20 km Maroilles

Page 1

Hors-Série

avril 2009

1,90€


ILS ONT GAGNÉ !…

1985 - Ruddi Diricks - 1h02’08”

1986 - D. Vanderherten - 1h03’29”

1987 - Jacky Boxberger - 1h01’34”

1988 - Mike Bishop - 0h59’41”

1989 - Bruno Levant - 1h00’42”

1990 - Pierre Levisse - 1h01’24”

1991 - M. Gogebeur - 0h59’41”

1992 - B. Itsweire - 1h00’21”

1993 - D. Chauvelier - 1h01’09”

1994 - Julius Ondieki - 0h59’59”

1995 - T. Cherusei - 0h59’52”

1996 - T. Cherusei - 0h59’47”

1997 - T. Cherusei - 1h00’42”

1998 - Darren Wilson - 0h59’15”

1999 - William Cheseret - 1h00’10”

2000 - B. Zwierzchiewski - 1h01’02”

2001 - Stanley Boen - 1h00’59”

2002 - William Cheseret - 1h00’47”

2003 - John Kyalo - 0h59’32”

2004 - Luke Metto - 0h59’52”

2005 - Agustin Rono - 1h00’46”

2006 - G. Turquabo - 0h59’14”

2007 - Brahim Lahlafi - 0h59’17”

2008 - Dennis N’Diso - 0h58’39”


SOMMAIRE •Une nouvelle équipe Un voyage au Louvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 •Le mot du Maire L’interview . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 •Souvenirs-Souvenirs Les années fondatrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

à 11

•Poster de Maroilles. . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

- 13

•Souvenirs-Souvenirs les années 90 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

à 20

Ces bénévoles qui ont fait les 20 km

Et l’histoire va commencer Initiés par Jacky Raulin, maire à l’époque et Pascal Yvano alors secrétaire de mairie, les 20 km de Maroilles n’auraient jamais pu exister sans le concours de quelques bénévoles.

•2009 Tout le programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 •Souvenirs-Souvenirs Lahlafi à la barbe des kenyans . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 •Les bénévoles Ils font la force des 20 km . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 •Ils l’ont fait Les avesnois passionnés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

C’est en 1984 que la première course des 20 km a lieu. Cette année-là, l’idée est avant tout de relancer la ducasse. Une poignée de bénévoles sous la houlette de Pascal Yvano vont alors mettre le train en marche.

J

20 km de maroilles est édité par SA L’Observateur Directeur de la publication :

Jean-Pierre de Kerraoul Impression:

IPA - Avesnes/Helpe Numéro de CPPAP : 0910C79891 Rédacteur en chef :

Olivier Hurbin Rédaction :

Olivier Hurbin Nicolas Leclercq Maquette :

Studio Pré-Presse Tout droit de reproduction même partiel réservé.

acky Raulin était le maire de Maroilles en 1984 lors de la toute première édition des 20 Km. Toujours présent, avec son épouse qui était alors présidente de l’association de la Gymnastique volontaire, Jacky sera encore de la 26e édition. Il est passé par tous les postes de l’organisation. Son épouse est toujours responsable de l’emballage des lots la veille. Un travail à la chaîne difficile qui nécessite une cinquantaine de volontaires expérimentés. L’un et l’autre se souviennent des temps héroïques des premières courses. Jacky «L’idée en 1984 était de relancer la ducasse de mai du village. Mon secrétaire de mairie, Pascal Yvano, passionné de course, m’a proposé d’organiser une course pédestre. Elle s’est déroulée le deuxième dimanche de mai avec 400 participants. 800 coureurs l’année suivante sous la pluie place Verte nous ont décidés à déplacer la course le 1er mai qui bénéficiait d’un temps souvent beau. 1986, 1700 coureurs sous le soleil. En 1987, le champion olympique de Sochaux, Boxberger est venu courir à Maroilles. Depuis, le succès ne s’est jamais démenti. Je me souviens que c’est moi qui payais les élites du plateau sportif après la course avec Jean-Paul Villers. J’ai même reçu le grand coureur Mimoun chez moi !» Pour Ghislaine : «Au début des années 1990, nous offrions un brin de muguet aux dames, mais victimes de notre succès, nous avons été contraints d’abandonner cette coutume. On nous faisait souvent la réflexion que l’accueil était bien supérieur à celui des courses plus

prestigieuses comme le Marathon de Paris. Avec les dames de la gymnastique volontaire, nous réceptionnions les coureurs dans les couloirs d’arrivée. Certaines étaient réticentes, car les coureurs n’étaient pas toujours gentils. Les puces électroniques nous ont remplacés et désormais nous travaillons à l’approvisionnement et à la mise en sac des lots. Nous fabriquons et vendons aussi des croque-monsieur avec une petite équipe, Bernadette Dortu, Odile Cufelle.» Pour les deux, l’investissement des associations est indispensable à l’animation du village. Et les 20 km allient fête et sport : encore une idée de Pascal Yvano d’inviter les orchestres et harmonies locaux à jouer sur le parcours. 25 ans plus tard, la tradition se perpétue et les 20 km de Maroilles ne sont pas prêts de s’arrêter…

Jacky Raulin et son épouse Guislaine, bénévoles de la première heure


Une nouvelle équipe

20 km a le soutien de la ligue oilles puisque désormais le comité des Mar de km 20 des s teur nisa orga C’est une première pour les

