Construction & bâtiment n°4/2022

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PROJETS ET CHANTIERS DES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT UNE ÉDITION CHF 8.–CONS TRUCTION & BÂTI MENT

Aujourd’hui, les politiques bougent et de plus en plus de projets sont mis en place dans ce sens. Mais est-ce suffisant pour transformer les villes, ne faut-il pas des mesures à grande échelle, des changements structurels profonds ? Lutter contre les îlots de chaleur, c’est un combat technique, mais c’est surtout un combat politique. Car nous nous trouvons bien à l’aube d’un changement de paradigme. L’ère de l’urbanisme moderne et son modèle de la ville automobile touche à sa fin pour laisser place à l’ère de la ville durable. Celle-ci n’est plus une option mais une nécessité, un projet à mener sans plus attendre.

Salomé Houllier Binder, rédactrice en chef adjointe

4 CONSTRUCTION & BÂTIMENT ÉDITO

Quand on habite en ville Il a fait chaud cet été, même très chaud. Si la chaleur est synonyme de vacances, de baignade et de soirée grillade, elle est aussi la bête noire des villes. En effet, nos villes sont peu adaptées aux épisodes caniculaires. La température peut y être jusqu’à 6 °C supérieure à la périphérie. La minéralisation du bâti, la densification et le manque de végétation sont les raisons principales de cette augmentation de la température.

Pourra-t-on encore vivre en ville dans le futur ? Comment les villes peuvent-elles s’adapter pour absorber ces chocs thermiques ? Le problème nécessite une réponse multiple, de la végétalisation à la désimperméabilisation, en passant par le choix des matériaux de construction.

Dans cette édition nous consacrons un grand dossier à la nature en ville, aux manières de la préserver et, surtout, de lui faire une nouvelle place.

6 CONSTRUCTION & BÂTIMENT SOMMAIRE 4 Édito ACTUALITÉS 10 Les news de l’architecture et de la construction INTERVIEW 20 Les enjeux de la densification pour les entreprises 22 Les opportunités du domaine de la construction, témoignage REPORTAGE 24 À Fribourg, une architecture du partage et de l’échange 32 Trois EMS, comment habiter en vieillissant TECHNIQUES DU BÂTIMENT 46 Initiation au plâtre pour les peintres 50 La pierre naturelle, état des lieux 62 Place à la nature en ville 76 La sécurité incendie, une affaire d’experts PROJET 80 À Lausanne, une « maison en ville » pour l’accueil des migrants 90 Dans la vallée de Joux, le Musée Atelier Audemars Piguet et l’Hôtel des Horlogers 110 Un bâtiment de logements à deux pas du port d’Ouchy 118 L’achèvement des travaux du quartier Big Field Housing 126 Au cœur des Sciers à Plan-les-Ouates 132 Alto, une nouvelle pièce urbaine de l’Esplanade de Pont Rouge 142 The Hive, une ancienne friche devenue un pôle d’activité 150 Dans l’écoquartier des Plainesdu-Loup, les bâtiments Codha 160 Le nouveau campus de formation professionnelle de l’ACPC ENTREPRISES 164 Réfection de la toiture du Château de Boccard 168 Hoval au secours des pompes à chaleur 170 Fixit POR, une solution rapide et efficace 172 Framo, agencements pour la salle de bain et la maison 174 Zoom sur les entreprises locales AGENDA 178 Expos, salons et congrès &CONSTRUCTIONBÂTIMENT04/22 118 110 24 62 32

Ces dernières années, les établissements médico-sociaux sont nombreux à voir le jour en raison du vieillissement global de la population. Le programme d’un EMS reste l’un des plus complexes, en raison notamment de son ambiguïté programmatique. En effet, il s’agit d’un programme public, voire institutionnel, qui traite de la sphère privée du logement qui constitue souvent un dernier chez-soi. L’enjeu est donc de trouver un équilibre entre la nécessité d’une certaine tranquillité et les nombreuses restrictions provenant des dispositifs spécifiques nécessaires. Les architectes naviguent au sein de ce milieu très normé et jonglent entre les contraintes et enjeux afin d’explorer de nouvelles possibilités. Comment les personnes âgées veulent-elles vivre ? Et comment peuvent-elles vivre ? Retour sur trois projets qui prennent en compte ces importantes questions.

