TBScope #6

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Le magazine de Toulouse Business School

#6 septembre 2014

Le meilleur moyen de comprendre le handicap, c'est de l'essayer

la diversité,

source de créativité 1

@ Stefan Nimmesgern

● Philippe Pozzo di Borgo


Vivre ensemble, c’est pas du cinéma” Les maisons partagées Simon de Cyrène : une réponse innovante pour redonner du sens à la vie quand elle bascule dans le handicap Pour 10 000 personnes par an, le scénario bascule. Accident de voiture, AVC… le handicap peut toucher chacun d’entre nous. La vie se concentre alors sur l’essentiel, loin des critères de performance et d’efficacité qui dominent la société. L’association Simon de Cyrène intervient pour que cette nouvelle vie se construise dans des maisons fondées sur le “vivre ensemble” entre personnes handicapées et valides qui partagent leur quotidien.

maxyma © DR

La fédération Simon de Cyrène accompagne en 2014 plusieurs projets de maisons partagées à Vanves, Angers, Rungis, Nantes, Dijon, Marseille, Bordeaux et grâce à vous peut-être à Toulouse.

Philippe Pozzo di Borgo Président d’honneur de Simon de Cyrène et Abdel Yamine Sellou dont l’histoire a inspiré le film “Intouchables”.

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é di to

Jacques Igalens Directeur de Toulouse Business School Quatre ans déjà que j’ai rejoint TBS pour diriger la recherche, puis pour diriger l’école. Je connaissais déjà Sup de Co Toulouse pour avoir été professeur de GRH au début des années quatre-vingt. Je n’ai retrouvé de l’ancienne école que le magnifique bronze qui est placé au premier étage du bâtiment principal du boulevard Lascrosses et qui a semblé content de me revoir (regardez de près, il sourit…) Pour le reste que de changements !!! J’avais connu des promos du PGE à 150 ; elles ont été multipliées par 5. J’avais connu un “petit” programme post bac qui s’appelait l’IEDN (50 étudiants) ; je découvre un Bachelor, leader national, avec plus de 1 000 étudiants sur trois ans. Deux campus à l’étranger, des Mastères prestigieux, un programme doctoral... Diriger une école, c’est toujours opérer entre continuité et changement. Une école possède une histoire (plus de 111 ans pour nous) qui a forgé en partie sa personnalité. Avec le concours précieux de la direction de la communication, nous avons attaqué un premier chantier et nous avons transformé Sup de Co Toulouse en TBS avec une belle signature, “Think and Create”. Cette nouvelle identité va bien avec ce que l’école est devenue et elle a été immédiatement adoptée en interne, même par nos anciens. Le second chantier que j’ai conduit a concerné les deux principales accréditations (EQUIS et AACSB), ce chantier se situe également dans la continuité puisqu’il s’agit de la troisième réaccréditation consécutive. Ce projet a mobilisé toute l’école et notamment de nombreux étudiants, nos entreprises partenaires, notre tutelle (la CCIT). Et puis il y a le changement… Le lancement en Inde de notre Aerospace MBA ; la création de chaires de recherche prestigieuses (SIRIUS dans le domaine spatial, Pierre de Fermat) ; la signature de conventions de partenariat global avec nos champions régionaux (Airbus, Pierre Fabre) ; l’implantation d’une antenne parisienne dans de nouveaux locaux ; des partenariats structurants avec des écoles qui nous ressemblent pour conduire des projets ambitieux (Grenoble École de Management pour les MOOCS et Audencia pour le DBA) ; des doubles parcours avec des écoles très différentes (notamment des écoles d’ingénieur) ; des doubles diplômes (avec l’IEP de Toulouse, l’ENAC, l’UPC à Barcelone…). Conformément à notre stratégie 2020 validée par nos instances de gouvernance, ces changements ont pour objectif de créer de la valeur pour nos étudiants. Enfin, il y a l’avenir de notre école et c’est désormais François Bonvalet, le directeur au 1er octobre, qui en a la charge. Je suis certain que sous sa direction TBS va continuer à avancer en respectant la continuité de ce qui fait sa personnalité et en mettant en œuvre des changements pour toujours mieux servir la cause de nos étudiants et celle de leurs employeurs. Si ces développements sont vitaux pour notre institution, il est une règle à laquelle nous nous efforçons de ne jamais déroger : le respect des valeurs éthiques. Elles font partie intégrante de notre identité et de notre stratégie. D’ailleurs, TBS s’est imposée en précurseur, concevant des formations inédites, dédiées à la Responsabilité sociétale de l’entreprise et au Développement Durable. Notre responsabilité est de transmettre ces valeurs à nos étudiants, mais également de les appliquer à notre propre mode de fonctionnement. Le 14 octobre prochain, nous aurons l’honneur d’accueillir Philippe Pozzo di Borgo lors d’une conférence sur la différence dans l’entreprise. L’occasion pour inciter chacun de nous à changer notre regard sur la fragilité et la différence.

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Te lex Accréditation AACSB : et de trois pour TBS // Après avoir été l’une des premières écoles françaises à obtenir l'accréditation AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) en 2003, Toulouse Business School a vu en avril dernier son label international prolongé à nouveau pour une durée maximale de cinq ans. Pour la troisième fois consécutive, l'accréditation AACSB pérennise la place de TBS dans le groupe des meilleures Business Schools au niveau mondial. En effet, moins de 5 % des Business Schools dans le monde peuvent se prévaloir de cet indicateur de qualité.

Et si Midi-Pyrénées ne pouvait pas se passer de Toulouse Business School ? // Toulouse Business School compte vraiment en MidiPyrénées. Une étude réalisée par la FNEGE (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises) et rendue publique lors d’une conférence à TBS le 20 février dernier, le prouve désormais. Baptisée “Business School Impact Survey”, cette analyse mesure le rayonnement d’une Business School sur son territoire,

Et si Midi-Pyrénées ne pouvait pas se passer de Toulouse Business School ? Etude d’impact de TBS sur son environnement. 3 INTERNATIONAL ACCREDITATIONS

Think & Create

sous toutes ses formes : de la contribution économique et financière de l’école et des organismes qui lui sont associés, à son influence intellectuelle et éthique, en passant par l’impact de son image. Et celui de TBS sur Midi-Pyrénées est incontestable. Pour 1 € investi dans l’école, ce sont près de 21 € qui sont générés, voire 75 € si l’on tient compte des effets multiplicateurs. Plus d'infos : www.tbs-education.fr/impact-tbs-region

Distinctions // Delphine Gibassier, professeur de contrôle de gestion / comptabilité /audit, a obtenu son doctorat avec sa thèse “Environnemental Management Accouting Development : Institutionalization, Adoption and Practice”. // Kevin Carillo, professeur en système d’information a décroché son Phd en novembre dernier à l’Université Victoria de Wellington. Titre de sa thèse : “Understanding Contributor Behaviour within Free / Libre / Open Source Software Communitie : a Socialization Perspective”. // Cordula Barzantny a obtenu le Prix de l'Outstanding Reviewer Award de l’Organizational Behavior Division. // Jean-Marc Décaudin est médaillé de l'académie des sciences commerciales pour la seconde fois avec son ouvrage “Les Panels”. // Yuliya Snihur a obtenu deux prix : celui du meilleur papier à la Strategic Management Society Conference, ainsi que l'Heizer Dissertation Award 2014. // Christophe Leyronas fait désormais partie du Conseil d’administration de l’entrepreneuriat et de l’innovation. // Sylvie Borau, professeur de marketing et de business international, a été finaliste du prix de la thèse AFM-FNEGE, lors du congrès de l’AFM (Association française du Marketing) pour ses travaux sur “Les femmes et les images de la beauté féminine : bien-être et efficacité publicitaire”. // Marc-André Meyer, professeur en management de projet et directeur académique de “Formation : dirigeants”, a rédigé quatre articles pour le Dossier spécial de “Présidents des grandes écoles et universités magazine”. // Jacques Igalens fait son entrée à l'académie des sciences, inscriptions et belles lettres.

La Harvard Business Review france ouvre ses colonnes à TBS // Sept enseignants-chercheurs de TBS ont été publiés sur le blog Harvard Business Review : Yuliya Snihur avec “Apprendre et innover après un échec” ; Sylvie Horau, avec “Quand les marques prêchent le bien : le marketing à la recherche du bien-être collectif” ; Akram Al Ariss, avec “Nouvelles formes d’expatriation : quels enjeux pour l’entreprise ?” ; Christophe Benaroya, avec “Décoder les noms de code des projets d’entreprise” ; Pierre-André Buigues, Stéphanie Lavigne et Denis Lacoste, avec “Internationalisation : le plus est-il l’ennemi du bien ?”. www.hbrfrance.fr

Top cas 2014 : un prix tout en douceur // Evelyne Misiaszek et Yvon Schollaert ont remporté le prix CCMP "Top cas 2014" (catégorie comptabilité / contrôle de gestion) pour leur publication “Douceur des Pyrénées Business Plan : les chiffres au service de la création d'entreprise”. Ce prix leur a été décerné le 21 mai, lors de la soirée de gala des 50 ans de la FNEGE. Plus de 700 étudiants ont déjà eu l'occasion de travailler cette année en France sur ce cas de création d'entreprise de bonbons à la violette et de business plan. Plus d'infos : www.tbs-education.fr/cas-ccmp

Pierre Hurstel, président des Alumni // Le 17 juin 2014, les membres du Conseil d’administration de TBS Alumni ont élu leur nouveau bureau. Pierre Hurstel (ESC 1980), membre de la Fondation de TBS, directeur de Matière à Réflexion, est ainsi devenu le nouveau président de l’association des diplômés de TBS. Laurent Cabanac (ESC 1982), gérant d’Excel Premium, en est devenu trésorier. Trois vice-présidents ont également été nommés : Gilles Méric (ESC 1980), membre de la Fondation de TBS, Director Business Development Control pour Airbus ; Stéphane Moiroud (IEDN 1994), directeur associé d’Optim Travel ; Philippe Gmerek (Executive MBA 2012), chef de projet navigation A350 XWB chez Airbus Operations.

Whisky made in Sud-Ouest // Black Mountain, le whisky au goût du Sud-Ouest lancé en avril 2013 par Cédric Leprettre (diplômé TBS) et trois autres associés, a été primé lors de l’International Spirit Challenge 2014. Organisé à Londres, ce prix est l’un des plus prestigieux concours de spiritueux du monde. Double médaille d’argent pour le BM n°2, blended whisky porté à maturité dans des fûts ayant contenu de l’armagnac et affiné avec de l’eau de la Montagne Noire, ainsi que pour le BM n°1, destiné à un public de connaisseurs.

TBScope - Magazine institutionnel de Toulouse Business School - Chambre de Commerce et d'Industrie de Toulouse | N°6 : Septembre 2014 | 20, bd Lascrosses - BP 7010 31068 Toulouse - Cedex 7, France | Tél +33 (0)5 61 29 49 49 - Fax +33 (0)5 61 29 49 94 | www.tbs-education.fr | Directeur de la publication : Jacques Igalens | Rédactrices en chef : Alexia Anglade, Nicole Gagnaire | Conseil éditorial : Fabienne Hilmoine | Coordination : Léa Lepetit, Charlotte Ferry | Rédaction : Nathalie Canevet, Benjamin de Capèle, Fabienne Hilmoine, Marielle Garrigues, Léa Lepetit | Traduction : Coup de Puce | Crédits photos : Charlène Douard, Rémi Benoit, Hot Soft, Manuel Huynh, Christian Rivière, Franck Sonnet, Shutterstock, Toulouse Business School | Conception - réalisation graphique : Nathalie Charrié | Impression : Imprimerie Delort. Papier certifié PEFC. Tirage : 4 000 exp / 24 000 exp en version numérique | Document non contractuel.

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sommaire #6

à la une

Focus

PAGE OUVERTE À…

Tbs vit la RSE au quotidien

Big Data, Big Challenge

Tom Enders, Airbus Group CEO :

// p. 4-7

// p. 18-20

// p.36-37

Édito

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Télex / En bref

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ESCadrille : innover pour devancer Marjorie Olibere : parfums de voyages Laura Manciet : la gym dans le sang

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Thomas Punty et la X-Rockies : 4 mois en terre inconnue

À la Une Tbs vit la RSE au quotidien

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PAGE OUVERTE À

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Philippe Pozzo di Borgo “Le meilleur moyen de comprendre le handicap, c'est de l'essayer”

Nos temps forts

Actu Grande École Actu Campus Actu Bachelor Actu Mastères spécialisés Actu Executive Education

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PAGE OUVERTE À

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Actu des profs Christian Raysséguier “La justice, un interlocuteur normal de l’entreprise” Akram Al Ariss : Trouver une stratégie gagnant-gagnant pour l’expatriation Grégory Voss : L’enjeu capital des données à caractère personnel Publications et agenda

L’actu de Toulouse Business School

Tom Enders, Airbus Group CEO “Graduates must have an international mindset” 12

L’ÉCOLE ET L’ENTREPRISE 13  14 15

Airbus et Pierre Fabre, partenaires "clés" de TBS Parce que rien ne vaut l’étude de terrain… avec KPMG

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Diplômés and co On cherche… On trouve… Jan Jonker : à la recherche des modèles toulousains

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Focus Big Data, Big Challenge

Sophie Démoulin : parcours 5 étoiles Pierre de Chatelperron : de l'amphi au théâtre Cédric Auriol va vous faire aimer les insectes ! Olivier Humeau : l’engagement à 100 %

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18 à 20

fenêtre sur monde Nos étudiants ont du talent La soirée des incubés Schoolmouv multiplie les lauriers Space Oddity 2.0 : éclairage sur la pollution lumineuse Trois étudiantes de TBS au Sommet mondial des Femmes

49 antennes et 60 ambassadeurs pour 30 000 Alumni 22 23  24 24

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LA FONDATION EN ACTION Brèves Le premier class gift a mobilisé les étudiants

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À la une

Tbs vit la RSE au quotidien Quand la diversité devient source de créativité

“Former des managers responsables, pour donner du sens à l'entreprise de demain”, tel est le leitmotiv de Toulouse Business School. Mais le Groupe ne se contente pas d’enseigner la responsabilité sociétale des entreprises : il l’applique au quotidien, tant dans le fonctionnement de l'école que dans la gestion du campus.

En matière de responsabilité sociétale des entreprises, TBS a souvent été pionnière : l'école n'a pas attendu que le concept devienne “tendance” pour s'y mettre. Résultat : aujourd’hui, la RSE se retrouve dans toutes les composantes de la vie de l’école. À commencer par la formation, où elle se décline en cours, projets pédagogiques et actions diverses dans de nombreux cursus. Notamment sur le programme Grande École, qui propose tout au long des trois années du cursus un parcours RSE-DD complet et obligatoire. En 1re année, outre un module de 15 h sur la RSE et des conférences sur les enjeux sociaux et environnementaux mondiaux, les étudiants organisent les Assises Nationales Étudiantes du Développement Durable (ANEDD). Corinne Delpuech Référent RSE / Développement durable à TBS.

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35 h au service des autres “Depuis 2007 également, on leur demande d’intégrer un questionnement sur le positionnement de l’entreprise par rapport à la RSE et au DD dans leurs rapports de stage”, précise Corinne Delpuech, référent RSE / développement durable au sein de TBS. Depuis plusieurs années, TBS avait déjà innové en lançant “Les 35 h de service civil” : un contrat qui engage chaque étudiant dans une démarche concrète de solidarité en faveur de la société civile – et dont les étudiants sortent souvent transformés.

Chacun consacre ainsi 35 h de son temps à des missions de soutien scolaire auprès d’élèves défavorisés, d'aide aux personnes ayant un handicap, démunies, âgées ou malades. Autre vecteur de sensibilisation des étudiants à la RSE, les “projets delta”, menés tout au long de la 1re année et souvent liés à des projets sociétaux. Très présente dans la formation initiale, la RSE l’est aussi dans la formation continue. Comme le prouve la convention de partenariat signée en mai dernier par Airbus et TBS, qui inclut un large volet diversité.

Mise en pratique Enseigner la RSE, c’est bien. La vivre, c’est encore mieux ! Dès novembre 2008, TBS a décidé de soutenir les “Principles for Responsible Management Education” (PRME), initiative lancée lors du sommet Global Compact qui s'est tenu en juillet 2007 aux Nations-Unies. Le Groupe a également signé “Global Compact”, le pacte mondial des Nations Unies pour responsabiliser les entreprises autour de 10 principes relatifs aux droits humains, aux conditions de travail, à la protection de l'environnement et à la lutte contre la corruption. Enfin, dans le cadre de la conférence Rio + 20, il a signé “The Commitment to Sustainable Practices of Higher Education Institutions on the Occasion of the United Nations Conference on Sustainable Development”. “Des textes importants, qui s’accompagnent d’actions concrètes au quotidien”, précise Corinne Delpuech. “TBS s’est dotée en 2013 d’un Comité de responsabilité sociétale qui compte 10 membres et qui a pour objet d’examiner la politique de développement durable et de responsabilité sociale et sociétale du Groupe.” Plus concrètement encore, les dernières constructions réalisées par TBS ont largement dépassé les exigences actuelles en matière d’accessibilité. “Les pompiers de Toulouse sont ainsi venus découvrir notre nouvelle médiathèque, car elle est équipée d’espaces d’attente sécurisés prévus pour les personnes à mobilité réduite en cas d’incendie. Une installation unique dans la région”, poursuit Corine Delpuech. Un équipement que ne manquera pas de remarquer Philippe Pozzo di Borgo, qui sera de passage sur le campus toulousain de TBS le 14 octobre prochain à partir de 18 h, pour évoquer la conversion de l’entreprise – pour que le regard de chacun de nous sur la fragilité et la différence change. Une prise de conscience que TBS veut encourager. // Fabienne Hilmoine

Également à l’actif de TBS ● Le lancement du Cycle des Hautes Études du Développement Durable en région Midi-Pyrénées, avec l'École des Mines d'Albi Carmaux, l'École nationale de la Météorologie, l'Institut national polytechnique de Toulouse et l'Université Toulouse 1 Capitole. ● La participation au projet européen PRISMA, qui vise à promouvoir l'intégration de stratégies RSE dans les PME du Sud de l'Europe (Espagne, Portugal, France). ● La création de l'association PeRSEe (Promouvoir et Étudier la Responsabilité Sociale et Environnementale de l'Entreprise), qui œuvre pour promouvoir de façon critique et constructive la RSE en Midi-Pyrénées. ● Un Mastère spécialisé : - “Gestion du Développement durable et du Changement climatique” ;


À la une

Partenariat DSI / TBS

Entre échange et équilibre Entreprise adaptée unique en France, DSI allie au quotidien handicap et performance. Signataire d’une convention de partenariat avec TBS, l’entreprise a à cœur de faire tomber les préjugés. La rencontre entre DSI et TBS est due au hasard. La conséquence d’un heureux voisinage. “Un de mes collaborateurs habite près de chez le directeur de Toulouse Business School. En discutant, il se sont dit qu’il fallait qu’on se rencontre”, raconte Jean-Louis Ribes, directeur de DSI. Ensuite, les choses sont allées très vite. “Début 2013, Isabelle Assassi, directrice du programme Grande École, est venue visiter notre établissement de Blagnac, avec quelques enseignantschercheurs. Ils ont beaucoup aimé ce que nous sommes, ce que nous faisons. Finalement, ils ont passé la journée avec nous.” Un quasi “coup de foudre”. Depuis, les deux établissements multiplient les collaborations : participation des salariés de DSI aux jurys d’admission des cursus TBS, accueil de stagiaires et de contrats pro, suivi de formations… “Fin 2013, 40 étudiants du programme grande école sont venus réaliser leur Sésame au siège de DSI. En 15 jours, ils ont réalisé une radioscopie complète de l’entreprise. Ce qu’ils ont découvert était bien éloigné de leur représentation d’une entreprise adaptée : la réalité a permis de casser leurs préjugés.” Un constat qui ravit Jean-Louis Ribes. Car DSI n’est pas une société tout à fait comme les autres. Créée en 1996, cette entreprise adaptée est née de la révolte de son fondateur. “En 1993, après 20 ans de carrière dans la haute technologie, j’ai décidé de voler de mes propres ailes en proposant des prestations de services intellectuelles. Un de mes clients – Airbus – m’a sollicité pour répondre à l'obligation faite aux entreprises de plus de 20 salariés d'embaucher au moins 6 % de personnes handicapées depuis 1987.” À l’époque, Jean-Louis Ribes ne connaît rien au handicap. En bon rugbyman, il fonce, bataille durant des mois avec

l’administration, et rencontre des personnes handicapées. “Ce que j’ai découvert m’a révolté. Ces personnes étaient définitivement exclues de l’emploi. En fait, tout le monde parlait du handicap, mais personne n’agissait.”

Process et salariés au top Son challenge est tout trouvé : il va monter une entreprise adaptée performante. Pari gagné ! “Ici, on est dans le monde du salariat et du résultat. Nous travaillons avec des groupes comme Airbus, Thales, EADS, ErDF… qui exigent l’excellence. Pour arriver à cela, il nous faut une organisation et des process au top. DSI investit en permanence.” Un discours et des choix qui ont pu surprendre certains étudiants du Sesame – qui ont noté que dans une entreprise “classique”, les bénéfices générés seraient trois fois plus importants. Propriétaire à 100% de DSI, Jean-Louis Ribes a la réponse qui fait mouche. “Je rends grâce chaque jour d’avoir découvert cet univers, car DSI est un endroit extraordinaire. J’ai plus à gagner à prendre part au bonheur de mes salariés qu’à engranger les dividendes.” Une vision qu’il espère partager avec de nombreux futurs managers. “Je souhaite inscrire notre partenariat avec TBS sur le long terme. Nous apprenons, ils apprennent : l’échange est équilibré. Preuve que les entreprises adaptées et les grandes écoles sont capables de se rencontrer !” // Fabienne Hilmoine

DSI en quelques chiffres 5 domaines d’activités : bureautique, impression, industrie, logistique transport et multiservice // 10 établissements en Midi-Pyrénées, Aquitaine et Ile de France // 525 salariés dont 84% de personnes handicapées // 20 à 30 embauches par an // 25 M€ de chiffre d’affaires en 2012 // 80% des clients sont des entreprises du CAC 40.

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À la une

Label Handimanagement bien plus qu’une compétence… C’est via le Bachelor que le label handimanagement a fait son entrée au sein de Toulouse Business School. Pour la première fois cette année, 15 étudiants ont été labellisés.

Et un cas managérial, qui consiste à intégrer une personne handicapée au sein d’une équipe. À l’issue de ce parcours ludique et interactif, qui dure environ 12 heures à effectuer en moins de huit semaines, les étudiants passent le label handimanager. Un label diplômant qui atteste de compétences managériales sur le thème de la diversité.

