Magazine Familly Torah N°05 - Spécial Lag Baomer

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Directrice : Tsipora G. Graphiste : Rephael G. Directeur commercial : Rephael G. Publicité et Abonnement : Tel. : 054 563 1351 Fax : 09 88 54 295 E-mail : famillytorah@gmail.com

SOMMAIRE : INSTITUTION NER RA’HAMIM Pages 4-9 Femme - ESHET ’HAYIL Pages 10-13 Hilloulot

Distribution :

Pages 14-21

Gratuite : Par Email

Enfant - Jeux

Payante : En Format A4

Pages 24-25

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Avec le Soutien de : Rav Moshe Ben Moshe chlit’a Rav Ron Chaya chlit’a RavYaakov Mazouz chlit’a

BRESLEV Pages 26-35 HABBAD Pages 38-45 Ségoulot Pages 46-47 La Force de la Tsédaka Pages 48-49 Autres Grands Rabanim Pages 50-53 Etc... Recettes et Blagues : p54 Concours du Mag : p55

Rav Acher Fitoussi chlit’a Rav David Nacache chlit’a Yeshiva Or Arachbi Les Rabanim de Koupat Ha’ir Et plein d’autres Gdoley aDor... Page 3



« Ouvrez moi une ouverture de la taille d’une pointe d’aiguille et je vous ouvrirais une ouverture de la taille d’un palais Un petit pas de notre part, amène une abondance d’aide du ciel Le Créateur du monde se tourne vers chaque Juif et Juive à tout moment et dans chaque endroit qu’il / elle se trouve, et peut importe le niveau spirituel qu’il ou elle a et même s’il a atteint un niveau très bas de spiritualité, et Il leur dit : « Mes Chers Juifs, vous êtes très important pour moi car vous êtes mes enfants et malgré la peine que vous m’infligez de part vos actions, vous serez toujours aimés de moi et ce qu’importe votre éloignement de moi car un ’’père’’ aime ses enfants dans malgré toute la peine qu’ils peuvent lui causer. » C’est pour cela que le Créateur du monde nous dis comme il est écrit dans le Chir aChirim - le Cantique des Cantiques « Ouvrez moi une ouverture de repentir de la taille d’une pointe d’aiguille et je vous ouvrirais ou ouverture de la taille d’un palais ». Vous ferez le maximum pour ouvrir et faire un pas spirituel même petit dans ma direction, un petit pas de rapprochement témoigne d’une volonté enfui au plus profond de votre âme, une volonté intérieure de ne pas me faire de la peine et que juste le Yetser Ara vous ralentie, vous empêche de faire ma volonté. Quand vous ferez un effort et m’ouvrirez une ouverture même toute petit, pour vous approcherez de moi, « Je vous ouvrirais ou ouverture de la taille d’un palais » et je ferez pleuvoir sur vous une abondance d’aide spirituelle du ciel. Il faut comprendre pourquoi il est dit « ouvrez moi une ouverture de la taille d’une pointe d’aiguille » et que ce n’est pas tout simplement écrit : « Ouvrez moi une toute petite ouverture et je vous ouvrirez ... » On pourrait expliquer avec l’aide de D.ieu de cette manière, comme nous le savons tous, une aiguille sert à réunir attaché des morceaux différents d’un habit, exemple : « des manches et un col pour former un nouvel habit parfait, et ou réparer des morceaux d’un habit usé, c’est pour cela que nous l’avons utilisé pour l’ouverture et le petit pas que la personne doit faire pour se rapprocher de D.ieu malgré son très bas niveau de spiritualité « la pointe d’une aiguille » fortifie, encourage !!!

accomplir un commandement du Choul’han Aroukh à condition qu’il soit facile, gratuit, qu’il ne prenne pas de temps et qu’il soit toujours à portée de main. Un rabbin lui proposa la loi suivante : mettre d’abod la chaussure droite puis la gauche, lacer ensuite la gauche puis la droite. C’est tout ! C’est facile, gratuit, cela ne prend pas de temps et c’est toujours à portée de main ! Mais rien n’est jamais aussi simple que l’on se l’imagine. Notre militaire, poussé par la force de l’habitude, mettait automatiquement ses chaussures, sans prendre garde au déroulement précis prévu par les textes saints. Pourtant, fidèle à la parole donnée, il s’astreignait à enlever ses chaussures pour les remettre selon le cérémonial exigé. A cet effet, il disparaissait chaque fois pour quelques minutes, loin des regardes curieux. Son adjudant, intrigué et irrité par ce manège étrange, décida de l’attraper sur le vif et le punir. Dans le camps militaire, c’était la grande effervescence car 74 soldats d’élite avaient été choisis pour une mission importante en hélicoptère. Au moment de monter à bord notre soldat, qui faisait partie des heureux élus, s’aperçoit qu’une fois de plus il s’était trompé en mettant ses chaussures. Discrètement, il se volatilise… mais à son retour , l’adjudant lui barre le passage et l’empêche fermement de participé au vol prévu. Supplications, promesses, rien n’y fait. Il est effondré… jusqu’au moment où arrive la terrible nouvelle : les hélicoptères se sont percutés et il ne reste aucun survivant de cette tragique catastrophe aérienne, 73 ont disparu, le 74ème n’étant pas au rendez-vous. Notre ami fut subjugué que le respect d’une loi aussi simple lui ait sauvé la vie. Il s’est mis aussitôt à la recherche de la Vérité et il étudie depuis dasn un centre de Torah. Ce soldat était prêt à ouvrir une ouverture pas plus grande que la pointe d’une aiguille et D.ieu dans sa grande miséricorde lui a ouvert des portes de la taille d’un palais.

Rav Moché Ben Moché Chlit’a

Que chaque rapprochement, même petit, coud, rassemble notre personne du Créateur du monde et maintenant notre niveau spirituel est en hausse, supérieur à notre habitude, ce nouveau niveau de connexion est un pont pour que toute l’aide Divine arrive à nous et nous aides à faire la volonté de D.ieu. On a entendu en Israël une histoire qui a fait les grands titres de la presse: C’est l’histoire d’un jeune soldat israélien qui était prêt à Santé Joie Réussite et Zéra Kodesh à Tsipora Bat Rahel

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.Ala’hot Béra’hot:

Le Berger des Roses Dans le premier verset de la Paracha Behar nous parle des lois de la Chmita Nous sages pose une question plutôt connu pourquoi la Torah nous précise que les lois concernant la Chmita ont été donné au mont Sinaï sachant que toutes les lois de la Torah ont été donné au mont Sinaï. Les Juifs de tous temps et de toutes les générations se sont toujours préoccupé de leur Parnassa, sur ce D.ieu a dit : « Six jours vous travaillerez, et le septième jours Chabbat (repos) il sera pour l’Eternel ton D.ieu » Le septième jours, le jour du Chabbat sera consacré entièrement à l’étude de la Torah. L’année de la Chmita sera entre les années ce que le Chabbat est entre les jours de la semaine. Tous comme les juifs consacrent le Chabbat à l’étude de la Torah et la Torah étudié pendant ce jour de ‘’repos’’ se répercute sur tous les jours de la semaine, il en est de même pour les juifs qui consacre l’année de la Chmita à l’étude de la Torah ils verront leur étude se répercutait sur les 6 années passés - le Zohar Akadosh sur l’écrit « Je suis à mon bien aimé et mon bien aimé est à moi, le berger des roses » - celui qui dirigera son monde pendant 6 ans et fera de la 7ème années une année dîtes Chabbat pour D.ieu . Le Aari Akadosh nous enseigne que les « roses» sont un indice pour les 6 ans Rabbenou Chmouel rapporte que celui qui le Chabbat et dans ses moments de libre étudie la Torah verra se réaliser en lui « je suis à mon bien aimé et mon bien aimé est à moi , le berger des roses» que les 6 jours de la création et les 6 années de dure labeur lui seront considérées comme des années d’études de la Torah . Tout notre travail divin est basé sur la Emouna,

R. Idan Chlomo Pery Chlit’a

1. Les fruits d’un arbres comme la pomme, l’abricot, la poire … Leur bénédiction est : Borei Péri Aets 2. Les fruits de la terre comme la pastèque, le concombre, les pommes de terres … Leur bénédiction est : Borei Péri Aadama 3. Si une personne c’est trompé et que avant de manger des fruits de l’arbre il a béni : Borei Péri Adama il sera acquitté et ne devra pas refaire la bénédiction Aets et ce même si après il décidera de manger des fruits de la terre il ne refera pas la bénédiction. 4. Si une personne c’est trompé et que avant de manger des fruits de la terre il a béni : Borei Péri Aets il ne sera pas acquitté et devra refaire la bénédiction Adama mais avant de refaire la bonne bénédiction il dira : « Barou’h Shem Kevod Mal’houto Léolam Vaéd » et fera la bonne bénédiction. 5. Les fruits que nous ne sommes pas sûr s’ils sont de la terre ou d’un arbre comme la banane, la papaye … Il faudra faire dessus : Borei Péri Aadama mais s’il c’est trompé et qu’il a béni : Borei Péri Aets il sera acquitté et ne devra pas refaire la bénédiction : Borei Péri Aadama. 6. Si une personne c’est trompé et a béni sur des fruits des arbres ou de la terre : Borei Miné Mézonot ou Chéakol Niya Bidvaro il est acquitté de sa bénédiction 7. Tous produits qui ne poussent ni en terre ni dans les arbres comme viande, poisson, œuf, produits laitier … Leur bénédiction est : Chéakol Niya Bidvaro Si une personne c’est trompé et a fait : Borei Miné Mézonot il sera acquitté. 8. Des Gâteaux, des petits gâteaux et des pâtisseries leur bénédiction est : Borei Miné Mézonot s’il c’est trompé et a béni : Borei Péri Aadama ou Chéakol Niya Bidvaro il sera acquitté et ne refera pas la bénédiction. 9. Du pain, pitot, baguettes … leur bénédiction : Amotsi Le’em Mine Aarets s’il c’est trompé et qu’il a fait : Borei Miné Mézonot ou Borei Péri Aadama ou Chéakol Niya Bidvaro il sera acquitté et ne refera pas la bénédiction. 10. Du vin ou du jus de raisin leur bénédiction : Borei Péri Aguéféne s’il c’est trompé et qu’il a fait : Borei Péri Aets ou Borei Péri Aadama ou Borei Miné Mézonot ou Chéakol Niya Bidvaro il sera acquitté et ne refera pas la bénédiction. Rav Yair Chlit’a

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Zera Kodesh Meytal Bat Liza


Le Omer - Les Jours de Préparation Les jours, à partir du deuxième soir de Pessa’h et jusqu'à Chavouot, s’appellent les jours du Omer. Ces jours sont une périodes merveilleuse pour le peuple d’Israël, c’est juste que une épidémie affecta les élèves de Rabbi Akiva et c’est la raison que nous prenons sur nous des signe de deuil jusqu’au 33, 34ème jours du Omer. Mais ces jours du Omer sont d’une force infinie pouvant nous élever vers de très haut niveau de spiritualité. Déjà dans notre jeunesse , à l’école on nous apprenais la chanson du compte des jours du Omer, mais quel est l’importance de ces jours? Un jour un paysan vit sa charrue ainsi que ses 4 chevaux tombé dans un trou, après plusieurs coup de fil à sa compagnie d’assurance, un tracteur vint et d’un coup sortie la charrue et les chevaux du trou, le paysan fut surpris de la force de la grue et décida de vendre ses chevaux et de les remplacer par une grue. Le paysan fort comptant de son acquisition décida de faire marcher la grue et lui donna quelques coup de battons pour la faire avancer mais rien ne se passa, agacer du résultat il appela la compagnie qui lui avait vendu la grue et exigea une explication. Le vendeur lui rétorqua que une grue est très utiles pour soulever de lourdes charges mais pour avancer le paysan aurait besoin de chevaux . C’est exactement pareil pour nous oui nous avions eu besoin d’une grue (des miracles) pour nous aider à sortir d’Egypte (du trou) mais c’est à nous d’avancer et pour cela nous avons besoin de chevaux (les jours du Omer) pour arrivé à notre destination (le don de la Torah). Le but de la sortie d’Egypte était pour recevoir la Torah et non de s'assoir à table et de manger de bon repas pendant 7 jours, mais pour cela il nous fallait d’abord nous sanctifier de l’impureté d’Egypte, tout comme une femme doit se sanctifier pendant 7 jours d’après la torah avant d’être de nouveau permise à son mari. Alors pourquoi devons nous compter 49 jours soit 7 fois 7 jours ? Le Or A’hayim Akadosh nous explique que l’impureté qui résider en Egypte était 7 fois plus grande que l’impureté de la femme nidda, à tel point que au bout du 7ème jours la femme sera permise à son mari d’après Din Torah même si de nos jours les femmes comptent 7 jours appelés ‘Nekiyim’ de plus - avant d’aller au mikvé pour le bain rituel, les Bneï Israël devaient compter 7 fois 7 pour arrivé justement à se nettoyer spirituellement de cette impureté.

Esh, Néoum Achem » - Esh en hébreu signifie le feu C’est la raison pourquoi le 50 ème jour nous nous sanctifions dans un mikvé de Feu , le Feu de la Torah. Les jours du compte du Omer sont des jours saint, des jours de préparation, des jours ou nous avons la possibilité de choisir notre réceptacle pour recevoir la Torah, car le jour de Matan Torah, D.ieu ferra pleuvoir sur nous des lumières de Torah, la question que nous devons nous poser est : avec quoi espérons nous récupérer cette lumière ? Un jour, un très riche roi décida d’offrir son trésor en cadeau à qui voudrait le ramasser, il fit de la publicité dans les journaux pour prévenir les gens de cette événement, de ce jour ou il monterai en haut du plus haut building de Tel Aviv et versera des conteneurs de billets d’or et de pierre précieuse, il pris soin de préciser le jour , l’endroit et l’heure exact à laquelle il versera du haut de ce bâtiment toute sa fortune. Le jour J, il se mît à déverser toute sa fortune, certaines personnes qui l’attendait déjà en bas armé de pelle se mirent à remplir des bacs, heureux de cette chance qui leur avait été donné, d’autres n’ayant rien préparé pour l’évènement essayèrent de mettre un maximum d’argent dans leurs poches, leurs voitures, chacun en fonctions de ses moyens. A la fin de la journée, il n’était pas difficile de voir qui c’était enrichie et qui n’avait ‘pas eu de chance’ . C’est exactement pareil le jour de Chavouot, D.ieu nous prévient que il va déverser sur nous une fortune (la Torah) sans limites, certains vont venir préparer armée de pelles et de bacs ( de nombreuses Téfilots et une forte étude qu’il auront préparé pendant les jours du Omer) d’autres ‘les retardataire’ , passant essayeront de remplir leur poche au maximum, même si ces quelques billets ramasser en rien ne ressemble à toutes cette fortunes ramassées à la pelle . N’attendez plus chaque jour de Omer qui passe est un jour de perdu pour ramasser cette fortune, préparezvous, par la prière les supplications, l’études de la Torah pour que le jour du Don de la Torah vous pourrez à votre tour vous enrichir de tous les merveilles que D.ieu va faire pleuvoir sur nous. Amen

Rav Raphael Roubin Chlit’a

Le Baal Tsor Amor nous enseigne que à la différence des femmes qui avant d’être permise à leur mari vont faire le bain rituel dans les eaux du mikvé les Bneï Israël ne pouvaient pas simplement se tremper au mikvé pour finir de retirer toute cette impureté il leur fallait se tremper dans le feu comme il est écrit : « Alo kol Dévaraye Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava

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Préparation pour Chabbat

Et tu aimeras l’Eternel ton D.ieu ...

Laver le linge vendredi - Nos Sages de mémoires bénites ont instauré de ne pas faire laver le linge le vendredi pour être libre pour les différentes préparation du Chabbat. Il sera préférable de le laver le linge jeudi.

« Papa et maman avaient embarqué le 16 août pour Erets Israël. Ils étaient censés débarquer à ’Haïfa le mercredi 30 août. Il avait été prévu qu’ils logeraient pendant quelques jours chez le Rav Alfa et son épouse à ‘Haïfa. En cours de route, le capitaine reçut l’ordre de changer de cap dans le cas où les eaux de la Méditerranée auraient été minées, la guerre étant imminente. Au lieu d’arriver le mercredi comme prévu, le bateau atteignit ’Haïfa le vendredi 1er septembre une heure avant le coucher du soleil. Quelques heures auparavant, la Seconde Guerre mondiale avait éclaté avec l’invasion de la Pologne par les allemands.

Machine à laver - Les décisionnaire de notre époque on autorisé de laver le linge en machine si l’on a pas eu le temps de le laver jeudi et si on a besoin de ces vêtements pour Chabbat. Laver à la main - Malgré que le lavage en machine a été autorisé il est interdit de laver le linge à la main vendredi. Linge des nourrissons - Le lavage des habits des nourrissons vendredi sera permis même à la main Etendre le linge - Il est permis d’étendre le linge vendredi même s’il séchera pendant Chabbat et il n’y a pas d’interdit dans ce cas de « Marit ayin - vu de l’œil » et si on a besoin de ce linge sec pendant Chabbat on pourra la retirer des cordes pendant Chabbat. Faire tourner une machine à laver avant l’entrée de Chabbat - quand on a pas eu le temps de laver le linge ou de le sécher et que nous avons besoin de ce linge à la sortie de Chabbat, il sera permis d’allumer la machine prés de l’entrée de Chabbat même si elle finira son travail pendant Chabbat. Repas pendant la journée de vendredi - On ne doit manger aucun repas que nous n’avons pas l’habitude de manger les autres jours de la semaine comme un repas de fêtes par exemple et cette interdit commence depuis vendredi matin , mais il sera permis de manger toute la journée différents ’mézonot’ , fruits et légumes. Repas léger - Un repas qui ne comporte pas une multiplication de plat et de boisson comme nous avons l’habitude de manger le reste des jours de la semaine sera permis de manger jusqu’à 3 heure de l’après midi et à partir de cette même heure il faudra éviter. Repas d’une Mila ou d’un Rachat de premier né - Il sera permis de manger et de boire d’une séoudat mitsva comme une séoudat de Brit Mila ou de Pidion Aben même à partir de « ’hatsot ayom - la moitié de la journée » mais il faudra éviter de trop manger.

