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Yves LAFONTAINE
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GRAPHISTE EN CHEF Éric PERRIER eperrier@fugues.com
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CORRECTION/RÉVISION
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Modèle : Michel DORION
Photographie et co-direction artistique : Jean-Sébastien SENÉCAL Stylisme et co-direction artistique : Poe
Montage graphique : Éric PERRIER
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Denis-Daniel BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
Julie VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com
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Samuel LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
Ainsi que Chantal CYR, Étienne DUTIL, Olivier DE MAISONNEUVE, Sébastien THIBERT, André C. PASSIOUR, Steven ROSS, Karl MAYER, Serge FISETTE et Philippe GRANGER.
PHOTOGRAPHES
Serge BLAIS, Pascal FOREST et Andréa ROBERT LEZAK
DÉPÔT LÉGAL ISSN 0831-1625 Bibliothèque nationale du Canada, Bibliothèque nationale du Québec et Archives gaies du Québec.
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Toute reproduction, adaptation ou traduction est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs et ne sont pas nécessairement les opinions du magazine. Fugues n’est pas responsable des manuscrits, visuels, dossiers électroniques et photos qui lui sont soumis. Le matériel non sollicité envoyé demeure la propriété de Fugues. La parution du nom ou de la photographie d’un individu dans cette publication n’implique nullement une définition de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. L’exactitude de toute information fournie dans les annonces relèvent de la responsabilité des annonceurs. L’éditeur se réserve le droit de publier ou non tout matériel fourni par les annonceurs et/ou auteurs. La version imprimée et les versions numériques de FUGUES rejoignent plus de 330 000 personnes chaque mois (167 000 lecteurs pour la version imprimée et plus de 160 000, pour la version numérique). Dorénavant, le tirage imprimé de Fugues variera
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FRÉQUENCE DE PARUTION
FUGUES est publié 11 fois par année : 10 numéros mensuels réguliers (de février à novembre, inclusivement), 1 édition double (Décembre / Janvier).
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Fugues est membre de la Chambre de commerce LGBT du Québec et de l'Association québécoise des éditeurs de magazines (AQEM).
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TOMBÉES
Réservation publicitaire : 29 septembre 2023
Matériel publicitaire : 2 octobre 2023
Sortie : 11 octobre 2023
NOVEMBRE 2023
TOMBÉES
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Matériel publiciatire : 16 octobre 2023
Sortie : 25 octobre 2023
DÉCEMBRE 2023 / JANVIER 2024
TOMBÉES
Réservation publicitaire : 17 novembre 2023
Matériel publiciatire : 20 novembre 2023
Sortie : 29 novembre 2023
FÉVRIER 2024
TOMBÉES
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LES JOURS HEUREUX DE CHLOÉ ROBICHAUD
PAGE 24
Mes deux enfants avaient sept mois quand j’ai tourné… Bien sûr, on s’était préparées, mais le timing on ne le choisit pas tout le temps au cinéma : quand t’as l’argent, faut que tu tournes !
LES 35 ANS DE CARRIÈRE DE MICHEL PAGE 64
«Je suis surpris d’être encore là et actif dans le milieu après tout ce temps, dit avec un large sourire Michel Dorion. Je travaille très fort, j’ai toujours la tête pleine de projets, je suis un workoholic, je crois que c’est ce qui me tient…»
Sommaire octobre 2023 | no 472
CHRONIQUES / FICTION
8 Au-delà du cliché / Samuel Larochelle
10 Par ici ma sotie / Denis-Daniel Boullé
12 Où sont les lesbiennes / Julie Vaillancourt
14 Sonny Issues / Frédéric Tremblay
16 Place au Village / André C. Passiour
34 Newsmakers / Richard Burnett
120 Horoscope / Robert Gareau
ENTREVUES / ACTUALITÉS
20 Entrevue avec Jean-Paul Daoust
22 Entrevue avec Mathieu Leroux
24 Entrevue avec Chloé Robichaud
28 Entrevue avec Mado Lamotte
30 Entrevue avec Moira-Uashteskun Bacon
32 Entrevue avec Anne-Sarah et Florence
CONSOMMATION / BIEN VIVRE
36 Démystifier le TDAH chez l’adulte
38 Viellir gai
40 Alcools
44 Au volant
COMMUNAUTAIRE
46 Espace LGBTQ+, un centre pour des groupes communautaires
48 Gala Phénicia
49 Le projet immobilier de Maison Plein Cœur refusé
50 Liste des groupes LGBTQ+
51 Équipe Montréal : sports et loisirs
54 HISTOIRE / Alain Bouchard
56 Les Archives lancent leur campagne de financement
QUOI FAIRE / GUIDE ARC-EN-CIEL
58 Les Rendez-vous de la drag, les 28 et 29 octobre
64 Les 35 ans de carrière de Michel
72 Une expo exprimant les sentiments de l’artiste Kerry Summers
74 L’Abitibi-Témiscamingue comme vous ne l’avez jamais vue !
78 Voyager dans l’archipel de Malte, le paradis méconnu de la Méditerranée
80 Le festival Québec en toutes lettres
82 Redécouvrez les bonnes tables de la région avec Sherbrooke mets la table
84 52e édition du Festival du nouveau cinéma
90 SÉRIES / Some Like It Hot
91 SÉRIES / Harlan Coben's Shelter
92 Gisèle Lullaby ensorcèle le Casino
94 Shania Twain de retour à Montréal
96 LP dévoile Love Lines et débarque à Laval
97 L’OFF JAZZ de retour avec plus de 30 concerts
98 Une soirée caliente avec Ricky, Enrique et Pitbull
99 Full House
100 Les Plouffe en scène au théâtre Denise-Pelletier
101 L’Inframonde : c’est pour demain
102 Quête spirituelle musicale
103 Célébrer le talent au Grand Festival d’orgue 2023
104 LIVRES / Nouveautés
108 Lieux LGBTQ+ de rencontres
112 District Events
116 Sauna Carpediem
PETITES ANNONCES
66 Immobilier
67 Annonces classées
FUGUES
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DEPUIS 1984
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Les queers, les minces et les gros.ses
Loin de moi l’idée de m’attaquer au jeune artiste en vous invitant à déverser toute la colère accumulée dans votre quotidien sur une cible à bonne distance, sans la moindre nuance. Cela dit, il m’apparait important d’analyser la situation. Devant le tollé, Sivan a répondu à Billboard : « Pour être honnête, ce n’était pas une idée que nous avions — nous ne nous disions évidemment pas “Nous voulons avoir un type spécifique de personne dans la vidéo”. Nous avons simplement réalisé la vidéo, et nous n’y avons pas réfléchi. » Je ne doute pas de la véracité de sa réponse. Troye Sivan n’a pas consciemment exclu un type de personne. Toutefois, il n’a pas considéré l’effet symbolique extrêmement puissant que les images de son clip peuvent avoir.
J’entends déjà plein de gens répliquer qu’on va trop loin avec la diversité et que l’ère dans laquelle nous vivons semble nous obliger à inclure partout la diversité sexuelle, la diversité culturelle, la diversité corporelle, la diversité en ce qui concerne les habiletés motrices (handicaps) ou la neurodiversité. Je trouve toujours ça étrange (lire ici : odieux) d’entendre des voix s’indigner des efforts déployés pour que le plus grand nombre de personnes se sentent représentées et non invisibilisées en société. Chaque fois, j’ai l’impression qu’elles s’opposent à la vertu. Bien entendu, ladite vertu a ses limites. Il faut bien représenter les diversités, et pour ce faire, il faut s’y intéresser pour vrai, impliquer les membres de ces diversités à divers degrés de la création, ne pas les inclure juste pour les inclure et ne pas mal les représenter. Mais finalement, très souvent, un type de diversité n’a pas sa place dans une œuvre.
Le 13 octobre prochain, le chanteur Troye Sivan sortira son troisième album, SomethingToGiveEachOther, mais il a déjà attiré l’attention sur autre chose en juillet dernier : le manque criant de diversité corporelle dans le vidéoclip de sa chanson Rush. Lorsque les internautes lui ont fait remarquer qu’il était seulement entouré de corps minces et majoritairement blancs, il a répondu qu’il entendait les critiques et qu’il ne s’en était pas rendu compte au moment de la création. Une autre preuve éloquente du manque de sensibilité des membres de nos communautés à la diversité… des corps.
Revenons au chanteur. S’il n’a pas pensé au caractère homogène de sa distribution, c’est peut-être parce qu’il n’était pas assez sensibilisé à la grossophobie et à la représentation maladroite, voire dégradante, des personnes plus ou moins grosses dans l’espace public. C’est dommage. Parce qu’il a une voix, une tribune et la capacité d’influencer le monde avec son art. Il a donc manqué une occasion de faire progresser la société. Mais est-ce qu’il mérite qu’on le cloue au pilori ? Non. Est-ce que certaines personnes avaient raison de critiquer le manque de diversité corporelle en disant aux interprètes : « Mangez quelque chose, bande d’idiots ! » Bien sûr que non ! Personne n’a la permission de commenter la grosseur, la maigreur ou la minceur d’autrui, encore moins ses habitudes alimentaires.
Croyez-le ou non, les personnes minces ont également des complexes corporels. C’était d’ailleurs le cas de Troye Sivan pendant des années...
D’autres me diront que les artistes de la musique mettent de l’avant les corps minces, tonifiés et musclés depuis la nuit des temps, alors pourquoi s’en faire aujourd’hui ? Eh bien, parce qu’on est sur une lancée, parce qu’on est des millions à sortir notre tête de notre cul et parce qu’il est temps de déconstruire tous les carcans, de faire exploser toutes les idées reçues et de révolutionner plusieurs de nos façons de penser. En tant que personnes queers, qui avons osé ne pas suivre le modèle sexuel, relationnel ou de genre de la majorité, nous avons le devoir de continuer de défoncer les portes, plutôt que de nous excuser d’exister, après avoir obtenu quelques gains majeurs et mineurs, en ayant peur de déranger.
Ironiquement, certaines des personnes queers les plus légendaires ne donnent pas l’exemple. Sam Smith a affronté vents et marées pour faire accepter son homosexualité, puis sa non-binarité, en plus de vivre d’énormes fluctuations de poids dans l’œil du public, avant d’assumer ses rondeurs avec fierté. Pourtant, iel-même s’entoure d’une quantité impressionnante de corps minces dans ses clips et ses spectacles. Peut-être qu’iel imagine offrir sa propre représentation des corps qui ne respectent pas les standards, mais on pourrait s’attendre à un minimum d’efforts quand vient le temps de faire briller les autres.
Dans un même ordre d’idée, RuPaul Charles a été ostracisé parce qu’on le trouvait trop noir, trop gai et trop féminin. Maintenant qu’il se trouve au sommet de la gloire, avec énormément de pouvoir, il continue d’engager des membres du Pit Crew taillés au couteau, alors que certaines franchises de Drag Race à l’international donnent dans la diversité corporelle, au plus grand plaisir des fans. L’idée n’est pas d’ajouter un fardeau supplémentaire sur les épaules des queers en déresponsabilisant les hétéros-cis. Mais il est grand temps que nos communautés changent leur regard sur la visibilité des corps. De tous les corps. 6
Début septembre avait lieu à Québec un grand rassemblement du Parti conservateur du Canada et, bien évidemment, parmi les propositions des militant.e.s, la question de la transition de genre d’enfants a été un des sujets que l’on voulait débattre. On le sait, Pierre Poilièvre est soutenu par la frange la plus conservatrice de son parti. Très proche en fait d’un certain nombre d’élus républicains aux États-Unis.
Tout récemment, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a suggéré de faire le débat sur l’identité de genre et les changements de sexe au parlement pour, selon le Journal de Montréal, éviter que « la gauche radicale » impose son idéologie. Et pourtant, on ne peut accuser PSPP d’être un réactionnaire. Il souscrit cependant à un discours né de la droite conservatrice et sert la même litanie.
Doit-on s’inquiéter pour les droits et la sécurité des personnes 2SLGBTQ+ ? Peut-être pas. Après tout, le PCC se situe bien loin dans les intentions de vote de l’électorat québécois. Et si Pierre Poilievre gagne les prochaines élections, ce ne sera pas grâce à la Belle Province. Doit-on s’inquiéter ? Peut-être pas. En juin 2023, une étude de la firme de sondage Ipsos menée dans 30 pays montrait que le Canada était toujours parmi les meilleurs pays en ce qui a trait aux droits des personnes 2SLGBTQ+. En fait, l’étude portait autour du degré d’acceptation du mariage entre conjoints de même sexe.
Cependant, force est de constater que l’on assiste d’une part à un recul des droits et de la protection des minorités sexuelles et de genre dans de nombreux pays, comme la Pologne, la Hongrie ou encore les États-Unis, mais surtout à une prolifération de discours qui s’en prennent ouvertement aux 2SLGBTQ+, même ici. Bien sûr, pour beaucoup, la porte d’entrée pour certain.e.s a été la question des enfants transgenres et de leur droit de commencer une transition ou encore de changer de prénom sans l’accord des parents. De même, aux États-Unis, sous la pression conservatrice, de grandes entreprises ont retiré toute forme de promotions, et donc de soutien, aux communautés 2SLGBTQ+, de peur d’être boycottées.
Mais que l’on ne se trompe pas, derrière le soulèvement d’une droite et d’une extrême droite bien pensantes, on retrouve la même rhétorique. Si nous en sommes arrivé.e.s là, selon eux, c’est bien par la place de plus en plus grande faite aux minorités sexuelles et de genre dans la société. Décadence des mœurs, destruction de la famille, éradication de la culture traditionnelle souvent qualifiée de millénaire, opposition à la loi naturelle, tout est bon pour contrer les droits et la place que nous avons conquise au cours des dernières décennies.
Nous sommes des wokes qui répandent sans vergogne l’idéologie du LGBTisme et, bien entendu, quand il s’agit des enfants, nous aurions une certaine complaisance, sinon une complicité avec le monde des pédophiles.
Très vite, des clichés que l’on croyait passés aux oubliettes de l’histoire refont surface et nous sommes chargé.e.s de tous les maux de la terre. Et ces discours ont la même teneur, qu’ils soient tenus à Moscou, Téhéran, ou Paris, il y a un consensus international quand il s’agit de s’en prendre à nous. Il y a peu de différence (j'exagère à peine) entre les propos tenus par le premier ministre hongrois Viktor Orban et le chroniqueur du Journal de Montréal, Mathieu Bock-Côté, quand il s’agit d’homosexualité ou encore d’identité de genre.
Bien sûr, pour tous ces fervent.e.s adeptes du retour en arrière, il n’est pas question d’exterminer les déviant.e.s, mais qu’iels se taisent, ne se montrent pas, retournent en somme dans le placard duquel iels n’auraient jamais dû sortir. Historiquement, dans les périodes troubles, quand le futur est incertain, il est bon de resserrer les liens identitaires d’une nation en désignant un ennemi sur lequel focaliser toute la colère d’une population, qu’importe les dérapages possibles comme les agressions contre cette minorité ciblée. C’est déjà le cas en Europe où, avec les immigrant.e.s, les personnes 2SLGBTQ+ sont souvent menacées, injuriées, agressées
bien plus qu’au Canada. Et les médias d’extrême droite n’hésitent pas à se servir de l’homosexualité de certain.e.s élu.e.s pour les discréditer. Ainsi, pour montrer à quel point le LGBTIsme avait gangrené le gouvernement français, des journalistes ont rappelé que le ministre actuel de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, était en couple avec Stéphane Séjourné, un proche conseiller depuis les tous débuts d’Emmanuel Macron. La démonstration peut alors être présentée comme la preuve que nous avons infiltré toutes les sphères de la culture, de la politique, de l’économie, pour faire avancer l’agenda de ceux que feu Denise Bombardier appelait les fondamentalistes gais. Nous pouvons considérer tout cela comme un épiphénomène ou, bien au contraire, nous en inquiéter. Mais la stratégie de l’autruche qui se met la tête dans le sable est-elle la bonne ?
Les discours anti-transgenres, anti-LGBTQ sèment l’inquiétude dans la population, investissent de nouveau le champ sémantique des préjugés, et nous devrions accepter ces discours sans broncher ?
Mi-septembre s’est tenu à Ottawa, selon le communiqué de presse, « le plus grand rassemblement de leaders 2SLGBTQI+ dans le pays », pour lutter contre la haine récente au Canada. Une initiative louable en soi, sauf qu’elle ne réunissait que des représentant.e.s de groupes confidentiels. Seule représentante pour le Québec, Celeste, de la Clinique de transition légale. Pas sûr que cela fasse trembler le Parti conservateur du Canada.
Il faut que la parole soit prise relativement aux avancements demandés pour les enfants transgenres et à tout ce qui concerne le mieux-être et la sécurité des membres de nos communautés. Il faut que la parole soit publique et portée aussi bien par des militant.e.s, des universitaires, des professionnel.le.s de la santé, des artistes, bref que cette parole se fasse entendre, qu’elle avance des arguments solides qui contrecarrent le retour de la haine qui s’immisce de plus en plus dans la société. Être proactif en somme. On pourrait aussi penser à de grandes campagnes nationales comme il y en a eues dans le passé, puisque nos gouvernements, malgré les atermoiements de certain.e.s ministres, continuent de rappeler qu’ils nous aiment.
Nous devons de nouveau nous faire entendre dans l’espace public. C’est une question de justice, une question d’égalité, mais surtout peut-être une question de sécurité, de Notre sécurité. 6
Sommes-nous devenus les nouveaux boucs émissaires des droites conservatrices et religieuses ?
Vampirisme lesbien
Little Witches est censé être un film d’horreur, mais il est davantage une comédie, où la scène de sorcellerie/nudité dans la grotte devient rapidement risible. Ça vaut la peine de le voir, si vous cherchez une comédie… Sinon, mieux vaut opter pour The Craft sorti la même année avec Fairuza Balk (qui jouait déjà une jeune sorcière écolière dans The Worst Witch en 1986) et Neve Campbell (qui deviendra la vedette de Scream cette même année).
film d’horreur érotique Blood and Roses du réalisateur Roger Vadim en 1960. Sans surprise, les vampires lesbiennes s’affichent aussi au petit écran. En 2022, Netflix présente la série First Kill. Dans la veine du surnaturel pour ados, elle s’inspire de la nouvelle du même nom de l’écrivaine Victoria Schwab qui fut publié en 2020 dans l’anthologie Vampires Never Get Old: Tales With Fresh Bite. Comme quoi, d’hier à aujourd’hui, de la littérature au cinéma, le vampirisme lesbien ne cesse d’inspirer la soif des créateurs.
Qui dit octobre, dit Halloween ! Quoi de mieux qu’un bon film d’horreur ? Des sorcières aux vampires, les représentations lesbiennes abondent dans le genre, mais comme toutes populations minoritaires, elles passent d’abord par les clichés avant de parvenir à des représentations plus justes et substantielles.
Je me souviens avoir vu ce film douteux de série B, où des jeunes filles d’un internat catholique faisaient de la sorcellerie. Cela impliquait au scénario qu’elles allaient nécessairement se déshabiller et danser autour d’un feu pour invoquer je ne sais quelle force occulte. Ça m’avait marquée. À l’époque où j’ai vu Little Witches (1996), j’allais justement brûler ma jupe d’école catholique dans un feu de joie lors de mon bal de finissantes. Cela dit, il n’y avait aucune nudité ou force occulte dans l’équation. Juste un peu de révolte adolescente en lien avec la religion catholique… Une Révolution tranquille, quoi…
Je me souvenais de Little Witches en raison d’une des actrices de la distribution, aujourd’hui bien connue : Cléa DuVall. Si Little Witches était son premier film, celle qui s’identifie ouvertement comme lesbienne sera du film « culte/indie » lesbien américain : But l’m a Cheerleader, en 1999, avant de mettre en scène Kristen Stewart dans le rôle d’une lesbienne dans le film Happiest Season (2020). Bien sûr,
De la sorcellerie au vampirisme, l’association lesbienne n’est jamais bien loin. Et pour cause, le vampirisme lesbien dans le cinéma et la littérature d’exploitation du XXe siècle fait figure de trope, de langage figuratif, « une façon de faire allusion à l’idée taboue du lesbianisme » dans un contexte fictionnel, dit fantastique, et loin de la censure du réalisme social. Plus encore, il s’agit d’une autre façon de présenter les chimères des hommes hétéros qui sont derrière la caméra (ici le lesbianisme flirte avec la bisexualité). Vu la popularité du sujet, le comte Dracula n’a qu’à aller se rhabiller… C’est d’ailleurs dans le film Dracula’s Daughter (1936) qu’on retrouve les premières traces d’attirance lesbienne dans un film de vampire. Mentionnons notamment la scène où la comtesse Zaleska (Gloria Holden) s’attaque à une jolie fille qu’elle a invitée dans sa demeure pour poser pour elle. Dans les publicités originales du film, Universal souligne l’attirance de la comtesse Zaleska pour les femmes en utilisant le slogan « Sauvez les femmes de Londres de la fille de Dracula ! » [1] Bien sûr, il faudra attendre les années 70 pour voir apparaitre la thématique de façon beaucoup plus explicite (sexuellement, notamment) avec les films d’exploitation. Le film Vam pyros Lesbos (L’héritière de Dracula en version française, 1971) du réalisateur Jesús Franco peut être considéré comme l’un des films d’exploitation les plus ciblés en ce sens. Q uentin Tarantino y fait d’ailleurs référence dans son film Jackie Brown (1997). Fait intéressant : la musique du film Vampyros Lesbos, à saveur psychédélique, deviendra populaire au milieu des années 1990 lorsqu’elle sera incluse dans la compilation Vampyros Lesbos : Sexadelic Dance Party, qui aura un grand succès sur les palmarès alternatifs britanniques.
Plus récemment, mentionnons Carmilla (Emily Harris, 2019) un film d’horreur romantique britannique se déroulant à la fin du XVIIIe siècle. Le scénario s’inspire de la nouvelle du même nom de l’auteur irlandais Sheridan Le Fanu datant de 1871, qui serait l’une des premières références au vampirisme lesbien en littérature : l’histoire joue sur les thèmes du patriarcat et de l’homophobie, alors que Carmilla, une vampire, « corrompt » des jeunes femmes. L’œuvre de Le Fanu sera d’ailleurs maintes fois reprise, notamment dans le
Sinon, pour émoustiller vos soirées d’Halloween, voici d’autres suggestions :
Th e Vampire Lovers ( Roy Ward Baker, 1970). Dans le premier volet de l’audacieuse trilogie Karnsetin, le scénariste Tudor Gates a nommé sa protagoniste Mircalla, rappelant Carmilla, la femme vampire au cœur de la nouvelle de Sheridan Le Fanu . Avec l’actrice polonaise Ingrid Pitt dans le rôle de l’héroïne saphique, le film souligne l’érotisme du genre.
Daughters Of Darkness ( H arry Küm e l, 1971). Un film d’horreur gothique dans lequel le réalisateur belge a façonné une vampire lesbienne ( Delphine Seyrig ) d’après Marlene Dietrich , en l’habillant de couleurs nazies pour souligner ses qualités démagogues.
Vampyres (José Ramón Larraz, 1974). Intitulé Les Filles de Dracula aux États-Unis, Marianne Morris et l’ancienne vedette de Playboy Anulka Dziubinska incarnent, dans ce thriller érotique britannique, deux séductrices mortelles qui attirent des hommes dans leur domaine pour des orgies sanglantes. Tourné à Oakley Court, lieu de The Rocky Horror Picture Show.
The Hunger (Tony Scott, 1983). Un suspense érotique d’horreur devenu un classique, avec Catherine Deneuve, David Bowie et Susan Sarandon, où se mêlent gothique, punk et lesbiennes.
Nadja (Michael Almereyda, 1994). Un conte de vampires post-moderne et contemporain qui se déroule dans la ville de New York, où les membres d’une famille dysfonctionnelle de vampires tentent de se réconcilier. David Lynch y fait une apparition éclair, en plus d’être le producteur exécutif. 6
• Vito Russo, The Celluloid Closet: Homosexuality in the Movies (revised edition), New York, HarperCollins, 1987, p. 48.
Mères de carrière
Quand il en parle à son supérieur à la fin de leur prochaine réunion, celui-ci hoche la tête et échappe un rire sec. «C’est parce que Marianne et Chloé ont décidé de prendre leur congé de maternité en même temps.
J’ai essayé de négocier, mais…» Les morceaux du cassetête se mettent en place d’un coup dans la tête de Nick. Il constate seulement maintenant qu’il ne les a en effet plus vues au bureau ni dans les réunions téléconférées depuis un certain temps. Il fallait vraiment qu’il en ait par-dessus la tête pour ne pas s’être rendu compte de leur absence.
Ses émotions envers ce couple de lesbiennes sont aussi fortes qu’ambigües : il est content de leur bonheur ensemble et du fait que toutes deux veuillent des enfants, mais il ne peut pas s’empêcher d’en être jaloux. À la suite à un processus d’insémination artificielle qu’elles lui ont raconté en détail – sous un feu nourri de ses questionnements –, il a vu gonfler le ventre de Marianne presque avec autant d’attachement que si elle avait porté son propre enfant. «Votre p’tit va être la mascotte du bureau!», leur lançait-il souvent. Mais, probablement comme son patron, il s’était attendu à ce que leurs congés de maternité soient décalés plutôt que synchronisés.
Il y a un bon moment que Nick et Nico n’ont plus fait face à la question des enfants. Déjà, à leur dernier souper entre amis, ils ne l’ont évoquée qu’indirectement en parlant de l’ainée qu’ils ont traumatisée; quant à l’épisode eux-mêmes, il remonte encore plus loin. À vrai dire, Nick est le seul des deux à avoir tendance à y penser d’habitude, Nico appliquant toujours avec grand soin sa non-réflexion active à ce propos. Si même Nick n’a pas le temps d’écouter son horloge biologique ces derniers temps, c’est que le travail ne lui laisse aucun répit. C’est la saison occupée – la «busy» – à son cabinet comptable, et il doit faire heures supplémentaires sur heures supplémentaires pour éviter de se noyer dans le travail. La seule bribe d’énergie cérébrale qui lui reste, un certain soir où il a fini un peu moins tard que les autres, il la dédie à se demander ce qui se passe.
«… tu n’avais pas beaucoup de recours, je suppose?» dit Nick en complétant sa phrase laissée en suspens. «En effet. Ce que femme professionnelle veut…» Nick a trop de conscience sociale pour embarquer dans ce jeu-là, sachant à quel point les femmes de carrière sont encore trop souvent limitées pour cause de maternité. Il ne va pas donner dans le jeu du boys’ club en se plaignant du fait qu’elles aient réclamé leurs droits de futures mères. Pas quand lui-même veut tant avoir des enfants, mais ne peut pas. Il se contente de hausser les épaules et retourne aux tâches qui l’attendent.
Le soir venu, il ne peut s’empêcher de faire le moulin à rumeurs et de parler à Nico de ce qui se passe au bureau. Nico a rencontré Marianne et Chloé dans quelques partys de Noël. Il les aime bien, mais les a toujours aussi partiellement considérées comme un double trouble, se disant qu’un couple de femmes lesbiennes, c’était deux fois plus de volonté d’enfants et deux fois plus de possibilité d’en porter. Le besoin d’une certaine aide technique entravait bien un peu la chose, mais à peine, à leur époque… Il voit donc là une occasion inespérée de tirer Nick dans le camp des
antiparentalistes : «Tu vois bien que c’est risqué pour une carrière d’avoir des enfants!» Nick semble déstabilisé. «Ce n’est pas exactement la conclusion à laquelle je pensais que tu allais arriver…» «Tu t’attendais à quoi?» «À ce que tu dises que tu es content pour elles, ou quelque chose du genre, j’imagine?» «L’es-tu toimême?» Nick, apparemment scandalisé, ouvre d’abord la bouche pour se plaindre, puis la referme et réfléchit.
«Tu as raison, je crois. J’essaie de l’être plus que je le suis vraiment, mais pas pour les mêmes raisons que toi. Je mettrais avec plaisir ma carrière sur la glace pour élever des enfants s’il le fallait. J’ai choisi une profession libérale pour la stimulation intellectuelle, le défi et le confort matériel, et j’ai assez des trois. Je peux passer à autre chose.» «N’empêche, au-delà du fait qu’elles étaient prêtes à devenir mères, ça me semble quand même irresponsable envers la compagnie de partir toutes les deux en même temps pendant votre busy. Et surtout peu sympathique pour vous, leurs collègues.» Nick doit avouer qu’il aurait apprécié un avertissement, une explication… voire une invitation à leur shower pour compenser le surtravail par l’inclusion dans leur grossesse. C’est peut-être ce qui le dérange le plus, au fond, dans toute cette histoire : qu’elles aient su à quel point il aurait aimé vivre sa paternité par procuration à travers elles, ne serait-ce qu’un peu, et qu’elles ne lui aient pas offert plus que des miettes de leur maternité. Nick avance : «Des carriéristes, ça reste des individualistes dans toutes les sphères de leur vie, je suppose. Ça n’hésite pas à faire tout le nécessaire pour obtenir le poste rêvé tant que c’est le but, et quand le but est de fonder une famille, ça n’hésite pas non plus à laisser tomber le poste pour se concentrer sur les enfants. Professionnelles de carrière d’abord, mères de carrière ensuite, mais carriéristes toujours.» Nico lui met une main sur l’épaule. «Tu as probablement raison. Les femmes, toutes des requins. Je suis sûr que tu prendras un congé de paternité moins sauvage, quand tu en prendras un, dans le plus de temps possible –idéalement après notre rupture.» Nick tire la langue. Nico se jette sur lui pour la lui mordre. Comme rarement lorsqu’ils parlent d’enfants, ils finissent au lit à vainement tenter de s’en faire l’un l’autre. «C’était une blague, oui?» demande Nick d’un ton piteux. «Mais oui, voyons. Je ne hais pas tant les femmes.» Avec un pincement au cœur, Nick se résout encore une fois à permettre à Nico de fuir le sujet.. 6
UNE MARCHE DE L’HALLOWEEN POUR AVOIR DU PLAISIR
Dans le cadre des Rendez-vous de la drag (voir autre article à ce sujet) qui se dérouleront les 28 et 29 octobre, on nous propose de célébrer l’Halloween d’une bien drôle de façon... En se déguisant pour déambuler sur la rue Sainte-Catherine Est ! Le jeudi 26 octobre, en soirée, soyez de cet événement festif, coloré et sympathique. Le concept ici se résume à une idée : avoir du plaisir !
Cette déambulation partira de la place Émilie-Gamelin en direction de la rue Papineau. Zombies, êtres monstrueux ou fantastiques ou encore sexy ou déjantés, super héros, personnages de séries télé ou de films… tout est bon pour l’Halloween. En famille, avec des ami.e.s, avec des collègues, habillez-vous de manière colorée et excentrique. C’est le temps de laisser aller sa folie !
« C’est la fin octobre, on commence à déprimer, donc on en profite ici pour se costumer, pour sortir et fêter l’Halloween et avoir du fun », explique Michel Dorion, l’organisateur principal des Rendez-vous de la drag. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle il n’y a pas de thématique à part celle de l’Halloween. « On n’impose pas de thème parce qu’on veut que les gens se sentent bien, qu’ils se déguisent comme ils le veulent, selon leurs envies. On le fait d’abord et avant tout pour ramener un peu de “oumph” dans le Village durant la saison automnale et cet événement-là devient un prélude aux Rendez-vous de la drag le week-end suivant », explique Michel Dorion
Par le passé, il y a déjà eu de grands partys costumés pour amasser des fonds pour des organismes 2SLGBTQIA+. Mais cette « tradition » ne s’est pas maintenue. Certains bars proposaient des partys avec prix de présence et pour les costumes. Puis, les deux ans et demi de pandémie sont venus presque briser cette habitude-là. « À moyen terme, nous espérons ici, avec cette marche, créer un événement qui va amener du tourisme dans le Village, qui va faire vibrer le quartier, souligne Michel Dorion. L’été, la rue est fermée pour la piétonnisation, mais ensuite, ça devient plus tranquille. Donc, pourquoi ne pas mettre ici
sur pied quelque chose de festif qui attirera du monde, un peu comme à New York. Éventuellement, les bars du Village pourront faire eux aussi des événements et, après la marche, les gens pourront sortir dans les bars du Village et continuer la fête. »
Michel Dorion a mentionné ce qui se fait à New York et, effectivement, cette année marquera d’ailleurs le 50E anniversaire de la parade de l’Halloween dans Greenwich Village, qui attire une foule de pas moins de 50 000 personnes, en plus des spectateur.trice.s de tous âges. Là encore, plusieurs événements de partys et de bars embarquent dans la ronde, créant ainsi une atmosphère de festival de l’Halloween qui s’étire sur plusieurs jours. Après la marche, les gens qui le désirent pourront aller « au bar Le Cocktail où ce sera une soirée spéciale Butterfly de Nuit avec Miss Butterfly », lance Michel Dorion, qui invite les tenancier.ère.s de bars à organiser aussi des événements spéciaux, à l’image de ce qui se fait à New York.
« Bien sûr, c’est une première, c’est un essai, donc on ne sait pas exactement ce que cela va donner, ni combien de gens vont y participer, rajoute Michel Dorion. Mais notre objectif est que l’événement puisse devenir annuel, qu’il grandisse, qu’il devienne une importante activité à faire à l’automne dans le Village et qu’il ajoute une touche festive à un moment de l’année plutôt gris. »
Alors voilà, que vous vous déguisiez en sorcière ou en Batman, en Jedi ou en fantassin de l’Empire ou en très affriolant guerrier spartiate, venez fêter et déambuler à la marche de l’Halloween le 26 octobre prochain ! Notez que le bistro Le Saloon sera le « restaurant officiel » des Rendez-vous de la drag. Donc, avant ou après cette marche costumée, si vous avez envie de casser la croûte, passez voir le charmant personnel du Saloon pour vous remplir la panse quelque peu !
INFOS | Pour rappel, le point de ralliement sera la place Émilie-Gamelin (métro Berri-UQAM). Pour l’horaire exact, il faudra surveiller les annonces sur le site Web des activités des Rendez-vous de la drag : https:// www.rendezvousdeladrag.ca
7 OCTOBRE
UNE NUIT DANS LE VILLAGE
CLORE L’ÉTÉ AVEC UNE NUIT BLANCHE DANS LE VILLAGE LE 7 OCTOBRE
Dans la nuit du samedi 7 octobre au dimanche 8 octobre, soit durant le week-end de l’Action de grâce au Canada, le Village sera l’hôte d’un projet pilote pour l’ouverture des bars et autres établissements jusqu’à 6 h du matin ! De quoi terminer l’été — et cette 17 e piétonnisation — de belle façon.
Ce projet pilote a pour but de faire découvrir et redécouvrir l’artère, riche en culture pour les Montréalais.e.s et touristes, en permettant à une vingtaine d’établissements d’opérer jusqu’au petit matin ! Bon, souhaitons seulement que mère Nature pourra collaborer avec une température douce et clémente pour tout le monde !
On sait que le Village a été plus durement touché par les deux ans et demi de pandémie, c’est donc une façon de valoriser et de renforcer l’économie nocturne de ce quartier en créant un événement qui vient clôturer la piétonnisation 2023.
Il faut dire que l’on suit ici une certaine tendance internationale, puisqu’on vient s’inspirer des pratiques mondiales en matière d’événements nocturnes pour rivaliser avec les grandes métropoles européennes (Berlin, Paris, etc.) et promouvoir le Village et son nightlife distinctif.
On désire aussi créer de nouveaux liens collaboratifs entre les différent.e.s acteurs et actrices clés dans l’organisation d’un événement de ce type.
Mais en laissant aux établissements la possibilité de fermer à des heures différentes, d’autres éléments doivent également être pris en compte ici, comme la sécurité, les incivilités et les niveaux sonores du domaine public. Est-ce que cela a un impact ou non ou est-ce plutôt un impact résiduel ? C’est le genre de question que la Société de développement commercial (SDC) du Village analysera pour en faire part aux commerçant.e.s du quartier.
Comme on l’a mentionné plus haut, oui, s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, mais en se concentrant sur le Village. Cette expérience servira à recenser différentes données en amont, pendant et en aval du projet, pour arriver à établir l’impact réel d’un tel événement, tout en s’alignant vers la création d’un cadre normatif (heures de fermeture des bars, nombre de jours qu’il est permis de le faire, etc.).
N’hésitez pas à aller encourager les établissements du Village durant cette fin de semaine-là ! D’autant plus que, normalement, les bars et clubs du secteur profitent d’un certain apport touristique grâce au Festival Black & Blue et au Carnaval des couleurs qui, malheureusement cette année, ont annoncé l’annulation de ces événements. C’est donc le temps de sortir dans votre bar ou club préféré et d’y rencontrer vos ami.e.s !
BARS PARTICIPANTS
• Bar le Campus — Toga Party et une performance chorégraphiée spécialement par les Campus Playboys !
• Bar le Cocktail — Karaoké genre « chansons nocturnes », chansons dont les paroles évoquent la nuit.
• Bar Stock — Soirée spéciale « danse » avec DJ invité.
• Date Karaoke — Soirée spéciale karaoké avec des invitées surprises faisant partie des émissions La Voix et Star Académie.
• Aigle Noir - Spectacle de drag à 3 h (du matin).
• Bar le Stud — Thématique « soirée de construction ».
• Taverne Normandie — Thématique sur les plus grands succès de la chanson francophone.
• Bar Renard — Meilleurs succès du début des années 2000, décors et DJ de l’an 2000 ! Qui sont les bienvenu.e.s ? NSYNC, Britney, Jenny Lopez, Backstreet Boys, Shania Twain, etc. ! Tout ça, mixé avec des percussions inspirées de divers courants mondiaux actuels.
• Notre Bœuf de Grâce — Spectacle de drag « Burger Queen ». Le restaurant sera ouvert jusqu’à très tard ou tant qu’il y aura de la clientèle (sans garantir une ouverture jusqu’à 6 h du matin).
• Bar Unity - Thématique Black & Blue
• Cabaret Expose — Présentations spéciales des danseurs ainsi que des prix de présence.
SABBYA : UN BIEN-ÊTRE INTEMPOREL
Dès l’entrée, l’accueil est souriant, amical, on vous offre un verre d’eau aromatisée de fruits et de légumes, oui, tout est naturel pour que votre corps ne ressente que du bien-être, d’ailleurs il n’y a pas de boissons alcoolisées ou caféinées… L’ambiance est feutrée, pas de couleurs criardes, du blanc, du crème, du gris clair, des boiseries, des plantes, pour insuffler une atmosphère à la fois sobre, mais surtout chaleureuse et de détente. Pas de musique qui joue à tue-tête, on veut que le tout soit paisible et respire la relaxation. On a ici réalisé un défi de taille qui était d’allier à la fois un spa, un centre d’esthétique (manucure, pédicure, soins pour le visage et le corps) et une section médicale spécialisée en Botox et autres injectables pour le rajeunissement… Cet endroit est assurément situé quelque part à Morin-Heights, à Mont-Tremblant ou à Sainte-Adèle, pourrait-on croire… Pas du tout, il est en plein cœur du Village, au premier étage du l’édifice à condos Le Bourbon ou à côté du café Arte & Farina, pour ceux et celles qui l’apprécient, et cet établissement s’appelle SABBYA ! On semble ainsi à des kilomètres de Montréal.
