Congo panorama n°13 by BSC-RDC

Edition Déc.-janvier 2015

ISSN: 2295-3434 Belgique

Kabila à travers la RDC Oeuvres et reconnaissance

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Dossier spécial de 44 pages à la page 94

CONGOPANORAMA n°013 Déc. - janvier 2015 Toute l’actualité à- Edition votre portée Congo Panorama N°013-fin.indd 1

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Editorial L’exemple à suivre

epuis un peu plus de dix ans, l’économie africaine s’affirme de plus en plus comme l’espoir, non pas seulement du continent, mais aussi du monde entier. Son potentiel, en termes de ressources naturelles, d’opportunité d’affaires et de débouché des productions se remarque de plus en plus, tandis que les économies des puissances occidentales connaissent, pendant la même période, un grave recul consécutif à la crise financière.

de l’Afrique (NEPAD). Celui-ci se veut comme un cadre stratégique pour le développement socio-économique du continent au XXIe siècle pour relever les défis auxquels le continent est confronté, à savoir la pauvreté, le développement et la marginalisation du continent au plan international. Bref, il s’agit, pour les Africains, de reprendre le contrôle de leur programme de développement et de travailler ensemble et étroitement tout en coopérant plus efficacement avec les partenaires internationaux.

Les économies asiatiques ont été les premières à comprendre l’importance du marché africain pour tisser des liens d’un genre nouveau, caractérisés par des profits partagés. La Chine, particulièrement, a établi un partenariat « gagnant-gagnant » avec l’Afrique à travers un forum économique ad hoc. L’Occident a suivi avec, d’abord, l’Union Européenne dans son ensemble, et par la suite les pays spécifiquement, tels que la France qui a mué sa relation politique « France-Afrique » en partenariat économique à travers le sommet France – Afrique dont la première édition a eu lieu en 2014.

Après avoir pris conscience de leur place et de leur rôle dans l’économie mondiale, les Africains sont, aujourd’hui, en train de remporter la bataille de la stabilité politique, institutionnelle et sécuritaire, base de toute croissance économique. Pendant ce temps, des réflexions avaient fini de murir quant à l’organisation du continent en régions économiques pour une intégration progressive.

Mêmes les Etats-Unis d’Amérique ont compris la nécessité de renforcer leurs relations avec le continent africain. C’est ce qui justifie la mise en place, après des années d’hésitation, du sommet USA – Afrique qui aura fait date dans les annales. Le réveil de l’Afrique économique ne date pas d’aujourd’hui. Le frémissement est parti de l’Union Africaine qui lança l’initiative du Le Nouveau Partenariat pour le Développement

Aujourd’hui, ce plan est en train de se mettre progressivement en place. C’est dans ce cadre qu’il faut placer les accords de coopération sur les transports transfrontaliers que la République Démocratique du Congo et l’Angola ont signé à la mi-janvier dernier à l’occasion de la visite, à Kinshasa, du Président angolais, Eduardo Dos Santos. Au-delà d’un partenariat bilatéral qui vient de se renforcer ainsi entre Kinshasa et Luanda, ces contrats vont, à coup sûr, booster la fameuse intégration régionale, puis continentale, qui fera de l’Afrique une puissance économique. En effet, si les échanges commerciaux inter-Etats et la coopération régionale sont essentiels à la construction d’une économie africaine forte et durable, ces perspectives n’ont aucun sens

I Yvon RAMAZAN

sans infrastructures et voies de communication mutuellement bénéfiques. Les accords signés à Kinshasa vont, à coup sûr, donner un coup de pousse au renforcement et à la diversification de ces ressources pour renforcer la fluidité des échanges commerciaux à travers, entre autres, l’intensification du trafic aérien, la relance de l’exploitation du chemin de fer et la redynamisation des autres voies de transport. Certaines prédictions sont aussi en train de réaliser le poids, rôle que la RDC est appelée à jouer dans le cadre de cette intégration. Sa position stratégique au cœur du continent, laquelle position fait le carrefour des économies d’Afrique, est à la base de ce rôle. Mais celui-ci n’aurait jamais connu un début d’assomption si, sous la vision et la houlette du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, les Congolais ne s’étaient pas réveillés pour comprendre qu’il faut y travailler en conséquence. Alignement aux normes OHADA, inscription à l’ITIE, amélioration du climat des affaires, amélioration du cadre macroéconomie et, surtout, pacification du pays, etc., autant d’efforts que la RDC a fournis pour mériter la confiance et le respect de ses partenaires que vient de le reconnaître l’Angola à travers les contrats signés à Kinshasa. Désormais, Kinshasa et Luanda deviennent un exemple à suivre dans le combat pour le développement et le bien-être de ces deux pays que beaucoup de choses rapprochent. Il revient aux autres pays, comme l’Ouganda et le Rwanda, de suivre cet exemple en mettant fin aux conflits armés qui ne font que plomber les efforts sur la voie de l’émergence…

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Editorial: L’exemple à suivre

Intégration économique de l’Afrique 06 Kabila, Dos Santos et Lungu lancent l’espoir Le Chef de l’Etat face au corps diplomatique: «la souveraineté de la RDC est ....»

XVè sommet de la Francophonie à Dakar 16 Kabila, mission accomplie à la tête de l’OIF La RDC et l’Allemagne renforcent leur coopération

Séminaire gouvernemental Le gouvernement MatataII ménage ...

Calendrier global La CENI déjoue toutes les suspicions

Recensement, la diaspora rate son rendez- 29 vous avec la mère patrie Le Conseil Economique et Social désormais opérationnel

Croissance et bien être La RDC repense son économie

Lumumba et M’zée Kabila: 54 ans et 14 déjà 36 dans l’au-delà Mémorial de M’zee Kabila Ici plane l’esprit du soldat du peuple

Beni, Joseph Kabila prend le taureau par les 46 cornes Joseph Kabila met en garde les pyromanes 52 du Katanga Joseph Kabila à la Nation La RDC hors du Désespoir

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Stabilité des familles, Olive Lembe honore 64 600 couples de militaires et de policiers Education, PRRIS: 1000 écoles pour une éducation d’excellence

Agitation politique à Kinshasa Moïse Ekanga réconforte les chinois

Autosuffisance alimentaire Un abattoir ultra-moderne à Boma

Décembre miracle à l’INSS, Agnès Mwad 92 paie les prestations sociales avant les fêtes CAN 2015 Les Léopards dans le top 50 mondial

