« Nos événements ne visent qu’à être un accélérateur et un facilitateur des échanges commerciaux »
Interview
Adil Karim, Directeur Business Unit de Reed Exhibitions Morocco
N°63
15 Février - 15 Mars 2014
30 DH
FOCUS Fin de ligne
Des solutions de conditionnement pour tous les goûts !
RESSOURCES
PROCESS
MARCHES
ENTREPRISE DU MOIS
La recherche et la profession en Agriculture Biologique 2ème partie
Torréfaction Un art à maîtriser
Industrie des viandes au Maroc Analyse du secteur
Kilimanjaro Environnement De l’énergie à base d’huile usagée
L’Interview
Adil Karim, Directeur Business Unit de Reed Exhibitions Morocco
Nos événements ne visent qu’à être un accélérateur et un facilitateur des échanges commerciaux Leader mondial de l’organisation de salons, Reed Exhibitions n’a pas choisi par hasard le Maroc pour l’implantation de sa première filiale africaine. Fort du succès d’événements devenus incontournables comme Marocotel ou Pollutec, le groupe dévoile ses ambitions… Attention : scoop ! FOOD Magazine Présentez-nous le groupe Reed Exhibitions. Adil Karim Reed Exhibitions est le leader mondial de l’organisation de salons. Avec un réseau de bureaux et d’agents internationaux, notre présence commerciale est très étendue : en 2013 plus de six millions de personnes ont participé à nos salons. Actuellement, nous avons un portefeuille croissant de plus de 500 événements dans 40 pays, comprenant des salons professionnels et grand public, des congrès et réunions et couvrant 43 secteurs de l’industrie, allant de l’aérospatiale et l’aviation à l’univers de la beauté et des cosmétiques, ainsi que les sports et les loisirs. Reed Exhibitions compte 39 bureaux dans le monde et emploie 3.500 collaborateurs. Quelles sont vos manifestations phares dans l’agroalimentaire ? Dans les secteurs du Food Processing & Manufacturing, du Food Service & Hospitality et du FoodRetail, Reed organise plus de 26
salons dans les pays suivants : Allemagne, Angleterre, Arabie Saoudite, Australie, Autriche, Brésil, Emirats Arabes Unis, France, Maroc, Turquie et USA. Nos salons de l’agroalimentaire ou de l’agroindustrie ont soit une fréquence annuelle soit une fréquence biennale en fonction des spécificités et des besoins de chaque marché. Pour l’année 2014, 20 salons sont programmés : Ffatia - Food Technology, au Brésil ; Istanbul Food-Tech, UNTEK Fair, FMCG & Private Label Industry Fair et Food Show Istanbul en Turquie ; International Private Label Show en Russie ; Alimentaria Brasil au Brésil ; Alles Für Den Gast Autumn en Autriche ; Equip’Hôtel en France ; Equipotel Sao Paulo au Brésil ; Foodex Saudi en Arabie Saoudite ; Hotel und Gast Vienna en Autriche ; Marocotel et Marocofood au Maroc ; Paris Halal Summit, Parizza et Sandwich & Snack Show en France ; Saudi Hospitality en Arabie Saoudite ; Travel Catering Expo aux Emirats Arabes Unis ; Vending Paris en France ; et enfin World Travel Catering & Onboard Services Expo en Allemagne.
Pour quelles raisons Reed s’estil doté d’une filiale au Maroc ? Avant de s’implanter au Maroc en 2010 en tant que succursale qui est devenue en 2011 filiale à 100% de Reed Exhibitions, Reed Expositions France avait lancé en 2008 en collaboration avec la société marocaine Forum 7 le salon « Pollutec Maroc », afin d’accompagner le Royaume dans sa stratégie environnementale. C’est grâce à cette collaboration et expérience concluante, qui dure encore dans le temps, que le groupe a décidé de s’intéresser au Maroc et de créer la première filiale Reed en Afrique. Normal, le Maroc a mis en œuvre plusieurs plans économiques structurants et bénéficie à la fois de sa stabilité politique et sociale comme avantage concurrentiel. Ajoutez à tous ces éléments réunis sa position géostratégique, et cela fait de lui le pays du bassin sud méditerranéen le plus attractif pour les grands groupes.
Suite page 20-21 FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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FOCUS
Fin de ligne Des solutions de conditionnement pour tous les goûts ! Alors que les différentes étapes du process de production proprement dit s’automatisent de plus en plus, le conditionnement manuel est encore la règle au Maroc au niveau de la fin de ligne. Pourtant, l’investissement dans des systèmes optimisés, voire automatisés ou robotisés, en vaut peut-être la peine au regard des gains possibles en termes de productivité, mais aussi de qualité.
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RESSOURCES
La recherche et la profession en Agriculture Biologique (2 partie) Un savoir Bio pour l’avenir ème
Après la mise en place en Europe, durant les dernières décennies, de programmes ayant pour objectif de promouvoir et de développer le secteur de l’agriculture biologique via des subventions, des actions d’assistance technique et de formation, le Maroc essaie lui aussi de suivre la tendance internationale, d’autant plus qu’il dispose de potentialités importantes dans ce domaine. Suite et fin de cette analyse.
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PROCESS
Torréfaction Un art à maîtriser La torréfaction est un art que les experts en la matière cherchent toujours à perfectionner. C’est un processus qui implique beaucoup de responsabilités. Un court moment de négligence peut ruiner beaucoup de temps et d’argent, rendant caduque le travail de centaines de gens dans les champs et dans le processus de production.
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L’ENTREPRISE DU MOIS
Kilimanjaro Environnement De l’énergie à base d’huile usagée Kilimanjaro Environnement est une entreprise écologique opérant dans le secteur de la collecte et de la valorisation des huiles alimentaires usagées. L’idée de ce projet est venue de la menace environnementale du déversement de milliers de tonnes d’huiles de fritures usagées dans la nature. A méditer lorsque l’on sait qu’un litre d’huile déversé dans l’évier peut contaminer jusqu’à 1 million de litres d’eau, soit la quantité nécessaire pour répondre aux besoins d’un être humain pendant 14 ans…
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Edito
N° 63 • 15 Février / 15 Mars 2014
L’INTERVIEW
3 Adil Karim, Directeur Business Unit de Reed Exhibitions Morocco
Florence CLAIR Rédactrice chef Directeur deenpublication
5 Editorial
6 Agenda L’ACTU 8 16 18 19 20 21
Maroc Monde Tableau de bord Veille R&D Veille réglementaire Page Bourse
PROCESS
36 Logistique : E-commerce 38 Nouveautés : Solutions Fournisseurs
MARCHES 40 44 46 48 49 50
Produit : Marché des viandes Produit : Les vins Sud de France Lancements Maroc Lancements Monde Lancements : Les tendances décryptées Droit : Les soldes
Innovation à tous les étages ! Ce mois-ci, nos deux rubriques phares, « L’entreprise du mois » et « L’interview », mettent à l’honneur deux sociétés qui n’hésitent pas à innover, chacune dans leur catégorie. D’un côté, un entrepreneur idéaliste, qui se lance dans un projet aux implications à la fois économiques et environnementales : recycler les huiles alimentaires usagées, récoltées auprès des restaurateurs et des agro-industriels, afin de produire un biocarburant. On dit souvent qu’au Maroc, comme dans tout pays émergent, l’environnement est loin d’être la priorité pour ses habitants comme pour ses entreprises. Kilimanjaro Environnement vient nous démontrer le contraire, preuves à l’appui. Côté interview, le représentant au Maroc de Reed Exhibitions, groupe leader en matière d’événementiel, témoigne de la professionnalisation de l’organisation des salons dans le Royaume. Le groupe ne cache pas ses ambitions et lève le voile sur un événement longtemps attendu par les professionnels de l’agroalimentaire, prévu pour la fin de cette année. Enfin, la technique n’est pas en reste : notre Focus vous invite à découvrir les avantages et dernières nouveautés en matière de conditionnement de fin de ligne. De l’optimisation des lignes manuelles jusqu’à la technologie robotique qui se démocratise, ce dossier vous permettra de découvrir tout un panel de solutions afin d’augmenter votre productivité et votre flexibilité. Bonne lecture !
56 FOOD Mondain 58 Délices d’initiés 55 Bulletin d’abonnement
Agenda • Salons Salon International de l’Agriculture (Paris, France) 22 février au 2 mars 2014 Rendez-vous incontournable de l’élevage et de la génétique depuis 50 ans et vitrine exceptionnelle pour les produits des terroirs, la gastronomie régionale et internationale, les grandes cultures et le tourisme vert.
Directeur Général Directeur de publication Directeur publication Adelde AMOR Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma a.amor@foodmagazine.ma
Responsable administratif Rédacteur en chef Zohra BENMESSAOUD CLAIR DirectFlorence : +212 22 54 47 22 f.clair@foodmagazine.ma z.benmessaoud@foodmagazine.ma Journalistes Responsable de la rédaction Loubna Abdelaziz DISCO MEFTAH Direct :: +212 +212 522 54 47 Direct 22 54 47 21 21 l.disco@foodmagazine.ma a.meftah@foodmagazine.ma Maria MOUHSINE
Rédacteur en 522 chef54adjoint Direct : +212 47 29 Florence CLAIR m.mouhsine@foodmagazine.ma Direct : +212 22 54 47 20 Assistante administrative f.clair@foodmagazine.ma
Wabel Frozen Summit (Paris, France) 12 et 13 mars 2014 2ème édition du salon des produits surgelés.
Asmaa KHALIL
Ont participé à ce54numéro Direct : +212 522 47 27 Yasser BOUHLAL contact@foodmagazine.ma Salah CHAKOR Ont collaboré à ce AMRANI numéro Catherine CORNE Dounia BENHAYOUNE Nabila LAHLOU KamalTERRAB CHRAIBI Driss Dr. Ahmed DAOUDI Marcel ZARDONI
Mostafa BEN CHARFA Comptabilité Direct : +212 22 54 47 24 Abdelaziz TOUHAM m.bencharfa@foodmagazine.ma Conception graphique Stagiaire Othman EL MAHFOUDI SABIR DirectKawtar : +212 522 54 47 26 o.elmahfoudi@foodmagazine.ma Comptabilité
Abdelaziz TOUHAM Publicité
Mostafa BEN CHARFA
Conception graphique Direct : +212 522 54 47 24 Yassine NASSIF m.bencharfa@foodmagazine.ma Samir AHCHOUCH DirectAhmed : +212 SEKKAT 22 54 47 26 Direct : +212 522 54 47 28 s.ahchouch@foodmagazine.ma a.sekkat@foodmagazine.ma
Imprimerie Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca Rotaco - Casablanca
Distribution Maroc : Sapress
FOOD MAGAZINE Une publication de
FOOD MAGAZINE Une publication de
Crédit photo de couverture : © Dmitry Vereshchagin - Fotolia.com
Franck DAUTRIA Soukaina EL ALAOUI Publicité Elodie LE DREAN Morad ZLOURHI MELLOUK DirectAmal : +212 22 54 47 23 Zineb NEJJAR EL ANSARI m.zlourhi@foodmagazine.ma Hafsa RAMLI
SIAG 2014 (Oran, Algérie) 12 au 15 mars 2014 2ème édition du salon international de l’industrie agro-alimentaire. Tavola 2014 (Kortrijk, Belgique) 16 au 18 mars 2014 Salon professionnel de l’alimentation fine et des produits frais. EnviroMaroc 2014 (Casablanca, Maroc) 26 au 28 mars 2014 6ème édition du salon maroco-allemand de l’environnement, rendez-vous international des spécialistes de la gestion et de la protection de l’environnement. EDT Expo Turkey (Istanbul, Turquie) 27 au 30 mars 2014 Salon des fournisseurs des services agro-alimentaires. Kenya Trade Show 2014
Europain 2014 (Paris, France) 8 au 12 mars 2014 Le salon bisannuel mondial de la boulangerie, pâtisserie, glacerie, chocolaterie et confiserie, accueille la 2ème édition de SuccessFood, le salon de la restauration contemporaine. Au programme, des animations et des concours d’élites, notamment les Masters de la Boulangerie, le Mondial des Arts Sucrés et la Coupe de France des Ecoles. L’édition 2012 a connu la participation de 770 exposants pour les deux salons sur une surface totale de 68.000m² et a attiré plus de 82.690 visiteurs venus du monde entier, soit une progression de 7,2 % par rapport à l’édition 2010.
Alger et 4ème édition du salon PrintPack, événements phares de la plasturgie, de l’emballage et de l’impression. SIAM 2014 (Meknès, Maroc) 24 avril au 3 mai 2014 9ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc, désormais étalé sur 10 jours. Logismed 2014 (Casablanca, Maroc) 6 au 8 mai 2014 3ème édition du salon annuel du transport et de la logistique pour la méditerranée. Interpack 2014 (Düsseldorf, Allemagne) 8 au 14 mai 2014 Salon international leader dans le secteur de l’emballage. SIAL 2014 (Shanghai, Chine) 13 au 15 mai 2014 Plate-forme professionnelle de commerce B2B de vins.
• Evénements Swingevents 2014 (Casablanca, Maroc) 29 mars 2014 3ème édition du trophée « Hôtellerie & Restauration et Loisirs » au Royal Golf d’El Jadida.
• Formations (Nairobi, Kenya) 5 au 7 avril 2014 9ème édition destinée aux professionnels de tout l’Orient et de l’Afrique Centrale dans 10 secteurs économiques dont l’alimentaire. Plast Alger et PrintPack Alger (Alger, Algérie) 6 au 8 avril 2014 3ème édition du salon Plast
Formation AFNOR (Casablanca, Maroc) 6 mars 2014 Mise à jour ISO 9001:2015& ISO 14001:2015 Formation AFNOR (Casablanca, Maroc) 10 au 14 mars 2014 OHSAS 18001 v.2007, Comprendre la norme & Audit
Dossier de presse 15/08 Silvestri Media Dépôt légal 0046/2008
L'info et + … .AVENUE DES F.A.R ,119 Dossier de presse Espace Sofia B115/08 Dépôt légal 0046/2008 CASABLANCA 20 000 ISSN : 2028-0335 Tél. : +212. 22 54 47 ,119 27 AVENUE DES F.A.R Fax :Espace +212 .22 44 B1 14 05 Sofia contact@foodmagazine.ma CASABLANCA 20 000 Tél. : +212 522 54 47 27 www.foodmagazine.ma Fax : +212 522 44 14 05 Ce numéro a été tiré à contact@foodmagazine.ma 10.000 exemplaires www.foodmagazine.ma
Nos Annonceurs Bene................................................................................... 27 Bourse de Casablanca.................................................... 21 Brasseries du Maroc...........................................................7 Comaner............................................................................ 59 Crédit Agricole................................................................... 31 Djazagro...............................................................................9
Marocotel........................................................................... 60 Qualimag............................................................................11 Silvestri Media.............................................................29, 41 Sofralim.................................................................................2 Swingevents...................................................................... 57
L’Actu Agro-Food Industrie Nouvelle distinction ! • Contrats de croissance à l’export Suite à la demande des opérateurs, le délai de l’appel à manifestation d’intérêt pour les contrats de croissance à l’export a été prolongé jusqu’au 28 février 2014. • CGEM A Dakar, la Présidente de la CGEM, Meriem Bensalah-Chaqroun, a été décorée de la Légion d’Officier de l’Ordre du mérite par le Président du Sénégal, Macky Sall. Mme Bensalah conduisait une délégation de 25 opérateurs, notamment du secteur agroalimentaire, venus prendre part au Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (FOGECA), les 17 et 18 janvier derniers. • Douane Les douanes marocaines comptent mettre en service très prochainement une plateforme de paiement en ligne des droits de douane. Le paiement sécurisé pourra être effectué par carte bancaire. • Accord de pêche Le 12 février, la Chambre des Conseillers a adopté à l’unanimité le projet de loi portant approbation du protocole d’accord de pêche signé le 18 novembre 2013 entre le Maroc et l’Union Européenne, ainsi que le projet de loi portant approbation de l’accord de coopération en matière de pêche maritime entre le Maroc et la Russie, signé le 14 février 2013.
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A l’occasion du Prix National de la Qualité 2013, organisé par le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Agro-Food Industrie a ajouté une nouvelle récompense à son tableau de chasse. Lors de la cérémonie de remise des prix, tenue à Rabat le 29 janvier dernier en présence du Ministre de • Abdelaziz Jouad, Directeur Industriel & Technique, et tutelle, Moulay Hafid Elalamy, du Ministre de Amal Charbaoui, Responsable Qualité de Agro-Food Industrie. l’Emploi et des Affaires Sociales, Abdeslam Seddiki, et du Président de l’Union Marocaine pour la Qualité, Abdellah Harma, le fabricant d’alimentation infantile a en effet reçu le Prix National de la Qualité 2013 -Catégorie PMI- du Certificat d’encouragement à la Qualité. « Nous sommes très fiers de recevoir cette distinction qui récompense les efforts quotidiens de tous les collaborateurs de l’entreprise pour obtenir une qualité parfaite de toutes nos préparations repas destinées aux bébés », a déclaré Philippe Karim Charot, Co-fondateur de Agro-Food Industrie. « La qualité est une culture et une démarche de tous les instants dans l’entreprise. De grands organismes certificateurs internationaux avaient déjà certifiés l’entreprise ISO 22000 & IFS (International Food Standard) avec une note de 97,29% ce qui nous positionne au ‘‘niveau supérieur’’ », renchérit Bruno Montier, Co-fondateur de la société. L’entreprise marrakchie, qui exporte déjà dans 22 pays, annonce par ailleurs que de nouvelles recettes seront lancées en 2014 sur la gamme des céréales pour bébés.
Cosumar 2ème phase de la cession par SNI Comme annoncé lors de la signature de l’accord avec le groupe asiatique Wilmar pour le rachat de sa filiale Cosumar, SNI a réalisé le 22 janvier dernier la cession d’un bloc de plus d’un million d’actions au profit d’investisseurs institutionnels (Axa Assurances, CNIA Saada, RMA Watanya, SCR, Wafa Assurances, MAMDA, MCMA, CDG, CMR, RCAR, Wafa Gestion, CFG et un gestionnaire de fonds sud-africain). Rappelons que Wilmar détient 27,5% du capital de Cosumar et est désormais adossé à des investisseurs institutionnels marocains pour constituer un bloc de contrôle de 54% du capital et des droits de vote. Désormais, SNI ne détient plus que 9,11% du capital social de Cosumar, qu’elle annonce vouloir céder ultérieurement sur le marché boursier de Casablanca.
Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise Séminaire sur l’innovation La Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise (CCBLM) et Eurocham Maroc, ont organisé le 24 janvier un séminaire sous le thème « L’innovation comme source de croissance et de compétitivité » au Technopark de Casablanca. Ce séminaire a été animé par Lucien Leuwnkroon, Président de la CCBLM, Alain Van Gucht, Consul Général de Belgique à Casabanca, ainsi qu’un nombre important d’experts belges et universitaires marocains. L’objectif était de faire le point sur les outils pratiques et pragmatiques destinés aux PME-PMI & Startup pour innover, de définir le rôle de l’université dans le transfert de technologie, ainsi que de souligner l’importance de la complémentarité entre universités, industries, et centres de R & D pour la promotion de l’innovation. Sans oublier les thèmes comme « Les Business Center Innovation : quel impact sur l’économie? » et « Comment relancer l’innovation dans les PME ? »
FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
Maroc Best Milk Rachat par Anouar Invest, le Crédit Agricole et Nebétou Fund En situation difficile depuis plusieurs mois, la société Laitière Invest (holding détenant Best Milk, ex-coopérative Le Bon Lait), située à Marrakech, a été rachetée fin janvier par un consortium composé côté industriel du groupe Anouar Invest, et côté financier du Crédit Agricole et du fonds d’investissement Nebétou Fund. Anouar Invest, 4ème groupe alimentaire au Maroc, poursuit ainsi sa stratégie de développement et de diversification de ses activités. « Il sera l’opérateur industriel qui apportera toute son expertise dans l’agroalimentaire et dans la distribution », indique Tarik Haddi, Directeur Général de Azur Partners, société de gestion de fonds d’investissements, dont Nebétou Fund. Quant au fonds Nebétou, spécialisé dans l’agroalimentaire et les produits du terroir, il diversifie encore son portefeuille et poursuit son soutien au Plan Maroc Vert. « Avec cet investissement et ceux en cours dans la filière oléicole, Nebétou Fund aura clôturé sa période d’investissement en avance sur les dates limites (2015 à 2017), ce qui est une performance compte tenu de la conjoncture de ces deux dernières années », nous révèle Tarik Haddi. Du côté des employés, dont les salaires étaient gelés depuis plus de 6 mois, 236 salariés devraient bénéficier d’indemnisation. Objectif affiché des repreneurs : « participer à l’émergence d’un opérateur privé marocain de référence dans la filière du lait », annonce M. Haddi. A suivre donc !
Languedoc-Roussillon et Maroc Signature de convention de partenariat logistique Le 30 janvier dernier, Aziz Rabbah, Ministre marocain de l’Equipement, du Transport et de la Logistique et Christian Bourquin, Président de la Région Languedoc-Roussillon, ont signé une convention de partenariat logistique entre l’Agence Marocaine de Développement de la Logistique (AMDL) et Sud de France Développement. Cette convention cadre s’intéresse au développement du secteur logistique et vise trois principaux objectifs : la facilitation des échanges économiques, le développement des zones logistiques et la formation. La convention aura des retombées économiques considérables pour les entreprises concernées et devra faciliter les exportations régionales de différents secteurs vers le Maroc. La Région Languedoc-Roussillon constituera également une porte d’entrée des exportations marocaines vers l’Europe. Le Maroc a depuis toujours entretenu des relations économiques très étroites avec la région Languedoc-Roussillon et pour mieux consolider ces relations, la Maison LanguedocRoussillon a ouvert ses portes à Casablanca en juin 2012. Depuis cette date, une cinquantaine d’opérations ont été menées par Sud de France Développement pour la Région Languedoc-Roussillon.
L’Actu Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra Nouvelles perspectives de développement agricole et halieutique • ONP Lors de son dernier Conseil d’administration, l’ONP (Office National des Pêches) a annoncé un plan d’investissement de 550 MDH pour 2014. Objectif : développer encore le réseau de commercialisation, dont les halles de Dakhla, Larache et Tanger, et les marchés de gros d’Agadir et de Tanger. L’ONP a également dévoilé ses chiffres, en progression, pour 2013 : 1,256 millions de tonnes de produits de la pêche commercialisés pour un CA de 5,93 Mrds DH. • Delassus A l’occasion de la remise du Label CGEM pour la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), le groupe Delassus a été doublement distingué. Ainsi, Delassus SA, opérant dans le conditionnement d’agrumes pour l’export, a renouvelé son Label RSE, tandis que Delassus Distribution, autre filiale du groupe, s’est vue attribuer ce label pour la première fois. • Semaine verte L’EACCE a organisé la participation du Maroc à la 79ème édition de la Semaine Verte Internationale de Berlin, du 17 au 26 janvier dernier. L’occasion de mettre en avant les coopératives et produits du terroir marocain auprès des professionnels comme du grand public. Il s’agit de la 3ème participation du Royaume à cet événement géant. La délégation comptait 15 exposants et était présidée par le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Aziz Akhannouch.
