Revue de presse rentrée 2015

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SÉLECTION PRESSE SEPTEMBRE 2015 ! ! ! !

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23/9/2015

Douglas Boyd, de musicien à musiciens - Classique / Opéra - Journal La Terrasse

CLASSIQUE / OPÉRA / DEUX NOUVEAUX CHEFS EN POSTE À PARIS

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PRISES DE TETE / ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS

DOUGLAS BOYD, DE MUSICIEN À MUSICIENS Publié le 29 août 2015 - N° 235 Cet écossais de 56 ans, fou de football et hautboïste de formation, est le nouveau directeur musical de l’Orchestre de chambre de Paris. Et si ce chef autodidacte et tout sauf autocrate, grand connaisseur de l’orchestre de l’intérieur, devenait le parfait porte­ drapeau d’un orchestre qui a su en quelques années se réinventer à travers un exemplaire projet musical citoyen ?

© Jean­Baptiste Millot

La science de l’Orchestre de ce chef encore très peu connu du public parisien prend d’abord sa source dans sa propre pratique instrumentale. Celle d’un hautboïste de premier plan, formé à Paris par Maurice Bourgue : « J’ai eu la chance d’étudier avec l’un des plus grands musiciens et hautboïstes de notre temps. Cette expérience avec Maurice a changé ma vie et n’a depuis cessé d’inspirer ma musique » se souvient­il. D’abord musicien d’orchestre, Douglas Boyd a connu la chance de vivre l’aventure historique du mythique Orchestre de chambre d’Europe, de 1981 à 2002. C’est de cette place unique au sein de l’une des meilleures phalanges orchestrales du monde, qu’il apprend, d’abord sans le savoir, la quintessence de son futur métier de chef d’orchestre, tirant le meilleur des enseignements de l’observation des plus grandes baguettes du circuit, à commencer par celles de Claudio Abbado et Nikolaus Harnoncourt. « Jouer avec le Chamber Orchestra of Europe pendant 21 ans a joué un rôle essentiel dans mon développement et représenté ma plus grande expérience d’apprentissage. Cela m’a permis de cerner les attentes et les besoins d’un musicien d’orchestre » confirme­t­il. L’orchestre, une aventure humaine Avant de ranger définitivement au placard son hautbois en 2006, il devient dès 2001 directeur musical du Manchester Camerata, inaugurant une deuxième carrière qui a fait de lui depuis un spécialiste amoureux du format « Orchestre de chambre ». Une dimension d’orchestre à échelle humaine qui sied idéalement à son approche résolument psychologique, démocratique et humaniste de la direction, aspirant à créer les conditions d’une véritable communion musicale où tous les musiciens présents sur le plateau sont égaux, chef y compris. « Mon souhait avec l’Orchestre de Chambre de Paris est de créer ensemble un Ethos où chaque concert devient le concert le plus important de notre vie, tous chargés d’une énergie qui touche le public et nous permet d’exprimer toutes les émotions de l’esprit humain. Nous voulons rendre notre musique réellement pertinente, en lui donnant une signification pour le public d’aujourd’hui. L’expérience de l’orchestre est avant tout une aventure humaine… » explique Douglas Boyd. Dans son nouveau défi parisien, il s’impose l’ambitieux objectif de doter sa nouvelle formation « d’une couleur spécifique, reconnaissable entre toutes ». Un défi de taille et de longue haleine qu’il souhaite atteindre en approfondissant le répertoire classique et préromantique, de Haydn et Mozart à Schubert et Mendelssohn. « Lors de mes premières collaborations avec l’orchestre, j’ai ressenti une alchimie immédiate qui me donne beaucoup d’espoir pour l’avenir » confie­ t­il. Cet avenir commence le 22 septembre au cours d’un concert inaugural partagé entre Haydn (Symphonie « Le Matin »), Mahler (extraits de Des Knaben Wunderhorn avec la contralto Nathalie Stutzmann, par ailleurs artiste associée de l’OCP), Webern (Cinq mouvements op. 5) et Schönberg (La Nuit transfigurée). Welcome in Paris !

http://www.journal-laterrasse.fr/douglas-boyd-de-musicien-a-musiciens/

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Le mercato des chefs d'orchestre - Musiques - Télérama.fr

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Le mercato des chefs d'orchestre Sophie Bourdais

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Publié le 18/09/2015.