Des haut-parleurs ordonnèrent aux voyageurs de débarquer immédiatement. Les bagages de soute allaient être déchargés sur le quai, les passagers devaient les enlever le plus rapidement possible. C’était la panique ! Papa et maman étaient très inquiets. Comment pouvaient – ils s’occuper de leurs bagages alors qu’ils avaient tout juste le temps de quitter le port et d’arriver chez Rav Alfa pour l’entrée du Chabbat? Papa s’empara de la valise qui contenait son « Séfer Torah », son « Talith » et ses « Téfilines » et maman emporta uniquement son sac à main. Ils se frayèrent un chemin sur le quai et demandèrent à parler au commandant de la douane. Un fonctionnaire anglais de haute taille écouta l’explication de papa: - « Je n’ai jamais transgressé le Chabbat de ma vie. Arriver en Terre Sainte et le transgresser ici m’est impossible ! » Des larmes inondaient le visage de papa. Le douanier lui répondit sèchement : - « Monsieur le Rabbin, la guerre a éclaté. Vous devez en tenir compte. » - « Contentez-vous de tamponner nos passeports et laissez nous partir, nous reviendrons chercher nos bagages à la fin du Chabbat » supplia Papa. - « Impossible, répondit le douanier. Nous déchargeons tous les bagages du bateau et les laissons sur le quai. Lorsque le bateau quitte le port, tout doit être enlevé.» « Tant pis, pour nos bagages ! », répondit Papa, « Tamponnez simple- ment nos passeports afin que nous puissions partir. » Le fonctionnaire regarda Papa avec surprise : - « Combien avez-vous de valises ? » - « Seize caisses dans la soute et neuf caisses dans la cabine », répondit Papa. «Avez-vous bien compris, déclara le douanier avec emphase, qu’après votre départ, vos caisses et vos valises seront abandonnées sur le quai sans surveillance et que d’ici demain soir vous ne trouverez pas l’ombre de vos affaires ? » - « Je n’ai pas le choix. C’est presque Chabbat et il nous faut arriver en ville à temps. Je vous en supplie, mettez nos passeports en règle et laisseznous partir ! » ajouta Papa la voix emplie de désespoir. Le fonctionnaire, n’en croyant pas ses oreilles, appela un autre douanier anglais. Il lui dit : - « Tamponne leurs passeports et laisse les partir. Ce rabbin est prêt à renoncer à tous ses bagages pourvu qu’il arrive à temps en ville pour l’entrée du Chabbat. » Le second employé dévisagea Papa avec stupéfaction puis il tamponna les passeports et mit les papiers en règle.

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Briout et Atslah’a pour Ruth Ravid bat Adassa Eshter


C’est ainsi que Papa, muni de la valise du « Séfer Torah » et maman, de son sac à main hélèrent un taxi et arrivèrent juste à temps chez Rav Alpha à l’heure de l’allumage des bougies. Pendant tout Chabbat, Papa était dans un état d’élévation spirituelle. Il répétait sans cesse à Maman : « Le Patron fait tout pour moi. Que puis-je faire pour Lui en retour ? A présent, j’ai le mérite d’avoir appliqué « oube’hol méodé’ha » [sacrifié tous ses biens pour l’amour de D.ieu] et d’avoir sanctifié Son nom !» Maman avait du mal à partager pleinement ce degré d’élévation. Elle était épuisée physiquement et moralement. La nostalgie de ses enfants pesait lourd sur son cœur et sur son esprit. Perdre tous ses biens, de surcroît, n’était pas une pilule facile à avaler. Mais Maman ne se plaignit pas. Le samedi soir, après que Papa eut attendu les 7 minutes après le cou- cher du soleil et fait la « Havdala », le Rav Alpha lui proposa : « Allons au port. Peut-être reste til quelques-unes de vos caisses ? » Papa et Maman ne partageaient pas son optimisme mais ils se joignirent à lui. Lorsqu’ils s’approchèrent de la zone éclairée, une voix an- glaise lança : - « Qui va là ? » Papa répondit : - « Des passagers du bateau qui ont débarqué hier tard dans l’après- midi. » Le garde anglais s’approcha d’eux. - « Votre nom ? » demanda-t-il laconiquement. - « Yaacov Yossef Herman » répondit Papa. - « Eh bien, Monsieur le Rabbin, il était temps que vous arriviez ! On m’a certifié que vous seriez là dès le coucher du soleil. Vous avez plu- sieurs heures de retard. J’ai été chargé de garder vos affaires depuis plus de vingt-quatre heures. Mon chef m’a menacé de me couper la tête s’il manquait le moindre de vos bagages. Ayez l’obligeance de vérifier si tout est en ordre et signez ces papiers. A présent, enlevez-moi tout ça au plus vite... je suis épuisé ».

Briout et Atslah’a pour Tamar et Naomi bat Ruth Ravid

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Le bonheur de la pudeur Le livre du Ramak compte la pudeur au nombre des mitsvot de la Torah : « Il faut être pudique, ainsi qu’il est écrit « Ton camp sera saint » (Devarim 23), et aussi : « Conduis-toi discrètement avec Hachem ton Dieu » (Mikha 6). On doit se comporter dans tous les domaines avec pudeur et non de façon indécente. » Savoir que la pudeur n’est pas seulement une bonne habitude mais une mitsva positive représente une grande source d’encouragement, de bonheur et de satisfaction véritables. Voici une mitsva qui permet d’acquérir un mérite infini. A chaque instant où la femme est habillée décemment, elle accomplit une mitsva positive de la Torah ! Des centaines de mitsvot en une journée, des milliers en un mois, des myriades de mitsvot dans l’année.

Il y a deux aspects dans le mariage une vie sociale, et la mitsva Le Ramban (Béréchit 2, 18) explique à propos de la création de la femme en tant que « ezer kenegdo » (« une aide face à lui ») que ce n’était pas afin qu’elle lui engendre des fils, mais pour que l’homme ne soit pas seul, comme le verset le dit expressément. Mais le fait qu’elle était justement une femme et non un homme, écrit le Ba’h (Even HaEzer par. 1), c’est cela qui est pour l’engendrement. Par conséquent l’homme et la femme doivent savoir qu’outre la mitsva du mariage pour engendrer des enfants, il y a là un principe dans la création de Hachem, qui même s’il n’est pas compté comme une mitsva, contient quelque chose qui rappelle le principe selon lequel « une vie policée doit précéder la Torah », l’être humain ne doit pas être seul mais avec quelqu’un d’autre.

D’innombrables anges défenseurs, pour maintenant et pour toutes les générations, et tout ceci sans faire aucun effort ni se donner aucun mal, mais tout simplement en s’habillant tous les jours de façon correcte et décente. Y a-t-il un moyen plus facile de multiplier ses mérites que d’observer ces règles ? De plus, un mérite entraîne un mérite, une femme qui observe toutes les lois de la décence en accord avec la Torah a une influence sur les autres femmes du monde, et fait descendre un esprit de pureté et de bonnes habitudes dans le monde entier. Peut-on imaginer son mérite ? C’est pourquoi la femme fera attention à son vêtement, et elle obtiendra certainement ainsi d’innombrables mérites.

Le Tour (Even HaEzer ibid.) parle explicitement de ces deux points de vue : « Béni soit le Nom de Hachem, qui désire le bien de Ses créatures et qui savait qu’il n’est pas bon pour l’homme d’être seul, c’est pourquoi Il lui a fait une « aide face à lui » ». Ici, le Tour écrit que l’essentiel de la Création est le désir de Hachem de faire du bien, afin que l’homme ne soit pas seul. Il ajoute la deuxième distinction dans laquelle il y a une mitsva : « De plus, le but de la création de l’homme est qu’il puisse croître et multiplier, et cela est impossible sans une aide, c’est pourquoi il lui a ordonné de s’attacher à l’aide qu’Il lui avait donnée, tout homme doit donc épouser une femme afin de pouvoir croître et multiplier. »

Le devoir de connaitre Une femme qui observe scrupuleusement les lois de la pudeur sera bénie par des fils, une longue vie et une subsistance abondante. Hachem protégera sa maison de tout mal et la fera réussir, elle et tous les siens, matériellement et spirituellement, en ce monde et dans le monde à venir. C’est par le mérite des femmes vertueuses et pudiques que toute la communauté d’Israël sera sauvée. Comme la sainteté de notre peuple est notre âme même, d’autant plus que tout l’avenir du Page 10

peuple d’Israël en dépend, tous les grands d’Israël de toutes les communautés et de tous les milieux ont fait un appel solennel à toutes les filles d’Israël, demandant à chacune de fixer une étude régulière des lois et coutumes concernant la décence. Or comme on le sait, une étude des lois dans des domaines où le mauvais penchant est puissant donne la force de surmonter l’épreuve et d’accomplir les mitsvot comme il convient. Il est par conséquent indispensable de revoir ces lois

Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah


Le Rav Steinman ajoute : « Naturellement, par le mérite de l’observance de la pudeur, on évitera les mauvaises maladies qui se multiplient de jour en jour, des plus petits aux plus grands, chez les jeunes et les plus âgés.

Le mérite de la mitsva les protégera, eux et toute la communauté, et quiconque fixera cette étude aura le mérite d’être utile à la communauté, qui est inestimable. » Les choses parlent d’elles-mêmes.

Le vêtement est l’honneur de la femme Le Saint béni soit-Il a créé de nombreuses créatures, et aucune d’entre elles, à l’exception de l’homme, n’a mérité que lui soit donné une façon de couvrir sa nudité, un vêtement à porter. De plus, le Saint béni soit-Il en personne a préparé son vêtement à l’homme, ainsi qu’il est dit : « Hachem D.ieu fit à l’homme et à sa femme des tuniques de peau et les en vêtit » (Béréchit 3, 21).

royaux sont la source de sa gloire, de sa fierté, de son bonheur et de sa joie.

Le vêtement témoigne de la grandeur de l’homme et lui ajoute de l’honneur et de la noblesse, comme l’a dit Rabbi Yo’hanan à propos de lui-même : « Mes vêtements sont mon honneur » (Chabat 113a).

Un habit simple et modeste, et les habitudes pudiques des filles d’Israël, voilà ce qui est la source de leur honneur, c’est pourquoi c’est aussi la source de leur bonheur et de leur réussite. La décence dans le vêtement chez la femme est destinée à préserver sa noblesse, son honneur et sa beauté véritables. De plus, l’habit de la femme reflète sa personnalité, et peut donner une base à sa grandeur, ou à l’inverse provoquer chez elle des manques, c’est pourquoi toute femme s’efforcera de conserver les caractéristiques qui conviennent à la fille d’un roi.

Certes, le vêtement honore l’homme, mais le caractère du vêtement a une grande influence sur sa position. De même qu’il est indigne d’un roi de porter des vêtements de pauvre et de se promener dans la rue dans une tenue vile, ses nombreux vêtements

De la même façon, les filles d’Israël sont des filles de roi, le Roi du monde, et il est indigne d’elles de porter des « vêtements de pauvre », des vêtements qui cherchent à imiter les coutumes non-juives.

Bientôt l’arrivée de la Délivrance On sait des anciens tsadikim, que chaque génération a ses propres épreuves. En plus de toutes les épreuves générales par lesquelles le mauvais penchant essaie de faire trébucher n’importe quel juif, il y a aussi une épreuve qui est destinée à cette génération, comme en témoignent les grands d’Israël de ces derniers temps. Notre génération connaît deux épreuves de plus que toutes les autres : A) L’épreuve de la foi ; B) L’épreuve de la pudeur. C’est justement dans des jours aussi difficiles, avant l’arrivée de la délivrance, qu’il faut se renforcer le plus. Cela ressemble à quelqu’un que se trouve sur un bateau auprès de la côte, et voilà qu’une grande tempête se met à souffler sur la mer.

L’homme lutte de toutes ses forces contre les vagues qui menacent de le noyer. Et quand il sent que ses forces le quittent et qu’il désespère presque, des gens lui crient pour l’encourager : « Tiens bon ! Tu es bientôt sauvé ! » C’est ainsi que le Saint béni soit-Il crie à la poignée de femmes vertueuses de notre génération : « Vous avez déjà traversé avec courage toutes sortes d’épreuves difficiles et amères. Tenez bon ! Voici le Machia’h qui se tient derrière le mur ! » Combien ces femmes seront heureuses que le Machia’h les désigne en disant : « Mon peuple a été sauvé par leur mérite ! » Puissions-nous mériter et faire mériter les autres, et voir bientôt la délivrance, rapidement et de nos jours, Amen.

Briout et Na’hat pour Yehudith bat Miriam

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Le Secret de la colombe Pour introduire une étude sur le couple juif, il est de circonstance d’évoquer le jour du mariage. Tout le monde sourit, se congratule, la fêtes bat son plein et le jeune couple nage en pleine euphorie. Cette sentence de nos Sages est d’autant plus surprenante (Berakhot 6b) : « Celui qui réjouit les jeunes mariés ressemble à celui qui reconstruit une des ruines de Jérusalem ». Pourquoi compare-t-on le mariage à une reconstruction de ruines et non à l’édification d’un somptueux palais? L’ancien grand Rabbin de Jérusalem, le Rav Betsalel Zolti, explique : Quand on bâtit une nouvelle maison, on est libre d’établir les plans au gré de notre volonté, de décider du nombre de pièces et de la disposition de l’ensemble. Mais quand on reconstruit une ruine, on est limité par les lignes existantes, par la conformation antérieure et ce ne serait pas prudent de tout bouleverser. De la même façon, celui qui se marie devra prendre garde de ne point innover, dans son futur foyer, selon sa propre fantaisie. C’est seulement à l’image de la reconstruction de la ruine, en suivant le plan originel, la Tradition sacrée de nos ancêtres, que toute maison juive se maintiendra. En récitant les chéva berakhot, alors que le couple se trouve sous le dais nuptiale, nous faisons allusion aux premières noces historiques. Nous souhaitons aux nouveaux mariés d’atteindre la sainteté et le bonheur qu’ont connus Adam et Eve au Gan Eden (paradis). Il est intéressant de connaître tous les détails de cet événement extraordinaire qu’a été la sanctification de l’union du premier couple. Un grand plongeon dans la mer du Midrach nous fera découvrir le film de cet instant unique. Il est rapporté dans Midrach (Beréchit Rabba 17, Pirké Derabbi Eli’ézer 12 et autre) : Dix ‘houpot furent dressées dans le Gan Eden de telle sorte que chacune était accolée légèrement à la suivante. Les piliers étaient en or pur et le dais nuptial était brodé artistiquement de fil d’or et incrusté de diamants et de pierres précieuses qui brillaient de l’éclat du soleil. Le Saint-béni-soit-Il , tenant Eve par la main, lui a fait traverser toutes les ’houpot jusqu’à ce qu’elle rejoigne Adam qui se trouvait à l’intérieur de la dixième. Heureux le fiancé dont le Roi Lui-même est le garçon d’honneur. Il nous est dévoilé, dans les Otiot de Rabbi Akiva, que D.ieu Lui-même fit office de Rabbin, bénit le couple et célébra la cérémonie. Les témoins furent l’ange Michaël et l’ange Gabriel. La milice céleste assistait à la noce. Les anges assurèrent la partie musicale en faisant résonner leurs instruments de musique en l’honneur des illustres mariés. C’était un orchestre d’une ampleur sublime composé de chanteurs , de violons, violoncelles, harPage 12

pes… Le soleil, la lune et les étoiles dansèrent devant la Kala (fiancée) comme de petites jeunes filles. Hachem Luimême dressa des table de pierre précieuse et les couvrit de met délicieux. (On peut dire que nul n’a fait de restrictions sur la cérémonie afin de réserver un certain budget en vue d’un voyage de noces à Tahiti !) Le premier couple de l’histoire reçut d’innombrables cadeaux d’une valeur inestimable. Les anges invités à ce mariage unique tenaient à apporter les présents les plus précieux du monde. Aussitôt, Adam voulu manifester son respect et sa tendresse à Eve et lui déclara publiquement : « Je m’appelle Ich (homme), tu t’appelleras Icha (femme). De la même racine seront nos deux noms afin de proclamer, devant l’univers entier, que nous sommes sur un pied d’égalité. Nous gouvernerons ensemble et partagerons les honneurs et le pouvoir. C’était la première déclaration officielle de l’égalité absolue entre l’homme et la femme. Malheureusement, cet état de fait n’a point perduré. Comment sommes-nous arrivés à une telle dégradation des relation dans le couple ? Tout simplement, nous avons oublié que le mari et la femme doivent formé un bloc, une unité solide, comme Adam et Eve qui ont été créés jumeaux siamois, rattaché par le dos (’Erouvin 18a). Selon un deuxième opinion, Eve fut formée à partir d’une côte d’Adam (la 13ème précise le Targoum Yonathan, Beréchit 2, 21). Il ressort de ces deux interprétations, que l’homme et la femme sont issus d’un même code génétique. Si nous pouvions assimiler parfaitement cette notion révolutionnaire, tous nos problèmes familiaux se trouveraient résolus ! Même de nos jours, mari et femme sont « une seule chair », comme nous allons le révéler en présentant diverses facettes de ce problème. Rabbi Chim’on Bar Yo’haï nous explique que les, dans leur état initial, sont composées d’un élément masculin et d’un élément féminin (Zohar, Tazria’ 43b). Et le Ramban de préciser : « Hachem a fait l’âme de l’homme divisible en deux parties. Il en place une dans ce corps-ci et l’autre dans ce corps-là. Quand elles se réunissent,l’amour initial se ranime ». Le mariage est, en fait, la réunion des deux moitiés d’une âme, merveilleusement adaptées l’une à l’autre. Tout a été orchestré minutieusement par le Maître du monde, à tel point qu’avant la naissance des futurs conjoints le Ciel publie les bans de leur union : « 40 joursavant la conception d’un enfant, une voix céleste décrète : la fille d’untel sera l’épouse d’untel » (Sota 2a).

