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INTERNATIONAL
PISTENBULLY
La technologie LiDAR révolutionne la mesure d’épaisseur de neige !
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La mesure à distance de l’épaisseur de neige par la technologie LiDAR est une première mondiale signée SNOWsat ! Jusqu'à présent, la profondeur de neige était saisie sous le véhicule, le nouveau système testé cet hiver sur le terrain permet désormais une mesure du manteau neigeux sur un rayon de l’ordre de 30 mètres devant la dameuse : un pas de géant en matière de gestion de l’épaisseur de neige sur les domaines skiables ! Le LiDAR est une technique de mesure à distance fondée sur l'analyse des propriétés d'un faisceau laser renvoyé vers son émetteur. Adapté à la mesure de l’épaisseur de neige et intégré au système SNOWsat, le laser scanne le terrain devant et sur les côtés du véhicule sur un angle de 120°, traite 200.000 points par seconde et peut analyser, selon les conditions, jusqu’à 2.600 mètres carrés en temps réel. Le LiDAR de SNOWsat offre aux conducteurs la possibilité d’identifier de loin les endroits où il y a peu de neige, ou beaucoup, et ainsi de réagir à temps en conséquence tandis que le scan de la surface à proximité du véhicule permet d’éviter de nombreuses passes. Les données d’épaisseur de neige devant et sur les côtés de la machine s’avèrent également très utiles lors du déplacement de neige sur les pistes ou de la création de stocks de neige en début et en fin de saison. Le système assure la collecte de données précieuses aux exploitants de domaines skiables constituant, entre autres, une base concrète d’aide à de nombreuses décisions d’ordre économique comme la production de neige de culture par exemple. Productivité, réduction des couts grâce à un travail plus efficient, sécurité d’exploitation, respect de l’environnement, toutes les équipes profitent des avantages de SNOWSat LiDAR : les chauffeurs, les snowmakers et les directeurs de pistes. Le domaine skiable de la Zugspitze en Allemagne a été cet hiver un des premiers à utiliser cette nouvelle technologie de mesure à distance de l’épaisseur de neige. L'impact des différentes conditions de visibilité et de la météo sur la mesure a été étudié en collaboration avec les professionnels de la station et de nombreux échanges ont été prépondérants pour développer et perfectionner le système et le nouveau concept d’exploitation du logiciel. Petit composant mais beaucoup d’effet : les retours des premiers utilisateurs sont prometteurs. « C’est vraiment un pas de géant » conclut Martin Hurm, directeur d’exploitation de la station de Zugspitze. A découvrir sur Mountain Planet pour préparer l’hiver prochain dans les meilleures conditions. Plus d’infos sur : www.snowsat.com
RUN RED : LE NOUVEAU PISTENBULLY 400 MONTE EN PUISSANCE
RUN RED ! Telle est la devise du nouveau PistenBully 400 qui affiche une refonte complète de ses capacités. L'efficacité, c’est ce qui compte sur la piste et c'est ce qu'offre le nouveau PistenBully 400 dans ses quatre versions : moteur le plus puissant de sa catégorie, capacité de poussée impressionnante, commandes simples et intuitives, autonomie importante et longue durée de vie des composants. Il complète la nouvelle génération de la famille PistenBully. Une génération entière avec le même confort d'utilisation, la motorisation la plus propre et un design unique. Run efficient De l'ancien PistenBully 400, on retrouve l'équilibre entre puissance, poids et dimensions, auquel ont été ajoutés des systèmes d'assistance électroniques comme AutoTracer ou AutoWinch qui facilitent encore la conduite, tout en améliorant son efficacité. Les trains de chenilles KombiPlus 6 bandes, identiques à ceux du PistenBully 600, ouvrent des performances accrues notamment en utilisation de treuil ou de poussée de neige de culture. L’augmentation du volume du réservoir associée à une faible consommation permet une plus grande autonomie. Enfin, le modèle ParkPro propose pour la première fois une version treuil et les nouveaux accessoires supplémentaires, améliorés, offrent tout ce que l'on peut souhaiter pour la préparation professionnelle des snowparks. Run