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PROJET PEDAGOGIQUE
Les champs des possibles
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du 4 avril au 1er novembre 2020 à l’arTsenal de Dreux
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Visites en groupe les jeudis et vendredis uniquement en période scolaire.
Réservation en ligne : https://centredartcontemporainlartsenal.simplybook.it/v2/#
L’arTsenal
Renseignements au 02 37 38 87 51 ou en envoyant un email à visites@villedreux.fr.
13 Place Mésirard, 28100 Dreux.
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Ouvert aux publics du mercredi au dimanche de 14h à 18h. Nocturne jusqu’à 20h le jeudi.
Coordonnées
Lieu périphérique dédié à la création contemporaine, l'ar[T]senal a pour mission la formation aux différents médias de création, le soutien à la création et l'accueil d'artiste en résidence autant que la diffusion au travers d'expositions et d'éditions.
Dans cet espace, la nature s’impose par la présence des “tableaux écorce” de CIRRUS. Sortes de marqueteries contemporaines, ces grands formats constitués d’écorce de chêne ou de bouleau nous invitent à la contemplation de l’immensité de la nature. Happés par la joie de pouvoir interagir avec elle, chacun découvre l’œuvre Arbofil de Laurence Montceau et peut faire l’expérience de s’y connecter, sans aucune incantation chamanique. Ces excroissances en vanneries, présentées habituellement par l’artiste en espace naturel, nous invitent à faire physiquement l'expérience de la nécessité de maintenir le lien Homme Environnement.
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Toujours dans l’aile droite, l’expérience scientifique ou même archéologique est à son comble lorsque Louisa Raddatz nous tend des ciseaux pour faire don à l’art d’une mèche de nos cheveux et ainsi participer à la classification périodique de sa Chaîne génétique qui s’amplifie
Martine Acquaviva, Joël Auxenfans, Emilie Benoist, Olivier Bernacchi, Benjamin Blaquart, Camade, CIRRUS, Catherine Gillet, Goodstein, Olivier Goulet, Amélie Lainé, Thomas Mailaender, Sylvie Mazereau, Laurence Montceau, Josépha Paul, Louisa Raddatz, Claire Lise Thiriet, Benoit Viet et Estelle Vincent ne sont pas seulement géographiquement proches. Leur mode de production, le choix de leurs matières, autant que les récits qu’ils convoquent les rassemblent autour du même moteur de création : la planète terre et ses habitants, animaux, végétaux, humains.
Dans l’exposition Les champs des possibles, l’expérience détient une place toute particulière. Elle est envisagée comme un chemin à parcourir en douceur en direction de ces fameux possibles.
L’art et l’écologie
L’expérience on l’a vu, peut être physique ou psychologique. L’expérience, en laboratoire ou en atelier, appartient aussi aux champs lexicaux de la science, de la technique ou de la technologie. Introduite par l’œuvre Xénomorphe de Benjamin Blaquart, l’aile droite du Centre d’art nous entraine dans l’ensemble des champs cités ci dessus avec un artiste inspiré par la biologie, la bio politique, la bio ingénierie, le DIY, l’open source et la permaculture. L’expérience toujours, avec le work in progress Reliquaire, de Camade et Goodstein, artisanes d’arts et artistes qui pour le projet associent leurs recherches scientifiques et leurs mediums de création pour dénoncer les évolutions de notre climat, visibles à des milliers de kilomètres de chez nous, au Pôle Sud. Avec Voyage en terre locale, Benoit Viet, propose une traversée de notre territoire proche et expérimente sa décision de consommer et produire de façon locale. Tout au long de l’exposition ces quatre artistes nous feront part de leur démarche, de leurs avancées, découvertes scientifiques ou techniques pour qu'à la fin, se dessinent peut être, des œuvres abouties.
L’exposition Les champs des possibles rassemble une sélection d’artistes issus des arts visuels et des métiers d’art, vivants et travaillants sur notre territoire, dans un rayon de cinquante kilomètres autour de Dreux.
Dès l’entrée dans l’exposition, L’envol obscur de Louisa Raddatz, implique le visiteur dans une installation constituée de fils noirs suspendus auxquels des matières végétales s’accrochent pour donner l’impression d’avoir été prises au piège dans une nappe de pétrole. Face à celle ci, plusieurs Tours et Planètes de Sylvie Mazereau se positionnent fièrement au cœur de l’espace et tendent de nous élever à leur manière. Elles s’apparentent à la tour de Babel qui prend ici des allures de petites maisons, accolées les unes aux autres formant ainsi une sorte d’essaim dans lequel l’humain aurait trouvé refuge. Chère à CIRRUS, la notion d’habitat se retrouve en fond de salle avec une succession de Nids. Soit réalisés avec des cheveux humains, soit fait de vrais nids d’oiseau surmontés par des constructions humaines miniatures, il propose une lecture poétique d’un lieu commun entre le vivant humain et animal.
Lucile Hitier Commissaire de l’exposition Chef de service art contemporain
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Au rez de chaussée du Centre d’art, Emilie Benoist sculpte de manière artisanale des matériaux polluants issus de l’industrie moderne récoltés dans la nature. Ce geste inscrit son travail dans une démarche militante. Engagement politique aussi chez Joël Auxenfans qui depuis plusieurs années propose à des propriétaires terriens de la Région d’investir leurs paysages de Haies multicolores en vue d’enrichir et de rééquilibrer la biosphère. Olivier Goulet, nous invite dans une lecture poétique de notre maison commune avec ses dessins à l’échelle 1:1, représentant des figures hybrides enracinées dans la terre, mais animée par la danse des molécules jusqu’aux confins de l’univers.
Aucun parcours n’est proposé dans le Centre d’art, chacun est invité à contempler des œuvres tantôt engagées, inspirées, esthétiques ou scientifiques d’acteurs vivant dans un rayon de plus ou moins 50 kilomètres autour de Dreux. Un seul espace pour méditer, prendre conscience, se positionner ou s‘émerveiller sur notre territoire et ses champs des possibles.
Les champs des possibles n’est pas seulement une exposition qui interroge l’état de notre planète avec les œuvres qu’elle rassemble. La sélection des artistes sur un territoire de proximité a pour but de mettre en lumière la création locale et inciter la relation producteurs consommateurs. Ce choix, facilite autant les transports d’œuvres, génère la rencontre entre les artistes et les habitants, inspire la création de projets communs et dynamise ainsi notre territoire. Les supports de communication moins nombreux, la scénographie recyclée et recyclable, l’événementiel avec des partenaires locaux, engagent l’arTsenal dans une démarche en vue d’un développement plus responsable et durable.
d’expositions en expositions. En face, Catherine Gillet propose elle aussi une aventure au cœur de l’organique avec ses Périgrinations, dessins à la croisée de l’infiniment petit et de l’infiniment grand.
L’écologie dans le projet d’exposition
A l’étage, les pièces de Claire Lise Thiriet d’aspects fragiles et empiriques mais au contenu politique et engagé on nous donne à voir une nature résistante. Nature résistante aussi dans La part de l’ombre, œuvre de Martine Acquaviva qui nous présente une nature fossilisée, éternelle « imprimée » sur des supports de terre. Un ensemble entre ombre et lumière qui propose une narration mettant l’humain face à son positionnement manichéen dans la société. En miroir la série J’ai le droit d’Estelle Vincent donne la parole à des figures humaines qui invitent à l’intériorité et propose ainsi une vision poétique de la déclaration des droits des humains. Elle présente des visages aux yeux fermés qui invitent à se poser la question de la survivance de l’humain dans son environnement. Un environnement/paysage qui chez Olivier Bernacchi prend ses racines dans l’histoire de l’art de la Renaissance à nos jours. S’y dessinent des formes animales et humaines dans des territoires oniriques. Dans le même espace, les Métamorphoses de Louisa Raddatz, offrent une lecture décontextualisée de figures en mutations inspirées des trois vivants de ce monde. En aparté, Amélie Lainé propose une lecture de l’actualité de la planète sous forme de diorama rythmé par les tsunamis, les inondations et les incendies.
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Calendrier des évènements grand public
Vendredi 3 avril à 19h Vernissage de l’exposition Les champs des possibles Jeudi 9 avril Nocturne visite de l’exposition avec le commissaire Mercredi 15 avril Visite famille avec un médiateur Dimanche 3 mai ASSISE 1 : L’art contemporain écologie et développement durable. Avec la présence de Paul Ardenne, de Lauranne Germond et de Cyril Dion. Jeudi 14 mai rencontre avec Benjamin Blaquart Mercredi 20 mai visite famille workshop avec Estelle Vincent Samedi 16 mai Nuit des musées ouverture exceptionnelle jusque 21h 30 mai au 5 juin Semaine européenne du développement durable Jeudi 11 juin Performance et rencontre avec Olivier Goulet Mercredi 17 juin Visite famille workshop avec Estelle Vincent Jeudi 9 juillet Nocturne rencontre avec artiste Mercredi 15 juillet Visite famille workshop avec artiste Sarah Goodstein et Elise Giraud Weekend du 18&19 juillet Marche popup createur et producteur locaux Jeudi 13 aout Nocturne rencontre avec artiste Mercredi 19 aout Visite famille workshop avec artiste Weekend du 6&7 septembre Fête des associations (thématique sociale et développement durable)
Jeudi 10 septembre Nocturne avec artiste Mercredi 16 septembre Visite famille workshop avec Sylvie Mazereau Weekend du 19&20 septembre Journée du patrimoine Week end du 3&4 octobre Saint Denis Jeudi 8 octobre Nocturne avec artiste Mercredi 14 octobre Visite famille workshop avec Laurence Montceau Dimanche 1er novembre Workshop sur l’exposition accompagné de Louisa Raddatz et Clémence Hugnet
Concernant l’exposition, Les champs des possibles : Que voit on sur l’affiche de l’exposition ? Comment comprendre le titre ? Quel est le thème de cette exposition ? D’où viennent les artistes ? Connaissez vous des artistes qui travaillent sur les questions de l’environnement, la nature, l’écologie ?
Il n’est pas possible de faire un atelier sans visite.
Préparez votre visite en classe ��
La visite commentée de l’exposition permet d’engager un échange avec les élèves. Les médiatrices encouragent l’observation, orientent le regard, fournissent des clés de compréhension et aident à appréhender la démarche de l’artiste. Cet accompagnement permet d’apporter tous les éléments pour favoriser l’expérience artistique.
La visite/atelier - Les champs des possibles
Renseignements : 02 37 38 87 51 visites@ville dreux.fr
Temporalité des rencontres
Avant la visite, questions pouvant être abordées avec les élèves : Qu’est ce qu’un artiste ? Qu’est ce que l’art contemporain ? Quels médiums utilisent les artistes contemporains ? Où voit on de l’art contemporain ?
Primaire : 1h30
Maternelle : 1h
A noter : lorsque vous choisissez la visite sans atelier, l’ensemble des œuvres seront abordées. Si vous choisissez de faire une visite/atelier, pour respecter le temps sur place, seule quelques œuvres correspondant à l’atelier seront évoquées dans la visite.
Collège Lycée : 2h
L’atelier prolonge la visite par une pratique artistique qui s’appuie sur le travail des artistes exposés et les problématiques questionnées. Il s’agit d’un moment de recherche artistique dans lequel le jeune exploitera l’acte de créer. Ces ateliers sont adaptés à chaque niveau scolaire.
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Les visites peuvent être réservées avec ou sans atelier. A vous de le préciser lors de votre inscription. Si vous avez des souhaits particuliers, n’hésitez pas à nous en faire part pour que nous puissions mettre en place une visite adaptée à vos attentes.
L’arTsenal est un Centre d’Art, qu’est ce qu’un Centre d’Art ?