Une bonne Délivrance pour Tsipora Bat Rahel

R. Amar


France : 0177380681


Les Sages nous apprennent que le général Néron faisait partie des hommes importants d’Edom (empire romain, descendant d'Essav), qui se convertit et vint s’abriter sous les ailes de la Shé’hina (Présence Divine) et eut le mérite que descende de lui Rabbi Meïr. Le général Néron, envoyé pour détruire Jérusalem, à l'approche de la ville, tira une flèche en l'air et celle-ci retomba sur Jérusalem. Il comprit que du Ciel, cette ville devait s'écrouler. Face à cette situation, il rencontra un enfant juif à qui il demanda de lui dire ce qu’il avait appris aujourd’hui à l’école et l’enfant lui récita un verset : - "Je livrerai ma vengeance contre Rome aux mains des enfants d'Israël". Une grande angoisse et inquiétude emplit le cœur de Néron. Il chercha un subterfuge pour se désister de sa mission. Il quitta l'armée et s'enfuit au loin, là-bas il se convertit et reçut sur lui le joug de la Torah et des Mitsvot et de lui descendit Rabbi Meïr Baal HaNess. Grâce à quoi le général Néron eut le mérite que de lui descende un jour Rabbi Meïr, le Tana? Il est connu que l'Eternel rétribue le salaire mesure pour mesure. Comme Néron honora la Torah en tenant compte du verset qu'avait récité l'enfant, ainsi naquit de sa descendance Rabbi Meïr, qui éclairait les yeux des Sages dans la hala' ha (la loi juive). De plus, il empêcha de détruire le Temple qui était la lumière du monde, c'est pour cela que sa descendance naquit Rabbi Meïr qui brillait dans la Torah. En outre, Néron s'émerveilla du miracle dont il fut témoin avec les flèches qu'il tira dans les quatre directions, toutes partant vers Jérusalem. C'est pour cela que le nom complet de Rabbi Meïr est Rabbi Meïr Baal HaNess: le faiseur de miracles. Au début, Rabbi Meïr apprit la Torah chez Rabbi Akiva, lors d'une époque d'oppression des non-juifs contre le judaïsme, les romains interdisant alors aux juifs de réciter le Chéma Israël, D.ieu de Rabbi Meïr réponds-nous! Brouria, la fille de Rabbi Haninia ben Tradium, savait que sa sœur demeurait dans un établissement aux mauvaises mœurs. Si la tsadéquette fut punie si honteusement, c'est parce l'Eternel est pointilleux avec les justes comme l'épaisseur d'un cheveu. Une fois, elle marchait dans la rue pudiquement devant des notables romains et elle entendit qu'ils faisaient des compliments sur son allure: Page 14

"Regarde quelle démarche gracieuse et pudique a cette jeune fille!" En entendant cela, elle rendit sa démarche encore plus gracieuse. Elle fut punie pour cela. Brouria implora Rabbi Méïr: "J'ai de la peine et de la honte de savoir ma sœur résider dans un tel endroit. Peux-tu faire quelque chose pour elle?" Rabbi Meïr se déguisa en Perse non-juif, vint la trouver et essaya de la séduire et de l'inciter à omettre un péché, mais la tsadequette la repoussa par toutes sortes de prétextes et l'on put reconnaître dans ses paroles qu'elle était demeurée juste et pure. Rabbi Meïr aborda l'un des gardes de l'endroit et lui dit: "Libère-moi cette jeune fille!" Il lui répondit: "Je ne peux pas, je redoute l'autorité, car s'ils m'attrapaient, ils me tueraient." Rabbi Meïr lui tendit le sac d'or qu'il avait emportée avec lui et lui dit: "Prends pour toi la moitié de la somme et donne l'autre à ceux qui voudraient te dénoncer." "Mais que ferai-je lorsque j'aurai épuisé cet argent. Comment pourrai-je trouver grâce aux yeux du roi? "Il suffira que tu dises: D.ieu de Meïr réponds-moi! Et tu seras sauvé." Le gardien n'était cependant pas encore convaincu. "Qui se porte garant que cela marchera?" "Tu vas constater de suite que ça marche!" Il y avait à côté d'eux des chiens terriblement féroces, capables de déchiqueter et de manger un homme. Rabbi Meïr prit des mottes de terre et les lança sur eux qui s'énervèrent. Ils s'approchèrent rapidement de lui avec l'intention de l'assaillir. Rabbi Meïr, parfaitement calme, dit sur un ton serein: "D.ieu de Meïr réponds-moi!" Subitement, les chiens se calmèrent et s'éclipsèrent. Le gardien resta pantois à la vue de ce miracle et accepta de libérer la jeune fille. Quelques jours plus tard, la nouvelle parvint aux oreilles du pouvoir et le gardien fut condamné à mort par pendaison pour ne pas avoir rempli son travail. Lorsqu'ils arrivèrent au lieu de la pendaison et que le bourreau passa la corde au cou du gardien, ce dernier murmura: "D.ieu de Meïr réponds-moi!" La potence s'écroula et ils ne purent le pendre. Ils redressèrent le mat mais au moment de pendre le gardien, la potence s'écroula une nouvelle fois. La scène se répéta plusieurs fois sous les yeux ébahis des romains par ce phénomène. Ils demandèrent au gardien: "Es-tu un sorcier pour que la mort n'ait d'emprise sur toi?" Ce dernier leur raconta toute l'histoire. Tout de suite, il fut affiché aux portes de la ville la caricature de Rabbi Meïr et ils annoncèrent: "Celui qui trouvera cette personne l'attrapera et le livrera aux autorités!" Quelque temps après, Rabbi Meir fut identifié par un groupe de gens qui tentèrent de l'attraper. Il s'enfuit et se dissimula dans une cuisine où des mets pour nonjuifs étaient apprêtés. Il trempa un doigt dans la casserole et suça le deuxième. Ses poursuivants crurent qu'il goûta du porc et donc pensèrent qu'il ne s'agissait pas de Rabbi Meïr.

Brah’a et Atsla’ha pour le Rav Acher Fitoussi Chlit’a


Selon une autre version, le prophète Elie se déguisa en femme et vint à la rencontre de Rabbi Meïr qui l'étreignit. Les poursuivants à la vue de ce spectacle s'exclamèrent: "Il est certain que ce n'est pas Rabbi Meïr!" Ainsi s'échappa Rabbi Meïr de ses persécuteurs et à la suite de cette histoire, il s'enfuit en Perse.

"Mes enfants, mes enfants, mes Maîtres, mes Maîtres, mes maîtres en Torah, ceux qui éclairaient mes yeux dans ma Torah. Brouria se leva de sa place et lui dit: "Rabbi, n'as-tu pas dit qu'il fallait rendre le dépôt à son propriétaire. L'Eternel donne et l'Eternel reprend. Que le nom de l'Eternel soit béni.

Talmud Avoda Zara 18a Note du Maharsha: Lorsque que Rabbi Meïr invoque l'Eternel en disant: "D.ieu de Meïr réponds-moi!", il n'a pas l'intention de mentionner son nom, car D.ieu n'associe pas son nom avec les tsadikim de leur vivant mais son intention est de dire: "D.ieu qui brille (Meïr en hébreu) sur la terre et sur ses habitants, réponds-moi!".

Grâce à sa sagesse et à sa finesse d'esprit, les paroles de Brouria calmèrent l'esprit de Rabbi Meïr et il se tut sur le décès de ses deux enfants bien-aimés. C'est à ce propos que le verset dit: "Une femme vertueuse, qui pourra en trouver?" Yalkout Chimoni, Michlé 31

Une femme vertueuse, qui en trouvera? "Qui aime le chalom et qui poursuit le Chalom" Les deux fils de Rabbi Meïr décédèrent le Shabbat à l'heure de Minh'a. A ce même moment, leur père était à la maison d'étude et donnait un cours et toute l'assistance écoutait avec avidité ses paroles. Lorsque Brouria vit ses enfants sans souffle de vie, elle accepta sur elle le décret du Ciel avec amour et silence, et afin de ne pas troubler la joie du Shabbat, elle étendit un drap sur le lit (où reposaient les enfants). A l'issue du Shabbat, Rabbi Meïr retourna chez lui et demanda où étaient passé les enfants. Brouria lui répondit qu'ils étaient partis au Beith Hamidrach (maison d'études). "Je les ai cherché partout mais je ne les ai pas trouvés…." Brouria prépara table pour la Havdala (cérémonie de séparation entre le Shabbat et la semaine). Rabbi Meïr demanda encore une fois où étaient passés ses enfants?. Brouria surmonta sa douleur, la peine que peut éprouver une mère en un tel instant. Elle répondit que parfois, les enfants peuvent rester retenus à un certain endroit et que certainement, il n'allaient pas tarder. Encore en train de parler, elle disposa la table pour le repas "Mélavé Malka" que consomma Rabbi Meïr. Après la bénédiction à la fin du repas, sa femme lui demanda: "Rabbi, la veille de Shabbat vint à notre maison un invité étrange qui nous confia quelque chose en dépôt. Maintenant, il vint pour le reprendre. Avons-nous l'obligation de le lui rendre ou devons-nous le garder pour nous?" Rabbi Meïr répondit: "Ma fille, celui qui a entre ses mains un dépôt a certainement l'obligation de le rendre à son propriétaire. Brouria répondit: "Si ce n'était ta réponse, je ne l'aurai pas rendu!" Lorsqu'elle acheva de s'exprimer, elle fit rentrer Rabbi Meïr dans la chambre des enfants, enleva le voile sur le lit et à la vue de ses enfants décédés, il fondit en larmes et s'écria:

Rabbi Meïr était assis et donnait des cours les soirs de Shabbat au Beit haknesset (à la synagogue) près des sources chaudes de Tibériade. Une femme se tenait làbas, écouta son cours en attendant qu'il finisse. Lorsqu'elle rentra à la maison, elle trouva les bougies éteintes. Son mari lui demanda où elle était partie tout ce temps-ci? Elle lui répondit qu'elle était partie écouter le cours de Rabbi Meïr. Son mari se fâcha, la renvoya et lui permit de revenir à la maison qu'après avoir craché au visage du Sage. La femme resta hors de la maison pendant trois semaines. Ses voisines lui dirent: "Ton mari est encore en colère? Viens avec nous chez Rabbi Meïr et nous te trouverons une solution. A ce même instant, Rabbi Meïr vit toute la scène par inspiration divine. Il demanda à ses élèves s'il connaissait une femme qui connaissait un charme pour guérir son mal des yeux? Lorsque les amies de la femme entendirent cela, ils lui dirent tout de suite d'aller chez Rabbi Meïr et de lui cracher dans l'œil. La femme alla le trouver, mais devant le rayonnement du Tsadik elle fut pris de crainte. Rabbi Meïr la rassura et lui demanda si elle pouvait le guérir en lui crachant sept fois dans son œil. Elle s'exécuta. Rabbi Meïr lui dit: "Maintenant rentre chez toi et dis à ton mari que tu n'as pas craché une fois mais sept fois à la face de l'orateur." Les élèves de Rabbi Meïr restèrent abasourdis Ils lui demandèrent: "Rabbenou, est-ce ainsi que l'on méprise la Torah?" "Ne suffit-il pas à Meïr de ressembler à son Créateur? Lorsque éclate une discorde entre un mari et sa femme, l'Eternel est prêt à effacer Son nom écrit avec sainteté sur du parchemin pour rétablir la paix dans ce foyer. A plus forte raison que Ses créatures doivent savoir faire abstraction de leur honneur pour amener la paix dans les couples. Vayikra Raba 9,9

Dediez ce cours à la personne de votre choix

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Une nouvelle opportunité Pessa’h Chéni (le « Second Pessa’h ») est célébré le 14 Iyar, un mois après la veille de Pessa’h. La Torah relate que la première année qui suivit l’Exode, alors que le peuple juif se préparait à apporter le sacrifice pascal : « Certains hommes étaient impurs du fait [qu’ils avaient été en contact avec] un cadavre et ils ne pouvaient pas offrir le sacrifice pascal en ce jour. Ils s’approchèrent de Moïse... et dirent : « Nous ne sommes pas purs... [mais] pourquoi serions-nous empêchés d’offrir le sacrifice de D.ieu en son temps ?... » Et Moïse leur répondit « Tenez-vous là et écoutez le commandement de D.ieu vous concernant. » D.ieu dit... « Si un homme est impur... ou sur un chemin éloigné [le jour du sacrifice pascal]... il apportera l’offrande de Pessa’h à D.ieu, le second mois, le quatorzième jour au crépuscule... ». Tous ceux qui n’avaient pu apporter le sacrifice pascal, parce qu’ils étaient impurs ou qu’ils aient volontairement transgressé la volonté de D.ieu, se voyaient donc offrir la possibilité de compenser leur manquement en amenant un sacrifice le jour de Pessa’h Chéni. « Il n’est jamais trop tard ! » Le Rabbi précédent a expliqué que « Pessa’h Chéni nous enseigne que “rien n’est jamais perdu : il n’est jamais trop tard !” Notre conduite peut toujours être rectifiée. Même celui qui est impur, qui était éloigné, quand bien même l’aurait-il désiré, peut toujours se corriger. » Rien ne justifie le désespoir. Chaque individu, quelle que soit sa situation, a toujours la possibilité de faire un saut en avant (traduction littérale du mot Pessa’h) dans son service divin. Quand on comprend le sens de Pessa’h Chéni, on peut se demander pourquoi il fut institué un mois entier après Pessa’h, au mois d’Iyar. N’aurait-il pas été plus opportun de remédier à nos déficiences dès l’occasion la plus proche, au mois de Nissan ? Nous pouvons répondre à cette question en comparant les caractéristiques spirituelles de Nissan à celles d’Iyar. Nissan est le mois de la révélation, le mois au cours duquel D.ieu révéla Sa grandeur et sauva le peuple juif en dépit de ses déficiences. Iyar, à l’inverse, est le mois de Page 16

l’entreprise humaine, une qualité exprimée par la Mitsva du compte de l’Omer. Le thème d’Iyar, le raffinement personnel initié par l’individu lui-même, est en accord avec la nature de Pessa’h Chéni, la fête au cours de laquelle l’individu qui n’était pas motivé par Pessa’h reçoit une nouvelle occasion de s’élever. Pessa’h et le ‘hamets rassemblés Les différentes étapes du service divin représentées par Pessa’h Richone (le premier Pessa’h) et Pessa’h Chéni se reflètent dans l’une des différences halakhiques (rituelles) les concernant. À Pessa’h Richone, toutes les traces de ‘hamets doivent être effacées ; à Pessa’h Chéni, bien que l’on mange de la matsa, on peut posséder du ‘hamets. À Pessa’h Richone, sous l’impulsion des révélations de Nissan initiées par D.ieu, nous aspirons à atteindre de nouvelles élévations de liberté spirituelle en dépassant les limites de nos propres personnalités. Cela nécessite de laisser en arrière notre ‘hamets, c'est-à-dire notre égocentrisme. Et puis vient le mois d’Iyar, avec ses exigences de travail spirituel individuel. À Pessa’h Chéni, de la même façon, nous nous concentrons sur la rectification et l’élévation de notre niveau de conduite présente. Et, puisque dans ce type de avoda (service divin) nous devons confronter tous les composants présents de notre nature, la possession du ‘hamets à Pessa’h Chéni est autorisée. Le désir profond de notre cœur À la lumière de ce qui précède, nous pouvons expliquer pourquoi la Mitsva de Pessa’h Chéni vient en réponse à la requête sincère d’individus qui se trouvaient impurs. L’un des buts du Judaïsme est de « faire descendre » – c’est-à-dire de révéler – la sainteté dans le monde. Toutefois, un objectif encore plus important en est d’élever le monde et les aspects physiques de l’homme, de transformer toutes les caractéristiques de notre être pour faire jaillir la divinité essentielle qui se trouve à l’intérieur de nous-mêmes. L’institution de Pessa’h Chéni fut suscitée par le désir ressenti dans leur cœur de ceux qui, malgré leur impureté, avaient protesté : « Pourquoi sommes-nous empêchés d’apporter l’offrande à D.ieu ? » La Mitsva fut donnée, non comme un commandement d’En Haut, mais comme l’expression du besoin profond de l’homme d’établir un lien avec D.ieu.

Briout, Atslah’a et Zéra Kodesh pour Shlomo ben David


Ce besoin existe potentiellement dans le cœur de chaque Juif. La demande de l’homme d’avoir « une seconde chance » reflète le mode de service divin appelé techouvah (repentance ; littéralement « retour »). Car chacun, y compris celui qui est « sur un chemin éloigné », possède un potentiel divin qui cherche toujours à se réaliser. Dépasser le temps Le concept de la techouvah nous aide à comprendre une autre différence entre Pessa’h Chéni et Pessa’h Richone. Pessa’h Richone dure sept jours (huit en Diaspora) alors que Pessa’h Chéni n’est célébré qu’un seul jour.7 Une semaine représente le cycle du changement qui dirige notre monde matériel. L’expérience spirituelle de Pessa’h Richone requiert une semaine entière parce qu’elle recouvre tout le cycle de croissance et de changement qui doit avoir lieu dans le cadre de notre existence matérielle. Cependant, le service divin de la techouvah nous demande d’aller au-delà de notre cadre de référence matériel limité et d’exprimer le potentiel illimité de notre étincelle divine. Ce potentiel, qui transcende les restrictions du monde matériel, ne peut se confiner aux limites du temps. La célébration de Pessa’h Chéni pendant un jour symbolise la transcendance. Ici, le nombre un n’est pas le plus petit ; il représente plutôt une unité qui dépasse toutes les valeurs numériques. La faculté de la techouvah de transcender le temps est exprimée dans le récit talmudique au sujet de R. Eliezer ben Dourdaya. Bien qu’il ait vécu une vie dévergondée, lorsqu’il sentit qu’il devait faire techouvah, il connut une transformation intérieure tellement intense que son âme quitta son corps alors qu’il pleurait de remords. Quand Rabbi Yéhouda HaNassi entendit cette histoire, il pleura lui aussi, s’exclamant, « Il y a ceux qui atteignent leur [part du] Monde [Futur] après de nombreuses années [de service divin], et il y a ceux qui l’atteignent en un instant ! »

C’est pourquoi, quand vient le mois d’Iyar, l’offrande apportée à Pessa’h Richone est insuffisante. Puisque l’écoulement du temps nous a offert l’opportunité d’atteindre de nouvelles hauteurs dans notre service divin, il est nécessaire que nous apportions spirituellement « un autre sacrifice » à Pessa’h Chéni. La nécessité d’une progression spirituelle continue est illustrée par la référence aux lois régissant la pureté rituelle. Il y a différents stades successifs de pureté et d’impureté. Par exemple, dans l’ordre ascendant, quelqu’un qui est considéré pur vis-à-vis de la consommation de ‘houline (une nourriture non consacrée) peut être considéré impur au regard du statut exigé pour la consommation de maasser chéni (la Seconde Dîme, qui devait être consommée à Jérusalem dans un état de pureté). De la même manière, celui qui était considéré pur pour le maasser chéni pouvait être encore impur en ce qui concerne la térouma (la part de récolte donnée au Cohanim). Et celui qui était pur pour la térouma pouvait être encore impur pour consommer les sacrifices offerts au Temple. Ces catégories se retrouvent dans notre service divin. Bien qu’un individu ait pu être « pur » au niveau de son service divin le 14 Nissan, son progrès depuis lors rend son état précédent insatisfaisant. Vis-à-vis de son niveau de réalisation actuel, son état précédent est « impur » et il doit donc apporter un « second sacrifice pascal ». Nous voyons dans les Psaumes qu’un schéma de progression spirituelle continue – « Ils iront de force en force » – est associé avec « ils apparaîtront devant D.ieu à Sion ». Puisse l’élévation spirituelle motivée par Pessa’h Chéni nous préparer au temps où le Beth Hamikdache sera reconstruit et où nous partagerons les offrandes pascales et d’autres offrandes festives. Et puisse cela avoir lieu dans le futur immédiat. Adapté de Likoutei Si’hot vol. 18, parachat Behaalotekha ; les Si’hot de Motsaei Chabbat parachat Emor 5738

L’enseignement ‘hassidique explique que Rabbi Yéhouda HaNassi réagissait avec une forme positive d’envie, car il réalisait que la techouvah de R. Eliezer ben Dourdaya dépassait son propre niveau spirituel. Une expansion continuelle Bien que Pessa’h Chéni fût initialement institué pour ceux qui n’avaient pu offrir le sacrifice pascal en son temps régulier, son expression spirituelle dans le service divin concerne tous les Juifs, même ceux qui ont célébré Pessa’h aussi complètement que possible. Le sacrifice pascal avait pour but de motiver chaque individu pour qu’il abandonne son Égypte personnelle, qu’il quitte définitivement son état spirituel précédent et aborde un niveau de service divin plus élevé. Ce départ d’Égypte est un processus continuel ; nous devons perpétuellement aller de l’avant. Quels que soient les sommets déjà atteints, il ne faut pas se satisfaire de ce niveau et toujours chercher à progresser. Car le potentiel divin en nous est infini.

