FOOD Magazine 106

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Interview

« J’ai voulu apporter une touche de modernité à notre traditionnel thé marocain en brisant totalement le code culturel du ‘‘servi chaud’’ » Ismail Khayatey, Directeur Général de Kaya Tea

N°106 15 Janvier - 15 Février 2018

35 DH

FOCUS Abattage

Le maillon faible des filières viandes ! RESSOURCES

QUALITE

PROCESS

ENTREPRISE DU MOIS

Petits fruits rouges Une filière à forte valeur ajoutée

Empreinte environnementale des produits Les agro-industries s’adaptent

PAI Les fruits donnent du peps à vos produits !

Vichy Catalan Histoire d'une marque légendaire



L’Interview

Ismail Khayatey, Directeur Général de Kaya Tea

J’ai voulu apporter une touche de modernité à notre traditionnel thé marocain en brisant totalement le code culturel du ‘‘servi chaud’’ Lancée il y a à peine 9 mois, Kaya Tea, la première marque de thé glacé 100% marocain, voit grand. Sur les principaux salons agroalimentaires, comme le SIAM au Maroc et le SIAL à Paris, ou dans les grandes manifestations internationales, notamment la COP22, le Moroccan Ice Tea ne passe pas inaperçu. À la grande surprise des Marocains, Kaya Tea était également présent dans le tout dernier clip international de RedOne. Quelle est cette marque ? Quelles sont ses ambitions ? Tous les détails sont à découvrir dans ce numéro, avec son fondateur Ismail Khayatey. FOOD Magazine Présentez-nous la marque Kaya Tea. Ismail Khayatey Kaya Tea est une toute nouvelle marque de thé glacé qui propose des produits de grande qualité, aux saveurs uniques, alliant plaisir naturel et nutrition. Le tout dans des packagings aux designs raffinés et très attrayants.

derrière cette recette unique. Ne serait-il pas clairvoyant de transporter au delà des frontières cet héritage ancestral ? Une simple question qui valait largement la peine d’être étudiée à mon goût. Aujourd’hui, après trois années pleinement consacrées à ce projet, ce « pourquoi pas ? » est devenu réalité et l’histoire ne fait que commencer…

Comment vous est venue l’idée ? L’idée de créer Kaya Tea m’est venue il ya quelques années alors que j’étudiais la gestion hôtelière internationale au Canada. La consommation de thés glacés est très forte dans ce pays. Étant moi-même grand adepte, une sorte de « pourquoi pas ? » m’a traversé l’esprit. Très fier de mes racines, j’ai toujours eu à cœur de faire découvrir au monde les merveilleux trésors que le Maroc a à offrir. J’ai voulu apporter une touche de modernité à notre traditionnel thé marocain en brisant totalement le code culturel du « servi chaud », et ainsi faire ressortir sa vertu rafraîchissante qui se cachait

Quel est le concept de ce nouveau produit ? Son positionnement ? Les sociétés occidentales consomment du « ready to drink ice tea » depuis plusieurs décennies et j’ai la conviction qu’un thé glacé aux saveurs du Maroc trouverait naturellement sa place sur ce marché, grâce à sa singularité et son originalité. Kaya Tea trouve son positionnement parmi les spécialistes du thé glacé. Nous offrons une gamme de produits de qualité supérieure, ce qui a d’ailleurs permis à la marque de remporter de nombreuses récompenses autant au niveau national qu’international. Nos quatre recettes (Fresh Mint, Juicy Lemon, Appetizing

Nectarine et Irresistible Cherry) sont toutes à base d’ingrédients naturels, sans colorants, sans conservateurs chimiques, ni édulcorants artificiels. De plus, grâce à l’utilisation d’extraits végétaux de stévia, nous restons naturellement très faibles en calories. Votre slogan est « le 1er thé glacé marocain ». Vous fabriquez pourtant vos thés glacés à l’étranger : comment se manifeste la marocanité de Kaya Tea ? Notre slogan est « The original taste of Morocco ». La recette est typiquement marocaine : il a fallu préparer et tester 112 échantillons en laboratoire, ce qui a pris 18 mois de recherche et développement pour réinventer à la perfection notre traditionnel thé marocain en version glacée. De plus, toutes les saveurs trouvent leurs origines au Maroc : l’authentique menthe marocaine, la cerisette noire de la plaine de Sefrou, le citron-lime de Saïss et la nectarine de l’Atlas.

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FOCUS

Abattage Le maillon faible des filières viandes ! Les viandes rouges, aliments essentiels, sont indissociables de l’activité de l’abattage. Cependant, les abattoirs constituent le maillon faible de la chaine de valeur de la filière. Manque de gestion, de traçabilité et de rentabilité, insuffisance du contrôle, ambiguïtés des textes de loi et monopole des collectivités, l’abattage cumule les maux. Pourtant, veiller à la sécurité sanitaire de la population est une mission noble et prioritaire. À ce jour, le changement se fait, mais au ralenti, malgré l’état alarmant de la situation et les risques énormes encourus.

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PROCESS

PAI Les fruits donnent du peps à vos produits ! Parmi les produits alimentaires intermédiaires (PAI) destinés aux agro-industries, les préparations à base de fruits séduisent par leur flexibilité et leurs nombreuses fonctionnalités. Surfant sur les tendances actuelles, le fruit a le vent en poupe et permet d’apporter couleur, saveur et valeur nutritionnelle aux produits alimentaires, en toute naturalité.

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QUALITE

Empreinte environnementale des produits Les agro-industries s’adaptent Face aux enjeux du changement climatique, les producteurs comme les consommateurs sont aujourd’hui préoccupés par le sujet de l’impact environnemental des activités industrielles. Plusieurs revendications environnementales et méthodes d’étiquetages ont été développées et les agro-industriels marocains se trouvent aujourd’hui obligés de s’adapter à la réglementation européenne pour répondre au marché de l’export.

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L’ENTREPRISE DU MOIS

Vichy Catalan Histoire d'une marque légendaire Référence du secteur des eaux minérales naturelles et gazeuses, Vichy Catalan a cimenté son prestige par la qualité du produit, son goût authentique et ses propriétés minérales et médicinales incontestées. Son savoir-faire a contribué à transformer ce qui était au départ une société familiale en une entreprise moderne devenue leader sur le marché des eaux minérales naturelles en Espagne et en Europe. Vichy Catalan regroupe plusieurs marques prestigieuses, parmi lesquelles Mondariz, Monte Pinos, Lambda et Font d'Or. Présente au Maroc depuis 2012, la marque y réalise un volume de 6 millions de bouteilles annuellement et espère atteindre les 10 millions de bouteilles en 2018 !

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N° 106 • 15 Janvier / 15 Février 2018

L’INTERVIEW 3 Ismail Khayatey, fondateur de Kaya Tea 5 Editorial

6 Agenda L’ACTU 8

Maroc

18 Monde 20 Veille réglementaire 21 Tableau de bord

SALON 22 Gulfood 24 Fruit Logistica

RESSOURCES 38 Petits fruits rouges

PROCESS 44 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

MARCHES 48 Lancements Maroc 50 Lancements Monde 51 Tendances

56 FOOD Mondain 58 Délices d’initiés 25 Bulletin d'abonnement

Edito Adel AMOR Directeur Rédactricedeenpublication chef

Pour qu'enfin l’on ait une bonne année ! Un début d’année pluvieux qui met du baume au cœur. En tout cas, nous ne pouvions espérer mieux comme entrée en matière pour 2018. Il reste maintenant à concrétiser tout ce que cela induit comme travail et dur labeur pour afficher des réalisations et des résultats à la hauteur des espoirs suscités. Il en va de même pour les programmes gouvernementaux. C’est comme la pluie : ils suscitent beaucoup d’espoirs mais nous laissent toujours sur notre faim. A l’exemple du volet des viandes rouges du Plan Maroc Vert. La production des viandes en amont, que ce soit les viandes rouges ou blanches, réalise de bonnes performances mais celles-ci sont ternies par la rupture dans la chaîne de valeurs. L’abattage, malgré tous les efforts, reste un gros point noir non résolu. Vous verrez à travers notre dossier du mois que cette problématique est toujours loin d’avoir trouvé ne serait-ce qu’un début de solution, preuve de la profondeur des maux qui affectent cette filière et de la nécessité de reconsidérer les données du problème. En effet, il reste des questions non posées : est-ce que le consommateur marocain n’a pas peur pour sa santé ? Est-il inconscient des dangers qu’il encourt en consommant de la viande abattue dans des conditions sanitaires déplorables ? A-t-il le choix ou est-il contraint ? Autant de questions que nous pouvons poser pareillement concernant la poursuite de l’activité de centaines d’abattoirs qui ne doivent certainement pas répondre aux besoins mêmes de leurs usagers ou à une quelconque logique économique. Est-ce une question de disponibilité ? De coûts ? Ou est-ce que cela répond à un besoin social ou à une organisation économique naturelle méconnue ? La réponse est sans doute à chercher chez chacun d’entre nous… Et parmi nous, il existe des gens qui aiment sortir des sentiers battus. Ainsi en est-il de Ismail Khayatey, le fondateur de Kaya Tea, dans l’interview du mois. Créer la rupture par l’innovation : du thé marocain servi glacé. Un produit local à la mode occidentale. En prime, un incroyable investissement dans la communication sous toutes ses formes pour se donner toutes les chances de réussite. Un vrai exemple à suivre ! Voilà donc toute la contradiction de notre tissu économique. Capable du pire et du meilleur, l’archaïque côtoyant le sophistiqué, l’insalubre le certifié, l’informel le formel, etc. Espérons que les meilleurs tireront vers eux ceux qui n’y arrivent pas ! Pour que l’on ait une bonne année !! L’équipe de FOOD Magazine se joint à moi pour vous souhaiter une excellente et heureuse année 2018.

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Agenda ISM (Cologne, Allemagne) 28 au 31 janvier 2018 Foire internationale des confiseries.

Directeur Général Directeur de publication Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma

Europain (Paris, France) 3 au 6 février 2018 Salon mondial de la boulangerie, de la pâtisserie et des traiteurs.

Rédacteur en chef Florence CLAIR f.clair@foodmagazine.ma Journaliste Ilias MARMOUZI i.marmouzi@foodmagazine.ma

Fruit Logistica (Berlin, Allemagne) 7 au 9 février 2018 Salon international des fruits et légumes.

Maria MOUHSINE m.mouhsine@foodmagazine.ma Nargys ES-SETTE n.essette@foodmagazine.ma

Sisab (Lisbone, Portugal) 12 au 14 février 2018 Salon de l’alimentaire.

Assistante de direction Siham AIT SI BELLA assistante@foodmagazine.ma Comptabilité Abdelaziz TOUHAM

BioFach (Nuremberg, Allemagne) 14 au 17 février 2018 Salon leader international des produits biologiques.

Publicité Mostafa BENCHARFA m.bencharfa@foodmagazine.ma Amal LOUDIYI a.loudiyi@foodmagazine.ma Imprimerie Rotaco - Casablanca Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINE Une publication de

Crédit photo de couverture : © Kzenon - Fotolia.com

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI o.elmahfoudi@foodmagazine.ma

Semaine Verte Internationale de Berlin (Berlin, Allemagne) 19 au 28 janvier 2018 La Semaine Verte Internationale de Berlin (IGW) est une exposition internationale unique en son genre pour les secteurs de l’industrie alimentaire, de l’agriculture et de l’horticulture. Depuis 1926, les producteurs du monde entier se donnent rendez-vous à l’IGW pour tester et lancer sur le marché des produits alimentaires ou de luxe et conforter leur image de marque. Les présentations incluent les produits frais, le poisson, la viande et les laitages. Elles se complètent d'une vaste sélection internationale de vins, bières et spiritueux, pour satisfaire chaque gourmet.

Marocotel (Casablanca, Maroc) 14 au 17 mars 2018 Salon international de

Hostelco Barcelone (Barcelone, Espagne) 16 au 19 avril 2018 Foire internationale de l'hôtellerie et de la restauration. Alimentaria (Barcelone, Espagne) 16 au 19 avril 2018 Salon dédié aux professionnels de l'industrie alimentaire, des boissons et du food service. SIAM (Meknès, Maroc) 24 au 28 avril 2018 Salon International de l’Agriculture au Maroc. Seafood Expo (Bruxelles, Belgique) 24 au 26 avril 2018 Salon mondial annuel des professionnels du secteur des produits de la mer. Food & Hospitality Africa (Johannesburg, Afrique du Sud) 6 au 8 mai 2018 Salon de l’industrie alimentaire.

Gulfood 2018 (Dubaï, Emirats Arabes Unis) 18 au 22 février 2018 Salon international de la restauration et de l'hôtellerie. CFIA Rennes 2018 (Rennes, France) 13 au 15 mars 2018 22ème édition de l’événement majeur de l’Agroalimentaire en France.

Salon international de l'agroalimentaire en Algérie.

l'hôtellerie et des équipements hôteliers. Anuga FoodTec (Cologne, Allemagne) 20 au 23 mars 2018 Salon pour l'industrie de sous-traitance des denrées alimentaires et des boissons. Djazagro (Alger, Algérie) 9 au 12 avril 2018

SIAL China (Shanghai, Chine) 16 au 18 mai 2018 Salon international de l'alimentation, des boissons, vins et spiritueux. Ipack-Ima (Milan, Italie) 29 mai au 1er juin 2018 Salon international de la manutention, de l'emballage et des machines pour l'industrie agro-alimentaire.

Silvestri Media L'info et + …

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008 ISSN : 2028-0335 AVENUE DES F.A.R ,119 Espace Sofia B1 CASABLANCA 20000 Tél. : +212 522 54 47 20 Tél. : +212 522 54 47 25 Fax : +212 522 44 14 05 contact@foodmagazine.ma www.foodmagazine.ma

Nos Annonceurs Alimentaria...................................................................13, 60 Anuga FoodTec...................................................................9 Arômes & Co..................................................................... 27 Coca Cola.............................................................................2 Gulfood.............................................................................. 59 Hit Radio............................................................................ 57 IM Alliance...................................................................30, 31

Ipack-Ima............................................................................17 Kerix................................................................................... 43 Madec................................................................................ 23 Marocotel..............................................................................7 Qualimag........................................................................... 15 Silvestri Media................................................................... 55 Steriflow..............................................................................11



L’Actu Groupe Attijariwafa bank Triplement récompensé à Londres • Banque Mondiale

La Banque Mondiale vient d’approuver un prêt de 200 millions US$ pour le renforcement des chaînes de valeur agroalimentaires au Maroc. L’objectif est de favoriser la croissance du secteur agricole marocain en améliorant la compétitivité de l'agro-industrie et l’efficacité des marchés agroalimentaires, à travers notamment une meilleure intégration des petits et moyens producteurs.

• Exportations

Selon les derniers chiffres de l’Office des Changes, les exportations de l’agriculture et de l’agroalimentaire ont progressé de 9,1% en novembre 2017.

• AMDIE

C’est officiel : le gouvernement a adopté le projet de décret d’application de la loi portant sur la création de l’AMDIE (Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations). Rappelons que ce nouvel outil de promotion est le fruit de la fusion de 3 entités : Maroc Export, l’Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI) et l'Office des Foires et Expositions Commerciales (OFEC).

• Aswak Assalam

L’enseigne de distribution de Ynna Holding, Aswak Assalam, vient de fêter ses 19 ans. Elle compte aujourd’hui un réseau de 13 hypermarchés pour 49.000 m2 de surface commerciale. Son programme de fidélité rassemble 900.000 adhérents et quelques 50.000 clients passent les portes de ses magasins chaque jour.

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Attijariwafa bank a remporté une nouvelle fois le prix de la « Meilleure banque marocaine de l’année 2017 », lors de la cérémonie de remise des trophées « EMEA Finance Awards 2017 », magazine britannique de référence sur le marché bancaire et financier de la zone EMEA. Le groupe Attijariwafa bank a remporté également le prix de la « Meilleure banque d’investissement au Maroc » et, pour sa filiale Sénégalaise CBAO Sénégal, le prix de la « Meilleure banque sénégalaise de l’année 2017 ». Selon le magazine, Attijariwafa bank poursuit sa trajectoire de croissance d’une manière remarquable dans une économie marocaine résiliente. De plus, le leadership du marché durable de la Banque est soutenu par une forte croissance des dépôts, des prêts et des parts de marché. L'acquisition par la banque de Barclays Bank Egypt est une autre étape dans le développement de la plate-forme EMEA, déjà importante et en constante augmentation. Cette nouvelle acquisition ouvre aussi la voie au développement du Groupe au Moyen Orient et en Afrique de l’Est. Le magazine souligne également que la banque a une stratégie progressive et dynamique, et cite, parmi les initiatives récentes et concrètes, le lancement de la Banque Participative, mais aussi ses initiatives dans le domaine de l'inclusion financière, au service des clients à faible revenu.

Par ailleurs, les réalisations de la banque d'investissement d’Attijariwafa bank à travers sa filiale Attijari Finances Corp sont reconnues par le magazine, en particulier l'implication importante de la banque dans l'introduction en bourse de Marsa Maroc. Cette dernière a été reconnue comme la meilleure introduction en bourse dans la région EMEA et aura un impact majeur sur la capacité du pays à développer le commerce et l'investissement pour les décennies à venir en aidant à créer l'un des ports les plus grands et les plus achalandés d'Afrique. Au Maroc, le groupe Attijariwafa bank occupe la 1ère place, tant dans la collecte de l’épargne que dans le financement de l’économie. Il est aussi le premier acteur dans les métiers de la banque d’investissement, des activités de marché et de la bancassurance, jouant un rôle actif dans la croissance économique de la région.

Coke Studio Maroc Une audience moyenne de 3 millions de téléspectateurs par prime La première saison du programme musical Coke Studio Maroc diffusé sur 2M vient de s’achever. L’émission a connu un franc succès auprès des téléspectateurs et internautes marocains, enregistrant de belles audiences pour une première saison, aussi bien sur le petit écran que sur les réseaux sociaux. « À travers le parrainage de Coke Studio Maroc, notre ambition était de renforcer les liens qui unissent Coca-Cola aux Marocains depuis plus de 70 ans, grâce à la musique qui, dans ses différents genres et ses diverses couleurs, parle à l’ensemble de la population, toutes générations confondues. Nous souhaitions également faire découvrir aux jeunes la richesse du patrimoine musical national et le leur faire apprécier grâce à des réorchestra-

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tions modernes et inédites. Je pense qu’après cette première saison, nous sommes sur la bonne voie pour réaliser ces ambitions. Pour nous, Coke Studio Maroc c’est un peu comme un Coca-Cola, il contient les ingrédients qui permettent à tous les membres de la famille de partager un moment de réel plaisir », a expliqué Mehdi Alami, Directeur marketing de The Coca-Cola Company au Maroc. Selon l’étude des audiences suite à la diffusion du dernier prime de l’émission, Coke Studio Maroc a réuni en moyenne 3 millions de Marocains par prime. Selon les primes, l’audience cumulée a enregistré des pics pouvant atteindre 5,7 millions de téléspectateurs uniques. Pour rappel, Coke Studio Maroc est un programme de télévision parrainé par Coca-Cola Maroc, qui consiste à remettre au goût du jour les grands classiques de la chanson marocaine grâce à la collaboration entre un grand artiste iconique et un jeune talent de la nouvelle scène musicale nationale.


Maroc Symposium international sur l’investissement en Afrique L’adhésion du Maroc à la CEDEAO et l'OHADA au cœur des débats Pas moins de 160 experts juristes et opérateurs économiques intéressés par le climat des affaires en Afrique et particulièrement par les opportunités d'investissement inhérentes à l'adhésion du Maroc à la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et à l'Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) se sont donnés rendez-vous à Casablanca, les 14 et 15 décembre derniers, au symposium international sur le thème « Investissement en Afrique et sécurité juridique : les 30 problématiques stratégiques majeures ». Au cœur des discussions : l’intérêt du rapprochement du Maroc et de l’OHADA, organisation intergouvernementale africaine d'intégration juridique. Ce rendez-vous organisé par LexisNexis Maroc et IkoneJuris a noté la présence d'éminentes personnalités et d’une vingtaine d’experts, dont Mounia Boucetta, Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Maroc. Représentée à cet événement par son Secrétaire Permanent, le Professeur Dorothé Cossi Sossa, l'OHADA a tenu une place de premier rang en tant qu'acteur majeur de la sécurisation juridique des investissements sur le continent africain. À cette occasion, le Secrétaire Permanent a partagé avec les participants la quintessence des nouveaux textes en matière d'arbitrage et de médiation, adoptés le 23 novembre dernier par le Conseil des Ministres de l'OHADA. Il a également présenté une

communication sur les opportunités et les défis liés à une éventuelle adhésion du Royaume du Maroc à l'OHADA. Le symposium de Casablanca a permis de mettre en exergue les opportunités et les atouts du système juridique de l'OHADA, ainsi que les efforts déployés par l'Organisation pour mettre à la disposition des acteurs économiques des outils toujours plus adaptés à la pratique contemporaine des affaires. Dorothé Cossi Sossa est revenu sur l’adhésion possible du Maroc à cette organisation, assurant qu’en sa qualité de membre de l’Union africaine, le Royaume est qualifié automatiquement pour adhérer à l’Organisation s’il le décide. Une adhésion fortement souhaitée par l’Organisation qui compte dans ses rangs 17 pays africains, dont la Côte-d’Ivoire, le Gabon et le Sénégal. En effet, le secrétaire permanent de l’OHADA a assuré dans son intervention que les membres de l’organisation sont « très attentifs » à la présence du Maroc. Une présence qui ne posera aucun problème d’ordre technique, selon M. Cossi Sossa, qui note certaines concordances entre le système juridique de l’OHADA et celui du Maroc.

