FÉVRIER 2024
Magazine
Le mensuel de l’entrepreneur et de l’installateur Une publication d'Embuild • Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles • Bureau de dépôt Gent X • €6
DOSSIER : LA RECONVERSION DES FRICHES INDUSTRIELLES FORUMCONSTRUCTION Programme de l’édition 2024
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MÉMORANDA ÉLECTIONS Mieux construire ensemble, pour un avenir durable
embuildBE
.embuild.be
BUILD CIRCULAR.BRUSSELS Les entreprises mises à l’honneur au Circularium
Avec le soutien de nos sponsors
ÉDITO
Une année difficile pour la construction, mais Embuild reste combative
S
elon la première enquête con joncturelle d’Embuild de cette année, 2024 s’annonce de nou veau difficile pour la construc tion. Presque 6 entreprises de construction et d’installation sur 10 voient leurs contacts avec des clients potentiels diminuer. Un quart d’entre elles parlent même d’une très forte baisse. Si la situa tion ne se redresse pas rapidement, 15 % des entreprises de construction et d’ins tallation s’attendent à devoir licencier un ou plusieurs collaborateurs. Une entre prise de construction sur trois essaie ce pendant de garder son personnel, malgré la conjoncture difficile. La construction et la rénovation de loge ments poursuivent également leur dé clin, cette année. Seul 1/5 des entreprises de ces secteurs de la construction s’at tendent à une amélioration en 2024. Le fait que les projets de démolition et de reconstruction, lancés cette année, ne soient plus soumis à une TVA de 6 % mais de 21 % n’aide évidemment pas. Les conséquences sont immédiates : 60 % s’attendent à une diminution des projets initiés par des promoteurs et prévoient des problèmes de rentabilité pour les projets de démolition-reconstruction en cours, puisqu’une partie importante devra encore être vendue après 2024 (et donc à 21 % de TVA). Le gouvernement doit revenir sur sa dé cision de maintenir le taux de TVA à 6 % pour les démolitions-reconstructions uni quement pour les projets particuliers à partir de 2024. Pour Embuild, il s’agit d’un gros point d’attention en vue des élec tions du 9 juin. En effet, de grands projets sont nécessaires pour l’extension et la ré novation de notre parc de logements très vétuste. Les démolitions-reconstructions
individuelles sont certainement positives, mais elles sont loin d’être suffisantes pour répondre aux défis climatiques et démo graphiques. Les logements abordables et durables constituent l’un des principaux objectifs de notre organisation, mais nous dispo sons encore de nombre de mesures dans notre escarcelle pour faire de la construc tion la grande gagnante des élections du mois de juin. C’est pourquoi je vous invite cordialement à visiter notre site web dé dié aux élections www.mieuxconstruire ensemble.be. Tous nos mémoranda et pro positions (européens, fédéraux, wallons, bruxellois et flamands) y sont facilement consultables. Votre feedback est bien évi demment le bienvenu. Nous sommes ac tuellement engagés dans de nombreuses discussions avec des présidents de partis, des ministres et des parlementaires. Plus que jamais, nous devons leur faire prendre conscience de l’importance de notre sec teur pour notre économie. Je voudrais également profiter de cette occasion pour vous souhaiter la bienvenue à notre ForumConstruction, qui se tiendra le vendredi 23 février (10h30) au Palais 10 du Heysel. Les présidents des partis y dé battront de trois thèmes essentiels pour Embuild et la construction, qui figurent également en bonne place dans tous les mémoranda : les logements durables et abordables, la nécessité d’accroître les investissements publics et les emplois at tractifs dans le secteur de la construction. Les inscriptions sont disponibles sur le site www.bouwforumconstruction.be. Nous espérons vous y rencontrer !
Niko Demeester CEO Embuild
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gouvernement « Ledoit revenir sur sa décision de maintenir le taux de TVA à 6 % pour les démolitionsreconstructions uniquement pour les projets particuliers à partir de 2024.
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SOMMAIRE FÉVRIER 2024
Magazine
Le mensuel de l’entrepreneur et de l’installateur Une publication d'Embuild • Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles • Bureau de dépôt Gent X • €6
DOSSIER : LA RECONVERSION DES FRICHES INDUSTRIELLES FORUMCONSTRUCTION Programme de l’édition 2024
/fr.embuild
MÉMORANDA ÉLECTIONS Mieux construire ensemble, pour un avenir durable
@fr.embuild
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BUILD CIRCULAR.BRUSSELS Les entreprises mises à l’honneur au Circularium
.embuild.be
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3 ● Édito
Une année difficile pour la construction, mais Embuild reste combative.
MIEUX CONSTRUIRE ENSEMBLE, POUR UN AVENIR DURABLE Le 18 décembre dernier, Embuild a présenté ses mémoranda électoraux pour le monde politique lors d’une conférence de presse. Il reste bien évidemment encore un peu de temps avant de se rendre aux urnes. Mais notre message n’est jamais transmis assez tôt. La société est confrontée à des défis très difficiles, et sans la construction, nous ne pourrons pas les résoudre.
7 ● Point de vue régional
Et si on passait à la vitesse supérieure, à Bruxelles ?
ÉVÉNEMENT
9 ● ForumConstruction
Terrain d’échanges pour les partis politiques.
VOS INTÉRÊTS
10 ● Mémoranda élections Mieux construire ensemble, pour un avenir durable.
14 ● Rapport annuel
Les réalisations d’Embuild en 2023.
DOSSIER 19 ● Introduction
La reconversion des friches industrielles
20 ● IWEPS
La Wallonie compte 2.067 SAR à réaménager.
19
22 ● Région wallonne
« Ces opérations de reconversion doivent contribuer à renforcer l’attractivité générale du territoire ».
DOSSIER : LA RECONVERSION DES FRICHES INDUSTRIELLES Dans le contexte du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), la reconversion des friches industrielles représente un véritable atout pour la construction. Notre secteur voit une belle opportunité pour y développer ses activités, mais ne prône pas le tout au logement sur ces sites. La bonne activité au bon endroit ! Il plaide aussi pour alléger les procédures, souvent lourdes et longues, qui freinent le redéploiement de ces friches industrielles.
26 ● Embuild
« Il faut rapidement lever les freins et accélérer les procédures ».
28 ● Brownfield Academy
Une asbl pour accélérer la reconversion des petites friches industrielles. 4
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SOMMAIRE
30 ● Projet
eloy va faire renaître le « Phénix » de ses cendres, à Haccourt.
SECTEURS & MÉTIERS
33 ● Dherte
L’entreprise a fêté ses 99 médaillés au Louvexpo.
34 ● Alliance RENOLUTION L’événement annuel a eu lieu en décembre.
36 ● Build Circular.Brussels
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Les entreprises mises à l’honneur au Circularium.
38 ● Plateforme Réemploi « Le réemploi dans la construction : c’est maintenant ! »
BUILD CIRCULAR MET SES ENTREPRISES À L’HONNEUR AU CIRCULARIUM Au mois de décembre dernier, l’équipe de Build Circular.Brussels a organisé son événement annuel au Circularium, à Anderlecht. L’objectif de cette soirée était de dresser un état des lieux du programme et mettre à l’honneur les entreprises engagées dans cette dynamique circulaire.
39 ● The Brussels Stoemp Construction Night Un événement de networking, à Tour & Taxis.
40 ● Giga Regio Factory
Un projet européen pour promouvoir l’industrialisation dans la rénovation.
42 ● Buildwise
• Buildwise vous présente ses cours d’hiver 2024. • Trois checklists pratiques destinées aux plafonneurs. • Nouvelle NIT 289 sur les enduits extérieurs.
PROJETS & ENTREPRISES 46 ● Projet
VDS Vanderstraeten a construit une tour résidentielle primée, à Louvain.
50 ● Avantages membres
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Votre affiliation se rentabilise.
53 ● Marché de la construction
• Deceuninck • Takeushi • Wienerberger
VDS VANDERSTRAETEN A CONSTRUIT UNE TOUR RÉSIDENTIELLE PRIMÉE, À LOUVAIN Si vous arrivez à Louvain par le nord, vous ne pourrez pas rater cette nouvelle tour résidentielle, un véritable monument. Ce n’est pas nous qui le disons, mais le jury du prix d’architecture de Louvain, qui a choisi ce complexe de logements sociaux parmi tous les autres candidats. Nous nous sommes entretenus avec Karel Luyckx, le directeur général de VDS Vanderstraeten, l’entrepreneur de ce projet passionnant.
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54 ● Marquant
• Notre membre Technord élu entreprise de l’année 2023 • Chiffre du mois
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ClickBrick Pure UNE AVANCÉE DANS LA CONSTRUCTION CIRCULAIRE
Notre ambition: la circularité à 100% ClickBrick Pure est un système de superposition à sec, constitué de briques de parement moulées-main rectifiées, reliées les unes aux autres par des clips en acier inoxydables et à la structure sous-jacente par des crochets d’ancrage. De par la forme spécifique des briques, leur superposition crée automatiquement des façades à joints minces. Grâce aux diverses pièces d’ajustement, l’architecte bénéficiera d’une grande flexibilité de conception.
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POINT DE VUE RÉGIONAL
Et si on passait à la vitesse supérieure, à Bruxelles ?
L
e secteur immobilier bruxellois traverse une période difficile, mar quée par une réticence croissante à investir. Nous constatons une baisse notable dans la délivrance de permis pour les logements neufs, et un départ significatif des classes moyennes de la ville dans le sillage de la crise sanitaire. Cette évolution menace l'accessibilité au logement pour les résidents bruxellois.
Cette économie locale ne se porte pas bien. Les chiffres publiés par perspec tive.brussels, en décembre 2023, le montrent : la perte de créations d’entre prises est significative et le nombre de chercheurs d’emplois recommence à augmenter. Selon le dernier baromètre de Brupartners, près de la moitié des en treprises sondées envisagent de quitter la Région de Bruxelles-Capitale.
De plus, nous sommes confrontés à une augmentation significative des taxes lo cales ainsi qu'à l'introduction de nouvelles réglementations qui peuvent entraver nos activités. Ces mesures affectent non seu lement le coût des chantiers, mais aussi notre capacité à répondre rapidement aux demandes du marché.
Reste que, principalement suite à son statut de capitale de l’Union européenne, les fondamentaux socio-économiques de Bruxelles restent bons. Bruxelles est ain si passée de la 10ème (2018) à la 6ème place mondiale du Rapport sur les Villes 2023 (Kernay). C’est la ville qui croît le plus dans ce classement, grâce à une augmentation importante de ses activi tés commerciales attirant de nouveaux flux de capitaux. Elle est également la 38ème ville la plus durable au monde, se distinguant notamment au niveau social et environnemental.
Nous sommes ainsi confrontés à une bu reaucratie excessive en matière d'occupa tion temporaire des voiries, via le système OSIRIS. Les sanctions pour de petites er reurs sont disproportionnées. Chez Embuild.Brussels, nous nous enga geons activement pour réformer ces pro cédures. Malgré la résistance rencontrée auprès de l’administration, qui semble in sensible à nos préoccupations légitimes, nous restons déterminés. Notre objectif est clair : amener les décideurs à réviser ces politiques punitives qui entravent notre capacité à opérer efficacement à Bruxelles. Les pouvoirs publics oublient trop souvent que ce sont les clients finaux, et donc les Bruxellois, qui paient tous ces excès. Nous appelons la prochaine administration à reconnaître ces problèmes et à travailler avec nous pour établir un environnement plus équitable et fonctionnel. Ensemble, nous pouvons recréer un cadre réglemen taire qui soutient plutôt qu'il ne handicape notre croissance et notre contribution es sentielle à l'économie locale.
À cela s’ajoute une politique dynamique de rénovation du bâti sur le long terme, qui permet aux entreprises bruxelloises d’avoir un avantage concurrentiel dans des domaines tels que la construction circulaire, ainsi qu’un impact important sur la future neutralité climatique de la ville. Malgré les taxes et les entraves bureau cratiques diverses à tous les niveaux, la santé future du patient Bruxelles reste pleine d’espoir. Et si, au lieu de nous mettre des freins, on passait à la vi tesse supérieure ? Cela permettrait aux Bruxellois de se loger convenablement, d’atteindre le plein emploi et l’équilibre budgétaire tant recherché pour assurer l’avenir de la ville-région. Jean-Christophe Vanderhaegen Directeur Général Embuild.Brussels
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Notre « objectif est
clair : amener les décideurs à réviser ces politiques punitives qui entravent notre capacité à opérer efficacement à Bruxelles.
»
EE JOURN ELLE SIONN S E F O PR RIER 23 FÉV
CONSTRUIRE L’AVENIR
17 › 25.02.2024 20 & 21 FERMÉS
BATIBOUW.COM
ÉVÉNEMENT
ForumConstruction 2024 : terrain d’échanges pour les partis politiques Cette année, notre traditionnel ForumConstruction « Grand débat électoral : Mieux Construire ensemble » se tiendra le vendredi 23 février, au Palais 10 de Brussels Expo. Il sera placé sous le signe des élections fédérales, régionales et européennes du 9 juin 2024. Des dirigeants de différents partis politiques débattront de thèmes importants pour la construction.
A
près le forum de l’année der nière « Elections 2024 : Embuild ouvre les chantiers » et la présentation de nos mémoranda à l’adresse de nos partis politiques (voir pages 10-13), Embuild poursuit son lobbying et ses rencontres en vue des prochaines échéances électorales. Dans ce contexte, notre fédération professionnelle a logiquement décidé d’organiser un ForumConstruction 100 % élections, en invitant tous les partis politiques à venir débattre sur les thèmes majeurs pour notre secteur, durant Batibouw. Ces thèmes seront les logements durables et accessibles, les investissements publics et les emplois attrayants et passionnants dans le secteur.
Tous les partis politiques ! Hanne Decoutere, journaliste à la VRT, animera les différents échanges et débats au cours de la matinée. Nos collègues, organisateurs de cet événement phare pour Embuild, ont mis les petits plats dans les grands à cette occasion. Ils ont en effet réussi à attirer tous les partis politiques à venir échanger dans une ambiance conviviale devant un parterre d’entrepreneurs. On peut déjà vous annoncer les présences de Georges-Louis Bouchez (président du MR), Maxime Prévot (président des Engagés), JeanMarc Nollet (vice-président d’Ecolo), Thomas
INFORMATIONS PRATIQUES ● QUAND ? Le vendredi 23 février de 10h30 à 12h30 (ouverture des portes à 10h00)
Dermine (Secrétaire d’Etat pour la Relance et les Investissements stratégiques/PS), Raoul Hedebouw (président du PTB), François De Smet (président de Défi), Tom Ongena (président de l’Open Vld), Nadia Naji (co-présidente de Groen), Robrecht Bothuyne (vice-président du CD&V), Melissa Depraetere (présidente de Vooruit), Johan Van Overtveldt (député européen de la N-VA) et Tom Van Grieken (président du Vlaams Belang). Après environ 1h d’échanges, vous en saurez donc davantage sur les intentions des différentes formations politiques belges à l’égard de notre secteur. À n’en pas douter, ces échanges risquent d’être intéressants et passionnants à plus d’un titre. Et qui sait, vous permettront-ils d’entériner votre choix au moment du passage dans les urnes, le 9 juin prochain ? C’est tout ce que l’on espère…
Programme
● 10h - 10h30 : accueil. ● 10h30 - 11h05 : mot de bienvenue
et introduction par Thomas Scorier (président d’Embuild).
● OÙ ? Au Palais 10 de Brussels Expo, Avenue de Miramar 11, 1000 Bruxelles.
● INFO ET INSCRIPTIONS : www.bouwforum construction.be
● NETWORKING : Après le forum, un agréable moment de networking et un walking dinner gratuit sont prévus. Les participants recevront une entrée gratuite pour Batibouw.
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● 11h05 - 11h30 : logements durables et accessibles (témoignages + panel
politique).
● 11h30 - 12h00 : investissements publics (témoignages + panel politique). ● 12h00 - 12h25 : des emplois attrayants et passionnants
(témoignages + panel politique). ● 12h25 – 12h30 : exposé de clôture par
Niko Demeester (CEO d’Embuild).
● À partir de 12h30 : moment de
réseautage autour d’un lunch gratuit.
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VOS INTÉRÊTS
Mieux construire ensemble, pour un avenir durable Le 18 décembre dernier, Embuild a présenté ses mémoranda électoraux pour le monde politique lors d’une conférence de presse. Il reste bien évidemment encore un peu de temps avant de se rendre aux urnes. Mais notre message n’est jamais transmis assez tôt. La société est confrontée à des défis très difficiles, et sans la construction, nous ne pourrons pas les résoudre.
N
otre CEO Niko Demeester a ouvert la conférence de presse en évoquant la situation économique du secteur. « 2023 n’a pas été une année évidente pour le secteur, et la situation restera non évidente dans les années à venir. » La conférence de presse a clairement montré que cette situation est défavorable non seulement pour le secteur de la construction, mais aussi pour le reste de la société. C’est pourquoi les mémoranda que nous adressons au monde politique revêtent une importance particulière. « Nos propositions ne sont pas seulement destinées à nos entreprises de construction, mais nous voulons aussi contribuer à la résolution des problèmes sociétaux. Nous voulons aider les partis politiques à cet égard ; nous sommes des partenaires de nos gouvernements. » Embuild a élaboré cinq mémoranda. Les régions en ont chacun un, auxquels s’ajoutent les mémoranda pour le niveau fédéral et pour le niveau politique européen. Mais tous ces cahiers de revendications servent le même objectif et s’articulent donc autour des quatre mêmes points d’action : ● l’augmentation des investissements publics ; ● des logements abordables et durables ; ● des emplois attrayants dans le secteur de la construction ;
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● l’innovation et la modernisation tout au long de la chaîne de construction.
Propositions européennes
Jean-Pierre Liebaert, du service d’études d’Embuild, a été le premier à prendre la parole lors de la conférence de presse. Il a résumé succinctement les perspectives économiques de la construction. Niko Demeester a ensuite abordé le chapitre Europe de nos mémoranda. La Commission européenne a élaboré un cadre financier pour le financement durable : la taxonomie, un langage commun sur lequel les investissements dans les projets écologiques peuvent être basés. La réglementation sur la taxonomie doit cependant mieux être adaptée aux réalités techniques et économiques du secteur, afin de pouvoir être appliquée de manière productive. De plus, des Banques-carrefour européennes de la Sécurité sociale et des Entreprises doivent bientôt être mises en place. Elles doivent permettre aux services d’inspection, dans la lutte contre la fraude sociale, de disposer à tout moment des informations nécessaires pour contrôler le respect des conditions du détachement et le paiement des cotisations sociales. En outre, l’Europe doit s’assurer que nous puissions atteindre les objectifs climatiques, grâce à de nouveaux plans d’investissement.
