FEATHER #9

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EQUIPE FEATHER Créatrice // rédactrice en chef Caroline

Chargé d’évènementiel Maxime

Chargée de communi- Stylisme // cation // évènementiel Rédaction mode Blandine Mailys

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Rédactrice lifestyle Salomé

Graphiste // illustratrice Laura

Rédacteur musique Nico

Graphiste // illustrateur Valentin


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Salut c’est cool

p.8

Bonjour Bdx

p.12

Italie Road Trip

p.24

Noir d’encre

p.28

Boxtrotter

p.34

Hostens mon amour

p.50

Charles X

p.54

Frame Pictures

p.58

KOKOMO

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Interview

SALUT C’EST COOL

Texte: Nicolas Jolfre Photo: Frame Pictures

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Interview

BONJOUR BDX

Texte: Caroline Mélia Photo: Bonjour Bdx

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• Comment vous etes vous fait connaître sur Bordeaux ? Combien pouvez vous livrez de box petits dej par jour ?

• Bonjour Maria, tout d’abord merci de nous avoir permis de tester vos formules, on a pu commencer notre dimanche en pleine forme tout en se faisant cocooner ! Comment est né le projet Bonjour Bdx ? Nous sommes installés sur Bordeaux, avec mon « mon compagnon d’aventure », Pablo, depuis plus d’un an. A Madrid, suite à un double diplôme en droit et sciences politiques je travaillais au sein d’un département juridique d’une grande entreprise espagnole. Le droit n’étant pas le même en France il m’a été compliqué de retrouver un emploi dès mon arrivée sur Bordeaux. J’ai donc commencé à travailler dans un magasin commercialisant des produits espagnols. Toutefois, de part ma créativité et mon énergie j’ai toujours eu beaucoup d’idées. Après avoir réfléchi à créer sur Bordeaux un food truck, je me suis lancée il y a quelque mois dans ce projet de petits déjeuners à domicile. De plus Bonjour Bdx me permet d’associer différentes passions dont celle de la cuisine et des fleurs. En plus de cela, j’aime faire plaisir aux autres !

• Comment sélectionnez vous les produits de vos différentes formules ? La plupart des produits que nous utilisons (fruits, légumes…) proviennent de l’agriculture certifiée bio. Mais nous ne nous arrêtons pas au seul logo car pour moi LA chose la plus importante reste la fraîcheur du produit que je travaille ensuite. Cette sensation doit se retrouver dans chaque bouchée dégustée. Le pain et l’ensemble des produits traditionnels que nous retrouvons dans les boulangeries françaises sont toujours achetés le jour même de la livraison. Pour cela nous avons testé plusieurs établissements afin d’en sélectionner deux. Les produits ibériques, eux, proviennent directement de la région Ouest de l’Espagne. Le fromage que l’on utilise notamment pour Le Petit Français sont achetés dans une merveilleuse crèmerie bordelaise. Bref après autant d’essais et de viennoiserie englouties, Pablo à du se remettre au sport. C’est mon premier « testeur » mais également mon critique le plus sévère et je l’en remercie !

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En toute sincérité je suis surprise par l’ampleur qu’à pu prendre ce projet tout récent dans les médias ou sur Internet. Nous avons simplement commencé à communiquer via les réseaux sociaux, essentiellement sur Instagram et Facebook. Puis, en voyant le bon accueil du projet nous avons décidé de créer des cartes de visite et des très jolis flyers ainsi que quelques t-shirts. C’est à ce moment que j’ai connu ma première expérience de street-marketing dans le centre de Bordeaux. Ensuite, tout est allé très vite. Une radio m’a contacté ainsi que des magazines et des blogueuses qui m’ont également proposé des collaborations. Concernant le volume de petits déjeuners servis, nous en sommes aujourd’hui à 7 par jour durant le weekend. Nous réfléchissons à des partenariats qui pourraient nous permettre de répondre à une demande croissante. Mais une chose est certaine, c’est que nous ne sacrifierons jamais la qualité de nos produits ou de notre service qui est tout aussi important.


• Qu’est ce qui vous différence des autres services / restos de petit dej à domicile ? Nos services comprennent non seulement le petit déjeuner mais également une expérience différente pleine de bonne énergie, de bon goût et d’une dose bonne d’originalité. Nous sommes réellement à l’écoute des exigences, des envies et des désirs de nos clients. Malgré les cartes qui existent nous pouvons modifier ou créer quelque chose sur demande. Notre offre peut être réellement personnalisée. De plus nous accordons une importance toute particulière à une présentation chouette et spéciale. C’est l’anniversaire de votre femme, vos 10 de mariage, une surprise romantique… Bonjour Bdx offre la possibilité de préparer des surprises adaptées à chaque personne ou situation. Cela nous est par exemple arrivé de livrer des petits déjeuners au sein du jardin public sous un magnifique ciel bleu chauffé d’un grand soleil. Nous essayons de créer une émotion lors de la dégustation mais aussi que ce moment du petit déjeuner soit une expérience de bien être et de détente dans le confort de sa maison ou de son intimité, après une longue semaine de travail. • Pourquoi vous êtes vous spécialisés dans la livraison du petit déjeuner spécifiquement ? Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait sur Bordeaux beaucoup d’offre le midi et le soir mais que le restaurant ou la boulangerie n’arrivait pas chez vous le matin après une bonne grasse matinée. En sachant que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée, nous avons pensé que cela serait une bonne chose d’offrir aux bordelais la possibilité d’avoir un réveil agréable et différent de temps en temps afin de bien commencer ou terminer son weekend.

