Espaces contemporains N° 6 2016

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ESPACESCONTEMPORAINS.CH Décembre 2016-février 2017

Pleins feux sur les luminaires : formes inédites ou classiques, la sélection de la rédaction

Nouveaux concepts et mobilier : quoi de neuf dans l’univers du bureau ?

Canapés, meubles, accessoires et tissus : trois tendances pour relooker son salon

Déco de décorateurs : quatre appartements, quatre styles à suivre


ESPACESCONTEMPORAINS.CH Décembre 2016-février 2017

10

édito

INTERVIEW

14 Nicolas Nova, comprendre

le monde numérique

18 20 22

Inspiration

Le style hula hoop Faire comme l’oiseau Envie de marbre

REPÉRAGE

24

Exotisme fifties

24

Actualités

ACTUEL

26 Brèves et actualités du design, de l’architecture et de l’art

36 Le Prix Design Suisse se tourne vers le futur 38 Mido, entre horlogerie et architecture 40 Le prix du design de Piguet Galland 42 Savoir-faire à l’italienne 44 Cuisine modulaire 46 Le sens du confort 48 Livres, des idées inspirantes pour décorer sa maison

62 ART

50 Artgenève 2017 en avant-première 52 Biennale de l’image en mouvement,

c’est maintenant !

ARCHITECTURE

58 62

Kengo Kuma, la tradition revisitée Des cabanes sur mesure

DESIGN

68 Les luminaires se réinventent 82 Les Interrupteurs ont du style 52 DécEMBRE 2016 - FévRIER 2017 3


SOMMAIRE

110

Univers

Déco

84 Comment donner du style à son salon ? 96 Un appartement haut en couleur

ART DE VIVRE

104 Le nouveau chic des hôtels de montagne RETROSPECTIVE

110 Flashback sur les Design Days 2016 120 Designers’ Saturday, une cuvée très ludique REPORTAGE

124 L’inimitable charme du studio Dimore à Milan 134 Un appartement haussmannien revisité par Hervé Javet 154

144 Le sweet home de Jorge Cañete à la chartreuse 154

de La Lance La demeure XXL de Kelly Hoppen à Londres

VITRINE

164 Des enseignes vaudoises à découvrir 170

Pratique

éQUIPEMENT

168 Des poêles pour tous les styles 170 Les nouveaux espaces de bureaux 184 Nouveautés automnales 187 Les salons à voir en ce début 2017 AGENDA

188 Salons et expos en Suisse et en Europe 192 Adresses

En couverture : Le studio Dimore à Milan, photos Fabrizio Cicconi/Living Inside

4  ESPACES CONTEMPORAINS


Inspiration

À vos plumes ! C’est le moment des migrations. Les oiseaux investissent nos maisons dans l’attente du prochain printemps. Maxime Pégatoquet

1. Perchoir et vaisselle à millet, graines, fruits et eau pour perruche « Sidekick », Jessica Dubochet, 1re année Bachelor Architecture d’intérieur, HEAD, hesge.ch 2. Oie « Junon », Benoît Convers pour Ibride, ibride.fr 3. Boîte aux lettres « The Bird », Jaime Hayon pour Cassina, cassina.com 4. Pigeon « t.e. 185 », Christien Meindertsma pour Thomas Eyck, thomaseyck.com 5. Cygne, Everything Elevated pour Normann Copenhagen, normann-copenhagen.com 6. Échassier, Sigurjón Pálsson pour Normann Copenhagen, normann-copenhagen.com 7. Ensemble « Les Chouettes », Big-Game pour Designerbox, designerbox.com

20 ESPACES CONTEMPORAINS


ACTuS

Un nouveau prix pour le design suisse

Hypershelf, une création 100% suisse, du bureau de design industriel Egli Studio à Renens

À l’occasion des Design Days, Piguet Galland a inauguré la première édition de son prix destiné à soutenir le design helvétique éco-responsable. Banque privée engagée, Piguet Galland a fait du développement durable l’un des axes de sa stratégie d’entreprise. Elle soutient également activement la création contemporaine helvétique et souhaite valoriser à travers une récompense le design éco-responsable qui correspond à ses valeurs éthiques. Ce prix témoigne à sa manière que développement durable et design peuvent faire bon ménage. Pour sa première édition, instaurée en partenariat avec Espaces contemporains, un appel à candidature a été lancé parmi les exposants des Design Days. Les candidats devaient présenter un objet correspondant aux critères d’éco-responsabilité et d’engagement éthique.

