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JAA – 2608 Courtelary

No 902 – 27 avril 2012 Moutier Tramelan Saint-Imier

Tavannes

Courtelary

La Neuveville

Bienne

Edito

Droit de veto A Perrefitte, le 16 mars, l’assistance a suivi avec attention et a réagi à bon escient aux exposés des orateurs, dont le soussigné s’exprimant surtout à titre personnel et un peu quand même au nom de FD. Sans surprise, l’accord dit du 20 février a été au centre de discours allant de la franche réprobation de concessions bernoises jugées abusives à la perspective acceptée de voter pour en finir avec une question « qui nous sort par les oreilles », comme on dit par ici. Pour autant, il serait faux de penser que les roublards qui ont initié la « déclaration d’intention » du 20 février ont atteint leur but en divisant le camp antiséparatiste. Notre unité est intacte sur l’essentiel. Les avis sont critiques, ou à l’inverse flegmatiques sur les modalités d’éventuels futurs votes populaires et très clairement négatifs en ce qui concerne l’octroi aux communes de la faculté de se prononcer séparément sur leur appartenance cantonale. A défaut d’unité sur ce point-là, on a entendu un seul avis divergent mais parfaitement honorable. Le sentiment domine que notre Gouvernement cantonal a précipité la signature d’un accord imposé au Jura bernois. En n’ayant pas consulté les citoyens et les citoyennes directement concernés par des dispositions élaborées dans les chancelleries, nos conseillers d’Etat ont considéré à tort qu’ils étaient les mieux qualifiés pour régler l’affaire. Pas comme ça, pas derrière notre dos ! A juste titre, le Conseil du Jura bernois les rappelle à l’ordre. Le 30 mars, le président Manfred Bühler a martelé que rien ne se fera sans l’aval du CJB, « conformément aux procédures prévues par la loi sur le statut particulier ». Et d’ajouter que le CJB dispose de droits fondamentaux dans le dossier de la QJ. Par conséquent, il serait contraire au droit des minorités d’imposer au Jura bernois un vote sur son avenir institutionnel contre son avis. Dit plus catégoriquement encore, le CJB dispose, par délégation de la population qui l’élit, d’un droit de veto qu’il opposera aux autorités cantonales au cas où. Avec l’irruption du CJB sur l’échiquier, c’est le retour aux fondamentaux démocratiques qui s’opère contre la démocratie formelle dont on s’étonne que l’éminent jurisconsulte Dick Marty se soit satisfait. Roland Benoit

Un casse-cou Roland Matti ? L’autre jour, le Journal du Jura écrivait du député-maire de La Neuveville, qu’il était le poisson-pilote du Conseilexécutif. Ou quelque chose dans le genre.

financiers et matériels en matière d’équipements collectifs, il s’avère prometteur au plan politique.

Flatteur pour Roland Matti qui, dans l’affaire de la « Conférence régionale Jura bernois - Bienne-Seeland  », ferait preuve d’une intrépidité calculée.

Le Jura bernois, Bienne et le Seeland en partenariat institutionnalisé, la minorité francophone prendra ipso facto une plus grande part aux faits et gestes du canton. Dans le sens du postulat de la loi sur le statut particulier.

Si M. Matti n’est pas forcément hostile à la mise en orbite de cet instrument de collaboration interrégionale, il y préférerait une alternative Jura bernois seul !

On voit que, dans l’intérêt de sa croisade, le maire dynamique de la Neuveville doit envisager tous les aspects du problème et aussi veiller à ne pas se disperser.

Aux Seelandais et aux Biennois de faire équipe, Bienne par ailleurs assurant l’interface entre deux structures, associées certes, mais libres chacune de leurs décisions.

Ainsi, même si son dessein de pacser sa commune avec celle du Landeron/NE n’est pas inenvisageable, c’est risqué de jouer à saute-cantons, sans filets.

Sans objet dans cette combinaison, la sous-conférence francophone du projet initial disparaît. Et comme Roland Matti veut donner du temps au temps, histoire de réfléchir aux vertus de son modèle, la sanction populaire agendée en novembre devrait être repoussée.

Quand un ami cher côtoie de trop près le bord du précipice, on lui crie casse-cou et surtout on le retient !

De surseoir à une votation dont les augures prétendent qu’elle n’est pas gagnée d’avance, ça se défend.

Force démocratique

Attention cependant à ce que les tergiversations prévisibles ne finissent par couler le projet. Ce qui serait regrettable, le concept conférence régionale possédant des qualités incontestables. Outre qu’il lève l’obstacle de l’éparpillement actuel des moyens

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Vendredi 27 avril 2012

Le 16 mars 2012 exactement, à Perrefitte ! On doit l’organisation à Perrefitte de la Fête du 16-Mars au Groupe Sanglier. Nous avons dit dans le précédent numéro du Quinquet tout le bien que nous pensons de cette initiative.

Nous renouvelons au Sanglier nos compliments et remerciements qui vont également aux autorités du village, aux orateurs et animateurs de la soirée, et naturellement au sympathique public fort de quelque 180 personnes.