Un label riche de sens Gabrielle, Romain, Meriem, Oualid, Emma, Adrien, Cristina… Voilà quelques-uns des étudiants du Bachelor de TBS qui ont validé leur label handimanager en 2013/2014. Pour ce faire, ils ont suivi (à distance et en communauté), un module sur le handicap en entreprise. Une formation en mode MOOC (massive open online course) conçue et animée par la société Companieros. Au programme : une séquence visant à explorer les stéréotypes sur le handicap, l’essentiel de la “Loi handicap” de 2005, la découverte d’un ESAT (Établissement et service d’aide par le travail), une présentation des moyens permettant de compenser un handicap…

Réalisée en partenariat avec Orange – fidèle partenaire du Bachelor - qui a financé les 15 cursus, la formation handimanagement a été proposée sur le mode du volontariat. “Cette formation permet enfin aux étudiants de découvrir des aspects du problème qu’ils ne soupçonnaient pas : formes de handicaps, impact dans la vie quotidienne, conséquence du regard des autres…”, souligne Bérengère Nusse, chargée de mission chez Companieros. “Le label handimanager est aussi un véritable atout sur un CV. Il souligne à la fois une capacité d’attention aux autres et une ouverture à la diversité. Des qualités qui comptent de plus en plus aux yeux des recruteurs.” // Fabienne Hilmoine

3 questions à Oualid MEKARI Étudiant de la filière Web social et marketing digital du Bachelor de TBS, Oualid Mekari vient d’obtenir son label handimanagement. Une compétence complémentaire qu’il a déjà valorisée. TBScope : Qu’est-ce qui vous a décidé à suivre le module handimanagement ? Lorsque la direction du Bachelor nous a proposé cette formation, je me suis renseigné sur ce qu’elle représentait. J’ai rapidement pris conscience qu’elle pouvait m’apporter beaucoup, tant au niveau professionnel que personnel. En effet, la formation handimanagement a vocation à informer sur l’intégration des personnes en situation de handicap au sein des entreprises.

TBScope : Cette formation a-t-elle changé votre vision du handicap ? Oui, car elle m’a ouvert les yeux sur de multiples aspects que je ne soupçonnais pas. Lorsqu’on évoque le handicap, on pense directement à un fauteuil roulant. Or le handicap peut prendre de nombreuses autres formes.

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Il est même souvent caché, car les personnes déjà en poste et en situation de handicap ne veulent pas forcément le montrer- souvent par peur du regard des autres. J’ai aussi mieux compris, à travers ce module, les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les handicapés. C’est certain, et j’ai déjà pu le constater. Lors de l’entretien qui m’a permis d’obtenir le stage que je viens de réaliser dans une agence de communication à Montréal, le recruteur a évoqué cette formation. Il a trouvé que c’était un plus, tant sur le plan humain que professionnel. Nous avons d’ailleurs passé autant de temps à évoquer cette partie de mon CV que celles portant sur mon cursus ou mes précédents stages : c’est bien la preuve que ce label est important.

TBScope : Pensez-vous que ce label représente un “plus” sur votre CV ?

Mais plus encore que le label, c’est l’aptitude à comprendre ce que vit la personne en situation de handicap qui me semble importante ; je pense l’avoir acquise.


À la une

Voir plus loin… et autrement En réalisant leur projet Delta, six étudiants du programme Grande École ont permis à de jeunes footballeurs blagnacais de s’initier au cécifoot, tout en leur donnant une autre vision du handicap.

Nicolas, Thomas, Tristan, Josselin, Bérenger et Baptiste sont passionnés de foot. C’est donc tout naturellement qu’ils l’ont placé au cœur de leur projet delta… mais avec la volonté de lui donner une dimension sociétale. “On a découvert le cécifoot en visionnant des matches sur internet. C’est un sport qui mérite d’être connu, d’abord pour l’aspect performance, mais aussi parce qu’il permet d’aborder le handicap visuel sous un angle différent”, explique Thomas Cocolomb, membre du delta “Voir plus loin”. Durant plusieurs mois, les six étudiants ont construit leur projet. Recherche de partenaires, montage de l’opération, organisation… “Nous avons eu la chance de trouver un parrain formidable en la personne de David Labarre, capitaine de l’équipe de France de cécifoot.

Il a beaucoup de recul sur son handicap et n’hésite pas à en parler. Il nous a aussi ouvert les yeux sur ce qu’il vit au quotidien.”

Le TFC sur les rangs ? Au final, le delta s’est traduit par une action en deux temps, montée avec le Blagnac Football Club. Le 22 mars, 34 jeunes de ce club ont assisté au match de Ligue 1 TFC / Evian Thonon Gaillard, grâce aux places offertes par le Toulouse Football Club. L’occasion pour les étudiants de TBS de rencontrer ces jeunes footballeurs et de préparer la suite… En l’occurrence, l’après-midi du 23 avril, dédiée au cécifoot. “David Labarre et son coéquipier Arnaud Ayax sont venus présenter leur sport, mais aussi initier les entraîneurs et les jeunes joueurs du BFC”, poursuit Thomas Cocolomb. “Ce sont ainsi une centaine de personnes qui ont été sensibilisées, comprenant vite qu’il n’est pas simple d’appréhender les distances sans repères visuels.” Thomas et ses collègues espèrent bien qu’une autre équipe delta reprendra le flambeau en 2015… peut-être pour une opération avec le TFC, qui s’est dit prêt à se lancer dans l’aventure. // Fabienne Hilmoine

Le sport comme vecteur d’échange Le 5 mai dernier, de 15 à 18 h, la cafét’ du campus toulousain de TBS s’est transformée en salle de ping-pong, pour un échange particulier. Michaël Grall, président de l’association sportive des handis toulousains, accompagné de son ami Kader, est venu taper quelques balles avec les étudiants du campus. Histoire de prouver que l’on peut pratiquer le tennis de table en fauteuil roulant. Histoire aussi – et surtout – de créer une occasion de parler du handicap. “La finalité du projet, c’est de permettre un échange entre valides et handicapés, afin de faire disparaître la peur et les préjugés qui accompagnent souvent la différence. Le public étudiant est souvent craintif

Au nombre des actions novatrices lancées par le B3D en 2013 / 2014, le projet handisport. Ou comment favoriser la discussion entre étudiants valides et personnes en situation de handicap.

B3D : késako ?

face aux handicapés : une crainte essentiellement due à la méconnaissance du handicap”, explique Manon Fossier, une des étudiantes à l’origine de l’opération. Objectif atteint ! Nombreux sont en effet les étudiants qui sont venus écouter Michaël parler de sa vie de tous les jours, de la législation sur le handicap, du prix des fauteuils… mais aussi de son ressenti face au regard des valides. Un échange direct et sans tabou. // Fabienne Hilmoine

TBS compte 16 associations qui contribuent au quotidien à l’animation des campus et à l'épanouissement personnel de ses étudiants. Parmi elles, le B3D (Bureau Du Développement Durable). Sa mission : porter des projets visant à favoriser, entre autres, l’humanitaire, la diversité et le développement durable.

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La première qualité d'un entrepreneur, c'est de fermer sa gueule et d'écouter 8


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questions à Philippe Pozzo di Borgo

Vingt ans de management à la tête de la maison de Champagne Pommery. Un accident de parapente en 1993. Et depuis, la tétraplégie. Beaucoup de silence… Couplé à l’apprentissage de la fragilité et de la différence. Philippe Pozzo di Borgo, dont la vie a inspiré le film Intouchables, sera à Toulouse Business School le 14 octobre 2014. Avec une incroyable énergie, une chaleur décomplexante et beaucoup d’humour, il n’a de cesse de convaincre le monde de l’entreprise de la richesse de la diversité. Sa conférence portera sur la conversion de l’entreprise à la fragilité et à la différence : elle esquisse ce que pourrait être l’entreprise, demain, avec plus d’écoute. Un moment fort à ne pas rater !

L’entreprise souffre d’un excès de standardisation et de normalité. Introduire dans l’entreprise une personne fragile et différente vous amène à penser autrement. Le handicap développe l’ancrage dans le présent et l’observation : ce sont, à mon sens, des conditions nécessaires à l’exercice de créativité. La fragilité et la dépendance vous font “considérer” l’autre avec attention : vous développez une extrême sensibilité, une perceptibilité qui est aussi l’un des ressorts de la créativité.

TBScope : Vous établissez un lien entre handicap et entreprise créative. Pouvez-vous nous l’expliquer ?

BIO express 14 février 1951 : naissance à Tunis de Philippe Pozzo di Borgo, descendant de deux grandes familles françaises. 1973 – 1993 : Philippe Pozzo di Borgo fait toute sa carrière au sein des Champagnes Pommery (groupe LVMH), dont il devient directeur délégué. 23 juin 1993 : victime d’un accident de parapente, il devient tétraplégique. 1996 : Abdel Sellou devient son assistant de vie. Leur histoire a inspiré le film “Les Intouchables”. Philippe Pozzo di Borgo est aujourd’hui président d'honneur de l’association Simon de Cyrène, qui lutte pour soulager la souffrance des personnes lourdement handicapées et améliorer leurs conditions de vie. Il est l’auteur de “Second souffle” (Bayard Editions – 2001 ; ouvrage réédité en 2011, augmenté du “Diable gardien”).

L’écoute ! Pendant mes vingt ans de management, j’ai été un bon patron, assez populaire. Mais je n’écoutais pas. Je suis frappé par l’absence d’écoute dans l’entreprise : on communique par internet, on s’envoie des mails... Dans la tétraplégie, ce qui domine, c’est le silence. J’ai développé une certaine intériorité. Lorsque vous êtes en silence, vous êtes dans l’écoute. Dans le bruit, dans l’agitation, vous ne voyez pas ce qui va de travers. Plus vous écoutez, plus vous êtes réceptif et plus vous établissez un système de communication performant. Donc, la première qualité d’un entrepreneur, c’est de fermer sa gueule et d’écouter !

TBScope : À la lumière de votre expérience de patron, si vous deviez reprendre aujourd’hui les rênes d’une entreprise, que changeriez-vous en premier ?

TBScope : Quel levier recommanderiez-vous aux dirigeants et aux futurs diplômés pour faire évoluer les (leurs) mentalités sur le handicap ?

J’aurais tendance à dire que le meilleur moyen de comprendre le handicap, c’est de l’essayer ! La première étape, c’est de mettre un peu de handicap dans l’entreprise. Commencez par une personne avec une légère différence, qui demande un peu d’aide - le handicap, ce n’est pas forcément un fauteuil. L’aide va se mettre en place autour de cette légère déficience et va y développer l’esprit d’équipe. Plus vous mettez de fragilité dans l’entreprise, plus les personnes se sentent réconciliées avec leur propre fragilité et développent un esprit collectif. Le patron qui a compris que la fragilité ou la différence - qui, en fait, nous concerne tous - constitue une richesse trouvera le moyen d’inoculer ça à ses collaborateurs. N’oubliez pas que dans de bonnes conditions, un handicapé est très performant car il surcompense sa fragilité. Il n’est pas qu’un coût pour l’entreprise. La seconde étape ne se trouve pas dans l’entreprise. Allez au contact de la très grande fragilité, donnez un coup de main à des associations comme L’Arche, qui accueille le handicap mental et la trisomie… Ou Simon de Cyrène, que je préside et qui reçoit les traumatisés crâniens et les polyhandicapés - ou tout autre établissement de votre région. Les plus jeunes peuvent passer quelques mois dans ces foyers partagés, dans le cadre du service civique. Vous en reviendrez guéris de tous vos petits bobos : la grande fragilité rend très costaud. // Marielle Garrigues

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Nos temps forts

03.04.14

17.04.14

10.05.14

Succès durable pour les ANEDD

IRD : la performance dans les organisations publiques

Toulouse succombe aux péchés du Petit Tou

L’édition 2014 du traditionnel International Research Day de TBS a permis de débattre autour du thème “Nouveau Management Public : quel pilotage de la performance dans les organisations ?” Jane Broadbent, Professor of Accounting Royal Holloway, University of London, et Richard Laughlin, Professor of Accounting at the King's College of London, ont présenté la synthèse de 25 années de recherche sur les systèmes de pilotage de la performance du secteur public au Royaume-Uni. Les enseignants-chercheurs de TBS ont abordé la question de la performance dans les organisations publiques françaises : Marie Boîtier et Anne Rivière ont évoqué son pilotage dans l’enseignement supérieur et la recherche, tandis que Christophe Favoreu l’a étudiée au sein des collectivités territoriales, et Françoise Le Deist au cœur de l’hôpital. Andrew Baron s’est penché sur l’influence des entreprises sur les politiques publiques au sein de l’Union européenne. Enfin, Isabelle Assassi, Fabienne Oriot et Simon Alcouffe ont analysé l’utilisation des indicateurs de performance dans les organisations publiques artistiques. Une table ronde sur le thème “Lost in performance ? Mythes et réalités du management public” a clôturé ces débats.

La Ville Rose s’est parée de rouge pour le lancement du Petit Tou, le guide gratuit des bons plans de Toulouse. Déclinant les sept péchés capitaux, la 6e édition de ce city-guide répertorie près de 650 bonnes adresses (sports et loisirs, restaurants, shopping, bars et cafés conviviaux). Des enseignes testées anonymement par la cinquantaine d’étudiants de Toulouse Business School chargés d’élaborer ce guide de référence – élu meilleur city-guide de France en 2012. Diffusé à 115 000 exemplaires (soit 10 % de plus qu’en 2013), l’ouvrage “papier” se décline également cette année sur Smartphones, Iphones, Androids et Windows phones. Le développement des applications a été confié à des diplômés de Sup Info, créateurs des start-up Devster et Com 4 U. Le 10 mai a également vu le lancement du nouveau site internet du Petit Tou, qui permet de rechercher des bons plans par prix et par quartier. Pour financer ces développements, l’association des étudiants de TBS qui porte ce projet a lancé, du 7 mars au 20 avril, une campagne de crowdfunding sur Kiss Kiss Bank Bank. Avec succès : plus de 6 100 euros ont été récoltés.

600 participants, 3 concours eco-awards, une convention de partenariat durable : bilan plus que positif pour la 8e édition des Assises Nationales Étudiantes du Développement Durable. Également au programme du 3 avril : deux conférences débats (sur l’économie circulaire et sur la vie en 2050), un eco-défilé, un quizz, des dégustations d’insectes proposées par Micronutris. Lancées en 2007 à l’initiative de l’association B3D (Bureau du Développement durable) de TBS, les ANEDD visent à promouvoir les enjeux de l’écologie et du développement durable auprès de tous les étudiants de France. Organisée chaque année par des étudiants en 1re année du programme Grande École et du Mastère spécialisé en “développement durable”, la manifestation est soutenue par des entreprises au travers de la Fondation TBS. En 2014, GrDF a été rejoint par le cabinet d’avocats FIDAL, qui s’est engagé à soutenir l’événement pour ses trois prochaines éditions.

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15>17 05.14 Futurapolis illumine Toulouse

Plus de 13 000 personnes ont participé à Futurapolis, organisé du 15 au 17 mai 2014 au Centre des Congrès Pierre Baudis, à Toulouse. Lancé en 2012 par Le Point, en partenariat avec Toulouse Métropole et la région MidiPyrénées, ce forum annuel dédié à l’innovation dans tous les domaines de la vie quotidienne, est devenu une véritable référence en high-tech. Au programme de cette 3e édition : une quarantaine de débats et 170 intervenants venus du monde entier pour discuter innovation et futur. Et un fil rouge: l’électricité et la lumière. Jacques Igalens, directeur de TBS, et Uche Okongwu, sont intervenus respectivement lors des tables-rondes “La French Tech tient la forme” et “Les nouvelles grammaires du savoir”. Nouveauté 2014 : le Marathon des Créatifs a permis à 48 inventeurs, chercheurs et entrepreneurs (dont trois étudiants et un diplômé de TBS), de présenter leurs trouvailles en 30 secondes top chrono. Shannon Picardo, diplômé du Bachelor en management de TBS et créateur de Schoolmouv (cf. article p. 23), s’est classé 2e de cette compétition.

20.05.14

12.06.14

OUI FUTUR, oui à la Formation Continue !

TBS et la CCI de Toulouse lancent l’opération “entREPRISE”

Pourquoi suivre un programme de formation continue ? Comment mettre en œuvre son projet professionnel ? Comment financer la formation continue ? Des questions auxquelles OUI FUTUR a pu apporter des réponses le 20 mai dernier. Organisée à la Cité de l’Entreprise d’Entiore, cette journée d’information sur la formation continue a proposé quatre ateliers, déclinés en huit sessions de 50 minutes. Un format novateur, qui a fait l’unanimité parmi les participants. À l’exemple de Julie, issue du secteur juridique, en recherche d’évolution professionnelle. “J’ai atteint un palier dans ma carrière. Je suis venue chercher une information générale, susceptible de me guider dans mes choix à venir… et je l’ai trouvée !” Pour Sébastien, spécialiste du conseil et de l’audit, l’heure est à la réorientation. “Oui Futur a totalement répondu à mes attentes : les petits groupes ont permis un échange riche avec les autres participants, mais j’ai aussi obtenu le conseil personnalisé que j’étais venu chercher.” Apprécié et validé, le concept devrait être rapidement pérennisé pour permettre au plus grand nombre de dire OUI à la formation continue !

Cette matinée thématique ouverte à tous les public, réunissant des experts de la création/reprise, avait pour vocation de donner toutes les clés indispensables pour se lancer avec succès dans l’entrepreneuriat. Au programme : une table ronde sur les dispositifs d’accompagnement à la reprise ainsi que des sessions de speed-dating en présence de professionnels de la reprise d’entreprise de la CCIT et des responsables de programmes de formation continue de TBS. Bilan : plus de 100 participants et autant d’entretiens réalisés – 26 représentants de partenaires de la CCIT présents : Avocats, Experts comptables, Notaires, Conseils marketing-démarche commerciale IDEEMIP, Banques, Initiative HauteGaronne, URSCOP, Pôle Emploi et RSI.

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Actu des profs

Christian Raysséguier La justice, un interlocuteur normal de l’entreprise

Magistrat à la Cour de Cassation et membre du Conseil supérieur de la Magistrature, Christian Raysséguier intervient depuis plusieurs années dans le cadre du Mastère spécialisé en management juridique des affaires. Il estime indispensable que les futurs managers se familiarisent davantage avec l’institution judiciaire. TBScope : En quoi Je propose d’abord une présentation générale de l’institution judiciaire consistent vos par rapport au monde des affaires. cours à TBS ? Je donne aussi des cours plus ciblés sur des sujets de droit pénal des affaires qui me paraissent intéressants - comme la jurisprudence sur les abus de biens et de pouvoirs sociaux. Les étudiants de TBS ont vocation à devenir des dirigeants d’entreprise, des juristes d’entreprise dans des sociétés commerciales ou industrielles, mais ils ont souvent une connaissance parcellaire et parfois caricaturale de l’institution judiciaire et des liens qu’il peut y avoir entre celle-ci et l’entreprise. J’essaie de leur expliquer que, dans la vie des affaires, ils auront vraisemblablement la justice comme interlocuteur, d’une manière ou d’une autre : soit comme victime ou auteur d’une infraction, soit comme demandeur ou défendeur dans une instance civile, commerciale ou prud’hommale. Il faut qu’ils sachent comment la Justice fonctionne, quelles sont les procédures pour la saisir, qui fait quoi et comment, en quoi un procureur de la République est autorisé à avoir un regard sur la vie des entreprises et se trouve au carrefour privilégié des informations sur la santé économique et financière de celles-ci. Souvent, les étudiants ont une vision TBScope : Quels sont vos principaux un peu manichéenne de la justice. Ils ne la comprennent qu’au sens pénal, messages ? répressif, alors que les juges et les procureurs n’interviennent pas dans la vie des entreprises que pour en réprimer les acteurs. Il y a tout le volet du droit civil, du droit commercial, du droit du travail, des dispositifs de prévention des difficultés des entreprises en liaison avec de nombreux partenaires institutionnels. J’essaie de leur donner cette idée plus

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positive, plus complète - plus moderne en fin de compte - de la justice de leur pays. Il me semble important de dédramatiser le regard qu’ils peuvent porter sur le juge ou le procureur, en leur expliquant que nous sommes dans un état de droit, en leur faisant comprendre que l’intérêt général, l’ordre public, ce n’est pas seulement arrêter les malfaiteurs, c’est aussi faire en sorte que les entreprises soient prospères, que les contentieux se règlent le plus vite et de la façon la plus juste et la plus économique possible.

TBScope : Comment concevez-vous votre rôle de pédagogue ?

Tout cela les intéresse, je le vois à travers les questions qu’ils posent. Les heures que je vis avec eux sont véritablement intenses et utiles. Ils sont au courant de l’actualité et posent des questions parfois dérangeantes sur des sujets de fond comme celui des moyens ou de l’indépendance de la Justice ; c’est très enrichissant pour moi aussi. Les cours sortent ainsi de leur aspect académique. La jurisprudence est quelque chose de vivant : je leur donne des exemples pratiques de cas que j’ai eu à connaître à la Cour de Cassation ou tirés de ma propre expérience de magistrat. Récemment, ils ont été très intéressés par mon intervention sur l’obligation de révélation des infractions au Parquet par les commissaires aux comptes de sociétés et sur les protocoles qui se mettaient en place pour inciter les entreprises à régulariser.

TBScope : Comment voyez-vous votre rôle par rapport à un professeur permanent ?

Ce que j’essaie d’apporter, c’est

une vision de terrain, réaliste, de la situation des entreprises lorsqu’elles ont des difficultés qui se traduisent par des contentieux devant la justice. Par ailleurs, mes fonctions à la Cour de Cassation, à la chambre commerciale puis à la chambre criminelle, me donnent - je l’espère - un regard autorisé sur l’évolution du droit et de la jurisprudence, notamment sur des sujets importants comme la responsabilité pénale des personnes morales, les délits non-intentionnels, la prescription des infractions, tout le volet de la probité dans l’entreprise, avec notamment les aspects touchant à la corruption. C’est important qu’ils aient une connaissance affinée de l’état du droit sur ces questions et le regard d’un magistrat qui les traite.

// Benjamin de Capèle


Actu des profs

Akram Al Ariss Trouver une stratégie gagnant-gagnant pour l’expatriation

Spécialiste des questions RH, Akram Al Ariss lance un projet de recherche visant à mieux cerner la population des expatriés volontaires. Un sujet à la frontière de la performance économique et de l’éthique, qui devrait intéresser de nombreuses entreprises en mal de stratégie de recrutement à l’international. L’internationalisation des salariés a pris de l’ampleur ces dernières années. Les raisons de ce phénomène ? La mondialisation, mais aussi la crise, qui poussent les cadres (surtout en début de carrière) à tenter leur chance dans un autre pays. On considère ainsi que 2,5 millions de Français sont expatriés. “Pourtant, très peu d’études s’intéressent à cette population”, explique Akram Al Ariss, professeur de gestion des ressources humaines à TBS, dont les travaux de recherche sont consacrés à la gestion des talents à l’international et à l’expatriation.

La fin du modèle traditionnel

à lire ● Nouvelles formes d’expatriation : quels enjeux pour l’entreprise ? chronique d’expert sur www.hbrfrance.fr (mars 2014)

● Les expatriés indépendants : un atout pour les entreprises, TBSearch, juillet 2014

● Expatriation : pourquoi la stratégie du Local+ vous mènera à l’échec, revue RH&M, juillet 2014

● Global Talent Management : Challenges, Strategies, and Opportunities Cham : Springer, 2014

● Self-Initiated Expatriation : Individual, Organizational, and National Perspectives. Andresen, M., Al Ariss, A., & Walther, M. 2013. New York : Routledge

Selon le chercheur, qui a récemment publié plusieurs articles et livres sur le sujet - notamment sur la chronique de la prestigieuse Harvard Business Review - il s’agit d’un enjeu stratégique majeur pour les entreprises. En effet, celles-ci ont peu à peu renoncé, pour des raisons de coût, au modèle traditionnel d’expatriation, dans lequel elles accordaient aux salariés qu’elles envoyaient à l’international des rémunérations avantageuses et de nombreuses facilités. Elles ont tendance à lui substituer un modèle “Local+” : le salarié est invité à démissionner de son poste d’origine pour être réembauché à l’étranger aux conditions du marché local. “C’est problématique”, analyse Akram Al Ariss,

“parce qu’en cherchant la performance, l’entreprise frustre ces salariés qui, une fois sur place, se rendent compte que d’autres bénéficient d’un traitement différent. À long terme, elle aura des difficultés à trouver des salariés prêts à s’expatrier dans les mêmes conditions, et son image en pâtira.”

