« Je rends hommage à toutes les personnes qui œuvrent pour l’instauration de la sécurité alimentaire »
Interview
Michael Hage, Représentant de la FAO au Maroc
N°65
15 Avril - 15 Mai 2014
30 DH
FOCUS Export sud-sud
L’eldorado africain ? RESSOURCES
PROCESS
QUALITE
ENTREPRISE DU MOIS
Aquaponie en zone aride Un essai concluant en Egypte
Emballages pour boissons La singularité compte
Analyse ADN Un outil au service de la traçabilité
Faylal Bio Un agrégateur, mais pas que…
L’Interview
Michael Hage, Représentant de la FAO au Maroc
Je rends hommage à toutes les personnes qui œuvrent pour l’instauration de la sécurité alimentaire Institution phare des Nations Unies, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a renforcé son excellente coopération avec le Maroc – membre de la FAO depuis 1958 - en ouvrant une Représentation à Rabat dès 1982. Michael Hage, Représentant de la FAO au Maroc depuis 2012, fait le point avec nous sur les actions de l’Organisation dans le Royaume. FOOD Magazine Quelles sont les missions de la FAO ? Michael Hage L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est une organisation intergouvernementale qui compte 194 Etats membres, deux membres associés et une organisation membre, l’Union Européenne. Elle a été fondée en 1945, dans le but d’améliorer l’état nutritionnel, le niveau de vie, la productivité agricole et la condition des masses rurales. Depuis 2013, la Conférence de la FAO a recentré sa mission en fixant Cinq Objectifs Stratégiques dessinés par le Directeur Général Monsieur José Graziano da Silva, à savoir : 1. Contribuer à éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition, 2. Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables, 3. Réduire la pauvreté rurale, 4. Favoriser la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires ouverts et efficaces, 5. Améliorer la résilience des moyens d’existence face aux catastrophes. Pour quelles raisons le bureau de représentation au Maroc a-t-il été créé ? Le Bureau de Représentation de la FAO a été ouvert à Rabat en 1982, mais l’adhésion du Maroc à la FAO remonte à 1958. Parmi les missions de la FAO auprès du gouvernement marocain,
nous pouvons citer l’élaboration des politiques, des programmes et des projets afin d’éliminer les causes de la faim et de la malnutrition. Nous contribuons également au développement des secteurs agricole, halieutique et forestier. Nous mettons en œuvre des projets de terrain en participant à l’élaboration de programmes par l’identification et la formulation de nouveaux projets, et en établissant des contacts avec des donateurs locaux. Notre mission consiste également à contribuer à la reconstruction et la mise à niveau du secteur agricole. Enfin, nous menons des activités de sensibilisation auprès de la population et soutenons des campagnes importantes de la FAO, telle que la Journée Mondiale de l’Alimentation. Selon vous, quelles sont les perspectives de développement et les défis qui attendent le pays ? Le Royaume du Maroc, qui a fait de la mise en valeur de ses potentialités hydrauliques l’une des bases de son développement économique et social, fait face à une croissance rapide des besoins en eau et à un déficit de plus en plus évident de ses ressources en eau en raison des impacts négatifs des activités de l’homme et des sécheresses de plus en plus fréquentes et sévères de ces dernières décennies. Ce déficit est dû, d’une part à la raréfaction de
l’offre (précipitations, apports d’eau aux barrages), et d’autre part à l’augmentation des besoins suite à l’accroissement démographique et au développement de l’activité économique, et en particulier de l’irrigation. Ceci fera passer le Maroc d’une situation de tension sur l’eau à une situation de pénurie d’eau. Il faut dire que plusieurs pays dans le monde connaissent la même situation. Mais, conscient des enjeux stratégiques futurs liés au développement du secteur de l’eau, le Maroc a mis en œuvre une stratégie de développement intégré des ressources en eau qui prend en compte, dans une vision globale et cohérente, l’ensemble des problèmes techniques, économiques, sociaux et environnementaux liés à l’aménagement et à la gestion de l’eau. Un autre défi concerne la coopération et la collaboration entre la FAO et le Maroc dans le domaine du renforcement des capacités nationales et des pays de la région en matière de lutte antiacridienne. La FAO apporte son appui au Maroc pour relever ces défis et a signé conjointement avec le gouvernement marocain le premier Cadre de Programmation par Pays pour la période 2013-2016, qui a défini les priorités de coopération entre la FAO et le Maroc.
Suite page 24-25 FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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FOCUS
Export sud-sud L’eldorado africain ? Face aux économies en berne chez nos principaux clients européens, tous les regards se tournent désormais vers le Sud, et plus particulièrement vers la très convoitée Afrique. Selon le Fonds Monétaire International, l’Afrique subsaharienne est désormais la deuxième région du monde en matière de croissance (6% en moyenne) après les pays émergents d’Asie. Ce continent représente-t-il alors le prochain eldorado pour les agro-industriels marocains ? Eléments de réponse dans ce dossier.
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RESSOURCES
Aquaponie en zone aride Un essai concluant en Egypte A l’occasion de la conférence « Agribusiness Outlook Forum », qui s’est tenue le 25 mars 2014 dans le cadre du salon Agra Middle East à Dubai, plusieurs études de cas internationales et régionales ont été présentées, dans un contexte de flambée de la facture des importations alimentaires dans la région du Golfe. Parmi ces exemples, celui de Bustan Aquaponics, une ferme aquaponique égyptienne, montre une voie possible pour l’agriculture et la pisciculture dans les régions arides comme celles du GCC (Conseil de Coopération du Golfe).
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PROCESS
Emballages pour boissons La singularité compte Moins pour plus, telle est la devise des consommateurs dans le monde des boissons : moins d’additifs et de conservateurs, zéro sucre. Pour les emballages, c’est exactement le contraire qui prévaut : ils doivent être customisés, promettre une qualité élevée de leur contenu et, dans la mesure du possible, offrir un intérêt supplémentaire. Ces exigences ne sont pas vraiment respectueuses de l’environnement ! La branche de l’emballage réagit à la situation par une technique d’emballage économique sur le plan des coûts et qui ménage les ressources.
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L’ENTREPRISE DU MOIS
Faylal Bio Un agrégateur, mais pas que… Animé par sa volonté de contribuer au développement de sa région et d’aider les populations rurales à acquérir le savoir-faire pour produire, mettre en valeur et commercialiser les produits locaux, Mohamed El Khamis, retraité marocain expérimenté, crée la société Faylal Bio dans la région de Souss Massa Drâa. Son objectif : optimiser l’utilisation des ressources naturelles de la région et stimuler le développement des populations rurales.
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FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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N° 65 • 15 Avril / 15 Mai 2014
L’INTERVIEW
3 Michael Hage, Représentant de la FAO au Maroc
Edito Florence CLAIR Rédactrice chef Directeur deenpublication
5 Editorial
6 Agenda L’ACTU 8 21 22 23
Maroc Monde Tableau de bord Page Bourse
PROCESS
48 Nouveautés : Solutions Fournisseurs
QUALITE
50 Agrément ou autorisation pour l’industrie végétale 52 Analyse ADN
MARCHES
56 Lancements Maroc 58 Lancements Monde 59 Lancements : Les tendances décryptées
64 FOOD Mondain 66 Délices d’initiés
Des succès marocains Un rapport du cabinet de consulting OC&C l’affirme : « si vous opérez dans le secteur des PGC et que vous n’êtes pas encore en Afrique, vous êtes déjà en retard ! » Selon eux, entre sa population et son urbanisation croissante, son économie florissante attirant les investissements étrangers, il ne faut pas rater le coche de l’Afrique sub-saharienne. D’autant plus que les dépenses des consommateurs de ce continent augmentent de 10% par an et devraient dépasser les 2 milliards de Dollars US à l’horizon 2030. Les agro-industriels marocains ne s’y sont pas trompés et sont de plus en plus présents sur ces marchés prometteurs. La tendance devrait même s’accélérer suite à l’impulsion donnée par la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en ce début d’année. Dans le Focus de ce mois-ci, nous avons donc choisi d’explorer ce continent à travers le prisme des expériences réussies d’exportateurs marocains, qu’ils soient fournisseurs d’engrais, d’ingrédients de produits alimentaires ou de services bancaires. Preuve de l’image de marque inestimable dont bénéficie le Maroc en Afrique sub-saharienne, certaines marques marocaines sont même victimes de contrefaçon de la part de produits asiatiques. La rançon du succès sans doute ! Ailleurs dans le monde, ce sont les produits du terroir marocain qui commencent à se frayer un chemin. De plus en plus de coopératives, seules ou sous la bannière Maroc Taswiq, exposent sur les grands salons internationaux. Et ce n’est pas un hasard si le SIAM est placé cette année sous la bannière « Produits de Terroirs » : le savoir-faire, la richesse et la qualité de ces produits méritent une exposition médiatique importante. Pour toutes ces raisons, nous avons consacré l’entreprise du mois de ce numéro à un agrégateur de coopératives. Une première qui, espérons-le, en appellera d’autres !
FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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Agenda • Salons Djazagro (Alger, Algérie) 21 au 24 avril 2014 Carrefour des filières agroalimentaires.
Directeur Général Directeur de publication Directeur publication Adelde AMOR Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma a.amor@foodmagazine.ma
Fi Istanbul & Ni (Istanbul, Turquie) 24 au 26 avril 2014 Salon des ingrédients alimentaires.
Responsable administratif Zohra BENMESSAOUD Rédacteur en chef DirectFlorence : +212 22 54 47 22 CLAIR z.benmessaoud@foodmagazine.ma f.clair@foodmagazine.ma Responsable de la rédaction Journalistes Abdelaziz MEFTAH Dounia BENHAYOUNE Direct : +212 22 54 47 21 Direct : +212 522 54 47 20 a.meftah@foodmagazine.ma
Logismed 2014 (Casablanca, Maroc) 6 au 8 mai 2014 3ème édition du salon annuel du transport et de la logistique pour la méditerranée.
d.benhayoune@foodmagazine.ma
Rédacteur en chef adjoint Loubna DISCO Florence CLAIR Direct :: +212 +212 22 52254 54 47 47 21 Direct 20 l.disco@foodmagazine.ma f.clair@foodmagazine.ma
Maria MOUHSINE Ont participé à ce numéro Direct : +212 522 54 47 29 Yasser BOUHLAL m.mouhsine@foodmagazine.ma Salah CHAKOR Catherine CORNE AMRANI Assistante administrative Nabila LAHLOU AsmaaTERRAB KHALIL Driss Direct : +212 522 54 47 27 Marcel ZARDONI contact@foodmagazine.ma
Publicité
OntMorad collaboré à ce numéro ZLOURHI DirectKenza : +212ALOUANE 22 54 47 23 Comptabilité
Abdelaziz Mostafa BENTOUHAM CHARFA Direct : +212 22 54 47 24 Conception graphique m.bencharfa@foodmagazine.ma Othman EL MAHFOUDI Direct : Stagiaire +212 522 54 47 26 Kawtar SABIR o.elmahfoudi@foodmagazine.ma
Comptabilité Publicité Abdelaziz TOUHAM
Mostafa BEN CHARFA
Direct : +212 522 54 47 24 Conception graphique m.bencharfa@foodmagazine.ma Yassine NASSIF Samir AHCHOUCH Ahmed SEKKAT Direct : +212 26 Direct : +212 22 52254 54 47 47 28 s.ahchouch@foodmagazine.ma a.sekkat@foodmagazine.ma
Imprimerie Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca Rotaco - Casablanca
Distribution Maroc : Sapress FOOD MAGAZINE
Une publication de
FOOD MAGAZINE Une publication de Dossier de presse 15/08 Silvestri Media Dépôt légal 0046/2008
L'info et + … .AVENUE DES F.A.R ,119 Dossier de presse Espace Sofia B115/08 Dépôt légal 0046/2008 CASABLANCA 20 000 ISSN : 2028-0335 Tél. : +212. 22 54 47 ,119 27 AVENUE DES F.A.R Fax :Espace +212 .22 44 B1 14 05 Sofia contact@foodmagazine.ma CASABLANCA 20 000 Tél. : +212 522 54 47 27 www.foodmagazine.ma Fax : +212 522 44 14 05 Ce numéro a été tiré à contact@foodmagazine.ma 10.000 exemplaires www.foodmagazine.ma
Crédit photo de couverture : © filipemfrazao - Fotolia.com
m.zlourhi@foodmagazine.ma
Seafood Expo Global & Seafood Processing Global (Bruxelles, Belgique) 6 au 8 mai 2014 22ème édition du salon dédié aux derniers produits, services, tendances et entreprises dans le secteur de l’industrie des fruits de mer. Interpack 2014 (Düsseldorf, Allemagne) 8 au 14 mai 2014 Salon international leader dans le secteur de l’emballage. SIAL China 2014 & SIAL Wine World (Shanghai, Chine) 13 au 15 mai 2014 Salon leader des produits agroalimentaire en Asie et plate-forme professionnelle de commerce B2B de vins. Food & Pack Show (Tripoli, Libye) 2 au 5 juin 2014 5ème édition du salon international des produits alimentaires et des emballages.
SIAM (Meknès, Maroc) 24 avril au 3 mai 2014 Au fil de son histoire, le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) a connu une évolution considérable. Ainsi, le Commissariat du SIAM a enregistré un taux d’accroissement annuel entre 11% et 15%. La 9ème édition s’étendra sur une superficie de 172.000 m², soit une augmentation de 72% de la superficie ce qui permettra d’assurer une visite plus confortable. Autre nouveauté importante cette année, le salon s’étalera sur 10 jours au lieu de 5 !
SIAL ASEAN (Manille, Philippines) 11 au 13 juin 2014 1ère édition associée à MAFBEX pour créer le salon alimentaire d’envergure de la Zone ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est). Stevia Tasteful 2014 (Berlin, Germany) 19 au 20 juin 2014 1er salon international pour les produits et les nouvelles technologies de la Stevia. SIAL Brazil (Sao Paulo, Brésil) 25 au 28 juin 2014 Salon alimentaire de l’Amérique latine.
Summer Fancy Food Show (New York, USA) 29 juin au 1er juillet 2014 Salon annuel des aliments et produits d’épicerie fine aux Etats-Unis. Asia Fruit Logistica (Hong Kong, Chine) 3 au 5 septembre 2014 Salon international pour le marketing des fruits et légumes en Asie. CNR Gida (Istanbul, Turquie) 12 au 16 septembre 2014 Plate-forme ultime depuis 21 ans des professionnels de l’alimentation et des nouvelles technologies agro-industrielles. Cfia Maroc (Casablanca, Maroc) 16 au 18 septembre 2014 4ème édition du salon des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire. IFEA (Johannesburg, Afrique du Sud) 5 au 7 novembre 2014 2ème édition du salon international des aliments et des boissons d’Afrique.
• Formations et congrès Congrès Maghrébin sur les toxi-infections alimentaires (Fès, Maroc) 16 au 18 avril 2014 Thème : « Sécurité sanitaire des aliments face aux mutations sociétales et à la mondialisation ». Centre Marocain de Production Propre (Casablanca, Maroc) 28 et 29 avril 2014 Formation dédiée à « L’efficacité énergétique dans l’industrie », animée par Abdellatif Touzani, Expert national en efficacité énergétique & énergies renouvelables.
Nos Annonceurs Agro Analyses Maroc....................................................... 55 Anwar Invest.......................................................................17 Arômes & Co..................................................................... 33 Assises de l’Agriculture.......................................................9 Bourse de Casablanca.................................................... 23 Comaner............................................................................ 47 Copag................................................................................. 29 Cosumar............................................................................ 35 Crédit Agricole......................................................................2 Crédit du Maroc................................................................ 67 Dari Couspate................................................................... 68 Djazagro............................................................................ 49
Eléphant Vert..................................................................... 15 Foods & Goods................................................................. 37 Isolab.................................................................................. 53 Mamda..................................................................................7 Marocofood........................................................................11 Midest..................................................................................41 Ohaus................................................................................. 13 Qualimag........................................................................... 21 SIAL.................................................................................... 19 SIAM................................................................................... 63 Swing Events..................................................................... 65
L’Actu
Maroc Label’Vie Bilan de l’exercice 2013
• Huile d’olive Un nouveau décret sur la commercialisation d’huile d’olive attend d’être approuvé par le Secrétariat Général du gouvernement. L’objectif est d’harmoniser la réglementation de la commercialisation de l’huile d’olive au Maroc avec celle en vigueur au niveau international, en particulier dans l’Union Européenne. • Presse agricole Pour la première fois, un concours vise à récompenser les meilleurs articles/reportages de la presse agricole et rurale. Organisé par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, ce Grand Prix National sera remis lors de la 9ème édition du SIAM à Meknès. • Cosumar Le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières a publié les résultats de l’Offre Publique d’Achat visant les actions de Cosumar. Du 20 au 26 mars et sur les 1.546.082 titres visés, seuls 34.786 ont été présentés par les porteurs. • Attijariwafa bank Le magazine Global Finance a décerné à Attijariwafa bank le titre de « Meilleure banque au Maroc », un titre que cette banque a donc remporté chaque année depuis 2005. • Douanes Le projet de loi portant approbation de l’accord entre le Maroc et les Etats-Unis concernant l’assistance mutuelle entre les douanes de ces deux pays a été adopté par le Conseil de gouvernement marocain.
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Le Groupe Label’Vie a partagé, le 31 mars dernier, son bilan de l’année 2013, exposé les réalisations et présenté les perspectives d’avenir de l’enseigne. L’année 2013 a été marquée par une montée en croissance en termes de rentabilité. Le Groupe a maintenu sa stratégie de développement à travers les ouvertures de nouveaux magasins et la finalisation du programme de conversion des points de • De gauche à droite : Riad Laissaoui, Directeur vente Metro en Atacadao. Général Adjoint de Label’vie, Zouhair Bennani, Dans le détail, les ouvertures ont porté sur 3 nouPrésident Directeur Général de Label’vie, veaux Carrefour Market, qui totalisent 4.900 m² de Rachid Hadni, Administrateur Directeur Génésuperficie de vente supplémentaires, une ouverture ral, Amine Bennis, Directeur Administratif et Carrefour au niveau du Mall Borj Fès (6.000 m²) et 2 Financier. nouvelles implantations d’Atacadao à Sidi Kacem et Fkih Bensaleh. En plus de ces 6 ouvertures, le Groupe a accompli les 4 dernières conversions des magasins Metro en Atacadao. Après Rabat, Marrakech et Agadir, Bouskoura fut le dernier magasin à être converti en septembre 2013. Par conséquent, Label’Vie compte 55 magasins à fin 2013, et une superficie de vente de 127.100 m². Concernant les résultats financiers, le chiffre d’affaires 2013 (CA) de Label’Vie s’est établi à 5,78 Mrds de DH, enregistrant ainsi un accroissement de 1,2% par rapport à 2012. Cette augmentation enregistrée est due principalement à l’augmentation des ventes des segments « Supermarchés » et « Hypermarchés » de 9,6% malgré la conjoncture économique peu favorable. « Il y a un tassement de la consommation générale au Maroc, et nous avons assisté pour la première fois à un exode du client de la distribution moderne vers la distribution traditionnelle, alors que généralement, les autres années, la distribution moderne gagne plus de clients chaque année …. », a déclaré Zouhair Bennani, Président du Groupe Label’Vie. L’augmentation du CA a été également influencée négativement par la fermeture des magasins Metro pour conversion, et cela pour une durée moyenne de 30 jours chacun. Par ailleurs, le résultat net a enregistré une baisse, relative au recul du résultat non courant du Groupe, qui est passé de 68,6 MDH à 40,9MDH. Toutefois, le Groupe compte poursuive son développement dans le cadre de sa stratégie multi-format (Carrefour Market, Carrefour Hypermarché et Atacadao) et envisage d’élargir davantage son réseau de distribution sur le territoire national. Ainsi, 8 nouvelles ouvertures sont prévues pour l’année 2014, dont 5 Carrefour Market (Khénifra, Casablanca Ziraoui, Berkane et 2 à Marrakech), 2 Carrefour (Oujda et Marrakech Targa) et un magasin Atacadao à Taza. Ces 8 ouvertures totalisent une superficie de 18.400 m² de vente additionnelle et nécessitent un investissement de l’ordre de 500 MDH.
Agro-Food Industrie Solidaire avec les habitants d’Agdz L’association caritative Al Hayat, pour le développement, le sport et la solidarité, a organisé sa 3ème Caravane de solidarité médicale pour les habitants d’Agdz, ville du Maroc située dans la région de Souss-Massa Drâa. L’association a réuni une équipe pluridisciplinaire de plus de 90 médecins spécialistes et généralistes, radiologues et personnel d’appui et d’organisation. La société Agro-Food Industrie, fabricant d’aliments pour bébé à Marrakech, a pris part à cette action solidaire en faisant don de plusieurs centaines d’unité de céréales au lait, contenant 22 vitamines et minéraux, de la marque VitaMeal Baby, à tous les bébés venus en consultation ainsi que des tenues de football à toute l’équipe du Hassania Agdz. Ainsi, ce sont plus de 3.500 habitants d’Agdz qui ont pu bénéficier de cette opération comprenant une consultation médicale suivie de la distribution des médicaments, de kits dentaires et de céréales lactées sur-vitaminées.
FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
L’Actu
Maroc Centrale laitière-Danone 12ème édition de « Sehaty Fi Taghdiyaty »
• Commerce Extérieur Le Ministère délégué auprès du Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique chargé du Commerce Extérieur a annoncé que la souscription par les exportateurs marocains de l’engagement de change à l’occasion de l’exportation de tout produit ou marchandise n’est plus exigible, ceci dans un souci de simplification des procédures. • Commerce international Selon le rapport 2014 du Forum Economique Mondial (WEF), le Maroc se classe en 43ème position au niveau mondial en matière de commerce international, progressant de 21 places par rapport à l’année précédente. A titre de comparaison, Singapour arrive en tête, les Etats-Unis en 15ème position, la France en 21ème, la Tunisie en 76ème et l’Algérie en 120ème. • Banque Centrale Populaire Après Montréal, la Banque Centrale Populaire ouvrira prochainement un bureau de représentation à Washington DC, aux Etats-Unis, une première pour une banque marocaine. • G.H MUMM et la F1 : un partenariat renouvelé La marque de Champagne G.H.MUMM a annoncé le renouvellement de son partenariat international avec le championnat de Formule 1 en qualité de champagne officiel. Le championnat de Formule 1 fait partie des événements sportifs les plus suivis au monde, totalisant plus de deux milliards de téléspectateurs tout au long de la saison.
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Pour la 12ème année consécutive, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) et Centrale Laitière-Danone ont organisé, le 24 mars dernier, la nouvelle édition du programme « Sehaty Fi Taghdiyaty ». Ce programme d’éducation nutritionnelle vise à sensibiliser les jeunes générations aux bons principes nutritionnels et vient ainsi réaffirmer la mission de Centrale Laitière-Danone : « apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre ». A cette occasion, les élèves des établissements d’enseignement primaire ont reçu chacun un livret pédagogique pour apprendre les bonnes pratiques nutritionnelles par le biais de jeux ludiques et éducatifs. Pour récompenser les élèves qui ont le mieux restitué les éléments retenus dans le cadre de ce programme, le « Prix Sehaty fi Taghdiyaty », relatif au concours de bande dessinée s’adressant aux établissements de l’enseignement primaire et secondaire du Royaume, a également eu lieu dans sa 3ème édition. Enfin, une cérémonie officielle a été organisée pour gratifier les gagnants de ce concours. Rappelons que le programme « Sehaty Fi Taghdiyaty » a été initié le 28 mai 2003, dans le cadre d’une convention de partenariat entre le MENFP et Centrale Laitière-Danone. Aujourd’hui, le programme « Sehaty Fi Taghdiyaty » touche plus de 4,7 millions d’élèves, près de 193.000 enseignants et plus de 20.000 établissements scolaires d’enseignement primaire à travers le Maroc.
