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Interview du mois

Julie Becker, CEO DE LA BOURSE DE LUXEMBOURG, SE CONFIE

Santé ENDOMÉTRIOSE : DIAGNOSTIC, TRAITEMENTS, RECONNAISSANCE… OÙ EN EST-ON AU LUXEMBOURG ?

Voyage PORTO, LA PERLE DU PORTUGAL

Alice Welter L’EFFRONTÉE

FEMMES MAGAZINE : une métamorphose révélatrice

Lancé en janvier 2001, Femmes Magazine a marqué le paysage médiatique luxembourgeois en étant le premier titre exclusivement dédié à une audience féminine. Plus de deux décennies plus tard, ce pari audacieux s'est transformé en une réussite palpable, témoignée par l'édition que vous tenez aujourd'hui entre vos mains.

Avec le temps, Femmes Magazine a su évoluer et grandir au diapason de son équipe engagée, enrichissant constamment son offre avec des rubriques couvrant des thèmes aussi variés que le business, la finance, la société et la politique. Cette approche atypique a permis de captiver un public grandissant, y compris une proportion croissante d'hommes, répondant ainsi aux besoins d'une lectrice moderne et éclectique.

Conscient de son évolution et de l'élargissement de ses horizons, le magazine a récemment entrepris un rebranding pour mieux refléter la diversité et la profondeur de son contenu. Cette nouvelle mouture au design affirmé met en avant des figures féminines de force et d'inspiration, des icônes de persévérance et de courage qui incitent à l'émancipation et à l'innovation parmi les lectrices.

Chaque année, au mois de mars, la Journée internationale des droits des femmes offre une occasion privilégiée de célébrer les contributions, la force et le rayonnement des femmes à travers le monde. Chez Femmes Magazine, nous avons toujours eu pour objectif de mettre la femme en valeur, quelle que soit la date, confirmant ainsi notre engagement constant envers l'égalité et la reconnaissance.

Cette transformation est symbolisée par la couverture de l'édition actuelle, qui présente Alice Welter, une journaliste luxembourgeoise. Grâce à son compte Instagram « L'effrontée », Alice a fait des vagues bien au-delà des frontières nationales en début d’année. Elle a mis en ligne un montage d'extraits de l'ancienne émission d'Arthur « À prendre ou à laisser » dans laquelle l’attitude de l’animateur vis-à-vis des femmes est pour le moins déplacée et inappropriée. Il a ensuite mobilisé son équipe d'avocats pour faire censurer le plus possible la vidéo de tous les réseaux sociaux, pour non-respect du droit d'auteur ! Il fallait oser « non-respect » du droit d’auteur pour une attitude aussi choquante et inconvenante…

Nous espérons que ce nouveau numéro, tout comme le renouveau qu'il représente, vous apportera autant de plaisir à la lecture que nous en avons eu à le concevoir. Femmes Magazine est plus qu'une simple publication : c'est un mouvement, un appel à l'action et le miroir de la femme contemporaine. Merci de continuer à faire partie de cette aventure, hier comme aujourd’hui.

Excellente découverte, Maria Pietrangeli

Société

Endométriose : diagnostic, traitements, reconnaissance… où en est-on au Luxembourg ?

faites aux femmes : la voix forte d’une survivante devant les politiques

« Les compétences digitales concernent l’ensemble de l’économie luxembourgeoise »

Julie

« Si vous avez le courage de commencer, vous aurez le courage de réussir ! »

Tendances

financière : comment s’organiser avant 40 ans

acteur clé des fusions et acquisitions internationales

retour au pays natal

Anouk Thill : Studio St Hubert, l’art du design durable et sur mesure

Masquons-nous bien : les masques en tissu à adopter au printemps

collection de Narciso Rodriguez

Gromova : de la finance à la mode, la réinvention d’une femme

Lifestyle

raw : quand le design

23 ANS D’EXPERTISE DANS L’IMMOBILIER AU LUXEMBOURG

Achat-Vente-Location-Rénovation-Promotion-Conseil immobilier

BEMTGEN Claudine, Gérante

Un partenaire fiable et engagé pour concrétiser vos projets en toute sérénité !

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✅ Une expertise éprouvée sur le marché luxembourgeois

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✅ Une entreprise familiale qui allie tradition et innovation

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Welter

L’EFFRONTÉE

EN COUVERTURE :

Alice Welter, journaliste et créatrice du compte L’effrontée sur Instagram, premier média féministe luxembourgeois. Alice porte une combinaison signée Yanis Miltgen et des boucles d’oreilles « Safari » de la joaillerie Fabienne Belnou, tous deux créateurs du Grand-Duché. Le shooting a été réalisé au cœur de la capitale, au Casino Luxembourg.

DIRECTION ARTISTIQUE :

Alina Golovkova & Julie Kieffer

PHOTOGRAPHE : Gaël Lesure

MAKE-UP : Elina Davydova

COIFFURE : Mayssam Salameh

SOCIÉTÉ ÉDITRICE

WAT Éditions Sàrl

74, rue Ermesinde, L-1469 Luxembourg

Tél.: +352 26 45 85 86 redaction@femmesmagazine.lu

RETROUVEZ-NOUS SUR www.femmesmagazine.lu femmes_magazine Femmes magazine

Femmes Magazine Luxembourg

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DISTRIBUTION

OÙ TROUVER FEMMES MAGAZINE ?

Retrouvez le magazine dans nos 25 points de distribution principaux ci-dessous. Découvrez la liste complète sur notre site internet à la rubrique « où trouver le magazine ».

Belval Plaza - 14 av. du Rock and Roll à Esch-sur-Alzette

Adler - rue du Brill à Foetz

Citabel Sports - rue de la Poudrerie à Leudelange

Centre commercial Cloche D'Or - 25 bd Friedrich Wilhelm Raiffeisen à Gasperich

Centre commercial Kirchberg - 5 rue Alphonse Weicker à Kirchberg

Les Galeries Lafayette - 29 rue Aldringen à Luxembourg-Ville

Knauf Pommerloch - 19 Bastnicherstroass à Pommerloch

Bijouterie Hoffmann - 1 Grand Rue à Luxembourg-ville

Adler - 2 route d'Arlon à Strassen

Pall Center - 2 Arlerstrooss à Oberpallen

Beauty Parfumerie au Centre Knauf - 3 Op d’Schmett à Schmiede

Bram au City Concorde - 80 route de Longwy à Bertrange

Adler - 15 Op Der Haart à Wenperhardt

Bijouterie Edora à la Belle Étoile - route d'Arlon à Bertrange

Paprika à la Belle Étoile - route d'Arlon à Bertrange

Pall Café - 12 rue des Mérovingiens à Bertrange

Conpal - 2 route Nationale à Grevenmacher

Foyer Assurances - 12 rue Léon Laval à Leudelange

Monoprix - 3-11 rue du Fort Bourbon à Luxembourg-Gare

Monoprix - 2 place Guillaume à Luxembourg-Ville

Centre Commercial Boomerang - 2 route d'Arlon à Strassen

Knauf Shopping Schmiede - 3 Op d’Schmett à Schmiede

Conpal - 20 route de Wasserbillig à Mertert

Shopping Center Massen - 24 Op der Haart à Wenperhardt

Bijouterie EDORA à Auchan Onkorn - bd Emile Krieps à Differdange

OURS

DIRECTRICE ET RÉDACTRICE EN CHEF

Maria Pietrangeli

maria.pietrangeli@femmesmagazine.lu

RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE

Alina Golovkova

alina.golovkova@femmesmagazine.lu

RÉDACTEURS

Marc Auxenfants

Dorothée Dillenschneider

Fabien Grasser / Julie Kieffer

Geneviève Locmaria / Kevin Martin

Fabien Rodrigues / Karine Sitarz

DIRECTRICE COMMERCIALE

Julie Kieffer julie.kieffer@wateditions.lu

CONSEILLERS EN COMMUNICATION

Aymeric Grosjean aymeric.grosjean@wateditions.lu Kevin Martin kevin.martin@wateditions.lu

DIRECTRICE ARTISTIQUE

Dorothée Dillenschneider studio2@wateditions.lu

Toute reproduction de ce magazine, même partielle, est interdite.

MASQUONS-NOUS BIEN – les masques en tissu à adopter au printemps

Avec l’arrivée des tant attendus beaux jours, vient l’heure d’ajuster sa routine skincare : hydratants, apaisants, illuminateurs… les masques en tissu, véritables soins coup d’éclat, s’imposent comme des incontournables. Connaître quelques astuces permet de maximiser leurs effets : fréquence, formules adaptées, précautions et surtout lesquels adopter pour se préparer à la saison nouvelle… On vous dit tout !

Rédaction : Alina Golovkova

Le pouvoir magique de l’effet occlusif pour une meilleure pénétration des actifs

L’atout principal des masques en tissu réside dans leur effet occlusif : en formant une barrière qui empêche l’évaporation rapide des actifs, ils garantissent une diffusion optimale des nutriments dans l’épiderme. Un masque permet à la peau d’absorber une concentration maximale d’ingrédients hydratants, apaisants ou anti-âge, selon la formule choisie.

Astuce : appliquer le masque après une douche tiède permet d’ouvrir les pores et d’optimiser la pénétration des actifs.

À

utiliser avec modération : le mieux est l’ennemi du bien !

L’usage varie selon les besoins de la peau. Une à deux applications par semaine suffisent pour entretenir l’hydratation et maintenir l’éclat du teint. Cette fréquence permet d’apporter un complément de soin sans saturer la peau d’actifs. Pour un effet instantané avant un événement, appliquer un masque juste avant le maquillage crée une base lisse et lumineuse, et assure une meilleure tenue. En revanche, utilisés

trop fréquemment, certains masques en tissu peuvent saturer l’épiderme.

Les formules riches en acide hyaluronique ou en huiles nourrissantes peuvent provoquer de petites imperfections sur les peaux mixtes à grasses. À l’inverse, des actifs puissants comme la vitamine C ou les acides exfoliants risquent d’irriter les peaux sensibles s’ils sont appliqués trop souvent.

5 précautions à prendre avec les masques en tissu

Choisir une formule adaptée à votre épiderme

Les peaux sensibles doivent éviter l’alcool, les parfums de synthèse et certains conservateurs irritants, tandis que les peaux grasses privilégieront des textures légères et purifiantes. Les peaux sèches, quant à elles, bénéficieront davantage des formules enrichies en huiles nourrissantes et céramides.

Respecter le temps de pose

Un masque ne doit pas être laissé plus longtemps que la durée indiquée, soit généralement entre 10 et 20 minutes. Un temps de pose excessif peut provoquer une évaporation inverse et finir par assécher la peau plutôt que de l’hydrater.

Ne pas réutiliser un masque à usage unique

Appliquer une crème hydratante pour sceller les actifs

Astuce : appliquer le masque après une douche tiède permet d’ouvrir les pores et d’optimiser la pénétration des actifs

Même s’il reste du sérum dans l’emballage, un masque en tissu jetable ne doit jamais être réutilisé. Le risque de contamination bactérienne pourrait provoquer des irritations ou des imperfections.

Bien faire pénétrer le sérum après application

Une fois le masque retiré, il est recommandé de masser délicatement l’excédent de sérum pour favoriser son absorption. Contrairement aux masques classiques, il ne faut pas rincer après application.

Pour prolonger les bienfaits du masque, il est conseillé d’appliquer une crème hydratante juste après. Cela permet de fixer les actifs dans l’épiderme et de renforcer la barrière cutanée.

Quels masques en tissu adopter au printemps ?

Au CBD : l’alliance du soin et de l’apaisement

Le CBD, connu pour ses propriétés anti-inflammatoires et apaisantes, est idéal pour calmer les rougeurs et renforcer la barrière cutanée.

Ces masques sont parfaits pour équilibrer les peaux réactives, tout en leur apportant une hydratation profonde grâce à des extraits botaniques et de l’acide hyaluronique.

Aux peptides : une stimulation cellulaire pour raffermir la peau

Les peptides jouent un rôle clé dans la régénération cellulaire et la production de collagène. Les masques qui en contiennent aident à redonner élasticité et fermeté à la peau, tout en réduisant l’apparence des ridules. Un véritable coup de boost pour les teints fatigués ou les peaux matures.

Aux probiotiques : un rééquilibrage du microbiome cutané

Les probiotiques aident à renforcer la flore cutanée et à améliorer la résistance de la peau face aux agressions extérieures. En rééquilibrant le microbiome, ces masques apaisent les rougeurs, réduisent les inflammations et améliorent l’hydratation pour une peau plus saine et éclatante.

À la vitamine C : un boost d’éclat

Idéale pour illuminer le teint et estomper les signes de fatigue, la vitamine C est l’ingrédient star pour un coup d’éclat printanier. Associée à des extraits de fruits antioxydants (grenade, baie d’açaï, orange), elle permet d’unifier et de réveiller la peau tout en la protégeant des agressions extérieures.

À l’aloe vera : un bain d’hydratation fraîcheur

Après l’hiver, la peau peut être déshydratée.

Un masque en tissu à l’aloe vera apporte une dose de fraîcheur instantanée et hydrate en profondeur sans effet gras. Parfait pour apaiser les peaux échauffées ou sensibilisées par le soleil.

Un soin facile et irrésistible à adopter

Les masques en tissu ont ce rare privilège en cosmétique : allier efficacité et simplicité. Avec le printemps, la routine skincare se réinvente : textures légères, hydratation ajustée, protection renforcée.

Si un bon masque illumine, c’est l’ensemble des soins qui orchestre l’éclat du teint. Une transition en douceur, pour une peau rayonnante sous les (pas si rares) rayons du soleil luxembourgeois !

ON A TESTÉ POUR VOUS !

Narciso Rodriguez dévoile sa Musc Collection, une célébration olfactive du musc dans toute sa splendeur. Composée de sept fragrances envoûtantes, elle explore les multiples facettes de cet ingrédient signature, sublimé par des notes précieuses telles que l’ambre, l’oud ou la rose. Sensuelle et unisexe, cette collection invite à un voyage à travers les sens. Disponible en exclusivité chez Paris 8 au Luxembourg, elle insuffle un souffle nouveau à l’art du parfum avec caractère et puissance.

La collection testée

- Musc Collectionde Narciso Rodriguez, en exclusivité chez Paris 8

JEU CONCOURS !

UNE EXPÉRIENCE OLFACTIVE

CHEZ PARIS 8 ET LE PRODUIT

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« J’ai découvert la collection Musc de Narciso Rodriguez et j’ai craqué pour Jasmine Musc, une fragrance fraîche et délicate qui tient toute la journée. Idéal pour les beaux jours qui ne vont plus tarder à arriver - on l’espère ! Niveau packaging, on est sur quelque chose de très simple et élégant. Une collection qui allie raffinement et intensité et qui vous plaira à coup sûr. »

«Jasmine Musc de Narciso Rodriguez  m’a immédiatement séduite. Ce parfum de niche, exclusivement disponible chez  Paris 8, marie l’intensité du musc signature  à l’opulence du jasmin sambac, créant une fragrance solaire et magnétique. Je le trouve à la fois élégant et puissant, féminin sur ma peau mais tout aussi envoûtant sur un homme. Son sillage est raffiné et addictif, même si, au vu de sa puissance, j’aurais aimé une tenue encore plus longue. »

UENCEUSE

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« Fan de musc, je suis tombée amoureuse de Santal Musc de Narciso Rodriguez ! C'est le mélange parfait entre douceur printanière et féminité. Sa base vanillée, relevée de cannelle et d’ylang-ylang, m’a déjà valu plusieurs compliments. Une senteur fraîche dont je ne peux plus me passer ! Si vous cherchez un parfum pour la saison, ne cherchez plus : Santal Musc est fait pour vous ! »

« Amber Musc de Narciso Rodriguez est un parfum que je trouve profondément féminin, puissant et surprenant. Son cœur de musc signature s’entrelace avec des notes ambrées chaleureuses et un bois de oud intense, lui donnant une profondeur envoûtante. La fleur d’oranger lui apporte une touche lumineuse, tandis que la vanille et le patchouli ajoutent une sensualité raffinée. Très intense, je n’en mets que peu, mais son empreinte reste inoubliable. »

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ENDOMÉTRIOSE : diagnostic, traitements, reconnaissance… où en est on au Luxembourg ?

Douleurs menstruelles invalidantes, sentiment d’isolement, difficultés à concevoir : l’endométriose touche une femme sur dix et reste pourtant sousdiagnostiquée. Souvent banalisée, cette maladie chronique peut avoir un impact considérable sur la qualité de vie, renforcé par l’incompréhension de l’entourage. Pourquoi le diagnostic prend-il autant de temps ? Quels sont les traitements disponibles ?

Le Dr Marc Stieber, gynécologue à la clinique Bohler, fait le point sur les avancées médicales et les solutions pour mieux vivre avec l’endométriose.

Rédaction : Alina Golovkova

Pourquoi le diagnostic de l’endométriose est-il si long ? Quels sont les freins à un diagnostic plus rapide ?

L’endométriose est un véritable caméléon en gynécologie : elle se manifeste sous des formes et des intensités différentes d’une femme à l’autre. Certaines patientes souffrent de douleurs intenses, d’autres sont asymptomatiques. Cette diversité complique le diagnostic. Si certains cas sont visibles à l’imagerie médicale, d’autres nécessitent une cœlioscopie sous anesthésie générale, une intervention lourde qui ne peut être proposée systématiquement. De plus, les douleurs menstruelles restent encore trop souvent banalisées. Il est essentiel que les professionnels de santé écoutent attentivement les récits et symptômes des patientes.

D’où vient l’endométriose et pourquoi observe-t-on plus de cas aujourd’hui ?

Les médias sociaux influencent les choix de contraception, poussant certaines jeunes femmes à refuser la pilule, souvent

perçue comme nocive, alors qu’elle contribue à prévenir l’endométriose. Il y a 50 ans, les femmes avaient quinze fois moins de menstruations en raison des grossesses précoces et de l’allaitement prolongé. Aujourd’hui, avec des grossesses plus tardives, le nombre élevé de cycles menstruels favorise le développement de la maladie. L’hérédité joue également un rôle : une femme dont la mère est atteinte a cinq fois plus de risques de développer l’endométriose.

Avez-vous constaté une évolution dans la reconnaissance de cette maladie au Luxembourg ?

Oui, la prise en compte de l’endométriose progresse. Les gynécologues sont plus sensibilisés à cette pathologie et la prennent au sérieux. La société, les politiques et l’administration reconnaissent également sa réalité : la Caisse nationale de santé a introduit un code de diagnostic spécifique à l’endométriose.

Quels sont les premiers signes qui doivent alerter une femme et l’inciter à consulter ?

Les douleurs menstruelles intenses et persistantes, qui reviennent chaque mois et résistent aux anti-inflammatoires, sont un signal d’alerte. D’autres signes incluent des douleurs lors des rapports sexuels, des troubles digestifs ou urinaires liés aux règles, ainsi qu’une difficulté à concevoir. Une aggravation des douleurs après l’arrêt de la pilule est également un indice, car les contraceptifs hormonaux ralentissent la progression de l’endométriose.

Quels sont les examens les plus fiables pour poser un diagnostic précis ?

L’échographie vaginale est l’examen de première intention, permettant de repérer les lésions sur les ovaires et l’utérus. L’IRM est plus précise pour identifier des atteintes plus profondes.

LES MÉDIAS SOCIAUX INFLUENCENT LES CHOIX DE CONTRACEPTION,

POUSSANT CERTAINES JEUNES FEMMES À REFUSER LA PILULE, SOUVENT PERÇUE COMME NOCIVE, ALORS QU’ELLE CONTRIBUE À PRÉVENIR L’ENDOMÉTRIOSE

En dernier recours, une cœlioscopie sous anesthésie générale permet de visualiser directement les foyers d’endométriose et, si nécessaire, de les traiter chirurgicalement dans la foulée.

Quels sont les traitements disponibles au Luxembourg ?

Le traitement hormonal, via pilule ou stérilet hormonal, est la première option. Il permet de bloquer les cycles menstruels et de freiner l’évolution de la maladie. Si cela ne suffit pas, une mise en ménopause artificielle temporaire peut être envisagée. En dernier recours, une intervention chirurgicale par cœlioscopie permet de retirer les lésions et de soulager les patientes. Dans tous les cas, un suivi est nécessaire pour prévenir les récidives.

Que pensez-vous des approches complémentaires comme l’ostéopathie ou l’acupuncture ?

