



FUGUES est un magazine
LGBTQ+ qui paraît depuis 1984. Disponible gratuitement dans plus de 250 lieux partenaires*, vous pouvez aussi vous le faire livrer chez vous!
FAITES UN DON UNE FOIS OU CHAQUE MOIS
https://jesoutiens.fugues.com
OU ABONNEZ-VOUS!
De base : 80$
De soutien : 100$
https://jesoutiens.fugues.com /abonnement-a-fugues/
10 éditions régulières de FUGUES
Février, Mars, Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, Octobre, Novembre
1 édition doubles de FUGUES Décembre/Janvier
Afin de contrôler nos coûts de production, nous opérons en télé-travail. Merci de nous contacter par courriel ou par téléphone.
GROUPE HOM
Une entreprise québécoise 100% LGBTQ+
GROUPE HOM 3091-2703 Qc Inc 1674 Cartier, Montréal H2K 4E2
POUR NOUS REJOINDRE 514-499-9994
ÉDITEURS
Yves LAFONTAINE
Marc LANDREVILLE Éric PERRIER
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Yves LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
DIRECTEUR ARTISTIQUE Éric PERRIER eperrier@fugues.com
DIRECTEUR DES VENTES, RESPONSABLE DE LA FACTURATION
Réal LEFEBVRE real@fugues.com
DIRECTEURS DE COMPTES
Marc LANDREVILLE mlandreville@fugues.com
Réal LEFEBVRE real@fugues.com
Alain LEMIEUX (Annonces classées) pa@fugues.com
GRAPHISTE EN CHEF ET INTÉGRATION DE CONTENUS WEB
Éric PERRIER eperrier@fugues.com
RÉDACTEUR EN CHEF
Yves LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
André C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
GESTIONNAIRE DE COMMUNAUTÉ, PHOTOS ET VIDÉOS
Andréa ROBERT LEZAK andrea@fugues.com
CORRECTION/RÉVISION
Julie PAQUIN
Photographe : Alexis GR Modèles : Jean-Philippe DION Montage graphique : Éric PERRIER Suivez-nous sur fugues.com x.com/fuguesmagazine youtube.com/c/FuguesMag
FACEBOOK ET INSTAGRAM NOUS BLOQUENT! ABONNEZ-VOUS DIRECTEMENT AU FUGUES consulter la page «groupe» les amis de Fugues instagram.com/fugues.mag @fugues.mag | #fuguesmag
Disponible en version magazine virtuel ISSUU.com | pressreader.com | biblimags.ca | fugues.com
On reboise... une édition de FUGUES à la fois Avec notre imprimeur SOLISCO, nous sommes maintenant partenaire de PrintReleaf, un système de certification et une plate-forme pour le reboisement mondial automatisé. PrintReleaf mesure la consommation de papier que l’on fait annuellement, calcule combien d'arbres ont été récoltés pour produire cette consommation de papier, puis l’empreinte papier est compensé par un reboisement comparable.
ONT COLLABORÉ À CETTE ÉDITION
Denis-Daniel BOULLÉ
denisdanielster@gmail.com
Julie VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com
Philippe GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
Benoît MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
Robert GAREAU robertgareauastrologue@gmail.com
Samuel LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
Ainsi que Chantal CYR, Logan CARTIER, Nicolas VANDAL,Olivier DE MAISONNEUVE, Serge FISETTE, Steven ROSS, Ruby PRATKA, Charles GAGNÉ, Caroline LAVIGNE et Patrick BRUNETTE
PHOTOGRAPHES
Pascal FOREST et Andréa ROBERT LEZAK AVIS LÉGAUX
Toute reproduction, adaptation ou traduction est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs et ne sont pas nécessairement les opinions du magazine. Fugues n’est pas responsable des manuscrits, visuels, dossiers électroniques et photos qui lui sont soumis. Le matériel non sollicité envoyé demeure la propriété de Fugues. La parution du nom ou de la photographie d’un individu dans cette publication n’implique nullement une définition de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. L’exactitude de toute information fournie dans les annonces relèvent de la responsabilité des annonceurs. L’éditeur se réserve le droit de publier ou non tout matériel fourni par les annonceurs et/ou auteurs. La version imprimée et les versions numériques de FUGUES rejoignent plus de 330 000 personnes chaque mois (167 000 lecteurs pour la version imprimée et plus de 160 000, pour la version numérique). Dorénavant, le tirage imprimé de Fugues variera (selon les mois) entre 24 000 et 27 000 exemplaires (le magazine est disponible dans plus de 265 lieux de distribution au Québec).
DÉPÔT LÉGAL ISSN 0831-1625
Bibliothèque nationale du Canada, Bibliothèque nationale du Québec et Archives gaies du Québec.
FRÉQUENCE DE PARUTION
FUGUES est publié 11 fois par année : 10 numéros mensuels réguliers (de février à novembre, inclusivement), 1 édition double (Décembre / Janvier).
ABONNEMENT
On peut recevoir des FUGUES par la poste en s’y abonnant pour un an: 80$/an pour les résidants canadiens. États-Unis: 180$ US/an.
Paiements par mandat ou par carte de crédit uniquement, à GROUPE HOM.
Des versions numériques sont téléchargeables gratuitement via fugues.com
AFFILIATIONS
Fugues est membre de la Chambre de commerce LGBT du Québec et de l'Association québécoise des éditeurs de magazines (AQEM).
DATES DE TOMBÉES DES PROCHAINES ÉDITIONS
MARS 2025
TOMBÉES
Tombée rédactionnelle : 11 février 2025
Réservation publicitaire : 14 février 2025
Matériel publicitaire : 17 février 2025
Sortie : 26 février 2025
AVRIL 2025
TOMBÉES
Tombée rédactionnelle : 11 mars 2025
Réservation publicitaire : 14 mars 2025
Matériel publicitaire : 17 mars 2025
Sortie : 26 mars 2025
MAI 2025
TOMBÉES
Tombée rédactionnelle : 10 avril 2025
Réservation publicitaire : 13 avril 2025
Matériel publicitaire : 17 avril 2025
Sortie : 22 avril 2025
Les communiqués doivent parvenir à la rédaction au plus tard le lundi précédant la tombée de l'édition.
NOUS RECONNAISSONS L’APPUI FINANCIER DU GOUVERNEMENT DU CANADA
PETITES ANNONCES
ALAIN LEMIEUX
514-499-9994 #3 | pa@fugues.com
Trousse média www.fugues.com/info
Vous pouvez contacter un de nos directeurs de comptes publicitaires dont vous trouverez les coordonnées sur le lien https://www.fugues.com/contactez-nous/ ou contacter publicite@fugues.com ou redaction@fugues.com
Vous pouvez également obtenir des infos détaillées concernant les dates de tombées, les tarifs et le profil des lecteurs en visitant le www.fugues.com/info
JULIE ET ANNE-GAËLLE
PAGE 42
« À l’aube de célébrer leur 18e anniversaire de relation, Julie y va d’un conseil simple : « Tout passe, faut laisser aller, ce sont des cycles, certains sont plus harmonieux que d’autres... »
PAGE 24
« Lorsque le premier album est arrivé, les gens m’appelaient « monsieurrrr » et me parlaient en poésie. Je me suis fait prendre par le personnage que je projetais publiquement...»
février 2025 | no 486
08 Par ici ma sortie / Denis-Daniel Boullé
10 Au-delà du cliché / Samuel Larochelle
12 Porte Voix / Nicolas Vandal
14 Où sont les lesbiennes / Julie Vaillancourt
18 Place au Village / André C. Passiour
34 Newsmaker / Richard Burnett
112 Horoscope / Robert Gareau
20 Les bons (et moins bons) coups de Justin Trudeau sur les dossiers LGBTQ+
22 Entrevue Jean-Philippe Dion
24 Entrevue Pierre Lapointe
28 Entrevue Rita Baga
30 Entrevue Passion Poire
32 Entrevue Sam Cyr
36 Entrevue Francis Choinière
38 La chimie de l’amour
40 Intermezzo
42 Julie et Anne-Gaëlle
43 Célébrez votre Union, quelle qu’elle soit en toute légalité !
44 Les créations florales de Mtl Flower Co.
45 Huître au carré, pour éblouir vos convives avec élégance
46 Flamme en rose
47 Pour un mariage réussi : l’Ambroisie et l’Espace
48 Claude Chalifoux et Yvon Lafrance, un 50e anniversaire
CONSOMMATION
50 Alcools
52 Au volant
54 Gym sablon
56 Un colloque pour contrer les discours haineux dans les établissements scolaires
58 La 100e émission de L’heure où l’arc-en-ciel se lève !
59 Décès de Yvon Pépin
60 HÉROS | Peter Flinsch
61 HÉROS | Gerard X Reyes
62 Décès de Serge Fisette
63 « Tannés de parler à visages couverts », des créateurs queers africains s’assument
64 Groupes lgbtq+
66 Équipe MontréaL
67 Radio-Canada veut vous entendre
74 Gran Muthu Rainbow à Cayo Guillermo
76 Cinq activités à découvrir en couple cet hiver à Mont-Tremblant
80 Cinq partys pour danser et oublier l’hiver en février
82 Au Prospero : Sur tes traces
84 Montréal/Nouvelles Musiques
86 0004ngel : le quotidien d’un danseur nu
86 ¡Némangerie mâchée!
88 Hamlet, Prince du Danemark
92 Bobépine chante Céline ou presque
94 Une expo en hommage aux créatrices et créateurs des zines LGBTQ+
96 SÉRIES | Nouvelles saisons et quelques nouveautés LGBTQ au petit écran en 2025 !
97 SÉRIES | Squid Game (Le jeu du calmar), saison 2
99 SÉRIES | Cruel Intentions (Un pari cruel)
100 LIVRES | Nouveautés
104 Les lieux LGBTQ+
PETITES ANNONCES
68 Immobilier
69 Annonces classées
PHOTOS
108-110 Fugues y était
Magazine LGBTQ+ de société, culturel et communautaire, FUGUES est le seul média québécois/ canadien francophone à suivre l’actualité gaie, lesbien, bisexuelle et transgenre d’ici et d’ailleurs. Sa diffusion multiplateforme à la fois imprimée et virtuelle vous donne votre dose régulière d’actus LGBTQ+. Ilreposesurunepetiteéquipedepassionné-e-s ;)
Et toujours selon le communiqué qui reprend les mots de la directrice du GRIS-Montréal, Marie Houzeau : « L’inaction n’est plus une option. » Mais quelles sont alors les options qui s’offrent à nous ?
Sur le terrain, les organismes communautaires ne lâchent pas, mais leurs actions ne dépassent pas les missions qu’ils se sont données. Et avec la foi du charbonnier ou de la charbonnière (elle existe aussi), ils continuent à apporter et à diffuser les meilleures informations et les meilleures pratiques, un peu chacun dans leur coin. Certes, ils se réunissent sous la bannière du Conseil québécois LGBTQ, mais pas au point de parler d’une seule voix ou en tout cas, de façon collective et solidaire, pas au point d’oser exprimer leur inquiétude sur la place publique. Par crainte de jeter de l’huile sur le feu ? Par peur d’ouvrir les vannes et que les discours haineux se déferlent et nuisent encore plus ? Mais les vannes sont déjà ouvertes et il faudrait être sourd pour ne pas entendre tous ceux et toutes celles qui voudraient nous faire retourner au placard.
aussi incitent presque à la violence… Ce n’est pas notre mission, me rappelle-t-on, mais alors c’est la mission de qui ? À moins d’émettre un autre constat : que la fin du militantisme nous a fait perdre toute vigilance, nous a fait perdre cette capacité de réagir collectivement comme communauté aujourd’hui attaquée.
Et ce n’est pas du côté des gouvernements qu’il faut chercher de l’aide, surtout si, pour des raisons stratégiques et financières, on ose leur demander de prendre des positions plus fermes et d’être plus vocaux pour défendre les valeurs auxquelles ils souscrivent.
Le GRIS-Montréal a publié les résultats d’une étude qui révèle, selon le communiqué de presse, « une hausse préoccupante de l’inconfort des jeunes face à la diversité sexuelle et de genre ». Mais quelle réponse apporter pour contrer ce « malaise » qui aurait doublé, selon les données, depuis 2017 ?
Disons-le tout de suite : ce n’est pas une hausse préoccupante, mais une hausse inquiétante, compte tenu du contexte dans lequel nous nous trouvons actuellement, avec la montée des discours réactionnaires que tiennent aussi bien des individus que des groupes religieux ou encore des dirigeants politiques. Certes, comme le soulignent l’étude et plusieurs personnes convoquées par des médias pour la commenter, les médias sociaux seraient une fabuleuse caisse de résonance à ces discours homophobes et transphobes.
Inconfort, malaise, préoccupant, un registre sémantique bien trop doux, alors que depuis longtemps les drapeaux rouges sont levés.
Lors du symposium organisé par la Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres et SAVIE-LGBTQ, une des intervenantes relatait que dans sa région, des parents avaient manifesté contre la venue du GRIS dans une école. Elle a terminé sa présentation en précisant que son groupe n’avait pas dénoncé cette manifestation pour ne pas susciter encore plus de colère de la part des opposant.e.s. Une stratégie, celle de faire le gros dos, espérant que l’orage passe et fasse le moins de dégâts possible. De la même façon, quelqu’un que je ne peux nommer me disait que la majorité de la population en avait assez que l’on mette de l’avant les problématiques LGBTQ, en somme que l’on parlait trop de nous. La stratégie du silence, encore une fois, pour ne pas attirer les foudres. Pour se faire oublier peut-être ? Pour s’excuser d’exister ?
Quelles options prendre alors pour contrer et s’opposer à cette déferlante médiatique homophobe, transphobe, masculiniste (bien que je préfère le terme antiféministe) quand on se contente de cultiver son petit jardin sans en sortir? Et encore, un « masculiniste » n’est pas un cheikh ou un imam en visite au Canada pour prêcher des règles religieuses qui sont cent fois pires que celles énoncées par ces masculinistes. Curieusement, personne n’ose dénoncer l’entrée au pays de tels personnages qui sèment non seulement la haine, mais
Les données de l’étude du GRIS n’ont suscité qu’une réaction de la part du ministre de l’Éducation du Québec, qui a déclaré qu’il allait « prendre le temps » d’analyser l’étude, selon Le Devoir du 16 janvier dernier. Sur la même page du site du quotidien, la ministre responsable du Bureau de lutte contre l’homophobie et la transphobie, Martine Biron, s’est dite préoccupée par la montée de l’intolérance dans les écoles du Québec. Elle a ajouté qu’il y avait encore du travail à faire et que le discours haineux n’a pas sa place au Québec. On aurait aimé des commentaires qui les engagent un peu plus et laissent entendre — on peut toujours rêver — que des mesures plus fermes seraient envisagées pour contrer le ressac auquel nous assistons.
On sait que le gouvernement du Québec tient à ménager la chèvre et le chou et qu’il ne veut pas déplaire à une partie de son électorat conservateur, voire réactionnaire, tout comme à l’autre partie, plus progressiste. Même si la chèvre est en train de dévorer le chou aujourd’hui.
Devrons-nous nous contenter de constats et regarder la situation se dégrader et simplement s’en désoler ? Devrons-nous nous contenter de regarder le train passer sans monter ? Laisserons-nous certains organismes tirer seuls la sonnette d’alarme et défendre nos intérêts dans l’indifférence ? Ou peut-être choisirons-nous de repenser collectivement nos stratégies pour continuer à être des réformateurs et des réformatrices sur le plan social et surtout des citoyen.ne.s engagé.e.s pour la défense de nos valeurs ? L’inaction n’est plus une option. 6
La nouvelle est tombée le 7 janvier 2025 : Meta met fin à son programme de vérification des faits aux ÉtatsUnis. La décision fut annoncée peu avant l’investiture de Donald Trump, alors que plusieurs élus républicains et Elon Musk affirment que la vérification des faits est une censure contre les voix conservatrices. En d’autres mots : ils se plaignent que leurs mensonges soient contredits publiquement.
Désormais, les nouvelles règles entourant les propos haineux permettent aux adeptes de Facebook et d’Instagram de décrire les LGBTQ+ comme des personnes souffrant de maladie mentale. Voici ce que dit Meta : « Nous autorisons les allégations de maladie mentale ou d’anormalité lorsqu’elles sont fondées sur le genre ou l’orientation sexuelle, compte tenu du discours politique et religieux sur la transidentité et l’homosexualité et de l’utilisation courante et non sérieuse de mots tels que “bizarre”. »
Ce revirement n’est pas une exception. Au cours des derniers mois, plusieurs militant.e.s de droite ont mené une campagne afin que les grandes entreprises jettent aux poubelles leurs politiques d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). Depuis quelques années, ces mesures ont (entre autres) ouvert la porte à des formations sur les enjeux des minorités et à une plus grande diversité dans la composition des conseils d’administration, des rôles de pouvoir et des employé.e.s. Sous pression, plusieurs géants y ont mis fin : Walmart, Molson Coors, Ford, Harley-Davidson, Lowe’s et bien d’autres.
De grandes entreprises abandonnent leurs politiques d’équité, de diversité et d’inclusion. Les États-Unis élisent un ogre qui mange des minorités pour déjeuner. Le Canada s’apprête à porter sa pâle copie au pouvoir. Meta (Facebook, Instagram) cesse la vérification des faits et ouvre la porte à la désinformation. En ce début d’année, je me demande si les hétéros sont en train de tourner le dos aux communautés LGBTQ+.
Lorsque Walmart, qui emploie 1,6 million de personnes chez nos voisins du sud, a annoncé la nouvelle en novembre dernier, le commentateur politique Robby Starbuck a publié ceci sur X : « C’est la plus grande victoire à ce jour pour notre mouvement visant à mettre fin au wokisme dans l’Amérique des entreprises », comme le rapportait La Presse. Eh oui, encore ce fameux wokisme. Un terme si souvent détourné de son véritable sens par la droite que même des partisan.e.s de la gauche en ont peur. Sans oublier quelques queers qui s’expriment ouvertement contre un concept voué à l’éveil envers les inégalités sociales. Quelle ironie quand même !
L’automne dernier, la population américaine a non seulement réélu un violeur, un menteur et un intimidateur, qui s’amuse ces jours-ci à évoquer son
samuel_larochelle@hotmail.com
plan pour annexer le Canada, mais elle l’a fait en sachant à quel point il est dangereux pour les droits humains. Grâce à ses nominations de juges à la Cour suprême, la protection du droit à l’avortement a été renversée.
Les républicains comme lui s’attaquent inlassablement aux personnes trans et non binaires, en plus d’empêcher le partage d’informations de base sur les orientations sexuelles et les identités de genre dans plusieurs États. Il a suffi que Trump affirme qu’il allait s’attaquer à l’inflation pour qu’il obtienne une majorité de votes, même si plusieurs de ses politiques mettent en danger des millions de personnes.
Évidemment, l’anxiété quotidienne reliée aux finances personnelles est indéniable. Mais le président américain n’a aucune crédibilité dans le domaine. Il est criblé de dettes. Il ne comprend pas les bases de l’économie. Il n’a pas le pouvoir de régler l’inflation. Plusieurs de ses idées peuvent même l’empirer. Pourtant, il a fallu qu’un ignoble personnage comme lui prétende que l’inflation aux États-Unis était la faute de Joe Biden , alors que le phénomène touche la planète entière, pour que les gens votent pour lui. Peu importe les horreurs qu’il ajoutera à son palmarès.
Tout cela m’amène à douter de la loyauté de nos allié.e.s chez les hétéros… même au Canada ! En effet, combien d’électeurices se préparent à voter pour Pierre Poilièvre, un politicien qui a passé les derniers mois à répéter que tout était de la faute des Libéraux, qu’il fallait amincir le gouvernement, couper plusieurs programmes sociaux et abolir CBC-Radio-Canada ? Par ailleurs, je ne serais pas surpris s’il laissait ses député.e.s déposer des projets de loi qui pourraient détruire plusieurs vies LGBTQ+.
On me répondra que les mentalités canadiennes sont ouvertes et que nos allié.e.s sont solides. Je répliquerai qu’iels sont souvent égoïstes, inconscient.e.s des effets de leurs décisions et d’une ignorance ahurissante. Tant que j’aurai à expliquer pour la septième fois — aux mêmes hétéros — la définition du mot queer, le concept de non-binarité, l’utilité des toilettes neutres et les besoins des trans, je vais douter. 6
Je pousse doucement la porte de chez moi, encore habité par l’excitation de la soirée. L’air frais de la nuit effleure mon corps, emportant une partie du parfum de ce bel inconnu, mais il reste suspendu à mon col. Je sens encore la pression de ses mains sur ma nuque, le goût salé de sa salive sur mes lèvres, la chaleur de son souffle contre ma mâchoire. Ses doigts parcourant mon dos avec une lenteur presque calculée, comme s’il voulait mémoriser chaque courbe. C’était intense, brut, presque animal.
Je me déshabille et file sous la douche, laissant l’eau effacer les traces visibles de cette rencontre fugace, mais pas ce qu’elle a éveillé en moi. Quelques minutes plus tard, je me glisse dans le lit, la chaleur de ma peau se mêlant à celle de mon partenaire. Il dort paisiblement, insouciant de ce qui vient de se passer, ou peut-être en devine-t-il les contours. Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a ni trahison ni culpabilité, seulement une confiance inébranlable et une connexion sincère.
Et pourtant, ce choix dérange. Il brise les repères, défie les normes établies et bouscule les attentes. On le juge sans chercher à comprendre, car il remet en question ce que beaucoup considèrent comme une vérité immuable sur l’amour. On attend d’un couple qu’il se loge dans un seul corps, qu’il se limite à une seule histoire. Ceux qui dérogent à cette trajectoire sont souvent perçus avec suspicion,
comme s’ils étaient dans l’erreur. Il y a des regards qui jugent, des questions implicites, des commentaires de travers.
« Mais pourquoi ? », me demande-t-on parfois, avec insistance, comme si la monogamie était la seule voie légitime. « Si tu as besoin d’aller voir ailleurs, c’est que tu ne l’aimes pas assez », comme si le désir envers un autre annulait celui qu’on ressent pour son partenaire. Ces phrases, entendues mille fois, résonnent comme des mantras d’une société qui confond fidélité sexuelle et profondeur des sentiments.
Si on prend un instant pour y réfléchir, la monogamie, telle qu’on nous la présente, n’est rien de plus qu’une construction sociale. Une idée imposée comme une évidence, transmise de génération en génération, sans véritable remise en question. Qui a décrété que c’était la seule manière d’aimer ? L’histoire, avec ses nombreux exemples de relations partagées, ouvertes ou plurielles, nous montre une autre réalité : celle d’une diversité d’expressions, qui précède largement cette idée figée.
Il me semble que la fidélité, dans sa forme la plus pure, devrait avant tout s’appuyer sur l’engagement émotionnel et la confiance, bien plus que sur les actes sexuels. C’est là que réside l’essence de notre relation : une promesse de toujours revenir l’un vers l’autre, malgré les explorations vécues ailleurs. Cet engagement, nous seuls avons le pouvoir de le définir, selon nos propres règles. Alors pour quelle raison cette vision paraît-elle, aux yeux de tant, si étrange, voire provocante, alors qu’elle repose sur des principes de consentement, de respect et de transparence ?
Sans doute parce que l’idée que notre partenaire puisse tourner son désir vers un autre individu, vivre une intimité ailleurs, ébranle profondément notre égo. C’est la peur d’être remplacé, effacé, éclipsé. Ce vertige d’imaginer qu’un autre pourrait éveiller en lui des sensations que nous n’arrivons pas à lui offrir, nous confronte à une réalité troublante : notre propre fragilité. Une crainte que beaucoup choisissent d’éviter, car elle met en lumière ce qui, au fond, nous rend humains.
Dans notre relation, ce qui la définit avant tout, c’est une entente solide : celle d’honorer nos instincts et nos fantasmes sans entrave ni culpabilité. Cela signifie les
vivre pleinement, les voir se concrétiser et les exprimer dans un respect mutuel. C’est une liberté partagée, une opportunité de mieux se comprendre, forgée dans une communication sincère, parfois difficile, toujours essentielle. Elle ne fragmente pas notre complicité ; au contraire, elle la renforce. Cela nous permet également de nous reconnecter à nous-mêmes, d’accepter nos besoins sans les condamner.
Ces instants éphémères me rappellent pourquoi, parmi tous les corps que je pourrais toucher, c’est lui que je choisis de retrouver chaque soir depuis presque 10 ans. Son sourire, qui m’a séduit dès notre premier échange. Son esprit vif, sa capacité à me défier intellectuellement et ce calme qu’il dégage même dans les tempêtes. Et puis, il y a ses fesses d’ancien gymnaste, parfaites dans leur forme et leur fermeté, qui m’attirent comme un aimant.
Je n’écris pas cela pour faire la morale ni pour convaincre quiconque de suivre cette voie. Je ne prétends pas que le modèle monogame soit moins valable, au contraire. Chaque relation trouve son épanouissement, qu’elle soit exclusive, polyamoureuse ou ouverte, et cela mérite d’être respecté. Ce que je remets en question, c’est cette croyance selon laquelle la fidélité sexuelle serait le seul indicateur d’un amour sincère. C’est là que le bât blesse. Ce dogme est réducteur et surtout déconnecté de la réalité de nombreux couples.
Ce soir, allongé dans mon lit, je repense à tout ce que nous vivons ensemble. Chaque geste, chaque souffle devient une promesse silencieuse, une danse infinie entre désir et confiance. La dynamique que nous partageons échappe aux carcans traditionnels, et pourtant notre lien reste tout aussi authentique. Il n’est ni moins profond, ni moins vrai. Il est simplement… différent.
Au fond, l’amour n’a pas un seul visage. Il se manifeste de mille façons, autant qu’il y a d’individus, de vécus et de besoins. L’essentiel est d’être fidèle à soi-même, d’embrasser pleinement ce qui nous fait vibrer, ce qui nous épanouit. Si cela signifie bousculer les conventions, alors tant mieux. 6
Aimer peut faire mal. Si cette phrase apparaît comme une contradiction, elle est pourtant bien réelle. Je sais, le sujet est plutôt lourd pour l’édition de la Saint-Valentin. Je me devais de faire honneur à mon cynisme habituel du 14 février.
Combien d’entre vous ont eu des relations passionnées suivies de grands moments de désespoirs, de détachement ou d’indifférence ? De grands bonheurs, un amour fou, et puis, plus rien. De grands moments d’extase, qui font ensuite place à la monotonie et parfois même à la colère. Une grande colère vis-à-vis d’une personne qu’on aime. C’est possible, malheureusement. Cette colère peut venir de plusieurs endroits ; faire face à un sentiment d’impuissance, une perte de contrôle, une façon d’extérioriser sa peine, sa tristesse, pressentir le potentiel gâché d’une relation, d’un individu, etc. Au terme de ma première relation, j’éprouvais beaucoup de colère quelques mois, voire quelques années avant notre séparation. À un point où être dans la même pièce qu’elle me rendait tendue, frustrée, colérique… je n’étais plus moi-même. Je ne me reconnaissais plus. Au lieu de vivre dans l’ombre de moi-même, j’ai décidé de mettre un terme à ce que je ne pouvais accepter : la fin de notre relation. On change avec les années et parfois, malgré toute notre bonne volonté et notre amour, nos routes se divisent.
On dit que le temps arrange les choses. Il tempère les choses, certes, j’ai parfois ces moments de colère, quoique beaucoup moins intenses qu’à l’époque. Le secret est de pardonner, me dit-on, pour avoir le cœur plus léger. Pardonner à l’autre et à soi-même. Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas aisé. Avec les années, j’ai appliqué un certain laisser-aller, en me concentrant sur ce que je pouvais contrôler : mon bonheur.
Je n’ai jamais trouvé cela évident puisque, à mes yeux, mon bonheur dépend beaucoup des autres, ou plutôt de la relation que j’entretiens avec les autres personnes que j’aime et qui m’aiment, bref, les bonheurs que je retire de mes interactions sociales avec les autres. Perso, je ne pourrais pas m’épanouir en vivant seule dans une cabane isolée en forêt, j’ai besoin d’interactions sociales. Je crois que tout être humain est un être social et éprouve ce besoin à l’intérieur de lui, à un certain degré, même si certains font plus d’anxiété que d’autres ou sont moins sociables que d’autres. Dans mes relations amoureuses et amicales, j’ai toujours trouvé difficile de me positionner, de trouver mon bonheur, par rapport aux autres. Le fait est qu’on doit toujours définir et exprimer nos émotions, nos positions, nos étiquettes sociales. Quand j’ai fait mon coming out, j’ai tellement craint la réaction de mes proches. C’est comme si j’avais tout mis dans les mains des gens que j’aime pour décider de mon bonheur, comme si j’attendais leur consentement vis-à-vis de ma relation et de mon orientation sexuelle pour être heureuse. Heureusement, j’ai des bon.ne.s ami.e.s ouvert.e.s d’esprits.
Tout ça pour dire à quel point le regard des autres peut être important dans une relation, bien que cette relation ne se déroule pas nécessairement sous le regard des autres. Aimer, c’est avant tout un acte intime. Que ce soit votre amoureuse, votre amie ou vos parents, l’amour que vous portez à cette personne est différent, mais n’a certainement pas besoin d’être public pour être validé. Pas besoin d’identifier votre amoureuse sur Facebook, pour qu’elle sache que vous l’aimez vraiment. Pas besoin que votre voisin vous dise que vous formez un beau couple, pour réellement croire à votre couple. Il suffit de regarder au fond de vous le ressenti et, le plus humblement du monde, accepter de vivre vos émotions avec la personne pour qui vous ressentez ces émotions. Que faire quand ces émotions sont conflictuelles : vous haïssez la personne que vous aimez ? Vous aimez
la personne que vous haïssez ? Est-ce que vivre une relation amour-haine sainement est possible ?
Personnellement, je ne crois pas. Du moins, pas lorsque cette dualité est constante. Avoir le « cul pogné entre deux chaises » c’est non seulement inconfortable, mais irritant à la fin. Sans pardon, ou bilan ou travail important sur soi-même, la haine prend le dessus sur l’amour. Et nous avons malheureusement une myriade d’événements médiatisés de colère incontrôlée menant à des actes informés par la colère (et, bien sûr, transformés à divers niveaux, selon divers facteurs socioéconomiques, physiologiques, psychologiques, etc.). Prenez, par exemple, les féminicides. Il y en a eu 25 l’an dernier, seulement au Québec (1) ! Des femmes ont toutes été tuées aux mains des hommes. Souvent des hommes étant en relation d’amour et/ou d’amitié et/ou familiale avec le meurtrier.
Des hommes en colère contre leurs femmes, leurs filles, leurs mères… celles qu’ils « aiment » ou avec lesquelles ils entretiennent une relation « amour-haine ». La Coalition féministe contre la violence envers les femmes recense ces féminicides, en nous rappelant qu’il n’y a pas de « petits féminicides ». Malheureusement, il y a des actes horribles, comme ceux commis envers Gisèle Pelicot (2), qui nous rappellent que l’humanité est abjecte et que l’être aimé n’est pas toujours celui que l’on croit être… cela dit, Mme Pelicot, avec un courage sans borne, nous rappelle le plus beau des messages. Ici, la honte change de camp ! La tête haute, elle regarde ses agresseurs. La tête haute, elle ne laisse pas transparaître sa colère. La tête haute, elle affirme que son amour-propre, celui qu’elle porte à elle-même et à ses valeurs, peut tout changer et peut être plus fort que la violence et la haine des autres. Bravissimo ! 6
• Selon les fiches de la Coalition féministe contre la violence envers les femmes (CFVF), recensées du 1er janvier au 1er décembre 2024. https://www.coalitionfeministe.org/
• La justice française a condamné Dominique Pelicot à la peine maximale de 20 ans de réclusion et a déclaré coupable l’ensemble de ses 50 coaccusés de viol, ayant tous participé pendant plusieurs années à des viols collectifs sur Gisèle Pelicot, en présence de son mari.
Pour améliorer tous ces traitements et, éventuellement, réussir même à endiguer les nouvelles contaminations à travers la PrEP, il faut mener des recherches. Pour cette raison, la Clinique médicale l’Actuel lance un appel aux patients pour participer aux cohortes de recherches.
Ces études sont essentielles au développement de nouveaux médicaments et de traitements de prévention, comme la PrEP (médicaments avant une relation sexuelle) injectable bientôt disponible. Pour en savoir plus, nous avons rencontré Sam Kajjo, PhD, coordonnateur de recherche académique et clinique à la Clinique médicale l’Actuel. Sept personnes œuvrent sein de l’équipe de recherche académique et clinique. « C’est une équipe très dynamique, dédiée à la recherche», explique Sam Kajjo, qui en est le coordonnateur depuis six mois maintenant. «Pour moi, c’est une question d’aider les gens de ma communauté et qui souffrent en raison du VIH. Grandissant en Syrie, il n’était pas permis de vivre qui ont était, il fallait tout le temps cacher son orientation sexuelle. J’ai caché qui j’étais jusqu’à mon arrivée au Canada, il y a 12 ans, où j’ai finalement fait mon coming out. Ici, j’ai l’occasion de travailler avec une équipe superbe. C’est un honneur pour moi de côtoyer les Drs Réjean Thomas [président fondateur de la clinique] et Jason Szabo[directeur de recherche]. Ce sont des mentors pour moi. Ils ont tant d’expérience, d’expertise en médecine reliée au VIH-sida, mais aussi tout le côté social, humain et comment on peut mieux aider la communauté. J’apprends beaucoup avec eux.»
«Nous avons 12 recherches cliniques en cours et d’autres vont débuter au courant de 2025. Il suffit qu’un patient mentionne son intérêt à son médecin lors d’une rencontre de suivi. Tout est traité anonymement», explique Sam Kajjo qui, après des études en biologie et chimie, a fait son doctorat à l'université McGill sur le sujet de l’ARN «avec l'objectif de faire de la recherche et de pouvoir aider les gens de la communauté atteints du VIH». Certaines études en ce moment portent sur les traitements injectables. «Ces traitements à long terme sont destinés à procurer à la personne plus d’immunité et les rendre plus adhérents au traitement, poursuit Sam Kajjo. On recherche aussi des individus qui pratiquent le ‘’chemsex’’. Les injectables permettent une meilleure observance du traitement chez les patients qui oubliaient parfois de le prendre chaque jour.»
En parlant de «chemsex», l’étude «Cheers» veut particulièrement aider cette population. «Si des gens pratiquent le ‘’chemsex’’, c’est important de les impliquer dans cette étude-là pour leur faire connaître les services d’aide psychosociale», dit Sam Kajjo. On recherche 50 personnes pour cette enquête et déjà 15 se sont manifestées en un mois. «Québec Don de sang» est une étude à long terme, menée en collaboration avec l’Hôpital Sainte-Justine. Rappelons qu’en 2022, Héma-Québec, a levé l’interdiction aux hommes homosexuels et bisexuels de donner du sang. Cependant, il y a un hic : «Si quelqu’un est sur la PrEP, Héma-Québec peut supposer que cette personne est sexuellement active et potentiellement porteuse d’ITSS (infections transmissibles par le sexe et par le sang),» continue Sam Kajjo. «Ce n’est pas très clair dans les critères d’Héma-Québec, mais elle peut refuser un don d’un homme qui est sur la PrEP.» Avec cette étude, on veut démontrer que les hommes homosexuels ne sont pas plus porteurs d’ITSS que d’autres groupes de la population et, «qu'en fait, ils sont plus protégés que d’autres parce qu’ils sont sous la PrEP, justement et
suivis.» Actuellement, pour pouvoir donner du sang quand on est sur la PrEP, il faudrait arrêter le traitement et attendre une période de quatre mois. Et si cette PREP est un médicament injectable, il faut prévoir une période de 2 ans après la dernière injection. Mais quand une personne stoppe la PrEP, elle peut s’infecter et infecter les autres. « Héma-Québec a décidé de cette règle sans réellement faire d’études à ce sujet. Cette étude-là, réalisée avec l’Hôpital Sainte-Justine, va permettre de ramasser des données scientifiques. Jusqu’à présent, 300 personnes sont dans cette recherche à la Clinique, l’objectif est d’atteindre le nombre de 600», souligne Sam Kajjo. Les populations migrantes peuvent avoir accès à la PrEP via les études PSHARSAH (hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes) et NOVA qui seront effectuées en 2025. «Celle-ci vise à faire connaître la PrEP auprès des migrants HARSAH», rappelle Sam Kajjo. «Un migrant arrivant au Canada, surtout s’il a subi de la discrimination dans son pays d'origine, ne penserait peut-être pas à se protéger adéquatement et pourrait s’infecter. Des vidéos, où des migrants parlent de leurs expériences avec la PrEP et comment ils peuvent se protéger avec des médicaments, seront disponibles au cours de l’année .»
«Nous désirons atteindre de 200 à 300 patients. Nous avons lançé un appel aux autres cliniques qui ont une clientèle de migrants parmi leurs patients. Il ne s’agit pas que des patients de la Clinique l’Actuel, mais bien de rejoindre les migrants là où ils sont. Il en est de même pour plusieurs autres études, car cela peut faire bénéficier l’ensemble de la communauté LGBTQ+», plaide Sam Kajjo. D’autres recherches académiques portant sur les ITSS sont en cours ou seront menées en 2025. «L’objectif de toutes ces études est d’améliorer la qualité de vie des personnes séropositives, de réduire les transmissions, de réduire la stigmatisation liée au VIH afin que ces personnes puissent avoir une vie normale, être avec un conjoint qui sera protégé, également [puisque l’autre conjoint sera indétectable et donc intransmissible] ou alors que cet homme-là soit sur la PrEP et, encore là, sera protégé et protègera les autres», insiste Sam Kajjo. La base de données de la Clinique médicale l’Actuel est des plus importantes. Elle collige toutes données recueillies auprès des patients consentants, de manière anonyme, encore une fois, à ce que la clinique utilise ces données à des fins de recherche. On amasse ainsi des chiffres sur les différents aspects de l’intersectionnalité entre le VIH et d’autres maladies ou autres. «Par exemple, combien de personnes sont à la fois séropositives et vivent avec l’hépatite C, ou combien sont aussi diabétiques, ou encore sont cardiaques ou souffrent d’hypertension artérielle, ou utilisent des drogues, etc. Tout est colligé de manière anonyme, mais ce sont des données importantes qui permettent de faire avancer la science, les traitements, l’aide aux patients, etc.», poursuit ici le coordonnateur de la recherche. 6 ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Clinique médicale l’Actuel, 1001, boul. De Maisonneuve Est, Montréal, 11e étage, bureau 1130. T. 514-524-1001 ou cliniquelactuel.com
Cette année marque les 20 ans de la création de la SDC du Village, fondée à la hâte en 2005, soit quelques mois avant la tenue des Outgames de 2006, qui avaient attiré plusieurs milliers de sportifs LGBTQ+ vers la métropole. Durant dix jours, la rue Sainte-Catherine avait été fermée pour la première fois afin d’y installer des terrasses. Mais 2025, sera également le début des travaux de réfection des canalisations de la Ville. Cependant, cela n’empêchera pas la 19e piétonnisation, qui, rappelons-le, s’étend sur 1 km et accueille une quarantaine de terrasses sur l’artère. Par ailleurs, l’ancienne « Brigade du Village », qui a été transformée en « Allié·e·s du Village », poursuivra son activité de ramassage des déchets, d’entretien et de gestion des plantations. Bien entendu, des animations viendront dynamiser le secteur tout au long de la saison estivale.
Une piétonnisation régulière
« La 19e piétonnisation du Village devrait avoir une durée similaire à celle de l’an dernier, soit du long week-end de la Fête des Patriotes jusqu’à la longue fin de semaine de l’Action de grâce. Il s’agira donc d’une piétonnisation complète, puisque les travaux de la Ville ne commenceront qu’à l’automne, selon les informations dont on dispose actuellement », indique Gabrielle Rondy, directrice générale de la SDC. Grâce au soutien financier de la Ville de Montréal et de l’arrondissement de Ville-Marie, qui rendent possible la piétonnisation du Village, les plantations d’arbustes, de fleurs et de plantes diverses seront de retour pour embellir le parcours. Le grand ruban arc-en-ciel devrait être encore présent sur l’asphalte, offrant aux visiteurs une occasion de s’y faire photographier. « Le ruban a connu beaucoup de succès l’an passé, poursuit Gabrielle Rondy. Sera-t-il de la même taille, ou peut-être plus gros? Il est encore trop tôt pour le dire, mais on renouvelle l’expérience que bien des gens ont appréciée. Il y avait des personnes en quadriporteurs qui suivaient l’ondulation du ruban
tout le long de la rue Sainte-Catherine, et c’était beau à voir ! » Les « trouples », une collaboration avec le Stade olympique, soit des bancs imbriqués en triangle (3x3x3), seront également réinstallés. L’an dernier, ils étaient peints en rose. Garderont-ils cette même couleur en 2025 ? Pour l’instant, on ne le sait pas encore.
« Pour l’animation, nous allons miser sur les succès des dernières années. Peut-être organiser un événement majeur par mois en plus des animations régulières déambulatoires ? Nous verrons bien, on travaille là-dessus en ce moment. De plus, nous passons à la vitesse supérieure avec Fierté Montréal pour animer le Village. Bien sûr, nous accueillerons à nouveau les Journées communautaires, et la rue Atateken pourrait encore être fermée cette année pour y recevoir des groupes communautaires. On peut dire que nous entretenons une très bonne collaboration avec Fierté Montréal, et celle-ci se renforcera encore cet été. Maintenant, on espère que Dame Nature sera de la partie et que nous n’aurons pas un déluge comme l’année passée [NDLR la tempête Debby avait frappé le Québec et particulièrement la région de Montréal le vendredi de Fierté Montréal] », explique Gabrielle Rondy, qui en est à sa cinquième année à la SDC du Village.
Sécuriser les commerçants
Comme mentionné plus haut, on ne peut passer à côté du début des travaux qui débuteront cette année, selon le calendrier établi par la Ville de Montréal. Nous avons vu ce qui s’est passé sur les autres artères, notamment sur la rue Saint-Denis, dans le Quartier latin. Cela sera d’ailleurs LA priorité de Gilles Paquette, responsable du service aux membres.
« Nous voulons aider nos membres à traverser cette période difficile qui s’en vient, les rassurer et minimiser les impacts de tels travaux, souligne Gilles Paquette. Nous souhaitons les orienter vers les divers programmes de la Ville, notamment en vue d’aider les commerçants par des compensations financières, etc. Nous désirons les accompagner et être encore plus présents pour les commerçants. Par ailleurs, nous savons que le chantier
de réfection de la station Berri-UQAM débutera bientôt. Bien qu’il soit situé du côté nord, vers De Maisonneuve et la place Émilie-Gamelin, cela aura un certain impact sur la rue SainteCatherine. Il faudra donc surveiller cela de près et voir quelle sera la meilleure manière d’appuyer nos membres situés dans ce secteur en particulier. »
« Notre rôle est aussi d’étudier ce qui s’est fait ailleurs pour réduire au maximum les désagréments liés aux travaux, poursuit Gabrielle Rondy . On veut voir les meilleures pratiques employées par les autres SDC, comme celles mises en place sur la Plaza St-Hubert, entre autres. »
Éventuellement, nous devrions également voir poindre à l’horizon la démolition de l’ancien édifice du restaurant Da Giovanni, situé à l’angle de Saint-Hubert. « Normalement, cela ne devrait pas avoir d’impact sur la rue ni sur les commerçants », rassure Gilles Paquette. On devrait construire sur ce site une tour d’environ une quinzaine d’étages, faisant face à la place Émilie-Gamelin.
