Interview « Pour se démarquer sur le SIAL, il faut avant tout valoriser son offre et ses innovations » Olivia Grosbois, Directrice SIAL GROUP
FOCUS
N°46
15 Juillet - 15 Septembre 2012
30 DH
Logistique agroalimentaire
Externaliser ou ne pas externaliser ?
RESSOURCES
PROCESS
MARCHES
ENTREPRISE DU MOIS
Alimentation avicole
Automatisation
La ricotta
Forafric
L’Interview
Olivia Grosbois, Directrice SIAL GROUP
Pour se démarquer sur le SIAL, il faut avant tout valoriser son offre et ses innovations A l’approche de ce grand rendez-vous que constitue le SIAL Paris pour les exportateurs marocains, Olivia Grosbois, Directrice du salon et du SIAL Group fait le point avec nous sur les nouveautés de cette édition et le développement à l’international. L’occasion aussi de donner quelques astuces aux exposants marocains, de plus en plus nombreux à chaque édition, afin qu’ils puissent optimiser leur participation. FOOD Magazine Quelles sont les nouveautés de l’édition 2012 ? Olivia Grosbois En octobre 2012, du 21 au 25, pour tenir compte des marchés qui évoluent, SIAL 2012 renforcera ses atouts majeurs en enrichissant cette nouvelle édition qui se prépare ! L’implantation des secteurs a été repensée pour un parcours d’achats plus efficace pour les visiteurs et les événements concentrés pour une expérience visiteurs stimulante. L’objectif pour nous est de permettre au visiteur de consacrer plus de temps à sa visite dans un minimum de temps. Notre priorité est de garantir un bon retour sur investissement, qui se mesure à l’aune de nos 140.000 visiteurs attendus, de près de 6.000 exposants et 1.500 journalistes présents. Avec une offre équilibrée entre petites et grandes entreprises originaires d’une centaine de pays de tous les continents, SIAL 2012 se doit d’être un voyage d’affaires très rentable pour développer des marchés export à moindre coût avec un point de vue concurrentiel ultra complet en 5 jours de salon. Quels seront les temps forts cette année ? Nous avons conçu un programme de
visite pour chacun des visiteurs, en fonction de ses priorités : • Pour tous les visiteurs : - L’espace SIAL Innovation dévoilera 400 produits choisis pour leur caractère innovant par un jury d’experts indépendants ; - En écho à cet espace, les SIAL d’Or valoriseront et récompenseront des innovations alimentaires devenues des succès commerciaux sur le marché national des 29 pays représentés. • Pour les visiteurs de la distribution (49%, soit près de 67.000 professionnels) : - Pour comprendre les enjeux de la distribution de demain, SIAL lance SIAL TV, le point central d’animations et d’échanges en français et en anglais. Un plateau ouvert à tous les professionnels engagés et responsables qui débattent en direct de tous les sujets d’actualité. • Pour les visiteurs des Industries Agro Alimentaires (28%, soit 38.000 professionnels) : - Dans un esprit de filière complet, le SIAL 2012 accueille IPA, The Global Food Factory, le salon international du process alimentaire placé sous le signe de la production éco-responsable, et In-Food, consacré aux PAI et ingrédients. Avec un espace de conférences dédiées aux responsables R&D, Marketing et Achats de l’indus-
trie alimentaire, utilisateurs de PAI et ingrédients, In-Food Centre dévoile un programme de conférences autour des PAI, solutions et ingrédients alimentaires. • Pour les visiteurs de la restauration (17%, soit 23.000 professionnels) : - La Cuisine by SIAL présentera un programme d’événements culinaires plus dense et plus attractif en facilitant la rencontre des professionnels de la restauration qui bénéficient d’un espace de démonstrations culinaires, d’un tout nouveau restaurant VIP, d’un showroom de produits « restauration et gourmet » et d’un Club VIP. Et enfin, le SIAL proposera un « SIAL 2012 hors les murs » : Paris est la capitale la plus visitée au monde et la région Ile de France, le creuset du bien vivre et de la diversité alimentaire. Le SIAL 2012 en profite pour organiser un parcours d’exception dans des lieux à découvrir ou à redécouvrir : un SIAL OFF placé sous le signe de la « French touch », de la surprise et de la gourmandise, de l’éveil des sens et du plaisir avec une sélection d’événements festifs et de manifestations « d’after salon » (restaurants, épiceries fines, caves, cours de cuisine, musées…).
Suite pages 22-23 FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
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FOCUS
Logistique Externaliser ou ne pas externaliser ? La logistique est un aspect clé pour toute entreprise du secteur agroalimentaire, mais peu ou mal connue et évaluée. Dans ce dossier, après une introduction sur ce qu’est la logistique, nous vous proposons un tour d’horizon sur les avantages de l’externalisation de cette activité et sur les freins qui persistent auprès des agro-industriels.
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RESSOURCES
Alimentation avicole Marché des matières premières et perspectives d’utilisation d’enzymes Confrontés à une flambée des cours des matières premières, les acteurs du domaine de la nutrition animale, qu’ils soient fabricants d’aliments, premixeurs ou éleveurs, sont continuellement à la recherche de solutions à même de réduire cet impact négatif sur leurs coûts de fabrication.
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PROCESS
Automatisation Lorsque le pilotage automatique mène au succès ! Des facteurs comme la traçabilité des charges, la pression sur les coûts ou la durabilité ont, conjointement avec les exigence du consommateur, profondément modifié l’industrie agroalimentaire. A partir d’une certaine taille d’entreprise, les solutions autonomes, classiques et manuelles, ne sont plus en mesure de répondre à ces défis sans faire exploser les coûts. Il est donc nécessaire d’avoir recours à des systèmes de commande et d’automatisation modernes.
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L’ENTREPRISE DU MOIS
Forafric Avec sa marque Maymouna, qui se distingue par sa couleur rose ornant ses sacs et ses camions, le groupe Forafric se positionne comme un acteur majeur de la minoterie et semoulerie industrielle. A l’aube de ses 70 ans, il vient d’opérer une refonte de son organisation et de se doter d’une nouvelle vision stratégique pour accompagner ses projets de développement futurs.
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N° 46 • 15 juillet / 15 Septembre 2012
L’INTERVIEW
3 Olivia Grosbois, Directrice SIAL Group 5 Editorial
6 Agenda L’ACTU 8 17 18 20 21
Maroc Monde Tableau de bord Veille réglementaire Veille R&D
SALON
24 Fancy Food Show 26 MaroCarne
PROCESS
44 Equipements : Les gants 46 Achats : Performance Achat 48 Nouveautés : Solutions Fournisseurs
QUALITE
50 QHS : Analyse de l’histamine
MARCHES 52 54 55 56 58
Produit : Fiche marché Lancements Maroc Lancements Monde Lancements : Les tendances décryptées Nutrition
64 FOOD Mondain 66 Délices d’initiés 53 Bulletin d’abonnement
Edito Adel AMOR Directeur de publication
La Logistique, un facteur clé de succès A quelques jours du Ramadan, les étals bien approvisionnés des points de vente du pays témoignent de l’efficacité des entreprises agroalimentaires et des réseaux de distribution dans l’accomplissement de leurs missions. Il faut reconnaître que c’est le résultat de mois et de mois de travail de commandes, de préparation, de planification et de mise en œuvre qui donnent ce résultat. Alors si on observe de temps à autre quelques dysfonctionnements dans la disponibilité des produits, c’est l’occasion de remettre en question sa propre organisation et en profiter pour entamer une réflexion pour améliorer l’existant. Si les industriels maîtrisent leurs process de production et la Distribution Moderne ses points de vente, il reste à développer une véritable maîtrise de la chaîne logistique ou ‘‘Supply chain’’. Le coût estimé de la Logistique au Maroc représente 20% du PIB et le pays s’est fixé un objectif de le ramener à 15% en 2015. Au-delà donc de ces chiffres macro-économiques, c’est sur le terrain des entreprises et au quotidien que ces objectifs devront être concrétisés. Nous avons donc consacré notre dossier du mois à la Logistique et Transport. Nous nous sommes fixés comme objectif de présenter le plus simplement possible les différents aspects de ces problématiques et les grandes familles de solutions. Nous reprendrons plus en détails ces solutions dans une rubrique dédiée à partir de septembre. Au cours de nos recherches, nous avons constaté qu’il n’y avait pas une Logistique, mais plusieurs, chacune adaptée au contexte particulier de chaque entreprise. Autre fait marquant, plus un secteur est hautement concurrentiel, plus il fait appel à des professionnels de la Logistique, soit en interne, soit en externalisant. Au vu de notre balance commerciale, il serait peut être temps d’y consacrer l’énergie nécessaire. Il y va de la performance de nos entreprises et de notre tissu économique. Face à une offre Logistique de plus en plus consistante que ce soit en termes de prestataires de service ou de bureaux d’études et de conseil, il appartient à une revue professionnelle comme FOOD Magazine d’éclairer ses lecteurs sur cette problématique et de leur fournir les clés ou les pistes de progression disponibles au Maroc. Nous vous souhaitons une bonne lecture et un bon Ramadan. Rendez-vous le 15 septembre pour une édition spéciale CFIA.
Agenda • Salons SPACE 2012 (Rennes, France) 11 au 14 septembre 2012 26ème édition du salon international de l’élevage.
Directeur Directeurde de publication publication Adel Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma a.amor@foodmagazine.ma Rédacteuradministratif en chef Responsable CLAIR ZohraFlorence BENMESSAOUD Direct :: +212 +212 522 54 47 47 20 Direct 22 54 22 f.clair@foodmagazine.ma z.benmessaoud@foodmagazine.ma
Expo Halal International (Meknès, Maroc) 13 au 15 septembre 2012 1ère édition au Maroc du salon international dédié à l’export Halal.
Journalistes
Responsable la rédaction Sihamde HAMDI Abdelaziz MEFTAH Direct : +212 522 54 47 21 Direct : +212 22 54 47 21 s.hamdi@foodmagazine.ma a.meftah@foodmagazine.ma Sarah OUSAID Direct : +212 522 54 47 29
Rédacteur en chef adjoint s.ousaid@foodmagazine.ma Florence CLAIR Meriem EL HASSOUNI Direct : +212 22 20 Direct : +212 52254 54 47 47 22 f.clair@foodmagazine.ma m.elhassouni@foodmagazine.ma
Salon des Productions Animales (El Jadida, Maroc) 13 au 16 septembre 2012 1ère édition du salon professionnel des différentes branches de la filière animale.
Ont participé ce numéro Attachée deà direction Salima BOUHLAL AKHSASS Yasser Direct : +212 522 54 47 27 Salah CHAKOR contact@foodmagazine.ma Catherine CORNE AMRANI Nabila LAHLOU Ont collaboré à ce numéro Driss AGUENAOU TERRAB Hassan Marcel MeriemZARDONI BENNIS
IBA 2012 (Munich, Allemagne) 16 au 21 septembre 2012 22ème édition du salon mondial de la boulangerie pâtisserie.
Franck CERDAN Publicité Driss HERRATI
Morad ZLOURHI Direct : Comptabilité +212 22 54 47 23 Abdelaziz TOUHAM m.zlourhi@foodmagazine.ma
Stagiaire Publicité Kawtar Mostafa BENSABIR CHARFA Direct : +212 522 54 47 24 Comptabilité m.bencharfa@foodmagazine.ma Abdelaziz TOUHAM Ahmed SEKKAT Direct : +212 522 54 47 28 Conception graphique a.sekkat@foodmagazine.ma Yassine NASSIF Jean-Marie LE NAOUR Samir AHCHOUCH Gsm : +212 661 49 97 79 Direct : +212 22 54 47 26 jm.lenaour@foodmagazine.ma s.ahchouch@foodmagazine.ma Amal ZINIA BERRADA Gsm : Imprimerie +212 665 79 42 39 a.berrada@foodmagazine.ma IMPRIMAHD Casablanca Imprimerie Rotaco - Casablanca
FOOD MAGAZINE Une publication de Distribution Maroc : Sapress
FOOD MAGAZINE Une publication de Dossier de presse 15/08 Silvestri Media Dépôt légal 0046/2008
L'info et + … .AVENUE DES F.A.R ,119 Dossier de presse Espace Sofia B115/08 Dépôt légal 0046/2008 CASABLANCA 20 000 ISSN : 2028-0335 Tél. : +212. 22 54 47 ,119 27 AVENUE DES F.A.R Fax :Espace +212 .22 44 B1 14 05 Sofia contact@foodmagazine.ma CASABLANCA 20 000 Tél. : +212 522 54 47 27 www.foodmagazine.ma Fax : +212 522 44 14 05 Ce numéro a été tiré à contact@foodmagazine.ma 10.000 exemplaires www.foodmagazine.ma
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Conception graphique Mostafa BENMAHFOUDI CHARFA Othman EL Direct : +212 22 24 Direct : +212 52254 54 47 47 26 m.bencharfa@foodmagazine.ma o.elmahfoudi@foodmagazine.ma
SIIAS 2012 et Salon International des Fruits & Légumes 2012 (Tunis, Tunisie) 17 au 19 septembre 2012 3èmes éditions du salon international de l’industrie agroalimentaire et services et du salon des fruits et légumes . Fine Food India 2012 (New Delhi, Inde) 17 au 19 septembre 2012 2ème édition de l’industrie des produits alimentaires et des boissons. Eurasia Packaging 2012 (Istanbul, Turquie) 20 au 23 septembre 2012 18ème édition de la foire inter-
CFIA Maroc 2012 (Casablanca, Maroc) 25 au 27 septembre 2012 Evènement biennal des technologies et techniques de l’industrie agroalimentaire, le Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA) Maroc 2012 promet une fois de plus de réunir une palette attrayante de professionnels, comme en témoigne l’édition 2010 : près de 180 exposants marocains et étrangers et 3.600 visiteurs professionnels ont participé à l’évènement. Sur une superficie d’exposition de 3.700 m², le salon est organisé en trois catégories : Ingrédients & Produits Alimentaires Intermédiaires (PAI), Equipements & Procédés, Emballages & Conditionnements. Au programme : conférences et rencontres B to B avec les exposants étrangers seront proposées aux industriels marocains.
Plast alger et Printpack Alger (Alger, Algérie) 24 au 27 septembre 2012 2ème salon International du plastique, caoutchouc et composites en Algérie, tenu conjointement avec le 3ème salon international de l’impression et de l’emballage. Macfrut 2012 (Cesena, Italie) 26 au 28 septembre 2012 29ème édition du salon international du secteur des fruits et légumes. Pollutec Maroc (Casablanca, Maroc) 3 au 6 octobre 2012 4ème édition du salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement. Equiphotel Maroc (Agadir, Maroc) 4 au 7 octobre 2012 13ème édition du salon professionnel de l’équipement hôtelier, de la restauration et du bien-être.
• Conférences
nationale de l’emballage.
Meeting sur le cactus sous l’égide du réseau Cactusnet FAO (Santiago del Estero, Argentine) 17 au 21 septembre 2012 2ème réunion sur l’utilisation intégrale de la figue de barbarie et d’autres variétés de cactus et 1ère réunion Sud-américaine Cactusnet Fao-Icarda.
Istanbul Food Tech 2012 (Istanbul, Turquie) 20 au 23 septembre 2012 7ème édition du salon international des technologies agroalimentaires.
Halal Expo Chile 2012 (Viña del Mar, Chili) 12 au 14 octobre 2012 1ère conférence internationale sur le contrôle des produits alimentaires Halal.
Nos Annonceurs Brasseries du Maroc........................................................ 19 CFIA Maroc....................................................................... 68 Charcuterie Miami...............................................................7 Comaner............................................................................ 67 Cosumar.............................................................................11 Crédit Agricole......................................................................1 EHC.................................................................................... 57 Emballage Paris................................................................ 49 Ipsen................................................................................... 33 Isolab...................................................................................51
Masternaut......................................................................... 37 Qualimag........................................................................... 15 SEHI................................................................................... 13 Silvestri Media.................................................27, 41, 45, 65 SIAL Paris.............................................................................9 SNI.........................................................................................2 SNTL.................................................................................. 31 Swing & Events................................................................. 63 Ziegler................................................................................ 35
L’Actu
• Crédit Agricole et OCP Lors du Forum des compétences marocaines en Europe, Careers in Morocco, l’OCP a reçu le Trophée Excellence RH 2012, en tant qu’employeur de choix pour les étudiants et professionnels marocains établis en France. De son côté, le Crédit Agricole du Maroc s’est vu décerner le Trophée Diversité RH pour sa politique d’encouragement à la diversité des profils au sein de son groupe. • Certification et accréditation Créé dans le cadre de la restructuration du système normatif marocain, le Conseil Supérieur de la Normalisation, de la Certification et de l’Accréditation (CSNCA) s’est réuni pour la première fois le 22 juin à Rabat. L’occasion de discuter du nouveau cadre légal et d’une stratégie sectorielle spécifique à la qualité. Au sein de cette instance de réflexion stratégique, il a été décidé de la création de 4 commissions (normalisation, certification, accréditation et promotion de la qualité) chargées d’étudier les axes de développement.
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Dari Couspate Nouveau programme d’investissement
Charcuterie Miami vient de se positionner sur un nouveau créneau pour les produits de charcuterie halal, avec une mortadelle sans colorants, sans sel et sans graisses animales (remplacées par de l’huile d’olive) afin de répondre aux attentes de consommateurs soucieux de leur santé sans sacrifier sur le goût, bref, à la recherche de produits naturels et équilibrés. Disponible en version nature, aux herbes, avec des épinards ou riche en protéines, ce produit commercialisé sous la marque Génial a retenu l’attention des distributeurs. Il est en effet référencé depuis début juillet par Aswak Assalam et le sera à la fin du mois chez Marjane et Acima.
Dari Couspate, producteur de couscous et pâtes alimentaires, vient de dévoiler un nouveau programme d’investissement pour la période 2012 à 2014, d’un montant global de 40 millions de Dirhams, financés en fonds propres et crédits bancaires. Ce plan lui permettra d’augmenter ses capacités et de renforcer sa position sur le marché national comme international. Première étape cette année, la construction d’une plate-forme logistique de 2.000 m2 sur son site Dari II, afin d’optimiser les délais de livraison, ainsi que d’un nouveau bâtiment pour les bureaux. Sur les deux années suivantes, une nouvelle ligne de production de couscous sera installée, faisant passer la capacité totale de 52.000 T à 70.000 T/an d’ici 2014 et permettant le développement d’innovations produits.
Carte Noire Nouvelle signature Après « un café nommé désir », qui fût le slogan de Carte Noire pendant de longues années, Carte Noire opte pour une nouvelle plate-forme de marque, et se dote d’un nouveau positionnement avec sa nouvelle signature « le temps de vivre plus fort ». A travers cette démarche, la marque a voulu traduire l’idée d’un café si intense qu’il a le pouvoir d’arrêter le temps et de faire vivre une parenthèse privilégiée pour se recentrer sur les choses essentielles de la vie. Pour ce faire, Carte Noire lance au Maroc une campagne 360° évoquant la force et l’intensité d’un pur arabica racé et savoureux.
Centrale Laitière Danone prend le contrôle L’opération dont tout le monde parle depuis des mois vient d’être officialisée par la signature d’un protocole d’accord entre SNI et Danone. Ce dernier devrait ainsi devenir actionnaire majoritaire de Centrale Laitière d’ici fin 2012 en portant sa participation à 67% contre 29% actuellement. L’acquisition des actions se fera pour un montant de 6,1 milliards de Dirhams. Une partie du capital sera par la suite mise en bourse par SNI. Rappelons que le chiffre d’affaires de Centrale Laitière était de 6,61 Mrd Dhs en 2011 et sa part de marché sur le lait et les produits laitiers de 60%. Cette entreprise entre ainsi dans le top 10 des sociétés du groupe Danone. Partenaire historique de Centrale Laitière depuis 1953, « Danone renforce, par cette opération, sa présence sur un marché des produits laitiers en plein développement (croissance de 7% par an) », nous explique Agnès d’Anthonay, Directrice de la Communication Externe chez Danone. Pour SNI, il s’agit de la 2ème opération de cession dans le cadre de son opération de réduction de périmètre, après celle de Lesieur Cristal au profit de Sofiprotéol. Selon le communiqué de SNI, « fort du soutien de Danone, convaincu du potentiel de croissance de la catégorie produits laitiers au Maroc, Centrale Laitière accélérera son développement et poursuivra sa stratégie de croissance responsable et partagée. » Quels sont les projets de Danone pour le Maroc ? « Avec cette opération, nous nous inscrivons dans une logique de continuité. Dans le même temps, nous allons pouvoir investir davantage et ainsi renforcer des bases solides et saines, notamment dans le développement des marques, mais aussi l’amélioration de la qualité des produits et du système opérationnel », révèle Agnès d’Anthonay. Enfin, Danone renforce sa présence stratégique en Afrique du Nord (Maroc, Tunisie, Algérie, Egypte), avec un chiffre d’affaires s’approchant désormais du milliard d’Euros.
FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
© Danone
• Consulat Honoraire du Mexique Le 20 juin dernier s’est déroulée l’inauguration des nouveaux locaux du Consulat Honoraire du Mexique à Casablanca, situés au siège de Foods & Goods à Bouskoura. La cérémonie s’est effectuée en présence de Porfirio Thierry Muñoz Ledi, Ambassadeur du Mexique, et de Georges-Emmanuel Benhaïm, Consul Honoraire du Mexique à Casablanca et DG de Foods & Goods.
Charcuterie Miami Lancement d’une gamme « Nature & Santé »
Maroc Cartier Saada Résultats en nette croissance Le 26 juin dernier, la société Cartier Saada a publié ses résultats annuels au titre de l’exercice 2011/2012. La société a clôturé l’exercice 2011 sur une croissance de 22% de son chiffre d’affaires, à 96 millions Dh. « Le chiffre d’affaires a augmenté de 22% grâce • Hassan Debbarh, DG de Cartier Saada aux efforts de diversification client/marché, mais aussi par l’introduction de nouveaux produits : olives aromatisées, olives farcies », explique Hassan Debbarh, Directeur Général de Cartier Saada. La société a enregistré une augmentation de son résultat d’exploitation de 8,4 % pour s’établir à 11,6 millions Dh contre 10,7 millions Dh en 2010. Enfin, le bénéfice net de Cartier Saada se situe à 8,6 MDH, en progression de 7,5% par rapport à 2010/2011. En termes de stratégie de développement, la société s’est fixé pour objectif de passer d’une production de 7.000 tonnes réalisée aujourd’hui à 10.000 tonnes en 2015. Pour cela, elle s’est engagée dans un plan d’investissement de 27 millions de Dh étalé sur 5 ans, dans le cadre du plan Imtiaz.
Id –nature Lancement de produits diététiques 100% marocains Le laboratoire de recherche et de développement Id-nature lance la 1ère gamme naturelle 100% marocaine de produits diététiques • Ilham Ibrahimi, Directrice Général Id-nature, Karim vendue en Ouali, Nutritionniste, phytothérapeute et Homéopathe. pharmacie. Il s’agit de produits céréaliers (couscous, gressins, biscottes, fekkas, biscuits…) offrant un apport nutritionnel équilibré en protéines, fibres, oméga 3, calcium, fer et vitamines. Destinée essentiellement aux personnes souffrant de diabète, d’excès de cholestérol, de problèmes digestifs et de troubles du métabolisme, la gamme Id-nature est le résultat de plusieurs années de recherche récompensées par deux brevets d’invention déposés à l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC), et ayant fait l’objet d’analyses nutritionnelles par le Laboratoire Officiel à Casablanca et par le laboratoire français Aquanal.
