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infonursing - juin 2013 - n° 168

juin 2013

Afgiftekantoor 2000 Antwerpen X P 008640

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Dernier Info-Nursing ? s omm aire Dernier Info-Nursing ?

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Aiguilles courtes

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Non aux mutilations génitales !

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Percevoir le TM ?

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Dossier Soins à Domicile

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Formations et Inscriptions

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Euthanasie des mineurs Union Générale des Infirmiers

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Les articles non signés sont de la rédaction Ed. responsable: Paul Sonkes Av. Hippocrate, 91 • 1200 Bruxelles Tel. 02 762 56 18 • Fax 02 772 52 19 • www.infirmieres.be

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Le Grand Hôpital de Charleroi (GHdC) est un hôpital de plus de 1.100 lits qui s’appuie sur près de 4.000 collaborateurs salariés et près de 500 médecins. Il poursuit un projet volontaire et ambitieux en vue de constituer un véritable réseau de soins centré sur le patient et respectant la dimension humaine des soins médicaux.

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E d i t o r ia l

L e d e r n i e r In fo - N u rsi ng ?

La revue Info-Nursing est la plus ancienne revue infirmière belge ! Celle-ci est publiée sans discontinuité depuis 1925, soit un an après la création de notre association. La fréquence des parutions a varié au cours de l’histoire. Après un démarrage trimestriel, la fréquence est montée jusqu’à une parution mensuelle entre les années 1930 et 60 (sauf durant la guerre), pour tout doucement descendre au rythme actuel de 5-6 numéros annuels depuis le début des années 2000. Le format a peu changé. Déjà en 1925 il s’agissait d’un format identique à celui d’aujourd’hui, permettant de rentrer dans le sac à main des infirmières. Il fut de taille A4 pendant une certaine période dans les années 90. Au départ tapée à la machine à écrire et publiée uniquement en noir, parfois accompagnée d’un dessin fait à la main, elle a évolué vers la couleur, l’intégration de photos, de graphiques etc... Les membres de l’acn peuvent même la lire depuis quelques années en format pdf sur leur smartphone via l’accès membre de notre site web ! Lors de la mise au vert des membres de l’Assemblée Générale au mois de septembre 2012, il a été décidé de continuer à investir dans nos outils de communication.

La revue Info-Nursing en est un axe important. Après 9 mois de gestation, vous tenez donc en main la nouvelle revue Info-Nursing complètement rénovée, avec un nouveau look. Cela va de l’intégration des couleurs à toutes les pages jusqu’à une gestion de l’édition professionnelle en passant par une réflexion sur son nom... En effet, à l’acn, pendant toute cette histoire de pratiquement 90 ans, tout a finalement changé : le nom de l’association, le contenu des statuts, le profil de ses membres, la localisation de ses locaux,... mais pas le nom de la revue. Or pour certains, le mot «nursing» est devenu désuet, voir péjoratif. On ne dit plus «le nursing» d’un hôpital mais son «département infirmier». On ne dit plus la «direction du nursing» d’une MRS mais «la direction infirmière». Ce mot ne se retrouve d’ailleurs plus dans le nom de l’association au profit de «art infirmier». D’un autre côté, certains arguent que la revue «Info-Nursing» est le dernier témoin d’une longue histoire infirmière en Belgique. Que les grandes marques historiques à succès ne changent pas de nom, sauf quand elles sont absorbées par d’autres. Que les autres grandes

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Changer de nom ou pas, votre avis comptera.

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revues infirmières (Journal of Advanced Nursing, British Journal of Nursing,...) n’auraient jamais cette idée saugrenue de changer de nom après autant d’années d’existence et de succès. Sans oublier que le terme «nursing», en dehors de la francophonie, au niveau international, veut encore tout dire. Nous sommes donc tiraillés entre l’idée d’associer à ce nouveau look de la revue un nouveau nom, ou tout en modernisant son contenu de lui garder son nom historiquement reconnu. Ce numéro doit-il être le dernier Info-Nursing ? Nous avons besoin de votre aide pour répondre à cette question ! Dès cet été, nous allons organiser un concours d’idées sur des nouveaux noms potentiels pour cette revue, votre revue ! Ce concours d’idées aura lieu via la page Facebook de notre association (acn asbl). C’est là qu’il faut

vous rendre si vous avez des idées à ce sujet ! Ensuite, vers la fin de l’été, tous les noms proposés seront soumis à votre sondage sur notre page internet (www.infirmieres.be). Vous pourrez influencer nos choix futurs ! Bien sur, l’option «garder le nom Info Nursing» sera aussi possible. Tout dépendra de vos votes... Nous vous invitons donc à garder un œil sur les médias du net afin de participer à ce choix. Evidemment, si vous n’avez pas encore d’accès à internet ou à Facebook, vous pouvez toujours donner votre point de vue par la poste, fax ou téléphone - si vous lisez notre revue votre point de vue compte tout autant ! En attendant cet insoutenable suspens, nous vous invitons à dévorer des yeux votre nouvelle revue ! Le comité de rédaction.


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2 70 7 C’est le nombre d’infirmiers et infirmières qui depuis le 01/08/2012 ont déjà obtenu le titre de spécialisé en pédiatrie et néonatologie. Parmi ceux-ci : • 67 cumulent ce titre avec celui de spécialisé en Soins Intensifs et Soins d’Urgence… (très utile quand on travaille aux urgences générales, quasi indispensable aux soins intensifs pédiatriques) • 20 cumulent ce titre avec celui de spécialisé en Oncologie… (très utile quand on travaille en oncologie pédiatrique) • 1 cumule ce titre avec celui de spécialisé en Gériatrie… original ! Depuis de nombreuses années l’acn se battait pour l’intégration

de ce titre dans les normes hospitalières et de la publication des critères d’agrément de ce titre afin de rendre obligatoire la formation complémentaire après le bachelier... nous sommes heureux de constater cette bonne progression de personnes agréées. Mais il y a encore du chemin à faire, certaines normes ne prévoient pas encore l’intégration de ce titre, l’obtention du titre n’est pas toujours accompagné d’une prime et lorsque des cumuls de titre sont quasi indispensables il faudrait aussi les récompenser.

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Le ticket modérateur, p h i l o s o ph i e et ob jecti fs.

Terme d’actualité, on entend par le terme « ticket modérateur » une somme obtenue par la différence entre le montant des honoraires légaux fixés pour une prestation et son remboursement obtenu auprès de la mutualité. Il s’agit donc d’une intervention financière à charge du patient. Le ticket modérateur est prévu pour toutes les prestations de santé. Il est généralement perçu sans opposition de la part des prestataires de soins (hôpitaux, médecins généralistes, biologie clinique, médicaments, …) L’objectif d’un ticket modérateur, comme son nom l’indique consiste à « modérer » la demande de soins et la limiter à l’ « indispensable ». En outre, une participation financière responsabilise le patient par rapport au coût de cette prestation dans le cadre plus général du système de santé. La question est de savoir si cette modération n’ira pas à l’encontre de sa santé. En d’autre terme si la demande de soins ne sera pas retardée pour des raisons financières. Il s’agit donc bien de modérer la consommation tout en responsabilisant les bénéficiaires. Une politique d’accessibilité des soins a été mise en place par les différents Ministres de la santé successifs. Il s’agit du MAF (Maximum A Facturer) entré en vigueur le 1er janvier 2002.

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Celui-ci vise à limiter le montant total des tickets modérateurs que chaque ménage aura à supporter en remboursant systématiquement les montants des tickets modérateurs excédant un certain plafond. Quel est ce plafond ? Le plafond est lié aux revenus. La somme des tickets modérateurs est comptabilisée et lorsqu’il a atteint le Maximum, il est remboursé au patient. Ce « compteur » est géré par les organismes assureurs et remis à zéro au 01/01 de chaque année. Quid pour les infirmières à domicile ? Historiquement, dans notre nomenclature, la valeur des tickets modérateurs est prévue et sa perception est laissée au libre choix du prestataire (entre 0% et 100%). Certains soins n’ont pas de TM et sont remboursés intégralement par l’INAMI : • La consultation infirmière. • Les trajets de soins-diabète • Les prestations palliatives. • L’avis et concertation en vue préparation hebdomadaire des médicaments. • L’honoraire pour l’accompagnement des patient diabétique non autonome. • Valorisation des prestations multiples et contraignantes.


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Tout aussi historiquement, une infime partie de la population d’infirmières à domicile perçoit cette somme. Les praticiens perçoivent uniquement leurs honoraires via les mutuelles, il s’agit du tiers-payant. La perception du ticket modérateur : POUR OU CONTRE ? Concrètement, que signifie la perception obligatoire du TM ? La perception du ticket modérateur oblige le prestataire de soins à émettre une facture contenant un minimum d’informations quant aux soins attestés. Cette facture permet au patient d’avoir un regard sur les soins facturés à la mutuelle. Une perception obligatoire du ticket modérateur implique une réflexion approfondie sur les éléments suivants : La facturation : - Quelles informations doivent apparaître sur la facture ? - Périodicité du document, montant minimal de la facturation ? - Modèle imposé par l’INAMI ? Exemple : Une injection mensuelle à un patient OMNIO : 5.78 € d’honoraire et 0.24€ de tickets modérateur. - Le coût de cette charge administrative ? - La hauteur du Ticket Modérateur - prévue actuellement ou une somme x ? Exemples de tickets modérateurs complets pour NON-OMNIO - Injections + pst simple pendant 10 jours = 33.96€ de TM. - FFTC pendant un mois : 150.86€. - T2 pendant un mois : 20.25€.

La typologie des patients : - Tous les patients seront-ils concernés ? Exemple : - Les soins aigus peuvent durer 10 jours. - Les soins chroniques sont des soins quotidiens 365 jours/an. - Les soins concernés (Tous ou uniquement les soins à l’acte). Exemple : - Faut-il faire une distinction entre les patients autonomes (soins à l’acte) ou les patients dépendants (soins au forfait). L’aspect fiscal : - La preuve que le praticien à perçu le ticket modérateur. Exemple : de petites sommes sont données de la main à la main, la population âgée n’est pas encore familiarisée avec les paiements bancaires. Le fait que les prestataires de soins, vont devoir se déplacer avec de l’argent ce qui pourrait mettre à mal leur sécurité. - Les conséquences fiscales des tickets modérateurs non-honorés par le patient ?

Faire payer le patient ou pas ?

Les conventions existantes : - Quid des mutuelles ayant une convention de « NON-perception » du ticket modérateur avec certains praticiens de l’art infirmier ? - Quid des Maisons médicales qui offrent par convention des soins sans participation financière ? On constate que c’est un dossier sensible et difficile.

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Il n’est donc pas étonnant que ce sujet n’ait pas encore trouvé de réponse au sein de l'INAMI depuis de nombreuses années et malgré de nombreuses tentatives pour obtenir un consensus.

ticket moderateur

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Après débat au sein du Conseil d'Administration, le point de vue de l’acn est donc le suivant : 1. Il faudrait une perception partielle du ticket modérateur pour le patient non-BIM. Un TM facile à calculer et permettant une bonne information du patient en début de traitement (par exemple : 1 €/jours de soins)

2. Il faudrait une perception totale du ticket modérateur pour les patients BIM : - cela est déjà possible pour ceux qui le désirent - la « non-perception » prévue dans certaines conventions entre le organismes assureurs et les PAI devrait être supprimée - elle devrait être obligatoire même en maison médicale lorsque cela est possible Claude MERCENIER Présidente de la commission soins à domicile. Mandataire acn à la CTAI.


