Feather #3

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Rédactrice en chef Caroline Mélia

Communication / Community management Marlène Coute

Comité de rédaction

Graphisme

Hugo Dufour Thomas Feret Nicolas Jolfre Hugo Brochen

Pierre Chabrand Cedric Brin


A.Copola: 61 cours d’Alsace-et-Lorraine, 33000 Bordeaux Tel: 0557836910

Graduate: 63 rue du Pas Saint Georges 33000 Bordeaux Tel: 0556581283

Edith: 6 place Fernand Lafargue 33000 Bordeaux Tel: 0983776576

Edgar: 30 rue Saint-James 33000 Bordeaux Tel: 0557831699

Kling: 1 rue de la Merci 33000 Bordeaux Tel: 0556524931

Strictly Koncept: 2 rue Saint-James 33000 Bordeaux Tel: 0556520152



J’essaie de travailler sur la sexualité dans ce qu’elle a de tragique. Elle nous dépasse totalement, montre notre fragilité et notre propre fin. Je trouve ça extrêmement poétique


Bonjour Nicolas, Peux tu te présenter en quelques mots ? Bonjour Marlène, alors je m’appelle Nicolas Gavino J’ai 25 ans. J’ai fait des études de graphisme sur Paris qui m’ont permis de savoir que je ne voulais pas faire ça ... Et aujourd’hui je consacre tout mon temps à la photo, au dessin et aux filles.

«J’essaie de travailler sur la sexualité dans ce qu’elle a de tragique.»

Peux-tu présenter ton travail ? J’essaie de travailler sur la sexualité dans ce qu’elle a de tragique. Elle nous dépasse totalement, montre notre fragilité et notre propre fin. Je trouve ça extrêmement poétique Utilies-tu exclusivement de l’argentique ? Si oui, pourquoi ? Oui exclusivement, pas du tout par snobisme mais il y a une mélancolie dans l’argentique qui me touche beaucoup Un amour pour le noir et blanc ? Oui, il va vraiment à l’essentiel ! Quel appareil utilies-tu ? J’utilise un petit Yashica T5 automatiques

Pourquoi ? Je trouve que le cliché instantané le plus honnête, le plus profond, donc un automatique me convient bien . La perfection est la pire chose qu’il peut m’arriver, c’est un monde froid et faux incarné notamment par la photo de mode. Même si la technique et l’esthétique peuvent être confortable, cela nous éloigne souvent de l’essentiel, comme en peinture par exemple, l’essence de l’idée reste dans le croquis… Et ce truc de faire de meilleures photos parce que l’on a un meilleur appareil est assez étrange, je ne sais plus qui disait « Lorsque tu écris une lettre d’amour ce n’est pas le crayon qui fera la différence» (rire) Tu fais tes développements toimême . Raconte-nous un peu comment/pourquoi ?

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Oui je développe mes photos dans ma petite salle de bain avec duDestop, pour information ça marche très bien puis c’est moinscher, les effets sont aléatoires mais intéressants. Il y a une part d’accident qui humanise l’image, je trouve ça beau et triste

On peut qualifier ton travail comme étant érotique; Es tu d’accord avec cette vision ? Et bien si tu trouves ça érotique je suis très content ! Même si le mot érotique est souvent assimilé à «excitant»; mes photos ne le sont pas vraiment je pense, du moins c’est pas ce qu’il m’intéresse Où trouve tu ton inspiration ? Beaucoup dans la peinture, les situations quotidiennes et certaines névroses peu avouables. J’aime les artistes qui tentent d’approcher les vraies questions honnêtement ou dans le seul but de plaire. Francis Bacon reste pour moi celui qui est allé le plus loin dans la recherche humaine, je respecte beaucoup ça. Et pour finir, un mot de la fin ? J’adore ton front.

