Sap lipop’ART
INSPIRÉ.E.S
ARTS NUMÉRIQUES
Bonjour !
J’ai le plaisir
retrouver pour ce nouveau
dédié à l’exposition Inspiré.e.s
Numériques.
J’ai le plaisir
retrouver pour ce nouveau
dédié à l’exposition Inspiré.e.s
Numériques.
INSPIRÉ.E.S - ACTE 2 - ARTS NUMÉRIQUES
p.7 Quelques mots et images sur l’expo en cours
L’INTERVIEW
Rencontre avec l’artiste : Victor Vaysse
p.10
SON ŒUVRE
p.11 Focus sur l’œuvre de Victor Vaysse
JEU 1
L’INTERVIEW 2
Rencontre avec l’artiste : Barbara Palomino
P.12
p.14
SON ŒUVRE
p.15 Focus sur l’œuvre de Barbara Palomino
JEU 2
P.16
POUR LA PETITE HISTOIRE
DE L’ART
P.18 Les arts numériques
Cette exposition permet d’entrer dans l’univers du numérique, entre laboratoire d’expérimentation et science-fiction ! Tu peux y découvrir des œuvres très différentes pour comprendre ce que peut être la création numérique. Sept artistes y sont exposés.
Tu peux ainsi :
> découvrir le travail en réalité virtuelle de Saïd Afifi,
> danser devant l’œuvre interactive de David Ayoun,
> voyager dans l’univers sonore et jeux vidéo de Constantin Dubois,
> observer la machine à dessiner de Barbara Palomino,
> te retrouver face aux photographies d’Evangelia Kranioti,
> scruter les mouvements des objets/sculptures de Jonathan Pêpe,
> ou encore déambuler pour interagir avec les sculptures de Victor Vaysse.
Les artistes ont tous étudié au Fresnoy - Studio national des arts contemporains, entre 2014 et 2020.
Le Fresnoy est un lieu équipé d’un espace d’exposition, de deux salles de cinéma et d’une médiathèque. C’est également une école dans laquelle plusieurs jeunes artistes qui viennent du monde entier peuvent se former aux différents outils numériques : appareil photo, vidéo, son, informatique, etc. L’objectif est de permettre à ces étudiants de réaliser des œuvres avec des moyens techniques professionnels.
«génialon devantpeutdanserl’œuvre de David ! »
À TON AVIS QUELS OBJETS LES ARTISTES UTILISENT POUR CRÉER ET PRÉSENTER LEURS ŒUVRES ?
NOM : Vaysse PRÉNOM : Victor ÂGE : 33 ans NATIONALITÉ : Française LIEU DE RÉSIDENCE : Seine-Saint-Denis (93)
Bonjour Victor, peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours ? Bonjour ! À la sortie du Lycée je ne savais pas très bien comment m’orienter.
Titulaire d’un bac Économique et Social, je me suis d’abord tourné vers des études commerciales. Durant ces deux années j’ai commencé la photographie ce qui m’a donné l’envie d’intégrer les Beaux-Arts de Paris puis le Fresnoy.
As-tu toujours voulu être artiste ?
Pas vraiment, je suis mauvais dessinateur et plus jeune je n’avais pas vraiment de pratique artistique.
Aujourd’hui je me défini comme plasticien, je me suis détaché de la photographie pure. J’utilise les médias comme matière pour produire des œuvres.
Peux-tu nous décrire ton œuvre exposée à l’ar[T]senal ?
L’œuvre présentée à l’ar[T]senal est une œuvre interactive que j’ai réalisé durant ma seconde année au Fresnoy. Elle met en scène des images placées dans l’espace qui s’activent et tournent lors du passage du visiteur. Ces images sont des photographies de statues transférées sur résine.
Pourquoi avoir choisi ces images de sculptures classiques ?
Les sculptures ne sont pas toutes issues de la même époque. Je suis allé observer des sculptures dans différents musées, et j’ai sélectionné celles dont le geste me paraissait intéressant.
Pourquoi ce choix du socle ?
Laisser les parties techniques visibles c’est pour moi à la fois donner une clé de lecture supplémentaire à l’œuvre et rendre visible un aspect esthétique souvent caché. Ces œuvres sont aussi des machines, et ouvrir les machines permet de mieux les comprendre.
Merci Victor !
> Observe bien les sculptures/images de Victor. Elles sont presque toutes prises de dos. Sauras-tu les identifier de face ?
À toi de jouer, entoure les sculptures correspondantes !
