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LA PASSION AU NATUREL... Après un hiver doux et stable, les poissons ont continués de s'alimenter pour le bonheur des habitués du cinq saisons. L'édito magazine qui voit éclore son deuxième printemps, ne va pas ménager ses efforts en ce début d'année prometteuse puisque les jours commencent à rallonger et nous constatons que bon nombre de poissons apparaissent sur les réseaux sociaux signe que la saison a belle et bien commencée. Cette saison est particulière pour moi car la nature s'éveille lentement. Tout d'abord les premières fleurs affichent une renaissance particulière qui nous invitent à sortir les cannes afin de profiter des premières lueurs du printemps. C 'est aussi l'écoute et l'observation de la faune qui nous entoure et qui se prépare à revivre. C'est un moment particulier ou l'objectif sur son support est l'une de mes valeurs que j'affectionne particulièrement et qui est le reflet d'une passion que je conjugue avec la pêche de la carpe. Ce passage de l'hiver au printemps est une transition pour le poisson ou l'écosystème aquatique se développe et dont les poissons recherchent afin de reprendre des forces avant la période de fraie qui se déroule généralement à courant mai-juin, là ou la température de l'eau remonte et qui est plus clémente pour favoriser la ponte. C'est un spectacle pour les yeux de pouvoir observer nos copines de jeu, mais c'est aussi une période qui dévoile une multitude d'informations sur le cheptel, les comportements des poissons et autres informations que vous retrouverez dans un article qui lui est destinés. Il est bien agréable d'aborder une nouvelle saison à cette période. Parfois l'on a l'impression que les poissons ont oubliés toutes pressions de pêche ! La nature est indissociable, peu importe l'endroit ou l'on pratique sa passion. Cadres sauvage, milieux urbain,grands espaces, et autres étendues d'eaux, se doit d'être préservé, d'ailleurs je rejoins notre ami Soel briche qui a travers facebook, montre du doigt les « porcs » qui dénaturent notre décor. Une sensibilisation de tous est essentielle pour conserver nos terrains de jeu et les préserver sont importants pour nos futures générations de pêcheurs. Réfléchissez à cela et que vive le printemps et la pêche à tous pour le plaisir d'un esprit plus libre.... Le rédacteur en chef, Halieutiquement, Frédéric Baudin. 3
Frédéric Wagner
Je m'appelle Frédéric Wagner. Je pratique la pêche de la carpe depuis ma plus tendre enfance. J'ai découvert la pêche quand j'étais jeune bambin. En pêchant au coup, je me suis vite retrouvé confronté à une carpe, elle m'avait procuré tellement de plaisir et de fierté, que je n'avais plus qu'une seul idée en tête, vite retrouver les berges, pour pouvoir en prendre d'autre. De là est né ma passion. Au fil des années c’est devenu ma façon de vivre, certes pas facile pour ma famille mais essentiel pour mon bien être. Venant du Nord Est de la France, j'ai pu parfaire au fil des années mes techniques en étang, lacs, rivières, canal et gravières. 4
Après avoir tellement entendu parlé de ce plan d'eau privé, cette session m'a mené proche de Châlons-en-Champagne. Connu pour ces poissons de belle taille (carpes de 20kg, esturgeons de 40kg et aussi des silures de 40 a 50kg), l'étang regorgeait de spécimens, mais la pression de pêche était telle que l'on pouvais y passer une semaine sans même y faire un poisson. Pour moi, qui adore les difficultés et les challenges c’était juste ce qu'il me fallait, afin de sortir mon épingle du jeu pour faire du poisson. Ne connaissant pas ce plan d'eau, j'avais prévu différentes stratégies de pêche. 48 heures avant le départ, j'avais mis à tremper du chènevis ainsi qu'un mélange de graines (maïs, micro noix tigrée, blé et lupin). Mon appât principal était une bille à base de foie épicé, faite par un ami dont je ne cesserai de vanter les mérites. La veille du départ, une fois les graines cuites et le matériel chargé, la hâte de rejoindre mon nouveau terrain de jeu se fit sentir.
JOUR 1 Arrivé a 11h sur place, je découvre ce superbe site qui est dédié, en majeure partie, à la pêche de la truite, pour apercevoir au loin ce plan d'eau qui me procure déjà une certaine envie d'y tendre les lignes.
Réglant tous les détails avec le propriétaire des lieux, il m'annonce, hélas, que le poste ne serait accessible qu'à partir de 15h. J’apprends que tous les postes étaient occupés et que seul 3 poissons avaient été pris durant la semaine précédente. Faisant la connaissance de mes voisins pour la semaine, je découvre qu'ils sont anglais, et qu'ils sont là depuis 3 jours et qu'ils n'ont encore touché aucun poisson. Ils m'annoncent même avoir amorcé plus de 80 kg de chènevis, bouillettes et pellets, dès leur premier jour. 15h: Me voilà enfin sur mon poste. Les anglais d'un côté et des nordistes de l'autre, qui deviendront de bons amis Le campement mis en place j'étais prêt pour commencer. Profitant le matin du temps libre qu'il me restait avant de retrouver mon poste, j'en avais profité pour regarder les pêcheurs qui m'entourent, discuter avec eux pour savoir comment ils allaient aborder leurs pêches. Je me rendais vite compte qu'ils utilisaient tous des lignes et des montages assez gros. Corps de ligne de plus de 35/100, hameçons de 2 voir 4 monté sur des bas de ligne en tresse gainée. Mais aussi des appâts de grosse taille. Pour faire la différence je décide de retirer mes bobines monté en 35/100 et d'utiliser mes bobines garnies de nylon en 28/100, des lead-cores montés avec des clips plombs éjectable, des bas de ligne en fluorocarbone de 33mm soit du 4,5kg, des hameçons Curve shank de 8 monté en Drig. Pour les appâts j'utiliserais des billes en diamètre 14. Pour l’amorçage je ferais que des micro spot hyper précis au bateau amorceur espacé de 20 m en escalier, sachant qu'ils pêchaient tous en pleine eau à plus de 80 m. Le passage était libre de droite comme de gauche. Je suis certain que le réussite de ma pêche dépendrait de la différence que je ferais par rapport aux autres pêcheurs. 5
17h00: Canne 1: A 30m du bord, j'y dépose une bille de 14mm dense avec un stick légèrement boosté au liquide de foie sur un spot à base de chènevis, micro pellet, maïs doux et quelques billes broyées. Canne 2: A 50m du bord, je décide de jouer la différence en y plaçant juste un montage articulé avec des faux appâts sur un spot à base de chènevis, maïs doux et asticots. Canne 3: A 70m, j'y place une bille de 14mm équilibrée d'une pop up de 10 blanche sur un spot de graines mélangées. Cannes 4: A 90m, j'y place une bille de 14mm équilibrée d'une pop up de 10 rose montée avec un stick de billes broyées boostée au liquide de foie sur un spot de graines mélangées.
Placée dans un sac de conservation flottant, j'en profite pour annoncer cette bonne nouvelle à mes amis anglais. Après être passé à l'objectif et l'avoir remise à l'eau, je replace la canne au même endroit avec la même stratégie. Je savais qu'en pêchant a l'inverse des autres je ferais la différence.
Une miroir de 15kg
JOUR 2 18h00 :: Tout le matériel est en place et je me sens serein quant à ma technique de pêche. J'en profite, alors pour donner des nouvelles à ma femme et mes enfants qui me donnent tout leur soutien. Après un bon repas, je décide de retrouver mon duvet en espérant me faire réveiller cette nuit ? 22h00: Après seulement 1 h de sommeil, le vibreur de ma centrale JRC me réveille en sursaut. La canne 1, placée à 30m du bord, déroule. En prenant le contact, je sens qu'il s'agit d'un beau poisson! Après 5 à 10 min de combat, je parviens à épuiser cette superbe miroir de 15 kg.
7h00: le jour se lève avec une pluie, qui ne cessera, d'ailleurs, de tomber jusqu'au dernier jour. Avant de retendre mes lignes, j'en profite pour prendre un bon petit-déjeuner. C'est alors, qu'à 7h30, mes JRC se mettent à sonner! Je prends le contact avec la canne 1 et je me rend compte que c'est plus lourd que le soir d'avant, elle me faisait un combat titanesque, des aller-retours vers la droite, vers la gauche. Rien, elle ne voulait pas venir, vu que j'étais monté finement je ne pouvais pas me servir de la force de ma ligne, il fallait que je travaille avec l'action de la canne. 6
Effectivement, 10 min plus tard, elle qu'à la fin de ce combat de 15min, j'allais venait se lotir dans le triangle: une battre mon nouveau record en carpe cuir. magnifique commune de 18 kg! N'ayant jamais vu un poisson de cette taille, les anglais participeront à la petite séance photo. Je ne vous cache pas ma joie, en moins de 15 h. Je venais déjà de faire 2 beaux poissons. Je le savais que ma technique était la bonne, mais c’était compliqué, je ne devais rien lâcher. A force de persévérance, je parviendrais a continuer de faire du poisson ?je ne devais surtout pas me laisser abattre par les Une pesée de 20,6kg. Je passais d'un conditions climatiques qui étaient dures. sentiment de frustration à la joie en voyant ce poisson reprendre son habitat naturel. Ma session était devenue inoubliable, et surtout, que sur l'étang nous étions peu à faire du poisson. Je me remettais sans cesse en question, mais en voyant mes résultats je n'avais pas de doute, je devais continuer ainsi.
Jour 3 Une superbe commune de 18KG...
