BTP I SERVICE I COMMERCE & ARTISANAT I INDUSTRIE I INTERIM
NUMÉRO SPÉCIAL
Chefs d’entreprises et salariés
OBLIGATIONS & SOLUTIONS ! BTP SERVICES COMMERCE & ARTISANAT INDUSTRIE INTERIM
N°38
2ème Trimestre 2017 www.entrepriseetsante.fr
SOMMAIRE
N°38 • 2ème Trimestre 2017
p04/05
VOTRE INTÉRÊT !
p06/07
VOS SOLUTIONS !
p08/09
LES SERVICES DE SANTÉ AU TRAVAIL
« Nous devons adapter nos prestations à nos différents secteurs d’activité : Tertiaire, BTP, Commerce, Artisanat, Industrie » CEDEST
« S’adapter aux risques de l’entreprise guide nos interventions » AISMT Maintien dans l’emploi
p10/11
Concevoir un poste « sur mesure » pour maintenir l’emploi.
p20/21
Chaque année, on révise !
« Une médecine et santé au travail plus ciblée et plus adaptée » ASMIS
« 90% des entreprises adhérentes ont moins de 20 salariés » MTA
Troubles Musculo-Squelettiques
Protection des mains et risques chimique
investir pour la prévention
Garages : un kit « Gants »… pour essayer en toute sécurité !
p22/23
p12/13
« Le salarié et son employeur sont acteurs de santé au travail » PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord
« Ne plus faire reposer sur l’employeur une insécurité juridique » AST Intérim
p14/15
Sauvetage Secourisme du Travail
Les intérimaires aussi ont accès à un suivi de santé individuel
Prévention des TMS-Maintien dans l’emploi
p24/25
Au pressing, réduire les risques en préservant la production ! « Une démarche de prévention totalement rénovée » SIMUP
« C’est une véritable dynamique gagnantgagnant entre les entreprises adhérentes et le service de santé au travail » ASTAV
Actions et programme de prévention Risque routier
p16/17
La route, c’est du quotidien à l’état pur !
p26/27
« Nous travaillons en réseau, avec des gens d’horizons différents, dans une logique de territoire, de projet et de métier » ASTIL
Le bien-être des salariés retentit sur les enfants.
« La Santé au Travail est un investissement » STSA Maîtrise des risques
Addictions
p18/19
02
S’informer sur le tabac… en travaillant !
p28/29
Une visite, une réunion… Et à présent : une politique continue de prévention.
p30
AUX ALENTOURS : La santé et la sécurité au travail… en 2040 !
p31
ACTU : Enquête Lectorat
Entreprise & Santé • 2ème Trimestre 2017 • N°38 • www.entrepriseetsante.fr
ÉDITO
Hervé Delpierre
Dans la région des Hauts de France, 100 000 entreprises et près d’un million de salariés sont suivis par leurs services de santé au travail. Ce numéro spécial d’Entreprise & Santé donne la parole à des entreprises, de tailles et d’activités différentes. Dix directeurs de service de santé au travail apportent, en complément, leurs témoignages. « OBLIGATIONS & SOLUTIONS », tel est le titre de ce numéro spécial… En effet, les services de santé au travail aident les entreprises à trouver des solutions.
La santé au travail repose autant sur des actions mises en place au sein des entreprises, que sur le suivi individuel de santé. C’est le sens des évolutions législatives et règlementaires adoptées et publiées depuis la loi de modernisation de la médecine du travail du 20 juillet 2011. La loi du 8 août 2016 (article 102) et le décret d’application du 27 décembre 2016 parachève cette évolution. Les services de santé au travail interentreprises sont des associations sans buts lucratifs, qui mettent à disposition des TPE et PME des compétences qu’elles n’ont pas : médecins du travail, infirmières de santé au travail, assistantes de santé au travail et secrétaires médicales, intervenants en prévention des risques profes-
sionnels (ingénieurs et techniciens HSE, ergonomes, psychologues du travail, etc.), assistantes sociales du travail. La santé au travail concourt à la performance économique et la compétitivité des entreprises. Les actions de santé au travail s’accompagnent d’un retour sur investissement à court terme et à long terme, tout en préservant la première richesse d’une entreprise : ses salariés. Bonne lecture !
Hervé Delpierre Directeur de publication pour les Services de Santé au Travail
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AISMT - Association Interprofessionnelle des Services Médicaux du Travail - 1461 avenue du Cateau place Santos Dumont CS 50182 - 59404 Cambrai Tél. 03.27.72.63.63 www.aismtcai.com
ASMIS - Association Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme 77, rue Debaussaux CS 60132 80001 Amiens Cedex 1 Tél. 03.22.54.58.00 www.asmis.net
AST - Action Santé Travail 174 route de Béthune CS 20023 62160 Aix Noulette Tél. 03.21.15.12.32 www.actionsantetravail.fr
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Découvrez un complément d’informations
ASTAV - Association de Santé au Travail de l’Arrondissement de Valenciennes 1, avenue de l’Europe 59880 SAINT SAULVE Tél. 03.27.46.19.24 www.astav.fr
ASTIL 62 - Association Santé Travail Interentreprises du Littoral 430 boulevard du Parc BP 94 62903 Coquelles Cedex Tél. 03.21.85.51.85 www.astil62.fr
CEDEST - Centre pour le Développement Santé au Travail 4/10, rue Albert Thomas 59210 Coudekerque-Branche Tél. 03.28.24.98.98 www.cedest.net
MTA - Médecine du Travail de l’Aisne rue Théodore Monod - Z.A. Bois de la Chocque 02100 Saint-Quentin Tél. 03.23.62.52.48 www.mt02.org
ET FLASHEZ !
PÔLE SANTÉ TRAVAIL Centre Vauban - 199/201 rue Colbert Bâtiment Douai - CS 71365 59014 LILLE Cedex Tél. 03.20.12.83.00 www.polesantetravail.fr
SIMUP - Service Interprofessionnel de Médecine du Travail des Unions Patronales d’Halluin, Wervicq et Comines (Vallée de la Lys) 22 rue de Lille BP 40018 - 59431 Halluin Cedex TÉL. 03.20.94.12.54 www.simup.fr
STSA - Santé Travail Sambre Avesnois 24, Rue Romain Duchateau 59720 LOUVROIL Tél : 03.27.53.31.34 www.sante-travail-sa.fr
Contact : entrepriseetsante@nordnet.fr Les éditions de l’encre vive Tél. 03.20.14.07.77 Fax : 03.20.14.06.16 Directeur de publication : Hervé Delpierre Comité de rédaction : Alain Cuisse, Francine Lemonnier, Louis-Marie Hardy, Dr Alain Moniez Conception et Responsable de rédaction : Dr Matthieu Méreau Méthodes et Médiation - Lille Rédaction : Matthieu Méreau Secrétariat de rédaction : Nathanaëlle Debaene Création et mise en page : GDS GROUP - www.gdsgroup.fr Crédit photos : P11: DECATHLON, P15: AST, P17: TCL TRAVAUX PUBLICS, ASTAV, P25: 5 À SEC, PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord, P27: OH COMME 3 POMMES, SIMUP, P29: ENTR’AIDE, STSA, FOTOLIA. Coordination, Fabrication, Diffusion : Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello - 59000 Lille Tél. 03.20.14.07.77 Fax : 03.20.14.06.16 Régie publicitaire : Entreprise et Santé Matthieu Méreau, Nathanaëlle Debaene Tél. 03.20.14.07.77 Fax : 03.20.14.06.16 Impression : Imprimerie Léonce Deprez - Ruitz Dépôt légal à parution N°ISSN en cours Tirage : 94 000 exemplaires Édité par :
Groupement Inter Services Santé Et Travail 40 bis allée du Bénélux Zone Artoipole 62060 Arras Cedex 9 Tél. 03.21.22.28.21
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VOTRE INTÉRÊT !
BTP SERVICES E COMMERC T & ARTISANA INDUSTRIE INTERIM
Dans une TPE ou une PME, la santé du chef d’entreprise conditionne la vie de l’entreprise. Il en est de même de la santé des salariés. Une santé au travail « dégradée » a un coût humain et économique : souffrances, difficultés de production, absentéisme, indemnisations. Développer des actions de prévention et de santé au travail rapporte des bénéfices à l’entreprise.
Pour 66 % des entreprises interrogées,
Le coût moyen d’un TMS
Pour 1 euro investi en prévention,
Pour une surdité professionnelle,
Sur 101 actions de prévention au sein de TPE/ PME du BTP : retour
Le coût social du stress
les actions en faveur de la santé et de la sécurité au travail améliorent les performances économiques de l’entreprise (4ème baromètre des enjeux RSE 2016)
une entreprise peut attendre 2,20 euros en retour par année et par salarié (Association Internationale de la Sécurité Sociale, 2010)
sur investissement moyen de 2,19 avec un délai moyen de récupération de 1 an et demi (OPPBTP, 2014)
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est supérieur à 21 000 € (soins et indemnisations). En 2012, les TMS indemnisés ont entraîné la perte d’environ 10 millions de journées de travail et 1 milliard d’euros de frais couverts par les cotisations d’entreprise (Source INRS, 2015)
le coût répercuté sur les cotisations AT-MP des entreprises s’élève en moyenne à 133 000 € (CARSAT Alsace-Moselle, 2006)
(dépenses de soins, celles liées à l’absentéisme, aux cessations d’activité et aux décès prématurés) a été estimé en 2007 entre 2 et 3 milliards d’euros pour la France (Étude INRS et Arts et Métiers ParisTech, 2010).
Entreprise & Santé • 2ème Trimestre 2017 • N°38 • www.entrepriseetsante.fr
VOS OBLIGATIONS DE BASE norme Entreprise en santé est Au Québec, la
une première mondiale. Elle permet d’agir sur 4 axes : milieu de travail, pratiques de gestion, équilibre travail et vie personnelle, habitudes de vie.
Le retour sur investissement en santé et sécurité au travail est lié à l’amélioration de la régularité et la qualité de la production, l’augmentation des performances individuelles et collectives, la baisse de l’absentéisme et du turn-over, la réduction des indemnisations, l’amélioration du bien-être, du dialogue et du climat au sein de l’entreprise, la fidélisation du personnel.
Au-delà de la dimension purement économique, la santé et la sécurité au travail renforce la dimension
humaine et sociale de l’entreprise. Contactez votre Service de Santé au Travail… pour savoir tout ce
qu’il peut vous apporter !
