Valentine Laval
Illustrations de Lavilletlesnuages
L’amitié : mode d’emploi
Comment se faire de nouveaux amis et les garder toute la vie ?
Sommaire
Comment se faire des amis… et les garder ?
Je suis dépendant émotionnel, comment faire ?
Il faut d’abord identifier les origines de cette blessure : quel schéma reproduisez-vous ? Quelle histoire non réglée continue de vous faire souffrir ? Quand vous sombrez à nouveau dans ce mécanisme, quel est l’élément déclencheur ?
N’hésitez pas à entamer une thérapie, si vous vous en sentez capable, pour être accompagné dans ce travail d’introspection. La dépendance émotionnelle vient souvent d’un manque de confiance en soi : il faut apprendre à vous faire confiance et vous rappeler que vous êtes toujours un plan A. En apprenant à vous aimer, à développer votre confiance et votre estime de vous-même, vous accepterez que les relations avec nos proches, aussi fortes soient-elles, ne nous définissent pas complètement, et à moins craindre la séparation !
Votre ami est dépendant émotionnel ?
Avant toute chose, il faut prendre conscience que cela est énergivore pour lui de devoir vivre en permanence avec cette angoisse, mais cela l’est aussi pour vous. Vous pouvez lui faire remarquer cette dépendance et l’encourager à être de plus en plus lui-même. Continuez de poser vos limites, ne vous oubliez pas sous prétexte que votre ami souffre – cela ne ferait que nourrir chez vous de la rancœur ou un sentiment d’oppression à son égard. De manière analogue, n’hésitez pas à pousser l’autre à verbaliser ses besoins et vérifiez son consentement. Un dépendant émotionnel peut ne pas oser s’affirmer : soyez la safe place. Rappelez-lui que vous l’aimez, pour la personne qu’il est, et que vous n’avez pas de raison de partir.
• La dévalorisation permanente
La toxicité commence ici à être plus que visible : notre ami critique ouvertement tout ce que nous faisons. Rien ne va, rien ne suffit : nous devrions prendre exemple sur lui et faire de lui notre référence. Il nous rabaisse pour se sentir supérieur, de manière frontale ou sous couvert d’humour.
• L’égocentrisme permanent
Le « moi je, moi je », ou quand il devient plus que difficile de réussir à en placer une. Tout ne tourne qu’autour de lui, tout est plus important que vous, que ce que vous vivez ou que vous pouvez ressentir. Il ne vous pose pas de questions sur votre vie, ne demande pas de vos nouvelles lorsque vous échangez et ramène tout à lui. Il y a un manque d’empathie et un certain narcissisme, avec une recherche constante d’admiration et d’attention des autres à son égard.
• L’absence de soutien
Normalement, quand quelque chose ne va pas, nous sommes censés pouvoir compter sur nos amis. Dans ce cas-ci, l’autre n’apporte pas de soutien émotionnel : il ne semble éprouver que du désintérêt et de l’indifférence. Il peut même dévaloriser votre ressenti et vous donner l’impression que vos émotions ne sont pas légitimes.
• Le manque de respect
Votre ami ne respecte plus votre intégrité, qu’elle soit psychique, émotionnelle ou physique : en plus de la dévalorisation, il peut en venir aux insultes ou aux coups (avons-nous besoin d’un plus gros red flag ?).
• L’impossibilité pour l’autre de reconnaître ses torts ou d’échanger calmement
Un ami toxique est quelqu’un qui ne reconnaîtra jamais ses torts et ne présentera pas ses excuses après une dispute. Il n’hésitera pas à mentir, minimiser ses actes pour ne pas assumer ses responsabilités, voire renverser complètement la situation. Il se fera ainsi passer pour la victime, tout en justifiant ses comportements excessifs et/ou ses paroles méchantes de quelconque manière. La discussion ici ne sera jamais possible, ce qui n’amènera pas à un changement d’attitude, et la relation ne pourra pas évoluer.
