Espaces contemporains n.2/ 2023. Full

LES RENDEZ-VOUS DE L’ARCHITECTURE CAHIER SPÉCIAL

Salles de bains, un bien-être plus écologique

Outdoor, des meubles, des accessoires et du rêve

Le biomimétisme, ultra tendance du design ?

Couverture: La maison Ortega de Luis Barragan, à Mexico. ©Richard Powers / Living Inside

ENTREPRISES

202 Huf

204 Actualités des

AGENDA

206 Les

INFOS LECTEURS

208 Adresses

RENCONTRE

210 Le coup de cœur d’Élodie de J’aime pas les dimanches

L’architecture en vraie grandeur

La question du territoire et de l’environnement bâti fait en quelque sorte partie de notre identité. Et elle occupe une place importante dans les actions politiques et publiques. On l’a constaté dans les grandes lignes présidant à la révision de la Loi sur l’aménagement du territoire ; on le ressent avec le développement de grands projets tels que Plateforme 10 ou les développements urbains de l’agglomération genevoise ; on le voit aussi dans les divers supports de communication qui décrivent et analysent les enjeux liés à l’aménagement du territoire.

Dans ce contexte, le débat autour de l’architecture se démocratise, la « culture du bâti » se développe auprès du grand public. Nous nous questionnons sur la qualité des espaces que nous occupons, sur les manières de construire, et sur nos comportements d’usagers. Car la construction est bel et bien un acte social et culturel où nous avons, chacun, un rôle à jouer. En occupant et en nous appropriant les lieux selon nos besoins, nous contribuons à façonner l’espace, à en faire un « espace vécu » selon les termes du philosophe français Henri Lefebvre. Cette édition consacre une large place à l’architecture avec en ligne de mire les prochaines portes ouvertes organisées par la SIA. Une occasion exceptionnelle d’appréhender le bâti à travers sa production récente. Une production où figurent désormais de grands ensembles urbains développant d’autres manières d’habiter.

Le design explore lui aussi des voies nouvelles. Le biomimétisme en est une, à découvrir un peu plus loin. Et les divers prix attribués au design valorisent des travaux devenus prioritaires, comme ceux portant sur l’économie circulaire et l’inclusion ; des préoccupations qui habitent aussi les projets d’architecture.

Salomé Houllier Binder Illustration Giorgio Pesce

ÉDITION N° 2

MAI – JUIN 2023

20e ANNÉE

ÉDITIONS PRESTIGE SA

Rte de la Gare 7, CH-1070 Puidoux VD

T +41 (0)21 946 37 41

F +41 (0)21 946 37 49 info@espacescontemporains.ch www.espacescontemporains.ch

ÉDITEUR

Roland Durussel

T +41 (0)78 788 22 93 durussel@espacescontemporains.ch

RÉDACTEUR EN CHEF

Maroun Zahar

T +41 (0)78 842 20 11 mzahar@espacescontemporains.ch

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION

REWRITING

Evelyne Malod-Dognin evelynemalod@espacescontemporains.ch

COORDINATION RÉDACTION ET PARTENARIATS, RÉSEAUX SOCIAUX

Clara Jannet cjannet@espacescontemporains.ch

RÉDACTION

Estelle Daval (ED)

Salomé Houllier Binder (SHB)

Clara Jannet (CJ)

Patricia Lunghi (PL)

Magali Prugnard (MP)

COLLABORATEURS RÉGULIERS

Textes : Maxime Pegatoquet (MaP), Catherine Gailloud, Elodie Raneri

Photos : Catherine Gailloud

Traduction : Catherine Gachies-Stäuble

Correction : Corinne Grandjean

Distribution : Martin Horvath

ONT COLLABORÉ

À CE NUMÉRO

Marielle Savoyat, Elodie Simon, Aurore de Granier, Daniele Rocco, Sophie Franklin-Kellenberger, Jean-Mathieu Domon, Michel Bonvin, Christophe Theurer, Tami Christiansen, Nathalie Krag, Richard Powers / Living Inside

DIRECTION ARTISTIQUE

RÉALISATION GRAPHIQUE

Atelier Poisson

Giorgio Pesce, Marie Cajka, www.atelierpoisson.ch

PHOTOLITHOGRAPHIE solutionpixel www.solutionpixel.ch

COMMUNICATION ET ÉVÉNEMENTS

Patricia Lunghi plunghi@espacescontemporains.ch

MARKETING

Sarra Aissa saissa@espacescontemporains.ch

SITE WEB

Rédactrice en chef, Magali Prugnard magali@espacescontemporains.ch

BUREAU INTERNATIONAL ITALIE

Correspondant et budgets internationaux

Directrice : Francoise Faure

Assistante: Chantal Rizzardi

Via Tarvisio 7, I-33054 Lignano Sabbiadoro (Ud)

T +39 347 44 02 151 francoise.faure@libero.it chantalrizzardi@gmail.com

ANNONCES SUISSE ROMANDE + SECTEURS CONSTRUCTION ET BÂTIMENT

Serge Bornand

M +41 (0)79 214 24 35 sbornand@espacescontemporains.ch

SUISSE ALÉMANIQUE, ALLEMAGNE + AUTRICHE

Creative Media Sàrl

Esther Majoleth

T +41 (0)43 322 60 38 esther.majoleth@c-media.ch

IMPRESSION ET EXPÉDITION

AVD Goldach, Sulzstrasse 12, CH-9403 Goldach

ABONNEMENTS ET ADMINISTRATION

Samantha Ferrara, T +41 (0)21 946 37 41 sferrara@espacescontemporains.ch

ABONNEMENTS

Un an (5 nos) + 2 hors-série offerts au prix de Chf 44.– (TVA incluse). Deux ans (10 nos) + 4 hors-série offerts au prix de Chf 72.– (TVA incluse). Vente au numero : Chf 9.–

Tirage : (contrôlé REMP/WEMF 2021) Tirage total : 22 100 exemplaires, dont 7396 ex. payants (abos payants + vente au numéro)

+ 8555 ex. (abos ciblés gratuits)

+ 6050 ex. en diffusion promotionnelle dans les showrooms, expositions spécialisées, écoles d’architecture et de design.

La rédaction décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont transmis.

Jet Stream

Neva

MAXI PANNEAUX COULISSANTS, SELF BOLD MEUBLE CONTENEUR. DESIGN GIUSEPPE BAVUSO

ENVIE DE FLEURS

1 W&S Chubby Vase, design Wang & Söderström, Hay. hay.dk

2 Verso, design Laure Gremion, en collaboration avec MFP Préfabrication. lauregremion.ch

3 Ridge Vase, design Studio Kaksikko, Muuto. muuto.com

4 Uva Vase, AYTM. aytmdesign.com

5 Collection de vases Lightness, design Bo Zhang. deszoffice.com

6 Amphore 1, design Axel Chay, 13 Desserts. 13-desserts.webflow.io

7 Djura Safran, édition limitée, Ibkki. ibkki.com

8 Amphora Vase, Ferm Living. fermliving.com

9 W&S Chamber Vase, design Wang & Söderström, Hay. hay.dk

Des vases originaux qui subliment nos bouquets en art floral.

Clara Jannet

À L’HEURE D’ÉTÉ

Pour saluer la belle saison, des contrastes chromatiques tout en fraîcheur.

5

6 Couteau de poche Alox Limited Edition 2023, Victorinox, victorinox.com

7 Paniers en corde Sika, design Paola Lenti, paolalenti.it

Patricia Lunghi

1 Blue Glass Chair, design Marc Newson, Gagosian Gallery,gagosian.com

2 Big Bang Tourbillon Automatic Yellow Neon Saxem, Hublot, hublot.com

3 Andy’s Blue Cactus, design Guido Drocco et Franco Mello, Gufram, édition limitée en collaboration avec The Andy Warhol Foundation, gufram.it

4 Cobra, design Elio Martinelli, Martinelli Luce, martinelliluce.it

Outdoor Armchair Losanghe, design Fornasetti, fornasetti.com

8 Sandales Fussbett, design Marni, marni.com

9 Lampe Romana Medium Blue, design Superlife, superlife.ch

SYSTÈME D’ASSISES CONNERY | DESIGN RODOLFO DORDONI FAUTEUIL TORII | DESIGN NENDO

PETITE TABLE BOTECO | DESIGN MARCIO KOGAN / STUDIO MK27 DÉCOUVREZ-EN PLUS DANS MINOTTI.COM/CONNERY

AGENT HENRIK MAASZ

T. 091 7911008 - INFO@PMOBILE.CH

LISTE DE REVENDEURS: WWW.MAASZ.CH

Thierry Didot

Le designer neuchâtelois Thierry Didot, qui vit entre Paris et Neuchâtel, a remporté la mise à l’issue du concours lancé par l’État de Vaud pour affiner le design des bancs de la cathédrale de Lausanne conçus par Yves Weinand et l’EPFL. Il en conserve les proportions et le dossier pivotant tout en repensant l’aspect esthétique. Suite à ce travail, il a été mandaté pour dessiner le nouveau mobilier liturgique de la même cathédrale. Sous sa patte, l’ambon, le lutrin, la table de communion, les fonts baptismaux, la croix, le porte-bible et le support de cierge affirment une belle ligne contemporaine, en cohérence avec les bancs. Le tout est réalisé en chêne provenant des forêts locales que le designer a combiné avec du marbre noir de Saint-Tryphon. Dans un autre contexte, le diplômé de l’ECAL a également dessiné une série de bancs pivotants pour la ville de Neuchâtel.

À découvrir très prochainement !

Patricia Lunghi / thierrydidot.ch

Le nouveau mobilier liturgique et les bancs redessinés par Thierry Didot pour la cathédrale de Lausanne.

REPÉRAGE UN RESTAU

QUI INNOVE

A Bussigny, au QG de la plateforme de vente en ligne QoQa a récemment ouvert un restau pas tout à fait comme les autres. Baptisé Le Stamm, y cohabitent à midi les collaborateurs du QG et un public venu d’ailleurs. Murs habillés de dessins produits par les acteurs du lieu, banquettes en chêne noir, colonnes, grand miroir, étagères à bonbons et suspensions surdimensionnées peintes à la main façon albâtre contribuent à créer une chaleureuse atmosphère de brasserie, version contemporaine. Côté assiettes, on se régale à midi des plats concoctés par le chef Patrick Strauss à partir de produits frais et locaux. Le soir, Le Stamm propose un concept de restauration d’un nouveau genre, orchestré par des chefs « éphémères » qui investissent les cuisines. EMD Pour en savoir plus, rendez-vous sur : qg.center

85 ans de design, d’une vision moderniste d’avant-garde à un design profondément contemporain pour la maison et le bureau. Toujours intemporel. Toujours authentique.

www.knolleurope.com

1966 W arren Platner Architecte et Designer 2023 P latner Collection

Photo: Gionata Xerra

ACTUS

ÉVÈNEMENTS NOUVEAUTÉS

JOUER AVEC L’ARCHITECTURE

Initiée par le CIVA (Bruxelles), l’exposition présentée jusqu’au 11 juin au Pavillon Sicli à Genève a été réimaginée avec des pièces inédites. Démystifiant le travail de l’architecte à travers le jeu, l’acte de conception devient ludique, tel un enfant qui s’amuse à « créer des mondes ». Ces mondes et leurs mécanismes d’invention sont au cœur de la scénographie développée avec la HEAD. Cette dernière présente plusieurs pavillons réalisés en carton, un matériau qui renvoie à la maquette et au bricolage. À travers une approche transdisciplinaire qui mélange les supports et les références, l’exposition propose au spectateur une réflexion sur sa propre posture. Quel joueur sommes-nous ? L’exposition se complète de divers évènements.

SHB / ma-ge.ch/evenement/architects-at-play/

LA VILLE POUR REFUGE

Chaque année, la Fondation CUB invite des auteurs d’horizons variés à s’exprimer librement sur ce qui constitue la culture du bâti aujourd’hui. Dans la sixième édition de ses Cahiers du Bâti, le comité éditorial donne la parole à l’association KRAFT qui mène des actions au croisement des univers de la santé, de la psychologie, de l’architecture, de l’urbanisme et de l’art. Sa mission vise à améliorer la qualité de vie et l’inclusion des individus et communautés dans leur environnement construit, urbain et social. HG / fondationcub.ch

DES PAYSAGES RÉSILIENTS

La capacité de résilience de la nature est au cœur de la thématique du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire qui se tient jusqu’au 5 novembre. Une trentaine de créations paysagères issues d’un concours à l’échelle internationale illustre les diverses aptitudes de la végétation à se régénérer suite aux incendies et inondations, à résister à la sécheresse et au manque d’eau, etc. On y découvre l’ingéniosité de certains végétaux – comme le pin des Canaries qui libère ses graines au contact du feu – mais aussi celle de l’homme quand il se met au service du naturel pour le protéger et l’accompagner. À travers les propositions des paysagistes sélectionnés se dévoilent des savoirs et des savoir-faire qui offrent des solutions préventives ou restauratrices sans rien perdre des qualités esthétiques. Cinq Cartes vertes confiées à des personnalités invitées complètent ces expériences en connexion avec les défis de notre temps. EMD / domaine-chaumont.fr

SCULPTURES EN PLEIN AIR

Fenêtre sur l’actualité, Bex & Arts invite les artistes à réfléchir autour d’une thématique sociétale. La 15e édition de cette triennale s’articule autour du thème « Vivement demain ! » et s’intéresse au rapport entre humains et nature. Peuplés d’arbres centenaires, les huit hectares du majestueux parc de Szilassy à Bex constituent un lieu particulièrement propice à ce genre de réflexion. Un riche programme avec 24 projets, visites guidées et performances est à découvrir du 14 mai au 24 septembre. PL / bexarts.ch

FLORAISON PRINTANIÈRE

À chaque printemps, la floraison des tulipes enchante la ville de Morges. Jusqu’au 14 mai ce sont plus de 140 000 fleurs et 300 variétés de tulipes qui font resplendir le Parc de l’Indépendance mais aussi toute la cité avec des fontaines fleuries et des pots embellissant les rues et les quais. Organisée par l’association Morges Fleur du Léman, la Fête de la Tulipe en est à sa 53e édition et son succès ne se dément pas. Les espaces fleuris sont accessibles gratuitement et de nombreuses animations et activités sont au programme : concerts, yoga, sophrologie, danse… et, bien sûr, vente de bulbes. EMD Programme complet et inscription aux activités : morges-tourisme.ch.

© DR

© Morges-tourisme

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J-M.Cherix

DÉCOUVRIR

L’ART TOPIAIRE

L’Association européenne pour l’art topiaire et le buis, qui fête ses 20 ans en 2023, et Levens Hall (UK), organisent la deuxième édition des Journées mondiales de l’art topiaire les 13 et 14 mai 2023. Le temps d’un week-end, plus d’une centaine de parcs et jardins privés et publics en Europe et aux USA proposent de multiples animations : visites guidées, conférences, démonstrations de taille, conseils botaniques, expositions… C’est l’occasion de visiter des jardins d’exception et méconnus, d’échanger avec les propriétaires et les jardiniers, mais surtout de découvrir l’univers de cet art des jardins si particulier, dont on retrouve des traces jusqu’à l’Antiquité. EMD

Liste des jardins à visiter sur : france.ebts.org

UN FESTIVAL DE COULEURS

Parfait exemple de l’architecture du début du 18e siècle en Suisse, le Château de Vullierens attire chaque année des milliers de visiteurs passionnés de jardins et amateurs d’art contemporain. Sa collection d’iris, commencée en 1955, est considérée comme l’une des plus modernes d’Europe avec 400 variétés au choix. En pleine saison, elle offre sur quatre hectares une mosaïque spectaculaire composée de milliers de fleurs. La visite du domaine réserve aussi des plaisirs culturels avec des expositions au sein du château et un parc proposant plus de 90 sculptures contemporaines. Le domaine est ouvert jusqu’au 29 octobre. EMD / chateauvullierens.ch

© Regis Colombo

Jardin de La Ballue, Bretagne.

La fenêtre coulissante sans cadre haut de gamme crée une sensation d'espace lumineux infini, aéré et à l'ambiance particulière.

DES JARDINS D’HIER À CEUX DE DEMAIN

L’exposition « Garden Futures, Designing with Nature », présentée jusqu’au 3 octobre au Vitra Design Museum, explore l’histoire et l’avenir du jardin moderne.

Ce voyage dans le temps se développe à travers de nombreux exemples issus du design, de la culture quotidienne et de l’architecture du paysage. Fermes urbaines verticales, jardins communautaires, bâtiments vivants, jardins de designers et d’artistes… les jardins sont devenus des espaces d’expérimentation des concepts de justice sociale, de biodiversité et de durabilité. Conçue par le duo de designers italiens Formafantasma, l’exposition se décline en plusieurs phases. La

seconde pointe les développements sociaux, historiques, politiques et commerciaux qui ont façonné – et façonnent encore – l’histoire du jardin. Dans un troisième temps, Garden Futures présente neuf créateurs de jardins révolutionnaires des 20e et 21e siècles. Leurs projets témoignent que la création de jardins mérite beaucoup plus d’attention qu’elle n’en a reçu jusqu’à présent. La dernière section de l’exposition examine des projets portant sur l’avenir. EMD / design-museum.de

↑ Céline Baumann, Parliament of Plants, 2020.

↗ Kieran Dodds, Debre Ensesa, Ethiopia, 2018.

← Vue de l’exposition «Garden Futures: Designing with Nature».

©

Studio Céline Baumann

© Vitra Design Museum, photo : Ludger Paffrath

© Kieran Dodds

Sandua . collection designed by Robin Hapelt

DES ZIGZAGS EN ÉDITION LIMITÉE

La collection capsule de mobilier USM présentée lors de la Design Week de Milan est à chaque fois un événement en soi. Cette année, elle est réalisée en collaboration avec Claudia Comte, l’une des artistes suisses les plus cotées du moment. Pour le coup, l’artiste vaudoise a repris l’un de ses motifs favoris : des lignes en zigzag, utilisées notamment lors d’une expo au Musée Haus Konstruktiv de Zurich ; elles évoquent « un glissement à travers les temps passés, présents et futurs. Dérivé de la nature, comme les vagues ou le rayonnement, le motif provoque un sentiment d’empathie et de proximité, créant une connexion émotionnelle immédiate entre l’objet et le spectateur. » Produite en édition très limitée, cette collection hypnotique a pour objectif de financer un projet de l’ONG Seven Hills en Jordanie, à savoir proposer des cours de skateboard et une éducation aux garçons et filles défavorisés.

MaP / zigzag.usm.com

APÉRO TIME !

Deux décapsuleurs et un tire-bouchon en acier pour se mettre dans l’ambiance des soirées d’été. MaP

Mikkel, design Aspekt Office, Søren Henrichsen Design Studio, sorenhenrichsen.com

Totem, design Superlife, superlife.ch

Tire-bouchon, design Oliver Kamm, oliverkamm.ch

LES COULEURS DU MAÎTRE CORBU

Dessinée par Le Corbusier pour ses parents, la Villa Le Lac à Corseaux prépare la célébration de son centenaire. Propriétaire des lieux, la Fondation Le Corbusier, qui collabore régulièrement avec Jean-François Dedominici, maître peintre à Nuances Minérales, et avec Fanny Pilet de l’atelier Sinopie, a entrepris des travaux d’entretien et de restauration des intérieurs. À partir de sondages des polychromies, les peintres ont pu retrouver les papiers peints, les peintures à la colle et des peintures à l’huile évoqués dans les archives de la Fondation. La Villa a réouvert ses portes le 1er avril. MZ

Visites sans réservation, dates et horaires : villalelac.ch

© Olivier Martin-Gambier/FLC/Prolitteris

MATÉRIALISER LES SOUVENIRS

Le Cabanon, espace d’art contemporain de l’Université de Lausanne, situé dans le bâtiment Anthropole, consacre jusqu’au 5 juillet une exposition à Vanessa Udriot. La jeune artiste, qui vient d’ouvrir les portes de son atelier lors du weekend d’Aperti, présente un nouveau projet intitulé « Oyendau ». À travers divers médiums – photographie, collage numérique, impressions textiles et sculpture – elle explore la quête identitaire des indigènes d’Uruguay, pays dont sa mère est originaire. PL / unil.ch

LE VIRTUEL EN QUESTIONS

La 26e édition des Journées photographiques de Bienne, qui se tient du 5 au 28 mai, propose, sous le titre « Physicalities », une réflexion sur ce qui « fait corps » dans notre société.

À l’ère où le monde des écrans coexiste avec le monde des corps, où les individus évoluent dans un univers de représentations, d’intelligence artificielle et de robotisation de notre environnement, le festival observe la frontière – toujours plus floue – entre identités numériques et réelles. Au fil des 20 expositions réparties dans 12 lieux de la ville de Bienne et dont la moitié sont des premières mondiales, les 21 artistes suisses et internationaux invités questionnent l’influence du monde virtuel sur notre expérience du monde tangible.

CJ / bielerfototage.ch

→ Beat Schweizer, All Things Considered.

↓ Pierfrancesco Celada, Instagrampier.

↘ Schule für Gestaltung Bern und Biel.

© Alex Ferraro

© Joshua Eymann, Schule für Gestaltung Bern und Biel

DES OREILLERS DE LUXE

La fabrique Vispring, icône et pionnière du sommeil version luxe, lance une nouvelle collection d’oreillers entièrement fabriqués au Royaume-Uni. Réalisés avec des matières de première qualité comme la plume d’oie, la laine et le coton, ils satisferont les dormeurs les plus exigeants. La gamme disponible en Europe est certifiée Nomite®, un label garantissant des produits performants et hypoallergéniques.

CR / vispring.com

EN ACIER ET PRATIQUE

Cette nouvelle collection signée Camille Blin pour Tectona se compose d’une chaise et d’une table en acier thermolaqué noir. Spécialement pensées pour l’espace urbain, chaises et tables évacuent l’eau de pluie grâce à leurs perforations. La collection minimaliste est dessinée selon une ligne ininterrompue. Empilable, elle occupe un minimum d’espace quand elle n’est pas utilisée : la table ronde repose sur quatre pieds qui permettent de glisser les chaises en dessous. Pratique ! PL / tectona.net

INDIA MAHDAVI À ROME

Géométries et couleurs réenchantent l’Académie de France à Rome. Le vocabulaire joyeux, élégant et chatoyant d’India Mahdavi investit six chambres historiques de la Villa Médicis. Le mobilier conçu spécialement pour la Villa par l’architecte designer fait appel aux savoir-faire d’excellence. Son intervention permet aussi de mettre en valeur les collections présentes à travers une nouvelle scénographie. PL / villamedici.it

BALGACH Eggenberger Wohnen BÂLE Möbel Rösch, Passion for beds BERNE Sleep Atelier BÜLACH Scheidegger Möbel

KRIENS Möbel Amrein LUZERNE Buchwalder-Linder, Waldis Büro und Wohnen OLTEN Möbel Kissling ROLLE Styles Interiors

SAANEN Röthlisberger Interiors SCHATTDORF Muoser WILL Gamma Einrichtungshaus ZOLLIKON Colombo la Famiglia

ZURICH Kordeuter, Zingg-Lamprecht ZWEISIMMEN Müller-Hirschi Interieur

HANDCRAFTED FOR A LIFETIME OF THE FINEST SLEEP MADE IN ENGLAND VISPRING.COM

AU CŒUR DU DESIGN

Le Mudac présente ses nouvelles expositions, l’une sur le design libanais et l’autre sur ses propres collections.

