Fashizblack Magazine Mai-Juin 2011

Chantelle Nascimento

Jessica Sutherland

Kultloano Molokomme

Sello Medupe

Laura Kass

Melita Ngoasheng

Sello Medupe

Phumzile Langa

FASHIZ’RUNWAY Joburg Fashion Week 2011 Depuis maintenant plus de cinq ans, la métropole sudafricaine accueille l’un des évènements les plus courus de microcosme mode africain : la Joburg Fashion Week.

Comme d’habitude, la semaine s’est avérée pleine de surprises et de collections toutes plus efficaces les unes que les autres. Par ailleurs, le premier jour fût consacré à la nouvelle génération de créateurs. Des étudiants tout droit sortis des meilleures écoles du pays à l’instar de Kutloano Molokomme et ses silhouettes avant-gardistes , de la romantique Melita Ngoasheng ou encore de Laura Kass présentant une vision pop survitaminée.

Sunette Scheepers

Direction de rédaction Paola-Audrey Ndengue Rédaction en chef mode Raissa Tchoulague Rédacteurs Mode F.R, Paul-Arthur J-M, Stella Mpoy Rédacteurs Culture Damien «Keyzz» Ribeiro, Leuja Rédacteurs beauté Pauline Montauban, Marc Zabel Service photo et production Paola-Audrey Ndengue & Laura Eboa Songue Communication et marketing Laura Eboa Songue Webmastering & graphisme Patrick Privat

En couverture Kate porte : un gilet sans manches effet déchiqueté: Samantha Black, un justaucorps: Pantora by Andrea Pitter et un short en maille: Anthony Taylor for Taylored Designs.

Nous remercions tous ceux qui ont contribué à ce numéro.

Sommaire

P8 P 12 P 14 P 16 P 18 P 20 P 22 P 30 P 32 P 34 P 48 P 50 P 52 P 54 P 70 P 71 P 82 P 92 P 110

EDITO FASHIZ’WISHLIST : COMMENT PORTER LA JUPE-CULOTTE ?

FASHIZ’TENDANCES : DAME DE SHANGAI FASHIZ’ACCESS : Un été 100% Access’ FASHIZ’TENDANCES: Une saison rayée FASHIZ’TENDANCES : CHAUSSEES AU MOINE EDITO : gALACTIC DIANDRA FASHIZ’TENDANCES : CHINO !

FASHIZ’TENDANCES : LES HOMMES DE LA MARINE EDITO : ‘‘ULTIMATE DIANA’’ FASHIZ’TENDANCES : DE BUT EN BLANC FASHIZ’WISHLIST : Une Nuit d’Eté, Deux Tenues FASHIZ’ZOOM : Vent frais sur la Couture EDITO : Visions graphiqueS FASHIZ’WISHLIST : Mon sac de créateur ( ou presque ! ) FASHIZ’FOCUS : Les 5 petits nouveaux de la mode masculine EDITO : SUNNY BEAUTY FASHIZ’FOCUS : Quand les podiums prennent feu à Lagos...

EDITO : Retro à l’italienne

P 123 P 124 P 129 P 140 P 150 P 152 P 158 P 162 P 164 P 166 P 170 P 182 P 184 P 188 P 198 P 202 P 206 P 208 P 212

FASHIZ’WISHLIST : TUTTI FRUTTI FASHIZ’TENDANCES : LES PIEDS DE LA SAISON FASHIZ’FOCUS : Place à la relève !

EDITO : My Papa was King of Congo FASHIZ’MODEL : Mélodie Monrose FASHIZ’FOCUS : L’Ami des femmes FASHIZ’FOCUS : L’Atout McQueen FASHIZ’HOTSPOT : Quand la mode se fait participative...

FASHIZ’ZOOM : A la conquête de Londres !

FASHIZ’WISHLIST : COMMENT PORTER LA JUPE-CULOTTE ?

EDITO : Beauté d’Or FASHIZ’BEAUTé : Visions de beauté à Lagos FASHIZ’WISHLIST: Les indispensables beauté pour les beaux jours !

EDITO : Baiser Audacieux FASHIZ’CONSEILS : Le Make Up de Nicki Minaj FASHIZ’FOCUS : Un nouveau sur les écrans FASHIZ’MUSIC : Le nouvel horizon de Melissa NKonda AGENDA CULTUREL Carnet D’adresses

EDITO

Comme dans tous les domaines, la Mode a ses nostalgiques. Vous savez, ces personnes qui, d’un ton un peu condescendant, vous font savoir que c’était mieux avant. Avant quoi ? Hé bien, avant les Zara, les H&M, les collaborations entre marques de luxe et enseignes petits prix, les grands couturiers qui dessinent des bouteilles pour une marque célèbre de sodas, avant le shopping en ligne… La belle époque, en somme. A priori, on serait tenté de les croire. Nous vivons une telle INDUSTRIALISATION de la mode, il faut créer et vendre plus vite, pour un public et un marché tout aussi impitoyable. Mais dans le fond…à part une poignée de privilégié(e)s, prenons-nous encore le temps d’apprécier un vêtement ?

Sommes-nous encore touchés par la manière dont un croquis a pris forme après de nombreuses heures de conception ? On pourrait répondre par l’affirmative en brandissant le drapeau de la Haute Couture, dont la Fashion Week de Juillet 2011 promet encore de l’émerveillement. Mais plus près de nous, plus accessible qu’un fourreau à 25.000 euros, qu’avons-nous ?

Sommes-nous condamnés, faute de moyens, à de la piètre qualité et à un recyclage permanent ?

Chez FashizBlack, nous n’avons pas une vision manichéenne de ce problème.

Mieux, nous vous proposons quelques solutions parmi lesquelles: aller à la découverte de la nouvelle vague. Ils sont Ougandais, Nigerians, Sud-Africains ou Soudanais. La passion de la coupe nette et précise transparaît dans chacune de leur pièce. Leurs parcours sont à la fois similaires et différents mais ce qui les unit, c’est l’envie de bousculer, de stimuler, histoire de ne pas rater le coche. Car oui, qu’importe ce que disent quelques mauvaises langues, l’Afrique créative gravit des échelons telle une force tranquille.

Parlant de force tranquille, la saison estivale s’installe lentement mais sûrement dans nos placards et autant le dire, les camps son bien définis. Plutôt fruité (p 123) ou total look Blanc ? D’humeur militaire avec un chino (p 30) ou répondant à l’appel des vagues avec le retour de la marinière (p 32) ?

Je l’ai dit plus haut, chez FashizBlack, pas de vision manichéenne. Vous pouvez donc prendre l’un ET l’autre, çà reste entre nous, promis…

P.A.N

MO

ODE

Fashiz’

Wishlist

COMMENT PORTER LA JUPE-CULOTTE ? par F.R

M

élange de bermuda et de jupe mi-mollet, la jupe-culotte fait un retour surprenant grâce à Marc Jacobs qui la décline en imprimés, en jean, et en coton blanc entre autres. On la choisit en coton blanc pour le côté estival que l’on associera à des compensées colorées et une blouse à col lavallière pour une silhouette Chic et 70’s.

1. NEWLOOK - 39 EUROS 2. Marc By Marc Jacobs 220 EUROS 3. TOPSHOP - 40 EUROS 4. stradivarius - 25 EUROS 5. MANGO - 25 EUROS

TENDANCES

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Tendances DAME DE SHANGAI

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par F.R.

ouvel Eldorado du Luxe, l’Asie a été la muse des créateurs cet été. Empruntant au grand continent cette silhouette satinée et aux couleurs vives, Marc Jacobs s’inspire -pour Louis Vuitton- de la femme de Shangaï des années 40 et de sa décadence légendaire. UN vêtement emblématique: le kimono modernisé, qui se portera aussi bien en robe (vu chez Dries Van Noten) qu’en blouse (Haider Ackermann). La qipao, robe traditionnelle chinoise est revisitée et s’adaptera aisément en ville. Pour les moins téméraires, on adopte les accessoires dont la fameuse ceinture «Obi» qui habillera notre tenue.

Dries Van Noten

John Galliano FASHIZBLACK MAGAZINE September 2010

Louis Vuitton

Haider Ackermann

TENDANCES

marc by marc jacobs - 180 EUROS

NEWLOOK - 25 EUROS TOPSHOP - 85 EUROS

H&M - 10 EUROS TOPSHOP - 70 EUROS ZARA - 80 EUROS

ASOS - 20 EUROS FASHIZBLACK MAGAZINE MAI/JUIN 2011

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Access

Un été 100% Access’ par Stella Tshika-Mpoy

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rty, exotique, geek,…12 accessoires et autant d’envies de mode.

1. Casque Apollo (Nixon-79 euros) 2. Clé USB (Christofle x Lacie – 100 euros) 3. Lunettes de soleil (Jeremy Scott x Linda Farrow – 180 euros) 4. Sculpture Donald Duck (Jiri Geller – Prix non communiqué) 5. Sneakers Mad Pac Man (Mad Foot x Pac Man – 75 euros) 6. Parfum Moschino Forever 100ml ( Moschino – 69 euros) 7. Chapeau de paille ( Paul Smith – 74 euros) 8. Lunettes de soleil Quinny by Henrik Vibskov (Henrik Vibskov – 100 euros) 9. Montre Revolutio watch by Mickael Chros - Prix sur demande 10. Sac à dos Madmaxxx ( NexusVII(R) x Porter – Prix non communiqué) 11. T-shirt Japan We Love U So (Cool Cats – 25 euros) 12. Collier Hope ( Walter Van Beirendonck – 125 euros)

WISHLIST

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Tendances Une saison rayée par Stella Tshika-Mpoy

Terminé l’austérité des teintes hivernales, place désormais au graphisme géométrique des rayures.

Fines, larges, verticales, horizontales…elles jouent la carte retro façon Prada, quand elles n’embrassent pas une définition plus contemporaine du style à la manière d’un Lanvin.

Psychédéliques, elles séduiront les inconditionnels de la sobriété associées aux tons unis et classiques tels que le blanc, le noir ou le denim.

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Bagua T-shirt (Balenciaga – 530 euros) Bermuda (Frankie Morello – 145 euros) Pull (Jil Sander – 510 euros) Besace (Kenzo – 450 euros) Polo (Fred Perry – 80 euros) Espadrille Sablin H (La Maison de l’Espadrille – 25 euros) 8. Maillot de Bain (Vilebrequin – 130 euros) 9. Casquette (Undercoverism – 90 euros)

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WISHLIST

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Tendances CHAUSSEES AU MOINE par F.R

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près avoir été torturés des saisons entières par des talons vertigineux au confort très relatif, nos petons s’accordent une retraite spirituelle. En effet, entre modestie et puritanisme, la sandale vedette de l’été s’inspire de celle portée par les Moines. Une semelle et quelques lanières suffisent. On l’adopte à plat (vu chez Bottega Veneta) ou encore avec un petit talon aperçu chez Stella McCartney.

Marni

Chloe

Bottega Veneta

Stella McCartney

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TENDANCES

ASOS

- 42 EU

ROS

tion french connec

kjacques -

- 60 EUROS

Michael Kors - 125

170 EURO

h&m - 19 EUROS

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Minelli - 90 EUROS

San Marina - 60 EUROS

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Marc by Marc Jacobs

Chloe

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gALACTIC

BeautĂŠ unique, Diandra Forrest nous e

Photographe: Ant Stylisme: Ca Make Up & Coiffur Direction Arti

C DIANDRA

entraîne dans son monde mystérieux...

toine de Laroche alvin Nymon re: Maxime Garcia istique: P.A.N.

Combinaison Bustier: Basil Soda, Gants: Agnelle, Collier: Vintage Kenzo

Mantea Bijoux:

au lamĂŠ en fourrure, Culotte vintage: Wolford, : K-Mo Jewel

Maillot une-pièce bustier: Seafolly, Pochette: Pring, Veste Vintage

Masque Noir brossĂŠ: And-I , Veste: Eva Minge, Gants: Agnelle

Chapeau: Eva Minge, Robe Courte: Basil Soda, Lunettes: Eva Minge, Boucle d’oreilles: Kenzo Vintage, Bague: K-MO Jewel

twitter.com/FashizBlack_Mag

FashizBlack_Mag

#1 French Online Fashion Magazine. Paris-­based, we’re all about African related Fashion, Good Tips, Beauty, Gossips, & Culture. FOLLOW US!

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Fashiz’

Tendances CHINO !

par Stella Tshika-Mpoy

Pantalon en toile beige emprunté aux militaires du Penjab, le chino accède plus que jamais au statut de superstar du dressing masculin..