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Le mercato des chefs d'orchestre - Musiques - Télérama.fr

SUR LE MÊME THÈME

Nomination L'Orchestre de Paris a trouvé son nouveau chef En bref Sofi Jeannin nommée directrice musicale du Choeur de Radio France

Marc Minkowski à Bordeaux, Daniel Harding à Paris ou Rani Calderon à Nancy... De nouvelles têtes apparaissent aux commandes des orchestres français. Petite revue des chefs de la saison musicale à venir.

Il prennent leur fonction dès maintenant Mikko Franck à Paris C'est la première saison de Mikko Franck, 36 ans, à la tête de l'Orchestre philharmonique de Radio France, qu'il connaît bien pour l'avoir dirigé dès 2003 en tant que chef invité. Le printemps a été houleux, et fort angoissant, pour la Maison ronde et ses formations musicales. L'arrivée du charismatique chef finlandais, qui succède au Coréen Myung-Whun Chung, insufflera-t-elle un nouvel optimisme au « Philhar » ? Entre autres faits d'armes, Mikko Franck est devenu en 2006 le plus jeune directeur musical de l'Opéra national de Finlande. Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur son parcours, une journée spéciale lui est consacrée vendredi 18 septembre sur France Musique, avant la diffusion en direct à 20h, depuis l'Auditorium de Radio France, du concert d'ouverture de saison. Du côté de l'Orchestre national de France, qui a commencé sa saison jeudi 17 septembre avec un concert Beethoven-Berlioz (à réécouter ici), pas de nouvelles sur qui remplacera Daniele Gatti, en partance dès juin 2016 pour Amsterdam et l'Orchestre Royal du Concertgebouw.

Sofi Jeannin à Paris Elle était déjà, depuis 2008, directrice musicale de la Maîtrise de Radio France, avec qui elle fait un travail admirable, et elle le restera. Mais la mezzo-soprano, chef de chœur et chef d'orchestre Sofi Jeannin, née en Suède en 1976, exerce d'autres fonctions depuis juillet : en remplacement de Matthias Brauer, parti en juin 2014, Mathieu Gallet l'a nommée directrice musicale du Chœur de Radio France, seul chœur professionnel permanent à vocation symphonique en France. Sofi Jeannin et la Maîtrise participent au concert d'ouverture du 18 septembre (voir ci-dessus).

Michael Schønwandt à Montpellier Après plusieurs saisons sans directeur musical, et quelques pénibles péripéties d'ordre financier, l'Opéra-Orchestre national de Montpellier accueille Michael Schønwandt, 62 ans, comme chef principal. Nommé en janvier dernier par Valérie Chevalier, directrice générale de l'OONM, le chef danois fut, de 2000 à 2011, directeur musical de l'Opéra royal de Copenhague et de l'Orchestre royal du Danemark, et a dirigé moult grandes formations européennes. Les Parisiens ont pu l'entendre en janvier dernier à l'Opéra Bastille dans Ariane à Naxos, de Richard Strauss. Les Montpelliérains l'entendront à cinq reprises, notamment en concert pour La Mer, de Claude Debussy, et Les Planètes, de Gustav Holst, les 6, 7 et 8 novembre 2015, et à l'Opéra pour Turandot, de Giacomo Puccini, du 7 au 11 février 2016.

Douglas Boyd à Paris Le 12 mai dernier, l'Ecossais Douglas Boyd a présenté la saison 2015/2016 de l'Orchestre de chambre de Paris dans un français http://www.telerama.fr/musique/le-mercato-des-chefs-d-orchestre,131540.php

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Le mercato des chefs d'orchestre - Musiques - Télérama.fr

admirable, si l'on considère qu'il n'avait que sept mois d'apprentissage derrière lui. Avec cette formation très engagée dans les actions éducatives et citoyennes, Boyd, qui remplace Thomas Zehetmair, dit ressentir « une osmose merveilleuse ». L'ancien hautbois solo de l'Orchestre de chambre d'Europe, formé à la direction d'orchestre auprès des plus grands, se dit persuadé que « la musique peut changer les gens et les vies », et déborde de projets qui devraient entraîner l'OCP, en plus d'un riche programme à domicile, bien au-delà des frontières françaises. On ira écouter l'orchestre et son chef mardi 22 septembre, à la Philharmonie 2, pour un séduisant programme viennois, avec la contralto Nathalie Stutzmann (artiste associée à l'OCP) et une installation vidéo de Netia Jones.