Les 20 km et la course du Louvre s’unissent

Un voyage au Louvre

Les dirigeants des 20 km de Maroilles travaillent aujourd’hui de concert avec ceux de la course du Louvre qui se déroule à Lens chaque année. ela continuera, on vous le garantit ! », c’est la phrase forte que l’on retiendra de l’intervention de Bernard Logeard, président du Comité d’organisation des 20 km de Maroilles, à Lens. Les dirigeants des deux épreuves ont scellé l’entente cordiale entre les deux épreuves. Il n’y a pas que le foot et le musée du Louvre à Lens. Guy Delcourt, député-maire de la ville, l’affirme, la course du Louvre est soutenue par l’ensemble des élus locaux et régionaux. Car les courses du Louvre et de Maroilles souffrent d’une même rumeur qui voudrait voir en 2009 leur dernière édition. Et pour les dirigeants des deux événements, «Les amateurs de course à pied seront encore longtemps accueillis dans nos villes». Au-delà de l’impact régional voire même européen des deux épreuves, il ne faut pas décevoir les bénévoles qui œuvrent sans compter pour que la fête continue. Wulfran Despitch, vice-président du Conseil régional, renchérit : «Au-delà de l’événement sportif, c’est avant tout des rassemblements populaires, au-delà de la compétition, le respect des valeurs nordistes.» Même ton pour les responsables de la Ligue d’athlétisme du Nord - Pas-de-Calais, Philippe Lamblin, son président, et Ludovic Thierry, son directeur, qui sont co-organisateurs des deux courses régionales. L’intervention de

2

Bernard Logeard est allée dans le sens des intervenants présents : porter haut les couleurs des 20 km de Maroilles dans le paysage avesnois, mais aussi exprimer l’attachement à l’ouverture des territoires à travers deux priorités, le développement durable et l’accueil touristique. Les offices de tourisme des villes concernées par le parcours du Louvre ont accompagné l’effort d’organisation de la course, ce qui n’a pu être réalisé à Maroilles. Mais en attendant, allez courir en famille dans l’une des plus jolies communes avesnoises, votre plaisir sera entier.

«Le Louvre en est à sa 4e édition,

Maroilles court depuis 25 ans. D’où l’idée, dans leur complémentarité, d’offrir aux coureurs un pack commun. Des points communs toutefois : la convivialité, l’ambiance, l’esprit de fête cher au Nord/Pasde-Calais, la même préoccupation d’allier sport et santé», pour Bernard Coëtmeur, l’alliance des deux courses est naturelle.

Il a dit…

C

«

d’athlétisme du Nord - Pas-de-Calais

B e r n a r d L o g e a r d 2009, une nouvelle équipe est désormais à la barre des 20 km de Maroilles. Pascal Yvano a décidé de céder la place. Désormais, c’est un comité composé d’élus locaux et de quelques bénévoles qui a décidé de reprendre le flambeau. Chacun des 14 membres de ce comité apporte ses idées, qui sont discutées en table ronde. «Nous avons dû faire quelques économies sur le plan de la publicité, car on se rend compte que notre retour en investissement n’était pas rentable. Il faut avant tout privilégier les journaux locaux et quelques revues spécialisées. Par ailleurs, nous travaillons davantage en étroite collaboration avec les clubs d’athlétisme de toute la région », explique Bernard Logeard, président des 20 km de Maroilles. Mais les 20 km de Maroilles c’est avant tout une course festive, une course qui, au fil du temps, a su attirer jusqu’à 5 000 coureurs. Aujourd’hui, celle-ci prend une nouvelle dimension. Longtemps mis à l’écart par le comité d’athlétisme du Nord - Pas-de-Calais, les organisateurs travaillent maintenant avec ce comité. L’occasion non seulement de développer de nouveaux partenariats, mais aussi d’assurer et de pérenniser la notoriété de l’épreuve auprès de la Ligue.


Le mot du maire

Jean-Marie S c u l f o r t

L E 1E R M A I ÉGION QUI EN PROFITE R E N U E T U O T T S E ’ C S E E MAROILL A TRAVERS LES 20 KM D

E

lu en 1995, Jean-Marie Sculfort n’a pas manqué une édition. Aujourd’hui avec la nouvelle équipe, le maire se félicite que cette épreuve puisse désormais reposer sur des décisions collégiales. Pourquoi avez-vous souhaité un rapprochement avec la Ligue d’athlétisme du Nord - Pas-de-Calais ? Il est logique qu’une épreuve comme les 20 km soit reconnue auprès de la Ligue, c’est un atout majeur pour nous. L’idée n’est pas que de faire connaître cette épreuve au-delà des frontières de Maroilles, mais de permettre à des élites locales, des coureurs du cru de se faire une place parmi les coureurs internationaux qui ont trop souvent pris le pas sur nos régionaux. Quelle image les 20 km représentent-ils pour l’Avesnois ? Il est intéressant de voir que les 20 km rassemblent plus de 20 000 spectateurs le jour du 1er mai. Les coureurs sont toujours surpris par ce qu’ils découvrent en arrivant chez nous. Nous avons la chance d’avoir un bocage exceptionnel, un espace vert qui redonne à la région toutes ses lettres de noblesse.

Quelle est aujourd’hui votre ambition ? L’ambiance est de donner envie à tous ceux qui viennent assister à l’épreuve d’y revenir pour découvrir notre territoire d’une façon plus approfondie. Notre territoire recèle une vraie richesse environnementale, mais aussi une richesse humaine et culturelle.

Y a-t-il également des retombées économiques grâce aux 20 km de Maroilles ?

Jean-Marie Sculfort est né à Maroilles le 12 mars 1945. Chef d’entreprise, cet enfant du pays fut aussi, durant plusieurs années, arbitre de football international. C’est tout naturellement qu’il s’investit aux côtés de Pascal Yvano lors de la création des 20 km de Maroilles.

En bref…

Notre territoire est une terre d’excellence qui mérite d’être connu au delà des frontières de la région NordPas de Calais. Les 20 km de Maroilles permettent aux 4 000 participants et aux 20 000 spectateurs venus de tous les coins de l’hexagone de le découvrir en leur donnant l’envie d’y revenir. Au delà de l’enjeu sportif, cette ambition anime “le Comité d’organisation et les 300 bénévoles fédérés autour de lui. La municipalité ne peut que s’en féliciter et soutenir logistiquement et financièrement cette épreuve. Aujourd’hui, on peut rassurer les Avesnois sur la pérénnité des 20 km de Maroilles. Cette épreuve fait désormais partie de notre paysage et de notre territoire et nous notre objectif est de poursuivre le travail de son créateur.