Je recherchais tout au long de la journée des fouilles, des sauts, des activités qui trahissaient leurs présences. 17h30: Je me demandais si je n'allais pas écourter ma session, les conditions météorologiques étaient devenues abominables. Le sol était tellement gorgé d'eau que ça remontait dans le biwi, les habits étaient mouillés, le matériel plein de boue, bref une galère comme... Je profite d'une légère accalmie pour sortir les cannes. A ce moment, la canne 4 qui est au large sur un spot à la graine et eschée d'une bille équilibrée avec une pop up rose déroule en trombe. Le poisson se sert de son poids, elle me baladais quasi pendant tout le combat, j'essayais de la fatiguer avec l'action de la canne. Je me doutais que je tenais un poisson de très belle taille mais j'étais loin de m'imaginer
7h00: Une touche en retour sur la canne 2. Soudainement, un départ tellement foudroyant que la canne saute du détecteur. Prenant la canne, je me rends compte que le combat est perdu d'avance, il y avais juste une masse qui vidait le moulin! Pour moi, c’était sûr, un silure venait de prendre mes faux appâts, pas moyen de faire le poids. Je n'arrivais pas à freiner ce poisson qui voulait simplement jouer avec moi, qu'au bout de 10min il en a eu marre,qu'il donna un dernier gros rush, la ligne rompit, j’étais dans le doute, je me disais que si j'avais pêché plus gros j'aurais eu plus de chance. Mais d'un autre côté je n'aurai peut être pas fait de poisson. Quand on loupe un poisson, on a souvent des doutes , à se demander même si c'est la bonne méthode. Je pense qu'il faut continuer de la même façon surtout si elle permet de faire la différence. 7
22h30: En plein sommeil, la centrale vibre à nouveau! Je prend le contact sur la canne 1 et j'entends des sauts au loin. Je savais que je venais de toucher un esturgeon, là ce n'était plus le même jeu que le matin. Je le sentais au bout de la canne, il était lourd, celui là. Je ne voulais pas le louper, quitte à y rester 1h heure. Il me baladait, me faisait des chandelles, j'entendais les sauts sans arrêt. Je prenais même plaisir à m'éclater avec lui pour qu'au final après plus de 25min de combat, il se montre enfin: un transmontanus de plus d' 1m50 pour un poids de 24,7kg! Loin de mon record, mais il m'avait procurer tellement de sensation qu'il méritait quand même une séance photo.
montage: un rotatif 360 degrés avec un hameçon de 12 et une pop up rose de 10. Positionné a plus de 110 mètres juste avec un stick boosté. En ne faisant plus de poisson au bord je me doutais que les poissons avaient migrés vers le large. 1h: Ma résolution avait porté ces fruits car je venais de réaliser sûrement mon dernier départ. Je sentis quelques beaux coups de tête. Le poisson était bien ferré. Je pouvais m'amuser avec lui mais le combat n'était pas aussi intense que les précédents. Après 5 min, je venais, à nouveau, d'épuiser une superbe commune de 16kg! Ce fut le dernier poisson de ma session.
Une belle de 16kg !
Jour 5 Un néness de 24.7kg …..
Jour 4 La journée était calme et il ne se passait rien. J'avais beau essayer de voir de l'activité, mais pas l'ombre d'une présence sur l'étang. Je commençais à ressentir aussi la fatigue des derniers jours, et ma pêche s'en fit sentir. Pas de départ, pas de motivation, je devais être plus fort que ça. Comme un déclic, je devais essayer autre chose, faire un dernier poisson. 17h: Je décide de continuer ma pêche de la même façon, pour la dernière nuit, à la seule différence que la canne 3 qui n'avait pas déroulé de toute la session, fut pour moi l'occasion de tester un nouveau
10h: Après avoir rangé tout mon matériel, je regardais une dernière fois ce plan d'eau qui m'avait procuré toutes ses sensations. En conclusion, peu importe le plan d'eau. Une session réussie commence par un bon repérage, de bons renseignements et surtout avoir foi en sa technique. J'aurai prouvé, qu'il est aussi possible de faire la différence en pêchant de beaux poissons, sans les abîmer, avec un corps de ligne en 28 centièmes, des bas de ligne de 33mm et des hameçons de 8 voir 12 et de petits appâts. Tout est dans le travail du poisson. Bilan de cette belle session: 6 poissons dont 5 au tapis et une casse où ce mélangeront toutes sortes d'émotions, joies, frustrations, déceptions et surtout le bonheur. 8
Christophe Debruyne
PRINTEMPS... Nous savons tous que le printemps est l'une des saisons les plus propice en ce qui concerne la capture de nos belles. Néanmoins, il ne faut surtout pas oublier qu'il faut énormément de temps pour réchauffer les eaux qui ont subies les températures désastreuses de l'hiver. 9
Voici, en quelques lignes (parsemées de quelques clichés), l'approche qu'utilise Christophe pour mettre toutes les chances de son côté. Durant cette saison, les poissons rentrent davantage en activité. Il est donc nécessaire d'augmenter la quantité d'amorçage, sans oublier que les eaux sont encore froides. Il faut donc faire attention à ne pas gaver les prises qui sont susceptibles de passer sur la zone. Pour ce faire il existe une méthode simple et efficace. Utiliser des particules solubles par exemple, à dissolution plus ou moins rapide pour qu'il y ai toujours un minimum de nourriture sur le coup.
Lors de mes sessions printanières, je mise énormément sur le peu de soleil présent et les zones qui sont enclin à se réchauffer plus rapidement. Le poisson ci-dessous à été prit dans à peine un mètre d'eau. L'eau étant rapidement réchauffée grâce au soleil d'un après midi d'avril.
Les esches animales telles les asticots, verres de terre, vers de vase, peuvent aussi être un atout de taille pour séduire le poisson. De plus, si le poisson n'est pas forcément "mordeur", il existe une multitude d'appâts flashy capable de déclencher l'effet de curiosité (pop-up, maïs artificiel...) 10
Par contre, la nuit, je mise plutôt sur des zones où il y a plus de fond, qui subissent beaucoup moins l'écart de températures qu'il y a entre le jour et la nuit. Exemple cidessous avec ce poisson qui a était prit dans trois mètres d'eau près des arbres immergés, où la nourriture naturelle y est assez abondante, (moules, dressens, insectes).
Je n'oublie jamais que rien n'est à laisser au hasard. Que chaque facteur est à prendre en compte afin de réussir une session. J'espère que ces quelques lignes pourront vous être utiles et puissent vous aider lors de vos prochaines sessions. Ces petits conseils sont aussi bons lorsque les conditions et le climat sont difficiles. A bientôt. Debruyne Christophe. 11
José Duarte
« Voici le printemps, Mars , Avril, au doux sourire, Mai fleur et Juin brulant » écrivit Victor Hugo ! Même si cette saison reste ma préférée pour tout ce qu'elle représente, elle n'est pas pour ce qui est de la pêche ma période de prédilection. 12
Que ce soit sur les lacs de barrages, étangs, ou autres, dès qu'un réchauffement climatique se fait ressentir, les carpes se regroupent et commencent leur migration en direction des frayères.
température de l'eau inférieure à 10 degrés, un premier poisson se retrouvait rapidement dans le triangle, c'était de très bonne augure pour le reste de la session !
Poussées par l'instinct de reproduction, elles regagnent chaque année les grandes roselières et les arrivées d'eau, pour les grands lacs, les hauts fonds et les bordures peu profondes pour les étangs et gravières. Le vent en ce début d'année redevient déterminant et influe largement sur le sens de déplacement des poissons, une belle roselière battue par un vent d'Ouest et ….Bingo !! Tous les facteurs sont réunis pour réussir une belle pêche dans moins d'un mètre d'eau. Même si je préfère Au bout de la première nuit, nous avons pêcher la pleine eau, je ne dédaigne pas en très vite déchanté au vu des faibles ce début d'année à me poster en résultats, en effet deux carpes seulement embuscade sur les accès aux lieux de ponte. d'un poids raisonnable étaient venues rejoindre notre tapis, seuls les montages posés dans le lit de la rivière, dans la partie la plus profonde du lac nous sortîmes de notre sommeil.
Ce premier Mai,, avec mon ami Alain, nous avons tendu nos pièges aux abords de l'arrivée d'eau principale d'un lac de moyenne montagne. L'eau y est encore fraîche et les carpes ne se soucient pas encore à s'ébattre sur les frayères d'une profondeur , d'un mètre en moyenne, bordée de roselières cette petite rivière attire inévitablement les carpes en mal de reproduction malgré un vent de nord soutenu, une pluie glaciale et une
En ce début de seconde journée dans l'attente du changement météo prévu en milieu de semaine, nous tentions une approche différente. Nos hameçons allaient être eschés d'un dumble allégé associé à un faux grain de maïs. L'amorçage est composé de petites 13
graines tels que du chènevie, blé , pois Le rythme des touches commençait à d'érable et maïs concassé, le tout mélangé à s'accélérer à tel point que deux cannes des pellets de 6mm. chacun feraient largement l'affaire.
Un soleil bienfaiteur suivi d'un vent de sud firent leur apparition, ce qui rendit les carpes bien moins méfiantes, prise d'une frénésie alimentaire sur nos amorçages pas moins de cinquante d'entres-elles dont une dizaine dépassaient les 20kgs posèrent sur le tapis. Les résultats ne se firent pas attendre et durant ces 24h, une dizaine de poissons ventrus se laissèrent glisser dans nos épuisettes., cela prouvait que quelques carpes trainaient déjà sur la zone, elles aussi dans l'attente d'un redoux tant espéré. Le printemps reste souvent la période la plus propice pour réaliser de tels cartons, le facteur principal en est la reproduction qui oblige les carpes à des regroupements spectaculaires dans des eaux peu profondes. Des amorçages légers composés de particules courantes et bon marché. A l'aube du troisième jour, un vent d'Est Une approche simple, même si parfois modéré, accompagné de quelques l'utilisation d'un bateau est nécessaire agréables moments ensoleillés durant afin d'accéder aux zones de fraie, les lesquels, nous vîmes une nette mois d'Avril et de Mai suivant votre augmentation de sauts près des bordures situation géographique permettent à confirmaient nos convictions, quelque quiconque et à une période spécifique de chose se préparait sous la surface de l'eau l'année de vivre des rêves halieutiques et nous allions en être les premiers témoins. inoubliables. 14
Lindsay Pelletier
Après le monde des appâts, la fabrication de cannes personnalisées est-elle devenue un effet de mode ? Une chose est certaine, les cannes sur mesure font parties du monde de Lindsay Pelletier qui a l'amour, la nostalgie de redonner une seconde vie à vos cannes. Alors découvrons ensemble le monde de Lindsay ?
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Le rédacteur : Bonjour Lindsay, bienvenue et merci de partager un peu de ton temps avec nos lecteurs. Une petite présentation, ton parcours de vie, afin de mieux te connaître ?
Le rédacteur : je pense que tu es un nostalgique. L'esprit matériel te demande un certains respect. Est-ce pour toi un défi de redonner vie à une canne très ancienne, celle de nos aïeux ?
Lindsay : Je m'appelle Lindsay Pelletier, j'habites dans le Loir et Cher (41) (tout près du Zoo de Beauval), et je suis monteur de cannes professionnel.
Lindsay : Certainement, un projet compliqué (notamment pour retrouver des composants d'époque) mais pourquoi pas lorsque j'aurai un peu plus de temps à y consacrer.
Le rédacteur : Alors, racontes-nous un peu ? Depuis quand et pourquoi t'être lancé dans cette optique de rénover ou de réparer des cannes ? Une anecdote ? Lindsay : J'en ai fait mon métier depuis bientôt trois ans, et d'une façon personnelle, je monte des cannes depuis environ 8 ans... Au départ, je me suis intéressé au montage de canne, tout simplement parce que je souhaitais avoir des cannes avec une poignée confortable, et j'avais déjà une idée assez précise de ce que je souhaitais. Ne trouvant pas mon bonheur dans les rayons des magasins d'articles de pêche, j'ai décidé de monter mes propres cannes... Inutile de vous dire qu'une fois que j'ai commencé à découvrir tout le potentiel d'un montage « home made » j'y suis vite devenu accro ! 16
Le rédacteur : Aujourd'hui, c'est une activité à temps plein puisque tu en as fait ton métier. Faut-il être un passionné, un artisan pour partager les cannes et l'histoire de chacune d'entre elles ?