Améliorer la propreté dans le Village L’été dernier, la « Brigade du Village » s’est fait remarquer grâce à ses membres, qui ramassaient les déchets et qui ont donné beaucoup d’amour aux plantations. Cette initiative faisait partie du processus pour redonner de la fierté au Village. Offert uniquement durant l’été, ce projet pilote s’est métamorphosé en « les Allié·e·s du Village », et des duos se promènent désormais même l’hiver. « D’octobre à décembre, les Allié·e·s ont ramassé plus de 40 000 litres de détritus et plus d’une centaine de seringues en quelques semaines », dit Gabrielle Rondy. « On travaille à pérenniser ce projet-là, explique Émilie Cognard, adjointe à la direction générale. Le projet répond aux enjeux et besoins de propreté, et est bien accueilli par la population et les commerçants. La brigade est composée d’une femme trans, de personnes non-binaires, ainsi que d’hommes hétérosexuels en réinsertion sociale. Ces personnes habitent le Village et contribuent à lui redonner sa fierté, et les gens sont très satisfaits de cela. »
Pour l’instant, les Allié·e·s sont en opération depuis le 21 octobre 2024 jusqu’au 16 mai 2025 grâce au soutien financier de l’arrondissement de Ville-Marie. Pour la piétonnisation, cette dizaine de personnes sillonnera encore les rues Atateken et Sainte-Catherine durant la saison chaude. « Nous souhaitons obtenir du financement pour sécuriser le projet des Allié·e·s pour les trois prochaines années, souligne Gabrielle Rondy. Ils sont fiers de contribuer à améliorer le Village et les gens les reconnaissent maintenant. Ils font partie du paysage, plus que jamais ! »
Reconnaître l’apport des commerçants
Comme mentionné, cette SDC célèbrera ses 20 bougies en 2025. Cela vaut la peine de marquer cet important anniversaire. Et quoi de mieux qu’un événement avec des remises de prix, non ? « Cela fait longtemps qu’on y pense, mais cette année nous offrait l’occasion de le faire », confie Gabrielle Rondy avec enthousiasme. Pour réaliser ce projet, nous sommes allés chercher Eric Therrien Nadeau, le tout nouveau chargé de projet – Événements, communications et développement. Ce sympathique jeune homme aux yeux pétillants possède une vingtaine d’années d’expérience dans l’organisation des Prix Gémeaux ! Rien de moins ! « Nous avons collaboré avec Eric en 2024, lors de Fierté Montréal, et on l’a convaincu de venir rejoindre l’équipe de la SDC pour nous aider sur ce projet de reconnaissance », indique Gabrielle Rondy. « Ce sera ma priorité pour cette année que de mettre en valeur nos commerçants. Certains sont là depuis
des décennies, donc il nous faut organiser un événement leur rendant hommage, dit Éric Therrien Nadeau. Il s’agit de mettre sur pied une ‘’soirée reconnaissance’’ avec des prix pour les commerçants. On décidera des catégories au cours des prochains mois, mais, au moins, au veut commencer cette tradition pour les années à venir ! On entend souvent beaucoup de négatif sur le Village, ici on veut amener du positif, ramener un sentiment de fierté et reconnaître le travail accompli par ces gens-là. C’est un projet très, très excitant ! »
« Nous savons que le Village sera beau une fois que les travaux de réaménagement de la rue Sainte-Catherine seront achevés. On a hâte de ressentir une fierté collective à nouveau pour le Village. On réfléchit déjà à des projets pour mettre en valeur l’histoire du Village et les luttes des communautés 2SLGBTQIA+ dans l’espace public, une fois les travaux achevés. En attendant, 2025 sera une année de préparation aux travaux, de réflexion sur l’avenir et sur ce qui suivra […] », de conclure la directrice générale de la SDC, Gabrielle Rondy.
À surveiller prochainement : la participation d’une vingtaine d’établissements du Village à la 22e édition de la « Nuit Blanche », qui se tiendra le samedi 1er mars, en collaboration avec le festival Montréal en Lumière. Ces établissements (bars, bistros ou restaurants) pourront fermer leurs portes à 6h du matin pour l’occasion. « Lors du 31 décembre 2024, une vingtaine de commerces étaient également restés ouverts jusqu’à 6h et tout s’était bien déroulé, souligne Gilles Paquette. La vitalité nocturne du Village constitue un pôle important de développement pour nos commerçants, car cela attire de nombreuses personnes. Nous sommes très heureux de pouvoir collaborer avec le festival de la Nuit Blanche. » 6
De l’interdiction des thérapies de conversion à la levée de la période d’abstinence pour les homosexuels souhaitant faire un don de sang, le mandat de Justin Trudeau, qui se sera échelonné sur une décennie, a été marqué par des avancées pour les personnes LGBTQ+, qui étaient attendues depuis longtemps. Mais certains défis persistent, alors que des déceptions ont été partagées et que de nouveaux problèmes émergent.
« Les voies ensoleillées », avait promis Justin Trudeau lors de son élection comme premier ministre en 2015. Dans les années qui ont suivi, le député de Papineau a multiplié ses apparitions lors d’événements LGBTQ+, et plus particulièrement lors des marches de la Fierté de nombreuses villes.
« J’ai trouvé en Justin Trudeau un allié exemplaire. Par ses gestes concrets et ses paroles inspirantes, il a contribué à bâtir une société plus juste et égalitaire. Son leadership a nourri mon engagement personnel, ainsi que celui de nos communautés », souligne ainsi Patrick Desmarais, président de la Fondation Émergence, dans une publication partagée au début janvier.
« Tout au long de son mandat, il s’est distingué comme un allié remarquable des communautés 2SLGBTQIA+, renforçant la position du Canada comme chef de file mondial en matière de droits humains et d’inclusion », résume-t-il, rappelant au passage que le 23e premier ministre du Canada a gagné en 2016 le prix Laurent-McCutcheon de l’organisation,
« en reconnaissance de son engagement exceptionnel contre l’homophobie et la transphobie, ainsi que pour son soutien indéfectible envers nos communautés ».
De nombreuses mesures à son actif C’est sous Justin Trudeau que fut institué ce que l’on appelle aujourd’hui le Secrétariat 2ELGBTQI+ et que sera aussi lancé le premier Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ au Canada.
Le gouvernement Trudeau aura tenté de mettre fin à certains chapitres douloureux de l’histoire LGBTQ+ du pays. En 2017, le premier ministre au nom du gouvernement canadien s’excuse aux personnes ayant survécu à la Purge LGBT et aux groupes des communautés 2ELGBTQI+. En 2019, le Parlement met aussi fin aux infractions relatives à la pénétration anale, au vagabondage et aux maisons de débauche. Puis, en 2022, la Chambre des communes adopte à l’unanimité la loi interdisant les thérapies de conversion au Canada. Cette même année, Ottawa met aussi fin aux délais prévus spécifiquement pour les hommes ayant eu des relations homosexuelles en ce qui a trait au don de sang.
Des avancées ont aussi été faites concernant l’identité de genre. En 2017, l’identité de genre et l’expression de genre se voient désormais protégées en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne. Quelques années plus tard, le Canada est devenu le premier pays du monde à recenser sa population trans et non binaire.
Au pays comme sur le plan international, face à Danielle Smith ou à Giorgia Meloni , le premier ministre Justin Trudeau n’hésite pas à critiquer des mesures qu’il considère comme
étant anti-LGBTQ+. En outre, l’ère Trudeau aura aussi été marquée par une présence LGBTQ+ au sein du cabinet des ministres, avec la nomination du Franco-Albertain Randy Boissonnault, premier député ouvertement homosexuel de sa province, au poste de ministre du Tourisme, puis ministre de l’Emploi et des Langues officielles.
La Québécoise Pascale St-Onge a, quant à elle, été au poste de ministre des Sports, puis ministre du Patrimoine canadien. Cette dernière est devenue de ce fait la première femme ouvertement lesbienne à être ministre au fédéral. Elle est aussi devenue la première ministre ouvertement lesbienne à prendre un congé parental.
Ayant dirigé de nombreux ministères, dont celui du Travail, des Services aux Autochtones et des Ressources naturelles, le Terre-Neuvien Seamus O’Regan a aussi fait partie du cabinet le plus queer de l’histoire du pays.
La fin de la criminalisation du VIH, talon d’Achille Mais avec un bilan politique viennent presque inévitablement des critiques, ou, du moins, quelques défis et problèmes qui persistent. « Le gouvernement du Canada est conscient qu’il reste du travail à faire pour que chacun puisse être soi-même, de façon libre et authentique », a admis lui-même le gouvernement dans une déclaration datant de 2022.
En novembre dernier, le gouvernement du Canada a communiqué à la Coalition canadienne pour réformer la criminalisation du VIH (CCRCV) sa décision d’abandonner tout projet de réforme législative concernant la criminalisation du VIH. Une telle annonce a pourtant suivi
après des années de discussions avec Ottawa, qui avait d’ailleurs promis des mesures de réforme concrètes. « Le droit pénal actuel en ce qui a trait à la non-divulgation réprime trop durement les personnes vivant avec le VIH et le sida et les stigmatise, ce qui les décourage de se faire soigner et dépister », avait indiqué le premier ministre Justin Trudeau dans une déclaration partagée à la fin 2023.
La criminalisation du VIH décrit l’application injuste du droit pénal contre les personnes vivant avec le VIH sur la seule base de leur statut sérologique. Ceci comprend l’application de dispositions pénales spécifiques ou l’application du droit pénal général pour poursuivre des personnes vivant avec le VIH pour transmission involontaire du VIH, exposition perçue ou éventuelle au VIH et/ou non-divulgation du VIH par une personne qui connaît son statut.6
PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
Jean-Philippe Dion, le capitaine des paquebots de la télé québécoise
Jean-Philippe Dion en mène large dans le paysage culturel québécois. En plus de produire Star Académie et Sortez-moi d’ici, qui seront probablement les plus grands succès des prochains mois, son entreprise concocte LeTricheur,Chanteursmasqués et Sucrésalé. Par-dessus le marché, il a récemment adopté un enfant avec son amoureux. Incursion dans la tête d’un passionné.
Dansquelétatd’espritpenses-tuêtrequandStarAcadémievacommencer?
JEAN-PHILIPPE DION : J’espère être zen. J’ai travaillé très fort cet automne pour tomber en mode animateur cet hiver, et non producteur exécutif qui fait avancer ce gros bateau. Star Académie , c’est trois productions : En route vers Star Ac pendant une semaine, 48 quotidiennes et 12 variétés. Ce sont des équipes distinctes qu’il faut mener à bon port en même temps. À partir du 6 janvier, je vais me concentrer sur l’animation pour m’économiser. Cela dit, c’est sûr que je vais être excité. C’est certainement le plus gros projet que j’aurai animé et je crois être à la bonne place dans ma vie pour le faire.
En 2022, les académicien.ne.s Jules, Laurie et Mathieu sentaient une énorme liberté à exprimer leur queerness et affirmaient que l’équipe les soutenait. Conçois-tu volontairementunsafespace?
JEAN-PHILIPPE DION : Je suis gai moi-même, alors je serais mal placé comme producteur d’essayer de les retourner dans le garde-robe. Ces jeunes-là sont en mode d’éveil. Ils reçoivent des commentaires sur leurs performances et leur allure. Les gens les idolâtrent. J’aime mieux les préparer à être eux-mêmes qu’à vivre dans le mensonge en étant des personnages toute leur carrière. Moi, dès que je suis arrivé dans le métier et qu’on me demandait en entrevue ce que j’avais fait durant mes vacances, je disais que j’étais allé en voyage avec mon chum.
Lors de la sélection des jeunes, quels critères considérez-vous ?
JEAN-PHILIPPE DION : C’est toujours le talent qui prime. On ne va jamais choisir quelqu’un de moins fort en chant, parce qu’il a une grande personnalité, et je n’ai pas envie de sentir que les gens sont là parce qu’ils cochent des cases. Dans nos discussions de casting, il y a toujours quelqu’un qui va questionner la présence suffisante de la diversité ou de la représentation régionale, mais moi, je réponds que je ne voudrais pas être choisi parce que je suis né à Granby, parce que je suis noir ou parce que je suis gai, mais bien parce que je suis talentueux et que quelqu’un a vu quelque chose en moi. Imposer une diversité, c’est régresser. Cela dit, les différentes formes de diversité rentrent dans la personnalité. On veut des gens capables de bien s’exprimer et qui sont intéressants, mais aussi des gens avec des histoires de vie différentes.
La3esaisondeSortez-moid’iciarriveraenondesceprintemps.Pourquoitunel’animes plus?
JEAN-PHILIPPE DION : À cause de Star Académie. Les tournages de Sortez-moi d’ici ont pris fin en décembre. Je serais rentré de la vraie jungle, alors que j’étais déjà dans la « jungle » en produisant Star Académie. C’était impossible pour moi de faire les deux. Si j’étais mon propre agent, je me serais dit que je suis cave de ne plus animer le show numéro 1 des deux derniers hivers et qui m’a fait connaître d’un public plus jeune, mais je n’ai jamais pris mes décisions de carrière dans un but de construire quoi que ce soit. Je préfère choisir les défis ou les projets de cœur.
Pourquoiconfierl’animationàGuyJodoinetRosalieVaillancourt?
JEAN-PHILIPPE DION : Avec Alexandre Barrette et moi, c’était un peu les deux chocottes qui débarquent dans la jungle. On voulait changer le narratif autour de l’animation pour ne pas
reproduire la même chose. Rosalie a vécu l’expérience l’année dernière, alors on trouvait ça l’fun. Guy Jodoin est un animateur incroyable et ça faisait deux ans qu’il signifiait son ouverture à participer à Sortez-moi d’ici, mais ça n’avait jamais fonctionné en raison des dates de tournage. Comme ma boîte produit aussi Le Tricheur et qu’on savait qu’il tournait plus tard, on lui a proposé d’animer Sortez-moi d’ici.
Le recrutement des personnalités est-il différent depuis que les gens savent à quoi s’attendre?
JEAN-PHILIPPE DION : C’est plus facile. Cette année, le casting est impressionnant : on a beaucoup de gros noms. En majorité, les personnalités nous contactaient elles-mêmes pour vivre l’expérience. Dernièrement, j’ai reçu une vidéo de Claudine Desrochers, qui a participé à la deuxième saison : en faisant son bilan de 2024, elle m’expliquait que Sortez-moi d’ici aura été le plus grand pivot dans sa vie et qu’elle n’a jamais vécu quelque chose qui lui a apporté autant. Claudine s’ennuyait du petit écran. Cette année, elle a joué dans des séries, elle a collaboré à Sucré salé et elle a vécu ce qu’elle rêvait de revivre depuis longtemps. C’est un peu la même chose pour Nathalie Simard. Les artistes voient les effets positifs pour eux. Même si le public les regarde vivre des situations pas possibles, on les voit surtout surmonter leurs peurs et c’est bon pour tout le monde.
Pourquoitravailles-tuautant?
JEAN-PHILIPPE DION : J’aime vraiment beaucoup mon travail. Je collabore avec des artistes de plusieurs disciplines. Avec Productions Déferlantes, on a aussi produit La face cachée de la lune de Robert Lepage à Télé-Québec, on fait plein d’événements culturels et des documentaires sur des sujets de société. J’ai sorti deux livres de La vraie nature qui m’ont permis de collaborer avec des auteurs et des graphistes. J’ai la chance de m’impliquer dans plusieurs médiums. C’est ma vie professionnelle rêvée.
Commentconcilies-tutavieprofessionnelleavectaviedepapa?
JEAN-PHILIPPE DION : C’est très dur. Quand tu vois dans l’œil de ton enfant que tu n’es pas assez présent, ça chicote. La pause de La vraie nature n’a pas été prise seulement pour me concentrer sur Star Académie et éviter un doublon de moi comme animateur le dimanche, mais aussi parce que je voulais passer une partie de l’été au chalet avec mon gars et mon chum. J’ai pris trois semaines consécutives de vacances. Sa venue dans nos vies redéfinit la façon de voir la place de ma carrière, mais je suis comme je suis. Quand je plonge dans Star Académie, je me donne à 1500 % et c’est ma famille qui écope, mais j’ai la chance de bien gagner ma vie et de pouvoir les gâter avec un voyage au Costa Rica après Star Ac. Peut-être que pendant 12 semaines, cet hiver, il ne pourra pas aller skier avec son père, mais il va pouvoir voyager deux semaines avec nous.
Quelaétéleprocessusd’adoptiondevotrefils?
JEAN-PHILIPPE DION : On est d’abord devenu famille d’accueil, car une personne de notre entourage nous a expliqué qu’un enfant avait besoin d’une famille dans l’immédiat. On a levé la main. Après deux ans, on avait le droit d’entrer dans le processus d’adoption. Au départ, on voulait surtout l’aider, lui offrir un lieu stable, une maison, un toit et de l’amour. Finalement, on s’est attaché à lui. Alex va avoir 15 ans. On a eu des discussions avec lui pour savoir s’il voulait vivre ici et qu’on l’adopte. C’est l’avantage d’avoir un enfant de cet âge-là. Tous les trois, on a décidé d’aller de l’avant. On est donc devenus officiellement papas. 6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | STAR ACADÉMIE, sur TVA et TVA+ dès maintenant.
SORTEZ-MOI D'CI, au printemps sur TVA et TVA+.
Jean-Philippe Dion (@jphilippedion)
En plus d’être prof de musique à StarAcadémie cet hiver, Pierre Lapointe lance 10chansonsdémodées pourceuxquiontlecœurabîmé, titre d’un album aussi vulnérable qu’époustouflant qui nous habitera encore longtemps.
Tuesapparudanslepaysagemusicalenempruntantdescodesàla vieillechansonfrançaise,maisj’ail’impressionquetuterenouvelles constamment.
PIERRE LAPOINTE : J’ai toujours voulu faire évoluer la chanson. Punkt était un exercice où on faisait tout exploser. Sentiments humains, c’était plus glam rock. Dans La forêt des mal-aimés, j’explorais jusqu’à quel point je pouvais être pop, avec des sons électros qu’on entendait peu dans ce temps-là et des trucs ringards dans lesquels je pigeais allègrement. Ça faisait de moi un chanteur très post-moderne. Je mélangeais plein de vieilles affaires pour faire du nouveau.
Qu’enest-ildetonnouvelalbum?
PIERRE LAPOINTE : Je l’ai écrit sans m’en rendre compte. Durant la pandémie, je me suis enfermé pendant une semaine, sans chum et sans amis. J’écrivais presque jour et nuit sans savoir quelle heure il était. Puisque j’avais déjà le matériel pour enregistrer l’album Chansons hivernales, j’écrivais pour passer le temps et pour offrir les chansons à des artistes qui chantent mieux que moi. Je me suis inspiré de Brel, Aznavour, Michel Legrand, Nina Simone, David Bowie
Un jour, à Paris, alors que je passais du temps avec Julien Clerc, Carla Bruni et Mélissa Lavaux, j’ai réalisé qu’ils aimaient mon travail, parce que je fais de la musique française plus que les Français osent en faire désormais. J’ai ensuite dit à mon gérant que je ne donnerais pas mes chansons qui dorment et que j’allais faire un album de chanson française à l’ancienne.
Qu’ont-ellesdedémodé,ces10chansons?
PIERRE LAPOINTE : Leur facture. Le fait de construire des textes de façon aussi rigoureuse et d’arriver avec une structure composée de couplets, ponts et refrain, c’est rétro, quand on compare avec le hiphop qui occupe les premières places des palmarès. Mais déjà, être démodé, c’est quoi en ce moment ? Sur les réseaux sociaux, le vintage est vraiment à la mode et les images de toutes les époques se mélangent. L’idée de courants me semble de moins en moins vraie. J’ai toujours dit que le meilleur moyen de ne pas être démodé était de ne pas être à la mode.
Tuparlesdetesidolesdéjàmortesetdelavolontédelesimiter.Qui as-tutentéd’imiter?
PIERRE LAPOINTE : Les Dadas et Jean Cocteau. Au fond, tout le monde essaie de correspondre à une image et d’en jeter plus à la gueule des gens. Mon métier, ce n’est que ça. Avant mes débuts, je marchais en
jogging sur Mont-Royal, je vivais dans un petit 4 et demi et je travaillais, six mois avant, comme concierge dans un foyer de personnes âgées. Lorsque le premier album est arrivé, les gens m’appelaient « monsieurrrr » et me parlaient en poésie. Je me suis fait prendre par le personnage que je projetais publiquement.
Commentest-ilné?
PIERRE LAPOINTE : Quand j’étudiais en théâtre à Saint-Hyacinthe, on a fait l’exercice du neutre pour savoir ce qu’on dégage sans effort et tout le monde disait que je pourrais jouer un prince, alors qu’on venait de faire plein de jokes de cul et que j’étais habillé en jogging. Plus tard, quand je suis arrivé sur scène pour chanter la première fois, j’étais si stressé que j’ai décidé de m’habiller avec un habit sixties trop serré, je suis arrivé pieds nus et je n’ai rien dit. Les gens ont compris que j’étais sûr de moi et que je faisais de la scène depuis des décennies, alors qu’à l’intérieur, je me décomposais. Quand est venu le temps de promouvoir le premier album, je suis resté dans cette veine-là.
Enécoutant«Commelespigeonsd’argile»,jenepeuxm’empêcher decomparercettevulnérabilitétrèsclaireauxmétaphores,parfois abstraites,parfoisdirectes,detesdébuts. PIERRE LAPOINTE : Aujourd’hui, je peux me révéler, mais je ne le fais pas toujours. Quand j’ai parlé de la maladie de ma mère dans La Semaine, on m’a demandé des photos d’elle, mais j’ai refusé. Je reste pudique. On n’a jamais vu mon chum ni ma maison. Cela dit, à mes débuts, j’avais un univers émotif anormalement riche qui nécessitait beaucoup de gestion. Ça avait besoin de sortir, mais je n’avais pas le recul pour parler de mon vécu assez rough. J’ai donc décidé de faire comme un peintre qui travaille la matière, avant de commencer à illustrer des choses : je pensais que si je touchais les gens en restant abstrait dans mon écriture, j’allais un jour les faire brailler en utilisant des images précises. J’ai travaillé comme ça pour les premiers albums, le temps de vivre ma vie et de devenir un vrai adulte.
Qu’est-cequit’afaitfranchircetteétape?
PIERRE LAPOINTE : Ma dépression à 26 ans quand je vivais mon plus gros peak, La forêt des mal-aimés. Je n’étais plus capable de marcher, je m’endormais et je me réveillais en pleurant. C’était atroce. Peu à peu, ça m’a aidé à devenir un peu plus adulte. Vers 37 ans, j’ai commencé à me sentir bien. C’est pour ça que je suis capable d’écrire des chansons aussi vulnérables et que je joue avec la création sans la sacraliser. Je suis dans une dynamique de jeu.
Àquelpointest-cevertigineuxdesavoirquelesgensvoientceque tuasdanslecœur?
PIERRE LAPOINTE : J’ai toujours parlé de moi. Dans Le lion imberbe , je parlais de quelqu’un qui n’est pas bien nulle part. Tel un seul homme,
c’est le fondement de ma personne : l’enfant de 5 ans qui réalise qu’il va mourir et qu’il est inutile. Ça m’a libéré de l’écrire, car pour la première fois, j’avais réussi à faire du beau avec ce sentiment qui m’habitait depuis toujours et qui me suit encore.
Tuaffirmesaussiqu’ilyaunmythedelasincéritéautourdespersonnalitéspubliques.
PIERRE LAPOINTE : On a souvent l’impression que les gens sont vrais parce qu’ils montrent leur appartement. Moi, j’ai quand même fait la chanson Quelques gouttes de sang où je dis à la personne qui m’a laissé qu’elle n’a pas le droit parce qu’on ne laisse pas quelqu’un comme moi (comme un enfant qui dit : « Je vaux plus cher que tout le monde »), que je me branle tous les soirs en pensant à lui et qu’il m’appartient encore pendant ce temps-là. Ça, c’est de l’intimité. Je reste très pudique sur des détails futiles, mais quand vient le temps de parler d’émotions, je n’ai aucune pudeur.
Lamaladiedetamèregénère-t-elleuneurgencededirecertaineschosesencréation?
PIERRE LAPOINTE : J’ai toujours senti cette urgence, mais maintenant, je vis concrètement la peine d’une perte de quelqu’un qui m’est cher, une perte de contrôle et le deuil d’une forme de relation que je n’aurai jamais avec elle. Je suis très proche de mes parents, mais notre relation ne ressemble en rien à ce que j’aurais voulu. Même chose pour eux, je pense. N’empêche, cette urgence de vivre, je l’ai depuis que je suis enfant. Elle est en phase avec mes moyens aujourd’hui. Quand j’ai eu la nouvelle, j’animais le Premier Gala de l’ADISQ et j’avais une migraine qui a duré deux jours et demi. Mon manager m’a dit que j’étais peutêtre en choc post-traumatique : je venais de placer ma mère dans un foyer. Il m’a suggéré d’arrêter un peu.
L’as-tuécouté?
PIERRE LAPOINTE : J’ai appelé ma comptable pour savoir si je pouvais arrêter de travailler durant un an. Je me suis mis à créer sans pression et à voyager. J’arrivais parfois à la maison le vendredi et j’annonçais que je partais mardi à Paris ou à Londres pour me ressourcer. J’ignorais si l’argent que je dilapidais allait revenir, mais tant pis. Je ne suis pas millionnaire, mais j’avais besoin de me reposer et de faire la paix avec les événements. J’ai aussi reconnecté avec le dessin dans cette période-là, alors que ma mère rêvait de devenir artiste visuelle : quand elle a commencé à disparaître, j’ai pris le relais en me donnant le droit d’y aller.
L’albumcontientuneconversationaveclamortetunechansondanslaquelleturéfléchis àcequ’iladvientdespetitsetgrandsmomentsquinouscomposent.Quelesttonrapport aveclamort?
PIERRE LAPOINTE : Enfant, j’étais suicidaire. J’avais beaucoup de difficulté à l’école. Le jour où j’ai réalisé que je n’étais pas stupide, mais que je ne cadrais pas dans cette boîte-là, j’ai dit à mes parents : « Préparez-vous, il n’y a plus rien pour m’arrêter. » Quand mon prof de français-théâtre en secondaire 4 m’a vu jouer, il m’a gardé après un cours pour savoir ce que je voulais faire plus tard. J’ai dit que j’envisageais peut-être de jouer. Il a proposé de me coacher pour les auditions dans les écoles. Je suis entré à Saint-Hyacinthe. Une autre prof m’invitait à aller au musée avec elle. Une chance que j’ai eu ces gens-là.
Enquoitamusiqueconnecte-t-elledavantageaveclesgensquiontlecœurabîmé?
PIERRE LAPOINTE : Tout le monde a le cœur abîmé. On a tous une blessure et des rêves inassouvis. On se fait tous un petit personnage socialement acceptable pour se donner confiance, mais on est tous à la même place. Par contre, quelqu’un qui ne fait pas d’introspection, qui n’est pas intéressé à voir un psy et qui pense que les autres ont toujours tort ne sera pas interpellé par mes chansons. À la blague, je dis que c’est quasiment un album de croissance personnelle pour apprendre à être bien. Pourtant, c’est ce que je fais depuis le début.6 SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | L'album 10 chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abîmé est disponible depuis le 24 janvier 2025. Pierre Lapointe est professeur à STAR ACADÉMIE, sur TVA et TVA+ dès maintenant. https://pierrelapointe.com
Vous pensiez que Rita Baga ne pouvait pas être plus occupée que durant les années suivant sa participation à Canada’sDragRace ? Eh bien, sachez que la récente finaliste de Chanteursmasqués lancera en février son premier album Flash (28 février) et une tournée de chansons nostalgiques, Spraynet (26 février), en plus de saupoudrer de la poudre de queerness à Zénith et de lancer un produit piquant inattendu.
Qu’attendais-tupourplacerlechantaucœurdetacarrière?
RITA BAGA : Plus jeune, je rêvais d’être chanteur et non drag queen, mais la vie en a décidé autrement. À Big Brother Célébrités, je chantais souvent avec Maxime Landry et les autres participant.e.s ne comprenaient pas pourquoi on ne savait pas que je chante. Je n’aimais pas mêler la drag et le chant. Dans ma tête, ça n’avait pas de sens. Puis, durant la tournée Créature, il y avait un bloc dans lequel je chantais deux chansons et le public en redemandait.
Lepremieralbumafaillisortirplustôt,non?
RITA BAGA : Après Big Brother, Maxime m’a proposé de le coproduire si je voulais en faire un. Il y a trois ans, j’ai enregistré des chansons qui ne sont jamais sorties, car elles ne me ressemblaient pas. Aussi, j’ai tellement travaillé depuis 2020 que ça n’avait pas de sens de lancer un album. En 2024, tout s’est aligné. J’ai trouvé ma gang en musique. Je me suis longtemps sentie comme une bibite dans le paysage culturel. Quand j’allais faire des shows d’humour, je percevais un aspect compétitif entre humoristes qui m’attirait moins. Les drags, c’est ma communauté, mais je ne fais plus vraiment de spectacles dans les lieux où elles travaillent traditionnellement, donc j’en vois moins. Je me sens sur mon X avec les artistes de la musique.
DansFlash,tuparlesdesaisirl’instant.Àquelpointceviragedulipsyncverslachanson est-ilvertigineux?
RITA BAGA : On a tout misé sur cet album et sur la tournée. Ce sont nos économies. C’est sûr qu’il y a un calcul, mais on ressent le risque à tous les jours. Il faut que ça marche. De temps en temps, on s’essaie devant public et les commentaires nous mettent en confiance. Les ventes de billets vont super bien. On n’a même pas lancé la grosse campagne promo et ça regarde déjà bien. On vit un petit relâchement de stress. C’est pour ça que Flash est la chanson-titre de l’album. Ça décrit bien mon processus depuis deux ans : « C’est ça que je veux faire, alors pourquoi on le fait pas ? Qu’est-ce qui nous freine ? Vas-y, personne d’autre va y aller à ta place ! »
Dans«C’esttoi»,tudisquelorsquelesintimidateursvontoserêtreeux-mêmes,aulieu deconsidérerlesmarginauxcommeleproblème,toutiramieux.Crois-tuàcegenrede prisedeconscience?
RITA BAGA : Oui, car je la vois depuis des années. Des gens qui me disent que je les ai convertis, qu’ils n’aimaient pas les drag queens, mais que moi, c’est pas pareil. Parfois, ce n’est pas parce que tu n’es pas en paix avec toi-même, mais c’est plus par peur de l’inconnu. Même si ça semble utopique que tout le monde va vivre et laisser vivre, j’y crois. On met souvent l’accent sur les intimidateurs, mais en général, les drags vont bien et elles ont de belles opportunités. Il y a beaucoup de gens à nos spectacles. On occupe de l’espace médiatique. On en voit plus qu’une maintenant. Il y a de l’espoir.
Tamusiqueettesparolessontpositives.Àquelpointétait-ceundésirconscientd’inspirer lesgens?
RITA BAGA : Je voulais faire un album sur des thèmes qui touchent nos communautés en restant dans le positif. Je suis une personne optimiste. C’est toi est plus dans ta face que d’autres chansons comme « En marche », où on se rappelle pourquoi il y a le mouvement des fiertés. Même si les paroles sont par moments plus lourdes, je voulais un effet d’entraînement dans la musique pour ne pas être dans le sermon, mais dans la solidarité et la lumière.
Comment as-tu choisi l’univers musical de queer pop et de disco-pop qui rappelle lesannées1980?
RITA BAGA : Dans le spectacle Créature, on revisitait la musique des années 1940 à 2020 et les blocs que j’aimais le plus faire étaient ceux des années 1980 et du chant live, ce qui a conduit au spectacle Spraynet qui s’en vient. C’est long de trouver son propre son. Je voulais un côté nostalgique en restant dans la queer pop surtout en français, car il y en a peu dans la musique commerciale.
Àquoiressembleratatournée?
RITA BAGA : C’est surtout un show souvenir. Les trois quarts des chansons viennent des années 1980 et du début des années 1990, en majorité en français. Ce sont des chansons cultes de la musique québécoise, canadienne et internationale. On passe de Martine St-Clair à Whitney Houston . Et j’ajoute cinq chansons de mon album. Je suis entourée de cinq musiciens extraordinaires. Ça sonne vraiment bien ! Comme on a gagné un Olivier pour la conception visuelle dans Créatures, on a mis la barre encore plus haute. Mon stage est impressionnant ! Les musiciens sont sur différents étages. Visuellement, ce sera très divertissant. Je risque de me changer une ou deux fois durant le spectacle, parce que je me respecte ! Vocalement, ce ne sont que des grosses chansons. Je suis rendue une sainte-femme. Je ne consomme plus rien, je ne vapote même plus. Je suis en train de me refaire une santé vocale.
Commentvas-tuprofiterdelacarteblancheàZénith?
RITA BAGA : On ne sait pas encore combien de numéros on va faire, mais mon premier, j’en rêve depuis longtemps. Je voulais faire cette chanson à Chanteurs masqués, mais ils ont refusé, car la chanson n’était pas connue par tout le monde. Mes idées tournent autour de la queerness et des grandes alliées. Ça montre différentes facettes de qui je suis. Je veux commencer « créaturesque ». C’est un super terrain de jeu. Mais c’est super stressant, car les émissions de télé en direct, c’est mon pire cauchemar. Ça m’angoisse. C’est la seule chose qui déclenche une petite crisette. Mais la portion karaoké ne me stresse pas du tout. Je suis assez experte.
Enterminant,parle-nousdetonprojetaveclaPimenterie.
RITA BAGA : La compagnie nous a demandé si on avait un intérêt à faire une collaboration, car ils voulaient sortir une sauce rose à saveur de rose et de tahini. Quand ils ont fait une séance de remue-méninges pour trouver une personnalité qui irait bien avec leur projet, il paraît que mon nom est sorti rapidement. Finalement, c’est un bon fit, car j’adore les sauces épicées ; j’en mets pas mal partout. Ensuite, il fallait trouver le nom de la sauce. Dans leur liste, il y avait Flash. Mon album avait déjà ce nom. Alors, la sauce s’appelle Rose Flash. 6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | https://www.ritabaga.ca
Peut-être avez-vous vu Passion Poire sur Instagram ou au Festival Fierté Montréal. Ce qui demeure certain, c’est que l’artiste occupe une place de plus en plus remarquée, que ce soit sur scène, sur les réseaux sociaux, ou même à la télévision, offrant une pop rythmée, dansante et en français, que l’on peut découvrir sur son premier album, Pressiondespoires, sorti il y a quelques mois. Plus récemment, Passion Poire a repris à sa manière la chanson Comme ils disent de Charles Aznavour.
Commentdécrirais-tutamusique?Quellessonttesprincipalesinspirations?
PASSION POIRE : Je décrirais ma musique comme une pop dansante décomplexée queer, mais surtout introspective. Un peu dans le même genre que Stromae, dans le sens que les paroles sont deep, mais la musique est dansante. Dans mes autres inspirations, j’ai Daft Punk, Daði Freyr, Beyoncé — je pense que c’est la première inspiration ! —, Aya Nakamura, et Pierre Lapointe si on parle de la musique au Québec.
Sens-tuqu’ilmanquedelapopdansanteauQuébec?
PASSION POIRE : C’est sûr que je sens qu’il en manque. Au Québec, la pop qu’on fait, elle est plus douce, plus calme. Ça a sa place, certes, mais […] si on regarde ce qui se passe en France en ce moment, avec Vitaa et Maître Gims, ou en Belgique, avec Stromae et Angèle, il y a de la pop plus dansante, plus rafraîchissante, plus actuelle. Et quand je dis « actuelle », c’est très centré sur les États-Unis.
TuesalléauxauditionsdeQueltalent!auQuébec,etdeLaFranceaunincroyabletalenten France,sanspasserauxétapessuivantes.Commentas-tuvécucesexpériences?
PASSION POIRE : Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai filmé Quel talent ! puis, la soirée même, j’embarquais dans l’avion pour aller filmer La France a un incroyable talent. Donc, c’était vraiment intense comme expérience. C’était la première fois que j’allais en Europe. J’étais vraiment flabbergasté. C’était un mois de juillet très rempli ! On dirait que j’ai été plus bummed out au Québec, mais quand je suis arrivé en France et qu’ils m’ont dit que je ne passais pas à la prochaine étape, je me suis dit : « Ben, actually, je suis en France, je suis là pour l’expérience ». Au Québec, ça m’a fait un peu plus mal, mais, at the end of the day, honnêtement, je vois ça comme une expérience. Et ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts !
D’oùvientletitredel’album,Pressiondespoires?
PASSION POIRE : J’en parlais avec mon gérant et on trouvait pas de nom d’album. J’avais pas le goût que mon album ce soit genre « Passion Poire », parce qu’il y a quelque chose qui me cringe vraiment avec « la chanson Passion Poire de Passion Poire, sur l’album Passion Poire ». It’s giving full if myself, which I am, mais not that much !
Pression des poires vient d’un groupe d’amis qui date du cégep. Je trouvais ça tellement bon et drôle quand les gens se faisaient peer pressure, de dire « pression des poires » ouvertement. Parce que généralement c’est quelque chose qui se fait subtilement. Avec mon projet et avec le fait que j’ai de la FOMO [fear of missing out, NDLR] 24/7, mais que j’aime mieux rester chez moi, on dirait que tout s’alignait.
Tutedéfiniscommeétantnonbinaire.Sens-tuquelespersonnesnonbinairessontencore discriminéesauQuébec?
PASSION POIRE : Pas juste au Québec. J’ai pas l’impression que la non-binarité est acceptée dans la société en général. Il y a un genre d’incompréhension. Je me dis non binaire, parce que présentement je suis un peu plus en recherche identitaire, de genre surtout. J’ai toujours eu un struggle avec le genre. On dirait que le fait de dire « Je suis non binaire », ça me permet de ne plus méditer là-dessus. Il y a plusieurs formes, tout le monde le vit à sa façon. Mais les gens ont vraiment de la difficulté lorsqu’on en vient aux trans, lorsqu’on en vient aux personnes non binaires. Il y a de la discrimination plus chez les straights, mais il y en a dans la communauté [LGBTQ+], il y a de la discrimination un peu partout.
Je comprends que j’ai comme un rôle à jouer là-dedans, en tant que personne non binaire. C’est un rôle que c’est pas toujours l’fun à jouer : faire l’éducation des gens. Les gens parfois sont tellement pas mal intentionnés, mais at some point, on s’en fout si tes intentions sont bienveillantes ou pas. Si tu me demandes ce que j’ai entre les deux jambes, on a un problème. Peut-être qu’un jour ça va être accepté, mais on a encore beaucoup de travail à faire.
Tu travailles non seulement dans le milieu musical, mais aussi dans un organisme communautaire.Quefais-tuexactement?Qu’est-cequecetteexpériencet’apporte?
PASSION POIRE : C’est ma passion on the side. Ben, je dis on the side, je travaille quand même 40 heures par semaine… Je suis éducatrice dans un centre pour les enfants polyhandicapés. C’est un peu comme la job de préposé aux bénéficiaires : je donne des soins, je change des couches, je donne des médicaments… On top of that, on anime des activités. C’est un peu comme un camp de jour spécialisé, si on veut. C’est un répit.
En fait, les personnes polyhandicapées, même si elles sont incroyables, pour les parents qui vivent avec eux 24/7, ça peut rapidement être très lourd. Parfois les parents n’ont plus de vie privée, n’ont plus de vie, point. Leur vie devient leur enfant. On parle de déficience physique et intellectuelle ensemble. C’est des enfants qui sont en fauteuil roulant et qui ont certaines incapacités avec leur autonomie, allant de « personne qui parle, qui est verbomotrice » à « personne qui ne peut même pas s’alimenter ». Honnêtement, c’est les plus belles connexions que j’ai faites, autant avec les jeunes qu’avec mes collègues. J’adore vraiment mon travail.6 PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
INFOS | Passion Poire (@passionpoire) https://www.rosemarierecords.com/passion-poire-pression-des-poires
Donner le titre « Sam Cyr : décomplexé » à cet article aurait été trop cliché. Et pourtant, l’humoriste Sam Cyr, connu pour Toutlemonde s’haït — un balado qu’il coanime avec Marylène Gendron et qui explore les complexes de leur invité — semble réellement à l’aise dans ses projets et ses positions, lui qui discute bien souvent de ses questionnements dans son contenu. Le duo du balado sera dans les prochains mois sur scène pour présenter Séparésmaisensemble, où ils feront chacun 45 minutes de stand-up. Entrevue.
LeshommesLGBTQ+semblentoccuperunebonneproportiondeshommesinvitésàvotre balado.Ya-t-iluneraisonpourça?Pensez-vousqu’ilsontplusdechosesàpartager? Je pense que Marylène et moi, à la base, on a toujours eu un souci d’avoir des invités diversifiés. Mais, veut, veut pas, on est souvent plus stimulés par des discussions avec des femmes ou avec des personnes queers. On dirait que les dossiers nous intéressent plus avec ces personnes-là. Sans vouloir dire que les hommes hétéros n’ont pas de complexes — au contraire, ils en ont, et certains nous le prouvent en passant à notre podcast. Mais on a instinctivement une envie de mettre la lumière sur les complexes des personnes qui, à la base, peuvent être plus marginalisées. Moi, ça me fait toujours plaisir de pouvoir partager avec une personne de la communauté LGBT. C’est des discours qu’on entend moins, donc c’est sûr que pour moi c’est une ambition de faire porte-voix à ces discours-là.
D’ailleurs,iln’yapasdefinannoncéeaubalado,n’est-cepas?
On dirait qu’à chaque année on renouvelle notre vision de ce serait quand la fin. On dirait que, à chaque année, je vois la fin toujours de plus en plus loin. Le gros facteur qui fait en sorte que je ne sais plus c’est quand qu’on le finira, notre balado, c’est que le milieu et le médium du balado, il n’arrête pas d’évoluer. Les nouveaux balados, c’est genre des plateaux de télé. J’ai l’impression que le milieu du balado pourrait évoluer pour se modeler à mes objectifs de carrière d’année en année. J’ai l’impression que ça pourrait ne jamais arrêter, mais, je ne sais pas, peut-être qu’à un moment on va vouloir changer de sujet.
As-tu peur d’être trop associé à Marylène? De ne plus pouvoir te présenter comme humoristesanselle?J’imaginequevousvousenêtesparlé…
On en parle souvent un peu. C’est une crainte, mais une excitation aussi de voir ça va être quoi l’autre bord de ce projet-là. C’est l’fun travailler en équipe, mais je pense que, à la base, je suis un loup solitaire. Après ça, c’est sûr qu’on va toujours être associés, moi et Marylène. On ne va pas arrêter de travailler ensemble. Je pense qu’on va toujours avoir des projets en duo, mais que graduellement on va pouvoir aller explorer ce qu’il y a à aller chercher en solo.
Commenttedécrirais-tucommehumoriste?
Je me suis toujours décrit comme un petit chat grognon, mais inoffensif. Mais je ne sais plus si ça me correspond entièrement, parce que je me trouve de moins en moins grognon. Ça fait encore partie de ma personnalité, mais je me trouve plus enfantin. Je suis très bébé. Je suis le petit frère à la grande sœur qu’est Marylène, admettons. J’aurais espoir que, à travers les années, je pourrais devenir plus un adulte. Je ne trouve pas ça sexy d’être un petit chat petit frère. J’aurais l’ambition de grandir, et de devenir plus comme un tigre. Sur mon show de scène, je me demande tout le temps : « Ah, mais là, c’est-tu assez sérieux ? c’est-tu trop bébé ? y a-tu trop de jokes pipi-caca-pénis ? Est-ce que je devrais faire un effort pour avoir un discours qui fait plus réfléchir ? » Mais, à la base, mon témoignage en tant que jeune homme de région ayant vécu une homosexualité refoulée dans les années 2000, c’est encore un discours qui est pertinent, surtout dans l’offre humoristique qu’on a au Québec. On n’est vraiment pas beaucoup. Des fois, je me rends compte que, au Québec, le premier humoriste homosexuel, c’était Alex Perron ou Dany Turcotte. Il n’y en a pas eu des tonnes d’autres. Je suis au moins dans les 10 premiers, je pense.
Ya-t-ildeshumoristesoudespersonnalitésqueersquit’inspirent?