L’article L 4121-1 du Code du travail stipule que l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs : • Des actions de prévention des risques professionnels ; • Des actions d’information et de formation ; • La mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. L’article L 4121-2 du Code du travail édicte 9 principes généraux de prévention : • Éviter les risques ; • Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ; • Combattre les risques à la source ; • Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ; • Tenir compte de l’état d’évolution de la technique ; • Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ; • Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral, tel qu’il est défini à l’Article L 1152-1 ; • Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ; • Donner les instructions appropriées aux travailleurs. L’article L 4121-3 stipule que l’employeur doit établir et actualiser le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels : • Inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l’entreprise, • Classement de ces risques, • Propositions d’actions à mettre en place.
RAPPELONS QUE DEPUIS 2002, SELON LA JURISPRUDENCE, L’EMPLOYEUR A UNE OBLIGATION DE SÉCURITÉ DE RÉSULTAT. 05 03
VOS SOLUTIONS
BTP SERVICES E COMMERC T & ARTISANA INDUSTRIE INTERIM
La santé au travail relève de questions simples ou complexes : sol glissant et chute de plain pied, exposition à un produit chimique et risque cancérogène-mutagènetoxique pour la reproduction, etc. Dans tous les cas, votre Service de santé au travail est là pour vous conseiller. Vos solutions : c’est la prévention !
Être informé ou formé
Être rassuré ou alerté grâce
• Vos droits en santé au travail • Education à la santé (tabac, alcool, nutrition et travail posté, etc.) • Risques particuliers (bruit, risque chimique, risque psychosocial, risque routier, etc.) • Sauvetage Secourisme du Travail • Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (anciennement Gestes et Postures) • Forum « santé ».
au suivi individuel de santé assuré par les professionnels de santé (médecins du travail, médecins collaborateurs, internes de médecine, infirmières de santé au travail) et adapté à l’état de santé, l’âge et les risques auxquels est exposé le salarié.
en entreprise, au sein du service, ou par internet (ex. : elearning).
Être aidé pour le maintien dans l’emploi ou l’identification d’un risque pour la santé physique ou mentale.
•M aintien dans l’emploi : en cas d’aléas de santé d’un salarié, orientation et conseils pour la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) et l’obtention d’aides pour l’adaptation du poste de travail (ex. : aménagement, équipements, …) ou le reclassement du salarié (ex. : formation vers un nouveau métier). • I dentification des risques : élaboration de la Fiche d’entreprise, suivi de santé individuel, visites sur les lieux de travail, échanges entre médecin du travail et salariés ou employeurs.
• Visite médicale d’aptitude • Visite d’information et de prévention • Visite médicale de reprise • Visite médicale de pré-reprise • Visite médicale à la demande du salarié ou de l’employeur.
Se situer grâce à l’évaluation du risque physique ou mentale.
• Pénibilité • Risque environnementaux (bruit, éclairage, rayonnements, produits chimiques, etc.) • Risque psychosocial.
ÊTRE A VOS COTÉS !
Les Services de santé au travail interentreprises ont une MISSION GÉNÉRALE DE CONSEIL DES EMPLOYEURS, DES SALARIÉS ET LEURS REPRÉSENTANTS afin d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail :
CONDUIRE LES ACTIONS DE SANTÉ AU TRAVAIL, dans le but de préserver la santé physique et mentale des travailleurs tout au long de leur parcours professionnel. CONSEILLER LES EMPLOYEURS, LES TRAVAILLEURS ET LEURS REPRÉSENTANTS
sur les dispositions et mesures nécessaires • afin d’éviter ou de diminuer les risques professionnels, • d’améliorer les conditions de travail, • de prévenir la consommation d’alcool et de drogue sur le lieu de travail, de prévenir le harcèlement sexuel ou moral, • de prévenir ou de réduire la pénibilité au travail et la désinsertion professionnelle, • de contribuer au maintien dans l’emploi des travailleurs.
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Principales références législatives et règlementaires : Loi n° 2011-867 du 20 juillet 2011, Décrets n° 2012 – 135, 136, 137 du 30 janvier 2012, Loi n° 2016-1088 du 8 août 2016 (article 102), Décret n° 2016-1908 du 27 décembre 2016.
Té
sy
hargez Tea léc
Flasher la page pour en savoir plus
Être accompagné par des démarches d’amélioration continue au sein de l’entreprise. • Projets de prévention • Programmes de prévention • Politiques de prévention
> Associations paritaire et sans but lucratif, les Services de Santé au Travail Interentreprises sont agréés par la DIRECCTE. Ils apportent à chaque entreprise adhérente le concours d’experts qualifiés et expérimentés : médecins du travail, infirmières de santé au travail, assistants de santé au travail, ingénieurs et techniciens spécialisés en prévention des risques professionnels, toxicologues, ergonomes, psychologues, assistants sociaux, juristes, personnels administratifs.
> Clés de la réussite d’une action de santé au travail : expression du
Être éclairé grâce à
une étude. •S ituation de travail •P oste de travail •Q uestionnaire ou entretiens
salarié et de l’employeur, concertation et dialogue.
> Contactez votre Service de Santé au Travail… pour savoir tout ce qu’il
Être orienté par
des préconisations. • Aménagement de poste • Adaptation de poste • Equipements de protection individuels • Equipements de protection collective • Organisation et management
peut vous apporter !
STRATÉGIE GLOBALE D’INTERVENTION
CONTRIBUER À LA TRAÇABILITE DES EXPOSITIONS PROFESSIONNELLES ET A LA VEILLE SANITAIRE. ASSURER LE SUIVI DE L’ÉTAT DE SANTÉ DES TRAVAILLEURS en fonction :
Action en entreprise
Traçabilité et veille sanitaire
•d es risques concernant leur santé au travail et leur sécurité et celles des tiers, •d e la pénibilité au travail, •d e leur âge. Pour en savoir plus, rubrique DOSSIER sur www.entrepriseetsante.fr Entreprise & Santé • 2ème Trimestre 2017 • N°38 • www.entrepriseetsante.fr
Surveillance de l’état de santé
Conseil
Source : Cisme
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BTP SERVICES E COMMERC T & ARTISANA INDUSTRIE INTERIM
LES SERVICES DE ACTIONS COLLECTIVES A TOUT MOMENT DE LA VIE
SENSIBILISATION, INFORMATION ET ÉDUCATION À LA SANTÉ. ACTION DE MAINTIEN DANS L’EMPLOI EN CAS D’ALÉA DE SANTÉ D’UN SALARIÉ. EXPERTISE ET CONSEIL SUR UN RISQUE OU UNE SITUATION DE TRAVAIL.
SUIVI INDIVIDUEL A L’EMBAUCHE : POSTE DE TRAVAIL À RISQUE PARTICULIER Examen médical d’aptitude préalable à l’affectation sur le poste réalisé par un médecin du travail pour s’assurer que le travailleur est médicalement apte au poste de travail auquel l’employeur envisage de l’affecter, avec délivrance d’un avis d’aptitude ou d’inaptitude médiale au poste.
• Poste exposant à l’amiante, au plomb au-delà d’un certain seuil, aux agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction, à certains agents biologiques (groupes III et IV), aux rayonnements ionisants, au risque hyperbare et au risque de chute de hauteur lors des opérations de montage et démontage d’échafaudages. • Tout poste pour lequel l’affectation sur celui-ci est conditionnée à un examen d’aptitude spécifique prévu par le Code du travail. • Poste identifié par l’employeur car présentant des risques particuliers pour la santé ou la sécurité du travailleur ou pour celles de ses collègues ou des tiers évoluant dans l’environnement immédiat de travail, selon procédure précise avec mise à jour tous les ans. • DISPENSE si cette visite a déjà eu lieu dans les 2 ans sur un emploi identique présentant des risques d’exposition équivalents, sous conditions.
TRAVAILLEUR DE NUIT, TRAVAILLEUR ÂGÉ(E) DE MOINS DE 18 ANS, OU EXPOSÉ À DES CHAMPS ÉLECTROMAGNÉTIQUE AU-DELÀ D’UN CERTAIN SEUIL, OU EXPOSÉ À DES AGENTS BIOLOGIQUES DU GROUPE II Visite d’information et de prévention avant la prise effective du poste réalisée par un professionnel de santé au travail (médecin du travail, médecin collaborateur, interne, infirmière de santé au travail) avec délivrance d’une attestation de suivi.
• DISPENSE pour les travailleurs de nuit si cette visite a déjà eu lieu dans les 3 ans sur un emploi identique présentant des risques d’exposition équivalents, sous conditions.
TRAVAILLEUR HANDICAPÉ ET/OU TITULAIRE D’UNE PENSION D’INVALIDITÉ Visite d’information et de prévention avec orientation sans délai vers le médecin du travail
• DISPENSE si cette visite a déjà eu lieu dans les 3 ans sur un emploi identique présentant des risques d’exposition équivalents, sous conditions.
POSTE DE TRAVAIL SANS RISQUE PARTICULIER Visite d’information et de prévention après la prise effective du poste dans un délai qui n’excède pas 3 mois réalisée par un professionnel de santé au travail (médecin du travail ou médecin collaborateur ou interne ou infirmière de santé au travail) avec délivrance d’une attestation de suivi.
• DISPENSE si cette visite a déjà eu lieu dans les 5 ans sur un emploi identique présentant des risques d’exposition équivalents, sous conditions. • ORIENTATION SANS DELAI VERS LE MEDECIN DU TRAVAIL si le médecin collaborateur, l’interne ou l’infirmier de santé au travail l’estime nécessaire.
A NOTER !
LE MÉDECIN DU TRAVAIL DÉCIDE DE LA PÉRIODICITÉ ET DES MODALITÉS DU SUIVI EN FONCTION DE VOTRE ÉTAT DE SANTÉ, DE VOTRE ÂGE, DES CONDITIONS DE TRAVAIL ET DES RISQUES AUXQUELS VOUS ÊTES EXPOSÉS 08
SANTÉ AU TRAVAIL DE SANTÉ « SUR MESURE » DE VOTRE ENTREPRISE : GRÂCE À L’EXPERTISE ET L’EXPÉRIENCE DE : médecins du travail, infirmières de santé au travail, secrétaires médicales, assistants de santé au travail, ingénieurs et techniciens spécialisés en prévention des risques professionnels, toxicologues, ergonomes, psychologues, assistants sociaux et personnels administratifs, etc.
