Interviewâ âInterview
Texte Mathieu Rosan
Image Marcim Kempski
JOEY BADA$$ « JE ME CONSIDĂRE COMME MON PROPRE MODĂLE » Alors quâil est lâun des rappeurs les plus douĂ©s de sa gĂ©nĂ©ration, Joey Bada$$ est sur le point de revenir avec un nouvel album, quatre annĂ©es aprĂšs le succĂšs de All-Amerikkkan Bada$$. Artiste engagĂ© et impliquĂ© sur des projets qui dĂ©passent le cadre de la musique, le rappeur de Brooklyn a fĂȘtĂ© ses 26 ans le 20 janvier dernier avec la sortie dâun nouveau morceau, Let It Breathe, accompagnĂ© de sa vidĂ©o officielle. Ă lâoccasion de sa participation Ă la derniĂšre campagne Million de Paco Rabanne, rencontre avec lâun des artistes US les plus attendus.
Ă quel moment avez-vous su que vous vouliez devenir rappeur ? Je ne me suis jamais vraiment dit que je voulais en faire ma carriĂšre. Ce nâest pas une dĂ©cision que jâai prise directement. Disons que jâai simplement toujours pris du plaisir Ă rapper et le reste sâest fait tout seul. Quâest-ce qui vous inspire lorsque vous faites de la musique ? La vie de tous les jours. Les choses que je fais, les Ă©preuves que jâaffronte, les relations, la vie ou encore lâamour de maniĂšre gĂ©nĂ©rale. Dans votre dernier album All-Amerikkkan Bada$$, on retrouve une dimension politique importante. En tant quâartiste, pensez-vous quâil est important de transmettre des messages plus politiques ? Croyez-vous que les artistes peuvent changer le monde ? Je ne pense pas que lâon soit obligĂ© de transmettre un message politique, mais je pense que tous les artistes se doivent de prendre la parole pour les millions de personnes qui ne peuvent pas le faire. Un grand succĂšs implique un grand pouvoir, et nous devons utiliser ce pouvoir pour transmettre des messages de sensibilisation positive. MalgrĂ© tout, je ne crois pas que tous les artistes se doivent de le faire. Tout le monde nâest pas armĂ© pour parler de certains sujets. Parfois il vaut mieux se ranger derriĂšre des personnes qui maĂźtrisent leur sujet. Avez-vous un modĂšle ou une rĂ©fĂ©rence dans la profession ? Je me considĂšre comme mon propre modĂšle. 28