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JAA – 2608 Courtelary

No 903 – 25 mai 2012 Moutier Tramelan Saint-Imier

Tavannes

Courtelary

La Neuveville

Bienne

Edito

Il n’y a pas de mystère Sitôt connue, la «déclaration d’intention» des gouvernements bernois et jurassien prévoyant d’éventuelles votations déterminantes pour l’avenir du Jura bernois, les fronts se sont fractionnés. Entre l’opposition d’une partie des antiséparatistes estimant que remettre en cause notre appartenance cantonale représente une concession indue à la politique insolente de Delémont et, à l’inverse, la jubilation séparatiste saluant l’habileté manœuvrière de l’exécutif jurassien, les avis sont partagés. Pour certains de nos amis, d’en découdre est une perspective qui arrive à son heure. Ne dit-on pas un peu partout qu’il faut mettre un terme à une bringue prolongée à force de supercheries ? Ce serait pour en finir que le Conseil-exécutif a décidé d’aller au bout du processus AIJ, ne doutant pas que le Jura bernois et par conséquent le canton rafleront la mise. Une certitude partagée par le vice-chancelier d’Etat, Michel Walthert, qui, on ne peut plus confiant, affirme n’avoir aucun souci quant à l’issue du vote. «Y compris à Moutier. Quand on expliquera à la population qu’elle n’aura plus d’administration et que Delémont ne maintiendra certainement pas deux hôpitaux distants de 15 kilomètres, elle aura vite fait son choix», assène-t-il. Soyons francs, dans le camp majoritaire, on a été quelque peu pris de court par l’accélération soudaine des procédures. Alors que nous en sommes encore à envisager la conduite à tenir, entre mettre en pièces par les moyens légaux à notre portée l’accord du 20 février et relever le défi qu’il pose, les séparatistes, moins abasourdis que nous d’avoir à franchir le pas, en sont déjà à se mobiliser pour la lutte finale. Ils doivent leur réactivité à un zèle agressif permanent, quand nous nous satisfaisons de leur répliquer ou d’esquiver leurs attaques. Chacun son rôle. Les séparatistes, soyons-en sûrs, avec le gouvernement jurassien en appui, ne laisseront rien au hasard. Il n’y a pas de mystère, ils font déjà le forcing pour entraîner les tièdes et les indécis, leur seul espoir d’inverser la tendance. Ils ne se gêneront pas de flirter avec les actions illégales. Gare aux « migrants politiques » à Moutier où ils ont cadenassé l’administration communale. S’avise-t-on du côté de la Préfecture du Jura bernois à devoir anticiper les fraudes ?  Roland Benoit

Janus au sommet de son art Le Parti socialiste séparatiste du maire de Moutier invitant les partis politiques du JuraSud (sic) et les mouvements engagés à «faire table rase du passé et à s’engager dans la voie de la construction de l’unité et de la réconciliation», même avec un max de bonne volonté, on n’y croit pas. Cette apostrophe-là transpire l’hypocrisie. Quand Maxime Zuber en remet une couche, appelant «au respect de la diversité des opinions, l’honorabilité des causes excluant l’invective, la stigmatisation, les attaques personnelles et le dénigrement», on se pince pour s’assurer que l’on ne rêve pas. Et on se dit que le record de duplicité séparatiste est pulvérisé ! Ces faux-frères lancent leurs appels lénifiants dans le même moment où ils poignardent dans le dos les habitants du Jura bernois. Cibles permanentes de leurs sarcasmes méprisants, nos élus au CJB, à la Députation, aux responsabilités communales, les Conseillers d’Etat, nos représentants à l’AIJ… Les dirigeants de FD, les jeunes du Sanglier, eux, ont droit à des qualificatifs carrément ignobles. Bien faits pour élever le débat… Réceptacle des méchancetés déversées sur la majorité jurassienne bernoise, «Le Jura libre», paraissant à Delémont, insulte les «pitres bernophiles dont la médiocrité des idées et la niaiserie de leur morale en font des pauvres d’esprit» (19.04.2012).