Une participation de cette importance n’est pas anodine pour célébrer un acte politique remontant à… 37 ans. Et cela dans un temps, le nôtre, d’apathie civique qu’il faudra bien secouer eu égard

aux échéances promises à la population dans une certaine « déclaration d’intention ». Déclaration qui a fait l’essentiel des exposés à la tribune du 16-MARS, l’autre soir, à Perrefitte.

Vous avez dit votations ?

Et bien, ce sera un nouveau 16-Mars ! Un aboutissement et un commencement. Le 16 mars 1975, les trois districts du Jura-Sud, répondant à la question « Voulez-vous rester dans le canton de Berne ? » avec une participation de plus de 90%, confirmèrent leur choix du 23 juin 1974, à savoir Courtelary par 10’802 oui contre 3’268 non, La Neuveville par 1’927 oui contre 997 non et Moutier par 9’947 oui contre 7’740 non. * * * La même année, treize communes devenues limitrophes choisissaient leur appartenance cantonale. Toutes les communes à majorité protestante optèrent pour Berne, les communes à majorité catholique choisirent le canton du Jura. De toute évidence, le facteur linguistique n’a joué qu’un rôle marginal dans les préférences cantonales exprimées Ainsi le sort du Jura dit historique fut scellé, les nouvelles frontières cantonales correspondant exactement à celles du XVe siècle délimitant la zone d’influence de Berne et celle de l’Evêché de Bâle. Ce qui revient à constater que les menées séparatistes qui, sous la direction des Roland Béguelin, Roger Schaffter et quelques comparses de moindre notoriété, aboutirent à institutionnaliser l’existence

de deux entités distinctes, le Jura bernois d’une part, les districts du Nord d’autre part (sans le Laufonnais) formant un nouveau canton suisse. Aboutissement inéluctable dès lors que le Rassemblement jurassien, hostile à tout compromis, ne voulait rien voir ni savoir des oppositions de fond existant entre deux Juras qui ne devaient qu’aux structures partagées dans le cadre bernois de cohabiter. Claquemurés dans les rêves plus ou moins romantiques de ses chers leaders et autres poètes, mus par une idéologie nationaliste d’imitation, usant de grosses ficelles (… Kulturkampf, empreintes confessionnelles, germanisation, exploitation…), les séparatistes parvinrent sans trop de mal à fanatiser la population du Jura-Nord dans une proportion majoritaire. A l’émancipation du Nord, le 23 juin 1974, répondit l’émancipation du Sud, le 16 mars 1975. Le Sud qui avait pris la mesure du fossé préexistant avec le Nord pour lequel on trouvait des accommodements jusqu’à ce que les comportements et la prose séparatistes en révèlent la véritable nature et la profondeur désormais infranchissable. L’unité factice est rompue. Le 16 mars 1975 est au commencement d’une prise de conscience entitaire marquée

du Jura bernois qui va afficher son identité façonnée par des siècles de convergences partenariales avec les Bernois. Jurassien et Bernois, Jurassiens bernois. Il n’y a rien d’antinomique à être du Jura, à l’instar du Neuchâtelois, du Vaudois, du Jurassien habitants de l’Arc jurassien, et à partager la citoyenneté bernoise et la nationalité suisse par surcroît. Rien de contradictoire à être francophone dans un canton majoritairement alémanique ou alémanique dans un canton à majorité romande – Fribourg, Valais. Dès 1975, les Jurassiens bernois se sont approprié leur région. Intellectuellement et factuellement ils ont façonné et développé leur sentiment identitaire, peaufiné l’entité qui leur correspond. Ils sont eux-mêmes. Ça fait toute la différence avec ceux du canton du Jura ainsi qu’avec leurs concitoyens alémaniques. Ils s’agacent parfois de la perplexité à leur égard de certains Romands pour qui la « réunification » des deux Juras devrait aller de soi. Les tenants de cette théorie n’ont rien compris à la complexité du différend et aux différences interjurassiennes. Ou peut-être feignent-ils l’ignorance pour dissimuler des motivations douteuses dont les intérêts du Jura ber-

nois et du canton du Jura sont écartés.

Le 16-Mars, un aboutissement et un nouveau départ Avec la loi sur le statut particulier, l’entité francophone du canton de Berne dispose d’une autonomie culturelle et, dans des domaines bien délimités il est vrai, décisionnelle. (Ne le dites pas trop fort à Summiswald, ou à Brienz, ou même à Treiten…, vous feriez des jaloux). Vis-à-vis du Conseil du Jura bernois, le Conseil-exécutif s’est engagé à examiner les évolutions possibles du statut particulier dans le sens des souhaits du Grand Conseil plébiscitant, le 19 août 2009, le « statu quo + ». Un plus de compétences propres à une entité encore plus affirmée, ne désirant rien de plus que de poursuivre un partenariat dans le cadre institutionnel bernois, dans le canton de son choix, de prédilection et de raison (+++) ! L’aboutissement du 16 mars 1975 est conforme à la volonté populaire. Il affirme en le perpétuant le Jura bernois dans sa plénitude. Aboutissement et commencement, une date, le 16-Mars, un symbole, une commémoration année après année.  LQ


