Interview
« Le partenariat entre Bureau Veritas et Groupe Labomag est une réponse adaptée aux besoins de tous les acteurs du marché africain »
Mathieu Coquant, Co-gérant Labomag Group
N°109
15 Avril - 15 Mai 2018
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FOCUS
Champions de l’Agro 6ème édition
En nette progression !
au ous visite -n z e d n 48 e R l Stand Ia n io t a n r Pôle Inte
RESSOURCES
QUALITE
PROCESS
ENTREPRISE DU MOIS
Olives de table Un potentiel énorme, impacté par l’informel
Alimentation infantile Participation du Maroc aux travaux du Codex Alimentarius
Trieurs optiques Pour plus de sécurité et de pureté
Copag Viandes Pour une qualité irréprochable
L’Interview
Mathieu Coquant, Co-gérant Labomag Group
Le partenariat entre Bureau Veritas et Groupe Labomag est une réponse adaptée aux besoins de tous les acteurs du marché africain Il y a à peine un mois, Bureau Veritas annonçait l’acquisition d’une participation majoritaire dans le Groupe Labomag, partenaire bien connu de nombreuses sociétés marocaines opérant dans l’agroalimentaire. En exclusivité, Mathieu Coquant, Directeur Général de Qualimag, filiale de Labomag, répond à nos questions et évoque les synergies attendues et les perspectives de développement du groupe au Maroc et en Afrique. FOOD Magazine Bureau Veritas, spécialiste de la certification, a fait l'acquisition le mois dernier du Groupe Labomag. Pourquoi Bureau Veritas s'intéresse-t-il à Labomag et Qualimag ? Mathieu Coquant En 2050, 25% de la population mondiale sera africaine (selon un rapport de l'UNICEF) et cette région est la plus dynamique économiquement après l'Asie. Cette transaction est parfaitement en ligne avec la présence croissante de Bureau Veritas sur le marché des tests agroalimentaires en Afrique. De plus, grâce au Groupe Labomag, Bureau Veritas élargit ses compétences sur ce continent dans l'agriculture de précision. Elle permettra également à ce groupe international, présent dans 140 pays dont 46 en Afrique, de renforcer sa position et de gagner des parts de marché plus rapidement dans un secteur qui représente l'une des principales initiatives de croissance de son plan stratégique 2020. L'ajout du groupe Labomag (Labo-
mag & Qualimag), premier laboratoire de référence dans le domaine agroalimentaire marocain, disposant de laboratoires basés à Casablanca et à Agadir, porte à 9 le réseau de laboratoires alimentaires de Bureau Veritas en Afrique et permet à l'entreprise de desservir la totalité des régions francophones et anglophones. Enfin, le groupe Labomag partage les mêmes valeurs que Bureau Veritas International, notamment en ce qui concerne l'éthique, l'intégrité et la sécurité pour tous ses employés, ce qui facilite son intégration. Concrètement, qu'est-ce qui va changer pour vos clients ? Dans le fonctionnement interne du groupe Labomag, aucun changement significatif n'est prévu. Cependant, le groupe Labomag proposera à ses clients actuels des nouveaux services complémentaires et innovants dans les domaines Agri-Food, tels que les certifications Globalgap et Bio, mais également des solutions digitales liées à la traçabilité des produits et
à la gestion des fournisseurs tout au long de la chaine logistique. Quelles sont les perspectives qui s'ouvrent au Groupe Labomag suite à cette acquisition ? Notre partenariat est une réponse adaptée aux besoins de tous les acteurs du marché africain, en mettant à disposition une plate-forme d'analyse régionale. Aussi, cette union permettra désormais de combiner notre expertise aux innovations technologiques développées par Bureau Veritas au service de l'agriculture de précision. En particulier, notre savoir-faire dans l'étude et cartographie des sols, associé aux services de Delta Drone et de Bureau Veritas, qui ont conclu un partenariat pour la surveillance des plantations par drone en Afrique, permettra de proposer une offre complète aux producteurs africains pour la surveillance agronomique des plantations, par le ciel et par le sol.
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FOCUS
Champions de l’Agro 6ème édition En nette progression ! Dans cette 6ème édition de notre rendez-vous annuel des Champions de l’Agro, publiée en partenariat avec Kerix (www.maroc1000.net), nous vous proposons un classement des 100 plus grandes entreprises du secteur des aliments et boissons au Maroc, d’après leur chiffre d’affaires 2016. Les résultats attestent d’une reprise des ventes, puisque le chiffre d’affaires global de ce Top 100 franchit à nouveau la barre des 80 milliards de dirhams, qui avait été atteinte pour la dernière fois en 2013.
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RESSOURCES
Olives de table Un potentiel énorme, impacté par l’informel
La notoriété des olives de table marocaines n'est plus à démontrer ! Estimée à plus de 120.000 tonnes par an, la production d'olives de table est tournée principalement vers l’export. À l'échelle mondiale, le Maroc se place au 4ème rang en termes d’exportation. Au niveau national, la picholine marocaine ou « Zitoun Beldi » domine la filière oléicole à raison de 96% des plantations. Cependant, le secteur n’exprime pas encore tout son potentiel et doit faire face aux effets dévastateurs de l'informel.
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QUALITE
Alimentation infantile Participation du Maroc aux travaux du Codex Alimentarius
L'Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) a organisé, le 29 mars dernier, en partenariat avec l’Association Marocaine de Nutrition Infantile (l’AMNI), une journée d’information et de sensibilisation au profit des professionnels et administrations concernés, sur la participation du Maroc aux travaux de la 39ème session du Comité Codex sur la nutrition et les aliments diététiques ou de Régime (CCNFSDU). Pour rappel, cette session s'est tenue du 4 au 8 décembre derniers à Berlin.
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L’ENTREPRISE DU MOIS
Copag Viandes Pour une qualité irréprochable Dynamique, performante et innovante depuis plus de 30 ans, Copag est en perpétuelle évolution ! Qu’il s’agisse de production animale ou végétale, la coopérative ne cesse d’impressionner. La maîtrise de son cœur de métier lui a permis de changer d’envergure et de diversifier son offre de produits pour intégrer la viande rouge et les produits transformés à base de cette viande. Copag Viandes s’inscrit parfaitement dans une logique d’intégration et de valorisation de la production de ses adhérents. Avec une production de 5.800 tonnes de viandes par an, la coopérative s’est fait une place auprès de la grande distribution et des hôtels, restaurants et collectivités. Retour sur sa marque « fraiche » et prometteuse, Jayda.
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N° 109 • 15 Avril / 15 Mai 2018
L’INTERVIEW 3 Mathieu Coquant, Directeur Général de Qualimag, groupe Labomag 5 Editorial
6 Agenda L’ACTU 8
Maroc
20 Développement durable 22 Monde 24 Tableau de bord
SALON 26 IBA 27 OliveTech
PROCESS 40 Équipements : Trieurs optiques 42 Équipements : Trophées CFIA 43 Nouveautés : Solutions Fournisseurs
MARCHES 46 Marché : Moroccan Consumer Day 48 Lancements Maroc 50 Lancements Monde
56 FOOD Mondain 58 Délices d’initiés 29 Bulletin d'abonnement
Edito Florence CLAIR Rédactrice chef Directeur deenpublication
10 ans de Plan Maroc Vert Une décennie, tout un symbole ! Cette année, à l’occasion de la 13ème édition du SIAM à Meknès, qui se déroulera du 24 au 28 avril 2018, le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts présentera le bilan des réalisations du Plan Maroc Vert, qu’il a lui-même lancé en 2008. Dix ans au cours desquels la production agricole marocaine aura connu des évolutions spectaculaires dans bien des filières. Cependant, à seulement deux ans de l’échéance finale de la stratégie verte, ces bons résultats ne sauraient occulter les difficultés rencontrées, notamment au niveau de l’agrégation. Ce concept est régulièrement mis en avant via des success stories, comme cela a été le cas lors du séminaire organisé par l’Agence de Développement Agricole le 4 avril dernier à Marrakech, ou via l’exemple de Copag Viandes (à lire dans la rubrique « Entreprise du mois » de ce numéro). Mais il ne faut pas nier qu’il souffre de goulets d’étranglement et de difficultés procédurales. Le 4 avril, afin de redynamiser cette articulation entre l’amont et l’aval agricole, Aziz Akahnnouch a donc exhorté toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts. Du côté administratif, l’assouplissement des procédures d’approbation des projets d’agrégation et l’extension à de nouvelles filières sont des pistes envisagées. Et les professionnels de l’agro-industrie, qui attendent toujours la mise en application de leur contrat-programme, ont été invités par le Ministre à exprimer leurs doléances à l’occasion du SIAM et des Assises de l’Agriculture. Ces dernières, qui se tiendront la veille du SIAM, auront pour thématique la jeunesse. Une jeunesse symbole d’avenir pour toute la profession et qui, au vu de tous les entrepreneurs et les innovations qui émergent, ne manque pas de ressources pour contribuer à faire évoluer le secteur agroalimentaire marocain. Quelques exemples sont d’ailleurs à découvrir dans ce numéro, comme les farines et couscous à base de quinoa de la start-up Amendy Foods ou les produits originaux développés par les étudiants de l’IAV Hassan II à l’occasion du Forum de cette école !
FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
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Agenda Hostelco Barcelone (Barcelone, Espagne) 16 au 19 avril 2018 Foire internationale de l'hôtellerie et de la restauration.
Directeur Général Directeur de publication Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma
Alimentaria (Barcelone, Espagne) 16 au 19 avril 2018 Salon dédié aux professionnels de l'industrie alimentaire, des boissons et du food service.
Rédacteur en chef Florence CLAIR f.clair@foodmagazine.ma Journalistes Maria MOUHSINE m.mouhsine@foodmagazine.ma Nargys ES-SETTE n.essette@foodmagazine.ma
Food & Drink Expo (Birmingham, RoyaumeUni) 16 au 18 avril 2018 Salon de la boisson et de l'alimentation.
Assistante de direction Siham AIT SI BELLA assistante@foodmagazine.ma
Conception graphique Othman EL MAHFOUDI o.elmahfoudi@foodmagazine.ma Publicité Mostafa BENCHARFA m.bencharfa@foodmagazine.ma Amal LOUDIYI a.loudiyi@foodmagazine.ma Imprimerie Rotaco - Casablanca Distribution Maroc : Sapress
FOOD MAGAZINE Une publication de
Silvestri Media L'info et + …
Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008 ISSN : 2028-0335 AVENUE DES F.A.R ,119 Espace Sofia B1 CASABLANCA 20000 Tél. : +212 522 30 62 79 Tél. : +212 522 30 62 80 Fax : +212 522 44 14 05 contact@foodmagazine.ma www.foodmagazine.ma
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Comptabilité Abdelaziz TOUHAM
Seafood Expo (Bruxelles, Belgique) 24 au 26 avril 2018 Salon mondial annuel des professionnels du secteur des produits de la mer.
SIAM (Meknès, Maroc) 24 au 29 avril 2018 Meknès accueille la 13ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc sous le thème de la logistique et marchés agricoles. Comme à l’accoutumée, le salon sera précédé de la 10ème édition des Assises Nationales de l’Agriculture, et ce le 23 avril 2018, sous le thème « La jeunesse, principal moteur et bénéficiaire du développement agricole ». À l’occasion de cette rencontre, le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, présentera le bilan des réalisations du Plan Maroc Vert, lancé en 2008.
FI Istanbul (Istanbul, Turquie) 2 au 4 mai 2018 Salon international des ingrédients alimentaires
SIAL China (Shanghai, Chine) 16 au 18 mai 2018 Salon international de l'alimentation, des boissons, vins et spiritueux. Ipack-Ima (Milan, Italie) 29 mai au 1er juin 2018 Salon international de la manutention, de l'emballage et des machines pour l'industrie agro-alimentaire. Food & Hotel Kenya Expo (Nairobi, Kenya) 22 au 24 juin 2018 3ème édition dédiée aux aliments et boissons, process agro-industriels, équipement de cuisine et de traiteur, équipement d'hôtel, agriculture et pêche. Summer Fancy Food Show (New York) 30 juin au 2 juillet 2018 Foire des produits Alimentaires et boissons. Vietfood & Beverage (Ho Chi Minh City, Vietnam) 8 au 11 aout 2018 22ème édition de l’exposition internationale des aliments et des boissons.
Food & Hospitality Africa (Johannesburg, Afrique du Sud) 6 au 8 mai 2018 Salon de l’industrie alimentaire.
Olivtech (Izmir, Turquie) 9 au 12 mai 2018 Salon de l’olive, de l’huile d’olive et de ses technologies.
Logismed (Marrakech, Maroc) 9 au 11 mai 2018 7éme édition du salon international du transport et de la logistique pour l'Afrique et la Méditerranée.
Agrifex Ethiopia 2018 (Addis-Abeba, Ethiopie) 10 au 14 mai 2018 11ème édition dédiée aux machineries et technologies de l'alimentation, de l'hôtellerie et de l'agriculture.
IBA (Munich, Allemagne) 15 au 20 septembre 2018 Salon leader mondial des boulangeries, des pâtisseries et des snacks. CFIA 2018 (Casablanca, Maroc) 25 au 27 septembre 2018 Salon de l'emballage et de l'industrie alimentaire.
Nos Annonceurs Arômes & Co..................................................................... 19 Cappy................................................................................. 59 Cimbria..................................................................................9 CRI Agadir......................................................................... 25 Copag................................................................................. 35 Dari Couspate................................................................... 60 Foods & Goods................................................................. 33 Ipack................................................................................... 23 Isolab.................................................................................. 55
Kool Food............................................................................51 Madec................................................................................ 37 MAMDA................................................................................7 OCP.......................................................................................2 ONSSA.............................................................................. 13 Qualimag............................................................................11 SIAL Paris...........................................................................17 SIAM................................................................................... 57 Volpak................................................................................. 15
L’Actu Procédures aéroportuaires L’ASMEX se penche sur le sujet • Investissement en Afrique
Selon Quantum Global Research Lab, le Maroc est la première destination d’investissement en Afrique en 2017 avec près de 2,57 Mrd $ d’IDE, en hausse de 12% par rapport à 2016.
• Agadir
Après Casablanca, c’est au tour du port d’Agadir d’être doté de PortNet, guichet unique permettant l’échange des résultats du contrôle des produits à l’importation. La mise en place de ce service ambitionne de contribuer à la simplification des procédures du commerce transfrontalier à travers l’échange informatisé des donnés, via PortNet, et l’amélioration des conditions de passage en douane des produits soumis au contrôle de l’ONSSA.
• Crédit Agricole
La simplification des procédures aéroportuaires pour le développement du fret aérien a été au centre d’une réunion organisée le 28 mars 2018 au siège de l’ASMEX (Association Marocaine des Exportateurs), à l’initiative de sa Commission Logistique. Ont pris part à cette réunion présidée par Abdelaziz Mantrach, Vice-Président de l’ASMEX et Président de la Commission Logistique, les représentants de la Direction Générale de l’Aviation Civile, de l’Office National des Aéroports, de Royal Air Maroc et de Portnet. Cette réunion fait suite aux actions initiées par la Commission Logistique en direction de l’ensemble des intervenants de la chaine pour améliorer le passage des marchandises à la fois dans les ports et dans les aéroports et ainsi améliorer l’environnement de l’entreprise exportatrice. En effet, plusieurs aspects retardent actuellement le développement du fret aérien. Il s’agit notamment des déplacements fréquents des opérateurs ou des transitaires dans les bureaux de contrôle, en raison de leur absence au sein de la plateforme fret de l’aéroport, de la limitation du travail au sein de la zone fret aux horaires administratifs bien que plusieurs vols décollent ou arrivent 24h/24, ou encore de l’absence d’équipements permettant
le traitement des différents types de camions au sein de la plateforme fret, pour ne citer que ces points. La réunion a été également l’occasion pour s’informer sur l’état d’avancement des chantiers (facilitation des procédures, amélioration des infrastructures…) lancés dans le cadre de la stratégie Ajwaa, pilotée par la Direction Générale de l’Aviation Civile. À l’issue de cette réunion, les parties ont notamment exprimé à l’unanimité la nécessité d’examiner la possibilité de dématérialiser les documents, à l’instar de ce qui se fait au sein des ports, et la nécessité de planifier via la plateforme PortNet les visites et les contrôles pour une meilleure organisation. Notons enfin que Royal Air Maroc mettra en service un nouvel avion à compter du 18 avril 2018, pour relier quotidiennement Bruxelles et Frankfurt, ainsi que plusieurs capitales africaines avec une fréquence hebdomadaire.
Concours marocain des produits du terroir Plus de 650 produits en compétition pour la 3ème édition
Le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) a reçu le prix STP Award 2017, décerné par la banque allemande Commerzbank. Ce prix récompense le GCAM pour la grande qualité de traitement des transferts, l’expertise et professionnalisme des équipes commerciales et opérationnelles ainsi que l’excellente relation de correspondant banking.
L’Agence pour le Développement Agricole (ADA) a organisé les 20 et 21 mars derniers la 3ème édition du concours marocain des produits du terroir, qui s’est tenue à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II à Rabat. Après l’activation en début d’année d’une large campagne de promotion au niveau des grandes et moyennes surfaces au niveau national, l’ADA a donné un nouveau coup de pouce aux petits producteurs en lançant cette troisième édition du concours. Cet événement bisannuel a pour première ambition de donner l’occasion durant deux jours aux petits producteurs de soumettre leurs produits à l’appréciation d’un jury composé d’une centaine d’experts, producteurs et consommateurs. Cette évaluation concerne plus de 650 produits du terroir provenant de toutes les régions du Royaume, dont les meilleurs ont remporté les premiers prix. Véritable outil de renforcement de la visibilité et de la notoriété des produits du terroir, ce concours vient témoigner de la richesse et du savoir-faire local des petits agriculteurs des 12 régions du Maroc, tout en faisant de l’authenticité de ces produits une locomotive pour le développeUne faute de frappe s’est malencontreusement ment territorial. Ainsi, toute la richesse du terroir marocain a été glissée dans le titre du reportage « L’entreprise du représentée par différents produits notamment pour l’argane, mois » du numéro 108, consacré à la société Deli’s. l’amlou, les miels, l’huile d’olive, les olives, les confitures, le Il fallait lire : « Deli’s fête ses 15 ans » et non 10 ans. couscous, les fromages, les dattes, les amandes, les noix, les Toutes nos excuses à l’équipe de Deli’s et à nos figues séchées, les piments, les jus et les vinaigres ainsi qu’une lecteurs . multitude d’autres produits du terroir.
Erratum
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FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
Maroc Qualité de l’huile d’olive Formations aux bonnes pratiques L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF) et Interprolive, ont organisé deux séries de formations sur les techniques de trituration de l'huile d’olive et de dégustation dans une dizaine d’unités de trituration des régions de Fès-Meknès et de Marrakech-Tensift-El Haouz, en décembre 2017 et janvier 2018. Ces formations, qui ont touché environ 500 bénéficiaires, dont 200 ont participé aux formations de dégustation, font parties des activités menées conjointement par la FAO et la BERD, en collaboration avec leurs partenaires marocains, visant à soutenir le développement de la filière oléicole marocaine. Au cours de ces formations, les bénéficiaires ont été sensibilisés sur les techniques de récolte et de trituration à adopter afin de produire une huile d'olive de haute qualité dont la consommation est bénéfique pour la santé. De plus, les formations ont mis l'accent sur la différence de qualité entre l'huile d'olive produite par les maasras traditionnelles par rapport aux unités de trituration modernes. Les séances d’introduction à la dégustation de l’huile d’olive ont permis aux bénéficiaires de tester des huiles de qualités différentes. L’objectif de ces séances est de sensibiliser les consommateurs quant à la qualité de l’huile d’olive afin de les amener d’une part à reconnaitre les principaux défauts pouvant
être présent dans l’huile mais également à identifier les attributs caractéristiques d’une huile d’olive de qualité à haute valeur nutritionnelle. Grâce au soutien des partenaires nationaux, le secteur oléicole marocain, qui représente actuellement environ 10% des surfaces agricoles et 5% du PIB agricole, pourrait connaitre une évolution qualitative importante, car ces initiatives sont effectives tant du point de vue du producteur que de celui du consommateur, a expliqué Mohammed Sadiki, Secrétaire Général du MAPMDREF : « la sensibilisation du consommateur marocain à la qualité des produits est essentielle pour le développement du secteur oléicole. » Ahmed Khannoufi, Directeur d’Interprolive, a quant à lui félicité l’aspect concret et technique de ces formations en déclarant : « ces formations pratiques offrent aux acteurs du secteur une opportunité très concrète d’approfondir leurs connaissances en termes de techniques de trituration. De plus, les formations sont organisées de façon personnalisée pour répondre aux besoins spécifiques de chaque huilerie. » La FAO et la BERD s’appuieront sur les expériences acquises au cours des formations– y compris le soutien de la promotion d’une meilleure qualité d’huile d’olive au Maroc – afin de favoriser le dialogue et la coopération entre les secteurs public et privé pour aboutir à une filière oléicole plus efficace et plus inclusive.