Plébiscité par des modeux en quête d’authenticité, il se décline désormais en version plus colorée et légèrement retroussé au niveau des chevilles.

Plutôt tolérant, il s’associe aussi bien avec une chemise qu’avec un simple t-shirt délavé.

Et si la plupart le préfère avec des chaussures bateau usées pour l’aspect patiné, la gamme des chaussures avec laquelle il est compatible est bien plus large : mocassins, derbies, desert boots, tennis…

1. Alfred Dunhill – 150 euros 2. Comme des Garçons Hommes Plus – 300 euros 3. Homecore – 110 euros 4. Norse Projects – 110 euros 5. We Are Tuk Tuk – 98 euros 6. YMC – 115 euros

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ACCESS

SURFACE TO AIR CHRIS BROWN

A.P.C

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Tendances LES HOMMES DE LA MARINE par Stella Tshika-Mpoy

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l souffle comme un air marin dans le vestiaire masculin cette saison.

La vague marine dessine une silhouette délicate emprunte de fraicheur.

Ainsi, simples mais élégants, les marins version 2011 optent pour une touche maritime de-ci de-là. Au rendez-vous, des pièces fossilisées dans la mémoire collective i.e. chaussures bateaux, marinière revue et corrigée, sac matelot, et casquette de vieux loup de mer…pour les plus téméraires !

Mais que les frileux se rassurent, si l’idée de parader avec ces attributs marins vous affolent plus qu’autre chose, embrassez la brise marine par la couleur,soit le bleu marine. Intemporel et gracieux à la fois.

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T-SHIRT sailor AMH by Ashley Marc Hovelle (Garment Quarter – 50 euros) Casquette Capitain Fin Filder (Brixton – 45 euros) Sneakers boat (Creative Recreation – 55 euros) Sac Sailor (Freitag – 340 euros) Marinière (Levi’s Vintage – 90 euros) Parka (H&M – 49.95 euros)

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‘‘ULTIMAT

Robes longues, paillettes et attitudes inspirées pa

Réalisation: Raïss Photographe: Ch Make-Up A Coiffure: Amethyste Assistant: Paul-Ar Mannequin: E Remerciements à Alexandre et Inès du Ch

TE DIANA’’

ar la plus icônique des Divas Disco: Diana Ross.

sa TCHOULAGUE harlotte Moulard Artist: Nuby e de B-Urself Annecy rthur Jean-Marie Elodie Auster hacha Club (27 Rue Berger 75001 Paris)

Robe Bleue Basil Soda; Bijoux: Dominique Aurientis

Robe: Eva Minge

Robe: Fatima Lopes; Bijoux: Dominique Aurientis

Robe: Fatima Lopes; Bijoux: Dominique Aurientis

Robe: Fatima Lopes ; Bijoux: ASOS, Dominique Aurientis

Robe: Eva Minge, Bijoux TOPSHOP

Bijoux: Vintage, Dominique Aurientis

Robe: Eva Minge

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Tendances DE BUT EN BLANC par Stella Tshika-Mpoy

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ntre une virilité désinvolte et une sophistication à tout écrin, le blanc, couleur estivale par excellence, capture l’essence d’un vestiaire masculin décomplexé mais rigoureux.

Conciliant, il n’exige pas nécessairement un total look minimaliste. Des petites touches çà et là suffisent à saisir le caractère impétueux propre à son raffinement.

Et contrairement au dressing féminin, il est de tous les registres : exubérant, monacal, virginal… Adoptez-le sans plus tarder!

1. K-Way (Comme des Garçons – 180 euros) 2. Givenchy 3. Chemise (H&M – 14.95 euros) 4. Jean coupe droite (Dior Homme – 350 euros) 5. Romain Kremer 6. Montre (Jeremy Scott x Swatch – 50 euros) 7. Ceinture caoutchouc (Tie Ups – 59 euros) 8. Lunettes de soleil Ray (Sunpocket Original – 49 euros) 9. Sneakers (Michalsky x MCM – 299 euros) 10. Bermuda (Pull & Bear – 19.99 euros) 11. T-shirt Anisetum (Qhuit – 34 euros)

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Wishlist

Une Nuit d’Eté, Deux Tenues par F.R

L’Eté et ses fameuses soirées de fête sont de retour et avec elles, les choix cornéliens de la tenue à adopter. Afin de vous aider à reléver ce terrible défi, Fashizblack a concocté deux tenues parfaites pour une sortie chic et glamour.

L CHIC A M I N I M : 1 Tenue N° H&M - 25 EUROS

Asos - 55 EUROS

Calvin Klein

TOPSHOP - 36 EUROS

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TOPSHOP - 90 EUROS

Tenue N째2: SEVEN TIES CHIC MANGO - 20 EUROS

Miss Selfridge - 60 EUROS

Newlook - 35 EUROS

kurt geiger - 200 EUROS FASHIZBLACK MAGAZINE MAI/JUIN 2011

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Zoom

Vent frais sur la Couture par Paul-Arthur Jean-Marie

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ntre art et mode se situe la haute couture : un florilège de créations uniques et exceptionnelles réservées à une minorité de femmes. Cela n’empêche qu’elle reste un spectacle poussant au rêve et à l’inspiration, un peu comme un échappatoire de la vie quotidienne voire même de cette industrie. En janvier dernier, pour les présentations printemps/été 2011, les habitués de la chambre syndicale à l’instar de John Galliano pour Dior n’ont pas failli à leur mission. Ce dernier par exemple a exécuté un véritable tour de force avec une collection rendant hommage à René Gruau, l’illustrateur de Christian Dior lui-même à la fin des années 40. Au summum du raffinement, les silhouettes se sont succédées telles une parfaite définition du terme élégance. Autre opus remarquable, celui de Jean-Paul Gaultier prouvant , avec ses parisiennes à l’allure folle mais un brin punks, que la discipline avait encore de beaux jours devant elle. De beaux jours en effet, et ce, aussi grâce à tous ces nouveaux talents, venus d’horizons divers, qui se révèlent saison après saison.

ZOOM L’émotion luxueuse Rabih Karouz

de

A

vant d’acquérir une solide expérience chez Dior et Chanel, ce Libanais a suivi ses cours de l’École de la Chambre syndicale de la couture parisienne où il s’arma d’un imparable savoir-faire et d’un sens aigu de la qualité ainsi que de l’exceptionnel. Pour l’été à venir, il réserve à ses clientes des toilettes savamment épurées. Avec une délicatesse enchanteresse, les mannequins défilaient sans chaussures, arborant des pièces renversantes de finesse. Telles d’agréables et douces caresses, les longues robes en soie subliment la silhouette, lui conférant un charme désarmant. Ce n’est pour autant que la mélodie vestimentaire se voudra monotone au point d’ennuyer. Inopinément, une ceinture caramel viendra faire contraste sur un rouge profond. Tout comme les associations insolites de couleurs et de matières étonnamment réussies. Certains passages évoquent le minimalisme et le luxe à la Madame Grès. Les subtils drapés et autres effets sur le satin marquent les esprits. Plus encore, la couture signée Rabih Karouz touche et envoûte. En observant son travail, il n’y a pas grand chose à faire si ce n’est se taire et rester en admiration devant un aussi beau spectacle.

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L’ultime raffinement de Bouchra Jarrar

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epuis les premiers pas de sa marque sur les podiums parisiens en 2010, les collections de cette ancienne directrice créative du studio Balenciaga se veulent de parfaites définitions du bon goût, renfermant la quintessence même de la mythique élégance parisienne. La dernière en date le confirme. En premier lieu, on remarque les manteaux magnifiquement coupés et qui peuvent se vanter d’une irréprochable justesse aussi bien dans les proportions que dans l’assemblage des coloris. Pareil pour les cabans et les superbes smokings en grain de poudre marine. Bouchra Jarrar est un peu une anti-conformiste du système. Elle réalise ses modèles dans le plus grand respect de l’artisanat chez elle et à son rythme.

Elle tend ainsi à donner le jour à une mode intemporelle à la sensualité maitrisée. La femme Jarrar fait partie de ces personnes dont la classe ne lasse pas. Elle ne se préoccupe pas des tendances et laisse toujours abasourdi face à la complexité de son style mêlant grâce, modernisme et subtile géométrie.

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Le surréalisme d’IRIS Van Herpen

pointu

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es Pays-Bas avaient donné au microcosme mode les génies de l’avant-garde que sont Niels Klavers, Reijmakers ou encore l’excentrique duo Viktor&Rolf. En ce début de décennie, c’est la jeune Ines Van Herpen qui vient des terres inondables afin de conquérir la capitale française.

Et l’on peut dire qu’elle se trouve en très bonne voie. Lors de la dernière semaine de la haute couture, Van Herpen a littéralement conquis le cœur des rédactrices de mode les plus influentes. Pleine d’audace, elle propose un vestiaire s’affranchissant des standards du bon goût qui préfère aller explorer les frontières de l’exigence et de la créativité, sans jamais s’égarer pour autant. Les silhouettes se sont succédées toutes plus pertinentes les unes que les autres. Les assemblages se veulent techniques et technologiques. Des lamelles de plexiglas cohabitent avec du cuir moulé. Une collection hybride et futuriste qui stimule l’imagination et le rêve. C’est aussi çà la mode.

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Le chic délicat de Maxime Simoëns

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éjà proclamé comme le digne héritier des plus grands de la haute couture française ou encore comparé, à cause de son physique, au jeune Yves Saint Laurent, Maxime Simoëns ne cesse de se faire un nom dans le milieu. Soutenu par Mademoiselle Agnès ou encore Suzy Menkès mais aussi Eric Daman, styliste de la célèbre série Gossip Girl, le Lesquinois séduit grâce à sa folle capacité à anticiper les besoins de la femme contemporaine. Pour la période estivale prochaine, sa logorrhée stylistique consiste en un ensemble de délicates robes et d’élégants tailleurs finement travaillés. Les broderies fines épatent. L’organza, chère à cet ancien d’Elie Saab et de Gaultier entre autres, pare merveilleusement les filles. Elles déambulent sur le podium telles des divinités d’une autre ère. Le point fort du défilé ? La robe longue en chaînes qui suscita vivement l’émerveillement de tous.

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LE BLOG

L’ENTRE-DEUX par FASHIZBLACK MAGAZINE www.iam.fashizblack.com

Visions gr

Photographe: Anna Thiesse Styliste: Sta Assistante-styliste Make Up: Na Coiffure Mannequin: Ka Post Production:

raphiqueS

en www.annathiessen.com acy Armand e: Fantasia James atasha Denis e: Tremel ate @ Muse NYC Red Ivy Pictures

Robe aux cols structurĂŠs: Avnah Couture, Bague: Rachel Roy

Collier-Epaulettes: Chromat Designs, Top: American Apparel, Jupe camel en cuir: Pantora by Andrea Pitter, Manchette: Lexx Perry

Top en satin tressĂŠ: Samantha Black

Robe-bandeau: Chromat Designs, Collier Boomerang: Stacy Armand Jewelry

Blouse graphique: Avnah Couture, Bas taille-haute: Danae McCarthy

Justaucorps: Samantha Black, Jupe en forme de cage: Chromat Designs.

Bottes: Jeffrey Campbell, Bague: Rachel Roy

Veste à épaulettes couleur caramel: Anthony Taylor pour Taylored Designs, Collier égyptien: Stacy Armand Jewelry, Short: Samantha Black

Robe en maille: Anthony Taylor for Taylored Designs, Collier bulles: Stacy Armand Jewelry

Maillot de bain une-pièce: American Apparel, Col en cage: Chromat Designs

www.facebook.com/FASHIZBLACK

FASHIZBLACK Mode 19 770 personnes 18 131 personnes

Fashiz’

Wishlist

Mon sac de créateur ( ou presque ! ) par F.R

L’équipe de FASHIZBLACK a sélectionné les ersatz (modèles similaires ndlr) des ItBags estivaux. A défaut de pouvoir nous offrir les originaux, sélection de leurs modèles semblables à des prix abordables.

Givenchy

Roberto Cavalli

Calvin Klein

Accessorize Jil SANDER - 180 EUROS

ZARA - 50 EUROS

ASOS - 65 EUROS

Jaeger London Prada

ANDRE - 39 EUROS NEWLOOK - 13 EUROS

Celine

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Focus

Les 5 petits nouveaux de la mode masculine par Stella Tshika-Mpoy

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ontrairement à l’insidieuse rumeur qui court, il existe bel et bien des jeunes créateurs de mode masculine qui ne demandent qu’à être connus. Pour peu qu’on daigne s’y intéresser bien entendu ! Sachez embrasser sans crainte aucune ces créatifs acérés ou simples génies éclairés prêts à déferler dans vos vestiaires. Sélection.