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Salomé Houllier

BinderCONSTRUCTION & BÂTIMENT REPORTAGE

COMMENT HABITER EN VIEILLISSANT

©RainerTaepper

GöhreMarko© LA MIXITÉ POUR FAVORISER L’INTÉGRATION 1 CONSTRUCTION & BÂTIMENT REPORTAGE

Les bâtiments jouent sur le dialogue entre une construction et un extérieur minéraux et un intérieur plus chaleureux où le bois est privilégié. Bien que différenciés dans leur volumétrie et leur programme, les trois bâtiments présentent une unité extérieure : une façade minérale douce en béton et en plâtre relie les trois parties en un ensemble homogène. Des bandeaux horizontaux courent sur l’ensemble des façades, encerclant le périmètre. Il était en effet important pour les architectes de favoriser une sorte d’anonymat des différents locataires du site afin de ne pas contribuer à une certaine stigmatisation.

Ainsi, le projet cherche à mettre en équilibre la sphère privée des personnes âgées – et la nécessité d’un cadre fixe et sécurisant – avec la vie publique, symbole d’activités et d’une vie sociale riche. La proximité des différentes unités d’utilisation permet aux habitants, malgré leur mobilité réduite, de parti ciper à la vie publique au-delà de leurs propres refuges, ainsi que d’avoir des contacts entre eux et avec d’autres personnes. En proposant un site multi-usage, le projet favorise la mixité et l’intergénérationnel, pour une meilleure intégration à la ville d’un programme encore souvent écarté de celle-ci.

Le projet se décompose en trois volumes liés qui marient bâtiment existant et construction neuve.

34 L’EMS La Venoge, situé à Penthalaz, met en avant une mixité sociale et programmatique afin de contribuer à la participa tion et aux rencontres des résidents, leur permettant de rester actifs malgré leur âge. Outre l’EMS – dirigé par la Fondation La Venoge – et les logements protégés, gérés par la coopérative Primavesta, le projet global comprend des espaces commer ciaux, des cabinets, un restaurant et un supermarché : de quoi créer un nouveau centre vivant et polyvalent.

L’EMS est constitué de deux volumes : un bâtiment existant au nord qui accueillait déjà l’EMS à l’origine, et une extension connectée au niveau des étages. Les deux bâtiments suivent la même logique. Ils comprennent l’administration, les espaces pu blics et les affectations commerciales au rez-de-chaussée, créant un niveau ouvert aux résidents et aux voisins. Les chambres sont installées dans les deux étages. Pour sa part, le bâtiment existant conserve sa logique spatiale. Son enveloppe thermique a été refaite et des interventions ponctuelles ont été réalisées à l’intérieur. Enfin, le dernier volume au sud comprend les 17 logements protégés.

35REPORTAGE CONSTRUCTION & BÂTIMENT ©©RainerTaepperRainerTaepper

TECHNIQUES DU BÂTIMENT FAIRE PLACE À LA NATURE EN VILLE A Genève, l’espace urbain se végétalise et les plans d’eau se multiplient. © GirardinMagali

Le développement des espaces verts et de la biodiversité figure parmi les enjeux majeurs des politiques d’urbanisme durable. Tour d’horizon des mesures en projet ou déjà engagées dans plusieurs villes de Suisse romande.

Magaly Mavilia Pour limiter la surchauffe des villes, des solutions écologiques existent : renforcer l’arborisation, développer des potagers, végétaliser les toitures, valoriser les rives urbaines… Autant d’instruments au programme des politiques environnementales pour adapter nos cités aux pressions climatiques de demain.