Le rédacteur : Pour rénover une canne qui a mal vieillie, un vernis qui s'effrite, un anneau à remplacer, bref tes qualités manuelles pour offrir une seconde vie te sont réclamées. Est-ce un challenge de pouvoir satisfaire tes clients, et quels sont Lindsay : Oui, assurément ! Sans passion, exactement les services que tu proposes ? je reste convaincu que cela n'a aucun intérêt. Sans l'amour d'un travail bien Lindsay : Oui, on peut parler de challenge réalisé, le soucis du détail, les cannes (à une échelle relative), car par exemple resteraient semblables à celles montées à la dans le cas d'une rénovation de vernis chaîne, standardisé au maximum, et d'une canne qui a totalement perdu son finalement il n'y aurait aucun intérêt à aspect esthétique, il ne faut pas compter son acheter ce type de cannes, puisqu'elles temps... Refaire une finition complète seraient de piètre qualité, et peu prends beaucoup de temps, et la nouvelle performante. La force d'un artisan parure de la canne se doit d'être passionné comme moi et non seulement de exactement identique à son état original, vouloir ce qu'il se fait de mieux en terme cela me demande pas mal d'essais, de de qualité, mais aussi de « concevoir » LA comparaison, de nouveaux essais, etc. canne parfaitement adaptée au besoin de Encore uen fois, mon but n'est pas pêcheur, et je dois dire sans me vanter que simplement de faire un travail correct, mais je suis plutôt un précurseur dans ce de faire en sorte que le client soit ravi de mes services, tout en faisant en sorte que le domaine. nouveau vernis (par exemple) soit plus Revernissage d'une canne Rod Hutchinson durable que l'original. Franchement pas simple, mais très valorisant d'avoir le client qui vous dit que les cannes sont encore plus belles que lorsqu'elles étaient neuves... Je propose à peu près tout ce qui est possible de faire sur une canne, comme par exemple un changement d'anneau, une modification de la poignée, un nouveau vernissage du blank, ajouter un nom/prénom sur une canne, etc. A vrai dire, il y a beaucoup de possibilité, c'est quasiment à la carte.
Choix de couleurs des anneaux Fuji série K
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Le rédacteur : As-tu des conseils à donner dans le but qu'elles durent des années. pour une réparation provisoire ou aboutie à ceux qui envisage de pratiquer le « homerepair » Lindsay : Réparer un anneau par exemple n'est pas si simple que cela pourrait le paraître, mais pour une réparation provisoire d'une ligature qui aurait lâchée par exemple, un bon enroulement d'adhésif autour des pattes des anneaux peut largement vous sauver la partie de pêche en cours. J'utilise moi même ce type de fixation provisoire afin de tester les nouveaux blanks sans aucun problème.
Blank avant rénovation
Le rédacteur : La rénovation est un art, mais aussi un moyen économique de pouvoir redonner un coup de jeunesse à ces cannes. Ton avis sur le sujet ?
Le rédacteur : Ton activité ne s'arrête pas à la rénovation de cannes anciennes, mais tu proposes aussi une personnalisation de cannes neuves. Quels sont les produits que tu proposes pour une fabrication ? (blanks, anneaux,portes-moulinets...etc)
Lindsay : la rénovation permet également d'avoir des cannes personnalisées tout en diminuant le budget par rapport à des cannes neuves. C'est aussi pour pas mal de personnes, le moyen de restaurer des cannes qui ont une grande valeur sentimentale. De plus, cela évite de jeter un produit qui peut encore largement servir. A partir du moment où le carbone (blank) en lui même est en bon état (et dans la plus grande majorité des cas, le blank peut encore servir de longues années...) c'est un très bon moyen de se faire plaisir pour un coût plus abordable.
Lindsay : effectivement, c'est même mon activité principale : La fabrication de cannes sur mesure neuves. Du très haut de gamme sans aucun compromis sur la qualité : Blank CTS, anneaux Fuji, porte moulinet Fuji, mousse EVA haute densité, etc et tout le savoir faire d'un artisan réunit dans un produit d'exception ; un investissement sur le long terme en somme. J'assemble les cannes comme si elles m'étaient destinées personnellement, et
Blank après rénovation
Courbes extrême d'une canne CTS
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Le rédacteur : Quel est pour toi la canne Le rédacteur : Une adresse mail, un site, qui t'as offert le plus de plaisirs à rénover ? un numéro de téléphone ou l'on pourrai te joindre pour de plus amples Lindsay : Question difficile. Il pourrait y renseignements pour un lifting ? avoir deux cas : Le premier est une rénovation d'une canne dont le Lindsay : Actuellement je n'ai pas de site propriétaire cherchait depuis bien internet, juste une page Facebook vous longtemps à les faire rénover, et je dois dire pouvez aussi me joindre au 06.23.86.63.11 que je ne suis pas mécontent du résultat:) Le deuxième cas concerne uen réalisation de cannes sur mesure neuves en 10'. J'ai Le rédacteur: Merci Lindsay pour avoir eu quasiment carte blanche sur ce projet, bien voulu répondre à ces quelques j'ai selectionné et monté ce qui s'y fait de questions et partager le monde "des cannes mieux en terme de performances, et il me sur mesure". Un très bel article et bonne semble que ces cannes là, forcent continuation pour les plaisirs de nos l'admiration des plus récalcitrante au cannes..... projet de vrai cannes sur mesure ; j'ai eu pas mal de retours de personnes qui ont été « impréssionnées » par le résultat final, l'heureux propriétaire se reconnaitra !
Une rénovation pour un pêcheur confirmé
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Vinc Carpfishing
La Seine est un fleuve très capricieux. Véritable cours d'eau vivant avec un passé d'histoire, de navigation très importante la Seine a su garder ses richesses et une biodiversité naturelle qui accusent bien des mystères.
Les affluents qui l'accompagnent lui donnent la vie et les carpes l'ont bien comprises. L'addiction dans ce dédor sauvage et authentique m'a déjà réussi, mais tirer son épingle du jeu dans cette immensité d'eau reste toutefois un mystère...(20)
L'une des clés pour réussir une pêche en seine, est de se concentrer sur un amorcage à long terme. Bien sur, il faut trouver les spots idéals et à l'abri des crabes. Mon amorçage est composé essentiellement de bouillettes Monster crab(tiens ils sont dans le sac ceux là!) et de billes scopex. Un carné fruité parfait pour la rivière. Dix kilos de chaque feront l'affaire avec un mélange de graines (vingt kilos) et de frolic sur trois spots différents. Ce long terme est le meilleur moyen pour pouvoir faire rentrer le poisson sur le coup et le faire tenir un petit peu !! Après 3 semaines d'accoutumance, me
voilà au jour J, parti pour 3 jours et 4 nuits sur un poste hyper sauvage. Il nous fallait 15 minutes aller et 15 minutes retour pour décharger et transporter le matériel de la voiture à la berge mais le jeu en valait la chandelle car les spots étaient véritablement bien dissimulés dans la végétation et parfait pour pêcher sans être vu. Quand on a la passion, il faut savoir se sacrifier et avaler les kilomètres ! Arrivé sur le poste avec tout mon matériel mais aussi avec plus de bras, il ne me restait plus qu'à installer le campement et préparer les cannes.Un léger amorçage pour remettre les poissons en appétit et c'est parti !L'attente fut très calme lorsqu'à 5 heures du matin un gros départ survient. Je prend le bateau et ça colle le fond ? Aucun doute c'est un silure.
L'un des habitants de notre vieille seine. J'arrive à le décoller du fond et là j'aperçois un petit silure mesuré à 1m30. Je suis heureux mais c'est pas ce que j'attendais vraiment. J'étais venu dans l'objectif de décrocher une carpe bien sauvage. Je me rendormi dans mon bed. Au réveil d'un bon café c'est un départ de dingue à travers la bobine. Je ferre et c'est reparti.
Je me jette dans le bateau et je vais jusqu'au poisson. La ça colle le fond. Je me suis dit c'est sur..., encore un gros silure qui à décidé de tenir le fond ? je bagarre et le poisson me tira en sens contraire du courant. Je me suis dis c'est bon, je tiens un gros fish ? C'est après 15 bonnes minutes de combat titanesque que je vois une queue remonter. C'est bien celle d'une carpe. Je me suis dit faut pas que je la loupe. J'etais tout excité à l'idée de voir cette carpe après l'avoir bien fatigué, entrer dans l'épuisette. J'étais heureux après tout ces efforts d'avoir pu être récompensé des abysses de ce fleuve mystérieux par une sublime commune bien sauvage, vierge de toute piqûre. juste aux anges d'avoir pu piéger ce magnifique spécimen avec un montage : hamecon taille 2 et une bouillette épicée en 24 mm pour éviter un minimum les Brèmes reine de la seine qui sont légion sur la scène mythique!!Ce fleuve est incontestablement la surprise à chaque départ, mais c'est aussi un fleuve de caractère qui peut apporter le pire comme la meilleure des récompenses, alors faites comme moi et vivez votre passion sur la river addict... 21
Frederic Baudin
La bouillette? Le montage au cheveu reste une valeur sure. Découvert en 1978 par les pêcheurs Anglais,il représente une véritable révolution dans la pêche de la carpe. La bouillette ou boilies fait son apparition dans les années 80 et la pêche "dites moderne" prends ici tout son sens... Cette petite bille,au tout début dont la composition formée de farines,colorants et de divers arômes résistants aux attaques des poissons blancs permettait de sélectionner les carpes. (22)
Aujourd'hui, l'évolution et les produits disponibles sur le marché pour élaborer un appât de qualité voire hautement qualitatif est devenue la passion des rouleurs. La connaissance des farines et des valeurs nutritives est primordial pour confectionner un appât, alors si vous ne disposez pas des qualités pour élaborer une composition réelle de travail, il vous reste les bouillettes prêtes à l'emploi.
Mes impressions.... Dès mes débuts parfois scandaleux de liants et de dispersants,j'ai persévéré dans ma pâte et dans la connaissance des ingrédients. Ma volonté d'avancer ma pousser parfois à l'excès de recettes riches en protéines,parfois maigre en lipide,mais cela m'a permis de trouver un équilibre dans le choix de mes recettes et des besoins alimentaires de la carpe ... Effectivement, on peut remarquer aujourd'hui des carpes aux ventres jouflus et énormes qui démontrent bien la qualités hautement nutritive qui se trouvent dans les appâts actuels. Des bigs mama qui surf entre les 20kgs et les 30kgs ne font plus légion et c'est par ce phénomène que la méfiance des carpes devient réelle. Une remise en question dans l'élaboration d'une bille est primordial!