FOCUS

EHUD OU L’ÉLÉGANCE EN TOUTE DÉCONTRACTION

Loin de la simple ritournelle d’une marque déjà installée et peu propice aux changements, voici Ehud.

Vaisseau amiral d’une nouvelle génération qui se bat contre une assimilation dans le système, Ehud réussit à donner un souffle nouveau aux codes vestimentaires masculins.

Lignes dynamiques et maîtrise des coupes à l’esthétique insolente côtoient ainsi une silhouette classique mais contemporaine.

Au-delà de la simple tentation rigoriste, l’allure stricte des costumes ajustés tout droit sorti des années 50 assume l’exubérance rutilante d’un cuir verni rouge incandescent, quand il ne s’agit pas d’un costume en vinyle.

Vous l’aurez compris, quelque part en marge d’une certaine schizophrénie, l’homme Ehud savoure le modernisme assumé d’une collection simple, chic et profondément urbaine.

D’aucuns y décèleront là le savoir-faire absolu, de ce jeune pouce, diplômé de la sacro-sainte Central Saint Martin College of Art and Design ; née en 2009, la marque est promise à un bel avenir. À découvrir !

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A.M.I ALEXANDRE MATTIUSSI, L’AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN

Amis élégantologistes réjouissez-vous !

Voici le dernier-né de l’élégance détachée qui devrait rapidement trouver son public parmi les élégants citadins en quête d’authenticité.

Découvert lors de la dernière semaine de la mode masculine, A.M.I, affine une vision simple et sans prétention du vestiaire masculin.

Ici, pas de silhouettes trop travaillées, pas de fantasmes, ni de looks extraordinaires, mais des vêtements bien pensés, faciles et chics.

Mais attention, l’apparente simplicité des coupes n’a d’égal que le raffinement des détails. Autant dire un vestiaire idéal et complet, teintée de réalisme certes, mais avec du panache !

Et à l’image de la présentation à la façon d’un afterwork entre amis dans un troquet parisien, le cercle d’amis d’A.M.I ne devrait pas tarder à s’agrandir au vu de cet essai réussi.

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MEMENTO CLOTHING, UN AMÉRICAIN À PARIS

Connaitre l’état d’esprit de Memento Clothing c’est se replonger dans l’Amérique des années 60-70; celle des crips de Los Angeles, des gangsters tatoués et des mustangs au chrome étincelant.

Lancé en 2010 par Benjamin Memmi, ancien DA de Sandro homme, Memento propose un cocktail de classiques revisités à la lueur des tendances d’aujourd’hui. Résultat: une collection contemporaine aux finitions artisanales et aux détails empruntés.

Adepte du casual chic, l’homme Memento épouse des coupes pointues et ajustées sans jamais perdre en vue la notion de confort.

Un brin frondeur, il réussit à conjuguer une créativité somme toute passéiste et ce je-ne-sais-quoi d’effervescence frappée du M. de Memento.

Voilà pourquoi peut-on affirmer sans conteste qu’adopter cette collection, c’est s’offrir une solution confortable et élégante aux contraintes de l’homme urbain. Qu’on se le dise, Memento n’a pas fini de faire parler de lui!

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T-SHIRT DYLAN CHEMISE BOWIE 11 OTHING PE L C O T N E M E M

POLO NILSON

PE 11 MEMENTO CLOTHING

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WAITING FOR THE SUN OU

COMMENT AVOIR DES YEUX ÉCO-RESPONSABLES Comment concilier et réconcilier une préoccupation citoyenne et la mode? Adoptez les solaires Waiting for the Sun !

Tête d’affiche de l’éco-friendly made in France, W/Sün incarne à merveille ce nouvel engouement du produit éco- responsable.

Fabriquées en bois, ces lunettes de soleil nouvelle génération, développent une approche innovante et plus que dans l’air du temps en proposant des produits uniques et artisanaux sachant allier esthétisme et qualité.

Et bien plus qu’un simple effet de manches, les solaires W/Sün s’inscrivent dans un savant mélange entre les tendances actuelles et les inspirations vintage, et plus précisément entre une décontraction californienne et la sophistication franco-parisienne.

Habiller ses yeux de toute cette noblesse détachée à l’univers technique singulier revient à interpréter une partition tout aussi atypique certes, mais avec une grâce et un style aussi brut et délicat que le bois des montures.

A vos lunettes !

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130 EUROS 27.2 G VINTAGE -

130 EUROS 19.6 G NATUREL EUROS UNE NOIRE - 130

0 EUROS DATA NATUREL- 13 X ROCKWELL N U S E H T R O F G N WAITI S parra - 150 EURO

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BLEU DE PANAME,

UNE HISTOIRE FRANÇAISE

Issu d’une logique de création hybride, Bleu de Paname ose le fragile équilibre entre la qualité française et un savoir-faire artisanal.

Lancé en 2009, BdP revendique une vision contemporaine et personnelle de l’uniforme de travail. Mais attention, il ne s’agit pas là d’une reproduction scolaire du passé, mais plutôt d’une exaltation du vestiaire de la France industrielle.

Une recette efficace donc, qui s’imprime parfaitement dans un univers streetwear chic à la recherche d’une fonctionnalité.

Inspirée des gangs parisiens des années 20, la collection « Apache » pour cet été, abandonne l’uniforme industriel des saisons précédentes, au profit du charme usinier de la justesse des silhouettes, des coupes et des matières.

Ainsi s’impose-t-il comme une évidence de précision et de robustesse dans le paysage urbain de l’homme moderne.

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Sunny Beauty Photographe: Jada Cruder Photography www.janacruderphoto.com

Styliste: Kate Riney www.kate-riney.com

Maquillage: Tania Russel/ Makeupwerks ww.makeupwerks.com

Coiffure: Leon

www.hairbyleone.com

ShootĂŠ au Malibu Motel

Robe: Alberta Ferreti Collier: Swarovski

Alberta Ferretti, Short: Alice & Olivia, Chaussures: Models

Haut, gants et short : Vintage

Haut: Alberta Ferretti, Short: Alice & Olivia, Chaussures: Models

Robe: Espaco Fashion, Chaussures: Dolce & Gabbana, Boucles d’Oreille: Losselliani

Collier: Noir, Haut: Dolce & Gabbana, Jupe: Styliste, Veste: Burberry, Collants: Styliste, Chaussures: Dolce & Gabbana

Veste,Robe et chaussures : Styliste Bagues: Micha Design

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Focus

Quand les podiums prennent feu à Lagos...

Crédits photos : Andrew Lamb / Mike Schreiber / Arise Magazine.

par Paul-Arthur Jean-Marie

E

n mars dernier, sous l’initiative du magazine ARISE, une minisemaine de la mode s’est tenue à Lagos avec la participation de 50 créateurs originaires des quatre coins du continent noir et de la diaspora, portant ainsi l’étendard de la mode africaine plus haut sur le plan international. Stylistes aguerris et néophytes se sont alors donnés rendez-vous au Federal Place Hotel dans la métropole nigériane afin de faire voir à tous, à travers leurs collections automne/ hiver 2011/2012, toute l’étendue de leur savoir-faire et surtout de leur originalité. Retour sur les podiums de l’évènement.

Backstage Bestow Ela

Smith Backstage Laquan

BackStage Kluk CGDT

FOCUS

Premier jour

U

gonna Omeruo, la créatrice de House of Nwocha ouvrait les festivités avec des silhouettes vaguement inspirées de l’esthétique militaire, adoucie à coups de pièces en dentelle et de couleurs criardes. Puis, le label Viv La Résistance a marqué les esprits grâce son style très lolita un brin bourgeoise. Plus tard, c’était au tour de la ghanéenne Aisha Obuobi et de la nigériane Hazel Aggrey-Orleans avec leurs labels respectifs Christie Brown et Eki Orleans de prendre d’assaut le podium. Pour le premier, l’humeur était à une subtile élégance teintée de romantisme ; terriblement efficace. Quant à elle, la jeune Agrrey-Orleans, a été une vraie révélation. Son opus s’est avéré très pointu sur les détails et les coupes, tout simplement renversantes. Les silhouettes se rangent dans un créneau résolument novateur. Amaka Osakwe, la directrice artistique de Maki-Oh a livré un vestiaire edgy et très féminin aux influences ethniques, dans la juste lignée du précédent. Les finitions sont toujours aussi réussies. Autre agréable découverte : la ligne masculine Buki Akib, créée par la styliste du même nom, nigériane d’origine, depuis installée à Londres. Sa collection, très colorée et particulière , s’inspire directement de Fela Kuti. Par ailleurs, ce fût un plaisir de retrouver Ituen Basi. Cette dernière s’émancipe de ses très chers imprimés et franges abondantes pour se concentrer sur des pièces très nettes, extrêmement bien coupées avec un joli twist BCBG. Par ailleurs, ses insolites casques recouverts d’Ankara ont énormément fait parler d’eux.

L’automne/hiver de Korto Momolu, ancienne candidate de l’émission «Project Runway» se montre légèrement décevant à cause de sa redondance. On a eu l’insistante impression de revoir ses collections précédentes. Quoiqu’il en soit, les longues robes fluides et vaporeuses font toujours autant effet. Ensuite, les frères Okunoren ont prouvé qu’ils n’avaient rien à envier à un Ozwald Boateng, si ce n’est la notoriété. Leur collection était au point, un grand moment de tailoring !

Le défilé Jewel By Lisa a été comme d’habitude époustouflant. Les silhouettes glamour se sont succédées sur le catwalk, toujours plus féminines et audacieuses. Chaque saison, Lisa Folawiyo et son équipe ne cessent de nous satisfaire avec leurs superbes imprimés.

Folake-Colarin Coker et sa marque Tiffany Amber ont clos la journée avec une excellente symphonie vestimentaire comprenant de longues robes fluides en soie à l’imparable classe.

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House of Nwocha

Viv La Résistance

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Christie Brown

Eki Orleans

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FOCUS Maki-Oh

Buki Akib

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Korto Momolu

Okunoren

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Jewel By Lisa

Tiffany Amber FASHIZBLACK MAGAZINE MAI/JUIN 2011

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Deuxième jour Ce sont les jeunes marques Vonne et Jil Couture, respectivement nigériane et ghanéenne qui ont ouvert la deuxième journée. La première a présenté une collection glamour en tout point, avec des détails métalliques surprenants, mais des plus flatteurs pour la silhouette. Chez la deuxième, les imprimés sont associés à des coupes et à des formes très féminines afin de donner un vestiaire idéal pour les femmes qui ont un goût pour l’éclectisme dans leur façon de se vêtir. Plus tard, les sœurs du label Mataano présentaient un doucereux opus aux accents preppy.

Toujours aussi réussi. Christine Mhando, directrice artistique de la griffe Chichia London a prouvé sa maîtrise des imprimés et tissus en wax. La collection se veut babydoll avec une exquise touche ethnique. Gert Johan-Coetzee, sud-africain, a de son côté époustouflé avec ses majestueuses robes de soirée, parfaites pour les plus grands tapis rouges hollywoodiens. Que dire de cette robe-bustier au jupon en plumes à part qu’elle est fantastique ? Lanre Da Silva Ayayi, créatrice ghanéenne a effectué un sublime travail sur les matières dont la dentelle, l’embellissement de celles-ci ainsi que les finitions ont abouti sur une très charmante collection, avec d’évidentes influences du style ladylike. Juste après, le jeune prodigue de la mode, l’afro-américain Laquan Smith, a confirmé ce que l’on savait déjà. L’esthétique sportwear mêlée à cet esprit fun et légèrement aguicheur de son opus, a fait effet.

Quelques temps après, la griffe nigériane Ere Dappa a pris le podium d’assaut avec un vestiaire de pièces en Ankara embelli, parfaitement exécutées avec une minutie particulière. Les sud-africaines de la marque Kluk CGDT ont littéralement électrisé le podium avec des tenues aux matières luxuriantes et précieuses, aux imprimés fous et également grâce à quelques robes de mariée démentes d’inventivité. Au show KemKemStudio, on assistait à une parfaite définition du terme «ethnic-chic». Le tissu traditionnel «Aso-Oke» a été utilisé avec beaucoup d’efficacité et donne lieu a des silhouettes incroyablement modernes. Enfin, ce fût le tour de l’une des figures de proue de la mode africaine, Deola Sagoe qui a présenté une collection pleine de classe, sophistiquée, symbole de la féminité exacerbée.