Saïss Lait La petite fleur Yoplait de retour au Maroc ! Après une absence de plusieurs années, Yoplait revient au Maroc à travers un contrat de franchise signé en 2011 avec Saïss Lait, société spécialisée dans la fabrication de produits laitiers à Fès, pour faire son premier lancement officiel en avril 2014 grâce un investissement de plus de 100 millions de Dirhams porté par le fonds d’investissement de Maroc Invest, société de capital investissement. « C’est pour nous une grande fierté et un challenge passionnant de représenter Yoplait au Maroc. C’est une très belle marque, gage de goût et de plaisir qui, nous en sommes convaincus, saura conquérir le cœur des Marocains », a précisé Noureddine Bahir, Directeur Général de Saïss Lait. De son côté, Marc-Antoine Olive, Vice président marketing international et franchises de Yoplait a déclaré : « nous sommes heureux de revenir ici avec des partenaires solides, professionnels et experts du marché local des produits laitiers, avec des ambitions renouvelées. » A travers ce système de franchises internationales, Yoplait s’est imposé depuis 40 ans comme marque de qualité à travers le monde, avec plus de 2.500 références, grâce notamment à sa volonté d’adaptation aux tendances spécifiques de chacun de ses marchés d’implantation. Ainsi, les consommateurs marocains pourront retrouver dans les rayons des produits Yoplait 100% marocains, dont les yaourts brassés déclinés en plusieurs arômes.
Exposition Universelle de Milano 2015 Le Maroc réserve son pavillon ! Le Maroc a annoncé sa participation à l’Exposition Universelle de Milano 2015, un événement d’envergure qui aura lieu à Milan, en Italie, du 1er mai au 30 octobre 2015. Sous le thème « Nourrir la planète, énergie pour la vie », la manifestation recevra plus de 20 millions de visiteurs tout au long des 6 mois d’exposition, et mettra l’accent sur les enjeux et les solutions liés à l’alimentation d’une population mondiale grandissante, tant sur le plan quantité, qualité que durabilité. A travers sa participation, le Maroc aura l’opportunité de faire valoir son savoir-faire, sa biodiversité, ses terroirs, son héritage culinaire ainsi que son expérience dans les domaines de la préservation des territoires et des ressources hydriques. L’organisation de la participation du Maroc a été confiée par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime au Commissariat Général du Maroc à l’Expo Milano 2015, avec à sa tête Fatim-Zahra Ammor, nommée Commissaire de cette participation.
FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
L’Actu ASMEX & UIR Vers un export moins hostile ! Le 25 mars dernier, l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) et l’Université Internationale de Rabat (UIR) ont organisé une conférencedébat sous le thème « Exporter dans un environnement hostile ». La rencontre a été l’occasion de mettre en exergue les difficultés liées à l’export, • De gauche à droite : Le Directeur de la formation continue à l’UIR, Mohamed Mouhtadi, Chef de la Division de la Promotion les outils et mécanismes d’accompagnement des entreprises et le rôle Commerciale au Ministère du Commerce Extérieur, Hassan que jouent la formation et le renforcement des capacités des cadres pour Sentissi Idrissi, présdient de l’ASMEX, Zakia Sekkat, Vicela promotion de ce secteur. La journée a connu la participation de pluprésidente CGEM, Eun Sup Lee, Université de Busan – Corée du Sud sieurs acteurs et institutionnels nationaux et internationaux. Lors de son intervention, Zakia Sekkat, Vice-présidente de la CGEM a insisté sur l’importance d’avoir une cartographie des pays, qui regroupe l’information utile à l’exportateur, lui permettant ainsi de se renseigner d’une part sur la faisabilité de l’opération à export, et d’autre part sur la sécurité de l’opération. Et dans ce sens, Zakia Sekkat a ajouté : « il ne suffit pas d’identifier les pays ou les marchés de produits susceptibles de présenter un intérêt à l’exportation, il importe aussi d’en comprendre les conditions d’accès ». Par ailleurs, l’instabilité des régimes politiques, les conditions climatiques extrêmes, l’enclavement, les lois qui peuvent limiter les exportations, la culture et la langue… sont autant de facteurs qui agissent contre le gré de l’export marocain. De son côté, Mohamed Mouhtadi, représentant du Ministère du Commerce Extérieur, a abordé les orientations et les actions que le Ministère a mis au point pour promouvoir les exportations marocaines. Ainsi le Programme d’Appui à l’Export comprend 6 programmes d’appui et d’accompagnement aux entreprises, à savoir le Programme des contrats de croissance à l’export (74 entreprises exportatrices en ont bénéficié en 2013, générant un chiffre d’affaires additionnel à l’export de 1,5 MDH), le Programme d’Audit à l’export (cette année, 82 audits ont été réalisés, y compris 16 audits dans le secteur agroalimentaire), le Programme d’appui aux Consortiums d’Exportation avec un Budget estimé sur la période 2011-2015 de 120 MDH, le Programme de Formation et de renforcement des capacités en commerce international avec 2 partenaires académiques, l’UIR et l’Université Al Akhawayn, le Programme de soutien à la certification des petits et moyens producteurs agricoles, et enfin le Programme qui vise l’internationalisation des salons sectoriels. Pour confirmer le rôle que jouent la formation et le renforcement des capacités des cadres dans le commerce international, l’Université de Busan en Corée du Sud, l’Université Internationale de Rabat et Al Akhawayn University ont chacune présenté leur programme de formation en matière de commerce international pour accompagner le développement de l’export au Maroc et répondre à la demande en cadres compétents, qui s’accroit de plus en plus.
Crédit Agricole du Maroc CAP 2016, nouvelle stratégie pour soutenir le secteur agricole Le 25 mars dernier, s’est tenu au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime le Conseil de Surveillance du Crédit Agricole du Maroc, présidé par Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et ce, en présence des Secrétaires Généraux des Ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture, du Président du Directoire de la MAMDA-MCMA, du Directeur de la DEPP et des Représentants de la Direction du Trésor et de la Caisse de Dépôt et de Gestion. Les commissaires aux comptes ont certifié les comptes sans aucune réserve. De ce fait, le conseil a validé les comptes de l’exercice 2013. Les administrateurs ont également pris acte et approuvé le plan stratégique de la Banque à l’horizon 2016, « CAP 2016 ». Ce programme ambitieux et exhaustif vise la consolidation de la performance opérationnelle de la banque, la sécurisation de ses fondamentaux et la maitrise de ses risques, ainsi que le développement de son activité commerciale avec une croissance soutenue du nombre de ses clients. En effet, le Crédit Agricole du Maroc domicilie aujourd’hui près d’un million de clients. Le programme prévoit de doubler ce chiffre sur les trois prochaines années avec un effort particulier sur la population rurale et les petits agriculteurs.Le plan « CAP 2016 » prévoit également de renforcer de manière significative le soutien à l’agriculture et au monde rural, notamment par l’accompagnement du Plan Maroc Vert dans toutes ses composantes.
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Eléphant Vert, 2ème participation au SIAM Eléphant Vert, entreprise suisse spécialisée dans la production de bio-fertilisants et de bio-pesticides, ainsi que dans la micro-finance, a annoncé sa participation à la 9 ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) entre le 24 avril et le 3 mai. Pour sa 2 ème participation au SIAM, l’enseigne occupera un stand d’une superficie de 108 m², qui constituera une vitrine pour présenter les 5 pôles d’activité de référence de l’entreprise, (bio-fertilisants, bio-pesticides, Recherche & Développement, clinique des plantes et micro-finance). Une conférence intitulée « Mesures de soutien pour une agriculture familiale durable et compétitive », ainsi qu’un atelier dédié aux intrants biologiques, animés par des experts nationaux et internationaux et des professionnels du secteur, figurent au programme des animations et présentations prévues sur le stand d’Eléphant Vert. L’entreprise s’est implantée au Maroc en 2012 et a initié un programme de micro-finance pour permettre aux agriculteurs du Royaume de profiter de crédits, d’assurances et de fonds de garantie, de leasing de matériel, ainsi que de l’accompagnement technique et institutionnel. Rappelons que l’objectif est d’encourager les petits et moyens agriculteurs marocains à utiliser ces nouvelles techniques agricoles et à se les approprier dans les conditions les plus avantageuses.
Maroc Caravane OCP Maraichage Coup d’envoi à Jakma Le 18 mars dernier, près de la localité rurale de Jakma relevant de la région de ChaouiaOuardigha, a été lancée la première phase de la « Caravane OCP Maraichage de la saison 2014 » organisée par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) et la Fondation OCP, en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime ainsi que les principaux distributeurs d’engrais phosphatés. L’événement s’adressait essentiellement aux petits agriculteurs, illustrant ainsi l’accompagnement solidaire du Groupe OCP et traduisant par ailleurs leur engagement envers le monde agricole national et leur adhésion effective aux orientations du Plan Maroc Vert. Durant cette journée, des séances de sensibilisation ont été animées par les professionnels du métier au profit d’une large audience d’agriculteurs pour mieux comprendre l’importance de la fertilisation raisonnée et la typologie des sols afin d’améliorer le rendement des cultures et assurer la pérennité des écosystèmes. A cet effet, une journée de formation exclusive sur le terrain autour des essais lancés est organisée le lendemain du déroulement de chaque étape. D’importants moyens humains et matériels ont été déployés sur le terrain pour atteindre ces objectifs, dont un laboratoire mobile d’analyse des sols, une plateforme informatique abritant la base de données de la Carte de Fertilité et un village OCP d’une superficie de 2.400 m² ainsi que des dizaines d’experts agronomes mobilisés. Durant les mois de mars et d’avril 2014, la caravane visitera cinq autres régions de cultures maraichères, notamment la Haute Moulouya (Aghbalou Nserdane), Rabat Gharb Loukkos (Laaoumra), Saïss Meknès (El Hajeb), l’Oriental (Berkane) et Doukkala-Abda (El Jadida). En tout, la caravane aura visé quelques 2.000 exploitants agricoles des zones maraichères nationales. Outre la caravane maraîchage, le Groupe OCP a annoncé le lancement d’autres programmes couvrant la culture du palmier dattier en mai 2014 puis les cultures céréales et légumineuses de septembre à novembre 2014. « Même l’ail aura ses journées de formation », déclare El Houssine El Korno, Directeur des ventes à l’OCP. Conjointement à la « Caravane OCP maraîchage de la saison 2014 », la Fondation OCP a lancé une Caravane médicale pour apporter des soins en ophtalmologie et des séances de sensibilisation bucco-dentaire dans les six régions ciblées par la Caravane OCP.
Santé et sécurité au travail Le Maroc accueille la deuxième session du comité international ISO/PC 283 Dans le cadre de sa mission visant à renforcer la présence du Maroc sur la scène de normalisation internationale, l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) a organisé, du 31 mars au 4 avril 2014 dernier à Casablanca, en collaboration avec l’Institut National des Conditions de Vie au Travail (INCVT), la deuxième session du comité international ISO/PC 283 chargé de la normalisation dans le domaine des systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail. Pour satisfaire les besoins des industriels en matière de systèmes de management de la qualité et de l’environnement, l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) a mis en place, en juin 2013, un comité dédié, dont la mission principale est l’élaboration d’une norme internationale sur les exigences relatives aux systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail, compatible avec les autres normes de systèmes de management ISO, notamment la norme ISO 9001 pour le management de la qualité et la norme ISO 14001 pour le management environnemental. La future norme, qui portera le code « ISO 45001 », est destinée à convertir en norme internationale la norme britannique connue sous le nom OHSAS 18001. Elle permettra également aux organisations qui le souhaitent d’étendre sans difficultés la portée de leurs systèmes de management aux aspects liés à la santé et la sécurité au travail. FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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L’Actu Coopérative BioLaBeldi Organisation d’une journée dédiée au bio
Sol & Agrifood 1ère participation marocaine
A l’occasion de son Assemblée Générale et en marge de l’obtention de sa certification bio en production végétale et animale par l’Institut Méditerranéen de Certification IMCert, la Coopérative BioLaBeldi a organisé le 30 mars dernier une journée de présentation sur le Domaine Fenniri, siège social de la coopérative, dans la région de Khemisset. Plus de 160 personnes y ont participé, dont des entreprises opérants dans le secteur de l’agroalimentaire et de la distribution (La Vie Claire, Distri Bio, Soquet, Ovodis, Marycom...), des associations (AMABIO, Terre et humanisme...), des institutionnels (Ministère de l’Agriculture, INRA, ADA, ANOC) et des personnes opérant ou intéressées par l’agriculture biologique (chercheurs, médecins et agriculteurs). Au programme, des exposés et débats sur la production et la certification biologique, mais aussi des visites d’unités d’élevage et de transformation, sans oublier la dégustation des produits. En tant que premier domaine certifié bio pour toutes les filières, la coopérative BioLaBeldi a pour objectif de valoriser l’agriculture via des produits à haute valeur ajoutée. Ses capacités de production sont actuellement de 12 T/mois de poulets, 6.000 œufs/mois, 50 T/an de viandes rouges (ovins et bovins) et 500 T/an de céréales, farine et semoule. La coopérative produit également de l’huile d’olive, des olives, des légumes et des plantes aromatiques et médicinales.
Le Maroc a participé pour la première fois au Sol & Agrifood, salon international de l’huile d’olive par excellence, entre le 6 et le 9 avril dernier à Vérone (Italie), par le biais de l’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE). Le pavillon marocain, d’une superficie de 128 m², a été réalisé selon un concept moderne et authentique reflétant l’image et l’accueil comme il est perpétué au Maroc depuis des siècles. Le pavillon comportait également un espace de dégustation animé par des experts marocains en matière d’analyse sensorielle de l’huile d’olive afin de faire découvrir aux visiteurs les qualités gustatives du produit. Notons que Sol & Agrifood est organisé sur une superficie d’environ 9.300 m², et a accueilli la participation d’environ 350 exposants et plus de 60.000 visiteurs issus d’une cinquantaine de pays. Ce salon offre de réelles opportunités de rencontres avec les producteurs et acheteurs d’huile d’olive à l’échelle locale et internationale. D’ailleurs, une série de rencontres B to B avait été programmée entre les opérateurs marocains et les principaux donneurs d’ordre à l’échelle internationale.
Carte noire Nouvelle identité visuelle Carte Noire, marque de café moulu du groupe Mondelēz International, a modernisé son identité visuelle et lancé une campagne de communication sous le signe des contrastes : « La Torréfaction Feu & Glace », métaphore du procédé de fabrication de Carte Noire. Imane Jeddigui, Directeur Marketing Café et Gum&candy a déclaré : « depuis son lancement en 1979, Carte Noire n’a cessé d’innover jusqu’à révolutionner les codes du segment du café dans le monde. Aujourd’hui, la marque poursuit son ascension de la plus belle des manières. » Par ailleurs, le nouveau film publicitaire de la marque, intitulé « Feu & Glace » et signé par le réalisateur Tarsem Singh, est présenté dans les salles de cinéma depuis le mois d’avril.
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Lesieur Cristal Bilan 2013 Le 19 mars dernier à Casablanca, Lesieur Cristal a dévoilé les principaux faits marquants de son activité durant l’année 2013. Pour l’huile de table, une tendance baissière a été enregistrée au niveau des cours des huiles brutes de soja avec -23% par rapport au début de l’année, ainsi qu’une forte concurrence sur l’entrée de gamme de l’huile de table, entrainant un écart de prix important par rapport aux marques premium. Cette croissance limitée, ajoute Samir Idrissi Oudghiri, Directeur Général de Lesieur Cristal, s’explique en partie par la contrebande qui s’accapare 3% à 4% des ventes sur le marché marocain, outre une concurrence agressive sur l’entrée de gamme stimulée par « un pouvoir d’achat un peu en berne », souligne celui-ci. Le marché des savons corporels durs quant à lui a enregistré une progression limitée (+1,5%) sous l’effet des nouvelles habitudes de consommation (savons liquides & gels douche), tandis que le marché du savon de ménage dur continue de décroitre sous l’effet du développement du marché de la poudre et de la pâte. Enfin, la campagne de l’huile d’olive a réalisé 90.000 T contre 100.000 T en 2012, avec des prix allant jusqu’à 32 DH/Kg contre 22 DH/Kg pour la campagne précédente. Coté export, M. Oudghiri précise que l’huile d’olive marocaine souffre de « la non-compétitivité à l’étranger », due essentiellement aux subventions dont jouissent les huiles provenant d’Europe (1 €/l) mais aussi de Tunisie (0,5 €/l). Pour son chiffre d’affaires social, M. Oudghiri annonce quelque 4.119 MDH en 2013 contre 4.101 MDH en 2012, généré essentiellement par l’huile de table de la filiale de Sofiprotéol. Pour 2014, le DG annonce la mise en place d’une chaudière à grignon à caractère durable, financée par la BERD, Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement, et le maintien à un niveau élevé des investissements dans le programme de développement des nouveaux produits et dans l’amont agricole, afin de satisfaire la capacité des unités de trituration mises en place.
Maroc Domaine de la Pommeraie Dégustation & plaisir Situé en plein cœur du Moyen-Atlas à Ain Chaifa et à seulement 20 minutes de la ville de Fès, la petite ferme biologique connue sous le nom du Domaine de la Pommeraie a organisé le 22 mars dernier un événement intitulé « dégustation et plaisir », une activité qui rentre dans le cadre de la nouvelle stratégie de vente et de commercialisation du Domaine. Perchée au-dessus des montagnes de l’Atlas, la ferme a invité les amateurs de fromage à venir découvrir la beauté des paysages de la région et le goût des fromages de chèvre artisanaux faits à la main. Le but derrière la création de cette ferme est de promouvoir et de valoriser le développement de l’agrotourisme dans la région de Fès Boulemane, de servir de modèle pour les autres paysans de la région et également de partager le savoir-faire grâce à des formations organisées régulièrement au sein de l’exploitation. « Le tourisme rural est une composante indéniable du secteur touristique marocain qui est resté vierge et intact et que je considère personnellement comme le pétrole vert du Maroc car il a beaucoup de personnalité et beaucoup de caractéristiques que l’on ne trouve pas dans les autres pays. Du coté compétitivité, le Maroc aura donc son mot à dire », déclare Tarik Lechkar, propriétaire du Domaine. Le fromage bio fabriqué est destiné exclusivement aux grands hôtels et quelques riyads Fassis. Le Domaine produit aujourd’hui une gamme large et diversifiée de fromages avec plus de 9 variétés comme le Kandri, le Jben du douar et le Berbère, spécialité du domaine, qui est un fromage fermier fabriqué selon un processus purement artisanal que l’on trouve uniquement au Maroc. « Pour réussir ce fromage spécial, la fabrication doit se faire lors des nuits sans lune et dans des jours impairs », explique M. Lechkar. La gamme continue à se développer, notamment avec l’élaboration du Timahdite, qui sera le premier fromage de brebis au Maroc, et dont le lancement est prévu pour le mois de septembre prochain. Le lait utilisé pour sa fabrication est issu des coopératives d’élevage de brebis que M. Lechkar lui-même a contribué à fonder dans la région. Près de 80 participants ont pris part à cet événement, notamment Mohamed Dardouri, Wali de la région Fès-Boulemane, Abdesslam Zouggar, Gouverneur de la province de Sefrou, ainsi que d’importantes personnalités du secteur CHR comme Driss Faceh, Propriétaire du Palais Faraj à Fès. Il est à noter que le Domaine de la Pommeraie fait partie d’un groupe nommé Pôle d’excellence et fondé par M. Lechkar. Ce pôle regroupe un ensemble de producteurs de produits de terroir tels que les truffes noires, les endives, le foie gras, le safran, le miel, l’huile d’olive et bien évidemment les fromages.
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L’Actu
Maroc
Crédit Agricole du Maroc Résultats 2013 en nette amélioration Le Conseil de Surveillance du Crédit Agricole du Maroc s’est réuni le 25 mars dernier pour examiner l’évolution de l’activité de la banque et les comptes au 31 Décembre. Ainsi, l’année 2013 confirme les performances commerciales réalisées au cours de ces dernières années, tout en permettant de concilier la vocation de banque universelle et la mission de service public du Crédit Agricole du Maroc (CAM). En effet, la croissance des dépôts de la clientèle du CAM est principalement tirée par celle des ressources à vue (+4%) qui ressortent à 26,4 milliards de Dirhams et par celle des comptes sur carnet qui s’établissent à 8 milliards de Dirhams, marquant ainsi une progression de 11% en comparaison avec l’année 2012. En parallèle, les créances brutes sur la clientèle ont enregistré une hausse de 6% en passant de 57 à 61 milliards de Dirhams entre décembre 2012 et décembre 2013. Cette croissance a été accompagnée par l’amélioration de la qualité du portefeuille, avec un taux de créances en souffrance ramené à 7,7%. L’opération de réhabilitation financière des petits agriculteurs prévoit un abandon de créances global de 765 MDH réparti sur plusieurs années et supporté à 50% par l’Etat et 50% par le CAM. Au titre de l’année 2013, un abandon de 180 MDH a été constaté comptablement. De ce fait, compte tenu de cet élément, le résultat net social est ramené à 405 MDH. Il est à noter que la provision pour risques généraux a atteint au 31 décembre 2013 un montant de 550 MDH. Cette provision est destinée à prémunir la banque contre certains risques sectoriels et à renforcer la solidité financière de l’établissement et de ses fondamentaux. Ainsi, les Fonds Propres de la banque continuent à croître et atteignent 6,9 Mrd DH au 31 décembre 2013 contre 6,2 Mrd DH au 31 décembre 2012. Cette tendance est essentiellement liée aux résultats dégagés par la banque. En guise de conclusion, le Crédit Agricole du Maroc a clôturé l’année 2013 avec des performances financières en nette amélioration par rapport à l’année 2012, en dépit d’une conjoncture économique difficile.
Industrie Nouvelle stratégie d’accélération Le 2 avril 2014, Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, a présenté devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI son plan national d’accélération industrielle 2014-2020, baptisé « D’Emergence aux écosystèmes performants ». Cette stratégie ambitieuse intègre désormais toutes les industries, y compris les filières « classiques », et s’appuie sur 10 mesures clefs : création et animation des écosystèmes (favoriser l’émergence d’industries leaders et mentors de PME), compensation industrielle (optimiser les retombées socio-économiques de la commande publique), accompagnement de l’informel vers le formel, qualification des ressources, amélioration de la compétitivité des PME, soutien financier (via la création d’un Fonds de Développement Industriel – FDI - doté d’une enveloppe de 20 Mrd DH d’ici 2020), infrastructure accessible en location, intégration du Royaume à l’international, « deal making » et IDE, et enfin amplification de la vocation africaine. A l’horizon 2020, le plan ambitionne de créer 500.000 emplois (la moitié provenant du tissu industriel local, l’autre moitié des IDE) et de porter la contribution de l’industrie à 23% du PIB (contre 14% aujourd’hui). Le foncier public en location devrait quant à lui atteindre 1.000 ha. A l’occasion de cette journée, de nombreuses conventions ont été signées par les Ministères de tutelles et les représentants des organisations professionnelles. En ce qui concerne plus directement l’agro-industrie, le document relatif au développement des écosystèmes et des filières industrielles a été paraphé par Amine Berrada Sounni, Président de la FENAGRI, tandis que celui relatif au renforcement des partenariats, à l’internationalisation des entreprises et à la promotion des exportations a été signé par Nezha Lahrichi, Présidente du Conseil National du Commerce Extérieur, par Miriem Bensalah Chaqroun, Présidente de la CGEM et par Hassan Sentissi, Président de l’ASMEX.
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Export Des Rencontres régionales à destination des PME du Royaume Le 7 avril dernier, Mohamed Abbou, Ministère Délégué auprès du Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique Chargé du Commerce Extérieur, a procédé au lancement d’une nouvelle manifestation : les Rencontres régionales de l’export, qui se dérouleront dans 16 régions du Royaume, entre le 17 avril et le 27 juin 2014. Organisée en partenariat avec l’ASMEX (Association Marocaine des Exportateurs), la CGEM (Confédération Générale des Entreprises du Maroc) et la Fédération des Chambres Marocaines de Commerce, d’Industrie et de Services, ces rencontres auront pour objectifs d’identifier l’offre exportable régionale ainsi que les exportateurs confirmés et potentiels ; de communiquer et sensibiliser sur les services à l’export mis en place par les institutions comme par les autres organismes concernés ; de recueillir les attentes des entreprises productrices non exportatrices et exportatrices ainsi que des acteurs locaux et régionaux ; de s’informer sur les problèmes et obstacles rencontrés par les opérateurs ; d’activer une meilleure coordination entre tous les intervenants ; et enfin de dynamiser l’offre exportable régionale et d’inciter les entreprises à s’internationaliser par l’export. Ces rencontres devraient notamment permettre de mettre en place une stratégie de développement des exportations selon les spécificités régionales.