Elles peuvent être une aide précieuse. L’endométriose est une maladie chronique qui s’accompagne de douleurs persistantes et d’une mémoire de la douleur. Une prise en charge multidisciplinaire est souvent nécessaire, impliquant gynécologues, urologues, kinésithérapeutes et même psychologues. Des méthodes comme l’ostéopathie, l’acupuncture ou le yoga peuvent aider à réduire les tensions et à améliorer la qualité de vie des patientes.

L’endométriose impacte-t-elle systématiquement la fertilité ?

Pas systématiquement, mais elle peut retarder ou empêcher une grossesse. Certaines femmes découvrent leur endométriose après des années d’infertilité. Des solutions existent : chirurgie pour libérer les organes reproducteurs, procréation médicalement assistée (PMA) avec fécondation in vitro, et même conservation du tissu ovarien chez les jeunes patientes atteintes, pour une future grossesse.

Quel est l’impact de l’endométriose sur la vie professionnelle des femmes ?

Les douleurs peuvent rendre le travail difficile et provoquer de l’absentéisme. Pourtant, cette réalité est encore mal comprise,

aussi bien en entreprise qu’à l’école, où les jeunes filles souffrant de douleurs intenses sont parfois peu prises au sérieux. Il y a eu des débats sur l’instauration de jours de congé spécifiques pour les femmes atteintes, mais leur application reste complexe. La priorité demeure la sensibilisation et une meilleure gestion de la douleur par un suivi médical adapté.

La ménopause apporte-t-elle une rémission naturelle ?

Dans la majorité des cas, oui, car l’endométriose est alimentée par les cycles menstruels. Cependant, certaines femmes subissent une hystérectomie avant la ménopause pour être soulagées.

Retrouvez l'intégralité de l'interview sur femmesmagazine.lu.

DR MARC STIEBER
DR MARC STIEBER

VIOLENCES FAITES AUX FEMMES La voix forte d’une survivante devant les politiques

Victime de violences domestiques pendant des années, Ana Pinto a fait sien le combat contre celles-ci, visant chaque jour à améliorer l’écoute, la prise en charge et l’accompagnement des victimes. Victime : un statut à part entière qu’elle revendique dans une pétition publique qui passera devant la Chambre des députés…mais quand ? À la veille de la journée du 8 mars, elle demande surtout une chose : que sa douloureuse expérience lui permette d’agir au quotidien…

Rédaction : Fabien Rodrigues

L’engagement d’Ana Pinto n’est plus à démontrer : à travers l’association La Voix des Survivant(e)s (LVDS) qu’elle a cofondée, elle se bat dès qu’elle le peut et de manière revendicative pour que les victimes de violences physiques et psychologiques faites aux femmes, aux enfants - et aux hommes - qu’elle a subies elle-même n’arrivent qu’à un minimum malheureusement irréalisable de personnes au Luxembourg. Et pour que les victimes toujours trop nombreuses soient toujours mieux encadrées et en position de se défendre et de demander réparation.

C’est pour cela qu’elle a créé en 2022 et préside depuis l’association LVDS qui réunit des survivant(e)s de violences sexuelles, sexistes, physiques ou psychiques, ainsi que des membres sympathisants qui soutiennent cette cause, et qui se mobilise pour briser les tabous, tendre une main aux victimes isolées et les orienter vers des structures professionnelles, donner une voix à celles et ceux qui n’en ont pas en intervenant dans le processus législatif et les organes de décision et participer à des actions de prévention…

Une pétition juste, juste à temps

Alors que se dessine une nouvelle Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars à venir, l’association peut se targuer d’un impact non négligeable depuis sa création. Une action reconnue, puisque LVDS s’est vu décerner le 5 décembre dernier le Prix Anne Beffort 2024 de la Ville de Luxembourg. Mais c’est aussi l’ambition de la structure qui a été saluée par ce prix… En effet, elle n’a pas hésité à monter le ton en présentant une proposition de loi novatrice pour lutter efficacement contre les violences fondées sur le genre et leurs effets dévastateurs sur les enfants co-victimes, via la pétition 3409 et la campagne « Lët’z say No to violence ». Un projet ambitieux de 52 propositions concrètes pour renforcer le droit pénal (via la criminalisation de la violence psychologique, économique et du contrôle coercitif) ; créer un Centre National d’Accueil des Victimes indépendant qui garantit un accès simplifié à des aides psychologiques, sociales, juridiques, et comportant une section spéciale dédiée aux enfants

victimes ; instaurer le statut administratif de victime inspiré des modèles européens qui fonctionnent, facilitant ainsi l’accès à des droits fondamentaux pour prévenir la précarité des victimes ; la mise en place d’un tribunal spécialisé - pour une justice rapide et adaptée, avec des juges formés à la spécificité de ces violences ; et enfin, rendre possible une prévention renforcée : campagnes dans les écoles, formations des professionnels, sensibilisation du grand public…

Une pétition qui a recueilli les 4500 signatures nécessaires à sa présentation et son débat devant la Chambre des députés - mais juste à temps ! Puisqu’avec ses 5009 signatures au moment de sa clôture, la pétition 3409 n’aurait pas atteint le nouveau seuil des 5500 signatures requises dans le nouveau texte de réforme du système des pétitions publiques adopté en commission des pétitions le mois dernier et qui devrait être, selon toute vraisemblance, voté en plénière à la Chambre au courant de ce mois de mars. Une évolution expliquée en partie par celle de la population luxembourgeoise et des travailleurs frontaliers qui continue de croître, ainsi que par une volonté d’accélération de la mise en débat - et qu’Ana Pinto trouve normale : « Ce système est très important pour le peuple et la participation citoyenne et toute mesure pour le pérenniser, le rendre plus cohérent et efficace est louable ».

Laissez-nous aider, diplôme ou non

Une des raisons qui a poussé Ana Pinto à créer LVDS a été la rencontre avec d’autres victimes, qui se sentaient laissées-pour-compte dans un système non adapté à leur condition : « J’étais déjà désabusée moi-même suite à ma situation et à mon départ du foyer familial, notamment lors de la prise en charge par un avocat pour laquelle je ne recevais aucune aide, car mon salaire était apparemment trop élevé.

EST-CE ICI LE PLUS IMPORTANT D’AVOIR UN DIPLÔME ? JE NE SUIS PAS PSYCHOLOGUE, MAIS J’AI L’EXPÉRIENCE D’ANNÉES DE VIOLENCES DOMESTIQUES, D’ÉCOUTE ET DE COMBAT

Sauf que j’étais partie de chez moi avec mon fils sans rien d’autre ! Suite à ces rencontres avec d’autres victimes, j’ai eu l’impression de ne voir que cela : des injustices, des injustices et encore des injustices… ». Pour elle, alors, il semble impossible qu’une structure adaptée n’existe pas dans un pays comme le Luxembourg, « aussi et surtout par rapport au sentiment d’impunité, puisque c’est toujours à la victime de prouver qu’elle l’est alors que ce type de violences domestiques se déroule toujours ou presque entre quatre murs ».

Bien sûr, il existe des associations d’aide comme Femmes en Détresse, auprès de qui elle est allée chercher de l’aide elle aussi et « qui font un super travail », mais pas d’associations « de victimes, pour des victimes », avec des interlocutrices et interlocuteurs qui ont vécu les mêmes choses que celles et ceux qui font le premier pas de s’y présenter. C’est la base pour la création de La Voix des Survivant(e)s, en août 2022un événement qui va alors « libérer la parole grâce au partage d’expérience », en matière de mémoire traumatique et de dissociation, par exemple.

Dans cette dynamique, un CNAV - Centre National d’Accueil pour des Victimes, faisant partie des propositions de la pétition 3409, devrait ouvrir ses portes début avril sur initiative du ministère de l’Égalité des genres et de la Diversité, mais selon Ana Pinto, il s’agira là malheureusement d’une version « an der Kannerschong », soit au rabais… « C’est déjà mieux que rien, mais ce sera surtout de la première aide, avec une infirmière et un psychologue, mais sans suivi et surtout, une fois de plus, sans consultations avec les victimes pour sa création », précise-t-elle - tout en prenant comme exemple les pays scandinaves dans lesquels des structures permettent « de tout faire en une fois sur place grâce à la présence de professionnels couvrant les différents besoins des victimes, dont les forces de l’ordre qui peuvent prendre

une plainte ». Un modèle notamment valable pour les enfants victimes, ce qui permet d’éviter de les faire voyager d’une institution à l’autre inutilement…

Il y a tellement de volets sur lesquels travailler, prévenir et accompagner, comme le syndrome d’imposture ressenti par les victimes

Ainsi, l’idéal pour la présidente de LVDS serait aussi la possibilité pour elle-même, fonctionnaire dépendant du ministère des Finances, d’être « transférée » pour pouvoir intervenir au quotidien auprès des victimes réelles ou potentielles, dans les associations, auprès de la police ou encore dans les écoles… Une activité d’écoute et de conseil qu’elle effectue déjà, mais sur son temps libre. « Avec LVDS, nous avons demandé une convention, mais on nous demande des diplômes que nous n’avons pas. Je ne suis pas psychologue, je ne peux pas m’improviser psychologue, mais j’ai l’expérience d’années de violences domestiques, d’écoute et de combat. Est-ce ici le plus important d’avoir un diplôme ? ».

Une action cruciale auprès des jeunes

Ana nous confie aussi qu’elle est invitée très régulièrement pour des cours de prévention dans les lycées par les directions d’établissements ou encore par le CePAS - psycho-social et d’accompagnement scolaire, notamment lorsqu’il y a un doute de cas de violences

ou encore de manière plus plénière. « Mais je ne suis pas prof non plus, ce n’est pas ce que je veux. Je voudrais vraiment pouvoir faire de la prévention, car je vois que mon expérience et le dialogue avec les jeunes leur permettent de se confier sur leur situation personnelle, là où ils n’ont aucune idée d’où le faire habituellement ».

De plus, l’association procure déjà un suivi suite à ces confidences, en collaboration avec le CePAS. Ensemble, ils proposent des actions concrètes, d’accompagner physiquement les jeunes en cas de dépôt de plainte par exemple…

Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là, comme le confie Ana : « Il y a tellement de volets sur lesquels travailler, prévenir et accompagner, comme le syndrome d’imposture ressenti par les victimes, mais aussi le syndrome d’aliénation parentale qui est complètement infondé, mais qui continue à être pris en compte dans les tribunaux luxembourgeois, ou encore la médiation qui est toujours bien trop utilisée ! ».

Mais une fois de plus, tout cela est fait sur le temps de congé de la présidente de LVDS, elle qui ne souhaite que pouvoir s’y consacrer à plein temps, main dans la main avec le ministère compétent.

Les axes de combat seront donc nombreux lors de la Fraestreik du 8 mars et les mois qui suivront… Ceux-ci, ainsi que des témoignages de survivant(e)s accompagnés de liens et codes QR permettant aux visiteurs de se rendre sur les bonnes plateformes d’aide constituent d’ici là l’exposition itinérante « Brisons le silence », présentée pour la première fois lors de l’Orange Week 2023 à Esch-sur-Alzette, et plus récemment au Centre Hospitalier du Nord à Ettelbruck. L’exposition est à présent et pendant quelques semaines visitable au siège de la CSL à Luxembourg, la Chambre des salariés ayant tenu à l’accueillir en ce mois crucial pour les combats et les droits de la femme…

« Les compétences digitales concernent l’ensemble de l’économie luxembourgeoise »

Les nouvelles technologies évoluent rapidement. Et les entreprises doivent continuellement s’adapter pour rester compétitives sur leurs marchés. Comment la formation peut-elle répondre à leurs défis numériques ?

Pour Muriel Morbé, directrice de la House of Training, il faut rester curieux et saisir les changements comme des opportunités d’innovation et de compétitivité.

Rédaction : Marc Auxenfants

Muriel Morbé, quelles sont les principales demandes de la part des entreprises en matière de formation au numérique ?

Le besoin des entreprises en digitalisation n’est pas nouveau mais il s’est fortement accéléré pendant la crise sanitaire et depuis la montée en puissance de l’intelligence artificielle. Aussi, la digitalisation n’est plus l’affaire des seuls spécialistes IT de l’entreprise ; elle concerne les dirigeants eux-mêmes, qui doivent désormais l’intégrer dans leur réflexion stratégique, pour notamment simplifier leur processus et rester compétitifs sur leur marché. Cette tendance se ressent dans les demandes de formation que nous recevons de leur part. Par conséquent, nos programmes de formations, nos certificats et certifications dans les domaines RH, du management ou encore du marketing, intègrent depuis plusieurs années déjà le volet digital, qui est désormais omniprésent dans l’entreprise.

La conformité réglementaire est un autre sujet récurrent exprimé par les entreprises. Tout comme la cybersécurité, qui est devenue un défi très important pour les dirigeants d'entreprise. Ici, la formation est notamment axée sur la sensibilisation des collaborateurs face aux dangers et aux attaques cyber, plus particulièrement en contexte de travail hybride. Concernant l’IA, les entrepreneurs ne peuvent plus ignorer son caractère disruptif. Ils doivent l’intégrer dans leur réflexion, dans leur stratégie et dans leur fonctionnement : par exemple, quand il s’agit d’automatiser les tâches répétitives, ou encore de gérer et de valoriser des informations et des données. Car l’intelligence artificielle peut s’avérer un outil précieux dans la prise de décision stratégique de l’entreprise et permet aux collaborateurs de se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée. Nous avons développé un programme de formations métiers sur l’IA générative, que nous étendons actuellement aux secteurs.

Mais la thématique nécessite aussi l'adhésion des dirigeants et un accompagnement de ces derniers.

Quels sont les besoins de formation des entreprises en matière de travail hybride ?

Le monde n’est plus le même. Certaines entreprises sont déjà à l’aise avec ces pratiques, mais beaucoup d’autres ne le sont pas encore. La perception du travail hybride par les collaborateurs diffère selon les générations. Aujourd’hui dans les grandes entreprises, quatre générations différentes d’employés cohabitent, avec des modes de fonctionnement différents. Et nous devons voir cela comme une opportunité d’échange et de création de valeur. Vous avez les salariés qui sont nés avant l’ère digitale ; vous avez les « digital natives », et parmi elles la génération Z, qui est arrivée sur le marché du travail durant ou après le COVID, qui a grandi avec le téléphone portable, et qui

n’a pas connu le monde d’avant l’iPhone ni des réseaux sociaux. Ce qui n’est pas sans impact sur la collaboration multigénérationnelle, le travail intergénérationnel, le partage des connaissances, qui sont devenus des sujets primordiaux dans notre monde digitalisé actuel et dans un contexte d’évolution très rapide de nos outils et habitudes de travail.

LES ENTREPRENEURS NE PEUVENT PLUS IGNORER LE CARACTÈRE DISRUPTIF DE L’IA

MURIEL MORBÉ

Les compétences digitales ne concernent pas uniquement le secteur privé, mais l’ensemble de l’économie luxembourgeoise

Quid du volet e-commerce ?

L’e-commerce représente un défi majeur de la digitalisation, car il mobilise de nombreux leviers : marketing, technologies, automatisation des processus métiers et relation client. Face à l’évolution des habitudes d’achat et des attentes en matière d’expérience utilisateur, les besoins en compétences sont nombreux. C’est pourquoi nous développons des programmes de formation adaptés, permettant aux professionnels d’acquérir les outils et stratégies nécessaires pour réussir dans cet environnement en constante mutation.

Plus généralement, quels sont les grands défis des entreprises en matière de formation continue ?

D’une part, les entreprises connaissent des difficultés économiques et financières, et doivent faire attention à leurs budgets et dépenses. Dans ce contexte, elles tendent à réduire en premier lieu leurs budgets de formation. Paradoxalement, la vision des salariés a changé vis-à-vis de l’entreprise. Le sentiment de loyauté d’autrefois n’existe plus. Les organisations doivent donc redoubler d’efforts pour attirer des talents compétents, pour les intégrer puis les garder. Cette stratégie d’acquisition et de rétention de personnel passe aussi par la formation. De même, les grandes entreprises n’ont pas la même approche au sujet de la formation que les PME ou TPE. Les premières disposent souvent de départements dédiés, qui structurent des parcours adaptés à leurs besoins stratégiques.

À l’inverse, les PME et TPE n’ont généralement pas de ressources internes dédiées à la formation. Dans ces structures, le dirigeant est souvent le premier à se former. Lorsqu’un collaborateur suit une formation, son absence peut impacter l’activité, ce qui représente un frein à l’investissement dans la formation continue. En matière de gestion du changement, un des grands facteurs de réussite du projet c’est l'adhésion des collaborateurs. Nous proposons aussi des formations sur l’accompagnement au

changement, car dans ce domaine, il existe des besoins de la part des entreprises. Et d’une façon plus générale, nous pensons qu’il faut rester curieux et ne pas craindre les changements qui arrivent ; il faut plutôt les saisir comme des opportunités, pour être plus innovant et plus compétitif.

Quelles sont vos préconisations en matière de formation digitale des entreprises ?

Une de nos missions est de sensibiliser les entreprises et leurs salariés à l'importance de la formation professionnelle, qui est aujourd’hui plus que jamais fondamentale. Et ce, non pas uniquement pour survivre, mais surtout pour rester compétitifs sur le long terme. Quand on parle de coûts de formation, ce n’est pas seulement le prix même de la formation qu’il faut prendre en compte. Il s’agit aussi du coût pour l’entreprise de l’absence des collaborateurs envoyés en formation.

Aussi, dans le domaine des compétences clés comme la digitalisation, nous pensons que la sensibilisation, les aides et le cofinancement de la formation doivent être renforcés pour encourager les entreprises à se former sur ces compétences. C’est aussi une revendication de la Chambre de Commerce. Certes, les organisations ne perçoivent pas toujours ces aptitudes comme un besoin immédiat. Toutefois, d’une façon ou d’une autre, ce besoin en compétences digitales se posera demain comme un défi pour l’entreprise. Les compétences digitales ne concernent pas uniquement le secteur privé, mais l’ensemble de l’économie luxembourgeoise. L’État, les administrations et les communes doivent aussi accélérer la numérisation des services et des processus administratifs, la simplification administrative, etc., sont également des arguments importants pour le positionnement et la compétitivité internationale du Luxembourg. Le monde change rapidement. Et savoir s’adapter est devenu une compétence essentielle. Aussi, la formation continue et l’apprentissage tout au long de la vie prend une dimension toujours plus importante au niveau personnel, professionnel et économique. Alors restons curieux.

MURIEL MORBÉ

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Grande, stylée, quelque peu impressionnante et avec un caractère affirmé, la Messine Julie Becker n’en est pas moins très abordable. À la tête de la Bourse de Luxembourg après être passée par la BIL et la Banque centrale, cette pionnière de la finance verte, qui a vite compris l’importance de limiter le réchauffement climatique et qui soutient la gender finance, continue de faire bouger les lignes dans un secteur encore très masculin. Mi-février, à la Bourse, celle qui est aujourd’hui membre du Conseil d’Administration de la Fédération mondiale des Bourses partage avec nous expériences, convictions et passions.

Rédaction : Karine Sitarz

Quelques mots sur votre jeunesse ?

Née à Metz, aînée de quatre enfants, j’ai grandi en Lorraine et j’ai passé toutes mes vacances dans le SudOuest de la France. J’ai fait beaucoup de piano et j’aimais la natation, et si j’ai choisi d’étudier le droit c’est que je viens d’une lignée de juristes qui m’ont appris qu’il mène à tout.

Vous étudiez le droit mais rejoignez la place financière. Pourquoi ?

J’ai étudié à l’Université de Nancy et suivi un Erasmus à Westminster à Londres. Pour mon mémoire de DEA, j’ai eu comme maître André Prüm le doyen de la faculté de droit de Luxembourg. À l’époque, la BIL sollicitait les jeunes étudiants qui sortaient de la fac et, alors que je démarrais un doctorat, j’ai saisi l’opportunité.

Vous n’avez plus quitté le secteur bancaire mais avez varié les expériences…

À la BIL, j’ai, à ma grande surprise, commencé en salle des marchés, à l’origination et à la syndication de la dette obligataire, avant de découvrir d’autres métiers. J’y suis restée dix ans puis j’ai rejoint la Banque centrale du Luxembourg avant la Bourse en 2013.

En 2016, vous créez Luxembourg

Green Exchange qui a valu à la Bourse une reconnaissance internationale…

L’idée était de donner du sens à notre mission d’opérateur de marché mais surtout à notre rôle de plateforme de rencontres entre investisseurs et émetteurs. Notre institution avait un rôle à jouer dans l’orientation des flux de capitaux vers des projets qui ont un impact environnemental ou social positif. On a créé la Bourse verte en septembre 2016, un an après que les Nations Unies aient adopté l’agenda 2030 et les 17 Objectifs de Développement Durable.