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GREY ISSUE - SEPTEMBER


Photographe Vincent Bernard Styliste Hugo Brochen Coiffure Maquillage Camille Gai

Modèles Louise Lavandier Luc Royer Retouches Caroline MÊlia Pierre Chabrand


Lieu KOKOMO DELICTESSEN Diner 路 Caf茅 路 Bar

12 place Fernand Lafargue, 33 000 Bordeaux 05 57 77 07 24


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Louise : combinaison en polyester noir Kling et collier perlé fait main rose poudré Designed by Natasha chez Edith

Luc : sweatshirt en coton brodé Kenzo chez Graduate, chemise en coton Lundi, jogging gris Won Hundred chez Edith, boots en cuir Won Hundred chez Edith

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Louise : robe en polyester noir agrémenter d’un col blanc et chaussure à plateforme bi-matière vernis noir Kling


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Luc : chemise en coton blanche MĂŠlinda Gloss chez A.Copola, jeans slim noir Kenzo chez Graduate et chaĂŽne noir H&M


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Louise : tee shirt en coton imprimĂŠ Rockwell chez Edgar, chaine et basket H&M


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Luc : pull en laine vert d’eau SPMK et sneakers air force en cuir noir Nike chez Strictly Koncept, chemise en coton noir Velour chez Graduate, pantalon chino noir Grand Scheme chez Edgar



Rencontres, grands espaces et nature sauvage sont le maĂŽtre mot de ses images


Jeune, intrépide et sans barrière, voilà comment on pourrait décrire l’univers d’Olivier Laselle.

Ce vadrouilleur à la fois discret et poétique nous entraine dans ses périples à travers ces clichés. Rencontres, grands espaces et nature sauvage sont le maître mot de ses images, toujours baignées de lumières douces et de nuances presque hors du temps. De quoi nous emporter loin, très loin, le temps d’une photographie.

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Comment a débutée ton histoire avec la photographie ? Alors, un peu dur de raconter comment a commencé mon histoire avec la photographie... Ca s’est fait naturellement, il y a une dizaine d’années, je crois que ce qui m’a donné envie de commencer c’était une photo d’une canette de bière que j’avais trouvé jolie, et depuis ce jour je ne me suis jamais arrété ! Quelles sont tes différentes sources d’inspiration ? Tes influences ? La plus grosse source d’inspiration que je peux avoir c’est ce qu’il se passe autour de moi. Le thème de la nature ainsi que celui de la nudité semblent deux leitmotiv dans tes oeuvres, pourquoi un tel attrait pour ces thèmatiques ? Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ? J’aime beaucoup le nu, car il n’y a pas d’étiquette. Tu peux prendre telle ou telle fille, que personne ne verra la différence ou n’ira là critiquer, c’est juste être dans le plus simple appareil.

Quel matériel privilégies-tu en particulier pour tes prises de vue ? Je ne fais des photos qu’avec des objectifs fixes, j’ai horreur des zooms, burk ! Le mot de la fin ? Je préfère laisser parler les photos, ça évite de dire des conneries ! F E AT H E R N3 P 19


j’ai horreur des zooms, burk !

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Pour vous enivrer de poésie et de beauté, c’est par ici : http://olivier-laselle.tumblr.com/

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Hernandez Pièce favorite : Sa bague Joy Forst

Khosrov Pièce favorite : Son pull noir armani

Sena Pièce favorite : Son top blanc

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Asta Pièce favorite : Les chapeaux de sa grand mère

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Vanessa Pièce favorite : Ses medusa

Isabelle Pièce favorite : Son sac vintage

Dr Sick Pièce favorite : Son jeans rouge

Melissa Pièce favorite : Sa veste en cuir

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Jasper Pièce favorite : Ses bijoux

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Graphite est une nouvelle marque de vêtements crée début 2014 Graphite base son fonctionnement sur le Crowdfunding ( appelé Financement Participatif en France ) pour proposer des vêtements originaux et uniques.


A l’occasion de la soirée Feather x Iboat, Graphite vous permets de gagner de superbes tote bags illustrés par l’artiste Dephone. Oui mais Graphite qu’est ce que c’est ?