De gauche à droite : Monsieur Olivier Calloud, CEO de la Banque Piguet Galland, Thibault Dussex et Yann Mathys d’Egli Studio, Maroun Zahar, rédacteur en chef d’Espaces SteriBox de SteriLux, contemporains. récipient portatif qui peut à la fois stériliser et stocker du matériel médical sur le long terme. Design de Jordane Vernet, diplômée de l’ECAL.

40  ESPACES CONTEMPORAINS

Le jury composé d’experts a attribué le prix à Egli Studio, un jeune bureau de design industriel et de produits basé à Renens, fondé par Thibault Dussex et Yann Mathys, tous les deux issus de l’ECAL. C’est pour leur système d’étagères

Hypershelf que les designers ont été récompensés. Ce système permet d’aménager et de diviser les espaces de co-working sans les séparer formellement. Calibré sur la hauteur du classeur fédéral, Hypershelf est très modulable et permet de créer différents types de structures selon les besoins. C’est une réalisation 100% suisse, du design à la fabrication, composée de matériaux hautement respectueux de l’environnement. Parmi les autres projets présentés, il faut évoquer SteriBox de la start-up SteriLux dont le design élaboré par Jordane Vernet a obtenu une mention spéciale du jury. Cette innovante boîte de stérilisation pour instruments médicaux destinée aux pays en voie de développement a déjà remporté le Swiss James Dyson Award 2015. CJ


You Sad Legend. Performance de Wu Tsang & boy child, 2016

Photographie : Annik Wetter | Artiste : Wu Tsang, Duilian, 2016

ART


Art

L’art en mouvement Pour sa deuxième édition, la Biennale de l’image en mouvement met en scène des situations liées au réel. Josiane Guilloud-Cavat

Cally Spooner, On False Tears and Outsourcing, 2016.

Bellini, le directeur du Centre d’art contemporain à Genève, réunit à nouveau un ensemble de partenaires nationaux et internationaux. Selon le protocole de la BIM, les artistes, invités deux ans avant la manifestation, disposent d’une carte blanche pour développer le projet de leur choix. Ce sont les misérables de la terre, l’exploitation des ressources, la question du genre et celle du travail qui se trouvent au cœur de cette édition. Pourtant, aucun thème pré-curatorial n’avait été donné aux 77 artistes, des femmes pour la plupart. Le hasard qui veut que la majorité d’entre eux aient mis en images des rituels de rébellion, de résistance et des situations étroitement liées au réel est donc fortuit. Autre constante, les langages plutôt classiques choisis par les artistes, à la limite entre le documentaire, la vidéo et le cinéma. En revanche, les dispositifs de monstration et la manière dont sont

Andrea

mis en scène les écrans dans des espaces sur mesure rompent avec la frontalité du rapport aux images en mouvement. Les installations des divers projets sont particulièrement soignées et chaque « black box » semble paramétrée au centimètre près pour mettre en valeur les contenus. Le visiteur évolue ainsi autour de sculptures/écrans tout en étant contraint par la temporalité des productions, dotées d’un début et d’une fin. La plupart nécessitent des temps d’immersion considérables, et rares sont celles présentées en boucle. Heureusement, les projets sont visibles jusqu’à fin janvier et des commodités sont prévues à la billetterie pour les visiteurs souhaitant revenir plusieurs fois.

Au Mamco Cette année, le Mamco met le quatrième étage du musée à disposition de la Biennale de l’image en mouvement, six projets sont répartis dans les salles. Parmi ceux-ci Man with a

cigarette de Brian Bress (*1975, USA) montre sur une image verticale formée de quatre écrans un homme, ou plutôt une sorte d’automate vêtu d’un costume, fumant une cigarette. Le dessin au stylo et à l’encre est truffé de motifs qui simulent des tentatives de perspectives erronées. On pense à Dazzle Camouflage de Sol LeWitt et à l’impossible tâche de restituer en 3D ce qui ne peut exister qu’en 2D. Plus loin, une tapisserie animée présente des corps dessinés de femmes nues surdimensionnées qui font face au public. Mutumia veut dire « femme » ou « celle dont les lèvres sont scellées » en kikuku, langue maternelle de l’artiste Phoebe Boswell (*1982, Nairobi). Grâce à des capteurs au sol le public peut donner voix à cette armée de femmes en foulant la moquette blanche. Des œuvres de Cally Spooner (*1983, UK), Bertille Bak (*1983, France), Alessio Di Zio (1992, Italie) et Pauline Boudry & Renate Lorenz sont également données à voir à ce même étage. DécEMBRE 2016 - FévRIER 2017 53


