Julie Wagener • Sophie Mousel • Medusa Venom Asterix et Louis Vuitton passent à table Glissades stylées à Verbier
DÉCEMBRE 2024JANVIER / FÉVRIER 2025
Julie Wagener • Sophie Mousel • Medusa Venom Asterix et Louis Vuitton passent à table Glissades stylées à Verbier
DÉCEMBRE 2024JANVIER / FÉVRIER 2025
LE
Texte
Fabien Rodrigues
n la sent, la « bonne » résolution de fin d’année qui nous fait croire qu’on va se reprendre en main et devenir un gros missile d’ici l’été à venir ? On les sent les abonnements à la salle de sport, les prises de contact très motivées avec un coach pour nous épauler dans cette nouvelle aventure du better self, les « non mais ça y est cette année, c’est la bonne », suivies des excuses fallacieuses pour justifier le fait que toute cette bonne volonté a finalement eu autant de conséquences concrètes qu’en aura la COP29 de Bakou ? Si vous pensez que je parle d’expérience, eh bien vous avez bien raison, ma gueule !
Pourtant, on aurait de quoi être motivés après une année forte en sport fédérateur, en grands moments œcuméniques de rassemblement autour de « ce que le sport fait de mieux », bla bla bla… Mais aussi, bien plus concrètement, par un événement très réussi qui nous a donné du baume cœur et à l’envie de se bouger l’arrière-train, ce championnat d’Europe de BMX organisé avec succès aux Rotondes par le multiple champion du monde Viki Gomez comme kick off de l’ambitieux projet L.U.X. Luxembourg Urban Xperience qu’il porte conjointement avec son épouse Alexandra Groban. Une salle comble, un public multigénérationnel électrisé par des performances de niveau mondial et une vibe de communauté bienveillante : autant de bonnes raisons pour s’activer asap - et pour inviter Viki sur cette nouvelle couverture de Bold !
Et comme, de manière générale, deux beaux gosses sportifs, c’est quand même mieux qu’un seul, on vous raconte aussi dans ces pages comment Lewis Hamilton s’est envoyé en l’air avec la maison horlogère suisse IWC pour porter un message qui fait du bien. Des belles montres aussi dans des pages modes dédiées - une fois n’est pas coutume ! Autour de tout cela, des personnages féminins forts, qui font bouger la scène culturelle luxembourgeoise avec des projets personnels, qui leur permettent de se dévoiler au public de manières très différentes, mais toujours passionnées : l’actrice incontournable Sophie Mousel, qui plonge dans la musique de son enfance pour un premier EP signé « Somou » ; l’artiste Julie Wagener, dont la Villa Vauban expose l’art engagé et la drag queen Medusa Venom, qui cherche sa nouvelle famille de créatifs et appelle les jeunes talents à se dévoiler…
Enfin, hors de question de ne pas se pencher sur de beaux sujets gourmands en ce début d’hiver - sur papier glacé, avec les banquets de 40 chefs qui honorent Astérix au profit des Restos du Cœur, sur une nappe cossue avec la première collection d’art de la table de Louis Vuitton ou encore à la montagne, avec les bonnes adresses à avoir en poche pour notre prochaine escapade neigeuse à Verbier ! De rien…
OURS
DIRECTION
Maria Pietrangeli
RÉDACTEUR EN CHEF
Fabien Rodrigues
RÉDACTEURS
Jonathan Blanchet | Magali Eylenbosch
Julie Kieffer | Sébastien Vécrin
GRAPHISTE
Dorothée Dillenschneider
DIRECTRICE COMMERCIALE
Julie Kieffer
CONSEILLERS EN COMMUNICATION
Aymeric Grosjean | Kevin Martin
PHOTOGRAPHE COVER
Rutger Pauw
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200 exemplaires certifié CIM
CULTURE
PLAYLIST.06
ARTY.08
JULIE WAGENER, ENTRE CRITIQUES DU PASSÉ ET DÉSASTRES DU FUTUR
MUSIC.12
SOMOU OU LE RETOUR DE SOPHIE MOUSEL SUR LA PARTITION
CINEMA.16
SERIES.18
INTERVIEW.20
GVIKI GOMEZ, FREESTYLE SUR LE BMX, MAIS PAS SUR L’AVENIR !
DIARY.26
BOOK.38 ASTÉRIX, LES 40 BANQUETS : UN FESTIN DE CHEFS GAULOIS
COUVERTURE #89
À l’aube de son nouveau projet d’envergure « Luxembourg Urban Xperience » mené avec son épouse, le multiple champion du monde de BMX Viki Gomez inscrit plus que jamais les sports urbains dans l’identité du Grand-Duché, où il a fondé son foyer. Avec un kick off mémorable à la mi-novembre aux Rotondes - où le couple a réussi un coup de maître en organisant les Championnats d’Europe de BMX Flatland Freestyle, Viki se permet à la fois de faire un bilan des 25 dernières années passées sur le circuit pro et de regarder vers l’avant où les valeurs de transmission et d’inclusion qui lui sont chères tiendront une place centrale dans ses futurs accomplissements. Une occasion parfaite pour s’asseoir avec lui et sa douce autour d’un bon café - et de poser une de ses imparables figures en couverture de ce numéro 89…
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RÉSEAUX SOCIAUX
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SPOTTED.42 UN POIGNET QUI EN DIT LONG...
SMART KIDS ON THE BLOCK.58 MEDUSA VENOM, LE SUCCÈS OUI, LA TRANSMISSION AUSSI
DESIGN.62
LOUIS VUITTON SORT LES COUVERTS : UNE NOUVELLE IDÉE DES ARTS DE LA TABLE
FOCUS.66
LEWIS HAMILTON X IWC SCHAFFHAUSEN : QUAND LA F1 S’ENVOIE EN L’AIR POUR PORTER UN MESSAGE
SNAPSHOT.80
CRASH TEST.70
FOOD.72
CITY TRIP.76
VERBIER OU LE RUTSCH CHIC ET CANAILLE
Portugieser Chronographe, Ref. IW371625
Conçue il y a 85 ans comme montre instrument dotée d’un chronomètre marin la Portugieser est un modèle intemporel et dynamique empreint d’une élégance discrète. Désormais, et pour la première fois, le chronographe, doté de totaliseurs verticaux distinctifs conçus pour une lisibilité optimale, présente un soigneusement réalisé dans la couleur Obsidian. ENGINEERING BEYOND TIME.
Portugieser Chronographe, Ref. IW371625
Portugieser Chronographe, Ref. IW371625
Conçue il y a 85 ans comme montre instrument dotée d’un chronomètre marin précis, la Portugieser est un modèle intemporel et dynamique empreint d’une élégance discrète. Désormais, et pour la première fois, le chronographe, doté de totaliseurs verticaux distinctifs conçus pour une lisibilité optimale, présente un cadran soigneusement réalisé dans la couleur Obsidian.
Conçue il y a 85 ans comme montre instrument dotée d’un chronomètre marin précis, la Portugieser est un modèle intemporel et dynamique empreint d’une élégance discrète. Désormais, et pour la première fois, le chronographe, doté de totaliseurs verticaux distinctifs conçus pour une lisibilité optimale, présente un cadran soigneusement réalisé dans la couleur Obsidian.
IWC. ENGINEERING BEYOND TIME.
IWC. ENGINEERING BEYOND TIME.
The Cure reste un traumatisme pour moi. À 13 ans, dans ma classe, je suis fasciné par une fille qui ne m’adresse jamais la parole. Elle redouble, elle fume, elle a les cheveux noirs en pétard, elle tire la tronche toute la sainte journée et sort avec un mec qui a déjà une bagnole. Autant dire que c’est mort pour notre idylle. Sur son sac US kaki, elle a griffonné au marqueur noir The Cure au moins une vingtaine de fois. Je fais espagnol première langue, je traduis ça par « le curé ». Je n’ai clairement aucune chance de lui rouler la première pelle de ma vie. Après moult investigations, je comprends qu’elle est fan de Robert Smith et qu’elle se revendique du mouvement new wave. Mais pour moi, c’est trop tard : The Cure devient la bande-son officielle de ma défaite amoureuse. Je les détesterai toute ma vie… jusqu’à ce que mes stories Instagram soient submergées par Alone, le single tiré de Songs of a Lost World, le dernier album des Anglais décoiffés. J’ai cliqué. Et, contre toute attente, je n’ai pas détesté. C’est mélancolique, orchestral et suffisamment dark pour ravir la horde de gogoths qui a attendu 16 ans pour repleurer sous la pluie. Enfin, les filles surtout, parce que c’est bien connu, boys don’t cry
FOR THE DREAMS / KING STINGRAY
Je viens de finir la série Territory sur Netflix. J’avais besoin d’évasion, d’irrévérence et de soleil. La famille Lawson, propriétaire de la plus grande exploitation bovine au monde, m’a offert le combo parfait en six épisodes. Ils se mettent des coups de front, roulent en quad derrière des taureaux et vont boire des Victoria Bitter en hélicoptère jusqu’au seul rade de l’Outback. Damn, ça m’a donné envie de plonger dans la culture bogan et, surtout, d’écouter le deuxième album de King Stingray, For The Dreams. Le quintet australien insère dans son rock juste ce qu’il faut de culture aborigène et de Yolŋu Matha (la langue ancestrale du peuple du nord-est de l’Arnhem Land) pour rendre l’expérience exaltante. Chaque morceau déborde d’une énergie contagieuse, où les riffs de guitare se mêlent magistralement aux vibrations du didgeridoo. Les paroles, elles, célèbrent la nature, les rêves et l’importance des racines. Pas de fioritures ni de grandiloquence, juste une authenticité brute qui frappe aussi fort qu’un uppercut de kangourou sous stéroïdes.
. DISPO (SURF ROCK)
AZUR / ROMAIN MULLER
En 2011, devant Supreme sur Sunset Boulevard, je me fais chahuter par une bande de gamins arrogants, diablement stylés. La même année, lors d’un contest de skate, les mêmes mômes déclenchent un pogo sur scène sur un morceau de rap à 80 bpm. Je n’avais jamais vu ça de ma vie. Le frontman hurle les paroles de son tube Yonkers à pleins poumons, caché sous une cagoule de terroriste en laine, vert fluo. L’artiste en question ? Tyler, The Creator. Avec son crew Odd Future, il dynamite tous les codes du rap. Pas gangsta pour un sou, il s’habille en rose et joue les provocateurs, autant dans ses sons et ses clips que devant les boutiques de streetwear de Los Angeles. Tout ça pour vous dire que mon presque pote californien vient de sortir son huitième album, Chromakopia Il y livre des beats à la fois minimalistes, soyeux et baroques. Dans ses lyrics, Tyler s’amuse avec ses thèmes de prédilection : l’identité, l’amour, le chaos. Mais cette fois, il les éclaire sous des projecteurs multicolores et acidulés, comme un kaléidoscope émotionnel. Le résultat ? Un skeud dense, un brin obscur, mais ultra banger.
. DISPO (RAP)
Mon filleul est une star ! Du haut de ses 10 piges, avec ses cheveux longs et son adorable petit minois, il crève l’écran dans le clip
Quitter la ville de Romain Muller. Le romantique vosgien à la voix suave était son professeur de musique. Parce qu’il lui a notamment appris à chanter comme Jul sur Voloco, l’app des rappeurs en culottes courtes, le Roro lui avait demandé d’apparaître en feat dans sa vidéo. J’avoue, j’ai écouté ce morceau en boucle, les yeux fermés dans mon bain - je vous en dis peut-être un peu trop. Aujourd’hui, le prof sympa est de retour avec Azur, un album qui nous transporte des rives de la Moselle aux falaises de Bonifacio. Sur dix titres oscillant entre synthpop et électro, Romain reste fidèle à la chanson française, mais la revisite avec modernité. La production, signée Martin Murer, insuffle une fraîcheur inspirée, mêlant mélancolie subtile et envie de renouveau. L’élégance atmosphérique à la French Touch s’entrelace avec le groove sensuel des influences néo-disco, offrant une pop contemporaine aussi nuancée que captivante. C’est beau comme un coucher de soleil sur la Vologne un soir de 1984.
. DISPO (POP)
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Je passe tous les jours en scooter devant la Villa Vauban, mais je n’ai jamais osé y mettre les pieds. Sans doute effrayé par l’idée d’un trop-plein de tableaux boring du XIXe siècle. Cependant, aujourd’hui, j’y ai rendez-vous avec Julie Wagener, le jour de son accrochage. C’est l’occasion rêvée de découvrir l’antre de la belle bâtisse et de savoir ce que l’illustratrice a dans le ventre. Dans la quiétude feutrée d’immenses pièces ornées de chevelus chelous posant fièrement dans leurs grands châteaux, la Luxembourgeoise prend possession du spot avec une audace discrète, mais percutante…
L’exposition, orchestrée avec la Fondation Pélican, s’érige comme un pont entre l’histoire et l’actualité, entre l’intemporel et le contemporain. À travers une sélection méticuleuse de gravures issues d’une collection éclectique – 1 300 pièces datant du XVe au XXe siècle récemment acquises par le musée, Julie propose une relecture à travers cinq nouvelles sérigraphies. Son fil rouge : le consumérisme, les inégalités sociales et les luttes systémiques, où la satire dialogue avec une esthétique soigneusement travaillée.
Julie Wagener ne fait rien à moitié. En s’attelant à cet ambitieux projet, elle s’est plongée dans les archives numériques de la Villa, explorant les gravures au format PDF – un exercice ingrat, mais nécessaire. Sa première confrontation physique avec ces œuvres a été une révélation : voir enfin ces impressions en vrai a confirmé qu’elles pouvaient transcender leur époque et résonner avec les crises actuelles. Pour l’artiste, chaque gravure choisie est un manifeste. Elle explore, revisite et détourne les thèmes abordés : la vénération aveugle de l’argent, symbolisée par le veau d’or qui avait rendu fou Moïse dans l'Ancien Testament, la précarité culturelle, ou encore les luttes ouvrières. Sa démarche graphique s’inscrit dans une continuité critique.
Déconstruisant les différents narratifs des gravures, elle en crée la base qui sert comme source d’inspiration pour la conception de nouvelles images qui s’insèrent dans un discours de dystopie contemporaine. Pour ce projet, Julie s’est servie de sa tablette numérique pour dessiner. Et pourtant, son style conserve une touche artisanale : après la création digitale, tout passe par la sérigraphie, une technique d’impression qu’elle manie avec un respect presque rituel pour le papier et ses imperfections, accentuant ainsi la texture et la physicalité de ses dessins. Le tout se déroule pendant huit heures par jour dans son atelier au 1535° à Differdange, repère des créatifs par excellence.
Dans un monde où chaque action semble teintée de greenwashing, Julie Wagener - représentée au Luxembourg par la Reuter Bausch Art Gallery - s’efforce de rester en phase avec ses convictions. Oui, elle est politisée, mais elle privilégie l’activisme par l’art plutôt que celui des manifestations bruyantes qui, avouons-le, sont plutôt rares au Grand-Duché. Elle milite notamment pour la reconnaissance des artistes avec l’AAPL (association des artistes plasticien.ne.s du Luxembourg), qui lutte entre autres pour l’amélioration des conditions de travail de l’artiste professionnel.le et qui s’implique dans des discussions avec les institutions et acteurs divers concernés.
Son regard sur la société est acerbe : elle dénonce un système où le 1 % prospère tandis que les autres se contentent des miettes. Dans ses œuvres, les paradoxes symboliques rebondissent sur les scènes de gravures.
Ici, une scène religieuse sur la tentation devient une allégorie de l’avidité capitaliste ; là, des tisserands du XIXe siècle rappellent les conditions précaires des artistes et ouvriers modernes. « Je ne suis pas optimiste, mais pas défaitiste non plus », confie-t-elle. L’illustratrice croit encore à l’utopie collective, à condition qu’elle soit portée par un éveil des consciences. La volonté politique étant la clef, pour elle, beaucoup repose également sur la responsabilité individuelle : consommer localement, réduire son empreinte carbone, mais aussi redéfinir les notions de bonheur et de suffisance. « J’achète peu de vêtements, je ne prends plus l’avion, je mange local, je me déplace en bus le plus possible. J’essaie de faire ce que je peux à mon faible niveau (sourire). »
Julie ne se contente pas de critiquer : elle souhaite aussi éveiller. Son travail s’adresse autant à celles et ceux qui contemplent ses réalisations qu’aux décideurs. Elle insiste sur la nécessité d’intégrer une éducation politique plus poussée dans les écoles, afin d’apprendre à décrypter les discours populistes et les fausses promesses. L’art devient alors une arme pédagogique, un outil pour remettre en question les structures établies. « Cependant, je sais que tout le monde ne démarre pas avec les mêmes chances », reconnaît-elle avec lucidité. Julie admet que ses privilèges – issus d’une enfance dans une famille aisée – ont largement façonné sa trajectoire. Cela ne l’empêche pas de militer pour une redistribution des richesses : « Je rêve de l’application conséquente d’un impôt sur les fortunes des (super)riches afin de redistribuer les gains
sur le co-financement de services publics, l’accès à la culture ou la transition énergétique par exemple. »
Malgré son message mordant, les œuvres de l’illustratrice séduisent par leur esthétique. Si son style a évolué – autrefois très ornemental, presque Art Nouveau – il conserve une élégance minimaliste. Noir sur blanc, avec une économie de couleurs, ses impressions sont des odes à la simplicité graphique et au symbolisme puissant. L’exposition, visible jusqu’au 16 mars à la Villa Vauban, dépasse, quant à elle, le simple accrochage : elle invite le spectateur à se confronter à des thématiques complexes. Peut-on vraiment ignorer les liens entre la surconsommation et le réchauffement climatique ? Peut-on continuer à vivre dans un monde où l’art est relégué au rang de luxe, alors qu’il pourrait être une force motrice de changement ?
Julie Wagener incarne ainsi une génération d’artistes convaincue que la création ne peut être déconnectée du réel. À travers ses dessins, elle tend un miroir à une société en quête de sens et propose une réflexion exigeante, mais essentielle. Son exposition à la Villa Vauban est une conversation ouverte. Ici, le passé dialogue avec le présent, l’histoire de l’art devient une arme critique, et le spectateur devient complice dans cette quête d’un avenir moins sombre. Vous êtes prévenus : Julie n’épargne personne. Et c’est précisément ce qui rend son travail si indispensable.