Presque 10 ans plus tard, quel en est le bilan ?

C’est un projet extrêmement motivant. En 2020, nous avons été reconnus par les Nations Unies pour notre action en faveur du climat. C’était une reconnaissance qui a contribué à renforcer l’engagement de tous. On a continué à innover. En 2016 on parlait surtout des green bonds, 6 mois plus tard on a étendu la plateforme à des obligations sociales puis liées à la durabilité.

Et qu’en est-il de la gender finance ?

Dernier nés des produits de la plateforme, les gender-focused bonds sont des obligations qui visent l’autonomisation des femmes. Suite à un accord signé avec l’ONU Femmes, on s’est engagés en 2022 à travers un plan d’actions concrètes pour donner de la visibilité à ces obligations qui financent notamment des projets lancés

par des femmes entrepreneures qui ont du mal à accéder aux services financiers.

La Bourse est par ailleurs cofondatrice, avec d’autres institutions de la Place, de la Luxembourg Women in Finance Charter, initiative lancée sous le haut patronage de Yuriko Backes, alors ministre des Finances, qui vise la parité et une meilleure intégration des femmes dans le secteur financier.

Avez-vous quelques chiffres à partager ?

Ils seront révélés à l’occasion de la Journée internationale des femmes, lors d’une cérémonie Ring the Bell organisée à la Bourse. Il s’agira de faire le bilan après une première année d’implémentation des plans d’actions, sachant qu’ils ont comme horizon 2028. Les résultats sont encourageants.

On imagine votre poste plutôt masculin, avez-vous eu des difficultés en tant que femme ?

Robert Scharfe, notre CEO précédent, m’a accompagnée et m’a encouragée. Il n’y a pas eu d’obstacles spécifiques alors que j’avais dès 2015 rejoint le Comité de Direction de la Bourse et que j’étais Deputy CEO depuis 2019. En revanche, j’en ai rencontrés quand j’ai commencé ma carrière et, aujourd’hui encore dans le secteur, on observe malheureusement toujours des différences de traitement, on entend des remarques misogynes et des propos déplacés.

En 2022, vous décrochez le titre de « décideur économique le plus influent du Luxembourg », une belle reconnaissance !

Oh oui ! À travers cette reconnaissance, c’est l’importance de la finance durable qui a été consacrée, c’est aussi un hommage aux femmes et à leur rôle dans la société. C’était très encourageant de savoir que ces thèmes étaient chers au Luxembourg.

Et qu’en est-il de votre intervention en 2023 à l’ONU ?

C’est une expérience unique dans une vie de pouvoir partager une conviction forte face à des chefs d’État et de gouvernements et - de disposer d’un tel tremplin pour adresser un appel à d’autres Bourses à travailler ensemble.

D’autres engagements vous mobilisent, à l’UNI, chez IMS…

Oui, en tant que CEO, je représente la Bourse aux CA de l’ABBL, l’ALFI ou LuxCMA dont je suis Présidente. Par ailleurs, j’ai été nommée au Conseil de gouvernance de l’Université et, à titre personnel, au sein d’IMS Luxembourg pour défendre la diversité et la durabilité.

Quels sont vos projets ?

Je suis alignée avec ce que je fais aujourd’hui, j’ai besoin de continuer à donner du sens à mes actions et à mes engagements. Je pense qu’il y a encore énormément d’inégalités et d’injustices et des vrais défis auxquels on peut tous contribuer.

Questions à la volée

UN LIVRE DE CHEVET :

En ce moment, Madelaine avant l’aube de Sandrine Collette, le dernier prix Goncourt des lycéens, que ma mère m’a offert.

UNE PASSION :

Je n’ai malheureusement pas beaucoup de temps mais j’adore skier et cuisiner.

UNE DESTINATION :

Le Venezuela, découvert il y a 25 ans, lors de la descente du Río Caura dans la forêt amazonienne à la rencontre de peuples reculés, un voyage qui m’a marquée à vie.

Société

L'UE dévoile un plan historique de 200 milliards d'euros pour l’IA

Lors du sommet sur l’intelligence artificielle à Paris, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé un investissement massif de 200 milliards d’euros pour développer l’IA en Europe. Ce plan ambitieux vise à renforcer la compétitivité du continent face aux États-Unis et à la Chine. Baptisé « EU AI Champions Initiative », ce partenariat public-privé réunit plus de 60 entreprises majeures, dont Airbus, Mercedes et Mistral AI. Parmi les fonds mobilisés, 150 milliards proviendront d’acteurs privés. La Commission européenne financera le projet via ses programmes Europe numérique, Horizon Europe et InvestEU. Ce plan met l’accent sur la simplification du cadre réglementaire et l’investissement dans les gigafactories, avec un budget de 20 milliards d’euros. La volonté affichée de Bruxelles est claire : faire de l’Europe un leader de l’IA, tout en garantissant une approche éthique et inclusive. Le sommet s’est conclu par une déclaration signée par 58 pays. Les États-Unis, eux, n’y figurent pas.

TOGETHER IMMO : L'AGENCE IMMOBILIÈRE

QUI MISE SUR LA SOLIDARITÉ

Dans un marché immobilier en berne, une agence bouscule les codes. Together Immo, fondée en septembre dernier, allie immobilier et engagement social. Son concept est simple : à chaque vente, 33 % de la commission (soit 1 % du prix du bien) est reversée à une association choisie par le vendeur. Cette approche, à la fois éthique et fiscalement avantageuse, séduit déjà plusieurs associations et acteurs du secteur solidaire, qui y voient une nouvelle source de financement pour leurs projets et un moyen de sensibiliser le grand public à leur cause. Martin Stoz, son fondateur, a voulu intégrer un impact social direct à son activité, convaincu que l'immobilier pouvait être un levier de solidarité et non seulement un marché lucratif. Together Immo ambitionne de redonner du sens aux transactions immobilières en permettant aux vendeurs de contribuer à une cause tout en réalisant leur projet immobilier avec une approche plus humaine et engagée.

SECUREX renforce son leadership RH au Luxembourg

Le Groupe Securex franchit une étape stratégique en annonçant l’acquisition d’IF Payroll & HR, consolidant ainsi sa position de premier prestataire de services RH et de gestion de paie au Luxembourg. Ce rapprochement stratégique réunit 110 collaborateurs, accompagne 1 700 entreprises et gère la paie de 40 000 salariés. Pour Veerle Timmermans, CEO de Securex, cette alliance renforce leur présence locale et ouvre la voie à des services toujours plus performants. L’intégration se fera progressivement, avec l’appui des cofondateurs d’IF Payroll & HR, forts de 50 ans d’expertise. Avec cette acquisition, Securex s’impose comme un acteur incontournable au Grand-Duché, tout en poursuivant son ambition d’offrir des solutions RH innovantes et adaptées aux besoins des entreprises.

LA KIA EV3 sacrée SUV compact de l'année par le WWCOTY 2025

La Kia EV3 a été désignée meilleur SUV compact de l’année par le jury des Women’s Worldwide Car of the Year Awards 2025. Ce prestigieux prix, décerné par un jury composé de 82 journalistes automobiles féminines issues de 55 pays, récompense l’excellence en matière de sécurité, d’innovation et de rapport qualité-prix. Avec son design audacieux, sa technologie de pointe et une autonomie impressionnante, la Kia EV3 incarne la volonté du constructeur sud-coréen de démocratiser la mobilité électrique. Ce sacre s'inscrit dans la continuité des succès de Kia, après les victoires de la Niro en 2023 et de l’EV9 en 2024. Le Supreme Award, distinction ultime de cette 15e édition du WWCOTY, reste très attendu. Kia espère y inscrire une nouvelle fois son nom au palmarès, confirmant ainsi son statut de référence dans le segment des SUV électriques. Pour les passionnés souhaitant découvrir ce bijou technologique de près, il est possible de la découvrir chez Autopolis.

Un voyage fascinant

DANS LE PATRIMOINE

INDUSTRIEL LUXEMBOURGEOIS

Le Musée de l'Ardoise, situé sur l'ancien site des ardoisières de Haut-Martelange, offre une plongée immersive dans l'histoire de l'extraction de l'ardoise. Son parcours souterrain Johanna permet aux visiteurs de descendre à 42 mètres sous terre pour découvrir d'immenses chambres d'extraction et des projections audiovisuelles reconstituant la vie des mineurs. Depuis son ouverture en octobre 2022, le musée est accessible toute l'année. Il a été récompensé en 2023 par trois Luxembourg Tourism Awards, dont le « Coup de cœur du public ». Outre les visites guidées, il propose un escape game en plein air, des ateliers pédagogiques, des démonstrations de forge et des événements comme le festival Koll an Aktioun. S'étendant sur 8 hectares avec 22 bâtiments, le musée est géré par l'association Les Amis de l'Ardoise, qui veille à la conservation du patrimoine ardoisier. Ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00 (dernière descente à 16h30), le site n'est fermé que les 25 décembre et 1er janvier.

VILLA PÉTRUSSE : LA RENAISSANCE D’UN JOYAU LUXEMBOURGEOIS

La Villa Baldauff renaît sous le nom de Villa Pétrusse. Après cinq ans de restauration minutieuse, cet édifice emblématique du XIXe siècle rouvrira ses portes début juin. Cet hôtel se trouve en plein cœur de Luxembourg, dans un cadre verdoyant et exclusif. Son design a été confié à Tristan Auer, qui a supervisé chaque détail de la rénovation. Les fresques restaurées, les vitraux colorés et les papiers peints inspirés des œuvres de Sosthène Weis

témoignent du respect du patrimoine. L’hôtel proposera 22 chambres, dont deux suites et un penthouse privé. Le restaurant Le Lys sera dirigé par Kim de Dood, un chef étoilé connu pour son travail à Singapour. Il proposera une cuisine raffinée qui mariera tradition luxembourgeoise et influences asiatiques. Avec son cadre enchanteur, son héritage préservé et son ambition d’excellence, la Villa Pétrusse s’imposera comme une nouvelle référence du luxe au Luxembourg.

ELENA GROMOVA, ENTREPRENEURE

lena Gromova DE LA FINANCE À LA MODE,

LA RÉINVENTION

D’UNE FEMME

Elena Gromova incarne la détermination et la résilience. De son enfance créative en Lettonie à son ascension dans la mode à Londres, puis au Luxembourg, elle n’a cessé de repousser les limites. Entrepreneuse inspirante, elle mêle passion et engagement, lançant des marques éthiques et détonantes. À travers NO.RAINER et son Fashion Business Lab, Elena prouve que chaque rêve peut devenir réalité. Rencontre avec une femme qui va toujours plus loin, et nous emmène avec elle.

Propos recueillis et traduits de l’anglais par Alina Golovkova

Quelle enfant étiez-vous ?

Je rêvais de devenir actrice ou créatrice de mode. Je me façonnais des tenues avec des vêtements de ma mère que j’endossais, prétendant chanter sur scène ! (rires).

Vous avez grandi à Riga, comment était-ce ?

Mes parents travaillaient, j’ai été élevée par ma grand-mère. Elle dirigeait la meilleure école de la ville – je me la remémore très stricte, mais bienveillante. Je pense que je lui dois certaines de mes qualités : le sens des responsabilités, l’ambition, le goût du challenge. Adolescente, j’étais une grande rêveuse et sans savoir pourquoi, j’étais persuadée que mes rêves se concrétiseraient un jour.

Vous avez quitté la Lettonie pour vous installer à Londres. Racontez-nous.

J’ai toujours voulu vivre dans une grande ville et Londres était mon rêve. Un chasseur de têtes m’a contactée et m’a offert un job, que j’ai bien sûr accepté.

Anecdote de l’histoire : le directeur financier de l’entreprise à l’origine de mon embauche est devenu, par la suite, mon mari et le père de mes deux enfants !

Vous avez créé votre première marque de vêtements peu après votre installation à Londres…

Quand j’ai eu 30 ans, j’ai su que je ne pouvais plus continuer à travailler dans la finance, car ce n’était pas ma passion. J’étais ouverte aux opportunités. J’ai toujours adoré faire du vélo et j’ai eu envie de participer à une étape du Tour de France réservée aux amateurs. Cela a été un challenge énorme, j’ai dû parcourir 160 km. À bout de forces, j’ai franchi la ligne d’arrivée ! J’ai compris alors cette vérité : nous sommes capables de bien plus que ce que nous pensons ! Et pas seulement dans le sport, suite à cela j’ai décidé de lancer ma ligne de vêtements pour femmes cyclistes.

Vous êtes arrivée au Luxembourg récemment, à quoi ressemble votre vie dans notre pays ?

J’ai l’impression que c’était hier, pourtant cela fait déjà deux ans et demi que je suis au Grand-Duché, et j’ai accompli beaucoup. Je me sens chez moi ici à présent grâce à la gentillesse des locaux et à l’accueil qui m’a été réservé. Je suis très reconnaissante envers mes amis également, l’amitié est si précieuse. Je me suis aussi adaptée à la météo ! (rires). J’ai lancé ma deuxième marque de vêtements : NO.RAINER – des imperméables colorés réalisés à partir de polyester recyclé, aux tons et motifs joyeux qui mettent de bonne humeur celles et ceux qui les endossent !

LES

VÊTEMENTS SONT

BIEN PLUS QUE DES MORCEAUX

DE

TISSUS – ILS NOUS PERMETTENT DE NOUS EXPRIMER ET DE DÉCUPLER NOTRE CONFIANCE EN SOI

J’avais présenté NO.RAINER à la Fashion Week de Luxembourg il y a deux ans et la collection avait été formidablement accueillie.

Vous avez collaboré avec des artistes locaux, Sumo et Uno, pour votre dernière collection : comment cette idée est-elle née ?

Pour moi, les vêtements sont bien plus que des morceaux de tissus – ce que nous portons a une symbolique bien plus profonde. Nos tenues nous permettent de nous exprimer et de décupler notre confiance en soi. Aussi la mode et l’art sont perpétuellement entrelacés. J’aspire à rendre chaque collection spéciale, d’où cette union créative avec Sumo et Uno. J’ai aussi créé une collection particulière pour enfants en collaboration avec la Fondation Sarah Grond ; des dessins d’enfants ont été imprimés sur les imperméables et l’argent des ventes est destiné aux enfants orphelins soutenus par la Fondation.

Vous avez ouvert un pop-up store en ville fin janvier, racontez-nous.

Je suis très heureuse de pouvoir montrer les imperméables NO.RAINER dans le pop-up situé au 40, rue Philippe II, à Luxembourg-Ville. Je suis très reconnaissante à la Ville de Luxembourg pour son soutien envers les marques émergentes.

En plus d’être créatrice de mode, vous jonglez avec d’autres casquettes…

J’ai créé il y a cinq ans Fashion Business Lab – un programme de mentorship qui aide toute personne passionnée par la

mode, à lancer avec succès sa propre collection, sans connaissance ou expérience préalable dans la mode ou la vente.

Je côtoyais des personnes qui voulaient lancer elles aussi leurs propres collections mais faisaient face à beaucoup d’obstacles notamment le refus d’usines de travailler sur des petites collections. J’ai compris que je pouvais apporter mon expérience et mon savoir. J’ai aussi commencé une formation pour devenir une coach certifiée. Je pense qu’être mentor et coach vont de pair – pour aider autrui à dépasser doutes et peurs et transformer les rêves en des business rentables.

Qui vous inspire ?

Mon idole est Richard Branson. Je pense qu’il est vraiment fou, c’est un fonceur que rien ne semble pouvoir arrêter.

Quel est votre motto dans la vie ?

Le plus grand échec est de ne pas saisir une opportunité.

Collection NO.RAINER X Uno

Naturellement différents.

Les 14, 15 & 16 mars 2025

sur la collection printemps/été* 2025

Oberpallen est ouvert 7 jours sur 7 !

conditions en magasin.

Sélection : Julie

Graphique, intemporel, puissant : le duo noir et blanc s'impose comme l'essence du style cette saison. Coupes architecturales et fluidité minimaliste — le vestiaire monochrome fait flamboyer les contrastes et la sophistication. En ferez-vous votre signature ?

Kieffer

MISS SYBEL :

L’ADRESSE CONFIDENTIELLE

DU LUXE ET DE L’ÉLÉGANCE À LUXEMBOURG

NICHÉ À

EST BIEN PLUS QU’UNE BOUTIQUE DE MODE : C’EST UN ÉCRIN RAFFINÉ OÙ CHAQUE PIÈCE

RACONTE UNE HISTOIRE D’ARTISANAT ET DE STYLE. SYLVIE WORMERINGER Y CULTIVE L’EXCLUSIVITÉ AVEC PASSION, OFFRANT UNE EXPÉRIENCE SHOPPING UNIQUE ET PERSONNALISÉE.

Dans le cœur de Belair, Miss Sybel s’impose comme une adresse incontournable pour les femmes en quête de pièces uniques et élégantes. Pensée comme un boudoir moderne, cette boutique incarne une mode qui sublime le quotidien, entre intemporalité et raffinement. Derrière ce concept exclusif se cache Sylvie Wormeringer, une passionnée qui a rêvé, pendant 10 ans, d’un espace où le luxe ne serait pas ostentatoire mais délicatement choisi, avec une attention portée aux détails et aux matières nobles. Ici, chaque pièce raconte une histoire. Dora Guimarães, créatrice portugaise de vêtements et chaussures, Fabienne Delvigne, talentueuse

modiste belge, ou encore Anne-Marie Herckes, designer luxembourgeoise de bijoux et accessoires, figurent parmi les signatures qui habillent les portants de Miss Sybel. La boutique ne se limite pas aux vêtements : elle célèbre l’art du détail avec des chapeaux sophistiqués, des sacs en fleur de cuir, des bougies Onno envoûtantes, des parapluies Il Marchesato d’un luxe exquis, ou encore des parfums rares signés Liquides Imaginaires, Clive Christian et Xerjoff.

Mais ce qui distingue Miss Sybel, c’est son approche sur-mesure du conseil en image. Chaque cliente est accueillie avec soin, loin du tumulte des grandes enseignes. Sylvie prend le temps d’échanger, de conseiller, de guider ses clientes dans l’association des pièces, toujours avec sincérité et bienveillance. Son objectif ? Que chaque femme se sente belle et unique, non seulement pour une occasion spéciale, mais chaque jour.

L’ADN de Miss Sybel repose sur des valeurs fortes : Un savoir-faire artisanal européen, garant de qualité et d’authenticité ; Un style chic et intemporel, pensé pour la femme active et élégante ; Une sélection pointue, où chaque pièce est choisie avec passion ; Un service personnalisé, loin de la mode standardisée.

Pour les passionnées de mode, un événement exclusif est déjà à noter dans l’agenda : la styliste Dora Guimarães sera à Luxembourg en mai pour une rencontre inédite avec les clientes de Miss Sybel. Une occasion rêvée de découvrir en avant-première ses nouvelles créations et de bénéficier de conseils personnalisés.

Rendez-vous chez Miss Sybel, où l’exclusivité rencontre l’élégance au quotidien.

VÊTEMENTS ET ACCESSOIRES

Miss Sybel est la nouvelle adresse mode incontournable pour les femmes en quête d’élégance et de raffinement. Ce concept store vous invite à découvrir un univers où chaque pièce est sélectionnée avec soin, alliant sophistication et unicité. Laissez-vous séduire par des collections uniques, imaginées avec passion et savoir-faire, et par des créations de haute qualité reflétant un artisanat d’exception. Miss Sybel, c’est bien plus qu’une boutique : c’est une expérience inoubliable, pensée pour révéler votre personnalité et sublimer votre confiance. Redécouvrez la mode sous un nouvel angle, où élégance et originalité se rencontrent dans un cadre raffiné.

CHANEL
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ESSENTIEL ANTWERP

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BOUTIQUE HOMME & FEMME

www.vincentverlaine.com

57, Grand-Rue - L-1661 Luxembourg - Tél. : 273 983

12, Grand-Rue - L-1660 Luxembourg - Tél. : 31 01 99

Z.A.C op Herbett - L-3885 Schifflange - Tél. : 28 84 59 33

Fidèle à l’esprit haut de gamme qui caractérise les magasins Vincent Verlaine, la boutique WOMEN vous offre une expérience unique, depuis mai 2023. Plongez-vous dans une atmosphère raffinée et singulière qui vous enveloppera dès votre entrée dans la boutique, située dans le cœur historique de Luxembourg. Que vous cherchiez un look sportswear élégant ou une tenue plus formelle, l’équipe de conseillers professionnels vous guidera à travers toutes nos meilleures pièces pour composer votre style.