C’est certain ! Les 20 km drainent pas moins de 20 000 spectateurs, il est donc logique que les commerces locaux en profitent. D’ailleurs, le 1er mai à Maroilles comme aux alentours, il est rare de trouver encore une place dans un gîte. Par ailleurs, pour nos commerces maroillais, avec la brocante et l’Enfer Vert de Maroilles, cette journée est certainement la plus importante de l’année. En outre, les visiteurs ne s’arrêtent pas qu’à Maroilles et profitent généralement de ce passage pour aller visiter l’Avesnois. C’est une richesse dont on ne peut se priver quand on vit dans un parc régional comme le nôtre.

Les 20 km de Maroilles resteront attachés à tout jamais au nom de Pascal Yvano. Le grand manitou a cédé sa place, mais les 20 kms ne sont pas prêts de s’arrêter. Comme le lièvre dans la plaine, il sera difficile d’arrêter cette épreuve . “Pascal Yvano s’est occupé de façon magistrale de l’épreuve durant plus de 25 ans, aujourd’hui c’est à la nouvelle équipe de reprendre le flambeau…”, souligne JeanMarie Sculfort

3


SOUVENIRS SOUVENIRS

ne cessera de grandi r. est sur de bons rails et e s r u o c a L . s r u e r u o c taines de es attirent quelques cen En 1985, les 20 kilomètr

1984/1985 : Les années fondatrices

r u o p s r u e r u o c 300 une première ale que les 20 km un mm co e ss ca du la de e dr ca le C’est dans 1984. font leur apparition à Maroilles, en

E

n 1984, les 20 km de Maroilles faisaient leur apparition dans le cadre de la ducasse communale. Un an plus tard, en 1985, l’épreuve devient indépendante et vole de ses propres ailes. Plus de 300 coureurs sont présents pour cette première édition d’une épreuve qui ne fera que prendre de l’ampleur au fil des années. L’Observateur de l’Avesnois, daté du 17 mai 1985 relate bien entendu l’événement dans ses colonnes :

«Dimanche, 14 h 30, une animation peu commune règne dans Maroilles, ça court dans tous les sens. Que se passe-t-il ? Dans quelques instants, l’heure H va sonner pour une grande première : “Les 20 km de Maroilles”.» Derniers engagements, derniers échauffements, le départ est donné ! Chacun, homme ou femme, court à son rythme sous une pluie qui n’en finit pas. Plus de 300 athlètes de tous niveaux s’essoufflent sur les traces des

Les courageux athlètes partent à l’assaut d’une course à présent renommée. Ce sont des pionniers !

4

meilleurs... Diricks, Jablowski, Alculumbri et les autres. Les 20 km de Maroilles se sont finalement résumés à un long coude à coude entre Jean Jablowski, du club de Denain et le Belge Ruddy Diricks, qui remporta l’épreuve. Derrière, sous la pluie, les écarts s’étaient fameusement creusés. Après un tour (9 km), les deux hommes s’étaient déjà envolés et on retrouvait à 50 secondes, Alculumbri (AS Police) puis, deux minutes plus tard, le Cambraisien Hainaut et les Belges Rizzo et Dupont. Les coureurs restèrent en petits groupes et les positions ne changèrent guère dans la seconde partie de l’épreuve. Ces petits groupes assurèrent le spectacle par de nombreux sprints aux arrivées. Mais revenons sur les hommes de tête. A un kilomètre de l’arrivée, Jablowski devançait le Belge d’une quinzaine de mètres. Mais celui-ci revenait très fort et coiffait le Denaisien sur le fil. C’était une victoire du “pro” sur l’amateur “averti”. Alculumbri se plaçait 3e à 2’40” et le Belge Rizzo à 5’30”. Le Maubeugeois Verdier achève l’épreuve en 7e position. Un coup de chapeau au 142e qui termine à 1 h 33’40”. Il avait huit ans...


SOUVENIRS SOUVENIRS

jà de la fête La légende cloclo est dé

5


SOUVENIRS SOUVENIRS

um ainem en t. autant sportivement qu’h Une épreuve qui séduit,

s 1986 : 800 coureurs au rendez-vou

Une notoriété qui grandit

onymes, habités par l’envie an s de ut rto su is ma s, tte de ve s ue Quelq mbre, établir un record n’est no d an gr s plu le ur Po r. se as rp su de se de se prouver qu’on peut cout es t tan or mp L’i l. ipa inc pr f cti bje l’o pas rir pendant 20 km pour le plaisir.

I

deuxième place et Levisse la troisième en 1 h 00’18”.

6

1988

ls sont 800 sportifs au rendez-vous. L’Observateur de l’Avesnois daté du vendredi 9 mai 1986 parle déjà d’une épreuve en passe de devenir une classique. Dès les premiers mètres, le Belge Vanderherten et l’Anglais Bishop mènent la danse. Seul le Denaisien Jean Jablonski parvient à suivre le rythme. Mais, rapidement, il doit se rendre à l’évidence : il ne parviendra pas à rattraper ce duo d’athlètes. Ceux-ci se livrent une lutte sans merci. Dans cette guerre des nerfs, c’est le Belge Dirk Vanderherten qui l’emporte au sprint en 1 h 03mn et 39s. Seulement une seconde le sépare de Mike Bishop. Jean Jablonski, en 1h06mn25s termine en troisième position. La première féminine est Maryse Pétrus qui parcourt les 20 kilomètres en 1h21mn21sec. Le voyage à New-York est quant à lui remporté par Yannick Noé de Sissy dans l’Aisne. L’année 1987 était, elle, placée sous le signe de Jacky Boxberger. Celui-ci En 1988, 2 400 coureurs sont au réussissait l’exploit rendez-vous. C’est Bishop qui se de faire tomber le record en le portant à 1h01’34’’. Le 1er classe à la première place en mai 1987, l’atmosphère lourde a fortement handicapé la couvrant les 20 km en 59’41”. plupart des coureurs. Chez les féminines, c’est Florence Constant, en 59’55” prend la Jovial qui termine à la première place.