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L’Actu
Maroc Pollutec Maroc 4ème édition annoncée pour octobre
• L’arganier au Sommet de la terre Lors du Sommet de la terre Rio+20, qui s’est tenu du 20 au 22 juin au Brésil, la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’Arganier, en la personne de sa Directrice Katim Alaoui, a été récompensée par le 3ème prix « Women’s Rio+20 Good Practice ». • Logistique Récemment implantée au Maroc, la filiale du groupe allemand Schenker vient d’installer une nouvelle plate-forme logistique de 4.800 m2 à Casablanca, dans le quartier industriel d’Aïn Sebaâ. • Maroc Export Lors de la 6ème Caravane de l’export en Afrique, du 2 au 9 juin dernier, Maroc Export a annoncé la réalisation de 2.150 rendezvous d’affaires B to B. Cette mission rassemblant des hommes d’affaires de plusieurs secteurs, dont l’agroalimentaire, est passée par le Cameroun (en tête avec 900 rencontres), mais aussi par le Gabon et le Burkina Faso.
Pollutec Maroc, salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement, s’installe dans la continuité avec la tenue de sa 4ème édition, du 3 au 6 octobre 2012 à Casablanca. Fruit d’un partenariat entre Reed Expositions France et Forum 7, le salon se place sous l’égide des Ministères marocains de l’Habitat, de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement. Cette édition sera marquée par deux nouveautés : la première est l’organisation d’un pôle Expo Protection Maroc dédié à la sécurité et à la gestion des risques, la seconde est le symposium « territoires durables » organisé par l’Association pour le Développement et la Protection de l’Environnement. Des responsables politiques, experts, praticiens et décideurs de collectivités locales débattront autour de la problématique de l’environnement et des perspectives offertes au développement durable dans les régions et villes marocaines. Les organisateurs tablent sur 450 exposants et 8.000 visiteurs.
Aviculture Des pertes considérables La vague de chaleur qui a sévi au Maroc entre le 25 et le 28 juin 2012 a occasionné des pertes considérables pour l’aviculture. Les pertes sont matérialisées par des mortalités importantes au niveau des élevages de poulets de chair (12%) et de dindes (5%), et des chutes des performances zootechniques de production. Les pertes financières globales pour le secteur avicole conséquentes à cette vague de chaleur sont estimées à 131 millions de Dh, ce qui explique l’augmentation relative des prix de vente des produits avicoles enregistrée sur le marché.
Faculté Ben M’sik Journée placée sous le signe de la qualité
C’est une première pour la Faculté des Sciences de Ben M’sik de Casablanca. Organisée par les étudiants en 1ère année du Master en biotechnologie et démarche qualité, cette journée de la qualité, tenue le 18 mai dernier, est le fruit de l’initiative des étudiants, dont le travail a été chapeauté par le Professeur Anass Kettani, Coordonnateur du Master. Placée sous le thème « Management de la Qualité en Industrie Agroalimentaire », cette journée a été ponctuée par de nombreuses conférences tournant autour de la qualité et des principales normes en expansion au Maroc, de la recherche et développement en industrie, de la sécurité sanitaire des produits alimentaires, de la responsabilité sociétale, etc. Ces différents thèmes ont été abordés par de nombreux professionnels représentant des entreprises, des cabinets de consulting et des institutions. Rappelons que des professionnels du secteur alimentaire ont également pris part à la sponsorisation de cette journée, notamment Bimo, Amoud et Arganoil Company.
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FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
Sucrunion Recompensée pour ses produits à la stévia Après sa participation en juin dernier au concours de l’innovation « Award for the Best Stevia Products of the year », organisé par World Stevia Organisation (WSO) pour les produits extraits de stevia et les produits formulés aux extrais de stevia, Sucrunion s’est vu attribuer le prix du « Best Finish Product of the year » pour chacun de ces produits : Sucre Light blanc et roux (sucre en teneur réduite en calorie de 50%) et Sucrevia (100% stevia en petit morceaux à zéro calorie). Le jury, composé d’experts gastronomiques, de spécialistes de dégustation du thé et café, de chefs cuisiniers et d’experts de la dégustation Food & Beverage, s’est basé sur un certain nombre de paramètres d’évaluation, notamment les critères sensoriels et organoleptiques et le marketing produit.
Sonae Sierra Un 2ème Marjane Sonae Sierra, spécialiste des centres commerciaux, renforce sa présence au Maroc avec la signature d’un second contrat avec Marjane, après celui de la Marina de Casablanca. Ce nouveau projet d’hypermarché fait partie du développement immobilier Ibn Tachfine, situé près de la gare Casa Voyageurs et comprenant des bureaux, un hôtel de 100 chambres et 80 commerces sur 24.120 m2. L’ouverture de ce complexe est prévue pour 2014. Sonae Sierra a pour mission d’analyser l’offre commerciale, de définir le concept architectural et de gérer le projet tout le long de son développement. Selon Fernando Guedes de Oliveira, PDG de Sonae Sierra, « le Maroc est un marché de plus de 34 millions d’habitants, avec un développement économique rapide et un énorme potentiel de croissance pour les centres commerciaux. »
L’Actu Province d’Essaouira Lancement du projet de la filière lait Le 22 juin 2012, sous la présidence du Gouverneur d’Essaouira, et en présence du Directeur Régional de l’Agriculture (DRA) de la région de Marrakech Tensift Al Haouz, de la Direction Provinciale de l’Agriculture d’Essaouira, des élus, des éleveurs et du staff de la DRA, la commune rurale d’Ounagha dans la province d’Essaouira a connu le lancement d’un projet dans la filière lait. S’inscrivant dans le cadre du pilier II du Plan Maroc Vert, le projet consiste en l’inauguration de cinq centres de collecte de lait, concernant cinq coopératives avec 252 adhérents. Ainsi, le projet vise à l’amélioration de la situation socio-économique de 6.900 éleveurs de bovins dans 29 communes rurales au Nord d’Essaouira, l’organisation de la production et de la commercialisation du lait, l’amélioration de la productivité et de la structure génétique du cheptel et l’augmentation de la production laitière de 70%. De plus, il permettra à terme la création de 50.000 journées de travail supplémentaires. 34 millions de Dh ont été attribués à ce projet.
Coopération internationale Des experts allemands pour le Maroc
INMAA, usine modèle située à Bouskoura et lancée dans le cadre du Pacte Emergence, a pour principal objectif la formation des responsables d’entreprises au Lean Management grâce à un programme intensif combinant théorie et pratique. Rappelons que le Lean Management vise à augmenter la productivité de 25%, réduire les coûts de 20% et les délais de production de 50%. Le 13 juin dernier, à Casablanca, INMAA a organisé la première édition des « Rencontres INMAA », une soirée à laquelle plus de 300 chefs d’entreprises et institutionnels ont participé. Les réalisations du programme en un an d’existence ont été présentées et les entreprises bénéficiaires ayant réussi leur transformation Lean ont été récompensées. Parmi elles, Cartier Saada et Dari Couspate. Aujourd’hui, 76 entreprises de divers secteurs, dont l’agroalimentaire, sont inscrites à ce programme. A noter que la prestation est subventionnée à hauteur de 60% pour les entreprises éligibles au programme Moussanada.
Organisation allemande, le SES (Senior Experten Service) vient d’ouvrir une représentation au Maroc. Son concept est la transmission bénévole de savoir et d’expérience dans le monde entier, au service d’un développement économique et social durable. Pour cela, le SES envoie des experts et des cadres retraités – donc expérimentés. Seuls les frais d’intervention sont à payer par le bénéficiaire (PME, chambres de commerce, administrations, établissements d’enseignement général ou professionnel, etc.). Le réseau compte environ 10.000 experts dans 50 domaines de compétence et ayant réalisé plus de 25.000 interventions dans 160 pays. Une façon de bénéficier du savoir-faire allemand !
ONP 2012 marquée par l’accroissement de l’effort d’investissement
Ramadan Un ftour signé Rahal
L’Office National des Pêches (ONP) a tenu, vendredi 22 juin à Agadir, son Conseil d’administration sous la présidence de Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. L’exercice 2011 a été marqué par un accroissement de la performance économique de l’ONP, avec une hausse de 50% de la valeur ajoutée. Le bilan net s’est également inscrit à la hausse à 9%, reflétant la continuité de l’effort d’investissement réalisé en infrastructures modernes de commercialisation et à travers la mise en œuvre du « Global Operator ». Par ailleurs, l’année en cours s’est caractérisée par l’importance des efforts déployés dans la généralisation de l’usage des contenants normalisés dans les différents ports du Royaume. A cet égard, 1,5 million de caisses normalisées supplémentaires sont en cours d’acquisition pour porter le nombre total de caisses normalisées en circulation à 3,5 millions. Un aperçu a été donné sur le projet de construction d’une nouvelle génération de halles au poisson et sur les projets portant sur la pêche artisanale, notamment l’opérationnalisation des annexes collectives réalisées dans les villages de pêche et les points de débarquement aménagés. Le rapport d’activité arrêté à fin avril 2012 a été marqué, au niveau des débarquements de la pêche côtière et artisanale, par une production de 267.460 tonnes pour une valeur de 1.491 millions DHs en première vente, en progression de 20% en volume par rapport à la même période de 2011, redevable principalement à l’importance des apports de la flottille sardinière opérant aux ports de Laâyoune et de TanTan, et une diminution de 8% en valeur, imputable au recul des apports du poulpe dans les sites des Provinces du Sud.
Pour ce mois de Ramadan, Rahal Maître Traiteur a privatisé le Tahiti Beach Club de Casablanca pour organiser un ftour dans un cadre prestigieux, avec vue imprenable sur la mer. Proposé à 320 Dhs par personne (offre sur-mesure disponible pour les entreprises), ce ftour est composé d’un buffet « open » concocté par les Chefs marocains et français de la maison Rahal et proposant un large choix de mets : soupes d’ici et d’ailleurs, salés et sucrés traditionnels mais aussi modernes (verrines, antipasti, saumon fumé…), brochettes et poissons à la plancha, tajines… sans oublier une suggestion du Chef, d’inspiration méditerranéenne.
Rencontres INMAA Cartier Saada et Dari Couspate honorés
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Maroc Robotique Un centre de formation Kuka au Maroc La société allemande Kuka, l’un des leaders mondiaux de la robotique industrielle, a inauguré le 26 avril 2012 le Laboratoire Robotique KukaEMI à l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs de Rabat (EMI). Ce laboratoire s’inscrit dans le cadre d’une convention entre Kuka et l’EMI pour le développement de la robotique au Maroc. Kuka, qui commercialise depuis plusieurs mois des robots au Maroc, met ainsi à la disposition de l’EMI une cellule pédagogique équipée d’un robot KR15. Elle servira à la fois pour les travaux pratiques des cours de robotique et comme plate-forme de transfert technologique ou de réalisation de tests pour les industriels. Ce premier centre de formation Kuka agréé au Maroc permettra aux entreprises intéressées de suivre des sessions de formation de base, avancée ou expert.
Coca-Cola Maroc Mobilisation pour la protection de l’environnement A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement, Coca-Cola et la Société des Boissons Gazeuses du Souss ont mené, le 22 juin dernier, une campagne de grande envergure pour le nettoyage des plages avoisinantes de la ville d’Agadir. Cette campagne de nettoyage, qui a nécessité la mise en place de nouvelles poubelles dans les différentes plages, est lancée pour susciter une plus grande prise de conscience envers la protection de l’environnement et la sensibilisation de la population de la ville à l’importance de préserver le patrimoine du littoral marocain. La campagne continuera jusqu’au 31 juillet 2012.
Ecole Hôtelière de Casablanca Sortie de la première promotion ! L’Ecole Hôtelière de Casablanca (EHC), sous licence de l’Ecole Hôtelière de Genève (EHG), verra les étudiants de sa première promotion se lancer sur le marché du travail dès la rentrée prochaine. Actuellement en stage, certains continueront leurs études pour suivre la Licence Management Hôtelier et Touristique proposée par l’EHC. Les mémoires de fin d’étude seront présentés en octobre 2012 devant un jury de professionnels, de membres du Ministère de la Formation Professionnelle et du corps pédagogique de l’école. En cas de réussite, ils se verront remettre un double diplôme : le diplôme marocain, reconnu par l’Etat, et le diplôme suisse de l’EHG.
Produits de la mer Progrès dans le système de contrôle Au Maroc, une mission a été programmée du 11 au 22 juin dernier pour l’évaluation du système de contrôle des produits de la mer, menée par les inspecteurs de l’Office d’Inspection Vétérinaire (OIV) de l’Union Européenne. A l’issue de cette opération qui a concerné les ports de pêche, les navires, les unités industrielles et les halles de Dakhla, Laâyoune et Agadir, les experts ont conclu à des avancées remarquables, notamment en termes de renforcement des infrastructures et des équipements permettant l’amélioration de la qualité des produits de la pêche. Le système de contrôle et de certification des produits de la pêche au Maroc est ainsi très satisfaisant, comme indiqués par ces mêmes experts. Aussi, les autorités marocaines ont été félicitées pour les progrès et les améliorations constatées dans les systèmes de contrôle depuis la dernière visite effectuée pendant l’année 2009.
L’Actu Citruma Marrakech se relooke !
CFIA Maroc Le point à deux mois de l’ouverture
Après une demi-décennie d’existence, Citruma donne un nouveau souffle à sa marque de jus de fruits Marrakech. Aussi, les purs jus bénéficieront d’un positionnement « Premium », tandis que les nectars arboreront un look « Fraicheur et naturalité ». Les boissons cocktails fruités, pour lesquelles l’entreprise détient une exclusivité internationale, seront désormais référencées « Plaisir ». Par ailleurs, Citruma accompa• Farah Hida, Responsable Marketing de Citruma, et Fodil gne ce nouvel élan par une campagne d’af- Cherif, Directeur Général. fichage et de marketing diversifiée : affichage pour annoncer le relooking et installer le nouveau visuel en mettant les jus premium en avant, campagne facebook pour se rapprocher des jeunes consommateurs, caravane itinérante dans les principales villes du royaume avec dégustation, en plus de journées détente et loisirs sur les plage privées. Ceci étant dans l’objectif de faire connaitre la diversité de la gamme et de faire de Marrakech la marque préférée des consommateurs marocains. Rappellons que la marque Marrakech, vieille de 25 ans, a disparu en 2004 avant de refaire surface 3 ans après, suite à la reprise de l’usine Frumat par Citruma. Aujourd’hui, Marrakech détient une part de marché de 20% du volume des ventes de la catégorie jus au Maroc avec plus de 12 millions de litres vendus chaque année.
Le certificateur biologique allemand, Lacon, offre désormais à ses clients au Maroc la possibilité d’accéder rapidement au marché européen. Jusqu’au 30 juin dernier, il fallait soumissionner auprès des autorités locales pour une permission d’importation d’un produit biologique d’un pays tiers comme le Maroc. Cette opération occasionnait des retards de plusieurs mois et pouvait être pénalisante pour l’importateur en termes de coût. Depuis juillet 2012, la commission européenne reconnaît les certifications de Lacon effectuées au Maroc. En effet, tout produit biologique marocain certifié bio par Lacon n’aura plus besoin des habituelles demandes de permissions d’importation en Europe. Cette démarche constitue un allègement pour le producteur marocain certifié Lacon et son client européen.
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Ramadan Approvisionnement satisfaisant en prévision A l’occasion du mois sacré, les estimations de l’offre et de la demande, basées sur les statistiques de la production et de la consommation, montrent que l’approvisionnement en produits de grande consommation sera assuré de manière suffisante. L’approvisionnement en tomate sera assuré essentiellement par la tomate de saison et la tomate oblongue. Il est même possible qu’en cette période, les prix se maintiennent à leur niveau actuel ou baissent, avec l’entrée attendue de la tomate cultivée au niveau des zones côtières. S’agissant des dattes, l’approvisionnement sera assuré principalement par les stocks issus de la production nationale de la campagne précédente et des importations. Le marché national connaîtra également un bon approvisionnement en légumineuses puisque la croissance de la demande coïncide avec la période de récolte. Enfin, le marché marocain pendant le mois sacré sera également bien approvisionné en plusieurs autres produits qui affichent un niveau de disponibilité très satisfaisant, notamment l’oignon et la pomme de terre. Estimations de la demande pour le mois de ramadan 2012
Estimations de l’offre en juillet- août 2012
Tomate
80.000 tonnes
> 220.000 tonnes
Dattes
27.000 à 30.000 tonnes
Lentilles
50.000 tonnes
400.000 tonnes
Pois chiche
75.000 tonnes
430.000 tonnes
80 à 90 millions de litres
193 millions de litres
3.000 tonnes
7.500 tonnes
Denrée alimentaire
Lait (pasteurisé et UHT) Beurre (pour les ménages) Viandes rouges Viandes blanches (poulet de chair et dinde) Oeufs
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26.500 tonnes
37.000 tonnes
32.000 tonnes
40.000 tonnes
43.500 tonnes
470 millions unités
508 millions unités
(Source : Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime)
Marché européen Lacon facilite l’accès à ses clients marocains
A l’occasion de la réunion du Comité de Pilotage du CFIA Maroc, réunissant organisateurs et partenaires de cette édition, un point sur l’état de la commercialisation a été fait. A la date du 5 juillet, 133 sociétés marocaines, françaises et internationales avaient réservé leur stand, pour une superficie d’exposition de plus de 2.000 m2. Un programme de conférences et de rendezvous B to B est par ailleurs en cours d’organisation. La 3ème édition du CFIA Maroc se tiendra du 25 au 27 septembre 2012 au Centre International de Conférences et d’Expositions de Casablanca.
Maroc Production céréalière 2011-2012 Résultats définitifs
SGS Maroc Deux nouveaux laboratoires
Au titre de la campagne agricole 2011-2012, la production définitive des trois principales céréales cultivées au Maroc s’est établie à 51 Millions de quintaux (blé tendre : 27,4, blé dur : 11,3 et orge : 12 millions qx), sur une superficie avoisinant 5 Millions d’Ha, soit un rendement moyen de 10,1 qx/Ha. Comparativement à la campagne 2010-2011, la production et le rendement des céréales ont diminué respectivement de 39,1% et 38% en raison du déficit pluviométrique enregistré durant les mois de février et mars. Pour leur part, les superficies plantées ont reculé de 1,5%. Les basses températures combinées à l’amélioration des conditions climatiques ayant caractérisé les mois de février et mars ont toutefois contribué favorablement à l’atténuation des effets négatifs de l’absence des pluies. Aussi, un effet très bénéfique a été relevé sur la production ainsi que sur la qualité des grains.
Filiale de SGS Groupe, leader mondial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification, SGS Maroc a annoncé l’ouverture prochaine de deux laboratoires d’analyses chimiques, pour un investissement total de 20 millions de Dirhams, qui seront situés sur la zone industrielle d’Ain Sebaâ à Casablanca et sur la Zone Franche de Tanger Med. « Par l’investissement important consenti pour ces deux laboratoires, SGS entend maintenir son leadership dans le domaine de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification au niveau mondial, mais aussi renforcer son positionnement au Maroc, acteur majeur de l’économie régionale », a déclaré Francisco Vaamonde, PDG de SGS Maroc, dont l’un des objectifs visés est aussi de créer des emplois directs et indirects. Rappelons que SGS Maroc, qui opère depuis plus de 60 ans au Maroc dans les activités de contrôles, d’inspections et de vérifications des produits agricoles, fournit également des services aux secteurs pétroliers et miniers, et accompagne le processus de certification de nombreuses entreprises marocaines dans les domaines de l’environnement et de la bonne gouvernance.
Qualité de l’huile d’olive Journée régionale Une journée régionale sur la qualité de l’huile d’olive a été organisée le 28 juillet à Marrakech. La journée a été marquée par la présentation de la filière de l’olivier dans la région Tensift Al Haouz. Un exposé sur le concours régional pour la meilleure huile d’olive extra-vierge et l’analyse de dégustation a été présenté par l’INRA, un autre sur l’agrément sanitaire par l’ONSSA. Une présentation sur les certifications pour l’export était aussi au programme. Enfin, la journée a été clôturée par la dégustation et l’exposition des meilleures huiles extra-vierges de la région, et la remise des prix.
OCP et Jacobs Acquisition de Team Maroc Team Maroc, bureau d’études pluridisciplinaire et l’un des leaders de l’ingénierie au Maroc, vient d’être acquis par l’OCP et Jacobs Engineering à travers la joint-venture Jacobs Engineering SA (JESA). La cérémonie de signature du contrat d’acquisition s’est déroulée le 22 juin dernier à Rabat, sous la présidence de Mostafa Terrab, PDG du Groupe OCP, et de Noël G. Watson, Président du Conseil d’Administration du Groupe Jacobs Engineering. Grâce à cette acquisition, JESA, fruit d’un partenariat entre l’OCP et Jacobs en 2010 et détenue à parts égales par les deux groupes, pourra créer de réelles synergies dans le cadre de la complémentarité des compétences et de la diversification des activités, et accélérer son expansion au Maroc et en Afrique. FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
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L’Actu
Maroc
Tadla-Azilal Suivi du PMV
Prix National de la Qualité Tous pour la qualité !
La région de Tadla-Azilal a accueilli le 25 juin en visite officielle, une délégation de responsables du département de l’agriculture chapeautée par Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et Mohamed Fanid, Wali de la région de Tadla-Azilal, dans l’objectif de constater l’état d’avancement de l’ensemble des projets lancés dans le cadre du PMV. Trois ans après sa mise en œuvre, la région a connu le lancement de 15 projets du pilier I, soit 40% du nombre total des projets entrepris dans le pays pour un montant de 3 milliards Dhs, et 17 projets du pilier II, soit 53 % du nombre total des projets pilier II avec un montant d’investissement de 314 millions Dhs. Cette visite a concerné un projet d’agrégation autour d’une station de conditionnement d’agrumes avec la signature d’une convention entre l’ADA, la DRA Tadla-Azilal et la société Atlas Agrume en sa qualité d’agrégateur. Ce projet, dont l’investissement s’élève à 164 millions DHs, porte sur une superficie de 1600 Ha d’agrumes au profit de 108 agrégés. Une séance de travail a également été tenue au siège de la Wilaya sur les perspectives de l’implantation de l’Agropole Tadla Azilal, qui sera réalisée sur une superficie de 208 Ha au niveau de la province de Béni Mellal et qui permettra de drainer dans la région d’importants investisseurs dans le secteur agro-industriel. Enfin, la journée s’est soldée par une visite du centre de valorisation des produits apicoles situé à Afourer, qui a mobilisé un montant d’investissement de 7,7 millions Dhs et profité à plus de 4.700 bénéficiaires.