Découvrez l’Hôtel Anatura, un véritable havre de paix au cœur de la nature, entre les magnifiques lacs de Weiswampach. Ce nouvel établissement 4 étoiles supérieures, ouvrira ses portes en janvier 2025 , promettant une expérience unique où confort, élégance et immersion dans un cadre naturel se conjuguent harmonieusement.
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Sophie Mousel a failli devenir pianiste, puis non, puis peut-être bien que oui… Celle qui crève les écrans en enflamme les planches depuis près de quinze ans et qui assurait une superbe couverture de notre numéro 81 à l’été 2023 revient à un de ses premiers amours – auquel elle a alors donné beaucoup d’elle-même : la musique. Du piano, mais pas que, pour un premier EP tout juste sorti et qui permet de découvrir encore peu plus ce personnage complexe au charme magnétique, à travers quelques morceaux parfois intuitifs, parfois réfléchis, toujours honnêtes et inspirés… L’occasion de se poser avec Sophie autour d’un bon café et de discuter de « Somou », projet présent et futur chargé de mémoire(s)…
Salut Sophie ! On ne va pas revenir sur ta carrière de comédienne aujourd’hui, been there done that, mais on va se concentrer sur la musicienne. Tu as grandi en musique ?
Tout en fait, il y avait de la musique, même si je ne peux pas dire que je suis issue d’un foyer de musiciens professionnels. Mon père et mon oncle ont fait beaucoup de violon et mon grand-père était pianiste. C’est lui qui m’a transmis le goût pour le piano, notamment lorsqu’il m’emmenait chez son cher ami Jos Kinzé, pianiste et organiste à l’église de Diekirch à l’époque. Alors que je me formais aux grands compositeurs classiques que sont Liszt, Bartok, Schubert, Beethoven, Debussy ou Brahms auprès de différents professeurs - cela durera en gros treize ansJos a écrit au fil des années des petits morceaux qui m’étaient destinés et qui ont été édités plus tard dans un recueil qui baptise « Somou », pour Sophie Mousel… La boucle est bouclée avec ce nouveau projet !
quand j’avais 10 ans au CAPE d’Ettelbruck, là où j’ai beaucoup étudié la musique. Je me suis finalement un peu forcée à passer et obtenir l’examen du Premier Prix, avec mention Distinction, mais j’ai décidé peu après de rompre avec la pratique musicale…
Qu’est-ce qui fait que tu as alors décidé de ne pas continuer dans cette voie ?
Je pense que ce genre de rejet est inhérent à la pratique d’un art mené par le perfectionnisme, qui finit parfois par étouffer l’artiste en herbe… Je ne suis pas la seule, j’en connais d’autres qui ont décidé d’arrêter la musique, ou la danse classique aussi, à cause de cette dynamique. Je me sentais dans une sorte d’endroit où je n’arrivais plus à évoluer, à jouer des musiques déjà existantes et où j’étais sujette à beaucoup d’attentes. Cela n’a pas été bon pour ma motivation et mon amour de l’instrument et j’ai décidé de tout stopper, à un âge où justement on doit faire des premiers choix et où la pression de la performance ne me faisait pas de bien et m’a poussée à me fermer. Cela coïncidait avec mon départ pour Paris, j’ai pris la décision qui me semblait juste pour moi.
Ce projet de création, c’est justement pour renouer avec la musique avec autre chose qu’un « simple » rôle d’interprète de ce qui existe déjà ?
Quels étaient tes affects musicaux ?
Je me suis assez rapidement découvert une sensibilité particulière pour Bach et Chopin si on parle de musique classique au sens large, mais j’ai aussi été initiée à la musique de chambre par Jean Halsdorf et au jazz par Thomas Bracht. J’ai ensuite par exemple fait partie d’un concert autour de George Benjamin, avec Pierre-Laurent Aimard à la Philharmonie et j’ai pu jouer un concerto de Mendellsohn et deux concertos de Mozart avec un orchestre, dont le premier
Oui. Il y a cette notion d’initiative, d’être à l’œuvre, qui me fait beaucoup de bien. Je le suis en tant qu’actrice, mais de manière différente. Là, c’est du cent pour cent « moi » et c’est intéressant, car ça me place face à moi-même et ça me pousse à me poser la question : qui suis-je comme artiste si je ne suis pas sollicitée par une force créatrice extérieure ?
De quoi ai-je envie ? Quand je crée cette musique, c’est très excitant, c’est comme un enfant qui expérimente et qui appuie sur des boutons pour voir ce que ça va faire…
« PARFOIS, LORSQUE J’ÉCOUTE TEL OU TEL MORCEAU, J’AI L’IMPRESSION QUE LA RÉALITÉ S’ÉLÈVE D’UN NIVEAU, COMME SI APPRÉCIER PLEINEMENT CE QUI
NOUS ENTOURE NE POUVAIT SE FAIRE QU’AVEC DE LA MUSIQUE
DANS LES OREILLES »
Justement, est-ce que tu crées de manière instinctive ou plus académique ?
Je ne dirais pas académique, car je n’écris pas ma musique, même si certains morceaux vont être plus « réfléchis » que d’autres. Assez rapidement, quand j’expérimente moi aussi, j’entends où la musique pourrait aller, comment elle pourrait s’écouter si elle était produite comme il faut et ça, ça me fait vraiment kiffer. Tout le processus créatif est ensuite très excitant, jusqu’au résultat final qui me donne la grande satisfaction de l’écouter et de me dire que, oui j’ai produit, j’ai créé quelque chose qui existe à présent et que plus personne ne peut me reprendre, quelque part !
Quant au procédé en lui-même, je fais tout à l’oreille, en créant une sorte de motif central pour le morceau, puis tout se construit autour. C’est un peu pareil pour les rares morceaux avec voix : je commence à fredonner des choses qui ne veulent rien, dire, puis tout prend forme au fur et à mesure que je sens ce dont j’ai envie de parler sur cette mélodie en particulier…
Quel est le rapport entre ta musique et l’extérieur, dans un sens comme dans l’autre : qu’est-ce qui transpire et qu’est-ce qui t’inspire ?
Par mon expérience personnelle et professionnelle, le regard que je porte sur le monde a sûrement été influencé par le cinéma. J’ai toujours vu, ou voulu voir, la vie un peu comme un film, disons d’une façon assez poético-romantique, ou au contraire de façon assez brute voire brutale, mais toujours avec un certain recul... En écoutant certaines musiques, j’ai l’impression de comprendre mieux la vie. Je trouve cela fascinant à quel point une musique peut jouer sur une image : la renforcer, l’accélérer, la ralentir, la gâcher, ou danser avec elle, l’élever, la rendre drôle, aiguiser son émotion... Elle a énormément de pouvoir. Et cela m’a toujours fascinée. Elle m’aide à décrire le monde. C’est d’ailleurs marrant : à l’école, quand j’avais peut-être onze ans, on devait faire un exposé sur nos deux métiers de rêve.
J’avais choisi cascadeuse et compositrice de musique de film… Bon, j’ai fini actrice. Une sorte de compromis ?
Je ne sais pas encore trop ce que je vise et je ne pense pas devoir le savoir de suite, mais ce qui est sûr c’est que je suis attirée par les musiques de films et d’ambiance, par le jeu entre musique et image. Lorsque j’écoute tel ou tel morceau, j’ai l’impression que la réalité s’élève d’un niveau, que j’étais cantonnée à celui « d’en dessous » jusque-là… C’est un sentiment très particulier et très grisant. Comme si apprécier pleinement ce qui nous entoure ne pouvait se faire qu’avec de la musique dans les oreilles ! C’est un peu cliché, mais je ne peux pas ne pas citer le grand Hans Zimmer par rapport à cela…
portait naturellement, sans trop de stratégie ni d’intellect. La chose pourtant que ces quelques premières compositions ont en commun, c’est le rapport aux éléments, à la nature dans le sens propre, mais aussi à la nature humaine et au côté éphémère et mystérieux de la vie.
Je me retrouve pas mal dans les musiques assez planantes et mélancoliques, c’est peut-être ce qui sort le plus naturellement de moi. C'est parce que c’est ce qui me manque le plus dans la vie de tous les jours. Ce silence, ce repos, cette douceur... Cela m’a donné envie de conférer une empreinte presque mystique à ces premières compositions qui explorent la verticalité à travers d’un côté le sol, la recherche de notre terre, de notre ancrage, de notre famille dans le sens large, et de l’autre côté le ciel qui symbolise la grandeur, l’accomplissement, la foi, le divin, le lointain, l’au-delà ; se glissent entre ces deux personnages l’air et l’eau qui tendent plus vers le mystère, la souplesse, la légèreté, la douceur, l’éphémère, l’indéfinissable, l’insaisissable...
L’objet final de tout cela est donc ton premier EP, Solitude is fine. Tu peux nous en parler un peu plus ?
Solitude is fine est constitué de six titres que j’ai créés à des moments différents au cours des quatre dernières années. Mon élément est la terre, mais j’ai toujours aimé les musiques aériennes qui me donnent l’impression de planer et d’avoir des ailes. Je pense que cette attirance pour l’élément de l’air, pour le ciel, le lointain, l’immense et l’immensité, m’a marquée dans mes compositions. Je pars du principe que les plus belles choses dans la vie apparaissent quand on a les pieds bien ancrés dans la terre et le regard au lointain. Ce premier EP est comme un accouchement, un début de voyage, où je me suis donné la liberté d’aller vers là, où mon inspiration me
Concernant mes arrangements, je pars toujours du piano, mais j’ai aussi beaucoup travaillé avec les cordes - qui peuvent donner un côté assez orchestral, notamment grâce au violoncelle - ainsi qu’avec l’orgue, car l’orgue est un instrument assez royal, rien que par sa taille et son physique, mais aussi par le son unique qu’il émet et sa capacité à donner de la grandeur à une musique tout en lui prêtant un caractère légèrement religieux et prestigieux. Pour tout cela, j’ai collaboré avec Ton Gatti d’Unison avec qui on a pas mal échangé et qui a ensuite mixé et masterisé l’EP.
Et l’avenir de Somou, il est déjà établi ou on lui laisse le temps de se dessiner naturellement ?
Pour le moment j’aime juste essayer plein de choses, me laisser porter. Donner une voix et une place à ces choses que je n’arrive pas à exprimer autrement. Et je n’ai pas de nom à donner à cela. C’est juste de la musique. Ma musique, ma langue. Cela m’a mis du temps à trouver le courage de passer à la publication, mais aujourd’hui j’ai la confiance d’inviter celles et ceux qui écouteront l’EP sur mon île pour fêter avec moi la perfection de l’imperfection…
Merci Sophie !
« LE WONDER BOY D'HOLLYWOOD, TIMOTHÉE CHALAMET, POUSSERA MÊME
Encore un biopic, a fortiori sur une légende de la musique. Après Amy Winehouse, Bob Marley ou Charles Aznavour côté chanteurs francophones, Un parfait inconnu promet de revenir sur le parcours de Bob Dylan. Encore, parce que l'icône de la folk avait été déjà portraitisée, dix-huit ans plus tôt dans le vibrant I'm Not There de Todd Haynes, qui abordait différentes époques de la vie du chanteur en mettant en scène six acteurs différents pour représenter des traits de sa personnalité et de son existence et tenter de saisir l'insaisissable. Ne risque-t-on donc pas de retomber dans une représentation trop conventionnelle ? James Mangold prend le pari de nous faire mentir. Le réalisateur du dernier Indiana Jones n'en est pas à son coup d'essai. En 2005, c'est déjà lui
qui était derrière Walk The Line, qui retraçait le destin d'une autre légende de la musique, Johnny Cash. À l'époque, le film avait trouvé sa voix en se concentrant sur le couple Johnny/ June comme moteur de la dramaturgie. Une tentative, mais une première étape. Des années plus tard, il a raconté la rivalité entre deux constructeurs automobiles en s'intéressant aux pilotes qui gravitaient autour (Le Mans 66).
Mangold a donc assez de bouteille et un vrai sens de l'image pour nous prouver que le biopic Wikipédia, ce n'est définitivement pas son truc. Un parfait inconnu promet de se focaliser sur le début de la carrière du chanteur dans les années 60, en insistant sur plusieurs moments de bascule : son évolution dans la communauté folk de New York, jusqu'à devenir une étoile montante de la chanson, son virage rock... L'occasion pour le cinéaste de raconter à sa manière tout un pan de l'histoire américaine. Avec, pour l'incarner, rien de moins que le wonder boy d'Hollywood, Timothée Chalamet, qui poussera même la chansonnette pour l'occasion. Que demande le peuple ?
. SORTIE LE 29 JANVIER
L'INATTENDU : BARRY JENKIN
VOIX DE LA JUNGLE : AARON PIERRE / TAHAR RAHIM, SETH ROGEN / ALBAN IVANOV, DONALD GLOVER / RAYANE BENSETTI...
Vous êtes-vous déjà demandé ce qu'il s'était passé avant Le Roi Lion ? Nous non plus... Mais Disney, soucieux de continuer à exploiter ses licences les plus lucratives, fait le pari de retenir l'attention des spectateurs avec ce nouveau métrage en images de synthèse qui revient sur les jeunes années de Mufasa. Pour le réaliser, le studio a fait appel à Barry Jenkins, réalisateur oscarisé de Moonlight . L'occasion pour lui d'expérimenter la technique au service du cinéma. Et une bonne raison d'y jeter un œil, quand même.
HOMME DE LA SITUATION : PABLO LARRAIN
SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE : ANGELINA JOLIE, PIERFRANCESCO FAVINO, VALERIA GOLINO...
Vous allez dire qu'on force un peu avec les biopics. Mais en voilà un autre qui mérite qu'on s'y attarde. Dans Maria, Pablo Larrain revient sur les derniers jours de la Callas, qui renaît ici sous les traits d'Angelina Jolie. Larrain non plus n'est pas à son coup d'essai en la matière et il est surtout à l'origine de très beaux portraits de femmes célèbres, en proie à leur doutes et en lutte avec leurs démons. On se souvient de Spencer, itinéraire cauchemardesque de Lady Di et avant elle, de Jackie qui retrouvait le personnage de l'épouse de JFK juste après l'attentat qui lui a coûté la vie.
Oto's Planet continue son petit bonhomme de chemin. Après avoir été récompensé lors de la dernière Mostra de Venise, le conte spatial interactif réalisé par Gwenael François s'est vu décerner le Reflet d'Or au GIFF, le festival du film international de Genève. Coproduction majoritairement luxembourgeoise (via Skill Lab), Oto's Planet propose une immersion d'une trentaine de minutes dans l'univers d'Oto, monde de paix et d'harmonie perturbé par la visite d'un étrange visiteur. L'arrivée de ce nouveau venu va provoquer quelques incompréhensions et tensions... Une expérience sur le changement, la cohabitation et l'entraide qui n'a pas fini de séduire ! Oto's Planet . Un film en VR de Gwenael François. 28 minutes.
Blanchet
degré d'attente note sur 5
SEVERANCE S2 TRUMAN SHOW
MAÎTRES DU JEU : BEN STILLER, DAN ERICKSON
PIONS : ADAM SCOTT, JOHN TURTURRO, CHRISTOPHER WALKEN...
« APPLETV+ REGORGE DE PRODUCTIONS DE QUALITÉ QUE L'ON N'ATTENDAIT PAS ET QUE LE BOUCHE-À-OREILLE ÉRIGE AU RANG D'IMMANQUABLES… »
On ne parle pas assez d'AppleTV+. La plateforme de streaming de la marque à la pomme regorge pourtant de sleepers hits, ces productions de qualité que l'on n'attendait pas et que le bouche-à-oreille érige au rang d'immanquables. Il y a deux ans, Severance était l'une d'elles. Thriller d'anticipation prenant racine dans un impitoyable monde du travail (faut-il rappeler que le mot tire son origine du latin trepalium, qui n'était rien d'autre qu'un instrument de torture ?), Severance suivait l'évolution d'un employé modèle et obéissant au sein d'une multinationale aux étranges habitudes. Jugez plutôt. En signant son contrat de travail, on accepte de subir une opération chirurgicale qui inhibe le moindre souvenir de sa vie privée dès qu'on pousse la
porte de l'entreprise. Et inversement. Lorsque le travailleur reprend le cours de sa morne vie après avoir rempli ses objectifs, il n'a strictement aucune idée de ce qu'il a fait de sa journée. On voit bien là tout le potentiel de ce pitch high concept . La première saison s'était révélée au travers de ses personnages, figures tragiques malgré elles, en lutte avec leurs sentiments qui ne demandent qu'à percer, dans un univers qui leur a tout pris. Dans le rôle-titre, on découvrait un Adam Scott, figure comique déjà passée par le revival de La Quatrième Dimension, qui révélait ici tout le potentiel de son registre dramatique. On revoyait enfin un Christopher Walken bouleversant de fragilité. Ces premiers épisodes donnaient aussi à voir une série-monde bourrée de potentiels que cette saison 2 devrait s'employer à explorer. C'est tout ce que laisse entendre le final de la saison 1 et le teaser cryptique de sa suite. On s'en réjouit... à condition qu'elle ne perde pas de vue ce qui fait battre son cœur : l'humanité de ses héros dans un cadre qui en est dépourvu. Et malgré son nouveau statut de série très attendue, on espère aussi que cette dernière saura conserver son effet de surprise. . À PARTIR DU 17 JANVIER 2025 SUR APPLETV+
PROPHÈTE EN SON PAYS : ALEX DE LA IGLESIA
PRIS DANS LA TOILE : MARIAN ÁLVAREZ, FERNANDO VALDIVIELSO, PAZ VEGA...
Le réalisateur ibérique amoureux du genre revient avec une fiction sérielle qui promet de tourner autour de meurtres mystérieux procédant du même mode opératoire : toutes les victimes sont brûlées et une poupée de Curro, la mascotte emblématique de l'Exposition Universelle de 1992 à Séville, est déposée près des corps. On espère de tout cœur que le mauvais garçon du cinéma espagnol n'aura rien perdu de son mordant.
. MI-DÉCEMBRE SUR NETFLIX
DIAMANTAIRE : ANNA SYMON CASTING AUX MULTIPLES FACETTES : SOPHIE TURNER, FRANK DILLANE, GERSHWYN EUSTACHE JNR...