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a pro p o s d e

l 'e u t h a na si e s u r les m i neurs L'élargissement de la loi de 2002 dont il est actuellement question suscite chez beaucoup d'infirmières et d'infirmiers des interrogations au niveau juridique et au niveau déontologique-éthique. Au niveau juridique, s'agit-il d'un simple "élargissement" de la loi de 2002 ? Au niveau déontologique et éthique, la gestion médicale des fins de vie doit-elle être définie par le seul réflexe "faire le maximum" ou doit-elle également donner une place à une réflexion sur la pertinence de maintenir des thérapies instaurées ? Le Chapitre 1er de la loi de 2002 définit l'euthanasie comme un acte "pratiqué par un tiers, qui met intentionnellement fin à la vie d'une personne à la demande de celle-ci". La spécification à la demande de celle-ci permet de considérer la demande d'euthanasie comme l'expression de l'autonomie de la personne à propos de sa fin de vie. La personne exerce sa liberté concernant son propre devenir, elle fait une demande d'euthanasie pour elle-même. Ce respect de l'au-

tonomie et de la liberté de la personne constitue en quelque sorte le fondement philosophique de la loi. La nouvelle proposition de loi 1 indique que "Si le mineur ne dispose pas de la faculté de discernement requise, la demande émane des parents ou des représentants légaux". Ici il y a donc une demande d'euthanasie pour un autre que soi. La différence est fondamentale. Cette disposition diverge de la définition légale de l'euthanasie et elle sort dès lors du cadre de la loi de 2002.

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Quel que soit le bien-fondé ou l'intérêt de la proposition de loi actuellement en discussion, il faut donc affirmer qu'il ne s'agit pas d'un élargissement de la loi de 2002 (comme p.ex. un assouplissement de certaines conditions) mais qu'il est question d'une nouvelle loi sur l'euthanasie. La proposition de loi en discussion tient compte des difficultés de cerner avec justesse la demande d'euthanasie et, en conséquence, elle propose un dispositif destiné à éviter les erreurs ou les abus. On peut y lire : "Nous proposons de transférer la responsabilité du médecin traitant à une équipe médicale (…). La décision de pratiquer l'euthanasie est prise par cette équipe, en accord avec l'enfant et ses parents. De cette manière, la proposition de loi embrasse tous les aspects relatifs à la rigueur des actes médicaux dans ces situations difficiles." 2 En tant qu'infirmières et infirmiers en milieu hospitalier, nous pouvons témoigner de la grande fragilité des dispositifs juridiques de ce genre quand on est sur le terrain clinique. Il est vrai que des décisions médicales collectives sont souvent garantes d'une certaine objectivité et prudence. Mais nous savons aussi que les membres des équipes médicales au sein d'une même institution peuvent avoir entre eux des liens hiérarchiques ou des relations marquées d'antago-

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nisme et de rivalité. De plus, ce transfert de la responsabilité d'une personne à une équipe expose à une dilution des responsabilités. Et enfin, en cas d'action judiciaire, faudra-t-il faire comparaître un groupe de médecins, éventuellement tous membres du même service ou de la même institution, chacun avec son conseil ? Nous constatons également les difficultés des enfants et/ou de leurs parents. Nous sommes témoins de leurs variations d'opinion lorsqu'ils ont à définir leur position. De plus, être confronté à une équipe médicale peut certes renforcer leur confiance vis-à-vis des professionnels mais peut également avoir pour effet de les intimider. Qu'en est-il du contrôle des pratiques d'euthanasie ? Les années écoulées ont permis de constater les insurmontables difficultés ou même l'impossibilité qu'il y a à exercer sur le terrain un contrôle sur l'application de la loi de 2002. En fait, la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation exerce uniquement un contrôle sur les déclarations qui lui parviennent. A titre anecdotique, rappelons que les Commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice au Sénat ont auditionné le 20.3.2013 un médecin de Flandre orientale très favorable à l'euthanasie qui a reconnu benoîtement ne plus avoir déclaré une euthanasie à

la Commission fédérale depuis 2011, une obligation pourtant prévue par la loi… On voit donc que l'évaluation et le contrôle de la nouvelle loi resteront tout aussi imparfaits que ceux de la loi de 2002 alors que les enjeux et les périls de la nouvelle loi sont bien plus importants : euthanasier une autre personne que le demandeur. Qu'en est-il des questions déontologiques et éthiques suscitées par la proposition de loi ? En ce qui concerne les fins de vie des mineurs en soins intensifs, nous constatons que le réflexe vitaliste ("tout faire pour maintenir en vie") a une grande importance dans la pratique clinique. Ce réflexe se justifie dans bon nombre de situations. Dans les situations désespérées ce réflexe n'est cependant plus de mise, il est insensé de prolonger certaines existences à tout prix. De plus, ce réflexe n'est alors pas déontologique ni éthique. En effet, en droit médical toute thérapie doit pouvoir être justifiée. Si une intervention thérapeutique ne peut pas être raisonnablement justifiée, on n'a tout simplement pas le droit de l'instaurer. Cela vaut autant pour une nouvelle intervention que pour le maintien d'une intervention qui au départ se justifiait. Ce qui doit guider le médecin dans ses décisions, c'est d'une part l'impératif de l'intervention thérapeutique qui a une certaine probabilité de réussite (qui a du sens) et, d'autre part, l'impératif d'ac-


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compagner le patient, c'est-à-dire la prise en charge de sa douleur et de son confort de vie, et ce jusqu'au bout. Citons encore les développements de la proposition de loi 3: "Il s'avère également qu'en 2000, sur 253 enfants morts juste après leur naissance (…), les médecins ont décidé de recourir à l'euthanasie dans presque 63% des cas. Dans la plupart des cas, il s'agissait d'interrompre ou de ne pas commencer un traitement, et dans 7% des cas, les médecins ont administré à ces enfants une substance mortelle". Il y a ici un grave malentendu : interrompre ou ne pas commencer un traitement c'est de la désescalade ou de l'abstention thérapeutique mais ce n'est pas de l'euthanasie ! Couvrir du manteau de l'euthanasie toutes les désescalades ou les abstentions thérapeutiques, ce serait contraire à la définition légale de l'euthanasie, ce serait surcharger indéfiniment la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation. Absurde. La désescalade et l'abstention thérapeutiques relèvent de la conscience professionnelle du médecin et non pas de la loi sur l'euthanasie. Dans certaines situations limites (les 7% dont parle le texte cité, ou peut-être moins 4) l'administration de substances mortelles peut se justifier au nom de la responsabilité médicale vis-àvis de la qualité de vie des patients. Faut-il une loi pour régler ces cas très peu fréquents ? Les auteurs de la proposition de loi pensent que 'oui' et ils parlent du risque de poursuites judiciaires à l'encontre des médecins. Selon nous, il ne faut pas confondre le rôle de la loi

et la responsabilité professionnelle du médecin. La loi ne doit pas aller jusqu'à régir les comportements dans les situations limites, elle est une règle générale et doit le rester. Le cas par cas relève du médecin, pas du législateur. A notre connaissance il n'y a pas eu de poursuites judiciaires dans ces matières depuis la loi de 2002. Il reste qu'en soins intensifs, ne pas instaurer une thérapie ou effectuer une désescalade thérapeutique a souvent pour conséquence un décès assez rapide. Dès lors, ces décisions ont une charge psychologique assez lourde. C'est pour diminuer ce poids qu'il est impératif de ne pas prendre ces décisions dans la solitude. La réflexion en équipe médicale ou, encore mieux, en équipe interdisciplinaire (médecins, infirmiers, psychologue, etc.) peut apporter des informations supplémentaires et produit un effet de réassurance, tant éthique que psychologique. Cette réflexion préparatoire à la décision ne diminue en rien la responsabilité juridique du médecin décideur. La réflexion interdisciplinaire permet également aux infirmières et infirmiers de mieux comprendre les choix des médecins. Elle leur permet de donner plus de sens aux soins qu'elles effectuent.

faut-il élargir cette loi ?

Pour la Commission éthique de l’acn, Association belge des Praticiens de l’Art Infirmier Catherine Stryckmans, présidente Benoit Van Cutsem, animateur

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Une nouvelle étape dans le regroupement des cliniques du CHC de Liège En production depuis juin 2012 au Centre Hospitalier Chrétien de Liège (CHC), le dossier infirmier informatisé (DI) est un pas de plus vers le regroupement des cliniques sur le site du nouvel hôpital. Directeur et coordinateur du département infirmier et paramédical, Jean-Pierre Hoste fait le point sur le projet. Ils sont une des clés de votre succès ? Tout à fait. Notre équipe d'encadrement a toujours cru au succès du projet. Les chefs d'unité ont joué le jeu avec un engagement sans faille, ce qui est important quand les difficultés se présentent. Le personnel est attentif à la façon dont le projet est soutenu par la hiérarchie. Le futur Centre Hospitalier Chrétien (2016)

Si demain, je me lance dans un tel projet, à quoi doisdois-je veiller ? En informatisant le dossier infirmier au CHC, vous répondez à un agenda précis ? Traduire les flux de travail et les besoins du personnel en langage informatique nécessite une Oui. Le CHC de Liège est né en 2001 de la fusion de communication efficace entre les différents acteurs. plusieurs cliniques. Leur façon de travailler était hétérogène, et l'uniformisation du dossier patient Il faut, d'une part, des personnes qui connaissent leur papier a été un des premiers objectifs du plan métier sur le bout des doigts et qui soient capables de stratégique de l'institution nouvellement créée. formaliser des processus. En cela, l'expertise métier de Dominique Bonhivers, Directrice L'informatisation du dossier "Notre équipe d'encadrement a des soins infirmiers et celle de médical a contribué à cette toujours cru au succès du projet." projet." Frédéric Carrier, Directeur des uniformisation. Celle du dossier soins infirmiers ont joué un infirmier constitue quant à elle grand rôle dans le projet. une étape tout aussi nécessaire. Le regroupement de trois des six cliniques sur le site du nouvel hôpital sera De l'autre côté, vous devez aussi avoir les ressources effectif d'ici 2016, et les flux de travail doivent être pour traduire ces besoins en langage informatique. harmonisés dans l'intervalle. Le dossier infirmier doit Nous avons la chance de pouvoir compter sur donc être opérationnel dans toutes les unités de ces Raphaël Onclin, Infirmier et informaticien de formation. trois sites d'ici la fin de l'année 2015 et dans toutes Il a réussi à réunir deux univers et deux langages aux celles des trois sites restants d'ici 2016. antipodes l'un de l'autre. L'informatisation du dossier infirmier entre aussi dans le Pour terminer, il faut être très attentif à la composition cadre de la politique d'élimination du papier au sein de l'équipe des infirmières accompagnatrices, qui de l'institution. Actuellement, nous sommes passés, assurent la formation et le suivi du personnel infirmier pour le dossier infirmier, de plus de 600 types de lors du déploiement. Cette mission est primordiale, et documents papier à 60 seulement pour tout le CHC. je me réjouis du travail qu'elles réalisent depuis le début du projet au CHC. En uniformisant le dossier infirmier, notre volonté est de proposer aux infirmières un outil qui soutient la Vous accordez une grande importance à la formation démarche en soins infirmiers et optimise la prise en des utilisateurs… utilisateurs… charge du patient. Oui. Pour que le personnel puisse adopter le nouveau Vous avez choisi la solution OP'Care de la société système, il faut que les formations et MIMS… l'accompagnement soient au rendez-vous. Une salle informatique a été spécialement aménagée à cette fin, Oui. Pas moins de 10 solutions logicielles de MIMS sont et les formations ont été organisées au plus près des actives au CHC. OP'Care, le module de gestion du démarrages successifs. dossier infirmier, tourne actuellement dans 6 unités. Il restera 35 unités à déployer d'ici la fin 2015. Nous Une fois qu'un service a démarré, le personnel peut tiendrons les délais ! compter sur la présence des infirmières accompagnatrices sur le terrain. Quel a été l'accueil des utilisateurs ? Qu'attendezQu'attendez-vous d'un fournisseur de solutions Le logiciel a été bien accueilli par les médecins et par informatiques ? les infirmières. Aucun ne voudrait revenir au papier. D'un éditeur tel que MIMS, nous attendons qu'il nous Tous sont conscients d'être plus efficaces apporte des conseils quand il s'agit d'opérer des choix qu'auparavant. au niveau de la configuration du dossier infirmier. Le logiciel est reconnu pour sa grande capacité de configuration, ce qui occasionne du même coup beaucoup de travail de paramétrage. À cet égard, je Interview réalisée par la société mims tiens à rendre hommage à nos responsables du projet www.mims.be DI, qui ont fait un travail remarquable.