•Quelle est une journée type pour Bonjour Bdx ?

•Quels sont vos projets dans l’avenir ? (Ouverture resto, partenariat Take eat easy .. ? )

Cela dépend du jour de la semaine. Le début de la semaine est souvent consacré à la communication et la gestion de notre petite start-up. Je passe aussi beaucoup de temps au sein « notre super département de R&D » qui se trouve être... ma cuisine ! Ici, je m’amuse à tester des recettes ou à les revisiter. Cela me fait revenir à mon enfance, lorsque j’aidais ma grand-mère à cuisiner en Espagne avec mon petit tablier tout en écoutant des veilles chansons sur le poste de radio. Je me rappelle qu’au début j’avais juste le droit de casser les œufs (bien sur mon grand père retrouvait souvent des coquilles dans les gâteaux).

C’est à l’étude. Nous aimerions pouvoir grandir et nous étendre. Des partenariats avec des concepts de livraison comme Take Eat Easy ou Deliveroo peuvent être intéressants. Toutefois, nous venons de débuter, nous testons toujours nos services afin de les rendre encore meilleurs. Comme je le disais plus haut, notre priorité reste la qualité tant de nos petits déjeuners que du service. Externaliser une partie, reviendrait à perdre le contrôle de la qualité. Nous devons donc trouver des partenaires qui pourront nous garantir cette exigence que nous nous imposons : la qualité à tout point de vue. Mais je suis certaine que cela arrivera dans les prochains mois.

www.facebook.com/bonjourbdx/ www.bonjourbdx.com

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Decouverte

ITALIE ROAD TRIP

Texte et photo: SalomĂŠ Boniface

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Road trip en Italie

A LA DECOUVERTE DE LA DOLCE VITA Nous voulons découvrir l’Italie en Eté, sous ses plus beaux attraits. Mais nous fuyons les touristes et redoutons les foules effrénées se ruant tête baissée vers des lieux enchanteresques, pour en tirer la photo de vacances idéale. Comme l’a si bien dit Napoléon Ier (article culturel), « impossible n’est pas Français » ! Nous sommes donc partis, en Kia Picanto (une voiture aussi grande qu’un car pour lilliputiens) et toile de tente, à l’assaut de la belle Italienne du Nord.

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JOUR 1 : LAC MAJEUR

Arrivés tôt dans la matinée, l’immense étendue d’eau se dévoile sous nos yeux émerveillés. Nous sommes comme des enfants devant ce paysage encore endormi, bercé par la lumière montante du Soleil dont les rayons sont encore doux. La lumière est incroyable ; nous apercevons les îles du lac, comme délicatement posées sur la surface d’une eau calme et cristalline, se mêlant joyeusement à la verdure des collines au fond de ce tableau coloré. En avançant encore de quelques kilomètres, nous découvrons Stresa, une des principales villes du lac Majeur. Nous sommes presque seuls dans ce charmant lieu, qui accueillera dans quelques heures de nombreux touristes, appareil photos autour du cou et baignés dans la crème solaire. Nous vagabondons dans les rues paisibles, nous enchantant d’un rien. Nous naviguons ensuite vers les Îles Borromées. L’isola Madre – l’île Mère – est un lieu féérique, dont les jardins fleuris font jaillir des effluves du Monde entier. Nous ne sommes qu’une dizaine de lèves-tôt courageux à arpenter les chemins aux lignes parfaites et harmonieuses et côtoyer les oiseaux colorés vivant sur l’île. Quelques jardiniers sont déjà au travail, prenant soin des plantes qui semblent irréelles tant elles sont radieuses. La vue sur le lac nous laisse rêveurs et prédit un beau voyage, bercé par la Dolce Vita. Au sommet de l’île gît un palais de princesse (oui oui, un vrai royaume princier !), d’extérieur somptueux, à l’architecture sublimée par les rayons, venant choir sur les murs et colonnes et offrant alors quelques reflets dorés à ce château de poupée.

Déjà, nos ventres affamés se font entendre et nous décidons de larguer les amarres, direction l’Isola dei Pescatori – l’île des pêcheurs. Ce fut notre île préférée, ce qui est assez étrange au regard de la profusion de couleurs et de merveilles architecturales des deux autres îles. Néanmoins, l’Isola dei Pescatori conserve une atmosphère unique, vivant au rythme du minuscule port fourni de barques abîmées. Nous nous glissons dans le cœur du village et nous plaisons à nous perdre dans ce labyrinthe de ruelles étroites, dégageant des odeurs délicieuses et offrant à nos pupilles un spectacle ravissant. Nous nous arrêtons déjeuner.