clean Le nouveau PistenBully 400 dispose d’un moteur 6 cylindres propre de 435 ch équipé d’un filtre à particules diesel conforme à la réglementation européenne Stage V / EPA Tier4 final répondant aux normes anti-pollution les plus contraignantes. A l’instar de tous les PistenBully, il est livré depuis janvier 2022 avec du carburant HVO produit à base de déchets végétaux hydrogénés et de déchets de graisses animales, permettant de réduire les émissions de CO2 d'environ 90% par rapport au carburant diesel traditionnel. Run smart Les systèmes de commandes ont été homogénéisés (comme dans les PistenBully 600 et 100) avec notamment un joystick ergonomique et intuitif à double articulation pour 4 mouvements simultanés de la lame et possibilité de mémoriser 4 profils de conducteurs différents. La cabine arbore un nouveau look : design arrondi plus sexy, surface vitrée plus importante, isolations phonique et thermique encore améliorées. De nouvelles options font également leur apparition comme l’ajout d’un 3ème siège à l’identique du PistenBully 600, l’air conditionné ou les phares à leds. Le nouveau PistenBully 400 est à découvrir sur Mountain Planet Il se décline en 4 modèles : PistenBully 400, 400 W, ParkPro et ParkPro W Plus d’infos sur : www.pistenbully.com
Tour du monde des bonnes pratiques au sein des domaines skiables internationaux avec Kaline Osaki, responsable du pôle business développement du Cluster montagne, et l’expert suisse Laurent Vanat, dont le rapport international annuel sur le tourisme de neige et de montagne est toujours un événement très attendu.
Kaline Osaki, responsable du pôle business développement du Cluster Montagne et Laurent Vanat, auteur du rapport international annuel sur le tourisme de neige et de montagne.
Texte Marie-France Sarrazin - Illustrations : Anne Bosquet
GOUVERNANCE
Ah, la gouvernance. Ce sujet revient forcément sur la table alors que les stations de sport d’hiver réfléchissent plus que jamais à leur avenir. « La gouvernance française est très spécifique. La loi Montagne a encadré la gestion des domaines skiables, donnant une place centrale à l’autorité organisatrice, qui peut être une commune ou une intercommunalité par exemple. L’enjeu consiste à se mettre d’accord sur une vision, chacun défendant sa propre logique. L’opérateur est là pour faire tourner les remontées mécaniques et la collectivité nourrit aussi d’autres préoccupations », expose Emmanuelle George, chercheure en aménagement touristique de montagne à l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement). La gouvernance est au cœur de toute implantation d’une nouvelle stratégie. « C’est un grand sujet en France car elle bloque beaucoup de projets si tous les acteurs ne sont pas intégrés à la démarche », juge Kaline Osaki, responsable du pôle business développement du Cluster montagne. En France, quand l’exploitation ne se fait pas en régie municipale, les délégations de service public (DSP) cantonnent souvent le champ d’intervention des opérateurs privés aux seuls domaines skiables. Ce qui donne naissance à des stations à la gouvernance éclatée, avec trois acteurs clés : la commune, les remontées mécaniques et l’office de tourisme. « Les stations qui fonctionnent bien sont celles où il y a entente entre ces trois entités », remarque Mme Osaki. Aux Gets, la DSP est assurée par une société d’économie mixte (Saem), une entreprise dont la commune est actionnaire, ce qui lui ouvre le champ des possibles. Outre le domaine skiable, cette Saem gère le golf, les activités VTT, la garderie, le lac de baignade et le parcours nocturne Alta Lumina. Les DSP ne sont autres que des contrats à durée déterminée qui peuvent ne pas être renouvelés. « Les exploitants ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ce qui ne les incite pas à investir de peur de ne pas avoir le temps rentabiliser l’équipement », analyse la spécialiste. En France, le secteur public est prégnant, puisque les pistes sont créées sur des terrains communaux, dans la grande majorité des cas. Aux Etats-Unis, des privés peuvent acheter
« En France, les stations collaborent peu entre elles. Alors que la Suisse et l’Autriche raisonnent en logique territoriale, comme entre Mürren, Wengen ou Grindenwald. »