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SOMMAIRE

Edition Déc.-janvier 2015

Diaspora positive Nicole Bunga au front contre la drepanocytose

Sommaire

Kabila à Travers la RDC Oeuvres et reconnaissance La zone économique spéciale de Maluku sauvée des érosions p.96 Renforcement de la protection de la RN1 à Mpasa p.100 DAIPN, reconnaissance d’un géant p.104 La modernité prend pied à l’aéroport international de Ndjili p.110 L’espace Banunu à Matete bientôt modernisé p.116 Pari gagné pour l’O.V.D, le tronçon Sendwe-Funa sur Bokassa modernisé p.120 Joseph Kabila découvre l’ITB Kokolo, légende du... p.124 L’ACGT et L’Office des routes fluidient la circulation à l’ouest de Kinshasa p.128 La Reconnaissance d’un peuple p.130 Kisangani, la modernité prend ses marques p.132

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Un lieutenant de Kabila au Katanga Félix Kabange Numbi apaise les esprits

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Félix Kabange dans le Katanga profond Lubumbashi n’est pas le Katanga

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Promotion de l’industrie Les congolais reconnaissent l’apport du FPI

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La Cité du Fleuve

Extension et Innovations

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Intégration économique de l’Afrique Kabila, Dos Santos et Lungu lancent l’espoir C’est une véritable révolution économique que la RDC, l’Angola et la Zambie ont lancée le samedi 14 février 2015 en inaugurant le trafic sur la voie ferrée de Benguela qui relie le territoire de Dilolo au Katanga au port de Lobito en Angola, sur l’océan Atlantique, en passant par la Zambie. Ce trafic était interrompu depuis plus de 30 ans suite à la guerre civile en Angola. La cérémonie d’inauguration de cette voie ferrée a eu lieu en présence des chefs d’Etat congolais, zambien, et angolais.

e Président congolais, Joseph Kabila, et ses homologues zambien, Edgar Lungu, et angolais, Edouardo Dos Santos, sont arrivés par train dans la ville congolaise de Luau, frontalière avec Dilolo, après avoir parcouru 20 Km. Une foule congolaise a traversé le pont frontière de 40 m de long pour aller ovationner le Président Kabila. Pour une révolution économique qu’ouvre la reprise du trafic sur cette voie ferrée, c’en est une au regard de l’importance de cette voie transcontinentale qui permet d’engager l’intégration régionale tant évoquée et faire de l’Afrique une puissance économique. En effet, long de 1.344 Km, le chemin de fer de Benguela traverse tout l’Angola jusqu’au port de Lobito sur l’océan Atlantique en passant par la Zambie. Elle offre aussi une possibilité de connexion avec le réseau ferré de l’Afrique du Sud, et par sa liaison à travers la Zambie vers Beira et Dar es CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015

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Salaam sur l’océan Indien, le chemin de fer de Benguela est un élément d’une ligne transcontinentale. Avec la relance de ce trafic, l’exportation des produits miniers de la RDC va pouvoir s’accélérer, mais cette fois-ci à moindre coût. Cette voie ferrée va, en effet, permettre l’évacuation d’au moins 20 millions de tonnes de matières premières par an par des trains pouvant rouler jusqu’à 90 km à l’heure. Il en est de même des importations dont le coût de transport va aussi baisser, entrainant certainement la baisse des prix sur le marché qui sera désormais inondé à intervalles réguliers. Dans ce trafic, la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC) actuellement en restructuration va bénéficier de plusieurs opportunités en disposant désormais d’un important trafic international. La reprise du trafic sur la voie ferrée de Benguela a été possible grâce à sa réhabilitation par l’entreprise chinoise China Rails ways. Selon le site Internet

de cette firme, cette voie ferrée va permettre l’acheminement de 20 millions de tonnes de matières premières par an dans des trains roulant à 90 km à l’heure. La construction du Chemin de fer

de Benguela commença en 1899 à l’initiative de la colonisation portugaise pour accéder à l’arrière-pays et aux gisements miniers du Congo belge. En 1902, Sir Robert Williams, alors ami de Cecil Rhodes, reprit la construction

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Mobilisation à Paris contre les attaques térroriste

dont il acheva la liaison vers Luau à la frontière du Congo en 1929. La ligne se révéla très profitable. Cependant, après l’indépendance de l’Angola, la guerre civile entraîna l’arrêt de l’exploitation suite à l’endommagement et à la destruction d’une grande partie de l’infrastructure.

Au commencement fut Dos Santos à Kinshasa

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La reprise du trafic sur le chemin de fer de Benguela a été rendue possible grâce à la conclusion d’accords de transport

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Quant aux accords signés, ils portent aussi bien sur le transport aérien que sur le transport ferroviaire frontalier, routier frontalier et maritime. Ces accords ont été signés en présence des deux Chefs d’Etat par les Ministres des Transports des deux pays, à savoir Justin Kalumba Mwanga Ngongo pour la RDC et

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Tout avait commencé au Palais de la Nation pour un tête-à-tête entre les Présidents Joseph Kabila et Dos Santos. Est venue ensuite une séance de travail où les deux parties ont échangé sur la coopération bilatérale et multilatérale. Le communiqué final ayant sanctionné cette rencontre renseigne que “les deux Chefs d’Etat se sont félicité de l’excellence des relations existants entre les deux pays et ont réaffirmé leur volonté commune d’oeuvrer à leur consolidation constante”. Ils ont également levé des options visant à “renforcer la coopération entre les deux Etats dans les domaines diplomatique, économique, commercial ainsi que de la gestion des mouvements migratoires”.

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entre Kinshasa et Luanda lors du récent séjour à Kinshasa du Président Eduardo Dos Santos, ouvrant ainsi l’exploitation utile des 2.511 Km de frontière entre la RDC et l’Angola.