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Le 29 janvier dernier à Rabat, le Ministre de l’agriculture, Aziz Akhannouch, a tenu une rencontre avec un groupe de parlementaires et le Président du Conseil Régional de la Région LaâyouneBoujdour-Sakia El Hamra. Le but étant de joindre les efforts et partager les visions des professionnels autour des perspectives de développement des secteurs agricole et halieutique dans la région. La rencontre présentait une opportunité pour faire un briefing sur les projets Plan Maroc Vert (PMV) et Halieutis déjà menés dans la région et d’exposer par la même occasion les perspectives de développement agricole et halieutique permettant à la région de bénéficier de grandes améliorations en termes de valeur ajoutée et d’opportunités de travail. Les projets d’avenir dans la région mettent en exergue le développement de la filière animale et se basent sur trois axes principaux de la stratégie PMV, notamment la Durabilité, la Performance et la Compétitivité. Saluant l’initiative du Ministère, les parlementaires ont aussi rappelé que les secteurs agricole et halieutique représentent pour la région un essort pour son développement économique et social.
Coca-Cola La Nouvelle Campagne « Connect » débarque au Maroc ! Pour la première fois au Maroc, la marque mondiale CocaCola habille ses bouteilles de 50 cl avec 100 surnoms parmi les plus populaires au Maroc. La campagne récemment lancée est baptisé « Connect » et invite les consommateurs marocains à exprimer leurs sentiments en partageant un Coca-Cola personnalisé avec les personnes qu’ils aiment. Cette même campagne a connu un succès inédit aux Etats-Unis, au Canada et en Afrique du Sud. « Coca-Cola remplacera son logo par 100 surnoms marocains, parmi les plus communs. De « Bigboss » à « L’vip », en passant par « Chef » ou « Ma Chérie »… », a déclaré Farah Chraibi, Flavors Brand Manager de Coca-Cola Maroc.
Filière céréalière Signature d’un protocole d’entente entre la FNM et le CIGI Le 20 janvier dernier, à la Résidence de l’Ambassade du Canada, a été signé le protocole d’entente entre la Fédération Nationale de la Minoterie (FNM) et l’Institut du Canada pour le Grain (CIGI), visant le transfert du savoir-faire canadien en matière de blé dur et de légumineuses à travers l’Institut de Formation de l’Industrie Meunière (IFIM). Ainsi, la FNM sera érigée, grâce à son savoir-faire, en tant que véritable centre d’excellence pour la filière céréalière au Maroc, notamment par • De g. à dr. : Mohamed Jamaleddine, Président de l’AMIPAC (Association la mise à disposition du CIGI d’une enveloppe budgétaire de Marocaine des Industries de Pâtes 6,6 millions de Dollars sur cinq ans pour la mise en œuvre de Alimentaires et Couscous), Rick cette initiative au sein de l’IFIM. Les bénéficiaires du projet sont Morgan, Directeur du Développement des Affaires du CIGI (Institut Interles semouliers, fabricants de pâtes alimentaires et couscous, national du Canada pour le Grain), fabricants des produits issus des légumineuses et producteurs Chakib Alj, Président de la FNM (Fémarocains du blé dur et de légumineuses qui pourront, grâce dération Nationale de la Minoterie), et Sandra McCardell, Ambassadeur du à cette formation, augmenter leurs revenus. Au niveau macro, on prévoit une augmentation de la productivité de l’industrie de Canada au Maroc. transformation du blé dur au Maroc et de l’utilisation des légumineuses dans les produits finis. En particulier, un renforcement des capacités et compétences des ressources humaines, notamment chez les femmes, est attendu en termes de valorisation, transformation et développement de nouveaux produits à base de légumineuses.
FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
Maroc ER Ingénierie Maroc Des solutions clés en main
Centrale Laitière – Danone Star stratégie pour Activia Maroc
Dotée de plus de 26 ans d’expérience dans l’étude, la conception et la réalisation de machines spéciales, ER Ingénierie nous informe de son développement au Maroc avec une implantation sur Tanger Free Zone. La filiale marocaine assure la conception des solutions, le montage final des équipements, leur mise au point, les essais, et également l’installation et la maintenance sur site du client. Pour des raisons de proximité, ER Ingénierie Maroc intervient en assistance, ou en tant que sous-traitant pour le compte de sociétés françaises ayant des clients au Maroc, mais ne disposant pas de moyens humains et techniques sur place. ER Ingénierie intervient dans plusieurs domaines, notamment l’agroalimentaire et les industries de production automatisée, moyens de contrôle… Et depuis 15 ans, ER Ingénierie a fait son entrée dans le secteur de l’environnement en concevant des stations de traitement des C.O.V. dans l’air (composés organiques volatiles) et des instruments de surveillance en continu de la qualité de l’eau.
Le 3 février dernier à Casablanca, Activia, marque du groupe Danone, a annoncé un partenariat avec l’actrice marocaine Dounia Boutazout pour représenter l’image de la marque et porter sa voix. Le choix de la jeune actrice émane de son naturel, sa spontanéité et sa popularité. « Je suis très honorée de représenter Activia au Maroc, c’est un produit que j’adore et qui ne me quitte jamais surtout pendant mes tournages. Je le recommande régulièrement autour de moi et à ceux et celles qui veulent en finir avec les ballonnements », a déclaré Dounia Boutazout. Rappelons qu’Activia est le seul produit laitier au Maroc qui contient du Bifidus Acti-Regularis, un ferment naturel et exclusif breveté par Danone luttant contre les effets des ballonnements, dus principalement à de mauvaises habitudes alimentaires mais aussi au stress et à un mode de vie tendu.
Citruma Mini- kech, maxi fresh En réponse à la forte demande de ses clients, Citruma a lancé le 3 février dernier un nouveau format pour jeunes, pratique et facile à transporter. Ce nouveau né de la gamme des jus de fruits voit le jour sous le nom de « Mini-Kech ». Il permettra à la marque Marrakech de venir concurrencer toutes les sociétés du segment du 200 ml, où elle était absente jusque-là. « Le segment des 200 ml est un segment en pleine croissance, à très fort potentiel et sur lequel nous n’étions pas encore présents. Notre présence uniquement sur le format familial nous limitait malheureusement à une consommation plutôt à domicile, en famille », souligne Farah Hida, Directrice Marketing de Citruma. Cet élargissement de gamme permettra de toucher d’autres modes de consommation « Notre objectif est de rendre accessible la catégorie du jus en entrant dans les foyers marocains qui n’en avaient pas les moyens », explique Mme Hida. Dans un horizon de 12 à 18 mois, l’entreprise espère atteindre 17% de part de marché sur ce segment, soit le même niveau que la part de marché actuelle de Citruma sur les nectars ambiants familiaux. Marrakech lance une gamme variée qui se décline en sept références pour répondre à tous les goûts. Elle annonce notamment un 100% pur jus d’orange dans ce format, une exclusivité au Maroc. Le prix de lancement est fixé à 3 DH pour les nectars et 4 DH pour les purs jus.
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L’Actu FOLEA Lancement de la campagne de plantation de tournesol • Parc industriel de Settat Le parc industriel de Settat, dont la Chambre Française de Commerce et d’Industrie au Maroc (CFCIM) est promotrice, devrait accueillir les premières unités industrielles en septembre 2014. Ce parc de 20 ha pourra héberger 85 entreprises, qui auront à leur disposition des terrains ou des bâtiments industriels prêts à l’emploi en location. • Coca-Cola Maroc Les travaux de la nouvelle usine de Coca-Cola à Tanger viennent d’être lancés. Rappelons qu’il s’agira de la plus grande unité d’embouteillage de soda en Afrique. Elle devrait être opérationnelle début 2016. • Liebherr Le leader européen du froid, distribué au Maroc par Eberhardt Frères Maroc, annonce sa participation au salon Marocotel 2014, où il présentera une trentaine de produits, parmi lesquels des armoires de stockage, des conservateurs coffres professionnels, des caves à vins ou encore des meubles et vitrines réfrigérés. Rappelons que Liebherr se positionne sur le froid de qualité : durabilité des appareils, fluides frigorigènes écologiques, efficacité énergétique... • Développement de l’export Fin janvier, Attijariwafa bank a organisé une rencontre avec tous les intervenants de la promotion de l’export : Ministère du Commerce Extérieur, Maroc Export, Office des Changes, Caisse Centrale de Garantie, ASMEX… Les mesures et programmes d’appui à l’export aux entreprises marocaines ont ainsi été présentés.
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Suite au contrat-programme signé avec le gouvernement en avril 2013, la Fédération Interprofessionnelle des Oléagineux (FOLEA), a organisé une journée de travail pour lancer la première campagne de cultures oléagineuses. La rencontre a connu la participation des agriculteurs et des industriels de la filière regroupés au sein de la FOLEA, de la COMADER et d’Agropol France, avec une forte implication du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime (MAPM) et des administrations dont l’INRA, l’IAV Hassan II, l’ONCA, l’ONSSA et • Samir Oudghiri, Président de la FOLEA. les DRA concernées. Comme prévu dans le contrat-programme, les agriculteurs ont reçu un engagement de rachat de leurs récoltes à prix garanti par l’ANIOM, l’association des industriels de la filière formée par Lesieur Cristal et le Groupe Belhassan. En outre, une commission chargée de la Recherche et Développement a été créée. La FOLEA a, depuis dix mois, permis de mettre à disposition des agriculteurs tout un dispositif multipartite incluant l’ensemble des facteurs de production nécessaires à la filière, des crédits à conditions avantageuses accordés par le Crédit Agricole et des assurances climatiques en cours de finalisation par la MAMDA. Une importante remise à hauteur de 40% sur les prix des semences hybrides a également été négociée auprès des semenciers européens afin d’assurer une disponibilité rapide des graines hautement qualitatives. Bref, comme le résume le Président de la FOLEA, Samir Oudghiri, « notre interprofession la FOLEA, et grâce à un soutien indéfectible du MAPM, a réussi durant ces derniers mois à rassembler tous les ingrédients nécessaires pour lancer une bonne campagne de colza et de tournesol cette année. Toutes les parties prenantes ont montré une implication sans faille pour faire de ce projet une réussite nationale. »
Indications géographiques Une journée internationale dédiée Organisée en partenariat avec l’Association des Lauréats de l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès (ALENAM), la Direction Régionale de l’Agriculture de Meknès (DRA) et la Fédération Nationale des Signes Distinctifs d’Origine et de Qualité (FNSDOQ), la Journée Internationale sur les Indications Géographiques sous le thème « Enjeux de la post reconnaissance officielle des produits IGs au Maroc » s’est tenue le 6 février dernier à l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès. Experts nationaux et internationaux se sont ainsi • Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès donnés rendez-vous pour débattre des potentialités des produits de terroir et de l’impact de la différenciation des produits par un SDOQ sur la valorisation des produits et sur les producteurs. Par ailleurs, cet événement a été l’occasion de partager les expériences des IGs à l’échelle internationale, dont notamment celles de la France, du Bénin, du Burkina Faso, de la Croatie et de la Suisse. D’après les données de l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale, 14 produits sont reconnus en tant que produits de terroir par la Commission Nationale des SDOQ, dont 11 déclarés sous IG et 3 sous Appellation d’Origine, alors qu’au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, on parle actuellement d’une vingtaine de produits labellisés dont 1 seul Label Agricole attribué récemment à l’agneau laiton. La large gamme de ces produits reflète la richesse et la diversité du patrimoine culturel mais aussi écologique, quoique la majorité soit identifiée dans des zones marginalisées, relativement difficiles.
FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
Maroc AMIOL & ONSSA Une journée dédiée à l’huile d’olive
Crédit Agricole du Maroc A la conquête du Sud !
En partenariat avec l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), l’Association des Amis de l’Olivier (AMIOL) a organisé le 30 janvier dernier à Rabat une journée scientifique de sensibilisation dédiée à la filière oléicole sur le thème : « Les bienfaits de l’huile d’olive de qualité sur la santé des consommateurs ». La journée a réussi à apporter les éclairages les plus récents sur les bienfaits de l’huile d’olive de qualité sur la santé humaine et sur les moyens de préserver la qualité de ces huiles. Ainsi, cette journée entre dans le cadre des objectifs visés pour le développement d’une oléiculture nouvelle, favorable au développement durable, économiquement viable, écologiquement saine, socialement solidaire, hautement performante, génératrice de produits de qualité conformes aux normes réglementaires et bénéfiques à la santé du consommateur. Près de 200 participants ont pris part à cet événement, notamment, Mohamed Sadiki, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et des Pêches Maritimes, Said Ouattar, Directeur Général de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Ahmed Bentouhami, Directeur Général de l’ONSSA, Hamid Moussaoui, Président de l’AMIOL, ainsi que des professeurs, des médecins, des agronomes et des professionnels de la filière oléicole.
Dans le but de concrétiser sa stratégie de rapprochement avec sa clientèle professionnelle, le Crédit Agricole du Maroc (CAM) s’apprête à ouvrir un centre d’affaires dédié aux opérateurs agricoles et agroalimentaires à Dakhla et deux nouvelles agences à Laâyoune. Ces nouvelles plateformes permettront de renforcer l’actuel réseau de la région qui compte plus d’une dizaine d’agences et qui se décline autour de Dakhla, Laâyoune, Boujdour et Guelmim. Le Crédit Agricole poursuit ainsi sa démarche de rapprochement avec sa clientèle professionnelle – opérateurs de l’amont et de l’aval agricole, mais aussi de la pêche - en s’installant au plus près de leurs centres de production.
PRODEXPO 2014 Forte présence marocaine Dans le cadre de sa mission d’accompagnement des entreprises marocaines dans leur développement à l’export, Maroc Export a organisé la participation marocaine au PRODEXPO 2014, salon incontournable de l’agroalimentaire en Russie et en Europe de l’Est, entre le 10 et le 14 février dernier, à Moscou. Cette manifestation a connu la participation sur 200 m2 d’une douzaine d’entreprises marocaines opérant dans les filières céréalières, produits de la mer, confiseries, conserveries, transformation d’agrumes, oléicoles et de l’huile d’argan. La participation à cet événement leur a permis de rencontrer directement des professionnels russes et de différents continents.
Oléiculture Journée de sensibilisation à Meknès Organisée le 21 janvier dernier dans le cadre de la convention de partenariat « Appui au développement des activités de l’Agro-pôle Olivier au profit de la filière oléicole régionale », entre la Chambre d’Agriculture Meknès-Tafilalet et l’Ecole Nationale d’Agriculture Meknès / Agro-pôle Olivier, une journée de sensibilisation sous le thème « Bonnes Pratiques Oléicoles pour la Production de l’Huile d’Olive de Qualité et la Valorisation des Sous-produits de l’Olivier » a réuni petits agriculteurs, coopératives et groupements oléicoles pour le transfert des acquis techniques et des dernières innovations de la filière oléicole. Cette rencontre, initiée par l’Agro-pô• De g. à dr. : Noureddine Ouazzani, Directeur le Meknès suite à son agrément pour la 2ème année consécutive en tant que laborade l’Agro-pôle Olivier Meknès, Mohammed Sbitri, toire/jury d’analyse sensorielle de la qualité de l’huile d’olive par le Conseil Oléicole Ex-Directeur Exécutif du Conseil Oléicole International, Nabil Chaouki, Directeur de DéveloppeInternational, s’inscrit dans le cadre du programme de sensibilisation et de transfert des acquis techniques et technologiques et des dernières innovations en termes de ment des Filières de Production au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Abdellah bonnes pratiques oléicoles. Ces thématiques répondent parfaitement aux préocEl Rhouti, Président de la Chambre d’Agriculture cupations actuelles de la filière oléicole nationale, qui connait, dans le cadre de la de Meknès Tafilalt, Bachir Saoud, Conseiller du Stratégie du Plan Maroc Vert, de vastes programmes d’extension des superficies et Ministre de l’Agriculture. de modernisation du secteur de transformation. Noureddine Ouazzani, Responsable de l’Agro-pôle, ajoute « qu’en dehors des contraintes climatiques et du problème de l’organisation professionnelle, la filière oléicole marocaine a un potentiel qualitatif à valoriser, des acquis et un savoir-faire technique et technologique qu’il faut généraliser aux petits agriculteurs ». Ceci permettra de produire une huile d’olive de qualité supérieure, répondant aux normes internationales au niveau des pratiques agricoles (plantation, taille, fertilisation, etc.), protection phytosanitaire, récolte, trituration, stockage, conditionnement et valorisation des sous-produits de l’olivier pour une oléiculture durable respectueuse de l’environnement. Ce rendez-vous a permis également de créer un espace d’échange sur les dernières techniques pour la production d’une huile d’olive biologique et sur la valorisation des sous-produits de l’olivier. FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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L’Actu Nestlé Maroc Le petit déjeuner, un repas essentiel Le 8 février dernier à Casablanca, Nestlé, leader mondial de la nutrition, santé et bien-être depuis 150 ans, a accueilli près de 200 invités autour d’un petit-déjeuner convivial dans le cadre de son programme de sensibilisation sur l’importance du petit-déjeuner dans l’alimentation, ses composantes essentielles et son apport en vitamines et en • De g. à dr. : Omar Benchekroun, Public Affairs minéraux, nécessaires à l’équilibre et à la bonne and Corporate Communication Manager, David santé de toute la famille. Le rendez-vous a connu Saudan, Directeur Général de Nestlé Maroc, Jaâfar Heikel, Expert dans le domaine du comportement la participation de personnalités marquantes du alimentaire et de la médecine préventive, et Linda monde sportif et artistique national dont Nabil Belabed, Nutritionniste chez Nestlé Maghreb. El Khaldi, Artiste et compositeur, Mustapha El Haddaoui, footballeur professionnel, Maxime, chanteur, et Momo, Animateur de Hit Radio, qui ont partagé leurs propres points de vue sur l’importance d’un bon petit-déjeuner pour bien commencer sa journée. Durant la conférence de presse, David Saudan, Directeur Général de Nestlé Maroc, accompagné de Linda Belabed, Nutritionniste chez Nestlé Maghreb, et du Docteur Jaâfar Heikel, Expert dans le domaine du comportement alimentaire et de la médecine préventive, a souligné l’engagement de Nestlé dans l’accompagnement des programmes nationaux pour la lutte contre la malnutrition et contre les carences en sels minéraux et ce par le développement d’une large gamme de produits équilibrés et enrichis. M. Saudan rappelle également que « Nestlé est une entreprise leader dans le développement de politiques globales de réduction systématique de tous les nutriments sensibles pour la santé publique comme le sel et les acides gras, ainsi que des bénéfices nutritionnels étalés sur toute la gamme des produits tout en conservant un goût supérieur ». Il est à noter qu’en 2012, le Nestlé Nutrition Institute-Maghreb a été créé au Maroc dans le but d’encourager la recherche nutritionnelle, la publication locale et la mise en place de plans d’actions nutritionnels adaptés au Maghreb et aux spécificités de chacun de ses pays. En 2014, Nestlé lance un programme mondial de sensibilisation et d’information sur l’importance de l’équilibre alimentaire. Une initiative qui couvre tous les marchés du monde, confirmant ainsi la position de Nestlé dans le domaine de la nutrition, de la santé et du bien être. Dans ce cadre, des campagnes de sensibilisation seront bientôt organisées en Algérie et en Tunisie. • La 7ème édition des Assises de l’agriculture Le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime Aziz Akhannouch a annoncé, le 5 février dernier, le lancement de la 7ème édition des Assises de l’agriculture sous le thème « L’agriculture familiale », qui se tiendra le 23 avril à Meknès en partenariat avec la FAO.
Agréments et autorisations sanitaires 1.300 entreprises déjà agréées Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, a présidé le 5 février dernier la journée nationale, organisée à Casablanca par l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), pour le lancement de l’opération d’octroi des autorisations et des agréments sanitaires aux établissements et entreprises du secteur alimentaire et de l’alimentation animale. Le but de cette rencontre était d’informer les opérateurs économiques de l’entrée en vigueur • De g. à dr. : Mohammed Sadiki, Secrétaire Général du ministère des dispositions de la loi n°28-07 relative à la sécurité sanitaire des de l’agriculture, Amine Berrada Sounni, Président de la FENAproduits alimentaires, des exigences à satisfaire et de la procédure à GRI, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la pêche Maritime, Karim Kassi Lahlou, Gouverneur de la préfecture des suivre pour bénéficier des agréments et des autorisations sanitaires. La journée a connu également la remise à certains professionnels des arrondissements de Casa-Anfa, et Hicham Smahi, Gouverneur de la préfecture des arrondissements de Moulay Rachid. premiers agréments et autorisations sanitaires que les services de l’ONSSA viennent d’établir dans divers secteurs de l’agroalimentaire à l’échelon national. « Sur les 5.000 établissements et entreprises agroalimentaire recensés, 1.300 sont, à présent, agréés ou autorisés. En outre et dans le cadre de son plan d’action pour l’année en cours, l’ONSSA projette d’octroyer plus de 3.000 agréments et autorisations sanitaire et à l’horizon 2016, l’ensemble des établissements et des entreprises de l’agroalimentaire recensés seront régularisés », affirme le Ministre. Les participants ont montré un réel intérêt à l’égard du débat qui a été vif et animé, notamment sur le sujet de la nécessité des certificats sanitaires pour l’export des produits alimentaires. Lors de cette rencontre, Aziz Akhannouch a également visité quelques établissements ayant obtenu un agrément sanitaire dans le cadre de ce programme afin de s’enquérir sur place des mesures prises pour se conformer aux dispositions de la loi 28-07. Lors de cette journée, 12 entreprises ont reçu l’agrément (Prolainat, Simacom, Délices Viandes, Lesieur-Cristal, Station Kantari, Laayoune Conserve Nagjir, Marrakech Top Agro Export, Les Eaux Minérales d’Oulmès, Vinaigrerie et Moutarderie Du Maroc, Etablissement Oriol, Les Conserves de Meknès, COPAG) et 8 entreprises l’autorisation (Cosumar, Atlas Olive Oil, Atlas Bottling Campany S.A, Fandy Maroc Farine, Bateau Tament, Lesaffre Maroc, Dari Couspate, Hifeeds S.A.R.L).
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Maroc Imtiaz - ANPME Bilan 2013
Fruit Logistica 13ème participation marocaine
Après 8 éditions réussies du programme Imtiaz, l’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) a annoncé les résultats des deux éditions de l’année 2013. Ces 2 éditions ont connu la participation de 106 entreprises ayant présenté des projets de développement. 79 projets ont été retenus pour un investissement global de 1,61 milliards de DH, dont 52 projets portant sur l’augmentation de la capacité de production, 17 projets concernant la construction et l’aménagement de sites de production, 13 projets visant la modernisation de l’outil de production et 14 projets contribuant au renforcement des exportations. La région du Grand Casablanca a pris la part du lion avec 38 projets. Rappelons que le programme Imtiaz s’inscrit dans le cadre du Pacte National pour l’Emergence Industrielle et constitue l’une des mesures phares d’appui à la compétitivité des PME.
Dans l’objectif de développer et de promouvoir les exportations marocaines des fruits et légumes, le Centre Marocain de Promotion des Exportations (Maroc Export) a organisé, en collaboration avec les Associations Professionnelles du secteur, la participation marocaine au Salon International Fruit Logistica, qui a eu lieu en Allemagne entre le 5 et le 7 février derniers. Cet événement est considéré comme l’un des plus importants salons pour le négoce international de fruits et légumes. Conduite par Maroc Export, une délégation marocaine composée de 37 entreprises, dont 6 associations professionnelles, s’est déplacée pour représenter et faire connaître l’offre du Maroc en fruits et légumes frais sur le marché allemand.