LE COÛT DE L’INACTION Publiée en mars 2021, une enquête de l’Institute for Policy Integrity de l’Université de New York* – d’après un questionnaire envoyé à 2000 économistes concernés par l’environnement –chiffre le coût de l’inaction environnementale à quelque 1700 milliards de dollars par an d’ici 2025 et 30 000 milliards par an d’ici 2075. « En Suisse, ce chiffre avoisine les 25 milliards de francs par an. Les mesures prises aujourd’hui, notamment au niveau du patrimoine arboré, sont donc aussi des mesures économiquement rentables pour les années à venir », souligne Natacha Litzistorf, en charge du LEA (Logement, environnement et architecture) de la Ville de Lausanne. À Genève, une étude est en cours et Julie Perrenoud, chargée de projet du service Agenda 21, estime que le coût « dépassera largement le territoire municipal en termes de santé ». Un avis partagé par Albert Merino-Saum, urbaniste spécialisé en politiques environnementales au Service de l’urbanisme de la Ville de Genève : le coût induit par la chaleur sur les infrastructures routières n’a pas encore été chiffré, mais « les premières estimations pour les années à venir donnent le vertige ».

DES MESURES QUI VONT DANS LE BON SENS Deux ans après le lancement de son Plan climat cantonal, le Conseil d’État vaudois vient de proposer une nouvelle série de mesures dont les espaces verts en ville vont largement bénéficier. Pour la Stratégie climat genevoise,« augmenter et protéger les sites naturels urbains est une priorité ». Afin de mutualiser les solutions, une plateforme d’échanges a été créée entre Lausanne, Genève et les villes vaudoises les plus actives dans la promotion de la biodiversité. Au programme, l’arborisation des villes est en tête de liste, suivie par la création d’espaces de nature, de plans d’eau, et la valorisation des rives pour contrer les pics de chaleur.

À l’échelle micro-locale, les potagers urbains vont bon climate-change*policyintegrity.org/publications/detail/gauging-economic-consensus-on-train.

63TECHNIQUES DU BÂTIMENT CONSTRUCTION & BÂTIMENT

Afin d’augmenter la végétalisation des espaces urbains, en Suisse, la plupart des villes et certains cantons proposent des subventions pour les propriétaires ainsi que des conseils aux maîtres d’ouvrage. Le soutien concerne la plantation d’arbres et la création d’espaces verts et de toitures végétalisées. « Pour réduire les îlots de chaleur en ville, l’arborisation nous permet de passer rapidement à l’action, constate Natacha Litzistorf. On coupe moins et lorsqu’il faut le faire, on compense désormais par 3 pour 1 sur tous les espaces publics. Dans l’Objectif canopée, nous avons mis le curseur très haut et le but est de doubler la surface foliaire (arbres et arbustes) de Lausanne à l’horizon 2040. Cela demande de planter 1400 arbres par an. » De son côté, la Ville de Genève vise une augmentation massive de la surface ombragée pour atteindre au moins 25 % du territoire municipal en 2030. Ainsi, au cours de la campagne de plantations 2021-2022, pas moins de 900 arbres ont été plantés sur le territoire municipal genevois, soit environ cinq fois plus que dans les années 2010-2020.

64 CONSTRUCTION & BÂTIMENT TECHNIQUES DU BÂTIMENT

L’ARBRE ROI © DevauxLionel © SPADOM

Le jardin permacole de l’association La Pel’ à l’Université de Lausanne.

Le jardin potager de l’Université de Lausanne, conçu en 2014 par l’association d’étudiants La Pel’, est une illustration d’un projet qui perdure. Huit ans après sa création, ce jardin permacole, avant tout expérimental, se porte bien.« L’idée est de se faire la main. Ce qui séduit aussi dans cette aventure potagère, c’est l’opportunité de créer des liens en participant aux journées et ateliers portant entre autres sur la culture durable, l’autoconsommation et la conservation des ressources récoltées », explique Oxana Mroczek, membre de La Pel’. L’association projette aussi de développer des sentiers pédagogiques et des collaborations dans les domaines de l’agroécologie et de la biodiversité en milieu urbain.