L’Actu Maroc Export Conseil d’Administration Maroc Export, le Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE) a tenu, le 7 avril dernier, son Conseil d’Administration sous la présidence de Mohammed Abbou, Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Chargé du Commerce Extérieur. La rencontre s’est déroulée en présence de la Directrice Générale du CMPE, Zahra Maafiri, des représentants des départements ministériels et des présidents des Fédérations et Associations Professionnelles, membres du Conseil. Dans ce cadre et pour montrer l’importance des perspectives prometteuses ouvertes par Sa Majesté Le Roi Mohamed VI, notamment dans les Pays du Golfe, les Etats-Unis d’Amérique et en Afrique, M. Abbou a déclaré : « nous nous devons donc d’élever notre niveau de responsabilité, pour être à la hauteur des réalisations royales, et comprendre que tous les intervenants, que ce soit administration, organismes publics et secteur privé, sont tenus de concrétiser rapidement et efficacement les objectifs tracés par Sa Majesté Le Roi. » Aussi, le Ministre a tenu à féliciter les efforts considérables déployés par Maroc Export dans sa stratégie de promotion et de développement des exportations marocaines. « Le CMPE a organisé 82 actions promotionnelles, couvrant quasiment tous les secteurs de l’offre exportable nationale, tant sur nos marchés historiques dans le cadre de la consolidation et du développement de nos acquis commerciaux en Union Européenne, notamment, que sur des marchés et des destinations en croissance telle que l’Afrique subsaharienne ou encore les Pays du Golfe », a ajouté le Ministre. Pour ce qui est de la démarche stratégique, la nouvelle stratégie industrielle constitue un réel précurseur pour le développement des exportations du Royaume. Et pour accompagner cet envol, le Ministère chargé du Commerce Extérieur a dévoilé un Plan d’action pour le Commerce Extérieur sur la période 2014-2016, avec pour objectif d’améliorer le taux de couverture des importations et d’alléger le déficit de la balance commerciale. Enfin, la tenue du Conseil d’Administration de Maroc Export a été marquée par la présentation des résultats d’une étude d’évaluation de la Stratégie Maroc Export Plus et des indicateurs de performance. Dans le futur, le Centre prévoit de réaliser 530 actions promotionnelles et d’appui, et cela par le biais d’une planification selon un plan triennal (2014-2016). Pour clôturer, les membres du Conseil d’administration ont approuvé le rapport d’activités et les réalisations budgétaires de 2013.
Palettes bois PGS crée sa filiale au Maroc En avant-première de sa participation au salon Logismed, le Groupe PGS (Palettes Gestion Services), leader de la palette bois, vient de créer PGS Maroc • Michaël Modugno, Vice-Présià Casablanca. Il ouvre ainsi sa dent Fondateur du Groupe PGS. seconde filiale hors de l’Europe, après celle aux Emirats Arabes Unis annoncée le 6 mars dernier. La nouvelle entité casablancaise doit permettre de développer les activités de fabrication et de reconditionnement de palettes de PGS sur le territoire. Le Groupe considère d’ailleurs le Maroc comme un véritable « hub » pour toutes les entreprises internationales désireuses de se développer en Afrique. « En réalité, nos équipes sont déjà présentes depuis plusieurs mois », explique Michaël Modugno, Vice-Président Fondateur du Groupe PGS, en charge du développement à l’international. « Sur place, nous avons tissé de solides partenariats avec les fabricants et reconditionneurs locaux. Nous les avons formés et leur avons apporté toutes les infrastructures nécessaires pour être en mesure de satisfaire les besoins en palettes et exigences qualitatives de nos clients grands comptes », poursuit-il. PGS Maroc sera dirigée par Wameq Nezam, collaborateur du Groupe jusqu’alors Responsable de Développement International. Signalons également que cette création de PGS Maroc s’accompagne d’une première signature de contrat avec l’un de ses clients historiques, également présent au Maroc. A terme, PGS sera en capacité de lui fournir un volume de 150.000 palettes reconditionnées par an. Enfin, pour faire face à la demande croissante du marché, PGS prévoit également d’ici cet été l’ouverture d’un premier site de production.
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Agro-Food Industrie Première exportation vers la Palestine La société AgroFood Industrie, qui produit depuis 2004 des aliments pour bébés à Marrakech et exporte déjà dans plus de 20 pays, vient de faire partir un premier • De g. à dr. : Bruno Montier et Philippe Karim container de plus Charot, fondateurs d’Agro-Food Industrie. de 40.000 boites et sachets de Céréales Vitameal Baby pour la Palestine. « Lorsque les chaînes de télévision nous montrent les conditions de vie et de survie des bébés de Ghaza et de Ramallah, nous pouvons être très fiers de leur avoir fabriqué des céréales au lait enrichies de 22 vitamines et minéraux pour pouvoir les aider à solutionner leurs carences alimentaires », commente Philippe Karim Charot, Directeur Général de Agro-Food Industrie. « Un sentiment de solidarité et de fraternité de tous les collaborateurs de l’entreprise a accompagné la fabrication de cette première commande à destination de la Palestine, et nous sommes très fiers que des produits marocains nourrissent les bébés palestiniens », ajoute Bruno Montier, co-fondateur de la PME marrakchie. Les céréales lactées sont produites par la 2ème usine d’AgroFood Industrie, opérationnelle depuis avril 2013, et sont spécialement adaptées pour compenser les carences vitaminiques des bébés de plus de 6 mois des pays du Maghreb, d’Afrique et du Moyen-Orient.
Maroc Pizzati Nouveau concept de pizzas Halal
Forum de la Mer Cap sur la 2ème édition !
Après une expérience réussie au Canada, la société Simacom, implantée dans la région de Casablanca en 2013, lance son concept de produits Halal et dévoile sa gamme de pizzas surgelées fabriquées à partir de produits 100% Halal. Cherchant à répondre aux exigences et aux nouvelles tendances alimentaires des Marocains, Simacom a injecté des investissements très lourds pour un outil de production moderne permettant la fabrication de produits de haute qualité. Pizzati offre une gamme riche en produits aux ingrédients variés et de qualité.
La 2ème édition du Forum de la Mer se tiendra entre le 7 et le 11 mai à El Jadida, sous le thème « une rencontre internationale dédiée à la mer et au développement durable du littoral ». Ce forum constituera une occasion pour partager les projets structurants et novateurs, échanger les expériences réussies au Maroc ou ailleurs et enfin exposer les enjeux majeurs du développement durable des zones littorales. La rencontre accueillera une centaine d’intervenants : experts, institutionnels, acteurs économiques et sociaux de nationalités différentes qui contribueront à enrichir la réflexion de plus de 3.000 participants rassemblés dans les espaces d’échanges et de débats du Forum de la Mer structurés en 5 ateliers, 2 conférences et 2 séances plénières. La rencontre mettra la lumière sur des thématiques d’actualité et d’importance majeure qui aborderont les problématiques du développement durable de la mer et du littoral de manière transversale, et cela dans le cadre de cinq thématiques ; parmi celles-ci, « Financement et assurance pour la pêche artisanale », « Droit maritime », « Pêche durable, aquaculture, ressources halieutiques et biodiversité », « Eau et énergies de la Mer » et enfin « Tourisme bleu et aménagement du littoral ». Au cours de cette manifestation, deux pays seront à l’honneur, le Sénégal et le Portugal, qui contribueront à favoriser et valoriser les retours d’expériences et à mettre en perspective les bonnes pratiques d’un côté et de l’autre de la Méditerranée.
Univers Épice Certificat Halal La société Univers Épice vient d’annoncer l’obtention, le 17 mars dernier, du Certificat Halal selon la norme marocaine en vigueur. Décerné par l’IMANOR (Institut Marocain de Normalisation), ce certificat valable 3 ans couvre les produits suivants : épices pour mortadelle, épices pour saucisson, épices pour merguez et épices pour kefta. Rappelons qu’Univers Épice a été créée début 2011 et est spécialisée dans la production d’épices et de mélanges d’épices pour les industries agroalimentaires et les boucheries modernes et traditionnelles. Selon El Hassane Jabrane, Gérant d’Univers Épice, cette certification halal rentre dans le cadre du projet à l’export de la société.
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L’Actu
Maroc
Transaction Banking Attijariwafa Bank & Deutsche Bank s’allient
Nespresso Deux grands crus en édition limitée
Le 25 mars dernier, Attijariwafa Bank, représentée par Boubker Jai, Directeur Général, et Hassan El Bedraoui, Directeur Général Adjoint en charge de la Banque Transactionnelle, et Deutsche Bank, représentée par Harold • De g. à dr. : Boubker Jai, DiLeenen, Managing Director recteur général Pôle Banque de - Head of Global Transaction Financement et Investissement, de Banking Middle East and Marchés des Capitaux & Filiales Financières, Groupe Attijariwafa Africa. bank, et Harold Leenen, Managing L’objectif de ce mémoranDirector, Head Global Transaction dum est de construire et Banking Middle East and Africa, de développer une solution Deutsche Bank. globale co-brandée de banque transactionnelle, s’appuyant sur les expertises des deux groupes dans leurs marchés respectifs. À cet égard, Boubker Jai a déclaré : « la signature de cet accord stratégique avec Deutsche Bank illustre notre ferme volonté et conviction à mettre à la disposition de nos clients des solutions innovantes et structurantes à travers des alliances gagnant-gagnant avec des partenaires mondiaux de premier choix. » De son côté, Emmanuel Rességuier a déclaré : « nous sommes ravis d’avoir signé ce mémorandum d’entente avec Attijariwafa Bank. L’accord marque le début d’un partenariat à long terme entre nos deux banques et vise à développer des solutions bancaires uniques qui répondent aux besoins de nos clients respectifs. » Ainsi, les deux banques ont conclu un partenariat stratégique qui prévoit un processus de coopération amené à s’enrichir et à se diversifier. Par la même occasion, elles offrent à leurs clients l’opportunité de bénéficier de produits et services innovants et structurants qui répondent à leurs besoins dans les pays de présence des deux groupes.
Nespresso, déjà habitué à créer des Grands Crus issus d’une seule région ou pays « Les Grands Crus Pure Origine », relève un nouveau défi et repousse encore une fois les limites connues du monde de la torréfaction et du café en créant, en édition limitée, deux Grands Crus Terroirs. Cauca & Santander sont ainsi deux cafés provenant de deux régions géographiquement opposées en Colombie, et qui ont donné naissance à deux Grands Crus 100% Arabica de Colombie. Le Grand Cru Cauca est issu du Sud Ouest de la Colombie, et porte le nom d’une région montagneuse et verdoyante baignée par le soleil équatorial. D’intensité 6, il laisse découvrir des notes de vin et de fruits mûrs pour un résultat en tasse aromatique et juteux, que vient rehausser une légère acidité. Santander, cultivé dans les montagnes arides du Nord Est de la Colombie, se démarque par ses notes de pain grillé et de caramel et sa surprenante rondeur pour une intensité 7.
Safilait Entreprise doublement certifiée Safilait, connue sous la marque Jibal et 3ème opérateur dans le secteur laitier au Maroc, a réussi à décrocher une double certification de l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA). Ainsi, l’entreprise a obtenu la certification de ses usines pour chacune de ses activités : la certification sanitaire vétérinaire pour l’activité laitière, conformément aux nouvelles exigences de qualité, et la certification pour l’activité « Production des Jus et des Nectars ». Rappelons que fin 2013, la marque a été nominée dans deux catégories, à savoir « Prix design de la marque » et « Prix Marque de fabrique », lors de la 5ème édition des Morocco Awards.
Marjane Holding Nouvelle ouverture à Inezgane Dans le cadre de sa politique de proximité envers le plus grand nombre de Marocains, Marjane a ouvert ses portes à Inezgane le 1er avril dernier. La cérémonie d‘inauguration a connu la présence de Hamid Chnouri, Gouverneur de la Préfecture d’Inezgane, Mohamed Oumouloud, Président de la Commune Urbaine d’Inezgane, Bachir Moussadek, Président du Conseil Préfectoral, et Mohamed Lamrani, Président Directeur Général de Marjane Holding. Ce 35ème hypermarché Marjane est situé sur un terrain de 0,67 Ha et a nécessité un investissement global, hors foncier, de 110 millions de Dirhams. Ce nouveau centre commercial comprendra un hypermarché de 6.540 m², une galerie marchande de 4.700 m² comprenant 30 commerces, 7 restaurants et un parking d’une capacité de 375 places. L’ouverture de ce centre commercial permettra la création de 450 emplois directs et indirects et la promotion de l’investissement sur le territoire. Signalons enfin que l’enseigne prévoit 6 ouvertures pour 2014.
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MayMouna 1ère sur les réseaux sociaux Le Groupe Forafric a annoncé que sa marque de farines et semoules MayMouna est la première marque agroalimentaire marocaine sur Facebook et les réseaux sociaux. Un classement avancé par le site international SocialBakers, qui a décombré plus de 154.000 fans sur la page Facebook de la marque. Ce succès est dû essentiellement aux actions entreprises par la marque dans le but d’asseoir sa stratégie de communication et de positionnement. A travers sa page Facebook, MayMouna s’est engagée visà-vis de ses fans à apporter toutes les nouveautés et informations concernant les promotions et les opérations en cours dans les différents circuits de distribution. Elle compte maintenir ses efforts pour réaffirmer de plus en plus sa place sur les réseaux sociaux.
Monde Interpack 2014 Contre le gaspillage alimentaire
Sidel 2ème édition du KNOWLEDGEshare en Chine
En 2014, Interpack souligne son rôle de salon le plus important au monde pour la filière des emballages et de l’industrie des process y afférent. Ce sont cette fois-ci quelque 2.700 exposants qui sont attendus sur le prochain salon du 8 au 14 mai 2014, dans les domaines des denrées alimentaires et des boissons, de la confiserie et de la boulangerie, des produits pharmaceutiques et cosmétiques, des biens de consommation non alimentaires, des biens industriels et des services. Le congrès Save Food, tenu le 7 mai, veille du salon, mettra en réseau les acteurs issus du secteur économique, de la politique et de la recherche afin d’initier un dialogue constructif. L’objectif doit être au final de trouver des solutions pour réduire les pertes et le gaspillage des denrées alimentaires tout au long de la chaîne de valeur de l’agro-alimentaire. « Au sein de cette initiative Save Food, l’industrie de l’agroalimentaire, de l’emballage et de la logistique a un rôle tout à fait important à jouer. Car finalement, ce sont les produits développés par ces entreprises qui offrent des approches concrètes pour trouver des solutions. Save Food agit comme catalyseur pour, à partir de ces approches, arriver à faire plus en établissant le contact avec d’autres entreprises et organisations », explique Bernd Jablonowski, Directeur et Fondateur de cette initiative.
Suite au succès du tout premier KNOWLEDGEshare dédié à l’industrie des boissons en novembre dernier, et organisé par Sidel, fournisseur mondial de solutions de conditionnement des liquides, une deuxième édition a eu lieu les 27 et 28 mars en Chine, rassemblant plus de 200 personnes. Lors de ces deux jours, les intervenants et délégués ont abordé les défis que doivent relever le marché chinois des boissons et les sociétés qui cherchent à répondre aux exigences suivantes : prix de l’énergie et hausse du coût des matières premières, évolution rapide de la demande du consommateur, essor de la réglementation. Des représentants de nombreux secteurs de la chaîne logistique des boissons étaient présents afin de dialoguer et de partager leurs connaissances et idées. L’objectif était en effet d’apporter une réponse collective aux tendances, défis et opportunités que représente le marché chinois, très concurrentiel. « En tant que fournisseur mondial, nous entretenons des relations avec des clients provenant du monde entier. Ces dernières années, nous nous sommes rendu compte qu’un grand nombre de nos clients rencontrent des difficultés similaires. Bon nombre de ces défis sont trop importants à relever pour des entreprises individuelles. Il devient donc urgent de réunir des professionnels expérimentés issus de tous les secteurs de l’industrie des boissons au sein d’un forum collaboratif destiné à l’étude de toutes ces questions », explique Mart Tiismann, President et CEO du groupe Sidel.
Generix Group Récompensé pour ses lunettes connectées Generix Group, éditeur de logiciels collaboratifs pour l’écosystème du commerce, a remporté le Prix de l’Innovation Logistique lors du salon SITL 2014. Les visiteurs du salon ont pu tester en réel cette application de lunettes intelligentes destinée à guider les préparateurs de commandes en entrepôt. A cet égard, Laurent Thoumine, Vice-Président Supply Chain de Celio et membre du jury des 14èmes Prix de l’Innovation Logistique a déclaré : « cette technologie d’avenir a été éprouvée par de nombreux tests sur le terrain et constitue une réelle innovation conceptuelle. Elle démontre la capacité de la logistique à intégrer des solutions de pointe à forte valeur ajoutée, et à offrir des métiers à fort contenu technologique. » Cette solution connectée va révolutionner la vie des opérateurs en entrepôt, puisqu’elle combine confort de travail (les deux mains totalement libres et moins de pas inutiles), productivité et temps de formation réduit. De son côté, Jean-Charles Deconninck, Président de Generix Group se réjouit : « notre fierté est double aujourd’hui : fiers que l’innovation de nos équipes soit reconnue internationalement, et fiers que cette première mondiale soit une application 100% made in France grâce aux partenariats de recherche que nous avons noués avec l’Ecole Centrale de Lille, Laster Technologies et Oscaro.com. »
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L’Actu Cours des matières premières (en Dollars/Tonne) Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café
Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre
Tableau de Bord
Baromètre des exportations A mi-campagne (fin décembre), le ralentissement des exportations sur 2013/2014 par rapport à 2012/2013 poursuit sur la même tendance. Ainsi, les exportations de produits de la mer et de produits végétaux transformés sont inférieures respectivement de 5% et de 3% par rapport à leurs niveaux de la campagne précédente à la même période. Les exportations au 31 décembre 2013 ont ainsi atteint : • 105.703 T pour les produits végétaux transformés (t -3% par rapport à la campagne précédente) • 257.981 T pour les produits de la pêche (t -5%) Tendances des exportations 2013/2014 de produits végétaux transformés (évolution en volume par rapport à la campagne 2012/2013, cumul au 31 décembre 2013, soit 6 mois de campagne) Par produit Surgelés s +46% Conserves de fruits s +19% Conserves d’olives t -4% Huiles végétales t -15% Par marché Autre Afrique s +71% ALENA s +7% Union Européenne t -11% Maghreb t -25%
Prix internationaux des produits laitiers
Tendances des exportations 2013/2014 de produits de la pêche (évolution en volume par rapport à la campagne 2012/2013, cumul au 31 décembre 2013, soit 6 mois de campagne)
(Source : USDA)
Par produit Produits congelés s +13% Conserves de sardines s +6% Semi-conserves t -1% Farine et huile de poisson t -39%
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Par marché Autre Afrique s +36% PECO s +36% Union Européenne t -18% Amérique du Sud t -47% (Source : EACCE)
www.passeralaction.ma
La Bourse de Casablanca vous informe Echos du marché
EVOLUTION DES INDICES
• Les résultats financiers des sociétés cotées sous la loupe D’après une étude de la CDG Capital, la masse bénéficiaire de 60 sociétés cotées a enregistré une baisse par rapport à l’année 2012 de 4,7%. Le chiffre d’affaires s’est accru de 2,9% et le résultat d’exploitation de 1,6%. • ADI augmente son capital Alliances Développement Immobilier a lancé une opération d’augmentation de capital qui porte sur montant global de 207,6 Millions de MAD. Le nombre d’actions émises est de 337.552, au prix de 556 MAD par action. A noter que cette opération est réservée à la Société Financière Internationale. • Changement de dénomination pour Intégra Bourse Sur décision de l’Assemblée Générale extraordinaire du 06 février 2014, la société de bourse « Intégra Bourse » change de dénomination et devient désormais MENA C.P.
PERFORMANCE ANNUELLE à fin mars 2014 PLUS FORTES HAUSSES De la cote
SNEP.............................+68,67% MED PAPER..................+47,72% STROC INDUSTRIE.......+42,73%
De l’agroalimentaire
DARI COUSPATE...........+10,43% UNIMER...........................+5,99% CENTRALE LAITIERE........+2,61%
PLUS FORTES BAISSES De la cote
CDM..............................-11,95% TASLIF..............................-9,89% FERTIMA..........................-8,29%
De l’agroalimentaire
LABEL VIE.........................-3,45% BRASSERIES DU MAROC.....-2,67% CARTIER SAADA...............-1,96%
Performance des valeurs du secteur agroalimentaire à fin mars 2014 Dernier cours du mois ( en MAD )
Performance mensuelle
CENTRALE LAITIERE
1 457,00
-11,32 %
COSUMAR
1 918,00
+5 %
LESIEUR CRISTAL
104,00
-0,95 %
UNIMER
187,60
0,00%
CARTIER SAADA
18,04
-0,22 %
DARI COUSPATE
831,00
+4,79%
1 400,00
-6,54 %
825,00
-1,79 %
2 151,00
+1,94 %
VALEUR
LABEL VIE OULMES SOCIETE DES BRASSERIES DU MAROC
Agenda • La Bourse de Casablanca au Siam 2014 La Bourse de Casablanca participe pour la 3ème année consécutive au salon international de l’Agriculture Au Maroc, qui se déroulera du 24 avril au 03 mai 2014. La Bourse de Casablanca table sur une soixantaine d’entreprises à démarcher en one to one lors de cet événement.