On dirait que je vais chercher mon inspiration de traits de personnalités plus que de me dire « Oh, cet humoriste-là, j’aime comment il écrit, je m’inspire de lui. » J’écoute beaucoup Drag Race — bien entendu — et j’aime beaucoup la carrière de Trixie Mattel. J’admire beaucoup la quantité de travail qu’elle accomplit, sa spontanéité. Je trouve qu’elle est vraiment forte pour improviser. En podcast, elle me fait beaucoup rire aussi. J’écoutais un extrait de son podcast et elle parlait de faire des auditions par vidéo. Elle disait qu’elle ne faisait pas plus que deux ou trois takes avant d’envoyer ça, et elle disait : « Don’t be precious with your shit ». Puis, moi, je suis vraiment le genre de personne qui est super precious with your shit. Je vais prendre comme une heure et demie à relire une publication avant de peser sur Send, et je veux que tout soit parfait… Dans des petits moments comme ça, on dirait que ça peut m’aider de m’inspirer de personnes qui sont assez différentes de moi et que je voudrais devenir, comme elle. 6 PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
INFOS | Sam Cyr (@samuelcyr) https://www.sametmarylene.com • https://www.koscene.ca/spectacle/sam-cyr/
Twenty years after the publication of his acclaimed short story collection Cities of Weather, Berlin-based author Matthew Fox returned to Montreal this past holiday season during a Canadian book signing tour for his new novel This Is It.
A multi-generational family drama, This Is It (Enfield & Wizenty) is a sweeping family epic intertwined with a love story whose main character Gio abandons his cancer-stricken boyfriend only to find himself in New York City during 9/11. This “novel-in-stories” explores shame, cowardice and redemption as Gio attempts to unravel a family mystery. Fox grew up in Windsor and Toronto, Ontario, before moving to Montreal where he came of age in the 1990s, graduated from Concordia University and was an editor at Maisonneuve magazine. Matthew and I recently sat down for a candid Q&A.
WhatcompelledyoutowriteThisIsIt?
MATTHEW FOX : My career has been in journalism and marketing but I’ve always considered myself a writer. If I don’t have a writing project on the go, life has no meaning, you know? I always wanted to be a fiction writer but when Cities of Weather came out I quickly learned you can’t live on the money you make as a Canadian fiction writer. So I’ve had these other careers, first in journalism and now in marketing. I do my writing on the weekends mostly.
I was compelled to write This Is it because I have a huge family, we have a lot of stories that we tell over and over again. There’s a lot of mythology about why we are the way we are, and just hearing all of those stories from different people, everybody has their own agenda. Everybody has their own way they remember it. To me, that has always been very compelling. So I wanted to write something that was structured that way.
Your“novel-in-stories”straddlestwodifferentgenres.
MATTHEW FOX : I imagined it like Russian dolls, when one story would go into another. That’s how I started. I thought the short-story structure built on my strengths, something I was already very good at. So it was always going to be like a novel-in-stories.
ThisIsItdealswithshameandcowardice.
MATTHEW FOX : the reason why I wanted to tackle those themes is because I always want to see whether or not I can create something compelling out of something unlikable.
MontrealisoneofthesettingsfromThisIsIt.
MATTHEW FOX : The book starts and ends in Montreal, a city that is a hugely important place to me. I lived there for 10 years, and I was just back visiting a few weeks ago, and it snowed, and I was completely transported back to what it’s like to live there. It was the first place I lived away from home. I moved there when I was 19. So for me, Montreal meant freedom. It meant coming out of the closet. It meant living the life that I wanted to and making my own decisions. When I was growing up my parents sent me to an all-French school, so I grew up speaking French at school and English at home, and I always wanted to live in a French environment. So I kind of swapped it when I moved to Montreal, where I lived in a French city but went to school in English.
Montrealwasawonderfulplacetoliveinthe1990s.
MATTHEW FOX : I have an unpublished novel titled He’s an Emergency entirely about Montreal in the 90s. Post-referendum Montreal. Maybe one day someone will want to publish it.
Montreal during that time was unbelievably cheap, had an unbelievably young rave scene. What a time to be alive!
YouworkedatMaisonneuvemagazineinMontrealasanassociate,fictionandonlineeditor from2003to2006beforeyoujoinedthestaffofTorontoLifemagazineasonlineeditor from2007to2014.Yourtimetherecoincidedwiththeendofanerainthemediabiz.
MATTHEW FOX : It was a crazy time, actually, because it was right before everything got digitized in a serious way, before everybody’s habits shifted online. It was a weird time to be going into media. I figured if I had started even a few years before, I would have had a completely different career. But because I did have that sort of base in digital expertise for media brands, it ended out delivering me a career in content marketing, which is not really as glamorous, but it definitely pays more.
Whatwasitlikegrowingupaqueerkidinyourhometown?
MATTHEW FOX : My family moved from Windsor to Toronto when I was 10 and I could not have been more excited. You know, looking back on it, as a kid I just was so drawn to the big city and the freedom it gave me. That drive for independence is something that queer people really look for throughout their lives. It’s the constant need to be able to define your own life and to live it the way you want to, even when we’re kids. Then when I moved to Montreal, that was one of the greatest days of my life because I was able to live more freely out of the closet.
WhatwasitlikeforyougrowingupgayinanItalian-Canadianfamilyandcomingofage inthe1990s?
MATTHEW FOX : I thank my family for always keeping us all together. But it also came with other elements, like the Catholic Church. So much of my problems around being gay and coming out of the closet were tied up in the church. Even after I got over that, I knew that was going to be a big thing for my family. They turned out to be largely great, especially over the long run, but in the short run it was very difficult, because this is just not something that Italian families really talked about that much. I also was very, very fortunate to have a gay sister, and we talked about it privately before one of us came out. She came out first, and that was a massive big deal. I came out to my parents when I was 20 but I had fooled around with boys as early as 16.
YouhavelivedinMontreal,Toronto,London,NewYorkandnowBerlinformany years.Howfortunatedoyouconsider yourselfasagaymantohavelivedin thesegaycapitals?
MATTHEW FOX : Incredibly fortunate. I also think it wouldn’t have happened if I wasn’t gay. You know, there’s a leitmotif to this interview: it’s about me moving to places where I felt increasingly more independent and increasingly more myself. And I’ve really trusted my instincts on that over the years. Once I came to Berlin, I was really fixated on moving here permanently and made it happen. It’s not only that I’m fortunate to have done it, but I also don’t think it would have happened if I wasn’t a queer person.
SinceIinterviewedyouadecadeago,alothashappenedwithidentitypoliticsinthequeer community.SoI’dliketoaskyouthissamequestionagain:doyouconsideryourselfagay writerorawriterwhohappenstobegay?
MATTHEW FOX : Same answer. I would say I’m a gay writer. The stories are gay. And I’m glad other people appreciate them. In fact, I would say I now identify more as queer than gay. I really identify with other people who are marginalized because of their sexual identity, for sexually-based prejudices, and I think we’re all in it together. So I definitely identify as a queer writer. But within that category, I am gay. 6
INFOS | This Is It by Matthew Fox (Enfield & Wizenty, an imprint of Great Plains Publications). For more, visit https://www.matthew-fox.com.
Entre partys, prestations de drags, activités communautaires, pièce de théâtre, exposition festivals, galas ou événements plus ou moins underground, découvrez LA sélection des choses les plus gaies, queer (ou LGBTQ-friendly) à faire en ville chaque mois…
Àtravers les dizaines de concerts qu’il a dirigés en 2024, le chef d’orchestre Francis Choinière a trouvé le temps de revenir à ses amours pour la composition et d’enregistrer Réflexions, son premier album de créations. Presque entièrement dédié à son mari, le chanteur Sam Champagne, le microalbum sortira le 14 février, jour de la Saint-Valentin.
Tudébordesdeprojetsentantquechefd’orchestre.Pourquoi voulais-tucomposerunalbum?
FRANCIS CHOINIÈRE : Même si je dirige beaucoup de musique classique traditionnelle, je trouve ça important de tendre vers la nouveauté. J’ai toujours espéré devenir compositeur quand j’étais enfant. À 8 ans, je composais au piano. À 12 ans, je suivais des cours de composition et j’ai commencé à écrire de petites symphonies. Deux ans plus tard, j’ai même enregistré un album au piano, que personne ne va entendre ; je l’ai jeté, car il ne représente pas le niveau que je recherche. J’ai toujours gardé en tête que j’allais le faire pour vrai.
Dansletourbillondetavie,oùtrouves-tuletempsdecréer?
FRANCIS CHOINIÈRE : Comme on avait réservé une date à la Maison symphonique pour un spectacle qui n’a pas eu lieu, on a pensé profiter de l’espace pour enregistrer mon EP. Les circonstances m’ont poussé à enregistrer le projet que j’avais en tête. Je suis quelqu’un qui travaille bien sous pression. Je me suis donné un mois pour le faire dans mes temps libres. Je voulais commencer petit avec un EP de cinq pièces. J’en avais deux de partiellement écrites, alors je devais les compléter et écrire les autres. En pleine tournée des Quatre Saisons de Vivaldi , en avril 2024, j’étais à l’arrière dans la loge, avant de monter sur scène, je pianotais quelque chose et je demandais l’avis de mes collègues, avant de m’enregistrer et de monter sur scène.
Puisquetucôtoiesdegrand.e.smusicien.ne.s,est-ceintimidant deretournertoi-mêmeaupiano?
FRANCIS CHOINIÈRE : C’était plus difficile que je pensais. Je n’ai pas joué sérieusement du piano depuis mon bac, il y a environ cinq ans. Donc, ça m’a pris plus de temps pour m’y remettre. Cela dit, ce sont mes propres pièces. J’écris des trucs qui sont faciles pour moi : même si certains éléments peuvent sembler complexes, ce sont des placements de doigts et des arpèges qui roulaient facilement dans mes mains. Mais est-ce que j’enregistrerais un album de Ravel ? Absolument pas. Il faudrait vraiment que je m’y remette.
Quandjet’aiinterviewéavecSaml’annéedernière,jet’avaissenti un peu timide. À quel point la musique te permet-elle de t’exprimerpluslibrementquelesmots?
FRANCIS CHOINIÈRE : C’est plus fluide pour moi avec la musique. Même les musiciens peuvent le constater : je n’utilise pas beaucoup
de mots en répétitions, je suis très direct et je ne perds pas de temps avec de longues anecdotes pour leur donner une image. Ce n’est pas mon style.
Tescinqpiècessont-ellesinspiréespardesélémentsprécis?
FRANCIS CHOINIÈRE : Coup de foudre, c’est quand j’ai rencontré Samuel. La suivante, c’est un peu mon coming out, avec les émotions d’incertitude et de soulagement après coup. La troisième, c’est un retour à mon enfance, avec un fragment écrit vers 15 ans, que j’ai développé aujourd’hui. La quatrième, je l’ai écrite durant la tournée. La dernière était pour Sam : je l’ai créée pendant les moments difficiles de la pandémie. À vrai dire, la plupart des pièces tournent autour de lui.
J’airessentidelamélancolieenécoutanttonalbum.Àquelpointest-ceuneémotion présentedanstavie?
FRANCIS CHOINIÈRE : Je ne suis pas quelqu’un de naturellement joyeux. Je ne m’exprime pas comme ça. Je ne suis pas extraverti, mais plutôt introverti et réservé. Peut-être qu’on l’entend sur le EP. Ce sont des pensées plus internes que j’exprime moins dans la vie. Il y a quand même des pointes d’excitations dans les compositions. Je voulais être dans le néo-classique sans m’enfermer dans une boîte.
Quellessonttesaspirationsaveccetalbum?
FRANCIS CHOINIÈRE : Je voulais lancer une aventure de création à long terme. C’est la première fois que je montre mes idées au public qui me connaît davantage comme chef et interprète. Je voulais montrer ma vie et ce qui m’habite. Dans quelques années, quand j’aurai sorti plus d’un album et que j’aurai assez d’œuvres pour offrir un concert complet, j’aimerais aller rencontrer le public avec mes compositions.
En2024,tonentrepriseagéré19productionsdifférentes,73concertset8tournéesavec plusde500musicien.ne.s.Àquoiressemblera2025?
FRANCIS CHOINIÈRE : Ce sera relativement semblable, sans une grande tournée comme celle qu’on a faite aux États-Unis l’année dernière. On en développe une autre pour 2026. Cette année, on continue les ciné-concerts et nos productions symphoniques. Je crois qu’on arrive à un certain plateau : on ne peut pas mettre plus de pression sur le marché qui a déjà plusieurs offres culturelles. Depuis l’an dernier, on s’est établi davantage ailleurs au Canada. Pour la première fois, cette année, on va aller à Winnipeg et on va devenir plus régulier à Edmonton, Calgary et Vancouver. On veut continuer notre développement à travers le pays.6 SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | https://fr.francischoiniere.com
Ah l’amour, l’amour… Oui, le mois de février est le mois de la Saint-Valentin, celui du cupidon qui va lancer ses flèches sur quelques individus qui, heurtés par ses pointes, vont tomber amoureux. Mais scientifiquement comment cela fonctionne cette «chimie de l’amour» ? Le coup de foudre, l’attirance, le désir, l’amour, etc., tout cela est régulé par des hormones qui s’activent dans différentes zones du cerveau, qui s’éveillent et s’appuient les unes les autres. Eh oui, le désir impétueux du corps de l’autre n’est, en somme, que la résultante de plusieurs hormones qui ne prennent pas congé et qui, bien au contraire, vont travailler très fort pour que vous ressentiez des sentiments intenses.
Une série de réactions chimiques et neurologiques complexes se déclenche dans le cerveau lorsqu’on tombe en amour. Oui, l’amour est le sentiment de vouloir être avec l’autre, être proche de lui, le sentir, être peau contre peau, mais c’est aussi et beaucoup un phénomène biologique et neurologique ! Désolé de gâcher votre désir passionnel mais il faut lire le reste. «Saviez-vous que le cerveau est l’organe sexuel le plus actif ? À partir du tout premier moment du désir et jusqu’à l’acte sexuel lui-même et bien au-delà, une cerveau déclenchent toute une cascade de qui, les hormones qui jouent un rôle essentiel ici sans lequel il n’y aurait pas d’amour, pas d’acte sexuel, etc.», explique le Dr Pierre Côté de la Clinique médicale urbaine du Quartier Latin. «L’amour sollicite plusieurs zones au niveau du cerveau, continue-t-il. Entre le désir et l’acte sexuel, d’autres facteurs comme le stress, la fatigue ou
l’état peuvent interagir et au final aboutir à des réactions fort différentes, pas nécessairement ce dont on aurait souhaitées.» Eh oui, il y a plusieurs étapes et une diversité d’hormones qui se succèdent ou se libèrent pour que l’amour devienne un sentiment excitant et bénéfique.
Le bonheur de connaître l’amour est engendré par une hormone appelée phényléthylamine qui se dégage «lorsqu’il y a un coup de foudre par exemple entre deux personnes, qu’on n’arrive plus à dormir, qu’on n’a pas d’appétit, qu’on souhaite seulement être avec l’autre, c’est la phényléthylamine qui en est souvent responsable», dit le Dr Côté. Cette hormone se retrouve à de fortes concentrations dans le cerveau des amoureux. Certaines drogues comme la MDMA contiennent la phénylléthylamine également. Bon à savoir, on en retrouve aussi à dose plus faible dans le chocolat noir (le cacao), d’où peut-être l’association entre la SaintValentin et le chocolat ? On la découvrira aussi, mais en beaucoup plus curieusement des petites doses dans les lentilles, les noix, la dinde et les œufs, entre autres. Cette hormone est reconnue pour être un stimulant du système nerveux.
«Dans les préliminaires, par exemple, on va retrouver la lulibérine, c’est une des hormones du bonheur. Elle est associée aux préliminaires sexuels, elle prédispose à l’acte sexuel pour laisser sa place à l’endorphine qui est l’hormone de l’orgasme», souligne le Dr Pierre Côté. Mais il y en a une autre qui a toute son importance dans une relation : l’ocytocine. Vous ne connaissez pas ? C’est bien. Moi non plus ! Non, je n’en avais jamais entendu parler avant cet entretien avec ce sympa médecin. «L’ocytocine est souvent appelée l’hormone de l’amour, du rapprochement, de l’attachement, de l’amour à long terme, souligne cet omnipraticien.
On la retrouve lors des moments d’intimité comme les caresses ou les baisers. Elle est, peut-être de façon un peu étonnante, secrétée pendant l’orgasme. L’ocytocine transformerait l’orgasme en amour. Elle joue un rôle crucial dans la création de liens affectifs pour que l’amour puisse se poursuivre à long terme. N’est-ce pas romantique…»
Tout le monde ou presque a déjà entendu parler de la dopamine. Mais à quoi sert-elle au juste lorsqu’on parle d’amour ? « C’est l’hormone du plaisir. Elle agit comme une drogue, elle te donne envie de découvrir des choses, de découvrir l’autre, elle stimule, elle motive, dit ce docteur. Elle te donne envie de revoir la personne, d’être avec elle. C’est elle qui donne une sensation d’euphorie. Elle reste bien en mémoire au cerveau. Une fois qu’on y a goûtée, on veut ravoir à nouveau cette sensation de plaisir comme au début, tout comme une drogue. Une photo, une caresse, un baiser, un simple souvenir peut stimuler la sécrétion de dopamine, comme peut le faire la consommation de certaines drogues. On cherche recréer ce sentiment de plaisir, des fois en prenant un verre d’alcool ou par la consommation de certaines drogue, ce qui procurent de la dopamine.» Elle peut rendre certaines personnes plus vulnérable, plus à risque de dépendance. La dopamine est également libérée pendant l'acte sexuel, créant une sensation d'excitation et de plaisir. Si vous vous sentez stressé, que vous vous posez des questions au début d’une relation, c’est l’adrénaline qui rentre en ligne de compte ici. Évidemment, celle-ci baisse ou augmente dépendant des personnes et, bien entendu, des relations. Dopamine, adrénaline, on en a tous entendu parler, de même de la sérotonine. «La sérotonine agit notamment dans la régulation de l’humeur, de l’alternance veille-sommeil, de l’appétit, de la perception de la douleur, de la température du corps, de la libido et de la vigilance», nous informe le site institutducerveau.org «La sérotonine fait partie des hormones du bonheur. On pourrait aussi dire l’hormone de l’équilibre. Au cours d’une relation, elle se stabilise un peu plus avec le temps», indique le Dr Pierre Côté.
Peut-on se préparer à l’amour ?
«Évidemment, l’amour n’est pas linéaire, tout le monde ne vit pas les sentiments d’amour de la même façon, explique-t-il. Il y a le stress, le mode de vie, l’état de santé, etc., qui influencent les comportements humains et les sentiments. Il n’existe certainement pas de recette toute faite ou unique pour se préparer à recevoir cupidon. Mais le fait de travailler sur soi-même avec un esprit positif, «cultiver la sympathie, la générosité, l’empathie, l’ouverture aux autres, ce que tu dégages sincèrement comme sentiment pour l’autre. Il faut laisser place à la surprise au cas où cupidon apparaîtrait sans s’annoncer !»
Une petite pilule ?
Perte de l’appétit sexuel ? Vous souffrez de dysfonction érectile et le Viagra n’est pas une solution pour vous ? Ne désespérez pas, une hormone appelée «kisspeptine» est à l’étude en ce moment. La kisspeptine augmenterait la libido chez l’homme et chez la femme. Selon le site de la BBC, les hommes qui ont reçu une goutte de kisspeptine avant une relation sexuelle ont vu la rigidité de leur pénis augmenter de 56% par rapport à un placébo ! «Mais surtout, elle augmenterait le désir autant chez l’homme que chez la femme. Une première ! Plusieurs formulations de la kisspeptine sont à l’étude, notamment le vaporisateur nasal. On prévoit que ce produit sera disponible et commercialisé dans une dizaine d’années», dit le Dr Pierre Côté. En résumé, l’amour est une composition de plusieurs hormones qui, selon la personne, va établir un lien fort ou faible avec l’autre, c’est selon. On parle ici d’émotions, une personne qui est hyperémotive va avoir tendance à se projeter dans l’amour plus qu’une autre. Pour certains l’amour est plus fort que tout, il faut donc le garder précieusement et prendre soin de cette émotion-là et chérir la personne qu’on aime afin d’alimenter constamment ce feu qu’est l’amour sinon il s’éteint. L’amour peut prendre plusieurs formes, sans nécessairement faire appel au désir sexuel. Elle peut s’exprimer envers un ami, un collègue, un membre de la famille, etc. 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
Les algorithmes pour trouver l’amour, à l’agence de rencontres Entre Hommes d’Intermezzo à Montréal, on n’y croit pas. Et la présidente Joan Sawaya-Paiement de l’agence ne cache pas son scepticisme face aux innovations que les outils d’intelligence artificielle (IA) pourraient apporter au marché.
«Plus il y a d’applications de rencontres, plus il y a de frustrations», constate la propriétaire de l’entreprise depuis plus de 10 ans. Chez Intermezzo, les six employés, ou «chasseurs de cœur», travaillent à partir du bureau situé à Outremont. Pas de télétravail ni de réunions sur Zoom. Les hommes à la recherche un partenaire de vie sont rencontrés en personne, et les dossiers papier, confidentiels, ne doivent pas sortir du bureau.
Dans le processus, pas d’appels ni de messages textes échangés avant les rencontres, sauf pour fixer le premier rendez-vous. «Au téléphone, on se dévoile trop tôt à des gens qu’on ne connaît pas», au risque de compromettre les chances de réussite de la première rencontre, explique Joan Paiement.
Pour Joan Paiement, trois variables sont à prendre en considération dans l’organisation d’un premier rendez-vous réussi: la chimie, un mode de vie compatible et des valeurs communes. Et si les algorithmes peuvent quantifier les deux dernières données, la chimie, elle, est difficile à prévoir. Pour évaluer les chances de succès d’un match, les chasseurs de cœur de l’entreprise observent le langage corporel, ce que la personne dégage. Une job «d’expérience et d’intuition», affirme la présidente. Une job que ni l’IA ni l’intégration de profils génétiques ou de l’ADN aux profils de rencontre ne pourraient remplacer.
«Les tests génétiques pour matcher, ce n’est pas nouveau, raille la matchmakeuse. En 2010 aussi, l’ancien propriétaire de l’entreprise proposait des tests génétiques aux clients, mais ça ne marche pas.» Quant à l’utilisation de ChatGPT ou de l’IA pour générer des profils ou des messages, «ce n’est qu’un mensonge de plus, se désole Joan Paiement. On pouvait déjà mentir sur son âge, sur sa taille, sur son poids, et maintenant sur ses messages. Dans un processus de rencontre, il faut se montrer comme on est.»
Selon une étude de réalisée en 2023 auprès de 4000 célibataires aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et au Canada, 80% des 18 à 25 ans priorisent l’authenticité et le
bien-être mental lors d’une rencontre. Ce besoin d’authenticité se traduit chaque jour dans le bureau de Joan par un élargissement et rajeunissement de sa clientèle qui ne veut plus perdre son temps et manque d’occasions de rencontres depuis la généralisation du télétravail. Sans algorithme, l’agence de rencontres voit son chiffre d’affaires augmenter chaque année d’environ 10%. Cependant, avec les moins de 30 ans, Joan voit son métier évoluer. Elle offre un service de coaching pour aider les plus jeunes à développer leurs habiletés sociales. «C’est un nouveau défi. On doit les préparer à faire des rencontres. En Amérique du Nord, on ne rencontre plus organiquement. Il y a un immense choix en ligne qui nous permet de magasiner. Résultat, les liens d’amitié, les connexions dans la vraie vie ne se font plus.» Pour Joan, c’est ce manque de rencontres organiques qui expliquent l’engouement des investisseurs pour le marché. «En 2021, en pleine pandémie de COVID-19, la capitalisation boursière de Match Group — propriétaire, entre autres, de Tinder — a largement dépassé les 40G$US», rappelait en janvier dernier le Wall Street Journal. Cependant, elle est aujourd’hui de 10G$US et les analystes observent un ralentissement de la croissance plus tôt et plus fort que prévu, indique le journal économique.
De la Bourse au matchmaking
La Bourse, c'était le rêve d'enfant de Joan. Après des études en comptabilité, elle entre à la Bourse de Montréal en 1981 comme adjointe au trésorier avant de monter les échelons et de devenir première vice-présidente et directrice générale pour les finances et l’administration jusqu’à son départ en 2000 pour se consacrer à ses enfants. À la suite de sa première carrière, elle décroche un bac en psychologie et postule chez Intermezzo. Elle adore ça et retrouve dans le matchmaking l’adrénaline, la pression, l’intuition qui la faisaient palpiter à la Bourse.
«Il faut beaucoup d’écoute.» Pour Joan, c’est cette oreille, le principal atout des agences face aux apps de rencontres. Le soutien émotionnel, l’empathie qu’aucune IA ne peut aujourd’hui offrir. Car, «quand tu te fais ghoster sur une date Grindr, tu ne peux pas appeler l'appli pour te plaindre.» 6
ÉTIENNE DUTIL redaction@fugues.com
INFOS | https://www.entrehommes.com
Tél. : 514-312-7510
LE PLASTICIEN DU VILLAGE. Chirurgien plasticien du CHUM.
Injectables et produits de remplissage, fillers ou gras. Liposuccion avec ou sans transfert de gras. Chirurgie des seins, incluant correction de gynécomastie. Liftings des bras, cuisses, fesses. Abdominoplasties. Révision des cicatrices. Enlèvement des grains de beauté, lipomes ou chéloïdes.
Immobilier
Copropriété
Succession
Testament Mandat
Nous nous déplaçons
Accessible aux fauteuils
Habitant à Montréal, Julie et Anne-Gaëlle sont en couple depuis 17 ans. L’une est originaire de France, l’autre du Québec, née de parents français.
Ensemble, elles ont eu deux jeunes filles, Alexie et Maëlle, respectivement 6 et 8 ans. En cette période de la Saint-Valentin, elles nous racontent leur aventure amoureuse qui perdure depuis.
La rencontre
« Nous nous sommes rencontrées sur le site Gay Vox, où il y avait plein d’hommes », explique d’entrée de jeu Julie : « J’avais parlé à Anne-Gaëlle, mais elle ne voulait pas me parler, puisqu’en fin de relation avec une autre fille, assez caractérielle… », « qui lit peut-être Fugues », ajoute à la blague Anne-Gaëlle. Après une rencontre au Drugstore, supervisée par les amis respectifs des deux femmes, qui les attendaient au Saint-Élisabeth, les groupes se conjuguent et les deux femmes finissent la soirée ensemble, entourées de leurs amis. « J’ai dormi chez elle (chez ses parents) le soir même, donc le lendemain, après une grosse cuite, j’ai croisé son père, en caleçons ! » La présentation à la famille était faite. Peut-être pas dans les meilleures circonstances, mais cela n’a pas empêché la relation de durer.
Le secret de la longévité À l’aube de célébrer leur 18e anniversaire de relation, Julie y va d’un conseil simple : « Tout passe, faut laisser aller, ce sont des cycles, certains sont plus harmonieux que d’autres. Nous sommes quatre filles à la maison, il y en a des états d’âme. Dans la culture populaire, on nous présente les couples d’une certaine façon, mais le secret de la longévité c’est de savoir qu’il y a la réalité et la fiction. Il y en a des crises dans les couples, mais il faut se rattacher aux bons moments et aux épreuves surmontées. Il y a des remises en question ; c’est déjà dur de vivre avec soi, donc à deux ça prend de la communication, du respect, mais aussi du
silence, tout n’est pas obligé d’être adressé. Parfois, on a des choses personnelles à vivre. » Quant à Anne-Gaëlle, elle ajoute que le secret de la longévité est la patience et « tenter de casser la routine ».
Les enfants
« Pour mes 30 ans, je désirais un enfant », explique Anne-Gaëlle. « Avant je suis retournée finir ma maîtrise, ça m’a permis de gagner du temps, car Julie alors âgée de 26 ans était moins motivée. » Ainsi, les deux femmes prennent un chat (Mimi a aujourd’hui 13 ans), avant de se lancer dans l’aventure. Le temps venu, « ç’a été compliqué », explique Julie, car « au début ça ne fonctionnait pas ». Anne-Gaëlle désirait porter le bébé et donc finalement les jeunes femmes se sont tournées vers l’insémination, auprès d’une banque de donneurs nord-américains, afin d’avoir un open ID.
« J’avais travaillé avec les enfants en pédiatrie sociale et le manque de savoirs sur les origines du parent est quelque chose qui m’avait marquée. Je trouvais important que l’enfant puisse savoir et même contacter le donneur dans l’éventualité », confie Julie. Après avoir regardé une sorte de catalogue IKEA, avec photos et activités professionnelles des donneurs, les deux femmes ont choisi selon leurs idéaux et valeurs des hommes qui ressemblaient physiquement à Julie, puisqu’elle ne portait pas l’enfant. Après plusieurs inséminations ratées (à approximativement 1 000 $ la dose), la scène romantique de The L Word était bien loin dans la mémoire des jeunes femmes. Anne-Gaëlle ne voulait pas arrêter de tenter le coup, « c’était viscéral ! » Plus de 7 000 $ plus tard, comme tout passe, rappelle Julie et « parce que nous nous sommes quittées brièvement durant le processus », Maëlle est née. La preuve que tout est éphémère, même les difficultés ? Les jeunes femmes ont refait le processus et près de deux ans plus tard, Alexie est née (à la première dose !).
Les préjugés
Avoir une famille lesboparentale peut mener à vivre des préjugés. « À aucun moment je me suis sentie comme une famille différente », exprime d’abord Anne-Gaëlle, « sauf dans une garderie dans un milieu familial, avec une éducatrice aux mœurs et cultures différentes ». Cela dit, elles sont présentes, jeunes, confiantes et impliquées. « C’est certain que quand on sort en public, on ne s’expose pas, on n’arrive pas à l’école en se tenant par la main, on ne s’embrasse pas en public », ajoute Julie. Néanmoins, il y en a eu des situations, se rappelle-t-elle : « Une fois, dans un souper d’amis, lorsque Maëlle vivait des enjeux avec un garçon à l’école, on nous avait dit qu’on devrait demander à un homme d’intervenir auprès de l’enfant.
J’avais trouvé ça blessant de se faire dire qu’on ne pouvait pas défendre notre fille parce qu’elle était avec deux mamans et que ça lui prenait un modèle masculin. » Selon Anne-Gaëlle, les enfants ne font pas la différence, ce sont plutôt les adultes. D’ailleurs, Alexie et Maëlle sont conscientes de la chance d’avoir deux mamans. Lorsque Maëlle entre dans la pièce où se déroule l’entrevue, elle nous confie : Je suis contente d’avoir deux mamans, mais les autres ne comprennent pas tout le temps... et je sais pas toujours comment trop l’expliquer »
L’avenir
Bien que l’on doive vivre le moment présent, se questionner sur l’avenir est inévitable. Être deux femmes qui élèvent deux filles dans une société patriarcale et de plus en plus misogyne génère des questionnements quant à l’avenir. « Bien que notre famille suive une normalité hétérosexuelle, car nous avons besoin du sperme », explique Anne-Gaëlle, « nous sommes tout de même une lutte au patriarcat », ajoute Julie, « car on déconstruit la famille hétéronormative et on remet en question les rôles, les mœurs, les coutumes. » Avec cette perception différente de la famille, les deux femmes et leurs filles s’exposent différemment socialement. Elles ne cachent pas le fait d’être privilégiées, puisque bien entourées et bien
nanties, mais élever deux filles en ce monde peut être insécurisant. Si Anne-Gaëlle est bibliothécaire dans un cégep, Julie est quant à elle directrice de la Coalition féministe contre la violence envers les femmes. Lorsqu’on leur demande si ça leur fait peur d’élever deux filles dans le monde d’aujourd’hui, leurs réponses sont sensiblement similaires : « Plus ou moins, car je vis aux côtés de Julie qui raconte des horreurs tous les jours.», répond Anne-Gaëlle.
Avoir des enfants tout court, dans le monde moderne, ça fait un peu peur… mais j’ai la responsabilité de faire des femmes fortes, qui savent se défendre, j’ai confiance en l’éducation qu’on leur donne. » Et Julie de poursuivre : « On veut outiller nos filles, mais elles n’ont pas la responsabilité de se faire agresser, elle incombe seulement à l’agresseur. Mais c’est sûr qu’on va les outiller pour qu’elles aient confiance en elles pour obtenir de bons emplois et revendiquer leurs droits lorsqu’elles en auront besoin. Pour moi, la situation aujourd’hui en lien avec le déclin des droits des femmes à travers le monde (les femmes afghanes, les féminicides, le mouvement trad fem aux États-Unis), ça m’alarme beaucoup et socialement on doit se réveiller. » Enfin, les deux femmes s’accordent pour dire qu’elles doivent avoir confiance en leurs enfants et dans l’avenir. Et Julie de conclure : « À l’époque, nous, on avait peur de se rencontrer sur Internet, car on n’avait pas de pagette et regarde où ça nous a menées ! » Près de 18 ans plus tard, le jeu en valait la chandelle. 6
JULIE
VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com
Vous vous apprêtez à vivre l'un des plus beaux jours de votre vie ? Recevez toutes nos Félicitations ! Laissez Louise Nadeau—Célébrante vous aider à créer une cérémonie de mariage sur mesure, à votre image et à celle de votre amour. Célébrant l'amour dans toute sa diversité, tous les types d’unions sont les bienvenues. Accréditée par le Directeur de l'état civil depuis 2010, Louise s’assure que votre mariage soit célébré dans le respect de toutes les formalités légales. Celle-ci prendra le temps de vous écouter et de prendre en compte vos valeurs et vos souhaits les plus chers afin de vous offrir une cérémonie unique et mémorable. Une disponibilité partout au Québec : Louise Nadeau—Célébrante se déplace à votre domicile, dans un lieu de votre choix ou à la magnifique salle de votre choix. 6
INFOS | Contactez la Célébrante Louise Nadeau pour lui faire part de votre beau projet, par téléphone au 514-730-1922 ou par courriel à celebrantelouise@gmail.com
On dit qu’un bouquet de fleurs est tout ce qu’il vous faut pour illuminer les journées d’hiver ! MTL Flower Co., une boutique d’arrangements floraux qui a ouvert ses portes en août dernier, dans la cour intérieure de la Gare Viger, offre des créations florales élégantes et originales avec des fleurs aux couleurs vibrantes. De quoi sublimer chaque espace et chaque événement. Nous sommes allés à la rencontre de son propriétaire, Tyrone Smith, un amateur de fleurs qui a troqué son métier en marketing numérique pour devenir fleuriste.
« J’ai toujours été passionné de composition florale et de jardinage, mais c’est pendant la COVID que je me suis mis au défi d’utiliser mon côté créatif pour faire quelque chose de plus que du simple marketing numérique, une vocation que j’entretiens depuis près de 20 ans, où j’ai travaillé avec de grandes marques mondiales en tant que consultant ou à temps plein. »
« Pendant le confinement, j’ai suivi tous les cours en ligne que j’ai pu trouver. La plupart des cours portaient sur le côté créatif et sur la façon de conditionner les fleurs, de les faire durer et de les encourager à fleurir lorsque cela est nécessaire pour un événement, etc. Mais j’ai également suivi des cours sur la façon de gérer une entreprise de fleurs, sur la manière de fixer un prix correctement et comment mettre toutes les chances de mon côté pour réussir. Sur certains aspects, c’était un véritable défi, mais sur d’autres, très semblable au travail que j’ai effectué dans le passé. »
« Je suis vraiment tombé amoureux des fleurs et je n’en avais jamais assez. Un de mes mentors m’a suggéré de juste commencer à travailler avec des fleurs, c’est ce que j’ai fait. Et à un certain moment, j’ai décidé d’en faire une entreprise. À Noël 2022, j’ai décidé de m’y consacrer et j’ai commandé ma première commande en gros importante. Cela représentait littéralement des milliers de tiges. J’ai confectionné des bouquets de Noël et je les ai distribués à des amis et des voisins. Rapidement, par le bouche-à-oreille, les commandes sont venues. »
Inspiration
« Mon inspiration pour l’entreprise a toujours été celle de la couleur et de la texture. Je ne veux pas être “la fleuriste de ta grand-mère”. (Rires.) Autrement dit, je ne voulais pas me voir concevoir des bouquets et des compositions florales avec les mêmes fleurs tropicales, oiseaux de paradis, lys calla et orchidées, comme bien d’autres fleuristes. Ces jours-ci, je me concentre sur l’apport de fleurs intéressantes dans ma boutique, qui se compose de nombreuses roses de jardin, de pivoines, de renoncules et d’œillets. Les œillets ne sont JAMAIS démodés — plutôt cool selon moi — et un gros bouquet d’œillets devrait rendre tout le monde heureux étant donné qu’ils ont l’une des plus longues durées de vie en vase parmi toutes les fleurs. Vous vous souvenez de cet épisode de Sex and the City ? (Rires.) Parce que je le fais ! »
La boutique-Atelier
« Rapidement, il a fallu trouver un atelier pour continuer à travailler sur mon entreprise de fleurs. La plupart de mes commandes passent par mon site Web, mais mon petit condo n’allait pas permettre une croissance à l’entreprise. J’ai eu la chance de trouver un emplacement tout près de chez moi au complexe Place Gare Viger. Le magasin se trouve dans la cour, il n’y a pas beaucoup de circulation piétonnière, mais cela fait de superbes photos. Et j’aime penser que nous travaillons dans un château [la Gare Viger a vraiment des allures de château, NDLR]. Une grosse affaire pour un gars d’une petite ville de Terre-Neuve-et-Labrador. »
Rares sont les grands espaces verts privés auxquels le public a accès, d’où l’intérêt de la nouvelle cour intérieure de la Place Gare Viger, qui profite aux clients de l’hôtel Hyatt Centric, aux locataires des appartements, mais aussi aux travailleurs, habitants du Vieux-Montréal et passants.
« Nous sommes ouverts 7 jours sur 7 et mon mari, Evan, effectue lui-même la plupart des livraisons. Nous avons également deux merveilleux fleuristes qui travaillent au magasin et que j’aime considérer comme des amis fleuristes de longue date. Lisa est originaire de l’île de la Réunion et Elea de Saint-Lambert (Québec). Toutes deux sont merveilleusement talentueuses, chaleureuses et apportent de la joie au travail chaque jour. »
Heureux et marié
Tyrone a rencontré Evan (originaire de l’Ontario) il y a 15 ans maintenant dans le Village gai de Montréal, alors qu’ils étaient tous les deux dans la métropole pour leurs études. « J’aimerais dire que c’était vraiment le coup de foudre. Notre relation a toujours été simple et naturelle, nous apprécions la compagnie de chacun, de nos deux chiens et les passions respectives de chacun. Evan est un cuisinier extraordinaire et il m’a soutenu toutes ces années dans tout ce que je fais. Vous pouvez le voir au magasin, balayant souvent les sols et préparant un cappuccino raffiné pour un client avant de partir pour les livraisons. Nous nous sommes mariés il y a un peu plus de 10 ans. »
Tyrone a servi dans l’armée canadienne à temps partiel et à temps plein au cours des 14 dernières années environ. Comme vous pouvez le voir sur leur photo de mariage, Tyrone portait l’uniforme. « Je suis presque sûr que nous étions le ou l’un des premiers mariages gais de l’armée au Canada. » Tyrone sert encore aujourd’hui dans l’armée à temps partiel.
« À plusieurs niveaux, cette entreprise a été un long processus et j’espère qu’elle se transformera en quelque chose de plus au sein de la communauté. »6
YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
INFOS | Mtl Flower Co., créations florales vous propose des arrangements floraux pour toutes les occasions (mariage, anniversaires, funérailles, événements.). Vous trouverez également en boutique des articles cadeaux pour la maison. Ce fleuriste livre en zone métropolitaine.
515, rue Berri, Montréal (Québec) https://mtlflowerco.ca
Traiteur de fruits de mer et spécialistes en expériences culinaires, Huître au Carré offre un service de bar à huîtres, huîtres chaudes et fruits de mer sur mesure en plus d’être un traiteur à domicile. Idéal pour vos réceptions, célébrations, mariages, événements et autres moments mémorables, l’équipe se déplace où vous le souhaitez ! Ils vous proposent également l’option LAB vous invitant à découvrir ce coquillage sous un angle inédit.
Proposant un service unique, Florence et Raphaël— les âmes passionnées derrière Huître au carré, sauront ravir vos convives et apporter une touche d’élégance et de raffinements à votre événement. L'huître est délicieuse au naturel, mais elle devient extraordinaire une fois explorée sous de nouvelles formes. Pochée, cuite, grillée ou fumée, laissez-vous séduire par les variations exquises (la Rockfeller, la Kilpatrick, l'huîtres au Sabayon, la crème d'huître) et découvrez une dimension de l'huître qui éveillera vos papilles à chaque bouchée. Quant à l'huître fumée, c’est une variation unique de l'huître traditionnelle combinant des notes marines à une saveur légèrement boisée. L'huître fumée maintient sa texture juteuse tout en offrant un arôme profond. De plus, l'association avec des élixirs sucrées, salées et épicées ajoute une dimension supplémentaire à cette exploration de saveurs. Pour ceux qui recherchent un éveil des sens délicat et raffiné, l'huître pochée est une option appréciée. Le processus de pochage conserve la qualité naturelle de l'huître. Les diverses garnitures, telles que le beurre citronné, les herbes fraîches et la sauce au vin blanc, ajoutent des dimensions de saveur subtiles.
Et ça ne s’arrête pas là. Comme à-côté, il est possible d’ajouter de grosses crevettes servies avec sauce cocktail à la française, du saumon fumé, un gravlax de saumon ou de pétoncles ou des clams. Ou bien d’y aller avec un assortiment de sushis (crevette, saumon, crabe et thon) servis avec wasabi, sauce soja, gingembre confit et mayonnaise épicée maison. Vous avez un événement spécial à souligner? Offrez-vous une aventure gastronomique exceptionnelle avec ces créations maison qui promettent d'enchanter vos sens à chaque bouchée. Huître au carré , Le service de bar à huîtres est offert en formule clé en main, à Montréal et les alentours, ou ailleurs sur demande. Une référence incontournable où chaque dégustation devient un moment de partage et de plaisir. 6
INFOS | Huître au carré, expériences culinaires, visitez le site www.huitre-carre.com ou téléphonez au (438) 926 9932 www.facebook.com/profile.php?id=61551483741752 www.instagram.com/huitre_au_carre/ + VIDÉO www.youtube.com/watch?v=-vlFjKr_pYo
Fondée en 2009 par deux femmes, Michèle Côté et Audrée Michaud, la bijouterie Flamme en rose se distingue par ses bijoux entièrement créés et fabriqués à Montréal. Grâce à son atelier/boutique situé au cœur du centre-ville, Flamme en rose offre à sa clientèle un service de création et de personnalisation de bijoux unique.
C’est d’abord avec son service de transformation de bijoux que Flamme en rose a fait sa marque dans le monde de la joaillerie à Montréal. Ayant à cœur le respect de l’héritage familial et la pérennité des bijoux, les joaillières utilisent leur esprit créatif et leur expérience dans le domaine afin de redonner vie à des vieux bijoux que leurs clients ne portent plus. Allez voir les exemples sur leur site web, une image vaut mille mots!
Ce service n’est toutefois pas la seule spécialisation de Flamme en rose. Elles ont également un site web avec une offre assez impressionnante de bagues, colliers, boucles d’oreilles et bracelets.
Une bague d’amour, d’union ou de mariage
Quelque soit la raison du désir de s’offrir une bague entre deux personnes, les joaillières de Flamme en rose seront là pour vous accompagner dans votre choix. Avec plusieurs bagues au designs exclusifs dans leur salle de montre, vous serez charmés par l’unicité du style de cette bijouterie. Si vous désirez un bijou d’amour qui se démarquera, vous y trouverez assurément votre coup de cœur.
Tout est possible!
Avec plus de 25 ans d’expérience dans le monde de la joaillerie, les fondatrices de Flamme en rose ont développée leur réseau d’experts leur permettant d’offrir à leurs clients une gamme infinie de possibilités quant au choix des pierres et des métaux. Que ce soit pour des bijoux, en or, en platine, en argent sterling avec des diamants naturels, créés en laboratoire, des pierres précieuses ou semi-précieuses, demandez et vous recevrez!
