30 mars 2012

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JAA – 2608 Courtelary

No 901 – 30 mars 2012 Moutier Tramelan Saint-Imier

Tavannes

Courtelary

La Neuveville

Bienne

Edito

Il faut revenir dans le match Seraient-elles trompeuses les apparences qui inclinent à penser que le Conseil-exécutif s’est fait berner – c’est le mot – par son homologue jurassien ? Présenté comme l’aboutissement d’âpres négociations et de substantielles concessions de chacune des parties, l’accord du 20 février 2012 reproduit au final «le projet jurassien de résolution de la Question jurassienne» a résumé «Le Temps». Ramené à sa plus simple expression, cet accord n’en est pas un, Berne ayant purement et simplement satisfait aux exigences de Delémont. De l’obligation faite au Jura bernois d’avoir à remettre en jeu, démocratiquement s’il vous plaît, le statut qui lui convient et jusqu’à son existence, en passant par l’aide logistique et financière de l’Etat aux séparatistes de Moutier pour organiser leur référendum sécessionniste, tout y est. Il s’agit plus d’un arrangement boiteux que d’un accord qualifié d’historique par une Conseillère fédérale qui aura voulu saluer l’opportunité de retirer l’épine du différend interjurassien fichée dans le flanc de la Confédération. De là, à s’abriter derrière l’écran de fumée de discours dithyrambiques célébrant un triomphe de la démocratie, c’est un peu court, facile et factice… La vérité, c’est que Simonetta Sommaruga s’est fait avoir à l’usure. Comme nos Conseillers d’Etat. A l’usure. Reste à établir si le sourcilleux champion du droit des gens, Dick Marty, s’est lui aussi laissé endormir ou s’il a sciemment prêté son concours aux manipulateurs ? En attendant une clarification, le doute lui profite encore. Comme on n’accablera pas non plus nos autorités, ce qui ajouterait à la jubilation des annexionnistes. Jubileront bien ceux qui jubileront les derniers; gagner une bataille ne préjuge pas de la victoire finale. A Berne maintenant de revenir dans la compétition et au Jura bernois de prendre sa part de la partie. Pas seulement depuis les tribunes. La vigilance de l’arbitre a manqué, la jugeote de l’expert a laissé à désirer, nos magistrats ont paru oublier leurs fondamentaux, qu’à cela ne tienne. Le Jura bernois remettra tout le monde à l’heure de ses certitudes. En temps et en lieu. Roland Benoit

Que demande le peuple ? Ainsi, les gouvernements bernois et jurassien sont convenus d’une feuille de route pour mener à leur terme les dispositions de l’Accord du 25 mars 1994. Précautionneux, ils ont ménagé leur parlement respectif et réservé l’avis décisif du souverain en annonçant une «déclaration d’intentions».

gestation ayant abouti à la mise en évidence, de l’existence identitaire du Jura bernois à la reconnaissance de l’entité Jura bernois, tout cela participe d’un processus, d’une stratégie pour écrire le mot fin d’un très mauvais feuilleton au titre trompeur: la deuxième question jurassienne.

Euphémisme pour un accord potestatif en fait, dont l’application est suspendue aux délibérations d’organes institutionnels, dont singulièrement le Conseil du Jura bernois. A ce stade, rien n’est coulé dans le bronze !

En poussant les annexionnistes au bout de leurs ultimes revendications et de leurs contradictions, le Conseil-exécutif prend le pari – risqué, c’est vrai – qu’il se trouvera des sépartatistes pour reconsidérer une position plus sublimée que rationnelle.

Sachant les parties en pourparlers, l’opinion pensait qu’elles achopperaient sur le vote communaliste. C’est donc l’incrédulité qui a dominé en apprenant que le Jura avait passé en force. A une concession bernoise jugée déplacée. La population a réagi négativement à hauteur de 71%, suivant le sondage aléatoire du Journal du Jura. Réaction fondée. Pourtant le geste de notre gouvernement n’est pas aussi magnanime qu’il y paraît. Que demande le peuple ? D’en finir avec les annexionnistes de Delémont. D’enterrer la bringue sempiternelle, déraisonnable, ridicule, absurde qui péjore la région. Tout ce qui a été fait sur la base de l’Accord de 1994, mis en place avec la loi sur le statut particulier, accompli par l’Assemblée interjurassienne, à savoir une lente

Et pour constater que les avantages de garder Moutier dans le Jura bernois l’emportent sur toutes autres considérations. Le Quinquet

Force démocratique Secrétariat de Force démocratique: CP 40, 2606 Corgémont – Secrétariat général – Quinquet: administration et annonces