Propositions fédérales En raison de limitations budgétaires, le
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MÉMORANDA ÉLECTIONS
gouvernement fédéral a limité la baisse de la TVA sur les démolitions-reconstructions aux particuliers à partir de 2024. « La limitation du taux de réduit ne se montre pas à la hauteur de l’extension et de la rénovation nécessaires de notre parc de logements vétuste. En effet, les démolitions-reconstructions individuelles sont positives, mais loin d’être suffisantes. Notre pays doit construire pas moins de 225.000 logements supplémentaires dans les sept prochaines années pour répondre à nos besoins. C’est pourquoi nous continuons à faire campagne pour que le taux réduit de TVA s’applique également aux projets de vente de démolition-reconstruction », explique Niko Demeester. Pour le moment, nous ne consacrons que 2,7 % de notre PIB aux investissements publics, soit bien moins que les 3,4 % de nos pays voisins. D’ici 2029 et la fin de la législature suivante (2034), les investissements publics globaux devront augmenter à tous les niveaux de pouvoir afin d’assurer la pérennité de nos infrastructures. Pour le gouvernement fédéral, les investissements publics doivent passer de 3,3 milliards en 2021 à 4,9 milliards en 2029 et 6,1 milliards en 2034. La lutte contre la fraude sociale est une priorité pour Embuild. En décembre dernier, la fédération de la construction a conclu un
second Plan pour une Concurrence Loyale avec les syndicats et le gouvernement fédéral, avec de nouvelles propositions pour lutter contre le dumping social. L’élément essentiel à cet égard n’est pas tant de renforcer la réglementation, mais d’améliorer l’application et le contrôle des règles par les inspections sociales et les auditorats du travail. « Nous appelons donc à renforcer l’appareil de contrôle et de sanctions auprès de toutes les inspections sociales et les auditorats, afin de pouvoir contrôler la législation actuelle correctement, plutôt que d’introduire de nouvelles règles », poursuit Niko Demeester. Les entreprises de construction belges, par rapport aux quatre pays qui représentent plus de 90 % des détachements en Belgique, souffrent encore d’un désavantage compétitif de 2,7 € par heure, en termes de coût salarial. Pour éliminer ce désavantage de coût salarial de 2,7 € par heure, la dispense partielle de versement du précompte professionnel devrait être encore augmentée. Dans les marchés publics, outre le prix, la qualité devrait désormais être un facteur décisif dans l’attribution. L’attribution des marchés publics à l’offre au prix le plus bas n’est vraiment plus conciliable avec les enjeux actuels du secteur de la construction : dans un contexte de durabilité, il est
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VOS INTÉRÊTS
impératif d’accorder une plus grande importance à la qualité, en tenant compte de l’innovation, de l’économie circulaire, de la performance énergétique, du respect de l’environnement…
Propositions wallonnes
De dr. à g.: Jean-Christophe Vanderhaegen (Embuild. Brussels), Niko Demeester (CEO d'Embuild), Hugues Kempeneers (Embuild Wallonie), Jean-Pierre Liebaert et Christine Lhoste (service d'études d'Embuild).
Afin de renforcer les investissements publics en Wallonie, il est proposé de poursuivre et d’accentuer les investissements publics du Plan de relance Wallon et du Plan « Mobilité et Infrastructures pour tous », de s’appuyer sur une comptabilité patrimoniale publique fiable pour suivre l’évolution du stock de capital public, d’instaurer des normes minimales d’investissements, et de préserver le financement par endettement des investissements productifs et générateurs de valeur, tout en veillant à maintenir une trajectoire de soutenabilité de la dette. En matière de logements abordables, Embuild Wallonie demande une réforme fiscale immobilière forte afin de diminuer les droits d’enregistrement pour l’acquisition de logements performants, ou pour lesquels des travaux d’amélioration énergétique sont prévus, mais aussi d’optimiser des mécanismes tels que le chèque-habitat, les primes à la rénovation, les prêts %,…Embuild Wallonie propose aussi de soutenir l’offre de logements de qualité, et de prendre des mesures visant à contenir la hausse des prix. Il s’agit d’éviter d’ajouter (en plus de l’inflation des coûts et de l’inflation des taux) une nouvelle « inflation »
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liée à la législation. Il faut donc une progressivité suffisante et raisonnable dans toutes les mesures/impositions à venir ayant un impact sur le coût des travaux. Embuild Wallonie propose également de développer des PPP attractifs pour la construction de logements abordables, de s’appuyer sur le secteur privé, de ne pas décourager l’investissement privé par des mesures fiscales contre-productives, de renforcer l’offre de logements publics de qualité et d’adapter les budgets de construction des SLP ou encore développer une offre de financement innovante avec la mise en place de projets pilotes. Autre point abordé : les problèmes pour trouver du personnel qualifié. « Afin de résorber les pénuries de main-d’œuvre qualifiée, nous proposons de mobiliser les demandeurs d’emploi, les demandeurs d’asile, les femmes…d’effectuer une orientation positive vers le secteur et d’assurer une insertion durable (travailler sur la rétention/turnover des jeunes et l’évolution vers des fonctions de tuteur ou de formateurs des travailleurs âgés…) », explique Hugues Kempeneers, le directeur général d’Embuild Wallonie. « Nous voulons également effectuer une promotion du secteur, avec les campagnes « Nous construisons demain », « Je construis mon avenir »…, assurer un matching entre les besoins du terrain et les formations enseignées, assurer de nouvelles formations pour les nouveaux métiers, et enfin effectuer une mise à jour des
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MÉMORANDA ÉLECTIONS
référentiels des métiers existants aux nouveaux besoins. » En matière d’accélération de la rénovation énergétique du bâti, la fédération de la construction wallonne propose de revoir les procédures PEB et urbanistiques pour les travaux de rénovation en regard des enjeux d’amplification de la rénovation, les procédures actuelles ayant tendance à décourager les propriétaires à effectuer des travaux de rénovation importants, et d’instaurer une obligation de rénovation en cas de transfert de propriété d’un bâtiment existant. Les bâtiments présentant les performances les plus faibles doivent être rénovés en priorité (commencer par les labels G puis les labels F). Une dernière proposition d’Embuild Wallonie concerne les permis d’urbanisme. « Afin d’accélérer et de simplifier l’octroi des permis d’urbanisme, nous voulons alléger les procédures administratives relatives à l’octroi des permis d’urbanisme, accélérer le processus de digitalisation de l’instruction des permis et limiter l’inflation de règles urbanistiques qui complexifient de plus en plus la constitution des dossiers de demandes de permis. Dans le cadre de la massification de la rénovation énergétique des logements privés, il convient d’opérer une réelle simplification des formulaires de demandes de permis », indique Hugues Kempeneers.
Propositions bruxelloises Le taux de rénovation actuel moyen est estimé à 1 % par an et l’objectif de la stratégie de rénovation, destinée à lutter contre les changements climatiques, est d’atteindre un taux de rénovation de 3 %. En se référant au plus de 500.000 logements encore à rénover, il faudrait lancer en moyenne 50 rénovations par jour à Bruxelles. Embuild.Brussels demande de poursuivre et d’amplifier les politiques et les partenariats publics privés mis en place sur le long terme, tels que Renolution et Buildcircular.Brussels. La simplification administrative pour une gestion efficace des chantiers est également urgente. Les coûts administratifs de gestion des chantiers sont de l’ordre de 10 fois plus importants que dans les deux Régions voisines. Les investisseurs potentiels perçoivent ainsi le processus de construction comme complexe, coûteux et incertain. Cela conduit à une diminution économique, à une perte d’emplois et
à une diminution de l’accessibilité financière des logements pour les Bruxellois. Suite aux résultats positifs de référence de Construcity.Brussels, il faut impérativement renforcer les dynamiques sectorielles et de partenariats public-privé dans les domaines de l’emploi et de la formation, notamment en augmentant le rôle des fédérations professionnelles sectorielles. « Nous demandons également de continuer à investir dans la formation en alternance et le duaal leren, en réformant le système vers un modèle d’excellence comme l’apprentissage trial suisse », explique Jean-Christophe Vanderhaegen, le directeur général d’Embuild.Brussels. L’augmentation des coûts des logements (30 % de 2014 à 2021) et la baisse importante de la mise en vente des appartements neufs contribuent à amplifier l’exode urbain et risque de créer une crise du logement sans précédent. Embuild.Brussels formule différentes propositions pour y faire face, principalement en diminuant la rage taxatoire sur les projets immobiliers. « Enfin, nous insistons sur le développement de bâtiments et de villes intelligents. La connectivité des bâtiments et des infrastructures urbaines, la gestion des données, la cybersécurité, et le développement de systèmes urbains intelligents, sont des thématiques fondamentales pour l’avenir de Bruxelles dans la transition vers des modes de vie plus durables et intelligents », indique Jean-Christophe Vanderhaegen.
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VOS INTÉRÊTS
Les réalisations d’Embuild en 2023 À la fin de l’année dernière, Embuild a présenté son rapport annuel 2023. L’année n’a pas été facile pour le secteur. Mais cela n’a pas arrêté l’organisation professionnelle. Grâce à un lobbying intense et persistant, nous avons obtenu de nombreux résultats favorables pour le secteur.
L
e contexte économique n’était pas bon. L’activité de la construction a diminué de 0,3 % en 2023. La construction résidentielle a été particulièrement touchée, perdant plus de 5 %. Mais la construction non résidentielle a également été touchée, à hauteur de 3,3 %. Les autres segments ont toutefois connu une croissance. Elle a même atteint 4,7 % dans le génie civil, mais on peut supposer que dans ce cas, il s’agit d’un pic temporaire. À l’approche des élections, l’activité dans ce segment augmente toujours, pour retomber ensuite. Pourtant, Embuild a obtenu un nombre important de résultats pour le secteur. Nous n’osons pas dire que nous l’avons fait tout seuls - ce n’est pas ainsi que fonctionnent les négociations avec le gouvernement - mais dans chacun des exemples que nous donnons, Embuild a joué un rôle de premier plan.
FÉDÉRAL Au niveau fédéral, une formation obligatoire à la sécurité de base a été mise en place. Depuis le 15 avril 2023, tous les nouveaux travailleurs, les indépendants et les détachés travaillant sur des chantiers de construction, doivent suivre cette formation de huit heures. En résumé : la sécurité de nos travailleurs était également une priorité pour Embuild l’année dernière. L’accord sectoriel pour les ouvriers de la construction de la Commission paritaire 124 pour la période 2023-2024 prévoit un trajet de croissance pour le droit individuel à la formation, uniquement d’application pour les entreprises à partir de 20 travailleurs. La deuxième étape de la pension complémentaire (à partir du 1er janvier 2025) sera financée sans coûts pour les entreprises en 2025 et 2026. Une prime de pouvoir d’achat est uniquement prévue pour les entreprises qui ont obtenu des bénéfices importants en 2022.
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Cette prime, ainsi que l’établissement du trajet pour le droit individuel à la formation, est également reprise dans l’accord sectoriel conclu dans la CP 149.01. En outre, cet accord prévoit une amélioration de la procédure de conciliation en cas de problèmes de fonctionnement de la délégation syndicale. Enfin, nous voudrions mentionner le nouveau Plan pour une Concurrence Loyale (PCL) pour le secteur de la construction qui a été élaboré. Il mentionne une nouvelle banque de données publique de l’ONSS permettant de vérifier si un employeur étranger est soumis à l’OPOC. Le PCL demande également l’ancrage légal pour le « Construbadge ».
Juridique Des résultats ont également été obtenus sur le plan juridique. Par exemple, Embuild a veillé à ce qu’un certain nombre de mesures destinées à protéger les consommateurs respectent l’équilibre entre l’entrepreneur et le consommateur. Elle a également permis aux PME de concourir plus facilement pour les marchés publics. Sur le site web d’Embuild, des contrats-types ont été adaptés au nouveau droit des contrats.
Fiscalité Grâce en partie au travail de lobbying d’Embuild, les revenus locatifs d’Embuild ne seront pas taxés. En outre, une proposition visant à augmenter le taux réduit de TVA pour les rénovations et les démolitions-reconstructions à 9 % a été retirée de la table. Il restera à 6 %. Le taux de 6 % sur les démolitions-reconstructions sera étendu à l’ensemble du pays pour les projets particuliers si un certain nombre de conditions sociales sont remplies. En ce qui concerne les projets de location et de vente, le taux réduit de TVA disparaît, mais le secteur de la construction a obtenu de nombreuses mesures transitoires. Le taux de TVA à 6 % pour les pompes à chaleur est prolongé jusque fin 2024.
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RAPPORT ANNUEL
EUROPE Embuild effectue également un travail de lobbying au niveau européen, en collaboration avec la Fédération européenne des entreprises de construction (FIEC). Quelques exemples de résultats : ● les bâtiments publics se voient attribuer un rôle exemplaire dans la révision de la directive européenne sur l’efficacité énergétique; ● la directive sur la performance énergétique des bâtiments est révisée pour trouver un équilibre entre durabilité et accessibilité; ● la loi sur la restauration de la nature tient désormais compte des conséquences socioéconomiques. En outre, les différences entre les Etats membres dans le traitement des retards de paiement se réduisent. Enfin, nous mentionnons le règlement sur les subsides étrangers. Depuis son entrée en vigueur, les entreprises européennes sont mieux protégées sont mieux protégées contre les pratiques déloyales des autres pays.
WALLONIE Au niveau régional, c’est Embuild Wallonie qui effectue un travail de lobbying. Et elle a obtenu de beaux résultats au cours de l’année 2023.
Economie Au niveau économique, notre entité régionale a plaidé pour qu’un axe du Plan de Relance de la Wallonie soit dédié à la reconstruction et la résilience des territoires sinistrés après les inondations. Fin 2023, tous les projets prioritaires avaient démarré. Attentive à l’accessibilité au logement, Embuild Wallonie a insisté auprès du gouvernement wallon pour instaurer un moratoire temporaire sur toute nouvelle réglementation ayant un « impact prix » supplémentaire sur la construction. Elle a rédigé un mémorandum commun à ce sujet avec Federia, FedNot, l’UPSI et l’UWA. Pour stimuler les investissements dans le résidentiel, et notamment grâce au travail de lobbying d’Embuild Wallonie, le gouvernement wallon a doublé l’abattement sur les droits d’enregistrement (40.000 €) à destination des primo-acquéreurs.
déchets a été adopté en mars 2023. Au niveau du Cahier des Charges Types Bâtiments, une révision complète des clauses déchets a eu lieu. Notre entité régionale wallonne suit toujours aussi le projet d’AGW « Hiérarchie des déchets ». Concernant l’exploitation des systèmes ouverts en géothermie peu profonde, une procédure « permis d’environnement » allégée a été adoptée. Au sujet des obligations relatives au principe du DNSH (Do Not Significant Harm) et de l’alignement à la taxonomie, Embuild Wallonie poursuit ses discussions et concertations avec la Région. Notons encore que la stratégie « Circular Wallonia » se poursuit avec le secteur en tant que chaîne de valeur prioritaire et la mise en place d’un réseau de facilitateurs en construction/rénovation durable et circulaire.
Energie Pour accélérer la rénovation énergétique des logements privés, Embuild Wallonie a poursuivi le développement de Reno+, qui vise des rénovations par quartier. En outre, elle a participé aux travaux de l’Alliance-Climat-Emploi-Rénovation et à l’élaboration du Plan-Air-Climat-Energie. Elle a aussi contribué à l’adoption d’un cadre législatif pour les « Communautés d’énergie » et soutenu les Plateformes locales de rénovation.
Technologie & Numérique Pointons trois projets. Le démonstrateur Construction 4.0 Build4Wal continue de sensibiliser les entreprises et les opérateurs de formation à l’intégration des technologies dans leurs activités. Le projet EDIH CONNECT vise aussi à soutenir les PME et TPE dans leur transformation numérique, via notamment des accompagnements en entreprise. Le projet Dig’Easy (2022-2023), mené en collaboration avec différents partenaires du secteur du bois et de la construction ; Fedustria, Buildwise, Wood.be, Greenwin et Logistics in Wallonia ; avait pour objectif d’aider les entreprises manufacturières de la construction au regard de différents problématiques : automatisation, numérisation, supply chain, éco-production, …
Environnement
Emploi - Formation - Enseignement
Grâce, entre autres, au travail de lobbying d’Embuild Wallonie relatif à la gestion des déchets, matériaux et ressources ; un décret
En partenariat avec le Forem, Embuild Wallonie a élaboré un Plan d’action prior itaire au sein du Comité stratégique,
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VOS INTÉRÊTS
rassemblant les organes directeurs du Forem et les partenaires sociaux de la construction. Les liens avec l’IFAPME ont été renforcés, notamment en majorant de 100 € la rétribution des apprenants pour stimuler l’alternance. Chaque année, l’étude Embuild Wallonie/ Constructiv recense les besoins en main- d’œuvre du secteur et identifie les métiers en pénurie. En partenariat avec le gouvernement wallon, un plan d’action a été mis en place, offrant des primes et des aides spécifiques aux personnes se formant dans le domaine de la construction. Embuild Wallonie s’est également engagée dans des initiatives de sensibilisation telles que la campagne « Je construis mon avenir », en collaboration avec le gouvernement wallon, et l’événement annuel « Builder Games », sous forme de grand teambuilding cette année, pour promouvoir les métiers du secteur auprès des jeunes.