KALINE OSAKI, INTERNATIONAL MANAGER CLUSTER MONTAGNE
des terrains pour y fonder des stations de sport d’hiver. Ils sont donc maîtres en leur demeure. « En Italie, un maire n’est pas forcément impliqué dans la négociation pour la gestion des remontées mécaniques. L’exploitant est un opérateur économique comme un autre, qui ne dépend que de luimême. On peut tout de même imaginer des relations avec la collectivité support pour des questions d’aménagement ou de développement », émet Emmanuelle George. A l’étranger, on trouve des modèles diversifiés où les remontées mécaniques exploitent des restaurants, hôtels, d’autres activités et sont donc moins dépendantes d’une activité unique. « En Andorre, à Grandvalira, les remontées mécaniques possèdent des restaurants, qui alimentent leur chiffre d’affaires l’été à hauteur de 30% ! En Europe de l’Est, le groupe Tatry Mountain Resort exploite stations, parcs aquatiques, hôtels, écoles de ski, magasins de sport, restaurants-bars », relève Kaline Osaki. Depuis quelques années, la Compagnie des Alpes, l’un des plus gros acteurs mondiaux de la montagne, gérant l’exploitation de 11 stations alpines, sort de son métier historique centré autour des remontées mécaniques en investissant dans des univers corollaires pour améliorer le parcours client. La société a étendu son champ à l’hébergement touristique, visant à accroître le parc de lits chauds, à la distribution et à l’offre packagée, avec l’acquisition d’un tour operator TravelFactory, et même à l’offre d’activités indoor et outdoor, avec le rachat d’Evolution 2. Le nouveau DG de la Compagnie des Alpes, Dominique Thillaud, se donne pour objectif de réaliser 30% de son chiffre d’affaires sur la saison estivale d’ici 10 ans. Il n’est plus question de stations de ski, mais de stations de montagne. Nuance. La compagnie expérimente d’ailleurs un produit clé en main toute saison sur le Grand Massif, en Haute-Savoie, sous la forme de camps de base s’adressant à différents publics.
L’ÉTÉ
Les destinations neige des pays occidentaux et matures sont toutes confrontées à la même problématique, dans la mesure où le produit d’appel reste le ski. Un mot revient dans toutes les bouches : tourisme quatre saisons. Un terme que certains jugent excessif. Rééquilibrer le rapport entre l’hiver et l’été serait déjà un bon début. Aujourd’hui, l’hiver finance l’été. « Le ski a pris la place principale dans les stations depuis les années 1970. Pourtant, le tourisme de montagne a été créé l’été », rappelle Laurent Vanat. Ce basculement vers le tout-ski semble avoir épargné les stations-villages comme Chamonix, « mais il y en a peu en France comparé à la Suisse et à l’Autriche. Là, on a des infrastructures qui fonctionnent toute l’année ». Des stations comme Chamonix, Zermatt, Moléson, dans la Jungfrau, arriveraient à équilibrer leur exploitation sur l’été et l’hiver. Trouver un modèle économique viable à la belle saison demeure un enjeu de taille, alors que les activités non marchandes fleurissent, sans forcément avoir besoin de passer par la case remontées mécaniques. A l’étranger, on a trouvé la parade : « On développe des activités en haut du domaine, avec obligation de prendre les remontées pour accéder à l’espace », observe la spécialiste du Cluster Montagne. Les exemples ne manquent pas. En Andorre, Vallnord a conçu un domaine skiable version été en haut du domaine avec un mountain bike, des circuits sportifs et excursions. Au sommet du domaine suisse de Grindelwald, un restaurant panoramique et un belvédère offrent une vue à couper le souffle... tout comme la descente en tyrolienne. Dans le Tyrol autrichien, à Hexenwasser, l’été, le domaine skiable se mue en parc à thème autour de l’eau, accessible depuis la télécabine. Grâce à cet équipement, Hexenwasser comptabilise autant de nuitées l’été que l’hiver. Trysil, en Norvège, a investi 2,7 M€ dans un bike arena pour réaliser
La gare intermédiaire du nouveau téléporté reliant La Joue-du-Loup à SuperDévoluy abritera un point d'attractivité touristique jouant sur l'identité du territoire.
Le Grand-Bornand met tout en oeuvre pour valoriser l’agriculture.