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Extraits des contributions présentées par

M. Roland Benoit, président de Force démocratique… … Tout devait être réglé le 16 mars 1975. Malgré le résultat sans appel de ce vote historique, les séparatistes et les annexionnistes n’ont à aucun moment cessé de s’en prendre au Jura bernois. La Confédération devait les sanctionner, elle ne l’a pas fait. FD s’est investi. FD n’a jamais baissé les bras. Nous avons répondu du tac au tac aux provocations et enjoint aux responsables politiques d’écarter les revendications effrontées de Delémont. En 1994, la création de l’Assemblée interjurassienne devait – aurait dû – amener les autorités du nouveau canton à renoncer à l’Etat de combat pour un apaisement. N’avaient-elles pas formellement reconnu le Jura bernois ? Elles ont pratiqué le double langage, marché sur leurs engagements et fait de l’AIJ l’instrument docile de leurs intrigues. Pourtant, en mai 2009, l’AIJ reconnaissait son impuissance. Incapable de répondre aux attentes, elle concluait ses travaux en déclarant que la solution du problème jurassien devait venir des populations concernées. Une pirouette ! A son Congrès 2010, FD rejette la perspective de devoir revoter sur la décision prise démocratiquement le 16 mars 1975. Depuis lors, le Jura bernois est demeuré ferme sur ses convictions. Les repères électoraux sont là pour le prouver. Il n’existe aucune raison valable pour la population de se confronter à nouveau à un parti dont on sait de quel excès il est capable ! Au Congrès 2011, FD maintient des réserves au principe d’une nouvelle consul-

tation populaire. Toutefois, à la suite de nombreux avis recueillis dans tout le Jura bernois, FD considère qu’un vote qui réglerait définitivement la « bringue » serait envisageable, sous certaines conditions incontournables, à savoir: – l’organisation d’un vote préalable dans le Jura bernois par lequel les ayants droit indiqueraient par oui ou par non s’ils veulent d’une consultation sur l’appartenance cantonale de leur région; – au cas où le oui l’emporterait, ladite consultation aurait lieu sur l’ensemble géographique du Jura bernois; – tout vote communaliste ultérieur est exclu; – les autorités du canton du Jura s’engagent solennellement à respecter le résultat du vote et à en tirer les conséquences politiques qui s’imposent. Le 20 février écoulé, les représentants des exécutifs bernois et jurassien ont signé, sous l’égide du Conseil fédéral, une « déclaration d’intention » portant sur l’organisation d’un vote sur l’avenir institutionnel de la région.

Objectif visé Engager un processus visant à créer un nouveau canton réunissant le Jura bernois et le Jura. A titre d’orientation, on ne parle plus d’un canton à six communes, de suppression des bourgeoisies ni de la future capitale à Moutier ! Adaptation de la législation Canton du Jura: on ajoute un article 139 dans la Constitution  ! Un tour de passepasse pour réactualiser l’article 138 biffé.

Jura bernois: on modifie la Loi sur le statut particulier du Jb permettant une votation de type consultatif. La question suivante serait posée: « Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d’un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et du canton du Jura. Dans le respect du droit fédéral des cantons concernés ? »

Venons-en à la question qui fâche Droit des communes, selon l’art. 9 de la déclaration d’intention. Sur demande d’une commune du Jura bernois (pourquoi pas la réciprocité pour le Jura ?) et conformément à l’art. 53 al.3 de la Constitution fédérale, dans deux ans suivant la votation (rappelons ici que la commune de Moutier a déjà déclaré qu’elle voterait en 2015 !), le Conseil-exécutif s’engage à proposer dans les meilleurs délais au Grand Conseil les bases légales pour permettre l’organisation de votations communales ayant pour objet le rattachement des communes au canton du Jura… C’est n’importe quoi. Ceci représente une gifle pour notre population. Nous refusons la partition du Jura bernois, nous nous opposerons à la création d’enclaves communales sous juridiction du Jura. Le canton de Berne signe même une déclaration d’intention dans laquelle il est envisagé que le Jb dise OUI au nouveau canton ! Un engagement unilatéral inacceptable ! En cas d’aboutissement de ce processus, le conflit jurassien est considéré comme réglé

(le MAJ s’est déjà prononcé sur le sujet, pour eux la lutte continuera).