BRUXELLES Embuild.Brussels est un acteur clé et respecté dans le paysage institutionnel bruxel lois. La construction est un secteur prioritaire pour la Région bruxelloise à plusieurs niveaux, notamment au niveau de la transition énergétique, circulaire et économique mais également en matière d’emploi. Embuild.Brussels est présente sur tous les fronts et continue de participer activement à plusieurs projets qui sont porteurs pour le secteur de la construction et le futur de la Région de B ruxelles-Capitale :
RENOLUTION.brussels Cette alliance rassemble aujourd’hui plus de 300 personnes issues de plus de 150 organisations publiques, privées ou associatives. Toute l’énergie de l’Alliance vise à développer en co-construction des outils, projets et mesures qui permettent d’opérationnaliser la stratégie RENOLUTION, de rendre les mesures cohérentes entre elles, de faciliter les démarches administratives et de créer un catalyseur régional autour de la rénovation énergétique, en adoptant une approche circulaire de la rénovation du bâti bruxellois. Après une première phase de structuration du dispositif participatif, les 7 ateliers thématiques structurés autour de 27 groupes de travail et les 4 actions transversales de la stratégie délivrent aujourd’hui leurs premiers
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résultats avec des réalisations significatives en termes de : ● préparation de la réglementation pour une adoption début 2024, en vue de l’entrée en vigueur du système d’obligation de rénovation énergétique courant 2026 ; ● sensibilisation et accompagnement des différents publics concernés, qu’il s’agisse des particuliers (propriétaires, locataires, personnes en formation) ou des différents secteurs professionnels (administrations publiques, construction, syndics, enseignement et formation, …) ● simplification : des démarches, des contraintes administratives, de la logistique, … ● mise à disposition d’études, de bonnes pratiques ou de solutions innovantes ; ● création ou mise à jour de mécanismes de financement ou d’aides économiques (notamment les primes RENOLUTION) en faveur de la rénovation durable du bâti. Tout l’enjeu consiste désormais à inscrire l’Alliance dans la durée, non seulement, en lui attribuant des ressources (budgétaires et en temps) et en priorisant les projets, mais aussi en intégrant plus structurellement l’enjeu de la précarisation (sociale, énergétique, …) en lien avec le logement et la rénovation des bâtiments.
Build Circular.Brussels/Plateforme réemploi Le programme Build Circular.Brussels, lancé en 2020 avec l’ambition de former et d’accompagner gratuitement les entreprises de construction actives à Bruxelles vers toujours plus de circularité, a atteint les objectifs fixés par la Région, en 2022. En 2023, ce sont plus de 80 entreprises qui ont profité des services du programme qui a également visé cette année à favoriser les remontées de terrain et à faciliter la mise en place de synergies. La Plateforme des Acteurs pour le Réemploi des Eléments de Construction à Bruxelles est le réseau des acteurs professionnels intéressés ou actifs dans le Réemploi des Eléments de Construction. Pour donner toujours plus de visibilité et de légitimité aux pratiques du réemploi, elle réunit aujourd’hui plus de 1.700 personnes.
Construcity.brussels Ce projet est maintenant en vitesse de croisière. Ce sont annuellement plus de 700 personnes qui viennent se renseigner annuellement sur le secteur, 950 plans d’accompagnement
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RAPPORT ANNUEL
NEWSLETTER ET MÉDIAS SOCIAUX personnalisés réalisés et plus de 6000 personnes qui se sont formées au sein du PFE. Par ailleurs, un terrain a été acheté à Berchem-Sainte- Agathe, afin de pouvoir réaliser un grand projet de centre de formation pratique spécialisé dans le secteur de la construction.
Législation Au niveau législatif, outre l’adaptation de l’accès à la profession, qui est maintenu en RBC, en tout cas pour les compétences professionnelles, il n’y a pas eu de grosse modification en Région de Bruxelles-Capitale en 2023. Néanmoins, de nombreuses réformes sont en cours et Embuild.Brussels suit attentivement et intervient pour défendre les intérêts des entreprises du secteur dans ces projets de texte qui sont programmés pour 2024 : ● La réforme des charges d’urbanisme : il y a un gros risque d’une augmentation importante de ces charges et l’ajout potentiel d’une obligation de créer 25 % de logements sociaux pour tous les projets de plus de 3.500 m2. ● Le droit de préemption généralisé : la Région ambitionne de mettre en place un droit de préemption généralisé sur l’ensemble du territoire bruxellois, a priori focalisé sur le logement dans un premier temps. Cette réforme risque d’avoir un impact sur de nombreux projets en Région de Bruxelles-Capitale. ● Good Living, le nouveau Règlement Régional d’Urbanisme : cette réforme profonde de ce règlement ambitionne de simplifier les demandes de permis, notamment en diminuant drastiquement le nombre de travaux qui nécessitent des dérogations. Cependant, ce texte apporte également de nouvelles obligations et risque d’avoir un effet contre-productif sur le coût du logement à Bruxelles. ● Brudalex et le réemploi de terres et de granu lats recyclés : un nouveau texte a été bloqué par Embuild.Brussels car il risquait de rendre tout simplement impossible le réemploi et le recyclage de granulats recyclés en Région de Bruxelles-Capitale. ● Réforme de l’alternance et Stratégie Qualification Emploi : L’objectif de cette réforme est de revaloriser l’alternance.
Ressources humaines Enfin, un groupe de travail RH (ressources humaines) a été développé et s’est déjà
Notre FLASH (newsletter quotidienne) est envoyé à 18.500 adresses. 35,5 % d’entre elles l’ouvrent. Le nombre d’abonnés d’Embuild sur LES MÉDIAS SOCIAUX est en augmentation. ● LinkedIn : 27.280 (+ 9%) ● Facebook : 6.519 (+ 3,5%) ● X (ex-Twitter) : 5.025 (+ 26%) ● YouTube : 425 (+ 12%)
Notre action FOUDECONSTRUCTION obtient également de meilleurs résultats sur les médias sociaux. Cela se remarque au nombre d’abonnés : ● Facebook : 8.100 (+ 27%) ● Instagram : 1.200 (+ 71%) ● TikTok (nouveau cette année) : 400 La plateforme BUILD YOUR HOME est présente sur Facebook et y a 2.300 abonnés (- 4%).
réuni trois fois cette année 2023. De nombreux thèmes ont été abordés dont les négociations sectorielles, les maladies de longue durée, les problèmes de paiement de FIDERIS, la multitude des plateformes d’enregistrement sur chantier. Ce GT est ouvert à toute entreprise active à Bruxelles qui souhaite rester à la pointe RH.
Communication – événements Une organisation forte est une organisation qui communique, et Embuild a également obtenu d’excellents résultats dans ce domaine au cours de l’année écoulée. ● Le ForumConstruction avait attiré 700 personnes, avec comme orateur invité le gouverneur de la Banque nationale, Pierre Wunsch. ● Notre Journée Chantiers Ouverts, la grandmesse du secteur de la construction, a ouvert les portes de 96 chantiers physiques et de 7 chantiers virtuels. Ensemble, ils ont attiré 60.000 visiteurs physiques et 190.000 visiteurs virtuels. Les vidéos ont été visionnées 3,5 millions de fois. ● Les quatre salons professionnels Install Day, Journée du Parachèvement, Belgian Roof Day et Digital Construction ont accueilli ensemble 13.000 visiteurs, un record !
Les jeunes La construction a besoin de jeunes talentueux et motivés. Plusieurs initiatives sont en cours dans ce domaine, auxquelles Embuild participe avec enthousiasme. « Nous construisons demain », la campagne d’image menée par Constructiv, est entrée dans sa deuxième année en 2023. Elle était également présente aux festivals d’été Couleur Café, Les Ardentes et Suikerrock. Des milliers de jeunes ont visité notre stand d’information, ont participé à des actions et des démonstrations et ont pu porter des t-shirts avec des slogans originaux.
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DOSSIER
La reconversion des friches industrielles Dans le contexte du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), la reconversion des friches industrielles représente un véritable atout pour le secteur de la construction. Il s’agit souvent de terrains, où l’on peut (re)construire du bâti et/ou relancer de l’activité économique. En Wallonie, les principaux sites à réaménager (SAR) se trouvent à Charleroi, dans le bassin liégeois, dans le Borinage et le Centre. Comme expliqué dans ce dossier, le politique accorde une grande attention à ces reconversions dans le cadre de sa stratégie de réindustrialisation. Notre secteur, lui, y voit une belle opportunité pour y développer ses activités, mais ne prône pas le tout au logement sur ces sites. La bonne activité au bon endroit ! Il plaide aussi pour alléger les procédures, souvent lourdes et longues, qui freinent le redéploiement de ces friches industrielles.
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La Wallonie compte 2.067 sites à réaménager Pour commencer ce dossier, il est important de bien définir la notion de « friche industrielle », ou plutôt site à réaménager (SAR), et de savoir où ils se situent sur le territoire wallon. Fin de l’année dernière, l’IWEPS, en collaboration avec le SPW, a publié une cartographie de la situation en Wallonie, qui compte 2.067 sites à réaménager. Explications avec Isabelle Reginster, géographe à l’IWEPS.
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ommençons par la définition du thème qui nous intéresse. « En Wallonie, on utilise plutôt la notion de site à réaménager (SAR) plutôt que celle de friche industrielle », précise d’emblée Isabelle Reginster. Selon le CoDT, un SAR est « un bien immobilier ou un ensemble de biens immobiliers qui a été ou qui était destiné à accueillir une activité autre que le logement et dont le maintien dans son état actuel est contraire au bon aménagement des lieux ou constitue une déstructuration du tissu urbanisé ». Ces SAR comprennent des sites d’anciennes activités économiques, appelées aussi friches industrielles, mais également des sites anciennement affectés à des écoles, à des hôpitaux, à des activités sociales, culturelles ou à destination publique par exemple.
SAR « de fait » ou « de droit » Une distinction est faite entre un SAR « de fait » et un SAR « de droit ». Tout site d’une ancienne activité à l’abandon et répondant à la définition du CoDT peut être considéré comme SAR « de fait ». Et le SAR « de droit » est un site qui fait l’objet d’un arrêté de reconnaissance d’un périmètre opérationnel officiel. Dans certains cas, cette reconnaissance d’un SAR « de droit » permet d’obtenir des financements régionaux pour leur acquisition ou réaménagement. En juillet 2023, le SPW a effectué un travail de recensement de ces sites et l’a transmis à l’IWEPS qui l’a « traduit » en statistiques par commune, avec une carte et des chiffres par province publiés début décembre 2023. « Le dernier inventaire complet avait
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été réalisé en 2015. Cette mise à jour complète était donc importante à réaliser pour avoir un état des lieux de la situation actuelle des SAR sur le territoire wallon. Au total, la Wallonie comptabilise 2.067 SAR de fait, ce qui représente 3.228 hectares, soit 0,19 % de son territoire. 245 communes wallonnes sur 262 possèdent un SAR, il s’agit de 93 % des communes », explique la géographe de l’IWEPS.
Top 5 des provinces et communes Le Hainaut est la province qui compte le plus de sites, 872 (1.429 ha). Suivent la province de Liège avec 554 sites (779 ha), la province de Namur avec 318 sites (333 ha), la province de Luxembourg avec 215 sites (395 ha) et enfin le Brabant wallon avec 108 sites (292 ha). « Le top 5 des communes, qui possèdent les superficies de SAR les plus importantes en Wallonie, est Charleroi, Oupeye (voir pp 30-31), Mons, La Louvière et Tubize. Il y a aussi des superficies importantes à Genappe et le cas particulier des communes de Sainte-Ode et Saint-Hubert, en province du Luxembourg, qui se partagent un grand SAR de 187 ha : le domaine d’un ancien aérodrome militaire. »
Enjeux Pour Isabelle Reginster, il existe plusieurs enjeux liés à la réhabilitation de ces SAR. Elle nous les explique. « Tout d’abord, il y a l’enjeu de la connaissance. C’est important de bien les répertorier et d’avoir une bonne caractérisation du site lui-même et de sa localisation. Y a-t-il de la population autour ? Est-il pollué ? Quel est leur statut au plan de secteur ? Le site est-il situé en zone urbanisable ou non urbanisable ? Le BEP, le bureau économique de la
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IWEPS/STATISTIQU ES
province de Namur, travaille sur cette caractérisation des SAR pour voir quelles activités économiques y développer. » Le deuxième enjeu est la lutte contre l’artificialisation des sols. « Dans la politique du stop à l’étalement urbain, inscrit comme un objectif principal dans le CoDT, ces terrains représentent de véritables opportunités de recyclage du territoire. Ils peuvent être vendus à des prix intéressants et être réaffectés à des nouvelles fonctions économiques et aussi du logement. Ce recyclage des terrains artificialisés est en adéquation avec l’objectif de l’optimisation spatiale, pour préserver au maximum les terres, inscrite dans le CoDT et le SDT (ndlr : Schéma de développement du territoire). » Le troisième enjeu est celui de l’attractivité du territoire. « Si vous réhabilitez un SAR, ça va sans aucun doute donner une meilleure image au lieu et à proximité du lieu, susceptible d’accueillir de nouvelles activités économiques et offrir de nouvelles opportunités, par exemple, de logement ou d’emploi », indique encore Isabelle Reginster. Ces sites à réaménager peuvent aussi contribuer à diminuer les risques sanitaires. « Prenons l’exemple des inondations. En cas de torrents qui dévalent des pentes, on peut
Source : SPW - Territoire logement patrimoine énergie (TLPE)- Direction de l'Aménagement opérationnel et de la Ville (DAOV)
les diriger vers ces SAR pour limiter la pollution à d’autres endroits. » Le dernier enjeu pointé par la géographe est la participation de ces SAR à la transition énergétique. « Certains de ces sites peuvent être transformés en terrains producteurs d’énergie qui accueillent, par exemple, des panneaux photovoltaïques ou de la biomasse. »
Conclusion Enfin, Isabelle Reginster tire la conclusion suivante. « Dans le contexte actuel, la réhabilitation des SAR en Wallonie apparaît comme un véritable levier pour répondre à différents besoins ou enjeux socio-économiques, tout en préservant les espaces naturels et agricoles. »
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Le ministre Willy Borsus, ici en visite sur le site du Haut Fourneau à Seraing, accorde beaucoup d’importance à la reconversion des friches en Région wallonne.
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RÉGION WALLONNE/POLITIQUE
« Ces opérations de reconversion doivent contribuer à renforcer l’attractivité générale du territoire » Dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie, sur proposition de Willy Borsus, ministre de l’Economie et de l’Aménagement du Territoire, des terrains stratégiques supplémentaires ont été ajoutés, dans le cadre de la politique de reconversion des friches industrielles. Il s’agit de seize nouveaux projets bénéficiant d’une manne de 37,5 millions d’€. Embuild Magazine a interrogé Willy Borsus sur l’état des lieux de la reconversion des friches, en Wallonie.
W
illy Borsus, depuis quand est menée la politique de reconversion des friches, en Région
wallonne ?
Depuis de nombreuses années, notamment via les projets SOWAFINAL initiés par le précédent gouvernement. Mais l’accélération est réelle depuis le début de cette législature, en 2019. Pourquoi cette thématique intéresse-telle le Gouvernement wallon ?
Il s’agit d’un objectif de réhabilitation, mais aussi de réduction de la consommation des terres non artificialisées, en droite ligne avec la stratégie wallonne de maitrise de l’artificialisation des sols, découlant elle-même de la stratégie européenne.
À travers la mise en œuvre de ces reconversions, il faut saisir l’opportunité de replacer la Wallonie en haut du classement des terres d’accueil pour l’implantation de nouvelles activités économiques. Par l’importance des surfaces et la localisation des sites concernés, ces opérations de reconversion doivent contribuer à renforcer l’attractivité générale du territoire, bénéficier à l’activité économique existante et permettre le développement d’activités économiques nouvelles, éco-responsables et complémentaires issues de la troisième révolution industrielle en cours. Ces lignes de force ne pourront se développer qu’à travers une offre de fonctions judicieusement complémentaires, favorisant l’accueil et le développement d’écosystèmes porteurs d’activités et d’emplois à long terme. Selon le dernier inventaire de l’IWEPS
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et du SPW, la Wallonie dispose de 2.067 SAR de fait, soit 3.228 ha de friches à réhabiliter.
Les sites de «Carsid à Charleroi (propriété du groupe Duferco,) et d’ArcelorMittal à Liège, sont des sites stratégiques pour la Wallonie.
»
L’inventaire de la SPAQuE va encore plus loin. En Région wallonne, il recense à ce jour 5.991 sites potentiellement pollués et/ou pollués (friches industrielles, décharges et dépotoirs, carrières…). Ces sites totalisent une superficie identifiée de 22.897 ha, soit 222 km². À ces sites, il faudra ajouter, le moment venu, les sites actuellement en activité lorsqu’ils cesseront leur activité primaire potentiellement polluante. En effet, beaucoup des parcs d’activités mis en place en Wallonie arrivent à saturation. Dans le cadre global d’une gestion optimale de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique, il ne saurait être question d’encore y consacrer des espaces agricoles ou forestiers significatifs, ce qui ne peut se faire qu’à circonstance exceptionnelle. Il est par ailleurs temps, et de bonne gouvernance, de réhabiliter les espaces abandonnés, et souvent en piteux état. Non seulement, ils constituent des espaces déjà utilisés pour des activités industrielles, mais de plus, leur reconversion est obligatoire pour la dynamique des territoires, la protection de l’environnement et l’image de la Wallonie. Au total, la Wallonie compte 456 parcs d’activités économiques et zones portuaires, 12.345,49 hectares de superficie totale et 1.436,92 hectares de superficie disponible. Le nouvel outil WalSpace permet de recenser et cartographier les terrains où développer l’activité économique. Bonne nouvelle ! Grâce au Plan de relance de la Wallonie, un budget a été accordé pour réhabiliter de nouvelles friches.