Ouvert en juillet dernier, SABBYA reçoit avec bonheur toute personne désireuse de passer quelques moments agréables pour se détendre. Difficile de croire que cet endroit, qui n’était que du béton industriel il y a plusieurs mois, se soit transformé en un havre de paix de 8 000 pi2 à l’allure chic et design et aux détails étudiés et minutieux. Car ici, rien n’est laissé au hasard. Du bar à jus aux chambres de massages et de soins corporels, aux lumières tamisées pour plus de douceur, tout est savamment incorporé. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour que l’expérience soit des plus agréables et de qualité élevée, dit Serena Rogers, la dynamique directrice et associée de SABBYA d’origine new-yorkaise. SABBYA c’est notre bébé, cela fait deux ans qu’on travaille sur ce concept unique qui est de rassembler à la fois plusieurs services et soins pour le corps et la médecine. […] Comme les cliniques ont tendance à être très froides et impersonnelles, on voulait ici que ce soit au contraire chaleureux, invitant et intimiste. » Et c’est très réussi.
Si vous ne voulez que faire de l’esthétique (des sourcils, des cils, etc.), libre à vous. Si vous désirez vous offrir un soin d’épilation à la cire et vous débarrasser de poils inopportuns, oui, c’est possible. Si vous pensez détente et relaxation, inutile d’aller loin, on vous propose un circuit thermal complet et une gamme d’expériences de style de vie comprenant : un spa intérieur avec bain vapeur, jacuzzi chaud, bain froid, sauna sec et douche d’exfoliation au sel marin. Ouf ! Que demander de mieux pour votre peau et votre corps parfois endoloris… Mais comment est née cette idée d’un tel centre ? « En fait, l’idée vient de nos partenaires, MTL Développement inc., qui ont conçu et vendu les condos de l’édifice Le Bourbon », souligne Serena Rogers. « Il y avait une demande pour de tels condos de qualité dans le Village. Les gens de MTL Développement ont cru dans ce quartier et voulaient qu’il y ait de la croissance. Ils ont loué un local à Arte & Farina, ensuite le président de la firme [Labid Aljundi], à qui on doit aussi cette vision du développement d’un centre esthétique médical, a pensé à ce qu’on pouvait faire pour venir bâtir cette entreprise et lui insuffler notre philosophie de ce que devrait être un lieu où l’on offre autant de l’esthétique que du médical. » Serena Rogers possède d’ailleurs plus d’une vingtaine d’années dans le domaine : « J’ai commencé comme esthéticienne, ensuite je suis devenue directrice, puis des hôtels internationaux m’ont engagée pour développer des centres d’esthétique et des spas un peu partout au Maroc, en Afrique du Nord, dans les Caraïbes, etc., et ce, avec toujours cette approche chaleureuse et de bien-être des client·e·s». Pour le côté médical, on a fait appel à la Dre Noémie Vézina qui œuvre dans ce domaine de l’esthétique depuis plusieurs années.
C’est elle qui, avec Bernardine (infirmière), prend en charge les client.e.s désirant des soins médicaux. Native de la métropole, Dre Vézina est diplômée de la Faculté de médecine de l’Université McGill en médecine familiale. Elle a reçu aussi une formation en transplantation capillaire et elle est certifiée par la prestigieuse American Board of Aesthetic Medicine. Remodelages du corps, vaisseaux et rougeurs, acné active, élasticité, rides et ridules, texture et ton (pigmentation) et régénération ne sont que quelques soins offerts parmi une gamme sophistiquée que propose SABBYA, toujours selon la toute dernière technologie. « Mais toujours avec notre approche, que ce soit le plus naturel […] possible, que l’on puisse avoir une beauté naturelle et intemporelle, c’est très personnalisé comme soins. De ce côté-là, on sera très honnête envers les client.e.s. Si un traitement ne leur convient pas, on va le leur mentionner et trouver d’autres solutions, nous voulons que la clientèle sache qu’elle est entre bonnes mains et qu’elle est traitée par une équipe de professionnel·le·s dévoué·e·s comme la Dre Vézina », explique Serena Rogers
En sortant de SABBYA, vous trouverez aussi une petite boutique de produits de soins pour la peau et de bien-être. « On essaie d’encourager le plus que possible ce qui est local, la plupart des produits ici sont fabriqués à Montréal, au Québec ou au Canada. Mais nous avons aussi trois gammes internationales de produits de qualité plus clinique ou pharmaceutique », indique Serena Rogers avec son accent si charmant.
« SABBYA est une fusion de mots issus de cultures ancestrales. Cette appellation est inspirée des notions de beauté naturelle et d’empreinte du temps sur l’homme. Nous nous sommes demandé : “Comment célébrer chaque instant de la vie, sans se soucier du temps qui passe ?” », peut-on lire sur le site Web. Alors voilà pour le nom. Ah oui, j’allais oublier que SABBYA encourage les artistes locaux en exposant le Montréalais David Farsi, qui est aussi le président du conseil d’administration du Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV). On peut d’ailleurs se procurer les toiles de ce créateur…
Maintenant, c’est à vous de découvrir cet endroit discret et doux où vous serez chouchouté par tout un personnel attentionné dans des locaux designs qui respirent le bien-être.
INFOS | SABBYA / 1580, rue Sainte-Catherine Est, Montréal. Tél. 514-536-0255 ou https://www.sabbya.com
Jean-Paul Daoust, pionnier de la poésie queer
Si les plumes québécoises LGBTQ+ peuvent s’exprimer aussi librement aujourd’hui, c’est grâce à des artistes comme Michel Tremblay, Marie-Claire Blais, Michel Marc Bouchard et Jean-Paul Daoust. Pionnier de la poésie queer, celui qui fut pendant 11 ans poète en résidence à Plusonestdefous, plusonlit n’a jamais cessé de créer. Il publie ces jours-ci Lesmiroirsde l’ombre (Éditions Hashtag), un recueil qui a été lancé en septembre au Cabaret Mado.
Comment réagis-tu à l’étiquette de pionnier de l’écriture queer?
JEAN-PAUL DAOUST : Je prends ça comme un compliment. À partir de mes recueils, plusieurs personnes ont vu que l’affirmation pouvait être quelque chose de jouissif. Je suis très content du chemin parcouru. Quand j’avais 18 ans, je n’avais aucun modèle. On commençait à peine à s’exprimer et à avoir l’audace de se rebeller. Lorsque je publiais mes textes dans les années 1970 et 1980, on ne parlait même pas de littérature queer. Du côté anglophone, le mot était péjoratif. Dans mes poèmes, j’écrivais sur la quête amoureuse de l’homme à l’homme, et ça, c’était nouveau en poésie. Il y a eu André Roy et moi dans les années 1970. On a dit les choses comme on les vivait.
J’ai l’impression que la retraite ne fait pas partie de tes envies. Est-ce que je me trompe?
JEAN-PAUL DAOUST : Tu ne te trompes pas. Un artiste, il en a pas de retraite. On a pas demandé à Picasso qu’il arrête à 80 ans! C’est ma vie, l’écriture. Tant que je vais avoir de l’oxygène, je vais continuer à écrire et à lire. Ça fait partie de mon ADN. J’ai commencé à écrire très jeune. Ça a toujours été dans ma manière d’être. C’est par l’écriture que je me définis par rapport au monde.
Comment as-tu vécu la fin de Plusonestdefous,plusonlit, il y a 15 mois?
JEAN-PAUL DAOUST : C’était un deuil. En même temps, à force d’écrire un poème par semaine ou par deux semaines pendant toutes ces années, je m’en venais un peu essoufflé. On a quitté la tête haute, car les cottes d’écoute n’avaient jamais été aussi bonnes. J’ai trouvé ça extraordinaire comme aventure d’apporter la poésie sur la place publique, de la démystifier et de montrer que ça pouvait être accessible. Plusieurs libraires m’ont dit que grâce entre autres à l’émission, au fil des ans, les gens s’aventuraient davantage dans la section poésie.
En lisant ton recueil, j’ai senti que tu réussissais, comme peu d’artistes, à marier le grandiose et la simplicité. À quel point ça t’amuse de mélanger les phrases mémorables à des passages dans un langage plus familier?
JEAN-PAUL DAOUST : J’aime ça, parce que je trouve que la vie, c’est le contraste. On peut avoir des envolées plus épiques et d’autres plus intimes. Le langage est multiple et je veux l’illustrer dans ma poésie. Je n’aime pas tellement que ce soit linéaire. Je veux que ce soit en dents de scie pour que les gens qui me lisent soient un peu secoué.e.s. Les personnes peuvent ressentir une émotion en lisant et, trois lignes plus tard, presque l’émotion inverse. J’aime jouer avec ces paradoxes, tant au niveau de la thématique que de la forme.
Les textes ont-ils été écrits récemment?
JEAN-PAUL DAOUST : Ce recueil traîne dans mes tiroirs depuis au moins dix ans, mais il n’avait pas la forme actuelle. Il m’a servi de tremplin pour inclure d’autres poèmes. C’est un mélange
qui offre un survol de plusieurs années, que ce soit l’enfance, la prime jeunesse, la première histoire d’amour et plusieurs réflexions philosophiques. Le projet m’obsédait depuis longtemps. À cause de la COVID, j’ai eu le temps de le faire.
Que voulais-tu explorer à propos de la perte d’un amoureux?
JEAN-PAUL DAOUST : Un jour ou l’autre, tout le monde vit une peine d’amour. C’est tristement banal. Mais la première peine d’amour, on s’en souvient tout le temps. Par la poésie, j’ai voulu exorciser le mal, la tristesse que ça peut engendrer et l’échec qu’on se pardonne peu. Ça m’a fait revivre des choses. En l’écrivant, je mets un point final à ce souvenir. La poésie me permet de m’en libérer.
Tu as écrit : « J’ai des ascenseurs dans la gorge » à propos d’une certaine forme de culpabilité. Pourquoi le narrateur se sent-il coupable de ce qui s’est produit?
JEAN-PAUL DAOUST : Un échec amoureux, c’est jamais 100% d’un bord et 0% de l’autre. On a notre part de responsabilité. On se dit qu’on aurait peut-être pu faire mieux. Ce n’est pas nécessairement un regret, mais plutôt une constatation. Quand j’emploie le mot « ascenseur », c’est aussi pour illustrer que je peux passer d’un sentiment à un autre très vite. Je change d’étage, mais ça reste le même building. Le recueil passe d’une émotion à une autre très vite, mais on reste au même endroit.
Il y a énormément de mélancolie dans tes textes. J’ai d’ailleurs noté la phrase : « J’existe à cause des larmes ». Dirais-tu que tu carbures à la tristesse?
JEAN-PAUL DAOUST : Je dis tout le temps que la mélancolie, c’est une tristesse qui se repose. Ce n’est pas un sentiment négatif à mes yeux. C’est simplement le passé qui ouvre des tiroirs dans la mémoire, et on pige dedans. Je revendique la mélancolie. Elle donne naissance à la littérature. On l’écrit pour s’en libérer, et en même temps, c’est elle qui nous inspire. C’est un beau chassé-croisé.
Tu as aussi écrit : « Si au moins c’était aussi évident dans ma tête que les lettres sur la page ». Est-ce que tu crées pour faire de l’ordre dans ta tête?
JEAN-PAUL DAOUST : J’écris ce que je vis et ce que j’ai vécu. Pour moi, la poésie est une façon de mettre de l’ordre dans le désordre des sentiments. Quand on écrit, ça devient définitif sur la page et ça offre une certaine libération. D’ailleurs, je ne comprends pas les gens qui ne créent pas. Je ne peux pas imaginer une vie sans création. Ça me dépasse. C’est inadmissible. 6 SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | Les Miroirs de l'ombre, de Jean-Paul Daoust, Éditions Hastag, Montréal, 2023.
Mathieu Leroux et la littérature de l’extrême
On ne sort pas indemne de Camouflédanslachair(Héliotrope). Quand on découvre l’atteinte neurologique qui a plongé Mathieu Leroux dans un état de paralysie complète, avec le mouvement d’une paupière comme seul moyen de communiquer, on a du mal à trouver les mots pour exprimer le trouble qui nous envahit. Lorsqu’on le redécouvre plus tard, évadé de son corps-prison, en train de déambuler dans un sauna et libre de suivre la courbe de ses désirs, on est aussi fasciné que soulagé pour lui. Avec ce roman en deux temps, l’écrivain accède sans nul doute au cercle des rares plumes qu’on ne veut plus jamais abandonner.
Tu es comédien, danseur, metteur en scène et écrivain. Pourquoi as-tu choisi d’écrire ce que tu as vécu?
MATHIEU LEROUX : Chaque fois qu’un projet pousse, j’ai le luxe de me demander quelle forme ça devrait prendre. À la base, je ne voulais pas du tout écrire un récit sur la maladie, mais j’ai pris plein de décisions sans me rendre compte que c’est ce que j’allais faire. Par exemple, quand j’ai appris qu’on pouvait consulter nos archives médicales, j’ai appelé à l’Hôpital Notre-Dame et on m’a répondu que j’avais un excellent timing, car mon dossier allait se faire détruire dans une semaine... C’était 2500 pages de matériel! Puis, quand j’ai commencé à tourner autour du projet, plusieurs textes reliés à l’intimité, à la maladie et à la sexualité transgressive sont venus à moi, sans que je sache trop pourquoi. La pandémie est arrivée. J’ai perdu tous mes contrats. Après les premières semaines d’engourdissement, je me suis dit que j’accumulais peut-êtres toutes ces informations pour écrire ce livre.
En racontant ta maladie de manière relativement sobre, tu mentionnes que la souffrance éprouvée n’avait pas d’équivalent langagier. Alors, ça te fait quoi de savoir qu’en dépit de tes efforts pour éviter les épanchements de sentiments, tu en provoques à la lecture?
MATHIEU LEROUX : Depuis la sortie du livre, je reçois plein de messages très variés. Beaucoup de gens trouvent que c’est terrifiant et anxiogène. Des amis, après trente pages, n’en peuvent plus et doivent prendre une pause. Tant mieux! C’est rare qu’on obtienne une réaction si viscérale à la littérature. Mon but était d’accompagner les gens dans deux expériences intenses dans des huit clos un peu étranges. Ensuite, chacun.e réagit à sa façon.
Qu’est-ce qui fait le plus réagir?
MATHIEU LEROUX : Certaines personnes trouvent la partie sexuelle excessivement violente. D’autres y voient plein de beauté et de lumière. Pour moi, c’était important de ne pas être complaisant, ni avec la maladie ni avec la sexualité. Je ne suis pas un héros du sexe au corps extraordinaire qui rentre dans un sauna et qui se tape tout ce qu’il veut. Je voulais être le plus objectif possible dans les deux contextes.
Tu expliques qu’il n’y a pas eu de grand apprentissage durant la maladie. Penses-tu avoir accepté cette idée plus rapidement que ton entourage?
MATHIEU LEROUX : Oui, absolument. Ce trauma physique est arrivé en 2015 et je ne vois toujours pas de grande révélation. On me dit que je dois vraiment savourer la vie depuis, mais je la savourais déjà avant. Après avoir été un adolescent sombre, tourmenté et qui a fait des tentatives de suicide, j’ai fait le choix de la lumière à 17-18 ans, en décidant de savourer la vie comme un citron et de la presser au maximum. J’avais déjà ça en moi, tout jeune.
Donc, en tombant malade à la mi-trentaine, j’ai peut-être réalisé à quel point la vie est fragile, mais je suis sensiblement la même personne après. Plusieurs personnes ont été témoins de cette déchéance et de ma lente reconstruction. Pour elles, il faut que ça ait servi à quelque chose. Mais non… Parfois, la vie n’a aucun sens.
Quelle forme as-tu voulu donner à ce roman?
MATHIEU LEROUX : Je souhaite qu’on sente que c’est le même personnage avec quelques mois de décalage, mais que la caméra qui l’observe est un peu la même. J’ai fait le pari de suivre cette personne dans ces deux lieux avec une certaine unité de ton et de style. Je travaillais avec une charte de vocabulaire qui revient. Sans souligner en gras que c’est la même chose, ça se répond en miroir. Je voulais aussi que ça devienne clair par des phrasés et des éléments de mise en page qu’il y a une espèce de bouton reset un peu étrange qui s’opère et qu’on recommence le voyage dans un tout autre lieu et avec un tout autre état mental. Après l’hôpital, tu nous amènes dans un sauna. Pourquoi voulais-tu démocratiser le plaisir charnel?
MATHIEU LEROUX : Plus jeune, je jugeais le geste d’aller au sauna. Ma perspective a changé quand je l’ai expérimenté dans la trentaine. J’ai réalisé que c’était une sexualité avec laquelle j’étais très confortable. Quand tu rentres dans ce lieu, qui est tabou pour plusieurs personnes, ça vient avec tout un historique. L’endroit est chargé d’une mémoire de tous ces corps qui ont joui à l’intérieur. Je trouvais ça important de l’honorer et de citer plusieurs personnes qui ont réfléchi sur le sujet. D’ailleurs, un étudiant m’a dit que les citations semblaient m’aider à justifier la transgression aux yeux des personnes qui ne fréquentent pas les saunas. Je pense que oui, inconsciemment.
Tu dis aussi vouloir désacraliser le concept d’un corps sain et modéré.
MATHIEU LEROUX : Oui. En société, il y a encore l’idée de la bonne et de la mauvaise homosexualité; les saunas appartiennent évidemment à la mauvaise. On pense parfois que tout est accepté socialement, mais non. Je crois que l’homosexualité qui passe bien auprès du grand public est celle de Neil Patrick Harris : un homme marié, avec des enfants, beige, beau bonhomme, en santé, qui n’a pas l’air d’un homme sexué et qui ne revendique pas grandchose. Il n’est pas confrontant du tout. Mais aussitôt qu’on rentre dans des corps sexués, on veut moins en entendre parler. Encore moins dans une sexualité en public, transgressive et collective. Bref, je désirais honorer cette homosexualité qui n’entre pas dans la norme. Je n’ai plus de gêne à ce qu’elle fasse partie de ma vie, tout en étant en couple depuis cinq ans avec quelqu’un de fantastique, qui ne fréquente pas ce type de lieux. Tout n’est pas noir et blanc.
6 SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.comLes jours heureux de Chloé Robichaud
Après l’acclamé Sarah préfère la course (2013) et Pays (2016), Chloé Robichaud revient avec un troisième long métrage attendu : Les jours heureux. Entretemps, il y a eu des courts métrages primés, la réalisation de séries télé, les deux saisons de la populaire websérie Féminin/Féminin (2014-2018), sans oublier deux jumeaux avec sa conjointe Katherine Levac. Sans conteste, la réalisatrice vit des jours heureux, dans la vie comme à l’écran. Entrevue.
En réalisant Les jours heureux, tu renoues avec Sophie Desmarais dans un rôle principal. Est-ce que la familiarité rend le tout plus facile ?
CHLOÉ ROBICHAUD : Ça faisait 10 ans quasiment qu’on n’avait pas fait un film ensemble, mais on est proches dans la vie, on se connait bien, on est complices et je pense que pour un film comme ça, justement, j’avais besoin de cette complicité et aussi de quelqu’un comme Sophie qui a une rigueur de travail, qui allait vraiment mettre tout son cœur à ce projet-là ! Ç’a été quasiment deux ans d’entrainement pour Sophie, à temps perdu, pour la direction d’orchestre, dont six mois plus intensifs avant le tournage. Est-ce que c’est plus facile? Oui, parce que parfois on n’a même pas besoin de se parler ; elle comprend mon univers, mon ton, mais en même temps ça peut être difficile justement, car on est des amies et parfois la ligne est mince entre la réalisatrice-actrice et l’amitié. Je suis tellement fière de ce qu’elle a fait dans le film, c’est impressionnant.
Et pour la direction de ta blonde, Katherine Levac ?
CHLOÉ ROBICHAUD : Ça reste que c’est un petit rôle, mais au final les deux on a trouvé ça un peu particulier. Ce qui est fou, c’est que j’avais pensé à Katherine, il y a longtemps, avant même qu’on soit ensemble, donc je ne me suis pas dit : « Je vais caster ma blonde ». Pour moi, « ça faisait du sens », j’avais toujours imaginé Katherine pour ce rôle, c’est un petit rôle qui vient donner de la légèreté. Je voulais quelqu’un qui amenait de la liberté dans la vie d’Emma et je trouve que Katherine amène ça naturellement.
Était-ce le début d’une longue collaboration actrice-réalisatrice ?
CHLOÉ ROBICHAUD : Bonne question ! J’ai aussi fait une captation d’un de ses shows, mais je pense qu’on trouve ça important aussi d’avoir chacune nos univers. On en parle quand on revient à la maison, on est là l’une pour l’autre, mais c’est sain d’avoir chacune nos choses, même si on va sûrement retravailler ensemble.
Il y a certaines similitudes dans la caractérisation de tes personnages avec Sarah préfère la course, on pourrait même dire qu’Emma préfère la musique…
CHLOÉ ROBICHAUD : Pour moi Les jours heureux, sans être la suite de Sarah, car ce n’est pas le même personnage et les enjeux ne sont pas les mêmes, c’est un peu comme si Sarah arrivait dans Les jours heureux [et] a finalement [pu] se déployer, s’ouvrir, toucher sa vulnérabilité et entrer en relation. Dans ce sens-là, je le vois comme une continuité et aussi comme un changement […] par rapport à mon approche. Avant j’avais un cinéma qui était plus contemplatif, un peu plus intérieur, pudique, et je voulais jouer avec ça dans Les jours heureux. Un peu à l’image d’Emma, c’est comme si ma réalisation se déployait, c’est beaucoup plus dans l’émotion, je me libère en quelque sorte à travers le film.
On ne peut pas écarter de l’équation comparative le film Tár, sorti l’an dernier, qui raconte l’histoire d’une cheffe avant-gardiste d’un grand orchestre symphonique allemand. Bien sûr, il y a des similitudes (la relation lesbienne), mais aussi beaucoup de différences (la carrière des cheffes). Tu avais terminé ton tournage lorsque le film est sorti, mais avais-tu des appréhensions ?
CHLOÉ ROBICHAUD : Quand je tournais, je ne connaissais pas l’existence de ce film, mais arrivée en montage j’ai vu que c’était à Venise et j’ai lu le synopsis. Sur le coup, ça m’avait inquiétée. J’ai vu Tár et pour moi, c’est deux films complètement différents ; c’est un film sur la descente de quelqu’un, moi c’est sur l’ascension, c’est très noir comme film et le mien a de l’espoir. Aussi, je trouve que mon film fait une plus grande place à la musique classique que Tár. Il y a littéralement 30 minutes quasiment où l’on plonge réellement dans l’univers de la musique classique… Donc, je pense que j’ai quelque chose à proposer qui est différent et j’ai envie de dire : combien de films sur la mafia se font par année ?
Dans Tár, ton film et plusieurs autres, les chefs d’orchestre sont dépeints comme surdoués et excessifs dans leur perfectionnisme. Tu as collaboré avec Yannick Nézet-Séguin qui a agi à titre de consultant musical du film, comment s’est passé ta collaboration ?
CHLOÉ ROBICHAUD : Évidemment, Yannick a une rigueur, il est perfectionniste, il est ambitieux. Ce qui est assez magique avec lui c’est qu’il le fait avec un plaisir, du moins c’est ce qu’il nous transmet et c’est vraiment contagieux. Avec le personnage d’Emma, je pense que c’était facile de me projeter dans le rôle de cheffe d’orchestre, car pour faire mon métier, il faut quand même avoir ce côté-là très perfectionniste. Dans un sens, j’ai beaucoup appris de Yannick dans ma propre façon de diriger, donc ç’a été bénéfique. Il s’est impliqué rapidement dans la lecture de mes versions du scénario. Je voulais absolument que le film soit réaliste et représente bien l’univers de la musique classique actuelle, je ne voulais pas aller dans les clichés, donc il me pointait des choses au scénario pour rendre ça plus crédible. J’ai été chanceuse, il a vraiment été là dans toutes les étapes essentielles du film pour que ce soit le plus crédible possible.
Le lien avec une cheffe d’orchestre qui dirige ses musiciens, versus une réalisatrice qui dirige son équipe est probant. Est-ce que ça t’a menée à découvrir d’autres facettes de ton métier ?
CHLOÉ ROBICHAUD : Un chef ce n’est pas juste quelqu’un qui va battre le temps. C’est quelqu’un qui doit être traversé par la musique, qui doit la vivre pour la transmettre aux musiciens qui ont aussi surtout besoin de quelqu’un qui les inspire, qui leur montre ce qu’est l’essence de la symphonie qu’ils sont en train de jouer. Ça, Yannick le fait extrêmement bien. Ça m’a rappelé qu’être réalisateur, ce n’est pas juste le savoir technique et dire à son équipe « J’ai besoin de telle lentille, la caméra doit bouger là… », c’est aussi de transmettre à ton équipe l’essence de ce que tu fais ; que les gens soient inspirés par ton état et [aient] le goût de faire ce film avec toi. Je pense que ça m’a servi dans Les jours heureux, car rapidement j’ai dit à l’équipe : « Je vais mettre tout mon cœur dans ce projet-là, j’ai envie que vous mettiez le vôtre aussi ». Je pense que je me suis nourrie de Yannick dans ce sens.
Ce jeu avec l’intensité et le rythme de la musique pendant les concerts et lors des relations intimes entre les deux femmes est très bien traduit, notamment dans la façon de filmer les corps. Comment as-tu approché l’esthétique de ce film ?
CHLOÉ ROBICHAUD : Je voulais vraiment qu’on soit complètement engagé dans le parcours émotif d’Emma, qu’on vive avec elle. Je m’inspirais de Cassavetes, A Woman Under
the Influence, son usage du gros plan. Par rapport au corps d’Emma, un peu comme dans Sarah, inconsciemment c’est son corps qui lui parle en premier, qui libère ses émotions. Au niveau des relations intimes, je voulais que ce soit sensuel, mais pour moi, on n’est pas obligé de montrer les corps en entier si ce n’est pas nécessaire. Qu’est-ce que ça dit de plus si on voit les seins d’une femme ? Pour moi, il faut que ça ait un sens dans ce que je dis sur les personnages. Et souvent de ne pas voir, je trouve ça plus sexy, personnellement. Mais tu vois, pour mon prochain film Deux femmes en or adaptation de la pièce de Catherine Léger, inspiré du film érotique culte de Claude Fournier de 1970, c’est certain que je ne serai pas pudique…
J’aimerais revenir sur cette scène du film en lien avec la carrière des femmes en musique, où un journaliste questionne Emma sur le fait de « sentir le poids du féminin ». Est-ce un message voilé aux journalistes qui t’ont posé la question par le passé ?
CHLOÉ ROBICHAUD : Je la comprends, la question, elle est excellente et je me moquais amicalement de vous. Parfois je trouve qu’à trop vouloir mettre la place des femmes à l’avant-plan, on finit par juste parler de ça…
Depuis les cinq dernières années, on doit t’en parler moins, y’a comme un changement...
CHLOÉ ROBICHAUD : Je dirais deux ans… Tu vois, si on regarde les films qui ont fonctionné le mieux au Québec même dans les deux-trois dernières années, en salles ou en festivals, à l’international, c’est beaucoup des femmes derrière, et je me réjouis, c’est vrai que ça a changé. Quand j’ai commencé il y a 10 ans, on n’était pas nombreuses à avoir accès à des gros budgets — et faut pas oublier toutes celles qui sont venues avant moi, qui ont été vraiment importantes — mais c’est vrai qu’on n’était pas nombreuses, donc c’est normal qu’on m’en parle.
Tu as écrit le scénario de Lesjoursheureux. Comment t’est venue l’idée ?
CHLOÉ ROBICHAUD : En premier, c’est le personnage qui m’a apparu. Je trouvais ça fort d’avoir une femme sur un podium devant 60 musiciens. J’aime placer des femmes dans des positions où l’on n’est pas habitué de les voir, des positions dites de pouvoir. J’aime jouer avec ces représentations et montrer de nouveaux modèles à l’écran.
Tu as dédié le film à tes enfants. Comment s’est passée la conciliation travail-famille ?
CHLOÉ ROBICHAUD : Mes deux enfants avaient sept mois quand j’ai tourné… Bien sûr, on s’était préparées, mais le timing on ne le choisit pas tout le temps au cinéma : quand t’as l’argent, faut que tu tournes ! J’ai eu beaucoup d’aide, ma blonde, la famille. Étrangement, même si je croyais que j’allais être fatiguée, je n’ai jamais été aussi énergique. C’est cliché ce que je vais dire, mais ça me donnait une force. Je me disais : « Là je suis en train de manquer un moment de la vie de mes enfants, il faut que ça vaille la peine ! » Ça a été six ans d’écriture, ce film-là, beaucoup de travail sur moi-même et je pense que tout ça m’est bénéfique dans mon rôle de mère et j’ai réalisé, au final, que je l’avais fait aussi pour eux. 6
JULIE VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com
INFOS | Les Jours heureux, de Chloé Robichaud, sera présenté en première québécoise au Festival du nouveau cinéma, puis sortira en salle le 20 octobre.
Un concert sur la même scène que Pavarotti. La naissance des Soeurs Lamothe. Des débuts au Poodles en 1987. Une raclette animée dans un sauna à Lausanne. Des costumes qui donnent une nouvelle définition au mot trash. Un bingo qui a ouvert la porte à une renommée pan-québécoise. Une chronique dans Fugues pendant 25 ans. Des perruques extravagantes. Des maquillages excentriques. Des paillettes, des rires et des souvenirs. Pas de doute, la Madographie de la reine des nuits est aussi divertissante que son sujet!
Quelle émotion teinte ta biographie?
MADO LAMOTTE : La joie! Je voulais montrer que c’est possible de faire ce métier et d’avoir une vie simple et heureuse. J’ai eu une belle enfance. Souvent, les gais ont un passé difficile et une enfance soumise à des violences physiques et verbales, parce qu’ils étaient plus petits ou efféminés, mais je n’ai pas vécu ça, parce que je n’avais pas la langue dans ma poche. L’humour m’a sauvé la vie.
Plusieurs de tes photos sont incroyables! Dirais-tu que le visuel du livre te préoccupait autant que le texte?
MADO LAMOTTE : Quasiment plus! Quand je cherchais mes photos, je suis allé voir ma mère, j’ai sorti des boîtes et je me suis assis dans le salon pendant des heures. J’en ai choisi des centaines avant de réduire, mais je voulais toutes les mettre. Jusqu’à la dernière seconde, j’appelais les Éditions La Presse pour en ajouter. J’ai été perfectionniste jusque dans les moindres détails.
La « Madographie » de la reine des nuits de Montréal
Dirais-tu que tu étais prédestiné à devenir Mado?
MADO LAMOTTE : Peut-être pas pour devenir Mado, mais assurément pour faire de la scène. À quatre ans, quand j’allais quêter des bonbons chez la voisine, je savais qu’elle aimait une petite comptine et j’avais hâte d’aller faire mon show. J’ai commencé très jeune à faire des spectacles avec les Petits Chanteurs du MontRoyal. Juste chanter, ça me rendait tellement heureux. Un jour, je me suis déguisé en René Simard, avec des pantalons taille haute et une chemise en froufrou pour chanter Toute la pluie tombe sur moi. Je le faisais presque en drag.
Donc, tu aimais déjà te déguiser.
MADO LAMOTTE : Oh oui, mais pas en femme nécessairement. Au théâtre, les personnages féminins me parlaient davantage en raison de leur caractère excentrique. Quand on regarde l’œuvre de Molière, on peut dire que Le Bourgeois Gentilhomme, c’est bon, mais Les femmes savantes, c’est génial. J’ai rêvé de jouer là-dedans dès le début de mon adolescence. Au Collège, quand on avait besoin d’un gars pour jouer une fille, je ne le faisais pas pour me transformer en fille, mais pour jouer le personnage le plus drôle de la pièce.
Pendant des années, la drag était une ode à l’étrange et au ridicule, alors que c’est plus poli aujourd’hui. Dans quelle période ta créativité s’épanouissait-elle le plus?
MADO LAMOTTE : Je te réponds sans hésiter la drag d’avant. Aujourd’hui, on est dans des standards répétés par la plupart des drags. C’est correct. Ça a rendu l’art accessible à tous. Moi, j’ai connu une époque hyper trash : on pouvait faire et dire ce qu’on voulait sur scène. Cela dit, je n’échangerais pas le public d’aujourd’hui avec celui d’avant, parce que celui de mes débuts était vraiment plus tough. Il pouvait intervenir durant nos shows et déranger nos performances. Aujourd’hui, si tu as préparé un nouveau extraordinaire qui a pris deux semaines à monter, le public le regarde avec respect. Dans le temps, il pouvait t’envoyer des bêtises ou une gorgée de bière.
Par contre, la création te semblait plus libre avant.
MADO LAMOTTE : Mets-en! Avec mon ami Jean-Denis, on se réunissait, on fumait un petit joint et on partait sur des buzz pas possible. On écoutait des chansons des années 60 que je ne connaissais pas et je voulais les faire en show. On ne cherchait pas à faire la dernière toune de Rihanna. On voulait être le plus loin possible de la réalité. On se déguisait en magasinant au Village des valeurs et on construisait des looks avec plein de choses qui n’allaient pas ensemble pour faire rire. En même temps, notre propos était beaucoup plus ridicule. J’allais plus loin. À l’époque, j’étais beaucoup plus politisé parce que le public était ouvert à ça. Aujourd’hui, je fais attention à ce que je dis.
À propos de quoi t’exprimais-tu?
MADO LAMOTTE : J’étais plus proche de l’actualité. Une nouvelle comme Geneviève Guilbault qui ne porte pas sa ceinture, j’en aurais fait une histoire sur scène. Je me rappelle que pendant un spectacle Mascara, quand Stephen Harper est arrivé au pouvoir, j’avais dit devant 20 000 personnes « Fuck you Harper, on ne se laissera pas faire. On est uni et on va se tenir », à propos d’une loi qu’il essayait de changer. Je n’avais pas peur de passer des messages devant des milliers de personnes. Aujourd’hui, devant cent personnes, je fais attention à mes mots, parce que j’ai peur de me faire renoter. Cela dit, je ne prétends pas que c’était mieux avant quand on disait ce qu’on voulait. Il y a plein de choses que je regrette d’avoir dites.
Quand je lis à quel point tu as fait la fête dans ta vie, je suis épuisé. Quel impact tout cela a eu sur toi?
MADO LAMOTTE : À cette époque-là, c’était normal de prendre 12 bières et 22 shooters, et de recommencer jour après jour. Tous les soirs sur scène, on buvait. Hors scène, on buvait. Le public buvait. Environ 90% du club était saoul. C’était les années 1980 et 1990. On recommençait tous les jours et le corps n’avait pas le temps de se fatiguer. L’adrénaline sur scène faisait que, même si on était saoul, on contrôlait plus ou moins ce qu’on disait. Mais je dois avouer que moi-même, je me demande pourquoi je n’ai pas souffert plus à boire autant.
Comment expliques-tu que le Bingo à Mado a fait exploser ta carrière en 1995, alors que tu étais populaire depuis 1987?
MADO LAMOTTE : Avant 1995, mes succès étaient marginaux, parce que ce n’était pas dans les institutions culturelles reconnues. Les bars n’étaient pas vus comme des scènes valides. Et on me disait souvent que les jokes de mes shows étaient ciblées pour un public de bar et pour des hommes gais. Quand j’ai créé le Bingo, j’ai voulu offrir un humour adapté à tout le monde, tout en gardant des blagues pour notre monde. Et en présentant le show à 20h au lieu de minuit, ça a rendu le tout plus accessible. Puis, lorsqu’un producteur a amené le Bingo au Spectrum, ça a déclenché tout le reste.
En lisant ta biographie, je trouvais ta vie tellement remplie et extravagante. Réalises-tu à quel point tu as un parcours unique?
MADO LAMOTTE : Je suis chanceux d’avoir vécu tout ça. J’ai toujours été un curieux et un épicurien. J’aime l’art, la bouffe, les voyages. Je voulais remplir ma vie le plus possible. J’avais toujours l’impression de manquer quelque chose si je ne sortais pas un lundi soir ou si je ne visitais pas tel ou tel pays. On dirait que je courrais après le temps. Comme je m’inspirais beaucoup de mon vécu pour faire Mado, je rendais peut-être mon vécu l’fun pour qu’il serve à Mado. Ça n’arrêtait pas deux secondes! 6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
Bacon
Dans une ville où les Innus sont rares, Mikun se sent différente, inadéquate, inintéressante. Encore plus quand elle apprend que ses amies blanches ont perdu leur virginité durant l’été, à l’aube de la 4e secondaire. Soudainement convaincue qu’elle doit trouver un gars avec qui coucher pour leur ressembler, elle se lance dans une suite d’expériences qui lui révéleront que les réponses se trouvent ailleurs, soit dans une forme de queerness et dans un processus de réconciliation avec ses racines. Envole-toi,Mikun est le premier roman de Moira-Uashteskun Bacon.
Peux-tu me présenter ton parcours ?
MOIRA-UASHTESKUN BACON : J’ai 24 ans. Je fais partie de Pekuakamiulnuatsh, la nation des Innus de Mashteuiatsh au Lac-Saint-Jean. J’ai grandi là-bas jusqu’à 12 ans, avant de déménager au Saguenay, où j’ai fréquenté l’école secondaire et le cégep. Je réside à Montréal depuis cinq ans. En plus d’écrire, je donne des ateliers d’écriture dans un organisme à but non lucratif, Ruelle de l’avenir, aux jeunes de 5e et 6e année.
Pourquoi as-tu choisi d’offrir cette histoire en premier ?
MOIRA-UASHTESKUN BACON : Après mes études en droit, qui prenaient le plus clair de mon temps, j’ai pu explorer la littérature autochtone. Ce qui me passionne depuis toujours, c’est la littérature jeunesse et les romans young adult, mais quand je lisais de la littérature autochtone dans ce créneau-là, je voyais surtout des personnages fiers de leur culture. Je trouvais ça beau à lire, mais je ne me reconnaissais pas. Plus jeune, j’essayais de me détacher de mon bagage culturel, parce que ça me distinguait des autres. J’ai donc voulu écrire cette histoire pour présenter cette réalité.
Que voulais-tu illustrer à travers le sentiment de Mikun en posture de minorité ?
MOIRA-UASHTESKUN BACON : La région n’est pas nommée, mais on peut imaginer que c’est une région québécoise majoritairement allochtone et blanche. Et, contrairement à une personne autochtone qui a toujours vécu en milieu urbain, Mikun a connu la vie en communauté, un univers où elle était semblable aux autres. Donc, quand elle est en ville, elle se sent comme une intruse dans la normalité.
Elle dit préférer le français à la langue innue. Elle a adopté le surnom de Mika, car il est passe-partout. Elle croit que « tout le monde se fout de l’Innue qui n’a pas grand-chose à dire ». Elle est certaine que ses amies font une bonne action en l’accueillant, tels des white saviors, mais sans réel intérêt envers elle. Est-ce que sa perception est teintée de ses expériences face aux allochtones et d’un désamour d’elle-même ?
MOIRA-UASHTESKUN BACON : Absolument. Le livre est écrit du point de vue de Mikun. Est-ce que les gens la trouvent non intéressante ? On ne peut pas le savoir, car c’est elle qui raconte l’histoire. Son manque d’estime vient à la fois d’éléments extérieurs qui ont fait en
La jeunesse autochtone queer dans l’œil de Moira-Uashteskun
sorte qu’elle a développé un désamour d’elle-même. Au début, elle parle d’Océane, une autre fille arrivée à l’école en même temps qu’elle. Océane s’est fait des amis tout de suite, contrairement à elle, car Océane ressemblait plus à la majorité. Ça peut impacter beaucoup l’estime d’une jeune fille.