Pétants de prétention, suffisants, condescendants, goguenards, humiliant leurs contradicteurs, les communicateurs nationalistes du RJ-MAJ ne sont pas sans faire rappeler les théoriciens de l’aliénation mentale de la «supériorité de la race des seigneurs» de sinistre mémoire. Trouvent-ils les mots pour masquer leur véritable nature et leurs intentions, personne n’est dupe. Leur doctrine demeure, à l’opposé des valeurs et des intérêts du Jura bernois. Parlent-ils de réconciliation, que c’est du pipeau. Les populations des deux Juras n’entretiennent aucun contentieux. Solidaires et amicales, elles partagent un destin commun au sein de la Confédération suisse. Si mielleux les orfèvres du double langage séparatiste se montreront-ils, ce sera en pure perte. Leurs actions antérieures crient trop fort pour qu’on se méprenne. Le Quinquet A nos lecteurs et abonnés Dans le présent Quinquet est encarté un

BULLETIN DE VERSEMENT permettant à ceux qui l’auraient oublié de s’acquitter de leur abonnement pour l’année 2012. Nous les remercions par avance de leur soutien et de leur engagement, et leur adressons nos cordiales salutations.


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Nouveau défi pour l’HJB, son directeur Jean-Claude Chatelain et… le Jura bernois Avec l’aval du Conseil d’administration de l’Hôpital du Jura bernois SA, l’actuel directeur général de l’institution – Jean-Claude Chatelain – va quitter ses fonctions à la fin du mois de septembre pour diriger le projet «HorizonSanté21». Il sera remplacé dès le 1er octobre par l’actuel sous-directeur de l’HJB, Dominique Sartori. Pour le Conseil d’administration de l’Hôpital du Jura bernois SA, le projet «HorizonSanté21» en tant que réseau de santé pour le Jura bernois constitue un énorme défi à relever et une excellente opportunité pour l’hôpital, les partenaires de la santé ainsi que tous les habitants de la région. Ceci d’autant que ce projet novateur et emblématique des régions périphériques sera mené en partenariat avec l’Institut des Hautes Etudes en Administration publique (IDHEAP) ainsi qu’un partenaire commercial très profilé sur le marché. Et ce, avec le soutien de Philippe Perrenoud, Conseiller d’Etat bernois en charge de la Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale. Dirigé depuis Tavannes par Jean-Claude Chatelain, le projet «HorizonSanté21» se veut indépendant de l’Hôpital du Jura bernois SA et concernera tous les partenaires régionaux de la santé. Dans le courant 2010, les conseils d’administration des CHR+ (Centres hospitaliers régionaux et l’Hôpital du Jura bernois SA) avaient été appelés à faire part de leurs visions stratégiques et de leurs propositions à la Direction de la santé publique du canton de Berne. Dans une perspective de pérennité et de collaboration plus active avec les centres hospitaliers régionaux et les

institutions du domaine sanitaire, la constitution d’un réseau de santé est ressortie comme étant une des pistes prioritaires. Cette réflexion prend aujourd’hui la forme du projet «HorizonSanté21» présenté à la CTI (Commission pour la Technologie et l’Innovation), avec la collaboration de l’IDHEAP et plusieurs autres intervenants. A noter que le projet sera présenté de manière plus détaillée lors de son lancement cet automne.

Départ de JeanClaude Chatelain L’actuel directeur de l’HJB Jean-Claude Chatelain quittera donc ses fonctions à la fin du mois de septembre et laissera sa place à l’actuel sous-directeur de l’institution, Dominique Sartori, nommé par le Conseil d’administration. Ce dernier prendra ses fonctions dès le 1er octobre 2012. Jean-Claude Chatelain est entré à la direction de l’Hôpital du district de Moutier le 1er septembre 1987 puis il a été nommé à la direction générale de l’Hôpital du Jura

bernois SA au moment de sa constitution en janvier 2000. Durant ces nombreuses années, Jean-Claude Chatelain s’est beaucoup investi dans sa fonction. Il a largement contribué au développement des deux sites hospitaliers de Moutier et de Saint-Imier en mettant en place à partir de 1999 un concept de qualité, validé par la certification ISO 9001 puis 14001. L’Hôpital du Jura bernois SA a pu, sous sa direction, faire face aux difficultés conjoncturelles marquées notamment par de constantes restrictions budgétaires. Aussi et grâce à l’engagement de médecins spécialistes disposant de grandes compétences et soutenu par une infrastructure de haute qualité, l’HJB a obtenu les résultats et les succès que l’on connaît. Le Conseil d’administration tient à exprimer ses plus vifs remerciements à Jean-Claude Chatelain.