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Nous courons ensuite vers l’Isola Bella, où nous sommes autant émerveillés par les lieux qu’épuisés par le Soleil. Si la verdure était chatoyante à l’Isola Madre, ce n’était rien en comparaison de l’Isola Bella, où les plantes exotiques viennent se fondre aux côtés d’arbustes européens. Nous restons un moment à contempler la vue depuis les hauteurs de l’île, nous demandant quelles autres merveilles peuvent bien se cacher derrière l’immensité des collines à l’horizon. A notre retour à Stresa, nous ne pouvons attendre et enfilons – non sans peine, notre voiture étant minuscule et la température atteignant à l’intérieur près de 45 degrés – nos maillots de bain. Nous courons vers une petite plage fréquentée par des habitués, posons nos serviettes hâtivement et sautons dans le lac. L’eau est tiède, mais assez fraîche pour couper notre sensation de chaleur. Nous apprenons, après un long périple dans le Piémont, que le bivouac est interdit ; aussi, nous terminons la journée dans la voiture, qui sera tout compte fait notre chambre tout au long du voyage.

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JOUR 2 : L’EXPOSITION UNIVERSELLE

L’esprit d’aventuriers toujours présent en nous, nous essayons de nous doucher dans un petit lac près de Verase, qui s’avère être plus sale que nous. Finalement, nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute en direction de Milan, et découvrons ce qui va être notre routine quotidienne du matin : les douches, là-bas, sont aussi propres que spacieuses et surtout, gratuites ! C’est donc tout propres que nous nous dirigeons vers l’Expo Universelle. Nous passons la journée à faire le tour du Monde, passant par un temple bouddhiste au Népal, une forêt en Autriche, mettant même un pied en Corée du Nord. Nous prenons notre goûter du côté d’Amsterdam, puis un verre sur le rooftop du pavillon des Etats Unis avant de partir à l’aventure sur l’énorme filet suspendu au Brésil. C’est épuisés que nous terminons cette journée, puis posons les amarres sur une aire d’autoroute d’autoroute géante. Nous mangeons des Panzerotti délicieux puis prenons une bonne douche, avant de tomber dans les bras de Morphée (la Kia, finalement, c’est assez confortable !).

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JOUR 3 : BERGAMO, LA JOLIE PERLE

Le Soleil, matinal, nous réveille de bonne heure. Nous partons à l’aveuglette sur la route, et nous arrêtons à Bergamo, sans trop savoir où nous mettons nos pieds. Ville de la San Pellegrino, c’est aussi un lieu paradisiaque, hors du temps. Nous marchons d’abord à tâtons dans la « Ville basse », moderne, dotée d’une grande rue commerciale, puis montons à pied à la « Ville haute », le centre historique. C’est là que nous allons vraiment découvrir l’âme de cette jolie ville. Les ruelles sont désertes, montent et descendent, longent les remparts offrant une superbe vue sur un beau paysage dans un écrin de verdure. Tout y est authentique, des sonnettes de maisons aux commerces de proximité. Nous nous arrêtons manger de délicieux morceaux de charcuterie accompagnés d’un bon vin blanc.

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Nous vagabondons encore dans Bergamo, explorateurs urbains que nous sommes, puis reprenons la route en quête d’un endroit pour dormir vers le lac de Garde. Voulant essayer de dormir dans notre tente, nous prenons l’option du camping, moins risqué que le bivouac. Après quelques essais peu concluants, nous arrivons à notre camping, La Villa Garuti. Après avoir installé notre petit équipement sous les regards moqueurs des autres voyageurs, nous profitons de la belle piscine décorée de statues et fontaines, puis allons bronzer le long du lac. La plage est minuscule mais nous sommes presque seuls, à contempler le coucher du Soleil. Il fait tellement chaud que nous ne pouvons pas dormir à l’intérieur de la tente, passant alors la nuit à la belle étoile.


JOUR 4 : L’AMOUR A VERONA

Encore réveillés aux aurores, nous prenons notre petit-déjeuner devant notre tente et faisons la connaissance d’un couple de Norvégiens, faisant le tour de l’Europe sur leurs deux motos. Nous remballons tout notre attirail dans la voiture puis laissons notre instinct nous guider vers Vérone. Il est à peine 10 heures lorsque nous arrivons et la ville est déjà animée. C’est jour de marché. Nous nous laissons porter par la foule dans les avenues principales, puis décidons d’emprunter les chemins de traverse pour respirer un peu. Là, de belles rues fleuries viennent nous accueillir. Nous passons un moment à arpenter les pavés de Vérone, puis partons à la recherche du fameux balcon de Juliette. Après avoir passé le mur,

où nous avons laissé notre trace au rouge à lèvres, nous voyons la fameuse maison, dont le charme subit malheureusement les conséquences néfastes des touristes. Une glace et un Sritz plus tard, et nous revoilà déjà de retour sur la route, en direction de lieux plus calmes. Nous passons la journée à rouler dans les vignes, nous arrêtant dans quelques petits villages et nous reposant avant de repartir à la recherche d’un camping – nous voulons renouveler l’expérience, puis il faut dire que nous n’avons pas emprunté d’autoroute. Les rares campings aux alentours sont tous complets, mais, par « chance », nous réussissons à trouver une petite place pour notre tente. L’endroit est marécageux, mais pour une nuit, cela nous conviendra.

