître au sein du forum de l'éditorial carpiste.com dans la rubrique adaptée.
FIN DES COMMANDES LE 30 NOVEMBRE
Possibilité de casquette, bonnet ,mug jogging...... Pour tous tarifs, veuillez consulter le forum de l'éditorial carpiste..... /64
L'APPROCHE DU MAG Cédric Dziadek
Avant toute chose, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont témoignées leurs sympathies et leurs encouragements pour les deux premiers articles parus dans ce magazine. Écrire un article n’est pas chose facile et prend énormément de temps ; chaque marque de sympathie est un vrai encouragement pour continuer. Je sais que l’article sur les petits canaux vous a plu et j’aimerai amener quelques précisions. Si vous n’avez pas ce genre de biotope, ne passez pas votre chemin ; une carpe reste une carpe peu importe où elle nage, cet article apportera certainement quelque chose à votre pêche. /65
Avant toute chose, il est important de vous expliquer pourquoi je me permets de donner mon avis sur la pêche de la carpe en canal de petit gabarit.
CANAUX/ Première partie C’est un cheminement personnel avant tout dût à la pression de pêche dans ma région : le Nord. .. Le Nord est une des régions où il se vend le plus de permis de pêche ; ajoutez à cela peu de surfaces pêchables et souvent de petite taille, vous obtenez le parfait cocktail pour que la pêche se transforme en grand n’importe quoi. La faute n’est pas forcément aux pêcheurs mais quand on regroupe du monde dans peu de place, ça dégénère… normal. Depuis longtemps sur beaucoup de plans d’eau, la pêche en batterie est limitée voire tout simplement interdite (depuis 15 ans pour certains). La seule solution que j’ai trouvée est de me rabattre sur les canaux que j’avais pourtant beaucoup fréquentés étant petit. Depuis quelques années, ils représentent 50 à 80% de mon temps de pêche (je devrai plutôt dire temps libre), en sachant que je pêche au minimum 2 fois par semaine (c’est souvent plus), 12 mois sur 12 et toutes les vacances scolaires (être prof aide pour avoir du temps libre) ; ça représente un sacré paquet d’heures. De l’observation j’en ai fait, des kilomètres j’en ai fait et donc je pense avoir une certaine légitimité dans mes écrits. Je décomposerai cet article en trois grandes parties ; dans un premier temps je vous expliquerai tout ce que j’ai pu observer dans cette eau souvent très claire ; ensuite une partie plus accès sur le matériel et enfin les stratégies que je mets en place. Surtout n’hésitez pas à m’interpeller sur ma page Facebook ; les réseaux sociaux ne servent pas uniquement à la publicité mais aussi au partage de connaissance. Vos réactions me permettront aussi de revenir sur certains points mal compris ou mal expliqués ; même en passant de nombreuses heures sur un article, on oublie certains points. Il est toujours bon d’assurer un »SAV ». C’est parti ! Chaque bief est unique, ils sont complètement différents même s’ils ne sont séparés que par une porte métallique. Certains sont vraiment très poissonneux alors que le suivant peut être quasi vide de carpes mais certainement plus grosses. Évidemment chaque pêcheur se définira un objectif ; des touches ou du gros. Par touches, j’entends 2 ou 3 dans la journée ; vous pouvez oublier les »cartons», mon plus gros est de 8 poissons sur la journée. Et par gros, j’entends des poissons de 16 à 20 kg ; je ne connais que quelques biefs ayant produit quelques poissons plus lourds. Croyez-moi un poisson de 15 kg est un vrai gros poisson que vous pouvez être fier d’avoir capturé, un canal n’est pas un cirque à poissons, chaque capture est une victoire. Les poissons sont tous de grands combattants et à chaque touche vous serez persuadé d’avoir touché votre record. Pour bien réussir sa pêche peu importe l’eau où l’on se pose, il est important de savoir où sont les poissons, comment ils se nourrissent, le reste n’étant que littérature. Par chance, la profondeur excède rarement 2M et l’eau est souvent claire voir complètement transparente sur certains biefs. Ça facilite l’observation mais le revers de la médaille c’est un développement de l’herbe vraiment impressionnant par endroits. Mais revenons-en à ce qui nous intéresse… les carpes. /66
Les trouver n’est pas chose très compliquée. Elles vivent la plupart du temps dans un milieu sans stress (les pêcheurs) et donc elles ont un comportement naturel vraiment très intéressant. Ce qui me surprend toujours, c’est le nombre réduit de poissons dans un banc. Les canaux sont pourtant la plupart du temps peuplés de communes sauvages et j’ai souvent entendu dire qu’elles vivent en banc d’autant plus grands que les poissons sont petits. Pourtant, ici il n’en est rien ; les plus grands bancs que j’ai observés n’excèdent pas les 10 individus même sur des biefs très peuplés… Bizarre non ? La seule explication valable vient à mon sens de la nourriture naturelle très présente, mais je devrais plutôt dire ici extra méga (les superlatifs me manquent) surabondante. C’est tout simplement incroyable à voir ! Il y en a pour tous les goûts : dresseines, anodontes de toutes tailles, vers de vase, daphnies, gammares, tout cela dans une proportion vraiment incroyable. De ce fait, les poissons n’ont pas besoin d’aller bien loin pour trouver à manger