Jus de fruits Citruma accueille la BERD comme investisseur La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) vient d’octroyer un prêt mezzanine de 3,6 millions d’Euros au spécialiste de la production de jus et • De g. à dr. : Kacem Bennani Smires, PDG de nectar, Citruma. du Groupe Delassus, Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma et Laurent Chambrier, Cette opération a Directeur Berd Maroc. pour objectif de participer à l’expansion de Citruma et d’appuyer son plan de développement. Il est à noter qu’il s’agit du premier investissement mezzanine par la BERD dans la région du sud et de l’est de la Méditerranée (région SMED). Le financement de la BERD s’inscrit dans le cadre d’un programme d’investissement d’environ 60 millions de Dirhams qui sera mis en œuvre par Citruma dans les prochaines années. Ce programme, qui s’accompagnera d’un apport en fonds propres de la part des actionnaires de Citruma, permettra à la société de moderniser son outil de production, notamment par l’acquisition de nouvelles lignes de conditionnement, et de sécuriser un fonds de roulement supplémentaire pour soutenir son développement. Il lui permettra également d’élargir la gamme de produits de sa marque « Marrakech » et de renforcer ses capacités en matière de distribution. « Cette opération sera un catalyseur pour l’entreprise et ses actionnaires car elle permettra la mise en œuvre du programme de développement de Citruma et la réalisation de ses objectifs de croissance. Nous souhaitons élargir notre gamme de produits et l’adapter aux besoins de nos marchés. Citruma espère que cette opération soit le début d’un long partenariat avec la BERD », a déclaré Fodil Cherif, co- fondateur et Directeur Général de Citruma. La banque d’affaires Ascent Capital Partners et le cabinet Norton Rose Fulbright sont intervenus respectivement en tant que conseils financier et juridique exclusifs de Citruma sur cette opération.
Exportation sur le marché américain AmCham Morocco crée un incubateur La Chambre de Commerce Américaine au Maroc (AmCham) a annoncé le 29 janvier dernier la création d’un incubateur d’exportation sur le marché des Etats-Unis, en partenariat avec L’agence des États-Unis pour le développement international (l’USAID) et le Centre pour l’entreprenariat et le perfectionnement des cadres (CEED), sous le nom de « AmCham Morocco- USA Export Lab ». Ce projet a pour mission principale de booster les exportations marocaines vers le marché américain et de promouvoir la culture d’innovation et de créativité nécessaires pour accéder au marché américain. Entre 60 à 80 entrepreneurs seront sélectionnées pour prendre part aux diverses activités de l’incubateur selon des critères bien spécifiques : avoir un produit ou un service innovant, être prêt pour exporter et avoir le marché américain parmi ses priorités stratégiques. Ainsi, ces entrepreneurs bénéficieront de 140 heures de formation et de 140 heures de mentorat qui seront dispensées par des experts et par des exportateurs ayant fait leurs preuves sur ce marché.
Bière Casablanca Nouvelle identité pour 2014 Créée par le Groupe des Brasseries du Maroc, la Bière Casablanca réaffirme son positionnement premium et ses valeurs en tant que bière marocaine de qualité supérieure dans la continuité d’un positionnement haut de gamme. Jean-Marie Grosbois, Directeur Général du Groupe des Brasseries du Maroc explique que « dans une ville en plein essor, la soif du changement est une nécessité incontestable » pour projeter une image encore plus forte et harmonieuse de la marque au niveau national et international. Cette montée en gamme visuelle met en exergue le statut de « leader premium » à travers un logo rajeuni mais tout aussi reconnaissable et une nouvelle signature « Entrez dans la légende » qui renforce l’origine et les valeurs de la marque. FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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L’Actu Bonduelle Revisite sa gamme phare avec Team Créatif
SAS Analytique omni-canal
Bonduelle, leader mondial du légume préparé, revisite en collaboration avec Team Créatif, agence de design et partenaire de Bonduelle depuis 10 ans, sa gamme phare des légumes en conserve afin de réaffirmer son leadership en France. Cette refonte permettra d’apporter davantage de valeur mais aussi de clarifier son positionnement à travers trois segmentations distinctes : Légumes Classiques, Légumes Vapeurs et Légumes Cuisinés, avec un total de plus de 70 références. L’agence a capitalisé sur l’identité de marque en apportant une structure packaging intégrant avec plus de sens les valeurs bénéfiques de Bonduelle, et ce à travers le code couleur jaune de la marque.
Du 12 au 14 janvier derniers à New-York, s’est tenue la 103ème conférence annuelle de la National Retail Federation (NRF), événement majeur du secteur de la distribution, où SAS, leader mondial du décisionnel et des solutions de business analytics, a fait le point sur les tendances et les usages analytiques des distributeurs. A l’heure des Big Data et de la généralisation des pratiques multi-canal, comprendre la complexité du parcours d’achat des clients est devenu un enjeu stratégique pour les enseignes. Pour atteindre ses nouveaux consommateurs connectés, rassembler et analyser leurs données clients est devenu un impératif pour les distributeurs, comme le confirme Lori Schafer, Conseillère exécutive de SAS Retail : « l’analytique omni-canal est devenue une fonctionnalité essentielle, car les clients veulent pouvoir faire des achats n’importe où et à tout moment. » Du merchandising au marketing, l’analytique s’impose comme un des principaux leviers des enseignes pour accompagner leur stratégie omni-canal et faire face à la concurrence en anticipant les besoins de leurs clients.
Le 20 janvier dernier à Genève, Markem-Imaje, l’un des leaders mondiaux de solutions d’identification et de traçabilité des produits, a annoncé l’acquisition de CSAT, société basée en Allemagne et leader dans la fabrication de systèmes d’impression pour l’industrie pharmaceutique et l’étiquetage. Le Président de Markem-Imaje, Serge Kral , a déclaré que cette acquisition vient enrichir et diversifier l’offre de technologies, de solutions et de services de la société, et permettra à CSTA par la même occasion d’élargir son champs d’action et de conquérir de nouveaux marchés grâce à la couverture géographique mondiale qu’offre Markem-Imaje. « Nous souhaitons étendre nos compétences technologiques et améliorer notre capacité à anticiper les attentes de nos clients… en leur offrant toujours plus de solutions efficaces et spécifiques grâce à notre vaste réseau de ventes et de services », souligne ainsi M. Kral.
Intermarché Collabore avec les ONG sur le chalutage profond Au cours du mois de janvier, suite à plusieurs semaines de discussions, Scapêche, flotte de pêche de l’enseigne de distribution française Intermarché, Bloom, ONG membre de la Deep Sea Conservation Coalition (rassemblant plus de 70 ONG) et le WWF-France ont conclu un accord, résultat d’un réel compromis. Par cet accord, Scapêche s’engage à arrêter d’ici début 2015 de pêcher avec des chaluts de fond au-delà de 800 mètres de profondeur alors que le Parlement européen avait proposé une interdiction du chalutage profond au-delà de 600 mètres de profondeur. BLOOM et WWF ont accueilli favorablement cette décision car « l’engagement de la Scapêche prouve qu’ils ont entendu la demande des citoyens de cesser les pratiques de pêche destructrices en grande profondeur », déclare Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM.
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Sidel StarLite™ Un prix pour le développement durable Le concept StarLite, design de fond de bouteille breveté et développé par Sidel pour les boissons plates, a remporté le prix de la « meilleure initiative en matière de développement durable » lors de l’édition 2013 des Global Bottled Water Awards. Ce fond de bouteille permet de réduire le poids total de l’emballage d’un gramme maximum pour une bouteille de 0,5 litre et de deux grammes maximum pour le format 1,5 litre. A la clé, des économies en matériaux mais aussi en énergie sur tout le process de production. « L’industrie des boissons se préoccupe beaucoup du développement durable, qui est aussi au cœur de toutes nos activités de recherche et développement. Nous mettons en effet en place de nouvelles approches en matière d’emballage de boissons en PET et nous explorons les pistes pour réaliser des économies sur le processus de production, en veillant à préserver l’intégrité de l’emballage », commente Vincent Le Guen, Vice President Packaging & Tooling. Notons enfin que le fond de bouteille StarLite fait partie intégrante du nouveau concept Sidel RightWeight™, bouteille en PET de 0,5 litre pour l’eau plate ne pesant que 7,95 grammes tout en offrant une résistance à la charge verticale pouvant atteindre 33 kg, évitant ainsi toute déformation, problème souvent rencontré avec les bouteilles ultralégères. « Pour atteindre cet objectif, la bouteille doit assurément être plus légère, mais elle doit aussi être attrayante, protéger la boisson et garantir un haut niveau de satisfaction du consommateur. L’objectif n’est plus seulement d’utiliser moins de plastique. Chez Sidel, c’est ce que nous appelons le ‘’Rightweighting’’ (le juste poids) », explique Christophe Bunel, Head of Packaging Care & Development chez Sidel
© Sidel
Markem-Imaje Rachat de CSTA et renforcement de l’offre technologique
Monde USA Réforme de la politique agricole Le 4 février dernier à Washington s’est tenu le congrès du sénat américain pour aborder la réforme de la politique agricole sur les cinq années à venir. La réforme vise à renforcer les mécanismes d’assurance pour les agriculteurs et à supprimer les paiements dits « directs ». 68 sénateurs ont approuvé la proposition de loi contre 32. La réforme met fin aux subventions directes liées à la production, qui sont également le modèle privilégié par la politique agricole commune de l’Union Européenne. Ces subventions étaient très critiquées depuis l’explosion des cours mondiaux, car elles étaient versées même aux agriculteurs les plus riches. En revanche, la nouvelle réforme privilégie les systèmes de garanties contre les chutes de cours ou de revenus, et les programmes d’assurance pour se protéger de la volatilité des prix et des catastrophes naturelles. La Sénatrice démocrate Debbie Stabenow, déclare que « cette loi contient les plus grandes réformes de programmes agricoles de ces dernières décennies. »
© Degrémont Industry
Traitement des eaux usées industrielles Degrémont lance une offre en leasing Degrémont, filiale de Suez Environnement spécialisée dans le traitement des eaux et présente dans plus de 70 pays, dont le Maroc, vient de lancer une solution sans investissement pour le traitement des eaux dans l’industrie. Baptisée OLeasing®, cette offre opérationnelle, technique et financière complète repose sur la location d’unités mobiles de traitement des eaux de process ou des eaux usées. Sous la forme de camions ou de conteneurs, ces unités sont disponibles à la location partout dans le monde, pour des périodes variables et à un prix au m3 d’eau fixé à l’avance. Dotées d’une large gamme de technologies, elles s’adaptent au profil de l’industrie concernée, notamment agroalimentaire.
Wabel Frozen Summit Evénement incontournable des MDD surgelées Wabel, plateforme pour le sourcing des produits MDD (Marque de Distributeur), organise, la 2ème édition du « Sommet du Surgelé MDD » pour les 12 et 13 mars prochains à Paris. L’évènement rassemblera 120 fournisseurs de produits surgelés en MDD et 80 acheteurs des plus grandes chaines de la grande distribution européenne lors d’entretiens personnalisés. L’organisation d’un tel événement permettra de mettre en place une nouvelle dynamique de partage et de communication entre les agro-industriels et les acheteurs de la grande distribution, ceci dans l’ultime but d’accélérer le processus de référencement.
Sojasun & STEF Opération de transport mer-route
Le 20 janvier dernier, STEF, spécialiste européen de la logistique du froid et Triballat Noyal, entreprise familiale spécialiste dans les domaines du végétal, des produits bio, des fromages et de la nutrition, ont lancé une opération de transport combiné mer-route entre l’usine de production de la marque Sojasun à Chateaubourg et le site logistique STEF de Madrid. Le Président de Triballat Noyal, Olivier Clanchin, déclare qu’« en 2013, Triballat Noyal a expédié 89% de ses tonnages par la route et 11% par voie maritime (Angleterre, Canada et DOM-TOM). En 2014, l’entreprise va tripler le volume par voie maritime afin d’atteindre 33% de ses volumes expédiés. Cette nouvelle opération de transport combiné mer-route réalisée en partenariat avec STEF, LD Lines et Nantes Saint-Nazaire Port est une nouvelle illustration de l’engagement de Triballat Noyal en faveur de l’environnement ». Ainsi, 80% des volumes transportés vers l’Espagne le seront par voie maritime en 2014, avec un objectif de 100% en 2015.
Ipack-Ima Sept salons en un ! Ipack-Ima, salon international du process et du packaging, qui se tiendra du 19 au 23 mai 2015 à Milan, en Italie, fait désormais partie d’un événement unique au monde, regroupant 7 salons au même endroit et aux mêmes dates. Outre Fruitech Innovation (consacré à la supply chain des fruits et légumes), Converflex et Grafitalia (impression et communication), et Intralogistica Italia (manutention et logistique, en partenariat avec Deutsche Messe), Ipack-Ima a été rejoint par Meat-Tech et Dairytech. Le premier est un nouvel événement international, organisé par Ipack-Ima spa et dédié à la technologie de process, de conditionnement et de distribution pour l’industrie des viandes. Le second sera également une première édition : Dairytech sera consacré à l’industrie laitière, de la collecte de lait et à son stockage jusqu’à la transformation en produits finis et à leur conditionnement. FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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L’Actu Cours des matières premières (en Dollars/Tonne) Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café
Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre
Tableau de Bord
Baromètre des exportations Après 4 mois de campagne, les exportations 2013/2014 retrouvent les mêmes niveaux que l’année précédente, après plusieurs mois de hausse. Le fléchissement observé en septembre se confirme donc à fin octobre. Ainsi le tonnage des exportations de produits végétaux au 31 octobre 2013 est quasi identique à celui du 31 octobre 2012, tandis que les exportations de produits de la mer ne progressent que de 1%. Les exportations au 31 octobre 2013 ont ainsi atteint : • 71.857 T pour les produits végétaux transformés (t -0,1% par rapport à la campagne précédente) • 168.953 T pour les produits de la pêche (s +1,2%) Tendances des exportations 2013/2014 de produits végétaux transformés (évolution en volume par rapport à la campagne 2012/2013, cumul au 31 octobre 2013, soit 4 mois de campagne) Par produit Surgelés s +48% Conserves de fruits s +23% Conserves d’olives t -4% Huiles végétales t -29%
Prix internationaux des produits laitiers
Par marché Autre Afrique s +55% ALENA s +8% Union Européenne = 0% Maghreb t -42% Tendances des exportations 2013/2014 de produits de la pêche (évolution en volume par rapport à la campagne 2012/2013, cumul au 31 octobre 2013, soit 4 mois de campagne)
(Source : USDA)
Par produit Produits congelés s +17% Semi-conserves d’anchois s +1% Conserves de sardines t -1% Farine et huile de poisson t -27%
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Par marché Autre Afrique s +44% PECO s +19% Union Européenne t -10% Amérique du Sud t -75% (Source : EACCE)
Veille R&D
2014 Année internationale de l’agriculture familiale
eille R&D
L’INRA s’investit aux côtés du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et du Cirad pour mettre le projecteur sur les agricultures familiales et présenter ses recherches en la matière. 2014 est en effet l’Année internationale de l’agriculture familiale (AIAF), telle que proclamée par l’Assemblée générale des Nations-Unies. Elle a été lancée en France par le Ministère en charge de l’Agriculture le 18 décembre 2013. Premier secteur d’emploi au niveau mondial et produisant plus de 70% de l’alimentation mondiale, les agricultures familiales sont au cœur des enjeux d’accès et de gestion des ressources, d’emploi, de lutte contre la pauvreté et d’alimentation. Le département « Sciences pour l’action et le développement » de l’INRA publiera à l’occasion de l’AIAF 2014 un ouvrage sur les recompositions de l’exploitation agricole familiale.
Pêche sélective ou exploitation diversifiée Quels effets sur la biodiversité ? Chercheuse au sein de l’unité de recherche « Ecologie et modèles pour l’halieutique » au Centre Ifremer Atlantique à Nantes, Marie-Joëlle Rochet a obtenu en 2008 une bourse de la fondation Pew de 150.000 Dollars pour développer le projet « Selfish ».Terminée récemment, cette étude suggère que les différentes pratiques de pêche, selon leur degré de sélectivité, atténuent ou au contraire renforcent les effets de la pression de pêche exercée sur l’écosystème marin. La gestion des pêches doit aujourd’hui respecter de multiples exigences, parfois contradictoires. La volonté de limiter le gaspillage incite à ne capturer que ce qui pourra être vendu et consommé, ce qui encourage à utiliser des engins de pêche de plus en plus sélectifs. Mais pour préserver les écosystèmes marins et rendre la pêche plus durable, il pourrait aussi être souhaitable de répartir la pression de pêche sur une plus large palette d’espèces composant l’écosystème. Par ailleurs, un livre sur la même thématique vient de sortir : « Mitonnez la mer : recettes variées pour une pêche durable ». FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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eille Réglementaire
L’Actu
Veille Réglementaire
Maroc
Arrêté conjoint du Ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique et du Ministre de l’économie et des finances n° 3035-13 du 29 hija 1434 ( novembre 2013) soumettant à un droit antidumping définitif les importations de polychlorure de vinyle (PVC) originaires des EtatsUnis d’Amérique. (BO n° 6218 du 02/01/2014) En application des dispositions de l’article 30 de la loi n° 15-09 susvisée promulguée par le dahir n° 1-11-44 du 29 joumada II 1432 (2 juin 2011), les importations du polychlorure de vinyle (PVC) originaires des Etats- Unis d’Amérique et classées à la position tarifaire 3904.10.90.00, sont soumises, à compter de l’entrée en vigueur du présent arrêté conjoint, et ce pour une durée de 5 ans, à un droit antidumping définitif, détaillé dans le tableau figurant à l’annexe 1 du présent arrêté conjoint. Arrêté conjoint du Ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique n° 3229-13 du 11 moharrem 1425 (15 novembre 2013) relatif aux modalités de notification des produits et services ne répondant pas aux exigences de sécurité. (BO n° 6218 du
02/01/2014) La notification relative aux produits et services ne répondant pas aux exigences de sécurité visée à l’article 7 du décret n°2-12-502 susvisé doit être établie par le producteur, l’importateur ou le distributeur du produit ou le prestataire du service qui a connaissance ou doit avoir connaissance que ledit produit ou service qu’il a mis à disposition sur le marché ne répond pas aux exigences de sécurité. Cette notification est adressée à la direction de la qualité et de la surveillance du marché, par tout moyen faisant preuve de la réception, y compris par voie électronique conformément à la réglementation en vigueur en la matière, aussitôt les résultats ayant conclu à la dangerosité du produit ou du service et au plus tard dans les 10 jours suivant la date à laquelle le producteur ou l’importateur du produit ou le prestataire du service sait ou doit savoir que ledit produit ou service présente des risques. Et en cas de risque grave, la notification doit être faite immédiatement et sans délais. Circulaire N° 5428 /312 du 20 janvier 2014 relative aux Procédures et Méthodes - Déclaration Provisoire. En application de l’article 76 du code des douanes et impôts indirects, les déclarants peuvent être
autorisés à déposer une déclaration provisoire lorsqu’ils ne sont pas en possession des éléments nécessaires pour établir leurs déclarations en détail. Or, il a été donné à cette administration de constater que certains opérateurs recourent à la déclaration provisoire après souscription d’un acquit à caution de transit. Cette façon de faire n’est pas justifiée dans la mesure où l’établissement de la déclaration de transit requiert la connaissance des éléments quantitatifs et qualitatifs nécessaires pour l’identification de la marchandise et la garantie des droits et taxes (quantité, espèce, valeur, etc.). Par conséquent, le recours à la déclaration provisoire en suite de transit par le territoire assujetti ne sera autorisé dorénavant que pour : - Les envois en groupage transportés dans un ou plusieurs contenants faisant objet d’un même titre de transport ; - Les envois acheminés sous couvert de carnets TIR. En dehors de ces envois, l’accord express du Directeur Régional est requis. Les termes de la circulaire n° 5277/310 du 04/07/2011 sont modifiés et complétés en conséquence. Toute difficulté d’application doit être signalée à l’administration centrale sous le timbre de la présente.
Union Européenne Règlement d’exécution (UE) n° 107/2014 de la commission du 5 février 2014 relatif au retrait du marché du chlorure de cobalt hexahydraté, du nitrate de cobalt hexahydraté et du sulfate de cobalt monohydraté utilisés comme additifs pour l’alimentation animale, et modifiant le règlement (CE) n°1334/2003 Le chlorure de cobalt hexahydraté, le nitrate de cobalt hexahydraté et le sulfate de cobalt monohydraté utilisés comme additifs pour l’alimentation animale et appartenant au groupe des « oligo-éléments»
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sont retirés du marché. A l’annexe du règlement (CE) n°1334/2003, les entrées « Chlorure de cobalt, hexahydraté », « Nitrate de cobalt, hexahydraté » et « Sulfate de cobalt, monohydraté », se rapportant à l’élément E 3 Cobalt-Co, sont supprimées. Décision du Conseil du 28 janvier 2014 relative à la conclusion du mémorandum d’accord révisé avec les Etats-Unis d’Amérique concernant l’importation de viande bovine provenant d’animaux non traités avec certaines
hormones de croissance et les droits majorés appliqués par les Etats-Unis à certains produits de l’Union Européenne Le mémorandum d’accord révisé conclu avec les Etats-Unis d’Amérique concernant l’importation de viande bovine provenant d’animaux non traités avec certaines hormones de croissance et les droits majorés appliqués par les Etats-Unis à certains produits de l’Union Européenne est approuvé au nom de l’Union.
www.passeralaction.ma
La Bourse de Casablanca vous informe La prospection d’entreprises cotables, au cœur de la stratégie de la Bourse de Casablanca
EVOLUTION DES INDICES
PERFORMANCE ANNUELLE PLUS FORTES HAUSSES De la cote
SNEP.............................+30,27% SOCIETE de REALISATIONS MECANIQUES................+14,62% SAMIR...........................+12,78%
De l’agroalimentaire
CENTRALE LAITIERE........+9,15% UNIMER...........................+5,99% DARI COUSPATE.............+1,59%
PLUS FORTES BAISSES De la cote
ATLANTA.......................-11,47% OULMES........................-10,83% MED PAPER...................-10,21%
De l’agroalimentaire
OULMES.........................-10,83% CARTIER SAADA...............-3,26% SOCIETE DES BRASSERIES DU MAROC.....................-2,71%
Performance des valeurs du secteur agroalimentaire à fin janvier 2014 Dernier cours du mois ( en MAD )
Performance mensuelle
CENTRALE LAITIERE
1 550,00
+9,15%
COSUMAR
1 900,00
-2,61%
LESIEUR CRISTAL
104,00
0,00%
UNIMER
187,60
+5,99%
CARTIER SAADA
17,80
-3,26%
DARI COUSPATE
764,50
+1,59%
1 433,00
-1,17%
749,00
-10,83%
2 150,00
-2,71%
VALEUR
LABEL VIE OULMES SOCIETE DES BRASSERIES DU MAROC
Durant l’année 2013, la Bourse de Casablanca a poursuivi ses actions pour recruter de nouvelles sociétés à la cote à travers la promotion du marché boursier comme instrument alternatif de financement des entreprises. Dans ce sens, de nombreuses actions ont été menées, telles que la participation à la 8ème édition du Salon International de l’Agriculture de Meknès, qui a permis de toucher plusieurs entreprises du secteur, le salon Moubadara de Tanger destiné aux TPME et les Escales des Managers. La Bourse de Casablanca a également organisé un petit-déjeuner au profit des dirigeants des entreprises cotables de la région d’Agadir, afin d’établir un contact direct avec cette cible et recenser ses besoins en matière de financement. Dans cette même optique, la Bourse de Casablanca a dispensé des formations en faveur du personnel des CRI de Kenitra et Meknès, ainsi qu’à plusieurs entreprises de ces régions. Toutes ces actions, conjuguées à la prospection en one to one des entreprises éligibles, ont permis à la Bourse de rencontrer plus de 160 entreprises en 2013. Grâce aux conventions de partenariat signées avec la CGEM et les CRI, la Bourse de Casablanca compte multiplier ses actions en 2014.