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Augusto Da Silva Tomas pour l’Angola. Par accords, la compagnie arienne angolaise Taag va reprendre ses trafics sur Kinshasa après trois années de suspension. Cette nouvelle a été reçue avec soulagement par les voyageurs entre les deux pays. En effet, pour un vol de 45 minutes reliant Kinshasa à Luanda, ces voyageurs devaient prendre des vols détournés sur Nairobi ou Libreville. D’autres prenaient la voie routière avec toutes les tracasseries qu’ils enduraient aux frontières. Quant à l’accord sur le transport ferroviaire, il tombe aussi à point nommé en cette période d’accroissement de la production minière, notamment au Katanga. Au-delà du transport des minerais, cette voie va aussi relancer le commerce de la côte atlantique angolaise qui alimentait, notamment les deux Kasaï, le Kivu et le Katanga. L’accord de coopération sur le transport routier devra, pour sa part, contribuer à l’ouverture ou au réaménagement des routes frontalières pour relier les contrées frontalières des deux pays, tandis que l’accord de coopération maritime va, à coup sûr, booster le trafic entre les ports de Luanda, Benguela et Lobito, côté angolais, et de Boma et Matadi côté congolais. Jonas Eugène Kota CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 11

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Le Chef de l’Etat face au corps diplomatique « La souveraineté de la RDC est une ligne rouge à ne pas franchir » Rien ne va plus entre la RDC et la communauté internationale. Après la pression exercée sur Kinshasa au sujet de plusieurs questions, notamment la traque des FDLR et le processus électoral, le Président de la République, Joseph Kabila, a décidé de renoncer à tout soutien de la Monusco dans l’opération de traque des rebelles rwandais des FDLR. Dans une communication qu’il a faite à une brochette des membres du corps diplomatique le dimanche 15 février 2015 au Palais de la Nation, le Président de la République a justifié cette décision par la dernière position de l’ONU qui a suspendu tout appui aux FARDC au motif que le Gouvernement a affecté à l’Est de la RDC deux Généraux qui auraient été impliqués par la passé à des actes de violation des droits de l’homme.

e Chef de l’Etat a fait savoir que ni lui, ni le Gouvernement congolais ou une autre institution, personne n’avait été informé de l’existence d’un dossier sombre au sujet des deux Généraux récemment affectés à l’Est. Il s’est dit étonné de l’apprendre par les médias, tandis que la Monusco multipliait des pressions pour obtenir le plan opérationnel de l’offensive contre les FDLR au motif de s’assurer que la population civile sera protégée. Qu’à cela ne tienne, selon Lambert Mende, Porte-parole du Gouvernement qui a fait le compte rendu de la communication, le Chef de l’Etat a réaffirmé la souveraineté de la RDC en signifiant que son pays ne peut accepter de subir le diktat de la communauté internationale dans l’affectation de ses officiers sur le territoire national. Il a également rappelé qu’au cours de précédentes campagnes militaires, notamment contre le CNDP et le M23, les FARDC sont toujours allées au front seules avant d’être rejointes par les forces onusiennes. Et pour la dernière campagne contre le M23, il avait fallu plusieurs jours de discussion avec la Monusco avant que sa brigade d’intervention n’entre en action. Au bout du compte, c’est le commando formé à Kindu par les Belges et la Garde Républicaine qui avait remporté la victoire dont la Monusco s’est appropriée par la suite. En ce qui concerne la traque des FDLR, le Chef de l’Etat a rappelé, selon Lambert Mende, que les FARDC ont réussi seules à réduire leur nombre de la dizaine de millier au départ à seulement un millier aujourd’hui. D’autres témoins de la rencontre du dimanche dernier rapportent que sur un ton ferme, mais poli, le Président Kabila a

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signifié à ses interlocuteurs que la souveraineté de son pays est une ligne rouge que la communauté internationale ne doit jamais franchir. Sur ce, il a introduit un deuxième point dans sa communication, cette fois-ci en rapport avec le comportement général du corps diplomatique et de certains pays et institutions partenaires. Joseph Kabila a, sur ce point rappelé les principes qui régissent les relations entre Etats et avec des institutions internationales, notamment le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires internes des pays. On peut comprendre que le Chef de l’Etat réagissait-là aux dernières pressions de la communauté internationale, notamment au sujet du processus électoral. Le Président de la République a ainsi rappelé un certain nombre d’incidents qui, par la passé, avaient été traités de manière responsable pour dénoncer le comportement de certains CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 13

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diplomates et leurs pays, ainsi que certaines organisations internationales dont l’ONU à travers la Monusco. Lambert Mende a cité le cas d’un ancien seigneur de guerre qui avait été décoré par des officiels de la Monusco au motif qu’il dirigeait la rébellion la plus disciplinée. D’autres sources dignes de foi ont précisé que le fameux seigneur de guerre n’est autre que Laurent Nkunda qui était à la tête du CNDP. Des témoins affirment avoir vécu des scènes de marques d’amitié entre Nkunda et des officiels de la mission onusienne. Ces officiers jouaient ainsi un double jeu en fournissant des armes au CNDP tout en faisant semblant de soutenir les FARDC. Rappelant ainsi à l’ordre le corps diplomatique tout en réaffirmant la souveraineté de la RDC, Joseph Kabila s’est même demandé si les partenaires de la RDC étaient devenus des partis politique, et a même demandé, sur un ton plutôt blagueur, au Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab s’ils se sont déjà fait enregistrer conformément à la loi.

La Monusco veut piéger la RDC Plusieurs observateurs congolais ont salué la CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 14

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décision du Chef de l’Etat qui vient de freiner l’ardeur de la communauté internationale sur le devenir de la RDC. Dans son compte rendu, Lambert Mende a, d’ailleurs, déclaré que la RDC n’est sous tutelle d’aucun autre pays ni d’aucune organisation internationale, et qu’elle entend défendre et assumer son indépendance et sa souveraineté. Kinshasa aura ainsi déjoué le piège de la Monusco qui tendait à le soumettre à son diktat. Il était donc temps de mettre un terme à cet activisme. Et dans son adresse au corps diplomatique, Joseph Kabila s’est, sur un ton de blague, demandé si la communauté internationale était devenue un parti politique. Il a même demandé au Vice-Premier Plusieurs sources ont, par ailleurs, rapporté au Vif du Congo que la mission onusienne a même dressé une liste de certains officiels, militaires et civils, proches du Chef de l’Etat, dont la communauté internationale pourrait restreindre leurs voyages à l’étranger. La mesure pourrait aussi porter sur le gel de leurs avoirs, dont leurs comptes bancaires à l’étranger. Samy BOSONGO CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 15

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XVème sommet de la Francophonie à Dakar

KABILA, MISSION ACCOMPLIE A LA TETE DE L’OIF C’est donc un homme d’expérience, qui connaît le prix de la paix, qui a mis son expertise au service de la Francophonie pour plaider la cause de la paix.

bordant les questions liées à la paix, à la démocratie et aux droits de l’homme, Joseph Kabila, toujours humble et modeste, s’est félicité des efforts fournis sous son mandat pour en faire avancer les causes dans différents pays africains où ces valeurs étaient menacées. De même, il s’est interdit tout triomphalisme lorsqu’il considérait que