Après le CID au Grand-Hornu en Belgique et en coproduction avec celui-ci, le Mudac retrace l’histoire du design au Liban, témoignant du développement de la discipline dans un contexte géopolitique complexe et instable ; indépendant depuis 1943, le pays a traversé des décennies turbulentes et une longue guerre civile. C’est entre 1950 à 1970 que le design y fait véritablement son entrée en scène. Malheureusement peu d’objets et d’archives subsistent de cette période, ce qui rend le volet historique un peu maigre. Plus foisonnante, la deuxième partie met en avant les œuvres de 14 designers qui ont développé leur pratique dès 1990, à la fin de la guerre civile. Ce moment marque un nouveau départ pour le pays et Beyrouth devient alors une ville créative où s’installent galeries, ateliers, bars et restaurants. Cette scène émergente rend le secteur très prolifique, axé surtout sur une pratique liée à l’édition limitée, souvent issue de la collaboration entre un designer et un artisan. En l’absence d’une vraie filière de production industrielle, le design a ainsi mis l’accent sur le savoir-faire artisanal encore très présent dans le pays. Initiée par le commissaire Marco Costantini, l’exposition qui se déroule jusqu’au 6 août s’enrichit d’un

ouvrage de référence : « Beyrouth. Les temps du design ». Il présente, en français et anglais, les prémices de la discipline, l’émergence de la création contemporaine, jusqu’au projet solidaire Minjara – plateforme de préservation de l’héritage artisanal du bois au Liban – auquel est dédiée une section de l’exposition.

Par ailleurs, grâce aux surfaces de son nouvel écrin, le musée lausannois de design consacre enfin une exposition à sa collection. Intitulée « Dialogue entre une pieuvre et un presse-agrumes », elle sera visible jusqu’au 7 janvier 2024.

Riche de plus de 3000 pièces, du verre au bijou, des arts graphiques au design, l’inventaire est vaste et varié. Des objets iconiques comme le presse-agrumes de Philippe Starck et des pièces rares, jamais montrées, dialoguent par regroupement de typologies, de couleurs, de formes. Tout au long du labyrinthe, le parcours ludique croise les disciplines et ose les associations aussi réussies que décalées, apportant de jolies surprises. PL / mudac.ch

© Etienne Malapert

← Exposition « Beyrouth. Les temps du design ».

↑ Exposition « Dialogue entre une pieuvre et un presse-agrumes ».

Profiter de la vie chez soi – grâce au service de Sanitas Troesch. Nous réparons et remplaçons les appareils électroménagers de toutes les grandes marques. Nos professionnels rénovent en outre votre cuisine avec compétence pour lui donner un nouvel éclat. sanitastroesch.ch

© Etienne Malapert © Etienne Malapert

LIVRES

LES CONTAINERS D’ALI BABA

Vivre, travailler, être hébergé ou même faire ses courses dans des containers ferroviaires ou maritimes recyclés ne semble pas à priori une perspective attrayante… Quelle erreur ! Dans le monde entier, les fournisseurs de ces modules standardisés et des studios d’architectes collaborent depuis plusieurs années déjà pour l’édification de lieux, privés ou publics, composés de caissons métalliques. Solide, rapide, durable, peu coûteuse en énergie et en matériaux, la construction permet les jeux de volumes les plus divers, tandis que l’espace intérieur se laisse modeler à l’infini. De la maison de vacances intégrant des arbres à un garage fonctionnel en passant par une galerie commerciale, un bloc de bureaux ou un hôtel niché dans les structures d’une ancienne gare, tout semble possible – et l’est, apparemment. Collectif, « Container Architecture », Éditions du Layeur, 2023 – 255 pages.

JARDIN, MODE D’EMPLOI

Dans l’idéal, un jardin devrait être de bonnes proportions, fertile, aéré, lumineux, coloré… Mais c’est rarement le cas. Qu’importe ! L’art du paysagiste comme de l’amateur est de donner vie, volume et équilibre à tout espace susceptible d’accueillir des plantations, des arbres ou des vivaces champêtres. En ville ou à la campagne, sur les toits ou les terrasses, des centaines de jardins de tous les styles déversent leurs suggestions au fil des pages, abordant –explications à l’appui – les structures, les aménagements, les matériaux aussi bien que l’apport d’eau et de lumière, le mélange des plantes selon l’effet souhaité ou les « trucs » qui modifient la perception de l’espace. Créer son jardin, quelle qu’en soit la taille, est un bonheur autant qu’un labeur, et ce beau catalogue de 1001 idées plus tentantes les unes que les autres contribuera aux deux…

Heidi Howcroft, Marianne Majerus, « Créer son jardin. 1001 idées pour concevoir, aménager, planter », Larousse, 2022 – 320 pages.

CHAMBRES AVEC VUE

L’uniformité des chambres d’hôtel n’est pas une fatalité, et cet allègre portfolio en atteste ! Sous toutes les latitudes, dans tous les styles, tous les environnements et tous les climats, des établissements originaux relèvent le défi d’un accueil se démarquant de l’ostentation. Leur luxe est ailleurs : situation, implantation, architecture, esprit du lieu y jouent un rôle aussi important que le confort. Outre quelques « délires d’architectes », ces Hôtels insolites se proposent ainsi de recevoir dans une clairière ou un igloo, au cœur d’une église ou d’arènes désaffectées, sur un ponton, dans un temple néo-grec ou un ancien hangar à zeppelins et même sous l’eau, dans d’impressionnantes chambres-aquariums… Certains de ces sites sont fort lointains, mais il en existe un aux Cerniers, où des géodes-cocons au pied des Dents-du-Midi offrent une vue époustouflante sur les Alpes !

Collectif, « Hôtels insolites », Éditions Jonglez, 2022 – 187 pages.

© Marianne Majerus

LES NOUVEAUX VISAGES DU PRIX DESIGN SUISSE

Depuis trois décennies, tous les deux ans le Prix Design Suisse récompense le meilleur du design helvétique. Cette compétition nationale reflète les changements de société et contribue au rayonnement du design helvétique à l’international. L’édition 2023 est placée sous le signe de la transformation. Une nouvelle équipe à la tête de l’organisation, de nouvelles catégories, de nouvelles plateformes – dont un guide numérique du design en suisse – ainsi que de nouvelles expériences, notamment une période de retraite estivale pour les designers, se mettent en place afin d’encourager et de promouvoir le design. Depuis le 1er janvier 2022, c’est Benjamin Moser et Debora Biffi qui sont responsables du Prix en apportant une nouvelle vision. Rencontre.

QUELLE EST VOTRE RELATION AVEC LE DESIGN SUISSE ET EN PARTICULIER AVEC LE PRIX ?

DB : Benjamin et moi nous sommes rencontrés en 2004 alors que nous étudions le design à la ZHdK (Haute École d’art de Zurich). Immédiatement après l’obtention de notre diplôme, nous avons créé notre propre entreprise et, en 2011, nous avons remporté ensemble le Prix Design Suisse. Ce qui nous a ouvert de nombreuses portes sur le plan professionnel.

BM : Après 2011, nous sommes restés en contact étroit avec l’équipe du Prix. Il y a deux ans, nous avons été sollicités pour reprendre les rênes de l’association. Nous n’avons pas hésité une minute.

COMMENT SE COMPOSE LA NOUVELLE ÉQUIPE DU PRIX DESIGN SUISSE ?

BM : Nous avons repris le flambeau avec Thomas Walliser – ancien éditeur de NZZ Fachmedien – qui en assure la présidence. Debora est la directrice créative. Elle gère la réorientation des catégories du Prix, le développement de nouveaux formats d’événement et la conception du nouveau site web.

DB : Benjamin est conservateur et directeur commercial et représente le Prix Design Suisse à l’extérieur. Il joue le rôle d’interface entre l’interne et l’externe, il communique et crée de nouveaux partenariats.

COMMENT SE SENT-ON QUAND ON EST À LA TÊTE

DU PRIX LE PLUS PRESTIGIEUX DE SUISSE ?

BM : Bien. Nos prédécesseurs, Michel Hueter, Urs Stampfli et Raphael Rossel, nous ont transmis un « diamant brut » que nous pouvons continuer à polir.

DB : Bien sûr, il y a une certaine pression. Nous devons répondre aux attentes de la communauté du design. Nous nous concentrons sur la réalisation et nous mettons toute notre énergie dans la réussite de l’édition 2023.

QUELS SONT VOS PROJETS POUR LE PRIX DESIGN SUISSE ? ALLEZ-VOUS PROCÉDER À DES CHANGEMENTS ?

BM : C’est un processus continu. La première édition se place sous le signe de la transformation. À long terme, nous voulons continuer à améliorer la réputation du prix en Suisse et en faire un label de renommée internationale.

POURQUOI AVEZ-VOUS DÉCIDÉ D’AJOUTER DE NOUVELLES CATÉGORIES ET QUELLES SONT-ELLES ? EN AVEZ-VOUS SUPPRIMÉ ?

DB : Tout d’abord, nous avons reconsidéré les catégories de prix, nous les avons affinées et nous en avons ajouté une nouvelle. Ainsi la catégorie « Going Circular Economy » récemment créée est renommée « Circular Design » parce que le sujet est maintenant arrivé dans la société ; cela permettra d’aller plus loin. Et nous lançons la nouvelle catégorie « Food Design » parce que l’alimentation est l’un des principaux facteurs de changement en matière de durabilité.

BM : L’alimentation comporte deux aspects différents, mais tous deux sont liés au design. Tout d’abord, ce qui touche à l’apparence, car comme nous le savons tous, nous mangeons aussi avec nos yeux. L’emballage et tous les accessoires en font également partie. L’autre aspect concerne l’essence des aliments, depuis le développement de nouvelles denrées alimentaires jusqu’à leur préparation. En ce sens, les ingénieurs en alimentation – mais aussi les chefs cuisiniers – sont des concepteurs d’aliments. Ils déterminent les composants, la composition, la présentation et, surtout, la provenance des produits et leur durabilité. D’ailleurs, il s’agit également d’un sujet de formation ; en Italie, en Autriche, en Amérique du Sud et autres pays, il existe déjà des programmes d’études sur le design alimentaire.

← Benjamin Moser et Debora Biffi, nouveaux responsables du Prix Design Suisse.

↑ Remise des prix et cérémonie de passation, Langenthal, 2021.

© Matthias Schneider

L’UN DES DÉFIS DU PRIX NATIONAL EST DE S’ASSURER

QUE TOUTES LES RÉGIONS SONT BIEN REPRÉSENTÉES.

QUE COMPTEZ-VOUS FAIRE POUR QUE TOUS LES CRÉATEURS DE NOTRE PAYS SOIENT RECONNUS ?

BM : Nous sommes en contact étroit avec les universités de toutes les régions linguistiques ainsi qu’avec les studios de design de toutes les régions du pays. Une partie de l’équipe de nomination est originaire de Suisse romande. Nous nous appuyons également sur les réseaux numériques via les médias sociaux.

DB : Nous sommes également souvent sur la route, à la recherche de studios et d’entreprises intéressants et nous les invitons activement à faire partie de la communauté du Prix Design Suisse. À long terme, le guide de la conception numérique mettra en réseau toutes les régions du pays.

VOUS AVEZ ÉVOQUÉ LA CRÉATION D’UNE CARTE INTERACTIVE DU DESIGN SUISSE. PRÉVOYEZ-VOUS D’AUTRES PROJETS

QUE LE PRIX LUI-MÊME ?

BM : En plus du guide du design, nous lançons un nouveau format intitulé Design Retreat au cours de l’été.

3 Circular Design

1 Food design Le Food studio NomNom

2 Product design Fotokite Sigma, drone connecté autonome, design Fotokite

3 Circular design Prothèse Circleg, Barbery Circleg

4 Young Professionals Kuori, Matérieau alternatif biodégradable, conçu par Sarah Harbarth

5 Inclusive design Lotte, fauteuil facilitant l’indépendance des personnes âgées, design Sarah Hossli

6 Interior design Le restaurant Roots à Zurich, design d’intérieur Specific Generic

7 Furniture design Ohi chair, design Marc Gerber

DB : Nous voulons offrir aux talents de l’industrie suisse du design la possibilité de prendre consciemment le temps de réfléchir à leurs propres projets et à leurs méthodes de travail, cela dans un lieu privilégié et durant plusieurs jours. Les jeunes designers recevront de nouveaux apports en matière de design circulaire et se verront présenter des stratégies sur la manière d’en intégrer durablement les principes dans leur travail quotidien.

COMMENT ANALYSEZ-VOUS L’UNIVERS DU DESIGN SUISSE D’AUJOURD’HUI ? QUELS SONT LES PRINCIPAUX THÈMES ET PRÉOCCUPATIONS DES DESIGNERS ?

DB : Le monde du design est fluide et ouvert, tout change et les frontières entre les disciplines disparaissent.

BM : En termes de contenu, l’accent est mis sur la durabilité et plus particulièrement sur le design circulaire en tant que solution pour un avenir meilleur, car nos ressources sont limitées. Nous sommes convaincus que les designers ont un rôle décisif à jouer pour changer et améliorer le monde de manière durable.

6 Interior Design

7 Furniture Design

5 Inclusive Design

1 Food Design

2 Product Design

4 Young Professionals

© Rohner

© Lucca Leandro Barbery

© Selina Feuerstein

Des projets illustrant les 7 catégories de prix existantes.

Nooch sofa system, design Piero Lissoni. bebitalia.com

SWISS DESIGN AWARDS, UNE SÉLECTION PROMETTEUSE

Sur la cinquantaine de projets finalistes, 17 seront sélectionnés par le nouveau jury de la Commission fédérale du design présidé par Nathalie Herschdorfer, directrice de Photo Élysée. Les prix seront remis le 13 juin dans le cadre de la traditionnelle exposition à la Foire de Bâle.

« Pimp my Chair », accessoires de Tobias Brunner pour Vitra Classics.

© Floriana Moser

Créateur de stores d’intérieur

Cette année encore, plus de 50 projets provenant de toute la Suisse participent au dernier tour de sélection des Swiss Design Awards. Depuis 2012, la limite d’âge a été abolie. Designers émergents ou créatifs expérimentés et reconnus concourent donc ensemble, rendant la diversité des projets encore plus riche. En voici un aperçu.

Habitué de l’univers du luxe, le designer suisse Serge Ruffieux, diplômé de la HEAD – Genève, a fait ses classes chez Sonia Rykiel, Dior, Emilio Pucci. Il a lancé en 2021 sa propre collection de chaussures et accessoires « 13 09 SR », issue de matériaux écoresponsables et de stocks invendus. Autre finaliste, émergente cette fois, la jeune designer textile Estelle Bourdet a tiré son inspiration de sa pratique de l’escalade. Elle collecte des cordes usagées et utilise ce matériau destiné au rebut pour la trame de ses tissages. Avec le soutien de la

Fondation Ikea Suisse, cinq tapis chatoyants et colorés composent sa nouvelle collection intitulée La Cordée

Quant au Zurichois diplômé de l’ECAL Tobias Brunner, il a conçu un projet atypique pour Vitra. Intitulé « Pimp my Chair », il consiste en accessoires à accrocher, clipper ou enfiler sur des sièges classiques de la marque ; des options qui personnalisent la chaise en la rendant encore plus fonctionnelle.

Comme on peut le voir, une grande variété de processus de travail, de manières de penser et d’attitudes composent cette sélection dont les projets seront rassemblés sur 1000 m2 du 13 au 18 juin, dans le cadre de la foire Art Basel (halle 1.1). La remise des Prix suisses de design et Grand Prix suisses de design se déroulera le 13 juin à 18 heures. PL / swissdesignawards.ch

↑ Collection d’accessoires « 13 09 SR » de Serge Ruffieux.

→ Projet « La Cordée » d’Estelle Bourdet.

ZOOM SUR LA CÉRAMISTE COLINE PELTIER

LE DESIGN SUISSE EN VENTE SUR NOTRE SHOP

Coline Peltier est une artiste céramiste basée à Neuchâtel. Passionnée par l’argile, elle la travaille dans une variété de techniques de façonnage manuelles et laisse libre cours à sa créativité en fabriquant tant de la vaisselle que des objets sculpturaux. La vaisselle produite par Coline est une recherche de l’imperfection dans la perfection. Chacune de ses pièces est unique et reflète le passage de ses mains expertes. On comprend le mouvement de ses doigts dans chacune de ses créations, et cela leur confère une beauté unique. shop.espacescontemporains.ch / colinepeltier-ceramique.com

Les tasses à café Kota sont de vraies pièces uniques, assemblées et peintes à la main. Les « Kota » se déclinent en 4 couleurs et motifs: pyrité (argile incrustée de pyrite), rayé noir et blanc, tacheté noir et blanc et rayé vert et blanc – une version créée en exclusivité pour Espaces contemporains.

Dimensions: 7,5 cm x 6,5 cm / 150 ml

Prix: CHF 45.–Une occasion à saisir sans tarder. À vos paniers !

SWISS CONCEPT STORE

BY ESPACES CONTEMPORAINS

En vente sur shop.espacescontemporains.ch

LA TASSE KOTA

DES PORTES PIVOTANTES ET DISCRÈTES

En éliminant progressivement les éléments structurels tels que les jambages et les cadres, Rimadesio a mis au point des portes d’une absolue discrétion, qui se fondent dans l’architecture environnante. Dessinée par Giuseppe Bavuso, la porte pivotante bidirectionnelle Radius s’adapte à tous les besoins et tous les environnements. Réalisée sur mesure en hauteur et en largeur, elle se décline dans tous les formats, du plus petit au plus grand avec des panneaux allant jusqu’à 3,28 m de hauteur et 1,60 m de largeur. Sa structure en aluminium extrudé lui confère résistance et stabilité, ce qui la rend également compatible avec

les projets en contexte hôtelier ou commercial. Elle peut être installée au mur sans montant, avec montant escamotable ou intégré dans les boiseries Modulor de la marque. Ses combinaisons esthétiques sont infinies : le panneau est disponible en miroir intégral ou avec traverses horizontales et verticales, cela dans les finitions chrome, marron et dans les 48 variantes Ecolorsystem. Le revêtement double face existe en verre, miroir, Lietech à effet tridimensionnel, ou encore en tissu ou en similicuir. Radius est également disponible en version à deux portes. CR / rimadesio.it

La marque italienne Rimadesio propose des portes en parfaite continuité avec l’architecture.

↑ Giuseppe Bavuso.

↑ ↑ La porte Radius se développe en tous formats et en de multiples finitions.

LA PREMIÈRE COLLECTION OUTDOOR DE MOLTENI

En s’appuyant sur son héritage culturel et la signature de Vincent Van Duysen, la toute nouvellle collection de Molteni pour l’extérieur fait un sans faute.

← Chaise longue D.150.5, Coll. Heritage. Un corps composé d’une seule ligne continue, tiré des dessins originaux de Gio Ponti.

↑ Canapé Palinfransca, Coll. Landmark. Une structure solide et un dossier tissé en bandes. Coussins amovibles. Multiples déclinaisons disponibles.

→ Fauteuil D.154.2, Coll. Heritage Structure en polyuréthane rigide, coussin hydrofuge.

Des volumes importants, des assises enveloppantes où la sensation de bien être est garanti, un lien imperceptible entre les espaces intérieurs et extérieurs… les différentes gammes valorisent le savoirfaire artisanal et la technologie de Molteni&C. S’y ajoutent des compléments essentiels et discrets comme les tapis signés par Vincent Van Duysen lui-même et par les designers Nicola Gallizia et Marta Ferri.

La collection Landmark, au style intemporel, rappel sophistiqué des traditions, est une collection complète avec des canapés, des fauteuils, des chaises, tous enrichis de détails précieux. Les formes sont douces et arrondies. Elle a été réalisée en teck massif dans des tons de miel. Au chapitre des rééditions, le canapé Palinfrasca, hommage à un projet de 1994 de Luca Meda, en propose une des plus réussies. Même chose avec la collection Heritage qui reprend deux fauteuils de Gio Ponti. D’une part, l’iconique chaise longue D.150.5, conçue il y a un demi-siècle pour le bateau de croisière Andrea Doria et qui, par sa forme, rappelle une coque allongée. Elle a été fidèlement reproduite en teck massif d’un seul trait continu, reprenant ainsi les dessins originaux

du grand maître. Quant au modèle D.154.2, pour sa version outdoor la coque a été réalisée en polyuréthane rigide aux formes enveloppantes. Les coussins, issus des dernières technologies, résistent aux intempéries.

Quant à la collection Time Out, signée Vincent Van Duysen, elle présente une large gamme de mobilier en s’inspirant des lignes droites de l’architecture moderniste et de l’utilisation du métal faisant référence à la technique du fer forgé. À citer, entre autres, le canapé Phoenix, le pouf Hyde et le bain de soleil Guell.

Une collection qui se développe dans un mixage harmonieux et en explorant la matière. Pierre de lave pour la table Panna Cotta, tressage du dossier de Palinfrasca, béton pour la table Arc de Foster & Partners… Sans oublier les différents détails de pièces embellies par le fer qui nous renvoient au travail ancestral de la forge, comme sur les chaises Greenpoint et les paniers Boulogne à la forte personnalité.

FF / molteni.it

BIO MIMÉ TISME

De l’homme de la préhistoire aux ingénieurs d’aujourd’hui, en passant par des créateurs de génie comme Léonard de Vinci, l’être humain a toujours innové avec la nature comme modèle. Animaux, végétaux et minéraux sont une source inépuisable d’inspiration et de développement tant pour les sciences et techniques que pour la conception des objets du quotidien. Aujourd’hui, le biomimétisme est une pratique qui se concentre sur la compréhension, l’apprentissage et l’émulation des stratégies utilisées par les systèmes vivants pour trouver des solutions durables à des défis fonctionnels spécifiques. L’avènement de l’impression 3D, dont le designer Ross Lovegrove fut l’un des pionniers dans son domaine, ouvre de nouveaux horizons aux modes de production grâce à un grand nombre de matériaux vertueux tels que les champignons, les algues, le sable, l’amidon de maïs… Comme le montrent les exemples qui suivent, architecture, art, design et mode sont autant de disciplines qui fourmillent d’approches créatives et d’innovations insufflées par l’observation de la complexité et des exceptionnels dons d’adaptation de Dame Nature.

