JAA – 2608 Courtelary
No 906 – 28 septembre 2012 Moutier Tramelan Saint-Imier
Tavannes
Courtelary
La Neuveville
Bienne
En pages 4 et 5: Réponse de Force démocratique à la consultation du Conseil-exécutif relative au projet de modification de la Loi sur le Statut particulier du Jura bernois (LStP) Edito
La colère est
mauvaise conseillère Avec de nombreux Jurassiens bernois, je suis de ceux que la position conciliante du Conseil-exécutif signant la déclaration d’intention du 20 février 2012 a mis en rogne. Les questions se sont bousculées. Comment ont-ils pu signer ça ? Ont-ils abdiqué ? Se sont-ils laissés rouler par des ministres (!) tantôt coriaces, tantôt doucereux… ? Ont-ils perdu la raison (d’Etat) ? De bonne foi, j’ai accusé nos magistrats de maladresse et d’autres mécomptes. Peut-être me suis-je montré excessif, injuste ? J’étais en colère. Le recul aidant, la sérénité est de retour pour reconsidérer les faits et démêler les fils de l’intrigue. Au commencement, il y a les prétentions infondées et inoxydables sur la longueur de temps de la classe politique nordiste. Inféodés au nationalisme rabougri du RJ, adeptes du mythe de la réunification, les politiciens du Jura, sitôt sortis des limbes, sont atteints de conformisme aigu. Cette affection leur enlève capacité de jugement indépendant et velléité d’opinion personnelle. Coulés dans le moule, ils sont bons pour le service. Plus de trente années de pilonnage du Jura bernois ! Guerre d’usure, guerre des nerfs, drôle de guerre. Le Jura bernois a tenu. Pendant qu’il faisait le dos rond, l’image est conforme au vécu de la population, Berne négociait. L’Assemblée interjurassienne (AIJ) tournait sur ellemême, terminait sa course improductive et poussait le gouvernement jurassien dans une impasse. Le Conseil-exécutif saisit la bonne occase, enclenche le turbo et pousse les ministres à Delémont sur la planche savonnée: vous chantiez, et bien votons maintenant ! On ne votera pas sans que le Grand Conseil le veuille. En l’état, rien n’est moins sûr, tant l’accord qu’on lui soumet apparaît boiteux. Les députés consentiraient-ils, qu’alors le tour du peuple viendra. La majorité silencieuse, solide, intraitable donnera de la voix… dans les urnes. Elle signifiera aux annexionnistes de rester chez eux. Ils n’ont pas d’avenir ici. Il n’y aura pas d’après pour les séparatistes. A y réfléchir, elle n’est pas nulle la stratégie du Conseil-exécutif… Roland Benoit
Changement d’importance à la rédaction du Quinquet Fin 1999, lorsqu’Yves Monnin accepte d’assumer la responsabilité rédactionnelle du Quinquet, il ne se doute pas qu’il en prend pour douze ans. Douze années d’engagement et de dévouement pour faire paraître le journal de Force démocratique. Deux fois par mois d’abord, puis une fois, en raison des coûts, mais aussi parce que le pensum se fait lourd. Avec quelque 180 numéros parus sous sa direction, Yves Monnin, préfet de Bienne à la retraite et de retour en Ajoie pour motifs d’ordre privé, s’affirme un rédacteur fécond. Doté d’un sens aigu de l’analyse politique, rigoureux dans ses articles de fond, il peut aussi se révéler polémiste caustique et pugnace.
reprocher son domicile à Porrentruy ! Attaque paradoxale de ceux qui entretiennent un réseau d’activistes dit des « Jurassiens de l’extérieur » et professent « Un seul Jura » ! Des prises à partie hargneuses, souvent odieuses s’en prenant à ses proches, auxquelles Yves Monnin répond parfois dans ses chroniques impertinentes mais toujours courtoises, sous pseudonyme, suivant une pratique courante dans la presse d’opinion. Force démocratique, les lecteurs et les lectrices du Quinquet, tous et toutes, nous rendons un vibrant hommage à Yves Monnin qui a demandé à être déchargé de l’essentiel de ses tâches au titre de notre journal.
Dans Le Quinquet, il met en lumière les faits saillants de la controverse interjurassienne et surtout il entretient la flamme de la cause du Jura bernois.
Et si, au gré de ses envies, il arrivera encore à Yves d’écrire dans Le Quinquet, le moment n’en est pas moins à la reconnaissance pour l’énorme travail qu’il a accompli.