A final, Flamme en rose n’est pas une bijouterie traditionnelle. Cette entreprise offre une expérience client inégalée. La relation entre les joaillières et leurs clients est enrichie par la passion et l’expertise afin de vous guider à travers un voyage personnalisé au cœur du monde des bijoux! 6
CHANTAL CYR redaction@fugues.com
INFOS | Prenez dès maintenant rendez-vous pour une rencontre virtuelle ou directement en boutique.
Bijouterie Flamme en rose, 620 rue Cathcart, Suite 820, Montréal, Québec, H3B 1M1 T. 514-613-5302 | E. info@flammeenrose.com Magasinez en ligne au https://flammeenrose.com
Si vous planifiez un rassemblement intime ou une célébration extravagante, L’Ambroisie a tout ce qu’il vous faut pour un mariage réussi.
Niché dans la cour du Château Saint-Ambroise au centre-ville de Montréal, le restaurant L’Ambroisie offre des salles de banquet uniques et hautement personnalisables pour votre mariage. Ce lieu recherché, avec ses salles élégantes, ses terrasses spacieuses et son jardin paysagé, est situé sur le bord du canal de Lachine, dans un bâtiment classé patrimoine historique. En choisissant L’Ambroisie ou L’Espace Canal, vous pouvez combiner la cérémonie et la réception au même endroit, grâce aux nombreuses options intérieures et extérieures. Vous et vos invité.e.s apprécierez les déplacements moins nombreux et la logistique plus simple de cette journée déjà haute en émotions fortes.
Les mariages d’automne, d’hiver et de printemps sont en demande à L’Ambroisie et à L’Espace Canal : foyers portatifs, lampes chauffantes, fauteuils et couvertures en fourrures sont mis à la disposition des invité.e.s, afin que vous puissiez profiter de l’extérieur, même en février ! En affaires depuis 20 ans, L’Ambroisie a bâti une réputation enviable grâce à un service personnalisé hors pair. Chef propriétaire et entrepreneur passionné, Stuart Abrams est impliqué directement dans les activités quotidiennes de son établissement. Il vous propose une large sélection de plats savoureux, qui peuvent être personnalisés avec des choix qui ne sont pas sur les menus, afin de réaliser votre mariage de rêve. Chaque salle à manger, terrasse et cuisine est entièrement équipées et chaque lieu comprend un éclairage LED multichrome intégré, un système audiovisuel de qualité professionnelle et un bar design avec service d’alcool complet.
L’équipe des ventes et des opérations travaille avec vous et votre planificateur de mariage, afin d’assurer que tout se déroule comme prévu. Vous serez toujours accompagné.e.s : que ce soit pour le choix d’un menu, la préparation d’une estimation, l’accueil des fournisseurs et la réception des livraisons ou la transmission d’instructions spéciales aux brigades de
service et de cuisine. Outre son charme remarquable et sa décoration industrielle chic, L’Ambroisie prospère et se développe grâce à la confiance renouvelée de sa clientèle, année après année.
• L’Espace Canal : salle 7000 pi2 - terrasse 3500 pi2 - banquet 250 invités
• L’Ambroisie : salle 2500 pi2 - terrasse 3000 pi2 - banquet 120 invités 6
INFOS | L’AMBROISIE ET L’ESPACE CANAL 4020, rue Saint-Ambroise - Porte 140, Montréal (Québec) H4C 2C7 https://www.ambroisie.ca T. 514 932 0641 info@ambroisie.ca
Le 13 février 2025 marquera pour Yvon Lafrance, fondateur du mythique club LimeLight, et Claude Chalifoux, son conjoint, leur 50e anniversaire de vie commune. Comment ce couple a-t-il résisté au temps, aux aléas de la vie ? On a discuté avec eux pour le savoir...
Maintenant d’un âge avancé, Claude Chalifoux et Yvon Lafrance forme un couple assez exceptionnel pour sa longévité, dans la société d’aujourd’hui où l’égo semble très souvent l’emporter facilement et que cupidon est relégué prestement (enfin, presque…).
Les deux hommes se sont rencontrés au LimeLight. Claude était un client de la discothèque, « puis il est devenu mon amant et ensuite mon conjoint » explique Yvon Lafrance. « Je l’ai engagé comme employé, par la suite et on a travaillé ensemble. Il n’y a rien qu’il n’a pas fait au club, il a touché à tout. Beaucoup de gars voulaient être mon amant à l’époque, mais j’étais avec Claude et c’était très bien comme ça ! »
Situé au centre-ville, au 1254 rue Stanley, le LimeLight a été de la fin 1973 aux années 90, une légendaire discothèque. C’est là qu’a œuvré, de 1973 à 1981, le grand manitou du disco montréalais, le DJ Robert Ouimet, élu meilleur DJ nord-américain par le magazine Rolling Stone, en 1976, puis DJ de l’année, en 1977, par le magazine Billboard. Le concept du LimeLight a servi de référence en matière de décor, de style musical et d’ambiance luminaire pour plusieurs établissements du genre en Amérique du Nord dans les années 1970 à 1980 et a permis de définir un style de composition et de mixage musical qui persiste à ce jour. D’une certaine manière, le LimeLight de Montréal a changé la donne.
Yvon et Claude ont donc travaillé ensemble, vécu ensemble et voyagé ensemble. « Nous allions à Fire Island, c’était un endroit merveilleux. Il y avait beaucoup de gars célibataires, mais nous étions-là ensemble et ça finissait là ! »
Qu’est-ce qui a fait que cela a pu perdurer dans le temps et traversé cinq décennies, leur a-t-on demandé ? « Ce n’est pas si compliqué que ça, la vie de couple. Il ne faut pas réagir émotivement à tout. Il faut prendre les choses plus rationnellement. Et… les deux ne peuvent pas avoir raison tout le temps », estime Yvon Lafrance . « Il faut faire des compromis et mettre de l’eau dans son vin. Mais dans la réalité, ce n’a pas été si difficile que ça, pour nous. »
« La base, je le dis instinctivement, c’est de vivre et de s’accepter mutuellement et que les deux le comprennent et le pratiquent. Comme ça, nous n’avons jamais eu de conflits majeurs dans notre vie. On peut discuter de quelque chose, ne pas être entièrement d’accord, mais on peut atteindre le même but, par des chemins différents. Je crois que c’est ça, la recette du bonheur de la vie à deux. »
« Il faut se comprendre et dialoguer… Après 50 ans, je crois que c’est une recette valable et elle fut viable pour nous. »
L’époque du LimeLight
On ne peut évidemment dissocier ce couple du bar qui a connu un succès international et ce, bien avant le Studio 54 de New York ! Les plus jeunes LGBTQ+ ont peut-être entendu parler de ce bar ou peut-être pas. Un club qui attirait des vedettes telles que Gloria Gaynor, James Brown et Grace Jones, pour ne nommer que celles-ci. C’était la belle époque du disco, des partys, des soirées où les gens s’y présentaient déguisés pour se distinguer des autres. Yvon Lafrance en aura été le propriétaire, pendant dix ans, de septembre 1973 jusqu’en 1983. « Et Nous sommes encore propriétaires de la marque LimeLight.
Le couple a aussi possédé «la discothèque Le Jardin, avec Jean Laflamme en tant que directeur; le piano bar Hollywood, avec Réjean Tremblay comme pianiste résident; sans oublier, également, le populaire BUD'S, avec comme directeur feu Gaston Morin», rappelle Yvon Lafrance.
Pour Claude Chalifoux et Yvon Lafrance, le LimeLight, avec sa centaine d’employés, a été une aventure extraordinaire. Ils ont été côte-à-côte pour gérer le bar, soir après soir, et s’épauler l’un l’autre dans les diverses tâches et activités. « Ce n’était pas toujours facile à l’époque. Il n’y avait pas la même liberté et mixité qu’aujourd’hui. Je voulais un LimeLight ouvert à tout le monde : les gais, les femmes, les hétéros, tout le monde était bienvenu. C’était un endroit où les gais pouvaient se sentir en sécurité, et c’était important pour nous. Je voulais montrer qu’à Montréal, qu’au Québec, il n’y avait pas de problèmes entre les gais, les hétéros et les femmes, etc. Que tout le monde pouvait s’y rencontrer aisément et sans frictions », souligne Yvon Lafrance.
«Le Club a été vendu à d’autres investisseurs, en 1983. Ils l’ont opéré jusque dans les années 1990, mais ce n’était plus la même chose…», se désole Claude Chalifoux.
«Parfois, les gens disent n’importe quoi, mais moi je sais qu’il y a eu 3,5 millions de clients au LimeLight dans les premiers 10 ans parce que ces gens-là ont payé leur entrée! Il y a eu plus de personnes que ça dans les faits, avec les invités, oui, mais le chiffre exact des entrées
payantes est 3,5 millions», indique fièrement Yvon Lafrance, qui se démenait comme un diable dans l’eau bénite pour renouveler à chaque fois les systèmes de son et d’éclairages, les décors, etc. « Nous étions très avant-gardistes pour l’époque. Nous voulions avoir ce qui était le plus nouveau, le meilleur son, la meilleure ambiance. »
Nous avions entendu dire qu’il se préparait quelque chose pour 2025, qu’un projet LimeLight était en préparation. Effectivement, un ou des événements pourraient voir le jour, en rappel du LimeLight et de son époque marquée par le disco et le DJ résident Robert Ouimet (décédé il y a trois ans). «Nous seront partenaires de quelque chose, d’un événement, qui pourrait très bien avoir lieu cette année. Mais comme rien n’est encore signé, on ne peut pas en parler encore », spécifie Yvon Lafrance. «Je précise toutefois qu’il ne s’agit pas de l’ouverture d’un bar. »
« Le nom LimeLight est, encore aujourd’hui, très sollicité par beaucoup de gens », continuet-il, signe que l’établissement à réellement marqué plusieurs générations qui l’ont connu. « Il nous faut protéger sa réputation internationale. On ne peut pas prêter le nom à qui que ce soit, sans savoir de quoi il s’agit au juste. Il faut faire bien attention, d’où le fait qu’on ne peut pas annoncer quoi que ce soit à ce stade-ci. On est encore à l’étape des discussions en ce moment. »
À la retraite dans leur maison de Rosemère, Yvon et Claude sont fiers de ce qu’ils ont accomplis et de la longévité de leur amour et de leur union. Une relation qui, espèrent-ils, servira d’exemple pour plusieurs jeunes… D’ailleurs, le couple songe d’ailleurs à écrire un livre, une biographie, sur leurs vies passionnantes sans oublier, bien entendu, leurs accomplissements au LimeLight 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
ESPRIT GASSIER
CHÂTEAU GASSIER, AOP CÔTES DE PROVENCE (FRANCE) 2023
CODE SAQ : 14000634 2145$
Quel généreux rosé bio ! La couleur, le nez, la bouche, tout est riche et séduisant. C’est un assemblage original de cépages rouges et blancs, qui nous transportent à la fin de l’été, quand les fruits sont presque prêts à être cueillis. Je pense que c’est plus un vin pour la table qu’un simple apéro. Il a une généreuse matière, en bouche, et une délicieuse fraîcheur finale. Bien que ce soit assurément un vin fruité et sec, la première idée qui m’est venue, après une gorgée, c’est un café crème ! Peut-être à cause de sa texture veloutée et de sa légère amertume. Partez vite à sa découverte. Cupidon a bien visé, avec ce rosé.
Je profite de ce festif moment de l’année pour célébrer avec vous, avec reconnaissance et surtout une grande fierté, les 15 ans de ma chronique dans le Fugues.
Merci beaucoup de me suivre, et au plaisir de continuer à partager ensemble mes trouvailles mensuelles.
OLIVIER DE MAISONNEUVE
SOMMELIER CONSEIL
Animation de dégustation de vins à votre domicile ou en entreprise
438 881-7276 • www.vinsconseil.com
LUMINA EXTRA DRY
RUFFINO SRL, DOP PROSECCO ROSÉ, VÉNÉTIE (ITALIE)
CODE SAQ : 13330682 1865$
Pour un tendre apéro ou pour partir le bal d’une petite fête entre ami.e.s, ces charmantes bulles rosées sauront vous mettre le sourire aux lèvres. Au traditionnel cépage glera, on a ajouté un peu de pinot noir, ce qui lui donne cette jolie couleur joue-de-nymphe. Au nez, ce sont des notes florales qui vous charmeront, puis un frais parfum de fraises. En bouche, c’est léger et gracieux, avec un bon équilibre entre une petite douceur et la fraîcheur des petits fruits des champs. C’est comme boire un shortcake aux fraises tout moelleux comme une barbe à papa. Un soupçon d’amertume lui donne tout de même un certain corps. Achat avisé !
CODE SAQ : 12100316 3150$
Élaboré avec du chardonnay et du pinot noir et selon la méthode pour faire du champagne, le crémant de ce domaine familial, qui remonte à 1742, peut assurément garder la tête haute. C’est tellement bien fait ! Clémentine Baud est venue au Québec en 2024 pour nous présenter ses vins et un grand courant de sympathie s’est installé rapidement. Au nez, c’est classique et précis, avec ses notes de fruits du verger, d’amande, et un côté finement oxydatif. En bouche, j’ai été conquis par mélange de croissant amandine et de poire cuite, et ce maelstrom bien balancé de nette amertume et d’acidité, qui fait saliver de plaisir ; un plaisir qui s’étire et reste totalement en harmonie. C’est délicieux ! Peu de succursales en ont, mais ça vaut le détour.
TERRE CEVICO, DOP SICILIA (ITALIE)
CODE SAQ : 14954227 1685$
J’ai beaucoup aimé ce vin blanc bio, qui a propulsé mon esprit dans un voyage exotique et chaleureux. Dès le nez dans le verre (en fait, au-dessus, plus que dedans !), j’ai quitté l’hiver. Quels agréables parfums de fruits frais et bien mûrs ! Ça va de l’ananas à la poire, puis de la pointe de pâte d’amande à des fleurs sauvages. Ravissant. En bouche, j’ai trouvé ce côté fruité, mais plus du côté du pomelo et d’un peu d’abricot. Un vin de texture, d’une belle longueur, avec un éclat de vivacité rafraîchissante en finale. Et la sensation minérale m’a fait penser à une sieste sur la plage, sous une palapa. Vite, il n’en reste presque plus à la SAQ !
CODE SAQ : 15210641 760$
Vous vous ennuyez des apéros au cœur de l’été ou vous avez envie d’un p’tit rouge pour de l’après-ski ? Votre portefeuille crie famine ? Voici la solution ! Servi frais, ce vin, plus léger en alcool et des plus économiques, en surprendra plusieurs. Au nez, c’est franchement agréable, avec ses notes de cerises et d’un brin de réglisse rouge. En bouche, ce n’est certes pas un Mouton Rothschild. C’est assurément très simple, mais plein de fraîcheur, fruité, et, immense surprise, bien sec ! Ce n’est pas du Kool-aid pour adultes, comme on peut souvent en trouver dans les vins de ce prix. C’est la définition même d’un vin de party, sans la carte « Allez directement chez le dentiste et ne réclamez pas 200 $ ».
CHÂTEAU LA TOUR DE L’ÉVÊQUE, RÉGINE SUMEIRE, AOP CÔTES DE PROVENCE (FRANCE) 2023
CODE SAQ : 425496 2295$
Un classique à revisiter. Ça fait des lunes que ce rosé trône sur les tablettes de la SAQ, non sans raison. Il a une très belle couleur sou-neuf-peint-à-l’aquarelle. Le nez se balade entre la nectarine et l’orange sanguine, et est taquiné par un petit bouquet de fines herbes fraîches. Il évolue dans le verre au fil des gorgées. La bouche est texturée et presque grasse. Ce n’est pas non plus un vin de piscine. C’est un apéro qui se savoure, qui ne s’engloutit pas d’un coup, ou un rosé pour la table. L’amertume assez marquée peut surprendre au début, mais ça rend l’expérience plus riche, au fur et à mesure qu’on le déguste. Il s’achève sur des notes de roses, de cantaloup, avec un petit côté épicé. Un super rosé bio, ample et gourmand.
CAVINO WINERY AEGIO DISTILLERY, IGP PELOPONESE (GRÈCE) 2021
CODE SAQ : 15260770 1415$
Envie d’évasion ? Partez à la découverte de ce cépage local, au pays de Dionysos. Son nez est à l’image de sa couleur : sombre et profond. Ça évoque une douce nuit sans lune. Des fruits noirs et un soupçon d’olive noire taquinent les narines. En bouche, il y a à la fois de la matière et un côté drap qui vole doucement au vent. Bref, c’est savoureux, sec, pas boisé, mais pas dénué de structure tannique et facile à boire. Oh, et il est bio. Bon, j’ai une rage de moussaka, maintenant !
CODE SAQ : 10985763 2040$
Parés Baltà est bien connu au Québec, surtout avec ses cavas. Le domaine fait aussi une gamme de vins tranquilles issus d’une viticulture, très à l’écoute de son environnement. Ils sont confectionnés pour être le reflet de leurs terroirs. J’ai eu le plaisir de les visiter en 2023 et j’en garde tout un souvenir. Ici, on a un assemblage de cépages tels qu’on les retrouve dans un Bordeaux (le merlot et les cabernets), qui a passé un certain temps dans des barriques de chêne. Donc, on découvre des arômes riches de fruits noirs et un certain côté floral et épicé. Le nez est hypnotisant comme un regard amoureux. Il s’épanouit au long du repas. La bouche est encore en jeunesse, empreinte de fruits rouges et d’un petit côté fumé. Les tannins sont bien présents. Il a encore de belles années devant lui. Un bien bon rouge hivernal.
CASA BRANCAIA, DOC MAREMMA TOSCANA (ITALIE) 2022
CODE:SAQ : 14475445 2865$
Vous tomberez sûrement en amour, juste avec le nez de ce cabernet sauvignon. Un pur délice de cassis et de bleuet, avec une belle note de cèdre. On ne peut s’empêcher de faire des allers-retours vers notre coupe, tellement c’est agréable. Et, bonheur : la bouche est à la hauteur. C’est savoureux, gorgé de fruits et d’un noble côté boisé. Les tannins sont présents, mais satinés. La finale est remarquablement fraîche. Il pourra aisément prendre des vacances dans votre cellier, mais il se savoure très, très facilement dès aujourd’hui. Faitesen des réserves. Aussi bon avec le poulet, le thon rouge, qu'avec les viandes et les légumes grillés. Une découverte coup de cœur !
L’année 2025 sera l’année de tous les dangers pour l’industrie automobile. La conjoncture mondiale, la préservation de certains marchés contre la concurrence, les difficultés de la mise en place d’usines de batteries, ou encore, pour le Canada, la fin des subventions provinciale et fédérale pour l’achat d’un véhicule électrique.
Rappelons qu’un modèle électrique coûte environ de 15 000 $ à 20 000 $ de plus qu’un modèle à essence équivalent. Les subventions combinées du provincial et du fédéral, lors de leur établissement, atteignaient la somme de 12 000 $. Elles ne comblaient pas l’écart. Cependant, elles avaient séduit environ 35 % des acheteurs et acheteuses de véhicules neufs qui s’étaient tournés vers l’énergie bleue. Il semble que les deux paliers de gouvernement plancheraient pour trouver d’autres incitatifs, mais pour les concessionnaires, la fin des subventions ne les ravit pas, d’autant que certaines commandes sont aujourd’hui annulées et qu’ils risquent de se retrouver avec un parc de véhicules électriques ne trouvant plus
d’acquéreurs. On a entendu que le fédéral pense au retour de la subvention pour le 1er avril. Espérons qu’il ne s’agit pas d’un poisson d’avril ! Pour compenser la perte des subventions, certains constructeurs veulent diminuer le prix de leurs véhicules électriques. Nissan, GM, Ford et même Volkswagen ont des plans pour réduire les prix, mais sont-ils définitifs ou temporaires ? Cela reste à voir. Cela dit, nous n’en sommes pas à une époque où l’on est prêt à troquer la liberté apportée par les voitures pour se tourner vers d’autres moyens de transport qui limiteraient le champ de nos déplacements. Les constructeurs, eux non plus, n’ont pas dit leur dernier mot, et le Salon de l’auto de Montréal reste l’occasion de se rendre compte de ce que sera la tendance pour les prochaines années, sinon les prochains mois. Et, bien sûr, l’occasion de découvrir les nouveaux modèles.
Petit aperçu des nouveautés
Nissan connaît des difficultés et son alliance avec Renault et Mitsubishi n’a pas porté les fruits escomptés, au point que l’on a décidé de se tourner vers un partenariat avec Honda. Les discussions sont en cours. Cependant, la marque japonaise proposait au Salon de l’auto trois nouveautés. Il est vrai que Nissan connaît un succès au Canada.
Nissan Murano
Lorsque le premier Nissan Murano est apparu, il avait créé tout un émoi et connu un succès. Bien inscrit sur nos routes, il fait peau neuve pour la quatrième génération. Visuellement, il s’est éloigné du Murano d’origine. Il s’inspire plus du design actuel qui rend aujourd’hui de nombreux modèles difficile à distinguer les uns des autres, sinon pour les initié.e.s. Il ne peut renier non plus son air de famille avec le Nissan Ariya électrique. Le nouveau Murano propose deux rangées de sièges, mais c’est du côté de la motorisation que le changement est important, puisqu’on a remplacé le V6 de 3,5 L par un moteur quatre cylindres turbocompressé de 2 L, le rendant peut-être moins gourmand à la pompe.
Nissan Kicks
Il appartient à la catégorie des véhicules multisegments sous-compacts. En somme, un mélange de VUS et de berline, mais au-dessus de la catégorie des
petits véhicules. Pour 2025, on a osé le changer complètement et le Kicks ne ressemble plus à celui qui est encore en vente aujourd’hui. Le Kicks 2025 est plus spacieux, sa puissance a été augmentée et il peut enfin recevoir un rouage intégral en option, ce qui faisait défaut à la génération précédente. Conséquence de ces changements importants : le prix d’achat a augmenté. Mais ce petit utilitaire reste un bon compromis, surtout en rouage intégral pour une utilisation quotidienne dans nos contrées.
Nissan Armada
Dès la première génération, son nom disait tout : Armada. On est dans du grand, du large, du plus, plus, plus. Le Nissan Armada 2025, déjà en vente depuis décembre dernier, continue à en offrir plus, par exemple une bonification de ses aptitudes hors route avec une version PRO-4X, une capacité de remorquage encore plus puissante, sans oublier le luxe à l’intérieur comme des sièges massant de série. Nissan arrive ainsi à jouer les durs à l’extérieur et les doux à l’intérieur. De quoi se sentir invincible.
Hyundai IONIQ 9 2026
Le Hyundai IONIQ 9 arrivera dans les concessions ce printemps. Il est le jumeau non identique du Kia EV9. Il partage d’ailleurs la même plateforme. Le IONIQ 9 complète ainsi la gamme des véhicules de la marque coréenne. On avait apprécié le look de la berline IONIQ 5, un peu moins celui du IONIQ 6, dont le design ovoïde renvoie à un gros insecte sur roue. Comme pour tous ses modèles électriques, Hyundai a choisi des blocs optiques pixélisés, une signature du plus bel effet. Le IONIQ 9 se présente comme un VUS important par ses dimensions tout d’abord, et il peut au choix comporter une troisième rangée d’accès facile en raison du plancher plat. Et une attention toute particulière a été portée à l’intérieur, notamment avec la présence d’un écran incurvé vers le conducteur pour en améliorer
l’accessibilité et la lisibilité. Trois motorisations sont disponibles : la première dotée d’un seul moteur électrique de 215 chevaux à propulsion arrière, la seconde dotée du rouage intégral et de deux moteurs d’une puissance de 303 chevaux, enfin, un modèle de performance est proposé avec deux batteries d’une puissance de 422 chevaux. Le constructeur assure que, quel que soit le modèle choisi, l’autonomie de ce véhicule électrique avoisine les 480 km. 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
Pour un service personnalisé DANIEL BEAULIEU, VOTRE CONSEILLER D’EXCELLENCE 450-742-5622
dbeaulieu@hondasoreltracy.com | www.hondasoreltracy.com
Petit bijou situé sur l’avenue Papineau à deux pas du parc La Fontaine, le Gym sablon est le plus grand gym de cross-training du Plateau-Mont-Royal, et sûrement son secret le mieux gardé! Équipé d’une piscine, d’une salle de boxe, de gymnastique et de vélo-cardio, c’est l’endroit parfait pour les athlètes hybrides qui ont envie de toucher à tout. On vous invite à découvrir cet espace inclusif pour la communauté 2ELGBTQI+ et qui saura vous surprendre!
Athlète spécialiste ou multidisciplinaire? Pas de choix à faire!
La particularité du Gym sablon, c’est son concept de gym hybride, parfait pour les sportifs qui carburent à la variété. En plus des séances de cross-training, les membres ont accès à des cours de yoga, de boxe, d’haltérophilie, de pilates, de vélo-cardio et bien plus encore. L’idée derrière cette diversité, c’est d’en donner plus aux gens qui choisissent de consacrer un temps précieux à améliorer leur santé, leur apparence physique et leur performance. Le concept s’applique autant aux athlètes voulant repousser leurs limites qu’aux gens qui désirent simplement rester actifs et bien dans leur peau.
« Ici, pas besoin de se battre pour une place dans nos cours. On a 24 racks à squat et nos poids vont de 5 à 105 livres. Et les gens ont toujours accès au reste du gym pour un entrainement fonctionnel autonome. » - Michel, entraineur au Gym sablon.
Outre les cours, les coachs spécialisés offrent des sessions privées ou semi-privées pour amener les membres à se dépasser ou leur faire découvrir une nouvelle spécialité. Avec ce type d’accompagnement, c’est impossible de se défiler.
Le gym propose plusieurs types d’abonnements, dont le Full On en formule illimitée, qui donne accès à plus de 80 heures de cours par semaine et qui permet aux membres d’explorer de nouvelles disciplines. Les gens qui adoptent le Gym sablon le font généralement pour plusieurs années, notamment à cause de cette offre réellement variée. Pas d’inquiétude cependant, si on doit vous dire au revoir, les désabonnements sont toujours sans frais et sans tracas administratif!
Une belle communauté et beaucoup de perks
Oubliez les gym sombres et à l’espace restreint : le Gym sablon est spacieux et lumineux, et ses équipements sont de haute qualité. Dès l’arrivée du beau temps, il n’est pas rare que les membres se réunissent après leur entrainement pour un pique-nique ou un BBQ sur notre terrasse extérieure. Certains en profitent carrément pour s’entrainer au soleil et faire le plein de vitamine D.
Les membres ont également accès sous le même toit aux services de la Clinique sablon. Des spécialistes en naturopathie, physiothérapie et thérapie manuelle sont là pour bonifier la santé globale des membres et leur permettre d’optimiser les bienfaits de leurs entrainements.
Le gym, c’est souvent le lieu le plus fréquenté après la maison et le travail. C’est là où on se dépasse, on se défoule, et on socialise (ou pas!). C’est d’autant plus important de choisir celui qui nous convient. On a piqué votre curiosité? Inscrivez-vous en ligne pour un essai gratuit et venez-nous voir au Gym sablon, de l’autre côté du parc La Fontaine. Vous y trouverez peut-être votre deuxième village! 6
ÉTIENNE DUTIL redaction@fugues.com
INFOS | Gym sablon, 4265 Av. Papineau, Montréal H2H 1T3 T. (514) 527-1256, poste 309 https://www.gymsablon.com
*Promotion 25 % de rabais sur les abonnements de cours de groupe! CODE : Fugues25
Du 22 au 23 novembre dernier, le GRIS-Montréal a organisé un colloque intitulé « Jeunes queers et montée des discours adverses au Canada francophone », réunissant des organismes LGBTQ+ de la francophonie canadienne pour aborder les défis liés à la montée des discours haineux. C’est la première fois que le GRIS organise un congrès de cette taille sur un sujet qui polarise énormément en ce moment nos sociétés occidentales.
« On se rencontrait essentiellement pour faire un état de la situation, pour renforcer l’importance d’inclure les jeunes LGBTQ+ et voir quelles sont les bonnes pratiques en la matière pour pouvoir aussi les protéger de ces discours de haine qui se propagent dans notre société », explique Marie Houzeau, la directrice générale du GRIS-Montréal. « Il y avait aussi des personnes d’organismes hors des grands centres urbains, tout le monde était ici pour partager ce qui se [vit] normalement en silo, souligne Gabrielle Richard, la directrice de la recherche au GRIS. On sentait qu’il y avait une demande pour se rencontrer, pour échanger nos idées, pour prendre du recul aussi. Cette demande de rencontre venait à point compte tenu du contexte social actuel. On s’est retrouvé donc avec environ 90 personnes et une quarantaine d’organismes, dont 23 associations proviennent hors Québec. »
« Avec le GRIS, cela fait plusieurs années que nous avons des contacts avec des communautés francophones (LGBTQ+) hors Québec, que ce soit en Alberta, dans les Maritimes, le GRISAcadie, etc. S’il y a certaines spécificités, par contre nous avons beaucoup de similarités, dont le fait français. Comment [vivent] ces minorités, […] comment on peut tous s’entraider pour qu’elles se sentent moins seules dans leur coin ? Ce colloque était aussi pour se donner des espaces de care, un espace bienveillant face à ce que nous vivons dans la société et la montée des discours haineux qu’on ne voyait pas auparavant », de souligner Marie Houzeau. Il s’agissait essentiellement de voir comment les gens de ces différentes organisations
pouvaient mobiliser leurs communautés respectives, la société civile, les pouvoirs publics, etc., le tout « dans un contexte de polarisation », dit Marie Houzeau. Et, à juste titre, de voir aussi ensemble les méthodes qui ont fonctionné. « Un des objectifs était, également, de renforcer les liens entre nous, de se redonner un nouveau souffle là où le découragement pourrait l’emporter, continue Marie Houzeau. De ne pas oublier sa communauté, son organisme, les gens qui nous entourent et où l’on peut faire une différence [dans ce combat contre la haine]. »
« On mettait parfois le doigt sur quelque chose qui était très vif vu l’ampleur des problèmes, poursuit pour sa part Gabrielle Richard. Comment on fait pour agir face à la problématique de l’arrêt des soins d’affirmation de genre en Alberta pour les jeunes trans ? Ou encore ceux qui ont lutté contre la désinformation en milieu scolaire au Nouveau-Brunswick ? Il y a des initiatives intéressantes. C’est bon de les partager parce que cela donne aussi de l’espoir. » Parfois, dans notre société technologique, on ne pense pas à aller chercher des outils chez les plus anciens. Pourtant, il y a là une expertise en matière de luttes diversifiées. « Ce qui m’a frappé lors d’un atelier, c’était la communauté intergénérationnelle. Les jeunes étaient intéressés à connaître les anciennes générations qui ont combattu pour l’égalité des droits, etc. Il nous faut renforcer les liens entre les diverses générations de nos communautés et apprendre ce qui s’est fait dans le passé pour lutter efficacement aujourd’hui », dit Marie Houzeau.
Ces organismes ont travaillé ensemble pour une stratégie de lettres adressées à deux publics différents : d’abord, à la société civile, et ce, d’un océan à l’autre au Canada ; ensuite, une autre destinée aux autorités fédérale et provinciale. « Nous avons une équipe formidable qui a produit un fanzine qui sera envoyé à tous les groupes membres. Il y a un grand appétit de faire des choses en commun ici », poursuit Marie Houzeau. Mais cela ne signifie pas que le GRIS-Montréal va prendre des positions publiques sur certains sujets. Puisqu’il est membre
du Conseil québécois LGBT, il va laisser cet organisme de défense des droits continuer ses interventions auprès des diverses instances, « il n’y a pas ici de changement de vocation pour le GRIS », affirme-t-elle.
Sur un autre plan, le GRIS-Montréal a toujours pour objectif d’atteindre les 1000 ateliers dans le milieu scolaire. « Nous avons déjà 700 ateliers programmés en ce moment, donc on n’a pas de crainte. On sait qu’on se dirige vers les 1000 interventions en 2025, mais on refuse plusieurs demandes parce que nous n’avons pas suffisamment de bénévoles. Nous lançons un appel pour des bénévoles intervenants de tous les horizons, de toutes les origines et de tous les âges afin de mieux représenter nos communautés dans les écoles », insiste la directrice générale du GRIS-Montréal. Les membres du GRIS-Montréal ont aussi participé au Symposium international sur l’inclusion et l’exclusion des personnes LGBTQ+ : bilan du passé, regard vers le futur, du Projet SAVIE-LGBTQ+, les 28 et 29 novembre 2024, en collaboration avec la Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres (DSPG) de l’UQAM.
Là aussi, on a abordé la question des discours haineux envers les communautés LGBTQ+. « On a senti qu’il y a un grand besoin pour faire des études, des recherches sur qui sont ces personnes homophobes et transphobes et pourquoi le sont-elles justement, s’interroge Gabrielle Richard. Nous nous devons de mettre l’emphase sur les différentes visions du monde et pourquoi ces personnes n’ont-elles pas ces visions d’un monde plus ouvert, plus accueillant, plus réceptif, etc. On se doit d’étudier ce phénomène qui, jusqu’à présent, n’a pas fait l’objet de sérieuses recherches encore », de terminer Gabrielle Richard.
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | https://www.gris.ca
Le 20 janvier dernier, Denis-Martin Chabot, concepteur et animateur de L’heure où l’arc-en-ciel se lève, célébrait déjà le 100 e épisode de cette émission de radio Web diffusée sur le Canal M. Tout un parcours pour cette émission d’actualité LGBTQ+. Denis-Martin Chabot a marqué ce tournant sans tambour ni trompette, en réunissant les moments les plus forts de l’émission.
Une fois par semaine et durant une heure, le lundi après-midi, on peut faire le tour de l’actualité par le biais de cette émission. On peut y discuter de sujets importants comme l’héritage « queer » de Justin Trudeau après l’annonce de sa démission, ou encore des personnages queers dans la littérature avec les auteurs Patrick Sénécal et Philippe Aubert-Côté.
« On parle des enjeux importants pour nos communautés, on essaie de suivre l’actualité d’ici et d’ailleurs autant qu’on le peut, d’expliquer Denis-Martin Chabot. Nous avons tout un réseau de chroniqueurs [francophones] de partout dans le monde. Mais on suit l’actualité selon une vision “queer”, comme […] de suivre la démission et la succession de Justin Trudeau d’un point de vue queer. Le tout, avec des intervenants intéressants. C’est un beau défi que de faire ça à chaque semaine. On travaille très fort, on fait de la recherche fouillée, je suis avec le recherchiste Gaudérique Traub, qui m’appuie ici. »
« Nous sommes rigoureux dans notre travail, les sujets sont sérieux, mais on le fait aussi de manière amicale, plus détendue avec les invité.e.s, sinon ce serait rébarbatif. Mais je ne fais pas dans la supposée objectivité, on va dénoncer aussi les “fake news”, etc., qui concernent la communauté LGBTQ+ », dit Denis-Martin Chabot. Avec des discussions et des chroniques parfois très sérieuses sur la santé et le bien-être, par exemple, parfois plus légères ou humoristiques, L’heure où l’arc-en-ciel se lève cherche à satisfaire un public LGBTQ+ le plus large possible — on fera une belle place à la culture, aux artistes, à la musique, aux livres aussi, mais sans jamais compromettre sa mission. « Nous avons eu une émission sur le “Noël bienveillant”, sur les partys de famille, comment passer à travers ceux-ci lorsqu’on est LGBTQ+ ?, s’interroge Denis-Martin Chabot. Comment bien vivre ces moments où il peut y avoir des “jokes” sur les LGBTQ+, des sous-entendus qui deviennent, à la longue, ce qu’on considère maintenant comme étant des micro-agressions envers ces personnes-là qui peuvent vivre des malaises. » Récemment, à Tout le monde en parle (sur Radio-Canada), on avait invité des masculinistes aux idées assez « carrées » disons, selon lesquelles l’homme a préséance
sur la femme — pour ne dire que ça — et qui véhiculaient aussi des stéréotypes éculés sur les LGBTQ+. Est-ce qu’on pourrait faire ça à L’heure où l’arc-en-ciel se lève ? « On peut avoir des invités aux idées divergentes, et on en a d’ailleurs. Et […] l’on discutera et débattra. Mais je n’irai pas demander à des masculinistes de venir à l’émission pour une heure, où on va tourner en rond, [ce] qui ne donnera rien au bout du compte. Nous sommes là pour défendre nos communautés, cela a toujours été notre but », de souligner Denis-Martin Chabot. « À 63 ans, je pourrais m’asseoir et regarder la TV et m’occuper de mon chien, mais je ne suis pas capable de rester sans rien faire. Je ne prends pas cette émission à la légère. Je suis très fier de l’émission, de l’avoir portée au point où elle est maintenant, avec tous ses collaborateurs, avec les invité.e.s, etc. », de souligner Denis-Martin Chabot, qui a été journaliste à Radio-Canada durant 33 ans avant de prendre sa retraite il y a quelques années. Mais ce n’est pas tout, l’animateur s’est commis à un deuxième projet, toujours sur Canal M, une seconde émission qui porte le titre Affirmations et qui consiste en une série d’entrevues avec des gens qui ont contribué à la communauté LGBTQ+, comme l’ancien sénateur Serge Joyal. Cette émission est disponible en baladodiffusion à partir du 18 janvier. Et que nous réserve L’heure où l’arc-en-ciel se lève pour cette nouvelle année ? « On va essayer de guider les gens dans ce monde dans lequel on va vivre en 2025, dans ce qu’il a d’inquiétant avec tout ce qui se passe sur la planète et les incertitudes que cela suscite, comme l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, entre autres sujets », de noter Denis-Martin Chabot qui a, également, cofondé l’OBNL Fierté littéraire.
Et après la 100e, est-ce qu’il y aura des modifications à l’émission ? Comment s’orientera-telle ? « Je prends ça une émission à la fois, souligne l’animateur. J’entrevois une émission où les entrevues seront plus courtes, mais en même temps où l’on se focalisera sur un sujet précis et des idées maîtresses […], sans s’étendre trop longtemps non plus. Idéalement, j’aimerais avoir plus de ressources et de moyens, mais Canal M nous appuie déjà passablement et je les remercie pour ça. » Pour ceux et celles qui ne connaissent pas Canal M, c’est une organisation reconnue par l’ONU et qui privilégie des personnes qui vivent une situation marginalisante ou un handicap. 6 ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | L’heure où l’arc-en-ciel se lève, lundi 17 h (rediffusion mardi 21 h et vendredi 13 h) à Canal M, chaîne audionumérique sur le câble, le Web, TuneIn et Radioplayer Canada. Et en balado, dès le mardi matin.
Fondateur du célèbre Sauna Hippocampe de la rue MacMahon, dans le VieuxQuébec, Yvon Pépin, est décédé à l’âge de 89 ans, le 2 janvier dernier, à sa résidence dans la Vieille Capitale. M. Pépin a été propriétaire de plusieurs établissements s’adressant aux membres de la communauté LGBTQ+ et leurs allié.e.s à Québec, entre les années 1960 et 2021 (le plus connu étant le Sauna l’Hippocampe). Il vivait depuis une retraite bien méritée. Il laisse dans le deuil son conjoint Gilles, qui a partagé sa vie pendant plus de 60 ans.
Homme discret et de nature généreuse — il est à l’origine de plusieurs activités de financement de Miels-Québec qui se sont tenus à l’Hippocampe ou grâce à son soutien —, Yvon Pépin a investi dans des entreprises pour la clientèle gaie et bisexuelle à une époque où ce n’était pas évident de s’identifier à cette communauté à Québec. Il a d’abord été tenancier de plusieurs bars s’adressant aux hommes gais et bisexuels à une époque où l’homosexualité se vivait dans la quasi-clandestinité. Entre autres, il a été propriétaire de la Taverne Sélect (au Carré d’Youville), de 1960 à 1965, puis ouvrira le bar Kajama, un lounge où l’on pouvait voir des spectacles (sur la Côte d’Abraham), où se produiront des vedettes populaires d’ici et d’ailleurs. Le bar sera exproprié, en 1969, pour permettre la construction d’une autoroute. De 1969 à 1979, il opère l’Alouette (rue Saint-Jean), qui devient rapidement un populaire complexe de trois étages. On y retrouvait un restaurant, un salon-bar avec juke-box et, au troisième, une discothèque qui a vécu l’apparition du disco. Entretemps, en 1971, il ouvre l’Intendant, une discothèque avec gogo boys (sans nudité complète) sur la Place Royale. Deux ans plus tard, l’Intendant change de nom pour le Sieur de la Gorgendière, en restant une discothèque jusqu’en 1981.
Après avoir visité des saunas ailleurs — en Europe et aux États-Unis —, Yvon Pépin se risque en 1973 dans l’aventure et ouvre le Sauna Hippocampe dans une ancienne église protestante (rue Mac Mahon), où logeait alors un studio de culture physique, et ce, malgré les réticences de Ville de Québec. Réfractaire, le maire de l’époque, Gilles Lamontagne, permettra tout de même qu’on accorde le permis la veille de l’inauguration.
Avec ses 25 chambres et ouvert 24 heures par jour et il devient rapidement un endroit de prédilection pour les hommes qui veulent rencontrer d’autres hommes, de la ville ou de passage. Le Sauna Hippocampe, a été en opération pendant près de 50 ans (48 ans pour être précis). L’établissement réputé outre frontières avait connu des transformations et agrandissements au fil des années et était devenu un hôtel pour hommes seulement. Certaines scènes du film Le Confessionnal de Robert Lepage furent tournée dans ce sauna, qui a définitivement fermé ses portes, durant la crise de COVID 19.
Dans la communauté LGBTQ+ à Québec, le nom de Yvon Pépin n’est plus très connu. C’est dommage parce qu’il a été un des plus importants piliers du développement des commerces LGBTQ+ de la Capitale en ouvrant et opérant des bars et un sauna à une époque où les hommes n’avaient pas encore le droit de se toucher sur le plancher de danse et que les policiers faisaient des descentes. Avec son conjoint, il a consacré une grande partie de sa vie, au soutien et au développement de la vie et des activités de la communauté gaie de la région de Québec.
En outre, l’engagement d’Yvon Pépin dans la lutte contre le SIDA, en a fait un allié important de l’organisme MIELS-Québec avec qui il a collaboré pendant longtemps comme homme d’affaires.
L’équipe de Fugues offre ses condoléances à Gilles Veilleux, son conjoint de longue date, ainsi qu’aux membres de la famille (il a aussi 3 enfants, 5 petits enfants et 3 arrières petits enfants).6
ANDRÉ PASSIOUR ET YVES LAFONTAINE redaction@fugues.com
Né en 1920 à Leipzig en Allemagne, Peter Flinsch est issu d’une famille aisée, grands amateurs d’art et de peinture, qui sera ruinée après la guerre. Artilleur dans l’aviation, il revient alors dans sa ville natale occupée par les Soviétiques et, obligé de gagner sa vie, travaille comme décorateur de théâtre. « Peindre des portraits monumentaux de Marx et autres héros du panthéon communiste, note Jean-François Larose, marquera le début de l'apprentissage de son métier 1 . »
Après s’être établi à Berlin où il poursuit ses réalisations scéniques tout en s’adonnant à l’illustration et à la caricature dans diverses publications, il se retrouve à Munich, en 1951, à dessiner des étalages publicitaires pour la compagnie Air France. Il traverse ensuite l’Atlantique et « rejoint son ami Heino Heiden, danseur et chorégraphe, et fonde avec lui le Vancouver Ballet. Pour les spectacles de la troupe, il créera décors et costumes et organisera des tournées 2 . » Puis, il décroche un emploi à Montréal à la nouvelle Société Radio-Canada comme créateur de décors pour la télévision.