Zivoug Agoun pour Ilan et Michaël bnei David

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Brah’a et Atsla’ha pour Reouven ben Tsipora


Rabbi Shimon Bar Yohaï est l’un des hommes les plus remarquables qui aient jamais vécu, et il y en a très peu à qui les contemporains aussi bien que la postérité aient accordé autant de considération. Du temps qu’il vivait, on avait coutume de dire : «Heureuse l’époque où se trouve un homme comme Rabbi Shimon Bar Yohaï». Et aujourd’hui encore des dizaines de milliers de juifs vont en pèlerinage sur sa tombe le jour anniversaire de sa mort (le 18 Iyar, 33e jour de l’Omer) pour y prier.

ges après lui, son fils et ses disciples, ont reçu leur science de lui, si bien que le Zohar porte l’empreinte de son esprit. Un jour l’un de ses disciples alla à l’étranger et s’y adonna au commerce. Chargé de grandes riches-

Ce grand homme s’est élevé par ses propres moyens d’une situation des plus désavantageuses. Dans Yérouchalmi on relève que Rabbi Akiva refusa de recevoir Rabbi Shimon parmi ses disciples, et qu’il ne l’a fait qu’après lui avoir fait passer un examen. Son père Yohaï était du coté de Romains pendant l’époque terrible des persécutions d’Adrien (Pessa’Hime 112a). C’est probablement la raison pour laquelle Rabbi Akiva refusa de prendre le jeune Rabbi Shimon parmi ses disciples. Mais celui-ci réussit tout de même à s’imposer, et ainsi il fut, avec ses compagnons Rabbi José, Rabbi Meïr, Rabbi Yéhouda et Rabbi Néhemya, l’un des piliers de la Torah. Contrairement à son père, Rabbi Shimon fut poursuivi par les Romains et condamné à mort, si bien qu’il dut se cacher avec son fils Rabbi Eléazar pendant treize ans dans une caverne où il étudia incessamment la Torah avec lui. Après la mort de l’empereur Adrien, il fut envoyé à Rome par ses coreligionnaires. Là, il réussit à guérir une princesse impériale d’une grave maladie ; à la suite de cela, l’empereur Antonin suspendit les décrets d’Adrien. Dans un autre domaine que celui du Talmud, Rabbi Shimon Bar Yohaï a aussi atteint une grande importance, c’est dans la connaissance mystique de la Kabbale, dont il est devenu le principal interprète. Quand on dit qu’il est l’auteur du saint livre du Zohar, il ne faut pourtant pas entendre par là qu’il l’ait écrit, mais que les Sa-

ses il rentra dans son pays. Alors ses anciens condisciples furent aussi saisis de l’amour du gain et voulurent aussi renoncer aux études et acquérir des richesses. Rabbi Shimon l’apprit et il conduisit ses élèves dans une vaste plaine. Là il pria D…de couvrir d’or toute la plaine. Et il en fut ainsi. «Celui dont le coeur tient à l’or» dit le Maître, «Qu’il prenne ce qu’il veut, mais sachiez que celui qui prend maintenant de cet or perd sa part à la vie éternelle». Aucune main ne s’étendit, vers l’or et les disciples abandonnèrent l’idée d’échanger le bien précieux de la Torah contre de l’or (Midrach-Rabba, Pèkoudè).

Ilouye Nishmat Israel ben Sara

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Suivant les sources rabbiniques, le 33e jour de l’Omer (Lag = 33) l’épidémie mortelle qui a tué 24000 élèves de Rabbi Akiva s’est arrêtée. En fait, il s’agirait plutôt d’une allusion à la révolte de Bar Kochba contre les Romains en 135 qui s’est terminée par un bain de sang et l’abandon d’un rêve d’autonomie politique. Rabbi Akiva, qui avait soutenu de son autorité morale la rébellion contre les occupants romains, a trouvé la mort avec nombre de ses disciples. Depuis, la tradition a fixé que les trente-trois premiers jours de l’Omer seraient des jours de deuil où il est interdit de se marier, de se couper les cheveux, de se raser la barbe, d'écouter de la musique, etc. Le 33e jour du Omer où "l’épidémie s’est arrêtée" est devenu un jour où l’on peut à nouveau se réjouir. Une seconde tradition liée à Rabbi Shimon Bar Yohaï, disciple de Rabbi Akiva, viendra se greffer sur la première et la supplanter. Le 33e jour du Omer est devenu, à partir du 16e siècle, lorsque des juifs expulsés d’Espagne rejoignent la Terre d’Israël et s’installent en Galilée, le jour anniversaire de la mort de Shimon Bar Yohaï. La tradition l’appelle la Hilloula de Rabbi Shimon Bar Yohaï. Le terme de Hilloula n’est attribué qu’aux grands maîtres qui sont vénérés comme des saints. Shimon Bar Yohaï est considéré comme l’auteur du livre du Zohar (livre de la Splendeur), ouvrage fondamental de la Kabbale que certains cercles religieux considèrent comme un livre saint au même rang que la Bible et le Talmud. Ecrit en araméen, le livre fut en fait rédigé au 13e siècle par Moise de Léon qui, pour lui conférer une autorité, l’a attribué au grand maître du 2ème siècle. Le livre connut un succès fulgurant et le mouvement cabbalistique prit de l’ampleur. L’ouvrage s’ouvre par le récit de la mort de Shimon Bar Yohaï (le 33e jour de l’Omer) qui réunit ses disciples autour de lui et leur révèle les secrets de la Torah. Ces secrets sont contenus dans le livre du Zohar.

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La première mention de la Hilloula de Rabbi Shimon Bar Yohaï se trouve dans le livre Shaar haKavanot attribué à Rabbi Isaac Louria, de la fin du 16e siècle. Ce n’est qu’au 18e siècle que le 33e jour du Omer devient une fête de plus en plus marquée par certains courants religieux. Les traditions se multiplient et se transportent dans les communautés juives du monde entier y compris les communautés d’Afrique du Nord qui vont particulièrement célébrer ce jour. La coutume la plus répandue est d’allumer des feux de joie pour rappeler que Shimon Bar Yohaï a transmis les secrets de la Torah qui est un feu qui brûle et réjouit. Elle est une lumière dans la nuit. On se rend en pèlerinage sur la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohaï, située à Méron, petite bourgade de Galilée, à 15 km environ au nord-ouest du lac de Tibériade et à quelques kilomètres seulement de la ville de Safed, haut -lieu de la Kabbale. Les festivités commencent la veille à midi où depuis 162 ans des milliers de fidèles vont chercher un rouleau de la Torah datant de l’expulsion d’Espagne et qui se trouve dans la synagogue d’Abouhav dans la veille ville de Safed. De là, ils processionnent jusqu’à Méron. Le soir, à l’apparition des étoiles, des centaines de feu sont allumés et les hassidim dansent en farandole jusqu’à l’aurore. A partir de minuit et la journée du lendemain, on coupe pour la première fois les cheveux des garçons qui ont atteint l’âge de 3 ans. Après avoir abattu rituellement un animal, les fidèles ont pour habitude de manger et de boire le plus près possible de la tombe et de lui faire des prières et des demandes. Certaines coutumes se mélangent à des pratiques plus ou moins superstitieuses que certains rabbins ne voient pas toujours d’un très bon œil.

Zivoug Agoune Eliran ben Yéhudith


Briout et Atslah’a pour Keren bat Yéhudith

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A la Synagogue avec Papa Sur le chemin de la synagogue, des amis de Na'hman le virent ; ils l'appelèrent : “Hello, Na'hman ! Na'hman ! Viens de ce côté de la rue pour jouer avec nous !” Na'hman leur sourit simplement. Il pensait : “Je Le Petit Na’hman préfère aller à la synapar: le Rav Shalom Arush gogue avec mon père pour remercier Hachem et prier avec joie.” À la synagogue, tout inspirait le petit Na'hman : les bougies qui brûlaient, l'arche sainte avec les rouleaux de la Torah, l'atmosphère de sainteté. Na'hman se sentait remplir d'un sentiment de crainte. Il tenait un sidour (un livre de prières) entre ses mains, contre son coeur. Il ferma les yeux et se mit à prier de toutes ses forces à Hachem.

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L'oxygène de la femme Afin de comprendre toute la profondeur de l'attitude à adopter afin de montrer notre respect à notre femme, il faut savoir que le Créateur a créé l'âme de la femme de telle manière que toute sa vie est nourrie de l'honneur qu'elle reçoit, ainsi qu'il est écrit (Psaumes 45:14) : “Tout l'honneur de la fille du roi est à l'intérieur.” Cela nous apprend que l'intériorité et la vie de la femme dépendent de son honneur. Y renoncer est comparable pour elle à un manque d'oxygène. Il est par conséquent impossible de vivre avec sa femme comme on vivrait avec un ami ou un associé, en appliquant la règle : “nous nous conduisons correctement l'un envers l'autre.” Celui qui veut bien vivre avec sa femme doit connaître sa véritable nature : il doit savoir comment fonctionnent son intellect et son mauvais penchant (yetser hara') ; comment elle réfléchit et quel est son système de valeurs. Il doit connaître en particulier ce fondement qui est celui de toute femme au monde : elle a besoin d'honneur ! L'essentiel de cet honneur consiste à sentir qu'elle est la plus importante pour son mari et qu'il l'aime plus que toute chose au monde ! Tant que le mari ignore cela et ne lui inspire pas ce sentiment, il ne peut la réjouir. Dans cet article, nous rapporterons quelques exemples montrant comment la relation entre le mari et sa femme doit être la chose la plus importante de sa vie. Cependant, nous ne devons pas oublier que ce ne sont que des exemples, et l'essentiel est le message qu'ils transmettent. Le mari doit bien intérioriser ce message afin que sa femme devienne vraiment plus importante que tout. Tant qu'il ne l'intériorise pas, même s'il se comporte extérieurement selon les exemples proposés, sa femme ressentira toujours qu'elle n'occupe pas vraiment la première place. Cela est particulièrement vrai lorsque le mauvais penchant cherche à détruire et endommage la paix domestique, et même lorsque le mari étudie le sujet, il ne pourra passer de la théorie à la pratique et se conduire ainsi dans toutes les situations. Il doit donc multiplier ses prières et demander au Créateur qu'Il lui permette de réaliser tout ce qu'il étudie. Lui consacrer du temps Dans un autre cas de paix domestique où il me fut demandé d'intervenir, le reproche formulé par la femme à son mari était qu'il ne trouvait jamais le temps, ni pour elle ni pour leurs enfants. J'ai dit au mari : “Il est vrai que lorsque ta femme te reproche de ne pas avoir de temps pour tes enfants, tu te justifies en disant : 'Tu as raison, mais que puis-je faire ? Je n'ai pas le temps !' Puis, tu détailles ton emploi du temps en lui prouvant que tu n'es pas fautif, que c'est tout simplement la réalité ! Tu es trop occupé.” Tout cela t'arrive parce que tu ne places pas ta femme à la première place dans ta vie ! Tu ne comprends pas que la paix domestique est la réPage 26

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ussite authentique de la vie. Tu penses seulement que s'il te reste un moment de libre, tu pourras rentrer à la maison, t'asseoir avec elle et avec les enfants. Et comme tu es pris pas de nombreuses activités et que tu trouves toujours quelque chose à faire, il ne te reste jamais de temps libre, car telle chose est plus importante ou plus urgente…” Le mari me demanda : “S'il en est ainsi, que dois-je faire ?” Je lui répondis : “Ta question montre que tu n'as pas encore compris le message. Si tu avais compris que la plus grande réussite de ta vie, c'est de vivre en paix avec ta femme, et qu'elle doit occuper la première place pour toi, tu saurais alors que toutes les fois que ta femme te demande de lui consacrer du temps – pour elle, pour les enfants ou pour autre chose – tu dois être prêt à renoncer volontiers à tous tes projets !” “Si tu rentres à la maison sans désir, elle ressentira ton manque de bon vouloir, car tu ne renonces à tes projets que par manque de choix, et elle restera insatisfaite. C'est comme si tu n'étais pas venu. Il est donc très important que tu exprimes ta bonne volonté avec des mots de joie, en lui disant par exemple : 'Bien sûr, ma chère femme ! Je viendrai bien volontiers ! Avec plaisir ma femme ! Dis-moi à quelle heure et je viendrais ! J'annulerai tout pour toi !' Et ainsi de suite, en exprimant ton accord à renoncer joyeusement à tout pour elle.” De nombreux maris satisfont les demandes de leur femme ; ils reviennent à l'heure, annulent tout pour elle, font tout pour que rien ne lui manque… Cependant, ils n'agissent pas sincèrement, ils agissent pour d'autres raisons : soit ils la craignent et ils n'ont pas la force de se mesurer aux disputes et aux insultes, soit ils veulent montrer l'image d'un bon mari… Par conséquent, même s'ils respectent scrupuleusement toutes les règles de “la première place”, - mais contre leur gré – cela ne sert à rien et leur femme demeure frustrée ; elle est plaintive et méprisante, comme s'il n'avait jamais rien fait pour elle. Attention à la distraction ! Tout cela est encore plus vrai lorsque le mari dit franchement à sa femme qu'elle le dérange : ils se disputent, se mettent en colère... Un seul mot d'énervement jeté par mégarde coûte très cher, et un mari, le meilleur soit-il, devra ensuite annuler de nombreux projets et

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investir beaucoup d'énergie et d'argent pour rétablir la paix domestique. On peut se demander s'il réussira à lui faire croire de nouveau qu'elle occupe la première place. À cause d'un moment d'impatience, il devra s'armer de beaucoup de patience… Cette règle de la première place nécessite donc beaucoup de travail d'intériorisation, tant du côté de son étude que de la multiplication des prières, afin qu'elle soit bien ancrée dans le coeur du mari, placée au sommet de son échelle des valeurs et devienne la plus importante. Ainsi, même si sa femme le dérange, lorsqu'il est occupé ou préoccupé, il est prêt, réagit immédiatement avec bonne volonté et met tout de côté pour elle. C'est dans de tels cas que la vérité se révèle, car si le mari n'est pas prêt à ce sacrifice, s'il n'a pas intériorisé au plus profond de lui-même que sa femme passe vraiment avant tout, il ne fait alors aucun doute qu'à cause de ses préoccupations, il exprimera son impatience d'une manière ou d'une autre et devra ensuite travailler dur pour réparer ces dégâts. Lorsque le mari veut respecter son emploi du temps et tente de se soustraire aux requêtes de sa femme, il perd finalement plus de temps qu'il n'en gagne. S'il avait accédé à sa requête avec amour et renoncé à son temps, tout serait rentré dans l'ordre avec ce petit investissement. Voilà la règle fondamentale de la “première place” : chaque fois que le mari refuse de contenter da femme parce que cela le dérange, il devra payer ensuite beaucoup plus, sans compter le dépit. Veiller à ses investissements Sache bien que chaque femme éprouve un profond besoin spirituel qui consiste à vouloir occuper la première place chez son mari ! Dès qu'elle se sent mise de côté – que D.ieu nous préserve – même pour les choses les plus importantes au monde et qui le sont aussi pour elle, elle ne peut supporter qu'il existe pour son mari quelque chose de lus important qu'elle et alors, la paix domestique s'effondre.

te. En revanche, lorsqu'il faillit à son examen et ne renonce pas à sa volonté devant la sienne, ou qu'il se résigne par crainte – pour se débarrasser d'elle, pour être quitte de son obligation, ou simplement par manque de volonté – sa femme le ressent et comprend qu'elle n'est pas la plus importante pour lui et perd aussitôt tout désir de vivre. Dorénavant, même s'il fait tout pour elle, il faudra beaucoup de temps à sa femme pour être persuadée qu'elle occupe la première place. Un grand bénéfice Souviens-toi donc de cette règle ! Il est parfois nécessaire de renoncer sur le champ. Lorsque le mari n'applique pas cette directive, il peut perdre tout ce qu'il a déjà investi et risque d'entrer dans une période compliquée et éreintante de pacification, de persuasion… accompagnée d'humiliations, de pleurs et de colère, où il lui faudra travailler dur pour réparer les pots cassés. Lorsque la femme est sûre d'occuper la première place chez son mari, elle n'a rien besoin d'autre ! Elle est heureuse et joyeuse et sa présence n'est pas constamment nécessaire ; elle ne veut pas le déranger dans son travail, car elle est confiante : “Je suis la plus importante pour mon mari !” Par conséquent, il peut s'occuper à sa guise et aussi longtemps qu'il le désire. Si ce concept est compris clairement et fortement établi chez le mari, il obtiendra facilement la paix domestique, et il ne reste plus qu'à lui expliquer comment ce concept s'applique dans différentes situations ; comme à son entrée à la maison, l'attention, les compliments, l'écoute… car toute la paix domestique tourne autour de ce pivot central : comment placer la femme au sommet de son échelle de valeurs.