Ne se bornant pas aux sujets en lien avec les actions séparatistes et les ingérences des annexionnistes, il traite avec éclectisme et pertinence des thèmes intéressant le Jura bernois. Yves Monnin assume en toutes circonstances. Dans ces conditions, les milieux adverses ne se font pas faute de lui décocher leur flèche du Parthe. Comme de lui
Un grand, un très grand merci, cher Yves. Pour que Le Quinquet continue, pour débattre et se battre, pour faire gagner le Jura bernois, un nouveau rédacteur en chef prendra ses fonctions très prochainement. Rendez-vous est pris dans le Quinquet. Roland Benoit
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Une région comme une autre ? A l’instar des cantons suisses tous différents, les régions du canton de Berne, entre Alpes et Jura, Oberland et Mittelland, ne se ressemblent pas trait pour trait. Les contrastes tiennent aux paysages variés, à la dissémination ou la concentration de l’habitat, aux ressources économiques inégales, à la démographie… Tous éléments qui participent à l’identité régionale, parfois à l’originalité de régions et microrégions. Un accent, des expressions du terroir, des coutumes locales, des disparités mineures pour donner son caractère à une vallée, un rivage lacustre, une ville… Institutionnellement homogène, le canton de Berne est pluriel par la diversité de ses régions. Des éléments parfois tout à fait secondaires différencient les populations qui fondent le peuple bernois.
Unité bernoise Avec en partage leurs certitudes identitaires profondes, les fiers ressortissants du canton de Berne affichent un patriotisme paisible. Viscéralement démocrates, ils privilégient le débat constructif sur les rapports de force abrupts et les jeux de pouvoir florentins.
Une bonne foi naturelle qui ne va pas jusqu’à empêcher les rivalités régionales, les luttes d’influence et les relations parfois tendues entre les périphéries et l’autorité étatique. Rien d’exceptionnel à cela, aucun Etat n’échappant à l’obligation d’exercer des arbitrages dans les cas où des intérêts régionaux s’affrontent. Il est légitime que les élus au Grand Conseil plaident les dossiers intéressant leur circonscription, qui pour une augmentation des subventions, qui pour améliorer une desserte routière, qui pour maintenir en activité un hôpital menacé de disparition. – Avec un regard suspicieux sur les avantages que le Conseilexécutif est soupçonné accorder aux régions voisines… Débats récurrents et tensions ordinaires. Il arrive, qu’emporté par sa rhétorique, un député pointe un doigt accusateur sur le Jura bernois, objet de toutes les attentions de l’Etat et au bénéfice de privilèges forcément indus aux yeux de certains politiciens à la vue courte. Et d’asséner pour faire bon poids que le Jura bernois est une région du canton comme les autres.
Il est dans la nature de l’homme de se tromper.
Un statut particulier On peut être Romand, Jurassien, Bernois et Suisse, c’est helvético compatible. Des citoyens, dans d’autres cantons, connaissent aussi une superposition de leurs références identitaires formelles, sans que psychose s’en suive ou qu’un psychodrame collectif n’enflamme l’opinion. En Valais, on peut être du Haut, alémanique et Valaisan. Par exemple. Dans le Jura bernois, on est de Berne, sans ostentation, ni provocation, ni idolâtrie. D’expression française, le Jura bernois n’est pas une région du canton comme les autres. La Constitution reconnait ses particularismes. La loi sur le statut particulier lui octroie des garanties dont découlent des aménagements ciblés et des dérogations à certaines dispositions en vigueur dans la partie alémanique. Le Jura bernois constitue une des unités administratives du canton, dotée de services de proximité autant que besoin et que les exigences de rationalité le permettent.