Edition: FD-Info Rédaction et impression: Bellevue 4, 2608 Courtelary Abonnements: annuel: Fr. 60.– de soutien dès Fr. 80.–


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Un accord gouvernemental pour voter sur l’avenir institutionnel du Jura bernois

Une formidable opportunité

«Si, à l’occasion de ces votations au moins l’une des populations régionales refuse que les exécutifs cantonaux engagent ledit processus, le projet de créer un nouveau canton est abandonné». Cette phrase en exergue, tirée de l’article 3 de l’accord du 20 février 2012 engageant les exécutifs de Berne et du Jura, est porteuse d’une formidable dynamique. Avec elle, le Jura bernois tient le couteau par le manche. Il vote, nous votons en masse et on ne parle plus de question jurassienne. Ainsi, l’accord, dont annexionnistes et séparatistes font grand cas dès lors qu’il semble leur ouvrir un boulevard, peut aussi bien tourner à leur totale confusion. Notre Jura bernois a d’un coup l’opportunité de tirer un trait sur des années de malveillance subie, de méchancetés, de perversités, d’infamies déversées sur notre population au motif qu’elle maîtrise son destin comme il lui plaît. Et d’obtenir réparation auprès de ceux de nos Confédérés qu’un jugement superficiel a porté à nous mésestimer, par ignorance de nos particularismes et du droit à la différence qui en découle. En positivant un accord qui à première vue nous est contraire, nous inversons au profit du Jura bernois les avantages potentiels escomptés par les annexionnistes. Donner le grand coup de panosse purificateur qui nous démange de longtemps est à notre portée. D’un bâton pour nous battre, faisons l’arme absolue contre le sac de nœuds annexio – séparatiste qui altère les rapports sociaux dans le Jura bernois et gêne les collaborations interjurassiennes. Nous pouvons le faire. Même contre la finalité du fameux accord !

Les mobiles Pas plus qu’on ne refait l’histoire, on ne remontera aux origines, étapes, séquences et péripéties de l’affaire jurassienne pour disséquer l’accord qui nous occupe… et nous préoccupe. Au cas d’espèce, partons de l’Accord de mars 1994, également conclu sous la férule du Conseil fédéral, par lequel fut instituée l’Assemblée interjurassienne. L’AIJ, on connaît. A-t-elle ou non les mérites que lui attribuent ceux qui ont présidé à son avènement  ? Notre scepticisme envers l’Interjurassienne ne se dément pas. Les observateurs avisés en conviennent avec nous, le bilan de l’AIJ est loin des attentes mises en elle. A l’exception de quelques contributions abouties pour des coopérations interjurassiennes qui s’imposaient naturellement, l’AIJ a cogité en circuit fermé, tourné en rond dans l’indifférence du grand public. Quant à sa tentative de sortir de l’impasse politique due à l’irrédentisme de Delémont, essai amorcé avec la Résolution 44, elle a fait long feu. Episode sans suite qui a préludé à l’enlisement des célèbres travaux institutionnels, lesquels se sont soldés par un retour à la case départ du différend. Cette déroute, en dépit ou à cause du fait que le Gouvernement jurassien et les organisations séparatistes ont fait de l’AIJ leur créature. Nier un asservissement évident équivaut à proférer un gros mensonge. A ce stade de l’intrigue, Berne veut en finir avec l’AIJ et une situation latente qui a commencé avec l’Accord du 25 mars 1994. Ça tombe bien, le Jura bernois lui aussi veut en sortir.

Sauf que l’agacement, quand il pousse à la précipitation, peut pousser à la faute. FD a tiré le signal d’alarme et crié casse-cou au Conseil-exécutif qui dans son impatience à en finir pourrait tomber dans les pièges tendus par un adversaire – un adversaire et pas un partenaire ! – passé maître ès intrigues. Littéralement immergé dans son milieu naturel, le Jura bernois, Force démocratique exprime le sentiment dominant d’une population qui n’accepte pas de devoir «revoter» pour complaire aux politicards du Jura et aux quelques apôtres du cru exigeant l’annexion sur l’air des lampions. En assouplissant son opposition frontale à une votation au fond, FD n’accepte pas sans autre de remettre sur le tapis la décision du 16 mars