- Existe-il un excès d'amorçage hautement qualitatif? Existe-il des solutions? Mon ambition... un retour dans le passé travaille mes sens pour élaborer un appâts simple, digeste, différent, de qualité, et Le roulage de billes étaient autrefois un accepter sans superflu. privilège pour quelques poignées de carpistes révolutionnaires qui ont permis aujourd'hui le développement à l'échelle mondiale. La crise actuelle qui nous touche,à déclenchée des idées et une volonté pour certains carpistes de s'intéresser,de développer,de toucher la pâte. La micro entreprise est née! Personnellement, je ne m'identifie pas comme un rouleur professionnel mais comme un passionné qui écrit cet article pour partager son expérience et ses impressions. Pourquoi la bouillette cubique ? 23
Mon envie et ma volonté de me démarquer sont perpétuel chez moi de ne pas faire comme les autres ou d'une minorité de carpistes, et c'est pourquoi la bouillette Cubique devient une réalité.
et l'aspect mécanique au fond de l'eau. Je confirme que l'aspect mécanique diffère totalement d'une bille ronde et que les propriétés de diffusion sont plus fortes et plus accentué. En revanche, la tenue à l'hameçon est plus délicate avec des L'idée de réaliser une forme carré est textures de pâtes à grosses granulométries bien évidement pas adapté pour une pêche lors des lancers appuyés. à longue distance au cobra mais il est tout à fait adapté lors de pêches en bateau amorceur et en barque sans compter le baits-rocket et le fil soluble. Il convient parfaitement pour la pêche de rivière et réduit considérablement la perte d'appâts dans le courant même si cela n'est pas une vérité absolue. Il existe bien des combinaisons artisanales pour fabriquer un prototype, et Christophe.B internaute et lecteur de l'édito magazine a imaginé une étude et crée la fabrication. Il explique je cite : Mon idée consiste a ne justement pas tendre le grillage dans un cadre,mais le laisser complètement détendu, juste maintenu aux deux extrémités. La pâte étalée prends une forme en arc de cercle, et est ainsi plus facile à pousser au travers du grillage.
Une réalisation bien fonctionnelle de Christophe !
pensée et
D'ailleurs, je connais certains carpistes qui ne jugent qu'a couper leurs billes rondes en carrés avant d'enfiler au cheveu et qui réussissent leurs pêches. Certains diront que cela limite les touches de brèmes, chevesnes qui préfèrent l'absortion de billes rondes plus facile qu'un cube dont Mg59 nous propose sa fabrication que vous pouvez retrouver ici même: http://www.art-de-la-peche.com/t35631c ... ouillettes
Il va sans dire que cela ouvre plus de perspective pour la réalisation de bouillettes cubiques, au moins en ce qui concerne, la texture, la granulométrie, 24
Une fabrication en aluminium et d'emboitement qui permet une réalisation cubique un peu sur le même esprit que Cristophe. Ce polygone est une alternative idéal et qui peut faire la différence lors de pression de pêche et des pêches en plan d'eau privé... D'autre carpiste comme Crakeur13 se sert d'un coupe frite pour élaborer ses cubes...Une idée ingénieuse et peu couteuse!
Pour ce projet, j'ai donc réaliser une modification des buses en concevant des maitre-modèles cubiques de sections variables pour avoir un libre choix aux bords de nos eaux. J'ai donc fabriqué mon propre procédé réalisable avec une table et un pistolet. Je vous laisse juger et donner vos impressions sur le produit?
J'ai donc fabriqué mon propre procédé réalisable avec une table et un pistolet. Je vous laisse juger et donner vos impressions sur le produit ? Contrairement à Christophe, Mg59 et Crakeur, j'ai recherché à rester «en conformité» avec l'esprit que tous les rouleurs ont à fabriquer leurs billes rondes. Cela doit aussi être en relation avec mon métier de maquettiste qui m'incite au développement et à la recherche?
Ces maitres-modèles sont donc plongés dans les buses d'origines et isolés avec une cire de démoulage. L'orifice extrême est donc bouché par de la plastiline pour éviter les fuites lors de la coulée de résine ici utilisés de marque Axson ( F1 et F40 voir caractéristiques techniques) 25
Ces prises rapide bi-composantes sont très utiles et peuvent avoir des utilisations diverses pour des projets de bateau amorceur par exemple ? Attention tout de même à respecter les températures de conservations car elles sont très sensibles aux chocs thermiques.
Les tables cubiques n'ont pas exactement le même rôle que celle des billes rondes qui elles ont une manipulation de va et vient pour réaliser les appâts. les cubiques ont une utilisation plutôt dites : « tranchantes » c'est pourquoi j'ai opté pour des lames de rasoir pour sa fabrication. Il faut avouer que la concentration est totale lors de la fabrication car une erreur lors du positionnement des doigts et c'est la coupure. Aïe ! J'ai aussi volontairement placé un décalage entre les lames et la structure bois pour avoir un final de coupe prononcé et une présentation d'appât propre et soignée. Les lames sont fixées avec une colle Araldite à prise rapide (90secondes) le cadre est lui collé à la colle blanche à bois. Pour les avoir utilisés tout au long de l'année 2013, je peux vous dire que je suis très satisfait des résultats et que les différentes pâtes plus ou moins de granulométries ont été réalisées avec ce procédé. Je travaille actuellement sur un appât pyramidal qui lui aura aussi un avenir dans le monde de ma pêche et certainement des comportements différents,des approches,un déplacement dans l'eau tout autre......Un autre rendezvous sur la toile ? Un autre article sera prochainement diffusé pour vivre ensemble de notre passion ! Bon roulage à tous....... 26
Frédéric Baudin
Situé au cœur de la Sologne à proximité de Veillens (41), je suis allé poser mes lignes sur un tout nouvel étang ouvert depuis mars 2016. L'étang de Vivier autrefois surnommé « the red hot lake » a retrouvé ses racines grace à Adrien Gerbault qui s'implique à 100% pour redonner un sens et le plaisirs de partage dans cette zone humide et marécageuse, fragile qu'est la Sologne...
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Après 1h30 de route, j'arrive à l'entrée ou Adrien m'acceuille et me procure le règlement intérieur en soulignant les points forts pour le confort et le bien être des poissons. Effectivement, à la reprise de l'activité en Octobre 2014, il a vidangé les 8.5 hectares de l'étang pour en connaître son cheptel et trier les plus petites carpes qui ont rejoints un carpodrome réalisé à cet effet. A sa grande surprise, il a aussi retiré près de 500 silures afin de redonner une vie d'origine à cet étang. Son cheptel est aujourd'hui constitué de 350 têtes toutes pucées avec une moyenne des prises depuis son ouverture à 13.5kg.Un empoissonnement de spécimens miroirs et communes de plus de 20kg y ont été introduits, ainsi que des carpes koïs jusqu'à 15kg. La plus grosse prise actuelle est de 29kg et Adrien récompensera la plus belle de l'année par une session de 48h offerte ! Des amours blancs de 10 à 18kg ainsi que des esturgeons baéri et transmontanus complétent la partie. Aujourd'hui c'est un plan d'eau complet et prometteur dans une région forestière ou la nature, et la pêche prédomine. Adrien s'est investi a cloturer cet espace et à réaménager 8 postes de pêche qui représentent un espace de jeu de plus d'un hectare pour les passionnés de la carpe.
postes. Toutefois, il arrive dans cette région humide que son accès soit délicat, mais la gentillesse d'Adrien vous proposera son aide en quad pour charger,décharger,tirer votre remorque afin de faciliter votre confort sur votre poste. Pour ma part, j'ai choisi de m'installer au poste 7. les postes sont aménagés de gravier pour la sécurité et le confort des pêcheurs et des poissons car la nature du fond et des sols est argilosableux. Certes une vase molle est présente le long du chenal et vers la bonde et peut avoisiner les trente centimètres par endroit. Les postes sont au vert et se dissimule parfaitement dans la nature qui prédomine et conserve la flore régionale. Mais revenons au poste 7 !
Le choix de ce poste a plusieurs atouts. Il est situé au centre de l'étang. 2 iles se manifestent sur les extrèmités et invitent particulièrement à rencontrer des carpes en maraude.Le poste est plutôt considéré comme une zone de passage et Adrien ne manquera pas de vous conseiller sur les approches a avoir pour vous éviter de perdre le moins de temps possible quand on sait qu'une 48h est si vite passé ! Sur le Vivier, la pêche de bordure et de proximité sont les maîtres du jeu. La recherche des couloirs empreintés sont impératif pour déclencher les touches. Une bonne observation est primordiale et Un chemin a été conçu sur tout le vous fera gagner un temps considérable. pourtour de l'étang afin d'accéder aux 28
Peut être qu'aussi la méthode anglaise d'autrefois s'est installé en ces lieux ? Bref, nous sommes au mois d'avril et il faut savoir que les zones humides de sologne étaient et sont encore utilisées pour la reproduction et l'élevage des cyprinidés. La chasse aux canards y est pratiquée. Les étangs sont de faibles profondeurs et permettent d'assainir les zones marécageuses. La période de fraie dut à ses faibles profondeurs se déclenche généralement très tôt dans l'année et l'on peut le constater sur le poste 4 ou les carpes se rassemblent auprès des herbiers, des ajoncs et des roselières. Certe les températures ne sont pas encore idéales mais l'on constate un changement de comportement. Les postes productifs, dans les zones plus profondes avoisinant les 1m70 à 2,50m à la bonde ne déclenchent pas les hurlements des détecteurs présents. Le plan d'eau est complet. Le temps est variable et le vent d'ouest malgrés des températures encore fraîche ne montrent pas de signe d'activité sur notre poste. Après les conseils d'Adrien, nous envisageons de placer nos 3 cannes chacunes en escalier. Nous sondons bien évidement, la nature du fond pour tenter de trouver un substrat plus favorable ou une différence de dureté(vase-sable) qui pourrait nous interpeller ?
Damien avec une 19.6kg proche de la fraie
Les bordures d'iles sont primordiales et les carpes en cette période n'hésitent pas à marauder dans 40cm d'eau.Notre collègue du poste 4 nous le confirme avec ce magnifique spécimen pleine d'oeufs.. Nos placements sont établis. La dernière canne avoisine les 50m. Reste à définir l'amorçage ? Nos choix en cette saison, avec la réglementation des lieux se sont orientées sur un amorçage de particules comprenant du maïs doux, du chénevis (ready made) ,des pellets en diamètre 4 et 9 ainsi que des petites billes en 15 et 10 coupées associées a une farine fluorescente de micro-particules épicées (ready made) pour déclencher une attractivité et une curiosité visuelle chez dame carpe !