Rani Calderon à Nancy Rani Calderon a été plusieurs fois chef invité à l'Opéra national de Lorraine avant d'en devenir ce mois-ci le directeur musical. Né en 1972 en Israël, ce chef polyglotte (il parle sept langues dont le français) est également pianiste et compositeur. Il participera au week-end de concerts gratuits « Classique Poursuite » proposé les 2,3 et 4 octobre par les musiciens de l'Orchestre symphonique et lyrique de Nancy, avant de diriger un concert Mozart/Beethoven les 15 et 16 octobre, et l'opéra Orphée et Eurydice, de Gluck, en mars-avril 2016.

Ils arrivent en 2016

Marc Minkowski à Bordeaux Si Paul Daniels conserve la direction musicale de l'Orchestre national Bordeaux-Aquitaine, le chef Marc Minkowski devient directeur général de l'Opéra de Bordeaux à partir de juin 2016, en remplacement de Thierry Fouquet.

Daniel Harding et Thomas Hengelbrock à Paris Après une excellente saison 2014/2015 (l'orchestre annonce 99 % de taux de remplissage pour les concerts symphoniques en semaine), marquée par le déménagement à la Philharmonie de Paris, Paavo Järvi entame sa dernière saison avec l'Orchestre de Paris. On sait depuis ce printemps qu'il sera remplacé en septembre prochain par un tandem formé par le Britannique Daniel Harding, 39 ans, et l'Allemand Thomas Hengelbrock, 57 ans, nommés respectivement directeur musical et chef associé de la phalange parisienne.

Ça bouge aussi à l'extérieur Après quelques rebondissements très médiatisés, l'Orchestre philharmonique de Berlin a trouvé son futur chef : le Russe Kirill Petrenko, 43 ans, directeur musical de l'Opéra de Bavière depuis 2013, succèdera en 2018 à Sir Simon Rattle. On l'a appris cet été : là encore après bien des péripéties, le chef allemand Christian Thielemann, 57 ans, est désormais directeur musical du Festival de Bayreuth. A Bruxelles, le Français Alain Altinoglu, bientôt 40 ans, est nommé directeur musical du Théâtre royal de la Monnaie. C'est le premier poste fixe de ce chef invité partout, mais jusqu'ici sans attaches. Directeur de l'Orchestre symphonique de Boston (au moins) jusqu'en 2022, le Letton Andris Nelsons, 37 ans, prendra également en 2017 la direction musicale de l'orchestre symphonique du Gewandhaus de Leipzig, en remplacement de Riccardo Chailly, 62 ans, http://www.telerama.fr/musique/le-mercato-des-chefs-d-orchestre,131540.php

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lequel, en plus de son poste à la Scala de Milan, vient d'être nommé à la tête de l'Orchestre du Festival de Lucerne.

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MAIS AUSSI... Voges matin - 13/09/2015 - Fetsival de Besançon Le blog de Bruno Serrou - 29/08/2015 - Festival Berlioz FFG A nous Paris - 10/07/2015 - Concerts dans les cours du Marais Leaders.com - 05/07/2015 - Jasser Haj Youssef ILS ANNONCENT NOS CONCERTS... sortiraparis.com candences.fr concertclassic.com concertonet.com parisetudiant.com infoconcert.com autheatre.com offi.fr ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

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Un Beethoven mutin et mutant au Parc floral

31/08/2015 19:42

Un Beethoven mutin et mutant au Parc floral Le Monde.fr | 31.08.2015 à 14h40 • Mis à jour le 31.08.2015 à 16h20 | Par Pierre Gervasoni