L’AIJ est dissoute En conclusion, j’estime, en mon nom personnel, que les conditions pour souscrire à un vote ne sont pas données. Cette déclaration d’intention gouvernementale ne reflète pas du tout la volonté de notre région. Le canton de Berne fait toutes les concessions. Le canton du Jura obtient tout ce qu’il désirait. La commune de Moutier, pour laquelle on a introduit le droit des communes, a reçu un blanc-seing pour sa future stratégie et ses magouilles institutionnelles. Mais attention, une prise de conscience s’opère dans la région. La Délégation bernoise à l’AIJ n’a pas accepté cette déclaration d’intention au grand dam de Monsieur Dick Marty et du Président du Conseil-exécutif M. Bernhard Pulver ! Je suis prêt à parier que le Conseil du Jura bernois rejettera, lui aussi, l’accord du 20 février 2012. Qu’en sera-t-il au niveau de la Députation lors de la procédure devant le Grand Conseil  ? Elle sera solidaire du CJB. L’avenir nous dira ce qu’il adviendra d’un accord malencontreux. J’attends du Gouvernement qu’il s’engage objectivement et fermement à maintenir le Jura bernois dans le canton de Berne. Restons confiants. Restons vigilants, ensemble nous gagnerons ! Vive le Jura bernois, vive le canton de Berne, vive la Suisse !


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M. Michael Schlappach, porte-parole du Groupe Sanglier… …  Nous célébrons aujourd’hui le 37e anniversaire du plébiscite de 1975 qui marqua l’attachement du Jura bernois au canton de Berne par un vote aux ¾ favorables à cette union. Or, il est faux de penser que nos liens avec Berne débutent en 1975 comme le prétendent nos adversaires séparatistes. Je crois qu’il convient de rappeler ce soir que ces liens sont plusieurs fois centenaires, notamment en ce qui concerne la Prévôté. En 1486, il y a donc de cela plus de 525 ans, était signé le premier traité de combourgeoisie entre la ville de Berne et la Prévôté de Moutier-Grandval. Ce pacte déconsidéré aujourd’hui par les séparatistes a pourtant toujours été défendu par les véritables Prévôtois. Deux faits marquant méritent d’être relevés. Le premier en 1705. Les troupes du prince-évêque mirent la Prévôté à feu et à sang. Le banneret Henri Wisard, maire et notaire de Grandval, répondit à l’évêque Jean-Conrad de Reinach, dans une courageuse résistance, que « jamais les Prévôtois ne renonceraient à leur combourgeoisie avec leurs bénins protecteurs de Berne ». Cet attachement à Berne, synonyme de stabilité et de prospérité, ne faiblit pas. A l’aube du Congrès de Vienne, en 1815, s’exprimant au nom de leurs concitoyens, les députés prévôtois Himely et Moschard écrivirent alors au délégué bernois: « les députés soussignés ont l’honneur de faire passer à Votre Excellence une déclaration que le vœu du pays n’est nullement de former un nouveau canton de la Suisse, mais pour le réunir à Berne ». Et ils ajoutaient, en parlant de Delémont: « La tyrannie sans exemple que cette ville exerce sur nous… ». Comme quoi, les magouilles et autres ingérences en pro-

venance de Delémont ne datent pas d’aujourd’hui. Dans un passé plus récent, les Prévôtois ont maintes fois confirmé par les urnes cet attachement indéfectible au canton de Berne. Malgré les menaces, la violence et la haine attisées par les séparatistes, malgré les votes truqués, jamais le Jura bernois ni Moutier n’ont choisi la séparation de Berne. Aujourd’hui, nos rapports sont plus ou moins normalisés avec nos voisins du Jura. Chaque population aspire à vivre en paix et le climat politique actuel n’a plus rien à voir avec celui des années septante. Or, cet équilibre fragile, acquis avec le temps, n’est ni du goût des séparatistes, ni du goût du gouvernement jurassien. Il est important de relever ici, encore une fois, qui sont les responsables de l’agitation. Après les plébiscites, les mouvements séparatistes enchaînèrent les actions violentes et les attentats: ils usèrent des incendies comme celui de l’école de Montbautier, des destructions à l’explosif comme celle de la sentinelle des Rangiers. Ils firent disparaître des témoins de l’histoire du Jura bernois comme le monument de la Combourgeoisie à Moutier. Quant aux autorités jurassiennes, elles pratiquèrent une politique honteuse, en multipliant les déclarations agressives envers le Jura bernois. Cette stratégie est parfaitement résumée par les déclarations de Pierre-André Comte: «  pour mettre en œuvre notre politique de harcèlement contre Berne, nous avons décidé d’appliquer la stratégie dite du « sursis »: si Berne ne lâche pas le Sud dans son entier, elle devra faire face, pendant des décennies, à des revendications séparatistes, commune par commune ».

Et ils ont obtenu ce qu’ils voulaient par la violence: en 1993 un militant du Groupe Bélier décédait à Berne, tué par la bombe qu’il s’apprêtait à poser, alors que la maison de notre ancien président était soufflée par une explosion à Courtelary. Une année après, l’Assemblée Interjurassienne fut créée. Les séparatistes avaient gagné en payant le prix inestimable d’une vie humaine ! S’en suivirent quinze ans d’études à perdre des millions, quinze ans d’études pour pondre un rapport à deux pistes, ou plutôt à deux balles, qui se résume en deux mots: démerdez-vous  ! Le Groupe Sanglier n’a jamais voulu de l’AIJ, allez savoir pourquoi !