Nous envisageons de ne pas sur-amorcer nos spots et de spomber certains de 2 à 3 godets. D'autres seront uniquement placés d'un stick. Les carpes des lieux n'affectionnent peu les gros amorçages et quand le plan d'eau est sur ON même une seule bille suffit pour remplir le tableau des prises. Mes montages utilisés sont essentiellement en D-rig accompagné de petites billes fruités et épicés. La première nuit est calme, seule quelques sangliers à proximité d'une mâre viendront marsouinner notre sommeil... Les cochons d'eaux douce eux ne manifesteront aucun signe. L'aube se lève et le soleil est au rendez-vous. 29
Adrien offre le café/croissants . Une attention particulière et agréable qu'il propose à tous les pêcheurs. À la montée des températures les carpes se manifestent devant nous. Quelques fouilles et marsouinages nous remontent le moral. Nous relevons les lignes et changeons les appâts. À la vue des déplacements nous revoyons certains spots avec plus de précisions. Dans l'attente de croiser le fer, je vais en profiter pour quelques informations à savoir !
Dans le courant de l'après midi, le temps change. Les nuages et la pluie s'installent. Le comportement des poissons changent. quelques carpes remontent en surface les nageoires grandes ouvertes. Est-ce un balai pour attiser les femelles ? Bref entre deux averses, un nouveau départ survient sur la batterie de JC, mon binôme. Le combat perdure malgré une faible profondeur et les carpes solognote manifestent une bonne santé.
Jc avec une 10kg
Il est midi passé et comme souvent l'heure de l'apéro attise les lignes. Le premier départ survient. Notre première carpe du vivier est sur le tapis et effectivement à la vue du ballon qu'elle promène, la période de fraie est pour bientôt !
La deuxième nuit s'installe. Nos confrères du poste 8 ouvre le bal sur l'un des plateaux de sable existant. Un magnifique poisson puisque kevin explosera son record personnel consécutivement lors de cette session avec une 13+ et une 14+
Kevin et une miroir de 13kg +
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Une touche à revenir sans suite viendra perturber notre barbecue. Peut être un esturgeon malin ? Plus rien ne viendra perturber la fin de notre session.Tous auront mis au sec un poisson ce qui démontre que tous les postes sont plus ou moins productifs. Nos confrères du poste 4 auront eut plus de chance dut au rassemblement des carpes pour l'avant fraie en mettant au tapis plus de 11 poissons dont une magnifique commune ainsi qu'un esturgeon transmontanus. Une magnifique commune de 13kg+
Un des esturgeons du vivier
Aujourd'hui, l'étang de Vivier est incontestablement un haut lieu de la pêche de la carpe en sologne. Son avenir, avec un maitre des lieux plus que motivé désireux d'avancer, de progresser et d'améliorer les conditions de pêche et de confort des lieux tout en respectant les conditions de vie des poissons est prometteur.... Nous ne manquerons pas de retourner en « zone humide » un jour afin de pouvoir retrouver l'ambiance sauvage et mythique de la sologne.... 31
Michel Hervé
Le Sponsoring dans la pêche.... La pêche en générale et plus particulièrement celle de la carpe a suivie une évolution énorme depuis ces vingt dernières années. Que ce soit en terme de technicité, de matériels, d’appâts, de conforts de pêche, ou de communication. Grâce aux médias, mais surtout à internet, qui n’est jamais allé faire un tour sur un blog, un forum ou les réseaux sociaux, afin de voir ce qui se fait de mieux dans l’hexagone. Comme toute passion, loisir ou sport, quand on aime, on dépense et certaines marques, certaines teams ou autres l’ont très bien comprises....(32)
Le partage de notre discipline est une chose tout a fait logique. Il est toujours intéressant de savoir ce qui ce fait ou a été fait. Nous voyons depuis quelques années apparaitre une forme de publicité gratuite de plus en plus fréquente, surtout sur les réseaux sociaux comme Faceboock ou Twiter pour ne citer qu’eux. Il est pratiquement impossible de nos jours de ne plus voir de belles photos de carpe, avec des commentaires du style, « Fish pris a la bouillette de chez … baits, une session réussie grâce au matériel de chez ….. Pêche, « merci Marcel » pour tes produits de grande qualité qui mon permis une pêche exceptionnelle etc.… »
Nous voyons aussi apparaitre de plus en plus de micros entreprises, pardon, de teams qui appliquent une politique marketing très réfléchie. Je m’explique, quoi de plus logique que de se faire de la publicité en recrutant (gratuitement) des personnes qui vont s’adonner à leur passe temps favori, qui vont partager leurs passions avec tous leurs amis et autres sur le web, et donc automatiquement faire de la publicité pour leur sponsor sans aucun retour (ou presque). Une raison à cela, nous vivons dans une société actuelle ou la reconnaissance et la notoriété est une chose très importante aux yeux de beaucoup de personne.
Pouvoir faire du buzz est monnaie courante, et si on peut trouver une astuce pour avoir un peu plus, alors pourquoi pas ? Certaines marques n’ont pas attendue les réseaux sociaux pour se faire connaitre, leur notoriété c’est faite avec le temps mais aussi grâce à la qualité de leurs produits.Des marques qui sont implantées depuis de nombreuses années en France et qui ont faient leur succès grâce au bouche à oreille. Notre passion à ce jour touche des dizaines de milliers de personnes dans notre agglomération, mais aussi au-delà de nos frontières , et bien sûr , comme dans tout domaine, quand il y a de l’argent à se faire, cela attire énormément de gens , pas forcement des personnes qui souhaitent faire évoluer ce sport ou partager leur passion, mais tout simplement des business-men qui ne pensent qu’a prendre leur part du gâteau.
Je ne dis pas qu’il n’existe pas de petites entreprises, teams ou marques qui ne sont pas sincères, sérieuses dans ce qu’elles font, et je pourrai en citer quelques unes, mais je ne fais pas de publicité. Après observation, une expérience de plus de vingt cinq ans dans ce milieu qu'est la pêche et plus particulièrement celle de la carpe, après avoir été approché ou fait aussi parti d’une team, il est fort regrettable de constater que les personnes sérieuses se comptent sur les doigts d’une main. 33
Je ne crache pas dans la soupe bien au contraire, mais comme tout le monde j’affectionne certaines bouillettes, ou certaines marques. Je me pose une question ? Ou est l’intérêt dans parler si ce n’est que de leur faire de la publicité gratuitement, sans aucun avantage ou échange. Soyons honnête, quels sont les marques quand on vous parle de sponsoring, qui vous offrent gratuitement leurs matériels, leurs bouillettes , voire vous rémunèrent pour parler d’eux avec tant d’objectivité sur les réseaux sociaux. Quand vous avez à faire à des gens sérieux, au mieux vous obtiendrez 6 a 8 °/. de remise sur vos achats, pour certains un tee shirt ou une casquette gratuite. Vu l’investissement financier que certains font, chaque année pour leur sport favori, ne trouvez-vous pas cela un peu limite comme remerciement.
6 à 8% de remise pour un test...
Qui est le grand gagnant dans l’histoire ? La marque à qui vous faites de la publicité ( gratuitement ou presque) toute l’année, et qui se font connaitre sans aucune contre partie ou infime, ou vous qui aurez investi des sommes parfois très importantes avec
juste la chance de faire partie de cette nouvelle mode d’appartenir à une marque.
Le constat qui en ressort , après de longues discussions avec des carpistes, qui ont fait ou font encore partie d’une team, c’est que le plaisir de la pêche est moindre, que beaucoup sans sans rendre compte ne pêche plus pour le plaisir, mais pour une course à la médiatisation. Certains même m’ont avoués avoir stoppé tout partenariat en s’apercevant que quand ils avaient la chance de faire un poisson, avant même de lui avoir rendu sa liberté, la première des choses qu’ils faisaient c’étaient de publier leurs prises sur le net en ne manquant pas de bien citer leur marque. Il va de soi que chacun trouve son plaisir comme il peut, mais le plus intéressant dans l’histoire, est-ce de savoir avec quelle bille le poisson à été pris, ou la technique et l’approche effectuée pour avoir la chance d’immortaliser sa prise. La manipulation aussi fait partie de ce milieu. Vous ne verrez jamais ou très rarement de petits poissons en photo avec des commentaires relatant un produit ou une marque, mais au contraire, quand il s’agit d’un beau spécimen, vous constaterez fréquemment des phrases du style, « un poisson pris grâce a la bille miracle de chez …, grâce au matériel de chez … j’ai réussi a sortir mon épingle du 34
jeu. » Il est bien évident qu’à ce jour il existe des bouillettes miracle et du matériel exceptionnel qui feront en sorte de sortir de gros poissons. Dans certains cas ( et je l’ai vu de mes yeux vu ) , certains vont jusqu’au mensonge. Il m’est arrivé d’effectuer des sessions avec certaines personnes, qui lorsqu’elles relataient leur parties de pêche sur le net, n’hésitaient pas a citer des marques pour qui elles étaient affiliées, tout en pêchant avec des produits tout autres que ceux de leur sponsor. Dans la plupart des cas que j’ai pu constater, je ne sais pas si la faute est imputable aux carpistes, ou la marque qu' ils représentent. Il est tellement facile de nos jours de se prendre au jeu sans ce rendre compte de la stratégie marketing que certains organisent. On arrive vite à se mettre dans le système de se faire connaitre à tout prix, dans l’espoir de décrocher un contrat de sponsoring avec une grande marque.
Soyons réaliste, très peu y arrive, et si cela est le cas, aucune personne à ma connaissance a réussi de cette manière. Obligé de constater que le peu de carpistes connus réellement à ce jour le sont tout simplement grâce à leurs modestie, le partage de leur passion, et le temps passé aux bords de l’eau. La pratique de ce noble sport évolue de jour en jour. Nous avons la chance d’avoir des outils de communication très intéressants, aussi interrogeons-nous peut être sur ce que l’on souhaite de l’avenir de la pêche. Avons nous envie que notre passion soit dictée par des marques comme dans d’autres sports tel que le football, le tennis, qui sont dirigées par l’argent, ou avons-nous envie de continuer de pratiquer notre passion avec notre libre arbitre et au grès de la nature? N’oublions pas une chose, la star c’est la carpe, pas le carpiste ou les marques qu’il représente !!!!!!
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Arnaud Montarou
La pêche au stalking est une pêche à roder, une pêche active. En effet, elle se pratique avec du matériel léger que l’on peut transporter facilement. Cette pêche est une véritable traque, ou l’on cherche les postes de bordure où les carpes peuvent se cacher. Le stalking peut se pratiquer avec un lancer mais il se pratique de plus en plus à la canne au coup en toutes saisons puisque le but est de trouver les carpes qui rodent en bordure. 36
L’essentiel pour le stalking ! Avant de commencer une pêche au stalking, l’observation est essentielle. En effet, faite un tour de l’étang que vous voulez pêcher, Regardez les bordures propices à dame carpe, les racines, un arbre immergé, un arbre qui surplombe l’eau, des berges qui s’écroulent sont des postes propices à la nourriture naturelle et donc aux carpes. Les bordures regorgent de nourriture, et c’est un véritable garde mangé pour elles. Lors de votre tour d’étang vous pourrez surement apercevoir quelques carpes roder en bordure. De plus certaines bordures ne sont pas pêchables à la batterie ce qui permet aux carpes de s’y réfugier afin d’être tranquille. Une fois les bordures repérées vous pouvez identifier les postes à pêcher.