LE SAVIEZ-VOUS ? Depuis 2001, la Bourse de Casablanca a permis à : • 39 entreprises de lever près de 27 milliards de MAD à travers des introductions ; • 112 entreprises d’accéder à 51 milliards de MAD en effectuant des augmentations de capital ; • 64 entreprises de mobiliser 21 milliards via des émissions obligataires. Ces entreprises ont fait confiance à la Bourse de Casablanca pour financer leur développement. Faites comme elles et amorcez un tournant décisif dans votre histoire !
Agenda :
Dans le cadre de ses actions de promotion du marché, la Bourse de Casablanca participe à la 3ème édition du Forum des Entrepreneurs Maghrébins qui se tient les 17 et 18 février 2014 au Palmeraie Resort de Marrakech. Cet événement est organisé par la CGEM au nom de l’Union Maghrébine des Employeurs (UME). FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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L’Interview
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Quelles sont les missions de Reed Exhibitions Morocco ? Le rôle de Reed Exhibitions Morocco est d’organiser des salons professionnels au Maroc, bien évidemment à forte valeur ajoutée pour nos exposants, nos visiteurs et le secteur d’activité concerné. Nos événements ne visent qu’à être un accélérateur et un facilitateur des échanges commerciaux. Les salons que la Business Unit organise sont : Marocotel, l’un des plus anciens salons au Maroc qui rassemble chaque deux ans les professionnels du CHR, Batimat Maroc, qui a déjà connu deux éditions, MIDEST Maroc, qui vient de souffler en décembre 2013 sa troisième bougie, Maroc Commerce Expo, lancé en 2013 pour accompagner le plan Rawaj, Pollutec Maroc, que nos confrères de Forum 7 gèrent avec Reed France, et deux autres nouveaux projets dans d’autres secteurs d’activités qui seront rendus publics incessamment sous peu. Pour ce qui est de la promotion des autres manifestations du groupe à l’étranger, nous n’hésitons pas à répondre présent à la demande ou à l’initiative. Dans la plupart des cas, Reed mandate d’autres organismes tels que la CFCIM ou Promosalons Maroc pour gérer la promotion et le recrutement des visiteurs. Concernant les pavillons marocains, Reed travaille depuis des années avec les organismes marocains tels que Maroc Export, l’ONMT et la Maison de l’Artisant. A moins d’un mois de l’ouverture de la 13ème édition de Marocotel, ressentez-vous un effet de la crise sur la participation escomptée ? Comme tout salon dans le monde, Marocotel dépend naturellement de la conjoncture économique, et dans notre cas de figure de la conjoncture touristique du pays et précisément des investissements en cours et à venir que ce soit en développement, en rénovation ou en nouvelles ouvertures. En dépit d’un climat économique mondial morose, le tourisme et ses activités connexes au Maroc affichent une bonne santé. L’année 2013 s’est soldée par le dépassement de la barre des 10 millions de touristes, un objectif que la stratégie gouvernementale s’était fixé et que la presse vient de relayer. De ce fait, Marocotel 2014 sera également
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un bon cru pour les exposants et les visiteurs. Nous dépasserons cette année la barre des 220 exposants (dont 90% de sociétés marocaines) et exploiterons la totalité du site de l’Office des Foires et Expositions de Casablanca, à savoir 20.000 m². Marocotel a toujours eu ses fidèles qui lui font confiance depuis plusieurs années mais aussi ses nouveaux qui le consomment pour la première fois. Depuis pratiquement 18 mois, l’équipe Marocotel travaille d’arrache-pied pour gratifier le secteur d’une édition exceptionnelle. Le travail de fond que nous menons sur ce secteur est le premier service que nous offrons à nos exposants, et croyez-moi ces derniers le palpent. Quels services offrirez-vous aux exposants et aux visiteurs ? Nos exposants attendent de nous une parfaite organisation, un recrutement de visiteurs qualifiés et ciblés et un accompagnement avant, pendant et après salon afin qu’ils rentabilisent leur participation ; condition sinequanone pour pérenniser un salon. A leur tour, nos visiteurs trouveront une offre de plus de 2.400 marques nationales et internationales répondant à leurs différents horizons d’attentes. Marocotel n’est pas seulement un salon du haut de gamme, mais également un événement pour toutes les bourses. Afin de leur faciliter l’accès et optimiser leur temps de visites, les visiteurs peuvent d’ores et déjà retirer leurs badges professionnels en s’inscrivant en ligne sur www.marocotel.org. Par rapport aux autres salons organisés au Maroc dans le même secteur, quelle est votre spécificité ? Nos points forts sont un soutien international du groupe Reed pour recruter les exposants et les visiteurs, une organisation de qualité aux standards internationaux, une large campagne de promotion au Maroc, au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, centrée sur les décideurs du secteur, des partenariats avec les grands groupes de presse professionnelle et économique, un site internet complet pour aider les visiteurs du Maroc et d’ailleurs à préparer leur visite, mais aussi un aménagement général soigné avec une offre de stands
de qualité, un pré-enregistrement des visiteurs sur internet, badges à l’avance et contrôle aux entrées, un service de presse et accueil VIP, ou encore la mise en valeur des innovations et des produits nouveaux. Comment évolue ce salon, en particulier depuis son partenariat avec Equip’Hôtel Paris ? Bien que Marocotel ait gagné ses lettres de noblesse à travers ses 26 ans d’existence, de développement et d’accompagnement du secteur du CHR, il est évident qu’Equip’Hôtel Paris, salon mondialement reconnu, lui donne aujourd’hui un nouveau souffle et lui confère une dimension internationale. L’expertise du groupe Reed Exhibitions en matière d’organisation de salons professionnels en général et des équipes d’Equip’Hôtel en particulier ne peut que tirer l’organisation de cet événement vers le haut. Le travail de benchmark et de repositionnement effectué conjointement avec Corinne Ménégaux – Directrice de Pôle chez Reed Expositions France et Directrice d’Equip’Hôtel Paris - nous a permis de s’arrêter sur nos potentialités et de les développer, d’identifier les pistes d’amélioration et de les emprunter et surtout d’adapter le salon aux problématiques actuelles. Pouvez-vous nous dévoiler la thématique de cette année et le programme d’animation de cette édition ? Marocotel 2014 sera signé cette année « Développement Durable ». Premièrement, cette édition sera marquée par une judicieuse segmentation sectorielle qui permettra aux exposants de toucher un visitorat très ciblé et en adéquation avec leur secteur d’activité et leurs besoins. De ce fait, la 13ème édition abritera cinq univers distincts : Accueillir et Relaxer, Concevoir et Décorer, Cuisiner et Servir, Gérer et Connecter, Nettoyer et Entretenir. Deuxièmement, Le Resto des Chefs sera signé par le talentueux Hicham Lahlou, élu meilleur designer espoir 2012. Ce restaurant éphémère, construit pour une durée de quatre jours, mettra en valeur toute une panoplie de savoirfaire alliant design, décoration, arts de la table, service et gastronomie. Chaque jour, un grand chef de renom
Adil Karim, Directeur Business Unit de Reed Exhibitions Morocco
sera aux commandes de la cuisine professionnelle du restaurant. Il s’agit respectivement de Issam Rhachi (chef du Fouquet’s Marrakech), de Gilles Choukroun (étoilé Michelin), de Rachida Sahnoune et Isabelle Aubry du Riad Monceau, et de Jean-Pierre Vigato (2 étoiles Michelin) accompagné de deux chefs de la Mamounia. Ces invités de marque auront pour mission de préparer des menus gastronomiques pour 150 couverts et d’initier nos jeunes gastronomes marocains à l’art de la haute gastronomie. Troisièmement, Marocotel mettra en place des espaces de coaching et de formation qui traiteront de diverses thématiques telles que l’Eco-Label, la Gestion de Spa, la Réservation et le Paiement en Ligne, la Gestion d’un Restaurant, les Nouvelles Tendances en Design, Agencement et Décoration… Des experts nationaux et internationaux présenteront leurs savoir-faire au profit des exposants et visiteurs en leur accordant des consultations en one to one pour répondre à leurs problématiques. Le Maroc aura cette année un pavillon sur le salon Alimentaria à Barcelone. Quelles sont les opportunités de développement, notamment en Amérique Latine, que les exportateurs marocains pourraient y trouver ? Avant toute chose, toute présence du Label Maroc sur des salons étrangers est louable et ne peut qu’aider nos entreprises marocaines à mieux s’exporter, à faire du benchmark sur le terrain et à se démarquer par rapport à la concurrence mondiale. Le rôle prépondérant que joue dans ce sens
Maroc Export, ainsi que d’autres instances telles que l’ASMEX, la SMAEX et bien d’autres, est à encourager et à soutenir. Mais ceci dit, mettons toutes les chances de notre côté pour réussir à pénétrer les marchés qui offrent plus d’opportunités et ne nous dispersons pas trop en essayant à tout prix d’envahir des marchés déjà saturés, pire, frappés de plein fouet par la crise mondiale. Posons-nous les questions qui s’imposent d’abord : quel marché prioritaire ? Quel produit à forte valeur ajoutée ? Et quel produit pour quel marché ? Nos produits alimentaires ont leur spécificité et leur diversité. Seul un travail collectif peut aider à multiplier nos chances. Pour ma part, il faut œuvrer dans deux sens pour réussir nos exportations agroalimentaires. Premièrement, avoir une approche par pays prioritaire et ceci ne vient qu’en mettant à disposition de nos entreprises des études sectorielles et comparatives des marchés identifiés. Deuxièmement, segmenter ces marchés par produits prioritaires. Les opportunités de nos produits sont multiples (le Halal, le bio, les primeurs, le terroir, etc.). Pour répondre à votre question, Alimentaria s’impose car c’est le plus grand salon international d’agroalimentaire d’Espagne et surtout parce que l’Espagne est un pays de transit de nos produits et un salon qui draine énormément de professionnels d’Amérique latine comme vous l’avez si bien souligné. A quand un salon Alimentaria au Maroc ? Vous cherchez le scoop, je vous l’offre. Dans notre stratégie, nous n’avons
pas uniquement vocation de cloner des marques mais aussi de prouver en interne que notre structure marocaine a également la capacité de créer ses propres marques, de les lancer et de les développer. Après plusieurs mois d’études et d’analyses marché, nous avons décidé de lancer la première édition du salon MAROCOFOOD, Salon International du Commerce et de la Distribution alimentaire du 12 au 15 novembre 2014. MAROCOFOOD traitera du volet distribution, logistique, modernisation des commerces ou ce que l’on appelle communément « Alimentation Générale ». Nous espérons offrir au Maroc son salon alimentaire, à l’instar des autres vitrines internationales. Pour finir, quels conseils donneriezvous à un exposant marocain, afin qu’il optimise au mieux sa participation sur les salons nationaux et internationaux ? Quelques exposants marocains ne prennent pas au sérieux leur participation à un salon au Maroc ou à l’international, voire ne sensibilisent même pas leurs collaborateurs à l’importance que peut revêtir un tel investissement. Un salon n’est pas une échappatoire à la routine quotidienne du bureau ! D’autres sont plus structurés et rodés à ce genre d’exercice. Pour faire court et ne pas jouer à l’expert, juste quelques mots d’ordre : Présence, Préparation, Promotion, Produit, Prix, Persévérance.
Propos recueillis par Florence CLAIR
Parcours Lauréat de l’école Française des Affaires, Majeur de promo en Management Stratégique option Commerce International (IMM) et diplômé de l’EHTP – X collège Polytechnique (Management des Grands Projets), Adil Karim a débuté sa carrière chez Sochepress, en tant que Responsable du département Livre Etranger. Au bout de 4 ans, il rejoint EADS Maroc Aviation, où il occupe la fonction de Responsable département Achats et Approvisionnement Airbus pendant 5 années. Il intègre ensuite le monde de l’événementiel en passant 6 ans à la CFCIM (Chambre Française du Commerce et de l’Industrie au Maroc), où il dirige le Département Salons et Evènementiel. Puis, il travaille en tant que conseiller de la présidence et Directeur Général de la société Itqane durant une année. Enfin, il est nommé Directeur Business Unit de Reed Exhibitions Morocco en janvier 2010.
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Focus • Le conditionnement manuel peut être optimisé, afin d’augmenter les cadences et d’améliorer les conditions de travail • L’automatisation devient nécessaire pour certaines cadences ou pour respecter les cahiers des charges des clients (santé et sécurité au travail, hygiène...) • Le robot, nec plus ultra, se démocratise grâce à ses atouts en termes de flexibilité notamment
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FIN DE LIGNE
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Des solutions de conditionnement pour tous les goûts !
Encaissage manuel Des optimisations sont possibles
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Les limites du conditionnement manuel ... même au Maroc ! page 26
Le robot Polyvalent, rapide, évolutif...
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Focus Fin de ligne
Fin de ligne
Des solutions de conditionnement pour tous les goûts ! Alors que les différentes étapes du process de production proprement dit s’automatisent de plus en plus, le conditionnement manuel est encore la règle au Maroc au niveau de la fin de ligne. Pourtant, l’investissement dans des systèmes optimisés, voire automatisés ou robotisés, en vaut peut-être la peine au regard des gains possibles en termes de productivité, mais aussi de qualité. Florence CLAIR
Q
Fin de ligne Les dernières innovations page 30
uelles sont les différentes étapes du conditionnement de fin de ligne ? « Il existe 3 étapes principales de conditionnement de fin de ligne, les 3P (Picking, Packing, Palletizing). Le Picking est l’opération de sélection et de prise de produit, puis dépose dans la boîte, blister, sachet, etc. Le Packing est l’opération d’encaissage, qui consiste à mettre en caisse un ensemble d’articles conditionnés. Enfin, le Palletizing est l’opération de palettisation, qui consiste à préparer le produit pour le stockage ou le transport », récapitule Mohamed Achouri, Sales Manager Robotics & M&G Service chez ABB. Outre l’encaissage en carton, les produits peuvent également être fardelés (mis sous film thermorétractable – cf encadré). Encaissage et fardelage peuvent aussi être combinés. En outre, un certain nombre d’opérations complémentaires interviennent tout au long du process de conditionnement : « il faut tout d’abord regrouper les produits et les mettre en couloirs en amont de l’encaisseuse ; mettre en place un système de contrôle pondéral, de lecture de codes barres avant ou après l’encaissage ; étiqueter les cartons ; et enfin effectuer le banderolage et l’étiquetage des palettes », rappelle Jean-Marc Passemard, Responsable Communication Externe chez Gebo
Cermex.
Encaissage manuel : des optimisations sont possibles
La mise en carton de produits est une tâche répétitive et fastidieuse, limitée en termes de cadence et pouvant occasionner des TMS (Troubles Musculo-Squelettiques). Certains équipements permettent d’améliorer les rendements des postes manuels tout en soulageant l’opérateur. La société Guelt, par exemple, a ainsi développé des postes manuels d’amenage de cartons et de produits, optimisés d’un point de vue ergonomie et gestion des tâches. Ils reposent sur deux principes. Le premier est de faciliter la préhension et la dépose des produits par l’opérateur, en évitant les mouvements du corps et des épaules. « Nous orientons donc en amont les produits et les caisses grâce à des rotations. Ainsi, le mouvement de l’opérateur se limite à la prise et à la dépose du produit », explique Camille Heroult, Ingénieur Commercial Export chez Guelt. La tâche est donc moins pénible que si le produit était orienté perpendiculairement au carton. Autre principe, la disposition des convoyeurs : le niveau du convoyeur de cartons est inférieur à celui du convoyeur de produits. L’opérateur ne fait ainsi qu’accompagner le produit vers le carton, sans le lever, puis n’a qu’à FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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Focus pour les barquettes », indique Bruno Laurent, Commercial secteur agroalimentaire, pharmacie et cosmétique chez Kuka Automatisme Robotique SAS. Si la mécanisation permet d’augmenter drastiquement les cadences, elle procure également un certain saut qualitatif. « L’automatisation apporte une sérénité du point de vue process : tous les produits sont orientés de la même façon, les anomalies sont détectées… », indique
Jean-Marc Passemard. D’ailleurs, « le préalable à l’automatisation de l’encaissage est l’automatisation du contrôle qualité : détection des contaminants, contrôle pondéral et des fuites, etc. », poursuit Torsten Giese. En effet, le contrôle visuel lors du conditionnement manuel n’a plus lieu et doit donc être remplacé. Comme le rappelle M. Achouri, « la précision et l’hygiène sont deux autres limites du conditionnement manuel. Plus il y a d’intervention humaine dans la chaî-
Fardelage : le film compte aussi !
• EvoFlex™, le nouveau palettiseur haute cadence de Gebo Cermex, doté d’une alimentation au niveau du sol.
pousser le carton sur le convoyeur. « Ce sont de petits détails, mais ils rendent le poste plus ergonomique et plus agréable à travailler. Nos clients y sont sensibles au Maroc, d’autant plus qu’il y a une politique de conservation de l’emploi », précise M. Heroult.
Les limites du conditionnement manuel…
Malgré tout, le conditionnement manuel se trouve rapidement confronté à des limites humaines et techniques. Outre les risques de TMS évoqués plus haut, l’homme ne peut pas suivre les cadences de production au-delà d’un certain seuil. Ceci est d’autant plus vrai pour les lignes d’embouteillage, qui connaissent des cadences très élevées, ou lorsque plusieurs lignes de production arrivent à un seul palettiseur par exemple. Ce seuil, quel est-il ? Il n’existe pas de vérité absolue en la matière. « Le volume critique pour basculer vers l’automatisation est propre à chaque industrie, à chaque entreprise et à chaque contexte. Il dépend de plusieurs facteurs comme le niveau d’automatisation, le nombre d’employés, la place disponible… », estime M. Passemard. Un exemple toutefois : « la limite de l’encaissage manuel est de 40 produits/minute
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Comment choisir le bon film de fardelage ? Tout dépend du type de produit à emballer et de la machine utilisée. « Pour les machines à cloche et soudeuses en L, on utilise des films thermorétractables en PE, PVC et POF dossés (pliés), tandis que pour les fardeleuses avec tunnel de rétraction, on utilise en général du film thermorétractable simple en polyéthylène basse densité, en plaçant 2 bobines simultanément sur la machine », conseille Samir Guessous, Directeur Commercial chez Indumapac. En outre, si le PVC est moins cher à l’achat que le Polyoléfine, il se révèle plus gourmand en matière (densité plus forte) et plus coûteux en maintenance des machines, et au final moins rentable. Il est donc à réserver aux petites séries.
Les principaux types de films de fardelage LDPE
Polyoléfine
PVC
Epaisseur
30 à 200 µ
10 à 25 µ
20 à 40 µ
Densité
nc
0,98
1,34
Transparence
Opaque
Transparent
Transparent, brillant
Autres caractéristiques
- Imprimable - Non cassant
- Non imprimable - Plus cher mais meilleure rentabilité et machinabilité que le PVC - Thermorétraction à 120130°C - Non électrostatique - Odeur de cire ne gênant pas l’opérateur, n’use pas les lames de soudure
- Imprimable - Cassant (se déchire facilement) - Thermorétraction à 8090°C - Electrostatique (attire la poussière) - (Dégage une odeur de chlore à la soudure et laisse un dépôt sur les pièces de soudure)
Applications
- Soudeuses en L et machines à - Fardeleuses avec cloche tunnel de rétraction - Lots - Produits lourds promotionnels, (boissons, produits légers conserves, BVP, confiseries, produits céréaliers, œufs…) riz…) - Grosses cadences
- Soudeuses en L et machines à cloche - Lots promotionnels, produits légers (BVP, confiseries, œufs…) - Petites cadences (Source : Indumapac)
Focus Fin de ligne ne, plus il faut prévoir de moyens de précaution et de contrôle. »
… même au Maroc !