Le Parc floral de Paris, qui se situe à l’orée du bois de Vincennes, offre un condensé des principaux bouleversements de l’humanité. Le premier massif aménagé après l’entrée invite à remonter aux origines du monde et à imaginer la « soupe primitive » d’où a émergé la vie. Un autre retour vers le passé attend le visiteur, les 29 et 30 août, au cœur de l’immense jardin. Il est d’ordre musical et concerne le Big Bang connu sous le nom de Beethoven. Le festival Classique au vert, qui se déroule jusqu’au 13 septembre (http://www.classiqueauvert.paris.fr/) , en rend compte par une « Odyssée beethovénienne » qui consiste à donner l’intégrale des concertos pour piano sous une forme en vogue à l’époque du compositeur, mais passée de mode aujourd’hui : celle du pianiste dirigeant depuis son clavier. Deux solistes de renom ont été requis pour l’occasion, chacun avec un orchestre différent, et ils ont inscrit deux concertos à leur programme (la pièce manquante de l’intégrale étant confiée à de jeunes interprètes dans le volet « off » du festival). Pour amorcer l’odyssée dans les meilleures conditions, samedi 30 août à 20 heures, le choix de François-Frédéric Guy s’imposait. Moins pour la correspondance des traits du pianiste avec ceux d’Ulysse (barbe et chevelure en broussaille) que pour son expérience de capitaine au long cours des flots beethovéniens (nombreux enregistrements des sonates et des concertos). Debout pendant la longue introduction du Troisième concerto, François-Frédéric Guy dirige par amples séquences, comme s’il prenait sa respiration dans l’espace aérien de l’Orchestre de chambre de Paris avant de plonger dans les eaux tumultueuses du piano. Très vite, assis au clavier, il donne l’impression de ne faire plus qu’un avec l’ensemble qui l’accompagne dans un périple géré d’une main de maître, de la prospection sereine à la conquête festive. Le public exulte. Environ 1 500 personnes qui, pour seulement six euros (le prix d’accès au parc), ont droit à une prestation de grande classe.

Un concert donné dans le cadre du festival Classique au vert au Parc floral de Paris. YOANN POHER

Naissance d’un compositeur N’étaient les cris d’oiseaux, les piaillements d’enfants et les fumées de cigarette, le pavillon Delta érigé par la mairie de Paris ferait presque oublier que le concert a lieu en plein air. Portée par un nouveau système de sonorisation, efficace et discret, l’acoustique y est en effet excellente. http://abonnes.lemonde.fr/musiques/article/2015/08/31/un-beethoven-mutin-et-mutant-au-parc-floral_4741552_1654986.html

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Un Beethoven mutin et mutant au Parc floral

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Classique, dans tous les sens du terme, le Troisième concerto illustre toutefois l’éclosion d’un compositeur sans équivalent. Selon le processus inverse de celui de la chrysalide : le papillon Mozart donne ici naissance à un ver à soie Beethoven du genre mutant à tête chercheuse. Cette qualité visionnaire dote le Cinquième concerto, L’Empereur, de trajectoires aussi imprévisibles qu’édifiantes. Dans ce domaine, ô combien moderne, François-Frédéric Guy est admirable et il sert idéalement une musique qui va toujours plus loin que l’horizon qu’elle s’est fixé. Longues ovations du public et bis de circonstance : premier mouvement de la Sonate au Clair de lune. La nuit est tombée et l’astre luit dans le ciel de Vincennes. Le lendemain, à 16 heures, la suite de l’épopée beethovénienne (Deuxième puis Premier Concerto) a lieu sous un soleil de plomb. Si François-Frédéric Guy avait déjà été seul maître à bord d’un vaisseau concertant, il s’agit d’une première pour Nicholas Angelich. Et cela se voit. Placé au centre du plateau entre les deux groupes de cordes de l’Orchestre national d’Ile-de-France (ONDIF), le pianiste fait face au public. L’œil rivé sur la partition, il se contente de battre la mesure et d’adresser quelques signaux à Ann-Estelle Medouze, premier violon solo de l’orchestre et chef-relais. Dans ces conditions, l’ONDIF ne peut qu’accompagner ou encadrer le soliste. Jamais dialoguer avec lui. Le résultat n’est toutefois pas irrecevable. Oubliant parfois ses partenaires, Nicholas Angelich adopte une attitude mutine qui correspond assez bien à celle affichée par le compositeur dans ses deux premiers concertos. Grand enfant, Beethoven y joue avec les conventions comme en détournant les paroles d’une célèbre comptine : « Il est passé par ici, il ne passera pas par là ». Une partie de cache-cache appelée à entrer dans l’histoire.

Prochains concerts les 5, 6, 12 et 13 septembre. classiqueauvert.paris.fr (http://www.classiqueauvert.paris.fr/)

http://abonnes.lemonde.fr/musiques/article/2015/08/31/un-beethoven-mutin-et-mutant-au-parc-floral_4741552_1654986.html

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Date : 29 AOUT 15 Journaliste : Jean-Luc Coppi Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 223785

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La Côte-Saint-AndréFrançois-Frédéric Guy et l'Orchestre de chambre de Paris ont joué hier soir dans le cadre du Festival Berlioz

Un "Beethoven Project" abouti

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Depuis 2013, François-Frédéric Guy présente, en partenariat avec le Festival Berlioz, les différentes facettes de son "Beethoven Project". Après les 32 sonates pour piano il y a deux ans et les sonates pour violon et violoncelle avec Xavier Phillips et Ted! Papavrami l'an dernier, il a interprété les cuiq concertos du prodigieux compositeur allemand avec l'Orchestre de chambre de Paris, hier au château Louis-XI de La Côte-Samt-André. L'apothéose d'un projet ambitieux et admirablement élaboré.