Afin de faciliter la mobilité prenez juste le matériel essentiel canne, épuisette, tapis de réception, un sceau avec les appâts et des montages déjà faits. Vous êtes enfin prêt à aller traquer dame carpe, mais n’oubliez pas la discrétion est primordiale, un pas trop lourd et toutes vos chances disparaissent. La pêche au stalking est une pêche qui demande de la mobilité puisqu’elle permet de chercher les carpes. Après avoir repéré les postes que vous allez pêcher, il faut les amorcer afin de changer de poste à tout moment ce qui permet d’arriver sur une zone où l’amorçage fait déjà son effet et ainsi prendre du poisson rapidement.
C’est une pêche rapide qui demande de l’organisation et où le but est de prendre du poisson rapidement. Rare sont les sorties sans fish !! 37
Résultat d’un après-midi au stalking Pour ma part, le stalking se pratique essentiellement à la canne à coup de bordure, le manque de temps ne me permet pas de pêcher une journée entière et donc je pratique essentiellement des pêches rapides qui sont souvent efficaces. À peine en vacances que je décide d’aller pêcher le samedi avec un collègue. Le temps est propice avec un beau soleil et quelques nuages ce qui est favorable pour les pêches de bordures où l’eau se réchauffe plus vite. À notre arrivée sur l’étang, on constate qu’il est réservé pour un enduro. Motivé par cette partie de pêche que nous attendions tant, nous décidons de s’orienter vers un autre lieu.
Quelques pêcheurs au feeder et à la batterie sont présents. On décide donc d’aller en bout d’étang ou des arbres immergés sont présents. On sort donc les cannes de bordure armées d’un fil en 28 centièmes, d’un hameçon de 8 esché de la pâte amino. Notre amorçage se fera essentiellement au pellet. Après quelques minutes d’amorçage on constate quelques activités sur le coup avec quelques bulles autour des bouchons. Et se fût au bout de 30 minutes que la première touche survient pour le collègue. Un combat tout en puissance dans les branches qui se finira dans l’épuisette. Un poisson de toute beauté avec un écaillage sublime.
Après ce premier fish nous décidons de tester un autre arbre immergé pour voir si les carpes ne se sont pas décalées mais au bout d'une heure de pêche sans touche nous décidons de changer d’étang pour aller essayer de faire de beaux spécimens dans un étang pré-amorcé depuis quelques jours. 38
En effet, cette année je me consacre sur un étang que j’ai découvert l’année dernière et qui pour moi cache de beaux spécimens. D’après les quelques pêcheurs croisés au bord de l’eau l’étang est assez dur et rare sont les prises. Au début de l’année, j’ai réussi à faire quelques fishs mais pas de « bigs fishs ».
Un combat comme on les aime. La canne cintrée au maximum et c’est seulement après de longues minutes que l’on a pu apercevoir ce fish et le mettre dans l’épuisette. Une commune de toute beauté qui nous récompensa de nos efforts et confirma nos dire sur le potentiel de cet étang.
Nous arrivons après 30 minutes de route sur l’étang qui nous fait tant rêver. Cela faisait quelques jours que nous amorçions un arbre immergé et il était enfin venu de le pêcher. À notre arrivée, on remarque des remous sur le poste pré-amorcé. On sort donc nos cannes de bordure et on amorce quelques poignées de pellets boostés au belachan et c’est parti. Quelques petites touches sans suite nous laissent perplexes. Après 2 heures de pêche toujours aucun poisson de piqué. L’heure de pré-amorçage arrive et d’un seul coup planté de bouchon. Au ferrage je me suis vite rendu compte que s’était lourd, très lourd. Quelques poignées de pellets avant la séance photo et c’est repartie. Quelques minutes après avoir posé la pâte et déjà une touche, planté de bouchon et pendu !! Un combat différent de celui d’avant, plus rapide et une nouvelle commune rejoindra l’épuisette.
On décide alors de plier après cette journée bien remplie où le poisson aura répondu présent avec des images pleins la tête et pour seul souhait de revenir vite cintrer les cannes. (39)
Frédéric Baudin
Patrice Lecot est l'un des pionners de la pêche de la carpe. Amoureux et passionné de la nature et de la pêche, il a bien voulu nous faire le plaisir de témoigner de sa vie passé, présente et future... (40)
01/ Bonjour Patrice, l’édito magazine te remercie d’avoir accepté de nous rencontrer à travers ce témoignage. Une présentation, un parcours de pêche à dévoiler à nos lecteurs ?
Bonjour à toutes et à tous, je m’appelle Patrice Lecot, j’ai 56 ans et je pêche la carpe depuis de très nombreuses années. J’ai commencé à pêcher la carpe, avec mon grand-père, dès mon plus jeune âge. Il m’a beaucoup appris sur la pêche et à cette époque-là, nous pêchions Dame Carpe au pain, au fromage et à la patate. La pêche moderne venue d’outre-manche arriva beaucoup plus tard en France. Je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal à me séparer de mes vieilles méthodes de pêche, mais je me suis très vite habitué à ces nouvelles pratiques de montages, d’appâts et de pêche. A cette époque, cette pêche inconnue par beaucoup, était à découvrir et à développer. Alors, je me suis mis à innover comme beaucoup de pêcheurs ! Tout était à faire et à inventer dans cette nouvelle façon d’aborder la pêche à la carpe. La nouvelle ère était arrivée.
Mon sponsor devait cesser son activité mon ami Anglais me contacta pour me demander de venir l’aider à développer la marque en France. J’ai accepté sans hésiter, car à cette époque se faire sponsoriser par une société étrangère, et de plus anglaise, était un grand honneur. Ce fut le départ d’un grand parcours avec des hauts et des bas, mais surtout des grands moments de bonheur au sein de notre groupe qui se mit à grandir au fil des années. Quant à moi, la confiance et le travail réalisé au quotidien pour la société, a fait que mon ami et patron m’accorda toute a confiance.
03/ Les normes européennes arrivent en France pour 2016. As-tu un avis personnel sur le sujet ou bien ne préfères-tu pas aborder le sujet?
Je dirais tout simplement que les normes c’est bien... Mais l’Europe veut créer des emplois, alors se mettre aux normes engendrent des coûts financiers important pour les entreprises. Malheureusement, les 02/ Tu fais parti d’un team de fabricant plus petites ne peuvent pas supporter ces d’appât anglo-saxonne et tu es le manager “remises à niveau” et devront tout de cette société; comment t’es-tu retrouvé à simplement mettre la clé sous la porte. Les normes n’apporteront pas que du bon! ces fonctions?
Effectivement, je fais partis de ce team 04/ Tu es un passionné c’est certain et tu depuis près de 20 ans. A cette époque, je apprécies en particulier les grands enduros. faisais déjà parti d’une équipe pour un Les défis, tu aimes ? Dis-nous tout……sur magasin que je représentais dans les enduros, cette pêche que tu aimes partager? auquel je participais. Sachant que mon
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Oui effectivement j’adore cet esprit de compétition. Très jeune j’ai fait du sport à des niveaux nationaux et j’ai toujours gardé cet esprit de «la gagne» vaincre les autres. Pour moi faire un enduro, ce n’est pas pour y participer, mais avant tout pour gagner! Dans ce type de compétition, se sont souvent les mêmes enduristes et amis, avec lesquels je partage cette même passion de toujours vouloir faire mieux pour être sur le podium. Je vais partager avec vous, quelques secrets pour mieux réussir un enduro:
05/ Il t’arrive d’être seul au bord de l’eau. Est-ce pour toi important de te retrouver en harmonie avec toi même? Oui cela m'arrive souvent d'être seul au bord de l'eau,pour moi c'est très important ! Cela me permet de faire le vide et de me libérer du boulot, des salons et des journées portes ouvertes pour la pêche. Souvent sur mes parties de pêche, la première heure est consacrée à monter tranquillement mon biwy et à profiter de la nature qui m'entoure. En ce qui me concerne, je ne suis jamais pressé de poser mes cannes. Pour réussir une partie de pêche, il faut être en harmonie avec Dame Nature, faire le vide pour se sentir bien et en totale comfiance.
06/ Tu as connu la pêche à la “patate” ; à l’ancienne, la pelote, le ressort. Aujourd’hui, la mode vintage s’installe progressivement. N’est-elle pas une approche que tu aimerais -Déjà, le choix du poste est primordial! 50% retrouver au bord de l’eau?
de la gagne, sera conditionné par le tirage au sort. Vérifier également qui seront vos voisins de gauche et de droite, voir s’ils ne sont pas meilleurs lanceurs que vous et s’assurer de leurs réputations sur les enduros. -Observer son poste avant de lancer les cannes et surtout bien le sonder. Observer la tactique de pêche adoptée par vos voisins, et de surcroît adversaires, en préférant une technique différente, mais efficace. -Se reculer le plus possible du bord de la berge pour poser le biwy, afin d’éviter le bruit pour pratiquer les pêches de bordures. -Être toujours observateur de l’eau et regarder le moindre mouvement des carpes pour comprendre leur comportement. Si besoin changer sa distance de pêche et sa façon de pêcher. J'espère que ces quelques éléments pourront vous permettre de réussir vos enduros. En espérant que vous ayez de la chance au tirage... Ce qui n'est malheureusement, rarement mon cas!
Concernant cette question Fred, je te répondrais tout simplement que cette pêche ne m’a jamais vraiment quitté. Comme je le dit plus haut dans ce témoignage, je continue à pêcher au feeder, farine, etc… Ceci me rappelle mon enfance et cela marche toujours très bien ! Pour moi la mode vintage, je suis toujours dedans depuis déjà très longtemps.
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Je ne me rappelle pas de mauvais souvenir au bord de l’eau. Quand je vais à la pêche, c’est pour me détendre, vivre à fond ma passion et la partager avec d’autres pêcheurs. En ce qui concerne mon meilleur souvenir, c’est d’avoir eu la chance de pouvoir pêcher la carpe dans les débuts de pêche « moderne » et d’avoir pu rencontrer, côtoyer et pêcher avec des grands “ MONSIEUR” de la pêche, comme Rod Hutchison, John Baker, John Llewellyn, etc… Cela restera graver dans ma mémoire et je ne l’oublierai jamais ! Tout ceci n’aura été que des grands moments de bonheur…
09/Si je te dis le mot : “convivialité” est ce pour toi un grand mot?