Identifier les expatriés volontaires, une obligation Pour le professeur, la sortie de cette impasse peut passer par le recrutement d’expatriés indépendants. En général des individus hautement diplômés qui sont partis à l’étranger de leur propre initiative, ont cherché du travail sur place, accumulé un capital culturel et technique. Ils acceptent de ce fait d'être payés au niveau local. “Malheureusement, on connaît mal ces personnes”, regrette-t-il, “et je ne vois pas d’entreprises qui ont adapté leur politique RH pour les cibler. C’est dommage car elles passent à côté de ressources dont elles pourraient bénéficier sans endommager leur réputation et sans dégrader les conditions de travail de leurs salariés. L’identification de ces profils est à mon avis quasiment une obligation pour toute entreprise qui souhaite s’internationaliser.” Pour combler ce manque d’information, Akram Al Ariss a eu l’idée de lancer à TBS un nouveau projet de recherche sur ce sujet. “Nous créons un réseau international pour mieux comprendre l’expatriation volontaire, qui me semble une solution possible dans la recherche de la performance, mais qui reste acceptable pour l’individu.” Les 28 et 29 mai 2015, une conférence sur ce thème sera organisée sur le campus toulousain de TBS. Y participeront des scientifiques venus du monde entier, mais aussi - le chercheur l’espère - des entreprises intéressées par le projet. // Benjamin de Capèle

Biographie Originaire du Liban, Akram Al Ariss est professeur de gestion des ressources humaines internationales à Toulouse Business School depuis 2012. Titulaire d’un doctorat de la Norwich Business School (Royaume-Uni) et d’une habilitation à diriger les recherches de l’Université Paris-Dauphine, il a mené une première carrière en entreprise, dans le domaine de la gestion des hommes et des projets, avant de se consacrer à l’enseignement et à la recherche. Ses projets scientifiques l’ont amené à travailler notamment sur les carrières des immigrés qualifiés, sur la gestion des talents dans les pays du Golfe et, plus récemment, sur les carrières des dirigeants étrangers en France. Il lance actuellement un projet sur l’expatriation volontaire. TBSCOPE

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Actu des profs

Gregory Voss L’enjeu capital des données à caractère personnel

L’évolution prochaine de la législation européenne sur la protection des données à caractère personnel impactera au premier chef les entreprises. Elles doivent d’ores et déjà s’y préparer, prévient Gregory Voss, professeur de droit des affaires à TBS.

pratiqué par la National Security Agency américaine – n’est pas étranger à l’accélération du processus européen. “L’éclatement de cette affaire a poussé le Parlement à voter le projet plus rapidement, mais aussi à durcir certaines de ses dispositions comme les amendes encourues en cas de violation des données à caractère personnel.”

La nécessité de se préparer

à lire ● The Right to Be Forgotten in the European Union: Enforcement in the Court of Justice and Amendment to the Proposed General Data Protection Regulation, par G. Voss, Journal of Internet Law, juillet 2014.

● Les expatriés indépendants : un atout pour les entreprises,

C’est un cas de jurisprudence qui a fait grand bruit au printemps dernier. À la suite d’une action de l’Agence espagnole de protection des données, la Cour de justice de l’Union européenne (la plus haute instance de l’Union européenne), a contraint Google à supprimer des résultats de recherche le nom d’un individu cité dans d’anciens articles du journal La Vanguardia, à propos d’une affaire de dette sociale. À la suite de cette décision, l’entreprise américaine a créé un formulaire en ligne permettant aux internautes de demander la suppression des liens vers du contenu les concernant quand celui-ci est “non pertinent, obsolète ou inapproprié”. “Un mois et demi après la décision, 70 000 personnes avaient déjà exercé ce droit. Cela souligne l’importance du sujet”, constate Gregory Voss, professeur de droit des affaires à Toulouse Business School, spécialisé dans le droit des NTIC, la propriété intellectuelle et la stratégie juridique des entreprises. “C’est un cas très intéressant qui consacre le droit à l’oubli numérique. Un droit qui était expressément soutenu par la Commission européenne dans la proposition de règlement sur les données à caractère personnel.”

TBSearch, juillet 2014.

● Protection des données à caractère personnel : l’Europe tire les leçons de l’affaire Snowden, par G. Voss, TBSearch, juillet 2014.

● Looking at European Union Data Protection Law Reform through a Different Prism : The Proposed EU General Data Protection Regulation Two Years Later, par G. Voss, Journal of Internet Law, mars 2014.

● Le “droit à l’oubli numérique” en Europe et en Californie, par C. Castets-Renard et G. Voss, revue Lamy Droit de l’immatériel, n°100, janvier 2014.

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Les conséquences de l’affaire Snowden Car l’Europe est en train de faire évoluer son cadre législatif dans ce domaine, afin d’harmoniser le droit dans les différents États membres et de mieux protéger ses citoyens. En mars, le Parlement européen a adopté en première lecture un règlement général en ce sens, qui doit maintenant être approuvé par le Conseil des ministres. Grégory Voss estime dans un article récent du Journal of Internet Law (revue disponible sur le site intranet de la Bibliothèque) que le scandale Snowden – du nom de l’agent de la CIA qui a révélé en 2013 le système de surveillance d’Internet

En attendant l’adoption du texte, les entreprises doivent s’y préparer. Car au-delà de la question éthique du respect de la vie privée, il s’agit aussi d’un enjeu économique qu’elles ne doivent pas sous-estimer. “Je veux souligner ici l’importance du droit comme outil de gestion”, avertit Gregory Voss. “L’utilisation des données à caractère personnel est une source de bénéfices pour de nombreuses sociétés, qui doivent être prêtes, le moment venu, à se mettre en conformité avec la législation. Cela passe par une plus grande implication des juristes en amont et concerne plusieurs secteurs au sein de l’entreprise : le marketing au premier chef, les systèmes d’information, la finance, mais aussi les ressources humaines, parce que les sociétés détiennent également des données sur leurs salariés (évaluations, santé…). Il faut aussi prendre en compte le respect de la vie privée dès la conception des nouveaux services, produits, procédures et systèmes.” Signe de l’acuité de cette thématique des droits fondamentaux appliqués aux affaires, elle fera partie des sujets débattus le 27 février prochain à TBS lors d’une journée d’étude sur les défis du numérique dans l’entreprise, organisée en partenariat avec l’IRDEIC de l’Université Toulouse 1. // Benjamin de Capèle

Biographie D’origine américaine, Gregory Voss, docteur en droit de l’Université du Michigan et titulaire d’un DESS en droit et systèmes d’information de l’Université de Toulouse 1, est professeur de droit des affaires à Toulouse Business School depuis 2011. Également avocat aux barreaux de New York et de Toulouse, il a exercé auparavant comme juriste d’entreprise dans le secteur aéronautique et le secteur financier.


Actu des profs

Publications COMPRENDRE L'ANALYSE FINANCIÈRE

JUST IN TIME WEB MARKETING

● Par Michel Salva - Éd. Vuibert - Janvier 2014

● Par Jacques Digout - Éd. Vuibert - Avril 2014

Dirigeants, actionnaires, salariés, clients, fournisseurs, banquiers… : tous les acteurs de l’entreprise sont concernés par la santé économique et financière de celle-ci. Le modèle d’analyse financière développé dans cet ouvrage propose une démarche qui permet à chacun d’entre eux d’apprécier la performance de l’entreprise, selon son propre référentiel. L’auteur a conçu ce modèle original auprès de publics impliqués dans le fonctionnement de l’entreprise - notamment des dirigeants de TPE et des salariés d’entreprise. Il a ensuite développé cette méthode auprès d’un public d’étudiants (Toulouse Business School, écoles d’ingénieurs, etc.) au cours de formations continues. L’ouvrage est donc destiné tant aux étudiants (écoles supérieures de commerce, écoles d’ingénieurs, universités, IUT, BTS, etc.) qu’aux praticiens de l’entreprise (actionnaires, dirigeants, salariés). Pour sa 4e édition, cette méthode d’apprentissage accessible à tous les acteurs de l’entreprise inclut un nouveau cas de synthèse. Objectifs : • acquérir les outils méthodologiques de base ; • c omprendre les mécanismes économiques et financiers de l’entreprise ; • v alider les connaissances acquises à l’aide d’un QCM.

Disposer de son propre espace sur le Web est aujourd'hui une évidence pour toute entreprise. La présence en ligne – au travers d'un site institutionnel, d'un site marchand ou via les réseaux sociaux – est un enjeu stratégique essentiel dès que l'entreprise veut communiquer sur son image, ses produits, son savoir-faire... L’ouvrage explique comment exister efficacement sur la toile à travers neuf objectifs et 39 plans d'action. On y apprend donc tout ce qu’il faut savoir pour : s'installer sur le Web, être présent, être vu, faire de l'e-publicité, manager l'e-réputation, vendre en e-commerce, e-recruter, investir en B2B et enfin… prévoir demain.

GLOBAL TALENT MANAGEMENT : CHALLENGES, STRATEGIES AND OPPORTUNITIES

LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE ● Par Jean-Pascal Gond et Jacques Igalens Collection "Que sais-je ?" (N°3837), Éd. PUF - Janvier 2014 L’entreprise peut-elle s’affranchir de toutes obligations autres que légale et économique vis-à-vis de son environnement social, humain, politique et écologique ? À l’heure du réchauffement climatique, des scandales financiers à répétition, de la globalisation des échanges, l’essor de l’idée de “responsabilité sociale de l’entreprise” (RSE) est révélatrice d’une nouvelle conception de la place de la firme au sein de la société. Cet ouvrage explicite les sens d’une notion au caractère souvent ambigu et complexe tant d’un point de vue théorique (quelles sont les limites de cette responsabilité ?), que dans sa pratique corporative (la RSE ne serait-elle qu’une nouvelle forme de communication marketing ?). Elle présente également les contours actuels de la RSE.

●P ar Akram Al Ariss, Éd. Springer - Mai 2014.

B TO B BRANDING CREATING SYNERGIES IN THE VALUE CHAIN ● Par Philippe Malaval et Christophe Bénaroya Cll. Marketing, éd. De Boeck – Mars 2014.

RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES ET COMPORTEMENT CITOYENS APPLICATION AU CAS DE LA MUTUELLE ● Par Najoua Tahri, Éd. EMS – Février 2014.

Dates à retenir...

Organisée sur le site parisien de Toulouse Business School (15 rue Fénelon) par Laurent Germain, cette rencontre fait un tour d’horizon des travaux réalisés par les enseignants-chercheurs du Laboratoire Financial Economics de TBS. Sylvain Bourjade évoquera notamment le thème “Prise de décisions ; conflits d’intérêts et finance d’entreprise”. Clément Lyon-Caen se penchera sur la “Corporate Governance”, tandis que Laurent Germain fera un point sur la microstructure des marchés financiers. Le programme entier est disponible sur http://www.tbs-education.fr Contact : l.germain@tbs-education.fr

CONFÉRENCE DE RECHERCHE INTERNATIONALE SUR LES MÉCANISMES D'INCUBATION ET LE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL DURABLE Partis des États-Unis, les incubateurs se sont développés dans le monde entier. L’augmentation rapide du nombre de mécanismes d'incubation est allée de pair avec une prolifération de différents modèles d'incubateurs, donnant naissance à une industrie diversifiée de l'incubation. Une analyse contextuelle de ces modèles en tant que composants de leurs écosystèmes régionaux est aujourd’hui nécessaire afin d'évaluer leur rôle dans le développement économique régional. Objectif : faire la lumière sur l'interaction et la dynamique entre les incubateurs et leurs acteurs régionaux. Contacts : w.lamine@tbs-education.fr et s.delanoe@tbs-education.fr. Date limite d’inscription : 30 septembre 2014

CONFÉRENCE INTERNATIONALE “COMPÉTENCES POUR LE FUTUR : FORMATION, EMPLOI, MÉTIERS, EMPLOYABILITÉ EN PÉRIODE DE CRISE” OCDE, OIT, FMI, Banque Mondiale, Union Européenne… et gouvernements : tous s’accordent sur la nécessité de renforcer les compétences des salariés afin de soutenir le développement économique et de faire face à l’évolution du marché du travail. Tous insistent aussi sur l'importance de prévoir les futurs besoins en compétences, afin de s'assurer que les systèmes éducatifs et de formation sont adaptés et d’éviter des pénuries de compétences dans certains secteurs et professions. Cette conférence a pour but de créer un espace de réflexion permettant de débattre autour de thèmes tels que les compétences, la formation, les métiers, l’emploi, l’employabilité. Les questions liées à la migration, aux travailleurs immigrés, aux syndicats, aux restructurations, au travail précaire, au chômage, aux systèmes de travail à haute performance et au bien-être des travailleurs seront également présentées. Contacts : f.le-deist@tbseducation.fr ou j.winterton@tbs-education.fr

18-19.09

CONFÉRENCE DU LABORATOIRE FINANCIAL ECONOMICS DE TOULOUSE BUSINESS SCHOOL

18.09

Viennent également de paraître

23.10

3

+ de 35 Plans d’action + de 35 Plannings + de 170 Best practices

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Spécialiste internationalement reconnu du développement durable, le professeur néerlandais Jan Jonker, de l’Université de Nimègue, lancera en octobre une grande étude au sein du TBS Research Centre : “New Business Models for Sustainability, Exploring principles and conditions for regional ecosystems of organisational and social innovation.” Entièrement financé par la Région dans le cadre des chaires d’excellence Pierre de Fermat, ce travail vise à identifier et à décrire les nouveaux modèles de création de valeur développés par des entreprises du bassin économique toulousain. Présentation.

Jan Jonker Professeur à la Nijmegen School of Management (NSM) de l’Université de Nimègue, aux Pays-Bas.

À la recherche des modèles toulousains du développement durable TBScope : Pourquoi avez-vous décidé de mener ce projet de recherche avec Toulouse Business School ?

Cela fait plusieurs années que je donne des cours à TBS en tant que professeur visitant, et il y a eu cette superbe opportunité de la chaire Pierre de Fermat, un projet pour lequel Jacques Igalens et son équipe m’on apporté tout leur soutien. Le profil de TBS, une école de management qui développe un lien étroit entre la production du savoir et son application, me semble très intéressant. Je me définis en effet comme un “entrepreneur académique”, ce qui signifie que je suis professeur des universités, et qu’en même temps je travaille beaucoup avec des entreprises ou des groupes de citoyens pour développer ensemble du savoir et voir si l’on peut créer du changement. Il me semble que le savoir ne s’arrête pas au domaine académique, mais qu’il faut le traduire dans la vie de tous les jours, c’est-à-dire dans la vie des entreprises.

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TBScope : Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser au développement durable ?

J’ai découvert ce sujet il y a une vingtaine d’années, lors de la publication du fameux rapport des Nations Unies, “Notre avenir à tous”. Jusque-là, je n’avais pas vraiment d’opinion. C’est un étudiant qui m’a mis sur la voie en me posant cette question : “qu’est-ce que cela veut dire pour les entreprises ?”. Et effectivement, ce thème est fondamental. Depuis, j’ai consacré ma carrière à ce sujet, non sous l’angle environnemental, mais en regardant le développement durable comme une demande d’organisation des entreprises. Si je considère les recherches que j’ai menées au cours des 10 dernières années, je vois émerger trois thèmes. D’abord, nous devons changer nos références, trouver des pistes pour le futur en développant ce que j’appelle une stratégie de collaboration, un ensemble de stratégies beaucoup plus important que celles qui sont concentrées sur la seule entreprise. Ensuite, pour traduire cette ligne de pensée, il faut réfléchir à de nouveaux modèles d’entreprises, c’est-à-dire de nouveaux modèles de transaction, de collaboration, en fin de compte de nouveaux modes de création de valeur. Enfin, la réalisation de ce changement suppose d’investir dans un capital social et un capital de connaissances.


On cherche... on trouve

TBScope : Quel est l’objet de ce nouveau projet de recherche ?

TBScope : Pouvez-vous citer quelques exemples concrets d’innovations organisationnelles ?

TBScope : Comment allez-vous procéder ?

TBScope : Est-ce que le développement durable est un sujet économique pour les entreprises aujourd’hui, ou reste-t-il marginal ?

Le point de départ est une étude préparatoire sur les nouveaux businessmodels, que nous avons réalisée l’an dernier dans 12 pays d’Europe – étude qui a donné lieu à une conférence et à la rédaction d’un rapport. Nous allons nous demander quelles entreprises, dans le grand bassin toulousain, sont en train de développer de nouveaux modèles de création de valeur. La région toulousaine est prometteuse : va-t-on y trouver des nouveautés organisationnelles ? C’est tout l’objet de la recherche. L’autre enjeu, c’est de comparer ce que nous allons découvrir avec ce qui existe ailleurs en Europe, en Allemagne et aux Pays-Bas. L’objectif est de permettre aux gens de se rencontrer et d’échanger leurs connaissances lors de rencontres publiques ouvertes.

L’étude est construite de manière tripartite, avec bien entendu des entreprises, mais aussi les professeurs de TBS et les étudiants - parce qu’il est très important que les étudiants soient partie prenante des projets de recherche. TBS est naturellement en contact avec un réseau d’entreprises très dense. Nous interrogerons celles qui nous semblent les plus intéressantes, que ce soit dans l’industrie, le commerce ou les services, pour découvrir et décrire ce qu’elles ont mis en place. Nous souhaitons aussi impliquer les pôles de compétitivité et clusters d’entreprises implantés en région Midi-Pyrénées. Pour ce faire, nous organiserons des réunions entre ces entreprises afin de créer une communauté de recherche. L’étude est prévue sur deux ans, à l’issue desquels nous publierons au moins un article scientifique et nous organiserons, je l’espère, un séminaire grand public. Ce point est pour moi essentiel : je fais de la recherche pour partager le savoir et la connaissance.

Il en existe dans à peu près tous les secteurs d’activité. En France, de petites entreprises collaborent pour créer des hubs. On voit aussi des citoyens se réunir pour distribuer leurs propres légumes - à l’exemple de “La Ruche qui dit oui !”, en plein développement. Je peux aussi citer le cas d’un groupe d’étudiants parisiens qui veulent imprimer leur voiture en 3D. Ou encore l’autopartage, que l’on retrouve dans de nombreuses grandes villes européennes : on ne possède plus de véhicule, mais avec sa carte de crédit, on utilise une voiture que l’on peut laisser partout en ville. Pour moi, ce qui est vraiment excitant dans cette recherche, c’est d'étudier ce qui se passe dans le bassin toulousain : que va-t-on découvrir ? Selon moi, c’est le seul futur possible de l’économie : ce n’est pas marginal. Il y a dix ans, on aurait pu dire cela, mais à côté de l’économie linéaire du passé, on voit émerger une économie circulaire, qui est la seule perspective pour une nouvelle économie. C’est vrai pour les matériaux, avec la “bio-based economy”, mais aussi dans le champ social, où les citoyens participent avec les entreprises aux activités économiques. Dans cette économie circulaire, les citoyens produiront leur propre électricité, travailleront ensemble d’une autre manière, et pourront payer non seulement avec de l’argent, mais aussi avec du temps, de l’énergie, et même des déchets ! Partout en Europe, on voit des régions développer en commun des économies durables : en Autriche, au Danemark, aux Pays-Bas… Nous sommes encore dans une période de transition, de changement sociétal fondamental ; on ne peut pas abandonner en un éclair l’économie linéaire qui s’est développée depuis le XIXe siècle. Mais l’Union européenne est en train de s’investir dans ces nouveaux modèles : la stratégie Europe 2020 - et en particulier le programme de recherche Horizon 2020 - est un exemple typique de ce développement où une économie circulaire est favorisée.

// Benjamin de Capèle

Les chaires d’excellence Pierre de Fermat Depuis 2004, le Conseil régional de Midi-Pyrénées finance un programme de chaires annuelles de recherche, afin d’attirer les meilleurs chercheurs internationaux dans les laboratoires de la Région. Avec l’étude “Créer de nouveaux modèles d’affaires pour le développement durable” portée par Jan Jonker, les chaires d’excellence Pierre de Fermat soutiennent pour la première fois – à hauteur de 97 000 € – un projet de recherche menée au sein du TBS Research Centre. Une distinction qui vient souligner la qualité du travail scientifique réalisé au sein de Toulouse Business School, notamment dans le domaine des sciences sociales et de la RSE. Une séance inaugurale aura lieu le jeudi 2 octobre 2014 à Toulouse Business School.

BIO express Jan Jonker est professeur à la Nijmegen School of Management (NSM) de l’Université de Nimègue, aux PaysBas, où il dirige la chaire “Sustainable Entrepreneurship”. Spécialiste du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises, il oriente ses travaux scientifiques vers la définition de nouvelles stratégies, de nouvelles organisations et de nouveaux business-models permettant le développement d’une économie durable. Considéré depuis plusieurs années comme l’une des 100 personnalités “vertes” les plus influentes des Pays-Bas, Jan Jonker est directeur du programme doctoral Resorg de l’université de Nimègue.

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Focus

BIG DATA, BIG CHALLENGE Dans un rapport fondateur rédigé en 2011, le cabinet McKinsey voyait dans le Big Data “la nouvelle frontière de l'innovation, de la concurrence et de la productivité”. Le contexte de crise mondiale aidant, les médias se sont emparés du concept, le présentant tantôt comme la “potion magique” censée guérir tous les maux de nos économies, tantôt comme un scenario de science-fiction, où la machine et la technologie prendraient le pouvoir sur l'Homme.

Au-delà du buzz, TBScope invite à découvrir les innombrables applications de ce concept clé, ainsi que ses formidables enjeux technologiques, économiques et managériaux. Le Big Data - littéralement données de masse - est l'ensemble des pratiques et des technologies émergentes qui permettent de gérer et d’analyser simultanément de très gros volumes de données numériques complexes. Dans la sphère privée comme professionnelle, les données sont partout. Un déluge d'informations qui se mesure désormais en exaoctets (milliards de gigaoctets), et même en zettaoctets (milliers de milliards de gigas).

Vous avez dit Big Data ? Il y a deux types de données : celles générées par les humains (envoyer un e-mail, tenir un blog, écrire un commentaire sur Facebook ou Twitter...) et celles - moins connues, bien que tout aussi importantes - générées par les machines de toutes sortes : terminaux bancaires, smartphones, machines industrielles… La communication de machine à machine (M to M) se banalise, ouvrant la voie à des applications innovantes, telles que la maintenance prédictive. À titre d'exemple, les Data Centers de Total analysent au fil de l'eau les données de production grâce à des capteurs intégrés dans les installations pétrolières du groupe. La nature immatérielle des données de masse et les volumes en jeu font du “Big Data” un phénomène qui dépasse l'entendement humain. Le terme de "Big Data" (d'origine médiatique), jouant sur l'analogie avec "Big Brother",

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contribue à nourrir le fantasme, entretenant la confusion et la méfiance du public vis-àvis du phénomène... Et à accréditer la thèse d'une force supérieure insaisissable, suspectée de stocker nos données personnelles, nos choix, nos pensées… bref nos vies, de les disséquer et les exploiter à notre insu. On se souvient du scandale Prism (programme de surveillance électronique mis en place par la National Security Agency à partir de l'observation des données Internet) dénoncé par Edward Snowden, qui enflamma l'Amérique et le monde à l'été 2013.