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Exercice illégal de l'art infirmier : pas toujours impuni ! Une infirmière de Fexhe-le-haut-Clocher âgée de 32 ans a été condamnée à 8 mois de prison et a bénéficié, au tribunal correctionnel de Liège, de la suspension du prononcé*: on lui reprochait d'avoir incité à exercer illégalement l'art infirmier. En l'occurrence, en tant que directrice de maisons de repos, d'avoir ordonné à des aides-soignantes, de procéder à des prestations infirmières qu'elles ne pouvaient pas pratiquer. Des faits de maltraitance de personnes âgées dans les deux maisons de repos dirigées par l'infirmière avaient été dénoncés en juin 2008 à la Région Wallonne, et une enquête ouverte. On avait constaté que le personnel soignant était en sous-effectif (30% en dessous de la norme minimale) et que certaines doses d'insuline étaient administrées aux patients diabétiques non pas par des infirmières, mais bien par des aides-soignantes. La prévenue - qui a depuis quitté la direction des maisons de repos - a expliqué avoir été mise sous pression par les propriétaires de ces établissements, qui ne voulaient pas engager plus de personnel. Mais le tribunal lui a rappelé que seules les urgences vitales (danger de mort) permettent de contourner la législation sur les professions de santé. Le Soir, 17 Mai 2013, p 13 * càd que les faits sont établis, mais que la condamnation (8 mois de prison) n’est pas prononcée pendant une période de mise à l’épreuve (3 ans probablement).

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Infirmiers et médecins c o m p é t e n t s d e m a n i è re ég a le fa c e à c e r t a i n s m a u x !

Des infirmiers et des médecins généralistes ont été évalué comme égaux en compétences dans la délivrance de soins de santé primaire pour des affections communes, selon une étude espagnole publiée le 21 mars 2013 dans le Journal of Advanced Nursing. Dans cette étude ayant impliqué 1461 patients adultes reçus en consultation dans 38 cabinets médicaux, le Dr Mirea Fabregas de l'Institut Català de la Salut à Barcellonne en Espagne et ses collègues, ont trouvé que les infirmiers ont résolus avec succès 86,3% (IC 95%, 83.6%-88.7%) des cas qui leurs ont été soumis de manière aléatoire. Ce taux de réussite était similaire à ceux des médecins généralistes (OR 1.10; IC 95%, 0.84 - 1.46) après ajustement aux variables individuelles des patients. Dans la majorité des cas (72,14%) les infirmiers n'ont pas eu besoin de s'en référer au médecin généraliste. Les infirmiers ont même été plus efficaces dans les cas de brûlures (100%; IC 95%, 81.90% 100%), blessures (94.29%; IC 95%, 86.79% - 98.16%), et diarrhées aigües (90.70%; IC 95%, 84.72% - 94.86%). Les infirmiers ont correctement référé au médecin généraliste les cas demandant un examen cli-

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nique plus complexe, incluant les patients avec douleurs dans le bas du dos (17.5%; IC 95%, 10.32% 27.00%), avec symptômes aigus du tractus respiratoire supérieur et moyen (16.09%; IC 95%, 12.75% - 19.92%), et avec problèmes urinaires (15.56%; IC 95%, 7.07% 28.36%). "Le fait que des infirmiers puissent résoudre certains motifs de consultation avec la même sécurité qu'un médecin généraliste, peut nous permettre de mieux imaginer un management plus efficient de la demande en soins" indiquent les auteurs. Ils notent que les cas gérés par les infirmiers, malgré leur stricte limitation, représentaient 50% du temps de travail des médecins généralistes dans ces 38 cabinets de consultation. Citant les nombreuses barrière légales à la prescription et une certaine résistance culturelle de la population à ce type d'expérience, les chercheurs pensent tout de même à la répéter à plus grande échelle afin de démontrer l'efficacité de rôles


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étendus pour les infirmiers en Espagne. Le pays fonctionne selon un système d'accès universel aux soins de santé financé par les impôts (NDLR comme en Belgique) dans lequel sont investies des équipes de première ligne qui coordonnent la prévention, la promotion de la santé, le traitement et les soins communautaires locaux - y revoir la place des infirmiers serait particulièrement efficace et efficient. Les infirmiers impliqués dans cette étude avaient accès à une application en ligne incluant des guides de traitement et un outil d'aide à la décision. Ils devaient systématiquement référer au médecin les patients usagers de drogues par injection, les femmes enceintes ou allaitantes, les patients ayant l'air gravement malades ou en ayant des antécédents, ceux hospitalisés il y a moins de 15 jours, les patients sous anticoagulants, lithium ou antidépresseurs de type IMAO.

Les résultats montrent que les infirmiers passèrent deux fois plus de temps avec les patients que les médecins généralistes (moyenne, 6 minutes vs 3 minutes; différence, 3.195 minutes; IC 95%, 1.466 - 4.924 minutes) et qu'ils ont prescrit moins de médicaments (65.1% vs 84.8%; OR, 0.24; IC 95%, 0.16 - 0.35), mais ces deux types de résultats ont pu être faussés par le fonctionnement de l'application utilisée par les médecins et les restrictions de prescriptions aux infirmiers. Le résultat général des soins dispensés par les infirmiers est positif. Un suivi par interview téléphonique révèle que les patients rapportent une amélioration égale de leur état qu'il aient été vus par un infirmier ou un médecin (93.1% vs 91.4%) et qu'à condition égale ils reviendraient voir le même professionnel et pas le service des urgences (12.7% vs 12.3% et 2.0% vs 2.0%,

respectivement). De plus, avoir été traité par un infirmier, plus que par un médecin (20.9% vs 13.9%), augmente la probabilité future que le patient consulte ce même infirmier pour d'autres maux, corroborant le résultat observé d'une satisfaction croissante des patients envers les infirmiers. "La demande croissante d'améliorer le salaire des médecins généralistes est un des problèmes les plus inquiétant pour le système de santé espagnol" écrivent les auteurs. Ils notent que leurs découvertes pourraient aider les patients et les professionnels à repenser un système dans lequel les infirmiers sont capables de résoudre les causes les plus fréquentes de demandes de consultation en médecine générale. Source: Journal of Advanced Nursing. Published online March 21, 2013

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L ' U G IB

fe ra i t- elle p eur a ux s y n d i c a t s d e m éd eci ns ? A l'annonce d'un financement annuel de l'UGIB par l'INAMI pour la fin de cette année, le Dr Moens président du syndicat des médecins ABSYM critiquait ouvertement ce financement et dénigrait l'UGIB dans un petit article publié dans le Journal du Médecin. Voici le droit de réponse envoyé par l'UGIB au Journal du Médecin. L’UGIB-AUVB a pris connaissance de l’article paru dans le journal du médecin du 2 mars 2013 et est écœurée de la mauvaise foi des propos qui y sont avancés. Tout d'abord, le financement qui lui sera bientôt octroyé, promis depuis 4 ans, est de très loin inférieur à ce que reçoivent depuis plusieurs années les associations de médecins pour leur représentation et concertation avec les autorités. Plus récemment, les associations de kinés, ergothérapeutes, logopèdes… ont toutes été subsidiées avec des montants similaires et dans le même objectif sans que le journal du médecin ne

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réagisse si négativement. Nous pourrions également évoquer les financements divers que reçoivent les associations scientifiques et professionnelles de médecins (Domus Medica, SSMG) alors qu'aucune association d'infirmiers n'en reçoit... Ensuite, aucun syndicat en Belgique ne représente spécifiquement les infirmiers ou ne travaille à la promotion spécifique de cette profession. Les subsides octroyés aux syndicats belges, défendant traditionnellement les travailleurs du non-marchand, ne peuvent être pris en considération dans notre cadre. Les représentants de ces syndicats ne sont qu’une minorité au sein des organes d'avis de la


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profession infirmière, ils y sont uniquement pour des raisons historiques. Les associations professionnelles d’infirmiers regroupées au sein de l'UGIB sont depuis 1974 les principaux contributeurs de tous les travaux ayant aidé les différentes autorités à prendre leurs décisions et celles–ci n’ont pourtant jusqu’à ce jour reçu aucun subside. Finalement, notre profession est la seule à laquelle il fut demandé de s’unir pour obtenir ce subside. La plus importante du système de santé avec environ 120.000 praticiens a fait cet effort d'unification d'une 40aine d'associations diverses, faisant fi de leurs origines et tendances diverses... là où de nombreuses autres professions, regroupant bien moins de praticiens, ont échoué ... sans que cela n'impacte leurs subsides. Quant à l’assertion gratuite de l’absence de décollement de l’UGIB en tant qu’association de fait, représentant les associations générales d’infirmiers, elle est totalement fausse. Fondée en 1957, à force de travail ardu et d'actions mobilisatrices de la profession, c'est elle

qui a obtenu le statut des infirmiers en 1974, statut qui lui a permis de progresser et de se faire entendre par les autorités fédérales. C'est peut-être cette victoire obtenue à l'époque par l'UGIB de sortir les infirmiers de la catégorie "paramédicaux" dans l'AR n°78 que Mr Moens n'arrive pas encore à accepter. Depuis plus de 50 ans, tous les grands mouvements d’infirmiers, les grandes options défendues par la profession, ont été discutées et proposées par l’UGIB. En conclusion, l'UGIB espère grâce à ce subside encore améliorer le professionnalisme de ses représentants afin de trouver, en collaboration avec les médecins siégeant dans les organes d'avis infirmiers, les solutions les plus adéquates aux évolutions des défis de santé de la population. Marc Koninckx Voorzitter/Président AUVB-UGIB

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L ' in n o v a t i o n t e c h n o l o g i q u e a m é l i o r e l'exp éri ence d e s p a t ie n t s e n m a t i è r e d 'i njecti ons : A i g u il l e s p l u s fi n e s e t p l us courtes Introduction Depuis la publication de l'essai « Diabetes Control and Complication Trial » (DCCT, Essai sur le contrôle et les complications du diabète)1 et de l'étude « Prospective Diabetes Study » (UKPDS, Étude prospective sur le diabète) conduite au Royaume-Uni2, les patients et les professionnels de santé sont beaucoup plus sensibilisés aux avantages d'un contrôle intensif du taux de glycémie. L'objectif de l'insulinothérapie est désormais de normaliser le taux de glycémie tout en limitant les effets indésirables ou les risques associés aux injections d'insuline et ce, quel que soit le type de diabète. L'un des effets indésirables liés à cette volonté d'obtention d'un bon contrôle glycémique s’illustre par le fait que les réactions hypoglycémiques sont de plus en plus fréquentes. L'hypoglycémie constitue un problème majeur pour les diabétiques qui s'auto-injectent de l'insuline et un défi pour les médecins qui doivent la prendre en charge. Toute mesure permettant de réduire l'incidence et la gravité des hypoglycémies répondra aux attentes tant des patients diabétiques que de leurs soignants.