Estelle Daval © Nikolay Kovalenko/ Unsplash

MEADOW STUDIO DRIFT

Meadow est une sculpture cinétique réalisée par le duo d’artistes néerlandais du studio DRIFT. Il s’agit d’une composition sensorielle et poétique de fleurs mécaniques qui réagissent aux spectateurs comme des fleurs au soleil, mettant en œuvre une chorégraphie organique en constante évolution. Des capteurs intégrés traduisent la présence humaine en différentes ambiances pour créer une véritable expérience interactive. La relation entre l’homme, la nature et la technologie est au cœur du travail de DRIFT. Les processus naturels et leurs principes sous-jacents sont une base essentielle de ses œuvres. studiodrift.com

FLOWER LIGHT SUPERTOYS SUPERTOYS

En prenant comme point de départ conceptuel un hybride entre les fleurs et les animaux, les designers de Supertoys Supertoys ont créé la collection Flower, une série de meubles, d’éclairages et d’objets sculpturaux en édition limitée qui visent à faire rayonner la joie et à remplir les espaces de positivité. Un monde parallèle où ces jolies fleurs ludiques vivent en groupe, regardant et suivant toujours le soleil, tout comme les tournesols. Supertoys Supertoys explore les concepts de métamorphose et d’objets hybrides. L’idée d’une transformation d’un objet en un autre ou d’une forme immature en une forme mature est un thème central dans leurs créations. Lampe réalisée en impression numérique à partir de sable. supertoyssupertoys.com

© Pim Top

Images courtesy of Superblue Miami. © Oriol Tarridas

ALIVE THE LIVING

Ce pavillon multi-espèces conçu pour la Biennale d’architecture de Venise montre comment les matériaux organiques dotés de propriétés microbiennes pourraient être utilisés en architecture pour créer des environnements plus sains pour l’homme. Selon David Benjamin, fondateur et directeur de The Living, les progrès des technologies biologiques telles que la bioinformatique, la bio-détection et la bio-fabrication offrent de nouvelles possibilités d’utilisation des organismes vivants dans l’architecture. « Au lieu de créer une architecture et des espaces stériles et antibiotiques, nous devrions développer des environnements vivants et probiotiques.» Alive est constituée de fibres séchées de luffa.

thelivingnewyork.com

À REBROUSSE-POIL ALEXIS TRICOIRE

Créé pour le Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire, ce projet nous plonge au cœur d’une forêt magique peuplée d’étranges créatures hybrides, animaux, végétaux et humanoïdes où des brosses industrielles recyclées dialoguent avec la nature. Les fibres réemployées, qu’elles soient naturelles, métalliques ou synthétiques, se prêtent immédiatement au biomimétisme et permettent de suggérer une multitude d’organismes vivants. Cette installation met en lumière la culture des indigènes d’Amazonie et les écosystèmes précieux qu’ils défendent. Les hautes inflorescences rouges que l’on voit ici évoquent un parterre d’amarantes, la seule plante qui résiste au fameux pesticide Round-up. alexistricoire.fr

© Stefano Schiaffonati

ALGA STUDIO SAMUEL TOMATIS

Le projet Alga de Samuel Tomatis représente plus de cinq années de recherches centrées autour de l’algue marine. Le jeune designer la transforme en textile, papier, brique, bioplastique, émail… Des matériaux rigides servant à la mise en forme d’objets solides à des matériaux souples dédiés à la confection, les possibilités semblent infinies. Récompensé par de prestigieux prix et distinctions, son travail le place parmi les designers les plus innovants dans le domaine des matériaux biosourcés. L’installation présentée ici, montre la transformation de l’algue sargasse en une fibre souple à l’aspect proche du cuir que le studio a proposé à des artisans vanniers guadeloupéens d’introduire dans leur tressage.

studiosamueltomatis.com

© Mattis Esnault

GLOWPOLIS GLOWEE

Grâce à la bioluminescence produite à base de bactéries marines facilement cultivables en laboratoire, la startup française Glowee entend révolutionner l’éclairage urbain en proposant une alternative à la lumière artificielle. L’entreprise travaille sur la conception d’une gamme de mobilier urbain bioluminescent qui offre une mise en lumière moins agressive et plus harmonieuse, capable d’apporter confort et sentiment de sécurité aux projets d’aménagement tout en réduisant les effets néfastes de la pollution lumineuse et de la pollution visuelle. En janvier 2023, Glowee a installé le premier projet pilote de mobilier urbain bioluminescent dans la ville de Rambouillet.

glowee.com

COCOON MARLÈNE HUISSOUD

Dans ses créations, Marlène Huissoud utilise des matériaux produits par les insectes, de la propolis provenant des abeilles à la soie issue de la chenille du bombyx. La collection Cocoons est un exemple étonnant d’utilisation de ces matériaux naturels: la gamme de mobilier (cabinet, console, banc) utilise des cocons du bombyx du mûrier, récoltés sans tuer l’insecte. Les milliers de cocons de soie sont agglomérés, puis vernis d’une couche de résine d’abeilles. Les pièces sombres et brillantes de Cocoons ont la rondeur organique d’un monde mi-entomologique, mi-végétal. marlene-huissoud.com

© Glowee

BANYAN ECO WALL BIGREP

Ce mur végétal est le premier au monde fabriqué de manière additive (AM) avec des systèmes de drainage et d’irrigation naturellement intégrés. Le prototype présente des innovations sans précédent en matière de design, de fonctionnalité, de technologie et de taille, rendues possibles grâce au processus d’impression additive grand format BigRep ONE. Inspiré par les propriétés polyvalentes des racines, de la vapeur et des systèmes de feuilles des plantes, le design du Banyan Eco Wall tire parti du biomimétisme pour créer une structure qui sert à la fois de support et de système d’approvisionnement en eau. Les petits canaux internes sont conçus pour un écoulement optimal de l’eau et comportent un mécanisme de «micro-douche» intégré qui irrigue les plantes précisément là où elles en ont besoin.

bigrep.com

EVOKE

YUIMA NAKAZATO

Pour cette collection, Yuima Nakazato évoque la voix comme une caractéristique unique des individus. Les motifs Biosmocking, basés sur la fréquence vocale des baleines, sont une visualisation poétique de leur chant singulier. Les graphiques issus de ces chants sont imprimés en utilisant plusieurs couches d’impression à jet d’encre UV afin de donner une sensation tactile de type braille. L’utilisation de Brewed Protein, une fibre fabriquée par fermentation d’ingrédients d’origine végétale, incorporée au Nishijin-ori – le textile traditionnel des kimonos de Kyoto – produit un nouveau tissu d’une teinte bleu métallique jamais vue auparavant. yuimanakazato.com

© Yasunari Kikuma

© BigRep GmbH

UN JARDIN OUVERT SUR LE PAYSAGE

Réalisé par le bureau d’architecture paysagère vaudois Mise en Scène, ce jardin semble avoir toujours été là.

Evelyne Malod-Dognin

Pour Julien Kellenberger, créateur de ce paysage intégré dans le grand panorama, « un jardin réussi repose sur trois éléments indissociables : un lieu, un désir, un paysagiste ». En dénichant cette maison perchée sur une parcelle de plus de 7000 m2 offrant de très vastes perspectives sur la campagne vaudoise, le désir du propriétaire qui rêvait d’un ciel immense et de grands espaces est en partie comblé. Doté d’un imaginaire nourri de jardins à l’anglaise et d’une grande sensibilité à la nature authentique, il commence à aménager son jardin en plantant des groupes d’arbres en fond de terrain. Entre cet arrière-plan et la maison subsiste un talus dégagé, d’une généreuse superficie. C’est là qu’intervient le troisième maillon de la chaîne. Si, au départ, l’homme de l’art est mandaté pour la création d’une terrasse en bois en lien avec la maison, une fois sur le site son inspiration galope. Il dessine alors un jardin qui dévale le talus et le déborde, avec de l’eau ruisselant dans la pente pour aller se perdre plus bas dans un étang. Un vrai paysage en soi, dont les limites se dissolvent dans le cadre naturel.

← Un mélange de plante vivaces et de boules de buis bordent ce passage composé de dalles en pierre des Alpes sur lit de gravier.

↑ Réalisées en chêne brut, les marches se fondent dans un tapis d’érigéron d’où s’élancent des touffes de lavandin, de gaura, de pérovskia et de saule nain.

© Jean Mathieu Domon

↑ Deux majestueux pins parasols dominent ce pan de pelouse. A l’arrière-plan, des boules d’ifs et des plantes vivaces bordent l’étang.

← Les contours adoucis des pierres de Süstens invitent à traverser. Le niwaki taillé donne une touche japonisante à la zone de filtration. Sur les berges, des touffes de thym, de ligularia et de miscanthus.

→ Surgissant de la zone de régénération de l’étang, ce rocher pèse plus d’une tonne. Sous sa protection, les nymphéas fleurissent.

© Jean Mathieu Domon

© Sophie Franklin-Kellenberger

© Jean Mathieu Domon

Situés en position dominante, la maison et l’espace du jardin s’insèrent dans le panorama du grand paysage, avec des perspectives larges et s’échelonnant dans le lointain. La parcelle offre beaucoup d’espace ; et aucune contrainte (notamment budgétaire) ne vient entraver la créativité du paysagiste qui interprète le naturel en harmonie avec le paysage environnant. Ainsi, l’eau qui s’écoule de la fontaine se trouvant à l’arrière de la maison semble alimenter la cascade et l’étang, comme si une source sous-jacente traversait l’habitation et la terrasse et venait se jeter en contrebas du terrain

LAISSER PLACE À LA SPONTANÉITÉ

Pour aboutir à ce résultat naturel, en positionnant les premiers éléments structurants, les paysagistes ne cherchent pas à tout définir ni à tout caler de manière définitive. Ils posent les bases du plan, modèlent les lignes principales du terrain, les accès, les cheminements, les buttes, les courbes, les volumes, etc. et procèdent ensuite par ajouts ou retouches successives au fur et à mesure de l’avancement du projet. Selon leurs formes et leur dimension, les divers éléments sélectionnés – pierres, plantes, arbres, marches… – viennent ensuite s’installer avec l’évidence du naturel.

Le minéral tient une place essentielle dans le paysage du jardin. Charriées par le Rhône et ballottées depuis sa source, les roches le

structurent, le façonnent, le modulent, et lui procurent énergie et puissance. Debout, les pierres s’érigent en muraille ; empilées, elles font naître une cascade ou simulent un éboulis ; posées, elles tracent des passages, dessinent les contours de l’étang, affleurent l’eau comme un gué, voire en surgissent telles des menhirs… Émergeant du végétal, elles semblent avoir préexisté au jardin, comme s’il était né de leur présence.

Le végétal foisonne et endosse tous les rôles avec la légèreté du naturel. Il s’insère entre les pierres, s’insinue entre les marches, se faufile dans les interstices, part à l’assaut d’une butte. Qu’il rampe, se répande en gerbes ou en touffes ondulant sous le vent, il semble jaillir spontanément et croître à sa guise.

Quant à l’eau, le jardin ne peut s’imaginer sans elle. Elle ruisselle, chevauche les pierres, éclabousse et s’élance dans une bruissante cascade retombant dans l’étang. Pièce phare de la composition, ce dernier comporte une zone dédiée à la filtration de l’eau et une autre destinée à son oxygénation, fonction assumée par la cascade. Mais l’étang offre aussi une partie plus dégagée permettant la baignade, un plaisir simple comme celui qu’en propose parfois la nature au hasard d’une balade. Dans ce projet complet, qui fait corps et vit avec son environnement, l’habile combinaison des éléments a créé un jardin de rêve dans un rêve de jardin !

↗ Posée sur l’eau, la terrasse en bois embrasse le paysage côté est et se prolonge d’un ponton qui donne accès au jardin en contre-bas.

↑ Un espace de détente et de contemplation voisine la zone profonde de l’étang. Banquette en chêne brut, brasero en acier Corten.

© Jean Mathieu Domon

© Sophie Franklin-Kellenberger

TOUT N’ÉTAIT PAS MIEUX AVANT.

PASSEZ À UNE

POMPE À CHALEUR

DÈS MAINTENANT.

PARADIS ESTIVAL

Parasol Paladin, design Konstantin Grcic, Fauteuil Tou, design Naoto Fukasawa, Kettal. kettal.com

Le mobilier d’extérieur n’a rien à envier à celui qui meuble l’intérieur de la maison. Canapés, fauteuils, tables et accessoires rivalisent de charme, de confort et d’élégance.

Clara Jannet

Plateau Alto, Fermob. fermob.com

© Anthony Lanneretonne

Collection A’mare, design Jacopo Foggini, Edra. edra.com

ÉLÉGANT

tectona.net

Lampadaire

Kensaku

Fauteuil

Outdoor,

Nichetto,

1 Chaise Guinea, design CMP design, Pedrali. pedrali.com

2 Tables basses Aldìa, design Carlo Colombo, Giorgetti. giorgettimeda.com

Sparkle, design

Oshiro, Poltrona Frau. poltronafrau.com

Paradise Bird

design Luca

Wittmann. wittmann.at

7 Chaise Leggera Outdoor, design Gio Ponti, Cassina. cassina.com

DÉTENDU

Collection de tissus pour extérieur Amalfi, Casamance. casamance.com

Collection Schultz, design Richard Schultz, Knoll. knoll.com

Peinture d’extérieur, Little Greene. littlegreene.com

Transat Redding, design Alessandro La Spada, Visionnaire. visionnaire-home.com

©

Beppe Brancato

BEAU

Chaises Manila, table de repas Matera, Baxter. baxter.it

© Massimo Colonna

INTEMPOREL

1 Lampadaire Woody, design Marc Sadler, Ethimo. ethimo.com

2 Chaise Vipp711 Open-Air Chair, Vipp. vipp.com

3 Canapé Meriggio, design Antonio Citterio, Flexform. flexform.it

4 Tables d’appoint Fossil, design Xavier Lust, MDF Italia. mdfitalia.com

5 Canapé modulaire Estendo, design Luca Pevere, Roda. rodaonline.com

6 Canapé Mad Out, design Marcel Wanders, Poliform. poliform.it

7 Fauteuil Net Lounge, Nardi. nardioutdoor.com

8 Lampadaire à batterie Sasha, design Studio Nathrang, Roche Bobois. roche-bobois.com

CONVIVIAL

Chaises et table de repas collection Karen, design Ludovica + Roberto Palomba, Talenti. talentispa.com

Revêtement de sol par Creabeton. creabeton.ch

Chaise Ostrea, design Matthias De Ferm, tables d’appoint Conix, design Kris Van Puyvelde, Royal Botania. royalbotania.com

Chaises Erica, design Antonio Citterio, table de repas Allure O’ Outdoor, design Monica Armani, B&B Italia. bebitalia.com

CHIC

Collection Kasbah, design David Lopez Quincoces, Living Divani. livingdivani.it

Canapé deux places et fauteuils de la gamme Lido Cord Outdoor, design GamFratesi, Minotti. minotti.com

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LÉGER

Personnes. Formes. Fibres-ciment.

Eternitest désormais Swisspearl

Fait main. Le fibres-ciment Swisspearl (anciennement Eternit) est très malléable lorsqu‘il est encore humide. Nos employés expérimentés le façonnent pour en faire des bacs à plantes variés et des classiques du design comme la chaise Guhl. Chaque pièce est unique, résistante aux intempéries et indéformable.

1 Balançoire, collection Sutra, Ego Paris. egoparis.com

2 Chaise Tuba, design Samuel Wilkinson, Diabla Outdoor. diablaoutdoor.com

3 Transat Kissi, design Denis Barbiero, Babel D. babeld.it

Découvrez la beauté du tapis persan

Le persan est un tapis qui a su traverser les âges pour s’installer dans notre société moderne sans perdre son aspect magnifique. Chaque nœud d’un tapis persan est issu d’un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. C’est un morceau d’histoire que vous faites entrer dans votre vie en possédant un tapis fait main originaire de Perse.

Le tissage ou le nouage à la main est un véritable art en Iran. Il faut acquérir des années d’expérience et habileté pour confectionner des tapis persans de grande précision et beauté. Pièces exceptionnelles et originales, pourvues d’une

grande finesse aux motifs classiques ou contemporains, elles sont très recherchées. Vous trouverez dans notre collection un vaste choix de tapis réalisés par de grands maîtres. Venez nous rendre visite à notre riche et fournie exposition permanente et vente

de tapis persans. Chaque spécimen est unique, muni d’un certificat d’authenticité avec détails et origine.

GALERIE DU PALAIS M. Shahiriar Gharibi, tél. +41 (0) 79 210 76 30,

CHEZ ANNECLAUDE ET ULF

La cuisine ouvre directement sur la terrasse. Table et bancs ont été réalisés avec les chutes de mélèze du toit-terrasse.

À Lausanne, dans un quartier résidentiel verdoyant, une petite villa des années 50 a fait place à trois maisons mitoyennes bardées de bois. Le projet tire parti au maximum du potentiel de densification de la parcelle tout en s’insérant harmonieusement dans le site. Anne-Claude et Ulf Möwes, et leurs trois enfants, vivent dans le logement situé tout à l’ouest du terrain. Le décalage et le découpage des trois maisons créent des espaces privatifs, et des terrasses prolongent les pièces à vivre vers l’extérieur. De plus, chaque habitation bénéficie d’un toit-terrasse offrant une vue imprenable et panoramique sur le quartier environnant, le lac et les Alpes. Le concept architectural, dessiné par Ulf et Antoine Hahne, distribue la surface habitable sur deux niveaux généreux, créant ainsi des espaces de vie contemporains et élégants.

ULF, COMMENT AVEZ-VOUS DÉFINI LA CONCEPTION DU

PROJET ?

Avec mon ami de longue date Antoine, associé fondateur du bureau d’architecture PONT12, nous recherchions un terrain pour concevoir un projet commun. Après l’avoir trouvé, ensemble, nous avons étudié diverses variantes, dessiné les plans des logements et c’est PONT12 qui a réalisé et dirigé les travaux. Le choix des matériaux a été réduit à l’essentiel pour créer une esthétique rationnelle et simplifiée. Le béton apparent a été utilisé à l’intérieur, laissant apparaître la structure des panneaux de coffrage. En façade une claire-voie, soigneusement dessinée, revisite le bardage vertical traditionnel, le bois a été privilégié à l’extérieur pour s’intégrer parfaitement au contexte verdoyant du quartier. Les sols aux dalles poncées révèlent des irrégularités qui créent une texture intéressante. Nous avons aussi pris un pari sur le type de béton utilisé que nous voulions aussi brut que possible, offrant des traces visibles de fabrication pour contraster avec les meubles et les objets. Une géométrie simple et fonctionnelle : notre intention était de créer des espaces généreux dans ce volume restreint (59 m2 par étage). Nous avons travaillé sur la perception de l’espace, les perspectives et les axes de vue, imaginé notre espace de vie, avec une cuisine ouverte sur le salon et, latéralement, sur le jardin et sa terrasse où l’on partage des moments en famille et entre amis.

ANNE-CLAUDE, QUELS SONT LES PRINCIPES

QUI ONT DICTÉ VOS CHOIX DÉCORATIFS ?

Le minimalisme et la fonctionnalité sont nos critères de base. Nous ne cherchons pas à « décorer » notre maison. Nous avons choisi un style de vie sobre et pratique, une approche très efficace pour simplifier le quotidien et se concentrer sur l’essentiel ! Nos meubles et objets évoquent notre histoire, notre parcours et nos expériences. Les lits des enfants ainsi qu’une bibliothèque ont été fabriqués par nos soins et reflètent notre personnalité et nos goûts. Nous avons aussi réalisé la table et les bancs de la terrasse ; pour ce faire nous avons récupéré les chutes du bois de mélèze utilisé pour la construction de la terrasse sur le toit. Un sideboard des années 60 qui se trouvait dans la chambre de mes parents a trouvé place au salon. Le grand meuble de mercerie, acheté en 1992 à l’ancien chapelier de la rue Saint-Laurent à Lausanne, nous a suivis dans tous nos déménagements malgré son poids et sa taille ; il a occupé des rôles différents au fil du temps. Dans l’ensemble, tous les meubles que nous possédons sont précieux pour nous et notre famille.

Texte et photos : Catherine Gailloud / mydaywith.ch

Les escaliers conduisent à la terrasse sur le toit.

Deux anciens bureaux Horgen Glarus dotés d’un plateau peint composent la table de repas. Les chaises de Arne Jacobsen ont été chinées. Siège Verner Panton vintage. Luminaire Costanza, Luceplan.

La cuisine vue depuis la salle à manger. Suspension Hope de Luceplan.

Devant le grand meuble de mercerie, la Plastic Chair RAR à bascule et la petite table d’appoint LTR de Charles & Ray Eames. Fauteuil LC2 de Le Corbusier.

↑ Le hall de l’étage accueille un espace bureau. Wire Chair DKR de Charles & Ray Eames.

↗ Un petit air de vacances règne dans ce coin très privatif de la terrasse sur le toit.

→ La petite niche offre un abri idéal pour se prélasser dans les fauteuils vintage en rotin.

À hauteur de la cime des arbres, la terrasse offre une vue imprenable sur le lac. Fauteuil AA et table AO de Airborne.

↑ ↑ L’armoire en cerisier de la chambre de Julie appartenait à la grand-mère d’Anne-Claude.

↑ Dans la chambre d’Anne-Claude et Ulf, un tableau réalisé par leur fils Eliot contraste sur le mur en béton.

→ Dans la salle de bain, les carreaux vert pâle répondent à la chaleur dorée du bois.

↑ Anne-Claude et Ulf sur les marches qui mènent au jardin.

↗ Le bardage à claire-voie réinterprète le bardage vertical traditionnel.

→ Le rosier Plaisanterie à petites fleurs jaune et rose fleurit durant toute la belle saison.

UN UNIVERS POÉTIQUE

Détail de la nappe en lin naturel et dessous de plat en laiton Ferm.

Dans le Jura suisse, la rénovation tout en douceur d’une maison individuelle des années 2000.

Texte : Isabelle Richard et Patricia Lunghi Photos : Christophe Theurer

Tabouret jaune Ulm de Max Bill, chaises Mart Stamm chinées, vase en terre cuite d’Atelier Polyèdre, grand vase blanc Strøm de Raawii, secrétaire ancien en épicéa, tapis « Tapis » de Hay.

Table faite sur mesure par Dwood à Boudevilliers, tabouret Form & Refine, chaises de Moritz Schmid, grand vase de Muuto, vases en cuivre d’Atelier Volvox, poivrier de Kamm Design, suspension de Devol Kitchens.

Isabelle Richard, devant le buffet bas USM. Tables en marbre chinées, plaid et coussin en lin, Ottuno à Lausanne, tapis « Moiré » de Hay. Applique Marseille de Le Corbusier par Nemo Lighting et kimono vintage

Armoire de Team 7, fauteuil de Norman Cherner par Plycraft, tapis Myfelt et appliques Zangra.

Dans le coin bureau, l’ancien meuble et l’assise d’horloger ont été chinés.

Sur le meuble, composition d’objets et de plantes séchées.

Dans la salle d’eau, carreaux en grès cérame de Florim, robinetterie en laiton Dornbracht.

Encadrée par un grand jardin un peu sauvage où le potager en permaculture côtoie les arbres fruitiers, cette villa située à Delémont s’inscrit dans un quartier résidentiel. Son aménagement et sa décoration ont été travaillés avec soin afin de faire oublier son aspect un peu trop standardisé. Pour l’architecte d’intérieur Isabelle Richard le défi principal a été d’agencer les espaces ouverts pour délimiter les fonctions et les ambiances. Pour l’ameublement elle a privilégié le mélange des genres avec des objets chinés associés à du mobilier design de créateurs ou d’artisans suisses. Résultat : un style ethno, nature et doux, plus axé sur les matériaux que sur les couleurs.

Dans la chambre parentale, lampes de chevet en papier mâché d’Henri Dejeant, tabourets Cork de Vitra, buffet de Team 7, banc provençal chiné. Couvre-lit en coton biologique de Oona Home.

Avant de s’installer à Delémont dans la maison où vivaient son compagnon et ses enfants, l’architecte d’intérieur Isabelle Richard, de l’agence « C’est du beau », a entièrement rénové et aménagé les lieux. Dominés par le bois, les matériaux bruts et naturels ont été sélectionnés pour exprimer un univers poétique, à la fois doux et contrasté : un ensemble fluide de teintes écrues et grèges, rehaussé par de petites touches de couleurs vives qui réveillent l’ensemble.

