Sélection presse octobre 2015

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SÉLECTION PRESSE OCTOBRE 2015


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Douglas Boyd à l'Orchestre de chambre de Paris: l'engagement par la musique

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Douglas Boyd à l'Orchestre de chambre de Paris: l'engagement par la musique Par Lorenzo Ciavarini Azzi

Journaliste, responsable de la rubrique Classique de Culturebox

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Décès de Charles Level, auteur­ compositeur et père de "La bonne du curé"

Mis à jour le 05/10/2015 à 10H18, publié le 02/10/2015 à 17H33

TOUTE L'ACTU MUSIQUE Douglas Boyd, à la tête de l'Orchestre de chambre de Paris (OCP), après ses répétitions de Webern, fin septembre dernier. © LCA/Culturebox

Zaz rêve de tournées "utiles" pour la planète

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PARTAGES

Il est le nouveau patron de l'orchestre de chambre de Paris, l'une des formations en résidence à la Philharmonie de Paris : Douglas Boyd, 56 ans, Ecossais. Signes particuliers : il croit aux vertus sociales de la musique, apprend sérieusement le français et, fan invétéré de football, en devenant parisien il ne s'est pas pour autant converti au PSG.

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Notre rencontre est fixée fin septembre, peu de temps après la prise de fonction de Douglas Boyd à la tête de l'Orchestre de chambre de Paris. Le lieu : la Philharmonie de Paris, porte de Pantin, là où l'orchestre est en résidence. Ce sera après les dernières répétitions de la journée, m'explique­t­on, auxquelles on a la chance d'être convié. Belle entrée en matière.

Fan-tas-tic !

LIVE MUSIQUE CLASSIQUE EXTRAIT

EXTRAIT

OPÉRA

OPÉRA

Una voce poco fa, Barbier de Séville Rossini ­ Jodie Devos

Largo al factotum, Barbier de Séville ­ Lionel Lhote

L'orchestre de chambre de Paris, l'OCP, comme on dit ici, prépare "Cinq Mouvements" op.5 de Webern, en formation d'orchestre à cordes. C'est la reprise après la pause, quelques musiciens jouent les prolongations. Le chef est impatient. Silence absolu demandé. On peut y aller enfin, se félicite Douglas Boyd. En français, d'abord : "comment dites­vous, un arc, en ciel ? C'est ça, c'est l'image, ok ?" Sort son métronome électronique : "vu, le tempo ?" Et : "Accelerando ! (…) Ostinato ! Espressivo ! Vibrato !". L'italien musical l'emporte. Avec les mains, qui s'agitent, énergiques. L'anglais, enfin, pour battre sa coulpe : http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/musique-classique/douglas-boyd-a-lorchestre-de-chambre-de-paris-lengagement-par-la-musique-228529

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Douglas Boyd à l'Orchestre de chambre de Paris: l'engagement par la musique

"I'm sorry, I'm not clear…". Et pour terminer : "Fan­tas­tic, it's so beautiful !" Son regard

EXTRAIT

appuyé vers sa gauche, à l'attention de Deborah Nemtanu, violon solo, super soliste comme on dit officiellement, sa complice : "oui, c'est vraiment pas mal", confirme­elle. Régulièrement, pendant l'heure où nous l'observons, Boyd regarde, écoute, se lève, va voir les musiciens plus à l'écart, ou leur donne la parole. L'échange est essentiel. "J'ai dit à l'orchestre que le Webern est comme l'intérieur d'une montre de luxe : chaque note y est vitale". Et puis il y a l'atmosphère : "Schönberger parle de

OPÉRA

DANSE CLASSIQUE

Le Barbier de Séville de Rossini ­ Opéra Royal de Wallonie

"Thème et variations", Tchaikovsky mise en scène Balanchine

certaines musiques comme l'air d'une autre planète. Webern, spécialement le 5e mouvement, c'est ça : un autre monde. A nous de trouver l'atmosphère et le sens du spectre.

Voir tout le catalogue

On doit trouver une autre sensibilité". Parmi les mots clef, lancés par Douglas Boyd à la cantonade, on entend aussi : "Harry Potter !", ou : "Jaws, pensez à Jaws, comment vous dites en français : les Dents de la mer", quand les cordes graves se font courtes et répétitives. "J'essaie d'être concret, j'ai besoin d'images, je ne veux pas me limiter à donner des instructions : on n'est pas à l'école !".

Appelez-le Dougie Boyd ou la direction dans le dialogue. On pense à Claudio Abbado que Boyd a bien connu à l'Orchestre de chambre de l'Europe et qu'il appelle son "héros" et qui envisageait son rapport à l'orchestre par la formule allemande : "zusammen musizieren" : faire de la musique ensemble. Evidemment, il y a des hiérarchies dans l'orchestre, et Douglas Boyd les respecte scrupuleusement. Mais celui qui, avant de devenir chef (notamment de la Manchester Camerata et de l'Orchestre de chambre de l'Europe), a été solo haut­bois pendant vingt ans ­ un "poste d'observation incroyable sur l'orchestre et sur les chefs", dit­il – sait l'importance de la communication. "Oui, je dois diriger", explique Boyd, "mais je dois aussi sentir la situation des musiciens et leur conception de l'œuvre. Direction et collaboration". Depuis qu'il s'est fixé à Paris, Douglas Boyd s'est mis très sérieusement au français (toute l'interview s'est faite en français) : "c'est important pour moi. Nous avons un langage international qui fait que ce n'est jamais très compliqué de communiquer avec le musiciens. Mais je tiens à parler français aussi pour l'extérieur et surtout pour les choses politiques", dit­ il. Nous y venons.

Douglas Boyd en concert dirigeant l'Orchestre de chambre de Paris © Jean­Baptiste Millot.

Douglas Boyd, appelez­le "Dougie" (prononcer "dogui"), seule sa mère l'appelle Douglas ("et c'est pour indiquer que j'ai fait quelque de mal"). Dougie, donc, a 56 ans, est Ecossais et fier de l'être. Mais "sans aucune forme de nationalisme", insiste­t­il. Il est Britannique aussi et Européen convaincu. Surtout, Boyd est aujourd'hui parisien et n'en revient toujours pas : c'est une de ces rares villes "world class", "en étant ici je suis citoyen du monde", dit­il, "même si c'est un cliché". Sortons des clichés alors : être à Paris, pour Boyd, c'est surtout être dans la cité, agir dans celle­ci. Il utilise l'anglicisme "communauté" pour dire l'environnement social, les quartiers. Et pour être honnête, c'est la première chose qu'il ait évoqué au cours de l'entretien. http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/musique-classique/douglas-boyd-a-lorchestre-de-chambre-de-paris-lengagement-par-la-musique-228529

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Douglas Boyd à l'Orchestre de chambre de Paris: l'engagement par la musique

Mission Car on touche là à l'essentiel pour lui, c'est une dimension inhérente à sa musique. "Ma philosophie, c'est que notre concert et le travail qu'on doit mener dans la cité sont aussi importants l'un que l'autre. L'action dans l'arrondissement, le 19e, est déterminante pour l'avenir de l'orchestre, car je crois vraiment que la musique peut changer la vie des gens, si on parvient à attirer les jeunes, les prendre littéralement, sans préjugés. Donc nous devons aller à la cité (NDR : quelques programmes précis sont déjà prévus dans les associations de quartier, les centres médicaux pour personnes âgées, le milieu pénitentiaire), et la cité doit venir à nous". Ce sera le cas par exemple du concert du "Messie" de Haendel le 22 décembre à la Philharmonie, où une répétition associera le public pour quelques pièces et "à la fin du concert nous chanterons ensemble : c'est une toute petite chose, mais c'est important de créer tout de suite une atmosphère de partage entre l'orchestre et le public. Plus largement, je veux m'impliquer personnellement dans cette voie. Les chefs ont souvent tendance à être simplement des "maestros" pour les grands concerts, moi j'essaierai d'être un chef pour toute la communauté".