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JOUR 5 & 6: LA VENETIE

Au réveil, nous comptons nos boutons de moustique : au total, plus de 30 boutons narguent nos jambes meurtries. Nous reprenons vite la route, en direction de Trévise. Le même schéma que les autres jours se met en place : arrivée matinale, nous sommes seuls dans la ville, à découvrir ses recoins nus s’offrant à nos yeux. Trévise est une ville très mignonne ; les murs accueillent les rayons du Soleil, transformant les pierres blanches en des lingots dorés, frémissant sous le vent. Au déjeuner, nous mangeons nos premières vraies pâtes italiennes à une terrasse ensoleillée. Là viennent nous envoûter douces senteurs et belles mélodies sur cette petite place s’animant au cours du repas. Nous suivons la rivière depuis les canaux arborés, puis roulons jusqu’à la mer Adriatique pour un petit plongeon. Si à Trévise nous étions presque seuls, bercés par les jolies paroles des Italiens, ici (à Caorle), nous arrivons dans une station balnéaire, où nous peinons à trouver une place pour notre serviette. Après avoir profité un petit moment de cette eau cristalline, nous décidons de trouver un endroit pour la nuit. Le lendemain, nous fuyons vers la campagne de la Vénétie, loin des touristes, pour découvrir cette région peu connue au nord de Venise. Nous arrivons dans un petit village, Crocetta del Montello, où nous rencontrons un adorable couple y vivant. Ils nous emmènent poser nos valises dans un petit Bed and Breakfast installé au milieu des vignes. Travaillant en journée, ils nous conseillent Asolo, une joie pépite à quelques

minutes de routes de Crocetta, et nous donnent rendez-vous le soir pour dîner avec eux. Asolo est perché en haut d’une colline et cache dans ses ruelles des merveilles architecturales. Ici encore, nous sommes seuls à déambuler dans la petite ville, entre campagne et belles pierres. Les fleurs pendent des balcons et nous offrent un spectacle haut en couleurs. Sur le retour, nous sommes interpelés par un grand bâtiment, ressemblant à une ancienne usine. C’est, en fait, un immense magasin de musique perdu entre deux champs, proposant sur plusieurs étages une profusion d’articles de toutes sortes. Nous revenons à notre petit hôtel, puis, après nous être préparés, nous rejoignons Simone et Mara. Ils nous emmènent dîner dans un autre village, « Bassano del Grappa », et nous font profiter du beau paysage dans

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une virée en campagne au coucher du Soleil. Les vignes se colorent d’or pour devenir presqu’oranges, un vent, léger, fait danser les arbres et voler nos cheveux. Il fait encore jour lorsque nous arrivons à Bassano. Le Soleil vient se reposer sur les bâtiments blancs, la ville semble se réveiller à la tombée du jour, où beaucoup de jeunes prennent l’Aperitivo sur une grande place. Simone et sa compagne nous font visiter la ville, et, à une terrasse, nous font goûter aux meilleurs cocktails italiens, dans une atmosphère douce et joyeuse. Ils nous dirigent ensuite vers un petit restaurant caché, au pied de la rivière, couvert de fleurs et d’arbres. Là, ils nous offrent un assortiment de tous les repas présents sur la carte, afin que l’on puisse se délecter de toute la cuisine du pays. Les italiens ont le sens du partage !


JOUR 7 & 8: LA BELLE VENISE

Nous décidons de partir de bonne heure pour passer deux jours au cœur de Venise. Nous avons réservé un charmant hôtel, (« Il Giorgione ») à la dernière minute, puis, après un dernier café avec Simone, nous partons vers Trévise, pour prendre le train pour Venezia. Une heure plus tard, nous sommes à la gare de la jolie ville, et, après plus d’une heure à nous perdre dans les dizaines de ruelles de Venise (avec, en prime, notre grosse valise), nous trouvons enfin notre petit nid pour la nuit, caché sur une place minuscule à deux pas du Rialto. Le lieu est hors du temps, reflétant au mieux l’art et la décoration Vénitiens : lourdes tapisseries vert émeraude, détails peints, matériaux nobles, et, belle surprise, une piscine dans un patio intimiste, au cœur de Venise. Nous prenons le temps de découvrir notre chambre, ayant une vue magnifique sur les toits, puis allons profiter de la piscine. En fin d’après-midi, nous sortons enfin de l’hôtel pour vagabonder dans une Venise dénuée de touristes, après avoir demandé des conseils à l’accueil. Nous nous rendons alors dans le « Ghetto », un quartier résidentiel au nord de la ville, pour prendre l’Aperitivo. Nous sommes entourés de Vénitiens, se délectant d’une fin de journée chaude et ensoleillée. Nous marchons entre deux canaux, nous imprégnons du charme du quartier, ses vêtements étendus entre deux bâtiments, et le canal venant se jeter dans l’Adriatique. Nous remontons ensuite vers la Piazza San Marco, en nous arrêtant ça et là pour grignoter de délicieuses bouchées salées. La place s’est quelque peu vidée de la foule et nous pouvons admirer le coucher de Soleil se reflétant dans l’eau et sur les gondoles. Avant que la nuit ne tombe, nous marchons, nous perdant volontairement pour rejoindre le théâtre, rencontrant des petites places animées. C’est le cœur léger que nous regagnons notre petite chambre, dans la nuit apaisante de Venise. Le lendemain, nous nous levons tôt et nous régalons d’un petit déjeuner copieux et coloré dans le patio. Après avoir fait un tour dans le marché du Rialto, où nous nous réjouissons de toutes les odeurs et de l’affluence des produits de qualité, nous nous arrêtons un instant sur le bord d’un canal, où nous observons Venise se réveiller. Nous prenons ensuite un vaporetto au hasard, et tombons dans un beau quartier de la ville, abritant une fabrique de gondoles et quelques lieux originaux, accueillant la biennale de l’Art (2015). Puis nous partons en direction des îles Murano et Burano. Nous prenons un Vaporetto noir de monde et au bout de près d’une demi-heure sur l’eau, nous arrivons à Murano, l’île du verre. Nous nous éloignons des axes principaux pour nous retrouver seuls, à arpenter les petites rues de l’île, puis partons vers Burano, l’île connue pour sa dentelle mais aussi et surtout