Victor a photographié ces sculptures au musée du Louvre et d’Orsay. Giselle est donc partie à leur recherche pour te proposer ce jeu. Mais impossible pour elle de mettre la main sur l’une d’entre elle.
As-tudevinédelaquelleils’agit?
Bonjour Barbara, peux-tu te présenter à nos lecteurs ? Quel est ton parcours ? Mon parcours artistique est fortement lié à l’audiovisuel et la création numérique, avec un intérêt particulier pour l’art du textile. J’ai fait mes études en arts visuels à l’Universidad de Chile et en 2013, j’ai quitté le Chili pour la France afin de poursuivre ma formation au Fresnoy.
Que peux-tu nous dire à propos de ton travail ?
La plupart de mes œuvres font du lien avec le patrimoine textile en mettant en relation les anciennes et nouvelles technologies. Dans mon travail je m’intéresse aux différentes manières dont nous cherchons à raconter des histoires et à enregistrer nos traces. De plus, j’aime inviter le public à ne pas seulement regarder, mais aussi à jouer, entendre, toucher et explorer les œuvres.
Peux-tu nous présenter ton œuvre CrossPatterns:pathstobeabletoreturn en quelques mots ?
C’est une machine à dessiner interactive inspirée par la création de motifs géométriques appelés Kené créés par les Shipibo-Conibo, un groupe indigène de l’Amazonie péruvienne. Le public est invité à parler dans un micro pour modifier la trajectoire de ces motifs.
Beaucoup d’histoires ont été inventées concernant ces symboles et j’ai voulu les étudier pour comprendre cette tradition. L’art des Shipibo consiste surtout en des dessins géométriques peints, brodés ou gravés sur des objets en céramiques, en bois ou textiles.
Selon la pensée Shipibo-Conibo, les lignes principales du dessin apparaissent dans les rêves. Ils sont des chemins imaginaires par lesquels les êtres se déplacent, voyagent et communiquent entre eux.
La machine est ici absente puisqu’elle ne fonctionne plus. Pourquoi présenter l’œuvre sans la machine ?
La machine comporte une partie mécanique et une partie numérique qui nécessitent un entretien particulier et qui doivent malheureusement être mises à jour lorsqu’elles sont hors service depuis un certain temps. Les œuvres numériques sont plus complexes dans leur maintenance. Cependant, j’ai voulu présenter le résultat des dessins réalisés par la machine. Car aujourd’hui, ces bandes en tissus témoignent de l’existence de la machine et du comportement du public. Il est possible de le lire dans les dessins.
> Amuse toi à mettre en couleurs ces dessins textiles de l’œuvre de Barbara
« Les arts numériques » est le terme employé pour désigner des œuvres qui utilisent les nouvelles technologies pour exister.
L’expression « nouvelles technologies » concerne des domaines techniques qui évoluent très vite : téléphones portables,ordinateurs,appareils photos,tablettes, logiciels, réseaux sociaux, etc.
Pour la petite histoire…de l’art !
Dynamismed’unchienenlaisse, 1912 Giacomo Balla Galerie d’art Albright-Knox, Buffalo
Mobilesurdeuxplans, 1962 Alexander Calder Paris, Centre Pompidou
Né en Italie en 1909, les artistes futuristes sont fascinés par le mouvement et les machines.
Ils tentent de représenter le mouvement par la peinture en le décomposant.
La peinture représente ici un chien dont les jambes, la queue et la laisse. Les pieds de la femme qui marche ont été multipliés pour créer l’impression d’un mouvement flou.
L’expression « art cinétique » est pour la première fois employée en 1960 pour qualifier des œuvres qui semblent en mouvement ou qui le sont réellement. Le mouvement peut être produit par une illusion d’optique, le vent, le soleil, un moteur ou même par le spectateur lui-même. L’artiste américain Alexander Calder a inventé des sculptures mobiles animées à l’aide d’un petit moteur ou au gré du vent.
Plusieurs mouvements artistiques ont eu un impact sur la naissance des arts numériques notamment ceux qui cherchaient à mettre en évidence le mouvement.
À la même période, l’art vidéo apparaît. Des artistes décident d’utiliser des objets techniques (ordinateurs, télévisions) pour créer des œuvres en manipulant les images et les sons. Ces premiers essais marquent l’arrivée des arts numériques dans les années 1980.
13 distorted TV sets, 1963,
Nam June Paik
Vue de l’exposition « Exposition of music »
Nam June Paik est un artiste coréen considéré comme le fondateur de l’art vidéo. En 1963, il présente dans une galerie allemande une installation composée de 13 téléviseurs posés à même le sol. Il utilise des aimants pour dérégler et tordre les images diffusées.