1975 logique au regard de l’Histoire. Pragmatiques, nous voulons donner de l’espace à notre action politique face à l’establishment faisant assaut de références démocratiques pour masquer petites dérobades et grandes reculades. Nous voulons être en position d’obtenir de nos autorités qu’elles garantissent, en engageant les moyens de le faire, que si votation il y a elle se déroule dans le respect absolu de la démocratie dont les parties à l’accord se gargarisent sans modération. On n’en est pas encore là. Pour l’heure la résistance démocratique s’organise démocratiquement contre celles des dispositions inacceptables d’une déclaration d’intentions qui pourraient le rester. Par exemple, le vote communaliste qui ne passe pas, même à l’AIJ !  LQ

Le 16-Mars…

Compte rendu en avril, dans Le Quinquet Parfaitement organisé par le Groupe Sanglier, à Perrefitte, le 37e anniversaire de la décision populaire historique du 16 mars 1975 a été un succès et un vrai plaisir. L’assistance forte de plus de cent-cinquante personnes jeunes et moins jeunes a vibré aux exposés empreints de réalisme et de conviction d’orateurs concentrés sur la «déclaration d’intentions» engageant les gouvernements bernois et jurassien. Le Quinquet reviendra dans le numéro à paraître fin avril sur les allocutions prononcées par les personnalités invitées, représentatives des différentes sensibilités partisanes, toutes convaincues de la noblesse de la cause du Jura bernois que nous aimons. Mais c’est sans attendre que FD exprime ses meilleurs remerciements à la dynamique équipe des jeunes du Sanglier, à la commune de Perrefitte par son maire Mme Virginie Heyer, aux orateurs pour leur disponibilité et leur engagement, aux accordéonistes, aux citoyens, aux citoyennes qui, par leur présence, ont donné à la Fête du 16-Mars une ampleur permettant de bien augurer des prochaines échéances politiques. Un grand bravo également à nos concitoyens et concitoyennes qui, partout dans le Jura bernois, ont marqué l’anniversaire du 16-Mars 1975, en particulier aux vaillantes sections de Reconvilier et de Tramelan qui n’ont pas manqué à la tradition d’une réunion amicale.

Roland Benoit, président de Force démocratique


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Une déclaration d’intention +

L’accord du 20 février 2012 …résumé et commenté Article 1. Les parties signataires, BE et JU, …s’engagent à ce que la population du Jura et du Jura bernois puisse se prononcer sur son avenir institutionnel. ➀

2.

Les votations permettent à la population de choisir son avenir institutionnel…

11.

3.

… Deux votations sont organisées; elles portent sur l’opportunité d’engager un processus visant à créer un nouveau canton – … D’une même portée sur le fond, elles peuvent différer par la forme. ➁ La votation dans le canton du Jura porte sur l’ajout d’un article 139 dans la Constitution jurassienne… ➂ Dans le Jura bernois une votation régionale de type consultatif permet aux citoyens de répondre à la question suivante: «Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d’un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés ?» Le message aux citoyens contient une synthèse du rapport de l’AIJ du 22 avril 2009. ➃

4.

Si, à l’occasion de ces votations, au moins l’une des populations régionales refuse que les exécutifs cantonaux engagent ledit processus, le projet de créer un nouveau canton est abandonné. Procédures – La loi sur le statut particulier du Jura bernois est modifiée pour permettre une votation régionale. ➄

5. Calendrier… 6.

Messages aux citoyens – Les deux gouvernements coordonnent le contenu des messages adressés aux citoyens avant les votations. ➅

7.

Campagne avant les votations…

8.

Communication des résultats…

9.

Droits des communes – Sur demande d’une commune du Jura bernois… dans les deux ans qui suivent les votations (du Jb et du Jura) sous réserve d’obtenir du Grand Conseil qu’il adopte les bases légales, ladite commune pourra voter sur son rattachement au canton du Jura… ➆

10.

Conséquences des votations a) le Jura bernois s’est prononcé p o u r enga ger le processus de sortie du canton de Berne «Les deux gouvernements entreprennent sans attendre les démarches visant à fonder un nouveau canton. b) le Jura bernois choisit d’en rester au statu quo «Les deux gouvernements prennent acte du fait que la création d’un nouveau canton n’est pas souhaitée par la population».

12.