Organisée par l’Union Marocaine pour la Qualité (UMAQ), l’édition 2012 du PNQ sera placée sous le thème : « Tous : entreprises, clients, fournisseurs, partenaires pour la qualité ». Ce prix représente un outil d’évaluation de la démarche qualité, de progrès vers l’amélioration continue et un moyen pertinent pour l’évaluation ou l’auto-évaluation. Par ailleurs, il n’y a pas besoin d’être certifié ou d’être en cours de certification pour postuler à ce prix. L’attribution du PNQ s’effectuera en fonction du nombre de points accumulés par les entreprises pour différents critères (management des ressources, management des processus, satisfaction des clients, etc.), sur un maximum de 1.000 points. Ainsi, l’entreprise qui a marqué le plus de points se verra décerner le trophée. Des certificats de reconnaissance seront également attribués. A l’issue de cette évaluation, quatre trophées seront décernés à une PME-PMI et à une grande entreprise dans chacune des catégories « Industrie » et « Service ». Chez les professionnels agroalimentaires lauréats de ce prix citons Lesieur (2005), les Conserves de Meknes (2006), la Centrale Laitière (2007) et Aveiro Maroc (2010). Rappelons également qu’un projet de création d’un club des lauréats du Prix est également en cours. Par ailleurs, la 15ème édition de la Semaine de la Qualité se tiendra du 5 au 11 novembre 2012 à Mohammedia. La cérémonie de remise des PNQ est prévue pour janvier 2013. Enfin, un autre trophée, le Prix National de la Sécurité au Travail, sera également organisé en parallèle avec le premier.
CGEM Vote des résolutions A l’issue du premier Conseil d’Administration Constitutif, tenu le 27 juin dernier au siège de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc et présidé par Miriem Bensalah Chaqroun, un ensemble de résolutions a été voté à l’unanimité. Ces dernières ont concerné entre autres la présidence de l’Association des Femmes Chefs d’Entreprises du Maroc (AFEM) et du Club des Femmes Administrateurs d’Entreprises au Maroc, la réorganisation de la CGEM autour de 22 commissions permanentes, contre 18 précédemment, ainsi que la désignation de nouveaux membres, dont des professionnels du secteur agroalimentaire, etc. Une place de choix a par ailleurs été accordée à la PME et à la coopération Sud – Sud dans son sens géographique le plus large.
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Institut National de Recherche Halieutique Conseil d’administration L’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) a tenu, vendredi 22 juin dernier à Agadir, son Conseil d’Administration sous la présidence de Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, en présence des représentants des administrations et des organisations professionnelles du secteur de la pêche, membres du Conseil. Cette réunion a été l’occasion de mettre en avant l’effort entrepris pour la bonne conduite des activités de recherche au cours de l’exercice 2011, en vue d’accompagner la mise en œuvre du plan Halieutis. Ces activités concernent principalement le suivi et l’évaluation des stocks, le monitoring sanitaire ainsi que la promotion de l’aquaculture. En termes de promotion de la recherche halieutique, l’effort déployé par l’INRH peut être illustré à travers plusieurs indicateurs chiffrés, notamment le nombre d’espèces échantillonnées, le nombre de campagnes en haute mer réalisées par les navires de recherche de l’INRH ou le nombres de zones suivies sur le plan sanitaire qui se sont élevées respectivement à 36, 16 (soit 411 jours mer) et 27. Pour l’exercice 2012, le plan d’action établi prévoit un budget de 231 millions Dhs et se propose de réaliser, en plus des programmes de recherche, des projets structurants tels que le système d’information et la construction d’une écloserie à Agadir.
Monde PGC Classement des 50 champions mondiaux
SIAL Paris Rencontres Turquie/Monde
Le cabinet OC&C Strategy Consultants vient de publier son 10ème classement annuel des 50 champions mondiaux des Produits de Grande Consommation (PGC), sur la base du chiffre d’affaires PGC en 2011. Sans surprise, Nestlé confirme sa position de leader, avec un CA de 107 Mrd $ (+8% par rapport à 2010), devant Procter&Gamble, PepsiCo (qui gagne une place en un an), Unilever et Kraft Foods. Coca-Cola arrive en 6ème position et Danone en 14ème. En terme de stratégie, ces 50 champions continuent de se battre sur les marchés difficiles des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) face à des acteurs locaux puissants, mais s’intéressent de plus en plus à l’Afrique sub-saharienne. Les 4 leaders du classement restent les mêmes depuis 2006. « Ces champions réussissent à se maintenir en tête en s’appuyant sur trois leviers : concentration sur le cœur de métier, obsession des besoins du consommateur, et construction déterminée de positions fortes dans les émergents » explique Frédéric Fessart, Associate Partner d’OC&C Strategy Consultants. Enfin, pour 2012, un ralentissement de la croissance est déjà observé au 1er trimestre, avec une croissance pondérée du CA de ces 50 entreprises à 5,4% (vs 8,7% sur 2011), la croissance molle et le coût des matières premières impactant les résultats.
Dans le cadre de la participation de la Turquie au SIAL 2012, qui se tiendra à Paris du 21 au 25 octobre prochains, la Chambre de Commerce d’Istanbul – 5ème Chambre de Commerce au monde en importance – organise des rencontres d’affaires B to B. Il sera ainsi possible de rencontrer plus de 200 sociétés turques. Ces rendezvous seront organisés autour de quatre thèmes : Turquie/ France, Turquie/Afrique, Turquie/Europe et Secteur Halal. L’inscription en ligne est gratuite. Une initiative intéressante !
Ingrédients laitiers Louis Dreyfus Commodities acquière Ecoval
Fruits et légumes La mise en scène des rayons en DVD
La société suisse Louis Dreyfus Commodities (LDC) vient de signer un accord en vue de l’acquisition d’Ecoval, entreprise leader dans le commerce international des produits laitiers et dérivés (poudres de lait et de lactosérum, beurre, fromage, protéines…). Ecoval réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 530 millions €. Quant à LDC, il s’agit d’un acteur majeur dans les matières premières agricoles : olégineux, céréales, jus, coton, café, sucre, produits laitiers, etc. Cette acquisition lui permettra de développer significativement sa plate-forme laitière. Ecoval bénéficiera de la présence mondiale de LDC, de ses infrastructures et capitaux pour poursuivre sa croissance, tout en continuant à travailler avec ses partenaires commerciaux de la même manière. Rappelons qu’au Maroc, Comaner Distribution est agent d’Ecoval depuis 1978.
Le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CITFL, France) met en vente un nouvel outil pour les commerçants et responsables de rayons, un DVD intitulé « La mise en scène des fruits et légumes, les gestes du métier ». D’une durée de 40 minutes, son objectif est de transmettre les techniques de théâtralisation des fruits et légumes à travers la réalisation de l’étalage, la préparation du support et des produits, le montage de l’étal. En 4 séquences saisonnières, ce DVD montre aux professionnels comment affirmer leur identité et valoriser les produits.
Pock’Eat La technologie de la NASA au service de plats cuisinés ! Société familiale française spécialisée dans les produits pour la restauration, Pock’Eat lance sa boutique en ligne avec une gamme de plats cuisinés emballés dans une poche en aluminium basée sur une technologie utilisée par la NASA. Les saveurs sont ainsi conservées à température ambiante pendant 36 mois. Les plats sont à réchauffer en 10 minutes au bainmarie ou – sans la poche – en 1 minute au micro-ondes. « Le concept vient de l’armée, nous l’avons adapté au grand public avec 18 recettes traditionnelles inspirées de la cuisine française et des 4 coins du monde », explique Maureen, la jeune créatrice de Pock’Eat.
Clin d’oeil Des chips à tout prix ! L’entreprise australienne Fantastic a eu une idée originale pour promouvoir ses nouvelles chips de riz « Fantastic Delites ». Elle a installé des distributeurs en ville, qui lancent des défis aux passants en leur demandant « jusqu’où irezvous pour des Fantastic Delites ? ». Des défis qui vont d’appuyer 100 fois sur le bouton, puis 500, 1.000, 5.000, à des danses, des pompes, des mimes… Au fur et à mesure que les challenges se corsent, la foule grossit. Opération communication réussie !
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L’Actu Cours des matières premières (en Dollars/Tonne) Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café
Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre
Tableau de Bord
Baromètre des exportations A fin mars 2012, soit aux trois quarts de la campagne en cours, les volumes des exportations sont encore en retard par rapport à même période de la campagne dernière. Les produits végétaux transformés sont ainsi en baisse de 21% par rapport à fin mars 2011, soit un quasi statu quo depuis février 2012. Les exportations de produits de la mer, bien que toujours inférieures aux résultats 2011, sont toujours sur la bonne voie, passant de -37% à fin novembre à -23% à fin mars. Les exportations au 31 mars 2012 ont ainsi atteint : • 158.822 T pour les produits végétaux transformés (t -21% par rapport à la même période de la campagne précédente) • 293.725 T pour les produits de la pêche (t -23%) Tendances des exportations 2011/2012 de produits végétaux transformés (évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011, cumul au 31 mars 2012, soit 9 mois de campagne) Par produit Jus s +160% Conserves de fruits s +34% Conserves d’olives t -1% Huiles végétales t -45%
Prix internationaux des produits laitiers
Par marché Autre Amérique s +20% Maghreb t -3% Union Européenne t -18% ALENA t -21%
(Source : USDA)
Tendances des exportations 2010/2011 de produits de la pêche (évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011, cumul au 31 mars 2012, soit 9 mois de campagne)
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Par produit Semi-conserves s +10% Conserves de sardines t -17% Poissons congelés t -22% Farine et huile de poisson t -39% Par marché PECO s +36% Autre Afrique t -16% Union Européenne t -20% Amérique du Sud t -44% (Source : EACCE)
eille Réglementaire
L’Actu
Veille Réglementaire
Maroc
Arrêté conjoint du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, du Ministre de l’Intérieur et du Ministre de l’Economie et des Finances n° 1151-12 du 28 rabii II 1433 (21 mars 2012) modifiant et complétant l’arrêté conjoint n° 354-69 du 10 joumada I 1389 (25 juillet 1969) fixant les modalités de l’aide de l’Etat en vue de l’intensification de la création de vergers (BO n° 6054 du 7 juin 2012). L’arrêté n° 354-69 du 10 joumada I 1389 comporte des modifications et des compléments, dont certains portent sur : - la fixation du montant de l’aide financière pour l’achat de plants ; - l’aide financière, pour la création de vergers d’oliviers, accordée directement aux agriculteurs pour les plantations effectuées à compter du 8 juillet 2009, conformément au tableau correspondant ; - la fixation du taux de subvention à 80% du prix de vente pour les plants certifiés et communs de certains arbres fruitiers (olivier, amandier, caroubier, etc.). Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 1652-12 du 17 joumada I 1433 (9 avril 2012) relatif à l’interdiction temporaire de pêche et de ramassage du « concombre de mer » (Holuthuria sp) dans les eaux maritimes marocaines (BO n° 6054 du 7 juin 2012). La pêche et le ramassage dans les eaux maritimes marocaines de l’espèce appelée « concombre de mer » (Holuthuria sp) sont interdits pour une durée de 5 ans. L’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) est toutefois autorisé à pratiquer cette pêche conformément à son programme de recherche
Adoption de projets de décret par le
Conseil de Gouvernement. Le Conseil de Gouvernement a adopté les projets de décret suivants : - le projet de décret n° 2-12-313 complétant le décret n° 2-85-891 du 31 décembre 1985, fixant les mesures de répartition des aides financières octroyées par l’Etat pour le développement de la production agricole. Ce projet de décret vise le développement de la production des légumes sous serre. A cet effet, une aide financière de l’Etat a été prévue pour l’acquisition et le montage de serres destinées à la production agricole, et ce en vertu du décret n 2-10-579 du 20 mai 2011 ; - le projet de décret portant suspension des taxes et des impôts à l’importation appliqués sur le lait UHT à hauteur de 20.000 tonnes, et ce durant la période allant du 15 juillet au 15 août 2012, dans le but d’assurer un approvisionnement suffisant durant le mois de Ramadan ; - le projet de décret relatif aux délais de recouvrement, dans le cadre de la loi portant Code du commerce. Ce texte, portant sur le droit de réclamation des indemnisations pour les retards de paiement, vise à réduire les délais de règlement et les agios bancaires pour les fournisseurs, dans le but de préserver le tissu économique marocain et les équilibres financiers des entreprises nationales, particulièrement les PME, et à en consolider la compétitivité. Par ailleurs, la valeur des indemnisations ne doit pas être inférieure au taux directeur de Bank Al Maghrib, à laquelle s’ajoute une marge qui sera fixée par décision commune entre le Ministre de l’Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies et son homologue à l’Economie et aux Finances.
mais fixé à 0,15 mg/kg dans le lait liquide pour nourrissons, au lieu de 1 mg/kg fixé il y a deux ans ; • Figues sèches et aflatoxines : la Commission a convenu d’une limite de sécurité maximale de 10 µg/kg, et de normes sur les modalités d’échantillonnage pour les tests ; • Melons : il est recommandé que les melons prédécoupés soient enveloppés ou emballés et réfrigérés dans les plus brefs délais, et mis sur le marché à des températures inférieures ou égales à 4°C dès que possible après la récolte, avec désinfection régulière des couteaux servant à trancher ou à éplucher les melons ;
• Fruits de mer et virus : la qualité de l’eau de mer des zones de production doit être garantie. En cas de probabilité ou d’évidence de contamination virale, il est recommandé de fermer la zone, de détruire les mollusques contaminés et /ou d’effectuer un traitement thermique avant la consommation de mollusques déjà récoltés ; • Etiquetage nutritionnel obligatoire : le Codex a recommandé que les industries agroalimentaires du monde entier fassent désormais figurer sur les étiquettes de leurs produits la teneur nutritionnelle dans le but de mieux informer les consommateurs.
scientifique. Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 1654-12 du 17 joumada I 1433 (9 avril 2012) relatif à l’interdiction temporaire de pêche de certaines espèces de requins (BO n° 6054 du 7 juin 2012). La pêche des espèces requin marteau (famille des spyrnidae exception faite de l’espèce dite Sphyrna tiburo), requin océanique (Carcharhinus longimanus) et requin renard à gros yeux (Alopias superciliosus) est interdite dans les eaux marocaines pour une durée de 5 ans. L’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) est toutefois autorisé à pratiquer cette pêche conformément à son programme de recherche scientifique. Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 1666-12 du 25 joumada I 1433 (17 avril 2012) relatif à l’interdiction temporaire de pêche de l’espadon (xiphias gladius) en méditerranée (BO n° 6054 du 7 juin 2012). Afin d’assurer la conservation du stock d’espadon dans la mer Méditerranée, la pêche de l’espadon (xiphias gladius) dans les eaux maritimes de la Méditerranée situées entre les parallèles 35°05’10’’N et 35°47’50’’N est interdite pendant les périodes allant du 15 février au 15 mars et du 1er octobre au 30 novembre de chaque année. L’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) est toutefois autorisé à pratiquer la pêche dans cette zone conformément à son programme de recherche scientifique.
Monde Renforcement de la réglementation sur mélamine, fruits de mer, melons, figues sèches et étiquetage. Afin de mieux protéger la santé des consommateurs, l’organe des Nations Unies chargé des normes alimentaires vient de convenir de nouvelles réglementations liées à la sécurité sanitaire des fruits de mer, des melons, des figues sèches, à l’étiquetage des aliments, ainsi qu’au niveau seuil de mélamine dans les formules lactées liquides pour nourrissons. Les mesures adoptées par la Commission du Codex Alimentarius sont comme suit : • Mélamine: le seuil maximum est désor-
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Le 19 juin dernier, Danone Chiquita Fruits a publié un article sur la consommation optimale de vitamine C chez les êtres humains. En effet, pour cette vitamine que le corps ne synthétise pas, il existe de nombreuses disparités autour des apports journaliers recommandés (AJR) pour en limiter les carences auprès d’une majorité de la population. Ainsi, les auteurs Balz Frei de l’institut Linus Pauling aux USA, Inés BirlouezAragon de la société Spectralys Innovation en France et Jens Lykkesfeldt de la Faculté des Sciences de la Vie de l’Université de Copenhague au Danemark, ont travaillé sur cette mise au point. En Europe, selon les pays, les recommandations officielles sur les AJR en vitamine C varient de 40 à 110 mg. Or, une analyse détaillée de toutes les données nationales et internationales disponibles sur cette vitamine montre que c’est avec 200 mg quotidiens qu’on obtient la concentration plasmatique qui permet aux cellules et aux tissus de profiter pleinement des propriétés anti-oxydantes et autres bénéfices santé liées à la vitamine C. Avec cette quantité, on peut observer des taux plasmatiques de 60-100µmol/l auxquels les cellules, le plasma et la plupart des tissus arrivent à une quasi saturation maximale. A l’issue de ces travaux de recherche, Danone Chiquita Fruits a mis au point C-Optima, un produit à base de jus de fruit frais dont la teneur optimale de 200 mg de vitamine C est garantie dans un verre. La joint venture espère ainsi contribuer à augmenter le nombre de consommateurs qui pourront obtenir de manière simple et pratique la dose optimale de cette vitamine aux nombreuses vertus sur la santé.
© Phytalliance
Vitamine C Seuil optimal de consommation déterminé
© WikiCells
Emballages alimentaires… … comestibles ! Dans le souci de réduire les déchets liés au sur-emballage et désireux d’utiliser pleinement les ressources naturelles, David Edwards, professeur à l’Université Harvard aux Etats-Unis a mis au point une invention révolutionnaire : des emballages comestibles pour remplacer les emballages alimentaires en plastique. En effet, dénommés les WikiCells, ces associations contenant-contenu reposent sur une technologie d’emballage par un film alimentaire qui est en réalité un gel composé de particules de calcium et de magnésium et d’un polymère naturel. Pour des questions d’hygiène, les WikiCells seront agrémentés d’un suremballage à base d’algues ou de bagasse, non comestible mais biodégradable. De plus, ils peuvent être lavés à l’eau, comme les fruits et légumes et se conservent de quelques jours à plusieurs mois suivant les conditions de stockage. Les WikiCells pourraient également arborer la forme de peaux ou coques d’aliments renfermant des vitamines. En termes d’industrialisation, le chercheur affirme pouvoir produire une centaine de WikiCells par heure, et envisage aussi des engins pouvant réaliser ces produits à domicile. Quant à la commercialisation, elle est prévue pour l’année 2013. Par ailleurs, dès cet automne, les consommateurs pourront tester ces nouveaux emballages dans le Wikibar qui ouvrira dans le 1er arrondissement de Paris. Enfin, les WikiCells existent en plusieurs déclinaisons possibles telles que Wikimousse, Wikiboisson, Wikiapéricubes, Wikiglace, Wikiyaourt... FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
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L’Interview
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A l’approche de ce grand rendez-vous que constitue le SIAL Paris pour les exportateurs marocains, Olivia Grosbois, Directrice du salon et du SIAL Group fait le point avec nous sur les nouveautés de cette édition et le développement à l’international. L’occasion aussi de donner quelques astuces aux exposants marocains, de plus en plus nombreux à chaque édition, afin qu’ils puissent optimiser leur participation.
Parlez-nous du nouveau slogan du SIAL, « Food Connections ». Le concept de « Food Connections » que nous inaugurons cette année n’a pas seulement valeur de slogan. C’est sans doute le plus fidèle reflet de ce qu’est profondément le SIAL : une manifestation internationale qui fédère les professionnels de l’agroalimentaire (centrales d’achats, distribution, commerces de proximité, industriels, fournisseurs, restaurateurs…) et établit entre eux des liaisons, des affinités, des relations… Bref, des « connexions », comparables à celles, riches et multiples, que des synapses établissent entre les neurones d’un cerveau parfaitement stimulé. Il y a en premier lieu les connections Business : les « Food Connections » activées par le SIAL visent avant tout à garantir un retour sur investissement optimal à tous les participants au salon, qu’il s’agisse des 140.000 visiteurs, des 6.000 exposants ou
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des 1.500 journalistes annoncés. Et bien sûr les connections liées à l’innovation : parce qu’elle constitue un formidable vecteur de valeur ajoutée et le meilleur stimulant de la consommation, l’innovation s’impose comme le moteur de la croissance et de la pérennité des entreprises de l’agroalimentaire. Afin de valoriser les nombreuses innovations de ses exposants, le SIAL 2012 décline un double dispositif de promotion et de découverte : SIAL Innovation et SIAL d’Or, qui sont cette année réunis pour la première fois dans le but d’offrir à tous (visiteurs, exposants, médias) un point de vue plus complet et plus cohérent sur l’innovation. Le sens de l’innovation à 360° ! Et pour finir nous avons pensé aux Retail Connections : le SIAL 2012 se projette vers l’avenir de la distribution pour répondre à la curiosité des 67.000 professionnels du secteur (acteurs de la grande distribution, des centrales d’achat, du négoce et du commerce de détail) qui se pressent dans les allées du salon… Par rapport aux autres grands salons concurrents, qu’est-ce qui fait votre particularité ? Pour de nombreux salons, l’enjeu à l’avenir se concentre sur le visitorat, qui, de plus en plus zappeur, doit choisir parmi un nombre de salons croissant. Le SIAL est une manifestation mondiale qui fédère l’essentiel des professionnels ciblés. Ce que le SIAL apporte de différent, c’est la lisibilité du salon et l’apport de services. L’offre exposants est rendue lisible pour les visiteurs, c’est une approche que ces derniers apprécient pour se repérer facilement et trouver les produits qu’ils cherchent.