Parallèlement à sa carrière professionnelle — étalée sur trente ans —, il poursuit une démarche artistique en dessin, peinture et sculpture. Privilégiant la figuration, il explore la représentation du corps humain, particulièrement le corps masculin. Inspiré par l’expressionnisme allemand, il est considéré comme l’un des pionniers de l’art gai au Québec. Et comme il arrive souvent chez les créateurs qui innovent, les premières initiatives sont difficiles, de sorte que « son art du nu masculin n'a trouvé aucun écho avant la fin des années 70. “Les gens pensaient que c'était de la pornographie, se souvient-il. De nombreux spécialistes ont reconnu mon talent, mais ils m'ont tous demandé de peindre d'autres sujets, des fleurs, des couchers de soleil dans les Laurentides ou des chaises de jardin. Ça ne m'intéressait pas” 3. » Les hommes qu’il représente, confie-t-il, « je les rencontre au YMCA ou dans des bars. Je choisis le plus souvent des athlètes plutôt que des modèles professionnels : des gars qui sont à l’aise dans leur corps et bougent de façon naturelle 4. »
En 1989, Peter Flinsch conçoit cinq dessins pour le recueil de poésie Puis de Jean Chapdelaine Gagnon, publié aux éditions du Noroît. Ses œuvres illustrent également le livre Male Nude Now de David Leddick dont le lancement aura lieu à la Librairie L’Androgyne en 2001. Entre-temps, il a commencé à montrer sa production dans divers musées et galeries à travers le monde, notamment : la Rob Gallery à Amsterdam et la Galerie Janssen de Berlin où ses
œuvres sont reproduites dans l’ouvrage Der Mann In Der Kunst (Men’s Art Gallery). En 1999-
2000, il est invité par l’Écomusée du Fier Monde et présente l’exposition Monde de Montréal, alors qu’une rétrospective lui est consacrée au Schwules Museum à Berlin. Il exposera également à New York à la Leslie-Lohman Gay Art Foundation.
Décédé à Montréal le 30 mars 2010, à l’âge de 89 ans, Peter Flinsch laisse un héritage imposant que retrace Ross Higgins dans son ouvrage Peter Flinsch : The Body in Question 5 Afin de le mieux connaître, on peut aussi s’adresser aux Archives gaies du Québec qui, outre le Fonds Peter Flinsch, possèdent une partie de la correspondance de l’artiste ainsi que des photographies et l’un de ses dessins dans le Fonds Chris Huizenga 1976-2008. 6
1. Jean-François Larose, Peter Flinsch, un Parcours : http://peterflinsch.com/biographie.php. Consulté le 23 septembre 2022.
2. Ibid.
3. André-Constantin Passiour et Denis-Daniel Boullé, « À l’occasion de son Exposition à l’Écomusée de Montréal : Peter Flinsch : un parcours hors du commun », Fugues, février 2000.
4. Cameron Herdman, « Adoring the masculine », Xtra Magazine, 31 décembre 2008 : https://xtramagazine.com/culture/adoring-the-masculine-13824. Consulté le 25 septembre 2022. Traduction de l’auteur.
5. Ross Higgins, Peter Flinsch : the body in question, Vancouver, Arsenal Pulp Press, 2008.
Certains héros de notre histoire s’aventurent dans des secteurs d’activités et des domaines de recherches plutôt inusités. C’est le cas de Gerard X Reyes et sa passion du «voguing». Lui qui se dit volontiers « danseur.euse et enseignant.e uruguayo-canadien.ne 1 », et n’hésite pas à se définir en utilisant un langage non genré du type « iel » pour il/elle — ce qui ajoute encore au paradoxe et à l’ambiguïté.
De 2006 à 2013, il fait partie de la troupe de la Compagnie Marie Chouinard et se produit pour divers chorégraphes et compagnies renommées. Il part ensuite à New York afin d’étudier le voguing qui, issu de la communauté LGBT noire américaine, consiste en une sorte de « danse de combat » privilégiée par des gais et des transsexuels. La pratique s’est par la suite développée en faisant référence au populaire magazine Vogue, lequel représentait « tout ce à quoi cette communauté ne pouvait avoir accès : luxe, mode, capitalisme, richesse. […] Le temps d’un soir, “voguer” permettait à ces “gais, pauvres, souvent travailleurs du sexe”, de “devenir top-models, riches, blancs”. Fait de mouvements subtils des mains, de grands écarts impressionnants et de passages accroupis très physiques, le voguing “c’est très maniéré”, mélange d’“exagération de la féminité” et d’“autodérision” 2 . » Selon le danseur français Kiddy Smile, c’est là « un espace politique dans lequel on peut être ouvertement homosexuel et de couleur 3. »
Lors de son séjour new-yorkais, Gerard X Reyes a conçu un solo, The Principle of Pleasure. L’œuvre sera inaugurée une première fois à Toronto, puis présentée au Théâtre La Chapelle en 2015, au Festival TransAmériques (FTA) en 2017 et dans plusieurs villes à travers le monde, dont Zurich, Lausanne et Berlin. « Le performer, écrit Denis-Daniel Boullé, fait sensation par son approche du mouvement et du corps fondé sur le désir tout en flirtant avec ce que d’aucun appelle la marginalité, comme la danse contact ou encore les postures des travailleuses du sexe pour attirer les clients 4. » Entre-temps, Gerard X Reyes a ouvert une école de voguing dans la métropole, l’emphase étant « mise sur les lignes, la performance, la musicalité et le flow [permettant de faire] évoluer votre sensualité, humour et imaginaire, le tout dans un esprit de communauté 5. » En plus d’initier la scène Kiki Ballroom de Montréal, offrant le loisir aux jeunes des communautés LGBTQ+ d’exprimer leur sexualité et leur individualité, il est devenu « éducateur sexuel somatique » après avoir décroché un certificat au Somatic Sex Education Center en Australie. Cette approche « permet une meilleure connaissance de son corps, de le reconnecter avec soi-même, d’être plus à l’aise avec cette enveloppe et d’en reconnaître ce qu’il peut nous apporter comme satisfaction, ou non 6. » Cette expérience du sexe somatique de même que ses explorations des liens existant entre les travailleurs du sexe et les danseurs, constituent les « deux éléments [qui] jettent les
bases de son spectacle Public/Private Parts ou L’Origine du monde 7 » : « une installation vidéo immersive et une performance de danse qui étend le corps sensuel au-delà des binaires limitatifs public/privé et art/pornographie 8. » Le titre renvoie au célèbre tableau de Gustave Courbet — longtemps honni et censuré — dévoilant de manière explicite un sexe féminin : « Une communauté de neuf experts en incarnation (embodiment) issus de divers milieux professionnels et culturels crée des pratiques corporelles conscientes pour éveiller les sens […] utilisant les fonctions corporelles essentielles de la respiration, du toucher, du son, du mouvement et de l'imagination 9. » Au dire d’Alexie Legendre, le spectacle est « indéniablement sublime et important. Libératrice et déstabilisante, cette œuvre offre une vue sur nous-mêmes. Elle s’immisce sous notre peau, s’y installe et fait vivre 10. »
En 2019, Gerard X Reyes sera invité au Festival Montréal en lumière pour initier les participants au voguing. « Pendant la Nuit blanche, précise-t-il, je vais faire deux performances, je vais donner un cours d’une heure et je vais mener une discussion. En parallèle, il y aura des projections, soit un court-métrage de 15 minutes à propos du voguing ainsi qu’un long métrage d’une heure qui traite des personnes transgenres (Bixa Travesty) 11 . » 6
1. https://www.ausgangplaza.com/projetmouvement2022/projet-mouvement-ausganggerard-x-reyes-danse-contemporain-house-gene-tellem-beatmaker. Consulté le 15 décembre 2022.
2. https://www.sudouest.fr/2017/12/01/qu-est-ce-que-le-voguing-la-danse-de-combat-desgays-et-transexuels-discrimines-3996681-4608 .php. Consulté le 15 décembre 2022.
3. www.huffingtonpost.fr. Consulté le 15 décembre 2022.
4. Denis-Daniel Boullé, « Séduction, sensualité et sexe… sur fond de Voguing – Festival Transamériques 2017 », Fugues, 2 février 2021.
5. quebecdanse.org. Consulté le 15 décembre 2022.
6. Denis-Daniel Boullé, « FTA : Gerard X Reyes », Fugues, 1 juin 2021.
7. https://www.ausgangplaza.com, op. cit. Consulté le 15 décembre 2022.
8. https://www.youtube.com/watch?v=bz1l-WIPnNY. Consulté le 17 décembre 2022.
9. https://www.publicprivateparts.com/odm. Consulté le 16 décembre 2022.
10. Alexie Legendre, « Public/Private Parts ou L’origine du monde : Chef-d’œuvre sensoriel », JEU revue de théâtre, 11 juin 2021.
11. Frédéric Lebeuf, « Prêt à danser lors de la Nuit Blanche ? », ARP.MEDIA : https://arp.media/nouvelles/pret-a-danser-lors-de-nuit-blanche%E2%80%89. Consulté le 17 décembre 2022.
Serge Fisette, qui signait la chronique Hommage à nos héros depuis 2021, est décédé le 30 décembre 2024, à l’âge de 80 ans. Celui qui fut d’abord et avant tout un potier et un céramiste est rapidement devenu l’un des grands défenseurs de la sculpture québécoise et de la mémoire de l’homosexualité masculine. Serge Fisette est mort des suites d’une longue maladie.
Ami et lecteur de Fugues depuis de très nombreuses années, M. Fisette a publié L’homosexualité masculine au Québec : de la Nouvelle-France à nos jours (chez Québec Amérique). C’est d’ailleurs depuis l’année de la publication de cet ouvrage, en 2021, qu’il a débuté sa collaboration avec Fugues, rédigeant à chaque édition des portraits de personnalités gaies québécoises : de Jean Basile à Robert Pelchat, en passant par Normand Moffat, Armand Monroe, John Banks, Denis Langlois, Robert Laliberté, Bernard Rousseau, Alain Bouchard, Thomas Waugh et plusieurs dizaines d’autres.
Membre et donateur des Archives gaies du Québec (AGQ), il a siégé sur le jury du prix FrankRemiggi dans le cadre du 40e anniversaire de cet organisme. Il a également signé quelques recueils de poésie aux Heures bleues. Serge Fisette était une personne très généreuse malgré sa timidité. « C’était un fou d’écriture et d’édition, se rappelle le rédacteur en chef de Fugues, Yves Lafontaine. Depuis mon arrivée à Fugues en 1994, il nous écrivait souvent à la rédaction pour faire des suggestions et des commentaires posés et toujours constructifs. J’étais conscient que sa santé n’était pas des meilleures. Et lors de notre dernière discussion en octobre dernier, il m’avait annoncé qu’il était forcé de cesser sa collaboration à Fugues à cause de la dégénérescence progressive de sa vision. Il a tout de même pris le temps de nous faire parvenir plusieurs textes, dont les derniers paraîtront au cours des prochains mois. »
Serge Fisette, né en 1944, était détenteur d’un baccalauréat et d’une maîtrise en histoire de l’art. Directeur de la revue Espace sculpture de 1987 à 2013, il a également été commissaire d’expositions, en plus d’être l’auteur de plusieurs ouvrages sur la sculpture. Il a participé à des expositions à la Maison de la culture Rosemont-la-Petite-Patrie, à la Galerie Joyce Yahouda ou encore à la Maison de la culture du Plateau Mont-Royal, entre autres. Potier, puis céramiste, Serge Fisette ne se contentera pas de créer des œuvres, il désirait aussi promouvoir l’art de la sculpture au Québec. M. Fisette était « un personnage […] qui passait
facilement de la pratique à la théorie », et souvent dans cet ordre pas habituel des choses, rappelle le critique d’art Gilles Daigneault, en entrevue au Devoir avec la journalise Catherine Lalonde. Ainsi, toujours selon M. Daigneault, Serge Fisette écrira sur la sculpture avant même de devenir historien de l’art. La Sculpture et le vent. Femmes sculpteures au Québec, Symposiums de sculpture au Québec : 1964-1997, Potiers québécois, Espaces utopiques : projections et prospections (avec François Chalifour), entre autres, sont autant d’ouvrages signés par Serge Fisette, qui a également cosigné l’ouvrage numérique Dictionnaire historique de la sculpture québécoise du XXe siècle.
Pour bien des artistes de la sculpture, il reste le souvenir de l’événement Artefact, pour lequel Serge Fisette a été le commissaire dans le cadre des éditions 2001, 2004 et 2007, alors que cette activité s’était tenue sur les bords du canal Lachine, sur le Mont-Royal ou encore au parc Jean-Drapeau (Expo 67). « Ç’a été le premier lieu à offrir une possibilité d’expérimentation de l’art public éphémère, contrairement à l’art public pérenne », d’expliquer au Devoir la consultante en art public Francyne Lord (qui a travaillé, jadis, sur des projets avec la SDC du Village).
« J’ai connu Serge Fisette alors qu’il était directeur de la revue Espace sculpture. J’étais à l’époque au Centre international d’art contemporain de Montréal et aux Cent jours d’art contemporain de Montréal, comme directeur des communications », se rappelle Pierre Pilotte, l’actuel coordonnateur des Archives gaies du Québec. « C’était surtout pour des artistes et de la publicité dans sa revue. C’était à partir des années 1985 et durant plusieurs années. Puis, on s’est perdu de vue pendant un certain temps. Et il m’a contacté pour relire son livre L’homosexualité masculine au Québec : de la Nouvelle-France à nos jours avant sa parution, mais malheureusement, je n’ai pas eu le temps. Ensuite, il nous avait approché, mon conjoint Claude Gosselin et moi, pour sa chronique dans le Fugues. Après la parution de son livre, on lui a demandé de faire partie du jury de la bourse Frank-Remiggi, en 2023. C’était un donateur depuis plusieurs années. Nous perdons ici un grand spécialiste de la sculpture contemporaine, également. » L’équipe de Fugues désire offrir toutes ses condoléances à la famille et aux proches de Serge Fisette. 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
« Tannés de parler à visages couverts », des créateurs queers africains s’assument
Légalement, Marc*, Collin* et Allan* n’existent pas. Marc est un homme trans et Collin et Allan font partie de la communauté non binaire. Leurs identités n’ont aucune reconnaissance légale ni en Tanzanie, chez Marc, ni au Ghana, où vivent Collin et Allan. Entre amis ou derrière la caméra, par contre, les trois militants et passionnés de cinéma peuvent être eux-mêmes.
Depuis plusieurs années, ils participent au projet de mentorat 75 SHOTS Pocket Cinema, une initiative de la cinéaste montréalaise Karin Hazé. À l’origine en 2016, selon la fondatrice, le projet avait pour but d’envoyer des téléphones intelligents et autres équipements aux aspirants cinéastes queers dans les pays où l’homosexualité ou la transidentité était criminalisée (à l’époque, il s’agissait de 75 pays ; maintenant, on en compte une soixantaine) pour leur offrir des occasions de développement professionnel. Huit ans plus tard, certains participants sont devenus des formateurs et d’autres ont fondé des entreprises. Leurs films ont été présentés à l’ambassade britannique à Dar es Salaam (Tanzanie), ainsi qu’au Musée McCord et au festival Brûlances. Une dizaine de passionnés suivent des formations régulières en ligne, qui sont une occasion de parler ouvertement de leur vécu entre pairs tout en améliorant leurs compétences.
Karin Hazé rêve d’offrir à Marc*, Allan*, Collin* et à leurs camarades la possibilité d’assister à une résidence de création en Afrique du Sud pour respirer l’air d’un pays où leurs identités sont reconnues, se rencontrer pour la première fois après des années de vidéoconférences et commencer à tourner un long métrage en développement depuis plusieurs années, en collaboration avec des artistes queers sudafricains.
« Quand j’ai commencé à étudier le cinéma, tous les équipements étaient si lourds, si chers et si compliqués », s’enthousiasme Karin Hazé . « Maintenant, mes étudiants n’ont pas besoin de dépenser des milliers pour une caméra, ils peuvent travailler avec presque n’importe quel cellulaire. Je les aide avec quelques trucs pour peaufiner et professionnaliser leur travail. »
Le 15 décembre dernier, la cinéaste a organisé une rétrospective des films de 75 SHOTS Pocket Cinema à l’Agenda, une librairie LGBTQ+ féministe du Mile End, afin de lancer une campagne de financement pour le projet.
L’autrice, chercheuse et cinéaste nigériane Unoma Azuah , venue des États-Unis pour l’occasion, présentait l’anthologie littéraire bilingue Coincées entre Dieu et les hommes : histoires de femmes queers d’Afrique de l’Ouest, dont elle est coéditrice. « Le travail d’Unoma parle d’amour, de défiance et de résilience face à l’oppression. Son écriture incarne l’esprit de 75 SHOTS : créativité en tant que résistance, survie et liberté », disait Karin Hazé en guise d’introduction. En effet, l’histoire de romance secrète relatée par Unoma Azuah, tirée de son livre, est empreinte d’une sorte de rébellion joyeuse qui rappelle bien un des objectifs du projet selon Karin Hazé : aller au-delà des histoires des « pauvres petits queers ».
Cependant, chez Marc*, Allan* et Collin*, même les récits les plus banaux sont sensibles. « Les gens derrière ces films sont considérés comme des criminels chez eux. On ne peut vous les montrer que dans un espace sécuritaire comme ici », expliquait d’entrée de jeu Karin Hazé aux quelques dizaines de personnes présentes. Tantôt avec une clarté documentaire, tantôt avec une dose de réalisme magique, les films explorent des questions d’identité, de famille et de survie dans un monde où il faut cacher une partie de soi-même. Les participants « sont tannés d’être à visage couvert — ils veulent être qui ils sont ».
Marc*, Allan* et Collin* témoignent par vidéoconférence à la fin de la rétrospective, à condition qu’on ne révèle pas leurs noms et qu’on ne les prenne pas en photo. Pour Allan*, la résidence au Cap, prévue en avril, serait « le rêve d’une vie pour nous tous ».
Ce sera « la première fois qu’on pourra travailler ensemble, parler librement et centrer nos histoires queers », renchérit Collin, son compatriote. « Des fois, je me réveille le matin en rêvant que je suis déjà là-bas. »
Karin Hazé vise à amasser au moins 24 000 $ pour couvrir le transport et l’hébergement pour huit participants de la Tanzanie, du Cameroun, du Ghana et de plusieurs autres pays, vers le Purple Mountain Arts Residency, un lieu de retraite pour des artistes LGBTQ+ au Cap. Vous pouvez voir les films et faire un don en ligne à cinemafeast.com ou via GoFundMe (gofund.me/53b06a1e). Il est aussi possible de donner des équipements ou de s’impliquer comme bénévole en contactant Karin Hazé à 75shots@gmail.com. 6
*LES NOMS DES TROIS PARTICIPANTS ONT ÉTÉ CHANGÉS POUR LEUR SÉCURITÉ. RUBY PRATKA redaction@fugues.com
Veuillez communiquer avec le groupe LGBTQ+ qui vous intéresse pour connaître leur horaire d’activités. POUR
AFFAIRES
MONTRÉAL
CHAMBRE DE COMMERCE
LGBT DU QUÉBEC
T. 514-522-1885 clgbtq.org
SDC DU VILLAGE
T. 514-529-1168 villagemontreal.ca
AINÉS
MONTRÉAL
ARCG
T. 514-730-8870 arcgai.org Activités, soutien, entraide GAY AND GREY MONTREAL
T. 514-487-6760 gayandgreymontreal.com
QUÉBEC
VIEUX AMIS Facebook.com
AÎNÉS GAIS DE LA CAPITALE Brunch mensuel / facebook.com nebadon07@gmail.com
CENTRES COMMUNAUTAIRES
MONTRÉAL
CENTRE ALEXANDRE-DE-SÈVE DES LOISIRS SACRÉ-COEUR
T. 514-872-2928
2040, rue Alexandre-de-Sève
CENTRE COMMUNAUTAIRE LGBTQ+
T. 514-528-8424, 2075 Plessis, # 110 cclgbtqplus.org
COMITÉ SOCIAL CENTRE-SUD
T. 514-596-7092 1710, rue Beaudry 211 GRAND MONTRÉAL Ressources communautaires T. 211 ou clavardez via 211qc.ca
OUTAOUAIS / OTTAWA CENTRE DE SANTÉ
COMMUNAUTAIRE DU CENTRE-VILLE
T. 613-233-4443 info@centretownchc.org
CULTURE
MONTRÉAL
ARCHIVES GAIES DU QUÉBEC
T. 514 287 9987
ARCHIVES LESBIENNES DU QUÉBEC 2075, rue Plessis, local 110 archiveslesbiennesduquebec.ca
BIBLIO. À LIVRES OUVERTS LGBTQ+
T. 514-528-8424
biblio.cclgbtqplus.org
FIERTÉ MONTRÉAL
T. 514-903-6193 fiertemontrealpride.com
FESTIVAL IMAGE+NATION image-nation.org
MTL EN ARTS mtlenarts.com
QUÉBEC
FIERTÉ DE QUÉBEC
T. 418-809-3383 fiertedequebec.ca
OUTAOUAIS / OTTAWA
FIERTÉ DANS LA CAPITALE
T. 613-252-7174, Ottawa
LANAUDIÈRE
CAFÉ COOP DU BAL MASKI 401 rue Maskinongé, Saint-Gabriel balmaski.com
DISCUSSIONS / SOUTIEN MONTRÉAL
AL-ANON
T. 514-866-9803 Groupe pour familles des alcooliques LGBTQ+
ALCOOLIQUES ANONYMES
T. 514-376-9230 aa-quebec.org
ANGLOPHONE LESBIANS sistersunited2014@outlook.com Social activity group.
AQAPMM-SANTÉ MENTALE
T. 514-524-7131
CENTRE DES FEMMES VERDUN
T. 514-767-0384. Pour lesbiennes
CENTRE D’ORIENTATION
SEXUELLE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL
T. 514-934-1934 #43585
CREACC-DIVERSITÉS info.creacc@gmail.com
CENTRE SOLIDARITÉ LESBIENNE
T. 514-526-2452
COCAÏNOMANES ANONYMES caquebec.org LGBTQ+ et ami.e.s
COLLECTIF CARRÉ ROSE
T. 514-831-3150 ou Facebook
CRYSTAL METH ANONYMES cmamtl.org
DÉPENDANCE AFFECTIVE
SEXUELLE ANONYME DASA
T. 514-983-0671
L’ÉCHO DES FEMMES
T. 514-277-7445
FONDATION ÉMERGENCE
T. 514-866-6788
GROUPE INTERVENTION VIOLENCE
CONJUGALE LESBIENNE
T. 514-526-2452
GRIS – MONTRÉAL
T. 514-590-0016 gris.ca
NARCOTIQUES ANONYMES LGBTQ+ 2075, rue Plessis, dimanche à 14h.
PRINCIPES COGNITIFS
T. 514-485-2194 (10h-17h)
RÉZO
T. 514-521-7778 #226 rezosante.org info@rezosante.org
SILK silk@caeoquebec.org
QUÉBEC
ALLIANCE ARC-EN-CIEL DE QC
T. 418-809-3383 arcencielquebec.ca
PRISME
T. 418-649-1232 prisme.org
BAS-ST-LAURENT
GAI-CÔTE-SUD
T. 418-856-3566, M. Dionne.
CHICOUTIMI
FÉMIN’ELLES
T. 418-550-2259. GASPÉSIE
LGBT+ BAIE-DES-CHALEURS lgbt-bdc.net
LGBT HAUTE-GASPÉSIE facebook.com
LAVAL/LAURENTIDES
L'ARC-EN-CIEL DISCUSSIONS
T. 450-625-5453, Lesbienne
MAURICIE
LGBT MAURICIE
T. 819-531-0770, Louis facebook.com
TANDEM MAURICIE
T. 819-374-5740, Kayla Palin
MONTÉRÉGIE
CAFÉ-CAUSERIE POUR FEMMES
LESBIENNES ET BISEXUELLES
T. 450-651-9229 #26
DÉPENDANTS AFFECTIFS
T. 450-780-2813
ÉMISS-ÈRE
T. 450-651-9229 #24 emiss-ere.ca
JAG — ORGANISME LGBT+ T:. 450 774-1349/1 800 774-1349 lejag.org
OUTAOUAIS / OTTAWA
PROJET ENTRE HOMMES
T. 819-776-2727 ou 1 877 376-2727 lebras.qc.ca
MAX OTTAWA
T. 613-701-6555 maxottawa.ca
RIMOUSKI
FLIQR facebook.com/FliQr Groupe queer féministe
UNIPHARE
T. 418-722-7432 uniphare.com
SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN
DIVERSITÉ 02
T: 581-447-2211 diversite02.ca
SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU
GROUPE GLBT-LGBT
T. 514-464-9555, Ian Ouellet ou T. 438-274-4986, Christian White
SHERBROOKE
ENTRE-ELLES SHERBROOKE
T. 819-580-7460, Sophie entre.elles.sherbrooke@gmail.com
GROUPE DE DISCUSSIONS POUR HOMMES GAIS
T. 819-823-6704. IRIS ESTRIE
T. 819-823-6704 irisestrie.org
PARTOUT AU CANADA
COORDINATION LGBT D’AMNISTIE INTERNATIONALE
CANADA FRANCOPHONEE
T. 514-766-9766 ou 1-800-565-9766 Facebook.com
EGALE CANADA
T. 1-888-204-7777
PARTOUT AU QUÉBEC
FIERTÉ AGRICOLE
T. 450-768-6995 fierteagricole.org
RÉSEAU DES LESBIENNES
DU QUÉBEC
T. 438-929-6928 rlq-qln.ca
ÉCOUTE
PARTOUT AU QUÉBEC
INTERLIGNE
1-888-505-1010 interligne.com Écoute téléphonique et clavardage SUICIDE suicide.ca
NARCOTIQUES ANONYMES 514-249-0555 naquebec.org Écoute 24h/24
CAEO QUEBEC caeoquebec.org Écoute / ressources en anglais.
GROUPE ETHNIQUE / IMMIGRATION
MONTRÉAL
AGIR MONTRÉAL agirmontreal.org
GA’AVA info@gaava.org
HELEM-GROUPE LGBT LIBANAIS T. 514-806-5428 montrealhelem.org
LEGIT-QUÉBEC 514-907-5366 Aide pour les conjoints de même sexe et l’immigration.
AU-DELÀ DE L’ARC-EN-CIEL
T. 514-527-4417 Lutte contre l’homophobie au sein des communautés immigrantes.
JHALAK MONTRÉAL
Communautés sud-asiatiques facebook.com/jhalakmontreal
ITALO QUEER MONTRÉAL Communautés italienne facebook.com
MONTRÉAL AUTOCHTONE Communauté autochtone nativemontreal.com
AFRO PRIDE Communauté afro/BIPOC/Caribbean Facebook.com
JEUNES / FAMILLE
MONTRÉAL
ALTER HÉROS alterheros.com
L’ALTERNATIVE lalternative.ca
Ass. LGBTQ+ UDM PÈRES GAIS DE MONTRÉAL (APGM)
T. 1 855-237—2746 apgmqc.wordpress.com
L’ASTÉRISK
T. 514-523-0977 coalitionjeunesse.org
COALITION DES FAMILLES LGBT
T. 514-878-7600 familleslgbt.org
COMITÉ FAMILLE ET QUALITÉ DE VIE DES GAIS ET LESBIENNES
T. 514-521-4993
847, rue Cherrier, #201
CONCORDIA QUEER COLLECTIVE
T. 514-848-7414
FONDATION ÉDUCATION
ÉMOTIONNELLE LOVE (FEEL) T. 438-992-8542 feelvie.blogspot.ca
GRIS – MONTRÉAL
T. 514-590-0016 www.gris.ca
JEUNESSE, J’ÉCOUTE 1-800-668-6868 Aide et écoute 24/7, les 5 à 20 ans. jeunessejecoute.ca
JEUNESSE LAMBDA
T. 514-528-7535 25 ans etjeunesselambda.com
LGBTQ YOUTH CENTER WEST ISLAND
T. 514-695-0600 lgbtq2centre.com
PARENTS D’ENFANTS GAIS
T. 514-282-1087
PROJET 10
T. 514-989-4585 p10.qc.ca
QUEER MCGILL
T. 514-398-2106 queermcgill.org
RÉPITSS-UQAM
T. 514-987-3000, #4041 320, rue Ste-Catherine Est, local DS-3125
QUÉBEC
ARCO IRIS
T. 418-658-5389
Asso étudiante du Cégep Ste-Foy.
COALITION DES FAMILLES LGBT T. 418-523-5572
L’ACCÈS
T. 418-523-4808 Pour 14-25 ans. GROUPE GAI UNIVERSITÉ LAVAL T. 418- 656-2131 ggul.org GRIS – QUÉBEC
T. 418-523-5572 grisquebec.org
PÈRES GAIS DE QUÉBEC
T. 418-572-7273, Marc
CHAUDIÈRE-APPALACHES
GRIS CHAUDIÈRE-APPALACHES T. 581-225-8440
GRANBY
DIVERS-GENS
T. 579-488-8004 170, St-Antoine Nord, local 107, Granby divers-gens@hotmail.com
SHERBROOKE
GRIS ESTRIE
T. 819-434-6413 grisestrie.org
ASSOCIATION LGBTQ DE L’UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE glebus@usherbrooke.ca
LANAUDIÈRE
LE NÉO
T. 450-964-1860 ou 1 800 964-1860 le-neo.com
LONGUEUIL
AMALGAME
T. 450-651-9229 #24, 1-888-227-7432 462, Boul. Sainte-Foy
MAURICIE
GRIS-MAURICIE/CENTRE-DU-QC T.819-840-6615 ou 1 877 745-0007 grismcdq.org
L’ACCÈS
T. 819-376-1721 #2529, Trois-Rivières OUTAOUAIS / OTTAWA
JEUNESSE IDEM T. 819-776-1445 ou 1-877-776-1445
SANTÉ
MONTRÉAL
CENTRE D’AIDE AUX PERSONNES ATTEINTES DE L’HÉPATITE C
T. 514-521-0444 ou 1-866-522-0444
CENTRE DE PRÉVENTION DU SUICIDE
T. 514-683-4588
CENTRE DE RESSOURCES ET D’INTERVENTION EN SANTÉ ET SEXUALITÉ
T. 514-855-8991
PROJET TRAVAILLEURS DU SEXE
T. 514-521-7778 # 224
T. 514-529-7777
RÉZO
T. 514-521-7778 #226 rezosante.org info@rezosante.org
STELLA (TRAVAIL DU SEXE)
T. 514-285-8889
SUICIDE-ACTION MONTRÉAL
T. 514-723-4000 ou 1-800-Appelle
SPIRITUALITÉ MONTRÉAL
BELIEVE
sju_believe@gmail.com facebook.com
COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE
SAINT-PIERRE-APÔTRE
T. 514-524-3791 1201, Visitation
FOI ET FIERTÉ
T. 514-866-0641
110, rue Ste-Catherine E.
QUÉBEC
GROUPE CHRÉTIEN GAI
T. 418-656-2189
SPIRITUALITÉ ENTRE NOUS
T. 418-623-4086, Ginette Lauzon
TRANS
PARTOUT AU QUÉBEC
AIDE AUX TRANS DU QUÉBEC
T. 1-855-909-9038 #2 atq1980.org Écoute téléphonique 24h/24
OUTAOUAIS / OTTAWA
TRANS OUTAOUAIS
T. 343-202-5006 transoutaouais.com
ESTRIE
TRANSESTRIE
T. 873-989-1289 transestrie.org
SPIRITUALITÉ ENTRE NOUS T. 579-488-8004 diversgens.org
VIH/SIDA
MONTRÉAL
ACCM
T. 514-527-0928 accmontreal.org
COCQ-SIDA
T. 514-844-2477 cocqsida.com
FONDATION L’ACTUEL
T. 514-270-4900 lactuel.org
FONDATION QUÉBÉCOISE DU SIDA
T. 514-315-8839 fqsida.org
MAISON D’HÉRELLE
T. 514-844-4874 maisondherelle.org
MAISON DU PARC
T. 514-523-7420 maisonduparc.org
MAISON PLEIN CŒUR
T. 514-597-0554 maisonpleincoeur.org
PORTAIL VIH/SIDA DU QC
T. 514-523-4636 ou 1-877-Portail 3330, rue Jarry Est
GAP-VIES
T. 514-722-5655 gapvies.ca
RÉZO
T. 514-521-7778 #226 rezosante.org info@rezosante.org
RÉSEAU DE LA SANTÉ SEXUELLE DES SOURDS DU QUÉBEC
T. 438-476-7260 rsssq.org
QUÉBEC
MIELS
T. 418-649-1720 miels.org
BEAUCE
ASSOCIATION BEAUCERONNE D’INTERVENTION SUR LE SIDA
T. 418-227-6662
CÔTE-NORD
ACTIONS SIDA CÔTE-NORD
T. 418-962-6211 ou 1 888 611-7432 macommunaute.ca
ESTRIE
LA RÉPLIQUE ESTRIE
T. 819-348-2670 archedelestrie.org
LAVAL / LAURENTIDES CENTRE SIDA AMITIÉ
T. 450-431-7432
SIDA-VIE LAVAL
T. 450-669-3099
MONTÉRÉGIE
ÉMISS-ÈRE
T. 450-651-9229 ou 1 888 227-7432 462, boul. Sainte-Foy, Longueuil
CLINIQUE SIDEP MONTÉRÉGIE
Exclusive aux hommes gay RDV : 450-466-5000 #4352 santemc.quebec/sidepplus
OUTAOUAIS / OTTAWA
B.R.A.S.
T. 819-776-2727 1-877-376-2727 lebras.qc.ca
RIMOUSKI
MAINS
T. 722-SIDA 1-888-844-7432 trocbsl.org
SAGUENAY
MIENS (À CHICOUTIMI)
T. 819-693-8983 lemiens.com
VICTORIAVILLE
BLITSS
T. 819-758-2662 blitss.ca
MAURICIE
MAISON RE-NÉ maisonrene.com
FÉTICHE
MONTRÉAL
PHOENIX DE MONTRÉAL
Club cuir et latex phoenixmtl.com
BLUF MONTRÉAL
Club cuir et uniformes bluf.com/local/montreal
MONTRÉAL JACKS
Club de J/O montrealjacks.com
ÉROTISME AU MAXCULIN
Ateliers erotismeaumaxculin.com
SPORTS ET LOISIRS
MONTRÉAL
NON MEMBRES D’ÉQUIPE MONTRÉAL BALLE LENTE LES PHÉNIX
T. 514-451-9114, Alex. ballephenix.com
LES BOLIDES (QUILLES)
T. 514-214-6763, Benoît Nault lesbolides.org
CHŒUR QUÉBÉCOIS
T. 514-253-4479, Jean-François. Chœur mixte LGBTQ+ et hétéros.
CURLING – LES PHÉNIX
T. 514-250-7155 lesphenix.wordpress.com
HOCKEY LES DRAGONS montrealdragons.org
QUILLES LES FAUVES
T. 514-527-7187, Yves Fontaine
QUILLES LES GAILLARDS
T. 514-231-9249, Pascal
QUILLES LAMBDA
T. 514-706-1849
QUILLES DES RENOUVEAUX
T. 514-771-6721, Richard Bégin
LOISIRS DIVERSIONS
algi.qc.ca/asso/loisirsdiversions Pour femmes de 40 ans+
LES LUDOVORES
T. 514-528-8424, Christian Facebook.com/Les-Soir-Ludovores
QUEER TANGO MONTRÉAL Facebook.com
SOCCER FÉMININ
T. 514-622-3025, Sonia Latreille
STUDIO DANSE ARC-EN-CIEL
T. 514-438-764-5737
QUÉBEC
GALOPINS QUÉBEC
Groupe de marche/course LGBTQ+ galopins.quebec@yahoo.com
HORS-SENTIERS – QUÉBEC
T.418-440-3885 randonnée et plein air.
LIGUE QUILLES VOLTE-FACE 418-802-4901, Guy Carrier VOLLEY-BALL QUÉBEC
T. 418-204-9669 volleyquebec@yahoo.ca
OUTAOUAIS / OTTAWA
GROUPE DES GAIS FRANCOPHONES DE L’OUTAOUAIS Facebook.com
OTTAWA KNIGHTS T. 613-237-9872 #2038
RAWDON
LIGUE VENDREDIS GAIS BOWLING T. 450-834-2700
RIVE-SUD MONTRÉAL
LIGUE DE QUILLES MIXTES T. 450-928-0981, Alain
SAINT-JEAN SUR-RICHELIEU
LOISIRS POUR FEMMES GAIES ST-JEAN-SUR-RICHELIEU T. 514-927-7190
SAGUENAY LAC-SAINT-JEAN DIVERSITÉ 02 T: 581-447-2211 diversite02.ca
JOLIETTE
LIGUE DE QUILLES LGBTQ ET AMI.E.S T. 450-756-7012, Joliette
equipe-montreal.org info@equipe-montreal.org facebook.com/equipemontrealLGBT.
AÉROBIE À PIEDS LEVÉS apiedsleves.wordpress.com Facebook-instagram : À Pieds Levés
BADMINTON G-BLEUS gbleus.com Facebook.com/Gbleus officiel
BALLE-MOLLE MAXIMA liguedeballemaxima@gmail.com
CHŒUR GAI DE MONTRÉAL T. 514-933-2942 Chœur hommes Facebook.com/ choeurgaidemontreal
CHORALE TRANSMASC/ MOC CHOIR OF MONTREAL QC facebook.com/Chorale Transmasc choraletransmasc@ equipe-montrreal.org
CURLING, LES PHÉNIX curlinglesphenix@gmail.com
CURLING - LES FOUS DU ROI T. 514-629-7184, Denis Roy roy.denis@hotmail.com
DANSE COUNTRY-CLUB BOLO T. 514-849-4777 clubbolo.com
DODGEBALL LGBT DE MONTRÉAL LES RATONS CHASSEURS facebook.com/lesratonschasseurs
LES DRAVEURS, BATEAU-DRAGON info@draveurs.org
ENSEMBLE - COLLECTIF THÉÂTRAL LGBTQIA+ T. 438-835-6282 productionsjeanfrancois quesnel@gmail.com
ENSEMBLE VOCAL DIVERTISSON divertisson.com
ENSEMBLE VOCAL EXTRAVAGANZA Chœur mixte info@extravaganzavocal.org
ENSEMBLE VOCAL GANYMÈDE T. 514-525-8527 Chœur hommes evganymede.com
ENSEMBLE VOCAL LES NANAS T. 514-481-2545 Chœur femmes
FOOTBALL FÉMININ BLITZ DE MONTRÉAL montrealblitz.ca facebook.com/montrealblitz
GALOPINS COURSE MARCHE T. 514-503-6905 info@galopins.ca facebook.com/galopinsmontreal
GROUPE SOCIAL FÉMININ LES CHOUETTES leschouettes.ca
JUKE FC Instagram.com/juke.collective jukecollective@gmail.com
LIGUE DE FOOTBALL AUSTRALIEN DU QUÉBEC cuellar.chris@gmail.com facebook.com/AFL.Quebec
NATATION & WATER-POLO À CONTRE-COURANT info@acontrecourant.qc.ca Entraînement pour tous les niveaux de performance.
MONTRÉAL GAYMERS T. 514-700-6332, facebook.com/MTLGaymers info@mtlgaymers.com
OUTSQUASH outsquash.com
PLEIN AIR HORS SENTIERS T. 450-433-7508 ou 418-440-3885 horssentiers.ca
RUGBY ARMADA MTL RFC armadamontreal.com facebook.com/armadamontreal
LES SHAMROCKS DE MONTRÉAL montrealshamrocks.com
SOCCER LGBT+ MONTRÉAL soccer-lgbt-montreal.ca
TENNIS LAMBDA tennislambda.org
CLUB DE TENNIS DE L’ÎLE-DES-SŒURS. tennislambda@gmail.com
VOLLEYBALL BORÉAL T. 514-813-5737, Allan 514-880-6525, Manuel) volley-boreal.net facebook.com/Volley Boreal
YOGA GAI ZONE MTL yogagaizonemtl.wixsite.com/yogi
Le conseil du sport de Montréal a remis le jeudi 28 novembre à Équipe Montréal le prix « Initiative ayant soutenu l’avancement de l’ÉDI dans le sport » lors du Gala Podium.
Équipe Montréal est immensément fière d'être reconnue par une communauté aussi diversifiée et engagée que celle du sport montréalais. Recevoir ce prix est un honneur qui nous touche profondément.
Nous étions en nomination pour notre programme des Journées Équipe Montréal, qui incarne notre vision : offrir des occasions concrètes à nos équipes membres d’organiser des événements ouverts, créatifs et inclusifs. Que ce soit une journée portes ouvertes, un atelier d’initiation, une prestation artistique ou un événement. Chaque projet a pour but de bâtir des ponts, d’encourager la participation, et surtout, de renforcer les liens de la communauté des sports et loisirs LGBTQ+.
Ce prix est le fruit du travail de nombreuses personnes : nos groupes membres, leurs bénévoles, nos allié·es, notre conseil d’administration et toutes les personnes qui croient en une vision inclusive du sport. À chacun·e d’entre vous, merci.
Merci d’être le moteur de cette mission et de démontrer que le sport peut et doit être un outil puissant pour le changement social. Je tiens également à remercier le Conseil du sport de Montréal pour cette reconnaissance et pour l’organisation du Gala Podium Montréal, qui met en lumière le travail de tant de passionné·es. Soyez certain·es qu'Équipe Montréal souhaitera collaborer avec le conseil du sport de Montréal dans les années à venir afin d'améliorer la qualité et la quantité des services offerts à nos membres.
Enfin, ce prix n’est pas une fin en soi, mais un encouragement à poursuivre. Il nous rappelle que notre travail n’est pas terminé et qu’il reste encore des barrières à surmonter pour que le sport soit véritablement accessible à tous·tes. Alors, continuons à bâtir un Montréal où chaque athlète peut être fier·ère, non seulement de ses performances, mais aussi de la personne qu’elle est. Merci infiniment pour ce prix et pour cette belle célébration de l'équité, la diversité et l'inclusion dans le sport.
SWEETHEART STOMP 2025
En février, c’est notre fameux Sweetheart Stomp du 14 au 16 février 2025, un événement annuel, avec deux soirées dansantes, le vendredi et le samedi plus des ateliers de danse le samedi en après-midi. Sans oublier le brunch du dimanche. Consultez notre site web pour les détails des horaires et des lieux. N’oubliez pas de noter à votre agenda.
Des cours de niveau débutant, intermédiaire et avancé, sont offerts les vendredis à compter de 19h. Gratuité des trois premiers cours pour les nouveaux. N’hésitez pas à participer à nos activités et à consulter notre site web pour tous les détails ou la page Facebook du Club Bolo. Pour être l’affût des informations, vous pouvez vous inscrire à notre Bolo Hebdo via l’adresse courriel : info@clubbolo.com ou secretaire@clubbolo.com
Venez expérimenter le plaisir de la danse country au Centre Yvon Deschamps (ASCCS). Au plaisir de vous ren-country !
T. 514-849-4777 www.clubbolo.com
Radio-Canada invite les personnes racisées, en situation de handicap et qui s’auto-identifient à la communauté 2ELGBTQIA+ ainsi que les membres des Premières Nations, les Inuit et les Métis à s’exprimer sur sa programmation et ses contenus. Le diffuseur national veut vous entendre sur la pertinence des émissions que Radio-Canada offre sur ses différentes plateformes et pour savoir si vous sentez que ces dernières reflètent votre réalité.
Au cours des dernières années, Radio-Canada a fait des efforts avec son plan triennal sur l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI), sa stratégie nationale autochtone et son plan national sur l’accessibilité afin de devenir une organisation plus inclusive et pour mieux refléter la société canadienne d’aujourd’hui devant et derrière l’écran. Les points de vue exprimés par les personnes qui participeront à cette consultation permettront d’enrichir la réflexion et de nourrir les stratégies des décideurs du média public.