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L’Actu ANDA Rencontre sino-marocaine • Crédit Agricole du Maroc

L’Association des Institutions Africaines de Financement du Développement (AIAFD) a décerné au Groupe Crédit Agricole du Maroc le prix de la meilleure institution de financement du développement en Afrique en 2017, parmi 80 institutions financières. Elle a également remis à sa filiale Tamwil El Fellah le titre de 3 ème meilleure institution de financement et du développement en Afrique en 2017.

• Triple A

À l’occasion du One Planet Summit, qui s’est tenu le 12 décembre 2017 à Paris, l’Agence française de développement (AFD) et la Banque mondiale se sont engagées aux côtés du Maroc sur un financement d’un montant d’un million d’euros, destiné à l’Initiative pour l’Adaptation des Agricultures Africaines aux Changements Climatiques (Initiative Triple A).

L’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA) a organisé, le 11 décembre dernier à Rabat, une rencontre sino-marocaine visant le partenariat dans le domaine de l’aquaculture marine. Cette rencontre entre experts chinois et marocains, présidée par Mbarka Bouaida, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, chargée de la Pêche Maritime, s’inscrit pleinement dans la nouvelle ère de coopération et de développement partagé entre le Maroc et la Chine pour renforcer leurs partenariats dans les secteurs économiques. Cette rencontre a permis échanges et concertation entre les spécialistes des deux pays afin de sceller les passerelles pour une coopération fructueuse et relever les défis du développement d’une aquaculture durable. La délégation de la province de Shandong, présidée par le Directeur-adjoint du Bureau de la Pêche Maritime de la Province de Shandong et constituée du Doyen du Centre de Recherche Maritime de Shandong ainsi que des experts du Centre de

Recherche d’Ingénierie Marine de Shandong, a partagé avec ses homologues marocains son savoir-faire et sa vision pouvant servir comme point d’ancrage multidimensionnel au secteur de l’aquaculture nationale. Poser les premiers jalons d’une coopération institutionnelle qui se traduira par l’encouragement des partenariats privés de ce secteur porteur de croissance, créer le cadre qui favorisera ces partenariats et leur réussite, identifier les intérêts communs entre l’industrie de l’aquaculture de la province de Shandong et les priorités de la filière aquacole nationale étaient les principaux objectifs de ladite rencontre.

Secteur avicole Une nouvelle convention pour renforcer l’encadrement sanitaire

En marge de la 20ème édition du salon sectoriel Dawajine, tenu du 28 au 30 novembre 2017 à Casablanca, et à l’occasion de son inauguration officielle par le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts et le Secrétaire d’État Chargé du Développement Rural et des Eaux et Forêts, et en présence de plusieurs autres personnalités, une convention a été signée le 29 novembre entre la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole au Maroc (FISA) et l’Ordre National des Vé• SIAM térinaires (ONV). Cette convention, qui constitue un cadre de La thématique retenue partenariat et de collaboration entra la FISA et l’ONV, vise le cette année pour le Salon renforcement de l’encadrement sanitaire des unités avicoles International de l’Agrià travers notamment : le renforcement des systèmes de traculture au Maroc (SIAM) çabilité des produits avicoles sur toute la chaine de valeur de sera « Marchés agricoles la filière et la promotion des aspects hygiéniques et sanitaires ème et Logistique ». La 13 des produits avicoles en vue de sécuriser et de rassurer le édition de ce rendez-vous consommateur ; le développement, en collaboration avec annuel incontournable se l’ONSSA, d’une stratégie nationale de lutte contre les domitiendra du 24 au 28 avril nantes pathologiques aviaires qui menacent le secteur ; la 2018 à Meknès. réalisation de campagnes d’information et de sensibilisation auprès des éleveurs et des vétérinaires sanitaires mandatés pour une meilleure efficience dans la mise en œuvre des dispositions du nouveau contrat d’encadrement et de suivi sanitaire des unités avicoles ; la communication d’une manière claire et transparente sur toutes déclarations ou publications non fondées et/ou erronées de toute nature induisant le consommateur en erreur sur les aspects sanitaires des produits avicoles ; et l’échange d’information et la concertation sur tout dossier en rapport avec l’état sanitaire du cheptel avicole.

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ONSSA Bilan des contrôles du mois de novembre Les contrôles des produits alimentaires effectués par l’ONSSA au cours du mois de novembre 2017 ont concerné près de 806.700 tonnes de divers produits. Ainsi, sur le marché local, les inspecteurs de l’ONSSA ont réalisé 5.440 visites de contrôle sur le terrain dont 2.212 en commissions mixtes provinciales et préfectorales. À l’importation, le contrôle a concerné près de 473.990 tonnes de divers produits alimentaires. À l’issue de ces contrôles, 3.496 certificats d’admission ont été délivrés et 174 tonnes de produits alimentaires ont été refoulés pour non-conformité aux exigences réglementaires en vigueur. À l’exportation, près de 246.112 tonnes de produits alimentaires ont été contrôlés et ont abouti à la délivrance de 11.797 certificats sanitaires et phytosanitaires.


Maroc Agrumes de Berkane Reprise des exportations vers les USA !

Aquaculture Nouvelle étude sur le potentiel du Maroc

Suite à la mission d’audit réalisée du 16 au 20 octobre 2017 dans la région de Berkane, par des experts américains du Service de contrôle de la santé animale et végétale (APHIS) du Département de l’Agriculture (USDA), les autorités américaines ont décidé de lever la suspension imposée aux agrumes en provenance de la région de Berkane depuis le 23 décembre 2016 et de permettre ainsi la reprise des exportations vers les USA d’agrumes en provenance de cette région. Ce résultat a été obtenu grâce à la satisfaction des exigences phytosanitaires américaines à travers le plan d’action opérationnel renforcé, élaboré en concertation entre les services techniques de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) et les professionnels, au respect de sa mise en œuvre par ces derniers ainsi qu’aux investissements importants des opérateurs dans les infrastructures de traitement par le froid agrumes au niveau des stations de conditionnement à Berkane. Il y a lieu de préciser que cette interdiction était intervenue suite à l’interception de larves de la mouche méditerranéenne (appelée aussi Cératite) dans deux expéditions de clémentines en provenance de Berkane, au cours de la précédente campagne d’exportation 2016/2017. Cet insecte, répandu dans le bassin méditerranéen et qui ne représente aucun risque pour le consommateur, fait l’objet d’un plan d’action opérationnel de surveillance et de lutte. Aux USA, cette mouche est considérée comme une menace pour les plantations d’agrumes, d’où les exigences des autorités américaines imposées à l’égard des importations d’agrumes en provenance des pays exportateurs.

En partenariat avec l’Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture (ANDA), la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) a réalisé une étude sur le thème « Aquaculture marine marocaine : potentiel et nécessité de développement ». Cette étude, qui vient d’être publiée, est disponible en téléchargement sur le site web de la DEPF. Ses objectifs sont d’apporter un éclairage sur la situation et les tendances de l’aquaculture marine dans le monde et plus précisément dans le bassin méditerranéen, d’examiner les dernières réalisations de l’aquaculture marine marocaine, d’identifier les opportunités de commercialisation sur le marché mondial des produits ciblés par la stratégie aquacole marocaine et, enfin, de proposer des options de développement de l’aquaculture marine au Maroc sur une base pérenne. Dans sa conclusion, l’étude évoque le faible développement du secteur aquacole marocain, qui contraste avec des opportunités de commercialisation importantes. La DEPF propose, afin d’atteindre les objectifs de la stratégie sectorielle, de prendre en compte plusieurs leviers de développement, comme la mise en place de mesures incitatives, la mobilisation du foncier nécessaire ou encore un investissement dans la R&D. Afin d’approfondir et poursuivre le débat, cette étude fera l’objet d’un séminaire en février prochain avec l’ensemble des parties prenantes.

AgriTechnica 2017 22 professionnels marocains ont fait le déplacement Le salon n°1 du machinisme agricole, AgriTechnica, s’est déroulé du 13 au 17 novembre derniers à Hanovre, en Allemagne. À cette occasion, l’agence Growing Markets, spécialisée dans • Présentation de drones agricoles chez KWS. l’événementiel professionnel au Maroc, avait organisé une mission d’information sur le thème du machinisme agricole et des grandes cultures, à laquelle ont participé 22 opérateurs marocains. Outre deux jours consacrés à une visite guidée, puis libre, du salon, la délégation a pu bénéficier de visites de terrain sur le domaine des comtes de Hardenberg et sur le site de production de semences KWS, et enfin d’une présentation de l’utilisation des drones en agriculture par KWS. Rappelons que AgriTechnica 2017 a rassemblé 2.803 exposants et 450.000 visiteurs de 53 pays. FOOD MAGAZINE N° 106 15 Janvier - 15 Février 2018

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L’Actu

Maroc

China Trade Week Morocco Un salon pour renforcer les liens entre le Maroc et la Chine Après les Émirats Arabes Unis, l’Iran, le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Ghana, China Trade Week a posé ses valises à Casablanca : cette première édition s'est tenue du 20 au 22 décembre derniers. L’événement a accueilli plus de 3.000 visiteurs et plus d'une centaine d'opérateurs chinois d'une vingtaine de secteurs d'activités économiques ont répondu présents. « Les investisseurs chinois dans leur globalité et ceux qui étaient présents en particuliers sont optimistes quant au potentiel du marché marocain. CTW est l’occasion de montrer que la Chine est capable de fournir des produits de haute qualité au marché marocain et balayer cette mauvaise réputation dont souffre le made in China », a expliqué Michelle Meyrick, Directrice internationale des événements à Middle East international Exhibition (MIE) Events, lors de cette première édition. En effet, cet événement inédit, spécialisé dans les échanges commerciaux entre les entreprises chinoises et marocaines, a été organisé pour promouvoir les échanges commerciaux entre le Maroc et la Chine et devrait jouer un rôle clé dans l'amélioration de ces échanges. Au cours du salon, initié par MIEEvents DMCC, les entrepreneurs marocains ont eu l'occasion de s'engager avec leurs homologues chinois à travers une série de séminaires sur les meilleures pratiques pour travailler avec la Chine. « Le Maroc constitue une base régionale importante pour les entreprises

chinoises et privées, et offre aux entreprises l'opportunité d'investir et de commercialiser leurs services. C'est une relation à double sens qui se développe régulièrement d’année en année », révèle David Wang, Directeur Général de MIE Events DMCC . L’un des exposants, Sungem, témoigne : « nous sommes la première et la principale entreprise apicole en Chine : la marque Wangshi est très populaire. Depuis plus de 50 ans, nous sommes l’unique entreprise apicole légale à produire des abeilles et à fournir leurs produits, tels que le miel, la gelée royale, le pollen, la propolis, etc. En Chine, nous avons une chaîne de plus de 3.000 magasins sous la marque Wangshi. Enfin, nous exportons des équipements d'apiculture dans de nombreux pays pour aider d'autres pays à développer leur industrie apicole. Le but de notre participation au salon China Trade Week est d’appréhender le marché marocain et de trouver des coopérations ici. En effet, nous pensons que le marché marocain est interessant et en pleine croissance, mais qu'il nous faut encore du temps pour l'évaluer », indique Sunny Xuan, Responsable du département Export de Sungem.

Certification Un label Halal adapté aux coopératives

FICOPAM Rencontre avec des opérateurs chinois

Afin d’accompagner le développement du modèle coopératif et améliorer son positionnement sur le marché, l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) a mis en place, dans le cadre de la loi 12-06 relative à la normalisation, à la certification et à l’accréditation, un système national de certification Halal adapté aux coopératives, en association avec l’ensemble des parties prenantes concernées, notamment le Conseil Supérieur des Oulémas en sa qualité d’autorité religieuse du Maroc. En effet, l’IMANOR a mis au point deux référentiels de certification adaptés aux coopératives pour les secteurs alimentaire et cosmétique. Ces référentiels simplifient les exigences normatives définies dans les deux normes marocaines NM 08.0.800 et NM 08.0.802, portant respectivement sur le Halal des aliments et des produits cosmétiques, et précisent les modalités d’obtention de la certification par rapport à ces normes de référence. Cette initiative vise notamment à contribuer à la valorisation des produits du terroir à travers une labellisation présentant un avantage concurrentiel sur le marché local, et permettant aux coopératives de saisir les opportunités offertes par les marchés d’exportation, qui exigent de plus en plus ce type de certification. Il convient de signaler qu’une coopérative agricole opérant dans le domaine de production de l’huile d’argan a déjà obtenu le label Halal Maroc, et qu’une dizaine de coopératives se sont engagées dans une démarche de certification Halal.

Le 14 décembre dernier, la FICOPAM a organisé une rencontre avec une délégation d’opérateurs économiques chinois opérant dans le secteur agroalimentaire. La mission de la délégation chinoise au Maroc a été organisée par le Centre de Commerce International (ITC) dans le cadre du programme EDEC qui vise à accompagner le développement des secteurs de l’agroalimentaire, des produits de la mer et du cuir. Lors de cette rencontre, les parties ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer les rencontres et échanges pour amorcer des vis-à-vis sur le marché chinois. Des BtoB entre la délégation chinoise et les membres des associations ont également été organisés à cette occasion. Rappelons qu’une étude réalisée en 2016 par l’ITC a fait ressortir que les ventes d'aliments importés ont connu une croissance spectaculaire au cours des dernières années en Chine, car les gens sont plus disposés à accepter un prix plus élevé afin d'obtenir de la nourriture importé jugée plus sûre et de meilleure qualité. L’étude a recommandé aux entreprises intéressées par le marché chinois de tenir compte des critères suivants : • Organiser des rendez-vous sur place ; • Participer aux salons ; • Avoir un partenaire fiable ; • Trouver une niche ; • Adapter les produits aux spécificités du marché ; • Protéger les marques ; • Etudier les règles chinoises.

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L’Actu ISOFAR Un chercheur marocain élu au conseil d’administration ! Khalid Azim, Ingénieur-Chercheur de l’INRA d’Agadir spécialisé en agriculture biologique et compostage, vient d’être élu au conseil d’administration de l’ISOFAR (Société Internationale de Recherche pour l’Agriculture Biologique) durant son assemblée générale ordinaire. Cette dernière s’est tenue à New Delhi (Inde), en marge du Congrès international de l’agriculture biologique, qui avait lieu du 9 au 13 novembre derniers. L’ISOFAR est une organisation internationale qui regroupe un peu plus de 1.100 membres de 97 pays, tous des scientifiques. Son objectif est de mettre en réseau les chercheurs en agriculture biologique à l’échelle mondiale afin qu’ils puissent partager leurs connaissances. Cette élection donne à Khalid Azim « un sentiment d’achèvement qui symbolise une reconnaissance de l'ISOFAR envers l'INRA Maroc pour les services qui lui ont été rendus. J'ai participé à deux reprises comme membre du comité scientifique du Congrès international de l'agriculture biologique (OWC) en 2014 et en 2017. De plus, j'ai publié sur le site de l’ISOFAR un rapport sur l'agriculture biologique au Maroc en décembre 2015. Enfin, j’ai eu l'occasion d'être un reviewer pour le journal scientifique (Organic Agriculture) édité par Springer en Allemagne, et ce depuis 2009. » Il nous explique également son rôle au sein du conseil d’administration de l’ISOFAR, axé sur 3 missions principales : 1. Représenter l’ISOFAR en Afrique au niveau des manifestations scientifiques et techniques sur l’agriculture biolo-

gique, en coordination avec les deux autres représentants africains, Pr Khalid Sassi (Tunisie) et Dr Victor Olowe (Nigéria). « Cette année, la conférence africaine de l’agriculture biologique se tiendra en novembre à Yaoundé (Cameroun), et en 2019, une conférence nord africaine de l’agriculture biologique est prévue au Maroc, sous l’égide du ministère de tutelle et en partenariat avec l'AFRONET et l'IFOAM. Ce sera une belle occasion pour préparer le dépôt en 2020 de notre candidature pour l’OWC 2023 à Marrakech », précise-t-il. 2. Rédaction des projets de recherche pour demande de financement par les bailleurs de fonds et intégration des pays d’Afrique comme partenaires scientifiques. 3. Drainer le maximum de chercheurs en Afrique vers l’ISOFAR pour y adhérer, soumettre leurs travaux de recherche pour publication dans le journal Organic Agriculture et participer ainsi à la dissémination du savoir-faire et des acquis de recherche en agriculture biologique au niveau international.

Attijariwafa bank Inauguration d’un 3ème centre Dar Al Moukawil à El Jadida

Club Afrique Développement Mission multisectorielle à Libreville

Attijariwafa bank poursuit le déploiement de ses centres spécialisés Dar Al Moukawil. Après Aït Melloul et Tanger, c’est au tour d’El Jadida d’accueillir un 3ème centre. À cette occasion, plusieurs conventions ont été nouées, confirmant la volonté de contribuer au développement des TPE (Très Petites Entreprises). En effet, en matière de financement, la convention avec la Caisse Centrale de Garantie a pour objectif, le déploiement de la nouvelle version automatisée de « Damane Express », destinée à garantir les crédits bancaires d’investissement, d’exploitation et les crédits-bails dont le montant ne dépasse pas 1 million de DH en faveur des entreprises en création ou en développement. Deux autres conventions ont également été signées avec l’ANAPEC et le réseau d’entrepreneures femmes « Al Moukawila » pour soutenir les TPE de la région. À travers ces conventions, Attijariwafa bank veillera sur l’accompagnement des TPE, leur mise à niveau et leur modernisation, en leur donnant accès aux centres Dar Al Moukawil et aux divers services offerts par ces derniers notamment l’information, la formation, l’expertise de conseillers dédiés, la plateforme de mise en relation, ainsi qu’une offre de produits et services adaptés.

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Le Club Afrique Développement (CAD), du groupe Attijariwafa bank, a organisé avec l’Union Gabonaise de Banque les 13 et 14 décembre derniers à Libreville, la 6ème mission multisectorielle de l'année autour du thème : « Investir au Gabon ». Libreville clôture ce cycle de rencontres business de l’exercice 2017 avec près de 200 participants provenant du Gabon, du Mali, du Cameroun, du Burkina Faso, du Maroc, de Tunisie, du Togo, de France et du Japon, et plus de 150 rencontres d’affaires réalisées, principalement dans les secteurs de la distribution, du BTP, du conseil, de l’agroalimentaire et de l’industrie du bois. Cette manifestation intervient dans le sillage de la dynamique du Forum International Afrique Développement organisé par le Club Afrique Développement d’Attijariwafa bank, sous l’impulsion de son actionnaire de référence, la SNI. Notons au passage que le Club Afrique Développement est une plateforme d'échange dont l'offre s’articule autour du plaidoyer économique au nom du secteur privé africain, de la mise en relation d’entreprise à entreprise et de la mise en réseau des banques de projets d’investissement des États et les grands investisseurs. En 2017, près de 1.400 opérateurs de 15 pays du continent ont participé aux six missions multisectorielles et de découverte, réalisant près de 1.000 rendez-vous d’affaires.


Maroc Forum National de certification Sensibilisation des entreprises au rôle de la certification

Vaccination des bovins Identification et rappel contre la fièvre aphteuse bovine

Sous l’Egide du Ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), a organisé le 12 décembre à Casablanca, la 3ème édition du Forum National de la Certification sous le thème « La certification, une preuve de conformité au service de l’entreprise marocaine et un appui aux politiques publiques». Ce Forum constitue un rendez-vous annuel permettant de rappeler aux différentes parties concernées, les enjeux et opportunités de la certification de conformité aux normes et référentiels normatifs et son rôle dans le développement socio économique du pays. Ceci à travers la réduction des obstacles techniques au commerce, l’intégration des chaines d’approvisionnement de portée internationale, la mise en œuvre des réglementations techniques et l’établissement et le maintien de la confiance entre les producteurs, les fournisseurs et les consommateurs. Le Forum était également une occasion pour faire le point sur l’état de la certification au Maroc par rapport aux tendances des marchés internationaux et aux pratiques mondiales s’appuyant de plus en plus sur la certification. Le bilan des réalisations au niveau national en la matière ont été présentées afin de sensibiliser les parties prenantes sur le rôle que peut jouer cet outil aussi bien au service des autorités réglementaires et des grands acheteurs publics et privés, que dans l’amélioration de la compétitivité et de la transparence dans le commerce. L’édition 2017 visait à ce que les participants fassent le tour des référentiels de certification qui ont été développés par l’IMANOR au service de l’entreprise marocaine. Des entreprises marocaines ont d’ailleurs témoigné lors de cette journée de l’impact de leurs projets de certification sur l’amélioration de leur compétitivité.

Dans le cadre du programme de prévention contre la fièvre aphteuse bovine apparue en Algérie et Tunisie en 2017, et afin de renforcer l’immunité du cheptel bovin national, une campagne de vaccination de rappel contre cette maladie a été lancée par l’Office National de Sécurité Sanitaires de Produits Alimentaires (ONSSA) à partir du 20 décembre dernier et se poursuivra jusqu’au 28 février 2018. Cette campagne sera exécutée sur tout le territoire national en association avec l’identification des bovins non encore identifiés par les vétérinaires privés mandatés (VSM) et les services vétérinaires de l’ONSSA dans les zones non octroyées aux VSM, en étroite collaboration avec les différents intervenants (autorités locales et représentants des éleveurs). Il est à préciser que la dernière campagne de vaccination contre la fièvre aphteuse bovine (sérotypes O et A), réalisée du 15 juillet au 10 octobre, a permis de vacciner plus de 2,6 millions de têtes, soit près de 90% de l’effectif bovin national. Parallèlement, la surveillance sanitaire du cheptel bovin se poursuit sur l’ensemble du territoire national pour consolider les mesures préventives déjà entreprises, et ce, afin de préserver le statut sanitaire indemne de notre pays vis-à-vis de cette maladie. À ce jour, l’ONSSA tient à préciser que l’état sanitaire du cheptel national est bon et qu’aucun cas de fièvre aphteuse n’a été enregistré depuis le 13 novembre 2015.