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FOCUS Vonne

Jil Couture FASHIZBLACK MAGAZINE MAI/JUIN 2011

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Mataano

Chichia London

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FOCUS e Gert Johan-Coetze

ayi Lanre Da Silva Ay

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FOCUS Laquan Smith

Ere Dappa

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KemKemStudio

Black Coffee

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Troisième jour Pour le dernier jour, une pléiade de jeunes créateurs ont défilé dans la matinée.

Le trio du label Grey proposait une collection hautement colorée et joliment sexy.

Beaucoup de sensualité également chez Re Bahia, avec leurs tenues qui subliment les courbes féminines. Chez Odio Mimonet, le mix des imprimés floraux et du léopard confère une allure insolite mais pas ridicule pour autant.. Jeune étudiant métis belgo-ghanéen, Pierre-Antoine Vettorello a présenté une collection ultra-pointue avec énormément de structure et un aspect flamboyant renversant de beauté.

3 jours suffirent à Lagos pour être le témoin de l’essor d’une mode africaine qui, en y regardant de plus près, n’a plus grand chose à envier aux autres, et ne cesse de gagner en reconnaissance. Les opportunités se font d’ores et déjà nombreuses pour les designers présents. D’ailleurs, on pourra retrouver cinq d’entre eux, à savoir Bunmi Koko, Lisa Folawiyo, Pierre-Antoinne Vettorello, Tsemaye Binitie et le label Kluk CGDT, lors de la prochaine Fashion Week printemps/été de New York en Septembre.

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FOCUS Grey

Re Bahia FASHIZBLACK MAGAZINE MAI/JUIN 2011

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Odio Mimonet

ttorello Pierre-Antoine Ve

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Retro à l’

Photos: Gior www.giorgia Mannequin: Elisabetta Baou Mise en beauté Coiffure: Lucre Stylisme: Vêtements provenant de Betty Page Boudoir. Agenceme

’italienne

rgia Borneto aborneto.com u @Runway Agenzia Milano é: Anna Olivieri ezia Lucchetta ent: Fiorella Perrone & Sonia Vigo, assistées de Valentina Trivero

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Wishlist TUTTI FRUTTI par F.R

Notre garde-robe prend cet été des allures de joli potager. Pommes, cerises ou encore bananes recouvrent joyeusement nos vêtements !

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boohoo - 15 EUROS asos - 25 EUROS Mango - Prix non communiqué Disney Couture - 50 EUROS Sonia by SoniaR ykiel - 200 EUROS dorothyp erkins - 35 EUROS topshop - 9 EUROS newlook - 30 EUROS

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Tendances LES PIEDS DE LA SAISON par Stella Tshika-Mpoy

Mocassins, espadrilles, desert boots…Petit tour d’horizon des pieds de la saison.

CHAUSSURES BATEAU

1.

Des sports nautiques à la pratique assidue du bitume urbain, la chaussure bateau habille un homme à l’élégance classique.

Objet de toutes les convoitises du vestiaire masculin, elle confère à bien des égards un détachement aristocratique à qui saura s’en accommoder.

Portée cheville nue, avec ou sans lacets, elle séduira sans conteste les inconditionnels du look preppy.

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1. Christian Louboutin Biarritz – 600 euros 2. Dolfie Landom Hi – 125 eur 3. Timberland x 10 Corso Como – à partir de 178 euros 4. YMC Navajo – 50 euros 5. Trussardi 1911 – 350 euros

TENDANCES

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CREEPERS Fer de lance d’un tourbillon de fantaisies à la Prada, les creepers foulent à nouveau les pavés de la mode.

Fruit d’une hybridation inattendue entre des richelieus et des espadrilles version runnings des années 80, elles s’inscrivent dorénavant dans la droite lignée des chaussures emblématiques du dressing masculin.

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Plus émoustillantes et plus courues, les creepers 2011 mixent l’aspect pataud du modèle original à des déclinaisons tricolores irrésistibles, pour les plus téméraires, ou des teintes plus sobres.

PRADA 1.

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Asos – 95 euros Tokishirazu x Tricker’s M5633 – 500 euros Bottega Veneta Bottega Veneta Bianco Brunissable – 490 euros Prada – 550 euros

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TENDANCES

DESERT BOOTS

1.

Remisée au purgatoire de la mode depuis les années 60, la Desert Boots signe un retour en grâce dans la jungle urbaine.

Talonnée de près par les mocassins et les chaussures bateau, la voici de nouveau déambulant dans les rues aux pieds des jeunes branchés au chic détaché.

2.

Cuisinée à la sauce casual ou pimentée de détails sportswear, elle campe une allure fonctionnelle inscrite dans ce nouvel engouement pour les valeurs sûres.

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Fred Perry – 135 euros Giorgio Armani Lanvin – 450 euros National Standard – 170 euros Opening Ceremony – 195 euros

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TENDANCES

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ESPADRILLES Autrefois portée par les paysans, l’espadrille quitte les champs pour s’imposer comme la chaussure emblématique des beaux jours.

Omniprésente dès les premiers rayons de soleil, elle joue la carte d’une élégance simple et légère aux pieds de chevilles dénudées.

2.

3.

Classique, elle se fait fine et mocassin pour être portées au bureau. Et si toutefois une envie de gaité vous prenait, optez pour l’insolence des couleurs estivales pourvu que vous sachiez les manier avec toute la grâce nécessaire.

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Castañer – 75 euros D&G Quicksilver The Chili – 29 euros Keds Champion Jute – 50 euros Office – 20 euros Rivieras – 50 euros

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TENDANCES

1.

MOCASSINS Intronisés l’hiver dernier, les mocassins continuent leur ascension mode cet été.

Accessoire ultime des néo-dandys, les mocassins version été 2011 achèvent une silhouette décomplexée à la recherche de cette élégance sans effort.

2.

3.

Portés nu-pieds avec un chino retroussé, ils se font plus acceptables là où la sneakers ne l’est pas toujours.

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B-Store – 190 euros Bobbies – 90 euros Gucci Lacoste – 80 euros Polo Ralph Lauren – 350 euros

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Focus

Place à la relève ! par Paul-Arthur Jean-Marie

I

ls représentent le futur de la mode africaine mais ont déjà un impact non-négligeable sur le présent, témoignant ainsi de l’efficacité croissante du savoir-faire ainsi que de l’essor de cette industrie. Novateurs, et surdoués du ciseau, ils laissent de plus en plus leurs empreintes de Lagos à Johannesbourg en passant par Dar es Salaam et Kampala et ne cachent pas leurs ambitions internationales. Zoom sur trois jeunes créateurs avec qui il faudra très certainement composer dans les années à venir.

FOCUS

Gloria Wavamunno Son parcours D’origine ougandaise, Gloria Wavamunno a quitté son pays natal pour étudier la mode et le marketing à l’American Intercontinental University de Londres. Durant ses études, elle s’est retrouvée énormément impliquée dans le milieu en jouant notamment les habilleuses lors des London Fashion Weeks. Par la suite, elle travaille de longues années pour le tailleur Ozwald Boateng avant de prendre la décision de retourner en Ouganda et de lancer sa propre marque. «Çà peut faire assez cliché mais j’ai toujours été fascinée par les vêtements, les tissus, et les textures. Et ce, depuis un très jeune âge. Avec les années, j’ai pris conscience qu’il était possible de construire une carrière avec tout cela» confie-t-elle. Depuis, elle ne cesse de se faire un nom en étant une actrice majeure au sein de l’industrie du continent noir. Un de ses premiers moments d’exposition internationale a été lors de l’Africa Fashion Week à Johannesburg en 2009. Puis, le magazine ARISE a choisi une de ses pièces pour leur couverture, «ce qui a été un véritable booster». Elle a également habillé une des finalistes de l’émission Face of Africa ( l’American Next Top Model africain, NDLR), et a défilé une seconde fois en Afrique du Sud. Preuve de son succès grandissant, elle était présente au calendrier de la dernière semaine de la mode à Londres et se prépare actuellement pour l’Africa Fashion Week de New York en juillet.

L’identité de sa marque Même si d’après sa créatrice il «ne possède pas une identité fixe si ce n’est l’individualité doublée de l’assurance de la femme pour qui elle crée», le label Gloria Wavamunno se caractérise par un subtil mélange entre valeurs traditionnelles africaines et codes occidentaux. Dans les collections aux accents lolitas et eighties très marqués, on retrouve des tissus typiques du continent tels que le Kitenge taillés dans des coupes inventives et résolument dans l’air du temps. De plus, Gloria Wavamunno se démarque grâce à une fraicheur et un sens de la féminité uniques, sans oublier ce grain de folie qui rythme chacun de ses vestiaires.

Ses projets Pour l’avenir, Gloria Wavamunno envisage d’être encore plus présente sur le plan international en présentant ses collections à Paris et à Tokyo. Par ailleurs, la jeune femme ne compte pas se limiter à la création de mode et ne dissimule pas son envie d’explorer les domaines de l’art et de la photographie.

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FOCUS

Sa vision du style «Avec le style, tout est question de savoir ce qui fonctionne pour nous et pour notre corps, tout en n’hésitant pas à expérimenter de nouvelles choses et donc finir par apprendre des éventuelles erreurs de parcours».

Facebook : GloRia WavaMunno.

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Omer Automne-Hiver 2011 DavidAsim, Tlale

Printemps-Eté 2011, Bridget Awosika

DeolaWavamunno Sagoe Gloria

Printemps-Eté 2011, Bridget Awosika

Printemps-EtĂŠ 2011, Bridget Awosika

Omer Asim, Automne-Hiver 2011

Gloria Wavamunno

FOCUS

Omer Asim Son parcours Né et élevé au Soudan, Omer Asim ne se destinait aucunement à la création de la mode si bien qu’il suivit des études d’architecture à l’UCL Bartlett à Londres où il entreprit ensuite un graduat en psychologie sociale. Son intérêt pour la mode s’est manifesté bien après, alors qu’il se trouvait en stage de psychanalyse : « j’ai commencé à être fasciné par la relation qu’entretiennent l’esprit et le corps. L’esprit vit dans le corps et le corps vit dans le vêtement «. C’est ainsi qu’il se décide à prendre des cours de couture et finit par décrocher un stage chez Maurice Sedwell, un tailleur de Savile Row où il apprend les finitions et les découpes. Seulement, il se rend vite compte qu’être tailleur n’est pas ce qu’il désire vraiment, le prêt-à-porter féminin correspondant davantage à ses attentes. « Je me suis entrainé chez un petit designer londonien et durant un stage chez Vivienne Westwood « confie-t-il. Un peu plus tard, il intègre même l’équipe en charge des costumes pour les films Harry Potter. Fort de toute cette expérience, il se décide à lancer sa maison en 2009 et se retrouve à défiler toutes les saisons lors de la London Fashion Week.

L’identité de sa marque Dès ses débuts, les dés sont jetés et l’ADN clairement défini : avant-gardiste, structuré, toujours très audacieux sans oublier d’être chic et féminin. Son bagage de connaissances de l’architecture est patent dans l’ensemble de ses créations. On peut même y déceler des traces de ses études de psychologie et de sociologie. En effet, on pourrait dire qu’il sait anticiper les besoins de l’industrie de la mode actuellement : des designs inspirants et inspirés, une originalité débridée qui reste néanmoins dans les limites du bon goût, de l’esprit...Derrière les différents opus, se cache un jeune homme au talent affirmé et à la vision précise et particulière. « Je déteste la saisonnalité de la mode. J’évite les tendances et préfère proposer des collections qui pourront être portés en tout temps, mais pas nécessairement classiques «, explique-t-il avant de poursuivre: « ma femme n’est pas une fashion victim. Elle est à l’aise avec elle-même, sait ce qui fonctionne pour elle et n’hésite pas à prendre des risques avec goût et style».

Ses projets Actuellement, en plus de sa prochaine collection printemps-été 2012 qui sera présentée à Londres, Omer Asim prépare une collection de joaillerie avec Maya Antoun, soudanaise également.