Pendant les répétitions de Webern © LCA/Culturebox

Question musique, comment identifier la patte de Douglas Boyd ? Son programme en dit long, qui a pour ambition de trouver "une énergie dans laquelle chaque concert est le moment le plus important de notre vie, pour que notre musique vive aujourd'hui ! Ce que nous faisons, ce n'est pas pour un musée ! Pourquoi joue­t­on par exemple la musique de Beethoven ? Parce qu'elle exprime toutes les émotions des hommes ! C'est important dans notre vie : on peut y dire l'amour, la haine, et toutes les choses du monde"… Bien sûr, parlant de manière plus traditionnelle, l'orchestre se fixe des priorités question répertoire : "Je veux trouver un style auquel identifier l'OCP, pour le répertoire classique, donc pour ce qui est du trio de tête Haydn­Mozart­Beethoven. Un style qui soit transparent, émotionnel, essentiel. J'ignore encore la forme sonore que cela prendra avec l'orchestre, mais c'est précis dans mon esprit. J'ai sûrement été influencé en ce sens par Nicolas Harnoncourt avec qui j'ai travaillé pendant 21 ans, un révolutionnaire qui m'a changé comme il a changé beaucoup de musiciens". Deuxième priorité de répertoire : la musique française, dont l'OCP est "naturellement" l'un des ambassadeurs. Et enfin, la création contemporaine, autre "devoir" de l'orchestre pour Boyd. Ce programme passera aussi par le changement de certains instruments, comme les trompettes et les cors qui seront naturels, et les timbales qui seront en peau animale. "Mais ce n'est pas le plus important : ce qui compte est la manière de jouer et de créer la sonorité". http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/musique-classique/douglas-boyd-a-lorchestre-de-chambre-de-paris-lengagement-par-la-musique-228529

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Douglas Boyd à l'Orchestre de chambre de Paris: l'engagement par la musique

Non, pas le PSG Sur sa chaîne YouTube, l'Orchestre de chambre de Paris met régulièrement à disposition des images de concerts ou de présentation de projets utiles pour voir évoluer la formation.

Douglas Boyd, un Écossais à Paris !

Et en bonne place, parmi les récentes, une vidéo décrit l'arrivée de l'Ecossais à la tête de l'orchestre. Baguette, béret et… écharpe du PSG ne manquent pas à cette hilarante présentation au troisième degré. Mais, question foot, ne nous y trompons pas : Douglas Boyd ne s'abonnera jamais au Parc des Princes. Il y a des fidélités plus importantes que d'autres. "Le foot est plus qu'une passion, une obsession familiale", explique­t­il, "et spécialement la fidélité au club Crystal Palace qu'on se transmet de père en fils. Cette année, on est content, on a Yohan Cabaye, c'est un rêve !". Lui­même aurait pu choisir de devenir joueur de foot professionnel, dans son Ecosse natale, s'il n'y avait pas eu la musique pour l'en détourner. Mais au fait, on ose la question juste avant de se quitter : pourquoi est­il devenu musicien ? "Parce que j'ai découvert la musique d'orchestre, en stage d'été, quand j'avais 15 ans et au même moment, pendant le même stage, j'ai découvert les filles !" Il conclut par un rire sonore, heureux. La journée se termine. Il est épuisé. Prochaines dates de concert de l'Orchestre de chambre de Paris sous la direction de Douglas Boyd : . 14 octobre : Théâtre des Champs­Elysées : Stravinski, Manoury (création mondiale) et Mozart . 3 novembre : Théâtre des Champs­Elysées : Corelli, Tippett, Britten et Purcell . 22 décembre : Philharmonie 1 : Le Messie de Haendel

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20/10/2015

Bach in India à Paris « Concert « La Scène « ResMusica

BACH IN INDIA À PARIS Le 8 octobre 2015 par Stéphane Reecht Concert, La Scène, Musique symphonique Paris. Philharmonie 2, Salle des concerts. 04­X­2015. Jean­Sébastien Bach (1685­1750) : Concerto pour violon et cordes en ré mineur BWV 1052 ; Chaconne extraite de la Partita pour violon seul en ré mineur n° 2 BWV 1004 ; Lakshminarayana Subramaniam (né en 1947) : Carnatic classical pour violon solo ; Paris Concerto pour violon indien et orchestre (création mondiale) ; Tribute to Bach pour deux violons et orchestre. Amandine Beyer, violon baroque ; Lakshminarayana Subramaniam et Ambi Subramaniam, violon indien ; Vankayala Venkata Ramana Murthy, mrindangam ; Orchestre de chambre de Paris, direction : Josep Vicent. FRANCE ÎLE­DE­FRANCE

PHILHARMONIE 2

Présent dans la grande salle de la Philharmonie en janvier dernier pour une nuit du raga, le docteur Subramaniam est de retour à Paris, avec son fils et une composition en création mondiale, pour un concert où autant ses œuvres qu’Amandine Beyer et l’Orchestre de chambre de Paris tentent de jeter un pont entre Bach et la musique indienne. Familière avec Gli Incogniti de la reconstitution pour violon du Concerto pour clavecin BWV 1052, Amandine Beyer est cette fois­ci accompagnée d’un ensemble de cordes issu de l’orchestre. Même si l’osmose entre soliste et orchestre n’est pas parfaite au début des premier et deuxième mouvements, on admire la virtuosité mise à rendre des motifs qu’on est habitué à entendre jouer à deux voix (doubles­cordes, arpèges très rapides), mais aussi l’équilibre des voix et la très bonne tenue musicale de l’ensemble. Dans la célèbre chaconne extraite de la Partita n° 2, Amandine Beyer fait là aussi admirer tout son art. Elle n’hésite pas à user de la souveraine liberté du soliste, avec quelques pauses entre les phrases et quelques légers changements de tempo, mais aussi en improvisant un petit prélude pour se chauffer et s’accorder – pratique courante à l’époque baroque mais aussi sûrement ici écho aux pratiques des musiciens indiens. Ceux­ci interviennent une première fois entre les deux œuvres de Bach, pour un morceau typique de musique carnatique. Assis sur un côté de la scène, les deux violonistes et le percussionniste interprètent un kriti, composition à la structure extrêmement codifiée, mais laissant la part belle aux improvisations et à des solos exécutés avec une virtuosité époustouflante, permise en partie par la sonorisation des instruments. Au­delà des très grandes subtilités harmoniques et rythmiques, ce qui frappe avant tout est le caractère éminemment cyclique de cette musique. C’est là un point commun avec Bach (en particulier et par définition pour la chaconne, mais aussi pour l’aspect jumeau des thèmes des premier et troisième mouvements du concerto). Mais on peut aussi rapprocher ces deux musiques par leur côté aérien et vocal, par certains motifs mélodiques très ressemblants et par la science harmonique qui les sous­tend.