• L’audit en débat à la Bourse de Casablanca L’IMA et la Bourse de Casablanca organisent un workshop sous le thème « les pratiques du comité d’audit et la fonction audit en interne : restitution finale » Un panel réunissant des personnalités de renommée est programmé
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L’Interview
Suite de la page 3
Quelles actions menez-vous actuellement au Maroc ? Depuis plus de 60 ans, la FAO a accompagné le Maroc dans le développement de son agriculture et l’amélioration du niveau nutritionnel de sa population. Elle a beaucoup contribué au renforcement des capacités nationales dans les domaines de l’agriculture, des pêches, des forêts et du développement rural durable. Bien que la FAO ne soit pas une agence de financement, depuis 1982 elle a mobilisé les ressources nécessaires pour mettre en œuvre de plus de 170 projets dans le pays, représentant un apport de près de 50 millions de Dollars EU sans compter l’appui fourni par plus de 60 projets régionaux. Cette assistance a permis de formuler des stratégies et programmes de développement, de proposer des politiques, de définir des méthodes à travers des projets pilote, de résoudre des problèmes techniques, de former des cadres dans tous les domaines et de lutter contre les ravageurs et les maladies des plantes et des animaux. L’assistance de la FAO s’est tout naturellement concentrée sur un appui technique aux stratégies et programmes mis en œuvre par le gouvernement, notamment en matière d’appui aux politiques et à la formulation de stratégies et de plans d’action. La coopération porte également sur la mise au point d’approches et méthodes de développement par la mise en œuvre de projets pilotes en économie et valorisation de l’eau d’irrigation par la conversion au goutte à goutte, l’utilisation des eaux usées à des fins agricoles, l’amélioration de la pêche artisanale en Méditerranée, la lutte contre la pauvreté et la désertification à travers la gestion participative des bassins versants, le développement des produits
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de terroirs. D’autres appuis techniques sont apportés aux grands programmes nationaux, pour définir des plans d’action ou résoudre des problèmes techniques, ou encore mettre en place des systèmes d’information géographique et de suivi évaluation. C’est en particulier le cas pour la Stratégie Halieutis pour l’adaptation de la flotte côtière à la pêche durable. La FAO accompagne le Maroc dans sa lutte contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes, notamment à travers une plus grande coopération régionale. Dans le domaine de l’eau, la FAO a réalisé au Maroc plusieurs projets novateurs en matière d’économie de l’eau d’irrigation, dont l’objectif était d’accompagner la conversion collective des petits agriculteurs à l’irrigation localisée et dans le domaine de l’appui aux petits producteurs pour une meilleure adaptation aux changements climatiques pour produire des outils décisionnels opérationnels pour développer un outil multidisciplinaire pour l’évaluation des impacts des changements climatiques sur l’agriculture. Par ailleurs et en raison de sa riche expérience en matière de gestion de l’eau, le Maroc a été choisi par la FAO comme pays pilote pour lancer l’initiative régionale pour faire face à la pénurie d’eau dans la région du Proche Orient et de l’Afrique du Nord. J’aimerai ajouter que, depuis 1969, le Centre d’Investissement de la FAO a aidé le Maroc à mettre sur pied plus d’une trentaine de projets qui ont mobilisé environ 2 milliards de dollars EU d’investissements auprès des institutions financières internationales. Quelles sont les difficultés rencontrées ? Avant d’aborder les contraintes, je
voudrais saisir cette opportunité pour rendre un grand hommage aux cadres et techniciens marocains, aux chercheurs, aux enseignants, aux membres des organisations professionnelles et aux responsables des secteurs public et privé qui œuvrent pour l’instauration de la sécurité alimentaire avec un très grand dévouement et une très forte consécration. En ce qui concerne les contraintes, elles concernent surtout la mobilisation des ressources financières suffisantes pour répondre à toutes les attentes de nos partenaires. Cela dit, cette contrainte concerne tous les pays, surtout après la crise financière qui a touché le monde depuis 2008. Mais le Maroc compte beaucoup sur ses ressources propres pour financer l’assistance technique de la FAO, surtout dans des domaines très pointus pour lesquels il souhaite bénéficier de l’expertise internationale à travers les réseaux de la FAO. Travaillez-vous en collaboration avec l’aval des filières agriculture et pêche ? La FAO se concerte et collabore avec les Etats membres pour répondre à leurs besoins spécifiques sur le développement des industries alimentaires et agricoles en leur offrant des conseils, des informations techniques et un renforcement des capacités, mis en œuvre par le biais de projets de terrain et de programmes de formation. Les matériels d’information et de formation, couvrant une vaste palette de sujets, sont diffusés par voie électronique et sous forme imprimée et s’adressent à divers publics : organismes du secteur public et privé, universités et établissements d’enseignement technique, ONG, chercheurs, formateurs et divers acteurs de la filière postproduction. Les micro, petites et moyennes entreprises, qui sont les principales transformatrices des produits alimentaires et agricoles dans les pays en développement, sont les premiers bénéficiaires de notre assistance technique dispensée au niveau du terrain. Que pouvez-vous apporter aux entreprises privées du secteur agroalimentaire au Maroc ? Pour la FAO, le secteur privé comprend des entités très diverses allant des organisations d’agriculteurs, des coopératives et des PME jusqu’aux plus grands groupes internationaux. Cela s’applique également aux institutions de financement privées, aux associations de l’industrie et du commerce,
Michael Hage, Représentant de la FAO au Maroc
et aux consortiums représentant les intérêts du secteur privé. Les domaines spécifiques de collaboration par lesquels le secteur privé pourrait contribuer à la réalisation des Objectifs stratégiques de la FAO, comprennent notamment les programmes techniques et axés sur le développement, le dialogue sur les politiques, l’établissement de normes et de règles, les activités de plaidoyer et de communication, la gestion et la diffusion des connaissances et la mobilisation des ressources. Vous êtes le Représentant de la FAO au Maroc depuis bientôt 2 ans. Quel est votre bilan ? Depuis que j’ai pris mes fonctions en tant que Représentant de la FAO au Maroc en juillet 2012, une nouvelle approche de collaboration entre la FAO et le Maroc a été mise en place à travers la signature en avril 2013 d’un Cadre de Programmation par Pays (CPP) pour la période 2013-2016. Ce cadre définit les domaines prioritaires de collaboration entre la FAO et le Maroc pour soutenir les objectifs nationaux de développement, en particulier en matière d’agriculture, de forêts, de la pêche et de développement rural et de sécurité alimentaire et nutritionnelle, stipulés dans les plans de développement nationaux. L’élaboration du CPP 2013-2016 s’est effectuée sur la base d’une large consultation initiée par la FAO. En effet, c’est le résultat de concertation avec les institutions nationales publiques, les organisations professionnelles agricoles, de nombreux responsables des divers programmes nationaux (l’agriculture, l’eau et l’irrigation, la pêche, le secteur forestier) et les partenaires de la coopération internationale, en s’appuyant sur les stratégies nationales. Cette approche du CPP renforce l’appropriation par le Gouvernement de tous les projets de la FAO et crée une véritable synergie avec les plans
sectoriels de développement du pays. Elle découle de la mise en œuvre des recommandations formulées par l’Evaluation Externe Indépendante, selon lesquelles les travaux de la FAO doivent s’articuler autour d’un petit nombre d’objectifs stratégiques axés sur les résultats qui correspondent aux grands problèmes de développement, et un environnement porteur représenté par les objectifs fonctionnels. Dans le cadre de la mise en œuvre du CPP, plusieurs projets sont implémentés pour apporter une assistance technique au niveau du conseil agricole, la codification des règles régissant le secteur de l’agriculture et de la pêche, l’harmonisation des politiques agricoles et intégration régionale et le renforcement du rôle des réseaux des Organisations Professionnelles Agricoles et de la Pêche (OPAP) dans la sécurité alimentaire au Maghreb, pour l’accompagnement de la mise en œuvre de la stratégie de développement des zones oasiennes et de la filière des dattes et le test du nouvel outil de l’évaluation du système national de contrôle des produits alimentaires. En matière de la gestion durable des ressources naturelles tenant compte des exigences d’adaptation au changement climatique et des impératifs de développement du niveau de vie des groupes de populations les plus vulnérables, y compris les femmes et les jeunes, la FAO accompagne le gouvernement marocain à travers plusieurs projets pour gérer les impacts des sécheresses et de changement climatique et d’anticiper le renforcement des capacités pour faire face à d’éventuelles situations d’urgences et à la volatilité des prix des produits alimentaires. Quels sont vos projets au Maroc ? Les projets de coopération entre la FAO et le Maroc sont inscrits dans le cadre du CPP Maroc 2013-2016 et correspondent à 45 objectifs couvrant
les 3 domaines prioritaires qui touchent au développement pour tous et sans exclusion des groupes vulnérables et des femmes dans le secteur de l’agriculture et de la pêche, comme moteur du développement économique et social, la gestion durable des ressources naturelles et l’amélioration du niveau de vie des ruraux, en particulier la population vulnérable, et la gestion des crises alimentaires pour aider le Maroc à lutter contre les effets des catastrophes naturelles et mettre en place les mesures adéquates pour gérer les impacts des sécheresses et de changement climatique et anticiper le renforcement des capacités pour faire face à d’éventuelles situations d’urgences et à la volatilité des prix des produits alimentaires. Dans ce contexte, la FAO va accompagner le Gouvernement marocain dans la mise en œuvre des stratégies nationales de développement agricole et de l’aquaculture à travers l’assistance technique et le renforcement des capacités pour la diversification des productions, la redynamisation des rôles des coopératives et des organisations professionnelles de petits agriculteurs, en particulier les femmes, et la promotion des exportations. Elle va également appuyer le Maroc, qui a ratifié les trois conventions issues du processus de la Conférence de Rio et qui portent sur les thèmes de changement climatique, de la biodiversité et de la lutte contre la désertification. Plusieurs de ces appuis seront réalisés à travers le développement d’outils de contrôle environnemental, de collecte et d’analyse de données sur les ressources naturelles et de méthodes d’évaluation d’impacts des politiques sectorielles et à travers la promotion de bonnes pratiques agricoles qui sauvegardent la base des ressources naturelles pour les générations futures.
Propos recueillis par Florence CLAIR
Parcours
Titulaire d’une maîtrise en économie et d’une maîtrise des affaires de l’Université de l’État de New York, ainsi que d’un certificat d’études supérieures en gestion du commerce international de l’École des Politiques Publiques de l’Université George Mason (Virginie, Etats-Unis d’Amérique), Michael Hage est de nationalité libanaise et a débuté sa carrière professionnelle à la FAO en 1992 en tant que Chargé de liaison auprès du Bureau de liaison des Nations Unies, à New York. De 1996 à 2000, il a occupé le poste d’Administrateur régional d’information au Bureau régional de la FAO pour le Proche Orient au Caire, en Égypte. En 2000, il est de retour aux Etats-Unis comme Administrateur régional d’information auprès du Bureau de liaison à Washington DC. En 2007 il est affecté au siège de la FAO à Rome, Italie, en tant que Fonctionnaire principal, chargé de la sécurité sur le terrain. De janvier 2010 à janvier 2012, il a occupé les fonctions de Chef de protocole à la Division de la Conférence, du Conseil et du Protocole. En février 2012, il rejoint le Bureau de la Communication et des Relations extérieures de la FAO avant d’être désigné Représentant de la FAO au Maroc en juillet 2012.
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Salon Alimentaria 2014
Une édition record en termes d’internationalisation
ALIMENTARIA
Promettant d’être l’un des salons phares de l’industrie agroalimentaire dans le monde, Alimentaria Barcelona a tenu sa 20ème édition du 31 mars au 3 avril 2014, rassemblant 3.800 exposants et plus de 140.000 visiteurs, dont 30% d’internationaux, un record pour cet événement. Le pavillon du Maroc, idéalement situé, a signé le retour en force du Royaume sur Alimentaria.
F
ocalisé sur son ouverture à l’international, Alimentaria 2014 a été promu à travers le monde, et ce afin d’attirer essentiellement les acheteurs des pays emergents. Résultat, pas moins de 600 importateurs clés de la grande distribution dans les régions d’Amérique Latine, d’Asie et de l’Union Européenne et quelques 42.000 visiteurs de 141 pays ont répondu présent. Du Maroc, une participation distinguée, haute en couleurs et en saveurs, a permis de refléter la richesse et la diversité des produits alimentaires du Royaume.
Coup d’œil sur le salon
Le salon Alimentaria a pris place à la Gran Via Exhibition Center sur une
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De nos envoyées spéciales à Barcelone, Florence CLAIR et Maria MOUHSINE Autre espace marquant du salon, « The Alimentaria Hub » a accueilli plusieurs congrès et conférences et surtout « Innoval », une exposition regroupant plus de 300 produits innovants (voir notre sélection en encadré page 28). Ainsi, les nouvelles tendances relevées se concentrent essentiellement sur la naturalité, notamment les produits biologiques, la nutrition, ainsi que l’absence de conservateurs, de colorants, de sucre ou encore d’ingrédients allergéniques. Autres tendances : des plats rapides et faciles à préparer, des packagings pratiques ainsi que des combinaisons d’arômes offrant de nouvelles sensations au consommateur. superficie de 94.500 m² regroupant les principales filières composant le secteur de l’industrie agroalimentaire espagnole et internationale. En parallèle, cette 20ème édition a été marquée par une nouvelle initiative baptisée « The Alimentaria Experience », carrefour des chefs de renom, pour renforcer le lien entre industrie et gastronomie. L’évenement a compris également des séances de dégustation de vins, « Vinorum », où a été présentée une cinquantaine de vins parmi les plus révolutionnaires. Signalons également le bar de dégustation de l’huile d’olive, où les visiteurs ont eu la possibilité de tester une large gamme des meilleures huiles d’olive, et enfin le show « Espagne, terre des 100 fromages ».
Le Maroc en force
Pour sa seconde participation à Alimentaria, le Maroc s’inscrit dans « le contexte du développement des exportations sur le marché espagnol », annonce Maroc Export. Ainsi, « la participation des entreprises marocaines à cette importante manifestation permettra aux groupes exportateurs de renouer avec les clients traditionnels du marché de l’Europe, de mettre en évidence les nouveautés, la diversité, la richesse et la qualité de la production agro-industrielle du Maroc, d’augmenter les parts de marchés et de diversifier les débouchés », confirme l’organisation de promotion des exportations. Sur quelques 279 m², le pavillon marocain a concentré 20 entreprises
Espagne
exportatrices du secteur agroalimentaire au Maroc, outre la Fédération des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP), pour exposer la diversité de la gamme des produits marocains, dont les pâtes alimentaires, couscous, semoules, farine, poissons, conserves de poisson, conserves végétales, plats marinés, huile d’olive, jus et concentré de jus, gâteaux traditionnels, pop-corn et produits du terroir (huile d’argan, amlou et safran). Plusieurs exposants, tels Dari Couspate, Tria, Marocâpres ou encore Mar de Altura sont des habitués du salon – auquel certains participaient régulièrement de façon individuelle - et du marché espagnol. « Nous exportons vers l’Espagne depuis plus de 20 ans, mais cela ne nous empêche pas de continuer à faire acte de présence au salon Alimentaria. Des manifestations de ce genre nous permettent de consolider les relations commerciales avec nos partenaires espagnols, d’écouter leurs doléances mais aussi de prospecter de nouveaux marchés », indique ainsi Sow Idrissa Yero, Directeur Export de Tria Group. D’autres au contraire participaient pour la première fois à Alimentaria : des coopératives et des PME notamment. Chez Indusalim, qui travaille depuis 2 ans sur l’Espagne avec un distributeur, « l’objectif est de travailler notre visibilité, sans laquelle une entreprise ne peut exister », explique son
Directeur Général, Othman Belhoucine Drissi. Les Conserves de Meknès venaient soutenir leur distributeur sur ce marché espagnol stratégique, qui connait un fort développement des produits ethniques. Les produits marocains, qu’ils soient industriels ou du terroir, ont donc toute leur place. « C’est la première fois que nous participons au salon Alimentaria. Notre objectif est de s’enquérir d’informations utiles concernant l’exportation vers le marché espagnol », souligne-t-on du côté du GIE Tizargane. Beaucoup de passage a été enregistré sur le pavillon : des acheteurs espagnols bien sûr, mais aussi européens, d’Amérique du Sud et du Nord et même d’Asie. « Certains viennent chercher un fournisseur es-
pagnol de produits méditerranéens… et trouvent un fabricant marocain ! », commente-t-on chez Marocâpres. Des rencontres professionnelles « BtoB » ont été programmées au profit des entreprises participantes avec les principaux donneurs d’ordre espagnols et européens, un travail particulièrement apprécié des exposants. « Les rendez-vous BtoB organisés par l’agence ont permis de rencontrer des contacts intéressants », révèle Hamid Mouhim, Directeur de Faconex. « J’ai pu rencontrer Mercadone, Carrefour et Duty Free. Mercadone viendra d’ailleurs visiter notre unité de production de pâtisseries marocaines le mois prochain », annonce Amal Amzough, Business Manager de Moroccan Sweet. Côté organisation, l’emplacement du pavillon – au cœur du hall international, visible depuis la coursive supérieure – a été unanimement salué par les exposants. Certains nous ont fait part cependant de quelques regrets concernant notamment la signalétique des marques, pas assez mises en avant. Enfin, durant ces 4 jours d’exposition, le pavillon marocain a convié les visiteurs à déguster les plats phares du Royaume à travers un show-cooking très animé sur la gastronomie marocaine, orchestré par le Groupe Rahal. Concoctés par le Chef Issam Jaafari, vainqueur du Bocuse d’Or Maroc, couscous, zaalouk ou encore tajine de poulet revisités avec des techniques françaises ont suscité des files d’attente d’amateurs mais aussi de curieux !
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Salon Notre sélection de produits innovants • Frubis Snack de fruits déshydratés et croquants, sans additifs ni sucres ajoutés (seules les pêches et les fraises sont sucrées pour des questions de goût). Chaque sachet indique l’équivalent de fruit contenu.
ALIMENTARIA
• Sanic Films Films alimentaires aux propriétés antioxydantes, antimicrobiennes et antifongiques afin d’améliorer la durée de conservation des aliments. Disponibles en bloc de feuilles prédécoupées pour séparer les tranches d’aliments découpés (charcuterie, fromages…) et en sachets scellables. • Ametller Mediterraneo Yaourt à l’huile d’olive : toute la matière grasse saturée du lait a été remplacée par de l’huile d’olive, donnant une texture crémeuse avec tous les bienfaits de cette huile, mais sans goût d’olive ! • Nice Fruit Cette entreprise espagnole a développé pendant 10 ans un procédé breveté unique au monde, intervenant en amont de la surgélation IQF et permettant d’obtenir des fruits à texture et saveur identique au frais. Pas de perte d’eau ni de structure à la décongélation.
• Grand Krust Combinalos Produits de la mer surgelés ou frais, déclinés en recettes méditerranéennes typiques, avec une sauce contenue dans un sachet. A consommer tel quel ou en combinaison avec une salade, des pâtes ou du riz. • Nestlé Jungly Glace pour enfants : l’enrobage gélifié ne coule pas et se pèle… comme une banane ! Sans colorants ni arômes artificiels. • La Explanada Pack de canettes individuelles d’olives aux anchois pour enfants, aux couleurs des Looney Tunes, pour un snack sain. Chaque pack contient une canette « surprise », avec un jouet à l’intérieur. L’intérieur du carton du pack est imprimé avec des jeux. Ouverture facile et anti-coupure.
• Hasta la Pizza Pizza surgelée au format « esquimau », à décongeler au grille-pain, au four ou au micro-ondes. Fabriquée en Italie, elle se décline en 3 recettes traditionnelles.
• Scelta Fingerfoodballs Bouchées surgelées contenant des légumes clairement identifiables, sans additifs, à cuire au four ou à frire. 5 Fingerfoodballs représentent l’équivalent de 25% de la ration quotidienne recommandée en légumes.
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• Zenpure Boisson 100% naturelle, sucrée à la stévia, sans gaz, sans alcool, contenant des extraits végétaux (thé blanc, camomille…) aux propriétés anti-oxydantes et relaxantes. Ne provoque pas de somnolence mais calme l’anxiété. C’est tout le contraire d’une boisson énergétique ! • Gallina Blanca Paella facil Préparation prête à l’emploi pour une paëlla facile. Il suffit d’ajouter le riz. • BonBonPaté Bouchées de pâté (base canard, saumon…) avec une gelée aromatisée (truffe, orange, citron/aneth, mangue, figues…) et des toasts, pour l’apéritif ou en snack.
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Focus
Export sud-sud
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EXPORT AFRIQUE
L’eldorado africain ?
L’Afrique
Maroc
Difficultés
A conjuguer au pluriel
Une image de marque... inestimable !
Logistique et compétitivité
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page 31
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Focus Export Afrique
Export sud-sud
L’eldorado africain ? Face aux économies en berne chez nos principaux clients européens, tous les regards se tournent désormais vers le Sud, et plus particulièrement vers la très convoitée Afrique. Selon le Fonds Monétaire International, l’Afrique subsaharienne est désormais la deuxième région du monde en matière de croissance (6% en moyenne) après les pays émergents d’Asie. Ce continent représentet-il alors le prochain eldorado pour les agro-industriels marocains ? Eléments de réponse dans ce dossier.
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elon les chiffres de l’Office des Changes, les exportations de produits agricoles, alimentaires et de la pêche vers l’ensemble du continent africain ont atteint une valeur de 4,7 milliards de Dirhams en 2013 (données provisoires). Ces exportations ont connu une forte croissance ces dernières années : leur valeur a en effet été multipliée par 4,6 entre 2000 et 2013 et par 2 rien qu’entre 2008 et 2013. Elles représentent désormais « près de 15% des exportations totales agricoles, agroalimentaires et de la pêche du Maroc. De plus, l’Afrique représente le 2ème continent de destination de ces catégories de produits, ce qui en fait un continent que le Maroc ne peut ni ignorer, ni exclure de sa stratégie de développement international », estime Najib Layachi, ex-Directeur à l’EACCE et Conseiller d’associations professionnelles. De nombreux analystes misent en effet sur un développement économique impressionnant de l’Afrique. Les banques marocaines s’y sont déjà implantées, soucieuses de rechercher des relais de croissance et d’accompagner les exportateurs sur ce continent. De plus, « l’Afrique est un marché qui dépasse le milliard de consommateurs, avec une population jeune et l’émergence d’une classe moyenne (plus de 350 millions) de plus en plus importante, une croissance économique
La rédaction de 6% en moyenne, un développement des échanges commerciaux, des projets d’investissements en termes d’infrastructures, etc. », confirme Ali Benahmed, Directeur de l’International du Groupe Attijariwafa bank, Banque Transactionnelle Groupe. Après une première implantation au Sénégal en 2006, Attijariwafa bank est désormais présente dans 10 pays des zones UEMOA et CEMAC. Non content d’exporter ses produits et ses services, le Royaume investit également en Afrique. « Le Maroc est devenu le 2ème pays, après l’Afrique du Sud, en termes d’IDE à destination des pays africains », indique M. Benahmed.
L’Afrique, à conjuguer au pluriel
Démographie et urbanisation croissante, déficit en moyens de production agricole et de transformation modernes… l’Afrique n’a pas d’autre choix que de recourir à l’importation pour assurer sa sécurité alimentaire. Selon la FAO, la facture des importations alimentaires de l’Afrique sub-saharienne a dépassé 40 Mrd $ en 2012. Quels types de produits sont concernés par cette demande ? Selon Housni EL Ghazi, Directeur d’Arômes & Co, les consommateurs africains recherchent « des produits et solutions simples, de bonne qualité avec une assistance et un service sans faille. » FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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Focus
Focus Export Afrique
(Source : Office des Changes, * Données provisoires)
Evolution des exportations alimentaires vers le continent africain
« Les produits phares exportés sur l’Afrique correspondent en partie à la cartographie des exportations totales agricoles, agroalimentaires, et de la pêche du Maroc, c’està-dire d’abord les produits de la pêche, puis tout le reste », indique M. Layachi. Les conserves de sardines représentent l’essentiel des produits de la mer exportés. En effet, elles répondent aux besoins prioritaires des marchés africains : « des produits de première nécessité, surtout dans les zones de guerre ou de sécheresse, tels que le riz, le maïs, ou les protéines pas chères comme les sardines », constate Najib Layachi. Certaines marques marocaines de conserves sont présentes sur les marchés africains depuis plusieurs décennies. C’est le cas de Titus (groupe Unimer) par exemple. D’autres y sont depuis moins longtemps mais misent beaucoup sur ces marchés. « Le groupe King Pelagique existe depuis 20 ans, mais notre conserverie a été créée il y a 2 ans. La 1ère année, 40% de nos exportations ont été faites vers l’Afrique, surtout en Angola, qui est un très gros marché pour les conserves avec le Nigéria », nous révèle Hicham Echaoui, Directeur Général de ERG Conserve. Mais, si les produits de la mer représentaient encore 66% (en valeur) des exportations alimentaires vers l’Afrique en 2008, leur part a progressivement diminué pour atteindre 45% en 2013. La gamme
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des produits exportés par le Maroc se diversifie donc petit à petit, en lien avec l’évolution de la demande des consommateurs. « Dès qu’un début de stabilité et de développement s’installe, les besoins se diversifient vers des produits dont le Maroc maitrise la production, tels que les fruits et légumes, les légumineuses, les pâtes alimentaires », souligne Najib Layachi. Les produits de première et seconde transformation des céréales représentent d’ailleurs la 2ème catégorie de produits les plus
exportés, avec une part de 14% en valeur en 2013. Les leaders de l’industrie marocaine des pâtes et couscous sont présents sur le continent africain depuis de nombreuses années. « C’est un marché émergent avec un développement du pouvoir d’achat et de la consommation. En Afrique, le budget familial est encore beaucoup consacré à l’alimentation et les secteurs ne sont pas encore saturés. De plus, on va vers une consommation de produits de plus en plus élaborés », explique Sow Idrissa Yero, Directeur Export de Tria Group. Le couscous en particulier, connait un fort succès. La raison ? Outre la célébrité intrinsèque du couscous, le savoir-faire des industriels marocains en la matière est reconnu. « Nous mettons en avant l’authenticité marocaine du couscous mais également notre savoir-faire et l’expertise que nous avons acquise dans la fabrication du couscous de haute qualité », confirme Amine Khalil, Directeur Développement de Dari Couspate. De plus, la graine de couscous s’utilise « en substitution d’autres céréales comme le riz – qui coûte
Bilan de la visite royale en Afrique
Le Maroc a depuis toujours entretenu des relations économiques avec l’Afrique, mais ces dernières devraient connaître un nouvel élan suite au voyage d’une vingtaine de jours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Mali, en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Gabon. L’objectif était de nouer des partenariats gagnant-gagnant, de lancer de nouveaux chantiers, de booster de nouveaux secteurs et surtout de partager l’expérience et le savoir-faire de l’entreprise marocaine. Pour ce faire, des forums économiques ont été organisés durant toutes les étapes de la tournée. Ces rencontres ont abrité la signature d’accords bilatéraux, signe d’une nouvelle ère de coopération sud-sud. Au total, plus de 88 conventions ont été signées dans différents domaines économiques, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la pêche. Outre les partenariats signés par l’OCP (cf. encadré page suivante), citons l’inauguration par SM le Roi Mohammed VI de la minoterie Les Moulins d’Afrique, située près de Conakry (Guinée). Selon Omar Yacoubi Soussane, PDG des Moulins Lahlal à El Jadida et partenaire marocain dans cette joint-venture maroco-guinéenne, cette usine d’une capacité de 900 T/jour devrait pouvoir couvrir l’intégralité des besoins des marchés guinéen et de la sous-région. L’investissement de 30 millions € est le fruit d’un partenariat win-win entre l’industriel marocain et ses partenaires guinéens de longue date. Le premier apporte ainsi son savoir-faire technique, tandis que les seconds apportent leur connaissance du marché et des réseaux de commercialisation.