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Sa vision du style «Le style est plus qu’une affaire de vêtements, de ce que l’on porte. C’est connecté à notre façon de vivre et nos habitudes, à ce qu’on est réellement. On peut acheter la mode, mais on ne peut pas acheter le style».

www.omer-asim.com

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AMFW, Bridget Awosika

Omer DavidAsim, Tlale Automne-Hiver 2011

Omer Asim, Automne-Hiver 2011

AMFW, Bridget Awosika

Printemps-EtĂŠ 2011, B

Omer Asim, Automne

Bridget Awosika

Automne-Hiver 2011

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Gloria Wavamunno

FOCUS

Bridget Awosika Son parcours Nigériane d’origine, Bridget Awosika est née à Washington aux Etats-Unis et grandit entre Lagos et New York. S’étant toujours considérée comme quelqu’un de très «artisanal», elle lance sa marque éponyme en 2008 après des études de design à la réputée Parsons School of Design ainsi que des faits d’armes chez Donna Karan et Giorgio Armani. « J’ai toujours adoré la mode.

Tout a commencé dans la recherche de certaines pièces qui étaient alors introuvables sur le marché et avec la manière dont j’envisageais mes vêtements. Et çà ne s’arrête pas là... à chaque fois que je vois un vêtement sur quelqu’un, j’imagine toujours la façon dont je pourrais le retravailler afin de le rendre plus expressif du caractère de la personne. Je suis fascinée par les différentes moyens par lesquels on arrive à transformer une idée de création en véritable pièce d’art, par la beauté et les détails de la couture ainsi que les heures de travail qu’il faut consacrer aux pièces. J’ai réalisé que la mode est l’exutoire artistique idéal pour partager ma vision avec d’autres jeunes femmes qui apprécient également cet art». Début 2011, Awosika a reçu le Future Awards nigérian de la créatrice de l’année, trophée qui vise à récompenser la révélation de l’année dans le milieu de la mode et figurait en mars dans la liste des 50 designers invités à Lagos par le magazine Arise. « Cela a été un vrai honneur de défiler avec ARISE, au milieu de tous ces talents. Cela a définitivement aidé le label à gagner encore plus en notoriété aussi bien sur le plan national qu’international», nous confie la styliste qui est aussi une véritable it-girl locale.

L’identité de sa marque La marque Bridget Awosika évoque des coupes d’une précision chirurgicale, une attention particulière portée sur les détails et une audace certaine. Son esthétique est un mix entre style aventureux et féminité exacerbée. Qui plus est, on constate dans son travail une technique de construction impeccable tout en étant originale qu’elle mêle à l’utilisation de tissu locaux à l’instar de l’Aso-Oke. Quand on l’interroge sur l’ADN de sa marque, elle répond : « Ma muse n’a pas d’âge. C’est quelqu’un qui a l’esprit jeune, accompagné d’une part de mystère. Elle est forte et apprécie la mode intelligente et vraiment créative. Elle sait rester glamour et élégante tout en sortant de l’ordinaire «. On peut également noter quelques gimmicks que l’on retrouvera à coup sûr dans ses différentes collections à savoir les drapés, l’asymétrie et le noir.

Ses projets

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Très prochainement, Bridget Awosika souhaiterait lancer une ligne de haute couture et une autre consacrée aux robes de mariée, ainsi qu’ouvrir sa première boutique à Lagos.

Sa vision du style «Pour moi le style, c’est se connaître et savoir ce qui est le mieux pour soi-même. Je ne dis pas qu’il faille ignorer les tendances non plus, mais ça ne doit pas être la raison pour laquelle on porte un vêtement. Je pense aussi qu’on doit expérimenter, quitter le conventionnel, sans oublier de rester fidèle à sa personnalité.»

www.bridgetawosika.com

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My Papa was King of Congo Photographe: Antonia Steyn www.antonia.co.za Styliste: Micheal Cooper www.oneleague.co.za Coiffure et maquillage: Sjani www.oneleague.co.za Modèle : Aneesah chez Y Models www.ymodels.co.za

Veste en cuir: Styliste; Haut imprimé Léopard: TopShop; Jeans: Levi’s; Chaussures: Nine West.

Haut: White Noise; Collants: Falke.

Lunettes: Styliste; Veste bombardier en soie: C&A vintage; Haut et Pantacourt: White Noise.

Lunettes, Veste en cuir, Robe imprimĂŠ Leopard & accessoires: Vintage.

Body: Why Red.

Chemise en Jean: Levi’s; Haut imprimé Animal: Topshop; Pantacourt: White Noise; Accesoires, Styliste.

Jeans: Cheap Monday; Veste: H&M; Veste imprimĂŠ Animal et chapeau melon: Vintage; Bottines en cuir: Marie Claire.

Écharpe: Styliste; Haut: ACNE; Jupe Taille-haute: Why Red vintage

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Model Mélodie Monrose par Paul-Arthur Jean-Marie

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élodie Monrose fait partie de ces jeunes femmes noires dignes d’assurer la relève de Naomi Campbell. Repérée dans sa Martinique natale alors qu’elle n’envisageait pas une seule seconde de devenir mannequin, se destinant plutôt à une carrière de styliste, elle s’envole pour New York à ses dix-huit ans. A peine arrivée dans le circuit, elle conquit les grandes marques à l’image de Marc Jacobs, Prada, Yves Saint Laurent, DKNY, Rag & Bone ou encore Jason Wu, graciant ainsi les podiums de sa démarche féline et charmeuse. Début 2011, Monrose a eu l’honneur de se retrouver dans le top 10 des «New Face» du très réputé «Models.com».

Ses jambes interminables et son regard de braise n’ont pas tardé non plus à rendre unanime la presse spécialisée. En effet, la belle apparaît dans de nombreuses séries mode de magazine à la notoriété importante tels que le Vogue Italie ou encore Interview, pour ne citer qu’eux. Bien qu’elle ne soit qu’à ses débuts, tout laisse à prévoir qu’on entendra encore parler de Mélodie Monrose dans plusieurs années.

FICHE EXPRESS : Taille : 1m78 Pointure : 41 Poitrine : 32 Taille : 24 Hanche : 34,5 Agences : Wilhelmina (New York)

Philosophy di Alberta Ferretti

Yves Saint Laurent

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Focus L’Ami des femmes par Paul-Arthur Jean-Marie

Son métier, il en a toujours rêvé. Dès l’enfance, Tsemaye Binitie se voit déjà mener une vie de grand créateur de mode avec la volonté de non seulement habiller les femmes à travers le monde, mais aussi de les sublimer. Depuis le lancement de sa marque il y a un an, il fait partie de cette nouvelle génération de designers noirs qui ne cessent de faire parler d’eux. Après le succès de sa collection printemps-été 2010, les demandes fusent de partout. Nombreux sont les magazines de mode qui s’arrachent ses créations glamour, contemporaines et d’une superbe justesse. De fait, l’objectif de Tsemaye Binitie est de rendre ses clientes heureuses en étant extrêmement méticuleux sur les coupes, les matières et la construction de ses pièces, tout en leur conférant une aura intemporelle et finement sensuelle. Rencontre avec cet allié de la gente féminine qui sans aucun doute fera un malheur à New York durant la prochaine semaine de mode en septembre.

FOCUS Fashizblack Magazine : On en-

tend beaucoup parler de vous ces derniers temps mais pour que ce soit plus clair, qui est Tsemaye Binitie et comment vous-êtes vous retrouvé à faire ce métier ?

ans pour être précis. Je me souviens d’un défilé Versace où Gianni est venu saluer le public aux côtés de Naomi Campbell, Linda Evangelista, Christy Turlington et Claudia Schiffer. Je me suis dit : « WAAAOUW ! Je veux faire ce qu’il fait ! »

Tsemaye Binitie : Eh bien, il n’y a pas grand chose à dire. Je suis juste un garçon FM : Par simple curiosité, quelles ont été plutôt timide qui a envie de faire de beaux vos premières visions de la beauté et du vêtements. J’ai toujours su que je voulais style ? travailler dans la mode. Depuis mes neuf TB : A trois ans, lorsque j’observais ma mère s’apprêter le matin dans son dressing. J’étais déjà subjugué par sa classe.

FM : Pouvez-vous décrire votre parcours dans l’industrie de la mode jusqu’ici ?

T.B : J’ai d’abord commencé à étudier la création de mode à l’université Kingston de Londres puis, j’ai travaillé dans les studios de John Richmond, Stella McCartney et Burberry. J’ai aussi été consultant pour Tomas Salgado. Par ailleurs, j’ai créé des costumes pour différents hôtels, à l’instar du Dorchester, du Connaught et du Mall Hotel à Dubaï.

FM : Et la femme Tsemaye Binitie, qui est-elle ?

T.B : C’est une femme moderne. Un symbole de force, de beauté et de glamour.

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FOCUS FM : Quelle pourrait être la différence entre vous les autres créateurs ?

T.B : Chaque marque a sa propre manière de faire. Toutefois, je dirais que la différence la plus évidente entre les autres labels et le mien, c’est moi. Je fais les choses comme je les entends. C’est ce qui lui donne cette dimension particulière et unique.

FM : En tant que jeune créateur, quelles

sont les difficultés que vous avez rencontrées ou que vous rencontrez toujours ?

T.B : Nous, les jeunes créateurs, devons faire face à beaucoup de difficultés. Tout d’abord, il faut réussir à être pris au sérieux. C’est primordial pour avancer. A l’heure qu’il est, mon équipe et moi, avons quelques saisons d’expériences derrière nous. Maintenant, nous faisons en sorte que les ventes suivent et de transformer cette passion en un business fiable.

FM : Vous êtes d’origine nigériane et vous

vivez à Londres. Pensez-vous que cela a influencé l’esthétique de votre marque ? Si oui, comment ?

T.B : Je suis très influencé par mon environnement en effet. Ce mélange de cultures et ces apports qui m’en viennent ont définitivement donné d’excellentes références à mon travail.

FM : Qu’en est-il de la fameuse Arise Ma-

gazine Fashion Week à Lagos ? Vous y étiez ! Que pouvez-vous nous en dire ?

T.B : C’était absolument génial. J’ai passé de superbes moments, fait de belles rencontres et j’ai été très honoré par cette invitation. L’ambiance, les autres créateurs, l’excitation, le public : tout était absolument génial. Je tiens à remercier Arise de m’avoir fait participer à un évènement aussi exceptionnel.

FM : En plus de cela, vous avez été sélec-

tionné pour défiler à New York en Septembre prochain…

T.B : Oui ! N’est-ce pas génial ? C’est une opportunité énorme pour moi !

FM : Tout à fait méritée ceci dit ! D’ail-

leurs, parlez-nous de la collection que vous avez présentée à Lagos.

T.B : Cette collection m’a été inspiré par un souvenir nostalgique de ma mère et du Nigeria. J’ai pris des influences et des codes des années 80 que j’ai remis au goût du jour, tout en utilisant les matières, les couleurs et les textures à la mode nigériane.

FM : Au rayon, mentors, inspirations et

muses, qui pouvez-vous nous citer ?

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FOCUS T.B : Je suis inspiré par les gens qui m’entourent. Ma sœur a un rôle très important dans la création de mes collections.

Actuellement, je vais beaucoup à New York pour les affaires et j’adore le rapport qu’ont les gens là-bas avec la mode. Ils s’habillent comme ils vivent et sont très influencés par l’environnement urbain.

FM : S’il fallait donner une définition du

style, que diriez-vous ?

T.B : Le style est une manière de vivre, une manière d’être qui ne se réfère pas uniquement à la façon de s’habiller. Le style n’est pas que superficiel en fait. Il est question de faire ressortir tout ce que nous avons au plus profond de nous… et de penser comme une icône ! (rires)

FM : Quels sont vos plans pour le futur ?

T.B : Domination totale du monde ! (rires)

FM : Rien que çà ! Et où voyez-vous votre

marque dans cinq ans ?

T.B : Dans les garde-robes de toutes les femmes.

Disponible sur www.myasho.com et à Temple Muse au Nigeria. http://www.tsemayebinitie.com/

FM : Si vous pouviez choisir n’importe qui

au monde pour porter vos vêtements, qui serait-ce ?

T.B : On m’a déjà posé cette question de nombreuses fois et je ris à chaque fois parce que c’est trop difficile de choisir !

Il y a en tellement ! En tout cas, en haut de la liste, on retrouve : Naomi Campbell, Chanel Iman, Fabiola Beracasa, Carine Roitfeld, Victoria Beckham, Michelle Obama…Je pourrais continuer longtemps encore.