Le Jura bernois est libre de son destin. Sans problème majeur de coexistence au sein du canton de Berne et hors les tourments ethniques qui hantent les séparatistes, il est solidaire de la majorité linguistique avec laquelle il partage des valeurs séculaires, dont la dignité, le respect, la loyauté et la confiance. La population du Jura bernois assume sans complexe ses différences et cultive sa psychologie. Le Jura bernois se défend d’être affronté au canton du Jura comme le font accroire les fauteurs de troubles. Il milite pour des rapports de voisinage dans la tradition fédérale. Il ne veut rien d’autre que d’entretenir avec le Jura des collaborations intellectuelles et matérielles utiles aux deux entités. Le Jura bernois n’entrera pas en matière sur une union avec le canton du Jura. Il est résolu à confirmer son partenariat institutionnel avec Berne et il invite les idéologues d’un nationalisme jurassien rétrograde, inopérant et ridicule à renoncer enfin à leur entreprise. LQ / YM
Manifestation de Force démocratique Vendredi 9 novembre 2012 Halle de gymnastique de Perrefitte dès 18h30
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Réponse de Force démocratique à la consultation de modification de la Loi sur le Statut Modifier la LStP: considérants et propositions de Force démocratique Au motif que la votation populaire prévue dans le Jura bernois puisse être organisée, le Grand Conseil doit au préalable accepter de modifier en l’adaptant la «Loi sur le statut particulier (LStP)». Lié à cette obligation, le Conseil-exécutif, agissant par la Chancellerie d’Etat, a ouvert une procédure de consultation. Ci-après, la réponse inextenso de Force démocratique: Force démocratique a pour vocation de promouvoir les intérêts du Jura bernois dans le cadre du canton de Berne, en particulier dans le domaine politique. Cette tâche, basée sur le respect mutuel et la recherche du bien commun, est remplie dans l’esprit fédéraliste qui caractérise nos institutions. Le statut dont dispose le Jura bernois lui donne satisfaction et ne nécessite en ce moment aucune adaptation d’importance. C’est pourquoi – tout en s’intéressant à la procédure en cours – Force démocratique répondra fermement NON à la question posée lors du vote populaire prévu en 2013, si tant est que le scénario se déroule selon la description qui en est faite. Car ce dossier ne soulève pas l’enthousiasme. Au moment de la création de l’Assemblée interjurassienne (AIJ), un ministre jurassien avait déclaré devant le Parlement de son canton que la Question jurassienne ne devait plus être considérée sous l’angle du pouvoir ou du territoire, mais résolue en termes de dialogue et de collaborations ! Cette déclaration semblait alors de bon augure. Selon l’accord signé en 1994, le dialogue interjurassien était appelé à devenir la «pierre angulaire» d’une nouvelle politique. L’objectif prioritaire assigné à l’AIJ était de régler politiquement le conflit jurassien. Les négociations devaient déboucher sur un véritable projet pour la région. Les deux gouvernements s’accordaient à ne plus mettre l’accent sur la confrontation. Ce rappel illustre le fossé qui s’est creusé entre les intentions et consignes de 1994… et les deux versions distinctes et antagonistes livrées par l’AIJ en 2009 à titre de solutions au problème posé. L’AIJ n’a pas réussi à aplanir les divergences. C’est l’échec. Elle ne le dit pas expressément. Mais sa double proposition ravive d’ores et déjà les querelles et risque d’annuler
les quelques progrès enregistrés sur le chemin de la réconciliation.
Survol des matières (suit l’exposé du document officiel)
Canton à six communes Constat fondamental: la viabilité d’un nouveau canton couvrant les territoires du Jura et du Jura bernois ne peut être assurée que si elle se fonde sur une rigoureuse réforme des structures institutionnelles et administratives, afin de dégager de substantielles économies de fonctionnement. Les changements les plus spectaculaires seraient la division de la nouvelle entité cantonale en six grandes communes et la généralisation du principe «qui commande paie». Force démocratique rejette cette option technocratique contraignante, sacrifiant la solidarité sociale, imposée d’en haut et contraire aux traditions fédéralistes. Statu quo + Notre mouvement note avec satisfaction que le Grand Conseil a soutenu largement l’idée du maintien du Jura bernois dans le giron cantonal et a constaté que ce choix confortait la situation de Bienne et des Romands qui y vivent, tout en renforçant la cohésion helvétique. De même, le Conseil du Jura bernois a estimé que le «statu quo +» devrait permettre d’organiser et de fournir, encore mieux qu’aujourd’hui, les prestations et services dont la population a besoin. Bienne L’étude sur les relations entre le Jura bernois et Bienne a confirmé que la mise en place d’une nouvelle frontière cantonale aurait, le cas échéant, des conséquences néfastes à plusieurs niveaux. Déclaration d’intention du Conseilexécutif et du Gouvernement jurassien (2012) Les gouvernements cantonaux ont convenu de coordonner leurs démarches et le contenu des messages. Scénario bernois: après la modification de la LStP (il s’agit de l’insertion de trois nouveaux articles à validité temporaire), une votation populaire pourrait être organisée dans le Jura bernois. Question prévue, imprimée sur le bulletin de vote: «Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d’un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés ?»