Ici rien n’est laissé au hasard, la quête de l’harmonie se retrouve dans chacune des mises en scène. Chaque recoin de la maison offre au regard un bibelot disposé de manière réfléchie ou un objet particulier racontant une histoire, avec un sens précis du détail et une grande maîtrise. Et partout, des plantes, des fleurs fraîches ou séchées. Avec délicatesse, Isabelle a fait rentrer la nature dans la maison – un peu banale – et les plantes constituent un élément important du décor. « Quand une architecture est très standardisée, la déco est le seul moyen de personnaliser les espaces, avec des objets ou avec des plantes », explique la décoratrice. Cet univers végétal cher à la maîtresse des lieux se marie parfaitement avec l’ensemble.

Agréable à vivre au quotidien, la maison dispose d’environ 200 m2 sur deux étages. Avec ses deux terrasses aménagées pour y manger, elle se révèle idéale à la belle saison. La terrasse située au sud est accessible depuis le salon et la salle à manger par de grandes portes-fenêtres tandis qu’on débouche sur la terrasse ouest, plus fraîche car dotée d’un auvent, directement depuis la cuisine. Au rez-de-chaussée, les espaces à vivre – cuisine, salle à manger et salon – sont communicants, avec de grandes ouvertures côté sud. À l’étage se trouvent les espaces privés avec quatre chambres et une salle de bain.

UNE RÉNOVATION EN DOUCEUR

Isabelle Richard a rénové les lieux en 2019, avant d’y emménager. Le défi principal a été d’agencer les espaces ouverts pour délimiter les fonctions et les ambiances. Les matériaux d’origine étaient un peu datés et les espaces mal définis. Le projet s’est donc appliqué à redélimiter des zones d’usage et à apporter de la valeur à l’ensemble avec une unité de matériaux sobres, naturels et de qualité. Tous les sols du rez-de-chaussée ont été refaits avec de grands carreaux en grès cérame italien qui confèrent de la minéralité, tandis qu’à l’étage un linoléum chaleureux, de fabrication suisse, a été choisi pour ses propriétés écologiques et isolantes. La cage d’escalier qui était ouverte sur la cuisine a été partiellement fermée par une nouvelle cloison, mais une ouverture a été conservée en partie haute pour laisser circuler la lumière provenant de la fenêtre de toiture. Cette cloison a permis de mieux délimiter l’espace et d’y installer une table ronde pour les repas. Les boiseries des portes et des encadrements ont été peintes dans des tons neutres. La cuisine et la salle d’eau ont été entièrement rénovées dans un esprit minimaliste et naturel, avec des matériaux nobles. Dans la salle de bain, un support à vasque construit en porte-à-faux, surplombé d’un miroir circulaire, et une belle robinetterie en laiton noirci ennoblit l’ensemble. Pour le hall d’entrée, Isabelle a dessiné un meuble de rangement sur mesure, avec vestiaire ; il a été réalisé par un charron-ébéniste avec du bois de chêne de récupération provenant d’une ancienne ferme locale.

Les coloris de base sont sobres et de petites touches colorées servent de points d’accroche pour le regard. Pour l’ameublement, Isabelle Richard a privilégié le mélange des genres avec des objets chinés associés à du mobilier design de créateurs ou d’artisans suisses. Désormais, l’ensemble est vivant et le sentiment d’être perdu dans de grands espaces vides a disparu. cestdubeau.ch

↑ Chaises Palissade des frères Bouroullec pour Hay, table en acacia massif, céramiques chinées. Suspensions marocaines en paille.

← Toute la famille réunie sous l’auvent de la terrasse ouest.

LA MAISON JARDIN DE LUIS BARRAGÁN

Sobre et discrète, la Casa Jardín Ortega est le secret le mieux gardé du célèbre architecte mexicain.

Texte : Tami Christiansen

Traduction : Catherine Gachies-Stäuble

Photos : Richard Powers / Living Inside

Des escaliers en pierre relient les différents niveaux délimités par des murs.

Dans l’entrée, les murs « rose mexicain » tranchent avec le noir des pavés en pierre volcanique. Fauteuil canné Butaque de Clara Porset. Au fond, chaises de Michael Van Beuren.

L’harmonie des couleurs, des textures et des matériaux inspire un sentiment de paix intérieure.

Le salon et son canapé d’angle en velours ocre. Lampe en résine blanche.

La porte à deux vantaux en bois massif ouvre sur une des terrasses couvertes.

La salle à manger est séparée du jardin par un simple treillis qui filtre la lumière.

La porte à double vantaux et la fenêtre en treillis du couloir donnent sur le jardin.

L’escalier extérieur et les murs délavés ont été conservés tels quels.

Fauteuil en bois et cuir patiné de Clara Porset.

Dans le bureau, les tables à dessin de l’architecte, restées intactes.

La bâtisse est une synthèse de l’architecture vernaculaire et moderniste.

L’emplacement et l’ameublement des terrasses donnent une identité à l’architecture paysagère créée par Barragán.

Située dans le quartier de Tacubaya, à Mexico, c’est la première maison conçue par l’architecte Luis Barragán pour y habiter lui-même. Il nous laisse aujourd’hui son témoignage, quasiment intact. Après plus de 80 ans, la maison-jardin a conservé son cachet originel, tout comme les jardins, entretenus avec amour. Ainsi, même avec le passage du temps et les agressions des éléments, l’harmonie et la force du projet paysagiste initial sont conservées. Ce jardin est un point de repère de l’architecture moderne au Mexique. Barragán a réussi l’exploit de concevoir cet espace contemplatif en adaptant la topographie des mines préexistantes dans la région, pour les transformer en une expérience où la végétation environnante se fond avec le sol.

Un environnement serein, à la fois ascétique, rustique et intime.

De l’extérieur, le bâtiment est sans prétention : une construction sobre et modeste, dégageant un air d’intimité et de sérénité qui protège son caractère à l’intérieur. Barragán puise ses inspirations dans les architectures populaires traditionnelles des villages alentour ainsi que dans les constructions des cultures précolombiennes, caractérisées par la rigueur, la géométrie et le dépouillement.

En passant le seuil, le visiteur pénètre dans un univers dont l’harmonie des couleurs, des textures et des matériaux inspire immédiatement un sentiment de paix intérieure. Dans l’entrée, le rose emblématique de Barragán, symbole de la culture mexicaine, semble là pour produire une expérience, aiguiser les sens et nourrir l’esprit. Le sol pavé en pierre volcanique noire, matériau recouvrant habituellement des espaces extérieurs, gomme la frontière entre dedans et dehors et accentue la sensation de sobriété.

L’architecture est organique, les matériaux sont sobres – pierre, bois et murs blanchis à la chaux – afin de donner à la lumière le rôle principal. Dans le salon et la salle à manger, les murs sont percés de grands treillis qui filtrent le soleil et servent de transition entre la maison et la nature, tels des portails vers un autre monde. Inspirés de l’architecture populaire des anciens couvents du Mexique, la décoration et l’ameublement sont très marqués par la dimension spirituelle et mystique, témoignant de l’intérêt de l’architecte pour la solitude et le recueillement. Des statues et symboles religieux sont présents dans toutes les pièces ; références identitaires et culturelles, ils combinent poésie et mysticisme et invitent à l’introspection.

Le mobilier essentiellement en bois est artisanal ou porte des signatures de l’époque – Clara Porset, Michael Van Beuren, George Nelson et Barragán lui-même avec son ébéniste Eleuterio Cortéz. Ça et là, des verreries apportent des touches de couleur et jouent avec la lumière. Les portes en bois massif ajourées, rappelant le treillis des fenêtres, donnent sur de larges terrasses couvertes où règnent le minéral et le végétal.

Opulent et semi-sauvage, le jardin entoure entièrement la maison. Ses allées, ses sculptures en pierre et ses fontaines s’inspirent des patios et des jardins de l’Alhambra en Espagne. Ce jardin est l’endroit où l’architecte recherchait la tranquillité qu’il aimait tant, « un environnement idéal pour la méditation et la solitude. Un environnement serein, à la fois ascétique, rustique et intime ».

MAISON ET NATURE, UNE UNION PARFAITE

Les différents espaces, terrasses, et allées se différencient les uns des autres par la végétation ou le type de sol – tantôt brique, tantôt pierre volcanique, pierre de rivière, herbe ou terre. Des murs recouverts de lierre et de bougainvilliers et des escaliers relient les différents niveaux. Ça et là, des sculptures classiques se dressent sur des socles ou sont posées à même le sol ; dans un écrin de verdure, une sculpture de la Vierge se détache, référence aux croyances et à la spiritualité de l’architecte.

Au gré de ce cheminement, sur différents niveaux, une fontaine circulaire au style traditionnel et une fontaine carrée au style plus sobre et contemporain viennent apporter une note de fraîcheur.

L’eau, toujours présente dans les jardins de Barragán, silencieuse et immobile, complète les murs extérieurs de couleur rose délavée qui portent encore la peinture d’origine, ressemblant à la lueur des ciels rose et jaune au coucher du soleil. Cette douce lumière émane de murs qui sont nés blancs, où les grandes toiles ont servi de surfaces attendant paisiblement leur affectation de couleur. « Ils savaient comment attendre Barragán », explique l’actuel propriétaire de la maison, un architecte et descendant de la famille Ortega qui a acheté la maison à Luis Barragán en 1947.

La Casa Ortega et ses jardins se présentent aujourd’hui tels que Barragán les a imaginés, avec ses souvenirs des haciendas de son enfance, des jardins de l’Alhambra, du Generalife et de sa vision de l’architecture européenne moderne.

← Un espace contemplatif où la végétation environnante se fond avec le sol.

↑ La façade rappelle l’architecture des anciens couvents mexicains.

by HGC

MON UNIVERS MON CHEZ-MOI

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Le blanc habille tous les matériaux, de l’îlot de cuisine en marbre de Carrare aux vases.

UN UNIVERS IMMACULÉ

Dans cet appartement ancré dans une antique bâtisse, le blanc s’est imposé comme une évidence.

Texte et stylisme : Tami Christiansen

Traduction : Catherine Gachies-Stäuble

Photos : Nathalie Krag

Le lit de repos sous la fenêtre a été fabriqué sur mesure. Sculpture «Cloud» de Benedetta Mori Ubaldini.

Table et banc faits sur mesure, chaises d’époque.

Le blanc illumine toutes les pièces et éclaire celles qui ne bénéficient pas de lumière naturelle.

La cuisine a été entièrement conçue par Giuliano Andrea dell’Uva. Lampe murale vintage Spilla de Arteluce.

Dans le bureau, le papier peint Chiavi Segrete de Fornasetti encadre l’arche de la fenêtre. Table de bureau signée Gio Ponti, chaise vintage. au sol, lampe vintage des années 70.

Dans la chambre, sur la console en bois, lampe de Joe Colombo et vase artisanal.

Lit de repos Cleopatra de Auping, enseigne en néon d’Umberto Pintore. Tapis berbère.

Appliques murales vintage Bugia de Guzzini. Lit Moheli de Paola Navone et linge de lit Society Limonta. Chaises en bambou.

Applique Nemo de Charlotte Perriand, miroir vintage, robinetterie Neve, vasque Lineabeta.

Une cheminée toute blanche, conçue sur mesure. Contre le mur, photo de la Piazza del Plebiscito de l'Archivo Fotografica Pariso.

Situé dans le quartier de Chiaia à Naples, cet appartement de 123 m2 datant des années 1700 est abrité dans un ancien pensionnat originellement annexé à l’église voisine. Jusqu’au 18e siècle, ce quartier était constitué de grands espaces verts où les religieuses cultivaient des arbres fruitiers, dont les orangers et les citronniers encore partout présents sont les témoins. Plein de caractère, le quartier, à mi-chemin entre la colline Monte di Dio et le quartier espagnol, compte moult édifices et monuments historiques. C’est là que l’architecte d’intérieur Fiorenza Mauro et son compagnon Marco Di Sauro ont eu un coup de cœur pour cette bâtisse de caractère dissimulée derrière l’église baroque dont elle hérite la profonde spiritualité.

Portrait de Fiorenza et Marco dans le salon de leur appartement.

L’église de San Carlo alle Mortelle, datant du 17e siècle, est située sur la piazza où se trouve l’appartement.

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Canapés « Ghost » de Paola Navone, Gervasoni. Applique Potence Pivotante de Charlotte Perriand, Nemo Lighting. Les chaises sont d’anciens modèles de Gae Aulenti.

Poursuivant son amour du blanc, Fiorenza a demandé à son collègue designer et architecte Giuliano Andrea dell’Uva de l’aider dans la rénovation. Il s’agissait surtout de reconvertir les lieux empreints d’une architecture scolaire et religieuse datant du 18e siècle en un lieu de vie du 21e

La distribution des pièces a été repensée, tout en conservant les plafonds voûtés et les poutres apparentes ainsi que les grandes arches qui encadraient les fenêtres ou séparaient les pièces. La décision de donner à l’appartement un aspect totalement blanc a été l’intervention la plus radicale de tout le projet. Utilisé en monochrome, le blanc a littéralement illuminé toutes les pièces, éclairant celles qui ne bénéficiaient pas de lumière naturelle. S’harmonisant avec tous les matériaux, du sol au plafond, le blanc insuffle, en outre, une atmosphère fraîche et apaisante. L’utilisation de résine blanche sur tous les sols donne la sensation de continuité d’un espace de vie ouvert, malgré les murs épais qui séparent chaque pièce. « Le blanc a toujours été ma couleur préférée. Il me donne un sentiment de paix et me rappelle les îles méditerranéennes. Je voulais retrouver ce sentiment de sérénité dans mon propre intérieur. Je voulais également que la couleur du mobilier souligne mon choix, qu’il se fonde dans l’architecture, comme si le meuble était produit par elle », explique Fiorenza.

Ainsi, les jeux de textures mates ou brillantes, les lignes courbes et droites, les matières douces ou froides donnent un rythme visuel et réinventent le blanc à l’infini.

UNE APPARENTE SIMPLICITÉ

À première vue, en regardant les pièces, les matériaux et le mobilier semblent simples et sans prétention. « Je n’aime pas les meubles prétentieux qui ne reflètent pas ma personnalité. J’avais vraiment hâte de travailler avec les artisans qui ont fabriqué sur mesure la plupart des meubles, y compris la cheminée en fer et le lit de repos intégré sous la fenêtre dans le salon », explique Fiorenza.

Côté cuisine, l’architecte Giuliano Andrea dell’Uva a opté pour un îlot central en marbre de Carrare avec un bord plissé, semblable à celui utilisé dans les anciennes cuisines napolitaines. L’électroménager se fait discret et se dérobe derrière les grandes portes de placards intégrés, réalisés en panneaux d’aggloméré vernis.

« Mon appartement est un refuge où je peux me ressourcer. Le blanc et le noir ont toujours été mes premiers choix car ce sont des couleurs très franches. Mais c’est un choix qui ne tient pas compte de l’amour que j’ai pour les différentes teintes que je rencontre dans ma vie quotidienne. » Ainsi, dans la salle de bain, le noir de la robinetterie et du meuble vasque vient contraster et créer un effet graphique tout en conservant le minimalisme épuré qui règne dans tout l’intérieur. La seule pièce qui fait exception est le bureau, la pièce la plus éloignée et qui donne sur la cour remplie d’orangers et de citronniers. Brisant le parti-pris de la blancheur, Fiorenza a ici choisi un papier peint vert Fornasetti avec un motif végétal recouvrant le mur et l’arche qui encadre la fenêtre, afin de donner une impression de continuité avec l’extérieur. « Depuis les fenêtres de l’appartement, on peut apercevoir les citronniers et les orangers dans les jardins des immeubles environnants. C’est un élément récurrent dans les bâtiments historiques napolitains. »

Même si les meubles et les objets blancs de la maison sont apparemment et délibérément simples, chacun est le fruit d’une recherche et revêt une valeur symbolique. « De nombreuses pièces sont des objets artisanaux que j’ai achetés au cours de mes voyages. J’aime ramener chez moi un petit morceau des endroits que je visite. D’autres sont des cadeaux d’amis proches et de membres de la famille. Je vois mon intérieur comme un petit journal de vie – chaque objet représente une anecdote personnelle à partager. »

LA VILLA DES CERISIERS

Près de Lausanne, cette maison contemporaine enveloppée de verdure s’intègre dans un terrain en pente

Patricia Lunghi

Vue plongeante d’une partie de la terrasse est, qui constitue un véritable salon d’extérieur. Baies vitrées de Vitrocsa et mobilier Fermob.

© Michel Bonvin

↑ ↑ Au rez-de-chaussée, les espaces de vie ouverts et le spectaculaire escalier hélicoïdal. Chaises Tip Ton de Barber&Osgerby, Vitra. Canapé Atoll d’Antonio Citterio, B&B Italia.

↑ Pour les rangements, des structures en bois ont été dessinées sur mesure. La cuisine ouverte est délimitée par des éléments de paroi en chêne plaqué.

© Michel Bonvin

© Michel Bonvin

À l’étage, le bureau offre une jolie vue sur le lac. Rangement USM. Bureau Compas Direction, chaise Direction et lampe de Jean Prouvé pour Vitra. Fauteuil Egg d’Arne Jacobsen, Fritz Hansen.

© Michel Bonvin

Détails de l’entrée avec le mur en béton calepiné.

Structures de rangement sur mesure, à l’étage.

Un coin salon au rez-de-chaussée.

Aperçu de l’escalier hélicoïdal en béton.

© Reza Nassajian

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Reza

Nassajian

© Reza Nassajian ©

Reza Nassajian

Avec son prisme facetté à la surface changeante au gré des heures et des saisons, la maison offre aux regards sa façade atypique. Des terrasses viennent s’intégrer dans le terrain en pente et agrémentent la construction. Conçue pour un couple sans enfants par le bureau Dessimoz Architectes, elle se développe sur trois niveaux reliés par un escalier hélicoïdal ; enrobé d’un élégant filet métallique, cet escalier est un élément central et sculptural de l’habitation. Dans un concept de fluidité, les deux niveaux principaux sont totalement ouverts et offrent un continuum spatial à 360 degrés, baigné de lumière. La villa bénéficie d’un bel éclairage naturel, notamment grâce à un lanterneau placé en toiture.

©

Reza

Nassajian

Au sud, la terrasse en gravier au niveau du rez inférieur, mobilier vert olive Collection Palissade de Ronan et Erwan Bouroullec, Hay.

Sur une ancienne parcelle étroite de 450 m2, entre vignes et habitations, une maison des années 50 a été démolie pour laisser place à une construction contemporaine. Réalisée par le bureau d’architecture de Raphaël Dessimoz, la villa des Cerisiers près de Lausanne propose une volumétrie tout en longueur dictée par la parcelle ; la construction se développe en un triplex lumineux avec un jeu de terrasses en relation avec la pente. Très ouverte sur le paysage, cette implantation génère plusieurs jardins distincts. À l’est, en prolongement des espaces du rez-de-chaussée, une première grande terrasse constitue un véritable salon d’extérieur et permet de doubler la surface totale du salon. Idéale à la belle saison, elle est fréquemment utilisée par les propriétaires pour des repas entre amis.

Au sud, une autre terrasse en gravier est accessible depuis le rez inférieur, tandis qu’à l’ouest, un jardin d’agrément et un petit potager créent un filtre visuel et sonore aux nuisances de la route. Ces surfaces extérieures offrent une extension à la maison tout en proposant des ambiances et des usages divers tout au long de l’année.

COMME UN TRIPLEX

La villa, conçue pour un couple qui aime accueillir du monde, se développe comme un grand appartement ouvert en triplex. L’entrée principale, par le rez-de-chaussée, donne accès aux espaces de vie communs : le séjour, la cuisine et la salle à manger entièrement ouverts, avec une baie vitrée débouchant directement sur la grande terrasse ouest. L’étage est destiné aux espaces privés du couple. Sans couloirs ni murs, ces deux niveaux ont été pensés dans un continuum spatial fluide. Le rez inférieur, partiellement enterré, accueille deux chambres d’amis – avec accès direct à une terrasse en gravier – le spa, les caves et les espaces techniques.

Élément central du projet, l’escalier hélicoïdal relie les trois niveaux baignés par le puits de lumière du lanterneau ; il prend naissance au rez inférieur dans un cylindre en béton, puis se détache de son enveloppe pour continuer sa course enrobé d’une fine résille métallique. La position et la dimension des fenêtres ont été réfléchies en fonction des

L’enveloppe de la maison est constituée de fines plaques d’aluminium qui jouent avec la lumière naturelle et l’environnement végétal en offrant des variations chromatiques.

perspectives pour permettre des échappées visuelles sur le lac Léman et le Lavaux ; côté nord et ouest, les ouvertures sont limitées en raison de la proximité de la rue.

TRAVAILLER SUR LES VOLUMES

Le défi pour l’architecte a été de structurer des sous-espaces dans l’espace ouvert. Ainsi, la cuisine ouverte est délimitée par des éléments de parois en chêne plaqué, comme une boîte « flottante » dont les joints négatifs suggèrent l’idée de suspension.

Raphaël Dessimoz a misé sur quelques éléments distinctifs qui donnent à l’ouvrage son caractère propre. Comme une colonne vertébrale, l’escalier hélicoïdal part du rez inférieur puis monte en s’enroulant. Coulé sur place, il joue la transparence et la légèreté grâce au filet métallique pincé aux mailles serties. Surplombant cet élément principal de l’articulation de la maison, un lanterneau central offre une lumière zénithale qui traverse les étages. Autre élément architectural fort, la façade extérieure. L’ensemble de la maison est en béton armé dont la coque est revêtue d’une enveloppe constituée de fines plaques d’aluminium éloxé (ou anodisé) pour un effet satiné. Jouant avec la lumière naturelle et l’environnement végétal, l’épiderme de l’édifice offre des variations chromatiques selon les saisons et les heures. Dotée d’une isolation périphérique externe, cette enveloppe audacieuse se complète de fenêtres facettées de tailles différentes. Les prismes rentrants permettent d’apporter plus de lumière à l’intérieur. « Je ne voulais pas juste un cube, annonce l’architecte. Je voulais des jeux d’ombres et de lumière pour rendre la façade changeante. Parfois sombres ou claires, les variations chromatiques vont du bronze doré au vert ou brun en s’intégrant avec les teintes environnantes des arbres et des maisons alentour. » Cet habit précieux qui a surpris le voisinage contraste avec les murs intérieurs gardés bruts. Souhait des propriétaires qui n’ont voulu ni murs blancs, ni carrelage, mais des boiseries en chêne et du béton calepiné. Des murs qui se suffisent à eux-mêmes. dessimoz.archi

© Michel Bonvin

Drafil, le dernier fabricant de duvets en Suisse romande

Pouvoir compter sur un savoir-faire local offre de grands avantages en termes de service. Cette formule vaut également pour les parures de lit comme en apporte la preuve l’entreprise Suisse Drafil. Ce producteur de duvets et d’oreillers propose une gamme complète de linge de maison et d’accessoires haut de gamme pour un confort unique.

Drafil, ce sont d’abord des boutiques de linge réputées à Lausanne, Morges et Vevey. Mais c’est aussi le dernier fabricant de duvets et d’oreillers de Suisse romande qui défend l’art du garnissage en duvet d’oie.

Depuis plus de 60 ans, cette manufacture, située à La Sarraz, est une entreprise stable et un employeur apprécié dans la région.