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Focus L’Atout McQueen par Paul-Arthur Jean-Marie

Lorsque le génie Lee Alexander McQueen nous quittait l’année passée, la sphère fashion était plus qu’inquiète en ce qui concernait sa succession. Tout le monde se demandait qui serait réellement capable de reprendre les rennes abandonnées par le génie. Alors que certaines rumeurs annonçaient Gareth Pugh, les plus sceptiques suggéraient que PPR, propriétaire du label, le ferme tout simplement afin que l’héritage ne soit jamais entaché. Trop peu pour les dirigeants du groupe : la maison McQueen méritait de continuer à vivre - le regretté créateur l’aurait voulu ainsi - et leur choix est apparu comme une évidence : Sarah Burton, bras droit du maître depuis quinze ans.

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FOCUS Pendant qu’Alexander McQueen s’attelait à livrer des collections magistrales dont plusieurs s’inscrivent dans les annales, elle était là tapie dans l’ombre et apprenait tout.

«Je suis entrée dans cette maison comme stagiaire alors que j’étais encore étudiante à la St Martins School de Londres. Et je ne suis plus jamais repartie. Il m’a tout enseigné» confie-t-elle. Pour son premier défilé de prêt-à-porter printemps-été 2011, alors qu’elle se sait attendue au tournant, elle en fait un défi plein de pression et d’angoisse... qu’elle relève avec brio. Dans la pure tradition McQueen, sans pour autant s’enfermer dans un éternel hommage, son travail possède la même exigence technique dont Lee avait fait une priorité avec cette notion de fantasque propre à la maison. Toutefois, il est impossible de ne pas noter ce supplément mélioratif de féminité que Burton justifie avec beaucoup d’humilité : «Sans doute est-ce simplement parce que je suis une femme». Les codes maison sont adoucis mais pas dénaturés. Comme par le passé, le défilé est une exploration d’un thème précis plutôt qu’un simple vestiaire à tendances.

Ici, la créatrice nous entraîne dans une balade dans la nature, la vraie, fragile, dynamique et magnifique à la fois. Au fil des passages, les pièces apparaissent comme des performances isolées telles que ce modèle corseté en paille véritable, ourlée d’épis de blé ou encore la majestueuse robe entièrement faite de plumes.

Dévastée par la mort de son mentor, Burton a longuement hésité lorsqu’on lui a proposé de reprendre la direction artistique : «la vision de Lee était tellement différente de celle de tout le monde. Je ne pouvais pas

prétendre faire ce qu’il faisait. Mais je me suis juste dit : Pourquoi Lee a-t-il fait tout ça ? Juste pour que l’on arrête son œuvre ? J’ai donc réfléchi à ce que je voulais vraiment.

Ce qui était le mieux pour moi. Comme beaucoup de femmes de mon âge, je voudrais faire des enfants, mais j’ai pensé que ce n’était pas une raison de ne pas relever ce challenge. Finalement, j’ai décidé de le faire avec cette idée en tête : faire de mon mieux.» Et, heureusement qu’elle a

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FOCUS entièrement composé de bris de porcelaine bleue à fond blanc sur une grande jupe écumante de mousseline ou encore les manteaux et les tailleurs en tweed, impeccablement coupés, relevés à coups de plumes et de fourrure. Les souliers non plus ne sont pas en reste : ces chaussures comme sculptées aux allures folles et architecturales complètent à merveille ce vestiaire d’une force émouvante et délicate. Sarah Burton parvient à redonner toutes ses lettres de noblesse au mot luxe.

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pris cette décision car elle dépasse même les espérances de tous, ce qu’elle a prouvé lors de son second défilé à la Fashion Week parisienne pour l’automne-hiver 2011/2012.

Dès les premières silhouettes, on se retrouve tout d’abord subjugués par la sensibilité que l’anglaise apporte à la maison. Puis, c’est l’incroyable savoir-faire technique superbement maîtrisé qui laisse sans voix. Cet opus, qui tient davantage de la haute couture que du prêt-à-porter, comprend des modèles à l’aura magique, que ce soit la robe à corset

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Après ces deux excellentes performances, sans compter les collections masculines, les pré-collections et le vestiaire de la seconde ligne McQ tout aussi magistralement exécutés, elle a réussi a balayé d’un revers de main toutes les incertitudes qui pouvaient persister. Comme elle le dit elle-même, perpétuer l’œuvre d’Alexander McQueen est une seconde nature chez elle. «Son ADN est en moi», clame-t-elle. Nonobstant, cela ne suffit pas. Elle devra toujours aller plus loin, c’est-à-dire conserver la politique propre à la marque, tout en continuant à explorer sa propre personnalité, son imagination, à dépasser ses limites et à surprendre. Et çà, elle en est très bien consciente :»il y aura toujours des éléments McQueen mais, en même temps, vous devez rester honnête avec vous-même. C’est ce que Lee m’a toujours martelé : «On doit pouvoir te voir derrière ton travail.’» Adoubée par la critique et les clientes dont l’héritière Daphne Guinness, elle connaît la consécration en habillant Kate Middleton pour son mariage avec le prince William d’Angleterre. C’est dire qu’elle assure un avenir radieux à la maison laissée orpheline un an plutôt. Et même si elle n’aura jamais la prétention de l’affirmer : le nouvel enfant terrible de la mode, c’est bien elle.

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Quand la mode se fait participative... par Paul-Arthur Jean-Marie

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orsque l’on est un jeune créateur , la route vers la gloire et la reconnaissance est bien souvent jonchée de multiples obstacles. L’un d’eux est l’absence d’une plateforme, d’un endroit où il serait possible de faire connaître son travail et surtout, de le rendre disponible pour les consommateurs. Ceci, sans oublier le manque de financements qui fait énormément défaut. Tous ces problèmes, les initiateurs de Carnet de Mode, les ont bien intégrés et proposent, via leur projet, des solutions prometteuses, novatrices et fiables pour une poignée de néophytes du milieu de la mode.

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evenir business angel dans l’industrie textile : c’est désormais à la portée de tous grâce à Carnet de Mode. Calqué sur le principe de My Major Company, le site Internet qui a révolutionné le monde de la musique en permettant à chacun de devenir le producteur d’un artiste qu’il aime, il s’agit d’une sorte de réseau communautaire français qui propose au grand public d’investir et de financer les collections de jeunes créateurs.

Ainsi, un internaute lambda peut miser un montant quelconque sur son designer favori et lorsque la somme réunie est suffisante, ce dernier a la possibilité de mettre ses pièces en production. En échange, le nouvel investisseur reçoit des pièces de la collection et partage le succès de son poulain en touchant

des royalties sur le capital généré. En parallèle, une boutique en ligne a aussi été lancée afin d’assurer encore plus de visibilité aux stylistes.

On peut donc vivement saluer l’initiative, à la fois originale et ambitieuse dans un domaine où Paris fait figure de référence, mais tend nonobstant à perdre de cette aura de capitale de la mode. De plus, cela donne également l’occasion de découvrir de talents indéniables à l’instar d’Anaëlle Péridot, virtuose de la coupe ou encore Sarah Sumfleth, designer à l’univers cosmopolite et pointu. Si l’envie vous prend devenir mécène de mode, vous savez où vous diriger...

http://www.carnetdemode.com/

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A la conquête de Londres ! par Paul-Arthur Jean-Marie

La capitale britannique a toujours joui d’une réputation de vivier de jeunes créateurs en plus d’une aura très avant-gardiste. Dans cette ville où se trouve l’école de mode la plus prestigieuse au monde, la Central Saint Martins, les Fashion Week sont toujours des occasions de découvrir des designers débordants de talent et extrêmement prometteurs.

Chose que Samantha Cole, Bunmi Koko et Kiki Kamanu nous ont prouvé en février dernier. Lors de la semaine de la mode londonienne automne-hiver 2011, ces trois femmes d’origine africaine se sont particulièrement démarquées grâce à des collections pleines d’audace, ne manquant pas de fantaisie ni de style.

Créatrice nigériane qui ne cesse de monter, Bunmi Koko s’est inspirée de la lumière et de ses reflets, des comètes mais aussi des astres pour sa collection automnale intitulée «Kaleidoscopia». Ainsi, elle présenta une explosion de couleurs vibrantes sur le podium prenant formes sur des imprimés osés et des coupes

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admirablement ostentatoires. Le travail sur celles-ci est précis de manière à conférer une allure terriblement edgy à la silhouette.

Plusieurs passages laisseront pantois. On pense notamment à la robe violette au jupon en tulle, à la robe dos-nu longue en soie rebrodée de sequins ou encore à ce petit gilet orange aux manches en plumes. Un opus très énergique qui détonnera sans aucun doute dans la morosité des mois de fin d’année.

Du côté de Samantha Cole, elle aussi du Nigeria, l’humeur était davantage à la sobriété. Sobriété qui n’est aucunement synonyme de fadeur. Un peu plus minimaliste que les saisons précédentes, la styliste accomplit un excellent jeu sur les coupes, les formes et les détails. Ici, le velours s’associe à merveille avec le cuir afin de donner une robe bodycon diablement sensuelle pendant que la maille se desserre et confère au mannequin un désarmant charme. Chacune des pièces, très près du corps, s’affaire à sublimer les courbes et ainsi donner un délicieux

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Bunmi Koko

Bunmi Koko

caractère exacerbé à la femme ; toujours avec beaucoup de classe et de maîtrise. Avec cette collection, Cole illustre parfaitement sa vision qui consiste à «créer des silhouettes s’inspirant du passé, qui donne un sens à l’avenir et prouvent que la mode n’a aucune limite ni frontière, si ce n’est nous-mêmes».

Anciennement mannequin, Kiki Kamanu a tenu un propos mode des plus éclectiques.

On observe en effet une diversité des textures utilisées pour les pièces, très géométriques, déclinées dans une large palette de couleurs : du bleu au marron, en passant

par le noir, l’orange et le vert. Sous aucun prétexte, la collection n’essaie de se ranger dans un courant de tendances. Elle possède sa propre voix et parle pour la créatrice. Les inspirations sont également nombreuses, allant du cubisme à l’Afrique, avec ici et là, une touche d’esthétique orientale. Essai réussi pour Kamanu qui signe un vestiaire funky au twist moderne et universel. www.samanthacolelondon.co.uk www.bunmikoko.com www.kikikamanu.com

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Kiki Kamanu

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Kiki Kamanu FASHIZBLACK MAGAZINE MAI/JUIN 2011

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Samantha Cole

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Samantha Cole FASHIZBLACK MAGAZINE MAI/JUIN 2011

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Photographe Make up: AIDA MAK Bijoux: Maimuna Concept: Anna Mannequin

é d’Or

e: Daniel Sery KEUP COSMETICS a Manneh Jewelry abelle Madou n: Yadi Foon

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Visions de beauté à Lagos. par Marc Zabel

L’Arise Magazine Fashion Week à Lagos, comme toute semaine de défilés digne de ce nom, n’a pas seulement été une affaire de mode mais également de beauté. En effet, les podiums et les backstages sont toujours l’occasion de découvrir des coiffures - qui ici étaient réalisées principalement par le coiffeur ghanéen Johnine, avec le soutien des salons nigérians Hair Limited - propices à inspirer les Beauty addicts ! On souligne aussi la qualité et l’originalité des maquillages, exécutés à l’aide de produits Black Up, sponsor de l’évènement. Un œil sur les plus beaux gestes beauté de ces quelques jours riches en sensations.

Mustafa Hassanali Viv La Resistance Autumn Adeigbo

Ere Dappa

Crédits photos : Kola Oshalusi, Ade Plumptre, Tayo Olofinlua/ SHF

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Nkwo

Bunmi Koko KemKem Studio

Mataano

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beauté Les indispensables ! jours x beau pour les par Pauline Montauban

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es beaux jours sont de retour et avec eux de nouvelles envies. Profitez-en pour recharger vos batteries, oubliez la monotonie de l’hiver et les températures capricieuses du printemps. A vous les cures de soleil, les soins beautés et tous les plaisirs estivaux.

Aux premières poussées de mercure, il est grand temps d’adapter votre routine beauté. En effet, votre peau a été toute l’année soumise à diverses agressions, elle est sèche, terne et déshydratée.

Quelques gestes simples suffisent afin d’en retrouver la douceur et la brillance, ainsi que ce teint hâlé qui vous a fait défaut durant de longs mois. L’exfoliation et l’hydradation seront vos plus grands alliés. Vous aurez ensuite tout le loisir de sublimer cette peau en pleine santé.

Entre couleurs, brillance et glamour, vous aurez tous les droits. Quels sont les gestes beauté à adopter cette saison ? Quels sont les produits phares de l’été? On vous dit tout !