pour ses belles maisons colorées. Cette île est notre préférée ; c’est une profusion de couleurs qui s’offre à nous, les maisons se suivent et ne se ressemblent pas. Les tons, pastels, fluos, sont de vrais plaisirs pour nos pupilles. Nous rentrons en fin d’après-midi à Venise, pour profiter de ces dernières heures, bercés par la Dolce Vita et le romantisme de la ville. Nous nous plaisons à devenir presque niais dans ce décor unique, puis rentrons pour récupérer notre valise. De retour sur Trévise en soirée, nous décidons de dormir sur une aire d’autoroute (passer d’un 4 étoiles à un parking, c’est aussi ça le voyage !). Nous repartons déjà sur nos pas, sans trop avoir d’idées de destinations en tête – si ce n’est Milan et Turin, après quelques étapes. Nous dînons sur une grande aire, puis nous installons notre mini-cinéma dans la voiture, avant de tomber dans les bras de Morphée.

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JOUR 9 & 10 : L’EXPOSITION UNIVERSELLE

Au petit matin et après une bonne douche, nous quittons l’autoroute et arpentons les petites routes de campagne. Nous tombons sur un village, « Montagnagna », où nous faisons escale. Un marché est installé sur une jolie place, et nous montons jusqu’à un parc défini par de hauts remparts. Dans ce village existe une spécialité plutôt alléchante, un jambon de pays très particulier que nous avons été chercher pour le déjeuner.

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Nous reprenons la route jusqu’à Mantoue, une ville toute mignonne dont l’architecture rappellerait presque Rome, puis passons la nuit sur une autoroute. Le lendemain, nous roulons jusqu’à « Cremona », un bel endroit aux pierres de couleurs chaudes vivant autour d’une place animée, puis faisons escale à Sirmione, au lac de Garde. L’eau est d’une couleur étincelante et le village aussi charmant que typique, malgré l’abondance de touristes. Nous sommes éblouis par les prouesses architecturales des bâtiments, aux allures de châteaux de princesses – qui nous rappellent d’ailleurs le lac Majeur. Nous passons la journée à déambuler dans les petites ruelles, à nous baigner dans le beau lac face à des paysages magnifiques, puis nous avançons en direction de Milan.


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Interview

NOIR D’ENCRE

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Texte: Caroline Mélia Photo: Marie Jourdain


Bonjour jeune demoiselle ! Peux tu présenter Noir d’Encre à nos lecteurs ?

Quel est ton style ?

Bonjour Feather, je suis Birdy Owen, gérante et tatoueuse du shop Noir D’Encre qui a ouvert ses portes en octobre dernier dans le quartier St Michel (17 rue Camille Sauvageau). Après des études en architecture et graphisme, la passion du tatouage a finalement pris le dessus ! A l’origine, le shop devait être à la fois un studio de tatouage et un atelier de sérigraphies mais cette partie là n’a pu réellement aboutir. J’ai tout d’abord commencé par tatouer à domicile comme beaucoup, puis après peu de temps j’ai enchainé sur une formation hygiène et décidé d’ouvrir mon propre shop. Le milieu du tatouage est très difficile, les places en apprentissage sont une vraie rareté, je n’avais pas forcément envie de passer par cette case pour pouvoir me lancer toute seule.

Je ne travaille qu’avec de l’encre noire (ou encre blanche de temps à autre) comme le nom de mon studio l’indique. Je suis polyvalente mais il est clair que mon style de prédilection c’est le travail en dot ! J’affectionne aussi tout particulièrement tout ce qui peut être dessins et motifs géométriques, l’univers un peu vintage, old school ou style gravures m’intéresse beaucoup aussi. Je suis ouverte à tous types de projets cependant et ce malgré ma jeune expérience, je m’autorise à refuser les dessins que je ne souhaite pas tatouer (par exemple des tatouages déjà réalisés par d’autres tatoueurs).