Cependant, dans un pays comme le Maroc, où le coût du travail reste relativement faible, le passage à l’automatisation est-il réellement intéressant ? Pour Bertrand Laplaud, Directeur Général Région Maroc et Afrique de l’Ouest chez International Paper (CMCP), il est clair que l’on se dirige de plus en plus vers la mécanisation, malgré le coût de la main d’œuvre, et ce d’autant plus que l’inflation reste élevée. Ainsi, lorsque la capacité est limitée en manuel et constitue un goulot d’étranglement, il ne faut pas hésiter à mécaniser : « les 3 raisons de passer à la mécanisation sont premièrement le coût de matière inférieur : les emballages mécanisés consomment moins de matière que les manuels. De plus, la matière représente 80% du coût direct tandis que la main d’œuvre n’en représente que 10 à 15%. Deuxième raison :
l’amélioration de la productivité et la suppression du goulot d’étranglement en aval de la ligne. Enfin, la troisième raison est l’amélioration de la qualité de l’emballage », résume M. Laplaud. Parallèlement à ces raisons économiques, certains grands groupes implantés au Maroc appliquent les mêmes politiques de santé et sécurité au travail, et donc d’automatisation, quel que soit le pays. Dans le même ordre d’idée, « outre la suppression des problèmes liés au facteur humain, l’automatisation peut être imposée par le client distributeur européen », avance Tosten Giese, Responsable Marketing chez Ishida Europe. « Au Maroc c’est une nécessité pour améliorer notre compétitivité sur le marché national et international. Nous devons améliorer le rapport qualité /prix », martèle Mohamed Achouri. Pour Jean-Marc Passemard, « l’automatisation arrive aujourd’hui par étape dans les pays d’Afrique et d’Asie. Elle commence par le process, puis l’emballage primaire… jusqu’à l’emballage
secondaire et la palettisation. »
Le robot : polyvalent, rapide, évolutif…
« Le nec plus ultra techniquement », c’est ainsi que Jean-Marc Passemard décrit le robot. Le passage à des solutions robotiques répond à des besoins spécifiques en termes de cadence et/ou de changements de formats très fréquents. A l’inverse, pour les lignes mono-produit et/ou les environnements difficiles, humides (cas des conserves par exemple), la polyvalence du robot n’est pas forcément nécessaire. « Mais quand on veut de la polyvalence, des mouvements complexes et une cadence, le robot est tout à fait adapté », résume M. Heroult. Les avantages du robot sont connus : précision et répétabilité du geste, maintien et rapidité de la cadence, manipulation de charges lourdes, meilleure sécurité du process en comparaison avec la vigilance humaine… « Le robot ne s’essouffle pas et garde un rythme constant, alors qu’en ma-
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Focus 100 à 150 coups/minute. En aval, les robots d’encaissage peuvent fonctionner à des cadences moindres, mais, « pour augmenter la cadence, on peut faire de la multi-prise ou du picking de plusieurs unités en même temps », précise M. Laurent. Par ailleurs, si pour les formes standards d’emballages primaires, les solutions • Cellule robotisée compacte et polyvalente Guelt pour le for- traditionnelles mécanisées mage, l’encaissage, le scotchage et le marquage de cartons. conviennent bien, les solunuel on constate une baisse d’attentions robotiques sont recommantion et de rendement légitime. Même dées pour les produits instables ou mécaniquement, on va être très vite fragiles : le savoir-faire des équipelimité en cadence », indique Camille mentiers fait la différence en termes Heroult. En effet, les robots « pick & de convoyage et de préhension. La place » utilisés pour le positionnement tête de préhension (ventouse pour des produits, offrent des cadences de les produits que l’on peut prendre
par-dessus ; préhension mécanique sinon) est ainsi adaptée à la résistance du produit. Finis également les risques de chute ou liés à l’accumulation des produits : « le robot travaille à la volée. Il gère donc les produits en continu sans les accumuler », rappelle JeanMarc Passemard. Par ailleurs, le robot travaille plus précisément que les systèmes mécanisés. Il s’adapte à la complexité du couple carton/produit. Camille Heroult nous en donne une preuve : « le robot sait gérer un bord de carton. Par exemple, dans les caisses pour fruits et légumes, le robot va donner un angle au produit pour le déposer, comme une main humaine, sous le rebord – ce qu’un système mécanique ne sait pas faire. » Selon le nombre d’axes, le robot peut ainsi monter les
Etude de cas : un biscuitier passe de l’encaissage manuel à l’encaissage automatisé
© Gebo Cermex
La société Arnott’s est le leader de la biscuiterie en Australie. Elle emploie 2.600 personnes et exporte dans plus de 40 pays. Cermex lui a fourni des solutions de fin de ligne répondant à un cahier des charges ambitieux : - Passer de l’encaissage manuel à l’encaissage automatisé ; - Changer en même temps de type d’emballage secondaire ; - Bénéficier d’un démarrage en production rapide sur quatre lignes simultanément ; - Respecter l’intégrité des produits ; - Accompagner les changements de formats fréquents et la montée en cadence exponentielle. Cermex a donc relevé 5 défis. Les emballages primaires traités étant soit des étuis pyramidaux ou parallélépipédiques, soit des barquettes plastique sous flowpack contenant des biscuits ronds, il s’agissait tout d’abord de maîtriser le convoyage et le regroupement de ces emballages, en empêchant notamment la rotation des flowpacks sur eux-mêmes. Deuxième défi : le respect de l’intégrité des produits avec la capacité à mettre en œuvre une préhension adaptée pour les 58 Unités de Gestion des Stocks emballées dans 32 formats/caisses différents. Le 3ème défi provenait du choix d’Arnott’s de procéder au changement des emballages secondaires (passage de caisses américaines à des découpes wrap around) en même temps qu’à l’automatisation des lignes. La cadence représentait le 4ème défi, avec une exigence de 12,5 caisses par minute soit une cadence maximum de 175 produits par minute. Enfin, le 5ème défi résidait dans l’intégration rapide des quatre machines sur le site de production. Au final, Cermex a livré trois suremballeuses multifonctions WB45 identiques et une suremballeuse wrap around traditionnelle pour une ligne moins rapide. Sur les WB45, deux robots ont été intégrés par machine afin de garantir le fonctionnement à la cadence demandée tout en privilégiant la durée de vie du matériel. La deuxième idée-clef consiste dans le renvoi à 90° des produits sur la table de groupage par un petit module Pick & Place, ce qui évite la rotation des flowpacks sur eux-mêmes. La prise et l’encaissage robotisés incluent en outre la troisième idée-clef : l’encaissage est commencé par le robot 1 et terminé par le robot 2, avec des mouvements souples pour permettre un encaissage sans trémie. Enfin, le quatrième point fort s’appuie sur les outillages de préhension : les 30 à 50 mini-ventouses par tête permettent, ce qui permet de conserver en permanence la prise par vide, même si une des ventouses perd l’adhérence des produits. C’est très important sur les flowpacks dont la prise sur le film est plus aléatoire. Enfin, notons que l’outillage robot commun à plusieurs formats aide à réduire significativement le temps de changement (25 minutes maximum). Pour Arnott’s, il ne fait aucun doute que la flexibilité est un facteur clef de succès : « notre société cherche sans cesse à développer de nouveaux produits. La création simple de nouveaux formats et notre capacité à changer facilement et par nous-mêmes d’outillage sont deux des raisons qui nous ont fait opter pour une solution robotisée pour trois des quatre encaisseuses ».
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Focus Fin de ligne
• Encaissage de salades par un robot Kuka.
produits dans différentes positions. « Un robot d’encaissage 6 axes peut prendre un produit à plat et le mettre sur champ », précise Bruno Laurent. Bref, « en plus des avantages d’un système automatisé, un système robotisé a l’avantage d’avoir une flexibilité presque égale à celle de l’homme », conclut M. Achouri. Enfin, le robot est une solution de conditionnement très flexible. On tend actuellement vers une augmentation du nombre d’unités de vente différentes que les industriels doivent fournir aux consommateurs
finaux (emballages individuels, familiaux, complexes, lots promotionnels…) mais aussi à leurs clients distributeurs (discount, GMS, épiceries, points de vente indépendants…). « Chaque distributeur va demander un conditionnement particulier adapté à son process interne, à sa façon de mettre en rayon, etc. », renchérit M. Passemard. Face à cette tendance, l’industriel doit s’adapter en changeant de format très fréquemment, voire quotidiennement. L’opération doit donc être la plus rapide et la plus simple possible, voire automatisée. Les robots d’encaissage apportent une réponse à cette problématique. Ainsi, chez Ishida, le système IPS (Ishida Packing System), destiné à la mise en caisse des barquettes de produits frais, plats préparés, salades, produits laitiers, pâtisseries…, est doté d’un programme pré-enregistré et de têtes de préhension fixées par un simple
système à baïonnette, ce qui permet de changer de modèle de barquette en moins d’une minute. Au niveau de la palettisation, « les robots permettent de gérer plusieurs dimensions de colis, de palettes et différents plans de palettisation », complète M. Heroult.
… et pas si compliqué !
Cependant, les freins à la généralisation des systèmes robotisés sont encore nombreux. Outre le côté « effrayant » dû à son apparente complexité de fonctionnement et de programmation, qui peut rebuter les industriels comme les opérateurs ou les techniciens de maintenance, son coût d’achat élevé est souvent avancé comme contre-argument. Or, « il faut avoir une approche globale des coûts, en intégrant le prix d’achat aux coûts opérationnels et de maintenance », conseille M. Passemard. Selon ce dernier, le TCO (Total Cost of Ownership ou coût total de possession) d’un robot peut même se révéler moins élevé sur le
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Focus
• Système d’encaissage IPS d’Ishida.
temps d’amortissement de 5 à 10 ans ! Enfin, « les fabricants de robots sont sur le marché depuis des dizaines d’années et la fiabilité de leurs équipements est nettement supérieure désormais. Parallèlement, les prix ont baissé, rendant plus attractif le remplacement de postes manuels par un poste robotisé », appuie M. Heroult. Les barrières face aux solutions robotiques seraient donc plus d’ordre psychologique qu’économique. « En général, le prix du robot seul n’est pas cher, il représente 10 à 25% du budget global de la solution », affirme Mohamed Achouri.
Fin de ligne : les dernières innovations
Concernant le fardelage et la palettisation, « la tendance est à la recherche de compacité », affirme JeanMarc Passemard. Les machines sont donc littéralement collées les unes aux autres afin de réduire l’encombrement au sol et par la même occasion la transitique. Le travail se fait alors en flux tendu et les coûts comme l’empreinte au sol sont réduits, laissant de la place pour l’installation d’autres lignes dans la même usine. Sur le salon Interpack, qui se tiendra dans quelques semaines, Gebo Cermex présentera ses nouveaux systèmes robotisés de préparation en amont. Ils prennent à la volée les produits pour les organiser et les regrouper avant encaissage. « On évite ainsi l’accumulation afin de respecter l’intégrité des produits et les
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Fin de ligne cadences », révèle M. Passemard. Autre innovation du groupe, une encaisseuse multifonction compacte, qui, sur moins de 15 m2 au sol, traite les emballages dans une même cellule à haute cadence. Du côté des robots, les innovations portent aussi sur la vision. « L’association vision et prise à la volée sur convoyeur évite de devoir gérer un flux », souligne M. Laurent. Grâce à un logiciel de reconnaissance visuelle, il est possible « d’apprendre » au robot à identifier certains défauts. « Ceci concerne tous les défauts analysables par image : présence de produit, présence d’étiquette, lecture de DLC, de numéro de lot, détection de la conformité du scotchage… », détaille Camille Heroult. Bref, un véritable contrôle qualité ! Le robot est également capable de repositionner un produit mal orienté lors de son arrivée en dynamique. Chez Kuka, on mise sur la démocratisation des robots. Pour cela, rien de tel qu’une simplification de son utilisation ! Ainsi, un logiciel a été développé afin de permettre au client industriel de développer ses propres plans de palettisation, sans avoir à connaître la programmation du robot. « Les gens ont l’impression d’avoir affaire à des équipements compliqués pour faire une chose simple. Or, la robotique est une technique bien maîtrisée qui nécessite peu de maintenance et est simple à mettre en œuvre », rappelle Bruno Laurent.
Un investissement à la carte
Etes-vous convaincus ? Hésitezvous ? « Quand on commence à automatiser, on peut le faire progressivement, en commençant par certaines fonctions très répétitives, comme par exemple le formage et le scotchage des cartons, puis en descendant le long de la ligne », rassure Jean-Marc Passemard. Les fournisseurs proposent donc des formules d’investissement progressif, avec également des machines plus simples donc plus adaptées aux petits budgets. « Nous nous calons par rapport aux besoins réels et au budget du client. Nous ne sommes pas dans une logique de dire que le robot est la solution pour tout le
monde », déclare M. Passemard. Par contre, il est important de bien anticiper les besoins futurs de la société afin d’éviter un réinvestissement complet. « Le client doit se projeter dans le futur et se poser certaines questions, comme par exemple : est-ce que demain la grande distribution va me demander du prêt-à-vendre ? », rappelle-t-on chez Gebo Cermex. Ainsi, fournisseur et client pourront anticiper ensemble les évolutions attendues, afin de réaliser l’investissement le plus logique et le plus durable. Car, prévient Camille Heroult, « une fois que tout l’amont de la ligne est automatisé ou en haute cadence, les postes manuels de conditionnement ne suivent plus, ou alors il faudrait un nombre trop important de personnes. » Le gain de productivité supplémentaire se fera alors au niveau de l’encaissage et de la palettisation. Pour ceux qui le souhaitent – et le peuvent – l’investissement dans une solution complète de fin de ligne reste bien sûr la panacée. Le poste de pilotage, où s’effectuent tous les réglages de toutes les machines, même de différentes marques, est alors centralisé. « Une solution complète permettra aussi la bonne gestion et la maîtrise des temps et causes d’arrêts machine. Le calcul des rendements par machine, par personne et de toute l’usine devient simple et transparent. Par conséquent, l’analyse de rentabilité de l’usine devient plus précise et rend la prise de décisions stratégiques facile, afin d’atteindre de meilleurs indicateurs de performance grâce aux bonnes actions correctives », indique M. Achouri. Enfin, « vous avez un interlocuteur unique qui prend la responsabilité de l’ensemble de la fin de ligne », conclut Jean-Marc Passemard.
• Une des dernières innovations d’International Paper : les cartons Prêt à Vendre
Ressources
La recherche et la profession en Agriculture Biologique (2 partie) Un savoir Bio pour l’avenir ème
Après la mise en place en Europe, durant les dernières décennies, de programmes ayant pour objectif de promouvoir et de développer le secteur de l’agriculture biologique via des subventions, des actions d’assistance technique et de formation, le Maroc essaie lui aussi de suivre la tendance internationale, d’autant plus qu’il dispose de potentialités importantes dans ce domaine. Suite et fin de cette analyse. Hafsa RAMLI
Gérante de AquaBio Consulting aquabioconsulting@yahoo.fr www.aquabioconsulting.com
• Essai de fertilisation organique sur poivron INRA-Agadir 2012.
Le rôle de la profession
Au Maroc, les premières productions biologiques remontent à 1986. Aujourd’hui, avec le développement de ce secteur à l’échelle mondiale, les opérateurs marocains se posent la question des potentialités du pays dans ce domaine. En plus des producteurs et des distributeurs, d’autres composantes de la société civile marocaine se sont également attelées à promouvoir les valeurs écologiques, sanitaires et commerciales de la production biologique. Deux associations regroupant respectivement les professionnels et des consommateurs du secteur ont notamment vu le jour depuis
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1998. Il s’agit de l’association des professionnels de la filière biologique (APFB), dont le siège est à Casablanca, et de l’association Maghrebio, située à Marrakech. Ces deux
associations ont fait preuve d’un dynamisme exemplaire. Elles jouent le rôle de porte-parole des producteurs et contribuent à la promotion du secteur sur les plans technique, agronomique et commercial. En 2010, le secteur a vu la création de l’Association Marocaine de la filière des Productions Biologiques (AMABIO). L’AMABIO est une association professionnelle, régie par le Dahir 1958, qui représente aujourd’hui la profession du secteur et regroupe l’ensemble des intervenants de la filière : producteurs, transformateurs, exportateurs, fournisseurs d’intrants, organismes de certification, institutions d’enseignement et de recherche, consommateurs. L’AMABIO œuvre pour le développement de la production biologique, le renforcement de la politique de protection de l’environnement et du développement durable, la contribution à la normalisation des activités biologiques.
L’appui et la mise à niveau de l’organisation professionnelle de la filière biologique
La convention de partenariat passée entre l’AMABIO et le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime a pour objet de définir les modalités de financement et d’exécution des actions relatives à la promotion et la création d’une interprofession, au renforcement de la capacité d’intervention de l’AMABIO en matière de formation, d’encadrement, d’information et de sensibilisation des opérateurs du secteur pour l’organisation et l’amélioration des conditions de production, de commercialisation et de distribution des produits biologiques.
Agriculture
• Test Cresson sur compost-INRA Agadir 2013.
Convaincue que la réussite d’une association professionnelle tient à sa capacité à mobiliser les acteurs clés, l’AMABIO a, depuis sa création, développé un important portefeuille de partenariats. Le plus impactant étant le contrat-programme avec le Gouvernement, qui s’étale de 2011 à 2020, avec une enveloppe budgétaire de 1,121 milliard de Dirhams, dont une participation de l’Etat de 25,5% (soit 286 millions de DH). La part des activités de R&D s’élève à 70 millions de DH, dont une participation de l’Etat de 57,14% (soit 40 millions de DH) jusqu’à l’an 2020. En effet, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime (MAPM), dans le cadre de sa stratégie Plan Maroc Vert, s’est placé dans une optique globale de développement rural à travers : • la valorisation de la grande diversité et de la qualité des produits biologiques ; • la capitalisation sur le savoir-faire de la population locale et les opportunités de marché ; • le renforcement des liens entre la population rurale et les ressources naturelles en vue d’assurer une agriculture solidaire, plus productive et durable d’autre part.
L’interaction de la recherche et de l’interprofession pour le développement de l’agriculture biologique
Pour améliorer la filière biologique et renforcer ses capacités, les deux axes profession et recherche s’associent par le biais de la convention de partenariat, qui a été signée entre le MAPM et l’AMABIO le 21 janvier 2013, visant la réalisation
des thématiques des chez les producteurs biologiques programmes de recherau niveau de leurs structures, pour che – développement permettre aux cadres (ingénieurs et en partenariat avec les techniciens) d’apprendre et de se institutions de recherche familiariser avec les bonnes pratià savoir : l’Institut Naques de l’agriculture biologique et tional de la Recherche de résoudre les problèmes d’une agronomique (l’INRA), manière intégrée et durable. l’Institut Agronomique et Les résultats des essais seront Vétérinaire Hassan II et diffusés le plus largement possible l’Ecole Nationale d’Agrivia des journées d’information et de culture de Meknès. sensibilisation aux profits du corps Les objectifs de la technique chargé de l’encadrement convention sont : et les professionnels biologiques - Réalisation d’essais et d’expéri(ONCA – Office National du Conseil mentations validés par l’AMABIO ; Agricole), ainsi que des ateliers an- Organisation de séminaires et atenuels pour présenter aux membres liers pour la diffusion des résultats de de l’AMABIO les résultats de recherrecherche appliquée ; che réalisée. - Elaboration des fiches techniques Ces activités de développement doiet brochures se rapportant aux résulvent être suivies tout au long de leur tats des thèmes traités, à diffuser au réalisation par un comité désigné par profit des professionnels de la filière l’AMABIO. biologique ; Conclusion - Visites des producteurs biologiques Pour réussir cette liaison, les deux aux sites d’expérimentation dans le partenaires - la profession et la cadre des activités de transfert de recherche - peuvent jouer un rôle technologie. déterminant en mettant en commun La méthodologie de travail adoptée leurs ressources et/ou en participant pour les projets recherche/dévelopà des services de vulgarisation et de pement considère, comme préalaR&D, en ouvrant leurs exploitations ble, une collaboration participative et en partageant leurs expériences effective de tous les intervenants à avec les autres agriculteurs soul’échelle locale (chercheurs, agents haitant se convertir à l’agriculture de développement, professionnels, biologique. En conséquence, la foragriculteurs, ainsi que les institumation et la recherche sont indispentions privées). En effet, l’implication sables à tous les niveaux : du choix, de la profession dans les actions de l’adoption de programmes de de recherche-développement tire pleinement profit des connaissances, recherche jusqu’à la formation dans l’exploitation pour garantir un transcompétences et ressources existant fert correct des technologies aux prosur le plan local et encourage « l’apfessionnels, qui sont les utilisateurs propriation » locale des technologies finaux des acquis de recherche. afin que le développement puisse s’inscrire dans la durabilité. Pour cela, une plate-forme d’apprentissage « On Farm Learning » verra le jour chez des opérateurs membres de l’AMABIO, au profit des producteurs et techniciens des exploitations biologiques pour apprendre les différents techniques de production et maitriser le monitoring et les méthodes de lutte biologique développées. Les essais seront effectués • Test de Phytotoxicité sur compost INRA-Agadir 2013. FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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Process
Torréfaction Un art à maîtriser La torréfaction est un art que les experts en la matière cherchent toujours à perfectionner. C’est un processus qui implique beaucoup de responsabilités. Un court moment de négligence peut ruiner beaucoup de temps et d’argent, rendant caduque le travail de centaines de gens dans les champs et dans le processus de production. Zineb NEJJAR EL ANSARI
N
on torréfiés, les grains de café, de cacao,… n’ont ni arôme ni croustillance. Ce n’est que lors de la torréfaction qu’ils développent leurs arômes, leur goût et leurs couleurs caractéristiques.
comme le flux de l’air de torréfaction, de l’extraction et de refroidissement, ainsi que l’humidité », déclare Elena Pastorelli.
En général, la torréfaction s’effectue à une température d’environ 140°C pendant 20 à 50 min. Ces seuils sont nécessaires pour le développement des saveurs, de la texture et de la forme du produit. Elles évitent également le développement des peroxydes. Au début de la torréfaction, les grains absorbent de la chaleur, puis ils la libèrent. Le contrôle est automatique au début, mais, à partir d’un moment donné, seul l’homme peut juger de la parfaite torréfaction à travers ses sens (vue, odorat). Ainsi, pour le café, « la couleur des grains vers la fin de la torréfaction reflète leur température », affirme David Brussa, Directeur d’Assurance Qualité chez IllyCafé. A la fin de la torréfaction, les grains doivent être refroidis rapidement, sinon, ils prendront feu. D’après David Brussa, « une bonne torréfaction doit être lente et ac-
« La torréfaction est le procédé qui permet de réduire l’humidité d’un produit donné, de lui procurer croustillance et de développer sa couleur et ses arômes », explique Elena Pastorelli, Responsable Communication et Marketing chez Ideo Tecnica. C’est également un art qui exige de l’expérience et de la connaissance. La maîtrise de certains paramètres est indispensable pour réussir la torréfaction. « Les paramètres fondamentaux à contrôler dans la torréfaction sont au nombre de trois : quantité du produit, température et temps. Selon le modèle du torréfacteur, plusieurs paramètres peuvent être contrôlés,
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© Probat
Procédé de torréfaction
• Torréfacteur à tambour Neptune pour produire des qualités de café tel que l’Espresso.
© Gene Café
Equipements
• Torréfacteur à domicile CBR 1200. Capacité maximale : 1 kg.
compagnée d’homogénéisation. » De plus, le dispositif de torréfaction doit présenter certains avantages, à savoir une consommation faible d’énergie, un nettoyage rapide et peu de maintenance.
Dispositifs de torréfaction
pérature lors du traitement. L’idée de concevoir un tel système est issue de la volonté de rassembler les avantages des torréfacteurs discontinus et ceux des torréfacteurs continus, afin de réduire les coûts de production et, dans le même temps, d’optimiser la qualité du produit final. Dernièrement, des machines de torréfaction à domicile ont été mises en œuvre. Ce sont des dispositifs à petites capacités présentant la possibilité de conserver le café vert chez soi et de le torréfier au moment voulu. La maintenance et le nettoyage de ces machines sont pratiques car elles sont facilement démontables. C’est le cas par exemple pour les deux torréfacteurs CBR-101 et CBR-1200 de la société Gene Café.
© Natprocess
La majorité des torréfacteurs utilisés pour les grains de café sont des torréfacteurs à tambour avec différents procédés. Certains sont destinés à produire des qualités de café tel que l’Espresso, dans lesquels le produit est chauffé par l’air d’appoint de torréfaction qui passe par le tambour, mais aussi autour de celui-ci. L’énergie thermique qu’il contient est ainsi transférée par conduction via le contact des grains avec le tambour et par convection via le courant d’air d’appoint de torréfaction. Dans cette catégorie, citons à titre d’exemple les torréfacteurs
Neptune de la société Probat. Pour toutes sortes de grains (café, cacao, arachides, noix de cajou,…), il existe des torréfacteurs à rayons infrarouges équipés de malaxeurs pour une torréfaction homogène, comme ceux qui sont fabriqués par la société Ideo Tecnica. De plus, une nouvelle technologie en matière de torréfaction dite « TS » est brevetée et fabriquée par la société française FCD et commercialisée exclusivement par la société Natprocess. Les équipements fonctionnant suivant cette technologie présentent un système continu avec une maintenance facile et une efficacité énergétique estimée à 95%. Le malaxage du produit permet aux grains de recevoir un traitement homogène et d’avoir la même tem-
• Torréfacteur à technologie TS.
© Ideo Tecnica
Torréfaction et huile d’argan
• Torréfacteur à rayons infrarouges pour toutes sortes de grains.
C’est l’étape de torréfaction qui donne à l’huile d’argan alimentaire son goût de noisette caractéristique, si unique et si recherché. La torréfaction traditionnelle consiste à griller les amandons d’argan placés dans une assiette creuse de terre cuite, qui est déposée sur un petit four au feu de bois. Dans le procédé semi-industriel, le matériel utilisé est un torréfacteur à tambour en inox en rotation mécanique sur un feu doux. Ainsi, un lot de masse adéquate est introduit dans le tambour et, une fois que les amandons acquièrent une couleur dorée, le tambour est déchargé et le produit étalé sur une surface pour le refroidissement. La torréfaction des amandons est une étape délicate et l’évaluation de sa durée est un secret de fabrication né d’une longue expérience. Insuffisamment torréfiés, les amandons produisent une huile d’argan qui ne présentera ni un goût ni une flaveur satisfaisants. Légèrement trop torréfiés, les amandons fourniront des quantités réduites d’une huile qui aura perdu une grande partie de sa finesse et pour laquelle le goût de grillé dominera.