DE SANTÉ AU TRAVAIL ENSUITE : POSTE À RISQUE PARTICULIER : SUIVI INDIVIDUEL RENFORCÉ Examen médical d’aptitude selon périodicité fixée par le médecin du travail et qui ne peut être supérieure à 4 ans, avec visite intermédiaire au plus tard deux ans après la visite avec le médecin du travail. TRAVAIL DE NUIT, TRAVAILLEURS HANDICAPÉS ET/OU BÉNÉFICIAIRES D’UNE PENSION D’INVALIDITÉ, SALARIÉS DONT L’ÉTAT DE SANTÉ, L’ÂGE, LES CONDITIONS DE TRAVAIL OU LES RISQUES PROFESSIONNELS AUXQUELS IL EST EXPOSÉ LE NÉCESSITENT Visite d’information et de prévention selon une périodicité qui ne peut excéder 3 ans POSTE SANS RISQUE PARTICULIER Visite d’information et de prévention selon une périodicité qui ne peut excéder 5 ans FEMME ENCEINTE, VENANT D’ACCOUCHER OU ALLAITANTE : Orientation sans délai vers le médecin du travail à l’issue de la visite d’information et de prévention ou à tout moment, si elle le souhaite INTÉRIMAIRE Visites réalisées par le service de l’entreprise de travail temporaire ou, sous réserve de l’accord du salarié : par un service proche du lieu de travail ou par le service autonome de l’entreprise utilisatrice, le cas échéant. • Visite d’Information et de prévention ou visite médicale d’aptitude selon que l’affectation se fait à un poste avec ou sans risque particulier. • Attestation de suivi ou Avis d’aptitude pouvant être donnée pour trois métiers au maximum. • DISPENSE si la dernière visite a déjà eu lieu dans les 2 ans sur un emploi identique présentant des risques d’exposition équivalents, sous conditions.
SI ARRÊT DE TRAVAIL D’UNE DURÉE DE PLUS DE 3 MOIS Visite médicale de pré-reprise organisée par le médecin du travail à l’initiative du médecin traitant, du médecin conseil des organismes de sécurité sociale ou du travailleur. APRES CONGÉ DE MATERNITÉ, ABSENCE POUR CAUSE DE MALADIE PROFESSIONNELLE, ABSENCE D’AU MOINS TRENTE JOURS POUR CAUSE D’ACCIDENT DU TRAVAIL, DE MALADIE OU D’ACCIDENT NON PROFESSIONNEL Visite médicale de reprise le jour de la reprise effective du travail par le travailleur, et au plus tard dans un délai de huit jours qui suivent cette reprise, sur demande de l’employeur À TOUT MOMENT Examen par le médecin du travail, à la demande de l’employeur, du salarié, du médecin du travail Pour en savoir plus, rubrique DOSSIER sur www.entrepriseetsante.fr Entreprise & Santé • 2ème Trimestre 2017 • N°38 • www.entrepriseetsante.fr
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AISMT 1461 avenue du Cateau place Santos Dumont. CS 50182 - 59404 Cambrai Tél. 03.27.72.63.63 www.aismtcai.com
Anne BOQUET, directrice
Association Interprofessionnelle des Services Médicaux du Travail AISMT, Cambrai
« S’adapter aux risques de l’entreprise guide nos interventions » La connaissance des risques de l’entreprise, par la présence sur le terrain, nous permet d’adapter nos actions aux besoins et attentes des adhérents. Nos 13 médecins et leurs assistantes dont la mission a beaucoup évolué, travaillent avec notre équipe pluridisciplinaire qui a beaucoup évolué depuis 2005 (tant en nombre qu’en compétences). Aujourd’hui elle se compose, de deux Intervenants en Prévention des Risques Professionnels, une ergonome psychologue du travail, deux infirmiers de santé travail, trois assistantes formatrices dont une technicienne de mesure, une documentaliste. Dans le cadre de la loi travail, chaque médecin décide du suivi individuel de santé des salariés. Nos ressources actuelles permettent aux médecins qui le souhaitent d’effectuer la première visite (VIP ou examen médical d’embauche) afin d’ouvrir le dossier médical de santé travail et de prescrire le suivi de santé le plus adapté. Nous ne sommes plus dans les années 80… Le nombre de visites systématiques a diminué. Le nombre de visites de pré-reprise et de visites à la demande du salarié ou de l’employeur a fortement augmenté. Les entreprises demandent de plus en plus de conseils, d’actions spécifiques et d’interventions. L’ensemble des acteurs (médecins, assistantes, infirmiers et autres spécialistes) est constamment sollicité. L’information des salariés et des employeurs est également une priorité, qui demande des actions récurrentes. Tout ceci montre comment notre métier a changé… Ces changements concernent autant notre association que nos adhérents. Ceci repose sur un consensus entre nos adhérents et nos équipes pluri-professionnelles. Nous sommes en adaptation permanente. S’adapter aux risques de l’entreprise guide nos interventions. 10
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EN DIRECT
DECATHLON Magasin de sports
18 salariés Benjamin HUYGHE, directeur CAMBRAI
Il nous fallait trouver ensemble la solution
SANTÉ AU TRAVAIL DE CAMBRAI (AISMT)
Maintien dans l’emploi
Concevoir un poste « sur mesure » pour maintenir l’emploi Dix-huit salariés travaillent au magasin DECATHLON de Cambrai, répartis en quatre métiers : conseiller sportif, vendeur sportif, technicien d’atelier, hôte et hôtesse de caisse. En mars 2016 grâce à un travail collectif, Benjamin Huyghe, directeur, organise les postes de travail en tenant compte des souhaits exprimés par les salariés. En Septembre 2016, il contacte le Dr Jean-Jacques Fontaine, médecin du travail à l’AISMT, son service de santé au travail. En effet, il a besoin d’échanger à propos de Me Z pour qui il souhaite concevoir un « poste sur mesure ».
BENJAMIN HUYGHE, directeur, DECATHLON.
En mars 2016, Benjamin Huyghe réunit ses collaborateurs : « J’ai voulu réorganiser les postes en laissant le choix à chacun. Mon but : partir des souhaits de chacun pour définir ensemble l’organisation du magasin ». Me Z souhaite alors devenir hôtesse de caisse, car elle n’arrive plus à mettre en rayon les différents produits. Elle a 13 ans d’ancienneté. Depuis 5 ans, elle bénéficie de la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), car elle est atteinte d’une maladie chronique. Après quelques semaines au poste d’hôtesse de caisse, elle est, de nouveau, en arrêt de travail à plusieurs reprises. Contacter le médecin du travail « En fait dès le mois de juin, Me Z a eu des difficultés au poste d’hôtesse de caisse. Sur indication de son médecin
généraliste, elle a consulté son médecin du travail. En septembre 2016, j’ai moi-même appelé le Dr Jean-Jacques Fontaine, après avoir échangé avec Me Z » relate Benjamin Huyghe. Partir des aptitudes Benjamin Huyghe situe l’enjeu : « Il nous fallait trouver ensemble la solution. Que faire si Me Z ne peut plus travailler, ni en rayon, ni aux caisses ? Il nous fallait éviter une inaptitude médicale, qui lui aurait été préjudiciable. J’ai donc expliqué les postes et les métiers au Dr JeanJacques Fontaine. Et nous avons défini ce que l’on pouvait proposer à Me Z ». En effet, la conjugaison des fiches métiers et des aptitudes de Me Z a permis de définir un poste « sur mesure ». «Tous les collaborateurs se sont adaptés. Redéfinir un poste a des conséquences sur les autres postes ».
Définir un poste adapté Aujourd’hui, Me Z a pu garder son emploi. Ceci est capital car le travail favorise le maintien en santé, dans nombre de maladies chroniques. Dans un cadre horaire déterminé, Me Z exerce plusieurs fonctions : hôtesse de caisse, technicienne d’atelier, gestion des partenariats locaux et travail administratif. « La collaboration avec la médecine du travail et ses intervenants permet au salarié et à l’entreprise de préserver l’emploi, sans perte de chance » conclut le Dr JeanJacques Fontaine.
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ASMIS 77, rue Debaussaux - CS 60132 80001 AMIENS Cedex 1 Tél. 03.22.54.58.00 www.asmis.net
Francine LEMONNIER, directrice
Association Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme ASMIS, Amiens
« Une médecine et santé au travail plus ciblée et plus adaptée » La Loi travail n’a pas modifié les quatre missions des services de santé au travail mais les a confortées et rééquilibrées. Le médecin du travail demeure au centre du dispositif et ses missions de conseils délivrés à l’employeur et à ses salariés en termes de prévention sont renforcées. Ces évolutions étaient devenues indispensables pour accompagner les entreprises et leurs salariés dans leurs actions de prévention de manière effective et pertinente et pour garantir une sécurité juridique aux acteurs, tant une partie des obligations du Code du travail était devenue impossible à respecter. Le médecin du travail devient prescripteur du suivi individuel de l’état de santé des salariés et des actions de prévention collective. Cette stratégie d’intervention offre au salarié et à l’employeur une protection globale et élargie contre les risques professionnels assurée par des spécialistes aux compétences reconnues, diversifiées et complémentaires. C’est dans ce cadre que l’ASMIS avait déjà fait évoluer ses missions en déployant au cours de l’année 2016 des parcours de prévention personnalisés ayant pour objectif de déployer une médecine et une santé au travail préventive, personnalisée et participative. Ces parcours de prévention se déclinent avec le salarié et le chef d’entreprise. Ils seront amenés à s’étendre vers un plus grand nombre d’employeurs et de salariés tout au long de l’année 2017. L’année 2017 est une année d’évolution : en fonction de la taille des entreprises et de leurs structurations, les besoins sont différents et les services proposés doivent ainsi être réfléchis en conséquence afin de s’adapter au mieux aux attentes des employeurs. 12
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EN DIRECT
ARVILLERS CHAUFFAGE Maçonnerie, chauffage et couverture 13 salariés Sébastien COTTARD, gérant ARVILLIERS
Dans nos métiers, nous n’avons pas droit à l’erreur SÉBASTIEN COTTARD, Gérant, ARVILLERS CHAUFFAGE.