Remarques. – Nous jugeons que l’expression «dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés» est superflue (l’affaire est conduite sous l’égide et avec le concours de la Confédération !) En revanche, en votant, les ayants droit devraient être parfaitement conscients de la condition propre à assurer la viabilité de l’éventuel nouveau canton, puisque cette condition (réforme structurelle rigoureuse destinée à réduire les dépenses publiques) a été unanimement qualifiée de sine qua non ! Quels que soient les résultats de la votation populaire, les trois nouveaux articles «bernois» de la LStP seront abrogés automatiquement à l’issue de ce vote régional. Cette règle est ancrée dans la loi. En fonction de ce qui précède, la question posée à la population du Jura bernois devrait être la suivante: Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d’un nouveau canton à six communes, couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura ? Le canton du Jura envisage pour sa part l’adjonction d’un article 139 (!) à sa Constitution. Ce serait une base juridique permanente. Teneur de cet article, selon le rapport rendu public le 27.06.2012 par l’Etat du Jura: «Le Gouvernement est habilité à engager un processus tendant à la création d’un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés.» Ce libelle, pour les raisons mentionnées plus haut, devrait aussi être amendé. En outre, nous trouvons inacceptable que le Gouvernement jurassien se dote d’une procuration permanente pour de futures initiatives dans le domaine relevant de la souveraineté cantonale bernoise tandis que, le canton de Berne crée à cet effet une base légale temporaire: le Jura doit être invité à adopter des dispositions qui, en substance, sont équivalentes et de la même portée. Nous sommes d’ailleurs stupéfaits de voir que les intentions jurassiennes ne font rien moins que de cimenter l’article 138 de la Constitution du Jura (qui n’a pas obtenu la garantie fédérale). La discussion de la présente affaire fournit l’opportunité d’éliminer définitivement cet article 138 invalidé… ou alors on ne comprend plus ce que signifie «le respect du droit fédéral» ! Pour ce qui est de la symétrie et de la coordination des procédures régissant ce
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du Conseil-exécutif relative au projet particulier du Jura bernois (LStP) vote capital, il conviendrait que les bulletins de vote «jurassiens» mentionnent in extenso le texte du nouvel article. Faudrait-il considérer ce dernier comme un «additif constitutionnel», pour tenir compte de son rôle transitoire et éphémère ? Ce point doit être réglé par le canton du Jura, de façon pertinente et sans équivoque. Conclusion Notre Gouvernement, notre Parlement, le Conseil du Jura bernois, une grande partie de notre population ne sont pas acquis à l’idée d’organiser un canton à six communes sur le modèle décrit par l’AIJ. Des votations subséquentes – d’ores et déjà évoquées – ne nous paraissent pas non plus devoir déboucher sur de meilleures formes d’organisation publique et sociale à
l’échelle interrégionale. (Au contraire, la présence d’enclaves attesterait pour longtemps la légèreté avec laquelle les autorités responsables ont facilité la création d’îlots politiques.) La Lettre aux communes rédigée par le Conseil du Jura bernois fournit un catalogue de constatations et de mises en garde dont le Conseil-exécutif est prié de tenir compte. Une évaluation générale soignée n’a pas encore eu lieu. Nous estimons dès lors qu’il est prématuré de renoncer à une «deuxième lecture» parlementaire, notamment parce que les réactions jurassiennes ne sont pas encore connues. La procédure de consultation est précisément destinée à «prendre le pouls», à améliorer le projet, voire à y renoncer. Dans cette dernière éventualité, il faut rappeler que les citoyens et citoyennes
qui se plaindraient d’un «blocage» institutionnel ont la faculté de lancer une initiative populaire dont ils peuvent eux-mêmes fixer le contenu. En cas d’aboutissement (recevabilité, signatures, délais), l’initiative est obligatoirement soumise au vote des ayants droit. Force démocratique se tient à disposition pour vous fournir tout justificatif utile à l’examen complémentaire des propositions mises en consultation.
Au nom de Force démocratique Le président: Roland Benoit Le président d’honneur: Marc-André Houmard
Plébiscites : le mode d’emploi La population du Jura bernois n’en finit pas de surmonter son amertume après l’accord emberlificoté passé entre le Conseil-exécutif et l’Exécutif cantonal jurassien, mais encore hésite-t-elle à réaliser les suites pratiques d’un arrangement qu’elle juge foireux. En cause, l’écriture ambiguë d’une déclaration d’intention symétrique dudit accord ainsi que le flou de discours officiels salués par une Assemblée interjurassienne (AIJ) soumise à la vérité unique. Au point que les gens s’interrogent : mais que veulent exactement nos autorités ? Ils ont la nette impression d’être mis en condition. Incrédules quand même, ils se doutent qu’on cherche à canaliser l’opinion avec pour objectif d’amener le Jura bernois à se faire hara-kiri dans une mise en scène exploitant tous les poncifs de la démocratie formelle.