C’est un Joseph Kabila fier de son mandat à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), mais très modeste dans son autoévaluation, qui a passé le flambeau à son homologue sénégalais, Macky Sall, lors du XVème sommet de cette organisation, sommet qui s’est tenu fin novembre 2014 à Dakar au Sénégal. Dans un discours bref et sobre, mais chargé de signification, le Président Kabila s’est dit heureux du relèvement du défi que les Francophones s’étaient lancé à Kinshasa quant à «l’ambitieux chantier d’une francophonie économique en phase avec les exigences du développement durable.» Il a ainsi constaté que «la francophonie dispose aujourd’hui d’une stratégie économique, qui fait la part qu’elle mérite à l’économie verte, et dont le projet va être soumis à la sanction des Chefs d’Etat et de Gouvernement à l’occasion de ce Sommet. »

«dans un monde en perpétuelle mutation, la paix, le bien-être et le développement sont des quêtes permanentes ». Et de souligner : « Quelque positif qu’il soit, un bilan ne devrait donc pas être vécu comme une fin dont on se satisfait, mais plutôt comme un tremplin pour des nouvelles conquêtes ». On a senti, là, la touche de cet apôtre de la paix qui a ainsi été reconnu dans tous

les cénacles politiques et diplomatiques à travers le monde. C’est donc un homme d’expérience, qui connaît le prix de la paix, qui a mis son expertise au service de la Francophonie pour plaider la cause de la paix. Revenant à la Francophonie proprement dite, le Chef de l’Etat lui a fait littéralement un hymne en retournant à ses sources pour rendre un hommage

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Le Président Joseph Kabila saluant le Prince Saoudien Al-Walid Ben Talal Ben Abdelaziz Al Saoud

...Dans un monde en perpétuelle mutation, la paix, le bien-être et le développement sont des quêtes permanentes... Rencontre des premières dames en marge du XVè Sommet de la Francophonie CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 17

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Abdou Diouf, Secrétaire Général sortant de l’OIF

vibrant à l’un de ses fondateurs en la personne de Léopold Sedar Senghor sur les terres – Sénégal – de qui il a dit se trouver en « pèlerinage ». Le Chef de l’Etat n’a pas oublié un autre Sénégalais, Abdou Diouf, qui bouclait, lui aussi, son dernier mandat à la tête du Secrétariat Général de la Francophonie. « Mention spéciale au plus éminent d’entre eux (Ndlr : les acteurs de la Francophonie), notre Secrétaire Général, le Président Abdou Diouf, à qui je rends un hommage appuyé, pour l’élan sans précédent qu’il a imprimé à la Francophonie durant son mandat, et pour sa contribution infinie au rayonnement de plus en plus fort de notre organisation», a dit Kabila. Evoquant la fin de son mandat, Kabila a estimé qu’on ne remplace pas Diouf, mais on lui succède, vu sa grandeur ainsi que celle de l’œuvre qu’il lègue à la Francophonie. Le grand défi était alors, selon Kabila, « celui de lui trouver, non un remplaçant, car on ne remplace pas Abdou Diouf, mais un successeur à même d’incarner les

Le grand défi était alors, selon Kabila, « celui de lui trouver, non un remplaçant, car on ne remplace pas Abdou Diouf, mais un successeur à même d’incarner les valeurs de la francophonie et l’espérance qu’elle porte. »

valeurs de la francophonie et l’espérance qu’elle porte. » Le sommet de Dakar, qui s’est tenu sous le thème : « Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement», le sommet de Dakar a connu plusieurs temps forts. Les chefs d’État et de Gouvernement ont élu la Canadienne Michaëlle Jean au poste de Secrétaire générale. Ils ont aussi admis trois nouveaux membres observateurs (Costa Rica, Kosovo et Mexique) et adopté la déclaration de Dakar et 9 résolutions, ainsi que des stratégies économique et jeunesse. Ils ont, enfin, confié à Madagascar, l’organisation du XVI Sommet en 2016. Yvon RAMAZANI Envoyé spécial à Dakar

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La RDC et l’Allemagne renforcent leur coopération « Nous sommes venus ici en RDC à la tête d’une forte délégation d’entrepreneurs allemands comme je l’ai promis lors de votre dernier séjour à Berlin. C’est pourquoi, la délégation rencontre non seulement les officiels, mais également les businessmen congolais. Votre pays est une Nation qui attire beaucoup d’intérêts pour les investissements allemands, non seulement pour ses richesses en ressources naturelles, mais aussi et surtout pour l’embellie économique qui y prévaut ». Tels sont les propos que le Ministre allemand des Affaires Etrangères, Frank-Walter Steinmeier, a tenus à l’endroit du Premier Ministre congolais, Matata Ponyo, lors de sa visite à Kinshasa à la mi-février 2014. Le chef de la diplomatie allemande conduisait une forte délégation constituée des membres du Bundestag, le Parlement allemand, des représentants des institutions culturelles et éducatives allemandes ainsi que des opérateurs économiques évoluant dans divers secteurs. En terre congolaise, le programme du chef de la diplomatie de la première puissance économique européenne avait prévu des entretiens avec le Premier Ministre, le Ministre des CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 20

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Affaires Etrangères, Raymond Tshibanda, ainsi que des rencontres avec les représentants de l’opposition et de la société civile. Etaient aussi prévus dans ledit programme, une audience avec le Premier citoyen congolais, Joseph Kabila, de même qu’un séjour à Goma,

le Chef-lieu de la province du NordKivu, où Frank-Walter Steinmeier est allé remettre officiellement la piste de l’aéroport de Goma rallongée de plus de 500 mètres par l’Ong allemande Agro Action Allemande (AAA).

A la déclaration du Ministre allemand cihaut reprise, Matata Ponyo a rassuré son hôte que « la RDC est un pays en pleine croissance économique qui n’attend que la venue des investisseurs étrangers. A ce jour, la RDC est un pays avec qui l’Allemagne doit compter ».