Cycle 3 (CM1, CM2, 6e) p. 41/42/43/45/46/48/49
Index des artistes
Olivier Goulet p. 24/44
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CIRRUS p. 19/49
Cycle 5 (Lycée) p. 42/43/45/46/48
Index des ateliers par cycles
Martine Acquaviva p. 10/43/50
Thomas Mailender p. 28/42/45
Amélie Lainé p. 26/42/49
Sylvie Mazereau p. 30/48
Goodstein / Camade p. 22
Laurence Montceau p. 32/49
Josépha Paul p. 33/49/51
Benoit Viet p. 37/50
Cycle 2 (CP, CE1, CE2) p. 39/41/42/45/46/48/49
Olivier Bernacchi p. 16/40
Estelle Vincent p. 39/48
Cycle 1 (maternelle) p. 41/42/45/46/48/49
Emilie Benoist p. 14/42
Claire-Lise Thiriet p. 36/49/50
Catherine Gillet p. 21/43
Louisa Raddatz p. 34/44
Cycle 4 (5e, 4e, 3e) p. 42/43/45/46/47/48
Benjamin Blaquart p. 18
Joël Auxenfans p. 12/46
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Martine Acquaviva
Martine Acquaviva, Essai pour La part de l’ombre, 2020, installation suspendue de céramiques au raku.
1 l’Hôtel Montulé à Dreux est un lieu de pratique des arts. On peut y pratiquer la poterie, le pastel, le vitrail, la gravure ou encore la peinture à l’huile en participant à des cours et des stages de formation.
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Cette installation constituée d’une vingtaine de modules suspendus est la première pièce réalisée sous cette forme par l’artiste. Habituellement, Martine Acquaviva présente des modules seuls disposés sur des socles ou des modules accumulés les uns sur les autres par l’intermédiaire de tiges d’aciers, reproduisant l’effet tournoyant de la fumée. Chacun de ses modules de céramique aux couleurs moirées noires, vertes et brunes, présentent l’empreinte d’un végétal « imprimé » sur la surface, semblant à des vestiges datant de milliers d’années, et témoignant d’une végétation disparue. Pourtant chacune des pièces ont bien été réalisées en 2020 par l’artiste, motivée par la conscience de l’environnement, et la fascination des techniques du « canari » apprise en Afrique, de l’enfumage et de la cuisson au raku
Née en 1955 dans l’Yonne, elle vit et travaille à Luray. Issue d’une famille d’artistes Martine Acquaviva s’intéresse très tôt aux écrivains, peintres ou sculpteurs que côtoient ses parents. Au début des années 90, elle fréquente régulièrement l’Ecole des Beaux Arts de Paris, puis La Ruche d’Alfred Boucher, cité d’artistes du début du siècle dernier. Elle travaillera en tant qu’assistante d’artistes dans les ateliers de sculpteurs (Yves Pires et Hans Mark) qui lui transmettent leur goût pour le volume. Artiste spécialisée en poterie/céramique, elle fonde Terre d’artiste en 2004 et les ateliers de l’Hôtel Montulé à Dreux en 20091 . Sa pratique s’inspire de ses nombreux voyages en Afrique, en Italie, en Belgique, en Roumanie, en Pologne et au Maroc, où elle apprend et développe plusieurs techniques de création au contact d’artisans locaux. Le motif et le volume du cercle reviennent de manière récurrente dans sa pratique. Selon elle « Le cercle est probablement la plus significative des formes. Il n’a ni commencement ni fin, ce qui en fait un symbole universel d’éternité. »
La végétation n’est pas son seul motif de création. Le titre de l’œuvre La part de l’ombre, n’est pas un hasard. Selon elle « Ombre et lumière sont deux éléments indissociables. L’ombre est à la lumière ce que le silence est au bruit. Elles ne peuvent exister l’une sans l’autre ; l’une faisant prendre conscience de la matière de l’autre. S’il y a ombre, il y a lumière et inversement. L’Etre est toujours dans la lumière puisqu’il est matière. Et si l’ombre était une part de nous- même ? Notre inconscient ? Notre part cachée comme si nous devions dissimuler nos peurs, nos angoisses pour paraître ? »
Pour aller plus loin…
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Le Raku, « le bonheur dans le hasard » Technique traditionnelle japonaise le Raku est intimement lié au rituel du thé. Redécouverte dans la seconde moitié du XXe siècle par les artisans et artistes occidentaux, la technique séduit par son aspect esthétique et sa non reproductibilité. Contrairement à une cuisson classique (la lente montée et descente de température dans le four) celle du raku se fait à partir d’une montée rapide de la température. Ce choc thermique crée des craquelures dans l’émail. À la suite de cela, la pièce est plongée dans un récipient contenant des matières organiques. L’absence d’oxygène permet ainsi de modifier la couleur de l’émail et les craquelures noircissent.
Technique pour façonner des objets ronds à partir d’un moule en plâtre. Après avoir donné la forme souhaitée au moule, on le garnit d’argile, on attend que la terre sèche à l’air, on démoule l’objet et on le met à cuire.
L’enfumage
Technique de cuisson donnant une finition teintée de la surface des pièces déjà biscuitées allant du gris clair au noir intense.
Technique du canari
Né en 1962 à Paris, Joël Auxenfans vit est travaille à Montrouge. Diplômé de l’Ecole normale supérieur d’enseignement technique, il commence sa pratique en expérimentant les matériaux qui sont mis à disposition des artistes. Il interroge le langage des signes végétaux, numériques ou humains. Dans les années 2000, il crée un « temple forestier », bois auquel il introduit des essences d’arbres favorisant la biodiversité sur des terrains agricoles abandonnés ou en jachère. Son leitmotiv est comme souvent dans son travail, la dénonciation des actions de l’Etat, et plus particulièrement ici, en matière d’agriculture. Dans les années 50, le ministère de l’Agriculture favorisait la suppression des haies sur les territoires afin d’accroître la production agricole, ce qui a entrainé un dérèglement du biotope.
L’installation les Haies, a été ensuite pensée et présentée en septembre 2018 dans un espace intérieur à l’écomusée du Perche sous la forme de séparations d’espaces formés par une succession de bâches agrémentées de textes de Michelangeo Pistoletto (artiste de l’Arte povera italien), de Malgorzata Grygielewicz (philosophe auteure de Le jardin grec, rencontre philosophique, L’Harmattan, 2017) et de Valérie Cabanes (juriste internationale, auteur d’Un nouveau droit pour la terre, pour en finir avec l’écocide, Seuil, 2016).
Joël Auxenfans
C’est de cette critique que naît l’œuvre Les Haies Pensée tout d’abord dans un dispositif extérieur, il propose des essences d’arbres et d’arbustes à réimplanter sous forme de haies à des propriétaires terriens. Ces haies sont pensées par Joël Auxenfanfs comme des vecteurs de biodiversité et protection des cultures et des animaux. Elles sont bénéfiques aux sols car elles permettent de faire remonter des nutriments profondément ancrés dans ceux ci.Elles ont aussi une vocation particulièrement esthétique, car redessinent le paysage et donnent des marqueurs de temps et d’espaces dans des grandes étendues fréquentes dans nos paysages Euréliens. Par ce biais, Joël Auxenfans s’inscrit dans un mouvement de revalorisation du territoire en y intégrant des formes artistiques produites par la plantation d’espèces et couleurs, variant tous les dix mètres. Il reçoit en 2019 et 2020 une subvention de la région Centre Val de Loire dans le cadre des 500 ans de la Renaissance pour implanter son projet chez des agriculteurs et des communes, notamment à Châteauneuf en Thymerais.
Joël Auxenfans, Les Haies, 2018, bâches imprimées Vue de l’exposition à l’Ecomusée du Perche.
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Les replantations dans l’art contemporain
En 1982, l’artiste va réaliser cette installation lors de la Dokumenta 7 de Kassel. L’œuvre sera terminée en 1987 lors de la Dokumenta 8 Constituée de 7000 chênes accompagnés chacun d’une colonne en basalte de 1,20m. Œuvre participative, chaque arbre et colonne pouvait être acheté par un particulier ou une collectivité. Ce projet artistique est aussi écologique puisqu’il permet de reconstituer une petite parcelle de forêt.
Ex : Jardin de la Villa d’Este / Jardin de Chenonceau.
Les rêves de Tijuca, après la tempête, 2003
Ce texte, écrit en majuscule, sans ponctuation évoque le monde enraciné, en devenir et pensé en mouvement, tourné vers la création. Les bâches sont placées sur une structure en bois et en aluminium, démontable et donc facilement transportable. En forme de tunnel, l’œuvre invite le visiteur à découvrir les textes soit en déambulant à l’intérieur soit en tournant autour.
Pour aller plus loin…
Avec la replantation par les habitants du territoire d’une parcelle abîmée par la monoculture puis par la tempête, Les Rêves de Tijuca réinventent l’art du jardin et donnent à réfléchir sur la biodiversité, la culture participative, le rôle du son dans la perception de l’espace et le développement des territoires.
Joseph Beuys 7000 chênes, 1982 1987
Ex : Stourhead Garden / Stowe Landscap Garden / William Kent / Brown.
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Ex : Jardins de Vaux le Vicomte / Jardins de Versailles / les jardins d’André Le Nôtre.
Le jardin à l’Italienne (Renaissance) : référence aux modèles antiques (Harmonie Classique de Léon Battista Alberti), terrasse, jeu d’eau, motif géométrique, perspective, limite entre jardin et paysage.
• Le jardin à la française (17e siècle) : rigueur, axe centrale, ligne de fuite, symétrie, nombre pair, art topiaire, maitriser la nature, parterre, bassins.
• Jardin à l’anglaise (18e siècle) : jardin paysager, asymétrie, irrégularité, lignes courbes, retour à la nature, lac, pelouse, grand arbre, ruine.
Erik Samakh
Les jardins
Née en 1970, Emilie Benoist vit et travaille entre Paris et Germignonville Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris, elle partage sa pratique entre trois mediums. Le dessin dont chaque élément constitue une seule et même série correspondant au codes format 50 x 65 cm et au dessin au graphite. Elle s'intéresse également au dessin en 3D. Ses dessins, sortes d'artefacts et autres sculptures taillées à même le papier, et rehaussées au graphite constituent une encyclopédie de fossiles de l’infiniment petit à l'infiniment grand. Au début de sa pratique, elle se fascine dans la sculpture sur bois. Quelques années plus tard, elle s'en écarte et choisit de travailler uniquement à partir de matériaux récupérés, avec le même mode opératoire lié intrinsèquement à la sculpture artisanale. Ainsi elle associe dans son travail dérivés de polymères, matériaux d’isolation, gaines, mousses, bois, végétaux pour constituer une seule et même chimère sculptée dans des matériaux récupérés et extraits de la nature dans laquelle ils avaient été abandonnés. Un mélange entre naturel et synthétique pour servir ses préoccupations de plus en plus écologiques.
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Emilie Benoist, Cellula phantastica, 2007 2008
A l'arTsenal, Emilie Benoist présente une nouvelle installation réalisée à partir d'éléments glanés sur son nouveau territoire. Fraîchement installée en Eure et Loir elle ne cesse de ramasser des matières et de dessiner. Cette nouvelle production, comme l'ensemble de son Œuvre, convoque à la fois l'ethnologie, les neurosciences ou l'alchimie et interroge chacun sur l'évolution des espèces et des écosystèmes modifiés au fil des ans par l'homme.
Emilie Benoist
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Pour aller plus loin…
César, Compression Ricard, 1962, Centre Pompidou Artiste français, César (César Baldaccini) appartient au mouvement des Nouveaux Réalistes. Fin 50’s, il se consacre à la création de « Compressions » réalisées à partir des rebus de la société moderne dénonçant ainsi la sur consommation
Tim Noble et Sue Webster Wasted Youth, 2000 et Dirty white trash, with gulls, 1998 Ce couple d’artiste réalise des sculptures à partir de déchets assemblés et éclairés de telle sorte que l’ombre portée, dessine des silhouettes humaines.