S vou de soin renez P ) A 1. Gommage au savon noir (Galenic) - 27,90€

Exfoliez votre peau avec ce gommage au savon noir et à l’huile d’argan, complexe qui a largement fait ses preuves dans les hammams . Après quelques minutes, vous retrouverez une peau douce, lisse et revigorée. Excellent pour les peaux sèches.

2.Démaquillants (Lierac) Bientôt disponible

ou non, vous deez lli ui aq m us vo Que vous nettoyer le visage us vo t en m ve ti ra vez impé uvelle gamme de no te et C e. né ur jo en fin de de traits de roses et ex x au s nt lla ui démaq s) pon (anti-oxydant Ja du s er si ri ce de fleurs au barrasser votre pe dé ur po te ai rf pa sera dui s’y sont incrustées qu s té re pu im s de de rant la journée.

4.Contour de l’oeil Optim-eyes (Filorga)-35,90€

3. Concentré anti-tâches Even Better Clinical (Clinique)-56,00€ Elu Prix d’Excellence de la Beauté Marie Claire 2011, ce soin révolutionnaire antitâches réduira significativement vos tâches pigmentaires.

Premiers résultats visibles après 4 semaines d’utilisation.Testé cliniquement sur les peaux noires.

Le contour des yeux n’est pas à négliger car il vous assurera une mine parfaite. Ce soin lissant et redynamisant, au complexe multi-actifs réactivera votre circulation veineuse et atténuera progressivement vos cernes et vos rides (pour celles qui en ont).

5.Crème Solaire Multi-protection (Biotherm)-25,10€ Les peaux noires et métisses résistent mieux aux agressions cutanées provoquées par des expositions solaires prolongées. Néanmoins, elles nécessitent d’être protégées des radicaux libres, accélérateurs du vieillissement. Optez pour un indice de de protection assez bas, entre 15 et 20.

B) Sublimez-vous !

1. Crème de Blush Fuchsia Tentation (Yves Saint Laurent) - 35,50€

Parfaite pour donner un peu de punch à votre teint. Sa texture en crème, à mi chemin entre le blush liquide et la mousse de blush, la rend très agréable à porter et facilite son application. A consommer sans modération pour des pommettes saillantes et une bonne mine assurée !

2.Les vernis Bio Naturals (Scotch) - 34,25€ l’unité

rnis à l’eau, 100% ve r ie em pr le e nc e Scotch la me de produits larg m ga e un ec Av l. nature qualité raviront au de is rn ve s ce e, ré et colo exque les écolos. Un as st ni io sh fa s le tant ble. dre l’utile à l’agréa in jo de en oy m nt celle

4.Rouge à lèvres rouge éblouissant OR 405 Sizzle(Shiseido) - 25,50€ A vous glamour et sensualité. Le rouge à lèvres rouge éblouissant OR 450, comblera toutes vos envies de glamour et de féminité. Pour un résultat parfait, dessinez au préalable le contour de vos lèvres avec un crayon de même couleur.

3. Fards à paupières Eyes to Kill (Giorgio Armani) - 36,00€ Mettez du soleil dans votre regard. Ces fards à paupières apporteront brillance et luminosité à vos yeux. N’ayez pas la main trop lourde en journée et vous serez resplendissante.

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5.Mascara Sublime (Chanel) - 29,50€ Pour des cils de poupée, longs et courbés, munissez-vous au plus vite du dernier né de la maison Chanel, le mascara Sublime. Il allonge et courbe parfaitement les cils et vous offira le regard intense dont vous avez toujours rêvé.

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Baiser Audacieux Photographe: Abi Oshodi (www.ao-photography.co.uk) Styliste capillaire: Angela Plummer (www.angelaplummer.com) Make up: Lauren Baker (www.larenbaker.co.uk) Mannequin: Symara (@eyemodels)

Crème des yeux Premier Cru de Caudalié Ombre à paupières: Sleek Rouge à lèvres “Brave Red” de MAC Vernis violet par Nails Inc London

Crème Barrier Repair de Dermalogica, Fond de teint matifiant Black|Up Palette i-DIVINE de Sleek, Ombre à paupières minéralisé de MAC , Eyeliner S.O.P.H.I.E d’ Illamasqua, Mascara noir d’Eyeko, Gloss rose “Stay Glossy” de Rimmel

Palette i-DIVINE de Sleek, Ombre à paupières “Pigment in Grape” de MAC, Blush par Illamasqua, Gloss sucre coco par Bobbi Brown

Crayon Khôl blanc , TopShop Ombre à paupières par MAC Néon “Lip, Cheek and Face Paint” violet de Models Own Eau De Beauté de Caudalié

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Conseil

Le Make Up de Nicki Minaj par Marc Zabel

La rappeuse Nicki Minaj, nommée nouvelle reine du Hip-Hop par Rolling Stone, n’est pas du genre à lésiner sur les moyens pour se faire remarquer. En effet, Onika Maraj de son vrai nom, n’hésite pas à faire usage de tenues excentriques aux couleurs acidulées, ainsi que d’autres artifices....et ce pour le meilleur comme pour le pire. Par contre, s’il y a bien une chose avec laquelle elle s’en sort souvent haut la main, c’est le maquillage. En effet, la Barbie du rap sait parfaitement mettre en valeur son joli minois, et c’est cela qui a sûrement convaincu la marque de cosmétiques MAC de collaborer avec elle pour un rouge à lèvres rose flashy ! Voici en quelques étapes comment s’inspirer de son look lors du All-Star Gala, pour un make-up de soirée d’été aux délicieux accents pop.

Le teint : Afin de conférer à votre visage une texture douce et un aspect frais, optez pour une base de maquillage vitaminée. Cette dernière participera par la même occasion à la réduction de l’apparence des rides et ridules. Par la suite, appliquez un blush rose sur vos joues, en insistant légèrement au niveau des pommettes dans le but de sublimer votre formation osseuse.

Les lèvres : La bouche est ici un élément clé ! Pour avoir ces gourmandes et sulfureuses lèvres roses, dessinez leur contour à l’aide d’un crayon de couleur neutre. Puis, passez y un rouge à lèvres d’un rose bonbon affirmé en veillant à respecter les lignes tracées au préalable.

Les yeux : Pour avoir ce regard de biche et de braise à la fois, parez vos paupières d’un ombre nude puis soulignez vos yeux avec un ‘Aqua Liner’ à l’effet lumineux. Repassez sur le bord de la paupière jusqu’à ce qu’il soit très noir. Enfin, terminez par un mascara effet faux-cils.

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1. Base de Maquillage Vitaminée, Bobbi Brown, 48€ 2. Blush Rose, Sephora, 9,90€ 3. Crayon à Lèvres, Cargo, 15€ 4. Pure Shine, Yves Saint Laurent, 25,90€ 5. Kit Regard, Fred Farrugia, 15€ 6. Aqua Liner, Make Up Forever, 19,50€ 7. Crayon, Giorgio Armani, 19,90€ 8. Mascara volume effet Faux cils, Yves Saint Laurent, 27,90€

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Un nouveau sur les écrans par Paul-Arthur Jean-Marie

Au sein de l’industrie cinématographique de l’Afrique francophone - qui peine encore à sortir son épingle du jeu face à son homologue anglophone - Alassane Diago représente l’espoir d’un essor imminent, d’un déclic. En effet, le milieu souffre de nombreuses crises et maux dont le manque d’investissements, une faiblesse de rentabilité, et bien souvent, une absence d’une réelle créativité. Ce dernier cas ne s’applique cependant pas à ce jeune cinéaste sénégalais qui depuis environ un an ne cesse de gagner en reconnaissance. Retour sur l’itinéraire d’un prodigue de la caméra.

Né au Sénégal en 1985, Diago n’a pas connu ce qu’on pourrait appeler une enfance facile.

Alors qu’il est seulement âgé de deux ans, son père annonce à la famille qu’il doit se rendre au Gabon pour y travailler et ainsi permettre à la famille de vivre. Parti, celui-ci, sans explication ni justification ne donne plus de nouvelles et ne cherche pas à en avoir de son épouse ainsi que de sa progéniture.

C’est ainsi que sa mère, sans revenu aucun, s’est retrouvée à l’élever, sa sœur ainée et lui, dans la précarité la plus totale. Certes, «nous avions nos grands parents pour nous nourrir de temps en temps», confie t-il, «mais

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FOCUS le quotidien n’avait rien d’évident». Heureusement, un ami de son père, résidant à Paris, décide de leur venir en aide. Il prend donc la charge de la famille, en plus de la sienne et permettra à Alassane Diago d’intégrer le collège à Dakar. Durant ses études, il se découvre peu à peu une attirance certaine pour le cinéma ce qui n’échappe pas à «son père par adoption». Répondant au nom de Samba, ce dernier le mettra en contact avec une réalisatrice de courts-métrages et de documentaires parisienne, Chantal Richard».

Elle m’a beaucoup interrogé, aidé, orienté et offert les cours de Média Centre, une école privée de Dakar où j’ai appris les rudiments de tournage», raconte-t-il. Contrairement à la plupart de ses comparses de bancs, il ne sou-

haite pas s’orienter vers la télévision, ressentant davantage une profond désir de filmer et d’explorer les limites de son imagination, voire de les dépasser. Il commence donc l’écriture d’un projet de film qu’il enverra à Africadoc ( Programme de développement du documentaire africain, NDLR) en 2007 sur les conseils de Richard. Parallèlement, il devient stagiaire pour le documentariste Samba Félix Ndiaye. Très vite, des liens forts se créent les deux hommes et s’établit entre eux une sorte de relation père/fils. Gagnant en confiance de jour en jour, Diago apprend énormément auprès de son nouveau mentor, découvre grandes figures de la discipline à l’instar de Rouch, Godard ou encore Flaherty.

Puis, Africadoc sélectionne son projet et il se ►►►

Alassane Diago FASHIZBLACK MAGAZINE MAI/JUIN 2011

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voit contraint de quitter Ndiaye pour le finaliser : «Je suis parti en résidence d’écriture à Saint-Louis du Sénégal. J’étais resté 6 mois avec Samba Félix Ndiaye, comme un fils avec son père, mais je devais voler de mes propres ailes…» avec plus ou moins de succès.

Ce fameux projet, il s’agit d’un documentaire, aux accents autobiographiques, intitulé «Les Larmes de l’émigration», dans lequel sa propre mère campe le rôle principal. Il explique : «le tournage a duré trois semaines. J’ai tout axé sur ma mère, rien sur mon père...que j’ai laissé dans l’abstraction puisqu’il est absent. Ma mère, j’ai voulu la montrer dans l’attente et la prière. Pas dans le travail, tout n’a pas besoin d’être expliqué.

J’en voulais à mon père de nous avoir abandonnés, mais, aussi à ma mère de nous avoir fait vivre cet abandon sans rien y changer».

Pour comprendre les raisons de sa génitrice, Alassane Diago n’a pas hésité à transgresser un tabou de la culture africaine, celui de

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demander des comptes à ses parents. Par ailleurs, on assiste à une reproduction du même scénario par sa sœur qui, des années plus tard, se retrouve dans la même situation que sa mère, avec cependant des nuances. De fait, son mari s’est envolé pour le Congo et lui envoie des nouvelles ici et là. Avec l’évolution des mœurs, fortement mise en avant dans le film, il est facile de subodorer qu’elle remplacera bien certainement l’époux absent et défaillant. «Les Larmes de l’émigration» se démarque par sa capacité à émouvoir le spectateur à travers l’histoire d’une femme désespérée, éperdument amoureuse de son mari et en même temps, terriblement déçue.

Le réalisateur suit l’intéressée, la questionne, l’écoute. Une bande-son présente, aux notes doucereuses et mélancoliques à la fois, des plans fixes parfois pesants, des bruits de la vie extérieure, des cris d’animaux, les prières des fidèles de la mosquée lointainement audibles, les longs silences lourds en émotion: tout est mis en œuvre, avec une

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FOCUS magistrale maîtrise, dans un désir évident de captiver. Grâce à ce chef-d’œuvre, Alassane Diago collectionne depuis les récompenses à l’international. Il peut en effet se targuer d’avoir reçu le premier prix du Festival de Ciné Africano de Tarifa, celui du Fespadoc, du Festival international francophone de Namur ou plus récemment, du Festival Black Movie de Genève.

Loin d’envisager de s’arrêter à si bon chemin et avec l’intention de profiter de sa notoriété naissante, il travaille d’ores et déjà sur de nombreux projets dont un second documentaire, cette foisci sur la communauté des femmes dans son village natal, Agnam Lidoubé. Ceci sans oublier les

3 fictions qu’il prépare actuellement.