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Matata Ponyo a aussi entretenu la vingtaine des personnalités constituant la délégation allemande des opportunités d’affaires qu’offre la RDC. L’occasion pour l’Agence Nationale pour la Promotion des investissements (ANAPI) de présenter la RDC comme un « marché des biens et des services », et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) d’inviter Berlin « à revenir investir en RDC », dans la mesure où « les conditions sont favorables pour y apporter des capitaux frais dans un pays en plein essor économique ». Par son délégué principal, Alexis Mangala, le Comité de pilotage pour l’Amélioration du Climat des Affaires et des Investissements en RDC (CPCAI) s’est dit heureux d’avoir « engagé des réformes visant l’amélioration des conditions pour l’exercice du commerce en RDC ». Le Ministre de l’Economie, Modeste Bahati Lukwebo, a, insistant et revenant sur ses assurances, fait dire au chef de la délégation économique allemande qu’il était édifié sur les opportunités d’affaires et de bonnes perspectives économiques de la RDC ». Saluant l’engagement du CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 22

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gouvernement congolais d’œuvrer pour le développement, l’homme d’affaire s’est engagé à convaincre les investisseurs allemands pour le compte de la RDC. Il a, en outre, annoncé l’octroi d’une enveloppe de 235 millions d’euros en soutien du secteur agricole de la RDC, un octroi assujetti, a prévenu l’homme d’affaires allemands, à la révision de la loi sur l’agriculture par le Parlement congolais. Avaient également participé à cet échange qui s’est révélé purement économique des délégués de la FEC, de la Confédération des Petites et Moyennes

Entreprises Congolaises (COPEMECO), de la Fédération Nationale des Artisans, petites et Moyennes Entreprises du Congo (FENAPEC) La visite du Ministre fédéral allemand Steinmeier a été pour lui aussi l’occasion d’inaugurer le bureau de liaison de l’Institut Goethe qui a une importance indéniable pour les relations germanocongolaises et pour lequel une partie de sa délégation était constituée d’opérateurs culturels. Samy BOSONGO

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Séminaire gouvernemental Le Gouvernement Matata II ménage sa monture

ui veut aller loin ménage sa monture, dit-on. La nouvelle équipe gouvernementale a intériorisé cette sagesse et n’a pas voulu manquer la nécessité de s’affermir afin de remplir la mission qui leur a été assignée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila. En effet, dans son discours de décembre 2014 sur l’état de la Nation, le Président de la République avait assigné à la nouvelle équipe gouvernementale les tâches suivantes : - consolider la paix ; - rendre effective l’autorité de I’Etat sur l’ensemble du pays ; - appliquer les recommandations des

Concertations Nationales ; - mettre en oeuvre le processus de décentralisation ; - appuyer l’organisation des élections ; - améliorer les conditions sociales des populations ; - et poursuivre la reconstruction du pays. Pour relever ces défis, le Gouvernement Matata II se devait de resserrer les rangs et dégager une vision commune de la manière dont il doit s’y prendre. C’est ce qui justifie le séminaire d’immersion auquel les membres du Gouvernement ont été conviés à la mi-février de l’année en cours. « Créer un consensus interne autour de la hiérarchie des priorités de l’action gouvernementale et ainsi fédérer

les énergies individuelles pour des interventions sectorielles convergentes au service de tous », tel est l’objectif que le Gouvernement s’est assigné en organisant, du 12 au 13 février 2014 à la Cité de l’Union Africaine, le séminaire gouvernemental à l’intention du nouvel Exécutif national, et cela sous le parrainage du Chef de l’Etat, Joseph Kabila. Les cogitations devaient converger vers quatre résultats, à savoir : « l’impérieuse nécessité de préserver la cohésion nationale par un leadership responsable au service de tous ; la compréhension commune des enjeux de développement de la République Démocratique du Congo dans le contexte de transformation économique

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de l’Afrique. Autres résultats attendus sont la convergence sur la formulation d’un consensus sur les réformes courageuses à conduire pour améliorer les capacités de l’Etat dans ses fonctions régaliennes ainsi que dans la fourniture des services publics de base ; et la mise en œuvre des priorités gouvernementales dans le cadre d’un dispositif de suivi et évaluation des performances à travers les lettres de mission ». Pour y parvenir, les travaux ont été répartis sous quatre thèmes qui étaient : « le leadership dans la gestion publique, cohésion nationale et solidarité gouvernementale ; le contexte de la transformation économique de l’Afrique et les CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 25

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défis de reconstruction pour la RDC; les acquis économiques et sociaux actuels de l’émergence ; la pérennisation des acquis : lettre de mission et gestion budgétaire ; et le travail entre les cabinets ministériels et l’administration publique en pleine réforme pour la pérennisation de l’action gouvernementale ». Loin d’être une formalité d’échange d’orientations comme le croyait une certaine opinion, les travaux de ce séminaire étaient un moment de profondes réflexions et d’autocritique en vue d’imprimer une marche au Gouvernement Matata II. C’est pour

cette raison que le Gouvernement a loué l’expertise de M. Tertius Zongo, Premier Ministre honoraire du Burkina Faso.

faut-il le rappeler, n’est pas d’être dans la périphérie, mais plutôt u centre du monde ; là où se nouent et se dénouent les grands enjeux ».

Coach du team gouvernemental national, le Premier Ministre, Matata Ponyo a insisté, dès l’ouverture des travaux, sur la nécessité d’une cohésion interne afin de mener à bien le programme du Gouvernement et relever le défi que la RDC s’est imposé à travers la vision du Chef de l’Etat. Il a, pour ce faire, repris une citation du discours d’investiture du Président Kabila en 2011 dans laquelle il indiquait que « le destin de notre pays,

61 recommandations ont sanctionné les travaux de ce deuxième séminaire gouvernemental et devront servir de « cadre de référence commun à tous les membres du Gouvernement dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale ». A la clôture des travaux, Augustin Matata s’en est satisfait, mais il a prévenu que « quelle que soit la qualité des individus qui composent une équipe, cette dernière