Le projet ici concerné vise à assainir 16 sites, couvrant une superficie totale de 45,11 hectares pour un montant total de 37,5 millions d’€. Il fait partie de la fiche 143 du PRW, qui met en place différents projets en vue de constituer une réserve stratégique de terrains dans le cadre de la reconversion des friches. Cette fiche a pour objectif de réhabiliter et d’assainir des terrains industriels en friche ainsi que des sites à réaménager (SAR) urbains et de réduire la consommation des terres non artificialisées, en droite ligne avec la stratégie
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wallonne de maitrise de l’artificialisation des sols, découlant elle-même de la stratégie européenne « no net land take by 2025 », tout en réduisant les risques environnementaux et en matière de santé publique, et bien sûr en lien direct avec le nouveau Schéma de développement du territoire (SDT). Pour rappel, le 25 mai 2022, le Gouvernement a approuvé les conditions et modalités de l’appel à projets relatif à la réhabilitation économique de friches industrielles et a chargé le ministre de lancer l’appel à projets. Le 1er décembre 2022, le Gouvernement a approuvé une liste de sites ainsi que des sites en réserve (sur base de la proposition du Jury, composé de 6 personnes issues du Service Public de Wallonie, de la Conférence Permanente du Développement territorial (CPDT), de l’Union wallonne des entreprises (UWE) et de l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UCVW)) en vue d’ être activé dans l’éventualité d’un blocage sur un projet et en fonction de l'évolution du solde de l'enveloppe compte tenu des budgets nécessaires aux travaux d’assainissement. Le 20 juillet 2023, le Gouvernement a pris acte de l’état d’avancement des projets et, compte tenu du montant du solde de l’enveloppe de 1,35 million € et des informations recueillies auprès des différents bénéficiaires concernant les travaux d’assainissement, il a été proposé d’ajouter un site repris sur la liste de réserve (le site de la Marbrerie Dejaiffe Frères à Gembloux), tout en restant dans l’enveloppe globale de 37,5 millions. La Fiche 143 du PRW vise également à apporter une partie des moyens financiers destinés à la réhabilitation des SAR dans le cadre de la Politique Intégrée de la Ville. Pour rappel, le Gouvernement a marqué son accord, en avril 2021, sur une enveloppe de 40 millions répartis entres les 9 Grandes villes wallonnes de plus de 50.000 habitants en vue d’acquérir et réhabiliter des SAR. Cette année, plus de 7 millions ont été engagés dans le cadre de ce programme. Quelles suites et ambitions pour la Région en la matière ?
Le 30 avril 2020, le Gouvernement a confié à l’ex-SOGEPA, devenue Wallonie Entreprendre depuis lors, pour le compte de la Région, la mission de négocier l’acquisition des terrains désaffectés de Carsid à Charleroi
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RÉGION WALLONNE/POLITIQUE
et d’ArcelorMittal à Liège et d’y réaliser leur reconversion en étroite collaboration avec les acteurs locaux publics et/ou via des partenariats public-privé. L’objectif de cette mission est de reconvertir les friches industrielles pour y développer de nouvelles activités économiques génératrices d’emploi. Les sites de Carsid à Charleroi (propriété du groupe Duferco) et d’ArcelorMittal à Liège, sont des sites stratégiques pour la Wallonie, tant au niveau de la surface de reconversion qu’ils offrent qu’au niveau de leur localisation (proximité des axes routiers, fluviaux, ferroviaires, des deux grandes métropoles wallonnes, des aéroports…). ArcelorMittal, avec ses 282 hectares dont certains situés directement le long de la Meuse, et Carsid, avec ses 108 hectares à la porte ouest de Charleroi, représentent des hectares cruciaux dans la perspective de redéploiement économique et industriel des deux villes et, d’une manière plus structurante, pour le développement de la Wallonie. Le site de Carsid Charleroi s’étend sur une superficie de 108 hectares. Le site d’ArcelorMittal est composé de 4 sites industriels désaffectés à la suite de l’arrêt de la phase liquide à Liège, représentant une surface de 282 hectares. Les 4 sites sont les suivants : le site de Chertal (180 hectares localisés sur les communes d’Herstal et Oupeye), le site du Haut Fourneau 6 (34 hectares localisés sur la commune de Seraing), le site Haut Fourneau B (34 hectares situés à Ougrée) et le site de la Cokerie d’Ougrée (34 hectares). Les sites d’Arcelor, abandonnés par Mittal Belgique (AMB) en région liégeoise, représentent le plus gros volume de friches sur le territoire de l’agglomération liégeoise. Leurs superficies et leurs localisations, le long des axes fluviaux connectés aux axes routiers, sont l’objet d’une attention particulière par de plus en plus d’acteurs privés ou publics. La question de la reprise de la maîtrise publique de ces propriétés est un sujet important, au même titre que la nécessité de garantir le phasage de l’arrivée de ces nombreux hectares sur le marché immobilier liégeois. Nous avons pour ambition de réaliser une reconversion ambitieuse et efficace des sites dans un timing maitrisé, vers des fonctions à valeur ajoutée et aux retombées positives pour tout le territoire wallon et créer un ef-
fet levier sur l’économie (création d’emploi, nouvelles filières et écosystèmes développés). Ne pensez-vous pas qu’il faudrait aussi appliquer le système de « brownfield convenant », comme en Flandre, pour avoir un cadre juridique clair et faire converger le plus en amont possible les acteurs de ce type de projets ? Il s’agirait d’un levier pour accélérer des procédures parfois trop longues.
La Conférence Permanente du Développement Territorial (CPDT) a été chargée d’une étude sur la réhabilitation des friches qui s’est clôturée en 2023. L’objectif visé par cette étude est d’améliorer l’efficience des processus de réhabilitation et de proposer des stratégies différenciées permettant de prioriser la réhabilitation des friches wallonnes en vue d’optimiser l’espace wallon. Cette étude évoque de nombreuses pistes d’amélioration qui seront analysées en ce début d’année. Quel est le potentiel de ces friches pour le secteur de la construction ?
Il est évidement considérable car ces processus de réhabilitation recourent à la main-d’œuvre qualifiée de tout le secteur de la construction. Comme vous le savez, l ’IWEPS a chiffré l’effet combiné des Plans de relance wallon et européen à 12,2 milliards €. La hausse se chiffrerait à plus de 5.000 emplois par an en Wallonie. Environ 40% de ces emplois supplémentaires seraient créés dans le secteur de la construction avec une hausse de plus de 4% des effectifs prévue en 2024, soit 3.500 personnes. Le dernier message à nos membres est évident. Tous ces projets vont fortement mobiliser les entreprises de construction.
Oui, des marchés publics seront lancés dans le cadre des réhabilitations, démoli tions…à travers les différents projets du Plan de relance et devraient mobiliser intensivement le secteur. Bien entendu, la construction ultérieure sur les sites concernés aura aussi un impact considérable pour le secteur. Je soutiens par ailleurs très fortement le modèle du PPP (partenariat public-privé) comme ce qui est mis en place pour la réhabilitation du site BASF à Feluy.
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avons «pourNousambition
de réaliser une reconversion ambitieuse et efficace des sites dans un timing maitrisé.
»
DOSSIER
« Il faut rapidement lever les freins et accélérer les procédures » Comment se positionne le secteur par rapport à la thématique de ce dossier ? Il souligne l’importance de la reconversion rapide de ces terrains pour améliorer l’attractivité de la Wallonie, l’accélération des procédures beaucoup trop longues et la « bonne activité au bon endroit ». Embuild Magazine a réuni Hugues Kempeneers, le directeur général d’Embuild Wallonie, et Francis Carnoy, le conseiller général d’Embuild, pour évoquer le sujet.
«E
En Région «wallonne,
il existe une stratégie de réindustriali sation très forte. Le besoin et la demande de terrains sont et resteront donc élevés.
»
n Région wallonne, il existe une stratégie de réindustrialisation très forte. Le besoin et la demande de terrains sont et resteront donc élevés. La volonté du Gouvernement wallon est d’attirer des investisseurs et ces friches représentent un gros potentiel pour y arriver. L’objectif à l’horizon 2030 est que les secteurs de l’industrie et de la construction représentent 25 % du PIB. La Wallonie doit être une terre d’accueil des entreprises. Il y a quelques mois, l’entreprise Futerro a dû s’implanter ailleurs, faute d’avoir pu trouver 20 hectares disponibles. Cela ne peut plus arriver ! Comme l’a déclaré l’Union Wallonne des Entreprises, aucun grand projet ne doit échapper à la Wallonie », souligne Francis Carnoy, pour planter le décor.
Procédures longues et compliquées Le conseiller général d’Embuild souligne donc que la demande est bien présente. « Malheureusement, l’offre peine à suivre », précise-t-il. « Ces procédures de réaffectation des friches sont longues et compliquées et le coût d’assainissement est très élevé. À l’heure actuelle, si un investisseur, promoteur ou industriel a le choix entre un terrain neuf ou
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une friche, et toutes les complexités qui y sont liées pour la réhabiliter, le choix est vite fait », explique Francis Carnoy. Pour le conseiller général d’Embuild, « il est urgent de faire sauter tous ces freins, surtout dans le contexte du Zéro artificialisation nette (ZAN), qui va rendre quasi impossible la création de nouveaux zonings. Dans le contexte du ZAN, il faut repenser et optimiser tous les espaces bâtis, et notamment densifier l’activité dans ces sites d’activités économiques. Certains comportent trop peu d’entreprises par rapport à l’espace disponible. On voit encore beaucoup trop d’espaces, notamment de grandes pelouses, sous-utilisés. Les zonings doivent se réinventer et avoir une plus grande densité d’emploi ou de valeur ajoutée à l’hectare. On peut également y développer des projets de biodiversité avec des haies, des toitures vertes…Nous devons aller vers des zonings durables. Il faut, par ailleurs, éviter que les zonings actuels ne deviennent à leur tour des friches, faute de remise à niveau. »
Opportunité
Hugues Kempeneers enchaîne en insistant sur le terme « opportunité ». « Ces friches en sont une pour tout le monde car il y a un réel besoin d’espace, et pas que pour le secteur de la construction qui ne prône pas le « tout au logement ». Non, il faut étudier et analyser l’endroit où se situent ces terrains. Dans les centralités, il serait judicieux de ramener du logement sur ces sites, mais le long des chemins de fer ou des voies d’eau, les endroits s’y prêtent moins et sont plus adaptés à des activités industrielles et/ou économiques. La combinaison de logements et d’une activité industrielle est possible, mais plus compliquée car elle risque d’entraîner un mécontentement des résidants. La bonne activité au bon endroit ! », plaide le directeur général d’Embuild Wallonie.
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Sven Hanssen Photography
Francis Carnoy, le conseiller général d'Embuild.
Sven Hanssen Photography
Hugues Kempeneers, le directeur général d'Embuild Wallonie.
Freins et moteurs Francis Carnoy renvoie aux cinq thématiques, avec leurs freins et moteurs, abordées par la Conférence Permanente du développement Territorial (CPDT) à considérer dans le processus de réhabilitation d’une friche : le foncier, l’assainissement, l’aménagement, les interactions entre parties prenantes et le financement. Si on prend le frein lié au coût de l’assainissement, Hugues Kempeneers souligne « l’importance d’avoir une réflexion pour voir comment diminuer ces coûts. » Certains prônent l’installation de sources d’énergie renouvelables sur ces terrains pollués. « Il faut rester prudent ! Ok tant qu’il n’y a pas d’impact sur l’environnement et la santé ! Mais les pollutions doivent être traitées », insiste-t-il. Concernant le financement, Francis Carnoy évoque le recours aux partenariats public privé (PPP). « Le privé, seul, ne peut pas y arriver. Il faut un coup de pouce des pouvoirs publics pour accélérer la remise aux normes de ces sites. Le Plan de Relance de la Wallonie finance 16 projets de reconversion, mais c’est encore beaucoup trop peu. Il faut accélérer ! C’est important pour l’attractivité de la Wallonie. »
Pour parvenir à donner un coup d’accélérateur, le conseiller général évoque quelques pistes. « Ce sont des idées que nous partageons avec l’Union Wallonne des Entreprises (UWE). Il s’agit de créer des mesures fiscales avantageuses, mettre tout en œuvre pour arriver à une simplification administrative. Ce n’est plus tolérable d’attendre des mois, parfois même des années, pour obtenir un permis sur ces sites. Il faut mettre en place une « fast track », cette notion renvoyant à une bande d’urgence rapide sur autoroute, une procédure d’autorisations environnementales accélérée. Enfin, les PPP vont aussi permettre d’accélérer cette reconversion des friches. »
Conclusion Le mot de la fin revient au directeur général d’Embuild Wallonie. « Le message que nous voulons faire passer est que la reconversion des friches industrielles est une opportunité pour tout le monde. Et notre secteur a aussi besoin d’espace pour relocaliser, notamment ses matériaux de construction issus du circuit court. La construction est un gros consommateur d’espace », conclut Hugues Kempeneers.
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Dans les centralités, il serait judicieux de ramener du logement sur ces sites, mais le long des chemins de fer ou des voies d’eau, les endroits s’y prêtent moins. La bonne activité au bon endroit !
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DOSSIER
La Brownfield Academy vise à accélérer la reconversion des petites friches industrielles Créée en 2019, l’asbl Brownfield Academy rassemble différents acteurs impliqués dans la reconversion des friches industrielles. Embuild Wallonie est membre de cette asbl. Embuild Magazine a rencontré Pol Van de Vyvere, le président, et Henri Halen, le secrétaire général, pour connaître les activités et objectifs de cette asbl, dans ses bureaux de CréaSambre, à Sambreville.
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Notre core «business est
le think thank avec des ateliers et forums de réflexion participative pour formuler des propositions utiles.
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a Brownfield Academy est un réseau participatif ouvert aux acteurs du réaménagement des friches, de la dépollution des sols, de l’aménagement des territoires et du secteur de la construction et autres intéressés par la valorisation du foncier dégradé (énergie, biomasse, infrastructures vertes…), qui sont animés par l’ambition de convertir les terrains (poten tiellement) pollués en nouvelles opportunités territoriales. « Notre objectif est de rassembler des acteurs, aussi bien publics que privés, pour partager des expériences et bonnes pratiques afin d’accélérer la reconversion des petites friches industrielles de moins de deux hectares. Nous sommes actifs en Wallonie et à Bruxelles », souligne Pol Van de Vyvere.
Historique de l’asbl Quelles sont les prémices de cette asbl ? Le 1er avril 2004, un décret relatif à l’assainissement des sols pollués et aux sites d’activités économiques à réhabiliter est sorti en Wallonie. « Il était notamment voulu par Michel Foret, ministre wallon de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Environnement de l’époque, pour accélérer la reconversion de ces friches. L’intérêt sur le sujet est allé crescendo. En 2017, via le bureau d’études en environnement Ram-Ses, nous avons donné un module de formations sur le thème
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« Construire sur un terrain pollué ». L’ex-CCW a d’ailleurs participé à ce module. À la sortie de ces formations, cinq personnes ont continué à réfléchir sur le sujet et ont soumis l’idée de la Brownfield Academy, en 2018, à Willy Borsus, Ministre-Président du Gouvernement wallon à l’époque. En juin 2019, l’asbl était créée avec cette idée de créer un réseau d’acteurs multi-sectoriels », explique Henri Halen, le secrétaire général. L’asbl possède une cinquantaine de membres : environ 2/3 du secteur privé et 1/3 du secteur public (fédérations, associations, communes, intercommunales, régies foncières, académiques). « Pour nous, la notion de brownfield est proche de la notion de SAR, comme évoqué dans le CoDT, mais nous utilisons principalement la notion de friche industrielle. Et la référence à une académie traduit notre volonté de constituer un lieu où l’on apprend, s’enrichit des expériences multiples et des visions croisées, et où l’on pousse aux progrès », explique le président.
Trois activités principales La Brownfield Academy a dix administrateurs. Un conseil d’administration se réunit huit fois par an. Elle a trois activités principales. « Notre core business est le think thank avec des ateliers et forums de réflexion participative pour formuler des propositions utiles à la politique sur le redéveloppement des friches et promouvoir des idées innovantes pour y contribuer. La deuxième activité est le partage de connaissances via des formations thématiques et visites de projets. En septembre 2023, nous avons organisé le Brownfields bike tour à Louvain. Il s’agissait d’une balade à vélo dans la ville de Louvain, pour y découvrir des projets de reconversion de friches dans une ambiance conviviale et sportive. Enfin, nous avions aussi une activité d’accompagnement des structures de taille petite à moyenne, comme les communes de moins de 50.000
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habitants, afin qu’elles entrent dans une dynamique de projet et initient une démarche de type « brownfield developer », mais nous l’avons un peu mise de côté pour réfléchir à un service mieux intégré avec celui des intercommunales », indique Henri Halen.
Brownfield convenant Convaincue que redévelopper un terrain pollué contribue à l’économie circulaire et peut constituer une opportunité économique gagnante, la Brownfield Academy plaide pour un système de « brownfield convenant ». « Depuis deux ans, ce thème anime nos rencontres. En Flandre, la reconversion des friches fonctionne avec des appels à projets et une fois que le dossier est accepté, il est reconnu comme d’intérêt public et l’administration désigne un « brownfield onderhandelaar », qui est un guichet unique. Un contrat régit donc le cadre dans lequel les partenaires publics et privés travaillent ensemble. Cette balise juridique réduit les incertitudes de se lancer dans un projet et constitue un vrai succès dans le Nord du Pays. Nous devrions nous inspirer de ce modèle flamand, qui permet d’assurer le plus en amont possible la convergence des acteurs. En Région wallonne, l’administration de l’aménagement du territoire et celle de l’environnement travaillent encore trop en vase clos, sur ce qui concerne les friches, alors que le travail « en un temps », entre les perspectives de l’aménagement et celles de la gestion de la pollution du sol, est reconnu comme une clé de succès. Notre volonté est de les sensibiliser à ce système de « brownfield convenant ». Nous échangeons régulièrement avec l’OVAM, l’agence publique flamande des déchets, et le LIFTI, le laboratoire d’initiatives foncières et territoriales innovantes en France, pour connaître leurs bonnes pratiques », explique le secrétaire général.
Concurrentiel à collaboratif Via cette « brownfield convenant », la volonté de l’asbl est de passer d’un mode concurrentiel à un mode collaboratif, en remettant au centre l’objectif premier du « décret sol » : socio-économique autant qu’environnemental. La reconversion de ces friches est un outil pour le développement durable. « On ne parle pas que de logements ou d’activités économiques. Ce sont aussi des terrains disponibles pour implémenter la biodiversité, la
À gauche, Henri Halen, le secrétaire général et à droite, Pol Van de Vyvere, le président de la Brownfield Academy.
transition énergétique… », souligne Pol Van de Vyvere. Qui regrette les freins qui existent encore pour faire avancer les dossiers. « Il y a parfois un écart entre la volonté politique de réhabiliter un terrain et l’octroi de permis qui peut rapidement bloquer, si une petite portion de terrain est polluée. D’où notre volonté de faire travailler ensemble tous les acteurs concernés le plus en amont possible pour débloquer ces freins. Enfin, nous souhaitons contribuer à des pratiques plus efficientes, au niveau des coûts, dans la reconversion du foncier dégradé. En effet, les terrains sont beaucoup moins chers en Wallonie que dans les deux autres Régions, et un projet de reconversion, notamment à cause des frais d’assainissement, peut parfois coûter plus qu’il ne rapporte à un porteur de projet. Cela devrait nous amener, collectivement, à réfléchir à toutes les clés encore mobilisables pour gérer la pollution des sols à un coût plus soutenable », conclut le président de la Brownfield Academy.