Quelquefois, le mari est un homme bon qui aide et donne de son temps et de ses forces, mais sans qu'il comprenne pourquoi, il constate que sa femme est insatisfaite. Que lui manque-t-il ? Il faut savoir que l'investissement du mari ne joue pas. Si au moment de l'épreuve, lorsqu'il doit renoncer à sa propre volonté, il ne donne pas à sa femme le sentiment qu'elle occupe la première place, tout son investissement est perdu. Tout dépend de ces moments où sa femme a besoin de lui : il doit alors renoncer à sa volonté pour la sienne, car c'est là que son amour pour elle est éprouvé. Lorsqu'il passe l'épreuve avec succès en agissant avec un authentique amour, de bonne volonté et de tout coeur, sa femme le ressent et est alors vraiment satisfaiPage 27

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Tout parent doit profondément comprendre la responsabilité qui lui incombe en tant que parent et l’immensité du rôle qui pèse sur ses épaules. Il faut savoir que l’éducation doit avoir la première place dans la vie. Avant toutes les réussites possibles, avant sa propre réussite personnelle, et même sur des sujets aussi importants que la Torah ou le service d’Hachem et évidemment avant d’autres choses moins importantes, comme la carrière professionnelle ou la course après la réussite financière, oui, avant tout cela passe l’éducation des enfants. L’homme doit arrêter la course folle dans laquelle il se trouve et consacrer du temps à l’éducation de ses enfants ou en d’autres termes, consacrer du temps à son identité en tant que parent et éducateur. Cela ne demande pas beaucoup de temps, seulement une heure, mais une heure remplie d’attention, que le parent s’observe bien dans son rôle d’éducateur afin qu’il façonne la meilleure personnalité de lui-même en tant que tel. Automatiquement cela viendra à s’exprimer, même dans les instants où il s’occupe de sa famille, mais aussi dans les pensées auxquelles il réfléchit dans sa méditation pour faire passer des messages à sa famille. Chaque parent doit réfléchir et penser à un programme bien précis : que veut-il faire passer à ses enfants et comment va-t-il le transmettre. Il faut qu’il parle avec ses enfants d’une manière régulière et fréquente, qu’il s’intéresse à eux, à leur vie, qu’il apprenne à les connaitre et à connaitre les étapes qu’ils passent tout au long de leur chemin vers la vie adulte, qu’il tisse un lien profond avec eux en leur donnant de l’attention, et qu’il leur fasse passer des messages qui les éduqueront. Le sommet de la réussite : Les enfants sont la seule véritable réussite des parents ! Combien de personnalités importantes avons-nous vu, des personnes servant Hachem avec labeur et don de soi, et qui ont énormément souffert de voir leurs enfants se diriger vers une culture étrangère. Cela à cause du fait qu’ils n’ont pas pris au sérieux leur rôle et n’ont rien investi dans leurs enfants. Il faut bien comprendre qu’être parent est aussi l’une des obligations de l’homme envers son Créateur. Il n’y a pas que l’étude de la Torah, la prière, le travail de ses traits de caractère et pas seulement de ramener la subsistance à la maison. Etre parent, c’est un grand service divin qui se tient au-dessus de tout et l’on doit s’atteler à cette tâche comme dans tout autre service divin, et même plus. Toute la Torah elle-même est remplie de commandements sur l’éducation des enfants : « tu inculqueras, tu enseigneras, tu raconteras à ton fils ». Le plus important est de se réveiller et de savoir s’arrêter : où l’homme court, paniqué comme cela ? Après la subsistance ? Il est certain que cela ne sert à rien, mais si quelqu’un court après sa Avodat Hachem c'est-à-dire qu’il court pour améliorer son service divin d’une façon qui l’entraine à ne plus réfléchir et à manquer aux devoirs et aux Mitsvot qu’il doit accomplir pour sa famille Page 28

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comme le Chalom Bayit ou l’éducation des enfants, ou même manquer le temps qu’il pourrait consacrer à une recherche personnelle de son identité et son rôle dans la vie. Tout cela reflète les astuces et le mensonge du mauvais penchant. L’homme doit consacrer du temps et de la réflexion à son rôle et son objectif dans la vie et trouver du temps pour ses enfants. Sinon, plus tard il regrettera, et beaucoup ont payé très cher pour avoir été aveugles à ce moment là et pour n’avoir pas assumé leur rôle de parents au bon moment. Il est interdit de négliger ses enfants, à aucun moment et à aucun prix. Aucun stress dans aucun domaine ne justifie que l’on délaisse ses enfants. Un investissement sûr : Les enfants sont les seules personnes qui comprennent intuitivement que lorsque l’on investit des forces dans quelque chose, on reçoit tôt ou tard le salaire de cet investissement et même plus. Les paroles de nos Sages : « tu as cherché et tu as trouvé, tu peux le croire ! » est encore plus vrai avec les enfants. A l’aide d’un petit effort, d’un petit investissement de temps, et aussi d’un investissement dans la réflexion afin de pénétrer dans le rôle de parent, on voit immédiatement des résultats extraordinaires sur les enfants. Il est raconté à propos de la lumière de notre génération, notre maitre le Rav Ovadia Yossef Chlit’a, que malgré sa journée surchargée entre les besoins du large public qui le sollicite ainsi que tenir l’ordre de son étude, il a aussi un temps bien précis consacré à tester ses petits-enfants. Malgré tout ce qu’il a à faire, il sait exactement où chacun en est, et de plus, il fait aussi attention à leur situation générale. Pendant ce temps là, le Rav aurait pu continuer à étudier, à écrire de nouveaux ‘Hidouchim (explications sur la Torah), mais il est évident que le Rav connait l’importance des enfants ainsi que leur éducation. Ainsi, chaque personne doit prendre et consacrer ce temps là d’être parent ! Etre une figure représentative de l’éducation. Une personnalité qui est présente, qui suit, qui met sur la bonne voie. Pour cela, il faut peu de temps mais beaucoup d’attention et de préparation à ce rôle.

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L’homme doit décider qu’avant son service divin, avant sa prière au lever du soleil, et bien évidemment avant ses réussites professionnelles, avant tout cela vient les enfants ! S’il faut les aider pour se lever le matin, il les aidera et les encouragera et il priera ensuite. S’ils ont besoin d’aide dans leurs devoirs et leurs études, il les aidera et seulement ensuite il étudiera ce qu’il doit étudier.

Chaque chose, il la raccourcira ou la fera plus tard afin de se donner à ses enfants. Il n’a qu’à réfléchir : comment aurait-il fait si la journée n’avait duré que vingtdeux heures et non vingt-quatre ? De la même façon, il doit accorder au minimum deux heures à sa famille et à sa maison comme si qu’il n’avait que vingt-deux heures pour tout faire.

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Le meilleur des conseils Rabbi Na’hman de Breslev dit (Liqouté Moharan I :101) que la multiplication des supplications, requêtes et prières dans l’isolement – en ouvrant directement le coeur à Hachem, en Lui demandant de nous rapprocher de Son service – est l’essentiel, la racine et la fondation de tous les conseils pour se rapprocher d’Hachem béni soit-Il ; et le seul moyen de vaincre, dans la guerre contre le mauvais penchant. Et si l’homme est suffisamment fort et brave pour constamment prier et supplier Hachem béni soit-Il, d’une façon ou d’une autre, il est certain qu’il gagnera la guerre. Heureux soit-il. Comme cela est expliqué dans cette Torah, pourquoi ce conseil est-il l’essentiel, la racine et le fondement de tous les autres conseils ? Il existe pourtant de nombreux conseils pour se rapprocher d’Hachem béni soit-Il, et tous sont apparemment bons et efficaces ? Cependant, comme la plupart sont difficiles à suivre, l’essentiel est de multiplier les prières, supplications et requêtes, quelles qu’elles soient. Alors Hachem béni soit-Il aidera à suivre aussi les autres conseils, et mis à part ce qu’on a déjà mérité dans le rapprochement d’Hachem, grâce à la prière elle-même, on méritera de parvenir à d’autres niveaux et de réaliser toute la Torah. Notre saint Maître exprime ici de nombreuses paroles d’encouragement et la règle qui s’en dégage est la suivante : si l’homme est fort et déterminé dans son isolement, ses prières et ses requêtes, ‘il est certain’ – selon l’expression de notre Maître – qu’Hachem béni soit-Il lui répondra et le rapprochera à Son service – sans l’ombre d’un doute ! La voie selon la racine de ton âme Il faut encore savoir que l’isolement est le seul de tous les commandements de la Torah à être individuel, car il s’accorde à chaque personne et conduit chacun vers sa propre mission dans ce monde – et mériter vraiment de vivre dans le bonheur. Voici un nouveau chemin

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développons ailleurs à plusieurs reprises.” L’explication des paroles de notre Maître est la suivante : chaque prière possède sa propre voie qui la conduit vers les hauteurs célestes. Par conséquent, dès qu’on saisit un livre de prières, les accusateurs et saboteurs guettent celui qui utilise une voie connue, car ils connaissent la voie empruntée par chaque prière. En revanche, la prière dans l’isolement sortant du coeur n’est écrite dans aucun livre et n’emprunte aucune voie connue, car l’homme la renouvelle chaque jour, en fonction de ce qui lui arrive. Par conséquent, les accusateurs à l’affût au bord de la route de la prière du Juif, afin de la saboter et la détruire, ignorent où la guetter, car qui peut savoir ce qu’il dira, sur quoi portera sa prière et comment il priera ? Il s’ensuit que seule la prière dans l’isolement peut essentiellement s’élever et être acceptée. Car les prières connues, écrites et fixées sont la proie des plus grands accusateurs. Elles nécessitent un très grand mérite, afin de pouvoir monter sans préjudice ou sabotage. Ces prières demandent plus de concentration, à cause des saboteurs qui ne cherchent qu’à détruire et ébranler la concentration de celui qui prie Hachem. En revanche, puisque dans l’isolement, la prière sort pour la première fois directement du coeur, et que les accusateurs ignorent où se mettre à l’affût, la prière monte directement – et sans aucun préjudice – vers les hauteurs célestes.

Voici ce qui est écrit dans le Liqouté Moharan (I :97) : “On m’a rapporté l’opinion de notre saint Maître concernant le tête-à-tête avec le Créateur : on ne peut ignorer que les accusateurs et les saboteurs de prières, supplications et requêtes dites et redites sont à l’affût de leurs réapparitions, car elles leur sont familières. A l’exemple des brigands et criminels qui guettent leurs proies aux carrefours des routes empruntées par tous. Par contre, lorsqu’on suit un nouveau chemin, personne n’y sera à l’affût, car nul ne le connaît. De même en ce qui nous concerne : la parole adressée au Créateur étant une nouvelle voie – une nouvelle prière que l’homme renouvelle dans son coeur – les accusateurs ne la guetteront donc pas. Pourtant, on doit faire très attention aux autres prières, supplications et requêtes, comme nous le Page 30

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Le roi se fâcha contre elle. Il jeta de sa bouche une parole : “Que le 'pas-bon' t'emporte.” Le soir, elle alla dans sa chambre. Le lendemain matin, nul ne sut où elle se trouvait. Le père s'affligea terriblement ; il s'en alla la chercher de-ci, de-là... Lorsqu'hitbodédouth n'est pas faite d'une façon adéquate, cela provoque la colère du Roi. Une hitbodédouth inadaptée provoque une réaction immédiate : l'Emouna devient évanescente, elle disparaît. En d'autres termes, nous délaissons l'Emouna. Ceci explique ce qui est écrit dans le “Sefer Hamidot” (“Le livre de l'alef-beth”) à propos de la colère : “La colère est la conséquence d'une hitbodédouth qui n'est pas faite d'une façon adéquate.” De fait, la colère d'Hachem se manifeste également en l'homme et lorsque l'Emouna se retire de ce dernier, il devient impatient et coléreux. Que voulez-vous réellement ? Une hitbodédouth qui n'est pas faite d'une façon adéquate signifie que nous ne cherchons pas à connaître la volonté d'Hachem pendant que nous faisons hitbodédouth. Plutôt, nous nous isolons et prions pour satisfaire nos propres désirs, nos propres passions, qu'ils soient d'ordre matériel ou spirituel. Une telle attitude se situe à l'opposé de ce que désire Hachem. En agissant ainsi, nous demandons à Hachem de nous aider à réaliser notre volonté, contre la Sienne. Une hitbodédouth qui est faite d'une façon appropriée, signifie que nous désirons annuler notre volonté face à celle d'Hachem. Tout le concept d'hitbodédouth tourne autour de cette idée : annuler tous nos désirs essentiels. Une hitbodédouth qui n'est pas faite d'une façon adéquate signifie que nous désirons qu'Hachem annule Sa volonté face à la nôtre. Dans ce cas, l’hitbodédouth consiste à ce qu'Hachem fasse ce que nous désirons. Dans le domaine matériel, la colère d'Hachem est provoquée lorsque nous demandons des choses qui sont inutiles pour Le servir. En ce qui concerne le domaine spirituel, nous devons faire attention car il est facile de se tromper à propos de la véritable nature de nos demandes. Ainsi, il peut nous arriver de penser que ce que nous désirons est d'ordre spirituel lorsqu'en fait, notre intention n'est pas entièrement innocente, pure. Plutôt, notre demande est motivée par un désir que nous souhaitons assouvir. Par exemple : obtenir un certain respect par les personnes qui nous entourent ; avoir de l'importance à leurs yeux ; posséder un titre d'autorité ; de la renommée ; qu'on nous baise la main comme signe de notre importance ; qu'on chuchote à notre égard : “Quel génie ! Quel érudit ! Quel Tsadiq ! Il sait comment faire pour garder ses yeux dans sa poche ! Le monde entier repose sur ses épaules ! Etc.” D'autre part, une personne peut ne pas être intéressée par tout ce qui ressemble au respect, à la grandeur, etc. Ce qui peut l'intéresser c'est, par exemple : obtenir la Page 32

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récompense d'accéder au Monde à venir, que son comportement soit bénéfique à ses enfants, etc. Cependant, cela ne représente pas non plus la perfection dans l'Emouna. A ce propos, Rabbi Na'hman a écrit dans le Liqouté Moharan (2:37) que l'homme peut vouloir assouvir deux styles différentes de désirs : ceux liés à ce monde et ceux liés au Monde futur. Même si ces derniers sont préférables qu'aux premiers, ils sont loin de représenter la véritable nature du service parfait de D.ieu. Cela nous permet de comprendre que dans le domaine de la spiritualité, nous devons également apprendre à annuler notre volonté face à celle du Créateur et ne pas attendre que ce soit le Créateur qui fasse la nôtre. Cela s'applique même dans le cas où nos demandes sont d'ordre spirituel. Dans cela, nombreuses sont les personnes qui se trompent et qui ne réalisent pas que leurs volontés, même si elles sont spirituelles, correspondent en réalité à une soif malsaine de désirs. Tout au plus, peut-on dire qu'il s'agit de désirs d'un ordre épuré. Ces personnes comprennent que les désirs d'ordre purement matériel manquent de raffinement, qu'ils sont une absurdité et néfastes. Plutôt, leurs demandes sont d'un autre ordre : la sagesse, le respect, la récompense du Monde futur, etc. Que cela nous serve de point de référence : une hitbodédouth qui n'est pas faite d'une façon adéquate – c'est à dire lorsque nous demandons au Créateur de faire notre volonté, même si nos demandes ont trait à des choses spirituelles et qu'elles semblent correspondre à la volonté d'Hachem – est celle qui nous fait tomber dans le piège de la colère. A l'opposé, si nous désirons faire seulement la volonté d'Hachem, nous ne ressentirons jamais de la peine ou de l'impatience, même si nos prières ne semblent pas avoir reçue une réponse favorable. Dans ce cas, nous comprendrons que la volonté d'Hachem est que nous continuions à prier.

Bitoul – L'annulation de soi-même Voici ce qu'il faut éviter : s'isoler pour faire hitbodédouth sans que notre objectif soit d'annuler notre volonté face à celle du Créateur et de nous “inclure” en Lui, c'est à dire: annuler notre propre personne, nos aspirations,

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notre volonté face à Lui. Si nous désirons nous servir du Créateur – si nous pouvons nous exprimer ainsi – afin de satisfaire notre volonté, même si cette dernière est spirituelle, il est évident que notre hitbodédouth irritera Hachem. Dans le Liqouté Moharan (1 :52), Rabbi Na'hman a exposé les principes de base de la véritable hitbodédouth : parvenir au bitoul, à l'annulation de soi-même, être “inclus” dans le Créateur, bénit soit-Il. A l'opposé, lorsque notre intention n'est pas de nous annuler face à Hachem, nous nous éloignons de la véritable nature de l'hitbodédouth. Lorsque notre vie consiste à satisfaire notre propre volonté, sans chercher à savoir ce que le Créateur veut réellement de nous et tout en faisant preuve d'impatience, nous entachons l'Emouna, la foi. Dans ce cas, notre hitbodédouth porte la marque de cette souillure. Les conséquences de cette situation sont des évènements difficiles dans notre vie et un sentiment de colère que nous ressentons. De quelle façon une personne peut-elle devenir colérique et faire preuve d'impatience pendant qu'elle fait hitbodédouth ? De fait, cela peut nous arriver lorsque nous désirons certaines choses, sans nous demander au préalable si cela correspond véritablement à la volonté d'Hachem. A nos yeux, ce désir peut sembler tellement considérable qu'il peut nous amener à un véritable état de colère et d'impatience si nous ne recevons pas de réponse positive. Un tel comportement est l'équivalent de l'hérésie et il fait preuve d'une très grande faiblesse de notre part. Nous devons prendre conscience que c'est Hachem qui décide du moment et de la façon de nous donner ce que nous demandons pendant nos prières, s'Il nous le donne. Toute forme de protestation face à la volonté d'Hachem doit être considérée comme intrinsèquement mauvaise. Cela équivaut à remettre en question le bien-fondé des décisions d'Hachem, de Lui crier notre mécontentement, que D.ieu nous en préserve.

mander au Créateur de nous guider, de nous montrer le bon chemin et de nous aider à l'emprunter. Lorsque nous traversons une période particulièrement difficile dans notre vie, il faut avant tout mettre de l'ordre dans nos idées. Il faut que nous demandions à Hachem ce qu'Il attend de nous, ainsi que solliciter Son aide. Si nous agissons ainsi, nous aurons fait une hitbodédouth adéquate et cela nous permettra de ne pas commettre de fautes. Cependant, si notre analyse n'est pas juste, si nous ne demandons pas à Hachem ce qu'Il attend de nous et que nous ne sollicitons pas Son aide dans le but de respecter Sa volonté, nous commettons une faute et nous nous opposons à la volonté d'Hachem. De fait, cela correspond à une hitbodédouth qui n'est pas adéquate ; la conséquence d'une telle attitude est de réveiller en Hachem un sentiment de colère et d'irritation.

Le lendemain matin, nul ne sut où elle se trouvait... Comme nous l'avons déjà souligné, la raison pour laquelle la colère d'Hachem est immédiate, est que l'Emouna est devenue évanescente, qu'elle a disparu. Lorsque nous délaissons l'Emouna, nous rompons le lien qui nous lie avec Hachem. Ensuite, il nous faudra multiplier les efforts pour rétablir cette Emouna. Ève fut la première personne à faire une hitbodédouth qui n'était pas adéquate. Elle n'essaya pas de mettre de l'ordre dans ses idées afin de découvrir la vérité. Conséquemment, elle échoua dans son entreprise. Le résultat de son comportement fut de provoquer la colère d'Hachem et de faire partir l'Emouna. Depuis cette faute, le travail de chaque personne consiste à fournir l'effort nécessaire à retrouver l'Emouna.

Une telle situation est rendue possible par notre état colérique et une de ses conséquences est le réveil des jugements divins stricts à notre égard.

Hitbodédouth : une affaire de chaque instant Peu importe ce que nous désirons entreprendre, avant tout, nous devons faire hitbodédouth. En voici la raison : Grâce à l’hitbodédouth, nous pouvons réfléchir, prendre un certain recul. Cela veut dire que nous pouvons commencer à réfléchir à notre véritable nature et à ce que nous devrions faire pour respecter la volonté d'Hachem. De plus, nous pouvons également nous interroger sur la définition exacte de la vérité, sur les actions adéquates que nous devrions entreprendre ou poursuivre, si nous devrions nous lancer dans une action spécifique où si nous devrions plutôt en abandonner l'idée; nous pouvons également avoir une meilleure idée sur la façon de faire ce que nous devons faire, etc. En d'autres termes, hitbodédouth nous permet de deDediez ce cours à la personne de votre choix

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Trouver la grâce aux yeux d'Hachem et des hommes Une personne qui possède un esprit droit et responsable est capable de se sortir de toutes les situations, même les plus difficiles. Cela est possible car cette personne reçoit une aide du Ciel, peu importe la situation dans laquelle elle se trouve. Un individu qui appartient à cette catégorie trouvera toujours une source inattendue de revenu et la délivrance dont il a besoin. C'est également ce type d'individu qui possède la grâce aux yeux de ses contemporains. Ainsi fonctionne le monde : lorsqu'une personne est droite d'esprit et responsable, elle possède une bonne réputation ; on lui accorde facilement des prêts ou un emploi enviable. Ainsi, lorsque le monde voit que cette personne est droite d'esprit et assidue, on désire automatiquement venir à son aide. De la sorte, il peut même arriver qu'on lui pardonne ses dettes ainsi que les autres difficultés qu'elle peut rencontrer à l'occasion. D'autre part, les personnes qui ne possèdent pas un minimum de droiture d'esprit n'ont aucune porte à laquelle elles peuvent taper. De fait, le Ciel ne leur vient pas en aide à cause de leur manque de droiture d'esprit. Également, leurs contemporains se sont déjà fait une raison : “Cette personne ne rembourse pas ses dettes !” Tout le monde sait qu'il s'agit d'individus à l'esprit tordu et qui ne font pas face à leurs responsabilités.

par: le Rav Shalom Arush

C'est dans cet état d'esprit que j'ai écrit ce livre : offrir les conseils qui permettront aux personnes endettées de sortir de leur position désavantageuse. Effets néfastes des dettes Les dettes – en addition d'être une terrible nuisance et un fardeau insupportable pour leurs victimes – sont la cause d'effets dévastateurs d'une gravité extrême. Ces effets ne touchent pas seulement l'aspect matériel de la personne. De fait, c'est également au niveau spirituel que les victimes sont atteintes d'une façon effroyable : c'est leur monde entier qui s’écroule et qu'elles sont sur le point de perdre entièrement, que D.ieu nous préserve.