Né en 1956 à Marseille, Olivier Bernacchi vit et travaille à Le Brémien (Illiers l’évêque) Passionné de nature, il entreprend une licence en urbanisme et architecture pour devenir paysagiste. Rattrapé par son expérience d’assistant d’artiste sculpteur, il se tourne vers la création, puis l’enseignement, et devient professeur d’arts plastiques. En parallèle, il développe sa pratique artistique inspirée de son histoire personnelle et de sa relation au paysage. Son œuvre est influencée par ses pairs proches du paysage dans l’histoire de l’art ancien comme contemporain, passant de Raphael à Christo. Il développe une pratique de dessins et de créations d’installations in situ.
Olivier Bernacchi
Sans titre, 2011 2019, ensemble de 20 dessins et cires sur papier
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Il s’agit d’un ensemble de dessins réalisés de 2011 à 2020 par l’opportunité de la découverte d’un papier « invercote », permettant à l’artiste de dessiner, graver et encrer la même surface. On peut y voir, des paysages hybrides enracinés autant dans les calanques marseillaises, qu’en Normandie. De façon récurrente, il donne à voir des installations de draps in situ, sortis tout droit de l’imagerie des lavandières du XIXème siècle, des figures de vierges à l’enfant ou d’anges empruntés à la renaissance, des figures bovines aux regards accusateurs, projetés dans des cieux mécaniques où boulons et formules scientifiques se côtoient comme pour ancrer l’ensemble du propos dans un contexte géométrique calculé et radical.
L’art du paysage se développe au début du XVIe siècle, sans pour autant être le sujet principal du tableau. Au XVIIe siècle, les artistes hollandais et flamands vont utiliser le paysage comme sujet propre dans le but de représenter la nature avec minutie et réalisme Dans la peinture académique française, les cinq genres picturaux sont hiérarchisés de la manière suivante : peinture d’histoire ou mythologique, portrait, scène de genre, paysage et nature morte. Cette hiérarchie perdure entre le milieu du XVIIe siècle et le XIXe siècle. Le format des tableaux était proportionnel à son importance dans cette hiérarchie des genres. Les peintres de paysage s’obligaient à réaliser des scènes figurant un événement historique, afin de pouvoir présenter des grandes peintures de paysage. (Joseph Vernet, Soir d’été, paysage d’Italie, 1773). Au XIXe siècle, se développe en Angleterre la peinture romantique qui permettait de représenter une nature plus trouble, moins idéalisée, ornée de ruines suscitant le mystère. (J.M. William Turner, Tintern Abbey, 1820).
Christo et Jeanne Claude, Running Fence, Californie, 1972-1976
Raphaël (Raffaello Sanzio) - La vierge à la chaise, 1514 Peintre et architecte de la Renaissance Italienne, Raphaël est un artiste majeur du XVIe siècle. Il réalise au court de sa carrière artistique plusieurs madones dont La vierge à la chaise. La Vierge à l’enfant ou Madone est un thème récurrent de la peinture religieuse depuis le Xe siècle et inspire toujours les artistes contemporains.
L’emballage est un médium en soi pour ce couple d’artistes. Ils vont tour à tour empaqueter des bâtiments historiques, des ponts ou des sites naturels avec la volonté de promouvoir une nouvelle vision des bâtiments et de l’espace urbain ou naturel.
Pour aller plus loin…
La peinture de paysage
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A l’arTsenal, trois éléments de sa série des Xénomorphe qui signifie étymologiquement « forme étrangère » sont exposés et disséminés dans les espaces d’exposition. Ces sculptures, entre la lampe à lave, l’animal bionique en verre, l’aquarium et le terrarium attire le regard par son effet rayonnant et résume efficacement l’ensemble des problématiques de l’artiste. Installées au début de l’exposition, elles seront petit à petit remplacées ou renforcées par la présentation sous forme de carte mentale des résultats de recherches et rencontres sur le territoire. Jusqu'à peut être, être résumées dans une seule et même pièce.
Xenomorphe, 2018 50x30x25cm
Timorthy Morton, philosophe anglais, enseigne aux Etats Unis. Il écrit en 2010 La pensée écologique, sur des questionnements autour du climat, de l’écologie ou encore de l’environnement.
Né en 1981, Benjamin Blaquart vit et travaille entre Paris et Ivry Sur Seine.A Dreux pour une résidence de recherche et de territoire, il partage son temps entre les publics de la Microfolie et ses rencontres avec les producteurs, artisans et artistes locaux qui amplifient ses recherches et réflexions autour des connexions entre toutes les formes du vivant et du non vivant. Inspiré par les philosophies Mortoniennes et Darwinienne, Benjamin Blaquart est un artiste chercheur. Il se situe à un nouveau carrefour ténu entre biologie, philosophie, anthropologie, science, permaculture, art et technologie. J'explore des récits de corps et de forme de vie alternative où s'inventent de nouvelles relations entre virtuel/réel, organique/inorganique et les rapports psychologiques et politiques entre technologie, nature et humain […] Pour moi le réel et le virtuel ne s’opposent pas mais se complètent. Je suis dans un aller retour permanent entre les deux, un réel synthétique et un virtuel organique. BB
Verre soufflé, LED UV, plante, terre, impression 3D, Courtesy et crédit photo de l’artiste
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Gilles Barbier, Man Still, 2013
Il utilise son corps pour créer des œuvres. Ici, il représente son corps, moulé en résine, assis, en méditation. Une végétation luxuriante l’envahit peu à peu, comme si l’Humain redonnait sa place à la nature. Il ne cherche plus à la dominer, et se laisse submerger.
Pour aller plus loin…
Artiste français, Loris Gréaud réalise en 2009 une œuvre constituée d’une lampe en titane, de champignons et d’une flaque en résine polyuréthanne. Semblant à des champignons de glace placés sous une lampe de croissance jaune, l’image produite à un double sens : impossible de savoir si les champignons poussent ou si la lumière les fait fondre.
Benjamin Blaquart
Loris Gréaud, Once again some perverse manipulations were redefining and refreshing the world, 2009.
Cirrus se joue des codes concernant aussi bien les humains que les animaux, en associant des petites architectures passant de l’habitat mégalithique, à la cabane en bois, puis à la maison en torchis pour finir avec la maison fortifiée et ornementée en pierre mais dont le nid est toujours la base de création.
CIRRUS
Pour CIRRUS la notion de tableau est importante de par ses qualités ontologiques dans l’histoire de l’art. C’est le premier support auquel on pense lorsqu’il s’agit d’art. Comme un canon incontournable remis ensuite en question par les contemporains. Résident non loin de la forêt de Rambouillet, CIRRUS est frappé par la présence et la puissance des arbres remarquables qui la compose. Ebéniste, puis artiste, il convoque à travers cette série de « tableau écorces »- sortes de marqueterie contemporaine, l’importance de la technique dans sa démarche artistique, comme bon nombres d’artistes après les périodes abstraites et minimalistes.
CIRRUS réalise cette série au lendemain de son installation à Epernon. Au printemps, il découvre les repères d’hirondelles dans un grenier à proximité de chez lui et se fascine par les allers retours de ces oiseaux bâtissant leurs nids.
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Né en 1959 à Lorient, CIRRUS vit et travaille à Epernon. Ebéniste de formation, il va suivre des cours d’arts plastiques en auditeur libre à l’Université Panthéon Sorbonne à Paris I dans le but de devenir artiste. Dans sa pratique il s’interroge sur la notion d’espace et sur la place de l’humain dans l’aménagement de cet espace, qu’il soit naturel ou urbain. Ce dernier est d’ailleurs souvent le point de départ de ses créations. La ville est son terrain de prédilection. Il y intègre des œuvres constituées d’éléments issus de la nature. Par ce décalage, nature culture, il évoque la volonté de l’humain à contraindre l’environnement
Composée de sept pièces (deux nids constitués de cheveux humains et quatre nids d’hirondelles surmontés d’une architecture), cette série interroge la notion d’habitat en confrontant les oiseaux bâtissant leurs nids et l’humain bâtissant sa maison Pour accentuer son propos il poursuit son le geste artistique en reproduisant des nids qu’il cède à la nature et ses futurs habitants. Le nid représente ici, le lieu de protection, de vie et de survivance par excellence. Tout comme la maison l’était pour l’humain dans les premières civilisations. Mais au fur et à mesure des siècles, l’humain va construire des habitations répondant à un confort ou a un code social, tout comme chez certaines espèces d’oiseaux, qui parent leurs intérieurs des plus beaux atours pour séduire la femelle
Les Nids, 2011 2012, techniques mixtes.
Chêne, 2012, Ecorce de chêne collé sur panneau de bois, 135 x 212cm
Didier Marcel Sans titre, 2009 Résine polyester teintée dans la masse et fibre de verre. Le travail de Didier Marcel interroge notre relation au paysage, notre manière de le transformer, de le modeler ou de l’admirer. Ses sculptures reproduisent, d’une certaine manière, le mystère irrésolu de la nature. Les « Labours » procèdent à une verticalisation de la terre, qui a pour effet de transformer cet objet trivial en tableau. Une coloration arbitraire de l’objet achève de le soustraire à son réalisme premier. Les « Labours » renvoient aux « Texturologies » de Jean Dubuffet et aux dernières œuvres de Georges Braque.
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Feuillages, branchages, bois, terre… sont les matériaux in situ qu’utilise Laurent Tixador pour citer les cagna, en se basant sur des photos d’archives, collectées au fil des ans. Conçues par les soldats à l’arrière du front pendant le conflit de 14 18, les cagnas permettaient à la fois aux poilus de se mettre à l’abri et de recréer un lieu de vie. Laurent Tixador s’intéresse à ce type d’habitat depuis 2014, avec déjà plusieurs chantiers de reproductions de cagnas à son actif. Laurent Tixador a une pratique tournée vers la sauvegarde de l’environnement dans sa globalité : déplacements, choix de matière, installations in situ.
Pour aller plus loin…
Land Art
Né dans les années 50 aux Etats Unis, avant de se propager jusqu’en Europe le Land art rassemble des artistes qui utilisent des matériaux issus de la nature et créent des œuvres directement dans le paysage. En les faisant sortir des musées et des galeries d’art, les artistes confrontent leurs œuvres aux climats et aux intempéries. Certaines œuvres ont ainsi totalement disparue aujourd’hui, seules restent les photographies et les documents d’archives
Laurent Tixador
Éric Poitevin Le livre du vieux Mans, 1991 (co-écrit avec Manuela Dumay).
Nils Udo débute la série des nids dans les années 70 jusqu’à aujourd’hui. Réalisés à partir de matériaux trouvés dans la nature, ils peuvent être soit éphémères et perdure seulement via la photographie, soit pérennes en milieu naturel.
Pour sa série d’écorce, Cirrus s’inspire des photographies d’Eric Poitevin portant sur des arbres remarquables de Bazoches la Gouet, dans les années 90.
Pour aller plus loin… Notion d’échelle dans l’art
Cette œuvre est un livre miniature dans lequel sont reproduits trente deux pays, représentés à une taille identique et non à une même échelle.
Catherine Gillet
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Ses dessins, même si ancrés dans une humanité organique, ne renvoient selon elle à aucune thématique particulière. Ils apparaissent grâce à des gestes systématiques qu’elle enchaîne et elle arrête le tracé une fois que cela lui semble accompli Elle réalise des formes vivantes, organiques, dans lesquelles nous pouvons apercevoir des traces de son propre passage (des empruntes, des tâches). Outre le rapport au corps et à sa mémoire, ces dessins questionnent son rapport au monde entre l’infiniment grand et l’infiniment petit.
La notion d’échelle est centrale dans la création artistique depuis des siècles. Les artistes contemporains vont utiliser les dimensions dans le but de troubler nos habitudes, nos repères et notre rapport au monde mais aussi afin de nous proposer une autre appréciation de l’espace dans lequel chacun évolue
Sculpteur réaliste, il produit des œuvres soit gigantesques soit très réduites avec un soin infini du détail.