B. DELERUE/LE GRAND BORNAND
20% de son chiffre d’affaires annuel l’été. Bachledka, en Slovaquie, mise sur un parcours à la cime des arbres accessible en remontée été comme hiver, y compris aux personnes handicapées. Cette attraction s’accompagne de services annexes : boxes pour chiens, jeux pour enfants, prêt d’après-skis... Au Canada, Grouse Mountain constitue la première attraction payante de la métropole de Vancouver. Ses deux téléphériques sont ouverts toute l’année de 9h à 22h. Le forfait permet d’accéder aux activités qui se trouvent au sommet (balades, spectacles, parc des grizzlis, disc golf) et à des activités payantes en supplément (tyrolienne, accès en haut d’une éolienne). En France, des projets émergent. La Sem Dévoluy, qui exploite SuperDévoluy et La Joue-du-Loup, envisage la création, en 2024, d’un téléporté reliant les deux stations. Il desservira une gare intermédiaire, située à 1850 mètres d’altitude, où sera créé un nouveau point d’attractivité touristique toutes saisons, pour tous, skieurs et non skieurs, jouant sur l’identité du territoire. On y retrouvera le Dévoluy sous toutes ses filières : pastorale, scientifique avec l’observatoire radioastronomique de Bure et géologique avec ses cavités naturelles appelées chourums. « Nous souhaitons en faire un espace de découverte et d’expériences à vivre », résume Laurent Thélène, directeur de Dévoluy ski développement. Une bergerie, un petit observatoire, une aire de barbecue, des jeux du type escape game, du cerf-volant, de la luge, l’aménagement d’une via souterrata dans deux cavités, un site d’initiation à l’escalade viendraient alimenter l’offre d’été. Laurent Vanat soulève toutefois un problème : « L’été, et même l’hiver quand on ne fait pas de ski, aucune activité n’offre la même capacité d’accueil que le ski. »
IDENTITÉ
« Le modèle sera pertinent si, à l’avenir, on arrive à concilier vie locale et vie touristique à l’année », estime Kaline Osaki. Des stations s’engagent sur cette voie : « Ce sont des villages avant d’être des stations, avec une architecture, un ADN, une histoire, des activités autres que le tourisme », considère-t-elle. Le tourisme a parfois écrasé des activités comme l’agriculture. « La Suisse et l’Autriche ont tout mis en œuvre pour les conserver ; les gens aiment aller dans des destinations qui racontent des histoires. Chamonix, par exemple, peut se prévaloir d’une histoire incroyable, unique au monde. » Pour les autres, rien n’est perdu. Libre à chacune de développer son storytelling.
PARCOURS CLIENT
Qui n’a pas déjà pris pitié de ces skieurs qui, une fois garés, parcourent un long chemin jusqu’à la billetterie puis jusqu’aux remontées dans une démarche hésitante, robotisée, skis qui se désolidarisent sur l’épaule ? L’aspect logistique peut en décourager plus d’un, en particulier les débutants. « Aux Etats-Unis, une étude révèle que plus de 80% des skieurs débutants trouvent leur première tentative mauvaise et ne reviennent pas. Mon expérience la plus cool ? Skier à Dubaï, où je suis arrivé dans ma tenue de tous les jours. Je n’ai pas eu à trimbaler le matériel ; on m’a tout fourni », lâche l’expert suisse Laurent Vanat, dont le rapport international annuel sur le tourisme de neige et de montagne est toujours un événement très attendu. Pour lui, l’amélioration du parcours client passe par le fait de lui faciliter la vie, d’éviter les services atomisés.
Bachledka, en Slovaquie, mise sur un parcours à la cime des arbres accessible en remontée été comme hiver.