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La crainte de l'hypoglycémie contribue à alimenter l'anxiété que suscite l'insulinothérapie. Cette anxiété est fortement associée à une autosurveillance moins fréquente, à moins d'injections d'insuline par jour3, à une glycémie mal contrôlée4 5 et à une augmentation significative du risque de cardiopathies et de pathologies vasculaires périphériques6. La douleur et la gêne ressenties lors des injections sont également souvent identifiées comme contribuant à l'anxiété7 8. L’amélioration du confort lors des injections constitue un champ particulier des progrès technologiques récents, l'une de ces avancées étant l'introduction récente des aiguilles à stylo de 4 mm (AS). Aiguilles pour stylo de 4 mm Le profil pharmacocinétique de l'insuline démontre qu'il est important de pratiquer l'injection dans le tissu sous-cutané sain pour obtenir une absorption prévisible fiable permettant de maintenir un taux de glycémie stable et de limiter les variations du contrôle glycémique, qui peuvent conduire à des hypoglycémies. L'épaisseur de la peau, qui est


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Tableau 1 Insertion à 90° Longueur

ID

SC

IM

4 mm

0

1203

5

5 mm

0

1186

22

6 mm

0

1139

69

8 mm

0

1023

185

12,7 mm

0

665

543

Tableau 2 Destinations attendues des injections avec une insertion à 90° Âge 2 à 6 ans (total n = 248) SC

4 mm

198

50

20.2

5 mm

134

114

46.0

6 mm

83

165

66.5

8 mm

40

208

83.9

7

241

97.2

12,7 mm

IM

Pourcentage d'injections IM (%)

Longueurs d'aiguilles

Âge 7 à 13 ans (total n = 392) 4 mm

374

18

4.6

5 mm

320

72

18.4

6 mm

243

149

38.0

8 mm

136

256

65.3

12,7 mm

24

368

93.9

Âge 14 à 17 ans (total n = 168) 4 mm

164

4

2.4

5 mm

141

27

16.1

6 mm

110

58

34.5

8 mm

57

111

66.1

12,7 mm

6

162

96.4

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en moyenne de 2 mm, varie quelque peu avec l'âge, le sexe, l'IMC et l'origine ethnique.9 En revanche, l'épaisseur du tissu adipeux sous-cutané varie fortement en fonction de ces mêmes critères. 10 Il existe également une intravariabilité de l'épaisseur du tissu adipeux sous-cutané entre les zones d'injection. 11 Les aiguilles à stylo de 4 mm traversent la peau de tous les patients lorsqu'elles sont introduites perpendiculairement à la peau. L'aiguille dépose l'insuline sous la peau et dans le tissu adipeux souscutané, le risque d'injection IM (intramusculaire) étant faible. Lorsque la longueur des aiguilles dépasse 4 mm, chaque mm en trop fait courir un risque encore plus grand d'injection IM. Plus l'aiguille est longue, plus le risque d'injection IM augmente. De nombreuses études du profil pharmacocinétique de l'insuline12 13 14 15 16 montrent que l'injection accidentelle d'insuline dans le muscle, en particulier dans un muscle au travail, peut accélérer l'absorption de l’insuline et conduire à des variations du contrôle glycémique, et par conséquent accroître le risque d'hypoglycémie. Ce risque existe tant pour les insulines plus anciennes (humaines et NPH) que pour les insulines analogues plus récentes.17 Les données extrapolées à partir d'une étude écho-

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graphique conduite chez des adultes afin de visualiser l'épaisseur de la peau et du tissu sous-cutané18, révèlent la fréquence des injections IM avec des aiguilles de différentes longueurs (Tableau 1). Il apparaît clairement que chez l'adulte, les aiguilles de 4 mm garantissent une administration sous-cutanée fiable du médicament avec un risque substantiellement réduit d'injection IM. Une étude échographique comparable19 a été conduite chez des enfants afin de visualiser l'épaisseur de la peau et du tissu sous-cutané. Des extrapolations similaires ont été faites concernant la fréquence des injections IM avec différentes longueurs d'aiguilles (Tableau 2). Sur la base des valeurs moyennes de l'épaisseur de la peau et du tissu sous-cutané dans différents groupes d'âges pédiatriques, il semble médicalement approprié d'utiliser des aiguilles courtes chez tous les enfants pour limiter les injections IM accidentelles qui peuvent accroître les variations du contrôle glycémique. Actuellement, les aiguilles les plus courtes sont les aiguilles pour stylo de 4 mm. Cette étude a montré que le taux d'injections IM pourrait doubler avec des aiguilles de 5 mm si les injections sont effectuées dans les mêmes conditions, et tripler avec des aiguilles de 6 mm. Une étude comparable20

a démontré que les aiguilles de 4 mm réduisent le risque d'injections intramusculaires d'insuline sans augmenter la quantité de reflux d'insuline à la surface de la peau. Résumé L'injection accidentelle d'insuline dans le muscle risque d'entraîner des variations du contrôle glycémique. Ces variations sont plus importantes si l'insuline est de type NPH ou analogue d'action lente et elles le sont encore plus si le muscle est au travail. Elles augmentent le risque et l'incidence de l'hypoglycémie. L'injection IM accidentelle doit par conséquent être évitée. L'utilisation d'aiguilles courtes ou l'amélioration de la technique d'injection, y compris l'utilisation des plis cutanés, sont recommandées par de nombreux auteurs dans les études. Les aiguilles pour stylo de 4 mm traversent la peau des patients lorsque l'injection est effectuée dans les zones d'injection types du diabète et elles déposent l'insuline en sous-cutané avec un risque faible d'injection intramusculaire accidentelle. Cette avancée technologique majeure a largement contribué à l'amélioration de la qualité de vie des patients. Les injections sont moins douloureuses et le risque d'injection IM est plus faible, ce qui peut contribuer à réduire le risque de réactions hypoglycémiques.


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Références bibliographiques DCCT Research group. The effects of intensive treatment of diabetes on the development of progression of long-term

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2

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3

Clinical Practice. 46:239-246, 1999 Hanas R, Ludvigsson J. Experience of pain from insulin injections and needle-phobia in young patients with IDDM.

4

Practical Diabetes International. 14:95-99, 1997 Berlin I, Bisserbe JC. Phobic symptoms, particularly the fear of blood and injury, are associated with poor glycemic

5

control in type 1 diabetic adults. Diabetes Care 20:176-8, 1997 Bienvenu OJ, Eaton WW. The epidemiology of blood-injection-injury phobia. Psychological Medicine 28:1129-36,

6

1998 Karges B, Muche R, et al. Injection of acidic or neutral insulin and pain: a single-centre, prospective, controlled, nonin-

7

terventional study in pediatric patients with type 1 diabetes mellitus. Clinical Therapeutics. 2006; 28: 2094 – 2101 Karter JK, Subramanian U, Saha C, Crosson JC, Parker MM, Swain BE, Moffet HH, Marrero DG. Barriers to insulin initia-

8

tion: the translating research into action for diabetes insulin starts project. Diabetes Care 2010; 33:733-735 Gibney MA, Arce CH, Byron KJ, Hirsch LJ. Skin and subcutaneous adipose layer thickness in adults with diabetes at sites

9

used for insulin injections: implications for needle length recommendations. Curr Med Res Opin 2010;26:1519-30 Frid A. Linden B. Where do lean diabetics inject their insulin? A study using computer tomography. Br Med J 1986;

10

292-1638 Spraul M, Chantelau E, Koumoulidou J, Berger M. Subcutaneous or nonsubcutaneous injection of insulin, Diabetes Care

11

1988; 11: 733-6 Frid Anders, Ostman Jan & Linde Brigitta. Hypoglycaemia Risk During Exercise After Intramuscular Injection of Insulin

12

in Thigh in IDDM. Diabetes Care, Vol. 13, No. 5, May 1990, 473-477 Frid Anders, Gunnarson R., Guntner P., Linde P. Effects of accidental intramuscular injection on insulin absorption in

13

IDDM. Diabetes Care Vol 11, 41-45 No 1 January 1988 Thow J, Johnson A, Fulcher G, Home P. Different absorption of Isophane (NPH) Insulin from subcutaneous and intra-

14

muscular sites suggests a need to reassess recommended insulin injection technique. Diabetic Medicine; 7: 3 April 1990, 600-602 Vaag A et al Variation in absorption of NPH insulin due to Intramuscular injection. Diabetes Care Vol 13, No 1, Jan

15

1990, 74-76 Rave K. et al. Intramuscular versus subcutaneous injection of soluble and lispro insulin: comparison of metabolic

16

effects in healthy subjects. Diabetes Med. 1998 Sep 15 (9): 747-51 Karges B et al. Early hypoglycaemia after accidental intramuscular injection of insulin glargine. Diabetes Med 2005

17

Oct; 22(10): 1444 Gibney MA, Arce CH, Byron KJ, Hirsch LJ. Skin and subcutaneous adipose layer thickness in adults with diabetes at sites

18

used for insulin injections: implications for needle length recommendations. Curr Med Res Opin 2010;26:1519-30 Lo Presti D, Ingegnosi C, Strauss K. Skin and subcutaneous thickness at injecting sites in children with diabetes: ultra-

19

sound findings and injecting recommendations. Pediatric Diabetes, 2012, in press Birkebaek N, Solvig J, Hanson B, et. al. A 4 mm needle reduces the risk of intramuscular injections without increasing

20

backflow to skin surface in lean diabetic children and adults. Diabetes Care 2008:31(9):e65.

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C a t h e r i n e F o n c k ( C d H ) s o uh a i te d es

facilités de stationnement

p o u r l e s p r o f e s s i o n n e l s d e la sa nté en visite à domicile. Parce que quelques minutes peuvent être vitales pour un patient, la députée Catherine Fonck veut éviter aux professionnels de la santé (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes) qui se déplacent à domicile, de gaspiller du temps à rechercher une place de parking. Elle dépose donc une proposition de loi pour qu’ils ne puissent plus être poursuivis pour infraction lors de l’arrêt ou du stationnement de leur véhicule pour une visite, moyennant l’apposition d’un dispositif particulier (par exemple un caducée homologué) et le fait que leur véhicule n’entrave pas la circulation routière. Cette disposition aurait aussi simplement l’avantage de faciliter la vie de ces experts de la santé qui sont appelés à se déplacer de nombreuses

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fois sur une journée et qui tournent parfois interminablement pour se garer en toute légalité, surtout en ville, où l’accroissement du parc automobile et l’augmentation de zones de stationnement spécifiques font des places libres une denrée rare. La députée explique également défendre cette idée dans un souci d’harmonisation : en 2007, les autorités communales ont obtenu la possibilité de délivrer des cartes de stationnement à des groupes-cibles pour les dispenser de payer leur stationnement ou d’utiliser un disque bleu. Le secteur des soins de santé n’était guerre enthousiaste face à ce système inadéquat qui peut varier d’une commune à l’autre et que par ailleurs, peu de communes ont mis en place.