Des coureurs prestigieux En 1986, deux invités prestigieux participent aux 20 km. Il s’agit tout d’abord de Dirk Vanderherten, alors récent vainqueur du semimarathon de Villeneuve d’Ascq, des 20 km et du marathon de Bruxelles. L’autre vedette, Mike Bishop, est britannique. Ces deux coureurs partent donc logiquement favoris, mais ils devront se frotter à d’autres athlètes qui se déplaceront également avec des désirs de victoire. Notamment Jean Jablonski, deuxième de l’édition 1985 derrière Ruddy Diricks. Pascal Yvano et la municipalité ont un objectif pour cette nouvelle édition : réunir plus de 1 000 participants. En 1986, la manifestation était composée de deux épreuves : une de 20 kilomètres et une autre, de 9 kilomètres, non sanctionnée par un classement et qui était spécialement réservée aux amateurs de jogging “loisirs”. Chaque arrivant recevait un fromage, une médaille et un diplôme. Un tirage au sort, mettant en jeu un voyage à New-York avec à la clé une participation au mythique marathon de New-York, était également organisé et le détenteur du numéro de dossard tiré au sort gagnait donc son ticket pour les Etats-Unis. Un trophée était aussi remis au club le plus représenté. En 2005, c’était le club de Fourmies qui s’était déplacé avec le plus grand nombre de licenciés.


SOUVENIRS SOUVENIRS

Le grand départ, t oujours im press ion nant, de la cour se. En 1986, les coureu rs sont encore plus nombreux.

Chaque semaine, toute l’information locale qui vous intéresse. 7


SOUVENIRS SOUVENIRS

1988 : La première ligne des coureurs quelques secondes avant le grand départ.

Plus que quelques mètres avant l’arrivée.

8

Après la côte, à la sortie de Grand-Fayt, un passage très sélectif.


SOUVENIRS SOUVENIRS

2 665 sportifs affronteront la chaleur en 1990.

2665 coureurs en 1990

E

n 1990, ce sont 2 665 participants qui se ruent dans la commune. Au neuvième kilomètre, Pierre Levisse prend les devants et remporte finalement l’épreuve en 1h01’24”. Cette année-là, Albert Mimoun, l’un des plus grands athlètes français, avait effectué le déplacement et bouclait les 20 kilomètres en une heure et 25 minutes. Une performance saluée comme il se doit par le public qui réserva ses applaudissements au coureur de 70 ans.

Alain Mimoun, le célèbre athlète français, a participé aux 20 km de Maroilles.

Tous les moyens sont bons pour se rafraîchir.

9


SOUVENIRS SOUVENIRS

Le cordon des 20 km est de plus en plus impressionnant chaque année

M. Raulin et Pascal Yvano à la fin des années 80

1991 : le Belge Marmick Gogebeur remporte l’épreuve.

La première voiture que l’on pouvait gagner au 20 km, une Fiat Panda

10


SOUVENIRS SOUVENIRS

1991 : victoire d’un Belge

En 1991, c’est le Belge Marmick Gogbeur qui égale le record de l’épreuve en parcourant les 20 km en 59’41’’. Plus de 3 200 athlètes ont pris part à la course.

1993 : En 1993, 4 000 coureurs sont attendus. Deux athlètes semblent sortir du lot, il s’agit de Bertrand Itsweire, vainqueur en 1992 et de Dominique Chauvelier, récent vainqueur de championnat de France de marathon à Paris. Et les pronostics allaient s’avérer exacts puisque c’est Chauvelier, en 1h1’9’’ qui remporte l’épreuve. Dès la 12e minute, soit à 4 kilomètres de la ligne de départ, onze coureurs sont en tête. Encore une fois, c’est la côte de GandFayt qui allait faire la différence. Chauvelier décide d’attaquer à cet instant précis de la course et fait la différence. Ses poursuivants ne le verront plus. Du côté des féminines, c’est Marine Ivanova qui s’adjuge la première place en 1h12’.

uscakina. herusei, Lu d mila Afonj -Paul Fourier, Thomas C Dorthe Rasmussen, Jean

1995 : Thomas Cherusei, un Kenyan, remporte l’épreuve et bat le record de 7 secondes (59’52”). Pourtant, ce sont bel et bien deux coureurs français qui se mettaient les premiers en évidence. Touhami Bellaiche et Bertrand Itsweire, vainqueur en 1992, prenaient la direction des opérations pendant les cinq premiers kilomètres. Et les deux coureurs tricolores tiraient leur épingle du jeu puisqu’ils accrochaient, respectivement, les deuxièmes et troisièmes places du podium. Ils n’étaient battus que par Thomas Cherusei. Dorthe Rasmussen, dans l’épreuve féminine, s’adjuge les 20 km en 1h10’27”. Elle devance une Russe, Ludmila Afonjuscakina.

En 1998, les 20 km de Maroilles ont obtenu le label national. Pour cela, le parcours a été entièrement revu et compte 39 mètres de plus que lors des précédentes éditions. Selon le nouveau règlement, le premier ravitaillement qui se trouvait au km 3 est supprimé. Cinq ravitaillements sont répartis sur toute la course, aux kilomètres 5, 10, 14, 16 et à l’arrivée.

Label national

1994

4100 coureurs partent à l’assaut des 20 km dont un, audessus des autres, Julius Ondieki en 59’59’’.

Dorthe Rasmussen, première féminine.

11




SOUVENIRS SOUVENIRS

En 1995, 4 000 coureurs à l’assaut de l’épreuve.

21h16 : Marie, 32 ans, vient de découvrir notre dernière offre spéciale d’abonnement proposée en exclusivité sur notre site internet.

Envie de vous abonner ou de commander un numéro ? Rendez-vous sur nos sites :

www.lobservateurdelavesnois.fr www.lecourrierdefourmies.fr 14

www.lasambre.fr u: www.la-thierache.fr dèsnoleuv2e3aavril !


SOUVENIRS SOUVENIRS

Wilson, l’Australien, (à gauche), vainqueur de l’épreuve en 1998.

