Feather #1

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NUMÉRO 1 PREMIÈRE PARTIE


L'equipe Feather



Thomas Feret

Jory Bertrand

MODE

PORTRAIT DE CRÉATEUR

f

feathermagazine@gmail.com Tél. 06 20 30 40 22


AGENDA 6,7, 8 JUIN

Festival Musiques Métisses à Angoulème.

Comme son nom l'indique, la diversité sera chaudement au rendez-vous avec une affiche de qualité, des pointures comme Winston McAnuff & Fixi, Ibrahim Maalouf, Akua Naru, Ayo, et The Skints. Reggae, Jazz, Soul, Ska, Rock Steady, Afro; les musiques du monde y seront purement représentées. JAH BLESS! Plus de renseignements: www.musiques-metisses.com

2 - 8 JUIN

LA SEMAINE KAMIKAZE! Des animation toute la semaine proposé par le collectif Banzaï Lab! Des animation Quai des sport, rue du Parlement, Place Fernand Lafargue, Bassin à Flot... Ils seront partout ! Au rendez vous : Pique Nique en plein air Dj sets et Concerts dans nos cafés bordelais!

Appel aux Bénévoles ! La ville de Bordeaux recherche activement des bénévoles pour mettre la main à la pâte lors de la fête dela musique 2014

ZOOM SUR

Plus de renseignements sur http://bordeaux.fr

BON PLAN BEAUTÉ

Plus de renseignements : https://www.facebook.com/events/14 14534415485769/?ref=2&ref_dashbo ard_filter=calendar

13 - 14 - 15 juin + INFOS

26 - 29 JUIN




GARDEZ RESNAIS EN MÉMOIRE


GARDEZ RESNAIS EN MÉMOIRE

Resnais aujourd'hui Il nous reste désormais du « sculpteur d'image » comme le nommait Godard, vingt films et une trentaine de moyens et courts métrages, un héritage filmique d'une rare richesse, et aux formes diverses : de l'essai de cinéma à la comédie musicale. Du documentaire à la comédie potache, il explora tous les registres, cherchant toujours à lier la mécanique d'un art à celle du cœur et de l'esprit.

La mort mon amour

« Rien ne ressemble moins à un film d'Alain Resnais, qu'un autre film d'Alain Resnais » disait Pierre Arditi, un de ses comédiens fétiches.

Filmer c'est résister

Dès ses premiers films, la mort est déjà là chez Resnais, cachée derrière les questions du temps, comme un spectre.

L'actualité et les mouvements du monde sont bien souvent au centre de toutes les préoccupations de son œuvre. Artiste engagé, il est au fait de la société dans laquelle il évolue. À travers la mise en scène des traumatismes de chacun et du besoin d'exister de tous, il vient ainsi donner du sens à ce qui semble ne pas en avoir, une dimension humaine aux mythes et du concret à l'Histoire.

Resnais doute, et donne aux spectateurs des pistes, filmant les chemins de traverse qu'emprunte la pensée humaine, chargée d'indigestes questions, de désirs contrariés, de hasards intrigants, d'émotions simples et directes, de paradoxes aussi.

Resnais parle de la grande Histoire avec des petites et octroie à ses fictions une vérité documentaire paradoxale qu'on ne retrouve que chez peu d'artistes, et qui nous lie aux changements de la société, jusque dans d'intimes événements.

Ainsi le palais luxueux de L'année dernière à Marienbad, devient le labyrinthe lyrique de la mémoire, dans lequel les souvenirs, caméra errante au gré des salles et des personnages, orchestrent, dans un mouvement perpétuel et changeant, la symphonie des émotions, désorganisant puis réorganisant le temps jusqu'à le rendre abstrait, irrationnel, plus proche de la mort encore.

Voici comment la bombe d'Hiroshima, devient une des plus belles histoires d'amour du cinéma avec Hiroshima mon amour. Voici comment les travaux d'anthropologie d'un vieux scientifique, deviennent Mon oncle d'Amérique , des portraits amoureux d'hommes et de femmes en mal d’existence.