Artiste passionné et passionnant, François-Frédéric Guy a dirigé le remarquable Orchestre de chambre de Paris depuis son piano, pour donner une somptueuse et éblouissante intégrale des concertos de Beethoven, que Berlioz vénérait.Photos Le DL/Hervé COSTE Une remarquable performance artistique

Artiste passionné et passionnant, le pianiste a réalisé un veritable tour de force en proposant l'intégrale de ces cinq concertos magnifiques de densité et de crêativité, durant un concert de plus de trois heures, présenté en trois parties, avec deux entractes: les concertos n° I et 4 d'abord, les n°2 et 3 ensuite, puis le concerto n°5 dit "L'Empereur", un concerto visionnaire, ultime, après lequel Beethoven n'a plus rien écrit pour piano et orchestre.

Dans cet exercice osé, installe au cœur de la quarantaine de musiciens du remarquable Orchestre de chambre de Paris, qu'il a dirigé depuis le piano, François-Frédéric Guy a laissé libre cours à sa sensibilité et à sa virtuosité, pour offrir au public, captivé, une somptueuse et éblouissante version de ces concertos qui, comme une rétrospective, témoignent de l'inspiration immense et de révolution musicale de Beethoven, que Berlioz vénérait. Une ovation méritée a salué la performance artistique et abouti de cet ambitieux "Beethoven Project", sublime par le talentueux pianiste. Jean-Luc COPPI

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Date : 20 AOUT 15 Page de l'article : p.12 Journaliste : Thierry Hillériteau

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FESTIVAL BERLIOZ SOUS LE BALCON D'HECTOR Chaque jour, du 22 au 27 août, puis les 29 et 30 août, le chef et chanteur Arnaud Marzorati, accompagné de sa Clique des Lunaisiens et épaulé par diverses formations musicales, réveille en chansons la légende napoléonienne. Chants d'épopée, de la Révolution à la contre-révolution, des garnisons, de la rue, des goguettes, cabarets et autres lieux de fête... Avec, notamment, un hommage particulier au plus célèbre chansonnier de l'époque : Béranger. • A 19 heures au Musee Hector Berlioz

1000

musiciens se produiront devant 25000 spectateurs. Pas moins de 50 événements se dérouleront durant les ll jours de festival.

B L'intégrale des concertos ^ de Beethoven sera ma manière de rendre hommage à la magnifique épopée des Cent-Jours. J'espère juste que mon épopée à moi ne se terminera pas de la même manière ! • FRANÇOIS-FRÉDÉRIC GUY (PIANISTE) ±NJAMIN Dh DlbSBALH

Du « Vol de l'Aigle » à l'envol d'Hector

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Date : 20 AOUT 15 Page de l'article : p.12 Journaliste : Thierry Hillériteau

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OUVERTURE Année charnière pour Napoléon comme pour Berlioz, 1815 sera le point dè départ de cette nouvelle édition du festival, consacrée à la fascination du compositeur pour l'Empereur.

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our les historiens dè la musique, l'année emblématique de la génération romantique reste 1810. Celle qui vit naître Chopin et Schumann, précédés de Feux Mendelssohn et suivis quèlques mois plus tard par Franz Liszt. Mais 1815 fut aussi une année fondatrice pour deux figures phares du XIXe siècle français : Napoléon et Hector Berlioz. « Une date extraordinaire, puisqu'elle marque à la fois le retour de l'exempereur des Français de l'île d'Elbe, et l'instant où lejeune Hector commence véritablement la musique », s'enthousiasme Bruno Messina. Il n'en fallait pas plus au directeur du festival de La CôteSaint-André pour faire de cette année napoléonienne, dont on célèbre le bicentenaire avec force cérémonies, le point de départ de cette nouvelle édition. Berlioz a douze ans lorsque son père l'initie pour la toute première fois à la pratique du flageolet, qui marque son entrée en musique par la petite porte. Ce n'est que huit années plus tard qu'il débute son apprentissage au conservatoire de Paris, après avoir abandonné ses études de médecine. À cet âge, on estime ses premiers pas comme compositeur, confirmés par ses correspondances. « 1815 c'est aussi l'année de son premier amour pour Estelle Duboeuf, rencontrée chez son grand-père à Mey Ian et à laquelle il restera attaché jusqu'à la fin de sa vie », poursuit Messina. Celle qu'il surnommera plus tard dans ses Mémoires sa « Stella Montis » aura eu une impor-