Mais la véritable rencontre a lieu avec les deux œuvres écrites par le docteur Subramaniam pour orchestre symphonique et violons indiens (toujours sonorisés). Toutes deux combinent rythmes réguliers et tonalité occidentale avec cycles rythmiques et échelles modales d’Inde du Sud, ce qui entraîne une grande difficulté d’interprétation pour Amandine Beyer et la phalange parisienne. Le Paris concerto, créé pour l’occasion, commence par un mouvement très rythmé, extrêmement dynamique, et laissant la part belle, comme le reste de l’œuvre, aux vents et aux percussions de l’orchestre, et à de longs solos aux violons et à la percussion indiens. Un piano ajoute sa couleur particulière à l’ensemble. L’utilisation d’instruments européens et l’aspect très répétitif de la musique évoquent volontiers Philip Glass ou Steve Reich ; on pense à de la musique de film. Après un deuxième mouvement frais et printanier, très cadencé, le troisième présente un thème en 5/8, très proche de celui du troisième mouvement du concerto de Bach (au début). Obstiné à l’extrême, dense et dramatique, il conclut une partition finalement très accessible à l’écoute, mais très prenante et d’une grande richesse. Tribute to Bach, sorte de concerto en un mouvement, est joué dans la même configuration, sans le piano mais avec Amandine Beyer comme soliste supplémentaire. Le rythme est en 7/8 et les traits de violon baroque font plus penser à Paganini qu’à Bach. C’est davantage dans l’harmonie (pour le coup bien baroque) et quelques références mélodiques discrètes, notamment dans le finale, qu’on retrouve l’esprit du Cantor de Leipzig. Une œuvre loin d’être un pastiche, très intense elle aussi, avec laquelle Amandine Beyer et l’Orchestre de chambre de Paris démontrent leur grande capacité d’adaptation. Crédits photographiques : Lakshminarayana Subramaniam © DR ; Amandine Beyer © Oscar Vásquez

http://www.resmusica.com/2015/10/08/bach­in­india­a­paris/

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Nos idées de sorties pour le week-end

Nos idées de sorties pour le week­end Le Monde.fr | 02.10.2015 à 06h40 • Mis à jour le 02.10.2015 à 10h46

Un « Godot » signé Jean­Pierre Vincent à Lyon , un flash­back nostalgique avec François Morel, une exposition JR à Lille ou un concert de Bach aux accents indiens à Paris : ce sont les choix du « Monde » pour ce début octobre. THÉÂTRE. Un Godot idéal, au Théâtre des Célestins, à Lyon

Charlie Nelson, Frédéric Leidgens, Abbes Zahmani, Alain Rimoux dans "En attendant Godot", lors d'une représentation au Théâtre du Gymnase, à Marseille, en avril 2015. Raphaël Arnaud

Avec ce Godot pétri d’humanité, Jean­Pierre Vincent signe, à 72 ans, la mise en scène idéale pour découvrir ou redécouvrir le chef­d’œuvre de Samuel Beckett. Vivant, électrique, drôle, féroce et profond, le spectacle est porté par cinq acteurs formidables, au premier rang desquels le couple irrésistible que forment Charlie Nelson (Vladimir) et Abbes Zahmani (Estragon). Fabienne Darge

En attendant Godot (http://www.celestins­lyon.org/index.php/Menu­thematique/Saison­2015­ 2016/Coproductions/En­attendant­Godot) , de Samuel Beckett, mis en scène par Jean-Pierre Vincent. Théâtre des Célestins, 4, rue Charles-Dullin, Lyon 2e, vendredi 2 et samedi 3 octobre à 20 heures Durée : 2 h 15. De 17 à 36 €.

EXPOSITION. JR entre Paris, Clichy et Lille

http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/10/02/nos-idees-de-sorties-pour-le-week-end_4780842_3246.html

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Nos idées de sorties pour le week-end

JR­ART.net

L’actualité française de JR est dense, en cette rentrée, avec la sortie de sa monographie (L’Art peut­ il changer le monde ?, éd. Phaidon), une exposition à la galerie Perrotin et la présentation de ses deux premiers films de fiction, deux courts­métrages que lui ont inspirés ses interventions à Clichy­ Montfermeil (Seine­Saint­Denis ) et à Ellis Island (New York). Les Bosquets revient sur les émeutes de 2005 en banlieue et mêle aux images d’archives le ballet classique hommage qu’il avait créé l’an dernier au New York City Ballet. Le film est visible à la fois dans la salle de projection de la galerie et au Centre culturel de Clichy­sous­Bois (http://www.clichy­sous­bois.fr/Culture/L­Espace­93­Victor­Hugo) (Seine­Saint­ Denis). Le second court­métrage, Ellis, est présenté dans le cadre de l’exposition « Tu dois changer ta vie ! », au Tri postal, à Lille (http://www.renaissance­lille.com/event/tu­dois­changer­ta­vie) . Il offre un écho aux drames actuels des migrants, Robert De Niro y incarnant le fantôme des millions d’immigrants passés par ce qui fut le point d’entrée obligé pour les Etats­Unis, Ellis Island. Emmanuelle Jardonnet

« DECADE. Portrait d’une génération » (https://www.perrotin.com/exhibition-jr-3478.html) , à la galerie Perrotin, 76, rue de Turenne, Paris 3e, jusqu’au 17 octobre.

THÉÂTRE. François Morel se souvient des belles choses, au Théâtre de l’Atelier, à Paris

http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/10/02/nos-idees-de-sorties-pour-le-week-end_4780842_3246.html

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Nos idées de sorties pour le week-end

François Morel et Antoine Sahler. Manuelle Toussaint/Starface

Accompagné, sur la scène du Théâtre de l’Atelier, à Paris, d’Antoine Sahler pour la mise en musique, François Morel nous plonge avec délicatesse dans nos souvenirs d’enfance et nous fait rire en nous contant l’histoire de Hyacinthe le coco et Rose la catho, mariés depuis quarante­cinq ans, qui ne s’entendent sur rien sauf sur l’amour des fleurs. Avec tendresse et drôlerie, il ouvre le livre de la jeunesse d’un petit garçon de la ville venu passer ses vacances aux champs chez des grands­parents qui pourraient être les nôtres. Une parenthèse enchantée. Sandrine Blanchard

Hyacinthe et Rose, texte et mise en scène de François Morel, avec François Morel et Antoine Sahler, du mardi au samedi à 19 heures (et samedi 17 h) jusqu’au 11 décembre au Théâtre de l’Atelier (http://www.theatre-atelier.com/) , 1, place Charles-Dullin, Paris 18e. Durée : 1 h 15. Réservations : 01 46 06 49 24. Puis en tournée (http://www.francoismorel.com/index.php?id=60) . MUSIQUE. Correspondances indiennes de Bach, à la Philharmonie de Paris

http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/10/02/nos-idees-de-sorties-pour-le-week-end_4780842_3246.html

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Nos idées de sorties pour le week-end

Le violoniste et compositeur indien Dr Lakshminarayana Subramaniam. DR

Bach, un musicien transgenre ? On n’en doutait pas, tant sa musique nourrit de musiciens, venus parfois d’autres civilisations. C’est le cas du violoniste et compositeur indien, Dr Lakshminarayana Subramaniam, qui a joué avec les plus grands représentants des traditions indiennes et occidentales, de Ravi Shankar à Yehudi Menuhin. Ses œuvres – Carnatic Classical, Tribute to Bach ou le Paris Concerto pour violon indien et orchestre (une création) – s’inspirent librement des modèles polyphoniques hérités du Cantor de Leipzig. Il sera dimanche à la Philharmonie de Paris pour un concert intitulé Bach in India. La violoniste française Amandine Beyer, qui s’est illustrée en gravant sur instrument d’époque des Sonates et Partitas de Bach unanimement saluées en 2011, est de la partie (elle dirigera notamment du violon l’Orchestre de chambre de Paris dans le Concerto BWV 1052). Cerise sur le gâteau, une récréation musicale (avec goûter ) est prévue à 16 heures pour les enfants (de 3 à 10 ans) dont les parents sont au concert (8 € par enfant). Quant aux parents, ils pourront goûter à la conversation des interprètes après le concert. Marie­Aude Roux

Bach in India (http://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/concert/15177-bach-india) , Philharmonie de http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/10/02/nos-idees-de-sorties-pour-le-week-end_4780842_3246.html

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Nos idées de sorties pour le week-end

Nos idées de sorties pour le week­end Le Monde.fr | 16.10.2015 à 06h48 • Mis à jour le 16.10.2015 à 09h10

Giacometti à Landerneau, Chagall en peinture et en musique à la Philharmonie de Paris , Claire Diterzi au Théâtre Monfort de Paris … Ce sont les choix du Monde cette semaine. MUSIQUE. Chagall et l’art des sons, à la Philharmonie de Paris