En 1992, Irina Izotova, première féminine.

SARL ASSURANCES

SCULFORT

AGENCE D’AULNOYE AYMERIES

AGENCE DE FOURMIES

83, rue de l’Hôtel de Ville 59620 AULNOYE AYMERIES

19, rue Ulrici 59610 FOURMIES ! 03 27 60 07 54

! 03 27 66 40 40

AGENCE D’HAUTMONT 21, place St Pierre - 59330 HAUTMONT

! 03 27 63 80 99

AGENCE D’HIRSON Place Decamps 02500 HIRSON - ! 03 23 58 80 00 Orias n°07019777 - Capital social : 915.200 €

L’Assureur de votre région 15


Maroilles

SOUVENIRS SOUVENIRS

4500 athlètes investissent Maroilles en 1998 La course est désormais classée à la huitième place nationale des compétitions de l’Hexagone. Une belle récompense pour les bénévoles, dont l’implication est très importante.

E

n 1998, 4 500 athlètes sont présents pour la 14e édition. Les 20 km de Maroilles sont à présent considérés comme la 8e course nationale. Pour justifier ce rang, des aménagements ont été effectués et c’est la première fois qu’un système de sas est mis en place. Ce nouveau dispositif permettra aux athlètes de haut niveau de ne pas partir de façon désordonnée avec la marée humaine. Ainsi,chaque coureur, selon ses performances et les temps réalisés les années précédentes, disposera d’un couloir spécifique. Pour cela, 55 commissaires de course seront postés dans les sas afin de filtrer les coureurs. «Nous avons voulu cette année privilégier les sportifs afin qu’ils puissent s’exprimer en toute liberté. Mais les 20 km ne seraient rien sans tous ceux qui viennent courir à Maroilles. Le succès de cette course conviviale dépend avant tout d’eux. Il faut absolument faire la fête mais pas au détriment des sportifs de haut niveau», précise Pascal Yvano. En 1998, une autre nouveauté fait son apparition : la

Les vétérans français sur la plus haute marche du podium.

Ludmila Afonduschkina, vainqueur de l’épreuve féminine en 1h11’22’’.

Maroller. Trois circuits, l’un destiné aux enfants et deux aux adultes sont proposés, dans la matinée. L’après-midi, place à la course. Cela fait quatre années que les Kenyans s’adjugent les places d’honneur. Pourtant, en 1998, un Australien veut changer les choses et vient contes-

16

ter l’hégémonie africaine. Il s’agit de Daren Wilson qui va réussir une sacrée performance en emportant l’épreuve en 59’14”, soit 33 secondes de mieux que le record établi par le Kenyan Thomas Cherusei en 1996. C’est la Russe Ludmila Afonduschkina qui remporte l’épreuve féminine en 1h11’22”. 1998 n’est pas un bon cru pour les Kenyans puisque c’est l’Australien Daren Wilson qui remporte l’épreuve. Cette erreur sera réparée un an plus tard avec trois Kenyans sur les trois marches du podium. William Cheseret, au sprint, prenait le meilleur sur son compatriote David Ndungu et s’imposait en 1h00’14”, soit quatre secondes de plus que le record de l’épreuve établi par l’Australien Daren Wilson en 1998. Une grande nouveauté marquait l’édition de 1999. En effet, un premier concours de déguisements était orga- Le podium féminin nisé et rencontrait le succès.


SOUVENIRS SOUVENIRS 2001 : 4 200 participants

Un temps idéal

coup de pistolet le e nc tie pa im ec av t en nd te at et départ Des milliers de coureurs sont au se. annonciateur du début de la cour

E

n 2001, les 20 km sont marqués par les travaux d’aménagement de la place verte. Comme le déclare alors Pascal Yvano, «en raison des travaux de la Place Verte, où se trouve habituellement la ligne d’arrivée, cette surface sera cette année dépourvue de gazon. Tributaires du planning des entreprises, les travaux ont débuté contre toute attente le 5 février avec comme inconvénient l’impossibilité d’une pousse de gazon pour le premier mai. » Pour Pascal Yvano, deux solutions s’offraient alors au Comité d’organisation. La première était d’annuler l’organisation de l’épreuve cette année-là, «une solution que les coureurs n’auraient peut-être pas comprise et qui aurait été préjudiciable pour l’année suivante. » La seconde solution était de «s’adapter en aménageant l’aire d’arrivée. Après mûres réflexions, c’est cette seconde solution qui a été choisie par le Comité d’organisation. » Et c’est tant mieux car cette nouvelle édition a tenu toutes ses promesses avec 4 200 participants et plus de 20 000 spectateurs. Le temps, idéal pour la course à pieds, c’est-à-dire ni trop chaud ni trop froid, a permis aux athlètes de briller. En 2001, ce sont deux records qui tombent avec, chez les hommes, une épreuve remportée par Stanley Boën et, chez les femmes, c’est Fatiha Krilec qui grimpe sur la plus haute marche du podium. Des milliers de coureurs sont donc au départ et attendent avec impatience le coup de pistolet annonciateur du début de la course et qui est tiré en 2001 par Jean Juge, le président du club athlétique fourmisien. Douze nations sont au départ et, en 2001, les 20 km accueillent pour la première fois des représentants des Etats-Unis. Le Kenyan Stanley Boën impose sa domination et personne ne réussit à soutenir son rythme. Il établit un nouveau record en parcourant les 20 km en 59mn10sec. Le Français Brahim El Ghazali, dans un superbe finish, réussit à prendre la deuxième place en 59mn24sec, soit le troisième temps depuis que l’épreuve existe, juste derrière l’ancien record détenu par l’Australien Darren Wilson, en 1998. John Kanda termine en troisième position. A l’applaudimètre, Ali Mehiaoui, vainqueur de l’épreuve en fauteuil et le vétéran Dominique Chauvelier, le chouchou de l’épreuve surnommé «Chau-chau », se classent aux premières places.

été battu en 2001. Le record de l’épreuve a

Fatiha Klilech, dans l’épreuve féminine, s’adjuge les 20 km en 1h10mn23 sec, le nouveau record. Elle devance Valentina Enaki et Lonclia Vasile.