Tentation PAR LOLA DRALOUG

Ouroboros PAR UGO BAGNAROSA

Live fast ! Die Young ! PAR DEPHONE & JVET

Capital PAR KUB

Wuf !? PAR DERIK

C’est tout d’abord un concept innovant, basé sur la notion de projet participatif. Vous connaissez tous les plateformes comme Kisskissbankbank ou Mymajorcompany qui permettent à des artistes (ou particuliers) de financer leurs projets grâce à de gentils mécènes internautes, Graphite c’est un peu pareil, mais en mieux.

Outre le fait de les diffuser sur la toile, Graphite propose divers objets dérivés (tote bags, posters, t-shirts) ornés par l’univers des artistes. Ces derniers se voient imposer un thème par semestre, permettant d’avoir un fil conducteur dans les différentes séries proposées.

il faut donc pré-commander sur le site et espérer que le nombre minimum de commandes soit atteint pour pouvoir lancer la production.

Pour les curieux, les esthètes, et les curieux-esthètes : http://graphitewear.com

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Fondé selon les principes du crowfunding (financement participatif donc),

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Crée début 2014, la marque a pris sous son aile un bon nombre de graphistes, illustrateurs et autres collectifs.

La vraie nouveauté, c’est que Graphite ne produit que l’exacte quantité de produits commandés : soit aucune perte et pas de risque de rupture de stock !

Désireux de mettre en avant le talent et l’originalité des différents artistes présents sur la plateforme, Graphite est à mi-chemin entre un eshop et un site de projet participatif, souhaitons une longue réussite à ce projet d’un nouveau genre !

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Eat me PAR MIGWEL



Son of kick Playing the vilain

Naive new beaters La onda.

The lanskies Hot wave

Prenez un peu de hip hop, un morceau de breakbeat, une tranche de ghetto teck et un soupçon de dub, vous obtiendrez Son Of Kick. Un concept totalement original. Le groupe est composé d’un seul membre. Un français vivant à londres qui a commencé à mixer sur des 1200’s à l’âge de 20 ans. Ses inspirations : toutes les musiques. Playing The Villain est un EP époustouflant aux sonorités fraîches et violentes à la fois.

Le naive new beat. Voilà comment les 3 membres du groupe nomment leur musique. Un mélange de rap, de rock et d’électro. C’est en 2004 que le groupe se forme à Paris. Après avoir composé en 2007 la BO de la pub de Nokia, les Naive New Beaters sortent de l’anonymat. Ils assurent même la première partie de la tournée de The Kills en France . 2012 marque la sortie de La Onda, dernier album. Ce nouvel album, aussi rythmé et entrainant que le premier est plus travaillé, plus chaloupé et avec une pointe de «mélancolie».

Le rock est il mort en France ? Je dis faux. The Lanskies est un groupe français fondé à SaintLô en 2006. Le style musical de ces 5 membres se prénomme Hot Wave. De la new wave en plus moderne. Leur dernier bijoux mélange avec subtilité la musique des années 80 au post punk avec une pincée de hip hop rétro en dix morceaux de qualité. Un petit coup de cœur tout de même pour 48 hours. Une musique faisant voyager dans les nuits indés new yorkaises à la The Strokes.

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Trampled by turtle Wild animals

Le coup de coeur

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Le groupe de Bluegrass (mélange de blues, de roots et de old music) originaire du Minnesota, nous livre un album de 11 titres de qualité. Wild Animals, petit bijoux sorti le 14 juillet chez Banjodad records est une fusion de country énergique à la Bill Monroe avec une pincée de blues moderne. Le résultat est provocant et ragoûtant. Une ambiance musicale digne des plus grands western à la In Old Orizona. Les 11 comptines de cet obus liant nostalgie et une envie surprenante de danser. À déguster si possible sur une motte de foin en pleine campagne ou un soir d’été à température ambiante s’il vous plait.

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Children collide Monument

Worlds end girl friend Seven idiots

San cisco San cisco

Children Collide est un groupe d’indé rock originaire du pays des kangourous. Formé en 2005, le dernier album du duo musical est sorti il y a maintenant deux ans. Reconnu pour avoir été présent sur la BO de Fifa 12 avec Skeleton Dance, le groupe nous pond un album énergétique mêlant agressivité, gimmicks simples et chorus très accrocheur. Un album qui deviendra indémodable pour les fans de Kaiser Chiefs, The Kooks et Artics Monkeys.