Focus l’urbanisation croissante », poursuit M. Idrissa Yero. Il plait donc particulièrement aux familles nombreuses. Les produits de niche comme les aliments infantiles, commencent à trouver leur place sur le continent africain. Le spécialiste marrakchi, Agro-Food Industrie, exporte ainsi en Afrique sub-saharienne depuis 2009 et désormais dans 9 pays de cette région. « Les consommateurs africains recherchent des produits tels que les • Les produits d’Agro-Food Industrie en rayon dans un supermarfarines lactées, ché gabonais. mais aussi les plus cher – ou les céréales tradirepas pour bébés », indique Bruno tionnelles telles le mill, qui est de Montier, Directeur Général de Agromoins en moins cultivé du fait de Food Industrie. En effet, la dernière
Export : les intrants agricoles aussi !
Focus Export Afrique gamme lancée par cette entreprise, des céréales lactées enrichies en 22 vitamines et minéraux, correspond pleinement à une stratégie d’export « sud-sud » puisqu’elle a été spécialement conçue pour répondre aux besoins nutritionnels des bébés d’Afrique et du MoyenOrient. Toujours selon les statistiques fournies par l’Office des Changes, la Guinée, la Mauritanie puis l’Angola constituent le trio de tête en termes de destination des exportations agricoles, alimentaires et de la pêche. A une échelle plus « régionale », l’Afrique de l’Ouest continue de dominer (voir graphiques page suivante). L’Afrique du Nord, l’Afrique Centrale et l’Afrique Australe se partagent le reste tandis que la part de l’Afrique de l’Est reste très minime. Les raisons de cette répartition sont à rechercher dans la proximité géographique, culturelle et linguistique ainsi que dans l’environnement des affaires. « Sur cette base, les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest présentent les meilleures opportunités de partenariat commercial et d’investissement. Ainsi, des pays comme le Sénégal,
L’OCP, un des leaders mondiaux des phosphates et de ses produits dérivés, confirme son engagement pour l’Afrique, continent où l’agriculture occupe toujours une place prépondérante : « elle pèse environ 17% du PIB et rapporte environ 40% des entrées en devises de la région », indique l’Office. Preuve de son engagement pour la sécurité alimentaire en Afrique, l’OCP s’est doté d’une stratégie dédiée et a augmenté sa production d’engrais pour les besoins de l’agriculture africaine, passant de 50.000 T en 2007 à plus de 500.000 T aujourd’hui, soit un facteur 10 ! En outre, l’OCP a développé une nouvelle gamme de fertilisants, spécialement adaptés aux terres et cultures africaines. Ainsi, « nous livrons des produits standards, mais aussi des produits plus adaptés comme la gamme Teractiv », nous explique l’OCP. Citons par exemple Teractiv Cacao, dont une première cargaison de 8.000 T a été livrée en Côte d’Ivoire en 2013, et Teractiv Corn, distribué au Kenya depuis l’intervention du gouvernement kenyan sur la chaîne de distribution des engrais, dans le cadre d’un partenariat public/privé, afin de faciliter l’accès des agriculteurs aux fertilisants. La stratégie du Groupe ne s’arrête pas à la distribution d’engrais, mais va « bien au-delà, à travers des initiatives de développement agricole comme des projets de carte de fertilité, des tests agronomiques, des formations aux fermiers… », annonce l’OCP. Enfin, à l’occasion de la récente tournée Royale en Afrique et sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le groupe OCP a annoncé le lancement à Jorf Lasfar d’une usine d’engrais entièrement dédiée au marché africain, fruit d’un investissement de 600 millions de Dollars et devant produire 1 million de tonnes d’engrais par an. L’OCP a également élaboré avec le Gabon un projet de partenariat Sud-Sud s’appuyant sur une intégration de ressources naturelles des deux pays. Le protocole d’accord préliminaire prévoit la mise en commun, au Gabon, d’une unité de production d’ammoniaque à partir du gaz gabonais et d’une unité de production d’engrais phosphatés, et au Maroc, de 2 unités de production d’acide phosphorique à partir du phosphate marocain et d’une unité de production d’engrais phosphatés. La capacité totale de production des deux complexes intégrés sera de l’ordre de 2 millions de tonnes d’engrais, ce qui devrait permettre de couvrir au moins 30% de la demande totale du continent, contribuant ainsi à la Révolution Verte Africaine. Plus de 2 Mrds $ seront investis conjointement.
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(Source : Office des Changes, * Données provisoires)
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Focus Export Afrique
Répartition géographique des exportations alimentaires en valeur pour les années 2000 et 2013*
la Côte d’Ivoire ou le Cameroun ont encore des marges importantes de développement. Je ne suis pas de l’avis de trop s’investir sur les pays anglophones de l’Afrique de l’Est, avant d’avoir pleinement couvert les pays d’Afrique de l’Ouest, qu’ils soient francophones ou anglophones (c’est le cas du Ghana, entre autres) », affirme M. Layachi.
Une image de marque du Maroc… inestimable !
Sur les marchés de l’Afrique subsaharienne, les produits provenant du Maroc suscitent une perception positive chez le consommateur africain, du fait de leur qualité. Pour M. Layachi, « en termes de qualité, les produits marocains peuvent être comparés aux produits européens, et meilleurs que les produits chinois. Et sur le rapport qualité/ prix, ils concurrencent allègrement les autres origines. » Cette perception tire aussi ses racines plus profondément. « Le Maroc dispose d’un capital sympathie auprès des pays africains, historiquement pour des raisons religieuses, mais aussi du fait que la majorité des cadres africains ont été formés au Maroc. Le tout accompagné de l’émergence des liaisons aériennes, des banques marocaines… Tout cela crée un corridor de sympathie qui n’a pas de prix », précise Sow Idrissa Yero. L’engagement politique du Maroc et sa proximité géographique ont également stimulé l’émergence d’un large tissu de banques mais aussi de projets
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d’envergures et d’initiatives portant sur les domaines économiques, culturels, sociaux et du logement. En outre, « nous, pays africains, parlons le même langage et vivons les mêmes problèmes industriels. Nos solutions sont en général plus adaptées et plus spécifiques. Les Européens et les Chinois sont dans une logique de colonisation et de guerre d’influence, alors que nous sommes plus dans une vision d’assistance et de collaboration sudsud. Il n’y a pas d’enjeux politiques mais une vision économique pure et à long terme. N’oublions pas que le Maroc est enraciné en Afrique ! », étaye Housni El Ghazi. Cette image de marque constitue un véritable avantage concurrentiel qui profite pleinement aux produits marocains, à condition toutefois de l’entretenir. « Malheureusement, les pays africains ont souvent été gérés par des intermédiaires européens ou autres qui ont positionné les produits marocains dans la moyenne gamme, sinon pire. Là
aussi, un travail de marketing doit être repris pour mieux communiquer sur les produits marocains, et s’éloigner petit à petit de la stratégie monolithique du prix », rappelle Najib Layachi.
Des opérateurs bien accompagnés
Afin d’accompagner les exportateurs marocains dans leur volonté de pénétration des marchés subsahariens, des organismes étatiques et privés se sont mobilisés pour faciliter les échanges commerciaux. Face aux complexités des transactions financières ou encore aux difficultés de vérification de la solvabilité des clients (difficulté qui s’avère souvent un préjugé selon certains exportateurs), quelques banques marocaines se sont positionnées sur la région. Parmi elles, Attijariwafa Bank propose 3 types d’accompagnement : la mise en relation commerciale, la sécurisation des moyens de paiement via le conseil et la couverture risque
Maroc/Mali : coopération économique et commerciale
Suite à la visite de Sa Majesté le Roi au Mali en février 2014, un accord de coopération a été signé entre Maroc Export, l’Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC) et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM). Traduction de la volonté des deux pays d’œuvrer pour l’approfondissement de la coopération Sud-Sud, l’objectif ultime de cet accord est de faire bénéficier le Maroc et le Mali de la synergie des efforts déployés pour la promotion des exportations et de l’offre des stratégies sectorielles. Cette synergie servira aussi bien le tissu productif national de chaque pays que leurs échanges commerciaux.
Focus
pays, et l’accompagnement local par les équipes métiers et commerciales en termes de soumission aux appels d’offres locaux. Ainsi, explique Ali Benahmed, « notre clientèle, au travers des différentes manifestations de promotion que nous organisons (notamment le Forum Afrique Développement) montre un intérêt certain et une demande récurrente pour l’accompagnement de la banque vers la réalisation de transactions commerciales dans les pays de présence du Groupe AWB. » Avantage de cette présence bancaire nationale tout au long de la chaîne : « cela contribue efficacement à sécuriser les paiements et à encourager l’exportateur à pérenniser et accroître les flux export vers ces destinations », poursuit M. Benahmed. Quant aux IDE en provenance du Maroc, ils sont favorisés par les mesures d’encouragement de la réglementation des changes, qui permettent d’aller jusqu’à 100 MDH/an d’investissements à destination du continent africain, alors qu’il n’est que de 50 MDH/ an pour le reste du monde, nous explique M. Benahmed. Pour M. Layachi, quelques outils d’accompagnement supplémentaires pourraient être intéressants, tels que la mise en place de plateformes de commercialisation (anciennement appelées comptoirs) comme l’ont fait les Européens, les Chinois, et même les Libanais ou
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les Indiens, ou encore la création d’un corps d’experts au service des pays africains pour les aider dans leur développement en valorisant les compétences combinées des retraités et diplômés chômeurs marocains. Enfin, certains exportateurs aimeraient plus de soutien promotionnel, par exemple avec l’organisation de pavillons marocains sur les salons africains.
La logistique et la compétitivité à l’épreuve
Si les pays subsahariens représentent une destination incontournable et prometteuse pour les produits marocains, les exportateurs sont confrontés à de nombreuses difficultés, dont les principales sont les coûts logistiques, les délais de transport, la concurrence acharnée et les prix. Selon les opérateurs interrogés, le coût logistique représente le principal frein de tout exportateur maro-
cain. En effet, même si les lignes maritimes existent, les prix du fret du Maroc vers un pays d’Afrique sub-saharienne restent plus élevés que pour d’autres destinations. « Les prix peuvent varier du simple au triple entre un Casablanca-Valence et un Casablanca-Dakar, et encore plus pour les conteneurs frigorifiques car ceux-ci reviennent vides », regrette Othman Belhoucine Drissi, Directeur Général d’Indusalim. Toujours dans le domaine logistique, les délais de transport sont une autre problématique. « Les délais et les fréquences ne sont pas toujours respectés », souligne Najib Layachi. « Le transport peut parfois occasionner des délais considérables », renchérit Bruno Montier, ce qui se répercute sur la qualité de certains produits à caractère périssable. Par ailleurs, une fois les produits sur place, l’exportateur doit recourir à des distributeurs partenaires, comptetenu du réseau de distribution complexe, dominé par les commerces traditionnels et les marchés. Sans oublier le déficit en infrastructures rendant une partie de la population inaccessible. Comme le résume bien l’OCP, « la difficulté majeure rencontrée est que le petit fermier africain souffre d’un écosystème complexe, qui exige une solution intégrée et complète pour pouvoir briser ces barrières. Cette solution intégrée passerait non seulement par l’accès aux engrais adaptés, mais par l’accès aux semences sélectionnées, les formations des fermiers à les utiliser, le financement adapté, l’accès au marché final, la logistique adéquate (notamment les centres de stockage et les points
Les conseils d’Euromonitor International
Dans son rapport « Business Opportunities and Challenges in Africa » publié en 2013, Euromonitor International recommande de ne pas regarder l’Afrique comme un tout homogène, mais comme une somme de pays individuels, avec des distinctions culturelles et économiques. Euromonitor attire également l’attention sur l’importance du packaging et de son code couleur, le taux d’analphabétisme étant encore élevé dans certains pays, et enfin sur les produits ne nécessitant pas une réfrigération et peu d’eau dans leur préparation. Enfin, le rapport rappelle que le pouvoir d’achat étant ce qu’il est, de nombreux produits sont encore vendus en vrac et détaillés au poids chez l’épicier.
Focus Export Afrique de distribution), l’infrastructure routière, ferroviaire et maritime, etc. » L’absence de subvention par rapport aux coûts logistiques à l’export influence négativement l’activité et la performance des exportations et ne permet pas toujours aux produits marocains d’être compétitifs par rapport à des pays concurrents qui bénéficient de soutiens étatiques. C’est le cas de « certains pays comme la Turquie et la Tunisie, qui subventionnent les coûts logistiques à l’export (par exemple sur les pâtes) », ajoute M. Belhoucine Drissi. En fait, « malgré le préjugé défavorable que traine le continent africain en termes de risque, les difficultés rencontrées sont celles de tout exportateur : comment être compétitif sur des marchés que tous les pays émergents ou anciennes puissances coloniales convoitent dans un climat de concurrence acharnée ? », souligne Ali Benahmed. Une autre difficulté de taille renvoie à la concurrence. Cette concurrence s’avère parfois déloyale et acharnée, surtout des pays asiatiques. Pourquoi déloyale ? Et bien parce qu’ils font leur percée sur les marchés africains en imitant les marques marocaines, au détriment de la qualité du produit. « Cette concurrence asiatique est indirecte car ce n’est pas le même produit : ils utilisent le nom commercial « sardines » alors que ce n’est pas la même espèce. De plus, ils copient les marques marocaines et vendent moins cher », déplore Hicham Echaoui. Les conserves asiatiques sont en effet proposées à des prix très bas. Concurrents différents, même dilemme pour les fabricants de pâtes et couscous : « la concurrence de pays pratiquant des prix très bas rend difficile la compétitivité des pâtes et du couscous marocains car les marchés africains restent très sensibles au prix », constate Amine Khalil. Pour faire face à cette concurrence, certains industriels marocains ont tendance à suivre les conserveurs asiatiques sur ce terrain et à diminuer leurs prix. Dans ce sens, Mohammed Edderkaoui, Directeur Marketing et Commercial de Uni-
mer Group, déclare que ce genre de pratiques risque de nuire à l’image des produits marocains : « certains industriels marocains font aussi des produits à des niveaux de qualité plus bas pour arriver à baisser les prix. C’est une mauvaise stratégie qui dévalorise le produit et nuit à l’image de marque. » Le prix reste pourtant un facteur déterminant dans la survie et la persistance de l’activité à l’export vers les pays sub-sahariens. Pourtant, la diminution des prix n’est pas toujours la bonne carte à jouer, car les agroindustries marocaines n’en auraient tout simplement pas les moyens. Ainsi M. Belhoucine Drissi, avertit : « il faut faire attention à ne pas rentrer dans une guerre des prix, car nous serions perdants. Un industriel marocain ne sera jamais en mesure de concurrencer un industriel asiatique sur le créneau du prix. » Le marché africain, qui recèle un potentiel considérable, doit donc être approché comme tout autre marché à conquérir, avec une stratégie bien réfléchie accompagnée de marketing, de campagnes de
publicité, d’études pour repérer les réels besoins des consommateurs, etc. M. Ayachi confirme cette idée en déclarant : « les pays africains doivent être abordés comme tout pays à accéder. Il faut donc utiliser les techniques de tout marketer qui se respecte. » Cette stratégie doit bien sûr tenir compte du rapport qualité/prix afin de pouvoir adresser les différents segments du marché. « Il faut avoir une bonne compréhension du marché et adapter son produit en conséquence. Il y a des marchés qui demandent un bon rapport qualité/prix », déclare Elazizi Elalaoui Abdelbarie, Administrateur Directeur Général d’Indusalim.
Des erreurs à éviter
La position géographique du Maroc, sa bonne image de marque, les programmes d’accompagnement et d’encadrement, le soutien des services administratifs, le dynamisme de son industrie, telles sont les caractéristiques qui confirment le potentiel d’exportation du Maroc vers l’Afrique sub-saharienne. Quelles erreurs faut-il éviter afin
Maroc-Cameroun : création de 2 centres d’affaires
Dans le cadre du renforcement de la politique de coopération sud-sud, un accord-cadre a été signé entre l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) et la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun pour la création de deux centres d’affaires à • De g. à dr. : Christophe Eken, Président de la Chambre Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Casablanca et à Douala, de Cameroun, et Hassan Sentissi, Président de l’Associala capitale économique du tion Marocaine des Exportateurs. Cameroun. « Les échanges commerciaux entre les deux pays sont passés de 24,2 millions de Dollars en 2007 à 51 millions de dollars en 2013, atteignant ainsi un taux de croissance annuel moyen de 16,15% », a précisé Mohamed Abbou, Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Chargé du Commerce Extérieur, lors de la signature officielle le 26 mars dernier. Toutefois, ces échanges restent en deçà des potentialités et des ambitions des deux pays. La création de ces centres d’affaires constitue donc une réelle opportunité pour la dynamisation des échanges commerciaux, non seulement vers le Cameroun, mais aussi vers les marchés de l´Afrique de l´Ouest et de l´Afrique Centrale.
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Focus d’exploiter pleinement le potentiel de succès des produits marocains en Afrique ? Premièrement, il s’agit de mettre de côté tout préjugé. Comme dans tout projet d’exportation, il apparaît indispensable de connaître parfaitement le marché africain avant de se lancer. « Il faudrait d’abord se débarrasser de toute idée préconçue ou cliché « anti marketing » et se placer dans une démarche de respect total de l’autre », souligne Najib Layachi. L’approche marketing ne doit donc pas être négligée. Chez Agro-Food Industrie par exemple, des outils marketing sont spécifiquement conçus pour chaque pays. A une échelle plus globale, Mohammed Edderkaoui
Focus Export Afrique recommande que « les opérateurs marocains s’unissent pour promouvoir le Label Maroc et garder un standard de prix car les asiatiques peuvent aller encore plus loin dans la baisse des prix. » Chez Dari, on pense également que la qualité est une stratégie payante. « Nous croyons qu’il est possible de dépasser la barrière du prix en mettant en avant la qualité de notre produit. C’est un travail de longue haleine et qui doit s’inscrire sur le long terme », estime Amine Khalil. Enfin, l’honnêteté, le travail, le professionnalisme sont des valeurs indispensables pour réussir sur les marchés africains, longtemps abusés. « L’avenir s’inscrira
dans un partenariat équitable et non dans les opportunités passagères, les «coups de fusils». Ce sont des gens frileux du fait d’un passé colonialiste et du fait de l’arrivée de beaucoup d’escrocs dans leur pays pour faire fortune. Il faut vraiment montrer pattes blanches pour réussir », prévient M. El Ghazi. « Il faut faire très attention et éviter que l’image du Maroc et de ses industriels ne soit entachée d’a priori. Si par malheur des commerçants ou industriels mal intentionnés partaient à l’aventure dans cet eldorado avec des intentions véreuses, c’est toute la confiance dans le Label Maroc qui en pâtira », conclut-il.
Détail des produits alimentaires exportés vers l’Afrique en valeur (millions de Dirhams) 2000
2008
2009
2010
2011
2012
2013*
Autres demi-produits
6
16
10
-
35
12
-
Blé
-
-
1
1
3
4
-
Boissons alcoolisées
1
4
6
5
1
8
13
Cacao et préparations à base de cacao
-
1
16
34
31
44
46
Café et thé
70
197
236
218
207
244
187
Conserves de légumes
32
34
59
61
69
116
101
Eaux minérales et boissons sans alcool
32
37
58
48
52
80
109
Epices
1
15
10
12
14
22
31
142
100
198
273
384
586
664
Fruits et légumes
6
15
29
99
145
149
237
Huiles végétales
-
98
84
136
205
150
152
Jus de fruits et de légumes
4
2
5
7
13
32
32
Margarines et matières grasses
11
14
18
7
69
3
6
Œufs
-
3
2
20
34
51
42
Pâtisseries et préparations à base de céréales
2
24
16
30
45
69
102
Plantes
5
13
6
15
14
21
20
Préparations à base de sucre
11
69
79
85
101
143
206
Préparations alimentaires diverses
6
65
102
106
99
77
78
Préparations pour aliments du bétail
-
1
4
9
17
98
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(Source : Office des Changes, * Données provisoires)
Farines, gruaux, semoules et agglomérés de céréales
Produits carnés
1
4
6
15
22
39
38
Produits de la mer
554
1 655
1 560
1 898
1 509
2 222
2 115
Produits laitiers
141
154
149
182
242
286
377
Sous-produits animaux non comestibles
-
-
3
6
5
23
33
Tabacs
-
-
1
1
5
18
90
TOTAL
1 025
2 521
2 658
3 268
3 321
4 497
4 710
40
FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
Ressources
Aquaponie en zone aride Un essai concluant en Egypte A l’occasion de la conférence « Agribusiness Outlook Forum », qui s’est tenue le 25 mars 2014 dans le cadre du salon Agra Middle East à Dubai, plusieurs études de cas internationales et régionales ont été présentées, dans un contexte de flambée de la facture des importations alimentaires dans la région du Golfe. Parmi ces exemples, celui de Bustan Aquaponics, une ferme aquaponique égyptienne, montre une voie possible pour l’agriculture et la pisciculture dans les régions arides comme celles du GCC (Conseil de Coopération du Golfe). 20 et 30% et a le potentiel pour atteindre l’équilibre dans les 6 à 18 prochains mois.
Bénéfices environnementaux et économiques
• Bustan Aquaponics produit plusieurs variétés de salades, légumes et herbes aromatiques.
N
e requérant pas de terres fertiles, le projet Bustan Aquaponics annonce une efficacité quatre fois supérieure à celle des fermes traditionnelles. Il pourrait être le fer de lance d’une nouvelle approche pour la culture de légumes et l’élevage de poisson dans le Golfe. Cette ferme de 1.000 m2 est localisée en périphèrie du Caire. Il s’agit de la première et unique ferme aquaponique à but commercial en Egypte. Sa production est garantie sans pesticides : des poissons tilapia, quatre variétés de laitue, des pousses d’épinards, du chou rouge, des blettes, du pak choi, de la roquette, du thym et de la sauge. Le système de production (cf. encadré) combine l’aquaculture conventionnelle et l’hydroponie : l’eau et les effluents (déjections, nourriture non consommée…) de la première sont recyclés et utilisés par les plantes comme nutriments.