Cet exercice s’inscrit dans le contexte de la nouvelle licence de radiodiffusion accordée par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Les discussions et les échanges visent aussi à accroître la transparence et la confiance envers le diffuseur public, en plus de renforcer les liens avec les différentes communautés. Vous pouvez participer de différentes façons :
● En répondant à ce questionnaire en ligne, disponible du 3 au 21 février 2025; https://cbc.radio-canada.ca/fr/transparence-et-engagement/ equite-diversite-et-inclusion/crtc-consultations-groupes-sous-representes
● En exprimant votre intérêt à participer à un panel de consultation qui sera mis sur pied après le 21 février. Il est possible de le faire à la fin du questionnaire ou par courriel. 6 INFOS | http://consultationsradio-canada.ca
Nous adoptons une approche pragmatique, centrée sur les besoins de nos clients.
Nous accompagnons les entreprises dans leurs démarches d'immigration, notamment pour l'embauche de travailleurs étrangers temporaires et les questions de conformité.
Notre engagement est de fournir des solutions adaptées et efficaces pour soutenir la croissance de nos clients.
COURTIER IMMOBILIER AGRÉÉ DA
CELLULAIRE : 514.983.3443
COURTIER.ADESBIENS@GMAIL.COM 7085, ST-LAURENT, MONTRÉAL
Faire équipe avec son client et construire ensemble le projet de vente
DÉMÉNAGEMENT
APPELEZ ET JUGEZ PAR VOUS-MÊME
LE PLAN PAS CON. Déménagez de la bonne façon. Service professionnel, efficace, amical et assuré. PHILIPPE (514) 270-2979 www.leplanpascon.com
CONSTRUCTION RÉNOVATION
CRÉATION ODESSA INC, ENTREPRENEUR GÉNÉRAL CONSTRUCTION & RÉNOVATION
Conception et réalisation de tous vos projets intérieurs et extérieurs, résidentiels, commerciaux
Agrandissements • Sous-sol • Maisons neuves • Salles-de-bain Cuisines • Charpentier-Menuisier • Drains Français / Fondation structure
VOS PROJETS MA PASSION
DANIEL. Membre A.P.C.H.Q. permis R.B.Q. 5782-1381-01 (514) 918-3899
creationodessa.com
C’est très important de satisfaire notre clientèle!
Couvertures, protège-matelas et boîtes garde-robes fournis. Service professionnel • Emballage complet • Entreposage Assurances complètes • Estimation gratuite
Local et longue distance (514) 266-7813 • (514) 293-3014 www.perfectodemenagement.com 10% DE RABAIS
MAGAZINES | SITE WEB | INFOLETTRES FUGUES.COM
A.G.ROY MULTISERVICES
Joints briques, Allèges, Crépi, Linteaux, Fer angle, Bardeaux pour cabanon, Peinture, Plâtre, Pick up pour Déménagements / Déchets Est de Montréal / A.G. par texto au (514) 374-8350
#Licence : 5794-5248-01
RBQC inc. - Entrepreneur général - Projet clé en main
RBQCinc@gmail.com T. 514-967-8732
BRIQUETEUR - MAÇON
20 ans d'expérience. Carte de compétences. RÉPARATION DE BRIQUES, JOINTS ET CHEMINÉES Estimation gratuite. Licence R.B.Q. 8227-6726-58
MARIO, (514) 525-0832
LES UNITÉS MOBILES DE COIFFURE sont à la recherche de coiffeurs pour résidences de personnes agées, clientèles assurées. Guy (514) 766-3553 ou 1 800 448-3553
Coiffeurs/coiffeuses demandés
Résidences pour personnes âgées
Expérience requise de 5 ans
Contactez Guy • 1-418-576-3773 • 1-888-687-3773
SERVICES COMPTABLE
Patrick Dufort, CPA p.dufort@dufortcpa.ca
Tél : 514.266.5900
Fax: 514.419.4412
• Déclarations de revenus des particuliers et particuliers en affaires;
• Déclaration de revenu au décès et de fiducie testamentaire.
• Planification financière et fiscale de particulier, particulier en affaires et investisseurs immobiliers;
• Tenue de livres QuickBooks.
ALAIN MASSÉ
COMPTABLE
- Comptabilité générale
- Rapports TPS TVQ (taxes)
- Rapports gouvernementaux
- Impôts des particuliers
- Tenue des livres
- Salaires
Tél.: 514.583.7633
Solaris Reiki
Guérison de la douleur/énergie avec le Reiki/ Pain/energy healing with Reiki
2 maîtres Reiki travaillant ensemble en même temps et offrant des soins à notre studio à domicile. Soulagez la douleur, rééquilibrez les chakras et les énergies.
2 Reiki Master working together at the same time offering treatment from our home studio.
Relieve pain, rebalance Chakras & energies. SMS/Text 514-794-4696 solarisreikistudio@gmail.com
LOFTS IMPÉRIAL
Massage Suédois-Californien
7 jours/7 Membre ACAM / Reçu disponible 75$/60 minutes 100$/90 minutes 135$/120 minutes
Métro LIONEL-GROULX
Contactez Richard (514) 572-1252 (PAS DE NUMÉROS BLOQUÉS) Virements Interac-comptant-crédits (frais) moment_pourmoi@hotmail.com
Texto 514.212.0736
Lundi au vendredi 9@21
Samedi et dimanche 13@18
Métro Frontenac Reçu d’assurance
MASSO / NUEVO
Massage suédois sur table
**Service de rasage et trimmage**
Métro Frontenac – Soirs & Week-end Sur rendez-vous (514) 867-7218 gdesbiens2@gmail.com
THE BEST MASSAGE EVER *** Table chauffante ***
Suédois, Shiatsu, Lomi Lomi, Réflexologie.Deep Tissue François (514) 898-6795 Reçus d’assurances Métro Beaubien, Jean-Talon. 7/7 9h à 21h www.francoisguaymassotherapeute.com
SUÉDOIS / SHIATSU
Excellent massage sur table. 60 min. ou 90 min. / 7 jours sur 7 Je vous reçois en toute simplicité ! Michel (514) 727-5708
Bienvenue Welcome Merci !
Massage
Swedish and Sensual Suédois et Sensuel www.massageluc.com *** Manscaping *** masssageluc@yahoo.com (514) 917-4333
MAITRE REIKI
Massage Détente
Traitement énergétique
Confort sur table / Relaxation ** SPÉCIAL ÉTUDIANT ** (514) 995-1922 ROSEMONT
Alexandre Pawlowski
Orthothérapeute • Massothérapeute
Certifié • Reçus d'assurance disponibles
Services offerts en Français, Anglais et Polonais
Fort de plus de 5 ans d'expérience, Alexandre propose une thérapie ciblée et efficace selon vos objectifs musculaires.
Métro Sauvé
Texto: 587-712-7122 • www.alexandreorthotherapy.ca
J’offredifférentestechniques demassageselonlebesoin particulierdechacun.
René Sergerie MASSOTHÉRAPEUTE NATUROTHÉRAPEUTE 514-975-5103
DU LUNDI AU VENDREDI
Situé près du Métro Crémazie Paiement comptant et reçu disponible.
Offrez-vous un moment de détente et de bien-être avec un massage personnalisé Que vous souffrez de douleurs musculaires, de stress ou que vous recherchez simplement un moment pour vous relaxer, je vous propose, des massages professionnels adapté à vos besoins.
CLINIQUE BOBOL : 1497, de Maisonneuve Est, Montréal H2L 2B2
Marco : 514 586 1497
MASSOTHÉRAPEUTE CERTIFIÉ
Reçu assurance disponible
Massage Suédois sur table
MASSAGE / SOINS D'ÉNERGIE selon ton besoin
Avec mon toucher unique et table chauffante
Reçu pour assurance
Je suis maintenant à 2 endroits:
Sainte-Adèle et Montréal - Plateau (métro laurier) joelroy-reiki.com
Joel (514) 970-3323
Chateauguay (Rive sud de Montréal)
Massothérapeute pour homme.
Massage thérapeutique ou de relaxation
Reçu d’assurances disponible.
Services manscaping disponible (rasage, trimer)
Au plaisir de vous faire du bien !
Joe 514 791-8615 par texto ou par courriel massagedetente2021@hotmail.com
PRIX PAR PARUTION | TAXES APPLICABLES
1/2 PAGE 1200$ 1/4 PAGE 700$
1/8 PAGE 420$ 1/16 PAGE 245$
PRIX PAR PARUTION | TAXES INCLUSES 45 mots ou moins • 1$/mot supplémentaire
1/32 PAGE 65$ ENCADRÉE
1/32 PAGE 75$
ENCADRÉE AVEC FOND NOIR TEXTE BLANC
1/32 PAGE 85$
ENCADRÉE AVEC UN FOND OU UN CADRE DE COULEUR
1/16 PAGE 125$
ENCADRÉE AVEC UN FOND NOIR OU DE COULEUR
MASSOTHÉRAPIE NON SEXUEL RÉGION
En Mauricie
Trois-Rivières (Secteur Cap-de-la-Madeleine)
Massage : détente, thérapeutique
Reçu pour assurance
Réjean Leclerc, massothérapeute agréé FQM
Depuis plus de 25 ans / soir et weekend
*** Access bars certifié *** 819-909-0531
Maintenant (en groupe) : Méditation. Gestuels énergétiques avec étirements
NOUVEAU STUDIO ZEN PRIVÉ
MASSAGE + TORRIDE, SUPER SENSUEL PAR BEAU GARS
FAIT AVEC DES HUILES CHAUDES ESSENTIELLES
SERVICE IMPECCABLE SUR TABLE DE MASSAGE DANS LA NUDITÉ
Combinaison de plusieurs techniques de massage
Un moment de Qualité Unique, Raffiné et Sensuel Pics/Photos : MassageGayMontreal.ca
The fusion of several massage techniques
A Unique, Refined and Sensuel moment Jef, 514-546-7604
Massage à 4 Mains dans le Village
BY A GOOD-LOOKING HOT STUD WITH HOT ESSENTIAL OILS IMPECCABLE SERVICE ON MASSAGE TABLE IN NUDITY
KENZO (514) 919-5555
24/7 (NO TEXTO) REÇOIS/INCALLS BIENVENUE / TOURIST / WELCOME PAPINEAU
***NOUVEAU Simon 35ans***
Massage sensuel et torride par beau mec sexy !!
Très propre et discret...
Photos par texto (514) 993-9354
RICHARD
Quarantaine, bien proportionné.
S’occupe de ton corps. (514) 388-6454
STEVEN
Pour un agréable massage suédois sensuel, homme/homme.
Offre aussi soins du visage et soins corporels Place propre, discret (450) 943-1167
Nous sommes deux massothérapeutes masculins expérimentés, Asiatique et Caucasien. Nous sommes tous les deux professionnels et nous nous spécialisons dans la relaxation musculaire à 4 mains et le massage Suédois tantrique.
Des services de tonte de poils sont également disponibles sur demande.
We are two experienced male massage therapists, Asian and Caucasian.
We are both professionals and specialize in 4 handed muscle relaxation and Swedish style and Tantric massage using unscented organic oil. Manscaping/body hair trimming is also available open request. SMS/Text 236-591-4696
SERVICES PERSONNELS
XXX SID XXX
Toujours bien rasé / Always clean shaven 5'10'', 150 lbs. 8 1/2'' X 6'' non-circ./uncut, Aussi/Also domination, uniformes, massage. De midi à minuit+/Noon to Midnight+ Français - English – Español
Photos: www.sid3x.ca 5-1-HARD 6996 (514-273-6996)
Le Gran Muthu Rainbow a de quoi charmer les touristes avec ses installations récentes, sa plage, mais surtout ses employé.e.s qui travaillent fort pour offrir un environnement magique dans ce complexe touristique cubain pour adultes LGBTQ+.
L’endroit est probablement le secret le mieux gardé en ville. J’en avais vaguement entendu parler par l’entremise de quelques amis qui l’ont visité dernièrement. Et pourtant, ce resort gagne à être connu. Rainbow est l’un des deux établissements LGBTQ+ à Cuba (l’autre hôtel étant situé dans la capitale, à La Havane).
Le Rainbow a ouvert ses portes en 2019, juste avant la pandémie. Malgré des débuts difficiles, on sent actuellement un vif engouement pour ce complexe 5 étoiles desservi par l’aéroport de Cayo Coco. Voici pourquoi.
Safe space
Premier grand avantage du Rainbow : on peut être soi-même et afficher ses couleurs. Gais, lesbiennes, trans et même des allié.e.s hétéros : tout le monde se côtoie sans peur d’être jugé. Un exemple ? J’étais là lors du jour du Souvenir lorsqu’une Canadienne a fait couper la musique pour s’adresser aux touristes profitant du soleil autour de la piscine : « Bonjour, je suis un vétéran retraité de l’armée canadienne et maintenant une personne trans. J’aimerais qu’on prenne une minute de silence en mémoire des militaires disparus. » Un moment simple qui illustre à quel point l’endroit est inclusif.
Du personnel attentionné
Tout le monde vous le dira : l’équipe du Rainbow est des plus accueillantes. Du service à la clientèle jusqu’aux jardiniers, en passant par les serveurs et serveuses et l’équipe d’animation, toutes ces personnes offrent un service exceptionnel. D’ailleurs, prévoyez des pourboires (argent canadien ou américain) et même des cadeaux. La situation économique de Cuba est difficile pour les locaux. La générosité est de mise.
Fiesta
J’ai été étonné par la qualité des spectacles offerts par l’équipe d’animation. Tous les soirs, danseuses, danseurs et drag queens sont là pour vous en mettre plein la vue. Et vous faire danser. Vous préférez chanter ? Une soirée karaoké est aussi prévue. Sans compter la soirée beach party où danse, spectacles et concours d’habileté s’entremêlent.
L’après-midi, l’équipe d’animation offre différentes activités autour et dans la piscine. Le volley-ball dans la piscine était populaire lors de mon passage. Mais si vous voulez prendre une pause de la musique (souvent très forte !), la plage du complexe hôtelier vous charmera.
Plages
L’eau turquoise et le sable fin sont au rendez-vous. La plage privée de l’hôtel a de quoi faire rêver. Le lieu est calme et magnifique. Et on y voit régulièrement des oiseaux (majestueux pélicans et sternes) plonger pour aller pêcher leur repas.
À cinq minutes en taxi du Rainbow, prenez le temps d’aller découvrir la magnifique plage Pilar (playa Pilar). Sur place, on vous louera des chaises longues. Une petite cantine vous offre
quelques trucs à manger. Mais surtout, vous serez ébloui.e.s par cette plage de sable fin et frais (on a l’impression de marcher dans la farine) et la couleur de l’eau est digne d’une carte postale.
Excursions
Évidemment, si le cœur vous en dit, de nombreuses excursions sont offertes. J’ai bien aimé la sortie en catamaran, qui nous a permis de faire de la plongée en apnée et de voir des dizaines de poissons tropicaux.
Le complexe Rainbow est situé sur les cayos voués à l’industrie touristique. Donc, pas de Cubain.e.s qui habitent sur ces îlots sablonneux. Une excursion populaire est celle qui permet d’aller visiter la ville de Morón et, ainsi, de faire une incursion dans la vraie vie cubaine.
Les installations
Le complexe hôtelier est récent. Construit il y a 6 ans, le Gran Muthu Rainbow offre près de 250 chambres spacieuses. Le seul bémol : sachez que parfois, il manque d’eau chaude.
J’ai bien aimé mon séjour dans une suite junior avec vue sur la mer. Sachez qu’il existe aussi quelques suites swim up, sises dans des petits bungalows avec piscine privée.
Et la bouffe ?
Si vous cherchez une destination soleil qui soit gastronomique, passez votre tour. Le buffet était garni, mais la variété des aliments peut en décevoir plus d’un. Les hôtels cubains doivent composer avec une pénurie de nourriture. Mon conseil : diminuez vos attentes côté bouffe et profitez du reste : le soleil, la plage et le rhum cubain !
Chill Out
Je vous avais dit que le Rainbow était un secret bien gardé. Ça explique pourquoi le complexe touristique est loin de rouler au maximum de sa capacité. Sauf pendant le Chill Ou t (en français : événement Vague de plaisir), une semaine sous le thème de la Fierté parrainée par Vacances Air Canada. Cette année, ça se tient du 30 janvier au 7 février. Plus de monde, plus d’ambiance, plus de DJ. Il paraît que c’est une semaine à ne pas manquer !
En résumé
Le Rainbow vaut le détour ! Pour l’ambiance conviviale, les employé.e.s, la plage et aussi pour rencontrer d’autres personnes en vacances (principalement des Canadien.ne.s, mais aussi des gens du Mexique et d’Europe), ce complexe touristique mérite d’être visité. Et bonne nouvelle : l’accès au Wi-Fi est vraiment difficile. Alors, on met le cellulaire de côté et on profite de ce que Cuba a à offrir ! 6
PATRICK BRUNETTE redaction@fugues.com
INFOS | https://www.muthuhotelsmgm.com/gran-muthu-rainbow-hotel.html
Vous recherchez une destination qui vous fera vivre des moments exaltants ?
Profitez de la saison hivernale pour découvrir et apprécier tout ce que MontTremblant a à vous offrir. Sensations fortes, détente, découvertes et instants magiques vous attendent, le temps d’un séjour inoubliable à deux. Bonnes vacances !
L’expérience du ski de randonnée alpine
Votre cœur balance entre les sports d’adrénaline et d’endurance ? Avez-vous déjà essayé le ski de randonnée nordique ? Cette discipline qui fait de plus en plus d’adeptes au Québec est un sport complet qui permet de travailler son cardio lors des montées, de prendre plaisir aux sensations de la descente et d’admirer les paysages en tout temps. Le ski de randonnée alpine vous invite aussi à surmonter vos limites personnelles, tout en explorant des parcours plus sauvages. Il est même possible de louer l’équipement nécessaire au pied de la montagne, ainsi que chez Expérience SK, Ski Lachance et Max Ski Service
Découvrir la pêche sur glace
Que vous soyez amateur ou amatrice de pêche ou non, l’expérience de la pêche sur glace s’impose comme une activité originale, récréative, gastronomique et abordable. Au Centre d’activités nature Kanatha-Aki, exit les petits poissons des chenaux… vous plongerez votre ligne à la conquête de la délicieuse truite mouchetée ou arc-en-ciel ! De plus, vous pêcherez à l’aide de brimbales, comme le veut la vraie tradition inuite. Profitez-en aussi pour vivre les excursions d’une journée proposées par le centre. Envie d’un séjour prolongé ? Rendez-vous
à la Pourvoirie du lac Berval, où vous pourrez également dormir dans l’un des chaleureux chalets de bois rond. Il ne vous restera plus qu’à rapporter votre prise à la maison ou, pourquoi pas, à la cuisiner sur place grâce au four à bois. N’oubliez pas vos mitaines les plus chaudes et votre Thermos de chocolat chaud !
Vite sur vos patins !
Vous recherchez une activité romantique à souhait ? Chaussez vos patins (ou louez-en une paire) et rendez-vous à la sublime patinoire illuminée de l’hôtel Le Grand Lodge MontTremblant. Dès la nuit tombée, ce sentier aménagé au cœur des gigantesques pins ne manquera pas de vous faire vivre des instants féeriques. L’accès est même gratuit si vous
décidez de dormir sur place. Voilà une belle excuse pour profiter de la piscine intérieure, du sauna, du gym, du foyer et des plats proposés au restaurant de l’hôtel. Psst ! Si vous aimez le hockey, vous apprécierez également la fantastique patinoire couverte d’une arche de bois, située au parc Daniel Lauzon.
La destination #1 de ski et de planche à neige
On ne changera pas les classiques de l’hiver et Mont-Tremblant s’impose plus que jamais comme étant l’endroit de prédilection pour apprécier la glisse et admirer les paysages grandioses que vous découvrirez du sommet de la plus haute montagne des Laurentides ! Que vous soyez planchiste ou skieur.euse, profitez de la saison pour faire le plein d’air frais, de souvenirs impérissables et de belles joues rouges. Au total, le Centre de villégiature Tremblant vous propose 102 pistes, dont 22 faciles, 31 difficiles et 49 extrêmes. De quoi vous faire plaisir, peu importe votre niveau !
Expériences culinaires au menu Épicurien.ne dans l’âme, embarquez votre plus 1 dans une escapade gastronomique unique ! En effet, Mont-Tremblant regorge d’adresses incontournables où vous pourrez déguster les saveurs de la région. Maraîchers, brasseurs, chefs et artisans… ils sont des dizaines de passionnés qui n’attendent que votre visite. Adepte de bière, rendez-vous pour une bonne mousse à la Microbrasserie St-Arnould. Fin gourmet, offrez-vous une visite à la table de la Maison de Soma, à la Buvette de la Ferme Farouche ou encore chez sEb l’artisan culinaire Dent sucrée, dirigez-vous vers le Café Ça Me Dit, Les Délices de Fanny ou chez Crème et Chocolat.
Bon appétit ! 6
INFOS | Comme les journées d’hiver sont plutôt courtes, pensez à passer la nuit sur place afin d’en profiter au maximum! Réservez votre hébergement sans tarder.
Partagez vos excursions et découvertes hivernales avec nous.
Mentionnez-nous sur Instagram : @tourismemonttremblant
Rendez-vous sur mont-tremblant.ca
MONTRÉAL EN LUMIÈRE, qui se veut une célébration de l’hiver aura lieu dans le Quartier de spectacles, du 27 février au 9 mars 2025 (programmation gourmande dès le 20 février). Au menu cette année : le meilleur de la restauration montréalaise avec plus de 60 bonnes tables et près de 90 invité.es de 8 pays différents, de nombreux spectacles en salles et un site extérieur enchanteur réinventé sur la place des Festivals proposant une multitude d'activités gratuites.
Depuis maintenant 25 ans, MONTRÉAL EN LUMIÈRE se fixe un objectif : faire sortir les gens de la maison pendant l’hiver! Et au fil des ans, l’événement qui se déroule fin février début mars est devenu l'une des plus grandes célébrations hivernales au monde. Et, que ce soit en salle de spectacle, au resto et bien évidemment, à l’extérieur, le festival vous en mettra plein la vue pour vous faire découvrir le meilleur de Montréal l’hiver.
Délices gastronomiques
L'un des éléments clés de Montréal en Lumière est son programme de gastronomie exceptionnelle. Comme le soulignent les organisateurs, le festival accueille chefs, producteurs de vin et experts culinaires qui présentent des ateliers, des dégustations, des démonstrations culinaires et des conférences. Cette extravagance culinaire est une occasion unique d'explorer la scène gastronomique du Québec et les saveurs internationales.
Un nombre record de restaurants de la métropole et d’invités internationaux participent cette année au festival qui a vraiment le vent dans les voiles. Plusieurs des meilleures adresses sont présentes au festival pour la première fois, comme Joe Beef, McKiernan, Alma, Bar St-Denis, Le Violon, Panacée, Copilote, etc.
Il y a au total plus de 60 bonnes tables et près de 100 invité.es, dont près de 70 proviennent de l’extérieur du Québec : France, Portugal, Italie, Angleterre, Suisse, États-Unis, Mexique et Canada.
Les jumelages excitants sont nombreux. Notons la présence de Jessica Rosval à l’ITHQ. La Québécoise vit à Modène depuis 2013 et travaille avec Massimo Bottura. Etheliya Hananova et Noam Gedalof, qui ont ouvert Comice à Paris en 2017, sera au Club chasse et pêche. Une autre Québécoise établie à Lisbonne, Stéphanie Audet, cuisinera au Annette.
Après le succès de l’an dernier, les Brunchs en lumière sont de retour dans plus de 25 restaurants. S’y ajoute une nouveauté, L’heure du thé, qui se tiendra dans sept adresses de la ville. Le volet gourmand de Montréal en lumière se déploie du 20 février au 9 mars 2025, bien que les dates officielles du festival soient du 27 février au 9 mars. On peut réserver dès maintenant dans les restaurants qui tiennent des repas à son goût.
À l’âge vénérable de 26 ans, Montréal en Lumière vit un renouveau depuis un certain temps. S’il a déjà été boudé par certains chefs, l’évènement rallie maintenant l’ensemble de la restauration montréalaise.
Montréal en Lumière veut amener la gastronomie sur le site extérieur en 2025 avec un Village gourmand où se tiendront plusieurs démonstrations culinaires gratuites données par des chefs comme Amaury Bouhours (Le Meurice, Paris), la pâtissière française Johanna LePape, Florimond Hannoteau (Le Boulevardier) et Danny St-Pierre, entre autres. Il y aura même une offre culinaire signée Menu Extra.
Performances artistiques
Montréal en Lumière, c’est aussi une programmation artistique très éclectique mettant en avant à la fois des stars bien connues et des talents émergents, en faisant un point fort culturel de la saison hivernale. Seize spectacles seront présentés entre le 26 février et le 9 mars dans différentes salles.
Du côté local, notons la présence de Pierre Lapointe (lire notre entrevue), Elliot Maginot, Rita Baga, Flore Laurentienne, Souldia, Milk & Bone et Leif Vollebekk.
Le 26 février à L’Olympia, Rita Baga présentera son spectacle Spraynet, dans lequel elle revisite les plus grands succès des années 1980, ainsi que des titres d’un album à paraître en 2025, comme Sunglasses at Night, une reprise de Corey Hart.
Le lendemain, plusieurs artistes se relaieront sur la scène du Club Soda pour un spectacle intitulé La marche de l’empereur. On pourra notamment voir P’tit Belliveau, blesse, Lysandre et Thierry Larose, qui assure aussi la direction musicale de la soirée.
Le 28 février, l’artiste instrumental Flore Laurentienne présentera son mélange de classique et de musique électronique à l’église Saint-James. Rappelons que le multi-instrumentiste a lancé en mars dernier son troisième opus, 8 tableaux, qui se veut une transposition musicale d’œuvres de Riopelle.
L’artiste de folk Leif Vollebekk sera de passage au MTELUS le même soir pour présenter les pièces de son dernier album, Revelation.
Dans l’intimité du Gésu, le 5 mars, Pierre Lapointe présentera les chansons de son nouvel opus, Dix chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abîmé.
Le 6 mars, Elliot Maginot donnera un concert au Studio TD avec Belle Grand Fille en première partie.
Le 7 mars au MTELUS, place au vétéran du rap Souldia qui présentera des pièces de son dernier opus Nouvelle vie.
Le duo électro-pop Milk & Bone fera danser la Société des arts technologiques (SAT) le 7 mars, précédé sur scène de Lia Kuri. La jeune autrice-compositrice-interprète a récemment fait paraître Motherland, son premier album solo, qui est également un cri du cœur pour protéger la planète.
Parmi les invités de marque, on accorde une belle place à la musique instrumentale : se produiront le pianiste de jazz français Thierry Eliez, le compositeur et pianiste italien Federico Albanese, et l’Allemand Nik Bärtsch avec son projet Ronin.
Activités de plein air
Soulignons que le site extérieur de Montréal en Lumière a été entièrement redessiné pour sa 26e édition. Il sera désormais concentré sur la place des Festivals, où le public trouvera notamment le Sentier de patin Loto-Québec et son Chalet de patin Tim Hortons ainsi que la Station DJ Rogers qui ambiancera la glace et le site au complet avec ses DJ sets endiablés., Nouveauté à ne pas manquer : une installation lumineuse signée Lucion, centrée sur la civilisation fictive des Nŏks.
Cette année, la gastronomie vient jusqu’à même le site extérieur du festival. Le tout nouveau Village gourmand proposera des menus exclusifs et accessibles signé Menu Extra dans un lieu convivial et chauffé ! Des chef·fes locaux et internationaux, des producteur·rices, des mixologues, des nutritionnistes et bien plus vous attendent dans le cadre d’une série d’activités gratuites à découvrir absolument.
Nuit Blanche
La Nuit Blanche, prévue le samedi 1er mars 2025, s’impose comme l’événement phare du festival. « C’est l’événement le plus populaire de Montréal, selon moi. Ça ne sera que de la culture! », s’enthousiasme Maurin Auxéméry. La programmation, qui mettra cette année la pop à l’honneur, sera dévoilée en février 2025.6
YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
INFOS | MONTRÉAL EN LUMIÈRE, du 27 février au 9 mars 2025 (programmation gourmande dès le 20 février), dans le Quartier des spectacles. De nombreuses activités en plein air sont gratuites, rendant le festival accessible à un large public. La programmation complète des spectacles présentés à Montréal en Lumière se trouve sur https://montrealenlumiere.com/fr. Les billets pour des spectacles et ateliers spécifiques sont généralement disponibles en ligne sur le site officiel du festival ou sur place. L’ensemble de la programmation gastronomique se trouve maintenant sur le site du festival. Un bouton « Réserver » ou « Appeler » mène directement au restaurant participant.
On a connu en janvier une vague de froid d’une intensité telle qu’on avait peine à se rappeler que Montréal n’est pas située au pôle Nord. Maintenant que le mois de la Saint-Valentin est à nos portes, c’est le temps de se remuer les fesses et de trouver des raisons colorées pour se réchauffer. Que vous soyez fans des veillées extérieures qui font rougir les joues ou des soirées intérieures qui font battre les cœurs, février a de quoi satisfaire vos désirs les plus fous. Sortez vos agendas, c’est le temps de noter les meilleures soirées pour danser et s’amuser en couple ou entre amis à Montréal en février!
Jouer dehors à la Place du Village - Tous les week-ends Pas le temps de se plaindre qu’il fait frette! Tous les samedis dès 17 h, direction Place du Village où deux collectifs locaux organisent des projections de courts métrages : Les Filministes et la Fondation Massimadi. Sélectionnés avec doigté par Ausgang Plaza, ils partagent des valeurs communes d'inclusion et de diversité, et ont pour objectif de véhiculer un message puissant à travers leurs projections. Ne manque plus que le popcorn chaud! Les dimanches, lacez vos patins, enfilez vos combines réchauffées au micro-ondes
et sautez sur la toute nouvelle patinoire de la Place du Village! De 13 h à 17 h, les adeptes de disco seront ravis d'apprendre que l’endroit se transforme en piste de danse digne des années 1970. Offert par Voulez-Vous Productions en collaboration avec BLUSH, chaque événement vous plongera dans l'énergie du disco afin de vous faire sentir sexy, même en habit de neige. Des chorégraphies en patin par Skatespace et un coin de style après-ski avec boissons sont au menu! INFOS | https://montreal.ca/lieux/place-du-village-0
Igloofest – jusqu’au 8 février
Igloofest Montréal réchauffe le Vieux-Port jusqu’au 8 février, armé d’une programmation déchaînée qui aura de quoi vous faire danser jusqu’à user les semelles de vos bottes de ski! Février sera lancé en grand le jeudi 30 janvier avec les mélodies vintage et envoûtantes des dieux français de la house Bon Entendeur. Le vendredi 31, Steve Angello, du trio culte Swedish House Mafia, viendra faire vibrer les mélomanes alors que le duo mythique Adriatique prendra le contrôle des platines le samedi 1er février. Le week-end suivant, on pourra notamment entendre la star turque Mahmut Orhan, le producteur Belge Maxi Meraki, la flèche britannique Cloonee et le Brésilien charismatique Classmatic. Et en grande nouveauté cette année, la fête la plus froide se répand à travers la province puisque les mélomanes pourront s’en donner à cœur joie à Gatineau du 13 au 15 février 2025 et à Québec du 6 au 8 mars 2025, dans le cadre d’une tournée monstre complètement indomptable. Définitivement, l’hiver sera féroce! Prix variés.
INFOS | https://billetterie.igloofest.ca
Rouge Kink Party – 14 février @ Bar Le Stud Il n’y a pas que le cuir et le noir qui est de mise au Bar Le Stud! Pour la Saint-Valentin, habillez-vous pour impressionner avec une touche de rouge ou tout en rouge, exprimez votre passion et explorez vos tenues les plus audacieuses afin de faire monter la température à l’occasion du Rouge Kink Party ultime. De 22 h à 3 h, DJ Flavio Cunha enflammera la nuit sous les vibrations du meilleur système de son du Village avec des rythmes qui vous feront bouger et vous feront oublier l’hiver. Que vous soyez célibataire, en couple ou quelque part entre les deux, c'est la soirée pour célébrer l'amour, la liberté et l'individualité! Soyez-y!
INFOS | https://www.studbar.com
Balls Deep Disco – 15 février @ Cabaret Berlin
La fièvre du disco s’amène dans le Village cet hiver encore avec le retour de la populaire soirée Balls Deep Disco au Cabaret Berlin le 15 février. Toujours présentées à guichet fermé, les soirées Balls Deep Disco sont le moment idéal de troquer vos mitaines et vos écharpes pour les brillants, les petits kits stretchés et une permanente digne de Boule Noire. La nuit
de toutes les nuits s’annonce endiablée cette fois encore avec la présence de deux superstars torontoises du disco : Burn Baby et The Robotic Kid. Les deux artistes vous donneront l’impression d’être de retour au Limelight le temps d’une soirée! De 22 h à 4 h. Prix d’entrée entre 13 $ et 19 $.
INFOS | https://www.ballsdeepdisco.com
Rita Baga - Spraynet - 26 février @ L’Olympia
La première médiatique du tout nouveau spectacle Spraynet, de Rita Baga a lieu le 26 février prochain à L’Olympia dans le cadre de la 26e édition de Montréal en Lumière. Conjointement à la sortie de son nouvel album FLASH, Rita Baga lance une vaste tournée du Québec avec son nouveau spectacle, près de deux ans après avoir conquis plus de 75 000 personnes avec son premier one-drag-show Créature. Pour l’occasion, la flamboyante queen, maintes fois proclamée reine de Montréal, sera accompagnée par son band de cinq musiciens et revisitera « live » — exit le lipsync ! — plusieurs bijoux, francophones et anglophones, des années 80, offrant également quelques chansons originales que l’on retrouvera sur son album FLASH. Spectacle pour un public de tous âges, Spraynet mettra en valeur la voix puissante de Rita Baga, sans oublier les costumes à couper le souffle, la scénographie et les éclairages éblouissants, tout comme l’humour et le charisme qui lui sont propres. Bref, une soirée éclatante où il sera franchement difficile de ne pas chanter, danser et rire ! À partir de 49,50 $.
INFOS | https://ritabaga.ca
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com
Après une première tournée en Belgique, en France, au théâtre de la Bastille à Paris, Surtestraces de Dany Boudreault et Gurshad Shaheman s’installe au Théâtre Prospero pour une dizaine de représentations. Deux portraits en miroir, un voyage parsemé de différences et de ressemblances qui fondent et forment ce que sont des rencontres.
Créé et présenté seulement trois fois au FTA, l’année dernière, Sur tes traces est le fruit de la rencontre entre deux comédiens que tout semble opposer : leurs origines, leurs parcours. Dany Boudreault, originaire du Lac-Saint-Jean, et Gurshad Shaheman, Iranien, dont la famille a fui la terre d’origine pour se retrouver en Turquie, pour certains, en France pour d’autres. Dany et Gurshad sont gais, mais est-ce suffisant pour connaître véritablement l’autre ? Chacun va alors mener son enquête sur l’autre en rencontrant leurs familles et leurs ami.e.s respectifs, pour ensuite écrire l’histoire de l’autre. Exercice périlleux s’il en est, mais brillamment réussi, avec comme résultat deux textes qui ne peuvent s’appréhender indépendamment l’un de l’autre tant ils se répondent, se complètent, se rejoignent. Deux textes empreints de douceur, de tendresse et de poésie, mais qui n’occultent pas la violence que l’un et l’autre ont pu subir. On se retrouve au cœur de l’intime de chacun et de l’histoire de notre monde actuel.
Gurshad raconte l’histoire de Dany et Dany, celle de Gurshad, dans un dispositif scénique particulier. Chaque spectateur est doté d’un casque d’écoute et peut à son gré choisir d’entendre Dany ou Gurshad qui, sur scène, livrent leur propre texte simultanément. Un dispositif qui pourrait nuire à la compréhension ou, au contraire, devenir une passerelle sur laquelle, en naviguant, notre regard changerait, multipliant ainsi les points de vue. Sans oublier ce qui se passe sur scène. « C’était très important dans le travail de Gurshad qu’il y ait une dissociation entre le discours et les actions, ajoute Dany Boudreault en entrevue. Cela multiplie les interprétations, cela diffracte les possibilités, et c’est fascinant. Il y a en fait trois parties : la mienne et la sienne, et ce que l’on voit sur scène. » À travers le récit de son histoire, de son enfance et de son adolescence en région, des pans de la vie moins connue du comédien sont donnés à entendre. « C’est la première fois que je parle
aussi frontalement de la violence que j’ai pu subir comme gai dans ma jeunesse, continue Dany Boudreault, alors que le travail de Gurshad depuis des années creuse le silence, le silence dans la famille principalement. Il y a eu pour nous deux une réelle prise de risques dans l’écriture, en abordant la violence par exemple, la violence d’État comme en Iran, en Turquie ou même en France, si l’on pense aux réfugié.e.s, et la violence intime, celle que j’ai vécue au Lac-Saint-Jean, en fait comme un miroir. »
En filigrane, sans que ce ne soit surligné, transparaissent tous les grands enjeux auxquels nous sommes confronté.e.s, aussi bien sociaux, que politiques, qui nous amènent à nous interroger sur la question des frontières, la question de l’immigration, ou encore sur l’homophobie qui subsiste et perdure aussi bien de côté-ci de l’Atlantique que de l’autre.
Dany Boudreault aimerait bien que Sur tes traces se déplace au Lac-Saint-Jean. « À travers les mots de Gurshad, qui a découvert le Québec et cette région, ou encore la question autochtone, c’est un regard particulier qui est porté sur notre société, une façon d’élargir notre propre perception de ce que nous sommes. »
Intelligent, ingénieux, extrêmement touchant, Sur tes traces demanderait presque que l’on se rende au Prospero à deux reprises pour entendre les parties que l’on aurait manquées la première fois. Ou encore il est toujours possible de se procurer le texte qui vient d’être publié aux éditions Les Solitaires intempestifs, déjà disponible en librairie. Le lancement officiel aura lieu après la représentation de 16 h, le 8 février prochain au bar du Théâtre Prospero. 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | Sur tes traces
Théâtre Prospero
Texte, mise en scène et interprétation : Gurshad Shaheman et Dany Boudreault Une création de La Messe Basse et de La Ligne d’Ombre
Du 4 février au 22 février 2025 https://theatreprospero.com
Tous les deux ans, le festival international Montréal/Nouvelles Musiques met en valeur des compositeurs et des compositrices d’ici et d’ailleurs, révélant ainsi la vitalité de la musique contemporaine en proposant des créations. Avec 18 concerts des plus variés, le festival a misé sur la fusion entre l’image et le son en faisant appel à des réalisateurs et des réalisatrices qui ont, pour la plupart, collaboré avec les compositeurs et les compositrices pour créer des expériences immersives envoûtantes.
Simon Bertrand, nouveau directeur artistique du festival, souhaite continuer la tradition de ses prédécesseurs qui ont porté l’événement depuis sa création en 2003. « On souhaite, avec cette édition, attirer un très large public pour qu’il découvre la richesse, la créativité des compositeurs et compositrices de musique contemporaine. Et la majorité des artistes
invité.e.s, aux alentours de 70, ont une moyenne d’âge qui tourne autour de la quarantaine, avance Simon Bertrand en entrevue, et proposent des œuvres très variées. Il n’y a plus un ou deux styles musicaux privilégiés, mais une très large palette où l’on peut se retrouver. » Cette année, l’image fait une entrée remarquée puisque chaque concert sera aussi l’occasion de découvrir des artistes visuels (réalisateur.trice.s, créateurs.trice.s numériques) pour doubler le plaisir du public. « Pour mieux illustrer notre intention, je dirai que le concert Ligeti, Kubrick et la musique de film est le meilleur exemple, continue Simon Bertrand, de ce lien entre la musique et l’image. Tout le monde a vu 2001, l’Odyssée de l’espace de Kubrick et se souvient de la musique de Strauss tirée de son œuvre Ainsi parlait Zarathoustra. On retrouvera dans ce concert la musique de trois films iconiques de Kubrick, pour redécouvrir aussi un compositeur hongrois qui a signé la musique de plusieurs de ces films, György Ligeti . Ce concert se tiendra à la Maison symphonique de Montréal, avec l’Orchestre symphonique de McGill, sous la direction d’Alexis Hauser. »
Une autre soirée incontournable du festival se déroulera à l’Oratoire Saint-Joseph du MontRoyal sous le titre Instruments of Happiness. Une grande première qui réunira 100 guitares électriques, 6 percussions et 2 orchestres symphoniques pour interpréter La grande accélération : symphonie no 12 du compositeur et guitariste Tim Brady. L’Oratoire offre une acoustique exceptionnelle et un cadre prestigieux et accueillera des musicien.ne.s et des professionnel.e.s pour une performance originale.
Pour Simon Bertrand, il est important que le festival soit attentif aux talents qui proviennent des minorités culturelles ou de la diversité sexuelle et de genre. On découvre aussi dans la programmation une large participation de femmes, aussi bien compositrices que réalisatrices, ou encore qui occupent les deux fonctions, comme c’est le cas de Nicole Lizée dont seront présentées trois œuvres utilisant des vidéos réalisées par elle-même. Nicole Lizée s’inspire de différents courants musicaux, n’hésitant pas à plonger dans le pop alternatif. Sous le titre Nicole Lizée et le 7e art, la soirée fera aussi place à des œuvres composées par Philippe Macnab-Séguin et Margareta Jeric, à l’Agora Hydro-Québec – Cœur des sciences –UQAM. C’est aussi l’occasion, pour les compositeurs et compositrices d’horizons différents, de se rencontrer et de créer ensemble. L’exemple le plus significatif de ce festival :
Mig’maq/Basques – D’une terre à l’autre. Au cours d’une résidence, la culture musicale des Pays basques et celle de la nation autochtone Mig’maq ont collaboré pour présenter un spectacle unique à partir de musiques riches d’histoire, mais aussi ancrées dans la modernité et qui défient à la fois le temps et l’espace, brisant ainsi les frontières et rappelant que ces deux communautés se sont déjà rencontrées il y a quelques siècles.
Pour oublier le mois de février, souvent froid et gris, le festival devient un antidote à l’hiver, l’occasion de découvrir des artistes et des musiques qui témoignent de la vitalité de la création musicale. Une programmation éclatée et éclectique où chacun.e peut trouver son bonheur.6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | Festival Montréal/Nouvelles Musiques 12e édition (2025) Thème — Musique et images Du 14 février au 2 mars 2025
Programmation : https://smcq.qc.ca/mnm/fr/2025
Parmi les projets qui retiennent l’attention dans le cadre des 18 spectacles du festival international Montréal/Nouvelles Musiques, celui intitulé Projet«4:4» mérite le détour puisqu’il associe quatre compositeurs et compositrices à quatre réalisateurs et réalisatrices de films. Un spectacle en deux temps. Tout d’abord, le Quatuor Mémoire invité joue les quatre œuvres musicales retenues, puis les quatre courts-métrages qui utilisent ces musiques sont projetés. Une façon de se rendre compte de comment s’opère le mariage entre la musique et l’image.
Parmi eux, retenons 0004ngel du réalisateur Eli Jean Tahchi, sur une composition musicale de Frédérique Le Duc-Moreau, qui nous fait suivre le quotidien d’un danseur nu, Angel Vargas, d’origine mexicaine et vivant à Montréal. Entre ses prestations sur une scène d’un bar du Village et sa présence sur des sites où il dévoile ses charmes pour améliorer ses revenus, c’est aussi une fenêtre qui s’ouvre sur l’envers du décor de ceux qui travaillent et vivent de leur corps. Angel Vargas parle souvent à sa mère au Mexique et de l’argent qu’il lui envoie régulièrement pour subvenir aux besoins de sa famille. Un travail qui apparaît somme toute comme un autre. Le jeune homme doit maintenir son corps en forme, se préparer dans une loge avant de monter sur scène. La musique rend bien compte de cet univers en demi-teinte d’un immigrant qui tente de gagner sa vie dans une certaine solitude, ses contacts sociaux se limitant aux clients sur la toile ou encore à ses rencontres au bar.