« En 1990 j’ai repris l’entreprise de mon père, spécialisée dans la maçonnerie et le chauffage et, en 1994, j’ai créé l’activité de couverture. Dans nos métiers, nous n’avons pas droit à l’erreur. La sécurité est au centre de notre boulot. Parfois, il faut l’expliquer au client. Par exemple, on ne monte plus sur les toits pour changer des tuiles en risquant sa peau ! Il nous faut préserver la santé de nos salariés face aux postures, aux manutentions, aux déplacements sur le chantier » nous situe Sébastien Cottard, gérant. Chaque année, l’entreprise a un budget d’investissement pour la formation des salariés et/ou l’achat de matériel améliorant les conditions de travail. D’abord la CAPEB 80 et l’ASMIS… ! « J’ai commencé par consulter la CAPEB 80 pour l’actualisation de mon Document Unique d’Évaluation des risques professionnels. La conseillère de
SANTÉ AU TRAVAIL D’AMIENS (ASMIS)
Troubles Musculo-Squelettiques
investir pour la prévention A Arvillers, village de 800 habitants près de Montdidier dans le département de la Somme, l’entreprise ARVILLERS CHAUFFAGE emploie 13 personnes et travaille sur un rayon de 15 kilomètres. Cette entreprise familiale de maçonnerie, chauffage et couverture, a investi en 2017 pour la prévention des Troubles Musculo-Squelettiques. Une étude ergonomique menée par l’ASMIS, son service de santé travail, a permis à ARVILLERS CHAUFFAGE d’orienter ses investissements et de bénéficier d’aides financières de la part de la CARSAT Hauts de France, dans le cadre du programme TMS PRO.
la CAPEB 80 m’a orienté vers l’ASMIS, mon service de santé au travail. En septembre 2016, j’ai bénéficié d’une étude ergonomique réalisée par l’ASMIS, après échange avec mon médecin du travail, le Dr Philippe Caudeville. Et l’ASMIS m’a orienté vers la CARSAT sur le programme TMS Pro. J’ai pu bénéficier d’une aide financière, qui m’a permis d’aller plus loin dans mes investissements ». Un travail en partenariat… Nathalie Lachambre, ergonome à l’ASMIS, est intervenue chez ARVILLERS CHAUFFAGE : « Nous apportons une vision globale et une mise en relief des priorités. J’ai bénéficié d’une volonté claire de l’entreprise d’aller de l’avant ! Nous avons étudié le creusement de tranchée, le forage du sol avec la tarière thermique, la manipulation et l’évacuation des gravats, la manipulation des matières premières en vrac et en sac.
Toutes ces tâches entraînent des hypersollicitations musculaires et articulaires, des risques d’accidents et, le cas échéant, des vibrations ». Puis l’aide financière de la CARSAT Hauts de France L’étude ergonomique de l’ASMIS a permis à Sébastien Cottard de consolider son dossier de demandes d’Aides Financières Simplifiées, établi avec le contrôleur de sécurité à la CARSAT Hauts de France, dans le cadre du programme TMS Pro. Cette démarche a orienté l’entreprise sur l’achat d’une minipelle, d’une tarière hydraulique, d’un mini-dumper, d’un plateau porte engins, avec formation CACES pour la conduite de la mini-pelle.
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AST 174 route de Béthune CS 20023 62160 Aix Noulette Tél. 03.21.15.12.32 www.actionsantetravail.fr
Alain CUISSE, directeur général
Action Santé Travail AST, Aix-Noulette
« Ne plus faire reposer sur l’employeur une insécurité juridique » A court terme, les derniers textes règlementaires vont permettre de ne plus faire reposer sur les employeurs une insécurité juridique, liée à la réduction du nombre de médecins en exercice. Ils constituent également une véritable opportunité pour renforcer les démarches de prévention primaire. Dans la région, nous n’avons pas attendu les derniers textes règlementaires pour avancer en ce sens. Nous avons anticipé avec le concours des entreprises. En effet, la prévention primaire se joue au sein de l’entreprise. Il s’agit de maîtriser les risques à la source et d’éviter les expositions des salariés, par des mesures de prévention collective. Tout ceci demande également une évolution au sein des services de santé au travail, en renforçant nos compétences et nos domaines d’expertises, au service des entreprises adhérentes. Développer la prévention primaire demande des ressources. Par exemple, nous avons embauché des ingénieurs, des techniciens, des ergonomes, des psychologues qui interviennent en entreprise. Nous répondons aussi à des enjeux de société. Il va falloir travailler plus longtemps. Nous devons donner à chacun des moyens pour travailler en bonne santé jusqu’au départ en retraite. Pour ceux qui ont des conditions de travail difficiles, il faut réduire la pénibilité. A ce sujet, il vaut mieux éviter la pénibilité qu’en indemniser les conséquences. Cela coûtera moins cher, autant sur le plan économique que social et humain. Nous avons un objectif commun : améliorer la santé au travail des salariés. Dans la région, nous avons une antériorité historique : les services de santé au travail ont l’habitude de travailler ensemble, avec les institutions et les entreprises.
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INTÉRIM
Le suivi de santé doit être adaptée aux risques réels auxquels sont exposés les salariés DR MARIE-CHRISTINE MAREK, médecin du travail, AST.
Le Dr Marie-Christine Marek, médecin du travail à ACTION SANTÉ TRAVAIL, situe les enjeux : « Un médecin du travail sur deux suit des intérimaires. Ce suivi relève de procédures spécifiques, car le salarié est embauché par l’entreprise d’intérim, mais la mission se déroule dans l’entreprise utilisatrice. Les risques auxquels sont exposés les salariés intérimaires concernent biensûr l’entreprise utilisatrice, qui est parfois loin de l’agence d’intérim et/ ou du domicile du salarié concerné. Les médecins du travail de l’agence d’intérim et de l’entreprise utilisatrice sont tous les deux concernés par le suivi individuel de santé ». Dans son prochain numéro , Entreprise & Santé reviendra sur les modalités précises du suivi individuel de santé des travailleurs intérimaires, avec des témoignages d’entreprises adhérentes à ACTION SANTÉ TRAVAIL.
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EN DIRECT
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Dr Marie-Christine MAREK, médecin du travail, référente du groupe de travail, AST le groupe de travail INTERIM lors de sa réunion «spéciale Loi Travail» du 13 mars 2017 à Aix-Noulette
SANTÉ AU TRAVAIL D’AIX-NOULETTE (AST)
Intérim
Les intérimaires aussi ont accès à un suivi de santé individuel Le suivi de santé des intérimaires nécessite un dialogue étroit entre le salarié, l’agence d’intérim, l’entreprise utilisatrice et les deux médecins du travail concernés (celui de l’Entreprise de Travail Temporaire et celui de l’Entreprise Utilisatrice). Inutile de dire la diversité des missions d’intérim, sur le plan des expositions et des risques professionnels ! Le décret du 26 décembre 2016, applicable au 1er janvier 2017, a simplifié les différentes procédures. A ACTION SANTÉ TRAVAIL, depuis 2 ans, un groupe de travail, piloté par le Dr Marie-Christine Marek, a repensé l’organisation du suivi de santé des travailleurs intérimaires, avec l’aval et le soutien de la DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de le Consommation, de la Concurrence du Travail et de l’Emploi). Moins de médecins du travail, mais autant de travailleurs intérimaires à suivre !
Référente du groupe de travail « Surveillance des Travailleurs Intérimaires » à ACTION SANTÉ TRAVAIL, le Dr Marie-Christine Marek précise l’objectif du projet : « Nous avons 17 centres fixes au service avec 222 600 salariés répartis sur plus de 15 000 entreprises, pour 80 médecins du travail. 50 % de nos médecins du travail suivaient des travailleurs embauchés par des agences d’intérim. Dans certains secteurs, nous avons vécu une baisse très importante du nombre de médecins du travail. Il fallait donc optimiser l’organisation générale ».
« Gagnant-Gagnant »
« Nous sommes organisés en 5 secteurs géographiques (Arras/Béthune/Bruay-St Pol/ Hénin/Lens). Avec des médecins du travail volontaires, nous avons créé dans chaque secteur une équipe restreinte de médecins de travail dédiée au suivi de santé des travailleurs intérimaires.
Nous avons élaboré un "Guide des bonnes pratiques à l’usage des Entreprise de Travail Temporaire et des Entreprises Utilisatrices ". Entre la visite d’embauche et l’exposition réelle aux risques, il faut jouer "gagnantgagnant" pour tous les acteurs concernés. Le suivi de santé doit être adapté aux risques réels auxquels sont exposés les salariés ». A été également élaborée une « Fiche de liaison simplifiée » servant à la traçabilité des expositions : celle-ci est complétée par l’entreprise utilisatrice, transmise à l’agence d’intérim puis au médecin du travail. D’autre part est en cours de mise en place un portail sécurisé APTINTERIM avec code d’accès confidentiel, qui permet à l’agence d’intérim de connaître les dernières dates du suivi de santé dont a déjà bénéficié le salarié intérimaire et d’ainsi de supprimer les demandes de rendez-vous inutiles. 1- Entreprise & Santé n° 39 (3ème trimestre 2017) à paraître en juillet 2017.
Pour en savoir plus, rubrique EN DIRECT sur www.entrepriseetsante.fr Entreprise & Santé • 2ème Trimestre 2017 • N°38 • www.entrepriseetsante.fr
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ASTAV 1, avenue de l’Europe 59880 SAINT SAULVE Tél. 03.27.46.19.24 www.astav.fr
Paule LEBECQ, directrice
Association de Santé au Travail de l’Arrondissement de Valenciennes ASTAV, Valenciennes
« C’est une véritable dynamique gagnant-gagnant entre les entreprises adhérentes et le service de santé au travail » L’article 102 de la Loi « Travail » modernise le cadre juridique de l’activité des Services de santé au travail interentreprises. Les quatre missions essentielles des Services de Santé au Travail Interentreprises sont confortées et assurées en fonction des réalités locales, par une équipe pluridisciplinaire animée et coordonnée par le médecin du travail. Grâce aux réflexions de différents groupes de travail, nous ajustons notre fonctionnement (ex. : mise en place des Visites d’Information et de Prévention, la périodicité des visites médicales, etc.). Nous devons également communiquer d’une part auprès de nos adhérents et leurs salariés, d’autre part auprès de notre personnel. Par exemple : ne plus dire «visite médicale» mais «suivi individuel», expliquer ce que sont les Visites d’Information et de Prévention. En communication interne, nous avons réalisé un forum réunissant médecins, secrétaires médicales, Assistantes Santé Travail, infirmiers, en présence du Dr Sobczak de la DIRECCTE ; participé à la journée Marcel Marchand animée par les Prs Fantoni et Frimat de la Faculté de Médecine de Lille, organisé des réunions d’information regroupant l’ensemble de nos professionnels. En communication externe, nous avons adressé une lettre d’information «Numéro Spécial», par courrier à chacun de nos adhérents, mis en place une information sur notre site internet, organisé des petits déjeuners d’échanges, remis des documents aux salariés qui viennent en visite. Un article dans la presse écrite locale (La Voix du Nord) est venu compléter ces actions. C’est une véritable dynamique « gagnant-gagnant » que nous avons engagée avec nos entreprises adhérentes et leurs salariés. 16
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TCL TRAVAUX PUBLICS Travaux de Voirie et Réseaux Divers 50 salariés Philippe FOUCAUT, directeur Pauline TONDEUR, responsable QSE VIEUX-CONDE SANTÉ AU TRAVAIL DE VALENCIENNES La sécurité au (ASTAV) travail fait partie de la culture Risque routier de l’entreprise La route, c’est du quotidien à l’état pur ! PHILIPPE FOUCAUT, directeur, TCL TRAVAUX PUBLICS
TCL réalise tous travaux de Voirie et Réseaux Divers (VRD) pour des collectivités, des bailleurs sociaux, des particuliers dans le Hainaut, la Sambre et le Douaisis. Philippe Foucaut précise : « Nous n’avons pas de sinistralité routière. Nous sommes titulaires de certifications ISO 9001 et MASE. La sécurité au travail fait partie de la culture de l’entreprise. La sensibilisation au risque routier réalisée par l’ASTAV fait partie d’un plan d’action globale en santé et sécurité du travail ». Un volontariat partagé Pour Philippe Foucaut, « Quand nous avons proposé de travailler sur le risque routier, tout le monde a été d’accord. Le CHSCT a été associé. L’ensemble du personnel a participé à 100 %. Il faut
En France, le risque routier est la première cause de décès par accident du travail, soit près de 500 personnes sur une année... A Vieux-Condé, près de Valenciennes, TCL Travaux publics a 35 ans d’existence et emploie 50 salariés. Philippe Foucaut, directeur, situe l’enjeu pour TCL : « Avec une flotte de 20 véhicules, nous avons déjà au volant chaque jour près de la moitié de l’entreprise sur la route… Avec les passagers, 95 % ! ». La prévention du risque routier est une priorité. Son service de santé au travail, l’ASTAV, lui a apporté une réponse adaptée.