Dans le Londres des années 1980, fuyant une relation toxique, Joan trouve un emploi dans le milieu de la joaillerie. La tentation est trop forte... et elle va bientôt se forger une réputation de voleuse chevronnée. Si la série marque le retour de Sophie Turner à l'écran, la reconstitution sonne creux, comme le développement de ses personnages secondaires, laissés sur le bord de la route... Reste l'actrice, qui investit avec brio toute la complexité du personnage.
. MI-DÉCEMBRE SUR OCS
THIS IS HIM : DAN FOGELMAN HABITANTS PAS SI TRANQUILLES : STERLING K. BROWN, JAMES MARSDEN, JULIANNE NICHOLSON...
Un thriller aux multiples ramifications par le créateur de This is Us ? C'est la promesse de cette série signée Dan Fogelman pour Disney+. Le synopsis nous apprend que la série se déroule dans une communauté paisible habitée par certaines des personnalités les plus en vue de la planète. Mais leur tranquillité explose lorsqu'un meurtre choquant est commis et qu'une enquête aux enjeux considérables se met en place. Elle a toute notre attention.
. À PARTIR DU 28 JANVIER SUR DISNEY+
À l’aube de son nouveau projet d’envergure « L.U.X Luxembourg Urban Xperience » mené avec son épouse, le multiple champion du monde de BMX Viki Gomez inscrit plus que jamais les sports urbains dans l’identité du Grand-Duché, où il a fondé son foyer. Avec un kick off mémorable à la mi-novembre aux Rotondes - où le couple a réussi un coup de maître en organisant les Championnats d’Europe de BMX Flatland Freestyle, Viki se permet à la fois de faire un bilan des 25 dernières années passées sur le circuit pro et de regarder vers l’avant où les valeurs de transmission et d’inclusion qui lui sont chères tiendront une place centrale dans ses futurs accomplissements. Une occasion parfaite pour s’asseoir avec lui et sa douce autour d’un bon café - et de poser une de ses imparables figures en couverture de ce numéro 89…
Viki, pour celles et ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu nous raconter un peu d’où tu viens et ce qui t’a amené au BMX Flatland, ainsi qu’au Luxembourg ?
Bien sûr ! Je suis né à Madrid il y a quarante-trois ans maintenant et j’y ai grandi. À l’époque de mon adolescence, le BMX est devenu une vraie tendance dans la ville, mais il n’y avait aucune rampe, pas vraiment de skate park : le Flatland c’est-à-dire la pratique de figures freestyle sur un sol plat était donc plus ou moins la seule option et c’est dans celle-ci que je me suis épanoui. J’ai commencé à faire des compétitions avec succès en Espagne, puis je suis devenu professionnel en 2000. Un beau jour, lors d’un event organisé par Redbull au Danemark, j’ai croisé le regard d’Alexandra qui travaillait pour la marque à l’époque et ça a été le coup de foudre ! Née au Luxembourg, elle y avait des attaches familiales et professionnelles, on a donc décidé de s’y installer quand le moment était opportun, il y a douze ans. Aujourd’hui, nous y vivons une vie de famille géniale avec notre fille, ainsi que professionnelle vu que nous travaillons ensemble, même si je voyage toujours beaucoup.
Quels sont les aspects de ton sport que tu aimes particulièrement ? Existe-t-il une vraie communauté des champions ?
Le BMX Freestyle Flatland consiste en des figures et des rotations très techniques, rapides et originales exécutées sur une scène plate ce qui donne son nom à la discipline. Sur le plan de la pratique même, j’aime la combinaison entre la technique et l’artistique. Pour être remarqué et réussir sur le circuit des compétitions, il faut amener sa propre touche, inventer de nouveaux tricks, de nouveaux mouvements ou de nouvelles positions…
Mon style perso est très particulier, il se caractérise par un côté très vivant et organique, par des mouvements spécifiques qui connectent plusieurs positions… Quand on parle de communauté, il y a eu des hauts et des bas, je pense, sur ces dernières décennies. Lorsque j’ai commencé à Madrid, à la fin des années 90, le mot important était le sport, avant tout. Peu importe ton background, tout le monde se retrouvait sur la pratique d’un sport fédérateur. Lorsqu’on passe sur la scène professionnelle, cela peut devenir assez différent…
« POUR ÊTRE REMARQUÉ ET RÉUSSIR SUR LE CIRCUIT DES COMPÉTITIONS, IL FAUT AMENER SA PROPRE TOUCHE, INVENTER DE NOUVEAUX TRICKS... »
Il y a la dimension politique qui apparaît ; les politiques internes relationnelles, bien sûr, mais aussi la politique externe que font entrer certains sportifs. Certaines jalousies, certains jugements hâtifs… Je pense qu’il faut vraiment faire attention et qu’on doit garder absolument en tête le fait que l’on pratique un sport qui rassemble différentes générations, même s’il devient une belle opportunité de business pour les professionnels et les marques et un vrai travail pour les meilleurs, ce qui est mon cas depuis des années. Malgré ces quelques mauvaises vibes qui ont pu apparaître dans notre secteur, j’ai l’impression que cela va dans un bon sens en ce
moment et que l’ambiance traduisait bien cette dynamique positive lors du Championnat d’Europe que nous avons organisé en novembre aux Rotondes !
Justement, pouvez-vous nous parler un peu de cet événement, qui a été un vrai succès ? Il s’agissait d’un aboutissement très attendu pour vous ?
Absolument ! Il s’agissait de l’aboutissement d’un travail de plusieurs années et d’une grosse préparation, mais aussi et avant tout de l’événement de lancement de notre projet commun : L.U.X. Luxembourg Urban Xperience by GG.M. Gobran Gomez Management. Il s’agissait d’un championnat d’Europe très officiel, organisé en collaboration avec la FSCL - Fédération du Sport Cycliste Luxembourgeois et les Rotondes, lors duquel étaient accueillis des champions de toute l’Europe, avec une phase éliminatoire et une finale ouverte au public dans la Grande Salle des Rotondes. C’est le champion français Matthias Dandois, qui a offert une belle visibilité à notre sport lors des Jeux Olympiques de Paris, qui a remporté le titre.
Et tu as assuré une jolie seconde place, Viki !
D’ailleurs, on a pu voir alors sur le tableau des scores que Viki n’était pas ton vrai prénom ?
Oui, c’est vrai que je dois l’avouer, je m’appelle réellement Jorge, mais dès que j’ai commencé à faire du BMX, on m’a appelé Viki en référence à un dessin animé de notre enfance. J’ai gardé ce nom de manière usuelle par la suite, mais les tableaux affichent mon nom officiel (rires) !
Alexandra, ton rôle en tant que manager est très important dans ce projet commun − comment est perçue ta position ?
C’est quelque chose qui est très rare sur le circuit : lorsque j’ai décidé de faire du management de Viki mon métier et de devenir sa partenaire business en plus de son épouse, c’était une première, il y avait et il y a toujours très peu de femmes dans la pratique du BMX. Le rôle même de manager, dans le BMX, était une nouveauté ! Je suis avocate de formation, je pourrais travailler dans bien d’autres milieux, mais notre vision et nos projets se font à deux, on est super complémentaires et c’est ce qui marche auprès des organisateurs et des sponsors. C’est ce qui s’est passé pour cet événement : il s’agissait de la troisième édition du championnat, mais les deux précédentes avaient été organisées par des villes, non par des porteurs de projets spécialisés, « par des riders, pour des riders » − ce qui rend son succès encore plus spécial pour nous…
«
XPERIENCE BY GG.M. EST PARTICULIÈREMENT
IMPORTANT POUR NOUS »
L’accès de la discipline au statut olympique a changé les choses également ?
Oui, depuis 2020, cela a changé énormément de choses, notamment par le fait que le statut olympique fait passer la discipline sous la compétence des fédérations. Et les événements liés à ces fédérations nationales, comme le FSCL, fait que les événements se doivent d’être accessibles à un public plus large, ce qui était vraiment le cas pour le championnat de novembre, ici à Luxembourg. C’est une grande satisfaction que les aficionados du BMX Freestyle Flatland ne devaient pas dépenser une somme folle sur un event privé pour voir des prestations d’envergure mondiale et puissent se sentir inclus, échanger avec les sportifs, sentir l’ambiance unique d'un sport qui l’est tout autant et qui a un avenir absolument dingue…
Parlons avenir justement : quels sont les projets pour cette entité « L.U.X. Luxembourg Urban Xperience by GG.M. » que vous avez lancée ?
Il s’agissait en effet du premier pas public de Luxembourg Urban Xperience, qui a vocation à évoluer de différentes façons dans les années à venir. L’objectif premier est
d’organiser dès l’année prochaine un festival de trois jours dédié aux sports urbains : BMX bien sûr, mais aussi skate, parkour et même hip-hop − avec des ateliers, des démos, des sessions meet&greet avec les pros…
Une manière d’encourager les jeunes potentiellement intéressés par ces sports à passer à l’action, dans un cadre officiel, soutenu par les pouvoirs publics et non privé et − de ce fait − plus accessible. L’accessibilité est aussi la valeur cardinale d’une autre évolution que nous souhaitons à moyen terme, à savoir la mise en place d’une infrastructure d’accueil et d’entraînement pour les amateurs de ces sports. Les structures qui existent actuellement peuvent effrayer, à mon avis, les pratiquants les moins expérimentés… Il y a une grande liberté dans la pratique des sports urbains, moins de carcans que dans les sports plus traditionnels et cela plaît aux jeunes.
Viki, le choix des Rotondes comme lieu pour ce championnat était naturel ? L’ancrage local est-il un facteur important pour la suite de vos aventures ?
Effectivement, les Rotondes sont un endroit que l’on connaît bien et qui a un historique très proche avec la scène et les
sports urbains, mais aussi avec le cyclisme. J’ai commencé à échanger avec Yves Conrardy, qui est en charge des projets sociaux au sein du centre culturel, il y a des années, lorsque j’ai commencé à réfléchir à tout cela, et j’ai toujours trouvé en lui un interlocuteur intéressé et investi. La grande salle des Rotondes était un lieu parfait pour cet événement à guichets fermés et l’ancrage local est effectivement important pour nous pour la suite. Moi qui travaille aux côtés de marques mondiales comme Redbull, Reebok ou Tenga depuis plus de vingt ans, collaborer avec des forces locales doit faire partie de ce que nous voulons mettre en place ici, au Grand-Duché, là où nous élevons notre fille…
Redbull, justement : que devient la relation d’un champion comme toi avec un sponsor qui le soutient depuis autant d’années ? Quelles sont les plus belles expériences que vous avez pu avoir ensemble ?
Il est indéniable que cette relation sponsor/sportif, au bout de 22 ans, devient très spéciale. Je « dépends » de Redbull Espagne, où les équipes tournent beaucoup, mais je connais tout le monde ou presque au siège autrichien de la marque, avec des collaborateurs que je fréquente depuis le début.
Une des choses que je préfère, c’est l’appréciation que la marque a pour mon expérience et sa volonté de faire progresser les sports qu’elle sponsorise − j’ai d’ailleurs une sorte de rôle de consultant aujourd’hui. Mais elle m’a aussi aidé à rester au top, littéralement, puisque j’avais une obligation de rester dans le top 3 mondial dans mon contrat pour avoir droit au full sponsorship !
Cela m’a poussé à toujours donner plus, à rester au top de ce que je pouvais proposer. Bien sûr, j’ai aussi eu l’occasion de voyager à travers le monde dans des endroits incroyables grâce à ce partenariat avec Redbull, faire des rencontres mémorables. J’ai pratiqué le BMX Freestyle dans plus de 70 pays, dans des paysages magnifiques, sur des scènes uniques et c’est tout ce que je peux souhaiter sincèrement à la nouvelle génération de sportifs.
Cette transmission vertueuse, c’est ce que tu souhaites à la scène BMX, mais aussi à toi-même ?
Absolument, c’est l’évolution de mon amour pour mon sport et mon futur job ! Je pense que le BMX Freestyle est un des plus beaux sports possibles. C’est la meilleure contribution que je puisse lui apporter dorénavant, en offrant une plateforme sérieuse et adéquate aux nouvelles générations. Je suis d’autant plus sensible à cette vision quand je vois ma fille escalader un petit mur à fond au BlocX à Esch, où nous aimons beaucoup l’emmener. C’est un très chouette endroit, avec des structures parfaites pour les amateurs ! Il est donc temps de mettre à profit l’expérience acquise ces 25 dernières années et de la combiner à cette envie de transmettre pour réaliser ce que nous souhaitons, promouvoir ces jolis sports freestyle, les communautés et les vertus qui y sont attachées − et faire de Luxembourg Urban Xperience la meilleure initiative possible en ce sens…
Merci Alexandra, merci Viki !
Sélection
Fabien Rodrigues
DÉCEMBRE - JANVIER - FÉVRIER
01.11.24-14.04.25 /
Cerith Wyn Evans, né au Pays de Galles en 1958 et vivant et travaillant à Londres, met en scène dans la Galerie 3 et le Forum du Centre Pompidou-Metz un jardin sensoriel et poétique... Cette exposition personnelle réunit de manière inédite plusieurs séries de sculptures lumineuses emblématiques de la pratique de l’artiste de ces dernières années. Lueurs empruntées à METZ est ainsi la première exposition personnelle de Cerith Wyn Evans dans une institution française depuis sa monographie au Musée d’Art Moderne de Paris en 2006. L’artiste y met en résonance des œuvres sonores et lumineuses, et élabore de rayonnantes scénographies. Des créations anciennes et d’autres plus récentes entrent en interaction tels des personnages de théâtre, produisant de nouveaux scénarios. Chacune reste singulière, et toutes sont orchestrées de telle sorte que l’exposition ne cesse de se transformer, comme animée par une vie intérieure…
Centre Pompidou-Metz
Réalisée par l’Architekturmuseum der Technischen Universität München (Pinakothek der Moderne), l’exposition présente une panoplie d’approches de l’architecture pour fournir des réponses au phénomène du « sans-abrisme ». Elle a fait le tour à Munich, Hambourg et Bolzano et se compose d’une série d’exemples de cités à l’extérieur de l’Europe, d’études de cas sur le territoire européen et elle clôture avec une vue sur Luxembourg. Comme moyens de communication, elle s’appuie sur des présentations sur panneaux, des vidéos et des maquettes. Des exemples internationaux : Los Angeles, Sao Paulo, Hong Kong ou encore Munich, évidemment, mis en avant et souhaitant inciter à réfléchir sur d’éventuelles pistes de solutions. Refuser un rejet radical et développer plutôt une sensibilité nuancée face au phénomène est un objectif…
LÉGENDE
Comme pris d’une une envie de repousser les barrières du classique, les musiciens de l’Orchestre de Chambre du Luxembourg se donnent le la pour offrir au public du CAPE une expérience symphonique hors du commun. Grâce à un programme musical aux multiples esthétiques et réunissant certaines des plus belles pages orchestrales, l’OCL propose en effet en cette fin d’année un concert sans chef d’orchestre, tel un face à face direct avec le public, placé au cœur de l’orchestre… L’auditeur est ainsi plongé dans un monde souvent fantasmé et pourra en « découvrir toutes les facettes », dans une immersion unique à 360°. Au programme musical de cet événement dominical exceptionnel : Mendelssohn, Ilitch Tchaïkovski, Beethoven, Enesco, Debussy et Richte, rien que ça…
Après 17 albums et deux prestigieuses nominations aux Grammy Awards, Ibrahim Maalouf revient en grand avec un projet musical innovant. Tant sur la philosophie que sur l’histoire, T.O.M.A , acronyme de Trumpets of Michel Ange, est une grande aventure musicale qui transporte les mélomanes vers un monde où folklore et modernité ne font qu’un. Comme à son habitude, Ibrahim tente le pari d’une musique exigeante mais accessible au grand public… T.O.M.A , c’est d’abord un album métissé, véritable mélange d’influences où l’orient festif et nostalgique s’exprime avec une liberté rare ; c’est ensuite le nom d’une marque de trompettes créée par Ibrahim en collaboration avec des artisans français ; et c’est enfin une grande fête qui réunit toutes les générations, amateurs comme professionnels ! Avec ce nouvel album, Maalouf pose la première pierre d’un ambitieux projet de vie mêlant lutherie, exception culturelle française, pédagogie, album et scène - et qui a pour but de « nous rassembler autour de valeurs communes »...
Le duo musical luxembourgeois ENGLBRT invite avec enthousiasme, le temps d’un concert spécial, le célèbre groupe belge Compact Disk Dummies à partager la scène avec lui. Ce concert marque des retrouvailles particulières, ENGLBRT ayant déjà assuré la première partie de Compact Disk Dummies lors de leurs concerts à guichets fermés au De Roma à Anvers. Lors de leurs concerts anversois, les deux formations ont forgé un lien musical et personnel, un lien qui se poursuit alors qu'ils font équipe de nouveau pour présenter leurs nouveaux sets au public luxembourgeois. Ce concert marque également le retour du groupe belge Compact Disk Dummies au Grand-Duché après sa prestation au festival Koll An Aktioun en 2018…
Rotondes
Sélection
Fabien Rodrigues
Sarà perché ti amo… Après une fulgurante passion amoureuse, un acteur se confronte à ses souvenirs et livre une ode à l’amour dans sa dimension la plus universelle. Pendant qu’ils préparaient leur spectacle, Salvatore et Nuno ont vécu une histoire d’amour intense. Maintenant, Salvatore est parti. Le spectacle n’aura pas lieu. Nuno se retrouve seul parmi le désordre des souvenirs. Dans un dernier élan exalté, il demande au public de l’aider à faire le tri. Que choisir parmi les moments partagés, les rires, les mots doux et les mots crus ? Tous ces détails (in)signifiants qui font la beauté d’une relation ? En (re) convoquant cet amour sur scène, Nuno cherche-t-il à en guérir ou veut-il revivre une dernière fois ce qu’il ne parvient pas à oublier ? Salvatore Calcagno, Dany Boudreault et Nuno Nolasco entraînent le public dans un spectacle sensible, subtil, poétique et drôle, où se mêlent le quotidien et l’extraordinaire, le trivial et le sublime, où – sous le joug amoureux – des événements mineurs revêtent la plus grande importance. Sur un air lancinant de pop italienne, on plonge au cœur de la relation entre deux êtres – petits mensonges et actes manqués compris – au risque de nous y reconnaître...