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Le salaire du médecin g é n é r a l i s t e e n fo r t e ha usse

Au mois de mars l'INAMI a publié un dossier sur la performance de la médecine générale dans notre pays. On s'y intéresse notamment aux revenus des médecins selon leur spécialité puisque la révision à la hausse des revenus du généraliste était un objectif clair pour revaloriser la profession et encourager les jeunes étudiants à s'orienter vers la profession, où l'on manque de bras dans certains coins du pays. Objectif atteint puisqu'en 9 ans, les revenus des généralistes ont subi la plus forte progression (+80%, soit 8% par an) pour 56% à la pédiatrie, 44 à la gynécologie, 28 à la psychiatrie, 17 seulement à la médecine interne et 40% à la chirurgie générale, qui reste de loin la spécialité la plus lucrative si l'on s'en tient à la moyenne INAMI révélée dans le tableau ci-contre (revenus annuels bruts). Cette augmentation a permis de ramener les revenus du généraliste au niveau moyen de rémunération des autres spécialités médicales non chirurgicales.  Mais ce n'est évidemment pas la seule information qui ressort de l'étude... 95% de satisfaction Le taux de satisfaction déclaré de la population vis-à-vis du généraliste est de 95%. Énorme! Par contre, les «très satisfaits» sont 70% dans le pays mais 59% dans le BW et 54% à Bruxelles.

Tous chez le généraliste! La confiance au généraliste se manifeste aussi par le passage préalable chez lui (dans 95% des cas) pour le patient qui se destine à une visite chez le spécialiste. Soins reportés faute d'argent 14% de la population belge (26% à Bruxelles) reporte des soins pour raisons financières. Tous à l'hôpital Sur 3 ans, 95% des patients ont eu un contact avec l'hôpital. Consultations par spécialité En 2008, 49% de la population a eu un contact avec un dentiste et 60% avec un spécialiste: 18% avec l'ophtalmologue, 28% des femmes avec un gynécologue, 12% avec un dermatologue, 25% des moins de 14 ans avec un pédiatre... Seul 1% se contente exclusivement du service des urgences. À Bruxelles, 14% des patients se rendent directement chez le spécialiste. Classiques et chroniques Les patients classiques fréquentent en moyenne 4,2 fois par an leur généraliste et 2,7 fois par an d'autres spécialistes; les chroniques voient en moyenne 10 fois par an leur généraliste (19 fois en maison de repos).

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les salaires des médecins évoluent !

Par sexe Les femmes vont 4,4 fois par an chez le généraliste et les hommes 3,4 fois.

En consultation 68% des visites au généraliste se font en consultation pour 32% à domicile.

source : Michel Royer dans La Capitale, La Meuse, La Nouvelle Gazette, La Province, Le Quotidien de Namur, Nord Eclair, 05 Mars 2013, p 20

2000

2004

2009

Généraliste

56.274 €

71.206 €

99.559 €

Pédiatre

68.271 €

79.378 €

107.134 €

123.084 €

136.956 €

177.904 €

Gynécologue

77.607 €

91.905 €

100.025 €

Médecine interne

Psychiatre

137.647 €

158.359 €

161.084 €

Chirurgie générale

147.717 €

172.255 €

207.339 €

SOURCE: INAMI

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Prise de position

agir ensemble contre les mutilations genitales feminines Le secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF) milite pour le respect des droits de la personne et particulièrement ceux des plus vulnérables, les femmes, les enfants et les malades. Ainsi, il dénonce toute violence faite aux femmes, notamment par la pratique des mutilations féminines génitales (MGF) qu’il considère comme étant une grave atteinte à leurs droits fondamentaux. Le PGF sont traumatisantes et ont des conséquences graves sur la santé des femmes. Il n’existe aucun bénéfice à de telles pratiques. Selon les données de l’OMS, entre 100 et 140 millions de fillettes et de femmes dans le monde ont subi des mutilations génitales. De plus, chaque année, 3 millions d’entre elles sont à risque de subir de telles pratiques1. Le SIDIIEF dénonce également toute tentative de médicalisation de ces pratiques sous prétexte d’éviter des risques de santé. Il considère qu’une telle approche peut même soutenir et légitimer la

pratique des mutilations génitales dans certains pays. C’est pourquoi le SIDIIEF se joint aux grandes organisations internationales, notamment l’organisation mondiale de la santé ‘OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEK) et le Conseil international des infirmières (CII), pour dénoncer ces pratiques et demander qu’elles soient spécifiquement bannies et considérées comme un acte criminel dans tous els pays. Conscient qu’il s’agit d’une problématique complexe souvent liée à des traditions culturelles très enracinées et que l’éradication des MGF exige des efforts de toutes natures, le SIDIIEF considère que la profession infirmière peut contribuer de manière significative à l’amélioration des conditions de vie et de santé des femmes. Les infirmières et infirmiers ont une responsabilité sociale et doivent assumer un leadership pour relever ce défi. A cet égard, le SIDIIEF encourage l’infirmière et l’infirmier, à titre de professionnel et de citoyen, à participer à

des campagnes sur les conséquences dangereuses des MGF auprès des fillettes, des femmes, des familles et des communautés ; à initier et soutenir l’action communautaire destinée à favoriser l’accès aux soins et à des services de santé adaptés aux besoins des femmes, et à participer aux initiatives permettant de réduire les inégalités entre les genres. Toutes les sociétés du monde sont interpellées par l’ampleur de la problématique des MGF. EN effet, avec le phénomène de l’immigration, ces pratiques ne sont plus seulement une réalité de certains pays, mais affectent également de plus en plus le monde dans son ensemble². Les infirmières et infirmiers de tous les pays doivent être informés et rester vigilants face à cet enjeu mondial. Il importe que la profession fasse circuler l’information pertinente sur le sujet et sur les politiques et procédures à adopter pour une offre de soins culturellement adaptée à ce genre de situation³.

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Le SIDIIEF dénonce toute forme de pratique des MGF dans le monde et en appelle à la mobilisation de la communauté infirmière francophone pour agir ensemble contre ces pratiques. En ce sens, le SIDIIEF : • Fait appel aux gouvernements et autorités concernés pour qu’ils adoptent une politique de protection sociale et créent des conditions favorables à la protection de la santé des femmes en adoptant des lois qui condamnent la pratique de MGF ; • Invite la communauté infirmière francophone à se mobiliser et à collaborer avec d’autres partenaires (locaux, nationaux et internationaux) à des campagnes de sensibilisation auprès des communautés pour les conscientiser aux méfaits des pratiques de MGF et de les dénoncer ; • Appuie toutes les initiatives des infirmières et infirmiers de par le monde qui travaillent à améliorer les soins et services de santé pour les femmes et les filles à risque ou qui ont subi une MGF ; • Dénonce la participation de médecins, d’infirmières et de sages-femmes à des pratiques de MGF et considère qu’il s’agit d’un manquement grave à la déontologie professionnelle ; Souscrit à la promotion de rites de passage alternatifs, c’est-à-dire proposer des activités symboliques pour marquer l’entrée des jeunes filles dans l’âge adulte sans porter atteinte à leur intégrité physique et psychologique. Le secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF) est une organisation internationale non gouvernementale dont la mission principale est de faciliter le partage des expériences et des savoirs infirmiers à travers le monde francophone, afin de contribuer au développement de la santé et à l’amélioration

de la qualité des soins infirmiers offerts aux populations. En tant que réseau francophone rejoignant près d’un million d’infirmières et d’infirmiers d’une trentaine de pays de la francophonie, le SIDIIEF agit en partenariat avec les communautés face aux grands enjeux sanitaires du monde.

.OMS. (2013) « Mutilations sexuelles

tales féminines (MGF-excision) » [en ligne],

1

féminines », Aide-mémoire n°241, site de l’OMS (page consultée le 17 avril 2013), [en ligne], www.who.int/factsheets/fs241.fr/. 2

LY-TALL, A.B. (2006). « Les muti-

lations génitales féminines, une forme

http://sisyphe.org/spip.php?article2150. 3

POPIA, Elena & Denise, MOREAU,

(2004). « Les soins infirmiers et les mutilations génitales féminines », Perspective infirmière, Janvier/Février 2004, p.30-36.

extrême de violence faite aux femmes », journée internationale des Nations Unies « Tolérances zéro aux mutilation s géni-

26

Adoptée par le Conseil d’Administration le 6 mai 2013.


1 – Introduction

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16 octobre 2012

La fin des soins infirmiers à domicile ? Voici comment introduit le communiqué de presse du Centre fédéral d’expertise des soins de

« Mieux financer la qualité et la continuité des soins infirmiers à domicile : c’est possible … et souhaitable ! »1

santé (KCE) pour présenter son rapport sur « Le financement des soins infirmiers à domicile en Belgique » en 2010.2

« Le recours aux soins infirmiers à domicile est plus fréquent au fur et à mesure que les gens vieillissent. Parmi les personnes âgées de 75 ans et plus, 28% ont fait appel aux soins infirmiers à domicile en 2004. Les dépenses annuelles pour les soins infirmiers à domicile représentent 4% des dépenses totales de soins de santé de l’INAMI, et augmentent annuellement de 7% en moyenne, soit 1% de plus que l'augmentation moyenne des 1dépenses – Introduction totales de soins de santé. Les raisons de cette augmentation sont à chercher dans le vieillissement de la population, le nombre croissant d’affections chroniques et la réduction de la durée de séjour à l’hôpital. (…)

La fin des soins infirmiers à domicile ?