dire que ce risque parle à tout le monde au quotidien. Il permet d’aborder la question du comportement de chacun et amène à réfléchir sur d’autres thèmes ». Et d’ajouter « La route, c’est du quotidien à l’état pur ! ». Des sessions « sur mesure » TCL est suivi par le Dr Laurence Nonclercq, médecin du travail à ASTAV. Technicien supérieur QHSE, Bruno Figurski est intervenu sur le risque routier : « Nous avons développé un module de sensibilisation très participatif et concret avec pour but de faire prendre conscience aux salariés de l’existence des dangers de la route. Nous le développons en entreprise ou dans nos centres. Sans oublier, que le Risque Routier mission doit faire partie du DUER, Document Unique
d’Évaluation des Risques Professionnels. A l’issue du module, nous délivrons une attestation qui peut être jointe dans le plan de prévention du DUER ». Une satisfaction unanime Responsable QSE , Pauline Tondeur poursuit : « Les sessions se sont déroulées le vendredi après-midi, sur trois heures, pour s’adapter aux horaires de l’entreprise. Bruno Figurski avait intégré dans son animation des photos de nos véhicules. Les salariés sont partis de situations réelles et les échanges ont été vivants et fructueux. La satisfaction est totale. J’avais appris l’existence de ces sensibilisations grâce à la lettre de l’ASTAV. Nous les avons réalisées, et maintenant totalement intégrées ! » QHSE : Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement QSE : Qualité, Sécurité, Environnement
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ASTIL 62 430 boulevard du Parc BP 94 62903 Coquelles Cedex Tél. 03.21.85.51.85 www.astil62.fr
Christophe GÉNEAU, directeur
Association Santé Travail Interentreprises du Littoral ASTIL 62, Coquelles
« Nous travaillons en réseau, avec des gens d’horizons différents, dans une logique de territoire, de projet et de métier » Avec les dernières dispositions règlementaires, les équipes ont plus d’autonomie et de libertés pour adapter le suivi de santé au travail à chaque entreprise. Ceci implique une plus grande responsabilité et demande un savoir-être, une rigueur, une organisation et une intelligence collective d’équipe pluri-professionnelle. Les salariés ne seront plus vus en visites systématiques par un médecin du travail, mais suivis par une équipe sous l’autorité d’un médecin du travail, selon des protocoles, nécessitant confiance et communication. Les changements sont plutôt vertigineux, pour le service de santé au travail et les entreprises. Nous devons adapter nos prestations aux besoins particuliers des entreprises. Dans un contexte de missions élargies dans un environnement économique tendu, nous optimisons nos actions, en bonne intelligence avec les autres acteurs de la prévention et de la santé. Nous travaillons, en réseau, avec des gens d’horizons différents dans une logique de territoire, de projets et de métiers. Ainsi, avec l’ARACT et la CCI, nous développons un cluster Qualité de Vie au Travail. Avec la CARSAT ou la Fédération Française du Bâtiment, nous traitons ensemble divers thèmes de prévention. Avec l’OPPBTP, nous expérimentons des visites conjointes d’entreprises... A chaque fois dans un souci d’efficience au service des entreprises et de leurs salariés. Nous collaborons avec des acteurs locaux de prévention et de soins (les médecins conseils de la CPAM, Pôle Emploi, les CSAPA, le centre de réadaptation de CALVE à Berck…) pour accompagner les salariés dans le maintien ou le retour à l’emploi. Avec nos entreprises adhérentes et de nombreux organismes, nous sommes entrés dans des logiques de partenariats pluri- et transdisciplinaires.
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SCHAEFFLER
Equipementier automobile 334 salariés Stéphanie BREBION, responsable ressources humaines et HSE Laurette DUFRIEN, infirmière d’entreprise CALAIS
LAURETTE DUFRIEN, infirmière d’entreprise, SCHAEFFLER.
« Nous participons aux campagnes de sensibilisation et d’information, notamment, pour la prévention du cancer du sein. Le thème du tabac est venu tout naturellement » indique Stéphanie Brebion, responsable ressources humaines et HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement). Respecter le volontariat Laurette Dufrien, est infirmière d’entreprise chez SCHAEFFLER : « Nous avons réalisé quatre journées d’information sur l’aide au sevrage. Sans propos moraliste, en informant et en présentant les aides possibles. De l’appli sur mobile… à la consultation au CSAPA, le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de Calais. Tout est basé sur les échanges entre fumeurs, anciens
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SANTÉ AU TRAVAIL DE CALAIS BOULOGNE – LE TOUQUET (ASTIL62) hargez Tea léc
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ASTIL 62 nous apporte des informations spécialisées et une expertise extérieure
Addictions
S’informer sur le tabac… en travaillant !
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Equipementier automobile, SCHAEFFLER, à Calais, produit des chaînes de moteurs et emploie 334 salariés, dont 28 intérimaires. Environ 250 salariés travaillent en production, 6 jours sur 7 et 24 heures sur 24, sur des métiers d’opérateurs. Un savoir-faire spécifique, qui s’apprend au sein de l’entreprise. Grâce à une action menée avec ASTIL 62, son service de santé au travail, les salariés ont bénéficié de conseils personnalisés et d’orientation pour l’arrêt du tabac. Cette campagne d’information a été menée de janvier à février 2017 au sein de l’entreprise pendant les horaires de travail.
fumeurs et non-fumeurs ». Quatre fois, en janvier et février, un stand a été installé sur le site, à l’accueil et proche de la salle de pause. « Dans la continuité du Moi(s) sans tabac, de novembre 2016, nous avons repris l’idée du ruban comme symbole. Pour le tabac, nous l’avons coloré en orange… ». Elle ajoute : « Pour Octobre rose, sur le cancer du sein, nos salariés pouvaient rentrer chez eux avec le ruban et en parler à leur entourage familial ». S’entourer de spécialistes Diplômée en addictologie, JeanneMarie Anot est technicienne Hygiène Sécurité à ASTIL 62, où elle est référente du groupe Addiction : « Nous avons apporté une information spécifique : les lieux de consultation, les
modes de prise en charge par l’Assurance Maladie ou les mutuelles, les modes de prescription par le médecin généraliste, le médecin du travail ou le kiné, etc. Tout cela est peu connu ». Sur le stand, le CO Testeur a eu un franc succès : chacun pouvait connaître son taux de monoxyde de carbone dans l’air expiré… Le suivi et la connaissance de l’entreprise Avec ASTIL 62, ces actions s’inscrivent dans le suivi de santé au travail. Elles sont menées en liaison avec le docteur Yves-Marie Fermon, médecin du travail. Laurette Dufrien précise : « ASTIL 62 nous apporte des informations spécialisées et une expertise extérieure ».
Pour en savoir plus, rubrique EN DIRECT sur www.entrepriseetsante.fr Entreprise & Santé • 2ème Trimestre 2017 • N°38 • www.entrepriseetsante.fr
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CEDEST 4/10, rue Albert Thomas 59210 Coudekerque-Branche Tél. 03.28.24.98.98 www.cedest.net
Véronique ALEXANDRE, directrice
Centre pour le développement de la Santé au Travail CEDEST, Dunkerque
« Nous devons adapter nos prestations à nos différents secteurs d’activité : Tertiaire, BTP, Commerce, Artisanat, Industrie » En 2011, une loi de modernisation a espacé les visites médicales d’aptitude au poste de travail. L’entretien infirmier de santé au travail a été légalement reconnu comme contact intermédiaire, avec réorientation vers le médecin si nécessaire. L’action collective sur le milieu de travail a été définie comme une des missions principales des services de santé au travail. En 2011, nous avions réalisés 200 actions collectives. Nous sommes passés à 1 300 par an. Au total, 1 000 entreprises adhérentes sur 4 000 ont bénéficié d’actions collectives. En 2017, le suivi individuel de santé doit se mettre en place. Ce suivi est ciblé en fonction des besoins, sous l’autorité du médecin du travail. D’une obligation légale et administrative de détermination de l’aptitude médicale au poste de travail, nous sommes clairement passés à un objectif de prévention au sein de l’entreprise. Nous devons développer un accompagnement des salariés et des employeurs, pour que chacun soit acteur de santé au travail. Pour cela, des équipes de santé au travail se mettent en place. Médecins du travail et infirmières de santé au travail assurent le suivi de santé de tous les salariés, sur la base de visite médicale d’une part et de visite d’information et de prévention d’autre part. Nous recrutons des spécialistes pour apporter aux entreprises le niveau d’expertise nécessaire à nos actions ciblées de prévention collective. Il nous faut réorienter nos ressources humaines : formateurs, ingénieurs et techniciens, psychologues, assistant social. Nous devons adapter nos prestations à nos différents secteurs d’activité : Tertiaire, BTP, Commerce et Artisanat, Industrie. 20
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COCA COLA EUROPEAN PARTNERS
Centre de Reconditionnement de Distributeurs Automatiques, Vitrines réfrigérées, etc…
D’où l’idée de proposer une intervention courte, adaptée à l’entreprise CLAUDIE LOUIT, MARIE-JO LOYWICK, Techniciennes Hygiène Sécurité, formatrices SST CEDEST
Pour Claudie Louit et Marie-Jo Loywick, techniciennes Hygiène Sécurité au CEDEST et formatrices SST habilitées par le GISSET, le principe est celui d’une « piqûre de rappel à 12 mois du stage de recyclage qui a lieu tous les 24 mois ». « En effet, nous nous sommes rendus compte que lors d’intervention de secourisme, de nombreux SST avaient des doutes sur ce qu’il convenait de faire. Dans les faits, l’intervention n’est pas simple, quand on est aux côtés d’un collègue en situation d’accident ou de malaise. D’où l’idée de proposer une intervention courte, adapatée à l’entreprise, qui permette chaque année aux SST de faire le point et d’échanger sur leurs questionnements en cas d’intervention ». Cette prestation du CEDEST a été mise au point en liaison avec Marie Denys, Manager QESH chez COCA COLA EUROPEAN PARTNERS.