Amnésique, le Conseil-exécutif ? Il est surprenant de constater à quel point le présent ressemble à s’y méprendre au passé. Le 20 février dernier, les gouvernements bernois et jurassien, sous l’égide de la Confédération, faisaient part au public de leur « déclaration d’intention » pour résoudre la question jurassienne. Je n’ai pas peur de dire ce soir que cette déclaration, qui prévoit un vote global dans le Jura et le Jura bernois, suivi d’un vote commune par commune dans un délai de deux ans, et bien cette déclaration constitue un acte de haute trahison de la part du Conseil Exécutif bernois ! Celui-ci n’a pas pris ses responsabilités, il a tout simplement oublié les événements que je viens de citer et tant d’autres. Il a oublié que des gens se sont battus, il a oublié tous les engagements qu’il a pris envers le Jura bernois, il a finalement oublié que la parole d’un ministre jurassien ne peut pas être prise au sérieux lorsqu’elle concerne l’avenir du Jura bernois.

L’accord du 20 février sent le réchauffé. La procédure consultative ressemble étrangement à celle des plébiscites des années septante: une première phase touchant l’ensemble du Jura et du Jura bernois, suivie d’un vote des communes qui en feraient la demande. Quinze ans d’AIJ pour ça ? Ce procédé fort louable d’un point de vue démocratique n’a pas réussi à calmer les séparatistes en 1975, en sera-t-il autrement en 2013 ? Souvenons-nous que les séparos-annexionnistes ont déjà annoncé qu’ils continueraient le combat quoi qu’il arrive !

Trop de démocratie affaiblit la démocratie Chaque commune du Jura bernois aura le droit, dans les deux ans suivant la première votation, de demander l’organisation d’un vote sur son territoire. Philippe Perrenoud nie farouchement qu’il s’agisse de la «  solution communaliste  ». C’est pourtant cela, avec le risque d’un morcellement catastrophique pour notre région. Cette concession faite aux ennemis du Jura bernois par le Conseilexécutif est incompréhensible  ! D’autant plus que notre Gouvernement y était encore farouchement opposé il y a quelques mois. Même le Groupe Bélier déclarait dans le Journal du Jura en mai 2010, je cite, « un vote communaliste à Moutier aurait des conséquences catastrophiques ». Dans la période troublée qui s’annonce, il sera important de ne pas se tromper d’adversaire. Nos voisins du Jura sont pour beaucoup des partenaires, des collègues de travail, des amis. ➣ Suite et fin à la page 6


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Mme Virginie Heyer, maire de Perrefitte… … C’est un grand plaisir de pouvoir vous accueillir à Perrefitte pour la commémoration du 16 mars. Je vous souhaite, au nom du Conseil municipal, une cordiale bienvenue et une agréable soirée dans notre village. Ce soir, le sujet de discussion est celui de la Déclaration d’intention du 20 février 2012 et ses conséquences pour notre région. Avec le regard jeune qui est le mien, je vous propose une perspective tournée vers l’avenir dans mon discours. Je suis économiste. Cela suppose un pragmatisme solide, une ouverture d’esprit, et une motivation certaine pour la recherche de solutions constructives. Lorsque je considère l’actualité régionale, et plus particulièrement l’actualité de Moutier et sa couronne dont Perrefitte fait partie, je me pose la question de savoir quelles sont les bases de l’avenir qu’on souhaite construire pour notre région.

En effet, à l’heure actuelle les préoccupations de la population sont axées sur la recherche d’emploi ou le maintien de celui-ci, le choix crucial d’une formation, la possibilité d’utiliser des moyens de transport rendant plus efficients le temps à partager entre vie privée et professionnelle, la conservation de conditions de travail raisonnables, et bien d’autres préoccupations encore. Ce sont des thèmes tangibles, concrets, vitaux qui touchent tout le monde. Ce sont ces thèmes que les autorités politiques ont le souci, en principe, de mettre dans la case des « urgences » sur leur bureau de travail quotidien. D’un autre côté, il y a les événements émotionnels. La question jurassienne fait partie de cette catégorie. Il s’agit d’un élément du passé qui est de retour de manière très concrète sur la table des affaires à traiter. Plusieurs attitudes sont alors possibles: – se gargariser de voir l’abou-