Dans la mouvance des jardins ouvriers, fondés en 1896 par l’abbé français Jules-Auguste Lemire, et de la « green guerilla » newyorkaise des années 70, l’agriculture urbaine a commencé à Lausanne avec « les plantages » il y a plus de trente ans. En cela, Lausanne avait une longueur d’avance sur Genève. Aujourd’hui, que ce soit en toiture ou au pied des immeubles, les potagers fleurissent en milieu urbain en Romandie. La demande augmente d’année en année et les villes encouragent ces initiatives privées en mettant à disposition des parcelles, des subventions et des conseils.« Cela offre des micro-paysages très variés et contribue à une belle solidarité entre les habitants », se réjouit Natacha Litzistorf.Solidarité et équité sont aussi au centre des actions genevoises : « Nous essayons d’orienter les aménagements afin de donner accès à la fraîcheur et à l’eau aux habitants des quartiers les moins favorisés. Et les potagers urbains, entre autres, vont dans ce sens », confirme Albert Merino-Saum. Pour la designer en Permaculture Appliquée Barbara Garofoli,« si tout le monde décidait de cultiver, même un peu, on serait davantage dans une dynamique d’autonomie alimentaire. Même si ce n’est pas évident en ville, chacun peut prendre une part de responsabilité. Y compris en cultivant sur une terrasse. À une échelle plus large, dans le milieu urbain, les jardins verticaux sont, à mon sens, une vraie solution d’avenir. »

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POTAGERS URBAINS TECHNIQUES DU BÂTIMENT CONSTRUCTION & BÂTIMENT © PEL’LA © PEL’LA

Après le Musée Atelier ouvert en 2020, Audemars Piguet a récemment fêté l’inauguration o cielle de son dernier-né, l’Hôtel des Horlogers. Deux petits bijoux architecturaux destinés à mettre en valeur la culture horlogère et à redynamiser la Vallée de Joux. Salomé Houllier Binder

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© PiguetAudemars

90 CONSTRUCTION & BÂTIMENT PROJETS

L’Hôtel des Horlogers complète les différents sites Audemars Piguet au Brassus et réinterprète, avec le Musée Atelier, la tra dition horlogère de la région. Alors que le musée définit une expérience de visite inspirée par les forces centripètes et centri fuges du temps à travers la forme en spirale, l’hôtel accueille ses hôtes dans le voyage du temps et de la nature. L’un comme l’autre affichent une volonté de s’intégrer à leur environnement et proposent une harmonie entre la forme bâtie et la forme natu relle. Au lieu de se poser sur le paysage, le musée et l’hôtel ont été dessinés pour faire partie du paysage, comme une extension de celui-ci. Les sols reprennent les pentes naturelles du terrain et les gabarits sont travaillés pour minimiser l’impact visuel. Tous deux sont le fruit d’une collaboration entre les bureaux d’architecture BIG - Bjarke Ingels Group qui a conçu les projets et CCHE qui a assuré la direction architecturale et la direction des travaux.