60 salariés Delphine VANHOOLAND, assistante de direction Marie DENYS, manager QESH Christian DESCHILDRE, chef d’équipe PETITE-SYNTHE SANTÉ AU TRAVAIL DE DUNKERQUE (CEDEST)
Sauvetage Secourisme du Travail
Chaque année, on révise ! A Petite-Synthe, près de Dunkerque, COCA COLA EUROPEAN PARTNERS emploie 60 salariés, dont la spécialité est la maintenance des distributeurs de boissons. La sensibilisation et la formation aux gestes de premiers secours sont intégrées dans la politique de santé de l’entreprise. Neuf sauveteurs secouristes du travail (SST) sont formés au sein de l’entreprise, et suivent le module de recyclage tous les deux ans. Le CEDEST, Centre pour le Développement de la Santé au Travail, propose une action de sensibilisation annuelle, afin que les SST puissent exprimer leurs doutes et questionnements, afin de les réassurer en cas d’intervention. COCA COLA EUROPEAN PARTNERS en a bénéficié en septembre et décembre 2016 (2 groupes de 4 et 5 personnes).
Je ne sais pas si je fais bien ou non ! Une courte séance est organisée avec un tour de table. « Nous faisons un débriefing des situations d’intervention vécues sur l’année. Tous les SST confirment qu’au moment de l’intervention, un doute les saisit… Le propos le plus entendu est : je ne sais pas si je fais bien ou non. L’ échange rassure chacun et permet de valider les bonnes pratiques et de pointer les améliorations à apporter ». Ce tour de table a un effet bénéfique sur le plan individuel et collectif. Et un questionnaire est rempli par les participants. 40 questions passent en revue l’ensemble des gestes et situations de premier secours. Réassurance et révision pour les SST Les résultats du questionnaire sont ensuite présentés aux participants. Ceci permet d’échanger sur les points d’amélioration en termes d’attitude et de pratiques. « En une demi-journée, on fait une révision des gestes qui sauvent,
tout en rassurant et réassurant les SST. Souvent, les questionnements sont identiques entre tous les participants. Chaque participant peut combler ses lacunes. Les échanges développent un esprit d’entraide ». Les participants expriment une très forte satisfaction de l’aide ainsi apportée par ces courtes séances annuelles. Défibrillateur pour tous Dans le prolongement, COCA COLA EUROPEAN PARTNERS a décidé d’aller plus loin. « Les piqûres de rappel annuelles pour les SST vont sans doute se pérenniser. Il est vrai que les premiers gestes sont importants pour sauver une vie. Dans cet esprit, tous les salariés ont été initiés à l’utilisation du défibrillateur en décembre 2016 ». En effet, en un jour et demi, par groupe de 8 à 9 personnes, le CEDEST a permis qu’au sein de l’entreprise, chacun sache comment utiliser un défibrillateur. Les collègues peuvent être rassurés.
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MTA rue Théodore Monod - Z.A. Bois de la Chocque 02100 Saint-Quentin Tél. 03.23.62.52.48 www.mt02.org
Alain THOMAS, directeur
Médecine du Travail de l’Aisne MTA, Saint-Quentin
« 90% des entreprises adhérentes ont moins de 20 salariés » Notre cœur de métier est l’accompagnement des entreprises et de leurs salariés pour le développement de la prévention sur les lieux de travail. 90 % des entreprises adhérentes ont moins de 20 salariés et emploient un peu plus de 30 % des salariés que nous devons suivre et c’est là, dans les TPE, où se situent les plus grands besoins en prévention. Grâce à nos assistantes santé travail, 95 % des TPE de moins de 20 salariés ont une Fiche d’Entreprise à jour et régulièrement actualisée. L’établissement de la Fiche d’Entreprise est la meilleure porte d’entrée pour développer les conseils de prévention et l’analyse des risques adaptés aux TPE. Confronté à la pénurie médicale de médecins du travail, nous avons recruté depuis 3 ans des collaborateurs médecins qui représentent aujourd’hui la moitié de notre équipe médicale. Pour embaucher ces nouveaux médecins, s’engageant dans une formation qualifiante en santé travail, il a fallu en contacter plus de 500. En s’appuyant sur notre certification Qualité ISO 9001, notre préoccupation première est de répondre aux besoins de nos adhérents par le déploiement des actions de notre projet de service et en mobilisant toutes les compétences complémentaires de nos équipes pluridisciplinaires. Les démarches de maintien dans l’emploi sont de plus en plus utilisées afin de répondre aux besoins des salariés et des entreprises. Face à un aléa de santé, une difficulté d’adaptation au poste dans un contexte économique difficile ou un allongement de carrière inéluctable dû au report de l’âge de départ en retraite, une mobilisation est indispensable pour apporter la solution la mieux adaptée et permettre d’éviter la désinsertion professionnelle.
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GARAGES
Carrosseries, mécanique et peinture Stéphanie BUISINE, responsable Pôle Prévention, MTA Nadine LHOTTE, assistante santé travail, MTA SANTÉ AU TRAVAIL DE C’est l’occasion SAINT-QUENTIN (MTA) privilégiée d’un échange avec le Protection des mains et risques chimique chef d’entreprise Garages : un kit « Gants »… pour essayer en toute sécurité ! et ses salariés
En 2016, 150 garages sont adhérents de MTA, Médecine du Travail de l’Aisne. Près de 90 % d’entre eux ont moins de 10 salariés. Sur 2016 et 2017, lors de l’actualisation de la Fiche d’Entreprise, un kit « gants » est proposé au chef d’entreprise et ses salariés. « J’ai retenu ceux que nos salariés ont adoptés. L’expertise de MTA nous donne l’assurance de faire les bons choix, par rapport à tout ce qui nous est présenté » nous avait déclaré Dominique Boucher, collaboratrice du chef d’entreprise Carrosserie BOUCHER à Chauny.
NADINE LHOTTE, AST, MTA
Pour les peintres, mécaniciens et carrossiers, porter des gants protège contre les blessures et les produits chimiques… Stéphanie Buisine, ingénieur chimiste hygiène et environnement, responsable du Pôle Prévention à MTA : « Une blessure à la main est préjudiciable pour toute tâches de réparation, carrosserie ou peinture. Un autre risque se cache : le risque chimique. Tout contact cutané avec une substance chimique en favorise l’absorption dans l’organisme, jour après jour… La barrière cutanée est d’autant plus poreuse que la peau est abimée ! C’est dire l’importance du port de gants pour les travaux de mécanique, carrosserie ou peinture ». 95 % sont intéressés « En 2016, j’ai visité 13 garages. Il m’en reste 5 à faire en 2017. Sur l’ensemble
des garagistes adhérents à MTA, 95 % prennent à l’essai le kit Gants, que nous leur proposons » nous déclare Nadine Lhotte, assistante santé travail à MTA. Avec les 5 assistantes de santé au travail de MTA, elle participe à cette action orientée vers les garages. « Nous proposons le kit Gants lors de notre visite pour l’actualisation de la Fiche d’entreprise. Avec un film très court, nous expliquons pourquoi porter des gants et comment les choisir et les nettoyer ». 98 % sont satisfaits Nadine Lhotte poursuit : « Les garagistes et les salariés qui prennent à l’essai les gants que nous proposons sont libres de les adopter ou pas. Notre rôle est d’expliquer et de proposer. Lors d’une deuxième visite, nous recueillons leurs opinions et leurs observations. 98 %
sont satisfaits car c’est très concret et pragmatique. C’est l’occasion privilégiée d’un échange avec le chef d’entreprise et ses salariés ». En tant qu’assistante en santé au travail, Nadine Lhotte concourt à l’élaboration de la Fiche d’Entreprise pour les établissements de moins de 20 salariés. Un travail d’équipe Les assistantes en santé au travail, qui visitent les garages et proposent à l’essai ces gants, ne travaillent pas de manière isolée. Les fiches d’entreprise qu’elles préparent sont validées par les médecins du travail qui suivent les entreprises. « En fait, en pratique, je facilite le contact avec le médecin du travail. Les garagistes visités savent que je travaille avec lui », conclut Nadine Lhotte. 1 - Entreprise & Santé, numéro 35.
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PÔLE SANTÉ TRAVAIL Centre Vauban - 199/201 rue Colbert Bâtiment Douai - CS 71365 59014 LILLE Cedex Tél. 03.20.12.83.00 www.polesantetravail.fr
Louis-Marie HARDY, directeur général
PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord PSTMN, Lille
« Le salarié et son employeur sont acteurs de santé au travail » La santé au travail évolue vers un partenariat global avec l’entreprise, dans une relation d’échanges et de coopérations, plus que jamais renforcée par les nouveaux textes. La santé au travail n’est pas qu’une simple obligation réglementaire, une formalité administrative. Nous sommes sortis d’un « systématisme » pour aller vers une analyse fine des besoins en prévention des entreprises et le maintien dans l’emploi. Chaque action est donc réfléchie et adaptée aux besoins de l’entreprise, après identification, voire évaluation, de ses risques professionnels. La santé au travail est un travail d’équipe piloté par le médecin du travail. Chaque entreprise adhérente peut bénéficier d’actions d’informations, de conseils, d’études avec préconisations. Nous avons plus de liberté pour mieux répondre à notre mission de préventeur. Nous travaillons également par priorités : les substances Cancérogènes-Mutagènes-Reprotoxiques (CMR), l’amiante, les nouvelles organisations de travail, l’aide à domicile, etc. Le salarié et son employeur sont acteurs de santé au travail. Il est important pour nous que le salarié prenne aussi la mesure de son investissement personnel pour préserver sa santé au travail. Il ne doit pas hésiter à mobiliser son équipe santé travail lors de sa carrière pour toutes les questions relatives à sa santé physique ou mentale en dehors du protocole de suivi établi par le médecin du travail. Nous sommes également présents pour répondre à des préoccupations d’ordre social qui peuvent avoir un impact sur la santé au travail du salarié. Avec le maintien dans l’emploi, nous aidons le salarié en difficulté. Grâce à un travail d’équipe, dont le salarié et l’employeur sont les premiers acteurs. C’est une parfaite illustration d’une démarche de partenariat global.
