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MIRYA BIKA’A

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GUY MICHEL

GUY MICHEL

L’excellence qui se démarque sur son visage, son assurance qu’elle transmet à travers son magnifique sourire, sont des preuves que la vocation est quelque chose de particulier mais que peu de personnes perçoivent en eux-mêmes ou refusent de l’accepter. Renoncer à un emploi bien rémunéré, pour se laisser happer par les Vibrations sonores, notre charmante chanteuse et actrice MYRIA BIKA’A ne le regrette pas une seconde. Après cette interview, vous allez comprendre la signification de son mot phare “BOT BEM”. Lisons...

ZINZIN MAGAZINE : Bonjour/bonsoir . MIRYA BIKA’A. Très enchanté de vous avoir dans cet entretien pour le compte du 6e numéro de Zinzin Magazine édition spéciale fête de la musique. MIRYA BIKA’A. Très enchanté de vous avoir dans cet entretien pour le compte du 5e numéro de Zinzin Magazine édition spéciale fête de la musique.

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MIRYA BIKA’A : Bonjour Zinzin magazine c’est moi qui vous remercie.

Z.M. : alors pour commencer : qu’est-ce qui vous a motivée à devenir chanteuse de Jazz? Et quels autres styles faites vous?

M.B. : à la base j’ai toujours écouté les musiques... on va appeler ça les musiques du monde. Donc j’ai assez été influencée par les musiques du monde et surtout les musiques des chanteuses africaines. Quand j’ai décidé de m’y mettre réellement, j’ai commencé à interpréter les tubes de Tshala Muna, Monique seka et autres dans les lycées et collèges. J’ai commencé à chanter les chansons du territoire : Bikutsi, Makossa, etc. Je m’appelais Émilie rose comme les deux prénoms sous lesquels j’ai sorti ce petit album de 6 à 8 titres. Mais je ne le sentais pas. C’est là que je fais la connaissance d’un groupe appelé l’équipe du Sud. Ils étaient dans le genre Jazz, Folklorique, Afro fusion. Ce qui était intéressant, c’était le fait de réaliser des créations avec les artistes ; on a créé un festival appelé festival du Sud. On le faisait bénévolement. Le festival existe depuis 10 ans. J’ai changé de nom qui est maintenant Myria Bika’a et j’ai démissionné de mon boulot pour me consacrer pleinement à ma passion. Je fais dans le Jazz fusion ; mon style est tradi moderne africain.

Z.M. : vous êtes dans la musique depuis combien d’années déjà ?

M.B. :je fais de la musique depuis 2015. Et puis il y a eu la sortie de mon album de 10 titres en 2016 MASSOMA en tant que myria Bika’a. Donc depuis 6 ans.

Z.M. : pourquoi avoir laissé tomber le mannequinat au profit de la musique ?

M.B. : déjà le mannequinat c’était à cause de mes prédispositions physique naturelles. Quand je suis au collège, à 14 ans je commence à courir le 800 mètres dames. C’est parce que le sport commençait déjà à trop me strier et que je n’aimais pas beaucoup. Mais on reste mannequin à vie.

Z.M. : êtes-vous modèle photo ?

M.B. : Non, je ne suis pas modèle photo. On apprend à être modèle photo et peut être je pourrais me former

Z.M. : parlez-nous un peu du titre “ A LOV AM”

M.B. : A lov am à la base c’est une chanson qui est faite dans mon genre musical en afro fusion, guitare, chant et après j’ai commencé à me dire : « on me connait dans plusieurs festivals en Afrique, partout où je suis partie on me connait mais pas vraiment dans mon pays en tant que chanteuse ». C’est comme ça que je suis allée revisiter la chanson A Lov Am pour la mettre dans la sauce actuelle genre urbain camerounais. J’ai travaillé ce genre avec un compositeur de la maison Chadese Record et le clip c’est avec le maison de production Kprod, qui est un single sorti en 2020.

Z.M. : quel a été le déclic pour que vous deveniez actrice ? Avez-vous fait l’école des Arts ?