Marc Chagall peignant "Le Triomphe de la musique", en 1966. IZIS Bidermanas

Depuis le 13 octobre, la Philharmonie de Paris présente une magnifique exposition, Marc Chagall, le triomphe de la musique, soulignant l’importance fondamentale de l’art des sons dans l’œuvre du peintre franco­russe. En contrepoint, un grand week­end musical programmé du 16 au 18 octobre. Outre deux concerts symphoniques liés à la musique de ballets (Stravinsky et Bartok par Valery Gergiev à la tête du London Symphony Orchestra), un récital original du pianiste Mikhail Rudy (Chagall, la couleur des sons) rendra hommage à l’auteur du plafond de l’Opéra de Paris. Mais c’est à « Chagall musicien » que l’Orchestre de chambre de Paris consacrera six miniconcerts, de Mozart à Debussy, de Bach à Chostakovitch en passant par la musique klezmer. Un étonnant spectacle, Bobba (grand­mère en yiddish), du shtetl à Paris, sur une musique d’Arthur Lavandier, le parcours du jeune Chagall, complété par un documentaire édifiant : Sur la corde raide : un théâtre yiddish en Union soviétique. Marie­Aude Roux

Marc Chagall, le triomphe de la musique, du 13 octobre au 31 janvier 2016. Philharmonie de Paris, Paris 19e. Tramway Porte-de-Pantin. Tél. : 01-44-84-44-84. De 5 € à 10 €. Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans. Week-end Chagall et la http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/10/16/nos-idees-de-sorties-pour-le-week-end_4790628_3246.html

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Nos idées de sorties pour le week-end

musique (concerts, films, rencontres), les 16, 17 et 18 octobre. De 7 € à 70 €. Philharmoniedeparis.fr (http://philharmoniedeparis.fr/fr) MUSIQUE. Anthony Strong au New Morning, à Paris Le Britannique Anthony Strong, qui fêtera ses 31 ans le 29 octobre, marie avec élégance et talent (vocalement et comme pianiste) la tradition du chanteur de jazz à une approche plus pop, à la manière de l’Américain de La Nouvelle­Orléans Harry Connick Jr. ou du Canadien Michael Bublé. Dans son dernier album On a Clear Day (Naïve), Anthony Strong avait bénéficié du soutien d’un big band. Pour son passage au New Morning, à Paris, vendredi 16 octobre, la formation sera certes réduite mais tout aussi assurée et de fière allure, avec Brandon Allen (saxophone), Graeme Flowers (trompette), Spencer Brown (contrebasse) et Dave Ohm (batterie). Standards du jazz, compositions de Strong et reprises de quelques succès pop (tel Higher Ground, de Stevie Wonder) sont au répertoire. Sylvain Siclier

New Morning (http://www.newmorning.com/programmation) , 7-9, rue des Petites-Ecuries, Paris 10e. Mo Château-d’Eau. Tél. : 01-45-23-51-41. Vendredi 16 octobre, à 20h30, 25,50 €.

ART. Aux sources de Giacometti, à Landerneau

http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/10/16/nos-idees-de-sorties-pour-le-week-end_4790628_3246.html

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Trois fois Chagall à la Philharmonie de Paris - Musiques - Télérama.fr

La sélection disques Podcasts Leur vie en musique 180 gr, l’actualité du vinyle Les disques rayés, le blog

Evenement

Trois fois Chagall à la Philharmonie de Paris Musiques

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Sophie Bourdais

Publié le 17/10/2015.

Billetterie

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http://www.telerama.fr/musique/trois-fois-chagall-a-la-philharmonie-de-paris,132836.php

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Trois fois Chagall à la Philharmonie de Paris - Musiques - Télérama.fr

SUR LE MÊME THÈME

Classique 800 petits musiciens pour un grand ensemble, à la Philharmonie de Paris Portrait Brigitte Métra, l'architecte oubliée de la Philharmonie

Une grande exposition, un atelier pour les enfants, un week-end de concerts avec notamment le London Symphony Orchestra. Le peintre Marc Chagall aimait la musique, et c'est cette relation que célèbre la Philharmonie de Paris.

C

hagall musicien ? On sait que son oncle jouait du violon, et que le petit Marc aimait chanter, au point d'envisager un temps de devenir chantre, comme son grand-père. Mais Chagall, finalement, fut peintre. Un peintre dont la musique infuse toute l'œuvre, comme en témoigne la double exposition dont le premier volet, « Marc Chagall : le triomphe de la musique », s'est ouvert à la Philharmonie de Paris (le deuxième, « Marc Chagall : les sources de la musique », est à

découvrir à partir du 24 octobre à la Piscine de Roubaix). A cette exposition magnifique s'ajoutera ce week-end une programmation spéciale de concerts, spectacles et projections. Petit inventaire de ce qu'il ne faut pas manquer.

1/ Pour tous les curieux, l'exposition Marc Chagall Pilotée par Ambre Gauthier, sa directrice artistique, et le pianiste Mikhail Rudy, son directeur musical, l'exposition proposée à la Philharmonie 1 est une incontestable réussite. Bien sûr, il y a les toiles de Chagall, remplies de violons, de mandolines, de flûtes et de shofars, où les personnages dansent, jouent et chantent avec tant de conviction qu'on a l'impression qu'il suffirait de tendre l'oreille pour reconnaître les airs qu'ils produisent et/ou qui les transportent. Mais il y a d'autres trésors. Des prêts rares en France, comme Commedia dell'arte, éblouissante peinture murale réalisée pour le foyer du théâtre de Francfort, où Chagall apparaît dans un double rôle de peintre et de chef d'orchestre. Ou les panneaux de la « Boîte à Chagall », réalisés pour le Théâtre d'art juif de Moscou, empruntés à la Galerie Trétiakov, et animés par un air de klezmer. Splendides et émouvants sont aussi ces décors et costumes conçus pour le ballet (Aleko, L'Oiseau de feu, Daphnis et Chloé) et un unique opéra, La Flûte enchantée de Mozart, « sa création la plus pharaonique » selon Ambre Gauthier, et « son opéra préféré, qu'il a traité d'une façon assez burlesque, franche et drôle, plutôt que d'insister sur le côté lyrique et mystérieux », souligne Mikhaïl Rudy. Chronologiquement parlant, l'exposition commence par la fin, dans une pièce qu'on a beaucoup de mal à quitter : elle est dédiée au plafond de l'Opéra Garnier, commandé à Chagall par André Malraux en 1962, et réalisé entre 1963 et 1964. En plus des esquisses et des deux maquettes définitives soumises au général De Gaulle (sur celle qui n'a pas été retenue, cherchez un violoncelliste aux ailes d'ange qui ressemble irrésistiblement à Mstislav Rostropovitch, grand ami de Chagall), le plafond en mouvement apparaît sur tout un mur. Grâce à la numérisation haute définition réalisée par l'Institut Culturel de Google à Paris, rien ne nous échappe des discrètes portées musicales pourvues d'arpèges sur le panneau dédié à La Flûte enchantée, ni de la roue centrale consacrée à Beethoven, Gluck, Bizet et Verdi, habituellement invisible — sauf en se dévissant le cou depuis le « paradis » de Garnier. S'inspirant de ce qu'il avait déjà imaginé dans son très poétique film d'animation, Chagall la couleur des sons, Mikhail Rudy a choisi un morceau de musique pour chacun des quatorze compositeurs célébrés par le peintre. « L'idée de faire sonner ce plafond était d'autant plus intéressante que j'ai eu la chance de connaître Chagall, et de lui parler. Il écoutait toujours de la musique en travaillant. Cela allait du baroque à Messiaen, en passant par Stravinski et Schoenberg. Mozart était son compositeur préféré, à cause de cette apparente simplicité qui cachait une technique très sophistiquée. Pour Gluck, je sais exactement ce qu'il entendait : la Danse des esprits bienheureux, dans Orphée et Eurydice », explique le pianiste. Pour les autres oeuvres, il a procédé par déductions, choisissant par exemple Les Indes galantes pour Rameau « parce que c'est ce qu'on jouait à Paris dans les années 1960 ». Et composant ainsi une boucle sonore de 22 minutes en parfaite résonance avec ce plafond extraordinaire, « manifeste http://www.telerama.fr/musique/trois-fois-chagall-a-la-philharmonie-de-paris,132836.php

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1/11/2015

Trois fois Chagall à la Philharmonie de Paris - Musiques - Télérama.fr

incontestable des liens qui existent entre Chagall et la musique ».