Conséquemment, ils ont perdu la confiance de tout leur entourage. À plus forte raison, le monde n'est pas prêt à leur accorder une avance supplémentaire ou un prêt additionnel. En d'autres termes, ces personnes ont épuisé le stock de confiance qu'on pouvait leur accorder et qui aurait justifié qu'on vienne à leur aide.

C'est pour cette raison que j'ai exposé dans les chapitres qui suivent quelques uns des aspects dévastateurs de ces effets. Mon intention est que cela permette à chaque personne d'ouvrir les yeux et de prendre conscience de son obligation à s'éloigner le plus possible des situations où elle pourrait se retrouver endettée. Les dettes sont un véritable feu duquel nous devons restés éloignés.

On apprend de cela que se sont notre éthique et notre morale qui déterminent notre réussite dans la vie ! Par conséquent, la première chose à faire consiste à vivre sans dettes ou les rembourser le plus vite possible si nous nous trouvons déjà dans une situation où nous sommes endettés. C'est cette attitude qui renforcera d'autant plus notre éthique personnelle, ainsi que nos standards moraux.

Aux personnes qui sont déjà submergées par les dettes, mon intention est de leur faire comprendre que leur situation les empêche de bénéficier et d'apprécier tout le bien de ce monde, ainsi que celui du monde à venir. Je conseille fortement à ces personnes d'étudier ce livre avec la plus grande attention. Elles doivent se promettre de suivre à la lettre tous les conseils qui y sont exposés.

Posséder une détermination de ce type nous permet de ne pas désespérer sur notre sort, de ne pas nous sentir impuissants face à l'adversité et de ne pas faire preuve de négligence face à nos responsabilités. Face aux situations périlleuses, nous devons affirmer notre détermination, comme le ferait un soldat au combat. Celui-ci n'a pas d'autre choix que de faire tout ce qui est en son pouvoir afin de sortir sain et sauf de la situation dangereuse dans laquelle il se trouve.

Grâce à cela, je garantis à ces personnes qu'elles sortiront de leur situation difficile. Elles mériteront d'être délivrées de leurs nombreux problèmes. En d'autres termes, c'est pour retrouver une vie digne de ce nom qu'elles doivent lire ce livre.

Une personne endettée doit posséder la même volonté qu'un soldat. Même s'il peut lui sembler qu'elle n'a aucune chance de voir sa situation s'améliorer – et ses dettes s'effacer – c'est seulement à cette condition qu'elle peut espérer recevoir de l'aide.

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Une personne méchante Le Roi David a déclaré (Psaumes 37:21) : “Le méchant emprunte et ne paie pas.” À première vue, ce verset semble incompréhensible. Si le Roi David avait dit : “Un emprunteur qui ne paie pas est un méchant”, nous aurions compris. De fait, c'est seulement après qu'une personne n'ait pas remboursé ses dettes qu'on l'appelle “méchante.” Cependant, il est dit dans le verset qu'une

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personne est méchante dès l'instant où elle emprunte. Pour quelle raison le Roi David qualifie-t-il de suite une telle personne de méchante ? Ce pourrait-il que le fait même d'emprunter soit suffisant pour nous faire devenir des personnes méchantes ? Cela n'est certainement pas le cas. De fait, une personne qui emprunte de l'argent en ayant les moyens de rembourser le prêt qu'elle vient d'obtenir n'est pas une personne méchante. Au contraire, cette personne se conduit de la façon dont la Providence divine le lui demande. Hachem garde cette personne sous Son contrôle. La situation est différente si une personne emprunte de l'argent sans savoir à l'avance comment elle pourra le rembourser. C'est cette personne qu'on appelle méchante, dès l'instant où elle contracte un prêt. Il n'est pas difficile de comprendre que lorsqu'une personne est appelée méchante, cela est la cause de toutes ses difficultés. Cela s'explique par le fait que lorsqu'elle est jugée par le Ciel, elle est jugée en tant que personne méchante. Rabbi Yéhouda a dit (Pirqé Avoth 2) : “Réfléchis aux avantages d'une transgression par rapport à ses inconvénients.” Par conséquent, avant de penser à emprunter de l'argent – même si notre intention est de l'utiliser pour une chose de première importance – il faut se poser la question suivante : “Ce que nous nous apprêtons à faire mérite-t-il vraiment le risque de nous faire appeler une personne méchante ?” Il est certainement préférable pour une personne de renoncer à faire une chose en particulier, plutôt que d'être considérée comme méchante aux yeux d'Hachem. Si cette chose est d'une nature qui nous la rend indispen-

sable, il faut faire preuve de patience et déployer tous les efforts que nous pouvons – matériels et spirituels – pour l'obtenir sans créer des dettes. Il est plus enviable de manquer de tout, plutôt que d'être appelé – même une seule heure – par le qualificatif de “méchant.” Ceci correspond à ce qu'a dit Rabbi 'Aqavia ben Mehallelel (Guémara 'Edouyoth 5:6) : “Je préfère être appelé un idiot toute ma vie, plutôt que d'être considéré – même qu'une seule heure – comme méchant aux yeux d'Hachem.” Une perte de l'intelligence Il est écrit dans le Midrach (Midrach Raba, paracha Vayéra) que lorsqu'Avraham Avinou (Avraham notre père) se prépara à ligoter son fils Yits'haq, les deux patriarches virent la Chékhina (la Présence divine) sur le Mont Moria. Avraham demanda à son esclave Éliézer et à Ichmaël, le fils qu'il avait eut avec sa concubine : “Voyez-vous ce que je vois ?” Les deux répondirent par la négative. Avraham dit à Ichmaël (Genèse 22:5) : “Puisque l'âne ne voit pas et que toi non plus, reste ici avec l'âne.” Nous apprenons de ce verset qu'un esclave ressemble à un animal. De fait, il est écrit : “Reste ici avec l'âne.” Le Midrach que nous venons de citer est la source de ce que Rabbi Na'hman de Breslev a écrit dans le Sefer Hamidoth (le livre de l'alef-beth) dans le chapitre “Argent” (II:19) “Une personne qui doit emprunter de l'argent à d'autres ressemble à un animal. Nous savons qu'une personne qui doit de l'argent est appelée un esclave, tel qu'il est écrit (Proverbes 22:7) :'Le débiteur est l'esclave de son créancier.' D'autre part, nous savons qu'un esclave est comparé à une bête (dans le Midrach cité ci-dessus et dans lequel Éliézer – l'esclave d'Avraham – est comparé à un âne). De la sorte, nous pou-

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Paracha Tazria - Metsora

L’apport positif

Une réelle perfection ou des failles superficielles ? Nos Sages demandent: “ Quel est le nom de Machia’h? ” et répondent: “ la lèpre de la Maison de Rabbi ”. Cela est très difficile à comprendre. Machia’h va initier le processus de la Rédemption et est associé au summum de la vie et de la vitalité. Comment son nom peut-il être lié à la lèpre (Tsaarat) qui est identifiée à la mort et à l’exil ?

Il existe encore une difficulté. Bien que le passage cité plus haut explique pourquoi Machia’h doit endurer la souffrance, il ne montre pas pourquoi la souffrance est identifiée à Machia’h. Le nom de Machia’h, quel qu’il soit, doit être positif.

Cette difficulté peut être résolue en s’appuyant sur ce qu’énonce Likouteï Torah qui explique ce que sera une personne atteinte de lèpre : Un homme d’une grande stature, d’une réelle perfection... Bien que la conduite d’une telle personne soit désirable et qu’il ait tout corrigé... il est possible que sur la peau qui couvre sa chair restent encore des niveaux inférieurs sur lesquels le mal n’a pas été raffiné. Cela résultera en marques physiques sur sa chair, d’une manière qui transcende l’ordre naturel... Puisque la saleté de la surface de ses vêtements apparaît ne pas avoir été raffinée, (des défauts) apparaissent sur sa peau... Bien plus, ces défauts reflètent des niveaux très élevés comme c’est indiqué par le fait qu’ils ne sont pas impurs tant qu’ils ne sont pas désignés comme tels par un Cohen. Ce passage implique qu’il existe des influences spirituelles sublimes qui, à cause du manque de récipients appropriés (mis en évidence par “la saleté de la surface”) peuvent produire des effets négatifs. Car même quand une énergie puissante est libérée sans être retenue, elle cause des blessures. C’est la raison de la Tsaarat dont Machia’h est affecté. La charge de Machia’h Le Peuple Juif comme entité est comparé à un corps humain. Cela s’applique dans chaque génération, et aussi à toute la nation juive à travers l’histoire. Tous les Juifs, ceux du passé, du présent et du futur font partie d’un ensemble organique. Puisque le bien est éternel, alors que le mal n’est que temporaire, le niveau spirituel de notre peuple a constamment avancé. Un vaste réservoir de bien s’est empli au fil des siècles. Le Peuple Juif comme il existe dans Ikveta de Mechi’ha, l’époque où les pas qui marquent l’approche de Machia’h peuvent être entendus, ont atteint le niveau de perfection mentionné dans Likouteï Torah. Néanmoins, il reste encore des parcelles de mal sur la périphérie, car le monde est encore déchiré par l’injustice et la violence. Aussi la lumière de la Rédemption ne peut-elle encore être manifeste; cela se reflète dans les taches de lèpre qui apparaissent sur Machia’h lui-même. Car comme le dit le Prophète : “ il a supporté notre maladie et a enduré notre souffrance... avec des blessures, frappé par D.ieu et affligé ”. Machia’h endure la souffrance, non à cause de lui-même mais pour le Peuple Juif comme entité. Page 38

Cette difficulté peut aussi être résolue sur la base du passage de Likouteï Torah cité précédemment. Car ce passage explique que les plaies de la lèpre reflètent “des niveaux très élevés”, leur source étant la lumière spirituelle transcendante associée à Machia’h. Néanmoins, pour que cette lumière s’exprime d’une manière positive, des ustensiles adéquats sont requis. La souffrance de Machia’h apportera un raffinement final au monde en général, en faisant un récipient adéquat pour la révélation de son potentiel transcendant. Puisque la révélation réside au coeur de l’Ere de la Rédemption, l’élément catalyseur nécessaire est donc associé au nom de Machia’h. Le nom de la lecture de la Torah Les concepts que l’on a évoqués peuvent aussi clarifier une difficulté concernant le nom de la première des Parachiot qu’on lit ce Chabbat. Metsorah signifie lèpre. On pourrait penser que le nom de la lecture de la Torah serait un mot à connotation plus positive. Cette question est renforcée par le fait que dans les travaux des premiers Sages rabbiniques, Rav Saadia Gaon, Rachi et Maïmonide, un nom différent est employé pour cette lecture. Toutes ces autorités se réfèrent à cette lecture par le nom de Zot Tihyeh, “cela sera”. Ce n’est que dans les générations postérieures qu’apparaît le nom Metsorah. L’explication en est que dans ces générations ultérieures, des failles sont apparues dans le mur de l’exil, et par elles, brille la lumière de Machia’h. A la lumière de Machia’h, Metsorah n’est pas un facteur négatif mais comme cela a été expliqué l’expression d’une divinité transcendante. Par l’intermédiaire de l’étude La lecture de la Torah commence par une description du processus de purification pour une personne affligée de Tsaraat en ces termes: “ce sont là les lois du Metsorah”. En mettant l’accent sur Torat Hametsorah (les lois du Metsorah) et non Taharat Hametsorah (la purification du Metsorah) une allusion est faite à un concept fondamental. L’étude de la Torah développe des récipients humains qui permettent à la lumière, à toutes les lumières, même les plus sublimes, d’être acceptées et intériorisées dans notre monde. Par l’étude de la Torah, l’influence transcendante du Tsaraat peut être canalisée en une force positive. De la même façon, en ce qui concerne Machia’h : l’étude des enseignements sur Machia’h pré-

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précipitent sa révélation, attirant son influence dans notre monde. Avec une nouvelle vie Souvent, comme cette année, la Parachah Metsorah est lue en relation avec la Parachah Tazrya associée au fait de répandre des graines et à la conception de la vie. Cela implique que les graines de notre service divin n’attendront pas sans fin dans le sol sombre de l’exil mais que le Metsorah, la Rédemption, fleurira immédiatement après que les dernières graines auront été semées. De même, la fusion de ces deux Parachyot implique que Metsorah, la Rédemption, a déjà été conçue ; nous ne faisons qu’attendre la naissance. Car la souffrance qu’endure Machia’h est l’étape finale avant sa révélation. Puisse-t-elle avoir lieu immédiatement ! Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch (la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)

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Paracha A’harey Mot - Kédochim Pour de nombreuses personnes, penser à un code religieux signifie presque automatiquement évoquer une liste d’actes à «faire» et «à ne pas faire». Définir ainsi les choses en noir et blanc fait du service divin un défi plus facile à relever. Quand un individu sait ce qui lui est enjoint de faire et ce qui lui est interdit, sa tâche est précise. En réalité, il peut rencontrer des obstacles mais la connaissance de ce qui est «juste» et «erroné» lui permet plus facilement de les surmonter et la détermination de faire ce qui est «juste» éveille des potentiels innés puissants. Bien plus encore, même si l’on faillit, le fait de savoir ce qui est «juste» est important. Il existe toujours la possibilité de corriger sa conduite par la techouva, le regret sincère. Quand une personne possède un code absolu de ce qui doit se faire et ne pas se faire, elle est consciente de ses transgressions. Cela lui permet de regretter sincèrement sa conduite et d’entreprendre de la rectifier. Mais la vie n’est pas seulement en noir et blanc, pas plus que la conception juive du service divin. Pour prendre un exemple simple, le choix d’une alimentation cachère constitue simplement le commencement de notre service divin en matière de nourriture. Mais même lorsque l’aliment est cacher, il faut le consommer dans l’intention d’utiliser l’énergie divine qu’il contient pour servir le Créateur. Il en va de même pour la vie en général. Même celui qui ne s’implique que dans ce qui est permis et prend la peine de ne violer aucune interdiction peut être trop épris de lui-même et trop égocentrique. Pour nous préserver de ces défauts, la Torah nous enjoint : «Soyez saints», c’est-à-dire conduisez-vous avec une réserve réfléchie, étant sûrs que «toutes vos actions sont motivées par le Ciel». Et à un niveau supérieur, il nous faut «connaître D.ieu dans toutes Ses voies». Cette approche est fondamentale dans la pensée ‘hassidique. Dans le Tanya, Rabbi Chnéour Zalman identifie «chaque acte… qui ne contient aucun interdit… mais n’est pas accompli pour l’amour de D.ieu… même lorsqu’il s’agit d’un besoin du corps, [nécessaire] pour son existence même et sa vie» comme une Klipa. Ce terme qui signifie littéralement «écorce» ou «enveloppe» prend pour la Kabbale un sens péjoratif évoquant le mal. Car tout comme une personne s’intéresserait à l’écorce ou l’enveloppe du fruit au lieu du fruit lui-même, elle peut également se préoccuper des aspects superficiels, matériels du monde et ignorer son essence divine. Et puisque ainsi elle ne sert pas D.ieu, elle s’en sépare. Implication mais non ascétisme Ce concept jette la lumière sur ce que le Judaïsme entend par «sainteté». Le mot hébreu Kadoch, signifiant «saint» implique la séparation. C’est ce qu’exprime la fin de notre lecture hebdomadaire de la Torah : «Vous sePage 40

rez saints pour Moi, car Moi, D.ieu, suis saint et Je vous ai séparés des nations pour être Miens». Une telle séparation n’est pas nécessaire en ce qui concerne les dimensions rituelles de la Torah et de ses Mitsvot. Elles sont évidemment distinctes, il n’est nul besoin pour l’homme de le marquer davantage. Par contre, la Paracha de cette semaine s’intéresse à ce qui concerne tous les mortels. Aussi, se préoccupe-t-elle des lois qui tournent autour de l’agriculture, des relations humaines, du travail et de la moralité. Car c’est dans ces sphères «profanes» que s’exprime la sainteté du Peuple Juif. «Vous pouvez être comme Moi» Par ailleurs, Kedoucha, «sainteté», se réfère également au niveau qui dépasse l’existence matérielle, à la lumière divine qui est, par ailleurs séparée et distincte de notre cadre humain de référence. Mais bien que cette sainteté ne puisse être perçue par nos sens mortels, elle ne nous est pas complètement inaccessible. Ce concept se reflète dans l’interprétation ‘hassidique du passage du Midrach: Il est écrit : « ‘Soyez saints’. Cela signifie t-il que vous pouvez être comme Moi [D.ieu] ? Le verset poursuit : ‘puisque Moi Qui suis l’Eternel, votre D.ieu, Je suis saint’; Ma sainteté est plus grande que la vôtre. » Cependant, la pensée ‘hassidique interprète les mots hébreux «Ya’hol Camoni» traduits par «celui signifie-t-il que vous pouvez être comme Moi?» comme signifiant : «Vous pouvez être comme Moi», autrement dit, chaque être humain peut parvenir à un niveau de sainteté équivalent à celui de D.ieu Lui - Même. Puisque chacun d’entre nous possède une âme qui est «une réelle partie de D.ieu» et que «Moi, l’Eternel votre D.ieu, suis saint», nous pouvons tous atteindre le plus haut niveau de sainteté. En fait, l’humanité peut même, pour ainsi dire, «embellir» la sainteté de D.ieu, comme le déclarent nos Sages : «Si vous vous rendez saints, Je considérerai que vous Me sanctifiez». L’intérieur à l’extérieur Ces deux concepts sont liés. Parce que l’être humain possède une «réelle partie de D.ieu» dans son être, il lui est possible d‘apprécier et d’exprimer la sainteté à tous les niveaux, même à l’intérieur de l’existence matérielle. Plus encore, ce potentiel intérieur pousse chaque individu à rechercher des étapes supérieures dans le domaine de la sainteté. Tout comme D.ieu est sans limite, transcendant tous les niveaux, chaque personne peut accéder à des niveaux plus élevés. Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch (la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)

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Paracha Emor

avait pas parlé, peut-être seraient-ils restés cachés.

Ce qui arrive lorsqu’un Sage parle

“Les attributs positifs sont plus puissants que les attributs de châtiment” et des concepts semblables s’appliquent lorsque l’on parle des traits de caractère positifs d’un individu. Le fait de sans cesse mentionner le bien que l’homme possède, et chaque individu possède des trésors de qualités, facilite l’expression de ces qualités dans sa conduite.