Pour autant, dans un délai de deux ans, les communes du Jura bernois peuvent demander l’organisation de votations communales ayant pour objet le rattachement de ces communes à la République et Canton du Jura. ➇

Aboutissement des processus – Le conflit jurassien au sens de l’Accord du 25 mars 1994 est considéré comme réglé lorsque les processus décrits dans la présente déclaration sont arrivés à leur terme. L’Accord du 25 mars 1994 devient alors caduc et l’Assemblée interjurassienne est dissoute. Si un nouveau canton ne voit pas le jour, les relations interjurassiennes sont maintenues dans un esprit confédéral. Les deux gouvernements poursuivent un dialogue de qualité. ➈ Engagement mutuel – Les deux gouvernements s’engagent d’ores et déjà à reprendre les négociations en vue d’aplanir les divergences si des difficultés majeures devaient surgir dans l’un ou l’autre des cantons, dans l’application de la présente déclaration. Berne, le 20 février 2012

➀ Pas de doute possible, l’Accord (avec majuscule), tel qu’en lui-même, apparaît d’emblée orienté pour servir les revendications de Delémont. La subjectivité y est évidente. On y fait référence à « une région», à «une population», en négation de la réalité institutionnelle de deux Juras parfaitement distincts l’un de l’autre. La forme rédactionnelle utilisée suggère de reconnaître une entité jurassienne divisée «accidentellement» dans les années 1970 que l’opportunité politique commande de reconstituer: «les votations portent sur l’opportunité de créer un nouveau canton». L’objectif de l’Accord est clair, sans ambiguïté. A peine si l’option du statu quo institutionnel est ménagée en tant qu’alternative. Sur le fond et sur la forme, force est d’admettre que l’Accord du 20 février 2012 est tendancieux. Serge Jubin, correspondant régional au Temps, en fait porte-parole officieux en Suisse romande du gouvernement jurassien, dissipe le doute qui subsisterait en confirmant que «l’Accord est, au final, le projet jurassien de résolution de la Question jurassienne».

Nos magistrats apprécieront. ➁ Quelle différence pratique entre un vote de type consultatif et un vote classique ? Dans un cas comme dans l’autre les opinions divergentes se départagent et se déclinent en majorité et minorité au dépouillement du vote. «Vote de type consultatif», une précaution langagière pour atténuer l’impact de la décision de faire voter les citoyens en dépit de leur rejet de cette mesure. Avec ce procédé spéculerait-on sur la naïveté des ayants droit ?


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➂ Ici, les parties à l’accord recourent à la prestidigitation pour escamoter l’article 138 de la Constitution jurassienne frappé – on s’en souvient – du refus des Chambres fédérales de lui octroyer la garantie de la Confédération. On contourne l’obstacle à pas de loup pour, subrepticement, introduire dans la Constitution du Jura un nouvel article – 139 – d’une portée identique au précédent biffé par les Chambres. L’astuce est grossière et donne à penser qu’on peut faire dire au droit ce que l’on veut quand la fin justifie les moyens. Edifiant et inquiétant. ➃ Les ayants droit du Jura bernois devront se contenter d’une information partielle et partiale en la forme d’une simple synthèse des conclusions de l’AIJ dont on sait qu’elles privilégient la disparition du Jura bernois. Sur cette base très orientée, difficile de se former une opinion objective des avantages d’en rester au Jura bernois et des inconvénients pour la région de se fondre dans le canton du Jura. On ne s’y prendrait pas autrement si on voulait faire voter les citoyens la tête dans un sac, à l’intuition, sinon à l’émotion… «Processus démocratique quant à la méthode et irréprochable sous l’angle de la démocratie» ? Vraiment ? ➄ On savait la loi sur le statut particulier du Jura bernois évolutive. Au point d’être flexible ? Donner la compétence à une région du canton de décider seule de faire sécession ou pas revient à transgresser la norme constitutionnelle de l’unité cantonale. Cela s’appelle du bricolage juridico-politique. Et celle-là ne passera pas comme une lettre à la poste.

Raison Ils sont à côté de la plaque ! Cette réflexion traduit parfaitement le sentiment populaire. Tenue à l’écart d’un accord qui ressemble à une machination, tellement parfait aux dires du gotha de la politique que c’est du sur-mesure pour annexionnistes, la population murmure. A la Maison de Wattenwyl, à Berne, le parterre de personnalités n’a pas eu assez de superlatifs pour saluer l’avènement d’un accord historique asexué, tantôt déclaration d’intentions, dont les faits et les citoyens feront litière d’une façon ou d’une autre. Friands «d’events», les médias renvoient à des postures convenues d’élus soucieux d’apparaître politiquement corrects, maniant une langue de bois dur, celle qui sied aux tartuffes, sinon aux inconséquents. En rupture totale avec les réalités de la vraie vie du Jura bernois dans ses strates sociale, associative, citoyenne. Attention, entre la classe politique et «une population prise en otage» (JdJ du 21.02.2012), le fossé s’élargit. Jusqu’à l’AIJ, bien comme il faut, où le conformisme castrateur est contesté ! Il faut raison garder pour empêcher que la colère ne l’emporte !