2/ Pour les familles, La Petite Boîte à Chagall Installée jusqu'au 31 janvier dans les espaces d'exposition de la Philharmonie 2, ex-Cité de la musique, La Petite Boîte à Chagall est une galerie-atelier ludo-pédagogique, conçue pour les familles avec enfants de 4 à 12 ans (on n'y accueille pas les enfants sans accompagnateurs). On y trouve notamment une reprise interactive du dispositif Google autour du plafond du Palais Garnier, où l'on peut, cette fois, zoomer et circuler comme on le souhaite à l'intérieur des deux roues. Les enfants sont aussi invités à jouer, par le biais d'outils multimédia ou avec du papier, des crayons et des ciseaux, avec l'univers de Chagall, en recomposant ses tableaux, en créant leurs propres oeuvres, en montant sur la scène d'un petit théâtre, en découvrant les instruments qui habitent ses tableaux, en se transformant en animaux musiciens grâce à une installation vidéo... De quoi faire regretter aux plus grands de n'avoir plus huit ans ! La Philharmonie édite par ailleurs un cahier d'activités très bien fait, Marc Chagall, la symphonie des couleurs, de Sophie Bordet-Pétillon et Clémence Pollet (à partir de six ans, 14,90€).

3/ Pour les mélomanes, les temps forts de “Chagall et la musique” Doublement présent dans l'exposition, grâce aux décors et costumes de L'Oiseau de feu, et dans l'un des rares portraits de musiciens réalisés par Chagall, Igor Stravinsky est à l'honneur dans les deux concerts que donnera le London Symphony Orchestra, dirigé par Valery Gergiev, vendredi 16 et samedi 17 à 20h30. Samedi 17 octobre, à 17h, l'opéra de chambre Bobba s'inspire de l'exposition pour évoquer la vie dans un shtetl (village juif d'Europe de l'Est), sur une musique d'Arthur Lavandier et des photos de Julien Taylor (le spectacle fait par ailleurs l'objet d'un livre-disque, Mémoires de Bobba, édité par Actes Sud) Dimanche 18, le trio Chausson rend hommage au ballet Aleko, avec le trio Vitebsk d'Aaron Copland et le trio op. 50 de Tchaïkovski « à la mémoire d'un grand artiste » (à 17h30, Philharmonie 2). Juste avant, de 14h30 à 17h30, des musiciens de l'Orchestre de Chambre de Paris proposent un concert-promenade au Musée de la musique (Philharmonie 2). Plusieurs documentaires seront projetés, et le film de Mikhaïl Rudy, Chagall, la couleur des sons, sera montré en version cinéconcert dimanche à 15h (Philharmonie 2), avec l'auteur au piano, complétant avec Scriabine et Prokofiev le programme musical du film. A voir Inaugurée le 13 octobre, l'exposition Marc Chagall, Le Triomphe de la musique court jusqu'au 31 janvier 2016, du mardi au jeudi de 12h à 18h, le vendredi jusqu'à 22h, les samedi et dimanche de 10h à 20h. Une version resserrée des deux expositions, celle de Paris et celle de Roubaix, sera présentée à Nice du 5 mars au 13 juin 2016 au Musée national Marc Chagall. Une version recomposée sera visible au Musée des Beaux-Arts de Montréal du 21 janvier au 14 mai 2017. La Petite Boîte à Chagall est ouverte aux particuliers de 12h à 18h le mercredi et pendant les vacances scolaires, et de 10h à 18h le samedi et le dimanche.

Chagall, La couleur des sons, de Mikhaïl Rudy, vient de sortir en DVD. Au film d'animation s'ajoute un très intéressant portrait documentaire du pianiste, réalisé par Andy Sommer. A lire Le catalogue unique des deux expositions, sous la direction d'Ambre Gauthier et Meret Meyer, aussi richement documenté qu'illustré, est édité par Gallimard (352 p., 45€). Plus modeste, mais réussi dans son effort de synthèse, un hors-série « Découvertes » d'Ambre Gauthier sort chez le même éditeur (8,90€).

Musiques

Marc Chagall

peinture

Philharmonie de Paris

http://www.telerama.fr/musique/trois-fois-chagall-a-la-philharmonie-de-paris,132836.php

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Les révélations pianistiques du concours Long Thibaud Crespin Philippe Venturini / Critique Classique | Le 27/10 à 07:00

Les révélations pianistiques du concours Long Thibaud Crespin Shutterstock

Mardi 27 octobre, au Théâtre des Champs-Elysées, ils seront cinq à disputer la finale du concours Long Thibaud Crespin. Cinq pianistes, deux

Japonais,

une

Russe,

un

Coréen

et

un

Britannique,

accompagnés par l'Orchestre de chambre de Paris et le chef Fawzi Haimor, à tenter d'imposer leur interprétation d'un concerto de Beethoven, Prokofiev ou Bartók. Cinq jeunes artistes bien décidés à convaincre un jury de haut niveau, présidé par l'immense Stephen Kovacevich, où se remarquent les noms de Zhu Xiao-Mei, Evgeni Koroliov, Jean-Claude Pennetier, Frank Braley. « Depuis des mois,

ces musiciens sont soumis à un emploi du temps d'enfer », commente François Dru, conseiller artistique. « Dimanche, les cinq

candidats ont passé la finale récital - ils ont joué chacun une heure -, lundi, ils ont répété avec l'orchestre. » La pression se fait sentir depuis

À LIRE AUSSI

les

présélections

Hambourg,

LONG THIBAUD CRESPIN CONCOURS 2014 SESSION VIOLON

à

Londres, Moscou,

Philadelphie, Tokyo ou Paris, qui ont retenu une quarantaine de candidats venus de quatorze pays,

jusqu'aux

commencées

le

épreuves 22 octobre.

« Nous avons veillé avec Stephen Kovacevich à ce que les


éliminatoires restent ouvertes », explique François Dru : « Les pianistes peuvent choisir parmi une liste d'oeuvres. Le jury a alors l'impression d'écouter un concert et non une compétition. » Si « Scarbo », extrait du « Gaspard de la nuit » de Ravel, a eu la préférence générale, le redoutable « Islamey » de Balakirev a attiré les Asiatiques, témoignage de leur formidable niveau technique.

INDISPENSABLES ENGAGEMENTS A la clef de ce prestigieux concours, qui distingua le pianiste Samson François et la violoniste Michèle Auclair lors de sa première édition en 1943, figurent bien sûr des prix mais surtout d'indispensables engagements. Des festivals et des saisons musicales, de Lyon à Colmar en passant par Annecy, se sont ainsi engagés à inviter ces musiciens, successeurs potentiels de Aldo Ciccolini, Elisabeth Leonskaïa, Brigitte Engerer. « Je m'attache à ce que des décideurs du

milieu musical puissent venir. Et nous avons établi un partenariat avec la maison Steinway de Hambourg. Il est aujourd'hui courant de critiquer les concours, mais cela reste le meilleur moyen de se faire connaître. » Pour donner davantage de rayonnement à l'événement, l'équipe a décidé de mettre en ligne les épreuves (www.long-thibaudcrespin.org). Et Radio Classique diffuse mardi soir en direct la finale. Une fois les résultats proclamés, il faudra déjà songer à 2016 (le chant) et à 2017 (le violon).