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Il y a parfois « un écart entre la
volonté politique de réhabiliter un terrain et l’octroi de permis qui peut rapidement bloquer.
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DOSSIER
eloy va faire renaître le « Phénix » de ses cendres, à Haccourt La réhabilitation de l’ancien site des cimenteries Holcim, à Haccourt, est un bel exemple de reconversion d’une friche industrielle. À cheval sur les communes de Visé et Oupeye, le terrain de 20 hectares est situé le long du canal Albert. Le projet « Phénix », porté par notre membre eloy, est de développer une zone d’activité économique regroupant des acteurs pionniers de la construction circulaire et bas carbone.
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istoriquement, cette ancienne cimenterie tournait à pleine puissance dans les années 70. Au début des années 2000, la déconstruction des bâtiments et fours a commencé et Holcim a quitté le site en 2014, en ayant pris soin d’assainir le terrain. À l’heure actuelle, il ne reste que les silos dans ce paysage désert. « Le groupe eloy a visité et acquis cette friche de 20 hectares, 18 de zone industrielle et 2 de quai, en 2021. Affichant une grande volonté d’être un acteur du redéveloppement liégeois, il a très vite vu l’opportunité que représentait ce site qu’il veut transformer en une vitrine pour la région, en apportant une réponse concrète aux besoins de relance économique durable », explique Lounis Azibi, responsable du développement durable chez eloy et chef de ce projet.
Site stratégique Stratégiquement, cette friche industrielle est parfaitement située. Au bord d’une voie d’eau et en pleine vallée industrielle liégeoise, elle est proche de la Flandre et des frontières de l’Allemagne et des Pays-Bas. Elle permet également des accès fluviaux faciles vers les ports de Liège (premier port fluvial belge et troisième européen), Anvers (deuxième port maritime européen), Zeebruges, Rotterdam (premier port européen) et Dunkerque. On parle de 56 millions de consommateurs dans un rayon de 250 km et 60 % du pouvoir d’achat européen dans un rayon de 500 km. Le potentiel de la voie d’eau a directement été le point de départ des réflexions du groupe. « Il faut reconnecter ce site à la voie d’eau, en commençant par le canal Albert, qui admet
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des gros gabarits de classe VI, soit des bateaux de plus de 9.000 tonnes, à la navigation. Il s’agit du plus grand gabarit de voies fluviales en Europe. Une autre analyse a démontré que très peu de quais sont disponibles à Liège. Il s’agit dès lors d’une réelle opportunité permettant de renforcer l’offre. Conscient de ce potentiel stratégique de la voie d’eau et possédant toutes les compétences en interne dans les différents métiers de la construction, le groupe s’est lancé dans le projet », indique Lounis Azibi.
Approche innovante Selon le responsable du développement durable chez eloy, l’approche traditionnelle d’une reconversion de ce type de sites est « après l’assainissement du sol, la pose des impétrants, l’installation d’une voirie centrale et ensuite un découpage et une vente par lots. Un promoteur veut aller vite ! ». eloy a voulu travailler différemment, en privilégiant une approche innovante, sans urgence. « Nous avons regardé ce qui se faisait à l’international et avons trouvé les « best practices » pour le développement des zones économiques industrielles durables, éditées par les Nations Unies. Nous avons utilisé ces guidelines pour construire une vision forte. » Notre membre est donc parti d’une feuille blanche et a tenu directement à réunir les parties prenantes externes, en créant un comité d’accompagnement. « Nous l’avons mis en place avec l’aide de nos deux partenaires principaux, Pluris et Bopro, qui nous ont également aidés dans l’élaboration du Master Plan. Ce comité regroupe des représentants des deux communes, de la Région, du Port autonome de
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Nous voulons «rassembler les pionniers de la construction circulaire et bas carbone sur le site.
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PROJET
↑ Une maquette en 3D du futur projet, sur base de photos drones (©Miysis) ©Anthony Lemoine
↓ Le site actuel, un terrain de 20 hectares situé le long du canal Albert.
première « Laphase sera
la création d’infrastructures pour la viabilisation du zoning.
»
Liège, du SPW Voies hydrauliques et de Basse Meuse Développement. Des rencontres avec Elia, les riverains et les industries voisines ont aussi été organisées. Nous avons mis tout le monde autour de la table pour coconstruire un projet et une vision industrielle. Plusieurs questions ont été posées et analysées. Quels besoins régionaux et locaux ? Quelles sont les grosses industries implantées dans les environs ? Quelle est la volonté politique ? » Un projet ambitieux et cohérent, qui s’inscrit dans le Plan de relance de la Wallonie, est ressorti de cette analyse. « Nous voulons rassembler les pionniers de la construction circulaire et bas carbone sur le site. Selon le SPW, 40 % du volume fluvial est généré par la construction. En outre, la volonté du Gouvernement wallon est de promouvoir la production de matériaux circulaires et du futur ainsi que des systèmes énergétiques et d’habitat durable. La demande est naissante et il y a encore trop peu d’espace pour que les sociétés innovantes proposent ce genre de produits et puissent se regrouper et se développer », explique Lounis Azibi.
Ecosystème eloy souhaite créer un écosystème avec des collaborations entre entreprises présentes sur le site et avec les industries proches. « Dans un rayon de deux kilomètres, on retrouve Knauf, Imerys (spécialités minérales pour l’industrie) et la cimenterie et la carrière de CBR. Avec le recyclage, le tri des déchets de construction… des synergies sont possibles entre tous ces acteurs. Nous y réfléchissons et sommes actuellement occupés à réaliser et définir une
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charte RSE et un modèle de cogestion du parc industriel. Nous pourrons ensuite promouvoir et commercialiser le site sur base de cette vision et charte. » Malgré l’objectif de forte activité industrielle, la biodiversité n’a pas été mise de côté dans les plans de notre membre. « Il est important d’intégrer les enjeux climatiques et de durabilité dans le projet. Nous avons prévu cinq hectares de zones verte et bleue, qui seront un écran visuel et sonore pour les riverains qui habitent au sud du site. Il y aura des zones humides permanentes pour les grenouilles, les hirondelles de rivage et les crapauds calamites. Un jardin de pluie sera également aménagé pour récolter les eaux de pluie. » Au niveau mobilité, la rue qui traverse la friche en bordure de canal va être déplacée pour contourner la zone industrielle et un nouveau tronçon du RAVeL va être créé à l’extérieur.
Deux phases À l’heure d’écrire ces lignes, le Master Plan a été établi et validé par les parties prenantes. « Les signaux sont au vert et le projet a été scindé en deux phases. La première sera la création d’infrastructures pour la viabilisation du zoning. Il s’agit notamment de créer des quais et reconnecter le site à l’eau car le canal est plus haut de trois mètres. Le permis a été déposé en 2023 et on prévoit une période de 2024 à 2027 pour cette phase. La deuxième s’étalera de 2026 à 2031. Il s’agit de la commercialisation en prospectant de manière ciblée des candidats sur base de la charte RSE, de la construction des bâtiments industriels et de leur mise en service. »
Conclusion À Haccourt, le « Phénix » va donc renaître de ses cendres avec ce projet qui est listé dans les 60 projets stratégiques du GRE, le groupe de redéploiement économique liégeois. « Il faut être ambitieux et le privé a tout intérêt à travailler avec le public pour la reconversion de ces sites. Ici, le privé a 100 % la mainmise et le terrain était déjà assaini. Généralement, il s’agit de terrains pollués et le coût de l’assainissement est important. Dans ce cas, les PPP sont intéressants et pourquoi pas créer un Fonds friches subsidié par les pouvoirs publics, comme en France, pour financer les surcoûts de la reconversion de ces friches industrielles ? », conclut Lounis Azibi.
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Embuild soutient toutes les entreprises de la construction
Un entrepreneur membre d’Embuild - l’ex-Confédération Construction – peut dormir sur ses deux oreilles. Il ne trouvera pas de meilleur partenaire pour : • Être conseillé • Être informé • Être soutenu • Voir ses intérêts défendus • Réseauter • Promouvoir son entreprise auprès du grand public entre autres via buildyourhome.be Devenez membre sur embuild.be/fr/devenir-membre
CÉRÉMONIE D’HOMMAGE
L’entreprise Dherte fêté ses 99 médaillés au Louvexpo Fin de l’année dernière, l’entreprise générale S.A. Dherte a fêté ses collaboratrices et collaborateurs, ayant plus de 25 ans de travail. Le personnel, plus de 320 personnes, avait été convié pour l’occasion à un dîner de gala, qui s’est déroulé au Louvexpo, à La Louvière.
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ous les collaboratrices et collaborateurs de Dherte s’étaient mis sur leur 31 pour vivre cette grande occasion. En effet, être mis à l’honneur pour ses années de travail est un moment qu’on n’oublie pas dans une carrière. Ce moment si particulier et intense, 99 travailleuses et travailleurs de l’entreprise de construction hennuyère ont pu le vivre lors d’une soirée inoubliable. Leurs collègues présents ont pu, quant à eux, les féliciter et les fêter, à l’occasion de cette soirée très émouvante et conviviale organisée dans la cité des Loups.
99 collaboratrices et collaborateurs de l’entreprise de construction hennuyère ont été mis à l’honneur, lors d’une soirée de gala organisée au Louvexpo, à La Louvière.
Quatre types de récompenses Quatre types de récompenses ont été remis pour l’occasion : médailles du travail 2e classe (plus de 25 ans de travail), médailles du travail de 1ère classe (plus de 30 ans de travail), médailles d’or de l’Ordre de la Couronne (plus de 35 ans de travail) et Palmes d’Or de l’Ordre de la Couronne (plus de 45 ans de travail). « De nombreux médaillés ont passé presque l’entièreté de leur carrière au sein de la société, preuve d’un esprit familial, toujours aussi présent au sein de cette entreprise qui ne fait que grandir », a indiqué Christophe Cardinael , l’administrateur délégué, lors de la cérémonie officielle.
Ovation pour Jean-Claude Dherte
Agé de 82 ans et toujours actif dans la société, Jean-Claude Dherte a reçu une belle ovation pour ses 57 ans à la direction de l’entreprise.
Christophe Cardinael a mis tout le monde en valeur lors de cet événement. Et il n’a pas hésité à rendre un hommage particulier aux Palmes d’Or de la soirée, dont une dizaine de décorés ont fait leur carrière chez Dherte. Et, à n’en pas douter, le moment émotionnel-
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lement fort de la cérémonie a été l’ovation de l’ensemble du personnel à Jean-Claude Dherte pour ses 57 ans à la direction de l’entreprise. Agé de 82 ans, il est toujours actif au sein de la société, qui est la propriété de la famille Dherte depuis quatre générations. L’entreprise, flobecquoise d’origine et de classe 8, est bien connue dans le secteur de la construction, aussi bien pour des travaux publics que privés. En effet, elle est plus que centenaire et ses premières réalisations datent de 1880. De taille régionale, elle a progressé à partir des années 70 vers un statut d’entreprise nationale. Aujourd’hui, elle n’est plus une seule entité, mais bien un groupe rassemblant plusieurs sociétés directement liées à la maison mère (étanchéité, bureaux de techniques spéciales et stabilité, menuiserie, châssis et HVAC).
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SECTEURS & MÉTIERS
Faites de la RENOLUTION une opportunité de croissance pour votre entreprise ! Au mois de décembre dernier, l’Alliance RENOLUTION, dans laquelle Embuild.Brussels s’implique fortement, a tenu son événement annuel au sein des locaux de Bruxelles Environnement. Cette journée, dédiée à l’action, a réuni environ 300 personnes dont des professionnels de la construction. Embuild Magazine fait le point sur les avancées concrètes de cette Alliance, le contenu de cette journée et les opportunités pour les entrepreneurs.
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nitiée en 2021, l’Alliance RENOLUTION est un partenariat public-privé, qui r egroupe plus de 150 entités issues des secteurs public, privé et associatif, toutes engagées dans la stratégie de rénovation c irculaire et durable du bâti bruxellois. Leur objectif partagé est de contribuer activement à la création d’une Région moins énergivore, plus durable et circulaire. Suite, entre autres, au travail de l’Alliance, la réglementation à ce sujet évolue et le Gouvernement bruxellois a approuvé l’ordonnance CoBrACE (Code Bruxellois de l’Air, du Climat et de la maîtrise de l’Energie), qui va tracer le chemin vers un bâti moins énergivore. Le Plan Air-Climat-Energie (PACE) prévoit déjà la fin des passoires énergétiques F et G d’ici 2033 et un PEB C moyen à l’horizon 2050, équivalent à Bruxelles à une performance énergétique du bâti de 100 kWh/m².an. Pour soutenir les candidats rénovateurs, l’Alliance a abouti au renforcement du budget octroyé aux primes à la rénovation en parallèle d’une simplification et d’une harmonisation des demandes. Au total, 415 millions ont été injectés dans les primes, passant d’une enveloppe de 23 millions en 2019 à 110 millions en 2024. Parmi les acteurs de la RENOLUTION, les entrepreneurs ont un rôle majeur à jouer sur ce marché de la rénovation durable en pleine croissance. Par ailleurs, participer à la RENOLUTION représente une opportunité pour attirer des clients bénéficiant des primes, répondant ainsi à la demande croissante du
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marché de la rénovation, mais également pour se former, évoluer et se réinventer en faveur de l’environnement. Il existe d’ailleurs des aides (voir encadré) pour les professionnels.
Déroulement de la journée Le 8 décembre dernier, l’Alliance RENOLUTION a tenu son événement annuel rassemblant les acteurs publics et privés engagés dans l’Alliance, dont des professionnels de la construction. La matinée était consacrée à la présentation des réalisations concrètes de l’Alliance, à un panel de discussions entre experts avec l’intervention des Ministres Alain M aron, Rudi Vervoort, Bernard Clerfayt, et la Secré taire d’Etat Ans Persoons, impliqués dans l’Alliance. « Le secteur du bâtiment est aujourd’hui responsable de plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre de la R égion bruxelloise, mais c’est aussi un secteur responsable et engagé dans la Renolution. Le secteur a d’ailleurs réduit ses émissions de 40 % par rapport à 2005. Merci à Embuild et à tous les acteurs impliqués dans l’Alliance RENOLUTION, pour leur engagement sur la voie de la transition climatique. Avec Renolution, nous mettons tout en œuvre pour rendre le bâti bruxellois moins énergivore avec un secteur de la construction dynamique et ancré localement », a déclaré le Ministre Maron. L’après-midi était dédié à la participa tion à des ateliers thématiques orientés vers l’action et l’engagement concret. Axés sur les
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La « réglementation
évolue en la matière et la Région soutient notre secteur pour un parc de bâtiments rénové et durable.
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De g. à dr., Laurent Schiltz (Embuild. Brussels), Isabelle Sobotka (Bruxelles Environnement) et Bert Engelaar (FGTB). L’événement annuel s’est tenu au sein des locaux de Bruxelles Environnement et a réuni environ 300 personnes.
défis de la construction durable et circulaire, les 15 ateliers ont exploré des aspects spécifiques tels que les dispositifs d’accompagnement des professionnels, la logistique sobre en carbone, la rénovation des châssis dans un contexte patrimonial, la gestion des nuisances acoustiques, la géothermie, le partage et les communautés d’énergie, entre autres. Des réflexions et des solutions tangibles ont émergé au cours de ces ateliers, immortalisés visuellement dans un puzzle animé en direct, démontrant ainsi que RENOLUTION est une mission collective. La participation à cette journée était donc plus qu’intéressante pour les entreprises de construction.
Le Ministre Alain Maron a remercié Embuild et tous les acteurs impliqués dans l’Alliance RENOLUTION, pour leur engagement sur la voie de la transition climatique.
Embuild.Brussels
UNE AIDE À CHACUNE DES QUATRE ÉTAPES POUR LES ENTREPRENEURS Pour « faire » la RENOLUTION, il existe quatre étapes : réaliser des devis « primes-
ready » et au juste prix, conseiller vos clients sur le système de primes, exécuter des travaux de qualité et développer des pratiques durables et circulaires. Pour répondre à ces différentes étapes, il existe des dispositifs d’aides. Citons la page dédiée aux professionnels sur le site web de RENOLUTION, le programme Build Circular.Brussels qui propose pour les entrepreneurs des accompagnements et formations gratuits sur des thématiques durables et circulaires, les accompagnements aux primes RENOLUTION et l’helpdesk RENOLUTION. site web RENOLUTION (page pour les entrepreneurs) : https//renolution.brussels/fr/entreprises
INFO :
site web Build Circular : https://buildcircular.brussels/ & mail : info@buildcircular.brussels – email helpdesk RENOLUTION : renolution@embuild.be
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Notre entité régionale Embuild.Brussels s’implique fortement dans l’Alliance, en co-pilotant l’atelier Accompagnement de l’Offre et l’atelier Logistique, ainsi qu’en représentant le secteur au sein de la Cellule Opérationnelle de l’Alliance (la COP). À ce titre, Laurent Schiltz, secrétaire général d’Embuild.Brussels, est revenu sur l’importance de cette Alliance. « L’enjeu de la rénovation durable est primordial à Bruxelles. Et l’Alliance RENOLUTION nous permet de l’aborder avec toutes les parties prenantes, qui ont pu se rencontrer lors de cet événement. La réglementation évolue en la matière et la Région soutient notre secteur pour un parc de bâtiments rénové et durable. Prenez part à la RENOLUTION dès maintenant ! ».
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SECTEURS & MÉTIERS
Les entreprises engagées dans une dynamique circulaire ont été mises à l’honneur, lors de cette soirée.
Build Circular met ses entreprises à l’honneur au Circularium Au mois de décembre dernier, l’équipe de Build Circular.Brussels a organisé son événement annuel au Circularium, à Anderlecht. L’objectif de cette soirée était de dresser un état des lieux du programme et mettre à l’honneur les entreprises engagées dans cette dynamique circulaire.