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L’Actu Prévention des risques en entreprise Wafa Assurance innove avec la réalité virtuelle
Soutien aux startups La CFCIM dévoile les noms des gagnants
Engagée depuis plus de 10 ans dans la prévention des risques en entreprises Wafa Assurance a adopté une nouvelle démarche technologique et novatrice afin d’accompagner ses entreprises clientes à maîtriser et réduire le risque en cas de sinistre : les solutions digitales utilisant la réalité virtuelle et augmentée. Dans le cadre des services offerts à ses assurés, Wafa Assurance effectuera des formations gratuites au profit des collaborateurs de ses entreprises clientes. Cette expérience immersive et interactive plongera l’utilisateur au cœur d’une simulation virtuelle faisant objet d’un exercice d’entraînement sans risques. Deux exercices sont proposés : un atelier de simulation d’extinction de feu en réalité virtuelle, qui permet d’évaluer les réflexes et la capacité d’intervention de l’utilisateur face à un début d’incendie ; et « VR360° », une photo 360° d’un environnement de travail projeté dans un casque de réalité virtuelle. Dans ce dernier exercice, le collaborateur, introduit dans cet environnement, est amené à détecter la source d’un risque et à le maîtriser efficacement. Cet exercice est renforcé par des instructions à suivre pour l’évacuation en toute sécurité et l’intervention pour la maîtrise des risques. Cette nouvelle approche digitale vise à moderniser le processus d’apprentissag, augmenter l’assimilation des règles et consignes de sécurité et diminuer la durée de formation en lui octroyant un aspect plus attractif et convivial.
ExVivo, Bassite IT, Luxonik, Kitimimi et Cuimer (fabricant de cuir à base de peaux de poisson) sont les 5 projets retenus par le jury du Kluster CFCIM, nouveau programme d’appui aux startups développé par la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc. Les lauréats ont été sélectionnés parmi 35 porteurs de projets finalistes, eux-même choisis parmi 150 dossiers évalués en fonction de critères liés au degré d’innovation, à la pertinence du business model et à l’impact RSE. Ces jeunes entreprises bénéficieront d’un hébergement professionnel pendant 18 mois au sein du Kluster CFCIM, dans les locaux de la CFCIM, et se verront offrir l’accompagnement par un mentor qui les aidera dans leur quotidien à réaliser leur business plan. Face à la multitude des talents exprimés et à la qualité des projets présentés, le jury a pris la décision d’élargir le programme de mentoring à 15 autres startups qui bénéficieront également d’une adhésion gratuite d’une année à la CFCIM, ainsi que d’autres avantages mis à leur disposition par les partenaires. « Notre engagement est de faire en sorte que les projets que nous incubons puissent générer du revenu très rapidement et surtout assurer la pérennité de leur entreprise sur les 3 prochaines années, en dégageant une rentabilité qui leur permettra de créer de l’emploi et de pouvoir voler de leurs propres ailes après 18 mois », explique Jérôme Mouthon, Président du Kluster CFCIM.
Sehaty Fi Taghdiaty 16 ans d’actions au service de l’éducation nutritionnelle des enfants Sehaty Fi Taghdiaty, programme d’éducation nutritionnelle et de sensibilisation qui vise à améliorer les habitudes alimentaires chez les jeunes écoliers, initié en 2003 par Centrale Danone et le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, fête ses 16 ans d’activité. Pour marquer l’événement, une cérémonie a été organisée à l’école Ahmed Rachidi, relevant de l’Académie Régionale de Casablanca Settat. La célébration de la 16ème édition du programme Sehaty Fi Taghdiaty matérialise le succès d’une démarche en faveur de l’enfance, autour d’une mission d’intérêt national : sensibiliser les jeunes écoliers aux bons principes nutritionnels tout en favorisant leur épanouissement à travers l’adoption d’une nutrition saine et équilibrée. Quelques 20.000 écoles sont concernées par le programme, soit 4,7 millions d’élèves, âgés entre 6 et 12 ans. Le contenu pédagogique mis à la disposition des enseignants est conçu par un panel de médecins et de spécialistes de la nutrition. Il a pour objectif d’accompagner l’enseignant afin qu’il puisse transmettre ce guide de manière ludique et adaptée aux élèves selon leur âge et niveau scolaire.
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FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
SNI Changement de nom pour une vocation internationale confirmée La Société Nationale d’Investissement (SNI) devient Al Mada, un terme porteur de significations fortes : le temps, la portée, l’impact. Ce nouveau nom marque l’aboutissement de la mutation profonde de la SNI, engagée depuis 2014 et arrivée aujourd’hui à maturité. Présent dans 24 pays en Afrique, avec plus de 6,5 milliards de dirhams investis sur le continent hors Maroc en 2017 - dans 7 secteurs structurants de la croissance africaine (services financiers, matériaux de construction, distribution, télécommunications, mines, énergie, immobilier & tourisme), Al Mada entend affirmer, en tant que fonds d’investissement privé panafricain à long terme, sa mission de partenaire de premier plan du développement économique du continent africain. Soulignons que la contribution des activités internationales aux résultats de la SNI est passée de 11% en 2013 à 26% en 2017. Rappelons enfin qu’Al Mada est actionnaire de référence ou co-actionnaire, pour ce qui concerne le secteur alimentaire et distribution, de Marjane Holding et de Sotherma (eaux Sidi Harazem et Aïn Saïss).
Maroc Laboratoire d’Analyse et de Contrôle Qualité Pour une authenticité des produits marocains
Caravane agricole Phosboucraa Le groupe OCP fait escale à Assa-Zag
Le Laboratoire d’Analyse et de Contrôle Qualité (LACQ) est une plateforme mise en place par l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, au sein du département Sciences Alimentaires et Nutritionnelles (SAN). Il a pour mission, via des prestations de service, d’accompagner la formation IAA, les activités recherches & développement et la profession dans tout ce qui a trait aux analyses chimiques, microbiologique, biotechnologiques, sensorielles et contrôle qualité dans le domaine de l’agroalimentaire. Le LACQ organise également avec son consortium d’experts des formations continues pluridisciplinaires. Il réalise des diagnostics et des études stratégiques pour la mise à niveau des systèmes de production et de transformation au sein des coopératives et des entreprises agroalimentaires. Il accompagne aussi l’incubation, le transfert des résultats des recherches R&D et de technologies au profit des professionnels et la labellisation des produits locaux. Le LACQ est accompagné par le laboratoire Officiel d’Analyses et de Recherches Chimiques (LOARC) du Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts. « Nous allons authentifier le produit marocain en matière de composition et en matière isotopique. Nous serons accompagnés par LOARC et prochainement agrées par l’ONSSA », déclare le Pr My Mustapha Ismaili Alaoui, Responsable du LACQ.
Le Groupe OCP et la Fondation Phosboucraa (qui porte l’engagement social et sociétal de l’OCP) ont donné le coup d’envoi de la sixième étape de la Caravane Agricole Phosboucraa le 5 avril 2018 à Assa, chef-lieu de la province d’Assa-Zag. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du soutien apporté par le Groupe OCP et ses Fondations au Plan Maroc Vert. Cette Caravane s’adresse aux petits éleveurs et agriculteurs des régions traversées, afin de leur apporter l’expérience et le savoir-faire de différents experts et partenaires du Groupe OCP. Cette 6ème étape dans la province d’Assa-Zag et la région de Guelmim Oued Noun, a permis l’accompagnement, la sensibilisation et la formation de plus de 350 petits éleveurs-agriculteurs de la filière cameline. Elle a notamment introduit une nouveauté, avec l’organisation de masterclasses les 3 et 4 avril au profit de 60 éleveurs sur les thèmes en relation avec l’amélioration de la productivité et la valorisation des produits.
Silver Food Dons en faveur de la communauté locale-Région Berrechid Dans le cadre de ses activités sociales, Silver Food a organisé, en partenariat avec la fondation Supreme, le 10 avril dernier, dans son unité de production située dans la commune Sahel Oulad Hriz, une cérémonie de donation. Le premier don comprenait deux véhicules de transport scolaire de 29 places en faveur d’une association spécialisée dans le transport scolaire des enfants. Quant au second don, il s’agit de l’équipement d’une salle informatique avec une trentaine d’ordinateurs et bureaux au profit d’un lycée dénommé Houman Fetouaki. Cette cérémonie de donation a connu la participation du gouverneur de la région de Berrechid des élus de cette même région, ainsi que des cadres de ladite entreprise. « Nous avons organisé cette action sociale pour participer au développement de la communauté et de la localité dans laquelle nous sommes situés. C’est une première action et nous espérons pouvoir participer encore plus dans le développement de la région. », Souligne Oumhani Djouli, Directrice Corporate Groupe – Silver Food Group. FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
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L’Actu IAV Hassan II 18ème édition forum IAA-Entreprises L’association des élèves ingénieurs en industries agricoles et alimentaires a organisé le 31 mars dernier la 18ème édition du forum IAA-Entreprises, sous le thème « 10ème anniversaire du Plan Maroc Vert (PMV) : quel bilan pour le secteur agroalimentaire marocain ». C’est ainsi que des intervenants ont débattu autour de cette thématique. Parmi eux, des professeurs de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, notamment le Professeur Mohamed Faid, et Mourad Hayoun, Chef de Service des Relations avec les Acteurs, Division de l’Agrobusiness, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. M. Faid a souligné l’importance des coutumes alimentaires des Marocains et a soulevé plusieurs questions sur la valorisation des produits de terroir. Il a d’ailleurs incité et encouragé les jeunes élèves ingénieurs à saisir les opportunités offertes par les produits locaux. M. Hayoun, quant à lui, a exposé le bilan du PMV pour le secteur agroalimentaire en se focalisant sur la valorisation des produits agricoles dans le cadre du contrat-programme pour le développement des industries agroalimentaires. Il a également mis l’accent d’une part sur l’importance du secteur agroalimentaire national et d’autre part sur le PMV et son approche quant aux différentes filières agricoles. Parallèlement, un espace d’exposition a été aménagé au profit des élèves ingénieurs en industries agricoles et alimentaires, dans la finalité de présenter des produits fabriqués par leurs soins : cookies à la farine de pois chiche, mousse au chocolat et à la betterave, confiture et jus à base de fleur de bissap, jben aromatisé à l'ail et au persil, crème glacée à l'amande et à la fleur d’oranger, et enfin pâte à tartiner à base de caroube.
Maroc ADA Un séminaire pour donner un coup d’accélérateur aux projets d’agrégation Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, a présidé le 4 avril dernier à Marrakech un séminaire national sur l’agrégation agricole, sous le thème « L’union fait la force agricole ». Organisé par l’Agence pour le Développement Agricole (ADA), ce séminaire a rassemblé 350 participants. Il avait pour objectif de faire le bilan de la situation actuelle de l’agrégation agricole, de sensibiliser les acteurs et de présenter des mesures opérationnelles pour enclencher l’accélération et la dynamisation de la mise en place de projets d’agrégation réussis, en vue d’atteindre les objectifs tracés dans le cadre du Plan Maroc Vert. L’ADA a ainsi présenté les principales recommandations recueillies et qui portent principalement sur la révision des critères et des normes d’éligibilité pour certaines filières, la proposition de nouveaux modèles d’agrégation tels que des projets autour de plateformes de commercialisation, la proposition de nouvelles filières de production pour l’agrégation, l’assouplissement de la procédure d’approbation des projets d’agrégation et de la procédure d’octroi des subventions. Les propositions ont aussi porté sur la mise en place de nouvelles incitations spécifiques à l’agrégation agricole. Cet évènement a également été l’occasion de présenter des témoignages émanant des expériences menées par plusieurs agrégateurs (Centrale Danone, Copag, Cosumar, etc), d’écouter l’avis des représentations et associations professionnelles, ainsi que celui des institutions financières et d’assurance. Les conclusions émanant de ce séminaire, que l’ADA sera chargée d’approfondir et de mettre en place, permettront de franchir un nouveau palier dans l’implémentation du modèle de l’agrégation.
Ecosystèmes donneurs d’ordres - fournisseurs Accompagnement d’Attijariwafa bank Poursuivant son engagement d’accompagner la mise en œuvre du Plan d’Accélération Industrielle (PAI 2014-2020), le groupe Attijariwafa bank a organisé, le 3 avril dernier, un événement dont l’ambition était de renforcer les relations entre les donneurs d’ordres et leurs fournisseurs. Sous le thème « Écosystèmes Donneurs d’Ordres-Fournisseurs : des modèles pragmatiques face aux délais de paiement », cette initiative confirme la volonté du groupe Attijariwafa bank de donner une impulsion nouvelle à l’accompagnement des entreprises marocaines en s’inscrivant dans une relation tripartite avec les donneurs d’ordres et les fournisseurs, basée sur un modèle win-win pour tous les maillons de la supply chain. Cette journée fut l’occasion de souligner la nécessité de soutenir les entreprises et notamment les TPME, par l’ensemble des acteurs économiques pour faire face à leurs contraintes, notamment les délais de paiement, l’accès au financement, l’amélioration de la compétitivité, la montée en compétences RH, etc. Attijariwafa bank a également présenté son dispositif
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d’accompagnement des écosystèmes donneurs d’ordres - fournisseurs, qui vise la réduction des coûts de financement des fournisseurs, l’abaissement du niveau du risque financier au sein de la supply chain, et par conséquent l’amélioration des conditions de règlement. Enfin, cette conférence a connu la signature de trois protocoles d’accord : un mémorandum d’entente entre Attijariwafa bank et le groupe Cosumar pour la mise en œuvre d’une solution de Supply Chain Finance en faveur de son écosystème de fournisseurs, un deuxième mémorandum d’entente avec la SFI (Société Financière Internationale – Groupe de la Banque mondiale) pour labelliser l’offre Supply Chain d’Attijariwafa bank et une troisième convention avec Maroc PME autour des mesures d’accompagnement et de formation des TPME opérant dans les écosystèmes.
L’Actu Projet de développement de l’arganiculture Atelier de démarrage Le projet de Développement de l’Arganiculture dans les Zones Vulnérables, DARED, représente l’un des premiers projets cofinancés par le Fonds Vert pour le Climat (Green Climate Fund), soumis conjointement par l’Agence de Développement Agricole (ADA), en tant qu’entité accréditée par GCF, et l’ANDZOA, en sa qualité d’agence d’exécution du projet. Le projet DARED est financé par le GCF à hauteur de 80% du montant total, soit 39,3 millions de dollars US avec un cofinancement du gouvernement marocain. Il s’étale sur une période de 6 ans et couvre les zones de la Réserve de Biosphère de l’Arganeraie (RBA). Son objectif : le développement de l’arganiculture comme modèle économique résilient aux changements climatiques et stimulateur d’un changement de paradigme dans la conception et la réalisation des projets d’agriculture durable, rentable et résiliente aux changements climatiques. Concrètement, il s’agit, d’une part, de mettre en place des vergers d’arganier sur 10.000 Ha et de plantes aromatiques sur 2.000 Ha (en intercalaire), associés à des techniques de collecte des eaux pluviales. Et d’autre part, de structurer les usagers de l’arganeraie et de renforcer l’accès de leur organisation au marché, ce qui améliorera directement les conditions de vie de la population locale, en particulier des femmes, et permettra de soulager
la pression anthropique sur la forêt naturelle de l’arganier, tout en améliorant la production et la productivité des arbres de l’arganier. Il s’agit également de mettre en place un environnement institutionnel et organisationnel innovant favorable, à travers l’appui de la recherche scientifique et le renforcement des capacités des différents acteurs en matière d’adaptation aux changements climatiques. Pour la mise en œuvre de ce projet, et en vue de concrétiser ses principes basés sur une approche participative et concertée, l’ANDZOA a organisé un atelier de démarrage du projet le 12 mars 2018. Cet atelier a été présidé par le Secrétaire Général du Département de l’Agriculture, en présence de tous les acteurs concernés, aussi bien institutionnels que professionnels.
Campagne agricole Déficit pluviométrique résorbé !
ONSSA Journée nationale d'information sur les aromates
Le Royaume a connu ces dernières semaines d’importantes précipitations à caractère généralisé sur la quasi-totalité du territoire. Au 12 mars 2018, le cumul pluviométrique moyen national a atteint 281,2 mm, résorbant le déficit pluviométrique enregistré depuis le lancement de la campagne, affichant ainsi actuellement, un excédent de 4% par rapport à une année normale. Au démarrage de la période des semis, ce déficit était de 61%. La réserve des barrages à usage agricole s’est également nettement améliorée par rapport au démarrage de la campagne, se situant à 7,34 Milliards de m3 soit un taux de remplissage de 55%. Au démarrage de la campagne, la réserve des barrages s’établissait à 4,5 milliards m3. La situation des barrages pourrait continuer de s’améliorer suite à la fonte attendue des neiges. Ces ressources contribueront également à la reconstitution des nappes phréatiques. Les températures favorables et les bonnes conditions pluviométriques de décembre 2017 à mars 2018 ont permis une évolution positive du couvert végétal au niveau des parcours. L’offre fourragère a occasionné une baisse des prix des aliments et des prix rémunérateurs pour les éleveurs. Quant aux cultures d’automne, la majorité des superficies semées en céréales se trouve dans un bon état végétatif. Les cultures de printemps sont en cours d’installation avec actuellement 111.800 Ha plantés. Les principales cultures d’automne installées ou en cours d’installation sont le pois chiche, le maïs grain, le haricot et les cultures oléagineuses. Les agriculteurs sont ainsi appelés à profiter des bonnes conditions afin de continuer la mobilisation pour la mise en place de ces cultures.
« Quelles pratiques pour assurer la sécurité sanitaire des aromates ? » : tel a été le thème de la journée nationale d'information organisée par l'Office National de la Sécurité Sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) le 10 avril dernier à l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, à Rabat. Ont pris part à cette rencontre une centaine de participants, représentant les organisations professionnelles et les opérateurs du secteur des aromates, les associations des consommateurs ainsi que les départements ministériels concernés. Le but de cette journée était de discuter de la sécurité sanitaire et de la traçabilité des aromates, notamment la menthe, depuis la production jusqu'à la commercialisation. Un débat riche a caractérisé cette rencontre, et a abouti à des recommandations, parmi lesquelles : -la réalisation de campagnes de sensibilisation au profit des agriculteurs au niveau des zones de production, afin de respecter les bonnes pratiques agricoles, notamment l'utilisation des pesticides homologués, le respect de la date avant récolte et les conditions d'hygiène ; -la généralisation de l'application des registres d'entretien des cultures en tant qu'outil de gestion de la traçabilité dans les exploitations agricoles ; -l'appui et l'encouragement de la recherche scientifique sur les aromates, notamment concernant les résidus de pesticides ; -la promotion de la commercialisation des aromates dans des points de ventes structurés et via la grande distribution pour maitriser la traçabilité. Au terme de cette journée, les participants ont convenu de mettre en place un comité mixte chargé du suivi de la mise en œuvre de ces recommandations.