Il nous reste maintenant à courir dans les salles de cinéma pour célébrer son ultime et dernier film sorti le 26 mars dernier. Aimer, boire et chanter, un titre qui évoque bien sûr des plaisirs simples, humains. Une comédie au dessus de laquelle flotte l'esprit de Resnais. Sans parler de « testament », sans parler « d'hommage », essayons d'aller voir ce film pour le simple bonheur du « dernier Resnais ». Un point final plein de dignité pour celui qui, dans sa grande pudeur, laissa ses films devenir plus célèbres que lui.

Les oeuvres avant les hommes Citons Marguerite Duras dans Hiroshima mon amour qui pourrait peut être nous renseigner sur l'idée de la vie que montrait Resnais et sa caméra, phrase de circonstance. Monsieur Resnais : « Tu me tues... Tu me fais du bien »


+

BON PLAN

CINÉSITES

) ! s u l p n e it u t a r ( Psst ! C'est g



JOURNAL D'UN ROMANTIQUE CONTRARIÉ

J

e regarde au loin s’en aller Charlotte. Le printemps commence à peine qu'elle court déjà vers lui. Même de dos elle était belle. Ses cheveux flottaient au vent comme un drapeau que l’ont vient de hisser, elle marchait sans se retourner, pour embrasser une liberté nouvelle. Jeune, belle, et débarrassée d'un poids qu'elle traînait sans doute depuis bien trop longtemps : Moi. Elle respirait mieux. Je venais de mourir. Cela a duré quelques secondes. Immobile entre les peupliers bourgeonnant de la place des Quinconces, je serrais les poings pour ne pas pleurer devant tout le monde. Je n’aime pas avoir l’air con. On en voit des qui pleurent sur les arrêts de tram. Les regards qu'on leur porte, remplis d'une assommante pitié sont des balles qu'on leur tire en plein coeur. Je viens d’embrasser Charlotte, si j’avais su j’aurais profité de ce baiser, si j’avais su j’aurais profité de cette journée, si j’avais su j’aurais profité de cette année, si j’avais su qu’elle allait me quitter.

Lundi Dans quel but écris- je ce journal? Dans quel but surtout, publier ce qui va suivre? Car ne vous y trompez pas, le paragraphe lu par vos soins ci-dessus n'aura pas vocation à justifier les suivants. J'annonce d'emblée l'odieuse couleur de ce qui suivra : lamentations scandaleuses, déboires éthanolesques, narcissisme outrancier, condescendance assumée, mysoginie à peine dissimulée, sens de l’exhibition quasi-pornographique. Ne vous attendez pas à ce que je parle d'autre chose que de moi. Je serais à la fois le sujet, le verbe et le complément. A ma décharge, si “je est un autre”, nous serons entre honnêtes gens capables de nous comprendre, et il sera plus sain pour vous de s'amuser de ces auto-réflexions impudiques plutôt que de vous en offusquer

Hugo Dufour

Si vous pensiez encore avoir à faire au jeune garçon romantique qui pleure dès le premier paragraphe et que ses récentes déclarations vous dégoutent : Tournez ces pages ! ! ! Car je vous l'assure, vous n’y trouverez que la longue description des évènements quotidiens d’un jeune pisseux de vingt ans, imbu de lui-même jusqu’à la moëlle, suintant la suffisance, persuadé d’être l’homme de la vie d’une fille qui n’a rien connu, et prétendant mériter le bonheur plus que les autres alors que c’est un enfant pourri gâté de l’an deux mille. Voilà c’est dit!

Mardi Vous n’avez toujours pas tourné les pages ? Vous continuez de lire? Etes vous à ce point voyeur ou est-ce moi qui suis à ce point exhibitionniste ? Vous ne me haïssez toujours pas ? Tant pis, il faut croire que je ne suis pas le seul romantique contrarié de cette planète.