Les événements que nous organisons comme la Cuisine du SIAL ou SIAL Innovation leur apportent un regard unique sur l’innovation et les tendances agroalimentaires de demain. Le SIAL, c’est La vitrine des tendances et innovations mondiales. Vous avez renouvelé votre tenue conjointe avec IPA, le salon du process. Pour quelles raisons ? Depuis 2010, IPA se tient conjointement avec le SIAL, Salon International de l’Alimentaire, et In-Food, le Salon des produits intermédiaires, pour offrir une complémentarité de l’offre de l’amont à l’aval de la filière : c’est une façon d’optimiser les rencontres entre les fournisseurs et clients de l’ensemble du secteur, tout en apportant une réponse aux problématiques des industriels agroalimentaires, liées à leur production et à l’adoption d’une démarche écoresponsable. En 2010, 1 visiteur sur 2 d’IPA provenait du SIAL, preuve que l’offre d’IPA constitue une réponse aux besoins d’investissement en équipement et machines des IAA. Côté SIAL, cette tenue conjointe nous permet d’aborder des pistes de réflexion concrète avec comme thème fédérateur l’innovation. En effet, le SIAL constitue le plus grand observatoire avec plus de 985 produits présentés sur l’espace Tendances et Innovations, et IPA met en lumière la force de l’innovation dans l’industrie agroalimentaire à travers les équipements avec plus de 80 nouveautés innovantes. D’ailleurs, c’est le premier motif de visite avec 70% des visiteurs du SIAL qui sont à la recherche de nouveaux produits et/ou fournisseurs. Pour les exposants du SIAL, pouvoir rencontrer à proximité de leur stand leurs fournisseurs est un gain de temps et une opportunité de découvrir de nouveaux équipements. S’il est vrai que l’innovation produit est une conséquence des besoins des consommateurs et du dynamisme de la distribution, rien ne
Olivia Grosbois, Directrice SIAL GROUP
serait possible sans les avancées technologiques des procédés. En cette période de crise, les entreprises n’ont-elles pas tendance à réduire leurs participations aux salons ? Que leur répondez-vous ? Non bien au contraire. En tous cas elles ne devraient surtout pas. Le media salon est le media le plus adapté, pour garder le contact avec le marché et ses clients, observer au plus près ce qui se passe, comment le marché et les clients évoluent, et pour rester connecté aux marchés. Je ne peux qu’inciter les entreprises à développer leur représentation commerciale et leur présence sur le terrain. Ce qui compte c’est de voir en 5 jours ses clients et ses prospects, continuer à échanger, à se positionner par rapport à ses concurrents. C’est ce qu’il y a de plus précieux pour continuer à se développer et ne pas rester en arrière. C’est justement en période de crise qu’il faut savoir renouveler son offre, innover et présenter les nouvelles gammes aux visiteurs du monde entier. Que pensez-vous de l’évolution de la participation des entreprises marocaines ? Depuis 2002, la participation des entreprises marocaines au SIAL n’a fait que se développer. Nous ne pouvons que nous en réjouir : 47 exposants en 2002, 75 au SIAL 2010, ce qui prouve le dynamisme des entreprises de ce pays et leur volonté d’être présentes sur le marché mondial avec des produits de qualité. Nous serons heureux de les accueillir en-
core plus nombreuses cette année. Comment peuvent-elles se démarquer dans un si grand salon ? Il faut avant tout valoriser son offre et ses innovations produits. La qualité de l’offre présentée est aussi importante que le décor du stand lui même. C’est pour cela que nous organisons SIAL innovation, une opération gratuite, réservée et proposée à tous les exposants qui permet de « sortir du lot » auprès de 70 % des visiteurs du SIAL. A mon sens, il est important de connaître la cible et les objectifs qu’une entreprise se fixe lorsqu’elle participe au SIAL. Il faut donc bien se préparer, en amont du salon et pas uniquement sur le salon. Les exposants les plus satisfaits sont ceux qui préparent leurs actions commerciales, leur argumentaire produits, qui ont pris le temps de réfléchir à leur stratégie, vis-à-vis des produits concurrents, pour se démarquer et proposer la meilleure offre. Bien sûr, il faut prévoir un catalogue des tarifs et des informations sur les conditions de livraison et le type d’emballage. Compte tenu de l’audience très internationale du SIAL, il est également important de prévoir sur son stand une équipe qui parle l’anglais, voire d’autres langues. Le SIAL est aussi un moment de convivialité et de partage et découverte pour les visiteurs : dans la mesure du possible, il faut proposer des dégustations ou des démonstrations culinaires, à base des produits : il est aussi important pour un visiteur de la distribution de déguster un produit,
d’en connaître ses modes de livraison, que pour un visiteur de la restauration de le voir décliné dans une recette, mis en œuvre. Sur la Cuisine by SIAL, les exposants qui n’ont pas de cuisine sur leur stand peuvent réserver un créneau de démonstrations et bénéficier des infrastructures professionnelles SIAL s’est implanté dans plusieurs pays, et dernièrement au Moyen-Orient. Quel est votre bilan de cette stratégie d’internationalisation ? Nous sommes persuadés depuis plusieurs années maintenant, que la meilleure façon de s’inscrire dans l’avenir de l’agroalimentaire mondial et de l’anticiper, c’est d’être partie prenante d’un de ces plus grands événements… qu’il se situe sur un marché mature, très large, aussi bien que sur un marché en développement. Aujourd’hui, le SIAL a étendu son expertise sur tous les continents en s’implantant en Chine, au Canada, au Moyen-Orient et cette année au Brésil, dans l’objectif d’offrir une plateforme unique d’échanges et de business pour tous les professionnels de l’agroalimentaire. A quand un SIAL Maghreb ou Afrique à Casablanca ? Incontestablement, l’Afrique fait partie des zones géographiques sur lesquelles nous réfléchissons. Et oui effectivement pourquoi pas un prochain SIAL au Maroc ?
Propos recueillis par Florence CLAIR
Parcours
Olivia Grosbois a effectué la majeure partie de sa carrière chez Comexposium, qu’elle a intégré il y a 18 ans. Tout d’abord Responsable Commerciale sur le secteur des salons de la machine outil, des arts graphiques et des hautes technologies, elle rejoint l’équipe du SIAL à Paris entre 1998 et 2003, en tant que Responsable du Marketing–développement. A cette occasion, elle travaille étroitement avec les équipes commerciales pour identifier de nouveaux marchés et pays de développement. En 2004, elle rejoint la Division Agriculture Alimentation et prend la direction du salon Europain, le salon Mondial de la Boulangerie-Pâtisserie, qui se tient à Paris tous les deux ans. En 2010, elle prend la Direction du SIAL Paris et du SIAL Group dont elle poursuit le développement avec le lancement de SIAL Brésil, dont la 1ère édition vient de se tenir du 25 au 28 juin 2012 à Sao Paulo. En tant que Directrice du SIAL Group, elle assure le développement et la coordination du réseau qui comprend le SIAL à Paris, ainsi que les SIAL développés en Chine à Shanghai, au Middle East à Abu Dhabi, au Brésil à Sao Paulo et au Canada, à Toronto et Montréal cette année.
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Salon Fancy Food Show
Fancy Food Show
En attendant New York…
La 58ème édition du Summer Fancy Food Show, salon des produits gourmets, s’est tenue du 17 au 19 juin 2012 à Washington DC (Etats-Unis). 2.250 exposants de 80 pays et régions y ont présenté quelques 150.000 produits. Parmi eux, le Maroc signait sa 14ème participation.
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algré la crise, le marché des produits gourmets se porte bien aux Etats-Unis, avec une croissance de 19% entre 2009 et 2011. Les ventes ont ainsi atteint 75 milliards de Dollars l’année dernière. Du côté des tendances majeures : les produits casher arrivent en tête, suivis des produits 100% naturels. Pour les importateurs et distributeurs nord-américains, le Fancy Food Show est un événement incontournable pour débusquer les tendances de demain. « Les acheteurs sont toujours à la recherche de la prochaine nouveauté, et cette année, le salon a accueilli plus de 250 nouveaux exposants, contre 180 en 2011 », explique Louise Kramer, Directrice Communication de NASFT, association du secteur des produits gourmets et organisateur des Fancy Food Shows.
Une participation marocaine diversifiée mais réduite
Sur 418 m2 (contre 372 m2 en 2011),
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De notre envoyée spéciale à Washington,
Florence CLAIR
le pavillon marocain était plutôt spacieux et ouvert cette année. « Le pavillon est à la fois sobre, professionnel, et avec cette touche marocaine qui fait sa spécificité. Et ce qui est le plus important, c’est que les exposants en soient contents », commente Rachad Bouhlal, Ambassadeur du Maroc en poste à Washington, lors de sa visite
produits élaborés ont rencontré un certain succès, qu’il s’agisse des salades marocaines de Salvema ou de la « Couscous Sauce » de Tajini, en bonne voie de référencement chez un grand distributeur. Les visiteurs ont pu déguster l’offre marocaine sur les différents stands, sur deux bars à jus, ainsi que sur l’espace cooking show, animé comme l’année dernière par le Chef Muse, originaire du Maroc et travaillant aux Etats-Unis. Certains exposants auraient souhaité que cette animation soit plus voyante, avec de grands plats conviviaux plutôt qu’une dégustation. Pour les entreprises présentes, le marché américain – malgré ses contraintes - représente une opportunité à développer sur le long terme. Certains, comme Dari, travaillent ce marché depuis près d’une décennie. Dans le cadre de l’accord de libre échange, les exportations de produits alimentaires marocains progressent régulièrement (+18%
officielle. Par contre, seuls 17 exposants, contre 26 en 2011, avaient fait le déplacement cette année. La raison ? « Les exposants marocains sont beaucoup plus intéressés par New York », analyse Nadia Drafate, Directrice du Département Communication de Maroc Export. La région de New York est en effet beaucoup plus dynamique pour le marché des produits gourmets. La diversité était tout de même au rendezvous sur le pavillon : huile d’olive et d’argan, couscous, conserves végétales et de poisson, safran, mais • De g. à dr. : Yassir Bencheikh, Directeur Général de Fady Import-Export, aussi deux importateur canadien des produits de Dari, Citruma, Salvema et Cartier producteurs de Saada, entre autres, Abdeslam Zefri, Conseiller Economique à l’Ambassade jus. Enfin, les du Maroc aux Etats-Unis, et Rachad Bouhlal, Ambassadeur du Maroc.
Etats-Unis entre 2010 et 2011 – cf. graphique). Mais « avec les professionnels, nous étudions comment améliorer davantage les exportations », indique Rachad Bouhlal. Sur le marché de l’huile d’olive par exemple, l’origine Maroc doit encore se faire une place. Pourquoi ne pas prendre exemple sur nos voisins tunisiens, qui avaient dédié toute une allée à l’huile d’olive avec une douzaine de producteurs ?
Rendez-vous en 2013 !
Avec 13.500 visiteurs, l’affluence de cette 58ème édition était moindre que l’année précédente (15.500 personnes) et sans comparaison avec les allées bondées lorsque le show se tenait à New York (25.000). La bonne nouvelle est que le salon fera son grand retour à New York l’année prochaine, du 30 juin au 2 juillet, les travaux de rénovation du centre d’exposition devant être achevés d’ici là. Le Fancy Food Show pourrait alors renouer avec son affluence habituelle. Pour autant, la qualité était au rendez-vous. « Il y a eu moins d’affluence mais les distributeurs et
Une huile d’argan primée aux Sofi Awards Créée en 2008 et dirigée par Mounsif Tolab, Mediterranean Gourmet est une société américaine de distribution, spécialisée, comme son nom l’indique, dans les produits gourmets en provenance de la région méditerranéenne, et plus particulièrement du Maroc : épices, olives, citrons confits, poivrons farcis, huiles d’olive et d’argan, couscous, pâtes, harissa... Parmi eux, une huile d’argan conditionnée en emballage métallique, et récompensée à l’occasion du salon par un Sofi Award d’Argent, dans la catégorie huile. Les Sofi Awards sont décernés chaque année aux meilleurs produits gourmets présentés sur le Fancy Food Show.
Quelques produits innovants repérés sur le salon • Des biscuits aux olives marocaines Fabriqués artisanalement par Lark Fine Fodds, les Scourtins sont des snacks sucrés/salés contenant des olives noires marocaines. Récompensé par un Sofi Gold sur le salon, ce produit très aromatique se savoure seul ou avec du fromage. • Un pétillant rosé sans alcool La société Didier Goubet, spécialisée dans les produits naturels du terroir français, propose une nouvelle boisson pétillante et sans alcool. Ce Merlot Rosé est un jus de raisins provenant de vieilles vignes bordelaises, cultivées en agriculture biologique. • Boisson au vinaigre Vinki est une boisson sucrée à base de jus de grenade ou de cassis et de vinaigre de cidre. Elle combine ainsi les qualités de ces « superfruits » aux bénéfices du vinaigre pour la santé digestive et l’absorption des nutriments essentiels comme le calcium. • Une glace à l’hibiscus Les esquimaux Luna Pops se déclinent en saveurs inédites, telle la variété « Hibiscus Citron », fabriquée à partir de jus de citron et d’infusion de fleurs d’hibiscus. Cette glace est garantie 100% naturelle, sans conservateurs et riche en antioxydants. importateurs qui ont fait l’effort de venir étaient de qualité », commente Amine Khalil, Directeur Développement de Dari. « Nous avons eu un bon feed-back des distributeurs, magasins, chaînes hôtelières.... Ils ont vraiment apprécié la qualité des produits. De plus, la dégustation attire toujours la foule. Il ne faut pas oublier que c’est un salon de l’ali-
mentaire ! », souligne Yassir Bencheikh, Directeur Général de Fady Import-Export, importateur canadien de plusieurs marques marocaines. En attendant, Maroc Export prévoit l’organisation, sur le modèle de la Caravane de l’Export, « d’un grand prospect-tour à l’automne 2012, avec des rendez-vous B to B ciblés », révèle Nadia Drafate.
Evolution des exportations marocaines vers les Etats-Unis
(Source : Ambassade des Etats-Unis au Maroc – USDA) FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
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Salon MaroCarne
Les viandes rouges à l’honneur
Marocarne
La Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR) a organisé, du 6 au 8 juillet derniers à Casablanca, la 1ère édition de MaroCarne, salon international des viandes rouges. S’inscrivant dans le cadre du contrat-programme de la filière, cet événement a réuni quelques 50 exposants, professionnels du secteur, fournisseurs et institutionnels. La rédaction
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lacé sous le thème « produire en quantité une viande de qualité au profit du consommateur », MaroCarne a été inauguré par Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Selon ce dernier, « le secteur des viandes rouges est porteur et important : il représente 60% des emplois agricoles et 35% de la valeur ajoutée agricole avec 35 milliards de Dirhams. Aujourd’hui, nous sommes en phase avec le plan de développement 2020, qui est réalisé à 86%. » En ce qui concerne la problématique des abattoirs, M. Akhannouch estime qu’il s’agit « d’un grand challenge. Il faut étudier comment opérer les réformes nécessaires afin de laisser l’initiative au secteur privé d’investir ce champ et d’apporter une intégration amont/ aval. » Une problématique qui reste non résolue actuellement. Hammou Ouhelli, Président de la FIVIAR, estime que cela ne demande pas des moyens financiers, « mais plutôt des dispositions législatives et administratives, pour progressive-
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ment aller de l’avant et faire disparaitre les structures non conformes. » Sur le salon, une signature du livre intitulé « La salubrité et la qualité des viandes rouges » a également eu lieu, par Bouazza Kherrati, auteur du livre et Président de l’Association Marocaine de Protection et d’Orientation du Consommateur, et M. Ouhelli. Ce livre contient 4 axes : méthodes de travail dans les abattoirs, caractéristiques des abattoirs modernes, diagnostic médical vétérinaire, dont la nouveauté est le diagnostic médical des chameaux, et enfin application de la méthode HACCP en abattoirs. L’auteur s’est référé à des expériences faites en France, Argentine, Belgique et Allemagne.
Présence internationale
Aux côtés des opérateurs nationaux, plusieurs participants étrangers avaient fait le déplacement. « L’Australie est notre invitée d’honneur et plusieurs délégations sont venues assister à cette 1ère édition : la Catalogne et son Ministre de l’Agriculture, l’Algérie, la France, l’Allemagne », indique Hammou Ouhelli. Du côté des Australiens, la société Samex a présenté son offre de viande de bœuf,
chèvre, mouton…et même dromadaire ! Exportant déjà au Maroc, elle était à la recherche d’importateurs et distributeurs. Quant à Waga Engineering et Distribution, cette société marocaine propose des formations, du consulting et des équipements en provenance d’Australie. « Nous avons notamment réalisé l’étude sur la traçabilité et l’identification des viandes rouges, à la demande du Ministère de l’Agriculture », souligne Nisrine Hedaoui, DG Adjointe de Waga. L’Argentine était aussi au rendez-vous avec un stand. « Nous exportons déjà au Maroc de la viande, dont le goût est mondialement reconnu. Nous souhaitons également apporter nos savoir-faire techniques, fruit d’une forte tradition argentine, comme l’amélioration des races par l’importation de semences, le développement des technologies de découpe et traitement des viandes, etc. », explique Pablo Martin Piñeiro Aramburu, Ministre-Conseiller à l’Ambassade d’Argentine au Maroc. Des fournisseurs ont par ailleurs présenté l’ensemble de leur offre à destination des éleveurs, bouchers
Maroc et industriels. PSV Maroc a exposé sa toute dernière nouveauté, un hachoir réfrigéré, tandis que Multivac a fait une démonstration de son operculeuse « skin », permettant une meilleure conservation et un très bon aspect visuel de la viande. Spécialisée dans la production d’aliments pour le secteur avicole, la société Alf Al Fellous vient, quant à elle, de lancer une nouvelle gamme d’aliments destinés aux ruminants. Enfin, le salon a connu la participation d’entreprises de transformation comme Copag Elevage, Biobeef, Casa Viande ou encore Charcuterie Miami. Copag Elevage, branche de la coopérative dédiée à l’engraissement de bovins, poursuit son chemin. « Notre feed-lot, d’une capacité de 11.000 têtes, est aujourd’hui rempli à 65%. Un abattoir et atelier de découpe devraient voir le jour l’année prochaine, accompagnés du développement d’une marque, avec une garantie de qualité et de traçabilité de bout en bout », révèle M’Hamed Loultiti, Président de Copag.
« Outre l’engraissement des veaux mâles de race laitière, nous avons développé le croisement industriel avec du Charolais et l’importation d’animaux de races à viande afin de répondre aux besoins de nos clients. Les résultats, aussi bien techniques qu’économiques, sont très encoura-
geants », indique Abdelmounaim El Mokhtari, Responsable Technique Copag Elevage. Bref, les opérateurs présents sont porteurs de projets de développement, un signe encourageant malgré le faible nombre de visiteurs ayant parcouru les allées.
Cycle de conférences
Cette 1ère édition a été ponctuée par un ensemble de conférences sur divers thèmes relatifs au secteur de l’élevage, animées par des professionnels tels Sonabetail ou encore des institutionnels comme l’Office National de Sécurité Sanitaire des Aliments (ONSSA). Ont été abordées notamment la conduite d’engraissement des bovins et des ovins, ainsi que l’optimisation de la production animale reposant sur la bonne alimentation et le suivi continu, qui se reflètent par la suite sur la qualité des viandes (tendreté, couleur, jutosité, gras, etc.). D’autre part, l’ONSSA, représenté par Dr Asmae Kamili, a mis en avant le Système National d’Identification et de Traçabilité (SNIT), un système en cours de mise en place pour le contrôle de l’identification et des mouvements des animaux. Dr Kamili a par ailleurs présenté les moyens mis en application et les méthodes de marquage, et mis l’accent sur la sensibilisation des éleveurs à l’importance de l’identification et de la traçabilité des animaux pour la santé publique, les échanges commerciaux, les situations d’urgence, la production animale…
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Focus • Des points forts, notamment au niveau de l’approvisionnement des IAA • Des freins persistent pour la modernisation et l’externalisation, notamment pour les produits frais et surgelés et pour la distribution en circuit traditionnel • Des gains quantitatifs et qualitatifs à la clé • Sensibilisation, information et formation : des efforts à poursuivre
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Externaliser ou ne pas externaliser ?
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Logistique agroalimentaire
Logistique agroalimentaire
Logistique Une introduction
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page 29
Logistique agroalimentaire Externaliser ou ne pas externaliser ?
page 32
Focus Logistique
Logistique
Une introduction La logistique et les hommes qui la composent ont un rôle déterminant dans la compétitivité de l’économie marocaine. Il est important de l’améliorer de manière pragmatique, progressive et constante. Les entreprises doivent donc maitriser et optimiser tous les maillons de cette « Supply Chain » en intégrant le binôme Qualité / Rentabilité, en tenant compte de la culture de l’entreprise qui est bien souvent ignorée et de la conduite du changement qui en découle. Driss Herrati
Directeur Général d’Avenir Formation www.avenirformation.ma
Franck Cerdan
Directeur Général de MANORG www.manorg.ma
L
es thèmes qui suivent vont permettre de présenter la logistique au quotidien que ce soit en interne ou en externe.
Qu’est-ce que la logistique ?
La logistique se définit comme étant « l’art d’amener une marchandise : 1) en un lieu déterminé 2) au moment choisi 3) en quantité strictement nécessaire, et qui plus est : 4) en qualité et au moindre coût. » En soit : COUT = QUANTITE + QUALITE + DELAI La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d’informations ainsi que des moyens.
Les quatre grands types de logistiques
Dans une organisation, il existe quatre grands types de logistiques qui
peuvent être distinguées, à savoir : - la logistique en amont ou d’approvisionnement qui assure la circulation des produits entrants et sortants des sites de production ; - la logistique interne qui correspond aux flux de fabrication à l’intérieur du lieu de production ou d’assemblage et se situe en amont ; - la logistique en aval qui répond à l’approvisionnement des réseaux de distribution ; - la logistique inverse ou retour qui correspond aux flux de produits ou d’éléments non utilisables circulant vers des sites de stockage, de retraitement ou de recyclage.
La chaîne de logistique
La marchandise circule d’une unité de production vers un point de vente, en transitant parfois par une unité de fabrication ou de transformation. En amont, la marchandise peut être stockée dans des entrepôts indus-
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Focus
triels ou transiter par des platesformes logistiques, dans lesquelles certaines prestations de conditionnement ou de préparations peuvent être réalisées. En aval, elle peut être stockée dans des entrepôts de distribution ou simplement transiter par des plates-formes de distribution, pour réaliser des changements de mode de transport. En fonction de son organisation, l’entreprise peut opter pour une externalisation de certaines de ses activités de logistique, à savoir : - 1ère PL (Partie Logistique) : cela concerne la sous-traitance des opérations de transport ; - 2ème PL qui vise à externaliser les activités de transport et d’entreposage ; - 3ème PL : c’est l’externalisation classique consistant à confier à un spécialiste la réalisation des opérations et la mise en place des outils, compétences, et systèmes nécessaires avec pour objectif l’amélioration de la performance ; - 4ème PL : il s’agit d’une externalisation plus poussée que la précédente. En effet, le prestataire n’a plus en charge la distribution d’un produit sur une région donnée, mais l’optimisation d’une chaîne intégrant son client, les clients et fournisseurs de son client.
La logistique dans la
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politique des agroindustriels
Durant ces deux dernières années, les entreprises du secteur agroalimentaire ont affiché des performances en hausse. En effet, elles sont dues spécialement à une attention particulière à la préservation de l’environnement dans les pays développés, s’inscrivant ainsi dans les priorités des entreprises agro-industrielles. Pour cela, la logistique est un recours permettant à une bonne maîtrise de la chaîne de valeur tout en préservant l’environnement et optimisant les ressources nécessaires à la bonne gestion de la productivité des entreprises. Au Maroc, les Etudes d’Impact Ecologique (EIE) seront dorénavant obligatoires pour toute installation d’entreprise ou même de construction d’immeuble.
Réaliser des gains de productivité
La productivité se définit comme le rapport entre une production et les ressources mises en œuvre pour l’obtenir, ou encore entre une production et l’une seulement de ces ressources. En soit : PRODUCTIVITE = PRODUCTION / RESSOURCES MISES EN ŒUVRE Grâce à une logistique optimisée et maîtrisée, le Maroc verra réduire ses
coûts logistiques de 20% du PIB actuellement à 15% d’ici 2015, au profit des consommateurs et de la compétitivité des opérateurs économiques. De plus, il accélérera la croissance du PIB à travers l’émergence d’un secteur logistique compétitif avec des acteurs logistiques intégrés et des plates-formes de services performantes, considérées comme de véritables centres de concentration et de création de valeur ajoutée logistique (+0,5 à +0,7 points de PIB par an). Enfin, le secteur logistique contribue au développement durable du pays, notamment grâce à la réduction des nuisances telles que la baisse du nombre de tonnes par kilomètres de 30%, de la réduction de des émissions de CO2 de 35% d’ici à 2015 et de la décongestion des routes et des villes. Afin d’atteindre ces objectifs, la mise en œuvre de la stratégie logistique s’article ainsi : - par le développement et la mise en œuvre d’un réseau national intégré de Zones Logistiques Multi-Flux (ZLMF) ; - par l’optimisation des flux de marchandises ; - par le développement des compétences à travers un plan national de formation dans les métiers de la logistique ; - par la mise en place d’un cadre de gouvernance du secteur et de mesures de régulation adaptées.
Focus
Focus Logistique
Logistique agroalimentaire
Externaliser ou ne pas externaliser ? La logistique représente une part importante de l’activité d’une entreprise agroalimentaire, et les spécialistes de ce métier s’activent pour améliorer ce maillon auprès de leurs clients. Toutefois, mis à part les grands groupes industriels qui intègrent la logistique dans leur stratégie, de nombreuses entreprises ne disposent pas encore d’une structure logistique identifiée. Se pose alors la question d’externaliser… ou pas ! La rédaction Logistique agroalimentaire : des points faibles
L
a logistique évolue positivement au Maroc. Pour preuve, dans la dernière étude de la Banque Mondiale, « Connecting to Compete 2012 : Trade Logistics in the Global Economy », le Royaume se hisse à la 50ème place mondiale, alors qu’il figurait en 113ème position en 2007 en terme de performance logistique. Un saut attribué, selon le rapport, à l’approche globale du pays, qui a implémenté une stratégie logistique et de connectivité. L’optimisme des professionnels de ce secteur le confirme. « Nous avons assisté à une évolution importante et nous pensons que le secteur est en pleine mutation au niveau logistique. C’est très positif dans l’ensemble », confirme Younes Lamarti, Directeur Général Délégué de SNTL Damco.