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Maroc Aswak Assalam 19ème anniversaire
Assises Nationales de l’Agriculture 10ème édition
L’enseigne de grande distribution du Groupe Ynna Holding, présente dans 10 villes du Royaume avec 13 hypermarchés, vient de célébrer son 19ème anniversaire à Aswak Assalam Mohammedia en présence de ses clients, ses partenaires, ses équipes, la direction et • Abdelkrim Tassine, les médias. Plusieurs stars ont partagé Directeur Général de avec Aswak Assalam la fête comme Aswak Assalam Momo, Ghany, Mehdi Bennani et Nabil Layachi, acclamés par les clients de l’enseigne venus massivement assister à l’événement. Dans un discours prononcé à cette occasion, Abdelkarim Tassine, Directeur Général, est revenu sur les étapes-clés de la saga Aswak Assalam et a rendu hommage à l’esprit du Groupe Ynna Holding. Il a remercié le Groupe pour sa confiance dans la direction et les équipes de Aswak Assalam et salué la fidélité des clients de l’enseigne. Il a également remercié les partenaires de l’enseigne. La cérémonie a été marquée par la distribution de lots (iPhone X, voyages en Russie pour la coupe du monde de football et une prestigieuse voiture), dans le cadre de la tombola organisée pour les clients. Les collaborateurs ayant 19 ans d’ancienneté ont également été récompensés pour leur engagement au service des clients de l’enseigne.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 10ème édition des Assises Nationales de l’Agriculture se tiendra à Meknès le 23 avril prochain. C’est l’occasion d’exposer le bilan annuel des réalisations et les orientations stratégiques du secteur pour les années à venir. La thématique retenue pour cette 10ème édition est « La jeunesse, principal moteur et bénéficiaire de développement agricole ». Il s’agit, à travers cette thématique, de revenir sur le rôle de la jeunesse dans le développement agricole et les solutions apportées par le Plan Maroc Vert pour la jeunesse rurale. Dès le lendemain, la 13ème édition du Salon international de l’Agriculture au Maroc (SIAM) ouvrira ses portes à Meknès jusqu’au 28 avril, sous le thème « Logistique et Marchés Agricoles ». Déployé sur une superficie de 180.000 m² dont 87.000 couverts, le SIAM devrait accueillir plus de 1.400 exposants issus de 67 pays et plus de 850.000 visiteurs. Véritable vitrine de l’agriculture nationale, le salon sera organisé autour de 9 pôles : Régions, Sponsors et Institutionnels, International, Agro-fourniture, Nature et Vie, Produits, Produits du Terroir, Elevage et enfin Machinisme. Considérés comme la « porte de l’Europe », les Pays Bas seront le pays à l’honneur de cette édition. Bénéficiant d’un réseau logistique de premier plan et représentant l’une des places centrales du commerce européen et mondial pour les produits agricoles, le modèle néerlandais constitue un benchmark intéressant par rapport à la problématique de l’année.
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L’Actu Eaux Minérales d’Oulmès et WWF Maroc Signature d’un mémorandum d’entente À l’occasion de la journée mondiale de l’eau, les Eaux Minérales d’Oulmès et WWF Maroc ont organisé un événement de sensibilisation aux enjeux de l’eau au Maroc et en Afrique, dans un lieu fort en symbolique, le Musée Mohammed VI pour la Civilisation de l’Eau. Les deux entités ont mis à l’honneur le système traditionnel marocain de répartition de l’eau avec une conférence-débat sur le sujet de « La gestion coutumière de l’eau, levier de gestion raisonnée des ressources hydriques au Maroc ». Miriem Bensalah-Chaqroun, Vice-Présidente des Eaux Minérales d’Oulmès, a introduit la conférence en mettant en avant ses objectifs principaux : « nous sommes tous rassemblés pour échanger, débattre, sensibiliser, recommander et initier des actions concrètes pour préserver notre ressource la plus précieuse. » Elle a souligné la volonté des Eaux Minérales d’Oulmès d’« alimenter la réflexion » avec l’ensemble des acteurs pour « aller encore plus loin dans la préservation des ressources hydriques. » L’événement s’est clôturé avec la signature d’un mémorandum d’entente entre les Eaux Minérales d’Oulmès et WWF Maroc pour la réalisation de projets opérationnels au niveau national. Parmi ces projets, Les Eaux Minérales d’Oulmès vont participer activement au programme du Fonds de l’Eau créé par WWF Maroc pour préserver le bassin du Sebou, confronté à la diminution de ses réserves d’eaux et à un grand risque de pollution. Cet engagement marque la volonté des Eaux Minérales d’Oulmès de s’investir davantage dans des projets de développement durable au Maroc. C’est d’ailleurs la première entreprise à signer un partenariat avec WWF Maroc. Le Directeur Général de l’entreprise a lancé un appel à la fin de la conférence : « nous invitons tous les acteurs engagés pour le développement durable à nous rejoindre dans cette démarche ! »
Lesieur Cristal Bons résultats à l’export et nombreux projets Malgré une conjoncture plus ou moins défavorable, Lesieur Cristal a clôturé l’année 2017 sous de bons auspices. L’activité export y est pour beaucoup. En effet, réalisant une progression de • Samir Oudghiri Idrissi, Directeur Général de Lesieur 15% par rapport à l’année d’avant, le Cristal chiffre d’affaire à l’international a généré quelques 700 millions de DH. Cette évolution est due entre autres à la création d’une antenne aux USA, qui a contribué à la valorisation et à la commercialisation de l’huile d’olive dans la région. En 2017, l’activité export était constituée à 74% par l’huile de table, 17% par le savon, 5% d’huile d’olive et 3% de divers. Sur le plan agricole, la faible campagne de l’huile d’olive a fait que les prix d’achat ont augmenté, générant ainsi une faible compétitivité des produits marocains à l’international. La consommation d’huile d’olive a régressé en faveur de l’huile de table, qui réalise ainsi une croissance soutenue et une bonne performance à l’export. Par ailleurs, et dans le cadre du développement des exportations de l’huile d’olive, notamment vers le marché américain, les projets d’extension des fermes oléicoles sont en plein chantier. Ainsi, la Société d’Exploitation de l’olive (SEO) à El Kalâa a connu l’extension de sa capacité de trituration et de repassage. Les Domaines Jawhara à Meknès ont quant à eux connu une forte montée en production, suite à la finalisation des travaux de plantation de Rass Jerry. Enfin, Olivco, la ferme de 225 ha dont les droits d’exploitation ont été acquis en 2016, devrait connaitre le lancement du processus de plantation des oliviers. 2017 a également été l’année de changement de périmètre, avec l’acquisition de 100% du capital de la société Indusalim, acteur important de la margarine au Maroc. Pour 2018, de nouveaux projets seront lancés, notamment la construction d’un atelier dédié au conditionnement de l’huile d’olive extra vierge ; l’acquisition d’une nouvelle ligne de winterisation du tournesol ; le développement d’un nouvel emballage 5L PET carré et la conversion aux étiquettes OPP, qui offrent une plus grande résistance à la chaleur.
Santé et sécurité au travail L’ISO 45001 adoptée en tant que norme marocaine La commission technique nationale de normalisation des systèmes de management relevant de l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), regroupant l’ensemble des parties concernées de l’administration et du secteur privé, a adopté en tant que norme marocaine la nouvelle norme internationale ISO 45001 relative au management de la santé et la sécurité au travail, publiée tout récemment par l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO). L'ISO 45001, qui intègre le respect de la législation de travail comme exigence de base, vise à aider les entreprises et organisations de toute taille à prévenir les accidents de travail et les maladies professionnelles, de manière à réduire significativement les cas d’infirmité et le taux de décès qui découlent de ces situations. Elle incite aussi à l’amélioration continue des
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performances en matière de maitrise des risques associés dans le cadre d’un système de management basé sur une approche préventive et des processus opérationnels impliquant les différentes parties prenantes dont principalement les représentants des employés et les autorités chargées de la mise en œuvre de la législation de travail. L’IMANOR, en collaboration avec les départements et organisations concernés, assurera une vulgarisation suffisante de cette norme et une sensibilisation appropriée à ses enjeux, afin de permettre aux entreprises marocaines de réussir dans leurs démarches de management de la santé et la sécurité au travail, et d’accéder sans difficultés à la certification, souvent exigée au niveau des marchés d’exportation.
Maroc Petits fruits rouges 2ème Festival National à Larache Placée sous le thème « L'organisation interprofessionnelle, un puissant levier de développement du secteur des petits fruits rouges », la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition du Festival national des petits fruits rouges à Larache a été présidée par le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts. Sur le plan organisationnel, le Ministre a évoqué la création récente de la Fédération interprofessionnelle et a souligné la présence d'investisseurs intéressés par l'industrie et la valorisation des produits de la filière. En marge de ce festival, le Ministre a procédé à l'inauguration et au lancement de plusieurs projets à Ksar El Kébir, fruits d'un investissement de plus de 29 MDH. Le Ministre a également affirmé que d’autres projets seront réalisés. Il est question par exemple de l’inauguration, après sa rénovation, d’un abattoir d’une capacité de 20 têtes de bovins/heure et de 50 têtes d’ovins/heure, et ce pour un coût global s’élevant à 6,5 MDH. Ce projet permettra à la commune de Ksar El Kébir de disposer d'un abattoir bovin-ovin conformément aux normes sanitaires. M. Akhannouch a également procédé à l’inauguration du marché de gros des fruits et légumes de Ksar El Kébir, après un aménagement de 7 mois, et ce pour un coût global estimé à 6 MDH.
© Freeimages.com-Makio Kusahara
Colza Une nouvelle variété au catalogue officiel L’INRA (CRRA Meknès) vient d’inscrire une nouvelle variété de colza au catalogue officiel. Il s’agit de la variété Alia (code : INRA-CZFK07), qui présente d’importantes caractéristiques agronomiques et technologiques, avec une productivité moyenne de 28 q/ha et une teneur en huile de plus de 49%. L’huile des graines de Alia est riche en acide oléique, avec un pourcentage moyen de l’ordre de 70%. Elle est aussi de qualité canola ou ‘00’, indiquant une très faible teneur en acide érucique et un tourteau à faible teneur en glucosinolates. C’est une variété semi-précoce adaptée aux zones du Gharb, du Loukkos, du Saïss et du Zaer. Alia, qui vient s’ajouter aux quatre premières variétés INRA de colza inscrites au catalogue officiel, a été obtenue en 2012 par l’équipe de recherche du Centre Régional de la Recherche Agronomique (CRRA) Meknès coordonnée par Dr Abdelghani Nabloussi (Chercheur en amélioration génétique des oléagineux annuels), à partir d’une hybridation entre les variétés Fantasio et Kabel. Ces résultats de recherche mis à la disposition des professionnels du secteur constituent de précieux acquis au service du développement de la filière oléagineuse, conformément aux objectifs du Plan Maroc Vert.
L’Actu Élu Produit De l’Année 1ère award night des produits de l'année 2018 ! La première cérémonie de remise de trophées du célèbre logo au macaron rouge « Élu Produit De l’Année » s’est déroulée le 30 mars dernier à Casablanca, récompensant 33 produits dans le secteur de la grande consommation. Trois critères ont été pris en compte lors de l’étude : l’innovation, l’attractivité produit ainsi que l’intention d’achat. « À partir d’aujourd’hui, le consommateur marocain pourra identifier les produits innovants dans les rayons des supermarchés beaucoup plus rapidement, juste en recherchant notre logo rouge sur les emballages », a précisé Faycal Maaouni, Directeur Général de Produit De l’Année Maroc. Se basant sur une étude nationale indépendante, menée par l’institut de recherche international Nielsen, regroupant un panel de consommateurs marocains, le concours Élu Produit de l’Année est une distinction devenue une véritable institution. Après la Tunisie, le Maroc est le second pays du Maghreb à accueillir ce label d’origine française développé dans plus de 40 pays. Pour les entreprises participantes à la compétition, Élu Produit de l’Année représente un véritable argument de vente et un outil marketing irréfutable puisque le label donne la parole directement aux consommateurs – et qui mieux que les consommateurs pour donner un avis fiable et un retour sur expérience crédible. Cette année plus de 3.250 citoyens ont voté au Maroc pour leurs produits préférés, toutes catégories confondues. Parmi les 33 prix décernés, 14 ont récompensé des produits agroalimentaires (voir tableau ci-contre).
Maroc Catégorie
Marque
Entreprise
Thon en conserves
Gamme thon Joly
Conserveries Marocaines Doha
Eau de table
Amane Souss
Société des eaux minérales Al Karama
Huiles de table
Lesieur 3 Graines
Lesieur Cristal
Huile d'Olive
Gamme Al Horra
Lesieur Cristal
Sauce ketchup
Lesieur Ketchup
Lesieur Cristal
Sauce Moutarde
Lesieur Moutarde
Lesieur Cristal
Sauce Mayonnaise
Lesieur Mayonnaise
Lesieur Cristal
Bouillon en cubes
Knorr Bouillon (Damat El Benna)
Unilever Maghreb SA
Charcuterie fine
Charcuterie fine Koutoubia
Sapak Koutoubia
Farines
Fandy Mix Farine Régime
Fandy Maroc Farine
Biscuits Génoise
Genova
Best Biscuits Maroc
Beurre de table
Badaouia
Stockpralim
Pates à tartiner
Sergio
Stockpralim
Biscuits gaufrettes
Tagger
Mondelez
Attijariwafa bank et IFC Stimuler l’investissement et les échanges commerciaux en Afrique Attijariwafa bank et IFC (International Finance Corporation), membre du groupe de la Banque mondiale, ont signé le 26 mars 2018 à Abidjan un accord visant à soutenir les entreprises et stimuler l'investissement et le commerce transfrontalier en Afrique. Attijariwafa bank et IFC se sont entendus pour étudier ensemble des projets d’investissements en Afrique du nord et en Afrique subsaharienne. Le partenariat porte principalement sur le soutien au commerce et à l'investissement entre les deux régions afin de renforcer les échanges entre pays africains. En outre, les deux parties s'engagent à coopérer dans la banque de financement et d'investissement, le financement de projets, ainsi que les instruments de partage de risque. L'accord prévoit également qu'IFC et Attijariwafa bank accompagnent les entreprises au Maroc et en Afrique, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), pour leur permettre d’accéder aux services de financement et de formation dont elles ont besoin pour assurer leur développement. Sérgio Pimenta, Vice-Président Afrique et Moyen-Orient d’IFC, a déclaré : « l’Afrique a un fort potentiel. Mais la faiblesse du commerce transfrontalier et le manque de financements accessibles aux PME freinent la croissance économique. En répon-
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dant à ces problèmes, nous pouvons aider à libérer le potentiel du secteur privé africain pour créer des emplois et contribuer à la lutte contre la pauvreté et les inégalités. » Ce partenariat fait partie de la stratégie d'IFC visant à soutenir les entreprises marocaines dans leur stratégie d’expansion en Afrique subsaharienne. Grâce à leurs actifs financiers et intellectuels, ces entreprises contribuent à la croissance des pays dans lesquels elles s'installent. Au cours de ces 10 dernières années, IFC a soutenu près de 1,4 milliard de dollars d’investissements d’entreprises de la région MENA vers l’Afrique subsaharienne.
L’Actu Développement durable
Obligation, nécessité et opportunités pour le Maroc « Les engagements du Maroc envers le développement durable et la dimension de l’environnement dans l’entreprise marocaine » : tel a été le thème abordé lors d’une conférence-débat organisée le 29 mars dernier à Casablanca par la Chambre de commerce Britannique au Maroc. L'invité d’honneur était le Président de la COP22 et ancien chef de la diplomatie, Salaheddine Mezzouar. Nargys ES-SETTE nouveaux horizons s’ouvrent donc pour les entreprises marocaines afin d’entamer une croissance verte profitable et durable.
Vers une économie verte…
• De gauche à droite : Salah Eddine Mezouar, Président Cop22 ; Said Mouline, Directeur Général de l'Agence marocaine de l'efficacité énergétique (AMEE) ; Amal El Malouani, chargée de la Direction Financement du Développement Durable - Domaine Vert Crédit Agricole du Maroc ; Ali Hjaiej, Directeur Développement Afrique Clarke Energy
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eux ans après la COP 22, cette rencontre avait pour objectif d’informer les entreprises adhérentes à la Chambre de Commerce Britannique, opérateurs économiques et médias, sur l’état d’avancement du Royaume dans le chantier du développement durable. Alors que le défi de l’adaptation au changement climatique est de plus en plus urgent pour le Maroc, les initiatives publiques et privées offertes aux entreprises et investisseurs ont été passées en revue et débattues avec l’auditoire ; le tout au moment où le patronat marocain dessine les contours d’une Charte Climat pour les entreprises. En effet, le patronat a récemment
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plaidé en faveur du développement d’une économie climatique pour réadapter l’économie nationale au changement climatique, ce qui permet de transformer le risque climatique en une opportunité économique. La Charte Climat constitue un engagement, pour les entreprises signataires, à lutter contre le changement climatique et pour l'émergence et le développement d'une nouvelle économie verte à bas carbone et résiliente au changement climatique. Notons aussi que le Maroc, récemment désigné par l’ONU comme modèle africain en matière d’énergies renouvelables, est aussi l’un des premiers pays au monde à avoir émis des green bonds. De
Salaheddine Mezzouar, Président de la COP22 et ancien chef de la diplomatie, a analysé les opportunités et les défis d’une croissance verte au Maroc : « deux ans après la COP22, il y a eu une prise de conscience et des initiatives pour booster le développement durable. Je suis fier de l’équipe qui a travaillé avec une abnégation exceptionnelle et de l’esprit d’équipe qui animait tous les corps. L’idée était de faire de la COP22 une COP de l’action. » Questionné sur le fait que la croissance verte soit un rêve ou une réalité, M. Mezzouar explique que cette croissance est devenue plutôt une nécessité et un choix incontournable. « Nous sommes déjà dans la dynamique d’une nouvelle économie qui sera durable et respectueuse de l’environnement et qui intègre d’autres modes de production et de consommation. » Et d’ajouter : « le gouvernement a un rôle moteur pour aider les gens à rentrer dans cette dynamique. Certes, la révolution ne se fait pas facilement et il faut pouvoir lier l’ensemble des acteurs. En effet, il faut une articulation entre les politiques publiques, l’acteur privé et les différents acteurs au niveau du territoire. Il faut fixer des objectifs et des deadlines et commencer à
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avancer. Tout le monde sera gagnant et cela va créer de grandes opportunités à saisir. » Pour sa part, Said Mouline, Directeur Général de l'Agence Marocaine de l'Efficacité Energétique (AMEE), a dressé le bilan d’étape des mesures prises dans la stratégie d'efficacité énergétique à destination des entreprises. « Nous sommes un pays du sud proactif qui dispose d’un programme très volontariste et qui est cité en exemple au niveau international. Nous avons pu développer des projets, des industries créatrices d’emplois et un vrai modèle économique », souligne M. Mouline. En effet, l'efficacité énergétique concerne les secteurs clés : bâtiment, industrie, agriculture, transport et résidentiel-tertiaire. « Pour chacun de ces secteurs, l'AMEE contribue à la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique », ajoute-t-il.
Un exemple de Green business : Clarke Energy
Ali Hjaiej, Directeur Développement Afrique chez Clarke Energy,
a mis en avant les solutions de cogénération pour le développement de l'efficacité énergétique chez les industriels en présentant l'expertise britannique sur le biogaz au Maroc. « Nous sommes une entreprise britannique qui fait de la cogénération ou de la production combinée de chaleur et d'électricité avec des moteurs à gaz. Nous proposons des solutions efficaces énergétiquement, qui participent à la réduction de la consommation d’énergie. Les solutions que nous proposons sont des solutions flexibles pour les projets de génération d’électricité à base de gaz. Elles permettent de réduire de 30 à 40% la consommation énergétique et le coût de l’énergie chez l’industriel. Aujourd’hui, nous avons une dizaine d’installations au Maroc, soit le plus grand nombre d’installation de biogaz en Afrique », explique Ali Hjaiej.