Les étapes, de A à… ? A. Avant la fin de cette année, le Conseil-exécutif soumettra au Grand Conseil une modification de la loi sur le statut particulier du jura bernois autorisant l’organisation d’une votation populaire régionale de type consultatif portant sur l’avenir institutionnel de la région.
B. Pour autant que le Grand Conseil l’ait approuvé, ladite votation aura lieu en novembre 2013. La question sur laquelle les ayants droit se prononceront est la suivante : «Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d’un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés ?» Si la réponse est NON, le projet de créer un nouveau canton est abandonné. Si la réponse est OUI, le processus de cession du Jura bernois au canton du Jura aura commencé. C. Retour aux urnes. L’approbation des citoyens est requise pour valider les mécanismes confiscatoires du Jura bernois par le canton du Jura. D. Le OUI l’emporte, on retourne aux urnes. Chacune des parties – Jura bernois/Jura – désormais partenaires, élit ses députés à l’Assemblée constituante chargée d’élaborer la Constitution de l’Etat jurassien dans sa nouvelle dimension territoriale. Le NON est majoritaire, les exécutifs cantonaux remettent l’ouvrage sur le métier, le processus est interrompu, l’élection d’une Constituante diffé-
rée, mais le projet se poursuit. De nouveaux mécanismes sont élaborés et soumis au peuple. Donc… On retourne aux urnes. Ça passe ou ça casse. Ça passe, on élit l’Assemblée constituante. Ça casse…??? Dans l’hypothèse où la Constituante voit le jour, qu’elle rend son projet de Constitution, l’ensemble du corps électoral concerné acceptera le texte fondateur de la IIe République et Canton du Jura. Cette formalité accomplie, la Confédération avalisera le fait accompli. Il ne tient qu’au Jura bernois de ne pas se laisser entraîner dans cette danse du scalp en refusant massivement l’entrée en matière, lors du premier vote, en novembre 2013. Cette démarche est capitale, irréversible. Il faut s’y préparer au cas où elle se présenterait. Le Grand Conseil entérinera ou pas l’accord du 20 février 2012, acceptera ou refusera de modifier la loi sur le statut particulier (LStP). Il pourrait renvoyer les gouvernements contractants à leurs études. Dans l’expectative, le Jura bernois doit optimiser ses préparatifs, ne rien céder, serrer les rangs… Etre prêt. Force démocratique
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à notre plus important voisin !»
Ci-après, l’allocution prononcée par Monsieur le Conseiller d’Etat Philippe Perrenoud, directeur de la Santé et de la Prévoyance sociale du canton de Berne (SAP), président de la Délégation du Conseil-exécutif pour les affaires jurassiennes (DAJ), à la manifestation officielle de la FÊTE DES SAISONS A TAVANNES, le 17 août dernier. Un discours d’une haute tenue qui corrobore l’état d’esprit des Jurassiens bernois en ce qui touche à leurs rapports avec la population du Jura et dans la perspective d’une votation sur l’opportunité de modifier le statut institutionnel de leur région. Réd. Seules les paroles prononcées font foi Madame la présidente du gouvernement jurassien, Messieurs les ministres, la République et canton du Jura est sans doute, à ce jour, le voisin le plus important du canton de Berne. Croyezmoi, ce n’est ni une formule irréfléchie pour apéritif estival guilleret ni une déclamation purement rhétorique destinée à camoufler un agenda politique agressif. Nos deux cantons ont une longue histoire commune et sont aujourd’hui encore en plein débat sur l’architecture institutionnelle à définir pour la prolonger heureusement. Cette longue histoire est tourmentée. Il y a près de deux siècles, l’autorité bernoise affirmait avec la plus grande fermeté ne pas vouloir de l’ancien évêché de Bâle – «refus péremptoire et pour toujours !» fit-elle savoir aux Alliés de l’époque réunis au Congrès de Vienne. Territoire devenu vacant après la déroute de Napoléon, l’ancien évêché n’avait ni l’homogénéité ni la force de s’imposer comme un nouveau canton. Des intérêts mieux organisés n’auraient de toute manière pas accepté