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L’eau est ensuite re-circulée à nouveau dans le système aquacole. Lancé il y a 18 mois, ce projet a livré un taux interne de retour entre
Qu’est-ce que l’aquaponie ?
Selon Faris Farrag, le propriétaire et gérant de la ferme, ce système convient idéalement aux pays déficitaires en eau du Golfe et plus généralement de la région MENA. « Les bénéfices des systèmes aquaponiques sont nombreux : le premier d’entre eux est la capacité de produire des quantités significatives de poissons et de légumes bio à partir d’un volume extrêmement faible d’eau et d’énergie, sans avoir besoin de terre agricole », déclare Faris Farrag. « Avec l’extension des connaissances en la matière, il y a
Contraction des mots « aquaculture » et « hydroponie » (culture de végétaux hors-sol, sur substrats neutres, par irrigation d’eau enrichie en nutriments et minéraux), l’aquaponie est un système de culture en « symbiose » avec l’élevage de poissons. Son origine remonterait aux Aztèques. Certaines rizicultures asiatiques utilisaient également des systèmes similaires. Le principe repose sur un écosystème fermé basé sur l’élevage de poissons, dont l’eau riche en nutriments (issus des déjections et des aliments des animaux) est utilisée pour la ferti-irrigation des cultures de végétaux, après action de bactéries pour transformer les effluents en éléments assimilables par les plantes. A leur tour, les légumes cultivés épurent naturellement l’eau en utilisant cet « engrais » pour leur croissance, eau qui peut donc être ensuite réutilisée dans les bassins d’élevage de poissons. Le cycle est alors bouclé ! La réussite de ce système dépend notamment de l’équilibre entre la population de poissons, les apports de nourriture et la quantité de végétaux cultivés. Un de ses avantages est l’apport d’eau réduit : une fois le système en place, l’ajout d’eau n’est nécessaire que pour compenser l’évaporation ou l’absorption par les végétaux.
Agriculture L’aquaponie, une des réponses aux problèmes de sécurité alimentaire et de ressources en eau
un excellent potentiel de large diffusion de l’aquaponie en tant que système capable de satisfaire une partie des besoins alimentaires globaux, tout en requérant très peu de choses en retour de la part de l’environnement », poursuit-il. Pour lui, la rapidité et l’efficacité du système permettent de maintenir des prix bas pour les consommateurs, tandis que sa production est équivalente à celle d’une ferme traditionnelle quatre fois plus
AGRA Middle East en bref
AGRA Middle East est l’unique salon de la région du Golfe consacré à l’agribusiness, à l’élevage, à l’aquaculture, à l’horticulture et aux équipements et fournitures agricoles. Du 25 au 27 mars 2014, quelques 5.000 visiteurs professionnels ont pu rencontrer 250 exposants internationaux et assister à des conférences de haut niveau comme Agribusiness Outlook Forum et Poultry Outlook Forum.
Ce gérant précurseur indique que l’aquaponie fait face à certains défis dans la région du Golfe dans les domaines de la connaissance institutionnelle et de la capacité de construction. Mais, petit à petit, lorsque que d’autres projets démarreront et que leurs avantages seront compris, un élan sera donné à ce système de production innovant. « Le projet Bustan Aquaponics a démarré sur la croyance que les régions arides désertiques telles que la nôtre doivent commencer à réfléchir plus largement et de façon plus créative aux problématiques de sécurité alimentaire et de préservation des ressources en eau », estime Faris Farrag. « Ces deux questions sont inextricablement entrelacées et d’une importance cruciale dans de nombreuses régions du monde. Au fur et à mesure qu’elles gagneront du terrain, le besoin de développer des systèmes agricoles mieux adaptés feront de même », conclut-il.
grande. De plus, contrairement aux systèmes conventionnels, les fermes aquaponiques peuvent être implantées partout. « L’aquaponie est suffisamment efficiente pour être installée dans des zones extrêmement déficitaires en eau. Au niveau économique, cela marche », ajoute M. Farrag. « La clé est de créer la bonne échelle, raison pour laquelle Bustan s’étend à 2 ou 3 unités supplémentaires de la même taille afin d’atteindre une échelle commerciale de taille moyenne. A partir de ce momentlà, le projet deviendra très rentable. Même aujourd’hui ma trésorerie est déjà positive », affirme-t-il. FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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Emballages pour boissons La singularité compte Moins pour plus, telle est la devise des consommateurs dans le monde des boissons : moins d’additifs et de conservateurs, zéro sucre. Pour les emballages, c’est exactement le contraire qui prévaut : ils doivent être customisés, promettre une qualité élevée de leur contenu et, dans la mesure du possible, offrir un intérêt supplémentaire. Ces exigences ne sont pas vraiment respectueuses de l’environnement ! La branche de l’emballage réagit à la situation par une technique d’emballage économique sur le plan des coûts et qui ménage les ressources. Article proposé par Interpack
© Prix allemand de l’emballage
ries n’ont aucune chance face à la forte concurrence. « L’objectif général consiste à créer un vocabulaire optique qui puisse être vu, ressenti et compris en l’espace de cinq secondes ou moins », explique l’experte en marques Terri Goldstein, de l’entreprise de marketing américaine The Goldstein Group. Si Brinkhoff emploie encore un vocabulaire relativement raisonable avec ses étiquettes régionales, d’autres fabricants de boissons prennent des mesures plus percutantes : ils gravent le nom de la marque à l’intérieur des bouteilles, leur donnent de la couleur et des motifs prégnants, de manière qu’aucune ne ressemble à l’autre.
«
Aussi authentique que de savoir où est sa juste place » – c’est avec ce slogan, dédié à la nouvelle Édition Bassin de la Ruhr de la marque de bière Brinkhoff’s No.1, que la brasserie Brinkhoff de Dortmund souhaite toucher droit au cœur les habitants de la région. Sur les étiquettes de l’édition spéciale, l’entreprise présente en effet 40 curiosités propres à 21 villes du Bassin de la Ruhr. Brinkhoff’s No.1 fournit les informations correspondantes dans la foulée : les motifs illustrés sont décrits au dos des étiquettes détachables. Histoire locale et consommation de bière – voilà de quoi augmenter les ventes. « Un très bon accueil est réservé à notre édition », se félicite le Responsable du marketing Brinkhoff,
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Andreas Thielemann. Quiconque souhaite vendre son produit avec succès doit le mettre en scène de manière marquante. Cela s’applique notamment au marché des boissons où la concurrence est impitoyable. Les temps où eau minérale gazeuse, bière et eau-de-vie se vendaient dans des bouteilles normées sont révolus depuis longtemps. Avec la conquête victorieuse des boissons mixtes alcoolisées et des breuvages rafraîchissants aromatisés, la diversité des boissons est devenue pratiquement insondable. Sans « brand building » professionnel, c’est-à-dire un concept de communication qui fait d’une marque destinée à un groupe de clients défini un nec plus ultra, les sources et les brasse-
© Krones
• Toutes différentes les unes des autres : avec ses bouteilles individuelles, cette marque est pleinement dans la tendance.
• Poids plume : Krones, le spécialiste de l’emballage, a considérablement réduit les matériaux nécessaires et le poids de ses bouteilles PET.
Cette tendance qui s’impose de plus en plus dans le domaine des boissons porte un nom : la customisation.
Une bouteille pour chaque occasion
L’entreprise suédoise « Absolut Vodka » figure parmi les précurseurs de cette tendance. Sa série « Absolut Unique » a été lancée sur le marché en 2012 ; il s’agit d’une série limitée de quatre millions de bouteilles en verre qui présentent surtout deux particularités : celles d’être multicolores et singulières. En effet, pas une bouteille ne ressemble à l’autre. Et pour amplifier cet effet, chaque bouteille porte un numéro individuel – comme les tirages limités d’une œuvre d’art. Les consommateurs sont ravis : Absolut Vodka compte parmi les alcools les plus demandés dans le monde. Même les bouteilles consignées suivent la tendance de l’unicité : aujourd’hui, chaque grand fabricant de boissons utilise des contenants individuels pour interpeller de manière plus concrète les groupes cibles. Ainsi, le fabricant de boissons Sinalco a introduit des bouteilles consignées de 0,5 litre pour ses limonades dans le but d’inciter les petits foyers à consommer ses produits. L’entreprise de la Hesse Staatl. Fachingen conditionne son eau minérale dans des bouteilles à facettes spéciales qu’elle propose exclusivement à la gastronomie en trois formats différents. Cependant, les emballages individuels de boissons ne contribuent pas seulement à augmenter les ventes, mais s’accompagnent aussi d’inconvénients. Les bouteilles de conception sophistiquée font grimper les coûts de développement et de production et mettent l’environnement à contribution. C’est pour lutter contre l’envahissement des déchets dans les villes et la nature que des pays comme l’Allemagne visent des quotas d’emballages consignés élevés pour les boissons. Mais la hausse de la part des bouteilles consignées individuelles provoque justement le contraire : les chiffres de rotation baissent, les distances de transport de l’entreprise de conditionnement jusqu’au consommateur augmentent, l’écobilan des bouteilles consignées
se dégrade. Néanmoins, les bouteilles personnalisées sont souvent plus légères que la bouteille consignée standard, ce qui relativise cet effet. Indépendamment de cela, la diversité croissante des bouteilles accroît les opérations de tri et donc les coûts. Les fabricants de boissons sont ainsi • La bouteille du futur : BTC Concepts assemble par vissage trois boude plus en plus teilles individuelles pour n’en former qu’une. Ceci est innovant et offre nombreux à revenir du changement aux consommateurs. aux bouteilles en plastique jetables et boîtes. En à moins d’énergie, en préservant Allemagne, la « Confédération des l’environnement et avec moins de emballages de boissons de l’avenir » coûts », avance Jochen Forsthövel, a même été fondée l’année derResponsable produits chez le fabrinière dans le but de lutter pour la cant bavarois d’équipements techrenaissance des bouteilles jetables niques de conditionnement et de et boîtes. Le lobbying porte apparemmachines d’emballages Krones. Au ment ses fruits : d’après l’association salon interpack 2014, qui se tiendra allemande de protection de la nature du 8 au 14 mai 2014 à Düsseldorf, NABU, le quota des emballages jetales visiteurs pourront se faire une bles atteint déjà plus de 50% en Alleidée des stratégies et produits avec magne et la tendance est à la hauslesquels les entreprises souhaitent se. Benjamin Bongardt, Directeur répondre aux exigences du marché. de la politique des ressources chez interpack promet beaucoup de découNABU, estime que cette évolution vertes intéressantes, car les efforts est alarmante : « L’environnement ne déployés dans la mise au point de peut profiter que si nous faisons le nouveautés et pour parvenir à écochoix de la bonne solution en matière nomiser des coûts battent leur plein d’emballages pour boissons et que chez les spécialistes de l’emballage. nous les rendons plus efficaces. Une seule bouteille consignée remplace Économie de matériaux à jusqu’à 50 bouteilles jetables – et large échelle pour finir, elle est encore en plus recy- Krones, par exemple, s’attache princiclée. Un emballage jetable constitue palement à développer des bouteilles donc un véritable gaspillage de matiè- PET plus légères pour économiser res premières. » ainsi un matériau précieux. La nouLes fabricants d’emballages se voient velle bouteille de 0,5 litre baptisée confrontés à de gros challenges. « PET lite 9.9 carbonated » mise au Comment peut-on rendre des embalpoint par l’entreprise ne pèse que 9,9 lages encore plus attrayants et plus grammes – près d’un tiers de moins conformes aux attentes des consomque les bouteilles PET courantes mateurs ? Comment peut-on éconode cette taille. Le design spécial du miser des matières premières tout en contenant fait qu’il est néanmoins nuisant moins à l’environnement ? stable et qu’il peut être transporté en Les exigences posées aux machines toute sécurité. Des nouveautés sont d’emballage grandissent également : aussi proposées par Krones pour les « Nous devons réfléchir à la question bouteilles PET contenant des produits de savoir comment les entreprises conditionnés à chaud, comme les jus de conditionnement pourraient emde fruits par exemple. En général, baller leurs produits en ayant recours ces flacons doivent être conçus plus FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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• Économes en énergie : les étiqueteuses modernes consomment toujours moins de courant car elles renoncent aux process thermiques énergivores comme le collage à chaud.
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numérique – on peut donc renoncer à une étiquette à part et aux adhésifs correspondants. Mais cela ne signe pas pour autant la fin de l’étiquetage classique. Dans ce domaine, le potentiel d’innovation est encore énorme, comme le prouve l’entreprise italienne PE Labellers avec sa nouvelle étiqueteuse rotative « Adhesleeve ». L’installation utilise une matière acrylique à la place d’un adhésif chaud pour coller les étiquettes, ce qui contribue à des économies d’énergie. En plus, comme l’avance PE Labellers, Adhesleeve peut coller des étiquettes 30% plus fines que celles utilisées jusqu’à ce jour. La société KHS de Dortmund se qualifie de « First Choice in Technology and Service » dans le domaine de la technologie du conditionnement des boissons. Au salon interpack, le spécialiste des solutions d’emballage et installations de conditionnement
© KHS
stables car ils rétrécissent légèrement sous l’effet de la chaleur. Le nouveau procédé « NitroHotfill » de Krones maintient la stabilité des contenants lors du conditionnement en augmentant la pression intérieure avec de l’azote. « Ces nouveautés nous permettent d’alléger le poids aussi bien au niveau du corps de la bouteille que de son embout », déclare Jochen Forsthövel. Le fabricant français BTC Concepts montre quel tournant pourrait prendre le développement des bouteilles en plastique. L’entreprise parisienne assemble par vissage trois bouteilles individuelles pour n’en former qu’une. Un nouveau triple contenant innovant, dont l’aspect à lui seul fait qu’il se distingue des autres bouteilles, est ainsi obtenu. D’autre part, le concept « Bottle Clips » ménage les ressources : au moment du transport, les bouteilles prennent moins de place, ce qui réduit la facture de carburant. Le client final gaspille, à son tour, moins de produit car trois petites bouteilles sont ouvertes l’une après l’autre. Les innovations visant à économiser des coûts ne se limitent pas seulement au design des bouteilles, à la production et au conditionnement ; elles s’appliquent aussi à l’étape suivante, à l’étiquetage des bouteilles. Chez Krones, le nouveau système d’impression directe « DecoType » peut même décorer des bouteilles présentant une surface irrégulière grâce à un procédé à jet d’encre
présente sa nouvelle machine d’emballage « KHS INNOPACK Kisters TSP A-H-TPFO ». Comme le souligne l’entreprise, cette machine qui pose des nouveaux jalons en termes de développement durable est garante d’une utilisation particulièrement flexible et d’une production engendrant moins de coûts. « La machine est de conception modulaire et déjà adaptée aux exigences et souhaits futurs des consommateurs », explique l’experte KHS, Frederike Arndt. L’installation offre un avantage particulier : désormais, un dispositif spécial permet aussi de conditionner des bouteilles PET en emballages dits « Fully Enclosed ». L’avantage est que ces emballages sont plus stables que les emballages rétractables couramment utilisés jusqu’à maintenant ; les inserts en carton supplémentaires utilisés pour la stabilisation deviennent ainsi superflus et les besoins en matériaux diminuent. Par ailleurs, le process d’emballage sous film rétractable se fait à l’intérieur de la nouvelle KHS INNOPACK, dans un tunnel de rétraction chauffé, au choix, au gaz ou à l’électricité. « Comparée au chauffage électrique conventionnel, la réduction des coûts énergétiques réalisable peut atteindre jusqu’à 50% », explique Frederike Arndt. Option pouvant être intégrée à chaque variante de tunnel d’emballage par rétraction : un kit d’économie d’énergie qui, par l’utilisation d’un système de volet se chargeant de fermer automatiquement l’ouverture d’entrée et de sortie des produits à l’arrêt de la machine d’emballage, contribue à une économie d’énergie supplémentaire pouvant atteindre 20%.
• Multi talent : aux dires de l’entreprise, la nouvelle machine d’emballage de KHS est particulièrement flexible à l’utilisation et produit en économisant des coûts, dans le sens du développement durable.
Process
Solutions Fournisseurs • Conditionnement
• Ingrédients
Smurfit Kappa. Label de qualité spécifique pour robinet
Hydrosol. Dés de yaourt & yaourt grec allégé
Le Vitop Original est le robinet le plus utilisé pour le vin en Bag-in-Box dans le monde. Le succès du robinet repose en partie sur son extrême facilité d’utilisation : une simple pression sur une • Facilité d’utilisation • Etanchéité à 0,4 bar ou deux ailettes suffit pour permettre au liquide de s’écouler. Néanmoins, la principale raison du succès de Vitop est sa qualité exceptionnelle et constante reconnue dans le monde entier. Le « robinet qui ne fuit jamais » a un de taux de fuite inférieur à 0,000003% depuis son lancement ! Pendant la production, un test d’étanchéité à 0,4 bar est appliqué à chaque robinet et plus de 60 points de contrôle qualité sont vérifiés périodiquement. Des mesures supplémentaires confirment également une excellente performance de barrière à l’oxygène. Avec le nouveau sceau de qualité Vitop Original, les consommateurs de vin sauront qu’ils continuent de recevoir le meilleur.
Krones. Des bouteilles PET poids légers A l’occasion du salon interpack 2014, Krones présente ses dernières innovations, dans l’esprit du Total Cost of Ownership. Ainsi, Krones a pu obtenir une meilleure résistance à la température et à la pression avec une bonne stabilité en transport grâce au développement d’un nouveau concept de fond pour récipients PET. Comparé au procédé classique Hotfill, le remplissage de cette bouteille avec le procédé NitroHotfill permet des poids de bouteille plus faibles avec des cadences éle• Emballages plus vées. Dans la pratique, le procédé NitroHotfill légers • Faibles coûts permet d’obtenir des bouteilles avec un poids • Rendements d’ins- de seulement 15,5 g pour les jus de fruit et tallation élevée autres boissons sensibles. Krones présente également un « poids léger » pour les boissons carbonatées qui est inférieur de 30 à 45% aux récipients PET comparables du marché. Cette bouteille de 500 ml de seulement 9,9 g séduit par ses faibles coûts en matériau et son utilisation avec des rendements élevés. Enfin, l’utilisation d’une bouteille PET carrée de 500 ml et d’un poids de seulement 12,5 g pour le remplissage aseptique préservant le produit est rendue possible grâce au développement de la technologie Contiform AseptBloc et au design approprié du récipient.
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Hydrosol, entreprise spécialisée dans les stabilisants alimentaires, a développé de nouveaux systèmes stabilisants pour la fabrication de yaourt en dés ainsi que des idées tendance autour du yaourt grec allégé. Le nouveau système stabilisant • Nouvelles formes de dés Stabisol QCU 2 permet aux de yaourt • 0 à 10% de matières graslaiteries de présenter le yaourt ses dans le yaourt grec sous une forme totalement • Améliore la capacité d’abnouvelle en le moulant. Il est sorption d’eau ainsi possible de fabriquer des dés de yaourt que l’on peut utiliser dans les salades. Ces dés peuvent être déclinés à volonté en ajoutant des fines herbes, des olives ou même du saumon par exemple. Le yaourt grec connaît également un succès inédit, puisqu’il réunit plaisir et santé. Avec le yaourt grec, le consommateur profite des éléments nutritifs bons pour la santé, avec un seul souci, notamment, la teneur en matière grasse relativement élevée de 10%. Grâce aux nouveaux systèmes stabilisants de la gamme Stabisol, il est maintenant possible de fabriquer du yaourt grec contenant seulement de 0 à 10% de matière grasse. La texture, l’aspect et le goût sont exactement les mêmes que ceux du produit original. Par ailleurs, Hydrosol a mis au point des systèmes de stabilisation qui améliorent la capacité d’absorption d’eau. Le produit classique peut ainsi être mis en œuvre sans problème avec des variétés de légumes ou de fruits aqueux, par exemple avec du concombre pour être transformé en tzatziki crémeux.
• Process Procys. Des macarons personnalisables
• Impression avec encres alimentaires • Haute résolution
Procys, fabricant d’équipements industriels automatisés pour le secteur agroalimentaire, rend possible la customisation du macaron grâce à l’impression numérique avec encres alimentaires, ceci en haute résolution et de manière industrielle. Un message, une photo ou un logo : les macarons deviennent des objets publicitaires et sont personnalisables à l’infini. Ceci n’est d’ailleurs que le début de l’impression numérique, ce concept pouvant être décliné sur de nombreux autres produits fabriqués de manière industrielle comme les biscuits et les gaufrettes.
Nouveautés • Process PCM. Nouveau tube alimentaire pour pompage Le Groupe PCM propose aux industriels des systèmes de pompage et de transfert de fluides, qu’ils soient abrasifs, fragiles, visqueux ou corrosifs. Cette expertise s’étend aussi bien au secteur agroalimentaire, qu’à l’ensemble de l’industrie, et positionne aujourd’hui PCM comme l’un des principaux fabricants à travers le monde. Spécialement conçu pour l’industrie alimentaire, un nouveau tube répondant aux normes CE 1935/2004 et FDA 21 CFR177.2600 est désormais disponible pour les pompes PCM Delasco. Nettoyable et stérilisable en place, ce tube offre également une très bonne résistance mécanique, ce qui se traduit par une durée de vie supérieure au nitrile standard. Idéales pour le transfert et le dosage de fluides fragiles, abrasifs, visqueux ou contenant des matières solides, les pompes péristaltiques PCM Delasco peuvent fonctionner à sec et sans dommage. Sans étanchéité dynamique et avec le tube comme seule pièce d’usure et unique pièce en contact avec le fluide pompé, les pompes PCM Delasco allient performances, sécurité alimentaire et coûts de cycle de vie réduits. • Transfert de fluides fragiles, abrasifs ou visqueux • Sécurité alimentaire • Bonne résistance mécanique • Coûts de cycle de vie réduits
Bosch Rexroth. Automatisation à haut rendement jusqu’à 4 mégawatts Avec ses nouveaux entraînements électriques de grande taille, Bosch Rexroth propose désormais une large gamme de solutions d’entraînement, disponibles en nombreuses plages de puissance de 110 kW à 4 MW. A titre de référence, ils peuvent couvrir la puissance nécessaire au déplacement d’un train de marchandises de 700 mètres de long. L’utilisateur final a alors le plus grand intérêt à bénéficier de la variation de puissance pour optimiser son rendement et réduire ses coûts de fonctionnement. En outre, ces nouveaux entraînements offrent aux utilisateurs de nombreuses possibilités pour • Amélioration du rendement améliorer le rendement, par • Utilisation sécurisée • Stockage d’énergie statique et rotative exemple via la régénération de • Dissipation de la chaleur produite puissance. Dans le même temps, • Puissance d’entrainement de 4 MW les fonctions de sécurité embarquée intégrées aux entraînements garantissent la protection optimale de l’homme et de la machine. L’utilisateur accède aussi à un potentiel d’économies supplémentaires grâce aux concepts de stockage de l’énergie statique et rotative et à la fonction logicielle Smart Energy Mode. Par ailleurs, les systèmes de refroidissement par air et liquide fournissent différentes méthodes de dissipation et d’utilisation de la chaleur produite. Les entraînements électriques Rexroth de grande taille sont disponibles en plusieurs plages de puissance entre 110 kW et 500 kW. En connectant en parallèle jusqu’à 8 dispositifs, les utilisateurs peuvent mettre en oeuvre une puissance d’entraînement de 4 MW. FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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Industrie végétale Comment obtenir l’agrément ou l’autorisation de l’autorité marocaine compétente ? Depuis le lancement de la loi 28-07 en février 2010, loi relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires, le secteur agroalimentaire marocain a amorcé l’évolution de son système de sécurité sanitaire afin de prouver qu’il garantit aux consommateurs des produits sains, sûrs et salubres. Mais quels sont les moyens mis en œuvre pour la maitrise de la salubrité des aliments ? mis à l’agrément et ceux soumis à l’autorisation ?