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Photos © Lucile Dizier
our rappel, le projet Build Circular est une initiative lancée dans la Région de Bruxelles-Capitale, en septembre 2020. Son objectif est de faciliter la transition du secteur de la construction vers une économie circulaire. « Le choix du lieu de de cet événement n’est pas anodin. En effet, Circularium vise à rassembler les acteurs concernés par la circularité pour leur donner un coup de boost. Quand nous avons lancé le programme il y a trois ans, en
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pleine crise sanitaire, on aurait pu penser que ça n’intéresserait personne. Et bien, si ! C’est tout le contraire et votre présence ici le prouve », a souligné Nathan Castagne, conseiller circulaire chez Embuild.Brussels.
Plus de 600 entreprises Alain Maron , ministre bruxellois de l’Environnement, de l’Energie et de la Transition climatique, a ensuite souligné le succès du programme et expliqué l’importance pour le
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ÉCONOMIE CIRCULAIRE/BRUXELLES
Le programme «s’est consolidé et est devenu stable et pérenne.
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LARA PEREZ DUENAS
secteur de se lancer dans la construction/ rénovation circulaire. « Nous en sommes déjà à la troisième édition de cet événement pour célébrer un programme qui rassemble plus de 600 entreprises. La nouveauté cette année est qu’il y a de plus en plus de grandes entreprises engagées dans Build Circular, c’est un indicateur important qui montre qu’une lame de fond est en train de s’installer pour impliquer tout le monde, et pas que les petites entreprises. L’économie circulaire n’est pas une niche, c’est l’avenir de la construction, qui est l’un des principaux secteurs générateurs de déchets, à Bruxelles. Mais on peut construire et rénover en valorisant ces déchets », a indiqué le ministre. « Le bâti est le plus grand responsable d’émissions de CO2 à Bruxelles. Mais entre 2005 et 2022, il a réduit ses émissions de 40 %. C’est le résultat d’une volonté politique et de votre travail d’entrepreneur. Ce n’est pas évident, aussi bien pour une entreprise qu’un architecte voire un maître d’ouvrage, de changer sa façon de faire depuis des années, mais vous y parvenez et je tiens à vous dire merci ! ».
200 séances de coaching individualisé
L’événement s’est terminé par un moment de networking dans les locaux de Circularium.
Lara Perez Duenas , coordinatrice de la cellule construction circulaire chez Embuild.Brussels, et Quentin Maillard, coordinateur du département environnement, ont dressé un état des lieux du programme, chiffres à l’appui. Qu’en retenir ? « Le programme s’est consolidé et est devenu stable et pérenne », a pointé Lara Perez Duenas. « Vous êtes 650 entreprises intégrées dans Build Circular. Depuis le début du programme, nous avons mené plus de 200 séances de coaching individualisé. En 2023, nous avons mené une cinquantaine d’actions d’accompagnements individuels, avons proposé aux entreprises près de 100 pratiques de terrain concrètes et avons obtenu 60 feedbacks, vos retours d’expérience », a indiqué Quentin Maillard. Cette année, l’équipe avait décidé de remettre trois prix aux entreprises les plus actives dans le programme en 2023. Le prix de la petite entreprise est revenu à HELA Wood (aménagement de produits en bois en intérieur/extérieur). Le prix de la grande entreprise a été décerné à Eiffage Valens, entreprise générale de construction et le coup de cœur, à Bois Intemporel, une menuiserie familiale. Un totem a également été remis à une
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Alain Maron, ministre bruxellois de l’Environnement, de l’Energie et de la Transition climatique, a souligné le succès du programme.
trentaine d’entreprises engagées dans le programme circulaire bruxellois. Comme l’a souligné le ministre Maron, de plus en plus de grandes entreprises s’engagent dans une démarche circulaire. C’est le cas de la société Eiffage Valens, qui a d’ailleurs été mise à l’honneur lors de la soirée. « Ce prix est la concrétisation d’un projet de douze mois avec Embuild et Buildwise. Entrer dans Build Circular nous a permis de nous remettre en question. Nous avons mené deux projets pilotes de gestion des déchets d’emballages et de petits matériaux, sur le chantier Homborchveld de logements sociaux à Uccle et celui de « The Source », le futur siège d’Eiffage Benelux à Auderghem. Nous allons continuer dans cette voie, car Eiffage a une priorité : « devenir plus vert » », a indiqué Stefan Eerens, CEO de Valens. Notre membre Bois Intemporel a reçu le prix coup de cœur. « Je suis très touché de cette distinction », a souligné Audric Penna, le chef d’entreprise. « Il y a trois ans, nous cherchions une filiale pour le tri des bouchons en liège. C’est comme cela que nous sommes entrés en contact avec l’équipe de Build Circular, qui nous a fait découvrir beaucoup de choses dans la circularité, une thématique qui nous intéressait déjà très fort. Nous nous sommes rencontrés à de nombreuses reprises pour des formatons et surtout, de l’accompagnement. Nous avons réfléchi ensemble au lean management et à notre impact environnemental. Ces accompagnements nous ont énormément aidés à améliorer le travail dans notre entreprise. » La soirée s’est terminée par un moment de networking dans les locaux de Circularium, où il était également possible de visiter une petite exposition sur la thématique du jour, réalisée par l’équipe de Build Circular. Bravo à toutes et tous et à l’année prochaine !
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BRUXELLES/ÉCONOMIE CIRCULAIRE
La Plateforme Réemploi et citydev.brussels coorganisent l’événement de l’année Fin de l’année dernière, la Plateforme Réemploi pilotée par Embuild.Brussels a fusionné son événement annuel avec celui de citydev.brussels. Une journée entière dédiée au réemploi « Le réemploi dans la construction : c’est maintenant ! » a été organisée, dans le cadre de la Shifting Economy Week. Près de 200 personnes ont rejoint les anciens hangars de Delhaize, à Molenbeek 53 rue d’Osseghem, pour y participer. Photos © Lucile Dizier
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haque année, nos collègues bruxellois mettent le réemploi à l’honneur, lors d’un grand événement qui accueille actrices et acteurs intéressés ou déjà actifs dans la thématique. Cette année, la Plateforme Réemploi, qui a débuté en 2017, a uni ses forces avec citydev.brussels, dans le cadre de la fin de son programme IRISPHERE, qui a pour objectif de stimuler le développement de l’économie circulaire en Région de Bruxelles-Capitale, pour mettre sur pied l’événement. « Cette collaboration était une première et elle s’est avérée très fructueuse. Pendant deux mois, nous avons notamment réfléchi, avec l’aide d’architectes et de scénographes, et de nos contacts du secteur du réemploi disponibles, à l’aménagement des lieux pour bien mettre en avant le thème », souligne Delhie Morbée, la coordinatrice de la plateforme.
Deux parties La journée s’est déroulée en deux parties. « La matinée était consacrée à des présentations sur l’état d’avancement du réemploi en Belgique, de chantiers exemplaires et solu tions et projets concrets existants », explique la coordinatrice. « L’après-midi, les participants ont pu assister à des débats entre et actrices et acteurs clés du secteur : des entrepreneurs, avocats dans l’immobilier ou encore professionnels du réemploi. Il y avait également une dizaine de stands et des démonstrations au programme, pour montrer la faisabilité de la thématique. Par exemple, comment rendre une moquette de réemploi aussi belle qu’une neuve ? Comment préparer des voliges au réemploi ? Ou encore un atelier sur l’enduisage à l’argile. » Tous les livrables des études liées au projet FCRBE (Facilitating the Circulation of Reclaimed Building Elements in Northwestern
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Les deux organisatrices de l’événement : A g., Laurie Verheyen (coordinatrice du programme IRISPHERE et de la Stratégie Economie Circulaire chez citydev.brussels), et à dr., Delhie Morbée (coordinatrice de la Plateforme Réemploi).
Europe) étaient disponibles, ainsi que l’exposition mobile « The 99 percent » de Rotor, qui a été construite pour l’occasion. « Et je men tionnerai également un espace témoin avec des matériaux de réemploi qui va rester sur le site pendant tout le temps de sa réaffectation. »
Challenge réussi À l’heure de dresser un bilan, la coordinatrice de la plateforme ne peut que se montrer satisfaite. « Réaliser un tel événement en deux mois de temps avec la collaboration de citydev.brussels était un challenge ! Et je peux affirmer qu’il est réussi, grâce à l’implication d’un réseau d'actrices et acteurs super motivés. Nous avons reçu beaucoup de retours positifs. L’engouement va crescendo et les chiffres de fréquentation le prouvent. Nous sommes passés de 70 participants, l’année dernière, à environ 200 cette année. C’est plus du double ! », conclut Delhie Morbée. Qui vous fixe d’ores et déjà rendez-vous en 2024 pour un nouvel événement annuel de la Plateforme Réemploi.
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Des présentations sur l’état d’avancement du réemploi en Belgique ont eu lieu dans les anciens hangars de Delhaize, à Molenbeek.
ÉVÉNEMENT/BRUXELLES
350 personnes ont participé à « The Brussels Stoemp Construction Night » Le 1er décembre 2023, Embuild.Brussels a organisé un événement de networking intitulé « The Brussels Stoemp Construction Night », à la Maison de la Poste à Tour & Taxis. 350 personnes, réparties sur 35 tables, y ont participé dans une ambiance conviviale tout en dégustant un plat typiquement bruxellois : le stoemp.
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Alexandre De Cesco, le président d’Embuild.Brussels, a expliqué le concept, remercié les participants et les partenaires, et il a remis un chèque de 5.000 € à l’asbl Prométhéa.
et événement bruxellois, une première du genre, s’inspire de ce qui se fait déjà depuis quelques années, en Wallonie : les Choucroutes de la Construction. Le stoemp étant le plat le plus populaire dans la capitale, nos collègues bruxellois ont fort logiquement voulu l’associer à l’organisation de cet événement de réseautage. « À la sortie de la crise sanitaire, l’idée était d’organiser un moment de rencontre convivial et récurrent pour les secteurs de la construction et de l’immobilier au sens le plus large du terme. On sentait qu’il y avait un besoin dans ce sens », explique Laurent Schiltz, le secrétaire général d’Embuild.Brussels. « Notre objectif était de partir sur 20 à 25 tables. La capacité maximale du lieu était de 35 tables de dix personnes. En moins de deux semaines, toutes les tables possibles étaient réservées ! Cet engouement est la preuve qu’il y avait bien un réel besoin. »
350 personnes, réparties sur 35 tables, ont participé à l’événement, qui s’est tenu à la Maison de la Poste à Tour & Taxis.
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Monde politique Le monde politique bruxellois avait également largement répondu présent à l’invita tion de notre entité régionale bruxelloise. « Les ministres Bernard Clerfayt et Sven Gatz et la Secrétaire d’Etat Barbara Trachte étaient invités à la table politique d’Embuild.Brussels. De nombreux autres responsables politiques et représentants d’administrations bruxelloises étaient également invités à d’autres tables. » Qui dit présence politique dit discours ? Non, pas cette fois. La soirée se voulait avant tout un moment d’échanges festif, sans trop de discours. Une seule prise de parole, de moins de cinq minutes, a été réalisée par le président d’Embuild.Brussels, Alexandre De Cesco. Il a essentiellement expliqué le concept et remercié les participants et les partenaires, et il a remis un chèque de 5.000 €, récoltés grâce à cet événement, à l’asbl Prométhéa, dont la mission est le développement du mécénat d’entreprise, notamment dans le secteur de la construction.
50 tables en 2024 « Cette première édition du stoemp de la construction est une réussite. Nous allons la rééditer en 2024 et faire grandir l’événement, mais pas trop. Nous comptons aller jusqu’à un maximum de 500 personnes, afin de conserver le côté humain et networking de qualité. Nous voulons, en premier lieu, donner une priorité à ceux qui étaient déjà présents lors de la première édition ainsi qu’à nos fédérations de métiers dont beaucoup ont déjà émis la volonté de participer l’année prochaine », conclut Laurent Schiltz. Qui vous fixe d ’ores et déjà rendez-vous pour la deuxième édition de cette « Brussels Stoemp Construction Night », le 29 novembre prochain, dans un lieu bruxellois à encore déterminer au moment de rédiger ces lignes.
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SECTEURS & MÉTIERS
Giga Regio Factory vise à promouvoir l’industrialisation dans la rénovation Fin de l’année dernière, le projet européen Giga Regio Factory a été officiellement lancé à Paris. Il s’agit d’un projet LIFE, financé par l’UE, qui vise à encourager le recours à l’industrialisation et la préfabrication pour accélérer la rénovation énergétique des logements sociaux, dans un premier temps, et ensuite de l’ensemble du bâti. La Belgique y participe, au même titre que la France, l’Italie et l’Allemagne.
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«
Cette démarche se base sur des travaux de rénovation à hautes performances énergétiques garanties dans le temps et exécutés très rapidement, d’où l’importance de l’industrialisation et de la préfabrication. CÉDRIC FLÉCHEUX
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n constat : le rythme de rénovations du bâti reste très lent. Et si on veut respecter les objectifs climatiques européens, il faut décarboner les bâtiments existants, responsables de 40 % de la consommation d’énergie et de 36 % des émissions de gaz à effet de serre. Le programme européen LIFE est un instrument qui vise à financer des projets environnementaux et d’action climatique. Giga Regio Factory en fait partie. Il s’agit donc d’un projet européen innovant, en matière de rénovation énergétique, et qui s’appuie sur l’approche Energiesprong, née aux Pays-Bas, en 2009. Elle s’est ensuite exportée vers la France, en 2016, l’Angleterre et l’Allemagne en 2017 et l’Italie, en 2021, avant d’arriver chez nous. « Cette démarche se base sur des travaux de rénovation à hautes performances énergétiques garanties dans le temps et exécutés très rapidement, d’où l’importance de l’industrialisation et de la préfabrication, avec des occupants qui restent sur le site, lors de la réalisation du chantier. L’effet de volume est aussi important dans ce concept avec la réalisation de rénovations massives qui doivent donc coûter moins cher », explique
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Cédric Flécheux, chercheur pour la Belgique chez Buildwise.
Quatre piliers Par préfabrication, on entend des éléments de façades, de toitures et techniques qui vont être posés sur site, en quelques heures. « Les notions de rapidité et de qualité sont très importantes. Et l’objectif est de garantir sur 30 ans un E=0, c’est-à-dire que la balance entre l’énergie produite et l’énergie consommée doit être égale à zéro. On retrouve quatre piliers dans le cahier des charges : le E=0, la rapidité, la satisfaction des usagers et le volet financier, car sur le long terme, ces rénovations coûtent moins cher », précise Cédric Flécheux. De tels projets sur des logements de service public unifamiliaux ou collectifs, ainsi que sur des écoles, ont déjà démarré dans les pays précédemment cités. « En Belgique, pas encore ; ce type de rénovation industrialisée existe, mais de manière isolée. Mais avec le lancement de ce projet, nous comptons créer une structure Energiesprong Belgique pour faire de l’intermédiation de marché entre l’offre et la demande. Dans un premier temps, cela concernera les logements de service public. C’est plus facile et efficace car cela implique un seul et unique maître d’ouvrage, et grâce à la similitude des bâtiments. Les rénovations Energiesprong devraient ensuite vite s’étendre vers des écoles et autres types de bâtiments publics. »
Trois axes Le projet durera trois ans et réunit douze partenaires de quatre Etats membres de l’UE (Belgique, France, Allemagne et Italie). Il a reçu une subvention de 2,43 millions d’euros.
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BUILDWISE/PROJET EUROPÉEN
« Ce montant ne servira pas à réaliser des travaux de rénovation, à proprement parler, mais à développer trois axes de travail au cours du projet », précise Cédric Flécheux. « Le premier axe est le développement d’un outil open source, qui va permettre l’agrégation intelligente de logements. Cet outil doit donner une idée du coût de ces travaux et les types de solutions qui existent à ce sujet. Il est destiné aux maîtres d’ouvrage et concerne donc la demande. Nous collaborons à ce sujet avec la Société Wallonne du Logement (SWL) et Wonen in Vlaanderen, côté néerlandophone. Les deuxième et troisième axes impliquent l’offre et concernent les entrepreneurs et les industriels/fournisseurs de solutions. Il s’agit de proposer des formations, des séances d’information poussées pour que les entrepreneurs et industriels puissent maîtriser le sujet. Il y a
aussi du coaching et de l’accompagnement pour les aider à répondre aux appels d’offres et développer la capacité de fabrication industrielle. »
80 % de préfabrication Pour conclure, Cédric Flécheux parle du « challenge » pour les acteurs de la construction qui vont participer à Giga Regio Factory. « Les entrepreneurs vont devoir changer leur mindset et réfléchir à des catalogues de solutions, plutôt qu’à du sur-mesure. Les fournisseurs, eux, devront être capables de fournir des volumes. Tout ne sera pas à 100 % préfabriqué. On parle de 80 % de préfabrication et de 20 % sur-mesure. Nous allons cibler 10 % du marché et un million de foyers rénovés à un niveau d’énergie net-zéro garanti en Europe d’ici 2030 », conclut Cédric Flécheux.
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L’installation d’une façade préfabriquée par l’entreprise belge BuildUp Offsite, partenaire du projet Giga Regio Factory.
© photo : Nicolas Oldenhove
BUILDWISE
Nouvelle NIT 289 sur les enduits extérieurs Buildwise a publié en décembre dernier sa toute dernière Note d’information technique. Intitulée « Les enduits extérieurs sur maçonneries et béton », la NIT 289 traite ce vaste thème sur une bonne cinquantaine de pages, largement commentées et illustrées comme de coutume chez Buildwise…
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a Note d’information technique 289 s’intéresse aux enduits extérieurs appliqués sur tous types de support, à l’exception des panneaux d’isolation thermique (ETICS avec enduit), sujet de la NIT 257, et des parois qui seront enterrées, sujet des NIT 147 et 250. La NIT 289 vient partiellement remplacer la Note précédente (NIT 209) sur le même sujet, en complément des prescriptions de la norme NBN EN 13914-1.
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BUILDWISE
Les changements marquants par rapport à la NIT remplacée sont : ● le cadre normatif assez complet relatif tant aux matériaux utilisés et à leur mise en œuvre qu’aux matériaux du support ● les exigences en fonction de l’application suivant ces normes ● la prise en compte des spécificités des typologies contemporaines ● l’optimisation des écarts géométriques admissibles et des critères d’aspect.
Matériaux utilisés Ce chapitre évoque successivement les types d’enduits et leurs liants, les matières de charge et les fibres, l’eau de gâchage, les adjuvants, les pigments et les accessoires tels que les produits de prétraitement, les profilés, les treillis de renforcement et les supports d’enduit.