Crédit agricole : vers une finance durable
Le rôle du secteur financier est très important pour soutenir la croissance verte. Amal El Malouani, Chargée de la Direction Financement du Développement Durable - Domaine Vert Crédit Agricole du Maroc, a présenté les outils et dispositifs de finance durable ainsi que la coopération interbancaire existante dans ce domaine. Qu’est ce qu’une finance durable ? « D’une manière générale, ce sont des instruments et mécanismes mis en place, notamment les Green Bonds, pour financer les projets de développement durable. En d’autres termes, il s’agira notamment de financer des
projets qui allient à la fois rentabilité financière et développement social et environnemental et accompagner justement cette transition vers une économie verte », explique Amal El Malouani. - « Nous sommes une banque précurseur et nous accompagnons les projets qui dépendent fortement des aléas climatiques et qui sont très sensibles à des problématiques telles que l’eau, l’érosion des sols etc. Nous avons eu le flair de penser à des solutions bien avant l’apparition des green bonds. En effet, ces derniers ne sont pas la seule solution. Nous avons une multitude de chantiers qui doivent être accompagnés et financés par des mécanismes adaptés », poursuit-elle. Le Crédit Agricole du Maroc décline ainsi sa finance durable en plusieurs axes, notamment l’axe d’inclusion financière, et veille à desservir toute la population cible composée entre autres de petits et moyens agriculteurs. Citons également, aux côtés de la banque classique, qui va financer les projets éligibles et répondant aux exigences de Bank Al Maghrib, la Fondation Ardi, dont l’objectif est de financer des microprojets. « Nous offrons des services de proximité inclusifs et une panoplie de produits, comme par exemple Tamwil El Fellah, qui intervient auprès des petites et moyennes exploitations agricoles en leur proposant de la micro finance ; Ecotaqa qui œuvre à l'accompagnement des exploitations agricoles énergivores (industries, exploitations agricoles, complexes touristiques, grandes surfaces…) dans leurs projets d'amélioration de la performance énergétique ; Biofilaha Istitmar pour les agriculteurs déjà convertis ou souhaitant se convertir à l'agriculture biologique ; et enfin Crédit Saqui pour le financement des aménagements hydo-agricoles modernes visant l'optimisation de l'utilisation de l'eau et l'amélioration du rendement de l’exploitation », énumère Amal El Malouani.
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L’Actu Sanpellegrino Performance, hygiène et capacité accrues grâce à Sidel Sidel a fourni deux Sidel Matrix Combi à l'usine de Sanpellegrino de Ruspino, en Italie, pour l’aider à augmenter la capacité de production de sa célèbre eau minérale gazeuse. Salvatore Sbriglione, Directeur d'usine chez Sanpellegrino, explique: « nous voulions augmenter les taux de production en fonction des différents formats de bouteilles que nous fabriquons à Ruspino. La ligne dédiée aux plus grands formats - 750ml, 1000ml et 1250ml - devait atteindre 36.000 bouteilles par heure, tandis que celle utilisée pour produire les bouteilles de 0,5 litre devait passer à 54.000 bouteilles par heure. En attribuant le contrat à Sidel pour améliorer nos lignes PET existantes et augmenter les cadences de production et la vitesse, nous avons clairement pris en compte la relation de longue date entre Nestlé Waters, le groupe auquel nous appartenons et ce fournisseur. Cependant, ce qui nous a le plus convaincus, ce sont les normes d'hygiène élevées offertes par leurs solutions et le fait que nous partageons tous les deux la même attention absolue sur la qualité des produits et des processus. » Sanpellegrino souhaitant augmenter ses performances et sa capacité de production sans compromis sur la sécurité alimentaire, Sidel Matrix Combi est devenu le choix naturel. Combinant les procédés de moulage par soufflage, de remplissage et de capsulage en un seul système, cette solution réduit les coûts d'exploitation et utilise jusqu'à 30% moins d'espace au sol que les équipements autonomes traditionnels. En intégrant les différents types d'équipements et phases de production dans un système unique, tout en éliminant le transport, la manutention, l'accumulation et le stockage des bouteilles vides, l'efficacité de la ligne est améliorée pour un coût total de possession réduit.
Haribo Une édition spéciale Pâques Haribo propose, en partenariat avec l’agence de brand communication Shortlinks, une alternative aux traditionnels chocolats de Pâques avec son seau « Garden Edition ». Un seau pour les gourmands qui y découvriront l’ensemble des best of de la célèbre maison de bonbons : Tagada, Dragibus, Happylife, Goldbears, Schtroumpfs… Cette édition limitée propose des sachets au format idéal pour accompagner les chocolats cachés dans les jardins. Afin d’illustrer la fraicheur et la gaité du printemps retrouvé, Shortlinks a repensé les codes Haribo et proposé des couleurs acidulées : un bleu vif et un vert chatoyant. Un design accompagné d’illustrations enfantines avec des animaux et des fleurs rappelant les fêtes de Pâques.
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Intermarché France « Les éleveurs vous disent merci ! » « Les éleveurs vous disent Merci ! » est issu d’un projet co-construit entre Intermarché et les éleveurs partenaires de la Laiterie Saint-Père d’Agromousquetaires. Ce projet traduit l’engagement d’Agromousquetaires et d’Intermarché aux côtés des éleveurs partenaires de la laiterie Saint-Père. En effet, la brique de lait demi-écrémé sera vendue 0,88 euros dont 0,44 pour les producteurs, 0,20 pour l’emballage, 0,20 pour la logistique et la production et 0,4 pour la TVA. Une démarche de transparence sur la répartition du prix qui sera affichée sur le packaging de cette brique, qui est disponible depuis le 3 février dans tous les points de vente Intermarché. « Avec une rémunération de 440 euros les 1.000 litres (contre 330 actuellement) et une contractualisation sur 5 ans, le lait "Les éleveurs vous disent MERCI!" est le lait citoyen qui rémunère le mieux les éleveurs (hors laits bio, AOC et AOP et laits spécifiques) », annonce Intermarché.
SIAL Paris Le rendez-vous qui inspire l’alimentation mondiale À l’occasion du SIAL 2018, qui se tiendra du 21 au 25 octobre 2018, Paris se transformera en capitale mondiale de l’alimentation. Un temps fort pendant lequel l'ensemble de la filière alimentaire mondiale sera réunie pour partager les solutions d'aujourd'hui et de demain, et, ainsi, relever le défi alimentaire des 30 prochaines années. « Le secteur de l’alimentation aura les yeux tournés vers Paris en octobre 2018 », prévient Nicolas Trentesaux, Directeur du réseau SIAL. « N’oublions pas que l’agroalimentaire est l’une des industries les plus dynamiques dans la majorité des pays du G20 ! Venir à SIAL Paris, c’est justement découvrir des opportunités de croissance, ainsi que de nouvelles tendances ; c’est bénéficier d’un formidable tremplin pour atteindre les objectifs ambitieux auxquels sont attachés les acteurs de l’alimentaire. SIAL Paris est une plateforme unique d’inspiration qui permet de tester de nouveaux marchés, lancer de nouveaux produits et rencontrer les principaux professionnels du secteur pour discuter des défis à venir. Et c’est aussi un véritable laboratoire : les départements R&D du monde entier finalisent leurs innovations pour pouvoir les tester dans les allées du salon. Plus de 2.500 innovations vont être présentées en avant-première mondiale lors de SIAL Innovation afin d’inspirer toujours plus l’industrie agroalimentaire. » Près de 90% de la surface du salon a déjà été réservée. Plus de 80 pays ont d'ores et déjà confirmé leur présence. Pendant ces 5 jours, les exposants auront l’opportunité de présenter leurs produits à plus de 160.000 visiteurs professionnels venus du monde entier. En fonction de leur préférence, de leurs attentes et de leurs besoins, ces derniers pourront explorer le salon avec des clés d’entrée sectorielles ou par région du monde.
Monde GEA Prix de la technologie laitière GEA, fournisseur de l'industrie agroalimentaire et d'un vaste éventail d'autres industries de process, a remporté le 7 mars dernier le Prix de la technologie laitière 2018 à Düsseldorf. Ce prix honore leur nouveau système pour la préparation et l'ajout d'eau de process tempérée dans l'industrie alimentaire, qui a déjà été installé avec succès dans une usine de fromage. Le nouveau système, développé par Joachim Löw, technologue en transformation du lait et du fromage chez GEA, a convaincu le jury par la sécurité maximale des produits, un haut niveau de normalisation et de faibles coûts d'exploitation. Le système intègre naturellement l'enregistrement complet des données de production, la surveillance de tous les paramètres pertinents ainsi que la connexion à une recette dynamique. Le prix de la technologie laitière, qui a été présenté pour la première fois en 2009, honore la mise en œuvre réussie d'innovations techniques dans l'industrie laitière et alimentaire. L'évaluation des candidatures et la sélection des lauréats sont effectuées par un jury d'experts renommés.
Seafood Expo Global et Seafood Processing Global Plus grand événement dédié aux produits de la mer Du 24 au 26 avril, Bruxelles accueillera comme chaque année les deux salons internationaux Seafood Expo Global et Seafood Processing Global. Le premier, dont c’est la 26ème édition, est dédié aux produits de la mer tandis que le second (20ème édition) s’attache aux équipements de transformation et de conditionnement ainsi qu’aux services annexes. Après une édition 2017 record, avec plus de 28.500 visiteurs professionnels de 150 pays et 1.859 exposants, les organisateurs s’attendent à un cru 2018 encore plus étendu. En effet, à ce jour, l’espace d’exposition a déjà été augmenté de 1.000 m2. Un pavillon marocain, organisé par l’EACCE, participera au salon avec environ 35 exposants. Le 24 avril au soir, les Seafood Excellence Global Awards seront dévoilés, récompensant les meilleurs produits de la mer exposés durant le salon. Des prix spéciaux seront également remis, récompensant l’innovation, la praticité, la santé et la nutrition, le conditionnement de détail et la gamme de produits de la mer. Tous les produits participants et gagnants seront exposés sur le stand de Seafood Excellence Global.
L’Actu (en Dollars/Tonne)
Zoom sur les ventes de… LÉGUMES TRANSFORMÉS SURGELÉS Ventes (valeur)
Croissance annuelle (valeur)
2014
34,40 MDH
17,2% 2013-2014
2015
41,90 MDH
21,9% 2014-2015
2016
46,00 MDH
9,6% 2015-2016
2017
51,00 MDH
11,0% 2016-2017
2018*
56,70 MDH
11,0% 2017-2018
2019*
63,20 MDH
11,6% 2018-2019
(Source : Les Echos)
Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café
(Source : Euromonitor International – ventes en distribution moderne et traditionnelle, hors tomates et condiments)
Baromètre des exportations
(Source : Les Echos)
À fin janvier 2018, soit au premier mois de la campagne, les exportations de produits végétaux transformés comme celles de produits de la pêche affichent un net recul par rapport à la même période l’année dernière. La baisse est de -26% pour les produits végétaux, et de -15% pour ceux de la pêche. Une tendance à relativiser, ces chiffres ne reflétant qu’un mois de campagne. Les exportations atteignent ainsi : • 19.215 T pour les produits végétaux transformés (t -26% par rapport à fin janvier 2017) • 44.275 T pour les produits de la pêche (t -15%)
Prix internationaux des produits laitiers
Tendances des exportations 2017/2018 (évolution en volume par rapport à fin janvier 2017, cumul au 31 janvier 2018, soit 1 mois de campagne) Produits végétaux Conserves d’olives t -9% Epices & herbes t -32% Huiles végétales, vins t -34% Surgelés t -38% Par marché ALENA t -4% Union Européenne t -20% Autre Afrique t -38% Maghreb t -54% Produits de la pêche Semi-conserves s +47% Conserves de poisson t -10% Produits congelés t -13% Farine et huile de poisson t -24%
(Source : USDA)
Par marché Autre Afrique s +15% Amérique du Sud t -25% Union Européenne t -36% Autre Europe t -37%
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Source : EACCE. NB : changement des dates de la campagne, avec référence à l’année civile)
Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre
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* Estimations
Cours des matières premières
Tableau de Bord
Salon IBA
Invitation ouverte aux visiteurs marocains Le salon leader mondial des boulangeries, des pâtisseries et des snacks, IBA, qui se tiendra du 15 au 20 septembre 2018 à Munich, est l’événement incontournable de ces industries depuis des décennies. À fin mars, plus de 1.100 exposants de plus de 45 pays ont déjà enregistré leur participation, ont annoncé les représentants du salon lors d’une conférence de presse tenue le 28 mars dernier en Egypte. Retour sur cette journée ! De notre envoyé spécial au Caire, Maria MOUHSINE et une plus grande régionalisation, comme facteur de réussite pour contourner la compétition locale. »
© GHM
Le plein d’événements
À
IBA
travers la couverture de l'ensemble des secteurs de la boulangerie et de la confiserie, IBA offre un aperçu inégalé du marché, outre l'avantage de pouvoir participer à des formations diplomantes, orientées vers l'international. « L'intérêt manifesté par les nationaux et internationaux est énorme. En dehors de quelques espaces restants, IBA est déjà complet ! », se réjouit Dieter Dohr, CEO et Président de GHM, partenaire du salon.
IBA dans l’air du temps
« En rassemblant un réseau d’experts de 165 pays tous les 3 ans, IBA constitue en effet le meilleur moyen pour découvrir l'état actuel
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de l’industrie boulangère, de la confiserie et du snacking, les tendances internationales, ainsi que les perspectives d'avenir », explique Nadja Düll, Project Coordinator IBA. Proposant des thèmes en fonction des grandes tendances actuelles, le salon permet de répondre au mieux aux différentes attentes des participants. Ainsi, explique le Président de la confédération des boulangers allemands, Michael Wippler : « 4 grands thèmes dominent l’industrie de la boulangerie et de la confiserie, à savoir : les nouvelles tendances de l'alimentation et leur impact sur les boulangers ; le pain comme aliment particulièrement sain ; les machines qui permettent d’économiser l'énergie tout en améliorant la qualité ;
Le secret du succès d’IBA est dû à la présence de leaders mondiaux venus présenter leurs nouveaux produits et services. De plus, les entreprises exposantes ne se limitent pas à présenter leurs produits, mais réalisent des démonstrations en direct devant un public professionnel. En outre, IBA est l’occasion de découvrir des variétés uniques de pains traditionnels ou innovants, en provenance d’Allemagne ou du monde entier. Cette vitrine technologique étendue est complétée par des présentations quotidiennes de spécialistes ainsi que des workshops. En 2018, les visiteurs professionnels peuvent également s'attendre à un événement spécial : « en plus de l'IBA-UIBC-CUP qui détermine le meilleur boulanger parmi une quinzaine de candidats et le Championnat d'Allemagne Master Baker, les meilleurs jeunes confiseurs du monde seront également présents à Munich à l'IBA 2018. Ils participeront au Championnat du Monde Junior de l'UIBC pour découvrir qui est le meilleur dans cette profession », a déclaré M. Wippler. Un autre moment fort pour les visiteurs du monde entier sera encore une fois les visites guidées de boulangeries à Munich. Enfin, le chapiteau IBA Oktoberfest en 2018, situé sur le site du salon, sera, sans aucun doute, l’attraction
Egypte du pain », indique Michael Wippler. Des informations à ce sujet peuvent être obtenues pendant le salon, au niveau du stand de la confédération des boulangers allemands.
Nouveautés 2018
principale pour clôturer une journée de visite. Pouvant recevoir plus de 1.200 personnes, ce lieu de fête acceuillera visiteurs et exposants avec de la musique live et des spécialités bavaroises.
Un centre de formation dédié
Outre les nombreuses informations précieuses que les visiteurs pourront recueillir sur le salon, IBA propose également des informations exclusives sur la culture du pain allemand, particulièrement intéressantes pour
les collègues internationaux de l'industrie. Après tout, l'Allemagne a beaucoup à offrir avec ses 3.000 spécialités de pain et ses 1.200 types de petits produits de boulangerie. « Notre académie de Weinheim proposera encore une fois des cours exclusifs en anglais. Ici, les participants en apprendront davantage sur la préparation du pain complet et du pain de blé et de seigle, qui sont d'ailleurs les types de pain préférés des Allemands. S’ils le souhaitent, les participants peuvent même obtenir le diplôme allemand de cuisson
Turquie
Olivtech
OLIVTEC
Pour la première fois, IBA présente un nouveau hall : « IBA. To Go! ». Toute la chaîne de fabrication des snacks y est présentée, depuis les ingrédients et la préparation jusqu'aux solutions d'emballage durables, en passant par la logistique et la conception des magasins. Le café sera également discuté en détail par des experts, en commençant par le grain de café, la torréfaction et le broyage, jusqu'aux machines et au service du café. Le hall « IBA. Operate! » présentera quant à lui des solutions et processus d'emballage, tout en donnant un aperçu général du marché dans ce domaine, allant de la sécurité alimentaire au respect de l’environnement, en passant par l’optimisation des procédés.
Pleins feux sur l’olive turque
© Olivtech
Après une première tenue conjointe probante l’an dernier, les salons Ekoloji (dédié aux produits biologiques) et Olivtech rééditent l’expérience du 9 au 12 mai 2018, en Turquie, toujours sous la bannière Gourmet Izmir.
A
vec un nombre d’exposants passant de 361 à 460 cette année, Gourmet Izmir devrait accueillir près de 20.000 visiteurs en provenance de Turquie, mais aussi de nombreux pays.
Florence CLAIR Olivtech, salon consacré à l’olive, l’huile d’olive, les produits laitiers, le vin et les technologies, tiendra cette année sa 8ème édition. Le secteur oléicole turc, qui a fortement progressé, dispose d’un grand potentiel à l’export. Dans ce cadre, l’un des objectifs du salon est d’ouvrir de nouveaux marchés pour la Turquie.
Riche programme
Plusieurs événement sont prévus pour faire découvrir la richesse de l’olive turque : conférences d’experts lors des « Olive Talks », showcookings, dégustations… Le Conseil national de l’olive et de l’huile d’olive
organisera, avec des étudiants du département agro-industrie de l’Université d’Ege, le « Oil Bar », où les différentes caractéristiques des huiles seront expliquées. Les produits laitiers auront également leur « Cheese Bar » tandis que le vin fait son entrée sur le salon, pour la première fois depuis 2008. À cette occasion, des enseignes de supermarché de toute la Turquie, ainsi que des producteurs, des acheteurs, des fournisseurs et des visiteurs des pays leaders dans le monde du vin (France, Slovénie, Macédoine, Croatie et Portugal) sont attendus sur Olivtech. FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
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L’Interview Il y a à peine un mois, Bureau Veritas annonçait l’acquisition d’une participation majoritaire dans le Groupe Labomag, partenaire bien connu de nombreuses sociétés marocaines opérant dans l’agroalimentaire. En exclusivité, Mathieu Coquant, Directeur Général de Qualimag, filiale de Labomag, répond à nos questions et évoque les synergies attendues et les perspectives de développement du groupe au Maroc et en Afrique. pagner cette période d'intégration en mettant l'accent sur la gestion des équipes, ce qui passe par la fidélisation de nos talents et le renforcement de nos expertises, en étudiant tous les programmes de renforcement tels que les formations et l'amélioration des conditions de travail.
• Les 3 co-gérants du Groupe Labomag : Mathieu Coquant, Jean-Marie Coquant, et Bruno Pitou.