Avec un travail chargé d’histoire, de justes références, d’inventivité et vecteur de sentiments poignants, Alassane Diago s’inscrit dans la liste des artistes africains qui contribuent au développement de la culture et des arts du continent noir, ne pouvant que rendre fier et enthousiaste pour l’avenir.

www.petitalas-diagorealisateur.blogspot.com.

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Music Le nouvel horizon de Melissa NKonda par Keyzz

A seulement dix-neuf ans, Melissa NKonda sort déjà son premier album. Pourtant tout n’avait pas démarré sous les meilleurs auspices pour cette jeune Maubeugeoise de 19 ans.

Avant que sa vie ne devienne un petit conte de fée, la chanteuse était en échec scolaire.

Sans but particulier, elle se découvre néanmoins un talent caché à l’âge de 14 ans... En 2006, elle accompagne une de ses amies à un concours de chant, et cette dernière la met au défi de monter sur scène. Melissa, qui prend le pari au sérieux, interprète la seule chanson qu’elle connait par coeur («Fallin’» d’Alicia Keys) et se voit attribuer par le jury le premier prix, face à sa mère, subjuguée par la presta-

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tion inattendue de sa fille. Croyant aux capacités de sa progéniture, cette dernière l’inscrit alors au casting de La Nouvelle Star, la célèbre émission de télé-crochet. D’abord retenue pour se présenter au Pavillon Baltard, Mélissa est éliminée après quelques prestations. Une aventure amère qui aurait pu la décourager mais qui, contre toute attente, lui révèle sa vocation: elle veut faire de la scène. En ayant à présent trouvé sa voie, elle enchaîne une série de petits concerts avec cette envie toujours plus forte de vivre de sa musique.

C’est ainsi qu’au début de l’année 2010, elle compose, écrit et interprète ses premières chansons. En juin, elle se présente au concours-tremplin lancé sur Facebook : «Je

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MUSIQUE veux signer chez AZ» sous l’égide de Valéry Zeitoun. Au terme de plusieurs représentations, elle séduit et convainc pour enfin signer un contrat avec la promesse d’enregistrer un album et de se produire sur scène.

Gaga, Shakira, Enrique Iglesias, Akon, Usher etc...), accepte d’enrichir le répertoire de la débutante avec plusieurs titres.

Dans ce contexte plus que propice à la création, l’artiste nous livre une bouffée d’air frais avec un album court (un peu plus de 40 minutes) qui lui ressemble : épris de liberté et de voyage comme en témoigne son premier single, mélancolique parfois («Pas Cette Nuit», «Sors De Sa Vie», «T’es Parti»), riche de mélodies plus pop que soul au final mais très efficaces («Je Veux Danser», «I Dance Alone») . Ce premier opus est également bercé par sa voix puissante, émouvante et chaleureuse dont la diction, parfois assez «reggae», est somme toute plaisante en cette période où les températures nous font croire à un été prématuré.

Persuadé du talent de sa protégée, Valéry Zeitoun s’échine à tout mettre en œuvre pour que celle-ci sorte un album dans les meilleures conditions. Pour lui permettre d’exprimer pleinement son talent, le producteur s’entoure des meilleurs et sollicite des grands noms pour collaborer sur son album : le batteur d’Amy Winehouse accompagne les vocalises de la demoiselle, la chanteuse anglaise V.V. Brown enregistre un duo sur «Tout Çà Pour Vous», le rappeur Soprano s’invite sur «Nouveaux Horizons» (titre présent deux fois sur l’album donnant une étrange sensation de «déjà-vu»).

Et parce qu’un bonheur n’arrive jamais seul, Le voyage vers de nouveaux horizons débute RedOne (l’incontournable producteur de Lady le 2 mai chez tous les disquaires bien fournis...

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AGENDA CULTUREL Dévoile-toi Kate !

A partir du 13 mai, la Galerie De L’instant exposera une série de clichés de Kate Moss, le topmodel le plus en vue du moment (et ce depuis plusieurs années déjà) signés des plus grands photographes de notre époque à l’image de Albert Watson, Arthur Elgort, Marc Hispard, Mike Figgis, Mary Mccartney, ou encore Patrick Demarchelier, entre autres.

Plus d’informations : http://www.lagaleriedelinstant.com

Images de jazz.

Samuel Nja Kwa présente le résultat de sa recherche sur le jazz, compris comme une «création africaine hors d’Afrique». La sélection de portraits d’icônes du jazz contemporain et de leurs témoignages illustre l’évolution de cette musique en intégrant à ses origines africaines les multiples influences culturelles du continent américain. Elle montre aussi la complicité entre le photographe et les artistes, unis par la même passion : le jazz et la mère Afrique.

Plus d’informations : 01 53 63 13 43

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AGENDA

Rendez-vous fou avec Mamane.

Mamane, un drôle de prénom pour un drôle de numéro. Venu tout droit du Niger, cet humoriste pas banal distille des messages, sous la forme de contes faussement naïfs. Fausse candeur, fausse ignorance, ce Mamane est un véritable faussaire, car sous ses airs d’ignare patenté, il balance des vérités sur la complexité de cette France pas toujours très « terre d’accueil ». Racisme, problèmes des sans-papiers, mais aussi faillites des états Africains, Mamane aborde les sujets qui fâchent avec une maîtrise parfaite du geste et de la parole. Léger, jamais moralisateur ni plaintif, ce « one-mamane-show » en est d’autant plus percutant. Un bon moment, même si toutes les vérités ne font pas toujours plaisir à entendre !Il se tiendra les 17, 18 et 19 Juin à l’Espace d’animation des Blancs Manteaux, 48 veille du temple 75004 Plus d’informations : www.rueleon.net, 01 42 52 09 14

Vibrations africaines.

Dans une optique de célébrer une Afrique en constante évolution et tournée vers l’avenir, le festival l’Afrique dans tous les sens aura lieu du jeudi 19 au dimanche 29 mai. Le public présent pourra donc assister à une pléiade d’activités prouvant la force nouvelle du continent, de ses habitants et de la diaspora, innovante et à la fois respectueuses des traditions.

Jour après jour, le meilleur de la création africaine sera présenté à travers la musique, le spectacle de rue, les arts plastiques, la mode, les débats, les ateliers de pratique artistique, le conte et la danse. Dans le foyer du théâtre, l’espace «maquis», revisité par des plasticiens, sera un lieu de rendez-vous quotidien où tradition et modernité fusionnent dans une ambiance festive, chaleureuse et conviviale.

Plus d’informations : www.lafriquedanstouslessens.com/

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AGENDA

La mode ethnique s’invite Le 14 et le 15 mai, se tiendra la seconde édition du Salon du Dressing Ethnique à l’espace Belleport. Au programme de cet évènement parrainé par Corinne Coman, Miss France 2003 : des défilés, avec des créateurs tels que Karven-V, Koloba et Bakana Loja, des présentations de joaillerie, des expositions déco...Inratable pour les aficionados de mode ethnique.

Plus d’informations : www.mycarai.keosite.com

Jusqu’au 21 juin, Willian Adjété Wilson, franco-togolais expose ses peintures sur tentures au musée du Nouveau Monde de La Rochelle. Ne manquez pas de découvrir l’étendue du talent et la vision de cet artiste polyvalent, peintre, illustrateur et également écrivain.

On se met au rythme afro

Plus d’informations :

L’association Afrobeat no Limit organise son festival Afrobeat Highlife qui accueillera 3 groupes : Chief Udoh Afrobeat highlife Band, ANerGy Afrobeat, Opposite Afrobeat Band et Dj Ness le vendredi 20 mai 2011.

Il s’agira d’une occasion unique de revenir aux racines de l’afrobeat : la musique Highlife du Nigéria. Par ailleurs, plus de 30 musiciens sont attendus sur scène.

www.ville-larochelle.fr

Plus d’informations : www.afrobeatnolimit.com

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Un oeil sur les tentures

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www.williamwilson.fr,

AGENDA

Le retour du laboratoire Le salon des créateurs de mode du monde revient pour une 5ème édition. Véritable laboratoire des créateurs venus des quatre coins du monde, le salon Labo Ethnik représente un des rendez-vous les plus importants de la mode internationale, dans la capitale française. « Ce salon réunit plus de 30 nationalités provenant de New-York, Londres, Tunisie, Afrique du Sud, France, Caraïbes, Corée… pour dévoiler des créations inédites à Paris.

La capitale française, haut lieu de l’élégance honore durant 3 jours la mode sans frontière en devenant capitale de mode du monde.

Pour cette saison 2011, le salon voit grand et accueillera des poids lourds de la mode internationale tels que: Soucha, Thula Sindi, Ituen Basi, Abigail Betz, David Tlale et bien d’autres… » Le salon propose un Workshop, carrefour de la créativité, ouvert au public où vous pourrez échanger, découvrir mais aussi vous procurer certaines pièces des créateurs présents. Il se tiendra les 17, 18 et 19 Juin à l’Espace d’animation des Blancs Manteaux, 48 veille du temple 75004 Plus d’informations : www.laboethnik.com

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Carnet D’adresses MODE

French Connection : www.frenchconnection.com Fred Perry : www.fredperry.com Accessorize : 01 42 24 84 15 Freitag : www.freitag.ch Alfred Dunhill : www.dunhill.com Garment Quarter : André : 01 53 26 28 28 www.garmentquarter.com Asos : www.asos.com H&M : 01 53 20 71 00 Bagua : 01 55 28 17 57 Henrik Vibskov : Balenciaga : www.balenciaga.com www.henrikvibskovboutique.com Basil Soda : www.basilsoda.com Homecore : 01 42 36 75 15 Bobbies : www.bobbies.fr Jaeger London : www.jaeger.co.uk Boohoo : www.boohoo.com Jeremy Scott x Linda Farrow : Bottega Veneta : www.bottegaveneta.com www.colette.fr Brixton : www.brixton.com Jeremy Scott x Swatch : 01 53 81 22 00 B-Store : www.bstorelondon.com Jil Sander : www.jilsander.com Castañer : www.castañer.com Jiri Geller : www.showroomhelsinki.com Christian Louboutin : 01 42 36 05 31 Keds : 02 99 94 17 15 Christofle x Lacie : www.christofle.com Kenzo : 01 73 04 21 03 Comme des Garçons : 01 55 35 33 90 Kurt Geiger : www.kurtgeiger.com Comme des Garçons Hommes Plus : La Maison de l’Espadrille : 01 55 35 33 90 www.sarenza.com Cool Cats : www.coolcats.fr Lacoste : www.shop-fr.lacoste.com Creative Recreation : www.cr8rec.com Lanvin : www.lanvin.com Dior Homme : 01 40 25 68 78 Levi’s Vintage : www.eu.levi.com Disney Couture : www.disneystore.com Mad Foot x Pac Man : www.zozo.jp Dolfie : www.dolfie.net Mango : 08 11 60 00 09 Dominique Aurientis : Memento Clothing : www.dominiqueaurientis.com www.mementoclothing.com Dorothy Perkins : www.dorothyperkins.com Michael Kors : www.michaelkors.com Eva Minge : www.evaminge.pl Michalsky x MCM : www.michalsky.com Fatima Lopes : www.fatima-lopes.com Minelli : www.minelli.fr Frankie Morello : www.frankiemorello.it

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Miss Selfridge : www.missselfridge.com Moschino Parfums : www.sephora.fr National Standard : www.nationalstandard.fr New Look : www.newlook.co.uk NexusVII(R) x Porter : www.nexus7vn.com Nixon : 0 811 700 600 Norse projects : www.norseprojects.com Office : www.office.co.uk Opening Ceremony : www.openceremony.us Paul Smith : 01 53 63 13 19 Polo Ralph Lauren : www.ralphlauren.fr Prada : www.prada.com Pull & Bear : www.pullbear.com Qhuit : 01 42 62 46 73 Quicksilver : www.fr.quiksilver-store.com Revolutio Watch : www.cargocollective.com/FuDesignFactory Riviera : www.rivieras-shoes.com San Marina : 04 42 84 60 98 Sonia Rykiel : 01 49 54 60 60 Sunpocket Original : www.farfetch.com Tie Ups : www.tie-ups.it Timberland x 10 Corso Como : www.10corsocomo.com Tokishirazu x Tricker’s : www.tokishirazu.jp Topshop : www.topshop.com Trussardi 1911 : www.shop.trussardi1911.com

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