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La C
n a n n o B e n i l é C
EXPATRIÉE DEPUIS 7 ANS
e 5 Août 2013, Vol AF66 à Ldestination de LAX – aéroport,
Visa E2, ça sonne bien non ? Au départ, nous étions juste venus « en éclaireur » visiter la Californie, comme si l’on venait pour voir si la vie était possible sur Mars. Facile de juger dans un hôtel luxueux avec vue panoramique sur Rodéo Drive – « Rodéo Docteur », dit le GPS français. À bord d’une voiture rouge déferlante, on se pavane sous le soleil doré du Triangle d’or et dans les rues vintage aux palmiers à jupon. On s’arrête juste pour dévorer des assiettes de pancakes géantes, des burgers XXL, ou d’autres spécialités américaines. Mais où sont les coulisses ? Dans quel coin se trouve « la réalité » s’il vous plaît ? Peut-être dans une des rues, un peu plus loin…
bordeaux du plus grand Deli de Beverly Hills, assis en face d’Adam Sandler. Au menu ; pancakes, hashbrown, omelet with cheddar cheese onions & herbs, american coffee, bagel with cream cheese & orange juice, c’est la base ! Avec ça, on pourrait tenir pendant toute une pandémie !
« Retour à la réalité »
vous le rappellent sans cesse, en restant persuadés que vous ne mangez que des escargots tous les jours… alors que vous n’en connaissez même pas le goût !
héri, il nous faudrait unevoiture,enfin "C deux, peut-être trois… Quelle école
pour les enfants ? Quelle assurance santé ? Quel appart ? Quel supermarché ? Quel resto ? Quelle vie ?»
Quelques minutes avant l’atterrissage, notre avion survole un paysage terrestre au quadrillage parfait, reflet d’un pays organisé. L’excitation qui nous gagne, nous aidera sûrement à tenir quelques heures sans dormir avant de devoir fermer les yeux – celui qui tient jusqu’à plus de neuf heures du soir a gagné… le droit de dormir. Oh que oui ! Avec 9 heures de décalage horaire, comptons une semaine de récup. minimum! Une fois résidents, c’est souvent l’excuse Retour à la réalité : café expresso de votre famille pour ne pas venir à la réception de l’hôtel et toasts vous voir « aux States ». grillés, beurre et confiture. Ne l’oublions pas, nous sommes « from France ! » « Paris », e lendemain matin cinq heures du « La Côte d’azur », « merci mat, plus sommeil, envie de sauter beaucoup », « bonjour », « I love french people du lit, une faim de loup, une » - et c’est toujours énergie débordante. dans ce même ordre On ne se lasse pas que les américains de retourner prendre un « Brunch Lunch Punch » sur la sont fiers de vous montrer qu’ils connaissent... Oui, la France reste banquette en cuir le pays de la « Good Food », ils
L
Ce qui nous avait tant bouleversés, ce n’était pas le changement, même si nous avions dû tout reconstruire de A à Z, mais plutôt le manque de la famille. Au début, c’est comme un air nouveau, puis… le coup de blues. Et puis ça repart ! On trouve que tout est bien fait. La conduite en voiture, c’est très carré, pas le droit à l’erreur. Le best-of, c’est le virage à gauche ! Dès que le feu passe à l’orange, feu ! C’est ton tour, tourne à fond et engage-toi ! Sinon tu restes bloqué au milieu, et c’est 400 dollars d’amende. Et oui ! Ici, on s’engage, même si le virage est serré ! Je me souviens…lors de notre premier Chabbat chez des amis expatriés depuis 15 ans, ils nous demandent : « Dans quel business avez-vous donc choisi de perdre 1 million de dollars ? » Aujourd’hui, plongés dans un monde surréaliste, et pourtant bel et bien réel, nos priorités ont changées. Cette existence, que nous menons, confinée dans un espace clos nous renvoie au plus profond de nos vraies vies. Le plus important est de s’en sortir, on se satisfait de l’essentiel dans une vie où « être riche » n’a plus le même sens. Mais j’ai une petite question : quand seronsnous délivrés ?
ême Ici, on s’engage, m si le virage est serré !
« From France »
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