Sachant que Bureau Veritas a déjà une structure au Maroc, y aura-t-il une restructuration ? Aucune restructuration ou fusion n'est prévue, le groupe Labomag étant rattaché à Bureau Veritas International et opérant dans des segments distincts. Bien entendu, toute synergie possible sera étudiée et mise en œuvre, mais il est à rappeler que dans de nombreux pays d'Afrique, Bureau Veritas opère déjà sous différentes entités légales, dont les spécialisations diffèrent. En outre, le maintien de la dénomination « Labomag » était une exigence de notre famille, qui a été favorablement accueillie par Bureau Veritas, d'autant plus qu'elle permet de profiter du rayonnement de notre marque au Maroc. Cependant, nous allons pouvoir dupliquer les règles et les méthodes de gestion d'un groupe international, notamment en matière de communication, gestion des ressources humaines et gestion financière. Quelles sont les autres synergies attendues entre Labomag et Bureau Veritas ? Cette union permettra à Bureau
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Veritas d'accéder aux marchés contrôlés par les principaux acteurs agroalimentaires en Afrique de l'Ouest et Centrale et d'offrir une gamme complète de services (testing, inspection et certification). Cela permettra aux entreprises de réduire les risques, d'assurer la qualité et d'améliorer la productivité tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Comment votre personnel ressentil ce nouveau partenariat ? Les premiers mois, chacun apprend à se connaître et à travailler ensemble. Nous prévoyons d'accom-
Concrètement, quel est l'intérêt de Labomag de se rapprocher d'un grand groupe international ? Qu'est-ce que cela va changer pour vous au Maroc d'une part, en Afrique d'autre part ? Labomag tenait à étendre son expérience au-delà des frontières du Maroc. Pour réussir, Labomag devait s'adosser à un grand groupe lié à la profession et très présent sur le continent. Bureau Veritas, avec son expertise des métiers et ses implantations dans toute l'Afrique, répondait parfaitement à notre recherche. Aujourd'hui, la signature de ce partenariat laisse augurer d'une expansion continue et de nouvelles opportunités prometteuses sur l'Afrique. Quelle est aujourd'hui l'étendue des activités de Labomag ? Nos investissements continus et nos compétences multidisci-
Mathieu Coquant, Co-gérant Labomag Group
plinaires ont permis à Labomag d'être reconnu et de devenir un laboratoire de référence au Maroc dans le domaine des analyses agronomiques, agroalimentaires, environnement et cosmétiques avec plus de 50.000 échantillons par an. Le recours à des analyses par un laboratoire externe se développe-t-il dans le secteur agroalimentaire ? Pour quelles raisons ? Pour chaque type d'entreprise de la chaîne alimentaire, et notam-
ment les distributeurs d'aliments, gérer les risques dans les domaines de la qualité, l'hygiène et la sécurité, la protection de l'environnement et la responsabilité sociale est capital. Dans ce contexte de pression accrue, il vous est indispensable en tant que professionnel de contrôler et d'améliorer la performance de vos produits, services, méthodes et organisations. Ceci pour vous permettre de rester compétitif, protéger votre réputation, garantir votre engagement et améliorer votre image de marque.
Quels sont vos projets d'avenir? Notre volonté commune est très claire, devenir l'acteur de référence au Maghreb, en Afrique de l'Ouest et Centrale en matière de sécurité, de la qualité des denrées alimentaire, et d'agriculture de précision. Nous espérons également apporter notre modeste contribution à la politique Sud-Sud dynamique initiée par Sa Majesté le Roi Mohamed VI, destinée à faire de l'Afrique le réservoir alimentaire de demain.
Propos recueillis par Maria MOUHSINE
Parcours
Titulaire d’un Master en Génie mécanique de l’ETS à Montréal (2001) et d’un diplôme d’ingénieur de l’ENI de Tarbes (2002), Mathieu Coquant débute sa carrière en tant que Junior Project Manager chez Areva Maroc, où il restera deux ans. En 2005, il rejoint Alcatel-Lucent en tant que Project Manager, et ce jusqu’en 2010. Cette même année, il obtient la certification en gestion de projets PMP (Project Management Professional). Depuis 2011, il est Directeur Général de Qualimag, qui offre analyses de laboratoire, conseils et accompagnement en agroalimentaire, environnement et cosmétique. Il est également Directeur Exécutif du laboratoire d’analyses Labomag depuis 2012 et Directeur Adjoint de Aquamag depuis 2012 (arrosage des espaces verts et irrigation de cultures).
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Focus
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Champions de l’Agro 6ème édition © Bits and Splits - Fotolia.com
CHAMPIONS DE L’AGRO
• Pour cette édition, basée sur les résultats 2016, le podium reste inchangé • Le chiffre d’affaires global de ce Top 100 atteint un nouveau record, à près de 81,5 milliards de DH, soit une hausse de 7% en un an • Enfin, du côté des Champions de la grande distribution, les enseignes du groupe Label’Vie et BIM continent de gagner du terrain
En nette progression ! Champions de l’Agro
Classement
Les 100 premières entreprises
Le tableau
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Champions de Focus l’Agro
Champions de l’Agro 6ème édition
En nette progression ! Dans cette 6ème édition de notre rendez-vous annuel des Champions de l’Agro, publiée en partenariat avec Kerix (www.maroc1000. net), nous vous proposons un classement des 100 plus grandes entreprises du secteur des aliments et boissons au Maroc, d’après leur chiffre d’affaires 2016. Les résultats attestent d’une reprise des ventes, puisque le chiffre d’affaires global de ce Top 100 franchit à nouveau la barre des 80 milliards de dirhams, qui avait été atteinte pour la dernière fois en 2013. Florence CLAIR
A
vec un chiffre d’affaires total de 81,47 Mrd DH en 2016, ce Top 100 dépasse même de plus d’un milliard le montant atteint trois ans auparavant. Et par rapport aux résultats
2015 (cf. FOOD Magazine n°98), la progression en 2016 est deux fois plus rapide, avec 5,32 Mrd DH de chiffre d’affaires supplémentaire, soit une hausse de près de 7%. Le trio de tête reste inchangé. En
Les Champions de la Grande Distribution
Par rapport au classement de l’année dernière, le quatuor de tête reste inchangé. La tendance baissière se poursuit cependant pour les enseignes Marjane et Acima. La première reste largement en tête et recensait 38 hypermarchés au 31 décembre 2016, tandis qu’Acima comptait 42 supermarchés. Label’Vie poursuit sa progression, avec une hausse de son chiffre d’affaires de plus de 12%, toutes enseignes confondues. À fin 2016, le groupe comptait 69 points de vente, dont 51 supermarchés Carrefour Market (38% des ventes du groupe), 7 hypermarchés Carrefour (23% des ventes) et 11 hypercash Atacadao (33% des ventes). Le discounter turc Bim semble ralentir le rythme, avec tout de même une hausse du chiffre d’affaires de 11% en 2016, mais à comparer aux 29 points gagnés entre 2014 et 2015. À fin 2016, cette enseigne de proximité totalisait 329 magasins dans le Royaume. Depuis, 53 nouveaux points de vente ont ouvert en 2017, portant le total à 382. Et apparemment l’opérateur ne compte pas désinvestir au Maroc, au contraire : « en 2018, 60 nouveaux magasins sont prévus au Maroc », annonce Bim dans son rapport annuel 2017. Rang
Raison sociale
Chiffre d'affaires 2016 (DH)
Variation CA 2015/2016
1
Marjane
10 050 860 621
-3,5 %
2
Groupe Label’Vie
7 557 354 079
+12,3 %
3
Bim Stores
2 005 118 127
+10,95%
4
Acima
1 548 805 623
-13,4 %
TOTAL
21 162 138 450
Source : Maroc 1000 de Kerix - www.maroc1000.net - d’après données OMPIC, sous toutes réserves, en fonction des informations communiquées - et chiffres enseignes)
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Focus pôle position, Centrale Danone a connu une légère baisse de son chiffre d’affaires, imputée à la baisse des ventes de produits laitiers frais, sur un marché général de baisse de la consommation sur ce segment durant l’année 2016 (-1,1%). À l’inverse, les ventes de lait UHT ont progressé en 2016, ainsi que celles du beurre frais, relancé au début de cette année. « Dans un contexte économiquement contraignant, caractérisé par une baisse visible de la consommation des ménages et du ralentissement du marché, Centrale Danone poursuivra son agenda de transformation, de renforcement de son portefeuille marques, d’activation commerciale et de développement de son écosystème tout en continuant à maîtriser ses coûts de fonctionnement », a annoncé l’industriel laitier lors de la présentation de ses résultats financiers. En seconde position du Top 100, Cosumar a vu son chiffre d’affaires bondir de plus de 16%, passant de 5,5 à 6,39 Mrd DH, ce qui positionne désormais l’industriel sucrier à quelques encablures du leader Centrale Danone. De bons résultats qui s’expliquent par « les performances industrielles et commerciales de Cosumar, qui lui ont permis de capter et de profiter des opportunités du marché internatio-
Champions de Focus l’Agro nal, et par conséquent de faire progresser l’activité export en 2016 », explique l’industriel. Les ventes à l’export sont ainsi passées de 190 KT en 2015 à 326 KT en 2016, soit une hausse de 71%. La meilleure campagne betteravière à Doukkala et Zaio a également contribué à l’augmentation du chiffre d’affaires. Quant au 3ème, Lesieur Cristal, son chiffre d’affaires progresse de près de 1% malgré un contexte difficile et un environnement volatil. L’évolution du chiffre d’affaires a été « limitée par la rareté des opportunités d’exportations de l’huile d’olive marocaine après la baisse des cours à l’international », note l’opérateur.
16 « milliardaires »
Comme l’année dernière, ce trio de tête représente à lui seul un peu plus de 21% du chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble du Top 100, avec 17,23 Mrd DH. La tendance haussière est plutôt générale, puisqu’elle concerne près des trois-quarts des entreprises ayant communiqué l’évolution de leur CA 2015/2016. Et c’est Super Foods, entreprise spécialisée dans les aliments du bétail, qui signe la plus forte hausse connue (+59%), entrant ainsi directement à la 65ème place du classement. Parmi les opérateurs déjà présents dans le
Répartition du nombre d’entreprises du Top 100 par secteur
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Top 100 l’année dernière, Cumarex et Siti gagnent 19 places, juste devant Sofalim et Dawajine Viandes (+17 places). Le nombre de nouveaux entrants est à nouveau en régression, passant de 22 l’année dernière à 18 cette année. Par contre, le nombre de « milliardaires » (sociétés dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard de DH) passe de 14 à 16.
L’industrie des céréales leader en nombre ; les produits laitiers en valeur
En termes de répartition par secteur d’activité, le secteur des céréales (incluant la première et seconde transformation) concerne 19% des entreprises du Top 100. Suivent les boissons (14%), les aliments du bétail (11%), les produits de la mer (10%) et les produits laitiers (9%). En valeur, les produits laitiers prennent le dessus avec un chiffre d’affaires de 15,67 MMDH, soit 19% du CA des Champions de l’Agro. Le secteur des boissons et celui des huiles et corps gras arrivent ex-æquo en seconde position (15% chacun), devant les aliments du bétail (10%) et la transformation des céréales (9%, soit deux points de moins que l’année dernière).
Répartition du chiffre d’affaires du Top 100 par secteur
Focus
Champions de Focus l’Agro
Rang
Raison sociale
Chiffre d’affaires 2016
Variation CA 2015/2016
Variation rang 2015/2016
Activités principales
1
Centrale Danone*
6 817 695 000
-1 %
=
Produits laitiers
2
Cosumar
6 387 473 513
+16,2%
=
Sucre
3
Lesieur-Cristal
4 022 096 665
+0,9%
=
Huiles et corps gras
4
Copag
3 786 300 000
+8,6%
=
Produits laitiers, fruits et légumes, divers
5
Huileries du Souss Belhassan
2 928 721 120
-9,8%
=
Huiles et corps gras
6
Alf Sahel
2 689 118 761
-2,7 %
=
Aliments du bétail
7
Huileries du Souss Distribution
2 418 945 822
nc
/
Huiles et corps gras
8
Brasseries du Maroc
2 257 097 566
+6,7%
-1
Boissons
9
SCBG
1 885 073 938
+0,2%
-1
Boissons Distribution de produits alimentaires
10
Canal Food
1 772 525 705
+14,9%
=
11
Oulmès
1 655 089 787
+11,4%
+1
Boissons
12
Fromageries Bel Maroc
1 640 058 057
+5,1%
-3
Produits laitiers
13
StockPralim*
1 401 741 000
-5,9 %
-2
Distribution de produits alimentaires
14
Nestlé Maroc
1 192 191 549
-0,6%
-1
Produits laitiers, café
15
Ebertec
1 083 722 331
+8,8%
=
Boissons
16
Agro-Industrielle Al Atlas*
1 064 100 000
-1,6%
-2
Aliments du bétail
17
Alimaroc
893 859 683
+35,2%
+9
Aliments du bétail
18
Cobomi
878 801 066
+5%
+1
Boissons
19
Damandis
861 214 651
nc
/
Distribution de produits alimentaires
20
HSBC - Huileries
854 008 469
nc
/
Huiles et corps gras
21
Madec
850 397 753
+11,3%
+2
Distribution de produits alimentaires
22
Atlas Bottling
812 043 840
nc
/
Boissons
23
Savola Morocco
811 949 139
+11,9%
+1
Huiles et corps gras
24
CBGS
811 289 199
+2,4%
-3
Boissons
25
Délices Viande
799 814 704
-16%
-8
Produits carnés
26
Unimer
767 511 276
-17,9%
-8
Produits de la mer
27
El Alf
759 799 246
nc
/
Aliments du bétail
28
Mediterranean Milk
636 335 600
+15,3 %
+7
Produits laitiers
29
Mathé
620 868 571
-0,6 %
-1
Thé
30
Eddik
600 904 718
+2,3 %
=
Aliments du bétail
31
Fandy Maroc Farine
598 487 763
+1,7 %
-2
Minoterie
32
Comunivers
586 537 507
+21%
+12
Import-export
33
Celliers de Meknès
571 106 450
+7,9%
+4
Boissons
34
Sunabel
571 062 369
+0,3%
-1
Sucre
35
Dynacome
570 086 303
-14,75%
-10
Aliments du bétail et céréales
36
Dari Couspate
563 758 971
+7,4%
+2
Pâtes et couscous
37
Bourchanin
548 475 354
+11,8%
+4
Boissons
38
Grands Moulins Zine
531 971 239
+9,3%
+5
Minoterie
39
Siepf - Bel
529 145 485
-31,1%
-17
Produits laitiers
40
Quality Bean Morocco
524 570 893
nc
/
Fruits et légumes
41
Somadir
522 946 844
+3,9%
-1
Levure
42
Moony*
517 001 000
+30,8%
+15
Minoterie, semoulerie
43
Caves Kensoussi
514 746 785
+10%
+2
Boissons
44
Cibel*
511 556 000
-11,8%
-12
Produits de la mer
45
Margafrique
508 043 824
-19,5%
-18
Corps gras, produits laitiers
46
Gil Comes
496 872 928
+1,8%
-4
Produits de la mer
47
Dalia Corp Agro
486 926 998
+5,6%
-1
Minoterie, semoulerie, pâtes et couscous
48
Moulins de Skhirat - Kenz
485 364 585
+14,7%
+1
34
Minoterie (1) Hors tabac, restauration et grande distribution
FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
(Source : Maroc 1000 de Kerix - www.maroc1000.net - d’après données OMPIC sauf*, sous toutes réserves, en fonction des informations communiquées - et chiffres entreprises)
Classement des 100 premières entreprises de l’alimentaire et des boissons (1)
Focus Raison sociale
Chiffre d’affaires 2016
Variation CA 2015/2016
Variation rang 2015/2016
Activités principales
49
Best Biscuits Maroc
483 064 117
+6%
-2
Biscuits
50
Foodipex
467 896 527
+5,9%
-2
Distribution de produits alimentaires
51
VCR
451 865 456
nc
/
Conserves, boissons
52
Fromagerie des Doukkala
441 513 283
nc
/
Produits laitiers
53
Copralim
436 816 560
+4,7%
-2
Distribution de produits alimentaires
54
CBGN
435 780 254
nc
/
Boissons Boissons
55
SBGS
422 909 816
+3,1%
-2
56
Lesaffre Maroc
419 104 230
nc
/
Levure
57
Michoc
415 702 906
+3,5%
-3
Confiserie
58
Cumarex
411 526 692
+32,1%
+19
Produits de la mer
59
Grands Moulins du Tensift
400 056 640
+0,6%
-3
Minoterie, semoulerie
60
Belma
398 400 496
+25,8%
+14
Produits de la mer
61
Bodor Mills
394 545 091
nc
/
Minoterie, semoulerie
62
Silver food
387 376 185
0%
-4
Produits de la mer
63
Primeurs et Qualité
376 906 223
+6,3%
=
Fruits et légumes
64
Somafaco
374 393 885
+3,8%
-3
Epicerie, produits carnés
65
Super Foods
372 666 166
+58,7%
/
Aliments du bétail
66
Sapak-Koutoubia
368 623 159
+12,2%
+4
Produits carnés
67
Sotherma
367 849 629
+8,3%
-3
Boissons
68
Sofalim
367 741 872
+31,7%
+17
Aliments du bétail
69
Aveiro Maroc*
354 911 000
+13,2%
+8
Produits de la mer, conserves végétales
70
Conserves de Meknès
354 536 827
+17%
+8
Conserves végétales
71
Siof
354 333 877
-14,9%
-19
Huiles et corps gras
72
Alajade distribution
344 328 211
-3,5%
-10
Aliments du bétail et céréales Thé, biscuiterie, épicerie
73
Somathes
337 519 436
+0,1%
-6
74
Grands Moulins Atlantic
334 698 997
+3,1%
-3
Minoterie
75
Foodis
333 814 912
+3,6%
-2
Produits carnés
76
Extralait*
333 029 000
+0,3%
-7
Produits laitiers
77
Alf Issen
326 258 565
+15,6%
+7
Aliments du bétail
78
Siti
325 735 855
+30,3%
+19
Thé
79
Moulin Anoir Elmanar
309 184 487
+3,5%
+2
Minoterie, semoulerie
80
Minoterie El Bassatine
308 768 108
-15,5%
-20
Minoterie
81
Varun Beverages
308 482 695
+6%
+2
Boissons
82
Alf El Fellous
305 277 797
-5,9%
+10
Aliments du bétail
83
Dawajine Viandes
298 311 271
+21,8%
+17
Produits carnés
84
Moulins du Maghreb
293 885 502
+6,5%
+3
Minoterie
85
Benlafkih et Fils
293 258 444
+10%
+7
Thé
86
Fandy Nahda
293 021 408
-12%
-18
Minoterie
87
Moulins de Zerhoun*
292 973 000
-13,7%
-22
Minoterie
88
Best Milk
289 901 069
+18,1%
+10
Produits laitiers Minoterie, semoulerie
89
Grands Moulins Berdaï
288 390 345
-8,6%
-15
90
Socopo
288 022 255
nc
/
Produits de la mer
91
GSM semouleries
287 237 425
-5%
-13
Minoterie, semoulerie
92
Pesbak et Benjelloun
278 022 826
+7,6%
+2
Produits de la mer
93
Cosarno
274 296 520
+23,3%
/
Produits de la mer
94
VMM
272 501 172
+8,3%
+1
Conserves végétales Minoterie, semoulerie
95
Les Moulins Lahlal
272 128 773
nc
/
96
Santis
268 525 753
nc
/
Thé
97
Grande Semoulerie de Safi
267 557 514
+14%
/
Semoulerie
98
Somia
267 010 246
-33,5%
-44
Conserves végétales
99
Mellah Avenir Développement
265 504 452
-3,9%
-14
Distribution de produits alimentaires
100
Moulins de Berrechid TOTAL CA du Top 100
257 725 156 81 473 302 112
+6,4%
/
Minoterie
36
FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
(1) Hors tabac, restauration et grande distribution
(Source : Maroc 1000 de Kerix - www.maroc1000.net - d’après données OMPIC sauf*, sous sous toutes réserves, en fonction des informations communiquées - et chiffres entreprises)
Rang
Champions de Focus l’Agro
Ressources
Olives de table Un potentiel énorme, impacté par l’informel La notoriété des olives de table marocaines n'est plus à démontrer ! Estimée à plus de 120.000 tonnes par an, la production d'olives de table est tournée principalement vers l’export. À l'échelle mondiale, le Maroc se place au 4ème rang en termes d’exportation. Au niveau national, la picholine marocaine ou « Zitoun Beldi » domine la filière oléicole à raison de 96% des plantations. Cependant, le secteur n’exprime pas encore tout son potentiel et doit faire face aux effets dévastateurs de l'informel.