Pizza Hut Nouvelle ouverture à Oujda ! Pizza Hut poursuit son développement au Maroc en ouvrant son 1er magasin à Oujda. Avec ses 46 unités implantées dans le Royaume, il s’agit du plus large réseau de la restauration semi-rapide au Maroc. Sur une superficie d’environ 250 m², Pizza Hut a prévu pour le restaurant d’Oujda un nouveau concept à la décoration urbaine avec une cuisine ouverte sur la salle. Les commandes seront prises au niveau du comptoir d’accueil, alors que les plats seront servis à table en salle. À travers ce nouveau projet, Pizza Hut confirme sa volonté d’accélérer son implantation et de renforcer sa couverture du territoire marocain pour toujours plus de proximité. FOOD MAGAZINE N° 106 15 Janvier - 15 Février 2018

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L’Actu Agora Logistics Mise à jour de la bourse de fret La plateforme Agora Logistics s’est doté d'une nouvelle implantation en France et fait évoluer à la fois ses fonctionnalités et son business model. Agora Logistics est une bourse de fret permettant au transporteur de maximiser le chargement et au chargeur de transporter moins cher. Pour mieux répondre aux besoins des transporteurs et chargeurs européens et leur permettre de tirer profit pleinement de la plateforme et de ses possibilités de mise en relation dans le domaine du transport de marchandises entre les deux rives de la Méditerranée, des évolutions majeures ont été mises en place et ont fait l'objet d'une mise en ligne le 1er décembre dernier. Désormais, la bourse de fret intègre de nouvelles fonctionnalités. En effet, le territoire couvert par la plateforme est étendu à d'autres pays. C’est ainsi qu’il est possible d'effectuer des transports dans toute l'Europe, le Maroc et les pays de l'Afrique de l'Ouest. D’autre part, et afin de garantir la confidentialité des offres, les montants n'apparaissent en clair que pour le chargeur concerné par la demande de fret. Aussi, pour mieux

connaitre son futur partenaire, chargeur et prestataire de transport peuvent désormais avoir accès à des informations plus complètes : qualité, certifications, label attribué par Agora Logistics, ainsi que les notations obtenues auprès des autres usagers de la plateforme. Par ailleurs, il n'est plus demandé au chargeur de procéder au paiement d'acompte de réservation lors de l'acceptation d'une offre. Ainsi, aucune commission ne sera prélevée par la plateforme, qui devient gratuite pour le chargeur. Afin de garantir la transparence des transactions, transporteur et chargeur sont désormais libres d'annuler une réservation de transport après acceptation. Il leur est simplement demandé de notifier cette annulation au service client, en indiquant le motif d'annulation souhaité. En 2018, Agora Logistics propose aux prestataires de transport des formules d'abonnement de 3, 6 ou 12 mois. Les frais d'abonnement varient entre 25 et 35 € par mois (250 à 350 DH pour le Maroc) selon la formule choisie.

Fruits Rouges Création de l’interprofession marocaine

Label’Vie 46 nouveaux magasins d’ici fin 2019

La nouvelle Fédération Interprofessionnelle Marocaine des Fruits Rouges, INTERPROBERRIES Maroc (IPBM), a tenu le 6 janvier dernier son Assemblée générale constitutive à Larache en vue de la création de cette interprofession des fruits rouges. L’IPBM a pour objectifs le développement et la promotion de la filière des fruits rouges au Maroc et d’assurer la défense des intérêts professionnels communs de ses membres. L'Assemblée générale constitutive a approuvé les statuts de la Fédération et le Conseil d’Administration a été élu à l’unanimité sous la présidence de Mohamed Alamouri. Les organisations professionnelles composant cette interprofession sont les suivantes : • Collège production agricole ; • Association Marocaines des Producteurs des Fruits Rouges (AMPFR) ; • Collège valorisation ; • Association Marocaine des Conditionneurs Exportateurs des Fruits Rouges (AMCEFR).

En fin d’année 2017, à l’occasion de la mise à jour annuelle du dossier d’information relatif à son programme d’émission de billets de trésorerie, l’enseigne de distribution Label’Vie a fait le point sur son activité et ses perspectives de développement, en ligne avec la croissance attendue du secteur de la distribution moderne. En effet, Label’Vie cite l’étude d’Euromonitor International, selon laquelle, entre 2016 et 2020, le volume des ventes des GMS devrait continuer de croitre de l’ordre de 7% pour le segment supermarché et de 6% pour le segment hypermarché. Une croissance tirée par des stratégies de discounts agressives, la poursuite des ouvertures de magasin par les principaux acteurs du marché, et enfin la diversification des produits proposés. Concernant plus particulièrement Label’Vie, le plan de développement 2017-2019 mise sur l’ouverture de 46 nouveaux magasins (dont 36 supermarchés/supérettes Carrefour Market, 5 hypermarchés Carrefour et 5 Atacadao), pour une superficie commerciale additionnelle de 82.700 m2. L’investissement total prévu est de 3,1 milliards DH. Label’Vie table également sur une propression moyenne annuelle de son chiffre d’affaires de 15,2% par an, pour atteindre 11,565 milliards de DH en 2019.

Produit de l’année Maroc Lancement du concours Le 28 novembre dernier à Casablanca, Élu Produit de l’Année Maroc a présenté au comité d’expert les différents produits candidats à cette première édition. Le comité a ainsi validé que l’ensemble des produits sont bien commercialisés au Royaume et a pu donner ses appréciations sur chaque produit. Le partenaire local de Produit de l’année, Nielsen, procèdera ensuite dans tout le Royaume au lancement d’une étude consommateurs en face à face, afin de déterminer les grands gagnants de chaque catégorie. Ces derniers seront annoncés lors d’une grande cérémonie en avril 2018.

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ANPO Célébration de la Journée Nationale de l’Œuf À l’occasion de la célébration de la 10ème édition de la Journée Nationale de l’Œuf, l’ANPO, Association Nationale des Producteurs des Œufs de Consommation, a organisé une conférence de presse le 13 janvier 2018, sous le thème : « La consommation des œufs et son importance dans l’alimentation ». Cette rencontre avait pour but de sensibiliser le consommateur sur l’importance de la valeur nutritive des œufs et son rôle pour assurer un régime alimentaire équilibré. Une mise au point sur les différentes réalisations ayant concerné le secteur de production des œufs de consommation était également à l’ordre du jour.


Maroc Nestlé Maroc Lancement d’un nouveau Nescafé Classic à El Jadida Nestlé Maroc a lancé le 9 janvier dernier à El Jadida un nouveau Nescafé Classic, enrichi d’arômes plus intenses. À l’occasion de ses 80 ans, Nestlé a voulu apporter du nouveau à son ADN en inaugurant sa nouvelle unité de production, qui fait partie intégrante du complexe industriel Nestlé d’El Jadida. Ainsi, grâce aux chercheurs Nestlé, le nouveau procédé de production de Nestlé Classic permet de garder intactes les saveurs des graines torréfiées, pour une expérience gustative encore plus intense. Le packaging a également connu un lifting pour marquer cette nouvelle composition. Nescafé Classic est doté désormais d’un design tout en rondeur pour ses huit différents formats. Et plus important encore, les prix ne changeront pas !

Lutte contre la désertification Inauguration de l’Unité de Coordination Régionale Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, et la Secrétaire Exécutive de la Convention des Nations Unies pour la Lutte Contre la Désertification (CNULCD), Monique Barbut, ont procédé, le 7 décembre dernier en présence des Ambassadeurs des pays africains accrédités au Maroc, à l’inauguration de l’Unité de Coordination Régionale (UCR) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification pour l’Afrique au Maroc. L’unité de coordination régionale pour l’Afrique aura pour principale mission la promotion et le renforcement de la coopération régionale afin d’accélérer la mise en œuvre des programmes de lutte contre la désertification et de gestion durable des terres au niveau du continent africain, connu par sa vulnérabilité très marquée. Avec cette nouvelle structure onusienne basée au Maroc, la CNULCD comptera désormais cinq UCR pour mettre en œuvre une approche régionale coordonnée à la fois pour lutter contre la désertification et la sécheresse de manière efficace et pour mobiliser tous les acteurs concernés. Les quatre unités de coordination régionale de la CNULCD sont basées en Thaïlande pour la région d’Asie, au Chili pour la région Amérique latine et Caraïbes, en Turquie pour la région Méditerranée septentrionale et à Bonn en Allemagne au niveau du Secrétariat de la Convention des Nations Unies pour la Lutte Contre la Désertification pour les pays d’Europe centrale et orientale. En outre, et en vue de rendre l’UCR-Afrique opérante début 2018, cette cérémonie a été marquée par la signature de l’Accord complémentaire à l’Accord de siège qui comprend les dispositions opérationnelles, notamment la mise à disposition des ressources humaines et financière requises.


L’Actu Coca-Cola Bottling en Indonésie Un rendement amélioré de 50% grâce à GeboCermex

Jus d’orange Tetra Pak met en ligne un guide du process

L’installation d’une solution de fin de ligne complète pour Coca-Cola Bottling en Indonésie, sur le site de Cikedokan à Bekasi, près de Jakarta, a permis d’augmenter de 50% le rendement d’une ligne chez l’un des plus grands producteurs de boissons de ce pays. Cette usine est devenue la plus grande en Asie-Pacifique grâce à un nouvel investissement de The Coca-Cola Company (TCCC), d’une valeur totale d’environ 500 millions de dollars en mars 2015. La ligne initialement installée, composée d'équipements de divers fournisseurs, comportait un système de palettisation manuelle en fin de ligne. Ce système posait de nombreux problèmes d’engorgement, de sécurité et de gestion de la main-d’œuvre, en plus de nécessiter une nombreuse équipe d’intérimaires. « C’est un travail difficile et dangereux », explique Grant McClean, Directeur technique des projets d'investissement de l'usine. L’entreprise a donc commencé à chercher une solution de palettisation automatique qui lui assurerait une production continue et une utilisation plus efficace du personnel. En étroite collaboration avec l’équipe présente sur le site du client, les ingénieurs de GeboCermex ont mis au point une nouvelle solution adaptée aux besoins de Cikedokan. Dans l’ensemble, depuis que la solution a été mise en œuvre, l'usine a vu le rendement global de ses équipements (OEE) grimper et son efficacité augmenter de 50%.

The Orange Book, consultable en ligne gratuitement sur le site de Tetra Pak, est un guide complet pour la production de jus d’orange. « Une façon plus rapide, plus économique et plus durable de rester à jour des dernières connaissances, avec un conseil d’expert et des informations pratiques sur tout ce qui concerne le jus d’orange » : c’est ainsi que Tetra Pak présente son livre. Cet outil complet s’adresse aussi bien aux producteurs de boissons qu’aux consommateurs et aux étudiants et reprend des informations récentes, comme les nouvelles découvertes en termes de rétention de vitamine C, l’optimisation des températures de pasteurisation, des données sur le marché, les réglementations européennes, etc.

SIAL China 2018 Un nouveau nombre record attendu de visiteurs et d'exposants Du 16 mai au 18 mai 2018, au Shanghai New International Expo Centre, les exposants de 21 secteurs alimentaires, occupant 13 halls d'exposition et 162.000 m² présenteront leurs produits au SIAL China. La viande, les produits laitiers, le vin et les boissons demeurent les quatre secteurs les plus florissants de l'industrie alimentaire en Chine et auront leurs propres salles dédiées. La logistique de la chaîne du froid demeure l'un des secteurs présentant le plus fort potentiel de croissance. En conséquence, au salon SIAL China 2018, le hall logistique international de la chaîne du froid sera élargi. « SIAL China 2017 était une vitrine incroyable des dernières innovations et tendances alimentaires. Avec les secteurs de l'alimentation et des boissons en Asie qui connaissent une forte croissance mondiale, nous voulions offrir à nos exposants et visiteurs professionnels une plate-forme intelligente qui favoriserait l'intégration des marchés alimentaires asiatiques et mondiaux », a déclaré Jim Liu, président de SIAL China. Pour renforcer davantage la coopération internationale, l'exposition proposera également des services d'affaires électroniques, y compris un système de Match-Making et une plateforme BtoB afin de permettre aux participants de se connecter les uns aux autres en fonction de leurs intérêts commerciaux.

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Prébiotiques Beneo lance son logo dédié Le fournisseur d’ingrédients fonctionnels Beneo vient de lancer son logo pour emballages, destiné à promouvoir la santé et le bien-être digestifs auxquels contribuent ses fibres prébiotiques de racine de chicorée. Ce logo « prébiotique » est à utiliser avec l’allégation de santé exclusive : « L’inuline de chicorée contribue à une fonction intestinale normale en augmentant la fréquence des selles », lorsque son inuline Orafti® est présente dans un produit. Avec ce logo, Beneo, qui s’est construite en associant nutrition et santé et qui s’est consacrée à prouver scientifiquement au cours des 10 dernières années les bienfaits de ses ingrédients, franchit une nouvelle étape : « permettre à nos clients de communiquer aux consommateurs les bienfaits éprouvés de notre fibre de racine de chicorée sur les emballages de produits », déclare Dominique Speleers, Membre du bureau exécutif chez Beneo.

Canada Un potager bio sur un toit de supermarché IGA, le plus important regroupement d’épiciers indépendants au Canada, a officiellement inauguré son toit vert, sur le supermarché « IGA extra Famille Duchemin », situé à Montréal. Sur ce toit, une trentaine de variétés de fruits et légumes certifiés biologiques sont cultivés, puis conditionnés et vendus dans le magasin. Huit ruches ont également été installées, avec l’objectif de produire et vendre quelques 600 pots de miel. Ce projet du IGA extra Famille Duchemin est triplement unique au Canada : - c’est le premier marchand d’alimentation qui vend des légumes poussant sur son toit. - c’est aussi le tout premier magasin utilisant un système d’irrigation provenant de la récupération d’eau à partir de son système de déshumidification. - enfin, avec ses 2.322 m2, c’est le plus grand potager biologique sur un toit de supermarché au Canada.


Monde Fanta Un coup de jeune pour les bouteilles PET et verre boissons gazeuses. Sa forme en spirale est inspirée d’une orange que l’on serait en train de presser. Elle arbore une série de cannelures décorées de petites bulles, avec un effet de torsion sur la moitié inférieure. Cette spirale confère à la bouteille de Fanta une structure asymétrique inhabituelle qui a rendu particulièrement ardu le développement d’un contenant à même de résister aux problèmes de déformation et de stabilité. « Nous tenions à cette forme en spirale, qui a le mérite d’être réellement unique parmi les emballages de boissons gazeuses en PET, et Sidel nous a aidés à relever les défis liés à ce design », relate Gregory Bentley, Ingénieur emballage chez Coca-Cola en charge de la coordination mondiale du projet. « Pour éviter tout problème de perpendicularité, il est essentiel que tous les côtés opposés de la bouteille aient la même longueur développée », explique Jérôme Neveu, expert en conditionnement chez Sidel. « Nous avons optimisé le profil de préhension et l'orientation angulaire du fond pour préserver la géométrie de la bouteille après le remplissage. »

Énergie & Process Krones développe une technologie futuriste

Heineken Première brasserie au Mozambique

Une bière neutre en CO2 ? Cela fait plusieurs mois que le groupe Krones planche sur le sujet, à travers son projet de recherche « Brewery of the Future ». En septembre dernier, le concept a été présenté pour la première fois au public à l'occasion du salon Drinktec. Il consiste en l’utilisation de plusieurs équipements clés, qui visent à optimiser l’utilisation de l’énergie pour faire de la brasserie une unité autosuffisante : • une centrale de biogaz pour le traitement des sous-produits, • une centrale de cogénération pour la production de chaleur et de courant, • une production continue sept jours sur sept pour la réduction des pics de charge, • le système de récupération d'énergie EquiTherm qui injecte l'énergie excédentaire de la salle à brasser dans d'autres étapes du process, • une nouvelle technique de remplissage offrant l'énergie de refroidissement nécessaire lors du process pour des processus secondaires. À un volume de production de 2,6 millions d'hectolitres de bière, la brasserie-test produit au total un excédent annuel de 1.534 MWh de chaleur ainsi que de 1.066 MWh de courant pouvant être revendus. Les économies d'énergie électrique s'élèvent, en comparaison avec une brasserie standard, à 30% ; en matière de chaleur, elles s'élèvent même à 60%. Cette performance énergétique a valu à Krones d’être récompensé le 20 novembre 2017 par l'agence allemande pour l'énergie (Deutsche Energie-Agentur).

Heineken a posé la première pierre de sa première brasserie au Mozambique en présence de Max Tonela, Ministre du Commerce et de l’Industrie. Cette nouvelle brasserie, dotée des dernières technologies, représente un investissement de 100 millions de dollars. Située dans la province de Maputo, la brasserie aura une capacité de production de 0,8 million d’hectolitres et brassera des bières de haute qualité pour le marché local. La première bouteille sortira de la brasserie au premier semestre 2019. Heineken Mozambique a démarré ses activités dans le pays en 2016 avec un bureau en charge du marketing et des ventes, important des marques de bières internationales. La construction de cette toute première brasserie représente une étape clé dans l’installation du groupe Heineken dans le pays. Grâce à cet investissement significatif, Heineken Mozambique prévoit de créer 200 emplois directs et soutenir de nombreux emplois indirects à travers toute sa chaîne de valeur. Conformément à l’ambition de Heineken d’atteindre un approvisionnement local de 60% en matières premières agricoles, d’ici 2020, Heineken Mozambique a pour objectif d’explorer et de développer la possibilité d’acheter localement les matières premières nécessaires à la production de ses bières. Un des objectifs de ce projet sera d’améliorer les rendements des cultures ainsi que les compétences et le niveau de vie des agriculteurs mozambicains ; une façon pour Heineken de contribuer au développement économique du pays. Boudewijn Haarsma, Directeur Général Afrique de l’Est et de l’Ouest de Heineken International, déclare : « nous sommes ravis d’entrer au Mozambique, un marché où nous identifions des perspectives économiques très intéressantes sur le long terme. »

© Heineken

Sidel a participé au projet de la nouvelle bouteille «Spirale» en PET de The Coca-Cola Company (TCCC). Ses 40 ans d’expérience dans le conditionnement en PET ont été déterminants dans le succès du rajeunissement de la marque Fanta, malgré les défis de cette mission. Présente depuis les années 1940 dans les rayons des supermarchés, Fanta est la marque de TCCC la plus populaire après Coca-Cola. Comme tout produit de renom, Fanta a évolué au fil des ans et totalise un certain nombre de designs à son actif. Cependant, le design «Splash» de la bouteille de Fanta est devenu si populaire qu’il incarne aujourd'hui, sur les marchés stratégiques, la bouteille emblématique des boissons gazeuses dans les supermarchés. Ainsi, le design de bouteille de la deuxième plus grande marque en dehors des États-Unis, et par conséquent, d’un produit très important dans la gamme de TCCC, s’est fondu dans la masse. C’est pourquoi Coca-Cola a entrepris de concevoir et développer un nouveau design d’emballage Fanta exclusif, applicable aussi bien au PET qu’au verre, pour offrir à la marque un nouveau standard mondial bien à elle. La nouvelle bouteille PET créative et originale, conçue par Drink Works, rompt avec les codes du design des bouteilles de

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Veille Réglementaire

Maroc

Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n°1494-17 du 20 ramadan 1438 (15 juin 2017) - BO 6632 Cet arrêté modifie et complète l’arrêté n°4198-14 du 2 safar 1436 (25 novembre 2014) réglementant la pêche de certaines espèces de crevettes. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n°1495-17 du 20 ramadan 1438 (15 juin 2017) - BO 6632 Cet arrêté modifie et complète l’arrêté n°4195-14 du 2 safar 1436 (25 novembre 2014) réglementant la pêche de certaines espèces de Merlu. Arrêté du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n°563-17 du 25 kaada 1438 (18 août 2017) - BO 6632 Cet arrêté porte sur la publication de la liste des interprofessions agricoles reconnues. Arrêté du Ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique n°263917 du 14 moharrem 1439 (5 octobre

2017) - BO 6628 Cet arrêté annonce l’application obligatoire des normes marocaines de référence NM 14.2.016 et NM 04.4.015, prévues respectivement par les décisions n°752-17 et n°1648-17.

Décision du directeur de l’institut marocain de normalisation n°326717 du 9 rabii I 1439 (28 novembre 2017) - BO 6632 Cette décision porte sur l’homologation de normes marocaines.

Arrêté conjoint du Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et du Ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique n°2837-17 du 3 safar 1439 (23 octobre 2017) - BO 6632 Cet arrêté fixe le niveau de représentativité des organisations professionnelles requis pour la constitution de l’interprofession de la filière de l’Argan.

Décret n°2-17-556 du 19 rabii I 1439 (8 décembre 2017) - BO 6632 Ce décret fixe la liste des brevets et les conditions nécessaires pour exercer les fonctions de commandement et les fonctions d’officier à bord des navires de pêche maritime.

