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Shirel vit en Israël depuis 1996. A l’heure à laquelle nous l’interviewons, elle est confinée chez elle, comme les gens du monde entier, en compagnie de son mari et de ses enfants. La situation est si compliquée mais elle est si positive ! Sa voix de velours et ses bonnes vibrations nous entraînent vers un monde si bien coloré que nous nous retrouvons passionnés par ses idées. Voici Shirel, une jeune femme extraordinaire qui sait parler de joie et d’amour. pas à l’aise. À ma demande, ma mère m’a inscrite au Talmud Thora où je prenais des cours avec des Bar Mitsva. Ayant vécu dans une famille très traditionaliste, j’ai commencé à dire à ma mère : « je ne mange plus de pain à Pessa’h, il faut changer les assiettes », alors ma famille a dû s’adapter à ces changements. Je me sentais juive d’âme mais on ne faisait pas Shabbat. Je me suis mise à porter des robes longues. Mes parents sentaient que je devais passer par des extrêmes. À Jérusalem, j’ai passé un an dans une Yechiva à étudier avec des personnes extraordinaires comme Rav Zuckerman, Rav Ben Ichaï, Rav Aviner avec qui j’ai appris énormément pendant ma conversion. Après, je suis revenue à un juste milieu mais je reste en perpétuelle évolution dans ma religion.
F.J. : « Cultiver son énergie positive semble être le grand challenge de notre époque mais aussi une de tes grandes qualités. Alors quel est ton secret ? »
J
Shirel : « e pense que cela fait partie de mon éducation. Le mérite revient surtout à mes parents. Tous deux très différents ; avec une mère américaine et un père aux origines algéroise et de tunisienne, j’ai appris « naïvement » à trouver le bon dans chaque chose et à apprécier le moment présent. Aujourd’hui, comme tous les artistes, j’ai souvent tendance à tout idéaliser et à vouloir vivre dans les meilleurs scénarios. Mais j’y crois… et cela arrive. Je pense sincèrement que c’est comme ça que ça marche !
« Je reste en perpétuelle évolution »
", la « Grâce à la "emouna vie est bien plus belle ! »
ovlac
Cela peut paraître enfantin pour des gens sarcastiques mais je reste persuadée que, pour ceux qui ont la conviction, le bien attire les bonnes choses. Cela ne veut pas dire que l’on ne passe pas par des épreuves… Lors d’une épreuve, je plonge à l’intérieur. Je suis très sensible, ce qui explique mon inspiration dans la musique. Lorsqu’on est dans le noir, on attend avec certitude le moment où la lumière va arriver. Grâce à cette "emouna", la vie est bien plus belle ! »
J
F.J. : « Pourquoi as-tu décidé d’être juive ? L’étais-tu déjà ? Ta maman le savait-elle ou l’a-telle appris en même temps que toi ? Parle-nous de ce que t’a avoué ta grand-mère avant de partir. »
ovlac
J
Shirel : « e ne savais pas que j’étais juive jusqu’à ce que ma grand-mère me le dise. Avant d’avoir 12 ans, j’allais à l’église américaine tous les dimanches. D’ailleurs, je ne m’y sentais
F.J. : « Toi qui vis le confinement en Israël, parle-nous de l’atmosphère qui y règne. Comment vis-tu ce moment unique ? »
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Shirel : « e sors 1 fois par jour pour faire mes courses, avec mon masque et mes gants. Depuis que nous sommes en confinement, nombreux sont ceux qui disent que quand tout cela sera terminé, tout recommencera comme avant… j’associe cela à une sorte de mimétisme. Je pense que c’est faux ! Cela n’est pas le chemin que j’ai choisi. La parole est tellement créatrice ! Pour ma part, je ne vais plus jamais revivre ce que j’ai vécu auparavant. Grâce à ce moment unique, je n’oublierai jamais la chance que j’ai de pouvoir descendre dans la rue, d’apprécier chaque chose à sa juste valeur, comme un cadeau. C’est vrai que nous sommes dans l’incertitude, que nous sommes tous inquiets de notre situation financière future… Mais pensons à toutes ces choses que l’on peut faire maintenant. »
ovlac
e v Shirel i s u l c x e terview En toute complicité