Est-ce qu’elle exprime une forme de mépris envers son peuple ?
MOIRA-UASHTESKUN BACON : Clairement. Dans un passage où elle se déteste, elle dit se sentir « coincée avec la peau d’un peuple qui a été assez con pour se laisser berner par les colons ». C’est une grosse manifestation de haine envers son peuple. Quand je l’ai écrit, j’avais le goût de pleurer tant c’est horrible. Tout de suite après, elle est envahie par la culpabilité, parce que ça fait partie d’elle, de son bagage et de sa famille.
La vie fait comprendre à Mikun que le spectre des orientations sexuelles et des identités est plus large qu’elle le croyait. Une personne de sa famille s’identifie two-spirit, un concept qu’elle ne connaissait pas du tout. Pourquoi ?
MOIRA-UASHTESKUN BACON : Avant la colonisation, les personnes two-spirits étaient les gardiens spirituels, mais à partir du moment où les missionnaires ont imposé la binarité des genres, les Autochtones ont de moins en moins parlé des two-spirits par crainte d’exclusion ou de persécution. C’est un concept qui a fini par refaire surface de façon plus affirmée au cours des 30 dernières années. Durant ma jeunesse, je ne savais pas ce que c’était. Il faut préciser que les two-spirits appartenaient plus à certaines nations, comme aux Anishnabés. C’était moins présent chez les Innus. Ça dépend des cultures propres à chaque nation et des légendes qui les ont façonnées.
En montrant l’influence réconfortante d’un retour dans sa communauté, que voulais-tu exprimer ?
MOIRA-UASHTESKUN BACON : Le retour à la réz lui fait du bien, sans régler tous les problèmes rencontrés en milieu urbain. Ça lui permet de voir que plusieurs personnes lui ressemblent et qu’elles sont bien comme elles sont, même si elles sont différentes de la majorité en ville. 6
SAMUEL LAROCHELLE
samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | Envole-toi, Mikun, de MoiraUashteskun Bacon, HANNENORAK, 2023.Anne-Sarah et Florence
Les hilarantes coanimatrices du balado Pas peu fières
Les hilarantes Anne-Sarah Charbonneau et Florence Nadeau ont vite trouvé leur public en lançant le balado Paspeufières, en décembre 2022. Au cours des derniers mois, les deux grandes amies ont reçu Kat Levac, Barbada, Matt Dufour, Cœur de Pirate, Marie Gagné et plusieurs autres figures queers bien connues.
Comment décrivez-vous le podcast ?
FLORENCE : C’est un podcast où on parle beaucoup de notre gouinitude, mais où on s’intéresse surtout à la queerness des artistes, à comment ça influence leur processus créatif et leur vie en général.
ANNE-SARAH : On est des humoristes dans l’âme, alors dès que ça devient lourd, on fait des blagues, mais on essaie de balancer les discussions naturellement. On prépare nos questions vraiment sérieuses sur l’intimité et la démarche des gens, et on s’adapte.
FLORENCE : Des fois, on est prises de court en voyant à quel point les gens sont honnêtes et vulnérables avec nous. Comme on est deux êtres sensibles, lorsque nos invité.e.s ont la larme à l’œil, on tombe dans l’empathie.
De quelle façon avez-vous convaincu tous ces artistes connu.e.s de participer ?
ANNE-SARAH : Puisqu’on est dans le milieu de l’humour, les premières réponses sont venues des humoristes comme Kat Levac, Sam Cyr et Tranna Wintour qui nous connaissaient.
FLORENCE : En plus, les gens ont envie de parler de queerness. Ça fait partie de notre identité et de nos valeurs fondamentales. Ce n’est pas partout qu’on peut en discuter. J’imagine mal avoir une discussion sur le fait d’être gai.e et d’avoir grandi en région à Bonsoir, Bonsoir. Nous, c’est notre prémisse. Notre public veut écouter ça. Donc, les invité.e.s se sentent dans un safe space.
En plus de vos thématiques queers, vous misez sur votre complicité. Comment votre amitié est-elle née ?
FLORENCE : Ça aurait été vraiment cool d’avoir une histoire de première rencontre sur le dancefloor d’un club lesbien, mais non, c’est vraiment ennuyant. On s’est rencontrées à l’école de l’humour. Par contre, je peux dire que je savais qu’Anne-Sa était lesbienne, parce que j’avais un bon gaydar, alors qu’elle ne savait pas que je l’étais. À l’époque, j’étais encore en mode : « Je pense que je suis bisexuelle, mais j’aime pas ça fourrer des gars. »
On se parlait peu à l’école, mais après avoir gradué, on a commencé à écrire ensemble. Pendant la COVID, on allait chiller à mon bureau pendant des heures et on parlait moins d’écriture que de nos vies. Je venais à terme avec l’idée que je n’allais jamais dater des gars,
alors qu’Anne-Sa était déjà plus assumée dans son lesbianisme, mais elle n’en parlait pas sur scène. On s’est permis d’explorer la thématique de la queerness ensemble avant d’en parler aux autres et de l’exploiter comme sujet en humour.
Pourquoi tout le monde imagine que vous êtes un couple ?
FLORENCE : Je pense que les petits gars en humour qui voient deux lesbiennes qui chillent constamment ensemble et qui ont une belle complicité, ils doivent se dire que ça doit être ça être lesbienne : deux filles qui se parlent dans un local. Et puis, je suis un peu sa work wife. Quand elle donne des shows, je suis souvent là.
ANNE-SARAH : On est tellement toujours ensemble que les gens ne peuvent pas comprendre que c’est juste de l’amitié, mais c’est ça.
Comment la pratique de l’humour est-elle entrée dans vos vies ?
Anne-Sarah – Au secondaire, je participais à des comédies musicales et je faisais beaucoup rire les gens dans mes personnages. Ç’a été mon premier contact avec l’humour. Les autres humoristes diraient que non, mais faire Pumba dans Le roi lion, c’est quand même proche de la comédie.
Après, j’étais un peu perdue. Je voulais prendre une année sabbatique, mais mes parents ne voulaient pas, alors j’ai décidé de m’inscrire à l’École nationale de l’humour en pensant ne pas être prise, mais en me disant que je me serais inscrite dans une école et qu’ils arrêteraient de chialer. Finalement, je n’ai pas été prise. J’ai déménagé à Montréal. Un jour, j’ai réalisé que j’avais sûrement tenté ma chance dans cette école pour une raison. Je suis allée voir des shows d’humour et j’ai compris que j’aimerais vraiment ça. Je me suis réinscrite et j’ai été prise.
Et toi, Florence ?
FLORENCE : La scène ne m’a jamais vraiment appelée. Quand j’étais à l’université, j’ai toujours été la comique de mon groupe d’ami.e.s. Mais comme je ne m’imaginais pas être le centre de l’attention sur scène, je ne me voyais pas devenir humoriste. Puis, j’ai fait un bac en journalisme. À la fin du programme, j’ai écrit le portrait d’une personne. À travers l’article, je faisais des apartés avec des petites blagues sans rapport avec elle. Mon prof m’a dit que c’était vraiment drôle, mais qu’on se foutait de ce que j’avais à dire et que je devais rester neutre. I guess que j’étais self involved, parce que je trouvais que c’étaient les meilleures parties de l’article. Après ça, je me suis informée sur l’École de l’humour, j’ai pris des cours du soir en écriture et j’ai décidé de m’y inscrire à temps plein.
Sur quoi avez-vous travaillé ?
FLORENCE : J’ai beaucoup écrit pour des émissions comme L’œil du cyclone, Entre deux draps et des shows jeunesses, et pour plusieurs humoristes comme Anne-Sarah, Noémie Leduc
Roy et Le Womansplaining show. Je collabore avec Sam Cyr. Je viens d’avoir une bourse Netflix pour avoir mon propre show télé qui mettra en vedette Anne-Sarah. J’ai aussi écrit une nouvelle érotique rigolote dans le recueil Nuits Magiques, qui vient de sortir. Mais qu’on se le dise : personne ne va se masturber en lisant mon texte !
ANNE-SARAH : En sortant de l’école, j’ai participé au Womansplaining show et à plusieurs soirées d’humour où j’ai rodé mon spectacle en construction. Aussi, l’été dernier, j’ai fait une heure de matériel au Dr Mobilo Aquafest.
FLORENCE : Elle a gagné le spectacle coup de cœur du festival ! Je savais qu’elle ne le dirait pas. 6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | Le balado «Pas peu fières» est disponible sur plusieurs plateformes, dont Apple Podcast, Podbean et YouTube
After publishing several of the most-read publications in Canada, such as Famous and Cineplex Magazine, showbiz legend Salah Bachir turns the lens on himself in his new memoir, FirsttoLeavetheParty.
An entrepreneur, art collector, movie industry insider and successful publisher, Bachir immigrated to Canada from Lebanon with his family in 1965. An out and proud gay activist who has worked in the film world for more than four decades, Bachir was inducted into the Canadian Film Television Hall of Fame in 2017.
Bachir is also renowned for his philanthropy—the man is affectionately known as “Gala Salah” for chairing or co-chairing more than 100 benefit galas that have raised hundreds of millions of dollars—and he has received both the Order of Canada and the Order of Ontario.
Bachir’s hugely entertaining, star-studded memoir First to Leave the Party (Signal Books) documents an extraordinary life well-lived, alongside his many friends and companions who light up his memoir like a sparkling Hollywood marquee—including Marlon Brando, Paul Newman, Elizabeth Taylor, and k.d. lang who sang at his October 2015 wedding to artist Jacob Yerex.
About First to Leave the Party, Elton John blurbed, “Salah Bachir is the biggest-hearted philanthropist with the rock star life.”
Observes Salah, “I think Elton has the better art collection and I have the better jewelry, but we both scored big-time in having great husbands.”
Salah and I recently sat down for a candid Q&A which has been edited for length and clarity.
You wrote your memoir with Jami Bernard, the award-winning film critic for the New YorkDailyNews.
SALAH BACHIR: Jami helped me write it and edited me. We’ve known each other for about 40 years. These are stories I’ve told people forever, so we collected them together and made it a bigger story.
Why did you decide to call your memoir FirsttoLeavetheParty?
SALAH BACHIR: Well, we’ve all been last. It’s just there’s only a certain amount of time where you’re going to get the best set of people. Even at galas now I will kick people out. If I say 10 p.m., if you need more to drink, go down the street. There are volunteers working who need to go home.
How did you decide what to put in your memoir, but also what NOT to put in?
SALAH BACHIR: Well, Jami was great at that because we can’t include every person I’ve ever met or who has influenced me. Though we could have written entire books about Eartha Kitt and Ella Fitzgerald!
I love that you use your pronouns on the cover of your memoir. You may be the first to do that.
SALAH BACHIR: If there are others, we haven’t been able to find them. Why do we put
An audience with Salah Bachir
the onus on the trans community? Everybody should use pronouns.
I enjoyed your chapter on Paul Newman and Joanne Woodward. I assumed Mr. Newman was bisexual.
SALAH BACHIR: Don’t we always think that the most gorgeous men in the world should be bisexual? She stayed home with the kids, and he went off to have his career. She had a bigger career than he did in the beginning. She won an Oscar long before he did. But seeing them at their house, he’s helping make salad, she’s picking the right tomatoes and stuff. They had a very natural relationship.
In your memoir you write, “I wanted to be known, and I wanted not to be known. I think this is a dilemma for famous people, too.” How does one balance the demands of celebrity?
SALAH BACHIR: Taking care of celebrities is a lot of work, as we all know. As a publisher, I needed a story and they had a story to tell. Did I want to take care of them after that? Not really. But I bonded with some, especially when organizing galas. I don’t think I’m a celebrity per se, where people are rushing you and interrupting you. Because they’re onstage, celebrities are playing somebody else the whole time. I am able to offer privacy and a sanctuary and treat them as people.
Celebrity has changed so much over the course of your publishing career. Has social media made it better or worse?
SALAH BACHIR: I think the true artists and the great ones are recognized for their work and wouldn’t give a fuck what’s on social media.
You have chaired or co-chaired more than 100 galas and raised hundreds of millions of dollars for charity since 1980. How do you feel about being called Gala Salah?
SALAH BACHIR: I am fine with that. For my galas, they start at a certain time and they end on time. No speeches. At the Picasso gala at the AGO, I only allowed a three-minute speech. You can have screens that thank your sponsors. There’s food on the table as soon as you arrive. There’s always great entertainment. And no live auctions. Everybody knows what they’re there for, especially if you’re paying $25,000 a table.
Should philanthropy be private?
SALAH BACHIR: It all depends on the individual. There are quite a few anonymous donations, and we respect that always.
You write, “The world is powered by social relations. Today, I support and encourage many artists, but I can also call people and get something done. I am never afraid to ask for help.”
How did you become so unafraid and bold?
SALAH BACHIR: At the end of the day, I’m known as a salesman in publishing. So for every “no” you don’t sit and sulk. It’s not like your big date said no to you. You move on. It is also persistence. And it’s a volunteer thing. You’re not being paid for it. Sometimes others reciprocate because one day they will call on you to help with one of their pet projects.
You are an avid art collector—more than 3,000 pieces, including a substantial Andy Warhol collection. How do you decide what art you buy?
SALAH BACHIR: There are artists we follow and collect. We love seeing them grow and make a living. We do donate a lot of art. This year we have given galleries, hospitals and community centres about 500 pieces of art. We’ve had about 50 shows from our collection. It’s a passion, others might say an addiction.
I love the scene in your book where you and Marlon Brando talk about you coming out to your parents. You also write that for a while you lead a double life. Were you wary of being out at the beginning of your career?
SALAH BACHIR: I had separate lives. I assumed people didn’t know I was gay. When I came out to my hockey captain, he said, “Yeah, we knew—we just thought you would tell us when you were ready.”
Coming out to my parents was also a non-event. The only thing my mother said to me was, “One day I want you to have a kid who will be as nice to you as you have been to us.”
But I am still coming out!
I find that there is more than one coming out, that we come out to people our entire lives. SALAH BACHIR: And we still have to defend certain issues every day of our lives.
AIDS ravaged your generation. How scary was the AIDS crisis for you? Have you ever had survivor’s guilt?
SALAH BACHIR: The AIDS crisis came right after the war in Lebanon. So I had already lost a lot of childhood friends. I haven’t had survivor’s guilt and I ended up being HIV positive, as I write about in my book. So I channeled my energies championing issues—like same-sex marriage—and fighting for things important to our communities.
How do you feel about being called a living legend?
SALAH BACHIR: I’m not. I prefer being called for dinner.6
INFOS | First to Leave the Party by Salah Bachir (Signal Books / Penguin Random House Canada) will be published on October 17.
Démystifier le TDAH chez l’adulte
À l’occasion du mois de sensibilisation au TDAH (Trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), la Fondation Santé Urbaine vous propose une discussion avec le docteur Alexander Moreno afin de démystifier le trouble neurodéveloppemental qui touche 4 % des adultes au Québec. Souvent libellé à tort comme un trouble qui ne se manifeste que chez l’enfant, le TDAH non diagnostiqué peut causer stress, anxiété et incompréhension chez les adultes, justifiant toute l’importance d’obtenir l’heure juste. Discussion.
Docteur Moreno, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre spécialité précisément?
ALEXANDER MORENO : Je suis psychologue et neuropsychologue au CIUSSS du Centre-Sudde-l’Île-de-Montréal et professeur associé au Département de psychologie de l’Université de Montréal. Je dirige également le laboratoire Innovation, technologie et cognition au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, en plus d’agir à titre de clinicien à l’Hôpital Notre-Dame.
Pouvez-vous nous expliquer ce qui caractérise le trouble déficitaire de l'attention avec (ou sans) hyperactivité?
ALEXANDER MORENO : Le TDAH est un trouble du neurodéveloppement qui se produit en lien avec le développement différent dans la connectivité du cerveau. Il entraîne des défis d’automodulation, c’est-à-dire la capacité à contrôler et à freiner les idées. Le trouble peut aussi se manifester par une difficulté à réguler les mouvements physiques ainsi que par
une impulsivité dans les gestes et les actions. Il s’accompagne également d’une difficulté de régulation des émotions, ce que l’on appelle l’hyperréactivité émotionnelle.
On entend parfois que les personnes adultes vivant avec un TDAH sont créatives, vives, novatrices. Qu’en est-il vraiment?
ALEXANDER MORENO : Effectivement, lorsque la structure de pensée est en arborescence, plutôt que linéaire, cela peut aider à créer des liens plus facilement, ce qui peut se traduire par une grande créativité.
On associe souvent le TDAH aux enfants. Quel est le portrait chez les adultes?
ALEXANDER MORENO : On a beaucoup médiatisé le TDAH chez les enfants, mais environ les deux tiers de ceux-ci continuent de rencontrer des difficultés importantes à l’âge adulte. Le taux de prévalence chez les enfants au Québec est ainsi de 5 à 7 %, et d’environ 4 % chez les adultes. Ces personnes sont souvent très confuses quant aux raisons de leurs problèmes dans la vie. Elles peuvent être amenées à croire qu’elles sont paresseuses ou incapables, mais leurs difficultés sont liées à un TDAH non diagnostiqué. Il y a une transmission génétique des parents aux enfants dans environ 75 % à 80 % des cas, c’est donc souvent en recevant un diagnostic pour leur enfant que les adultes réalisent qu’ils sont aussi touchés.
Vous mentionnez plusieurs difficultés. Quels sont ces signes qui pourraient indiquer un TDAH chez l’adulte?
ALEXANDER MORENO : Certains des signes les plus fréquents sont les comportements perturbateurs et impulsifs, la difficulté à prêter attention et la difficulté d’organisation, dont la gestion du temps et de l’horaire. Chez l’adulte, ça peut se traduire par une incapacité à
garder un emploi ou à compléter ses projets. On note aussi des problèmes conjugaux ainsi qu’une difficulté à gérer son argent. Finalement, on voit souvent des cas d’abus de substances, plus précisément la caféine, l’alcool et le cannabis.
Ces symptômes sont-ils spécifiques au TDAH chez l’adulte?
ALEXANDER MORENO : Non. Le TDAH chez l’adulte se manifeste par plusieurs symptômes, qui ne sont pas nécessairement exclusifs à celui-ci, ce qui le rend très complexe à diagnostiquer. Par ailleurs, il se présente rarement seul. Il est souvent accompagné de troubles de l’humeur comme la dépression ou de troubles anxieux qui peuvent compliquer le diagnostic et le traitement.
Existe-t-il des mythes en lien avec le TDAH chez l’adulte?
ALEXANDER MORENO : L’une des fausses perceptions très répandues est que la médication peut guérir le TDAH. C’est faux puisque le TDAH n’est pas une infection que l’on traite avec un antibiotique. Les médicaments utilisés dans les cas de TDAH fonctionnent comme des lunettes : ils normalisent la situation lorsqu’on les utilise, mais la condition revient dès qu’on cesse de les prendre.
Il est donc impossible de guérir un TDAH?
ALEXANDER MORENO : Il est possible de traiter le TDAH. Chez certains enfants, les symptômes disparaitront avec la maturation du cerveau. Toutefois, pour la majorité, l’impression que le TDAH est guéri vient des mécanismes de compensation qu’ils développent en grandissant. Les adultes peuvent apprendre à comprendre les codes sociaux, à mieux s’organiser et à mieux planifier. Les symptômes peuvent donc passer inaperçus, mais le TDAH est un trouble chronique.
Est-ce que les adultes vivant avec un TDAH doivent absolument utiliser la médication?
ALEXANDER MORENO : Il y a toujours une solution pour aider les personnes vivant avec le trouble. Pour plusieurs, la médication peut faire une différence énorme et les aider à accomplir leurs études ou leur carrière, par exemple. D’autres personnes ne sont pas à l’aise à utiliser les interventions pharmacologiques. Pour ces personnes, les avenues centrées sur les thérapies psychologiques ou la méditation pleine conscience, par exemple, seront peutêtre à prioriser. La clé est de respecter les valeurs de la personne, et d’orienter l’approche à partir de là.
Quel professionnel peut-on consulter si l’on veut avoir l’heure juste?
ALEXANDER MORENO : Au Québec, le diagnostic se fait en première ligne par le médecin de famille, un psychologue ou un neuropsychologue. Une fois le diagnostic établi, ceux-ci
RECHERCHÉE
référeront ou collaboreront potentiellement par la suite avec d’autres professionnels complémentaires comme des travailleurs sociaux, des ergothérapeutes, des pharmaciens, des orthopédagogues, etc.
Que doit-on faire quand on reçoit un diagnostic de TDAH à l’âge adulte?
ALEXANDER MORENO : Le fait de trouver enfin réponse à leurs questions enlève habituellement un poids énorme sur les épaules des gens. Certaines personnes ont pensé toute leur vie qu’elles étaient incompétentes, et on leur indique finalement que ce n’est pas le cas. Le diagnostic apporte donc un aspect rassurant. La possibilité de traitement amène généralement beaucoup d’espoir également. Par la suite, la première chose à faire est de s’éduquer et d’aider ses proches à comprendre, puisque c’est une condition qui impacte aussi grandement les proches de la personne.
Existe-t-il des trucs pour mieux vivre avec un TDAH?
ALEXANDER MORENO : Tout passe par le contrôle des stimulations! L’idée est d’essayer de créer un environnement libre de distraction. Pour les étudiants, par exemple, il est préférable de s’assoir devant la classe, et loin des fenêtres. Au travail, on pourrait tenter d’aménager un poste un peu plus isolé pour limiter le bruit, ou d’utiliser un casque antibruit. L’utilisation d’agendas électroniques de façon assidue ou la création de listes de tâches fragmentées en petites tâches sont également de bons outils pour mieux vivre avec la condition.
Quel message envoyez-vous aux personnes ou aux familles qui vivent avec le TDAH?
ALEXANDER MORENO : Le TDAH est un trouble, mais ça ne signifie pas qu’il vous définit! En mettant en place les bonnes stratégies, il est possible d’avoir une vie accomplie, épanouie et complètement satisfaisante malgré le diagnostic. Ce n’est donc pas uniquement un mauvais pronostic, en ce sens-là. 6
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com
Cet article est rendu possible grâce au soutien de la Fondation Santé Urbaine. Pour en connaître davantage à propos de la mission de la Fondation ou pour faire un don, rendez-vous au https://www.fondationsanteurbaine.com
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Le 1er octobre a été désigné la Journée internationale des personnes âgées par l’ONU. Une journée qui permet de faire le point sur les droits des personnes âgées depuis la mise en place des principes énoncés pour la première fois en 1991 par les Nations unies. La Fondation Émergence, avec son programme Pour que vieillir soit gai, tient à rappeler qu’il ne faut pas que soient noyées dans cette journée les difficultés spécifiques que peuvent vivre les personnes aînées 2SLGBTQ+ dans les différents milieux qui leur sont consacrés.
Le programme Pour que vieillir soit gai existe depuis plus de 12 ans et offre une formation concernant les réalités des aîné.e.s à tous les intervenant.e.s auprès des aîné.e.s. Comme le rappelle Julien Rougerie , chargé du programme à la Fondation Émergence, il y a encore beaucoup de travail à faire pour contrer les idées reçues, entre autres pour éviter qu’homophobie et transphobie riment avec âgisme.
« C’est une réponse que l’on entend souvent de la part du personnel œuvrant auprès des aîné.e.s, que ces dernièr.e.s ne seraient pas ouvert.e.s à entendre parler d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, affirme Julien Rougerie , comme si par définition les plus âgé.e.s seraient automatiquement fermé.e.s à ces problématiques ». Pourtant, au cours des nombreuses formations que le formateur a données et qui s’adressaient aussi à des aîné.e.s, plusieurs personnes en ont profité pour faire leur coming-out. « Je me souviens dans une résidence pour personnes aînées, une femme s’est levée devant le groupe et a déclaré qu’elle était
FONDATION ÉMERGENCE
lesbienne et qu’elle voulait savoir s’il y avait d’autres lesbiennes dans la résidence, raconte Julien Rougerie. Après un moment d’hésitation, deux autres femmes ont levé la main. » Cette anecdote résume bien comment, pour plusieurs aîné.e.s, vieillir peut ressembler à un retour au placard obligé puisqu’ils et elles se retrouveront dans un environnement qui ne favorise pas leur épanouissement en tant que personnes différentes, ce qui peut être difficile, surtout lorsqu’on a vécu hors du placard la majeure partie de sa vie.
« Il n’y a pas véritablement d’homophobie et de transphobie quand on s’adresse aux intervenant.e.s, de continuer Julien Rougerie, de la gêne parfois qui est souvent due à une très grande méconnaissance des réalités LGBTQ, ce qui se traduit par la nécessité de déconstruire les préjugés et les stéréotypes qui ont encore cours. »
L’orientation sexuelle et l’identité de genre ne disparaissent pas avec l’âge, d’autant qu’elles constituent pour beaucoup toute une expérience de vie qui ne peut être balayée une fois que l’on a recours à tous les services offerts pour les personnes aînées. « En ce sens, les intervenant.e.s ne doivent pas prendre pour acquis que la personne qu’ils et elles reçoivent est automatiquement hétérosexuelle et cisgenre, ajoute Julien Rougerie , alors que l’on fera peut-être plus attention si c’est une personne racisée ou encore sur l’origine sociale. On doit donc être aussi attentifs dans l’accueil et la façon de se comporter pour que les milieux de vie des aîné.e.s soient plus inclusifs et bienveillants. »
Dès les premières années du programme Pour que vieillir soit gai, une charte de la bientraitance envers les personnes aînées LGBTQ a d’ailleurs été rédigée, mentionnant que tous
les établissements et organismes qui œuvrent auprès des aîné.e.s peuvent afficher et ainsi signaler que les personnes LGBTQ seront accueillies et entendues sans risque de rejet ou de discrimination. Aujourd’hui, la Fondation Émergence a donné quelque 380 formations qui ont touché plus de 9 100 personnes à travers la province, ce qui est beaucoup, mais encore trop peu. « Ce n’est pas que le réseau des personnes âgées n’est pas intéressé par la formation, constate Julien Rougerie , mais c’est une question de logistique et d’argent. Pour de petites maisons pour aîné.e.s, cela demande une logistique appropriée pour remplacer le personnel qui suivrait la formation et aussi […] les gestionnaires n’ont pas le budget nécessaire qui permettrait aux employé.e.s de toucher leur salaire alors qu’ils et elles seraient en formation. […] nous n’en sommes pas encore arrivés à ce que cette formation soit fortement recommandée par le ministère responsable des services sociaux. »
La Fondation Émergence continue de développer son expertise sur les réalités que vivent les aîné.e.s de nos communautés, d’où la mise en place du programme Famille choisie qui s’adresse plus spécifiquement aux prochesaidant.e.s. Et l’on peut télécharger sur le site de la Fondation Émergence le rapport : La proche aidance dans les populations 2SLGBTQ+ : état des lieux, qui a tout à voir avec les personnes aînées. « Nous nous tenons au courant des meilleures pratiques qui ont lieu, comme de regarder les initiatives menées dans d’autres pays, commente Julien Rougerie, et d’être aussi attentifs aux études qui sortent sur les aînée.e.s LGBTQ+ » 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | https://www.fondationemergence.org/ pourquevieillirsoitgai
Ne pas oublier les aîné.e.s 2SLGBTQ+ lors de la Journée internationale des personnes âgées
Des perles d’équilibre pour le mois des Balances
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Quel nez séduisant de poire, de muguet, et de chocolat blanc! Un vin blanc qui met du vent et du soleil dans votre verre. La bouche peut faire penser à un muscat sec, avec ses arômes fruités et floraux, mais il a en prime, cette vivacité qui lui donne tant de fraîcheur. C'est un apéritif de rêve, et un compagnon de table, qui flattera bien des fromages dans le bon sens du poil, et il saura mettre votre palais en fête, si vous aimez les huîtres. La bouteille doit être magique, car le vin disparaît vite, comme par enchantement!
PROSECCO
CANTINA TREVIGIANA, DOP PROSECCO TREVISO (ITALIE)
CODE SAQ : 14752254 1325$
Voici un choix judicieux quand on veut faire un peu la fête sans se faire gronder par le portefeuille. Complice polyvalent de plusieurs plaisirs, il séduit dès le départ par son délicieux nez fruité. Les parfums de pêche et d’orange sont pleins de charme. La bouche l’est tout autant, avec sa douceur, son éclat de fruits ensoleillés, sa belle fraîcheur finale et ce soupçon d’amertume qui lui donnent un je ne sais quoi qui fonctionne très bien. Rien de complexe, mais rien d’ordinaire non plus. On en profite nature, dans un mimosa, ou comme base de joyeux cocktails.
UMA SANGIOVESE
FINCA AGOSTINO WINES, VIN DE TABLE (ARGENTINE)
CODE SAQ : 14501068 1095$
Pour se faire un p’tit velours dans le gosier sans s’étrangler en passant à la caisse. Un vin rouge polyvalent, qui va sûrement plaire à une belle panoplie de personnes. Fait avec un cépage d'Italie qui apporte un bouquet de notes fruitées et de fines herbes, qui permettra des accords à table très faciles à réaliser. Aussi plaisant, bu seul. Peu tannique, mais plein de fraîcheur, sec et savoureux, à ce prix-là, on en a pas mal pour son argent.
LE BONHEUR
WO SWARTLAND (AFRIQUE DU SUD) 2021
CODE SAQ : 13682127 1985$
J’ai eu beaucoup de plaisir avec ce rouge plein de pep, d’une région d’Afrique du Sud que je n’ai pas encore eu la chance de visiter, mais qui m’intrigue, car on en sort des vins de personnalité marquée. Dès le nez dans le verre, j’étais séduit. Ça sent jour de marché au début de l’automne : un mélange appétissant d’étals de légumes frais et de paniers de pommes bien rouges. La bouche m’a autant comblé d’abord par sa texture soyeuse et presque crémeuse, puis par son équilibre entre fraîcheur et douceur. Ses parfums de basilic, de fruits rouges et de légère fumée sont un pur délice. Avec un filet de porc, ou un pâté chinois saupoudré de paprika. Vite, il n’en reste plus beaucoup à la SAQ !
L’USINE PINOT NOIR
ORIN SWIFT CELLARS, AVA SANTA RITA HILLS (CALIFORNIE) 2019
CODE SAQ : 14543006 • 9550$
Comme le veut la tradition à ma fête, je vous invite à la découverte d’un pinot noir haut de gamme. Juste Ciel ! Qu’il est bon ! Un pinot noir qui pinote (comme on dit dans notre jargon de sommeliers), avec une belle richesse de parfums de fruits rouges mûrs, d’un brin de poivre noir et de délicates notes florales. Très souple en bouche, mais avec une belle matière en prime. Ce n’est pas un vin timide, mais il n’a pas une couture qui dépasse. Une perle parfaite. Bon, on souffre du taux change avec le prix, mais vous ne regretterez pas de vous être gâté.e.s. Peut aisément se bonifier quelques années dans le cellier.
RECHERCHÉE
LA BASTIDE DAUZAC
CHÂTEAU DE DAUZAC, AOP MARGAUX (FRANCE) 2018
CODE SAQ : 15177221 49$
On s’entend que c’est à peine un adolescent, mais ce vin rouge de la rive gauche de Bordeaux montre déjà de quel bois il se chauffe. Si vous ne pouvez le laisser grandir quelques années dans votre cellier, laissez-le au moins respirer en carafe avant de le servir. Il a de puissants parfums de cèdre, de prunes noires, de cassis noir et de violette. La bouche est charnue, mais en même temps le vin a toute la puissance et la grâce d’une ballerine qui fait un grand jeté, avec ces tannins si fermes et si veloutés. La longue finale est déjà délicieuse, mais je frémis de plaisir en l’imaginant dans 5 à 10 ans. Bel achat.
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DJUCE KONTEXT
DOMAINE MEINKLANG, VIN D’AUTRICHE, 2021
CODE SAQ : 15194944 995$
1 CANETTE 250 ML)
Djuce est un concept de vin nature poussé un peu plus loin. C’est une agence qui a proposé à des producteurs de vin nature, en Europe, d’étendre leur respect environnemental au-delà de la vigne et du chai. Ils ont choisi de remplacer la bouteille de verre par des canettes d’aluminium qui ont un impact beaucoup plus doux sur la planète. Décorées d’œuvres d’art, elles sont remplies de vins qualitatifs, très peu ou pas sulfités. Meinklang, un domaine bien apprécié au Québec, nous offre un vin de macération pelliculaire, aussi appelé vin orange, non filtré et végane. Un assemblage de trois cépages aux arômes typiquement fruités et un peu funky de ce type de vin. C’est un peu comme un vin IPA, avec ce côté mêlant abricot mûr, amertume, fraîcheur et matière en bouche. Un chouette premier rendez-vous.
GIN VALLÉE FLORAL DISTILLERIE UBALD, ORIGINE QUÉBEC
CODE SAQ : 15073211 • 47$
Un joli gin aromatisé, conçu et élaboré avec un grand souci de son empreinte sur l’environnement. Un gin artisanal qui sent les champs de fleurs sauvages, avec des notes fines de roses, mais surtout de gros bouquets de camomille et quelques effluves de poignée de bleuets. La bouche est très douce, avec encore cet arôme marqué de camomille, d’un peu de coriandre, avec une finale qui m’a rappelé une guimauve, sans être trop sucré. Si vous voulez amplifier le côté genièvre, je vous suggère de l’allonger avec le prêt à boire sans alcool Gin tonic, d’Atypique, que vous trouverez chez Métro, entre autres. C’est super rafraîchissant !
CASA FERREIRINHA PLANALTO RESERVA SOGRAPE VINHOS, DOC DOURO (PORTUGAL) 2022
CODE SAQ : 13189594 • 1345$
Un assemblage de cépages locaux, qui font la richesse viticole du Portugal. Ça permet à ce vin blanc bien sec de faire voyager vos narines avec ses parfums de fruits à noyau, de cailloux mouillés et de fleurs tropicales. La bouche est exotique et dense, avec une amertume marquée, à la fois fruitée et organique. Un super apéro, bu seul, mais il a assez de mâche pour passer à table. Une salade de poulet ? Des sardines grillées ? Des sushis de saumon ? Servi frais, il sera un écho de la belle saison dans votre verre.
GIN PORTAGE PLAGE CLUB LOCAL COCKTAILS ET SPIRITUEUX (EMBOUTEILLÉ AU QUÉBEC)
CODE SAQ : 15090660 • 3950$
Un gin aromatisé qui respire l’été et les vacances. C’est un parfait remède pour la lumière du jour qui diminue peu à peu. Si vous fermez les yeux, c’est une symphonie de vert et d’orangé qu’il vous offre. Le nez sent le basilic frais, la lime, un mélange de fruits très exotiques (mangue et goyave) et le poivre rose. En bouche, c’est tout aussi gourmand. Les puristes pourraient réclamer une note plus franche de genièvre, mais on devine aisément d’autres aromates, qui parfument la plupart des gins. Bastien Poulain de chez 1642 le conjugue avec son tonic pamplemousse rose, ce qui le propulse dans une autre super aventure gustative. Selon le dosage, ça m’a donné un cocktail qui a des airs de Campari soda, aux épices douces. Un régal.
Plus de bornes de recharge rapide
Le Canada et le Québec veulent se positionner comme des joueurs importants dans l’électrification du parc automobile. Le Québec souhaite entre autres multiplier le nombre de bornes de recharge, mais aussi participer à la production de batteries pour véhicules électriques.
Ainsi en 2026 s’ouvrira à Granby une usine de production de feuilles de cuivre nécessaires à la fabrication des batteries. On parle de la création de 260 emplois après un investissement de 750 millions de dollars comprenant le prêt de 150 millions du gouvernement québécois. La compagnie chargée de cette initiative, Solutions énergétiques Volta Canada, est une filiale de l’entreprise sud-coréenne Solus Advanced Materials.
Le gouvernement québécois a aussi annoncé un investissement d’un demi-milliard de dollars pour de nouvelles bornes de recharge rapide publiques, 117 600 en tout d’ici 2030. Le Québec se targue d’être l’État en Amérique du Nord qui produit le moins de CO2 par habitant et veut maintenir son intention de devenir carboneutre en 2050.
Reste une inconnue sur laquelle planche le gouvernement : la production d’électricité. Pourra-t-on suffire à la demande si le parc d’automobiles électriques augmente trop rapidement ? D’où des conversations qui circulent pour se tourner vers le nucléaire. Mais est-ce la bonne solution ? Est-ce la solution la plus sécuritaire ?
Refonte
de la Mini Cooper SE
On la trouve sympathique et parmi les constructeurs qui ont tenté de faire revivre des véhicules qui ont marqué leur histoire ou qui ont été de très bons vendeurs, comme la Beetle de Volkswagen, seule la Mini Cooper a su tirer son épingle du jeu. Et pour le début de l’année 2024, la troisième génération sera disponible au Canada.
Bien entendu, la marque mise sur les modèles électriques et assure que l’autonomie a été révisée à la hausse, près de 300 km contre 200 km pour le modèle actuel. Un gain substantiel qui pourrait séduire une plus large clientèle.
Disons-le tout de suite, la nouvelle Mini Cooper sera reconnaissable au premier coup d’œil. Elle conserve ainsi tout son potentiel de séduction. Un peu plus longue, un peu plus imposante, mais à peine, elle conserve ses racines de citadine.
À l’extérieur, c’est l’arrière qui a le plus évolué avec des feux intégrés au hayon sous forme de triangle reliés par un bandeau noir où apparaît le nom du modèle. Bien sûr, un œil avisé percevra le motif du drapeau britannique plus discret que sur la génération actuelle.
C’est à l’intérieur que le changement est le plus spectaculaire. Si le modèle de première génération regorgeait de petits commutateurs, les designers ont pris la décision de jouer la carte minimaliste. Mis à part les commandes au volant et celles pour le chauffage et la climatisation, tout se joue sur l’écran circulaire central qui remplit l’ensemble des fonctions, aussi bien celles d’aide et de contrôle de la conduite que celles de l’infodivertissement. Fini les petits cadrans circulaires au-dessus du volant, il ne restera que l’affichage tête haute. Plus intuitif, cet écran se veut aussi plus ludique dans son interaction avec la personne côté volant ou passager. Comme d’autres marques le proposent, la Mini sera équipée d’un assistant virtuel qui répondra à la commande « Hey Mini » et sera même en mesure de reconnaître la voix des occupant.e.s. Pour s’amuser encore plus, l’assistant virtuel peut prendre la forme d’un chien, prénommé Spike, qui exécutera les commandes vocales liées à la téléphonie, la navigation, et le système multimédia et il va sans dire avec une animation sur l’écran.
La nouvelle Mini Cooper SE sera disponible avec un rouage intégral couplé à une batterie de 54,2 kWh contre 32,6 kWh pour le modèle actuel, procurant de fait une plus grande autonomie. Mais leur production arrivera plus tard sur le continent américain, tout comme la version cinq portes. Est-ce la fin du moteur thermique pour le constructeur ?
Mini Countryman SE
Autre nouveau modèle annoncé par le constructeur, une Mini Countryman, qui a elle aussi pris du volume, la classant dans la catégorie des multisegments sous-compacts. Comme pour la Cooper SE, c’est le modèle entièrement électrique qui débarque en premier,
des versions à essence seront disponibles plus tard au cours de l’année 2024. Les changements extérieurs sont beaucoup plus notables avec ses phares trapézoïdaux à l’avant ou encore ses passages d’aile élargis. À l’intérieur, on notera le toit panoramique teinté et l ’épaisseur réduite des dossiers des sièges et de la banquette arrière pour gagner encore un peu plus d’espace.