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Date : 31 OCT/01 NOV 15 Page de l'article : p.32 Journaliste : Christian Merlin

Pays : France Périodicité : Quotidien Paris OJD : 314312

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CULTURE

Concours Long Thibaud : un prix de deuxième place LASSIQUE L'Anglais Julien Trevelyan, 17 ans, est arrivé en tête du classement de la finale dédiée cette année au piano. CHRISTIAN MERLIN

orsque le jury d'un concours décide de ne pas attribuer de premier prix, mais seulement un deuxième, c'est un geste fort. Une décision significative, courageuse aussi car impopulaire : auprès du public, des candidats, voire de la direction du concours, qui peut avoir l'impression de ne pas avoir attiré les meilleurs. Quand elle est justifiée, c'est pourtant une décision salutaire, précisément pour la légitimité du concours, dont la crédibilité serait entamée si la suprême récompense était galvaudée. C'est précisément ce qui vient de se passer à l'issue de la finale du Concours Long Thibaud (oui, on sait, il faut dire « Long Thibaud Crespin » désormais, mais pas facile de changer ses réflexes au bout de cinquante ans !). Le jury de l'édition 2015, consacrée au piano, était d'un niveau exceptionnel. Avec pour président Stephen Kovacevich, et parmi ses membres Frank Braley, Evgeni Koroliov, Jeanclaude Pennetier, Anatol Ugorski ou

Tous droits réservés à l'éditeur

Zhu Xiao Mel, on avait réuni non des gourous de la pédagogie prompts à placer leurs élèves mais de vrais, de grands interprètes, pour qui la musicalité passe avant le brio. Lorsque ce jury-là décide de laisser le premier prix non attribué, ce n'est pas à la légère. Et il faut bien dire que, au vu de la seule finale (les épreuves précédentes étaient retransmises en direct sur internet), la décision nous a paru parfaitement justifiée. Même s'il a dû se contenter d'un deuxième prix, un vainqueur a malgré tout été désigné, et là aussi le choix a été parfaitement logique : c'est le plus jeune qui l'a emporté, l'Anglais Julian Trevelyan, tout juste 17 ans. Un vrai phénomène, un franc-tireur, pour qui le piano n'est qu'un moyen d'expression parmi d'autres à côté du chant et de la composition, et qui, avec son physique d'adolescent prépubère, a été le seul à imprimer cohérence, énergie et tension d'un bout à l'autre du 3e concerto de Bartok, tout en dialoguant avec l'orchestre : il mûrira, mais on a envie de le suivre !

Dérapages digitaux Réelle, la musicalité du Coréen Joo Hyeon Park s'est tout de même révélée bien fragile dans le Concerto de Schumann, tandis que la Japonaise Madoka Fukami se montrait foncièrement honnête mais bien impersonnelle dans le 3e de Beethoven et que Prokofiev ne LONGTHIBAUD 2555185400506


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Date : 31 OCT/01 NOV 15 Page de l'article : p.32 Journaliste : Christian Merlin

Pays : France Périodicité : Quotidien Paris OJD : 314312

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Juhan Trevelyan a ete le seul a imprimer cohérence, energie et tension d'un bout a l'autre du 3e concerto de Bartok. SLMIYO IDA

mettait pas en \aleur les meilleures qualites dc Kaoru Jitsukawa On a souffert pour la Russe Dana Kiseleva dans plusieurs annees, elle rira peutêtre en racontant sa déroute totale dans le Concerto en sol de Ravel, maîs pour l'heure elle doit encore se de mander ce qui a bien pu se passer pour connaître une telle berezma C'est du reste un des enseignements intéressants de cette finale alors qu'il cst dc bon ton dc dire que les pianistes d'aujourd hui ont des techniques d'acier au détriment de la sensibilité,

on a reçu mercredi soir un démenti flagrant a ce stéréotype Pour tout \ ous dire on a presque ete rassure en en tendant autant de dérapages digitaux ' On a\ait fait le choix d'un jeune chef pour diriger les concertos Faw/i Haimor ne manque pas de talent, maîs il aurait fallu un maestro beaucoup plus aguerri au metier pour sul vre et précéder ces jeunes solistes De même, l'Orchestre de chambre de Paris, dont les concerts de rentree ont prouve qu'il était l'orchestre en forme du moment, se retrouvait

confronte, avec Prokofiev et Bartok, a des œuvres qui ne correspondent ni i son répertoire m a son effectif habi tue!, ce qui a nui a la qualite du jeu Du reste, Ic choix des concertos a certes permis d'éviter la monotonie pour le public, mais n'a pas facilite les comparaisons, faisant appel a dcs qualites et a des styles tout a fait eloi gnes II n'en reste pas moins que le public a suivi avec une incroyable ferveur une compétition qui conserve toute sa place dans le paysage des concours internationaux •

Heurts et malheurs de l'âge En \ o} ant ces jeunes pousses ecumer les concours, on ne peut s'empêcher de se demander ce qu'ils vont devenir Rien de plus difficile que de gerer une carriere sur la duree ' Pour un Poulin, une Anne Sophie Mutter un Rattle, qui se se ront maintenus tout en haut de l'affiche sans discontinuer, combien d interprètes devront faire face a des éclipses plus ou moins longues, qu'il faudra apprendre a assumer Outre la pression j}hysi que et psychologique a laquelle sont soumis les musiciens, la raison de ce phénomène est aussi a chercher du cote des organisateurs de concerts, des maisons dc disques, dcs medias Partout règne le jeumsme on prefere miser sur la nouvelle revelation, dont on \ a faire une star \ endue comme une savonnette, quitte a la jeter apres usage Cote pianistes, on a vu émerger en

Tous droits réservés à l'éditeur

peu de temps un Blechac/, un Tnfono\, une Bumatishvih, un Lisiecki, un Grosvenor un Armstrong, un Gemet v aura-1-il de la place pour tout le monde "> Et leur laissera-t-on Ic temps dc se developper9 Le pendant du jeumsme est le vieillisme le monde musical n'aime rien tant que les vieux sages

" Je me réjouis de ce qui arrive, ne me lamente pas dè ce qui n'arrive pas f) PHIL PPE BIANCONI

chenus, ces grands maîtres qui ont remplace la dextérité des jeunes annees par une profondeur inconnue che? les jeunes chiens fous Aldo Ciccolmi hier, Menahem Premier aujourd'hui, ont

connu une deuxieme carriere passe 80 ans, demandes partout alors qu'on les croyait hors course C est plus fia grant encore chez les chefs Que n'a-ton pas dit de Herbert Blomstedt, jadis qualifie de tâcheron solide maîs sans genie, aujourd'hui octogénaire célèbre de Berlin a Vienne comme la quintessence dc l'art dc la direction Resultat ' C est la croix et la bannière pour les quadras et quinquagénaires, qui n intéressent plus jnersonne au mo ment ou ils sont au sommet de leurs moyens Pardi, ils ne sont plus des me teores fougueux et ne sont pas encore dcs philosophes chinois' II faut alors apprendre a ne plus faire la une des medias, démarcher les editeurs de disques, se faire a l'idée que les propositions de concerts viennent de la province et non de la capitale

Pour simplifier Jouer a Carnegie Hall a 20 ans et a Mourmelon a SO Avec des dilemmes bien connus qui se posent aux agents refuser un recital en Moldavie ou au Guatemala car ce serait se dévaloriser, ou prendre tout ce qui se presente parce qu'il faut bien vivre Lauréat du concours Chopin 198S, Marc Laforet sait ce que c'est de passer de la surexposition a l'ombre Quant a Philippe Biancom aujourd'hui age de 55 ans, il reconnaît avoir effectue avec succes un travail sur lui même pour eviter amertume et angoisse du lendemain « Je me réjouis de œ qui arrive ne me lamente pas sur ce qui n'arrive pas, et suis heureux de continuer o creuser les oeuvres et a mûrir musicalement » En voila un qui a joue trojj tôt a Carnegie Hall et qui le mériterait maintenant i •

LONGTHIBAUD 2555185400506


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Douglas Boyd, la chambre et la sérénade par Christian Wasselin (_Christian-Wasselin_)

Nouveau directeur musical de l’Orchestre de chambre de Paris, Douglas Boyd nous emmène de Stravinsky à Mozart via Manoury.