➅ C’est l’AIJ qui sera mandatée pour contrôler la convergence de contenu des messages adressés aux citoyens avant la votation qui sera organisée dans les cantons. Le Jura bernois peut se faire du souci si le CJB ne revendique pas – et n’obtient pas – d’intervenir dans ce chantier en lieu et place de l’AIJ disqualifiée. ➆ Concession ultime, le vote communaliste est accepté par des négociateurs bernois à ce point accommodants qu’on se demande s’ils ont négocié quelque chose.

Passer outre à l’opposition citoyenne au vote communaliste, dont on sait qu’elle est résolue, laisse l’impression d’un vaudeville où le cocu magnifique ne fait même pas rire.

L’autosatisfaction complaisamment étalée d’acteurs se congratulant et se complimentant d’avoir fait œuvre historique «tant au niveau de la forme que du contenu» évoque irrésistiblement le théâtre de l’absurde.

Plus sérieusement, il n’y a pas en l’état de jurisprudence permettant d’affirmer que l’art. 53 al.3 Cst s’applique de facto au cas d’une commune bernoise qui souhaiterait interroger ses citoyens-ennes sur l’opportunité de changer de canton.

L’intérêt des cantons et de la sécurité du droit fédéral postule la retenue. Le canton de Berne ne serait pas dénué de chance de succès en proposant une interprétation restrictive de la norme constitutionnelle incriminée.

➇ Commentaire superflu. ➈ Préparons le Champagne !

garder Mais qu’on explique aux gens du Jura bernois comment il se fait qu’un accord dans le suivi de l’AIJ ne se réfère pas au modèle de canton à six communes dont on a clamé que, sans la révolution structurelle qu’elle soustend, la création d’un nouveau canton ne fait aucun sens. Exit la norme, exit Moutier capitale et tout le tralala. Qu’est-ce que signifie ce virage à 180 degrés ? L’annexion et rien d’autre. Bon voilà qui clarifie les choses. Une Constituante dans laquelle les députés du Jura bernois seront minoritaires taillera les institutions qui les réduiront à la condition d’administrés sans identité, sujets d’une république bananière. C’est imagé, mais incontestable ! L’Accord du 20 février 2012, un monument de démocratie ou un soporifique pour endormir les naïfs ? Le deuxième terme de la question suffit à la réponse. FD/LQ/Réd.


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Ils ont dit, ils ont écrit… Sur le vif et en substance Bernhard Pulver, président du Conseil-exécutif – Le Gouvernement bernois ne craint pas la démocratie. Il faut trouver une solution au problème jurassien par le vote populaire. Le Jura bernois se prononcera d’abord sur l’opportunité d’ouvrir un processus pouvant aboutir à la création d’un nouveau canton du Jura. Une fois la réponse à cette consultation connue, les communes pourront, sur la base du droit existant, choisir leur appartenance cantonale. Ce n’est pas encore dit que Moutier choisira de quitter le canton de Berne. Nous voulons rester un canton bilingue et nous ferons ce qu’il faut pour défendre le Jura bernois. Vous pouvez compter sur nous… * * * Philippe Perrenoud, président de la Délégation du Conseilexécutif aux affaires jurassiennes – Il y a clairement deux gagnants ! Si la population devait réjeter le projet de nouveau canton, nous appliquerions la piste du « statu quo + » …en tout cas, après le vote, le conflit jurassien sera définitivement réglé. Jeu de dupes  * * * Elisabeth Baume-Schneider, présidente du Gouvernement jurassien – Cette signature (de l’Accord) est une étape par rapport à l’Accord de 1994 et à la volonté manifestée année après année par le Parlement jurassien de débattre de la Question jurassienne. Du côté jurassien, on pourrait avoir des regrets de voir le Gouvernement s’engager à respecter le résultat du vote en cas de vote négatif du Jura bernois. (Qu’on se rassure)… on ne peut pas empêcher le peuple d’utiliser les moyens à sa disposition en termes d’initiative … La lutte continue… * * * Dick Marty, président de l’AIJ – J’ai été impressionné par la qualité du dialogue des deux délégations gouvernementales. Les deux parties ont compris qu’il s’agissait de trouver une solution… Ceux qui s’opposeraient à un processus fondamentalement démocratique prendraient une grande responsabilité. La pensée unique n’est pas démocratique… Est amnésique quiconque exonère les annexionnistes de la responsabilité d’avoir tiré les premiers… * * * Maxime Zuber, maire de Moutier – Cet Accord me satisfait sur toute la ligne. Moutier votera, j’irai jusqu’au bout (et même au-delà)… A en perdre la raison ? * * * Le Jura libre – Par son labeur, la ministre franc-montagnarde Elisabeth Baume-Schneider, fer de lance de la représentation juras-