Comme sur la Cooper SE, on a repris le style épuré de la planche de bord avec le grand écran central qui devient le centre de contrôle et de décision pour profiter au maximum du plaisir de la conduite. On retrouvera aussi Spike jouant les assistants virtuels. Peut-être aura-t-on le choix de lui donner le nom qui nous plaira le plus, histoire de personnaliser encore davantage notre moyen de locomotion comme on pourra le faire avec le choix des couleurs de l’éclairage ambiant du véhicule.
Il est fort probable que seule la Mini Countryman à rouage intégral sera disponible sur le marché canadien. La puissance de la batterie est poussée à 64,7 kWh pour une autonomie semblable à la Cooper SE.
Quant aux Minis à essence, pour l’instant, aucune information n’est disponible sur la puissance des moteurs qui les équiperont, mais il est à peu près sûr qu’ils se situeront entre 134 chevaux pour le modèle de base, 189 chevaux pour la version S, et 301 chevaux pour la version la plus sportive, baptisée John Cooper Works. 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
Un centre pour des groupes communautaires
Le projet avait été retardé quelques fois, mais voilà ça y est ! Un nouveau complexe communautaire LGBTQ+ verra le jour en plein cœur du Village. L’organisme Espace LGBTQ+ vient de faire l’acquisition du 929, rue Sainte-Catherine Est, soit la bâtisse qui incluait les commerces Yellow et BEDO. Pour l’instant, on sait que 12 organismes logeront dans ce centre-là, des grands et des petits qui se partageront des locaux, des bureaux. On y aménagera également une salle multifonctionnelle, ainsi qu’une mezzanine et une terrasse sur le toit. Malgré des coûts presque hors de prix sur le marché locatif commercial, on estime que ce seront des locaux abordables. Il reste maintenant à savoir comment on va financer les rénovations en vue d’une ouverture au printemps de 2025.
Une fois complété, cet espace deviendra le plus gros complexe communautaire LGBTQ+ francophone en Amérique du Nord, à l’instar de villes comme Toronto, Vancouver, Paris, New York et San Francisco.
La bâtisse appartenait à la famille Avrith qui détient les boutiques de chaussures Yellow depuis plus de 100 ans, à l’angle de la rue Saint-Timothée. « C’est donc très accessible en transports collectifs, entre les stations Berri-UQAM et Beaudry, ce sera très facile pour tout le monde », explique Catherine Lavarenne, présidente du conseil d’administration (CA) d’Espace LGBTQ+.
La signature de l’acte d’achat a été officialisée le 29 août. C’est donc encore tout chaud. Ici, le soutien financier provient de l’Initiative immobilière communautaire du Grand Montréal, le Fonds d’acquisition québécois, Innogec, la Ville de Montréal et plusieurs donateurs privés. Pour l’instant, on ne connaît pas le montant exact de la transaction.
« Sous le leadership des groupes qui ont fondé Espace LGBTQ+, nous franchissons une étape extraordinaire dans l’atteinte de ce rêve réclamé par le milieu depuis de nombreuses années », déclare Catherine Lavarenne.
« Ce projet solidifiera le tissu communautaire et participera aux efforts d’inclusivité et de solidarité qui traversent actuellement le Village. Le complexe se voudra une porte d’entree et un point d’ancrage pour les populations les plus marginalisees, parmi les plus exclues au sein même de nos communautes, notamment les jeunes, les personnes trans, les femmes et les personnes racisées. »
« Il y a en tout environ 16 000 pi2 d’espace pleinement exploitable, le reste, soit le sous-sol, servira pour le rangement, d’endroit où des groupes peuvent stocker du matériel, des archives, des équipements, etc. Donc, il y a pas mal d’espace pour faire des salles, des bureaux, etc. Comment cela sera divisé ? On verra cela avec les besoins des groupes et aussi en discutant avec la firme d’architectes qui sera choisie en vue d’effectuer les rénovations », explique pour sa part Nicolas Bourgois , vice-président du CA d’Espace LGBTQ+.
On désire en effet que les groupes se partagent certains locaux en une forme de coworking, puisque ce ne sont pas tous les groupes qui ont besoin d’être là à longueur de
semaine, certains n’ont besoin que d’un espace de réunion, pour des assemblées générales, pour des activités de loisirs ou culturelles. Il y aura aussi une cuisine, etc. « C’est pour cela qu’on va aménager une salle multifonctionnelle où l’on pourra tenir des assemblées, des 5 à 7, de petits spectacles, poursuit Catherine Lavarenne. On manque de salles abordables pour les jeunes qui veulent faire des performances et se lancer, il n’y a pas de salles abordables pour ces artistes-là. Mais bien sûr, il faut que ce soit viable aussi. »
« Le plus important ici est que plusieurs organismes vont mutualiser leurs ressources, il y aura de l’entraide entre chacun des groupes, les petits groupes ne se sentiront pas seuls. On sent déjà qu’il y a beaucoup d’enthousiasme chez les responsables de différents groupes et chez leurs membres », de renchérir Catherine Lavarenne
« Les organismes communautaires trans n’ont souvent pas d’espaces, de bureaux, de lieux de rencontre pour faire leur énorme travail. Espace LGBTQ+ vise à faire changer ça et va nous aider à faire un travail qui permet le plein épanouissement de nos membres, de nos usager.ère.s », indique pour sa part Celeste Trianon, la directrice générale du Collectif juridique trans qui sera locataire de ce futur complexe communautaire. À part la mezzanine, ce centre comprendra aussi une terrasse sur le toit pour y tenir, entre autres, des activités. « La terrasse sera aménagée sur le 1/3 de la surface totale du toit. Bien entendu, il y a des règlements de sécurité de la Ville, mais elle occupera quand même beaucoup d’espace », rajoute Nicolas Bourgois . « Il nous reste maintenant deux étapes importantes à réaliser en simultané. D’abord, il faut établir le modèle de gouvernance,
c’est-à-dire comment on va vivre ensemble ? Nous sommes tous des groupes communautaires, c’est innovant ici. Notre esprit chez Espace LGBTQ+ c’est la solidarité, l’entraide. C’est ça la beauté de la chose, c’est que les groupes qui n’ont pas les moyens normalement de se payer des locaux, par exemple des groupes trans, de jeunes et d’Autochtones, pourront loger dans ce complexe. Il y a aussi l’étape de trouver du financement pour toutes les rénovations », explique Catherine Lavarenne.
« On fera un appel de dons aux communautés, on fera appel à la philanthropie, que toute personne queer se sente concernée par l’ouverture de ce complexe-là, parce qu’on le fait pour les communautés », souligne Nicolas Bourgois. » C’est la première fois qu’on fait ce genre de centre sous cette forme-là, nous sommes à développer une expertise ici […] On souhaite que cela encourage les gens ailleurs, dans d’autres villes, d’en faire de même. […]»
« Oui, il y a eu plusieurs tentatives d’avoir un tel centre, il y a eu plusieurs échecs dans le passé, mais les communautés ont dit encore une fois : pourquoi pas mettre sur pied quelque chose ? Et c’est réussi cette fois-ci. On sait qu’il y aura encore des gens, des groupes fragilisés qui n’auront pas de place, des groupes qui ne sont pas reconnus, on va voir ici comment on peut les inclure, comment on peut leur faire non seulement de la place, mais aussi les aider, les appuyer, etc. Je trouve que c’est très enthousiasmant ! […] », dit Catherine Lavarenne. Nouveau venu dans l’organisme Espace LGBTQ+, Alex Valiquette , agent de développement communautaire, se dit « très content de participer à ce projet, c’est très enthousiasmant de pouvoir contribuer à la réalisation concrète de ce complexe ».
« Le carrefour communautaire LGBTQ+ au 929, Sainte-Catherine Est est un projet important qui vient soutenir différents organismes communautaires du milieu, en plus de créer des occasions de projets porteurs de cohabitation sociale. Ce projet est un élément important de notre Stratégie collective pour le Village et nous sommes très heureux de pouvoir contribuer à sa création », a déclaré par voie de communiqué Robert Beaudry, le conseiller du district de Saint-Jacques et membre du comité exécutif de la Ville responsable de l’urbanisme, de la participation citoyenne et de la démocratie. Enfin, quel nom portera ce centre ? « On n’a pas encore choisi de nom, Espace LGBTQ+ est le nom de l’organisme, indique Catherine Lavarenne. On verra en discutant avec les organismes membres et les futurs groupes locataires ce que les gens préféreront. […] C’est une des nombreuses choses qui resteront à déterminer, mais les groupes seront consultés. » 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
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PHOTO : Rangée 1 - Simon Gamache (Fierté Montréal), Théo Genest (Aînés et retraités de la communauté gaie), Hugues Lefebvre-Morasse (Espace LGBTQ+), Guillaume Perrier (Fierté Montréal), Henri-June Pilote (Coalition des familles LGBTQ+), Catherine Lavarenne (Espace LGBTQ+), Mona Greenbaum (Coalition des familles LGBTQ+), Nicolas Bourgois (Espace LGBTQ+), Céleste Trianon (Juritrans). Rangée 2 - James Galantino (Conseil québécois LGBT), Hugo Godoy (Conseil québécois LGBT), Richard Desjardins (Aînés et retraités de la communauté gaie), David Alfaro Clark (Espace LGBTQ+), Nicolas Lontel (L’Euguélionne).
PRIX PHÉNICIA 2023
Honneur aux femmes d'affaires trans
Après trois ans d'absence, la pandémie étant passée par là, le Gala Phénicia aura bel et bien une édition 2023. Organisé par la Chambre de commerce LGBT du Québec (CC-LGBT-Q), ce gala vise à honorer des personnes ou des entreprises qui se sont démarquées par leur contribution au rayonnement et au développement de la communauté 2SLGBTQ+ dans le monde des affaires. Pour sa 16e édition et à l'initiative de Michelle Blanc, ce sont des femmes d'affaires trans qui seront honorées.
Michelle Blanc, elle-même femme d'affaires trans, chroniqueuse, et membre du Conseil d'administration de la CC-LGBT-Q, bien connue médiatiquement, a souvent abordé les écueils que pouvaient rencontrer les personnes trans ou en transition au regard d'une carrière professionnelle enrichissante et épanouissante. «C’est la première fois que l’on fait ça à la Chambre de commerce de rendre hommage à des personnes trans du milieu des affaires. Nous avons eu
des discussions au conseil d’administration au sujet de quelques personnes et, par la suite, nous en sommes venus à la conclusion qu’on pourrait, pour le ce premier gala post-pandémie, se concentrer sur une thématique concernant les entrepreuneur.e.s trans. Ça ne s’est encore jamais fait. […] C’est un gala plus sobre, plus modeste que celui de 2019 auquel avait assisté le premier ministre Justin Trudeau, mais l’important est de célébrer ici ces femmes trans entrepreneures. [...]», explique Thierry Arnaud, le président de la CC-LGBT-Q. Nous avons parlé dans le numéro précédent de deux femmes trans qui seront honorées ce 18 octobre (Cf. Article d'André C. Passiour, Fugues septembre 2023).
La Dre Martine Rothblatt, scientifique et entrepreneure de renom, se verra remettre le «Grand prix Phénicia» et le prix « Phénicia inspiration » sera décerné à Katie Dudtschak , vice-présidente directrice des services bancaires régionaux chez RBC.
Il n'est toujours pas évident pour des personnes trans ou qui souhaitent commencer une transition de composer avec le milieu professionnel. Encore moins quand on souhaite accéder au sein de l'entreprise à de plus hautes
responsabilités ou encore lorsque l'on souhaite créer sa propre entreprise. Les plafonds de verre existent encore. Le Gala Phénicia souhaite rendre hommage à ces femmes trans qui ont brisé ce fameux plafond par la remise de ces prix.
Un exemple, celui de Béatrice Robichaud, qui repartira avec le prix «Phénicia Visionnaire», qui a cofondé Panthera Dental et qui occupe le poste de vice-présidente Marketing et Expérience client. En plus d'être «Une» papa de deux garçons - c'est ainsi qu'elle se présente comme parent.e - elle trouve encore du temps pour s'impliquer auprès des personnes trans, et donne aussi des conférences sur des sujets tels que l'identité de genre en affaires.
Il en va de même pour Chris Bergeron à qui on remettra le prix «Phénicia influence». Pendant près de 40 ans, Chris Bergeron a vécu dans les habits d'un homme homosexuel avant de commencer à vivre en femme. En parallèle, elle a mené une carrière exceptionnelle entre autres comme directrice de créations dans d'importantes agences, et l'on compte dans son portfolio publicitaire de très grandes marques, VIA rail, McDonald's du Canada, L'Oréal, la liste est longue. Elle est aujourd'hui vice-présidente, Stratégie et créativité inclusive chez Cossette (l’une des plus grandes agences de marketing et de publicité au Québec). Elle intervient aussi comme chroniqueuse à Radio Canada.
Le prix «Phénicia précurseure» revient à Jannie Grenier , présidente de la compagnie familiale Société financière Grenco qu'elle dirige toujours d’ailleurs. À 50 ans, «Jean-Yves» a fait sa transition pour devenir «Jannie» Grenier qui se présente comme père et mère de deux enfants qui lui ont donné 3 petits enfants. À la tête d'une entreprise qui compte environ 300 employé.e.s, ces derniers-ères ont été témoins de son évolution graduelle d'homme à femme, ce qui pouvait ne pas sembler évident au départ. Janine Grenier est aussi à la tête de Summum Beauté International (des produits de beauté).
Ce sont là des exemples, des modèles, qui peuvent inspirer des jeunes femmes trans qui doivent composer avec une société et des milieux professionnels qui sans être transphobes ne sont pas encore habitués à travailler avec des personnes trans. En ce sens, les hommages qu'elles recevront le 18 octobre prochain sont amplement mérités. 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | GALA PHENICIA : 18 octobre 2023
https://galaphenicia.org
Refus par Québec de financer le projet immobilier de Maison Plein Cœur
Dans son infolettre du 14 aout, la Maison Plein Cœur (MPC) annonçait que, malheureusement, son projet d’agrandissement et de construction d’une toute nouvelle aile avait été refusé par le gouvernement du Québec et ce, sans donner d’explication. D’une valeur se situant entre 11 et 12 M$, cette aile de cinq étages s’ajoutait à la bâtisse actuelle. La présentation de cet édifice relié à l’ancien avait été faite le 6 juin dernier et avait suscité l’enthousiasme général puisque cela allait fournir plus d’une vingtaine de logements sociaux pour des personnes vivant avec le VIH-sida. La rénovation de l’édifice de la rue Dorion à elle seule doit être financée à la hauteur de 2 à 2,5 M$ pour un coût total de près de 12 M$.
Le projet avait été proposé au gouvernement du Québec dans le cadre du programme «Initiative de construction rapide de logements» ou ICRL. Bien qu’il s’agit d’un programme fédéral, il est administré par le gouvernement provincial au Québec et par les villes ailleurs au Canada.
«Nous sommes très surpris, étonnés et déçus de cette décision-là», a commenté Denis-Martin Chabot, qui est gestionnaire au développement à la Maison Plein Cœur. «C’est un très beau projet [pour les personnes vivant avec le VIH-sida]. On ne comprend pas que le gouvernement du Québec n’a pas retenu ce projet-là. Pour nous, c’est vraiment, mais vraiment incompréhensible […]», a-t-il poursuivi.
«La COCQ-SIDA partage la déception de la Maison Plein Cœur suite au refus de son projet d’agrandissement par le gouvernement du Québec dans le cadre du programme fédéral Initiative de construction rapide de logements. Nous savons que le besoin de logements abordables va au-delà de la simple question du logement pour des personnes vivant avec le VIH. Être logé.e stablement est incontournable pour pouvoir bien vivre et, bien sûr, gérer sa santé adéquatement. Nous regrettons ainsi que le Québec ait manqué une opportunité de soutenir un projet en lien avec le logement qui promettait d’avoir un impact sur la santé des personnes vivant avec le VIH», de déclarer pour sa part Ken Monteith , directeur général de la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-SIDA).
Ce qui est le plus surprenant dans ce dossier est que l’agrandissement de la Maison Plein Cœur avait déjà reçu l’aval de l’administration municipale. «La Ville de Montréal avait approuvé notre projet, allant même jusqu’à financer la demande d’approbation du PPCMOI
(Projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble)», peuton lire dans l’infolettre. «On a eu le soutien de la Ville qui a financé les études […] Avec cet appui, on n’avait pas à faire de démarches supplémentaires [donc, nous étions sur la bonne voie pour une approbation]», de rajouter Denis-Martin Chabot.
En plus, il faut noter ici qu’on est en plein crise du logement au Québec et au Canada et que cela aurait fourni un certain nombre de lieux de vie stables pour une population vulnérable. Il y a quelques jours, le premier ministre Justin Trudeau lui-même avait avoué qu’il n’y avait pas eu de construction suffisante de de logements, y compris de logements sociaux, depuis une quarantaine d’années.
«Nous soulignons que la COCQ-SIDA et ses membres ont demandé de rencontrer le ministre de la Santé pour discuter de notre réponse collective au VIH, y compris des questions de logement. Nous attendons toujours une réponse de la part du gouvernement», à souligné Ken Monteith. Les responsables de la MPC avaient planifié que la construction de l’édifice devait se terminée quelque part en 2026. «Nous allons voir quelles autres sources alternatives peuvent financer un tel projet, a continué Denis-Martin Chabot. C’est sûr que cela retarde quelque peu la mise en œuvre de tout ce projet-là, mais nous avons bon espoir de cogner à d’autres portes […]»
C’est certain que c’est un coup dur pour la Maison Plein Cœur qui offre des services aux personnes séropositives depuis 1991. D’autant plus qu’un de ses partenaires, la Fondation BBCM, annonçait que le Festival Black & Blue et le Carnaval des couleurs étaient annulés cet automne. «[…] Conséquemment, nous ne pourrons pas compter sur sa contribution habituelle à notre financement cette année en échange de nos services. L’an dernier, la Fondation BBCM avait versé 13 000 $ à Maison Plein Cœur», lit-on encore dans l’infolettre.
Le 1er novembre prochain, on procèdera au lancement de la campagne annuelle de financement avec, entre autres, comme porte-parole Barbada et la chanteuse et collaboratrice à Fugues Julie Vaillancourt. «On se fixe comme objectif d’atteindre les 50 000$ cette année aussi», souligne Denis-Martin Chabot. C’est donc un dossier à suivre pour ce qui est de ce projet immobilier… 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Maison Plein Cœur 1611, rue Dorion, Montréal.
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AL-ANON
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T. 514-376-9230 pour obtenir la liste des meetings gais.
ANGLOPHONE LESBIANS sistersunited2014@outlook.com
Social activity group.
AQAPMM-SANTÉ MENTALE
T. 514-524-7131
CENTRE DES FEMMES VERDUN
T. 514-767-0384. Groupe de soutien pour lesbiennes.
CENTRE D’ORIENTATION
SEXUELLE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL (COSUM)
T. 514-934-1934 #43585
CREACC-DIVERSITÉS info.creacc@gmail.com
CENTRE SOLIDARITÉ LESBIENNE
T. 514-526-2452
TOUTES TENDANCES DES COCAÏNOMANES ANONYMES https://www.caquebec.org
LGBTQ+ et ami.e.s, jeudis 19h30, 1945 Papineau H2K 4J3
COLLECTIF CARRÉ ROSE
T. 514-831-3150 ou Facebook
CRYSTAL METH ANONYMES Horraire complet sur cmamtl.org
DÉPENDANCE AFFECTIVE
SEXUELLE ANONYME DASA
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L’ÉCHO DES FEMMES DE LA PETITE-PATRIE
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CONJUGALE LESBIENNE
T. 514-526-2452
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POMPIER GAI OU BI pompiergb.com
PRINCIPES COGNITIFS
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PROJET ENTRE HOMMES
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MAX OTTAWA
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FLIQR
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Groupe queer féministe
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DIVERSITÉ 02
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SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU
GROUPE GLBT-LGBT
ST-JEAN-SUR-RICHELIEU
T. 514-464-9555, Ian Ouellet ou
T. 438-274-4986, Christian White monmeilleurami@hotmail.com
SHERBROOKE
ENTRE-ELLES SHERBROOKE
T. 819-580-7460, Sophie entre.elles.sherbrooke@gmail.com
GROUPE DE DISCUSSIONS POUR HOMMES GAIS
T. 819-823-6704.
IRIS ESTRIE
T. 819-823-6704 Intervention régionale et infos sur le VIH et ITSS.
PARTOUT AU CANADA
COORDINATION LGBT D’AMNISTIE INTERNATIONALE CANADA FRANCOPHONEE
T. 514-766-9766 ou 1-800-565-9766 Facebook.com/Réseau-LGBTAmnistie-International
EGALE CANADA
T. 1-888-204-7777
PARTOUT AU QUÉBEC
CAEO QUÉBEC caeoquebec.org Service d’écoute et de ressources en anglais.
FIERTÉ AGRICOLE
T. 450-768-6995 fierteagricole.org
RÉSEAU DES LESBIENNES DU QUÉBEC
T. 438-929-6928 rlq-qln.ca
ÉCOUTE MONTRÉAL
INTERLIGNE
1-888-505-1010 interligne.com
Écoute téléphonique et clavardage
SUICIDE ACTION MONTRÉAL
T. 514-723-4000
NARCOTIQUES ANONYMES
514-249-0555
Écoute téléphonique 24h/24
AIDE AUX TRANS DU QUÉBEC
T. 1-855-909-9038 #2 atq1980.org
Écoute téléphonique 24h/24
PARTOUT AU QUÉBEC
CAEO QUEBEC caeoquebec.org Service d’écoute et de ressources en anglais.
INTERLIGNE
1-888-505-1010 interligne.com
Écoute téléphonique et clavardage.
ETHNIQUES ET IMMIGRATION
MONTRÉAL
AGIR MONTRÉAL agirmontreal.org
GA’AVA info@gaava.org
HELEM-GROUPE LGBT LIBANAIS
T. 514-806-5428 montrealhelem.net
LEGIT-QUÉBEC
514-907-5366 Aide pour les conjoints de même sexe et l’immigration.
JEUNES ET FAMILLE
MONTRÉAL
ALTER HÉROS alterheros.com
L’ALTERNATIVE lalternative.ca Ass. des GLBT et leurs amis de l’Université de Mtl. ASSOCIATION PÈRES GAIS DE MONTRÉAL (APGM)
T. 1 855-237—2746 apgmqc.wordpress.com
L’ASTÉRISK
T. 514-523-0977 coalitionjeunesse.org
COALITION DES FAMILLES LGBT
T. 514-878-7600 familleslgbt.org info@familleslgbt.org
COMITÉ FAMILLE ET QUALITÉ
DE VIE DES GAIS ET LESBIENNES
T. 514-521-4993
847, rue Cherrier, #201
CONCORDIA QUEER COLLECTIVE
T. 514-848-7414
FONDATION ÉDUCATION
ÉMOTIONNELLE LOVE (FEEL)
T. 438-992-8542 feelvie.blogspot.ca
GRIS – MONTRÉAL
T. 514-590-0016 www.gris.ca
JEUNESSE, J’ÉCOUTE
1-800-668-6868 Aide et écoute 24/7, les 5 à 20 ans. jeunessejecoute.ca
JEUNESSE LAMBDA
T. 514-528-7535 Pour les 25 ans etFacebook.com/JLAMBDA.MTL
LGBTQ YOUTH CENTER WEST ISLAND
T. 514-695-0600 lgbtq2centre.com
PARENTS D’ENFANTS GAIS
T. 514-282-1087
PROJET 10
T. 514-989-4585 p10.qc.ca
QUEER MCGILL
T. 514-398-2106 queermcgill.org
RÉPITSS-UQAM
T. 514-987-3000, #4041 320, rue Ste-Catherine Est, local DS-3125
QUÉBEC
ARCO IRIS (ÉTUDIANT)
T. 418-658-5389
Asso étudiante du Cégep Ste-Foy.
COALITION DES FAMILLES LGBT
T. 418-523-5572
L’ACCÈS
T. 418-523-4808 Pour 14-25 ans.
GROUPE GAI UNIVERSITÉ LAVAL
T. 418- 656-2131 ggul.org
GRIS – QUÉBEC
T. 418-523-5572 grisquebec.org
PÈRES GAIS DE QUÉBEC
T. 418-572-7273, Marc
CHAUDIÈRE-APPALACHES
GRIS CHAUDIÈRE-APPALACHES
T. 581-225-8440
GRANBY
DIVERS-GENS
T. 579-488-8004 170, St-Antoine Nord, local 107, Granby divers-gens@hotmail.com
LANAUDIÈRE
LE NÉO
T. 450-964-1860 ou 1 800 964-1860 www.le-neo.com
LONGUEUIL
AMALGAME
T. 450-651-9229 #24, 1-888-227-7432
462, Boul. Sainte-Foy
MAURICIE
GRIS-MAURICIE/ CENTRE-DU-QUÉBEC
T. 819-840-6615 ou 1 877 745-0007 info@grismcdq.org grismcdq.org
La 29e édition de la Coupe de la Reine a permis d’amasser 5222 $ pour lnterligne
La 29e édition de la Coupe de la Reine qui se déroulait du 1er au 4 septembre dernier au Club de tennis Ile des Sœurs a réuni plus de 140 joueurs dans une ambiance amicale, festive et compétitive. Le tournoi de tennis a permis d’amasser la somme record de 5222 $ pour l’organisme Interligne et a été couronné de succès.
Organisé par Montréal Tennis Lambda et sanctionné par l’organisation internationale GLTA (Gay and Lesbian Tennis Alliance), ce tournoi réunissait des joueurs et des joueuses de tous les niveaux (Open, A, B, C et D) en provenance du Québec, du reste du Canada, des ÉtatsUnis et d’Europe. L’événement a débuté vendredi soir sur la terrasse du Complexe Sky dans le Village alors que les participants et participantes étaient réunis pour le cocktail de bienvenue. Au total, 215 matchs de simple et de double ont été disputés du samedi matin 8 heures au lundi après-midi 16 h. L’un des points forts du week-end fut le traditionnel banquet du dimanche soir au Lion d’Or marqué, encore cette année, par des performances éclatantes et originales de 4 drags queens (dont 3 joueurs du tournoi). Pour voir toutes les photos du tournoi ou la vidéo d’ouverture du banquet, consultez la page Facebook de la Coupe de la Reine : https://www.facebook.com/CoupedelaReine La 29e édition de la Coupe de la Reine a été rendue possible notamment grâce à ses précieux commanditaires : Air Canada, Babolat, SDC du Village, Tennis Giant, Pharmaprix du Village, Raymond Chabot Grant Thornton, Amore Pacific, Alt Hôtel, The Anndore House, , McDonald’s, Agropur, Kinatex, Vegpro, Chris Lau photographe, Metro Morgan et Omnium Banque nationale. 30e édition en 2024 La 30e édition de la Coupe de la Reine se tiendra du 31 août au 2 septembre 2024.
Plein air Hors sentiers : Les couleurs d'automne au maximum!
Voici les activités à venir :
Samedi 30 septembre : Rando à la montagne d'Argent, La Conception
Dimanche 1er octobre : Curling au club de Ville Mont Royal
Du 6 au 9 octobre : Chalet et rando au parc de la Jacques-Cartier
Samedi 7 octobre : Véloroute des Grandes Fourches, Massawippi
Samedi 14 octobre : Rando pour le départ des oies blanches à l'Étang Burbank et Réservoir Baudet
Samedi 21 octobre : Rando au Mont Pisgah, Vermont
Du 27 au 29 octobre : rando et chalet à St-Adolphe-D'howard
Samedi 28 octobre : Rando au mont Avalanche et sentier du Corbeau, St-Adolphe-D'howard
Info et inscriptions au horssentiers.ca
Club Bolo
Des cours de niveau débutant, intermédiaire et avancé, sont offerts les vendredis à compter de 19h. Gratuité des trois premiers cours pour les nouveaux. Prendre note que vendredi, le 6 octobre 2023, nous serons fermés pour le congé férié de l’Action de grâce. Notre party d’Halloween aura lieu le 27 octobre 2023, ça sera gratuit pour les personnes costumées. N’hésitez pas à consulter le site web www.clubbolo.com ou la page Facebook du Club Bolo pour de plus amples informations concernant les activités. Venez expérimenter le plaisir de la danse country. Hee Yaw!
Club Bolo : 514-849-4777 info@clubbolo.com
Ensemble vocal Ganymède :
Reprise des répétitions pour Ensemble vocal Ganymède!
Ensemble vocal Ganymède a repris ses activités mardi 5 septembre 2023 et c’est avec une très grande joie que les anciens membres se sont retrouvés et ont accueilli de nouveaux choristes. Les répétitions ont lieu chaque mardi de 19h à 21h30, désormais dans un des locaux du Diocèse anglican de Montréal, au 1444, rue Union, tout près de la station de métro McGill. Les voici donc tous déjà en préparation du concert de Noël, Magnificat, qui se tiendra le dimanche 10 décembre 2023 à 15h à l’Église Saint-Georges, et qui réunira 4 chœurs sous la direction de Yvan Sabourin.
EVG est un ensemble vocal polyphonique à voix égales du registre de voix graves dont la mission est d’offrir des prestations musicales de qualité s’inspirant entre autres du répertoire classique. Le chœur vise l’excellence musicale, notamment en renforçant les compétences musicales des choristes, et utilise le chant choral afin d’exposer l’auditoire à une variété de styles musicaux ainsi qu’aux enjeux LGBTQ2S+. Il a pour objectif de développer un sentiment de camaraderie entre ses membres, quelle que soit leur orientation sexuelle et identité de genre.
Pour toute question : info@evganymede.com ou 514 992-5362 / www.evganymede.com
Veuillez communiquer avec le groupe LGBTQ+ qui vous intéresse pour connaître leur horaire d’activités.
POUR TOUTES MODIFICATIONS: INFO@FUGUES.COM
OUTAOUAIS / OTTAWA
JEUNESSE IDEM
T. 819-776-1445 ou 1-877-776-1445
SHERBROOKE
ASSOCIATION LGBTQ DE L’UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE glebus@usherbrooke.ca
TROIS-RIVIÈRES
L’ACCÈS
T. 819-376-1721 #2529
SANTÉ
MONTRÉAL
CENTRE D’AIDE AUX PERSONNES
ATTEINTES DE L’HÉPATITE C
T. 514-521-0444 ou 1-866-522-0444
CENTRE DE PRÉVENTION DU SUICIDE
T. 514-683-4588
CENTRE DE RESSOURCES ET D’INTERVENTION EN SANTÉ ET SEXUALITÉ
T. 514-855-8991
PROJET TRAVAILLEURS DU SEXE
T. 514-521-7778 # 224
T. 514-529-7777
RÉZO
T. 514-521-7778 #226 rezosante.org info@rezosante.org
STELLA (TRAVAIL DU SEXE)
T. 514-285-8889
SUICIDE-ACTION MONTRÉAL
T. 514-723-4000 ou 1-800-Appelle
SPIRITUALITÉ
MONTRÉAL
BELIEVE
believe@mail.com Soutien et discussion LGBTQ+ sur la spiritualité.
COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE
SAINT-PIERRE-APÔTRE
T. 514-524-3791 1201, Visitation
FOI ET FIERTÉ
T. 514-866-0641
110, rue Ste-Catherine E.
QUÉBEC
GROUPE CHRÉTIEN GAI
T. 418-656-2189
SPIRITUALITÉ ENTRE NOUS
T. 418-623-4086, Ginette Lauzon.
TRANS PARTOUT AU QUÉBEC
AIDE AUX TRANS DU QUÉBEC
T. 1-855-909-9038 #2 atq1980.org
Écoute téléphonique 24h/24
OUTAOUAIS / OTTAWA
TRANS OUTAOUAIS www.transoutaouais.com
T. 343-202-5006
VIH/SIDA MONTRÉAL
ACCM
T. 514-527-0928 accmontreal.org
AIDS Community Care Montreal
COCQ-SIDA
T. 514-844-2477 cocq sida
Coalition des orga-nismes communautaires de lutte contre le sida.
FONDATION BBCM
T. 514-875-7026 bbcm.org
FONDATION L’ACTUEL
T. 514-270-4900
FONDATION QUÉBÉCOISE DU SIDA
T. 514-315-8839
MAISON D’HÉRELLE
T. 514-844-4874 www.maisondherelle.org
MAISON DU PARC
T. 514-523-7420
MAISON PLEIN CŒUR
T. 514-597-0554
PORTAIL VIH/SIDA DU QC
T. 514-523-4636 ou 1-877-Portail
3330, rue Jarry Est
GAP-VIES
T. 514-722-5655 www.gapvies.ca 2075, Plessis, bureau 207 rezosante.org info@rezosante.org
RÉZO
T. 514-521-7778 #226 rezosante.org info@rezosante.org
RÉSEAU DE LA SANTÉ SEXUELLE DES SOURDS DU QUÉBEC
2075, Plessis, bureau 320
T. 438-476-7260 www.rsssq.org
QUÉBEC
MIELS
T. 418-649-1720. Info-VIH 418-649-0788.
BEAUCE
ASSOCIATION BEAUCERONNE D’INTERVENTION SUR LE SIDA
T. 418-227-6662
CÔTE-NORD
ACTIONS SIDA CÔTE-NORD
T. 418-962-6211 ou 1 888 611-7432
ESTRIE
GRIS ESTRIE
T. 819-823-6704 grisestrie.org
RÉPLIQUE ESTRIE
T. 819-348-2670 archedelestrie.org
LAVAL / LAURENTIDES
CENTRE SIDA AMITIÉ
T. 450-431-7432
SIDA-VIE LAVAL
T. 450-669-3099
MONTÉRÉGIE ÉMISS-ÈRE
T. 450-651-9229 ou 1 888 227-7432 462, boul. Sainte-Foy, Longueuil CLINIQUE SIDEP MONTÉRÉGIE Clinique exclusive aux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Rendez-vous : 450-466-5000 #4352 via web au santemc.quebec/sidepplus
OUTAOUAIS / OTTAWA
B.R.A.S.
T. 819-776-2727 ou 1-877-376-2727.
RIMOUSKI
MAINS
T. 722-SIDA ou 1-888-844-7432.
SAGUENAY
MIENS (À CHICOUTIMI)
T. 819-693-8983 lemiens.com
VICTORIAVILLE
BLITSS
T. 819-758-2662.
MAURICIE
MAISON RE-NÉ www.maisonrene.com
SPORTS ET LOISIRS MONTRÉAL
NON MEMBRES D’ÉQUIPE MONTRÉAL BALLE LENTE LES PHÉNIX
T. 514-451-9114, Alex. www.ballephenix.com info@ballephenix.com
LES BOLIDES (QUILLES)
T. 514-214-6763, Benoît Nault info@lesbolides.org lesbolides.org
BRIDGE, CLUB ARC-EN-CIEL
T. 514-640-6056, Jean-Marc Picard bridgearcenciel.org
CHŒUR QUÉBÉCOIS
T. 514-253-4479, Jean-François. Chœur mixte hommes et femmes, LGBT et hétéros.
CURLING – LES PHÉNIX
T. 514-250-7155 www.lesphenix.wordpress.com curlinglesphenix@gmail.com
HOCKEY LES DRAGONS www.montrealdragons.org
LOISIRS DIVERSIONS algi.qc.ca/asso/loisirsdiversions
Escapades de 1 à 2 jours pour femmes de 40 ans et plus
LES LUDOVORES
T. 514-528-8424, Christian Facebook.com/Les-Soir-Ludovores
CCLGBTQ+, 2075, rue Plessis.
QUEER TANGO MONTRÉAL Facebook.com/groups/ 180504178641634
QUILLES LES FAUVES
T. 514-527-7187, Yves Fontaine Salon Darling, 3350, Ontario Est
QUILLES LES GAILLARDS
T. 514-231-9249, Pascal QUILLES LAMBDA
514-259-7781, Robert Salon Darling, 3350, Ontario Est
QUILLES DES RENOUVEAUX
T. 514-771-6721, Richard Bégin SOCCER FÉMININ
T. 514-622-3025, Sonia Latreille
STUDIO DANSE ARC-EN-CIEL
T. 514-438-764-5737
QUÉBEC
GALOPINS QUÉBEC
Groupe de marche/course ouvert aux LGBT et leurs amis. galopins.quebec@yahoo.com
HORS-SENTIERS – QUÉBEC
T.418-440-3885 activités de randonnée et plein air.
VOLLEY-BALL QUÉBEC
T. 418-204-9669 volleyquebec@yahoo.ca
OUTAOUAIS / OTTAWA
GROUPE DES GAIS FRANCOPHONES DE L’OUTAOUAIS Facebook.com/groups/ gaisfrancophonesoutaouais
OTTAWA KNIGHTS
T. 613-237-9872 #2038
RAWDON
LIGUE VENDREDIS GAIS BOWLING
T. 450-834-2700
RIVE-SUD MONTRÉAL
LIGUE DE QUILLES MIXTES
T. 450-928-0981, Alain
SAINT-JEAN SUR-RICHELIEU
LOISIRS POUR FEMMES GAIES
ST-JEAN-SUR-RICHELIEU
T. 514-927-7190
SAGUENAY LAC-SAINT-JEAN
ASS. DES GAIS ET LESBIENNES
SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN aglslsj.algi.qc.ca
JOLIETTE
LIGUE DE QUILLES LGBTQ ET AMI.E.S
T. 450-756-7012
MAURICIE
LGBT DU GRAND SHAWINIGAN
T. 819-531-0770, Louis. Facebook : @lgbtshawinigan
MONTRÉAL MEMBRES D’ÉQUIPE MONTRÉAL ASSOCIATION DES CLUBS DE SPORTS ET DE LOISIRS
LGBT+ & ALLIÉ-E-S. equipe-montreal.org
info@equipe-montreal.org
Facebook.com/equipemontrealLGBT.
AÉROBIE À PIEDS LEVÉS www.apiedsleves.wordpress.com
Facebook-instagram : À Pieds Levés
BADMINTON G-BLEUS contactgbleus@gmail.com gbleus.com
Facebook.com/Gbleus officiel
BALLE-MOLLE MAXIMA info@maximamontreal.com
CHŒUR GAI DE MONTRÉAL
T. 514-933-2942 Chœur hommes Facebook.com/choeurgaidemontreal
CHORALE TRANSMASC/ MOC CHOIR OF MONTREAL QC Facebook.com/Chorale Transmasc choraletransmasc@ equipe-montrreal.org
CURLING - LES FOUS DU ROI
T. 514-629-7184, Denis Roy roy.denis@hotmail.com
DANSE COUNTRY-CLUB BOLO
T. 514-849-4777 clubbolo.com
DODGEBALL LGBT DE MONTRÉAL LES RATONS CHASSEURS facebook.com/lesratonschasseurs
LES DRAVEURS, BATEAU-DRAGON info.draveurs@gmail.com.