Le support est la surface sur laquelle l’enduit doit être appliqué : la maçonnerie ou le béton, mais aussi quelquefois le bois et les dérivés du bois, le métal et d’autres supports divers, y compris un ancien enduit ou encore des ballots de paille ! L’important est que chaque support se situe toujours dans ses tolérances spécifiques voulues.
Exécution d’un enduit extérieur.
Exigences fonctionnelles et de performance Un enduit extérieur doit pouvoir résister à la pluie, au gel, au vent, au soleil brûlant, aux chocs et aux distorsions, etc. Il peut aussi contribuer à l’isolation thermique du bâtiment. La NIT parcourt tous ces aspects : compatibilité avec le support, adhérence, réaction à l’eau, durabilité, résistance aux chocs, couleur… Les pieds de mur et les plinthes sont abordés dans ce chapitre, de même que l’isolation thermique et le comportement au feu.
Exécution des travaux Les règles de l’art, telles que définies par la norme européenne 13914-1 et par les fabricants eux-mêmes, doivent être très scrupuleusement respectées. La nouvelle NIT 289 s’intéresse à l’étendue des travaux, à la coor-
Comment se procurer la NIT 289 ? La NIT 289 peut être téléchargée sur le site www.buildwise.be avec vos codes d’accès. Pour toutes informations complémentaires, le service « Publications » de Buildwise Kleine Kloosterstraat 23, B-1932 Zaventem – tél. : 02/716.42.11, e-mail : info@buildwise.be se fera un plaisir de vous renseigner.
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dination entre corps de métiers, à la réception et au stockage des matériaux, aux conditions climatiques et aux travaux préparatoires. L’exécution des joints, la pose des profilés et la mise en œuvre de l’enduit sont abordées ensuite, de même que les treillis de renforcement, le raccord aux ouvrages, la finition de surface et le traitement.
Autres aspects Les tolérances d’exécution portent sur les caractéristiques géométriques de l’enduit. La NIT 289 aborde en finale ce sujet ainsi que celui de l’aspect de l’ouvrage, bien uniforme de préférence. Last but not least, l’entretien, la réparation et la restauration des enduits sont également expliqués et commentés.
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© photo : Knauf
Nature des supports
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Trois checklists pratiques destinées aux plafonneurs La première de ce triplé récemment publié par Buildwise concerne la mise en œuvre d’enduits intérieurs. La suivante est relative à la mise en œuvre d’enduits extérieurs de type « ETICS ». La troisième enfin concerne l’entretien d’un enduit « ETICS ».
Publiée sur le site Buildwise en septembre dernier, cette checklist de sept pages indique ce qu’il faut contrôler avant d'enduire un mur intérieur : d’abord la géométrie du support et le résultat des essais d’aspersion, puis les travaux préparatoires et les détails de raccord. La checklist indique aussi le moment propice pour commencer à peindre l’enduit intérieur.
Mise en œuvre d'un ETICS
© photo : Buildwise
Mise en œuvre d’un enduit intérieur
Deux pages, mises en ligne par Buildwise en novembre dernier. Cette checklist indique les astuces pour l'entretien d'une façade munie d'un ETICS : contrôle de l’aspect, inspection des éventuels dégâts et des détails de raccords. ● Aucune de ces trois checklists (articles Buildwise 2023/06.09, 2023/06.10 et 2023/06.11) mises au point par l’ingénieur-architecte Yves Grégoire n’est disponible en version « papier » mais elles sont téléchargeables en vous connectant avec votre code d’accès sur le site www.buildwise.be. Si vous n’avez pas encore de compte, vous pouvez en créer un.
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© photo : Buildwise
Entretien d'un enduit sur une isolation extérieure (ETICS)
© photo : Buildwise
Mise sur le site en octobre dernier, cette checklist de six pages parcourt les éléments à contrôler avant la mise en œuvre d'un ETICS, assez similaires d’ailleurs aux contrôles indiqués pour un enduit intérieur. Le document explique aussi comment déterminer si l’enduit est prêt à être réceptionné.
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’est devenu une évidence pour tous : nous devons réduire notre empreinte carbone et notre secteur a un rôle majeur à jouer. Si nous voulons atteindre les objectifs fixés par le Green Deal, il faudra considérablement améliorer les performances énergétiques du bâti existant. Cette année, nous avons donc naturellement choisi de vous proposer deux cours d’hiver liés à cette thématique, à savoir l’isolation thermique des toitures à versants existantes et les pompes à chaleur en rénovation. Les pompes à chaleur (PAC) ont fortement évolué ces dernières années : leurs performances s’améliorent, leur prix diminue et de nombreux modèles peuvent désormais fonctionner à plus haute température. Pour maximiser leurs performances et éviter les plaintes de vos clients, quelques éléments clés sont néanmoins à suivre attentivement. Au cours de cette soirée de formation destinée aux installateurs, vous apprendrez tout ce qu’il faut savoir sur : ● le calcul des déperditions : une étape d’autant plus importante que le prix des PAC dépend en grande partie de la puissance qu’elles délivrent ● le calcul de la puissance thermique des radiateurs existants : pour être rentables, les PAC doivent fonctionner à plus basse température que les chaudières, ce qui réduira la puissance utile des radiateurs ● les schémas hydrauliques des PAC et des installations hybrides (PAC + chaudière) : comment garantir un fonctionnement performant et durable ● la production d’eau chaude sanitaire au moyen d’une PAC ● les différents types de PAC : réglementation liée aux fluides frigorigènes, performances des PAC… À l’heure de boucler ces lignes, nous ne disposons pas encore des dates et lieux définitifs pour ce cours. Pour plus d’informations, rendez-vous à la rubrique Agenda de notre site Internet.
© photo : Shutterstock
Buildwise vous présente ses cours d’hiver 2024
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Étanchéification de traversées d’éléments de la charpente à l’aide d’un tape adapté
L’isolation thermique et l’étanchéité à l’air des toitures à versants sont essentiel-
les pour réduire les déperditions thermiques des bâtiments et éviter les phénomènes de condensation interne. En rénovation, plusieurs techniques de mise en œuvre peuvent être envisagées en fonction des configurations, mais, dans tous les cas, un soin particulier doit être porté aux ouvrages de détails. Ce sont en effet eux qui conditionnent en grande partie les performances globales du complexe toiture. La formation se basera sur des configurations précises issues de cas pratiques. Une attention spécifique sera apportée aux détails des toitures Sarking. À l’issue de cette formation destinée aux couvreurs, vous serez à même : ● de choisir la technique d’isolation la plus appropriée en fonction de la configuration ● de déterminer l’épaisseur d’isolation nécessaire ● de comprendre et réaliser des détails des toitures Sarking adaptés au droit des pieds de versant, des fenêtres de toiture, des murs mitoyens, des noues, des lucarnes… Comme prérequis, nous vous proposons de visionner le webinaire 38 (voir code QR) abordant la toiture Sarking. À l’heure de boucler ces lignes, nous ne disposons pas encore des dates et lieux définitifs pour ce cours. Pour plus d’informations, rendez-vous à la rubrique Agenda de notre site Internet.
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PROJET
VDS Vanderstraeten a construit une tour résidentielle primée, à Louvain Si vous arrivez à Louvain par le nord, vous ne pourrez pas rater cette nouvelle tour résidentielle, un véritable monument. Ce n’est pas nous qui le disons, mais le jury du prix d’architecture de Louvain, qui a choisi ce complexe de logements sociaux parmi tous les autres candidats. Nous nous sommes entretenus avec Karel Luyckx, le directeur général de VDS Vanderstraeten, l’entrepreneur de ce projet passionnant. Photos © Stijn Bollaert
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ous ne pouvez pas la manquer lorsque vous passez à la place Joanna-Maria Artois, à Louvain. Au bord de celle-ci, se dresse une étonnante tour résidentielle jaune, haute de dix-neuf étages. Il s’agit d’un projet de WIT Architecten. Paridaens était responsable des calculs de stabilité et RCR Studiebureau des installations. L’entrepreneur principal était notre membre VDS Vanderstraeten. En octobre 2023, le bâtiment, baptisé Drie Kreeften, a reçu le prix d’architecture de Louvain, décerné tous les quatre ans. Le jury a salué le « courage » et la « persévérance marquée » du projet, mais aussi le « choix des matériaux » et la « qualité ». La première question que nous avons posée à Karel Luyckx était donc évidente : est-il fier de ce prix ? « Permettez-moi de nuancer ma réponse. Nous sommes évidemment fiers d’avoir pu collaborer à ce projet. Mais il faut avouer que ce prix ne nous récompense pas, mais bien WIT Architecten. Le mérite leur revient à 100 %. Mais pour nous, c’est une excellente publicité, bien sûr. Il faut aussi relativiser un peu : un prix d’architecture est toujours subjectif. Les avis des Louvanistes sur ce projet sont assez divergents. En tant qu’entrepreneur, je remarque en tout cas que les concepteurs ont choisi des matériaux qui sont non seulement intéressants d’un point de vue architectural, mais aussi durables et économiquement viables. Et cela mérite au moins autant d’éloges en ces temps économiquement difficiles. »
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Dijledal L’appel d’offres public pour ce projet a été publié en 2020. C’était un moment difficile, la crise du coronavirus venait d’éclater, mais notre membre a tout de suite été intéressé. « Le maître d’ouvrage était Dijledal, l’une des plus grandes sociétés de logement social, en Flandre. Elle est active dans la région de Louvain et nous connaissons parfaitement l’organisation, car nous avons déjà beaucoup construit pour elle. En outre, Drie Kreeften était une sorte de primeur pour Dijledal : c’était la première fois qu’ils voulaient faire construire un bâtiment d’une telle hauteur », explique Karel Luyckx. En effet, il était étonnant de voir Dijledal prendre de la hauteur avec Drie Kreeften. Il y avait des années que cela ne s’était plus produit dans le secteur du logement social, à Louvain. Il faut remonter aux années 1960, lorsqu’un prédécesseur de Dijledal a commencé à construire le projet Sint-Maartensdal.
Un sol marécageux Les premiers résidents sont arrivés dans la tour en juin 2023. Le bâtiment comprend 90 appartements sociaux, la plupart avec une chambre, mais il y a aussi des appartements avec trois ou quatre chambres. Les 19 étages du bâtiment ont une superficie totale de plus de 8.000 m², auxquels s’ajoute un étage souterrain d’environ 170 m². Ces chiffres ne sont pas spectaculaires en soi, mais ils deviennent intéressants lorsque l’on considère l’emplacement délicat du bâtiment. Il se trouve sur une friche industrielle
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La tour résidentielle est proche de la Dyle (en bas de l’image). Un endroit délicat pour construire ! De ce côté, la façade est construite avec des éléments préfabriqués en béton.
Le projet est facilement remarquable quand vous arrivez à Louvain par le nord, via le canal.
Drie Kreeften est un projet de logement social, comprenant 90 appartements. Les premiers habitants sont arrivés à la mi-2023.
où Stella Artois brassait autrefois de la bière, à proximité de la Dyle. S’il y a bien un endroit à Louvain où les eaux souterraines peuvent poser des problèmes, c’est bien là. « C’est pourquoi nous avons utilisé des pieux sécants pour les fondations. Souvent, les trous pour les pieux sont faits avec des machines qui ne retirent pas le sol mais le poussent sur le côté. Mais vu l’état du site, nous ne pouvions pas utiliser une telle technique de déplacement du sol. Nous avons donc utilisé ces pieux sécants. Pour faire un trou, on insère un tube dans le sol et on retire ensuite la terre à l’intérieur. Le sol est donc beaucoup moins perturbé. Un autre avantage est qu’il y a beaucoup moins de vibrations. En tout et pour tout, Drie Kreeften repose sur 420 pieux. »
Course contre la montre « Un autre défi était que nous devions réaliser le noyau central et les sols avec du béton coulé sur place. Des éléments préfabriqués ont été prescrits pour la façade du côté de la Dyle, et cela n’a pas posé de problème car ils sont ancrés dans les sols coulés sur place. Mais pour le noyau central, la préfabrication n’était pas possible. Cela était dû à la charge considérable – on parle d’environ 30 tonnes d’armature par étage pour le soutenir – mais aussi au fait que le bâtiment est en saillie d’un côté. Il est suspendu en partie au-dessus du niveau de la rue et ne pouvait pas être soutenu à cet endroit. Cela crée une charge supplémentaire sur le noyau central. » « Lorsque nous avons calculé le temps de construction du gros-œuvre au préalable, nous avons supposé deux semaines par étage. Mais en raison de l’intensité du coffrage sur le chantier, combinée aux temps de séchage à respecter, ainsi qu’au suivi très minutieux du
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bureau d’études sur le renforcement du sol, ce délai est passé à trois semaines. Cela a donc engendré près de vingt semaines de retard pour l’ensemble de la tour. Heureusement, nous avons pu éliminer la majeure partie de ce retard grâce à l’organisation du chantier. Alors que nous étions encore en train d’ajouter des couches de construction, nous avons installé un toit intermédiaire étanche à la pluie au-dessus du septième niveau. Cela nous a permis de commencer les travaux de finition aux étages inférieurs. Au total, nous avons mis deux ans et demi pour construire Drie Kreeften. »
Un manque de place Comme pour tout projet de construction dans la ville, l’organisation et la logistique n’ont pas été faciles. La proposition initiale d’occupation du domaine public, par exemple, a été refusée par la province à cause de la fermeture d’une piste cyclable très fréquentée. De plus, Drie Kreeften se trouve sur un terrain particulièrement petit – à peine 550 m² – inaccessible depuis le bord de la rivière. « Le transport vertical des matériaux a constitué un véritable défi. Nous avons installé un ascenseur de chantier temporaire dans la future cage d’ascenseur. Nous avons entièrement automatisé les échafaudages sur les façades. De plus, il n’y avait qu’un seul endroit pour installer une grue à tour en toute sécurité. La grue devait pouvoir approvisionner tous les côtés du bâtiment à partir de ce point, y compris les éléments préfabriqués en béton utilisés dans la façade du côté de la rivière. Nous avons donc dû installer une grue à tour de 70 mètres de haut, l’une des plus lourdes et des plus hautes que l’on puisse trouver sur nos chantiers. »
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PROJET
Karel Luyckx : « En tant qu’entrepreneur, je remarque en tout cas que les concepteurs ont choisi des matériaux qui sont non seulement intéressants d’un point de vue architectural, mais aussi durables et économiquement viables. »
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Le jury a salué le « courage » et la « persévérance marquée » du projet, mais aussi le « choix des matériaux » et la « qualité ».
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d’offres, mais il ne faut pas la surestimer. Le fait que nous soyons très présents à Louvain a surtout une explication historique : Dijledal est un maître d’ouvrage que nous suivons depuis des années. » « Mais aussi d’un point de vue organisationnel, nous sommes forts dans la construction de logements sociaux parce que nous réalisons beaucoup de projets résidentiels. Ceux-ci requièrent une approche spécifique avec une grande attention aux détails. Sur ce point, nous disposons de nombreux spécialistes en interne, et nos sous-traitants sont également très compétents dans ce domaine. » « Chaque année, nous tentons de participer à 10 à 15 projets de construction, et nous participons finalement à un certain nombre. Pour autant que nous puissions en juger, cette branche de la construction se porte bien. Il y a beaucoup d’initiatives et pas mal d’appels d’offres dans ce domaine. Je dirais même qu’il y a encore beaucoup de travail dans ce secteur. »
Performances énergétiques C’est évident dans les nouveaux bâtiments de nos jours, mais nous le mentionnons quand même : Drie Kreeften est presque neutre sur le plan énergétique. Cette performance est obtenue, entre autres grâce à la chaufferie commune, mais aussi grâce aux nouveaux panneaux solaires. Ceux-ci se trouvent sur une sorte d’auvent sur le toit. L’installation n’a nécessité aucune compétence technique particulière, mais une grande prudence. Il peut y avoir du vent à cette hauteur, c’est pourquoi les panneaux ont dû être ancrés à huit endroits chacun.
Mouvement dans la construction de logements sociaux Quiconque suit la construction de logements sociaux à Louvain remarquera que certains noms d’entreprises de construction reviennent très souvent. VDS Vanderstraeten, par exemple, mais aussi Dethier, un autre membre d’Embuild. Tous deux travaillent actuellement ensemble sur le projet Lolanden dans la commune de Kessel-lo. La construction de logements sociaux est-elle une niche pour les spécialistes ? « Non, pas d’un point de vue technique. Notre expérience nous donne peut-être un avantage lors des appels
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Jaune Pour boucler la boucle, nous sommes revenus sur le sujet de l’architecture à la fin de l’entretien. Non seulement près du canal Louvain-Dyle, où se trouve le projet qui nous intéresse dans cet article, mais aussi sur le site de l’ancien hôpital et ailleurs à Louvain, il y a une frénésie de constructions. Et là, un constat s’impose : il n’est pas rare que la qualité architecturale des logements sociaux soit aussi bonne que celle des lotissements privés. Et parfois même meilleure, si l’on en croit le jury du prix d’architecture. Karel Luyckx comprend comment cette impression peut naître. « Lorsque nous travaillons avec des promoteurs privés, nous constatons souvent que le budget est encore plus important, si possible. L’originalité architecturale est alors parfois quelque peu compromise. C’est compréhensible, car ces projets doivent encore plus rechercher la viabilité financière. Bien entendu, dans le domaine du logement social, les budgets sont également très importants. Voyez à ce sujet mon commentaire sur les matériaux durables et économiquement viables que les concepteurs ont choisis pour Drie Kreeften. Mais dans le cas des infrastructures publiques, j’ai l’impression que l’intégration dans l’environnement et le tissu urbain est souvent particulièrement mise en avant. »
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COMMENTAIRE PRATIQUE
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NOUVEAU :
8e édition
de la réglementation des
MARCHÉS PUBLICS
MARCHÉS PUBLICS
Tome 1
Tome 1
Attribution – secteurs classiques
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en 2 volumes : 1A : Loi 17 juin 2016 (918 pages) et 1B : AR 18 avril 2017 (810 pages)
(loi du 17 juin 2016 et arrêté royal du 18 avril 2017)
André Delvaux Kris Lemmens Marco Schoups Baudouin van Lierde
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de la réglementation des
André Delvaux Kris Lemmens Marco Schoups Baudouin van Lierde
La passation des marchés publics dans les secteurs classiques, publiés à dater du 30 juin 2017 ou ayant, à cette date, fait l’objet d’une invitation à déposer offre, est régie par la loi du 17 juin 2016 et l’arrêté royal du 18 avril 2017.
de la réglementation des Bernard de Cocqueau François Moïses Renaud Simar
Sophie Bleux Vincent Cappelle Carlo Cardone Evi Degroodt Jan De Leyn Janice Demeester Geert Dewachter Anke Meskens Melissa Olivotto François Paulus Mathieu Thomas Karolien Van Butsel Cédric Vandekeybus Jasper Van Steenbergen
Cette réglementation transpose la Directive 2014/24/UE avec ses points marquants : accès élargi pour les PME, possibilité pour les candidats ou soumissionnaires de régularisation en cas de dettes fiscales et sociales, digitalisation maximale des procédures, exceptions concernant les marchés « quasi-in house » et la coopération entre services publics, assouplissement de la procédure concurrentielle avec négociation, régime de la régularité des offres, équilibre optimal entre obligations et droits des parties, lutte contre le dumping social, efficacité énergétique, clauses sociales et environnementales, innovation…
MARCHÉS PUBLICS
Elle intègre ou écarte certaines jurisprudences du Conseil d’État ou des cours et tribunaux. Son étude intéresse les nombreux acteurs appelés à la mettre en œuvre : adjudicateurs, opérateurs économiques (constructeurs, fournisseurs ou prestataires de services), juges… Les initiateurs du Commentaire pratique, André de GRAND RY, inspecteur général au Ministère des Travaux Publics et Maurice-André FLAMME, Professeur à l’ULB, ont opté pour la formule du commentaire article par article et une édition intégrale en français et en néerlandais. Pour maintenir la ligne ainsi tracée, une équipe nombreuse de praticiens était indispensable, intervenant tant pour les adjudicateurs que pour les adjudicataires.