Arrivée de Dominique Sartori Pour le remplacer, le Conseil d’administration de l’HJB a nommé Dominique Sartori

au poste de directeur général de l’Hôpital du Jura bernois SA avec effet au 1er octobre 2012. Dominique Sartori a débuté sa carrière à l’hôpital du district de Moutier le 1er mars 1984 en qualité de chef du laboratoire d’analyses biomédicales. Par la suite, dans le cadre de la nouvelle entité Hôpital du Jura bernois SA, il fut successivement responsable du management de la qualité, chef du département logistique et sous-directeur. Dominique Sartori possède un diplôme postgrade de Quality Manager HES (Ecole d’Ingénieurs de Sion), un diplôme de Management des institutions de santé (HEC, Université de Genève), une licence en Economie et Gestion (Université de Savoie) et un diplôme MBA, Master of Business Administration (HEC, Université de Genève). De plus, outre sa connaissance approfondie des rouages de l’Hôpital du Jura bernois SA, Dominique Sartori dispose également d’une large connaissance du domaine hospitalier et du système de santé en général. comm.


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Petit retour en arrière Avec une parution mensuelle, Le Quinquet (la rédaction) doit s’accommoder d’événements comme la commémoration du 16-Mars pour fixer ses priorités éditoriales. Pour ces motifs, nous avons différé le traitement des prises de position du Conseil du Jura bernois relatives à la Déclaration du 20 février 2012 engageant les

exécutifs bernois et jurassien. Nous revenons dans ce numéro sur un sujet saillant qui n’a pas fini de capter l’attention de nos concitoyens et d’occuper nos autorités. Retard comblé. Merci de votre compréhension. LQ – Rédaction (Cf. L’accord du 20 février 2012, analyses et commentaires dans Le Quinquet No 901, du 30 mars 2012)

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Ton ferme et précis Méthodique, le Président Bühler rappelle point par point le rôle du Conseil du Jura bernois dans ce que, pour faire simple, nous nommerons le processus AIJ «pour une solution politique de la question jurassienne». Manfred Bühler a donné dates et références fondant les compétences du CJB dans ce dossier. – août 2009… du Conseilexécutif, «aucune procédure de votation ne sera

déclenchée sans l’avis du CJB»; – mai 2011… le CJB examinera si l’objectif de régler politiquement le conflit jurassien est respecté… si les engagements sont suffisants en termes de reconnaissance mutuelle du résultat du vote… Le CJB se prononcera sur la modification de la loi sur le statut particulier qui doit permettre le vote. La déclaration d’intention du

Le CJB exige des garanties Lettre aux ministres de la République et canton du Jura (29 mars 2012) Madame la Présidente, Messieurs les Ministres, Le Conseil du Jura bernois (CJB) a débattu, dans sa séance du 28 mars 2012, de la déclaration citée en titre. D’ici quelques semaines, il sera appelé à dire s’il accepte que le Conseil-exécutif propose au Grand Conseil de valider les intentions figurant dans cette déclaration, selon les mécanismes institutionnels propres au canton de Berne qui garantissent à la population du Jura bernois le droit de donner son avis par l’intermédiaire de notre conseil. Nous sommes persuadés que, soucieux de partager votre souveraineté avec la population du Jura bernois, vous reconnaissez aux élu-e-s qui la représentent une place particulière dans ce processus et serez par conséquent attentifs à nos demandes. Si nous nous permettons de vous écrire aujourd’hui, c’est également en tant que partenaire institué en réponse à la résolution 44 de l’Assemblée interjurassienne. – Nous ne vous cachons pas que la déclaration d’intention suscite dans notre région des sentiments contradictoires et majoritairement peu enthousiastes. Certes, les gouvernements s’engagent à considérer la question jurassienne

comme étant résolue au terme de la procédure. Toutefois, la déclaration est relativement avare de détails sur les actes qui confirmeront que c’en est bel et bien fini. Il reste néanmoins encore quelque temps avant que les parlements des deux cantons se prononcent, et nous partons du principe que ces éléments pourront être précisés d’ici là. Notre démarche va dans le sens d’apporter ces nécessaires précisions. – Le CJB souhaite en effet vous demander si vous entendez, à la fin du processus et pour tirer les conséquences de la résolution politique du conflit jurassien, faire en sorte que soient abrogés l’article 138 de la Constitution jurassienne et la loi « Un seul Jura », de même que mettre un terme à la présence d’observateurs du Jura bernois au Parlement jurassien et aux rapports annuels sur la reconstitution de l’unité du Jura, ainsi que modifier le nom et les attributions de la commission parlementaire des affaires extérieures et de la réunification. – Dans les discussions que nous avons menées depuis le 20 février, certains nous ont dit que ces choses al-