L'histoire de la Data : une accélération continue Depuis 2005, plusieurs facteurs ont concouru à la croissance exponentielle des données : l'avènement du Web 2.0, tout d'abord, a permis aux internautes de générer du contenu sur Internet, notamment via Facebook (1.3 milliards d’utilisateurs actifs) et Twitter (650 millions). Une tendance démultipliée par le développement de l'Internet des objets (ou web 3.0), qui n'en est qu'à ses débuts. Ericsson, le géant des équipements de réseaux mobiles, évalue à 50 milliards (contre 12 aujourd'hui) le nombre d'objets connectés (télés, voitures, frigos, compteurs intelligents, etc.) dans le monde d'ici à 2020, Résultat : le volume de données produites dans le monde double tous les 18 à 24 mois ! Enfin, l'ouverture des données publiques (Open data) contribue à amplifier le phénomène. Leur libération génère une foule de services innovants pour les usagers. La Commission européenne chiffre à 27 Mds € par an le business induit par l'exploitation des données publiques dans les prochaines années.


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Kevin Carillo Diplômé de l’ENSEEIHT, ingénierie informatique et mathématiques appliquées, il a d'abord travaillé en tant qu’ingénieur avant de s'orienter vers les systèmes d’information. Après plusieurs voyages au Canada, dans le Golfe et en Inde, il s'est rendu en Nouvelle-Zélande, où il a obtenu un PhD en systèmes d’information à l’université Victoria de Wellington. Il enseigne aujourd’hui à TBS en tant que spécialiste des systèmes d’information et du traitement statistique.

Une pratique qui confère aux datas une portée prédictive, pour

Une révolution sociologique plus que technologique Volume, variété, vitesse des données, sont les trois critères couramment avancés pour définir le phénomène Big Data. C'est la fameuse “règle des 3V”. Un raccourci un peu rapide, selon Kevin Carillo, expert en systèmes d'Information et professeur à TBS : “Cela laisse à penser que l'enjeu de la Data est uniquement technologique. Or il n’en est rien.” Selon lui, les techniques utilisées pour analyser les big data ne sont que le prolongement du business analytics et du business intelligence, deux disciplines qui existent depuis longtemps. Aux yeux de Kevin Carillo, la nouveauté réside dans le fait que le phénomène serait plutôt d'ordre sociologique. “Ce que l'on nomme Big Data, c'est la prise de conscience générale, amorcée en 2012, de l’importance stratégique des données, et des changements majeurs qu'elles vont induire sur les organisations.” Jusqu'à présent, la gestion de données était au service du business : c'était une simple fonction support, que les managers utilisaient pour éclairer leur lanterne et orienter les choix stratégiques. “Aujourd'hui, les choses s'inversent : la data devient une ressource stratégique. Il en résulte un bouleversement de nos business models, dans lesquels c'est la fonction data et ses extraordinaires possibilités qui vont tirer l'activité des entreprises et créer de la valeur.”

Pour les entreprises, le Big Data porte la promesse d'énormes gains d'efficacité

chiffres clés ● Le marché mondial du Big Data devrait peser 23,8 Mds $ en 2016, avec un taux de croissance attendu de 31,7% par an (IDC mars 2013). ● Le Big Data représenterait 8% du PIB européen en 2020 (AFDEL février 2013). ● Les services financiers, la santé et le secteur public ont constitué plus de 55% du marché du big data en 2012 (Rapport de Transparency Market Research). ● 4 millions d'emplois créés dans le monde par le Big Data d'ici à 2015 (Gartner).

1. Ce poste a été confié à Henri Verdier, patron d’Etalab.

L'ère du Data-driven business Les applications émergentes sont innombrables : à terme, toutes les fonctions de l'entreprise, tous les secteurs d'activité seront impactés. Les premiers concernés sont la distribution, dont les bases clients et les historiques d'achats recèlent un énorme potentiel, ou la banque-assurance, pour mieux prendre en compte le risque dans la détermination du prix des contrats, en le corrélant avec la météo par exemple. Sans oublier la santé : le Big Data permet d'accélérer la recherche (études épidémiologiques, séquençage du génome...). Pour les entreprises, le Big Data porte la promesse d'énormes gains d'efficacité. L'exemple le plus immédiat est la fonction marketing, avec des répercussions sur le chiffre d'affaires et les parts de marché. On peut désormais croiser les données sociologiques avec celles de la GRC et les opinions issues des réseaux sociaux.

une meilleure affinité cible/produit, basée sur une approche “one to one” : chaque consommateur recevra des offres personnalisées sur ses écrans télé, mobile ou tablette... “Le marché de la publicité va être profondément modifié. Avec la généralisation de la télé connectée et des programmes à la demande, le spot de 30 secondes classique, s'adressant à des millions de téléspectateurs, sera bientôt un vestige préhistorique !” prédit Kevin Carillo. Dans le domaine de la production, les datas permettent d'optimiser les processus opérationnels et contribuent à la réduction des coûts, au niveau de la supplychain ou de la maintenance, par exemple. Dans leur article paru dans la Harvard Business Review, "Le Big Data, une révolution du management", Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee prédisent qu’au lieu d’être basées sur l’expérience et l’intuition, les décisions vont prendre une dimension scientifique, grâce au recours grandissant aux données et à leur analyse. Prenez la gestion des ressources humaines : une fonction stratégique, s'il en est, où la part de subjectivité est grande. Les data y sont déjà utilisées pour objectiver la gestion des talents ("talent analytics") et les progressions de carrière. Demain, elles serviront peut-être pour les recrutements. Ainsi, on assiste à l'émergence d'une nouvelle façon de penser le business et la compétitivité, connue sous le nom de “Data-driven business”, doublée d'une tendance à la datification massive de toutes les activités de l'entreprise.

Former les managers de demain Preuve de son importance stratégique, la fonction “Data” apparaît peu à peu dans les organigrammes des grands groupes, aux côtés de la finance, du marketing ou de la R&D. En mai dernier, le gouvernement français a été le premier en Europe à créer la fonction d’administrateur des données 1., avec pour mission de développer la culture de la donnée dans les administrations et de favoriser la circulation des données. “Un signe fort, qui devrait accélérer le déploiement de ressources humaines dédiées à la data en France”, souligne Kevin Carillo. “La culture de la data se propage dans les grands groupes ; les cabinets de consulting spécialisés se multiplient. Peu à peu, elle va irriguer l'ensemble de l'écosystème, jusqu'aux PME.” Face à cette montée en puissance du Big Data, le manager d'aujourd'hui doit se doter de compétences lui permettant d’évoluer dans ce nouvel environnement "data-driven". Il y a donc urgence à intégrer le Big Data dans les programmes de formation des écoles de commerce ! À TBS, la machine est déjà en marche. Comme le prouve le premier séminaire “Big Data, Better Decisions” organisé en mai dernier par les étudiants en alternance du programme Grande École. // Nathalie Canevet

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TBS à l'heurE du BIG DATA Programme complet du séminaire Big Data Better Decisions

Que ceux qui n'ont jamais entendu parler du Big Data lèvent la main ! La question ne se pose plus dans les rangs de Toulouse Business School, depuis la tenue du premier séminaire "Big Data, Better Decisions" organisé du 12 au 23 mai 2014, et porté par le Centre de Formation des Apprentis de l'école.

Prenant acte de la montée en puissance du Big Data et du besoin en compétences managériales induit, TBS a monté une session pédagogique pilote sur ce sujet pour ses étudiants en apprentissage du programme Grande École. Objectif : sensibiliser les futurs managers aux enjeux et outils de l'analyse des données de masse et les préparer à l'appréhension des nouveaux bussiness models qui en découlent. Ce séminaire a été concocté et coordonné par Kevin Carillo, professeur en management de l'information, en partenariat avec Capgemini, leader français du Big Data, Inbox (conseil en optimisation Valeur Client) et SAS (solutions de Business Intelligence). Au programme, une dizaine de présentations sur les enjeux du Big Data animées par des professionnels du secteur, issus de Digidust, IKCOM, Datasio, Ingenuity i/o, Pivotal, apicube, le cluster DigitalPlace et la Ville de Toulouse. Cette formation s'est conclue par un grand "Challenge Big Data" inter-équipes : une étude de cas semi-réelle, portant sur un grand quotidien français en ligne. Objectif : décrypter les comportements de navigation et d'achats et en tirer des recommandations pour acrroître le chiffre d'affaires. // Nathalie Canevet

Ils y étaient...

Frédéric Comella “ Le data est une source inépuisable de services innovants” Étudiant en master 2 à TBS, Frédéric a créé IKCOM, une start-up qui édite des logiciels d'analyse des médias sociaux, mûrie dans le giron de l'incubateur TBSeeds il y a deux ans. Il a présenté son aventure lors du séminaire. “En travaillant dans l'une des 100 Start-Up les plus innovantes d’Asie, à Singapour - où j'étais responsable du marché francophone - je me suis aperçu que les entreprises européennes avaient des besoins très différents en termes d'analyse des réseaux sociaux. Car les supports de commentaires diffèrent d'un pays à l'autre ; les mentalités et les usages des internautes également. C'est ainsi qu'est née l'idée de développer des outils de collecte et d'analyse des médias sociaux spécifiques à l’Europe… et de créer IKCOM. L’entreprise a deux métiers : nous récupérons des données, puis nous les traitons, en proposant des solutions logicielles adaptées aux métiers de nos clients, grands groupes ou administrations. En m'adressant à mes camarades de TBS - je suis encore officiellement étudiant en Master 2 – je voulais juste témoigner de l'extraordinaire potentiel du marché de la data. J'espère les avoir convaincus de la nécessité de s'impliquer dans ce domaine, source inépuisable de services innovants. Un exemple : au dernier festival de métal et musiques

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extrêmes de Nantes, notre société était chargée d'analyser en temps réel les réactions des festivaliers. Cela nous a permis d'alerter la direction de l'événement sur la gêne grandissante du public, incommodé par la forte chaleur. Grâce à Ikcom, les pompiers sont intervenus pour arroser les festivaliers avec des lances à incendie. C’est fantastique, non ?”

Margot Fabre “J’ai découvert l’ampleur du phénomène” Étudiante en master 2 du PGE en alternance, chargée d'études marketing chez BVA Toulouse. Avec son équipe, elle a remporté le challenge Big Data organisé durant le séminaire. “J'avais entendu parler du Big Data dans les médias comme tout le monde, mais je n'en savais pas grand chose. Avec le séminaire, j'ai découvert l'ampleur du phénomène et les enjeux à venir. La formation à SAS Visual Analytics et l'étude de cas nous ont permis d'entrer dans le concret. Le programme était vraiment bien fait ! Jusqu'ici, je pensais rester dans les études et l'analyse client, un domaine qui me passionne. L'intervention de Capgemini au séminaire m'a ouvert d'autres voies : j'envisage d'évoluer vers le conseil stratégique dans l'analyse et l'exploitation de données.“


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La soirée des incubés Le 16 juin dernier, près de 80 personnes ont assisté à la soirée annuelle de TBSeeds, visant à présenter les nouveaux porteurs de projets. Retour sur un événement placé sous le signe de la créativité et de la convivialité. La soirée annuelle de TBSeeds (l'incubateur de TBS) est désormais devenue incontournable pour les jeunes entrepreneurs toulousains. Ils étaient donc au rendez-vous, le 16 juin dernier, pour assister à la table-ronde qui a permis aux derniers incubés de présenter leur projet et de rencontrer de en quelques chiffres potentiels investisseurs. Sous les projecteurs, cette année : Julie, Marjorie, Arnaud et année de création Shannon, accompagnés par deux de leurs de TBSeeds coaches : Elisabeth Kimmerlin, conseil en création d’entreprise, et Benoît Fargeot, déposés en trois ans créateur en 2001 de maisons faciles.com. accompagnés Confrontés aux difficultés de la création d’entreprise, les quatre étudiants se sont dits heureux d’être épaulés.

2012 :

212 projets 32

“Être incubé est un atout majeur pour des jeunes qui, comme nous, ont tout à apprendre”, a expliqué Shannon. Outre les aspects logistiques (bureau, matériel informatique…), TBSeeds leur propose un accompagnement d’experts réalisé par des enseignants et des chefs d’entreprise. “Mon coach s’est montré totalement disponible”, a souligné Shannon. “Je l’ai sollicité par mail et par SMS à la moindre question… et il s’est toujours montré très réactif. C’est rassurant, quand on se lance dans l’inconnu.” Rassurer, certes, mais aussi alerter. “Le coach pose aussi les questions qui font mal”, a précisé Arnaud. “Capital pour éviter d’aller dans le mur. Il ne nous évite pas complètement erreurs et échecs – qui sont d’ailleurs formateurs – mais il nous aide à mieux les surmonter.” Autre atout évoqué par les jeunes : la solidarité entre créateurs. “On échange des idées, des bons plans, des bonnes pratiques, des contacts intéressants… Cela nous permet souvent de gagner du temps”, ont expliqué Julie et Marjorie. Création d’entreprise ou levée de fonds pour les uns, lancement de produit pour les autres… les incubés présents lors de cette soirée vivent tous des moments cruciaux. On croise les doigts pour chacun d‘eux… // Fabienne Hilmoine

Le pitch des incubés ● Julie Leleu, 22 ans, Master 2 Management et Conseil en alternance “JnB Innovation crée des produits connectés pour permettre aux propriétaires d’animaux de compagnie de s’occuper de leur compagnon en temps réel en fonction de ses besoins, son caractère, son état de santé…” ● Marjorie Olibere, 37 ans, Executive MBA “Olibere parfums élabore des parfums de créateur haut de gamme et originaux, créant une surprise olfactive.” ● Shannon Picardo, 21 ans, Bachelor “SchoolMouv crée des cours particuliers avec du soutien scolaire en ligne, disponible partout et tout le temps, à petit prix.” ● Arnaud Thersiquel, 23 ans, M2 Aéronautique Contrôle de Gestion en alternance “Ateliers Tersi proposent à des artistes de tous horizons de créer une mini-collection de chaussures en série limitée et fabriquée en France.”

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SchoolMouv multiplie les lauriers Permettre aux collégiens et lycéens de réviser leurs cours en ligne, avec un professeur et grâce à des séquences vidéo : c’est le concept de SchoolMouv. Une start-up créée par Shannon Picardo, tout juste diplômé du Bachelor de TBS, et incubée à TBSeeds. Un beau projet inédit qui cumule les lauriers. Une belle idée est toujours récompensée ! Cela se confirme avec le succès remporté ces derniers mois par Shannon Picardo et SchoolMouv, site lancé au sein de l’incubateur TBSeeds en 2014. Plus jeune lauréat du Réseau Entreprendre (qui lui a accordé un prêt d’honneur de 25 000 €), Shannon s’est classé 2e au Marathon des Créatifs organisé par Futurapolis (voir page 11). “Être sur le podium, c’est pas mal”, se réjouit Shannon, qui reste modeste et pragmatique. “Cela nous permet surtout de bénéficier de six mois d’accompagnement par La Cantine, association soutenue par La Mêlée numérique et Toulouse Métropole, qui épaule les start-ups toulousaines. Un soutien rassurant, au moment où nous allons devoir quitter l’incubateur TBSeeds.”

En juin, Shannon a aussi remporté le concours Créactiv’, concours régional de l’entrepreneuriat, dans la catégorie “économie numérique”… et un chèque de 1 250 €. “Une somme qui sera vite investie dans la réalisation de nos prochaines vidéos. Car développer SchoolMouv a un coût. Nous avons d’ailleurs lancé une campagne de crowdfunding sur www.wiseed.com, afin de collecter 200 000 € entre septembre et décembre”. Une somme qui sera utilisée pour compléter les fiches pédagogiques et tourner de nouvelles séquences vidéo, afin d’étoffer l’offre de cours proposée aux élèves de 3e, 1re et de terminale. // Fabienne Hilmoine

Le 1er site de soutien scolaire vidéo en ligne

Si vous souhaitez soutenir SchoolMouv, connectez-vous sur : https://www.wiseed.com/fr/startups/schoolmouv

SchoolMouv propose des cours vidéo, fiches de cours, exercices pour réviser les cours de collège et lycée. Objectif : permettre aux élèves de réviser à leur rythme, avec différents supports, tout en vérifiant leurs connaissances afin de réussir leurs examens. Prix de l’abonnement premium : de 15 à 30 € par mois.

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Space Oddity 2.0 éclairage sur la pollution lumineuse Lancer un ballon dans le ciel : l’idée fait encore rêver de nombreuses âmes d’enfants ! Version 2014, et revu par six étudiants de TBS, le projet prend une toute autre dimension et s’inscrit dans une optique bien plus sociétale… Maxime N., Mély, Margot, Sarah, Quentin, Maxime G. n’ont pas d’emblée le profil de doux rêveurs. Pourtant, c’est bien l’idée de “lancer un ballon dans le ciel” qui a charmé ces six étudiants de 1re année du programme Grande École de TBS. Mais pas n’importe quel ballon ! Réalisé dans le cadre du projet Delta, leur projet novateur – baptisé Space Oddity 2.0 – consiste en effet à lâcher un ballon stratosphérique au-dessus du Pic du Midi. Objectif : mesurer l’impact de la pollution lumineuse dans la seule réserve internationale de Ciel étoilé d’Europe Continentale, en réalisant des clichés nocturnes scientifiquement exploitables. Une première, inspirée de l’action d’Adam Cudworth, étudiant britannique de 19 ans qui, en septembre 2012, a réussi à envoyer un ballon gonflable dans l'espace. L'engin (un appareil photo embarqué dans une boîte de polystyrène et envoyé 33 592 mètres grâce à un ballon),

est revenu avec des photos spectaculaires ! “L’idée nous est apparue originale et fun. Nous avons souhaité la transposer ici, avec une vraie finalité environnementale”, confie Maxime Noinin, chef de projet TBS. Pour mener à bien leur projet, l’équipe TBS a allié ses compétences à celles d’autres étudiants, en nouant des partenariats stratégiques avec 15 jeunes de l’ISAE en charge de la partie technique, et trois élèves spécialistes en informatique issus de l’EPITECH. Trois parrains, experts du domaine, sont venus conforter le sérieux du projet. Partenariats noués, parrains rencontrés, les étudiants ont animé des réunions hebdomadaires avec un leitmotiv : sensibiliser le public aux problématiques de la pollution lumineuse. Organisation de conférences, visite de la Cité de l’espace pour des élèves de primaires, opération de crowdfunding et partenariats avec la Croix-Rouge s’enchaînent. “Au fil de ces actions, notre investissement personnel dans le projet n’a cessé de croître. C’est vraiment devenu une composante majeure de notre quotidien”, témoigne Mély, en charge de la communication du projet. Prochaine étape : l’envol du ballon – en attente de conditions météorologiques favorables. À découvrir dans notre prochaine édition… // Léa Lepetit

Trois étudiantes de TBS au Sommet mondial des Femmes

Lucie Garrido, Julie Caillaud et Sophie Lafrate font partie des 25 étudiantes françaises qui ont participé à la 24e édition du Global Summit of Women, du 5 au 7 juin dernier, à Paris. Ce sommet international, qui vise à promouvoir la participation des femmes à l’activité économique ainsi que le leadership au féminin, faisait pour la 1re fois escale dans la capitale française. “Trois jours de rêve qui m’ont donné la pêche et l’envie de défendre la cause des femmes. Et une chance extraordinaire !”. C’est ainsi que Lucie Garrido, Toulousaine de 22 ans et étudiante

du programme Grande École de Toulouse Business School, décrit sa participation à cet événement planétaire. “Je rêve d’exercer un poste à haute responsabilité dans une grande entreprise ou une haute administration française, et participer ainsi au rayonnement de mon pays. Donc, pouvoir côtoyer des femmes reconnues était une formidable opportunité”, poursuit Lucie. Et elle n’a pas été déçue. Au nombre des personnes qu’elle a rencontrées et qui ont pu lui prodiguer d’utiles conseils se trouvent en effet… Atifete Jahjaga - présidente du Kosovo, Miriam Sapiro - représentante américaine du commerce, Henryka Bochniarz - présidente de Boeing d'Europe Centrale et de l'Est, Tarja Halonen - ex-présidente de Finlande… et surtout Sung Joo Kim - présidente de MCM Holdings AG et Sung Joo Group. “C’est mon idole : elle a monté un véritable empire en Asie, dans le secteur du luxe. J’ai eu le plaisir d’échanger quelques mots avec elle.” Lucie, Julie et Sophie ont quitté le sommet avec des souvenirs plein la tête. Mais surtout les poches remplies de cartes de visite dont elles sauront faire bon usage… // Fabienne Hilmoine

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innover ESCADRILLE pour Toulouse devancer Junior Conseil

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questions

À l’heure où la globalisation est devenue le Graal des entreprises, Escadrille, la Junior-Entreprise de TBS travaille à l’international pour asseoir sa place de leader en Europe...

“L'innovation systématique requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité”, se plaît à affirmer Peter Drucker, chantre américain du marketing. Une maxime qu’ESCadrille a adoptée… avec succès ! Depuis 2010, les récompenses pleuvent sur la Junior-Entreprise de Toulouse Business School, tandis qu’elle travaille d’arrache-pied à trouver de nouvelles idées pour pérenniser son existence. Labels sur des domaines spécifiques, prix d’Excellence, prix européens : ESCadrille rafle quasiment tout sur son passage. À son actif : le Label entrepreneur (remporté en 2011 et 2012), le Label commercial (2013) et le prix d’Excellence de la Meilleure Junior-Entreprise de France (2011), décernés par la CNJE (Confédération nationale des Junior-Entreprises). Elle a également obtenu le prix européen de la “JuniorEntreprise la plus socialement responsable d’Europe” remis lors du JADE Excellence Award (2012). Et le palmarès s’est encore enrichi en 2014, puisqu’Escadrille a décroché le prix européen de la “Most international Junior-Entreprise” (JADE) : une couronne sublimée du double diadème “Label entrepreneur“ et “Label communication” (CNJE). Les clés de cette réussite ? Une implication totale de ses membres, mais aussi et surtout, une stratégie d’internationalisation conduite de main de maître ces deux dernières années. “Les études internationales représentent aujourd’hui 20 % de notre CA”, explique Lisa Calmont, présidente d’ESCadrille.

Laurent Rivière créateur de “Sunbinds” J’ai contacté ESCadrille en 2013 pour lui confier l’étude de marché de ma future entreprise, spécialisée dans la conception, la production et la commercialisation de drones sur la région Midi-Pyrénées.

TBScope : Vous avez fait appel à la J.E. ESCadrille. Quel projet lui avez-vous confié ?

TBScope : Pourquoi avoir préféré une JuniorEntreprise à un cabinet de conseil traditionnel ?