L
e secteur oléicole marocain produit 1.500.000 tonnes d'olives fraiches et contribue à la création de 15 millions de journées de travail par an. « La production destinée à la transformation en olives de table, y compris le secteur informel, est estimée à 300.000 tonnes, dont la principale variété est la Picholine marocaine », explique Heuda Farah Guessous, Présidente de la Fédération des industries de la conserve de produits agricoles (FICOPAM). En 2017, 120.000 tonnes d'olives de table industrielles ont été exportées. Les olives de table marocaines sont reconnues pour leur qualité et leurs propriétés organoleptiques sur tous les continents. « Que ce soit au Maroc ou à l’export, la demande est forte et croissante. L’olive jouit d’une bonne image liée aux bienfaits santé que l’on peut en tirer et la demande mondiale est en croissance. C’est un produit très apprécié en cuisine pour ses différentes applications », indique Hicham
38
FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
Meziane, Responsable développement chez Cartier Saada. Et d’ajouter : « ce secteur offre de vrais débouchés pour la valorisation de la production oléicole marocaine. Néanmoins, il reste assez hétérogène, d’une part du fait de la diversité de l’offre disponible et d’autre part du fait des disparités entre les opérateurs. »
Olives de table, olives pressées, quelle différence ?
« Les variétés, le calibre et l’aspect visuel constituent les principales différences entre les olives destinées à être consommées entièrement et celles destinées à être pressées pour en faire une huile », souligne Heuda Farah Guessous. Pour sa part, M. Meziane explique l’impact majeur de la différence variétale. En effet, certaines variétés, comme l’arbequine, sont très prisées par l’activité trituration pour leur teneur en huile et donc leur bon rendement au kg. D’autres variétés comme la picholine Languedoc ou la picholine marocaine sont prisées pour la qualité de leur chair et leur goût, ce qui explique leur utilisation pour la table. L’autre différence réside
dans le mode de cueillette. « Les olives destinées à la table sont récoltées généralement à la main avec un soin particulier, alors que celles destinées à l'huile sont habituellement récoltées en secouant l'olivier ; ce qui ne pose pas de problème pour l’huile mais est éliminatoire pour la production d’olives de table », complète M. Meziane.
Pour une meilleure qualité
Minée par des problèmes d’hygiène au niveau des conserveries traditionnelles, la qualité des olives de table ne répond pas toujours aux normes de référence internationales relatives à la sécurité alimentaire sur le marché local. « Ce qu’il faut rappeler, c’est que l’industrie de l’olive de table est un métier à part entière qui est très différent de la trituration. C’est un domaine qui nécessite d’importants investissements et un vrai savoir-faire afin de garantir un niveau de qualité satisfaisant. Il faut aussi
Sicopa
Source : FICOMPAM
Nargys ES-SETTE
noter que le secteur de l’informel n’offre aucune garantie sur la sécurité alimentaire ni sur les produits utilisés dans la conservation », rappelle M. Meziane. Et d’ajouter : « il faut assurer une traçabilité totale avec des normes d’hygiène et un système de management de la qualité performant, moderne et surtout constamment mis à jour. Cela doit bien sûr être fait tout en respectant le produit et son goût. »
Une prédominance du circuit traditionnel
Comme tient à le souligner Mme Guessous, la distribution de l’olive sur le marché marocain est essentiellement réalisée par la distribution traditionnelle. M. Meziane renchérit : « la distribution traditionnelle est le circuit de commercialisation majeur. Néanmoins, il convient de souligner que la distribution moderne progresse doucement. Dans un souci d’hygiène et de qualité, le consommateur doit privilégier les produit conditionnés dans des emballages hermétiques et s’éloigner progressivement du vrac et de la vente au poids. Pour cela, il y a un bien sûr tout un travail de sensibilisation à faire au niveau des instances et auprès du consommateur final. »
turées qui respectent les règles et les normes de sécurité alimentaire et qui sont d’ailleurs certifiées, et d’autres qui, malheureusement, n’ont pas les mêmes scrupules. Ceci engendre de fortes disparités et une forme de concurrence déloyale, principalement sur le marché local », note M. Meziane. À cela s’ajoute « l’absence d’une réglementation protectrice des dates de cueillette », précise Mme Guessous. L'objectif est de réglementer la cueillette pour éviter les abus en l'absence d'une réglementation. Pour remédier à ces pratiques, M. Meziane recommande de « combattre l’informel et intensifier les contrôles opérés par les autorités sanitaires du pays. » Rappelons également que l’un des objectifs du Plan Maroc Vert est d’arriver à l’horizon 2020 à une production de 320.000 tonnes d’olives de tables, dont 150.000 seraient destinés à l’export. « Si le Maroc atteint cet objectif, les
perspectives seront très bonnes et nous pourrons alors renforcer notre positionnement sur le marché international dans un contexte très concurrentiel », estime M. Meziane.
Des programmes d'appui pour booster le secteur
Pour favoriser le développement de la filière, de nouvelles incitations à l'investissement et des subventions accordées à l’export sur les quantités additionnelles sont envisagées dans le cadre du nouveau contrat-programme. M. Meziane ajoute : « le Ministère du commerce et de l’industrie a lancé des programmes d’appui comme le Contrat de croissance à l’export, qui a pour but de générer des exportations additionnelles et de permettre aux entreprises exportatrices d’accéder à certains leviers nécessaires au développement de leurs ventes à l’export. À titre d’exemple, cet appui porte sur le financement de ces outils ou actions marketing afin de développer les exportations de l’entreprise. »
Evolution de la production en olives de table (T)
Source : FICOMPAM
Source : FICOMPAM
Agriculture
Evolution des importations & Exportations (T)
Un marché rongé par l’informel
Source : FICOMPAM
Aujourd’hui le principal handicap pour les industriels reste la propagation de l’informel. En effet, leur activité n’est pas structurée et les opérateurs privés supportent un surcoût par rapport aux produits informels. « Dans ce domaine, vous pourrez trouver des sociétés strucFOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
39
Process
Trieurs optiques Pour plus de sécurité et de pureté Les trieurs optiques sont conçus pour séparer les impuretés et les corps étrangers d'une récolte et permettent ainsi d’optimiser la qualité du produit final. Utilisés pour diverses applications de tri alimentaire, ces trieurs permettent généralement de séparer les corps étrangers des grains selon des critères de couleur et de forme. Nargys ES-SETTE ajoute-t-il.
L
a qualité est une variable indéniable pour toute entreprise. Utilisés surtout par les stations de semences et les industries de transformation des céréales et des produits végétaux, les trieurs optiques sont des machines qui trient les déchets ou les produits non conformes, et les séparent des grains selon leurs couleurs ou nuances. « Nous pouvons séparer tous les éléments qui présentent une couleur superficielle non-conforme au produit à trier, aussi bien les corps étrangers comme les pierres, que les morceaux de verre, le plastique, le bois, les métaux, etc. », explique Hamid Dari, Area Sales Manager de Cimbria, entreprise qui conçoit et fabrique des installations et machines pour le conditionnement des céréales, des semences agricoles et des produits céréaliers. Outre une application dans les procédés de triage de semences, légumes, riz, blé, céréales, café, fruits secs… « nos trieuses optiques peuvent aussi être utilisées dans le domaine du recyclage (plastique, verre, etc.) et des minéraux »,
40
FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
« Par l'intermédiaire de goulottes vibrantes à l'entrée de la machine, le produit est dirigé sur une plaque de glissement. Sur cette plaque de glissement, le produit passe devant les caméras. Ainsi, la surface entière est vue par le système optique. Ceci garantit que tous les produits qui ne satisfont pas aux critères de qualité sont identifiés par le sys-
© Cimbria
© Cimbria
Comment les trieurs optiques fonctionnentils ?
• Trieur optique : Chromex
Tomra Sorting : technologie BSI (Biometric Signature Identification)
Conçues pour trier les bons produits des mauvais tout en créant de nouvelles possibilités de tri pour les noix, les fruits secs et autres applications alimentaires, les technologies de capteurs de Tomra Sorting traitent à vitesse élevée des informations, telles que la matière, la forme, la taille, la géométrie, la couleur, le défaut et les dégâts, ainsi que l'emplacement des objets. Il est ainsi possible d'identifier certaines différences moléculaires et chimiques et des changements dans la surface et dans les produits inspectés. Avec la technologie BSI, les objets sont examinés en utilisant la lumière au-delà du spectre visible, dans la région du proche infrarouge. Cette technologie a reçu plusieurs prix, notamment le Prix de l'innovation lors du congrès INC (World Nut and Dried Fruit Congress) 2015. Bjorn Thumas, Directeur du développement des marchés, avait déclaré à cette occasion : « nous sommes ravis d'avoir remporté ce prestigieux prix de l'innovation, qui récompense les dernières innovations technologiques dans le monde des fruits à coque et des fruits secs. Un prix voté par l'industrie pour laquelle nous travaillons est une confirmation que nous sommes sur la bonne voie. Nous pensons que le Nimbus BSI de Tomra est une percée pour les fabricants de noix et de raisins secs. »
Equipements
© Tomra
Sea Chromex : un trieur Full-Color de haute performance
• Trieur optique : Nimbus BSI
© Cimbria
tème, puis triés au moyen de buses à air comprimé. Isolé du reste, le produit trié sort de la machine par des sorties séparées », explique la société Schulefood, experte des installations de traitement des céréales. Hamid Dari détaille également le fonctionnement des trieurs de Cimbria : le produit à trier est inséré dans la trémie de chargement. Il avance sur la plaque vibrante jusqu’à la chute dans un canal incliné. À la sortie du canal, le produit est contrôlé individuellement par les caméras Full-Color RGB (résolution optique 0,06 mm) et, si prévu, par les caméras addition-
nelles NIR et InGaAs. Ces caméras sont positionnées dans la partie antérieure et postérieure du flux de produit. Sur la base des signaux relevés par le système optique, le logiciel de gestion commande les éjecteurs qui séparent physiquement le produit conforme du produit reconnu comme non-conforme. Ce dernier est alors dévié, par un jet d’air comprimé, vers la trémie de déchargement des déchets. Dans les versions avec repassage automatique, le produit accepté ou bien le déchet est convoyé dans une autre section de la même machine pour subir un nouveau procédé de triage.
Capable de reconnaitre et séparer des produits de même couleur, mais avec des nuances de tonalité légèrement différentes, Sea Chromex est un trieur adapté à différentes applications. Un exemple avec la séparation des allergènes : Sea Chromex permet de séparer le soja du blé, ou les éléments avec du gluten des céréales sans gluten (mais, riz, blé sarrasin). Afin d’identifier par infrarouge certaines contaminations et défauts, les trieurs optiques peuvent également être équipés avec des caméras additionnelles NIR et InGaAs. Hamid Dari énumère les principales caractéristiques des trieuses électroniques de Cimbria Sea : - Caméras Full-Color RGB (caméras toutes couleurs RGB trichromatiques 4096 pixels avec une haute résolution optique de 0,06 mm) qui peuvent garantir des produits finis parfaitement triés, en séparant les corps étrangers et défauts ayant une couleur très semblable aux bons produits. - Possibilité de combiner la technologie Full-Color avec les systèmes de vision NIR et InGaAs - Electrovannes extrêmement rapides et précises, pour garantir la plus haute efficacité de séparation des défauts et concentration des rejets. « L'utilisation de la technologie Full-Color RGB et la possible combinaison avec les systèmes de vision infrarouge NIR et InGaAs nous permet de répondre aux plus hauts standards de qualité. Les fonctions de contrôle de la dimension du défaut et du triage par forme sont intégrées pour assurer la plus haute pureté des produits finis pour les applications de tri les plus exigeantes », tient à préciser Hamid Dari.
• Exemples de produits triés FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
41
Process
Equipements
Trophées CFIA Les 4 lauréats 2018 Comme chaque année, le Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA) de Rennes, France, a remis les Trophées de l’Innovation à quatre exposants, sélectionnés parmi les 120 innovations solution ou produit présentées cette année. Découvrons les 4 lauréats de l’animation phare de ce salon incontournable, dont la 22ème édition a accueilli, du 13 au 15 mars derniers, 20.316 visiteurs et 1.450 exposants. Florence CLAIR • Catégorie Ingrédients & PAI Lentein de Barentz France
Lentein est une protéine végétale extraite de la lentille d’eau, la plus petite plante à fleurs au monde, qui pousse à la surface des eaux stagnantes. Cultivée dans des bassins ouverts, grâce à un système hydroponique permettant un recyclage à 98% de l’eau, cette plante pousse en seulement 24 heures, soit une récolte par jour ! Il en est extrait un ingrédient protéique vert, hautement nutritif, contenant entre 40 et 50% de protéines avec de bonnes fibres solubles et insolubles. De couleur verte du fait de sa richesse en chlorophylle, Lentein est dotée d’un goût doux. Elle convient particulièrement aux boissons nutritionnelles, aux substituts de repas, à l’alimentation sportive, aux collations, etc.
• Catégorie Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement ANSR Listeria Right NowTM de Neogen
Cette méthode innovante a été développée par Neogen pour la détection des Listeria dans les échantillons d'environnement en moins de 60 minutes et sans enrichissement. Ce nouveau test peut détecter toutes les espèces de Listeria, notamment les pathogènes comme Listeria monocytogènes, en moins de 60 minutes à partir de leurs ARN ribosomiques (ARNr). La sensibilité de la méthode a été validée par NSF International, démontrant la détection de faibles niveaux de contamination des Listeria dans les échantillons environnementaux avec une limite de détection au moins équivalente à la norme. Listeria Right NowTM est un système facile à utiliser qui permet de procéder à des analyses environnementales sans avoir à enrichir des pathogènes.
42
FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
• Catégorie Équipements & Procédés TrustSens de Endress + Hauser
Premier capteur de température capable de s’auto-étalonner en continu et sans interruption de process, TrustSens permet d’améliorer le suivi du point de mesure grâce à un étalonnage plus fréquent et automatique. Le risque de dérives non détectées est ainsi réduit au minimum, pour une sécurité de process maximale. TrustSens est doté d’une technologie unique et brevetée, basée sur le principe du point de Curie (température à laquelle un matériau ferromagnétique perd son aimantation brusquement). Il s’agit d’une propriété intrinsèque du matériau qui n’évolue pas dans le temps. TrustSens intègre une Pt100 associée à un élément céramique qui sert de référence. À chaque fois que la température chute sous la température de Curie de la référence, l’étalonnage se déclenche, ce qui permet de détecter toute dérive.
• Catégorie Emballages & Conditionnements Bec Verseur de EtikOuest
Bec Verseur équipe un sachet quattro seal hermétique et permet d’ouvrir ce sachet sans outil, puis de le refermer après utilisation, mais aussi de verser le produit (même pulvérulent) confortablement, proprement et avec une bonne vision, et ce grâce au bec verseur positionné dans le soufflet.
Nouveautés
Solutions Fournisseurs • HYGIÈNE BWT. Éco-solution de désinfection de l’eau La désinfection des réseaux d’eau dans l’industrie est un enjeu majeur. Les solutions chimiques sont une possibilité mais restent une menace pour la santé et l’environnement. Dans ce contexte, BWT France propose ECO-MX, un procédé de désinfection par l’électrolyse du sel, et lance BWT ECO-MX Nano, une nouvelle génération d’appareils encore plus performants, sûrs, faciles à maintenir et à • Maîtrise des bactéries et de la corrosion faire fonctionner. • Fabrication sur place du désinfectant ECO-MX est une solution de désinfection • Économique et écologique par l’électrolyse. Ses électrodes combinent le sel (NaCl), l’eau et l’électricité pour créer un désinfectant in situ et sur demande. Doté d’une large capacité de production allant de 200 à 6.800 litres de solutions par jour, ce procédé éprouvé est une méthode fiable pour la maîtrise des bactéries ainsi que le contrôle de la corrosion, des impuretés et des odeurs. Il assure une disponibilité permanente du désinfectant avec un coût de traitement jusqu’à 10 fois moins important qu’une solution chimique. Toute dernière génération d’éco-solution de désinfection par l’électrolyse, BWT ECO-MX Nano intègre de nouveaux composants et fonctionnalités pour optimiser sa prise en main tout en permettant à l’appareil de communiquer : électrode exclusive BWT au design intelligent facilitant l’entretien et la longévité de la cellule, électronique embarquée avec écran tactile multi-langues, historiques de fonctionnement et d’alarmes, fonctions de communication à distance intégrées à la technologie pour se connecter à la solution de e-water management BWT Bluwell.
Engie Axima. Diffuseur unidirectionnel à barrière périphérique de confinement Pour les secteurs d’activité nécessitant une protection rapprochée dans et hors salles propres, Engie Axima propose un diffuseur unidirectionnel à barrière périphérique de confinement BC®. Il fonctionne par soufflage unidirectionnel vertical ou horizontal sur la zone confinée et par création d’une survitesse périphérique deux fois supérieure à celle du flux unidirectionnel. Ainsi, il permet une protection sous flux ISO 5 et de s’affranchir d’infrastructures périphériques classées. • Réduction des consommations Grâce aux débits d’air neuf plus faibles, les d’énergie • Facile à installer et à nettoyer consommations énergétiques sont dimi• Flux ISO 5 grâce à la survitesse nuées. S’intégrant facilement dans tout périphérique système existant en termes de dimensions, il se nettoie facilement (inox 304L ou 316L) et permet une protection par un traitement en froid localisé.
Claranor. Décontamination en ligne des boîtes de lait infantile • Décontamination sèche
Claranor a • Equipement compact, conçu le pre- facile à intégrer sur une mier stérilisa- ligne existante • Remplace la stérilisation teur de boîtes chimique de lait en poudre pour bébé par lumière pulsée. Cette machine vient compléter sa gamme d’équipements de stérilisation d'emballage par lumière pulsée, pour les lignes ultra-propres et ESL pour les produits laitiers. L’emballage du lait en poudre est une nouvelle application pour Claranor. Le marché des laits infantiles est régi par des exigences qualité élevées, et qui vont en s’accroissant compte tenu du public ciblé et de plusieurs crises sanitaires survenues ces dernières années. Pour se conformer aux attentes des industriels, Claranor a conçu un système de refroidissement à sec et réalisé plusieurs essais microbiologiques démontrant l'efficacité de la lumière pulsée sur les micro-organismes de référence de ce marché : Cronobacter sakazakii, Bacillus cereus, Candida albicans. Pour répondre à l’exigence de traitement sans eau, Claranor a développé un système de refroidissement par balayage d’air du coffret optique. Cette solution apporte un avantage important : la chaleur n'est pas libérée dans l’environnement autour du convoyeur, mais éliminée à l'extérieur du local de production. Les tests microbiologiques ont été réalisés à l'Institut Fraunhofer, reconnu sur ses compétences en microbiologie des emballages. Le prototype Claranor, présenté lors du salon Anuga FoodTec le mois dernier, dispose d’une configuration permettant d’atteindre une cadence de 300 coups/min. FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
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Qualité
Alimentation infantile Participation du Maroc aux travaux du Codex Alimentarius L'Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) a organisé, le 29 mars dernier, en partenariat avec l’Association Marocaine de Nutrition Infantile (l’AMNI), une journée d’information et de sensibilisation au profit des professionnels et administrations concernés, sur la participation du Maroc aux travaux de la 39ème session du Comité Codex sur la nutrition et les aliments diététiques ou de Régime (CCNFSDU). Pour rappel, cette session s'est tenue du 4 au 8 décembre derniers à Berlin. Nargys ES-SETTE ticipation marocaine aux travaux du Codex Alimentarius », a déclaré en introduction Dr Hamid Lachhab, Chef de la Division de la Réglementation et de la Normalisation de l'ONSSA.