laient de soi et qu’il n’était pas nécessaire de les préciser à ce stade du dossier. Nous pensons que, justement parce qu’elles vont de soi, il est essentiel que le Gouvernement jurassien s’engage dès maintenant à lancer les démarches, ou à les soutenir si elles ne sont pas de sa compétence exclusive, en vue de supprimer les éléments susmentionnés (article 138, loi «Un seul Jura», observateurs parlementaires, rapports sur l’unité du Jura), et de procéder à la modification du nom et des attributions de la commission une fois que le processus sera allé à son terme. Sachant que la situation actuelle est la conséquence de la remise en cause des résultats d’un processus de votations, nous sommes d’avis que votre engagement jouera un rôle important dans le processus visant à convaincre le Jura bernois que la résolution de la question jurassienne passe par une nouvelle consultation des populations. Nous pensons également que cela constituera un signal fondamental à l’attention du CJB en vue de la recommandation qu’il devra rendre au sujet de l’organisation d’un vote.

– Il est évident que juridiquement, vous avez le droit de nous répondre que votre partenaire institutionnel est le gouvernement bernois et que les engagements sont à discuter entre vous et lui. Toutefois, nous sommes dans cette affaire votre homologue territorial, étant donné que la votation prévue ne concernera pas l’ensemble du canton de Berne, mais le seul Jura bernois. Politiquement, nous aurions de la peine à comprendre une logique d’exclusion de l’organe qui représente une population avec laquelle vous envisagez un avenir commun. – Soucieux d’inscrire notre démarche dans le respect du calendrier fixé par les gouvernements et de ne pas provoquer de retard dans la procédure si vous êtes en mesure de nous répondre favorablement, nous serions heureux de connaître votre position dans les prochaines semaines, afin que nous puissions en disposer d’ici le lancement de la consultation sur la modification de la loi sur le statut particulier qui doit permettre l’organisation d’un vote. Suivent: salutations selon les usages et signatures.


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Conférence de presse donnée le 30 mars par Manfred Bühler, président du CJB 20 février doit encore être traduite en projets concrets légalement soumis pour préavis aux organes concernés. – mai 2011… du Conseilexécutif (M. Pulver), préalable à l’organisation d’un vote… que le Grand Conseil donne son accord, que «le Conseil du Jura bernois préavise positivement le projet de modification législative qui lui sera remis en procédure de participation politique». Il découle des éléments précités que le Conseil-exécutif considère que: – il serait contraire au droit des minorités que la majorité cantonale impose au Jura bernois un vote sur son avenir institutionnel contre son avis; – l’existence du droit de vote séparé de la Députation fait que politiquement le

Conseil-exécutif doit avoir l’appui du CJB s’il entend proposer au Grand Conseil d’organiser un vote. Démonstration implacable, renforcée par la mise en évidence logique des positions catégoriques du CJB: – par 17 voix contre 7, le CJB est favorable au maintien du Jura bernois dans le canton de Berne; – s’il ne rejette pas à priori l’idée d’une sanction populaire à donner aux travaux de l’AIJ, le CJB insiste sur le fait qu’un vote n’est justifiable que s’il règle effectivement le conflit jurassien; – majoritairement peu enthousiastes au sujet de la déclaration d’intention des deux gouvernements libres de leur opinion, les membres du CJB observent qu’ils entendent se prononcer sur des actes, dont la proposition de modifier

la loi sur le statut particulier qui leur sera soumise. M. Bühler a encore motivé l’interpellation du Gouvernement jurassien par le truchement d’une lettre, du 29 mars 2012 (voir ci-dessous). La prise de position du CJB sur la déclaration gouvernementale a été adoptée par 16 voix contre 5 et aucune abstention.