07/ Sans parler des produits de la marque que tu représentes, car l'édito magazine aime son concept du NO-PUB ! Quels est pour toi, l'additif et ou l'arôme carné, fruité et crémeux que tu affectionnes?
Non, je te répondrais que c’est un mot ancien ! Effectivement, depuis plusieurs années le mot “convivialité” n’existe plus dans le langage de certains pêcheurs. C’est difficile à dire, mais avant les pêcheurs échangeaient au bord de l’eau leurs astuces de pêche et leurs connaissances. Depuis quelques temps, la mentalité a bien changée et chacun reste sur son poste. Les dialogues deviennent plus difficiles. C’est vraiment dommage, on a tous toujours quelque chose à apprendre de nouveau, même moi qui suis de la vieille école.
La convivialité, l’échange le partage au bord de l’eau est certainement ce qui a permis Pour moi, je n'ai ni arôme, ni additif l’évolution de la pêche à la carpe depuis les préférentiel. Toutes mes préparations de
bouillettes sont basées sur les mixs. Un bon mix,avec des acides aminés qui rappellent la nourriture naturelle à dame carpe, fait très souvent la différence. Quand il me faut rajouter des arômes,c'est en petite quantité et très souvent en mélangeant deux arômes,pour me différencier des autres amorçages. Le seul additif qui me suivra le plus souvent sera la farine de Krill.
08/Quel est ton meilleur et pire souvenir au bord de l’eau? 43
les débuts des méthodes modernes. Aujourd’hui, la majorité des pêcheurs parlent sur les réseaux sociaux, mais ne se déplacent plus sur le poste de leurs voisins qui se trouvent pourtant à quelques centaines de mètres. C’est vraiment dommage ! Une bonne poignée de mains, ça fait toujours du bien…
10/ Merci Patrice pour avoir pris du plaisir à répondre à nos questions. Un mot à tous les lecteurs de l’édito magazine? J’espère bientôt tous vous rencontrer au bord de l’eau pour échanger, dialoguer et partager ensemble la passion qui est la nôtre : La pêche de Madame Carpe… Merci à toi Fred et l’édito Magazine pour cette interview.
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Baudin Frederic
A l'approche du fraie, les carpes ont un besoin alimentaire évident pour reprendre de l'énergie. Les poissons vont se mettre à traquer tous les gardesmanger naturelle qui sont à leurs dispositions. Quelles sont les attitudes , les approches, les connaissances à avoir pour aborder favorablement ce cap....
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La météo joue un rôle important et une température avoisinant les 18 degrés est indispensable pour l'incubation des œufs. À la sortie de l'hiver, les poissons sont généralement en léthargie . Les besoins énergétiques s'en ressentent dès lors que les eaux se réchauffent. Malgrés tout, la montée des températures ne se fait pas en un jour, et les caprices de la météo et des vents jouent un rôle important durant la période de mars/avril ou les carpes se rassemblent pour préparer la pré-fraie. Pour qu'une fraie se passe dans les bonnes conditions, les eaux doivent être fraîches et riche en oxygène. Reste encore à déterminer l'instant T ou les carpes rejoindront les frayères susceptible d'être utilisées par les poissons? Il est fréquent que les températures chutent brutalement et que les carpes soient obligées de frayer épisodiquement selon les conditions et parfois certains poissons ne parviennent pas à expulser leurs progénitures...
Une carpe qui n'as pas eu la chance de frayer au bon moment
Pêcher en période de fraie, est tout a fait possible dans la mesure de respecter les zones de fraie. L'un des soucis durant cette période est l'éthique de certains pêcheurs qui n'ont aucun état d'âme et profitent du bal de ces dâmes pour toucher un poisson. Cela est bien dommage car à l'approche de la reproduction, les poissons n'ont aucun intérêt de nos appâts et le plus souvent, ils sont harponés se soldant par des piqures sur les flancs.
Les carpes se rassemblent pour la fraie Les frayères se situent généralement près des bordures ou sur des hauts fonds de faibles profondeurs le plus souvent inclinés exposées vers midi. La nature du milieu est constituée de végétaux flottants, (herbiers,joncs,nénuphars...) qui permettent aux œufs de se fixer. Bien souvent, il n'est pas utile de chercher très loin ces zones! Il suffit de tendre l'oreille pour écouter les ébats qui trahissent la présence de ces belles. Ces frayères dans les eaux claires, sont un spectacle pour les yeux. Les ébats peuvent être violent et les blessures sur des substrats de type granitique ou autres sont fréquents. N'hésitez pas observer vos prises d'après fraie et de soigner les signes distincts. 46
Ces zones de reproduction, sont généralement pas très loin d'une zone profonde ou les poissons se rassemblent en attendant le moment de «passer à l'acte». Ce sont ces secteurs qui sont à privilégier et à trouver pour déclencher les touches. Ces secteurs de repos ou les poissons se rassemblent en banc de toutes tailles, peuvent prétendre un intérêt sur vos appâts le plus souvent en zig rig par exemple ou en équilibré. Ils sont des choix d'approches idéals pour déterminer les résultats d'une pêche. Les couleurs fluos sont tout à fait adapter dans cette approche car tous les poissons ne s'accouplent pas en même temps et cette situation nous est favorable pour espérer pourquoi pas toucher un gros spécimen en le leurrant?
En cas de prise de nuit, évitez de mettre le poisson au sac. Mieux vaut écourter la prise de photo le plus rapidement possible et de remettre la belle au plus vite dans son milieu naturel.
On constate que certaines captures sont
pleines, et que d'autres ont le ventre vide. La fraie se termine. En effet, les petis poissons sont les premiers à éjecter leurs progénitures (quelques 300 000 œufs de 1.5mm) au grand jour et il s'avère inéluctable que les plus gros poissons sont les derniers à extraire leurs œufs. D'ailleurs il est intéressant de connaître et comprendre comment se déroule la reproduction.
A manipuler avec précaution. On constate aussi que lors de nos prises, les poissons ont le ventre qui semble prêt à exploser synonyme que les poissons sont en pleine fraie. Leurs ventres demandent énormément d'attention lors des manipulations surtout lors des prises de mains.Il faut éviter de les soulever trop haut de risque de leurs infliger des dommages irréversibles et de les poser sur le ventre. Pleine à mettre bas 47
Une frayère parfaite pour nos cyprinidés Les carpes mâles ont un anus concave alors que la femelle à l'inverse a un anus convexe. Ils se rassemblent pour la reproduction. La femelle expulse ses œufs en se frottant contre les substrats ou les autres poissons en contractant leurs abdomen. Il faut 2 mâles pour féconder une carpe femelle. Les carpes mâles laissent évacuer leurs laitances qui fécondent les œufs. L'incubation totale est variable selon la température de l'eau. Il n'est pas rare que les carpes épuisées comme la plupart d'autres poissons blancs se nourrissent des œufs pondus la veille! Mais revenons à nos poissons... La période de fraie est éprouvante et il faut parfois quelques jours de récupération à nos belles pour reprendre une activité alimentaire. Certe on peut rester sans touches, sans départs de nos fils, mais la fin de la fraie demande de la patience. L'observation et l'approche adéquate sont les ingrédients déclencheur pour réussir sa pêche. L'utilisation de la graine et en particulier du maïs m'est utilisé pour un amorçage de zone et notamment les secteurs de repos. Ces graines colorés et riches en amidon sont idéals pour la récupération des carpes qui attirés par la faim et la concurrence de ses voisines ne se soucient moins des risques de piqûres et des montages. Elles peuvent instantanément faire hurler les détecteurs et les grosses surprises d'une mémère pleine d'oeufs peuvent scotcher la plupart d'entre nous... La période de fraie est véritablement un moment spectaculaire à contempler et à mettre sur l'objectif. C'est le seul moment ou elles ne se soucient guère de nous, et nous nous devons de la respecter pendant cette période, tout en la pêchant non pas dans les frayères, mais à proximité car il est fort probable que vous risquiez de décrocher le poisson de votre vie ! 48
Michele Palmeiro
(Article traduit en Français)
Je désire avant tout souhaiter la bienvenue à tous les lecteurs de l'édito magazine . L’endroit dont nous allons parlé aujourd’hui est un réservoir naturel situé proche de la mer entre les petites villes d’Anzio et de Nettuno, dans le centre de l’Italie. Ces deux petites villes ont été le théâtre historique de la libération de l’Italie de la dictature , avec en souvenir un cimetière des morts tombés pendant le débarquement des américains situé dans la petite ville d’Anzio , qui nous accueillera pour nos sessions carp fishing. 49
jusqu’à 18kg . Pour commencer , une dédicace spéciale au lac lui même et aux personnes qui le gèrent . L’endroit en question s’appelle “Laghetto al Granieri” qui, comme cité précédemment parle d’un endroit naturel. Depuis la guerre il fut complètement abandonné à lui même , et était utilisé exclusivement pour les ballades ou petits tours à pied effectués par les citadins, mais il fut autorisé à l’usage de la pêche de la carpe et autres techniques. Je souhaite mentionner le gérant du lac M. Franco, car c’est de lui qu’est parti le projet de renaturalisation de ce milieu , en réinsérant une petite quantité de carpes, de black bass et de deux ou trois spécimens de koï (qu’on lui avait offert car devenues trop grandes pour rester en aquarium).
Il y a environ 5 ans, avec l’aide de Dame Nature, le lac a réussi à créer un écosystème équilibré. Sa réussite est due à la simplicité et à l'honnêteté, atouts nécessaires à la réussite du projet malgré les milles soucis administratifs et autres problèmes et croyez moi il y en a ! Ce lac en l’espace de cinq ans , en compensant le manque de profondeur par une abondance de nourriture naturelle accueille des spécimens de carpes de toutes les sortes avec un poids moyen de 10kg, et avec des carpes qui atteignent
Ce lac exprime tout son naturel en pouvant vanter la présence de Koï d’environ 10kg qui ont grandies dans le lac. Notre ami Franco a en effet réussi grâce à sa grande expérience à créer l’équilibre entre les prédateurs et les proies de façon à ce que nos poissons n’aient aucune crainte durant la période de reproduction.
Une des choses que j’apprécie le plus lors de mes sessions de pêche dans cet endroit, c’est de voir comment le gérant s’applique à transmettre les valeurs de la pêche, qualité que j’ai du mal à retrouver même parmi les pêcheurs à la ligne, de ce faite, il arrive à créer une sorte d’école de carp fishing pour tous ceux qui décident de se rapprocher de cette technique . 50
La pêche est au lancer vue la dimension réduite du lac . le fond offre des feuilles et des fruits qui tombent des arbres de la forêt qui protègent le lac lui même de ses richesses. Les situations de pêches sont différentes selon si on pêche à droite ou à gauche de la petite maison de M. Franco. Sur le coté gauche le fond est très bas et vaseux et l’eau a un Ph fort en acide grâce à la présence d’une vingtaine de canards qui y vivent .