MUSÉE ATELIER : ENTRE TRADITION ET VISION NOVATRICE À quelques mètres de l’hôtel, le Musée Atelier Audemars Piguet réunit la Maison des Fondateurs – bâtisse historique où Jules Louis Audemars et Edward Auguste Piguet établirent leur premier atelier en 1875 – à une spirale de verre futuriste émergeant du sol. Le bâtiment existant abrite la Fondation Audemars Piguet, l’Atelier de Restauration, des archives de la Manufacture ainsi que le département du Patrimoine. Il a fait l’objet d’une rénovation sur la base des documents d’époque dans l’idée de retrouver l’atmosphère d’origine du bâtiment datant de 1868. La spirale devient quant à elle l’espace principal d’exposition. Le sol suit la pente naturelle du terrain et propose une expérience spatiale linéaire et continue. Les parois de verre incurvées convergent dans le sens des aiguilles d’une montre vers le centre de la spirale, l’idée originale étant de reproduire le mouvement d’un ressort spiral de montre. Deux ateliers traditionnels, « Grandes complications » et « Métiers d’art », qui nécessitent un environnement de travail particulièrement exigeant, prennent place au centre de la spirale. Bien que la profession horlogère soit très sensible à l’éclairement, la spirale est inondée de lumière naturelle. Des lamelles en laiton, soudées, encerclent la façade et filtrent la lumière tout en conservant la vue sur le paysage. Leur profondeur varie en fonction des orientations. Des protections solaires supplémentaires sont à disposition sur les établis. Le bâtiment représente une prouesse d’ingénierie et de design, une première mondiale à cette altitude. La toiture métallique est entièrement portée par les murs de verres incurvés, composés de 3 à 7 couches de vitrage porteur « float » qui limitent les distorsions du verre. Bien que très simple en apparence, la construction a dû faire face à de nombreux défis techniques, de la gestion du chantier à l’installation très précise des panneaux de verre, et à l’écoulement des eaux depuis le centre de la spirale, point le plus bas de la toiture. Bien que la spirale constitue un véritable défi technique, les matériaux sont simples : de la végétation sur le toit, du verre pour les façades, des plaques de laiton au plafond et pour les protections solaires, du terrazzo coulé au sol. Ainsi, l’architecture minimaliste collabore avec la scénographie imaginée par l’Atelier Brückner pour proposer une expérience immersive au cœur des facettes techniques et créatives de l’horlogerie.

© PiguetAudemars

Façade Est 1:200 RezN 1:500 Plan de situation 1:1000 N PROJETS CONSTRUCTION & BÂTIMENT 91

Situé à deux pas du port d’Ouchy à Lausanne, ce bâtiment de logements collectifs réalisé par le bureau RDR architectes en remplace un autre, édifié dans les années 30, dont il réinterprète les codes. Magaly Mavilia CONTEMPORAINERÉINTERPRÉTATIONUNE © FG+SGGuerraFernando

PROJETS CONSTRUCTION & BÂTIMENT 111

Les codes historiques de l’ancien bâtiment ont guidé le projet et certains éléments ont été réinterprétés dans la nouvelle construction, comme le socle en matière minérale de teinte grise et les lignes en saillie marquant les étages. « À l’origine, des lignes en béton préfabriqué soulignaient chaque étage. Nous avons souhaité conserver cette structuration des niveaux et nous avons repris ce code par une ligne d’ombre, dans une volonté de permanence », souligne Antoine Barc, architecte associé. « Pour les espaces intérieurs, nous avons continué à raconter la même histoire, surtout dans les cages d’escaliers, en reprenant les couleurs chaudes du sol, les tomettes et les barreaudages avec main courante en bois. Un jeu de clins d’œil au passé mais réinterprété de façon plus contemporaine », poursuit l’architecte et chef de projet, Andrea Magatti.

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À l’origine du projet Ouchy II figure un bâtiment historique situé au bas de l’avenue de la Harpe, à la qualité architecturale recon nue, conçu dans les années 1930 par les architectes Frédéric Gilliard et Frédéric Godet pour la SCHL (Société coopérative d’habitation de Lausanne). Bien intégré au tissu urbain, ce bâtiment ancien d’une épais seur de 9,40 m, distribué par quatre cages d’escaliers, présentait une configuration se prêtant mal à sa remise en valeur, ce qui a conduit la SCHL à planifier son remplacement par un nouvel immeuble exploitant au mieux le potentiel constructible offert par le Plan général d’affectation lausannois. Pour le bureau RDR, l’enjeu consistait à s’inscrire dans l’esprit du bâtiment originel et dans celui du quartier en permettant une densification conséquente d’une part et une mise à jour des standards d’habitation d’autre part (dimensions des appartement, équipement et normes pour les personnes à mobilité réduite).

UNE VOLONTÉ DE PERMANENCE

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