Des grands groupes leur font confiance

Pour gérer ces études souvent de grande ampleur, la tendance est à la collaboration, via des partenariats et de la sous-traitance auprès de J.E. du monde entier. Une approche novatrice, qui a permis à ESCadrille de se voir confier des projets majeurs par des Groupes de renommée internationale – Groupama, SNCF, Quiksilver… Travail des étudiants de TBS, implication des J.E. concurrentes, rien n’est négligé lorsqu’il s’agit de contribuer au développement d’ESCadrille. Et ça marche… Pour preuve, c’est une étude internationale pour un grand groupe hôtelier français qui leur a valu le prix de la “Most international Junior-Entreprise”. “Grâce à la mobilisation de Junior-Entreprises partenaires, nous sommes intervenus dans une vingtaine de pays. Nous avons ainsi travaillé quatre mois pour cette étude et rendu un rapport détaillé de plus de 200 pages. Le PDG en personne a remercié les trois membres d’Escadrille qui ont eu la chance de travailler sur ce projet : un stage a d'ailleurs été proposé à l'issue de cette étude.” Un enrichissement à la fois personnel et professionnel, dont l’organisation et la rigueur sont les meilleurs alliés ! “Concilier les cours de l’école et la J.E. demande un investissement conséquent : on travaille environ 20 heures par semaine pour ESCadrille. Mais c’est tellement intéressant et motivant qu’on ne le ressent pas comme une charge supplémentaire”, témoigne Lisa. “Escadrille, c’est vraiment devenu un élément fort de ma vie, tout simplement.” // Léa Lepetit

D’abord pour des raisons de budget. Ensuite, la notoriété, les classements, la réputation d’ESCadrille ont confirmé mon choix. Et je ne m’y suis pas trompé ! Réunions régulières, proposition personnalisée : les étudiants ont su faire preuve de flexibilité et d’adaptabilité. Je ne crois pas pouvoir retrouver cet esprit novateur, flexible, “start-up” dans un cabinet traditionnel.

TBScope : Pensez-vous intégrer l’intervention de Junior-Entreprises dans votre stratégie future ?

Pas dans l’immédiat. Aujourd’hui, j’ai toutes les clés en main pour avancer dans mon projet et j’ai envie de m’y consacrer totalement. Mais dans un second temps, se lier avec ESCadrille au travers de partenariats est une option que j’envisage très sérieusement. Leur apporter des projets et bénéficier, en échange, de leur expertise et de leur savoir-faire nous inscrit dans une relation gagnant-gagnant que je souhaite pérenniser.

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À 37 ans, Marjorie Olibere entame sa troisième vie. Depuis toujours, cette étudiante en Executive MBA s'est laissée porter par son sens inné du rebond et son envie de voyages. Après un rêve de carrière avorté dans le basket et 12 années de réussite dans la production audiovisuelle en Asie, elle porte un projet de création d'une marque de parfums et cosmétiques incubé à TBSeeds. Un parcours aussi brillant qu'éclectique, rythmé par l'amour, le voyage et le hasard. Au bout de 12 ans de tribulations, Marjorie a le mal du pays. Sa famille lui manque ; elle arrive au bout de son expérience audiovisuelle. "J'ai toujours adoré les parfums et les cosmétiques. Comme pour le basket et la vidéo auparavant, l'envie de faire quelque chose dans cet univers a maturé lentement en moi. J'ai suivi mon rêve, le hasard des rencontres a fait le reste."

Histoire de parfums

Marjorie Olibere

Le déclic se produit en 2012 au Salon Cosmeeting Paris, à la faveur d'une conversation avec l’ancienne directrice Clarins Asie-Pacifique qui l'encourage à suivre son instinct. Pour mettre toutes les chances de son côté, Marjorie rejoint alors l'Executive MBA de TBS et présente son projet, baptisé "Dérive des Sens", au jury de TBSeeds. "Pour moi, le parfum et la vidéo procèdent de la même démarche de storytelling. Les histoires racontées s’inspirent de trois ingrédients qui rythment ma vie : l'amour, le voyage et le hasard." À l'inverse des marques de luxe, qui créent un parfum avant de l'habiller, Marjorie part d'un scénario écrit, autour de personnages, de situations, de lieux exotiques (Istanbul, Rome ou Bali...), puis convoque un grand nez pour l'interpréter. "TBSeeds m'a permis de challenger mes idées et d'affiner mon projet. À commencer par le nom de marque. "Dérive des Sens" était poétique, mais très franco-français, quand je vise un marché mondial. Mes parfums seront donc signés Olibere... Un choix cohérent avec ma démarche de créateur, qui m'engage personnellement et totalement". Une marque qui évoque aussi la liberté, offrant un concentré de l'état d'esprit de sa fondatrice.

Parfums de voyages Contrainte de renoncer au sport-études basket en raison d'une blessure au genou, Marjorie s'oriente vers un BTS Communication des entreprises puis une Licence Management touristique et Hôtellerie à Perpignan. Revenue bilingue d'un programme Erasmus au Pays de Galles, elle termine sa maîtrise à Orlando-Floride, dans ce temple du marketing qu'est Walt Disney World. Son premier emploi la conduit à Londres, au sein d'Ubifrance, où elle occupe durant un an le poste d'assistante du ministre conseiller aux Affaires économiques et commerciales. Trop aministratif et pas assez créatif pour elle... Il est temps de changer de cap !

Raconter le monde Marjorie regagne alors Toulouse, pour suivre une formation professionnelle à... la vidéo. "J'ai gagné un concours de vidéaste amateur, ce qui m'a donné envie d'apprendre à manier une caméra, de comprendre les techniques de montage", expliquet-elle. Après quoi, notre globe-trotter rejoint le groupe Média Plus Consulting, pour produire des guides d'investissements publiés dans "The Weekly Telegraph", couvrant Hong-Kong, la Malaisie ou les Philippines. Pourquoi ne pas appliquer ce concept à la production audiovisuelle ? Marjorie crée alors sa TPE à Singapour et pendant sept ans, produit des documentaires et films publicitaires, entourée d'une équipe de freelances, sillonnant l'Asie du Sud-Est, l'Australie et les Émirats.

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// Nathalie Canevet

Ses dates 1977 : naissance à Tarbes (Hautes-Pyrénées) 1997 : BTS communication, lycée Ozenne àToulouse 2000 : Maîtrise Management touristique, IUP de Perpignan 2003 à 2005 : International sales consultant, Media Plus Consulting, Bruxelles 2005-2012 : Dirigeante OLV, Singapour (publicité et production audiovisuelle) 2014 : Executive MBA à TBS, intègre l'incubateur TBSeeds

Son hobbie Les voyages, la cuisine asiatique

Sa phobie La maladie, qui l'empêcherait de mener à bien ses projets


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Laura Manciet

La gym dans le sang mais aussi la musique et... le rugby ! Chez les Manciet, la gymnastique, c’est génétique ! Isabelle et Bruno ont transmis à leur fille Laura leur passion pour ce sport exigeant. Mais pas que… Cette brillante étudiante du programme Grande École fait danser, courir et jouer TBS au rythme de ses multiples passions. Portrait d'une jeune femme à qui tout semble réussir.

Laura Manciet a quasiment fait ses premiers pas sur… une poutre. Logique quand on est fille de deux professeurs d’éducation physique, passionnés de gymnastique. Inscrite en club dès ses deux ans, elle maîtrise très vite les quatre agrès : saut de cheval, barres asymétriques, poutre et sol. Dès lors, inlassablement, elle enchaîne les entraînements - notamment au sein du club de l’ASM Clermont-Ferrand. Une constance qui paie : à neuf ans, titulaire de l’équipe d’Auvergne, elle atteint le niveau national. “À l’époque, La gym m'a inculqué je m'entraînais déjà trois fois par semaine… sans la rigueur, le goût de l'effort, l'engagement, l'esprit d'équipe, compter les stages durant les vacances et les entraînements en Pôle France”, précise-t-elle dans la capacité d'adaptation et le un sourire. Dès ses 11 ans, Laura investit les podiums sens des responsabilités. nationaux et décroche de nombreuses médailles.

Multi-sportive… Ses dates 1991 : naissance à Clermont-Ferrand 1998-2003 : podiums catégorie Excellence en Gymnastique 2004 : 3e aux Championnats de France Individuel National B 2007 : vice-championne de France par équipe Division Nationale 2010 : 3e au meeting international "Capitale Perche" 2013 : 3e aux Championnats de France de TeamGym 2012 & 2014 : vice-championne de France de TeamGym catégorie Europe

Son hobbie Le sport ! C’est pour cela qu’elle les essaie tous…

Sa phobie Stagner, synonyme pour elle de régresser

Rien ne semble trop haut pour elle. Pour autant, la jeune championne décide de ne pas intégrer à plein temps le Pôle France de Gymnastique. Elle opte plutôt pour le parcours “sport étude”, qui lui permet, de la 6e à la terminale, de poursuivre sa carrière de gymnaste tout en préparant sereinement son avenir, grâce à des horaires adaptés. Un choix raisonné : “la gymnastique n'est pas un sport professionnel : il est très difficile d’y concilier haut niveau sportif et études supérieures. J’ai donc préféré privilégier mes études.” Le rythme est dense, avec 12 heures d’entraînement de gym par semaine pendant l'année scolaire, et 25 heures durant les vacances ! Pas de quoi l’effrayer ni saturer son agenda… “En classe préparatoire, à Clermont, je sortais de cours relativement tôt - en général vers 16 h ou 17 h. Cela m'a permis de suivre les entraînements de saut à la perche au sein du Clermont Athlétisme Auvergne, avec les meilleurs perchistes au monde !” Car si elle a la gym dans le sang, Laura ne s’est pas pour autant fermée aux autres sports. À 18 ans, elle s’initie au saut à la perche et au TeamGym. Deux disciplines dans lesquelles elle va rapidement exceller : douze mois plus tard, elle brandit déjà haut médailles et couronnes !

En parallèle, elle s’adonne régulièrement aux plaisirs du ski et du snowboard (18 ans à l’école de Val Thorens pour atteindre le niveau compétition en ski et le statut “expert” en snow), et s’est essayée au patinage artistique et à la danse, puis au rugby – qu’elle pratique depuis son arrivée à TBS.

… et musicienne accomplie “J’ai intégré le programme Grande École de Toulouse Business School en 2011 : un moment de bonheur et de grande fierté, car c’est vraiment l’école que je rêvais d’avoir !” À peine intégrée, Laura a tout naturellement rejoint le Bureau des Sports, en tant que vice-présidente, ce qui lui demande un investissement régulier tout au long de l'année. “Je m'occupe du rugby féminin à sept ainsi que du fitness. Je supervise également les événements de l'association durant toute l'année scolaire.” Mais elle a également investi le BDA (Bureau des Arts) où, depuis deux ans, elle fait “danser, jouer et courir TBS” à un rythme effréné, notamment pour préparer le Gala. Un temps fort qui l’a marquée. “Danser sur la scène du Zénith de Toulouse restera un moment inoubliable.” Car en plus d'être sportive, cette jeune tornade est aussi une danseuse et musicienne accomplie ! “Saxophoniste, j'ai suivi durant 10 ans toute la formation du Conservatoire National de Région de ClermontFerrand jusqu'au niveau fin d'étude. Je consacrais en moyenne 10 heures par semaine à la musique.” La musique… un domaine tout aussi exigeant que le sport, qui lui a beaucoup appris. “La gym m'a inculqué des valeurs telles que la rigueur, le goût de l'effort, l'engagement, l'esprit d'équipe, la capacité d'adaptation et le sens des responsabilités. C'est un art de vivre, une façon d'appréhender la vie quotidienne. Au-delà des palmarès et des récompenses, on retient aussi l'aventure humaine : c'est ce que je recherche dans tout ce que j'entreprends, que ce soit dans la vie professionnelle ou personnelle.” Une fois son diplôme en poche, Laura compte bien décrocher un poste alliant marketing et sport. La prochaine étape d’un parcours à la fois posé et rythmé… // Léa Lepetit

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Thomas Punty et la X-Rockies :

4 mois en terre inconnue Après les montagnes andines et le Pic Lénine (Kirghizstan), place aux Rockies, en Amérique du Nord ! Traverser les Rocheuses sur 3 000 km, en parapente et skis de randonnée : voilà l’expérience unique vécue par Thomas Punty, tout juste diplômé de TBS Grande École. Zoom sur une aventure partagée.

Ses dates 12 septembre 1989 : naissance à Nantes 2007 : bac économique et social 2010 : diplômé du Bachelor d’Audencia de Nantes 2011 : expédition de huit mois en Bolivie 2012 : admission en L3 à TBS et expédition au Kirghizstan 2014 : X-Rockies

Son hobbie L’inconnu, sous toutes ses formes… ce qui n’est pas pour nous surprendre !

Sa phobie Si l’aventure ne lui fait pas peur, ce n’est pas le cas des… ballons de baudruche !

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quatre mois forts en sensations. Le moral “gonflé à bloc”, mais avec un sac bien léger, les deux complices se sont lancés dans l’aventure. “Nous n’avions pour seuls outils que nos skis pour traverser les montagnes enneigées et nos parapentes pour glisser au-dessus des longues vallées. Et bien sûr nos jambes pour courir vers le but final : notre point de chute à El Paso, à la frontière mexicaine.” Boulimique du “dépassement de soi”, Thomas était challengé par la dimension novatrice et ambitieuse du projet. “La traversée des Rocheuses en vol bivouac était une première. J’ai toujours rêvé de faire quelque chose, de construire MON projet… un projet qui me ressemble.”

“Mon truc à moi, c’est la montagne ! Je baigne dedans depuis tout petit…” Thomas Punty a les yeux qui brillent lorsqu’il évoque sa passion. Une passion dévorante que cet aventurier dans l’âme partage, depuis son plus jeune âge, avec son cousin Nelson Defreyman. L’appétence … partagé avec le grand public Je suis ressorti de de ces deux garçons pour les hauts sommets et Un périple d’une telle envergure nécessite l'expérience épuisé, la découverte les a poussés à relever des défis de une préparation physique et matérielle sans taille. Le dernier sur leur feuille de route – et sans faille… Et quelques moyens. Parce qu’étudiant mais aussi et plus aucun doute le plus ambitieux – a été réalisé au rime souvent avec “petit budget”, les deux que jamais grandi... printemps dernier. Baptisé X-Rockies, il consistait à globetrotters ont fait le choix de médiatiser franchir les Montagnes Rocheuses, soit au total 3 000 km à travers le projet. “Nous avons procédé comme pour un lancement le Canada et les USA, sans aide motorisée. Un long périple d’entreprise. Nous avions ce produit – notre projet – qu’il fallait de quatre mois, qu’ils ont accompli en ski et en vol-bivouac. vendre aux différents sponsors.” Les deux cousins se sont ainsi Une aventure qu’ils ne sont pas prêts d’oublier ! prêté au jeu médiatique américain, en racontant leur aventure sur plusieurs chaînes télévisées. Grâce à leur site internet et à leur Un projet inédit… page Facebook, passionnés expérimentés et amateurs intéressés Ce projet, que Thomas lui-même qualifie “d’un peu fou”, ont pu suivre, en photos et en vidéos, le parcours des deux a vu le jour autour d’une table, au retour d’une expédition au jeunes. “On souhaitait partager notre expérience. Car elle nous Kirghizstan. “Les conditions météorologiques extrêmes auxquelles a énormément apporté en compétences et sur le plan personnel. nous nous sommes heurtés nous ont permis de nous forger Quand on a marché toute la nuit, que l’on a parcouru 70 km, que une résistance physique et psychologique importante. Mais nous l’on est épuisé, cela fait chaud au cœur de lire les encouragements sommes revenus avec le sentiment d’avoir raté certaines choses, de toutes les personnes qui nous suivent et nous soutiennent. Nous seuls sur cette montagne, durant plus d’un mois.” Un goût tenons vraiment à remercier tous ceux qui ont cru en notre projet “d’inachevé” qui a incité les deux jeunes gens à se lancer et qui nous ont soutenus jusqu’au bout.” Car là était aussi l’objectif un nouveau défi de taille, et totalement novateur. La X-Rrockies est majeur de X-Rockies : le partage. Partager et découvrir de nouveaux en effet une première ! C’est le premier projet à avoir appréhendé horizons, de nouvelles cultures, quitte à ressortir de l’expérience une traversée des Rocheuses sans aide motorisée, en vol-bivouac. épuisé, certes, mais aussi et plus que jamais grandi... // Fabienne Hilmoine / Léa Lepetit Le 15 mars 2014, Thomas et Nelson se sont mis en route pour


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Horaires aménagés TBS réconcilie petit job et grandes études Un an après son lancement et devant le succès rencontré, la formule "horaires aménagés" du programme Grande École de TBS est reconduite à la rentrée 2014. Une 3e section s'ouvre en L3, et l'école propose un vivier de jobs étudiants compatibles avec le programme, négociés avec des entreprises locales.

Isabelle Assassi Directrice du programme TBS Grande École

En bref... Le dispositif "horaires aménagés" 2014/2015, c’est : ● 3 sections L3 disponibles à la rentrée 2014 ● 20 heures de cours hebdomadaires concentrées sur les matinées ● 100 étudiants inscrits sur les 450 suivant le PGE de TBS ● Un vivier de jobs étudiants

“Tout est parti du constat que certains de nos élèves, obligés de travailler à côté pour financer leurs cursus, en venaient à mettre en danger leur parcours d'études. Nous avons réfléchi à un aménagement d'emploi du temps leur permettant de concilier les deux”, explique Isabelle Assassi, directrice de TBS Grande École. “Ce dispositif intéresse aussi d'autres catégories d'étudiants, comme les sportifs de haut niveau, astreints à des entraînements quotidiens, ou encore ceux qui suivent un double diplôme.” Après un an de fonctionnement, le succès du dispositif est total. “Les horaires aménagés se sont révélés très efficaces pour remédier à l'absentéisme. Cela nous a convaincus d'ouvrir une troisième section à la rentrée 2014, portant à 100 le nombre d'étudiants bénéficiant du dispositif, sur 450 inscrits en L3.”

TBS Grande École ouvre 3 nouveaux doubles parcours La rentrée 2014 de TBS Grande École sera marquée par l'arrivée de trois nouveaux doubles cursus à haute valeur ajoutée, montés en partenariat avec des institutions de formation professionnelle ou universitaires de haut niveau.

Seule condition pour en bénéficier : les étudiants doivent produire un justificatif, prouvant la réalité de leurs contraintes (copie d'un contrat de travail de 10 heures hebdomadaires ou plus, certificat de scolarité dans un autre établissement...), ceci afin d'éviter les demandes pour simple convenance personnelle. Pour aller plus loin dans le soutien aux élèves en difficultés financières, l'école a par ailleurs négocié à l'avance des conventions avec des entreprises locales, portant sur des jobs étudiants compatibles avec l'emploi du temps des sections aménagées. TBS propose désormais des offres d'emploi dans la distribution (Décathlon, Lidl ou Leroy Merlin... pour des postes de caissiers ou préparateurs de commande) ou dans l'animation auprès de jeunes enfants, dans le cadre des CLAE (Centres de Loisirs Associés à l'École) gérés par la Ville de Toulouse. // Nathalie Canevet

niveau cumulant les compétences techniques et les savoir-faire professionnels délivrés par le CFPB, dont c'est le cœur de métier. Les connaissances académiques en finance et en droit, alliées à une solide culture de la négociation et de la relation client, revenant à TBS. Accessible en M2, cette option professionnelle s’adresse aux étudiants de TBS Grande École ayant validé leur M1.

Double parcours Licence Statistiques et Informatique Décisionnelle (SID), en partenariat avec l'Université Paul Sabatier de Toulouse. 2

Double diplôme TBS-CESB "Gestion de Patrimoine", en partenariat avec le CFPB (Centre de Formation des Professions Bancaires). 1

En 2013, notre pays comptait seulement 7 000 professionnels de la gestion de patrimoine, soit moitié moins qu’en GrandeBretagne (15 000 professionnels) sans parler de l’Allemagne, qui en compte plus de 100 000 ! Un constat édifiant, qui laisse présager de belles opportunités de carrière en France dans les prochaines années. “Avec ce double cursus, nous entendons préparer un vivier de haut niveau pour accompagner cette évolution. TBS reste ainsi fidèle à son objectif pédagogique : augmenter l'employabilité de ses diplômés”, commente Isabelle Assassi, directrice de TBS Grande École. La conjugaison des labels CESB-CGP et TBS génère des profils très intéressants pour les banques et les assurances. Elle forme des cadres de haut

Dès cette année, dix places sont réservées en L3 SID pour les étudiants inscrits en 1re année du cursus Grande École de TBS. Une formation orientée Big Data et analyse de données complexes, pour une filière d'avenir (cf. Focus Big Data p. 18 à 20).

Double parcours Licence Histoire ou Histoire de l'Art, en partenariat avec l'Université Jean Jaurès de Toulouse. 3

Avec cette double formation, TBS prouve son attachement aux sciences humaines et à la culture générale tout en illustrant sa volonté d'ouverture. Plus que jamais, le programme Grande École de TBS s'affirme ainsi comme l'école de tous les possibles. // Nathalie Canevet

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Jacques Igalens, Directeur de TBS et Franck Vidal, Directeur général d'Audencia lors de la signature de la convention pour la création d'un DBA commun Audencia / TBS

“Ce qui ne nous empêchera pas de développer des MOOCs en notre nom propre. Le premier est en préparation, il aura pour thème "Thinking Complexity". Un sujet cohérent avec le positionnement de TBS, "Think and create" et qui nous permet de capitaliser sur notre expertise dans le domaine aéronautique”, précise Uche Okwongu. De son côté, Grenoble EM vient de lancer son tout premier MOOC, consacré à la géopolitique. Les deux établissements entendent partager leurs retours d'expérience respectifs, avant de lancer rapidement la suite de leurs MOOCs communs.

TBS en coopétition avec Grenoble EM et Audencia

Poursuivant sa stratégie de développement et d'ouverture, Toulouse Business School vient de signer des conventions de partenariat avec deux grandes écoles de management françaises : Grenoble École de Management et Audencia. Objectif : développer des offres pédagogiques communes à haute valeur ajoutée, notamment dans le domaine des MOOCs et des DBA. Depuis quelques années, nombre de grandes écoles de management françaises ont fait le choix de fusionner, pour mieux résister à la concurrence et gagner en visibilité à l'international. À l'inverse, TBS a choisi de rester indépendante - tout comme Grenoble EM et Audencia - et d'affirmer haut et fort son identité. “Il n'y a là aucune tentation de repli. Au contraire !” explique Uche Okongwu, directeur académique de TBS. “Les partenariats avec Grenoble EM et Audencia s'inscrivent dans une stratégie de coopétition. Il s'agit de collaborer avec des écoles concurrentes mais qui nous ressemblent : elles sont membres de la Conférence des Grandes Écoles, triplement accréditées (AACSB, AMBA, EQUIS), jouissent d'un rayonnement international et comme nous, elles ont envie d'innover”.

Des MOOCs communs avec Grenoble EM Parmi les applications pédagogiques innovantes, les "massive open online course” (MOOCs) sont l'objet de toutes les attentions. Développer des formations ouvertes à tous en télé-enseignement, en mutualisant les compétences des deux écoles, sur la haute technologie et la santé notamment : tel est l'objet central de la convention avec Grenoble EM.