Je vais maintenant vous parler d’un artiste venant du pays du soleil levant, je veux bien sûr parler du Japon. World’s End Girlfriend est un projet solo de Katsuhiko Maeda, véritable virtuose de la musique. À tout juste 12 ans, il composait déjà ses propres morceaux avec son clavier, sa guitare et son magnétophone. Son travail mêle l’electro musique, la musique classique et le post rock. Cet album est un ensemble de balades filmiques, entraînantes qui pourra révéler en nous une certaine émotion cachée.

Et encore un groupe australien. Promis, je ne fais pas exprès. San cisco, c’est un groupe d’indé rock, indé folk de 4 membres. Petite particularité, le batteur est une femme. Formé en 2009, ces gueules de jeunes premiers, ont sorti leur dernier album San Cisco, en 2012. Une pure merveille de 13 morceaux garage pop. On remarquera la grosse influence de MGMT et Vampire Weekend.

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journal d’un romantique contrarié

Mercredi: Un doute s’intalle. Alors que je me trouve particulièrement séduisant le reste du temps ( des cheveux brun mi-long ramenés négligemment en arrière, une barbe de quelques jours qui fait mine de ne pas être travaillée, et une paire de répettos blanches censées signaler mon appartenance au camp des déglingués de la cheville nue) le premier regard jeté à mon reflet dans le miroir le matin est une épreuve olympique. Je ne ressemble plus à rien depuis que Charlotte est partie. “Miroir, Miroir, qui est la plus belle?”

-C’est Charlotte espèce de tête de con. -Réponse en bonne et due forme ,miroir. Autre chose? -Oui. -? -Lave toi les dents ou je vais me briser dans deux secondes !

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Je pars à la fac en retard. Dans le tram, invraisenblablement bondé, je suis collé-serré à la plèbe mi-endormie du jour. Le sort s’acharne encore alors quand un couple de lycéens se lance dans un furieux fox-trot bucal à dix centimètres de mon visage. Spectateur malgré moi de leur chaleureuse effusion hormonale, j’essaie de ne pas vomir et de m’émouvoir devant ce spectacle au demeurant tendre et innocent...Mais peine perdue. Je vous le dis donc en différé très chers amis, et à vous aussi très chers lecteurs: “ Par pitié, ne vous embrassez pas en public! Ayez la décence de respecter la haine profonde et la jalousie des autres!!”

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Passage sur facebook où Charlotte actualise son statut , passant de “en couple” à “célibataire”... Dans le langage de l’amoureux que je suis, tout le monde connaît parfaitement ici la traduction complète de cette guillotine 2.0: le statut de Charlotte vient de passer de “ Enlève tes sales pattes de ma meuf!” à “Vous pouvez dès à présent la niquer”. Pour parachever mon internet-chagrin: “ 245 personnes de sexe masculin aiment ça!”

Jeudi: Il serait bon de sortir un peu ce soir. Quand je dis “sortir un peu”, connaissant mon état de dépressif amoureux, et mon sens de la digression pudique, comprenez plutôt

“Mise à mort des mes derniers neurones représentants de ma dernière once de sens, au moyen d’alcool et de substance non approuvés par le pouvoir en place” En gros, une sorte de suicide à petit feu, d’internement psychiatrique interieur.

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à suivre...

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Les hôpitaux psychiatriques n’ont d’ailleurs rien à envier aux fêtes des jeunes du XXIème siècle, on y trouve les mêmes spécimens de gens mentalement dérangés et névrosés. On s’automutile en se droguant ou en buvant, ou en s’envoyant en l’air, parfois pire pour certains en tombant amoureux…

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Les vivres de l’art, regroupent la crème des graffeurs Bordelais dans des lieux uniques et chargés d’histoires



Le 13 juin dernier, nous étions au vernissage de la 4° édition de l’exposition Tr4nsfert. Chaque année, depuis maintenant 4 ans, Les vivres de l’art, regroupent la crème des graffeurs Bordelais, afin de laisser parler leur créativité dans des lieux uniques et chargés d’histoires. Et cette année c’est dans l’ancien bâtiment des Vivres de la Marine que c’est déroulée la performance.