Comment as tu réussi à faire connaître ton travail et en aussi peu de temps ? Avant de tatouer réellement sur des personnes, je me suis bien évidemment entrainer sur de la peau synthétique qui n’était franchement pas top, j’ai donc opté pour de la peau de porc, comme pour les apprentis, que je me fournissais tous les jours chez le boucher! Il faut savoir que pendant près d’un an je tatouais à domicile, j’ai donc pu via ce réseau de clientèle « privée » établir déjà un certain type de clients, intéressés par mon style de dessins. Après l’ouverture du shop le cercle s’est bien élargi, je rencontre beaucoup de futurs tatoués qui sont tout d’abord intéressés par mes dessins et qui sont en général plus âgés que ceux que je tatouais à domicile

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« JE SUIS POLYVALENTE MAIS IL EST CLAIR QUE MON STYLE DE PRÉDILECTION C’EST LE TRAVAIL EN DOT ! » Tu prêtes les murs de ton studio régulièrement à de jeunes artistes, d’où vient cette jolie initiative ? Quand j’étais plus jeune, j’avais une association de graphisme ! De part mes études c’est un milieu que j’apprécie et qui se retrouve dans mon travail, il me semblait tout naturel de pouvoir exposer et promouvoir des artistes dont j’apprécie l’œuvre (et en plus ça remplit mes murs !) . La sélection ? Tout d’abord il faut que le travail de l’artiste m’intéresse ! Les candidats peuvent me contacter directement, je lance régulièrement des posts « appel à candidature » sur ma page Facebook

Quelle est ta signification du tatouage ? Avant toute chose, un tatouage doit être un acte réfléchi et non une simple mode ou envie du moment. Je refuse par exemple systématiquement tout dessin ou tatouage provenant d’Internet.. Quand je regarde mes propres tatouages je sais exactement à quoi ils renvoient ainsi que les périodes où j’ai pu les faire. Quels sont tes projets ? Très prochainement je vais recevoir un guest en provenance d’Amérique du Sud avec un style très contrasté par rapport au mien : beaucoup de couleurs ! C’est grâce à l’un de mes clients que j’ai pu avoir l’opportunité de le rencontrer, je n’en dis pas plus pour l’instant, il faudra suivre mon actualité sur les réseaux pour en savoir plus..

www.facebook.com/noirdencretattoo/?fref=ts www.instagram.com/birdy_owen/ Caroline

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Interview

BOX TROTTER

Texte: Caroline Mélia Photo: Boxtrotter

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QUI SE CACHE DERRIÈRE LA BOXTROTTER ?

Bonjour Sébastien, peux tu nous parler un peu plus de ton concept Boxtrotter ? Quand l’aventure a t-elle démarré et qu’est ce qui t’a fait te lancer dans ce projet ? Salut Feather ! Le concept de La Boxtrotter est assez simple : c’est une petite boîte grâce à laquelle tu peux découvrir une ville à travers un guide touristique un peu différent accompagné de produits de créateurs locaux (gastronomie, accessoires, DIY, mode, art, papeterie…). Ça faisait déjà quelques années que je pensais à créer quelque chose autour du voyage. Un guide qui serait différent dans le contenu, dans le sens où je trouvais que ceux déjà existants étaient souvent trop descriptifs et n’étaient pas agréables à lire. Je voulais créer un guide qui raconterait les histoires de baroudeurs, sous formes d’anecdotes personnelles, qui seraient plus proches du lecteur. Les rencontres que j’ai pu faire durant mon études et l’explosion du modèle des box ont fait le reste. À la fin de mon master j’ai pris quelques mois pour créer les premiers guides et en juillet 2015 la première box est sortie.

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ASSOCIER VOYAGE, SURPRISE ET DÉCOUVERTE AU CONCEPT DE BOX

Qu’est ce qui te différencie des autres concepts de « box » ? (Notamment des box « Noscurieuxvoyageurs » qui proposent le même type de destinations) C’est vrai que le marché est très concurrentiel, mais nous sommes très peu à proposer des boxs sur le thème du voyage. Il y en a une qui se focalise sur la gastronomie, une a destination d’une cible féminine (NCV) et nous, avec La Boxtrotter, qui mettons l’accent sur ce nouveau type de guide touristique. Pour les produits, comme pour la création du guide, nous choisissons des créateurs après les avoir réellement rencontré, sur des marchés, dans des shops… C’est l’origine de tout ce projet : les rencontres et le partage.


VOYAGER SANS BOUGER DE CHEZ SOI

Comment sélectionnes tu les destinations que tu proposes chaque mois ? Un peu au feeling. Comme je le disais, tout tourne autour des rédacteurs et de leurs impressions. Du coup, si certains on plus d’attrait pour certaines villes elles seront choisies. Évidemment, je suis aussi de près le secteur du voyage, les compagnie aérienne et les destinations proposées, les chiffres du tourisme et grâce à l’un de nos partenariat nous pouvons avoir accès à certains chiffres. Quels sont tes critères pour sélectionner les produits d’une box ? Nous mettons peu de produits dans nos box, car nous nous concentrons sur la qualité plus que sur la quantité. Une sélection de produits est faite sur place par les rédacteurs, suivant leurs coups de coeur et ce qu’ils veulent parfois faire passer comme message. Ensuite nous en choisissons certains en interne.

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ACTEUR DIGITAL ET COMMUNICATION

Quels sont tes moyens de promouvoir la box ? Pour l’instant nous utilisons beaucoup les réseaux sociaux. Nous avions lancé une campagne de financement participatif au début de l’aventure qui a été un véritable support de comm’ et nous a permis de créer notre première communauté. Ensuite Facebook, Twitter et Instagram. Nous avons également lancé des campagne de relation presse afin d’avoir des relais physiques. Et bien évidemment les bloggeurs qui sont d’une aide précieuse pour atteindre une cible plus large.

Comment envisages tu l’avenir de la Boxtrotter ?