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EN DIRECT
5 À SEC Pressing
VALÉRIE TOURÉ, responsable de réseau, 5 À SEC
Les deux salariées assurent l’accueil des clients, qui entrent à tout moment. Elles réalisent la réception et l’enregistrement, le tri et le nettoyage, la remise en rayon et la restitution : « J’ai d’abord été hôtesse de pressing. Puis j’en ai assuré la direction pendant 19 ans, avant de devenir, depuis 9 mois, responsable de réseau chez 5 à SEC. Je connais toutes les contraintes de ce travail », nous situe Valérie Touré. « Quand le Dr Michèle Pagli m’a alertée, j’ai tout de suite pris en compte ses conseils ». De la visite médicale… « En mai-juin 2016, je constate l’apparition de signes de TMS Coudeépaule. C’est malheureusement fréquent dans ce type d’activité, compte tenu des postures contraignantes et manutentions importantes, qui s’accumulent au fil des
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Quand le SIN-LE-NOBLE docteur Michèle PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord Pagli m’a alertée, j’ai tout de suite Prévention des TMS - Maintien dans l’emploi pris en compte Au pressing, réduire les risques en préservant ses conseils la production !
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2 salariés Valérie TOURÉ, responsable de réseau
Flasher la page pour en savoir plus
Les pressings de l’enseigne 5 à SEC sont des unités de 2 à 4 salariés. A Sin-le-Noble, près de Douai, les deux salariées ont plusieurs années d’ancienneté. Leurs savoir-faire sont précieux. Elles accueillent les clients et assurent le nettoyage à sec ou le lavage des vêtements, linges de maison, tissus d’ameublement, etc. Des articles de dimensions et de poids très variables ! Devant l’apparition de Troubles MusculoSquelettiques, notamment aux coudes et épaules, le Dr Michèle Pagli, médecin du travail à PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord, propose une étude ergonomique. Quelques mois après, ses préconisations sont mises en œuvre. ans », résume le Dr Michèle Pagli. « Dans ce pressing, les deux salariées sont attachées à leur travail. Il n’y a d’ailleurs jamais d’arrêt maladie. J’ai proposé de modifier les postes de travail, en réalisant une étude ergonomique ». A L’étude ergonomique… Sylvain Campistron est ergonome à PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord : « Dès juillet 2016, J’ai passé plusieurs journées au sein de l’entreprise. Ceci m’a permis d’identifier toutes les contraintes : postures, manutentions, déplacements, organisation du travail avec notamment l’accueil des clients à tout moment, etc. Après analyses de toutes mes observations, j’ai fait une restitution à l’entreprise en décembre 2016, avec le Dr Pagli. Nous avons présenté des pistes de réflexions très concrètes pour réduire l’exposition aux
risques professionnels tout en favorisant l’efficacité de la production ». Pour des améliorations concrètes ! Pour Valérie Touré : « La qualité du dialogue et l’apport d’experts très au fait de notre activité, nous ont permis d’investir en confiance ». Plusieurs améliorations ont été réalisées : tables réglables en hauteur, chariot à niveau constant, chevalet à hauteur adaptée, modification du comptoir, convoyeur automatisé, etc. « Notre objectif : manutentions réduites au maximum, tout en travaillant sur la relation client pour réduire le stress, autre composante à prendre en compte ».
Pour en savoir plus, rubrique EN DIRECT sur www.entrepriseetsante.fr Entreprise & Santé • 2ème Trimestre 2017 • N°38 • www.entrepriseetsante.fr
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SIMUP 22 rue de Lille BP 40018 - 59431 Halluin Cedex Tél. 03.20.94.12.54 www.simup.fr
Hervé MOREL, directeur
Santé au Travail Vallée de la Lys Lille Métropole SIMUP, Halluin
« Une démarche de prévention totalement rénovée » En plaçant le médecin du travail au cœur du dispositif de prévention, en lui donnant les moyens de décider du suivi médical approprié, la Loi Travail nous rappelle que la prévention en entreprise est avant tout une science humaine et ne doit pas être réduite à une simple contrainte administrative. Elle dépoussière, en la modernisant, la périodicité des visites médicales et le suivi individuel en Santé Travail qui peuvent, ainsi, être mieux adaptés aux réalités du terrain. Cette modernisation implique que de nouvelles relations s’instaurent entre services de santé au travail et les entreprises : car être chef d’entreprise aujourd’hui - dont l’objectif est d’entreprendre - n’est pas chose aisée ! Or la prévention est parfois complexe. Et cette complexité implique que les services de santé au travail se positionnent pour répondre aux besoins de l’entreprise en lui proposant, expertises, diagnostics, soutien et compétences avec comme unique objectif la préservation de la santé des salariés. Il s’agit d’une démarche de prévention totalement rénovée. Ainsi, grâce aux médecins, aux équipes pluridisciplinaires et aux compétences de l’ensemble des personnels de nos services, nous proposons aux entreprises, une couverture médicale globale de prévention : à côté d’une surveillance médicale des salariés mieux adaptée, des actions, telles que l’accompagnement des entreprises dans leur évaluation des risques professionnels, l’information, l’étude et le conseil, permettent de guider et de mieux conseiller les entreprises dans la programmation d’actions de prévention. Cela permet d’instaurer, auprès de chaque adhérent et de ses salariés, un nouveau climat propice à l’accompagnement. En deux mots : à la Prévention. 26
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EN DIRECT
OH ! COMME 3 POMMES Crèche interrentreprises
14 salariés Christian DUHAYON, président Marie VANDENBERGHE, directrice WERVICQ SUD SANTÉ AU TRAVAIL DE LA VALLÉE DE LA LYS (SIMUP)
Elle a été écoutée, et on a pu préserver son emploi à la crèche DR AGNÈS DESURMONT, médecin du travail, SIMUP.
« Nous sommes ouverts de 7 h à 19 heures du lundi au vendredi, et nos 14 salariés, âgés de 25 à 60 ans, accueillent 38 enfants par jour. Le travail auprès des petits demande une attention permanente et entraîne de nombreuses manutentions, ainsi que des postures contraignantes. La plus classique est d’être assis au sol... Or, si on ne fait pas attention aux salariés, cela a des répercussions directes sur le fonctionnement de la crèche » situe Marie Vandenberghe. Depuis quelques années, la crèche accueille des enfants en situation de handicap. Cette ouverture à la différence a notamment permis d’engager une réflexion sur les mesures de prévention concernant les TMS. Une volonté de la direction Pour le Dr Agnès Desurmont, médecin du travail au SIMUP, « Le bien-être
Actions et programme de prévention
Le bien-être des salariés retentit sur les enfants Présidée par Christian Duhayon, Oh ! Comme 3 Pommes est une crèche interentreprises de statut associatif, implantée à Wervicq-sud. Elle accueille 50 enfants par semaine, âgés de deux mois et demi à quatre ans. Le 30 janvier dernier, lors des vœux de Val de Lys Entreprendre, Oh ! Comme 3 pommes a reçu le trophée prévention du SIMUP, des mains de son président, monsieur Patrick Vandamme. Raison de cette mise à l’honneur : une politique de bien-être au travail et de prévention, menée par sa directrice Marie Vandenberghe, pour les 14 salariés de la crèche.
des salariés retentit sur les enfants. Et la direction fait preuve d’une grande ouverture pour trouver des solutions. Récemment, une salariée avait trouvé sur internet un porte bébé astucieux, qui diminue le risque de lombalgie. Elle a été écoutée, et on a pu préserver son emploi à la crèche ». Un plan d’actions complémentaires La liste des actions menées est longue : aide à l’évaluation des risques, sensibilisation à la sécurité incendie, formation au sauvetage-secourisme du travail, secourisme adapté à la petite enfance (gestes pédiatriques), accompagnement en ergonomie pour la prévention des TMS, mesurage du niveau sonore, etc. Pour 2017, une formation à la gestion de crise en cas d’attentat est programmée. De même, la gestion des conflits entre personnes
va faire l’objet d’une action spécifique. Un dialogue permanent, des solutions concrètes Thomas Blanquin est Intervenant en Prévention des Risques Professionnels au SIMUP : « L’ élaboration de la Fiche d’Entreprise, au niveau du service de santé au travail, et du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels, au sein de la crèche, ont été des moments de dialogues essentiels. Une relation de confiance s’est instaurée et une coopération permanente s’est mise en place. Ceci débouche sur des actions concrètes et ciblées chaque année ». Pour exemple, l’achat de lits surélevés, de portes bébés et mobiliers d’assise a succédé à l’intervention en ergonomie. Des investissements pour la santé du personnel… et des enfants !
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STSA 24, Rue Romain Duchateau 59720 LOUVROIL Tél : 03.27.53.31.34 www.sante-travail-sa.fr
François CATRY, directeur
Santé Travail Sambre Avesnois STSA, Louvroil
« La Santé au Travail est un investissement » La santé au travail est un investissement. Et non pas une charge. Nous développons le capital-santé de chaque entreprise adhérente. Cela passe par un dialogue de confiance entre nos spécialistes, les employeurs et leurs salariés. Nous traversons une crise de la démographie médicale. Nous avons anticipé ces bouleversements en recrutant et formant des infirmières de santé au travail. Elles travaillent avec le médecin du travail. Elles vont en entreprise, en binôme avec l’assistante de santé au travail. Pour le plus grand bénéfice de l’entreprise, car elles concourent avec le médecin du travail au développement de la prévention sur les lieux de travail. Les dernières évolutions législatives et règlementaires correspondent à une évolution indispensable et bénéfique. Indispensable, pour développer nos quatre missions : surveillance de l’état de santé au travail, traçabilité et veille sanitaire, conseil et action en entreprise. Ces missions nous imposent d’être sur le terrain, pour une santé au travail individuelle et collective, en étant volontaires, dynamiques, innovants et réactifs. Nous construisons un véritable travail d’équipe en mode Projet avec nos entreprises adhérentes. La coopération entre professionnels d’horizons différents permet d’avoir des objectifs à atteindre, le médecin du travail étant l’animateur de projet. Bénéfique, dans l’intérêt de chacun. Nos pratiques sont légalisées. Ceci apporte la nécessaire sécurisation juridique. La visite médicale n’est plus centrale. Il nous faut toujours rappeler et expliquer nos missions. Nous sommes confiants dans la valorisation de nos pratiques professionnelles, du fait de leurs niveaux d’expertises et des demandes croissantes des entreprises et de leurs salariés. 28
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EN DIRECT
ENTR’AIDE
Chantiers de second œuvre 50 salariés Sabine BRIASTRE, directrice
SABINE BRIASTRE, directrice, ENTR’AIDE
Association sans but lucratif présidée par Claude Dupont, ENTR’AIDE est une entreprise d’insertion par l’activité économique sous agrément de l’état. Pour Sabine Briastre « Le bien-être de mes collaborateurs et des personnes en insertion est une de mes priorités. J’ai besoin d’être épaulée sur ces questions. Les spécialistes de STSA apportent des compétences que nous n’avons pas. Ils nous permettent d’engager une politique continue de prévention et de bien-être ». Une visite sur place En Février 2015, Odile Piette, assistante en santé au travail à STSA, s’est rendue dans l’entreprise. Mission : promouvoir STSA et participer à un premier niveau de repérage des risques professionnels.