Photographie : © Anze Cokl, Andrej Gregoric, Nikolaj Gregoric, Janez Martincic

architecture


architecture

Tendance refuge

Photographie : © Anze Cokl, Andrej Gregoric, Nikolaj Gregoric, Janez Martincic

Un peu partout poussent des cabanes envisagées comme des refuges construits sur mesure. En voici trois exemples, dans trois lieux aux typologies différentes, élaborés avec la même recherche de paradis perdu dans la nature. Maxime Pégatoquet

A la montagne, style Everest

Chaque module a été pensé comme un cadre autonome. Soit une forme aménageable en fonction des besoins de la haute montagne et qui s’assemble à la manière d’un jeu de Lego, et fournissant une réponse à la recherche d’un impact minimum sur le sol afin d’en respecter les typologies géologiques. S’il est une référence implicite à celle de la montagne qu’il vient habiller, il est évident que cet objet se devait de correspondre en premier lieu aux exigences de la haute montagne. Car cette cabane est avant tout un vrai refuge pour les randonneurs.

Photographie : © Anze Cokl, Andrej Gregoric, Nikolaj Gregoric, Janez Martincic

Bienvenue en Slovénie, dans les Alpes kamniques. Ce projet de cabane posée au sommet du mont Skuta est le résultat d’un workshop mené par le bureau OFIS avec les étudiants de la Harvard Graduate School of Design de Cambridge. Le projet retenu consiste en trois modules, ceci afin de faciliter le transport par hélicoptère à 2500 m d’altitude mais aussi de symboliser la séparation des espaces. Le premier module sert d’entrée, de local de stockage et de cuisine ; le deuxième de couchage et d’espace de « sociabilisation ». Quant au dernier, il ne comporte que des couchettes mais offre une vue plongeante sur la plaine en contrebas.

Projet : Alpine Shelter Lieu : Mont Skuta, Slovénie Architectes : OFIS architects (www.ofis-a.si)

DécEMBRE 2016 - FévRIER 2017 63


design

art de la lumière Alliant technologie, écologie et poésie, les nouveaux luminaires nous éblouissent. Le point sur les nouveautés 2016. Dossier réalisé par Clara Jannet


design

de l’éclairage s’étoffe chaque année d’une quantité de nouveautés, les designers étant toujours plus nombreux à relever le défi de la conception de systèmes d’éclairage et de luminaires. Une démarche qui, au-delà de la sensibilité esthétique, implique une connaissance approfondie des toutes dernières avancées technologiques. Quelles sont les grandes tendances des mois écoulés ? Tout d’abord, on note que les luminaires deviennent de plus en plus sophistiqués et poétiques. Tout en jouant la carte du minimalisme, certains s’apparentent presque à des œuvres d’art et s’imposent dans nos intérieurs comme des sculptures. De façon générale, les matériaux sont plus nobles, avec du verre soufflé à la bouche, du cuivre ou du laiton, quand ils ne misent pas sur la légèreté du papier.

L’univers

Du côté des formes, la tendance est à la simplification avec des cônes, des sphères, des tubes, des cercles et des volumes parallélépipédiques. Quant aux couleurs, elles adoptent des

tons plutôt neutres. Le noir, le blanc sont omniprésents et la transparence de rigueur. Au niveau des styles, on assiste toujours à la redécouverte de l’ampoule en tant qu’élément de décoration. Sa forme basique donne naissance à toutes sortes de développements esthétiques qui tendent à pérenniser les contours de sa ligne ancestrale. L’éclairage architectural se fond toujours plus dans l’espace jusqu’à devenir quasiment invisible tout en offrant des systèmes modulables et personnalisables. La lumière se prête à tous les usages et sait combiner éclairage d’ambiance et éclairage directionnel. Certains luminaires sont spécialement étudiés pour les espaces de « coworking » et les « openspace ». Au niveau technologique, si l’économie d’énergie reste dans le collimateur de la recherche, on voit apparaître toujours plus de lampadaires connectés, obéissant par gestes ou à distance. Mais privilégier la qualité de la lumière demeure l’exigence fondamentale.

1. Faite à la main, cette suspension en cuivre diffuse la lumière vers le haut et vers le bas. Mobile Series, Brass Edition de Douglas Fanning, douglasfanningdesign.com 2. Grâce aux nouvelles technologies, cette lampe Led au design novateur affirme une durée de vie de 37 ans ! La série comporte Desk, Floor et Clamp. CSYS de Dyson, dyson.com 3. Lampe de table à lumière diffuse, Copycat est composée de deux sphères qui se touchent et se soutiennent dans un équilibre délicat et poétique. Copycat de Michael Anastassiades pour Flos, flos.com


DéCORATION

trois tyles pour le salon Evelyne Malod-Dognin et Magali Prugnard avec la collaboration de Françoise Faure

C’est la pièce où l’on passe le plus de temps. Réussir sa déco repose sur trois critères essentiels: confort, lumière et modularité. Le style en plus.