sienne, a non seulement définitivement la stature d’une femme d’Etat habile, rusée et consensuelle, mais également l’estime et la reconnaissance des Jurassiennes et des Jurassiens qui souhaitent réécrire l’Histoire de leur peuple dans un élan constructif, créateur et fraternel… Peuple, à genoux… * * * Pierre-André Comte, secrétaire général du RJ – Vous n’allez pas obtenir de moi que j’enterre mes convictions si l’idéal de réunification n’est pas atteint. Les générations se suivent et se passent le témoin … Tant qu’il y a de la vie… * * * Le Bélier – Victoire, car toutes nos exigences sont scrupuleusement respectées, sans condition. Aucun nouveau déni de démocratie ne sera accepté ! Méditons … * * * Le Temps (Serge Jubin) – Pourquoi et comment le Jura a remporté la partie ? Berne a cédé sur ses revendications. Le projet de faire revoter les Jurassiens découle du patient travail de l’Assemblée interjurassienne. Ce cénacle a préconisé deux pistes pour régler la Question jurassienne: un nouveau canton du Jura à six communes ou le statu quo+ pour le Jura bernois, le choix passant forcément par un scrutin populaire. … L’Accord du 20 février ne retient que l’idée du vote, Moutier capitale et le principe des six communes sont laissés de côté. … Le Jura a manœuvré habilement. Pour régler la Question jurassienne, il faut, dit-il, répondre à toutes les questions, y compris celle de Moutier l’autonomiste. Le Jura prend Berne à son propre jeu qui vise à en finir avec la Question jurassienne. … Invité à la table de négociation par le Conseil fédéral, Dick Marty, président de l’AIJ, a usé de son aura et insisté sur l’importance de mener le processus démocratique jusqu’à l’échelon communal. Berne n’avait plus d’arguments pour empêcher Moutier et les autres communes du Jura bernois de décider, à leur échelle, de leur destin institutionnel. Modératrice selon le rôle qu’elle s’est attribué, la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga n’est pas intervenue. Son arbitrage n’a pas été nécessaire. Vous reprendrez bien encore un morceau de couleuvres. P.S. - Avec la perfidie jésuitique qui est sa marque de fabrique, Serge Jubin fait porter le chapeau d’une négociation conclue à l’avantage des annexionnistes, partiellement au CJB dont «les circonlocutions» lui auraient valu «d’être mis hors jeu par le Conseil-exécutif» et singulièrement à Force démocratique qui aurait fragilisé les négociateurs bernois par des prises de position hostiles. (!?) Le vice-chancelier bernois, Michel Walther, lui, n’avait pas selon Jubin, «les armes pour contester ce qui est au final le projet jurassien de résolution de la Question jurassienne ». Naturellement, le journaliste-militant Jubin ne donne pas le début d’un élément qui viendrait justifier une tentative grossière – une de plus ! – de jeter le trouble dans l’opinion publique du Jura bernois et dans l’opinion en Suisse romande.  LQ


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Le Conseil-exécutif d’accord avec le CJB

La loi sur le statut particulier sera élargie Au moment où l’opinion dans le Jura bernois focalise sur un accord controversé préfigurant des scrutins institutionnels non désirés de la population, le Conseil-exécutif semble vouloir ouvrir un second front. Faisant suite à une séance de travail entre la Délégation gouvernementale pour les affaires jurassiennes et le Conseil du Jura bernois (CJB), le Conseiller d’Etat Philippe Perrenoud a annoncé que l’Exécutif entrait en matière pour étoffer le statut particulier du Jura bernois. Ce qui a fait dire à Manfred Bühler, président du CJB: «Nous espérons fermement pouvoir présenter quelques éléments concrets à la population à l’heure où elle devra voter». Voilà de bonnes nouvelles. Autant la disponibilité manifestée par le Conseil-exécutif que l’intention affichée du CJB d’offrir une alternative à l’annexion valorisant le statu quo vont dans le bon sens. Cependant, il faudra rapidement du concret, s’entendre sur le contenu clair et précis d’un statut particulier plus large, plus généreux , osons le mot.