Dénichez vos futures pépites chez Vincent Verlaine WOMEN ! Voici quelques-unes des marques disponibles : HOGAN, SANTONI, IRO, MES DEMOISELLES DE PARIS, MARGAUX LONNBERG, MACKAGE, GOLDEN GOOSE, JACOB COHEN, SEVEN, PARAJUMPERS, NOTSHY, LOEWE, COURRÈGES, HANA SAN, RRD, PREMIATA, etc…

Loewe
Farm Rio

Mode

LES FLEURS D’YVES

SAINT LAURENT : un jardin haute couture à Paris

Le Musée Yves Saint Laurent Paris dévoile l’exposition Les Fleurs d’Yves Saint Laurent jusqu’au 4 mai 2025. Cette exposition explore l’inspiration florale du couturier à travers 30 silhouettes, croquis et accessoires, en dialogue avec l’artiste Sam Falls. Roses, lys et bougainvilliers se déclinent en broderies, imprimés et volumes sculpturaux, illustrant l’influence de Marcel Proust et de Christian Dior. Parmi les pièces iconiques, la robe de mariée en gazar de soie de 1999, portée par Laetitia Casta, incarne cet hommage à la nature.

LE JEAN SLIM IS BACK !

Après avoir cédé sa place aux coupes larges, le jean revient sur le devant de la scène en mode slim. Plus souple et légèrement ajusté, il se réinvente dans des versions plus modernes. Sézane l’adopte dans des teintes brutes, foncées et claires, et propose une version TALL pour les longues gambettes – prônant une élégance décontractée et intemporelle. Idéal pour allonger la silhouette, il s’impose comme une pièce incontournable du vestiaire printanier.

COUP DE THÉÂTRE

CHEZ GUCCI : qui reprendra les rênes de la maison ?

À peine un an après son arrivée, Sabato de Sarno tourne déjà la page Gucci. Son pari d’un retour à l’élégance minimaliste n’a pas suffi à redonner l’élan tant attendu à la maison italienne, en perte de vitesse sur le marché du luxe. Ce départ soudain ouvre un

nouveau chapitre pour la griffe florentine. Reste à savoir qui en prendra la direction artistique et quelle vision il ou elle imposera à l’iconique double G. Une nomination stratégique qui devra réconcilier héritage et innovation pour séduire à nouveau la fashion sphère.

© Guy Marineau

LE COSTUME, sous toutes ses formes

Élégant, structuré ou décontracté, le costume s’impose comme l’incontournable du printemps 2025. Oversize chez Saint Laurent, déconstruit chez Victoria Beckham ou en version cloutée chez Stella McCartney, il s’adapte à toutes les silhouettes. Porté à même la peau pour une allure sensuelle ou mixé avec un t-shirt pour un twist casual, il signe une silhouette affirmée et moderne. Un indispensable, entre puissance et décontraction. On adore !

LE SAC-BRACELET : L’ACCESSOIRE PHARE DU PRINTEMPS

À mi-chemin entre bijou et maroquinerie, le sac-bracelet s’impose comme l’accessoire phare du printemps. Minimaliste et raffiné, il habille le poignet tout en offrant juste l’essentiel. Chloé le décline en cuir souple aux finitions précieuses, tandis que d’autres créateurs jouent sur les matières rigides et les détails métalliques. Pratique et élégant, il réinvente la maroquinerie avec une touche couture et contemporaine. Un must-have qui conjugue style et fonctionnalité.

La ballerine VOUS

FERA VALSER

Après avoir longtemps divisé, la ballerine s’impose comme l’incontournable du printemps 2025. Inspirée par l’effervescence londonienne, elle se décline en version minimaliste, pointue ou cloutée, jouant sur les contrastes entre élégance et audace. Revisité par les créateurs, ce soulier culte s’adapte à toutes les silhouettes, confirmant son grand retour dans le vestiaire des modeuses. Un classique réinventé, prêt à conquérir la saison.

©Victoria Beckham
© Chloé
© Miu Miu

Au fil de l’or : UN VOYAGE ÉBLOUISSANT À TRAVERS L’HISTOIRE TEXTILE

Jusqu’au 6 juillet 2025, le musée du quai Branly –Jacques Chirac présente l’exposition « Au fil de l’or ». L’art de se vêtir de l’Orient au Soleil-Levant. Cette exposition retrace l’histoire millénaire de l’or dans les textiles, des somptueux caftans brodés du Maghreb aux kimonos chatoyants du Japon. Plus de 150 pièces mettent en lumière le savoir-faire des tisserands et orfèvres, sublimé par les créations contemporaines de la designer chinoise Guo Pei. Découvrez comment l’or a façonné des traditions vestimentaires d’exception.

Nike x Skims : quand Kim Kardashian fusionne sportswear et shapewear

Nike s’associe à Skims, la marque de Kim Kardashian, pour lancer une collection athleisure féminine incluant vêtements, chaussures et accessoires. Pensée pour s’adapter à toutes les morphologies, cette ligne de vêtements allie performance et confort tout en intégrant l’esthétique minimaliste propre à Skims. « Ce partenariat est l’aboutissement de cette vision commune, qui permet de proposer des produits méticuleusement conçus pour s’adapter à tous les corps », a déclaré Kim Kardashian.

LES CHAUSSURES BATEAU : LE MUST-HAVE DU PRINTEMPS

Exit leur image trop sage, les chaussures bateau font un retour remarqué. Prada ose la semelle épaisse, Miu Miu les associe à des socquettes preppy, Tod’s sublime le cuir patiné. Parfaites avec un jean large, une mini-jupe ou un tailleur ample, elles s’imposent comme l’accessoire phare de la saison. Entre héritage et décontraction, cet incontournable revisité promet une allure effortless et pointue, parfaite pour naviguer avec style tout au long de la saison.

© Guo Pei
© Free People

LE BELGE GLENN MARTENS, NOUVEAU DIRECTEUR

ARTISTIQUE DE

Maison

Margiela

Glenn Martens, esprit visionnaire, a su imposer sa patte chez Y/Project avant de réinventer

Diesel avec succès. Entre expérimentation et maîtrise du savoir-faire, le créateur belge se trouve à un tournant décisif : s’inscrire dans l’héritage théâtral de Galliano ou embrasser le minimalisme conceptuel de Margiela ?

Maître du détournement, il devra orchestrer un équilibre subtil entre innovation et respect des codes fondateurs. Le monde de la mode retient son souffle – réponse prochainement sur les podiums.

Symbiosis : LA NOUVELLE

COLLECTION DE YANIS

MILTGEN À DÉCOUVRIR

CHEZ MOB-ART STUDIO

Le créateur luxembourgeois Yanis Miltgen dévoile Symbiosis, une collection sculpturale fascinante. Sept œuvres hybrides questionnent la relation entre l’homme et la nature. Réalisées à la main avec des techniques de métiers d’art comme la broderie et la plumasserie, elles allient volume et légèreté. Chaque pièce, fruit de 800 à 1 500 heures de travail, dialogue avec son environnement, créant une véritable symbiose artistique. Du 26 mars au 3 mai, chez MOBART Studio, 19a avenue de la Porte-Neuve, à Luxembourg-Ville.

Smets Men

devient Sporty & Rich, avenue de la Porte-Neuve

Smets Men cède sa place à l’univers exclusif de Sporty & Rich. La marque américaine mêlant esthétique vintage et influences sportives, fondée par Emily Oberg, prend ses quartiers dans la boutique, transformant l’adresse en un véritable temple du sportswear chic. Hoodies en coton premium, sweats à l’allure vintage, ensembles décontractés et accessoires raffinés composeront cette nouvelle offre mixte, où minimalisme et inspirations rétro se subliment.

© Maison Margiela

Après des études de journalisme, la Franco-Luxembourgeoise Alice Welter lance L’effrontée « le premier média féministe luxembourgeois » sur Instagram. Depuis plus d’un an, la jeune trentenaire, relaie la parole des femmes confrontées au sexisme, aux abus et aux violences. Plusieurs fois par jour. Cheveux bouclés, regard vert éclairé, Alice Welter va droit au but. Ses prises de parole assumées et sans fard émeuvent la toile. Preuve que la jeune femme vise juste. Avec plus de 12 000 abonnés, L’effrontée incite à la réflexion et s’inscrit dans le paysage médiatique du Grand-Duché. Rencontre avec Alice Welter, la version Olympe de Gouges 2.0.

Rédaction : Geneviève Locmaria

lice Welter, L’EFFRONTÉE

Parlez-nous de vous.

De mère française et père luxembourgeois, j’ai grandi au Grand-Duché. J’ai étudié dans les deux systèmes. Diplômée d’une licence en information et communication de l’Université de Metz, j’ai travaillé pour un média luxembourgeois pendant deux ans. Aujourd’hui, je suis pigiste free-lance. Plus par conviction que par choix.

D’où vient le nom de votre média « L’effrontée » ?

J’ai évolué dans un milieu très masculin pour ma première expérience professionnelle. Il m’est arrivé de me rebeller face à des remarques sexistes, de ne pas me laisser faire, voire de remettre les personnes à leur place. Cela m’a valu le surnom d’effrontée ! Cet adjectif s’est donc imposé au moment de choisir le nom du média. Autant transformer ce pseudonyme, attribué au départ de façon péjorative par mon entourage professionnel, en quelque chose de positif et surtout l’assumer aux yeux de tous.

Pourquoi avoir choisi de créer ce média ?

En réaction à des attitudes sexistes que j’ai subies. En travaillant dans le monde des médias luxembourgeois, j’ai pris

conscience que les femmes sont peu représentées parmi les journalistes et quasi-absentes quand on donne la parole à des spécialistes, surtout en matière d’économie, de politique ou de sport. Je me suis également rendu compte qu’il n’existait aucun média féministe dans le paysage médiatique du Grand-Duché. Le réseau social Instagram s’est imposé à moi comme un outil que je maîtrise totalement. L’effrontée est née fin novembre 2023.

Quels sont les objectifs de L’effrontée ?

Suivre l’actualité sous un angle féministe. Mettre en évidence les inégalités que vivent les femmes au Luxembourg et ailleurs. Créer un contre-discours et briser la loi du silence. Quand je lis certains articles, je suis choquée du traitement biaisé de l’information. Je reçois de nombreux témoignages de femmes qui me confortent dans l’idée que les problématiques que je soulève restent bien présentes au Luxembourg. Ces messages témoignent aussi de la nécessité pour les femmes de partager et dialoguer par rapport à ce qu’elles vivent.

Au début, je publiais peu. Mais dès le premier trimestre 2024, le nombre croissant de messages de remerciements de la part des femmes m’a encouragée à monter en puissance sur la fréquence de mes posts.

Aujourd’hui, je publie environ trois posts ou vidéos par jour.

Plus de 12 000 abonnés vous suivent. Quels sont les sujets qui interpellent le plus ?

Lorsque je publie des témoignages de violences gynécologiques et des posts sur les agressions dans les saunas et thermes du pays, de nombreuses femmes concernées prennent la parole. C’est beaucoup plus commun que l’on ne croit. Certaines décrivent les examens gynécologiques comme des événements traumatisants et violents. Le refus d’intervention aussi. Quant aux saunas, c’est un lieu où le harcèlement sexuel sous une forme ou une autre arrive plus fréquemment qu’on ne croit.

Comment procédez-vous ?

Je me tiens informée de tout ce qu’il se passe. Si un sujet retient mon attention,

je le publie et je fais un appel à témoins. Ensuite, j’accorde une grande importance à lire, valoriser et répondre aux histoires que me confient les femmes chaque jour. C’est primordial que la confiance instaurée soit maintenue et que sur L’effrontée, les femmes se sentent suffisamment libres et entendues pour témoigner et me raconter leurs expériences. Le 3 décembre 2024, L’effrontée est prise dans une tempête médiatique avec l’affaire du présentateur Arthur.

Racontez-nous.

Sur TikTok, je regarde un court extrait d’une émission présentée par Arthur sur TF1, « À prendre ou à laisser », datant des années 2000. Sur cette vidéo, le présentateur est extrêmement proche de la candidate. Cette dernière est très mal à l’aise. Je creuse. En visionnant une quinzaine de vidéos sur le même thème sur YouTube, je réalise à quel point l’animateur a des

Suivre l’actualité sous un angle féministe. Mettre en évidence les inégalités que vivent les femmes au Luxembourg et ailleurs. Créer un contre-discours et briser la loi du silence

gestes déplacés, des regards malaisants et des paroles sexistes. Pourtant, petite je regardais l’émission sans être choquée ! Là, je suis ahurie. Je décide de réaliser un montage de quatre minutes en reprenant les pires extraits. En quatre heures, le montage est terminé. Je publie.

Que s’est-il passé ensuite ?

Une semaine plus tard, le compte enregistre 40 000 vues, ce qui est beaucoup pour L’effrontée. Un abonné me demande alors de republier la vidéo sur X. Il me recontacte quelques jours plus tard pour m’informer que la vidéo fait… 3,5 millions de vues mais qu’elle a été supprimée ! Je prends peur.

Pourquoi ?

Quand j’apprends que les avocats d'Arthur portent plainte, j’efface la vidéo d’Instagram par peur d’être censurée

© Gaël Lesure

ou de voir le compte de L’effrontée tout simplement supprimé. Pourtant, je n’ai reçu aucune demande ou contrainte en ce sens. Mais ayant mis un an à développer ce média, je ne peux pas risquer de tout perdre. Surtout, les femmes du Luxembourg comptent sur moi. Je ne peux pas les abandonner pour une vidéo.

Comment la vidéo est-elle devenue virale ?

C’est le compte sur Instagram, Cerveaux Non Disponibles, associé à une quinzaine de comptes, incluant des collectifs féministes et des personnes politiques, qui a reposté la vidéo, créant ainsi un véritable buzz. Malheureusement, la portée du message de défense des femmes est dévoyée par des messages d’injures antisémites à l’égard d'Arthur. D’ailleurs, le présentateur porte plainte fin décembre contre Meta et X. Le Pôle national de la lutte contre la haine en ligne (PNLH) ouvre une enquête pour injures publiques aggravées « par un motif discriminatoire en lien avec la religion ». Moi-même, j’ai reçu des messages antisémites.

Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?

À la suite de cette vidéo, la polémique sur les agissements de l’animateur ne dégonfle pas des réseaux sociaux. Cela me conforte dans l’idée que les témoignages ont une importance capitale et qu’il faut libérer la parole. Que de tels agissements doivent être dénoncés. Surtout au Luxembourg où les choses évoluent mais tout doucement. L’époque où la télévision formatait notre vision des femmes est révolue.

Qu’attendent les femmes qui témoignent ?

Les femmes qui prennent la parole me remercient. Même si elles restent anonymes - c’est un point primordial pour moi car le pays est petit et je ne peux pas leur assurer une sécurité - le fait d’écrire ce qu’elles ont vécu les soulage. Elles participent ainsi à

la cause. Elles ont l’espoir que cela va aider d’autres femmes. En relayant leur parole, j’espère faire de même. Pas simplement pour les femmes. Mais aussi pour les minorités et la communauté LGBT.

Quelle est votre définition du féministe ?

Je n’ai pas de définition mais des sources d’inspiration. Les Femen par exemple. Je serais incapable de faire comme elles, d’utiliser ma nudité comme vecteur de communication. Mais j’admire leur courage et leurs actes. Les colleuses aussi, qui tapissent les murs de messages : « Je te crois », « Nous sommes la voix de celles qui n’en ont plus ». C’est puissant.

Autre exemple, les recommandations du Conseil scientifique du domaine de la santé au Luxembourg qui ne sont pas systématiquement appliquées. Là encore, certains médecins devraient être formés sur le respect et les droits des femmes.

Pensez-vous faire peur ?

Même si mes propos ne font que relayer des faits et des témoignages, certains se sentent menacés. Et mon statut d’effrontée me dessert certainement dans ma recherche de piges ! Je reçois parfois des messages virulents, voire des insultes, je me suis fait traiter de « fémi-nazi ». Mais j’évite de faire attention aux commentaires. J’ai des politiciennes qui me suivent et qui m’envoient des informations. C’est réconfortant.

Cela me conforte dans l’idée que les témoignages ont une importance capitale et qu’il faut libérer la parole. Que de tels agissements doivent être dénoncés

Quels sont les sujets qui vous interpellent dans la législation luxembourgeoise ?

Le délai de l’IVG. Le gouvernement refuse de prolonger le délai de 12 à 14 semaines. La commission d’éthique a mis un an à délivrer un avis non concluant sur la question, arguant que cela posait des questions d’éthique en cas de découverte de maladie génétique. Autre point, les féminicides. Les chiffres vont être enfin comptabilisés mais pour autant, ces crimes ne sont toujours pas inscrits au code pénal. Il y a aussi beaucoup de classements sans suite sur les viols. Nous avons des progrès à faire !

Que faudrait-il changer au Luxembourg ?

Je fais des analyses d’articles de la presse luxembourgeoise. Certains journalistes écrivent parfois sans se rendre compte que leurs propos sont sexistes. Ils ne se posent même pas la question. Soit par indifférence, soit par manque de connaissance. Je pense que créer des formations de sensibilisation dans les rédactions serait utile. Utiliser des jeux de mots sur le corps de la femme peut être vendeur mais au détriment des femmes.

Quel est votre souhait le plus cher ?

Que L’effrontée soit reconnue comme véritable média à part entière.

© Gaël Lesure

Beauté

Le chiffre

Le chiffre d'affaires des cosmétiques en Europe a été estimé à 127,57 milliards de dollars américains en 2024. En utilisant un taux de change approximatif de 1 dollar pour 0,85 euro, cela équivaut à environ 108,44 milliards d'euros.

Nouveau SÉRUM

AU RÉTINOL

Environ Skin Care enrichit sa gamme de deux nouveaux sérums au rétinol, spécialement formulés pour combattre efficacement le vieillissement cutané. Ces formules innovantes combinent le rétinol, des phyto-rétinoïdes et des antioxydants puissants, ciblant les rides tout en améliorant l'élasticité et l'hydratation de la peau.

Portrait of a Lady FÊTE SES 15 ANS EN ÉDITION LIMITÉE

Icône olfactive depuis 2010, Portrait of a Lady de Dominique Ropion célèbre son 15e anniversaire avec une édition exclusive. Signé Frédéric Malle, ce chefd'œuvre réinvente le chypre, mariant une rose opulente à un patchouli profond. Sa nouvelle robe rouge laquée incarne son audace intemporelle. Plus qu’un parfum, une attitude : entre élégance et subversion, il transcende genres et époques. Disponible, cette édition s'annonce déjà culte.

LISSEZ LE TEMPS SANS AIGUILLE

Le sérum Time-Filler Intensive 5XP de Filorga marque une révolution dans l'anti-âge, lissant les rides sans injections. Inspiré de la médecine esthétique, il intègre un complexe de neuropeptides qui mime les effets de la toxine botulique, relaxant les muscles et réduisant visiblement les rides d'expression. Efficace et scientifiquement prouvé, ce soin promet une peau rajeunie et éclatante.

Pierre Gasly, NOUVEL AMBASSADEUR DE GENTLEMAN GIVENCHY

Givenchy Parfums annonce avec fierté l’arrivée du pilote de Formule 1 Pierre Gasly comme ambassadeur de sa ligne masculine Gentleman Givenchy. Talentueux et charismatique, le Français incarne à la perfection l’élégance et l’audace de la marque. Vainqueur du Grand Prix d’Italie 2020, Gasly partage avec Givenchy des valeurs d’excellence et de détermination. « Un sportif inspirant », salue Romain Spitzer, PDG de Givenchy Parfums.

Clinique

révolutionne l’éclat

avec le Moisture Surge™ Active Glow Serum

Clinique présente son nouveau Moisture Surge™ Active Glow Serum, un sérum lacté léger formulé avec 5 % d’acide lactique, de l’acide hyaluronique et de la vitamine C. Conçu pour exfolier, hydrater et illuminer la peau, il offre un éclat instantané et durable. Testé dermatologiquement, il convient aux peaux sensibles et est garanti sans parfum, sans alcool desséchant et non acnéigène.

AESOP DÉVOILE AURNER, UNE ODE FLORALE SIGNÉE Céline Barel

Aesop enrichit son univers olfactif avec Aurner, une Eau de Parfum lumineuse créée par Céline Barel. Ce floral anticonformiste mêle Feuille de Magnolia, Camomille Romaine et Cœur de Cèdre, offrant un sillage raffiné et nuancé. Son nom, emprunté au vieux norrois, évoque l’idée d’être orné de fleurs. Cette sortie s’accompagne d’une collaboration avec la joaillière Patcharavipa Bodiratnangkura, qui signe une boucle d’oreille en édition limitée.