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Process
Logistique Et commerce électronique
© Jonathan Liedtke
Apparu suite au développement du commerce électronique, le « Business to Consumer » ou B2C est devenu l’un des maîtres mots des entreprises d’Internet. Son avènement a provoqué des changements profonds en termes de distribution et de logistique.
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e moindre importance mais plus médiatisé que le B2B (Business to Business), le B2C va modifier profondément les modes de distribution et de logistique des entreprises. Le particulier ne se déplacera plus, il « surfera » et achètera de chez lui. La livraison sera effectuée à domicile. Ainsi, il se retrouve au centre de la chaîne d’approvisionnement. Le B2C modifie le sens mais aussi la nature des flux. Ce n’est plus l’acheteur qui se déplace vers le produit mais le contraire. La logistique revêt donc une importance stratégique. L’entreprise vendant ses produits sur Internet se retrouve confrontée à trois problèmes majeurs : - Où entreposer son stock ? - Comment le gérer ? - Comment livrer le client en un
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temps record ?
Trois profils d’entreprises inégalement armées
Néanmoins, toutes les entreprises n’abordent pas ces problèmes avec le même handicap. Il nous faut distinguer trois principales catégories d’entreprise : les entreprises de vente par correspondance, les entreprises de l’ancienne économie vendant leurs produits sur Internet et les pures entreprises Internet. Les entreprises de vente par correspondance apparaissent, avec raison, comme les acteurs ayant par nature les meilleurs atouts pour profiter du développement du commerce du B2C. En effet, leur organisation est déjà orientée vers le client. Deuxième acteur majeur, les entreprises dites de « l’ancienne
Kamal CHRAIBI
Associé GCL Kamal.c@gclgroup.com
économie ». Elles bénéficient d’une infrastructure et de moyens importants. En effet, les développements de leurs sites Internet de vente en B2C s’appuient sur un maillage serré de leur vaste réseau de distribution et des entrepôts. L’expérience acquise au fil des décennies en logistique constitue un atout supplémentaire. Les seuls problèmes à résoudre restent la mise en place du service Internet, les livraisons à domicile et les retours de marchandises. A la différence des entreprises de l’ancienne économie, les nouvelles entreprises Internet, de type Amazon.com, ebay.com ou e-toys.com, doivent se développer rapidement pour accompagner la croissance d’Internet. Pour ce faire, elles ont besoin de gérer leur logistique (entrepôts, stocks, livraison). Les besoins en fonds sont donc colossaux. Elles espèrent que la croissance du commerce B2C permettra de rentabiliser rapidement leurs investissements en locaux et en publicité.
Des opportunités à saisir pour les prestataires
Les problèmes de logistique des entreprises vendant en B2C apparaissent comme des opportunités pour les prestataires logistiques et les entreprises de messagerie express. En effet, les entreprises vendant en B2C doivent faire livrer leurs produits au domicile du client dans des délais très courts. Outre le problème de la présence du client, le dernier maillon d’une livraison se révèle être le plus coûteux du fait de la logistique complexe à mettre en place. Pour pouvoir
Logistique
répondre à cette demande grandissante en logistique, les entreprises spécialisées se rapprochent, se développent et s’organisent. Pour l’essentiel, le B2C sera un vecteur complémentaire, à terme, du commerce dit traditionnel. Cependant, sa pérennité reste imprécise et les entreprises de l’économie traditionnelle se doivent d’être présentes sur ce nouveau marché, afin de préserver leurs parts de marché.
Le B2B en ligne, porteur d’avenir
Les entreprises spécialisées dans le domaine de la logistique voient leur avenir avec une certaine sérénité, dû en partie au fort essor du commerce électronique en B2C, mais aussi et surtout aux perspectives du B2B. Dans le paysage économique, le B2B tient une place plus importante que le B2C. En effet, le B2B représente le commerce interentreprises via Internet, commerce promis à un bel avenir. Au même titre que dans le cadre du B2C, la logistique devrait jouer un rôle primordial. Le B2B révolutionne la logistique pour plusieurs raisons. La rapidité d’Internet permet à une entreprise de mieux gérer ses stocks, mais aussi de passer des commandes à ses fournisseurs et sous-traitants.
En effet, le B2B rend plus simple l’application de la méthode du Juste à Temps, développée par des entreprises japonaises. Certaines entreprises, notamment d’automobiles, se sont regroupées et ont mis uniformément en ligne leurs fournisseurs et sous-traitants. Les sites mettent ainsi à la disposition des entreprises adhérentes, la possibilité de connaître, par exemple, les stocks, les conditions de production, de vente, de délai de livraison, de chaque sous-traitant et fournisseur.
cette ligne invisible représentant la limite de l’information qu’elles vont pouvoir échanger avec d’autres intervenants de la chaîne d’approvisionnement ? Les entreprises préfèrent se focaliser sur leur cœur de métier. La plupart d’entre elles ont donc un intérêt grandissant pour l’externalisation, notamment de la logistique. Après avoir goûté à ces solutions, dites miraculeuses, certains analystes s’aperçoivent que nombreuses sont les compagnies ayant repris la distribution de leurs produits. Quelle est la raison de cette remise en question ? Dans un contexte de ralentissement de l’activité et de diminution du chiffre d’affaires, les entreprises désirent mieux contrôler leurs coûts fixes. Ces derniers doivent être suivis de près lorsque la conjoncture est à la baisse. Les financiers passent au crible toutes les dépenses des entreprises et, souvent, la logistique n’y échappe pas car elle représente un fort pourcentage des coûts opérationnels. Cependant, il ne faut pas y voir une généralité, cette tendance ne concernant que certains types d’entreprises.
Partage d’information et contrôle des coûts : des freins à l’externalisation
Cependant, il reste à relever un point non sans importance, la fiabilité du partage d’information. Toutes les entreprises échangent de l’information avec leurs fournisseurs. Par contre, jusqu’où peut aller cet échange ? Comment s’assurer de l’intégrité des échanges d’information et où est-ce que les entreprises doivent tracer FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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Process
Solutions Fournisseurs • Conditionnement
• Process
Smurfit Kappa. Conditionnement compact des Bag-in-Box et Pouch-Up
JBT FoodTech. Nouveaux surgélateurs compacts et économiques
A l’occasion du salon Drinktec 2013, Smurfit Kappa, leader européen d’emballages à base de papier, a présenté sa dernière machine de remplissage BIB 700 Evolutive. Efficace, com• Cadence de remplissage de 15 unités/ pacte et fleximinute ble, la nouvelle • Vanne de remplissage nouvelle génération machine offre la possibilité de conditionner à la fois des emballages Bag-in-Box et des Pouch-Up, utilisés pour les boissons, notamment les cocktails, les jus de fruit et les vins. La BIB 700 Evolutive convient parfaitement aux petits et moyens producteurs qui souhaitent s’équiper d’une machine automatique.
JBT FoodTech, fournisseur de solutions de haute technologie pour l’industrie agro-alimentaire, a renforcé sa gamme de surgélateurs Frigoscandia en lançant deux nouveaux appareils compacts et économiques, à un prix • Systèmes de lavage automatisés compétitif. Le surgélateur • Traitement des capacités de maGYRoCOMPACT 600 nière plus économique • Equipement adapté à des budgets Classic, qui peut surplus serrés geler jusqu’à 1,8 T/h de nuggets de poulet préfrits, et jusqu’à 2 T/h de croissants, tandis que le GYRoCOMPACT 700 Classic peut surgeler jusqu’à 2,2 T/h de nuggets de poulet préfrits et jusqu’à 2,4 T/h de croissants. Les deux modèles disposent d’un écran de contrôle pratique et d’un choix entre deux systèmes de lavage automatisés. « Frigoscandia est l’une des marques de surgélateurs les plus connues dans le monde, et notre réputation est basée sur les capacités de traitement de nos systèmes de surgélation », a déclaré Nigel Brunyee, Directeur Général de JBT FoodTech France, Belgique, Moyen-Orient et Afrique.
Krones. Design de bouteille novateur pour remplissage à chaud Le procédé NitroHotfill, créé en 2009 par Krones, a encore été optimisé pour répondre à un très fort potentiel de réduction du poids, mais aussi à une plus grande liberté en matière de design grâce à des parois latérales sans panneaux et à de nouveaux fonds plus plats. Ainsi, ce procédé consomme moins d’énergie – jusqu’à 40% d’énergie en moins par rapport aux procédés Hotfill conventionnels - et il est globalement plus économique. A l’aide de cette solution, il est aujourd’hui possible de travailler avec des températures de remplissage jusqu’à 90°C. Sur la machine d’étirage-soufflage, on obtient un rendement de station pouvant atteindre jusqu’à 2.250 bouteilles par cavité, ce qui constitue un nouveau record de performance.
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• Eclairage Echy. Alternative d’éclairage écologique et économique
• Production plus performante et rentable • Fonds plus plats au design optimisé • Remplissage à chaud jusqu’à 90°C • Rendement de 2.250 bouteilles par cavité
Echy, créée en octobre 2012, a dernièrement breveté sa nouvelle solution d’éclairage permettant de capter la lumière naturelle du soleil à l’extérieur des bâtiments et de la transénergie photovoltaïque porter à l’intérieur grâce •deRendement 18% à des fibres optiques. • Réduction de la facture énergétique • Offre une lumière naturelle En utilisant la lumière • Facile à utiliser et peu coûteuse du soleil, Echy offre jusqu’à 18% de rendement en énergie photovoltaïque. Cette nouvelle solution Echy permet de réduire la facture énergétique de manière significative, en particulier dans les zones géographiques ensoleillées. En moyenne, un panneau Echy de 3 m2 peut éclairer une surface de 50 à 80 m².Cette innovation est facile à utiliser et peu onéreuse et s’adapte aux bureaux comme aux bâtiments industriels ou aux hôtels.
Nouveautés • Ingrédients Beneo. Chewing-gum préservant les dents Beneo, fabricants d’ingrédients fonctionnels, a lancé ses nouveaux produits de confiserie pour enfants ménageant les dents et contenant le Palatinose™. Avec ce glucide fonctionnel, il est maintenant possible pour les producteurs de confiserie d’ap• Glucide fonctionnel ménageant les dents porter une dimen• Santé bucco-dentaire sion sanitaire à leurs • Goût et douceur du sucre gammes de gomme, ouvrant ainsi le segment de marché de la pâte à mâcher à une nouvelle catégorie de produits « que les adultes achètent pour les enfants ». Le Palatinose™ de Beneo est un hydrate de carbone préservant les dents, dérivé de la betterave à sucre, entièrement digestible et à faible taux de glycémie. Les caractéristiques ménageant les dents et la réponse glycémique inférieure du Palatinose™ ont tous deux été approuvées par les autorités sanitaires européennes (EFSA).
Setalg. Une solution naturelle pour réduire le taux de sodium Algysalt est le fruit d’une collaboration entre la société du groupe Roullier Setalg, le Centre de Valorisation des Glucides et des Produits Naturels (CVG) et Adria développement. Algysalt est une • Produit naturel solution innovante • Réduction du risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires permettant de • Réduction du taux de sodium dans de nomréduire le taux de breux aliments sodium dans de • Substitution du sel à hauteur de 30% nombreux produits alimentaires. Il contient une teneur en sodium jusqu’à 8 fois inférieure au NaCl (sel) et permet à hauteur de 30% une substitution du sel dans de nombreux produits alimentaires. Algysalt a été présenté lors du salon Food Ingrédient Europe (FIE) de Francfort en novembre 2013, et a fait partie des finalistes nommés par le comité des FIE excellent Awards, un concours récompensant les meilleures innovations mondiales dans diverses catégories d’ingrédients.
KMC. Transformation rapide et rentable du cream cheese KMC, dont les produits sont distribués au Maroc par Comaner, a lancé deux nouveaux ingrédients : CheeseMaker SP25 et SP35. Ces deux ingrédients sont fabriqués à base de pomme de terre, avec un goût neutre • Méthode rapide et rentable et une couleur blanche. • Moins de dépendance aux produits CheeseMaker SP25 périssables • Certification Halal et Kosher et SP35 permettent de produire un cream cheese à base d’amidon, de protéines laitières et de matière grasse végétale. Ce nouveau moyen de transformation est rapide, rentable et réduit la dépendance des fabricants aux produits périssables. Les produits contenant CheeseMaker SP25 et SP35 auront également une meilleure stabilité face aux fluctuations de température. CheeseMaker SP35 est légèrement plus ferme et donne une libération plus rapide de l’arôme. Ces deux produits sont faciles à dissoudre et peuvent être ajoutés à d’autres produits secs. Enfin, leur utilisation permettra aux fabricants qui n’ont pas accès à un approvisionnement stable en lait et qui ont des équipements de filtration coûteux, de produire un cream cheese de manière plus rentable. De plus, ces deux ingrédients sont certifiés halal et kosher.
• Logistique Fenwick. Solution pour lutter contre les TMS Fenwick-Linde, marque du Groupe Kion, leader sur le marché des chariots de manutention en Europe, a lancé son nouveau préparateur de commandes, le N20 LoLqui, spécialement conçu pour réduire les risques de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) tout en optimisant la productivité et le confort des opérateurs. Ce tout nouveau produit permet de gérer deux palettes l’une après l’autre avec mise à niveau des charges en fonction de l’avancement de la préparation. Ce chariot évite ainsi à l’opérateur de se pencher et lutte contre la pénibilité des mouvements répétitifs.
• Capacité de 2 x 800 kg • Mécanisme de sécurité breveté • Confort et productivité des opérateurs FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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Marchés
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition
Produit
Industrie des viandes au Maroc
Analyse du secteur
Production et consommation de viandes rouges et blanches sont en croissance au Maroc. Parallèlement, la filière industrielle de découpe et de transformation s’est considérablement développée, accompagnant l’évolution de la distribution et des modes de consommation. Une tendance qui devrait encore se poursuivre…
A
u Maroc, la production des viandes rouges est assurée à 98% par les espèces bovines, ovines et caprines. L’effectif du cheptel s’élève en 2007 à près de 2,7 millions de bovins, 17,2 millions d’ovins et 5,3 millions de caprins, et 180.000 têtes de camelins. Par ailleurs, on dénombre 1.100.000 exploitations qui pratiquent ce type d’élevage.
La production et la consommation des viandes
La production des viandes rouges a connu au cours des deux dernières décennies un accroissement faible mais régulier. Ainsi, elle est passée de 220.000 tonnes en 1984 à 386.000 tonnes en 2007, enregistrant un taux moyen annuel de progression de 2,4 %. Cette augmentation est liée en grande partie à l’amélioration du poids moyen par carcasse, qui est passé de 136 à 178 kg pour les bovins et de 13 à 14 kg pour les ovins. Le chiffre d’affaires généré par ce secteur est de 20 milliards de Dirhams. La consommation des viandes rouges a enregistré durant les 20 dernières années une légère augmentation passant de 8,2 kg à
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11,7 kg/personne/an actuellement. Durant la même période, les prix à la consommation ont connu une augmentation de l’ordre de 2,6% par an. Les viandes rouges représentent plus de 25% des protéines animales de la ration moyenne du consommateur marocain.
Le secteur avicole, particulièrement dynamique
Quant au secteur avicole, il constitue l’une des activités agricoles les plus dynamiques au Maroc, avec un taux d’accroissement moyen, durant les quatre dernières décennies, d’environ 7,4% des productions de viandes
Dr. Ahmed DAOUDI
ERFA Academy, Mohammedia adaoudi@koutoubia.net
de volailles et 5,7% des productions d’œufs de consommation. Compte tenu de ses prix relativement bas par rapport aux autres denrées animales, les produits avicoles sont consommés par l’ensemble de la population et constituent le seul recours pour l’amélioration de la sécurité alimentaire de notre pays en termes de protéines d’origine animale. Le secteur génère environ 110.000 emplois directs et 250.000 emplois indirects, y compris les circuits de commercialisation et de distribution, ainsi qu’un chiffre d’affaires de 23,2 milliards de DH. Les investissements cumulés consentis dans le secteur sont évalués à 9,4 milliards de DH. Avec une production en 2010 de 510.000 tonnes de viandes de volailles et 3,7 milliards d’œufs de consommation, ce secteur couvre actuellement 100% des besoins en viandes de volailles, représentant 52% de la consommation totale toutes viandes confondues, et 100% des besoins en œufs de consommation.
Marchés
© Rotorhead
dominé par des unités à postes fixes et de faible capacité, qui se trouvent dans un état vétuste et de non-conformité technique et hygiénique. Alors que le réseau des abattoirs avicoles industriels compte actuellement une vingtaine d’abattoirs privés sur le territoire national.
Le travail des viandes et les abattoirs
L’abattoir est le lieu où l’on pratique les premières opérations d’abattage, qui consistent à donner la mort aux animaux tout en commençant par la saignée. S’en suivent le dépouillement, qui consiste à déshabiller l’animal de sa peau et à le parer, puis l’éviscération qui consiste à débarrasser l’animal de ses viscères (l’estomac, l’intestin, les poumons, le foie, le cœur...). Ces opérations sont suivies par le ressuage afin d’éliminer une partie appréciable de la chaleur des carcasses. Il se fait plus ou moins rapidement selon les modalités d’utilisation, à des conditions de température, ventilation, humidité entraînant une perte de masse de 1 à 2% par l’évaporation. La transformation des animaux en viande s’effectue sous contrôles sanitaire et technique stricts. En effet, il importe de fournir un produit propre à la consommation et de procéder en même temps à l’exploitation rationnelle du corps des animaux. Des règles strictes d’hygiène s’imposent par ailleurs au cours de l’abattage. En l’occurrence, après chaque séance d’abattage, les issues sont évacuées, les surfaces, le matériel, les outils, et les vêtements de travail du personnel sont lavés à grande eau et désinfectés. Le réseau national des abattoirs compte 180 abattoirs municipaux et plus de 700 tueries rurales dans lesquels sont contrôlées annuellement 200.000 T de viandes. Ce réseau est
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Les ateliers industriels de découpe
Représentée par la carcasse, les demis ou les quartiers, la viande des animaux de boucherie comprend des muscles, des os et cartilages, des tendons et aponévroses, des nerfs, des vaisseaux et des graisses. Les carcasses doivent provenir obligatoirement d’un abattoir agréé. En dehors du processus général d’industrialisation de la transformation des viandes, on assiste à l’évolution des filières des opérations de découpe dans des ateliers plus ou moins spécialisés dans la découpe, le désossage et le conditionnement. La découpe des gros bovins faite dans les ateliers industriels connaît en ce moment une forte croissance. Ces entreprises ont su s’adapter à la mutation de la demande des distributeurs, des ménages et des collectivités et leur offrir une gamme de produits allant du plus économique au plus élaboré : • Les muscles et pièces destinés à la fabrication : Ces viandes sont en majorité destinées aux industries de troisième transformation (charcuterie, salaisons, fabriques de plats cuisinés, boucherie). • Les muscles et pièces non parés et semi-parés : Le parage consiste en l’enlèvement de tout ou partie des masses graisseuses extérieures à une pièce, des tendons et aponévroses, nerfs et vaisseaux et éventuellement, de fragments musculaires mal coupés ou ayant subi une légère altération superficielle.
• Les muscles et pièces épluchés : C’est-à-dire parés, prêts à trancher, prêts à découper. • Les viandes piécées conditionnées : Conditionnées en grande partie en « unités consommateurs », selon les techniques de conservation et évolution de la demande, elles poursuivent leur pénétration sur les marchés, notamment sur celui de certaines collectivités. • Les viandes hachées : Les viandes hachées conditionnées et surtout surgelées correspondent à l’essentiel de la production. Les viandes hachées préparées avec d’autres ingrédients (épices, aromates, protéines végétales...), apparaissent comme l’innovation la plus notable observée dans la filière. Elles offrent par ailleurs des prix attractifs par rapport aux autres morceaux. Le produit « viande hachée » se diversifie en plusieurs types : la viande hachée fraîche à la demande ; la viande hachée fraîche et réfrigérée industrielle ; la viande hachée surgelée industrielle. Ce sont les viandes industrielles qui ont le plus progressé étant donné les conditions d’hygiène et de sécurité exigées, plus facilement mises en place dans l’usine. Soulignons que dans le domaine des viandes hachées réfrigérées, de nouvelles techniques permettent de prolonger la durée de vie du produit. La progression de la consommation de ces viandes s’explique par l’influence du fast-food sur la consommation des jeunes, par l’environnement économique favorable aux produits peu chers et par la qualité optimale du produit que les industriels s’efforcent de présenter sur tous les marchés. Il est évident que le marché de la viande hachée réfrigérée et surgelée restera porteur à condition que la qualité soit maintenue au niveau qui lui a permis de vaincre les réticences du consommateur.
Méthodes de conservation et conditionnement
D’une manière générale, les viandes découpées conditionnées sont commercialisées dans les cinq jours. Les emballages faits de matériaux transparents, incolores et inodores
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition
sont d’une solidité suffisante pour assurer la protection des viandes. L’étiquetage doit indiquer le nom ou raison sociale et adresse de l’atelier de découpe, la dénomination du produit, la reproduction de la marque sanitaire de l’atelier de découpe et la date de conditionnement. Les méthodes de conservation et conditionnement sont : • La technique de conservation sous vide est largement répandue pour la présentation des muscles désossés et les pièces prêtes à trancher. Ainsi, ces familles de produits peu élaborés, vendus en l’état, sous vide, représentent encore un pourcentage important de l’activité totale des ateliers de découpe. • Les pièces conditionnées sous atmosphère contrôlée ne sont pas encore vendues au Maroc. En effet, ce procédé de conditionnement et de conservation nécessite une technologie avancée. D’ailleurs, ce conditionnement est dominé par le conditionnement sous vide qui offre des portions accessibles aux collectivités et aux magasins en libre service. • La viande congelée ou surgelée si elle a subi une congélation ultra-rapide à très basse température et est maintenue au-dessous de -18°C est sous l’action du froid négatif. Cette technique est plutôt utilisée pour la présentation des viandes hachées et préparations. Toutes ces viandes n’ayant subi aucun traitement de nature à assurer leur conservation ou leur transformation, hormis un traitement par le froid, sont considérées comme fraîches et sont commercialisées, comme viandes réfrigérées, congelées ou surgelées. Elles peuvent se présenter en carcasses ou désossées, conditionnées ou non.