Marcel Broodthaers La conquête de l’espace. Atlas à l’usage des artistes et des militaires, 1975
Née en 1960 à Le Blanc, dans l’Indre, elle est diplômée de l’institut des Arts Visuels d’Orléans, spécialité gravure, graphisme et dessin textile. En 1988, elle décide de se consacrer à la gravure et au dessin.
Pérégrination 1 et Pérégrination 2, 2019, séries de 7 dessins sur papier.
Cela ne fait que quelques années que Catherine Gillet s’autorise à montrer ses dessins et à leur autoriser une valeur en soi. Dans ce medium, elle s’impose les mêmes restrictions : l’utilisation de papiers qui ne permet pas le remord sans laisser de trace (papier japonais, papier à sérigraphie, etc.) la pratique de l’encre, qui après de multiples passages fait apparaitre : marques, traces, lignes, rides, cicatrices, plis secrets.
Ron Mueck
Le burin, technique de gravure de prédilection, se conjugue avec la lenteur de son geste, l’impossibilité de revenir en arrière et la fluidité dans le trait du dessin révélé
Les deux artistes se rencontrent à l’arrivée de Goodstein sur le territoire. Toutes deux investies dans les notions d’écologie décident de créer une pièce commune sur cette thématique, chacune avec sa propre technique. L’œuvre prend ainsi racine dans la problématique du réchauffement climatique et matérialise visuellement la fonte des glaces au pôle Sud. Ainsi, articles scientifiques, vues satellites et conférences forgent leur regard sur la situation réelle du pôle et vient agrémenter la carte mentale de leur projet ainsi que la matière même de l’œuvre en cours de réalisation. Chaque artiste va tenter avec sa technique, de représenter ces blocs de glace qui se détachent et recoller les morceaux : au sens propre, en collant la mosaïque ou le verre, et au sens figuré, en essayant de créer une prise de conscience chez le visiteur. Leur œuvre n’étant pas achevée, l’arTsenal expose l’ensemble du processus de cette création. Leurs outils et machines de production, leurs recherches, tant scientifiques, qu’en terme de matériaux et techniques y sont visibles au sein même de l’exposition. Chaque visiteur peut suivre ainsi l’évolution du projet en temps réel puisque les artistes viennent compléter leur œuvre jours après jours.
Goodstein et Camade
Goodstein est une artiste américaine née en 1974. Après des études d’arts graphiques à Paris, elle décide d’entreprendre une formation de mosaïste. Elle vit et travaille à Nogent le Roi depuis 2015. Elle enseigne la mosaïque à Chartres et à Dreux dans le cadre d’ateliers de pratiques. Dans sa pratique artistique, comme dans son mode de vie, l’animal est une figure centrale auquel elle apporte un infini respect, si ce n’est un amour fraternel. Chacune de ses pièces, soit objets tridimensionnels : lièvre, pingouins, moutons, soit portraits bidimensionnels : morse, éléphant, bélier, constituent pour elle, « les membres de sa famille ».
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Camade, artiste vitrailliste, née en 1981 dans l’Hérault, vit et travaille à Saulnières depuis 2005. Après sa visite de la Cathédrale de Chartres et de la Sagrada Famillia au cours de son adolescence, elle décide de se spécialiser dans la pratique du verre et du vitrail. A la suite d’une licence d’arts plastiques, elle entre au Centre d’étude et de recherche de formation des arts verriers (CERFAV) à Pantin et reçoit le diplôme de Compagnon Verrier Européen. Dans son atelier de Saulnières, elle développe une pratique personnelle où le défis de la technique prime souvent sur le sujet convoqué
Reliquaire, en cours de réalisation, détail, techniques mixtes
L’art écologique
Pour aller plus loin…
Art décoratif consistant à assembler des petits cubes ou parallélépipèdes multicolores de manière à former un dessin. Ces morceaux (tesselles) de marbre, pâte de verres, granito, émail, etc. sont retenus pas un ciment. Utilisée dès l’Antiquité romaine, la mosaïque perdura jusqu’à la Renaissance. Après avoir quasiment disparue en France, elle réapparait au XIXe siècle. Aujourd’hui, la mosaïque est faite avec tous types de matériaux (céramique, plastique, déchets, métaux, objets de la vie quotidienne) et s’applique sur tous type de supports (bois, métal, carton, etc.).
Vitrail
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Mosaïque
La fonte des glaces dans l’art contemporain Olafur Eliasson Ice Watch, 2015 Artiste islandais et danois, il place souvent la nature au cœur de ses réalisations Il réalise, à l’occasion de la COP21, une œuvre pour dénoncer l’inaction des pays face au réchauffement climatique et ses répercussions sur l’environnement. Cette œuvre est constituée de douze blocs de glace, disposés en cercle sur une place. Cette horloge éphémère est destinée à fondre et à disparaitre faisant assez évidemment référence à la fonte globale des glaces sur notre planète. Mais le coût écologique de cette pièce dû à son transport et au maintien de la glace jusqu’à leur exposition vient complètement contredire le propos de l’artiste.
Anna Katharina Scheidegger Wrapped Coldness, Artiste engagée et spécialisée dans la sauvegarde des glaciers, Anna Katharina Scheidegger réalise des photographies de glaciers en Suisse, sur lesquels l’Homme installe des bâches blanches, censées lutter contre la fonte des glaces. Par ce biais, elle révèle la pauvreté de ces moyens mis en place par l’humain face à une fonte estivale des glaciers de plus en plus rapide, autant sur notre continent que dans les parties les plus extrêmes de notre planète.
L'art écologique est un genre artistique et une pratique visant à préserver, réhabiliter et/ou dynamiser les formes de vie, les ressources et l'écologie de la Terre, en appliquant les principes des écosystèmes aux espèces et à leurs habitats. Il se distingue de l'art environnemental, car il implique la restauration de systèmes écologiques fonctionnels, mais aussi des interventions sociales et militantes engageant la communauté. L'art écologique traite également de la politique, de la culture, de l'économie, de l'éthique et de l'esthétique compte tenu de leurs impacts sur les écosystèmes.
Art décoratif déjà utilisé durant l’antiquité romaine, le vitrail se développe en France au court de la période chrétienne. Le vitrail permet de couvrir de larges ouvertures tout en laissant passer les rayons du soleil. Réalisé à partir d’assemblage de morceaux de verres, colorés ou non, le vitrail a connu son apogée avec l’architecture gothique et connait aujourd’hui un renouveau par sa réappropriation par des artistes tels que Pierre Soulages (Abbaye Sainte Foy de Conques) ou encore Suzanne Philidet (Eglise Saint Louis à Saint Etienne).
Marc Donnadieu, 2009.
Ces dessins font partie d’une série de grands formats représentant le rapport qu’il entretien avec le corps humain et notamment son propre corps. Celui ci délimite sa zone d’action et lui permet de réaliser des œuvres à taille humaine. Le corps est important dans son travail mais aussi dans son quotidien à travers sa pratique de la danse, du qi gong ou encore des massages. Ces dessins présentent des formes hybrides à la fois animales, humaines et végétales qui permettent de mettre en évidence la porosité des organismes et les flux énergétiques qui les relient entre eux. Les corps sont représentés via un système de filament constitués de cellules et d’atomes, le tout enracinés à la terre et au cosmos.
Olivier Goulet
Né en 1969, Olivier Goulet vit et travaille entre Paris et Boisset les Prévanches. C’est un artiste transmédia et performeur. Dans sa pratique artistique il questionne les grandes problématiques de notre espèce tout en imaginant sa mutation via le passage de l’humain organique à l’humaine bionique. Outre son rapport particulier au corps, il s’intéresse aussi au monde dans lequel on vit, qu’il tente d’optimiser. Connu pour ses skinbag (peau humaine de synthèse réaliser avec du latex), il réalise aussi des performances, des photographies et des dessins. De plus, il transforme depuis plusieurs dizaines d’années sa maison, son lieu de vie et de création, qui devient peu à peu une œuvre d’art à part entière, nommée Onirika.
Certitude et servitude, 2018, crayon, aquarelle, feutre et correcteur sur papier, 220 x 151 cm.
« L’être humain selon Olivier Goulet s’énonce paradoxal et duel, organique et presque planétaire, corps autant que corpuscules, infiniment petit et infiniment grand, flou et désordonné autant que précis et organisé, à l’instar de l’ADN, des atomes ou de l’organisation du cosmos. »
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Un certain nombre d’hybrides sont représentés dans l’histoire de l’art tel que les chimères, les centaures, les sphynx, les sirènes, les griffons, ou encore Pégase et Minotaure.
Notion d’hybride dans l’art contemporain
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Notion d’hybride dans la mythologie
Daniel Spoerri Corps en morceau, 1996 Artiste plasticien suisse, il crée des assemblages d’objets du quotidien et de déchets. Images de la diversité du monde et du chaos réorganisé, ces assemblages se composent d’objets comportant leur mystérieuse histoire et résument l’imbrication macabre des ouvrages de l’homme avec ceux la nature (Cf. Cabinet de curiosité)
Pour aller plus loin…
Thomas Grünfeld Misfit (girafe, autruche, cheval), 2000 Artiste allemand, Thomas Grünfeld réinvente la taxidermie en créant de nouvelles espèces hybrides. Sa série misfit est littéralement et symboliquement une chimère. Figure victime d’une mutation étrange et fantastique, cette œuvre mêle trois espèces réelles (girafe, autruche et cheval) pour créer un nouvel animal imaginaire. Avec cette œuvre, l’artiste cherche à alerter sur les risques des manipulations génétiques qui tendent à provoquer la disparition des certaines espèces.
Ici, il créer des silhouettes, comme des portraits, des personnages hybrides, avec divers objets tels que des prothèses, des mannequins, des armures, des masques africains, des masques à gaz, des têtes de chevaux en bois, des hures de sanglier ou encore un crâne de jeune hippopotame
Originaire de Dreux, née en 1980, Amélie Lainé est diplômée d’un master d’art plastique à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Elle consacre sa pratique artistique à la création d’éléments réalisés à partir de matériaux recyclés, boîtes, bouteilles plastiques, et pâtes auto durcissantes. Ces éléments sont ensuite disposés, selon la thématique abordée dans un fond de décor peint pour constituer une mise en scène maquettées en vue d’en créer des images photographiques fixes. Les maquettes sont ensuite démontées et seules les photographies subsistent. Les thèmes de ces photographies sont variés, la place de la femme dans la société, l’effet panoptique de la vidéo-surveillance, l’autorité de la société, puis de manière récurrente, l’environnement. La création lui permet de raconter une histoire ou des faits d’actualités, de digérer une idée, un évènement et la transmettre au public via une série de photographies.
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Détail d’une maquette A l’occasion de Les champs des possibles, Amélie Lainé présente la matière propre de sa création, habituellement relayée strictement à l’atelier de production. L’espace mezzanine situé au premier étage est pour elle une extension de son atelier. Là s’accumulent les éléments scéniques devenus œuvre à part entière. Ce diorama ainsi constitué donne à voir un paysage séquencé réunissant plusieurs événements marquants de l’actualité et qui ont tous un lien avec le déchainement de la nature et ses effets sur notre monde : tsunami, inondation, réchauffement climatique, incendie, tremblement de terre etc.
Amélie Lainé
Le romantisme dans la peinture et la littérature
Caspar David FRIEDRICH, Voyageur contemplant une mer de nuages, 1818
Photographie documentaire
Jordi Colomer, Anarchitekton, 2002
Caspar Davis Friedrich réalise cette peinture en projetant l'homme face à une nature sublimée. D’après Kant, le sublime se définit dans une tension entre la conscience de notre impuissance face à la nature et le plaisir ressenti dans une supériorité de la raison par rapport à cette même nature.