« Mieux financer la qualité et la continuité des soins infirmiers à domicile : c’est 1 possible … et souhaitable La nomenclature INAMI! »actuelle est complexe et obsolète. De nombreuses activités, telles

que l’administration d’oxygène, et de nouvelles tâches, telles que la coordination avec les

Voici comment introduit le communiqué de presse du Centre fédéral d’expertise des soins de autres prestataires de soins de première ligne, ne font actuellement pas partie de la liste des santé (KCE) pour présenter son rapport sur « Le financement des soins infirmiers à domicile prestations. (…) en Belgique » en 2010.2

« recours aux soins infirmiers à dans domicile est plus fréquent fur actuels et à mesure que les LeLeKCE recommande d’étudier quelle mesure les au tarifs couvrent les coûts réels. gens (…) vieillissent. Parmi les personnes âgées de 75 ans et plus, 28% ont fait appel aux soins infirmiers à domicile en 2004. Les dépenses annuelles pour les soins infirmiers à domicile représentent 4% des dépenses totales de soins de santé de l’INAMI, et augmentent Finalement, un meilleur financement ne pourra avoir qu’un impact positif sur l’attractivité de annuellement de 7% en moyenne, soit 1% de plus que l'augmentation moyenne des la profession deLes soins infirmiers domicile, ce qui mérite aussi d’être pris en dépenses totalesde de prestataire soins de santé. raisons de cetteàaugmentation Dossier de presse sont à chercher dans »3la population, le nombre leconsidération. vieillissement de croissant d’affections chroniques et la réduction de la durée de séjour à l’hôpital. (…) Action de sensibilisation auprès de l’opinion publique et des autorités politiques

Ce rapport de 2010 pointe des problématiques qui, 2 ans après, n’ont pas trouvé de

La nomenclature actuelle est complexe et obsolète. De nombreuses activités, telles solutions et ontINAMI évolué de manière négative. que l’administration d’oxygène, et de nouvelles tâches, telles que la coordination avec les autres prestataires de soins de première ligne, ne font actuellement pas partie de la liste des prestations. (…) Le KCE recommande d’étudier dans quelle mesure les tarifs actuels couvrent les coûts réels. (…) Finalement, un meilleur financement ne pourra avoir qu’un impact positif sur l’attractivité de la profession de prestataire de soins infirmiers à domicile, ce qui mérite aussi d’être pris en considération. »3

Ce rapport de 2010 pointe des problématiques qui, 2 ans après, n’ont pas trouvé de solutions et ont évolué de manière négative. 1 2

3

Communiqué de presse KCE, 4 février 2010 KCE reports 122B, 2010 Communiqué de presse KCE, 4 février 2010

Dossier de presse Action de sensibilisation auprès de l’opinion publique et des autorités politiques 1

Communiqué de presse KCE, 4 février 2010 2 KCE reports 122B, 2010 3 Communiqué de presse KCE, 4 février 2010

27


infonursing - juin 2013 - n° 168

2 – Quelques chiffres Nombre d’infirmiers actifs dans les soins infirmiers à domicile : 23.3094 Dépenses pour 2011 : 1.102.413.000€ Nombre de prestations réalisées en 2011 : 136.581.369€

3 – Comparaison coût de la vie / indexation des honoraires des soins infirmiers à domicile

Depuis 2000, les prestations des infirmiers à domicile ont accumulé un écart important avec les indices, baromètres du coût de la vie. Un écart de 7 à 8 % entre l’intervention INAMI et les coûts réels des infirmiers est généralement admis par tous les observateurs. C’est dire si le coût des soins infirmiers à domicile est en décalage avec les indices ! À cela s’ajoute la constante hausse des prix des carburants. Avec l’essence toujours plus chère et les kilomètres parcourus, il y a des prestations qui nous coûtent véritablement de l’argent : nous payons pour aller soigner les gens ! Et ce n’est pas tout… comme les prestations de soins sont trop peu financées, il faut viser une certaine rentabilité du service rendu à la population. Il est ainsi demandé aux infirmiers et aides-soignants de travailler à une vitesse éclair malgré les prestations de plus en plus complexes et pointues. 4

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Chiffres 2010


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4 – Comparaison budget soins infirmiers à domicile / Maisons de repos et/ou de soins / Hôpitaux En 2012, le secteur des soins infirmiers à domicile a dû réaliser 16,6 millions d’économie. Et, seul le secteur des soins infirmiers à domicile a dû réaliser des économies conséquentes comparativement au secteur des hôpitaux et des MRPA – MRS (cf. tableau comparatif cidessous). Le schéma devrait être le même pour l’année prochaine, mais de nouvelles économies en 2013 ne pourront être supportées par le secteur. Or, tous convergent à prédire le renforcement de la prise en charge des patients en 1er ligne y compris les soins infirmiers à domicile… Les soins infirmiers à domicile se retrouvent dans une impasse. Dans le contexte souhaité d’économies de notre secteur, il n’y a plus moyen de trouver des marges pour maintenir l’activité en équilibre !

INAMI Assurance Soins de santé

RVT-ROB / MRS-MRPA

Dépense estimée en 2011

Budget prévisionnel en 2012

Montant réservé pour 2012

Économie à réaliser en 2012

en 000EUR

en 000EUR

en 000EUR

en 000EUR

2.126.389

2.154.670

2.154.670

0

5.463.956

5.549.389

5.541.000

-8.389 (-0,15 %)

1.181.362

1.216.685

1.199.992

-16.693 (-1,37 %)

Hôpitaux / ziekenhuize Prix de la journée d’entretien/ Verpleegdagprijs Prix de la journée forfaitaire dans l’hôpital général/Forfaitaire dagprijzen in alg. Ziekenhuize Transport/vervoer Honoraria van verpleegkundigen (thuisverzorging)/Honoraires des praticiens de l’art infirmier (soins à domicile)

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5 – Concrètement, le financement des soins infirmiers à domicile Voici 4 situations qui vous permettront de vous rendre compte de ce que peut comporter une prestation de soins infirmiers à domicile, du temps consacré, de son coût et de son financement. 4 situations, 4 cas vécus qui illustrent bien le quotidien des prestataires de soins à domicile.

Mise en situation – pour les 4 exemples • Les honoraires sont composés : -

d’un honoraire pour prestation de base ; d’un honoraire pour la réalisation de l’acte lui-même.

• L’honoraire pour la prestation de base couvre : -

l’observation globale du bénéficiaire ; le planning et l’évaluation des soins ; l’accompagnement sanitaire du bénéficiaire et de son entourage ; la tenue complète du dossier infirmier ; les frais de déplacement (hors zone rurale).

• Le déplacement du coût horaire est basé sur la référence prise en compte par l’INAMI : 35€/heure pour 1 infirmier. • Le kilométrage moyen pris en compte entre 2 patients est de 5,3km à raison de 5 minutes par trajet.

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Importance de discuter avec l’ado avant l’injection au risque qu’il la refuse

Nécessité ?

2,28€

6,05€

2,28€

3,53€ 5,81€

Régime préférentiel (hors ticket modérateur)

1,71€

2,83€ 4,54€

Régime nonpréférentiel (hors ticket modérateur) 0,45€

Matériel à charge de l’infirmier

4,69€

Déplacement (coût voiture + temps de déplacement)

0,91€

Maximum

0,67€

Régime préférentiel (hors ticket modérateur)

-0,60€

Régime nonpréférentiel (hors ticket modérateur)

Honoraires restant pour l’infirmier

90 sec.

Temps de prise en charge financée si perception du ticket modérateur

À titre d’exemple, le médecin généraliste perçoit un honoraire de 35,54 € (ticket modérateur compris) pour réaliser l’injection au domicile du patient.

Pour l’administration d’un médicament par voie intraveineuse, l’honoraire (ticket modérateur compris) de 6,05 € permet un temps de prise en charge du patient de 90 secondes.

3,77€

Administration par voie intraveineuse

Maximum

Prestation de base

Prestations

Remboursement INAMI

Honoraires

Temps de prise en charge du patient ?

Matériel requis

vérification du produit, obligation de comprimer le point de ponction pendant 2-3 minutes afin d’éviter un saignement, évacuation de l’aiguille. produit pour l’hygiène des mains, seringue + aiguille ailette, tampon imbibé d’alcool, sparadrap. 30 minutes

Traitement par voie intraveineuse

Quoi ?

Points d’attention ?

Monsieur Durant, 15 ans, hémophile

Qui ?

SITUATION N°1

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31


32

2,08€

Administration par voie intramusculaire

5,85€ 2,08€

3,53€ 5,61€

Régime préférentiel (hors ticket modérateur)

1,56€

2,83€ 4,39€

Régime nonpréférentiel (hors ticket modérateur) 0,30€

Matériel à charge de l’infirmier

4,69€

Déplacement (coût voiture + temps de déplacement)

0,86€

Maximum

0,62€

Régime préférentiel (hors ticket modérateur)

-0,60€

Régime nonpréférentiel (hors ticket modérateur)

Honoraires restant pour l’infirmier

60 sec.

Temps de prise en charge financée si perception du ticket modérateur

À titre d’exemple, le médecin généraliste perçoit un honoraire de 35,54 € (ticket modérateur compris) pour réaliser l’injection au domicile du patient.

Pour l’administration d’un médicament par voie intramusculaire, l’honoraire (ticket modérateur compris) de 5,85 € permet un temps de prise en charge du patient de 60 secondes.

3,77€

Maximum

Prestation de base

Prestations

Remboursement INAMI

Honoraires

Temps de prise en charge du patient ?

Matériel requis

vérification du produit, injection lente, évacuation de l’aiguille. produit pour l’hygiène des mains, seringue + aiguille ailette, tampon imbibé d’alcool, sparadrap. 10 minutes

Traitement par voie intramusculaire de vitamine B12

Quoi ?

Points d’attention ?

Madame Dupont, 85 ans, souffre d’anémie

Qui ?

SITUATION N°2

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6,27€

Soins de plaie simple

10,04€ 6,27€

3,53€ 9,80€

Régime préférentiel (hors ticket modérateur)

4,71€

2,83€ 7,54€

Régime nonpréférentiel (hors ticket modérateur) 1,03€

Matériel à charge de l’infirmier

4,69€

Déplacement (coût voiture + temps de déplacement)

4,32€

Maximum

4,08€

Régime préférentiel (hors ticket modérateur)

1,82€

Régime nonpréférentiel (hors ticket modérateur)

Honoraires restant pour l’infirmier

7 min

Temps de prise en charge financée si perception du ticket modérateur

À titre d’exemple, le médecin généraliste perçoit un honoraire de 35,54 € (ticket modérateur compris) pour la réfection du pansement au domicile du patient.

Pour la réfection du pansement, l’honoraire (ticket modérateur compris) de 10,04 € permet un temps de prise en charge du patient de 7 minutes.

3,77€

Maximum

Prestation de base

Prestations

Remboursement INAMI

Honoraires

Temps de prise en charge du patient ?

Matériel requis

produit pour l’hygiène des mains, set à pansement, paire de ciseaux, compresses stériles. 15 - 20 minutes

pansement de suture avec une évolution peu favorable (plusieurs sutures ont lâchées).

Plaie au tibia

Quoi ?

Points d’attention ?

Madame Dufrasne, 45 ans, accidentée de la route (a été renversée)

Qui ?

SITUATION N°3

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34 16,19€

16,43€

Plafond journalier

12,33€

Régime nonpréférentiel (hors ticket modérateur) 1,68€

Matériel à charge de l’infirmier

9,38€

Déplacement (coût voiture + temps de déplacement)

5,37€

Maximum

5,13€

Régime préférentiel (hors ticket modérateur)

1,27€

Régime nonpréférentiel (hors ticket modérateur)

Honoraires restant pour l’infirmier

9 min

Temps de prise en charge financée si perception du ticket modérateur

Pour la prise en charge du patient 2 fois par jour, l’honoraire (ticket modérateur compris) de 16,43 € permet un temps de prise en charge du patient de 9 minutes pour les deux visites par jour.

Régime préférentiel (hors ticket modérateur)

Maximum

Prestations

Remboursement INAMI

Honoraires

Temps de prise en charge du patient ?

Matériel requis

traitement par voie intramusculaire de deca durabolin, vérification du produit (1x/jour), pansement de l’ulcère (1x/jour), injection d’insuline (2x/jour), évacuation des aiguilles. produit pour l’hygiène des mains, seringues + aiguilles, tampons imbibés d’alcool, set à pansement, paire de ciseaux, compresses stériles. 55 minutes (matin : 45 minutes – soir : 10 minutes)

Soins d’hygiène : 1x/jour (aide au-dessus de la ceinture pour se laver et s’habiller)

Quoi ?