TheGreeting, 1995
Bill Viola Musée de Guggenheim, Espagne
Installation vidéo sonore
Cette installation vidéo s’inspire de l’œuvre la Visitation du peintre italien Jacopo Pontormo : trois femmes, dont une enceinte, se rencontrent dans une rue imaginaire. Bill Viola donne ici vie à la peinture : sur un écran, cette œuvre présente les mouvements ralentis de femmes interprétant les personnages du tableau.
La visitation, 1528-1529
Jacopo Pontormo église de Carmignano, Italie
Toute les œuvres d’arts numériques ont un point en commun : l’interactivité.
La relation œuvre d'art / spectateur est modifiée. Les œuvres sollicitent souvent la participation du spectateur. Le fait de bouger avec elle contribue à sa re-création et l’enrichit après sa sortie de l’atelier et l’action technique de l’artiste.
TheLegibleCity, 1989 Jeffrey Shaw ZKM | Karlsruhe
Lotus 7.0, 2007
Daan Roosegaarde Rotterdam, Pays-Bas Installation interactive
Artiste australien, Jeffrey Shaw crée cette œuvre composée d’un vélo et d’un écran géant. Le spectateur est invité à pédaler pour parcourir des rues réalisées avec des lettres. Il peut contrôler son déplacement en allant plus ou moins vite et en tournant le guidon à gauche ou droite. Le spectateur est ici acteur, en s’emparant du vélo il entre dans un monde virtuel.
Lotus 7.0 est un mur vivant composé de fines feuilles de métal intelligentes qui interagissent avec le public. Quand on s'approche de l’installation, ces centaines de feuilles se déploient de manière organique.
Les arts numériques invitent à une expérience qui n’est pas seulement émotionnelle, mais aussi sensorielle et corporelle. Grâce à des technologies immersives tout devient possible.
In-out/Paradis artificiels, 2017 Miguel Chevalier
Domaine régional de Chaumont sur Loire
Ineverpromiseyouagarden, 2017
Mélanie Courtinat VR Arles Festival 2018
Artiste français de l’art numérique et virtuel, Miguel Chevalier invite le spectateur à pénétrer dans un dôme pour y découvrir un jardin virtuel projeté sur les parois à 360°. Il quitte la réalité et profite de cette expérience d’immersion unique où tous ses sens sont mis en éveil et où les œuvres se crée et se transforme au passage du visiteur.
L’artiste française Mélanie Courtinat propose une exploration immersive en réalité virtuelle au cœur d’un jardin. Le public est ici invité à se promener parmi des plantes et à les faire fleurir d’un simple contact de la main.
Les arts numériques sont définitivement une pratique qui peut prendre différentes apparences puisque chaque innovation technologique ouvre de nouvelles possibilités de création. Tu peux ainsi te retrouver face à des œuvres visuelles, sonores, interactives, en mouvements, immersives, etc.
> Je te propose de créer une image vivante : un agamographe !
Le terme « agamographe » vient de l’artiste Yaacov Agam, plasticien israélien et précurseur de l’art cinétique. Il s’agit d’une œuvre qui ne montre pas la même image, en fonction du point de vue où se place le spectateur. Un mouvement se crée pour passer d’une image à l’autre !
2 feuilles 20x20cm
1 feuille 40x20cm des feutres ou crayons de couleurs Paire de ciseaux Colle
Réalise un dessin au centre de ta première feuille 20x20cm.
Réalise ce même dessin sur la seconde feuille en changeant les détails. Tes deux dessins doivent avoir les mêmes proportions.
Découpe les deux dessins en bandes de 2 cm de largeur.
Sur la feuille 40x20cm : colle les bandes en alternant les 2 dessins.
Et voilà le résultat ! Bouge ta carte pour voir apparaître tes deux dessins.
Rendez-vous à la prochaine exposition pour un nouveau numéro de Saperlipop’ART !
Je t’annonce en avant-première que cette exposition parlera de l’enfance, de la famille, de la création et du fait d’être papa ou maman en même temps qu’être artiste ! Elle ouvrira le 23 juin, viens avec tes parents
À très vite !
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN 13, Place Mésirard à Dreux
Lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 10h30 à 12h30 Du mercredi au dimanche de 14h à 19h
N’hésitez pas à solliciter les médiateurs pour plus de renseignements !
L’ équipe de l’ar[T]senal vous remercie de votre visite !
Le bouche à oreille est le meilleur outil de communication, alors on compte sur vous !