Contrairement à la photographie de reportage qui s’inscrit dans un cadre professionnel et doit remplir un rôle informatif, la photographie documentaire s’inscrit dans une démarche personnelle, artistique ou non. Elle se situe entre la subjectivité de l’artiste et la quête d’objectivité de la réalité. L’artiste va ajouter des aspects esthétiques qui primeront sur l’aspect réel du sujet photographié, ce qui n’est pas le cas avec la photographie de reportage, très conventionnée. La photographie documentaire s’apparente à la photographie plasticienne, artistique.
Pour aller plus loin…
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Formé en cinéma expressionniste allemand, Colomer entreprend une série de voyages à travers la France, le Brésil, la Roumanie, le Japon, le Yémen, le Mexique dont sont issues les œuvres Père Coco (2002), Anarchitekton (2002 2004), « un crime » (2005), Arabian Stars (2005), No Future (2006), Avenida Ixtapaluca (2009). Il s’agit de performances avec des acteurs non professionnels filmés dans des espaces architecturaux monumentaux ou désertiques et portant des maquettes d’architectures du même paysage filmé, construites en cartons peints.
Le romantisme, apparu en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et en France au début du XIXe siècle, est un mouvement littéraire et artistique européen. Il s’oppose à la tradition classique et au rationalisme des Lumières, et vise à une libération du langage artistique Il privilégie notamment l’expression du moi et les thèmes de la nature et de l’amour.
Né en 1979 à Marseille, Thomas Mailaender vit et travaille entre Paris et Saint Victor de Buthon (28). Parallèlement à ces activités de plasticien, il monte une collection intitulée The Fun Archaeology où il glane et répertorie les images issues de la contre culture au sens large du terme. Cette fameuse banque d’images vernaculaires qu’il aime appeler les « images de rien » est la matière même de sa production. Issu de la génération internet, il se positionne en archéologue du quotidien. Il archive ses images, les confronte, puis les intègre, les imprime, les fait apparaître sur de multiples supports. Cuir animal, peau humaine, fragments de murs, cailloux sont autant de medium qu’il utilise pour donner une tangibilité à ses images, qui habituellement se retrouvent en flux immatériel et constant sur le net. Par ce biais, il souhaite créer un décalage entre les images et leurs moyens de diffusion sur les canaux habituels (réseaux sociaux etc.) et sur ses propres canaux. La décontextualisation de ces images les fait exister par elles même et deviennent sujets à parts entières car exfiltrés du flux incessant et ainsi tout un chacun est en capacité de les identifier, les apprécier, les juger et même les dénoncer.
Pour réaliser ces œuvres, Thomas Mailaender a travaillé avec Jean Pierre Gouy, spécialisé dans la fabrication de papiers anciens. Pour cette série nommée Papier Mâché, l’artiste produit des feuilles de papier en insérant des objets dans la matière même de celle-ci : des ordures, cannette, bouteille plastique autant que des éléments photographiques imprimés provenant d’archives constituées de divers supports : journaux, images d’Internet, albums de famille, ou d’éléments naturels. L’artiste cherche ici à dénoncer la surconsommation d’objets, de matières et d’images prégnantes dans notre société.
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Papier Mâché, 2020, techniques mixtes et ordures, série de 5 œuvres.
Thomas Mailaender
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Réalisée dans le cadre de la triennale de Bruges en 2008, cette œuvre représente une baleine constituée de déchets plastiques. Cinq tonnes de plastiques récoltés au fond des océans Pacifique et Atlantique sont installées dans le canal de la Reie. Le but de cette œuvre est de montrer que toutes les villes du monde participent à la pollution des mers et des océans.
Hamilton, Qu’est ce qui rend nos foyers d’aujourd’hui si différents, si attirants ? 1956 Richard Hamilton est souvent surnommé « le père du pop art », un mouvement artistique caractérisé par l'utilisation ironique et iconique d'éléments issus de la culture populaire. Dans ce collage d’images extraites de magazines, il fait une critique caricaturée de la société de son époque. Il dénonce notamment la surconsommation et l’influence des publicités, mais aussi l’utilisation érotique de la femme
Pour aller plus loin…
STUDIOKCA Skyscraper (the Bruges Whale), 2008
A l’occasion d’une exposition en 2011, elle choisit d’ouvrir sa pratique artistique à la sculpture et aux formes apparentée à la tour de Babel Ce sujet qu'elle déploie autant sous forme de tour ou de planète, tout droit sorti d'un récit de science fiction, accueillent des maisons individuelles réalisées en pâte auto durcissante, qui une fois accolées les unes aux autres forment une sorte d’essaim ou un familistère. Un lieu commun du futur que l'humanité aurait choisi in extremis, pour permettre la survie de son espèce. Un refuge, permis par la cohabitation toujours plus en hauteur en cohabitant pour éviter la montée des eaux.
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Née à Paris, en 1963, Sylvie Mazereau est diplôme en arts plastiques à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Assez vite, elle décide de s’installer en Normandie pour se consacrer à sa pratique artistique et en simultané à l’équitation. Au début, elle s’attache à ne pas créer de distance entre ses deux univers. Reconnue pour ces peintures équestres dans le milieu du cheval, elle choisit peu à peu de s’en éloigner au profit d’autres sujets notamment : les paysages de son territoire. Peintre et sculpteur, elle aime associer à sa peinture des éléments issus de ses trouvailles et archives, dentelles, perles etc.
En cherchant à élever l'humanité toujours plus haut en vain l’artiste convoque l'ensemble des scénarios de science fiction les plus pessimistes et nous interroge sur notre relation environnementale et ses mutations, pour éviter le phénomène de la Tour de Babel...
Sylvie Mazereau
Les planètes, mousse polyuréthanne, peinture, objet divers
Palais du facteur cheval Ferdinand Cheval, facteur rural commence en 1879 la construction de son palais rêvé. S’inspirant d’image qu’il a vu dans sur des cartes postales, dans des magazines ou encore de la nature environnante, il va sculpter chacune des pierres qui constituent l’édifice. Achevé en 1912, son palais inspirera de nombreux artistes et est classé entant que Monument historique en 1969.
Dessinateur et céramiste autrichien, Elmar Trenkwalder réalise de grandes sculptures, qui se forment au fur et à mesure qu’il les monte. Elles constituent un univers qui évoque le corps, l’humain, la sculpture gothique ou orientale, fait de multiples détails.
Le Mythe de la tour de Babel
Elmar Trenkwalder
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Pieter Brueghel l’Ancien La « Grande » tour de Babel, 1563 Peintre du XVIe siècle, Brueghel l’Ancien est souvent associé aux primitifs flamands. Sa tour de Babel est représentée en travaux, ou inachevée, mais cela ne serait pas dû au changement de langue mais plutôt à un problème de conception architecturale. Pour créer cette tour, il s’inspire notamment du Colisée avec les arches et la forme cylindrique. Cette peinture représente le danger de l’orgueil humain mais aussi l’échec de la rationalité face au divin.
Ce mythe est tiré de la Bible. Au début de l’humanité, peu après le déluge, tout le monde parlait la même langue et vivait en harmonie. Ils décidèrent alors de construire une tour afin d’atteindre les cieux et égaler Dieu. Ce dernier, voyant l’arrogance des humains décida, pour les punir, de brouiller leur langue afin qu’ils ne se comprennent plus. Ainsi, la tour ne sera jamais terminée et l’humanité se dispersa sur toute la terre.
Pour aller plus loin…
Laurence Montceau
remière fois lors d’une résidence en 2016 à la Ferme de la basse cour d’Arnouville, cette installation était réalisée en extérieur, avec des éléments trouvés sur le site. Des protubérances en vannerie sont comme soudées aux arbres, permettant ainsi de créer un lien entre l’arbre et l’humain. Comme pour lui faire prendre conscience de ses racines, autant que de le sensibiliser à l’énergie de la nature Réactivée en situation intérieure à l’arTsenal, cette installation est ici proprement décontextualisée. Le choix a été de ne pas jouer un décor ou une fois de plus l’humain agirai sur la nature, mais plutôt celui de mettre en lumière le travail/la technicité propre à l’artiste et ainsi citer l’environnement dans lequel elle s’exerce habituellement. A l’issu de l’exposition Arbofil reprendra place dans la nature pour poursuivre le cours de sa vie organique.
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Pour aller plus loin…
Vannerie Fabrication d’objets tressés avec des tiges fines végétales telles que l’osier ou le rotin. Ces tiges doivent être suffisamment flexible afin de pouvoir les tresser entres elles. Technique artisanale, elle sert à fabriquer des paniers, des malles, des petits meubles ou encore des fauteuils. Les artistes contemporains vont s’approprier cette technique dans le but de créer des œuvres naturelles.
Arbofil, 2016 2020, vannerie et herbe
Laurence Montceau est née en 1970. Elle vit et travaille à Chartres. Issue d’une formation en paysagisme, métier qu’elle exerce encore actuellement, elle s’intéresse progressivement au lien art nature. Influencée par des artistes du mouvement Land Art ou d’art environnemental, elle a une pratique de peinture et d’installation à partir d’éléments naturels. Ayant grandi dans le nord, elle avait pour habitude de pratiquer les espaces en friches où la nature reprend ses droits. Arrivée sur le territoire, car engagée sur des chantiers de paysagisme, il lui a fallu un temps d’assimilation particulier pour découvrir les matières et essence de son “pays” d’adoption. Depuis 2009, elle expose son travail dans divers lieux de la région et participe à des résidences de création in situ en milieu naturel. Notamment à Molineuf à la Ferme de la basse cour à Arnouville dans le cadre du festival Inpact, et à la Résidence d’Art in situ Sacval 2015 à Conie RéaliséeMolitard.pourlap
Patrick Dougherty Just Beyond the Forest Curtain, 2015 Patrick Dougherty réalise des œuvres entre architecture et sculpture à partir de branches souples issues de différentes espèces d’arbres trouvés in situ, comme Just Beyond the Forest Curtain, au Cape Fear Botanical Garden de Fayetteville.
Née à Dreux en 1969, Josépha Paul a étudié à l’Ecole National Supérieur des Beaux Arts de Paris avant de partir faire un tour du monde. Au court de son voyage, elle découvre les différents rapports à l’écologie, la place de la forêt et de l’arbre dans les diverses civilisations, ainsi que la gestion de la forêt par l’humain (industrielle ou naturelle). Le lien entre l’humain et l’arbre va devenir le cœur de sa pratique artistique.
Art conceptuel
Débutant dans les années 1960, ce mouvement artistique est basé sur la volonté de certains artistes de dissocier l'objet d'art de l'œuvre d'art, et ainsi de ne plus produire d'objet d'art au sens traditionnel. Ce n’est plus l’objet qui fait œuvre d’art mais le concept. Ainsi des vidéos, des programmes informatiques, des textes vont, en s’intégrant ou non dans des installations ou des performances, devenir des œuvres d’art à part entière.
Josépha Paul
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Prenant place dans l’espace public, à l’entrée de l’arTsenal, l’installation de Josépha Paul permet de questionner la place de la nature dans la ville. L’installation est composée de 10 contenants en béton où résident des arbres et des plantes. Ces bacs rappellent ceux que l’on peut voir dans les villes, dispositifs mis en place par les communes pour valoriser l’espace urbain en y implantant des extraits de nature. Mais enclavée, cette nature est plus une citation d’elle même. Cette œuvre est une référence aux promesses écologiques que nous nous imposons au quotidien, alors que certaines de nos pratiques sont en contradiction. En plaçant cette œuvre au cœur de l’espace public, sur une grande place, l’artiste veut faire prendre conscience et inciter chacun à modifier son comportement envers la nature.
Pour aller plus loin…
Promesse, 2020, installation, béton et arbre, dimensions variables.
Croyez-vous vraiment à ce qui est écrit ci-dessus ? Mais au fait de quand date cette photo… indice sur le fronton de l’arTsenal « L’art est un mensonge qui nous fait comprendre la réalité ». Pablo Picasso. Josépha Paul serait elle qu’un imposteur ? L’art ne serait il qu’illusion, tricherie, manipulation ou autre supercherie ?