La Marocaine Klilech, meilleur féminine.

17


Maroilles

SOUVENIRS SOUVENIRS

Une course de plus en plus internationale

Des coureurs provenant du Kénya, d’Ethiopie, du Maroc, d’Algérie, de Turquie ou encore de Pologne et de Slovaquie, ont rallié la commune.

Plus d’une quinzaine de pays sont représentés en 2002.

E

n 2002, la course a pris depuis,plusieurs années déjà, une envergure internationale. Pour cette nouvelle édition, plus de quinze pays sont représentés à Maroilles. Des coureurs provenant du Kénya, d’Ethiopie, du Maroc, d’Algérie, de Turquie ou encore de Pologne et de Slovaquie, ont rallié la commune pour représenter leur pays. L’épreuve draine de nombreux coureurs mais aussi de nombreux spectateurs. Ceux-ci, venant par milliers, ont l’occasion de prendre part à des nombreuses animations. En 2002, les rues de Maroilles sont animées de façon permanente durant toute la course. Des groupes folkoriques sont de la fête, des milliers de gadgets et de bonbons sont distribués par le biais de la caravane publicitaire. Sur la place Verte, une fois la course terminée, en fin d’après-midi, le groupe «Absinthe » fait tinter ses sonorités bretonnes avant de laisser la place à la remise des prix à laquelle participe une foule immense. Cette année-là, un tirage au sort destiné aux coureurs met en jeu de nombreux voyages, par exemple une croisière d’une semaine en Egypte, un circuit en Grèce, des VTT et, bien sûr, il est possible de gagner son poids en Maroilles. Les plus grosses pointures sont une nouvelle fois au rendez-vous. Plus de 4 000 amateurs de course à pied

18

ont effectué le déplacement et, du côté de l’organisation, on annonce 35 000 spectateurs. Cette nouvelle édition a fière allure sur le papier. Les records de l’épreuve sont dans la ligne de mire des meilleurs. Mais, à Maroilles, l’essentiel est de faire la fête et les amateurs se mélangent aux coureurs plus professionnels. Le tout dans une ambiance de fête et sur un tracé qui emprunte de jolis coins de l’Avesnois. La 19e édition tient toutes ses promesses. Plus de 4 500 coureurs partent à l’assaut des 20 kilomètres. Parmi eux, le Kenyan William Cheseret impose un gros rythme et l’emporte au sprint. Il réalise le parcours en 1h et 47 secondes, un excellent temps vu les conditions météorologiques assez défavorables. La lutte a été acharnée puisqu’il ne devance que de six secondes John Kanda. Stanley Boen, le vainqueur de 2001, monte sur la troisième marche du podium. Du côté des féminines, le record de l’épreuve est battu par une Kenyane, Lucy Karimi, qui réalise un superbe chrono avec les 20 kilomètres avalés en 1h 09 mn et 58 secondes. Elle devance Valentina Enaki et Larissa Malikova.

La Kenyane Lucy Karimi.


Maroilles

SOUVENIRS SOUVENIRS

Toujours de l’émotion pour l’édition 2005 Sous un soleil de plomb, les meilleurs ont rapidement pris les devants et ont maîtrisé la course de bout en bout.

E

Les Kenyans ont dominé la course du premier au dernier kilomètre.

rs 4 500 : le nombre de coureu . tres mè kilo au départ des 20 4 500 : le montant, en euros, remis à l’UNICEF (un euro par participant). . 400 : le nombre de bénévoles rs reu cou de 700 : le nombre ayant abandonné. 10 000 : le nombre de litres rs. d’eau distribués aux coureu en , les roil 87 : le poids de ma t. kilos, gagné par un participan

Chiffres

n 2005, pas de record à l’horizon. Mais l’épreuve a néanmoins réservé son lot de surprises et d’émotions. Et, surtout, la fête populaire a tenu toutes ses promesses. Un élément déterminant, et très souvent décisif pour les athlètes, était de la partie : le soleil. La chaleur, plus de trente degrés, n’a pas vraiment été un élément handicapant pour les coureurs kenyans qui prenaient la direction des opérations dès le début des 20 km. Sous un soleil de plomb, une rapide sélection avait lieu. Une dizaine d’athlètes, au cinquième kilomètre, émergeait du lot et le Kenyan, Philippe Kirui, affichait de belles dispositions dans le groupe. Les dix premiers kilomètres étaient «avalés » en 29’41”. Seuls Simon Karuiki et Augustin Rono semblaient alors pouvoir lui tenir tête et contester la suprématie affichée de Kirui. Finalement, les apparences étaient trompeuses et Kirui baissait les armes, subissant la loi de ses deux poursuivants, qui se «faisaient la belle ». Les deux hommes n’allaient plus se quitter d’une semelle et allaient vendre chèrement leur peau pour espérer accrocher leur nom au palmarès de l’épreuve maroillaise. Et c’est au cours du dernier kilomètre que Rono parvenait à faire la différence et à remporter l’édition 2005 des 20 kilomètres. K a r u i k i , deuxième, et Kirui, troisième, complétaient le podium exclusivement kenyan. Dans l’épreuve féminine, par contre, aucune place n’était laissée au suspense. C’est la Kenyane Mereim Wangari qui remRono a fait la différence au dernier portait, sans coup kilomètre.

Mereim Wangari a dominé la course féminine.

19


SOUVENIRS SOUVENIRS

La cours des déguisés

20


INFOS PRATIQUES

Maroilles

La Ferme de

CERFMONT

FROMAGERIE DRUESNES Vente à la Ferme Détail et gros - Maroilles - Flamiche - Produits du terroir

Ouvert tous les jours de 9 h à 18 h Tél. 03 27 77 71 55 Sauf le dimanche matin

21


Maroilles

SOUVENIRS SOUVENIRS

Un superbe exploit de Lahlafi en 2007

Le Français a réussi le tour de force de s’imposer au nez et à la barbe des Kenyans qui ont donc trouvé leur maître le 1er mai 2007.