De ce fait , il faut y utiliser des montages chod rig pop-up flashy qui sont les mieux adaptés. En pêchant à droite de la maison de M .Franco , le fond est plus profond et intéressant car on y trouve les poissons qui ont la tendance à y vivre de façon stationnaire sans aller continuellement se gaver d’escargot ou de nourriture naturelle comme de l’autre coté du lac. Il faudra les choisir selon le coté du lac choisi pour pêcher. En toute sincérité , j’ai pu constater que les poissons apprécient les appâts naturels, en constatant des prises de taille supérieure en utilisant des escargots ,des glands ou autres aliments naturels présents sur les bords du lac , qui représentent l’alimentation de tous les
jours de nos petites amies !!! L'effet "alcaline" généré par les fruits tombant dans l'eau répondent à la perception de notre amorce dans un environnement très acide, c'est pourquoi quand je fais face à des sessions de pêche dans la partie gauche du lac en question j'utilise des billes flottantes faites à partir de farine de liège, et de farine végétale.
J’ai décidé de dédier un article entier à ce lac afin d’exprimer ma joie à ammener à l’épuisette de si beaux poissons . Ce lac cache des merveilles naturelles avec des carpes aux couleurs incroyables. Les carpes communes et les carpes miroirs jouissent d’une excellente santé malgré la profondeur du lac qui ne contribue pas à la croissance hors norme des cyprinidés mais, comme je l’ai déjà dit, l’endroit cache des spécimens qui peuvent atteindre les 20kg (spécimens présents depuis la gestion précédente ) .Ragondins, tortues d’eaux (seul nuisible de notre pêche ) s'y trouvent égalemen. Tout cela est le fruit de la nature qui nous offre ces merveilles et nous devons être bien heureux d’être déranger ! Si la rédaction me le permet, j’invite les lecteurs à mettre ”un j’aime” sur ma page personnelle facebook “Michele Angler Palmiero”, et je vous souhaite bonne chance et je vous donne rendez vous dans mon prochain article qui s’intitulera « La pêche des grands lacs». 51
Cédric Jouany
Le lac du Salagou est un lac de retenue du barrage du Salagou. Il est situé au centre du département de l'Hérault, sur la rivière Salagou, affluent de la rivière Lergue qui se jette dans l'Hérault. Il atteint une profondeur d'environ 50 mètres. Le niveau de l'eau est à 139 m d'altitude. La surface du plan d'eau est d'environ 700 hectares, tandis que le volume du réservoir est égal à 102 millions de m3. Le lac est dominé par des monts et des plateaux culminant à 300 m à l'est, jusqu'à 407 m pour le Carels à l'ouest et 535 m pour le Mont Liausson au Sud. Ce dernier sépare le lac du Salagou du cirque dolomitique de Mourèze.(52)
Le projet de barrage fut lancé dans les années 1950, dans le but de créer une réserve d'eau qui favoriserait une diversification des cultures, comprenant le développement d'une production fruitière, la viticulture devenant surproductive. Secondairement, le barrage a pour but de régulariser les crues de l'Hérault. Les travaux débutèrent en 1964 pour se prolonger jusqu'au début de 1969. Le lac a noyé une partie des communes de Clermontl'Hérault à l'est, Liausson au sud, Octon à l'ouest, et Celles au nord.
On est Lundi 28 mars, et je m’apprête à partir pour quelques jours sur Le Grand Rouge. Il est exactement 10 heures. Je décolle de chez moi après avoir passé un petit moment avec mon fiston : « c’est encore un bébé, 11 mois déjà, et je crois que la passion de papa va l’atteindre dès son plus jeune âge ». Je me vois déjà avec lui, moi lui apprenant la pêche, et lui m’écoutant attentivement.
Après avoir arpenté les routes des Hauts Cantons pour me rendre au pied de ce magnifique paysage, j’arrive enfin. Je mets à l’eau à VAILHES. Il a fallu jouer à tétris ; maintenant que tout est chargé, je peux partir avec mes deux zods chargés à Alors qu'on pouvait penser, en 1968, qu'il la gueule. faudrait des années pour que la cuvette de l'Escandorgue se remplisse, un seul très gros orage la combla à moitié en mars 1969. D'autres précipitations remplirent presque totalement la cuvette en quelques mois, donnant raison aux calculs des ingénieurs. Le Lac du Salagou sert aussi aux Canadairs de la Sécurité Civile pour se ravitailler en eau. On peut l’appeler de différentes façon, « le Diable, le Grand Rouge » ou tout simplement Le Lac du Salagou. 53
C’est le week-end de Pâques, il y a du monde sur le lac, alors j’opte pour descendre vers le barrage ; après une bonne heure de navigation j’arrive enfin sur le poste. Il fait beau et chaud pour un mois de mars. Je monte mon campement et je me pose un peu pour observer. Une chose est sûre, j’entends le poisson claquer. Il est déjà 17h, je commence à sonder minutieusement la zone. Je trouve des terrasses, des murets, des troués dans les herbiers ainsi que de belles cassures. Pour la première nuit, je pose les cannes surtout sur les bordures, près des herbiers, car elles y sont. La nuit passe ; le constat est maigre car
Au matin du deuxième jour, je change de poste et remonte un peu plus haut vers la chapelle. Et c’est reparti pour un tour, il m’a fallu quelques heures pour charger et décharger le matériel et pour installer mon campement. Je prends quelques heures pour observer le moindre saut, la moindre fouille. Au début de l’après midi, je passe un bon moment à sonder et je remarque quelques spots intéressants, comme des trouées, ou bien des passages en plein milieu des herbiers, ou bien encore un gros muret qui descend face à moi, et quelques cassures dans pas mal de fond (18m) : je rallonge et décolle mes montages, au cas ou un poisson aurait envie de faire un arrêt « casse croute ».
ce fut Une nuit très calme. Pas un bip….rien, mais le poisson est toujours là. Je laisse mes montages jusqu’à 16h et décide de tout reposer sur les autres spots, préamorcés la veille, et dans plus de fond. Je passe deux jours sans aucune touche, à voir le poisson me narguer en se faisant Il est 19h ; tout est en place, dorer la pilule au soleil sur les herbiers minutieusement posé. Il n’y a plus qu’à sans pouvoir déclencher une seule touche. attendre et espérer. Il est temps pour moi de « casser la croute » également. Un bon petit cassoulet toulousain m’attend. La nuit est bien tombée, je ressens un petit vent frais se poser sur moi. Visiblement les températures vont chuter. Doucement je passe la nuit, sans aucun mouvement, mis à part le bruit des petites vagues et du vent qui m’ont bercé dans un profond sommeil. 54
Un ballet magnifique bien orchestré ou le rouge et jaune composent ensemble. Je n’ai pas pris de poisson encore, mais le Grand Rouge peut offrir de beau spectacle, comme celui-ci. J’en prends plein les yeux, comme à chaque fois. La nuit prend place, tout doucement. Je croise les doigts, le vent souffle vraiment ! Est- ce annonciateur d’une nuit mouvementée !!! Espérons-le. En attendant je bois un café et me couche aussitôt, plein d’espoir. A l’aube du 3ème jour, le constat est le même : toujours aucun poisson. Le temps a changé ; il fait froid, le vent est toujours présent, et accompagné d’une petite pluie. Il me reste une seule nuit pour espérer toucher un poisson du Grand Rouge. Je replace seulement deux cannes. La première sur une petite cassure dans 15m d’eau, la seconde dans 18m d’eau. Il se peut qu’elles soient redescendues sur les profondeurs. Je garde espoir de toucher Il est deux heures du matin quand soudain un poisson tant désiré. mes détecteurs s’emballent ; je sursaute, est ce mon esprit qui me joue un tour, est La journée ressemble à celle d’hier…… ce que je rêve puisque j’attend cela depuis calme, trop calme. Je passe mon temps à mon arrivée sur Le Diable, je mets faire des photos, ou me balader autour du quelques secondes à recouvrer mes poste, à scruter l’eau….Dans l’après midi esprits ; « oui c’est bien un départ ». Je j’ai pu assister à un magnifique fonce, à moitié endormi, sur ma canne. spectacle ; trois grands oiseaux jaunes qui se posent sur le lac à tour de rôle et quand ils repartent ils crachent l’eau du diable.
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C’est celle posée dans 15m de fond. Je dois partir en bateau, mais j’hésite, ça souffle tellement fort, et le Diable est déchainé. J’enfile tant bien que mal mon gilet de survie, car même dans le feu de l’action, il ne faut pas oublier les règles de sécurité. Cap sur ce poisson qui m’en fait voir, elle se défend, c’est une jolie commune typique du salagou ; entre le vent qui me pousse, et ce poisson qui sonde, je dérive, je suis au milieu du lac, nuit noire, un vent à « décorner les bœufs » comme on dit chez nous. Je me vois partir partir… Au bout d’une vingtaine de minute de combat et de dérive, je finis par mettre cette coco à l’épuisette. Je regagne le poste avec difficultés, même avec un bon 50lbs au cul, croyez moi quand ça souffle, ca souffle au salag. Je mets le poisson au sac en prenant toutes les précautions. Je suis tellement épuisé par ce combat acharné, surtout avec ce temps, que je ne tarde pas à repartir dans les bras de morfée, mais cette fois ci en rêvant du moment intensif vécu il y a quelques instant. Finalement ce n’est qu’au petit matin que je réalise que la nuit tant attendue a été vécue CETTE NUIT ; j’ouvre un œil avec le sourire en coin. Il me tarde de poser avec la star.
Il est 10h, on est vendredi, le campement est plié. Il me reste à faire de belles photos de la belle demoiselle, et la rendre au Grand Rouge, en espérant rencontrer d’autres de ces congénères. Il est temps pour moi de mettre les voiles, et c’est peu dire, car le vent souffle toujours très fort. Les galères continuent, après avoir arraché le tableau AR d’un de mes zods, cela sera au tour des dames de nage de céder ; je suis obligé de ramer avec le moteur à fond pour pouvoir avancer tellement le vent souffle. Je prends celle de mon second zod pour pouvoir continuer. Heureusement j’avais un peu de matos au cas où. Je fais une pause auprès d’une équipe, avec qui je sympathise. Je passe un bon moment à discuter « pêche » en buvant un verre. D’ailleurs ce sont de supers gars, venus passer une dizaine de jours sur le lac. Je leur dis « bonne chance » ; sur ces belles paroles, après que le vent se soit affaibli, je peux enfin rentrer sereinement. Le Lac du Salagou est un Lac ou tout est possible, les joies comme les galères, il change très vite de visage, et il peut etre aussi doux que violent voire très dangereux, alors un conseil à tous « soyez prudent sur le Grand Rouge, prenez en soin, sachez l’apprécier et il vous récompensera comme il se doit........................................!!!
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