84  ESPACES CONTEMPORAINS


Avec son haut dossier, son assise incurvée et sa silhouette tout en finesse, ce canapé donne le ton à lui seul, Edouard, design Antonio Citterio, B&B Italia, bebitalia.com


Chez Emmanuelle Diebold Créatifs, designers, architectes, ils habitent près de chez nous. Rencontre à leur domicile. Texte et photos : Catherine Gailloud/MYDAYWITH.CH dans un immeuble qui a une âme, avec des parquets d’origine qui craquent, des moulures au plafond et un balcon, tout cela au cœur de la ville… Emmanuelle en rêvait. Elle le vit avec son compagnon Marc depuis deux ans.

Vivre

Quand on entre, on ne peut s’empêcher de guigner vers le dressing aux épais rideaux de velours qui cachent les trésors de cette passionnée de mode. Sa boutique « Rouge de Honte », aux marques très pointues, a attiré les fashionistas de toute la Suisse pendant de nombreuses années. Styliste de formation, après une longue étape à Marseille, Emmanuelle est de retour à Lausanne, en pleine transition vers une carrière de décoratrice d’intérieur (emmanuellediebold.com). À l’évidence cette conversion lui sied à merveille, son talent pour la déco saute aux yeux. Beaucoup de couleurs dans cet appartement, avec une dominante de bleus, de noirs et de dorés, des lignes graphiques. Des tissus éclatants ont ajouté de la profondeur aux petites pièces et transformé l’espace en un lieu chaleureux et romantique. Le long couloir qui dessert l’appartement aurait pu sembler un peu sombre, elle lui a donné 96 ESPACES CONTEMPORAINS

vie avec des touches éclatantes sur les murs, les meubles et le sol. Pour laisser libre cours à sa créativité, Emmanuelle a emménagé un coin travail dans la salle à manger qui ouvre sur la terrasse, petit havre de paix où l’on entend à peine le bruit de la ville. On y trouve de nombreuses plantes et herbes aromatiques qui génèrent un sentiment de bien-être et de détente. Depuis la salle à manger on accède directement au salon qui offre une association particulièrement réussie de teintes chatoyantes et de brillance. Le canapé en velours bleu-vert de Roche Bobois, qu’elle a pris le temps de dénicher, est simplement parfait. Dans la chambre à coucher, sorte de boudoir chic inspiré des années 1930, le mur est peint dans un bleu turquoise éclatant. Une série d’objets et de vases anciens délicats ajoutent au côté féminin du lieu. Emmanuelle ose les couleurs vives, les mélanges de tons et de matières, elle associe avec aisance le contemporain au vintage. Les œuvres d’art, les accessoires et les meubles des années 1950, qu’elle affectionne particulièrement, s’y côtoient dans une atmosphère contemporaine et lumineuse sans tomber dans les clichés de style.


MY DAY WITH

Dans la chambre d’amis, un fauteuil vintage a été customisé par Emmanuelle avec trois tissus différents. Coussin Designers Guild. Photo d’une œuvre de Ron Mueck. Divers objets chinés sont exposés Le salon n’est sur la console vintage en miroir. pas très grand mais un miroir du XVIIIe et les suspensions en métal martelé Zuiver amènent de la profondeur et de la perspective. Canapé en velours Roche Bobois, tapis BoConcept. Fauteuils Rock the Kasbah. Tables basses en métal et verre cuivré Zuiver. Au fond de la pièce, meuble d’angle et lampadaire vintage en verre, Emmanuelle adossée rideaux en lin Casamance. contre le mur turquoise de sa chambre à coucher, peint pas ses soins. Lit, draps, tables de nuit et coussins viennent de chez Habitat. Appliques fleurs vintage en métal doré, d’origine italienne.

DécEMBRE 2016 - FévRIER 2017 97


Vue de l’exposition des Espaces du Design 2016.


retrospective

DESIGN DAYS Retour sur Photos : William Gammuto et Ricardo Rodrigues Cunha

l’édition 2016

Avec cette huitième édition qui s’est déroulée fin septembre à Renens, la manifestation a franchi un nouveau cap. accueillant pour la première fois de nombreuses entreprises alémaniques, la manifestation romande de design et de création contemporaine – organisée par Espaces contemporains et l’association Design Days – a marqué une nette progression au niveau national. Une avancée qui témoigne du rayonnement de cet événement unique en son genre en Romandie qui s’affirme au fil des ans comme une plateforme reconnue à l’échelle de notre pays. Autre point positif à relever, la richesse de son offre, et ce malgré un marché difficile. Avec quelque 70 labels, showrooms, éditeurs, jeunes designers et stylistes, les Design Days ont présenté un assortiment plus vaste que jamais à travers un échantillonnage représentatif du marché du design. En réunissant l’ensemble des acteurs de la branche afin de donner la vision la plus complète possible au visiteur, l’événement a donc atteint l’un de ses principaux objectifs.

