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Vacances en Sicile

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Magie Moko

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Armée de son appareil photo et accompagnée de son mari, de ses parents et de sa belle-mère, la photographe Chiara Zonca est partie à la découverte des réserves naturelles intactes et des côtes ensoleillées de la Sicile.

Photos par Chiara Zonca | Texte par Dominique Lamberton

La photographe Chiara Zonca et son mari Armando vivent dans l’O uest canadien depuis cinq ans. Rentrer à Milan est un long voyage qui n’a rien de très excitant pour ces deux Italiens du nord, alors, au lieu de rendre visite aux parents de Chiara et à la mère d’Armando dans leur ville natale, ils ont décidé de se retrouver dans différents coins d’Europe pour profiter de nouvelles destinations intéressantes.

Ces voyages ont rapproché Elisabetta, la belle-mère de Chiara, et Graziella, sa mère.

Ils ont organisé un premier voyage de groupe près de chez eux, dans le Val d’Aoste, en Italie. Ensuite, ce fut l’Islande. Puis les îles Canaries. Et cette année, la Sicile. C’était un endroit où les parents de Chiara, grands amateurs de randonnée, pourraient trouver nombre de sentiers; où la mère d’Armando, qui aime cuisiner et explorer des villages, ne serait pas trop isolée; et où Chiara et son mari pourraient se perdre dans le type de cadre sauvage qu’ils aiment. « La Sicile était un choix idéal, car elle conjugue architecture historique, culture traditionnelle et magnifiques paysages », explique Chiara.

Le père de Chiara, Roberto, et son mari, Armando, dans les piscines naturelles de la réserve naturelle Cavagrande del Cassibile.

Le petit groupe a passé une semaine dans le nord-ouest de la Sicile et une autre dans le sud-est. Les journées remplies de visites et de randonnées étaient couronnées par des soirées passées à cuisiner, à manger et à plaisanter en famille. Au bout de 15 jours, Chiara et Armando se sont aventurés seuls dans l’archipel des Éoliennes, sur la mer Tyrrhénienne au nord de la Sicile, à bord d’un voilier de location. C’est devenu un rituel de prolonger le voyage après avoir dit au revoir aux parents : « La première destination est un tremplin vers un autre endroit proche et pratique. »

Coucher de soleil sur Alicudi, la plus occidentale des îles Éoliennes.

Pendant leur séjour, ils ont visité trois des 74 réserves naturelles régionales de Sicile : Zingaro, Monte Cofano et Cavagrande del Cassibile. Chiaria a préféré celle de Monte Cofano, avec ses 525 hectares de sentiers vallonnés et de falaises escarpées qui surplombent la mer. Le paysage verdoyant, où poussent plus de 300 espèces de plantes, a été une surprise : « J’imaginais bien des oliviers en Sicile, mais pas le type de plantes que nous avons vues à Monte Cofano », souligne-t-elle. « Il y avait des tonnes de palmiers différents et une végétation luxuriante, comme en Nouvelle-Zélande. » En randonnée, Roberto, le père de Chiara, ouvrait souvent la marche, et Chiara traînait derrière. « Les photographes ralentissent le pas en voyage. »

Roberto marche en tête sur un sentier de la réserve naturelle Monte Cofano.

C’est dans les îles Éoliennes que Chiara a trouvé la Sicile qu’elle avait imaginée, avec plein de villages romantiques, de ports colorés et de restaurants de fruits de mer au bord de l’eau. L’archipel se compose de sept îles principales. Lipari, la plus grande et la plus peuplée, est souvent le point de départ des aventures insulaires.

Bateaux dans la Marina Corta de Lipari

Chaque île a sa propre personnalité, de la vie nocturne trépidante sur la petite île Panarea à l’île Stromboli couronnée d’un volcan en activité. « J’ai eu un vrai coup de cœur pour Stromboli », s’émerveille Chiara. « C’est un endroit si beau et élégant, avec ses plages de sable noir et ses maisons toutes blanches. »

Graziella explore le hameau de Marzamemi dans le sud-est de la Sicile.

Si la Sicile a offert quelque chose à chaque membre du groupe, un voyage intergénérationnel n’est pas sans poser des défis, quelle que soit la destination. Des compromis ont été faits, avoue Chiara, mais au bout du compte, le jeu en vaut toujours la chandelle : « Le temps est si précieux. On s’en rend bien compte lorsqu’on vit loin de ses parents. C’est très important de passer du temps ensemble. » La famille hésite encore sur la prochaine destination : elle se retrouvera en Istrie, en Croatie, ou dans l’Arctique norvégien.

Une maison rurale sur l’île Filicudi.

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