Transformation des viandes en charcuterie
Depuis quelques années, le secteur de la transformation des viandes au Maroc se structure avec une industrie de transformation de type charcuterie. L’investissement dans ce secteur est devenu plus important vers les années quatre-vingt. Une cinquantaine d’unités de fabrication des produits avec une multitude de
boucheries sont installées sur l’ensemble du territoire. La demande des produits à base de viande et transformés s’explique par le fait que le consommateur marocain recherche d’autre produits transformés prêts à l’emploi, suite aux modifications des habitudes alimentaires observées ces dernières années. De même, l’implantation de magasins de grandes surfaces et de boucheries industrielles permet une plus grande disponibilité de ces produits sur le marché. C’est un marché à fort potentiel avec un taux de croissance de 10 à 15%. Ce secteur est très fortement réglementé. En contraste avec la croissance continue observée dans le domaine de la charcuterie de volaille, le secteur de la charcuterie de bœuf est stable et plus restreint. Cependant, la popularité phénoménale de la saucisse merguez à base de bœuf prouve que les produits à base de bœuf peuvent trouver un marché. Néanmoins, le nombre de produits transformés de bœuf est limité, bien qu’ils soient présents dans toutes les grandes catégories de procédés. Comparé aux autres viandes, le bœuf est cher et se vend de préférence en coupes fraîches pour consommation immédiate. En plus des masses musculaires des quartiers avant, la viande de réforme attire de surcroît les transformateurs. Pour valoriser les morceaux de découpe riches en filaments tendineux ou en tissu conjonctif, et difficilement utilisables sans une longue préparation, on envisage le hachage ou les techniques de cuisson lente. Ainsi la « restructuration des viandes » est un ensemble de procédés visant à donner à ces muscles, par des traitements technologiques appropriés aux produits carnés, de nouvelles structures finales différentes de la structure naturelle de la matière première. L’opération consiste à déstructurer les viandes, à les fragmenter pour les amener à l’état de morceaux plus ou moins finement divisés puis à les mélanger ou à les restructurer à l’aide de différents processus de mise en forme. Le
Produit résultat obtenu permet l’élaboration de produits tels que les produits cuits sous boyaux, les produits saumurés cuit façon jambon, les produits de salaisons secs, les pâtés, les conserves de viande… De plus, une plus grande variété des produits offrira de larges occasions de satisfaction des goûts et des capacités économiques des différents types de consommation individuelle ou collective. Ce sera peut-être, pour la filière viande rouge, une des façons positives de s’adapter aux exigences nouvelles de l’évolution en cours.
Perspectives de développement
Fini le temps où la viande était entièrement commercialisée en tant que telle. Parallèlement à l’évolution des comportements des consommateurs, l’industrie des viandes, à l’exemple de l’industrie laitière, se doit d’imaginer pour demain d’autres axes possibles de développement de nouveaux concepts produits. Il peut s’agir d’une nouvelle présentation, d’un nouveau conditionnement, d’une nouvelle méthode de conservation, d’un nouveau mélange de matières premières ou encore de viandes découpées en différentes formes, restructurées, précuites, cuites, prêtes à cuisiner... Mais il faudra, pour réussir, que ces nouveaux produits soient créés en concertation avec tous les partenaires de la filière. Ainsi, sous les effets conjugués d’une maîtrise de plus en plus satisfaisante de la transformation du muscle et de l’application des nouvelles possibilités de conservation, l’industrie de la viande pourra, elle aussi, effectuer un véritable saut qualitatif, dans le cadre de la transformation de l’industrie agroalimentaire.
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Marchés Les vins Sud de France
Champions de l’export Le vignoble du Languedoc-Roussillon s’étend principalement sur quatre des cinq départements de la région (Aude, Gard, Hérault et PyrénéesOrientales). C’est le premier vignoble français par sa superficie. Il représente un tiers de la superficie viticole totale française et plus du quart de la production totale de vin en volume. La région est ainsi la première exportatrice de vins français dans le monde en volume, toutes catégories de vin confondues.
Elodie Le Dréan
Responsable de la filière Vin à Sud de France Développement Ledrean@suddefrance-dvpt.com www.sud-de-france.com
Unis, Canada et Japon pour les pays tiers. Allemands et Suisses privilégient plus particulièrement les vins du Languedoc-Roussillon qui représentent respectivement 83% et 82% de leurs importations de vins français à IGP, contre 64 à 77% pour les autres pays.
© Paul Palau
L’export, un débouché important…
E
n 2012, le LanguedocRoussillon a exporté 2,8 millions d’hectolitres de vins à IGP, soit près du tiers de la production régionale d’IGP. La part du Languedoc-Roussillon représente ainsi 72% des exportations françaises de vins à IGP
de l’année 2012 (en valeur comme en volume). En valeur, les exportations régionales de vins à IGP atteignent 550,6 millions d’Euros. Huit pays totalisent plus des trois-quarts des exportations : Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni et Belgique pour l’Europe, Chine, États-
Concernant les vins AOP, la part régionale représente 8,2% des exportations françaises en volume (582 milliers d’hectolitres) et 2,7% en valeur (173 millions d’Euros). L’exportation constitue néanmoins un débouché important pour les producteurs régionaux : c’est environ 20% de la production régionale qui est vendue à l’étranger. Parmi les pays destinataires, la Chine (1er client en termes de valeur, 3ème en termes de volume) constitue un marché particulièrement por-
Maison de la Région Languedoc-Roussillon de Casablanca : développer les partenariats
L’action de la Maison de la Région Languedoc-Roussillon à Casablanca a pour but de construire un cadre économique et institutionnel performant pour faciliter les partenariats entre les acteurs économiques du Maroc et ceux du Languedoc-Roussillon. Le Maroc est le premier partenaire commercial de la région Languedoc Roussillon en Afrique. Sa mission consiste à animer un vaste réseau d’acteurs clés (institutionnels, décideurs, acteurs économiques et prescripteurs du monde politique, administratif, économique et culturel) afin de les mettre en relation avec les professionnels et acteurs institutionnels du Languedoc-Roussillon. Le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon s’est donné pour ambition de jouer un rôle de premier plan dans les secteurs de l’eau, de l’environnement et de l’agro-alimentaire, richesse économique et facteur de développement scientifique. Afin de répondre au mieux à ces priorités stratégiques, l’institution s’est lancée dans différents projets d’excellence. L’équipe de Casablanca travaille ainsi en lien étroit avec Sud de France Développement et le Conseil Régional sur les thématiques prioritaires suivantes : l’environnement et plus particulièrement la thématique de l’eau ; la logistique ; les technologies numériques ; le secteur de l’agro-industrie et de l’agroalimentaire et plus particulièrement celui des fruits et légumes ; la santé et le bien-être.
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teur pour l’avenir des exportations régionales de vins AOP.
… et en devenir !
Les vins AOC du Languedoc et IGP Sud de France ont le vent en poupe : la région se place désormais comme celle ayant le plus fort potentiel de développement sur l’année 2014, notamment à l’international. Côté marchés, les clignotants sont au vert, en France et à l’export. Quant au Millésime 2013, il se distingue par rapport aux dix dernières années et s’annonce
Produit
« exceptionnel », avec des volumes au rendez-vous. En Languedoc, le climat permet aux vignerons à la recherche de l’excellence de produire de grands millésimes, chaque année. Du 24 au 26 février 2014 au Parc des Expositions de Montpellier, la marque Sud de France est à Vinisud. Elle dispose dans ce salon qui a reçu plus de 32.000 visiteurs en 2012 d’un stand très attractif qui propose en libre dégustation plus de 500 vins Sud de France.
4 questions à Elodie Le Dréan, Responsable de la filière Vin à Sud de France Développement Quelle est l’actualité de la marque Sud de France à Vinisud ? La filière vin de Sud de France Développement lance le Wine Hub Sud de France lors de Vinisud, du 24 au 26 février 2014 au Parc des Expositions de Montpellier. Il s’agit d’une plateforme de mise en relation permanente entre les vins du Languedoc-Roussillon et les acheteurs nationaux et internationaux. Pourquoi se doter de cette plateforme ? Le Wine Hub répond principalement aux besoins de sourcing des importateurs du grand export. Il permet de passer des appels d’offre, de consulter les promotions et les actualités des producteurs Sud de France. Disponible en trois langues anglais, chinois et français, évolutif, transposable sur tablettes, le Wine Hub Sud de France offre un panel de fonctionnalités tant pour les acheteurs de vins Sud de France que pour les entreprises vinicoles du Languedoc-Roussillon. Le Wine Hub, qui vise à un référencement de plus de 400 entreprises régionales et plus de 2 000 vins Sud de France, vient renforcer cette mise en relation facilitée des importateurs et des entreprises régionales.
Cet outil va-t-il tout remplacer ? Certainement pas. La filière vins de Sud de France Développement organise 250 actions par an pour la Région Languedoc-Roussillon. Le Wine Hub se rajoute à toute une panoplie d’outils déjà existants et ne remplace pas la présence de Sud de France dans les salons comme à Prowein, où chaque année le nombre de producteurs du Languedoc-Roussillon participant est de plus en plus important sur un stand de plus de 800 m2. Nous continuons à inviter des acheteurs étrangers lors de forums BtoB entre autres. Nous développons notre programme diplômant de Master classes Sud de France et les festivals Sud de France. Car notre valeur ajoutée est là : faire venir des acheteurs de pays où les producteurs se déplacent peu ou pas car trop petits, trop loin ou trop compliqués et faciliter la mise en contact afin qu’émerge la relation commerciale Quelle est le rôle des Maisons de la Région Languedoc-Roussillon ? Sans oublier les quatre Maisons de la Région Languedoc-Roussillon de Shanghai, Casablanca, Londres et New York qui mettent gracieusement leur expérience du pays au service du développement international des entreprises. Grâce à leur réseau et leur expertise, fortes d’un programme de près de 250 actions par an, les Maisons fidélisent les acteurs économiques des pays où elles sont implantées pour les mettre en relation avec les entreprises régionales.
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Maroc
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La Vache qui rit 8 portions de fromage enrichies en zinc. Fabricant : Groupe Bel - Lait écrémé réhydraté, matières grasses, fromages, protéines de lait, sels de fonte : E452, E450, E341, E330, gluconate de zinc, vitamine D. - Produits laitiers - Poids : 170 g - Prix : 9,95 DH
Carrefour Soda Pulp’Sanguine Boisson gazeuse aromatisée aux jus de fruits à base de pulpe. Fabricant : EMB 49099K France Importateur : Label’Vie - Eau gazeuse, jus de fruits à base de concentrés 12% (orange 8%, orange sanguine 4%), sucre, pulpe d’orange 2%, acidifiant : acide citrique, édulcorants : glycosides de stéviol, arôme naturel, extraits de guarana, colorants : carmins et anthocyane. - Boissons - Volume : 1,5 l - Prix : 12,95 DH
Maroc
Matilde Vicenzi Mini Snack 3 rouleaux de pâte feuilletée fourrés à la crème pâtissière. Fabricant : Vicenzi Biscotti Importateur : Sopalim - Crème pâtissière 40% (sucre, huile végétale, petit-lait en poudre, amandes, lait écrémé en poudre, émulsifiant : lécithine de soja, arôme naturel de citron, arômes), farine de blé, margarine végétale (huiles et graisses végétales, eau), sucre, sel, beurre, arômes. - Biscuiterie - Poids : 75 g - Prix : 15,20 DH
Sucre Light Sucre Roux de Canne Allégé à l’extrait de Stévia 126 morceaux de sucre roux pur canne mélangé avec du sucre de Stévia. Fabricant : Sucrunion - Sucre, rébaudioside A (97%). - Epicerie - Poids : 315 g - Prix : 19,60 DH
Limonino Jus de citron pur, facile à l’emploi. Nouveau format 125 ml entièrement sleevé. DLC 12 mois. Fabricant : Polenghi Group Distributeur : Scandimar - 100% jus de citron - Saurisserie. - Volume : 200 ml, 125 ml.
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Carrefour Discount Velouté Poireaux-Pommes de terre Soupe à base de poireaux et de pommes de terre, à réchauffer en quelques instants avant consommation. Fabricant : EMB 29209D France Importateur : Label’Vie - Eau, poireaux 15%, pommes de terre 13,4%, lait écrémé reconstitué, oignons réhydratés, oignons, amidon modifié de maïs, flocons de pomme de terre (émulsifiants : mono et diglycérides d’acides gras), crème fraîche, sel, persil, arôme naturel, extrait de levure. - Volume : 1 l - Prix : 19,50 DH
Marrakech Boisson Orange 200 ml Boisson pasteurisée à base de concentré de jus d’orange. Fabricant : Citruma - Eau, sucre, jus d’orange à base de concentrés, acidifiant (E330), épaississants (E414, E415), arôme, colorants (E160a ii, E160e). Teneur minimale en jus de 12%. - Références : Orange, Piña Colada, Tropical - Boissons - Volume : 200 ml - Prix : 3 DH
Carrefour Moutarde A l’Ancienne Moutarde à l’ancienne. Fabricant : EMB 21200 France Importateur : Label’Vie - Eau, vinaigre d’alcool, graines de moutarde, téguments, sel, acidifiant : acide citrique, arômes, antioxydant : disulfite de potassium, épice (curcuma). - Epicerie - Poids : 350 g - Prix : 16,95 DH
Donnez de la visibilité à vos produits Envoyez vos nouveautés à m.mouhsine@foodmagazine.ma Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.
Lancements Marrakech Premium 100% Pur Jus Orange 200 ml Boisson pasteurisée 100% orange. Fabricant : Citruma - Pur jus d’orange. - Boissons - Volume : 200 ml - Prix : 4 DH
Carrefour Soda Tonic Classic Boisson rafraichissante gazéifiée aromatisée avec du sucre et des édulcorants. Fabricant : EMB 49099K France Importateur : Label‘Vie - Eau gazéifiée, sucre, acidifiant : acide citrique, arôme naturel, édulcorants : aspartame, acésulfame de potassium, quinine. Contient une source de phénylalanine. - Boissons - Volume : 33 cl - Prix : 5,53 DH
Carrefour Sauce Béarnaise Sauce condimentaire aromatisée à l’estragon et à l’échalote. Fabricant : VVP-EMB Belgique Importateur : Label’Vie - Eau, huile de colza, sirop de glucose-fructose de maïs, vinaigre d’alcool, jaune d’œuf, amidon modifié de maïs, sel, échalotes 1,8%, plantes aromatiques : estragon 1,6% et persil, amidon de maïs, acidifiants : gluconodelta-lactone et acide citrique, jus de citron concentré, épaississants : gomme guar et gomme xanthane, conservateur : sorbate de potassium, colorants : bêta-carotène, arôme naturel d’aneth, arôme naturel d’estragon. - Références : Sauce Béarnaise, Sauce Samouraï, Sauce Curry - Epicerie - Poids : 350 g - Prix : 19,95 DH
Cookies Bergen Original Digestive Cookies Biscuits digestifs avec des flocons d’avoine et de la farine de blé entier. Fabricant : P.W.SPOMET Sp.J - Farine de blé, matière grasse végétale (huile de palme, huile de canola), sucre, farine de seigle, flocons d’avoine 8,7%, flocons d’orge 8,7%, sirop de glucose-fructose, de cannelle, de la mélasse roseau, poudre à lever : E503 (ii), sel, arômes. - Biscuiterie - Poids : 200 g - Prix : 25,50 DH
Tajini Soupe Marocaine Harira Soupe marocaine aux poi chiches et vermicelles, prête en 2 min. Fabricant : Tajini SA - Tomates, concentré de tomates, pois chiches (5%), vermicelles (5%), céleri, huile d’olive, amidon de maïs modifié (sans OGM), eau, herbes, sel, mélange d’épices, extrait de curcuma. - Références : Tajini Soupe Marocaine Harira 350 g, Tajini Soupe Marocaine Harira 800 g - Epicerie - Poids : 350 g - Prix : 14,50 DH Carrefour Iced Tea Peach Boisson rafraichissante aux extraits de thé et aromatisée à la pêche. Fabricant : EMB 42198 France Importateur : Label’Vie - Eau, sucre, jus de pêche à base de concentrés (0,45%), acidifiant : acide citrique, extraits de thé (1,1 g/l), correcteur d’acidité : citrate de sodium, antioxydants : acide ascorbique, arôme. - Boissons - Volume : 33 cl - Prix : 6,50 DH
Carrefour Les Tartinables Délices De Poivrons Préparation condimentaire à base de poivrons. Fabricant : EMB 47362B France Importateur : Label’Vie - Poivrons 28%, aubergines grillées, eau, artichauts, oignons, tomates séchées réhydratées, huile d’olive vierge extra, ail, vinaigre balsamique, basilic, sel, poivre. - Références : Les Tartinables Délices de Poivrons, Les Tartinables Tapenade noire - Epicerie - Poids : 100 g - Prix : 19,75 DH
Star Sauce Pizza Sauce pizza préparée. Fabricant : VMM - Eau, tomates, concentré de tomates, sucre, amidon modifié, sel, épices (contient du céleri), acide citrique, herbes aromatiques. - Références : Star Sauce Pizza 350 g, Star Sauce Pizza 850 g - Epicerie - Poids : 350 g - Prix : 8,75 DH FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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Marchés TUNISIE Bjorg Galettes 4 Céréales Bio Galettes bio aux quatre céréales (riz, froment, millet et sarrasin), dans un emballage en plastique. Fabricant : Distriborg - Riz complet* (61,2%), farine complète de blé* (30,6%), graines entières de millet* (4,3%), graines entières de sarrasin* (3,3%), sel. (*) 100% Agriculture Biologique. - Poids : 130 g - Prix : 2,65 €
Monde
FRANCE Leader Price Tortellini Ricotta Et Epinards Sauce Au Fromage Pâtes garnies à la ricotta et aux épinards couvertes d’une sauce au fromage dans une boite en plastique. Fabricant : Leader Price - Pâtes tortellini garnies et cuites 49% (eau, semoule de blé dur de qualité supérieure, ricotta 7,7%, œufs, flocons de pommes de terre, épinards 2%, huile de tournesol, emmental 1,2%, lactosérum en poudre, sel, chapelure (farine de blé, sel, levure), saveur naturelle de noix de muscade), eau, crème 14%, parmesan 2,5%, farine de blé, huile de tournesol, poudre d’oignon, sucre, sel, arôme naturel de lait, épaississant: gomme de xanthane, poudre d’ail, poivre. - Rayons frais - Poids : 300 g - Prix : 2,25 € Betjeman & Barton Chaï Mélange d’épices aux qualités purifiantes et tonifiantes, utilisé depuis des millénaires en Inde. Fabricant : Betjeman & Barton - Cardamome, gingembre, clous de girofle et cannelle. - Poids : 100 g - Prix : 7,92 €
ALLEMAGNE Messmer Orientalischer Chaï Gewürze-kräuter 20 sachets individuels de thé épicé dans une boîte en carton. Fabricant : Messmer Tee - Citronnelle, rooibos, gingembre, feuilles d’oranger, cannelle, racine de réglisse, clou de girofle, cardamome, coriandre, poivre noir. - Boissons chaudes - Poids : 40 g - Prix : 2,55 €
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Monde
Lancements
CANADA Mrs. Fields Assorted Chocolates Assortiment de chocolats livré dans une boîte en forme de cœur. Fabricant : Mrs. Fields - Chocolat au lait et noir (sucre, lait entier en poudre, beurre de cacao, liqueur de chocolat, lécithine de soja et/ou polyricinoléate de polyglycérol, arôme naturel et artificiel de vanille), le centre contient : sucre, sirop de maïs, huiles végétales partiellement hydrogénées (huiles de graine de soja, palme, coton et amande de palme), lait évaporé (lait, phosphate dipotassique, carraghénane, vitamine D3), contient 2% ou moins de : noix de pacane, beurre d’arachides (arachides, dextrose, huiles de colza et de graines de coton hydrogénées, sel), centre de carré au chocolat (farine de blé, sucre à glacer (sucre, fécule de maïs), cacao alcalin, sucre dextrose, huiles de soja/de graines de coton partiellement hydrogénées, glycérine, sirop de maïs enrichi de fructose, sel), noix de coco, huiles de soja et de graines de coton partiellement hydrogénées, enrobage de chocolat (sucre, huiles de palme et d’amande de palme partiellement hydrogénées, cacao alcalin, poudre de lait écrémé, lactosérum déshydraté, lécithine de soja, sel, arôme artificiel), sucre inverti, liqueur de chocolat, solides du lait (crème, matière grasse de lait, matières solides de lactosérum, poudre de lait écrémé), sel, poudre de lait écrémé, fraises lyophilisées, cacao alcalin, arômes naturels et artificiels, acide citrique, framboise lyophilisées, blancs d’œufs déshydratés, extrait de vanille, lécithine de soja, farine de blé, glycérine, colorants : bleu 1, rouge 40. - Poids : 150 g - Prix : 5,04 € USA YoCrunch Zone Perfect Chocolate Peanut Butter Pieces Deux coupes individuelles de yogourt sans matière grasse et riche en protéine, à la vanille, au chocolat et au beurre de cacahuète. Fabricant : YoCrunch - Yaourt écrémé pasteurisé sans matières grasses, sucre, isolat de protéine de petit-lait, concentré protéique de lactosérum, maltodextrine, amidon de tapioca, arômes naturels, palmitate de vitamine A, vitamine D3, acide ascorbique (vitamine C), alpha tocophérol (vitamine E), niacinamide (vitamine B3), D-pantothénate de calcium, chlorhydrate de pyridoxine (vitamine B6), acide folique, biotine, molybdate de sodium (molybdène), séléniate de sodium (sélénium), cyanocobalamine (vitamine B12), soja (isolat protéique de soja, amidon de tapioca, sel), arachides, arôme d’arachide (sucre, huile de palmiste, farine d’arachide partiellement dégraissée, solides de lait non gras séchés, huile d’arachide, sel, lécithine de soja), sirop de fructose, enrobage aromatisé au chocolat (sucre, huile de palmiste fractionnée, poudre de cacao, poudre de lactosérum, lait écrémé en poudre, lécithine de soja, arôme naturel de vanille), protéines de soja, beurre d’arachide, farine d’arachide. - Produits frais - Poids : 170 g Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.
Lancements www.innovadatabase.com
Les oméga-3 dans les produits laitiers
Touchés mais pas coulés ?
Ces dernières années, le secteur des produits laitiers a été l’un de ceux à mettre assez fortement en avant les oméga-3, particulièrement pour les segments des corps gras et des laits. Alors que le nombre de produits laitiers portant des allégations s’appuyant sur les oméga-3 a augmenté sur 5 ans, selon Innova Market Insights, leur part dans le total des lancements laitiers (hors boissons non laitières) a chuté, passant de 2,4% entre octobre 2007 et octobre 2008 à seulement 1,5% pour la même période en 2012/2013. Innova Market Insights
«
Tandis que l’attention portée aux bénéfices potentiels des acides gras oméga-3 a crû au fil des années, les récents durcissements réglementaires concernant les allégations a induit une baisse de l’utilisation de ce type d’argument pour justifier des bénéfices spécifiques », explique Lu Ann Williams, Directeur Innovation chez Innova Market Insights. « Des termes comme ‘’haute teneur en oméga-3’’, ‘’contient des omégas-3’’ ou ‘’riche en oméga-3’’ continuent à être utilisés, mais leurs liens à la santé cardio-vasculaire, neurologique, ophtalmique… ont été bien moins mis en évidence, les entreprises se reposant plus sur les connaissances préexistantes des consommateurs de leurs bénéfices potentiels », précise-t-elle. Comme on pouvait s’y attendre, l’intérêt plus élevé envers les produits santé et fonctionnels en Amérique du Nord se reflète dans la popularité relative des produits laitiers aux oméga-3 dans cette région. Non seulement cette partie du monde compte le plus grand nombre de lancements de produits laitiers utilisant des allégations oméga-3 (quasiment 35% du total mondial), mais elle dispose également de la plus grande proportion en termes de lancements de produits laitiers globaux, avec 3,8% - devant le marché asiatique, également très attentif à la santé (2,6%).