Au cœur du problème En résumant drastiquement l’exposé de Manfred Bühler à la presse, nous nous sommes efforcés de respecter au plus près la lettre et l’esprit de déclarations engageant le Conseil du Jura bernois. Pour autant, le principe de précaution renvoie à la version orale qui fait foi. Mandataire politique du Jura bernois – à côté d’autres organes représentatifs à d’autres niveaux – le CJB,

Le CJB droit dans ses bottes – Datée du 29 mars 2012, la lettre adressée par le CJB au Conseil-exécutif précise clairement que l’institution représentant la population du Jura bernois entend exercer pleinement les droits, à elle conférés, d’accepter ou de refuser un accord intergouvernemental sur le principe et les termes duquel l’avis préalable des citoyens et citoyennes concernés au premier chef n’a pas été pris. Déclaration d’intention du 20 février 2012 portant sur l’organisation de votations populaires dans la République et canton du Jura et le Jura bernois concernant l’avenir institutionnel de la région. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillères et Conseillers d’Etat, Le Conseil du Jura bernois (CJB) a débattu, dans sa séance du 28 mars 2012, de la déclaration citée en titre. Il rappelle les éléments suivant:

1. Dans sa déclaration au Grand Conseil datée du 19 août 2009, le Conseil-exécutif indique, à la page 16, qu’il «ne déclenchera en aucun cas une procédure de votation contre l’avis de la région exprimé par la voix du Conseil du Jura bernois». 2. Dans sa recommandation du 25 mai 2011 relative à un vote populaire, le CJB explique que, lorsque les modalités d’un éventuel vote seront connues, il «examinera si l’objectif de régler politiquement le conflit jurassien est respecté et si les mécanismes prévus pour concrétiser cet objectif constituent un engagement suffisant en termes de reconnaissance mutuelle du résultat du vote». Le CJB ajoute qu’il donnera ensuite son avis «conformément aux procédures prévues par la loi sur le statut particulier, sur le lancement d’une procédure qui permettrait

«après être volontairement resté en dehors des négociations», ouvre un nouveau chapitre en s’installant au cœur du problème que le Conseil-exécutif prend sur lui de mener à terme à l’horizon 2013. On a bien compris que des étapes procédurales cruciales juridiquement et politiquement restent à franchir. Elles valideront – ou à l’inverse invalideront – l’idée de votations jusqu’à l’échelle de la commune. Or, à ce stade, le CJB n’avait pas à examiner le « détail » de la déclaration d’intention, il le fera en temps utile. Pour l’heure, Force démocratique ne boude pas sa satisfaction en constatant la solidité du CJB, la pertinence des options prises et une bonne aptitude à l’action ainsi qu’à la communication. Les intérêts du Jura bernois sont bien défendus. Force démocratique / Le Quinquet

Lettre au Conseil exécutif

l’organisation effective du vote en question». 3. Lors de la conférence de presse du Conseil-exécutif du 27 mai 2011, M. Pulver précise, en conclusion à son discours, les trois conditions nécessaires à l’organisation d’un vote. La deuxième condition est que «le Conseil du Jura bernois préavise positivement le projet de modification législative qui lui sera soumis en procédure de participation politique». Cela signifie que, selon la procédure, le CJB donnera ou non son feu vert à l’organisation d’un vote lorsqu’il s’exprimera sur la modification de la loi sur le statut particulier (LStP) qui doit permettre ladite consultation populaire. Après avoir entendu la Délégation du Conseil-exécutif aux affaires jurassiennes (DAJ) le 5 mars dernier et tout en étant conscient des réactions majoritairement négatives que suscite la dé-

claration d’intention parmi la population du Jura bernois, le CJB a décidé de mettre à profit les quelques semaines qui le séparent du moment où il rendra son préavis afin de clarifier les engagements du Gouvernement jurassien en vue d’un règlement définitif de la question. Par conséquent, en application de l’article 29 LStP relatif à l’obligation d’informer le Conseil-exécutif, nous vous remettons en annexe une copie de la lettre qui concrétise notre démarche. En vous souhaitant bonne réception de notre courrier, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillères et Conseillers d’Etat, nos salutations distinguées. Conseil du Jura bernois Le président: Manfred Bühler Le secrétaire général: Fabian Greub Annexe: lettre au Gouvernement jurassien


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Contribution de M. Pierre-Alain Droz, le 16 mars 2012