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Bien que le secteur de la logistique connaisse une certaine émergence, il n’en reste pas moins confronté à un certain nombre de difficultés. « Le contrat-programme est très long à mettre en place pour plusieurs raisons politiques et à cause de la grosse problématique du coût du foncier. Il y a beaucoup de spéculation car les gens se rendent compte que la logistique a le vent en poupe. C’est le problème n°1 pour les opérateurs du secteur », déclare Laurent Majerus, Directeur Supply Chain chez Ipsen Logistics. D’autres problèmes sont également majeurs et entravent la bonne marche de la logistique dans les entreprises agroalimentaires. Citons le déficit constaté au niveau des ressources humaines, avec une formation pas
L’enjeu formation
S’il y a un challenge à relever pour la bonne marche de la logistique, c’est bien la formation. Ce moyen représente en effet un enjeu considérable qui ne peut qu’aider à améliorer le secteur. « La formation du personnel est sans doute l’aspect le plus important, et ce à tous les échelons. Or, il n’existe pas de formation initiale aujourd’hui », affirme Pierre Caruana, Associé de GCL. « Les master ont le vent en poupe, mais il manque des responsables techniques (middle management) et des opérateurs (caristes…). On trouve des supply chain managers, mais pas les niveaux intermédiaires », renchérit Laurent Majerus, Directeur Supply Chain chez Ipsen Logistics. C’est dans ce cadre qu’un contrat-programme 2011 – 2013 a été mis en place et signé par la Fédération du Transport, la CGEM et le Ministère du Transport et de l’Équipement. L’objectif de ce plan vise à proposer diverses solutions de formation destinées, entre autres, à 120.000 chauffeurs pour la conduite économique, rationnelle et défensive, à 4.000 exploitants de transport, ainsi qu’aux dirigeants des sociétés de transport pour être des opérateurs économiques agréés, afin de faciliter l’export des produits marocains. Toutefois, selon Driss Herrati, Directeur Général d’Avenir Formation, « ces besoins ne sont toujours pas satisfaits à ce jour. »
Focus assez adaptée aux besoins des entreprises. D’autre part, la logistique passe souvent au second plan par rapport à d’autres impératifs comme la production. « Les points faibles sont essentiellement dus à l’intérêt porté à l’amélioration des outils de la production et aux approvisionnements », révèle Younes Lamarti. Selon lui, « la logistique est malheureusement considérée comme le maillon faible et beaucoup plus comme un centre de coût. » Un autre fléau existant est celui du transport informel. « Les réseaux de transport informel sont parmi les points faibles, pour ne pas dire noirs, de la logistique agroalimentaire au Maroc. Il faut dire que le manque de flotte de camions modernes est devenu alarmant », regrette Faycel Srati, Consultant Manager chez
Goodwill Consulting. A cela s’ajoute la non-conformité de plusieurs entrepôts destinés au stockage de produits agroalimentaires au niveau requis. « Quand on sait que la moitié des toxi-infections est due à une rupture de la chaîne de froid, il faut bien se poser des questions sur l’harmonie de tous les maillons de la chaîne logistique », affirme M. Srati.
… mais aussi des points forts
Malgré ses faiblesses, le secteur est en marche et présente un aspect positif au Maroc. « Comme c’est un secteur mature, on peut dire que cela constitue un vrai point fort qui pousse vers l’amélioration et l’optimisation à tous les niveaux », admet Younes Lamarti. D’autres points forts sont révélés dans l’étude réalisée auprès de quelques entreprises
Pour quelles raisons avez-vous opté pour l’externalisation de l’entreposage et du transport ? Ce choix est purement stratégique. En tant que commerçants, la disponibilité du produit et sa rentabilité sont au cœur de notre quotidien. Notre structure logistique repose donc sur un premier pôle d’expertise interne en pilotage de flux, en charge d’organiser le flux de marchandise sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Ce pôle est une sorte de matière grise des opérations entérinées par les entités commerciales. En second lieu, l’exécution logistique se met au tempo des pilotes de flux pour garantir les acheminements de la marchandise dans les points de vente à temps, et au moindre coût. Bien que cette seconde activité soit cruciale pour la réussite de nos opérations, son expertise ne représente pas en soi un aspect stratégique pour le groupe. Nous faisons donc appel à des experts en entreposage et transport qui répondent à nos attentes en assurant à la fois une excellence opérationnelle, une maîtrise des coûts de fonctionnement et une flexibilité par rapport aux fluctuations de charge de notre activité.
© Label’Vie
Trois questions à Brahim Lemseffer, Directeur Logistique du Groupe Label’Vie
Vos coûts logistiques ont-ils été réduits ? L’externalisation a été pour nous une opportunité pour moderniser nos outils de travail, nos process et surtout notre performance. Il est donc difficile de comparer les coûts logistiques dans deux configurations différentes. En revanche, l’externalisation nous a permis de mieux maîtriser notre modèle de coûts, tout en évitant d’investir dans des moyens d’exécution à faible valeur ajoutée pour le groupe. Comment voyez-vous l’évolution de votre organisation logistique et quels sont vos projets dans ce sens ? Notre organisation logistique a été mise en place pour répondre aux exigences de qualité et de rentabilité du groupe. Nous avons vocation à être de plus en plus proches de nos points de vente et donc de nos consommateurs ; de plus en plus intégrés avec nos fournisseurs. Nous nous penchons également sur les dimensionnements d’espaces logistiques pour accompagner l’expansion du groupe. Nos principaux projets aujourd’hui sont autour du partage de la performance avec les fournisseurs et leur accompagnement via une cellule dédiée. Nous travaillons également sur l’automatisation des outils d’approvisionnements de nos points de vente, pour mieux maîtriser la détention en rayons. Enfin à moyen terme, nous analysons et dimensionnons nos besoins en surface d’entreposage à 5/10 ans, suite aux Business Plans réalisés par les différentes enseignes de la Holding en distribution alimentaire ou spécialisée.
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Focus Logistique agroalimentaires par le cabinet GCL, en collaboration avec la Fenagri. Ils se déclarent au niveau des différentes phases d’approvisionnement, de stockage et de distribution, telle la maîtrise des stocks de matières premières et d’emballage, la possibilité d’utiliser des équipements d’entreposage et de manutention et la gestion des stocks de produits finis, ainsi que la maîtrise des coûts en cas de sous-traitance, etc. Cette macro-étude a par ailleurs dressé un état des lieux de la logistique dans le secteur agroalimentaire, afin de ficeler les attentes des entreprises agroalimentaires et de dresser des pistes d’amélioration. Objectif : sensibiliser les chefs d’entreprises à l’importance du maillon logistique, et contribuer au développement de solutions logistiques adaptées à ces entreprises.
Les freins à l’externalisation de la logistique dans les IAA
L’externalisation de la logistique peut apparaître comme un processus complexe pour les entreprises agroalimentaires qui préfèrent gérer en interne leur activité, plutôt que de recourir à des prestataires spécialisés. Un certain nombre de raisons freinent leur décision de moderniser, voire d’externaliser leur logistique. Si les multinationales et désormais les grandes entreprises ont recours à la sous-traitance, cela paraît moins
évident aux PME, tout d’abord pour une question de transparence : il est parfois difficile pour elles de confier leurs stocks à des prestataires. « Le fait de basculer d’une situation généralement familiale à une situation d’externalisation ne fait pas partie de la tradition des petites entreprises », indique Nabil Bennani, Directeur Général de la SDTM. Les freins de l’externalisation sont liés également à la perception des coûts. Certes, une logistique performante a un coût. Mais ces coûts existent de toute façon, globalisés dans les charges de l’entreprise.
Autre frein, les IAA craignent la perte de la maîtrise de la qualité, et plus particulièrement dans le cas de produits frais ou surgelés. « Nous avons un positionnement de haute qualité et nous préférons garder une maîtrise totale de nos produits et de la chaîne du froid. La fiabilité absolue dans le prestataire sur le segment du frais est un frein », témoigne Karima El Kmiti, Directrice du Développement de Qualavi, qui gère donc toute sa logistique en interne et estime son coût à environ 20% des frais de fonctionnement. Pour changer la donne, les prestataires ont tout intérêt à offrir
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les outils et les moyens adaptés à chaque activité. Ainsi, « il faut garantir aux clients que les entrepôts sont conformes aux normes », déclare Laurent Majerus. « Mais pour la logistique froid, il n’y a pas encore une confiance établie », affirme-t-il. « Pour la chaîne du froid, le problème se pose en termes d’offre, car il n’existe pas vraiment d’offre intégrée sur le marché actuellement », confirme Nabil Bennani. Faute de prestataire, les industriels préfèrent donc gérer eux-mêmes la logistique à températute dirigée. En plus des freins classiques, il existe aussi des blocages spécifiques à l’organisation de la distribution au Maroc : le rôle des livreurs-vendeurs auprès des clients comme ambassadeurs de l’entreprise et sources d’information reste essentiel. « Nos technico-livreurs ont un savoir-faire et sont des connaisseurs du métier. Ils peuvent donc fournir des informations techniques aux clients », indique un opérateur du secteur laitier. Plusieurs entreprises optent donc pour l’internalisation de cette activité. « Notre activité de distribution reste toujours internalisée pour deux raisons majeures. La première est liée au fait qu’il s’agit d’un acte de vente au premier plan et non uniquement de livraison et qui demande une certaine expertise. La deuxième est que ce créneau n’a pas encore
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atteint un niveau avancé de maturité au Maroc », explique Mohamed Sbabou, Responsable Supply Chain chez Lesieur Cristal.
Le point sur les gains
Pourtant, les avantages de confier tout ou partie de sa logistique à un prestataire spécialisé sont nombreux. Le témoignage de Lesieur Cristal, qui a opté pour une externalisation de l’entreposage (et activités y afférentes), du transport et de la manutention, l’illustre parfaitement : « ce choix, rendu possible par l’émergence et la disponibilité de l’offre logistique au Maroc, s’explique par plusieurs raisons : bénéficier d’économies liées aux synergies chez le prestataire, se concentrer sur nos métiers de base, dégager du cash pour les investissements liés à nos métiers de base de type industriels ou agricoles, et enfin industrialiser la gestion de nos plates-formes », résume Mohamed Sbabou. Le premier avantage généralement admis est une meilleure maîtrise des coûts. Tout d’abord parce qu’une sous-traitance permet de connaître ses coûts réels. « Pour les industriels, la logistique est confondue avec le process de production : ils ne connaissent donc pas le coût de leur logistique. Leurs ventes augmentent, mais les coûts augmentent en proportion, alors qu’il faudrait que la pro-
ductivité augmente », analyse Pierre Caruana, Associé du cabinet GCL. Globalisés dans les charges, les frais inhérents à la logistique doivent être identifiés, poste par poste, avant de pouvoir être réduits. Si aujourd’hui, la plupart des entreprises qui externalisent ne le font que pour la partie transport, c’est pour une bonne raison. « Le transport, à lui seul, par exemple, représente 60% des frais logistiques. Vient ensuite le stockage qui peut atteindre les 30% ! Ces coûts faramineux doivent interpeller les chefs d’entreprises », s’exclame Faycel Srati. Après cette première étape d’identification, des gains importants sont possibles sur les achats, le coût des stocks, les pertes de produits, le transport… « Par exemple, sur le transport, il est possible de réaliser des économies de 10 à 30% en termes de taux de remplissage, de taux d’utilisation des camions, de baisse du nombre de pannes, de gestion des chauffeurs, de consommation, d’entretien… », évalue Pierre Caruana. Au-delà de cette simple réduction des coûts, l’externalisation permet surtout de passer d’une charge fixe (parc de véhicules avec ses chauffeurs par exemple) à une charge
© Luis Carreon
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variable, adaptable donc à la saisonnalité des ventes par exemple. Un atout non négligeable ! Un prestataire peut également apporter des améliorations sur le plan qualitatif. Pour Lesieur Cristal, s’agissant d’une extension de ses capacités de stockage, l’impact de l’externalisation est jugé plutôt en termes qualitatifs qu’en termes de réduction de coût. « Nous avons ainsi amélioré la qualité du stockage et de la manutention de nos produits, ainsi que la qualité de service, à travers une forte réactivité face au marché », souligne Mohamed Sbabou. Au final, c’est donc l’image de l’entreprise, vis-à-vis de ses clients nationaux ou internationaux, mais aussi de ses fournisseurs et partenaires, qui en bénéficie. « La production de tableaux de bord, le reporting, l’amélioration des délais de livraison… tout cela contribue à l’image de marque », estime Nabil Bennani. Enfin, troisième avantage et non des moindres, l’appel à un prestataire logistique permet à l’industriel de se concentrer sur son cœur de métier, à savoir la production et la commercialisation. Et ceci est valable quelle que soit la taille de l’entreprise. « Nous avons préférer nous concentrer sur notre cœur de métier et déléguer la partie logistique à un professionnel du domaine, tout en supervisant, ce qui nous permet
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aussi d’avoir une certaine maîtrise. Nous avons plusieurs prestataires choisis en fonction de la catégorie de produits (froid ou sec) et des secteurs de livraison (GMS, grossistes, etc.) », explique Nadia Mabrouk, Directrice Générale de Salvema, petite entreprise spécialisée dans les plats cuisinés.
La modernisation a un coût
Moderniser son organisation logistique implique d’abord et surtout des ressources humaines qualifiées et dédiées. Car en général, « chaque service optimise son propre fonctionnement, sans se préoccuper de l’impact sur les autres services de l’entreprise », indique Pierre Caruna. Un exemple typique est celui de l’acheteur de matières premières qui va acheter en grandes quantités pour bénéficier d’un prix intéressant. Or, cela peut faire perdre de l’argent à l’entreprise au niveau du stockage ! « Il faut donc un Directeur Supply Chain pour faire le lien entre tous. Dans une PME, cette fonction peut être prise en charge par un responsable qui va émerger. Cela permet déjà de faire des économies sur les erreurs potentielles », conclut M. Caruana. La formation du personnel est donc un point capital. Ensuite, l’entreprise doit accepter d’investir dans des logiciels de gestion d’entrepôt (WMS) et de
gestion des tournées et des parcs de véhicules (TMS). « Ils permettent de faire tous les suivis : gestion et traçabilité des produits, gestion des flux, optimisation des surfaces, indicateurs de productivité, gestion du personnel… », explique Pierre Caruana. Bien sûr, les installations, les équipements et les procédures doivent être adaptés, le tout dans une logique d’anticipation constante des évolutions du réseau de clientèle et de fournisseurs, des contraintes de transport, etc. Bref, une logistique optimisée nécessite un certain nombre d’investissements, qu’un prestataire dont c’est le métier n’hésitera pas à faire, contrairement à un agro-industriel, qui préfèrera investir dans une machine de production plutôt que dans un camion ou un entrepôt. « Certes, la modernisation a aussi un coût. Mais quand l’option d’externalisation s’offre, il ne faut pas hésiter à l’adopter, sous réserve que les prestataires logistiques proposent des solutions personnalisées à leurs clients, permettant aussi de leur faire gagner sur leur productivité », estime pour sa part Faycel Srati. « L’externalisation de la logistique doit être justifiée et apporter un plus au client », renchérit Younes Lamarti. Pour cela, l’entreprise doit faire une étude, qui peut être confiée à un cabinet, « qui effectuera un diagnostic de la logistique et établira un plan d’action pour travailler sur les axes d’amélioration », indique Kamal Chraibi, Associé de GCL.
Des perspectives optimistes…
Au Maroc, elle est en marche, à faible cadence, mais de bon augure. Telle est décrite la mutation que connait le domaine de la logistique en agroalimentaire au cours des dernières années. En effet, les changements surviennent suite à une prise de conscience par les chefs d’entreprise de l’impérativité de se concentrer sur leur cœur de métier en s’offrant une meilleure maîtrise des coûts de logistique. « Les entreprises commencent à se poser la question : faut-il continuer à investir excessivement dans notre logistique ou passer d’un coût fixe à un coût variable ? »,
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Mutualisation : une solution d’avenir…
Chaque année, la distribution moderne gagne du terrain en affichant une croissance allant de 3 à 4%. De fait, elle obligera à terme tous ses fournisseurs à livrer en palettes un seul entrepôt. Par ailleurs, de nouvelles opportunités s’offriront aux fabricants et aux logisticiens qui exploreront sérieusement les pistes de la mutualisation des transports. En effet, il s’agit de mettre en œuvre une collaboration inter-entreprises qui permet de regrouper les marchandises au sein d’un même dispositif de transport. « Ce qui freine la mutualisation aujourd’hui, ce sont les fabricants qui ne souhaitent pas mettre leurs produits dans le même camion que ceux de leurs concurrents. Il faudrait que ce soient les GMS qui imposent de livrer à leur entrepôt. Elles assureront la mutualisation avant de livrer leurs magasins. », assure M. Caruana. Cette solution permet de structurer l’ensemble des processus logistiques, d’améliorer le service client en augmentant les fréquences de livraison sans dégrader le coût de transport, de concilier performance et développement durable par l’amélioration du coût du transport et la diminution des émissions de gaz à effet de serre, et finalement, de donner une réponse complémentaire au fervent désir de générer des économies en améliorant l’impact
environnemental et le service client.
Tel que souligné par Faycel Srati, l’avenir du secteur de la logistique est étroitement lié au degré d’engagement de l’ensemble des opérateurs dans les projets de développement entrepris. « L’Etat • Entrepôt logistique de Lesieur Cristal. devrait accélérer les programmes sur lesquels il s’est en place un programme d’amélioraengagé », lance ce dernier. Créer tion continue. des zones logistiques dédiées à « Il faudrait que les efforts engagés l’agroalimentaire le long des axes soient accompagnés par un cadre routiers importants, opter pour le légal, notamment en termes de ferroutage comme alternative à traçabilité et de respect de la chaîne l’encombrement du trafic routier, ce de froid. Ceci incitera certainement ne sont là que des exemples. Pour les industriels à s’intéresser à la leur part, les opérateurs se doivent logistique », souligne Younes Lamarti. de se moderniser pour continuer à Considérée comme un marché potenaccéder à des marchés comme les tiel, la logistique du froid sera amenée USA ou l’UE, principaux partenaires à se développer, au même titre que du Maroc. Or, plusieurs entreprises les produits secs. « D’ailleurs, nous ne sont pas à la page : pas de straavons un projet dans ce sens qui tégie pour la mise en place d’outils verra le jour en 2013. La SDTM se permettant de mesurer et d’améliorer positionnera comme un opérateur leur performance. « Il faut peut être intégré dans la messagerie frais, doubler l’effort d’information et de avec une prise en charge de tout le sensibilisation des entreprises de processus : transport, stockage et ce secteur sur les avantages d’avoir passage à quai, puis distribution », une ‘‘structure’’ logistique et son conclut Nabil Bennani. impact sur leur compétitivité et leur performance », déclare M. Srati. La mutualisation du Une sensibilisation plus que nécestransport en bref saire face aux méconnaissances Avantages de nombreuses entreprises : « bien • Diminution du coût de transport que nous ayons pensé à externaliser • Diminution des émissions de d’autres activités, nous ne nous somgaz à effet de serre mes jamais posé la question pour • Augmentation des fréquences la logistique », admet un opérateur de livraison quand on lui demande les raisons de Gains attendus sa non-externalisation… • Coût de transport : de 20 à Dirigeants, pensez à créer un poste 40% à la palette de responsable logistique, à former • Coût de manutention : 10 à vos ressources de manière pragma20% tique et à fidéliser vos ressources ! • Distance parcourue : jusqu’à Il est également temps d’augmenter 25% de kilomètres en moins le taux de pénétration des systèmes • CO2 : jusqu’à 25% de réduction d’information logistiques. Un sysdes émissions tème d’auto-évaluation permettrait • Délais de livraison : diminution d’identifier les leviers d’optimisation jusqu’à 30% et les gisements de gains, et mettre FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
© Lesieur Cristal.
Encore du trajet à faire…
(Source : Etude de GCL sur la logistique agroalimentaire en collaboration avec la Fenagri)
déclare Laurent Majerus. Plus d’un indicateur pour appuyer ce constat. « Il y a eu une évolution car il existe désormais des directeurs de Supply Chain dans les grandes entreprises ! », remarque Pierre Caruana. De plus, les industriels commencent de plus en plus à tendre vers l’externalisation. Cependant, le taux réduit de précommande, la faible part de marché détenue par les GMS qui n’est pas suffisamment développée - le circuit traditionnel étant le plus gros débouché - préconisent un système de livreurs-vendeurs ne favorisant pas la sous-traitance. « Mais rien n’empêche les entreprises qui n’ont pas d’acte de vente au point de vente d’externaliser …», ajoute M. Caruana.
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Ressources
Alimentation avicole Marché des matières premières et perspectives d’utilisation d’enzymes Confrontés à une flambée des cours des matières premières, les acteurs du domaine de la nutrition animale, qu’ils soient fabricants d’aliments, premixeurs ou éleveurs, sont continuellement à la recherche de solutions à même de réduire cet impact négatif sur leurs coûts de fabrication. Sarah OUSAID
D
ans cette optique, Cifrade Maroc, société spécialisée dans les additifs pour la nutrition animale, a organisé le 21 juin dernier à Casablanca, en partenariat avec Lesaffre Feed Additives, un séminaire sur la conjoncture actuelle des matières
de l’aliment pour volaille. En ce qui concerne le maïs, qui entre dans la composition de l’aliment à hauteur de 60%, le prix a pratiquement doublé passant de 118 $/tonne en 2009 pour atteindre actuellement 252 $/T. « Toutefois, l’augmentation de production prévue pour 2012-2013
ment, soit 50% de majoration. Par ailleurs, si le contexte baissier du maïs devrait inciter les opérateurs à saisir cette opportunité, la sonnette d’alarme est tirée pour le soja et ses dérivés, s’inscrivant dans une tendance haussière où il faudra aller à la quête de nouvelles alternatives afin de limiter l’impact du prix.
Une solution : utilisation d’enzymes exogènes
• Séminaire organisé par Cifrade Maroc en collaboration avec Lesaffre Feed Additives, le 21 juin 2012 à Casablanca.
premières utilisées en alimentation animale et sur les perspectives d’optimisation de l’efficacité des élevages et des coûts.