Il était une fois moi, vingt ans, de vagues études et Charlotte partie pour de bon. Les quelques jours ou quelques semaines qui suivent une séparation sont moins douloureux qu’on ne le pense. C’est comme si Mike Tyson vous avait lancé un uppercut en pleine poire! Pendant quelques secondes on ne sent rien. On est ailleurs, sonné. “Elle reviendra inévitablement”. C'est aussi ce que je dis ce jour là à Nicolas. Dans le réseau d'individus constituant ce que la civilisation appelle sans honnête vraisemblance “des proches”, il porte le titre honorifique de meilleur ami. Si il y a bien quelqu'un qui puisse, non pas me comprendre, mais plutôt écouter sans malveillance ce que j'ai à raconter, c'est bien lui. Interprétant alors à merveille le rôle qu'il est censé jouer, il me propose de me remonter le moral jeudi soir en allant faire la fête. Idée de merde, vous ne trouvez pas ? Pourtant, je trouvais l'idée exceptionnelle.

à suivre



V

V

E R T. . . T I G E

Un mélange d'inédit, de bizarre, d'oeuvres inspiration végétales et animales. Ici, les

éléments aquatiques botaniques, animaliers et insolites se mêlent et conversent entre

eux sur les étagères et sous les globes de verre. Un cabinet de curiosité qui nous

inspire des rêves de voyage, de nature, de beauté étrange.

RÉALISATRICE : ADELINA TOMA PHOTOGRAPHE : JEREMIE PETIT HAIR & MAKE UP ARTIST : ALETH DE RAINVILLIERS MODÈLES : JULIET SEARLE ET ASTRID TRONCA




Couronne florale création Vert...Tige

Pantalon fluide, Frip Confit Boutik Mules Bosabo, Scéno 10



Chemise diega, ScĂŠno 10 Body Dos nu, h&m Accessoire indien, Vert..tige couronne florale vert...tige


TUNIQUE VINTAGE, FRIP'CONFIT BOUTIK COLLIER ET BRACELET INDIENS, VERT...TIGE COURONNE FLORALE, CRÉATION VERT...TIGE


« Demoni. Angeli andati a male, però bellissimi. » Alessandro Baricco

« Démons. Anges ayant mal tourné. Mais tellement beaux. »


Robe en voile de coton OTTOD'AME chez Scéno 10. Mules BOSABO chez Scéno 10. Couronne florale création Vert...Tige



Tunique vintage chez Frip'Confit Boutik Collier et bracelet indiens chez Vert...Tige Couronne florale, création Vert...tige

Sautoir Triangle EMYLINE CRÉATION, Edith Heyo short SURFACE TO AIR, Edith Slice Tank shirt SURFACE TO AIR , Edith Couronne florale Création Vert...tige




REMERCIEMENTS Scéno.10, 8-10-14 Passage Sarget, 33000 Bordeaux

Edith, Cabinet de Curiosité 6 place Fernand Lafargue, 33000 Bordeaux

Frip Confit Boutik 36 rue Cancera, 33000 Bordeaux


PRÉSENTE

Alexis Léger http://alexis-leger.tumblr.com/ Après avoir assisté au vernissage de l’exposition d’Alexis Leger chez Edith, nous avons voulu en savoir un peu plus sur cet artiste et son univers bien particulier. À peine entré chez Alexis, affiches de films, dessins plaqués au mur, objets de collections, carnets de croquis et livres de dessin nous permettent de comprendre, en un coup d’oeil, que nous sommes en présence d’un passionné. Le décor est planté.



Bonjour Alexis, peux-tu te présenter toi et ton travail ? Je m’appelle Alexis Leger, j’ai 27 ans et je suis né à Bordeaux, enfin mes parents sont de la campagne mais je vis ici. Qu’est-ce que je pourrais ajouter ?!... Je dessine depuis toujours, depuis que je suis petit. J’ai toujours voulu être dessinateur. J’ai donc décidé de me lancer en freelance dans le dessin. J’ai alors débuté sur des petites illustrations pour de petits sites Internet, ou encore des affiches de concerts. Puis, il y a 5 ou 6 ans j’ai commencé à toucher à la photo. J’ai alors rencontré Enfaz Création, un

groupe

de

designers

bordelais, qui était intéressé par mon travail et qui voulait exposer mes dessins et photos. On a tout de suite accroché et

« Il est selon moi plus difficile de toucher quelqu’un par un dessin que par une photo. »

avons décidé de créer un collectif qui s’appelle le « Curiositarium ». Nous avons depuis fait plusieurs expositions dans différents lieux de Bordeaux avec différents artistes.