Décret n°2-17-463 du 25 safar 1439 (14 novembre 2017) - BO 6628 Ce décret est relatif à la qualité et la sécurité sanitaire du miel et des autres produits de la ruche commercialisés. Conformément aux dispositions des articles 5 et 8 de la loi n° 28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires, le présent décret fixe les conditions pour assurer la qualité et la sécurité sanitaire du miel et des produits de la ruche commercialisés.

Décret n°2-17-620 du 19 rabii 1439 (8 décembre 2017) modifiant le décret n°2-05-84 du 29 chaoual 1426 (2 décembre 2005) - BO 6632 Ce décret fixe les conditions auxquelles doivent répondre les laits d’allaitement importés destinés à l’alimentation des animaux. Décret n°2-17-763 du 25 rabii I 1439 (14 décembre 2017) - BO 6632 Ce décret rapporte l’application de la loi n°60-16 portant création de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations.

Union Européenne

Décision d'exécution (UE) 2018/5 de la commission du 3 janvier 2018 Cette décision modifie la décision d'exécution 2012/270/UE en ce qui concerne les symptômes d'Epitrix cucumeris (Harris), d'Epitrix papa sp. n., d'Epitrix subcrinita (Lec.) et d'Epitrix tuberis (Gentner) et l'établissement des zones délimitées concernées.

2017/2468 de la commission du 20 décembre 2017 Ce règlement établit les exigences administratives et scientifiques applicables aux aliments traditionnels en provenance de pays tiers conformément au règlement (UE) 2015/2283 du Parlement européen et du Conseil relatif aux nouveaux aliments.

Règlement (UE) 2017/2467 du conseil du 21 décembre 2017 Ce règlement modifie le règlement (UE) n°1387/2013 portant suspension des droits autonomes du tarif douanier commun sur certains produits agricoles et industriels.

Règlement d'exécution (UE) 2017/2469 de la commission du 20 décembre 2017 Ce règlement établit les exigences administratives et scientifiques applicables aux demandes visées à l'article 10 du règlement (UE) 2015/2283 du Parlement européen et du Conseil relatif aux nouveaux

Règlement d'exécution (UE)

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aliments. Règlement d'exécution (UE) 2017/2470 de la commission du 20 décembre 2017 Ce règlement établit la liste de l'Union des nouveaux aliments conformément au règlement (UE) 2015/2283 du Parlement européen et du Conseil relatif aux nouveaux aliments Règlement (UE) 2017/2466 du conseil du 18 décembre 2017 Ce règlement modifie le règlement (UE) n°1388/2013 portant ouverture et mode de gestion de contingents tarifaires autonomes de l'Union pour certains produits agricoles et industriels.


Tableau de Bord

(en Dollars/Tonne)

Zoom sur les ventes de… CONFITURE Ventes (valeur)

Croissance annuelle (valeur)

2014

403,80 MDH

2,2% 2013-2014

2015

412,60 MDH

2,2% 2014-2015

2016

423,10 MDH

2,6% 2015-2016

2017

435,00 MDH

2,8% 2016-2017

2018*

447,40 MDH

2,9% 2017-2018

2019*

460,30 MDH

2,9% 2018-2019

(Source : Les Echos)

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

(Source : Euromonitor International – ventes en distribution moderne et traditionnelle)

Baromètre des exportations

(Source : Les Echos)

Entre le 1er janvier 2017 et fin octobre 2017, la progression des exportations de produits végétaux transformés est identique à celle du mois précédent, soit +4% par rapport à fin octobre 2016. Les produits de la pêche font un peu mieux, avec des exportations en hausse de 5 points. Les exportations atteignent ainsi : • 291.155 T pour les produits végétaux transformés (s +4% par rapport à la même période de l’année 2016) • 572.017 T pour les produits de la pêche (s +5%) Tendances des exportations 2016/2017 (évolution en volume par rapport à fin octobre 2016, cumul au 31 octobre 2017, soit 10 mois de campagne)

Prix internationaux des produits laitiers

Produits végétaux Epices & herbes s +18% Huiles végétales, vins s +10% Surgelés t -3% Conserves d’olives t -5% Par marché Autre Afrique s +54% Union Européenne s +8% Maghreb t -6% ALENA t -31% Produits de la pêche Farine et huile de poisson s +12% Produits congelés s +7% Semi-conserves s +2% Conserves de poisson s +1% Par marché Autre Europe s +88% Amérique du Sud s +31% Autre Afrique s +15% Union Européenne t -4%

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Source : EACCE. NB : changement des dates de la campagne, avec référence à l’année civile)

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

(Source : USDA)

* Estimations

Cours des matières premières

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Salon

E.A.U.

Gulfood 2018

Une 23ème édition qui confirme son leadership

GULFOOD

Premier grand rendez-vous mondial de l’industrie alimentaire de l’année, Gulfood est aussi le plus grand salon professionnel du secteur à se tenir sur un rythme annuel. Selon ses organisateurs (Dubai World Trade Centre - DWTC), cet événement contribue à raffermir le rôle de leader des Émirats Arabes Unis dans l’agenda mondial de l’alimentation. Florence CLAIR

A

près une édition record en 2017, qui avait attiré plus de 97.000 acheteurs et visiteurs, Gulfood continue sur sa lancée et compte encore dépasser les 95.000 entrées et rassembler 5.000 exposants et 120 pavillons nationaux. Le marché alimentaire émirati poursuit lui aussi sa croissance et devrait atteindre 22 milliards US$ d’ici 2020, selon Euromonitor International. « En attirant la plus large audience professionnelle du Moyen-Orient et en fixant le prix des produits alimentaires, Gulfood est la première plateforme régionale pour les aliments et les boissons - il souligne le rôle leader de Dubai dans le secteur », déclare Trixie LohMirmand, Senior Vice President, Exhibitions & Events, chez DWTC, qui poursuit en insistant sur la dynamique actuelle du secteur : « avec la hausse des investissements régionaux dans la production alimentaire, les fabricants internationaux voient le Moyen-Orient comme un marché

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lucratif pour leurs produits. » À cela s’ajoutent d’importants accords et initiatives concrétisés lors du dernier Gulfood, comme la ré-autorisation des importations de bœuf américain en Arabie Saoudite, un marché de 31 millions US$. Gulfood 2017 s’était pour la première fois organisé par secteur, et avec succès. L’édition 2018, qui se tiendra du 18 au 22 février prochains, continuera donc cette approche pour améliorer l’accessibilité du salon et son potentiel commercial. Des dizaines de milliers de produits seront ainsi présentés dans 8 secteurs : Boissons ; Produits laitiers : Huiles et matières grasses ; Santé, bien-être & Free-From ; Légumineuses, graines et céréales ; Viandes et volailles ; Marques fortes ; World Food.

L’innovation toujours au cœur du salon

Gulfood 2018 permettra à ses visiteurs de rencontrer plus de 1.000 fabricants n’ayant jamais participé à ce salon. Pour donner l’occasion aux acheteurs de découvrir encore plus d’innovations alimentaires, le salon proposera de nouveaux services. Parmi

les nouveautés de cette année, citons ainsi la Discover Zone, où les exposants pourront faire acte de candidature afin d’y présenter leurs dernières innovations, dans un salon exclusif et interactif. Cette Zone comprendra également une section dédiée aux entreprises n’ayant jamais fait d’affaires dans la région MENA et utilisant Gulfood comme une opportunité pour pénétrer ce marché. Cette « Newcomers exhibition lounge » sera donc l’occasion de découvrir des produits tendances inédits sur la région. Enfin, les finalistes des Gulfood Innovation Awards, concours qui sera également de retour en 2018, seront exposés sur la Discover Zone. Du côté des animations, Gulfood hébergera cette année une nouvelle compétition, orientée vers les startups dans le but d’encourager l’innovation dans la chaine alimentaire. Jeunes entrepreneurs ou étudiants sont invités à ce concours qui récompensera les idées s’inscrivant dans une logique de développement durable et d’impact social.



Salon Fruit Logistica

FRUIT LOGISTICA

Aperçu des nominés de l’Innovation Award 2018 À l’approche de Fruit Logistica, plus important salon professionnel du secteur des fruits et légumes, qui se tiendra du 7 au 9 février à Berlin, les 10 nominés du Fruit Logistica Innovation Award ont été révélés. Ce sera au public des visiteurs de voter pour l’innovation de l’année lors des deux premiers jours du salon. Découvrons en avant-première qui sont ces nominés, choisis par un jury professionnel parmi 70 candidatures !

Adora (HM Clause, Espagne)

Une tomate Marmande ferme, de couleur brun foncé, d'un goût aigredoux intense et très équilibré et d'une durée de conservation exceptionnelle.

H2Hybrid (H2Hydroponics, Espagne)

Un système breveté de croissance et d'irrigation pour la culture hydroponique des plantes qui réduit, grâce à l'enrichissement en oxygène, jusqu'à 80% la consommation d'eau et jusqu'à 25% la consommation d'énergie.

LogoFrucht (Kellermeister Manns, Allemagne)

Un procédé pour imprimer sur des fruits et des légumes de toutes formes. Les objets arrondis peuvent être imprimés individuellement et de manière très contrastée avec un colorant alimentaire au goût neutre, résistant à l'eau et adapté au produit.

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Article compilé par Florence CLAIR In-field Laboratory for Agricultural Testing (Croptimal, Israël) Une solution technologique mobile pour réaliser des tests pratiques en temps réel et précis sur les cultures, les sols et l'eau. L'analyse de quelques jours est réduite à quelques minutes.

Malver (Turatti, Italie) Un système électromécanique pour l’épluchage automatique et précis de toutes sortes de mangues dénoyautées et coupées en deux, avec une capacité moyenne d'environ 48 pièces/ minute.

Pook Coconut Chips (PookSpaFoods, Allemagne) Des chips croustillantes au goût incomparable à base de noix de coco fraîche, traitées sans huile ni graisse, dans les variétés Original Sea Salt, Mango Sea Salt et Chocolat Sea Salt.


Allemagne Scheufelen Grass Paper – Greenliner (Papierfabrik Scheufelen, Allemagne) Un matériau d'emballage écologique pour fruits et légumes composé à 50% de fibres d'herbe fraîche, dont la matière première réduit durablement la consommation d'énergie et d'eau.

The Alberts Smoothie Station (Alberts powered by Greenyard, Belgique)

Une station de smoothie qui prépare des smoothies 100% naturels à partir de fruits et légumes surgelés et crée des smoothies sur place selon les besoins et les préférences de chacun.

Ulti-Mite Swirski (Koppert Biological Systems, Pays-Bas) Un sac compostable développé pour la lutte biologique contre les thrips et en attente de brevet, contenant un milieu de reproduction pour les acariens prédateurs Amblyseius swirskii.

Wasabi Giftbox (East4Fresh Color2Food, Pays-Bas) Un coffret cadeau en bois non traité avec un rhizome de wasabi frais et une râpe de wasabi. Une aventure culinaire umami et sans additif sur votre table à manger.

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L’Interview Lancée il y a à peine 9 mois, Kaya Tea, la première marque de thé glacé 100% marocain, voit grand. Sur les principaux salons agroalimentaires, comme le SIAM au Maroc et le SIAL à Paris, ou dans les grandes manifestations internationales, notamment la COP22, le Moroccan Ice Tea ne passe pas inaperçu. À la grande surprise des Marocains, Kaya Tea était également présent dans le tout dernier clip international de RedOne. Quelle est cette marque ? Quelles sont ses ambitions ? Tous les détails sont à découvrir dans ce numéro, avec son fondateur Ismail Khayatey. favorisent le bénéfice du plaisir, du naturel et de la santé. Le marché des BRSA au Maroc reste encore largement dominé par des boissons trop sucrées, pleines de colorants, de conservateurs chimiques ou d’autres ingrédients dangereux pour notre santé. Ceci-dit, d’innombrables campagnes de sensibilisation sont menées contre l’obésité due à la malnutrition, l’objectif étant de changer les habitudes des consommateurs pour les orienter vers des produits plus sains et notamment moins caloriques. Bien qu’il coûte plus cher de bien manger, le marché du naturel reste en pleine expansion et connait une croissance constante dans le monde occidental. Au niveau légal, Kaya Tea a protégé la marque Moroccan Ice Tea dans 126 pays du globe. Au niveau économique, la société qui développe Kaya Tea sur le marché national comme international est 100% marocaine avec son siège à Casablanca. En ce qui concerne la communication, le message de Kaya Tea est clair : « offrir à ses consommateurs la possibilité d’explorer la magie du Maroc en vivant une expérience inattendue, créative et inoubliable ». Un message bel et bien appuyé par la présence de la marque dans le dernier clip de RedOne, « Boom Boom », dont le succès atteint aujourd’hui les 90 millions de vues sur YouTube. La désignation Maroc indiquée sur l’emballage a-t-elle un impact sur les ventes ? Nous sommes heureux de constater qu’au Maroc comme à l’étranger notre concept du « Moroccan Ice Tea » suscite la curiosité et rend donc Kaya Tea naturellement attrayant. Notre marque est encore

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jeune et nous avons lancé sa distribution depuis avril 2017 seulement ; il est donc encore prématuré de donner des estimations précises, mais la qualité de notre produit a déjà séduit un public devenu fidèle. Au Maroc, quels sont vos canaux de distribution ? Au Maroc, Kaya Tea est présent dans plus de 400 points de ventes, les grandes surfaces, supermarchés, stations de service, épiceries, tous les aéroports du Maroc, hôtels, restaurants, cafés, plusieurs écoles (collèges / lycées), les grandes gares et, depuis peu, même à bord des avions de la Royal Air Maroc. Le marché des boissons sans alcool au Maroc est dominé par les multinationales. Comment un acteur marocain peut-il s’y faire une place ? Pour nous faire une place sur le marché, nous avons misé sur la qualité de nos produits. Ainsi, le plus intéressant est d’introduire Kaya Tea sur des marchés qui

Quels sont les pays où sont distribués vos produits à l’export ? Quelle est votre stratégie à l’export ? Kaya Tea est présent aux Emirats Arabes Unis depuis juin 2017 et en France depuis juillet 2017. Nous sommes sur le point de lancer le produit sur d'autres marchés internationaux. Vous êtes très présents sur les grands salons de l’agroalimentaire ; quels sont votre stratégie et objectifs dans ce sens ? En effet, au Maroc comme à l’international nous avons participé aux principaux salons de l’alimentaire cette année : le Cremai à Casablanca, le SIAM à Meknès, le SIAL et le Sandwich & Snack Show à Paris, le Gulfood à Dubai et l’Anuga à Cologne. Ces expositions nous ont permis de présenter Kaya Tea au grand public et recueillir leurs avis (très positifs, grâce à Dieu), développer des relations avec des professionnels et constituer une base de données solide, mais aussi faire de la veille pour être au courant des


Ismail Khayatey, Directeur Général de Kaya Tea

dernières sorties de produits, remporter des prix et ainsi donner une notoriété et légitimité à la marque sur le plan mondial. Quelle est aujourd’hui votre part de marché sur le segment des thés glacés ? Vu le jeune âge de Kaya Tea, il est impossible d’estimer notre part de marché actuelle. Je pense qu’il serait opportun d’attendre encore quelques mois, voire plus, avant de se prononcer là-dessus. Comptez-vous élargir la gamme de thés glacés ? Lancer de nouveaux produits ? Pour le moment, l’équipe Kaya Tea se concentre à lancer à l’international les 4 saveurs que nous proposons, mais deux recettes supplémentaires ont déjà été élaborées et seront disponibles sur le marché fin 2018 début 2019. Aussi, nous sommes en train d’étudier d’autres formats d’emballage suite à la demande de certains de nos

clients. Nous resterons à leur écoute et ajusterons notre production en conséquence, si nécessaire. Vous avez exprimé sur un autre support votre volonté d’intégrer une démarche RSE dans votre entreprise, où en êtes-vous ? La démarche RSE fait partie de nos priorités depuis le tout début. Avant même d’être présents sur le marché, Kaya Tea a été un des partenaires officiels de la COP22 à Marrakech en 2016, pour apporter notre soutien à la planète. En parallèle, nous avions aussi été partenaires du « Alma ici était un océan », un spectacle de danse présenté au stade El Harti à Marrakech devant une foule de 15.000 personnes. Les 50 danseurs, provenant de milieux défavorisés, ont été sélectionnés suite à des castings

organisés dans les principales villes du pays. Nous sommes fiers que ce spectacle ait été exporté en France. Nous avons aussi organisé des compétitions de football pour des enfants démunis, et d’autres actions sont prévues en 2018.

Propos recueillis par Maria MOUHSINE

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Focus

ABATTAGE

© Kzenon - Fotolia.com

• Sur une production de 500.000 T de viandes rouges, seules 300.000 T passent par les abattoirs • Fiscalité, contrôle insuffisant, lois non appliquées, conditions d’hygiène non respectées... les abattoirs multiplient les maux. • Sur les 896 abattoirs officiels répertoriés, seuls 3 sont privés et agréés • Les professionnels en appellent à l’arrêt du monopole des municipalités et à l’instauration de mesures pour favoriser l’investissement privé • Quant à la filière avicole, l’abattage informel dans les riachas domine puisque 92% des viandes de volailles consommées au Maroc proviennent du circuit illégal ! - Une mise à niveau pour transformer ces tueries traditionnelles en points de vente et pour installer des abattoirs de proximité est nécessaire

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Abattage

Le maillon faible des filières viandes ! Viandes Rouges Modernisation des abattoirs : un défi pour la filière

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page 29

Abattage avicole Une évolution nécessaire vers des solutions normées de proximité page 36


Focus Abattage

Viandes Rouges

Modernisation des abattoirs : un défi pour la filière Les viandes rouges, aliments essentiels, sont indissociables de l’activité de l’abattage. Cependant, les abattoirs constituent le maillon faible de la chaine de valeur de la filière. Gestion défaillante, manque de traçabilité et de rentabilité, insuffisance du contrôle, ambiguïtés des textes de loi et monopole des collectivités, l’abattage cumule les maux. Pourtant, veiller à la sécurité sanitaire de la population est une mission noble et prioritaire. À ce jour, le changement se fait, mais au ralenti, malgré l’état alarmant de la situation et les risques énormes encourus. Ilias MARMOUZI

«

Le secteur des viandes rouges au Maroc connaît un énorme changement en ce moment. C’est grâce au Plan Maroc Vert que notre filière s’est dotée d’une stratégie de développement et que nos défis et acquis ont gagné en visibilité. Mais les progrès indéniables en termes de production de viandes rouges sont loin d’être corrélés avec le développement des métiers de la viande, notamment l’abattage, la transformation et la préparation des produits finis. Pourtant, la modernisation des abattoirs permettrait une meilleure valorisation de la production et une diversification de l’offre des viandes au consommateur », indique M'Hammed Karimine, Président de la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR). Beaucoup de travail en génétique, élevage et alimentation des animaux, s’est fait en amont de la filière viandes rouges. « Or, ce travail perd de sa valeur après l’abattage. Nous appelons de façon désespérée les voies publiques, et à leur tête le Ministère de l’intérieur, pour modifier les textes de loi, la gestion, la fiscalité et la parafiscalité des opérations d’abattage, pour faire cesser le monopole des collectivités et ouvrir les portes aux investisseurs

du privé », revendique M. Karimine.

Un état déplorable

« Les abattoirs sont des équipements publics communaux dont la création et les modes de gestion sont définis par les conseils communaux, conformément à la loi n° 113.14 de juillet 2015 relative aux communes. D’autres acteurs du secteur public ou privé peuvent créer et gérer ces services », indique le Ministère de l’Intérieur. Les abattoirs sont conçus pour mettre en valeur les diverses parties comestibles des animaux de boucherie. Ces animaux subissent des investigations sanitaires au cours desquelles sont éliminées toutes les parties impropres à la consommation humaine et animale. Le réseau national comprend trois types d’abattoirs : 182 abattoirs municipaux et/ou communautaires, 711 abattoirs ruraux ou tueries rurales et 3 abattoirs privés agréés opérationnels à Meknès (Biobeef), Beni-Mellal (Best Viandes) et Taroudant (Copag). Un 4ème abattoir à El Jadida est en phase finale d’achèvement, en plus d’un projet d’abattoir privé qui est en cours de construction à Ouarzazate. L'ensemble de ces abattoirs permet la production de plus de 300.029 tonnes de viandes FOOD MAGAZINE N° 106 15 Janvier - 15 Février 2018

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Focus un ensemble de textes juridiques et réglementaires. Cependant, « la mise en œuvre de certaines dispositions de ces textes se heurte à des difficultés inhérentes, particulièrement à l’inadaptation des structures d’abattage aux normes techniques, environnementales et sanitaires, aux limites liées à l’action des différents opérateurs et à des défaillances en matière de gestion », rapporte la Cour des comptes.