L’envol Obscur, 2015 Installation suspendue constituée de matières organiques enduites de latex noirci, elle évoque autant le contexte de production, la survivance des végétaux et le système de conservation de la matière Le fait même de piéger la nature dans le latex fait référence aux recherches scientifiques qui poussent les chercheurs à plonger des organes dans du formol pour les conserver et fait visuellement référence aux marées noires.
Louisa Raddatz
Née en 1990 à Mainz en Allemagne, Louisa Raddatz est diplômée de l’Ecole supérieur d’art des Pyrénées. Elle vit et travaille en France depuis 2004 et à Saint Rémy sur Avre depuis 2019. Son travail se situe principalement autour de la mémoire collective et personnelle, la fiction et l’autobiographie, via une archéologique interrogeant aussi bien le passé, le présent et le futur. Ses matières principalement organiques sont choisies dans un but de les recycler et leur offrir une nouvelle vie. Ainsi laine de moutons, cheveux ou encore crin de cheval servent à la création de son paysage imaginaire, ses “environnements” qui par essence sont l’extension de son espace de vie. Ces œuvres sont évolutives, elles n’ont pas de temporalité. Elle se laisse la liberté d’ajouter de nouveau éléments, entre deux expositions ou même durant cette dernière. Ainsi, les installations ne sont jamais montrées de la même manière d’un lieu à l’autre et s’adaptent à l’espace d’exposition où elles prennent place. Proche de la nature, de l’océan et des pins de la forêt landaise, Louisa Raddatz place l’environnement et ses habitants au cœur de sa pratique artistique
Chaîne génétique, 2014, ciseaux, gobelets, mèches de cheveux encadrés. Constituée de cheveux, pour elle, vecteurs de la structure moléculaire de l’ADN, cette œuvre participative, invite le public à se couper une mèche de cheveux qu’il place ensuite dans un gobelet. Ce don permet de nourrir l’œuvre, de la faire grandir. Certaines mèches sont encadrées et accrochées au mur comme un objet de collection. Il s’agit là d’archiver des morceaux d’humanité, les conserver, si un jour elle venait à disparaitre.
Métamorphoses, 2016 2019, dessin sur papier avec techniques diverses.
Louisa Raddatz ne considère pas ses dessins comme des œuvres d’art à part entière, car ils ont des outils de recherche pour ces installations. Depuis 2019, ils font partie intégrante de son travail. Inspirée pas les Flippbook, elle décide de réaliser une série de dessins sans se limiter dans sa production. A travers eux elle évoque les notions d’évolution, d’hybridation et d’infini. À ce jour il existe plus d’une centaine de ces dessins dont une dizaine est visible dans l’exposition. Au début au stylo, puis à l’encre de chine ou crayon à plomb, ils sont tours à tours réalisés sur différents types de papiers, de moins en moins opaques pour être visibles par transparence et faire autant apparaitre le trait que la matière filamenteuse du papier.
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Artiste japonaise, Chiharu Shiota créé des installations à partir de fils qu’elles nouent ou dénouent. Elle aborde des sujets tels que la question de l’identité, le monde globalisé, etc. En 2011, lors de la biennale d’art contemporain de Melles, l’artiste réalise une installation avec la participation des habitants de la ville. Après avoir collecté 500 paires de chaussures usagées, elle réalise une œuvre monumentale qui évoque l’humanité en mouvement et les liens qui nous unissent en tout point de la planète. Les 1000 chaussures sont ainsi reliées par un seul et unique fil rouge, symbolisant notre ADN. Chaque donneur ayant laissé un message, placé dans une des chaussures, racontant son histoire ou l’histoire de ces chaussures
Pour aller plus loin…
Christian Boltansky, Les archives du cœur, 2005-2020
Chiharu Shiota, Dialogue de l’ADN, 2011, Installation
Roman Ondẚk, Measuring the universe, 2017
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Depuis 2005, l’artiste français constitue une collecte d’enregistrements de battements de cœurs à travers le monde. Projet universel et utopique, Les Archives du Cœurs sont conservées sur une île au Japon. Le cœur, symbole de la vie, devient l’universelle médiation qui réunit tous les Hommes. Cette œuvre a pour but de faire perdurer le souvenir des Hommes après leurs morts.
Dans cette œuvre participative, chaque visiteur est invité à se mettre contre un mur blanc et à se mesurer. La taille de chacun est ensuite écrite à même le mur et accompagnée du nom et de la date de passage du visiteur. Ainsi, la salle immaculée à l’ouverture de l’exposition se rempli peu à peu de marques noires, formant une ligne tout le long de la cimaise. Avec cette œuvre, l’artiste slovaque Roman Ondẚk transforme la coutume domestique de l’enregistrement des hauteurs des enfants sur les cadres de porte en un évènement public.
Claire-Lise Thiriet
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Chacune des pièces présentes à l’arTsenal nous mettent soit face à des plantes sauvages qui, à la lisière des champs résistent contre tout, et restent des saisons durant, rigides et fières face au vent ; (CF : Empreintes, 2008 2020 Plâtres, 2009 2020) soit face à des mues/peaux de bouleaux, qui d’années en années s’enroulent autour du tronc, se décollent sans jamais tomber et qui nous donnent envie de les caresser pour les penser, comme un humain à qui on aurait fait mal (Bouleau, 2009 2020).
Pour aller plus loin…
Giuseppe Penone, Trattenere 8 anni di crescita, 2016 Artiste italien appartenant au mouvement de l’Arte povera, Guiseppe Penone crée des œuvres mêlant l’humain, la nature ou encore le temps. Ces œuvres se caractérisent par l’utilisation de matériaux naturels comme le bois le marbre, la résine végétale ou le bronze. A Chaumont sur Loire, il réalise un moulage de sa main qu’il place autour d’un tronc d’arbre. Avec cette œuvre, il tente de retenir la croissance de celui ci dans sa huitième année. Malgré cela, l’arbre continue à évoluer et l’emprise de la main de l’artiste devient de plus en plus minime à mesure que l’arbre grossit.
Elle fait le choix à l’aube de ses 45 ans de développer sa pratique de céramiste et de peintre dans son atelier à Soindres. Elle participe activement à la vie artistique de son territoire à travers l’association l’arbre de Pierre ou encore à la MACY (mouvement des artistes contemporains en Yvelines). Ici, l’artiste se fascine de formes d’un autre temps, de la nature, de couleurs neutres, noir, blanc, marron et bleu. Avec cette palette de couleurs et de techniques, elle crée un univers chargé de narrations et de contenus engagés en faveur de la protection de la nature. Elle garde constamment les yeux ouverts sur ces espèces de végétaux qui survivent entourés de déchets et de produits chimiques censés les anéantir.
Née en 1965, Claire Lise Thiriet vit et travaille à Soindres. Son atelier est répertorié dans le registre des Ateliers d’art de France. Claire Lise Thiriet trouve ses moteurs de création autant dans son histoire personnelle que dans ses recherches sur le vivant végétal. Issue d’une famille d’artistes, elle s’inscrit sans le savoir dans une lignée d’artisan d’arts où le labeur dans le travail ne peut être séparé de la création.
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Pour Les champs des possibles, Benoit Viet choisit d’exhumer des souvenirs d’enfants et ses jeux dans les terrains de Chaudon. Cette réminiscence le mène à redécouvrir l’existence d’un filon d’argile anciennement utilisé par une briqueterie située non loin de son atelier et abandonnée depuis les années 50. Il s’y rend et découvre qu’en réalité, la terre rouge qui s’y trouve provient d’une coupe géologique parcourant tous le village, jusqu’au bois. A l’arTsenal, le public pourra apprécier autant les recherches scientifiques de l’artiste sur la fameuse coupe géologique, que les tests de matière que celui ci a pu extraire dans la plus grande modération. L’idée pour Benoît Viet est ici de créer avec des matières locales.
Benoit Viet né à Chaudon en 1977 où il vit et travaille. Après une formation de graphiste, il va travailler dans plusieurs entreprises parisiennes. A l’occasion d’un voyage en Nouvelle Zélande il fait la rencontre d’artisans qui exercent sans eau, ni électricité. Par un effet de miroir, cette aventure le pousse à reconsidérer son travail. En 2008, il décide de se tourner radicalement vers un travail manuel et entame sa pratique de la poterie. Il s’y formera auprès de l’association Terre d’artiste à la Maison des arts de l’Hôtel Montulé à Dreux et à l’occasion d’une formation certifiée au Centre de la céramique à La Borne en 2010 (Région centre).Dans
Voyage en terre locale, 2020, installation, technique mixte
sa pratique, il cherche tout particulièrement à expérimenter le motif, la terre, la matière (kaolin, silice, cuivre), les émaux naturels et la cuisson. Il crée des boîtes ou des plaques dans lesquelles il introduit des éléments métalliques ou minéraux afin d’apprécier les changements de couleur à l’issus de la cuisson. Il y intègre aussi des motifs issus de ses voyages en Inde ou au Népal qui le renvoie à son premier amour, le graphisme. Benoit Viet est un artiste chercheur, il se fascine pour la nature, prend plaisir à la regarder et la voir évoluer, tout comme il scrute ses pièces au cours de leur réalisation et cuisson. Il lui arrive même d’associer ces deux préoccupations en rendant parfois à la nature, la terre qu’il a transformé et les voit peu à peu s’unir et se bonifier l’une l’autre.
Benoit Viet
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Expérimentation dans l’art contemporain Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’expérimentation dans l’art était surtout en rapport avec la manière de créer, la touche, plus que la représentation ou le choix de la matière de production. A partir de la période contemporaine, un renouveau artistique se fait. Les artistes vont chercher de nouvelles techniques, les associer et les mélanger dans une seule et même œuvre. L’expérimentation du sujet, l’introduction d’objets de la vie quotidienne, ou de matériaux naturels (Giovanni Anselmo, Sans titre (granit, laitue, fil de cuivre), 1968)
Charles Ross, Brûlure Solaires 1993
Pour aller plus loin…
L’artiste va enregistrer tous les jours la brûlure du Soleil à travers une lentille de Fresnel orienté sur une planche peinte en blanc. Lorsque le ciel est voilé, la toile reste vierge mais lorsque le soleil brille une tache de brûlure apparait plus ou moins intensément. Chaque jour la courbe du dessin se modifie et s’inverse entre l’été et l’hiver. L’artiste par ce système laisse place au hasard dans son œuvre sans maîtriser vraiment la forme définitive quelle prendra.
Estelle Vincent
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J’ai le droit, 2018 2019, acrylique sur toile, série de 18 pièces. Cette série a débuté par la représentation des proches de l’artiste Les visages représentés sont semblables à des masques : les yeux fermés, impassibles, mais présents, à taille humaine, transmettant une image de bienveillance et de sérénité. Elle est vouée à être enrichie à l’occasion de ses prochaines rencontres. En s’accumulant avec les visages de leurs propriétaires, ces phrases deviendront une représentation « universelle » de ce que nous sommes, vivants humains, dotés de sentiments et de facultés de penser et de communiquer. Une sorte d’encyclopédie de notre enveloppe organique et psychique.
Durant longtemps, le portrait ne permettait que de transmettre l'image d’une personne aux générations futures ou d'asseoir la position sociale d'un personnage (comme outil de propagande notamment).