La caméra d’Eli Jean Tahchi n’est jamais intrusive, elle accompagne Angel Vargas comme pour témoigner d’une réalité que nous ne soupçonnons pas ou que nous ne voulons pas voir. C’est aussi l’occasion de découvrir, au cours de cette soirée, d’autres œuvres nées d’un partenariat entre la SMCQ (Société de musique contemporaine du Québec), à l’initiative de ce festival, et l’INIS (Institut national de l’image et du son). 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | Projet « 4 : 4 » Festival Montréal/Nouvelles Musiques
Mercredi 26 février 2025 à 19 h 30
Salle Pierre-Mercure – Centre Pierre-Péladeau • https://smcq.qc.ca
Pour toutes les personnes qui souhaitent vivre une expérience musicale surprenante et réjouissante, Némangerie mâchée ! relève de l’incontournable. Ce spectacle met en vedette la vidéo de l’artiste visuelle Beth Frey et l’ensemble vocal Phth, qui se sont emparés depuis longtemps de toutes les musiques, des plus anciennes aux plus contemporaines, magnifiées, transformées et parfois déformées par la voix. Une expérience tout autant visuelle que sonore.
¡Némangerie mâchée! est le fruit d’une collaboration entre le groupe de cinq chanteurs et chanteuses formant l’ensemble Phth et Beth Frey, qui signe le montage numérique, pour une fusion de l’image et du son offrant un spectacle sensoriel où l’humour n’est jamais loin. Il faut souligner que chaque vocaliste de l’ensemble Phth est compositeur.trice, mais aussi improvisateur.trice, et que chacun.e mène une carrière solo pour des projets plus personnels. C’est le cas de Gabriel Dharmoo, qui revendique sa queerness et sa brunitude et qui est aussi connu comme drag queen Bijuriya Drag, une palette large qui montre son désir d’intersectionnalité dans tous les domaines de sa vie.
Aucune surprise alors qu’il se retrouve dans l’ensemble Phth, aux côtés de l’artiste visuelle Breth Frey, dans un voyage qui bouscule toutes les frontières, tous les genres et tous les codes musicaux et visuels auxquels nous sommes habitué.e.s. Un spectacle totalement immersif pour se perdre peut-être, mais surtout pour se retrouver, partager et découvrir les différentes facettes du talent de Gabriel Dharmoo et de ses complices sur scène. 6
CHANTAL CYR redaction@fugues.com
INFOS | ¡Némangerie mâchée!
Artistes de l’ensemble vocal Phth : Sarah Albu, David Cronkite, Gabriel Dharmoo, Kathy Kennedy, Elizabeth Lima
Artiste visuelle : Beth Frey
Dimanche 16 février 2025, 19 h 30
Société des arts technologiques https://smcq.qc.ca
HAMLET,
PRINCE
Pour la première fois à Montréal, on pourra voir Hamlet, Prince du Danemark dans une chorégraphie de Guillaume Côté et une mise en scène de Robert Lepage. Créé en 2022, le Hamlet dansé s’est déjà produit dans plusieurs villes d’Europe et du Canada sans qu’il se soit arrêté à Montréal. On connaît le talent du danseur étoile Guillaume Côté, celui de l’homme de théâtre, Robert Lepage s’attaquant à une des œuvres les plus connues, mais aussi les plus mystérieuses de Shakespeare, Hamlet, ce prince voulant venger la mort de son père.
To be, or not to be, that is the question. On connaît cette célèbre phrase qui ouvre le monologue d’Hamlet sur ses questionnements à propos de ce qu’il doit faire après avoir vu le spectre de son père qui lui affirme qu’il a été assassiné par son frère Claudius, l’oncle d’Hamlet. Claudius a épousé la veuve et mère de Hamlet et règne sur le royaume. Hamlet décide de simuler la folie pour arriver à ses fins, mais la question reste toujours pendante : simulet-il ou est-il vraiment fou ?
Ce personnage a toujours fasciné Guillaume Côté qui, au cours de sa carrière, a pourtant joué de nombreux princes dans des ballets. « Trop souvent dans les ballets classiques, les personnages ne sont pas explorés, tout est axé sur l’exploit physique des danseurs et des danseuses, avance Guillaume Côté en entrevue, et les seules fois où j’ai pu me plonger dans l’exploration du personnage c’est quand j’ai dansé Nijinski sur une chorégraphie de John Neumeier et peut-être, dans une certaine mesure, Roméo dans le Roméo et Juliette d’Alexei Ratmansky. Il y a eu plusieurs ballets qui racontaient l’histoire d’Hamlet, mais ce que j’ai confié à Robert Lepage c’est qu’il n’y en avait aucun qui rendait en danse la complexité du personnage d’Hamlet. Et moi, je souhaitais incarner ce rôle. On sait que c’est un rôle dont rêvent tous les comédiens qui souhaitent un jour sur scène interpréter ce personnage, extrêmement complexe, qui joue la folie. Et moi, en tant que danseur et chorégraphe, je sentais que l’on pouvait retrouver cette profondeur et complexité par le mouvement. »
Pourquoi Robert Lepage ? Parce que les deux ont déjà travaillé ensemble. On se souviendra de la création de Frame by Frame, ballet qui a connu un grand succès. « Je l’ai donc approché et convaincu d’embarquer dans ce projet, avec comme défi : comment, par le mouvement et sans les mots de Shakespeare, restituer cette histoire par la danse ? », ajoute Guillaume Côté.
Robert a à son actif plusieurs Hamlet et connaît donc bien l’œuvre et tous les pièges qu’elle peut recéler. Il a accepté de relever le défi proposé par Guillaume Côté. « Nous avons passé beaucoup de temps à partir d’ateliers multipliant des propositions différentes avant de trouver celles qui nous semblaient les plus pertinentes, continue Guillaume Côté, surtout que nous savions que l’action dans la pièce de Shakespeare est aussi importante que le texte. Donc, on pouvait fonder la chorégraphie sur l’action et arriver à quelque chose de plus viscéral que cérébral. »
Le Hamlet de Côté et Lepage a été présenté en pré-première en 2023 au Festival de SaintSauveur, dont Guillaume Côté est le directeur artistique. Le spectacle a ensuite tourné à Chicago, à Toronto et en Europe. Dans le cadre de Danse Danse, c’est la première fois que Hamlet s’installe à Montréal pour cinq soirs, une occasion unique de découvrir et d’apprécier la rencontre de deux grands artistes, en n’oubliant pas que le 7 février prochain la pièce se retrouvera pour une unique représentation à Alma.6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | Hamlet, Prince du Danemark
Du 13 au 20 février
Chorégraphie et interprétation : Guillaume Côté
Mise en scène : Robert Lepage
Co-production : Ex Machina et Côté Danse
Danse Danse
Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts https://www.dansedanse.ca
Dans le cadre de la saison 2025 de Danse Danse, le chorégraphe français Christophe Garcia et Ballets Jazz Montréal convient le public à vivre la danse autrement — en immersion — à l’Hôtel Le Germain Montréal. Expérience totalement inédite, NIEBOHOTEL invite le public à un parcours hors du commun au cœur d’un hôtel, où de touchantes scènes de vie distillent la poésie du quotidien.
NIEBO HOTEL a été conçu pour l’intimité de chambres d’hôtel, lieu de passage, éphémère, anonyme. De chambre en chambre, une poignée de spectateurs et spectatrices, tantôt voyeurs complices, tantôt témoins, se trouvent plongé·e·s dans la vie qui bat au NIEBO HOTEL.
À son arrivée, le spectateur qui a pris rendez-vous se voit invité à rejoindre une chambre. On lui précise les consignes et insiste sur l’importance de bien trouver le bon interrupteur, si la lumière est fermée en arrivant dans la chambre…
La multitude des histoires possibles toutes recomposées au gré des diverses possibilités nées de la succession des chambres, différentes pour chaque spectateur, concoure à faire de cette pièce une expérience personnelle. Néanmoins ce NIEBO HÔTEL possède une certaine trame qu’évoque une note remise à chaque spectateur, lui indiquant où se diriger ensuite… pour encore découvrir des instants dansés, des moments volés, des rêves fragiles, des solos ou duos évoquant l’intériorité, la quête d’amour, la solitude, le désir, la sensualité, le repos salvateur...
Le spectateur se déplace ainsi dans l’hôtel, comme dans un jeu de piste, une course au trésor, de chambre en chambre. Ces espaces clos sont alors autant d’alcôves, où un ou plusieurs personnes jouent leur partition devant un public très restreint de quelques personnes, qui se retrouve alors au centre de la scène.
Dans le huis clos de chaque pièce, la proximité entre le spectateur et le danseur modifie l’œuvre, telle qu’elle est vécue d’un côté comme de l’autre. Cette intimité inhabituelle distille une énergie particulière, qui nous plonge comme spectateur dans une atmosphère de troubles et d’évocations.
L’une des réussites de cette pièce tient à l’absence de tout artefact signifiant le spectacle : aucun câble dans les couloirs, pas de consignes à l’entrée des chambres, pas de rideaux de scène ou de début dans le noir, pas de billets à présenter et ce trouble de ne pas savoir si ces inconnus croisés au hasard des couloirs sont d’autres spectateurs ou des clients.
Grâce à des invitations personnalisées et à un ordre de passage dans les salles différents, chaque expérience est unique. Les spectateurs passent d'une salle à l'autre comme s'ils parcouraient aléatoirement les chapitres d'un livre. À chaque spectateur de créer son propre fil narratif au terme de cette expérience d'environ 75 minutes
Loin des sentiers battus, NIEBO HÔTEL est une invitation à un voyage surprenant au cœur de l’intimité. Un événement à ne pas manquer !.6
YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
INFOS | NIEBO HOTEL, dans le cadre de Danse Danse, du 18 février au 1er mars 2025, à l’Hôtel Le Germain Montréal.
https://www.dansedanse.ca/fr/spectacles/niebo-hotel-christophegarcia-ballets-jazz-montreal
Gagnante du concours Drag-moi du Cabaret Mado en 2017, on peut voir Bobépine trois ou quatre fois par mois à ce Cabaret en solo ou avec d’autres drag queens que ce soit en show ou en animation. Mais voilà que pointe à l’horizon un tout nouveau projet d’envergure. Fan finie de notre grande diva Céline Dion, Bobépine nous offre une tournée intitulée «Céline… ou presque !». La tournée débutera le 1er mars en Gaspésie et fera un arrêt le 1er octobre prochain au Club Soda, à Montréal pour une première médiatique.
Drag queen bien connue, Bobépine vient rejoindre ainsi les Rita Baga, Mado Lamotte, Michel Dorion ou encore Barbada de Barbade, pour ne nommer que ces queens-ci, en concoctant une tournée axée sur les grands moments de la carrière de Céline Dion : les grands succès commerciaux et des medleys. En tout, on nous prépare 14 changements de costumes et de perruques, rien de moins.
«L’objectif ici n’est pas de se moquer de Céline, souligne Bobépine. Bien au contraire, mon intention est de lui rendre hommage avec tout l’amour et le respect qu’elle mérite. Céline est une icône qui a marqué des générations et, à mes yeux, elle doit être célébrée comme la légende qu’elle est.»
«Je vise ici la clientèle des fans de Céline, des gens aimants, qui ont de l’énergie, qui sont dynamiques, qui te donnent de l’amour. C’est un bel échange, je crois.»
Pourquoi Céline Dion ? «C’est ma 8e année en tant que drag, les gens depuis les tout débuts me disent que je ressemble un peu à Céline. D’autres part, Céline est très québécoise, elle a une certaine façon d’être qui n’est pas comme les autres grandes vedettes internationales. J’ai suivi sa carrière depuis longtemps. C’est elle qui m’inspire. J’avais seulement huit ans lorsque je suis allé la voir en spectacle. Je connais presque toutes ses chansons, ses mimiques, ses gestes, cela me revient de manière naturelle lorsque j’y pense. Donc pour moi, ça n’a pas été difficile de monter un show. Dans ma tête, la moitié du spectacle était déjà fait. Mais c’est aussi du ‘’stand up’’, j’improvise également. J’ai déjà fait Céline dans des shows auparavant, à Montréal, à Québec et à Coteau-du-Lac, sauf que maintenant, c’est plus long», d’expliquer Bobépine.
Comme c’est un show solo, il y aura des projections durant les changements de costumes, des vidéos où l’on voit Céline Dion sur scène ou dans des entrevues, etc. Mais cela ne dure que quelques secondes. «On essaie de recréer le plus fidèlement que possible les looks et les costumes portés sur scène par Céline, dans des spectacles, avec un maquillage le plus près possible de la réalité», spécifie Bobépine.
Cette drag s’est entourée de gens bien expérimentés en la matière, soit Jean-François James (de Talents Uniq), bien connu dans le milieu du spectacle et des dragues, Pascal Guilbault pour les costumes, Alexandre Rémi pour les perruques ainsi que BonSound (Patrick Naud) pour le booking de la tournée.
Bobépine anime avec Sally-D, en ce moment et jusqu’au 25 mars (tous les mardis), le «Duel Karaoké du Village» des bars Le Cocktail et du Club Date. Elle a fait du «stand up» en tant qu’invitée au «Gong Show» de Mona de Grenoble. «J’ai étudié en cinéma à l’Université de Montréal, j’ai eu des cours d’écriture dramatique et cinématographique, j’ai eu mon baccalauréat en 2016, j’ai donc de la facilité à faire de l’improvisation et, avec mes prestations sur scène, j’ai beaucoup d’aisance à faire de l’animation. Cela m’a donné encore plus d’expérience pour cette tournée.»
«Je compare ce spectacle à Elvis Story qui a connu un grand succès ! C’est de la parodie, oui, mais c’est un bel hommage», dit Bobépine.
«Je suis très contente de la tournure de ma carrière. Je sens que je suis à une croisée des chemins. Cela augure bien. Ce n’est pas un métier facile de faire de la drag, il faut avoir les nerfs solides, mais j’ai appris beaucoup en préparant cette tournée.» Officiellement, il y a déjà dix dates prévues au programme de cette tournée et ce, jusqu’en avril 2026. «On travaille très fort pour rajouter d’autres salles et d’autres villes», de conclure Bobépine.6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Les billets sont déjà en vente sur le site officiel de Bobépine et aux billetteries participantes. https://www.bobepinedrag.ca
Jusqu’au 31 mars 2025, les Archives gaies du Québec (AGQ) accueillent l’exposition «GÉNÉRATIONXEROX» lancée le 30 novembre dernier. Il s’agit d’une ode à l'autoédition, à la culture des zines et aux documents éphémères queers facilement reproductibles. Cette culture «underground» des zines présentée dans toute sa variété et ses caractéristiques et, pourrait-on même rajouter, dans toute sa splendeur.
On a puisé ici dans les vastes collections des AGQ pour préparer cette exposition «GÉNÉRATION XEROX» dont Simone Beaudry-Pilotte, Mark Andrew Hamilton et August Klintberg en sont les commissaires. Près d’une centaine d’items sont ainsi offerts aux yeux des visiteurs et visiteuses. Un zine, «[c’est généralement] une œuvre publiée en petite série et de manière indépendante, dont le tirage est inférieur à 1000 exemplaires. N’importe qui peut devenir ‘’zinester’’ (autrement dit quelqu’un qui crée un zine) et la plupart des gens créent des zines par amour de la création plutôt que par recherche du profit», nous apprend le site web de la Purdue University de West Lafayette dans l’Indiana.
On y retrouvera des affiches des manifestations contre les descentes policières aux bars Truxx (21 octobre 1977 alors que 200 hommes gais sont arrêtés) et au Bud’s (cela s’est produit dans la nuit du 1er au 2 juin 1984 alors que les policiers armés vont y faire 188 arrestations d’hommes gais), des affiches contre la venue du Pape Jean-Paul II (Coalition contre le Pape et sa visite), en 1984 ; affiche aussi annonçant une Célébration du Nouvel An Gay ’74, dans une salle de l’Université McGill, sur la rue McTavish (qui deviendra le lieu de plusieurs partys et rassemblements gais d’ailleurs), entre autres.
Côtés zines, on verra le «DPN», le «IHSIMS», du réalisateur Bruce LaBruce, «Bundle of Sticks, Unmistakably Queer Bent, Sexual explicit sheer Anarchy, Punk and Chaos», également des zines lesbiens engagés tels que «Riot Grrrl» ou encore «Clit International», des zines undergrounds militants, ou encore «Bad Fag», un autre petit zine engagé très gai cette fois-ci. Les fameux «Homocore», «Demon Seed», «Latoyah Jackson» et «Figues», entre autres, sont compris dans cette exposition-ci.
Mais pourquoi une telle expo à ce moment ? «C’est une sorte de commémoration de beaucoup de voix anonymes et de différents points de vues du ‘’main stream’’ gai. C’est très punk, très indépendant et très artistique à la fois, d’expliquer le commissaire Mark Andrew Hamilton. C’est zines constituent une collection de plus en plus en demande par les chercheurs désirant trouver de l’information sur l’histoire des trans, des bisexuels, etc., et que l’on ne retrouve pas ailleurs. C’est aussi pour le graphisme qui, encore là, ne se voit pas
ailleurs.» «Les ouvrages vont du début des années 1970 jusqu’à aujourd’hui», de commenter l’archiviste et commissaire Simone Beaudry-Pilotte. «Beaucoup de gens viennent ici pour la recherche, oui, mais il y a aussi bien des artistes qui s’inspirent des très nombreux documents des collections des Archives pour créer leurs oeuvres, poursuit Simone Beaudry Pilotte. Cette expo sert aussi à montrer les zines au public.»
«Avec cette exposition, nous voulons donner l’occasion aux gens de toucher, avec des gants bien sûr, aux artefacts, poursuit Mark Andrew Hamilton. J’étais récemment à New York où il y avait également une belle exposition de zines, mais les pièces étaient sous-verre alors qu’ici on peut les manipuler. C’était vraiment dommage. Ils sont faits pour être pris dans les mains et regardés. C’est une question de respect pour les artistiques originaux qui les ont créés.»
«Certaines œuvres sont plus réputées que d’autres, comme ‘’Homocore’’ par exemple, c’était une petite publication, mais avec beaucoup de fans qui la lisaient. C’était aussi parce que Homocore a créé un mouvement de jeunes gais punk underground, notamment avec G.B. Jones et Bruce LaBruce, dans les années 1980», indique Mark Andrew Hamilton. Pour info, Homocore a publié sept numéros entre 1988 et 1991.
«On a fait l’effort, pour cette exposition en particulier, d’avoir des œuvres en français et en anglais», souligne pour sa part Simone Beaudry-Pilotte. En collaboration avec l’artiste et éducateur invité August Klintberg, dans l'espace de consultation arrière, celui-ci expose la série de gravures « Join or die », en réponse au bulletin épiscopalien «The Integer» Cette œuvre est exposée pour la première fois au public. Un petit zine commémoratif de l’exposition a aussi été concocté par l’artiste designer Asad Pervaiz. Des événements spéciaux liés à l'exposition seront organisés au cours des prochaines semaines et les détails seront annoncés prochainement. Suivre la page Facebook.com des Archives. Le tout est en collaboration avec la Caisse Desjardins du Quartier-Latin. 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Archives gaies du Québec : bureau 201A du 1000 rue Atateken (Montréal) avec des visites libres et gratuites du mercredi au vendredi de 13h00 à 17h00. 514-287-9987. https://agq.qc.ca
« Si tu veux me baiser, t’es mieux de pas m’fourrer ! »
La représentation des jeux de pouvoir n’a jamais connu un plus bel écrin que dans le roman épistolaire de Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, publié en 1782. L’ouvrage a donné lieu à de nombreuses adaptations au petit et au grand écran, et quoi de mieux que de transposer sa perfidie au cœur des fraternités et sororités étudiantes.
La prémisse est similaire au film éponyme de 1999, mettant en vedette Ryan Phillippe et Sarah Michelle Gellar, et il ne faut pas s’en étonner puisque la série se veut une suite spirituelle. L’intrigue ne se déroule cependant plus dans une école secondaire, mais bien plutôt à l’université. Le choix de situer l’action dans le milieu des fraternités est ingénieux, puisqu’il permet d’y transposer les guerres de pouvoir, de même que les jeux de séduction et de violence psychologique et sexuelle du roman original.
Caroline Merteuil (Sarah Catherine Hook) et Lucien Belmont (Zac Burgess) y incarnent deux demi-frère/sœur d’une famille de la haute bourgeoisie. Le maintien de leur réussite sociale est mis en péril lorsqu’une initiation tourne mal. Un étudiant est en effet blessé et un groupe d’agitateurs cherche à profiter de ce scandale pour trancher la tête de cette tradition poussiéreuse (le lien avec la Révolution française est un peu lourd, mais j’achète).
Afin de préserver le statu quo, Caroline propose un pari à son demi-frère à la libido exacerbée : elle s’offrira à lui s’il couche avec Annie (Savannah Lee Smith), la fille du vice-président des États-Unis, et la convainc de joindre sa sororité. Elle peut également compter sur les services de CeCe (Sara Silva), une étudiante qu’elle traite comme une boniche de bas étage, ignorant qu’elle a elle-même succombé aux charmes du professeur Hank Chadwick (Sean Patrick Thomas). De son côté, Blaise (John Harlan) tente de camoufler sa gestion tarabiscotée des caisses de la fraternité tout en jonglant une relation équivoque avec Scott (Khobe Clarke) qui se déclare profondément hétéro, tout en adorant lui prodiguer des fellations.
La série ne prétend évidemment pas surpasser le roman original (non plus que la splendide adaptation cinématographie réalisée par Stephen Frears, en 1988), mais s’amuse cependant avec ses codes et plusieurs y reconnaîtront le squelette de ses personnages emblématiques : Caroline Merteuil est, bien évidemment, la Marquise de Merteuil ; Lucien Belmont est le Vicomte de Valmont ; Annie Grover est Madame de Tourvel ; CeCe est Cécile Volanges ; Hank Chadwick est le Chevalier Danceny. Scott n’est par ailleurs pas sans rappeler Madame de Tourvel et Blaise, un mini Valmont. Malheureusement, la série ne mord jamais à fond dans la perfidie jouissive du roman original, ce qui lui enlève une bonne partie de son sel. Lucien y est éventuellement présenté comme une victime de sa sœur, alors que son cheminement devrait être beaucoup plus sinueux. Ajoutons que son interprète, Zac Burgess, dégage le
charisme d’une poignée de porte et qu’il est donc bien difficile de croire en son pouvoir de séduction. Malgré tous ces bémols, Cruel Intentions offre son lot de bons moments, en particulier au regard de ses personnages périphériques, plus particulièrement la progression de CeCe, face aux intrigues de Caroline, et l’improbable duo formé par Blaise et Scott. Elle constitue sans aucun doute un plaisir coupable qu’on se surprend à visionner compulsivement, mais qui s’oublie tout aussitôt. Qui l’emportera au cœur de cette partie d’échecs ? Mystère puisque la première saison se termine sur plusieurs intrigues laissées en suspens. Ne serait-ce que pour satisfaire une curiosité dévorante relativement aux destins de CeCe, Blaise et Scott, on ne peut qu’espérer son renouvellement. Le doublage québécois comporte par ailleurs des perles savoureuses en alternant un langage soutenu avec des chapelets de jurons bien sentis, histoire de bien rendre les écarts de la version originale anglaise. C’est notamment le cas de Caroline, qui lance à Lucien un bien senti : « Si tu veux me baiser, t’es mieux de pas m’fourrer ! »! 6
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
INFOS | https://www.youtube.com/watch?v=qqehRM8-B3o (bande-annonce originale) Les huit épisodes de Cruel Intentions (Un pari cruel) sont disponibles, en anglais et dans deux excellents doublages français, dont un réalisé au Québec, sur Prime Vidéo.
La dernière année a été riche en productions télévisuelles de qualité et on ne peut qu’être enthousiasmé par le menu prometteur qu’annonce déjà 2025. Évidemment, de petites pépites inattendues surgiront en cours de route, mais certaines valeurs sûres sont d’ores et déjà annoncées, ainsi que quelques nouveautés intrigantes.
HarleyQuinn,saison5–StackTV(PrimeVideo).Datedediffusion:16janvier2025 Une série d’animation particulièrement irrévérencieuse mettant en scène la titulaire Harley Quinn (Kaley Cuoco) au gré des aventures loufoques qu’elle partage avec sa conjointe, Poison Ivy ( Lake Bell ), ainsi qu’une multitude d’acolytes ou d’ennemis à la fois redoutables et ridicules. La saison 5 s’amorce alors que la ville de Gotham est infestée de rats géants et que les deux femmes décident d’emménager au cœur d’une ville aussi Ivory Neige que son protecteur : la Metropolis de Superman. Nul doute que l’Homme d’acier n’y sera pas présenté sous ses meilleurs jours (rappelons d’ailleurs qu’en saison 2, il se palpait langoureusement les pectoraux) et qu’une galerie de personnages saugrenus y fera sans doute son apparition. On y annonce de nouveaux venus, comme Lena Luthor (sœur de Lex) et Brainiac, mais également le retour de Bane, Joker, Clayface (Gueule d’argile en VF), King Shark et Frank, la plante carnivore. La série Harley Quinn est disponible, en anglais, sur Stack TV, via Prime Video. Les deux premières saisons sont également disponibles, en français, sur Netflix. https://www.youtube.com/watch?v=0FrB7mJoesg (bande-annonce originale, saison 5)
CleanSlate-PrimeVideo.Datedediffusion:6février2025 Une comédie au sujet intrigant mettant en vedette l’actrice trans Laverne Cox (Orange is The New Black). Après un exil de 23 ans, Desiree réalise que, si elle souhaite résoudre ses relations dysfonctionnelles avec les hommes, elle se doit de confronter le tout premier homme qui a croisé sa vie : son père. Un défi déjà exigeant auquel s’ajoute le fait que, lorsqu’elle a quitté sa ville natale d’Alabama, elle était un adolescent et qu’elle est maintenant une femme trans. Ce retour l’amène également à reprendre contact avec Louis (D. K. Uzoukwu), son ami d’enfance qui est directeur de chorale et profondément enfoncé dans le placard, et à faire connaissance avec Mack (Jay Wilkison), l’employé du lave-auto de son père et père célibataire d’Opal (Norah Murphy), âgée de 10 ans. La série Clean Slate sera disponible en anglais et fort probablement dans un doublage français (Canada), sur Prime Video.
Severance(Dissociation),saison2–AppleTV+.Datedediffusion:17janvier2025
La compagnie Lumon impose à ses employés une intervention neurologique qui sépare leur existence professionnelle et personnelle. Lorsque les employés quittent le périmètre de l’entreprise, ils n’ont donc aucun souvenir de leur vie à l’intérieur de Lumon, et inversement, générant ainsi deux existences distinctes où les employés ont le sentiment de vivre éternellement sur leur lieu de travail. La compagnie soutient que cette stratégie vise simplement à maximiser la productivité, tout en éliminant le stress relié au travail, mais la disparition d’un superviseur amène l’un de ses collègues, Mark Scout (Adam Scott), à creuser les choses et à mettre à jour de terribles secrets. La série présente également une sous-intrigue gaie poignante, alors que deux hommes dans la soixantaine — Burt (Christopher Walken) et Irv (John Turturro) — multiplient les stratégies pour se croiser sur leur lieu de travail, sans tout d’abord comprendre pourquoi. Quelle est leur situation amoureuse dans le monde extérieur ? Ont-ils déjà été attirés par un autre homme ? Le simple fait d’aimer devient-il un geste d’insurrection au regard des dictats de la compagnie ? Après une première saison saluée par la critique et une conclusion haletante, la seconde est attendue avec grande impatience. La série Severance (Dissociation) est disponible, en anglais et dans un excellent doublage français (Canada), sur Apple TV+. https://www.youtube.com/watch?v=xN13zDlU2_8 (bande-annonce française, saison 2)
TheWhiteLotus(LeLotusblanc),saison3–HBO(CraveetSuperÉcran).
Datedediffusion:16février2025
Acclamée par la critique, la série suit les plaisirs et les déconvenues d’un groupe de vacanciers séjournant dans l’un des centres de villégiature de la chaîne White Lotus . Le ton est profondément satirique et chaque saison explore des lieux exotiques différents, Hawaï puis l’Italie, qui participent à révéler les travers des vacanciers et des employés. Comme pour les précédents opus, la mort de l’un des convives se profile dès le départ en toile de fond, bien qu’on ne puisse en cerner l’identité avant la toute fin. La troisième saison se déroule en Thaïlande et, comme ce fut le cas des deux premières, on peut s’attendre à des drames, un humour acidulé, un bon nombre de personnages sexy, certaines sous-intrigues LGBTQ et des maillots de bain bien ajustés. La série The White Lotus (Le Lotus blanc) est offerte, en anglais et en français, sur Crave et Super Écran. https://www.youtube.com/watch?v=yvb6wXu8PoY (bande-annonce française, saison 3)
Yellowjackets,saison3–Showtime(CraveetSuperÉcran).
Datedediffusion:14février2025
La série suit le destin d’une équipe américaine féminine de foot dont l’avion s’écrase dans le Nord canadien, en 1996, jusqu’à ce qu’elle soit secourue, 19 mois plus tard. L’intrigue alterne entre cette période et leur vie actuelle, en 2021, où de nombreux secrets entourant la nature de leur survivance se révèlent progressivement, dont le recours au cannibalisme. Malgré quelques bons moments, la seconde saison en a laissé plusieurs sur leur faim, mais les productrices promettent une saison 3 aux enjeux échevelés. La série présente une grande variété de personnages LGBTQ, en particulier du côté des femmes, mais également chez les hommes. Notons la présence de deux canadien.ne.s dans la distribution : François Arnaud dans le rôle de Paul, le conjoint du coach Ben Scott (Steven Krueger), et Sophie Nélisse dans celui de la version jeune de Shauna Shipman. La série Yellowjackets est offerte, en anglais et en français, sur Crave et Super Écran. https://www.youtube.com/watch?v=QOTSY38pKG4 (bande-annonce originale, saison 3)
Peacemaker,saison2–HBO(CraveetSuperÉcran).
Datedediffusion:juilletouaoût2025
L’une des séries superhéroïques les plus saluées de 2022, qui nous entraîne dans les méandres tortueux de son personnage titulaire. Dans la première saison, il est contraint de joindre un groupe de mercenaires du gouvernement afin de sauver la planète d’une invasion de… papillons de l’espace. Aussi absurde que cette prémisse puisse sembler, la série carbure au quart de tour et il ne faut pas s’en étonner, puisqu’elle a été écrite et en partie réalisée par James Gunn : Les Gardiens de la galaxie, L’Escadron suicide et le nouveau film Superman, qui sortira le 11 juillet prochain. La série présente une performance étonnamment nuancée de John Cena, dans le rôle-titre, qui propose l’une des rares représentations bisexuelles d’un superhéros à l’écran, avec Freddie Stroma dans le rôle de Vigilante, un sociopathe qui ne fait le bien que parce qu’il est littéralement en pâmoison devant Peacemaker. Il faut également souligner Danielle Brooks, dans le rôle de Leota Adebayo, une nouvelle recrue maladroite qui cache des motivations secrètes et tente de dissimuler la nature de son travail à sa conjointe. Humour déjanté, émotions à fleur de peau, glam métal et personnages hors normes seront sans aucun doute encore au rendez-vous de cette nouvelle saison ! À noter un doublage français d’une qualité exceptionnelle : traduire « Eagly » par « Aiglounet », l’acolyte ailée de Peacemaker, demeure dans mon top dix des éclairs de génie de l’art du doublage. La série Peacemaker est disponible, en anglais et en français, sur Crave et Super Écran. https://www.youtube.com/watch?v=8d6R4X7OauU (bande-annonce originale, saison 1)
Alien:Earth–Hulu(Disney+).Datedediffusion:été2025
Un vaisseau spatial s’écrase sur Terre et, ô surprise, s’avère renfermer une créature meurtrière. Une jeune femme et un groupe de soldats tenteront de la contrer. En parallèle, la firme Weyland-Yutani poursuit le développement d’une vie robotique. La série se déroule 70 ans avant les événements du film Alien (Le huitième passager), soit un an avant ceux de Prometheus. Pour le moment, peu de choses nous sont révélées. Comme le producteur Noah Hawley est à la barre de la série en tant que scénariste et réalisateur et qu’on lui doit également la scénarisation de la majorité des épisodes des séries Fargo et Legion, on peut espérer un produit de qualité, de même qu’une diversité de représentation. La série étant diffusée sur Disney+, un doublage français sera sans doute également offert.
La série Alien : Earth sera disponible, en anglais et probablement en français, sur Disney+.
Reacher,saison3–PrimeVideo.Datedediffusion:20février2025
Bien que la série ne comporte pour le moment aucun personnage LGBTQ, il est impossible de résister ou de ne pas saliver devant la masculinité tranquille de son personnage titulaire, interprété par le très balaise Alan Ritchson. Après deux premières saisons haletantes qui ont battu les records de cotes d’écoute de Prime Video, la série nous revient dans un troisième opus, où Reacher doit infiltrer le crime organisé afin de sauver un informateur détenu par un ennemi issu de son passé. À noter que Reacher devra affronter Paulie, un garde du corps de la mafia, interprété par Olivier Ritchters, dont les mensurations (218 cm ou 7’2’’) dépassent de loin celles de notre héros, ce qui devrait donner lieu à une confrontation épique. Une saison 4 est déjà en chantier. La série Reacher est disponible, en anglais et en français (Canada), sur Prime Video. https://www.youtube.com/watch?v=iOjzqawTPus (bande originale, saison 3)
TheLastofUs,saison2–HBO(CraveetSuperÉcran). Datedediffusion:avriloumai2025
Une série postapocalyptique où la planète est décimée, à la suite de la mutation d’un champignon. Joel (Pedro Pascal) se voit contraint de protéger Ellie (Bella Ramsey), une jeune fille dotée d’une étrange immunité auxdits parasites. Au-delà du personnage d’Ellie, clairement établi comme lesbienne, la première saison avait eu le bonheur d’offrir l’un des épisodes les plus bouleversants de l’histoire de la télévision, mettant en scène une relation amoureuse entre deux hommes. On ne peut qu’à nouveau espérer un tel exploit pour la seconde. Comme la nouvelle saison adapte le second jeu vidéo de la série, l’histoire devrait notamment être articulée autour de la traque d’Abby (Kaitlyn Dever), une jeune femme qui cherche à tuer Joel afin de venger son père. Le ton est par ailleurs déjà annoncé comme plus sombre et violent que dans le premier opus. La série The Last of Us est disponible, en anglais et en français, sur Crave et Super Écran. https://www.youtube.com/watch?v=7nRVMSLLib4 (bande originale française, saison 2)
StrangerThings,saison5–Netflix.Datedediffusion:automne2025 Après avoir combattu des créatures interdimensionnelles, de même que l’armée américaine et soviétique, les personnages de la série Stranger Things auront le lourd défi de devoir tirer leur révérence dans une ultime saison. Une commande imposante puisqu’elle implique de
boucler plusieurs trames narratives, tout en offrant une conclusion satisfaisante aux arcs émotionnels précédemment amorcés. Selon les producteurs, ce sera plus particulièrement le cas du personnage de Will Byers (Noah Schnapp), qui luttera pour accepter son orientation sexuelle. Rappelons que l’intrigue se déroule en 1986, en plein cœur de la crise du sida : une période peu ouverte à l’homosexualité. La saison 5 promet donc des montagnes russes d’émotions et de monstres sanguinaires. La série Stranger Things est disponible, en anglais et en français, sur Netflix.
TheRighteousGemstones(LavertudesGemstone),saison4–HBO(CraveetSuperÉcran).Datedediffusion:été2025 Comédie satirique de HBO, qui tire à bout portant sur l’industrie de la religion à travers les manigances d’une famille de télévangélistes cupides, dirigée par Eli Gemstone (John Goodman), où la quantité de paillettes dépasse de loin celle des hosties. Trahisons, meurtres à gogo, machinations en tout genre et un pugilat prolongé entre deux hommes, dont un qui est nu comme un ver (S3, É6), ont fait le bonheur des téléspectateurs. La progéniture d’Eli se distingue par un égocentrisme infantile démesuré et est incarnée à l’écran par une distribution fantastique : Jesse (Danny McBride), Judy (Edi Patterson) et Kelvin (Adam DeVine). S’y ajoutent Baby Billy (Walton Goggins), un pasteur à la coiffure Pompadour blanche, et Keefe (Tony Cavalero), un sataniste converti qui arbore un énorme « 666 » sur son torse et qui livre une prestation touchante et nuancée. La relation de Kelvin et Keefe est d’emblée empreinte d’un homoérotisme soutenu, même si aucun ne semble en être conscient. En saison 2, ils mettent en place un escadron de culturistes chrétiens qui carburent à la testostérone et aux versets bibliques. La saison 3 est entrecoupée de plusieurs saisies de godemichés « impurs » dans des boutiques érotiques et se conclut sur un baiser passionné. On peut se demander comment la nouvelle saison abordera un tel changement de paradigme. La série The Righteous Gemstones (La vertu des Gemstone) est disponible, en anglais et en français, sur Crave et Super Écran. https://www.youtube.com/watch?v=t383UpoLV5k (bande-annonce originale, saison 1)
Sandman,saison2–Netflix.Datedediffusion:été2025(?)
Basée sur les bandes dessinées de Neil Gaiman, la première saison nous entraînait dans le sillage de Morpheus, le Roi des Rêves, après qu’il se soit fait dérober ses attributs de pouvoir.
Une fois libéré de ses chaînes, il se lance dans un périple pour retrouver sa puissance et reconstruire son royaume. Sans aucun doute, l’une des séries les plus surprenantes de 2022 (l’épisode 5, intitulé « 24 heures », est un tour de force), tant sur le plan scénaristique qu’esthétique. La série nage avec bonheur entre le drame, l’humour, la satire et le fantastique, tout en pouvant par ailleurs se targuer d’offrir une très riche représentation LGBTQ. Si on se fie aux bandes dessinées sources, la seconde saison devrait nous présenter Lucifer qui, lassé.e de régenter l’Enfer, en remet les clés à Morpheus. Qu’est-ce qui se cache réellement derrière ce geste surprenant ? Mystère ! Certain.e.s de ses frères et sœurs rivaliseront cependant d’astuces et de manigances afin de les lui soutirer. La série Sandman est diffusée, en anglais et en français, sur Netflix. https://www.youtube.com/watch?v=DsxRSXt66hc (bande-annonce française, saison 1)
InterviewWiththeVampire(Entretienavecunvampire),saison3-AMC. Datedediffusion:automne2025(?)
Les deux premières saisons se sont révélées une spectaculaire adaptation du roman éponyme d’Anne Rice. Le troisième opus adaptera le second titre de la série de romans, soit Lestat, le vampire, où celui-ci devient une vedette du rock et nargue la communauté vampirique en révélant leur l’existence à travers ses chansons. Nul doute que d’autres thèmes y seront également abordés, notamment des portions inexplorées du passé de Lestat (Sam Reid) et de son (ex) amant Louis de Pointe du Lac (Jacob Anderson), de même que la nature de leurs relations avec Armand (Assad Zaman). À noter que le producteur, Rolin Jones, a mentionné que la couleur et le ton de la carrière musicale de Lestat s’inspireraient fortement de comédies musicales comme Hedwig and the Angry Inch et du Rocky Horror Picture Show. Pour le moment, rien n’est certain au regard d’une date de diffusion, à l’exception d’une évocation de la fin de l’année 2025. Une aguiche a été diffusée au Comic-Con de San Diego : https://www.youtube.com/watch?v=ON8tn1w1CJ4&t=8s
La troisième saison de Interview With the Vampire devrait rejoindre les deux premières sur AMC à la fin 2025. La première saison est également disponible, en français et en anglais, sur Crave et Super Écran.6
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
La série coréenne à succès de Netflix nous entraîne à nouveau au cœur d’une dystopie conviant 456 concurrent.e.s à s’affronter dans une compétition où les perdant.e.s sont exécuté.e.s et où les survivant.e.s se partagent une énorme cagnotte. Critique acerbe d’un capitalisme exacerbé, la saison 2 porte, timidement, un regard sur la réalité trans.
Après avoir survécu à la précédente saison du Jeu du calmar, Seong Gi-hun (Lee Jungjae) est résolu de réduire à néant cette compétition sanguinaire, même si cela implique qu’il doive de nouveau y prendre part. Cette fois-ci, il peut cependant compter sur une aide extérieure en la personne du policier Hwang Jun-ho (Wi Ha-joon) et d’un groupe de mercenaires. Évidemment, rien ne se déroule comme prévu et les deux hommes réalisent bien vite qu’ils affrontent peut-être des forces qui les dépassent. Bien que les deux premiers épisodes de la nouvelle saison soient un peu longuets, un rythme haletant reprend dès le troisième, offrant des performances hors pair à travers une représentation à la fois cynique et réaliste du meilleur comme du pire dont les êtres humains sont capables lorsqu’ils sont confrontés à la peur et à l’appât du gain. On peut notamment souligner l’ignoble Thanos (Choi Seung-hyun), qui est prêt à tout pour éliminer ses concurrent.e.s. Au gré des épisodes s’impose également la personne de Cho Hyun-ju, une femme trans interprétée par l’acteur Park Sung-hoon : un sergent de l’armée coréenne qui a tout perdu après avoir assumé sa véritable identité de genre. La récompense offerte constitue donc un moyen inespéré de repartir à zéro et de pleinement devenir ce qu’elle est. Cette dure à cuire suscite immédiatement la curiosité et la sympathie, en particulier lorsqu’on constate le mépris que plusieurs concurrent.e.s affichent à son endroit. Certain.e.s seront cependant confronté.e.s à leurs préjugés, alors même qu’elle se révèle une force tranquille avec laquelle il faut savoir compter. Le choix d’un acteur cisgenre a créé une certaine controverse, puisque cette décision participe à un phénomène d’invisibilisation des personnes trans. Hwang Dong-hyeok, le scénariste et réalisateur de la série, a expliqué qu’il a pris cette décision à regret puisque, en Corée du Sud, les femmes trans sont encore très stigmatisées. Il s’est donc révélé quasi impossible de dénicher une actrice trans. À titre de comparaison, il souligne qu’il existe également très peu d’acteurs ouvertement gais en Corée du Sud, puisque ce serait presque signer la mort d’une carrière. Conscient des enjeux d’une saine représentation, Netflix a cependant souligné que la série avait fait appel à des consultants transgenres et LGBTQ. Le personnage ne prend une réelle importance que dans les derniers épisodes de la saison et on ne peut qu’être intrigué par le destin que lui réserve la série, dont la conclusion est prévue pour l’été ou la fin 2025, de même sur l’évolution des relations de Cho Hyun-ju avec les autres personnages.6 BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
INFOS | La série Squid Game (Le jeu du calmar) est diffusée, en coréen, en anglais et en français, sur Netflix.
https://www.youtube.com/watch?v=0bzcYhRiR4k (bande-annonce française de la saison 2)
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
Quatrième opus de la série L’art du meurtre, de la très prolifique autrice Josh Lanyon, qui met toujours en scène Jason West, membre du Art Crime Team du FBI, dans sa quête pour retrouver des œuvres d’art dérobées.
Dans Les meurtres des Monuments Men, l’enquête s’avère cependant plus délicate pour Jason puisque certains éléments laissent entendre que son propre grand-père, membre des Monuments Men chargés de récupérer et de protéger les œuvres d’art dérobées par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, aurait été complice de certains vols, dont un Vermeer d’une valeur inestimable.
Plutôt que de révéler le conflit d’intérêts potentiel au cœur duquel il se trouve placé, il décide de mener l’enquête au moment même où les cadavres commencent à s’accumuler. Alors que sa relation avec Sam Kennedy, l’agent du FBI auquel il doit rendre des comptes, est plus harmonieuse que jamais, il ne peut s’empêcher de craindre la réaction de celui-ci lorsqu’il découvrira le faisceau de demi-vérités dans lequel il enrobe délibérément l’enquête. Ajoutons à cela une intrigue périphérique autour de Jeremy Keyser, un tueur en série révélé au cours d’une précédente aventure et qui en veut à sa vie, puis on se retrouve devant un cocktail explosif.