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ne peut réaliser des exploits que par la capacité des individus à œuvrer ensemble ». Une manière, pour lui, d’insister à nouveau sur la nécessité d’une cohésion gouvernementale afin de pérenniser les acquis sociaux et économiques de la première moitié du quinquennat du Chef de l’Etat, acquis considérés par lui comme des vecteurs de cohésion nationale et de stabilité sociale. « Ce séminaire été voulu pour servir de cadre de formulation des orientations à suivre par tous les membres du Gouvernement », a encore déclaré Matata. 10 des recommandations du séminaire ont retenu sa particulière attention. Il s’agit, entre autres, de celles appelant à « veiller à assurer un niveau d’information équivalent entre

tous les membres du Gouvernement, en tant que socle de la cohésion et de la solidarité gouvernementale ; améliorer l’ordonnance portant fonctionnement du Gouvernement au regard de l’évaluation des interactions ministérielles depuis le premier séminaire gouvernemental organisé en 2012 à Zongo dans le BasCongo, en introduisant une flexibilité de fonctionnement des commissions permanentes notamment pour des dossiers à forte transversalité, en assurant l’implication des ministères sectoriels concernés ; assurer la coordination de l’action gouvernementale en formalisant la présidence des commissions permanentes par le Chef du Gouvernement, secondé par les VicePremiers ministres du secteur ; veiller à une communication solidaire sur les sujets majeurs, en vue de préserver la

collégialité gouvernementale ». Enfin, le Premier Ministre a invité les membres du Gouvernement à « tirer profit de ce moment historique de participer à un tel Gouvernement pour écrire la plus belle page de l’histoire de notre pays, sous le leadership du Chef de l’Etat », avant de conclure : «Je vous invite à mettre en application les acquis de ce séminaire et qu’ensemble, sous la direction du Chef de l’Etat, nous puissions répondre aux aspirations et attentes de notre population. J’attends de chaque membre du Gouvernement, l’engagement ferme de faire de son ministère un îlot de travail assidu et un creuset des résultats palpables pour la nation toute entière ». Giscard HAVRIL

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Calendrier global La CENI déjoue toutes les suspicions

lle l’avait promis, elle a tenu parole. Par sa décision n° 001/CENI/BUR/15 publiée le 12 février 2014, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a rendu public le calendrier global des élections provinciales, urbaines, municipales, locales, présidentielle et législatives. Par cet acte, la CENI donne là la preuve de son indépendance en tant qu’institution d’appui à la démocratie. C’est également la preuve que la démocratie s’enracine de plus en plus au pays de Patrice Emery Lumumba. Contrairement donc à toutes les suspicions qui ont laissé croire que la centrale électorale nationale était phagocytée par d’autres institutions pour aider à accomplir des agendas cachés, sa décision démontre plutôt l’interdépendance des institutions dans son travail. C’est, en effet, le même jour où le Chef de l’Etat a promulgué la loi électorale modifiée que la CENI a publié le calendrier électoral. Tout simplement parce que la suite du processus dépendait de celle-ci.

S’agissant du premier défi, les cadres de la territoriale continuent de travailler sans avoir, au préalable, obtenu le mandat du souverain primaire au nom duquel ils se prévalent. Il s’agit, notamment, des maires de ville, des bourgmestres et autres chefs de secteurs, etc. ; chose anormale dans un système démocratique. En respect de la loi, la CENI fera subir à ces responsables, au courant de l’année 2015, l’épreuve du feu de la population. En ligne de mire des arriérés électoraux figurent également l’élection des Députés provinciaux, des Sénateurs et des Gouverneurs des provinces élus en 2006 et 2007, mais qui ont vu leurs mandats prolongés faute d’élections non tenues. Comme pour l’élection des maires, bourgmestres et chefs des secteurs, celles des Députés provinciaux, Sénateurs et Gouverneurs des provinces se dérouleront également en 2015 et début 2016.

la base. La RDC plonge ainsi presque dans l’inconnu, malgré les deux cycles électoraux inachevés de 2006 et 2011. En effet, c’est tout récemment que le Parlement a voté la loi sur la décentralisation. De nouvelles provinces, de nouvelles villes et de nouvelles communes vont devoir être créées, et cela influe sur le travail de la CENI, notamment pour l’élaboration de la cartographie électorale. Autant de nouvelles entités que la CENI devra intégrer. On n’oublie pas, par ailleurs, la contrainte politique due à la tension qui a prévalu du fait de l’activisme de l’opposition qui a alourdi le pas des électeurs, en sorte que nombre d’entre eux n’ont pas pu participer aux précédentes étapes du processus.

C’est dire que la tâche sera ardue, surtout si l’on doit ajouter les Concernant les élections présidentielle contraintes financières et logistiques. et législatives, l’on se souviendra qu’en Mais, en attendant et tout compte fait, son temps, la CENI avait suspendu leur la publication du calendrier globale des calendrier au motif d’attendre le vote, prochaines élections renforce la preuve par le Parlement, de la loi électorale indéniable de l’indépendance dont jouit En publiant le calendrier global des modifiée. Maintenant que c’est chose la CENI, mais aussi de l’ancrage progressif élections, la CENI a déclaré vouloir faite, le décor est désormais planté pour de la démocratie en RDC, ce pays qui atteindre trois objectifs majeurs, à savoir: leur organisation. Mais pour un pays- la pratique par conviction et non par apurer les arriérés électoraux de 2006, continent qu’est la RDC, il reste encore contrainte. organiser les élections présidentielle et des contraintes objectives à relever pour législatives dans les délais et résoudre y arriver, et la CENI en est consciente. une fois pour toutes le problème de la C’est, en effet, pour la toute première fois Jacques SIMA KRULIKIEMUN tenue des élections à intervalles réguliers. que vont être organisées les élections à CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 28

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Recensement

La diaspora rate son rendez-vous avec la mère patrie

es nouvelles modifications apportées à la loi électorale avaient suscité beaucoup d’enthousiasme et d’espoir au sein de la diaspora congolaise. En effet, l’article qui ouvre les élections aux Congolais vivant à l’étranger répond à une vieille demande de la diaspora congolaise de participer à la vie politique nationale. Mais cette opportunité a été rendue impossible en 2006 et 2011 suite aux difficultés d’identification de ces Congolais, ceci en raison de la loi congolaise sur la nationalité qui est une et exclusive.

et en étant éligible comme bien d’autres communautés aussi bien africaines qu’occidentales vivant en dehors de leur pays.