• Les personnes jalouses
Il y a, selon moi, deux types de jalousie : la jalousie vis-à-vis des autres amis de nos proches et celle vis-à-vis de nous-même. La première rappelle celle du couple : on souhaite l’autre pour soi tout seul. La personne jalouse craint que son ami l’oublie ou ne l’aime plus. Il est toujours difficile pour elle de voir l’autre se rapprocher d’autres personnes et prendre des décisions sans elle. Le deuxième type de jalousie est, selon moi, encore plus toxique : votre ami vous envie et jalouse votre vie, vos qualités, vos compétences, votre physique, etc. Il y a l’idée ici d’un manque de confiance en soi qui se répercute chez vous : il voit en vous ce qu’il n’a pas et ce qu’il souhaite obtenir. Sans vouloir faire de généralités, ces personnes détesteront être là pour vous lorsque des choses positives vous arriveront : votre succès les renverra à leurs propres inachèvements et échecs. Ils n’arriveront peut-être même pas à se réjouir.
La rivalité et la jalousie, des dynamiques indépendantes du genre
Bien qu’affiliées généralement aux amitiés féminines, je pense que n’importe qui, sans considération de son genre, peut
éprouver de la rivalité ou de la jalousie dans une amitié. Ces deux ressentis mettent en exergue un manque de confiance en nous et nos propres failles.
Mais envier des traits physiques ou de caractère de nos amis, voir leur réussite dans certains domaines (professionnels, amoureux, familiaux, créatifs, etc.) et se demander « pourquoi pas moi ? » reste un processus mental commun… qui peut mener à un véritable dépassement de soi. Personnellement, il m’est déjà arrivé d’envier certaines choses chez mes amis – au lieu de les jalouser, j’ai préféré voir en elles et eux de réelles sources d’inspiration. Ces personnes devenaient des modèles et de véritables références : elles me montraient que ce que je souhaitais accomplir ou réaliser était possible !
Désamorcer une situation toxique entre amis
Si vous avez la sensation qu’un de vos amis entretient un de ces comportements, je vous conseille vivement de lui en parler pour l’alerter. Le risque, si vous ne lui dites rien, serait que cette dynamique continue de s’installer au point d’en devenir immuable, et provoque, à terme, votre éloignement ou une relation extrêmement déséquilibrée.
« J’ai déjà vécu des ruptures amicales : quand la relation devenait toxique et ne me convenait plus, malgré des tentatives de discussion, pour moi la seule solution a été de couper court. Souvent elles ont lieu parce que j’ai laissé passer beaucoup de choses qui ne me convenaient pas, au nom de l’amitié, jusqu’à un point de rupture où cela entrait vraiment en contradiction avec mes valeurs profondes. Plutôt que de m’éloigner progressivement, je préfère mettre fin à une relation. »
Témoignage d’une abonnée
Alors que l’amour est représenté partout (dans les films, les séries, les chansons…), on a peu de ressources pour penser l’amitié. Pourtant, nos relations amicales nous accompagnent à toutes les étapes de nos vies.
Alors qu’on sait qu’il est nécessaire de prendre soin de nos relations de couple, on pense parfois que nos relations amicales vont de soi, et on est peiné et surpris quand un ami s’éloigne ou coupe les ponts.
Or, on peut se poser en amitié (presque) les mêmes questions qu’en amour : où rencontrer de nouvelles personnes ? Le coup de foudre existe-t-il ? Comment approfondir et nourrir la relation ? Peut-on se préserver des relations toxiques ? Est-il possible de bien gérer un conflit, un éloignement progressif ou une rupture ?
Trouvez dans ce livre des réponses à toutes vos questions et autant de façons de mettre l’amitié au cœur de votre vie !
Passionnée de littérature depuis sa plus tendre enfance, Valentine Laval tient un blog (lagrandebrune.com) où elle publie des chroniques douces-acides. Elle a également un one-woman show et un roman en cours d’écriture.
Passionnée d’illustration depuis sa plus tendre enfance, Lavilletlesnuages décline son univers positif et vitaminé sur de nombreux supports, du textile à la céramique en passant par le livre.