Nos marques: Christian Fischbacher, Schlossberg, Kreier, Eskimo, Meyer-Mayor, Alexandre Turpault, Brun de Vian-Tiran, le Jacquard francais, Anne de Solène, Blanc des Vosges, Garnier Thiebaut, Beauvillé, Sanderson, Designers Guild, Ekelund; matelas : C. Fischbacher, Roviva.

Retrouvez-nous dans nos boutiques ou dès maintenant sur notre shop en ligne drafil.ch

Manufacture Suisse romande (La Sarraz), de duvets et oreillers, nettoyage, épuration.

La Filature

Chemin de la Condémine

1315 La Sarraz

Théâtre de Carouge. Pont 12 architectes. Intérieurs réalisés en collaboration avec Teo Jakob.

CAHIER SPÉCIAL

RENDEZ-VOUS AVEC L’ARCHITECTURE

Les grues ponctuent le paysage des villes et des campagnes de Romandie. Malgré l’augmentation des prix de la construction et celle des taux d’intérêts, on construit, on rénove, on transforme. Le marché reste dynamique, cela grâce à plusieurs facteurs dont, en tête, une population croissante et une économie vigoureuse. Traducteurs de cette vitalité architecturale, les architectes romands conçoivent des projets aussi intéressants qu’importants. De plus en plus nombreux, les jeunes bureaux comme les plus anciens sont tous très actifs. Comme le sont, par ailleurs, les institutions, les associations, et les autres groupes d’intérêt professionnel qui oeuvrent pour apporter soutien et visibilité à la culture du bâti dans notre pays.

En Suisse romande, la SIA (Société des ingénieurs et des architectes), organise tous les deux ans une manifestation destinée aux simples amateurs comme aux professionnels de l’architecture. Ces portes ouvertes permettent de découvrir des réalisations récentes effectuées par ses membres. Cette année, les Journées SIA se dérouleront du 2 au 4 juin. Ce sont plus de 100 constructions ou rénovations – villas individuelles, logements collectifs, édifices publics, lieux culturels et aménagements urbains et paysagers – qui se dévoileront aux visiteurs dans un contexte privilégié. En effet, pendant les Journées SIA, l’architecte et/ou l’ingénieur ayant travaillé sur le projet est sur place pour l’expliciter et répondre aux questions. Ces journées sont donc une excellente occasion de mieux comprendre l’architecture ! Pages suivantes, découvrez une quinzaine de projets divers, présentés par les architectes qui les ont conçus.

Nous mettons aussi le projecteur sur deux « grands ensembles ». Autrement dit, sur des projets urbains de grande ampleur mêlant logements, activités commerciales et de services, voire école, lieux culturels, etc. Nous avons retenu celui de Belle-Terre dans la campagne genevoise et l’écoquartier des Plaines-du-Loup à Lausanne. Ils réunissent toutes les thématiques actuelles : écologie et durabilité bien entendu, mais aussi les questions d’inclusion, de partage, de flexibilité, de sociabilité urbaine, etc. En chantier depuis de nombreuses années, ils sont désormais habités, totalement ou partiellement. Comme d’autres du même type, ils témoignent et ils témoigneront d’un moment fort dans l’histoire du développement de notre environnement construit.

Cahier réalisé par Salomé Houllier-Binder, Clara Jannet, Marielle Savoyat et Élodie Simon

Maison individuelle à Vuissen. Architecte Valentin Deschenaux.

LES JOURNÉES SIA VUES DE L’INTÉRIEUR

Didier Collin, architecte EPFL, est cofondateur et associé du bureau genevois Collinfontaine Architectes depuis 2013. Membre de la section genevoise de la SIA, il en est également le vice-président. Il est aussi membre fondateur de l’Association Le Concours suisse.

EN CONSIDÉRANT LES OBJETS PRÉSENTÉS

DANS CETTE ÉDITION, PEUT-ON VOIR CERTAINS GRANDS AXES SIGNIFICATIFS ?

Différentes échelles d’objets et de programmes sont représentées, c’est ce qui fait la richesse des Journées SIA depuis leurs créations. Il y a également une proportion significative de logements, que ce soit en centre-ville ou dans le périurbain genevois. Ce thème du logement et plus généralement celui de « comment construire la ville de demain », reste un sujet majeur et essentiel pour le développement futur de Genève. Ce n’est pas étonnant car les autorités politiques genevoises mettent tout en œuvre dans ce sens afin de pallier la pénurie récurrente d’habitat sur le canton. Il n’y a qu’à écouter les discussions et débats actuels autour de la prochaine votation du 18 juin prochain sur le Plan Localisé de Quartier ACACIAS 1 au cœur de Genève pour en saisir toute la complexité et les enjeux pour la société. C’est également le résultat construit de plusieurs concours d’architecture lancés il y a quelques années et dont la réalisation se concrétise aujourd’hui. On n’insistera jamais assez sur la force de ce type de processus qui permet in fine de faire émerger de nouveaux talents en les faisant accéder à un premier mandat privé ou public et à de la visibilité. Les Journée SIA servent également à cela.

LE SUJET DE L’ÉCOLOGIE, AU SENS LARGE DU TERME, SERA-T-IL PRÉSENT DANS CE QUI SERA OUVERT AU PUBLIC ?

EST-CE QUE CE TYPE DE PRÉOCCUPATION POURRAIT FAIRE FLÉCHIR LE RYTHME DE CONSTRUCTION ACTUEL ?

C’est un thème central qui a fait l’objet d’une conférence très suivie,

organisée par le groupe Environnement de la SIA Genève il y a quelques semaines à la FER. Cette nouvelle manière de réfléchir la construction, l’espace et la matière est essentielle pour répondre aux enjeux climatiques à venir. Les professionnels de la construction et les pouvoirs publics doivent s’emparer à bras le corps de cette cause qui s’inscrit dans ce nouveau paradigme. On ne pourra plus faire comme avant. L’architecture, la ville, la nature et la collectivité ne s’en porteront que mieux.

À GENÈVE, NOMBREUX SONT LES GRANDS PROJETS, LES GRANDS ENSEMBLES. ILS REPRÉSENTENT DES DIZAINES DE MILLIERS DE M2 CONSTRUITS. POURTANT PEU D’ENTRE EUX SONT PRÉSENTÉS DANS CETTE ÉDITION. POURQUOI ?

À l’heure où nous écrivons ces lignes, les inscriptions sont encore ouvertes. Il est donc trop tôt pour se prononcer sur ce point. Plus d’une vingtaine d’objets sont actuellement inscrits pour cette édition 2023 sur le canton de Genève. Au regard du nombre d’architectes et d’ingénieurs au sein de la SIA Genève (près d’un millier de personnes), il est vrai que ce n’est pas tant que cela.

À nous, membres du comité, de continuer sans relâche ces toutes prochaines semaines pour faire de la publicité pour ce bel évènement auprès de nos confères et notamment auprès des jeunes structures. Cela passe notamment par une bonne stratégie de communication sur les réseaux sociaux. Nous nous sommes, ces derniers mois, améliorés qualitativement dans ce sens.

Enfin, dans l’objectif de toucher le grand public et de lancer officiellement les Journées SIA à Genève, un évènement singulier aura lieu le jeudi 1er juin en soirée, au restaurant de la Plage des Eaux-Vives.

Les Journées SIA sont organisées par la Société des ingénieurs et architectes. Les projets présentés à la visite sont proposés par ses membres et ne sont pas soumis à une sélection. De ce fait, ils constituent une photographie brute de la production architecturale des deux à trois dernières années. Deux membres actifs apportent leur éclairage sur la prochaine édition.

Maroun Zahar

Jaouida Zehou est membre de la section vaudoise de la SIA. Diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris Malaquais, elle débute chez Rapin Saiz Architectes, à Vevey, puis collabore au sein de plusieurs bureaux parisiens. Revenue à Lausanne pour le projet de la gare, elle vient de démarrer son activité en tant qu’indépendante.

EN CONSIDÉRANT LES OBJETS PRÉSENTÉS

DANS CETTE ÉDITION, PEUT-ON VOIR CERTAINS

GRANDS AXES SIGNIFICATIFS ?

Le programme de l’édition 2023 s’annonce riche et original. Avec des projets « confidentiels » et difficiles à visiter dans d’autres cadres que les Journées SIA, tels que les nombreux projets de logements privés, collectifs ou individuels ou encore les réhabilitations et transformations de fermes, d’un garage ou d’une gare. Les critères d’inscription aux journées sont assez ouverts, il n’y a donc pas d’axes significatifs mais l’on rencontre toujours de nombreux projets de transformations et d’interventions dans l’existant et l’usage de matériaux biosourcés (en particulier le bois). On pourra aussi visiter des projets passionnants apportant des réponses nouvelles à des préoccupations plus récentes, aussi bien sociétales que propres au milieu de la construction, tels que les initiatives de logements coopératifs des Plaines-du-Loup, les logements pour personnes âgées ou handicapées, un logement pour coparentalité ou encore un projet où le chantier a été réalisé de « main d’homme » pour préserver le cèdre centenaire présent sur le site.

LES ARCHITECTES DE L’ÉCOQUARTIER

DES PLAINES-DU-LOUP OUVRENT LES PORTES DE LEURS BÂTIMENTS. POURQUOI FAUT-IL ALLER LES VISITER ?

Le projet de l’écoquartier des Plaines-du-Loup est un formidable laboratoire de la ville. Par son ampleur d’abord, 8000 habitants, mais surtout par ses ambitions sociales et énergétiques, c’est un incontournable dans la réflexion sur la production architecturale et paysagère

vaudoise. Il est représenté lors des journées par cinq projets : le Bled, OAK, La Meute et le projet de LRS sur la pièce urbaine E ainsi que la proposition de Nicolas de Courten sur la pièce urbaine C.

LES CONFÉRENCES ET TABLES RONDES

ONT DISPARU DU CADRE DES JOURNÉES, POURQUOI ?

De fait, le format actuel de l’événement ne permet plus l’organisation de conférences ou de tables rondes, mais la SIA a organisé une matinée « En visite » le samedi 29 avril sur la pièce urbaine E de l’écoquartier des Plaines-du-Loup. Le prochain débat « Urbanités » du 15 mai portera sur la question de l’écoquartier et plusieurs visites de chantier, des présentations de projets lauréats et des tables rondes ont été et continuent d’être organisées par la Ville de Lausanne et par les bureaux. D’autres événements viendront, pour sûr, alimenter les discussions jusqu’à la livraison du dernier logement prévue en 2031. Il est très intéressant pour les habitants comme pour les professionnels de réinterroger ces projets et leurs évolutions à différents moments. Nous avons beaucoup d’enseignements à tirer.

IL Y A QUELQUES ANNÉES LES PORTES OUVERTES DURAIENT UNE QUINZAINE DE JOURS ET S’APPARENTAIENT À UNE SORTE DE GRANDE FÊTE. Y A-T-IL AUJOURD’HUI TROP D’ÉVÉNEMENTS

AUTOUR DE L’ARCHITECTURE POUR EN RAJOUTER ?

En effet, le format a beaucoup évolué depuis la 15N d’architecture en 2006, mais nous sommes très attachés à ce que la fête de l’architecture continue sous diverses formes avec nos divers partenaires. Sur le canton de Vaud, la SIA – à travers ses différents groupes de travail –, la Fondation CUB, le « f’AR », Archizoom, etc. offrent une riche et dynamique proposition de conférences, d’événements et même d’outils numériques (tels que Piloti) pour échanger autour de l’architecture, de la ville et du paysage, voire plus largement sur la culture du bâti ; et pour faire connaître le travail des architectes, urbanistes et paysagistes.

LES PORTES OUVERTES DE L’ARCHITECTURE

La 12e édition des Journées SIA se déroulera du 2 au 4 juin dans toute la Suisse romande. Une occasion unique de découvrir l’architecture contemporaine lors d’un événement accessible à tous.

Aperçu de 15 réalisations décrites par leurs concepteurs.

Clara Jannet Infos et vue globale des projets à visiter : journées-sia.ch

Maison du Cèdre à Jouxtens-Mézery. Thierry Baechtold et Claudia Liebermann Atelier nou.

UN PAVILLON AU JARDIN BOTANIQUE DE FRIBOURG

FRIBOURG / PROJET FR02 / CHARLY JOLLIET ARCHITECTE

L’inauguration de l’Umbrella Pavilion en avril 2023 marque le lancement d’un nouveau secteur au Jardin botanique de l’Université de Fribourg. Quoi de mieux pour incarner la nouvelle thématique « Arbres du passé – Arbres d’avenir » qu’un pavillon conçu avec du bois provenant du Jardin même ?

Les troncs de trois mélèzes malades et abattus in situ ont été réutilisés pour porter la toiture du pavillon. Le reste du bois a été transformé pour fabriquer le plancher et les bancs. Les arêtes vives de la toiture de bardeau contrastent avec les courbes organiques des rampes. Un travail avec des matériaux et des savoir-faire locaux pour un pavillon à l’architecture contemporaine. charlyjolliet.ch

LA RETRANSFORMATION D’UNE FERME

MÉZIÈRES / PROJET FR01 / BARD YERSIN ARCHITECTES

La création, en 2011, d’un appartement dans une ferme avait dénaturé l’édifice. Le parti pris a donc consisté en la « re »transformation de cet espace dans une logique de soustraction permettant de révéler ses qualités préexistantes. Dans cet ordre d’idée, la principale intervention a été de redonner à la fourragère ses anciennes qualités. Pour ce faire, les cloisons de la chambre qui y avait été créée ont été supprimées pour que l’espace retrouve sa configuration traversante, et la dalle ajoutée en 2011 a été sciée pour lui redonner sa spatialité. Le crépi qui recouvrait la dalle et les cloisons de brique a été sablé afin de révéler les matérialités sous-jacentes. bardyersin.ch

© Jean-Marc Yersin © David Bard

LE RENOUVEAU DU THÉÂTRE DE CAROUGE

CAROUGE / PROJET GE02 / PONT12

Le Théâtre de Carouge a connu une révolution. Ce lieu de création peut exceptionnellement se visiter en entier, y compris les scènes, régies et ateliers réservés habituellement aux seuls initiés. Les secrets de sa façade en brique beige seront aussi dévoilés, avec les commentaires des constructeurs et des gens de théâtre.

pont12.ch

DES LOGEMENTS POUR VIVRE SON QUARTIER

GLAND / PROJET VD26 / LDW ARCHITECTES

Il y a une dizaine d’années, se trouvait là un terrain vague parsemé de petites halles industrielles. Aujourd’hui, un ensemble de logements est sorti de terre, offrant des lieux de vie à proximité de la gare et du centre-ville de Gland. Les immeubles à facettes s’orientent vers le grand bois de la Ballastière et offrent des perspectives sur le grand paysage. Les logements sont lumineux et généreux. Entre les bâtiments, des arbres, des potagers et des jeux d’enfants. La vie de quartier va pouvoir commencer.

ldwa.ch

© Matthieu Gafsou Vincent Jendly ; Etienne Malapert

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LA MÉTAMORPHOSE D’UN APPARTEMENT

LAUSANNE / PROJET VD33 / BUREAU BRISSON

À l’origine, cet appartement de 3,5 pièces se caractérisait par son long corridor borgne occupant une part importante des 65 m². L’« expérience » du lac était reléguée à un moment anecdotique dans l’une des chambres. À programme égal, ce projet a proposé de déposer l’ensemble des cloisons afin de générer un grand séjour qui inclut la cuisine sur la surface de l’ancien couloir. La chambre parentale s’organise dans la continuité de ce séjour, séparée par une paroi vitrée qui permet ainsi d’inviter les vues lointaines au cœur de l’appartement. De l’autre côté, comme un fond de scène, une paroi métallique dissimule une chambre, un réduit et une salle de douche. bureaubrisson.ch

UNE ÉCOLE DANS UN CONTEXTE HISTORIQUE

TAVANNES / PROJET JB01 / RAUMBUREAU

Inséré dans un contexte historique remarquable, ce bâtiment est l’environnement quotidien des enfants de l’école enfantine et de l’école à journée continue. La disposition efficace des locaux a permis un volume restreint dont la géométrie simple interpelle et laisse osciller l’interprétation entre un caractère ludique et un aspect solennel. Le choix des matériaux et de la mise en œuvre soutient les intentions architecturales. Les murs et les dalles en béton teinté paraissent d’un seul tenant et constituent le volume extérieur ainsi que les espaces principaux. La technique se tient en retrait : un édifice « low-tech », soit un lieu où l’on ouvre les fenêtres lorsque l’on veut aérer.

raumbureau.ch

© Federico Farinatti

© Alan Hasoo

© Alan Hasoo

UNE MAISON QUI VIBRE AVEC LA NATURE

JOUXTENS-MÉZERY / PROJET VD13 /ATELIER NOU Implantée sous un cèdre centenaire dans le jardin d’une villa des années 60, la maison encercle son tronc. Bénéficiant de la très forte présence de la nature, elle établit avec celle-ci une relation étroite et sensible, attentive à toutes ses manifestations : omniprésence de la végétation à travers les parois transparentes ou translucides, jeux d’ombres et de lumières offerts par les branches du cèdre tout au long de la journée, ventilation naturelle par le patio, ombrage des grands avant-toits les jours de canicule, bruit de la pluie s’écoulant librement du bord de la toiture pour le bien-être de l’arbre, l’odeur de celui-ci et celle des copeaux de bois qui l’entourent lorsque le sol est humide…

LA RÉNOVATION D’UNE MAISON VIGNERONNE

CONCISE / PROJET VD25/ BIOLLEY POLLINI ARCHITECTES

Comment venir installer une suite parentale dans des combles longs et étroits ? C’est le défi relevé dans cette rénovation d’une maison du 19e siècle. Par un placement habile de l’escalier dans un meuble central, les espaces sont redéfinis. Un jeu de portes transforme le couloir lumineux donnant accès à la chambre à coucher en salle de bain. Entre bois et crépis minéraux à base de chaux, l’expression intérieure de la maison est réunifiée tout en préservant son caractère vigneron d’origine.

biolleypollini.ch

LE RESPECT DU PATRIMOINE BÂTI

SIERRE / PROJET VS09 / MEYER ARCHITECTURE

Cette bâtisse, datant des années 50, a été transformée et rénovée tout en gardant son caractère. Le crépi a été traité de manière à faire ressortir ce qui caractérise le bâtiment, une belle teinte de façade, des encadrements rappelant ceux en pierre, la serrurerie dorée qui rappelle le statut d’une villa de maître de l’époque. Les matières nobles ont été conservées, les parquets, carrelages et peintures usés par le temps ont tous été remplacés. Le but était de redonner une seconde vie à un objet en démontrant que le respect du patrimoine bâti demeure l’une des priorités des architectes. La rénovation du passé est le futur !

meyerar.ch

© Sami Farra

© Nicolas Sedlatchek

© Daniela&Tonatiuh

UN COLLÈGE OUVERT SUR LE PAYSAGE

LAUSANNE / PROJET VD21 / BUTIKOFER DE OLIVEIRA ARCHITECTES

Le nouveau collège s’inspire du lieu caractérisé par la vue généreuse sur le Bassin lémanique et par la présence du groupe scolaire du Belvédère, classé monument d’importance régionale. Le préau, avec le terrain de sport, devient l’espace de référence ; la liaison entre la nouvelle entrée et les bâtiments scolaires avoisinants. Les matériaux utilisés pour les façades soulignent également l’appartenance du bâtiment à l’ensemble. À l’intérieur, un grand escalier central baigné de lumière naturelle accompagne le parcours des élèves, ponctué à chaque étage par de grandes ouvertures sur le panorama du Léman.

b-o-v.ch

LA RECONVERSION D’UN ANCIEN GARAGE

LAUSANNE / PROJET VD19 / CONSORTIUM

O.ROCHAT ARCHITECTES ET ATELIER ARTHYS

Originellement conçu pour être un garage en 1913, le bâtiment accueillait alors un atelier mécanique dans un vaste espace empreint d’une grande modernité, libéré par une structure de grande portée. La voiture étant à cette époque encore réservée à l’élite, il est composé de façades néo-classiques lui assurant une certaine prestance. Les bouleversements sociétaux ont depuis relégué la voiture au second plan, laissant cet espace vide et sans usage pendant de nombreuses années. Sa reconversion en logement relève de nombreux défis : comment préserver son atmosphère particulière tout en garantissant le confort usuel des logements du 21e siècle ? orochat.ch

© Leo Fabrizio

UNE MAISON FAMILIALE SUR 149,6 M 2

VUADENS / PROJET FR06 / SAUDAN TINGUELY ARCHITECTES

Près de vingt ans après la construction d’une première maison, la parcelle est complétée par une construction en bois brûlé. Les deux habitations, réalisées par le même architecte, dialoguent dans un espace restreint. La surface de terrain nécessaire à l’implantation de la maison familiale et de sa cour fermée est de 149,6 m2. Densité, ergonomie, valorisation des espaces ont été les axes de réflexion. Bâtie en ossature bois et organisée sur trois niveaux, sans sous-sol, la maison tire pleinement parti des caractéristiques du lieu. Bénéficiant d’une cour intérieure et d’une toiture-terrasse, la diversité des aménagements en fait un environnement autonome. saudantinguely.ch

DES HALLES

TRANSFORMÉES EN CRÈCHE

SION /PROJET VS06 /

MIJONG ARCHITECTURE & DESIGN

Comment transformer, dans un environnement urbain, des halles industrielles en une crèche ludique et accueillante ? L’atelier Mijong a relevé le défi en articulant l’espace autour de trois nouveaux patios creusés dans la terre. Ces patios ouvrent les pièces et agrandissent l’espace du rez inférieur. La nouvelle toiture, qui devient la terrasse du rez supérieur, est connectée au patio principal par des escaliers et un toboggan. Ces nouveaux espaces extérieurs offrent aux enfants un parcours ludique sur deux niveaux et sont l’occasion de jeux créatifs.

mijong.ch

© Alain Saudan

© Aurélie Margueron

© Johannes Marburg

Objet

● Hôtel Royal Savoy, Lausanne

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● SUN TOP® 3100

PHOtOGRAPHe

● Johannes Marburg

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UN ENSEMBLE LOCATIF CONVIVIAL ET GÉNÉREUX

NEUCHÂTEL / PROJET NE02 / ATELIER PIETRINI

Faire sa lessive en admirant le lac et les Alpes, prendre l’apéro ou jouer à la pétanque pendant que les enfants s’amusent à la place de jeux : voilà un modèle sympathique d’ensemble locatif ! Ce complexe de trois immeubles fait la part belle aux espaces communs à disposition des locataires : buanderie partagée, salle d’activité avec cuisine, atelier et aménagements extérieurs récréatifs afin de favoriser les rencontres intergénérationnelles. Par antinomie, à l’intérieur de volumes similaires, le projet donne de l’importance à la personnalisation des lieux de vie et à la grande variété des aménagements.

atelierpietrini.ch

LE BÂTIMENT ESPLANADE 3 DU QUARTIER PAV

LANCY / PROJET GE01 / RDR ARCHITECTES

Cette réalisation constitue l’un des quatre bâtiments de l’Esplanade de Pont-Rouge, dans le quartier genevois Praille-Acacias-Vernet. Terminé après Esplanade 1 et 2 développés et réalisés par le bureau Pont12, et avant Esplanade 4 conçu par Brodbeck Roulet, le bâtiment montre sa grande flexibilité. Prévu pour accueillir une grande diversité de programmes (un hôtel, une salle des fêtes, un fitness, des restaurants…), aujourd’hui le bâtiment abrite principalement des surfaces administratives dont l’IMAD et la CPEG, propriétaire. Les visiteurs sont invités à regarder ses façades, apprécier le rapport qu’elles entretiennent avec leurs voisines, ainsi que les aménagements extérieurs conçus par Raderschall ZH.

rdrarchitectes.com

© RDR Architectes

GRANDS ENSEMBLES, ENTRE DENSIFICATION ET SOCIABILITÉ

Le quartier Belle Terre, à Thônex.