Les Français et les Maliens de l’étranger, par exemple, peuvent voter et sont aussi éligibles. Leur participation à la vie politique nationale va plus loin, car ils peuvent être élus dans leur pays d’attache qui constitue ainsi une circonscription électorale. Ces Français et Maliens de l’étranger peuvent ainsi disposé de députés résidents pour défendre leurs intérêts au niveau de leur Parlement. Ces députés vivent avec eux à l’étranger, mais participent normalement aux activités du Nombre de Congolais vivant à l’étranger Parlement où ils peuvent faire entendre ont, en effet, acquis d’autres nationalités, la voix de la diaspora. entraînant la perte automatique de celle congolaise ainsi que les droits Cette situation ne peut être envisageable civiques qui en découlent. Cet état que dans le cas d’une identification de chose a ainsi pénalisé la frange de effective des membres de la diaspora. Pour la diaspora qui a gardé la nationalité la RDC, cette identification est d’autant congolaise. Le législateur a donc décidé plus incontournable que, comme dit cide de créer des conditions pour qu’ils haut, la nationalité congolaise est une et exercent leur droit civique en élisant indivisible. L’intégration du recensement

dans le processus électoral ouvrait la possibilité de cette identification, car la détention d’un passeport congolais n’est pas l’unique preuve que le porteur est effectivement congolais. Tout Congolais qui n’a pas changé de nationalité dispose, en plus du passeport, d’une carte consulaire qui lui donne la possibilité, par ailleurs, d’obtenir les papiers dans son pays d’accueil. Lorsqu’il change de nationalité, il doit retourner son passeport et sa carte consulaire à son ancienne ambassade ou les remettre au pays dont il prend la nationalité pour en obtenir les pièces d’identité, quitte à ce pays de retourner les documents reçus à l’ambassade du pays d’origine. Seul le recensement annoncé pouvait permettre de clarifier le statut identitaire des uns et des autres. La suppression de cette opération du processus électoral repousse ainsi l’occasion qui doit permettre aux Congolais de l’étranger, les vrais, de participer à la vie politique nationale. Ils ne pourront donc pas en jouir aux prochaines échéances de 2015 et 2016, car ils devront obligatoirement passer par le recensement. Rendez-vous est donc pris, peut-être, pour la législature de 2021. En attendant, la diaspora congolaise reconnaîtra à sa juste valeur l’ouverture du Gouvernement, initiateur du projet de loi portant modification de la loi électorale, qui avait entendu leur demande et y a accédé pour leur permettre de participer à la vie politique nationale. Richard LUMUMBA

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Le Conseil économique et social désormais opérationnel

e Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a parrainé, le mardi 16 décembre 2014 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la session inaugurale du Conseil Economique et Social (CES) nouvellement créé. La cérémonie solennelle a connu la participation d’éminentes personnalités telles que les Présidents de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, et du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, ainsi que les membres du Gouvernement et du corps diplomatique.

A cette occasion, le Secrétaire Général près le CES, Kyamusoke Bamusulanga, a publié la composition du bureau provisoire du Conseil qui est présidé par le doyen d’âge, Désiré Nyati Nimy. Celuici est secondé par les benjamins des membres du Conseil, Jean-Claude Djibu Djibu, 36 ans, et Yvette Tabia Mulumba, 37 ans.

membres du bureau définitif.

Le SG Kyamusoke s’est engagé à ne pas trahir la confiance placée dans le CES par le Chef de l’Etat. Il a également promis de ne ménager aucun effort pour que le CES atteigne les objectifs lui assignés. Les missions du Conseil consistent à donner des avis consultatifs sur les questions économiques et sociales lui soumises La session inaugurale du CES comporte par le Président de la République, deux points à l’ordre du jour, à savoir : l’Assemblée Nationale, le Sénat et le l’élaboration et l’adoption des règlements Gouvernement. Le CES peut aussi, de d’ordre intérieur ainsi que l’élection des sa propre initiative, formuler des avis sur CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015

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suivant un processus participatif, par catégorie professionnelle à raison de : cinq membres représentant les organisations professionnelles d’employeurs, cinq membres représentant les organisations professionnelles des travailleurs, cinq membres représentant les organisations non gouvernementales pour le développement et la protection de l’environnement, cinq membres représentant les confessions religieuses, cinq membres représentant les ordres, associations et corporations professionnelles, trois membres représentant les associations des femmes, trois membres représentant les autorités traditionnelles et coutumières, trois membres représentant le monde scientifique, trois membres représentant les mêmes questions, attirer l’attention du Gouvernement et des provinces sur les réformes de nature à favoriser le développement économique et social du pays. De ce fait, le CES a la responsabilité de promouvoir le dialogue entre les principaux acteurs économiques et sociaux du pays en vue de permettre la confrontation des analyses et des expériences. Evoquant déjà le traitement des saisines émanant des institutions partenaires, Kyamusoke compte mettre en place un pool d’intelligence au sein de son secrétariat. Celui-ci aura pour tâche d’analyser et fournir des arguments motivés pour appuyer les avis attendus puis la promulgation de la loi organique du Conseil. portant organisation et fonctionnement de cette institution. Sa matérialisation a La mise en place du Conseil Economique été rendue effective par la nomination et Social est l’accomplissement d’une et l’installation de ses membres appelés volonté exprimée déjà dans la loi Conseillers de la République. fondamentale du 19 mai 1960. Après une tentative échouée en 1987 Le CES, doté de la personnalité juridique lorsque Bo-Boliko Lokonga fut désigné compte 68 membres investis au terme de président du CES, cette volonté a été l’Ordonnance n°14/065 du 20 octobre finalement exhaussée avec l’adoption, 2014. Ces membres ont été désignés

Les membres du bureau provisoire du Conseil Economique et Social

les secteurs financiers, bancaires et des assurances, trois personnalités indépendantes désignées par le Président de la République, deux membres représentant la diaspora congolaise, et un membre représentant chacune des provinces et la ville de Kinshasa et désigné par l’autorité provinciale. Jonas Eugène KOTA

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plusieurs reprises, le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a interpellé le Gouvernement sur le contraste qui s’observe entre la croissance de l’économie congolaise et des revenus et la pauvreté criante de la population. A toutes ces occasions, Kabila invitait l’Exécutif à réfléchir sur la meilleure façon de trouver un équilibre afin que les richesses que génèrent les potentialités, notamment minières, de la RDC, profitent avant tout aux Congolais.