facilement et du coup ils se répartissent sur l’ensemble du bief sans se préoccuper de leurs congénères. Je ne compte plus le nombre de poissons solitaires même de toute petite taille. C’est vraiment intéressant comme observation et j’y reviendrais dans une prochaine partie. Deuxième point que j’entends souvent ; ce sont des poissons très mobiles. C’est en partie vrai mais il faut vraiment que je m’explique. Si dans les grands canaux (type autoroute bétonné), j’en suis quasi certain, je suis beaucoup moins convaincu pour ceux qui nous intéressent ici. Tous les poissons que j’ai observés restent dans une zone parfois très petite pendant un temps qui varie de quelques jours à 2 semaines. Encore une fois ce n’est qu’une hypothèse mais il faut bien en faire pour avancer. D’après moi, elles profitent d’un secteur jusqu’à ‘’épuisement ‘’du stock de nourriture. Je mets épuisement entre guillemets car il est impossible d’épuiser le stock de nourriture tant il est conséquent. Mais par contre il est tout de même possible d’épuiser le stock de la /67
nourriture intéressante du moment. Par exemple : elles peuvent liquider les vers de vase présent d’un petit secteur alors qu’il y a encore plein d’anodontes présentent. La principale difficulté quand elles ont changées de coin est de les retrouver. Elles ne se contentent pas de bouger de quelques centaines de mètres ; bien souvent elles bougent vraiment, parfois très loin. J’ai était confronté à ce problème cet été. J’ai pris du poisson régulièrement sur un poste pendant une semaine et à chaque pêche je voyais des poissons mais une matinée sans touche est un signe suffisant pour m’inquiéter surtout que je n’avais pas vu la moindre écaille de carpe en balade. Le lendemain, j’ai dû prendre le vélo et arpenter le bief sur les deux rives pour retrouver un petit groupe de carpe mais à environ 3 km du poste précédent. C’est aussi un comportement que j’ai du mal à expliquer ; pourquoi bouger aussi loin alors que quelques dizaines de mètres aurait suffit pour avoir la même quantité de nourriture ? De plus les postes sont sensiblement les mêmes, en tout cas de notre point de vue. J’en arrive au point qui nous intéresse certainement le plus, les postes productifs. C’est vraiment sur ce point que je bute le plus ; si j’essaie de recouper les points communs des postes où j’ai pris ou vu des carpes et bien je n’en trouve pas vraiment. Je l’ai dit plus haut, l’herbe est présente partout, la profondeur est quasi égale partout, la nourriture est présente partout bref c’est un casse-tête que je n’arrive pas à expliquer ; la seule solution qui fonctionne est de chercher les carpes jusqu’à les trouver. Heureusement que l’eau est bien souvent claire, sinon il serait impossible d’avoir des résultats réguliers ; bien que peu pêchées elles sont peu démonstratives, je vois rarement des poissons sauter hors de l’eau. Elles ont un comportement paisible dans leurs nages comme dans la façon de se nourrir. C’est très agréable et vraiment enrichissant d’observer les carpes dans un milieu encore préservé, ça permet d’affiner au mieux sa stratégie et surtout le placement des lignes. De toutes ces heures passées, il en ressort par contre ce coup-ci beaucoup de points communs intéressants. Les herbes sont quasiment toujours positionnées de la même façon sur la largeur du canal. Quelques mètres d’herbe en bordure, un passage à peu près propre puis un gros paquet d’herbes en plein milieu et ensuite la même chose, un couloir propre et de l’herbe sur la berge d’en face. L’herbe est toujours implantée sur toute la profondeur. A chaque fois que j’ai pu observer des carpes en déplacement c’était dans les couloirs libres d’herbiers. C’est toujours à très faible vitesse, peu importe l’activité qu’il y a sur la berge. Les chemins de hallage sont des voies très appréciées des promeneurs /68