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Naissance d'un doctorat commun TBS / Audencia L’autre convention, signée elle avec Audencia, est axée prioritairement sur le développement d'un Doctorate of Business Administration (DBA) en codiplomation, reconnu internationalement. “Le modèle dominant du doctorat est la thèse universitaire pour la France et le PhD pour les pays anglo-saxons. Ce sont des cursus essentiellement académiques. Le DBA relève lui de la recherche appliquée : en prise directe avec le monde de l'entreprise, il consiste pour des managers à apprendre par la recherche. L’offre DBA commence à se développer en France mais on est au tout début”, commente Jacques Digout, directeur académique du programme DBA à TBS. Organisé sur trois ans, le cursus alterne séminaires de formation (8 au total), périodes de recherche et d'écriture. Après leurs six premiers mois de formation, les étudiants présentent leur problématique de recherche devant le conseil scientifique du DBA, qui se prononce sur leur démarche et leur donne ou non l’autorisation de poursuivre vers leur thèse. Dans ce DBA commun, la répartition des enseignements se fait en fonction des compétences respectives des deux écoles : TBS assurera le module relatif à la recherche et ceux sur le marketing, la finance et la stratégie, Audencia animera les sessions touchant à la RSE et au développement durable. “Sur les 10 étudiants DBA que TBS encadre actuellement, un seul est Français ; les autres viennent du Brésil, d’Israël, de Chine, du Gabon... Le DBA commun avec Audencia va augmenter notre visibilité à l'international. L'objectif : accueillir en vitesse de croisière une vingtaine de doctorants de toutes nationalités”, souligne Jacques Digout. Ambition affichée : obtenir l'accréditation AMBA d'ici à 2 ans, à la sortie de la première promotion de DBA commune. // Nathalie Canevet


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La Conférence des Grandes Écoles à Barcelone Pour la 1re fois de son histoire, la conférence des Grandes Écoles a organisé hors de France ses journées Relations entreprises. Et c’est TBS Barcelona qui a accueilli l’événement les 22 et 23 mai.

Plus de 60 représentants des services de relations entreprises de diverses écoles de commerce françaises et espagnoles se sont réunis sur le campus de TBS Barcelona les 22 et 23 mai 2014. Au cœur des échanges : le développement des relations internationales, sujet de préoccupation actuel et futur de toutes les grandes écoles. Participant aux travaux, Sonia Saint-Martin, du Groupe Pierre Fabre, a déclaré que “la clé de l’expansion internationale est le recrutement des talents locaux”, tandis que Tomás Tomeo Focuberta, de IESE Business School, a conseillé de s’appuyer sur la personnalité de l’école et sur son réseau d’anciens étudiants : “À IESE, nos alumni sont nos ambassadeurs.

Nous devons leur offrir un service personnalisé de sorte que partout dans le monde, ils se sentent proches de nous”. La deuxième journée était consacrée à l’analyse des besoins internationaux de recrutement de jeunes managers, ainsi qu’à la nécessaire collaboration des écoles de commerce françaises pour améliorer leur présence à l’international. L’occasion d’entendre trois experts sur ces sujets. Paul Lauriac, directeur du développement et de la coopération de TBS, a valorisé “l’échange de bonnes pratiques et l’amélioration du modèle éducatif français”. Tomás Tomeo Foncuberta, directeur de développement de l’entreprise pour IESE Business School, a souligné “l’importance de comprendre l’essence de chaque école et d’apprendre des autres”. Enfin, Jordi Díaz, directeur des programmes à EADA Business School, a rappelé que “si le secteur de l’éducation est compétitif, il est aussi très collaboratif. La CGE est un endroit idéal pour conjuguer les efforts et les stratégies, et offrir ainsi la meilleure formation possible aux jeunes. Idéal aussi pour favoriser le networking !”

La Corée du Sud “hub” vers l’Asie ? Idéalement située entre la Chine et le Japon et en plein “boom” économique, la Corée du Sud offre de réelles opportunités aux entreprises souhaitant se développer en Asie. Cela valait bien une conférence… organisée par TBS Barcelona en février dernier.

Une cinquantaine d’entrepreneurs ont participé à la conférence “Opportunités d’affaires en Corée du Sud”, proposée par TBS Barcelona le 13 février dernier, en collaboration avec l’Ambassade et le Consulat honoraire de la République de Corée, ainsi que Corée JS Consulting. Une manifestation qui visait avant tout à présenter la réalité économique du pays, ses entreprises et ses débouchés. Oh Dae-sung, ambassadeur de la République de Corée

en Espagne, a évoqué l’importance du marché coréen et la relance de son économie, en dépit d’une histoire récente plutôt agitée. “La Corée du Sud est la première nation à être sortie de la crise mondiale. Stable sur les plans économique et politique, c’est aussi le pays le plus démocratique d’Asie, selon The Economist. Une place stratégique pour pénétrer d’autres marchés asiatiques”, a déclaré l’ambassadeur. Des propos confortés par Pau Guardans Cambó, Consul honoraire de la République de Corée à Barcelone, et Jinho Shin, directeur de JS Corea Consulting, qui ont affirmé que “l’avenir passe par l’Asie”. Olivier Benielli, directeur de TBS Barcelona, a profité de l’événement pour rappeler les liens étroits que TBS tisse avec l’Asie, soulignant notamment que “plus de 200 anciens élèves travaillent actuellement en Asie et que TBS a des accords de coopération avec trois universités coréennes”.

TEDx à TBS Barcelona Ideas worth spreading Du 24 au 27 avril, Barcelone a accueilli le séminaire TEDx Méditerranée.

Et TBS Barcelona a tout naturellement ouvert ses portes à l’événement en organisant dans ses locaux, durant deux jours, un workshop TEDx. Parmi les thèmes abordés lors de cette rencontre : les startups de Barcelone, la gestion des réseaux sociaux, mais aussi la promotion de l’égalité des sexes, la révolution de l’éducation, la gestion du stress…

Des sujets on ne peut plus variés qui ont permis à une centaine de participants venus des pays méditerranéens, mais aussi de New-York, Bagdad, Dubaï ou Sao Paulo, de partager leurs idées et leur expérience en tant que membres de TEDx, mais aussi de créer de nouveaux partenariats. Trois étudiants de TBS Barcelona (Julien Valadié, Noé Despouys et Clément Briscadieu), ont également participé, en tant que bénévoles, à l’organisation de l’événement. Une belle opportunité qui leur a permis de nouer de nombreux contacts. // Fabienne Hilmoine

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Casablanca hub ouvert sur l’Afrique Signature d’un partenariat avec HETEC, Forum des Métiers placé sous le signe de l’Afrique : le campus marocain de TBS confirme sa volonté d’ouvrir ses portes aux étudiants de l’Afrique subsaharienne. Précisions avec Stéphane Rochard, directeur de TBS Casablanca. S. R. : Toulouse Business School a toujours affiché sa volonté de faire du Maroc une porte d’entrée vers le continent africain. Cette zone est en fort développement - plus particulièrement l’Afrique de l’Ouest, région subsaharienne proche du Maroc, avec un taux de croissance estimé entre 6,7 et 7,4 % en 2013-2014. Pour TBS, Casablanca est plus que jamais un hub pour l’Afrique. Développer la venue d’étudiants étrangers africains sur le site de Casablanca et utiliser les ressources du campus pour déployer des formations dans des pays d’Afrique subsaharienne font donc partie de nos objectifs majeurs. Avec un but bien défini : atteindre 1 000 étudiants à la rentrée 2018.

TBScope : Le campus TBS de Casablanca semble tout mettre en œuvre pour attirer les étudiants de l’ensemble du continent africain. Pourquoi cet intérêt ?

Le nouveau look de TBS Casablanca TBS Casablanca s'approprie et affiche la nouvelle identité de TBS : "Think & Create"

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S. R. : Créée en 1997, l’HETEC est l'un des rares établissements supérieurs privés d’Afrique à être reconnu sur le plan international. Elle est en effet accréditée par le CAMES en Afrique, l'EQUIS en Europe, et l'AACSB en Amérique (dont elle est membre). Présente en Côte d’Ivoire, au Burkina-Faso, au Mali, au Gabon, elle compte plus de 2 500 étudiants. C’est donc pour TBS Casablanca un partenaire de choix. En termes de contenu, la convention prévoit des axes multiples de partenariat. Par exemple, la formation en MSc. et Mastères Spécialisés, afin d’accueillir les étudiants diplômés de l’HETEC, ou en cours de formation, dans des programmes de TBS dispensés sur ses implantations de Casablanca. Autre axe majeur, l’incubation de projets : TBS et HETEC disposent chacun d’un incubateur, et TBS propose sur son campus de Casablanca un MSc en “Création Reprise et Développement d’Entreprises” (CRéA). Dans ce contexte, une collaboration sera recherchée pour conduire des projets abondés de financement d’organismes tels que la Commission européenne, ou la Banque Mondiale.

TBScope : Cette volonté se traduit aujourd’hui par des actes très concrets. Vous venez notamment de conclure un partenariat avec l’HETEC, école supérieure des Hautes Études TEchnologiques et Commerciales. Pourquoi cette convention et quel est son contenu ?

TBScope : Le Forum des Métiers organisé par TBS Casablanca le 24 mai dernier a été placé sous le signe de l’Afrique. Et il s’est accompagné d’une soirée de clôture aux couleurs et aux saveurs de ce continent. Un autre signe fort ?

S. R. : Bien sûr, et vous l’avez compris comme tel. En dédiant son Forum des Métiers à l’Afrique, TBS Casablanca affiche résolument son ouverture sur ce continent et sa volonté d’ériger le campus de la CFCIM en hub continental pour tous les étudiants d’Afrique. Le Forum du 24 mai a permis aux chefs d’entreprises de venir à la rencontre des talents de l’École, toutes filières confondues (Bachelor, Mastère, MBA, Badge…). Vingt-six entreprises marocaines et françaises, de tous secteurs d’activités (grande distribution, e-commerce, assurance, automobile, aéronautique, banque, informatique… ont répondu présentes. Elles ont été satisfaites de l’évènement et de la qualité des étudiants marocains : certaines ont recruté en direct. Débats, conférences, ateliers pratiques, séances de coaching et rencontres entreprises ont aussi permis de mettre en lumière les atouts et les forces du continent africain. Quant à la soirée de clôture (organisée par un groupe d’étudiants en Mastère Management, Marketing et Communication - M2C), elle visait à faire découvrir aux invités des aspects inédits de la culture africaine, dans un esprit de convivialité et de partage des valeurs d’échange et de diversité. Scène musicale, spectacles de danses traditionnelles africaines, expositions artisanales, ateliers artistiques, expériences culinaires : tout a été apprécié par nos 300 invités. Une expérience que nous ne manquerons pas de renouveler. // Fabienne Hilmoine


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Le Bachelor en management autrement ! La clé du succès : responsabiliser

Dès cette rentrée 2014, une section de 45 alternants sera ouverte en 3e année du Bachelor : 24 en contrats d’apprentissage et 21 en contrats de professionnalisation. Une formule qui séduit de plus en plus d'étudiants. Cette nouvelle voie d'accès au diplôme, réservée prioritairement aux étudiants ayant effectué leur 2e année au sein de l’établissement, a pour objectif d'aider les étudiants à financer leurs études, mais également favoriser leur insertion professionnelle même si, à cette heure, les résultats sont déjà excellents, avec 90 % des diplômés du Bachelor qui ont trouvé un travail dans les six mois suivant leur sortie de l’école. Mais au sein du Bachelor, l’alternance va bien plus loin que cela ! À l’heure où nous écrivons ces lignes, 42 étudiants se sont positionnés sur cette formule. Dès le 8 septembre, ils commenceront leur cursus par six semaines de préformation. Objectif : les préparer au mieux au monde de l’entreprise, en les mettant en situation d’immersion. L’occasion également, pour ceux qui ont effectué leur 2e année à l’étranger, de finaliser leur contrat de travail. À partir du 20 octobre, ils seront en situation d’alternance, sur le rythme mensuel d’une semaine de cours pour trois semaines en entreprise.

Les jeunes ont fait leur choix en toute connaissance de cause. “L’alternance les fait changer de statut : ils ne seront plus étudiants, mais salariés !” souligne Patricia Cestac, chargée de mission alternance auprès du Bachelor de TBS. “Tous nos étudiants ne sont pas prêts à franchir ce cap. Parlons clair : quand on est salarié, on ne peut pas faire la fête tous les jeudis soirs place Saint-Pierre !” Pour leur donner les plus grandes chances de réussite, un accompagnement spécifique a été mis en place. Consultés dès janvier par sondage sur l’intérêt de cette formule, les étudiants ont pu bénéficier d’ateliers collectifs visant à travailler leur CV et mieux leur faire comprendre le statut du salarié, ses droits et ses devoirs. “Je les ai ensuite accompagnés dans leur recherche d’emploi, via des entretiens individuels : nous cherchons à leur éviter l’écueil majeur qui consiste à se présenter comme étant en recherche d’un contrat en alternance et non d’un poste de travail précis. ” En parallèle, Patricia Cestac s’est rapprochée des entreprises qui ont accueilli des stagiaires du Bachelor l’an dernier. Avec succès : certains stages se sont en effet mués en postes d’alternants. “Responsabiliser les alternants, les équipes pédagogiques et les entreprises, c’est ça, la clé du succès de l’alternance. Une question de savoir-être plus que de savoir-faire.” // Fabienne Hilmoine

Hospitality crée l’événement La filière Hospitality du Bachelor en Management de TBS devient “Events & Hospitality Management”. Bonnes nouvelles du côté du tourisme ! La France se place au 3e rang des pays les plus visités au monde, un contexte favorable qui ouvre de nouveaux débouchés d'autant plus intéressants que le tourisme connaît également d'importantes mutations (augmentation des prestations haut de gamme, multiplication des séjours à thèmes). Ce sont ces tendances que le Bachelor a souhaité prendre en compte en faisant évoluer sa filière dédiée au tourisme, lancée en 2011 et toujours très appréciée des étudiants. Dans ce but, deux axes ont été retenus. Rebaptisé “Events & Hospitality Management”, le cursus vise à mieux préparer les étudiants aux événements qu’ils pourront

être amenés à réaliser. Par ailleurs, il s'appuiera sur une étroite collaboration avec So Toulouse1 et le cluster Tourisme2 de MidiPyrénées dont TBS est partie prenante. 1. Créée en 2009, la société d’économie mixte So Toulouse Convention Bureau a pour mission de développer le tourisme d’affaires à Toulouse. Elle rassemble 153 acteurs partenaires, institutionnels et professionnels du tourisme. 2. L ancé en mars 2013, ce nouveau pôle d’excellence vise à créer à Toulouse, d'ici à 10 ans, une ingénierie et un tourisme d'affaires de rang international. Associant professionnels, institutionnels et scientifiques, il souhaite hisser Toulouse parmi les 40 premières destinations européennes pour l'accueil de congrès scientifiques.

// Fabienne Hilmoine

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L'actu de Toulouse Business School

Partenariat TBS / Paris College of Arts

confrontation entre culture managériale et artistique, source d'innovation, de créativité et d'excellence Pour les étudiants, la colocation a souvent du bon ! C'est vrai aussi pour les écoles. Depuis deux ans, Toulouse Business School partage dans la capitale les locaux de Paris College of Art. Un institut privé américain de haut niveau, dédié aux carrières artistiques dans les Beaux-Arts, le design, la mode, la photo et la vidéo, dont elle est aussi partenaire... L'occasion pour TBS d'étoffer son offre de Mastères spécialisés en Marketing Management & Communication (M2C), dès la rentrée 2014.

Paris College of Art

Premier changement effectif à Paris en cette rentrée 2014 : le M2C de TBS, jusque-là proposé uniquement en "part time", avec des cours le vendredi et samedi matin, existe désormais en "full time" du lundi au jeudi. "Ce nouveau dispositif s'adresse prioritairement aux étudiants étrangers - venus d’Inde, de Chine, de Russie ou du Japon - de niveau Bachelor étranger ou plus, qui veulent comprendre le management à la française dans un contexte européen. Au-delà du simple cursus “full english”, on est là sur un concept “full international”", précise Jacques Digout, directeur académique du Mastère spécialisé M2C à TBS.

et des stratégies de marketing et communication, tout en étant à même de les transposer dans des environnements professionnels spécifiques. Le programme se déroule de novembre à juillet. Il débute par un tronc commun, consacré aux fondamentaux du management, du marketing et de la communication. Puis les étudiants font leur choix entre 3 filières : "Marketing & Développement international", "Marketing de l’Industrie de la Finance" ou "Marketing des Industries de la Mode, du Luxe et de l'Entertainment". Le contenu de cette dernière voie s'appuyant bien évidemment sur les compétences et les ressources pédagogiques de Paris College of Art Le troisième et dernier temps de la formation consiste en un parcours individualisé, exclusivement composé d'électifs, avec 8 modules au choix parmi 22. Des cours de français langue étrangère sont assurés. Les étudiants sont aussi accompagnés et évalués pour leur participation à des activités sociales externes aux cours, afin d’aider à leur intégration dans la culture et l’économie française.

Vision globale et environnements spécifiques

Croiser les compétences

Basé sur un plan de carrière individualisé, ce cursus est conçu pour donner aux étudiants une vision globale du management

En deux ans de cohabitation, la proximité géographique avec Paris College of Art a évolué vers une réelle proximité pédagogique. "Ce Mastère nouvelle formule est une première étape, mais ni TBS ni PCA ne comptent s’arrêter là. Nous imaginons déjà de nouveaux programmes croisant nos compétences. Parmi les pistes envisagées, la création d'un parcours de notre Executive MBA spécialisé en “cinéma et production audiovisuelle” - sachant que le Groupe propriétaire de PCA a en portefeuille “Le Film Français”, la revue chère aux professionnels du cinéma -, ou encore un cursus “French touch”, dédié à la gastronomie et au tourisme", précise Jacques Digout. Le dynamisme du campus parisien prouve tout le bien-fondé de la confrontation entre culture managériale et artistique, source d'innovation, de créativité et d'excellence. Pour en savoir plus sur Paris College of Art : www.paris.edu

Zoom sur le M2C en "full time" Septembre 2014 janvier 2015

avril 2015

juin 2015

Team building Cycle fondamental Marketing Management & Communication (195 heures) Spécialisation parmi 3 filières Développement International ou Industrie de la Finance ou Mode, Luxe, Entertainement (135 heures)

8 électifs au choix parmi 22 (120 heures)

// Nathalie Canevet

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L'actu de Toulouse Business School

Les compagnons font rayonner la méthode CPA

Le 4 juin 2014, le CPA a organisé son premier “séminaire des Compagnons”. Une demi-journée qui a permis aux diplômés de “réviser” la méthode CPA, tout en favorisant le partage et l’échange.

Et une chance pour qui veut progresser en tant que dirigeant en intégrant toutes les dimensions de l’entreprise moderne”, poursuit Jean-François Galatry. Une expérience qui ne s’arrête pas une fois le diplôme en poche. Car être CPA, c’est rester engagé pour faire vivre le cursus et lui permettre d’évoluer à travers un partage et des échanges de tous les instants, à l’intérieur comme à l’extérieur. “Il y a de nombreuses façons de prolonger l’expérience, comme par exemple participer à des conférences, être juré lors de jury d’admission… ou désormais, devenir compagnon”, souligne Jean-François Maffre, directeur du CPA Grand Sud-Ouest.

Évoluer en permanence

Séminaire, congrès, assemblée annuelle… les diplômés du CPA ont toujours plaisir à se retrouver.

Au sujet de Minco Créée en 1956 à Minneapolis, Minco compte aujourd’hui 600 salariés dans le monde ; Minco Europe est installée à Aston, dans l’Ariège. L'entreprise vend des solutions thermiques, du contrôle et de la mesure de la température et des circuits flexibles, notamment pour les domaines médical, aérospatial, défense, pétrole et gaz, génération d'énergie.

Le premier séminaire des Compagnons a en effet eu lieu le 4 juin, sous la direction de Thierry Charbonneau (promotion 91) - qui a animé une cinquantaine de cas différents et a dirigé près de 500 discussions en tant qu’intervenant au CPA. Au programme : un format court et beaucoup d’échanges. Durant une demi-journée, en effet, un petit groupe de diplômés de promotions et d’horizons différents, révisent et pratiquent ensemble la démarche stratégique du CPA. Un cas d’entreprise est traité en séance afin de bien intégrer tous les enjeux pédagogiques CPA et d’utiliser la grille d’évaluation associée. Objectif des participants : se préparer à accompagner des étudiants CPA pendant un audit stratégique ou un rapport individuel - deux moments forts du cursus. “Cela permet à chaque participant de se mettre à niveau “Il y a clairement un avant et un après CPA”, avec les évolutions éventuelles de la méthode et du contexte affirme Jean-François Galatry, directeur général économique”, analyse de Minco, CPA promo 2009. “Ce cursus permet Jean-François Galatry. C’est une expérience marquante. de développer une vision large de l’entreprise. “Au-delà de retrouver Et une chance pour qui veut On renforce ses connaissances en finance et l’ambiance d’une progresser en tant que dirigeant son aptitude à la démarche stratégique. Mais on promotion CPA et de en intégrant toutes les dimensions progresse aussi quant à la connaissance de soi faire vivre le réseau de l’entreprise moderne. et des autres. On fait de belles rencontres, on se CPA, il s’agit aussi crée des amis et on vit des moments magiques de créer des liens notamment pendant les missions à l’étranger.” Réalisée par entre les promotions, d’accroître la réussite pédagogique par des dirigeants et des experts de Toulouse Business School, le partage et l’entraide. C’est aussi un moyen pour chacun de la formation CPA propose un entraînement sur mesure à la nous de montrer notre attachement aux valeurs du CPA, qui sont direction d’entreprise. Sa spécificité : apprendre et pratiquer la l’engagement et le partage.” démarche stratégique au travers de l’étude de très nombreux Deux séminaires des compagnons sont prévus chaque cas concrets et en équipes, façon comité de direction. Avec un année. Les premiers accompagnements d’audits stratégiques objectif : aiguiser les capacités de réflexion et de décision, dans débuteront à l’automne et ceux des mémoires courant 2015. // Fabienne Hilmoine tous les domaines de la vie. “C’est une expérience marquante.

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Page ouverte à

Tom Enders

Airbus Group CEO This implies that companies will have to mature and train their workforce to adapt to this complex and fast-moving environment. This is why we put a lot of emphasis on training. We provided almost 3.9 million training hours at Group level in 2013, and focused on international mobility. In 2013, 10,000 people moved internally between our Divisions or across countries. Besides this, we strongly rely on diversity throughout our teams to generate ideas and increase performance.

TBScope: What does this imply in terms of managerial practices?

A leader develops his or her team further, provides guidance and enables his co-workers to reach their personal as well as their collective objectives Firstly, we have to meet the growing demand for air travel – particularly in Asia Pacific – by closely managing the aircraft production ramp-up. In order to avoid supply chain issues, we have to work closely with reliable and capable partners that are able to follow the pace of the Group’s development. Secondly, we have to find solutions to meet environmental challenges. The goals set by the European Commission, the so called “Flightpath 2050”, are ambitious: 75 % less

TBScope: What are the main challenges of the Aerospace Industry?

CO2 emissions, 90 % less NOx and 65 % less noise – all compared to the levels of the year 2000. The only way our industry can achieve these goals is through innovation. For instance, our new aircraft, the A350 XWB, burns 25 % less fuel than its current long-range competitor. That is only possible due to innovations in aerodynamics, design and advanced technologies. Thirdly, there’s internationalization. Some 80 % of our order book is already generated outside Europe and we have suppliers based all around the globe. We are therefore working hard to increase our international footprint. Last but not least, flat or shrinking procurement budgets, particularly in Western Europe and in the US, represent a key challenge for defence contractors. We have to adjust to this situation accordingly on our home markets and prepare ourselves to capture more business globally.