Réglementation incomplète et absence de traçabilité • Parc d’attente de l’abattoir Biobeef à Meknès.

par an. Les abattoirs en milieu urbain génèrent par ailleurs, une recette fiscale de 196 millions de DH, répartie comme suit : • 116 MDH au profit des communes (taxe principale d’abattage et services complémentaires assurés aux usagers des abattoirs communaux) ; • 41 MDH au profit du Ministère de l’Agriculture (Fonds de développement rural) ; • 39 MDH au bénéfice de la bienfaisance et de l’entraide nationale. « Toutefois, ces services connaissent plusieurs dysfonctionnements, dont notamment la vétusté des infrastructures, l’absence des équipements nécessaires, l’absence d’entretien et la non adaptation de leurs modes de fonctionnement et de gestion ; ce qui porte atteinte à la qualité des services rendus par ces entités », souligne le Ministère de l’Intérieur dans sa lettre n° 70/2017 en réponse au Premier Président de la Cour des comptes. Les travaux de contrôle réalisés par les Cours régionales des comptes, entre 2007 et 2015, et ayant porté sur plus de 70 abattoirs à travers le territoire national, ont permis l’identification de carences récurrentes en matière de conditions hygiéniques et sanitaires ainsi qu’au plan de la gestion. « Ces insuffisances affectent d’une manière conséquente la qualité des viandes et constituent un handicap majeur sur le chemin de la modernisation de l’activité de production et de distribution des viandes rouges, malgré que l’activité d’abattage

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est l’un des principaux axes des deux contrats programmes, 20092014 et 2014-2020, conclus avec les professionnels de la filière des viande rouges », souligne un référé du premier Président de la Cour des comptes. En effet, l’état des lieux reste déplorable : « le secteur d’abattage est assuré en grande partie par des abattoirs non qualifiés d’un point de vue sanitaire, avec un manque d’équipements intégrant la chaine du froid », rapporte M. Karimine. À l’origine de cet état, une gestion compliquée avec de multiples intervenants : « en premier lieu figurent les collectivités, qui sont à 99% propriétaires des abattoirs et qui ont aussi pour mission d’organiser l’abattage, ce qui est une aberration héritée de l’histoire du Maroc. D’autre part, les chevillards et d’autres intervenants manquent de professionnalisme et de formation », relate M. Karimine. Et d’ajouter : « à cause de sa parafiscalité et de son manque de rentabilité, l’abattage est devenu le dernier des soucis et le dernier secteur où l’on verse de l’argent. » La Fédération Marocaine des droits de consommateur (FMDC) soutient de son côté la proposition de retirer l’activité de l’abattage des responsabilités du Ministère de l’Intérieur : « la tâche la plus difficile est le désengagement du Ministère de l'intérieur du secteur des viandes rouges », affirme Bouazza Kherrati, Président de la FMDC. Les abattoirs sont certes régis par

Les abattoirs doivent répondre à un cahier des charges, fixant les conditions sanitaires, hygiéniques et d’équipement, ainsi que des normes de dimensionnement, d’emplacement et de capacité de production. Le diagnostic de la Cour des comptes a révélé que « l’essentiel des structures dédiées à l’abattage sont des microstructures qui ne réunissent pas les conditions de base exigées dans le domaine. » Compte-tenu des exigences liées à cette activité et de la nécessité de mobiliser d’importantes ressources financières et organisationnelles, la mise en œuvre des stipulations du cahier des charges est devenue impossible. Avec la publication de la loi organique n°113.14, la législation a mis fin au monopole de la gestion des abattoirs par les communes et ouvert la branche à d’autres opérateurs, notamment ceux relevant du secteur privé. « Néanmoins, cette ouverture n’a pas été accompagnée de mesures législatives et réglementaires fixant les rôles des différents intervenants, les modalités de régulation, le régime des taxes fiscales et parafiscales, l’organisation et les modes d’intervention des opérateurs dans la chaîne d’abattage (chevillards, bouchers, transporteurs…) », souligne la Cour des comptes. « Il faut une loi franche qui sorte le métier de l’abattage de l’ombre des collectivités. L’abattage ne génère pas de bénéfices mais, au contraire, génère des pertes. C’est une situation paradoxale à laquelle les collectivités s’accrochent », souligne M. Karimine. Et d’ajouter : « Les textes de


Focus Abattage malgré l’existence d’un Système National d’Identification et de Traçabilité animale (SNIT) pour le cheptel des bovins et camelins, la Cour des comptes a observé, dans la majorité des abattoirs contrôlés, que les animaux abattus ne font pas l’objet de procédés de traçabilité. Les chevillards n’accordent pas d’importance à l’observation de cette prescription et le contrôle sanitaire ne veille pas suffisamment à l’application de cette procédure.

© Photo Biobeef

Une non-conformité à tous les niveaux

loi présentent plusieurs ambiguïtés. Nous attendons que l'abattage soit règie pas des textes législatifs sur la salubrité et l'hygiène et qu'il soit une activité économique soumise à l'autorisation sanitaire de l'ONSSA et à l'autorisation d'exercice des collectivités. » Car malgré le dispositif réglementaire relatif au contrôle de la salubrité des viandes foraines, celles-ci continuent de provenir d'abattoirs non agréés. « Les services vétérinaires de l’ONSSA délivrent des certificats sanitaires pour les viandes foraines préparées dans des abattoirs municipaux non agréés », affirme la Cour des comptes. De plus, les engins de transport de viandes ne disposent souvent pas de certificat d’agrément défini par l’article 21 du décret n°297-177. En outre, ces engins sont fréquemment non réfrigérés et non isothermes et ne sont pas soumis à l’examen de la visite technique et sanitaire. « Il va falloir un jour que l’ONSSA fasse son métier, en commençant du bas par les plus mauvais », réclame M. Karimine. « Les textes législatifs sont présents. Cependant, les collectivités locales se considèrent au-dessus des lois et les abattoirs sont dans des situations indignes du 21ème siècle », insiste Dr Kherrati. Ainsi,

Malgré l’obligation réglementaire et sanitaire d’installation des structures d’abattage dans des lieux excentrés par rapport aux zones d’habitation, une bonne partie est localisée à proximité ou au milieu des agglomérations. De plus, « ces abattoirs fonctionnent selon un modèle à postes de travail fixes, ne permettant pas le déploiement de la règle de la marche en avant, du secteur souillé vers le secteur propre, ou ne respectent

pas la transition par un dispositif de désinfection, pour éviter la contamination des carcasses », précise la Cour des comptes. Plusieurs abattoirs ne disposent pas de locaux convenablement agencés, notamment pour la protection contre les vecteurs de transmission de maladies. « Également, les murs et les sols ne sont pas conformes en termes de résistance, d’imperméabilité, de conditions de nettoyage et de désinfection. Un nombre important d’abattoirs n’est pas raccordé aux réseaux d’eau potable, d’assainissement ou d’électricité, et sont dépourvus de blocs sanitaires et manquent de dispositifs pour le nettoyage et la désinfection des mains et du petit matériel », soulève la Cour des comptes. L’enquête a révélé que le traitement des sous-produits d’abattage se déroule en absence de conditions élémentaires d’hygiène et de sécurité alimentaire, et que plusieurs abattoirs ne disposent pas de chambres de réfrigération destinées au stockage des viandes

Recommandations du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts

1. Adopter un nouveau référentiel réglementaire pour la gestion du secteur ; 2. Mobiliser les leviers de nature à prendre en charge les investissements nécessaires pour mettre à niveau et développer les capacités de production, soit à travers la gestion directe, la gestion déléguée, ou l'intervention de l'investissement privé ; 3. Développer un schéma directeur intégré d'implantation des structures d'abattage assurant une couverture optimale du territoire ; 4. Mettre en place un plan logistique d'accompagnement du schéma directeur en vue de : l’adaptation des mesures réglementaires relatives aux conditions de transport et les dispositifs de contrôle y afférents ; le renforcement du contrôle du respect des normes techniques par les services compétents ; 5. Passer d’un mode de tarification fiscal à un mode de tarification par le prix en vue de palier aux distorsions générées par le système actuel, caractérisé par la lourdeur et la multiplicité des taxes, l’absence de lisibilité et le manque de lien par rapport au service rendu ; 6. Restructurer, moderniser et améliorer la chaine de production et de distribution des viandes ; 7. Renforcer l’efficience des dispositifs de contrôle en privilégiant l’autocontrôle au niveau des structures d’abattage à travers la mise en place des mécanismes appropriés ; 8. Améliorer les conditions de fonctionnement et de gestion des structures d’abattage à travers l’agrément de l’ONSSA ; 9. Renforcer les efforts de lutte contre les pratiques informelles liées à l‘abattage clandestin.

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Focus

et au ressuyage des carcasses et des abats. « Les constats ont révélé aussi le non-respect des dispositions juridiques relatives à la protection de l’environnement et les déchets liquides et solides à forte concentration en matières organiques ne sont pas traités conformément aux prescriptions légales », poursuit la Cour des comptes.

Un contrôle sanitaire inefficace

« En 2016, la production totale des viandes rouges a été estimée à 550.000 tonnes alors que la quantité produite et contrôlée au niveau des abattoirs n’a été que de 300.029 tonnes », annonce la Cour des comptes. Les chiffres indiquent donc que plus de 45% des viandes ne provient pas des abattoirs et ne font l’objet d’aucun contrôle ! Une partie de ces viandes est issue de l’abattage rituel ou festif effectué directement par les ménages, mais aussi des circuits clandestins. La Cour des comptes explique : « en l’absence de statistiques officielles, ce phénomène serait imputable à une série de facteurs, notamment la multiplicité des taxes qui pèsent sur le coût, l'insuffisance du service rendu, la fuite devant le contrôle sanitaire et l’inefficience des contrôles et des sanctions. » Selon la loi n°28-07, les exploitants des établissements et entreprises du secteur alimentaire doivent mettre en place un programme d'autocontrôle ou suivre un guide de bonnes pratiques sanitaires approuvé par

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les autorités compétentes. Cet autocontrôle doit être basé sur les principes du système de l’analyse des risques et la maîtrise des points critiques conforme à la norme NM 08.0.002 (HACCP) ou toute norme ou système équivalent permettant d’atteindre les mêmes objectifs. « Néanmoins, des carences ont été constatées dans la mise en œuvre au niveau des unités de production des viandes », révèle la Cour des comptes. Une situation qui constitue un obstacle majeur au déploiement d’un contrôle sanitaire efficace, surtout, avec les moyens limités de l’ONSSA en comparaison avec le nombre des unités à contrôler. Selon des statistiques publiées par la Cour

Réalisations et engagements du Ministère de l’intérieur

Plusieurs actions ont été entreprises : • 40 projets de réhabilitation des abattoirs d’un coût total de 224 MDH, dont des contributions du Ministère de l’Intérieur à hauteur de 39 MDH. • 39 projets de construction de nouveaux abattoirs ou de déplacements de ceux ne répondant plus aux conditions sanitaires, techniques et environnementales. Une opération avec un coût global estimé à 656 MDH, dont 145 MDH financés par le Ministère de l’Intérieur. • La mise à disposition et/ou financement de camions équipés pour le transport des viandes dans des conditions sanitaires, conformément aux lois en vigueur, en partenariat avec le secteur privé. Engagements : • Construction ou réhabilitation de 12 abattoirs municipaux dans le but de concéder leur gestion au secteur privé ; • Renforcement des contrôles sanitaire et vétérinaire et lutte contre l’abattage clandestin ; • Soutien de création de projets intégrés englobant des unités d’engraissement, des abattoirs et des unités de découpe ; • Aménagement et équipement de 14 marchés de bétail ; • Révision des textes de loi régissant le secteur des viandes rouges.

© Photo Biobeef

© Photo Biobeef

des comptes, l’ONSSA a contrôlé 698 abattoirs sur les 898 structures existantes au niveau national. Il en résulte que 200 structures (un abattoir municipal et 199 tueries rurales) n’ont subi aucun contrôle sanitaire. En outre, d’autres facteurs aggravent les risques sanitaires, notamment le non respect des 12 heures d’attente sur un parc avant l’abattage des animaux et l’absence d’un dossier médical pour le personnel manipu-


© Photo Biobeef

Focus Abattage

lant les viandes.

Manque de gestion et d’organisation

Plusieurs défaillances organisationnelles marquent les abattoirs, notamment l’absence d’une organisation spécifique, d’un règlement interne propre et d’un système de contrôle interne. En conséquence, la maîtrise des opérations liées à l’activité (nombre, origine et identité des animaux abattus, redevances perçues…) s’avère impossible. Ces insuffisances impactent négativement le processus d’abattage ainsi que la perception des droits d’abattage. « La gestion de l’abattoir de Casablanca présente, dans l’ensemble, les mêmes insuffisances relevées de manière récurrente lors du contrôle des gestions déléguées », rapporte la Cour des comptes. En effet, « ce qui est primordial pour la filière de la viande rouge, ne l’est pas pour autant pour le Ministère de l’intérieur et pour les collectivités », rapporte M. Karimine. L’activité de l’abattage est très importante pour le secteur, alors que « les collectivités parlent d’une sous-activité pour laquelle ils n’ont pas le temps de discuter », ajoute le Président de la FIVIAR. L’abattage est une activité non rentable pour les communes, bien que le consommateur paye des taxes pour la financer. « Nous sommes le seul métier qui paye une taxe de bienfaisance », rapporte M. Karimine. Malgré tout, le processus de modernisation du secteur d’abattage est en train de se mettre en place

progressivement. Dans ce sens le MAPMDREF a lancé une étude relative à l’élaboration d’un schéma directeur d’implantation des abattoirs et des marchés à bestiaux sur le territoire national. Une fois l’étude finalisée, le nombre d’abattoirs par région sera déterminé. La mise en place

des abattoirs privés s’est heurtée jusqu’à présent à des difficultés liées essentiellement à l’existence d’un nombre important de tueries rurales dans le périmètre d’implantation des abattoirs privés, ainsi qu’à des difficultés d’application de l’agrégation, sans oublier la modestie de la prime à l’investissement. Néanmoins les efforts de l’État en matière de mise à niveau de la réglementation de la filière devraient encourager davantage l’investissement dans ce domaine. « Pour rentabiliser l’activité d’abattage, il faut surpasser le problème du tonnage. Il n’y a que les grandes villes qui peuvent avoir des volumes importants de consommation permettant un investissement. Aujourd’hui, la FIVIAR travaille sur la sensibilisation et incite les provinces à rassembler leurs activités d’abattage en un seul centre. Une action qui va faciliter le travail de l’ONSSA », conclut M. Karimine.

Exemple d’un abattoir moderne : Biobeef

Biobeef se situe à proximité de la ville de Meknès, loin des agglomérations. Cette entreprise privée est dotée d'un personnel permanent, ayant seul accès aux locaux. Les acheteurs ne pourront pénétrer que dans la halle d'enlèvement des viandes. L’abattoir dispose d’un parc d’attente pour les animaux, d’une séparation des opérations propres et malpropres, d’un traitement des panses et des intestins, d’une collecte du sang, d’une évacuation du contenu des viscères, des parties non comestibles, des viandes saisies et des effluents, d’un approvisionnement adéquat en eau. Biobeef reçoit des animaux de différentes régions, transportés en camions et gardés pendant 24h à l’étable. L’état de ces animaux est évalué par l’ONSSA avant et après abattage. Les boucles et les carnets d’identification des animaux sont obligatoires, depuis l’élevage, indiquant la date et le lieu de naissance, race, sexe, le nom du propriétaire, etc. Ces éléments deviennent invalides le jour de l’abattage, et l’ONSSA établit des certificats de décès. Ensuite, les animaux passent par le piège d’abattage, et ils sont abattus selon le rituel islamique, puis accrochés pour subir l’arrachage de la tête, des pieds et de la peau, l’éviscération et la pesée. Ensuite, la carcasse, le foie, le cœur et les poumons sont récupérés pour passer sous contrôle vétérinaire. Les éléments qui répondent aux critères de qualité passent dans le circuit normal pour être stockés dans des chambres froides de ressuage (0 à 1°C) avec capacité de stockage de 80 carcasses. En revanche, les animaux non conformes seront saisis dans des chambres froides de saisies pour destruction. L’ONSSA remet ensuite des certificats sanitaires pour procéder à la livraison dans différents points de vente. « Vu que notre abattoir est agréé et dispose des chambres froides de ressuage, nous pouvons assurer la vente de viandes d’une meilleure qualité sanitaire et une longévité de stockage en comparaison avec les abattoirs municipaux », atteste Hamid Lekouch, Directeur de Biobeef.

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Focus Abattage avicole

Une évolution nécessaire vers des solutions de proximité normées

© Dar El Farouj

La volaille, de part son prix plus accessible, est un ingrédient de choix sur les assiettes des Marocains. Pour le secteur, les perturbations de production, les épidémies infectieuses ou les hausses de prix sont des risques dévastateurs. À cela s’ajoute l’abattage, une activité noyée dans l’informel et à risque sanitaire majeur. Aujourd’hui, la profession veut relever le défi d’une transformation, d’une mise à niveau et de solutions de proximité. Ilias MARMOUZI

L

e circuit d’abattage illégal représente 92% des viandes de volailles consommées au Maroc. Un chiffre très alarmant : la très grande majorité des viandes échappent à tout contrôle. D’un côté, 15.000 tueries exercent dans l’illégalité totale. De l’autre, seuls 25 abattoirs modernes sont aux normes, produisant environ 36.000 tonnes sur un total de 420.000 tonnes de viandes de volailles par an. Au vu de ce bilan, réussir à obtenir l’autorisation d’exporter vers l’Union Européenne des produits avicoles marocains est un vrai défi pour la filière, de l’amont à l’aval. Après un premier audit défavorable en mars dernier, une nouvelle étape vient d’être franchie suite à l’audit des services de l’ONSSA en septembre dernier. Sur le marché national, suite à la publication d’un rapport de la Cour des comptes au sujet des abattoirs de viandes rouges en juillet 2017, le consommateur est inquiet

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quant à la situation de l’abattage en général au Maroc. Comparées aux viandes rouges, dont 45% échappent au contrôle, les viandes de volailles sont dans une situation encore plus difficile. L’abattage reste toujours l’apanage des tueries traditionnelles ou communément appelées riachas. « Le secteur a toujours souffert en raison de la non application de la loi et d'un manque de soutien de l'État. À ce jour, aucune visibilité n'a été donnée aux professionnels sur comment devrait évoluer la situation. Plus de 10 ans après l'entrée en vigueur de la loi, nous n'avons toujours pas pu dépasser le cap des 10% de poulets abattus transitant par les abattoirs agréés. Pire, les tueries continuent de proliférer grâce à des autorisations accordées par les communes. Des autorisations qu’elles délivrent sans l’accord de l'ONSSA », rapporte Omar Benayachi, Président de l'Association nationale des abattoirs industriels avicoles (ANAVI), membre de la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA).

Insalubrité et risque élevé

L’anarchie du secteur avicole expose la volaille davantage aux risques d’épidémie d’influenza hautement pathogène et constitue un terrain fertile pour la propagation des bactéries et virus. De plus, les conditions

de transport et d’abattage insalubres dans les tueries sont un point d’interrogation non résolu. Ces locaux sont dépourvus des équipements et de l’hygiène nécessaires. Caractérisées par l’image flagrante d’une cohabitation du poulet vif avec de la viande fraîche, ces tueries ne présentent absolument pas les conditions requises de chaîne du froid, de conservation et de conditionnement. La domination de l’informel fait que la quasi-totalité des professionnels de la restauration collective au Maroc s’approvisionnent auprès du circuit incontrôlé, que ce soit viandes rouges ou blanches, contrevenant ainsi totalement à la loi.