Soja : une situation inquiétante
Le séminaire a débuté par un large aperçu de la situation des matières premières à l’échelle mondiale, présenté par Mohammed Chennaoui, Gérant de Cifrade Maroc. En effet, il faut noter que l’année 2011-2012 assiste à une évolution spectaculaire des cours des matières premières importées destinées à la fabrication
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occasionnera une détente au niveau des prix », poursuit M. Chennaoui. Pour le soja, dont la production a connu une augmentation jusqu’en 2010-2011, le creux de stock survenu suite à la crise du soja argentin a pesé sur les prix des graines cette année. « Les prix vont augmenter de 10 à 15% afin de freiner la consommation mondiale qui dépasse la production en 2011-2012 », affirme M. Chennaoui. De même, pour le tourteau de soja, principale source de protéine et incorporé à hauteur de 20% dans l’aliment, le prix est passé de 252,7 $ en 2008 à 420 $ actuelle-
Les matières premières d’origine végétale utilisées dans l’alimentation avicole renferment des composés hydrosolubles peu digestibles. Citons notamment la cellulose, l’hémicellulose, les pectines et les beta-glucanes qui sont classés dans le groupe des polysaccharides non-amylacés hydrosolubles (PNAH). Chez la volaille, ces composés sont à l’origine de problèmes de viscosité intestinale qui se traduisent par une réduction de digestibilité et d’absorption des nutriments, et des problèmes immunitaires au niveau de l’intestin, liés à des désordres digestifs. Dans son intervention, le professeur Michel Larbier, Directeur de recherche honoraire à l’INRA de France et expert mondial en nutrition animale, a mis l’accent sur l’effet de l’addition des enzymes exogènes de type xylanase, beta-glucanase. L’expérience a montré qu’elles permettent la réduction de la viscosité (notamment dans le cas des préparations provoquant des activités enzymatiques secondaires), l’amélioration de la valeur énergétique, de la digestibilité des protéines et de la disponibilité des
Elevage
lipides. De plus, « l’addition de ces enzymes rend le milieu digestif plus favorable à produire les lactobacilles au détriment des colibacilles qui constituent la flore pathogène », souligne M. Larbier. Aussi, les xylanase et beta-glucanase offrent
l’opportunité, d’une part d’améliorer l’efficacité et la rentabilité des élevages, et d’autre part de favoriser l’utilisation de matières premières diverses (blé, triticale, seigle, orge, avoine, maïs) et de sous-produits issus de l’industrie agroalimentaire
(tourteaux de tournesol et de soja, son de blé, farine de riz…), réduisant ainsi la forte dépendance au marché mondial. Du point de vue technologique, l’expert recommande aux fabricants d’aliments ayant recours à ces enzymes, de ne pas aller au-delà d’une température de 80°C lors de l’étape de granulation afin d’éviter leur dégradation. Pour sa part, Karim Benaziza, Responsable Régional au sein de la Division Lesaffre Feed Additives, pôle du groupe Lesaffre spécialisé dans la santé et la nutrition animale, a annoncé l’arrivée sur le marché marocain d’un nouvel additif dénommé Safizym XP. Il s’agit d’une préparation enzymatique hautement concentrée en cellulases, destinée à un usage dans l’alimentation animale, ajoutée au prémix ou dans le prémélange, avec des dosages qui varient selon la formulation de l’aliment, l’espèce et l’état physiologique de l’animal.
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Process
Automatisation Lorsque le pilotage automatique mène au succès ! Des facteurs comme la traçabilité des charges, la pression sur les coûts ou la durabilité ont, conjointement avec la constance et la variété des produits exigées par le consommateur, profondément modifié l’industrie des boissons et des denrées alimentaires. A partir d’une certaine taille d’entreprise, les solutions autonomes, classiques et manuelles, ne sont plus en mesure de répondre à ces défis sans faire exploser les coûts. Il est donc nécessaire d’avoir recours à des systèmes de commande et d’automatisation modernes qui combinent en une seule unité les fonctions de gestion et de production. Article proposé par
© P.G.Loske
Drinktec
L
es solutions du monde entier en termes d’automatisation, de commande et d’informatique pour la fabrication de boissons et d’aliments liquides seront présentées du 16 au 20 septembre 2013 à Munich (Allemagne) à Drinktec 2013, salon leader mondial de la technologie des boissons et des aliments liquides.
Du câble au réseau
La charpente matérielle d’une commande automatisée est la commande à mémoire programmable (SPS). Elle est reliée à la machine ou à l’installation au moyen de capteurs et d’acteurs. Les capteurs (sondes de température, barrières lumineuses, commutateurs de fin de course…) sont connectés aux entrées SPS et suivent le déroulement des proces-
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sus. Les acteurs en revanche sont reliés aux sorties SPS et commandent ainsi la machine ou l’installation. Les acteurs sont parfois des contacteurs destinés à la mise en marche de moteurs électriques ou de soupape électriques. Sur le terrain, l’échange de signaux entre les capteurs, les acteurs et les modules de commande se fait traditionnellement par l’intermédiaire de lignes parallèles. Mais on utilise de plus en plus des systèmes de « bus de terrain », lesquels permettent la communication numérique entre les unités d’automatisation et les appareils sur le terrain par l’intermédiaire d’une seule ligne sérielle. Le travail que représente la pose de câbles et de dispositifs d’entrée et de sortie des signaux est par conséquent bien moins important et les économies résultantes sont énormes. Le raccordement au niveau supérieur d’exécution et de gestion est réalisé au moyen de techniques de réseaux comme Ethernet. La mise en réseau sans fil (par exemple WLAN) permet de scanner, à la réception des marchandises et grâce à un lecteur portable, des données afférentes aux
produits et de les rentrer dans le système de contrôle de la production.
Piloter, guider, commander, visualiser, analyser
Les systèmes modernes de contrôle de la fabrication pilotent, guident, commandent et visualisent le déroulement complet de la production. Idéalement, l’opérateur peut vérifier d’un simple coup d’œil sur l’écran si l’ensemble du processus de fabrication se déroule comme prévu. De plus, les systèmes d’exécution saisissent, analysent, compriment et archivent les données les plus variées issues de la chaîne du process, de la livraison des matières premières jusqu’au produit fini emballé. D’une part, la traçabilité requise par la loi est ainsi garantie. D’autre part, les données de production ainsi obtenues permettent aussi à l’entreprise d’effectuer une analyse détaillée des processus. Les systèmes de contrôle de la production peuvent également faire parvenir des données au niveau supérieur, c’està-dire à l’ERP (Enterprise Resource Planning), lequel effectue des opérations commerciales et de planification. Dans ce cas, les niveaux de gestion de l’entreprise et de production se fondent en une seule plate-forme de données transparentes. Les opérateurs, les techniciens, les managers opérationnels, les contrôleurs et la direction de l’entreprise ont ainsi tous accès aux informations requises pour
Equipements la production en font partie. »
Qui dit production automatique dit mesures automatiques
L’automatisation continue des processus a encore une autre facette importante sur laquelle Olaf Müller, Vice-Président de Pentair Process Technologies, attire notre attention : « l’entreprise qui produit automatiquement doit aussi automatiser son contrôle qualité. Nous devons donc nous distancer des tâches laborieuses que représentent le prélèvement d’échantillons et l’analyse différée en laboratoire décentralisé, et adopter la mesure en ligne. » Dans ce contexte seront présentés à Drinktec 2013, à côté des systèmes déjà connus de mesure pour le débit ou la pression, d’autres capteurs en ligne des informations nécessitées par l’assurance qualité - pH, conductivité, degré Brix, turbidité… ainsi que CO2 ou O2 . La microbiologie, si importante dans le secteur des denrées alimentaires, peut aussi avoir recours à l’échantillonnage en ligne stérile. M. Müller déclare à ce propos : « avec la prise d’échantillons en ligne comme avec
Les avantages de l’automatisation
la mesure en ligne, les deux plus grands facteurs de risque de l’assurance qualité, à savoir l’homme et l’échantillon statistiquement non significatif, sont écartés. Et ce sans déranger le déroulement du processus, sans occasionner d’importantes pertes de produit et aussi sans demander beaucoup plus de temps ou de personnel, avec au final de solides avantages économiques. » Un événement comme Drinktec 2013 s’avère donc incontournable pour les entrepreneurs qui souhaitent s’assurer de ces avantages car ce salon proposera solutions et innovations pour les entreprises de toutes tailles, pour tous les spectres de produits et tous les niveaux de commande et de gestion.
© P.G.Loske
évaluer la situation en cours quantitativement et qualitativement. Et ceci d’un seul coup d’œil et en temps réel – indépendamment de la taille de l’entreprise comme le montrait déjà Drinktec 2009 : on pouvait y voir la plus petite brasserie entièrement automatisée du monde d’un débit de 20 litres, qui est aujourd’hui utilisée à la TUM (Université Technique de Munich) pour la recherche et l’enseignement. Cette tendance aux formules d’automatisation sur mesure pour toutes les tailles d’entreprises, de la PME aux multinationales, se poursuivra à Drinktec 2013. Un second temps fort consiste, selon Gunther Walden, Responsable Food & Beverage du département Automatisation Industrielle chez Siemens, en l’optimisation des processus : « des solutions grâce auxquelles les entreprises de l’industrie des boissons pourront augmenter leur productivité seront au premier plan. Ces offres visent à réduire le coût global de possession (TCO) des entreprises, tout en maintenant une haute qualité de produit et en accroissant la flexibilité. Les produits et solutions destinés à augmenter l’efficacité énergétique de
(Source : Schneider Electric Maroc)
1. Des temps de développement plus courts Elaborer la stratégie d’automatisation à partir du «flow sheet» peut prendre plusieurs mois. Pour réduire ces délais, il faut segmenter les tâches en privilégiant un développement d’applications en parallèle plutôt qu’en série et ce indépendamment de l’architecture matérielle. Une plateforme collaborative permet à plusieurs développeurs de travailler en même temps en parfaite synchronisation. En réseau, à distance, entre plusieurs pays, ils partagent les mêmes informations et bénéficient des dernières mises à jour en temps réel. 2. Accéder à l’information, interagir avec le procédé La clé qui mène à une exploitation efficace des installations est la capacité de fournir aux opérateurs des informations claires sur le process. C’est pourquoi notre système propose non seulement une interface graphique de pointe, mais aussi des fonctions d’alarme avancée et d’acquisition de tendance. Il existe des solutions qui permettent d’accéder à l’installation et aux données de traitement depuis l’extérieur, via des clients Web dédiés tels que des appareils portatifs intelligents (des ordinateurs de poche, par exemple), ou même par SMS avec un téléphone portable. Rendre ces échanges faciles, c’est assurer la performance de l’installation et aider les utilisateurs : opérateurs, techniciens de maintenance, responsables de production. 3. Diagnostic plus fiable et plus rapide Des solutions de pointe ont été développées pour offrir un accès facile à toutes les informations associées sur la base d’un lot, dans un même environnement, et un échange des informations de contextes et d’origine différentes. Le système permet de localiser rapidement le défaut : grâce à une représentation graphique de l’architecture d’automatisme, où l’on retrouve les différentes couches réseaux, les modules d’E/S, l’instrumentation, les blocs fonction. L’utilisateur peut ainsi facilement faire son diagnostic et réduire le temps de résolution de problème.
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Process
Vêtements professionnels Les gants
© Photos Protec Nord
Les gants de protection sont des équipements individuels incontournables dans le secteur agroalimentaire. L’utilisation des gants pour la production, transformation, distribution, ou la restauration est adaptée à chaque application dans la filière agroalimentaire. Meriem EL HASSOUNI
Q
• Gants étanches en latex naturel.
ue ce soit par souci d’hygiène dans la manipulation des produits alimentaires ou pour la protection individuelle, les gants peuvent être divers et variés en fonction de l’utilisation prévue. « Il faut toujours partir de l’activité que l’on pratique, des risques que l’on rencontre afin de s’orienter au mieux sur un type de gant », explique Jérôme Lembré, Responsable Marketing et Communication de Protec Nord, société spécialisée dans la sécurité et la santé de travail.
Les différentes catégories de gants
En fait, il existe différents types de gants de protection destinés aux industries agroalimentaires, en fonction des activités et des risques encourus. Dans les industries agroa-
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fabriqués en acier inoxydable et sont agrées pour un contact alimentaire », explique Mohamed Amrani, Directeur de Cotaffut, société de distribution de fournitures pour hôtellerie et boucherie. « Les gants avec manchette sont le plus couramment utilisés dans les entreprises de transformation de viande bovine », renchérit-t-il. En général, les gants destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires sont fabriqués en latex, vinyle ou nitrile. Ils sont de deux catégories : la première se compose des gants jetables qui assurent à la fois une excellente sensibilité tactile et une protection du produit. Ces gants conviennent particulièrement à la transformation et à l’emballage de viande, de poisson, de légumes et de fruits. Pour la deuxième catégorie, il s’agit de gants de protection réutilisables pour contact alimentaire, ils présentent une bonne résistance aux sollicitations mécaniques et
limentaires, les gants sont utilisés tout au long du processus de production. En termes de sécurité, les gants de découpe sont des gants en cotte de mailles qui protègent le manipulateur en cas de dérapage de lame. Ces gants sont utilisés surtout dans les salles de découpe, boucherie, charcuterie, poissonnerie…« Les gants en cottes de maille offrent une protection contre les coupures et les perforations de couteaux à mains. Ils sont • Gants de protection en cotte de maille.
Equipements nées par le port des gants, telles que le laboratoire d’analyses alimentaires, le nettoyage ou bien les travaux de ménage qui exposent les personnels à des risques chimiques.
Le bon gant pour la bonne application !
• Gants tricotés en polyamide.
se distinguent par une plus grande longévité. Ils conviennent particulièrement aux applications dans la production de denrées alimentaires (récolte, transformation primaire de la volaille, de la viande, du poisson et des légumes) et aux travaux d’emballage et de stockage. Pour les métiers liés aux produits frais et surgelés, des gants anti-froid sont utilisés, pouvant assurer une protection jusqu’à -50°C. Enfin, d’autres activités sont concer-
Le port de gants s’avère être une bonne protection, à condition qu’ils soient
bien adaptés, et bien utilisés ! Avant de décider quel type de gant choisir, il est important d’identifier l’environnement de travail, la tâche à accomplir et les principaux risques nécessitant une protection. « L’utilisateur choisira le gant adapté en fonction de son activité et des risques auxquels il est exposé. Certains gants combineront plusieurs protections et chaque gant est destiné à un usage particulier », explique Jérôme Lembré. « Il ne faut pas hésiter à se rapprocher d’un spécialiste en sécurité pour choisir son gant et ne pas hésiter à faire des tests », ajoute-t-il.
Les bonnes pratiques d’utilisation
Les gants utilisés pour la manipulation des denrées alimentaires devraient présenter les caractéristiques de solidité, de propreté et d’hygiène (ils devraient être faits de matériaux non poreux ou non-absorbants). Le port de gants ne dispense pas de se laver soigneusement les mains. Les gants devraient être jetables et changés aussi souvent que nécessaire ou alors ils devraient être réutilisables et désinfectés aussi souvent que nécessaire. « Il faudrait changer de gants dès que l’on change d’activité et que les risques associés diffèrent », indique Jérôme Lembré.
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Process
Performance achat Comment mettre en place le programme de réorganisation et réduction de coût ? 3ème partie
Meriem BENNIS,
Manager Performance Grant Thornton Conseil m.bennis@fidarocgt.ma
Dans les deux articles précédents, nous avions présenté les contraintes de l’environnement externe et interne de l’entreprise poussant vers une rationalisation des achats et une amélioration de sa performance. Nous allons présenter dans ce qui suit les techniques d’implémentation comprenant un processus en différentes phases.
Les niveaux d’économies générées varient d’une famille d’achats à l’autre. Le tableau ci-après vous donne des illustrations et ordres de grandeur.
Comment s’effectue le déploiement opérationnel ?
La mise en œuvre des chantiers d’optimisation des coûts est basée sur la refonte des stratégies achats, l’application des programmes de réduction des coûts, la mise en place d’outils de pilotage et de contrôle de la fonction achats, ainsi que l’accompagnement des ressources humaines Une fois la stratégie achat définie par famille, il s’agit de préparer les cahiers de charges, prospecter, lancer les consultations de manière ciblée, négocier puis contractualiser les accords obtenus donnant lieu aux économies. La mise en place d’un plan de suivi consiste à définir les indicateurs orientés vers l’efficacité, l’efficience et la productivité, avec leur cahier des charges propre comprenant le périmètre, la périodi-
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cité, les moyens et modes de calcul, les tableaux de bord consolidés. De même, il est nécessaire de définir les instances de pilotage. Un système de finalisation des indicateurs est à prévoir pour ajustement, après une période test, des choix théoriques préalables. L’accompagnement en Ressources Humaines consiste à produire des fiches de postes et types de profils tels que prédéfinis dans l’organisation cible, assurer des formations au besoin, fournir du coaching selon les meilleures pratiques ou l’état de l’art dans la fonction, voire assister au process de recrutement (interne ou externe) si nécessaire. La première partie relative au diagnostic et proposition du scénario cible à atteindre prend quelques semaines, tandis que la seconde partie de mise en œuvre prend plusieurs mois.
- Bouygues ferme sa cantine : économie de 300.000 €, - Groupama réduit le budget de ménage interne : économie de 300.000 €, - Grandoptical annule la convention annuelle : économie de 1 million €, - Alcatel annule la subvention du café pour les salariés : économie de 700.000 €, - Fraikin réduit la consommation de fournitures : économie de 170.000 €, - FCI (grand groupe électronique américain) limite les vols en business class pour les longs courriers : économie de 500.000 €.
(Référence : Magazine Capital Mars 2012)
Des exemples de suppression des dépenses liées aux achats hors production
Achats
© angelo.gi - Fotolia.com
© Tomasz Szkopiñski
Le cycle des économies d’achat
© Balazs Czitrovszky
(Source : Grant Thornton)
Deux alternatives se présentent pour la mise en place de la méthodologie décrite tout au long de ce dossier. Vous pouvez recruter des profils hautement qualifiés et spécialisés pour étoffer votre cellule achat de manière durable ou avoir recours de manière ponctuelle à l’assistance d’un cabinet conseil transmettant le savoir-faire de ses experts à votre équipe. Cet œil neuf vous permet de déceler des dysfonctionnements banalisés représentant des leviers d’économies importants. Ses forces résident dans l’introduction d’une culture de la performance dans le cadre d’un projet de changement piloté de manière structurée.
Niveaux d’économies générées suivant les familles d’achats
(Source : Grant Thornton)
Deux alternatives pour la réalisation de ce programme
Deux exemples concrets de réduction de coût selon une démarche structurée Cas de produits d’entretien
Le traitement du dossier a consisté à traiter 3 axes principaux : 1- La conception d’un cahier de charges en réduisant massivement les références de plus de 40 unités à 10 références multi-tâches seulement. 2- Une analyse avec 3 niveaux de maturités : - La conservation des consommations actuelles (statistiques), - La conversion des quantités théoriques en consommations prévisionnelles, basées sur l’efficacité chimique et le taux de concentration des produits, - L’étude des conditions empiriques à travers un test terrain. 3- Une consultation élargie basée sur un pool constitué de 30 sociétés identifiées short-listées avec 8 entreprises à consulter. Le résultat a consisté en une écono-
mie de 35% sur le coût d’achat par personne.
Cas de produits alimentaires semitransformés : division des références de moitié
Une réflexion basée sur les « unités de besoin » (non pas articles) au lieu de cumul de références a engendré la division des références de moitié en passant de 135 à 65 articles. La réduction du nombre de fournisseurs de 6 à 3, avec des parts plus conséquentes pour chacun, a permis de consolider les volumes auprès d’eux, facilitant la réduction des prix. L’approche par segmentation en sous-familles d’achat au sein de chaque famille de surgelés et l’activation du principe de produits de substitution, à travers des tests
de qualification de produits sur le terrain selon différents segments de clients utilisateurs, a permis un impact de 7% seulement tandis que le marché notait une inflation formelle de 18%.
Cas d’une importante société agroalimentaire, leader national dans son secteur
Suite à un travail d’optimisation au niveau de stocks et coûts d’achats, 3 performances ont été obtenues : - Baisse du niveau de stock de 100 millions Dhs en 6 mois, soit l’équivalent de 38% de la valeur des stocks ; - Unification de la nomenclature, avec suppression de 25.000 références, représentant 38% de l’ensemble des nomenclatures ; - Réduction de 15% des achats avec le gain de 13 millions Dhs/an.
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Process
Solutions Fournisseurs • Contrôle
• Logistique
Witt. Nouvelle application sur les gaz techniques
BT France. Chariots tracteurs
« iGASES », c’est la nouvelle application proposée par Witt pour iPhone, iPad et appareils sous Android. Cette application sert d’ouvrage de référence pour tous les gaz techniques actuels, y compris les caractéristiques physiques et chimiques, telles que la densité, la pression de vapeur, la conductivité thermique ou la gamme d’inflammabilité, ainsi que des informations de sécurité. Les grandeurs telles que le volume, la pression, la température, la masse et autres paramètres peuvent être converties dans toutes les unités internationales de mesure courantes, avec le convertisseur d’unité additionnel. Une particularité de plus de l’application Witt est l’outil de dialogue : si une question n’a pas de réponse avec l’application, elle peut être envoyée directement aux spécialistes gaz de Witt. iGASES pour smartphones et tablettes est disponible en téléchargement gratuit sur l’Apple Store et Android Market Google Play.
• Nettoyage Cryotech. Nouvelle méthode de nettoyage industriel La société marocaine Cryotech propose une innovation technologique dans le domaine du nettoyage industriel. Il s’agit d’un nettoyage par projection de glace sèche alimentaire. Le nettoyage cryogénique utilise des billes de glace sèche à base de CO2, solides et refroidies. Au moment de l’impact, les billes se subliment et leur volume augmente. Ce procédé entraîne le gel, la contraction, l’affaiblissement et le détachement des couches contaminées de la surface. Il est appliqué dans divers secteurs de l’industrie agroalimentaire (boissons, chocolat, boulangerie industrielle, pizza et pâtes, cuisson-extrusion, aliments prêts à l’emploi, etc.), sur les convoyeurs rouleaux, convoyeurs à air et machines d’emballage. Ce procédé est économique, écologique et donne de meilleures résultats par rapport aux méthodes traditionnelles.
• Marquage Markem-Imaje. Nouveau codeur Markem-Imaje, constructeur de solutions d’identification et de traçabilité de produits, propose une nouvelle version de son codeur de grands caractères 4020, destiné au marquage des cartons sur un ou plusieurs côtés, dessus ou dessous. La tête d’impression du codeur « ink efficient » permet une meilleure gestion des gouttes d’encres, qui conservent ainsi une taille homogène dans le temps. La qualité d’impression est considérablement améliorée dans la durée et la consommation d’encre diminuée. En outre, pour garantir un temps de fonctionnement maximal et minimiser les temps d’arrêt, le codeur 4020 peut être équipé de barils d’encre grande capacité de 30 litres. Il intègre également un système de gestion d’encre permettant de vider complètement les barils.
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La gamme BT Movit est adaptée à la production et à la préparation de commandes. Elle comporte un éventail complet de supports de charges. Différentes versions de supports de charges sont disponibles : avec étagères qui aident au tri pendant la phase d’assemblage, ou celle avec marches pour accéder facilement aux niveaux supérieurs. Des trains de remorques, dans lesquels plusieurs supports de charges sont intégrés, sont également inclus dans l’offre BT. Ce système implique un support hôte dans lequel des supports de charges standards s’insèrent pour le transport. Ainsi, un seul tracteur tire plusieurs types de support. Les coûts sont diminués et l’efficacité accrue. Les BT Movit Série S (TSE300) sont issus de la gamme de préparateurs de commandes au sol BT Optio. D’une capacité de traction de 3.000 kg, la machine est adaptée aux utilisations intenses.
• Ingrédients Danisco. Nouveau système de panification Un système de panification sur-mesure issu de la gamme Fiberline, du portefeuille d’ingrédients de DuPont™ Danisco®, offre aux boulangers une solution aux gaspillages de matières premières, en permettant une utilisation totale des grains de blé dans le pain, générant un fort attrait pour le consommateur. Ainsi, grâce à la Fiberline, les boulangers peuvent produire du pain aux céréales complètes avec le goût doux et la texture moelleuse du pain blanc. En plus d’optimiser l’usage des matières premières, ce système de panification réduit les coûts en diminuant les besoins en gluten pour atteindre le même volume que le pain blanc.