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Les artistes avaient 700 m² pour s’exprimer du sol au plafond. L’espace était divisé en de nombreuses pièces, nous permettant ainsi de passer d’un univers à l’autre. Les Vivres de l’art c’est un peu notre Brick Lane Bordelais, on ne pouvait donc pas manquer de vous partager ça !

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Ici le miroir reflette le mur d’en face, suivant l’endroit où l’on se place. Et l’arc en ciel se prolonge parfaitement dedans.


A cette occasion nous en avons profité pour rencontrer 3 de ses artistes A.K.A :

Landroid

infographiste 2D-3D, plasticien aux ateliers des Vivres.

Mioter

formateur hygiène sécurité environnement, peintre et «bêtiseur.»

Disket

serveur, barmansur Bordeaux.

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Ces jeunes trentenaires, résidant aux vivres, ont bien voulu nous partager leur expérience sur ce projet : Tr4nsfert ça se prépare 6 mois à l’avance, ensuite il y a une grosse phase de nettoyage et de grattage des murs, mais la tache n’a pas été simple vu que le bâtiment n’est pas équipé en eau courante.

« Quelqu’un de généreux nous a même laissé une crotte » Ils ont ensuite abattu des cloisons, bétonné le sol et cloisonné les fenêtres. Ils ont commencé par peindre une éponge géante au sol, c’est qu’après qu’ils se sont rendu compte qu’il aurait mieux fallu commencer par le plafond. Le Pigeon laser (qui est venu bien après) est une référence aux pigeons qui squattaient les lieux et qu’ils ont du virer.

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« Cette expérience est complètement différente du graff, il faut réfléchir l’installation et laisser mûrir le truc »

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Vous pourrez retrouver les frères coulure sur plusieurs projets dès la rentrée avec les Skinjackin, le Coktail ou encore les Trois Petits Coquins « rien avoir avec les cochons, même si on a tous la peau rose », et enfin Transfert 5.

Ce projet d’envergure compte 6 semaines de peinture, dont 2 nuits blanches « Grâce à l’alcool », et un gros rush le dernier jour avec tout les autres graffeurs pour fignoler. Leur seule déception ? Ils auraient aimé avoir plus de temps. Tous les trois sont pas mal satisfaits, car pour cette 4° édition, les retours sont plutôt bons et encourageants.

Vous l’aurez compris, l’exposition Transfert devient un événement annuel incontournable du street art Bordelais. Nous avons adoré et on espère vous avoir motivé pour l’année prochaine !

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Le reste du projet est venu spontanément et s’est construit au fur et à mesure. Par exemple, l’idée du Sex Shop a été pensé pour créer une mini expo de toiles voyeuristes. Il leur a donc fallu monter les cloisons et installer un système de poulies pour révéler les toiles.

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« Nan mais t’as vu ça ? En pleine paix ! Il chante et pis CRAC ! Un bourre-pif ! Nan mais il est complétement fou ce mec !»


Fantasme cinéphilique, réalité nostalgique, le Cinéma des Tontons existe-t-il vraiment ?

Peut-on réellement typologier des films aussi différents sous l’égide d’un genre que tout le monde pense connaître mais qui n’existe pourtant pas concrètement ? Autopsie d’un genre imaginaire : découvrez le potentiel mode d’emploi d’un bon film de Tonton"

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2/ De grandes gueule d’acteurs.