« Attention au greenwashing ! »
LAURENT VANAT, CONSULTANT
Certaines stations d’Amérique du Nord ou de Chine réunissent tous les services au même endroit, au sein d’immenses malls au pied des pistes. On y trouve parking, billetterie, école de ski, restaurants, magasins de sport, et départs de remontées mécaniques. « En France, on a peu de stations intégrées, elles ont d’ailleurs été désintégrées dans les années 80. Certaines stations gérées par Labellemontagne sont peut-être plus proches de ce modèle », observe Laurent Vanat. Evidemment, il est plus simple de partir d’une page blanche, comme ces stations récentes construites ex-nihilo en Chine, en Azerbaïdjan et même en Turquie. Pour ces deux derniers pays, bien équipés, il s’agit désormais d’attirer des clients... On ne peut pas tout avoir ! Même s’il est inconcevable de faire table rase du passé, il est tout de même possible d’opérer quelques améliorations, certes coûteuses. « Lorsque l’on reconstruit des remontées mécaniques, on peut très bien concevoir un grand bâtiment qui abrite un maximum de services », imagine M. Vanat. Faciliter, centraliser. « C’est le problème de la DSP en France, restrictive pour les exploitants qui ne peuvent pas contrôler tout ce qu’ils aimeraient », résume l’expert suisse. La gouvernance, encore elle.
PARTENARIAT AVEC LES PETITES STATIONS
En France comme à l’étranger, des stations ferment. « C’est triste, car ce sont de petits sites qui meurent, tenus en régie par la collectivité, qui attiraient des débutants ou des gens ayant peu de moyens. Ce sont des stades de neige qui élèvent une nouvelle clientèle », considère Kaline Osaki. Le groupe Vail Resorts possède parmi les plus grosses stations des Etats-Unis. « Depuis quelque temps, le géant américain acquiert des stations plus petites, souvent à proximité de bassins urbains pour se diversifier, gagner en identité et se positionner vers l’été. Les clients de ces petites stations se tourneront ensuite vers les plus grosses. » Ce principe a été dernièrement adopté par Les 2 Alpes, qui a signé un partenariat avec la petite station familiale du Col de Porte. Il s’agit d’apprendre à skier dans la petite station pour ensuite migrer vers la grande. Comment se traduit cet échange de bon procédé ? Les 2 Alpes s’engagent sur un don de matériel et un accompagnement technique tandis que le Col de Porte promeut Les 2 Alpes. « En France, les stations collaborent peu entre elles, déplore Kaline Osaki. Ça pose problème l’été, lorsque les gens bougent beaucoup. Chacune communique sur ses propres offres. La Suisse et l’Autriche raisonnent en logique territoriale, comme entre Mürren, Wengen ou Grindenwald. »
DR
En plus de s’acquitter du forfait d’accès au téléphérique, un supplément est nécessaire pour monter au sommet de cette éolienne, à Grouse Mountain, au Canada.
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
La transition énergétique, les pays y sont plus ou moins sensibles. « Ceux qui s’y penchent sérieusement et prennent des initiatives intéressantes sont les pays matures du ski : la France, l’Autriche, la Suisse, les Etats-Unis, le Canada, la Scandinavie. Moins les pays émergents du ski comme l’Asie centrale, la Chine, la Russie ou le Japon », cite Kaline Osaki. Si DSF vise la neutralité carbone en 2037, en Finlande, Pyhä et Ruka sont parmi les premières à l’avoir déjà atteinte. Les expérimentations fleurissent sur les domaines pour réduire leur consommation énergétique voire la produire. « Attention au greenwashing ! », alerte Laurent Vanat pour qui les efforts doivent se concentrer sur les dameuses, et surtout, sur le transport. « En France, il faut être convaincu pour se rendre en station autrement qu’en voiture », ironise l’expert. « Les Japonais, même s’ils n’ont pas cette arrièrepensée de préserver l’environnement, viennent en transport en commun. Les bagages sont envoyés en amont par la Poste, le transport est peu cher et le territoire bien maillé », avoue Mme Osaki. En Suède, l’exploitant Skistar a investi dans la création d’un aéroport local à côté de Sälen, la plus grosse station. Même cas de figure en Suisse, dans l’Aletsch Arena. Pour se rendre dans la station interdite aux voitures de Fiescheralp, il faut passer par le hub de transports publics de Fiesch, qui combine gare de train, terminal de bus et télécabine, co-financé par l’opérateur. Laurent Vanat tempère cet engouement. « En Suisse, 16 des 20 plus grandes stations sont connectées au train. Malgré tout, nous n’avons pas une grande population qui vient en