Nouveautés • Convoyage
• Remplissage
Cermex. Nouveau déviateur
Sidel. Nouvelle technologie aseptique
DiviArm est le dernier-né de Cermex. Déviateur en continu conçu pour traiter une gamme étendue d’emballages primaires (bouteilles, flacons, bidons, canettes et étuis) qui se présentent debout sur une seule voie, DivArm est doté d’un bras accompagnant monté sur deux axes, qui distribue les produits entre les différents couloirs. Ensuite, l’axe transversal répartit les produits entre les voies, tandis que l’axe longitudinal synchronise la progression des produits de manière à les accompagner sans choc à la vitesse du convoyeur inférieur. En plus, un dispositif de vidage automatique du déviateur en cas d’arrêt de la machine aval permet un redémarrage rapide sans chute de produits, ni de perte de synchronisation. La protection des produits est encore renforcée par la possibilité étendue de réglage de la position des guides et du choix de leur matériau pour une adaptation forte (forme, résistance, position de l’étiquette…). La performance n’est pas en reste, la cadence admissible de DiviArm étant de l’ordre de 60 cycles/min, soit 350 produits/min. Enfin, cette nouvelle gamme peut gérer jusqu’à 12 couloirs.
Sidel propose une nouvelle technologie conçue pour le remplissage aseptique de tout type de boissons. Combi Predis™ est de haute cadence et peut produire jusqu’à 48.000 bouteilles/heure pour les petits contenants d’une capacité maximale de 700 ml, utilisés principalement pour la consommation nomade. Cette technologie remplace le rinçage des bouteilles par la décontamination sèche des préformes à l’aide de peroxyde d’hydrogène. En termes d’économie, la solution sèche Predis™ ne nécessite pas d’eau et ne crée aucun effluent, ce qui permet d’économiser quotidiennement 250 m3 d’eau et 200 litres de produits chimiques, sur une ligne d’embouteillage aseptique classique. La décontamination sèche des préformes permet également de réduire les coûts d’exploitation de 30% par an par rapport au système classique de décontamination sèche des bouteilles. Disponible dans plusieurs configurations, cette solution permet la stérilisation de tous les types de préformes et de bouchons. Le Combi Predis™ associe le soufflage, le remplissage et le bouchage de bouteilles en un seul système. Enfin, il offre un niveau élevé d’hygiène, la décontamination sèche garantissant une stérilisation à 100% sans passer par le rinçage.
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Qualité
Analyse de l’histamine Concilier précision et coût De par son importance en matière d’investissement, d’emploi, de création de plus-value et d’exportation, le secteur de transformation et de la valorisation des produits halieutiques joue un rôle prépondérant dans l’économie du pays. Dès lors, l’amélioration de la qualité sanitaire se positionne au cœur des préoccupations des pouvoirs publics et de l’ensemble des intervenants du domaine. Focus sur la détermination du taux d’histamine. Sarah OUSAID en collaboration avec Asmaa ARROUB, Isolab
fournir des résultats fiables avec une limite de détection très basse. Depuis l’année 1916 où la molécule d’histamine a été découverte par Guggenheim et Loeffler, nombre de techniques relatives à son dosage ont été mises au point. Il convient ainsi d’opter pour la méthode la plus adaptée en termes de précision, de temps, et de coût désirés. Voici les plus courantes.
Méthode fluorimétrique
L
’histamine est une amine biogène provenant de la dégradation de l’histidine par décarboxylation. Très toxique, sa présence dans les produits halieutiques à des teneurs élevées est susceptible de provoquer des troubles sanitaires. « L’absorption d’une certaine quantité d’histamine peut être à l’origine d’une réaction allergique provoquant maux d’estomac, nausées, vomissements, maux de têtes, étourdissements, démangeaisons, rougeurs et enflures du visage. Ces symptômes peuvent apparaître immédiatement ou plusieurs heures après l’ingestion d’aliments à teneur élevée d’histamine. La durée de ces symptômes peut aller de quelques heures à plusieurs jours dans certains cas », explique Nisrine Elamrani, Directrice Qualité à l’Union des Pêcheries Africaine (UPA). Par ailleurs, il est impératif de disposer d’une méthode de dosage d’histamine à même de
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Dénommée aussi « Lerke et Bell » en référence à ses inventeurs, cette méthode débute par une extraction de l’histamine de l’échantillon avec de l’acide trichloracétique à 10 %. L’extrait obtenu est ensuite transvasé dans une colonne échangeuse d’ions puis élué par de l’acide chlorhydrique. L’histamine éluée est complexée avec l’orthophtaldialdéhyde (OPA) en milieu alcalin. Une acidification immédiate a lieu pour une meilleure stabilité et fluorescence du complexe, mesurée à l’aide d’un fluorimètre. « La fluorescence est déterminée à des longueurs d’onde d’excitation et d’émission respectives de 360 nm et 450 nm dans un délai ne dépassant pas 30 minutes » précise Nabil Guennouni, Directeur Général de Isolab Maroc. Sûre et sensible, la méthode fluorimétrique est simple à réaliser et ne nécessite pas une compétence particulière. Par conséquent, cette méthode bénéficie d’une large utilisation au Maroc, aussi bien dans les conserveries qu’au sein des laboratoires régionaux d’analyses et de recherches vétérinaires. « Nous faisons appel à cette méthode pour l’analyse des matières premières
à chaque réception et des produits finis. Si le taux d’histamine dépasse 50 ppm au niveau de la matière première réceptionnée, nous analysons également les produits semi-finis », souligne Mlle Elamrani. Cependant, la préparation des réactifs et des échantillons - qui demande un certain temps - doit être réalisée avec beaucoup de précision afin de ne pas impacter le résultat final. En effet, c’est en raison de l’instabilité du dérivé formé en milieu basique que l’on procède à l’acidification du milieu. Le signal de fluorescence du dérivé His-OPA est donc très sensible à la variation du pH, une infime variation de ce dernier pouvant conduire à des résultats très différents. « Cette méthode est fiable. Néanmoins, elle peut fournir un taux par excès vu les problèmes d’interférences dues souvent à un recouvrement des bandes spectrales de l’histamine avec celles des autres amines et acides aminés du milieu ; contrairement à la méthode chromatographique qui procède par séparation », commente Mostafa Tarhy, Directeur des Laboratoires de Labomag.
Méthode immuno-enzymatique
Comme son appellation le sousentend, cette méthode a recours à l’action des ases et des anticorps. Elle repose sur la mise en compétition de l’histamine contenue dans l’échantillon à doser et d’une enzyme marquée avec une molécule colorée. Ces deux molécules sont susceptibles de réagir avec les anticorps fixés sur les parois des puits des kits. Ainsi, la coloration est inversement pro-
QHS
portionnelle à la quantité d’histamine présente dans l’échantillon. Pour la lecture des résultats, les laborantins utilisent une courbe standard ou un spectrophotomètre. La rapidité, la facilité et la simultanéité dans l’analyse font de cette méthode un choix avantageux. D’ailleurs, des entreprises spécialisées commercialisent des kits de dosage de l’histamine prêts à l’emploi. « Cependant, nécessitant des plaques de microtitration comme
consommables et un lecteur Elisa, la méthode immunoenzymatique reste très onéreuse comparativement à la fluorimétrie », souligne Abderrazzak Rachidi, Responsable Service Chimie du Laboratoire Régional des Analyses et des Recherches Vétérinaires (LRARV) de Casablanca. De plus, en dépit de la date de validité relativement limitée (quelques mois) des consommables, certains réactifs doivent être conservés à de basses températures, pouvant aller jusqu’à -20°C. Enfin, « la méthode immuno-enzymatique n’est pas fortement sollicitée au Maroc vu qu’elle n’est pas validée par la réglementation », atteste Nabil Guennouni.
Chromatographie Liquide Haute Performance (HPLC)
La méthode HPLC permet de séparer et de quantifier les amines biogènes, dont l’histamine, présents dans les
matrices biologiques. Après une étape de déprotéinisation par l’acide perchlorique, les amines extraites sont marquées avec le chlorure de dansyl, dont l’excès est neutralisé par un ajout de proline. Les molécules sont séparées ensuite sur une colonne avec une durée de séparation de 30 minutes. « La méthode de référence de HPLC nécessite un détecteur UV ou un détecteur à barrettes diodes. La lecture s’effectue à 254 nm », précise M. Rachidi. Très précise, sensible et reproductible, la méthode HPLC n’est pas très répandue. « Nous disposons de deux méthodes au niveau du laboratoire. La fluorimétrie est de loin la plus utilisée puisqu’elle est plus rapide et donne des résultats précis. L’HPLC demeure une méthode coûteuse, nécessitant un laborantin formé pour ce type d’appareillage et de méthode », déclare un laborantin du LRARV d’Agadir. Pour ce qui est des résultats, « nous avons déjà effectué des comparaisons entre les deux méthodes. Elles sont comparables », conclut M. Rachidi.
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Marchés
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition
Produit
Fiche marché
La ricotta
Frais, léger, la ricotta est un fromage typiquement italien. C’est surtout l’ingrédient secret dans plusieurs recettes pour toutes les tranches d’âges et s’inscrivant dans la tendance actuelle vers une alimentation saine et équilibrée. Meriem EL HASSOUNI liquide excédentaire. Au Maroc, la ricotta est obtenue à partir du petit lait de la vache, avec une production annuelle de 50 tonnes/an. On trouve également de la ricotta importée.
Conservation
La ricotta présente un fort taux d’humidité et un pH relativement élevé. Sa période de conservation au détail est donc assez courte. Il est recommandé de conserver la ricotta au frais de +2°C à +6° C pendant 15 jours.
Utilisation
F
romage à pâte fraîche obtenu à partir du petit lait de brebis, de chèvre, de vache ou de bufflonne, la ricotta est un produit italien typique des régions piémontaise et lombarde. Il tire son nom de ‘‘rectota’’, qui signifie recuite. En fait, c’est le petitlait issu de la fabrication d’autres fromages qui est récupéré et cuit une
Dans 100 g de ricotta : - 11,7 g de protéines, - 300 mg de calcium - 11 g de matière grasse dont 3,11 g mono et 0,33 g polyinsaturée, - 42 mg de cholestérol, - 3,5 g de glucides, - Vitamines.
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Nombreuses sont les utilisations de la ricotta. Pour des préparations chaudes ou froides, elle convient aussi bien pour des plats salés que sucrés, farces pour des pâtes, sauces, gratins et soufflés, gâteaux, tartes, desserts, pizzas, salades… seconde fois. Séchée après égouttage, la ricotta peut être de fabrication traditionnelle ou industrielle.
Production Industrielle
La ricotta est fabriquée à partir du lactosérum, résidu qui se forme lors de la production de fromage. La matière première est donc ce produit laitier obligatoirement frais. Le lactosérum est porté à 70-80°C pour déclencher une floculation et faire cailler l’albumine (protéine) qu’il contient. Lors du caillage, l’albumine incorpore d’autres substances du lait dissoutes dans le petit-lait (graisse lactique, minéraux, vitamines). La partie coagulée par réchauffement est déposée dans des récipients perforés pour permettre l’écoulement du
Valeur nutritive
La ricotta contient seulement 11% de matières grasses. Elle possède une teneur élevée en calcium et en protéine qui lui confère une excellente valeur nutritive.
Maroc
Marchés
Chergui Lassi Citron Lime Lassi (yaourt à boire selon la tradition indienne) à la pulpe de fruit, dans un emballage innovant. Une première au Maroc. Fabricant : Les Domaines - Lait, poudre de lait écrémé, sucre, concentré de jus. - Références : citron-lime, mangue-fruit de la passion, orange-kumquat. - Crémerie. - Poids : 230 g. - Prix : 8 Dhs. Sidi Ali Bouteille végétale Eau minérale naturelle dans une bouteille 100% recyclable. Première bouteille végétale au Maroc. Fabricant : Les Eaux Minérales d’Oulmès - Eau minéral naturelle issue de la source Sidi Ali Cherif du bassin d’Oulmès. - Boissons. - Volume : 1 L.
Maroc
Jibal Actilait Lait de croissance Lait de croissance riche en fer, calcium, vitamines et acides gras essentiels. Fabricant: Safilait - Lait partiellement écrémé, sucre, lactose, vitamines (A, D, B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12, C, K, E, choline, taurine), minéraux (potassium, chlorure, calcium, phosphore, magnésium, fer, zinc, cuivre, iode, sélénium, manganèse) et arôme naturel de vanille. - Crémerie. - Volume: 50 cl. - Prix: 6,50 Dhs.
Génial Mortadelle Vitalité Mortadelle à l’huile d’olive riche en protéines sans colorants et sans graisses animales. Nouvelle gamme de charcuterie « nature et santé ». Fabricant : Charcuterie Miami - Cuisse de dinde, amidon, acide ascorbique E300, phosphate E450, épices, eau, sel E250, huile d’olive. - Références : nature, énergie (aux épinards), aromatique (thym, romarin, basilic), vitalité (riche en protéines grâce à une plus forte teneur en viande). - Charcuterie. - Poids : 350 g. - Prix : 25 Dhs. Fekass à la stévia Pause Plaisir Biscuit marocain à la stévia sans adjuvant chimique. En-cas idéal pour les régimes restrictifs en sucre. Fabricant : ID Nature - Protéines de blé, farine de froment, anis, gomme arabique, graines de sésame, stévia, émulsifiant, eau de fleur d’oranger, traces de sel, levure boulangère. - Références : fekass à la stévia, gressins au thym, gressins aux graines de sésame, mini biscottes cactus, biscuits à la stévia, biscottes régule faim, carrés plus au fructose. - Biscuiterie. - Poids : 210 g.
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Marrakech Nectar Grenade Nectar de grenade riche en antioxydants, vitamines, cuivre et potassium. Fabricant : Citruma - Eau, Sucre, jus de Grenade, arôme naturel, acidifiant. - Boissons. - Volume : 1 L. - Prix : 16 Dhs.
VIP Gold Café soluble à déguster avec du lait ou de l’eau bouillante. Fabricant : Viva Coffe GmbH Importateur et distributeur : Bim Stores - Café soluble 100%. - Epicerie. - Poids : 100 g. - Prix : 24,95 Dhs. SucreLight Sucre Roux de canne allégé à l’extrait de stévia en petits morceaux. Moins de 50% de calorie Fabriquant : Sucrunion - Références : sucre roux, sucre blanc. - Epicerie. - Poids : 315 g. - Prix : 20 Dhs.
Marrakech Plaisir Fraise Goyave Nectar à base de fraises du Maroc et de goyaves exotiques. Riche en vitamine C, sans colorants ni additifs. Fabricant : Citruma - Eau, sucre, purée de fraise, purée de Goyave, épaississant, acidifiant, arome naturel, colorant naturel. - Boissons. - Volume : 1 L. - Prix : 13,50 Dhs. Jibal MonAmi Biscuit Yaourt à la cuillère brassé, pour enfant, arôme biscuit. Nouvelle référence. Fabricant: Safilait - Lait partiellement écrémé, sucre, lait en poudre, épaississant, arôme, ferment lactique. - Références : vanille, fraise, pistache, biscuit. - Crémerie. - Poids : 60 g. - Prix : 1 Dh.
Donnez de la visibilité à vos produits Envoyez vos nouveautés à s.ousaid@foodmagazine.ma Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.
FRANCE L’Or Elixir Arômes absolus 100% Arabica Café Arabica moulu et compressé en pépites. Pack de 60 pépites, soit environ 10 jours de consommation. Goût rare et fin, velouté en bouche. Fabricant : Sara Lee Coffe and Tea France - Café 100% Arabica. - Références : Arômes Absolus, Arômes Intenses. - Epicerie. - Poids: 400 g. - Prix: 6,79 €. Céréalpes Saveur du Maroc 2 galettes de céréales aux saveurs du Maroc à réchauffer à la poêle ou au four. Produit Bio. Fabricant : Céréalpes - Céréales complètes 63,01% (blé, riz, avoine, farine de blé intégrale), légumes (oignons, courgettes, carottes, navets), eau, huile d’olive vierge, coriandre, mélange d’épices (cumin, curcuma, cannelle, fenouil, girofle, muscade, poivre noir, gingembre, laurier, piment), sel marin, herbes de Provence. - Références : saveurs du Maroc, sarrasin –gruyère, basilicparmesan. - Boulangerie. - Poids : 2 x 90 g. - Prix : 2,95 €. La Cuisine d’Océane Snack Box Farfalles Pâtes et sauce conditionnés séparément avec fourchette, à cuire au four. Prêts en 2 minutes. Fabricant : Maison Gendreau - Pâtes précuites 45% (eau, semoule de blé dur, œuf, huile de colza, sel), eau, poivrons rouges 10%, poulet 8% (viande de poulet, sel), crème fraîche, tomates concassées (tomate, jus de tomates, acidifiant : acide citrique), oignons, amidon modifié de maïs, ciboulette, huile de colza, curry 0,4%, ail, sel, curcuma. - Références : tortellini fromage et sauce pesto, tortellini tomate, mozzarella et basilic, farfalles sauce au cumin et poulet, fusilli poulet légumes de soleil, mini penne sauce bolognaise. - Epicerie. - Poids : 300 g. - Prix : 2,45 €. Kambly Les Ficelles Bâtonnets torsadés salés à déguster avec une sauce à l’apéritif Fabricant : Kambly - Farine de blé, beurre, tomate en poudre (4,5%), levure, arôme (soja), lait écrémé en poudre, sel, extrait de malt d’orge, ail en poudre, sucre, origan séché, piment en poudre, poudre à lever (bicarbonate de sodium), acérola en poudre (sur fécule de manioc). - Références : tomates et fines herbes, olives vertes et noires et fromage, lardons et Légumes. - Biscuiterie. - Prix : 2,19 €. Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.
Lancements CHINE Mingyue Crisp Cookies Tomato Biscuits croquants aromatisés à la tomate. Fabricant : Foshan - Farine de blé, sucre blanc granulé, huile végétale alimentaire, œufs, sel, additifs alimentaires : arômes, agents levants, métabisulfite de sodium. - Biscuiterie. - Poids : 100 g. - Prix : 0,16 €. MALAISIE Figo Vegie Fried Fish Cake Galettes de poisson frites avec des morceaux de légumes. Fabricant : Figo - Surimi, légumes (chou chinois, carotte, piment rouge, haricots), huile de palme, sel, exhausteur de goût autorisé (E621), sucre, glutamate monosodique, polyphosphate. - Surgelés. - Poids : 500 g.
Monde
Monde
PHILIPPINES Big Foot Soda Powder Lollipop Lemon Sucette en forme de pied, arôme citron. Fabricant : Nicko Jeep - Dextrose, sucrose, glucose, lactose, acide citrique, acide malique, bicarbonate de sodium, vitamine C, arômes et colorants (E102). - Confiserie. - Poids : 12 g. - Prix : 0,13 €. ITALIE Viva La Mamma Paella Di Mare: Seafood Paella Paella aux fruits de mer avec riz, calamars et crevettes. Prêt en 3 minutes au micro-ondes. Fabricant : Piatti Freschi - Riz cuit, légumes (petits pois, oignons, poivrons rouges, carottes), calamar 7%, calamar en anneaux 7%, huile de tournesol, moules 4%, vin, écrevisses 3,5%, sel, ail, curcuma, épaississant: gomme de guar, arômes naturels, épices, safran. - Plats cuisinés. - Poids : 400 g. - Prix : 2,99 €.
ETATS-UNIS Mio Liquid Water Enhancer: Lemonade Arôme liquide limonade pour aromatiser l’eau. Pour 24 doses. Fabricant : Kraft - Eau, acide citrique, citrate de sodium, gomme arabique, sucralose, < 2% d’arômes naturels, acétate isobutyrate de saccharose, jaune 5, benzoate de sodium, sorbate de potassium. - Références : limonade, orange tangerine, myrtilles. - Boissons. - Volume : 48 ml. - Prix : 3,07 €. FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
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Marchés
Lancements
Monde
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Les tendances décryptées Accélération du marketing « sans gluten » aux Etats-Unis
De plus gros morceaux de fruits pour une expérience différente
Aux Etats-Unis, la tendance des produits au marketing « sans gluten » ne montre aucun signe de ralentissement. En effet, trois grands fabricants ont annoncé de nouvelles initiatives pour répondre à la demande « sans gluten ». Domino’s Pizza a ainsi développé une pâte à pizza sans gluten pour les personnes souffrant d’intolérance moyenne. Une annonce suivie par deux autres, en provenance d’une part de Frito-Lay, qui étiquettera comme « sans gluten » les produits répondant aux critères, et d’autre part de Anheuser-Busch, avec son cidre labellisé comme « naturellement sans gluten ». La hausse des produits américains positionnés comme « sans gluten » continue sur sa lancée. Innova Market Insights a ainsi recensé 3.148 nouveaux produits de ce type en 2011, contre 2.543 en 2010, soit une progression de 24,3%. Une croissance importante est enregistrée depuis 2007, année où seuls 560 lancements avaient été décomptés aux Etats-Unis.
SIG Combibloc a adopté un nouveau système, où de plus grands morceaux de fruits peuvent être ajoutés aux boissons pour un plus grand plaisir de consommation. La clé de cette ligne « DrinksPlus » est l’utilisation d’une paille plus large – 7,5 mm contre 5 mm – ce qui permet de remplir avec de plus grands morceaux. Le concept a d’ores et déjà été adopté par Gulf Union Foods (Arabie Saoudite), qui l’utilise pour sa boisson « Mango Float », contenant de la pulpe de mangue et des morceaux de pêche. SIG a conclu un partenariat avec Doëhler pour la création d’un concept décrit avec des accroches comme « pur plaisir », « délicieuse saveur», « expérience inédite de boisson » et « vrais morceaux de fruits ».
Danone Yolado combine yaourt et crème glacée Danone a développé une campagne publicitaire « outdoor » pour accompagner le lancement de Yolado en Espagne. Yolado est un yaourt qui a été spécialement développé pour être consommé tel une crème glacée. Lancé en mai dernier, Yolado est positionné comme un produit révolutionnaire dans le monde du yaourt. Le consommateur achète les yaourts au rayon frais de son supermarché, comme d’habitude, puis le congèle à la maison avant dégustation.
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Food service : Kraft lance un emballage flexible facile à manipuler pour les sauces Kraft Food a lancé un nouveau packaging, plus pratique et durable, pour ses 8 sauces destinées au CHR (food service). Ce « Yes Pack » est une poche tenant debout et d’une contenance d’un gallon, dotée d’une double poignée (sur le dessus et au fond) et d’une capsule rigide à vis. Elle remplace le traditionnel emballage en plastique rigide. D’une manipulation plus aisée et plus propre, ce conditionnement réduit le gaspillage par rapport aux contenants rigides, tout en nécessitant moins d’espace de stockage.