Points d’attention ?

Monsieur Petermans, 90 ans, malade chronique, faiblesse importante, désorienté dans le temps et dans l’espace, diabétique, ulcère variqueux

Qui ?

SITUATION N°4

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6 – Des conclusions et des revendications Les situations rencontrées par les prestataires de soins au domicile le montrent quotidiennement : on en demande toujours plus, mais avec toujours beaucoup moins ! La situation ne va pas en s’améliorant. Les statistiques annoncent qu’en 2030, les plus de 65 ans seront plus de 2,7 millions (contre 1,9 million en 2012). Les demandes pour un maintien à domicile iront donc croissantes. Or, les problèmes des prestataires de soins sont déjà, aujourd’hui, pleinement ressentis. Dans notre société où les personnes âgées souhaitent rester le plus longtemps possible chez eux, où les séjours en hôpitaux sont de plus en plus courts, où les maisons de repos et/ou de soins ne suffisent pas,… les soins infirmiers à domicile se doivent d’être toujours plus professionnels, efficaces et humains, mais sans les moyens. C’est pourquoi les soins infirmiers à domicile des 3 communautés du pays se mobilisent ce mardi 16 octobre pour conscientiser l’opinion publique et les pouvoirs politiques. La revendication est simple : il faut sauver les soins infirmiers à domicile en 2013. Comment ? En garantissant l’indexation dès le 1er janvier 2013 et en octroyant un budget adéquat pour le refinancement des prestations des soins infirmiers. Si rien ne change aujourd’hui, si des moyens, financiers et humains, ne sont pas trouvés, les soins infirmiers au domicile verront bientôt leur fin au détriment des personnes les plus fragilisées dont ils s’occupent jour après jour.

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7 – Les partenaires FASD Brice Many Directeur Général 69-71, Avenue A. Lacomblé 1030 Bruxelles 02/738 71 36 – 0498/46 35 63 brice.many@fasd.be CNE Yves Hellendorff Secrétaire National 52, Avenue R. Schuman 1400 Nivelles 0476/50 20 43 yves.hellendorff@acv-csc.be acn Paul Sonkes Président 91, Avenue Hippocrate 1200 Bruxelles 02/762 56 18 paul.sonkes@valida.be A.P.I.D.A.I Claude Mercenier Administratrice déléguée er 225, Avenue Albert I 5000 Namur 0476/29 60 37 claude.mercenier@skynet.be FNIB Alda Dalla Valle Présidente FNIB National 18, rue de la Source 1060 Bruxelles 0476/86 04 57 dallavalle.alda@gmail.com FIIB Aurore Dewilde Présidente 1, Boulevard Zoé Drion 6000 Charleroi 0477/75 08 55 auroredewilde@yahoo.fr VBZV Lucien Speeckaert Président 61, Archimedesstraat 1000 Brussel 0495/24 96 16 lucien.speeckaert@vbzv.be

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AIIB-VUKB Claudine Baudart Présidente 61, rue Archimède 1000 Bruxelles 0495/52 02 66 claudine.baudart@aiib-vukb.be KPVDB Annemie Ernst Administratrice déléguée 5, Hillstraße 4700 Eupen 087/55 48 88 a.ernst@kpvdb.be Wit-Gele Kruis Luc Van Grop Président 8, Frontispiesstraat / bte 1.2 1000 Brussel 0474/83 51 98 luc.van.gorp@vlaanderen.wgk.be Solidariteit voot het Gezin Stefaan Noreilde Directeur soins de santé 76, Tentoonstellingslaan 9000 Gent 0477/68 03 63 stefaan.noreilde@svhg.be

9 – Supports/Infos Pour toute demande de supports (photos, liens internet,…), d’informations complémentaires merci de prendre contact avec les personnes de contact des différentes associations.

Annexes Vous trouverez, en annexes, les témoignages d’infirmières à domicile.

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F or m a t i o n s Date Mercredi 25 septembre 2013 de 9h00 à 17h00

N O U V E A U : C o m m uni ca ti on a v e c u n p a t i e n t d ém ent

Lieu acn 91 av Hippocrate 1200 Bruxelles

Public cible aide soignantes, infirmiers, paramédicaux, gestionnaires maison de repos ... Nombre de participants maximum 16 / minimum 12 Formatrice : Leïla Rokbani Psychologue en gériatrie aigue et en cancérologie adulte aux Cliniques Universitaires Saint-Luc. CAPAES. Certifié à la validation de Naomi Feil : communication avec le patient dément et Marie-Christine Heyndrickx Infirmière chef de l’unité de gériatrie aux Cliniques Universitaire St Luc. Certifié à la validation de Naomi Feil : communication avec le patient dément Objectifs • Avoir des notions théoriques de base concernant la relation d’aide et l’écoute pour pouvoir accéder a la partie pratique. • Etre capable d’ajuster sa position corporelle, de respecter les distances et les limites de chacun. • Faire des liens concrets entre la théorie et la pratique de terrain.

Contenu • La relation d’aide / l’écoute, • Les obstacles à l’écoute, • Cadre, approche pratique et mode de prise en charge d’un patient âgé dément. Jeux de rôles. Outils utilisés • Théorie de C.Rogers • N.Feil • Position E.T.Hall...

La journée comprenant une grande partie pratique avec jeux de rôle ayant pour but de réfléchir sur comment approcher, communiquer avec un patient âgé dément. Il est prévu un temps pour parler d’étude de cas afin d’essayer de mettre en pratique les difficultés du quotidien des soignants.

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NOUVEAU : V i v r e l e c h a n g e me n t : E f fi c a c i t é p e r s o n n e l l e . Public cible Infirmier(ère) chefs, infirmier(ère), Directeur(trice) de MR-MRS, sage-femme, infirmières spécialisées. Nombre de participants maximum 16 / minimum 12 Formateur : Frédéric Deleuze Formateur en développement d’attitudes positives – coach dans la transformation identitaire des individus et des organisations - selfleadership – communication – Assesment - gestion du temps - Kaïros Experience - la prise de parole en public - S’ancrer pour mieux argumenter. Objectifs Cette formation aidera le participant à : • Comprendre et vaincre ses craintes et ses résistances face au changement • Prendre conscience de son projet, face au processus de changement • Evaluer ses ressources personnelles utiles dans ce contexte Il aura appris à : • Développer sa souplesse comportementale face aux situations nouvelles • Développer des relations plus constructives avec les différents acteurs de changement Programme Les thèmes suivants sont abordés lors de cette formation : • Connaître ma dynamique comportementale liée à l’efficacité • Reconnaître et accepter la situation de changement

Date Jeudi 3 et vendredi 4 octobre 2013 de 8h30 à 17h00 Lieu acn 91 av Hippocrate 1200 Bruxelles

• Me positionner clairement par rapport au processus de changement • Prendre la responsabilité de mes choix • Gérer mon stress et mes émotions • Développer l’art de « prendre du recul » et du recadrage • Conscientiser mes intentions pour passer à l’action Méthode pédagogique Le formateur propose une méthode interactive basée sur des processus de manière à susciter une attitude participative. Les cas concrets examinés sont le plus souvent possible tirés de la pratique quotidienne ; « apprendre en faisant ». Les concepts théoriques sont abordés pour expliquer les situations pratiques (l’analyse fonctionnelle, les

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phases du changement, le cycle de Prochaska, la pyramide du stress, le modèle DESC…) Les exercices d’autoréflexion et les analyses en sous-groupes éclaircissent la situation personnelle. D’un commun accord, les actions sont analysées en vue de les améliorer. Chaque participant remplit un plan d’action personnel à la fin de la formation. Ce plan d’actions personnel représente un moyen pour mettre réellement en pratique les choses apprises et mettre en place un changement de comportement à long terme.

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Compétences visées Aborder les situations de la vie professionnelle avec plus d’efficacité et de sérénité. Formation accréditée pour les infirmiers en chefs qui souhaitent le complément fonctionnel (SPF santé publique)- Agrément formation continuée pour le personnel soignant et de direction de MR-MRS par la Région Bxl Capitale et la COCOF, accréditée comme journée de formation pour les directions de MR-MRS par la Région Wallonne.


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N O U V E A U : A c t u a l i t é e n hy g i è n e h o s p i t a l i è r e : p r é v e nti on d e s in fe c t io n s l i é e s a u x c a th éters intra-vasculaires.. Public cible Infirmiers, Cadres Infirmiers, Responsables d’équipes, infirmiers spécialisés. Nombre de participants maximum 15 / minimum 12

Date vendredi 18 octobre 2013 de 9h00 à 12h30 Lieu acn 91 av Hippocrate 1200 Bruxelles

Formatrice : Christine Legay Master en Administration des soins infirmiers - Cadre Infirmier en Hygiène Hospitalière Centers for Diseases Control (CDC), Cliniques Universitaires St Luc.

Objectifs Le but de cet atelier est d’actualiser les recommandations en matière de prise en charge des cathéters intravasculaires et ensuite de décliner les recommandations au niveau pratique (indications d’hygiène des mains liées à l’acte, prévention des accidents d’exposition au sang, pose du cathéter périphérique et pansement)

Programme • Aspects théoriques : Prévention des infections liées aux cathéters intra-vasculaires : nouvelles recommandations du Center for Diseases Control (CDC) 2011. • Aspects pratiques : 1. Hygiène des mains avant contact veineux 2. Prise en charge d’un cathéter veineux périphérique : pose et pansement

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mardi 22

octobre 2013

au Centre Culturel d’Ottignies

XIXème journée de Gérontologie co-organisée par ComPAs et l’acn

La motivation:

berceau de la qualité des soins

Programme Modératrice: Anne-Marie Sautois, BSI, MA HELHa, M. en SE et Colette Lejeune, BSI, M. en SP, MA. HELV, ISEI, BXL. 8.30: Accueil Introduction à la journée Christine Heymans, BSI, TTP gériatrie, MMISS, Lic.Sc, DDI Résidence Roi Baudouin. Présidente ComPAs Le plaisir source de motivation… La motivation source de plaisir! Paul Flasse, M. en Sc. Éco., M. en Méthodes Quantitatives de gestion. CAPAES. Comment motiver les personnels via le projet de vie... Anne-Sophie Derzelle, Directrice de la MRMRS-Ste Elisabeth, Herve La motivation du personnel: expérience en réadaptation gériatrique. Paul Sonkes, BSI, Master en SP et MMISS, DDIP CH Valida, BXL, Président acn Le référent “dément”: une opportunité nouvelle pour dynamiser les équipes. Jessica Lahaye, ergothérapeute, MR-MRS- Ste Elisabeth, Herve Les valeurs: source de motivation. Dominique Bigneron, Kinésithérapeute, directeur MR-MRSDomaine des Rièzes et Sarts

Respecter les projets de fin de vie. Lucienne Wilmart, BSI, sage femme, spécialisée en soins palliatifs et validation, infirmière au Logis de Famenne Comment motiver une équipe autour d’un changement de structure architectural. Jean-Luc Lambeau, IP, IC, GHDC Ste Thérèse, Charleroi Groupes de parole et formations: deux outils pour retrouver une cohésion dans l’équipe. Anouk Dufour, ergothérapeute et psychomotricienne à l’asbl Alzheimer Belgique

Nombreux intermèdes animés par Paul Flasse, formateur à l’Ecole de Yoga du Rire Dr. Kataria.