Radieux je l’espère. C’est toujours difficile de monter une startup, surtout à deux. Mais je suis très confiant. Je suis en train de former une équipe qui me permettra de développer au mieux le projet. Et nous allons sérieusement nous attaquer à l’application mobile, qui je pense changera beaucoup de choses.

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Page Facebook : www.facebook.com/laboxtrotter/?fref=ts Pour commander votre box : www.laboxtrotter.com www.laboxtrotter.com

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Mode

HOSTENS MON AMOUR

Une ambiance juvénile vogue, laissant pénétrer une douce mélancolie ... Elle ferme les yeux, se laissant aller au grès du vent et du soleil qui vient caresser sa peau.... Libre de se rendre la où bon lui semble, pour s’évader et rêver , elle roule .... Perdue entre nature singulière et sensualité raffinée ....

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#1

Top: Aligote// Jupe: Macabeau By : HOUGHTON - New York

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#2

Robe: The Age Of Innoncence By : Donatelle Godart - Paris Accesoire / Couronne : Isadora By : Naturae Design - Amsterdam

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#3

Robe: CAMILLE By : Daughters of Simone - Californie

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« Les Mauvaises Herbes » Artisans Fleuristes C’est dans un cadre sauvage, dans l’effervescence végétale que Les Mauvaises Herbes cultivent leur univers poétique et décadent pour envahir vos intérieurs. Derrière ce shop, ce sont Margot et Lucile, deux passionnées qui vous feront partager l’amour des plantes.

Du lundi au samedi de 10h à 20h et le dimanche de 10h à 13h.

24 rue Camille Godard 33000 Bordeaux. 05 56 81 34 59 Page FB : http://www.lesmauvaisesherbes.net

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Une délicate et raffinée découverte, quand les portes de «Félicie oh oui !», nous a ouvert son showroom... Un univers riche , singulier et orné de dentelles et de drapés. Le concept store de robes de mariées, s’est installé à Bordeaux en octobre 2015, pour le plus grand plaisir des futures Madames... C’est Mathilde Rechaux qui est derière ce beau concept..... Cherchant à trouver les perles rares dans les quatre coins du monde DELPHINE MANIVET LORAFOLK / PARIS DONATELLE GODART / PARIS DAUGHTERS OF SIMONE / CALIFORNIE LEILA HAFZI / FABRIQUÉ AU NÉPAL TRADITIONS LOCALES HOUGHTON / NYC.

Une délicate et raffinée découverte, quand les portes de «Félicie oh oui !», nous a ouvert son showroom...

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LE BAZAR DE FÉLICIE : Félicie a parcouru la France et le monde à la recherche d’objets branchés et décalés. On découvre, entre autre, les accessoires pour cheveux, les nœuds papillons cousus à Lille de Colonel Moutarde, le huiles à barbe 100% naturelles des Industries Groom ou encore les mini cartes et tatouages éphémères de Mathilde Cabanas. Apprendre à faire une couronne de fleurs, obtenir un port de tête altier grâce à une posture de yoga, avoir le teint éclatant, surprendre ses invités avec des créations fait mains, c’est possible chez Félicie. De multiples ateliers ouverts à la future mariée, à ses amis, aux amis de ses amis, à tout le monde en fait, rythmeront l’appartement de Félicie. Information et inscription sur le site A la rentrée vous pourrez découvrir de nouveaux créateurs surprises !

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# BACKSTAGE

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PHOTOGRAPHE : Caroline Mélia MODELE : Mégane Lemiel DIRECTRICE ARTISTIQUE /STY- LISTE : Maïlys Flambeau COIFFURE : Lionel Fantomes MAKE UP : Cassandre Gois LOOK/Concept store : Félicie Oh oui ! / Mathilde Rechaux CAR : David Laverre

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Interview

CHARLES X

Texte: Blandine Pichon Photo: Vincent Erlenbach

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Interview

FRAME PICTURES

Texte: Marie Jourdain Photo: Frame Pictures

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Aimerais-tu travailler dans la musique? Effectivement, et c’est un petit objectif que je me suis fixé pour plus tard. Je voudrai amener une vraie cohérence au sein d’un album en passant par l’identité visuelle, prestation live, clip video, communication afin que l’auditeur soit vraiment transporté dans un univers de a à z. Car selon moi les musiques et les pochettes n’ont rien avoir entre elles par exemple. C’est aussi la raison pour laquelle je commence à m’intéresser à tout ce qu’y est scénographie. Quel est ton avis sur ton travail? D’ou vient ton nom « Frame pictures »? Mon nom de base était « Virgile photos », je trouvais ça un peu simpliste et sans réelle identité. Je voulais un nom qui intègre à la fois la photo et la video. C’est pourquoi j’ai choisis « frame pictures » car « frame » est l’unité de mesure en video et « pictures » pour les images bien-sûr. Comment as-tu commencé ? Lorsque je suis rentré à E-artsup, des amis intégraient KEDGE et montaient leur BDE. Ils m’ont proposé de réaliser leur identité visuelle, puis des reports photos pour leurs soirées et des videos. Faire des photos de soirée m’a permis de rencontrer pas mal d’artistes et j’ai ainsi pu collaborer avec eux. J’ai vite compris que c’était quelque chose qui me passionnait et que je voulais me perfectionner dans le domaine. J’ai donc commencé avec un Nikon D3200 mais à la suite d’une saison, j’ai décidé d’acheter un peu de matériel pour pouvoir faire me perfectionner et vraiment m’amuser !

