Guide OSIRIS 2022 FFVoile

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PRATIQUE

Le CVL : dix questions, dix réponses

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Le CVL ça veut dire quoi, ça sert à quoi ?

C’est le deuxième chiffre du rating : le coefficient de vent léger. Ces coefficients figurent dans les tables, à côté des points de rating de chaque bateau. Ils traduisent la manière de ralentir des bateaux quand le petit temps s’établit : certains ralentissent de 3% pendant que d’autres ne ralentissent que de 1%. Un rating à un chiffre (TMF ou SM) ne peut pas tenir compte de cette réalité.

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C’est difficile à mettre en œuvre ?

Non, il suffit d’utiliser pour les classements un logiciel qui le prévoit, (le logiciel FREG diffusé par la FF Voile le fait très bien) et de lui entrer la distance de la course. Aucune interprétation humaine n’est nécessaire. On peut l’appliquer en temps sur temps ou en temps sur distance.

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Comment en est apparu le besoin ? D’où en vient la nécessité ?

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Ne faudrait il pas aussi un coefficient aux vitesses rapides ?

Le coefficient exprimé par les chiffres du rating compense surtout les possibilités des bateaux dans le temps « médium ». Dans le petit temps, les hiérarchies de potentiel peuvent s’inverser sensiblement. Certains modèles ont à ces moments seulement une perte de potentiel qu’il ne serait pas opportun de compenser par un coefficient en permanence moins élevé. Seul un système à deux chiffres permet de rendre compte plus justement de la façon dont le potentiel des bateaux s’amenuise quand le vent faiblit. Cette faculté n’est pas offerte par les jauges moins élaborées.

Le problème à résoudre n’est pas symétrique, et il faut se garder d’extrapoler la méthode. Il y a 65% de courses disputées aux vitesses standard

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où les handicaps sont équilibrés, 20% sont dans la fourchette lente où le CVL rééquilibre les chances. Et seulement 15% sont disputées à des vitesses sensiblement plus élevées. Aux vitesses faibles, de 50% inférieures à la moyenne par exemple, les parcours peuvent rester équilibrés (près portant) en offrant différentes allures. Par contre, si à l’arrivée on enregistre une vitesse supérieure de 50% à la moyenne (7,5 nœuds pour 20 points de rating par exemple), c’est qu’il y a eu beaucoup de vent portant. Pour « bien compenser » pareille situation, de simples correctifs de type CVL ne sont plus suffisants : il faudrait un jeu totalement différent de coefficients rendant compte principalement des aptitudes au portant, avec faculté de planning incluse ! Pratiquement, ceci est trop difficile à mettre en œuvre de manière juste et simple pour seulement 15% de cas. Seule la jauge ORC permet cela. Mieux vaut utiliser, tant que possible, des parcours équilibrés.

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Un exemple pratique ?

Le CVL, qui est un pourcentage, ne joue pas aux vitesses habituelles. Il agit progressivement pour donner du bonus quand la course ralentit. Nul ou imperceptible aux vitesses moyennes habituelles, le bonus s’accroît, jusqu’à donner la valeur exprimée par le coefficient CVL, quand on va deux fois moins vite que prévu. Exemple : Vous avez 21 points de rating. Vous surveillez un autre bateau qui en a 20, derrière vous (10 s par mille). Vous êtes donc en moyenne plus rapide que lui. Mais dans le petit temps, si le potentiel de votre concurrent s’érode moins que le vôtre, il a tendance à vous rattraper. De ce fait il aura un CVL plus bas que le vôtre (par exemple 3% pour vous, 2% pour lui : c’est 1% d’écart pour mieux lui tenir tête).


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