M. Michael Schlappach, porte-parole du Groupe Sanglier… ➣ Suite et fin de la page 5 Ils sont une majorité à ne pas mettre en cause l’existence du Jura bernois. L’adversaire, c’est le séparatiste, celui-là même qui réduit à néant des rapports de bon voisinage, attise la haine et bafoue la démocratie. Le Groupe Sanglier s’est toujours opposé à l’organisation d’un nouveau vote, parce que si un tel vote pouvait mettre un terme à la question jurassienne, ça se saurait depuis belle lurette. Pour autant, nous ne craignons pas le résultat d’un vote. Nous craignons ce qui précédera: la propagande mensongère des séparatistes, les intimidations et le vandalisme. Nous craignons aussi ce qui suivra: les actes de vengeance, le saccage, lorsqu’ils

auront définitivement perdu toute chance d’annexer le Jura bernois. La minorité ne reculera devant rien. J’en appelle à toutes les citoyennes et tous les citoyens du Jura bernois. Il est venu le temps pour les partis politiques, pour les mouvements citoyens, pour tout corps constitué de s’organiser et de mener ensemble le combat. Il est venu le temps de mettre nos petites dissensions de côté et de travailler à éviter le pire. Le Jura bernois n’implosera pas ! Toutes générations confondues, jeunesse en tête, nous marchons pour garder ce coin de pays comme nous l’aimons. De la Prévôté au lac de Bienne, vive le Jura bernois ! (Les intertitres sont de la rédaction)

tissement de l’œuvre de sa vie devenir la priorité de notre région, même si cela peut signifier la destruction de projets en cours (par exemple le projet de collaboration/fusion entre Moutier et les communes avoisinantes); – mettre les pieds au mur et refuser d’entrer en matière, même si cela signifie souvent « se voiler la face »; – se remettre en question et analyser la situation telle qu’elle se présente en 2012, sans parti pris, sans opinion biaisée par les souvenirs du passé, dans le filtre des sentiments.

Regarder en avant… C’est dans l’état d’esprit de la troisième option que je souhaite aborder les événements qu’on nous propose de vivre prochainement, et pouvoir contribuer à construire quelque chose de bien pour mon village et notre région. C’est dans le respect de l’autre et avec la motivation d’arriver à une solution permettant d’ajouter une plusvalue à notre région que je désire m’engager pour ma commune, comme représentante du PBD, et en mon nom propre. Par plus-value j’entends des solutions concrètes aux thèmes cités précédemment, ceux qui intéressent réellement tout un chacun en 2012. D’où ma question du début: quelles sont les bases de l’avenir qu’on souhaite construire pour notre région ? En tant qu’économiste, pour moi il est inconcevable de viser la création d’une nouvelle entité qui n’aura pas le poids compétitif requis pour pouvoir entrer en concurrence avec d’autres cantons, et ainsi offrir une alternative réelle aux différents acteurs du monde de l’économie. En tant que jeune, je considère comme inimaginable qu’on me propose un nouvel avenir ayant comme base des événements du passé empreints d’émotions. Ces options ne

m’intéressent pas, et n’intéressent pas les jeunes d’aujourd’hui qui vivront demain, à l’heure où le vote aura lieu.

… Sans a priori Par contre, le débat actuel est la bonne occasion de tous nous remettre en question, d’analyser en détails le développement de notre région depuis quelques décennies, et d’en tirer les conséquences. Peut-être qu’il existe certains thèmes qui ont été négligés jusqu’à ce jour qui mériteraient d’être réexaminés à la lumière de l’environnement économique de 2012, et au vu de notre position minoritaire dans un grand canton germanophone. Peut-être que des actions concrètes demandant un certain courage politique devraient être prises pour atteindre un niveau d’efficience vers lequel il est nécessaire de progresser pour pouvoir rester dans la course. Peut-être qu’une réflexion élargie à l’Arc jurassien ou à la Romandie dans son ensemble devrait avoir lieu, au moins pour connaître concrètement les synergies qui seraient envisageables à l’heure où chacun est bien conscient que les économies d’échelles sont, à plus ou moins long terme, inévitables pour conserver un poids concurrentiel acceptable. La remise en question a toujours un aspect positif : elle permet de progresser. C’est ce que je souhaite pour notre région. Mon vœu est que nous puissions, au travers des événements à venir, considérer avant tout l’avenir de notre région, de nos communes, de nos entreprises, et de chaque citoyen qui contribue activement à l’évolution du Jura bernois. C’est dans ce but que je vais dépenser de l’énergie pour ma commune, et c’est dans ce but que le PBD du Jura bernois va s’engager. Je vous remercie de votre attention. (Les intertitres sont de la rédaction)


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Vendredi 27 avril 2012

Mme Marcelle Forster, présidente de la délégation bernoise à l’AIJ et coprésidente de l’AIJ, membre du Conseil du Jura bernois et du Conseil de la commune bourgeoise de Moutier… …  En préambule, je voudrais dire que j’ai conscience que le fait d’habiter Moutier me donne une vision et une sensibilité différentes de celles qui peuvent être les vôtres si vous résidez ailleurs dans le JB. Le fait d’habiter Moutier, cette ville malade de la question jurassienne, forge aussi mes convictions et ma foi, ces convictions je les assume, même si elles déplaisent souvent, et même si j’ai des positions isolées !

vous et les remarques que vous avez abondamment pu lire dans la presse, je me les suis faites également. Mais maintenant, la vraie question est: voulons-nous mettre fin à cette QJ et nous occuper de ce qui est vraiment essentiel: l’achèvement de l’A16, les transports publics, les moyens d’enseignement et la formation, le développement de notre économie, etc., etc. enfin, le bien-être de notre population !