alors cette éventualité. Finalement, les Alliés imposèrent au Jura, à deux communes près qui furent rattachées à Bâle, d’être annexé à Berne, qui dut bien l’accepter en même temps que se résigner à la perte définitive de l’Argovie et de Vaud. Au fond, nous ne voulions pas vivre ensemble et on ne nous a pas laissé le choix: ce fut une sorte de mariage forcé sur fond d’Europe bouleversée à la recherche d’un équilibre nouveau. Cette union a duré en gros un siècle et demi. C’est assez peu en regard de l’Histoire, c’est déjà beaucoup plus dans la vie des gens. Cette union n’a pas été facile. Elle n’a pas laissé que d’heureux souvenirs. En même temps se sont tissés des liens nombreux et forts, qui nous ont changé les uns et les autres; rapprochés aussi. La seconde moitié du 20e siècle a sonné l’heure de notre séparation. La crise a été intense, elle aurait pu se développer dramatiquement, mais le génie politique de la Suisse nous a permis d’éviter une escalade dommageable. Avec le recul, nous sommes toutes et tous soulagés que l’affrontement ait pu être prévenu et que les blessures,
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BULLETIN DE VERSEMENT permettant à ceux qui l’auraient oublié de s’acquitter de leur abonnement pour l’année 2012. Nous les remercions par avance de leur soutien et de leur engagement. Le Quinquet
en définitive, soient demeurées légères. Nous sommes donc maintenant deux cantons au sein de la Confédération et je crois pouvoir affirmer que nous avons su construire une relation de bon voisinage, empreinte de considération respectueuse et de confiance dans les coopérations. Ces coopérations sont encore trop peu nombreuses, nous en sommes conscients. Dans de nombreux domaines, elles devraient être plus intensives. Trop souvent se manifeste encore comme un reste de méfiance, qui altère la qualité des partenariats et freine les projets.
Il n’y a plus de conflit jurassien ! Toutefois, le Conseil-exécutif en est convaincu, c’est du passé qui a de la peine à passer et non une défiance réciproque qui se nourrit du présent. C’est ainsi que nos deux gouvernements, s’appuyant sur le travail si précieux de l’Assemblée interjurassienne, se sont mis au travail ensemble, afin de définir une procédure démocratique qui permettra à la population jurassienne, dans le canton du Jura et dans le Jura bernois, de dire comment elle entend définir cette architecture institutionnelle de l’avenir de nos relations étroites. Mon collègue de gouvernement ici présent, Bernhard Pulver et moi-même estimons qu’on n’a pas encore perçu à sa juste mesure l’importance de cette coopération confiante entre nos deux exécutifs. Elle manifeste en effet un changement fondamental:
– Il n’y a plus de conflit jurassien ! – Il y a encore une question, des questions mêmes, qui concernent toutes les Jurassiennes et tous les Jurassiens. – Mais le conflit qui nous a opposés au 20e siècle, la crise qui a un temps menacé de nous entredéchirer, tout cela appartient désormais à notre histoire commune et ne nous empêche plus d’aller de l’avant, main dans la main.
Deux Juras parce que la population l’a voulu C’est dans cette ligne, Mesdames et Messieurs, que le Conseil-exécutif affirme sereinement que la République et canton du Jura est le voisin le plus important pour le canton de Berne. Nous avons été un seul canton, parce que, il y a deux siècles, les puissances dominantes d’alors l’ont voulu ainsi. Nous sommes depuis bientôt un demi-siècle deux cantons, parce qu’une majorité, au sein de la population directement concernée, l’a voulu ainsi. Et une partie de ce pays jurassien est demeurée dans le canton de Berne, parce qu’une majorité de sa population l’a demandé, la décision de créer un nouveau canton une fois prise. Eh oui, on peut être Jurassien, Romand, s’exprimer en français et se sentir totalement à l’aise en tant que Bernois. Cette diversité, c’est aussi cela la Suisse ! Mais soyez-en sûrs, chères et chers compatriotes de la Ré-
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à notre plus important voisin !»