Tu nous explique que tu touches à la photo et au dessin, Pourquoi ?

Quel parcours as tu suivi pour en arriver jusqu’ici ? J’ai commencé par un CAP Graphisme. La suite logique était de continuer sur un BAC Pro Graphisme mais j’ai décidé de changer et de m’orienter vers un STI Art Appliqué. J’ai cependant vite abandonné car je n’étais pas fait pour l’école ! Je n’y étais pas heureux, j’avais de mauvaises notes, je n’affectionnais vraiment que quelques matières comme la littérature, l’histoire-géo, l’anglais...même si je le regrette un peu aujourd’hui. J’ai donc arrêté en plein milieu de mes Arts appliqués.

Du coup tu fais quoi dans la vie maintenant ? J’ai commencé par des petits boulots pour manger, car j’avais assez souvent des projets mais très rarement payés… Les gens se permettent un peu trop de confondre métier et passe-temps ! Mani Larcenet le dit très bien « On considère que je fais des petits mickey ». En manque d’expérience, sans connaitre la valeur de l’argent, on te fait des promesses et tu ne vois jamais la couleur de ce qui était dû. Mais maintenant je suis très satisfait, j’ai mon boulot chez un encadreur. Ca reste autour de l’art, c’est hyper intéressant. Tu rencontres des artistes et tu vois des œuvres d’art toute la journée. Ça me plait. De plus ça me laisse le temps de travailler mes projets à côté, pouvoir me faire un nom et arriver à vendre aussi ! Et je voyage dès que j’en ai l’occasion.

La photographie me passionait déjà depuis un petit bout de temps. J’adore certain photographes tels que Brassaï, Doisneau. Ce que j'aime vraiment lorsque je pratique cet art, ce sont les portraits spontanés de personnes au faciès atypiques. Des gens qui ont des gueules quoi! Ces genres de personnages pas forcément beaux mais qui dégagent quelque chose de fort. Ça peut être des gens de ta famille, quelqu’un que tu croises dans la rue ou même un voisin. C'est génial de découvrir un côté sombre un peu décalé, chez les autres. Voilà, c’est ce que j’aime faire ressortir dans la photo. Contrairement au dessin où tu vas travailler ton encrage, tu vas le crayonner le terminer, la photo est plus rapide et plus facile, plus accessible je pense. Le dessin cependant, ça passe ou ça casse. Il est plus difficile de toucher quelqu’un par un dessin que par une photo selon moi. J’étais fan de Franquin et fan de l’encre de chine. Très jeune, je dessinais vraiment tout le temps. À l’école, en vacance, je dessinais partout et sans arrêt. Disons que, gamin, j’étais assez effacé. J'étais toujours au fond de la classe, et ce qui me faisait sortir du lot c’était mes dessins alors c'est devenu une activitée très importante pour moi. Avec le temps, je me suis créé mon propre style en m’inspirant des livres de… Alan Moor par exemple ! Je peux considérer le dessin comme mon premier amour.


• Concernant tes dessins, mise à part l'encre de Chine, quels sont les autres outils que tu utilises ? Beaucoup de peinture, le plus souvent en gouache, au pinceau. J’ai appris à changer de style et ne pas rester enfermé dans un truc. Après, je dessine surtout des scènes d’humour noir... C’est difficile à décrire ! Par exemple là, je bosse sur des illustrations : des affiches de cirque mensongères d’un humour un peu noir et décalé. Toujours une touche d’humour, jamais vraiment très sérieux.