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L’Orchestre de chambre de Paris a un nouveau directeur musical en la personne du chef écossais Douglas Boyd, hautboïste et membre fondateur de l’Orchestre de chambre d’Europe – « musicien reconnu à l’international », comme le précise délicieusement sa biographie –, et à ce titre ce concert au Théâtre des Champs-Élysées avait figure de manifeste. C’est ainsi qu’avec trois œuvres on ne peut plus différentes, Douglas Boyd put mettre en valeur toutes les qualités d’une formation qui, depuis le mandat de John Nelson (1998-2009), suivi par ceux, moins remarquables, de Joseph Swensen et Thomas Zehetmair, reprend des couleurs et craint de moins en moins la concurrence des ensembles spécialisés, notamment des formations baroques (il est vrai que l’incomparable Roger Norrington fait partie de son comité artistique). Après un Concerto « Dumbarton Oaks » de Stravinsky pimpant et fruité, qui paye son tribut aux Concerts brandebourgeois de Bach, l’Orchestre de chambre de Paris attaquait la création d’un concerto pour violoncelle commandé à Philippe Manoury, compositeur en résidence, intitulé Bref aperçu sur l’infini. Une œuvre inspirée d’une Chaconne du même Manoury créée par Marc Coppey en février dernier, et dont le titre emprunte, selon le compositeur lui-même, « à la géométrie fractale, qui décrit des objets dont la dimension est non entière ». Partition plus virtuose pour le soliste que dramatique, qui donne imparfaitement l’idée de l’infini, jouée avec engagement par Gautier Capuçon (à qui elle est dédiée), avec un orchestre attentif fait de cordes discrètes (notes tenues, sons harmoniques, pizzicatos) auxquelles les vents et les percussions donnent quelque couleur. Un concerto dans une sérénade En seconde partie venait la Sérénade « Haffner » K 250, datée de 1776 (Mozart a alors vingt ans), logiquement précédée de la brève Marche « Haffner » K 249, le tout atteignant une durée comparable à celle de la Symphonie héroïque de Beethoven. On rêve quand on imagine que cette vaste partition, pleine d’invention mélodique et de fantaisie dans l’instrumentation, a été composée pour accompagner une réception de mariage en plein air. On passe d’une humeur à l’autre, d’un tempo à l’autre au fil d’un rituel familier, Mozart n’ayant pas hésité à enchâsser un concerto pour violon dans un ensemble plus vaste, et ayant décidé ensuite de reprendre les mouvements hors concerto dans une nouvelle symphonie, celle qui sera la Trente-cinquième, K 385, elle aussi appelée « Haffner ». L’Orchestre de chambre de Paris et son chef mettent beaucoup d’allant dans cette sérénade à l’ampleur inégalée, et Deborah Nemtanu, premier violon, joue avec un beau naturel la partie soliste des troisième, quatrième et cinquième mouvements, ce dernier ayant tout d’une plaisanterie gracieuse avec son motif sans fin répété. Au pupitre, Douglas Boyd est à la fois précis et décontracté. Il soigne la disposition des instrumentistes, qu’il modifie en fonction des œuvres (les violoncelles sont à sa droite quand il s’agit de jouer Manoury, ce sont les violons II qui prennent leur place pour Mozart), utilise ou non une estrade selon le nombre de musiciens, pose sa baguette pour aborder tel mouvement qui exige une grande fluidité. Les premiers temps de ce mariage entre l’orchestre et son chef semblent très heureux. Souhaitons-leur de longues années harmonieuses. illustration : Douglas Boyd (dr) Stravinsky : Concerto « Dumbarton Oaks » ; Philippe Manoury : Bref aperçu sur l’infini ; Mozart : Marche et Sérénade « Haffner ». Gautier Capuçon, violoncelle ; Deborah Nemtanu, violon ; Orchestre de chambre de Paris, dir. Douglas Boyd. Mercredi 14 octobre 2015, Théâtre des Champs-Élysées. Le dimanche 18 octobre, à partir de 14h30, l’Orchestre de chambre de Paris proposera un concert-promenade à la Philharmonie sur le thème « Chagall musicien ».


Comptes rendus

Douglas Boyd dirige Stravinsky, Mozart et Manoury à Paris Oublions la création en demi-teintes du Concerto pour violoncelle de Philippe Manoury et saluons le travail entamé par Douglas Boyd à la tête de l’orchestre de chambre de Paris. Est-ce Mozart? Est-ce Gautier Capuçon? Toujours est-il que le théâtre des Champs-Elysées était comble pour ce concert de l’Orchestre de chambre de Paris. www.lalettredumusicien.fr

En ouverture, le rare Dumbarton Oaks d’Igor Stravinsky permettait d’apprécier la grande clarté des gestes de Douglas Boyd, le nouveau directeur musical de l’ensemble. En dépit d’un bon équilibre entre les pupitres, le chef britannique ne parvient toutefois pas à animer cette pièce néoclassique qui demande plus d’engagement et de peps. Le public accueillait ensuite le violoncelliste Gautier Capuçon dans la création attendue de Bref aperçu sur l’infini de Philippe Manoury, compositeur en résidence de l’orchestre. Débutant sous de belles prémices, l’œuvre échoue rapidement à maintenir l’attention en raison d’un rapport soliste-orchestre hésitant. On admire cependant l’écriture orchestrale de Manoury, avec une sonorité instrumentale (superbes jeux d’échos et de propagation) qui rappelle son travail sur l’électronique. Toutefois, le reste de l’œuvre se prolonge grâce à des formules dont on peine, à la première écoute, à ressentir la nécessité intérieure, et ce en dépit du bel engagement de Gautier Capuçon. Après l’entracte, on pouvait apprécier le travail de Douglas Boyd dans un répertoire toujours idéal pour un orchestre de chambre: deux œuvres de Mozart (Marche en ré

majeur Haffner, Sérénade n°7 Haffner). Jolie réussite et bel accueil du public pour un début de mandat qui promet beaucoup ! (14 octobre)


Topaudio

Musique

Concert du 22 septembre de l'Orchestre de Chambre de Paris dirigé par Douglas Boyd Publié par Michel Jakubowicz le 3 octobre 2015. Publié dans Musique 1