Le Flacon aux Abeilles DE GUERLAIN EN ÉDITION LIMITÉE

Guerlain sublime son iconique Flacon aux Abeilles avec une édition exclusive de Cherry Blossom, confiée à l’artiste Taein Song. Formée aux Beaux-Arts de Paris, cette peintre et illustratrice coréenne mêle finesse et délicatesse, elle utilise l’aquarelle et l’acrylique pour peindre à la main des motifs de fleurs de sakura (cerisier en fleurs) pour habiller le Flacon aux Abeilles emblématique de la marque. Inspirée par le Hanami, cette tradition japonaise de contemplation des cerisiers en fleurs, cette fragrance florale évoque un printemps suspendu dans le temps. Son intervention transforme le flacon en une véritable œuvre d’art, où chaque pièce devient unique grâce à son pinceau.

GLOWMANIA : LA RÉVOLUTION PASTEL DE DIOR

Peter Philips, Directeur de la Création du Maquillage Dior, dévoile Glowmania, une collection printemps 2025 en édition limitée inspirée du baume culte Dior Addict Lip Glow. Teint, regard, lèvres et ongles se parent de teintes pastel lumineuses et modulables. Diorshow 5 Couleurs, Lip Maximizer et Dior Forever Luminizer réinventent l’éclat avec des finis scintillants et audacieux. Deva Cassel incarne cette vision radieuse, sublimant l’audace et la douceur du glow Dior.

ZARA HAIR

célèbre les boucles avec une nouvelle collection exclusive

Après le succès de sa première ligne capillaire, ZARA Hair élargit son univers avec ZARA Hair Curl, une collection capsule imaginée par l’illustre Guido Palau. Pensée pour sublimer chaque texture de boucle, cette gamme combine expertise et innovation pour une définition parfaite et une hydratation longue durée. Au programme : un aprèsshampooing sans rinçage, un gel, une mousse et un sérum, tous formulés pour maîtriser les frisottis et offrir un fini naturel.

L'ÉCLAT DE LA MATURITÉ

Nutriderm de Louis Widmer révolutionne les soins pour peaux matures. Avec des formules riches en biostimulateurs et Gatuline® Radiance, cette ligne promet une peau régénérée, un teint uniforme et radieux. Une innovation alliant science et soin pour un résultat visible et durable.

Deauville Pop !

Manucurist célèbre la Côte Fleurie avec trois teintes éclatantes : Pop, un rose néon solaire, Bubble, un bleu vivifiant et Pistachio, un vert tendre. Entre sable chaud et brise marine, ces couleurs réinventent l’élégance balnéaire. Un vent de fraîcheur souffle sur la beauté, entre audace et douceur.

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L'ÉVOLUTION des rôles parentaux

Touchant à nos « chères têtes blondes », sujet fascinant par excellence, le rôle parental a largement évolué au fil des siècles. Autrefois apanage de la gent féminine, il devient pluriel et complexe. Englobée aujourd’hui sous le terme de parentalité, la fonction d’être parent ne se réduit plus à être simple géniteur. Définie par le Comité national de soutien à la parentalité, elle englobe de nombreuses dimensions « matérielle, psychologique, morale, culturelle, sociale », autant assumées par la mère que par le père. Les rôles se sont diversifiés en fonction de la valeur de la société et des besoins de la famille. Vaste programme ! Décryptage sur les rôles parentaux et leurs exigences actuelles.

Rédaction : Geneviève Locmaria

Le paternalisme est tout puissant jusqu’à l’époque napoléonienne. Pas de notion de parentalité mais celle d’autorité paternelle. La notion de « patria potestas » du droit romain régit le foyer. Le père de famille a toute puissance sur sa femme et ses enfants. Représentant légal, il peut avoir droit de vie et de mort sur sa descendance. Il impose le mariage à ses filles et détermine lui-même les enjeux de l’union. C’est sous Napoléon que l’autorité de l’État remplace peu à peu l’autorité du père. Ce dernier voit son pouvoir diminuer avec l’apparition de nouvelles lois, comme l’instruction obligatoire ou le partage égal de l’héritage. Si les pères décident encore du mariage, des finances, de la carrière de leurs fils et de la dot de leurs filles, dès 1889, la mère devient aussi responsable que le père sur la maltraitance et l’abandon des enfants.

Début XXème, nouvelle étape. L’ère industrielle engendre une structure familiale différente. Les rôles parentaux connaissent une nouvelle répartition. Les pères travaillent pour subvenir aux besoins de la famille dans des usines et sont de plus en plus absents de la maison. Loin de leurs foyers et de la sphère privée, leur pouvoir familial diminue. C’est l’épouse qui s’occupe principalement des tâches domestiques, de la gestion du foyer et de l'éducation des enfants. La notion de « mère au foyer » voit le jour et renforce son rôle prépondérant face aux enfants. En parallèle, l’État instaure l’accès à l’école et au diplôme, permettant ainsi aux enfants d’accéder aux valeurs républicaines et à l’ascension sociale par les certificats. Les enfants s’émancipent et aspirent davantage à une vie plus individuelle et autonome, loin du communautarisme familial.

Évolution capitale des années 70. Le bouleversement des lois et des mœurs change drastiquement la dynamique familiale. L’autorité paternelle se mue en autorité parentale, incluant père et mère. La loi du 12 décembre 1972 établit que « Les époux concourent dans l’intérêt de la famille à en assurer la direction morale et matérielle, à pourvoir à son entretien, à élever les enfants et à préparer leur établissement. Si l’un des époux est hors d’état de manifester sa volonté en raison

de son incapacité, de son absence, de son éloignement ou de toute autre cause, l’autre exerce seul les attributions prévues à l’alinéa précédent ». En moins de dix ans, les femmes bénéficient du droit à la contraception, d’une réforme des régimes matrimoniaux - leur permettant de gérer leurs biens propres et d’en disposer librement - du droit à l’égalité de rémunération et du droit à l’IVG selon la loi du 15 novembre 1978. Bon nombre d’entre elles rejoignent le monde du travail pendant que les pères commencent à assumer davantage de responsabilités parentales et domestiques. Si la figure paternelle s’éloigne progressivement de la simple autorité, elle s’engage davantage dans le soutien affectif et l’éducation des enfants.

Le rôle parental va aujourd’hui au-delà d’une plus grande égalité entre les parents ou d’une implication accrue des pères

La notion de parentalité devient encore plus égalitaire pendant les années 80. Les pères participent aux tâches ménagères et aux accompagnements. Ils sont impliqués dans l’éducation des enfants. Si le développement des politiques de congés parentaux plus flexibles permet aux pères de s’impliquer pleinement dans les premières années de vie de leurs enfants, l’essor des études psychanalytiques sur l’importance du rôle des pères contribue également à ce changement significatif. En 2016 puis en 2022, des chercheurs américains révèlent l’importance de la figure paternelle dans le développement de l’enfant. Ainsi, des enfants bénéficiant de la présence de pères impliqués seraient moins sujets aux symptômes de dépression et

de troubles du comportement. Attention : mère ou père célibataire, n’ayez point d’inquiétude ! Les familles sont devenues plus diverses et la parentalité n’est plus uniquement l’affaire des mères et des pères biologiques. Les rôles parentaux sont désormais partagés entre les différents membres de la famille. Autre défi à relever : les parents sont amenés à réinventer leur parentalité puisque celle de leurs parents n’est plus la notion de référence.

Tendances actuelles

Témoignage des changements de la société, le rôle parental va aujourd’hui au-delà d’une plus grande égalité entre les parents ou d’une implication accrue des pères. Doute. Angoisse. Culpabilité. Sous le poids de la société, le rôle parental est devenu particulièrement complexe et anxiogène. Qui ne s’est jamais posé la question : sommes-nous de bons parents ? Écoutons-nous suffisamment nos enfants ? Nos enfants sont-ils épanouis, suffisamment armés pour aborder leur futur ? En d’autres termes, le rôle parental serait-il désormais de tout bien faire ?

À cela, certains spécialistes répondent par le concept de parentalité positive. Encourager plutôt que punir. Reconnaissance et respect de l’enfant. Qu’en est-il exactement ? Basée sur l’empathie vis-à-vis de l’enfant, la parentalité positive revient à éduquer sans appliquer d’obligations coercitives.

L’enfant est considéré en être humain, ayant des revendications et des émotions qui doivent s’exprimer. Pour Arnaud Riou, conférencier et auteur de « Pour une parentalité bienveillante », l’écoute de l’enfant passe avant toute autre considération, afin de se placer à sa hauteur. Susciter sa coopération plutôt que l’imposer. Encourager en évitant les rapports de force. Pour Isabelle Filliozat, psychothérapeute prônant la parentalité positive, les parents recourent à l’empathie pour aider l’enfant à accueillir une émotion, comprendre, verbaliser et se calmer. Concrètement au quotidien ? Pratiquer l’éducation positive pose les bases d’une relation de confiance avec son enfant et l’invite à dépasser ses propres limites.

Sans rien imposer. Pour Charlotte Ducharme, créatrice du blog coolparentsmakehappykids.com et auteur du livre éponyme, la grande priorité est la transmission des valeurs. Confiance en soi, goût des autres, générosité, respect. Adieu préjugés et principes. La bienveillance devient pièce maîtresse de l’éducation. L’enfant crayonne sur les murs ? Au lieu de sanctionner immédiatement, le rôle parental revient à proposer une alternative qui satisfera autant le parent que l’enfant. Chercher à éduquer plutôt que blesser physiquement ou psychiquement.

Psychologue pour enfants et docteure en psychopathologie, Caroline Goldman s’insurge contre cette parentalité positive. « Je reçois dans mon cabinet des enfants qui ne manquent de rien mais qui ont des troubles comportementaux importants ». En cause ? Les écueils d'une éducation positive bienveillante largement relayée dans les médias et qui a menotté les parents dans l'exercice de leur autorité parentale. Selon la spécialiste, à la peur de reproduire eux-mêmes un modèle éducatif où la brimade était facile, s’ajoute pour les parents le poids de la pression de la société. Cette dernière leur fait endosser le rôle de seuls responsables de la réussite future de leurs enfants. Or, l’enfant a un besoin vital de limites et de règles pour grandir. Les aimer ne suffit plus.

Assumer son rôle de parent, éduquer des enfants, est un véritable travail. Ajouté à un quotidien de plus en plus stressant, il peut peser lourd sur nos épaules de parent. Nouveau défi du rôle parental à l’ère du digital : la gestion du temps passé devant les écrans. Omniprésents dans notre quotidien actuel et futur, les écrans sont devenus des substituts d'éducation, permettant d’éviter tout conflit lié aux limites éducatives. Pourtant le dialogue quotidien avec nos enfants est si nécessaire. Autour du dîner, par exemple, au cours duquel parents et enfants peuvent échanger et apprendre de leurs expériences. Ainsi, les écrans et les nouvelles technologies seraient-elles totalement à proscrire ? Tout est question de mesure. Si l’arrivée de l’intelligence artificielle pouvait s’avérer utile en permettant d’alléger les tâches ménagères, cela laisserait plus de temps aux parents pour se concentrer sur les aspects éducatifs et émotionnels de la parentalité. Voilà de quoi se rassurer.

POUR VOTRE AVENIR

Nous construisons pour des générations

Building Legacy

Qui n’a pas un jour rêvé de s’arrêter de travailler ou de travailler moins, tout en ayant suffisamment de revenus pour vivre ? En ces temps d’incertitudes économiques et d’inflation, la liberté pécuniaire est-elle encore possible ?

Rédaction : Marc Auxenfants

L’indépendance financière ? « C’est avoir les moyens de faire ce qu’on aime. D’éviter de se sentir obligé d’effectuer un travail pour payer les factures, la maison ou le loyer, » explique la Banque nationale du Canada. Autrement dit : « l’argent ne dicte plus certaines décisions importantes ». Cette quête de liberté vers la quarantaine répond bien souvent à un nouveau choix de vie : travailler à temps partiel ou réorienter sa carrière, reprendre des études, se dédier à une passion ou à un projet qui nous tient à cœur, voyager, faire du bénévolat, consacrer plus de temps à un proche, ou tout simplement avoir plus de moments pour soi…

L’objectif pour y parvenir reste d’accumuler suffisamment de patrimoine, qui financera une grande partie ou la totalité du projet ou du mode de vie choisi. Mais comment faire avec une source unique de revenus, un faible salaire, des dettes à rembourser et peu d’épargne ? Et par où commencer ?

Définir son projet et ses objectifs

La première étape consiste logiquement à définir le projet d’indépendance financière souhaité : s’agit-il de rembourser un prêt hypothécaire, d’accéder à la propriété, de se constituer un matelas d’épargne pour la retraite ? Et ce, à quelle échéance ?

À court terme (moins d’un an), il peut s’agir de constituer un fonds d’urgence (en cas de dépenses imprévues), du remboursement d’une dette, d’un achat spécifique. À moyen terme (1 à 5 ans), il s’agira d’une acquisition immobilière, d’une reconversion professionnelle, d’une création d’entreprise… Et à long terme (5 ans ou plus), il pourra être question d’une retraite anticipée, de la création d’un héritage financier…

Les objectifs prioritaires pour la réalisation du projet devront ensuite être précisés, puis régulièrement revus voire révisés chaque semestre ou année.

Effectuer un bilan financier

Un bilan de ses actifs (épargne, immobilier, placements…) permet de faire le point sur sa situation financière du moment : la comptabilisation des avoirs moins les dettes permettra d’estimer les besoins financiers nécessaires et les actions à mettre en place pour atteindre l’indépendance financière définie.

Maîtriser ses dépenses

Il s’agira alors de bien gérer son budget et ses finances. En d’autres termes, il faudra moins dépenser et mieux épargner ! Toutefois, « il n’existe pas de règle officielle pour gérer son budget ! », rappelle le site lafinancepourtous.fr.

« Le premier des conseils est avant tout de bien suivre ses comptes, d’éviter les découverts, d’identifier les pistes d’économies et de mettre un peu d’épargne de côté pour faire face aux coups durs et pour bien préparer ses projets ». Aussi, la règle 50-30-20 popularisée par la sénatrice américaine Elisabeth Warren recommande de consacrer 50 % de ses revenus à ses besoins, 30 % à ses loisirs et 20 % à l’épargne qui sera utilisée pour monétiser son indépendance financière. La méthode permet de chiffrer et de suivre ses dépenses mensuelles.

Concrètement : 50 % alloués aux charges fixes (impôts, crédits, loyer, électricité…), à l’alimentation, aux transports ; 30 % aux sorties, loisirs, sport, voyages ; 20 % pour l’épargne. « En procédant à des versements réguliers sur divers supports (livrets réglementés, épargne logement, assurance-vie…), il est possible de se constituer un capital à moyen et long terme, » précise lafinancepourtous.fr. Ainsi, lister toutes les rentrées et les sorties mensuelles d’argent permettra d’identifier les postes de dépenses et les coûts inutiles à réduire ou supprimer, afin d’augmenter sa capacité d’épargne (revenus – dépenses) qui financera le projet de vie souhaité.

Augmenter et diversifier ses sources de revenus

Pour financer ses projets, accroître ses revenus professionnels est une option : en développant ses compétences métiers par la formation continue pour ensuite obtenir une hausse de salaire de son employeur ; et/ou en réalisant une activité secondaire, voire un projet entrepreneurial personnel à côté de son emploi principal, qui permettront de générer des revenus complémentaires.

Réduire sa dette

« Qui paie ses dettes, s’enrichit ». Les dettes à taux d'intérêt élevés – sur les crédits immobiliers et personnels ou sur les découverts bancaires – peuvent rapidement grever les finances. Il est donc toujours possible de revoir ces taux avec sa banque, ou bien de quitter cette dernière pour un établissement concurrent moins gourmand. Et plus largement, il est pertinent de liquider en priorité les dettes aux taux d’intérêt les plus élevés, via des paiements supplémentaires qui rembourseront ces crédits le plus rapidement possible.

Faire de l’épargne une habitude

Après avoir établi son budget et défini sa capacité d’épargne, l’objectif est de faire fructifier cet argent.

Et si investir faisait partie de votre quotidien ?

Prenez de bonnes résolutions pour votre argent !

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Investir comporte un risque de perte en capital.

En se constituant en premier lieu une épargne de précaution, pour faire face aux coups durs et aux imprévus (frais de santé élevés, maladie, réparations du véhicule ou du logement…), et ainsi réduire ses risques d’endettement. Prévoir pour cela trois à six mois de salaire normal, déposé sur un compte d’épargne (rémunéré de préférence) et rapidement accessible. Epargner ensuite dans un objectif à court terme permet de financer un projet de mariage, de rénovation ou de vacances. Plus le montant épargné sera important, plus l’éventuel emprunt pour payer le projet sera faible.

À moyen terme, le financement par exemple des études universitaires de ses enfants, ou pour des formations, peut passer par des placements réguliers sur un dépôt à terme, généralement mieux rémunérés que l’épargne traditionnelle.

À plus long terme, les sommes épargnées serviront à financer sa retraite, anticipée ou non, (via par exemple un plan de pension ou une assurance-vie), ou encore à aider un proche (comme un parent âgé).

L’INDÉPENDANCE

FINANCIÈRE, C’EST AVOIR LES MOYENS DE FAIRE

CE QU’ON AIME

BANQUE NATIONALE DU CANADA

Générer des revenus passifs

Investir peut aussi aider à maximiser ses rendements et ses profits. Les solutions sont multiples : constitution d’un portefeuille (fonds, actions, obligations…), immobilier locatif, assurance-vie… La diversification des placements et des actifs investis réduiront les risques de pertes. Il est donc ici indispensable de prendre conseil auprès d’un expert financier.

INDEPENDANCE FINANCIERE – TROIS GESTES SIMPLES… MAIS ECONOMIQUES

Réduire ses impôts : plusieurs options existent pour diminuer sa charge fiscale : notamment en souscrivant à des produits fiscalement déductibles (contrats d’assurance, plan de prévoyance vieillesse, épargne logement), et en déduisant les intérêts débiteurs sur ses crédits par exemple immobiliers. Il s’agira pour cela d’effectuer une déclaration d’impôts sur le revenu ou un décompte annuel, afin de récupérer les trop-perçus.

Revoir ses habitudes de vie : pas de projet d’indépendance financière sans faire le point sur son style de vie, qui peut aussi générer des dépenses inutiles : vivre selon ou au-dessus de ses moyens est bien ; mais en dessous, c'est encore mieux. Réduire ses dépenses quotidiennes s’avère donc une étape logique. Par exemple en optant pour un véhicule moins onéreux ; en déménageant dans un logement plus petit après le départ des enfants ; en révisant ses habitudes de consommation et en réduisant son gaspillage alimentaire et énergétique.

Garder la santé : les dépenses de santé sont inévitables. Mais maintenir un mode de vie sain peut également aider à atténuer les soucis potentiels, et donc réduire les frais médicaux qui augmentent avec l’âge.

« Je mets ma passion et mon engagement au service de chaque client, les accompagnant tout au long de leur projet, avec une équipe soudée qui est comme une famille. »

Patricia Greisch, Dirigeante de GR IMMOTRUST

Luxembourg, ACTEUR CLÉ DES FUSIONS ET ACQUISITIONS INTERNATIONALES

Aujourd'hui, la place financière luxembourgeoise est la troisième de l'Union Européenne selon le Global Financial Centres Index (GFCI). Cette position est le résultat d'une stratégie de diversification et d'ouverture internationale, faisant du Luxembourg un acteur majeur dans le secteur financier.

Le Luxembourg continue de renforcer sa position de centre financier de premier plan grâce à sa stabilité, son innovation et sa solidité réglementaire. Le développement du secteur des fonds d'investissement, leur structuration, leur financement ainsi que leurs opérations de fusions et acquisitions (M&A) internationales font du Luxembourg un acteur essentiel de l'économie globale.

Les opérations de M&A jouent un rôle crucial dans la stratégie de croissance des

Grâce à sa stabilité politique, son esprit novateur et son infrastructure financière solide, le Grand-Duché de Luxembourg continue d'attirer des acteurs économiques internationaux. Leader dans l'industrie des fonds d'investissement, il est aussi devenu un centre stratégique pour la structuration de sociétés et les opérations de fusions-acquisitions (M&A), jouant ainsi un rôle déterminant dans l'économie mondiale.

Rédaction : Katia Gauzès, Managing Partner Clifford Chance Luxembourg

entreprises, car elles permettent d'accéder à de nouvelles compétences, de renforcer les positions sur le marché et de réaliser des synergies. Elles offrent également des opportunités de transformation et de création de valeur par l'intégration d'entreprises complémentaires.