Rappel sur les objectifs du Codex
• De gauche à droite : Nawal Bentahila, Présidente de l'AMNI (Association Marocaine pour la Nutrition Infantile), Ahmed Ouayach, Président de la Comader, Hamid Lachhab, Directeur de l'Evaluation du Risque et des Affaires Juridiques au sein de l'ONSSA, Dr Ihssane Beqqali Himdi, Chef de la Division de la Normalisation et des Questions SPS à l'ONSSA.
C
ette 39ème session a connu la participation de l’Union Européenne, 350 délégués, 66 pays membres et 39 organisations internationales. La délégation marocaine était constituée de 7 délégués représentant la Société Marocaine de Gastro-Entérologie et de Nutrition Pédiatrique, l'Association Marocaine de Nutrition Infantile, Nestlé Maroc, les Eaux Minérales d'Oulmès, le Laboratoire Officiel d'Analyse et de Recherche Chimique (LOARC) et l'ONSSA. « La participation du Maroc aux travaux du Codex Alimentarius permet de s’enquérir des nouvelles exigences hygiéniques et sanitaires des produits agroalimentaires et des recommandations de cette organisation internationale, afin d’intégrer toutes les normes et les exigences
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qui sont préconisées par ces instances internationales. Cette participation permet également à ce que les intérêts légitimes de notre pays soient défendus afin de prendre en considération les processus de fixation de certaines normes internationales qui régissent les échanges internationaux des produits agroalimentaires. Ces travaux du Codex constituent pour notre pays et particulièrement pour les services de l'ONSSA une source règlementaire et de normes qui peuvent être utilisés à l’échelon national et pour permettre aux produits marocains d’être compétitifs à l’échelon international. Une coordination et une concertation nationale sont nécessaires et la participation active des opérateurs et des professionnels concernés permet de hausser le niveau de la par-
Considéré comme un programme mixte FAO/OMS, le Codex Alimentarius ou code alimentaire sert à élaborer des normes alimentaires, des lignes directrices et des codes d’usage adoptés sur le plan international. Le principal organe du Codex Alimentarius est la Commission, les organes subsidiaires sont les Comités. Au Maroc, l'ONSSA est le point de contact Codex Alimentarius (CNC) et assure le Secrétariat National du Codex Alimentarius, qui est l’entité nationale de coordination des travaux du Codex. À ce titre, cette entité est chargée de suivre les différentes stations de définition des normes susvisées pour que les intérêts légitimes du pays soient pris en compte dans la procédure de définition de certaines normes mondiales ou régionales.
39ème session de CCNFSDU : principaux résultats
Dr Ihssane Beqqali Himdi, Chef de la Division de la Normalisation et des Questions SPS à l’ONSSA, a rappelé les principaux résultats des travaux de la 39ème session : - La norme pour les préparations de lait de suite sera proposée pour
QHS
adoption à l’étape 5 au niveau de la commission du Codex de la 41ème sessions. Il s’agit des facteurs essentiels de composition de lait de suite pour les nourrissons du 2ème âge et les enfants en bas âge. - Le Comité a noté que plusieurs aspects de la définition de la biofortification nécessitent un examen plus approfondi et il y a eu création d'un Groupe de Travail Electronique (GTE) dédié. - Concernant les justificatifs technologiques des compléments alimentaires, le GTE, présidé par la Fédération de Russie, a pour mandat de poursuivre les travaux sur un mécanisme ou un cadre d’examen de la justification technologique dans certains aliments spécifiques ou diététiques et de tester le cadre convenu avec l’emploi proposé de gomme xanthane, pectine et gellane. - En ce qui concerne l’allégation « sans » acides gras trans, une proposition par le Canada a été retenue. En effet, l'aliment doit obligatoirement respecter les conditions rattachées à l'allégation « sans acides gras saturés. - Pour ce qui est des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi, le GTE présidé par l’Afrique du Sud et coprésidé par le Sénégal va poursuivre l’élaboration des lignes directrices pour les RUTF ( Ready-to-Use Therapeutic Food). D’autre part, le GTE physique devra se réunir avant la prochaine session pour examiner les lignes directrices pour les RUTF. Par rapport à l’alimentation infantile, Pr Nezha Mouane de la Faculté de Médecine et Pharmacie de Rabat a rappelé l’ordre du jour de ladite
réunion qui était d’adopter un avant-projet de facteurs essentiels de composition pour les nourrissons du 2ème âge et les enfants en bas âge, mais aussi l’étiquetage, le nom du produit, la définition des produits et le champ d’application. Ainsi, le GTE a été reconduit avec le mandat suivant : - Finaliser les exigences en matière d’étiquetage pour les préparations de suite pour les 6-12 mois et pour les noms du produit pour enfants en bas âge ; - Etudier les options pour la structure de la ou des normes ; - Élaborer une proposition pour les sections champ d’application, en cohérence avec les discussions du CCNFSDU39 ; - Finaliser les définitions des produits pour les préparations de suite destinées aux nourrissons 2ème âge et celles destinés aux enfants en bas âge ; - Finaliser le nom du produit pour les enfants en bas âge.
Pour une nutrition infantile adéquate et une conduite éthique et responsable
« Notre ambition est de pouvoir cascader à plus large échelle, à l’aide des forums d’échanges, tout ce qui se passe dans ces réunions internationales où le Maroc participe de manière active physiquement mais aussi par des travaux électroniques.
En effet, l'AMNI est une jeune association qui s’adresse à un consommateur vulnérable, d’où l’importance d’être vraiment à jour et de pouvoir exprimer une position marocaine adaptée à des conditions marocaines. Ainsi, en tant qu’association, nous sommes engagés pour apporter des solutions qui répondent aux standards locaux et internationaux et pour veiller à une conduite éthique et responsable de l’ensemble des acteurs », explique la Présidente de l’Association Marocaine de Nutrition Infantile (AMNI), Nawal Bentahila. Notons au passage que l’AMNI a pour ambition, grâce à l’adhésion et l’implication de ses membres (Danone Nutricia Maroc, Nestlé Nutrition Maroc, Agro-Food Industrie et Sterifil France), d’élaborer et de mettre en œuvre tous les moyens susceptibles de promouvoir une nutrition infantile adéquate à travers une conduite éthique et responsable. « Mobilisons-nous pour accélérer l’arrivée du texte du Code de commercialisation des substituts du lait maternel (SLM) et mettre à jour les normes marocaines de la diététique infantile répondant aux besoins des nourrissons marocains et aux recommandations des sociétés savantes et à la problématique nutritionnelle au Maroc. C’est pour cette raison que nous participons de manière active à la délégation du Codex, parce que nous estimons que le besoin d’un nourrisson marocain n’est pas le même que celui d’un nourrisson d’un autre pays », conclut la Présidente de l’AMNI.
Bientôt Nutri-Bébé Maroc !
« Nous sommes prêts pour démarrer l’enquête nationale, première de son genre au Maroc, Nutri-Bébé Maroc. Cette étude a pour objectif d’étudier d’une part les comportements des parents vis-à-vis de leur bébé et d’autre part d’étudier les apports nutritionnels. Cette enquête permettra d’analyser le comportement des parents face à l’alimentation de leurs enfants âges de 15 jours à 35 mois, ainsi que la consommation de ce groupe d’enfants. La cible, issue des 12 régions du Maroc, sera interviewée par tranche d’âge avec une répartition équivalente des 2 sexes. C’est un projet collaboratif entre l’AMNI, le Centre Régional Désigné de Nutrition Associé à l'AFRA/IAEA et l'Université Mohammed V (équipe de recherche en Santé et Nutrition du couple mère-enfant », déclare Pr Hassan Aguenaou, Directeur de l'Unité Mixte de Recherche en Nutrition et Alimentation, Université Ibn Tofaïl.
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Marchés Moroccan Consumer Day
Mise au point sur les droits du consommateur au Maroc
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rganisée sous le thème « Protection du consommateur, levier de développement économique et social de l’entreprise », la 1ère édition du Moroccan Consumer Day a connu la participation de plusieurs institutions, dont l’ONSSA, ce qui a amené l’audience à remettre certains sujets chauds sur la table, comme l’actualité du thé contaminé par les pesticides qui en a fait réagir plus d’un. Retour sur les faits marquants de cette journée !
Le consommateur marocain est-il vraiment protégé ?
La loi n° 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur complète le dispositif juridique existant en matière de protection du consommateur et met en place un cadre favorable pour la promotion du rôle des associations de protection du
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consommateur. Toutefois, ce chantier de protection du consommateur au Maroc tarde toujours à se structurer. Un des problèmes majeurs est le manque de coordination entre les différents dispositifs existants, ce qui ne facilite pas la tâche au consommateur pour connaitre ses droits et ses devoirs. De plus, le manque de ressources mobilisées pour assumer la viabilité de ce cadre juridique constitue une réelle entrave à la progression de ce secteur. En effet, en 2011, un décret ministériel a été publié pour clarifier le champ d’application de la loi 31-08, suite auquel devaient être créés 11 départements ministériels pour l’accompagnement de cette loi. Néanmoins, « sur ces 11 dépar-
tements, seuls 2 sont actifs pour le moment », peut-on lire sur le numéro spécial de Consonews, dédié à la journée mondiale du consommateur. Dans un pays où « 40% des produits commercialisés proviennent de l’informel, ce qui représente une véritable menace pour la santé publique », comme le rappelle Ouadie Madih, Président de l’association Uniconso, la non-maîtrise de la protection du consommateur constitue également un problème pour l’économie nationale, l’État perdant un chiffre d’affaires estimé à 410 milliards de dirhams par an. Conséquence : face à un produit défaillant, le consommateur marocain se retrouve très souvent dans une situation à risque, où il est abandonné à son sort.
ONSSA : acteur principal de la sécurité du consommateur, mais…
L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière crée par la loi n° 25-08
© Consonews
© Consonews
À l’occasion de la journée mondiale des droits des consommateurs, célébrée le 15 mars de chaque année, Consonews, premier média multicanal dédié à la consommation sous toutes ses formes, a lancé le « Moroccan Consumer Day », en partenariat avec la CGEM, le Groupement des Annonceurs du Maroc (GAM) et l’association Uniconso pour la protection des consommateurs. Maria MOUHSINE
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition
Marchés aurait pu être plus convaincante.
© Consonews
La bataille du e-commerce
et placé sous la tutelle de l’Etat. Il exerce, pour le compte de l’Etat, les attributions relatives à la protection de la santé du consommateur et à la préservation de la santé des animaux et des végétaux. Il est appelé à appliquer la politique du gouvernement en matière de sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des produits alimentaires, depuis les matières premières jusqu’au consommateur final, y compris les aliments pour animaux. À fin 2017, « plus de 5.670 établissements ont été agréés et autorisés ; 66 ont été suspendus et 45 refusés », annonce Hamid Lachhab, Directeur de l’évaluation des risques ONSSA. Toutefois, faute de ressources humaines, certains produits peuvent passer entre les mailles du filet. En effet, explique M. Lachhab : « avec le nombre d’inspecteurs existants, on ne peut contrôler tous les produits mis à disposition du consommateur », d’où le rôle décisif des citoyens dans le choix de points d’approvisionnement contrôlés et reconnus. Dans la foulée des crises alimentaires récentes, l’ONSSA n’a pas échappé à la question sur le thé contaminé par les pesticides importé de Chine et dont les Limites Maximales des Résidus de pesticides (LMR), dévoilées par l’étude réalisée par Telquel, ont affiché des seuils plus qu’alarmants, dépassant pour certains 150 fois la limite fixée par les normes européennes. Concernant le composant de l’acétamipride, jugé neurotoxique pour l’humain et l’environnement, l’étude à révélé que les LMR fixées
par la Chine pouvaient être jusqu’à 9 fois plus élevées que les normes acceptées par l’UE. La réaction de l’ONSSA fut comme suit : « le Maroc applique les normes chinoises en termes de LMR. Si la Chine applique un taux de LMR de 30 ppm, les USA quant à eux utilisent un taux de 50 ppm. Il n’y a donc pas de danger sur le consommateur marocain. » Un constat qui devrait nous rassurer en tant que consommateurs, mais ne perdons pas de vue que le Maroc est le 2ème plus gros consommateur de thé au niveau mondial après la Turquie. Ainsi, en comparaison avec les consommations de thé en Europe ou en Amérique, la réponse de l’ONSSA
Au Maroc, le e-commerce fait toujours des victimes. Et le flou qui règne sur le cadre législatif concernant cette pratique ne fait pas avancer les choses. En effet, la loi 31-08 pour la protection du consommateur ne permet toujours pas de prendre en main les différents abus recensés sur les sites d’e-commerce. En témoignent les chiffres fournis par la Division de la protection des consommateurs : en 2016, sur les 103 sites analysés, 74% ne mentionnent pas les dispositions relatives au droit de rétractation, sachant que selon la loi, le consommateur peut se rétracter dans un délai de 7 jours à compter de la date de réception du produit. Par ailleurs, 35% des sites ne fournissent pas les informations concernant l’identité et les coordonnées du fournisseur. Ajoutons à cela l’absence des conditions contractuelles de vente (CCV) sur certains sites et l’absence de la traduction en arabe de ces CCV sur 89% des sites contrôlés. Sans oublier les publicités mensongères affichées par 30% des magasins en ligne. Malgré ces différents abus, les transactions en ligne ne cessent d’évoluer, passant ainsi de 1,8 millions en 2015 à 2,5 millions en 2016, soit une hausse de plus de 47,8%.
Quelques recommandations pour se prémunir !
Lors de cette journée, le Président de l’association Uniconso a adressé quelques recommandations au consommateur pour mieux se protéger des ventes frauduleuses. Tout d’abord, le consommateur doit être prêt à s’informer pour mieux connaitre les biens et services qu’il utilise. En cas de défaillance, le consommateur doit se défendre lorsque sa cause est juste. Du côté du gouvernement, M. Madih a proposé que des politiques nationales de protection des consommateurs soient mises en place pour encourager de bonnes pratiques commerciales. Par exemple, la législation pourrait exiger des entreprises qu'elles fournissent des : - Coordonnées claires pour permettre au consommateur et aux organismes de réglementation et d’application des lois, de les identifier et de les contacter ; - Informations claires et exactes sur les produits ou les services proposés ; - Contrats et conditions générales de vente clairs, concis et équitables ; - Un processus transparent de confirmation, d’annulation, de retour et de remboursement des achats ; - Méthodes de paiement sécurisées ; - Procédures internes et efficaces de réclamation ou un accès à des tiers indépendants pour des résolutions de conflits à moindre frais. FOOD MAGAZINE N° 109 15 Avril - 15 Mai 2018
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Marchés Amendy Foods Couscous Instantané de Quinoa Préparé de façon artisanale, le couscous instantané de quinoa est un produit naturel qui regorge de qualités nutritionnelles et culinaires. Il est cuit au préalable pour assurer une rapidité dans sa préparation. Fabricant : Amendy Foods - 100% de graines de quinoa cultivées au Maroc, issues d’une agriculture durable. - Poids : 250 g - Prix : 42 DH
Beurre de cacahuètes au sirop d’érable. Sans OGM. Fabricant : Produit des USA Importateur et distributeur : Jessy Diffusion - Beurre de cacahuètes (cacahuètes, sucre, huile végétales hydrogénées (graines de colza, graines de coton, soja), sel), sucre, sirop d’érable et saveur d’érable. - Poids : 340 g - Prix : 29,90 DH
Maroc
Peanut Butter Family
Marica Miette de Thon à la sauce tomate Miettes de thon à la sauce tomate. Fabricant : Marica Importateur et distributeur : Conserves Tam - Miettes de thon, sauce tomate, sel, sucre. - Poids : 3 x 80 g - Prix : 15,95 DH
Kiri lait Lait entier naturel sans conservateurs. 30 g de matière grasse. Fabricant : Safilait - 100% lait entier. - Volume : 1 L - Prix : 9 DH
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Maroc Casino Cookies Pépites Aux Myrtilles Pépites aux myrtilles. Fabricant : Casino Importateur : Marjane Holding - Farine de blé, sucre, huile de palme, pépites à base de myrtilles 7,3% (sucre, purée de myrtilles 2,5%, pommes, fibres d’ananas, épaississants : alginate de sodium, diphosphates, arôme, correcteur d’acidité : E575, colorant : anthocyanes), œufs en poudre, poudres à lever : carbonates d’ammonium, carbonates de sodium, diphosphates, extrait de malt d’orge, lait écrémé en poudre, sel, arôme. - Poids : 200 g - Prix : 21 DH
Haribo Chamallows The Smurfs Marshmallows aux formes et aux couleurs des Schtroumfs. Fabricant : Pamir Gida Importateur : Foods & Goods - Sirop de glucose, sucre, gélatine de bœuf halal, dextrose, sorbitol, amidon de pomme de terre, arôme, colorant artificiel : bleu brillant FCF. - Poids : 125 g - Prix : 23,05 DH
Sauce Soja Épaisse Pikarome Sauce asiatique épaisse pour la cuisine. Importateur et distributeur : VCR Sodalmu - Eau, soja sélectionné (non-OGM), sel, colorant : caramel, farine de blé, exhausteur de goût : glutamate monosodique, conservateur : sorbate de potassium. - Volume : 1,8 L - Prix (HT) : 36,50 DH
Donnez de la visibilité à vos produits Vous souhaitez faire connaître un de vos nouveaux produits, cette rubrique « Espace Nouveautés » vous est
gracieusement
réservée. Il vous suffit de nous faire parvenir une photo, accompagnée des informations requises. E-mail :
m.mouhsine@foodmagazine.ma
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.