Une mise à niveau dans le viseur

« Le contrat programme prévoyait, à l’horizon 2020, que 50% des volailles transitent par les abattoirs agréés. À ce jour, en tenant compte de la dinde qui se trouve bien plus maîtrisée, nous restons figés à un taux de 20% ! Avec un tel retard, nous voyons mal comment nous y arriverons sans un plan de redressement », explique M. Benayachi. La transformation de l’informel en un secteur organisé et contrôlé nécessite un réel investissement et une vraie communication entre les intervenants, les professionnels, le Ministère et les autorités. L’un des modèles de progression serait de pousser les tueries traditionnelles à se transformer et les boucheries à se moderniser. La réussite de la transformation d'une riacha en point


Focus Abattage de vente est intimement liée à son organisation dans l'espace et dans le temps. « Pour assurer son succès, cette transformation doit être mise en place de façon progressive et par zone pour permettre aux riachas qui se conformeront à cette mise à niveau de disposer des mêmes atouts pour réussir et de maintenir leur rentabilité. Il y aura évidemment des résistances, comme pour tout changement, mais avec une bonne communication, un alignement des contraintes pour tous, une subvention permettant de supporter une partie de l'investissement pour la mise à niveau et enfin l'ouverture de leur espace à de nouveaux produits, les ingrédients pour la réussite sont là », souligne M. Benayachi. Pour réussir cette transformation, deux approches sont envisageables : un changement en douceur par zones géographiques ou une répression radicale et une application des lois. Mais surtout, un approvisionnement des professionnels de l’alimentation et de la restauration auprès du circuit d’abattage moderne et contrôlé s’impose d’urgence. À ce jour, l’ONSSA ne peut que saisir la marchandise et ne peut pas procéder à la fermeture de ces locaux pour non-respect des normes. C’est au Ministère de l’Intérieur que reviennent ces prérogatives. En effet, l’ONSSA n’est pas habilité à suivre des points de vente sans agrément et existence juridique. Ces tueries sont autorisées par les communes locales, sans autorisation préalable de l’ONSSA. Pire, ne disposant dans la majorité des cas que d’une autorisation de vente en vif, elles se transforment en lieux d’abattage. « Sur ce point, il y a un grand dysfonctionnement du système de contrôle. L'ONSSA considère qu'il ne doit pas contrôler des points de vente non agréés par ses soins et que, dans tous les cas, s'il venait à le faire, il serait obligé de demander leur fermeture vu qu'ils ne disposent pas des équipements et des moyens les plus basiques pour exercer l'activité de l'abattage selon la loi. La balle est donc visiblement chez le Ministère de l'Intérieur et plus précisément les Communes qui ont autorisé ces riachas sans l'avis de

l'ONSSA », révèle M. Benayachi. Actuellement, les riachas font partie intégrante du modèle de commercialisation et de distribution de la volaille, particulièrement du poulet. « C'est un modèle qui n'existe pas, ou dans des proportions faibles voire très faibles, dans les pays émergents et développés. Nous pensons qu'à terme, d'une façon ou d'une autre, le Maroc et le secteur se verront obligés d'évoluer vers une commercialisation moderne de la volaille, du moins dans les centres urbains », estime Omar Benayachi. Et d’ajouter : « une des principales défaillances de ce circuit est la traçabilité. En termes de salubrité, là encore, les riachas manquent d’équipements pour l’activité d'abattage, de stockage et de conditionnement. C'est donc difficile de juger de la qualité des viandes produites à leur niveau. » Malgré la nécessité de mise à niveau des abattoirs, « les initiatives actuelles se sont limitées à la mise en place de subventions pour la création et la mise à niveau des abattoirs existants avec des enveloppes assez limitées. Le problème est que sans mise à niveau du secteur et sans visibilité sur l'application de la loi par l'État, rares sont ceux qui osent investir dans l'abattage », souligne M. Benayachi. Le développement du secteur se trouve aujourd’hui freiné à cause de « plusieurs préjugés et une méconnaissance du consommateur des risques liés à l'achat de poulet auprès de riachas, ainsi que le non-respect de la loi par une large partie des restaurateurs », affirme le Président de l’ANAVI. On pourrait citer dans ce cadre, l'impression de gage de fraicheur, du fait que la ménagère choisi son poulet elle même, ou encore l'impression que le prix est bien plus abordable auprès des riachas. « En effet, les consommateurs ont tendance à comparer le prix d'un poulet vivant avec ses plumes, pattes, viscères, à celui d'un poulet prêt à cuire qui a perdu au minimum un demi kilo au passage. Il faut savoir qu'au final, et tenant compte du coût additionnel de l'abattage, cela revient quasiment au même », réplique M. Benayachi. Cependant,

« l'abattage de la volaille n'est pas si informel que ce que l'on pourrait sous-entendre. Les riachas ont pignon sur rue, et sont donc clairement identifiées avec des locaux fixes et tous les ingrédients pour réussir une transition vers le secteur formel. Du moins dans une large proportion. La stratégie, à l'image des taxis blancs, est de subventionner en partie leur transformation, de bien communiquer avec eux sur le bien-fondé de cette démarche et de faire en sorte de maintenir leur rentabilité », conclut Omar Benayachi.

Des solutions de proximité

De leur côté, les abattoirs agréés ne fonctionnent pas à plein régime. « En tenant compte la sous-utilisation de la capacité actuelle et de certains investissements en cours, nous pensons raisonnablement que les abattoirs peuvent actuellement absorber 55 à 60% de la volaille produite », déclare M. Benayachi. D'après les estimations, nous sommes passés de 10.000 tueries en 2007 à près de 14.000 en 2017. « Il faut néanmoins préciser que nous ne préconisons pas leur fermeture mais leur évolution vers des points de vente, à condition de disposer de l'espace et des moyens nécessaires pour bénéficier de l'agrément de l'ONSSA et constituer des modèles d'abattoir de proximité », recommande M. Benayachi. Dar El Farouj, un abattoir de proximité à Temara, est un exemple récent de ce modèle. « Notre abattoir est le premier du genre au Maroc », proclame Mohamed Hayef, promoteur du projet. Et d’ajouter : « notre unité d'abattage est située dans un local commercial, elle est constituée d'une zone sale (réception du vif, saignée de la volaille et accrochage), une zone dédiée au plumage et à l’éviscération et une zone propre destinée au ressuage et au refroidissement. » Aujourd’hui, Dar El Farouj propose une alternative réelle et sérieuse aux tueries clandestines. « Effectivement, grâce à notre proximité et à notre respect du processus imposé à la volaille, nous offrons à nos clients le meilleur en termes d'hygiène et de qualité. » FOOD MAGAZINE N° 106 15 Janvier - 15 Février 2018

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Ressources

Petits fruits rouges Une filière à forte valeur ajoutée La filière des petits fruits rouges (fraises, myrtilles, framboises, mûres) a connu un développement considérable ces dernières années et occupe une superficie de 7.106 ha. Ces cultures sont concentrées principalement dans le périmètre du Loukkos et du Gharb, au Nord-Ouest du Maroc. Tour d’horizon de cette filière dynamique essentiellement tournée vers l’export. Nargys ES-SETTE vers 41 pays environ à travers le monde. « La destination principale des exportations marocaines est l’Union Européenne. Ainsi, 96% des exportations de la fraise fraîche, 91% de la fraise surgelée, 99,8% de la framboise fraiche, 100% de la framboise surgelée, 87% de la myrtille fraiche et 100% de la myrtille surgelée sont destinées à l’Union Européenne », précise M. Acharki.

© wabeno

Conjonction de plusieurs facteurs

L

a culture des petits fruits rouges est une culture moderne à haute valeur ajoutée, qui dégage des revenus d’exportation importants.Il est à rappeler qu’en 2009, un contrat-programme primeurs a été conclu entre l’Etat et les associations professionnelles concernées, dont l’AMPFR et l’AMCEFR. L’objectif étant d’atteindre une superficie de 11.500 ha et une production de 265.000 tonnes par an, à l’horizon 2020.

Des recettes à l’export de plus de 2,3 milliards de dirhams

Pour les petits fruits rouges marocains, de grandes opportunités sont offertes par les marchés étrangers. « Presque la moitié des superficies des cultures de fruits rouges (56%) sont dédiées au fraisier. Cette culture a enregistré un léger recul durant les dernières années au profit du myrtillier et du framboisier, qui occupent à parts égales les super-

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ficies restantes. C’est une filière résolument tournée vers l’export, qui génère à ce titre plus de 2,3 milliards de dirhams par an. Notre pays est le troisième exportateur mondial de myrtille en Europe, après le Chili et l’Argentine, avec une valeur à l’export de 38,4 millions de dollars », rapporte Dr Mouad Chentouf, Chef du Centre régional de la recherche agronomique (CRRA) de Tanger. Pour sa part, Abdessalam Acharki, Directeur de l’Association Marocaine des Producteurs de petits Fruits Rouges (AMPFR), explique qu’au cours de la campagne 2016/2017, 103.000 tonnes de fruits rouges marocains ont été exportés

La filière affiche un dynamisme remarquable dû à plusieurs facteurs, notamment un climat favorable, une disponibilité de ressources hydriques et une main d’œuvre qualifiée. « Notre pays dispose d’atouts avérés pour profiter de l’engouement des marchés internationaux pour les petits fruits rouges. Notre situation géographique, notre proximité aux principaux marchés et nos conditions agro-écologiques représentent des avantages considérables par rapport à nos concurrents directs, notamment le Chili, l’Argentine, le Mexique et le Pérou. Nous pouvons apporter aux marchés internationaux, à des coûts très compétitifs, des produits d’une grande qualité pendant des périodes où nos concurrents ne commercialisent que des produits conservés de faible qualité », affirme

Nouveau règlement technique des fruits rouges

L’arrêté du ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n°2109-17 du 25 kaada 1438 (18 août 2017) portant homologation du règlement technique relatif à la production, au contrôle, au conditionnement et à la certification des plants des espèces à fruits rouges (fraisier, framboisier, myrtillier, mûrier, groseillier et cassissier), a été publié au Bulletin Officiel n°6610 du 5 octobre dernier.


Agriculture

Des pistes à explorer

L’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), à travers le Centre Régional de Tanger, a mis en place pour les quatre prochaines

Le pourcentage des exportations des baies rouges vers l’Union Européenne par rapport aux exportations globales (en pourcentage : campagne 2016/2017) 100% 98% 96%

100

100

99.70

100

100

96.55 94.70

94% 92%

89

90% 88% 86% 84% 82%

• F : Fraiche • S : Surgelée

Source : AMPFR et AMCEFR

Dès la réception des récoltes de fruits rouges au niveau des stations de conditionnement et de surgélation, un contrôle régulier est mené par l’ONSSA. Il s’agit de vérifier principalement la traçabilité, les moyens et les conditions de transport, les chambres de stockage, les blocs sanitaires, les dossiers médicaux du personnel, les conditions du travail tout au long des chaines de conditionnement et de surgélation, la propreté des locaux, leur système de nettoyage et désinfection, la lutte contre les nuisibles et la qualité de l’eau utilisée. L’ONSSA procède ainsi à des prélèvements des échantillons pour analyses chimiques (résidus des pesticides et potabilité de l’eau utilisée) et microbiologiques (bactéries, virus, norovirus…). Pour sa part, l'EACCE, garantit l’état qualitatif des petits fruits rouges en matière de conformité aux exigences des marchés internationaux et de contrôle des résidus de pesticides, l’agréage des unités de fabrication, de conditionnement et de stockage qui destinent leurs productions à l’exportation, et la communication et la diffusion de lois, règlements et normes relatifs au contrôle technique. Il assure aussi la coordination des exportations, le développement et la promotion des exportations et l’accompagnement des exportateurs.

filière, l’INRA développe également deux axes de recherche : l’amélioration durable de la conduite technique et l’amélioration de la conservation de la production. Il est important de souligner que la demande internationale en petits fruits rouges connait une progression considérable qui a vocation à perdurer dans le temps. « Si le plus fort de la demande émane actuellement des marchés nord-américain et européen, celle des pays du MoyenOrient et asiatiques, notamment la Chine, connait une progression exponentielle. Cette tendance offre des opportunités que notre pays compte bien saisir pour augmenter ses parts de marché à l’internationale », conclut Dr Chentouf.

Superficie des petits fruits rouges (en hectares, campagne 2017/2018) 3 300 3500 3000 1 900

2500

1 892

2000 1500 1000 16

500 0 FRAISES

MYRTILLES

FRAMBOISES

MURES

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Source : AMPFR et AMCEFR

Contrôle qualité

années un ambitieux programme de recherche pour accompagner le développement de cette filière. « À travers la recherche et l’innovation, nous apporterons des solutions pratiques aux principales contraintes de la filière », aime à préciser Dr Chentouf. En effet, actuellement, le secteur est dépendant de l’importation de variétés et de plants. Pour le fraisier, plus de 200 millions de plants sont importés annuellement. « Pour faire face à cette situation, nous œuvrons pour la création de variétés productives et adaptées à nos conditions et pour la mise au point de techniques de multiplication en masse des plants », ajoute-t-il. Dans un souci d’amélioration de la productivité et la compétitivité de la

ha

Dr Chentouf. Selon l’AMPFR et l’AMCEFR, la hausse des exportations est à mettre à l'actif essentiellement des grandes firmes européennes qui ont installé des structures d’encadrement au profit d’environ 23 unités industrielles locales de conditionnement et de surgélation. Il convient de souligner que ces unités sont homologuées par l’Office National de la Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) et l’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE).

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Process

PAI Les fruits donnent du peps à vos produits ! Parmi les produits alimentaires intermédiaires (PAI) destinés aux agro-industries, les préparations à base de fruits séduisent par leur flexibilité et leurs nombreuses fonctionnalités. Surfant sur les tendances actuelles, le fruit a le vent en poupe et permet d’apporter couleur, saveur et valeur nutritionnelle aux produits alimentaires, en toute naturalité.

fourrages, aux produits à tartiner ou encore aux boissons épaisses comme les smoothies. « Le format poudre est idéal pour donner un twist dans des applications comme les snacks, la confiserie, les produits laitiers et boulangers, les thés et les cafés, les assaisonnements pour sauces et dips. Tandis que les morceaux font de parfaites inclusions dans les snacks, les produits de boulangerie, de confiserie et de chocolaterie, ainsi que dans les céréales de petit-déjeuner », énumère M. Longhini.

Une chaîne de production maîtrisée

E

n jus, en purée, en poudre, en morceaux… sous toutes leurs formes, les PAI à base de fruits permettent une utilisation dans de multiples produits. « Le fruit est un ingrédient fantastique pour de nombreuses raisons, l’une d’entre elles étant sa flexibilité. Il peut être transformé en une grande variété de formats et il y a donc une solution à base de fruit pour la plupart des applications alimentaires », énonce Zach Longhini, Global Business Development Manager chez Welch’s Global Ingredient Group, spécialiste américain des ingrédients à base de raisins de la variété Concord. Boissons, snacks, confiseries, produits boulangers et pâtissiers et bien sûr produits laitiers figurent parmi les applications naturelles pour les préparations de fruits. Le leader mondial

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en la matière est la société autrichienne Agrana : « dans le monde, plus d’un yaourt aux fruits sur 3 est fabriqué avec nos préparations », indique Florence Buret, Directrice Marketing d’Agrana France. Si les formes en jus sont particulièrement adaptées aux applications boissons, les préparations en purées s’adressent plutôt aux produits laitiers, aux

Outre l’apport de couleur, de goût, de bénéfices nutritionnels ou de santé (polyphénols, antioxydants…), les fruits peuvent aussi contribuer, de par leur nature même, à réduire la teneur en sucre globale des produits. Pour garantir ces différentes proprié-

Photo Frulact

Photo Welch’s Global Ingredients Group

Florence CLAIR


Ingrédients particuliers pour que l’émulsion tienne bien », poursuit-elle.

Photo Agrana

Précautions liées au process

tés et fonctionnalités, les fabricants de préparations de fruits s’attachent à bien sélectionner leurs matières premières. « La fenêtre de récolte des grappes Concord est très étroite - quelques semaines seulement à l’automne. Une fois vendangés, les meilleurs raisins sont sélectionnés et pressés en jus. Tout cela est fait dans les 8 heures après la récolte, afin de conserver la valeur nutritionnelle et la saveur du raisin mûr », détaille M. Longhini. L’étape de transformation est en effet cruciale, non seulement pour préserver les qualités naturelles et les caractéristiques physico-chimiques des fruits, mais aussi pour garantir la sécurité sanitaire. « Les ingrédients de chaque préparation sont mélangés et soumis à un traitement thermique afin de lui donner la stabilité et la durée de vie nécessaire », précise Joao Miranda, PDG de Frulact, entreprise portugaise spécialisée dans la transformation des fruits. Toutes ces technologies doivent bien sûr évoluer en fonction des nouvelles tendances de consommation. « S’adapter à la naturalité, c’est développer des nouvelles technologies et des sourcings plus qualitatifs, pour éviter l’adjonction d’arômes », cite en exemple Florence Buret. « Nous avons aussi adapté nos technologies pour pouvoir fabriquer des bases caramel car la présence de beurre et de sucre nécessite des systèmes de mélange

Sur le terrain, les fournisseurs accompagnent leurs clients industriels de A à Z, en concevant un produit sur-mesure, adapté à leurs propres contraintes de process et au résultat souhaité. Comme l’explique M. Miranda, « l’expertise de Frulact ne s’arrête pas à notre usine. En fait, chaque produit est développé individuellement en prenant en compte sa manipulation chez le client, et ce pour toutes les étapes : réception et stockage, pompage, mélange, dosage et conditionnement, jusqu’au point de vente. » Même chose chez Welch’s Global Ingredient Group : « il est vrai que les préparations de fruits peuvent poser des challen-

ges d’utilisation dans les process, et nous adressons ces challenges de deux façons. Tout d’abord, nos ingrédients sont toujours créés pour l’utilisateur - notre client. L’application est donc prise en compte et l’ingrédient, ou plutôt la solution, est formulée en fonction. Deuxièmement, nous fournissons un support complet à tous nos clients afin de les aider s’ils rencontrent des problèmes », souligne Zach Longhini. La conception des préparations de fruits doit notamment prévenir tout problème de migration dans le produit fini. « Le facteur clé consiste à sélectionner des ingrédients à base de fruits qui atténuent le transfert d’humidité entre l’inclusion et le reste du produit », prévient M. Longhini. Pour cela, le paramètre crucial est Aw, l’activité de l’eau, soit la capacité de l’eau à migrer de l’ingrédient à la matrice alimentaire. « Si vous voulez utiliser un vrai fruit dans un produit sec, il est capital de s’assurer que l’Aw de l’inclusion a été adaptée à votre application. Ainsi, vous serez certain que le fruit ne va pas ruiner votre recette ou causer des pertes », continue l’expert de Welch’s Global Ingredient Group. Ce dernier récapitule d’autres paramètres à prendre en compte, comme

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Photo Welch’s Global Ingredients Group

Process

l’utilisation d’inclusions de fruits stables à la chaleur pour prévenir le lessivage des couleurs dans le produit lors de la cuisson. Dans ce cas, il faut recourir à des produits qui endureront le process sans se liquéfier ou brûler. Enfin, « vérifiez que les préparations de fruits sont fluides (morceaux qui ne s’agglomèrent pas entre eux) et faciles à doser, ce qui assurera une excellente répartition dans votre produit », conseille-t-il.

Ingrédients on garde les texturants. » Cette tendance s’exprime aussi par une plus grande visibilité du fruit (gros morceaux) ou la mention de son origine. « Au Maroc, l’authenticité est une tendance forte, directement liée à de grandes quantités de fruits, aux caractéristiques organoleptiques proches du fruit frais (textures fermes et couleurs vives). L’ethnicité est également une tendance majeure et nous travaillons sur des saveurs traditionnelles basées sur des ingrédients ‘comme à la maison’ », dévoile Joao Miranda. Pour donner ainsi cette sensation du « vrai fruit », Welch’s Global Ingredient Group a lancé sa dernière innovation, FruitWorx real fruit, grâce à la technologie unique de Taura Natural Ingredients, URC® (Ultra-Rapid Concentration). Ce procédé transforme le jus ou la purée de raisin en morceaux qui conservent la couleur, le goût et la valeur nutritionnelle de la matière première. Autre tendance importante au niveau mondial, corrélée à la première, l’axe « santé naturelle ». Elle se matérialise par exemple, dans le segment des produits laitiers, par l’émergence d’alternatives au lait de vache, comme le lait de brebis, de soja, etc. « Au-delà des problématiques d’allergie, de plus en plus de consommateurs pensent que ces laits sont meilleurs pour leur santé et la demande a explosé cette année.

Pour nous, côté process, cela signifie des adaptations en fonction de ces masses blanches, qui n’ont pas les mêmes taux de calcium et donc pas les mêmes interactions avec les préparations de fruits », note Florence Buret. D’après le PDG de Frulact, la réduction de la teneur en sucre est un autre axe important. Dans le même temps, la gourmandise n’est pas en reste, et les fruits ont un rôle de premier plan à jouer sur ce créneau. Ils sont particulièrement mis en avant dans les produits laitiers bi-compartiments par exemple. « Le bicouche, le multicouche et les inclusions gourmandes sont aussi très à la mode. Dans les yaourts acides, il y a eu un boom du caramel et, dans une moindre mesure, des noisettes, pralines… », indique Mme Buret. Fortes de tous ces atouts, les préparations de fruits constituent donc un levier d’innovation et de différenciation pour les industriels. « Les consommateurs marocains deviennent de plus en plus sophistiqués et le marché agroalimentaire est plus concurrentiel que jamais. Les fabricants ont la pression pour développer des produits qui sortiront du lot ; cela veut dire créer des propositions qui amènent quelque chose de vraiment nouveau et excitant sur le marché. Les préparations à base de fruits sont la solution idéale », conclut Zach Longhini.

Tous les fournisseurs interrogés l’affirment : la tendance n°1 en matière de préparations de fruits est la naturalité. Un phénomène qui se décline en plusieurs variantes : formulation à base d’arômes et colorants naturels, voire clean label, bio ou à l’extrême le « juste des fruits et du sucre », qui reste cependant une niche, précise Florence Buret. Selon cette dernière, « cette tendance naturelle s’affirme aussi dans les pays émergents, mais avec différents degrés : on passe aux arômes naturels, parfois aux colorants naturels, mais souvent

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Photo Frulact

Vers plus de naturel



Process

Solutions Fournisseurs • PROCESS GEA. La production de sucettes la plus rapide au monde La version XHC (Extra High Capacity) de la machine de formage de sucettes de GEA, Aquarius FlexFormer, offre une vitesse de production de 1.900 à 2.770 unités par minute en fonction du diamètre de la sucette. Flexible, cette machine produit des sucettes boules d’un diamètre variant de 20 à 35 mm. Les sucettes peuvent être fourrées de • Formeuse la plus rapide de sa catégorie • Formes et diamètres variés chewing-gum, de poudre ou de pâte. • Changement de format rapide et NEP inclus Outre la vitesse et la flexibilité, Aquarius FlexFormer XHC est également très efficiente, avec des changements de format rapides et faciles, entre 5 et 10 minutes. Le système de lubrification automatique réduit l’usure de la machine tandis que les coûts opérationnels sont diminués grâce au système de nettoyage en place inclus. Le nettoyage ne nécessite que 20 à 30 minutes après chaque lot. Pour protéger la machine, un système de fonctionnement automatique à vide se déclenche en cas d’arrêt de la production. La température est également contrôlée en continu, tout comme la pression et la consommation du moteur. Enfin, l’outil de formage permet au fabricant de produire des sucettes sphériques, plates, mais aussi en formes 3D plus fantaisistes.