Attribution – secteurs classiques
Le tome 1A-B de la présente 8ème édition compte plus de 1600 pages, table des matières et index enrichi compris. La matière ne se simplifie décidément pas ... Ce Commentaire pratique est l’aboutissement d’une œuvre collective des rédacteurs et de leur coordinateur. Outre la traditionnelle version papier, elle fera l’objet pour la première fois d’une version digitale, consultable en ligne et de mises à jour sur une base annuelle.
Des auteurs renommés de la réglementation des
COMMENTAIRE PRATIQUE
MARCHÉS PUBLICS
COMMENTAIRE PRATIQUE
2021
MARCHÉS PUBLICS
COMMENTAIRE PRATIQUE
2021
Les initiateurs du Commentaire pratique, André de Grand Ry, inspecteur général au Ministère des Travaux Publics et Maurice-André Flamme, Professeur à l’ULB, ont opté pour la formule du commentaire article par article et une édition intégrale en français et en néerlandais.
COMMENTAIRE PRATIQUE
de la réglementation des
MARCHÉS PUBLICS Tome 1A : Loi du 17 juin 2016 Attribution – secteurs classiques
8e édition - 2021 André Delvaux Kris Lemmens Marco Schoups Baudouin van Lierde
André Delvaux Kris Lemmens Marco Schoups Baudouin van Lierde
Bernard de Cocqueau François Moïses Renaud Simar
1A
Pour maintenir la ligne ainsi tracée, une équipe nombreuse de praticiens était indispensable : André Delvaux, avocat aux barreaux de Liège et de Bruxelles
COMPRAT ISBN : 978-2-8072-0734-9
Kris Lemmens, avocat au barreau d’Anvers Marco Schoups, avocat aux barreaux d’Anvers et de Bruxelles Baudouin van Lierde, conseiller juridique senior à la Confédération Construction
La passation des marchés publics dans les secteurs classiques, publiés à dater du 30 juin 2017 ou ayant, à cette date, fait l’objet d’une invitation à déposer offre, est régie par la loi du 172021 juin COMMENTAIRE 2016 PRATIQUE et l’arrêté royal du 18 avril 2017. MARCHÉS PUBLICS Cette réglementation transpose la Directive 2014/24/UE avec ses points marquants : accès élargi pour les PME, possibilité pour les candidats ou soumissionnaires de régularisation en cas de dettes fiscales et sociales, digitalisation maximale des procédures, exceptions concernant les marchés « quasi-in house » et la coopération entre services publics, assouplissement de la procédure concurrentielle avec négociation, régime de la régularité des offres, équilibre optimal entre obligations et droits des parties, lutte contre le dumping social, efficacité énergétique, clauses sociales et environnementales, innovation… Bernard de Cocqueau François Moïses Renaud Simar
Sophie Bleux Vincent Cappelle Carlo Cardone Evi Degroodt Jan De Leyn Janice Demeester Geert Dewachter Anke Meskens Melissa Olivotto François Paulus Mathieu Thomas Karolien Van Butsel Cédric Vandekeybus Jasper Van Steenbergen
Elle intègre ou écarte certaines jurisprudences du Conseil d’État ou des cours et tribunaux. Son étude intéresse les nombreux acteurs appelés à la mettre en œuvre : adjudicateurs, opérateurs économiques (constructeurs, fournisseurs ou prestataires de services), juges… Les initiateurs du Commentaire pratique, André de GRAND RY, inspecteur général au Ministère des Travaux Publics et Maurice-André FLAMME, Professeur à l’ULB, ont opté pour la formule du commentaire article par article et une édition intégrale en français et en néerlandais. Pour maintenir la ligne ainsi tracée, une équipe nombreuse de praticiens était indispensable, intervenant tant pour les adjudicateurs que pour les adjudicataires. Le tome 1A-B de la présente 8ème édition compte plus de 1600 pages, table des matières et index enrichi compris. La matière ne se simplifie décidément pas ... Ce Commentaire pratique est l’aboutissement d’une œuvre collective des rédacteurs et de leur coordinateur. Outre la traditionnelle version papier, elle fera l’objet pour la première fois d’une version digitale, consultable en ligne et de mises à jour sur une base annuelle.
Elle approuve ou, au contraire, critique certaines jurisprudences du Conseil d’État ou des cours et tribunaux. Le tome 1 de cette 8e édition compte plus de 1700 pages en 2 volumes (A. loi du 17 juin 2016 et B. arrêté royal du 18 avril 2017). Chaque volume est enrichi d’une table des matières et d’un index détaillé.
COMPRAT ISBN : 978-2-8072-0734-9
de la réglementation des
La passation des marchés publics dans les secteurs classiques, publiés à dater du 30 juin 2017 ou ayant, à cette date, fait l’objet d’une invitation à déposer offre, est régie par la loi du 17 juin 2016 et l’arrêté royal du 18 avril 2017. Cette réglementation transpose la Directive 2014/24/UE avec ses points marquants : accès élargi pour les PME, possibilité pour les candidats ou soumissionnaires de régularisation en cas de dettes fiscales et sociales, digitalisation maximale des procédures, exceptions concernant les marchés « quasi-in house » et la coopération entre services publics, assouplissement de la procédure concurrentielle avec négociation, régime de la régularité des offres, équilibre optimal entre obligations et droits des parties, lutte contre le dumping social, efficacité énergétique, clauses sociales et environnementales, innovation…
MARCHÉS PUBLICS
André Delvaux Kris Lemmens Marco Schoups Baudouin van Lierde
COMMENTAIRE PRATIQUE
François Moïses, avocat au barreau de Liège
de la réglementation des
2021 André Delvaux Kris Lemmens Marco Schoups Baudouin van Lierde
Bernard de Cocquéau, avocat aux barreaux de Liège et de Bruxelles COMMENTAIRE PRATIQUE
Renaud Simar, avocat au barreau de Liège
de la réglementation des
MARCHÉS PUBLICS Tome 1A : Loi du 17 juin 2016 Attribution – secteurs classiques
8e édition - 2021 André Delvaux Kris Lemmens Marco Schoups Baudouin van Lierde Bernard de Cocqueau François Moïses Renaud Simar
Avec la collaboration de Sophie Bleux, Vincent Cappelle, Carlo Cardone, Evi Degroodt, Jan De Leyn, Janice Demeester, Geert Dewachter, Anke Meskens, Melissa Olivotto, François Paulus, Mathieu Thomas, Karolien Van Butsel, Cédric Vandekeybus, Jasper Van Steenbergen
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Un ouvrage de référence indispensable Depuis des décennies, le Commentaire pratique est LA référence pour les juristes d’entreprise et avocats impliqués dans les marchés publics. Article par article, cet ouvrage analyse la réglementation applicable au départ de la jurisprudence et de la doctrine, tant établie que nouvelle. Grâce à un index performant, vous retrouvez rapidement les réponses à toutes vos questions parmi les 1700 pages du Commentaire.
À paraître : Tome 2 - Les conditions générales d’exécution
Tant pour les adjudicateurs que pour les adjudicataires Le Commentaire pratique intéresse les nombreux acteurs appelés à mettre en œuvre la réglementation des marchés publics : adjudicateurs, opérateurs économiques (constructeurs, fournisseurs ou prestataires de services), avocats, magistrats, juristes, etc.
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EMBUILD MAGAZINE • 02|2024
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Embuild Magazine est le mensuel de l’asbl Embuild Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles Editeur responsable : Filip Coveliers, Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles. Bureau de dépôt : Gent X Rédaction : • Edition francophone : marc.gueret@embuild.be tél. 02 545 57 31 • Edition néerlandophone : peter.graller@embuild.be Mise en page : abder-razzaaq.boujdaini@embuild.be nikka.cuypers@embuild.be Secrétariat de rédaction : secretariatredaction@embuild.be Impression : Graphius Réactions-questions : communication@cembuild.be
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Avec la collaboration des services d’études de :
• Membres d'Embuild: compris dans la cotisation
• Embuild morgane.halleux@embuild.be tél.02 545 56 33 • fax 02 545 59 09
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• Etranger : 300 euros (TVA et frais de port compris)
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Vot re mensuel Construction est dorénavant imprimé sur du papier issu de la gestion durable des forêts. Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de l’écosystème forestier ainsi qu’au respect des droits sociaux des populations indigènes et des travailleurs forestiers.
tél. 02 545 56 99 • fax 02 545 59 08,
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RÉDUCTIONS AUX MEMBRES
Commentaire Pratique tomes 1A et 1B
Nouvelle édition de l’ouvrage de référence en matières de marchés publics Le tome 1 actualisé du Commentaire pratique de la réglementation des marchés publics est publié chez Anthemis. Il s’agit de la huitième édition de cet ouvrage de référence juridique sur la passation des marchés publics dans les secteurs classiques. .
Réduction pour les membres de Embuild Les membres de l’organisation professionnelle bénéficient d’un tarif préférentiel. Intéressé ? Envoyez un mail à commande@anthemis.be
Depuis des décennies, le Commentaire pratique est la référence pour les juristes d’entreprise et avocats impliqués dans les marchés publics. Article par article, cet ouvrage analyse la réglementation applicable au départ de la jurisprudence et de la doctrine tant établie que nouvelle. L’approche est à la fois juridique et pratique. Les groupes cibles ne sont pas seulement les maîtres d’ouvrage mais bien sûr aussi les entrepreneurs. Pertinent pour les entreprises de construction Les tomes 1A et 1B consacrés à la passation des marchés publics dans les secteurs classiques sont à présent entièrement renouvelés. La matière est actuellement réglée par la loi du 17 juin 2016 et l’arrêté royal du 18 avril 2017 qui ont transposé la Directive 2024/24/UE du 26 février 2014 en droit belge. La nouvelle réglementation contient plusieurs modifications par rapport à la précédente, notamment : -
un accès élargi aux marchés publics pour les PME ; la possibilité pour les candidats ou soumissionnaires de régularisation en cas de dettes fiscales et sociales ; la digitalisation maximale des procédures ; un assouplissement de la procédure concurrentielle avec négociation ; la simplification du régime de la régularité des offres ; un équilibre optimal entre obligations et droits des parties ; la lutte contre le dumping social.
Sont également intégrés par la directive : l’efficacité énergétique, les clauses sociales et environnementales et enfin l’attribution des marchés portant sur la recherche de solutions innovantes. Le service d’études de Embuild a joué un rôle moteur dans l’élaboration de cette nouvelle édition. Comme précédemment, les tomes 1A et 1B sont disponibles en néerlandais et en français. Prix membres : - version papier au tarif avantageux de 216,00 euro + tva Prix non-membres : - version papier : 351,00 euro + tva
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MARCHÉ DE LA CONSTRUCTION
Deceuninck présente ses nouvelles solutions innovantes et durables Deceuninck, spécialiste dans la conception de profilés en PVC et en aluminium pour portes et fenêtres, a annoncé le lancement de ses dernières créations architecturales, ouvrant de nouvelles perspectives dans le monde de la construction et de la rénovation. Ces innovations, introduites au sein des collections Decalu et Elegant, reflètent l’engagement continu de Deceuninck envers l’esthétique, la durabilité, et la transformation des espaces résidentiels en habitats d’avenir. Aussi, l’entreprise a présenté son concept novateur GoBag, une solution innovante qui simplifie et rend accessible le processus de recyclage des déchets. Via
gobag.be, les installateurs peuvent commander un ou plusieurs grands sacs durables pour collecter et recycler leurs menuiseries usagées, qu’il s’agisse d’aluminium, de PVC, de bois ou de métal, ainsi que le vitrage correspondant. Cette initiative renforce l’engagement de Deceuninck envers la durabilité environnementale.
La TB20e : première mini-pelle électrique de Takeuchi Benelux
INFO : www.deceuninck.be
élégant, cette tuile en terre cuite signée Wienerberger offre désormais davantage de liberté pour assortir la couleur à l’architecture, que celle-ci soit moderne ou rustique. La Tuile Tempête Vario 18 est la petite sœur innovante de la Tuile Tempête classique, fruit d’une collaboration entre les couvreurs et Wienerberger. Sur la base de leurs expériences en matière de toitures, les hommes de métier ont redessiné la tuile afin de garantir un rendement plus élevé et une facilité d’utilisation optimale. Résultat ? Un emboîtement de tête extrêmement variable permettant un jeu allant jusqu’à pas moins de 25 mm et un emboîtement latéral avec un jeu garanti de 4 mm. Permettant ainsi d’adapter la Tuile Tempête Vario 18 tant horizontalement que verticalement et rendant dès lors celle-ci appropriée en termes de format pour n’importe quelle toiture. Le look traditionnel avec l’onde douce reconnaissable et les demi-lunes a été conservé.
Takeuchi Benelux a présenté sa première mini-pelle électrique : la TB20e. Cette mini-pelle durable et respectueuse de l’environnement va révolutionner le secteur des engins de chantier. La TB20e fonctionne entièrement sur batteries. Elle n’émet donc pas de CO2, fait moins de bruit et provoque moins de vibrations. Etant donné que cette mini-pelle électrique fonctionne sur batteries et n’émet donc pas de CO2, les coûts d’entretien et d’exploitation sont inférieurs à ceux d’une machine comparable utilisant un moteur diesel. Avec une batterie entièrement chargée, elle peut travailler pendant 8 heures à une charge de 65 %. Elle se recharge à l’aide d’un chargeur interne ou externe. La TB20e étant équipée d’usine de trois fonctions hydrauliques supplémentaires (fonctions briseroche, tri et démolition), cette machine est utilisable dans une multitude de contextes, en intérieur et en extérieur. Elle est également dotée d’un nouvel écran couleur qui permet de lire facilement les informations. Et pour économiser un maximum d’énergie, le système hydraulique est à régulation LS.
INFO : www.wienerberger.com
INFO : www.takeushibenelux.com
Wienerberger: la Tuile Tempête Vario 18 joue la carte du rouge Outre sa facilité d’utilisation, la Tuile Tempête Vario 18 - la plus grande tuile tempête disponible sur le marché – bénéficie d’un nouvel atout esthétique. À la version Noir Mat sont désormais venues s’ajouter deux petites sœurs, l’une en version Rouge naturel et l’autre en version Rustique. Outre son look épuré et
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MARQUANT
NOTRE MEMBRE TECHNORD ÉLU ENTREPRISE DE L’ANNÉE 2023
E
mbuild adresse toutes
côté francophone, une
croissance, d’innovation,
société, nos collaborateurs,
ses félicitations à
récompense décernée
d’entreprenariat, de vision
nos valeurs et notre
Technord. L’entreprise
par le cabinet de conseil
audacieuse et internationale,
esprit entrepreneurial », a
tournaisienne ; active dans
EY, en collaboration
de durabilité et de gestion
commenté Philippe Foucart ,
l’électricité industrielle,
avec BNP Patibas Fortis,
d’entreprise vertueuse.
le CEO de Technord.
l’automatisation,
le journal L’Echo et la
« Nous sommes très fiers
l’informatique industrielle,
société d’investissement
d’avoir obtenu la plus
c’est également un de nos
l’intelligence artificielle,
WorxInvest.
prestigieuse distinction
membres, Willy Naessens
pour une entreprise belge.
Group, qui a été désigné
Côté néerlandophone,
et membre d’Embuild ;
Cette récompense
a en effet été nommée
honore une entreprise
Il s’agit d’une formidable
entreprise flamande de
Entreprise de l’année du
qui excelle en matière de
reconnaissance pour notre
l’année.
Nouvelles prévisions de construction jusque 2026 Début décembre, Euroconstruct a publié ses nouvelles prévisions de construction jusqu’en 2026, comme elle le fait tous les deux ans. Après une période de croissance en 2022, le secteur de la construction est confronté à des perspectives moins optimistes pour 2023 et au-delà, dans les 19 pays d’Euroconstruct. La hausse des taux d’intérêt et la guerre en Ukraine ont eu un impact évident sur la croissance du secteur européen de la construction. Il y a environ un an, le réseau Euroconstruct prévoyait que la production globale de la construction stagnerait en 2023 et 2024. Cependant, au cours de l’été 2023, les taux de variation prévus étaient plutôt négatifs. La croissance reviendra en 2025 et
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2026 avec un taux de croissance modéré attendu d’environ 1,5 % par an. Le summary en country report de cette 96e édition, avec les prévisions de construction pour 2024-2026, peut être acheté auprès d’Embuild, avec un avantage pour les membres. Il est également possible d’acheter uniquement les prévisions pour la Belgique. Le bon de commande peut être commandé à l’adresse suivante : officeteam@embuild.be.
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