INTERVIEW
Jean-Luc Denéchau président de la FFVoile Vous avez été élu fin mars 2021, est-ce que vous pouvez nous rappeler quel a été votre parcours avant cette élection ? Mon parcours dans la voile est celui de « Monsieur tout le monde », avec des débuts en Optimist, puis du 420, de la Yole ok, du Laser… Je me considère comme un régatier du dimanche. Et puis quand mes enfants ont commencé l’Op timist, plutôt que de me morfondre sur le rivage, j’ai commencé dans l’arbitrage, puis de fil en aiguilles me suis de plus en plus impliqué dans la fédération, avec une carrière d’arbitre notam ment. Cela fait maintenant un peu plus d’une douzaine d’années que je suis administrateur de la FFVoile après avoir été président de la ligue de voile d’Île de France. Quels sont les points clés du projet politique que vous portez avec votre équipe ? Le projet que l’on porte avec l’ensemble de l’équipe, c’est d’avoir une fédération qui soit pré sente sur l’ensemble des domaines de jeux de la voile, et qui vont bien évidemment de la haute performance avec l’obtention d’un maximum de médailles aux Jeux olympiques, en passant par l’ensemble du réseau compétitif et les 10 000 régates organisées par les clubs. Et puis, tout le rôle social que peut avoir la Fédération en faisant découvrir la voile à des jeunes qui n’auraient pas forcément par nature ou passion familiale, dû pen cher vers ce sport. Nous avons aussi un rôle à jouer dans le domaine de l’emploi avec une action « La mer est à vous ». L’on prend des personnes
qui sont éloignées de l’emploi, et que l’on va essayer de ramener vers une vie professionnelle, les aider à se reconstruire avec des formations dans le domaine maritime. L’objectif est d’avoir une fédé ration qui soit présente sur l’ensemble de la société, afin que la voile et la découverte du milieu nautique soient accessibles à toutes et tous. Du côté de la régate en habitable, qui sont les élus et bénévoles responsables ? Nous avons a un triumvirat avec Corinne Migraine, viceprésidente en charge de l’habi table, Nathalie Péberel et Bernard Bocquet pour couvrir ce que l’on appelle l’habitable en France, mais qui va de l’inshore à la course au large en passant par le match racing. C’est un spectre très large, et ils ne sont pas trop de trois pour pouvoir œuvrer sur l’ensemble de l’activité. Sur Osiris, Daniel Pillons est le pilier du système mais évidemment entouré de nombreux délé gués dans les territoires et les régions, ce qui permet à cette jauge de perdurer et progresser. Au moment où vous avez été élu, la navigation en équipage et les compétitions étaient interdites en France, après une année 2020 qui avait été largement perturbée par la crise sanitaire. Comment vont la FFVoile, ses ligues, ses comités départementaux et ses clubs, vingt mois après le début de la pandémie ? On a la chance d’avoir un sport de pleine nature. Au niveau des clubs, ceux qui étaient 3