Le Luxembourg s'est adapté aux structures de transactions complexes et aux évolutions réglementaires, créant un cadre idéal pour les opérations de M&A, notamment dans le secteur des technologies, de la Fintech, des services financiers et plus récemment des énergies renouvelables.

Les tendances des opérations de M&A pour 2025 mettent en avant plusieurs thèmes : impact des nouvelles réglementations, technologie et numérisation (notamment investissement dans l'intelligence artificielle), ainsi que consolidation dans certains secteurs

clés (tels que finance, santé et énergies renouvelables). On s'attend également à ce que les capitaux privés jouent un rôle significatif dans la stimulation de l'activité M&A en 2025. Et cela tant du côté des ventes d'actifs, les gestionnaires continuant de se concentrer sur les distributions à leurs investisseurs, que du côté des acquisitions, car les investisseurs disposent de liquidités importantes et sont prêts à saisir les opportunités présentes sur le marché.

Avec l'accent mis au niveau politique européen et luxembourgeois sur la compétitivité et une volonté de simplification réglementaire, nous pouvons nous attendre en 2025 à un retour à des transactions de M&A transfrontalières en hausse, car les entreprises continuent cherchent à se développer et à se consolider, y compris pour atténuer les risques face aux incertitudes géopolitiques, commerciales et réglementaires.

KATIA GAUZÈS

culturel de mars

08.03 festival

BOÎTES À IMAGES : LA B-FORE

Le festival du court métrage « Boîtes à images » s’offre, à l’occasion de son édition 2025, un événement warm up en amont de sa future sélection, avec une soirée dédiée aux grands gagnants du dernier cru à la Kulturfabrik. Le public pourra ainsi (re)découvrir Comme ça, tu sais de Jean-Philippe Thiriart et Cédric Guénard (Belgique), La Nuit où je suis mort de Franck Hermet (Luxembourg) et Axel Stryker - coup de cœur de Femmes - de Mo Salazar. Suite aux projections, les mélomanes pourront se diriger vers la scène de la Kufa sur laquelle Filiband, groupe aux influences multiples réunissant des musiciens du Luxembourg, de la France et du Burkina Faso, se produira à l’occasion de la sortie de son nouvel opus « Vise loin »…

NATALIE JANE

Natalie Jane, l'un des talents vocaux les plus captivants de ces dernières années, donne à son public des émotions plus grandes que nature. Grâce à ses succès avérés comme AVA et Seven - tous deux présents sur son premier EP Where Am I ?l'auteure-compositrice-interprète originaire du New Jersey et basée à Los Angeles a accumulé à ce jour plus de 500 millions de streams combinés à travers le globe, tout en tournant à l’international et en montant sur la scène de festivals majeurs tels que Lollapalooza. Après s'être retrouvée sur la liste des « 25 artistes émergents à suivre en 2024 » de grammy.com, la sensation pop de vingt ans s'apprête à partager un nouvel ensemble de morceaux alliant sa voix puissante à une sensibilité assumée et à une attitude sans concession - une dynamique qu'elle incarne depuis qu'elle a sorti sa propre musique dès les années lycée… À voir en live !

19.03 concert

LAMBRINI GIRLS

Après un été bien rempli avec les festivals de Glastonbury, Reading et Leeds ou encore Green Man, le féroce duo noisepunk venu de Brighton, Lambrini Girls ne montre aucun signe de repos avec son nouveau single Company Culture En 2024, le duo a sorti les titres God's Country et Body Of Mine, tous deux classés sur la liste de BBC6 Music. Le groupe est composé de Phoebe Lunny (chant/guitare) et de Lilly Macieira (basse), accompagnées en live par le batteur Banksy. Le groupe s'est fait un nom grâce à des performances live inoubliables et au soutien de références telles que Variety Magazine, BBC Radio 1, NME, The Line Of Best Fit, KEXP, Consequence, Evening Standard, CLASH, So Young - et a été nommé au Rising Stars Award de Rolling Stone UK ! Il paraît que même Monsieur Iggy Pop est un fan… À ne pas louper !

ROTONDES

DAPHNIS & CHLOÉ

La collaboration de Ravel avec Diaghilev et les Ballets russes donne naissance en 1912 à Daphnis et Chloé, dont la concertiste Claire-Marie Le Guay a enregistré la version originale pour piano. À l’occasion du 150 e anniversaire de la naissance de Ravel, elle s’associe au danseur et chorégraphe Constant Vigier pour proposer une création de ce chef-d’œuvre emblématique, mettant en lumière la pureté et l’essence musicale et dramatique de cette forme à un clavier et un couple de danseurs. Claire-Marie Le Guay est pianiste, concertiste et soliste internationale, lauréate de nombreux concours internationaux et des Victoires de la musique, et s’est produite avec les plus grands chefs d’orchestre. Chorégraphe indépendant, Constant Vigier a, quant à lui, participé au laboratoire de danse Tell Tale Steps organisé par le Northern Ballet à Leeds, et créé des œuvres pour la compagnie IMAGES du London Studio Center. Ancien élève de l’École de danse de l’Opéra de Paris, il dirige des ateliers chorégraphiques pour cette prestigieuse institution…

CAPE ETTELBRUCK www.cape.lu

Haalt Är Aen an Oueren op! Ouvrez grand les yeux et les oreilles ! Halten Sie Ihre Augen und Ohren offen! Keep your eyes and ears open!

27-29.04 danse

LES JOLIES CHOSES

Les choses simples s’avèrent souvent bien plus cruelles qu’elles n’y paraissent. Ce spectacle tour de force, où l’énergie n’est jamais relâchée, en est la preuve vivante. Sur une scène immaculée, cinq interprètes s’activent au rythme d’un métronome et répètent mécaniquement quatre mouvements, aussi simples qu’éprouvants. Peu à peu, la cadence s’accélère, exigeant une rigueur de plus en plus irréprochable. La sueur perle, le vernis craque, jusqu’à l’explosion cathartique : les mouvements calibrés du début s’effritent, révélant des corps empreints de doutes, de colère et d’un ardent désir de désobéissance. Figure de proue de la nouvelle vague de la danse canadienne, Catherine Gaudet explore dans son travail les soubresauts de l’inconscient et les micromouvements qui trahissent les émotions et sensations que nous cherchons toutes et tous à camoufler derrière le masque des conventions sociales…

KINNEKSBOND

www.kinneksbond.lu

© D. Alisauskas

THEATRE OF DREAMS

Hofesh Shechter revient à Luxembourg avec son nouveau spectacle qui emmène le public dans une plongée sauvage, tête en avant dans les rêves et met en valeur la physicalité et la complexité de son travail chorégraphique et de ses inimitables danseurs et danseuses. Créée dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024, la pièce explore le monde de la fantaisie et du subconscient, révélant peurs, espoirs et désirs…

GRAND THÉÂTRE www.theatres.lu

DU. 27.03. AU..11.04 théâtre

FOXFINDER

Manipulations. Résistances. Paranoïa. Dans une Angleterre rurale dystopique, on suit l’histoire de William Bloor, jeune homme chargé par l'État d'enquêter sur une ferme soupçonnée d'être infestée par des renards. Dans ce monde oppressant, ces animaux sont considérés comme des ennemis dangereux, capables de menacer l'ordre social et doivent être éradiqués à tout prix… Au fil de son enquête, William découvre un univers de secrets enfouis et de croyances aveugles…

THÉÂTRE OUVERT DE LUXEMBOURG www.tol.lu

05 AVRIL 2025

OPÉRA‘TION SÉDUCTION

OPÉRA‘TION SÉDUCTION

ORCHESTRE DE CHAMBRE DU LUXEMBOURG

LES PLUS GRANDS AIRS D’AMOUR DE L’OPÉRA

(E.A. LA TRAVIATA, CARMEN, DON GIOVANNI)

CAMILLA ROSSETTI, DIRECTION MUSICALE. LINA TSIKLAURI, JEAN-FRANÇOIS MARRAS, STEFANO PARADISO, CHANT.

30.03 concert

YSEULT

Révélée au grand public en 2014 grâce à l’émission Nouvelle Star, Yseult s’est rapidement affranchie des codes de la pop traditionnelle pour développer un style musical unique, oscillant entre chanson française, soul, R&B et pop expérimentale. Elle se distingue notamment par son concept de « Y-trap », une fusion entre chanson et trap aux influences minimalistes portée par des productions épurées et des textes profonds. Grâce à sa voix puissante et son interprétation à fleur de peau, Yseult explore des thèmes intimes comme l’amour, l’acceptation de soi et la résilience. Son esthétique musicale et visuelle, audacieuse et assumée, fait d’elle une artiste singulière et avant-gardiste - n'ayant pas peur de le revendiquer ! Après une saison très internationale, notamment grâce au tube planétaire Alibi auquel elle participe avec les stars Sevdaliza et Pabllo Vittar, Yseult va venir enflammer la scène luxembourgeoise…

ROCKHAL www.rockhal.lu

DU.04.04. AU. 30.05

GRAINES

exposition

L’exposition Graines explore les enjeux de la diversité et interroge notre rapport à l’origine. La fascinante beauté formelle des graines, révélée par les photographies de Thierry Ardouin, sera présentée dans une exposition conçue par l’Atelier EXB en collaboration avec neimënster. Choisies, éclairées et cadrées avec le plus grand soin, les graines photographiées perturbent notre subjectivité de spectateur : elles deviennent des symboles qui, loin d’une image générique, interrogent notre rapport à l’origine. De l’émergence de l’agriculture, il y a plus de 10 000 ans, aux questions que soulèvent les semences hybrides actuelles, en passant par la découverte des usages des graines à travers les cultures et les époques, l’ouvrage Histoires de graines explore les enjeux de la diversité. Issues, pour la plupart, des collections du Muséum national d’Histoire naturelle, ces graines sauvages ou cultivées venues du monde entier fascinent par leur beauté formelle : couleurs, textures, formes, apparences, elles captent le regard, interrogent nos perceptions…

NEIMËNSTER

MC SOLAAR

Faut-il encore le présenter ? Pionnier du rap français dans les années 90, MC Solaar continue de s’affirmer comme l’une des plus belles plumes de la scène francophone. Son style particulier, poétique et ludique s’impose. L’artiste auteur de l’intemporelle Caroline a véritablement démocratisé le mouvement rap en France. Après de multiples distinctions, dont cinq Victoires de la musique et de nombreux disques d’or, MC Solaar présente à son public en 2024 son nouvel album : Triptyque : Lueurs célestes. L’artiste est également de retour sur scène à travers une tournée ambitieuse, qui a la bonne idée de passer par la scène du Chapito, qui se débarrassera de ses chaises pour l’occasion et ainsi faire danser les fans comme il se doit sur des rythmes forcément banger de ce cher Claude…

CASINO 2000

www.casino2000.lu

ELTRONA X FEMMES MAGAZINE une Saint-Valentin qui a du peps !

LE 14 FÉVRIER , L’AMOUR ÉTAIT DANS L’AIR… AUX ALENTOURS DU KIRCHBERG ET DE SA GALERIE COMMERCIALE ! FEMMES MAGAZINE ET ELTRONA ONT DÉCIDÉ DE JOUER LES CUPIDONS EN DÉCLARANT LEUR FLAMME AUX PASSANTS. RÉSULTAT ? UNE SAINT-VALENTIN PAS COMME LES AUTRES, OÙ CHACUN A EU DROIT À UNE ATTENTION TOUTE PARTICULIÈRE.

Luana

Marketing & Communication Officer chez Eltrona

Eltrona a offert une rose, tandis que Femmes Magazine a distribué son dernier numéro accompagné d’une campagne spéciale Saint-Valentin, clin d’œil à la gigantesque opération imaginée par Eltrona pour l’occasion. De quoi surprendre, faire sourire et illuminer cette journée placée sous le signe du partage. Qui a dit que la Saint-Valentin était réservée aux amoureux ? Chez nous, c’était surtout une histoire de belles rencontres, d’énergie positive et d’un brin d’audace. Parce qu’après tout, pourquoi attendre qu’on nous offre des fleurs quand on peut en distribuer nous-mêmes ?

Nous avions déjà distribué des roses l’an dernier et cela a été un franc succès ! Nous avons donc décidé de réitérer cette action pour continuer à toucher le cœur des gens en faisant quelque chose sans ne rien attendre en retour. Notre souhait : que personne ne se sente seul à la Saint-Valentin. C’est une journée qui peut rendre triste alors que c’est une célébration de l’amour que l’on peut fêter avec ses proches et ses amis, pas forcément un partenaire de vie. On voyait marcher les passants dans la rue, l’air pensif, et dès qu’on leur tendait une rose, leur visage s’illuminait. C’est la preuve que cela va au-delà d’une simple campagne commerciale avec un message plus humain et plus profond derrière.

L'AVIS DES PARTICIPANTES

Florine

Cheffe d’exploitation à la ferme du Chambeyron

Je trouve que c’est une action très positive. Cela fait super plaisir de recevoir un petit cadeau comme ça pour la Saint-Valentin. Le jeu-concours a été super bien présenté dans le magazine, j’ai adoré la carte, c’est magnifique. Bravo à Eltrona pour cette communication moderne, jeune et proche de ses clients, ils font des choses qui changent – j’aime bien !

Charlotte

Fondatrice de The Good Day Agency

Je trouve que c’est une super action qui détone ! J’ai vu l’abribus avec l’énorme cœur à Hamilius, c’est du street marketing vraiment canon et innovant. En revanche, j’ai passé quinze ans de ma vie avec quelqu’un et pour la première fois depuis très longtemps, je me suis retrouvée seule à la Saint-Valentin, j’apprends à vivre avec moi-même et cette rose que j’ai reçue, je l’ai offerte à moi-même !

Kenza

Responsable droits d’auteur et créatrice de Léoné

J’ai trouvé cette action très agréable. On ne pense pas forcément à la Saint-Valentin quand on n’est pas en couple mais c’est toujours un plaisir de recevoir une rose, c’est une très belle attention. Merci Eltrona et Femmes

Magazine ! J’ai passé la soirée du 14 février avec mes amies, je n’ai pas de Valentin mais… plein de Valentines, et c’est encore mieux ! (rires)

L'AVIS DE NOTRE INFLUENCEUSE

Cinzia

Entrepreneure digitale

J’ai eu l’opportunité de collaborer avec Femmes Magazine et Eltrona sur cette campagne et j’ai adoré ! Toutes ces roses, tellement de love ! J’ai beaucoup apprécié cette collab, le fait de pouvoir m’exprimer et de montrer comment je suis, et aussi d’interagir avec les gens le jour de la Saint-Valentin ! Personnellement, j’ai bien aimé cette journée. Un petit geste fait toujours plaisir, même si certains disent que c’est une fête commerciale, moi quand on m’offre une rose, je suis ravie ! Je pense qu’Eltrona a fait une campagne exceptionnelle pour l’occasion, elle n’est pas passée inaperçue : sur les réseaux, dans la rue... La marque est venue à la rencontre des gens, c’est rare et c’est une approche qui change tout !

Élise

Entrepreneure, fondatrice de Share&Create

J’adoooore ! Je suis au Luxembourg depuis longtemps et j’ai vu une réelle évolution des campagnes d’Eltrona, j’apprécie leur touche d’humour et ce sont les pubs qui me restent le plus en tête ! Pour ma part, comme mon copain est né le 7 février… nous sommes allés au restaurant ce soir-là, et cette soirée a annulé celle de la Saint-Valentin (rires).

L’impossible retour AU PAYS NATAL

À la fin des années soixante, le gouvernement britannique a déporté la population de l’archipel des Chagos, dans l’océan Indien, pour y installer une base militaire avec les É tats-Unis. Après des années de négociations, un accord a été conclu, en octobre dernier, pour la rétrocession des îles à Maurice, qui en revendique la souveraineté. Mais il pourrait être remis en cause par Donald Trump, qui y voit une menace pour la sécurité des États-Unis. Les anciens habitants de l’archipel et leurs descendants craignent de ne jamais revoir leurs terres.

Rédaction : Fabien Grasser

Que pèse vraiment l’avis des habitants déportés de l’archipel des Chagos ? « Chaque fois que nous avons posé des questions sur les négociations en cours, on nous a répondu qu’on ne pouvait rien révéler, car il s'agit de discussions entre deux gouvernements », s’insurge Frankie Bontemps. Ces derniers mois, en compagnie d’autres exilés, le président de Chagossian Voices bat régulièrement le pavé londonien pour protester contre l’exclusion de sa communauté des discussions entre le Royaume-Uni et Maurice sur l’avenir de leurs îles situées dans l’océan Indien. À la tête de son association, il lutte pour les droits des Chagossiens et leur autodétermination : « S'ils veulent la souveraineté mauricienne, la souveraineté du Royaume-Uni ou l'indépendance, je serai d'accord avec eux. » Mais Frankie Bontemps est bien obligé de reconnaître leur « impuissance » dans une partie où les enjeux géopolitiques écrasent la légitime demande de justice de ses compatriotes.

L’avenir des Chagos est un casse-tête pour le chef du gouvernement britannique, Keir Starmer, depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024. Pourtant, en octobre dernier, le Premier ministre travailliste pouvait se targuer d’être parvenu à un accord de rétrocession de l’archipel à Maurice, qui en revendique la souveraineté depuis plus d’un demi-siècle. Mais dès novembre, les termes de l’arrangement étaient remis en cause par Navin Ramgoolan, le candidat – également travailliste – vainqueur des élections législatives

à Maurice, estimant que l’accord n’apportait pas suffisamment de garanties à son pays. Et l’arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump vient encore compliquer l’affaire.

Situé à plus de 10 000 kilomètres du Royaume-Uni, l’archipel corallien des Chagos est formé de 55 îles dont la surface totale ne dépasse pas les 60 km 2 , la plus grande d’entre elles, Diego Garcia, occupant à elle seule 40 km 2

Cette dernière, qui abrite une base aéronavale américanobritannique, est au cœur des complexes négociations entamées fin 2022 par le gouvernement conservateur de Rishi Sunak avec Port Louis, la capitale mauricienne.

« C’est là que le cauchemar a commencé »

Lorsqu’en 1968, Londres avait accordé l’indépendance à Maurice, elle en avait détaché les Chagos en leur attribuant le statut de Territoire britannique de l’océan Indien, connu sous l’acronyme anglais BIOT. Aux yeux du droit international, le territoire est une colonie, la dernière d’Afrique. Au milieu des années 1960, le Royaume-Uni avait convenu avec Washington d’installer une base militaire conjointe sur Diego Garcia, afin de tirer profit de sa position stratégique dans le nord-ouest de l’océan Indien, à 2 000 kilomètres de Maurice. C’est le début du calvaire pour les habitants des Chagos.

Les États-Unis exigent une évacuation complète de l’archipel. Les Britanniques s’exécutent et organisent le déplacement forcé d’une population qu’ils qualifient de « Vendredis » et de « Tarzans » dans les documents officiels. Dans un premier temps, ils cherchent à pousser les résidents à partir par eux-mêmes : interdiction de retour après un voyage, restriction de l’approvisionnement en nourriture et en médicaments, empoisonnement des chiens… Louis Marcel Humbert, né en 1955 dans les Chagos, raconte sa douleur dans un rapport publié en 2023 par Human Rights Watch :

« La vie était facile, c’était le paradis… J’étais très triste quand j’ai compris que nous ne pourrions pas rentrer après des vacances sur l’île Maurice en 1967. Nous avions laissé quatre frères et une sœur aux Chagos. Ma mère a pleuré et nous a dit que dorénavant, nous vivrons une vie très différente. Et c’est là que le cauchemar a commencé. » En 1973, les derniers occupants sont déplacés de force avant tout à Maurice, mais aussi aux Seychelles et au Royaume-Uni. Combien étaient-ils précisément ? Les Britanniques évoquent 1.500 personnes, tandis que les associations constituées par les Chagossiens avancent le chiffre de 2.500.

Pour Marco Rubio, le secrétaire d’État de Donald Trump, l’accord de rétrocession des Chagos à Maurice représente une menace pour la sécurité des États-Unis. Pour les Chagossiens, l’histoire se répète indéfiniment

Une langue et une culture spécifiques

Des aides financières sont accordées aux déplacés pour s’installer dans leurs nouveaux pays, mais elles sont très insuffisantes pour débuter une nouvelle vie. Surtout, ces descendants d’esclaves noirs sont l’objet de graves discriminations dans la société mauricienne. Traités en citoyens de seconde zone, la plupart sont condamnés à la pauvreté. Nombre d’entre eux choisissent, au fil des décennies, un nouvel exil qui les mènera en priorité en Grande-Bretagne, dans le Sussex essentiellement, où ils tentent de conserver les liens au sein de leur communauté, d’entretenir leur langue et leur culture qui leur sont spécifiques. Le président de Voices of Chagos, Frankie Bontemps, dont la mère était née à Diego Garcia, a ainsi émigré au Royaume-Uni en 2006 pour offrir un meilleur avenir à ses enfants.