« Sound anywhere, anytime, with anyone » ! L'un vient de la house music, l'autre de la techno. Lors d'un festival en 2021, le duo français innove avec le premier système son utilisant des batteries recyclées transportées sur un vélo cargo. L'histoire est lancée. Ils commencent à se balader dans Paris avec leur soundsystem à une époque où les gens n'ont qu'une envie : danser. Très vite, le téléphone n'arrête pas de sonner, le duo va de fête en fête, avant de s'installer sur les quais de Seine à Paris. Ces événements en plein air rassemblent rapidement des milliers de personnes. En 2023, Dan et Jay intègrent leurs deux grandes passions dans leur premier EP : la house music du début des années 90 et la trance de la fin des années 90. Depuis, le duo a été booké en festivals et autres clubs pointus en France, souvent à guichets fermés. Ils feront sûrement de même à Luxembourg sur invitation du jeune collectif Ultraschall, soutenu par les talents locaux Charli/e, Huv et Alberto Stocco…
Den Atelier
08-24.01 /
Comment sont nés les clubs de football féminins ? Quelque part en Angleterre, durant la Première Guerre mondiale, quand les hommes ont été envoyés se faire tuer à la guerre… À cette époque, dans une usine d’armement, onze femmes ouvrières se sont mises à taper dans un ballon qu’elles ont trouvé dans la cour. Quel n’était pas le désarroi des hommes, des patrons, des prêtres, quand elles ont commencé à se constituer en équipe et à en affronter d’autres. Grâce à l’absence des hommes, les clubs de football féminins sont nés et un engouement du public s’en est suivi. Chacune des joueuses a trouvé une place sur le terrain, selon ses particularités, et a pris son destin en main. Le football a sauvé ces femmes, et le temps de la guerre, durant l’absence de leurs maris, elles étaient protagonistes de leur vie. Au retour des hommes de la guerre, les clubs féminins de football sont interdits… jusqu’en 1971. Ce texte de Stefano Massini raconte une véritable conquête pour les femmes, en dessinant les destins croisés de footballeuses, fondés sur la solidarité et l’émancipation à travers le collectif. Les femmes ont dû s’approprier le football, malgré le mauvais accueil réservé à leur pratique. C’est donc une histoire d’insoumission que celle du football féminin.
Sélection
Fabien Rodrigues
Une causerie coquine sur la bluffante intelligence des fleurs… De la Sexualité des Orchidées est une conférence-spectacle, au cours de laquelle Sofia Teillet - comédienne déguisée en maîtresse de conférence, disserte et digresse autour de la reproduction de l’orchidée : comment le sexe masculin (le pollen) rencontre le sexe féminin (le pistil). Cet acte d’apparence simple s’avère être une opération complexe et technique. Et contre toute attente, son analyse détaillée permet d’en savoir un peu plus sur tout un de tas de choses, comme la vanité du tyrannosaure, l’invention de la pétanque, le modèle amoureux de la baudroie abyssale, et le sens de la vie – non pas le sens de la vie... Quoi que…
Plus graou que miaou, Miki, jeune artiste franco-coréenne (que tu retrouves aussi dans la Playlist de Seba dans Bold #8 8) s’est cherchée dans les brumes des afters et pendant ses trajets en BlaBlaCar. Geekos, productrice et musicienne, elle a beaucoup écouté de city pop japonaise et de musiques électroniques. En triturant des sons et en distordant sa voix, elle a construit un mégaphone puissant à une écriture intime et sans filtre. Inspirée dès son plus jeune âge par le documentaire live Stop Making Sense des Talking Heads, Billie se découvre, quant à elle, une passion pour la chanson et la scène. Bercée par un mélange de chanson française et de post-punk anglais, la musique devient vite un fil rouge dans sa vie. Une soirée double trouble qui vaut un petit détour par le Gueulard !
Le Gueulard Plus (Nilvange)
En janvier et février
jusqu‘au
Dim 12.01
jusqu‘au Dim 12.01
CUBE #14 Milo Hatfield Installation
LOOP #31 Zohra Mrad Animation vidéo
de janvier à juin 2025 THEATERLABOS
Sam 11.01Dim 12.01 L’UNIVERS A UN GOÛT DE FRAMBOISE
Mer 15.01Dim 19.01 BE KIND Spectacle
Mer 22.01 LUXEMBOURG LGBTIQ+ PANEL
Org. : LEQGF a.s.b.l. Atelier
KULTURGESCHICHT LËTZEBUERG
Mer 22.01
Org. : Institut de langue et de littératures luxembourgeoises de l’Université de Luxembourg
Jeu 23.01 MEMORIALS Concert
Sam 25.01Sam 01.02
WIMMEL WEEK
Présentation du Wimmelbuch Rotondes, concert dessiné, séance de dédicace, ateliers, loop #32 Projet transversal
Jeu 06.02 COLD GAWD + SOFT BLUE SHIMMER Concert
Mer 12.02 FACS Concert
Sam 15.02 NIEVE ELLA
Org. : A-Promotions Concert
Lun 17.02 PUNCHLOVE Concert
Sam 22.02 + Dim 23.02 MULTIPLICA LAB * Arts numériques
Jeu 27.02Dim 02.03 LA SERPILLÈRE DE MONSIEUR MUTT Spectacle 4
* Événements cofinancés par l’Union européenne dans le cadre du projet GRACE – Interreg VI Grande Région
Infos, tickets et programme complet : rotondes.lu
Fabien Rodrigues
Bienvenue au Groove club : un bar à l’ambiance disco et l’atmosphère flottante. De trois générations différentes, 9 personnages – comédiens, danseurs et acrobates –vaguent entre passé et présent, entre nostalgie et allégresse, sur une piste de danse aux allures de vieux tourne-disque. Sur les musiques de Strauss, Stravinski, Bob Marley ou Drake, ce club-là est un lieu vertigineux. Un long et doux voyage musical et chorégraphique où se perdre avec plaisir, qui raconte nos fragilités, nos luttes et nos espérances. Sur une chorégraphie de Jean-Guillaume Weis, une dramaturgie de Mikaël Serre et une scénographie de l’incontournable Trixi Weis…
Escher Theater
À la suite des nombreuses représentations au Luxembourg, en Belgique et en France, Alex Monteiro s’apprête à conclure cette série de représentations en janvier 2025 avec sa dernière performance luxembourgeoise. Dans la salle même qui a produit son spectacle, il offrira au public une dernière occasion de plonger dans son univers unique ! Dans son spectacle, il lui parle de ce qui l’agace, comme vieillir (et donc qu’il ne tient plus l’alcool), les somnambules ou encore ses médecins... De manière nonchalante et angoissée, ce Luso-Luxembourgeois nous parle en toute sincérité de lui - et en français. En effet, psychologue le jour, improvisateur le soir, Alex est particulièrement fan de stand-up et d’humour en général. En 2016, il démarre l’écriture en anglais et fait ses premières scènes ouvertes, mais réalise que le français est la langue qu’il préfère. Il est notamment le créateur du festival Relais du rire, qui soutient la Fondation Cancer du Luxembourg…
Quand maturité rime avec curiosité, Anne Roumanoff porte dans ce nouveau spectacle un regard narquois et joyeux sur les grandes transformations de notre société : nouveau langage, nouveaux comportements, nouveaux métiers. On y croisera notamment une coach américaine en relation de couple, vous entendrez une version revisitée des contes de fées, un poème sur les influenceurs et des commentaires savoureux sur l’actualité politique et sociale. Un spectacle déconstruit par une femme expérimentée qui rêve de se reconstruire.
Casino 2000
18.01 > doors 20h00 pleasing an immersive release show
25. & 26.01
lucilin a two-day festival of new music
07.02 > 20h30 @ratelach balladur pourquoi tour
19.02 > doors 20h00 pussy riot w/ diana burkot & new age doom
21.02 > doors 19h30 kompromat
rebekka warrior & vitalic
22.02 > doors 20h00 30 years of color haze
15.03 > doors 20h00 maz univerze album release party
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ECHTER‘JAZZ FESTIVAL
Concert incontournable ou exposition à ne pas louper, chaque mois, Elfy sélectionne le meilleur des événements juste autour de vous.
Un soir, un bar, un moment jazz ! J’ai mon petit spot fétiche à Luxembourg, et c’est le Liquid Bar, dans le Grund. « Real Music & Great Beer », c’est bien plus qu’un slogan ici, c’est un état d’esprit. Que tu sois prêt à lâcher ton sax’ ou juste profiter de l’ambiance, tu vas adorer leur jam session, le mardi 28 janvier 2025. Avec une scène ouverte à tous les musiciens, c’est l’occasion rêvée de t’exprimer. Et si tu veux juste te détendre, viens trinquer, ça va swinguer ! Ce genre de soirée me rappelle mes nuits de jam au Terra Blues, une vibe folle à ne pas manquer.
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Jamel Debbouze reprend son rôle de parrain de la nouvelle scène humoristique française avec une tournée exceptionnelle, réunissant les stars actuelles du stand-up. T’es prêt.e ? Né en 2006 sur le plateau de Canal+, révélant les humoristes de demain dans un décor devenu légendaire, le Jamel Comedy Club a fait bien du chemin depuis, notamment en s’installant sur les Grands Boulevards parisiens dès 2008 - un haut lieu du rire qui rassemble quelque 75 000 spectateurs par an ! De plus, depuis plus de 10 ans, la troupe parcourt les régions francophones, visitant plus de 40 villes par an… Et pour cet hiver 2025, Esch-Belval et la Rockhal font partie des dates très attendues de cette grande virée du stand-up à la française, ma gueule… Hâte !
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Paul Wiltgen batterie
Elian Zeitel chant
Lisa Wulff contrebasse
Nicolas Kummert saxophone
Jorik Bergman flûte
23 > 25.01
Emil Miszk t rompette
Oddrun Lilj Jonsdottir guitare
Édouard Ferlet piano
Sélection
Fabien Rodrigues
13-14.02 /
La danseuse et chorégraphe Jill Crovisier, lauréate du Lëtzebuerger Danzpräis 2019 et covergirl de BOLD#87, revient au Grand Théâtre avec sa nouvelle création THE GAME – GRAND FINALE, résultat d’une recherche de trois ans où l’artiste a parcouru le monde en long et en large pour explorer, en danse, le thème des jeux et leur relation avec la condition humaine et l’existence. La création, présentée ici en première mondiale, se consacre à l’examen de notre instinct de survie et au besoin impérieux d’exprimer nos histoires et nos liens, immerge le public dans l’ambiguïté et le contraste entre plaisir, peur et espoir. Les huit danseurs et danseuses nous invitent à embarquer pour un voyage puissant entre fiction et réalité, simplicité et complexité. Un contraste entre plaisir, peur et espoir pour huit danseurs, suivi de dates chez les coproducteurs, à savoir au Escher Theater et au Trifolion, en juin 2025... Avec Djamila Polo, Jan Möllmer, Jaeger Wilkinson, Serge Daniel Kaboré, Minouche van de Ven, Apollo Anastasiades, Jeanna Serikbayeva et Bettina Rose Jurák.
Le mythique duo néo-post-punk fondé par Vitalic et Rebeka Warrior viennent défendre leur nouveau projet sur la scène de la Kufa ! D'un côté donc, Vitalic aka Pascal ArbezNicolas, qui s'est fait un nom sur la scène techno du french underground depuis la fin des années 90 et remixe pour le compte de Daft Punk, Björk et d'autres grands noms. Rebeka Warior, d'autre part, n'est pas non plus une page blanche : depuis le début des années 2000, elle est la moitié du duo d'électroclash Sexy Sushi, où elle ne se contente pas de peaufiner les arrangements, mais écrit et chante également les textes. Avec KOMPROMAT, ce n'est pas la première fois que Vitalic et Rebeka Warrior se retrouvent. En 2012 déjà, ils ont travaillé sur leur premier album Traum und Existenz. Mais cette formation se présente désormais de manière plus sombre et encore plus mystérieuse. Inspirée par la « vieille techno berlinoise », elle propose dix morceaux avec des basses saccadées, interrompues de manière inattendue pour être reconstruites par des constructions mélodiques au synthétiseur et par la voix suave de Rebeka. Une seconde, on a envie de pleurer, puis d'embrasser le monde et tout cela en dansant… Immanquable.
Grand Théâtre
On vous invite à célébrer le Nouvel An dans l’ambiance unique de ces 5 établissements , mêlant gastronomie, musique et fête jusqu’au bout de la nuit. Pour prolonger les festivités, deux de leurs restaurants vous accueillent dès le 1 ER janvier avec des brunchs parfaits pour retrouver des forces dans une atmosphère conviviale.
"ZANZIBAR - MOONLIGHT GALA"
Menu gastronomique en 6 temps à 135 € par personne, avec animations et DJ.
Réservation : naga-dining.lu
Tél. : 28 99 03 33
15 rue de Limpach, L-3932 Mondercange
"NEW YEAR'S BUFFET"
Buffet spécial du Nouvel An avec cuisine internationale, de 18h30 à 22h30, pour 68 € par personne. La soirée continue avec DJ Dee à partir de 23h pour une ambiance clubbing.
Réservation : fabrik.lu
Tél. : 27 40 33 33
33 rue de la Gare, L-7535 Mersch
"DINER FOR ONE"
Menu à 72 € par personne, servi de 18h00 à 23h00. Prolongez la fête avec DJ Mape en soirée clubbing de 23h30 à 3h00.
Réservation sur menu.schrainerei.lu
Tél. : 27 40 15 35
115a rue Emile Mark, L-4620 Oberkorn Differdange
"THE GREAT GATSBY"
Menu spécial à 145 € par personne, avec un accord mets-vins en option (60 €). Profitez d'un concert au piano à queue par Yuliya Valentin à partir de 19h, suivi d’une soirée clubbing animée par DJ Blackie de 22h00 à 3h00.
Réservation : menu.parcleh.lu
Tél. : 51 99 90
1 rue de la Foret, L-3471 Dudelange
"HANGOVER BRUNCH BEIM MÉCHEL"
Brunch du lendemain servi de 11h30 à 15h30, pour 60 € par personne.
Réservation : beimmechel.lu / Tél. : 27 40 75 55
1 rue Jean Majerus, L-7555 Mersch
"CIRCUS, THE DINNER PARTY" Walking dinner à 65 € par personne, de 19h00 à 22h45. La soirée continue avec DJ L-FLX & SVNTOS en mode clubbing, de 23h00 à 05h00 (entrée : 20 €).
Réservation sur hitch.lu
Tél. : 27 40 21 25 21-25 All. Scheffer, L-2520 Limpertsberg Luxembourg
"LATE BRUNCH"
Brunch du lendemain servi de 17h00 à 22h00, pour 60 € par personne.
Réservation : kaell.lu / Tél. : 27 40 18 18 18a rue de Welscheid, L-9090 Ettelbruck
« Tous les plats sont faits pour être partagés. Et si c’était ça, finalement, le secret de la Potion Magique ? ». Voilà le point de la vue aussi convivial que tranché de Romain Colucci, fils de ce sacré Coluche, qui signe l’avant-propos et le dos d’un ouvrage qui fait chaud au corps et au cœur en cette fin d’année. Les 40 banquets propose au lecteur de prendre joyeusement place à table et de se taper la cloche grâce à un grand festin d’Astérix, dans une version contemporaine signée par 40 grands chefs français, le tout édité chez Albert René et au profit des Restos du Cœur…
Il fallait peut-être simplement y penser, c’est à présent le cas : les grandes tablées qui clôturent, au fil des décennies, chaque aventure d’Astérix, sur papier glacé comme sur nos écrans - pendants gaulois aux célèbres bacchanales de leurs ennemis jurés romains - avaient bien droit, elles aussi, à leur ouvrage gourmand moderne ! Hachette s’essaye d’ailleurs à l’exercice des recettes de « bande dessinée » depuis un moment, avec des ouvrages très réussis comme avec le Gastronogeek spécial anime japonais de Bérengère Demoncy et Thibaud Villanova en 2023, qui mettait l’eau à la bouche des fans de mangas et de japanime grâce à 40 recettes issues des plus grands succès du genre.
C’est donc cette fois à l’univers d’Astérix que la maison d’édition s’attaque, mais dans une approche unique et fondamentalement solidaire, par le biais des Éditions Albert René, fondées en 1979 par Albert Uderzo et faisant désormais partie du groupe Hachette. Car oui, l’intégralité des bénéfices engrangés par Les 40 banquets ainsi que les droits d’auteurs d’Anne Goscinny et Sylvie Uderzo - aka les ayants droit - sont reversés aux Restos du Cœur : faith in humanity restored (au moins un peu).
« Lorsqu’on commence la lecture d'un album d'Astérix, l'on sait qu'un banquet clôturera l'aventure. Cette conclusion, qui prend systématiquement l'allure d'une fête dédiée à la joie d'être ensemble, est devenue emblématique de la série. J'ai été très heureuse de partager avec Romain Colucci et les Restos du Cœur ce moment crucial, celui au cours duquel on se rassemble pour rire et chanter.
Parfois, j'imagine un banquet idéal, non forcément parfait en ce qu'il offrirait de nourritures terrestres, mais dont la compagnie, faisant fi du destin, serait enfin réunie.
À la droite du chef, Albert Uderzo, à la droite d'Astérix, mon père. La cervoise coule à flots, les sangliers succèdent aux sangliers. Un peu plus loin, de l'autre côté de la table tout près d'Obélix, je vois le sourire de Coluche. Un rêve qui, grâce à ces 40 banquets, est devenu réalité », confie ainsi Anne Goscinny en introduction du tome festif. Elle est suivie par Sylvie Uderzo : « L'idée d'inviter à un banquet gaulois la famille des Restos du Cœur portée par Romain Colucci, fils de l'irréductible Coluche, nous permet d'apporter au nom de nos deux pères, René Goscinny et Albert Uderzo, tout le soutien du village. J'en suis sincèrement ravie. Tant il y a de passerelles qui traversent ces deux mondes. Tant il y a de générosité sans calcul et sans préjugés chez Coluche comme dans le village des Gaulois ».