Atteindre au symbole Le CJB a proposé au Conseilexécutif de lui conférer la faculté de décider en lieu et place des Directions là où une dévolution de compétences est praticable sans toucher à la législation. A une exception, la modification de l’art. 26 de la loi sur le statut particulier qui permettrait au CJB de désigner les représentants du Jura bernois dans certains organes cantonaux et régionaux. On applaudit la démarche. Avec un bémol, parce que ces améliorations pratiques, inspirées de l’expérience acquise du partenariat entre l’administration centrale et le CJB, font l’impasse sur la dimension politique qu’il faut donner à la réforme du statut particulier. C’est le bon moment d’octroyer au Jura bernois le + d’autonomie qui ralliera les convictions au-delà de

la majorité acquise au statu quo institutionnel. Dès lors que l’on veut, que les gens se déterminent une nouvelle fois sur le devenir de leur région, il faut un geste fort, un symbole, incarnant ce pourquoi ils ont raison d’opter pour le Jura bernois. Mentionner maintenant dans les textes pertinents, le principe constitutif d’un «statu quo +» du Jura bernois, compatible au regard de la Constitution cantonale, estomperait politiquement et esthétiquement la différence des systèmes institutionnels des deux Juras. Nos autorités n’ignorent pas que, si les facteurs rationnels influencent les citoyens, des représentations emblématiques façonnent le jugement humain. Il n’y a pas moins d’audace, ni de mérite, à promouvoir des mesures conférant un plus d’autonomie à la région francophone du canton qu’à courir le risque d’une partition, même partielle, qui serait la pire des solutions, y compris pour l’Etat jurassien qui n’a manifestement pas les moyens – dans tous les sens du terme – de digérer Moutier.

Jb incisif Le Jura bernois sait ce qu’il veut et ce dont il ne veut pas. Il ne se laissera pas forcer la main, les annexionnistes peuvent toujours courir !… Dans les circonstances issues de l’Accord du 20 février 2012, le CJB en particulier, la Députation, les Maires, tous les organismes représentatifs se montreront déterminés,

voire incisifs, pour mettre en avant «l’alternative crédible» à l’immobilisme – ou au chaos ? – qu’appelle de ses vœux le Conseiller d’Etat Philippe Perrenoud (JdJ du 17.03.2012).

ne rassure pas sur l’esprit d’àpropos de nos représentants et la neutralité des Hautes parties garantes de l’Accord.

Le Conseil-exécutif, à juste titre «profondément démocrate», ne saurait prêter une oreille démocratique aux revendications hasardeuses de Delémont et rester sourd aux protestations de «ses» citoyens et citoyennes qui ne sont pas demandeurs de votations institutionnelles.

Le Conseil-exécutif ne souhaite rien tant qu’un Jura bernois fort au sein du canton de Berne bilingue !

Il n’y a rien de contradictoire à faire référence à une majorité jurassienne bernoise et à ne pas s’enthousiasmer pour des consultations populaire obtenues par le Gouvernement jurassien qui foule aux pieds depuis 37 ans et la volonté du peuple et les engagements de la respecter qu’il a pris. Les résultats d’un vote restent imprévisibles par définition, d’autant que ni le Conseilexécutif ni le Conseil fédéral ne sont en position de garantir l’honnêteté des scrutins auxquels ils ont souscrit. Les manipulations, les atteintes au droit de vote, les fraudes et falsifications des registres électoraux, les domiciles fictifs – pas seulement à Moutier – ne sont pas nés de l’imagination des antiséparatistes et ne sont pas de leur fait. La filouterie consistant, par le biais de l’Accord du 20 février, à substituer à l’art. 138 de la Constitution jurassienne – celui biffé naguère par les Chambres fédérales – un art. 139 de teneur identique, n’est pas un acte anodin et

Des actes, s.v.p

Que notre gouvernement joigne les actes à la parole et tout ira bien dans le meilleur des mondes bernois. Et qu’il nous permette de lui demander de ne pas brouiller les pistes. Qu’il évite de se disperser en supputations sur l’avenir, à vingt ans ou plus, de l’espace Arc jurassien… Des prévisionnistes forcément éclairés nous rebattent les oreilles de restructurations spatiales, de redécoupages et fusions de cantons depuis des décennies sans que leurs prévisions se vérifient. Gouverner c’est prévoir, mais c’est aussi travailler sur du concret, du solide et dans un esprit judicieux. A ce moment précis, le climat de confiance dans le Jura bernois est érodé par la conclusion de l’Accord du 20 février et les contraintes «démocratiques» qu’il suppose. La confiance sera vite restaurée, moyennant que les élus démontrent dans les faits une volonté sans faille de s’investir pour une issue favorable au Jura bernois du processus de sortie de l’Accord de mars 1994. Le succès dépendra de l’effort commun tendu vers l’objectif: sauver le Jura bernois ! FD / LQ