Vue aérienne d'une partie de la base militaire américaine de Diego Garcia montrant le porte-avions USS Saratoga accosté dans le port en 1985.

Dans les années 1990, les Chagossiens lancent des procédures judiciaires contre le Royaume-Uni afin d’obtenir leur retour sur leurs terres, que beaucoup n’ont jamais connues, ceux qui y ont réellement vécu tendant à disparaître au fil du temps. Maurice appuie en partie ces démarches.

En février 2019, la Cour internationale de justice (CIJ) rend un avis consultatif dans lequel elle constate qu’au « regard du droit international, le processus de décolonisation de Maurice n’a pas été validement mené à bien lorsque ce pays a accédé à l’indépendance, à la suite de la séparation de l’archipel des Chagos ».

La juridiction basée à La Haye demande au RoyaumeUni de mettre fin à son administration « dans les plus brefs délais ». En mai de la même année, l’assemblée générale des Nations unies adopte une résolution non-contraignante par laquelle elle demande à Londres de rétrocéder les Chagos à Maurice dans un délai de six mois. L’injonction ne sera pas suivie d’effet, mais elle incite les Britanniques à entamer des discussions qui s’ouvrent officiellement fin 2022.

L’accord annoncé en octobre par le gouvernement de Keir Starmer prévoit une rétrocession des Chagos à Maurice, à l’exception notable de Diego Garcia pour laquelle Londres obtient une concession de 99 ans, afin d’y maintenir la base militaire, qui, dans les faits, est d’abord américaine. En contrepartie, les Britanniques paieront 90 millions de livres sterling (107 millions d’euros) par an à Maurice.

Le deal est cependant annulé en fin d’année dernière par le nouveau Premier ministre mauricien, jugeant insuffisantes les garanties sur une intégration irréversible des Chagos dans le giron mauricien. Il exige aussi que la compensation financière annuelle obtenue soit indexée sur l’inflation. Après plusieurs semaines de nouvelles négociations intenses, Navin Ramgoolan annonce la conclusion d’un nouvel accord, le 4 février dernier. Mais le gouvernement britannique refuse de le confirmer, arguant qu’il doit être validé par les deux chambres du Parlement et, peut-être surtout, par Washington.

Potentiels crimes contre l’humanité

En octobre 2024, Joe Biden avait salué un accord « historique ». « Diego Garcia abrite un site militaire commun américano-britannique qui joue un rôle crucial dans la sécurité nationale, régionale et mondiale », avait affirmé l’ancien président américain. Le ton change cependant le 15 janvier, quelques jours avant la prestation de serment de Donald Trump, quand son futur secrétaire d’État, Marco Rubio, dénonce face au média Politico un accord représentant « une menace sérieuse » pour la sécurité des États-Unis.

Un autre proche de Trump le qualifie de « décision calamiteuse ne tenant pas compte du long terme ». Au début des années 2000, l’armée américaine s’était abondamment servie de ce « porte-avions » pour bombarder l’Afghanistan et l’Irak. Son port peut en outre accueillir les plus grands navires de guerre.

Diego Garcia abrite un site militaire commun américano-britannique qui joue un rôle crucial dans la sécurité nationale, régionale et mondiale

Lors des nouvelles négociations tenues ces dernières semaines, Keir Starmer a demandé à Maurice « des garanties solides contre toute influence malveillante » sur les Chagos. Autrement dit, contre les velléités de Pékin et, dans une moindre mesure, de New Delhi, alors que plus de deux tiers des 1,2 million d’habitants de Maurice ont des racines indiennes.

Comme cela fut le cas lors de son premier mandat, le locataire de la Maison-Blanche est déterminé à contrer la Chine, qui tente de damner le pion aux États-Unis et de lui ravir sa position de première puissance mondiale. Alors qu’en 2016, il prônait l’isolationnisme, le Donald Trump 2.0 est des plus offensifs à l’international, comme le montrent ses menaces contre le Panama, le Groenland ou encore ses funestes plans pour Gaza, dont il veut déporter la population palestinienne.

Dans son rapport publié en 2023, Human Rights Watch dénonce le caractère colonial de l’occupation des Chagos. Constatant la « déportation » des populations et les « persécutions » à caractère raciste dont sont victimes les Chagossiens, l’organisation de défense des droits humains met en garde les dirigeants britanniques et américains contre de potentielles poursuites pour crime contre l’humanité. Une menace dont Donald Trump n’a pas cure.

Plus que jamais, le magnat est déterminé à dynamiter le droit international et le multilatéralisme au nom de son slogan « Make America Great Again », par lequel il justifie son interventionnisme. Il se passe évidemment de l’avis des Chagossiens. Pour Frankie Bontemps, le défenseur des droits des Chagossiens, « l’histoire se répète ». Encore et encore.

Depuis 1974, SOS Villages d’Enfants Monde s’engage à partir du Luxembourg pour la prise en charge et le développement des enfants afin qu’ils vivent mieux au sein de leurs familles et de leurs communautés.

Food

Fresh & Spicy

Dans la grande valse des soft drinks qui accompagnent avec effervescence nos meilleures soirées - seuls, en cocktails ou en créations virgin - une nouvelle petite bombe de saveur vient de débarquer chez Fever Tree. On connaissait la Ginger Beer très spicy de l’enseigne phare, il faudra désormais compter sur sa déclinaison « Blood Orange », aka orange sanguine. Les agrumes utilisés pour sa conception sont cultivés dans tout le sud de l’Italie et en Sicile et sont plus sucrés et plus doux que les oranges classiques, apportant un arôme à la fois frais et plein de caractère. Grâce au mariage avec le puissant gingembre, ce nouveau mixer Blood Orange Ginger Beer se sert volontiers en mule, accompagné d’une tranche d’orange sanguine bien sûr !

CHEFFES D’EXCEPTION À L’HORIZON

Oceania Cruises est connu pour proposer des voyages à la fois chics et gastronomiques, élaborés « par des foodies, pour des foodies ». Pour ce faire et continuer à innover en la matière, le croisiériste se dote d’un nouveau conseil consultatif culinaire dirigé et coprésidé par Jacques Pépin, premier directeur culinaire exécutif d’Oceania Cruises, mais aussi de deux cheffes influentes de la scène gastronomique mondiale : Giada De Laurentiis, lauréate d'un Emmy® Award et coprésidente

aux côtés de Jacques, est rejointe à ce conseil par la cheffe Sara Moulton, auteure de livres de cuisine et vedette de la télévision et la cheffe Kathryn Kelly, directrice de l'enrichissement culinaire d'Oceania Cruises. Ces professionnelles réputées apportent leur savoir-faire pour parfaire l'expérience culinaire des voyages proposés et viseront à mettre en valeur le travail exceptionnel de nombreux chefs et artisans du monde entier sur les navires de la flotte Oceania…

© VRX Studios
© Tomgphoto

Et de 6 !

La success story de l’enseigne gourmande et sociale Chiche! continue avec une sixième adresse à Ettelbruck. Spécialisée dans la cuisine levantine, avec une démarche solidaire qui fait entièrement partie de son identité et de sa démarche, Chiche! régale déjà les foodies dans la capitale luxembourgeoise - au Limpertsberg, au MUDAM et à Bonnevoie -, à Esch-surAlzette et depuis quelques mois à Bettange-sur-Mess : on pourra donc à présent profiter du cadre vintage chaleureux et de bons plats syriens et libanais proposés par le groupe à Ettelbruck aussi (en lieu et place du restaurant Le Central).

LA FOLIE PUB QUIZ

Ils n’en finissent pas de se multiplier et de séduire les amatrices et amateurs de bonnes soirées où l’on apprend des choses tout en s’affrontant : les pub quiz sont clairement une des grosses tendances du moment au Grand-Duché ! Si certains existent depuis des années, comme celui - très challenging - du Rocas à Luxembourg par exemple, d’autres font leur apparition - ou réapparition. De Gudde Wëllen propose ainsi plusieurs versions alléchantes, notamment avec son édition dédiée aux vins et animée par les Caves Wengler ! The Tube tient également son quiz en Ville, tandis que le Café Saga à Esch-Belval lançait en février son premier Science Pub Quiz - proximité avec la Cité des Sciences oblige - alors que le café à jeux Bei de Minettsdäpp propose, quant à lui, le Pub Quiz by Jérôme à Esch-Gare… La tradition venant des pays anglo-saxons, ces événements se font souvent en anglais, mais des éditions en français ou multilingues existent aussi… À chacun.e son pub quiz !

Le Luxembourg gourmand à Osaka

À partir du 13 avril prochain, les visiteurs du Pavillon luxembourgeois à l’Exposition universelle d’Osaka auront l’opportunité non seulement de découvrir la nature, les attractions, les traditions, les habitants, la force économique et l’esprit innovant du Luxembourg, mais aussi de goûter à son savoir-faire culinaire. L’excellence des pâtissiers nationaux y sera en effet mise à l’honneur : suite à un concours lancé en collaboration avec la Chambre des Métiers du Luxembourg et l’École d’Hôtellerie et de Tourisme du Luxembourg, six créations de six professionnels de la scène gastronomique locale seront servies sur le Pavillon du Luxembourg. Le public pourra ainsi déguster La Forêt Noire de Paul Bungert, La poire William rencontre la poire Nashi d’Archibald de Prince, Sakura de Carole Goerend, Fusion Miel and Sudachi –Voyage de Luxembourg à Osaka de Pauline Michelin, Cœur de Joie de Stéphane Muller et Doki Doki Matcha Mirabelle de Kiyohara Yurie, pâtissière née à Osaka…

© Gaetan Clesse

La street food au Seven Hotel

Le chef Fernando Andreu aime

expérimenter et décliner son savoir-faire culinaire dans des concepts variés au fil des années, du haut des cuisines du Seven Hotel à Esch-sur-Alzette. Au sein de cet établissement - qu’il dirige avec sa moitié Violant depuis bientôt 15 ans - et outre son adresse phare Bosque FeVi pour lequel il a été reconnu par deux fois Chef méditerranéen de l’Année par Gault & Millau Luxembourg, le chef propose à présent FeVi Street. Inspirée par l'esprit vibrant de la street food, cette brasserie urbaine propose des plats modernes, savoureux et accessibles, parfaits pour une pause gourmande sur le pouce, à emporter ou à déguster chez soi. Une cuisine qui « reflète une fusion unique entre tradition et modernité, en transformant les saveurs classiques en une expérience revisitée et décontractée », précise le couple. Un nouveau concept qui s’impose aussi comme un endroit idéal pour partager de bons moments gourmands entre amis, dans une ambiance chaleureuse en plein cœur de la forêt du Gaalgebierg...

100%

fondant

Après une première aventure chocolatière en 2021, Romain Viaud revient avec un nouveau concept de chocolat très, très fondant : Agapeo. En effet, le motto de ses créations gourmandes est : « À ne pas croquer, à laisser fondre… ». Agapeo, qui signifie en grec « Amour sincère », est l’histoire d’une quête de sens et de partage. En plus du goût unique de chacune des créations, le produit se veut raffiné et épuré, sans ajout de matières grasses ou de produits transformés. Le chocolat est

travaillé comme un vigneron confectionne un grand cru, ou un parfumeur, un grand parfum, par l’assemblage avec des ingrédients bruts naturels tels que poivres, épices, plantes aromatiques, fleurs ou cafés… Quant à la dégustation, pour Romain Viaud, laisser fondre, c’est prendre le temps de vivre un instant unique où les arômes se développent en bouche, au fur et à mesure de la fonte de la goutte. C’est aussi apprendre la patience et découvrir une nouvelle formule gagnante : 1 goutte + 1 goutte = 1 cœur…

MICHELIN ET LES FEMMES

Le premier podcast du Guide Michelin sera féminin, et ça tombe bien ! À la mi-février, le guide rouge a en effet dévoilé « Oui, Cheffes ! », une série de 5 podcasts visant à montrer son engagement pour la diversité et l’égalité et valoriser les talents féminins de la gastronomie et de l’hôtellerie. « Si modeste soit-elle face aux défis considérables liés à la place des femmes dans ces métiers, cette initiative vise à inspirer la nouvelle génération », affirme la direction du guide. Au programme de « Oui, Cheffes ! » : Anne-Sophie Pic, seule cheffe à diriger un restaurant triplement étoilé en France et figure incontournable de la haute gastronomie ; Nadia Sammut, cheffe cuisinière et d’entreprise engagée pour une gastronomie et une alimentation inclusive et durable ; Blanche Loiseau, cheffe en charge du développement du Groupe Bernard Loiseau ; Georgiana Viou, cheffe autodidacte aux influences multiculturelles ; et Sarah Benahmed, cheffe de salle d’exception et ambassadrice du service de prestige – seule double lauréate du Prix Michelin du Service…

DU TEMPS POUR SOI

Une journée de détente et de bien-être à Mondorf

Profitez de notre nouveau forfait de soins avec la « Journée Spa Printanière » :

- 1 Massage à l’huile Rêve en Fleur | 50 min. - 1 Enveloppement à la crème purifiante - 1 Bain Impérial aux fleurs de tilleul - 1 Accès aux espaces Wellness & Fitness | 1h30 à partir de 207 €

Détails & réservations

GÂTEAUX CRUS aux fruits de la Passion

POUR 4 PERSONNES PRÉPARATION : 20 MIN REPOS : 12 H + 7 H

Fond

1 c. à s. d’huile de coco

100 g de pistaches

40 g d’amandes émondées

120 g de dattes dénoyautées

Crème Passion

4 fruits de la Passion

250 g de noix de cajou

120 ml d’huile de coco

60 ml de sirop d’érable

60 ml de crème de coco

Finitions

2 fruits de la Passion

Quelques pistaches concassées

DÉTOX VÉGÉTALE

PAR LA PENSÉE SAUVAGE

Détox végétale est une invitation à la reconnexion avec soi-même à travers la cuisine végétale et le bien-être. Avec 70 recettes savoureuses, allant des poires pochées au safran aux snickers vegan, ce livre propose une véritable exploration gourmande et vitaminée. Riche de conseils pratiques en naturopathie, il guide vers une alimentation holistique, en sublimant les plaisirs simples de la vie.

La veille, déposez les noix de cajou dans un saladier d’eau froide et laissez tremper pendant 12 h.

Le jour même, préparez le fond : faites fondre l’huile de coco dans une casserole pendant 2 s. Déposez l’ensemble des ingrédients du fond dans un blender, et mixez le tout en versant l’huile de coco fondue. Mélangez bien et répartissez dans quatre cercles à pâtisserie carrés de 8 x 8 cm. Laissez prendre au froid au moins 3 h.

Préparez la crème : égouttez les noix de cajou. Faites fondre l’huile de coco dans une casserole quelques secondes. Coupez 4 fruits de la Passion en deux afin de récupérer leur pulpe. Placez la pulpe, les noix de cajou, l’huile de coco, le sirop d’érable et la crème de coco dans le bol d’un blender et mixez jusqu’à l’obtention d’un mélange bien lisse. Coulez cette crème sur la base, puis remettez au frais 4 h supplémentaires.

Démoulez les gâteaux en retirant les cercles délicatement. Ouvrez les 2 fruits de la Passion restants en deux et déposez une moitié à côté de chaque gâteau, que vous parsèmerez de quelques pistaches concassées.

Conseils : Vous pouvez préparer un seul gros gâteau et le couper en parts. S’il en reste,congelez-le et sortez-le du congélateur 30 min avant de le déguster.

L'ACCORD

METS & VINS de Pascal Carré

Pascal Carré sommelier à La Cave des Sommeliers vous conseille pour un accord mets & vins. Retrouvez sa sélection dans sa boutique 2, rue de Kleinbettingen à Steinfort.

PACHERENC DU VIC BILH « SAINT ALBERT » 2020 BARRIQUES D'OR CAVE DE PLAIMONT

Pour jouer la carte de l’exotisme non pas par l’origine du vin mais bien par sa palette aromatique, je vous propose un vin du Sud-Ouest sur l’AOP Pacherenc du Vic Bilh issu de cépages locaux, petit manseng, principalement aux arômes de mangues mûres et d’ananas confits. La bouche est marquée par un léger sucre résiduel contrasté par une belle acidité. Ce vin vous surprendra par sa richesse et sa palette aromatique. Une très belle découverte pour un accord parfait ! Bon voyage !

WWW.LA-CAVE-DES-SOMMELIERS.COM

Éditions Webedia Books. © Valérie Lhomme

PORTO

la perle du Portugal

Porto, ou plutôt O Porto, comme les locaux aiment le dire, n’est pas simplement une ville. C’est une rencontre, un lieu où l’on se perd et se retrouve à chaque coin de rue. Je me souviens de ma première fois ici, cette sensation unique, comme si la ville m’accueillait dans son rythme, sa lumière, et son histoire. Loin des sentiers battus, Porto nous ouvre les portes d’un Portugal authentique, entre ses ruelles pittoresques et son dynamisme moderne. Si vous cherchez à vivre une expérience qui va au-delà du simple voyage, à ressentir l’âme d’un endroit, alors Porto vous invite à un moment suspendu, entre passé et présent.

Rédaction : Kevin Martin

Laissez-moi vous poser une question : avez-vous déjà eu l’impression de découvrir une ville qui vous parle, presque comme une amie intime ? C’est ce que Porto fait. Plus qu'une simple destination touristique, elle vous fait sentir comme chez vous, tout en vous éblouissant à chaque coin de rue.

La beauté brute de ses ruelles pavées, ses façades aux couleurs éclatantes et ce Douro majestueux qui traverse la ville vous marqueront à jamais. Et puis, il y a ses ponts. Ces ponts qui semblent vous relier non seulement aux deux rives du fleuve mais aussi faire le lien entre deux mondes : celui du passé et celui du présent. Le plus emblématique, le Pont Dom Luís I, est une véritable œuvre d’art. Un instant, vous serez figé devant sa grandeur, avant de vous laisser emporter par le vent, l’air salin et les vues qui semblent s’étirer à l'infini.

Ribeira, là où l’âme de Porto vibre

Tout d’abord, direction le quartier historique de Ribeira, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est le cœur battant de la ville, celui qui nous raconte son histoire à travers ses ruelles étroites, ses maisons aux couleurs chaudes et ses cafés au bord de l’eau. Le long du Cais da Ribeira on se laisse volontiers séduire par l’atmosphère authentique qui émane de ce lieu. Chaque terrasse, chaque

petite boutique vous invite à prendre le temps, à savourer l’instant.

Le Douro, calme et majestueux, se dévoile sous vos yeux, ses eaux réfléchissant les couleurs du coucher du soleil. Ici, on prend le temps de respirer, de regarder, de s’imprégner de la beauté qui nous entoure. Mais ne vous y trompez pas, derrière cette tranquillité apparente, Porto est une ville vivante, palpitante, où chaque coin de rue cache une nouvelle découverte. Ribeira, c’est un peu l’âme du Porto authentique, celui qui ne se laisse pas apprivoiser facilement, mais qui vous captive irrémédiablement.

Et comment parler d’authenticité à Porto sans évoquer le Fado ? C’est justement dans ce quartier que vous trouverez Mal Cozinhado, un restaurant vieux de 600 ans où l’histoire se mêle à la musique. Ce lieu magique offre une vue imprenable sur le fleuve et vous invite à plonger dans l’univers du Fado avec des performances en live. Amália Rodrigues, la grande légende du Fado, a chanté dans ces murs. C’est l’endroit idéal pour déguster un Bacalhau à Brás, spécialité de la maison, tout en vous laissant envoûter par les mélodies envoûtantes du Fado. Une expérience inoubliable que vous ne serez pas près d’oublier.

Un peu à l’écart des itinéraires touristiques classiques, Bonfim est quant à lui un quartier où l’art de

vivre se réinvente. Entre boutiques de créateurs, cafés bio et galeries d’art dans des bâtiments centenaires, il mêle harmonieusement tradition et modernité. Bonfim se réveille à la tombée du jour, avec ses bars à vin et ses terrasses animées, incarnant parfaitement l’énergie vibrante et en perpétuelle évolution de Porto. Ce quartier, en dehors des sentiers battus, offre un parfait équilibre entre calme et animation, tout en restant pittoresque. Il s'agit d’un lieu idéal pour une immersion dans le quotidien des locaux, loin des foules touristiques, tout en vivant le Porto d’aujourd’hui. C’est un endroit où chaque coin de rue cache une nouvelle surprise, une petite pépite à découvrir à votre rythme.