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We live in a more global world! Graduates must have an international mindset. These are the people we are looking for. At Airbus Group, we believe in promoting employment from the most diverse range of people because it conveys a real competitive advantage. It also helps increasing our international footprint and, last but not least, enhances creativity and increases the effectiveness of our teams. In other words, today’s graduates need to develop what I like to call an “international intellectual capital”. This means: Be ready to learn and be attentive to what’s happening in the world around you! Technology and particularly the speed of communication adapt quickly, so must new graduates. Furthermore, graduates will have to cope with an increasingly virtual environment, working with colleagues in different countries all over the world. Therefore, the challenge is to foster engagement and to build trust in teams spread across different sites.

TBScope: You are the Sponsor of the 2013 Aerospace MBA Graduates of the Toulouse Business School. What will be the main challenges that these Graduates will have to face in the next 10 years?

TBScope: What is the main advice that you would like to give to the MBA participants to succeed?

1 Be yourself! Have faith in what you do, your competence and your skills. Don’t be arrogant, do not lose contact with reality and don`t underestimate others. 2 Be open-minded and flexible! Focus on working across geographical and professional boundaries and stay open to any opportunity and possibility. 3 Build and develop your network! Keep learning from others and cultivate differences in your teams: different generations, different social and cultural references and different profiles and experiences. 4 Finally, do what you enjoy, not embark on a job where other people say you get paid best! If you enjoy your profession, you will excel. The recognition of others will automatically follow, don`t worry.


L'actu de Toulouse Business School

The TBS Aerospace MBA touches down in India “AeMBA in India” was launched on 13 March 2014, at the signing of an agreement between the Indian Institute of Management Bangalore (IIMB) and Toulouse Business School. Sponsored by Airbus, the aim of this program is to train the future managers and leaders of the Indian aeronautical industry.

Jacques Igalens, Dean of TBS // Elisabeth Ourliac, Vice President Strategy Integration Airbus // Dr Srinivasan Dwarakanath, CEO Airbus India // Caroline Hermet, Director MS & Executive Education TBS // Jacques Tournut, Associate Dean Aerospace Affairs & Director Aerospace MBA TBS

Founded in Toulouse in 1999, Toulouse Business School’s Executive Aerospace MBA is constantly evolving. Since its launch, over 500 global aviation leaders have come to Toulouse to obtain this highly coveted diploma. Unique in Europe and with very high added value, it was also awarded the AMBA (Association of MBAs) label in 2002. And the adventure continues – this time in India, where the program will be launched in 2015. This is the purpose of the partnership agreement signed in March 2014 between TBS and the Indian Institute of Management Bangalore. "We are especially proud of this partnership because the IIMB offers one of the most selective MBAs and is highly sought after as a strategic partner by both European and American business schools", said Jacques Igalens, Director of Toulouse Business School.

This sense of pride is shared by Professor Devanath Tirupati, Director of Studies of the Indian Institute of Management Bangalore. "We are delighted to offer India's first training program for managers and leaders of the aeronautical industry, which will benefit from the support of world leaders such as Airbus and Toulouse Business School.” The proposed program responds to a real need. India now boasts more than 500 million air passengers – a number that continues to rise, generating growing demand for aeronautical expertise. Each class will be selected jointly by the TBS and IIMB teaching staff, and by Airbus. "To help develop the program, an "Aeronautics Management" chair will be created, which Airbus has agreed to fund for five years to the tune of $1.8 million," says Jacques Tournut, Associate Dean for Aerospace Affairs of Toulouse Business School. // Fabienne Hilmoine

The partnership between Airbus and TBS is the result of convergence between the strategies of these two organizations. Airbus, with a strong international presence, has chosen to support the development of its operating fleet by intensifying its presence in the regions of the world showing the strongest growth, so as to offer its customers a better service. India is an excellent example of the implementation of this strategy. Future graduates of the Aerospace MBA in Bangalore will immediately find positions in the aeronautical value chain. Elisabeth Ourliac, Vice President Strategy Integration - Airbus

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L'école et l'entreprise

Airbus et Pierre Fabre, partenaires "clés" de TBS

Ces partenariats stratégiques s'inscrivent dans une démarche plus large entamée au niveau de TBS, qui vise à identifier un cercle d'une trentaine d'entreprises-clés, sur la base de deux critères simples : d'une part leur attractivité pour nos diplômés, et d'autre part leur potentiel d'implication à nos côtés”, commente Paul Lauriac, directeur du développement et des partenariats à TBS. “Bien évidemment, Airbus et Pierre Fabre figurent en tête de la liste, au vu des liens étroits et anciens qui nous unissent à eux et des valeurs que nous partageons.

3

questions

Toulouse Business School entretient des relations anciennes et privilégiées avec le Groupe Pierre Fabre et Airbus. En 2014, ces coopérations de fait ont été formalisées via deux conventions-cadres, signées respectivement en janvier et mai 2014.

Coordonner pour mieux développer “De fait, les interactions entre nos organisations sont nombreuses : étudiants TBS en stage ou en apprentissage chez nos partenaires, diplômés en poste, collaborateurs Airbus et Pierre Fabre intervenant dans nos programmes ou participant à nos jurys, enseignants TBS impliqués dans la formation professionnelle de leurs salariés…” poursuit Paul Lauriac. Objectif des conventions signées entre TBS et ses partenaires : définir un cadre permettant d'étendre le périmètre de ces collaborations engagées, de favoriser l'éclosion de nouvelles initiatives, pour mieux répondre aux enjeux réciproques des entreprises et de l'école, en matière de formations initiale et continue, de recherche, de pédagogie, de stages, d'emploi, mais aussi de rayonnement international. Et une finalité : coordonner pour gagner en efficacité. “Chaque convention prévoit un Comité de coordination et la désignation d'un „point focal“ au sein de l'entreprise et de l'école. TBS a désigné un référent „Airbus“ et un référent „Pierre Fabre“. Interlocuteurs privilégiés de nos partenaires, ils sont chargés de recenser les initiatives, de coordonner les différentes interventions et de mettre en place des outils d'évaluation”, conclut Paul Lauriac. // Nathalie Canevet

Marc Jouenne Directeur des ressources humaines d'Airbus en France TBScope : C'est le premier partenariat d'Airbus avec une école de management. Pourquoi TBS ?

Notre cœur de métier fait que nous avons développé dans un premier temps des partenariats avec les grandes écoles d'ingénieur, l'ISAE et l'ENAC notamment. Mais nous avons conscience de l'importance stratégique de nos autres personnels, qui œuvrent sur les fonctions support. Par ailleurs, notre organisation en mode projet nécessite des compétences managériales de la part de nos ingénieurs et les doubles-diplômes ne cessent d'augmenter dans nos rangs. Dès lors, formaliser un partenariat avec une grande école de management devenait naturel. Quant au choix de TBS, il ne peut évidemment pas se résumer à une seule raison de proximité. L’essentiel est ailleurs. C'est l'une des meilleures écoles de management

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françaises, dans le top 20 des classements mondiaux, et l'une des rares à aligner trois accréditations internationales. Cette aura mondiale a été décisive. Cent nationalités sont représentées chez Airbus. Pour sa part, TBS a tissé un réseau d'écoles et universités partenaires dans 80 pays. Nos dimensionnements à l'international sont similaires. Enfin, TBS développe une ingénierie pédagogique unique sur nos métiers, avec l'Aerospace MBA, le double-diplôme TBS-ENAC, à laquelle Airbus est déjà étroitement associée.

TBScope : Quelles sont vos priorités parmi les collaborations croisées identifiées dans la convention ?

Notre priorité est clairement d'accroître notre empreinte hors des frontières de l'Europe, notre berceau historique. Nous voulons renforcer nos positions aux USA, en Chine, ou encore au Moyen-Orient. Actuellement, 90 % des effectifs d’Airbus sont basés en Europe, alors que nous réalisons 80 % de notre business sur les autres continents. Nous devons donc repérer de nouveaux talents pour soutenir nos ambitions de développement à l'international et TBS peut nous y aider. >>


L'école et l'entreprise

La diversité est source d’innovation, de performance et d’engagement. Il s'agit pour nous de mixer les profils, en termes d’origine sociale, de genre, de nationalités, mais pas seulement… Airbus recrute chaque année en moyenne 1/3 de jeunes diplômés et 2/3 de personnels expérimentés. TBS est une „tête chercheuse“ très utile pour alimenter nos besoins en la matière, par le biais des stages, des contrats d'alternance pour les „new comers“, ou de la formation continue pour des profils plus senior. Un autre objectif en termes de diversité : la féminisation de nos équipes. Un vrai challenge dans nos métiers. De ce point de vue, le rapprochement avec TBS va dans le bon sens, car les effectifs garçons/filles y sont équilibrés.

TBScope : La convention de partenariat inclut un volet diversité. De quoi s'agit-il ?

Les collaborations Airbus / TBS en chiffres ● Convention-cadre signée le 16 mai 2014 ● 218 alumni enregistrés chez Airbus ● 35 étudiants en alternance ● 42 étudiants en stage (dont 34 Parcours Grande École et 8 Bachelor) ● 17 étudiants en MS et Msc. ● 20 collaborateurs Airbus participant aux jurys du concours PGE.

Sonia Saint-Martin Responsable pôle Corporate Partenariats écoles et universités, Groupe Laboratoires Pierre Fabre TBScope : En quoi cette convention de partenariat était-elle devenue nécessaire ?

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questions

Depuis plus de 10 ans, de nombreux collaborateurs Pierre Fabre travaillent régulièrement avec TBS. Ceux en charge du recrutement et de la formation bien sûr, mais aussi des opérationnels, qui donnent des cours à TBS, participent à des jurys ou encadrent des stagiaires ou des alternants. Nous avons ressenti le besoin de mettre en place un pilotage global de ces initiatives. L'un des enjeux pour nous est de mieux maîtriser notre image employeur, afin que tout le monde ait le même discours, que les messages véhiculés face aux étudiants soient cohérents.

TBScope : L'un des enjeux prioritaires du partenariat est l'international. Quels sont vos objectifs en la matière ?

Il s'agit de créer un vivier de talents locaux dans des pays-cibles pour soutenir notre développement à l'international. En priorité sur l'Asie, notamment la Chine, Singapour ainsi que la Corée, où nous venons d'ouvrir une filiale. En second lieu, nous visons l'Amérique latine, puis l'Afrique et le Moyen-Orient. Dans toutes ces régions du monde, nous comptons nous appuyer sur les partenariats de TBS avec des écoles et universités étrangères pour nous faire connaître des étudiants et dirigeants de ces institutions, et attirer des profils "mondialisés“ sur nos différentes implantations. Par ailleurs, nous souhaitons accueillir davantage de stagiaires étrangers inscrits au Parcours Grande École de TBS pour développer la dimension interculturelle de nos équipes.

TBScope : Il s'agit aussi d'encourager la formation continue ?

Oui, bien sûr. Nous avons une expérience originale et concluante au niveau de l'École de Marketing International de l’Université Pierre Fabre. Notre Groupe a créé en 2006 ce parcours d’excellence unique, pour former une pépinière de futurs chefs de produits à potentiel évolutif. Nos stagiaires peuvent y valider un Mastère spécialisé en Management des Industries de la Santé délivré par TBS. La caution de TBS crédibilise notre démarche de formation continue diplômante. Autre exemple d’innovation : la mise en place en 2012, en partenariat avec TBS, d’un parcours spécifique diplômant (Advanced Management Program) pour nos “Hauts Potentiels” dans le cadre de notre école de Management Pierre Fabre.

Les collaborations Pierre Fabre / TBS en chiffres ● Convention-cadre signée le 9 janvier 2014. ● Plus de 20 collaborations croisées identifiées. ● 100 diplômés TBS en poste chez Pierre Fabre. ● 30 stagiaires ou alternants TBS accueillis en moyenne par an au sein du Groupe. ● 70 diplômés de l’École de Marketing International formés depuis 2006. ● 40 intervenants Pierre Fabre dans les enseignements ou jurys de TBS. ● 3 300 heures de formation continue assurées par TBS pour les collaborateurs du Groupe PF.

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L'école et l'entreprise

Parce que rien ne vaut l’étude de terrain…

avec KPMG Confronter la théorie à la pratique Cette OP propose en particulier aux étudiants d’étudier directement sur le terrain le système de pilotage stratégique d’une PME ou ETI. Outre des entretiens avec le dirigeant et les responsables opérationnels de l’entreprise, ils ont accès aux tableaux de bord et à de nombreux documents internes. Cette matière leur permet d’établir un diagnostic du système de pilotage existant et souvent de dégager des pistes d’amélioration. Leurs analyses sont restituées à travers un rapport et une soutenance. “Les objectifs pédagogiques d’un tel projet sont multiples : tout d’abord confronter la théorie à la pratique et sensibiliser les étudiants aux difficultés de mise en œuvre et aux nécessaires adaptations selon les contextes. Ensuite, leur faire découvrir le monde des PME et leurs spécificités de fonctionnement. Enfin, les mettre en situation d’une mission de conseil”, explique Evelyne Misiaszek.

L’expérience du praticien… en direct

Étudier “en vrai” le système de pilotage stratégique de dix PME et ETI françaises et espagnole : telle est la mission réalisée par les étudiants de l’option professionnelle “Contrôle de Gestion, Gouvernance et Risk Management” des campus de Toulouse et Barcelone. Un projet grandeur nature, co-tutoré par TBS et KPMG. “Acquérir des connaissances est une chose. Développer des compétences en est une autre. Et pour ce faire, rien ne vaut le terrain”, affirme clairement Jacky Lintignat. Enseignant à Toulouse Business School depuis une dizaine d’années, c’est tout naturellement que le directeur général de KPMG et président de la Fondation KPMG France, a accepté de co-tutorer l’étude de terrain menée par les étudiants de l’OP “Contrôle de gestion, gouvernance et risk management” du programme Grande École. “L'option professionnelle est l'élément majeur de la 3e année du cursus. Précédant le stage professionnel de 6 mois, le cursus académique se veut pragmatique et participatif afin de mettre les étudiants en situation professionnelle et les entraîner à la prise de décision”, explique Évelyne Misiaszek, professeur responsable de cette OP. Petits groupes d'étudiants, nombreuses études de cas et interventions de professionnels du secteur ou du métier concerné sont donc au programme.

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Placées sous l’égide de la chaire KPMG, financée au travers de la Fondation TBS, les 10 études de terrain ont été réalisées entre septembre et novembre 2013 par des groupes de quatre à six étudiants de Toulouse et Barcelone. Depuis cette année, elles sont co-tutorées par la responsable de l’OP et Jacky Lintignat. Une expérience que le directeur général de KPMG est déjà prêt à renouveler. D’abord parce que cette mise en situation lui permet de repérer des profils intéressants… mais pas seulement. “En donnant un cours, je pose des bases, que j’illustre avec des exemples. Mais coacher des étudiants sur des études de terrain me permet d’aller beaucoup plus loin : c’est l’occasion de partager en direct mon expérience de praticien. Nous sommes confrontés ensemble aux difficultés et aux réactions de l’entreprise : pour les étudiants comme pour moi, c’est bien plus intéressant et stimulant.” Un enthousiasme largement partagé par les étudiants. “Projet challengeant”, “la partie la plus intéressante de l’OP”, “un excellent moyen de mieux comprendre le fonctionnement d’une PME”, “une occasion de tester notre capacité à être en situation de conseil…” : les retours sont unanimes. Idem pour les responsables des 10 structures qui ont accepté de jouer le jeu. Parmi elles : l’aéroport de Blagnac, Hebron, Farmex, Magellium, Molenat, Lacroix, l’hôpital Ducuing… Des étudiants motivés et impliqués. Une analyse pertinente, riche d’enseignements. Avec en prime l’expertise de TBS et de KPMG… et la remise de prix aux trois meilleures études. Qui dit mieux ? // Fabienne Hilmoine


LES PLAISIRS DE L’EAU AU COEUR DES MONTAGNES

Situé au coeur des Pyrénées Aragonais, à 1 636 mètres d’altitude, le Panticosa Resort **** réunit deux hôtels et plus de 8 500 mètres carrés dédiés au pouvoir de l’eau. Le lieu bénéficie d’une proximité avec les meilleures pistes de ski des Pyrénées : les stations de Panticosa et de Formigal vous proposent la pratique de nombreux sports d’hiver, du ski alpin au snowboard en passant par l’héli-ski. Entouré de sommets de plus de 3 000 mètres, le Panticosa Resort **** réunit l’hôtel Continental, le Gran hotel, les thermes de Tiberio, le spa thermal du Gran hôtel et la station thermale de Quiñón.

L’hôtel Continental **** Caractérisé par sa façade en bois de cèdre et ses larges baies vitrées, l’hôtel Continental **** est l’oeuvre de l’architecte Rafael Moneo qui a ainsi créé un hôtel moderne et design aux espaces particulièrement accueillants. Le lieu dispose de 250 chambres réparties dans deux bâtiments. Il communique avec le Balneario de Panticosa par une passerelle en cristal. Chaque chambre est équipée d’une salle de bains avec sèche cheveux, d’un téléphone, d’un téléviseur plasma satellite, d’un minibar, d’un coffrefort digital et d’une connexion internet gratuite.

Le Gran hôtel **** Le Gran Hotel ****, construit en 1896, a rouvert les portes de ses 42 chambres en 2004. Entièrement rénové par l’architecte Rafael Moneo, il a conservé sa façade caractéristique déclarée d’intérêt touristique national. La quasi totalité des ouvrages en pierre sont d’origine, les quelques pièces manquantes ont été remplacées par des pièces travaillées à la main. Les murs en bois de chêne s’accordent parfaitement au sol en pierre Cenia polie. Le comptoir de l’accueil est agrémenté d’un bois de chêne Portero et les cheminées des salons sont habillées de marbre noble et de plaques de bronze massif. Les plans de travail des salles de bains sont faits de marbre noir massif tandis que les murs et le sol sont carrelés avec du marbre blanc Macael.

Le pouvoir de l’eau thermale Connues depuis les temps de l’empereur romain Tiberio, les propriétés magiques des eaux thermales de Panticosa reprennent vie grâce à l’emploi des dernières technologies. Dans ce lieu dédié aux plaisirs de l’eau, vous bénéficiez d’une piscine à bulles d’eau thermale avec ses cols de cygne, d’un vaporarium, d’une salle d’inhalations, de jets massants et d’une zone de relaxation. Le bâtiment a été designé par Belén Moneo et Jeff Brock. Ils y ont créé des formes douces et rondes qui s’intègrent à la nature environnante. C’est un espace dans lequel la lumière et l’eau se confondent pour créer une atmosphère relaxante et réparatrice. Le Panticosa Resort **** possède également une piscine extérieure d’eau thermale depuis laquelle vous observez les montagnes le jour et les étoiles la nuit. Il abrite aussi un igloo de chromothérapie et un solarium dans lesquels vous pouvez vous détendre après le circuit thermal.

Séjour à partir de 118€ par personne comprenant : deux nuits avec petit déjeuner et un circuit thermal au Balneario de Panticosa Resort & Spa À 1h15 de Pau, à 3h30 de Toulouse. Carretera Balneario, Km 10, 22650 Panticosa, Huesca, Espagne T. +34 974 48 77 25 www.panticosa.com


Diplomés & Co

Sophie Démoulin

un Parcours 5 étoiles

Un papa devenu traiteur après avoir été chef cuisinier dans un Relais et Châteaux de la Loire… Des parents passionnés de voyages, adeptes d’hôtels et restaurants de grande qualité... Sophie Démoulin, diplômée du Bachelor "Management international" de TBS, est tombée toute jeune dans une marmite étoilée.

Depuis toujours, Sophie se dit attirée par ces métiers de l'hôtellerie qui lui semblent si familiers. Prudents, ses parents lui imposent une voie générale : "ils craignaient que je regrette plus tard d'avoir quitté trop tôt l'école." Son bac STG en poche, Sophie (dont la famille s'est installée en région toulousaine), intègre en 2007 le programme Bachelor en Management international de TBS, bien décidée à assouvir son envie de voyages. Elle effectue donc sa deuxième année à Zagreb, dans le cadre d'Erasmus. "Une expérience très riche, qui m'a fait grandir plus vite. En un an, vous en prenez cinq !" Diplômée en 2010, son attrait pour le secteur hôtelier n'ayant pas faibli, la jeune femme décide de se spécialiser. À l'époque, TBS n'a pas encore ouvert sa filière "Hospitality Management" : elle rejoint donc l'ISTHIA (Institut Supérieur du Tourisme, de l’Hôtellerie et des Industries de l’Alimentation - Université de Toulouse II).

Le luxe d'un bon stage Elle se donne les moyens de ses ambitions, en décrochant son stage de Master 1 au Crowne Plaza, le fameux 5 étoiles toulousain de la place du Capitole. Cette première incursion dans le groupe Alliance Hospitality sera le tremplin idéal pour démarrer la carrière dont elle rêve. L'année suivante, elle effectue son stage de Master 2 à Paris, au siège de ce même groupe en tant qu'assistante commerciale. "C'est mon responsable qui, à ma sortie du Master en 2012, m'a orientée sur le directeur général de l'Holiday Inn Toulouse Airport****. Preuve que le monde de l'hôtellerie de luxe est petit, même si l'on y voyage énormément. Les managers des grands hôtels bougent tous les trois ou quatre ans ; ils se connaissent tous."

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Une réalité qu'il faut absolument avoir en tête lorsqu'on veut travailler dans ce secteur. Pour sa part, Sophie a toujours su que ses choix de stage seraient déterminants. "Quand on est étudiant, on n'a pas toujours conscience de l'importance du stage. Or même si on est là pour apprendre, c'est avec ces stages que tout démarre, que l'on se construit un réseau. Il faut se montrer d’emblée professionnel." Aujourd'hui, Sophie Démoulin s'épanouit parfaitement dans son poste de commerciale externe à l'Holiday inn Toulouse Airport. "J'ai atteint mon objectif : je travaille dans un bel hôtel, je suis au contact d'une clientèle d'affaires exigeante. Je touche aussi à la communication et à l'événementiel. Il y a pas mal de pression, mais j'évolue dans un contexte multicuturel très enrichissant et je voyage beaucoup." Lorsqu'elle se projette à moyen terme, Sophie se voit diriger une équipe. Rien de plus précis pour le moment. Elle a toujours gardé en mémoire cette phrase de son professeur de logistique à TBS : "Votre génération ne connaîtra plus de plan de carrière, chacun de vous s'essaiera à une dizaine de métiers." Plus qu'une prophétie, une leçon d'ouverture au monde, que Sophie Démoulin a faite sienne. // Nathalie CANEVET


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Pierre de Chatelperron de l'amphi au théâtre

En savoir plus sur…

Le parcours de Pierre de Chatelperron est indissociable de celui de Grégoire Massip, l'ami de toujours, avec qui il partage tout depuis l'âge de 5 ans. Tout… et surtout une passion dévorante pour le théâtre, née durant leurs années de lycée à Vannes. Bac en poche, Pierre opte "par élimination" pour un cursus en marketing à la faculté d'Angers, avant de rejoindre le programme Grande École de Toulouse Business School (Audit-Contrôle de gestion et Systèmes d'information). Un choix bien réfléchi, cette fois : "TBS a un réel esprit d'ouverture. J'ai ressenti durant les oraux du concours d'entrée une appétence pour les profils comme le mien, qui ont une certaine créativité et cultivent une passion. Cela m'a plu. " Diplômé en 2011, Pierre devient consultant en organisation et management pour CSC France. Un bon job, dans lequel ce créatif dans l'âme ne parvient pas s'épanouir totalement. Le soir, il prend des cours de théâtre et écume les spectacles de la Capitale, mais reste frustré de ne pouvoir consacrer plus de temps à sa passion.