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SANTÉ TRAVAIL SAMBRE AVESNOIS (STSA)
Maîtrise des risques
Une visite, une réunion… Et à présent : une politique continue de prévention
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Les spécialistes de STSA apportent des compétences que nous n’avons pas
BACHANT
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Les 50 salariés en insertion d’ENTR’AIDE, dont le siège est à Bachant, travaillent sur des chantiers de second œuvre du bâtiment, espaces verts et entretien d’ouvrage d’arts, sur le territoire de la Sambre Avesnois, du Valenciennois, du Cambraisis ou du Douaisis. Une équipe de professionnels encadre et accompagne au quotidien ces salariés. La visite d’Odile Piette, assistante santé travail à STSA, a initié une collaboration régulière, animée et suivie par le Dr Eric Poulain, médecin du travail. Assistant à une réunion « Matin des préventeurs », organisée par SANTÉ TRAVAIL SAMBRE AVESNOIS (STSA) à Louvroil, Sabine Briastre, directrice d’ENTR’AIDE, acquiert la conviction que cette collaboration est précieuse.
« Ce premier contact s’est comme à chaque fois tourné vers les besoins de l’entreprise et a permis de faire connaissance et d’échanger. J’ai collecté des informations qui ont été la base d’interventions complémentaires. L’actualisation de la fiche d’entreprise avec le médecin du travail en a été facilitée et tout ceci a initié un lien ». Des actions multiples Nul doute que ce lien est solide ! En effet de février 2015 à décembre 2016, la liste des collaborations engagées est longue : pré-diagnostic et sensibilisation TMS, sensibilisation Addiction avec l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie), collecte des Fiches de Données de Sécurité des produits chimiques et analyse, animation de
plusieurs espaces de discussion sur les Risques Psychosociaux, mesure du bruit, sensibilisations : nutrition, port des EPI (Equipements de Protection Individuelle), travail sur écran. Une équipe pluri-professionnelle, une veille médicale Pour STSA, tout ceci ne serait pas possible sans une équipe rompue aux interventions en entreprise : Sabine Gumez, infirmière de santé au travail, Ludovic Le Goupil, ergonome, Valérie Marcq, Ingénieur HSE et chimiste, Valérie Herdhuin, assistante en santé au travail, Odile Coste, psychologue du travail. Assurant le suivi d’ENTR’AIDE, le Dr Eric Poulain, médecin du travail, anime et coordonne ce travail au long cours.
Pour en savoir plus, rubrique EN DIRECT sur www.entrepriseetsante.fr Entreprise & Santé • 2ème Trimestre 2017 • N°38 • www.entrepriseetsante.fr
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AUX ALENTOURS
Prospective
La santé et la sécurité au travail… en 2040 !
Le 23 novembre 2016, l’Institut National de Recherche et Sécurité (INRS) a réuni plus de 300 participants d’horizons divers (organisations syndicales et professionnelles, ministères, agences nationales, mutuelles et assurances, directions des ressources humaines, services de santé au travail…) à l’Assemblée nationale pour la restitution de son exercice de prospective sur le travail en France en 2040. Ce travail de prospective a permis de déterminer les évolutions majeures du travail et leurs conséquences sur la santé et la sécurité au travail au cours des prochaines décennies.
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A cette occasion, Stéphane Pimbert, directeur général de l’INRS, a souligné l’importance de ces travaux : « Un organisme de recherche tel que l’INRS doit avoir la capacité de se projeter dans l’avenir pour s’intéresser dès aujourd’hui aux problèmes de santé et sécurité au travail de demain ». Ces travaux de recherche sont le fruit d’un important partenariat : l’ANACT, l’ANSES, l’ARAVIS-ARACT Auvergne- Rhône-Alpes, la DARES, la Direction des risques professionnels de la CNAMTS, FRANCE STRATEGIE et le cabinet de prospective FUTURIBLES. La journée de réflexion à l’Assemblée Nationale a été organisée en partenariat avec le groupe d’études « Pénibilité du travail, santé au travail et maladies professionnelles », présidé par Gérard Sebaoun, député du Val d’Oise et membre de la commission des affaires sociales. 5 enjeux majeurs Ce travail de prospective, qui a reposé sur deux années de débats, réflexions et ateliers, a identifié cinq enjeux majeurs : • Que produira la France demain ? • Dans un monde robotisé, quelle
place pour le travail de l’homme ? • Le retour au local comme outil de développement ? • Vers la multiplication des formes d’emploi et de travail ? Tous travailleurs nomades ? • Quelles évolutions de la prescription et des rythmes de travail ? Ces enjeux correspondent à des enjeux de société. Quelles activités productives en 2040 ? Deux logiques pourraient coexister : mondialisation avec uniformisation des consommations et autoproduction et échanges locaux avec circuits courts de distribution. L’automatisation et la robotisation d’activités de productions (biens ou service) est inéluctable. De nombreuses inconnues persistent sur la place de l’homme au travail. Dans une société émergente « du risque zéro », la notion d’emploi et de travail semble être bousculé, avec l’apparition « d’entrepreneurs nomades ». Le travail sera-t-il prescrit ou autonome ? Les innovations seront-elles aliénantes ou épanouissantes ? Réponse dans les 2O ans à venir !
Travaux publiés sur le site inrs.fr www.inrs.fr/actualites/prospective-futurs-modes-production
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ACTU
Enquête Lectorat
OGRESSE... PR I QU ON TI A IS EL ID F E UN e en novembre répondu à l’enquête lectorat réalisé Merci aux 700 entreprises qui ont1 2013. Depuis, en . La dernière enquête avait eu lieu 2016 par l’Institut Règle de Trois fs d’entreprises, orat, notamment auprès des che lect re not dé soli con ns avo s nou France en font les TPE-PME des Hauts de que ce ser ori val ux mie rs jou pour tou santé au travail. à l’expertise de leurs services de Santé et Sécurité au Travail, grâce de France et ices de santé au travail des Hauts serv 10 par lié pub est té San & rise Entrep ole est donnée à des érentes. Chaque trimestre, la par 2 adressé aux 85 000 entreprises adh isée par téléphone santé au travail. Cette enquête réal TPE et des PME et leurs services de avait quatre objectifs : n des critères rigoureux, • Mesurer l’impact du magazine selo ices de santé au travail, • Évaluer les retombées pour les serv nts d’accroche ou les points faibles, • Identifier et comptabiliser les poi sur le fond et la forme, e. contenu que sur la forme du magazin • Recenser vos attentes, tant sur le
Quelques chiffres
Entre• 54% des répondants connaissent prise & Santé. du ma• 36% des répondants se rappelant avant ct exa gazine ont su donner le nom qu’on ne leur annonce. pelant • Sur la base des répondants se rap e revue cett que ent du magazine, 77% sav de s vice leur est adressée par les ser Entresanté au travail, 47% conservent ent prise & Santé et 41% le redistribu . au sein de leur entreprise survo• Pour les répondants ne faisant que ler le magazine, la raison est « le manque de temps ». s être • 83% ont confirmé que nous devion aux. présents sur le net et les réseaux soci
Et sur le plan qualitatif ?
rire le • Les adjectifs nommés pour déc es : iabl magazine sont très ciblés et var ILE, INTÉRESSANT, INFORMATIF, UT PRAPERTINENT, CLAIR, COMPLET, UE, HIQ TIQUE, IMPORTANT, SYMPAT PROFESSIONNEL, OBLIGATOIRE. s, • Pour 41% des lecteurs répondant des d ren Entreprise & Santé leur app choses qu’ils ne savaient pas. t plu• 99% des lecteurs répondants son azine mag le tôt d’accord sur le fait que pte colle à l’actualité (Burn out, com pénibilité, Bien-être au travail etc.…) ées es trois rubriques les plus appréci •L ono Erg / sont : Vos droits, vos devoirs mie & Organisation / le Dossier.
ondre à vos souhaits Nous améliorer… pour mieux rép ntaire
régleme • Davantage d’actualité juridique et ail professionnels et le bien-être au trav • Plus d’informations sur les risques l’actualité en sur newsletter pour vous tenir informé • Coller à l’actualité : création d’une retenir. santé au travail et les évènements à tier. Mé et • Maintenir l’approche Entreprise érique à feuilleter, éros sont en version catalogue num • Version numérique : tous les num vous est désorarticles est en ligne ; une newsletter sur le site internet et l’intégralité des c cette version numérique. mais envoyée à chaque parution ave
lleure lisibilité. la revue sera actualisée pour une mei L’ambiance graphique générale de rnet, télécharlongements d’articles sur le site inte pro : s isée réal déjà s ion osit disp Autres aux pour partan Teasy, présence sur les réseaux soci geable également grâce à l’applicatio s d’informaplu formations par branche d’activité, ger en temps réel l’actualité, plus d’in rise et travailleurs indépendants. tions sur la santé des chefs d’entrep
etrois.fr 59 000 Lille – Tél. : 03 20 31 23 23 - www.regled structuré par 1 Institut Règle de Trois : 80 rue de Jemmapes plus de 500 entreprises. L’échantillon a été peu d’un f entati représ construite sur un échantillon es des entreprises. attent des mble l’ense sur e 2 Etude réalisée au 4ème trimestre 2016 et fondi appro plus re te été administré afin de travailler de maniè quotas. Un complément d’enquête a ensui Entreprise & Santé • 2ème Trimestre 2017 • N°38 • www.entrepriseetsante.fr
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