Artiste peintre né en 1972 dans les Yvelines, elle vit et travaille à Saint-Ange-etTorçay. Après une licence en lettre moderne, puis en littérature à la Sorbonne, elle entre aux Beaux Arts de Nantes et découvre l’art contemporain et se spécialise dans la pratique de la peinture. Ses figures de prédilections sont l’humain et les figures animales. Pour l’artiste, aborder la question du portrait c’est aborder la question de l’identité. Qui sommes nous ? Mais surtout qui es tu, toi, au delà de ce masque, de ce visage ? Estelle Vincent considère, au travers de ses portraits, le visage comme une porte d’entrée vers l’invisible, vers notre intimité. Elle présente à l’arTsenal une série de portraits débutée en 2013, pour une exposition à la mairie de Champhol. La façade du lieu arbore en lettres blanches la Déclaration Universelle des droits de l'Homme et du Citoyen. Elle l’interprète au travers de portraits et décide d’en faire un manifeste plus intime : J'ai le droit de ... Libre à chacun de ses modèles de répondre à la question qui sera ensuite inscrite et visible par transparence, sous la toile non opaque et tendue.
Le portrait en histoire de l’art et plus précisément en art contemporain Le portrait désigne toute œuvre représentant une personne d'après un modèle réel, qui est à l'effigie de cette personne, par un artiste qui s'attache à en reproduire ou à en interpréter les traits et expressions caractéristiques.
Pour aller plus loin…
L’intimité dans l’art contemporain Sophie Calle
L’œuvre de Sophie Calle se fonde sur la constitution d’archives autour d’« histoires vraies » : filatures d’inconnus, jeux, rituels et cérémonies, voyages, ou encore travaux sur l’absence et la disparition, sont autant de situations pour lesquelles l’artiste invente une règle du jeu, et crée des œuvres qui mêlent texte et photographie.
La ligne tracée va apparaître le temps de l’atelier, puis disparaîtra par la suite pour ne laisser aucune trace. Seule la trace photographique perdurera.
L’éphémère dans l’art parcourt de manière transversale nombre de mouvements artistiques du XXe siècle : Dada, Nouveau Réalisme, Body art, Land art, Art Environnemental, Art performance, Actions furtives etc. La présence et les actes de l'artiste, le moment de l'action et son contexte, l'interaction avec les personnes présentes, deviennent alors des formes revendiquées d'œuvres d’art.
Atelier Création Zéro déchet
A l’heure où les préoccupations écologiques sont dans tous les esprits, des artistes mettent en pratique les principes du développement durable en réalisant des œuvres éphémères, en recyclant des déchets, etc. L’artiste n’est plus dans le rôle de créateur de déchet au contraire, il rémploie ou crée des formes qui ne perdureront pas.
Lorsécologique.decet
L’acte créateur n’est plus perçu seulement comme un résultat mais comme un ensemble de processus tendant à faire passer une idée.
Pistes pédagogiques – Ateliers
1. Créations éphémères
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L’objectif est d’amener l’élève à s’interroger sur le fait que le dessin n’est pas forcément cantonné à son image « traditionnelle » de travail graphique sur papier, les intentions peuvent être diverses et ce en ne produisant aucun déchet.
Le Zéro Déchet est le défi relevé par beaucoup dans notre société actuelle. La démarche zéro déchet, c'est produire moins de déchets et moins gaspiller, pour réduire notre impact
atelier les élèves sont amenés à dessiner un paysage, leur paysage mental. La représentation d’une nature est propre à chacun en lien avec les souvenirs. (Ref Olivier Bernacchi ). Pour ce faire, ils n’utiliseront pas la technique du dessin au crayon sur le support de la feuille. Le mot d’ordre étant « zéro déchet », ils figureront leur paysage à l’aide de ficelles, laines, cordes…
Cycle 2
Découverte d’une nouvelle forme d’expression artistique, dessiner autrement, volume, espace, couleur, matière, geste, conditions de la réalisation
La création éphémère est en rupture avec la traditionnelle acceptation de l’art envisagé comme objet matérialisé. L’artiste s’approprie en effet de nouveaux matériaux et se libère des contraintes induites par la nécessité de conserver l’œuvre dans le temps.
dessin matière éphémère trace photographique processus de création – paysage – image mentale
Notions
> Gaelle Chotard expérimente tous les possibles du dessin jusqu’à l’installer dans les airs, par l’utilisation de cordes à piano et gaines métalliques.
> Keita Mori réalise ses dessins avec des fils tendus.
> Dessiner autrement, exploiter de nouvelles possibilités, plusieurs artistes peuvent être cités. Pablo Picasso s’est essayé au dessin à la lumière. A l’aide d’une lampe de poche, l’artiste a tracé dans l’air des minotaures, des fleurs et des figures humaines que le photographe Gjon Mili a capturé.
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> Le travail plastique de l’artiste Michel Blazy aborde de nombreux thèmes et concepts artistiques dont l’exploitation du vivant, la décomposition, les œuvres évolutives, éphémères.
> L’artiste américain Robert Smithson trace au sol son œuvre monumentale Spirale Jetty à l’aide de boue, de cristaux, de sel, de rochers de basalte, de bois et d’eau.
Le geste, la matière, l’objet, l’espace, lien entre le réel et l’imaginaire
Cycles 1 à 3
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Dans notre société, les ordures ne cessent de croître et provoquent la pollution de notre planète, ses ressources et ses paysages. Le recyclage est devenu utile pour la sauvegarde de notre environnement. Il est naturellement présent dans la pratique de nombreux artistes qui utilisent les déchets comme matières premières et dénoncent ainsi des problématiques environnementales. Le principe même de recyclage des déchets contient l’analyse critique d’un système économique productiviste.
récupération –
Les élèves sont amenés à réfléchir à ces questions en utilisant toutes sortes de déchets et emballages pour créer : un travail sur le détournement comme processus de création. Pour cet atelier, il sera demandé aux classes de venir avec leur propre matière de création (boîtes alimentaires, journaux, bouteilles etc.)
Sculpter à partir d’objets jetés
2.Art et recyclage
Qu’ils soient stockés dans les décharges, éparpillés à la surface des océans ou dispersés dans l’air sous forme de particules fines, les déchets sont partout. La création est un univers dans lequel les déchets apparaissent. Plutôt de vouloir les cacher, des artistes les utilisent, les combinent à d’autres éléments pour les rendre visibles et accentuer leur surnombre. C’est le cas ici avec l’artiste Thomas Mailendaer qui utilise divers détritus qu’il insère dans la matière du papier pour dénoncer la surconsommation. La question du recyclage est également présente dans le travail d’Emilie Benoist et Amélie Lainé.
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> Laurent Tixador est un artiste de l’expédition. C’est lors de ses déplacements qu’il fabrique ses œuvres à partir de ce qu’il ramasse sur le territoire traversé. Ses projets ont une portée écologique.
Atelier
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> Dans les années 60, l’artiste Arman se distingue par ses Accumulations. Il collecte, trie et réemploie des objets trouvés en les assemblant. Il travaille notamment avec des ordures, des œuvres qui dénoncent la surconsommation.
> L’acte premier de l’artiste britannique Tony Cragg consiste à récupérer divers objets et détritus qui servent comme éléments de recyclage à l’élaboration d’une œuvre ; une composition figurative colorée.
Notions assemblage volume recyclage matière surconsommation
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Ateliers
Cycle 3 : la matérialité de l’œuvre, artiste archiviste, lien entre la création et le récit Cycle 4 et lycée : artiste archiviste, la matérialité de l’œuvre, créer la nature de demain, récit lié à la création
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sauvegarde – conservation – temps – geste – matière – impression - végétal
A la manière des frottages de Max Ernst, l’élève est amené à créer sa propre nature à partir d’éléments naturels frottés à la craie grasse.
La trace est liée au temps, à la mémoire, aux souvenirs. L’empreinte peut être laissée soit par un objet, un élément naturel ou bien directement visible sur le corps. L’artiste prend possession de cette action pour inventer de nouvelles écritures et se fabriquer une éternité. Par l’alchimie de l’œuvre, la fugacité du temps devient matière.
L’empreinte est la plus vieille manière au monde de fabriquer des images. Cette pratique a été utilisée par de nombreux artistes, très différents dans leur démarche : les sculptures composites de Pablo Picasso, les frottages de Max Ernst, les anthropométries d’Yves Klein, etc. Un travail en direct avec le réel. Ce procédé est toujours utilisé dans la création
Acontemporaine.l’arTsenal,Martine Acquaviva nous présente des modules de céramique sur lesquels nous observons l’empreinte d’un végétal, empreinte artistique comme témoignage d’une végétation disparue. Catherine Gillet travaille inlassablement sur la vie et les traces du temps, grâce à l’empreinte de son propre corps.
3. Traces et empreintes
Notions
Atelier : « Empreinter » la matière
Niveaux : de la PS au lycée Cycle 1 et 2 : moyen de production, matière, forme, action du corps, mettre en lien le réel et l’imaginaire
Pour ces ateliers, il sera demandé aux classes de venir avec leur propre matière de création (feuilles d’arbres, écorces, pomme de pain etc.)
Atelier : Une nature frottée
Deux procédés sont abordés dans cet atelier : l’empreinte et l’impression. Les élèves sont amenés à créer l’empreinte d’un élément végétal dans l’argile pour ensuite imprimer cette trace sur feuille de papier. Les participants constituent ainsi une archive de la nature du XXIe siècle.
Le thème de la métamorphose prend racine dans les mythologies. Ces mythes tentent d’expliquer le monde et les phénomènes naturels et humains à travers le passage d’une forme à une autre. Ensuite ce changement de forme s’est retrouvé dans le domaine du surnaturel. Au sens imagé, le terme « métamorphose » s’emploie pour exprimer le changement d’une figure dans son apparence ou son caractère.
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La figure de l’hybridation est généralement associée à la question du corps. En effet, pour Les champs des possibles, l’artiste Olivier Goulet nous donne à voir des dessins grands formats dans lesquels il use de ce processus pour travailler sur les flux énergétiques reliant l’animal, le végétal et l’humain.
Niveaux : du CM1 au lycée Cycle 3 : le monstre, récits d’aventure et récits de création, la représentation plastique Cycle 4 et lycée : la relation du dessin avec d’autres médiums comme l’écriture, inventer et représenter des mondes, dessiner pour créer
L’hybridation dans le champ des arts plastiques correspond à la forme d’un objet par l’action de plusieurs éléments dans le but de créer, générer une nouvelle catégorie de figures. Les artistes utilisent l’hybridation pour jouer de leur capacité à associer des éléments contraires pour ainsi leur apporter une nouvelle nature.
A partir de l’image d’une espèce en voie de disparition, imaginer une créature hybride. Inventer par la suite le récit (différentes formes possibles) de l’apparition de cette nouvelle espèce. Atelier adapté en fonction de l’âge. Pour cet atelier, il sera demandé aux classes de venir avec leur propre matière de création (images d’animaux découpés dans les journaux)
Atelier Créature hybride
Dans son travail intitulé Métamorphoses, Louisa Raddatz nous présente une série de dessins en constante évolution, le but étant de faire durer son travail dans le temps. Ces changements opérés par le trait regroupent le monde animal, végétal et humain.
Cette proposition implique à la fois : un questionnement à propos de l’extinction des espèces le recours à l’hybridation pour créer une nouvelle forme la recherche de la mise en forme du récit : à l’oral, écrit, bd, collecte d’images, récit d’aventure, poème, etc.
4. Formes hybrides
… à ne pas confondre avec la métamorphose. Étymologie : du grec métamorphosis : changement de forme
Notions
> Artiste multidisciplinaire, Levi Van Veluw a développé un travail basé sur l’autoportrait. Par la retouche photographique il modifie son visage et le combine à d’autres éléments la plupart naturels pour inventer un nouvel objet visuel.
> Lional Sabatté use de la métamorphose dans ses images.
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> autres références : Valérie Blass, Hubert Duprat, Thomas Grünfeld
corps/animal – être fantastique – métamorphose – hybridation – nature en mutation le mélange des règnes transformation évolution monstre récit
Pour Les Champs des possibles, Joël Auxenfans nous présente Les Haies, un projet initialement pensé pour l’extérieur. Sous forme de haies, l’artiste a planté arbres et arbustes sur des terres agricoles. Il utilise les techniques d’agroforesterie pour enrichir les sols et participer à la biodiversité. Il revalorise ainsi le territoire et son environnement par ses installations in situ.