E

n 2006, l’épreuve s’était déroulée sous la pluie. 2007 s’annonce déjà comme un grand cru avec la présence de grands noms de la course à pied. Le vainqueur de 2006, Girmany Turquabo, sera de la partie, le Marocain Abdellah Falil, deuxième en 2006, est également annoncé. Le contingent kenyan tentera de bousculer les pronostics mais il faudra aussi compter sur un coureur de l’Ouganda, Nicolas Kiprono. Pour Pascal Yvano, «le record doit tomber cette année. Deux lièvres officiels seront sur la ligne de départ pour emmener les élites jusqu’à la ligne d’arrivée. L’un aura pour mission d’emmener sur 15 kilomètres et l’autre lièvre sera chargé d’animer les cinq derniers kilomètres. » De l’avis de tous les spécialistes, Stanley Boën, le détenteur du record des 20 kilomètres en 59’10’’, sera le grandissime favori. C’est donc un plateau de choix qui est proposé pour cette nouvelle édition, «Maroilles est désormais une référence pour la course à pied. » Les 20 km de Maroilles bénéficient du label international. Et cette édition 2007 allait apporter son lot d’émotion. Et, même sans record, c’est un véritable exploit qui était signé par un Français, Brahim Lahlafi, qui réussissait le tour de force de s’imposer au nez et à la barbe des Kenyans qui ont donc trouvé leur maître le 1er mai 2007. Une superbe performance pour le Français qui remporte donc l’édition et qui a tutoyé le record en s’imposant en 59’17’’. L’épreuve partait sur des bases très hautes grâce à David N’Disos, un ancien vainqueur de l’épreuve qui faisait office de «lièvre » et qui emmenait tout ce beau monde durant les premiers kilomètres de la course. Un lièvre qui effectuera un excellent travail puisqu’il impose un rythme soutenu durant les 3/4 de la course. L’objectif de cette nouvelle édition est de faire tomber le record détenu par le Kenyan Stanley Boën. Un record qui avait failli tomber en 2006, l’Erythréen Girmany Turquabo ayant emporté la course en réalisant un temps supérieur de trois secondes au record. David Kisang prend la direction des opérations juste avant la montée, redoutée, de Grand-Fayt. Mais le Français Brahim Lahlafi, n’avait pas dit son dernier mot et il atten-

Les Kenyans n’ont pu résister face à Brahim Lahlafi, détenteur d’une médaille de bronze aux jeux de Sydney

dait le dernier kilomètre pour faire la différence. David Kisang n’allait plus le revoir ! Brahim Lahlafi accroche donc une belle victoire à son palmarès déjà fourni (médaille de bronze aux JO de Sydney en 2000 pour le Maroc). Chez les féminines, c’est Merriem Wangari qui remporte l’épreuve en 1h09’08’’. Au classement général, elle termine à une excellente quinzième place.

Comment parler des 20 km , sans parler d’eux ? Impossible uis dep ont ts les handispor te longtemps une place dans cet t son ils et km course des 20 s chaque année de plus en plu te cet à per tici nombreux à par épreuve qui se révèle pour certains comme un véritable exploit Parmi les incontournables, on ne peut oublier les handisports qui font chaque année preuve d’un grand courage

22

Les handisport

Parmi les figures locales M. Duval, garçon de café à Paris qui depuis le début participe à l’épreuve


LES BÉNÉVOLES

René Poreau, 73 ans, retraité à Maroilles, vice-président du Comité d’organisation des 20 km Impliqué depuis toujours dans la vie associative, René Poreau participe à l’organisation des 20 km et de la brocante de Maroilles, à celles de la fête du chien à Prisches et de la fête du pain à GrandFayt. Cet ancien président de la Pétanque de Maroilles est le tout nouveau vice-président des 20 km, élu en 2008. Une sorte de reconnaissance pour son dévouement associatif. «Je suis présent dans l’organisation des 20 km sans exception depuis la deuxième édition en 1986. C’est Michou Ringuet et Chantal Désoblin, conseillers municipaux à l’époque, qui m’ont incité à y venir. Et depuis tout ce temps, je suis responsable au départ de la course. Mon rôle de commissaire n’est pas facile. C’est dur de canaliser les spectateurs pour laisser la place libre aux coureurs. Après le départ, j’assure la sécurité sur le parcours de la course, face au monument aux morts, secondé par la gendarmerie. Le soir, il faut encore ranger toutes les barrières. En fait, mon travail débute quelques jours avant, lorsqu’il faut confectionner le plan des panneaux publicitaires à placer autour du kiosque à musique chez Jean-Marie Defoort.» Un travail prenant autant qu’un plaisir, qui fait dire à son épouse que René n’est jamais à la maison ! Lors de l’édition 2007, René a reçu un trophée pour son bénévolat. Son petit-fils Romuald, passionné de course, membre du club de course de Maubeuge, habitué des 20 km de Maroilles, a gagné cette annéelà une coupe attribuée au premier des coureurs de Maroilles.

sont fidèles au puis plus de 25 a ns, ils pourraient avoir lieu. De Sans eux les 2 0 km ne rendez-vous.

Ils font la force des 20 km ! Marie-Thérèse Marchand, 66 ans, bénévole maroillaise Marie-Thérèse fait partie du groupe de bénévoles qui met en sachets les lots des 4 500 coureurs. Elle est aussi une abonnée de L’Observateur de l’Avesnois, depuis 1964, à la suite de ses parents. «J’ai participé à l’organisation de l’épreuve dès ses débuts. J’y suis venu par l’intermédiaire du club de gymnastique volontaire de Maroilles. C’est très plaisant et j’aime rendre service. Il règne dans le groupe une bonne ambiance. Je fais équipe avec Jean-Marie Flamand pour mettre les maroilles dans les sachets. On travaille dans la salle des fêtes de 14 à 18 heures. Avec tous les maroilles offerts aux coureurs, ça sent le fromage partout. On se place sur deux rangées, et les sachets sont emplis au fur et à mesure de gadgets et de produits régionaux. Puis ils sont rangés par lots de 25. Avant, lors de la distribution le jour

Sur le parcours, lors des ravitaillements ils ont un rôle important.

de la course, c’était une belle cohue, place Verte, à l’arrivée. Maintenant, on les donne le matin, place de l’Eglise. Les coureurs sont gentils, on sent qu’ils aiment venir à Maroilles.»