ENSEMBLE - COLLECTIF THÉÂTRAL LGBTQIA+
T. 438-835-6282 jeff3478@hotmail.ca
ENSEMBLE VOCAL DIVERTISSON divertisson.com
ENSEMBLE VOCAL EXTRAVAGANZA Chœur mixte info@extravaganzavocal.org
ENSEMBLE VOCAL GANYMÈDE
T. 514-525-8527 Chœur hommes evganymede.com info@evganymede.com
ENSEMBLE VOCAL LES NANAS
T. 514-481-2545 Chœur femmes
FOOTBALL FÉMININ BLITZ DE MONTRÉAL https://montrealblitz.ca/ Facebook.com/montrealblitz
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Alain Bouchard
Parmi les héros de notre histoire, certains se démarquent par la multiplicité et la variété de leurs champs de compétence. C’est assurément le cas d’Alain Bouchard. Diplômé des Universités de Tours et de Montpellier (France), il sera tour à tour journaliste, militant, professeur, conférencier, écrivain, éditeur (Éditions Homeureux et HMX), intervenant psychosocial sur la question de l’homosexualité et praticien en psychologie clinique durant 50 ans — notamment auprès de la communauté gaie —, sans oublier son intérêt et son expertise dans les domaines de la photographie et de la réalisation de films et de vidéos.
Selon l’organisme Lesbian and Gay Liberation in Canada (LGLC) : le 15 juillet 1979, Alain Bouchard est expulsé du bar Le Zodiac parce qu’il dansait avec un homme, Levi Bérubé. Tous deux déposent alors une plainte à la Commission des droits de la personne du Québec, alors qu’Alain Bouchard amorce une campagne visant à persuader le gouvernement de nommer au sein de l’organisme un commissaire ouvertement gai1. Autre implication au sein de la communauté : en avril 1980, il organise à Montréal le 1er Symposium québécois sur l’homosexualité, qui attire pas moins de 300 participants.
Mais c’est sur le plan de l’écriture qu’Alain Bouchard s’implique le plus activement. Déjà, « vers l’âge de 15 ans, il écrivait régulièrement pour des hebdos comme La Voix du Lac, Le Lac SaintJean, Le Clairon, etc., ainsi que pour des publications francophones en Ontario et dans le Massachusetts (Le Travailleur)2. » Rédacteur au magazine culturel Virus Montréal et à la Revue québécoise de sexologie, il écrit des articles dans la revue Attitude et, dès 1976, dans le bimensuel Gay Montréal : journal d’information homosexuelle du Québec, une publication « de grande envergure qui a été, on ne s’en souvient guère aujourd’hui, une rampe de lancement pour plusieurs auteurs phares du mouvement gai au Québec3. »
En 1978, Alain Bouchard « crée Club contact, un bref bulletin dont la fonction première est de faciliter la socialisation et les rencontres entre hommes, tant à Montréal qu’en région. Imprimé à 900 exemplaires, il est uniquement distribué aux abonnés et axé sur les petites annonces. Désireux de produire un périodique plus largement diffusé qui pourrait rejoindre un plus grand lectorat, Bouchard délaisse, à la fin de 1981, la production de Club contact et opte pour la publication du tabloïde Rencontres gaies. Paru jusqu’en décembre 1983, le périodique exhibe, comme son prédécesseur, un contenu en partie centré sur les annonces d’hommes à la recherche de relations (amoureuses, sexuelles) avec d’autres hommes. En tout, 17 numéros de Rencontres gaies sont lancés4. »
Le périodique est par la suite remplacé par le mensuel RG (1984-2012) qui, « durant son existence, a favorisé les débats de société sur la question homosexuelle5. » Au dire de Nicholas Giguère, RG « a représenté la communauté gaie et il a participé, au même titre que les périodiques plus engagés de la décennie 1970, à sa construction, à son auto-détermination et à la redéfinition de son rapport au reste de la société6. »
Entre-temps, Alain Bouchard fait paraître deux ouvrages importants qui sont considérés comme des « essais critiques fondateurs » : Nouvelle approche de l’homosexualité, style de vie et
Le complexe des dupes. Il édite également l’essai politique Les Homosexuels s’organisent au Québec et ailleurs, le recueil de nouvelles Amour, délice et orgie de Paul-François Sylvestre, ainsi que le Guide gai du Québec, lequel produira 13 éditions jusqu’en 2009.
Plusieurs acteurs du milieu s’accordent pour dire que l’apport d’Alain Bouchard à la cause LGBT est considérable puisque, dès les années 1970, il a dépoussiéré plusieurs concepts en vigueur en proposant « une optique positive et critique qui tend à exclure les préjugés, scientifiques et populaires, qui entourent l’homosexualité et en dotant cette nouvelle perspective d’outils théoriques accessibles7. »
Mais, cette intense activité professionnelle n’empêchera pas Alain Bouchard d’assouvir « sa passion pour les voyages [qui] l’a amené à parcourir les quatre coins de la planète et la photographie est toujours demeurée au cœur de ses périples. […] Depuis une quinzaine d’années, il fait de la vidéo et a réalisé divers films en HD, notamment dans le Sud de la France, en Éthiopie, en Équateur, aux Îles Galápagos8. » Et d’autres projets de séjours sont en préparation, d’autant plus qu’il a pris sa retraite comme psychologue en avril 2022. Au moment de rendre ce texte, nous avons appris le décès d’Alain Bouchard survenu le 5 septembre 2023 à Montréal, à l’âge de 77 ans, des suites d’un cancer. 6
SERGE FISETTE serge.fisette@videotron.ca
NOTES
1. https://lglc.ca/event/n81.2. Consulté le 28 septembre 2022.
2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Bouchard_(psychologue). Consulté le 28 septembre 2022.
3. Nicholas Giguère, « Bref historique des périodiques gais québécois », L’Archigai, no 22, novembre 2012, p. 1.
4. Nicholas Giguère, « Les périodiques gais au Québec : évolution et transformations d’une presse au service d’une communauté », Mémoires du livre, vol. 7 no 2, printemps 2016.
5. http://next.owlapps.net/owlapps_apps/articles?id=4342467.
Consulté le 28 septembre 2022.
6. Nicholas Giguère, Les périodiques gais au Québec (1971-2009) : vecteurs de reconnaissance et de légitimation d’une communauté, thèse de doctorat en études françaises, Université de Sherbrooke, 2018, p. 21 à 28.
7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Bouchard_(psychologue). Consulté le 28 septembre 2022.
8. « La Turquie, vue par Alain Bouchard », Le Lac-St-Jean, 14 novembre 2014 : https://lelacstjean.com/culture/la-turquie-vue-par-alain-bouchard. Consulté le 28 septembre 2022.
Venez profiter des quelques belles fin de semaines colorées! Le paysage automnal est magnifique au Plein Bois!
La saison 2023 tire à sa fin… mais encore cette année, vous nous avez permis de vivre une saison palpitante tous ensemble! Un merci tout spécial à toute notre équipe pour votre implication constante.
Et un gros merci à vous tous chers amis et campeurs d’avoir pu nous faire partager des moments merveilleux tout au long de l’été.
Au plaisir de vous retrouver très bientôt!
Vincent & JonathanNotez que vous pouvez réserver dès maintenant pour la saison 2024, afin de vous assurer ne pas manquer aucun nouveaux moments magiques!
Le service de réservation sera également ouvert tout au long de l’hiver (www campingpleinbois.com)
450-459-4646
info@campingpleinbois.com
Vincent & JonathanLes Archives lancent leur campagne de financement
L’année du 40e anniversaire des Archives gaies du Québec (AGQ) s’achève presque, mais pas tout de suite. Avant de lui dire adieu, on lance la campagne de levée de fonds 2023-2024 ce mois d’octobre. Comme de tradition, il s’agit d’un tirage d’une œuvre d’art. Ceux et celles qui ont visité l’exposition « Dessins de Michel Daigneault et de Stephen Schofield sur des textes d’Yves Navarre », le printemps dernier, reconnaîtront la création en question puisque celle-ci a été offerte par l’artiste Stephen Schofield.
Ici, le principe est simple, plus vous participez, plus vous avez de chances de remporter le tirage. Le billet ne coûte que 75$ et vous recevez un reçu pour fin d’impôt ! Le tirage sera effectué à la mi-janvier 2024 pour bien débuter l’année.
L’œuvre de Stephen Schofield s’appelle « Geste no. 3 » et présente une dimension de 11 x 15 po., et d’une valeur de 2 300$ (encadrée). Ce n’est pas de la tarte…
« L’année dernière, nous avons amassé près de 40 000$. Pour la présente campagne, vu que c’est notre 40e anniversaire, nous espérons que les gens seront aussi généreux que l’an dernier sinon plus et que l’on pourra récolter une somme d’environ 40 000$ également ! », dit tout sourire Pierre Pilotte, le coordonnateur des AGQ.
Ce fut toute une année pour les Archives. Comme on vient de le mentionner, il y a eu d’abord l’exposition printanière avec les dessins de Schofield-Daigneault, puis il y a eu une deuxième exposition intitulée « L’activisme esthétique d’ACT UP Montréal : une histoire en photos et en affiches », une activité culturelle montée grâce au fonds Michael Hendricks et René LeBœuf, d’anciens activistes de ce groupe de défense des droits des personnes séropositives, des hommes gais et bisexuels qui mouraient du sida la plupart du temps dans les années 1980-1990.
Puis, durant les célébrations de Fierté Montréal, les AGQ remettaient pour la première fois de leur histoire une bourse de 1 000$ qui a été accordée à une étudiante de l’Université de Montréal en santé publique, Mariane Fournier. Fournier recevait le Prix Frank W. Remiggi (1951-2018), du nom de l’ancien professeur de l’UQAM, pour son mémoire de maîtrise « Les homosexuels face au VIH/sida au Québec : sociohistoire d’une mobilisation intersectorielle ».
Ce fut donc une année chargée pour les AGQ et elle n’est pas encore terminée. « C’est un bilan positif«, souligne Pierre Pilotte. «Les deux expositions ont été de beaux succès et ont attiré plus de 1 000 personnes dans nos locaux. Beaucoup de gens ont encore plus le travail des Archives en visitant nos bureaux. Tout cela fait que cela a attiré aussi d’autres chercheurs à venir effectuer des recherches ici. […] »
« Les deux expositions étaient très différentes l’une de l’autre. Celle d’ACT UP était plus politique, tandis que celle basée sur les textes de l’auteur Yves Navarre était plus culturelle et artistique. On a pu rejoindre des publics diversifiés grâce à ces expositions-là. Les Archives remercient énormément d’ailleurs les artistes Stephen Schofield et Michel Daignault ainsi que René LeBœuf et Michael Hendricks pour leur implication dans ces expositions. […] », explique Pierre Pilotte qui remercie, également, les commanditaires, dont le Mouvement Desjardins et Fugues.
« Les frais de fonctionnement des AGQ sont assurés par les dons privés que nous recevons de nos donateurs et donatrices et partenaires. Nous ne recevons pas de subventions publiques pour l’administration quotidienne de l’organisme. Les subventions publiques que nous recevons sont liées à des projets spécifiques et temporaires. C’est pourquoi nous avons besoin de vous pour maintenir notre présence permanente auprès des communautés LGBTQ2S+ et pour constituer des archives qui témoignent de notre histoire. Rappelons que les AGQ sont les plus importantes archives LGBTQ2S+ francophones au monde».
On ne peut en dire plus pour le moment car toutes les ficelles ne sont pas encore toutes attachées ensemble, mais il semblerait qu’il y ait un autre événement autour de la Journée mondiale de lutte contre le sida qui a lieu le 1er décembre. « Nous travaillons en ce moment avec des partenaires pour réaliser une activité qui, si tout fonctionne bien, se tiendra effectivement autour de cette date-là », indique Pierre Pilotte. 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Archives gaies du Québec (AGQ), 1000, rue Atateken, Montréal, bureau 201-A. Tél. 514-287-9987 ou info@agq.qc.ca Le tirage de l’œuvre de Stephen Schofield, « Geste no. 3 », d’une valeur de 2 300$ se fera à la mi-janvier 2024. Billet à 75$ (avec reçu de charité).
Fugues y était...
Le tapis rouge du film SOLO de Sophie Dupuis, avec Théodore Pellerin, Félix Maritaud et AnneMarie Cadieux, a été déroulé le 11 septembre dernier au Cinéma Impérial, à Montréal. De nombreuses drags et leurs allié·e·s s'étaient donné rendez-vous pour assister à la première du film. Présenté en première mondiale au Toronto International Film Festival (TIFF), SOLO s’est vu attribué le prix du Meilleur film canadien. | PHOTOS PASCAL FOREST
VOIR PLUS DE PHOTOS D’ÉVÉNEMENTS EN LIGNE SUR LE SITE DE FUGUES.COM
LES RENDEZ-VOUS DE LA DRAG, LES 28 ET 29 OCTOBRE
Rencontrer vos vedettes et en savoir plus sur cet art
Les samedi et dimanche 28 et 29 octobre, le Palais des congrès de Montréal accueillera un tout nouveau « salon », une première au Canada, soit les Rendez-vous de la drag ! Le week-end précédant l’Halloween, on vous proposera une pléthore d’activités et la possibilité de rencontrer artistes et artisan.e.s de l’art de la drag. Spectacles, démonstrations, signatures d’autographes, kiosques, ateliers, défilés de mode, DJ, etc. vous y attendent. Mais ce n’est pas qu’au Palais des congrès qu’il y aura des événements. On a prévu aussi plusieurs activités dans le Village, y compris la Marche de l’Halloween, le jeudi 26 octobre (voir autre article).
Au moment d’écrire ces quelques lignes, plus d’une vingtaine de vedettes drags étaient déjà listées sur le site Web de cet événement qui s’annonce comme une activité majeure de cet automne. En plus de Michel Dorion et de son comparse Rita Baga, on y trouve les noms de Lolita Banana (Drag Race Mexico/Drag race France), Kam Hugh (France), La Big Bertha (France), Drag Couenne (Belgique), Ra’Jah O’Hara (États-Unis), Barbada de Barbades, Mona de Grenoble, Rock Bière, RV Métal, Sasha Baga, Crystal Starz, Miss Butterfly, Velma Jones, Ciatha Night, Lady Boom Boom, Kiara, Adriana, Océane Aqua-Black, Pétula Claque et Icesis Couture. « Et il y aura encore d’autres participants et participantes qui vont se rajouter. C’est fou, mais comme c’est la première fois qu’il y a un pareil événement, beaucoup de gens veulent y être […] », dit Michel Dorion. C’est donc sûr et certain qu’il y aura des surprises.
Samedi et dimanche, on commence dès 10 h 30 par l’entrée des artistes avec un présentateur, les drags se dirigent vers la scène principale. Cela dure environ 1 h 15. À 11 h 45, c’est la photo de famille avec les artistes sur la scène et, vers midi, c’est l’ouverture des kiosques. Chaque jour on aura droit, de midi à 17 h, à une programmation variée qui sera différente selon qu’on y visite le samedi ou le dimanche. Mais on aura droit à des défilés de costumes, des cours de danse, de coiffure, de courts spectacles, des ateliers sur la diversité corporelle, etc., le tout présenté par Desjardins et offert par des groupes communautaires partenaires. Chaque jour, il y aura aussi des DJ pour créer de la musique d’ambiance.
« Je crois que pour le public et les fans, c’est le moment de démontrer leur affection envers les drags, surtout après tout ce qui s’est passé cette année avec les controverses entourant les drags [et les heures du conte], c’est une manière de venir montrer leur solidarité. […] », dit Michel Dorion.
Mais attention, les samedi et dimanche, les portes ferment à 17 h. Là, on parle toujours du Palais des congrès. Ensuite, on pourra assister à la soirée spectacle et au Gala : « Le samedi, on présentera un spectacle, dès 19 h, avec des vedettes internationales des Drag Race, explique Michel Dorion. Dimanche, on reprend le fameux Gala des drags qui avait été annulé par la pandémie. Il y aura remise de prix aux drags du Québec. » Ce Gala débute à 19 h 30 et sera animé par Rita Baga et Michel Dorion. Assurez-vous de ne pas manquer cette soirée qui mettra de l’avant les drags et artisan.e.s de cet art au Québec.
Quoi faire festival
Mais on nous concocte également plusieurs événements associés dans le Village, dont des ateliers et des shows dans différents établissements du coin, comme des cours de maquillage, de « padding », etc., et tout cela est gratuit.
On désire ainsi, pour le Village, « apporter pour ce mois d’octobre de la couleur et de la joie dans le quartier. […] Le Cocktail, le Club Date, le District Video Lounge, entre autres, offriront des activités conjointement avec ce qui se passe au Palais des congrès », dit Michel Dorion. La programmation n’étant pas terminée au moment de mettre sous presse, il faudra visiter régulièrement le site Web pour s’informer des tout derniers détails.
La Société de développement commercial (SDC) du Village, la Ville de Montréal, le Mouvement Desjardins, Air Canada et Fugues, entre autres, comptent parmi les partenaires de cette aventure que sont les Rendez-vous de la drag.
On le sait, « le nerf de la guerre, c’est l’argent », souligne Michel Dorion qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, œuvre ici bénévolement ! Eh oui, car pour tenir ce « salon », il a fallu créer un organisme à but non lucratif (OBNL) en dehors des structures d’affaires de l’Agence Midor (Michel Dorion et d’autres drags) et de Gestion BGB (la firme de Rita Baga). « L’argent est notre plus grand stress, nous travaillons tous très fort pour que ce soit un succès. Mais cela nous rend la vie difficile parce que cela devient de plus en plus gros à chaque jour et que plus c’est gros, plus ça coûte cher. Mais nous sommes une belle équipe de plus d’une dizaine de personnes, nous sommes tous bénévoles et nous sommes très, très impliqué.e.s. C’est pourquoi nous remercions nos partenaires qui nous font confiance et nous donnent une chance de développer ce beau projet fou ! », indique-t-il.
Une chose est certaine, plumes, maquillages, dorures, paillettes, talons hauts, costumes extravagants et tutti quanti ne seront pas en reste ce week-end-là ! 6
ACTIVITÉS DES RENDEZ-VOUS DE LA DRAG DANS LE VILLAGE
SAMEDI 28 OCTOBRE À 19H ET À 20H ; AINSI QUE
DIMANCHE 29 OCTOBRE, À 14H ET À 15H. LIEU : SDC DU VILLAGE : Ateliers L’ART DE LA DRAG.
JEUDI 26 OCTOBRE : 5 à 7 officiel avant la Marche d’Halloween, au Stock & Soda ;
JEUDI 26 OCTOBRE : Party officiel d’ouverture des Rendez-vous de la drag à 22h - Butterfly de nuit, au bar Le Cocktail.
VENDREDI 27 OCTOBRE : 5 à 7 Happy hour VIDÉO DRAG au club District Video Lounge.
LUNDI 30 OCTOBRE : Party de clôture officiel durant la soirée C’est juste lundi, place à la relève, avec Sally-D, Bar Le Cocktail.
D’autres événements restent à confirmer pour les vendredi et samedi dans des établissements du Village.6
LOLITA BANANA LADY BOOM BOOMLes 35 ans de carrière de Michel
En même temps que Michel Dorion prépare les tous premiers Rendez-vous de la drag, il célèbre cette année ses 35 ans de carrière bien sonnés. Depuis ses débuts au mythique Cabaret l’Entre-Peau, celui qui est le copropriétaire et directeur artistique du bar Le Cocktail, Michel Dorion en a fait du chemin. Il en a vu passer des clubs, des performances et des drags.
En plus de participer aux nombreux spectacles Mascara : La nuit des drags sous la férule du maestro Mado Lamotte durant Divers/Cité, Michel a ensuite repris les commandes d’un spectacle à grand déploiement de Fierté Montréal, intitulé C’est la fête durant plusieurs années. De plus, Michel Dorion a présenté Dorion chante Dion à cinq reprises au Théâtre National, deux fois à la Place des Arts ainsi qu’au défunt Spectrum de Montréal.
L’an dernier, avec son acolyte Jean-Sébastien Boudreault, il fondait l’agence Midor qui est devenu le sujet d’une série-télé — L’Agence — diffusée sur Moi et Cie.
«Je suis surpris d’être encore là et actif dans le milieu après tout ce temps, dit avec un large sourire Michel Dorion. Je travaille très fort, j’ai toujours la tête pleine de projets, je suis un workoholic, je crois que c’est ce qui me tient…»
«Je ne le sens pas le 35 ans» confie pense Michel Dorion. «Je m’entraîne, je suis motivé. Cela a passé très vite. En même temps, j’ai vu l’évolution du métier, les nouvelles générations, etc. Je suis arrivé dans le Village, en 1988 et cela ne ressemblait pas du tout à ce que c’est aujourd’hui. Mais j’ai aimé toutes les époques. La dernière moitié des années 1990 a été, pour moi, une période bouillonnante dans le Village, c’était fou, c’était dynamique et énergisant. Je ne peux pas croire que cette effervescence ne reviendra pas dans le Village. Évidemment, de manière différente. Il semble qu’il manque un peu de cette joie de vivre, un certain bonheur qu’il y avait à l’époque. Mais je sais qu’il y a beaucoup de monde qui travaille très, très fort à essayer de ramener çà aujourd’hui», poursuit-il.
S’il trouve que tout va très vite dans le milieu maintenant, tout comme dans la société en général, dit-il, «c’est peut-être une question de génération, mais en même temps c’est ce qui me garde vivant».
En 35 ans, Michel Dorion trouve que le milieu a beaucoup changé, qu’il a évolué. «Avant, le milieu drag était dans un cadre bien précis. Puis Mado Lamotte est arrivée et elle sortait vraiment du cadre de ce qu’on connaissait des drags à Montréal. Ça l’a décoincé la scène drag… Maintenant, il y a tellement de formes
et de styles diversifiés de drags. Je me suis aussi adapté aux changements. Je suis ouvert à la nouveauté, je trouve que c’est très stimulant.»
Puis, est apparu le phénomène incroyable des RuPaul’s Drag Race, chez nos voisins américains, en 2009. Cette téléréalité a propulsé au grand écran l’art de la drag : les costumes, le maquillage, la comédie, la musique, les talents, etc. Le concept de Drag Race a essaimé au Royaume-Uni, en Australie, au Canada, en Belgique, en France, etc. C’est devenu un phénomène mondial et ça marche !
«Le phénomène Drag Race, c’est sûr que cela a changé la manière que la société voit l’art de la drag», continue Michel Dorion. «On voit maintenant des enfants et des grands-parents qui regardent assidument les compétitions de Drag Race. On est une autre réalité de ce que c’était auparavant au niveau, entre autres, de la reconnaissance publique.…
Je suis bien heureux d’être encore là après 35 ans, de voir tout ça, mais cela me surprend encore. Et je ne pense pas que je vais arrêter un jour. Même quand j’aurai 70 ans, un jour, je ferai encore des spectacles. Peut-être pas au même rythme que maintenant, mais l’important c’est de m’amuser. Et j’ai beaucoup de plaisir à faire de travail.»
On se souviendra que «Guilda avait continué de faire des shows. Pas tous les soirs ni toutes les semaines, mais elle montait encore sur scène une fois de temps en temps, même à 80 ans (NDLR Guilda est mort en juin 2012, à l’âge de 88 ans). Peut-être que je ferai un spectacle par mois, on verra bien. Tant que cette flamme sera là, je vais continuer», de conclure Michel Dorion.
Et le copropriétaire du Cocktail n’aura pas le temps de chômer puisqu’il soulignera, le 1er octobre ses 35 ans de carrière au Cocktail, et que le 11 novembre prochain, son show «Dalida pour toujours» , sera présenté au Cocktail.
Et ça c’est sans compter qu’il organisera aussi le spectacle anniversaire du Cocktail, le 12 novembre prochain. «Le Cocktail va avoir 18 ans, il va atteindre l’âge de la majorité. On va fêter ça en grand !», affirme-t-il avec les yeux pétillants qu’on lui connait.6
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Une expo exprimant les sentiments de l’artiste Kerry Summers
Beaucoup connaissent Kerry Summers comme le cogestionnaire du Gîte Bain de nature, mais peu savent que Kerry est un artiste en arts visuels accompli et qui expose ses œuvres depuis longtemps. On vous en parlait l’été dernier que cet artiste peintre préparait une exposition cet automne, eh bien nous y sommes. Encore cette année, le Centre culturel France-Arbour, à Granby, accueille cette nouvelle exposition intitulée «Le Rêve en huile et en bois», du 1er au 31 octobre.
La dernière fois que Kerry Summers avait montré son travail de peinture s’était il y a deux ans, lors d’une exposition qu’il avait appelé «Perspectives». Mais en réalité, c’était celle d’avant qui avait retenu encore plus l’attention avec une grande œuvre, plutôt classique, «Les trois grâces», inspirées de la mythologie gréco-romaine, mais en version «masculine» ! «Oui, cette exposition-là avait très bien fonctionné, elle s’était vendue très vite. Mais cette fois-ci, c’est quelque chose de totalement différent, c’est tout à fait autre chose», dit Kerry Summers. On aura droit à une collection de 11 tableaux, sur toile et en bois, de petits formats essentiellement. Mais de quoi s’agit-il ? «C’est une projection de toutes mes émotions, elles racontent une histoire, continue Kerry Summers. Beaucoup des toiles que j’ai peint sont sur mon [conjoint] Jean-Paul. Je ne peints pas nécessairement ici des ‘’pretty pictures’’ [de belles images]. Il y a une œuvre qui est un diptyque, l’une a été réalisée par [la technique] de la peinture instinctive et l’autre, finalement, c’est la suite. Mais je n’avais pas réellement planifié ça comme ça, mais cette œuvre qui exprime mes pensées, ce que je vivais, et c’est sorti comme çà, à ce moment-là !»
L’artiste peintre tente ainsi de nous représenter ce qu’il vit intérieurement avec les conséquences de la maladie de Jean-Paul et ses souffrances. «J’y ai exposé mon âme ici, mes sentiments», révèle-t-il. On sent que dans la conversation, malgré des éclats de rire, qu’il y a une certaine tristesse de voir son chum ainsi affecté. Justement, son art lui permet d’extérioriser par ses œuvres son ressenti. Ce n’est pas d’hier que Kerry Summers peint. Déjà enfant, il dessinait. Puis, lorsque le moment est venu de choisir son domaine d’études, c’est en beaux-arts qu’il s’est lancé. «Je fais ça depuis l’âge de cinq ans, c’est un besoin
pour moi. Je ne peins pas pour faire de l’argent», nous avait déjà dit Kerry qui est d’origine américaine vivant au Québec depuis de très nombreuses années. «Peindre a toujours été ma passion et je continuerai à peindre jusqu’à la fin de mes jours. J’ai la chance d’être au Bain de nature et j’ai mon studio-là où je travaille.» En effet, les habitués du Bain de nature ont accès à l’atelier de peinture de Kerry Summers et le gîte lui-même regorge d’œuvres peintes au fil du temps par cet artiste dans cet environnement enchanteur et presque sauvage, près de Granby. 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Au Centre culturel France-Arbour, 279, rue Principale, à Granby. Pour informations : 450-204-6580.
J’ai été ébloui jour après jour. Même si j’ai passé la moitié de ma vie en AbitibiTémiscamingue, je viens de vivre une semaine débordante de surprises : un nouveau parc national, des expériences signées Moment Factory, des portions d’histoire désarçonnantes et plus encore.
Contrairement à la croyance populaire, ma région natale n’est pas à l’autre bout du monde. Le trajet Montréal–Val-d’Or prend 5 h 30, autant que pour aller à Rimouski, à peine plus que pour rejoindre Chicoutimi et bien moins que pour découvrir la belle Gaspésie.
Premier arrêt : le Témiscamingue Trop curieux de découvrir le parc national d’Opémican, inauguré en 2019, j’ai roulé durant 6 h 20 entre Montréal, Ottawa et Témiscaming au Québec. Après avoir pris possession d’un prêt-à-camper (l’équivalent d’un mini-chalet en toile avec lits, table, cuisine, chaufferette et installation pour faire un feu), mon ami et moi avons enfilé nos maillots pour découvrir la plage de sable fin et les eaux fraiches, sans la moindre embarcation bruyante et à peine cinq collègues de baignade : le bonheur ! Ensuite, nous avons marché quelques kilomètres en forêt sans mouches ni moustiques (merci fin août). Si le défi technique des sentiers était moins relevé que celui du parc national d’Aiguebelle, les vues auxquelles nous avons accédé valaient amplement la transpiration.
Après un repas conçu de nos mains, un feu lancé comme des pros, des S’mores succulents et une nuit de doux sommeil, nous avons enchainé les randonnées en matinée et défié la pluie avec une séance de pédalo sans croiser âme qui vive. Puis, nous avons englouti de vieux épisodes (téléchargés sur une tablette) de Buffy contre les vampires en écoutant le clapotis de la pluie sur le toit de notre refuge.
Le lendemain, direction rivière Kipawa, pour ajouter des kilomètres au compteur, croiser une chute au débit impressionnant et donner du tonus à nos muscles fessiers. Au terme d’un pique-nique sur la Falaise aux faucons, nous avons quitté le Parc au profit de la Bannik, réputé domaine de Duhamel-Ouest réunissant d’innombrables espaces de camping, des chalets et quelques chambres d’hôtel. Friands de contrastes, nous avons opté pour la chambre dotée d’une immense terrasse avec une vue fantasmagorique sur le lac Témiscamingue et un dispositif de feu au gaz. Nous y avons lu en peignoir, enveloppés par le bruit du vent dans les arbres. Ragaillardis, nous avons marché sur la plage pour rejoindre le Fort-Témiscamingue, un espace peuplé de scènes de reconstitution historique du 19e siècle, particulièrement bien intégrées dans la nature environnante, avant de rejoindre la Forêt enchantée : une forêt de
thuyas de l’Est tordus, qui nous donne l’impression d’avoir été catapultés sur le plateau de tournage d’un film avec des personnages aux oreilles pointues.
Voyager avec la bouche
Désormais voyageur solo, j’ai roulé vers Ville-Marie pour pénétrer dans le temple des becs sucrés, Chocolat Martine, afin de savourer un délice aux framboises devant le lac et la marina remplie de bateaux à voile. Mon périple gustatif s’est poursuivi à Saint-Bruno-de-Guigues pour découvrir l’Éden Rouge, un producteur de légumes, de fruits et de fines herbes qui offre des visites agrotouristiques. En compagnie d’Angèle-Ann, la sympathique copropriétaire avec sa maman (la queen de la production), j’ai eu accès à d’énormes serres, compris l’équilibre entre automatisation et expérience de terrain, et confirmé la dévotion nécessaire à l’agriculture, avant de digérer tout ce savoir en dégustant un — formidable — sandwich fait de produits qui ont poussé ou été transformés sur place. Doux moment.
J’ai continué sur ma lancée en visitant la Ferme Nordvie, spécialisée en autocueillette et en transformation de la fraise. Parmi ses nombreux produits, notons le vin de fraise et la barbotine (de la bonne vieille slush) dont le goût de fraise pur était bien plus satisfaisant que tous les produits artificiels faits d’arômes. Déployant quantité d’efforts pour utiliser presque 100 % de tout ce qu’ils produisent, les propriétaires développent à leur tour des expériences agrotouristiques pour partager leurs réalités. Madeleine, la jeune proprio qui a repris les rênes de ses parents, est aussi passionnée que bonne vulgarisatrice !
Près du très calme lac Cameron, j’ai séjourné au P’tit Paradis, camping composé d’espaces pour camper, de chalets rustiques, d’un dôme en construction, d’un mini-put vintage et bientôt d’un hébergement sur une île et plus encore. Les nouveaux propriétaires, débordants d’idées, enveloppent les lieux de chaleur et d’un caractère familial absolument réjouissant. On doit dire que leur soirée pizza cuite dans un four à bois a laissé des traces mémorables sur nos papilles.
Diversité culturelle au programme
Au petit matin, j’ai laissé mon regard se réjouir des paysages du Témiscamingue durant mon trajet vers Rouyn-Noranda, ville où je suis allé au moins cent fois. Je n’avais pourtant jamais mis les pieds dans la Maison Dumulon, où j’ai appris mille informations fascinantes sur les balbutiements de la municipalité, la ruée vers l’or et la vie de l’époque à Rouyn et Noranda (longtemps deux entités distinctes), les municipalités qui étaient jadis les plus cosmopolites après Montréal et Québec, en raison de la grande présence immigrante dans les mines.
L’Abitibi-Témiscamingue comme vous ne l’avez jamais vue !
Quoi de mieux pour saisir l’impact des visages venus d’ailleurs que de visiter l’Église orthodoxe russe, située à quelques mètres de l’Église catholique ukrainienne (malheureusement fermée au public). En une heure, j’ai saisi les nuances entre les deux édifices, découvert la place des Russes en Abitibi et le parcours déroutant de ses deux curés. En soirée, j’ai goûté au Festival de musique émergente, qui se déploie à travers la ville dans les cafés bondés, les salles de spectacles et plusieurs lieux inusités. J’ai pu y sentir la ferveur du public de tous les âges, réuni autour de la découverte et de noms établis. Nombreuses étaient les personnes qui avaient roulé de partout au Québec pour assister à cet événement qui a renouvelé les façons de tenir un festival au fil du temps.
Usine à beautés
L’avant-dernière journée de mon périple a été consacrée à Amos, ma ville natale. J’ai commencé ma journée au très connu Refuge Pageau avec une visite personnalisée me permettant de découvrir le parcours (et le p’tit nom) de chaque animal secouru par l’équipe et les nouvelles installations (comme la pouponnière à bébés animaux), de faire éclater plusieurs préjugés (par exemple, il est faux de croire que les porcs-épics lancent leurs aiguilles) et de plonger dans l’un des quatre arrêts amossois d’Anisipi, une expérience conçue par Moment Factory. Au Refuge Pageau, on est immergé dans une superbe animation nous faisant prendre conscience de l’interrelation entre les humains et les animaux.
Plus tard en soirée, j’ai eu droit à deux autres étapes. D’abord, au puits municipal, j’ai assisté à un spectacle lumineux pensé pour les précieuses installations, en comprenant encore mieux pourquoi ma ville possède la meilleure eau du monde (dixit un concours international), grâce au filtre naturel effectué par les eskers. Ensuite, je me suis déplacé jusqu’à la plage municipale pour observer un spectacle de lumière au centre du lac Beauchamp, entouré d’adultes et d’enfants conquis.e.s autant que moi.
Mes nouveaux bff
J’ai vécu un moment absolument unique à la Ferme Chapalgas, là où je suis tombé amoureux des alpagas, cousins des lamas, qui sont les animaux les plus cutes du monde : doux, enjoués et hypoallergènes. J’aurais pu passer une journée entière à gambader avec eux dans les pâturages. Heureusement que j’étais accompagné de Sylvie, la propriétaire. En moins de deux heures, elle m’a tout appris de la production d’alpagas, de la nécessité de les tondre, de la transformation de leur laine et des produits magnifiques qui en découlent. Un petit bijou.
Ma visite amossoise s’est conclue à la Miellerie de la Grande Ourse : si je n’ai pas eu la chance de faire le safari permettant de tout connaître de la production apicole, j’ai testé la nouvelle buvette qui a fait courir les foules à l’été 2023 ! En effet, plus de 18 000 personnes ont vécu l’une ou l’autre des expériences. Pas surprenant alors que le restaurant-pub soit d’une beauté renversante, campé en pleine nature et servant des breuvages et des repas uniques.
Dans les environs de Val-d’Or, ma visite à la Cité de l’Or m’a permis de me vêtir comme un mineur d’autrefois en y ajoutant mon swag naturel, de me rendre des dizaines de mètres sous terre, de comprendre toutes les étapes de l’extraction minière, de découvrir les (horribles) mauvais coups que les vétérans faisaient subir aux nouveaux, de faire la différence entre un lingot et une brique d’or, mais surtout, de saisir le travail immense nécessaire à la production d’or à l’époque.
Au terme de cette autre expérience mémorable, j’ai roulé jusqu’à l’île Siscoe pour y voir les huit dômes de la Station Boréale. Si je doute de l’idée d’avoir installé le tout à la lisière d’un terrain de golf, j’ai été absolument séduit par la zone dodo sur la mezzanine donnant accès à un toit fenestré qui laisse entrevoir le ciel étoilé, par les installations aussi luxueuses, sinon plus, que celles d’un hôtel, et par le sentiment d’être à l’abri du monde. Bref, je suis retombé en amour avec ma région et j’espère que vous en ferez autant ! 6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | https://abitibi-temiscamingue.org
Malte sera classée pour toujours dans le tiroir mémorable de mon esprit. Hôte de l’EuroPride du 17 au 23 septembre dernier et considéré comme le meilleur pays européen pour les minorités sexuelles, l’archipel est un carrefour de cultures, d’histoires, de saveurs et de beautés comme il s’en fait peu.
En fouillant un peu, j’ai appris que l’Association internationale des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans et intersexes (IlGA) plaçait Malte — depuis des années — dans le haut d’un classement des pays européens établi en fonction de 66 critères (égalité des droits, non-discrimination, famille, lutte contre les discours et les crimes haineux, reconnaissance légale des différents genres, respect de l’intégrité physique, place accordée dans la société publique, droit d’asile). Tout récemment, Malte a reçu la note de 89,29 %, alors que la Belgique arrivait deuxième avec 76,37 %.
Au-delà des statistiques, le petit archipel est l’endroit où je me suis senti le plus en sécurité parmi la vingtaine de pays visités sur quatre continents. À toute heure du jour et de la nuit, je n’ai jamais eu peur d’aller où je le désirais. Mes ongles colorés n’ont attiré aucun regard. Les baisers que j’ai donnés à un charmant Maltais sur une place publique n’ont pas généré la moindre réaction. Il y a aussi un bar gai au cœur d’un secteur très couru, San Giljan. Cela dit, la perfection n’existe pas. Fort d’une tradition catholique encore très implantée, le pays continue d’interdire l’avortement. Et les réalités de l’immigration ont de quoi faire sourciller. En effet, plusieurs citoyen.ne.s m’ont expliqué que le gouvernement maltais faisait scintiller un paradis de l’emploi et du bien-être aux personnes immigrantes, avant de leur imposer des conditions de travail souvent abjectes, des salaires dérisoires, des appartements surpeuplés et insalubres, voire le retrait de leur visa. Mais avant de jeter aux oubliettes l’idée de découvrir Malte, n’oublions pas que plusieurs pays prisés des touristes, comme les États-Unis, prennent également des décisions discutables en ce qui concerne ces enjeux.
Confluent des mondes Après deux vols et une escale, je suis arrivé dans ce pays influencé depuis des siècles par le MoyenOrient, l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Ayant parfois des airs de Bordeaux, de Beyrouth, d’Istanbul ou de Tunis, l’archipel offre une mixité absolument fascinante en matière de saveurs, de langues et de visages. Jadis dominé — entre autres — par l’Empire byzantin, les Arabes et les Britanniques, jusqu’à son
Voyager dans l’archipel de Malte, le paradis méconnu de la MéditerranéePHOTOS : SAMUEL LAROCHELLE
indépendance en 1964, Malte porte encore des traces de toutes ces époques et de toutes ces cultures. Sans oublier la grande influence de l’Italie, alors que la Sicile se trouve à seulement 88 kilomètres au nord-ouest.
Étendu sur 316 km2 et composé de huit îles, l’archipel est principalement connu pour les îles de Malte, Gozo, Comino et Manoel, les quatre seules qui sont habitées. J’ai visité trois d’entre elles, dont deux valent vraiment le détour. Malgré les couleurs fantasmagoriques de ses eaux et ses falaises fascinantes, Comino se résume à une destination pour se baigner, surpeuplée de touristes en maillots (même en basse saison), sans plage sablonneuse, aux infrastructures déficientes et peu sécuritaires. Le trajet en bateau pour s’y rendre était sympa, mais les autres merveilles de l’archipel méritent davantage le détour.