Dans un contexte actuel franchement morose, entre les scandales impensables, les conflits interminables et les comportements minables tout court des instances qui, ci et là, sont censées gouverner avec raison et bienveillance, ce joli recueil canaille de bonnes recettes - qui permet à celles et ceux ayant les moyens de festoyer en ces fins d’années d’apporter une aide inconditionnelle aux personnes les plus démunies, fait clairement chaud là où il faut… Romain Colucci le dit on ne peut mieux : « Ce n'est pas la première fois que vous ouvrirez un album d'Astérix avec gourmandise, mais cette fois, c'est la bonne ! La recette est dans le livre. Quelque part. Cherchez bien. Je suis sûr que vous trouverez ! On compte sur vous, par Toutatis ».
40 ALBUMS ICONIQUES, 40 CHEFS ENGAGÉS, 15 BALLES…
Ce sont en effet quarante cheffes et chefs français qui se sont mis aux fourneaux pour donner leur version actuelle de ce que serait le banquet, ou au moins une partie - en formules plat/ dessert ou entrées à partager par exemple - d’un des quarante albums d’Astérix choisis pour l’occasion. À chaque double page, on plonge dans l’une de ces « interprétations » - terme adoré des foodies et critiques culinaires amateurs - et dans l’univers génial d’Astérix. On se rappelle les ripailles de fin d’album et film animé, joyeuses certes, mais qui arrivaient aussi toujours un peu trop tôt tant on n’avait pas envie que l’aventure se termine ; on sourit en pensant à ce pauvre barde malmené et ligoté pour vouloir exprimer toute sa créativité à grands coups de fausses notes - et on revoit bizarrement très bien le rouleau à pâtisserie de Bonemine ou encore le gros poisson d’Ordralfabétix arriver en pleine poire de qui avait la malchance de passer par là, avant de servir de manière bien plus pacifique au gueuleton du soir...
Et qui d’autre pour entamer les hostilités culinaires qu’un des véritables Abraracourcix de la gastronomie française qu’est le chef Thierry Marx, qui prend en main la version mijotée d’Astérix le Gaulois. Avec un menu en trois services, rien que ça ! Œuf poché et oignon rôti en entrée, écrasé de pommes de terre et maquereau poêlé pour le plat, suivi de sa « pâte à crêpes secrète » : le chef étoilé du restaurant Onor à Paris - un de ses « quelques » projets - exprime ici une de ses pratiques phares : faire de la bonne cuisine avec des produits simples et peu coûteux !
Impossible d’énumérer ici tout le bel éventail de professionnels qui ont joué le jeu des 40 banquets, mais on a évidemment nos petits coups de cœur : les choux farcis de Sarah Ehmann pour Astérix et les Goths ; la Blanquette de sot-l’y-laisse de dinde de Guillaume Delage pour son Tour de Gaule ; le Zaalouk d’aubergines de Mohamed Cheikh dans son très pertinent Combat des Chefs ; l’Okonomiyaki de Julien Lemarié pour Astérix et le Chaudron ; la Fondue suisse de Laszlo Badet pour Astérix chez les Helvèteslogique ; les divines Tortellini d’agneau confit à la menthe d’Anne-Sophie Pic pour Le Devin ; la Polenta crémeuse et Chermoula d’aubergines-courgettes de Zohra Levacher dans sa Grande Traversée ; le Potage Cultivateur de Jean-François
Piège pour Le Grand Fossé ; la Madeleine de partage
XXL d’Émile Cotte pour Astérix et Latraviata ; la Tarte aux pleurotes et parmesan de Simon Auscher pour Le Papyrus de César ; and so on… Une multitude de miams à réaliser au fil des saisons, mais une collection à mettre sous tous les sapins possibles en cette fin d’année, pour la modique somme d’un cocktail correct dans la capitale luxembourgeoise…
Image
Christophe Guibbaud
Bonjour Céleste, quelles sont les valeurs et la mission des éditions Albert René ?
Les éditions Albert René ont été créées par Albert Uderzo à la fin des années 70, après le décès de René Goscinny pour protéger et valoriser les œuvres communes de ces deux artistes de génie qui ont révolutionné la BD francobelge. Leur œuvre la plus connue est Astérix le Gaulois, phénomène hors norme de l'édition avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus dans le monde en 117 langues et dialectes. La totalité des droits (édition, audiovisuel, licence) liés à ces œuvres est ainsi détenue par les éditions. Notre mission principale dans ce contexte est de nous mettre au service d’Astérix en développant de nouveaux projets, seuls (albums) ou en partenariat (films, produits dérivés, attractions au parc Astérix) et en mettant en avant 65 ans d’une œuvre patrimoniale - principalement au travers d’éditions enrichies, de hors-séries presse ou d’expositions. Il est essentiel de retrouver nos valeurs dans tous nos développements : humour, amitié, esprit de résistance, convivialité.
Comment mène-t-on le « navire » Astérix en 2024 et quels sont les défis de demain ?
C’est une fierté et un honneur d’être à la tête du « navire » Astérix. À ce titre, on se doit d’être humblement au service du personnage et de son histoire en respectant l’ADN de
cet univers incroyable et d’une richesse inouïe. Astérix nous impose une ambition forte et une exigence de qualité très élevée pour tous les projets auxquels nous associons le plus célèbre Gaulois. Continuer d’émerveiller et faire rire avec de nouvelles histoires autant de lecteurs ou spectateurs dans le monde et de générations différentes est et restera notre plus grand défi, aujourd’hui comme demain.
«
ASTÉRIX
AMBITION FORTE ET UNE EXIGENCE DE QUALITÉ TRÈS ÉLEVÉE »
Après ce projet gastronomique et solidaire, où pourrait bien s’aventurer le monde d’Astérix ?
Nous avons plein de très beaux projets en préparation, mais il est trop tôt pour en parler. Ce qui est certain, c’est qu’Astérix est un personnage populaire et exigeant qui peut rencontrer son public avec succès dans le cadre d’un album BD bien sûr, mais aussi d’une exposition dans un musée, avec un jeu vidéo, au cinéma, dans un parc d’attractions ou avec un projet solidaire comme l’ouvrage des 40 banquets avec les Restos du cœur.
C’est sa grande force… et même sans potion magique !
Depuis 1974, SOS Villages d’Enfants Monde s’engage à partir du Luxembourg pour la prise en charge et le développement des enfants afin qu’ils vivent mieux au sein de leurs familles et de leurs communautés.
Dis-moi quelle montre tu portes et je te dirai qui tu es… En ces fêtes de fin d’année, difficile de ne pas s’intéresser à l’accessoire ultime qui complète, sublime - ou ruine complètement une tenue : la montre. En complément de notre focus très opulent, Bold te propose un éventail bien pensé de montres à (s’)offrir. Des plus quotidiennes aux craquages coup de cœur : quel modèle fera son arrivée sur ton festif poignet ?
Les pièces à avoir absolument, les derniers accessoires geek à ne pas manquer ou encore les fragrances qui nous ont titillé les narines, petite liste non exhaustive de nos coups de cœur... Qu'on puisse se les offrir, ou pas !
Depuis plus de deux siècles, la Maison Veuve Clicquot se donne pour mission de perpétuer et d’incarner l'audace et l’optimisme de Madame Clicquot. Celle que l’on surnommait « la grande dame de la Champagne » continue d’inspirer quotidiennement la Maison par sa créativité et son exigence. Notamment reconnue comme l’avant-garde de ses designs, Veuve Clicquot continue d’imaginer des objets à la fois innovants et fonctionnels, conçus pour accompagner chaque moment de dégustation tout en s’inscrivant dans une démarche plus écoresponsable. Ainsi, cet hiver, la Maison Veuve Clicquot marque la fin d’année avec une offre inédite, des coffrets et accessoires personnalisables qui constituent un cadeau idéal, et présente par exemple le « Puffy Bottle Holder », l’accessoire ultime pour rendre sa virée en montage chic et festive ! Pensé spécialement pour transporter une bouteille de Brut Carte Jaune ou de Brut Rosé et conserver le champagne à température idéale pendant une heure, cette « doudoune pour Champagne » est réalisée à partir de matériaux recyclés et arbore le jaune emblématique de la Maison. Must have
La Maison de parfumerie belge Unomismo, fondée par le jeune entrepreneur passionné Antonio Caraz, lance en cette saison son premier extrait de parfum, pour lequel chaque détail est une ode à l’élégance. Inspirée par la légendaire déesse de l’amour et de la sensualité, Aphrodite, « Velvet Swan » se révèle comme un ballet olfactif… Tels le yin et le yang, ses arômes se conjuguent pour créer une expérience sensorielle unique. Les accords sombres et sensuels évoquent le mystère de la nuit, tandis que les notes lumineuses capturent l’éclat du soleil. Velvet Swan, nom inspiré d’un des animaux totem d’Aphrodite, incarne ainsi la dualité même de la féminité moderne, à la fois forte et délicate, mystérieuse et éclatante. Cet extrait de parfum sophistiqué très féminin est une innovation pour Unomismo, dont les autres fragrances audacieuses sont souvent très unisexes.
Lush a dévoilé cet automne une toute nouvelle gamme de douze nouveaux parfums à adopter en fonction de son humeur et de son caractère : si certains remontent le moral, d'autres apaisent l'esprit ou procurent de la joie en « racontant une histoire », dans une véritable « librairie des parfums »… Ces nouvelles senteurs ont été créées par Mark Constantine, co-fondateur de Lush, ainsi qu'Emma Vincent et Alina Gliwinska, parfumeuses expertes. Chaque fragrance capture un souvenir, que ce soit un moment spécial, une aventure ou une musique touchante. Ils sont composés à partir d'huiles essentielles provenant de sources éthiques. On découvre ainsi les nouveaux flacons « Betel », « Bond St 1972 » ou encore « The Bee's Knees », mais notre coup de cœur va à « Vegan Leather Jacket » : un parfum vegan fumé, terreux et résineux, conçu pour capturer l’essence d’un blouson en cuir porté avec amour année après année. Des notes de tabac, tonka et girofle épicé évoquent les longues nuits passées dehors jusqu’au petit matin…
Bang & Olufsen, spécialiste du son haut de gamme, dévoile en cette fin d’année ses nouveaux écouteurs à réduction de bruit Beoplay Eleven. Ceux-ci sont dotés de la meilleure technologie d'annulation du bruit de Bang & Olufsen dans un écouteur à ce jour et utilisent des matériaux de haute qualité et des couleurs brillantes inspirées de la joaillerie pour créer un design intemporel. Le Beoplay Eleven est doté d'un aluminium poli caractéristique associé à une interface durcie pour une finition digne d'une pierre précieuse. L'étui de chargement en aluminium poli est doux au toucher, parfait pour les déplacements. Les écouteurs sont disponibles de plus en deux nouveaux coloris : « Copper Tone » et « Natural Aluminium », qui font référence à l'esthétique classique de Bang & Olufsen. L'esthétique et la performance vont de pair : les moules en silicone de première qualité du Beoplay Eleven s'adaptent à toutes les formes d'oreilles pour un confort et un ajustement optimaux et avec une construction conforme à la norme IP57, les mélomanes peuvent profiter d'un son à spectre complet, qu'il pleuve ou qu'il vente, avec une autonomie de batterie pouvant aller jusqu'à huit heures…
Texte & Sélection
Fabien Rodrigues
À l’approche des fêtes, Messika révèle sa sélection hiver 2024 dans de beaux écrins lumineux et une invitation à « rêver sans limites pour un Noël inoubliable ». Une fois ouverts, on peut notamment y découvrir une approche nouvelle du bijou par la célèbre marque adoubée par les stars, qui impulse un nouvel accent joailler avec la collection « Imperial Move » : un set au rythme infini qui revisite le collier cravate en un accessoire de style vibrant et magnétique. Déjà iconique ! « So Move » monte également le volume sur le bras à l’approche des fêtes et joue la carte de l’inédit... Pendentif en titane serti de diamants pour homme ou bracelets et colliers, ces pièces inspirent des portés sublimes pour des soirées festives et très « out of the box », qui montrent leur audace aussi dans la campagne dédiée, qui n’aura aucun mal à séduire les fashionistas !
Levi's ® s’associe une fois encore à CLOT pour une nouvelle collection s’inscrivant dans la continuité leur collaboration et mise cette fois sur un noir profond à la vibe très solennelle, parfait pour l’hiver. La collection capsule, entièrement noire donc, comprend trois pièces distinctes. Outre la version noire du jean 501® UNIONRAIL Levi's ® x CLOT et la chemise western matelassée, un sweat à capuche avec fermeture à boutons chinois est également présenté pour offrir un plus grand choix de tenues en cette saison froide. Sur l'itération entièrement noire du jean, inspirée du 501® UNIONRAIL Levi's ® x CLOT « longevity », les emblématiques rayures à motif cachemire RGB rouges, noires et vertes à l'arrière de la jambe gauche rendent hommage au design original, capturant l'essence même de la culture hip-hop. La partie avant du pantalon est ornée de détails « rip-and-repair » avec du tissu flanelle et bandana, lui conférant une dimension visuelle unique, tandis que la chemise western matelassée allie esthétique occidentale et tradition chinoise. Le recours à des boutons au design chinois classique atteste subtilement de la fusion unique entre l'Orient et l'Occident. Confectionnée en denim noir délavé, elle présente une coupe décontractée et ample et des détails de doublure à carreaux de flanelle…
La marque de bougies très chic AMEN lance une nouvelle collection de bougies pour le Musée Picasso Paris, en collaboration avec Diana W. Picasso. Les bougies parfumées ont été sélectionnées par le designer d'AMEN Rodrigo Garcia et Diana Picasso, en combinant des peintures avec des sentiments et des souvenirs de la petite-fille de l'artiste. Comme toutes les bougies d'AMEN, elles sont présentées dans un emballage innovant en forme de champignon au bilan carbone négatif et sont coulées à la main à Grasse, la capitale française de la parfumerie, à quelques minutes seulement du studio d'Antibes de Pablo. Fondée en 2020 par Rodrigo Garcia, la Maison AMEN, basée à Paris, s'est donné pour mission de proposer des bougies parfumées et des sculptures lumineuses magnifiquement conçues et fabriquées de manière éthique, qui combinent l'esthétique wabi-sabi avec un nouveau savoir-faire conscient, résultant dans les parfums d'intérieur les plus purs. La nouvelle AMEN PICASSO est lancée en édition limitée avec de la cire entièrement naturelle, végétale, sans paraffine, non toxique, en 5 parfums : « Naranja y Canela », « Gengibre », « Jazmin », « Amber » et un nouvel inédit : « Figue » ! À retrouver également chez Smets Luxembourg pour les fêtes de fin d’année…
Cette année, faites confiance à Matthieu de La Minute Tech d’Orange pour dénicher les cadeaux qui feront un carton sous le sapin ! Sa sélection ? Un mix parfait entre gadgets ultra-innovants, design canon et astuces bien pensées. Que ce soit pour gâter un fan de high-tech ou pour vous offrir un petit plaisir connecté, Matthieu a tout prévu. Résultat : une wishlist exclusive qui regorge de pépites tech pour un Noël vraiment inoubliable !
Iphone 16 Pro Max 256GB à partir de 599€ * Iphone 16 Pro 128GB à partir de 499€ *
Ce bijou fait tout : des photos sublimes avec son zoom 2x, des vidéos en 3D bluffantes, et ce coloris « désert »… un vrai coup de foudre !
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La reine des montres connectées est là.
Sport extrême, design stylé, et ce boîtier en titane noir qui en jette. Une Ultra qui porte bien son nom.
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Doublez la réduction de bruit, boostez le son, et profitez d’une autonomie rallongée. Et avec le boîtier MagSafe, c’est du luxe pratique. L’audio à son meilleur, tout simplement.
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Pour rester informé de toutes les nouveautés tech, découvrez les épisodes de La Minute Tech sur YouTube. Matthieu, expert Orange, les passe au crible et donne son avis.
Croqueurs et croqueuses de diamants craquent pour les bijoux qui donnent l’heure. On assiste à un véritable retour en grâce des montres serties qui se font plus précieuses et plus désirables que jamais. Attention : Bling chic et assumé !
Le règne animal est présent sur le territoire horloger de Cartier depuis 1914, année où la robe de la panthère apparait pour la première fois sur un boîtier de montre. Cette année, c’est une fascinante chimère, née de la rencontre du zèbre et du crocodile qui inspire cette création entièrement pavée, aux formes organiques, dont chaque rayure a été laquée à la main. La silhouette de cette créature imaginaire encercle un cadran de forme losange. La délicatesse du travail de gravure autour de chaque pierre de couleur est à l’image du savoirfaire de la Maison. La montre est animée par un mouvement à quartz, logé dans un boîtier en or blanc 750/1000, serti de 440 diamants taille brillant totalisant 1,46 carat et 44 grenats tsavorites. Le cadran, également en or blanc, est serti de 208 diamants pour 1,20 carat. Le tout est assorti à un bracelet en veau noir, et d’un bracelet supplémentaire en alligator bleu marine, doté d’une boucle ardillon en or blanc sertie de 21 diamants pour un total de 0,20 carat. La montre est étanche jusqu’à 30 mètres.
Prix : sur demande
La Manufacture revisite cette année son iconique Oyster Perpetual Cosmograph Daytona, dans une version qui offre un juste accord entre précision, sportivité et préciosité. Présenté en 1963, ce modèle a été conçu pour répondre aux besoins des professionnels de la course automobile. C’est d’autant plus étonnant lorsqu’on le découvre dans un registre joaillier. Le cadran, réalisé en nacre naturelle blanche, alors que les compteurs de chronographe sont en nacre noire, est orné de huit diamants et trois index Chromalight. Il donne la réplique à une lunette sertie de 36 diamants taille brillant qui remplace l’emblématique échelle tachymétrique. Exemple de robustesse et de fiabilité, son boîtier, d’un diamètre de 40 mm, est garanti étanche jusqu’à 100 mètres de profondeur. La carrure de cette déclinaison est travaillée dans un bloc massif d’or gris 18 carats. Elle est équipée du calibre 4131, un mouvement chronographe mécanique à remontage automatique entièrement développé et manufacturé par Rolex. La montre est montée sur un bracelet Oysterflex innovant, constitué de deux lames métalliques galbées et flexibles, revêtues d’élastomère noir haute performance.