Où puises-tu ton inspiration? Essentiellement dans la musique ! J’écoute de la musique tout le temps, et je trouve que c’est un milieu très diversifié. J’aime travailler mes images en fonction de l’ambiance que dégagent celles-ci. Pour la photo, je recherche l’étonnement en permanence, c’est pourquoi j’aime me balader et prendre ce qui se passe autour de moi, en essayant de faire abstraction de mes pensées pour pouvoir me concentrer sur ce qui se passe devant moi.

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Je ne suis jamais satisfait ! En fait, je me dis que je peux constamment m’améliorer, et qu’il y a mieux autour de moi. Ce qui me pousse à vouloir me dépasser et apprendre en permanence, surtout en video. En photo, je commence à être rassasié du numérique et je me penche sur l’argentique. Mais encore une fois, j’ai encore tellement de choses à apprendre. Je veux vraiment maîtriser le développement argentique. Me plonger dans ce coté manuel un peu oublié aujourd’hui.


Comment definis-tu ton style? Un peu vintage, rétro, style 90. J’aime le grain des anciennes cameras et des pellicules périmées. Mais c’est une question difficile en réalité car je suis inspiré par tellement de choses ! J’aime tout ce qui est minimaliste et d’un autre côté j’adore tout ce qui est très fourni. C’est en quelque sorte ma personnalité, je peux être fouillis et en même temps j’essaie d’être minimaliste. Une chose est sûre, je refuse la monotonie ! Quel est ton meilleur souvenir ? Pourquoi ? Là où je commence à vraiment apprécier mon travail c’est en photo, car je sens que je me crée un style. Et la photo dont je suis assez fière et pour laquelle j’ai été félicité et sur Instagram, c’est une photo de la Cité du vin, avec juste le haut de celle-ci et un dégradé de couleur pâle derrière. Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite commencer la photo ? Travaille, mets de l’argent de coté et investie dans du bon matériel, avec des objectifs fixes ayant une grande ouverture. Comme ça, aucune excuse pour ne pas faire photos et te developper. En suite, il faut être nomade, et ne surtout pas hésiter à sortir et se balader, prendre les gens en photos ou autres; et laisser son mail! Etre curieux, chercher l’inconnu. Tu fais parti de Nirvanart, et vous vous apprêtez a partir pour quelques mois ? Peux-tu nous dire quelques mots sur ce projet ? On a monté ça avec mon ami Soane Patita (graphiste et typographe). C’est un projet que l’on a depuis novembre, on pensait partir en février 2017 pour tout dire, mais entre temps on a rencontré Sebastien qui a monté sa start up « La Boxtrotter » et qui nous a parlé du concours « Drive Your Adventure ».

Bien entendu, nous n’avons pas hésité longtemps avant de s’inscrire. Malheureusement, le concours a été remporté par une autre équipe, mais on a eu le droit à notre petit buzz sur les réseaux sociaux et des sponsors sont venus à notre rencontre pour nous proposer les mêmes conditions que le concours. C’est pourquoi, si tout ce se passe bien nous partons fin mai! J’ai hâte ! Je veux être étonné ! Quelque chose pour conclure? Deux choses. Jacques Brel disait « On ne réussit qu’une seule chose. On réussit ses rêves » et Christophe Colomb « On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va ».

Site : www.framepictues.fr instagram: @framepictures facebook: www.facebook.com/ frame-pictures

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Portrait

KOKOMO DELICATESSEN

Texte: Salomé Boniface Photo: Kokomo

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LA PARENTHÈSE COLORÉE

Niché sur la jolie place Fernand Lafargue, Kokomo est un lieu atypique qui ravira papilles délicates et pupilles en quête d’exotisme. Nous sommes tout d’abord intrigués, puis agréablement surpris par la décoration, qui défie l’espacetemps et nous transporte au-delà de l’Atlantique dans une époque décalée. Les murs colorés et fleuris, les grandes banquettes, les petits détails qui font toute la différence, nous font oublier les manteaux en juin et les journées de travail.

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Du côté des fourneaux, Kokomo sert une cuisine de qualité, puisant sa singularité dans le choix des ingrédients. On se délecte des burgers succulents, des frites faites maison comme il n’en existe nulle part ailleurs, des boissons aussi belles que délicieuses – on vous conseille d’ailleurs vivement leur thé glacé maison-. Même si notre ventre n’a plus de place pour le dessert, notre cœur nous dit de foncer et de nous jeter sur les nombreuses gourmandises sucrées, qui sont un réel plaisir gustatif ! Si jamais petite-fringale-de-milieud’après-midi il y a, on se rue sans hésitation au Kokomo Café, à deux pas de son grand-frère, pour prendre un goûter digne de ce nom (et tester les gâteaux qu’on n’a pas pu manger le midi !). Le Kokomo Café est un endroit très agréable avec ses belles ouvertures, son mur façon métro parisien et ses chaises colorées. Lorsque l’on sait qu’en plus, les serveurs sont aussi gentils que leur Cheesecake est un délice, on n’hésite pas à faire de Kokomo notre lieu de prédilection pour manger beau et bon.


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