surtout le week-end ; les carpes ne craignent pas le bruit que cela provoque, c’est au moins une complication de moins. Ça tranche vraiment avec mes observations en eaux closes où d’une façon générale le bruit sur la berge est à proscrire. Ce qui est surprenant aussi sont les chemins empruntés. Bien souvent les mêmes ; elles déambulent entre deux herbiers pour remonter le courant et bifurquent quasiment au même endroit pour le redescendre. N’oubliez que j’ai dit plus haut que le «territoire » du moment peut être réduit à quelques centaines de mètres carrés… j’en vois déjà qui ont les yeux qui brillent ; le placement des lignes devient évident. Arrive la question : où mangent-elles ? La réponse est moins évidente, c’est vraiment aléatoire car elles picorent un peu partout sur le trajet sans qu’il semble y avoir un point précis et répétitif mais en tout cas, c’est presque exclusivement dans les herbiers et dans toute la hauteur d’eau. Aussi, elles semblent manger chacune dans leurs coins ; à de rares occasions je vois deux poissons s’alimenter sur le même mètre carré en tout cas quand il s’agit de nourriture naturelle. Vis-à-vis de nos appâts c’est bien différent. Je vous l’ai dit dans un article précédent, les carpes de canal sont très curieuses et opportunistes et heureusement pour nous. J’ai à de nombreuses reprises amorcé directement sur des poissons, évidemment elles se sauvent quand mes appâts touchent l’eau mais ils ne leurs faut pas longtemps pour revenir voir ce qui se passe. Peu importe, ce que je mets à l’eau (graines ou bouillettes) et même si j’ai pris soin de faire une tache d’amorce compacte, en peu de temps au moins un poisson va y goûter puis partir un peu plus loin, pour revenir un peu plus tard, et parfois accompagné d’une copine. C’est une façon de faire que j’ai rencontré partout ou j’ai pu observer les poissons s’alimenter (je vous l’ai dit en introduction, une carpe reste une carpe). Je pense que l’on sous estime le temps que passe une carpe sur notre poste amorcé. C’est toujours par intermittence en picorant par-ci par-là, en s’éloignant, en revenant sans forcément manger ; n’y voyez aucune forme de méfiance mais juste un réflexe, une façon de faire. Cette observation révèle un point important sur l’attractivité de l’esche. Imaginez la difficulté pour une carpe de trouver une esche noyée dans la masse de l’amorçage. Augmenter son attractivité grâce à une couleur, une densité ou même grâce à un stick prends ton son sens. Toutes ces observations en canal ou dès que la clarté de l’eau me le permet est une chance que je souhaite à chaque pêcheur. Ça m’a permis de véritablement progresser et d’avoir quelques certitudes sur la façon d’aborder les canaux et plus généralement les carpes peu importe là où elles se trouvent. Cette première partie prend fin, la prochaine fois je vous expliquerai le matériel que j’utilise car j’ai essayé de l’adapter au maximum à cette pêche exigeante et aussi mes tactiques de prédilections. / 69
REDAC'ARP José Duarte.
Les pêcheurs sur les berges d’un lac, dans les allées d’un salon spécialisé échangent de manière exaltante et intarissable sur l’attractivité de la dernière bille de chez…, de l’efficacité de l’hameçon de …. Il est une thématique rarement abordée et qui n’a pas encore révélée tous ses secrets….. L'influence de la lune ! Le choix des dates de nos sessions sont rarement le fruit du hasard .Il s’agit de combiner savamment les données climatiques et les disponibilités professionnelles ou familiales. Si les prévisions météorologiques demeurent hasardeuses et aléatoires, plusieurs semaines à l’avance, le facteur déterminant et lisible de tous est la prise en compte des phases lunaires. Nous connaissons les effets de ce satellite de la terre sur les océans, les plantes, les êtres vivants .
Qu’en est il sur le comportement de notre poisson préféré ? /70
Dans les années 1930, un certain John Alden Knight, pêcheur américain a étudié le phénomène et a constaté que certaines phases de lune étaient plus intéressantes que d’autres . Voici le lien qui vous permettra d'accéder à sa théorie : http://www.chtipecheur.com/post/85-la-theorie-dejohn-alden-knight
Avec mon ami Chico, binôme de pêche depuis de nombreuses années, nous avons pris soin de noter le rythme des touches sur un calendrier solaire . Nous avons remarqué que la période de pleine lune était moyennement voire peu productive . Il n’en est pas de même les deux jours précédents ainsi qu’à la nouvelle lune. La semaine du premier quartier semble être donc plus régulière, contrairement à la seconde, plus énigmatique. Le calendrier lunaire détermine alors la planification des sessions de pêche tout en évitant par exemple de démarrer un jour de pleine lune. Fruits d’une longue et minutieuse observation, ces constats, en rien scientifiques, m’accompagnent sereinement. A l’instar de la confiance placée dans les appâts et le choix stratégique des postes, peut être moins influente que le vent ou la pression atmosphérique , la lune semble jouer un rôle non anecdotique sur les poissons. Pourquoi donc ne pas mettre tous les atouts de notre côté lors d’une session tant attendue… ? Ma conviction intime…..y croire ! /71