En vogue dans les années 1950 et jusqu’à la crise pétrolière de 1973, les grands ensembles répondaient déjà à la pénurie de logements. Le boom constructif proposait alors des formes standardisées, à la construction préfabriquée et à la typologie destinée principalement à un couple avec de jeunes enfants. Des standards qui s’accommodaient parfois mal d’autres modes et phases de vie. Aujourd’hui, les constructions de grande échelle réapparaissent au nom de la densification et de la lutte contre le mitage du territoire. Et les architectes et planificateurs réfléchissent à de nouvelles typologies de grande échelle pour repenser nos manières de vivre.

Le quartier de l’Étang à Genève, celui des Vergers à Meyrin ou le projet Horizons à Chavannes-près-Renens… Ces projets colossaux construits sur des terrains vierges, souvent d’anciennes zones agricoles, façonnent un nouveau paysage urbain. Considérés comme nécessaires par certains en raison des enjeux écologiques actuels, ils sont décriés par d’autres. La critique dénonce en premier lieu l’échelle de ces projets – qui induirait un anonymat et une atmosphère froide, inhospitalière et monotone – et dont l’origine ne serait qu’une ambition de spéculation foncière, au détriment des individus qui y habitent.

De retour sur le devant de la scène, ces anciens symboles de l’échec d’une croyance dans la croissance illimitée posent d’autres questions, notamment celle de leur pertinence puisqu’ils mettent dix, vingt parfois même trente ans avant de voir le jour. Pensés et conçus à

une époque précise, parviennent-ils à suivre les évolutions du monde pour ne pas devenir obsolètes avant même leur mise en service ? Comment concevoir des espaces en prévoyant leur usage futur ? En ce sens, ces projets de grande envergure deviennent des laboratoires pour un nouveau mode d’habiter. En guise d’anticipation, ils réfléchissent à l’habitat de manière plus holistique ; ils prennent ainsi en compte les possibilités d’adaptation des logements au fil du temps, de même que leurs capacités d’appropriation par les habitants. Dessiner une forme qui puisse traverser le temps et les époques, générer des espaces urbains de qualité pour rendre la densification plus agréable, travailler sur l’intégration urbaine et la valorisation des interactions sociales, tels sont quelques-uns des nouveaux enjeux de ces ensembles. Ces questions sont ici abordées à travers deux projets significatifs : le quartier de Belle-Terre à Thônex et celui des Plaines-du-Loup à Lausanne. Entre densification, écologie, durabilité, sociabilité et habitabilité, ils évoquent la volonté de densifier tout en promouvant une grande qualité de vie ; cela par les diverses typologies de logements proposées mais aussi par les formes urbaines développées. Essayant de briser la mauvaise réputation de ce type d’ensembles auprès du grand public, ces projets reconsidèrent notamment le rôle des individus dans l’espace afin de proposer de nouvelles formes de sociabilité urbaine.

Depuis plusieurs années, la densification urbaine est un sujet d’actualité important ; et toute une nouvelle génération de projets de grande échelle est en train de voir le jour.

Salomé Houllier Binder

« SLOW » URBANISME, UN NOUVEL ART DE VIVRE

À Thônex, entre ville et campagne genevoise, s’est érigée récemment la première étape du quartier Belle-Terre. Soit plus de 2700 logements lorsque l’ensemble aura été achevé à l’horizon 2030.

Texte : Marielle Savoyat

Photos : Daniele Rocco

Bâtiments Voirons, Jaccaud + Associés Architectes.

A l’intérieur comme à l’extérieur, tout contribue à créer des liens entre habitants

© Catherine Gailloud

© Catherine Gailloud

© Daniele Rocco

© Daniele Rocco

© Daniele Rocco © Daniele Rocco © Daniele Rocco

Sur un vaste territoire vierge de toute urbanisation préalable, comment dessine-t-on un nouvel écrin à la vie ? De quelle manière inviter à un nouvel art de vivre au quotidien en garantissant une très large offre de logements, de commerces et d’équipements ? Quelles stratégies urbaines et d’habitat esquisser pour faciliter l’appropriation et l’adhésion à une forme de densité ? Que trouvent les premiers habitants de nouveau et d’enthousiasmant dans ce quartier en devenir ?

Ce projet en trois étapes, dont la première a été composée et portée par un groupe uni de professionnels et de maîtres d’ouvrage –Batima et C2I, accompagnés par le Comptoir immobilier – fonctionne comme un ensemble. Il promet de belles perspectives sur de nouvelles manières d’habiter un quartier et un logement, de faire rimer densité avec qualité de vie. Avec l’Atelier Bonnet Architectes comme chef d’orchestre du concept urbain au côté des pilotes du projet, c’est un véritable laboratoire conceptuel qui a été mis en œuvre pour développer le projet des deux premières pièces urbaines (A2 et B), puis la réalisation des architectures et des espaces publics. Le processus de conception a été alimenté par une approche pluridisciplinaire portée par les maîtres d’ouvrages et réunissant les différents acteurs autour de mêmes valeurs.

Quatre bureaux d’architectes ont été mandatés pour réaliser ce nouveau morceau de ville : Atelier Bonnet Architectes, Lin.Robbe. Seiler avec BLSA, Jaccaud + Associés, BCMA Architectes. Ensemble, ils ont construit une atmosphère commune, avec des règles discutées, à l’intérieur de laquelle se déploie une multiplicité de situations, de formes urbaines, d’espaces publics, de manières de rentrer chez soi, de types d’appartements. Sur la base de quelques postulats de départ, de multiples variations autour des mêmes thèmes ont abouti à un résultat harmonieux qui semble esquissé d’une seule main. Et pourtant, si l’on regarde de plus près, il s’agit bien d’un entrelacs de bâtis et de vides, de méandres, créant autant de situations urbaines et personnelles renouvelées.

RALENTIR LE PAS

Au cœur d’un paysage époustouflant typiquement genevois, avec les montagnes en toile de fond, la forme de chaque bâtiment cherche à embrasser le paysage proche et lointain pour offrir à l’ensemble des logements une plongée dans ce grand territoire. Le crédo sous-jacent vise à éviter les véhicules motorisés à l’intérieur des pièces urbaines. La circulation se voit ainsi concentrée sur une unique artère centrale et dans un parking souterrain. La facilité d’accès direct à son logement depuis son véhicule privé s’est vue elle aussi retirée du jeu. Le cheminement de la voiture au logement passe donc forcément par l’espace public. La même systématique est adoptée en venant de l’arrêt de bus. Une manière de favoriser les liens entre habitants, de ralentir le pas, d’offrir des opportunités de rencontre. Épurée de toute circulation motorisée, la vie à l’intérieur de chacune des pièces urbaines prend une tout autre coloration. C’est une véritable qualité d’usage des espaces collectifs qui se voit valorisée. Le rythme du pas change complètement les interactions sociales. Tout ce qui est associé à l’agression urbaine indirecte (bruit, vitesse, pollution…) est réduit au maximum. Ici, le piéton est roi et bénéficie totalement de son domaine. Une manière d’estomper les différences sociales et aussi de permettre une liberté de mouvement hors-norme aux enfants, qui incarnent par nature un rôle de liants sociaux.

VARIER LES PERCEPTIONS

À l’extérieur, les aménagements créent une diversité de situations d’une qualité indéniable pour tous. Les passages, les seuils, les cinq jardins, les deux cours, les places de jeux, les variations de hauteurs, de dimensions, d’angles, de perspectives, d’itinéraires offrent autant de liberté de mouvements que d’opportunités de rencontre. L’espace public généreux, la matérialité des sols, les 550 arbres et 3300 plants arbustifs invitent à la déambulation. Le mobilier urbain multi-usages,

© Daniele Rocco

© Daniele Rocco

tels les murets entourant et délimitant les jardins pouvant servir d’assises ou les chaises installées sur pivots, participe à cette liberté de mouvement. À hauteur d’enfants, c’est un vaste terrain de jeux protégé qui se déploie, qui peut être découvert et réapproprié de manière infinie, libre et joyeuse. À l’intérieur des immeubles, les larges paliers, halls d’entrée et cages d’escaliers, ainsi que les vues entre les appartements d’un bâtiment à l’autre, participent à nourrir le lien.

La liberté de mouvement se conjugue à la diversité des volumes et des espaces qui s’entremêlent, créant un peu d’intrigue, de latitude, et ainsi l’émotion de choisir par où l’on veut passer. Les passages à travers les bâtiments, notamment, agissent à plusieurs niveaux de perception sensorielle. Les mécanismes urbains mis en place entre jardins et cours vont activer des mouvements, des accélérations de ressentis sensoriels en passant d’une échelle à une autre ou d’une ambiance à une autre. Les différentes séquences spatiales de qualité invitent à la rencontre. L’enfant rentre plus lentement chez lui, reste plus longtemps dehors avec ses amis. L’adulte prend le temps d’échanger quelques mots avec ses voisins.

DIVERSIFIER L’HABITAT

Les typologies d’appartements sont complètement différentes d’un immeuble à l’autre, à l’image des dispositifs urbains variés mis en place par les différents concepteurs. La mixité de différents types de logements (nombre de pièces, loyers subventionnés ou contrôlés, PPE, orientation vers un paysage ou un autre) n’altère en rien leur qualité. Les seules différences se jouent au niveau des m2 des surfaces. Aucune distinction sociale notable n’est visible de l’extérieur. Ce qui contribue au bien-être et à un climat social sain. Dans le bâtiment réalisé par l’Atelier Bonnet Architectes, les espaces de vie s’articulent par des jeux de décalages, de dilatations successives qui s’ouvrent vers le paysage et se déploient vers des angles toujours ouverts. Les mêmes

natures de fluidités extérieures de types « méandres » se retrouvent à l’intérieur des appartements. Le bureau Lin.Robbe.Seiler avec BLSA emploie la répétition d’un hall central de manière constante et dessine des variations autour de cet espace central. Dans le bâtiment dessiné par le bureau Jaccaud + Associés, les espaces communs et les paliers s’animent autour de cours intérieures, des jeux de décalages et de décrochements caractérisent les espaces de vie des appartements. Le bureau BCMA Architectes opte pour une constance rigoureuse dans la structure spatiale, avec quelques événements exceptionnels. Au-dessus du passage par exemple, un atrium permet la diffusion de la lumière au cœur de l’appartement tout en laissant passer la pluie en dessous, créant ainsi une perception sensorielle différente. L’originalité des portes palières vitrées, avec possibilité d’installer un rideau à l’intérieur, force le lien social ; le choix du tissu évoque l’identité des habitants, leur culture ou goût, les enfants s’y faufilent pour saluer leurs amis par la vitre...

Dans chacun des immeubles, quelques constantes architecturales se retrouvent, telles que la générosité des espaces partagés ou des espaces de vie, les différentes séquences spatiales depuis les communs jusqu’à l’intérieur des appartements, les opportunités de liens visuels. Et si le secret de vivre la densité de manière confortable résidait dans le fait d’inviter à ralentir, de remettre l’usage au cœur des aménagements, et en cela de créer diverses manières de rencontrer son voisin, pour des interactions sociales renouvelées ?

Article basé sur des entretiens avec Pierre Bonnet, de l’Atelier Bonnet Architectes et avec Yannos Ioannides, directeur de CI Conseils, assistant maître d’ouvrage au Comptoir immobilier. Merci à eux et à MM. Carrera et Guerra du bureau Jaccaud + Associés pour les informations fournies. Il se base aussi sur des visites sur place et des publications déjà parues.

© Daniele Rocco

LES PLAINES-DU-LOUP UN LABORATOIRE SOCIAL

Sur les hauts de Lausanne, les habitants de l’écoquartier des Plaines-du-Loup se partagent un territoire urbain en devenir.

Texte : Élodie Simon (etceterra)

Favoriser la mixité sociale et culturelle pour appréhender le « vivre ensemble »

© Daniele Rocco

© Daniele Rocco

© Daniele Rocco

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Aux Plaines-du-Loup, quatre catégories d’investisseurs se répartissent équitablement les droits à bâtir : les coopératives et fondations d’utilité publique, les sociétés privées et/ou institutionnelles, les sociétés et fondations de la Ville de Lausanne et les coopératives d’habitation participatives. Aussi, l’écoquartier propose des logements mixtes avec environ un tiers de logements subventionnés, un tiers de logements régulés et un tiers de logements en marché libre. Au total, environ 77 % de la surface bâtie totale seront des logements et 23 % des activités. Ces dernières sont variées et viennent compléter l’offre d’espaces publics.

MIXITÉ ET VOISINAGES

Ces règles de répartition favorisent la mixité sociale et culturelle. Couples, familles, jeunes retraités, personnes âgées mais aussi familles recomposées, requérants d’asile et étudiants rejoignent le quartier des Plaines-du-Loup pour bénéficier de logements neufs et proches du centre-ville. Nombreux sont ceux qui souhaitent prendre part aux activités du voisinage, dans l’optique de co-construire leur quartier qu’ils envisagent harmonieux et vivant. Quant à savoir si la grande proximité aura des effets significatifs positifs sur le vivre-ensemble, il faudra probablement un temps d’observation plus long pour en tirer des conclusions.

MULTIPLICITÉ D’HABITATS

En fonction des objectifs économiques, sociaux et environnementaux de chaque investisseur, des différences constructives et d’organisation spatiale majeures apparaissent au sein des nouveaux immeubles.

Tour d’horizon des immeubles d’habitation aux typologies bien différentes, des espaces partagés et opportunités de rencontre pour les quelque 8000 nouveaux usagers qui vont peupler ce nouveau morceau de ville.

Dans le projet Oak Park, développé par L-Architectes pour l’investisseur privé Jaguar Realestate SA, trois types de lieux communs sont proposés aux habitants, en plus de spacieux appartements orientés sur le parc du Loup : une salle de fitness, une salle des fêtes équipée d’une cuisine et un salon commun en lien avec une terrasse commune au 5e étage, avec vue sur les Alpes.

Pour la CIEPP, le bureau d’architectes genevois LRS a développé le projet « Louvoyons », un immeuble organisé autour de quatre plots anguleux pour proposer des typologies d’appartements variées. La façade nord, plissée et orientée vers la cour intérieure, en contraste avec la façade sud rectiligne, délimite une cour intérieure avec l’immeuble d’en face. Au rez-de-chaussée, un restaurant italien et un fitness ouvriront leurs portes cet été au grand public.

Pour diminuer l’impact environnemental de nos modes de vie et encourager l’entraide entre habitants, les coopératives d’habitation participatives telles que le Bled ou la Meute proposeront des évènements culturels dans leur grande salle commune ou le centre d’art CALM. Des ateliers multi-usages et des espaces créatifs seront également ouverts au quartier. Le Bled a installé des potagers horssol sur le toit-terrasse de l’immeuble et donne une place privilégiée aux lave-linge et sèche-linge dans les buanderies situées à l’étage. Au rez-de- chaussée et rez supérieur, un espace de coworking « atelier de transition écologique et sociale » verra le jour, et fera office de point de distribution de paniers alimentaires, non loin de l’épicerie bio et locale qui proposera aussi une petite restauration. →

© Daniele Rocco

© Daniele Rocco

Laissez-vous séduire par un habitat d’exception

Ces choix invitent les habitants à se rencontrer et à passer un moment convivial ensemble. Certaines coopératives d’habitation participatives proposent également des typologies de clusters. À mi-chemin entre une colocation et un appartement standard, les clusters sont composés de quelques unités privées de taille variable et, souvent, une grande cuisine, un coin repas et un salon sont partagés entre les occupants. C’est le cas des coopératives de la Codha et du Bled mais aussi de la Meute qui propose une grande colocation pour les étudiants, gérée par la FSLE.

ACTIVITÉS ET ESPACES VERTS

Presqu’une année après que les premiers habitants ont rejoint l’écoquartier – entre grues et camions –, des premières pousses de vie collective émergent. Le Café du Loup, ouvert à tous les publics sans obligation de consommation apporte d’ores et déjà une plus-value sociale indéniable au quartier. D’autres espaces de rencontres et surfaces commerciales ouvriront prochainement : des épiceries et des salons de coiffure, des cabinets de physiothérapie ou encore des APEMS (accueil parascolaire) pour les enfants, à proximité des écoles. Les espaces publics apporteront également de la vie au quartier avec des terrains de jeux et des espaces de détente, propices à la flânerie, loin des nuisances routières. Des parcelles potagères, initialement placées dans le parc du Loup ont déménagé à l’avenue du Grey, au nord de l’écoquartier et sont cultivées par les habitants voisins. D’autres parcelles potagères urbaines verront le jour dans les rues transversales de l’écoquartier, entre nouveaux arrangements paysagers et jeunes arbres.

IMPLICATION CITOYENNE ET MAISON DE QUARTIER

Des groupes de travail, ouverts à tous, certains pilotés par la Ville de Lausanne, d’autres par des bénévoles, se sont formés pour fluidifier l’échange d’informations et la coordination, et apporter des propositions aux thématiques de la santé, de la biodiversité, des activités, des espaces ludiques, et même pour la constitution d’une assemblée de quartier. Dans ce sens, la Ville de Lausanne a mis en place l’outil « Lausanne participe », une nouvelle plateforme numérique pour encourager et favoriser la participation citoyenne. Des forums participatifs ont également été organisés pour impliquer les citoyens dans le développement du quartier et coordonner les initiatives portées par les habitants et futurs habitants.

Enfin, implantée dans le parc du Loup, la nouvelle maison de quartier sortira de terre en 2024 et accueillera, entre autres, une salle de spectacle, des ateliers pour activités sportives et de bricolage, un APEMS et une cafétéria. Des moments de chantiers participatifs avec les futurs usagers accompagneront la construction de cette maison atypique en bois, terre et chanvre ; un élément fort, convivial et rassembleur des Plaines-du-Loup. Ce méga laboratoire urbain prendra davantage vie dans les prochains mois avec l’emménagement des habitants et l’ouverture de nouveaux lieux de rencontre, commerces et services. Les grues et camions de chantier laisseront place aux arbres et parcs de jeux pour que le quartier des Plaines-du-Loup devienne vibrant, à l’image de la diversité sociale et culturelle de ses résidents.

Article basé sur les propos recueillis auprès de Philippe Solms, coodinateur de l’association Écoquartier et Eric Domon, membre de la même association. Un grand merci à eux. Il se base également sur des discussions avec de futurs habitants, des visites sur place et des textes déjà parus sur ce nouvel écoquartier lausannois.

© Daniele Rocco

CASE STUDIES

TROIS   PROJETS   DE   SALLE   DE   BAINS

S’il est un endroit où il doit faire bon passer du temps, c’est bien la salle de bain. Bien qu’elle soit souvent l’une des plus petites pièces de la maison, elle est celle où les sentiments de confort et réconfort jouent un rôle prépondérant. Désormais, elle n’est plus considérée uniquement comme un lieu d’hygiène, et sa décoration est devenue aussi importante que celle des autres espaces de vie. C’est notamment l’endroit idéal pour faire la part belle aux matériaux, comme l’attestent les projets qui suivent, tous réalisés chez des particuliers. Création d’une salle de bain XXL intégrée à une suite parentale, métamorphose de trois sombres pièces d’eau en écrins lumineux, réalisation de deux salles de douche aux couleurs chaleureuses, ces trois projets décryptés par leurs concepteurs apportent, chacun dans leur style, une solution d’agencement en parfaite adéquation avec les souhaits des maîtres d’ouvrage. Le premier a été conçu par l’Atelier Nicolas Perrottet, le second par Stephanie Kasel Interiors. Quant au troisième, il est le fruit d’une étroite collaboration entre Duplex SA et l’architecte d’intérieur Aurélie Chèvre.

Estelle Daval

LE PROJET DE L’ATELIER NICOLAS PERROTTET TROIS SALLES D’EAU ATTENANTES AUX CHAMBRES

CONTEXTE

Mandaté pour la rénovation complète d’un appartement en triplex de 200 m2, situé à Cologny dans une résidence de standing datant des années 80, Nicolas Perrottet a réalisé un projet au style épuré et à l’atmosphère douce et sereine. L’orientation et la configuration des volumes ont été entièrement revues pour offrir une meilleure répartition de l’espace et exploiter au mieux la lumière naturelle. Cuisine, cheminée, salles de bain, rangements, mobilier, escalier et garde-corps ont été créés sur mesures d’après ses dessins. La réalisation fait la part belle aux matériaux naturels tels que le bois, la pierre et le rotin dans une harmonieuse palette de teintes claires et chaleureuses.

CŒUR DU PROJET

L’emplacement et l’aménagement des trois salles de bain ont été complètement repensés par rapport à l’existant. Chacune d’entre elles est attenante à l’une des chambres de l’appartement. Deux disposent d’une cabine de douche et d’un point d’eau. La plus grande est équipée d’une large baignoire ovale encastrée dans un tablier en carreaux de grès et surmontée d’un oculus donnant vue sur le salon et sa cheminée, grâce à un vide d’étage ; l’idéal pour voir sans être vu et amener de la lumière dans cette pièce sous comble et aveugle. En face, deux oculus de plus petite taille coiffent le large miroir qui s’étire audessus du meuble vasque.

ÉQUIPEMENTS ET MATÉRIAUX

Appliqué au mobilier, à la cuisine et aux rangements de chaque pièce, le châtaignier huilé est le fil conducteur des nouveaux aménagements. L’architecte d’intérieur a opté pour cette essence proche du chêne mais qui vient à manquer. D’une tonalité similaire, le châtaignier présente un veinage plus marqué dont l’aspect offre un décor un peu plus vivant. Dans les salles de bain, il habille les différents meubles et se marie parfaitement avec les petits carreaux en grès de couleur sauge qui ornent une partie des murs, ainsi qu’avec les plans-vasques en Corian ® blanc équipés d’une robinetterie en nickel brossé. La touche déco est apportée par les appliques signées Atelier Areti dont les modèles Tube Circle Triangle et Perspective Variations jouent sur la géométrie des formes élémentaires.

Paola

Corsini

Un grand miroir simple avec tablette a été installé dans la plus grande salle de bain, entre le meuble vasque et les entrées lumineuses des deux petits oculus.

Dans une des petites salles de douche, le miroir avec rangements intégrés a été encastré dans le mur afin que visuellement le meuble prenne le moins de place possible.

La profondeur du doublage de la douche de la troisième salle de bain a permis d’encastrer une large armoire de toilette avec miroir.

L’emplacement et l’aménagement des trois salles de bain ont été complètement repensés pour offrir une meilleure répartition de l’espace.