Du coup de cœur au business Parallèlement, Pierre et Grégoire constatent qu'ils ont du mal à choisir leurs pièces. "Nous étions souvent déçus par les recommandations glanées sur Internet : les médias spécialisés sont élitistes, leurs critiques truffées de références inaccessibles au simple amateur. À l'opposé, les sites de réservation, peu objectifs, rivalisent de superlatifs accrocheurs." D'où l'idée de créer un site collaboratif dédié au théâtre, inspiré du modèle Tripadvisor. Forts de leurs connaissances en marketing, Pierre et Grégoire élaborent un questionnaire, qu'ils soumettent à la sortie des théâtres pour tester le concept. L'accueil est positif et corrobore leur intuition. Les deux compères se lancent dans l'aventure. AuBalcon.fr naît en octobre 2013. "Au départ, on voulait juste créer une communauté pour échanger nos coups de cœur" précise Pierre de Chatelperron. "Puis les gens ont commencé à solliciter notre avis via les réseaux sociaux. Cela a pris de l'ampleur… J'ai alors développé le volet critique. Je vois quatre à cinq pièces par semaine. Étant toujours en poste, j'ai dû m'entourer d'une équipe de cinq chroniqueurs pour suivre le rythme."

"TBS a libéré mon énergie créatrice"

Aubalcon.fr ● 1 er site collaboratif d'avis

et critiques théâtrales. ● Lancement : 5 octobre 2013. ● 500 visiteurs uniques/ jour. ● 1 000 pièces référencées depuis sa création. ●2 200 critiques publiées (spectateurs et rédaction).

"Vous n'irez plus au théâtre par hasard !” Tel est le credo du site AuBalcon.fr. Sa vocation : aider les amateurs à se faire une opinion sur le maximum de pièces à l'affiche, en proposant des résumés détaillés, des bandes-annonces, des critiques, des avis d'internautes et le "Top 5" du public. Sa grande force réside dans son éclectisme : de la tragédie classique au théâtre contemporain en passant par le boulevard et le stand-up, il y en a pour tous les goûts !

"Mon passage par TBS a été déterminant, il m'a permis de libérer mon énergie créatrice. La maturation s'est faite doucement, après ma sortie de l'école. Le temps de prendre conscience que j'avais toutes les compétences nécessaires pour faire la synthèse entre mes aspirations professionnelles et ma passion. Mon complice Grégoire, lui aussi passé par un cursus TBS, ne me contredirait pas." Dix mois après son lancement, AuBalcon.fr affiche un excellent taux de clic, avec un internaute sur quatre redirigé vers des sites de réservation. Un argument de poids pour aller négocier des commissions auprès des diffuseurs. C'est le prochain challenge de Pierre, pour faire d'AuBalcon un business model prospère. // Nathalie CANEVET

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Cédric Auriol

va vous faire aimer les insectes ! Créer une entreprise porteuse de sens Le business tourne bien, mais Cédric se sent un peu frustré. “Importer, c’est pas mal. Mais je voulais produire… et sur le territoire français pour y créer des emplois. En plus d’avoir du sens, l’activité devait pouvoir s’intégrer dans un principe de performance globale alliant RSE et développement durable.” En 2010, Cédric se met en quête d’une nouvelle idée d’activité. C’est en feuilletant un magazine qu’il va la trouver. “Je me suis arrêté sur un article consacré à la consommation alimentaire des insectes. On y expliquait qu’on ne pourra jamais produire assez de viande pour nourrir les 9 milliards d’habitants que comptera bientôt notre planète.” Il imagine alors d’industrialiser l’élevage des insectes – jusqu’alors prélevés dans la nature ou élevés dans de petites exploitations familiales. Il s’entoure d’ingénieurs et techniciens agro pour élaborer le projet, mais se trouve vite confronté au scepticisme des banquiers. Peu importe : en 2011, il investit lui-même 250 000 € - les bénéfices de ses deux entreprises - pour lancer la production.

Des files d’attente lors des tests

Son objectif : nous faire manger des insectes ! Pas par goût de la provocation, mais pour développer un mode d’alimentation durable. Fou, Cédric Auriol ? Pas si sûr… À regarder de plus près le parcours de cet entrepreneur de 31 ans, on le classerait plutôt dans la catégorie des visionnaires.

Ses dates clés 2 juillet 1982 : naissance à Toulouse 2006 : création de Spardini, négoce de baby-foot. - diplômé de l’ISEG 2007 : création de Diplomissimo, tenues et accessoires de diplômés. - diplômé de TBS 2011 : création de Micronutris

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“Quand je serai grand, je serai chef d’entreprise !”. Dès son plus jeune âge, Cédric Auriol s’est fait une idée très précise de son avenir professionnel. Une carrière placée sous le signe de l’entrepreneuriat. À 31 ans, ce Toulousain pur cru a déjà trois entreprises et une vingtaine de salariés à son actif. Son bac S en poche, Cédric s’inscrit d’abord en fac de Sciences Éco, puis à l’ISEG Toulouse. En 2006, il crée sa 1re société, Spardini, spécialisée dans l’importation de produits de loisirs. En 2007, il poursuit ses études avec le Mastère spécialisé Entrepreneuriat de TBS. Un cursus qui voit naître sa 2e entreprise. “Le président du bureau des élèves cherchait à se procurer toges et coiffes pour la cérémonie de remise des diplômes. Or il avait du mal à trouver des produits de qualité à prix compétitifs.” Qu’à cela ne tienne : Cédric crée Diplomissimo, spécialisée dans la vente de tenues et d'accessoires pour les cérémonies de diplômes. TBS sera son 1er client. À ce jour, l’entreprise est leader sur le marché européen des tenues de diplomation.

Trois ans plus tard, installée dans un local high-tech de 650 m², à Saint-Orens de Gameville (près de Toulouse), Micronutris produit chaque mois une tonne de grillons, vers de farines et larves de scarabées. Une production que Cédric Auriol espère multiplier par 10 d’ici à fin 2014. “Nous distribuons nos insectes sous trois formes : en poudres, déshydratés ou transformés. Restaurateurs, traiteurs et chocolatiers les font entrer dans la composition de plats ou desserts ethniques ou innovants. Nous proposons également des chips, biscuits sucrés ou barres de céréales sur internet ainsi que dans des magasins tests.” Et le public adhère. Il suffit de voir les files d’attente de 15 minutes lors des opérations dégustations en hypermarché ou épicerie fine pour s’en convaincre. “40 % des personnes interrogées sont prêtes à consommer des insectes, 40 % se disent tentées, et 20 % seulement sont totalement réfractaires à l’idée.” Autant de données qui rassurent les investisseurs : une levée de fonds de 1,5 million d’euros est en cours pour accélérer le développement de Micronutris. Alors, prêts vous aussi à goûter un macaron aux grillons ? // Fabienne Hilmoine

Vous avez dit entomophagie ? 2,5 milliards d’individus, issus de 3 000 ethnies, consomment régulièrement des insectes. Une pratique que l’on retrouve essentiellement en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique subsaharienne // 1900 espèces d’insectes sont comestibles // 500 grammes : c’est le poids d’insectes que nous consommons en moyenne chaque année à notre insu. Ils sont dissimulés dans les fruits, les confitures ou le pain.


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Olivier Humeau Directeur général d’IRI France depuis mars, Olivier Humeau a construit sa carrière en la basant sur une expertise rare dans le domaine du marketing et de la consommation, mais aussi sur des convictions fortes. Retour sur une trajectoire exemplaire. Cela fait tout juste vingt ans qu’il a décroché son diplôme de Toulouse Business School. Et il faut croire que son choix d’orientation - le marketing des produits de grande consommation - était le bon, car Olivier Humeau a gravi rapidement les échelons dans ce secteur d’activité. Jusqu’à être nommé, en mars dernier, directeur général d’IRI France, une société d’étude et de conseil en marketing pour la grande consommation et la grande distribution. De ses années toulousaines, il conserve un excellent souvenir. Originaire de la région parisienne, le futur chef d’entreprise avait été attiré par la réputation de TBS, où il a trouvé un cadre stimulant intellectuellement et socialement. Avec le recul, au-delà d’un ensemble de compétences, Olivier Humeau retient de sa formation trois éléments essentiels pour un manager : “le travail en équipe, la curiosité et la capacité à apprendre plutôt qu’à avoir appris. C’est fondamental : j’apprends encore tous les jours.”

l’engagement à 100 %

20 ans d’expérience dans la grande consommation

Ses dates clés 1994 : diplômé de TBS 2009 : directeur général de Nielsen France 2013 : directeur général de Findus Espagne 2014 : directeur général d’IRI France

Sa trajectoire professionnelle oscille entre market research et responsabilités chez les fabricants. D’abord consultant marketing chez Secodip – aujourd’hui Kantar Worldpanel –, il devient senior category manager chez Unilever, avant de rejoindre Findus comme European category manager, puis directeur des ventes. En 2009, à 36 ans, il est nommé directeur général France de Nielsen, avant de retrouver Findus l’année dernière, à la tête de la filiale espagnole du groupe de surgelés. “L’entreprise perdait de l’argent et était menacée en Espagne. Avec l’équipe en place, nous l’avons remise sur pied avec des programmes de croissance à long terme”, se souvient Olivier Humeau. Il songeait à poursuivre son aventure espagnole lorsque IRI lui a proposé le poste de DG France. À 42 ans, le voilà donc à la tête d’une entreprise de 330 personnes dont le métier est d’aider les distributeurs et les fabricants de produits de grande consommation à identifier

des opportunités de croissance et à améliorer leurs performances. Le tout à un moment où le secteur fait face à des enjeux de plus en plus complexes, en particulier une faible croissance (liée à la crise et à la maturité du marché français), et le développement de nouveaux circuits de distribution sur Internet.

Toujours à 100 % sur le défi présent Son expérience de dirigeant et son expertise très fine des marchés de la consommation seront des atouts de taille dans cette nouvelle mission. “Mon rôle : faire évoluer IRI en permanence, de façon à toujours innover sur ses métiers pour apporter des réponses plus précises, plus rapides et plus opérationnelles à nos clients. Notamment avec le big data, qui est au cœur de notre stratégie”, souligne Olivier. Au-delà de ce savoir-faire, le nouveau directeur général compte bien continuer à s’appuyer sur la philosophie qui l’anime depuis toujours. “On ne réussit jamais tout seul. Il est évidemment indispensable d’avoir les compétences nécessaires, mais la réussite repose surtout sur des clés de leadership et des clés financières. Il faut notamment savoir créer l’énergie positive qui permet aux gens de se dépasser.” À l’orée de cette nouvelle aventure, celui qui collectionne les guitares et en joue à ses heures perdues, s’avoue en tout cas pleinement satisfait et refuse de se projeter sur l’étape d’après. “J’ai toujours embrassé les nouvelles responsabilités qui m’étaient confiées comme des défis sur lesquels je devais m’engager à 100 %. Aujourd’hui, je suis totalement concentré sur IRI, son avenir, comment la faire évoluer et à quoi elle doit ressembler dans trois ans”, conclut-il. Un beau programme en perspective. // Benjamin de Capèle

À propos d’IRI France Filiale d’un groupe américain présent aux Etats-Unis et en Europe, IRI France apporte aux entreprises de la grande consommation et de la grande distribution des solutions et services innovants destinés à accélérer leur croissance, à partir de l’analyse des performances des produits et des marques en magasin. Le groupe, qui compte 330 salariés en France, est engagé dans une stratégie d’expansion internationale.

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Fenêtre sur le monde

49 local branches and 60 ambassadors for 30,000 Alumni We have sixty “Alumni ambassadors” spread across the world’s continents, whose sole purpose is to create links between the 30,000 graduates of Toulouse Business School. Their mission is to organize social events and conferences, share tips on finding accommodation, jobs or leisure activities, and so on. This is valuable support for all our graduates, who readily get in contact with the 49 local Alumni branches.

San Francisco

Montreal Boston New York

Las Vegas Mexico City

Bogota

Santiago de Chile Buenos Aires

Laure Cucuron TerraCycle Development Manager

Laure Cucuron “this system facilitates networking” Laure Cucuron, a graduate of TBS’s Master in Management program (2012), works in London. Development Manager for TerraCycle (a recycling company operating in 26 countries), she regularly takes part in the activities organized by the Alumni network in the British capital. “I’ve been in London for a year, and I’m actively involved in the Alumni network. It’s a really nice concept: every first Thursday of the month, an Alumni after-work event is organized in a bar in central London. A total of 150 Alumni belong to the Facebook

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group and these after-work events attract between 30 and 50 people, depending on the date. These informal, friendly occasions facilitate encounters, strengthen mutual assistance and maintain the network. We all followed more or less the same course, but have now taken different paths. It’s really rewarding to compare progress and be able to help each other out. This facilitates networking! Many of us were able to find internships thanks to these after-work events: there is great solidarity between the members.” // Léa Lepetit


FenĂŞtre sur le monde

Ă–rebro Moscow

Hamburg Dublin Brussels Berlin Munich London Luxembourg Newcastle Geneva Frankfurt Rome Barcelona Istanbul Madrid

Tokyo New Delhi

Dubai

Algiers

Shanghai Hong Kong

Casablanca

Ho Chi Minh City Kuala Lumpur Singapore

Rio de Janeiro Sao Paulo

Johannesburg

Perth Sidney

++ Auckland

Caen Strasbourg Nantes Bordeaux

Paris Lyon Avignon Montpellier

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La fondation en action

Le conseil, encore trop mal connu Les résultats de l’enquête sur les métiers du conseil réalisée auprès des étudiants serviront de base à des actions de sensibilisation.

La chaire audit récompense l’excellence

Le groupe d’audit et de conseil s’engage aux côtés de la Fondation pour la période 2014-2017.

Cette année encore, les prix de la chaire Audit ont couronné les trois meilleurs étudiants du parcours DSCG.

À compter de cette rentrée universitaire et pour trois

Céline Abbadie (1re), Hélène Obert (2e) et Perrine

Qu’est-ce que le conseil ? Comment devient-on

ans, la chaire Entrepreneuriat de TBS reçoit le soutien

Binauld (3e), toutes trois en 2e année du parcours

consultant et quelles sont les qualités requises ? Quel

d’un nouveau partenaire : Sygnatures, groupe régio-

DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et

est le niveau de rémunération ? Les métiers du conseil

nal d’audit et de conseil, dont le siège est à Toulouse.

de gestion), ont réalisé en 2013-2014 un parcours

sont d’une grande variété, si bien que les étudiants ont

Créée par la Fondation TBS en 2012 et déjà soutenue

académique sans faute. Cela leur a valu de monter

souvent du mal à appréhender ce secteur d’activité.

par l’association Atale, cette chaire a principalement

sur le podium de cette filière d’excellence qui

Conséquence : les recruteurs rencontrent parfois des

pour vocation de financer l’incubateur TBSeeds,

attire toujours plus d’étudiants de très haut niveau.

difficultés pour identifier et attirer les bons profils.

dispositif pédagogique qui accompagne les étudiants

Comme chaque année, la chaire Audit, soutenue

C’est ce constat qui a amené la Fondation TBS à créer

ayant un projet de création d’entreprise par une aide

par EY, KPMG, Mazars et PwC, a souligné cette

la chaire Métiers du conseil, avec le soutien de quatre

matérielle et des conseils de professeurs et de pro-

réussite exceptionnelle en leur attribuant des prix

grandes entreprises du secteur : Capgemini, Steria,

fessionnels. Elle finance également des événements

dotés respectivement 4 000 €, 3 000 € et 2 000 €.

PWC et Halifax Consulting. Objectif : promouvoir ces

comme la soirée annuelle des entrepreneurs, qui

Jérôme Guirauden, associé EY à Toulouse et à ce

métiers et donner des bases de formation communes

offre une visibilité aux projets portés par les étudiants

titre parrain de cette promotion, leur a remis leur

aux étudiants, au travers d’actions RH, de modules

et leur donne l’occasion de rencontrer des investis-

récompense au cours d’une cérémonie organisée

pédagogiques spécifiques et de la diffusion de savoirs

seurs potentiels, ou le séminaire Ouvre-Boîte destiné

le 10 juin. “J’ai été séduit par l’enthousiasme

croisés professeurs-professionnels sur des thématiques

à sensibiliser les étudiants à la création d’entreprise.

des lauréats qui démontre, si nécessaire, que la

données. La finalité, à terme, étant de structurer un

“Nous partageons au quotidien avec nos clients le

réussite dans nos métiers rime avec dynamisme et

parcours conseil de la première à la dernière année, à

goût de l’innovation, qui constitue une part impor-

ouverture d’esprit”, a-t-il notamment déclaré.

l’issue duquel les diplômés pourraient se voir remettre

tante de notre identité. Promouvoir l’entrepreneuriat

Sous la responsabilité pédagogique du professeur

un certificat de TBS. Mais pour en arriver là, il faut au

et l’innovation au travers de la chaire Entrepreneuriat

Marie Boitier, la chaire Audit a pour but de développer

préalable mieux connaître les attentes des étudiants, en

correspond parfaitement à notre souhait de participer

et soutenir les métiers de l’audit, de l’expertise et

termes de salaire et de conditions de travail notamment,

à l’avenir et au développement de notre tissu écono-

du commissariat aux comptes au sein de l’école,

ainsi que la représentation qu’ils se font des activités de

mique régional”, explique Jean-Yves Gaillat, président

en attirant et en valorisant les meilleurs éléments,

conseil. La Fondation a donc confié la réalisation d’une

de Sygnatures. Au-delà de l’apport financier important,

notamment par la remise de ces prix annuels.

étude à ESCadrille, la junior entreprise de TBS, qui a

qui permet de pérenniser la structure pour les années

// Benjamin de Capèle

interrogé plus de 500 étudiants du programme Grande

à venir et de renforcer la qualité du service rendu,

École. Au vu des résultats (en cours d’analyse à l’heure

ce partenariat est porteur de sens. Du fait de son

où nous écrivons ces lignes), des actions seront enga-

activité de conseil auprès de 3 000 clients (notamment

gées pour communiquer de façon attractive et donner

TPE, PME et ETI), et de son implantation régionale,

aux jeunes une vision plus juste de ce secteur d’activité.

le groupe Sygnatures pourra en effet apporter aux étu-

re

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Sygnatures, nouveau partenaire de la chaire EntrepreneuriaT

Des opérations de sensibilisation dès la 1 année sont

diants entrepreneurs son expertise des problématiques

d’ores et déjà envisagées.

de création, transmission et reprise d’entreprise.


La fondation en action

Le premier class gift

a mobilisé les étudiants Lors du dernier gala, les jeunes diplômés du programme Grande École ont été sollicités pour participer au financement des bourses de leurs cadets. Grâce au travail de l’association B3D, une centaine d’entre eux ont répondu présents à ce premier don de promotion. Le “class gift”, ou don de promotion… Rares sont encore ceux qui connaissent ce système de solidarité intergénérationnelle entre jeunes diplômés et étudiants d’une même école. Venue du monde universitaire anglo-saxon, cette pratique commence pourtant à se développer dans les grandes écoles françaises. La cérémonie de remise des diplômes du programme Grande École, en décembre 2013, a été l’occasion d’une première expérience réussie à Toulouse Business School, à l’initiative de la Fondation et avec la participation active du Bureau du développement durable (B3D). L’idée de ce premier class gift était avant tout de sensibiliser les étudiants à la culture du don, en leur proposant de participer au financement C’est le nombre des bourses de scolarité attribuées par la d’étudiants qui ont bénéficié d’une bourse de scolarité via la Fondation, sans objectif chiffré mais avec Fondation TBS, en 2013-2014. l’ambition de toucher un maximum de donateurs. Montant moyen de la bourse : Pour ce faire, il a été proposé à une association 2 500 €, pour un budget étudiante active dans le domaine de la solidarité global d’environ 120 000 €. d’organiser la levée de fonds. Sollicité par la Fondation, c’est donc le B3D qui a porté le projet. “Nous avons créé un pôle fundraising au sein de l’association, avec un responsable, Nicolas, étudiant de 2e année, et cinq autres

Le chiffre

49

Remise des diplômes,

personnes”, explique Léa Schwarcz, présidente du B3D pour l’année 2013-2014. “Nous avions deux mois pour organiser l’événement. C’est court, mais ce que nous voulions avant tout, c’était poser les bases pour cette première édition.”

L’association a donc entrepris un travail de communication efficace pour expliquer aux étudiants ce qu’était un class gift, le rôle de la Fondation, l’utilité des bourses sociales… et pour les inciter à donner. “En amont, nous avons contacté des étudiants qui allaient être diplômés et qui avaient eu une visibilité durant leurs années d’études, par exemple en participant à la vie associative, et nous leur avons demandé de relayer l’information. Nous avons aussi réalisé des e-mailing massifs. Nous avons surtout réalisé une campagne de communication qui mettait en relation une somme avec une action de la vie quotidienne : 7 € c’est qu’un McDo, 12 € c’est qu’un apéro. Objectif de cette action : faire comprendre que le geste importe plus que le montant. Car c’est bien cela, le principe du class gift.”

2 000 € collectés pour la première édition Le 7 décembre, jour du gala, les jeunes diplômés étaient donc invités à donner. Sur les 300 membres de la promotion présents à la soirée, une centaine ont participé à la levée de fonds, pour un montant proche de 2000 €. “Cela prouve que le message est passé, et que la campagne de communication était percutante”, se félicite Olivier Blanchard, qui orchestrait l’événement pour la Fondation. “Cela fait autant de personnes qui sont sensibilisées à cette cause. C’est d’autant plus important que l’on considère que quelqu’un qui a donné une fois a quatre fois plus de chances de redonner que quelqu’un qui ne l’a jamais fait.” Pour les prochaines éditions, ses promoteurs réfléchissent à la façon de motiver les étudiants pour attirer encore plus de donateurs et augmenter la collecte. “Nous avons lancé l’événement, c’était le plus dur. Maintenant il faut améliorer la communication en amont. Dès à présent nous contactons les relais, pour qu’ils se sentent concernés et qu’ils s’approprient le projet” conclut Léa Schwarcz. // Benjamin de Capèle

gala TBS Grande École

Léa Schwarcz, présidente du B3D “Solidaires aussi entre nous” “Dans notre association, nous mettons en place des projets de solidarité à l’international ou locaux, mais qui s’adressent davantage à des personnes que l’on ne côtoie pas ou peu. Là, il s'agit de solidarité entre nous. Le class gift invite les diplômés, mais aussi les étudiants actuels à donner pour ceux qui ont moins de moyens. C’est un événement très fort qui repose sur un réseau de diplômés de la même école, qui ont des valeurs communes et qui se mobilisent pour une cause commune. Cette solidarité participe d’une certaine façon au rayonnement de l’école, parce que c’est une valeur forte, positive.”

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Une école


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