• Où puises tu tes inspirations et influences ? Pour le dessin c’est Franquin, mais surtout son oeuvre Les Idées Noires qui m’a beaucoup influencé. Je suis fan de bande dessinée belge et surtout américaine comme celle d'Art Spiegelman, de Charles Burns, de Daniel Clowes, de Jamie Hewlett ou encore de Robert Crumb. Je m'inspire aussi de la peinture de Goya, un artiste que je trouve fascinant ! En ce qui concerne la photo, je puise toute mon influence dans le cinéma. Je me souviens que mes parents enregistraient toujours des films. Comme Frankenstein, par exemple, qui m’a le plus marqué. Mais le cinéma qui m’a le plus influencé c'est l’expressionnisme allemand à travers des réalisateurs comme Murnau, ou des films comme Le cabinet du Docteur Caligari qui sont tournés dans des décors incroyables. Burton s’en inspire vachement, des clair-obscurs, ce sont des films magnifiques. Nosferatu également, c’est un film incroyable et c’est ce côté photographique qui m’a beaucoup inspiré ! J’ai grandi avec les films de mes parents, des Felini, des Woody Allen… Et ça m’a marqué tout ça. Ça vient de là, de J. Peter Witkins jusqu’à Doisneau en passant par Brassaï, William Klein ou encore Diane Arbus, voilà mes influences. J’aime ce qui est sombre, ce qui est « dark » ! Je ne suis pas un gothique mais quand même (rires) j’aime ce qui est assez sombre. Ce qui peut paraitre presque glauque par moment. J’aime les caractères intrigants, mystérieux et impressionnants.

• Mis à part chez Edith, aura-t-on l’occasion de te voir exposer ailleurs prochainement ? Oui ! Au Curiositarium ! Je prépare mes affiches de cirque et, coté photo, c’est une nouvelle série tenue un peu secrète pour l’évènement.


Musique

PLAYLIST http://minilogs.com/u/feathermagazine

Hot Hands Darius Darius c’est la fierté bordelaise. Effectivement le mec vient de la ville où il y a gavé de cannelés et de drôles qui mange des chocolatines, a m'ment donné ça donne de l'inspiration. Après la sortie en 2012 de l’album Velours avec le sublime morceau Maliblue, le Bordelais revient avec Romance Ep sorti fin février, qui est tout simplement un bijoux. De l'electronique délicate, raffinée, teintée de Pop, de House Rétro, de synthés palpitants, bref 20/20.

Montana Tycho L’américain Scott Hansen répondant sous le pseudo de Tycho (emprunté à Tycho Brahe astronome danois du 16ieme siècle) pourrait probablement débarquer d’une autre planète. Son univers d’ambient music, electro/chillwave et acoustique rock est hors du commun. Depuis une série d’albums qui commence en 2004 avec Sunrise Projector, il revient avec Awake tout frais sorti. Voyage garanti.

Brainwash La Luz 4 filles déjantées, des wou-Hou en fond, la voix planante de Shana Cleveland, des guitares bien rockabilly, une batterie roulante comme un vieux combi volkswagen des 60’s, on entre dans l’univers complètement Rétro de La Luz. Ces folles de Seattle débarquent en été 2012 avec l’EP Damp Face et par la suite l’album It’s Alive en 2013. En plein dans la surf music, on a tout simplement envie de danser le twist, ou partir en virée sur une route de plage par 33 degrés. De quoi ne pas avoir la lumière à tous les étages.


White Morning Seoul

Fidèles à leur magnifique premier morceau "Stay with Us", qui nous emmenait dans un univers Pop sur fond d'Electro/Chillwave, les canadiens de Seoul reviennent avec un titre dans la continuité de ce dernier. Sur "White Morning" on peut sentir autant de douceur que de détresse, une vraie touche sentimentale qui devient leur marque de fabrique semble-t-il. Un groupe à surveiller de très près, nous attendons la sortie prochaine d'un Ep, et dans l'idéal, d'un long format. Détente et sensibilité garantie...