Avec Nathalie Stutzmann, contralto Netia Jones Vidéo : Vienne, de nuit et de jour Au programme : Haydn, Say, Webern, Schoenberg mardi 22 septembre 2015, 20 H 30 Salle des Concerts - Philharmonie 2 - Paris www.orchestredechambredeparis.com Pour son premier concert en tant que nouveau directeur musical de l’Orchestre de Chambre de Paris, Douglas Boyd choisissait d’interpréter des œuvres issues des deux Ecoles de Vienne, d’une part celle représentée au XVIIIe siècle par Joseph Haydn, Schoenberg représentant celle du XXe siècle. Douglas Boyd débutait donc ce concert avec une des toutes premières Symphonies de Joseph Haydn, la Symphonie No6 « Le Matin »faisant partie d’une trilogie comprenant également la Symphonie No7 « Le Midi » et la Symphonie No8 « Le Soir ».Bien que constituant une des toutes premières œuvres de Haydn dans le domaine de la Symphonie, le compositeur affiche déjà dans cette Symphonie No6 « Le Matin » une maîtrise certaine tant sur le plan de la forme ( les quatre mouvements sont déjà présents) que par l’abondance des idées musicales. La deuxième œuvre de ce concert était consacrée à des extraits de Des Knaben Wunderhorn de Mahler s’inspirant du recueil de chants populaires allemands réunis patiemment par Achim von Arnim et Clemens Brentano durant les années comprises entre 1805 et 1808.Mahler va puiser dans ce répertoire magique de quoi imaginer une thématique musicale considérable qui entrera pour une bonne part dans la structure de ses quatre premières Symphonies. Beaucoup d’éléments fantastiques sont à la base de ces Lieder pour orchestre comme par exemple Wo die schönen Trompeten blasen, où il est question d’une amante dialoguant avec le fantôme de son amant qui a laissé sa vie sur de lointains champs de bataille. Bien que se mettant très tôt à l’ouvrage sur ces lieder provenant du Knaben Wunderhorn ( vers 1885) Mahler va s’y attarder longtemps jusqu’au début du XXe siècle, en revisitant aussi sans cesse l’orchestration. Initialement écrits pour Quatuor à cordes ces Cinq mouvements op.5 d’Anton Webern seront présentés a la Philharmonie 2 dans l’orchestration limitées aux seules cordes, réalisée par le compositeur en 1930.L’effet obtenu par cette extension du simple Quatuor à l’ensemble des cordes de l’orchestre est prodigieux, accentuant davantage la violence expressionniste d’une œuvre qui malgré sa brièveté submerge l’auditoire par sa véhémence et son mystère. Enfin, Douglas Boyd mettait un point final à ce concert avec une œuvre de jeunesse d’Arnold Schoenberg encore proche de l’esprit wagnérien : La Nuit transfigurée op.4.Tout comme chez Webern il s’agit d’une œuvre de musique de chambre : un sextuor à cordes composé par Schoenberg à l’automne 1899.Schoenberg en effectuera une première transcription pour orchestre à cordes dès 1917, pour finalement reprendre l’œuvre à nouveau en 1945.L’argument littéraire qui imprègne cette sorte de long poème musical est dû au poète Richard Dehmel et conte ce long voyage à travers la nuit dans une sombre forêt de deux amants. La femme finit par avouer à celui avec qui elle chemine dans la nuit qu’elle attend un enfant qui n’est pas de lui. Mais au terme de ce voyage éprouvant, l’homme fait preuve de compassion acceptant cette révélation avec beaucoup d’abnégation. L’extension pour orchestre à cordes du Sextuor à cordes de Schoenberg donne à l’œuvre une dimension extraordinaire, démultipliant le contenu émotionnel et en accentuant le lyrisme enflammé. Douglas Boyd à la tête de l’Orchestre de Chambre de Paris, donnait de la Symphonie No6 de Haydn « Le Matin » une version aux arêtes vives, mettant en


valeur les cordes et la petite harmonie. L’univers magique du Knaben Wunderhorn de Mahler était décliné avec poésie et précision par la belle voix de contralto de Nathalie Stutzmann, efficacement soutenue par Douglas Boyd, ciselant avec beaucoup de finesse l’orchestration raffinée et magique de Gustav Mahler. Les Cinq Mouvements op.5 de Webern trouvaient en Douglas Boyd un interprète idéal, impression qui se confirmait largement à l’écoute de La Nuit transfigurée de Schoenberg, qui bénéficiait il faut le souligner d’une projection d’images due à Netia Jones. Texte de Michel Jakubowicz Tags : : classique - concert - Philharmonie - Paris - Douglas Boyd

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De Mozart à Fazil Say : Concert du 15 septembre au Théâtre des Champs-Elysées (Paris) Publié par Michel Jakubowicz le 6 octobre 2015. Publié dans Musique 3

Orchestre de chambre de Paris Sir Roger Norrington, direction Deborah Nemtanu, violon Fazil Say, piano Mozart : Divertimento en fa majeur K.138 Say : Sonate pour violon et piano op.7 Mozart : Concerto pour piano No23 en la majeur K.488 Mozart : Sérénade en ré majeur no9 « Posthorn »K.320 www.orchestredechambredeparis.com Pour débuter ce premier concert de la saison musicale (2015-2016) de l’Orchestre de chambre de Paris, Sir Roger Norrington inscrivait à son programme une œuvre relativement peu jouée de Mozart : son Divertimento en fa majeur K.138. Ce Divertimento composé en 1772 pour cordes seules est en fait le dernier d’une série de trois (K.136, K.137,K.138 ). De style « galant » cette œuvre s’ouvre par un Allegro d’une belle vivacité. Seul l’Andante suivant cet Allegro introduira une légère notion d’inquiétude, vite effacée par le Rondo final. Fazil Say qui assurait ce soir-là le rôle de concertiste pour le Concerto No23 de Mozart, endossait aussi le rôle de compositeur puisque sa Sonate pour violon et piano figurait comme seconde œuvre du concert. C’est à Tucson(Etats-Unis) en février 1997 que Fazil Say en donnera la première exécution, en compagnie du violoniste Mark Peskanov. Evidemment, c’était ce soir à Deborah Nemtanu d’assurer la partie de violon avec bien sûr au piano Fazil Say. Savant mélange de tradition, d’emprunts au jazz, cette Sonate pour violon et piano op.7de


Fazil Say révèle un compositeur doué et sensible, capable de nous entraîner vers de lointaines contrées. Avec le Concerto pour piano No23 K.488 composé dans la lumineuse tonalité de la majeur, nous sommes en présence d’une œuvre contemporaine d’un opéra de Mozart en un acte : Le Directeur de Théâtre donné en février 1786. Le premier mouvement de ce Concerto pour piano, un Allegro, porté par les cordes, ne parvient pas vraiment à dissiper une certaine mélancolie malgré les interventions vives et enjouées du piano. Avec l’Adagio suivant écrit dans la sombre tonalité de fa dièse mineur, nous sommes projetés dans un univers proche de la désolation et de la tristesse (une constante que l’on retrouve souvent dans les derniers Concertos pour piano). Avec le dernier mouvement de ce Concerto pour piano, un Allegro assai, Mozart tente d’effacer tant bien que mal l’atmosphère teintée d’inquiétude des deux précédents mouvements en s’efforçant d’installer un climat presque joyeux, étourdissant .Peine perdue c’est encore le doute qui semble finalement l’emporter. Sir Roger Norrington choisissait de conclure ce concert entièrement dédié à Mozart ( à part la Sonate de Fazil Say) avec une œuvre splendide de Mozart : la Sérénade en ré majeur No9 « Posthorn ». Cette Sérénade K.320 datant de 1779, suit de très peu sa Symphonie No33 K.319 qui tend à affranchir Mozart de l’influence de Jean Chrétien Bach. C’est avec un puissant et presque martial Adagio maestoso que débute cette Sérénade No9.Mais bien entendu le mouvement le plus spectaculaire de cette Sérénade est l’utilisation du cor de postillon dans le dernier Menuetto (second Trio).L’œuvre se termine par un irrésistible Finale-Presto qui semble emporter tout sur son passage. Prestations impeccables de Deborah Nemtanu et Fazil Say dans la Sonate pour violon et piano de Fazil Say .Interprétation constamment inspirée et souveraine de Fazil Say dans le Concerto No23 de Mozart idéalement soutenu par la direction aérienne de Sir Roger Norrington. On ne peut que souscrire à la vision légère, chaleureuse et inspirée de Sir Roger Norrington du Divertimento K.138, du Concerto pour piano No23 et de la Sérénade No9 de Mozart. Une vision idéale de Mozart que le chef britannique obtenait grâce à un Orchestre de chambre de Paris parfaitement à l’écoute des moindres impulsions de ce chef exigeant et subtil. Texte de Michel Jakubowicz Tags : : Fazil Say - Mozart - classique - piano - Sir Roger Norrington

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