Tetra Pak. Nouveau mélangeur à fort taux de cisaillement Avec le nouveau R370-1000D, Tetra Pak propose une nouvelle référence dans le mélange d’ingrédients, offrant des performances inégalées et des coûts opérationnels plus bas. Avec son nouveau design, ce mélangeur à haut cisaillement en ligne produit des émulsions plus fines, plus régulières et plus stables. Il s’adresse aux applications liquides (produits laitiers, boissons), crèmes glacées et aliments préparés, ainsi • Réduction de taille des particules jusqu’à 1 micron qu’aux besoins en pré-mélange de l’indus• Forte réduction des coûts opérationnels trie agroalimentaire. • Capacité jusqu’à 30.000 litres/heure Parmi les points critiques de cette innovation, figurent la restructuration et l’intégration du système de désaération, une trémie à poudre flexible et une tête de mélange au nouveau design. Cela permet notamment à la machine de réduire la taille des particules jusqu’à 1 micron (0,001 mm), alors que le standard dans l’industrie est en moyenne de 7 microns. La production d’une émulsion beaucoup plus fine, régulière et stable réduit le besoin pour une homogénéisation en aval, qui est une étape du process très gourmande en énergie. Il est même désormais possible d’éliminer cette étape pour certains types de crèmes glacées, et ainsi de diminuer la consommation d’énergie de moitié. Le nouveau mélangeur peut aussi manipuler des ingrédients contenant jusqu’à 65% de matière sèche, la plus forte concentration dans la production de laits infantiles. Ceci réduit le besoin en évaporation, une autre étape onéreuse du process, et donc d’économiser jusqu’à 90% des coûts.

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Minebea Intec. Solution économique pour les process de remplissage et de dosage

• Facilite les dosages mono composants • Remplissage automatisé des matières premières • S’intègre dans les systèmes déjà existants

Avec sa nouvelle application EasyFill, Minebea Intec propose désormais une solution innovante facilitant les dosages mono composants. Le logiciel garantit un remplissage simple et automatisé des matières premières telles que les liquides, poudres et granulés. Il permet ainsi de réduire les tâches manuelles, d’accélérer le process de production et garantit une qualité de production constante. Les sociétés type intégrateurs et/ ou constructeurs de machines cherchent des solutions intelligentes, compactes et adaptées pour des installations de production modulaires. La fonction logicielle EasyFill a été développée pour répondre à cette demande croissante de pesages et dosages automatiques. Les indicateurs et transmetteurs de pesage Minebea Intec, équipés de l’application d’EasyFill, peuvent désormais commander des process de dosage en tant que solution autonome, ou s’intégrer en toute simplicité dans des systèmes automates ou PLC déjà existants et, sans aucun travail de programmation supplémentaire. Le remplissage devient un véritable jeu d’enfants : l’application EasyFill comprend l’installation de l’électronique de pesage, la sélection du mode de fonctionnement et les commandes du process.


Nouveautés Ishida. Nouvelle gamme de peseuses associatives

Sipa. Étirage-soufflage plus rapide, plus flexible, plus économe

Remplaçante de la série RS de classe moyenne, la gamme de peseuses associatives RVE d’Ishida s’adresse aux aliments secs, frais, congelés, en vrac, à écoulement libre • Nouvelle génération intelligente • Compatible avec le logiciel Sentinel ou semi-collants. • Flexible (multi-produits, nombre de têtes, Dotée de davancontenance, matériau…) tage d’intelligence afin d’assurer une communication intra et hors entreprise complète, elle est configurée en standard avec le concept « Smart Factories » (industrie 4.0) et peut bénéficier du récent logiciel Sentinel d’Ishida, qui surveille la production en temps réel en indiquant à l’utilisateur toute perte d'efficacité des machines issue du constructeur (peseuses, ensacheuses, trieuses pondérales, operculeuses) au moyen de comptes-rendus quotidiens. Grâce aux interventions de maintenance à distance, Sentinel corrige immédiatement les dérives responsables des baisses de rendement. La gamme RVE comporte de nombreux modèles aptes à subvenir à tout type de besoin. Ainsi, la peseuse peut être mono produit ou divisée en deux, trois ou quatre parties dans le but d'obtenir des doses exactes de mélanges d’ingrédients.

Sipa a dévoilé récemment XTRA, son nouveau système d’étirage-soufflage pour la production de bouteilles PET. Ses caractéristiques lui permettent de maximiser la performance et de réduire le TCO (coût total de possession) d’un quart. Il offre également le rendement de production le plus élevé du secteur (2.550 bouteilles par heure et par cavité), une consommation d’énergie réduite, une grande flexibilité et une facilité d’usage, tout en • Réduction du TCO de 25% • Consommations réduites étant compatible avec d’autres • Grande variété de bouteilles machines, en amont (production de préformes XTREME) comme en aval (unité de remplissage). XTRA peut produire des bouteilles de 0,2 à 3,5 litres, avec différents diamètres de col (28/38 mm). La machine est également capable de produire des bouteilles destinées au remplissage à chaud ou au remplissage à froid, sans modifications du système. Dotée d’une interface simple, facilement et rapidement paramétrable, cette nouvelle souffleuse optimise aussi la consommation d’énergie (notamment grâce à un système de récupération de l’air) et les coûts de maintenance.

Sidel. Cinq étapes intégrées dans un seul système intelligent Via l’intelligence intégrée axée sur les données, le Super Combi de Sidel simplifie la vie aux producteurs d’eau et de boissons gazeuses non alcoolisées en leur permettant d’atteindre facilement et continuellement des performances optimales sur tout le processus de production. Cette solution de nouvelle génération intègre cinq étapes de process – alimentation de préformes, soufflage, étiquetage, remplissage/bouchage et alimentation de bouchons – dans un seul système intelligent. Pour cela, elle associe l’automatisation intelligente à des technologies innovantes de gestion des machines connectées et d’analyse des données, ce qui optimise la production et les services de maintenance. Par exemple, pour améliorer la réactivité de l'opérateur, un système d’alerte automatisé génère des rapports avancés en temps voulu via des portables intelligents et audio équipés de l’outil EIT™ (Efficiency Improvement Tool), lors d'événements comme les changements de format, la pénurie d'étiquettes ou de bouchons et les défauts éventuels. Pour assurer une production encore plus durable, le Super Combi a été entièrement conçu avec l’objectif de restreindre autant que possible l'utilisation des ressources. À titre d’exemple, la souffleuse du Super Combi, basée sur

la plate-forme Sidel Matrix™, bénéficie d'un rendement élevé du four et génère une empreinte écologique minimum. Le Super Combi repousse également les limites de • De l’alimentation en préformes à l’étiquela production et de tage, un seul système • Réduction des consommations la manutention de • Grande flexibilité bouteilles ultra-légères grâce au process d'étiquetage désormais intégré à la solution. La consommation électrique peut être réduite de 45%, le temps de chauffe des préformes de 15% et, avec l’option AirEco2 de double récupération d’air, une économie de 35% de la consommation d’air comprimé est également possible. Ergonomique, compacte et facile à utiliser, cette solution assure également une sécurité alimentaire maximale, avec notamment le transfert positif des bouteilles par le col sur tout le système et dans un environnement sain – du soufflage au bouchage. De plus, les changements de format peuvent être guidés pour améliorer la vitesse. FOOD MAGAZINE N° 106 15 Janvier - 15 Février 2018

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Qualité

Empreinte environnementale des produits Les agro-industries s’adaptent

© Bel Maroc

Face aux enjeux du changement climatique, les producteurs comme les consommateurs sont aujourd’hui préoccupés par le sujet de l’impact environnemental des activités industrielles. Plusieurs revendications environnementales et méthodes d’étiquetages ont été développées et les agro-industriels marocains se trouvent aujourd’hui obligés de s’adapter à la réglementation européenne pour répondre au marché de l’export. Ilias MARMOUZI

L

a dernière proclamation de Marrakech pour l’action pour le climat et le développement durable a insisté sur le besoin et la nécessité d’entreprendre des actions climatiques avant 2020. Au Maroc, plusieurs industriels s’engagent déjà à réduire l’impact environnemental de leurs activités de production. Suite à la mise à niveau de la nouvelle réglementation européenne en matière de produits durables, et comme l’Union Européenne (UE) est un marché essentiel pour les entreprises du Royaume, une adaptation au niveau national est nécessaire pour permettre aux produits marocains d’être plus accessibles et présents à l’export.

Une politique européenne exigeante

L’Union Européenne a publié en 2011 une politique intitulée « Création d'un marché européen ouvert

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pour les produits durables ». L'un des principaux aspects que l'UE visait est celui de « créer un système permettant aux producteurs sur le marché européen de fournir des informations fiables, significatives et pertinentes sur l'empreinte environnementale des produits », souligne Alaedine Tidjani, consultant pour l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel). Le déficit de telles informations peut en effet causer une concurrence déloyale et induire les consommateurs en erreur par des allégations trompeuses, des étiquettes peu fiables, etc. L'Empreinte Envi-

Un exemple de réduction de l’impact environnemental chez Bel Maroc

Bel Maroc mène une démarche d’amélioration continue visant à réduire les impacts de ses activités sur l’environnement. Elle a identifié trois champs d’action prioritaires : l’eau, l’énergie et les gaz à effets de serre, et les déchets : • Préserver l’eau : pour réduire les consommations d’eau du site industriel de Tanger, Bel Maroc déploie une démarche d’amélioration continue qui a permis d’obtenir des résultats significatifs. Depuis 2011, l’entreprise a ainsi réduit de 38% ses consommations d’eau par tonne de fromage produite. • Réduction des consommations d’énergie et des gaz à effets de serre : le programme d’amélioration continue mis en place à Tanger porte aussi sur les consommations d’énergie (électricité, fuel, gaz). Depuis 2011, l’usine a atteint une réduction de 24% des consommations d’énergie par tonne de fromage produite. • Réduction des déchets : depuis 2011, l’usine de Tanger a mis en place une démarche de gestion et de recyclage de ses déchets. L’objectif est de réduire au maximum les quantités de déchets mises en décharge et de développer le recyclage sur le site. Chaque catégorie de déchets est envoyée à des prestataires environnementaux spécifiques afin qu’ils puissent les valoriser en les recyclant. L’usine a diminué ses déchets de 68% avec un taux de valorisation de 95%.


QHS d’ajouter : « alternativement, si l'UE développe de nouvelles exigences, il sera essentiel de fournir ces informations. » Dans ce sens, l’ONUDI

organise des formations dont le but est de sensibiliser les institutionnels et les entreprises marocaines à se préparer à cette situation.

Fraquemar : une société de conseil en efficacité énergétique et durabilité

ronnementale du Produit (PEF) est la première initiative à grande échelle à définir différentes catégories (PCR : Product Category Rules) pour des produits spécifiques sur le marché de l'UE. Selon M. Tidjani, « cette initiative doit permettre de collecter des données secondaires fiables et vérifiées, étant donné que la méthodologie serait la même pour tous les produits fabriqués ou exportés vers l'UE. » Cette méthodologie PEF est basée sur l'évaluation du cycle de vie (LCA : Life-Cycle Assessment ) et ses normes connexes (ISO 14040 et ISO 14044) et est globalement conforme à la norme ISO 14025 sur la déclaration environnementale du produit. « La norme ISO 14025 exige que pour chaque produit, les règles spécifiques à la catégorie doivent être définies pour assurer la comparabilité des calculs dans une catégorie de produit », rapporte M. Tidjani. C'est ce qu'on appelle la règle de la catégorie de produit (CR) et cela n'a pas encore été fait jusqu'ici.

Les entreprises au Maroc s’adaptent

Bien que l'UE n'ait pas décidé quelles seraient les mesures politiques d'étiquettage, ce développement peut avoir des conséquences importantes sur les entreprises exportatrices vers l'Europe. « En 2018, l'UE élaborera des politiques allant de l'étiquettage volontaire ou obligatoire à la taxation même. Ce développement peut avoir de grands impacts sur les entreprises qui exportent vers l'Europe, car la possibilité de fournir de telles informations deviendra un élément important de la concurrence », déclare M. Tidjani. Et

Fraquemar est une société de conseil, d’ingénierie et de fourniture d’équipement spécialisée dans l’énergie, l’eau et l’environnement, qui s’adresse aux industriels et hôteliers. La société est un partenaire de l’initiative SwitchMed sur le projet MED TEST II au Maroc. Fraquemar propose une réduction de la facture énergétique et d'eau de 10 à 25% avec un temps de retour sur investissement inférieur à 2 ans. Les facteurs permettant d’atteindre ces taux de réduction sont essentiellement liés à des utilités (circuit vapeur, circuit refroidissement, réseau d’air comprimé, éclairage, pompage, …) qui ne sont pas bien entretenues ou de technologies anciennes.

Deux questions à Mark Goedkoop, expert du Cabinet PréConsultants

- Comment l'ONUDI compte-t-elle accompagner les industriels au Maroc ? Dans le cadre du programme SwitchMed financé par l'UE sur la consommation et la production durables, l'ONUDI a pris l'initiative d'élaborer un programme de renforcement des capacités pour permettre aux industries marocaines et aux fournisseurs de services connexes de se préparer aux développements liés au PEF et d'améliorer les capacités des entreprises marocaines à faire face à la concurrence sur les marchés de l'UE où les consommateurs prennent de plus en plus en considération les questions environnementales. L’ONUDI travaille donc sur des actions de sensibilisation des institutionnels et des entreprises marocaines et à familiariser les experts environnementaux à la méthodologie PEF (formation générique sur LCA et formation PEF en profondeur pour les experts LCA). - Comment est évaluée et calculée l'empreinte environnementale ? Un manuel méthodologique détaillé avec des règles applicables à tous les groupes de produits définit l'épine dorsale du projet. Ce manuel a été examiné à plusieurs reprises au cours du projet pilote afin d'intégrer les expériences et de résoudre les problèmes rencontrés dans les pilotes. Lors des projets pilotes : • Chaque pilote a été chargé de calculer les impacts d'un produit « moyen » représentatif sur le marché. Cette étude a été utilisée pour identifier les points chauds et a servi de base à la définition des règles de catégorie de produit. Ces règles ont fait l'objet d'un processus de consultation publique. • Les pilotes ont utilisé la version finale des règles de catégorie pour calculer un certain nombre de produits réels et ces résultats ont été vérifiés par la société de comptabilité Ernst & Young. Afin de permettre aux entreprises de positionner leurs produits, ces études sont comparées avec le produit « moyen ». • Les pilotes développent actuellement un consensus sur les « véhicules de communication » qui leur permettent de communiquer de tels résultats à leurs clients (B2B et B2C). Pour plus d'informations : http://ec.europa.eu/environment/eussd/smgp/ ef_pilots.htm

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Maroc

Marchés Marjane Digestive Original Biscuit Biscuits Digestive. Grande source de fibres. Fabricant : Non mentionné Importateur : Marjane Holding - Farine de froment, farine de froment complète, margarine végétale (graisses et huiles végétales de palme raffinées), eau, sel, émulsifiants : mono- et di-glycérides d’acides gras, lécithine de tournesol, arôme, antioxydant : BHT, conservateur : sorbate de potassium, régulateur d’acidité : acide citrique, colorants : rocou), sirop de glucose-fructose, poudres à lever, extrait de malt (orge), sel, émulsifiant (lécithine de soja). - Poids : 300 g - Prix : 18,95 DH

Casino Crème-Dessert Saveur Vanille Crème-dessert, saveur vanille. Fabricant : Limelco - Lait entier (origine UE) 80,3%, sucre, lait écrémé (origine UE), 4%, stabilisant : amidon transformé de maïs, lactose, arôme, épaississant : gomme guar, sel, correcteur d’acidité : phosphates de sodium, colorants : bêta-carotène, curcuma. - Poids : 510 g - Prix : 18,20 DH

Maroc

Socrech Smen Pur au Thym naturel Smen au thym. Fabricant : Socrech - Beurre, sel, thym. - Poids : 110 g - Prix : 15,40 DH Vital Tartine & cuisson Matière grasse à tartiner. Fabricant : Margafrique - Huiles végétales non hydrogénées, eau, sel, sucre, mono-diglycérides végétales, lécithines de soja, amidon, antioxydant, sorbate de potassium, acide citrique, arôme, B-carotène. - Volume : 450 ml - Prix : 12,95 DH

Loacker Napolitaner Chocolat au lait fourré à la crème aux noisettes, avec des éclats de noisettes et gaufrette croustillante. Fabricant : Loacker - Sucre, pâte de cacao, beurre de cacao, lait entier en poudre, lait écrémé en poudre, huile de coprah, sirop de glucose, noisettes 6%, farine de froment, lactosérum en poudre (lait), farine de soja, cacao maigre, dextrose, extrait de malt d’orge, émulsifiant : lécithines de soja, poudres à lever (carbonate acide de sodium, diphosphate disodique), sel, gousses de vanille Bourbon, épices. - Référence : Napolitaner, White. - Poids : 85 g - Prix : 17,95 DH

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Casino Rillettes de Thon Blanc aux Tomates Séchées Rillettes de thon blanc aux tomates séchées. Fabricant : Casino Importateur : Marjane Holding - Thon blanc (germon) 50%, eau, huile de tournesol, tomates séchées 5% (tomates, sel), concentré de tomates, oignons, sucre, sel, ail, épaississant : gomme guar, persil, basilic, thym. - Références : Rillettes de Thon aux Fines Herbes, Rillettes de Saumon au citron, Rillettes de Thon Blanc Aux Tomates Séchées. - Poids : 120 g - Prix : 33,50 DH

Donnez de la visibilité à vos produits Vous souhaitez faire connaître un de vos nouveaux produits, cette rubrique « Espace Nouveautés » vous est

gracieusement

réservée. Il vous suffit de nous faire parvenir une photo, accompagnée des informations requises. E-mail :

m.mouhsine@foodmagazine.ma

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.


Lancements Trident Tropical Fruits Flavor Chewing gum sans sucre, à l’arôme de fruits tropicaux. Fabricant : Mondelez Turquie Importateur et distributeur : Mondelez Maroc - Edulcorant [sorbitol 45g/100g), xylitol (5,5 g/100g), sirop de maltitol (5g/100 g), maltitol (3 g/100 g), aspartame (0,5 g/100 g), acésulfame-k (0,19 g/100 g)], gomme, arôme naturels et artificiels (fruits), humectant (glycérine), régulateur d’acidité (acide citrique, acide malique), , émulsifiants (lécithine de tournesol, huile végétale (graines de palmier), colorant. - Poids : 8 g - Prix : 2,50 DH

Codan Pan de Leche Pain au lait. Fabricant : Codan Importateur et distributeur : Jessy Diffusion - Farine de blé, sucre, eau, graisse végétale (palme), huile végétale (tournesol, soja), en proportion variable, œuf, lait en poudre (min. 4%), émulsifiants (E471, E481, lécithine de tournesol), sel, arômes, colorant (Béta carotènes), épaississant (E466), gluten de blé, agent de traitement de la farine (E300), levure, conservateurs (E282, E200). Peut contenir des traces de fruits à coques et/ou soja. - Poids : 165 g - Prix : 15,50 DH

Ritto Milk Chocolate Butter Biscuits Biscuits au beurre recouverts d’une fine couche de chocolat au lait. Fabricant : ZPC Flis Importateur et distributeur : Food Group Trading - Chocolat au lait 63% [sucre, matière grasse de cacao, lait en poudre entier, lactosérum en poudre (de lait), matière grasse de palme, émulsifiants : lécithine de soja, E476, arôme], biscuit 37% [farine de blé, sucre, matière grasse de palme, beurre 2%, agents levants (bicarbonate d’ammonium, bicarbonate de sodium, métabisulfite de sodium), lactosérum en poudre (de lait), lait en poudre entier, sel, émulsifiant : lécithine de tournesol, régulateur d’acidité (acide citrique), arôme]. - Poids : 125 g - Prix : 18,95 DH

Marjane Intégrale Avoine & Blé Complet Torsade Pâtes alimentaires complètes de qualité supérieure. Fabricant : Non mentionné Importateur : Marjane Holding - Semoule de blé dur, son de blé dur, avoine. - Référence : Torsade, Penne. - Poids : 500 g - Prix : 13,95 DH

Lune de Miel Miel de Romarin Miel de romarin 100% pur et naturel. Fabricant : Lune de Miel Importateur : Foods & Goods - 100% miel pur. - Poids : 375g - Prix : 117 DH

Lutti Bubbliz Bomb Bille rose et bleue fourrée de poudre extra acide au bon goût Bubble Gum de la célèbre bouteille Bubblizz. Fabricant : Lutti Importateur : Foods & Goods - Sirop de glucose, sucre, acidifiants (acide malique et acide citrique), correcteur d'acidité (carbonates de sodium), dextrose, agent d'enrobage. - Poids : 145 g - Prix : 21 DH

Nespresso Variations Confetto Snowball Limited Edition 10 capsules Variations Confetto Snowball de café torréfié moulu aromatisé pour le système Nespresso. Saveur vanille. Fabricant : Nestlé Nespresso Importateur : Daba Maroc - Café torréfié moulu, arôme naturel de vanille et autres arômes naturels. - Références : Licorice, Orangette et Snow Ball - Poids : 50 g - Prix : 74 DH (prix de l’étui)

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Monde

Marchés ESPAGNE Carvi Pate de Trufa Pâté aux truffes. Fabricant : Conservas Carvi - Champignons (Agaricus Bisporus), huile d'olive, parmesan, truffe (Tuber Aestivum), antioxydants (E300), sel, arôme de truffe, stabilisant (E401). - Poids : 90 g - Prix : 8,50 €

Monde

BELGIQUE Boni Samosa Groentehapjes Bouchées en pâte feuilletée fourrées aux légumes. Fabricant : Colruyt - 30,8% de pâte (farine de blé, eau, huile de tournesol, sel), 23,8% de choux, 20% de châtaignes d'eau, 16,2% d'oignon, amidon modifié, sucre, huile de tournesol, sauce aux huîtres [eau, sauce de soja (soja, farine de blé, sel, eau), sucre de canne, extrait d'huître (huîtres, dextrine, sel), amidon modifié, sel, huîtres], sel, ail, huile de sésame, poivre. - Poids : 125 g - Prix : 3.59 €

TURQUIE Bio Life Water Antioksidanli Dogal Mineralli Cilek-Kivi Eau minérale naturelle carbonatée aromatisée au kiwi et à la fraise. Fabricant : Fresa Icecek - Eau minérale naturelle, régulateur d'acidité (acide citrique), arôme naturel de fraise et de kiwi, antioxydant (acide ascorbique), conservateurs (sorbate de potassium, benzoate de sodium), colorant (concentré de jus de carotte noire), édulcorant. - Volume : 6x200 ml - Prix : 1,44 €

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Lancements

TUNISIE Dindik Emincés de Poulet à l’Indienne Emincés de poulet à l’indienne. Fabricant : Sociéte Sacno - Viande de poitrine de poulet, huile de moutarde (huile, moutarde, sel, épices), eau, exhausteur de goût E621, acide ascorbique E300, polyphosphate E450, acide guanylique E626. - Poids : 300 g - Prix : 1,62 €

ALLEMAGNE Valensina Smoothie Nature Green Smoothie naturel aux fruits et légumes (ananas, épinards, orange et brocoli). Fabricant : Jutro - Ananas (30%), épinards (30%), orange (25%), brocoli (15%). - Poids : 300 g (2x150 g) - Prix : 2,49 €

FRANCE Charal Sauce 3 Poivres Sauce 3 poivres pour accompagner les plats de viande. Fabricant : Charal - Eau, crème (15%), fécule de maïs traitée, cognac, vin blanc, oignons, poivre vert déshydraté 0,5%, poivre noir : 0,3%, poivre blanc 0,04%, arômes, sel, farine de blé, sucre caramélisé, épaississants: E415, E412, ail. - Poids : 120 g - Prix : 1,85 €

Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.