King And Cross Asgeir

Asgeir Trausti, né en 1992, aurait pu rester sur son île d’Islande natale à compter les moutons, ou tenter de deviner quand allait arriver la prochaine éruption volcanique. Mais il n’en est rien. Après son premier LP Dýrð í dauðaþögn (oui c’est de l’islandais), Asgeir sort de l’ombre et fait du bruit avec son album In The Silence sorti en octobre dernier. Le morceau Going Home commençait déjà à tourner un peu partout. Le style : De l’electro folk. On passe par du piano acoustique, de la guitare folk, du clavier, des mélodies électroniques, mais une seule chose ne change pas, cette sensibilité que nous fait parvenir l’islandais.

25 Bucks (featuring Purity Ring) Danny Brown

L'ascension. Voilà comment caractériser le parcours de Danny Brown. Ancien dealer, junkie, passage par la case prison, mais toujours une même conviction, celle d’être rappeur. Sans avoir la tête de l’emploi, Danny se démarque nettement des autres, sa voix et ses rictus, son style trash voir même clairement moche ne suffisent pourtant pas à le discréditer, et à l’écoute de OLD, sorti en octobre dernier, on peut facilement l’assimiler à A$ap Rocky (avec qui il collabore sur le morceau Kush Coma). Etrange Danny...

Duvido feat. Plongolove

Rumble

Let My Baby Stay

Il y aurait tant à écrire sur Will Holand aka Quantic. Dj, multi instrumentaliste, producteur et compositeur. L’anglais exilé en Colombie a su mêler au fur et à mesure le trip-hop à la musique Latine. Il allie le hip-hop à la cumbia, la salsa, le jazz, la funk, la soul, pour produire ce que personne n’a réussi à faire jusqu’à maintenant. Depuis son dernier album solo An Announcement To Answer en 2006, l’artiste n’a cessé de collaborer et créer. Il forma différents groupes de musique latine, le dernier en date, Ondatropica, passé l’été dernier au Festival Des Hauts de Garonne à Bordeaux. Sorti le 6 Mai dernier, Magnetica n'es ni plus ni moins que l'album indispensable pour cet été.

L’énorme label Alternatif anglais Ninja Tune (Coldcut, Bonobo, Kid Koala, Dj Vadim…) se fait plaisir en s’offrant Kelis, la chanteuse de R’n’B qui groovait notre adolescence début 2000 avec ses titres Milkshake et Trick Me (Incontournables). Une sorte de remise à zéro après une longue absence, pour repartir sur des bases Jazz et Soul. Une évolution totalement perceptible pour l'artiste, autant par la puissance de sa voix que par la recherche musicale, ou de l'acoustique. L'album FOOD sorti le 18 Avril, est un mets délicat...

Une clope, une tenue débraillée, un air nonchalant, voir insolent, qui cacherai pourtant un cœur et une sensibilité brute. Le jeune canadien à tout du mec à problèmes. Manque d'amour? Addictions? ou simplement chanter la simplicité des choses, de la vie de tout les jours. Voila les ingrédients d'un prodige du Blues Rock. Avec son premier album intitulé "2" sorti en 2012, Mac nous invitait à se réjouir autant que s'attendrir, tout au long de ballades Blues et Folk. Salad Days son troisième album sorti le premier avril, marque pourtant un changement subtile, versatile, tant ses textes tournent autour d'une certaine déception sentimentale et d'un pessimisme ambiant, qui n’enlèvent pourtant rien à la qualité de l'artiste. De quoi occuper vos soirées de solitude, bière à la main, cigarette à la bouche.

Quantic

Kelis

Mac Demarco


ISAAC DELUSION www.isaacdelusion.com



ISAAC DELUSION

Par William Millaud



MODE

Photographe: Thomas Feret Styliste: Adelina Toma Hair and Makeup Artist: Aleth de Rainvillers Modèles : Victoria Carratier, Thomas Dervout Photo assistant: Jérémie Petit




THOMAS Grains Oxford shirt L'HOMME ROUGE, Edith Champlin Chino WON HUNDRED, Edith Lien cuir Emyline Création, Edith Lunettes HAN KJOBENHAVNTIMELESS CLIP-ON AMBER, Graduate Montre MONA - Horlogerie Moderne x Graduate , Graduate Baskets NIKE Roshe Run