Lancements Aïn Saïss Déliss Pomme Verte Eau minérale à l’arôme naturel de pomme verte. Fabricant : Sotherma - Eau minérale naturelle 95%, sucre 4,9%, acide citrique, arôme naturel, conservateurs. - Volume : 0,5 L - Prix : 3,40 DH
Casino Crème légère Fluide Crème légère stérilisée UHT à 12% de matières grasses. Fabricant : Casino Importateur : Marjane Holding - Crème légère de lait (origine France), amidon transformé de maïs, stabilisants : carraghénanes. - Volume : 2 x 25 cl - Prix : 29,95 DH
Casino Bio Emmental Bio Râpé Fromage à pâte pressée cuite issu de l’agriculture biologique. Fabricant : Casino Importateur : Marjane Holding - Lait pasteurisé de vache, sel, ferments lactiques, coagulant microbien. - Poids : 100 g - Prix : 19,95 DH
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Vitameal Baby Mes Céréales Blé Dattes Dès 6 mois, le bébé fera la découverte des dattes et du blé avec un goût biscuité, tout en apportant une forte valeur nutritionnelle grâce à ses 22 vitamines et minéraux. Fabricant : Agro-Food Industrie - Farine de blé 62,34%, sucre 24,7%, dattes 8%, composant naturel du lait, calcium phosphate tribasique, magnésium sulfate, huile de tournesol, éthylvanilline. - Poids : 200 g - Prix : 15,90 DH
Amendy Foods Graines de Quinoa Le quinoa Amendy est un produit 100% marocain issu d’une agriculture durable et respectueuse de l'environnement. Naturellement sans gluten, ce grain, particulièrement léger et facile à digérer, procure une sensation de rassasiement. Fabricant : Amendy Foods - 100% de graines de quinoa, cultivées au Maroc. - Poids : 250 g - Prix : 36 DH
Vinaigre Balsamique de Modene IGP by Pikarome VCR Sodalmu lance un vinaigre balsamique sous sa marque Pikarome, développé selon sa recette originale chez leur partenaire Italien. Un produit au goût aigre-doux avec la mention « aceto balsamico de Modena IGP ». Importateur et distributeur : VCR Sodalmu - Vinaigre, moût de raison concentré, colorant : caramel E150d. - Volume : 25 cl - Prix (HT) : 18,90 DH
VCH Barcelona Boisson fraiche rafraichissante d’eau minérale naturelle Vichy Catalan. Fabricant : Vichy Catalan Importateur : Lodep - Eau minérale naturelle. - Volume : 250 ml - Prix : 8,70 DH
Casino Thé Noir Citron Thé noir aromatisé au citron. Fabricant : Casino - Thé noir 89%, arôme naturel de citron avec autres arômes naturels 9%, écorces de citron 2%. - Poids : 45 g - Prix : 19,50 DH
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Marchés
Monde
FRANCE Fanta Citron Frappé Boisson gazeuse non alcoolisée à la saveur de citron. Fabricant : Coca Cola - Eau gazéifiée, sucre, jus de citron concentré 5%, antioxydant : acide ascorbique, acidifiant : acide citrique, citrate de sodium, conservateur : sorbate de potassium, stabilisants : gomme arabique, esters glycériques de résine de bois, édulcorant : glycosides de stéviol, arômes naturels de citron avec autres arômes naturels, colorants : caroténoïdes. - Volume : 330 ml - Prix : 0,70 €
Monde
ESPAGNE Naturgreen Bio Avena Postre Frutos Rojos Dessert d'avoine bio aux baies rouges. Fabricant : Laboratorios Almond - Eau, boisson d'avoine (20%), jus de fruits rouges concentré (12%) (jus de pomme, eau, jus de myrtille, acide citrique, arôme naturel, jus de fraise et framboise), sucre de canne, farine d'avoine (2,8%), huile de tournesol pressée à froid, inuline (fibre d'agave), fécule de maïs, amidon de tapioca, protéine de pois, arôme naturel : radis rouge et extrait de carotte pourpre, arôme naturel de fruits rouges, épaississant : caroube, farine de haricots. - Poids : 250 g - Prix : 2,35 €
TURQUIE Kent Boringer Mercimek Corbasi Soupe de lentilles. Fabricant : Soyyigit - Farine de lentilles 40%, farine de blé, amidon de maïs, sel, huile de tournesol, farine de pommes de terre, extrait de levure, oignon, huile végétale (huile végétale, lactose, protéines de lait), arôme végétal, ail, curcuma, poivron rouge, cumin, extrait de paprika, céleri, régulateur d'acidité (acide citrique, citrate trisodique), poivre noir. - Poids : 76 g - Prix : 0,32 €
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Lancements
BELGIQUE Ambiente Paas Chocolade Assortiment Assortiment de chocolats de Pâques (25% de lapins en chocolat au lait à base de cacao, 25% de poussins au chocolat blanc décorés, 25% de lapins en massepain enrobés de chocolat noir et 25% d'œufs remplis au praliné de noisettes et enrobés de chocolat au lait). Fabricant : Aldi - Sucre, beurre de cacao, lait entier en poudre, 7% d'amandes, pâte de cacao, noisettes 3%, lactosérum en poudre (lait), dextrose, graisse végétale (tournesol), stabilisant (sorbitol), sirop de glucose, émulsifiants : lécithine de soja, eau, épaississant (gomme de cellulose), arôme naturel (vanille), invertase, acidifiant (acide citrique), épices, colorant (curcumine, apocaroténal). - Poids : 300 g - Prix : 6,58 €
EMIRATS ARABES UNIS Galitos Flame Grilled Chicken Garlic Peri Peri Sauce Sauce Peri Peri à l'ail. Fabricant : Galitos Central Kitchen - Eau, vinaigre, oignons, huile végétale (graine de tournesol), citron, ail réhydraté, piments verts, sel, sucre, épices, herbes séchées, stabilisant : sorbate de potassium, benzoate de sodium. - Volume : 340 ml - Prix : 2,30 €
ALLEMAGNE Wernsing Rosmarin Wedges Quartiers de pommes de terre surgelés au romarin. Fabricant : Wernsing Feinkost - Pommes de terre, huile de tournesol 6%, farine de blé, sel, romarin, ail, fécule de maïs, épices. - Poids : 600 g - Prix : 1,79 € Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.
L’Entreprise du mois 1
Copag Viandes
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Pour une qualité irréprochable Dynamique, performante et innovante depuis plus de 30 ans, Copag est en perpétuelle évolution ! Qu’il s’agisse de production animale ou végétale, la coopérative ne cesse d’impressionner. La maîtrise de son cœur de métier lui a permis de changer d’envergure et de diversifier son offre de produits pour intégrer la viande rouge et les produits transformés à base de cette viande. Copag Viandes s’inscrit parfaitement dans une logique d’intégration et de valorisation de la production de ses adhérents. Avec une production de 5.800 tonnes de viandes par an, la coopérative s’est fait une place auprès de la grande distribution et des hôtels, restaurants et collectivités. Retour sur sa marque « fraiche » et prometteuse, Jayda. Nargys ES-SETTE
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iande fraîche, charcuterie, produits élaborés en barquette, surgelés, abats… : le tout est produit dans des ateliers modernes. Implantée à Lastah dans la région de Taroudant, Copag Viandes maîtrise tout son processus : élevage, abattage, découpe, préparations des viandes et charcuteries, et jusqu’au transport, pour répondre aux attentes les plus variées des consommateurs.
Une unité moderne aux normes internationales
D’une superficie de 40.000 m2 et d’une capacité annuelle de traitement de
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85.000 bovins, le complexe Copag Viandes est doté d’équipements modernes aux normes internationales et s’approvisionne en animaux à abattre de la meilleure qualité. « Ces animaux répondent aux plus hautes exigences de santé car notre souci premier est d’assurer la qualité et l'homogénéité de notre offre », assure Moulay M’hamed Loultiti, Président de Copag. Copag Viandes possède une unité d’engraissement conçue selon le modèle des feed lot américains. « Le complexe dispose également d’une unité complète d’abattage moderne, sur le modèle de la politique de déve-
loppement de la filière viande prônée par l’État, d’un atelier de découpe, d’un atelier de charcuterie, d’une unité de séchage du sang, d’un incinérateur, d’un local pour le stockage des peaux, d’un centre de formation et d’un showroom », souligne M. Loultiti.
Une gamme de produits innovants
Levier de croissance et de productivité, « l'innovation nous permet de nous différencier des autres opérateurs », souligne Mohamed Amine Abouzahra, Chef de produit Jayda. Et d’ajouter : « notre gamme de produits est très
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1 - Vue externe 2 - Complexe Copag viandes 3 - Atelier de découpe
large, et en constante évolution. En effet, tous les trimestres, nous lançons un nouveau produit sur le marché. Ainsi, nous comptons lancer prochainement une gamme premium ». Comme tient à le préciser Hicham El Alaoui, Directeur marketing de Copag : « notre vision est d’innover et de lancer des produits qui répondent au besoin du consommateur. »
Sécurité alimentaire et traçabilité : de la naissance à l’assiette
Sécurité alimentaire et traçabilité vont de pair ! « Nous maitrisons l’ensemble du système de traçabilité et des analyses régulières des produits sont effectuées par notre personnel », précise Khalid Zaanoun, Responsable Qualité, Sécurité et Environnement (QSE). Copag Viandes dispose d’un laboratoire de contrôle de qualité permettant de réaliser des analyses physico-chimiques (matière grasse, protéines, humidité, collagène et sel), microbiologiques (germes totaux, coliformes fécaux, clostridium, staphylococcus aureus et salmonella) et organoleptiques. En effet, la marque de Copag Viandes,
Jayda, mise surtout sur la qualité des produits et est conforme aux dispositions HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Points), avec le suivi d’une multitude d’indicateurs de performances et de qualité. « Nous utilisons et nous avons mis en place un système de management de la qualité et de la sécurité alimentaire. Nous avons été certifiés FSC22000 2017 et cette certification vient d'être renouvelée par Veritas selon la nouvelle version. Nous sommes également certifiés Halal par l'Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) et notre unité d’abattage est agréée par l’ONSSA, conformément aux dispositions de la loi n°2807 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires et des textes pris pour son application », atteste Khalid Zaanoun. Enfin, outil informatique indispensable, l’ERP (Enterprise Resource Planning) fait partie du quotidien de Copag et permet d’unifier le système d'information de la coopérative. « Cet ERP collecte l’information en temps réel. C'est une solution logistique qui nous permet travailler de manière intégrée et efficace », explique M. Doudou.
D’autre part, Copag Viandes garantit le respect de la chaîne du froid, de l’abattage jusqu'à la distribution des produits élaborés. « Pour cela, nous avons développé une logistique solide avec une parfaite maîtrise de la chaîne du froid. Copag Viandes dispose d'une quarantaine de véhicule toutes catégories pour assurer la collecte et la distribution des produits bruts, finis et semi-finis », déclare Hassan Doudou, Directeur de l’abattoir.
Pour une protection de l´environnement
Le respect de son environnement, social comme naturel, est placé au cœur des préoccupations de Copag Viandes. « Grâce à l’installation de la
Chiffres clés
- Investissement abattoir : 240 millions de DH - Cheptel bovin : 85.000 têtes - Production viande rouge : 5.800 T/an - Gamme de produits carnés : 6 familles de produits / 9 gammes / 155 références
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L’Entreprise du mois 4
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4 - Copag Elevage (Feedlot)
coopérative dans une région aride et quasi désertique, celle-ci est devenue un espace productif et prometteur pour toute la population de cette contrée, ce qui explique par la même occasion l’absence des bidonvilles puisque l’ensemble du tissu social est absorbé par les activités de la coopérative », explique avec fierté Mohamed Mousstaghfir, Adhérent et membre du conseil d’administration de Copag. Un lieu où l’eau est également une ressource particulièrement précieuse. « En effet, cette région est handicapée par la rareté de l’eau, élément indispensable au développement régional. Pour éviter les nuisances, Copag Viandes est dotée d’un centre de traitement des eaux usées dont le volume traité est de 200 m3/jour. L’eau traitée est ensuite utilisée dans l’irrigation, et nous essayons de piloter cette irrigation de façon minutieuse », ajoute-t-il. Le Responsable Qualité, Sécurité et Environnement renchérit : « effectivement, nous optimisons l’utilisation des substances liquides grâce à cette station de traitement des rejets de l’abattoir. Ce traitement permet de réduire la demande chimique en oxygène (DCO), en passant d’une pollution initiale de 8.000 DCO à seulement 95 DCO, soit un rendement qui dépasse les 99%. » D’autre part, Copag Viandes est équipée d’un incinérateur pour traiter la partie solide des déchets, à savoir la viande et les os, et d’un séchoir qui permet de transformer le sang en un engrais organique particulièrement riche en azote et en fer.
Copag Élevage: un service rendu aux adhérents
D’une capacité de 11.000 têtes, et d’une superficie de 24 ha, Copag Élevage, unité d’engraissement, est un
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5 - Unité d'abattage des bovins
service rendu aux adhérents. Il s’agit d’un élevage en commun des génisses et taurillons provenant des unités de production appartenant aux adhérents de la coopérative. « Ces animaux reçoivent des aliments composés de haute valeur nutritive et nous les cédons aux adhérents au coût de revient. Nos aliments pour bétail, fabriqués par Copag Aalaf, couvrent une large gamme de formulations (croissance, engraissement etc.) et à chaque âge physiologique de l’animal correspond un aliment. En outre, l’étude des rations nous permet de donner à chaque animal les substances nutritives qui correspondent à ses besoins », détaille M. Doudou. Il est à noter que Copag Élevage dispose d’un laboratoire de contrôle de qualité permettant de s’assurer que les matières premières correspondent aux exigences et spécifications du cahier des charges défini par le service qualité. « Nous assurons la traçabilité durant toutes les phases de la vie des animaux : naissance, allaitement, croissance, engraissement, finition et abattage. Nous veillons au confort de nos animaux durant tous ces stades, et aussi lors de leur transport », insiste Otman Mazouz, Responsable communication, Copag.
Que de projets !
Copag Viandes a le vent en poupe et fourmille de projets. « Nous comptons nous lancer dans l'aventure de la franchise de boucherie sous la marque Jayda très prochainement, sur tout le territoire marocain », déclare ainsi M. Doudou. Au niveau commercial, les produits Jayda sont déjà distribués chez Marjane, Carrefour et Bim notamment, ainsi qu’auprès de spécialistes de la restauration collective, de
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6 - Flotte logistique
boucheries et de snacks, entre autres. « Nous comptons bientôt travailler avec de grandes enseignes de restauration rapide », confie M. Outtaleb, Directeur Commerce moderne. Enfin, l’export est également dans le viseur de Copag Viandes. « La promotion de l'exportation constitue un axe stratégique et nous projetons d’exporter nos produits Jayda, qui sont demandés à l’étranger notamment les pays du Golfe et les pays européens », déclare M. Abouzahra.
Les produits Copag Viandes
• Viandes bovines : - Carcasses - Quartiers - Prêt à découper - Viandes en portions • Viandes ovines : - Carcasses entières • Abats bovins et ovins : - Abats rouges - Abats blancs - Tête et pieds • Produits élaborés frais et surgelés : - Saucisson cuit - Mortadelle - Charcuterie fine - Charcuterie en conserve
FOOD Mondain Signature d’un mémorandum d’entente entre Les Eaux Minérales d’Oulmès et le WWF Maroc, à l’occasion d’une conférence organisée par les deux parties le 22 mars 2018 à Marrakech
De g. à dr. : Sareen Malik, Coordinatrice de l’ONG Africa Civil Society Network for Water, Yousra Madani, Coordinnatrice du WWF au Maroc, Miriem Bensalah Chaqroun, Vice-Présidente des Eaux Minérales d’Oulmès, Abdelmajid Naimi, Directeur de l'Agence du Bassin Hydraulique du Tensift, Abdelkhalek El Youbi, Directeur Général Délégué des Eaux Minérales d’Oulmès, et Asmaa El Jay, Directrice Marketing et Communication des Eaux Minérales d’Oulmès.
Signature d’un mémorandum d’entente entre Attijariwafa bank et le groupe Cosumar pour la mise en œuvre d’une solution de Supply Chain Finance en faveur de son écosystème de fournisseurs, le 3 avril 2018 à Casablanca De dr. à g. : Miriem Bensalah Chaqroun, Présidente de la CGEM, Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa bank et Mohammed Fikrat, PDG de Cosumar.
Sur le stand de Silvestri Media au salon Marocotel, du 14 au 17 mars 2018 à Casablanca De g. à dr. : Ahmed El Houari, Directeur du bureau de Promotion des Affaires au Maroc, Agence Andalouse de Promotion Extérieure, et Aziz Bouhartan, Export Manager Afrique et Arabie Saoudite chez Infrico.
Présentation du salon des boulangeries, des pâtisseries et des snacks, IBA, au Caire, Egypte, le 28 mars 2018 Au milieu : Nadja Düll, Project Coordinator IBA, et à sa droite Michael Wippler, Président de la confédération des boulangers allemands, entourés des représentants de la Chambre Allemande en Egypte et de quelques opérateurs du secteur de la boulangerie en Egypte.
18ème édition du forum de l’IAV Hassan II sous le thème « Évolution du secteur agroalimentaire depuis la mise en place du Plan Maroc Vert », le 31 mars 2018 à Rabat Le Directeur de l’IAV Hassan II, Ali Hammani, déguste une confiture de bissap élaborée par les étudiants de l’IAV.
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Célébration du 19ème anniversaire de la création d’Aswak Assalam, filiale de Ynna Holding, le 31 mars 2018 à Mohammedia
De g. à dr. : Sarah Kerroumi, Secrétaire Générale Ynna Holding, Mama Tajmouati, Présidente Directrice Générale du groupe Ynna Holding, et Abdelkrim Tassine, Directeur Général d’aswan Assalam.
Délices d’initiés Kool Food Un retour en force ! Après une situation de crise qui mettait en péril la survie du confiseur marocain Kool Food, suite au désengagement de l’émirati Abraaj du capital de l’entreprise en 2016, Kool Food renaît de ses cendres grâce à un nouveau partenariat, qui a permis de lancer un nouveau plan de restructuration de l’entreprise, concrétisé au 31 décembre 2017 par des chiffres positifs, dont un résultat d’exploitation de l’ordre de 8.300K MAD. Grâce à cette nouvelle signature, le confiseur marocain se donne les moyens de voir plus grand. En effet, nous annonce Anas Lahlou, DG de Kool Food : « un nouvel investissement permettra de doter prochainement Kool Food de 4 nouvelles lignes de production, allemandes
et italiennes, de dernière génération, et aux mêmes standards que les multinationales, ce qui nous permettra de doubler notre capacité de production, passant ainsi de 40 T/jour à 80 T/jour (en compound). Il s’agit de la plus grande production au Maroc et au Maghreb ! » À seulement 1 DH et 50 centimes, le confiseur marocain arrive à produire des confiseries qui n’ont rien à envier aux produits internationaux en termes de qualité. Le défi est grand mais pas impossible. En effet, comme l'explique M.
Lahlou : « les graisses que nous utilisons dans nos produits sont les mêmes que celles utilisées par les grands chocolatiers dans le monde. Nous les importons de Singapour à travers la Belgique. » Par ailleurs, fait valoir M. Lahlou, Kool Food est la seule entreprise au Maroc à être dotée d’une ligne extrudée, similaire à celle utilisée pour produire les barres chocolatés Mars et Snickers.
Les managers qui bougent Dachser Morocco
M’hamed Chraibi est le nouveau Country Manager de Dachser au Maroc. Il succède à Frédéric Seillier, qui quitte l’entreprise après 26 années au sein du groupe, dont 22 passées à la tête de la filiale marocaine de ce prestataire de solutions de transport et de logistique. M’hamed Chraibi poursuit la mission de Frédéric Seillier en visant à développer l’ensemble des activités de la filiale marocaine de Dachser, notamment pour les activités routes, aériennes et maritimes auprès des industriels marocains. Il a également comme principaux objectifs de dynamiser les flux entre le Maroc et l’Europe et de développer l’offre combinée transport et logistique contractuelle. Âgé de 37 ans, il est diplômé d’un Master MIS (Management of Information Systems) à la Tou-
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louse Business School. Il a rejoint Dachser il y a 7 ans en tant que Directeur de la logistique du site de Mohammedia. Ses qualités professionnelles et personnelles, sa capacité à relever les défis quotidiens, son enthousiasme et sa motivation l’ont propulsé en 2015 au poste de General Manager de la zone Sud Maroc. Aujourd’hui, 3 ans plus tard, il succède à Frédéric Seillier à la Direction Générale des filiales marocaines. « Après ces années de proche collaboration avec Frédéric, une forte relation de confiance nous lie. La transition s’est faite dans la plus grande intelligence, je me sens donc prêt à relever le challenge et poursuivre la direction qu’il nous a impulsé », déclare M’hamed Chraibi. En 22 ans, sous la Direction de Frédéric Seillier, le chiffre d'affaires de Dachser Morocco a été multiplié par 10 pour atteindre près de 200 millions de dirhams en 2017. D’un simple bureau en 1996, Dachser Morocco compte aujourd’hui 3 agences nationales à Casablanca, Mohammedia et Tanger, une plateforme intercontinentale dans la
zone franche logistique de Tanger Med Hub, un bureau de représentation à l’aéroport Mohammed V et à Tanger Med, avec au total, une surface d’exploitation en propre de 44.000 m2.
Bühler Aeroglide
Le fabricant d’équipements de process thermiques et agroalimentaires Bühler Aeroglide vient d’annoncer que Mark Newton avait été nommé Directeur régional pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique. Basé à Manchester, Royaume-Uni, Mark Newton sera responsable du développement et de la planification stratégique dans cette région EMEA. Il apporte à Bühler Aeroglide sa longue expérience de la machinerie de process, ayant travaillé pour plusieurs entreprises dans les secteurs chimiques, minéraux, agroalimentaire, déchets, etc.