E
n application de l’article 5 de la loi 28-07, toutes les entreprises du secteur alimentaire et du secteur de l’alimentation animale sont soumises à l’autorisation sanitaire ou à l’agrément sanitaire délivré par les autorités compétentes avant la mise sur le marché de leurs produits. Le processus d’octroi de ces agréments et autorisations qui a été lancé depuis le 2ème semestre de l’année 2013 a permis d’agréer 1.400 entreprises sur les 5.000 industries agroalimentaires (IAA) recensées, avec l’objectif d’atteindre 3.000 IAA en 2014 et de tout finaliser à l’horizon de 2016, chiffre déclaré par le Ministre de l’agriculture et pêche maritime, M. Aziz Akhannouch.
Quels sont les secteurs sou-
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« Ce n’est pas une distinction entre le secteur animal et le secteur végétal comme le croient certains : autorisation ou agrément, c’est une question de niveau de risque », avait répondu Mohamed Belkacemi, Directeur du pôle végétal à l’ONSSA, à une question posée lors d’une journée technique organisé par le groupe Labomag. En effet, l’article 4 du décret n° 2-10-473, pris pour l’application de certaines dispositions de la 28-07, a défini les établissements soumis à autorisation et ceux qui devront avoir l’agrément sanitaire. Aussi l’arrêté 2768-12 a détaillé clairement tous les types d’industries agroalimentaires.
Trousse documentaire
Le dossier de la demande d’autorisation ou d’agrément est détaillé dans l’arrêté n°244-13 du 16 janvier 2013. Il se compose de deux parties : 1- Une partie administrative, qui est la même pour les deux types de demande et qui se compose d’une identification du demandeur (copie
Kenza ALOUANE
Auditrice Formatrice- Ingénieur hygiène et sécurité des aliments Qualimag
de CIN ou carte de résidence de la personne chargée du dossier administratif, du document justifiant des pouvoirs dont elle dispose, du statut de l’entreprise et du certificat d’inscription au registre de commerce) et d’une identification du local (copie de l’autorisation de construire relative au local en question) ; 2- Une partie technique réalisée en respectant les exigences du titre III du décret n°2-10-473 où il est demandé : a- Un plan de situation et un plan d’ensemble avec tous les détails internes (flux, points d’eau, matériel…) et l’environnement de l’entreprise. b- Une fiche technique qui décrit l’activité de l’entreprise et détaille les produits fabriqués et les matières utilisées… c- « Un manuel qualité ». Ce manuel diffère selon qu’il s’agit d’un dossier d’autorisation ou d’agrément :
QHS Activité du secteur végétal soumise soit à l’agrément soit à l’autorisation sanitaire
Agrément
Autorisation
- Jus et nectars - Huiles alimentaires issues des graines oléagineuses - Conserves végétales soumises à un traitement thermique y compris les sauces et les assaisonnements (conserves, fruits et légumes congelés, surgelés, séchés ou déshydratés…) - Produits vitivinicoles (production des vins et bières) - Stockage et transformation des céréales (minoteries, pâtes alimentaires, biscuiteries, boulangeries pâtisseries…) - Conditionnement des céréales et légumineuses - Conditionnement des fruits et légumes frais - Entreposage frigorifique des fruits et légumes frais - Torréfaction et conditionnement du café - Fabrication et conditionnement du thé - Fabrication et raffinage des sucres - Chocolaterie – confiserie - Boissons gazeuses et boissons rafraichissantes et à base d’arômes - Production des spiritueux - Trituration des olives - Fabrication des margarines - Traitement et conditionnement du sel, épices, plantes aromatiques - Fabrication des additifs alimentaires
- Pour le dossier d’autorisation : c’est un manuel de procédure fondé sur les bonnes pratiques sanitaires relatives à l’activité concernée. - Pour le dossier d’agrément : c’est un manuel décrivant le programme d’autocontrôle (le système HACCP).
Que se passe t-il après le dépôt du dossier ?
ou une autorisation peut-il être retiré ?
Après l’obtention de l’autorisation ou de l’agrément, des visites sanitaires régulières sont effectuées par les autorités compétentes afin de contrôler le respect des conditions menant à leur délivrance.
Si, à l’occasion de ces visites, une ou plusieurs non-conformités ou insuffisances sont constatées, l’autorisation ou l’agrément sanitaire peut être suspendu dans un délai ne dépassant pas six mois. L’entreprise doit alors corriger la non-conformité ou le cas échéant perd son autorisation ou agrément.
Arriverons-nous à ce que toutes les industries végétales soient autorisées ou agréées d’ici fin 2016 ?
Au Maroc, nous pouvons distinguer chez les industries végétales trois façons d’aborder cette exigence : - Ceux qui sont aux normes et qui disposent déjà de certificats leur permettant notamment d’exporter, constituent rapidement le dossier afin d’obtenir leur agrément ou autorisation sanitaire ; - Ceux qui connaissent les démarches à réaliser pour être en conformité avec l’autorité compétente. Mais beaucoup reportent la mise en place du dossier qualité sanitaire. - Ceux qui sont loin de tout écho et ne savent pas ce qu’est une autorisation ou un agrément sanitaire. Rendez vous fin 2016, fin du délai pour l’obtention de l’agrément ou de l’autorisation des industries de l’agroalimentaire.
Après le dépôt du dossier aux autorités compétentes, et après une étude préliminaire de sa conformité, une visite sanitaire est effectuée dans un délai maximum de 45 jours dans les lieux de l’établissement demandeur et un rapport de visite est établi par les personnes effectuant la visite. A l’issue de la visite de l’établissement, l’autorisation ou l’agrément sanitaire est délivré lorsque l’implantation, la conception, l’aménagement, les installations, les équipements et les matériels ainsi que la documentation relative à son fonctionnement répondent à toutes les exigences requises pour sa mise en exploitation conformément au titre III du décret n°2-10-473.
Dans quel cas un agrément FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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Qualité
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Analyse ADN Un outil au service de la traçabilité
© Eurofins
Médiatisées suite aux scandales alimentaires récents tels l’affaire de la viande de cheval, les analyses ADN permettent de répondre aux besoins d’identification de plusieurs autres applications courantes. Leur utilisation en industrie agroalimentaire se démocratise grâce à leurs performances inégalables et à une certaine baisse des coûts. Florence CLAIR
• Préparation des échantillons pour la PCR.
L
ongtemps réservées aux spécialistes et aux laboratoires de recherche, les analyses ADN ont élargi leur champ d’action dans les années 90 grâce à un saut technologique. « Avec l’invention de la PCR en temps réel en 1993, les analyses ADN commencent petit à petit à faire leur introduction au niveau du secteur agroalimentaire », rappelle Dr. Najiya Dhiba, Directeur Développement de Isolab. La PCR (Polymerase Chain Reaction) est une technique de réplication ciblée in vitro qui permet de dupliquer en très grand nombre et rapidement une séquence d’ADN à partir d’une faible quantité.
De la microbiologie à la spéciation… des applications étendues Les premières applications en in-
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dustrie agroalimentaire concernent la microbiologie, plus particulièrement la détection des pathogènes, et connaissent dès lors un bond significatif. « Comparativement aux méthodes classiques, il était tout à coup devenu possible d’avoir accès à des informations très vastes, grâce au développement parallèle et exponentiel des banques de données génomiques », précise Andreas Pardigol, Directeur scientifique du laboratoire de biologie moléculaire chez Eurofins Analytics France. Outre les bactéries, les analyses ADN permettent également d’identifier les espèces animales et végétales en présence. Elles sont donc particulièrement demandées pour prévenir et rechercher les fraudes. Dans ce cas, si les produits carnés, récents scandales obligent, viennent immédiatement
à l’esprit, il ne s’agit pas forcément des cas les plus courants. En effet, selon une étude parue en 2012 (voir tableau page suivante), les produits végétaux ne sont pas en reste, notamment l’huile d’olive, considéré comme l’aliment le plus à risque en termes de fraudes. Généralement, il s’agit de traquer la pureté variétale annoncée du produit. Toujours dans le monde végétal, « l’analyse ADN est utilisée comme outil de surveillance, par exemple par un semencier qui veut s’assurer de la bonne diffusion de ses variétés et traquer la contrefaçon », ajoute Fabienne Moreau, Responsable scientifique chez ADNid. La même philosophie s’applique dans le cas de la recherche d’OGM. Enfin, la détection des allergènes est une autre application intéressante pour les analyses ADN, d’autant plus que les obligations réglementaires se durcissent face à l’augmentation des phénomènes d’allergies chez les consommateurs. Ainsi, rappelons-le, les entreprises vendant des produits alimentaires sur le marché de l’Union Européenne ont jusqu’au 13 décembre 2014 pour se conformer à la nouvelle réglementation sur l’étiquetage des allergènes (Directive 1169/2011). Plus globalement, et au-delà des aspects purement répressifs ou litigieux, l’analyse ADN entre dans le cadre d’une bonne maîtrise de la traçabilité tout au long de la chaîne alimentaire. Elle constitue alors un véritable outil préventif, malheureusement sous-exploité. « Positionnée aux étapes stratégi-
ques d’un procédé de fabrication, c’est un bon outil de pilotage, garant du bon déroulement d’un cahier des charges. Par exemple au niveau de la filière jus de fruits, ce sont tous les acteurs de la filière qui ont recours à l’analyse : le producteur qui veut s’assurer de la présence des bonnes espèces ou variétés dans son verger, le transformateur qui veut s’assurer que son jus est pur ou conforme à ce qu’il annonce, et enfin l’embouteilleur et le distributeur qui veut de la transparence dans la transaction commerciale et qui veut s’assurer que le produit qu’il achète soit conforme à son cahier des charges », expose Fabienne Moreau. Sans tomber dans l’excès – faire des centaines de tests quotidiens est inutile et coûteux – il s’agit de répondre aux objectifs d’une démarche HACCP, en réalisant des analyses aux points critiques. « L’idée est d’éviter les problèmes en mettant en place un plan de contrôle chez l’industriel, mais aussi chez ses fournisseurs et sur toute la chaîne. La responsabilité et les coûts sont ainsi partagés », renchérit M. Pardigol. Mme Moreau regrette d’ailleurs que l’analyse ADN ne soit pas plus systématiquement utilisée comme outil de contrôle qualité dans le process, ce qui limiterait les cas de contentieux « involontaires ». Symbole récent de ce manque de traçabilité, le scandale de la viande de cheval aura peut-être comme conséquence positive un meilleur contrôle des fournisseurs et de l’amont logistique.
Avantages et inconvénients
Le choix d’une analyse ADN ou d’une autre méthode doit prendre en considération plusieurs paramètres : « la décision n’est pas toujours facile à trancher. Elle dépend de nombreux facteurs : besoin de rapidité, nombres d’analyses, type de résultat recherché, niveau de technicité du personnel, support offert sur place par les fournisseurs pour maintenir l’équipement… Il existe pour chaque application des
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© Patrick Peyrard - ADNid
Qualité
méthodes alternatives aux analyses ADN avec leurs propres défauts et avantages », récapitule Sébastien Poisson, Directeur Technicocommercial France chez Neogen Europe. Côté avantages, la fiabilité, la précision et la répétabilité des analyses ADN ont fait leurs preuves. Correctement mené, « un test ADN est très fiable et spécifique », indique M. Pardigol. « En ce qui concerne la recherche, l’identification et la numération des agents pathogènes (salmonelle, listeria, Legionella, Escherichia Coli…), les analyses ADN permettent une détection rapide, sensible et plus pratique, et ce, dans un court délai », souligne Mme Dhiba. Selon cette dernière, la PCR permet de donner des résultats fiables en microbiologie, le tout en moins de 24 heures pour les échantillons négatifs (contre 4 à 15 jours pour les méthodes classiques). Le fabricant peut alors libérer ses produits très rapidement. Si les prestataires d’analyses ADN revendiquent une fiabilité totale, ils pointent du doigt la nécessité d’une parfaite maîtrise de l’organisation, du prélèvement d’échantillons et de la technologie d’analyse, afin de limiter les risques de contamination et ainsi de garantir les résultats. La mise à disposition de kits commerciaux a cependant permis de faciliter la mise en œuvre des tests au niveau des industries. Par ailleurs, l’analyse ADN peut s’avérer « trop sensible
(cas de l’identification d’espèces) ou à l’inverse pas assez sensible (cas des allergènes) », signale M. Poisson. Economiquement, l’analyse ADN reste généralement plus onéreuse en termes d’équipements et de consommables que les méthodes classiques ou protéiques (ELISA), mais force est de constater une baisse continue de son coût, devenu « très accessible », revendique Mme Moreau. Enfin, par définition, l’analyse ADN s’adresse aux produits contenant toujours des traces d’ADN. Or, plus le produit est transformé (traitements physiques et thermiques), plus l’ADN qu’il contient sera rare et dégradé, ce qui constitue une limite à l’utilisation de ce type d’analyse, même si l’ADN résiste mieux aux process thermiques que les protéines. Les laboratoires ont donc mis au point des méthodes permettant de garantir les meilleurs résultats, même en faible présence de molécules d’ADN. « Notre savoir-faire innovant repose sur la capacité à récupérer des ADN rares et dégradés dans n’importe quelle matrice et la capacité à l’analyser, le faire parler pour connaître son origine. Ce savoir-faire unique fait d’ADNid la seule équipe au monde à proposer le contrôle qualité ADN dans les jus de fruits », affirme Fabienne Moreau. Autre exemple, Eurofins propose des prestations sur-mesure, adaptées aux produits très pauvres en ADN comme les
QHS lité permettra parallèlement une baisse des coûts de 1 Huile d'olive revient. « Les 2 Poisson méthodes se simplifiant et 3 Aliments biologiques les prix dimi4 Lait nuant, nous pensons que 5 Céréales les analyses 6 Miel et sirop d'érable ADN vont pro7 Café et thé gressivement rentrer dans 8 Épices (comme le safran et la poudre de chili) certaines usi9 Vin nes », avance M. Poisson. 10 Certains jus de fruit Au Maroc plus Source : Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité particulièrealimentaire du Parlement Européen (données tirées des travaux de Spink ment, outre la et al.- Development and Application of a Database of Food Ingredient Fraud and Economically Motivated Adulteration from 1980 to 2010, Journal of Food nécessité de Science, Vol. 77, Nr. 4, 2012 - et d’informations communiquées par le secteur renforcer la de la distribution et les organisations sectorielles). sécurité sanigélatines ou les lécithines. « Ces taire et la compétitivité des produits projets à façon permettent égalealimentaires, « la norme Halal ment de valider les tests sur les promulguée récemment incitera produits du client et de calculer également les industriels à contrôles facteurs de correction, c’est-àler et identifier tous les ingrédients dire l’influence de la matrice et du et matières premières utilisés dans process de fabrication sur l’ADN leurs procédés contenu dans le produit fini », industriels », escomplète M. Pardigol. En effet, il time Mme Dhiba. est important de rappeler que les La société Isolab analyses ADN classiques donnent a d’ailleurs réades résultats en % d’ADN et non lisé une étude de en masse de produit. « Pour pasmarché l’année ser d’un résultat qualitatif ou semidernière. Résulquantitatif (fourchette de résultat) tat : cette technià un résultat quantitatif, il faut que était quavalider le test chez le client. C’est siment absente un budget, mais pour moi c’est le dans les labomeilleur investissement car vous ratoires agroaliinvestissez dans la fiabilité de mentaires, qu’ils votre plan de contrôle », assure soient publics ou Andreas Pardigol. privés. Seules les installations de Normes et labels de l’ONSSA (Office qualité démocratiseront National de la l’analyse ADN Sécurité SaniPour M. Pardigol, le potentiel de taire des produits développement des analyses ADN Alimentaires) y est énorme du fait de leur rapidité avaient recours de mise au point et de leur large pour une applicouverture. De plus, compte-tenu cation en santé du durcissement continu des exianimale. Mais les gences réglementaires, l’évolution choses évoluent : du marché des analyses ADN s’an« nous avons nonce plutôt favorable. Leur démoréussi à installer cratisation en tant qu’outil quacette technique
Top 10 des produits qui risquent le plus de faire l’objet de fraude alimentaire
d’analyse auprès d’un laboratoire privé à Casablanca. Et d’autres ont déjà prouvé leur intérêt », déclare Dr. Najiya Dhiba. Pour Eurofins, qui reçoit des échantillons d’industriels marocains depuis un certain temps, le Maroc constitue également un marché émergeant et important, que l’entreprise compte bien développer. « Nous pensons que ces analyses se développeront au Maroc dans la mesure où la transformation des matières premières s’effectuera sur le territoire marocain. Dans ce contexte, le Maroc aurait un avantage concurrentiel majeur sur l’Espagne, par exemple en incluant à la source les analyses ADN dans leur cahier des charges qualité et pourquoi pas dans le cadre d’un label garantie ADN. Ce serait un critère de différenciation qualité important qui, combiné à la précocité de production, valoriserait les matières premières transformées (ou non) avec un impact image majeur », propose de son côté Fabienne Moreau.
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Maroc
Marchés Elle & Vire Yag Go ! Lait stérilisé UHT enrichi en vitamines A, B2, B12, D et en fer. Fabricant : Elvir Importateur : Sofralim - Lait écrémé, sirop, eau, sirop de glucose, sucre, amidon modifié, huiles végétales (colza, tournesol), arôme, stabilisants : E407, E415, colorants : E161b, vitamines : B2, A, D, B12, pyrophosphate ferrique. - Produits frais - Volume : 150 ml - Prix : 6,95 DH
Maroc
Freddi La Gioia Italian Hazelnuts & Belgian Chocolate Gâteau moelleux avec fourrage à la noisette et décoration au chocolat au lait. Fabricant : Freddi Dolciaria Importateur : Ténérif - Sirop de glucose-fructose, sucre, graisses végétales, farine de blé, œufs, eau, flocons de chocolat au lait 5,8% (sucre, beurre de cacao, pâte de cacao, lait entier en poudre, arôme naturel de vanille), noisettes 5,3%, dextrose, huile végétale cacao maigre, lait écrémé en poudre, humidifiant : sirop de sorbitol, émulsifiant végétaux (mono et diglycérides des acides gras, lécithine de soja), sel, poudre à lever (diphosphate disodique, carbonate acide de sodium), arômes. - Biscuiterie - Poids : 150 g - Prix : 19,95 DH
Borggreve Schoko Taler Biscuits au beurre et au chocolat. Fabricant : Dietrich Borggreve Importateur et distributeur : Jessy Diffusion - Farine de froment, sucre, beurre 17%, chocolat vermicelle 10% (sucre, cacao en poudre, beurre de cacao, sirop de glucose), œufs, sel, poudre à lever : bicarbonate d’ammonium et de sodium, carbonate de potassium, acidifiant : acide citrique. - Biscuiterie - Poids : 200 g - Prix : 21,95 DH
Chipsy D’Or Kabab Chips de pommes de terre au goût du kabab Fabricant : Soconarjiss - Pommes de terre naturelles, huile végétale, arôme kabab, acide citrique (E330), dextrose, sel. - Poids : 100 g - Prix : 8,95 DH
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Delacre Délichoc Chocolat Croustillant Biscuits croustillants au chocolat noir pur. Fabricant : Biscuits Delacre Importateur et distributeur : Food Group Trading - Chocolat (40%) (sucre, pâte de cacao, beurre de cacao, cacao maigre en poudre, lactose, beurre pâtissier, émulsifiant : lécithine de soja), farine de blé, sucre, graisse végétale, noix de coco, lactose et protéines de lait, sel, lait entier en poudre, poudres à lever : carbonate acide de sodium, carbonate acide d’ammonium, diphosphate disodique, émulsifiant : lécithine de soja, arôme, œuf entier en poudre. - Biscuiterie - Poids : 150 g - Prix : 27,95 DH
Cookies Bergen Original Cookies Coconut Gâteaux secs à la noix de coco. Fabricant : P.W. Spomet Importateur : Ténérif - Farine de blé, margarine (huiles végétales, huile de palme et huile de betterave, émulsifiants : E476, lécithine de soja ; sel, sorbate de potassium, arôme, colorant rouge rocou), sucre, noix de coco, agents levants E450i, E500 ii, colorant : betacarotène, sel, arôme, arachides. - Biscuiterie - Poids : 150 g - Prix : 20,15 DH
Oulmès Bulles Intenses Eau minérale naturellement gazeuse à la source avec des bulles plus intenses. Fabricant : Les Eaux Minérales d’Oulmès - Eau minérale gazeuse - Volume : 33 cl - Prix : 2,95 DH
La Monegasque Filets d’Anchois Filets d’anchois à l’huile équilibre. Fabricant : La Monegasque - Filets d’anchois salés 60% (anchois, sel), huile équilibre 40% (huile de tournesol 85%, huile d’olive extra vierge 15%). - Produits frais - Poids : 100 g - Prix : 19,70 DH
Donnez de la visibilité à vos produits Envoyez vos nouveautés à m.mouhsine@foodmagazine.ma Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.