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Chemise STÜSSYBIRDS SHIRT OFFWHITE, Graduate A.P.C.MAC DOS RAGLAN BEIGE, Graduate Chaussures LOAKEPOLISHED PLAIN DERBY BURGUNDY, Graduate Montre MONA - Horlogerie Moderne x Graduate, Graduate Lunettes HAN KJOBENHAVNTIMELESS CLIP-ON; AMBER, Graduate Malcolm shorts WON HUNDRED, Edith - Cabinet de curiosité






PRÉSENTE

Tom Tom, coiffé d'une casquette gavroche, est un jeune étudiant de 26 ans en Seconde année aux beaux arts de Bordeaux. Il nous accueille dans son modeste appartement, quartier Saint Pierre, où il vit en collocation.



« Ça serait bien de préciser que je viens de Boulogne Billancourt » Car ce qui l'a avant tout mené à l'illustration, c'est cette culture Hip-Hop issue des banlieues, comme par exemple le graff qu'il a quelque peu pratiqué.

« J'étais pas vraiment fait pour l'école. » Déscolarisé depuis la 3ème, sans diplôme, il se lance très jeune dans la vie active et enchaîne rapidement les petits boulots. « Le dessin, je le pratique vraiment depuis tout petit » D'ailleurs ses parents, deux férus d'arts et de cultures, ne lui ont jamais mis de barrières sur cette passion, bien au contraire. C'est d'ailleurs aux contacts des enfants qu'il a eu son premier déclic. Parmi les petits jobs qu'il a enchaîné, il a animé des ateliers dessins, avec des enfants. Il s'amusait à leur faire dessiner des fresques etc.

« Je suis fasciné par la spontanéité que peuvent avoir les enfants à dessiner des traits francs et précis, ils ont cette faculté à aller droit au but malgré leur maladresse. » Tom tente alors des écoles de graphisme, mais sans succès. Le monde de la pub n'est pas pour lui. Il pense à l'école des Beaux Arts comme la solution de la dernière chance.

« J'avais besoin de rupture, de changement » Lassé de Paris et étant de nature très curieux, il décide de voyager.

«J'ai toujours eu envie de voyager, et je me suis rendu cmpte que je connaissais très peu mon propre pays. J'ai une amie qui vivait sur Bordeaux c'est comme ça que j'ai atterri ici : j'ai tout de suite adoré cette ville. » Chez lui, les murs sont ponctués d'oeuvres de ses potes graffeurs, les mecs du Coktail, un collectif bordelais. Sur la table basse, une bouteille de rouge et un Sketchbook, il est remplis de croquis sombres, mais aussi colorés.

« Je commence toujours par la partie sombre. Je ne sais jamais au début si c'est un cauchemard ou un rêve, la couleur vient après. » L'univers onirique de Tom nous donne à voir la vie urbaine, à travers une sensibilité enfantine. Ses oeuvres mélangent à la fois la poésie et la dureté de la ville.


« C'est une question d'équilibre, tout est calculé, les rêves mélangés aux cauchemars c'est un peu comme le Ying et le Yang. » Ses sources d'inspirations il les trouve dans les dessins animés, les films cauchemardesques de Gaspar Noé, l'absurdité de Quentin Dupieux, mais également dans les mangas comme Amer Béton.

« Je ne suis pas non plus enfermé dans l'illustration, je suis assez curieux et j'aime toutes formes d'art, tant que ça me fait ressentir des émotions. » Dans l'avenir, Tom aimerait continuer d'illustrer et d'exposer. Montrer son travail aux autres est, selon lui, une très bonne expérience.

« Et puis si possible, j'aimerais continuer de rêver, car c'est ça qui me fait marcher. »

« Et puis pourquoi pas m'ouvrir à du volume, des vidéos, pour sortir un peu de l'illustration. » Son plus grand projet serait d'ouvrir un lieu alternatif, où on trouverait à la fois de la "bonne bouffe", de bons groupes de musique ainsi que des expos.

Thomas

Propos recueillis par



Retrouvez Tom sur

http://hobifutur.blogspot.fr/


À SUIVRE

Promis !


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