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tance décisive dans la mise en branle de son foisonnant imaginaire musical. Dans le même temps, Napoléon, de retour de l'île d'Elbe, entame sa remontée de Vallauris jusqu'à Paris, début du fameux épisode des Cent-Jours, ou « vol de l'Aigle » qui forgea une partie de sa légende dorée. La coïncidence des deux événements serait restée anecdotique si la route napoléonienne n'avait emprunté les chemins isérois, pour passer non loin de La CôteSaint-André. Une route que le festival empruntera symboliquement pour son ouverture, remontant par étapes du village de Corps, porte du Dauphiné, jusqu'à La Côte-Saint-André. « Napoléon n'est jamais passé à La Côte. Mais lors de nos recherches, nous nous sommes aperçus qu'il avait séjourné juste à côté, dans le village de Pommier chez le baron du Teil, son premier protecteur à son arrivée à l'école militaire d'Auxonne. »

Sia

EXPRESS NAPOLËON BONAPARTE

1769 Naissance a Ajaccio

1779 Arrivée sur le continent

1784 Entre a l'Ecole militaire de Paris

1793 Promu general de brigade a 24 ans

1796 Epouse Josephine de Beauharnais

1799 Devient Consul provisoire a la suite d'un coup d'Etat

1804 Sacre de Napoleon

1806

La journée du grognard Afin de payer son tribut aux reconstitutions napoléoniennes qui font florès en cette année anniversaire, le directeur a imaginé une « journée du grognard » aussi festive qu'originale. « Nous commencerons avec un petit déjeuner à Corps au son des cors des Alpes, où nous dégusterons une omelette préparée dans les règles, comme Napoléon l'avait fait ici même Hy a deux cents ans. Nous

Victoire d'Iena

1809 Divorce avec Josephine

1810 Epouse Marie-Louise

1812 Bataille de la Berezma

1814 Chute de Paris et abdication, depart pour l'île d'Elbe

1815 Retour de l'île d'Elbe, episode des Cent-Jours

1821 Mort a Sainte-Hélène

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Date : 20 AOUT 15 Page de l'article : p.12 Journaliste : Thierry Hillériteau

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Le Retour de Napoleon Ier de I ile d Elbe (détail), par Charles de Steuben, vers 1818 COLLECTION PARTICULIERE

poursuivrons notre périple sur les bords du iae de Laffrey, plume de la rencontre ou ii rallia a ses troupes le 5e régiment par une provocation bravache restée dans la legende » Apres une derniere halte-ravitaillement au Musee dauphinois de Grenoble, les troupes rassemblées tout au long de ce périple iserois chemineront \ ers La CôteSaint-Andre pour un grand banquet napoléonien a la nuit tombée, anime par le chanteur et chef féru d'histoire Arnaud Marzorati a\ ec mets au diapason punch de Sainte-Hélène mesclun des hussards et aubergines Messma au Tous droits réservés à l'éditeur

Si Messina a tenu a marquer, a sa maniere, cet episode des CentJours, e est que celui-ci fit forte impression sur le jeune Berlioz En 1815, impossible, pour ce dernier, d'échapper au mythe de I Aigle La premiere melodie qu'il apprend au flageolet n'est autre que Malbroughs'enva-t-en guerre, chant français patriotique a la signification ambivalente, ironi quement cite par Beethoven en 1813 dans La Victoire de Wellington pendant desabuse de sa Symphonie héroïque dédiée a I Empe reur « Son pere lui aura bien évidemment parle de Napoleon, non sans reserves puisque nous

sommes dans la période de l'entredeux de son règne Quant a Estelle Ble n'a d'yeux que pour les soldats de Napoleon ' » Si cette fascination pour l'Empereur nourrira son imaginaire de musicien, il j a fort a parier qu'elle jouera également un rôle décisif dans le dessin de sa future per sonnahte Au fond, l'auteur des Memoires ne partage-t-il pas a\ ec Bonaparte un même souci de leguer a la postérité sa propre version de l'histoire officielle >'• THIERRY HILLERITEAU Journee d'ouverture du/estival le 20 août de 10 heures a minuit AUTEUIL2 0469394400504


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