23


ILS ONT COURU LES 20 KM !

Régine Catty, 51 ans, résidente maroillaise, avec son mari Guy, 57 ans

o de Berlaimont sans l’aide du club de mot être couverts correctement pas ent rrai pou ne km 20 Les

Julien Nison, 20 ans, résidant à Maroilles

«Mon grand-père était déjà un amateur de course à pied. Moi, je cours depuis l’âge de 12 ans. En 2008, j’ai fait 1 h 13, mais ça demande beaucoup d’entraînement. En 2009, il se peut que je ne cours pas car je devrais être papa à ce moment-là. Tous les superlatifs ont été employés pour les 20 km de Maroilles : grandiose, festif, sélectif aussi, car la côte des Glaiaux de Grand-Fayt en pleine canicule, il faut la grimper. La double boucle dans le village offre aux coureurs le plaisir de passer devant le public deux fois. Il y a un air de Tour de France pour l’ambiance. La course à pied est le fondamental de tous les sports, et puis elle ne coûte pas cher, une paire de basket et un short. Courir c’est de la détente, de l’anti-stress ; je prends parfois des décisions importantes en courant. Après la course, on achète une flamiche et on la déguste en famille. Ma profession de coordinateur «environnement» dans la communauté de communes du pays de Mormal et de Maroilles m’a sensibilisé sur ces problèmes : il faudrait informer les coureurs afin qu’ils respectent la nature du bocage : ne pas jeter les bouteilles d’eau dans les fossés. Les organisateurs pourraient mettre des bâches après les ravitaillements pour les recueillir».

«Je fais de la course à pied depuis l’âge de 13 ans, en cross et sur piste. Pour ma première participation aux 20 km de Maroilles en 2008, j’ai fait 1 h 16. Et encore, parce que 500 mètre après le départ, j’ai perdu une chaussure ! J’espère atteindre les 1 h 12 cette année, car j’ai fait 0 h 32’ 40’’ aux 10 km de Fleurbaix en février. Etudiant en STAPS à Valenciennes, je cours au « Nouveau Saint Amand Etudiants Club», un excellent club. Tout petit, je regardais la course de Maroilles, et j’admirais la force des kenyans. C’est ma famille qui m’a incité à participer. Quand je cours, je me sens bien : avant tout me faire plaisir. J’ai aussi le goût de la compétition. En mars, j’ai fait 4e aux 10 km de Louvroil. Je m’entraîne 4 à 5 fois par semaine. Dans 3 ou 4 ans, je sais que j’améliorerai mon temps, la course longue distance nécessite un certain âge, on est meilleur vers 25 ans. J’ai l’ambition de faire partie des meilleurs régionaux, derrière les frères Chopin, Nicolas Carlier (il court aussi dans mon club). A Maroilles, le public est concentré sur 3 km, ça donne une ambiance extraordinaire. Maroilles, c’est le «must» des courses régionales !»

De 350 coureurs la première année, ils sont aujourd’hui plus de 4500 coureurs à arpenter le bitume avesnois. La course est désormais l’un des plus gros succès et attire plus de 20 000 spectateurs tous les ans.

24

intertitre

Sébastien Montay, 30 ans, résidant à Bousies

«C’est Guy, mon mari, qui m’a amené à la course. Il a participé aux 20 Km dès la première édition, en 1984, jusqu’en 2003. Il se souvient encore de sa première arrivée face à l’Arc de Triomphe, place Verte, fier de sont temps, 1 h 25, comme du prix remporté en 1999 au concours des déguisés (en Ali Baba !). Moi, je cours depuis 1996. C’est parti d’un défi à moi-même : un jour, je ferai les 20 Km ! L’année dernière, j’ai battu mon record : 1 h 50, grâce aux encouragements d’un ami, Rino, qui m’a servi de lièvre. Mon entraînement, je le fais en compagnie d’une autre amie, Michèle. Les amis, c’est important dans la course à pied. Mon fils Sylvain court aussi, encouragé par sa sœur Mélanie ; une affaire de famille ! Lui a également remporté le concours des déguisés en 2005, travesti en épouvantail, méconnaissable. J’aime les sports et en pratique quelques-uns, la natation, la musculation, le VTT. En 2008, heureuse surprise, j’ai gagné mon poids en flamiche Defroidmont. La tradition veut qu’on les revende au public tout de suite ; j’en ai mangé une seule, pas de quoi grossir» !

Cédric Bouvart, 30 ans, résidant à Aulnoye-Aymeries «La course à pied, c’est une passion héritée de mon père, Emmanuel qui a 60 ans maintenant, ancien pompier volontaire à AulnoyeAymeries. Je cours depuis l’âge de 16 ans. Je suis adhérent au Club de course à pied de Ferrière-la-Grande qui fait partie de l’Entente Sambre Avesnois (ESA). Malheureusement, une blessure m’a empêché de courir durant 10 longues années. 2009 est pour moi la reprise des courses. Avant ma blessure je faisais 1 h 17 aux 20 km, et j’espère maintenant, après presque un an d’entraînement, arriver en 1 h 25. C’était dur de venir voir courir les autres tout ce temps, sans participer. Même comme spectateur, je n’ai raté aucun des 20 km de Maroilles. Je venais supporter mon beau-frère qui a fait 1 h 16 en 2008, après 5 participations. A Maroilles, pour faire un bon chrono, il faut de l’expérience. Porté par le public, on est tenté d’accélérer trop tôt. Il faut gérer sa course. L’ambiance festive ici est unique. Je ne ferais qu’une longue distance cette année (je préfère les 10 km et la course sur piste), et ce sera à Maroilles».




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.