Encore une fois, Josh Lanyon nous présente un récit riche en péripéties de toutes sortes où, sans jamais perdre de vue l’enquête en cours, l’accent est toujours mis sur la relation et les émotions partagées par les personnages. Le roman est disponible, dans une fort bonne traduction française, en format numérique ! 6
INFOS | LES MEURTRES DES MONUMENTS MEN (L’ART DU MEURTRE, TOME 4), [FRANCE] : MXM BOOKMARK, 2024, 213 P.
Troisième et dernier volume de la série du collectif Godsstation, qui résout les mystères entourant la série de meurtres sataniques qui se sont déroulés dans l’orphelinat d’un petit village d’Angleterre. Des révélations qui éclaireront également d’un jour nouveau la relation entre les deux enquêteurs, Lance Hunter et William Gilbert. Exorciste émérite, Lance ne pouvait que s’interroger sur certains comportements étranges du policier qui l’accompagne tout aussi bien dans son enquête que dans sa chambre à coucher. Son instinct ne le trompait pas puisque la libido déchaînée de celui-ci cachait une part d’ombre qui allait bien au-delà de pratiques sadomasochistes.
En effet, l’une des victimes refuse de se détacher du plan terrestre et entend bien infliger un châtiment terrible à ceux et celles qui ont réalisé les sacrifices : William se révèle ainsi le conduit idéal pour perpétrer les supplices sanglants. Lance saura-t-il faire fi des élans de son cœur et éliminer son amant ou bien est-il encore possible de le délivrer de ses démons ? Ce troisième opus est tout aussi efficace que les deux premiers, tant sur le plan graphique que sur celui du cheminement des différents personnages, même si la conclusion demeure un peu télégraphiée. Fidèle aux règles du yaoï, il ne faut pas se surprendre que la BD soit teintée d’un romantisme exacerbé, parfois même aux frontières du mélodrame.
On pourrait s’attendre à ce que ce dernier opus soit uniquement articulé autour d’une confrontation surnaturelle entre les deux hommes, mais l’ouvrage réserve une petite surprise puisque, après l’épilogue du chapitre 14, il propose un antépisode sous la forme d’un chapitre 9.5, où l’on goûte de près aux débordements charnels des deux hommes intervenus au cours de l’enquête. Comme à leur habitude, les éditions Taifu Comics proposent un ouvrage doté d’une traduction impeccable et ponctué de magnifiques planches imprimées sur papier glacé.6
INFOS | SANCTIFY, VOL. 3 / GODDSTATION (COLLECTIF). PARIS : TAIFU COMICS, 2024, 240 P. (YAOÏ)
SEUL SON COIFFEUR LE SAIT
Kevins-Kyle est un jeune coiffeur qui, après avoir connu une certaine célébrité, à la suite de sa participation à la téléréalité Loft Story, ne désire maintenant qu’une seule chose : rencontrer l’homme de sa vie et fonder une famille. Toutefois, cette recherche d’une vie conjugale parfaite ne se fera pas sans heurts et donnera lieu à de nombreux moments désopilants ! Ce n’est pas un hasard si cette prémisse semble toucher à la réalité, puisque le roman de Joanie Godin et Kevins-Kyle emprunte un genre peu fréquenté au Québec, celui de l’autofiction : un récit tissé à même des éléments de la vie personnelle de l’auteur/narrateur, tout en reposant également sur de la pure fiction. Ainsi, Kevins-Kyle a bien participé à l’édition 2006 de Loft Story, il est bien coiffeur et il est éventuellement devenu père de trois garçons. Pour le reste, il demeure difficile de déterminer ce qui relève de la réalité ou de l’imaginaire. Cela dit, l’ouvrage ne se présente jamais comme une biographie du coiffeur, mais cherche plutôt à nous entraîner dans sa folie personnelle. Un peu comme lorsqu’on rapporte une anecdote à des amis et qu’à chaque nouvelle occurrence, on y ajoute de plus en plus de détails désopilants. Le récit fantasmé devient ainsi souvent bien plus truculent que son point de départ. C’est exactement le résultat atteint puisque le roman enfile un jeu d’anecdotes à travers lesquelles l’humour le dispute aux serrements de cœur. Que ce soit
au regard de son apprentissage de la coiffure, de la clientèle histrionique avec laquelle il doit composer ou d’une longue liste de rendez-vous amoureux désastreux, le quotidien de Kevins-Kyle ne laisse jamais indifférent et suscite même de nombreux éclats de rire. Le roman ne tombe cependant jamais dans le piège de la farce et est, tout au contraire, adroitement ponctué de moments d’introspection ou d’événements dramatiques assez touchants. De même pour les personnages secondaires qui, bien que souvent excessifs, ne sombrent jamais dans la caricature (c’est notamment le cas du portrait relativement nuancé d’une groupie frénétique). Bref, une lecture des plus divertissante !6
INFOS | SEUL SON COIFFEUR LE SAIT / JOANIE GODIN & KEVINS-KYLE. BOISBRIAND : A ÉDITEUR, 2024, 269 P.[FRANCE] : ÉDITION À COMPTE D’AUTEUR, 2024, 176 P.
On pourrait être étonné que deux volumes soient requis pour tracer la vie personnelle et la carrière de Cher, mais la lecture de ce premier opus, qui compte près de 500 pages, prouve éloquemment le contraire. Drames, succès et revers de fortune y pullulent, à tel point qu’on a parfois l’impression d’être au cœur d’un feuilleton à la Dynasty ! Comme il se doit, l’ouvrage débute par la petite enfance de Cher, qui souligne la misère dans laquelle vivaient sa famille et la population du Missouri depuis la Grande Dépression (ses chaussures ne conservaient leur forme que grâce à de solides élastiques). « Depuis des générations, ma famille se battait tous les jours pour survivre. La résilience fait partie de mon ADN. »
Inutile de dire que cette devise combative s’inscrit avec force tout au long de sa vie et des déboires auxquels elle est confrontée. À la différence de plusieurs ouvrages qui ont tendance à verser dans l’autocongratulation, celui-ci se distingue par une grande capacité d’autodérision. Ainsi, Cher n’hésite pas à attirer l’attention sur ses bourdes, ses faux pas ou même des décisions qu’elle regrette. C’est à l’âge de 16 ans qu’elle rencontre Sonny Bono, alors choriste pour Phil Spector, et qu’elle emménage avec lui. On passera rapidement sur ce qui ressemble fortement à une relecture naïve et bancale de la réalité, lorsqu’elle raconte que Sonny pensait qu’elle était majeure et que, de toute manière, ils n’ont pas couché ensemble avant qu’elle ait réellement atteint ses 18 ans. Bel effort narratif, mais fort peu convaincant ! Toujours estil que c’est le début d’une ascension vers la gloire, alors qu’elle délaisse ses ambitions d’œuvrer au cinéma pour se consacrer plutôt à la chanson. Leur synergie sur le plan artistique ne se traduit cependant pas dans leur vie domestique et il lui faudra des décennies pour s’extirper des abus émotionnels ou physiques (par exemple, Sonny qui brûle ses vêtements de sport qu’il juge trop sexy) et des tripotages financiers. C’est en 1965, avec le tube « I Got You Babe », qu’ils peuvent réellement prétendre à la célébrité, même si, comme elle le souligne, leur statut d’« artiste véritable » était déjà remis en question par plusieurs. C’est ainsi que, lors d’un concert, la princesse Margaret a demandé que le volume soit baissé tant elle détestait ce qu’elle entendait. L’ouvrage se termine alors qu’elle est au début de la trentaine, à l’aube des années 80 et d’une toute nouvelle carrière en tant qu’artiste solo et actrice, par laquelle son statut d’icône gaie se cristallise avec force. Paradoxalement, il s’agira également d’une période au cours de laquelle elle sera tout d’abord incapable de faire face à la sortie du placard de son enfant. On ne peut qu’être intrigué par ce prochain périple en montagnes russes, qui s’annonce tout aussi passionnant que l’est ce premier opus.6
INFOS | CHER : L’AUTOBIOGRAPHIE, VOL. 1 / CHER. [FRANCE] : HARPER COLLINS, 2024, 487 P.
Une querelle amoureuse se solde par un mort, mais ce qui fait scandale, c’est bien moins qu’il s’agisse d’un crime passionnel que le fait que celui-ci implique deux hommes. Situé pendant la Première Guerre mondiale, au milieu des tranchées françaises, l’état-major canadien cherche à balayer sous le tapis cette sordide histoire. La vérité se révélera cependant bien plus tortueuse qu’il n’y paraît tout d’abord.
Le coupable désigné est Bertie Quilliams, un jeune soldat canadien qui aurait tué son amant sous le coup de la jalousie. Matthew Callwood, un ancien policier (présent dans Tous des loups, premier roman de R. Lavallée), se voit confier l’enquête pour assembler toutes les preuves nécessaires à une exécution rapide et ainsi éliminer une situation embarrassante. Après tout, selon les forces armées, Quilliams n’est pas vraiment un homme : pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups en élucidant une enquête et en supprimant un monstre ?
Callwood est cependant peu convaincu par les éléments, avant tout circonstanciels, qui lui sont apportés et il décide de réaliser une véritable enquête de terrain. Cette investigation l’amène donc à pénétrer dans des maisons closes, réservées aux hommes, et à en interroger les tenanciers de même que certains clients. À travers une minutieuse reconstitution historique, il est ainsi possible de découvrir les pratiques des lieux de rencontre homosexuelle de l’époque, mais également la nature des relations qui s’y tissaient. Callwood est d’ailleurs étonné par la diversité de la clientèle, qui inclut parfois même des soldats allemands qui usurpent une identité française ou anglaise afin de donner le change et de profiter des plaisirs de la chair.
Au fil de son enquête, et malgré les séduisantes fausses pistes qui lui sont présentées, il mettra à jour un complot aux intrications beaucoup plus sombres qu’il n’y paraissait tout d’abord. Au-delà d’une enquête passionnante, le roman propose une exploration bouleversante de la misère des tranchées, des soldats qui ne constituent qu’une chair à canon anonyme et des hommes qui recherchent désespérément la chaleur de l’autre au cœur d’un abominable charnier.6
INFOS | LE CRIME DU GARÇON EXQUIS / R. LAVALLÉE. ANJOU : FIDÈS, 2024, 307 P.
Karen Reyes est une jeune fille de 10 ans qui est fascinée par les monstres et qui est d’ailleurs convaincue d’appartenir à un genre bien distinct de l’espèce humaine : les lycanthropes. Nulle surprise, puisqu’en 1968, être une louve-garou est sans doute socialement beaucoup plus acceptable qu’être attirée par les femmes. Dans le premier volume, Karen enquête sur la mort d’Anka Silverberg, une belle et mystérieuse voisine rescapée de la Shoah, qui ce se serait « suicidée » d’une balle en plein cœur. L’explication lui semble tirée par les cheveux et elle décide donc de revêtir un imperméable à la Colombo pour faire la lumière sur cette histoire. Ce faisant, elle part à la rencontre d’autres monstres, bons et mauvais. Elle se retrouve plongée au cœur d’un véritable nid de vipères où pullulent truands, prostituées, drag queens scarifiées et fantômes qui, pour chaque réponse apportée, soulève un lot de nouvelles questions. Elle lève ainsi le voile sur le passé d’Anka, au cœur des camps d’extermination nazis, mais également sur des éléments troublants du passé de sa propre famille, plus particulièrement son frère, Deeze, qui aurait eu un frère jumeau tué par balle alors qu’il n’était encore qu’un bébé. Mais dans quelles circonstances et que cherchent à cacher les forces policières ? Par ailleurs, qu’est-ce qui se dissimule au sous-sol de son immeuble, derrière des portes soigneusement cadenassées ? Elle peut heureusement compter sur l’aide de Shelley, une nouvelle camarade qui partage son obsession des monstres et qui flirte avec elle, de Jeffrey « The Brain » Alvarez, dont le principal loisir est d’élaborer des théories du complot, et de Françoise, une amie qu’elle avait autrefois connue sous le nom de Franklin.
Un roman graphique qui adopte plusieurs formes : journal intime, roman policier et bestiaire de monstres fantastiques. Le récit est d’ailleurs émaillé de magnifiques planches en format pleine page, pastichant le style de certaines couvertures Pulp des comics des années 40 et 50. Le premier volume, louangé par la critique et récipiendaire de nombreux prix, a été publié en 2017 (2018 en français) et il aura fallu attendre sept années pour enfin pouvoir plonger dans sa suite. Il faut dire que l’autrice, Emil Ferris, est demeurée partiellement paralysée après avoir contracté le virus du Nil. Malgré cette longue attente, ce nouvel opus ne déçoit pas, tant par la magnificence de son graphisme que par un récit qui, bien que sautant parfois du coq à l’âne, demeure toujours prenant, voire hypnotisant.
Il faut par ailleurs souligner le travail hors pair réalisé par la maison d’édition québécoise Alto, tant pour la traduction française de Jean-Charles Khalifa que pour le lettrage de Toussaint Louverture et Emmanuel Justo. 6
INFOS | MOI, CE QUE
J’AIME, C’EST LES MONSTRES (LIVRE DEUXIÈME) / EMIL FERRIS.
QUÉBEC : ALTO, 2024, 416 P.
On ne peut que se réjouir de pouvoir enfin savourer une traduction française du premier volume de Ménage à trois, l’hilarante bande dessinée de Gisèle Lagacé et David Lumsdon, qui marie des personnages qui semblent tout droit sortis de l’univers naïf de Archie Comics, avec un ton délicieusement libertin, voire parfois même grivois.
Originellement publiée entre 2008 et 2019, la série rencontra un succès immédiat et a la particularité de se dérouler à Montréal. L’intrigue commence alors que Gary perd ses deux colocs qui viennent de réaliser qu’ils étaient gais et emménagent ensemble. Sa situation financière ne lui permettant pas de vivre seul, il affiche donc les deux chambres libérées et se retrouve avec deux femmes aux caractères diamétralement opposés : Zii, une punk rocker pansexuelle qui n’a pas la langue dans sa poche, et Didi, une bombe sexuelle un peu crédule.
Cette cohabitation n’est pas sans créer de heurts puisque Gary est toujours vierge, mais doté d’une libido exacerbée que même son immense collection pornographique ne parvient pas à endiguer. S’ajoutent à ce brouhaha émotif et sexuel, Dillon et Matt (ses anciens colocs), de même que Sonya, qui ne couche qu’avec des femmes, même si elle insiste pour dire qu’elle n’est pas lesbienne, et Yuki, qui souffre de phallophobie (la peur des pénis).
Le tout n’est pas sans rappeler la prémisse de séries télévisées à la Three’s Company mettant en scène une cohabitation improbable. S’ensuit bien évidemment toute une panoplie d’intrigues rocambolesques, toujours teintées d’un zeste (ou même, d’un citron entier) de sexe bon enfant. De fait, toute la gamme des sexualités et des orientations y est abondamment représentée et contribue à l’humour généreusement déjanté de la série.
À noter que la place occupée par Montréal n’est pas qu’anecdotique : de nombreux détails visuels ou même culturels en témoignent tout au long de la lecture (par exemple, la chanson « T’es mon amour, t’es ma maîtresse » en arrière-plan d’une scène). Il ne faut pas s’en surprendre, puisque David Lumsdon réside à Ottawa et Gisèle Lagacé est née et vit toujours au Nouveau-Brunswick.
La série a remporté plusieurs prix et s’est complexifiée au fil des années, apportant des développements inattendus à une galerie de personnages hauts en couleur qu’elle met toujours habilement en scène. Bref, il est impossible de résister à ce ménage à trois et on ne peut qu’attendre avec impatience la publication des quatre autres volumes de la série. 6
INFOS | MÉNAGE À 3, VOL. 1 / GISÈLE LAGACÉ & DAVID LUMSDON. [FRANCE] : KOMICS INITIATIVE, 2024, 352 P.
Selon un proverbe chinois, « le véritable chemin pour toucher le cœur d’un homme passe par son estomac » et c’est exactement ce qui survient lorsque Waki, le présentateur d’une très populaire émission culinaire, fait irruption dans la cuisine de Kami. Le concept de l’émission est assez simple : surprendre un ménage au moment où se confectionne le souper et en faire la critique. Waki cache cependant un terrible secret puisque, malgré sa réputation de critique gastronomique, il est incapable de distinguer un bon plat d’un mauvais. Quelle n’est donc pas sa surprise de voir ses papilles gustatives soudainement s’éveiller dès la première bouchée. Envouté par ces nouvelles sensations, il retourne rapidement sur les lieux du crime et le cuisinier se fait un plaisir de lui partager d’autres petits plats. Kami demeure cependant prudent et maintient une certaine distance avec son invité puisque, dans le passé, il s’est bercé d’illusions au regard d’un autre homme hétéro et en est ressorti le cœur blessé. Pourtant, Waki multiplie les rencontres, même après avoir découvert que le jeune cuisinier était gai. Il s’exclame même qu’il « se fiche complètement de ce genre de choses », sans réaliser que l’indifférence est peut-être la pire des déclarations qu’il pouvait faire. La menace d’une séparation l’amène cependant à réaliser que la magnificence des plats de Kami tient peut-être moins à la manière de les cuisiner qu’à celui qui œuvre devant les chaudrons. Mais les deux hommes sauront-ils s’avouer leurs sentiments respectifs ? Une BD irrésistible de la bédéiste Karine, présentant le portrait dramatique et romantique de deux hommes qui, par l’entremise de la gastronomie, se découvrent le goût du bonheur.6
INFOS | L’AMOUR AU MICRO-ONDE ! / KARINE. PARIS : TAIFU COMICS, 2024, 160 P. (YAOÏ)
L’empire Drag Race a amené RuPaul sur le devant de la scène médiatique, alors qu’il était jusqu’à ce jour confiné à une présence épisodique sur les palmarès radiophoniques (Supermodel, en 1993) ou à une apparition éclair au petit ou au grand écran (Mme Cummings dans The Bradie Buch Movie, en 1995). Les choses ont depuis lors bien changé, puisque son nom est devenu une véritable marque de commerce. Mais qui est-il vraiment ?
C’est en 2009 que la série Drag Race prend son envol et poursuit depuis lors son ascension fulgurante à travers le monde. Un long cheminement se cache cependant derrière ce succès planétaire et l’artiste lève le voile sur de nombreux aspects de son passé, tant au regard de sa vie personnelle que des secrets de coulisses. Il ne faut cependant pas s’attendre à pénétrer dans l’univers de la série, puisque le pèlerinage auquel il nous convie se termine au milieu des années 90. La maison des non-dits s’amorce alors qu’il n’est encore qu’un bambin qui prend conscience qu’il est différent des autres et qu’il comprend, au détour de la dégustation d’un biscuit au beurre d’arachide, que « la magie était un choix. Et qu’elle devait être créée ». Cette devise le suivra tout au long de sa vie. Chacun des chapitres représente un
L’AGENDA SERA MISE À JOUR DEUX FOIS PAR MOIS
Entre partys, prestations de drags, activités communautaires, pièce de théâtre, exposition festivals, galas ou événements plus ou moins underground, découvrez LA sélection des choses les plus gaies, queer (ou LGBTQ-friendly) à faire en ville chaque mois…
ACCESSIBLE SUR FUGUES.COM ET DANS NOTRE L’INFOLETTRE
ABONNEZ-VOUS À L’INFOLETTRE : fugues.com/newsletter-signup
MAGAZINES | SITE WEB | INFOLETTRES FUGUES.COM
instantané d’un moment phare de sa vie, que ce soit lorsqu’il est confronté à la misère la plus abjecte ou encore lorsqu’il est entouré de top-modèles lors d’un défilé de Versace. On pourrait s’attendre à ce que le récit verse dans l’hagiographie, comme c’est trop souvent le cas de ce type d’ouvrage, mais RuPaul se montre étonnamment ouvert sur ses bons côtés comme sur ses travers, générant ainsi une succession de moments révélateurs ou poignants. C’est ainsi qu’il évoque le fait qu’il s’est longtemps perçu comme indésirable, puisque trop différent des canons de beauté gais mis de l’avant.
On y découvre l’origine de certains slogans qui ponctuent, encore aujourd’hui, son discours (« You're born naked, and the rest is drag »), ainsi que des détails croustillants sur certaines vedettes du monde du spectacle. C’est notamment le cas de sa première rencontre avec Madonna qui lui jette un grognement méprisant lorsqu’il se trouve en sa présence.
Le récit comporte cependant certaines absences surprenantes — la crise du sida est ainsi évoquée en à peine un demi-paragraphe, alors que le milieu drag fut particulièrement touché — mais l’ensemble n’en demeure pas moins fascinant, tant pour la petite histoire de l’artiste, que pour l’évocation du milieu dans lequel il évolue ou pour la trame sociale et culturelle qui s’inscrit en arrière-plan.6
INFOS | LA MAISON DES NON-DITS / RUPAUL. [FRANCE] : FIRST ÉDITIONS, 2024, 285 P. (PRIDE)2024, 117 P.
1315, rue Sainte-Catherine Est, Mtl.
T. 514-529-0040 / www.facebook.com/Bar.Aigle.Noir
Populaire bar pour hommes, ouvert à tous, où se côtoie une clientèle diversifiée de tous les genres et de tous les âges. C'est un lieu inclusif impliqué dans la communauté. Dans la Zone sport, on diffuse des événements sportifs. Table de billard.
Popular bar for men, open to all, where a diversified clientele of all genres and all ages mix. It's an inclusive place involved in the community. In the Sport Zone giant screen major sporting events. Pool table.
BISTRO PUB FRONTENAC
2532 rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514 527-2532 / www.facebook.com/Pub-Frontenac
Bar de quartier à la porte du Village. Un samedi par mois Dominic Sommers personnificateur féminin vous offre des performances Live. FB groupe : Dominic Sommers. Karaoké deux vendredis par mois, animé par Dodo & Gigi.
Neighborhood bar at the door of the Village. One Saturday a month Dominic Sommers female impersonator offers you Live performances. FB group: Dominic Sommers Karaoke two Fridays a month, hosted by Dodo & Gigi.
1669, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-597-0814 / www.barlecocktail.com
Le Cocktail est certainement l'un des plus chics endroits du village ! Il vous offre des performances de drag queens et des soirées de karaoké enflammées. Du jeudi au dimanche : spectacles et soirées à thème sous la direction artistique de Michel Dorion.
Stylish cabaret with a varied clientele where you can let go and relax with friends while enjoying a drag queen show or karaoke. Thursday through Sunday : shows and theme evenings under the artistic direction of Michel Dorion.
1474, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-529-6969 / www.complexesky.ca
Le Complexe Sky avec ses trois étages et sa terrasse sur le toit dotée d’un jacuzzi est le plus grand complexe gai de la ville.
Sky Complex is the largest gay complex in the city and offers three levels including a terrace on the roof with a jacuzzi.
1115, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-525-7566 / www.mado.qc.ca
Cabaret populaire, Mado présente des spectacles de drags ou des événements spéciaux tous les jours. Mado Lamotte «reçoit« les vendredis et samedis soirs…
Mado's popular Cabaret features drag shows or special events every day. Mado Lamotte "receives" on Friday and Saturday evenings...
1111, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-526-3616 / www.campusmtl.com
Populaire bar où les danseurs nus, pour la plupart assez musclés ou découpés exhibent leur anatomie... pour le plus grand plaisir de la clientèle. Ouvert tous les jours de 15h à 3h.
Popular bar where guys show their muscles, shizelled body... and the rest. Open daily from 3 pm to 3 am.
1681, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-1242 / www.facebook.com/Diamant-Rouge
Diamant Rouge est un strip bar qui permet à sa clientèle d’apprécier visuellement l’esthétique des corps masculins.
Dianmant Rouge is a strip club that allows its customers to appreciate the aesthetics of male bodies.
1365, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 438-387-3622 / www.districtvideolounge.com
Bar concept à l’ambiance relaxe avec clientèle de jeunes professionnels LGBTQ+. Écrans géants avec diffusion de vidéoclips et beaucoup plus.
Video bar at the heart of the Gay Village. Relaxed atmosphere with mainly LGBTQ+ young professionals. Large screens with music clips.
1276, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. www.motelmotel.ca
Motel Motel est une adresse fluide. C’est une buvette de quartier, mais en franchissant la porte dans les toilettes on accède à un bar à l’arrière qui s’inspire du concept de bar clandestin.
Motel Motel is a fluid address. It's a neighborhood bar, but through the door in the toilets you reach a bar at the back which is inspired by the concept of a clandestine bar.
1295, rue Atateken, Mtl. T. 514-303-4013 / www.taverne-normandie.ca
Le Normandie est l’un des plus anciens établissements gais dans le Village. Vous y retrouverez une clientèle des plus sympathiques pour vos 5 à 7 avec une sélection de bières et de scotchs d’une grande variété. Tous les soirs de la semaine, c’est le karaoké.
The Normandie is one of the oldest gay establishments in the Village. Redecorated recently, it gathers a friendly clientele. It offers a variety of beers and scotches. Every night it’s karaoke night!
L’ORAGE ESPACE LIBERTIN CLUB PRIVÉ
7700 12e Avenue, Mtl. www.orage.club
Avec son bar lounge, sa discothèque et ses deux étages à aires ouvertes, L’Orage Espace libertin Club privé est un endroit unique pour les amoureux d’érotisme, de sexualité basée sur le voyeurisme et l’exhibitionnisme! Soirée Diversité tous les jeudis.
With its lounge bar, its nightclub and its two open-plan floors, L’Orage Espace libertin Club Privé is a unique place for lovers of eroticism and sexuality based on voyeurism and exhibitionism! Diversity evening every Thursday.
PIANO BAR LE DATE
1218, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-1242 / www.ledatekaraoke.com
Piano bar relax avec soirées karaoké tous les jours. Neighbourhood piano bar with karaoke every night.
1272, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. www.bar-renard.com
Petit bar de quartier, très charmant à la déco design face à la station Beaudry.
Small, trendy and design neighborhood bar in front of Beaudry metro station.
1812, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-598-8243 / www.lestudmontreal.com
Bar à la clientèle variée où les hommes aiment les hommes et où les Bears se rencontrent aussi. Nombreux partys et soirées à thème tout au long de la semaine. Piste de danse. Il faut visiter «L’Atrihom», une verrière de 30 pieds de haut avec mur végétal, que ce soit pour une date, manger ou simplement pour prendre un verre.
Diverse crowd, a meeting place for Bears. Popular bar with dance floor. Several partys and themed nights monthly. The ‘’Atrihom’’ is a 30 feet high green house where you can also eat.
1673, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-7865 / www.facebook.com/tavernerocky
Bar de quartier avec une clientèle mature où l’on propose régulièrement des spectacles de chanteurs.
Neighbourhood bar with a mature crowd. Guest singers regularly.
1171, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-842-1336 / www.stockbar.com
Le Stock Bar est un club de danseurs nus qui offre un cadre festif, respectueux et sécuritaire. Le lieu compte aussi un speakeasy plus cosy pour les danses… et un bar-terrasse ouvert sur la rue.
Stud Bar is a nude dance club that offers a festive, respectful and safe environment. More cosy in the speakeasy space ideal for private dances and also a section open on the street.
FUGUES est un magazine
LGBTQ+ qui paraît depuis 1984. Disponible gratuitement dans près de 250 lieux partenaires*, vous pouvez aussi vous le faire livrer chez vous!
FAITES UN DON UNE FOIS OU CHAQUE MOIS
https://jesoutiens.fugues.com
OU ABONNEZ-VOUS!
De base : 80$
De soutien : 100$
https://jesoutiens.fugues.com /abonnement-a-fugues/
10 éditions régulières de FUGUES
Février, Mars, Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, Octobre, Novembre
1 édition doubles de FUGUES
Décembre/Janvier
Afin de contrôler nos coûts de production, nous opérons en télé-travail. Merci de nous contacter par courriel ou par téléphone.
GROUPE HOM
Une entreprise québécoise 100% LGBTQ+
858, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-658-2646 / www.stereobar.tickit.ca
Le bar du légendaire afterhour situé dans le Village est doté d’un excellent système de son. Clientèle mixte. DJs locaux et de renommée internationale de passage régulièrement.
The bar of legendary afterhour in the Village has an excellent sound system. Mixed clientele. Local and Internationally renowned DJs.
1950, boul. de Maisonneuve Est, Mtl. T.514-504-6161 / www.facebook.com/BarleTaboo Sympathique bar de danseurs nus. Pleasant bar with nudedancers.
UNITY CLUB
1171, rue Sainte-Catherine Est, 2e Mtl. T. 514-523-2777 / www.clubunity.com
Le club Unity est un grand club où on danse les jeudis, vendredis et samedis.
The Unity Club is a large dance club open on Thursday, Friday and Saturday.
KEELA
1237, rue Atateken, Mtl. T. 514-528-7617 / www.restokeela.ca
Ce resto de quartier convivial offre des vins pour la plupart bios ou natures et de délicieux cocktails.
This friendly neighborhood restaurant offers mostly organic or natural wines and delicious cocktails.
SALOON
1333, rue Ste-Catherine Est, Mtl www.lesaloon.ca
Bistro-bar à l’atmosphère décontractée où l’on peut simplement prendre un verre avant un événement ou y passer la soirée entière.
Bistro-bar with a relaxed atmosphere where you can simply have a drink before an event or spend the entire evening there.
1101, boul. de Maisonneuve est, Mtl. T. 514-379-3699 / www.leblossom.ca
Ce resto propose de la cuisine néo-japonaise, des suschis, mais aussi une importante sélection de saké et de whiskys japonais.
This restaurant offers neo-Japanese cuisine, sushi, but also a large selection of sake and Japanese whiskeys.
1487, Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 529-8480 / www.restopalme.ca
Resto qui propose des saveurs originales des caraïbes. Grande sélection de rhums et de cocktails de haute voltige.
Restaurant that offers original Caribbean flavors. Large selection of rums and high-flying cocktails.
CABARET CLUB LE DRAGUE
815, rue Saint-Augustin, Québec T. 418-649-7212 / www.ledrague.com
Complexe ouvert à tous et à toutes, comprenant: la verrière et le Cabaret. La discothèque sur deux niveaux est ouverte du jeudi au samedi..
Complex open to all, including: the glass roof and the Cabaret. The two-level nightclub is open from Thursday to Saturday .
LE ST-MATTHEW’S
889, Côte Sainte-Geneviève, Québec, QC G1R 5M2 T. 418-524-5000 / www.facebook.com/bar.stmatthews
Bar gai principalement fréquenté par des hommes. On y trouve une table de billard, une terrasse et des appareils de loterie vidéo. Les moments forts sont les weekends, de même que les 5 à 7.
This gay bar mostly frequented by men. There is a pool table, patio and video lottery machines. The highlights are the weekends, as well as the Happy Hour.
SAUNAS DE MONTRÉAL
La présence des saunas pour hommes à Montréal date depuis très longtemps. D’ailleurs, le Bain Colonial, ouvert il y 109 ans, est toujours en activité, faisant de lui le plus vieux — ou l’un des plus vieux — saunas pour hommes toujours en activité en Amérique. Depuis le début des années ’70, d’autres établissements ont ouvert leurs portes pour servir les hommes GBTQ en tant qu’espaces de détente et de bien-être contribuant à la vie socio-culturelle de la région métropolitaine, en offrant un espace inclusif de rencontres pour la communauté.
1465, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 524-3486 / www.saunacentreville.com
Le Centre-Ville est fréquenté par une clientèle de tous âges et de toutes catégories professionnelles. This sauna attracts a varied clientele from all ages and professional backgrounds.
3963, ave Coloniale, Mtl. T. 514 285-0132 / www.baincolonial.com
Fréquenté par une clientèle majoritairement gaie. Sur trois étages, le Colonial vous permet la détente et, qui sait, de belles rencontres. Le Colonial vous offre 3 saunas, bain tourbillon, salle de vidéo-tv, salle d'exercices, service de massage, 2 terrasses ainsi qu’un stationnement.
Attracts a crowd of regulars, mostly gay. Genuine steam system with natural rocks. The Colonial offers 3 saunas, whirlpool bath, video-TV room, exercise room, massage service, 2 terraces and parking.
SAUNA OASIS
1390, Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 521-0785 / www.saunaoasis.net
En plein cœur du Village. Plus d'une centaine de chambres et autant de casiers.
In the heart of the Village. Over one hundred rooms.
SAUNA CARPEDIEM
3481, Montée Saint-Hubert, St-Hubert. T. 450 462-3481 / www.saunacarpediem.com
Seul sauna de la Rive-Sud à offrir un sauna vapeur en plus des services réguliers (sauna sec et tourbillon) ainsi qu’une salle vidéo de type «auditorium». On peut y faire l’achat de certains gadgets sexuels. Stationnement gratuit à l’arrière
The only South Shore sauna with a steam room with all regular services (hot tub & dry sauna) and an «Auditorium» style video room. One can also buy a diversity of sexual toys. Free parking at the back.
G.I. JOE
1166, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 528-3326 / www.saunagijoe.com
Le lieu des amateurs de fétichisme qui retrouvent là un endroit pour réaliser leurs fantasmes.
The sauna of the fetish loving crowd. With slings, glory holes and a bunker.
SAUNAS DE QUÉBEC
SAUNA BACKBOYS
264, Rue de la Couronne, Québec T. 418-521-6686 / www.saunabackboys.com
Situé dans le quartier St-Roch, ce sauna compte 45 chambres et casiers, glory holes, bain vapeur, labyrinthe, sauna sec et bain tourbillon.
Located in the St-Roch district of Quebec, this sauna has 45 rooms and lockers, glory holes, steam bath, labyrinth, dry sauna and whirlpool.
Soirée artistique «Drink & Draw’’
MERCREDIS 8 & 22 FÉVRIER – 20H
SUIVI DU KARAOKÉ DÈS 23H
LUNDI 21H (CONTRIBUTION VOLONTAIRE)
C’EST JUSTE LUNDI! PLACE À LA RELÈVE!
ANIMATION SALLY-D
MARDI 22H
GRAND DUEL KARAOKÉ DU VILLAGE
ANIMATION SALLY-D
MARDI 20H AUX DEUX SEMAINES
SOIRÉE D'HUMOUR ‘’OPEN MIC’’
LAISSEZ-VOUS GUIDER PAR VOTRE ESPRIT CRÉATIF! Vendredi 14 février
LOVE… AMORE… AMOUR… AFFICHE TA TOUCHE DE ROUGE! DES SPECTACLES POUR LES JEUDIS, VENDREDI ET SAMEDIS : 21H 30 À 23H
JEUDI 21H 30 (ADMISSION 9$)
CONCOURS MX COCKTAIL
ANIMATRICES : CRYSTAL STARZ, EMMA DÉJÀVU & CHOUCHOUNE
PRÉSENTÉ PAR STELLA ARTOIS
VENDREDI 21H 30 (ADMISSION 11$)
VENDREDI FOU! AVEC MICHEL DORION ET INVITÉS
7 FÉVRIER : SPÉCIAL PARTY ‘90’S
21 FÉVRIER : SPÉCIAL BEACH PARTY
SAMEDI 21H 30 (ADMISSION 15$)
DRÔLES DE DRAGS!
ANIMATION PAR ALTERNANCE : EMMA DÉJÀVU, CRYSTAL STARZ, LADY BOOM BOOM ET LEURS INVITÉS
1ER FÉVRIER : SPÉCIAL ANNÉES 2000
15 FÉVRIER : SPÉCIAL REINES DE LA POP
DIMANCHE 18H (ADMISSION 5$)
DIMANCHE-SHOW!
ANIMATION MICHEL DORION ET SES INVITÉS
2 FÉVRIER : SPÉCIAL MÈRE-FILLE AVEC MICHEL DORION & CRYSTAL STARZ
16 FÉVRIER : BONNE FÊTE MICHEL DORION
LA COMÉDIENNE MAUDE GUÉRIN A JOUÉ LA TIREUSE DE BOULES L'INSTANT D'UNE CARTE.
Tournée du Jour de l'an | PHOTOS PASCAL FOREST
19 janvier au 18 février 2025
On arrive au Verseau, le signe du ciel et de l’espace infini. Et des E.T. qui y transitent. C’est aussi le signe des amis, qu’on traîne toute sa vie, fidèlement. Ou qu’on oublie, lorsque la soirée est finie. Et on y fête la toute rouge Saint-Valentin, dans la grisaille de cet hiver qui se traîne. Le natif du signe s’amuse encore un peu, beaucoup, alors que Jupiter l’y encourage des Gémeaux. Jusqu’en juin. Il pourrait se trouver de nouveaux loisirs, ou des activités divertissantes. Il ira voir plus souvent des spectacles, des concerts, du théâtre. Ou il verra parfois des shows s’improviser devant lui, sur le trottoir ou au café du coin. Sa vie affective devrait être assez occupée, soit par des rencontres. Ou en s’occupant à plein temps d’une flamme assez passionnante. Il devrait évoluer de ce côté, il y vivra ses amours plus sérieusement, d’une manière adulte. Et, assez important, il entendra parler de naissance. D’une maternité peut-être tardive et imprévue, mais bienvenue. Jupiter sera assez généreux avec l’enfant d’Uranus, il ne devrait pas manquer d’argent. Enfin, s’il demeure raisonnable. Il pourrait aussi avoir une rentrée d’argent au moment où il s’y attendra le moins. Tout ceci donc jusqu’en juin, alors que Jupiter arrivera avec la fanfare en Cancer, ce qui va bien effaroucher quelques-uns de ses natifs. De cette nouvelle position, Jupiter amènera le Verseau à s’intéresser davantage à sa santé. À ses émotions aussi, qui l’influencent grandement. Il voudra y être plus mesuré, il recherchera l’équilibre. Mais, ce sera une bonne idée d’être plus intense dans ses exercices, pour éliminer les éclairs et les piquants qu’il a dans la tête, parfois. Oui à la marche, avec un pas plus rapide de temps en temps, ça l’aidera beaucoup. C’est aussi une bonne idée de divorcer avec tous les additifs chimiques qu’on trouve dans la bouffe industrielle. Ils finissent par s’agglutiner à de bien mauvais endroits, ça peut jouer des tours détestables. Jupiter l’invitera aussi à mieux s’organiser dans sa vie, surtout au travail. Il devra peut-être faire un ménage qu’il remettait souvent. Ses conditions de travail devraient s’améliorer, peut-être en changeant d’emploi. Quant à Saturne, il amènera toujours le Verseau à se stabiliser du côté matériel. Il aura des occasions de s’enrichir, avec mesure. Et cet été, il lui donnera le goût de se promener tout autour, d’aller voir ce qui se cache un peu plus loin. Campings, Nouvelle-Angleterre, il visitera tout ça et créera ainsi de nouveaux contacts. Il devrait d’ailleurs devenir plutôt copain avec un voisin sérieux en apparence, mais assez divertissant passé l’heure du souper. Et finalement, il devrait faire un apprentissage dans un domaine qui l’aura toujours attiré. Ou il voudra apprendre une langue, pour en visiter ensuite le pays d’origine. Le natif du Verseau vivra une
année où l’atmosphère variera quand même assez. Et on soulignera son anniversaire tout le monde à la Saint-Valentin, en buvant un peu de rouge. Joyeuse et chaleureuse Saint-Valentin à tout le monde !
Poissons
Les Nœuds de la Lune reculent et ils sont entrés à la toute fin de votre signe en décembre 2024. C’est lié au karma, à nos anciennes vies. Vous devriez donc reprendre une histoire où vous l’aviez laissée, surtout ceux qui sont du 3e décan. C’est étonnant comme vous croiserez des sages pour parler de ça. Et tordre une fois pour toutes le cou de ce dragon. Aussi, un intérêt ou un amour ancien veut, ou va renaître…
Bélier
Il y a des combats qui s’annoncent cette année, vous devrez relever des défis. Mais des amis vont apparaître, ils feront alliance avec vous. Vous commencerez à vous sentir moins seul, vous verrez qu’on vous écoute davantage. D’autant plus que vous vous écouterez peut-être mieux vous-même. Un copain vous proposera un projet, comme un voyage. Et plus vous en parlerez, plus la Providence viendra vous y aider.
Taureau
Vous serez magnétique, on vous remarquera partout. De sorte que vous serez flamboyant à la Saint-Valentin, tout vous sourira. Vous aurez de belles réussites au travail, surtout si vous êtes à votre compte. Ou un artiste en devenir. Vous pourriez aussi partir à l’aventure et débuter dans un nouveau domaine. Pour avoir la chance du débutant. Vous trouverez que l’amour coûte cher cependant. C’est l’inflation…
Gémeaux
Vous jaserez avec beaucoup de sages, ils vous diront bien des vérités. Une bière à la main. Enfin, il y a quelques-unes de ces vérités qu’il serait temps d’entendre. En rapport avec votre âge. Ou vos aventures répétitives, votre patinage artistique. Bien qu’en général, vous allez bien. Et il serait temps d’aller à l’aventure, dans le Sud ou près d’un château, pour rejoindre un bon copain, comme Jack Sparrow.
Cancer
Jupiter s’en vient, au galop, mais seulement pour juin. Pour tout de suite, c’est Mars qui vous caracole entre les jambes. Dans les gonades. Ça fait des soirées longues, ça, si vous restez seul chez vous. Sortez donc un peu, allez chercher de la compagnie. Vous aurez du succès. Vous croiserez d’ailleurs quelqu’un ayant une personnalité forte. Un changement survient là où vous ne l’espériez plus.
Lion
Bien des gens se rapprocheront de vous. Et plusieurs vous diront ce qu’ils pensent de vous. Ce ne sera pas nécessairement négatif, mais ça va vous toucher plus que vous ne l’auriez cru. Peut-être décèlerez-vous des occasions ratées, des rendez-vous manqués. Mais aussi,
robertgareauastrologue@gmail.com
une chance de vous rattraper quelque part. Mais là, ne passez pas à côté, princesse ! On vous fera aussi une proposition intéressante.
Vierge
L’axe des Nœuds de la Lune arrive chez vous aussi. Mais alors que les Poissons reçoivent la tête du Dragon, vous, c’est sa queue qui vous visitera, jusqu’en août 2026. Vous devrez donc revenir sur de vieilles histoires, probablement liées à votre santé. Ou au travail, l’organisation de votre vie. Vous devriez faire un bon ménage, vous retrouveriez un petit trésor perdu. Vous dormirez pas mal mieux.
Balance
Vous règlerez des problèmes qui traînaient depuis un temps. Vous respirerez mieux aussi, l’air étant moins froid. Et franchement, vous voudrez vous amuser. D’autant plus qu’on fête la Saint-Valentin et que tout le monde a les yeux souriants. Vous devriez donc faire une rencontre plus sérieuse qu’à l’habitude. Ou vous apprécierez bien votre mariage. D’autres auront une chance annonçant une nouvelle vie.
Scorpion
Vous penserez au passé, mais ce sera léger. Surtout pour voir comment vous avez évolué. Vous sentirez mieux aussi l’esprit de votre logis. Vous voudrez rendre ça plus accueillant encore, pour la famille, les proches, les amis et les amis des amis. Vous penserez à une tente aussi, pour le camping. Ou le désert, sur le bord d’une oasis. Avec quelqu’un qui vous fera penser à votre père. Ou à votre mère…
Sagittaire
Vous devrez vous déplacer, pour rejoindre des proches qui vous ont invité. Ou pour aller voir quelqu’un de nouveau. Bien qu’en même temps, vous devriez découvrir un endroit intrigant autour de chez vous. Un de vos voisins sera plus ouvert avec vous lorsque vous le croiserez. Vous remarquerez qu’il a de belles dents et des yeux un peu hypnotisants parfois. Soyez gentil avec lui. Et avec tout le monde finalement…
Capricorne
Vous travaillez fort, et avec beaucoup de persévérance, c’est connu. Et vous arriverez à un résultat concret dans les semaines qui viennent. Vous saurez alors que vous avez franchi avec succès une étape décisive. Vous serez satisfait et fier. Et un peu plus riche, j’imagine. Vous pourriez alors acquérir un bien important. Mais votre trésor le plus important, c’est le cercle d’amis qui vous entoure. Et la santé, bien sûr ! 6