Ci-après, l’allocution prononcée par Monsieur le Conseiller d’Etat Philippe Perrenoud, directeur de la Santé et de la Prévoyance sociale du canton de Berne (SAP), président de la Délégation du Conseil-exécutif pour les affaires jurassiennes (DAJ), à la manifestation officielle de la FÊTE DES SAISONS A TAVANNES, le 17 août dernier. Un discours d’une haute tenue qui corrobore l’état d’esprit des Jurassiens bernois en ce qui touche à leurs rapports avec la population du Jura et dans la perspective d’une votation sur l’opportunité de modifier le statut institutionnel de leur région. Réd. Seules les paroles prononcées font foi Madame la présidente du gouvernement jurassien, Messieurs les ministres, la République et canton du Jura est sans doute, à ce jour, le voisin le plus important du canton de Berne. Croyezmoi, ce n’est ni une formule irréfléchie pour apéritif estival guilleret ni une déclamation purement rhétorique destinée à camoufler un agenda politique agressif. Nos deux cantons ont une longue histoire commune et sont aujourd’hui encore en plein débat sur l’architecture institutionnelle à définir pour la prolonger heureusement. Cette longue histoire est tourmentée. Il y a près de deux siècles, l’autorité bernoise affirmait avec la plus grande fermeté ne pas vouloir de l’ancien évêché de Bâle – «refus péremptoire et pour toujours !» fit-elle savoir aux Alliés de l’époque réunis au Congrès de Vienne. Territoire devenu vacant après la déroute de Napoléon, l’ancien évêché n’avait ni l’homogénéité ni la force de s’imposer comme un nouveau canton. Des intérêts mieux organisés n’auraient de toute manière pas accepté
alors cette éventualité. Finalement, les Alliés imposèrent au Jura, à deux communes près qui furent rattachées à Bâle, d’être annexé à Berne, qui dut bien l’accepter en même temps que se résigner à la perte définitive de l’Argovie et de Vaud. Au fond, nous ne voulions pas vivre ensemble et on ne nous a pas laissé le choix: ce fut une sorte de mariage forcé sur fond d’Europe bouleversée à la recherche d’un équilibre nouveau. Cette union a duré en gros un siècle et demi. C’est assez peu en regard de l’Histoire, c’est déjà beaucoup plus dans la vie des gens. Cette union n’a pas été facile. Elle n’a pas laissé que d’heureux souvenirs. En même temps se sont tissés des liens nombreux et forts, qui nous ont changé les uns et les autres; rapprochés aussi. La seconde moitié du 20e siècle a sonné l’heure de notre séparation. La crise a été intense, elle aurait pu se développer dramatiquement, mais le génie politique de la Suisse nous a permis d’éviter une escalade dommageable. Avec le recul, nous sommes toutes et tous soulagés que l’affrontement ait pu être prévenu et que les blessures,
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en définitive, soient demeurées légères. Nous sommes donc maintenant deux cantons au sein de la Confédération et je crois pouvoir affirmer que nous avons su construire une relation de bon voisinage, empreinte de considération respectueuse et de confiance dans les coopérations. Ces coopérations sont encore trop peu nombreuses, nous en sommes conscients. Dans de nombreux domaines, elles devraient être plus intensives. Trop souvent se manifeste encore comme un reste de méfiance, qui altère la qualité des partenariats et freine les projets.
Il n’y a plus de conflit jurassien ! Toutefois, le Conseil-exécutif en est convaincu, c’est du passé qui a de la peine à passer et non une défiance réciproque qui se nourrit du présent. C’est ainsi que nos deux gouvernements, s’appuyant sur le travail si précieux de l’Assemblée interjurassienne, se sont mis au travail ensemble, afin de définir une procédure démocratique qui permettra à la population jurassienne, dans le canton du Jura et dans le Jura bernois, de dire comment elle entend définir cette architecture institutionnelle de l’avenir de nos relations étroites. Mon collègue de gouvernement ici présent, Bernhard Pulver et moi-même estimons qu’on n’a pas encore perçu à sa juste mesure l’importance de cette coopération confiante entre nos deux exécutifs. Elle manifeste en effet un changement fondamental:
– Il n’y a plus de conflit jurassien ! – Il y a encore une question, des questions mêmes, qui concernent toutes les Jurassiennes et tous les Jurassiens. – Mais le conflit qui nous a opposés au 20e siècle, la crise qui a un temps menacé de nous entredéchirer, tout cela appartient désormais à notre histoire commune et ne nous empêche plus d’aller de l’avant, main dans la main.
Deux Juras parce que la population l’a voulu C’est dans cette ligne, Mesdames et Messieurs, que le Conseil-exécutif affirme sereinement que la République et canton du Jura est le voisin le plus important pour le canton de Berne. Nous avons été un seul canton, parce que, il y a deux siècles, les puissances dominantes d’alors l’ont voulu ainsi. Nous sommes depuis bientôt un demi-siècle deux cantons, parce qu’une majorité, au sein de la population directement concernée, l’a voulu ainsi. Et une partie de ce pays jurassien est demeurée dans le canton de Berne, parce qu’une majorité de sa population l’a demandé, la décision de créer un nouveau canton une fois prise. Eh oui, on peut être Jurassien, Romand, s’exprimer en français et se sentir totalement à l’aise en tant que Bernois. Cette diversité, c’est aussi cela la Suisse ! Mais soyez-en sûrs, chères et chers compatriotes de la Ré-
Vendredi 28 septembre 2012
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L’offensive de charme C’est pas pour dire, mais quand ils veulent, ils peuvent se montrer sous un beau jour. Etre (presque) normaux…
– Paraît qu’il y sera, le Dr. Z comme Zuber, à la manif du Jura bernois bientôt, à Perrefitte. Tu y seras aussi ?