1/ Des dialogues de vrais caves ! Un film de Tontons c’est d’abord un scénario tiré au cordeau et des dialogues aussi détonants que la dynamite des frères Volfoni . Pour une plume aussi tranchante que brillante, c’est du côté de Michel Audiard, évidemment qu’il faut prendre des leçons. Scénariste de plus de cent vingt films, il incarne quasiment à lui tout seul « l’esprit Tonton », à tel point qu’on parle même aujourd’hui de « dialogue à la Audiard. » Tout comme on parlerait d’une spécialité culinaire aussi gourmande que délicate et aussi tendre qu’épicée. Qu’on soit gourmet ou cinéphile, les dialogues d’Audiard, on les déguste avec appétit.

« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait »

(Les tontons flingueurs, 1962)

« Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre tout le monde écoute » ( Le pacha, 1968)

« Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche ! »

( Un taxi pour Tobrouk, 1960)

« La vérité n’est jamais amusante, sinon tout le monde la dirait. » ( Les barbouzes, 1964)

De grands dialogues sans grands acteurs, c’est comme Gabin sans sa gouaille ou comme Rochefort sans sa moustache. Etre un « acteur-tonton » , en France, serait donc comme qui dirait pour certains comédiens une seconde nature, une histoire de gène, une sorte d’atavisme. On en a de toutes les générations, de toutes les formes, de tous les styles. Peut-être l’idée d’un certain esprit français, une espèce de virilité élégante qui révèle le macho bourru, poilu et bagarreur aussi bien sensible que poète.

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3/ De la mysoginie ? Un soupçon. « T’es vraiment bien bidochée, on dirait une Cadillac...Salope ! » Oui, un soupçon de sexisme parsème le cinéma des Tontons, à l’image de cette phrase lancée à Sophie Daumier dans Comme la Lune de Joel Séria.

Top 10 des « tontons » du cinéma français

Jean Gabin Le patron

Lino ventura La force tranquille

Mais après tout, peut-on blamer la mysoginie de Marielle et Rochefort, quand ces derniers sont harcelés sexuellement par une armée de femmes qui les prive de toasts au foie gras dans Calmos de Blier ?Du foie gras Mesdames ! Du foie gras !! Reconnaissons la drôlerie de la guerre des sexes traitée dans le cinéma des Tontons, où la plupart du temps, ces grands bonhommes maladroits se transforment en tout petits garçons devant les femmes... Ou pas.

Jean Paul Belmondo le magnifique

Bernar Blier Le gourmet

Alain Delon Le beau gosse

Jean Pierre Marielle Le beau frère

Gérard Depardieu La grande gueule

Le rural

Jean Dujardin

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L’intellectuel

La cuite y est affaire sérieuse. Comme résumait bien Gabin au « Cabaret Normand » : Monsieur, je vous interdis de tutoyer mon homme de bar, je vous ai déjà dit que vous n’étiez pas de la même famille. »

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Jean Rochefort

Les séquences de cuite sont aussi célèbres que récurentes. On l’érige même parfois en Art, à l’image d’un Singe en hiver d’Henri Verneuil, qui en 1962 réunit Gabin et Belmondo pour un éloge poétique de l’alcoolisme.

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Le p’tit bleu

Des « ch’tis canons » de piquette que s’envoient le Glaude et le Bombé dans la Soupe aux choux en passant par le goût de pomme du « vitriol » des Tontons flingueurs, on ne peut pas dire qu’on tienne nos Tontons à l’eau minérale.

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Jean Carmé

4/ Ajoutons un canon de Perniflard !


Live report Garorock 2014 , dimanche: 16h35, Marmande sous averse, brouillasse et crachin estival.