Avec son ambiance unique, le Majestic Café a accueilli de nombreuses personnalités portugaises

L’histoire en héritage : un voyage dans le temps

Porto est une ville qui n’a de cesse de raconter son passé. Ses monuments, tantôt imposants, tantôt plus secrets, sont comme des témoins d’une époque révolue, mais toujours présente. La librairie Lello, classée parmi les plus belles au monde, est un écrin de poésie, un lieu où chaque livre semble souffler une nouvelle aventure. La Sé, majestueuse cathédrale de Porto, est un autre de ces sites historiques

must see qui vous saisissent dès que vous franchissez son seuil. L’intérieur épuré et la façade imposante évoquent la grandeur du Portugal d'antan. Quant à la Tour des Clercs, elle offre l’un des panoramas les plus incroyables de la ville. Prenez votre temps pour gravir les marches, et une fois en haut, laissez-vous envoûter par cette vue imprenable.

Après avoir exploré ces joyaux historiques, pourquoi ne pas faire une pause bien méritée au Majestic Café, véritable institution de Porto ? Avec sa décoration Art Nouveau et son ambiance unique, ce café historique a accueilli de nombreuses personnalités portugaises. Que ce soit pour un petit déjeuner, un café rapide ou un tea-time luxueux, c’est l’endroit rêvé pour savourer une pause bien méritée.

Gastronomie et vin de Porto : des traditions à savourer

Mais Porto, ce n’est pas seulement une ville qui se vit à travers ses monuments. C’est aussi une ville qui se goûte. Le vin de Porto, avec ses arômes puissants et ses saveurs subtiles, est une véritable institution ici. Et quel meilleur endroit pour l’apprécier que les fameuses caves de Vila Nova de Gaia, de l’autre côté du fleuve ? Traversez le Pont Dom Luís I et plongez dans l’histoire de ce nectar légendaire.

Les visites de caves vous emmènent dans l’univers fascinant du vin de Porto, où le savoir-faire se marie à la passion. Et bien sûr, chaque dégustation est un moment d’extase, à savourer avec vue sur la ville et ses collines.

La ville est aussi un lieu où les papilles se régalent. Parmi les incontournables, il y a la francesinha, un plat généreux qui mêle viandes, fromage fondant et une sauce tomate épicée. Un véritable délice pour les amateurs de cuisine riche et savoureuse. Ne manquez pas non plus les pastéis de nata, ces petites pâtisseries à la crème, parfaites pour une pause gourmande en terrasse, au soleil. La gastronomie portugaise est un festin de saveurs qui vous invite à découvrir le pays à travers ses produits locaux.

Porto, la ville aux mille visages

Porto est une ville à la fois tranquille et bouillonnante, traditionnelle et moderne. Chaque quartier, chaque ruelle, chaque monument vous raconte une histoire différente, mais toujours ancrée dans l’âme du Portugal. Elle est un carrefour de cultures, un lieu où l’on s’arrête, où l’on s’imprègne et où l’on a envie de revenir encore et encore. Un voyage sensoriel, une immersion dans un monde où chaque moment est précieux…

LE PORTUGAL A UNE SAVEUR INOUBLIABLE

Avec une harmonie de goûts, d'arômes et une intensité unique. O n l a nomme Delta Caf és .

Anouk Thill, fondatrice de Studio St Hubert, allie passion et expertise pour transformer les espaces avec une approche éco-responsable et sur-mesure. Forte de 25 ans d’expérience en design et architecture d’intérieur, elle mise sur l’authenticité, l’innovation et l’artisanat local pour créer des projets uniques. Son ambition ? Repousser les limites du design en conciliant esthétique, durabilité et accessibilité.

Rédaction : Maria Pietrangeli

nouk Thill

STUDIO ST HUBERT :

L’ART DU DESIGN
ET SUR MESURE

DURABLE

Infos

Nom de la société : Studio St Hubert

Son activité : architecture d’intérieur et création de meubles

Date de la fondation : mars 2024

© Emmanuel Claude - Focalize
ANOUK THILL, FONDATRICE DU STUDIO ST HUBERT

Quel était votre objectif principal en créant cette société ?

Mon objectif est de proposer des solutions créatives en concevant des produits, des identités visuelles et des expériences uniques tout en explorant des approches pour repousser les limites du design. Je veux créer un impact grâce au design durable, à l’accessibilité (budgétaire) et à l’amélioration de l’expérience de mes clients.

Pourquoi cette activité ?

C’est avant tout une question de passion et de créativité, avec un attrait pour l’esthétique, les formes, les couleurs et les matériaux. L’envie de transformer des espaces et d’y apporter une signature artistique unique est une source d’épanouissement pour moi. Au-delà de l’aspect créatif, cette discipline a un véritable impact sur le quotidien en améliorant le confort, la fonctionnalité et l’harmonie des lieux de vie ou de travail. Cette activité offre l’opportunité de travailler sur une grande diversité de projets, qu’il s’agisse de projets pour des particuliers ou des institutions publiques.

Quelle est votre stratégie de croissance à court et long terme ?

L’éco-responsabilité et le sur-mesure sont des tendances en forte croissance. En combinant services, création de mobilier et partenariats avec des artisans, je propose une offre qui est dans l’air du temps. L’affirmation d’une identité de marque forte et le développement d’un réseau d’artisans, de professionnels dans différents secteurs d’activités engagés sont essentiels pour attirer, développer et fidéliser une clientèle sensible à ces sujets.

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontée en tant qu’entrepreneure ?

La principale difficulté à laquelle j’ai dû faire face est d’ordre administratif.

Aujourd’hui, dans un contexte économique et géopolitique plus que chahuté, les exigences des banques et des administrations au Luxembourg sont devenues plus strictes pour les créateurs d’entreprises.

Quelle est votre plus-value par rapport à la concurrence ?

Mon expertise de plus de 25 ans dans le design et l’architecture d’intérieur me permet de créer des projets uniques et adaptés aux besoins de chaque client. Ma démarche repose sur la durabilité, l’authenticité et l’impact positif, avec des matériaux responsables et une production réfléchie. En créant une identité forte autour de chaque projet, j’attire une clientèle en quête de sens et de pièces uniques. Mon approche allie expertise, éco-responsabilité, sur-mesure et artisanat local, me positionnant ainsi sur un marché de niche en pleine expansion avec un réseau solide et en place depuis de nombreuses années.

Comment avez-vous financé vos débuts, et quels conseils donneriez-vous pour lever des fonds ? Est-ce qu’une banque vous a aidée ?

Pour financer mes débuts, j'ai utilisé mes ressources personnelles. Pour lever des fonds, je conseille de bien structurer son projet et de mettre en avant l'impact de son modèle, surtout en matière de durabilité et de sur-mesure.

Comment intégrez-vous les nouvelles technologies ou innovations dans votre activité

Je les intègre dans mon activité pour améliorer la conception, la production et la gestion des projets. J’utilise des logiciels de modélisation 3D et de réalité virtuelle pour permettre à mes clients de visualiser leur projet de manière réaliste avant même sa réalisation, ce qui facilite la prise de décision. L’impression 3D est également un outil précieux pour créer des prototypes personnalisés et explorer

de nouvelles formes tout en optimisant les coûts.

Quelle structure de networking a marché pour vous ?

J'ai travaillé avec l'Agence Keep Contact à Luxembourg, qui m'a mise en relation avec de nouveaux réseaux professionnels, complétant ceux que j'avais déjà grâce à mes 25 ans d'expérience sur le marché.

Si vous pouviez revenir en arrière, feriez-vous quelque chose différemment dans votre parcours entrepreneurial ?

Non, je ne ferais rien différemment dans mon parcours entrepreneurial. Le chemin que j'ai parcouru en 25 ans a été utile pour me forger et devenir la personne que je suis aujourd'hui. Chaque étape, chaque défi, et chaque expérience a contribué à enrichir ma vision et ma créativité.

Quel conseil pouvez-vous donner à quelqu’un qui souhaiterait se lancer dans la même activité ?

Je lui dirais de comprendre que l'entrepreneuriat dans le design est un long parcours nécessitant patience et persévérance. Il faut investir du temps pour bâtir son expertise et sa réputation, et surtout croire en ses valeurs pour se positionner de manière unique et authentique, bâtir son propre style.

Un rêve ou une envie particulière pour les mois à venir ?

Continuer à façonner mon intérieur et celui des autres.

BACK TO RAW : quand le design se (et nous) libère des artifices

Minimaliste, authentique, intemporel… Le design raw (signifiant « brut » en anglais) s’impose comme une tendance forte en décoration en 2025. Inspiré par la nature et l’artisanat, il privilégie des matériaux à l’état pur, sans artifice ni fioriture. Un retour à l’essentiel qui, loin d’être austère, crée des espaces chaleureux et élégants. D’où vient l’esthétique raw et comment l’inviter chez soi ? Décryptage d’un style aussi épuré qu’inspirant.

Rédaction : Alina Golovkova

COLDHARBOUR LIGHTS

Un besoin de retour à l’authenticité

Si le design raw séduit, c’est qu’il répond à une quête de simplicité et de consommation responsable, loin des intérieurs surchargés. Il puise ses influences dans le minimalisme scandinave, qui privilégie l’épuré, le wabi-sabi japonais, célébrant l’imperfection et la montée de l’écologie dans la décoration, favorisant les matières naturelles. Plus qu’une esthétique, c’est un véritable art de vivre qui valorise l’authenticité et le respect des matériaux bruts.

Les codes du raw : épuré et naturel

Le style raw repose sur une idée simple : laisser s’exprimer les matières brutes. Exit les finitions lisses et brillantes, place aux textures vivantes qui racontent une histoire.

Le bois non traité réchauffe l’espace avec ses aspérités, tandis que la pierre brute apporte une élégance organique en revêtement mural ou en mobilier. Le béton ciré, moderne et authentique, habille sols et murs avec sobriété. Les métaux patinés comme le cuivre ou l’acier vieilli ajoutent une touche artisanale, tandis que les textiles naturels – lin, coton bio, laine brute –équilibrent et adoucissent l’ensemble.

Pourquoi choisir le style raw ?

Au-delà de son esthétique intemporelle, la mouvance raw est un choix durable. Elle privilégie des matériaux naturels peu transformés, réduisant ainsi l’empreinte écologique. Chaque pièce devient unique grâce aux irrégularités naturelles des matériaux, apportant caractère et authenticité. Ce style favorise aussi le bien-être, en créant une atmosphère apaisante et organique.

LA PIERRE

NATURELLE ET LE LIN INVITENT AU TOUCHER, LE BOIS SE RESPIRE… CHAQUE TEXTURE BRUTE CONTE UNE HISTOIRE, INSUFFLANT UNE AUTHENTICITÉ UNIQUE À L’ESPACE

NORDISKA

Enfin, c’est un investissement sur le long terme : les matériaux bruts se patinent avec le temps sans perdre leur charme.

Comment éveiller ses sens avec le raw, quel que soit son budget

Quelques ajustements suffisent pour attiser l’esprit raw, qu’il s’agisse d’un simple accessoire ou d’une transformation plus ambitieuse. Avec un petit budget, privilégiez des objets artisanaux, du linge en fibres naturelles ou de la vaisselle en céramique brute. Pour un budget intermédiaire, optez pour du mobilier en bois massif, un tapis en laine ou des luminaires en métal patiné. Enfin, un gros budget permet d’envisager un mur en pierre, un sol en béton ciré ou une baignoire en pierre naturelle. Au-delà des choix esthétiques, ce style repose sur une expérience sensorielle : la pierre et le lin invitent au toucher, le bois se respire… Chaque texture brute conte une histoire, insufflant une authenticité unique à l’espace.

DIY : UN VASE EN ARGILE AUTODURCISSANTE, SIMPLE ET BRUT

Préparer l’argile : prenez de l’argile autodurcissante et façonnez-la à la main pour créer une forme organique, imparfaite et naturelle.

Créer l’ouverture : à l’aide d’un objet rond (verre, rouleau), formez l’ouverture du vase en ajustant les bords selon l’effet souhaité.

Lisser ou texturer : pour un fini lisse, passez légèrement un doigt humide sur la surface. Pour un effet plus brut, tapotez doucement avec une éponge sèche.

Laisser sécher : placez le vase dans un endroit sec et laissez-le durcir à l’air libre pendant 24 à 48 heures. Finaliser : une fois sec, appliquez une couche de vernis mat ou laissez-le tel quel pour un rendu authentique.

Un objet minimaliste et unique, parfait pour accueillir quelques branches séchées et apporter une touche raw à votre intérieur !

Un intérieur plus brut, mais toujours raffiné

Le style raw est une philosophie du beau et du vrai. Il nous invite à redécouvrir la richesse des matériaux naturels et à créer des espaces qui respirent l’authenticité. En jouant avec les matières, les textures et les finitions, chacun peut insuffler une touche brute et élégante à son intérieur, sans jamais sacrifier le confort ni la chaleur. Une approche qui prouve que, parfois, voire souvent, la perfection se cache dans l’imperfection.

Nouveautés & collaborations : MONOPRIX NOUS INSPIRE

DES COLLABORATIONS EXCLUSIVES ET DES TENDANCES TOUJOURS RENOUVELÉES.

MONOPRIX NE CESSE DE SURPRENDRE AVEC DES SÉLECTIONS POINTUES ET DES COLLABORATIONS INÉDITES, FAISANT DE CHAQUE VISITE UNE VÉRITABLE SOURCE D’INSPIRATION.

Cet été, c’est la maison marseillaise Honoré qui s’invite chez Monoprix avec une collection de décoration à l’élégance solaire. Dès le 26 mars, laissez-vous séduire par l’univers raffi né d’ Ingrid Giribone et Annick Lestrohan, le duo mère-fi lle à l’origine de cette marque qui célèbre avec fi nesse l’art de vivre méditerranéen.

Leur signature ? Un design à la fois chaleureux, intemporel et empreint de simplicité, où chaque pièce raconte une histoire de lumière et de matières naturelles. Leur nouvelle collection pour Monoprix explore tous les univers de la décoration, avec des fauteuils en rotin revisités, du linge de maison aux teintes délicates, des luminaires aux lignes organiques et une vaisselle inspirée des nuances de la mer et du sable chaud. Une invitation au voyage et à la douceur de vivre, où la Méditerranée se décline dans chaque détail.

Mais Monoprix ne s’arrête pas là… Le 23 avril, place à une autre vision du design avec Garance Vallée. Son approche artistique et architecturale promet une collection audacieuse, où les formes organiques et les couleurs subtiles redessinent l’espace avec modernité. Une signature unique à découvrir très bientôt !

Que vous soyez en quête d’inspirations déco, de mode, de beauté ou de saveurs gourmandes, Monoprix est la destination où les tendances prennent vie. Et si vous veniez découvrir ces pépites en exclusivité ?

Tél. : 28 48 71 1

Ouvert en semaine de 8h30 à 20h Monoprix Guillaume • 2 Pl. Guillaume II

Tél. : 27 87 21 1 • Ouvert en semaine de 8h à 20h Les deux magasins sont ouverts le dimanche de 10h à 19h • Ouvert 7 jours sur 7

Monoprix Fort Bourbon
Bourbon
Maison Honoré x Monoprix
Maison Honoré x Monoprix

RÉTROFUTURISTE

RED EDITION Lampe

MOUSTACHE Miroir mural

LA REDOUTE INTÉRIEURS Photophores

WESTWING COLLECTION

Enfilade

H&M Coussin

MADE IN DESIGN Tabouret

THE MASIE

Table d'appoint

NV GALLERY Chaise

OPJET Vase

Les années 70 restent une source inépuisable d’inspiration en matière de design. En 2025, la tendance rétro-futuriste s’impose avec panache et maximalisme : on l’assume pleinement en associant des meubles de grands designers à une décoration aux motifs exubérants, comme l’imprimé léopard. Verre fumé, chrome, nuances de kaki et d’ocre… Tout ce que l’on croyait relégué au passé fait un retour remarqué.

Sélection : Dorothée Dillenschneider

L'HOROSCOPE DE MARS par Diana Dobrescu

LESIGNE DU MOIS

BÉLIER

(21 MARS – 19 AVR.)

Nos fonceurs athlétiques du zodiaque, aux énergies de feu, pourront ce mois-ci se déchaîner à la salle de sport… ou au lit ! Neptune va littéralement revitaliser vos idéaux. Une nouvelle perception du corps et de la libido s’enclenche. Veillez à ne pas vous précipiter dans votre nouvelle routine bien-être.

CANCER

(21 JUIN – 22 JUIL.)

Nos altruistes tendres du zodiaque vont enfin pouvoir respirer un nouvel air en mars ! Ces derniers mois n’ont pas été simples émotionnellement, mais Neptune va booster votre magie et votre vision dans le domaine professionnel et l’image publique. Préparez vos lunettes de soleil, car votre shine de 2025 commence dès maintenant.

TAUREAU

(20 AVR. – 20 MAI)

Nos détendus têtus du zodiaque, aux énergies de terre, vont pouvoir réorganiser leur sommeil en accueillant des rêves spontanés et une spiritualité plus ancrée dans le quotidien. Neptune débarque dans votre maison de l’au-delà, accélérant ainsi vos intuitions. Attention à ne pas trébucher au réveil !

GÉMEAUX

(21 MAI – 20 JUIN)

Nos joueurs indécis du zodiaque vont, cette année, gagner en confiance en eux et multiplier les opportunités. Après 17 ans en maison de la carrière, Neptune réinvente avec audace et courage vos cercles d’amis ainsi que votre engagement humanitaire. Soyez bavards pour entretenir une équipe gagnante !

LION

(23 JUIL.– 22 AOÛT)

Nos leaders créatifs du zodiaque rêvent de nouveaux voyages, à court et à long terme, dès l’entrée de Neptune en Bélier. La reprise d’études ou le développement de nouvelles compétences sont encouragés. N’oubliez pas de vous amuser et de briller, comme toujours !

BALANCE

(23 SEPT. – 22 OCT.)

Nos fashionistas sociales verront leurs relations publiques et privées évoluer vers des idéaux et des manifestations concrètes. Attendez-vous à des contrats de rêve, des relations amoureuses idéalisées et des amitiés réinventées. Néanmoins, développez votre sens du soi pour verbaliser votre authenticité et éviter de tomber dans la passivité… ou l’agressivité !

(22 DÉC. – 19 JANV.)

Nos entrepreneurs ambitieux vont pouvoir déménager ou se relocaliser grâce à l’impulsion énergétique de Neptune, qui permet de manifester un chezsoi magique et avant-gardiste. La connexion aux ancêtres et à la famille sera également amplifiée. N’hésitez pas à revenir à vos racines… ou à organiser une pendaison de crémaillère pour célébrer ce renouveau !

SCORPION

(23 OCT.– 21 NOV.)

Nos détectives dangereux auront l’occasion d’adopter de nouvelles habitudes au quotidien, leur offrant une place de choix dans leurs espaces de co-working et leur bien-être physique et mental. Ne vous méfiez pas trop de la concurrence : votre seul véritable adversaire, c’est vous-même !

VIERGE

(23 AOÛT – 22 SEPT.)

Nos analystes du détail vont s’ouvrir à un lâcher-prise concernant leur rapport à l’intimité. Ce mois-ci, Neptune boostera votre élan sensuel et vous invitera à explorer vos désirs les plus profonds. Ne soyez pas trop critiques envers vos nouvelles impulsions physiques : vous êtes les véritables alchimistes de l’intime pour les 17 prochaines années.

SAGITTAIRE

(22 NOV. – 21 DÉC.)

Nos explorateurs optimistes du zodiaque vont redoubler de joie, d’énergie et d’aventures dès la mi-mars, et ce pour plusieurs belles années, grâce à de nouveaux projets créatifs et une aura juvénile revitalisée. Neptune facilitera la créativité corporelle, la musique et la danse en particulier. Serait-il temps de prendre enfin des cours de salsa ?

VERSEAU (20 JANVIER – 18 FÉVR.)

Nos rebelles geeks du zodiaque verront leurs interactions sociales évoluer, développant de nouvelles compétences. L’écriture, le journalisme pourraient être des terrains d’expression privilégiés. Cultivez votre humanisme avec un Neptune conciliant, mais veillez à ne pas vous détacher de vos émotions.

POISSONS

(19 FÉVR. – 20 MARS)

Nos visionnaires empathiques pourront utiliser pleinement l’énergie de leur planète Neptune pour multiplier les sources de revenus alignées avec leur essence profonde. Prenez soin de toujours garder les pieds sur terre et de choisir des missions qui vous correspondent vraiment, tout en préservant votre magie intérieure et votre santé mentale.

CAPRICORNE

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