Lancements Elgorriaga Galletas Con semillas de Lino y Amapola Biscuits aux graines de lin et de coquelicot enrobés de cacao et riches en acide oléique. Fabricant : Urbasa Global Brands Importateur et distributeur : Jessy Diffusion - Farine de blé, couverture de cacao 30% (sucre, graisse végétale, cacao dégraissé en poudre (7,3%), lécithine de soja, arôme : vanilline), haute huile de tournesol oléique, sucre, farine de blé complet, graines de lin (5%), sucre complet, graines de coquelicot (2,5%), extrait de malt, lait en poudre, sel, levures : bicarbonate de sodium et d’ammonium, émulsifiant : lécithine de soja, arôme. - Poids : 150 g - Prix : 14,50 DH My Motto 2× Cocoa Hazel Galette enduite de cacao et fourrée à la crème de noisette. Fabricant : Ital Food Industry - Sucre, huile végétale hydrogénée, farine de blé, levures (sodium, carbonate de sodium hydrogéné), sel, poudre de cacao (5,5%), poudre de lait écrémé, lait entier en poudre, lactosérum en poudre déminéralisé, poudre de cacao (2,1%), noisette (0,7%), émulsifiant (lécithine de soja), polyricinoléate de polyglycérol), arômes de chocolat et de noisettes, éthylvanilline. - Biscuiterie - Poids : 34 g - Prix : 3,75 DH
Pizzati Pizza Margarita Pizza garnie de tomates cerise et de fromage mozzarelle. Fabricant : Simacom - Farine de blé, huile d’olive, huile de grignons d’olive, sucre, levure, améliorants de pâte (E920 et E300), eau, sauce tomate (semi concentré de tomates, sucre, sel, ail, épices, basilic, fines herbes), fromage mozzarelle (lait partiellement écrémé pasteurisé, substances laitières modifiées, culture bactérienne, sel, chlorure de calcium, enzymes), tomates cerises. - Références : Pizza pêcheur, Pizza pepperoni, Pizza 3 fromages, Pizza au poulet pesto, Pizza cheese burger, Pizza au thon - Poids : 340 g - Prix : 32,95 DH
St Dalfour Rhapsodie de Fruit Airelles & Myrtilles Une recette française originale de dessert de fruits préparée à partir d’airelles et de myrtilles et de jus de fruits concentrés. Fabricant : St Dalfour Importateur et distributeur : Foods & Goods - Airelles et myrtilles, sucres de fruits (concentrés de jus de raisin et de datte), gélifiant : pectine de fruits. - Poids : 284 g - Prix : 35,95 DH
Elvan Today Donut Cake couvert de chocolat et garni à la sauce de caramel. Fabricant : Elvan Importateur : Ténérif - Sucre, huile végétale hydrogénée (palme), farine, œuf entier pasteurisé, amidon de blé, sirop de glucose, émulsifiant (mono et diglycérides d’acides gras, esters polyglycériques d’acides gras végétaux), humectant (glycérol), poudre de lait, sel, amidon de maïs pré-gélatinisé, poudre à lever (bicarbonate de sodium, pyrophosphate acide de sodium), arômes, conservateur (sorbate de potassium), émulsifiant (lécithine de soja), sauce au caramel 15% (sirop de glucose, sucre, huile végétale hydrogénée, poudre de lait, arôme, humectant, régulateur d’acidité (acide citrique), sel, conservateur (sorbate de potassium)), enrobage de chocolat 12% (sucre, huile végétale hydrogénée, poudre de cacao, poudre de lactosérum, poudre de lait, émulsifiant (lécithine de soja), arômes). - Poids : 50 g - Prix : 3 DH Tajini Sauce Couscous Marocain aux 7 légumes Sauce prête à l’emploi pour couscous. Fabricant : Tajini - Légumes (56%) (tomates, oignons, carottes, pomme de terre, courgettes, navets, pois chiches), concentré de tomate, eau, amidon de maïs modifié (sans OGM), huile d’olive, herbes, mélange d’épices, sel, safran, extrait de curcuma. - Poids : 350 g - Prix : 15,40 DH
Merendina Twist Génoise roulée au cacao et fourrée à la crème de cacao. Fabricant : Biscuiterie Industrielle du Moghreb - Sucre, farine de blé, huile végétale hydrogénée (palme), œuf, cacao en poudre, humectants (glycérol, sorbitol), lactosérum en poudre, amidon de maïs, sirop de glucose, émulsifiants (E471, E322), poudre de lait écrémé, poudre à lever (bicarbonate de sodium), régulateurs de l’acidité (E330, E334), sel, conservateurs (E202, E200), arômes artificiels, et identique naturel (vanilla, lait, vanilline). - Biscuiterie - Poids : 33 g - Prix : 1,40 DH
Aïn Atlas Eau minérale naturelle dans une bouteille petit format. Fabricant : Les Eaux Minérales d’Oulmès - Eau minérale - Liquides - Volume : 33 cl - Prix : 1,80 DH
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Marchés USA Betty Crocker Cinnabon Cinnamon Flavored Decorating Icing Glaçage au goût de viennoiseries roulées à la cannelle. Contient un embout de décoration intégré dans l’emballage. Fabricant : Signature Brands - Sucre, huile végétale partiellement hydrogénée (soja, graines de coton), sirop de maïs, eau, maltodextrine, amidon de maïs, amidon de pomme de terre modifié, esters de polyglycérol, gomme arabique, alginate de propylène glycol, gomme xanthane, sel, arôme naturel et artificiel de cannelle, colorant : dioxyde de titane, conservateur : sorbate de potassium, acide citrique. - Poids : 200 g - Prix : 3,76 €
Monde
Yo Crunch Yopa Greek Non Fat Yogurt with Lemon Flavor and Shortbread Cookie Pieces Yaourt grec aromatisé au citron avec des morceaux de biscuits sablés dans une tasse en plastique. Fabricant : Yocrunch - Yaourt grec écrémé et pasteurisé, cultures de yaourt actifs : S.thermophilus, L.bulgaricus, L.acidophilus, bifidus, L. casei ; fruits : pulpe de citron, sucre, eau, fructose, amidon alimentaire modifié, jus de citron, arômes naturels, citrate de sodium, sorbate de potassium, curcuma, acide citrique ; biscuit : farine de blé enrichie (farine de blé, mononitrate de thiamine, niacine, riboflavine, fer réduit, acide folique), sucre, huile de noix de coco, œufs, arômes naturels, sel. - Poids : 150 g - Prix : 0,77 €
ROYAUME-UNI Mornflake Superfast Fruit & Fibre Pot de flocons de fibres de blé entier mélangés avec du lait et des fruits pour une utilisation immédiate après ajout d’eau. Fabricant : Mornflake - Blé entier (53%), lait, raisins secs (12%), sucre, copeaux sucrés de bananes (4,5%) (banane, huile de noix de coco, sucre, arôme naturel), noix de coco non sucrée (2,5%), extrait de malt (orge), pommes séchées (1%) (contient du dioxyde de soufre), flocons d’amandes, noisettes grillées, sel, antioxydants (palmitate d’ascorbyle, alpha-tocophérol), émulsifiant (monoglycérides et diglycérides d’acides gras), acide citrique, acide folique, fer, niacine, acide pantothénique, thiamine (vitamine B1), vitamine B12, riboflavine (vitamine B2), vitamine B6, vitamine D, vitamine E. - Poids : 55 g - Prix : 1,47 €
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Monde
Lancements
FRANCE Haribo Rainbow P!k Bonbons acides aux goûts fruités. Fabricant : Haribo Poids : 200 g Prix : 2,50 € BAHREIN Actimel Plain Dairy Drink 4 Boissons lactées riches en Lactobacillus Casei, culture cliniquement prouvée pour le renforcement des défenses naturelles du corps humain. Fabricant : Danone - Lait écrémé, sucre, crème, lait écrémé en poudre, glucose, cultures de yaourt, Lactobacillus Casei. - Volume : 4 × 93 ml - Prix : 1,47 € AFRIQUE DU SUD Foodies North African Chermoula Paste Pâte de Chermoula dans un bocal en verre. Fabricant : Foodies - Coriandre, huile végétale (huile de graines de canola), persil, huile végétale (huile d’olive extra vierge), jus de citron (dioxyde de soufre), menthe, oignon, ail, cumin, paprika, piment vert, sel, graines de coriandre, régulateur d’acidité (acide lactique), poivre noir. - Poids : 140 g - Prix : 3,53 € ESPAGNE La Explanada Aceitunas Rellena de Anchoa 5 boites de conserves d’olives vertes farcies aux anchois avec une teneur en sel réduite de -30% dans un étui en carton contenant une surprise pour enfants. Fabricant : Aceitunas Cazorla - Eau, olives vertes, pâte d’anchois 6% (anchois, épaississant : alginate de sodium), sel, exhausteur de goût : glutamate, acidifiant : acide citrique, antioxydant : acide ascorbique. - Poids : 5 × 50 g
ALLEMAGNE Edeka Bio Agaven Dicksaft Sirop d’agave bio pour remplacer le sucre. Très soluble dans les repas chauds et froids et les boissons. Fabricant : Edeka - Pur sirop d’agave. - Volume : 250 ml - Prix : 2,69 €
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.
Lancements
Monde
www.innovadatabase.com
Les positionnements innovants boostent le marché des fruits secs Ces dernières années, la part des fruits secs dans les lancements mondiaux de snacks connait une croissance solide : ces produits ont en effet la faveur du public en tant que snack pratique et nutritionnel, tandis que la technologie a permis le développement des segments à valeur ajoutée.
S
elon Innova Market Insights, les fruits secs et les graines représentaient plus de 37% des snacks alimentaires lancés en 2013, les snacks salés s’accaparant le reste. La part des fruits secs a donc connu une récente hausse, puisqu’elle s’élevait à un peu plus de 32% il y a 5 ans et à moins de 36% en 2012. La proportion des fruits secs dans la catégorie des snacks varie grandement d’un pays à l’autre. Elle est particulièrement haute sur les marchés européens continentaux tels l’Espagne, la France et l’Allemagne, où les fruits secs sont des snacks consommés traditionnellement. Des parts plus faibles sont rencontrées là où les chips de pomme de terre dominent de façon usuelle, notamment au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Dans une certaine mesure, ce constat est également vérifié en termes d’activité « nouveaux produits » : l’Europe de l’Ouest se caractérise par le plus fort taux de pénétration des fruits secs, représentant l’équivalent de 40% des lancements totaux de snacks ; de leur côté, les Etats-Unis affichent un plus modeste 32%, loin derrière la moyenne mondiale. « Le marché des snacks de fruits secs emballés a rencontré diverses fortunes ces dernières années, avec des périodes difficiles pour les cacahuètes salées standards et d’autres gammes de commodité, mais avec par contre un intérêt croissant pour les produits à valeur ajoutée comme les gammes naturelles, aromatisées et premium, ainsi que pour le branding », indique Lu Ann Williams, Directeur Innovation chez Innova
Innova Market Insights Market Insights. « Les noix exotiques, comme celles du Brésil, les macadamia, les pistaches et les pécan sont de plus en plus utilisées pour ajouter de la valeur et de l’intérêt sur le marché », rapporte Lu Ann Williams, « tandis que les mélanges de noix se sont aventurés sur de tous nouveaux domaines en termes d’ingrédients, s’écartant de leur traditionnelle dépendance envers les ventes saisonnières. »
Des snacks sains et innovants
En quelques années, l’intérêt pour la santé a constitué également un facteur clé pour ce marché, avec la croissance du positionnement des fruits secs en tant que snack sain. Les fruits secs permettent une consommation tout au long de l’année, aussi bien comme snack d’impulse que comme snack planifié pour un partage à la maison, en famille ou entre amis. Cet intérêt constant pour les caractéristiques santé des fruits secs a eu pour conséquence le positionnement d’un tiers des lancements mondiaux 2013 sur la catégorie « santé ». Cette proportion se monte même à plus de 60% aux Etats-Unis. La naturalité était un domaine clé et leader en termes d’allégations. Les lancements de fruits secs positionnés comme biologiques, naturels et/ou sans additifs ou conservateur représentaient quasiment 19% des lancements mondiaux, tandis que les allégations portant sur les fibres, les protéines
et les faibles teneurs en sel connaissaient également une certaine popularité (respectivement 6%, 4% et 3% des lancements). Lu Ann Williams conclut que « alors que les opportunités d’innovation ont traditionnellement semblé plus limitées dans les fruits secs que dans d’autres secteurs du marché des snacks, il semblerait que ce ne soit désormais plus le cas. Les améliorations technologiques ont permis le développement de saveurs et d’enrobages bien plus complexes et de formats d’emballages plus pratiques pour l’utilisateur, comme par exemple les canettes en cartons refermables, les sachets en plastique et aluminium, les pots en plastique, ainsi que les plus classiques sachets souples. »
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L’Entreprise du mois 1
Faylal Bio
Un agrégateur, mais pas que… Animé par sa volonté de contribuer au développement de sa région et d’aider les populations rurales à acquérir le savoir-faire pour produire, mettre en valeur et commercialiser les produits locaux, Mohamed El Khamis, retraité marocain expérimenté, crée la société Faylal Bio dans la région de Souss Massa Drâa. Son objectif : optimiser l’utilisation des ressources naturelles de la région et stimuler le développement des populations rurales. Maria MOUHSINE
S
ituée dans la commune d’Assaki relevant de la province de Taroudant, Faylal Bio a été créée en 2010 pour débuter son activité en 2011. Regroupant 218 adhérents, le groupement agrège 4 coopératives et se distingue par sa large gamme de produits reflétant la richesse naturelle dont jouit la région de Taliouine. Cette diversité se manifeste notamment par toute une palette de produits de terroir, dont notamment l’argan, le safran, les amandes, l’ail, l’orge, les noix et les plantes aromatiques et médicinales.
Lentement mais sûrement
Dotée d’une capacité de production
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de 10.000 litres/an, la construction de l’unité de transformation a nécessité un investissement de 4 millions de DH et se déploie sur 800 m². Faylal produit près de 50 références, réparties entre huiles végétales alimentaires et cosmétiques, ail du terroir d’Assaki, orge du terroir d’Assaki, safran du terroir de Taliouine, miel de thym et d’euphorbe, des préparations thérapeutiques à base d’argan et d’huiles essentielles développées en partenariat avec le Docteur Daniel Vaillant, Aromathérapeute, une gamme de produits de soins de la peau et des cheveux à base d’huile d’argan, ainsi que des produits traditionnels de soins commercialisés essentiellement dans les magasins solidaires et équi-
Ethique de Faylal Bio :
Faylal est la traduction amazigh du mot luciole, cet insecte sympathique qui, par sa fluorescence dans la nuit, semble vouloir amener la lumière et l’obscurité à se rencontrer, enfin en parfaite harmonie ensemble sur un même espace : ni excès de lumière ni excès d’obscurité. Ainsi se veut le projet Faylal : un geste dans le mouvement de rapprochement entre les extrêmes du destin humain que sont l’enrichissement aveugle, dictat de la civilisation moderne, et la pauvreté passive, conséquence de ce dictat.
Faylal Bio 2
3
1- Région de Taliouine 2- Préparations thérapeutiques à base d’argan et d’huiles essentielles 3- Arganier
tables de Maroc Taswiq sous l’unique marque Faylal Bio. A l’export, l’activité reste peu développée à cause « des intermédiaires marocains, qui, peu professionnels, achètent à bas prix auprès des villageois et vendent à bas prix aux intermédiaires étrangers alors que les prix pratiqués sur les marchés étrangers sont beaucoup plus rémunérateurs », explique M. El Khamis. Confiant dans l’avenir, ce dernier adopte un projet d’évaluation de ces marchés, qu’il qualifie de perturbés à cause de plusieurs années de pratiques irrationnelles, et ce en termes de qualité, d’emballages mais surtout de prix. Ainsi, la stratégie de développement du groupement consiste à offrir aux consommateurs un produit de qualité tout en optimisant les coûts pour proposer des prix corrects et à la portée du pouvoir d’achat d’une tranche de population qui apprécie les produits de terroir naturels et qui souhaite encourager le commerce équitable.
Petits moyens, grand potentiel !
La production de l’huile d’argan
provient essentiellement des membres des 4 coopératives partenaires qui détiennent près de 2.000 ha d’arganier et directement auprès des villageois usufruitiers. Tout commence par le ramassage des fruits de l’arganier au mois d’août, une activité à laquelle participe toute la famille, qui se charge par la suite du séchage des fruits puis du stockage. Les matières premières sont rigoureusement sélectionnées par Faylal et minutieusement étudiées avant acceptation. En effet, une équipe spécialisée évalue la conformité des matières aux normes de sécurité alimentaire et d’hygiène ainsi qu’aux exigences de la production biologique. A la demande, les fruits seront transportés à l’unité de transformation Faylal. Après sélection, les fruits sont dépulpés sur machine et triés soigneusement à la main par les femmes pour isoler les noix. Contrairement à l’huile d’argan cosmétique, l’huile d’argan alimentaire nécessite la torréfaction des amandons avant extraction de l’huile. Cette dernière est obtenue de façon mécanique ou manuelle, selon la demande du marché. Après une
décantation dans des fûts en inox qui dure 15 jours, l’huile est filtrée mécaniquement puis mise en bouteilles. Pour ce faire, le groupement Faylal Bio dispose d’un certain nombre d’équipements dédiés, dont une machine dépulpeuse, une machine de concassage, un torréfacteur à gaz, des machines d’extraction, un équipement de filtration à plusieurs membranes, deux remplisseuses de bouteilles, une capsuleuse ainsi que 2 voitures utilitaires pour les livraisons et les approvisionnements. Cependant, le vrai capital de travail de Faylal reste son potentiel humain féminin courageux, dévoué, résolu et d’un optimisme indestructible.
Qualité et garantie
Les produits issus de Faylal Bio sont certifiés Bio sur la base de l’article 29, paragraphe 1 du règlement (CE) N° 834/2007 et des dispositions du règlement (CE) N° 889/2008. L’objectif visé par la certification, explique M. El Khamis, « est de rassurer le consommateur sur le respect de nos produits des normes de sécurité alimentaire et notre participation FOOD MAGAZINE N° 65 15 Avril - 15 Mai 2014
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L’Entreprise du mois 4
Faylal Bio
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4- Dépulpage des fruits à la main 5- Concassage des noix et trituration manuelle des amandons 6- Machine à membranes pour filtrer l’huile d’argan 7- Equipe Faylal Bio
effective à la protection de l’écosystème via nos adhérents. » Ainsi, à travers cette certification, Faylal garantit la qualité de ses produits, qui sont dépourvus de toutes substances nocives ou indésirables susceptibles d’agresser l’organisme, d’autant plus que l’ensemble des recettes de fabrication des produits cosmétiques sont conçues, développées et fabriquées par des experts spécialisés en formulation cosmétique naturelle et en bien-être. Tout ceci n’empêche d’ailleurs pas un contrôle régulier de la composition et de la qualité par un laboratoire indépendant. L’étiquetage, quant à lui, traduit exactement la nature du produit et met à disposition du consommateur un certain nombre d’informations dont le nom de la plante ou du fruit, l’origine, les molécules biochimiques, la date limite d’utilisation et les usages.
Des échos positifs
« Le marché marocain des produits de terroir et des produits Bio évolue lentement mais sûrement, vu qu’il y a une prise de conscience palpable sur les dangers que représente l’usage de produits chimiques dans la production alimentaire », explique M. El Khamis. Argument à l’appui, « nos ventes connaissent une nette évolution, ce qui nous laisse croire que notre philosophie plait ou suscite la curiosité ; reste pour nous à en profiter pour nous imposer grâce à
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la qualité, à l’utilité et la diversité de nos produits », ajoute le Président. Toutefois, et malgré le rôle indéniable que joue Faylal Bio dans le développement de la région de Souss Massa Drâa, le groupement, en tant que société privée, ne bénéficie pas d’aides étatiques vu que le secteur associatif est plus privilégié pour développer les filières des produits de terroir. Ainsi, « nos efforts d’intégration et de participation au développement suscitent la méfiance, parfois légitime vu les abus, mais nous gardons espoir que la raison et l’intérêt général finiront par l’emporter », conclut M. El Khamis.
Un éco-acteur
Faylal Bio est bien ancrée dans le mouvement gouvernemental de restauration, de plantation, de protection et de valorisation de l’arganier porté par l’ANDZOA, Agence Nationale de Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier. En effet, Faylal suit ce mouvement et milite sur le terrain auprès des ayants droits sur les arbres de l’arganier dans la région par la sensibilisation des populations à la protection de l’arganier notamment par l’aide à la création d’activités génératrices de revenus dont les cultures valorisantes, l’élevage intensif, le tourisme de montagne afin de soulager le poids économique sur l’arganier, et bien entendu par la mise en valeur du fruit de l’arganier pour
améliorer son apport économique dans les foyers grâce à la diversification des utilisations de l’huile et des résidus.
Perspectives d’avenir
A court terme, Faylal Bio compte investir encore plus dans l’outil de production pour répondre aux différentes demandes du marché, dont l’extraction des huiles à froid, la distillation des huiles essentielles, la mécanisation de la production de l’ail et des sous-produits ainsi que la mise en valeur du caroube. La société a également pour projet d’élargir davantage sa gamme de produits par le développement des cultures bio, notamment les fruits et légumes, l’orge, le maïs, les légumineuses, les amandes et les noix, de pousser à la création de rayons bio dans les grandes surfaces et les supérettes et de développer au centre Faylal Bio une cellule de formation à l’agriculture et à la production bio. A ce propos l’AMABIO, Association Marocaine de la Filière des Productions Biologiques, a déclaré 2014 année du Bio au Maroc et Faylal-Bio, qui est un membre actif dans cette association, a déjà programmé des rencontres de sensibilisation des agriculteurs de la région de Taliouine sur les bienfaits et l’avenir de l’agriculture biologique, ainsi qu’un programme d’organisation de cultures Bio à Assaki en tant qu’agrégateur.
FOOD Mondain Conférence de presse de présentation des résultats du groupe Label’Vie, le 31 mars 2014 à Casablanca
De g. à dr. : Rachid Hadni, Administrateur Directeur Général, Zouhair Bennani, Président Directeur Général, Riad Laissaoui, Directeur Général Adjoint, et Amine Bennis, Directeur Administratif et Financier.
Evénement « Dégustation & Plaisir » organisé par le Domaine de la Pommeraie, producteur de fromages de chèvres, le 22 mars 2014 à Ain Chaifa De g. à dr. : Driss Faceh, Propriétaire du Palais Faraj à Fès, Abdesslam Zouggar, Gouverneur de la province de Sefrou, Mohamed Dardouri, Wali de la région Fès-Boulemane, et Tarik Lechkar, propriétaire du Domaine de la Pommeraie.
Exposants du pavillon marocain sur le salon Alimentaria, du 31 mars au 3 avril 2014 à Barcelone (Espagne)
De g. à dr. : Sow Idrissa Yero, Directeur Export de Tria Group, et Karima Zouhou, Responsable Export de Tria Group.
Youssef Rahal Essoulami, Administrateur du Groupe Rahal, en charge du show-cooking sur le pavillon.
De g. à dr. : Othman Belhoucine Drissi, Directeur Général d’Indusalim, et Elazizi Elalaoui Abdelbarie, Administrateur Directeur Général d’Indusalim.
De g. à dr. : Charles Benibghi Oukninie, Directeur Export de Mar de Altura Maroc, qui représentait également plusieurs marques marocaines certifiées Kosher, en compagnie d’un Rabbin.
De g. à dr. : Florence Clair, Rédactrice en chef de FOOD Magazine, et Hamid Mouhim, Directeur de Faconex.
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Délices d’initiés Dari Couspate Premier couscous bio ! A l’occasion du salon Alimentaria à Barcelone, Dari Couspate a présenté à ses acheteurs internationaux son tout nouveau produit : un couscous complet bio. Sa sortie officielle sera annoncée à Meknès à la fin de ce mois, lors du SIAM 2014. « C’est la première fois qu’un couscous bio sera produit au Maroc, avec la double certification européenne et américaine (USDA Organic) », nous apprend Amine Khalil, Directeur du Développement de Dari Couspate. Ce couscous, qui vise essentiellement les marchés britanniques et nord-américains, répond à une demande des clients de Dari Couspate, qui complète ainsi sa gamme à l’export en intégrant la niche des produits biologiques.
Nice Fruit Bientôt une usine au Maroc ? Avec son procédé unique au monde et breveté pour 20 ans, l’entreprise espagnole Nice Fruit propose des fruits surgelés ayant conservé toutes les propriétés organoleptiques et de texture des fruits frais. Après décongélation, les fruits ne perdent pas d’eau ni de structure. Fruit de 10 ans de développement avec une université barcelonaise, la technique repose sur un pré-process physique avec de l’air, sans additifs, placé juste avant le surgélateur IQF. Outre l’Espagne, l’entreprise a installé ou compte installer prochainement des usines au plus près des zones de production – les fruits devant être transformés dans les 24 heures suivant leur récolte – en Amérique Centrale, en Asie, etc. Des pourparlers sont en cours pour une implantation au Maroc. A suivre !
Indusalim Triple ses capacités de production ! Face à la demande croissante à l’export, et afin d’y répondre, Indusalim projette de tripler sa capacité de production de couscous. Rappelons que l’entreprise a déjà investit 40 millions de Dirhams en deux ans pour rénover son site de production et répondre aux exigences des certifications ISO 22000, IFS et Halal. Indusalim réalise 60% de son chiffre d’affaires à l’export et ambitionne d’augmenter encore ce ratio.
Dalia Inaugure sa ligne de spaghettis Dès la mi-avril, Dalia étendra son offre de pâtes avec le lancement de sa nouvelle ligne de production dédiée aux spaghettis. Cette ligne moderne sera la première du genre au Maroc.
Faconex Etend sa gamme Le fabricant, connu pour sa barbe à papa en pot et son pop-corn, lancera très prochainement 3 nouveaux parfums de barbe à papa. Par ailleurs, en fin d’année, Faconex étoffera son portefeuille avec un pop-corn enrobé de chocolat et des versions salées.
Apia 2ème boutique casablancaise La coopérative Apia, spécialisée dans les produits du terroir, ouvrira d’ici quelques mois sa seconde boutique dans la capitale économique, sur l’avenue 2 Mars. Il s’agira donc de son 4ème point de vente, avec ceux de Kénitra, Rabat et Casablanca - boulevard d’Anfa.
Les managers qui bougent Ministère chargé du Commerce Extérieur Mohammed Abbou, Ministre délégué chargé du Commerce Extérieur, a présidé ce 2 avril la cérémonie d’installation de Mohamed Ben Ayad au poste de Secrétaire Général du département. Ce dernier connait bien son sujet puisqu’il avait occupé le poste de Secrétaire Général du Conseil National du Commerce Extérieur (CNCE) pendant plusieurs années.
Taura Natural Ingredients Taura Natural Ingredients, spécialiste des ingrédients à base de fruits, vient de nommer Peter Forceville au poste de Directeur Commercial et Marketing pour la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique). Doté d’une expérience à des postes de management dans les industries alimentaires et pharmaceutiques, Peter Forceville sera basé en Belgique et aura pour mission de développer les ventes des ingrédients URC® (Ultra Rapid Concentration) dans la région.
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