La Valette, la valeureuse
Plutôt que de passer trois à cinq jours sur place comme la majorité des gens, j’ai consacré treize jours à l’archipel pour avoir le temps de tout faire et de relaxer, afin de ne pas rentrer épuisé. Le séjour a débuté de grande façon à Sliema avec un déjeuner au dernier étage de l’hôtel 115 The Strand, avec vue imprenable sur la ville historique de La Valette. À partir de là, j’ai marché jusqu’au Fort Tigné pour admirer les vestiges d’autrefois, avec les bruits de la mer en arrière-plan, avant de poursuivre jusqu’à San Giljan, où j’ai apprécié les baies Spinola et Balluta, avec leurs multiples bateaux et baigneurs. Puis, grâce au système d’autobus hautement fonctionnel (malgré quelques retards), j’ai visité La Valette, la ville fortifiée dont chaque millimètre mérite qu’on s’y attarde.
Véritable joyau baroque, la capitale maltaise est une ode à l’histoire avec ses remparts, sa cathédrale Saint-Jean (à la décoration archi-saturée et archi-éblouissante), les jolis jardins de l’Upper Barrakka et la démonstration militaire de coups de canon tous les après-midis. Si le Musée national d’archéologie permet aux esprits curieux de contextualiser l’histoire maintes fois millénaire de l’archipel, la Republic Street et la Merchant Street permettent aux personnes gourmandes de se sustenter et aux autres de faire les boutiques. Je pensais alors avoir eu accès au plus beau de Malte, mais j’avais tort. Grâce à l’autobus climatisé doté du Wifi, j’ai mis les pieds sur l’une des Trois Cités, Il-Birgu plus précisément, en écarquillant mes yeux devant l’extrême beauté des lieux environnant le Fort Saint-Ange et la baie remplie de luxueux bateaux appartenant à des Anglais.es, des Russes et bien d’autres qui viennent flasher leur richesse sur l’île.
Gozo, la traditionnelle
Le reste du voyage a nécessité la location d’une voiture (à très faible prix) et l’apprentissage intensif de la conduite à droite (héritage britannique oblige). Après une heure de route et un
trajet de traversier (très ponctuel) de 30 minutes, j’ai découvert Gozo, à mi-chemin entre la modernité et la ruralité. Un conseil : restez sur les routes principales et asphaltées pour éviter un moment de panique dans les étroits chemins accidentés que Google Maps suggère parfois. Gozo est faite de plusieurs villages charmants entourant Victoria, plus imposante, mais tout aussi séduisante. Sa citadelle, absolument remarquable, offre un point de vue à 360 degrés sur les alentours. D’ailleurs, mon passage sous un ciel dramatique (une rareté) était particulièrement mémorable.
Même si j’avais vu plusieurs églises sur l’île de Malte et que mon intérêt pour les reliques sacrées dure rarement très longtemps, j’ai visité avec joie la Basilique Notre-Dame Ta’ Pinu, avec ses murales extérieures magistrales et son allure instagrammable. J’ai poursuivi ma route pour découvrir la fameuse mer intérieure et la Dwejra Bay, là où pendant longtemps les touristes se rendaient pour admirer la vue à travers l’Azure Window, aujourd’hui écroulée. Malgré son caractère hautement touristique, je m’en voudrais de ne pas mentionner la vue obtenue à partir de la Tal-Mixta Cave. S’il faudra vous armer de patience durant la succession de prises de photo et résister à l’envie de pousser quelques personnes en bas, il reste que cette cave donnant sur la baie de Ramla et sa plage de sable roux est indiscutablement majestueuse. Non loin, vous pourrez apprécier les marais salins de Marsalforn, qui vous donneront l’impression d’avoir débarqué sur la Lune. Bien des gens se rendent aussi à l’est de Victoria pour visiter les temples de Ggantija, plus vieux que les fameuses pierres de Stonehenge, mais mon absence d’enthousiasme pour les vieilles pierres m’a poussé vers d’autres splendeurs.
Retour à Malte
Après cet intermède à Gozo, je me suis aventuré dans un autre secteur de Malte. Hébergé dans la jolie Rabat, je suis allé chaque jour dans la spectaculaire Mdina, probablement l’une des plus belles vieilles villes que j’ai vues à vie. Si le fait de déambuler suffit pour être catapulté dans le passé et se sentir béat devant tant de beauté, un dessert aux jardins de thé et une fin de soirée sur les remparts à observer des feux d’artifice quotidiens ont de quoi éblouir. Malgré le caractère magnétique de la Mdina, j’ai quand même pris le temps de découvrir le village de pêcheurs de Marsaxlokk, de me rendre au point le plus haut de l’archipel, Ta’ Dmejrek, et de faire un tour à la jolie Grotte bleue. Malte est forte de son histoire d’une richesse insurpassable, de sa gastronomie multiculturelle, de ses langues qui se mélangent, de ses paysages à couper le souffle et de ce sentiment de bien-être qui nous suit jour après jour. 6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | https://www.visiter-malte.com
Le
Le festival Québec en toutes lettres invite le public à sa 14e édition, qui se tiendra du 12 au 22 octobre. Cette grande fête littéraire se déploiera dans plusieurs lieux de la ville grâce à une programmation diversifiée d’arts publics, de performances, de spectacles et de rencontres. L’événement de cette année s’articule autour d’un vers de l’autrice et poète Nicole Brossard : « nous sommes plusieurs avec un surplus de mémoire à rêver ».
« Les propositions de la 14e programmation du festival Québec en toutes lettres en explorent plusieurs liens se tissent entre la mémoire et le territoire et s’intéressent en particulier au confluent des espaces physiques et psychiques et des mémoires individuelles et collectives », déclare Isabelle Forest, responsable de la direction artistique. « Ce lieu de tous les possibles, là où l’avenir se bâtit sur un long rêve commun, ce rêve qui traverse les générations et les frontières, c’est surtout cela qui m’a animée durant ces années où j’ai assuré la direction artistique et la programmation du festival. »
Profitant de la venue de représentant.e.s des villes littéraires UNESCO, le spectacle d’ouverture Multivox, réunissant une trentaine d’artistes sur la Place D’Youville, s’articulera autour de poèmes de 23 auteur.trice.s de villes littéraires UNESCO.
Une diversité de spectacles
L’auteur Yanick Villedieu, notamment connu pour avoir longtemps animé l'émission Les années lumière à l'antenne de Radio-Canada, nous plongera (le 13 octobre, au Musée de la civilisation) dans Lettres biologiques, amours interdites, qui relate la correspondance intimes soutenue entre le frère Marie-Victorin et Marcelle Gauvreau.
La metteure en scène Natalie Fontalvo promet une relecture féministe d'un classique d'Ernest Hemingway avec Le vieil homme et la mer : au-delà des mots. Performance littéraire, poésie, théâtre, vidéo sont convoqués pour donner vie à ce monument de la littérature mondiale. Parmi les interprètes sur scène, on pourra voir le comédien Jack Robitaille lors de ce spectacle présenté à la Salle Multi le 18 octobre.
Également à la Salle Multi du complexe Méduse, Savèches, une fragmentation contemporaine en trois mouvementssera porté sur scène le 14 octobre. Cette version théâtralisée du recueil de poésie de Jonathan Roy porte à la scène les mots torchères de cet auteur qui aborde les enjeux entourant l’agitation perpétuelle du monde virtuelle.
Le Championnat des arts littéraires mixtes, de retour pour la troisième année, prendra place le 20 octobre dans un haut-lieu de la lutte à Québec : le centre Horizon de Limoilou. Organisé par Spoken Word Québec, c'est vraiment un championnat, un combat de la parole. Empruntant le décorum des arts martiaux mixtes et de la lutte, cette soirée épique réunira six artistes de disciplines littéraires différentes qui s’affrontent sur le ring afin de remporter le convoité titre de champion ou championne de Spoken Word Québec. Les lutteurs et lutteuses tenteront de gagner la faveur du public lors d’épreuves oratoires sur musique improvisée. Avec Calamine, Laura Doyle-Péan, Narcisse (Jori Pedneault) et Utopia (Phile Després)
Plusieurs moments d’étonnement!
Les rencontres d’autrices et d’auteurs ainsi que les tables rondes font partie de l’identité du festival Québec en toutes lettres. Parmi les invité.e.s, notons Nicole Brossard, Caroline Dawson, Jean Sioui et l’écrivain français François-Henri Désérable.
Les Escales gourmandes seront de retour en librairie. Sept auteur.trice.s s’installeront dans une librairie indépendante pendant deux heures pour discuter et performer avec le public. Boissons chaudes et pâtisseries ajouteront une touche supplémentaire de bonheur! Parlant de bonheur, l’actrice et autrice Louise Portal se prêtera aussi au jeu de l’atelier d’écriture épistolaire au Monastère des Ursulines. Plusieurs installations vont animer la ville, dont l’œuvre textile littéraire La survivance des lucioles réalisée à partir de témoignages récoltés par les artistes pluridisciplinaires Sarah-Jane Ouellet et Jo Leblanc. Le vernissage, jumelant poésie et performance, aura lieu aux Salons d'Edgar, rue Saint-Vallier Ouest. L’œuvre sera exposée dans les vitres de l'établissement jusqu'au 22 octobre.
Cette année encore, Ceci n’est pas une pub affichera les vers et les illustrations d’une cinquantaine d’artistes partout dans la ville. Les friands des mots pourront aussi assouvir leur faim avec Bonbons à lire. Deux distributrices ont été reconverties pour offrir non plus des chips ou des boissons gazeuses mais des fragments littéraires inédits et gratuits. Elles seront installées dans les quartiers Montcalm et Limoilou. Le festival n’aurait pas la portée qu’il a sans les événements publics et extérieurs. Dans le lot, la nouvelle production Les Éphémères visitera les parcs ou bibliothèques de la ville. Cette troupe de saltimbanques qui jonglent aussi bien avec les sons qu’avec les mots proposera des séances d’écriture... et de divination littéraire ! 6 KARL MAYER redaction@fugues.com
INFOS | Le festival Québec en toutes lettres, du 12 au 22 octobre https://www.quebecentouteslettres.com
festival Québec en toutes lettres à la fois territoire de la mémoire et mémoire du territoireCAROLINE DAWSON, AUTRICE. PHOTO JUSTINE LATOUR FRANÇOIS-HENRI DÉSÉRABLE, AUTEUR. PHOTO CLAIRE DÉSÉRABLE
DU 13 AU 29 OCTOBRE
Redécouvrez les
bonnes tables de la
région avec Sherbrooke mets
la table
Initiée par Destination Sherbrooke, Sherbrooke met la table est une promotion gourmande qui rallie le milieu sherbrookois de la restauration en rendant les bonnes tables accessibles. Laissez-vous charmer par les restaurateurs de la région et leur menu créatif mettant de l'avant des produits d'exception! Célébrant sa 10e édition, il s’agit d’un moment parfait pour se retrouver en couple, en famille, entre amis ou entre collègues, tout en goûtant au meilleur de la gastronomie d’ici. Du 13 au 29 octobre, 25 restaurants de Sherbrooke vous invitent à découvrir leurs tables d’hôte uniques et accessibles créées spécialement pour l’occasion.
Sherbrooke met la table, c'est l'occasion de redécouvrir les bonnes tables de la région et les restaurateurs qui font la renommée du cœur des Cantons! Découvrez les menus mettant en vedette de savoureux produits locaux et surtout, réservez votre place dès maintenant dans un des établissements participants de votre choix. Cette savoureuse invitation à célébrer les restaurants de Sherbrooke est de retour, et ce, pour le plus grand plaisir des épicuriens et des épicuriennes, mais également des restaurateurs qui voient les amoureux de la gastronomie d’ici affluer dans leur resto.
Sherbrooke met la table offre ainsi l’occasion de découvrir des menus originaux, à prix réduits et fixes, ce qui permet aux clients d’essayer plusieurs restaurants qui sont parfois en dehors de leur budget habituel. Pendant dix-sept jours, les restaurants participants offriront des menus table d’hôte trois services à 30 $, 40 $, et/ou 50 $ les midis et soirs.
25 restos et une grande place aux produits locaux et saveurs du monde. De la cuisine Iranienne, au Mexique en passant par l’Italie… On célèbre même l’Oktoberfest grâce à de savoureux produits locaux aux microbrasseries Siboire avec un saucisson maison de la boucherie Face de Bœuf en entrées suivi d’un sandwich de schnitzel de porc La Jambonnière.
Parmi les nouveaux venus cette année, le Pura Vida accueillera pour la toute première fois les amoureux et les amoureuses de Sherbrooke met la table dans son établissement inspiré d’un voyage au Costa Rica. Vous remarquerez également dans la liste un autre nom moins familier, soit le resto-bar Coape & Felton. Eh bien, prenez note qu’il est situé au rez-dechaussée de l’hôtel Delta Sherbrooke. On y offre un menu tout en saveurs locales. La carte des boissons propose aussi une sélection de cocktails classiques et de cocktails signatures à saveur locale alors que la carte des vins regroupe des importations privées provenant de plusieurs régions du monde.
Sherbrooke met la table, c’est donc une savoureuse invitation à célébrer la gastronomie sherbrookoise. Et lors de votre escapade à Sherbrooke, profitez-en pour poursuivre le plaisir soit en dormant dans un des établissements hôteliers de la région, ou encore en jumelant votre sortie au resto à une soirée au ciné. Parlant de cinéma, la Maison du cinéma offrira
pendant la promotion un maïs soufflé de petit format sur présentation d’un reçu de table d’hôte de Sherbrooke met la table. Nouveauté cette année, une association avec l’organisme La grande table, qui contribue à l’amélioration de la qualité de vie des familles et des enfants dans le besoin en leur offrant des repas chauds ainsi qu’en favorisant l’intégration sociale et l’autonomie dans un milieu de vie familial. Les clients de la promotion seront invités à ajouter 2$ ou 5$ sur leur facture en salle en guise de don à l’organisme ou en donnant directement via leur téléphone intelligent via le code QR ajouté sur les menus. Une façon de redonner à la communauté via des repas aussi ! 6
LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com
INFOS | Du 13 au 29 octobre Sherbrooke mets la table. Voici la liste des restaurants participants : Au coin du Vietnam, Auguste, Café Restaurant L, Comme chez soi, Coape et Felton, Da Leonardo, Guacamole Y Tequila, Kalypso, L’Entr’Amis, La Tequilaria, Le Refuge des Brasseurs, Le Vintage 5080, L'empreinte, cuisine soignée, Masala café, Méchant Steak, OMG Resto, Overflow, Persepolis, Pizzicato, Pura Vida, Restaurant Nord, Sballo, Siboire Dépôt, Siboire JC, Wakai. https://www.metlatable.com
La sélection (queer, mais pas que) de la 52 e édition du Festival du nouveau cinéma
Depuis plus d’un demi-siècle, le Festival du nouveau cinéma (FNC) présente au public montréalais la crème du cinéma, de la vidéo et de la production télévisuelle. La passion de Dodin Bouffant (Prix de la mise en scène à Cannes) du cinéaste d’origine vietnamienne Trân Anh Hùng aura les honneurs de la soirée d’ouverture, le 4 octobre prochain, alors que Lerègne animal du cinéaste franc ais Thomas Cailley sera présenté en clôture, en présence du comédien Paul Kircher.
Le FNC compte à son programme les œuvres des meilleur.e.s réalisateur.trice.s du monde entier. Mentionnons notamment les présentations en primeur de Monster (Prix du meilleur scénario à Cannes, où il a aussi reçu la Queer Palm) du japonais Hirokazu Kore-Eda, Vers un avenir radieux de Nanni Moretti, Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, The Old Oak de Ken Loach et Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania
L’attendu Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, premier long métrage d’Ariane Louis-Seize agrémentera la compétition nationale, tandis que Voyages en Italie sera présenté en présence de sa réalisatrice Sophie Letourneur et de son interprète principal Philippe Katerine. Le FNC offrira par ailleurs aux festivalier.ère.s deux événements à ne pas manquer :
la Grande Nuit Mad Max et une programmation spéciale revisitant la carrière de Bruce Lee et ses nombreux sosies ! Des Louves d’honneur seront remises à Bertrand Bonello et Catherine Breillat, deux cinéastes faisant preuve d’audace, que le festival a toujours su mettre de l’avant. Le FNC offrira aux festivalier.ère.s une classe de maître « événementielle » entre Chloé Robichaud , qui présentera Les jours heureux, et Ato m Egoyan, qui proposera aussi au festival son plus récent film, Seven Veils. Lors de cette discussion croisée, Chloé Robichaud et Atom Egoyan auront le loisir de parler de leur dernière réalisation illustrant, chacune à sa manière, le destin de femmes plongées dans des univers traditionnellement masculins.
De plus, le public pourra profiter d’une installation signée par Larissa Corriveau qui invite les festivalier.ère.s à entrer dans la mémoire de la grande comédienne québécoise, Monique Miller. Une fois de plus, les thématiques queers traverseront plusieurs films. Survol commenté. 6
YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
INFOS | Festival du nouveau cinéma, du 4 au 15 octobre 2023 https://nouveaucinema.ca/fr
MONSTER
Le film japonais Monster, qui s’est vu décerner l’été dernier la Queer Palm, à Cannes, commence comme un drame sur le harcèlement en milieu scolaire, raconté depuis de multiples points de vue. Son intrigue évolue vers une relation d’amitié très étroite, voire d’amour, esquissée entre deux jeunes élèves, et filmée avec une grande pudeur, rappelant par certains aspects Close, film du Belge Lukas Dhont. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ… Cinq ans après sa Palme d’or pour Uneaffairedefamille, Kore-Eda scrute à nouveau les tares de la société japonaise contemporaine en édifiant un scénario à tiroirs vertigineux, récompensé au dernier Festival de Cannes. Avec justesse, il décortique soigneusement les failles d’un système d’éducation où tous et toutes deviennent tour à tour victimes et bourreaux. Croisant sans arrêt les points de vue de ses personnages principaux, Monster fascine, émeut et surprend. 6
GAMODI
Fugues présentera le film Gamodi le 8 octobre à 20 h 45 au Cinéplex Quartier Latin et le 14 octobre à 15 h 45 au Cinéma Moderne. À Tbilissi, en Géorgie, une tour d’appartements se trouve dans un état lamentable, sa construction étant interrompue à un moment critique par la pandémie mondiale. Dans ses coins sombres, Viktor, une drag queen flamboyante, et Tarzan, un adolescent vagabond, ont embrassé leur langueur purgatoire collective, subsistant de brefs instants d’intimité. Alors que des reportages télévisés intermittents les informent des développements du monde extérieur, il est de moins en moins clair s’ils existent encore vraiment. Premier effort de réalisation solo de Felix Kalmenson (du collectif d’artistes Pejvak), Gamodi utilise un clair-obscur époustouflant, des compositions complexes et une conception sonore intrigante pour évoquer un environnement irréellement onirique. Pratiquement chaque plan impeccable de la fable poétique de Kalmenson invite à l’admiration et mérite un examen attentif. À la fois dense par son contenu et par la réflexion qu’il suscite, Gamodi restera sûrement longtemps en votre mémoire. 6
Quoi faire écrans
LEVANTE
Sofia, joueuse très prometteuse, fait partie d’une équipe de volleyball queer, safe space solidaire et réjouissante. La veille d’un championnat, elle apprend qu’elle est enceinte. Ne voulant pas de cette grossesse, elle cherche à se faire avorter illégalement et se retrouve la cible d’un groupe fondamentaliste bien décidé à l’en empêcher. Mais ni Sofia ni ses proches n’ont l’intention de se soumettre à l’aveugle ferveur de la masse. Levante (se relever, se révolter en portugais) conjugue à merveille les liens puissants unissant de jeunes athlètes au drame intime qui bouleverse jusqu’au collectif. Formidable plaidoyer pour le libre choix soutenu par l’énergie d’un groupe d’actrices électrisantes, ce premier long métrage, qui a remporté le Prix FIPRESCI de la Semaine de la critique à Cannes, dénonce avec courage la vague fondamentaliste qui accable le Brésil contemporain, tout en célébrant la vitalité d’une jeunesse militante. 6
THE BRIDE
En 1997, trois ans après la guerre civile et le génocide des Tutsis, Eva, ambitieuse étudiante en médecine, est kidnappée. Poursuivant une terrible tradition, son ravisseur compte ainsi l’épouser de force. Eva est abandonnée à elle-même au sein de sa nouvelle famille et développe un lien étonnant avec la cousine de son mari, encore traumatisée par l’assassinat des siens. Avec The Bride, un premier long métrage fort de personnages féminins saisissants, la cinéaste rwandaise Myriam Birara va bien au-delà de l’esquisse naturaliste. Son œuvre révèle les dynamiques d’une domesticité culturellement genrée et déterminée, et sa démarche formelle, aussi dépouillée que minutieuse, expose avec empathie et pudeur un système social et une mémoire pillée. 6
CONANN
Le film Conann de Bertrand Mandico parcourt les abîmes, le chien des enfers Rainer, racontant les six vies de Conann, perpétuellement mis à mort par son propre avenir, à travers les époques, les mythes et les âges. Depuis son enfance, esclave de Sanja et de sa horde barbare, jusqu’à son accession au sommet de la cruauté aux portes de notre monde. 6
Quoi faire écrans
LES JOURS HEUREUX
Dans Les jours heureux, qui prendra l’affiche le 20 octobre, Emma est une jeune cheffe d’orchestre et étoile montante sur la scène montréalaise. Le film fait état de sa relation complexe avec son père et son agent Patrick qui maintient une emprise sournoise sur elle depuis l’enfance. La possibilité d’obtenir un important poste au sein d’un orchestre de prestige ne fait qu’accentuer les enjeux pour Emma. Elle devra laisser place à ses émotions véritables et faire des choix, autant pour sa musique que pour elle-même, si elle veut parvenir à naviguer sainement sa carrière et sa relation amoureuse avec Naëlle, une violoncelliste nouvellement séparée et mère d’un garçon. 6
LIRE L’ENTREVUE AVEC CHLOÉ ROBICHAUD À LA PAGE 24
THE HUMAN SURGE 3
Dispersés dans différents pays, de jeunes gens de TheHuman Surge3 déambulent dans un monde miné par le capitalisme, les nouvelles technologies et des menaces invisibles. Leur errance semble ne jamais avoir de fin. Cherchant à échapper à leurs emplois ingrats ou tout simplement à trouver un cadre de vie, ils flottent vers un avenir mystique, insaisissable. Eduardo Williams reprend ici l’essence de son premier opus TheHumanSurge (une trilogie sans deuxième volet). Avec une trame narrative réduite au minimum, le cinéaste argentin propose un objet fuyant, atmosphérique, vagabond, telle l’existence qui s’écoule. Parsemé de séquences expérimentales éblouissantes et tourné avec un casque de réalité virtuelle 360 degrés, TheHumanSurge3 est une expérience vraiment inédite. 6
ORLANDO, MA BIOGRAPHIE POLITIQUE
Avec Orlando, ma biographie politique, Paul B. Preciado, philosophe, écrivain et activiste s’adresse à l’autrice anglaise pour lui présenter les « incarnations contemporaines » d’Orlando, le personnage de son inoubliable roman. Ces multiples Orlando témoignent de leurs parcours, de leurs défis, mais aussi, et surtout, de l’espérance d’un monde nouveau. Entre récit autobiographique et recueil de vies, voici une vraie œuvre de création à la fois poignante et délicieusement campée, pleine de poésie et d’euphorie. Ce documentaire de Paul B. Preciado qui brosse le portrait d’un monde en mutation a remporté le Teddy Award du meilleur documentaire lors de la Berlinale 2023. 6
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En 1959, le grand écran est pris d’assaut par Some Like It Hot (Certains l’aimentchaud), une comédie qui se révélera un tel succès qu’elle se classera éventuellement en première position de la liste des 100 meilleures comédies de la American Film Institute. La petite histoire du film est cependant bien plus complexe et déjantée qu’on ne pourrait le croire.
Afin de faire toute la lumière sur la production chaotique du film, Matt Baume propose une vidéo de près de 60 minutes sur sa chaîne spécialisée dans l’histoire queer des productions télévisuelles et cinématographiques (il faut également voir l’excellente vidéo sur le film The Rope [La corde] d’Alfred Hitchcock). C’est l’occasion de révéler les secrets d’alcôves d’un film pour le moins improbable à une époque où la censure imposée par le Motion Picture Production Code (le Code Hayes) bat toujours son plein, alors même que la prémisse du film met en scène deux hommes qui se travestissent en femmes.
Le réalisateur et scénariste Billy Wilder se base sur le scénario de Fanfare d’amour, un film français de 1935, dans lequel deux musiciens se travestissent pour intégrer un orchestre féminin. Le film connut un tel succès en Europe qu’il fut adapté en plusieurs langues, dont une version allemande de laquelle Billy Wilder s’inspira librement. Il y avait longtemps que l’idée d’un film abordant l’univers drag lui trottait dans la tête, mais Wilder avait été échaudé lors de la production du film The Lost Weekend (Le poison ou Le week-end perdu) lorsqu’on lui avait imposé d’hétérosexualiser le personnage principal. Le projet d’un film comportant de forts éléments drags était donc pour le moins risqué dans l’Amérique puritaine des années 50 et le scénario a donc dû être peaufiné afin de bien établir que les deux hommes n’avaient « absolument » aucun autre choix que de se travestir. D’où l’idée qu’ils aient été témoins d’un crime crapuleux, nécessitant de camoufler leur identité pour ainsi sauver leur vie. La recherche d’acteurs fut également complexe puisque plusieurs (dont Frank Sinatra) craignaient de voir leur carrière s’écrouler s’ils étaient associés au moindre soupçon d’homosexualité : c’est finalement Tony Curtis et Jack Lemmon qui acceptent de chausser
des talons hauts. Ils font face à une sémillante Marilyn Monroe qui voit en ce film la possibilité d’échapper au cliché de la blonde écervelée que les studios s’évertuent à lui coller à la peau.
Afin d’initier les acteurs à l’art de la personnification féminine, le réalisateur fait appel à Barbette (Vander Clyde Broadway), une artiste drag de music-hall originaire du Texas, mais qui fait carrière à Paris (et qui pourrait avoir inspirée le personnage emblématique du film Victor Victoria). La production ne fut pas de tout repos avec un scénario qui s’écrivait au fil du tournage, une Marylin Monroe mentalement instable et enceinte de Tony Curtis, un budget de plus en plus étriqué et la National League of Decency qui manifeste déjà contre le film. Matt Baume s’étend également sur la croustillante anecdote voulant que Tony Curtis ait déclaré qu’« embrasser Marilyn Monroe, c’était comme embrasser Hitler ».
À noter que la célèbre réplique finale — « Well, nobody’s perfect (Eh bien… personne n’est parfait !) » — prononcée par Osgood, le prétendant de Daphnée (Jack Lemmon), lorsque celle-ci lui révèle être un homme, n’était au départ pas destinée à conclure le film. Son caractère à la fois désopilant et irrévérencieux l’a cependant propulsée dans cette position et a depuis lors acquis un statut de réplique culte. À la cérémonie des Academy Awards de 1960, le film est mis en nomination dans six catégories et remporte l’Oscar des meilleurs costumes. Il faudra attendre 1994 pour que le même prix soit attribué à un film portant à nouveau sur l’univers drag avec The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert (Les Aventures de Priscilla, folle du désert). Produit sans l’autorisation du Motion Picture Production Code, le succès du film annonce l’inéluctable fin de son emprise sur le milieu du cinéma : son application cesse complètement en 1968.6
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
INFOS | https://www.youtube.com/watch?v=acfmuAI1Q_k
SOME LIKE IT HOT: Secrets, Scandals, and Marilyn’s Mystique / chaîne YouTube de Matt Baume.
SOME LIKE IT HOT la petite histoire de la grande comédie
Mickey Bolitar emménage chez sa tante dans la très paisible ville de Kasselton, au New Jersey, afin de faire le deuil de son père, décédé dans un accident de voiture. L’aspect en apparence ennuyeux de la petite localité se révèle cependant trompeur puisque disparitions, meurtres et traquenards en tout genre semblent en constituer le pain quotidien!
Shelter (À découvert) est basé sur le premier d’une série de trois romans écrits par le romancier à succès Harlan Coben. Celui-ci se spécialise dans le thriller policier et connait un tel succès que les droits de la moitié de ses 34 romans ont déjà été acquis par Netflix. Prime Video a cependant conclu un accord pour la série Mickey Bolitar, mettant en scène de jeunes adultes pris au piège d’un labyrinthe de complots et de sinistres intrigues. Le récit débute en trombe alors que le jeune Mickey (Jaden Michael) assiste impuissant à la mort de son père au cours d’un accident de la route. Quelques mois plus tard, il se retrouve chez sa tante Shira (Constance Zimmer) dans la ville qui a vu naitre son père et dans l’attente que sa mère dépressive lui revienne.
Dès son arrivée à l’école secondaire, il se noue d’amitié avec une jeune fille, Ashley Kent (Samantha Bugliaro), qui disparait sans laisser de traces. Il est ensuite abordé par une vieille femme, surnommée la Chauve-souris, qui lui souffle que son père est toujours en vie. À tout cela s’ajoute une série de meurtres, un tatouage insolite, un manoir inquiétant, la disparition d’un jeune garçon il y a 27 ans (le même jour qu’Ashley) et, pour couronner le tout, un boucher nazi qui se serait échappé d’un camp de concentration, en 1945, et serait toujours vivant! Bref, une rentrée scolaire quelque peu échevelée. Il peut heureusement compter sur deux amis qui l’épaulent dans son enquête : Spoon (Adrian Greensmith) et Ema (Abby Corrigan). Le premier est un jeune pirate informatique ainsi qu’un fanatique de comédie musicale alors que la seconde est une artiste marginale qui tente de passer inaperçue tout en se languissant pour l’une de ses copines de classe. Chaque épisode enchaine les rebondissements, de même que les fausses pistes, que ce soit au niveau de
l’intrigue principale que des motivations des personnages. À titre d’exemple, dès le départ, on présente une tension très vive entre Shira et l’épouse du shérif et on pourrait croire que les deux femmes se jalousent l’affection de l’officier de police. Mais ce qui fait palpiter le cœur de ces dernières se révèle tout autre…
Le père de Mickey est-il toujours vivant et si oui, pourquoi a-t-on simulé sa mort? Quel lien cet événement peut-il y avoir avec la disparition d’un enfant il y a près de 30 ans? Quels mobiles se cachent derrière les interventions de la Chauve-souris et en quoi l’existence d’un tueur des camps de concentration est-elle liée à toute cette intrigue? La série manœuvre bien un écheveau d’intrigues alambiquées et bien que certaines ficelles soient parfois très grosses, le scénario développé par Harlan et Charlotte Coben suscite toujours l’intérêt non seulement par l’intermédiaire d’une galerie de personnages plus complexes qu’il n’y parait tout d’abord, mais également par l’inclusion d’intrigues parallèles captivantes.
C’est notamment le cas d’une production scolaire du Phantom of the Opera où le jock de l’école réalise que la metteuse en scène a décidé d’inverser les genres des deux rôles principaux et qu’il doit interpréter le rôle de Christine, la jeune fille en détresse, alors même que Spoon conserve celui de l’amoureux transi. Inutile de dire qu’on attend leurs scènes communes avec grande impatience.
La série Harlan Coben's Shelter (À découvert) est présentée sur Prime TV, en anglais et dans un très bon doublage français. 6 BENOIT
COBEN'S SHELTER (À DÉCOUVERT)
Gisèle Lullaby ensorcèle le Casino
Chose promise, chose due ! Les fans de Gisèle Lullaby ont eu droit à un spectacle à grand déploiement alliant performances, anecdotes, humour et surprises lors de sa série de prestations au Casino de Montréal, du 31 août au 2 septembre dernier. La queen canadienne qui est sur le point de prendre d’assaut le Théâtre Capitole de Québec (19 octobre) et le Casino de Gatineau (10 novembre) a offert à son public une soirée haute en couleur, en émotions et en paillettes. Compte-rendu.
Structuré en quatre blocs, Gisèle Lullaby, journaliste d’enquête et femme du peuple emmène l’auditoire sur les traces d’un (ou d’une ?) mystérieux malfaiteur s’étant emparé de la couronne de la reine. Tel un roman policier, le spectacle saupoudre l’intrigue d’indices, de questions et de fausses pistes.
C’est alors que Gisèle sillonne les quatre coins de la ville afin de retrouver le scélérat. Arrivera-t-elle à reprendre cette couronne tant convoitée par les autres drag-queens ? Démasquera-t-elle la personne coupable ?
Dans un tourbillon de près d’une quinzaine de numéros entrecoupés de projections vidéo, Gisèle se transforme tantôt en journaliste, tantôt en enquêteuse, déployant au passage plus de costumes que la garde-robe de Cher ne peut en contenir. Le glam et l’ostentation sont à l’honneur alors que la flamboyante diva exhibe ses charmes et ses atouts. Chapeau bien bas à Emma Dejavu pour la conception des costumes (on est complètement tombé sous le charme de la Chatte voleuse !). Afin de ponctuer le spectacle et de permettre à l’artiste d’effectuer ses (nombreux !) changements de costumes, on nous présente des projections vidéo sous forme de bulletins de nouvelles, de reportages télévisuels et de documentaires sur l’enfance de la vedette montréalaise, tous animés, bien entendu, par Gisèle elle-même. Sur le plan musical, Gisèle nous transporte dans les univers de Céline Dion, Cher, Gloria Gaynor, Lady Gaga, Marie-Mai, Marjo, Rihanna et The Weather Girls, pour ne nommer que celles-là. Accompagnée de deux danseurs et deux danseuses, la queen se déhanche et se déchaîne sur la scène comme dans le public. Mention spéciale pour le numéro d’ouverture
qui met la barre très haute avec les percutantes Physical (Dua Lipa) et Queen of the night ( Whitney Houston ). Dès les premières notes, on avait une seule pensée en tête : « ça part fort ! »
Dans une mise en scène de Tommy Joubert, sur un texte de Marla Deer et sous la direction de Jean-François James aux chorégraphies, le tout premier spectacle solo de Gisèle Lullaby vous transporte dans une épopée pop riche en mouvements et en rebondissements. Gens de Québec et de Gatineau, c’est le temps de dérouler le tapis rouge, car la reine arrive en ville. À consommer en famille ou entre ami.e.s, un verre à la main ! 6
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com
INFOS | https://giselelullaby.com
Shania Twain de retour à Montréal
Après avoir donné une quinzaine de spectacles en résidence à Las Vegas, Shania Twain prenait la route au printemps dernier avec sa toute nouvelle tournée QueenofMe. La chanteuse country de plus en plus pop a déjà visité en juin dernier la métropole et la vieille Capitale, et elle sera de retour au Centre Vidéotron de Québec le 24 octobre, puis au Centre Bell de Montréal le 25 octobre.
Shania considère l’album Queen of Me comme le plus joyeux qu’elle a composé. Conçu pendant la COVID, c’était d’abord un exercice visant simplement à la mettre dans un meilleur état d’esprit, un état d’esprit plus positif.
Elle s’est mise à écrire des paroles qui la feraient sourire, la feraient rire, lui donneraient envie de danser. C’était comme un exercice de bien-être d’écrire ces chansons, confiait-elle récemment à un journaliste gai. Et durant cette « pause », elle a écrit trois albums de chansons pour se désennuyer et combattre la morosité.
De cette période productive sur le plan créatif, elle a gardé pour Queen of Me les chansons les plus positives, qui l’ont emmenée dans un endroit bienveillant et heureux et qui donnent le goût de danser. Des chansons qui donnent l’envie forte de retrouver de la joie et de l’optimisme.
Comme Dolly Parton, Shania Twain est une alliée indéfectible des communautés LGBTIQ+, qui l’ont à leur tour érigée en icône. Adoptant une posture apolitique, l’artiste ne déroge jamais à son postulat d’inclusivité envers son public. À ses concerts, tout le monde est bienvenu. Depuis toujours.
« Je suis proche de tant de personnes LGBTQ+. Ils ont fait partie de mes équipes créatives au fil des années et ils font simplement partie de ma vie », confiait-elle à un journaliste du magazine Pride, plus tôt cette année. « Vous faites tous partie de ma vie, vous savez ? Vous faites partie de mon inspiration. Le titre Queen of Me a été directement inspiré par l’empowerment des personnes LGBTQ+. De quoi suis-je vraiment la reine ? Je suis juste la reine de moi-même. Je ne suis la reine de personne ni de quoi que ce soit d’autre. Je ne devrais avoir aucun contrôle sur quelqu’un d’autre ; personne ne devrait avoir aucun contrôle sur moi non plus. Et donc je me sentais vraiment motivée pour l’exprimer moi-même et le partager. J’ai eu des gens dans ma vie qui ont connu une confusion et un changement de genre. Toute la tristesse que j’ai vue est tellement inutile. Je suis juste une personne inclusive. Et nous devrions tous avoir le droit d’avoir confiance en nous pour être nous-mêmes. Donc, dans Queen of Me, je ne suis pas ce que vous me dites. Je suis ce que je proclame. Alors, ne laissez personne vous dire qui vous êtes. »
En spectacle, attendez-vous à ce que les succès s’enchaînent : en plus de ses grands succès comme From This Moment, Rock This Country, Forever and for Always, elle nous fait découvrir les chansons Pretty Liar et Queen of Me de son dernier opus. Très généreuse avec son public, elle offre un spectacle de 2 h contenant 23 chansons, dont une où elle partage la scène avec des fans prenant même le temps de se faire photographier avec chacun d’eux !
Comme elle parle couramment le français (à la maison, son mari étant Suisse) elle devrait s’exprimer presque tout le long du spectacle en français, si on se fie à ses prestations de juin dernier. 6
YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
INFOS | https://www.shaniatwain.com
En concert à Montréal, le mercredi 25 octobre. Billets sur le https://evenko.ca/en/events/51087/shania-twain/bell-centre/10-25-2023 Et, le mardi 24 octobre, à Québec au Centre Vidéotron.
LP dévoile Love Lines et débarque à Laval
LP, la talentueuse chanteuse et compositrice à la voix unique, enflamme la scène musicale avec son septième album, LoveLines, sorti le 29 septembre dernier. Afin de promouvoir la sortie de ce nouvel opus, l’artiste annonce une série de concerts à travers l’Amérique du Nord, dont un spectacle à Laval le 5 novembre prochain.
Love Lines
Selon la maison de production de LP, Love Lines est une véritable odyssée émotive, une ballade épique pour tous ceux et celles qui ont du mal à lâcher prise. Cet album explore les complexités des relations humaines, mêlant des sonorités audacieuses alliant le rock et la pop à des paroles profondes et émotionnelles.
L’album comprend 12 titres qui offrent un regard profond et réfléchi sur les expériences de vie de LP, y compris ses relations avec ses partenaires. Le septième opus fait rayonner la voix incomparable de l’artiste et ses mélodies sans tabou combinées à une émotion crue et sincère.