Marchés La Stratégie Nationale de Nutrition
2011-2019
Le Maroc s’est doté d’une stratégie nationale de nutrition pour la période 20112019. Ce plan implique tous les acteurs de la nutrition, y compris les industries agroalimentaires. Ces dernières seront en effet amenées à l’accompagner à travers la formulation de leurs produits. Pr Hassan AGUENAOU Directeur de l’Unité Mixte de Nutrition et Alimentation (URAC 39) Coordinateur du Centre Régional de Nutrition pour l’Afrique Associée à l’AIEA Secrétaire Général de la Société Marocaine de Nutrition Membre de l’Alliance Nationale pour la Fortification
A
près l’élaboration de la stratégie régionale sur la nutrition 2010-2019 par le bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée Orientale (région EMRO), le Maroc a élaboré sa propre stratégie nationale de Nutrition 2011-2019. La stratégie régionale sur la nutrition 2010–2019 est la première stratégie à être mise au point sur ce thème dans la région. Sa préparation a été dirigée par l’OMS, en consultation avec tous les États Membres, les institutions des Nations Unies, les universités et la société civile. La Déclaration mondiale et le plan d’action pour la
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nutrition 1992 ont orienté les questions techniques de développement des politiques et des programmes de nutrition. L’objectif de la stratégie sur la nutrition pour la région EMRO est d’améliorer l’état nutritionnel de la population tout au long de la vie, en encourageant les pays à accorder à la nutrition une place centrale dans leurs programmes d’action pour le développement. Elle vise à appuyer les pays dans l’établissement et la mise en œuvre d’actions concernant la nutrition en prenant en compte les situations et les ressources nationales. Elle propose un cadre pour aider les pays à décider quelles actions en faveur de la nutrition sont appropriées dans un contexte particulier et en fonction des problèmes de santé les plus répandus. Elle permet aux États Membres d’identifier, de mettre au point, d’accorder un ordre de priorité et d’adopter des interventions en nutrition susceptibles de contribuer à la réalisation des cibles des objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier l’objectif 1 visant la pauvreté et la faim, l’objectif 4 visant la mortalité infantile et l’objectif 5 visant la santé maternelle. Elle traite également des problèmes émergents de la suralimentation pour s’attaquer à l’augmentation des taux d’obésité et de maladies non transmissibles liées à l’alimentation.
Transition nutritionnelle du Maroc
La situation nutritionnelle de la population marocaine s’est améliorée grâce à trois facteurs : le développe-
ment économique du pays, l’amélioration des services de santé et le développement d’autres secteurs comme l’agriculture, l’éducation, l’industrie agroalimentaire et d’autres services socioéconomiques. Néanmoins, le Maroc connait, au vu de la transition nutritionnelle, certains problèmes nutritionnels qui persistent et d’autres qui émergent en rapport avec la mondialisation, l’urbanisation et les changements dans les modes de vie et d’alimentation. En comparaison avec les pays de la région EMRO, le Maroc est classé parmi les pays qui connaissent une transition nutritionnelle précoce, caractérisée par des niveaux modérés de surcharge pondérale, d’obésité, et de sous-alimentation associés à un niveau élevé de carences en micronutriments. Le rôle joué par la nutrition comme facteur de lutte contre les carences en micronutriments et ou comme facteur de protection ou de risque des pathologies de plus en plus répandues au Maroc est de mieux en mieux compris. Notamment en matière de carence en vitamines (A, D, B9, etc.) et minéraux (fer, iode etc.) et en matière de pathologies, qu’il s’agisse du cancer, de l’ostéoporose, du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et de l’obésité. Une des meilleurs définitions de la nutrition est celle de l’éditorial de American Journal of Clinical Nutrition « La nutrition est la pierre angulaire de la médecine préventive ; sans une nutrition adéquate, il y a la maladie, la carence ou la surcharge
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition
et/ou la mort ; avec des quantités inexactes ou des combinaisons non équilibrées en nutriments, il y a des perturbations violentes dans chaque partie du corps. » La question que l’on peut se poser est quelle est l’ampleur du problème au Maroc ? En effet, les chiffres suivants donnent une idée sur la situation épidémiologique du Maroc et l’ampleur du problème : - La population totale du Maroc est estimée en 2012 à près de 32,5 millions d’habitants dont 3,4 millions ont moins de cinq ans et 58% résident dans les zones urbaines ; - Le taux d’alphabétisation des adultes de 10 ans et plus s’élève à 60,3% et 50,8% des femmes sont analphabètes ; - Mortalité infanto-juvénile : 30,2‰ naissances vivantes sur les 17.500 décès annuels des enfants de moins 5 ans. 61%, soit 10.700, surviennent au cours du premier mois de la vie (mortalité néonatale) ; - Mortalité maternelle: 112 pour 100.000 naissances vivantes avec un ratio 2 fois plus élevé en rural qu’en urbain ; - 1/3 de la population marocaine souffre d’anémie ferriprive ; - 41% des enfants de moins de cinq ans et 10% des femmes en âge de procréer souffrent de carence en vitamine A ; - 22% des enfants de 6 à 12 ans présentent un goitre ; - La carence en acide folique touche
environ 30% des femmes en âge de procréer ; - 72% des enfants de 12 ans ont des caries dentaires ; - 14,9% des enfants de moins de 5 ans ont un retard de croissance ; - 3,1% des enfants de moins de 5 ans souffrent d’insuffisance pondérale ; - seuls 27,8% des enfants sont allaités exclusivement au sein pendant les six premiers mois ; - 22% des femmes et 8% des hommes sont
obèses ; - 6,6% des Marocains sont des diabétiques ; - 34% des Marocains sont hypertendus ; - 29% des Marocains ont un taux de cholestérol élevé (plus de 2 g/l) ; - 30.000 Marocains, dont plus de 1.000 enfants, sont diagnostiqués avec un cancer chaque année.
Une priorité de santé publique
Ainsi, la mise en place d’une stratégie nationale de Nutrition pour la période 2011-2019 est apparue, au cours des dernières années, comme une priorité de santé publique. Il s’agit d’une stratégie qui couvre tout le cycle de vie et qui s’inscrit dans le cadre de la politique sectorielle de la Santé, basée sur l’harmonisation et la coordination des actions menées par tous les Départements Ministériels et les partenaires impliqués dans le domaine de la nutrition et ce, pour placer la nutrition au cœur du développement du pays. Et comme le disait Madame la Ministre de la santé en octobre 2011, « la mise en place d’une stratégie nationale de nutrition (SNN) au Maroc intervient dans un contexte global caractérisé par une réelle prise de conscience collective de l’importance de la nutrition de la population comme facteur et condition nécessaire au développement humain. Vue la multiplicité
Nutrition des secteurs concernés par les questions de nutrition, une approche globale est plus que jamais indispensable : Santé à l’évidence mais aussi et d’abord Agriculture, Economie, Commerce et Industrie, Législation, Environnement, Recherche et Formation etc. A cet effet, l’engagement du gouvernement est nécessaire et doit être fondé sur des objectifs de bien-être nutritionnel. […] Aussi, l’intervention en faveur de l’amélioration de l’état nutritionnel permet de contribuer directement ou indirectement à l’atteinte des Objectifs du Millénaire de Développement (OMD). » Le but de cette stratégie Nationale de Nutrition est de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs qui est la nutrition. Les objectifs spécifiques de cette stratégie sont : 1- Améliorer les indicateurs de l’état nutritionnel de la population tout au long du cycle de la vie ; 2- Promouvoir un mode de vie sain afin de prévenir les troubles nutritionnels et les maladies chroniques liées à la nutrition ; 3- Améliorer l’accessibilité des ménages aux produits alimentaires de qualité et en quantité suffisantes ; 4- Renforcer les compétences institutionnelles et professionnelles en nutrition ; 5- Renforcer les mécanismes de coordination entre les différents intervenants en Nutrition ; 6- Développer la recherche et l’expertise en Nutrition. La SNN 2011-2019 s’articule autour de 4 axes stratégiques complémentaires, regroupant 9 domaines d’intervention et 54 actions : - Axe stratégique 1 : Renforcement de la composante nutrition dans les programmes de santé ; - Axe stratégique 2 : Renforcement de la sécurité alimentaire et sanitaire ; - Axe stratégique 3 : Intégration de la composante nutrition dans les programmes éducatifs et dans les actions communautaires ; - Axe stratégique 4 : Développement de mesures d’appui à la Stratégie Nationale de Nutrition.
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L’Entreprise du mois 1
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Forafric
70 ans et un nouvel élan ! Avec sa marque Maymouna, qui se distingue par sa couleur rose ornant ses sacs et ses camions, le groupe Forafric se positionne comme un acteur majeur de la minoterie et semoulerie industrielle. A l’aube de ses 70 ans, il vient d’opérer une refonte de son organisation et de se doter d’une nouvelle vision stratégique pour accompagner ses projets de développement futurs. Florence CLAIR
L
’histoire de Forafric remonte à près de 70 ans. Créée en 1943 en tant que Comptoir d’Afrique du Nord par la multinationale suisse Comptoir André & Cie, Forafric avait pour première vocation l’exportation de céréales, légumineuses et graines produites au Maroc. Le pays ne comptait alors que 8 millions d’habitants. Au début des années 70, à l’époque de la marocanisation, Houcine Benjelloun, jeune homme d’affaires traitant régulièrement avec Forafric, se voit proposer d’entrer dans le capital. Détenant 30% des parts en 1973, il rachètera progressivement les participations
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des autres partenaires marocains, puis les 50% du Comptoir André & Cie en 1980, lorsque cette société décide de se retirer complètement du pays. Forafric devient alors une société 100% marocaine. Parallèlement, Forafric s’était transformée en société importatrice de céréales - devenant très rapidement l’un des 4 premiers acteurs de ce secteur - mais aussi de sucre, de thé, d’huile… Mû par la volonté de développer et de diversifier ses activités, Forafric crée en 1980 et en partenariat avec Sanders France, Prodela, une société spécialisée dans la fabrication de premix pour l’alimentation du bétail
toujours en activité.
L’intégration verticale en marche
L’intégration verticale de Forafric débute en 1997 : suite à la libéralisation du secteur céréalier, la société poursuit sa diversification en rachetant les Grands Moulins d’Essaouira (GME). Au début des années 2000, Forafric est l’un des plus gros importateurs de céréales au Maroc, avec un chiffre d’affaires de 2 milliards de Dirhams. En 2003 s’opère un virage stratégique en développant l’activité minoterie et semoulerie et donc l’intégration verticale. C’est ainsi que
Forafric 3
1- Les Grands Moulins du Tensift, à Marrakech, sont la plus grosse unité de Forafric, avec une capacité d’écrasement de 5.000 q/jour. 2- Le groupe s’est équipé de la technologie Bühler. Le circuit produit fini est entièrement inox, respectant ainsi les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire. 3- Ensachage semi-automatique de la farine pour les grands formats.
la marque Maymouna voit le jour. De plus, partant du constat qu’il n’existait à l’époque aucune unité industrielle, Forafric décida de créer les Grandes Semouleries du Maroc (GSM), première unité industrielle dédiée au blé dur. Le succès ne se fait pas attendre : GSM commence à 125 T/jour, avant d’augmenter sa capacité de production au bout d’un an seulement. Deux ans plus tard, en 2005, le groupe Forafric construit une seconde semoulerie à Safi, les Grandes Semouleries de Safi (GSS), ayant pour vocation de répondre aux besoins du Sud du pays. En 2006, toujours à Safi, Maymouna Grains voit le jour. Cette société dispose d’une capacité de stockage de 60.000 T, lui permettant d’acheter et de stocker pour le compte du groupe. Le groupe Forafric décide de compléter son développement par la création d’une unité industrielle de blé tendre : les Grands Moulins du Tensift (GMT) voient ainsi le jour à Marrakech. En
quatre ans, le groupe réussit donc le challenge de la création de quatre moulins. Côté distribution, Forafric se dote en 2009 d’une société dédiée, Maymouna Food, qui lui permet d’approvisionner les grandes et moyennes surfaces. Depuis sa propre plateforme logistique, qui est en pleine structuration, elle va pouvoir assurer la centralisation et la distribution de l’ensemble de la clientèle des moulins (grossistes et différents points de vente à travers le Maroc).
Zoom sur les Grands Moulins du Tensift
Plus grande unité du groupe, GMT dispose d’une capacité d’écrasement de 500 T/jour de blé tendre. Le moulin vient d’ailleurs d’investir 10 millions de Dirhams dans de nouveaux silos, pour porter sa capacité de stockage de céréales de 12.500 T à 22.500 T. L’unité, moderne, est pilotée par un automate et tourne 24 heures/24, 7 jours/7. « Nous sommes dotés d’un MLU, un
moulin d’essai qui est une version miniature de notre moulin et que Bühler a construit sur-mesure », indique Mouad Mohsine, Directeur Général du site de Marrakech, qui fut le plus jeune diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de meunerie et des industries céréalières de Paris. « Nous sommes également le seul moulin où tout le circuit produit fini est en inox », renchérit-il. Dans un souci de préservation de la santé du personnel et de l’environnement, l’usine - comme toutes celles du groupe - est équipée de filtres à poussière et de silencieux. En bout de chaîne, l’ensachage est réalisé de manière semi-automatique pour les grands formats, et entièrement automatique pour les petits sachets de 1, 2 et 5 kg. Cette toute nouvelle installation sort des packs fardelés, prêts à l’expédition. Pour les clients industriels (biscuitiers, pâtes et couscous), la farine stockée en vrac n’est jamais manipulée manuellement, mais livrée en citerne inox. Doté d’un laboratoire d’analyses phyFOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
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4- Nouvelle installation d’ensachage automatique pour les petits conditionnements.
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5- Fournil d’essai. 6- Zone de stockage et d’expédition.
sico-chimiques et rhéologiques, GMT est également équipé d’un fournil d’essai, où des tests de panification sont réalisés tous les jours. « En choisissant les mêmes équipements standards que nos clients boulangers, nous travaillons dans des conditions identiques et pouvons les conseiller », précise M. Mohsine. Quant à la qualité, une double certification ISO 9001 et ISO 22000 devrait être obtenue en fin d’année 2012.
Nouvelle vision stratégique
L’année 2012 est une nouvelle étape pour le groupe Forafric. « Comptetenu de la taille critique que nous avions atteinte, l’organisation en société familiale n’était plus adéquate. Nous avons donc choisi de nous réorganiser, avec l’appui et l’éclairage d’un cabinet privé, qui a établi un diagnostic sur les 6 sociétés et proposé des solutions », déclare Houcine Benjelloun. Le groupe a ainsi mis en place un manuel de gouvernance et une organisation avec des fonctions centralisées (système d’information, contrôle de gestion, marketing & communication, qualité, R&D, juridique), coordonnées par un Secrétaire Général, Hicham Mohsine, et 6 sites indépendants, chacun piloté par un Directeur Général. Quant aux actionnaires, ils sont organisés en 3 comités : a) distribution, b) achats stratégiques, c) finance,recrutement et investissement. L’objectif est de gagner en efficacité et en réactivité, de
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faire jouer les synergies sur toute la chaîne de valeur, mais aussi d’assurer la transition générationnelle. Signe également de cette institutionnalisation, le groupe édite désormais une newsletter interne, Intilaka (« nouvel élan »), diffusée à l’ensemble du personnel, et qui sera bientôt complétée d’une newsletter institutionnelle. « Ces 1.200 personnes, qui seront demain 2.500, sont tout ce qui compte. C’est une vision qui ne nous quitte jamais », affirme M. Benjelloun. Car le groupe a plusieurs projets en vue, notamment la construction de trois nouvelles usines à Tanger, Oujda/Nador et dans la région du Sud. Chacune sera dotée d’une capacité de 2.500 q/jour et permettra d’approvisionner directement ces régions. La capacité de production devrait ainsi augmenter de 39% entre 2012 et 2015.
Dates clés
Forafric Chiffres clés • 5 marques commerciales : Maymouna, Ambre, Tensift, Souiria et Prodela (alimentation du bétail) • 1.200 employés • CA 2011 consolidé groupe : 1,126 Milliards Dhs • Capacités d’écrasement : - GSM : 2.500 q/jour - GMT : 5.000 q/jour - GME : 1.500 q/jour - GSS : 2.500 q/jour • 3 nouvelles unités de production en projet pour une capacité d’écrasement à fin 2015 de 16.000 q/jour De plus, « nous mettons en place dès ce Ramadan un nouveau canal de distribution pour les épiceries, via un intermédiaire », indique Alia Benomar, Responsable Marketing, Veille et Communication du Groupe Forafric. Les produits livrés par ce biais seront des sacs en kraft, afin de ne pas entrer en concurrence avec les sacs en polypropylène distribués par les grossistes. Enfin, à Marrakech, un moulin d’orge sera installé prochainement, avec une capacité de 30 T/jour. « Cette semoule d’orge nous permettra de compléter notre gamme de produits dès 2013 », souligne Mouad Mohsine. Bref, de quoi conforter la position du groupe, qui évalue sa part de marché à un peu plus d’un sac sur deux en vente en GMS. En attendant de poursuivre l’intégration verticale avec d’autres activités ?
1943 : Création de Forafric 1973 : Entrée de la famille Benjelloun dans le capital et passage du statut d’exportateur à celui d’importateur 1980 : Création de Prodela. DG : Amal Benjelloun épouse Mestassi 1997 : Rachat des Grands Moulins d’Essaouira. DG : Azzedine El Omari 2003 : Création de la marque Maymouna et des Grandes Semouleries du Maroc, à Casablanca. DG : Amal Benjelloun épouse Mestassi 2005 : Construction des Grandes Semouleries de Safi. DG : Azzedine El Omari 2006 : Création de Maymouna Grains . DG : Rafiq Ouhaj 2007 : Création des Grands Moulins du Tensift. DG : Mouad Mohsine 2009 : Création de Maymouna Foods. DG : Hicham Mohsine 2011 : Grandes Semouleries de Safi devient un moulin mixte 2012 : Restructuration du groupe
FOOD Mondain Visite de l’Ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, sur le pavillon marocain au Fancy Food Show, le 18 juin 2012 à Washington DC
De g. à dr. : Hassan Khalil, Directeur Général Adjoint de Dari Couspate, Rachad Bouhlal, Ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, et Amine Khalil, Directeur du Développement de Dari Couspate.
De g. à dr. : Boubker Abisourour, Responsable Politique Economique Afrique à la Banque Mondiale, et l’Ambassadeur.
De g. à dr. : Younes Errafik, Directeur Général Adjoint de SIOF, Hanane Zerhouni, Export Manager chez Lesieur Cristal, l’Ambassadeur et Nadia Drafate, Directrice du Département Communication chez Maroc Export.
De g. à dr. : l’Ambassadeur, Jamil Benhassain, Gérant de Tajini, et Tahar El Korch, professeur à l’université WPI du Massassuchet et responsable d’un programme d’échange d’étudiants avec l’université Al Akhawayn. Il travaille notamment sur un projet entre Tajini et les étudiants de WPI. Jafaar Belkora, Directeur des Ventes de Agro Juice Processing, présente ses produits à l’Ambassadeur.
Inauguration du Centre de formation Kuka à l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs (EMI), le 26 avril 2012 à Rabat
De g. à dr. : Abdelilah Fatemi, Professeur à l’EMI, M. Afifi, Directeur de la formation des cadres, Mohamed Akherraz, Chef de département Génie Electrique et Responsable filière Génie Electrique, Driss Bouami, Directeur de l’EMI, Angélique Vassoud, Représentante de l’Ambassade de France, Jean-Luc Imhof, Directeur technique Kuka, et Aziz Nabili, Responsable Maghreb Kuka.
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FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012
Le stand de Conagro (de g. à dr.) : Bachir Debbagh, Aziz Debbagh, PDG de Caragol Zaina Associates, et Omar Tagnaouti, Directeur Général Adjoint de Conagro.
Premier Conseil d’Administration de la CGEM, le 27 juin 2012 à Casablanca La nouvelle Présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, entourée des membres et Présidents des Commissions.
Délices d’initiés Arije Parmi les 250 meilleures huiles d’olive au monde Une seule huile marocaine figure dans le classement « Olio Award 2012 » du magazine allemand de gastronomie, Der Feinschmecker. Il s’agit de l’huile d’olive Arije, sélectionnée parmi les 250 meilleures huiles d’olive du monde. A noter également la présence d’une huile tunisienne dans ce classement. Le Domaine Arije, propriété de Frank Robbez à Marrakech, s’étend sur 20 ha et produit quatre variétés d’huiles : Picholine du Languedoc, Beldi, Arbequina, et un mélange Picholine/Arbequina. 4.500 oliviers avaient été plantés en 2004, avant d’investir en 2010 dans une unité de production de haute technologie. Cette nouvelle récompense vient s’ajouter à une longue liste de prix reçus en 2012 : 1er prix international au Concours de Montiferru (Sardaigne), Médaille d’Or dans sa catégorie au Concours de Los Angeles, Rameau d’Argent au Trophée Premium Volubilis (Meknès) et Mention « Miglior Extra Regione » au Concours Liquor d’Ulivi (Toscane).
Copag Elevage Un abattoir pour 2013 A l’occasion du salon MaroCarne, M’Hamed Loultiti, Président de Copag, nous a confirmé que la construction d’un abattoir et d’un atelier de découpe de viandes rouges débuterait au 4ème trimestre 2012. Cette unité sera opérationnelle en 2013 et située à côté du feed-lot de Taroudant, où sont engraissés les bovins. La branche Copag Elevage sera également dotée d’une marque commerciale et proposera différents types de produits sur le marché national, avec une traçabilité garantie. Quant aux autres filières de la Copag, face à la hausse des volumes, une extension des capacités existantes est prévue.
Casa Viande Augmentation des capacités de production Casa Viande, filiale du groupe Koutoubia spécialisée dans la découpe et transformation des viandes rouges, est désormais à l’étroit dans son atelier à Bouskoura. Une extension de 4.000 m2 est nécessaire pour faire face à la demande croissante. Un déménagement dans une nouvelle unité est donc prévu à Berrechid, d’ici fin 2013.
Centrale Laitière Nouveau produit Le pilote d’essai du site d’El Jadida de la Centrale Laitière conduirait actuellement des expérimentations pour lancer un nouveau produit : un yaourt à boire ‘‘avocat’’ avec une préparation de fruit. A suivre…
Chaouia Ourdigha Un projet de valorisation des viandes rouges La société Ouardigha Viande, basée à Khouribga, est en train d’étudier avec l’OCP la faisabilité d’un projet d’abattoir et d’unité de découpe de viandes rouges. Il s’agirait alors de la première unité de ce genre dans la région.
Safi Avertissement pour les conserveries de poisson Suite aux sept alertes sanitaires enregistrées récemment auprès de la Commission Européenne en raison de teneur élevées en histamine dans les conserves de sardine exportées de Safi, la Direction Régionale de l’ONSSA Chaouia-Ourdigha et Doukkala-Abda rappelle à l’ordre les industriels pour renforcer le contrôle des produits de la pêche vis-à-vis de la teneur en histamine.
Les managers qui bougent Maghreb Oxygène
La filiale du groupe Akwa, spécialisée dans les gaz industriels (notamment pour l’industrie agroalimentaire), vient de se doter d’une nouveau Président du Conseil d’Administration et Directeur Général, en la personne de Mostapha Miri. Ce dernier remplace Mohamed Bouzaid Ouaissi, qui a démissionné.
SMAEX
Lors de son Conseil d’Administration du 28 juin 2012, la Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation (SMAEX) a élu à l’unanimité son nouveau Président Directeur Général, en la personne de Ahmed Hajoub. Docteur en Economie mathématique et Econométrie, M. Hajoub occupait jusqu’alors le poste de Directeur Adjoint au Trésor et représentait l’Etat au Conseil d’Administration de la SMAEX. Il succède à Nezha Lahrichi, qui a présidé la SMAEX pendant 7 ans.
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