Tenez, à la Fête des Saisons, à Tavannes, Miss- SourireRavageur, présidente du gouvernement maraudeur de l’Etat de combat à Delémont, et bien, elle s’est tenue correctement à table. Elle n’a pas mis comme d’habitude ses gros sabots dans le plat.
– Sûr, je ne manquerais pour rien au monde un rendezvous de FD. Quant à savoir si j’y croiserai l’impudent président du PSA, m’est avis, si vous m’en croyez, cher Auguste, qu’il se gardera de m’en donner l’occasion.
A faire du charme à nos conseillers d’Etat et au public bon enfant, elle a donné l’impression d’un retour à la civilisation.
– Oublies-tu qu’il a pris sa plus belle plume pour demander qu’on l’invitât ? Il a promis d’être charmant, respectueux, et tout ça… Qu’il expliquera arbitrairement le théorème mathématique des votations truquées à partir de l’équation différentielle du concept démocratique séparatiste. Il a écrit, le Dr. C’est clair, non ?
Trois derrière et elle devant, ses petits camarades oblitérés ministres n’ont pas moufté. Le cinquième homme du quatuor s’était fait porter pâle suite à un dérapage. Accident bête et courant chez les adeptes des sports de l’extrême, comme surfer sur les terres du voisin. Bref, le Gouvernement «pouet-pouet» in corpore, moins l’amoché, a mené une offensive de charme dans le Jura bernois. Ceci, conformément aux instructions du guide Comte-à-dormir-debout de mener une campagne «gaie et constructive». Ce qui en clair ne signifie pas que le RJ va distribuer des cotillons, mais que d’ici à novembre 2013, les annexions-séparos vont nous taper gaiement dessus par derrière pendant que la troupe du french-cancan vadais amusera la galerie fédérale. Il n’y a pas que les éléphants du cirque nationaliste RJMAJ qui trompent énormément. Sur la piste du grand «Barnum» qui perpétue la Fête du peuple pour les mômes et les pépés, les politicards montreurs d’ours, clowns, charlots, danseurs de corde, exhibitionnistes, acrobates, illusionnistes rivalisent de pitreries, de flatteries et de flagorneries envers les frères séparés du Jura-Sud méridional. Nous autres, chères concitoyennes et chers concitoyens, que ces faux-jetons, vicelards, cupides, plus tordus si c’est possible que les contorsionnistes du Knie, rêvent de presser comme des citrons pressés. Ils se donnent en spectacle et nous fichent la nausée. Les mêmes nous vitupèrent depuis des lustres, nous traitant de nuls. Les voici maintenant nous étouffant sous leurs serments d’amitié. Pour qui se prennent-ils, pour qui nous prennent-ils ? Qui croient-ils que nous croyons qu’ils sont ?
– Cher Auguste, votre cœur pur vous aveugle à ce point que vous suivriez au pas de course le moindre charlatan venu. – D’abord, laisse mes organes vitaux comme la marche à pied hors de la politique. Maxime-le-Repenti y a mis les formes: «Cher Roland» qu’il a écrit au président de FD ! Si ce n’est pas une preuve de sa bonne foi, qu’est-ce qu’il te faut ? – Rappelez-vous, cher Auguste, de la fable du corbeau et du renard. Il en va des belles formules comme des belles promesses, elles n’engagent que ceux qui les croient. – A la réflexion, il n’existe aucun indice probant de la conversion aux bonnes manières de l’ultra-séparo Dr Max Zuber. – Vous voici redevenu l’ami perspicace que j’apprécie, cher Auguste. Je m’en réjouis. – C’est vrai quoi, ce type met toute son énergie à servir les annexionnistes, de cabales en intrigues, de manœuvres en machinations il clame urbi et orbi qu’il fera tomber Moutier dans l’orbite de Delémont et il faudrait qu’on lui déroule le tapis rouge à la tête de FD ? Il est loufoque, ce mec. – Je confirme, cher Auguste, que la place de sa missive est dans la poubelle. – Ainsi finissent les bafouilles provocatrices, hypocrites et insolentes. Sans blâ-â-â-gue ! Auguste