Il faut préciser d’emblée qu’une grande partie de la population prévôtoise se fiche éperdument de la QJ et ne se rend pas compte du tout de ce qui se passe au niveau politique, sauf peutêtre lorsque la majorité des autorités entretient la valse hésitation en matière de fusion avec les communes de la couronne prévôtoise.

Je n’en ai jamais fait mystère et je le dis: Moutier est malade de cette question et nous ne résoudrons rien si nous renonçons à crever l’abcès. En réalité, le recours à l’article fédéral qui autorise une commune à demander un changement d’appartenance cantonale n’a été pensé que pour résoudre le cas de cette ville. Il y avait deux solutions:

Abordons maintenant la Déclaration d’intention signée par les gouvernements bernois et jurassien. Des réserves, j’en ai eues comme

– ou l’on faisait une fleur à Moutier en lui accordant le statut particulier auquel ses autorités font si

FD-Info

Le Quinquet: parution régulière Avec 11 parutions prévues en 2012 comme en 2011, le journal « Le Quinquet » reste fidèle à sa politique de régularité, estimant que ses lecteurs ont droit à une information claire et ponctuelle sur la situation politique dans notre région. Réunis en assemblée générale sous la présidence de Roland Benoit, le 14 mars, au restaurant du Midi à Reconvilier, les coopérateurs ont pris acte avec satisfaction de la situation saine affichée par les finances du journal, ceci grâce aux efforts incessants de l’administrateur Roland Voutat et à la qualité des articles publiés dans « Le Quinquet » sous la plume de son rédacteur en chef Yves Monnin. Tous les deux sont vivement remerciés. Comme on ne quitte pas un bateau qui navigue sans faire des vagues, le Conseil d’administration in corpore a accepté un nouvel engagement d’un an sous sa forme actuelle, soit: Roland Benoit (président), Marc-André Houmard (vice-président), Roland Voutat (administrateur), Marcel Mohny (membre adjoint), Yves Monnin (rédacteur en chef du Quinquet), Evelyne Kurth (secrétaire des verbaux). Sont réélus également pour une année les vérificateurs des comptes Jean-Pierre Mercier et Patrick Gygax.  EK

souvent référence mais qui en réalité n’existe pas, et la ville avait un droit « automatique » de voter une deuxième fois, discutable juridiquement et qui n’aurait sans doute pas fait l’unanimité dans le Jura bernois, loin s’en faut – ou bien l’on mettait toutes les communes du Jura bernois sur un pied d’égalité en accordant à toutes les mêmes prérogatives,

Ayons confiance en nous Maintenant, réfléchissons un brin à notre attitude ! Nous avons en face de nous, un gouvernement bernois qui dit clairement: nous voulons que le Jura bernois reste dans le canton de Berne, nous sommes attachés au bilinguisme, c’est un enrichissement culturel et économique pas seulement pour le canton de Berne et le Jura bernois, mais aussi pour la Suisse romande. Et, ajoute le gouvernement, nous avons confiance en la population du Jura bernois ! Nous pouvons jouer les grincheux, désavouer nos autorités ! Mais quelle image donneronsnous de la région  ? Nous avons déjà environ 30% d’autonomistes, si dans les 70% restants, nous nous déchirons et faisons état de nos divisions, alors c’est sûr, nous ne sortirons pas gagnants de ces votations futures  ! J’ai la conviction qu’aujourd’hui, nous devons être unis, nous devons faire état du potentiel du Jura bernois, nous devons, comme le gouvernement, nous montrer confiants. Nous sommes garants de

l’unité du Jura bernois et nous ne serons garants de rien du tout si nous donnons de nous une image déplorable. Sortir de la QJ, nous le voulons toutes et tous, nous l’avons clamé à maintes reprises, nous en avons aujourd’hui la possibilité, il s’agit de ne pas rater ce rendez-vous. Pouvons-nous décemment dire non et nous enfoncer dans une impasse ? Il faut avoir conscience qu’un conflit ne se résout jamais sans prendre des risques. Le risque aujourd’hui, clairement, c’est Moutier. Réfléchissons donc à la meilleure manière de démontrer que nous voulons sauvegarder l’unité du Jura bernois, pas par la contrainte en empêchant les gens de s’exprimer, mais par la persuasion. Démontrer, argumenter, persuader, connaissezvous un meilleur moyen de gagner démocratiquement cette votation ?