Selon LP, l’album est « l’essence de moi et de ce que j’ai passé ma vie à faire, à cultiver et à essayer de comprendre. Même en tant qu’humain, j’ai l’impression de devenir de plus en plus dense. Je suis davantage moi-même chaque année. »
Love Lines comprend notamment le simple Long Goodbye, un joyau paru le 7 septembre dernier. Dans les mots de LP elle-même : « Long Goodbye est une lettre d’amour à mes deux dernières longues relations dans lesquelles j’avais l’impression que, d’une certaine manière, nous ne voulions pas, mais que nous devions y mettre fin pour notre santé et notre bien-être à long terme. Cela semble probablement un peu plus noble qu’il ne l’est en réalité ! La situation méritait un moment épique et explosif pour ce qu’elle vaut, et je pense que nous en avons un ! »
LP de retour au Québec
En plus de lancer un nouvel album, LP est actuellement en tournée à travers plus de 25 villes en Amérique du Nord, dont New York, Toronto et Montréal. Les concerts de LP sont réputés pour leur énergie débordante et l’émotion qui se dégage de ses performances. Les fans québécois.es auront donc l’occasion de la voir sur scène à la Place Bell de Laval le 5 novembre prochain.
L’histoire d’amour entre LP et le Québec ne date pas d’hier. Sa musique, marquée par son authenticité et sa voix extraordinaire, résonne profondément avec les adeptes locaux. L’artiste avait d’ailleurs donné un spectacle mémorable à guichet fermé au Théâtre Corona de Montréal en 2017, laissant une marque indélébile dans le cœur des Montréalais.e.s.
Ses chansons, qui abordent des thèmes tels que l’amour, l’identité et l’acceptation de soi, trouvent un écho particulier au sein de la communauté LGBTQ+, notamment la communauté lesbienne.
Un parcours en crescendo
Laura Pergolizzi est née le 18 mars 1981 à Long Island, New York. Dès son plus jeune âge, elle montre un intérêt pour la musique, apprenant à jouer de la guitare et à écrire des chansons. Sa voix distinctive, qui n’est pas sans rappeler les sonorités de Melissa Etheridge et de Florence Welch, attire rapidement l’attention de l’industrie musicale. Le succès n’est toutefois pas instantané pour LP. Bien que son premier album, Heart-Shaped Scar, en 2001, révèle son talent unique, il ne connaît pas un grand succès commercial.
La consécration arrive finalement en 2011 avec la sortie de la pièce Into the Wild. La chanson a été utilisée dans une publicité pour Citibank, propulsant LP sur la scène internationale.
Cependant, c’est en 2015 que LP a atteint le statut de superstar avec la chanson Lost on You. La chanson domine les classements mondiaux et devient un succès retentissant aux quatre coins du globe.
En 2018, l’artiste lance N’oublie pas, en duo avec Mylène Farmer. Le second simple de l’album Désobéissance de Farmer fracasse instantanément les palmarès français.
En 2023, LP sort son septième album, Love Line, qui promet de continuer de faire vibrer le cœur des fans et d’être un ajout mémorable à sa discographie déjà impressionnante.
Artiste exceptionnelle qui a su conquérir le monde avec sa musique authentique et sa voix inimitable, LP se place aujourd’hui très haut dans le cœur des Montréalais.e.s. Le concertévénement du 5 novembre prochain à Laval est donc un rendez-vous à ne pas rater. 6
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com
INFOS | LP sera en concert à la Place Bell de Laval, le 5 novembre 2023. https://evenko.ca/en/events/53916/lp/place-bell/11-05-2023
L’OFF JAZZ de retour avec plus de 30 concerts
La 24 e édition L’OFF Festival de jazz de Montréal (« L’OFF JAZZ ») se tiendra du 5 au 14 octobre 2023 avec des concerts présentés dans 11 lieux différents partout dans la métropole.
Encore cette année, L’OFF JAZZ offre ses traditionnelles séries de spectacle en commençant par la série APÉROFF, un format 5 à-7 où ce sont les artistes de la relève sont mis de l’avant et le tout dans une ambiance décontractée à Impro Montréal/Société jazz de Saint-Henri (aussi connu comme «Le Basement»). Ensuite, les festivalier.ère.s pourront faire le plein de musique avec de nombreux concerts présentés dans le cadre de la série les Grandes Soirée, et dans des endroits emblématiques de la métropole, soit la Chapelle Saint-Louis (Le Saint-Jean Batiste), le Ministère, la 5e Salle (PDA) et le Studio TD. La soirée de clôture du 14 octobre 2023 sera présentée en hommage à madame Colette Schryburt (Coco Jazz).
Finalement, L’OFF JAZZ offre de faire perdurer le plaisir jusqu’en toute fin de journée avec sa troisième série, Jazz Nocturne, l’ultime rendez-vous jazz de vos fins de soirée, avec des concerts présentés dans une ambiance décontractée au Dièze Onze et au Upstairs presque tous les soirs dès 22h. De plus, L’OFF JAZZ propose encore cette année des concerts en hors des séries, l’un d’entre eux étant offert en plein air au Stewart Hall! Cette programmation inédite offrira de nombreuses prestations rafraîchissantes et uniques qui en feront le rendez-vous automnal jazz à ne pas manquer cet automne. 6
CHANTAL CYR redaction@fugues.com
INFOS | 24e édition de L’OFF FESTIVAL DE JAZZ DE MONTRÉAL, DU 5 AU 14 OCTOBRE 2023 https://www.lofffestivaldejazz.com/
Une soirée caliente avec Ricky, Enrique et Pitbull
Le 20 octobre prochain, Ricky Martin, Enrique Iglesias et Pitbull prendront d’assaut le Centre Bell dans le cadre de la tournée The Trilogy Tour, qui réunit les trois grandes vedettes sur la même scène pour la première fois. Dépêchez-vous d’obtenir vos billets, parce que cette soirée muy caliente promet de marquer l’histoire. Vamos !
Le concert du Centre Bell sera la seule date au Québec pour la tournée nord-américaine des trois icônes de la pop. Martin et Iglesias s’étaient arrêtés au Québec en 2021, mais cette fois-ci l’ajout de Pitbull devrait rendre l’événement encore plus hot et faire accourir un nombre de fans encore plus élevé vers la rue De La Gauchetière.
Lors de l’annonce du spectacle, le printemps dernier, le troisième venu du trio avait partagé sa fierté de se joindre à Ricky Martin et Enrique Iglesias en spectacle : « C’est un véritable honneur de tourner avec Enrique et Ricky, deux icônes de la musique qui ont brisé les barrières musicales mondiales pour notre culture et ouvert les portes à quelqu’un comme moi. » Enrique Iglesias avait aussi exprimé son enthousiasme à propos du concert : « Je suis incroyablement excité de partir en tournée avec mes amis Pitbull et Ricky. The Trilogy Tour sera une expérience incroyable pour TOUS nos fans. Ce sera une tournée unique dans une vie. »
De son côté, Ricky Martin avait ajouté : « Reprendre la route non seulement avec Enrique, mais maintenant avec Pitbull, c’est très excitant. Cette tournée sera une fête endiablée du début à la fin alors préparez-vous, ça va être épique ! »
Pour être épique, ça promet d’être épique ! Parmi les hits sur lesquels on pourra danser, on compte les populaires Livin La Vida Loca, Maria, She Bangs et Shake Your Bon-Bon, de Ricky Martin. Enrique Iglesias nous fera quant à lui vibrer au son des Bailamos, Rythm Divine, Hero, et autres Escape. Les adeptes de Pitbull ne seront pas en reste avec des succès comme Fireball, Give Me Everything, Timber et You Know You Want Me.
En tout, les trois musiciens compilent plus de 300 millions d’albums vendus et 40 milliards de vues sur YouTube. À lui seul, Enrique Iglesias a également fracassé deux records Guinness pour le plus grand nombre de numéros un au palmarès Hot Latin Songs entre 1995 et 2015, ainsi que pour la chanson étant restée au numéro un le plus longtemps au même palmarès, avec Bailando, qui s’est accrochée à la première place pendant 41 semaines.
Le spectacle de ces trois icônes musicales risque d’être très populaire auprès de la communauté LGBTQ+, notamment en raison de la présence de Ricky Martin. En effet, outre son succès musical, le chanteur portoricain est un fervent défenseur des droits de cette communauté. Après avoir révélé publiquement son orientation sexuelle en 2010, il est devenu l’une des personnalités les plus influentes de la communauté LGBTQ+.
Depuis lors, il s’est engagé activement dans la lutte pour l’égalité des droits et a fondé la Fondation Ricky Martin , dédiée à la sensibilisation et au soutien des jeunes LGBTQ+. Il continue d’inspirer et de défendre la diversité au sein de la communauté artistique et au-delà.6
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.comINFOS | https://evenko.ca
Full House
L’automne est bien arrivé et qui dit octobre dit Action de grâce et Halloween ! Que vous soyez en planification d’un marathon de danse pour le long week-end ou encore d’un party sanglant pour la fête des Morts, vous devrez vous assurer d’avoir la bonne musique pour impressionner les vampires et autres femmes chats parmi vos ami.e.s. Ça tombe très bien parce que 2023 ne semble pas vouloir cesser de produire de nouveaux morceaux plus hots les uns que les autres. Voici donc votre habituel tour d’horizon mensuel des chansons qui se démarquent sur la scène house et dance. Comme le nom de la chronique l’indique, je vous suggère trois nouveautés à découvrir et deux succès à réentendre, pour compléter votre FULL HOUSE. Bonne écoute !
TROIS SORTIES RÉCENTES À DÉCOUVRIR
Oden & Fatzo X Camden Cox – Lady Love Plus chaud que ça, tu meurs : cette nouvelle pièce a été catapultée sur la scène musicale le 4 août dernier seulement. Mariage unique, le titre réunit le trio français Oden & Fatzo, qui était de passage à Montréal en mai dernier, ainsi que la voix sublime de l’auteure-compositrice-interprète londonienne Camden Cox. L’ensemble donne un son tout ce qu’il y a de plus européen. Un rythme dynamique et une ligne de basse irrésistible s’harmonisent pour vous donner le goût de vous lever et de danser. La trame sonore parfaite pour les soirées montréalaises d’octobre qui raccourcissent.
Sandy Rivera, Mike Dunn feat April Morgan – I Won’t Let Go Si on ne m’avait pas annoncé que cette chanson était débarquée chez Defected Records le 10 août dernier, j’aurais cru qu’il s’agissait d’une nouvelle recrue de Hedkandi. En effet, le duo Sandy Rivera et April Morgan récidive 10 ans exactement après nous avoir donné l’incontournable Fall for You, paru sur Hedkandi Beach House 2013. Avec cette pièce
DEUX SUCCÈS À RÉÉCOUTER
Earth n Days – Glory
tout aussi addictive, le producteur new-yorkais et la chanteuse britannique soufflent une nouvelle fois leur vent baléarique chaud qui vous caressera la nuque comme si vous étiez sur le bord d’une piscine d’Ibiza avec un Mai Tai à la main. Pas si mal pour un mois d’octobre, non ?
Beyond Chicago, Majestic, Alex – Million Dollar Bill Sorti des cartons le 23 juin dernier, ce remix du succès de Whitney Houston a été la coqueluche de tous les festivals de l’été en Europe. Créée par le duo britannique Beyond Chicago, composé de Louis Smyth et Will Marriott, la pièce continue de grimper dans les palmarès anglais. Elle cumule, avec raison, des millions de streams et séduit maintenant les adeptes de house du monde entier. Serez-vous les prochain.e.s ? 6
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com
Lancée le 9 septembre 2022, cette énorme pièce du prolifique duo hongrois Earth n Days est totalement au diapason du style musical des deux DJ : basses très présentes et rythmes énergiques saupoudrés d’éléments disco et accompagnés de voix endiablées. Ce morceau se distingue toutefois par le choix d’une voix masculine très grave aux allures de Barry White en train d’ensorceler une meute de danseurs house. C’est puissant et envoûtant. Le duo Earth n Days a été fondé en 2017 dans le but de produire de la musique house de renommée internationale qui apporte un son nouveau, c’est donc mission accomplie. Malgré leur courte existence, ils se sont déjà présentés avec de nombreux grands succès. Leur remix de Groovejet, sorti en 2019, est devenu l’un des best-sellers de tous les temps dans le genre funky house et le duo se classe aujourd’hui parmi les cinq meilleurs artistes du genre house sur Beatport.
Les mots me manquent pour dire à quel point David Penn crée de la musique aussi excellente qu’entraînante. Avec Push the Feeling, sortie le 22 juillet 2022, le DJ espagnol fait équipe avec le chanteur Leon Standford pour mettre au monde un ver d’oreille que vous chanterez encore rendu à Noël. Si elle est jouée en début de soirée, la chanson débordante d’une énergie exaltante promet de donner un kick à votre piste de danse et le coup d’envoi à votre soirée.
David Penn (feat. Leon Stanford) –Push The FeelingDENISE-PELLETIER
Un grand classique de la culture québécoise
Créée au théâtre du Trident à Québec avant la pandémie, la pièce LesPlouffe arrive enfin à Montréal. L'occasion idéale de se replonger dans l'œuvre et l'univers de Roger Lemelin et de sa désormais célèbre famille Plouffe. LesPlouffe est d'abord un roman publié en 1948, qui devient rapidement un radio-roman puis le premier téléroman québécois dans les années 50 qui connaît un immense succès. Puis dans les années 80 deux cinéastes Denys Arcand et Gilles Carles réalisent deux films mettant en scène la famille Plouffe. Aujourd'hui, Isabelle Hubert en a fait l'adaptation pour le théâtre et Maryse Lapierre en signe la mise en scène.
Est-il besoin de rappeler qui sont les Plouffe ? Une famille de la classe ouvrière de la basse ville de Québec dans les années quarante, c'est-à-dire pendant la seconde guerre mondiale. Une fresque sur le vrai monde de l'époque, sur les aspirations de chacun des membres de cette famille, prise entre les carcans de l'époque et à la veille des transformations qui attendent le Québec. À travers l'œuvre de Roger Lemelin, c'est une page de l'histoire du Québec que l'on retrouvera sur la scène du théâtre Denise-Pelletier. Pour la metteure en scène, Maryse Lapierre, c'est avant tout une histoire humaine passionnante qui ne peut que toucher le cœur du public.
Pour l'adaptation théâtrale, l'auteure Isabelle Hubert est revenue aux sources comme le confirme Maryse Lapierre en entrevue. «Nous n'avons pas regardé le téléroman ou encore les films tirés de l'œuvre de Lemelin mais au roman directement, je dirai que 90% de l'adaptation est tirée du roman, puisque tout part du roman dans ce qui a été fait après».
Coïncidence mais Maryse Lapierre a grandi et vit dans le même quartier où l'auteur a situé cette famille dont le nom résonne dans la culture québécoise. «Roger Lemelin vivait dans ce quartier et s'est inspiré d'une famille qui a réellement existé et qui vivait près de chez lui, avance Maryse Lapierre, un quartier qui a changé mais que je connais bien».
Pour la metteure en scène, l'histoire de cette famille n'est pas si loin de nous et elle permet de voir l'évolution de la société. «À l'époque, le poids de la religion était très fort, les quartiers des grandes villes avaient gardé la mentalité des villages où tout le monde se connaissait, mais aussi se surveillait, commente Maryse Lapierre, et on retrouvait l'esprit de clocher. Donc, il faut imaginer la mère de enfants adultes qu'elle souhaite garder, elle qui a eu 22 grossesses et dont seulement quatre ont survécu, ou encore le scandale que peut être une femme, la fille Plouffe, qui a une relation avec un homme marié, et c'est ce qu'ont vécu nos parents et nos grands-parents pour beaucoup d'entre nous».
Avec les Plouffe, c'est aussi la parole donnée à une catégorie de la population dont la voix ne résonnait pas dans la littérature de l'époque, la voix de la classe ouvrière, et celle des femmes. Adapter et mettre en scène une œuvre d'une telle envergure relève de tout un défi. «J'avoue que lorsque l'on m'a approchée pour mettre en scène Les Plouffe j'ai ressenti un énorme vertige, confie Maryse Lapierre, puisqu'il n'y a pas un personnage principal mais plusieurs, donc plusieurs trames narratives en parallèle, comme je dis souvent le personnage principal, c'est Les Plouffe, mais aussi il fallait recréer plusieurs lieux différents mais sans qu'il y ait des transitions trop lourdes donc d'avoir un espace malléable, un autre des défis de cette pièce».
À Québec, la pièce a connu un grand succès et nul doute qu'il en sera de même à Montréal puisque Les Plouffes font partie du patrimoine culturel québécois. 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | Les Plouffe / du 27 septembre au 21 octobre 2023
D'après l'oeuvre de Roger Lemelin
Adaptation théâtrale d'Isabelle Hubert
Mise en scène de Maryse Lapierre
Coproduction du théâtre Denise-Pelletier et du théâtre du Trident
https://www.denise-pelletier.qc.ca/
LES PLOUFFE EN SCÈNE AU THÉÂTRE
L’Inframonde : c’est pour demain
Le monde virtuel où nous pourrons vivre tous nos fantasmes est à nos portes. Grâce aux avatars que nous créerons selon nos désirs, L’Inframonde deviendra peut-être notre meilleur ami. Des questions que l’autrice Jennifer Haley soulève dans L’Inframonde, une pièce traduite par Étienne Lepage et présentée au Théâtre Denise-Pelletier dans une mise en scène signée Catherine Vidal. Créée en 2020 au Théâtre de La Licorne, la pièce prend une résonance nouvelle après deux ans de pandémie qui nous ont confiné.e.s chez nous et parfois reclus.e.s dans notre monde intérieur.
La pièce se présente comme une dystopie puisque, contre toute attente, nous nous retrouvons à l’époque victorienne qui posséderait déjà cette technologie. Pour Catherine Vidal, qui signe la mise en scène, Jennifer Haley a voulu faire un clin d’œil à Lewis Carroll et à son personnage d’Alice. D’autant plus qu’il est question de jeune fille sur scène.
« Un homme peut enfin réaliser tous ses désirs grâce à des avatars qui assouvissent ses désirs, même les moins avouables, et sans aucun risque puisqu’il s’agit de créatures virtuelles », confie la metteure en scène Catherine Vidal sans tout dévoiler de la pièce.
À travers cette histoire, impossible de ne pas y voir une réflexion philosophique et éthique sur les changements qui risquent d’impacter nos comportements, comme on peut déjà le constater au Japon avec les atakus, des personnes qui consacrent tout leur temps libre dans la réalité virtuelle. Dans le monde virtuel conçu par Jennifer Haley, un espace géré par un homme que l’on appelle « Papa » permet à des pédophiles de se livrer à des actes sexuels avec des avatars de fillettes. Cependant, ces avatars sont animés par des participant.e.s qui acceptent de jouer le jeu. Certes, il n’y a plus de victimes, les avatars n’étant que des images.
Par cette métaphore percutante, L’Inframonde vient nous confronter à toutes les transgressions qui deviendront possibles sans entraîner de conséquences dans notre vie réelle.
Mais la frontière entre le virtuel et le réel devenant de plus en plus ténue, avec la possibilité de vivre tous nos phantasmes sans conséquences, des confusions peuvent naître et nous amener à croire que ce qu’il est possible de faire à partir des technologies peut se reproduire dans la vie réelle.
Des questions autour desquelles nous devrons, nous aussi, tous réfléchir dans les années à venir. Catherine Vidal nous rassure, il n’y a pas de discours, simplement une histoire fantastique pour nous surprendre et nous amener vers ces questions. « Pour cela, j’ai fait le choix d’une mise en scène plus réaliste qui mise plus sur le fond que sur les technologies, ça reste du théâtre, ajoute Catherine Vidal , qui vient directement toucher le public. C’est plus fort que s’il y avait une distanciation par les écrans, je souhaitais que ce soit beaucoup plus direct. »
Que l’on soit accro à la technologie, ou encore animé.e.s de la curiosité d’en savoir plus sur nos relations avec la réalité virtuelle, L’Inframonde est une pièce tout indiquée pour en découvrir plus sans s’ennuyer, en rencontrant une nouvelle Alice, non plus Au pays des merveilles, mais au pays du virtuel. . 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | L’Inframonde / Du 3 au 21 octobre 2023
Texte : Jennifer Haley
Traduction : Étienne Lepage
Mise en scène : Catherine Vidal
Production : Théâtre La Bête Humaine
Théâtre Denise-Pelletier
https://www.denise-pelletier.qc.ca/
SALLE BOURGIE
Quête spirituelle musicale
L’atmosphère intime de la Salle Bourgie est idéale pour les récitals vocaux. Elle accueillera cette année de grands noms de l’art lyrique, qui éblouiront le public grâce à leurs voix et leurs interprétations exceptionnelles, dont celle de Davóne Tines, baryton-basse, accompagné au piano de John Bitoy, le 15 octobre prochain.
Diplômé de l’Université de Harvard et de la Juilliard School, Davóne Tines s’est perfectionné au Tanglewood Music Center. Il s’est produit dans La Bohème au Royal Opera House d’Oman, La Fanciulla del West et Otello sous la direction de Lorin Maazel, Oedipus Rex (Tirésias / Créon) au Teatro National de São Carlos à Lisbonne. Mais c’est surtout le répertoire contemporain qui constitue son domaine de prédilection. Il a interprété El Niño de John Adams sous la direction du compositeur à Londres et Paris, True Fire de Kaija Saariaho avec l’Orchestre national de France, Only the Sound Remains à Helsinki et Amsterdam et il a participé à la création mondiale de Girls of the Golden West de John Adams à l’Opéra de San Francisco.
Il a présenté, en collaboration avec Helga Davis sur la scène du National Sawdust de Brooklyn, un spectacle intitulé Requiem for : A Tuesday, mêlant musique et chorégraphie sur le thème de l’engagement face à la discrimination raciale et aux brutalités policières.
Mentionnons également Crossing de Matthew Aucoin à la Brooklyn Academy of Music, Aci, Galatea e Polifemo de Haendel au National Sawdust dans une mise en scène de Christopher Alden, Oedipus Rex au Baltic Sea Festival sous la direction d’Esa-Pekka Salonen, Le Paradis et la Péri de Schumann (dans une mise en scène de Peter Sellars) et la Neuvième Symphonie de Beethoven avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, sous la direction de Gustavo Dudamel.
Artiste en résidence au Michigan Opera Theatre, Davóne Tines bouscule les conventions du classique en rapprochant des musiques de diverses cultures et de différents courants
esthétiques, en rapprochant des musiques de confessions européennes ou afro-américaines de celles du XXI e siècle, qui transportent vers une quête spirituelle collective. À la Salle Bourgie, il présentera le 15 octobre Mass, un concert qui transforme la messe traditionnelle en une quête spirituelle, mettant en relief notre cheminement collectif en tant qu’êtres humains.
Faire vivre la musique partout au Musée des beaux-arts de Montréal, telle est la mission de la Fondation Arte Musica. Elle propose des concerts en lien avec les expositions, mais aussi des spectacles musicaux, en passant par le jazz, la musique du monde et les activités musicales. Le moins qu’on puisse dire est qu’il y a du choix de haute qualité pour mélomanes en herbe ou averti.e.s. 6
YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
INFOS | MASS, Davóne Tines, baryton-basse, accompagné au piano de John Bitoy, le 15 octobre prochain, à la Salle Bourgie.
https://www.salle-bourgie.ca
Présenté par le Concours international d’orgue du Canada, le Grand Festival d’orgue se tiendra du 30 septembre au 29 octobre. Ce festival à la programmation exceptionnelle vous fera découvrir des organistes de renommée mondiale, tant locaux qu’internationaux, dont le talent mettra en lumière certains des plus beaux orgues de la ville et son riche patrimoine musical.
Un mois de célébration du roi des instruments Plus d’une quinzaine d’événements sont prévus à divers endroits de Montréal, dont des récitals des organistes Nathan Laube, Philippe Lefebvre, Isabelle Demers et Ken Cowan, un ciné-concert en collaboration avec le Cinéclub de Montréal, une séance de yoga accompagnée d’un bain sonore immersif à l’orgue, un concert de musique chorale et d’orgue avec l’ensemble vocal One Equall Musick, une projection du film-concert du CIOC Murmures : la musique en partage (2023), ainsi qu’une série de concerts gratuits à la Salle Redpath, un joyau historique au cœur de la ville.
30 SEPTEMBRE
– 29 OCTOBRE
Célébrer le talent au Grand Festival d’orgue 2023
Le festival des couleurs de l’orgue français
Depuis 2013, le Grand Festival d’orgue du CIOC coprésente le Festival des couleurs de l’orgue français, qui offre des concerts d’orgue les dimanches après-midi d’octobre. Cette année, l’édition 2023 comprendra des prestations de Marc D’Anjou (1er octobre), Adrian Ross (8 octobre), Yves-G. Préfontaine (15 octobre) et Emmanuel Arakélian (29 octobre). Les concerts sont gratuits et auront lieu à la Salle Redpath de l’Université McGill.
Rappelons que le Concours international d’orgue du Canada (CIOC) est un organisme voué à la promotion de la musique d’orgue, notamment en éduquant le public pour l’amener à mieux comprendre et apprécier cette musique. Tous les trois ans, le CIOC organise un concours international au cours duquel un jury prestigieux représentant divers pays décerne plus de 100 000 dollars de prix à une sélection des meilleurs jeunes organistes du monde. Le prochain concours aura lieu en octobre 2024. 6 LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com
INFOS | Grand Festival d’orgue 2023
https://ciocm.org/fr/
RECHERCHÉE
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BENOIT MIGNEAULT
bmingo@videotron.ca
LES MORTELLES CHRONIQUES DE JIM WRIGHT
Jim Wright se réveille, à moitié nu et légèrement groggy, attaché à un radiateur dans une chambre d’hôtel qui lui est totalement inconnue. Plusieurs questions lui viennent immédiatement à l’esprit : qui l’a assommé, pour quels motifs et, plus inquiétant encore, quelle est l’identité du cadavre gisant dans la baignoire attenante ? C’est sur cette prémisse intrigante que le romancier Xavier Pouchon nous fait pénétrer dans la scène interlope de la ville de Nice. Journaliste de son état, Jim Wright mène une existence des plus tranquille. Il se contente de rédiger la très populaire chronique du journal local portant sur la faune nocturne queer et d’en révéler de petits secrets : rien qui semble justifier une telle agression !
SIX BAISERS MANQUÉS (ET UNE HISTOIRE D’AMOUR)
Penny et Tate n’ont jamais eu d’autre choix que de se fréquenter puisque leurs mères sont les meilleures amies du monde : les chassés-croisés entre les deux maisons sont donc très fréquents. Les deux jeunes filles ont cependant toutes les difficultés à se supporter l’une ou l’autre. Les atomes sont tout sauf crochus et pourtant… à six reprises, elles ont été à deux doigts de s’embrasser ! Ces souvenirs très embarrassants sont soigneusement rangés dans un tiroir mental fermé à triple tour. Elles tentent également de limiter leurs contacts au strict minimum jusqu’au moment où les problèmes de santé de la mère de Tate obligent les deux familles à se réunir au sein d’une même résidence. Il est donc dorénavant presque impossible de faire le moindre pas sans entrer en collision. Bref, c’est l’enfer ! Pire encore, elles se retrouvent dans l’obligation de simuler une certaine bonne entente afin de ne pas nuire au processus de rétablissement. Les sourires et la bonne humeur sont donc de rigueur, même si elles grincent parfois, et intérieurement, des dents. Mais est-il possible de résister éternellement aux forces que le destin s’acharne à leur imposer ? Poser la question, c’est y répondre !
La plupart des romances se rangent dans une série de trois trames (ou tropes) : 1) l’ascension sociale à la Cendrillon ; 2) l’amour au travail ; et 3) le passage d’ennemis à amants. La troisième est sans aucun doute la plus populaire et reprend toujours le même scénario : chacun des protagonistes n’a tout d’abord que mépris ou exaspération envers l’autre, mais les événements vont les amener à se découvrir et à réaliser qu’ils ont de nombreux points en commun (dont un cœur battant). Cette trame existe depuis des temps immémoriaux et on ne compte plus le nombre de livres ou de films qui l’ont reprise. C’est, par exemple, le cas de tous les films mettant en vedette le duo Rock Hudson et Doris Day : une recette qui a eu droit à de nombreux pastiches dont l’excellent et hilarant film Down with love (Assez avec l’amour, en VQ, et Bye bye love, en VF). Tess Harper reprend avec une efficacité redoutable tous les éléments de cette mécanique intemporelle d’amour-haine à travers une narration en deux temps : le présent, articulé autour des aléas d’une cohabitation forcée, et le passé, à travers un retour vers les six instants où leurs lèvres se sont presque jointes. L’autrice met ainsi en scène les moments de tension et de rapprochement, alternant entre le point de vue de chacune des jeunes filles et une découverte progressive de leur passé. Bien qu’au départ destinée à un public adolescent, la version originale anglaise a connu un grand succès auprès de tous les groupes d’âge et nul doute qu’il en sera de même pour sa traduction française.6
INFOS | SIX BAISERS MANQUÉS (ET UNE HISTOIRE D’AMOUR) / TESS HARPE. PARIS : ROBERT LAFFONT, 2023, 430 P.
Une seule explication s’impose : sans le vouloir, il a dû tomber sur une information compromettante, mais laquelle ? Après avoir fui la scène du crime, il demande l’assistance de son rédacteur en chef, John Ashton, qui s’empresse de voler à son secours. Une tension bien palpable règne entre les deux hommes : Jim se refuse cependant à nourrir la moindre illusion à l’endroit d’un hétéro, marié et heureux en ménage. John est pourtant loin d’être insensible aux charmes de son collègue et souhaite même, avec l’accord de son épouse, pimenter une vie sexuelle qui lui semble au point mort. Malgré une menace qui pèse toujours, Jim n’en poursuit pas moins son enquête alors que se multiplie l’assassinat de témoins potentiels. Quel secret peut bien justifier une telle hécatombe et quelle sinistre cabale semble couver au sein de la bonne société niçoise ? Par ailleurs, le journaliste peut-il réellement se fier à John qui, bien que lui ayant porté secours, semble pourtant cacher une part d’ombre ? De son côté, le rédacteur en chef peut-il vraiment oublier la saveur du fruit défendu qu’il a enfin pu goûter ? Xavier Pouchon nous entraîne dans un univers glauque où les jeux de miroirs se multiplient et où la vérité paraît toujours à la fois insaisissable et à portée de main. Les personnages sont accrocheurs et le récit maintient un rythme haletant quoiqu’un peu trop précipité dans son dernier tiers. Son héros pique assurément la curiosité et on ne peut que souhaiter une suite aux enquêtes du valeureux journaliste. L’auteur souligne d’ailleurs qu’il travaille à un nouveau roman se déroulant à Montréal. Mettra-t-il également en scène Jim Wright ? Mystère ! 6
INFOS | LES MORTELLES CHRONIQUES DE JIM WRIGHT / XAVIER POUCHON. PARIS : LE LYS BLEU, 2023, 132 P.
LES MIROIRS DE L’OMBRE
Alors que sonnent ses 77 ans, Jean-Paul Daoust présente un recueil de textes poétiques construits à même des moments marquants, des instantanés, puisés à même ses souvenirs. Sautillant allègrement à travers les époques et les émotions, l’ouvrage se veut à la fois une œuvre bilan et la pierre de rosette de sa mémoire.
Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages et récipiendaire de nombreux prix dont celui du Gouverneur général, en 1990, pour Les cendres bleues, il revisite ou évoque plusieurs thèmes récurrents de son œuvre : les amours masculines, la fascination pour le corps des hommes, la ville ou encore, les déchirures de l’enfance, que ce soit au regard d’agressions sexuelles dont il fut l’objet ou de la mort de son père. L’échéance de la vie et d’un corps qui, peu à peu, lâche prise, se trace également en filigrane de nombreux textes : la fin étant dorénavant plus proche que son début.
« La vie nous offre des cadeaux qu’il ne faut surtout pas développer. Présents empoisonnés. Je bois pour hydrater les mirages. Des robes de mariées ensanglantées tourbillonnent dans l’air. Feuilles mortes de Prévert. On danse sur la poussière de squelettes. À quoi bon craindre l’avenir. Puisqu’il est déjà là. »
Des textes évocateurs et poignants, où la mémoire du passé et l’angoisse d’un futur incertain se conjuguent au présent.6
INFOS | LES MIROIRS DE L’OMBRE / JEAN-PAUL DAOUST. MONTRÉAL : HASHTAG, 2023, 89 P. LIRE L’ENTREVUE AVEC JEAN-PAUL DAOUST À LA PAGE 20
PATRICK FILLION’S AFTERGLOW
HELEN NU-PIEDS ET LES GÉANTS
Helen est retrouvée errante dans les bois. Jusqu’alors élevée par des ours, elle est recueillie par un couple qui cherche désespérément à avoir une progéniture. Leur nouvelle petite fille se distingue cependant de ses congénères par quelques éléments : elle n’a que neuf orteils, a les pieds poilus et ne peut porter de chaussures sous peine d’en perdre le souffle.
On l’aura deviné, le récit d’Andy Jones, illustré par Katie Brosnan, s’inspire directement des contes d’antan, plus particulièrement de la tradition orale de Terre-Neuve et du Labrador, notamment Jack et les trois géants, une variation sur le thème de Jack et le haricot magique, ainsi que de The Bear Maiden, un conte ojibwé du Wisconsin. Dans la foulée de ces sources d’inspiration, le conte nous fait donc suivre les mésaventures d’Helen, alors qu’elle est confrontée à trois géants qui lui cherchent noise et auprès desquels elle doit faire preuve d’ingéniosité afin de sauver sa peau ainsi que celle d’une princesse protégée par un chat mystique.
La magie ne s’arrête cependant pas là puisque, une fois sauvée, ladite princesse n’aura de cesse de retrouver l’identité de l’inconnu.e à qui elle doit la vie afin de lui offrir la récompense qu’il se doit. Bien entendu, dans l’univers des contes, l’amour se révélera la plus grande des fortunes entre une princesse et sa chevalière.
La collection « Perdre le nord », des éditions Planète rebelle, nous présente ici un troisième conte revisité, après Les aventures de Sam (met tant en scène un personnage non genré) et O’ la traversée, qui s’adresse aux enfants de 7 à 12 ans. Chacun des ouvrages réinvente une source orale canadienne différente tout en lui insufflant un souffle de modernité. Impossible de ne pas succomber au charme des combats épiques et naïfs menés à l’encontre de monstres patibulaires par son irrésistible héroïne, surtout lorsqu’elle remporte le cœur d’une princesse.6
INFOS | HELEN NU-PIEDS ET LES GÉANTS / ANDY JONES ; ILL. DE KATIE BROSNAN. MONTRÉAL : PLANÈTE REBELLE, 2023, 115 P. (COLL. « PERDRE LE NORD », NO 3).
S’inscrivant au cœur du très populaire thème du « héros en péril » présent au cœur de très nombreux récits, qu’ils soient fantasmatiques ou non, Patrick Fillion nous offre une série de vignettes et de courts récits où le défenseur du veuf et de l’orphelin est réduit à l’état de jouets sexuels entre les mains (ou les tentacules) d’un adversaire à la libido exacerbée. Ce même thème était déjà à l’honneur dans les deux volumes de la série Heroes in Peril, publiés en 2014, qui proposaient des planches, pour la plupart muettes, issues de l’imaginaire de plusieurs illustrateurs. Dans le présent ouvrage, un seul artiste est aux commandes — Patrick Fillion lui-même — et chaque planche ou récit s’accompagne d’un enchaînement de dialogues ou de soliloques qui permettent de bien développer les intentions du vilain, de même que les appréhensions mêlées de désir effervescent du héros tenu en captivité. Les principaux personnages des écuries Class Comics sont présents au poste et les diverses planches alternent entre une sensualité bien sentie, entrelacée d’une certaine dose d’humour pince-sans-rire. J’en prends à témoin un récit où le prince des enfers, Deimos, incarne un agent d’immeuble dont la mission est d’attirer les esprits frappeurs et autres démons avant de mettre une résidence en vente sur le marché. Comme à l’habitude, le talent du scénariste et dessinateur transpire au cœur de chacune des vignettes, un peu à l’instar des personnages qui y sont mis en scène. La plastique des corps masculins surmusclés se marie donc toujours allègrement avec un grand soin porté à bien rendre la nuance des expressions et des regards. On dit bien souvent qu’une image vaut mille mots et on mesure ici avec éloquence la vérité de cet adage puisqu’on saisit instantanément les mille intrications de l’infortune (ou de la fortune, selon le point de vue) de chacun des héros ainsi pris au piège. Disponible en format numérique chez https://www.classcomics.com/ 6
BENOIT MIGNEAULT
bmingo@videotron.ca
ENVOLE-TOI, MIKUN
Après le départ de sa sœur pour la grande ville, Mikun se sent plus seule que jamais : une sensation qu’elle abhorre, mais qu’elle cultive également avec passion. En effet, bien que l’adolescence soit une période difficile pour une Autochtone noyée dans un collège plus blanc que blanc, se complaire dans le rôle d’une incomprise peut aussi se révéler grisant. Bienvenue dans l’univers irrésistiblement caustique de l’autrice Moira-Uashteskun Bacon
Les personnages d’adolescentes asociales portant un regard désabusé sur le monde ont acquis une certaine popularité depuis la série d’animation Daria à la fin des années 90. Ce premier roman s’inscrit parfaitement dans cette mouvance en présentant une jeune fille de 15 ans délicieusement incisive, qui se débat au cœur d’une recherche identitaire et amoureuse.
Bien que Mikun ressente le besoin de se distancier de ses proches pour ne plus être l’Autochtone de service aux yeux des autres élèves, elle ne peut empêcher son cœur de frémir lorsqu’elle les retrouve et qu’elle a alors le sentiment de recouvrer des fragments de sa mémoire. Les émois de l’amour lui semblent cependant tout à fait incompréhensibles et elle espère, au plus vite, se débarrasser de son pucelage :
« J’ignore à quoi je m’attendais. Peut-être que j’espérais voir ma virginité se volatiliser d’elle-même tout en restant cloîtrée dans ma chambre ? Comme en plaçant un condom sous mon oreiller avant de me coucher dans l’espoir que la fée du sexe vienne me prendre ma virginité pendant la nuit ? »
Au détour d’une soirée d’Halloween, le contact contre son cou des doigts de Juliette vient soudainement allumer un émoi qui lui était jusqu’alors inconnu et remettre en question plusieurs de ses certitudes. Mais doit-elle absolument choisir entre deux univers ou peut-elle être de plusieurs, comme le suggère son cousin Shikuan lorsqu’il évoque la notion de bispiritualité ? Une œuvre captivante qui présente le voyage initiatique d’une adolescente tout en effectuant une riche incursion pour aller à la rencontre de deux cultures. 6
INFOS | ENVOLE-TOI, MIKUN / MOIRA-UASHTESKUN BACON. WENDAKE : ÉDITONS HANNENORAK, 2023, 95 P.
LIRE L’ENTREVUE AVEC MOIRA-UASHTESKUN BACON À LA PAGE 30
LA FACE DE PIERRE
Elles sont séparées par 30 années et le début de leurs échanges relève d’une erreur d’arrimage sur la plateforme « Femme cherche femme » du site Meetic. En effet, l’une cherche une relation amicale alors que la seconde est portée par une quête amoureuse. Destinée à mourir dans l’œuf, leur relation épistolaire va pourtant s’étendre sur plusieurs années.
Anne-Marie amorce la cinquantaine et décide d’oublier une fin de relation difficile en s’inscrivant sur un site de rencontre. Après tout, nous sommes en 2018 et il faut donc être de son temps. C’est ainsi qu’elle établit un contact rapide avec Charlotte, puis des échanges stimulants s’amorcent. Il y a cependant un, et même deux hics majeurs : Charlotte est âgée de 81 ans et est hétérosexuelle, ce qui devrait se traduire par une fin de non-recevoir !