Prix : 66 450 €
Lorsqu’on veut une pièce qui décoiffe, on ne pense pas forcément à Breguet. Pourtant, offrant un tour d’heures à 12 h et un Tourbillon à 6 heures, cette Classique Tourbillon 3358 est franchement aussi étonnante que somptueuse. La Manufacture a lancé la collection Classique en 1972. Elle reprenait les principaux codes de la Maison, notamment un boîtier à la carrure cannelée, un cadran guilloché en or massif et les fameuses aiguilles « pomme ». Assez simple à l’époque, le modèle est tellement parfait qu’il ouvre le champ des possibles pour l’intégration des complications et de l’art joaillier. Autour du Tourbillon, logé dans une large ouverture incurvée et ovale, se mêlent nacre et diamants. Animée par un mouvement à remontage manuel, cette version en or rose affiche l’heure sur un tour d’heures en nacre naturelle blanche avec, au milieu, des diamants placés selon la technique dite « sertissage neige ».
La barrette du Tourbillon évoque quant à elle une étoilée filante composée de diamants sertis neige.
Prix : 180 600 €
Revisites scintillantes de pièces emblématiques ou somptueuses montres-bijoux se portent en effet désormais de façon totalement décomplexée. Exit le temps où le précieux n’était réservé qu’aux poignets féminins ou aux grands soirs. Il ne faut plus hésiter à briser les codes. Le seul bémol ? Les pièces les plus joaillières ne sont bien évidemment pas accessibles à tous. Outre le prix des pierres et de l’or qui, ces dernières années, s’est carrément envolé, le travail des sertisseurs augmente largement le budget.
HUBLOT
Totalement kawaii, la toute dernière création collaborative de Hublot et de l’artiste contemporain japonais Takashi Murakami pourrait bien être la pièce la plus exceptionnelle que le duo ait réalisée. La MP-15 Takashi Murakami Tourbillon Sapphire Rainbow revisite l’iconique « fleur souriante » de l’artiste, sous la forme d’une sculpture en verre saphir, sertie de gemmes colorées et équipée du tout premier mouvement tourbillon central de la Manufacture. Rappelons que Murakami a créé son propre mouvement artistique « Superflat » qui s‘applique aux beauxarts tels que la peinture, la sculpture et les installations, mais aussi à des domaines plus populaires tels que la mode ou l’animation. De toutes ses œuvres, la « fleur souriante » est sa création la plus emblématique. Hublot aime aussi se montrer pionnier en matière de mécanique horlogère, c’est le cas avec ce mouvement à remontage manuel avec tourbillon central HUB9015. La boîte de 42 mm dévoile un cadran en résine composite polie transparente et la lunette, en titane poli, est sertie de 444 pierres de couleur.
Prix : 389 000 €
Il est probablement difficile d’imaginer les Terres Rouges luxembourgeoises comme favorables à l’éclosion de talents drag de demain… C’est pourtant là que sont nés Keano et Medusa Venom, son alter ego scénique, entourés par une famille complice et animés par la passion d’un art qui se renouvelle sans cesse. Aujourd’hui, Medusa souhaite agrandir sa drag family et invite toutes les personnalités créatives sensibles à sa cause à se joindre à elle dans une aventure aussi flamboyante qu’importante…
On ne peut vraiment nier qu’au Luxembourg comme ailleurs, et malgré un climat international qui semble s’orienter inexorablement vers un retour de valeurs conservatrices éculées, l’art du drag et celles et ceux qui le pratiquent gagnent plus que jamais en popularité. Une franchise Drag Race qui engendre awards multiples et millions d’euros de chiffre d’affaires, Minima Gesté porteuse de la flamme olympique, des shows d’envergure ou plus locaux qui font le plein : de tous bords et pour tous les bords, les drag queens & kings assoient leur popularité et leur créativité.
Au Grand-Duché, on a connu les « OG », les Madame Sans Gêne, Marcella Exclusiva ou encore la toujours géniale Thalia Garcia ; puis plus récemment une génération de reines plus jeunes et qui ont la dalle. Madame Yoko s’est ainsi produite récemment sur la scène de la Rockhal en première partie de la légende américaine Bianca Del Rio et sa « drag daughter », Medusa Venom, suit ses pas de près tout en apportant sa patte à la scène locale, mais aussi à travers la Grande Région et bientôt au-delà, soyons-en certains. Alors qu’elle lance un cycle d’événements au Letz Boys afin de constituer sa « house », cette fin d’année riche en évolutions semblait un moment opportun pour tailler le bout de gras et have a kiki avec miss Medusa…
Si celui qui l’incarne vient de souffler ses 24 bougies, Medusa Venom est, elle, apparue il y a un peu plus de six ans. Keano a suivi un parcours artistique et a toujours été passionné par la création et le dessin de personnages, exclusivement féminins, ainsi que par le théâtre… Il était évident, sinon fortement probable que tout cela se mélange
un jour et donne quelque chose de chouette - et ça n’a pas loupé ! C’est même arrivé plus tôt que lui-même aurait pu le croire, comme il nous le confie : « Je dessinais beaucoup ce qui me passait par la tête et j’aimais beaucoup monter sur scène pour jouer des pièces de théâtre, puis un jour un ami m’a fait connaître l’émission Ru Paul’s Drag Race - j’avais une quinzaine d’années - et cela a été un déclic. J’avais déjà vu une drag queen, mais je ne connaissais encore rien à la véritable nature de la pratique du drag et de sa culture… ». Keano dévore toutes les saisons US et décide de dessiner sur son visage les personnages avec lesquels il colore ses feuilles blanches depuis des années : Medusa est née !
Et c’est sur elle que nous allons nous concentrer à présent. Les premières inspirations de Medusa sont les pop stars et les actrices en vue, avec Lady Gaga en haut du podiumune « femme forte » toujours très présente dans le drag de l’artiste, tout comme les héroïnes du glamour hollywoodien des décennies précédentes. Notamment en ce qui concerne la mode. Parmi les All Stars de la franchise originale de Drag Race, Aquaria, Violet Chachki et Sasha Velours s’imposent également dans le carnet d’inspirations de Medusa…
La première scène live arrive très vite ensuite, quelques mois plus tard à peine, lors de la compétition locale Drag Against Aids en 2018. Et si elle n’est pas encore officiellement Medusa Venom - elle s’amuse alors encore autour du nom Leila - elle prendra aussi très vite son nom de scène définitif, inspirée par les visages de Méduse - la créature mythologique, pas celle qui pique à la plage : « J’ai toujours été inspirée par ce personnage de Méduse, par les serpents que je trouve très beaux et par ce côté mystique venimeux, très esthétique », nous confie-t-elle.
Un premier shooting lui est vite proposé, alors qu’elle fait la connaissance de celle qui deviendra sa « drag mother », Madame Yoko, avec « une petite robe de chez New Yorker, des talons et une perruque commandés sur Amazon et des ongles beaucoup trop longs ». Baby drag 101. Aujourd’hui, en quelques petites années à peine pandémie incluse, le niveau de sophistication du drag de Medusa a évolué de manière bluffante, notamment grâce à des numéros live toujours renouvelés et des tenues
sur mesure à tomber, dessinées par elle et réalisées par son compagnon Pit Gorges, qui a appris sur le tas - mais visiblement avec beaucoup d’aisance - à se servir d’une machine à coudre aux côtés de sa démente dulcinée…
« JE SUIS PLUS À L’AISE AU MICRO À PRÉSENT ET J’AI MÊME DÉCIDÉ
Mais au-delà de l’esthétisme, c’est aussi l’expressivité et la connivence de Medusa avec son public qui ont fait un véritable bond en avant ces derniers mois : au début plutôt taiseuse, very demure, very mindful, la performeuse n’hésite plus aujourd’hui à donner de la voix, à interagir avec l’audience et à s’adonner même à du presque stand-up lorsqu’elle présente tel ou tel
événement à travers la Grande Région. « Il y a eu une partie de timidité au début, que j’explique peut-être par des petits problèmes et de placement de voix quand j’étais plus jeune - je détestais m’entendre, encore plus sur scène. Je ne m’attardais donc pas au micro, c’est un fait. Puis j’ai travaillé dessus, tout cela s’est amélioré et j’ai même décidé de me laisser aller à un petit exercice de stand-up devant un public il y a quelques mois ! », développe Medusa.
Si la barrière du langage a aussi pu expliquer le caractère peu volubile de Medusa Venom à ses débuts, il ne semble plus rien en être aujourd’hui. La drag queen luxembourgeoise se produit en effet très régulièrement à Bruxelles et n’hésite plus à s’exprimer en anglais et en français, le luxembourgeois - sa langue natale - « n’étant pas spécialement pratique pour ce que je veux exprimer sur scène », comme elle l’explique. Le Belgique : un pays où elle se verrait bien compétitrice dans la franchise locale de Drag Race, tout comme sa « môman » Yoko, que l’on a retrouvée au casting de la seconde saison de Drag Race Belgique.
Mais avant une future carrière télévisuelle plus que possible, Medusa a décidé de créer sa propre « house », c’est-àdire une famille choisie composée de talents créatifs qui vont développer ensemble des expériences uniques, au fil d’événements et de collaborations. Dans le monde du drag, celle de Gigi Goode et de Symone, la House of Avalon, fait un véritable carton aux États-Unis et a même sa propre série documentaire… Quant à la House of Gaga, inspirée de la Factory d’Andy Warhol, faut-il encore la présenter ?
Pourquoi une telle démarche ? Tout d’abord, parce qu’après l’arrêt de l’événement Drag Against Aids qui couronnait par la même occasion la Miss Drag Queen de l’année, Medusa est toujours la souveraine régnante du titre depuis 2021 : il est donc, peut-être, temps d’aborder l’idée de transmission ! Elle acquiesce : « C’est effectivement une des raisons pour lesquelles j’organise ces nouveaux événements au Letz Boys : pour accueillir et célébrer les jeunes artistes drag afin de pouvoir réorganiser l’élection et passer ma couronne. Je me vois plutôt bien juge, de plus… Il faut que les jeunes s’affirment ».
Mais c’est aussi et avant tout un concept, un safe space pour rassembler les artistes, les créatifs, les publics queers et leurs ami.e.s afin de promouvoir la diversité et la pluralité des arts au Luxembourg, « montrer qu’il y a bien plus ici que ce que l’on peut penser » et de faire se rencontrer ces gens pour créer des interactions vertueuses… Débutés fin novembre, les événements « Haus of Medusa » ont une vocation à revenir chaque mois et devenir un véritable rendez-vous, au sein de ce qui reste pour le moment le seul bar queer du Luxembourg…
Quelques jours après le dernier de ces événements, prenons tout de même le temps de prendre des nouvelles de Keano : après une formation en sciences de l’éducation presque achevée à l’Université de Luxembourg, celui qui se
cache - mais pas tant que ça - derrière les sequins et les perruques de Medusa a finalement décidé de prendre une voie différente et travaille actuellement auprès des jeunes comme éducateur dans une structure dédiée. Et lorsqu’on lui demande si la réaction potentielle de certains parents l’angoisse - on connait le climat actuel quant aux lectures drag par exemple, même au Grand-Duché où le parti ADR s’est fermement opposé à ce genre d’événement - le jeune artiste assure que « non, car déjà peu reconnaissent Medusa en moi, c’est un non-sujet ».
Puis elle conclut avec aplomb : « Mes collègues sont au courant : le jour où je réussirai à vivre de mon art, c’est la voie que je prendrai sans hésitation. J’aime beaucoup le travail que je fais auprès des jeunes, mais vivre de mon drag et continuer à transmettre de belles valeurs, à soutenir et éduquer émotionnellement les futures générations grâce à celui-ci au quotidien sont ce que je vise réellement ! ».
Et bonne nouvelle, miss thing a clairement le talent pour que ces souhaits ne restent pas vains et que Medusa Venom devienne un des grands talents luxembourgeois de demain…
On connaissait la griffe star spécialiste de la maroquinerie identitaire, de l’horlogerie, du prêt-à-porter haut de gamme et des collabs monstres, mais en cette fin d’année, c’est bien aux arts de la table que « LV » s’attaque. Louis Vuitton dévoile en effet ses nouvelles collections en la matière, avec les services de porcelaine très désirables Constellation et Splendor, accompagnés d’un premier ensemble de couverts nommé Rivet
Créée en 1854 et plus incontournable que jamais, la Maison Louis Vuitton n’a jamais été de celles qui aiment se reposer sur leurs lauriers, aussi luxuriants soient-ils… Combinant récemment élégance à la Française et street credibility incontestable grâce à l’accession, entre autres, de la superstar Pharell Williams ou encore du très regretté Virgil Abloh à la direction créative de ses collections - elle propose depuis plus d’un siècle et demi des créations uniques, où l’innovation technique s’allie à l’exigence du style, mais a su également rester fidèle à l’esprit de Louis, son fondateur et inventeur de l’« Art du voyage ».
Qui n’associe pas les grandes croisières transatlantiques du début du vingtième siècle, le glamour hollywoodien des années 50 ou encore les collections cruisewear les plus sophistiquées des dernières décennies à la marque au monogramme et à ses grandes malles si identitaires ?
Fidèle à son héritage, la Maison a ouvert ses portes aux architectes, artistes ou designers tout en investissant de nouveaux domaines d’expression comme le prêt-à-porter, les souliers, les accessoires, les montres, la joaillerie, ou encore le parfum… Ses bagages, sacs et accessoires ont en effet été aussi novateurs qu’élégants et ingénieux, attestant l’engagement de Louis Vuitton pour la haute qualité artisanale de ses créations. Et aujourd’hui encore, « l’audace dicte l’histoire de Louis Vuitton », assure la direction de la Maison à l’occasion de la sortie de ses premières collections dédiées aux arts de la table...
de la porcelaine et le verre soufflé à la main ; le motif Épi sur l’éclat de l’argent ou encore les initiales LV illuminées d’or fin...
Pour la collection Constellation, Louis Vuitton a opté pour la porcelaine de Limoges et a souhaité distiller « une touche d’art et de gaieté à chaque repas » grâce à l’ornement d’un motif inspiré du pointillisme et qui évoque l’emblématique Monogram comme avec une infinité de points peints à la main sur chaque pièce du service : assiettes de présentation, assiettes à dessert, théières, mugs, tasses et bols... Category is : High Tea with Marie Antoinette at the Petit Trianon, darling…
Les treize pièces de la collection évoquent en l’occurrence des constellations délicates et optimistes qui semblent danser sur la porcelaine, entre pleins et déliés. Le jeu de motifs rappelle tour à tour un élément du Monogram, une fleur, une étoile ou des pétales végétaux. Un design unique qui offre un mariage subtil entre modernité et tradition et qui se veut utilisable tout au long de la journée et de ses événements gourmands... Un jeu de superposition permet quant à lui de varier les configurations et donc les plaisirs, en jouant sur la symétrie parfaite ou encre sur un panachage faussement improvisé.
Elle précise : « L’art de recevoir est une source d’inspiration et de créativité ; un art de vivre pensé pour sublimer le quotidien comme pour magnifier les tables des grands soirs. Notre Maison propose désormais des services complets de porcelaine et de couverts ainsi que des verres et carafes, mêlant l’inattendu à une touche de gaieté. Ces nouvelles collections sont le reflet de notre créativité, de notre savoir-faire et d’une volonté qui fait de chaque instant une expérience partagée ». Le résultat de cette réflexion intègre ainsi l’esprit graphique des fleurs de Monogram sur la finesse
Véritable hommage à la tradition des grands dîners, le service Splendor allie, quant à lui, la finesse de la porcelaine de Limoges à l’éclat exceptionnel de l’or fin. Chacune des dix-sept pièces, allant de l’assiette de présentation à la saucière, en passant par les bols à riz, le sucrier ou le saladier, est ainsi ornée d’une série de motifs cinétiques où les lettres L et V, initiales de la Maison faut-il le rappeler, s’entremêlent, s’interpellent et se répondent. Avec leur jeu de deux couleurs combinées à l’or, elles accentuent le mouvement des dessins superposés, « comme un effet de trompe-l’œil qui souligne le prestige et la contemporanéité de ce service d’exception, dans un rappel subtil aux codes de Louis Vuitton », explique la Maison.
Au centre des assiettes trône majestueusement la fleur de Monogram. Celle-ci a d’ailleurs été l’une des fleurs du
somptueux dîner de gala organisé le 5 octobre dernier au Château de Vaux-le-Vicomte au bénéfice de « Retour aux Sources », un projet destiné à la restauration des fontaines et des jardins et pour lequel Louis Vuitton est mécène. C’est à cette occasion qu’a été révélée la collection Splendor pour la première fois et c’est cette collection qui a inspiré, à la demande de Bold Magazine, le jeune chef étoilé Matthieu Van Wetteren à nous confier une recette de fin d’année qui - selon lui - s’inscrirait parfaitement dans l’écrin exceptionnel d’une assiette Splendor…
Plus récent récipiendaire luxembourgeois de la très convoitée première étoile Michelin, le chef patron du restaurant Apdikt à Steinfort s’est inspiré à la foi de Splendor et de son menu étoilé de fin d’année pour proposer ici une recette digne de la collection, issue de ses envies et des beaux produits du terroir local… Il a ainsi imaginé un beau « Brochet à la nage », Beurre blanc, Vin jaune, Asperge fermentée, Huile de noix et Caviar… « Il faut d’abord réaliser le beurre blanc, en mélangeant 200 ml de vin jaune et 350 g de beurre, puis en faisant réduire à consistance. On fait cuire le brochet dedans, en gardant bien cette cuisson à l’œil pour garantir un joli nacré et éviter la surcuisson. On dresse le poisson dans l’assiette avec une asperge locale fermentée coupée en morceau. Dans un saucier, on aura réservé le beurre
blanc et ajouté quelques gouttes d’huile de noix et on vient saucer délicatement le plat dressé, avant d’ajouter une bonne cuillère de caviar »…
Enfin, pour la première fois chez Louis Vuitton, une série de couverts comprenant quatorze pièces complète les deux belles gammes Constellation et Splendor. La collection Rivet a ainsi été élaborée autour de l’intemporel clou de malle qui donne sa forme tubulaire au couvert, comme un hommage au savoir-faire artisanal de la Maison. À la fois élégante et fonctionnelle - il s’agit tout de même de s’alimenter avec, elle est proposée en deux variations : une édition en acier inoxydable, « illustration d’une volonté d’épure contemporaine où la brillance absolue des pièces se conjugue ici au graphisme des lignes et rappelle plus que jamais l’intemporalité du clou de malle » ; ainsi qu’un service Rivet Épi en plaqué argent, qui sublime l’iconique motif Épi de la Maison.