Lancements

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Un marché mondial du lait végétal à 16 milliards US $ en 2018 Les alternatives aux boissons laitières sont en plein boom. Leur marché mondial devrait atteindre 16,3 milliards US$ en 2018, en très forte hausse par rapport aux 7,4 milliards de 2010.

Source Innova Market Insights

Innova Market Insights

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armi les avancées significatives dans ce domaine, citons l’acquisition de WhiteWave en 2016, qui donne à Danone l’opportunité de se développer sur ce marché dynamique, en Amérique du Nord comme en Europe. Dans une autre région clé, Want Want, l’un des leaders chinois de l’agro-industrie, a récemment annoncé son expansion sur le secteur des boissons au soja et à base d’autres végétaux. La Chine connait une croissance particulièrement forte des alternatives aux boissons laitières, avec un taux moyen annuel prévu de 18,7% entre 2010 et 2018. La valeur totale du marché devrait ainsi atteindre 6,7 milliards US$. Dans le même temps, la croissance aux EtatsUnis, bien qu’impressionnante, affiche un plus modeste 10%/an. En 2016, les boissons végétales représentaient 7% des lancements mondiaux de produits laitiers enregistrés par Innova Market Insights, en hausse

de 6% par rapport à 2015. Le nombre de lancements a, quant à, lui plus que doublé sur 5 ans. Un peu plus de la moitié d’entre eux étaient positionnés en tant que « sans lactose », près de 40% sur le créneau « vegan » et un peu moins d’un quart sur le « sans OGM ».

Une base de consommateurs élargie

« Le marché des alternatives aux produits laitiers a connu un intérêt croissant ces dernières années, stimulé essentiellement par des consommateurs à la recherche d’options sans lactose, sans lait et à base végétale voire vegan, en tant que produits bons pour la santé plutôt que de les considérer comme produits simplement destinés aux personnes allergiques ou intolérantes », déclare Lu Ann Williams, Directrice Innovation chez Innova Market Insights. « De plus, la catégorie a été boostée par la disponibilité croissante

des alternatives végétales et leur mise en place dans les rayons laitiers traditionnels, notamment les boissons, mais aussi les produits fermentés comme le yaourt, les desserts glacés et les glaces et les fromages. » « Plant Powered Growth » figurait d’ailleurs dans le Top 10 des tendances pour 2017 d’Innova Market Insights : la demande pour des aliments à base de plantes est en hausse de la part de consommateurs qui ne souhaitent pas s’engager dans un mode de vie strictement végétalien ou même végétarien, mais qui préfèrent picorer en fonction de leur vie sociale ou de leur santé. Selon Innova Market Insights, les lancements d’alternatives aux produits laitiers ont augmenté de 20% par an en moyenne sur la période 2012-2016. Dans le même temps, les substituts de viande ont crû de 14%/an tandis que les allégations « vegan » sur les lancements mondiaux de produits alimentaires et de boissons ont triplé entre 2012 et 2016. « Dans l’idée d’offrir quelque chose de nouveau, nous commençons également à constater une plus grande variété dans les alternatives végétales autres que le soja, comme les céréales (riz, avoine, orge) et les noix (amandes, noisettes et macadamia), ainsi que des options plus inhabituelles telles le chanvre et le lin », remarque Lu-Ann Williams. « Il y a eu aussi beaucoup de lancements de saveurs de plus en plus sophistiquées, ainsi que de mélanges de laits végétaux de différentes sources. Enfin, à l’image du marché du lait en général, la tendance est forte pour les boissons à base de café », ajoute-telle. FOOD MAGAZINE N° 106 15 Janvier - 15 Février 2018

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Vichy Catalan

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Histoire d'une marque légendaire Référence du secteur des eaux minérales naturelles et gazeuses, Vichy Catalan a cimenté son prestige par la qualité du produit, son goût authentique et ses propriétés minérales et médicinales incontestées. Son savoir-faire a contribué à transformer ce qui était au départ une société familiale en une entreprise moderne devenue leader sur le marché des eaux minérales naturelles en Espagne et en Europe. Vichy Catalan regroupe plusieurs marques prestigieuses, parmi lesquelles Mondariz, Monte Pinos, Lambda et Font d'Or. Présente au Maroc depuis 2012, la marque y réalise un volume de 6 millions de bouteilles annuellement et espère atteindre les 10 millions de bouteilles en 2018 ! De notre envoyée spéciale à Barcelone, Nargys ES-SETTE

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’histoire débute en 1881, lorsque l'entreprise est créée par Dr Modest Furest, un entrepreneur et une personnalité leader de l'époque dans la science médicale. Acquérant les propriétés comprenant les sources d'eau thermale du Vichy Catalan, et les terrains adjacents dans la ville de Caldes de Malavella (province de Gérone, au nord de Barcelone), le fondateur de Vichy Catalan débute l'exploitation moderne, industrielle et scientifique de ces eaux. En relativement peu de

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temps, il réussit à faire déclarer les eaux comme étant d'intérêt public et à enregistrer la marque. Il met ensuite en service la première usine d’embouteillage. Quelques années plus tard, il commence à travailler sur ce qui allait devenir l'Hôtel Vichy Catalan Spa. Au tournant du XXème siècle, l'ampleur croissante du projet nécessite la création de la société anonyme Vichy Catalan, dirigée initialement par le Dr Furest et un certain nombre d'investisseurs originaires de Cuba. L'hôtel thermal s’agrandit et l'expansion de

l’entreprise est en marche. Le premier tiers du XXème siècle fut une période de splendeur pour Vichy Catalan. En effet, toutes sortes d'améliorations technologiques - dans le processus de production et de mise en bouteille - sont introduites dans l’usine à cette époque. C’est ainsi que toute l'infrastructure est renouvelée en investissant dans des machines plus modernes. Parallèlement, toutes les facettes de la notoriété de la marque sont exploitées. La guerre civile espagnole (1936-


Vichy Catalan 3

1 - Vue externe de Vichy Catalan 2 - Diamond Taste Award par l'iTQi à Bruxelles, « La Meilleure eau du monde » 3 - Les différentes marques de Vichy Catalan

1939) met fin abruptement à ces années dorées. Les anciens propriétaires reprennent ensuite le contrôle de l’entreprise. À la fin des années 1950, l'entreprise fait l’acquisition de l'une des machines automatisées les plus modernes de l'époque, la novísima (« la marque neuve »), capable d'embouteiller, capsuler et étiqueter 10.000 bouteilles par heure. Ce saut technologique et productif place l'entreprise dans une excellente position. En effet, l'expansion économique de l'Espagne et la politique commerciale développée par Vichy Catalan, avec une production accrue basée sur l'amélioration de la productivité, mènent au décollage ultime de l'entreprise après les sombres années d'après-guerre. Les années 1980 marquent un tournant pour Vichy Catalan, qui lance une stratégie de diversification en 1986 et achète plusieurs sources importantes. Au cours de cette période, elle intensifie ses initiatives commerciales et stimule la recherche, la communication et le parrainage d'activités culturelles et sportives. Le processus culmine avec la création du groupe

Vichy Catalan en 1990.

Une reconnaissance unanime

Vichy Catalan est résolument engagé dans l'innovation, la recherche et la diffusion de la culture de l'eau sous toutes ses facettes. C'est cet engagement qui lui a valu la reconnaissance unanime des consommateurs et des meilleurs professionnels de la gastronomie et de la santé. Les propriétés santé de Vichy Catalan ont été prouvées dès ses premières années d’existence, quand le Dr Furest a déterminé que cette eau était bénéfique pour le système digestif et appropriée pour soulager l'inflammation chronique. Ses observations basées sur l'expérience ont désormais été confirmées par des techniques analytiques modernes. En effet, selon des études menées ces dernières années par le Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique (CSIC) en Espagne, la consommation d'eau minérale naturelle gazeuse de Vichy Catalan réduit le risque de maladie cardiovasculaire et une consomma-

tion régulière de cette eau réduit le cholestérol total de près de 10% et le LDL cholestérol de près de 15%. La collaboration de Vichy Catalan avec les projets de recherche du CSIC a débuté en 1998 et se poursuit encore aujourd'hui. Une grande partie de ces recherches a été publiée dans les revues médicales et nutritionnelles les plus prestigieuses au monde.

Un process bien encadré !

Pour la marque Mondariz, le processus commence par l’extraction de l’eau de la source et son transport jusqu’à l’usine d’embouteillage. Tous les matériaux et systèmes sont de dernier cri afin de garantir au maximum l’asepsie des processus de production. Dans l’usine, l’eau est soumise à un processus de filtration afin de retirer les oxydes de fer. Puis elle est transportée automatiquement aux machines dédiées au remplissage. « Les bouteilles en plastique sont fabriquées dans notre usine avec des granulés de PET. L’étiquetage, l’emballage et même l’expédition sont des processus entièrement automatisés, où nous FOOD MAGAZINE N° 106 15 Janvier - 15 Février 2018

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4 - Embouteillage des eaux de Vichy

utilisons des machines de haute technologie afin de garantir la traçabilité de nos produits et matières premières et d’obtenir le meilleur produit possible », explique Marta Catala, Export Manager de Vichy Catalan. Dans le cas du verre, l’automatisation des processus respecte les mêmes standards que pour le plastique. Concernant l’emballage, « nous utilisons les bouteilles consignées, qui sont réutilisables, et des bouteilles recyclables, qui sont toujours neuves. Les processus d'assainissement et de nettoyage du récipient sont les mêmes dans les deux cas et atteignent le degré maximal d'efficacité », poursuit-elle. Concernant les canettes, il s’agit de procéder à une désinfection de celles-ci avant leur introduction dans la machine de remplissage et sa fermeture. Dans ce procédé il n’y a pas d’étiquetage car les canettes sont sérigraphiées.

Une qualité incontestable

« Depuis 145 ans nous maintenons notre position de leader dans le secteur grâce aux valeurs de notre marque et à la qualité de nos produits », indique avec fierté Mme Catala. La qualité est l'un des éléments clés de la relation de l'entreprise avec ses clients. C'est pourquoi l'essentiel des efforts et des ressources de Vichy Catalan est alloué à des programmes d'innovation, de recherche et de formation. L'objectif est d'améliorer la capacité de service de l'entreprise et de veiller à ce que le produit atteigne la table du consommateur avec toutes ses propriétés inchangées. Lors de l'embouteillage du précieux liquide, de l'extraction de l'eau à la source au stockage du produit fini, chaque flacon est soumis à des contrôles de qualité continus selon la

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5 - Vichy Catalan Saveurs 0% sucres

norme internationale ISO 9001. En effet, Vichy Catalan a été le premier embouteilleur d'eau espagnol à obtenir cette certification en 1996. Depuis lors, le certificat a été renouvelé tous les trois ans et l'entreprise fait également l'objet d'un audit annuel de surveillance par le certificateur. De plus, Vichy Catalan a mis en place le système HACCP (Analyse des risques et maîtrise des points critiques) pour garantir la qualité hygiénique et sanitaire de tous ses produits. Ce système de gestion de la qualité des aliments est basé sur la prévention et couvre toutes les étapes de la production. Le contrôle de qualité final est effectué par l'analyse microbiologique, chimique et physique de différents échantillons de produit fini.

Une présence dans plus de 50 pays…

Vichy Catalan appartient au premier groupe national indépendant sur le marché des eaux minérales naturelles. Grâce à ses propriétés minérales et médicinales spécifiques, cette eau est présente dans de prestigieux établissements hôteliers et de restauration du monde entier. Sous le parapluie de Vichy Catalan Corporation, « nous trouvons différentes marques de prestige international qui répondent aux normes de qualité les plus strictes avec des technologies de production avancées », déclare Marta Catala. Vichy Catalan est leader sur le marché des eaux minérales naturelles gazeuses en Espagne et est distribué dans plus de 50 pays sur les cinq continents. Dans certains d'entre eux, Vichy Catalan est présent sous la marque VCH Barcelona. Cette eau « premium » jaillit spontanément à 60°C, avec son propre gaz carbonique, de la source de Vichy

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6 - Eau Mondariz

Catalan à Caldes de Malavella. « Notre stratégie de commercialisation privilégie la présence de nos produits partout en Europe sur différents canaux de distribution et nous jouissons d’une image et d’une renommée de plus en plus forte dans le secteur alimentaire. En outre, nous sommes présents sur tous les canaux de distribution (HORECA : 60 %, distribution : 30 %, exportation : 10 %) », aime souligner Mme Catala. Et d’ajouter : « nous avons de grandes ambitions pour le continent africain et naturellement pour le Maghreb, qui est géographiquement et socialement proche de l’Espagne. »

Au Maroc : plus de 6 millions de bouteille vendues chaque année

Un des projets de Vichy Catalan est de maintenir sa croissance dans la région du Maghreb, et plus précisément au Maroc, tout en élargissant sa gamme de produits et sa présence dans tous les secteurs grâce à une stratégie commerciale et marketing. « Le Maroc se classe actuellement comme l’un de nos meilleurs clients à l’exportation, si ce n’est le meilleur ! Nous avons eu la chance de trouver un distributeur (Lodep) qui respecte la marque et qui a un réseau de distribution très efficace, tant sur l’importation que sur la commercialisation de ces produits, à savoir Vichy Catalan (VCH barcelona) et Mondariz », révèle Marta Catala. Et de conclure : « le marché marocain est un marché en pleine effervescence ; le pouvoir d’achat augmente et la consommation d’eau embouteillée ne cesse de grandir. Les Marocains aiment également beaucoup l’eau gazeuse et n’hésitent pas à aller vers les produits d’importation s’ils jugent que le produit est de qualité. »



FOOD Mondain Inauguration de l’Unité de Coordination Régionale de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification pour l’Afrique au Maroc, le 7 décembre 2017 La Secrétaire Exécutive de la Convention des Nations Unies pour la Lutte Contre la Désertification (CNULCD), Monique Barbut, et le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.

De g. à dr. : Tariq Sijilmassi, Président du Directoire du Crédit Agricole du Maroc, Hammou Ouhelli, Secrétaire d’État au développement rural, Aziz Akhannouch et Monique Barbut, s’entretiennent avec les Ambassadeurs des pays d'afrique sub saharienne.

Délégation marocaine au salon AgriTechnica 2017, du 13 au 17 novembre 2017 à Hanovre, Allemagne Les professionnels marocains ayant fait le déplacement, entourant Stefanie Sohm, Directrice fondatrice de Growing Markets, agence organisatrice de la mission d’information.

Mission multisectorielle du Club Afrique Développement, les 13 et 14 décembre 2017 à Libreville, au Gabon Une partie des 200 participants à ces deux journées placées sous le thème : « Investir au Gabon ».

Inauguration du 3ème centre Dar Al Moukawil par Attijariwafa bank, le 18 décembre 2017 à El Jadida

De g. à dr. : Hicham Zanati Sergini, Directeur Général de la Caisse Centrale de Garantie, et Mohamed El Kattani, Président Directeur Général d’Attijariwafa bank.

Inauguration de la nouvelle unité de production de Nescafé Classic à Nestlé d’El Jadida le 9 janvier 2018 De g. à dr. : Massimo Baggi, Ambassadeur de Suisse au Maroc, Mohammed El Guerrouj, Gouverneur de la province d'El Jadida et Bruno Le Ciclé, Président Directeur Général de Nestlé-Région Maghreb.

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Délices d’initiés Alimentation infantile Agro-Food Industrie active en Afrique

SwithMed Un projet marocain à l’honneur en décembre !

Agro-Food Industrie, le spécialiste de l’alimentation infantile halal basé à Marrakech, vient de lancer une campagne d’information au Sénégal, en coopération avec l’Association des cailleurs de Dakar. L’objectif est de promouvoir Tecmilk, une préparation laitière riche en matière grasse végétale et en protéines, adaptée à tous les âges, du bébé (à partir de 12 mois) aux adultes, en passant par les enfants. Un peu plus tôt, les 14 et 15 novembre 2017, l’organisme nigérian NAFDAC (National Agency for Food and Drug Administration and Control) avait effectué un audit de l’usine d’Agro-Food Industrie à Marrakech. Cette visite entrait dans le cadre du contrôle et de l’enregistrement de cette usine de fabrication des céréales bébé afin que ses produits puissent être exportés au Nigéria. « L’audit s’est parfaitement déroulé et notre première exportation vers le Nigéria est planifiée pour le 1er trimestre 2018 », annonce l’entreprise.

SwitchMed, initiative qui soutient les innovations sociales et écologiques en Méditerranée, raconte chaque mois l’histoire d’un « Switcher », un entrepreneur ou un projet innovant dans la région méditerranéenne. Pour le mois de décembre 2017, c’est Hassan El Hemer et son équipe à BioChar qui ont été sélectionnés et mis en avant. Cette start-up marocaine, basée près d'Agadir, transforme les déchets agricoles en engrais efficace. Le produit obtenu, une poussière de charbon, devient un fertilisant naturel lorsqu’il est mélangé au sol.

Les managers qui bougent ONSSA

• Cérémonie d’installation le 29 décembre, présidée par Mohammed Sadiki, Secrétaire Général du Département de l’Agriculture, au siège de l’ONSSA.

Abdellah Janati a été nommé Directeur Général de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) à l’issue du Conseil de Gouvernement réuni le 21 décembre dernier. Abdellah Janati est Ingénieur diplômé de l'Ecole Nationale de la Statistique et de l'Administration Economique à Paris (ENSAE-INSEE). Il occupait depuis 2010 le poste de Directeur Général de l’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE). Il succède ainsi à M. Ahmed Bentouhami, qui prend la Direction de la société de production biologique et pharmaceutiques vétérinaires (BIOPHARMA).

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Brasseries du Maroc

Le Conseil d'Administration de la Société Brasseries du Maroc a accepté la demande de Abdessamad Mahfoud Filali de quitter ses fonctions de Directeur Général Adjoint pour raisons personnelles, et ce à partir du 31 décembre 2017. M. Filali occupait ce poste depuis décembre 2013, mais avait intégré le groupe Brasseries du Maroc dès 1992. Le Conseil d'Administration a rendu hommage à M. Filali pour ses bons et loyaux services tout au long de ces 27 années passées au sein du groupe. Il n’y a pour l’instant pas de remplaçant prévu à ce poste.

McKinsey & Company

Etabli au Maroc depuis 2004, McKinsey&Company conseille les grandes entreprises, ainsi que les institutions publiques et organisations à but non lucratif. Le bureau de Casablanca, hub de McKinsey pour l’Afrique francophone a connu sur les trois dernières années, un doublement de ses effectifs, en lien avec la forte croissance de ses activités. Le cabinet vient donc d’annoncer un renforcement de son équipe dirigeante

avec l’élection de deux nouveaux directeurs associés, Yassine Sekkat et Mehdi Damou, ainsi que la nomination de Jalil Bensouda en tant que Directeur Général du bureau de Casablanca et l’arrivée d’un nouveau Directeur Associé, François Jurd de Girancourt. Jalil Bensouda (photo) succède ainsi à Adam Kendall, désigné pour diriger le développement du secteur de l’énergie en Afrique depuis le bureau de Casablanca. Jalil Bensouda possède plus de 20 ans d’expérience professionnelle, dont 8 ans chez McKinsey, et dirige les activités du secteur privé au sein du bureau de Casablanca. Avant d’intégrer McKinsey, il a occupé des responsabilités stratégiques dans le secteur financier et lancé des projets d’envergure en tant qu’industriel.




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