Moutier: déjà 8 x NON ! 5 juillet 1959, 23 juin 1974, 16 mars 1975, à trois reprises, affichant une majorité granitique, les trois districts francophones actuels du Canton de Berne ont dit NON à quelque alliance que ce soit avec les districts du Jura-nord, présentant en cela un front uni et inébranlable… 5 juillet 1959, 23 juin 1974, 16 mars 1975, 7 septembre 1975, 29 novembre 1998, à cinq reprises, la ville de Moutier a dit NON au principe d’une alliance avec le Jura-Nord ou au rattachement de la Prévôté au canton du Jura… et plus de 50 ans après la première consultation populaire de 1959, notre coin de pays, n’a toujours pas retrouvé une sérénité pourtant méritée, pourquoi ?... La réponse à cette question, on la trouve dans l’édition du Matin Dimanche du 26 février 2012. Le maire de Moutier, Maxime Zuber, s’épanche dans un long article au fil duquel il se congratule du fait que Roland Béguelin ait fait appel à lui pour réactiver le mouvement autonomiste et mettre en œuvre la stratégie d’annexion de Moutier au canton du Jura. Ultime révélation, Maxime Zuber livre son mental profond en avouant «le 16 mars1975, j’avais 11 ans, j’ai vu ma mère pleurer toutes les larmes de son corps et je me suis juré de tout faire dans ma vie pour changer cela»… Ainsi s’explique le pourquoi de ses incessantes agressions

contre la partie francophone du canton de Berne, agressions systématiquement menées par un quarteron d’individus psychologiquement traumatisés par la question jurassienne et qui aujourd’hui s’enfoncent dans leurs dogmatismes de talibans du séparatisme, incapables qu’ils sont de visions objectives des évolutions économiques, historiques, sociologiques des dernières années. J’ai été de ceux et non des moindres qui ont cru que l’avènement d’une entité politique cantonale jurassienne permettrait aux populations concernées de bénéficier, au travers d’une toute neuve autonomie, d’une qualité de vie justifiant un combat politique et militant impitoyable. Je suis aujourd’hui de ceux et de celles qui, anciens membres des mouvements autonomistes, considèrent que la création du canton du Jura a été une erreur historique.

Jura: le traumatisme grec A l’époque, nos motivations essentielles reposaient sur le fameux futur budget cantonal, élaboré par le dénommé Roy, Jurassien engagé en tant que chef du service des finances du canton de Genève, qui présentait la structure cantonale jurassienne en devenir comme un havre fiscal administré par 380 fonctionnaires… Ils sont aujourd’hui 828 pour moins de 70’000 habitants. Les annonces de

baisses de taxation faites à grands renforts de déclarations gouvernementales sont aussitôt abandonnées. La fonction publique totale est évaluée – administration, enseignement, santé, et autres institutions étatiques – à quelque 2’600 salariés. L’encaissement de l’impôt des personnes physiques ne suffit pas à la masse salariale de la fonction publique jurassienne. Si je me réfère à la présentation des comptes de l’Etat jurassien faite le 7 mars 2012 par le ministre Juillard, le canton du Jura ne vit que grâce à la charité fédérale et à la péréquation financière. Notons au passage que les comptes 2011 et le budget 2012 ne pipent mot du gouffre abyssal de la Caisse de Pension de la République et Canton du Jura, dans laquelle les politiciens de tous bords ont largement puisé pour satisfaire leurs appétits de retraites et qui, faut-il le rappeler, se monte, à l’heure qu’il est, à quelque 430 millions, déficit technique qu’il va falloir combler d’une manière ou d’une autre. Le problème c’est que l’on ne sait pas comment. Bonjour les dégâts à venir ! Contrairement à ce que vous en dites, Monsieur le ministre Juillard, oui, le canton du Jura est bel et bien le problème grec de la Suisse. Et c’est dans ce gouffre que la bande de psychorigides à la Zuber voudrait nous faire plonger !