Ateliers
Art environnemental et contextuel
A partir d’éléments naturels, les participants sont amenés à mener un travail in situ. Cette création réalisée collectivement, de visites en visites, prendra de l’ampleur et restera sur le mur d’exposition de l’espace de médiation jusqu’au mois de novembre. Pour ces ateliers, il sera demandé aux classes de venir avec leur propre matière de création (feuilles d’arbres, écorces, pomme de pin etc.)
5.
Pour le cycle 1 : la participation se fait en lien avec la lecture du conte, Le pays sans fleurs (iletaitunehistoire.com).
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Dès les années 50, l’utilisation de matières naturelles ou l’inscription d’œuvre dans l’envirronement, permet à plusieurs générations d’artistes d’alerter le monde contemporain sur la détérioration de notre planète. Prenant ses sources dans les mouvements rattachés au Land Art (Earthworks, art envirronemental etc.) ces artistes relisent la nature pour donner lieu à une expérience autant physique et intellectuelle du territoire.
L’artiste cherche ainsi à éveiller les consciences et questionner le rapport nature/humain. Il s’agit d’une pratique engagée, comme le souligne Nathalie Blanc et Jacques Lolive (Vers une esthétique environnementale : le tournant pragmatiste, 2009) : « L’art environnemental peut se présenter comme une synthèse esthétique traduisant une volonté de « réparer » symboliquement l’environnement en mêlant des éléments traditionnels, comme la verdure, à des éléments sculpturaux, théâtraux, qui plantent le décor de nouveaux et étranges jardins. C’est là une façon d’intervenir sur la géographie, l’histoire, la biologie du site, bref : d’évoquer un nouveau rapport à celui ci. […] Il engage, alors, non seulement l’expérience esthétique singulière et individuelle, mais aussi le jugement de goût politique et collectif. C’est en ce sens que l’espace public esthétique peut renouveler l’espace contemporain du politique. »
Atelier : Création collective Tous cycles, tous publics
Atelier : Nids
> Agnès Dénes appartient au genre artistique de l’écovention. L’artiste intervient directement dans la nature par diverses actions : elle plante, récolte, nettoie, réhabilite, etc.
Notions
art environnemental – art contextuel – land art – création in situ – territoire –matière – volume – éphémère – création collective – intervention –participation – espace public – écovention – activisme – participation –changement climatique
Ces derniers ont une part importante dans l’écosystème. Ils permettent de réguler la présence d’autres espèces et participent également à l’entretien de l’environnement.
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Il s’agit de créer des nids à partir d’éléments naturels mis à disposition du public. Plus il y aura de participants plus il y aura de nids... mais que deviendront ils ?
Ils seront installés dans la ville de Dreux, lors d’une journée évènement pour permettre d’accueillir les oiseaux dans l’espace urbain. Pour ces ateliers, il sera demandé aux classes de venir avec leur propre matière de création (éléments organiques, feuilles d’arbres, écorces, pomme de pin etc.)
> Le Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière accueille régulièrement des artistes français ou étrangers qui développent des propositions artistiques en lien avec le paysage. Erik Samakh y a présenté en 2003 son installation Les Rêves de Tijuca, après la tempête et Graines de lumière.
Tous cycles, tous publics
Quand la création revitalise un territoire…
> Pour Nancy Holt, le Land Art était profondément écologique, il permettait de se reconnecter avec la terre et l’environnement. D’autres artistes de cette mouvance peuvent être cités : Andy Goldsworthy, Robert Smithson, Richard Long
Atelier
Les questions liées à l’environnement ne peuvent faire l’impasse sur la notion d’habitat. Celle ci nous renvoie aussi bien à l’idée d’être dans le monde, en relation avec, qu’à la dimension architecturale et sociétale de l’habitat. Aujourd’hui certains artistes et architectes développent des idées sur un habitat plus responsable de l’environnement
> Pour l’architecte Vincent Callebaut, habitat et nature ne font plus qu’un. Il repense des villes entières en mettant l’écologie au cœur des problématiques. A creuser aussi le principe d’architecture organique.
Une création réalisée en deux étapes : figurer par le dessin l’habitat de demain et développer un travail d’écriture sur papier calque en lien avec votre architecture fictive. Indissociable, ces deux éléments feront œuvre : le calque viendra se superposer à l’image.
Ce thème implique à la fois : un questionnement à propos de l’architecture une réflexion sur la sauvegarde de l’environnement un travail d’écriture : Proposer une extension avec le fond et la forme de la série J’ai le droit d’Estelle Vincent, lié particulièrement à la notion d’habitat et de territoire.
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Notions
> Pour favoriser la redécouverte du territoire, des artistes tels que Laurent Tixador, Stéphane Thidet (La belle étoile) et Yvan Detras (Le tronc creux) ont imaginé et créé des refuges au formes uniques. Des constructions entre œuvre et architecture...
6. Habiter le monde
mode de vie renouvellement préservation environnement architecture écoresponsable vernaculaire visionnaire adaptation
> A travers son projet sur les îles perdues, Marie Velardi, nous invite à penser le moment du débordement et de changement de configuration des terres habitées.
Sylvie Mazereau avec ses Tours et Planètes nous met face à l’idée de refuge. Ici elle représente un futur éventuel, où les hommes chercheraient à construire toujours plus haut pour éviter de sombrer avec la planète. Sorties d’un scénario catastrophe, sa vision propose un espace de survie a une humanité déconnectée de la nature. Face aux changements climatiques, comment habiter notre Terre, ses lieux et ses territoires ? Nombreux sont les artistes qui à l’heure actuelle travaillent autour de cette question.
Habiter autrement Niveaux : cycle 4 (images, œuvre et fiction) et lycée (la représentation et ses langages / la figuration et l’image)
Les élèves sont invités à inventer les habitations de demain et la manière d’habiter nos territoires qu’ils soient ruraux ou urbains sous le prisme du réchauffement climatique.
Cirrus, avec ses « tableaux écorces » illustre à la fois son attachement à l’immensité et à la matière même de la nature et cherche à la conserver en la convoquant ainsi tout comme dans la série obssessionelle Bouleau de Claire Lise Thiriet, qui représente la figure génératrice de sa création. Josépha Paul par son installation sur la place mésirard, cherche à citer de manière conceptuelle l’obsession de l’Homme pour la nature qui se retrouve contrainte sous sa forme actuelle. Avec son installation Arbofil, Laurence Montceau met à l’honneur l’énergie des arbres, leur vitalité, leur force et la nécessité pour l’Homme de rester en lien avec elle.
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Gustave Klimt et son arbre de vie
Notions
Il n’existe rien de purement humain, le végétal existe dans tous ce qui est humain, et l’arbre est à l’origine de toute expérience Emanuele Coccia. L’arbre joue un rôle écologique majeur. Grâce à la photosynthèse, il fixe le carbone atmosphérique. Il participe également au cycle de l’eau, au travers de l’évapotranspiration (quantité d’eau transférée vers l’atmosphère) et constitue des écosystèmes que sont les forêts, sources et refuges de biodiversité. Depuis toujours, le rapport qu’entretiennent les artistes avec l’arbre est autant un support qu’un sujet de création : il peut être sculpté, installé, dessiné, photographié, moulé, etc. Exploité dans sa dimension biologique, généalogique, symbolique ou anatomique, il est la figure de la nature, de l’écologie et de l’environnement.
> La Vie secrète des arbres par l'ingénieur forestier et écrivain allemand Peter Wohlleben.
Création d’un paysage forestier Tous cycles, tous publics
> Le botaniste Stefano Mancuso a travaillé avec l’artiste Thijs Biersteker ; une installation qui donne la parole aux arbres et révèle leur réaction à l’environnement.
Atelier
> Fondation Cartier pour l’art contemporain : exposition Nous les arbres (2019/2020)
7. L’arbre source de création
Sculpture/modelage conservation matière œuvre individuelle/collective –arbre – forêt - écosystème
> Fabrice Hyber est un artiste semeur qui a planté 300 000 graines d’arbres dans sa vallée >vendéenne.
Selon le niveau, à l’aide de fil de fer ou de pâte à modeler, les élèves vont créer un arbre nu qui sera installé dans l’espace d’une boite cartonnée (support transportable). Réunis à la fin de l’atelier ces arbres seront rassemblés dans une forêt imaginaire. Cette pratique se rapproche du travail de l’artiste Amélie Lainé autour de la maquette.
> La relation de l’homme et de l’arbre devient le sujet du film de Raymond Depardon
Depuis elle offre des possibilités formelles (poterie, céramique) ou informelles (installation) presque infinies mais également des occasions d’expérimenter divers processus de Souventcréation.considérée comme matériau marginal pour des pratiques décoratives, la céramique connaît un renouveau unique dans l’art contemporain depuis ces dernières années.
8. La terre, matière à création
Plusieurs artistes exposés dans Les champs des possibles travaillent la terre : Martine Acquaviva, Benoit Viet, Claire Lise Thiriet.
Il s’agit ici de l’accompagner dans un véritable travail de recherche de matière et de couleurs pour créer une palette avec différentes terres provenant des sols de notre département. Ils seront invités à la tamiser, la mouiller, la mélanger et la confronter à d’autres terres. Pour ces ateliers, il sera demandé aux classes de venir avec leur propre matière de création (terre de différents jardins.)
Cycle 1, 2 et 3
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Ateliers
L’élève est amené à re découvrir la terre par l’éveil de tous ses sens en vue de comprendre le potentiel de création de celle ci.
Notions
Mise en valeur des sens matière expérimentation terre processus de création territoire couleurs nuances aplats
La matière terre nous renvoie à cette riche tradition qu’est l’artisanat. Elle est utilisée directement dans le champ de la création contemporaine à la fin des années 60. En effet, de nombreux artistes ont recourt à cette matière originelle pour créer des installations. Michelle Stuart fut l’une des premiers artistes à utiliser des matériaux organiques tel que la terre et lui permet de développer une réflexion à la fois sur les propriétés physiques de la matière et ce qu’elle véhicule en termes de questionnement scientifique et culturel. En 1968, Walter de Maria recouvre le sol d’une galerie à Munich.
Sélection d’ouvrages en lien avec le thème de l’exposition
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Dont catalogue d’expositions : - Catalogue d’exposition Nous les arbres, Edition Fondation Cartier pour l’art contemporain, 2019, Paris Catalogue de l’exposition Sublime. Les tremblements du monde, Editions du Centre Pompidou Mets, 2016, Paris Catalogue de l’exposition Carbone 12 : art et changement climatique, Somogy, Fondation EDF, Paris, 2012
Sitographie https://www.sculpturenature.com/
Andrew Brown, Art & Ecology Now, Thames & Hudson, 2014 Chantal Colleu Dumond, Art et Nature à Chaumont sur Loire, Flammarion, Paris, 2017 Colette Garraud, L’artiste contemporain et la nature, Editions Hazan, Paris, 2007 Gilles A.Tiberghien, Nature, Art, Paysage, Actes sud, Arles, 2001 Gilles Cléments, Une écologie humanise, Editions Aubanel, 2006 Jean Noël Bret et Yolaine Escande, Le paysage : entre art et nature, Art & Société, Presses Universitaire Rennes (PUR), 2017, Rennes Joanne Clavel, L’art écologique : une forme de médiation des sciences de la conservation ?, Natures Sciences et Sociétés, avril 2012, vol. 20, pp. 437 447 Loïc Fel et Joanne Clavel, Regard sur les éco artistes, Société Française d’Ecologie, Plastik, février 2014 Martine Francillon, Ar(t)bre ET art contemporain. Pour une écologie du regard, Editions Manufacture, 2017 Nathalie Blanc et Julie Ramos, Ecoplasties : art et environnement, Editions Manuella, Paul2010Ardenne, Un art écologique. Création plasticienne et anthropocène, Le Bord De l’Eau éditions, 2019
Bibliographie