M.B. : : Non, je n’ai pas fait l’école des Arts mais il y a des années j’ai rencontré le metteur en scène et acteur Jonas Embom par hasard. J’accompagnais un ami à un atelier où il formait les acteurs et moi j’étais en congés. Il a senti ma pertinence lorsque je répondais aux questions qu’il posait à ses élèves ; il m’a demandé si j’aimerais me former avec lui. J’ai répondu que j’en avais bien envie. Un jour, on était en train d’enregistrer une émission acteurs et musiciens, j’ai rencontré Emy Dany Bassong. Elle que je connais bien avant parce que j’avais rencontré Noëlle Kenmoe pour son film 2 avril, donc l’actrice principale était Emy Dany Bassong. On s’est recroisé ensuite ; elle m’a dit qu’il y’avait d’autres saisons de sa web-série qu’elle n’avait pas encore tourné, “ les Tcha kaï” saison2. C’est sur son plateau qu’elle m’a proposée le rôle de sa grande sœur et sur le champ on a créé un personnage.

Z.M. : peintre chanteuse et actrice y a-t-il une différence avec votre personnage ?

M.B. : Normalement oui, parce que je pose juste les personnages je ne suis pas un personnage donné. Je suis moi et je pose les personnages thème par thème. En réalité, je veux transmettre les émotions de ce que je chante, de ce que je raconte.

Z.M. : que signifie Bot Bem?

M.B. : Ça signifie mes gens; ceux-là qui m’écoutent, me font des critiques constructives, qui m’aiment alors que je ne sais pas ce que je leur rends. Ce sont eux que j’affectionne de cette façon. C’est en langue Dibom (parlée dans le Nkam, ndlr).

Z.M.:bientôt la fête de la musique. Quelles sont vos impressions par rapport?

M.B. : je pense que la fête de la musique doit être une plateforme pour les artistes de s’exprimer quelque chose de sérieux. Pour moi on ne devrait pas faire de programmation.

Z.M. :quelles sont les difficultés que vous rencontrez en tant qu’artiste et actrice ?

M.B. : les difficultés que je rencontre en tant que chanteuse c’est beaucoup plus par rapport au genre musical que je fais. Le public camerounais n’est pas encore accro à ce genre de musique mais dans les festivals et autres j’ai ma place. En tant que actrice : ça fait deux ans et demi, au plus trois ans que je le suis, donc je ne peux pas encore dire que c’est difficile.

Z.M. : les artistes qui vous inspirent sont Tshala Muna, Angélique Kidjo, Annie Anzouer. Y a-t-il une particularité en elles qui vous inspirent? Dites-nous en plus

M.B. : Oui bien-sûr! Elles ont chacune une particularité qui m’inspire. Comme leur genre musical qui se ressemble, l’énergie dégagée sur la scène, et le côté Africain qui est prôné par ces artistes.

Z.M. : quels sont vos projets en cours ? Un nouveau film? Ou un album ?

M.B. : je suis en pleine préparation de ma web-série ; des petits capsules qui développe plusieurs thèmes autour d’une artiste, une artiste qui est la seule à se considérer comme telle. Elle fait tout faux, elle fait tout à gauche et elle a comme l’impression que ce sont les autres qui ont un problème. La Web série compte 26 épisodes pour la première saison, qui est intitulée “ La Fille Buda”.

Z.M. : un mot de fin pour les jeunes filles qui peinent à se frayer un chemin ? mûrir, essayer de toujours démarrer et faire aboutir jusqu’à la fin leurs projets, quel qu’il soit. S’il n’y a pas de retombées positives, vous aurez au moins appris. Et puis être persévérante, il n’est jamais tard ; aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années.

Z.M. : un souhait pour vos collègues artistes en prélude à la fête de la musique ?

M.B. : (rires) moi je suis déjà assez contente d’avoir été interviewée par Zinzin Magazine. Je vous remercie. Ce que je peux souhaiter à mes collègues pour la fête de la musique c’est de bonnes vibes, et que la musique soit pour nous tous. Merci....

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