Enfin un terme à la QJ ! Evidemment, vous ne pourrez jamais empêcher que des individus, des groupes, voire même un parlement, tentent de remettre la question sur le tapis. Mais avec quelle crédibilité ? Aux yeux des gouvernements, de la Confédération, la QJ sera résolue, quelles que soient les réponses apportées au processus de vote, et c’est bien ce qui est essentiel. Nous pourrons enfin tourner une page douloureuse pour beaucoup, nous pourrons enfin nous tourner vers l’avenir, donnons-nous en les moyens. (Intertitre de la rédaction)


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M. Patrick Röthlisberger, conseiller de ville, Moutier Tout le monde sait que le Jura bernois restera globalement favorable au canton de Berne. Pourquoi le Jura bernois devrait-il rejoindre un canton minuscule, croulant sous les dettes ? Peut-être pour les subventions fédérales ? Pardonnez-moi d’être plus ambitieux. Le Jura bernois dispose d’un formidable tissu d’entreprises, de commerces et d’artisans qu’il convient de considérer. Je ne pense pas que le but principal d’un canton doive être de vivoter de subventions fédérales, mais de créer de la richesse par le biais de la force économique de ses entreprises. Si le résultat du vote du Jura bernois semble d’ores et déjà acquis, la boîte de Pandore ouverte consciemment par la Tripartite en donnant la possibilité à certaines communes, à Moutier en fait, de quitter le Jura bernois est préoccupante. L’unité du Jura bernois est menacée, avec des conséquences négatives pour toute la région, aussi pour le canton du Jura. Moutier et sa couronne sont du Jura bernois, leur destin n’est pas ailleurs. * * * Conseiller de ville représentant de l’industrie à la Commission économique, je prétends être bien placé pour savoir que, pour éviter la stagnation de la cité, l’implantation de nouvelles firmes est indispensable. Or, la ville n’a quasiment plus de terrains disponibles à destination industrielle et artisanale.

Cécité Pour être compétitive, notre ville devrait pouvoir bénéficier d’une politique de développement économique planifiée, rigoureuse, volontariste. Une politique tournée vers l’avenir. Or, pour la majorité séparatiste aux commandes, tout est conditionné par la question jurassienne. Des considérations appartenant au passé sont prioritaires aux yeux du clan dogmatique. La fusion des communes pour un « grand » Moutier devrait être menée à bien, l’Entente jurassienne tire à fond sur le frein. Le 12 décembre 2011, les séparatistes ont refusé le progrès ! Décision insensée qu’un comité veut combattre avec une initiative pour l’établissement d’une convention de fusion entre Moutier et les communes de la couronne. Or, parmi les citoyens et citoyennes invités à exercer leur droit d’initiative, nombreux sont ceux et celles à s’abstenir de signer, par crainte, nous disent-ils, que la Municipalité leur fasse des problèmes. Par peur de représailles ! Voilà où nous en sommes sous le régime Zuber. Elle est jolie la démocratie à la sauce séparatiste. Des séparatistes qui, avec la majorité à l’exécutif et 25 sièges sur 41 au législatif, contrôlent la situation, étouffant toute contestation dans l’œuf ! Le maire ordonne, les troupes s’alignent et gare à

celle ou à celui qui oserait braver le chef  C’est ainsi que les postesclés de la commune sont passés à des gens de leur clan.

chèvre et le chou, faire des concessions n’apaise pas nos adversaires; ils y voient de la faiblesse qu’ils s’empressent d’exploiter.

Conséquence, le fonctionnement de la Municipalité, de la commune…, n’a plus qu’un lointain rapport avec celui d’une institution vouée à promouvoir l’intérêt général.

Dans ce contexte, il n’y a pas de place pour les indécis, les crédules et les peureux !

Consciente de cette triste réalité, la population fait profil bas…

Préparons avec ardeur les échéances qu’on nous promet, bien que l’approbation des mesures annoncées dans la «  déclaration d’intention » de la Tripartite est loin d’être ratifiée par le Conseil du Jura bernois et par le Grand Conseil.

Moutier se vide petit à petit de sa substance économique. L’acharnement du maire et de son entourage pour amarrer la ville au Jura n’y est pas pour rien. Certains investisseurs s’en avisent et renoncent. Ils savent que dans le canton du Jura, Moutier verrait sa situation se péjorer rapidement. Dans ce canton il n’y a pas de place pour le développement de deux agglomérations distantes de quelques kilomètres seulement, se disputant services administratifs et de santé, places de travail et investissements de l’Etat ! * * * Nous n’abandonnerons rien. Nous mènerons la bataille pour Moutier. Quand nous aurons gagné le combat pour le Jura bernois, nous serons fiers de l’emporter aussi à Moutier. Nos politiciens, nos élus peuvent compter sur notre détermination. En échange, nous comptons sur plus de pragmatisme de leur part. Ménager la

* * * Le temps de la mobilisation citoyenne est venu.

A la parodie de démocratie qu’on voudrait nous imposer, nous opposerons les droits populaires de la pétition, de l’initiative… Au prix de notre engagement le Jura bernois s’affirmera intact, avec Moutier, c’est sûr. * * *

Précision: s’agissant des allocutions prononcées à Perrefitte et reproduites dans ce numéro du Quinquet, seuls les propos effectivement tenus par les orateurs font foi. Réd. N.B. – Pour des raisons de place, la publication de l’allocution prononcée par M. Pierre-Alain Droz, conseiller de ville à Moutier, est renvoyée au prochain numéro du Quinquet.


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