modalités pratiques LIEU Centre Culturel d’Ottignies Av. des Combattants 41 - 1340 Ottignies TARIFS (lunch compris) 38€ membres individuels acn et ComPAs, étudiants, retraités 58€ pour les institutions affiliées à l’acn 73€ tarif plein, affiliations acn et/ou ComPAs individuelle comprise RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS acn – av. Hippocrate, 91 I Tél 02 762 56 18 Fax 02 772 52 19 I formations@infirmieres.be www.infirmieres.be I Journée accréditée


Jeudi 7 novembre 2013 10

ème

anniversaire de la formation Infirmier(e)-conseil en Soins Infirmiers Esthétiques

Congrès à 13h30 & Soirée Festive à 19h00

Quand Mieux-être rime avec

Soins Infirmiers

Les soins infirmiers esthétiques et de bien-être associés à une démarche thérapeutique, répondent-ils à un besoin d’accompagnement de la personne soignée? ModératrIcE Fabienne Saint Amand, infirmière sociale, Master en éducation pour la santé, gestionnaire de la Maison Médicale ESPACE SANTE, Ottignies Introduction Anne-Christine De Cleene et Elisabeth Grellier, Infirmières, Formatrices en Soins infirmiers esthétiques. d’une psychiatrie qui n’oublierait pas le corps… Dr Rodolphe Van Wijnendaele, Psychiatre, Clinique Sainte-Anne Saint-Remi, Chirec, Bruxelles. Valérie Demeulemeester, Infirmière, CP Saint Bernard, Manage et AISE asbl. de la douleur à la douceur… Dr Jean-Luc Hody, Anesthésiste Réanimateur, Clinique Sainte-Anne Saint-Remi, Chirec, Bruxelles. L’aromathérapie pour le bien-être des patients en hémato-oncologie pédiatrique Helena Clouwaert, Infirmière chef pédiatrique en Hémato-oncologie aux Cliniques Universitaires St Luc, Bruxelles. reconstruire un sein pour bâtir un mieux être. Dr Christophe Zirak, Chef de Clinique Adjoint du Service de Chirurgie Plastique au CHU Brugmann, Bruxelles. Dominique Duren, Infirmière conseil en Soins infirmiers esthétiques, Institut Jules Bordet, Bruxelles, AISE asbl. témoignage de l’expérience d’une patiente: Plus jamais seule… Un monde de douceur à l’automne de la vie. Dr Eva Provyn, Médecin en gériatrie, Clinique Sainte-Anne Saint-Remi, Chirec, Bruxelles. Christiane Minsier, Infirmière conseil en Soins infirmiers esthétiques, CHR de Huy, AISE asbl. corps touchant, corps touché: une histoire de rencontres. Sandrine Jonniaux, Infirmière Spécialiste Clinique en soins de réadaptation, HU de Genève. Olivier Dufour, Infirmier Spécialiste Clinique en Santé Mentale et psychiatrie, HU de Genève. Infirmiers, infirmières: agents majeurs du bien-être des peuples Miguel Lardennois, inf. MSc, expert en stratégie des professions de santé, SPF Santé Publique. a PartIr dE 19h00 Soirée festive - Apéritif / Balade dinatoire / Musique / Danse

Modalités pratiques LIEU FERME dU PUITS dE SaINTE RENELdE 1 rue de Tubize B-1480 Sainte - TUBIZE Parking aisé

TaRIFS

70s congrès + dîner et soirée 56` congrès + dîner et soirée (membres acn ou AISE) 45E dîner et soirée uniquement Formation en voie d’accréditation

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS acn – av. Hippocrate, 91 Tél 02 762 56 18 I Fax 02 772 52 19 formations@infirmieres.be www.infirmieres.be


Agenda des formations acn TARIFS 1. Membres Ind. acn et étudiants 2. Institution affiliée acn 3. Affiliation annuelle individuelle comprise

Septembre Dates & horaires

Séminaires

1

2

3

165€ 188€ 235€

05-06/09/2013 La gestion du temps : efficacité personnelle et qualité de vie – de 9h00 à 17h00 Frédéric Deleuze – acn Bruxelles.

10/09/2013 Les régimes utiles en gériatrie de 9h00 à 12h30 Sylviane Moyses – acn Bruxelles

11-12/09/2013 Le toucher dans les soins et l’accompagnement – Session 1 de 9h00 à 16h30 Catherine Casse – acn Bruxelles.

13/09/2013 Activités des AS : - Prise du pouls et de température, signalements des 45€ de 9h00 à 16h00 résultats -Observer le fonctionnement des sondes vésicales et signaler les problèmes - Enlever et remettre les bas … Dominique Debatty – acn Bruxelles

52€

65€

16/09/2013 Actualisez vos connaissances en diabétologie - COMPLET de 8h30 à 17h00 Thierry Barréa et Frédéric Mathieu - acn Bruxelles

65€

75€

95€

17-18/09/2013 Gestion du stress et mieux vivre au travail de 9h00 à 17h00 Paul Flasse – acn Bruxelles

170€ 188€ 235€

19-20/09/2013 NOUVEAU : La bienveillance , un chemin vers la bientraitance – de 9h00 à 17h00 Catherine Casse – acn Bruxelles

140€ 160€ 200€

23/09-2/10/'13 NOUVEAU: Animer avec les jeux cadres de Thiagi de 9h00 à 17h00 Alex Adam – acn Bruxelles

170€ 192€ 240€

24/09/2013 Activités des AS : Prévention des escarres de 13h00 à 16h00 Delphine Haulotte - acn Bruxelles

28€

32€

25/09/2013 NOUVEAU : Communiquer avec un patient dément de 9h00 à 17h00 Leïla Rokbani et Marie-Christine Heyndrickx - acn Bruxelles

80€

88€ 110€

27/09/2013 Initiation à l’entretien de 9H00 à 17H00 Catherine Casse – acn Bruxelles

70€

80€ 100€

40€

46€

58€

140€ 160€ 200€

40€

O c t ob r e Dates & horaires

Séminaires

1

2

3

3-4/10/2013 NOUVEAU : Vivre le changement : efficacité personnelle de 9h00 à 17h00 Frédéric Deleuze – acn Bruxelles.

165€ 188€ 235€

7-8/10/2013 Le coaching comme outil de management dans un service infirmier de 9h00 à 17h00 Isabelle Wats - acn Bruxelles

170€ 188€ 235€

9-10/10/2013 NOUVEAU : DI-RHM et plans de soins de 9h00 à 17h00 Luce Hofmann - acn Bruxelles

135€ 158€ 198€

15/10/2013 La dénutrition de la personne âgée en pratique : prévenir, dépister et agir – de 9h00 à 17h00 Sylviane Moyses – acn Bruxelles

70€

80€ 100€

17/10/2013 Activités des AS : La Manutention de 9h00 à 16h00 Valérie Blondeau - acn Bruxelles

45€

52€

65€

18/10/2013 NOUVEAU : Actualité en hygiène hospitalière : prévention des de 9h00 à 12h30 infections liées aux cathéters intra-vasculaires – Christine Legay

30€

36€

45€

24/10/2013 Activités des AS : Revisitons les soins d’hygiène et le soin de bouche de 9h00 à 16h30 Dominique Debatty – acn Bruxelles

45€

52€

65€


Agenda des formations acn

Novembre Dates & horaires

Séminaires

1

2

3

4-5-6/11/2013 Formation de base de 24h : législation sociale – gestion d’équipe et de 9h00 à 17h00 mieux être au travail – Laure Demez et Catherine Casse – acn Bruxelles

210€ 240€ 300€

13-14/11/2013 NOUVEAU : Formation de formateurs en transmissions ciblées de 9h00 à 17h00 Luce Hofmann - acn Bruxelles

135€ 158€ 195€

26/11/2013 Hydrater oralement une personne âgée – de 9h00 à 15h00 Sylviane Moyses – acn Bruxelles

50€

56€

70€

1

2

3 95€

Décembre Dates & horaires

Séminaires

02/12/2013 Actualisez vos connaissances en diabétologie de 8h30 à 17h00 Thierry Barréa et Frédéric Mathieu - acn Bruxelles

65€

75€

10/12/2013 NOUVEAU : Décider d’une politique de nutrition pour son de 9h00 à 17h00 établissement et/ou service Sylviane Moyses – acn Bruxelles

70€

80€ 100€

13/12/2013 NOUVEAU : Clean In Box é-mail de 9h00 à 17h00 Alex Adam – acn Bruxelles

85€

95€ 120€

16-17Formation de base de 24h : législation sociale – gestion d’équipe et 18/12/2013 mieux être au travail – de 9h00 à 17h00 Laure Demez et Catherine Casse – acn Bruxelles

210€ 240€ 300€

XIXème journée de gérontologie organisée par ComPAs et acn à Ottignies 22/10/2013 de 8h30 à 16h30

La motivation : berceau de la qualité des soins

38€ 58€ 73€

10ème anniversaire de la formation « Infirmière esthétique et de bien-être » à Tubize 17/11/2013 de 13h00 à ...

Quand mieux être rime avec soins infirmiers

45€ 56€ 70€

Journée d’étude en Pédiatrie au CPSI Bruxelles 05/12/2013 de 8h30 à 16h30

La juste place des parents dans les soins.

38€ 58€ 73€

Formation longue : congé éducation 2014

DEVENIR CADRE COACH

1300€


infonursing - juin 2013 - n° 168

Bulletin d’inscription aux formations acn Veuillez cocher la ou les formaions auxquelles vous vous inscrivez

• TOUTE INSCRIPTION VAUT ENGAGEMENT DE PAYEMENT- désistement accordé avec remboursement total si 15 jours ouvrables avant la date de la formation! …• Si certificat remis le jour même de la formation, retenue de 30% du tarif pour frais administratifs. • Une confirmation d’inscription vous sera envoyée • Effectuer le versement en indiquant en référence votre nom et la date de l’activité

Nom (de jeune fille) et Prénom …………………………………………………………………………………………………………………………………………… Membre acn ❏ Oui ❏ Non Email……………………………………………………………………………………………………………… Adresse…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… CP et Ville……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Tel…………………………………………………………… Fax……………………………………………………………… GSM……………………………………………………………… Institution où vous travaillez ………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ❏ Je ne souhaite pas m’affilier à l’acn

❏ Payement personnel: Je verse la somme totale de ………….. € au compte bancaire de l’acn BE79 3100 2156 7533 avec en référence mon nom et la date de l’activité ou

❏ Payement par l’Institution (-20% de remise sur le prix plein pour les institutions affiliées)

Nom et téléphone de la personne responsable : ………………………………………………………………….

Payement à la réception de la facture. Date:………………………………………………… Signature

46

Association belge des praticients de l’art infirmier • acn asbl Av. Hippocrate, 91 • 1200 Bruxelles Tel. 02 762 56 18 • Fax 02 772 52 19 • www.infirmieres.be


Centre Hospitalier Jean Titeca

ENGAGE (h/f) DES INFIRMIERS BACHELIERS ET / OU BREVETéS pour ses services psychiatriques: • contrat à durée indéterminée • temps plein ou temps partiel • jour et/ou nuit • avantages extra-légaux

Veuillez envoyer votre cv et lettre de motivation par mail ou par courrier: à Mme Françoise Schneider francoise.schneider@chjt.be Rue de la Luzerne 11 1030 BRUXELLES tel : 0032 2 735 01 60 Nous engageons !!


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