Un mouvement gracieux et éclatant, s’enroulant autour des manches, évoque « des champs de blé ondoyant sous le soleil, la poésie de cette évocation mêlée à la préciosité et à la flamboyance de l’argent donnant tout son prestige au dîner »… Difficile de faire plus chic, d’autant plus qu’il faudra se rendre au plus près à Paris - au sein de la Maison Vendôme ou de la boutique des Champs Élysées - pour pouvoir voir apprécier « en vrai » ces trois collections…
Les fêtes de fin d’années sont l’occasion de rêver un peu et d’oublier les nouvelles bien moroses du monde actuel pour regarder du côté de ce que l’humanité fait de mieux quand elle vise plus à dépasser ses limites qu’à les tester… Cette inspiration vertueuse se retrouve dans une des dernières collaborations entre le pilote Lewis Hamilton et la Maison horlogère IWC, qui l’envoie littéralement en orbite - ou presque…
Idole sportive autant que modèle émérite, Lewis Hamilton - toujours pilote de l’écurie Mercedes-AMG PETRONAS Formula One™ - a pris part cet automne à un entraînement au vol spatial, rien que ça. Une expérience unique, identique à celle procurée aux participants des vols commerciaux récents Inspiration 4 et Polaris Dawn, rendue possible par le Programme Polaris et IWC, dont Hamilton est ambassadeur - et qui interroge sans alarmisme les possibilités à venir en matière de vol spatial !
De plus, outre la démarche expérimentale du projetrésumé dans un court-métrage impressionnant - ce sont également les valeurs de transmission et de promotion des sciences qui ont été stimulées par le champion, puisqu’il était accompagné pour l’occasion d’élèves de Dibia Dream, une organisation à but non lucratif qui promeut l’enseignement des STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques). La présence de ces jeunes n’était pas sans rappeler l’incroyable carrière de plus de trois décennies de Lewis Hamilton tout en envoyant un message fort : « vous pouvez devenir ce que vous voulez – pilote sur les circuits de course, dans les airs ou même dans l’espace ».
MÊME LONGUEUR D’ONDE
Septuple champion du monde de Formula One™, Lewis Hamilton n’est pas seulement l’un des pilotes de course les plus titrés de tous les temps, mais aussi une personnalité aux multiples facettes, dont les intérêts et les ambitions dépassent largement le cadre de son sport. Lors d’une visite d’un centre d’entraînement spatial, il a ainsi exprimé clairement son désir de participer dans le futur à une mission, à la condition que celle-ci « serve un objectif et contribue au bien de l’humanité ».
« CLIN D’ŒIL À L’INCROYABLE
PARCOURS DE LEWIS HAMILTON, LE MESSAGE DE CE PROJET EST AUSSI SIMPLE QU’INSPIRANT : VOUS POUVEZ DEVENIR CE QUE VOUS VOULEZ ! »
Une déclaration qui a touché la Maison IWC Schaffhausen, qui s’est alors associée au programme Polaris et à son Directeur de la Philanthropie et pilote instructeur, John « Slick » Baum, pour offrir à Lewis Hamilton une expérience d’entraînement au vol spatial – entraînement qui fait partie de la préparation des astronautes… Le programme Polaris, soutenu par IWC, a en l’occurrence récemment achevé la première de ses trois missions de vols spatiaux habités : pendant leurs cinq jours en orbite, les membres de l’équipage de Polaris Dawn sont entrés dans l’histoire en entreprenant avec succès la première sortie privée dans l’espace. Difficile de ne pas trouver cela un minimum inspirant…
« Depuis que Lewis Hamilton est devenu ambassadeur de notre Maison en 2013, nous avons créé ensemble de très nombreux moments et souvenirs inoubliables. Son ère de
records avec l’écurie Mercedes-AMG PETRONAS Formula One™ touche maintenant à sa fin, aussi nous sommes ravis de lui offrir l’opportunité de suivre un entraînement destiné aux astronautes, afin de lui permettre de se familiariser avec l’exploration spatiale », a déclaré Chris Grainger-Herr, CEO d’IWC Schaffhausen, dans le cadre de ce projet – niche certes, mais qui ne manquera pas de susciter l’intérêt des mondes sportifs et horlogers dans les années à venir.
L’entraînement sur avion de chasse a toujours fait partie intégrante du programme de formation pour les vols spatiaux habités. Les premiers astronautes étaient tous pilotes d’avion de chasse et il s’agissait d’une condition essentielle pour partir dans l’espace. L’entraînement au vol était donc également une composante incontournable de la préparation des équipages d’Inspiration 4 et de Polaris Dawn à leur mission.
Même si les forces G subies dans un avion à réaction ou une fusée ne sont pas directement comparables, car elles affectent différemment le corps, l’entraînement à bord d’un avion à réaction présente des avantages indéniables pour les astronautes. Plus important encore, il permet aux membres de l’équipage de se familiariser avec le mode opératoire dans un environnement à haut risque, similaire à celui qu’ils
pourraient connaître lors du lancement. En effet, alors qu’ils sont écrasés dans leur siège par plusieurs fois le poids de leur corps, ils doivent communiquer entre eux, passer en revue de longues listes de contrôles techniques et surveiller les paramètres de vol cruciaux – tout en étant mentalement conscients de leur environnement et prêts à agir en cas d’imprévu. Une expérience extrême lors de laquelle Hamilton a probablement pu compter sur celle des circuits…
Le jour J, sur l’avion de chasse L-39 Albatros mis à sa disposition, Lewis Hamilton et son instructeur ont ainsi exécuté, pendant une heure, des accélérations et des décélérations afin d’expérimenter les forces G latérales, simulant ainsi l’ascension d’une fusée. Ils se sont également soumis à des forces G plus élevées en piquant ou en cabrant l’appareil et ont effectué un vol parabolique pour une démonstration de « gravité zéro ». Compte tenu de ses soutiens, le pilote star portait naturellement une pièce aviateur IWC au poignet lors de ce vol : la Montre d’Aviateur Performance Chronograph 41 Mercedes-AMG PETRONAS Formula One™ Team, « idéale pour affronter les conditions extrêmes d’un cockpit d’avion à réaction », comme le confie la Manufacture.
Le groupe d’élèves de Dibia Dream qui a également assisté à l’entraînement de Lewis Hamilton a mis un point d’honneur à s’aligner sur la volonté du pilote et à envoyer un message aux jeunes de la planète entière. Dibia Dream est une organisation à but non lucratif qui suscite le changement social par le biais de l’enseignement des STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) et d’activités récréatives pour les jeunes défavorisés ;
et dont les actions ont permis de changer la vie de quelque 40 000 élèves dans une douzaine de pays. Durant toute la journée, les élèves ont pu prendre part à diverses activités en lien avec l’exploration spatiale. Ils ont également eu l’occasion de rencontrer Lewis Hamilton et de s’entretenir avec lui avant le décollage, un clin d’œil à l’incroyable parcours de Lewis Hamilton, depuis ses humbles débuts en karting à l’âge de huit ans jusqu’à ses podiums les plus prestigieux. Le message qui en découle est aussi simple qu’inspirant : vous pouvez devenir ce que vous voulez. Un message entendu – parfois trop – des conférences les plus courues aux concours de télé-crochet à la télévision, mais qui revêt ici une relatability toute particulière, tant l’accomplissement est flagrant.
Les derniers mois semblent sourire à la Maison IWC Schaffausen. Ainsi, quelques temps après avoir mis en œuvre ce beau projet collaboratif dans les airs, c’est bien sur Terre que le modèle Portugieser Eternal Calendar d'IWC a reçu le prix de l'Aiguille d'Or lors du 24 e Grand Prix d'Horlogerie de Genève, à la mi-novembre. Lancée au début de cette année et particulièrement remarquée lors du dernier salon Watches & Wonders, la Portugieser Eternal Calendar est le premier calendrier perpétuel séculaire d'IWC, Maison fondée en 1868 par l'horloger et ingénieur américain Florentine Ariosto Jones et notamment connue pour son approche unique de l’ingénierie horlogère – et plus particulièrement en matière de responsabilité et de durabilité. Des sujets plus contemporains que jamais, qui ne manqueront pas de se retrouver au centre des prochains événements d’envergure de ce secteur très observé…
Informations environnementales : bmw.lu
0,9-8,3 L/100 KM • 21-189 G/KM CO2 (WLTP)
Luxembourg 7, Rue Christophe Plantin L2339 Luxembourg www.bilia.bmw.lu
6, Rue Romain Fandel Zi Um Monkeler L4149 EschsurAlzette www.muzzolini.bmw.lu
Schmitz 21, Rue de la Gare L7535 Mersch www.schmitz.bmw.lu
Schweig 6, Haaptstrooß L9806 Hosingen www.schweig.bmw.lu
Bravo Renault ! Revisiter un modèle aussi populaire que la R5 dans une version 2.0 n’est pas un exercice facile. Le constructeur français met la barre très haut pour un retour forcément attendu au tournant et la déferlante est d’ores et déjà annoncée !
Ça fait un moment qu’on piétinait d’impatience ! Son apparition dans la saison 4 d’Emily in Paris laissait déjà imaginer que la petite citadine avait tout d’une star. La réalité dépasse largement la fiction. D’ailleurs, de la Fiat 500e en passant par la Peugeot 208 ou la MINI Cooper E, ses concurrentes ont de quoi se faire du mouron. Bien sûr, avec cette nouvelle R5, Renault rend un bel hommage au modèle originel. Est-ce qu’elle lui ressemble ? Oui et non ! Je vais tenter de m’expliquer après vous avoir fourni cette réponse de Normand : objectivement, elle n’a plus grand-chose à voir avec son aïeule, produite de 1972 à 1985. Mais ça, on s’y attendait un peu, les voitures ont solidement évolué depuis le siècle dernier. Pourtant, la marque a réussi à ne pas dénaturer l’ADN de cette pépite. Allez savoir pourquoi, lorsqu’on la voit, on reconnait immédiatement les traits de la R5 qui, à l’époque, avait séduit plus de 5,5 millions de conducteurs à travers le monde. Proposée dans trois versions, équipées soit d’une batterie de 40 kWh (urban range) ou de 52 kWh (confort range), elle pourrait bien bousculer le marché et convaincre ceux qui naviguent essentiellement en territoire urbain de passer à la fée électricité. D’autant qu’avec ce niveau de finition, le prix reste assez abordable. J’ai réalisé mon essai dans la version Techno, équipée d’une batterie de 52kWh et offrant 410 km d’autonomie WLTP.
Parlons d’abord design. Le challenge consistait à séduire à la fois les quinquas un brin nostalgiques et un public plus jeune et avide de modernité. De ce côté, la voiture coche toutes les cases. Mêlant astucieusement des repères évocateurs de trois modèles, l’allure générale de la Renault 5 originelle et de la Supercinq et l’attitude de la Renault 5 Turbo, campée sur la route avec ses ailes élargies, l’ensemble est particulièrement cohérent. Montée sur des jantes de 18 pouces, quelle que soit la version, au premier coup d’œil, cette nouvelle icône pop semble plutôt massive. Si elle séduit par ses proportions, elle n’en reste pas moins une citadine, petite et agile. Pour son lancement, Renault la propose en cinq teintes extérieures. Le Jaune Pop et le Vert Pop sont deux teintes directement inspirées de deux couleurs emblématiques qui figuraient au catalogue des années 70. Vous préférez quelque chose de plus classique ? Misez sur le Blanc Nacré, le Noir Étoile ou le Bleu Nocturne. Le témoin de charge, présent sur le côté droit du capot, attire inévitablement le regard. Il affiche le chiffre « 5 », composé des cinq barres. Chacune d’entre elles équivaut
à 20 % de la charge. Dans le cockpit, le dessin des sièges s’inspire, lui aussi, de celui de la R5 Turbo, avec sa structure de décor en « H », rappelant que le constructeur s’était déjà montré extrêmement novateur sur le sujet. Pour la sellerie, on retrouve du jean, solide, original et chaleureux. Autre clin d’œil au passé : la structure à deux étages de la planche de bord face au passager, ou le bloc d’instrumentation rectangulaire à bord arrondi. Un vrai bémol ? Le commodo de passage de vitesse situé derrière le volant et sans mode parking. Par contre, l’instrumentation numérique de 10 pouces est parfaite avec un excellent système d’infodivertissement fourni par Google. La R5 intègre le nouvel assistant vocal Reno, entraîné par ChatGPT 3.5. Il vous donne la météo, mais pilote également les fonctions telles que l’ouverture des fenêtres ou la programmation de la température. À l’arrière, un adulte de plus de 1,70 m se sentira franchement à l’étroit.
Avec 150 ch et 245 Nm de couple, les 1449 kg de la R5 se montrent particulièrement agiles et offrent de belles émotions. Elle s’appuie sur un châssis à la technologie ambitieuse, mis au point par les spécialistes des liaisons au sol Renault. Il combine l’excellence du train avant des Clio et Captur et la technologie d’un train arrière multi-bras généralement réservé aux segments supérieurs. Même sur les routes sinueuses et les virages serrés de notre région, elle se montre très sûre, facile à maîtriser et assez distrayante. La marque mise aussi sur sa polyvalence. En ville, elle se montre légère, incisive pour ceux qui n’hésitent pas à donner un petit coup de pédale et passe allègrement les cassevitesse et autres nids-de-poule. Le diamètre de braquage réduit assure une grande aisance. Sur autoroute, elle fait preuve d’une belle stabilité et son confort permet d’enquiller les kilomètres. En ce qui concerne l’autonomie, les 410 km sont bien évidemment surévalués. On peut sans doute s’en approcher en ne roulant qu’en cycle urbain.
À la recherche d’une citadine séduisante en diable et offrant un beau compromis entre dynamisme et confort, j’achète sans hésiter. Il y avait longtemps que je n’avais pas vraiment craqué pour une voiture de ce segment. Dans un précédent numéro, j’avais évoqué que la R5 risquait de faire de l’ombre à Mini. À présent, j’en suis certaine.
AVANTAGES
• Bon comportement sur la route
• Excellentes performances
• Sympathique indicateur de charge sur le capot
INCONVÉNIENTS
• Coffre un peu rikiki
• Habitabilité à l’arrière
• Le passage de vitesse sans mode parking
SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES
Batterie : 40 kWh ou 52 kWh
Longueur : 3922 mm
Prix : à partir de 26 978 € pour la version Urban Range
& Sélection
Dans un grand ballet d’ouvertures ambitieuses, c’est sûrement celle qui était le plus attendue par les amateurs de gastronomie : Archibald De Prince et son épouse Rachel ont ouvert début novembre leur hôtel-restaurant plein de charme au cœur du Mullerthal, à quelques minutes d’Echternach…
• À la tête éponyme d’Archibald De Prince – Table et Chambres, on retrouve l’ancien « numéro deux » de René Mathieu, qu’il a accompagné dans les cuisines de La Distillerie pendant près de sept années. Formé à l’école hôtelière de Namur, puis à l’Institut Bocuse de Lyon, celui que les foodies avertis connaissent comme « Archie » a également exercé son savoir-faire auprès de chefs de renom comme Yves Mattagne en Belgique ou Yannick Franques, Meilleur ouvrier de France…
• Le domaine, à savoir l’ancien Vieux Moulin de Lauterborn, ne manque pas d’atouts : la proximité extrême d’une jolie chapelle désacralisée pour les mariages, un grand bâtiment principal plein de charme une aile annexe moderne – avec salle de conférence, 3 chambres et 3 suites avec terrasses. Sans oublier une belle terrasse en bord de ruisseau dès les beaux jours…
• La salle supervisée par Rachel est très chic sans l’être trop, avec des couleurs naturelles rappelant la région forestière l’entourant, de belles grandes tables nappées
et de l’art bien belge sur les murs avec du Tintin en mode street art et du Chat de Geluck. On aime bien les petites tables faisant face à la belle cuisine ouverte et donnant la possibilité de voir le chef, son talentueux second Lucas Andrieux et le reste de l’équipe s’adonner à leur ballet gastronomique. L’équipe, composée de jeunes professionnels et de visages connus, assure un service à la fois pro et souriant, comme on les aime.
• Dans l’assiette : un menu unique en huit services et déclinable en version 100 % végétale – tous deux facturés 145 €. De beaux produits de saison, du terroir local et belge et le savoir-faire du chef, avec par exemple pour la première mouture : la tartelette de champignons, romarin et daikon « Forêt » ; la pomme de terre Agria en robe des champs accompagnée de Royal Belgian Caviar et d’une savoureuse gribiche ; la truite belge macérée dans du gin luxembourgeois et fumée au bois de pommier ; le homard, risotto, peau et mousse de poulet (oui, oui !) et bisque… Gros miam.
• Dans le verre : une sélection intéressante et adaptée aux envies et budgets variés - coup de cœur pour le Pinot Noir de chez Roeder - mais aussi des bouteilles d’exception joliment disposées dans une chouette petite cave voûtée !
Exit le N’Bistro, place au très joli Junco au sein du Novotel Kirchberg. En jouant sur un nouveau cadre aussi réussi que chaleureux, une cuisine aux accents portugais et sur une approche lifestyle dans un quartier qui se réveille, l’établissement Junco fait mouche et plaisir… Et comme pour le nom du restaurant, c’est le Portugal qui s’invite clairement sur la carte pan-méditéranéenne du chef Alexis Julien qui joue, entre autres, sur le partage avec du humus, du carpaccio de betterave et son labneh ou encore de très bonnes croquettes de bacalhau, parfaites pour un apéro gourmand. Le reste du menu est court mais plutôt efficace, avec des classiques with a twist comme la salade César Piri-Piri, le risotto de fregola sarda à la courge fumée ou encore le poulpe grillé accompagné de haricots rouges façon feijoada… Les plats signatures présentés avec enthousiasme sont à la hauteur de ce dernier : le ceviche de dorade passion/kiwi bien réussi ravira autant les amateurs que les feeds instagram et le paleron de bœuf cuit en basse température est clairement notre coup de cœur. Une jolie carte des cocktails et des vins, avec des crus du Douro ou d’Alentejo judicieusement choisis, vient compléter le tout.