Live report Garorock 2014, dimanche : 16h35, Marmande sous averse, brouillasse et crachin estival. La petite cité du sud ouest de la France accueille le festival pour la 18 eme fois de son histoire. Température : 25 degrés. Après la fouille à l’entrée du festival, il faut empoigner et emprunter l’interminable chemin nous emmenant jusqu’à la plaine de la Filhole. Nous nous mélangeons et mêlons à la foule des festivaliers des jours précédents. Des drapeaux provinciaux et locaux pour certains. Des accoutrements et uniformes à la gloire du festival pour d’autres. Arrivée à la plaine, le soleil embrase et illumine l’événement. De l’herbe sèche sous les pieds. Les cheveux encore trempés et humectés de la flotte passée, nous entrons dans les lieux. Nous décidons de nous poster au niveau de la scène du Trek. Ce qui sera notre premier concert de la journée. Le groupe se prénomme Telegram. Peu de monde pour acclamer les 4 membres de Caerphilly au look très british 70. Les notes et vibrations s’amorcent. Guitares crachant un son crasseux, sordide et poussiéreux digne de l’époque seventies. Perfecto souillés et graisseux, batteur maigrichon et grêle. Visages à la mine blême et blafarde, le groupe balance un set de 8 titres sous une chaleur estivale.

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Ambiance incroyable, impétueuse, lyrique et à la fois brutale. La foule s’agite, se remue et gigote au rythme de l’enfant sauvage, The Way of All Flash et même From Mars to Sirius pour mon plus grand bonheur. Soulevant, ameutant et suscitant toute ma nostalgie adolescente . Wall of death, pogo et violence dans un esprit idyllique. Le groupe ferme la marche par le morceau Oroborus. Époustouflant. 1h30 de show. 20h45 : le soleil s’incline dignement sous un effluve de tabac, de produits locaux, de viandes grillées et de bières.

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On se croirait presque devant The Animals ou The Cure tellement le cliché est à son apogée. Dommage que cela ne bouge pas sur scène. C’est lent, fade, flasque et spongieux. Musicalement, cela tient plutôt la route. Au même moment, la Rue Ketanou arrive sur la scène Garonne. La cohue, le cortège acclamant littéralement l’ancestral groupe de La Rochelle. L’ambiance est au rendez-vous. Le show va durer presque 1 heure 30. Impressionnant. Nous attendons alors le show de Gojira. 19h55, l’arrivée des frères Duplantier sur scène amorce le début du show. Guitares au son lourd et écrasant.


Scène de la plaine, 21h, le duo mexicain Rodrigo et Gabriela rentre en scène. En parfaite osmose avec le coucher de soleil, vibrations de guitares folk s’entremêlant avec les percussions du corps de l’instrument, alternant le grattage des cordes et le bruit de la détonation, la déflagration du fracas du bois, Gabriela est juste impressionnante. On se croirait presque en territoire latin. Le concert se termine par un excellent cover de Radiohead : Creep. Assez mélancolique. Le soleil se couche. Atmosphère et climat à la Altamont, Woodstock. On pourrait presque s’imaginer à Bethel sur les terres du fermier Max Yasgur.

Les éclats, les flambeaux et les halos des stands et des scènes éclairants de façon minimaliste la plaine. Le ciel, l’atmosphère est tamisée d’étoiles. Simpliste et tellement agréable. Scène du trek, 23h, sous l’effet éthanoïque de la boisson anisée, nous décidons d’aller voir Gramatik. Musique électronique venant de Slovénie reprenant des classiques de style funk, jazz ou soul en y ajoutant une basse profonde et un beat entraînant. C’est une énorme surprise. L’addition parfaite du zéphyr et blizzard estivaux, du tord boyaux anisé et des basses se brutalisant, se cognant et se boxant sous mes Clarks poussiéreuses. Un agréable moment.

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Minuit marque la fin du festival par la superstar Skrillex, scène de la plaine. L’ancienne rock star, leader charismatique de From First To Last, reconvertie au dub step marquera l’aboutissement, le dénouement de l’événement. La scène est cachée par un immense rideau où est illustré un logo de Roswell. Le rideau tombe. La star commence son set mixant sur un gigantesque, colossal et titanesque vaisseau venant tout droit d’une autre galaxie, univers. Le public bouge sous le balancement, le battement et le swing drum and bass du jeune DJ. Projection d’images haute définition, canons à fumée et flammes vertes, lasers pointés au dessus de la foule. Moiteur, transpiration, sudation et sueur s’agglomérant, se fusionnant avec la brutalité, la bestialité et l’agressivité du carambolage et la collision des basses. Bangarang, First of The Year et Scary Monsters. Du haut de ses 1m63, Skrillex termine le festival par un époustouflant show à l’américaine. Juste impressionnant. Après 1h45 de show, le concert se termine. Nous quittons avec le cœur lourd le festival. Un moment inoubliable. À l’année prochaine Marmande.