En

Outre la découverte des espaces dédiés au design, le public a pu également apprécier les projets sélectionnés pour la première édition du prix Piguet Galland ainsi qu’une belle exposition d’estampes contemporaines d’artistes suisses. Sans oublier, bien sûr, la possibilité de suivre le parcours du développement d’objets industriels et de se projeter dans la réalité virtuelle d’objets connectés. L’occasion lui était également offerte d’acheter des créations originales directement à leurs auteurs et de soutenir ainsi activement les jeunes designers et stylistes. L’une des nouveautés de cette édition a été la présence de la mode. Un secteur qui a ajouté une note glamour à l’événement grâce à la participation du Swiss Fashion Point et de 27 labels de mode, bijoux et accessoires. Et comme à l’accoutumée le programme a fait la part belle aux conférences, workshops et tables rondes gratuites. À retenir comme la cerise sur le gâteau de cette huitième édition, l’annonce faite en avant-première d’un nouveau prix dédié au design : le USM Design Grant. Il récompensera en alternance un étudiant de la HEAD et un étudiant de l’ECAL qui se verront remettre la coquette somme de 25’000 francs. Le prix sera décerné lors des prochaines éditions des Design Days, alternativement à Genève et à Renens. Quatre jours pour fêter le design et pour promouvoir la pluralité de ses champs d’expression, telle est – et restera – l’ambition des Design Days. Rendez-vous à Genève en 2017 ! DécEMBRE 2016 - FévRIER 2017 111


REPORTAGE

Nostalgie et flamboyance Entre design, vintage et associations magnifiquement aventureuses, l’indéfinissable style de Dimore Studio

Texte : français Florence Merlin Conception : Chiara dal Canto Photos : Fabrizio Cicconi/Living Inside

124  ESPACES CONTEMPORAINS


REPORTAGE

Sofa Nelson recouvert de tissu de laine Aplomb. Luminaire d’Angelo Brotto, Esperia, Italie, années 1970. Tables d’appoint Tavolo Basso 052, de la collection « Progetto Non Finito », Dimore Studio – avec plateau de marbre bordé de cuivre oxydé, structure de métal peint en noir et pieds en cuivre. Tapis chinois ancien, Nicolson Deco by Golran.


équipement

Décor surréaliste pour cette salle de réunion où des bateaux naviguent sur une table. L’aménagement de la pièce est mis en abyme dans un grand tableau placé sur le mur. Mobilier Pedrali, pedrali.it


équipement

Le bureau en mutation Quelles sont les tendances dans l’aménagement des espaces de bureau ? Tour d’horizon des nouveaux concepts et point de vue de spécialistes. Magali Prugnard ET MAROUN ZAHAR

S’agrandissant en fonction de l’évolution des besoins, Rail de Zeitraum est un système de bureaux juxtaposables selon des lignes droites, des angles à 45° ou à 90°. Il comprend de nombreux accessoires, notamment des mini-cloisons de séparation entre les différents postes de travail, zeitraum-moebel.de

Les exigences en termes de confort, d’écologie et d’acoustique restent fondamentales dans l’aménagement de nos espaces de travail, mais aujourd’hui de nouveaux impératifs liés à la mobilité s’imposent. En effet, pouvoir réagencer ses bureaux en un tour de main ou déménager facilement pour mieux s’adapter au marché figurent parmi les aspirations actuelles des entreprises. Parallèlement, l’employé statique figé à un poste fixe est en voie de disparition, désormais il doit se déplacer pour mieux collaborer. Les dernières collections présentées en octobre au salon de Cologne Orgatec

attestent de cette évolution, de même que les témoignages des spécialistes. Le mobilier professionnel tend ainsi à devenir plus flexible, amovible et polyvalent. Il s’insère dans des projets architecturaux où l’espace de travail se divise en zones différenciées pour répondre aux divers besoins de concentration, d’échanges informels ou de présentations plus formelles, ce qui génère de multiples flux de circulation. On voit ainsi apparaître de grandes plateformes sur lesquelles chacun peut évoluer librement. Dans les pages suivantes, le point sur les espaces de bureaux nouvelle génération.

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