© Paola Corsini © Paola Corsini

LE PROJET DE STEPHANIE KASEL INTERIORS UN ESPACE BAIN AU FORMAT XXL No stephaniekasel.ch

CONTEXTE

C’est à l’occasion de la rénovation complète d’une maison de maître sise à Genthod que l’agence Stephanie Kasel Interiors s’est vu confier la totalité du projet d’architecture d’intérieur. Située à l’étage la suite parentale, qui offre une vue imprenable sur le lac Léman, est composée de la chambre, d’un grand dressing et de cette vaste salle de bain comprenant douche et baignoire. Cette pièce était dès le départ un élément très important du cahier des charges. Elle devait être chaleureuse, accueillante et pratique avec de nombreux rangements. C’est pourquoi les architectes d’intérieur ont, en plus des meubles sousvasques, ajouté un agencement en noyer faisant la transition et prolongeant la matérialité de la pièce d’eau jusque dans le dressing.

CŒUR DU PROJET

L’installation de la baignoire au centre de l’espace a été le point de départ des réflexions qui ont guidé le projet. Elle a volontairement été placée devant la fenêtre pour bénéficier de l’échappée visuelle, de la lumière changeante sur le lac et les montagnes et, bien sûr, de la magnifique vue. Pour le reste du concept, l’intégration de formes courbes s’est naturellement imposée pour faire écho aux contours cintrés des ouvertures. Le choix s’est ainsi porté sur un modèle de baignoire îlot oblongue du fabricant Rexa Design et sur la réalisation de miroirs en arceaux, encadrés d’appliques en doubles sphères, qui viennent subtilement adoucir l’ensemble.

ÉQUIPEMENTS ET MATÉRIAUX

Esthétiquement, l’objectif était de conjuguer des matériaux chauds et nobles, vecteurs d’émotion, avec des matériaux lisses et industriels que l’on retrouve dans beaucoup d’équipements de salles de bain contemporaines. Stephanie Kasel et son équipe ont donc choisi d’intégrer des briquettes en terre cuite, un produit naturel, de qualité, fait artisanalement et patiné à la main, qui confère un charme et une chaleur uniques à cette salle de bain. La terre cuite de Raujolles combinée au bois fauve se marie à merveille avec des matériaux usinés, tels que le Corian ® qui compose les plans de lavabos et la baignoire. La robinetterie a été sélectionnée chez Grohe dans une finition « warm sunset » brossé, apportant à l’ensemble une touche d’élégance.

© Interiors by Stephanie Kasel ©

Interiors by Stephanie Kasel

Une salle de bain digne d’un hôtel cinq étoiles, avec sa baignoire îlot offrant une vue plongeante sur la nature environnante.

Les agencements en noyer offrent une harmonieuse transition entre les différents espaces et prolongent la matérialité de la pièce d’eau jusqu’au dressing.

L’alliance de matériaux chauds et nobles et de matériaux lisses et industriels apporte au projet une touche d’élégance.

Les formes tout en courbes des équipements et éléments de décoration font écho aux contours cintrés des ouvertures.

ESPACES CONTEMPORAINS ÉQUIPEMENT

© Interiors by Stephanie Kasel

© Interiors by Stephanie Kasel

© Interiors by Stephanie Kasel

LE PROJET DE DUPLEX SA AVEC L’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR AURÉLIE CHÈVRE DEUX ANCIENNES SALLES D’EAU

MÉTAMORPHOSÉES

CONTEXTE

C’est sous les toits d’une villa familiale construite dans les années 90 que Duplex SA, en étroite collaboration avec Atelier Chèvre SA, a transformé deux pièces d’eau qui avaient fait leur temps en d’accueillantes et chamarrées salles de douche. Dès leur arrivée au showroom Duplex situé à Saint-Sulpice, les clients ont eu un véritable coup de cœur pour les collections du fabricant de carrelage italien Mutina. Vincent Dafflon, directeur de Duplex, a su les guider en leur proposant des produits aux lignes épurées et contemporaines sélectionnés parmi le large choix de marques présentées dans les 800 m2 de son espace de vente. C’est Aurélie Chèvre, architecte d’intérieur HES diplômée de la HEAD, qui a conçu et réalisé le projet.

CŒUR DU PROJET

Initialement, le souhait des propriétaires était d’alléger les deux anciennes salles de bain alors encombrées par du mobilier lourd et carrelées du sol au plafond dans un esprit devenu désuet. Les pièces étant relativement petites, les plans se sont faits naturellement dans une logique d’optimisation de l’espace. Désormais, Madame et Monsieur disposent chacun d’une salle de douche individuelle. La composition s’est élaborée autour des sculpturaux carreaux de céramique rouge brique installés face aux portes. Il s’est agi de proposer un aménagement cohérent, mais osé, dans une audacieuse harmonie de teintes tout en prodiguant un maximum de luminosité malgré le manque de lumière naturelle.

duplex-id.ch atelier-chevre.com

ÉQUIPEMENTS ET MATÉRIAUX

Le point de départ du projet a donc été de composer à partir du coup du cœur des clients pour les gammes Rombini et Punto, créées par les frères Bouroullec pour la maison Mutina. Avec des carreaux de céramique tridimensionnels s’appliquant uniquement sur les murs. Le choix s’étant porté sur la nuance rouge, il a fallu accorder le reste des matériaux en apportant un peu de douceur par un jeu de contrastes avec des tons plus neutres. Au sol, on retrouve un carrelage terre cuite beaucoup plus clair et légèrement texturé. L’ensemble des meubles et des accessoires est signé Antonio Lupi. Les miroirs sont de Casabath, la robinetterie de CEA design et les WC de Cielo. Les peintures proviennent toutes de la maison française Ressource.

©

Catherine Gailloud ©

Catherine Gailloud

La composition des deux salles de douche s’est élaborée autour du coup de cœur des propriétaires pour des carreaux de céramique en relief.

Dans cette salle de douche tout en verticalité les lignes droites du claustra font écho à celles de la céramique tridimensionnelle.

Jeu de volumes entre le porte-serviette graphique et minimaliste signé Antonio Lupi et le sculptural carrelage Mutina.

Face aux carreaux de céramique rouge, les autres matériaux apportent un peu de douceur avec des tons plus neutres.

© Catherine Gailloud

© Catherine Gailloud

© Catherine Gailloud

© Catherine Gailloud

DE BAIN

Après une pause de quatre ans due à la pandémie, ISH, salon mondial consacré à la gestion responsable de l’eau et de l’énergie dans les bâtiments, a fait son retour.

Tous les deux ans, à Francfort, ISH définit les grandes tendances en matière de conception de salles de bain, de technologies de chauffage et de climatisation, ainsi que de systèmes domestiques intelligents. La durabilité, la préservation des ressources en eau et l’efficacité énergétique étaient au cœur de cette nouvelle édition. Dans le secteur de la salle de bain, outre les tendances en matière de design, les fabricants ont pu démontrer l’efficacité de leurs récentes innovations. De nombreuses compagnies ont présenté des solutions pour réduire la consommation de l’eau telles que Geberit – avec sa ligne de WC sans bride Rimfree dotée d'une technique brevetée qui garantit un rinçage irréprochable pour une faible consommation d’eau – et Toto, le fabricant japonais, dont les fameux WC à douchette permettent de réduire drastiquement l’utilisation de papier toilette.

Le salon a été également l’occasion de rencontrer quelques designers, comme chez Laufen, où Stefano Giovannoni, le créateur de

la collection iconique Bagno Alessi, a raconté l’histoire de ce projet depuis son origine jusqu’à sa toute dernière évolution. De nombreuses marques ont mis en avant le design de leurs collections dans un festival de couleurs et de matières, une tendance qui semble cette année atteindre son apogée. Parmi les événements marquants, on note la célébration des 275 ans de la société Villeroy & Boch qui rend hommage à sa longue histoire à travers une collection anniversaire en édition limitée. Un des stands ayant particulièrement attiré la foule est celui d’Hansgrohe, qui présentait d’étonnants prototypes d’équipements consommant 90 % moins d’eau et d’énergie que ceux d’une salle de bain conventionnelle.

Le salon a réuni plus de 2000 exposants provenant de 54 pays. Quelque 154 000 visiteurs ont déambulé parmi les stands ou participé aux nombreuses conférences proposées. Preuve que son retour était attendu ! FF

↑ Il Bagno Alessi by Laufen célèbre ses 20 ans. Dessinée par Stefano Giovannoni, et upgradée, la collection 2023 intègre les innovations technologiques développées par Laufen.

↗ Vue d’un stand du secteur The Bathroom Expérience à ISH.

→ Le designer Stefano Giovannoni.

Le grand rendez-vous de l’industrie sanitaire

SALLE

Dans l’air du temps

Présentées au sein de l’espace « Pop up my bathroom » durant le dernier salon ISH, les grandes tendances du secteur se concentrent sur la durabilité et le bien-être. L’accent est également mis sur les collections adaptées aux petits espaces, la manière d’intégrer la dimension émotionnelle dans l’aménagement global de la salle de bain, ainsi que sur les produits intelligents conçus pour améliorer l’expérience utilisateur.

Estelle Daval

SALLE DE BAIN

Conçu par Hansgrohe avec le studio d’innovation Phoenix, ce nouveau concept de système d’hygiène permet une économie de 90 % d’eau et 90 % d’énergie. hansgrohe-group.com

Haute valeur environnementale

La durabilité dans la salle de bain s’envisage comme un concept d’avenir qui vise la combinaison optimale de produits intelligents économes en eau et en énergie, une production industrielle respectueuse de l’environnement, des matériaux et un design durables, ainsi que la réduction, voire la suppression des déchets.

Toutes les étapes de fabrication des panneaux radiants Arblu en poudre de marbre Livingstone® s’effectuent à froid ce qui permet une moindre consommation d’énergie et une faible émission de CO2. arblu.it 2

← Compact et fonctionnel, le modèle Dafne est la solution idéale pour ceux qui recherchent une baignoire adaptée aux petits espaces, sans pour autant renoncer au confort. ceramicacielo.it

Avec le système FlowReduce, Dornbracht franchit une étape importante en matière de développement durable. Son débit réduit permet d’économiser jusqu’à 54 % d’eau par rapport à une douchette ordinaire. dornbracht.com

Woodio est une marque finlandaise réputée pour ses innovations durables en matière de biomatériaux. Woodio Block est le premier siège de toilette en bois composite 100 % imperméable. woodio.fi

La douche Superplan est fabriquée en acier émaillé recyclable. Elle allie un design intemporel à une qualité pérenne réalisée à partir de matériaux naturels et complète la gamme Luxstainability® de Kaldewei. kaldewei.ch

Les robinets Twinplus dotés de la fonction Eco+ n’utilisent pas l’eau chaude lorsque le levier est en position centrale, ce qui permet d’éviter un gaspillage d’énergie involontaire lors de certaines utilisations. laufen.ch

Le module sanitaire Geberit Monolith Plus se démarque par une palette élargie de fonctions à commande électronique comme les réglages de l’éclairage, l’absorption des odeurs, le volume de chasse et le rinçage intermittent. geberit.ch

La gamme Alterna offre de nombreux éléments de mobilier dans un large choix de dimensions et de finitions. Ses éléments de petite taille permettent d’aménager les espaces les plus exigus. sanitastroesch.ch

Une nouvelle typologie d’espace

La tendance aux salles de bain compactes dans les habitations urbaines incite les fabricants à développer des solutions spécialement adaptées aux petits espaces. La salle de bain XXS se caractérise par une esthétique sobre, de nouveaux produits à échelle réduite, une fonctionnalité accrue et un haut degré de personnalisation.

La collection B:me regorge d’astuces pour équiper des pièces de dimension réduite et cela dans une large gamme de couleurs. Le plan de toilette suspendu dans le coin et peu encombrant peut être complété par des colonnes compactes. burgbad.ch

Le System 210 est une solution flexible d’aménagement qui offre une grande variété de types de montage avec seulement trois composants différents. Il s’adapte à toutes les typologies d’espace et se décline dans une foule de finitions. duscholux.com

Cuisines

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Avec ses 24 buses à air ultraplates offrant un massage finement pétillant, sa chaîne de mini LED avec dix modes de couleur alternants et son système de son intégrable, la baignoire Nice devrait ravir les adeptes du spa à domicile. getaz-miauton.ch

Objectif bien-être

Transformer sa salle de bain en spa privé, c’est la promesse d’un temps de repos régénérateur et bénéfique pour la santé. Le bien-être est devenu un élément clé du secteur avec la multiplication de produits tels que les bains à remous, les douches hydromassantes, les cabines de sauna, les éclairages thérapeutiques…

Peu encombrant, le sauna rétractable Klafs S1 a été spécialement conçu pour s’adapter facilement aux pièces de dimensions standard. Il est maintenant disponible dans une nouvelle version noire très élégante. klafs.ch

Polyvalent et facile à installer, le programme Axor ShowerComposition est disponible dans de nombreuses configurations. Il intègre notamment le mode de pulvérisation immersif PowderRain qui enveloppe le corps de gouttelettes ultrafines. axor-design.com

La ligne SPA Home, conçue pour transformer la douche en un véritable royaume du bien-être, intègre désormais un panneau de contrôle en verre trempé qui permet de contrôler toutes les fonctions de l’eau, les lumières, le son et les programmes SPA. aquaelite.it

Bain turc, sauna finlandais, douche: ChillOut est une solution de bien-être modulaire innovante et hautement personnalisable dont les différents modules offrent un large éventail de compositions. glass1989.it

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Objet : Lotissement Trift, Horgen Architecte : Esch Sintzel GmbH, Zurich

Menuiserie : W. Rüegg AG, Kaltbrunn Photos : Sandro Karrer, Röschenz

À l’esthétique de la roue, de l’outil, du facteur mécanique que l’on retrouve dans la collection Rota s’ajoutent les éléments du vide et du cercle. Elle se décline dans de nombreuses nuances dont l’or rose, en version brossé ou poli. cristinarubinetterie.com

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La collection Diva, conçue pour compléter et enrichir la gamme de lavabos Moon, se présente avec des finitions nouvelles et inédites offrant des combinaisons polychromes de céramique, de structure et d’accessoires. scarabeosrl.com

Couleur all over

Jamais auparavant une telle variété de couleurs et de matériaux n’avait été observée dans la conception de la salle de bain. Outre les nuances de beige et de vert très tendance, l’utilisation audacieuse du jaune et du rouge se fait aussi remarquer, ainsi que l’engouement pour les finitions mates.

La série en grès cérame fin vitrifié Sevilla se distingue par ses multiples possibilités d’associations. Les tons de base naturels et mats des carreaux de sol mettent en valeur les éléments décoratifs muraux. hgc.ch

Jeu de formes, couleurs et dimensions caractérisent le carrelage de cette salle de bain. Le parement mural vert émeraude apporte une touche lumineuse face à la combinaison de carreaux noirs grand format et de carreaux polygonaux plus petits. sabag.ch

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À l’occasion d’ISH, le fabricant Toto a présenté Neorest WX, des nouveaux WC lavants qui rassemblent les technologies de nettoyage et d’hygiène les plus innovantes de l’entreprise japonaise. toto.com

Smart Living

Un miroir qui fait office de centre d’information, des robinetteries à commandes intelligentes, des fonctions d’hygiène basées sur les UV, des toilettes entièrement programmables, et une foule de technologies sans contact : le marché en pleine croissance des technologies de l’habitat intelligent a également atteint la salle de bain.

Le distributeur automatique de savon ou désinfectant Vola RS11 vient compléter la gamme de robinets « mains libres » du fabricant. Disponible en configuration autoportante, murale ou sur table. vola.com

Le miroir Pirano est équipé d’une double source de lumière dont on peut régler la tonalité, de la lumière froide à la lumière chaude, et l’intensité pour créer l’atmosphère désirée à tout moment de la journée. inda.net

Dans l’armoire de toilette de la collection Lima, l’interrupteur à membrane est directement intégré dans le fond du meuble. Il permet de régler individuellement la luminosité et la température des couleurs. fust.ch

Les douches numériques de la collection Quarz disposent d’une foule de programmes préétablis. L’application dédiée permet de piloter les différents réglages ou de suivre la consommation d’eau et la durée d’utilisation. aqualisa.co.uk

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Clair comme du cristal. Même dans 10 ans.

La corrosion du verre entraîne des opacités sur le verre standard. Raison pour laquelle nous appliquons un enduit CareTec Pro sur nos verres de paroi de douche. Cet enduit prévient la corrosion du verre et contribue à la satisfaction durable des clients. C’est garanti.

La baignoire Loft en acier émaillé peut être équipée du système musical Soundbox composé de deux transducteurs acoustiques collés sur la paroi extérieure et totalement invisibles. schmidlin.ch

La collection culte IlBagnoAlessi fait son retour dans de nouveaux atours. La forme allongée et organique de l’iconique lavabo

Tuna a été accentuée par l’utilisation d’un nouveau profil fin et léger conçu en SaphirKeramik. laufen.ch

Le design au service de l’émotion

Quel est l’impact des couleurs, des formes et des matériaux ?

Comment optimiser les routines quotidiennes ?

Comment mieux intégrer la technologie aux éléments esthétiques ?

Avec Qatego, le Studio F. A. Porsche a conçu pour Duravit une série de salles de bain basée sur des matériaux naturels aux surfaces tactiles tels que le bois, la céramique et la pierre. duravit.com

Quel est le type d’éclairage qui influence positivement notre humeur ? Le facteur émotionnel joue un rôle de plus en plus important dans l’aménagement de la salle de bain. 3

Antao joue avec la forme parfaitement imparfaite de la goutte de rosée et en fait une collection globale où les formes, les couleurs et les matériaux se fondent en un ensemble harmonieux, pour créer un sentiment de calme et de sérénité.

villeroy-boch.ch

UNE ALTERNATIVE DURABLE À L’EAU EN BOUTEILLE

La nouvelle gamme AQTiVTM de BE WTR transforme l’hydratation en geste écoresponsable et en expérience sensorielle.

Engagé dans une consommation plus durable de l’eau, BE WTR innove par sa technologie de pointe. Sa dernière innovation, AQTiVTM, se présente comme un allié pour notre corps, et pour la planète. « Notre technologie inspirée de la nature permet une meilleure expérience d’hydratation et offre une alternative durable à l’eau en bouteille à usage unique », confie Mike Hecker, fondateur et PDG de BE WTR. Une promesse tenue grâce à une innovation technologique reproduisant le jaillissement d’une source d’eau. C’est à ce moment précis que sa qualité est déterminée, alors qu’elle entre en contact avec l’air et vient s’oxygéner. À l’issue de trois années de recherches, ce

mécanisme naturel a été reproduit grâce à une technologie accélérant le mouvement de l’eau à sa sortie du robinet et a abouti à la gamme AQTiVTM. L’ultra filtre BE WTR se combine au charbon actif qui filtre les impuretés tout en conservant les minéraux naturels présents dans l’eau. La gamme BE WTR AQTiVTM fait l’objet d’un second brevet sur son levier, permettant d’un seul mouvement de distribuer eau plate ou gazeuse. Cette technologie complexe s’intègre dans un design contemporain imaginé par le designer industriel Antoine Cahen. bewtr.com

↑ AQTiV COMBI. Avec deux sorties d’eaux distinctes. D’un coté de l’eau à boire filtrée AQTiV™, et de l’autre, de l’eau courante et non filtrée via la partie flexible.

← AQTiV ONE, pour les bureaux, restaurants et les particuliers.

Nouveau. Depuis 1957.

Lorsque nous avons lancé Chic en 1957, les accessoires ont conquis les salles de bains suisses en un rien de temps. Chic est devenu la norme en matière de qualité et de design. Et comme depuis, nous actualisons en permanence la collection, elle est toujours à l’avant-garde, aujourd’hui comme hier. Découvrez le tout nouveau design revisité sur notre site Internet et chez les détaillants spécialisés en sanitaire. bodenschatz.ch/chic

Comme en apesanteur, la baignoire Schmidlin

RIVA FRAME et le lavabo Schmidlin DUETT FRAME semble flotter dans l’espace et procurent à la salle de bain une touche de douceur et de légèreté. Le design minimaliste est animé par le contraste des couleurs et des formes.

Schmidlin FRAME

Schmidlin FRAME

LUMIÈRE ET PERSPECTIVE

Les nouvelles générations de vitrages et profilés conjuguent design innovant et savoir-faire technique. Sous leur aspect lisse et transparent, les fenêtres contemporaines sont plus que jamais des éléments de haute technologie. Outre leur qualité architecturale, elles doivent aujourd’hui remplir de nombreuses exigences fonctionnelles tout en faisant preuve d’un bilan écologique exemplaire.

Estelle Daval

FAÇADES TRANSPARENTES

Cette maison spectaculaire offre des vues incomparables sur le paysage grandiose de Toowoomba, dans le Sud-Est australien. Construite avec un porte-à-faux en béton de 6,5 m, elle est dotée d’un vitrage Vitrocsa allant du sol au plafond le long de la façade est. L’inventeur de la fenêtre minimale moderne a collaboré avec Joe Adsett Architects pour concevoir une maison en béton et en verre unique en son genre, qui soit à la hauteur de son emplacement et qui englobe la nature environnante. La composition de la bâtisse est d’une simplicité trompeuse. Le bâtiment existe comme une coquille de béton pliée, soigneusement équilibrée sur des fondations en blocs. Les produits Vitrocsa ont permis aux architectes de considérer les portes vitrées ouvrantes comme des éléments de façade transparents, créant un lien entre la vue et l’habitat à tout moment. vitrocsa.com

BAIN DE LUMIÈRE

Conçue par Arndt Geiger Herrmann Architekten, cette villa moderne, idéalement située sur un terrain en pente, célèbre les charmes du lac de Zurich et du panorama alpin. La vue spectaculaire et le jeu harmonieux de la pierre naturelle, du verre et de la lumière en font un lieu d’exception. La maison est marquée par le style architectural Mid-century moderne, mais c’est la fenêtre qui souligne de manière déterminante le caractère de la propriété. Les fenêtres coulissantes à hauteur de plafond de swissFineLine permettent de créer une atmosphère inondée de clarté et procurent une proximité immédiate avec la nature. Leur légèreté et leur discrétion donnent à la construction massive un aspect épuré. Un des points forts de cette réalisation est sa piscine intérieure encadrée de parois en verre qui offrent une vue magnifique sur le lac. swissfineline.com

© Beat Bühler

© Beat Bühler

© Beat Bühler

VUE SANS ENTRAVES

Les appartements de cet ensemble résidentiel jouissent de généreuses fenêtres et jouent la transparence jusqu’aux balustrades en verre des balcons et des loggias qui soulignent délibérément les retraits et libèrent entièrement la vue sur l’environnement. La conception claire et stylée des façades est complétée par des profilés en aluminium à revêtement sombre de Reynaers Aluminium. Il s’agit notamment des fenêtres de la série MasterLine 8 qui se distinguent par leur profil filigrane permettant d’obtenir une part maximale de surfaces transparentes et créant ainsi, même en position fermée, une transition visuellement parfaite entre l’intérieur et l’extérieur. Le triple vitrage combiné à une isolation extérieure de la façade en laine de roche confère à l’installation une certification d’efficacité énergétique selon la norme suisse Minergie®. reynaers.ch

© Adrien Barakat

© Adrien Barakat

Pour une vue sans limite www.reynaers.ch

Vers le configurateur de portes d‘entrée

HAUTE ISOLATION

Cadres en aluminium, en PVC ou en bois dans des largeurs réduites et vitrage à bord décalé en option. Poignées haute qualité, ferrures haut de gamme pour une sécurité et un confort d’utilisation accrus et valeurs d’isolation de haut niveau ; avec l’actuel remaniement de sa gamme FIN-Slide, le fabricant de fenêtres Finstral offre de nouvelles possibilités de conception des portes levantes coulissantes. Côté performance, grâce à une valeur d’isolation thermique allant jusqu’à Uw 0,81 W/m²K, FIN-Slide atteint l’excellence. Le vantail, qui se manœuvre très facilement par un guidage de haute qualité, coulisse sur un seuil isolé et ultra plat de seulement 2 cm de haut. En optant pour des vitrages Sun-Control dernière génération, l’apport de chaleur peut en outre être réduit d’environ 40 % par rapport à un double vitrage normal. finstral.com

SOLUTION DE RÉNOVATION

Le système de cadres interchangeables RF1 design constitue une solution de rénovation idéale pour les fenêtres. Il peut être posé de manière peu invasive sur n’importe quel cadre existant. La rénovation de la fenêtre reste propre et sans perturbation. Les travaux de maçonnerie, de plâtrerie et de peinture sont supprimés, de même que la poussière et les salissures. Le nouveau cadre est installé en 60 minutes seulement. Il répond en outre aux exigences esthétiques les plus élevées grâce à des bandeaux adaptables et à 15 variantes de lasure. 4-b.ch

MON MOMENT. MON DUETTE®

Le store plissé DUETTE® original. Maintient la chaleur estivale à l’extérieur.