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Services de professionnels chez vous ou lors d’événements public ou privé en vous garantissant paillettes, rire, secrets de beauté, rêve, le temps d’un après-midi.


N’importe quelle fille devrait participer au moins une fois dans sa vie à une Coquette Party.

Les Coquettes c’est tout d’abord trois nanas issues du milieu de la mode et de la beauté qui ont choisi de s’associer pour proposer tous types d’activités en lien avec la beauté, en particulier la beauté retro des années 30 aux sixties.

Feather vous offre cette chance vendredi soir, rdv à l’IBOAT à partir de 19h ! De jolies nénettes toutes bien pomponnées vous attendent pour vous faire briller de mille feux !

On vous les présente :

Audrey Coppens

à l’origine du collectif, a pour mission de s’occuper des ateliers maquillages, elle gère également tout ce qui peut être lié aux manucures.

Miss Margarette

S’occupe de la partie coiffure. Envie d’une coupe un peu funky ou de ressembler à une princesse ? Margarette s’occupe de tout !

Soizic Gallon

Enfin, créatrice d’une jeune marque d’accessoires et lingerie, présente ses produits lors des fameuses parties.

Un brin décalé, toujours de bonne humeur, les Coquettes sont un concept fait pour nous chouchouter, la bonne idée pour animer n’importe quel type d’évènements : de la soirée entre copines aux afterworks en passant par les anniversaires, elles peuvent TOUT faire ! Des filles. Des paillettes. Et un peu de magie aussi. N’hésitez pas à les contacter !

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http://www.audreycoppens. com/les-coquettes-party

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Véritable Concept Store : homeware, fashion accessories, fine foods, press... On privilégie le naturel, le bio, le fait-main ainsi que l’originalité des produits présentés. 20 rue de Cheverus 33 000 Bordeaux


C’est par un frais après-midi d’hiver, après une journée éreintante que mes yeux ont été attirés pour la première fois par la devanture épurée et intrigante de ce charmant concept store. Une fois le seuil de la porte franchi, on se retrouve projeté dans un fantastique écrin cocooning dédié aux nanas en quête d’un peu de douceur dans ce monde de brutes. Je m’explique. Ici, pas de place pour l’approximatif, tous les articles ont été au préalable choisis avec le plus grand soin, Agathe (la gérante) mettant un point d’honneur à ne sélectionner que de jeunes créateurs en lesquels elle croit et qui respectent un certain cahier des charges.

On privilégie le naturel, le bio, le fait-main ainsi que l’originalité des produits présentés : on note par exemple la présence des thés et tisanes Twist-thés qui fait un carton ces derniers mois grâce à leur stratégie de comm’ décalée mais aussi celle des pochettes et accessoires délicats d’April and me, en provenance directe de Biarritz. Véritable concept-store pour les amatrices d’ambiances feutrées, Agathe a agencé sa boutique de façon à ce que sa clientèle puisse se sentir comme à la maison : « je voulais que mes clientes viennent ici comme si elles allaient prendre un thé chez une copine ».

Bougies naturelles, foulards en soie, tote-bags trendy sans oublier les extraordinaires nœuds pap’s so vintage pour les amoureux, chez Les Filles au balcon on aimerait pouvoir repartir avec l’intégralité de la boutique. Que ce soit pour trouver le cadeau idéal, pour une idée déco ou juste pour le plaisir de flâner dans cet univers retro, on se presse d’aller explorer cette adorable petite boutique.

F E AT H E R

« Je voulais que mes clientes viennent ici comme si elles allaient prendre un thé chez une copine. »

Et c’est vrai qu’il est facile d’y rester des heures à papoter avec la gérante de l’histoire de tel ou tel objet (elle est incollable sur toutes les marques qu’elle vend !)

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