Maïmonide écrit: “Tout comme l’on peut reconnaître un Sage par sa connaissance et ses traits de caractère, car c’est en cela qu’il se différencie du reste de ses semblables, ainsi on doit le reconnaître par sa conduite”. L’intention de Maïmonide est de souligner le fait que la démarche juive vers la connaissance peut être uniquement théorique. Le savoir de l’individu doit plutôt forger son caractère et, ce qui est plus important, influencer son comportement. C’est ce qui en fait un Sage. Parmi les types de conduites mentionnées par Maïmonide comme appropriées pour un Sage, on relève le langage raffiné, comme il le stipule: “un érudit ne doit pas crier ou hurler quand il parle... Mais il doit parler avec gentillesse à tous... Il doit juger tous les hommes sous une lumière favorable, faisant la louange de son prochain et ne mentionnant jamais à son encontre quelque chose qui lui ferait honte”. Les termes employés par le Rambam “juger... sous une lumière favorable”, et “ne jamais mentionner quelque chose qui fasse honte” impliquent qu’un érudit dans la Torah peut reconnaître des fautes chez son prochain. Mais, même alors, “il en dira des louanges”. Quand il lui parle en privé, il peut patiemment et gentiment lui adresser des remontrances pour sa conduite. Mais quand il s’adresse à d’autres, et qu’il évoque cet homme dans son esprit, il y pensera et en parlera favorablement.

Un commandement de parler Tous ces concepts se réfèrent à la lecture de notre Paracha, Emor. Emor est un commandement, ordonnant de parler. Dans le contexte de la Sidra, cet ordre devait trouver une application immédiate: communiquer les lois appartenant à la prêtrise. Néanmoins, le fait que ce terme soit utilisé comme titre de la Sidra indique une signification plus large: l’homme doit parler. Et pourtant nous trouvons nos Sages conseillant: “Parle peu” et “Je... n’ai rien trouvé de mieux pour un individu que le silence”, impliquant qu’un excès de paroles n’est pas désirable. Nous ne pouvons pas non plus dire que l’ordre de Emor concerne le commandement de prononcer des paroles de Torah, car à ce propos il existe un commandement explicite: “et vous en parlerez”, nous encourageant à multiplier les paroles de Torah. Dans Emor, il s’agit plutôt de parler des qualités de notre prochain comme nous l’avons expliqué. Apprendre avec la lumière

Cela ne constitue pas une réflexion qui vise au raffinement exclusif de l’érudit. En soulignant constamment les qualités positives d’autrui, il encourage réellement leur expression. Car la pensée et la parole peuvent apporter des changements notoires dans notre monde.

Nos Sages associent le commandement Emor avec l’obligation de ‘Hinou’h, l’éducation des enfants: (il est écrit) “parle” et (il est écrit): “dis leur” (les deux expressions provenant, en hébreu, de la même racine étymologique et se succédant dans le même verset).

C’est pour cette raison que le Maguid de Mézéritch enseignait parfois des concepts qu’il savait inaccessibles à ses auditeurs. Son intention était d’attirer l’idée dans notre monde”, pour que, plus tard, d’autres puissent l’appréhender.

Pour adjurer les parents concernant leurs enfants... Lehazir, le mot hébreu traduit par adjurer possède la même racine que le mot Zohar qui signifie éclat.

Nous pouvons percevoir une idée similaire dans le domaine des relations humaines. Nos Sages déclarent que le Lachon Hara (la médisance) tue trois personnes: celui qui le prononce, celui qui l’entend et celui dont on parle. Nous pouvons comprendre pourquoi une telle conversation affecte celui qui parle et celui qui écoute: tous deux participent à une faute que nos Sages considèrent comme équivalente aux effets combinés de l’idolâtrie, du meurtre et de l’adultère. Mais pourquoi celui dont on parle devrait-il en être affecté? Lui n’a pas pris part à la transgression! Pour le comprendre, nous pouvons expliquer que parler des défauts d’autrui avive leur expression. Bien que la personne en question puisse ne pas être consciente qu’on parle d’elle, le simple fait que l’on discute de ses marques de caractère permet leur révélation. Si l’on n’en

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Cela nous donne une leçon d’éducation essentielle. Celle-ci doit se caractériser par une lumière radieuse. En général, on peut utiliser deux manières pour convaincre un enfant d’abandonner un comportement indésirable: on peut soit souligner combien il est mauvais, soit montrer l’alternative positive. Lehazir souligne l’importance de répandre la lumière, car “une petite lumière repousse une grande obscurité” et par une lumière radieuse, on peut allumer la lumière intérieure que possède tout un chacun. Quand la lumière allume la lumière Le concept évoqué possède une dimension plus profonde. Dans son sens absolu, le ‘Hinou’h (l’éducation) de nos enfants, et par extension de tous ceux que l’on influence, ne doit pas être considéré comme une obligation qui dépasse notre propre service Divin, une tâche supplémentaire à accomplir, mais plutôt comme un prolongement naturel de ce service. Quand le service divin

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d’un homme atteint un sommet, et en accord avec la recommandation d’Ahavat Israël (l’amour du prochain) et d’A’hdout Israël (l’amour et l’unité du peuple Juif ), il se joint aux autres, son contact développant leur progrès personnels. La lumière qui émane de sa conduite illumine et éduque alors tous ceux avec lesquels il entre en contact. Ce nouvel éclat, de lumière en lumière, conduira à l’Ere où “Le sage brillera comme la splendeur du firmament” et “Israël... quittera son exil avec miséricorde”. Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch (la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)

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Paracha Behar Be’houkotay Et D.ieu parla à Moché au Mont Sinaï en ces termes: parle aux enfants d’Israël et dis leur... Pendant six ans vous planterez vos champs, taillerez vos vignobles et ramasserez vos récoltes. Mais la septième année est une année de repos pour la terre... vous ne pouvez planter vos champs ni tailler vos vignobles. (Levitique 25 :14) Pourquoi ce commandement de la Chemita (la loi de laisser reposer la terre tous les sept ans) est-il spécifiquement associé au Mont Sinaï, tous les commandements ne furent-ils pas donnés au Mont Sinaï? La Torah vient plutôt nous dire que tout comme la Chemita fut enseignée au Mont Sinaï, à la fois d’une manière générale et en détails, ainsi toutes les Mitsvot furent-elles enseignées au Mont Sinaï, à la fois d’une manière générale et dans les détails. (Rachi sur le même verset ) Nous vivons dans une ère de prospérité matérielle et technologique sans précédent. Les bénéfices de ces progrès affectent tous les aspects de notre vie, de l’éducation aux loisirs, des affaires à la santé. Alors que la révolution technologique et informatique nous propulse vers un voyage dans les satisfactions matérielles et physiques, nous pouvons nous demander si ces avancées peuvent être intégrées de quelque façon que ce soit dans une élévation spirituelle. De nombreux philosophes affirment que la spiritualité est un état immatériel, transcendant qui ne se préoccupe pas de la matérialité ou de la corporalité. Cependant le Judaïsme défend une perspective différente. UN Deux fois par jour, nous affirmons l’unité divine en proclamant: "Ecoute Israël, l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est Un". En réalité, le sens de l’unité de D.ieu n’est pas seulement qu’il n’existe aucune autre force ou puissance dans la création, mais bien plus, que rien d’autre n’existe en dehors de Lui, y compris la création ellemême. Tout comme les images qui apparaissent dans l’esprit humain n’ont pas d’existence autonome en dehors de l’esprit et sont toutes des composantes de la même substance appelée la "pensée", il en va de même pour D.ieu et Sa création: l’ensemble de la création est simplement la manifestation matérielle de l’énergie divine qui est la seule et véritable "substance" existante. Ainsi, bien que le monde apparaisse comme une réalité viable, distincte de la Divinité, c’est tout le contraire qui est la réalité: la seule réalité est celle de D.ieu dont le monde n’est qu’une simple projection. De même que D.ieu est l ‘entière quintessence, n’ayant ni début ni fin, la création se sent de la même façon comme une existence quintessentielle, sans commencement ni fin. La raison pour laquelle le monde se sent comme une entité autosuffisante est qu’en fait, il n’est rien d’autre que la Divinité. C’est là le réel sens du verset "Je suis D.ieu, Je n’ai pas changé". De nombreux philosophes célèbres ont conclu, Page 44

en s’appuyant sur cette déclaration, qu’après avoir créé le monde D.ieu s’est empressé d’en donner le contrôle à d’autres puissances. Il est impossible de dire, affirment-ils, que D.ieu soit resté intimement impliqué dans la création et n’en soit pas affecté. La simple notion que l’Etre Suprême, la Vérité Suprême, puisse être impliqué dans un monde si bas, si fragmenté suscite des cris de protestation. Vous pouvez aussi oublier tout ce qui a trait aux miracles, à la Providence Divine et autres concepts semblables. A la lumière de ce qui précède, néanmoins, émerge une approche totalement différente. La raison pour laquelle D.ieu n’est pas affecté par la création n’est pas qu’Il en est complètement détaché; mais au contraire, c’est le fait que Lui et Sa création ne forment qu’un. C’est pourquoi, le sens de la proclamation de D.ieu est le suivant : tout comme il n’existait que D.ieu avant la création, la même chose reste vraie après, il y a toujours une existence unique, celle de D.ieu, car Il est la définition même de l’existence, en fait la substance de la création. Aussi la nature elle-même est-elle divine, la matérialisation de la vérité divine. Les fouilles Ces deux perspectives ne diffèrent pas seulement idéologiquement mais également pratiquement. Comment atteindre la spiritualité? Selon les philosophes, l’on doit dépasser les limites du monde, essentiellement se couper de la matérialité pour parvenir à l’état qui permet la spiritualité. Tant que l’on reste emprisonné dans les confins du monde, disent-ils, l’on ne peut jamais avoir la réelle expérience de l’accomplissement spirituel, car D.ieu est essentiellement à l’extérieur de Sa propre création. Toutefois, le Judaïsme enseigne que la spiritualité ne se réalise pas en abandonnant l’ordre naturel mais en ôtant les couches extérieures d’obscurité pour révéler la Divinité inhérente à la création, la Divinité qui se manifeste expressément dans ce monde. Ainsi alors que d’autres croient que D.ieu et le monde sont contradictoires, et que l’on doit fuir le naturel pour parvenir à la Divinité, nous croyons que D.ieu n’est pas limité au royaume de l ‘esprit et qu’on Le trouve dans Sa création autant que dans le spirituel. Et c’est là le but de notre existence, le pourquoi et le comment de la création. "D.ieu a désiré avoir une demeure ici-bas" expliquent nos Sages. Notre mission n’est pas de créer quelque chose qui n’existe pas mais de révéler la Divinité qui est déjà présente dans la création, de prouver qu’il n’y a pas de dichotomie entre l’esprit et la matière, le fini et l’infini. C’est aussi la raison pour laquelle les Mitsvot sont des actes matériels accomplis avec des objets physiques et c’est seulement alors que nous pouvons révéler que la Divinité existe même dans les aspects les plus matériels de la création, ce qui constitue l’objectif de notre existence.

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Le travail de la terre A la lumière de ce qui précède nous pouvons mieux saisir l’affirmation de Rachi que nous avons cité ci-dessus. Pourquoi la Torah a-t-elle choisi la Mitsvah de la Chemita, l’obligation de s’interdire de tout travail de la terre tous les sept ans, comme appui pour toutes les autres Mitsvot enseignées à Sinaï, à la fois de manière générale et dans les détails? La Torah n’aurait elle pas dû utiliser une Mitsvah plus "fondamentale" comme le don de la charité ou l’observance du Chabbat ? Mais en fait, c’est spécifiquement la Chemita qui exprime le but même des Mitsvot. Durant l’année de la Chemita, l’on ne peut travailler la terre en aucune façon. Cela exprime la foi complète et la dévotion sans faille à D.ieu, la confiance qu’Il pourvoira à la subsistance nécessaire d’une manière tout à fait surnaturelle. Et pourtant dans tous ses autres aspects, la septième année est ordinaire, car toutes les autres formes de travail peuvent être accomplies. Seul le travail de la terre est interdit. C’est cela qui symbolise le concept des Mitsvot: révéler le surnaturel dans le naturel, la Divinité dans le profane, l’esprit dans la matière. C’est la raison pour laquelle la Mitsvah de la Chemita est la source dont dérive toutes les autres Mitsvot car elle représente leur but et en dernier ressort le but de la création. Ainsi, la prochaine fois que vous aurez l’occasion d’accomplir une Mitsvah, ne laissez pas passer cette chance, avançant que c’est un acte trivial, sans fondement. Sachez que réellement tout le voyage, la seule mission qui unit toute l’humanité et le déroulement entier de l’histoire en dépendent.

Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch (la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)

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SEGOULOT Ségoula pour trouver un objet perdu Ainsi tout être humain, préoccupé par la perte de son objet perdu, prend conscience en lisant ce texte de torah de son propre aveuglement et en appelle à l’aide D’ Hachem.

La pluie entre Pessa'h et Shavouot C'est une grande Segoula pour la bonne santé, la Refoua, de boire de la pluie qui tombe entre Pessa'h et Chavouot. Le rabbi Pinhas Mekouritz dans son livre " Amré Pinhas" explique que la pluie qui tombe durant cette période a une force inouïe qui permet de guérir une personne malade. Il précise de se découvrir un peu la tête pour recevoir cette pluie et la boire directement sans passer par un ustensile, verre ou autre…

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INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM La Torah représente le nom d’Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d’Israël également contient 600.000 âmes. Lorsqu’un juif, par son comportement et l’accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d’Hachem dans le monde, il devient son associé dans la création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu’associé d’intervenir dans son évolution en faisant des miracles… « Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d’Hachem, c’est comme si on prononçait le nom révélé, c’est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif dans le monde, même s’il n’est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignemen ts, nuit et jour. En prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite, soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen. UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE. Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOT HATSADIKIM Les prophètes : Ah’iya Hachiloni et son Tribunal, dont les membres étaient : ‘Hido, le Visionnaire. Chémaya, le prophète. Ah’imatss Kohène Gadol ( le Grand Prêtre).’Hazarya. Chmouèl, le prophète. Eliyaou, le prophète. Etaient membres de son tribunal : ‘Hazarya, fils de ‘Hodède. H’ananeya, le Visionnaire. Yéhou, son fils. ’Hovadya. H’iyièl, fils de Zékharia, l’un des fils de Yossef. Mikhaou, fils de Yimela. Horame Kohène Gadol (le Grand Prêtre). Yéhoyada. Elicha, fils de Chafate. Etaient membres de son Tribunal : Yona, fils de Amitaye. Zékharya, fils de Yéhoyada Néviïme. Hochoua Kohène Gadol (le Grand Prêtre). Yéhoyada Hakohène (le Prêtre). Hochéa, fils de Bééri. ‘Hamoss. Yoël Kohène Gadol (le Grand Prêtre). Ouriya. Yéchaya, fils de Amotss. Mikha. Chaloum Kohène Gadol(le Grand Prêtre). Yoël, fils de Pétouèl. Etaient membres de son Tribunal : Nah’oum et H’abakouk, les prophètes. Séraya Kohène Gadol (le Grand Prêtre). Nah’oum Haèlkachi. Tséphaneya, fils de Kouchi. Yirmiya, fils de H’ilkiyaou. Etaient membres de son Tribunal : Tséphaneya, et Ouriya, les prophètes. H’èlkiya Kohène Gadol (le Grand Prêtre). ’Hazarya. H’oulda, la prophétesse. Yéh’èzkèl, fils de Bouzi. Baroukh, fils de Nériya. Yéhotsadak, père de Avi ‘Hèzra Kohène Gadol (le Grand Prêtre). H’agaye. Zékharya. Malakhi. Zéroubabèl. Mordékhaye. Bilchane. ‘Hèzra Hakohène Hasofèr ( Prêtre et Scribe). Yéhochoua, fils de Yéhotsadak. Séraya. Ré’hélaya. Mispar. Biguevaye. Néh’oum. Ba’hana. Néh’émeya, fils H’akhalya. Tous membres de la Grande Assemblée. Esther. Danièl. H’ananeya. Michaèl. ’Hazarya. Natane, le prophète. Gade, le Visionnaire. ‘Hovadya, le prophète. Yah’azièl, l’un des fils de Mataneya. Eli’hézer, fils de Dodavahou, de Morécha. Nériya. Séraya. Mah’sséya. H’anamèl. Chaloum. Avnèr, fils de Nèr. Palti, fils de Layich. Yéhonatane, fils de Eviatar. TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi. Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

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Rav ‘Haïm Kaniewsky : « Pour écarter un mauvais décret, il faut faire un don à Koupat Ha’ir ». Il est possible de s’adresser à Rav Avraham Deitch pour entendre les détails de cette conversation. N° de portable : +972-527644507, le soir.

Rav Avraham Deitch, Chef de la communauté orthodoxe de la ville d’Ofakim dans le sud d’Israël, est venu consulter Rav ‘Haïm Kaniewsky à propos d’un problème communautaire urgent. Soudain, le secrétaire entre, un portable en main, et soumet une question pressante. Dans l’une des communautés juives de l’étranger, pendant la prière de Chemini Atséret, dernier jour de Souccot, alors que les fidèles récitaient la prière pour la pluie, une grave méprise se produisit… Le ministre-officiant voulut chanter les mots « Livrakha velo liklala » (Donne la pluie… pour la bénédiction et non pour la malédiction) et malheureusement, il énonça le contraire… et tous les fidèles répondirent « Amen ! » L’instant suivant, un silence dramatique se fit dans la synagogue. Les membres de la communauté furent saisis d’une lourde appréhension : n’était-ce pas le signe que quelque chose de grave planait sur eux ? N’était ce pas une allusion à un terrible événement à venir ? Dès l’issue du Chabbat (la fête tombait jeudi et vendredi), les responsables de cette communauté téléphonèrent au secrétaire de Rav ‘Haïm Kaniewsky. Tremblants, ils racontèrent ce qu’il s’était passé et demandèrent comment annuler le mauvais décret. Rav Kaniewsky sourit : « Il n’y a là aucun problème, dit-il. Ce cas est décrit explicitement dans la Guemara, au Pérek Elou Metsiot ». La Guemara (Bava Metsia 26b) parle du cas d’un homme qui fit venir des témoins en sa défense mais ceux ci témoignèrent contre lui. Ensuite, ils se reprirent et affirmèrent qu’ils ne voulaient pas dire cela, et voulurent témoigner en sa faveur. La Guemara dit qu’il n’y a pas là d’interdiction de « ‘hozer oumaguid » (rétractation des témoins) parce qu’il est évident qu’un homme ne fera jamais venir des témoins à son désavantage. « Ici aussi, montra le Rav, il est certain que le ministre-officiant ne voulait pas dire ces mots-là mais le contraire, et il n’y a donc aucun problème. » Mais le secrétaire revint et dit au nom du représentant de la communauté que les gens ont très peur et qu’ils ont l’impression qu’un mauvais décret pèse sur eux. Quand Rav Kaniewsky vit que ses paroles n’avaient pas rassuré les fidèles et que la communauté voulait faire quelque chose pour écarter la colère divine, il déclara : « Si on veut écarter un mauvais décret, il faut faire un don à Koupat Ha’ir. »

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GARDES TA LANGUE Le Lachone HaRa ça ne paye pas !