Pourtant, les échanges se poursuivent et la relation entre les deux femmes s’épanouit et ouvre éventuellement la porte sur plusieurs jardins secrets. C’est notamment le cas d’Anne-Marie qui évoque ses relations amoureuses passées, mais également de Charlotte qui révèle son apparente « méprise » quant à la nature amicale du site de rencontre.
Récemment veuve, elle réalise que les digues mises en place par une éducation puritaine commencent à se fissurer et que les échanges avec Anne-Marie l’amènent à explorer une part d’elle-même dont elle ignorait tout jusqu’alors. L’amour qu’elle ressent bientôt pour sa correspondante peut-il espérer briser la barrière générationnelle qui les sépare ?
« C’est toi qui m’as fait naître à moi-même ET c’est toi qui me fais mourir »
Le parcours de l’autrice, Françoise Bourguignon, n’est pas sans dresser des parallèles importants avec le personnage de Charlotte, que ce soit au regard de son âge ou de son parcours identitaire, ce qui explique sans doute la force et la crédibilité qu’elle a su lui insuffler. Bien que le récit soit avant tout constitué d’échanges épistolaires, le rythme demeure prenant et alimente une question fondamentale : y aura-t-il une rencontre concrète entre les deux femmes ? La réponse en surprendra plus d’une 6
INFOS | LA FACE DE PIERRE / FRANÇOISE BOURGUIGNON. LYON : ÉDITIONS BAUDELAIRE, 2023, 267 P.
DRAG QUEEN
L’art-thérapie est de plus en plus populaire puisqu’il permet bien souvent d’utiliser des matériaux simples, et à la portée de tous, pour exprimer sa créativité dans le confort de son foyer. L’une de ses manifestations nous ramène à l’un des grands plaisirs de notre enfance : le livre à colorier. Hachette en offre une variation fort amusante articulée autour de l’univers des drag queens. Fruit de l’imaginaire de l’illustrateur français William Barre , le recueil d’un peu moins de 100 pages présente une pléiade de représentations de la personnification féminine, où la folie le dispute à l’humour et à la délicatesse.
Ce florilège drag est présenté dans la collection « Les Grands carrés », d’où un format 23 cm x 23 cm (où 9’’ x 9’’) qui se prête fort bien à un éventuel encadrement si le résultat final de votre coloriage semble mériter une telle récompense. Talons aiguilles, lèvres pulpeuses, coiffures démesurées, costumes alambiqués et maquillages extravagants s’offrent ainsi à votre talent. Il ne reste maintenant plus qu’à vous munir d’une batterie de crayons et à laisser libre cours à votre imaginaire !6
INFOS | DRAG QUEEN / WILLIAM BARRE (ILLUS.) & CATHERINE SAUNIER-TALEC (DIRECTION DU PROJET). PARIS : HACHETTE HEROES, 2023, 96 P. (COLL. « LES GRANDS CARRÉS »).
DOULOUREUSE TRAVERSÉE
L’école est parfois le théâtre de petits et grands drames qui meurtrissent la mémoire et dictent nos relations avec les autres et notre perception de nous-même. C’est le cas de Vincent qui, dès l’école primaire, devient le bouc émissaire de Bruno et subit les brimades continuelles et brutales de ce dernier.
Sa mère tente en vain de trouver assistance auprès du personnel enseignant, puis décide de faire appel à la bonne volonté des parents du jeune bourreau. C’est cependant une grave erreur, puisque celui-ci vit dans la terreur d’un père violent pour qui la seule réponse devant le fait d’être importuné dans sa consommation de bière est de déverser un chapelet d’injures et de taloches à son fils. Animé par un désir de vengeance aveugle, Bruno met alors en place une campagne de harcèlement systémique et sournois envers Vincent, qui suivra celui-ci tout au long de ses études et ne fera que s’appesantir lorsque Vincent réalise qu’il éprouve du désir pour les hommes.
Un constat qu’il cherche désespérément à fuir puisque, selon le raisonnement tordu qu’il en est venu à entretenir, cela ne viendrait que confirmer les quolibets et le harcèlement dont il a été l’objet. Professeure retraitée de la Faculté de théologie de l’Université de Montréal, Odette Mainville relate dans le menu détail la mécanique d’intimidation dont Vincent est victime, l’impact de celle-ci sur son développement personnel, ainsi que ses relations conflictuelles avec son propre père. 6
INFOS | DOULOUREUSE TRAVERSÉE : LE CHEMINEMENT
D’UN HOMOSEXUEL / ODETTE MAINVILLE. RIMOUSKI : ÉDITIONS DU TULLINOIS, 2023, 305 P.
LIEUX LGBTQ+ DE RENCONTRES
BARS, CABARETS, CLUBS, TAVERNES ET PUBS
1309 TAVERNE URBAINE
1309, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. Bar de quartier, ouvert à tous, où se côtoie une clientèle diversifiée de tous les genres et de tous les âges.
Neighborhood bar with a diversified clienteleofallgenresandallagesmix.
AIGLE NOIR
1315, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-529-0040
www.aiglenoir.ca
Populaire bar pour hommes, ouvert à tous, où se côtoie une clientèle diversifiée de tous les genres et de tous les âges. C'est un lieu inclusif impliqué dans la communauté. Dans la Zone sport, on diffuse des événements sportifs. Table de billard.
Popularbarformen,opentoall,wherea diversified clientele of all genres and all ages mix. It's an inclusive place involved inthecommunity.IntheSportZonegiant screenmajorsportingevents.Pooltable.
BAR LE COCKTAIL
1669, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-597-0814
www.barlecocktail.com
Le Cocktail est certainement l'un des plus chics endroits du village ! Il vous offre des performances de drag queens et des soirées de karaoké enflammées. Karaoké tous les soirs. Du jeudi au dimanche : spectacles de personnificateurs féminins et soirées à thème sous la direction artistique de Michel Dorion. Atmosphère enjouée.
Stylish cabaret with a varied clientele where you can let go and relax with friendswhileenjoyingadragqueenshow or karaoke. Thursday through Sunday : Drag Queen Shows under the artistic directionofMichelDorion.Karaokeevery night. One of the funniest places in the Village!
CABARET
MADO
1115, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-525-7566
www.mado.qc.ca
Cabaret populaire, Mado présente des spectacles de drags ou des événements spéciaux tous les jours. Mado Lamotte «reçoit« les vendredis et samedis soirs…
Mado's popular Cabaret features drag shows or special events every day. Mado Lamotte"receives"onFridayandSaturday evenings...
CAMPUS
1111, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-526-3616 www.campusmtl.com
Populaire bar où les danseurs nus, pour la plupart assez musclés ou découpés exhibent leur anatomie... pour le plus grand plaisir de la clientèle. Ouvert tous les jours de 15h à 3h.
Popular bar where guys show their muscles, shizelled body... and the rest. Opendailyfrom3pmto3am.
COMPLEXE SKY
1474, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-529-6969 www.complexesky.com
Le Complexe Sky avec ses trois étages et sa terrasse sur le toit dotée d’un jacuzzi est le plus grand complexe gai de la ville. Au 1er étage, Le Branché, un bistro-bar avec bouffe, des cocktails signatures et plusieurs ambiances, table de billard et plus encore. Au 2e étage, le Ballroom est un endroit où les adeptes de musique Top 40 peuvent danser et s’éclater tous les weekends; clientèle mixte 18-30 ans. Au 3e étage, le Blue Sky Club : le vendredi soir, son house et happy house, tandis que le samedi, les amateurs d'électro et de house seront comblés.
SkyComplexisthelargestgaycomplexin thecityandoffersthreelevelsincludinga terraceontheroofwithajacuzzi.Onthe streetlevel,abistro-barcalledLeBranché with food and Cocktails, pool table and muchmore.Onthe2ndfloor,theBallroom welcomes clubbers fans of top 40 music every weekend, nights. Mixed crowd of 18-30. On the 3rd floor, the Blue Sky Club is where you can dance on House music on Fridays and Progressive house on Saturdays.
DISTRICT VIDEO LOUNGE
1365, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 438-387-3622 www.districtvideolounge.com
Bar concept à l’ambiance relaxe avec clientèle de jeunes professionnels LGBTQ. Écrans géants avec diffusion de vidéoclips de groupes LGBTQ de préférence et beaucoup plus.
VideobarattheheartoftheGayVillage. Relaxed atmosphere with mainly LGBTQ young professionals. Large screens with musicclips.
LE DATE PIANO BAR
1218, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-1242
Bar relax et soirées karaoké tous les jours. Neighbourhood bar with karaoke every night.
EXPOSÉ CABARET
1681, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-1242
Cabaret Expose est un strip bar qui permet à sa clientèle d’apprécier visuellement l’esthétique des corps masculins par des prestations scéniques de pole dancing. CabaretExposeisastripclubthatallows itscustomerstoappreciatetheaesthetics ofmalebodiesbyscenicperformancesof pole dancing. Open from Monday to Saturday,from3pmto2am.
MINÉRAL
1641, rue Atateken, Mtl. www.barmineral.ca
Lieu festif à l’atmosphère confidentielle, le Minéral est un bar à vin de jour et une boîte de nuit de soir.
This festive place with a confidential atmosphere,theMineralisawinebarby dayandnightclubbynight.
MOTEL MOTEL
1276, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. www.instagram.com/motel_motel_
Motel Motel est une adresse fluide. C’est une buvette de quartier, mais en franchissant la porte dans les toilettes on accède à un bar à l’arrière qui s’inspire du concept de bar clandestin.
MotelMotelisafluidaddress.It'saneighborhoodbar,butthroughthedoorinthe toilets you reach a bar at the back which isinspiredbytheconceptofaclandestine bar.
LE NORMANDIE
1295, rue Atateken, Mtl. T. 514-303-4013 www.taverne-normandie.ca
Récemment redécoré, le Normandie est l’un des plus anciens établissements gais dans le Village. Vous y retrouverez une clientèle des plus sympathiques pour vos 5 à 7 avec une sélection de bières et de scotchs d’une grande variété. Tous les soirs de la semaine, c’est le karaoké.
Opensince1981,TheNormandieisoneof the oldest gay establishments in the Village.Redecoratedrecently,itgathersa friendly clientele. It offers a variety of beers and scotches. Every night it’s karaokenight!
PIANO BAR LE DATE
1276, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-576-088
www.ledatekaraoke.com
Piano bar relax avec soirées karaoké tous les jours.
Neighbourhood piano bar with karaoke everynight.
LE RENARD
1272, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. www.bar-renard.com
Petit bar de quartier, très charmant à la déco design face à la station Beaudry. Small, trendy and design neighborhood barinfrontofBeaudrymetrostation.
LE ROCKY
1673, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-7865
Bar de quartier avec une clientèle mature où l’on propose régulièrement des spectacles de chanteurs.
Neighbourhoodbarwithamaturecrowd. Guestsingersregularly.
STUD
1812, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-598-8243
www.lestudmontreal.com
Bar à la clientèle variée où les hommes aiment les hommes et où les Bears se rencontrent aussi. Nombreux partys et soirées à thème tout au long de la semaine. Piste de danse. Il faut visiter «L’Atrihom», une verrière de 30 pieds de haut avec des plantes et où l’on peut se régaler. Terrasse l’été.
Diversecrowd,ameetingplaceforBears. Popularbarwithdancefloor.Severalpartysandthemednightsmonthly.The‘’Atrihom’’isa30feethighgreenhousewhere you can also eat. Terrace during summer season.
STOCK BAR
1171, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-842-1336
www.stockbar.com
Récemment rénové, le Stock Bar est un club de danseurs nus qui offre un cadre festif, respectueux et sécuritaire. Le lieu compte aussi un speakeasy plus cosy pour les danses… et un bar-terrasse ouvert sur la rue.
Stud Bar is a nude dance club that offers afestive,respectfulandsafeenvironment. More cosy in the new speakeasy space idealforprivatedancesandalsoasection openonthestreet.
Quoi faire LIEUX LGBTQ+ DE RENCONTRES
STÉRÉO BAR
858, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-658-2646
www.stereobar.tickit.ca
Le légendaire afterhour de la rue Sainte-Catherine situé dans le Village est doté d’un excellent système de son. Clientèle mixte. DJ's de renommée internationale de passage régulièrement. Ouvert dans la nuit de vendredi à samedi et de samedi à dimanche, d’environ 2h à 10h. Legendary after-hours in the Village. Mixed crowd. WorldreknownDJ’sareregularlythereasguests.
TABOO
1950, boul. de Maisonneuve Est, Mtl. T.514-504-6161
www.facebook.com/BarleTaboo
Sympathique bar de danseurs nus Pleasant bar with nudedancers.
UNITY CLUB
1171, rue Sainte-Catherine Est, 2e Mtl.
T. 514-523-2777
www.clubunity.com
Le club Unity est un grand club gai où on danse les jeudis, vendredis et samedis. Les styles musicaux du vendredi sont Top 40 et hip hop et les samedis prennent une saveur house.
The Unity Club is a large gay dance club open on Thursday,FridayandSaturday.Top40/vocal/hiphopare Fridays'stylewhileSaturdaysarehousemusic.
RESTOS AVEC BAR À COCKTAILS
KEELA
1237, rue Atateken, Mtl.
T. 514-528-7617
www.restokeela.ca
Ce resto de quartier convivial offre des vins pour la plupart bios ou natures et de délicieux cocktails.
BLOSSOM
1101, boul. de Maisonneuve est, Mtl.
T. 514-379-3699
www.leblossom.ca
Ce resto propose de la cuisine néo-japonaise, des suschis, mais aussi une importante sélection de saké et de whiskys japonais.
PALME
1487, Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 529-8480
www.restopalme.ca
Resto qui propose des saveurs originales des caraïbes. Grande sélection de rhums et de cocktails de haute voltige.
SALOON
1333, rue Ste-Catherine Est, Mtl www.lesaloon.ca
Populaire bistro-bar à l’atmosphère décontractée où l’on peut simplement prendre un verre avant un événement ou y passer la soirée entière.
BARS EN RÉGION
CABARET CLUB LE DRAGUE
815, rue Saint-Augustin, Québec T. 418-649-7212
www.ledrague.com
Complexe ouvert à tous et à toutes avec borne wifi, comprenant: la verrière et le Cabaret. La discothèque sur deux niveaux est ouverte du jeudi au samedi avec sa musique à la fine pointe des tendances musicales.
Complex open to all with wifi terminal, including: the glass roof and the Cabaret. The two-level nightclub is open from Thursday to Saturday with its music at the cuttingedgeofmusicaltrends.
MAXX DISCOTHÈQUE
335 A, Route 122, St-Germain-de-Grantham, Drummondville
Ouvert les vendredis et samedis de 15h à 3h. Clientèle de 40 ans et plus. Musique des années 70, 80 et 90.
LE ST-MATTHEW’S
889, Côte Sainte-Geneviève, Québec, QC G1R 5M2
T. 418-524-5000
www.facebook.com/bar.stmatthews
Bar gai principalement fréquenté par des hommes. On y trouve une table de billard, une terrasse et des appareils de loterie vidéo. Les moments forts sont les weekends, de même que les 5 à 7. Thisgaybarmostlyfrequentedbymen.Thereisapool table,patioandvideolotterymachines.Thehighlights aretheweekends,aswellastheHappyHour.
SAUNAS DE MONTRÉAL BAIN COLONIAL BATHS
3963, ave Coloniale, Mtl. T. 514 285-0132 www.baincolonial.com
Fréquenté par une clientèle majoritairement gaie. Sur trois étages, le Colonial vous permet la détente et, qui sait, de belles rencontres. Le Colonial vous offre 3 saunas, bain tourbillon, salle de vidéo-tv, salle d'exercices, service de massage, 2 terrasses ainsi qu’un stationnement. Attractsacrowdofregulars,mostlygay.Genuinesteam systemwithnaturalrocks.Colonialoffersyou3saunas, hot tub, video room, gym equipment and massage service.
SAUNA CARPEDIEM
3481, Montée Saint-Hubert, St-Hubert. T. 450 462-3481
www.saunacarpediem.com
Seul sauna de la Rive-Sud à offrir un sauna vapeur en plus des services réguliers (sauna sec et tourbillon) ainsi qu’une salle vidéo de type «auditorium». On peut y faire l’achat de certains gadgets sexuels. Stationnement gratuit à l’arrière
TheonlySouthShoresaunawithasteamroomwithall regularservices(hottub&drysauna)andan«Auditorium»stylevideoroom.Onecanalsobuyadiversityof sexualtoys.Freeparkingattheback.
G.I. JOE
1166, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 528-3326
www.saunagijoe.com
Le Sauna GI JOE est, entre autres, le lieu des amateurs de fétichisme qui retrouvent là un endroit pour réaliser leurs fantasmes. Le sauna possède une grande terrasse.
G.I. Joe Sauna is the sauna of the fetish loving crowd. Withslings,gloryholesandabunker.
SAUNA CENTRE-VILLE
1465, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 524-3486
www.saunacentreville.com
Situé dans le Village, le Centre-Ville est fréquenté par une clientèle de tous âges et de toutes catégories professionnelles. Une soixantaine de chambres et autant de casiers, répartis sur deux étages.
Situated in the heart of the Gay Village. This sauna attractsavariedclientelefromallagesandprofessional backgrounds.Roomsandlockersontwofloors.
SAUNA OASIS
1390, Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 521-0785
www.saunaoasis.net
En plein cœur du Village. Plus d'une centaine de chambres et autant de casiers avec tous les équipements appropriés. Des spéciaux sont proposés en fonction des jours et des heures.
IntheheartoftheVillage.Overonehundredroomsand alltheappropriateservices.ofspecialdependingofthe timeandday.
SAUNA DE QUÉBEC
SAUNA BACKBOYS
264, Rue de la Couronne, Québec T. 418-521-6686
www.saunabackboys.com
Situé dans le quartier St-Roch, de Québec, ce sauna compte 45 chambres et casiers, glory holes, chambres pour les adeptes du cuir, salle de visionnement, bain vapeur, labyrinthe, sauna sec et bain tourbillon. LocatedintheSt-RochdistrictofQuebec,thissaunahas 45 rooms and lockers, glory holes, rooms for leather enthusiasts, viewing room, steam bath, labyrinth, dry saunaandwhirlpool.
EMMA DÉJÀVU
35 ans de carrière de Michel Dorion
1ER OCTOBRE 18H (ADMISSION 9$)
25 ans de carrière de Érica
15 OCTOBRE 18H (ADMISSION 9$)
Duel Karaoké du Village
‘’PREMIÈRE’’ LE 3 OCTOBRE
DÈS 21H30 EN PARTENARIAT AVEC
LE DATE ET BAR LE COCKTAIL
Les Rendez-Vous de la Drag
PARTY D’OUVERTURE 26 OCTOBRE 22H
AVEC BUTTERFLY DE NUIT
PARTY DE CLÔTURE 30 OCTOBRE 21H
AVEC SALLY-D
Michel
CRYSTAL STARZ
VENDREDI 22H (ADMISSION 11$)
VENDREDI FOU ! AVEC MICHEL DORION ET INVITÉS
SAMEDI 22H (ADMISSION 15$)
DRÔLES DE DRAGS !
ANIMATION EN ALTERNANCE CIATHA NIGHT, EMMA DÉJÀVU, MISS BUTTERFLY, CRYSTAL STARZ ET LEURS INVITÉS
MISS BUTTERFLY
SALLY-D
CHOUCHOUNE
DIMANCHE 18H (ADMISSION 9$)
35E DE MICHEL DORION
1ER OCT. / PLÉIADE D’ARTISTES INVITÉS
DIMANCHE SHOW
8 OCT. / MISS BUTTERFLY ET INVITÉS
25E DE ÉRICA
15 OCT. / PLÉIADE D’ARTISTES INVITÉS
LES SUCCÈS OUBLIÉS
22 OCT. – MICHEL DORION ET INVITÉS
DIMANCHE SHOW
29 OCT. / MICHEL DORION ET INVITÉS
DISTRICT EVENTS
Un nouveau «
» pour l’Action de grâce
Même si le Black & Blue a été annulé cette année, District Events offre aux clubbers deux beaux événements pour se déhancher et s’enivrer de musique énergique durant le long week-end de l’Action de grâce canadienne. D’abord, le party District RISE, le samedi 7 octobre, au Bain Mathieu. Le lendemain 8 octobre, on continue avec un nouveau venu qui deviendra peut-être une tradition, soit le Party RITUAL, l’équivalent d’un T-Dance, au Balcon ! On a programmé ici des DJ à la fois de Montréal, avec les Paskal Daze et B’UGO, ainsi que des DJ producteurs internationaux, avec Karsten Sollors et GSP.
« RISE » du samedi
On aurait cru qu’après le marathon d’événements du Love Festival, en août durant les célébrations de la Fierté, l’équipe de District Events aurait voulu prendre un petit congé, mais non, on ne chôme pas et on se remet vite à l’œuvre. « Le Love Festival a été un succès sur toute la ligne, les gens s’arrachaient les billets, de dire Pascal Lefebvre, le porte-parole de District Events. Il y avait une belle qualité de production et de très bons DJ que les gens ont appréciés. Nous sommes très contents du résultat. »
« On avait déjà un party durant le Black & Blue , mais pour une première année sans ce festival, on propose deux événements, dont l’un en après-midi dans une petite salle. Donc, on verra, c’est un essai, mais on espère que cela grandira avec le temps », poursuit Pascal Lefebvre.
Alors voici que le Bain Mathieu est réquisitionné de 22 h à 6 h le samedi pour ce party RISE avec DJ Paskal Daze en warm up et Karsten Sollors. Paskal Daze est un résident de District Events puisqu’il a officié au Love Festival. Le 18 mars dernier, pour le Locker Room, Daze et Sollors (Chicago) avaient déjà ébloui le public par leurs performances enlevantes, c’était au Bain Mathieu également. Il n’y a nul doute que cela se reproduira à nouveau cette fois-ci. Il fera encore très chaud au Bain Mathieu, inutile de trop se vêtir, tenue sexy de rigueur… « On a repris ici le Bain Mathieu parce qu’on peut y aller jusque plus tard dans la nuit, indique Pascal Lefebvre. Par contre, on a reconfiguré la salle, il y aura un tout nouveau visuel et décor, le son a été amélioré et la scène sera réaménagée autrement, ce sera du nouveau pour les gens. […] »
« RITUAL » du dimanche
Autrefois, la majorité des gens pieux se rendaient à l’église pour la messe dominicale. C’est un peu ce qu’on vous propose ici, mais autrement. C’est que le party RITUAL se situe… à l’église Saint-James, au centre-ville. Oui, oui ! « C’est un nouveau concept et un nouveau lieu pour nos partys », explique Pascal Lefebvre. « On utilise la salle Le Balcon qui, en fin de compte, se trouve à être à l’arrière de l’autel de l’église. C’est une salle de spectacle intimiste d’à peu près 300 places. C’est un day party qui débute à 15 h et se termine à 23 h. C’est un rappel de l’événement Church qu’on faisait au Parking. Ici, on change aussi un peu la musique qui se veut plus groovy, plus funky house et disco, donc quelque chose de plus léger avec B’UGO et GSP (Grèce). C’est une belle nouveauté qu’on ajoute pour ce week-end-là.
Mais il faut faire vite si l’on veut des billets parce qu’avec 300 places, ils s’envoleront très vite ! » Lorsque vous entrerez dans l’église, une allée de lampions rouges vous mènera à la salle comme un moment de recueillement avant le déchaînement de la musique…
Pour ce RITUAL on a embrigadé le sexy DJ GSP (Grèce) ou Georgios Spiliopoulos, qui visite Montréal pour la première fois. Il est déjà allé à Toronto, notamment, l’an dernier pour le PRISM. Rien qu’en septembre, GSP s’est promené de La Nouvelle-Orléans (Fur Ball – Southern Decadence) à South Padre Island (Texas), en passant par Salt Lake City, Puerto Vallarta, Boston ou encore San Francisco (The Eagle Stage Folsom Sunday). Il a remixé (it’s gonna be) Epic ! de Inaya Day juste à temps pour les partys du week-end de la fête du Travail… En juillet, il faisait le week-end de l’événement The Splashdown, à Atlanta, au profit de l’organisme VIH-sida Joining Hearts ; le même mois, il était à Fort Lauderdale au The Manor pour ceux et celles qui en ont entendu parler. Puis, en août, il était à San Diego pour le Unite ! Music Festival (MasterBeat), un gros événement Circuit Bear ! « Il joue un peu partout en Europe, aux États-Unis, il va aussi en Asie, il fait le Circuit Festival de Barcelone, entre autres, souligne Pascal Lefebvre. Il attire surtout une clientèle Bear. Nous sommes très heureux de l’avoir ici pour ce party-là ! »
De son côté, DJ B’UGO (Ugo Nganga Gitau de son nom au complet), un natif de la région de Gatineau-Hull, n’a pas besoin de présentation. Il était du party Mundo Disko de Fierté Montréal en août dernier. Il est souvent l’invité de partys durant Fierté dans la Capitale,
rituelGSP B’UGO
à Ottawa, comme il y a quelques semaines à peine. Il se balade aussi souvent à Toronto pour des événements. Il était d’un party LGBTQ+, en compagnie de Diskommander, l’été dernier dans une salle d’Hochelaga-Maisonneuve. Nul doute que les clubbers auront beaucoup de plaisir à danser sur les airs propulsés par B’UGO. Jouera-t-il son tout nouveau remix de Troye Sivan, Rush, pour l’occasion ? Qui sait…
Comme à l’habitude, l’équipe de District Events vous fera encore danser pour un dernier événement, le 29 décembre prochain, pour célébrer la fin de l’année 2023. Tous les détails sont à venir. Mais notez cette date dans votre calendrier parmi vos activités du temps des Fêtes ! 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Pour les billets et les infos : https://districteventsmtl.com
LE NORMANDIE FAIT PEAU NEUVE OU PRESQUE
Oui, il y a du changement au bar Le Normandie sur la rue Atateken. Ce bar à la terrasse populaire l’été « sera reconfiguré, ce sera presque comme un nouveau Normandie », dit avec humour Pascal Lefebvre, le propriétaire de cet établissement du Village qui a ouvert ses portes en 1981, ce qui en fait donc le plus ancien bar dans ce secteur. Pour l’occasion, on inaugure ce décor le samedi 7 octobre prochain avec une soirée Karaoké spéciale consacrée aux succès francophones. Donc, avis aux amateurs et amatrices « de musique francophone, venez chanter et vous amuser lors de cette soirée-là », ajoute Pascal Lefebvre. Ne manquez pas ça si vous êtes des fans fini.e.s de ce type de musique ! 6
INFOS | LE NORMANDIE, 1295, RUE ATATEKEN, MONTRÉAL. T. 514-303-4013 OU TAVERNE-NORMANDIE.CA
SAUNA CARPEDIEM
Pour véritablement s’offrir un moment de détente
À quelques minutes du centre-ville de Montréal, par les ponts JacquesCartier ou Samuel-de-Champlain, vous attend un lieu de relaxation et de bien-être. Non, pas un spa, mais presque. Il s’agit du sauna Carpediem. On y a été pour une 2e ronde de rénovations pour mieux servir et satisfaire la clientèle. Si certains clients n’y ont pas mis les pieds depuis quelque temps, ils seront surpris des travaux de rénovation qui ont été effectué dans cet établissement. Si ça sent la peinture fraîche et que vous voyez du mobilier tout neuf, c’est que c’est bien le cas ! Évidemment, vous pouvez toujours y faire de belles rencontres, mais disons que toute cette réfection rendra la chose plus sympa encore.
«Nous avons apporté beaucoup d’améliorations récemment, comme par exemple on a refait le sauna sec, on a changé le système du sauna vapeur, on refait partout le plancher, énumère Christian Aucoin, le propriétaire du Carpediem. On a refait la climatisation, nous avons aussi rénové le salon au complet en y ajoutant du nouveau mobilier et un écran géant de 85 po2 Les salles de bains aussi ont été améliorées de même que la salle des casiers. On a procédé, également, à embellir de beaucoup les grandes chambres qui ressemblent plus maintenant à des chambres à coucher résidentielles et non de saunas. Donc oui, c’est beaucoup de travail, mais nous sommes heureux et nous invitons la clientèle à venir voir ces changements.»
Comme on l’aura compris, le sauna Carpediem offre une variété de services : bain tourbillon, sauna sec, sauna vapeur, douches, salons détente, casse-croûte, chambrettes privées, chambres doubles (suites) et un stationnement privé à l’arrière. «L’an dernier, il y a eu une première phase de travaux et nous en sommes rendus à la 2e phase ici, il faut dire qu’on n’arrête jamais, il y a toujours quelque chose à fignoler ici ou là», souligne Christian Aucoin qui a fait l’acquisition du sauna en 2020, juste au moment où se déclenchait le 1er confinement de la Covid-19. Ce sauna existe sur la Rive-Sud depuis 1999.
«Les gens sont contents et ils le disent à nos employés qu’ils remarquent les améliorations que nous apportons aux lieux, poursuit-il. On prend un grand soin à la propreté et à la gentillesse, à l’amabilité du personnel envers la clientèle. C’est mon objectif no 1 lorsque j’engage des employés. Je crois que c’est pour cela que le Carpediem possède une belle réputation et que les clients viennent de loin. Parfois on nous dit qu’ils sont de Québec, de Granby, de Saint-Hyacinthe ou encore de la Rive-Nord. Nous apprécions beaucoup toute cette clientèle.»
«La vision que j’ai à long terme du sauna est d’en faire un sauna de luxe, pour la détente, la relaxation, la socialisation, de prendre le temps de profiter des équipements, pour décrocher, pour ce côté ‘’zen’’. Que l’on vienne ici pour décrocher, mais dans un environnement sécuritaire en tant que gai, que l’on puisse vivre son orientation sexuelle de manière ouverte et sécuritaire. L’emphase est mise sur le client, lorsqu’il arrive ici on lui offre une bouteille
d’eau gratuite, il y a du café gratuit. J’essaie de rendre ça le plus que possible à mon image. En fait, ma compétition, la façon dont je la vois, c’est plutôt les spas, mon objectif est d’atteindre la même qualité que les spas ici, que ce soit encore plus agréable pour la clientèle et pour les employés», explique Christian Aucoin.
Le sauna Carpediem tient à mentionner qu’il collabore avec la santé publique à travers la «Charte OK». Il y a plusieurs années, les saunas ont adopté cette charte en vue de faire de la prévention, pour le VIH, entre autres. Ainsi, une fois par mois, une infirmière effectue du dépistage anonyme au sauna. «Le sauna devient alors un endroit pour obtenir de l’information sur les ITSS (infections transmissibles par le sexe et par le sang), on s’assure que l’infirmière va bénéficier d’un espace privilégié, indique Christian Aucoin
On annonce à l’avance cette journée-là pour que la clientèle en profite parce que, de nos jours, on sait que ce n’est pas facile d’obtenir des rendez-vous dans des cliniques ou avec un médecin, donc d’avoir une infirmière sur place, est avantageux pour la clientèle. Certains vaccins ITSS peuvent être administrés lors de la visite de l'infirmière, sur place.» À noter d’ailleurs pour ceux qui seraient intéressés, il y a un horaire fixe pour les visites des infirmières. Celles-ci se font tous les derniers mardis du mois en après-midi. « Il est important pour nous de respecter toutes les exigences de la Charte Ok en termes de prévention et dépistage des ITSS», rajoute Christian Aucoin
Au fait, certains se demandent bien ce que signifie le nom «Carpediem» ? Cela vient de l’expression latine «Carpe diem», qui veut dire «saisir le jour», soit de profiter du moment présent. «C’est décrocher pour un moment, sans penser au lendemain. C’est de profiter de la vie. Chez nous, c’est Carpediem», apprend-on sur le site de ce sauna. Et c’est en plein dans la vision de Christian Aucoin puisque c’est lui qui l’a ainsi «baptisé» lorsqu’il en est devenu l’acquéreur !
Saurez-vous vous aussi profiter des moments offerts par le Carpediem ? 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Sauna Carpediem, 3481, Montée Saint-Hubert, à Saint-Hubert. T. 450-462-3481 ou https://www.saunacarpediem.com
Fugues y était...
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23 septembre au 23 octobre 2023
On arrive à l’automne, l’Action de grâce ! Et le signe de la Balance ! Les nuits sont plus longues que le jour, on devient réfléchi. C’est le temps d’aller marcher dans les forêts colorées d’or et peuplées d’arbres alchimistes à qui on devrait demander, les mains sur le tronc, potions et élixirs pour être au mieux, car ce sont des chimistes expérimentés.
Le natif de la Balance sera touché en premier par l’influence de Saturne en Poissons et de Jupiter en Taureau. Il aura l’impression d’être assis entre deux chaises, en voyant bien qu’une situation achève alors que la nouvelle n’arrive toujours pas. Il sera pris par bien des questions d’organisation au travail et dans sa vie privée. On lui demandera peutêtre de s’encadrer davantage au bureau, en même temps qu’il vivra du nouveau au logis, où il devra s’adapter à des conditions inconnues. Il aura peut-être à se défendre contre un proprio porté sur les rénoévictions. Ou il devra aménager autrement son logement. Son ménage aussi. Il s’apercevra également qu’il vieillit, du côté de la santé. Et que vraiment les abus, il est temps de les espacer au maximum. Bien que d’un autre côté, s’il fait le moindrement de l’exercice avec constance, il aura des résultats fabuleux. La persévérance lui amènera la santé. Jupiter en Taureau le favorisera dans sa vie financière. Il verra comment se débarrasser de dettes un peu trop criantes ou d’une carte de crédit vorace. Les plus chanceux recevront un montant d’argent, bien que ce pourrait être un héritage. Ce qui implique souvent le départ d’un être
aimé… Enfin, il retrouvera une certaine liberté et la conservera s’il ne fait pas trop de folies. Car il a du goût, il aime bien acheter de beaux trucs, qui valent cher. Vogue. Jupiter pourrait aussi l’amener vers un nouveau type de personnes, qui le touchera et l’attirera davantage. Et quand Jupiter arrivera en Gémeaux, fin-mai 2024, la Balance verra enfin un chemin apparaître. l saura où il va. Il connaîtra mieux ses goûts aussi, ses attirances. Il pourrait faire un grand voyage qui le marquera. Il pourrait même séjourner quelque temps, lors d’un séjour paradisiaque. Il en reviendra grandi. Assagi. Il aura un peu plus de densité. De maturité. Il croisera au moins une personne avec qui il se sentira plus à l’aise. Ils éprouveront beaucoup de plaisir à se découvrir et à se mesurer. Alors bonne fête, l’indécise Balance, et à tout le monde, heureuse Action de grâce !
Scorpion Ce serait une bonne idée de se reposer, de prendre plus de temps pour dormir. Au moins serezvous plus combatif lorsque le temps de l’action reviendra, autour de votre fête. Vous devriez entrer en contact avec un être plutôt secret, d’un magnétisme sombre. Vous vivrez alors des moments intenses et révélateurs. Vous travaillerez avec un ami sur un projet pas trop compliqué, relaxant même. Il se confiera à vous.
Sagittaire Vous pourriez commencer à travailler sur un projet qui modifiera concrètement votre avenir. Vous aurez de l’aide quand ce sera nécessaire. Vous passerez de bons moments avec vos meilleur.e.s ami.e.s. Enfin, surtout avec celui qui se démarque et qui vous suivrait en enfer, en riant. Vous vous protégez l’un l’autre d’ailleurs. Alors, restez unis. Il est possible que vous alliez rester ailleurs, question de destin.
Capricorne Vous travaillerez fort, comme à l’habitude. Et même si vous êtes à la retraite, on viendra vous chercher par les bons sentiments. Pour quelques heures par semaine, ce sera distrayant. Certains verront un changement en débutant dans un nouveau domaine d’activité. Et vous trouverez le temps de vous occuper de personnes qui vous espèrent toujours. La parenté, les ami.e.s au ralenti. Ça vous reviendra un jour…
Verseau Vous allez tenter une expérience qui vous attire depuis trop longtemps. Le dernier frein va sauter et vous allez vous lancer, avec la chienne de votre vie. Et ce sera fabuleux, le début de votre vie à vous. Vous devriez partir en voyage, peut-être aurez-vous une invitation. Vous réaliserez aussi que certain.e.s de vos proches sont assez sages. Pas riches, mais attachant.e.s. Et intéressant.e.s. Suivez-les, aimez-les.
Poissons Vous allez encore vivre un changement, et justement celui auquel vous n’auriez jamais pensé. Ça vous amènera à découvrir un nouveau monde, ce sera divertissant. Et vous y trouverez au moins un avantage. Peut-être y trouverez-vous un moyen de vous enrichir. Ou un montant d’argent, car vous serez favorisé à cet
égard. Vous regarderez un type de personnes qui ne vous aurait jamais intéressé avant.
B élier Vous vivrez bien des histoires avec les autres. Parfois des aventures joyeuses ou des échanges significatifs. Vous verrez comment vous êtes avec ces gens. Vous pourriez d’ailleurs faire une rencontre inattendue avec l’être que vous attendiez depuis un bout. Mais aussi, vous verrez où il vous faut évoluer et devenir meilleur. On vous fera une invitation qui vous chavirera cul par-dessus tête. Ce sera excellent.
Ta ureau Vous serez plus sérieux du côté de la santé, moins porté à des extravagances de pot, de sucre ou de bière. Et vous devriez d’ailleurs vite voir des résultats sur votre ligne. Vous deviendrez aussi plus résolu dans vos exercices, en y allant plus fort. Vous devriez aussi faire un peu de ménage où ça traîne ou du rangement dans la paperasse. Vous éviterez des gens qui veillent tard. En riant fort.
Gémeaux Vous vivrez une période de chance. Des problèmes vont se régler tout seuls, en s’évanouissant dans les airs. Vous recevrez assez d’argent pour bien vivre. Quelques-uns en auront beaucoup plus même. Vous aurez de bonnes idées pour créer, les artistes auront du succès. Et vous vivrez des moments assez romanesques avec quelqu’un. Un vrai rêve. Le réveil viendra, mais au moins l’aurez-vous vécu. Vogue.
Cancer Il fait peut-être doux à l’extérieur, mais vous savez qu’il faut rentrer à présent. Et se défaire des géraniums. Peut-être apprendrez-vous que vous vivrez autrement bientôt. En accueillant un coloc. Ou en allant vivre ailleurs. Vous sentez aussi des émotions troubles remonter à la surface. Ça pourrait attirer des gens. Il faudra en parler. Vous saurez qui est votre vraie famille, celle qui vous suit partout le soir. En buvant.
Lion Vous prendrez souvent la route et ce sera plaisant. Vous vous arrêterez peut-être quelques jours chez un ami qui vous attendait. Vous verrez d’ailleurs vos besoins de transport autrement, en les simplifiant. Vous découvrirez autrement des gens de votre entourage. Vous les trouverez plus passionné.e.s et intéressant.e.s. Vous vous déciderez à en savoir plus sur un sujet. Ce sera une nouvelle passion.
Vierge Vous travaillez beaucoup, tout le temps. En passant par-dessus vos petits bobos. Et là, vous serez payé. Ce sera mieux que vous espériez, et pourtant vous le méritez bien. Bien que votre principal trésor, c’est votre travail, que vous adorez. Et votre santé, qui vous stresse tout le temps. Vous aurez peut-être une occasion de vous enrichir par un nouveau revenu. Ou une aubaine inespérée. En or ! 6