Plus inquiétant encore… Alors que nos paisibles populations de Courtelary, Moutier et La Neuveville ne sont demanderesses de rien du tout, que le CJB n’a pas donné son avis et que la Députation du Jura bernois est muette à ce propos, la Délégation aux affaires jurassiennes du Gouvernement bernois signe un protocole d’accord avec les autorités jurassiennes pour remettre la compresse et repartir dans une valse plébiscitaire avec cascades communalistes comparables à celles des années 74/75 ! On remet le couvert alors que personne, ici, ne demande rien ! ! ! Cette manière de disposer d’une population est simplement stupéfiante et totalement inadmissible ! Nous ne voulons pas être l’Alsace – Lorraine de la Suisse ! Cette tentative de coup de force est exclusivement due aux dérives de l’AIJ, cénacle autoproclamé de la sagesse, dont le retors nouveau président, Dick Marti, complote sournoisement en compagnie de Maxime Zuber dans les antichambres de l’Hôtel de la Gare à Moutier. L’AIJ a cédé aux caprices d’une poignée de maniacodépressifs nés de la question jurassienne pour relancer une question à propos de laquelle Moutier et le Jura bernois ont, au total, dit NON 8 fois ! ➣ Suite et fin à la page 7

En ligne… Informations et commentaires actualisés sur le site de FD

www.f-d.ch


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➣ Suite et fin de la page 6 Qui croira qu’au terme de cette nouvelle cascade plébiscitaire le problème sera définitivement réglé ? Dans Le Temps du 16 mars Jean-Claude Rennwald, politologue, militant gauchoséparatiste, ami intime de Napoléon Zuber et conseiller de sa bande de psychorigides, fait œuvre de franchise en écrivant «… la déclaration d’intention des deux gouvernements prévoit que la question jurassienne sera définitivement réglée… fautil en déduire que les deux exécutifs ont décrété la fin de l’histoire en ce sens que la progression de l’histoire

Vendredi 25 mai 2012

humaine touche à sa fin avec la démocratie libérale ?... On ose espérer le contraire ! ! !» Nous voilà avertis !

Certitudes Pour ma part, avec l’ensemble de mes amis politiques du Conseil de ville de Moutier, et pour autant que la divine providence me prête la santé, je réserve, au Député-Maire Napoléon Zuber, à l’occasion du vote communaliste qu’il nous concocte, un Waterloo pire que celui que nous lui avons infligé le 29 novembre 1998. En effet, ce que les médias oublient de préciser lorsqu’ils

élucubrent sur cette vaste fumisterie de plébiscites à la sauce Perrenoud/Pulver, c’est que lors des élections municipales d’il y a 18 mois, Napoléon Zuber n’a recueilli sur son nom que l’équivalent de 37% du corps électoral, ce qui veut dire que 63% des Prévôtois n’ont pas voté pour lui.

mentor Roland Béguelin, je ne fais en l’espèce que vous imiter. N’aviez-vous pas, après votre échec de 1959, au soir de votre défaite, comptabilisé les abstentionnistes pour vous convaincre que vous étiez majoritaires et continuer le combat ?

Curieuse façon de concevoir la démocratie que de s’approprier les voix des abstentionnistes, diront nos adversaires politiques…

Avec ou sans leurs méthodes discutables, ils seront battus, à Moutier et dans le Jura bernois, parce que leur projet, dans ce pays, au 21e siècle. est un non-sens !

Chers camarades du MAJ, commotionnés profonds de la question jurassienne, admirateurs du RJ et de son

Ce que j’ai appris des séparatistes peut servir à l’occasion contre eux.

Pierre-Alain Droz Conseiller de ville, Moutier

Encore lui ! On n’échappe pas à Maxime Zuber. Ce type est partout. Il donne son avis – que personne ne lui demande – sur tout et n’importe quoi. Il sait tout et ne sait rien. Il pérore, finasse, rumine, fulmine, griffe, mord, menace, exécute… Maxime Zuber joue sur les mots, plie la vérité à ses vérités, ruse avec les faits et les gens. Présenterait-il le bulletin météo qu’on ne devrait pas se risquer dehors sans parapluie les jours qu’il aurait annoncés ensoleillés ! Dit-il «Le Conseil municipal de Moutier estime», qu’il faut entendre «J’ai décidé à la place du Conseil municipal». Maximus Zuber, un cas pour les sociologues, les psychologues, les politologues, les astrologues… Autant de scientifiques éclairés qui peinent à cerner une personnalité donnant des signes de psychorigidité se confondant avec une prédisposition marquée à l’affirmation d’un surmoi subliminal se surestimant (cf. Freud). Ouf ! A part ça, il est comme il est, le Dr Max. Personne ne lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Le Bon Dieu, justement… Avec tout le respect que nous lui vouons. Sur le document photographique reproduit dans cette page pour les besoins du diagnostic et votre édification, chers lecteurs, et la vôtre, chères lectrices, observons le Maître de Moutier à la droite duquel siège son âme damnée (cf. Alexandre Dumas père, in La Tour de Nesle, édition ori-