Beurres et margarines devant le lait
Le secteur clé en termes d’oméga-3 est celui des corps gras et des laits,
qui représentent un peu plus de 80% des lancements globaux utilisant des allégations oméga-3 et/ou DHA entre octobre 2012 et octobre 2013. S’il n’y a pas de grand écart en termes de nombre de lancement pour chacune de ces deux catégories, le taux de pénétration est très différent. Ainsi, les allégations oméga-3 sont présentes dans un peu plus de 10% des lancements de corps gras, contre un plus modeste 3% des introductions de lait et boissons laitières (beaucoup plus nombreuses) sur cette même période. Le positionnement des corps gras aux oméga-3 a changé ces dernières années : les allégations originelles portant sur le maintient du taux de cholestérol et la santé cardio-vasculaires commencent à céder la place aux positionnements plus généralistes tels que « santé pour toute la famille » ou « santé active ». En Europe, l’Espagne mène la danse pour les laits aux oméga-3, reflétant le statut très développé du segment des laits fonctionnels dans son ensemble. Les gammes fortifiées au calcium sont très bien établies et sont les leaders du marché. Cependant, il a été constaté un intérêt croissant pour les laits positionnés « santé cardio-vasculaire », et particulièrement pour les gammes aux oméga-3, qui ont représenté 6% du total des lancements de lait entre octobre 2012 et octobre 2013. De l’autre côté de l’Atlantique, les Etats-Unis sont confrontés à la même tendance des laits enrichis en oméga-3. D’octobre 2012 à octobre 2013, les données d’Innova Market
Insights indiquent que quasiment 8% des lancements de lait dans ce pays portaient une allégation basée sur les oméga-3, très loin donc des 3% constatés à l’échelle mondiale. « Bien que l’activité des nouveaux produits laitiers enrichis en oméga-3 soit moins sous le feu des projecteurs récemment », conclut Lu Ann Williams, « il est clair qu’il y a toujours un intérêt et un potentiel de développement futur, particulièrement lorsque l’on considère le large spectre des différents bénéfices santé associés aux oméga-3. »
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Marchés Les ventes en solde
Dans les faits, tout, sauf organisées ... Les ventes en solde ont été réglementées pour la première fois par la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur. Mais en ce mois de février, on s’aperçoit qu’il y a loin de la loi à la pratique...
Franck DAUTRIA
Conseil Juridique Monceau Juridique & Fiscal fdautria@monceaujuridiquefiscal.com
Soukaina EL ALAOUI
dates, et de la période, à l’intérieur et à l’extérieur du centre commercial, quelques jours avant le début de l’opération. Cette démarche nouvelle atteste d’une évolution en cours...
Information sur le produit
L’écoulement des produits en stock...
La loi 31-08 a défini les ventes en solde, comme étant « des ventes accompagnées ou précédées de publicité et annoncées comme tendant, par une réduction de prix, à l’écoulement accéléré de biens et produits en stock. » En pratique, le Maroc, comme d’autres pays, organise les soldes deux fois par an. A partir du 1er janvier pour les soldes d’hiver, et vers la fin juin pour les soldes d’été. Mais ces dates, en pratique, sont loin d’être respectées par tous... La plupart des enseignes organisent régulièrement des journées de soldes à seule fin d’attirer de la clientèle. Cette pratique, parfois appelée « soldes flottants »’ou « complémentaires », est en fait organisée à des dates choisies par le commerçant dans le seul but d’augmenter son chiffre d’affaires, et non d’écouler un stock encom-
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brant ou risquant d’être obsolète. A cet égard, la finalité des soldes est en elle-même souvent détournée... En France, sur le fondement de textes similaires, la jurisprudence a établi que la marchandise ayant fait l’objet d’un réapprovisionnement pendant les périodes de soldes est interdite à la vente. Il n’est pas exclu, compte tenu de la similitude des textes, que la jurisprudence marocaine suive à terme la même orientation.
Information sur l’opération
Toutes ventes en solde doivent être précédées de publicité relative à cette opération. Les commerçants doivent en afficher la date de début, ainsi que la durée. On a pu constater, cette année, que quelques centres commerciaux ont effectivement respecté les dispositions légales en la matière. Ils ont ainsi procédé à l’affichage des
Si la loi dit que les commerçants « peuvent » afficher les taux de remise qui sont applicables aux produits objet de soldes, afin d’informer le consommateur de la réduction, ils ont en revanche des obligations. Celles-ci consistent à informer le consommateur, en indiquant sur les lieux de vente, les nouveaux prix appliqués, ainsi que la nature des produits objet de cette opération, lorsqu’elle ne concerne pas tous les produits exposés. Ainsi, l’étiquette du prix doit comporter l’ancien prix, qui doit être le plus bas effectivement pratiqué par le commerçant, dans les trente derniers jours qui précèdent le début des soldes. Cet ancien prix doit être barré. En pratique, cette disposition est fort peu respectée. Le commerçant peut bien évidemMONCEAU JURIDIQUE & FISCAL est un Cabinet de Conseil Juridique qui a notamment développé un département en matière de droit de la consommation et droit de la distribution. Il intervient en qualité de conseil et/ou de formateur auprès de groupes et acteurs reconnus du secteur de la distribution et de la grande distribution.
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition
ment ne pratiquer les soldes que sur une partie des produits en vente. Cette vente ne peut être pratiquée que si elle est accompagnée d’un affichage clair et lisible du terme solde. Les produits exposés doivent être ceux portant la réduction du prix, ils doivent être clairement distingués des autres produits, et exposés dans des rayons différents. Cette obligation, également, est loin d’être systématiquement respectée.
Garantie des produits soldés
Par ailleurs, les produits soldés bénéficient des mêmes garanties légales que les autres produits. Aux termes de l’article 3 de la loi sur la protection du consommateur, doivent être portés à la connaissance du consommateur la durée et les conditions de garantie, les conditions particulières de vente ou de service, ainsi que les éventuelles limitations de responsabilité contractuelle. En pratique, certaines enseignes affichent que les « articles soldés ne sont ni repris ni échangés », pratique qui n’est pas en conformité avec la loi, car le consommateur a droit à une garantie, lorsque le produit acheté comporte un défaut
qui n’est pas apparent. En ce cas, le commerçant a l’obligation soit de rembourser, soit d’échanger le produit.
Quid du contrôle ?
Droit le nouveau décret d’application ? L’article 4 du décret du 11 septembre 2013, pris pour l’application de certaines dispositions de la loi 31-08, dispose que des enquêteurs spécialement commissionnés ont été institués afin de procéder à la recherche et à la constatation des infractions. On rappellera qu’il existe, désormais, des enquêteurs issus des différents ministères en charge d’appliquer la législation sur la protection du consommateur. Cependant, la diversité des ministères susceptibles d’intervenir risque d’avoir pour conséquence des divergences dans les modalités d’interventions des enquêteurs... D’un strict point de vue juridique, la loi 31-08 sanctionne les fournisseurs qui omettent de respecter les dispositions visées au paragraphe 2 ci-dessus (information sur l’opération), d’une amende allant de 2.000 à 10.000 Dirhams. En pratique, jusqu’à présent ce ne fut pas le cas. Mais qu’en sera-t-il à l’avenir ?...
L’affichage des prix avant et après les soldes dans les locaux de vente est une obligation qui n’est pas totalement respectée par certains professionnels. Dans la réalité, nous retrouvons l’utilisation du mot solde ou de liquidation totale durant toute l’année sans qu’il y ait une réelle réduction de prix. En effet, de nombreuses pratiques ont été relevées pendant les périodes de solde, qui peuvent être considérées comme trompeuses ou illicites de la part des commerçants. La mise en œuvre de la loi 31-08, qui comporte un nombre important d’infractions, et de sanctions correspondantes, était jusqu’à ce jour freinée par l’absence d’organisation réglementaire du statut des personnes en charge de la constatation des infractions. Va-t-il être autrement avec FOOD MAGAZINE N° 63 15 Février - 15 Mars 2014
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L’Entreprise du mois 1
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Kilimanjaro Environnement
De l’énergie à base d’huile usagée Kilimanjaro Environnement est une entreprise écologique opérant dans le secteur de la collecte et de la valorisation des huiles alimentaires usagées. L’idée de ce projet est venue de la menace environnementale du déversement de milliers de tonnes d’huiles de fritures usagées dans la nature. A méditer lorsque l’on sait qu’un litre d’huile déversé dans l’évier peut contaminer jusqu’à 1 million de litres d’eau, soit la quantité nécessaire pour répondre aux besoins d’un être humain pendant 14 ans… Loubna DISCO
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n revanche, la valorisation d’huile-déchets (huiles de friture usagée, huiles de poissonnerie) a un fort impact sur l’écobilan : elle ne nécessite pas de cultures supplémentaires (contrairement au biodiesel à base d’oléagineux par exemple), permet de ne pas rejeter ces huiles polluantes dans la nature et agit en faveur de la protection de l’environnement via la réduction des émissions de CO2, la diversification des sources de production d’énergie et la limitation de la dépendance énergétique du pays à l’import face aux producteurs de pétrole. Conscient de la menace que représentent les huiles alimentaires usagées pour l’écosystème, Kilimanjaro Environnement, créée en 2008 à Casablanca, s’est fixé comme objectif
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d’instaurer une réelle dynamique écoresponsable au sein de la société en se chargeant de la mission de transformer les déchets en énergie, tout en créant une valeur pour les partenaires et en contribuant au développement socio-économique du pays ainsi qu’à la protection de l’environnement. « Après une expérience de plus de 10 ans au sein de multinationales, j’ai ressenti le besoin de me livrer de nouveaux challenges en m’ouvrant à de plus d’horizons. Durant cette même période, j’avais eu l’opportunité avec un groupe de personnes, de me lancer dans l’ascension du mont Kilimanjaro au Kenya. Fort de cette expérience riche en émotions et en dépassement de soi, je me rappelle être rentré au Maroc avec un seul objectif en tête : me lancer dans l’entreprenariat via la
création de Kilimanjaro Environnement, une entreprise écologique au service du développement socio-économique et environnemental du pays », déclare Youssef Chaqor, Directeur Général de Kilimanjaro Environnement. Au départ l’organisation comptait uniquement une ressource chargée de la collecte des huiles alimentaires usagées auprès de quelques restaurateurs sur la ville de Casablanca. Au fur et à mesure de l’accroissement de sa base de données fournisseurs, Kilimanjaro renforçait ses équipes sur la capitale économique, puis progressivement dans d’autres villes avec l’ouverture de dépôts régionaux, s’équipant au passage d’outils technologiques et d’une plateforme logistique moderne, innovante et en ligne avec les objectifs de croissance de l’entreprise. Aujourd’hui, après 5
Kilimanjaro 3
1- L’équipe de Kilimanjaro Environnement. 2- Youssef Chaqor, Directeur Général de Kilimanjaro Environnement. 3- Le Biodiesel de Kilimanjaro Environnement.
ans d’activité, l’entreprise compte 50 collaborateurs, 2.500 fournisseurs, une couverture géographique nationale, et a procédé en 2013 à l’ouverture de sa première unité de valorisation des huiles alimentaires usagées en biodiesel.
Démarche éco-responsable
Kilimanjaro dispose donc de plus de 2.500 points de collecte (restaurants, hôtels, snacks et industriels) à travers le Royaume. L’entreprise compte d’ailleurs parmi ses fournisseurs diverses enseignes de renom, nationales et internationales, en passant par les chaînes de restauration rapide et les petits snacks de quartier. « McDonald’s, La Grillardière, le groupe hôtelier Accor, Newrest, Oasis café du groupe Akwa ou encore l’industriel Indusalim, autant d’entreprises sensibles à la problématique environnementale et sanitaire, qui se sont engagées avec nous dans une démarche éco-responsable », explique M. Chaqor. « Nous redoublons également d’efforts afin d’élargir notre réseau de collecte et parvenir à impliquer l’ensemble des intervenants, du gérant au cuisinier du restaurant, en passant par la mère de famille et l’employé de maison, afin de ne plus déverser ces
huiles dans les canalisations », rajoute le Directeur Général. Les huiles alimentaires usagées et les acides gras, que Kilimanjaro collecte auprès des fournisseurs, sont revalorisées en biocarburant 2ème génération, qui sera par la suite exporté sur le marché international « Nous sommes une entreprise 100% exportatrice. La majorité de notre chiffre d’affaires est concentré sur l’Europe, où nous vendons en direct à des usines de production de biocarburant, ou à des traders », affirme Youssef Chaqor.
Service de qualité
Kilimanjaro s’est doté des meilleures pratiques, outils technologiques et processus qualité lui permettant de garantir la traçabilité et la durabilité de ces déchets. Sur le plan industriel, l’entreprise est aujourd’hui la première de son genre au Maroc et la 5ème en Afrique à être certifiée selon la norme internationale ISCC « International Sustainability and Carbon Certification », permettant à ses produits d’être importés par l’ensemble des pays de l’Union Européenne. En outre, l’établissement dispose d’un laboratoire d’analyses au sein de son unité de valorisation à Aïn Sebaâ,
afin de s’assurer de la qualité et de la conformité des huiles collectées auprès des fournisseurs, et également pour respecter la composition et la qualité requise par les clients à l’export. Sur le plan logistique, Kilimanjaro a tenu, depuis sa création, à assurer une présence dans l’ensemble des villes du Royaume afin de garantir un service de qualité en continu, particulièrement pour les grands comptes comme les chaines hôtelières ou celles de restauration rapide présentes dans plusieurs villes, comme le confirme Sheryn
Dates clés
• 2008 : Démarrage de l’activité • 2009 et 2011 : Ouverture des centres de collecte régionaux • 2012 : - 1er prix du jury à la compétition international « 2012 All World Arabia 500 » - Mise en place de l’unité de valorisation • 2013 : - Certification ISCC - Expansion de l’activité en Algérie - Nomination Entreprise Endeavor de l’année
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4- La flotte logistique de Kilimanjaro
environnement
Kilimanjaro Environnement occupe aujourd’hui une place de leader sur le marché marocain, avec près de 70% de part de marché sur le marché structuré. La difficulté principale rencontrée dans le cadre de son activité de collecte et valorisation des huiles alimentaires usagées est la non existence d’un cadre légal régissant ce secteur « Nos principaux concurrents sont les égouts et le secteur informel qui pèsent beaucoup plus que le marché formel, Cette activité dans tous les pays du monde est soumise à des agréments, car la tentation de ramener l’huile usagée vers des filières alimentaires est grande, particulièrement avec le prix de l’huile actuellement à 17 DH le litre. Le Maroc, contrairement à d’autres pays comme l’Algérie et la Tunisie où le secteur est parfaitement réglementé structuré, est réellement à la traîne en matière de législation spécifique à cette filière et à ce type de déchets. Il n’existe pas de texte clair interdisant aux restaurateurs de déverser leurs huiles de friture usagées dans les égouts, ni de texte clair qui exige de contracter un service de collecte auprès d’entreprises agrées par l’Etat », affirme M. Chaqor. L’autre contrainte importante est la sensibilisation de la population sur les dangers liés à la mauvaise gestion des huiles alimentaires usagées. « Il est
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5 & 6- Processus de valorisation de l’huile déchet
Ziani, Responsable Communication de Kilimanjaro : « nous comptons une flotte qui couvre l’ensemble du territoire marocain. Nous disposons également, en plus de notre dépôt central à Casablanca, de dépôts régionaux dans les autres villes ».
Déficit législatif
Kilimanjaro
aujourd’hui de notre responsabilité en tant qu’entreprise, mais avant tout de celle des instances gouvernementales concernées, de procéder à des campagnes d’informations sur cette problématique », renchérit M. Chaqor.
Réelle stratégie d’auto-développement
Kilimanjaro Environnement est la seule société au Maroc qui peut valoriser localement les huiles alimentaires usagées et qui assure une présence géographique dans toutes les villes du Royaume. Son noble domaine d’activité l’a poussée à vouloir prendre la responsabilité du renforcement de la sensibilisation sur les risques environnementaux et sanitaires des huiles alimentaires usagées, à œuvrer pour la création d’un cadre légal favorable à cette activité de collecte et d’une filière locale de valorisation aux standards internationaux. « Notre plus grand challenge est de parvenir à sensibiliser et impliquer les différents acteurs et composants de la société à cette problématique. Tout d’abord en collaborant avec les instances environnementales, nous souhaitons obtenir la classification des huiles alimentaires usagées parmi les déchets dangereux et l’établissement d’un cadre légal adapté afin de régulariser le secteur et lutter contre l’informel », indique Sheryn Ziani. De plus, l’établissement travaille actuellement sur un plan de développement très agressif visant à conforter sa position de leader sur le marché marocain et régional via l’augmentation de sa part de marché, l’accroissement des capacités de production et le développement du
portefeuille clients et fournisseurs. Kilimanjaro vise ainsi des projets sur trois axes. Tout d’abord, l’objectif est de développer la collecte sur le marché marocain, principalement à travers un projet de collecte à domicile des huiles alimentaires usagées sur l’ensemble des villes du Royaume. Ce projet à très forte valeur ajoutée prévoit la création de 700 à 2.000 emplois directs sur 5 ans. Au-delà de son impact social, il permettra également d’éviter le déversement annuel de plusieurs milliers de tonnes d’huiles de fritures usagées dans la nature et la production de son équivalent en énergie propre, réduisant ainsi les émissions de CO2 de manière considérable. Etant à triple impact social, environnemental et économique, ce projet permettra également à terme la création d’une filière à forte valeur ajoutée qui viendra soulager la balance commerciale du pays en réduisant les importations des produits pétroliers. Deuxièmement, Kilimanjaro prévoit d’investir dans une nouvelle unité de valorisation capable de traiter 6.600 T par an. Enfin, l’entreprise vise le développement à l’international de son activité de collecte dans des marchés où le cadre règlementaire est favorable (Maghreb et Moyen-Orient).
Chiffres clés
- unité de valorisation principale de 1.000 m² - 8 centres de collecte régionaux - 50 collaborateurs - 2.500 fournisseurs - 1.250 tonnes/ an de biodiesel - 50 salariés
FOOD Mondain Présentation du nouveau format 200 ml des jus Marrakech, le 3 février 2014 à Casablanca De g. à dr. : Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma, et Kacem Bennani Smires, PDG du Groupe Delassus.
De g. à dr. : Farah Hida, Directeur Marketing de Citruma, et Lotfi Lebbar, Chargé d’investissement à la BERD.
De g. à dr. : Lotfi Lebbar, Chargé d’investissement à la BERD, Laurent Chambrier, Directeur de la BERD Maroc, et Olivier Van Lieshout, Consultant technique et financier de la BERD.
Remise du Prix de la Qualité 2013, organisé par le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, le 29 janvier 2014 à Rabat De dr. à g. : Abdellah Harma, Président de l’Union Marocaine pour la Qualité, remet le certificat à Abdelaziz Jouad, Directeur Industriel & Technique d’AgroFood Industrie.
Signature d’un Protocole d’entente entre la FNM et le CIGI, le 20 janvier 2014 à Rabat
De g. à dr. : Abdellatif Izem, Directeur de la FNM, Mohamed Sadiki, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime au Maroc, Sandra McCardell, Ambassadeur du Canada au Maroc, Mahjoub Sahaba, Directeur de l’IFIM, Heather Maskus, Chef de projet Légumineuses au sein du CIGI, et Rick Morgan, Directeur du Développement des Affaires du CIGI.
Signature de la convention de partenariat logistique entre l’AMDL et Sud de France Développement, le 30 janvier 2014
De g. à dr. : Aziz Rabbah, Ministre de l’Equipement des Transports et de la Logistique du Maroc, Abdelilah Hifdi, Président de la Fédération Transports CGEM, Younes Tazi, Directeur de l’Agence Marocaine de Développement de la Logistique (AMDL), François Fourrier, Directeur Général Sud de France Développement, Christian Bourquin, Président de la Région Languedoc Roussillon, et Jean-Claude Gayssot, Vice-Président de la Région Languedoc Roussillon
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Délices d’initiés Evénementiel Enfin un salon professionnel dédié au commerce alimentaire ! Et c’est Reed Exhibitions Morocco qui se lance dans cette nouvelle aventure. Dans notre interview de ce mois, Adil Karim, Directeur de cette Business Unit, nous a en effet révélé le lancement de Marocofood, premier salon international du commerce et de la distribution alimentaire. Il se tiendra du 12 au 15 novembre prochains et abordera tous les aspects liés au commerce alimentaire moderne, notamment la distribution, la logistique, la modernisation… et bien sûr les produits alimentaires. Alors que d’autres grands noms de l’événementiel, comme Comexposium (SIAL) par exemple, ont approché le marché marocain mais sans donner suite pour l’instant, c’est donc Reed Exhibitions, organisateur entre autres de Alimentaria, Equip’Hôtel Paris ou encore Marocotel, qui marque le premier !
Elevage de lapins à Taza Appui d’une association belge
Aliments du bétail Acquisition de Cicalim
Ex-Change-Expertise, association belge pour l’envoi d’experts bénévoles afin de contribuer au développement des pays du Sud, a effectué fin 2013 une mission au Maroc au sein de la coopérative agricole Albaranisse, basée à Taza. Faisant vivre 4 hommes et 9 femmes, cette coopérative tire l’essentiel de ses revenus de la cuniculture et de l’apiculture. L’objectif de la mission d’audit d’ExChange-Expertise était de proposer des solutions permettant l’amélioration des revenus des travailleurs. Après observation des méthodes et pratiques en usage, l’experte a pu faire quelques propositions et conseils très concrets en matière de conduite de l’élevage, hygiène, bâtiments… jusqu’à l’abattage et la commercialisation. Bilan de l’association : « placée dans un contexte environnemental et climatique parfois difficile, la coopérative mobilise tous ses atouts pour réussir sa transition vers la modernité, sans tomber dans le piège de la productivité à tout prix. Un subtil équilibre entre productions agricoles traditionnelles et techniques innovantes est le meilleur garant d’une activité qui pourra se développer graduellement en s’inscrivant dans la durée. »
Cicalim, entreprise spécialisée dans les aliments du bétail, aurait été vendue à une nouvelle société opérant dans ce même secteur, Alf Mabrouk.
Chine Bientôt des marques marocaines sur le terrain ! Avec d’autres sociétés, Mehdi Laraki, associé de Fast Pak, spécialiste de la production et distribution d’emballages, d’arts de la table…, est en train de procéder à la création d’un bureau de représentation de marques marocaines en Chine. A suivre !
Tables du Monde Nouveau service au Maroc Société française créée dans les années 90, Tables du Monde recense les meilleurs restaurants au monde d’après l’avis des clients. Fin 2013, le site internet www.tablesdumonde.ma a vu le jour au Maroc, avec pour objectif de proposer aux Chefs une sélection des meilleurs produits festifs, de charcuterie et d’épicerie fine, importés essentiellement de France. La vente se fait uniquement en ligne, un cas unique au Maroc pour les professionnels. Le site s’adresse toutefois également aux particuliers, qui bénéficient ainsi des mêmes produits et des mêmes tarifs que ceux réservés aux professionnels.
Les managers qui bougent Coca-Cola France Le Marocain Imad Benmoussa, qui fut pendant plusieurs années Directeur Général de Coca-Cola Maroc & Afrique Equatoriale, sera nommé PDG de Coca-Cola France dès mars 2014. Il succèdera à Véronique Bourez, qui
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sera chargée de la Vice-Présidence Europe et Eurasia de la division McDonald’s pour The Coca-Cola Company. Diplômé de l’Ecole Supérieure de Gestion de Casablanca, Imad Benmoussa fait ses débuts professionnels chez Colgate-Palmolive, en tant que Chef de marque. Trois ans plus tard, en 1999, il intègre Coca-Cola, entreprise qu’il ne quit-
tera plus désormais. Tout d’abord Responsable marketing de la filiale marocaine, il est nommé Directeur Général de Coca-Cola Maroc & Afrique Equatoriale en 2007. Fin 2010, il s’envole pour Dubaï où il occupe la fonction de Directeur Général pour la zone Moyen-Orient, jusqu’à sa nomination à la tête de la filiale française, officialisée début février.