ECONOMIE D’ÉNERGIE

L’augmentation des prix de l’énergie amène de nombreux foyers à rechercher des solutions permettant de réduire leur consommation. Les anciennes fenêtres peuvent être responsables de pertes de chaleur considérables. Des vantaux mal ajustés et de vieux joints font également des fenêtres le point faible de la maison en matière d’énergie. Le calculateur d’économies d’énergie mis au point par EgoKiefer est un service en ligne sans engagement qui permet de découvrir en quelques clics les pertes d’énergie causées par les fenêtres existantes. Il compare des informations telles que l’ancienneté, les types de vitrage et de fenêtre avec d’autres paramètres comme le type de chauffage utilisé et la performance d’isolation thermique visée. Le résultat ? Des détails sur la réduction possible des coûts et des émissions de CO2 grâce à l’entretien ou au remplacement des fenêtres. egokiefer.ch

Yvonne Bollhalder

VITRAGE SUR MESURE

Des portes coulissantes surdimensionnées en verre IQ Glass à cadre fin Keller Minimal Windows® ont été installées à plusieurs endroits de cette luxueuse maison, donnant accès aux jardins environnants et aux terrasses entourant l’habitation. Elles ont été conçues avec une combinaison de coins en verre fixes, sans cadre, et de coulissants d’angle ouvrants. Dans l’aile du rez-de-chaussée qui abrite la piscine, les portes coulissantes permettent une expérience de natation intérieur-extérieur dont on peut profiter toute l’année. Le vitrage de la piscine a reçu une finition marine pour garantir son adaptation à l’environnement difficile auquel elle est exposée. minimal-windows.com/alucreations.ch

FENÊTRES DE TOIT PLAT

Velux élargit la gamme de ses fenêtres de toit plat avec l’arrivée de trois nouvelles dimensions dès l’automne 2023. Si les versions de 150 × 120 cm et 150 × 80 cm offrent déjà de belles ouvertures, la version de 200 × 60 cm rendra désormais possible la réalisation de bandes lumineuses étroites et longues sur un toit plat. Comme toutes les variantes de vitrage bombé ou plat, ces nouveaux formats seront disponibles avec un vitrage fixe ou avec une ouverture électrique ou solaire. Il sera possible de choisir entre un double et un triple vitrage isolant avec verre de sécurité feuilleté (VSG). Des marquisettes de protection contre la chaleur, des stores d’obscurcissement et des moustiquaires seront disponibles en tant qu’accessoires. velux.ch

Auditorium Stravinski Montreux

Carnal Hall - Rosey

CIO

UNIL - Geopolis

PROTECTION OPTIMALE

Kästli Stores réalise depuis plus de 85 ans des solutions sur mesure adaptées à tous types de projets architecturaux. La Maison de la Pêche située au Port-Noir à Genève est une de ses récentes réalisations. D’une longueur de 66 mètres, l’édifice conçu par le cabinet d’architectes LLJ abrite cinq cabanes/laboratoires et des salles de réunion et de formation. Pour protéger ce bâtiment tout en longueur, l’entreprise a installé une exécution spéciale des stores de façades de la gamme Sunline 6350. Avec leurs bras latéraux en acier zingué, ces stores offrent une position de projection réglable à 90 ou 160 degrés afin d’assurer une protection optimale contre les rayons du soleil et la chaleur. LLJ Architectes, Didier Jolimay kaestlistoren.ch

OMBRE INTÉRIEURE

Réalisés sur mesure, les stores plissés Duette s’adaptent à toutes les tailles et formes de fenêtres. Leur structure particulière permet de doublement filtrer la lumière du jour. En plus d’offrir une protection optimale et décorative contre l’ensoleillement, le store Duette contribue efficacement à réduire les coûts en énergie. En effet, environ 50 % de la chaleur produite à l’intérieur est absorbée vers l’extérieur par les fenêtres. Grâce à leur conception en nid d’abeille unique, ils piègent l’air à l’intérieur et isolent la maison en réduisant jusqu’à 46 % la perte de chaleur. duette.ch

Solaire photovoltaïque

Chauffage électrique Câbles chauffants

Batterie de stockage Electromobilité

Depuis1970

Chemin du Chalet 5, 1304 Cossonay info@electrosol.ch +41 21 864 40 12

Seestrasse 315, 8804 Au / ZH au@electrosol.ch +41 44 782 61 61

> Nettoyage mécanique par sablage.

> Revêtement intérieur par résine (colmate même les perforations cuivre).

> Protection anti-corrosion garantie, sans entretien ultérieur.

> Idéal pour conduites d’eau sanitaire, de chauffage (également au sol), piscines, etc.

> Equipe de professionnels, compétente, expérimentée et dynamique à votre service.

1925

GROUPE PIERRE CHUARD BUREAUX D’INGÉNIEURS CONSEILS

CHAUFFAGE - VENTILATION - CLIMATISATION - MCR - SANITAIRE PHYSIQUE DU BÂTIMENT - RATIONALISATION ÉNERGÉTIQUE

Genève +41 (0)22 884 52 00

Vaud +41 (0)21 805 53 09

Valais +41 (0)27 723 34 34 Mino SA info@mino.eu

CHUARD INGÉNIEURS VAUD SA / GENÈVE / FRIBOURG Avenue de Sévelin 20 CH - 1004 Lausanne

Tél: +41 21 652 96 22

Fax: +41 21 653 59 25

admin@pierre-chuard.ch

LE COLOMBAGE VERSION CONTEMPORAINE

Fondée en 1912, l’entreprise familiale Huf Haus réinvente l’architecture à colombage traditionnelle par une approche résolument contemporaine.

Matériau incontournable de cette technique ancestrale, le bois, utilisé comme ossature, est associé au vitrage omniprésent. Cette approche structurelle apporte une généreuse luminosité naturelle à l’intérieur de la maison.

Les baies réalisées en triple vitrage offrent ainsi la sensation d’une fusion entre intérieur et extérieur, tout en garantissant une haute performance énergétique. Le constructeur s’applique en effet à proposer des solutions durables et efficientes, en intégrant également dans ses projets l’installation de pompes à chaleur et de panneaux solaires. Toujours dans un souci de durabilité et de contrôle de son impact environnemental, l’entreprise fait le choix de matériaux certifiés, biologiquement sains, et de processus de fabrication répondant aux exigences du label DGNB.

Réalisées sur mesure, les maisons Huf Haus bénéficient d’un système de construction flexible. Ce qui permet aux architectes de l’entreprise de s’adapter aux souhaits des clients, avec des projets de facture traditionnelle ou de style contemporain plus épuré. Deux maisons témoins, l’une à Zurich, la seconde à Brent-Montreux, permettent de visualiser cette architecture à colombage in situ. Cette dernière valorise l’un des principaux avantages des créations Huf Haus avec une ouverture généreuse sur l’extérieur amenant lumière, espace et vue. Pour la famille Huf, dont la quatrième génération est aujourd’hui à la tête de la société, « c’est à un nouvel art de vivre qu’invite l’architecture Huf Haus, par un habitat en immersion totale dans son environnement naturel. Avec le spectacle incessant du ciel et de la terre au fil des saisons ». huf-haus.com / montreux@huf-haus.com

SURÉLÉVATION DE BÂTIMENTS

URETEK OFFRE UNE SOLUTION EFFICACE

Avec le procédé d′injection URETEK peu invasif, nous offrons une solution efficace pour augmenter la capacité de portance du sol de fondation.

Une table en béton minimaliste. Avec les revêtements en béton de Creabeton, détente rime avec tranquillité d’esprit.

DES PISCINES EN ACIER INOXYDABLE DU BÉTON POUR LE JARDIN

Issue d’une entreprise de construction métallique fondée en 1964, Mauchle Pool SA conçoit et réalise depuis plus de 25 ans des piscines en acier inoxydable et met son expérience au bénéfice des particuliers, des hôtels et des collectivités en général. Les piscines en acier inoxydable de fabrication suisse ont beaucoup à offrir. L’utilisation de cet alliage permet de répondre aux exigences les plus élevées. Les bassins sont hygiéniques, ne s’usent pas et résistent à la corrosion. De plus ils allient le confort à une élégance intemporelle. Autre atout, ils ne nécessitent qu’un entretien et un nettoyage minimal pour une pérennité de quelque trente ans. Par ailleurs, ces bassins peuvent être réduits, transformés ou agrandis, selon les besoins. Ils peuvent, par exemple, se compléter d’un banc avec jets pétillants, d’une douche de massage pour la nuque et d’un éclairage subaquatique. La piscine devient ainsi une oasis de bien-être pour tous les sens. mauchlepool.ch

Le béton est le matériau idéal pour les amateurs de jardin. Il résiste aux intempéries, dure longtemps et se laisse facilement recycler et réutiliser. Mais le béton n’est pas seulement résistant, il peut être aussi très esthétique. Pour les aménagements de jardin Creabeton propose quelque 8000 articles en béton. Toute une palette est disponible, allant du béton léger au rustique en passant même par des surfaces couleur rouille. Expert en fabrication du béton, l’entreprise est à même de proposer de nouvelles et ingénieuses solutions en adéquation avec les projets les plus divers. betonlink.ch/inspirationfr

DES BARDEAUX COLORÉS EN FIBRES-CIMENT

À Castel San Pietro, au Tessin, cette école maternelle a été agrandie. Sur un socle en verre repose un corps de bâtiment recouvert de bardeaux de fibres-ciment colorés, s’avançant dans le jardin. Pas besoin d’être un enfant pour y reconnaître un drôle d’animal sur deux pattes. La façade donnant sur le jardin, avec ses deux petites fenêtres et une grande au milieu, ressemble à un visage. Le support en forme de V pourrait être des pattes. AtelierB-architetti de Mendrisio avait effectivement en tête un dragon lors de la conception. Il souhaitait une façade claire et agréable, raison pour laquelle ont été choisis des bardeaux de petit format en fibres-ciment ; il s’agit là d’un matériau très durable et qui, de surcroît, propose une large palette de couleurs. De plus, les petites écailles provoquent des jeux d’ombre et de lumière très vivants. Développé en deux couleurs, le gris et le jaune, le motif recouvre la maison de gaieté, comme les yeux brillants d’un enfant. swisspearl.ch

Piscine d’une maison privée: une belle réalisation en acier de Mauchle Pool SA.

L’habillage en fibres-ciment rend cette école plus vivante.

Références: www.isba.ch

Fenêtre ronde pour toit plat

Votre partenaire de confiance depuis 1998 pour la conception, fabrication et réalisation de vos projets bois. Active dans toute la Romandie, nous assurons un service complet pour nos clients, Architectes, Privés, Entreprises Générale, domaine public.

Votre partenaire de confiance depuis 1998 pour la conception, fabrication et réalisation de vos projets bois. Active dans toute la Romandie, nous assurons un service complet pour nos clients, Architectes, Privés, Entreprises Générale, domaine public.

EXPOSITIONS / AGENDA

BÂLE

HOMO URBANUS – A CITYMATOGRAPHIC

ODYSSEY

La série Homo Urbanus par Bêka & Lemoine fait le portrait de l’espace public de dix villes du monde et les singularités locales de la cohabitation globale. Dix films qui invitent à flâner au rythme des différents espaces-temps et à observer nos comportements individuels et de groupe en tant qu’animal urbain. L’exposition s’articule autour de différentes manières de voir. La première salle est consacrée à la vision analytique de la photographie, tandis que les salles de projection adjacentes sont dédiées à l’expérience sensorielle du film.

SAM / sam-basel.org

Jusqu’au 27 août

GENÈVE

ARCHITECTS AT PLAY

Cette exposition constitue l’aboutissement d’une recherche sur le jeu et l’imagination architecturale, les expériences construites et les récits mythologiques. Elle initie la rencontre entre deux personnages : celui de l’architecte et celui de l’enfant, et explore une série de mondes imaginés par leurs jeux. Ces mondes et les mécanismes d’invention qu’ils convoquent sont au cœur du dispositif curatorial où s’entrechoquent les terrains de jeu de l’enfance et ceux d’architectes, d’artistes ou de designers. « Architects at Play » sera également l’occasion de découvrir les sept projets de cabanes lauréats du concours « Cabanes Primitives » lancé par la fondation du Pavillon Sicli en 2022.

PAVILLON SICLI / ma-ge.ch

Jusqu’au 11 juin

WEIL AM RHEIN

HOT CITIES

Alors que les effets du changement climatique se font sentir, les villes doivent s’adapter à la hausse globale des températures. L’exposition se penche sur les métropoles du monde arabophone pour savoir comment celles-ci et leurs habitants font face au climat torride de la région, et si les solutions architecturales et urbanistiques trouvées dans ces métropoles peuvent nous aider à rendre nos propres environnements plus résistants au changement climatique. Elle montre comment les architectes combinent les traditions vernaculaires et les technologies modernes pour relever les défis de l’avenir.

VITRA DESIGN MUSEUM / design-museum.de Jusqu’au 5 novembre

BIENNE

JOURNÉES PHOTOGRAPHIQUES

DE BIENNE

La 26e édition du festival propose une réflexion sur ce qui « fait corps » dans notre société.

Alors que les robots sont capables de prendre des décisions, que les voitures se conduisent de manière autonome et que les métavers proposent aux individus de créer leur alter ego afin de vivre des expériences par procuration, les frontières entre identités numériques et réelles deviennent plus floues. Le parcours d’exposition propose d’explorer des questions de « physicalité ». Au fil des projets photographiques et des événements, il s’agit d’ouvrir des fenêtres d’observation sur notre relation au monde physique, vivant, virtuel ou fantasmé, un monde que nous habitons et construisons.

LIEUX MULTIPLES / bielerfototage.ch

Du 5 au 28 mai

LAUSANNE

LIGHTEN UP!

ON BIOLOGY AND TIME

Par le prisme de l’art, cette exposition explore la relation entre les organismes vivants et le cycle de la lumière. Dix-neuf installations transforment nos rythmes circadiens, lunaires et saisonniers en paysages sonores et lumineux, espaces immersifs ou expériences virtuelles pour nous encourager à une exposition régulière à la lumière naturelle, indispensable à notre santé. Ces œuvres célèbrent le pouvoir et la beauté de la lumière du jour, nous introduisent aux secrets des horloges biologiques, imaginent des alternatives à la représentation du temps, s’intéressent à l’unicité de nos rythmes individuels ou sondent les mystères du sommeil et des rêves.

EPFL PAVILIONS / epfl-pavilions.ch

Jusqu’au 30 juillet

WINTERTHOUR

TEXTILE INDUSTRY & ARTISTS IN RESIDENCE

Avec cette exposition, le Gewerbemuseum donne un aperçu du programme TaDA – Textile and Design Alliance. Dans le cadre de ce programme initié par les départements de la culture des cantons d’Appenzell Rhodes-Extérieures, de Thurgovie et de Saint-Gall, des designers et des artistes internationaux ont développé des projets innovants, des expériences et des approches de recherche en collaboration avec des entreprises textiles de Suisse orientale, démontrant ainsi le potentiel qui réside dans une coopération étroite entre le design, la culture, la technologie et l’économie.

GEWERBEMUSEUM / gewerbemuseum.ch

Jusqu’au 18 juin

EN BREF SALONS

BERNE

KATHARINA GROSSE STUDIO PAINTINGS, 1988–2022

Il s’agit de la première exposition en Suisse consacrée aux œuvres réalisées par l’artiste dans son atelier. Katharina Grosse est considérée comme la peintre la plus importante de sa génération au niveau international.

KUNSTMUSEUM /kunstmuseumbern.ch

Jusqu’au 25 juin

GENÈVE

CHRYSALIDE – LE RÊVE DU PAPILLON

Une exposition collective d’envergure consacrée aux transformations qui nous entourent, nous habitent et nous façonnent. Elle explore le concept de métamorphose d’un point de vue formel.

CENTRE D’ART CONTEMPORAIN centre.ch

Jusqu’au 4 juin

PROGRAMME DE PRINTEMPS

Une séquence d’expositions qui évoque quelquesunes des formes que l’activisme au sein de l’art a pu prendre au fil des décennies.

MAMCO / mamco.ch

Jusqu’au 18 juin

LAUSANNE

DIALOGUE ENTRE UNE PIEUVRE ET UN PRESSE-AGRUMES

Une exploration surprenante et décalée de la diversité de la collection du Mudac qui réunit des pièces contemporaines de design, d’art verrier, de céramique, d’arts graphiques et de bijoux.

MUDAC / mudac.ch

Jusqu’au 7 janvier

BEYROUTH. LES TEMPS DU DESIGN

Pionnière du genre, cette exposition tente de saisir les dynamiques ayant permis au design de se développer au Liban.

MUDAC / mudac.ch

Jusqu’au 6 août

WEIL AM RHEIN

GARDEN FUTURES: DESIGNING WITH NATURE

Cette exposition explore l’histoire et l’avenir des jardins modernes à l’aide d’un large éventail d’exemples issus du design, de la culture quotidienne et de l’architecture paysagère.

VITRA DESIGN MUSEUM design-museum.de Jusqu’au 3 octobre

AIX-EN-PROVENCE

VIVRE CÔTÉ SUD

Ce salon est l’occasion d’une promenade bucolique sous les tilleuls du Parc Jourdan paré de ses habits de fête. Il regroupe décoration, artisanat, jardin et saveurs de Provence, d’Italie, d’Espagne et d’ailleurs. Cette nouvelle édition aura pour thème « La Méditerranée ». Et ce, à travers le prisme d’objets issus d’horizons multiples, la diversité de sa cuisine, de son art de vivre et d’une palette s’étirant du jaune soleil au bleu Cyclades.

PARC JOURDAN salonscotemaison.fr

Du 2 au 5 juin

ART BASEL

Pour son édition 2023, Art Basel réunira 285 galeries internationales de premier plan pour présenter des œuvres d’art de la plus haute qualité sur tous les supports – de la peinture et de la sculpture à la photographie et aux œuvres numériques – d’artistes allant des pionniers de la modernité du début du 20e siècle aux praticiens contemporains. Les galeries de toute l’Europe seront rejointes par de nouveaux exposants et des exposants de longue date du monde entier. Art Basel proposera également une installation de la sculptrice et installatrice marocaine Latifa Echakhch sur la Messeplatz.

MESSE BASEL artbasel.com

Du 15 au 18 juin

BÂLE

DESIGN MIAMI/ BASEL

En juin prochain, la foire renouera avec ses origines en proposant une présentation ciblée réunissant les principales galeries de design de collection, soit 24 galeries offrant des expositions rares et uniques. Ce format intime a été conçu pour célébrer les meilleures galeries qui ont façonné le marché du design de collection tel que nous le connaissons aujourd’hui. Une visite virtuelle en 3D sera disponible via la technologie Matterport, immergeant les visiteurs en ligne dans la salle d’exposition.

MESSE BASEL artbasel.com

Du 13 au 18 juin

COLOGNE

IMM SPRING EDITION

Après deux ans d’absence, l’édition 2023 du Salon international de l’aménagement et de la décoration aura lieu exceptionnellement au mois de juin sous la forme d’un rendez-vous réservé aux visiteurs professionnels. Outre son rôle de plateforme dédiée aux opportunités commerciales et source d’inspiration, ce format renouvelé de la manifestation se veut comme un événement de réseautage incontournable pour le « who’s who » de la communauté internationale de l’architecture d’intérieur. Le nouveau concept d’exposition baptisé Pure Gallery s’inspire de l’esthétique visuelle des galeries et des salons d’art, il se présente comme une vitrine haut de gamme constituée d’espaces de marque entièrement personnalisables.

KOELNMESSE imm-cologne.com

Du 4 au 7 juin

RENCONTRE DE J’AIME PAS LES DIMANCHES

Le coup de cœur d’Elodie, une décoratrice passionnée

KRAMIS, UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Située dans un bourg du canton de Lucerne, Kramis est une entreprise familiale. Fondée en 1987 par Felix et Doris Kramis, elle produit des tapis sur mesure complètement Swiss made. C’est un peu par hasard que la famille est entrée dans le business des tapis. Suite à un accident, Felix a dû arrêter son activité de maçon, alors il est allé travailler dans la manufacture de tapis de la région où sa femme était employée. Dès son premier jour d’activité, ce fut une révélation ! Il a contribué à l’utilisation du pistolet à tufter, une petite machine permettant le touffetage manuel. Felix a été l’un des premiers à utiliser cette technique en Suisse. Par la suite, avec sa femme, il crée sa propre entreprise, basée sur sa connaissance privilégiée de cette manière unique de fabriquer des tapis. Leurs deux enfants, Tim et Daniel, les ont rejoints et font intégralement partie de l’entreprise depuis une décennie. Leurs vidéos poétiques et hypnotiques du touffetage manuel ont fait fureur sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui cette petite entreprise familiale est suivie par plus de 118 000 personnes à travers le monde.

3

4 Tous les tapis sont produits avec le pistolet à tufter, une technique introduite par Felix Kramis.

1 La famille Kramis: de gauche à droite, les fils Daniel et Tim; Doris, la mère, et Felix, le père.

2 La twisting machine permet de créer différentes épaisseurs de fil et de mélanger les couleurs.

Plus de 150 couleurs de fil en lin, coton ou soie sont disponibles.

Un savoir-faire inégalé

Spécialisée dans le domaine des revêtements de sol en granulés de caoutchouc, Uniquefloor Switzerland SA a plus de 170 ans d’expérience dans la distribution et le traitement de revêtements de sol en granulés de caoutchouc. Une haute qualité dans le traitement ne peut être atteinte que par des employés expérimentés.

Giomoflex®

Un système sans joints en granulés de caoutchouc qui réunit toutes les propriétés d’un revêtement de qualité intemporel. Convient aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il est coulé, poncé, égalisé et scellé sur place et répond aux exigences les plus élevées en matière de qualité, d’hygiène et de durée de vie. Facile à entretenir, il absorbe les impacts et les bruits de pas.

naturo

Fabriqué à partir de composants organiques qui lui confèrent un caractère authentique. L’adjonction de composants organiques naturels comme du bois, des noyaux, des coquilles de noix, etc. confère à ce revêtement son aspect naturel et authentique unique en son genre. Les nombreuses possibilités de design feront de chaque sol une pièce unique.

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Bien dormir commence

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