ginale, p. 144). Il ne vous échappe pas que tous les deux lèvent les yeux au ciel. C’est indéniable. Ne sauraient-ils plus à quel saint se vouer ? L’hypothèse est plausible, sachant qu’à force de manipulations, de vraies fausses déclarations, ils perdent le fil de leurs intrigues. Et s’en remettent au ciel pour en dénouer les nœuds. Ont-ils perdu le Nord ? Là est la question. Sans le Nord, ils n’auront pas le Sud ! Scruteraient-ils ce que l’avenir leur réserve qu’ils regarderaient devant eux. Craignent-ils de perdre la face ? Ils ont le regard vitreux, éteint, de ceux qui ont une mouche au plafond ou plus exactement contemplent une mouche au plafond. Ils implorent le Ciel miséricordieux parce qu’ils ont encore parlé à tort et à travers du statut particulier de Moutier dont vous n’êtes pas sans savoir qu’il est une pure invention de cerveaux fiévreux pour une utilisation douteuse, le mot est charitable. Ils savent que vous savez. Ils savent que tout le monde sait qu’ils accréditent une fable médiocre que ce bon Jean de La Fontaine n’aurait jamais voulu imaginer. Il était honnête. Ils n’osent affronter vos regards réprobateurs. Ils fuient vos regards lourds de reproches et lèvent les yeux au ciel. Pensent-ils trouver avec le Ciel les accommodements qu’ils ne trouveront pas avec les hommes ? On les devine mal assurés, nerveux, inquiets… ➣ Suite et fin à la page 8


Vendredi 25 mai 2012

Page 8

Encore lui !

Extrait du Quotidien jurassien du 5 août 2012, p. 3

➣ Suite et fin de la page 7 Maxime – remarquez sa tenue débraillée – agite sa dextre d’un mouvement apparaissant saccadé. Pourquoi ? A hauteur du coude, son bras est replié, formant un angle droit. Curieux qu’il y ait quelque chose de droit chez lui. Cet angle obtus est-il en rapport avec la main rampante de son bras droit assis tout à côté ? Entre le pouce et l’index de sa main gauche, Zubermaxi tient le stylo qui lui a probablement servi à écrire le discours discordant qu’il tient devant lui, sur la table. Notez que l’homme de gauche est gaucher. Tout un symbole. Mais pourquoi diable, si on peut dire, le Maître et le Chancelier du Maître fixent-ils le plafond ? PDC, Christian Vaquin lève-t-il les yeux au ciel par habitude ? Ou juste pour manifester la pitié que les propos de Zuber lui inspirent ? Ou l’agacement, ou les deux ? Remarquez le contraste entre la tenue élégante mais sobre du Chancelier et celle, disons populiste, de Monsieur le Maire. D’ici que celui-ci se présente en débardeur, ça ne fait pas un pli de pantalon du Chancelier.

A vue d’œil, on voit que les deux personnages de la photo n’ont pas les mêmes valeurs, ni le même faiseur. Ça les regarde, mais ça se voit. Ils ont en commun qu’ils implorent le ciel. Et qu’ils ont déjà vendu Moutier pour moins de trente deniers (quatre sous en Euros d’aujourd’hui). Le Chancelier 23 sur 41➀ tapote avec son Bic sur la table de conférence. Indice évident d’impatience. Accentué par le fait qu’il tient le Bic pointe en l’air. Tourné vers le haut, comme ses yeux. Faut-il y voir une simple coïncidence ou une manifestation d’ésotérisme ? Dans le document photographique que nous scrutons ensemble, honorables lecteurs et lectrices, la gestuelle des sujets révèle une complicité fusionnelle à peine altérée par un détail. Sur la photo, le gaucher est à droite, le droitier à gauche, en regardant de gauche à droite. Mais pourquoi tous les deux fixent-ils le ciel ? – Sapristi, ce que tu peux être compliqué. La réponse est: parce qu’ils ont peur que le ciel leur tombe sur la tête ! Ce qui ne saurait manquer d’arriver bientôt. Sans bl â â â gue…

Auguste

Le 27 juin 2011, Christian Vaquin, président du RJ/MAJ, a été élu avec 23 voix sur 41, chancelier de la ville de Moutier


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