Une nouvelle adresse gourmande vient tout juste d’ouvrir ses portes en plein cœur piéton de la capitale. Gérée par Estelle et Sébastien, anciens collègues devenus associés, Epicery & Co propose des nombreux noms prestigieux en matière d’épicerie fine : Caviar de Neuvic, L’Épicurien, Ducs de Gascogne ou encore les conserves La Belle-Iloise et Ortiz… Mais également quelques productions artisanales maison, le tout dans un décor à la fois contemporain et chaleureux qui invite à la session shopping pour les fêtes de fin d’année ! Dans le sucré, comme dans le salé, difficile de ne pas y trouver son bonheur tant les étals sont bien achalandés et vous trouverez mêmes quelques pépites dans la gamme des spiritueux. Quelqu’un a dit Chartreuse ?
@ritzparislecomptoir : Luxe, calme, volupté et plaisirs sucrés… Si vous aimez la pâtisserie, la belle, impossible de ne pas rester bouche bée devant la page de la boutique de pâtisserie du chef François Perret au Ritz Paris. Il faut dire que l’endroit a été élu Meilleure Pâtisserie du Monde 2024 par La Liste ! Cakes sublimes, madeleines indécentes, entremets à tomber : tout invite à un petit écart gourmand et pas du tout coupable tant c’est joli et édité avec une élégance et un goût exquis, que l’on imagine évidemment retrouver dans les créations du chef.
Texte & Sélection
Fabien Rodrigues et Alina Golovkova
On ne présente plus la marque de soft drinks Fever Tree, qui hype tous nos Gin To’s ou encore nos Moscow Mules comme il se doit grâce à leurs bons tonics - coup de cœur éternel pour le Mediterranean, leur Ginger Beer ou même leur gamme Sparkling, naturelle et peu sucrée. Et une nouveauté de la marque va encore plus faciliter la création de petits cocktails « faciles » : présentés en avant-première au Grand-Duché lors des derniers Luxembourg Nightlife Awards, les nouveaux Cocktails Mixers de Fever Tree s’ajoutent à une base simple de spiritueux et de glaçons, pour une recette gourmande servie en quelques coups de mains et shaker, pour le geste… Dans cette nouvelle gamme testée et approuvée, on retrouve une version « Classic Margarita », une « Classic Mojito » et une « Passion Fruit Martini ». Ne reste qu’à garnir, si vous le souhaitez, le cocktail ainsi réalisé avec les éléments de votre choix et le tour est joué !
Le quartier de la place de Nancy continue de s’animer peu à peu avec une nouvelle petite adresse bien faite : Oné Toastbar ! Le concept : des « street toasts » dorés et des sandwichs à l’influence asiatique, aussi bons que beaux, avec de bons produits et des recettes gourmandes. Par exemple, on dégustera volontiers une version Wagyu-omelette ou encore une version Lobster Roll très canaille… Une originalité que l’on retrouve dans la cadre de la petite salle chaleureuse, avec une combinaison de codes traditionnels asiatiques et de street art contemporain. Il faut dire que derrière cette ouverture se cache Chong Chen, ancien copropriétaire du très couru Mont Saint Lambert, au Limpertsberg, qui a voulu proposer un endroit à son image. L’établissement est ouvert pour le midi en semaine pour un déjeuner sur le pouce, ainsi que le soir les mercredis, jeudis et vendredis pour une ambiance plus décontractée est conviviale, notamment grâce à une jolie sélection de bières, vins et spiritueux… Prochaine étape : on exige une collab’ avec le chef étoilé et voisin Ryôdô Kajiwara ! À bon entendeur…
C’est Metz qui a été choisie comme ville hôte de la prochaine cérémonie du célèbre guide Michelin, le 31 mars prochain. En implantant pour la quatrième année consécutive son évènement phare en région, le guide rouge réaffirme ainsi son ambition et sa volonté de célébrer la richesse et la singularité du territoire gastronomique français et de mettre en avant les différents acteurs qui y contribuent. En préambule de la cérémonie, la Région Grand Est, le Département de la Moselle et l’Eurométropole de Metz proposeront de plus un programme riche et varié qui associera les restaurateurs, artisans et producteurs locaux, les étudiants inscrits dans des formations professionnelles en hôtellerie-restauration, ainsi que les différents acteurs et partenaires de la filière… Une occasion, croisons les doigts, d’accrocher à nouveau une étoile rouge et/ou verte à l’histoire gastronomique messine !
Äddi le Boos Café ! Aline Bourscheid et Clovis Degrave réinventent l’adresse emblématique et inaugurent Maison B, une brasserie chic nichée en pleine forêt de Bridel, dans un lieu-dit historiquement appelé « Le Biergerkraiz ». L’intérieur a été totalement transformé et présente désormais plusieurs espaces à l’atmosphère élégante et conviviale. La grande salle, baignée de lumière, impressionne par ses volumes et son coin cheminée, offre un espace modulable pouvant accueillir 80 convives pour un dîner assis ou 150 personnes pour un cocktail. La salle jaune, teintée d’un charme vintage aux touches arty avec son bar privé et ses détails subtils, accueille jusqu’à 50 invités dans un cadre intime parfait pour les moments en petit comité. On peut y savourer une cuisine de saison avec des classiques revisités et d’autres plats plus « funky » avec aux commandes, le chef Laurent Bonnarens. Des viandes savoureuses mais aussi des fruits de mer - une liste concise mais à la fraîcheur garantie - des plats et desserts à partager, ainsi que des menus pour enfants. On pourra y passer également pour déguster un cocktail et grignoter grâce à une carte dédiée à l’espace bar, qui est ouvert en continu, tout comme le dimanche de 12 h à 21 h ! Un atout dominical indéniable pour la renaissance de ce bel établissement…
La saison hivernale arrive à grand pas et à cette occasion, le restaurant éphémère Le Mont Dorf ouvre à nouveau ses portes pour les fans d’esprit montagnard et de comfort food… Installé dans la salle des fêtes des Anciens Thermes du Domaine Thermal de Mondorf-lesBains, le lieu se transforme, pour cette saison hivernale et depuis le 8 novembre, en un véritable chalet gourmand de haute montagne, avec une ambiance inspirée des plus belles stations enneigées. En effet, fort de son succès l’année dernière, le Mont Dorf propose à nouveau d’authentiques raclettes, des salades montagnardes, des tartiflettes, des fondues – savoyarde ou chinoise –ainsi qu’une belle pierrade ou encore un risotto de crozets… De quoi réchauffer les cœurs et savourer l’hiver en toute gourmandise ! Coté déco, le Domaine Thermal a encore mis le paquet pour s’assurer que les foodies en prennent plein la vue et l’imagination….
Le chef étoilé et visage incontesté de la cuisine végétale au Luxembourg René Mathieu quitte ses cuisines du Château de Bourglinster et de La Distillerie ! En effet, il posera ses valises dès janvier dans le bâtiment géré par la même société Resma SA et connu jusque-là sous le nom d’Airfield, qui deviendra pour l’occasion le Restaurant Fields by René Mathieu, à quelques pas de l’aéroport du Findel. Outre la renommée du chef et de ses concepts végétaux et la proximité de ce dernier et de la capitale, un autre atout jouera en la faveur de cette arrivée, à savoir les cinq chambres et deux suites de l’étage. La Brasserie Côté Cour, au Château de Bourglinster, continuera toutefois d’opérer comme elle le fait à présent, toujours sous la direction du chef et de son équipe. Le nouveau concept pour La Distillerie au Château sera lui révélé courant 2025…
C’est un mélange de chic, de folles festivités, de gastronomie et d’un petit « je ne sais quoi » international qui en fait une de stations alpines les plus prisées des amateurs de poudreuse luxembourgeois : Verbier, au cœur du canton du Valais, nous donnes des envies de dévaler les pistes et de dégommer des shots ! En constante évolution, elle est la destination coup de cœur de Bold pour rutschen comme il faut cet hiver…
On y croise autant de plaques luxembourgeoises que de familles anglaises aisées, ou presque : pendant longtemps, toujours à présent mais moins qu’avant pour cause de Brexit, Verbier a été LA station anglophone des Alpes suisses par excellence. Il y a « quelques » années, on y croisait volontiers James Blunt en tournée des grands ducs, Richard Branson faire son jogging du matin comme si de rien n’était ou encore Jason Statham faire…well, tout ce qu’il veut, soyons honnêtes. Ainsi que tout le gratin grand-ducal, festif ou plus discret, qui y passait une semaine ou même un grand week-end, à la recherche d’un bol d’air frais, chic et un peu déjanté.
Il faut dire que la station du Val de Bagnes n’a pas à rougir de ses illustres voisines que sont Gstaad ou Chamonix, juste de l’autre côté de la frontière française : avec plus de 300 kilomètres carrés, le territoire de Verbier représente aujourd’hui l’une des plus grandes communes de Suisse, dont plus de la moitié des espaces sont classés en zone naturelle protégée. On y pratique évidemment tout ce que les sports d’hiver peuvent inclure dans leur lexique : ski, snowboard, freeride, ski de fond, peau de phoque, œuf d’autruche ou raquettes… Trouvez l’intrus ! Autres activités à envisager pour une expérience hivernale inoubliable : luge, balades en chiens de traîneaux, saut en chute libre, parapente ou encore escalade sur glace, le programme s’annonce chargé pour qui veut profiter des superbes paysages de la station et de ses environs.
À noter que Verbier a aussi beaucoup misé ces dernières années sur sa belle saison, notamment en rassemblant les fans de mountain biking, qui s’y affrontent notamment
chaque année lors du Grand Raid BCVS – Swiss Mountain Bike Race Marathon, la plus importante course VTT d’Europe en haute montagne qui compte en moyenne 2500 participants. Mais trêve d’aventures et de cascades sportives, on n’est pas dans Mental! ici (coucou Simon)… Les pentes, c’est beau, c’est blanc, mais c’est aussi parsemé de quelques bons restos d’altitude où il serait bien dommage de ne pas s’arrêter pour une pause gourmande - quitte à avoir du mal à repartir – attention, consommer de l’alcool avec excès peut être dangereux, tout ça, tout ça… Le vrai bon plan du midi, c’est le Dahu, avec les bons plats locaux cuisinés sur place par le patron Claude-Alain Besse, l’accueil au top d’Anne et des prix honnêtes. L’établissement bénéficie aussi d’un snack « sur le pouce », Le Break, et d’un bar, de quoi satisfaire toutes les stratégies de repli…
« À
De retour des pistes, il est temps de savoir où aller guincher comme jaja et faire la nouba jusqu’à l’aube dans le dernier endroit in, avec des oiseaux de nuit locaux qui n’ont littéralement jamais prononcé ces quelques mots…
Fabien Rodrigues
Il faut dire que la valse des bars de nuits et autres clubs est toujours très active à Verbier, et chaque établissement peut très bien avoir changé de nom d’une saison à l’autre au mieux, d’une semaine à l’autre au pire. Dans ce ballet des endroits branchés, un résiste aux affres des tendances du moment et se maintient comme un phare : le Farm Club, institution « élégante, intime et excentrique » fondée en 1971, qui n’a jamais désempli jusqu’à présent. Situé aujourd’hui au sein de l’Experimental Chalet et tenu depuis quelques bonnes années par l’inénarrable Kevin - sorte de Régine de Verbier en version mecton hétéro - l’endroit reste un incontournable clivant certes, mais un incontournable.
« LA SCÈNE MICHELIN DE VERBIER RESSEMBLE AUJOURD'HUI À UN ÉPISODE DE
Plus jeune et très en vue, le Numéro 8 campe lui depuis peu en face de l’intemporel Hôtel Farinet et de ses après-skis toujours aussi courus, sur la place principale de Verbier, et au pied du boutique hôtel de neuf chambres et du même nom. On y mange, on y trinque, mais on y fait aussi quelques belles soirées, voire afters dominicales à grands coups de DJ sets.
Non loin de là, on aimait beaucoup à l’époque le Coup d’État, devenu ensuite Twin Peaks, puis Monoski et sûrement autre chose depuis, déjà et encore fermé (ou l'inverse ?), mais qui pourrait bien, entre l’écriture de ces lignes et la parution du magazine, avoir trouvé repreneur et nouveau concept sexy… Suspens !
Enfin, difficile de ne pas conseiller un des endroits les plus chill mais aussi les plus festifs de la ville, l’attitude en moins - presque tout le temps : Le Crock No Name, bar musical à la belle terrasse avec vue, à quelques pas bien pentus du Farinet et tenu par Pierre-Jean Leclercq et son équipe. C’est au final là qu’on a toujours passé les meilleures soirées et les visiteurs grand-ducaux - surtout celles et ceux qui ont eu la joie de connaître Pierre-Jean à l’époque où il servait le Tout-Luxembourg au Cat Club et au Melu - en sont particulièrement friands…
Après une soirée riche en déhanchés, quoi de mieux qu’un bel après-midi tout confort dans le plus beau spa de la ville ? Attention, adresse d’insider absolue : le spa de La Cordée des Alpes reste un des lieux les plus féériques dans lesquels on a pu se prélasser dans un jacuzzi.
Le décor à la fois contemporain et feutré, meublé avec goût, le feu ouvert, les couleurs apaisantes et les grandes alcôves où prendre soin de soi comme jamais : il n’y a pas à tortiller, c’est le meilleur spot pour se ressourcer, de loin.
GUIDE MICHELIN : IL N’EN RESTERA QU’UN !
Si on a toujours su manger correctement, voire bien, voire très bien à Verbier, le nombre de bonnes adresses et de tables adoubées par le guide rouge fondent comme neige au soleil depuis un moment. En cette fin d’année 2024, la scène Michelin de Verbier ressemble à un épisode de Highlander sur M6 en 1997 : deux survivants référencés, dont un vit ses derniers instants… La Table du Vingt-Deux, table née comme un speakeasy se trouvant derrière la bibliothèque du Crock susnommé et également gérée par le truculent Monsieur Leclerc, a en effet annoncé qu’il s’agissait de sa dernière saison. Pierre-Jean a de nouvelles ambitions, les propriétaires des murs aussi : c’est l’heure de la fin d’une belle aventure que Gault & Millau Suisse avait même qualifiée de « merveilleuse » en janvier dernier.
Ambiance vintage élégante, cuisine ouverte, bons vins suisses et produits locaux mis en valeur – et pas qu’un peu : l’endroit est une belle adresse à la qualité constante au fil des jeunes chefs qui ont occupé sa charmante cuisine ouverte. Après Adam Batema et Thomas Vado, c’est le chef Maxime Gombaud qui ravira les guests bien renseignés de l’endroit pour cette ultime ouverture saisonnière de La Table du Vingt-Deux, qu’il faudra ne surtout pas louper si vous êtes dans les parages - et ce avant le baisser de rideau, le 22 avril à
22h22… Un peu plus haut, un incontournable est, quant à lui, le dernier récipiendaire d’une étoile Michelin à Verbier : Le Chalet d’Adrien constitue toujours un véritable bastion de gastronomie et de luxe tranquille. Le chef de la Table d’Adrien, Sebastiano Lombardi, originaire des Pouilles, y porte une attention particulière aux produits nobles et à une cuisine sophistiquée aux parfums de la Botte, inédits dans la station. Une combinaison qui explique probablement la longévité de l’endroit.
Enfin, une dernière adresse est à bien garder dans son carnet de voyage, mais cette fois sur le chemin du retour puisque celle-ci se trouve à Martigny, au creux de la vallée : Les Touristes, jeune restaurant déjà très en vue proposé par deux anciens jeunes chefs prometteurs du Club Alpin de Champex – Maël Gross et Christophe Genetti. À la suite de leur distinction en tant que découverte de l’année 2022, le duo de chefs a ainsi inauguré son nouveau fief, recevant rapidement la bagatelle de 16 points par le guide Gault & Millau Suisse. Les deux copains s’y inspirent de la saisonnalité, en mettant en avant le végétal et en privilégiant les produits locaux… Un arrêt gourmand aux Touristes donnera de plus l’occasion pour les férus de culture de passer une tête dans une des institutions les plus insolites de la Confédération helvétique : la Fondation Gianadda et son impressionnant jardin de sculptures, situés à quelques minutes à peine !
Depuis la rentrée, le Luxembourg et la Grande Région ont vibré au rythme des légendes. Des monstres sacrés de la scène musicale se sont en effet donnés rendez-vous pour enflammer le public : Bob Dylan, De La Soul, The Exploited, The Stranglers, Sepultura pour sa tournée d’adieu, Dream Theater, Alice Cooper ou encore Kim Gordon, la bassiste des mythiques Sonic Youth. Sans oublier THERAPY ?, célébrant les 30 ans de leur chef-d'œuvre Troublegum. Pour pimenter le tout : la tempétueuse Bianca Del Rio, l’incroyable show Murmuration et la virtuose Lindsey Stirling... Après cette déferlante stellaire, on n’a qu’une hâte : découvrir ce que nos salles préférées ont en réserve pour cette fin d’année et 2025…
Images Gregorie Thirion
C’est un des établissements chouchous de Bold depuis son ouverture en 2023 : Maison Bello a fait de la bonne viande et d’une ambiance unique, toute droit venue de Megève, ses vecteurs de succès. On y croise du beau monde, on shoppe, on taille le bout de gras et on y déjeune incroyablement bien sur une grande table d’hôte… Et on célébrait enfin, mi-novembre, cette belle arrivée gourmande dans la capitale luxembourgeoise, en compagnie d’un bel éventail de foodies, de celles et ceux qui ont soutenu Caroline et Guillaume pour leur installation et des quelques bonnes bouteilles bien choisies. Santé, voisins !
Rarement la rentrée des Théâtres de la Ville de Luxembourg n’aura été aussi intense, tantôt flamboyante, tantôt dramatique comme jamais… Ainsi, le public a pu voir Radouan Leflahi incarner un héros complexe dans une relecture audacieuse de Dom Juan, grand classique de Molière ; le Studio s’est aussi transformé en boîte de nuit féerique à l’occasion de la reprise de Songes d’une Nuit … Puis la grande Isabelle Hupert dans Bérénice par Romeo Castellucci, faut-il en dire plus ? Sans oublier Rambert et Benoit Swan Pouffer pour Peaky Blinders : The Redemption of Thomas Shelby, qui a transporté les spectateurs dans l’univers si particulier de cet anti-héros très télévisé…
Texte Lucy Kirkwood Mise en scène Chloé Dabert
31.01 - 20h
« Une des soirées les plus captivantes qui puissent se vivre au théâtre » Le Monde