Vendredi 30 mars 2012

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JU – BANANIA – JU – BANANIA – JU – BANANIA – JU – BANANIA – JU – BANANIA

Auguste pour vous servir Les soliloques d’un opportuniste Dans le Quotidien jurassien du 17 mars, le dénommé Serge Vifian, nouveau membre de la délégation annexionniste de l’AIJ, fait la leçon à la population du Jura bernois. Originaire de Wahlern/BE, domicilié en Ajoie, Serge Vifian est ce politicien dont la carrière, toutes ambitions et candidatures contrariées confondues, a culminé au Parlement jurassien. On n’accorderait pas plus que ça d’attention à ce personnage pontifiant si jadis le chef Béguelin et ses Béliers ne l’avaient condamné au bannissement sous l’accusation honteuse de probernois. Réfugié, ironie du sort, à Tramelan, Vifian rendit de menus services à sa communauté d’adoption; il fut même correspondant du Quinquet. Plus tard, rentré au Jura, Vifian n’eut de cesse de tourner sa veste. Il fit tant et plus, déployant le zèle du néo-converti, que ses commensaux du RJ le cooptèrent membre permanent du Bureau permanent de la Commission politique permanente où il prodigue ses lumières aux Comte, Zuber et autres organisateurs de haine envers les Jurassiens bernois  ! Consécration suprême de l’opportuniste, les Eminences rouées à Delémont ont parachuté Serge Vifian à l’AIJ comme on largue une bombe à sous-munition pour décimer l’ennemi. Qu’on se rassure, dans les munitions il y a pas mal de ratés Boum Revoilà l’ethnie française Commentant l’article décalé et pour tout dire idiot de la Weltwoche caricaturant la Suisse romande, le «Jura libre» saute sur l’occasion de renouer avec le culte de l’ethnie française. Et de ressortir le poncif du «fossé culturel qui subsiste dans ce pays (le nôtre) qui se targue d’avoir inventé la formule chimique du ciment national». Pan sur la Suisse et la Suissitude ! Les nationalistes des taupinières jurassiennes «revendiquent fièrement leur culture et leur identité francophone et l’importance pour le Jura-Sud de se fondre dans un espace romand spécifique et naturel». Et chantons en chœur le pays romand et cassons la gueule à ces Suisses allemands… A part cela, les séparos-annexios sont europhiles et ouverts au monde.  Pan Tam-tam Repliés sur Moutier pour leur 48e Fête de la jeunesse séparatiste, les Béliers ont affiché un programme résolument branché avec les groupes suivants :

– The Brats, rock – Rhumpage, hardcord – Collectif Glaucal, fun – Middlecage, rock fondamental – iste – The Old Ladies Bags, rockn’roll rifls sous amphets (sic) – Miss Tery, terrifiante – Manna Idjen, trip hop – Banzaï, junck rock – Mass Contrôle, à l’assaut des tympans (sic) – Entre les trips, DJ Hakim et DJ Idem ! Le Jura bernois parle français…  Badaboum Maxime à ne pas suivre Patelin, le PSA de Maxime Zuber s’est réjoui de «l’abdication du Gouvernement bernois» en ces termes: – Quelle chance pour les citoyens de la région que de se réconcilier enfin et de désigner une constituante chargée de définir la charte fondamentale d’un nouvel Etat de la Confédération, moderne, social, solidaire, attractif et ouvert à ses voisins ainsi qu’aux autres cultures. – Fin de citation. Comme la République bananière du Jura ? Non, merci Maxime.  Plouf Compétitivité cantonale: le Jura 25e D’après une étude UBS, le canton le plus compétitif en matière économique est Zurich. Genève, premier romand, est au 8e rang national. Berne occupe la 11e place du classement. Le Jura, à l’avant-dernière place, est 25e, précédant le canton d’Uri qui ferme la marche. Attractif, qu’ils disaient ?  Flute Scandale à l’Hôpital du Jura Le directeur de l’Hôpital du Jura (Delémont, Porrentruy, Saignelégier) claque la porte après seulement six mois de fonction. Médecins, soignants et personnel sont unanimes pour dénoncer un gâchis, dû à l’incompétence du Service de la santé. Le directeur démissionnaire n’a pas accepté les ingérences et pressions du politique (du ministre…) et de ses Services dans la conduite stratégique et opérationnelle de l’H-JU. Moralité (selon un journal satirique édité à Delémont): – Le Jura ne veut pas d’honnêtes gens compétents à la tête de ses institutions: – Le canton ne tolère que les médiocres et les filous. Patatras Sans b l â â âgue !

Auguste


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