Garder sa Langue à tout moment Le devoir de veiller sur ses paroles s’applique même quand on est à la maison et qu’on parle avec sa femme, car il est dit : « Ne parle pas trop avec la femme ». Comment cela ? Quand quelqu’un va au Beith Hamidrach et qu’on ne l’honore pas, qu’il n’aille pas raconter à sa femme : « Voici ce qu’on m’a fait au Beith Hamidrach », parce qu’ainsi il se rabaisse lui-même et rabaisse les autres, et sa femme, qui avait l’habitude de l’honorer, se met à rire et à se moquer de lui. Il y en a beaucoup qui se trompent là-dessus en racontant à leur femme tout ce qui leur arrive avec Untel au Beith Hamidrach ou dans la rue. Or il faut savoir qu’outre l’interdiction du Lachone HaRa, il y a une interdiction supplémentaire qui est celle de créer des dissensions, car elle va bien sûr se venger et lutter à cause de cela avec Untel ou avec sa famille. Elle poussera son mari à se disputer avec Untel à cause de cela, et en fin de compte c’est elle-même qu’on va mépriser. Par conséquent, celui qui préserve son âme fera très attention à ne pas révéler à sa femme ce genre d’histoires.

Dégâts, haine et mépris Certains pensent que si l’on a dit sur eux du Lachone HaRa, il leur est permis comme moyen de défense de parler de celui qui a dit du mal d’eux. Il n’y a à cela aucune justification si ce n’est pas par des façons permises, par exemple pour se justifier au cours d’un procès. Et même quand il y a une permission de parler dans un but utile, il faut se rappeler que ce qu’on dit doit uniquement être utile, et non mauvais. Celui qui parle ne doit avoir l’intention que d’être utile, sans aucune animosité personnelle, ce qui transformerait sa parole de parole utile en parole de haine. Une mauvaise parole n’est pas nuisible uniquement à cause des dommages qu’elle cause, mais aussi à cause du manque d’amour d’Israël qu’elle contient. L’intention est capitale en ce domaine. Le Rambam explique aussi dans Hilkhot Deot qu’outre les dommages et l’absence d’amour, le fait de faire sortir quelqu’un de son contexte par la parole, même une parole qui n’est pas mauvaise, est considéré comme une atteinte à son honneur. C’est du mépris d’utiliser une personne comme un sujet de conversation sans importance.

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Qui ne souhaite pas une vie tranquille et paisible en ce monde ? Qui ne cherche pas une vie de santé et un bon gagne-pain qui l’accompagnent pendant toute sa vie ? Il est dit dans Tossefta DePéa : Il y a trois fautes dont on demande des comptes à l’homme en ce monde et qu’il devra payer dans le monde à venir. Ce sont l’idolâtrie, les relations interdites et le meurtre, et le Lachone HaRa est aussi grave que les trois ! Ne fût-ce qu’à cause de cela, l’homme doit se garder soigneusement de ce vilain défaut, en se disant que tous les ennuis qui vont lui fondre dessus pendant toute sa vie ont leur source dans cette grave faute. Il faut savoir que l’essentiel de la faute ne lui est pas pardonné, et que le châtiment lui est gardé pour l’avenir. Si l’homme désire une vie de paix et de tranquillité, de santé et d’une bonne subsistance, il s’efforcera d’étudier les halakhots afin de ne pas chuter, pour son plus grand bien.

On peut toujours commencer ! Certains hésitent à étudier les halakhots sur le Lachone HaRa, parce qu’ils pensent que de toutes façons ils n’arriveront pas à garder leur langue plus d’un jour ou deux, donc cela leur semble ne pas valoir la peine de commencer. En réalité, ce n’est qu’un conseil du mauvais penchant. A quoi est-ce que cela ressemble ? A quelqu’un à qui on a donné la possibilité de ramasser des pierres précieuses, mais uniquement pendant quelques heures. Lui viendra-t-il à l’idée de renoncer à ramasser des diamants uniquement parce que dans la petite période de temps dont il dispose, il n’arrivera pas à les ramasser tous ? C’est la même chose en ce qui concerne la maîtrise de sa langue. A chaque instant où l’homme garde sa bouche, il a accompli une mitsva infiniment précieuse, et en un jour ou deux il peut évidemment amasser un grand trésor. Comment peut-il alors venir à l’esprit de ne faire aucun effort pour mériter ce trésor ?

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sage a peur : il tremble de l’éventualité qu’il n’ait pas accompli son devoir et n’ait pas pris soin d’accomplir parfaitement ce qu’il lui incombait. (Dans le même sens, un verset dit : « ...aux voies perverses et qui est riche » (ibid. 28.6), ce qui signifie, « bien qu’il soit riche »).

par: Rabbenou Yonah de Gerone

Les Principes du Repentir Quatrième principe La souffrance en actes : Ce thème est évoqué dans le verset : « Même à présent, dit l’Eternel, revenez à Moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, des pleurs et des lamentations » (Joël 2.12). Or nos Sages ont dit : « Le cœur et les yeux sont les deux agents de la faute » (Yerouchalmi Berakhot 1.4), comme il est écrit : « Ne suivez pas votre cœur et vos yeux » (Nombres 15.39). Ce sont donc les agents de la faute qui doivent expier le péché par un repentir correspondant à leur égarement. Le cœur expiera ses péchés par l’amertume et les gémissements du fauteur qui le brisent, comme il est écrit : « Car l’esprit qui s’enveloppe vient de Moi » (Isaïe 57.16) et : « Un cœur brisé et contrit, ô D.ieu, Tu ne le mépriseras pas » (Psaumes 51.19). On pourrait le comparer aux ustensiles impurs qui retrouvent leur pureté lorsqu’on les brise : « Four ou fourneau impur doit être brisé » (Lévitique 11.35). Les yeux expieront leur faute par les larmes, comme il est dit : « Mes yeux versent des torrents de larmes parce qu’ils n’ont pas observé Ta Torah » (Psaumes 119.136). Le verset précise « parce qu’ils n’ont pas observé » et non « Parce que je n’ai pas observé » : puisque les yeux ont conduit l’homme à la faute, ce sont eux qui doivent verser des larmes.

Cinquième principe L’inquiétude : L’homme doit s’inquiéter et craindre la punition pour ses transgressions. En effet, en ce qui concerne certaines transgressions, le repentir entame l’expiation, qui est parachevée en un deuxième temps par les souffrances, comme il est dit : « Je dois confesser ma transgression; je suis soucieux de mon péché » (Psaumes 38.19). Le chagrin concerne le passé tandis que l’inquiétude vise l’avenir. Il doit s’inquiéter également de parvenir à se repentir totalement : par la souffrance, la peine, le jeûne et les pleurs. Même si un individu a souffert et pleuré abondamment, il doit trembler et craindre que sont péché ne soit plus grand et que , malgré toute sa souffrance, ses larmes et ses jeûnes , il ne se soit pas acquitté de sa dette. Si on réfléchit à l’ampleur du devoir de l’homme vis-à-vis de son Créateur et au mal infini que représente sa désobéissance envers Lui, on considérera nécessairement son service divin et son repentir comme insignifiants et insuffisants. Le Roi Salomon dit : « Le sage a peur et [bien qu’il] s’écarte du mal » (Proverbes 14.16). Bien qu’il se soit écarté du mal autant qu’il le pouvait , l’homme

Nos Maîtres ont donc dit [à propos du verset 14.16 des Proverbes] : « Il ne faut pas comprendre : ‘Le Sage a peur et s’écarte du mal’ mais : ‘Le Sage s’écarte du mal et a peur’ (Tan’houma, Lekh 15). Cette interprétation est confirmée par la fin du verset : « mais le sot s’emporte et a confiance » (ibid.) Le trait du sot est contraire à celui du sage : le sot s’emporte et a confiance, à tort, qu’il ne rencontrera ni faute ni préjudice ; or il est connu que le coléreux est prédisposé à la faute et livré aux maux, comme il est dit : « et le coléreux abonde dans la faute » (Proverbes 29.22) et : « Comme une ville est détruite, sans muraille, tel un homme dont l’esprit est sans limite » (ibid. 25.28). Le repenti doit être également préoccupé de la possibilité d’être dominé par son mauvais penchant, comme l’ont dit nos Sages : « Ne crois pas en toi jusqu’au jours de ta mort » (Avot 2.4). A plus forte raison l’homme ayant été , par le passé, conquis pas son mauvais penchant doit-il se protéger de cet ennemi constamment aux aguets et doit intensifier chaque jour en son âme la crainte de D.ieu, de façon à pouvoir résister comme une digue lorsque passeront sur lui les vagues du mauvais penchant à l’énergie toujours renouvelée. Le Roi Salomon, en abordant le concept du repentir, dit à propos de l’inquiétude : « Lorsque les justes exultent, c’est une grande gloire ; quand les méchant se lèvent, les hommes sont critiqués » (Proverbes 28.12). Les justes louent et honorent autrui pour chacune de leur vertus, tandis que les méchants critiquent leurs prochains pour les humilier même si ces derniers ont abandonné leurs mauvaises actions et se sont repentis. Le verset suivant dit : « Qui dissimule ses offenses ne réussira pas mais qui les confesse et y renonce obtient la compassion » (ibid. 13). Car, bien que le repenti ne doive pas révéler ses fautes à autrui, selon l’allusion contenue dans le verset « mais quand les méchant se lèvent, les hommes sont critiqués », il est tenu de les avouer devant D.ieu, comme il est dit : « Je reconnais ma faute devant Toi et je ne dissimule pas ma transgression » (Psaumes 32.5) et : « Mais voici que je t’appelle en justice pour avoir dit : ‘Je n’ai pas fauté’ » (Jérémie 2.35). Les Sages d’Israël expliquent que le verset « Qui dissimule ses offenses ne réussira pas » concerne les fautes commises envers les hommes qui ne sont pas expiées que lorsque le pécheur a restitué ce qu’il a dérobé, volé ou ce dont il s’est approprié, ou lorsqu’il a demandé pardon à celui qu’il a peiné, humilié ou critiqué.

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Le Shidou’h pas à pas Le nombre de rencontre et la distance entre chacune d’elle : Le nombre de rencontre d’après l’avis « facile » est de 8 à 12 rencontres jusqu’au mariage quand le temps d’une rencontre à une autre est de une fois par semaine voir une fois toutes les deux semaines. Si on a besoin de rajouter 1 ou 2 rencontres pour vérifier des informations que nous avons eu des doutes, il sera permis, mais il faudra faire attention de ne pas multiplier les rencontres de peur que cela amène à une attirance sentimentale superflu qui que D.ieu nous en garde pourra conduire le couple à différents problèmes sentimentaux (la difficulté des séparations, la peur de rester seul de nouveau, …) et des problèmes de Tsniout; et si malgré tout ils devront se séparé complètement cela pourra laisser des profondes et douloureuses cicatrises. Il est important de savoir que si pour n’importe quelle raison ce Shidou'h ne peut continuer, il faudra demander PARDON l’un de l’autre et vérifier que aucun des coté ne tiens l’autre comme responsable, car la chose est dangereuse pour le futur de la personne tenu pour responsable, comme nous l’avons expliquer dans notre cour du mois dernier. D’un autre coté si nous désirons continuer ce Shidou’h après 2 à 3 rencontres il faudra prendre la chose au sérieux dans le but sera de fondé une maison Juive !!! Si jamais que D.ieu nous en garde une personne décide d’arrêter un Shidou’h sans une raison valable, c’est très grave, d’après certaine origine, arrêter un Shidou’h est considéré plus grave encore que de divorcer. C’est la raison pour laquelle quand on décide de continuer à se rencontrer il faudra le faire avec beaucoup de responsabilité et si on est hésitant il faudra demander l’avis d’un rav ou d’une personne marié qui a beaucoup d’expérience dans le sujet et à qui on expliquera en détail nos doutes.

la somme de 10 000 $ s’ils veulent annuler le Shidou’h, comme dédommagement pour la douleur que occasionnera l’arrêt du Shidou’h, mais grâce à D.ieu le couple a continué à se voir et l’histoire c’est bien terminé. Des fois pendant les Shidou’h il y a des Ba’hourim qui se sentent tellement bien qu’ils s’autorise à promettre des promesses de mariage à la fille et qu’ils vont lui faire, lui donner … PRUDENCE !!! Il ne faut pas oublier cette histoire connu dans la Guémara (Taanit daf8 dans tosfot) Il est raconté l’histoire d’une jeune fille qui voulu aller chez son père , et en route elle tomba dans un trou, un Ba’hour qui passé par là lui demanda qu’elle promette que s’il la faisait sortir du trou elle se marierait avec lui, elle répondit qu’elle accepta. Ils jurèrent tous les deux, lui qu’il ne se marierait avec aucune autre qu’elle et elle qu’elle ne se marierait que avec lui ; Ils prirent pour témoin un rongeur qui passa devant le trou et le trou lui-même, et chacun continua sa route. La fille respecta son serment mais le Ba’hour se maria et eu 2 enfants, l’un mourut d’une morsure d’un rongeure et l’autre tomba dans un trou et lui aussi mourut; La femme du Ba’hour demanda à son mari la raison de ces mort et lui se rappela du serment fait avec la fille, qu’il n’avait pas respecter et maintenant les 2 témoins sont venu réclamer la part de la fille; Sa femme lui dit de la divorcer et d’aller sans plus attendre se marier avec la fille et c’est ce qu’il fît. C’est pourquoi il est très important de faire attention pendant un Shidou’h de ne rien promettre et de ne faire aucun serment que D.ieu nous en garde. CE QUE UN COUPLE PENDANT UN SHIDOU’H CAUSE DE LA PEINE , BLESSE L’UN L’AUTRE, FONT DU TORD A LEUR SHIDOU’H. CELA RISQUE DE RAMENER BEAUCOUP DE PROBLEME DANS LEUR VIE DE COUPLE UNE FOIS MARIE ET FEMME. Steinpleur Akadosh zatsa’l

On raconte l’histoire d’une fille, il n’y a pas longtemps, qui à voulu rompre un Shidou'h avec un Ba’hour, et les parents de la filles ont demandé à un rav que faire? Le Rav demanda est ce que le Ba’hour a un défaut quelconque, et la fille répondis que le Ba’hour n’avait pas de défaut mais qu’elle ne trouvé pas vraiment de sentiment à sont égard. Le Rav dit au parent de la fille de donner au Ba’hour Page 52

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Rav Moché Lizmi Chlita



Gratin dauphinois

Ingredients : 4pers

Epluchez et détaillez en fines rondelles les pommes de terre. Beurrez le plat à gratin avec la margarine. Mettez une première couche de pommes de terre puis une couche de gruyère et ainsi de suite. Salez et poivrez. Mélangez le lait et la crème puis versez sur les pommes de terre. Mettez au four 60 minutes à 200°C (th6-7).

600g de pommes de terre 2 cc de margarine 50g de gruyère râpé allégé 20cl de lait 1/2 écrémé 4 cc de crème fraîche sel,poivre

Carbonara au saumon

Ingredients : 4 pers 500 g de tagliatelles 200 g de saumon frais 100 g de saumon fumé un peu de noix muscade 25 cl de crème fraîche liquide - 2 œufs - 100 g de gruyère râpé - 2 brins d'aneth fraîche - 1 gousse d'ail - 10 cl de vin blanc - huile d'olive

Faire cuire les pâtes "al dente" Dans une poêle, faire chauffer un peu d'huile, et cuire le saumon, verser le vin (dans la poêle) et couvrir tout en arrêtant le feu. Dans une autre poêle, faites revenir de l'ail écrasée, ajouter la crème et le gruyère. Couper le feu dès que ça semble accrocher ou quand la crème commence à mousser de trop. Laisser la poêle à côté du feu, et râper (sur la crème) 1/2 CAC de noix de muscade. Couper en lamelles le saumon fumé et mélanger avec l'aneth hachée. Casser les œufs dans un bol et fouetter une poignée de gruyère râpé et une goutte d'huile d'olive. Ajouter le saumon coupé en lanières. Émietter le saumon cuit et mélanger à la crème. Dans un plat disposer les tagliatelles, en y faisant comme une dépression (une sorte de puits), puis par dessus le mélange œuf/ saumon, et enfin la crème saumon.

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CONCOURS FAMILLY TORAH Parmi les bonnes réponses 3 gagnants seront tirés au sort et gagnerons 1 stylo Birkat Amazone et un livre des Tehilim 1 - Combien de jour dure pessa’h cheni ? [ ] 1

[ ] 5

[ ] 7

[ ] 2

2 - Combien de planche de bois mettons nous dans le feu à lag baomer ? [ ] 20

[ ] 3,5

[ ] 3

[ ] un maximum?

3 - Que faisons nous à Lag Baomer ? [ ] une piscine

[ ] un grand feu

[ ] on va au cinéma

[ ] on regarde un match de foot

4 - A quelle date fêtons-nous Lag Baomer ? [ ] le 33Nissan

[ ] le 33 Sivan

[ ] le 33 Iyar

[ ] le 33ème jour du Omer

Réponses à renvoyer sur famillytorah@gmail.com / sur notre groupe FaceBook avant le 20 Mars 2013 Merci de préciser votre nom, adresse et téléphone La liste des gagnants apparaîtra sur notre prochain numéro Noms des Gagnants du Mois de Février 2013 : Tsipora - Hai - Yardena

Un type se présente à la pharmacie et demande au pharmacien : - Bonjour, je voudrais de l'acide acétylsalicylique ! Le pharmacien cherche dans son dictionnaire des médicaments. - Ah vous voulez dire de l'aspirine ! - Ben oui, j'ai toujours eu de la difficulté à me rappeler le nom ! _________________________________________________

C’est un type qui va chez le dentiste, et celui-ci lui dit : - Écoutez, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous.

C'est l'histoire d'un gars qui reçoit un coup de couteau dans la rue. Il commence à perdre abondamment son sang, il tombe par terre, genre au bord du coma, commence à ramper dans la rue en gémissant et en essayant de trouver du secours. Soudain il aperçoit une pharmacie ouverte. Il se dit : - Ca y est je suis sauvé ! Il puise dans ses dernières forces pour se traîner tant bien que mal jusqu'au comptoir. Toujours au bord de l'évanouissement, il s'adresse au pharmacien :

Alors le type lui répond :

- SVP, aidez-moi, je suis en train de mourir, je me suis pris un coup de couteau, ça va vraiment pas, etc.

- Commencez par la mauvaise SVP.

Le pharmacien, placide :

- Je dois vous enlever quatre dents !

- Non, je suis désolé, là il est 19 heures, et je ferme. L'autre qui n'en revient pas repart à la charge :

- Merde, et quelle est la bonne nouvelle alors ? - Toutes les autres dents sont tellement mauvaises qu'elles vont tomber toutes seules, et ça ne vous coûtera pas un sous ! ________________________________________________

Un clown dit à son médecin :

- Pitié, pitié, dit-il, je vais mourir ! Je vais mourir, faites quelque chose pour moi ! Alors le pharmacien : - Bon, OK, d'accord. Il fait le tour du comptoir, sort le couteau du ventre de l'homme, lui plante sauvagement dans l'oeil, et lui dit : Allez chez l'opticien en face, c'est ouvert jusqu'à 19h30 !

- Docteur, je me sens drôle...

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France : 0177380681


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