Croissance et bien être LA RDC REPENSE SON ECONOMIE

C’est certainement cette interpellation répétée qui a amené le Gouvernement à ouvrir une réflexion afin de trouver une meilleure stratégie économique au profit du peuple congolais. Ainsi a-t-i organisé, les 8 et 9 janvier 2014 à Kinshasa, une conférence de haut niveau sur le thème : « la croissance économique inclusive en RDC, état des lieux et appropriation des expériences des autres ». Centrée sur la détermination de la RDC à devenir un pays émergent à l’horizon 2030, cette conférence s’est tenue dans le prolongement du forum économique international de Kinshasa qui se veut un événement annuel consacré aux discussions sur les enseignements à tirer des expériences réussies des autres pays sur la gouvernance et la croissance économique, et proposer des adaptations pertinentes et exploitables pour le contexte de la RDC. La première édition de ce forum s’était tenue à Kinshasa en juin 2013 sur le thème « comment exploiter les ressources naturelles pour une croissance accélérée et inclusive en RDC ». La conférence de haut niveau qui s’est tenue début janvier 2014 a tablé

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Le Ministre des Finances, Henri Yav, a représenté le Premier Ministre à la clôture de la conférence de haut niveau

le chemin vers la croissance et le développement intégral de la RDC. Les conférenciers ont commencé par faire le point sur les avancées réalisées par la RDC dans la croissance économique avant de discuter de la qualité de cette croissance à travers des présentations. Ces discussions ont également porté sur les enjeux majeurs du développement économique et social auquel la RDC devra faire face à l’horizon 2030. Et les participants ont focalisé leur attention sur l’analyse comparative des expériences internationales apprises et proposé des adaptations pertinentes et exploitables pour le contexte de la RDC. Cinq thèmes majeurs ont été retenus pour cette conférence et ont porté sur : le marché du travail, le chômage et l’exclusion ; les ressources naturelles et le développement ; la croissance propauvres ; le fardeau des maladies dans le développement, et la gouvernance, le changement institutionnel et le capital social.

sur « la problématique de la croissance économique inclusive qui demeure une question importante à plusieurs égards en RDC qui a initié, au cours des dernières années, une série de réformes permettant de poser des fondements importants pour passer à une nouvelle étape de développement ». Selon les termes de référence de la même conférence, le Gouvernement, « conscient de l’ampleur de l’écart de développement, développe des mécanismes et des stratégies de réflexion dans la conception de solutions innovantes aux défis du développement exceptionnel en vue de propulser le pays vers une croissance accélérée et dans la trajectoire du développement humain ». La conférence a connu la participation des scientifiques et des politiques aussi bien congolais qu’étrangers. Ceux-ci sont venus partager les idées et contribuer à baliser

Cette

conférence

permis

aux

Une vue des participants à la conférence de haut niveau

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Une vue des participants à la conférence de haut niveau

participants d’analyser la structure de production de l’économie congolaise. Le constat qui s’est dégagé est qu’en RDC, la croissance économique est au rendezvous depuis 2001, ce qui suppose un accroissement des revenus à cause de l’augmentation de la production. Conséquence, les ménages des Congolais ne ressentent pas cette croissance puisque les richesses générées viennent des capitaux étrangers et sont rapatriés dans les pays d’origine de ces capitaux. D’une manière générale, les recommandations formulées ont convergé vers une nécessité transversale : améliorer la qualités des institutions et des politiques pour une allocation optimale des ressources pouvant générer suffisamment CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 34

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Prof James Robinson, Harvard University

de revenus à redistribuer principalement aux plus pauvres afin de leur permettre d’accéder aux commodités essentielles de la vie.

troisième lieu,les participants était appelés à réfléchir sur la meilleure manière de booster le processus d’industrialisation et de diversification de l’économie en assurant une participation plus accrue A la clôture des travaux, le Premier du secteur privé dans la production Ministre, Matata Ponyo, a transmis industrielle. Enfin, les participants ont eu un message aux participants qu’il a à recommander des politiques à mener remerciés pour avoir rencontré, dans pour ouvrir de nouveaux horizons à une leurs cogitations, les préoccupations population à majorité jeune, mais en du Chef de l’Etat qui étaient axé sur plein chômage et exclue du partage de quatre questions essentielles. Il s’agissait, la richesse nationale. pour eux, de proposer la meilleure façon de procéder à la transformation Une autre conférence est prévue dans structurelle de l’économie congolaise un proche avenir pour arrêter les straet son industrialisation. Il s’agissait aussi tégies de mise en œuvre des recomde trouver une meilleure façon de mandations issues de cette conférence tirer profit du vaste potentiel congolais de haut niveau. Jonas Eugène KOTA pour améliorer son développement. En CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 35

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Lumumba et M’zee Kabila

54 ANS ET 14 ANS DÉJÀ DANS L’AU-DELÀ Les Congolais se sont encore souvenus de leurs héros nationaux Laurent Désiré Kabila et Patrice Emery Lumumba les 16 et 17 janvier 2015, dates qui leur sont dédiées. 14 années se sont, en effet, déjà écoulées depuis l’assassinat de Laurent Désiré Kabila et 54 depuis celui de Lumumba. Comme les autres années, ces deux journées ont été marquées par des manifestations commémoratives.

a Fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila avait organisé une messe d’action de grâce en la Cthédrale du centenaire protestant. Cet office religieux a attiré tout le gratin kinois. Le Président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, avait représenté le Président Joseph Kabila. Le culte a aussi connu la présence du Président du Sénat, Léon Kengo, le Vice-Premier ministre Evariste Boshab qui avait représenté le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo, ainsi que les officiers généraux de l’armée et de la police, des Ministres, des députés et même des représentants d’autres confessions religieuse. L’officiant du jour, Mgr Marini Bodho qui est également Président de l’Eglise du Christ au Congo, avait centré sa prédication sur Apocalypse 14:13. Ce passage se libelle ainsi : “Et j’entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent”. Par ce passage, Mgr Marini Bodho a exhorté l’assistance à chercher toujours à faire le bien pour marquer leur passage sur la terre des hommes. Cette exhortation concerne aussi bien les riches que les pauvres et aucune catégorie n’est exclue. Ce fut le CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015

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cas, notamment des ouvriers qui avaient construit le chemin de fer KinshasaMatadi ou encore les soldats de la force publique congolaise qui combattirent lors des deux guerres mondiales. Pour le cas spécifique de M’zee Kabila, Mgr Marini a reconnu qu’il n’est plus de ce monde, certes, mais que ses œuvres lui survivent. Il a fait suivre sa déclaration de l’épître de Jacques 2:1 qui dit : “Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les oeuvres, elle est morte en elle-même”. LD Kabila a légué aux Congolais le patriotisme et le nationalisme qu’il leur a inculqué pendant les années difficiles traversées par la RDC suite aux multiples guerres d’agression. Aux officiels présents, il leur a recommandé de garder présent dans CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 38

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leur mémoire l’obligation de bien faire leur travail et de traduire cet engagement dans leurs actes de tous les jours. “Entrer au Gouvernement n’est pas un cadeau de Noël ou de Nouvel An”, leur a-t-il fait remarquer avant de les conseils de savoir laisser les traces positives de leurs mandats. Après cette prédication, l’Ambassadeur Théodore Mugalu a, au nom de la famille Kabila, adressé un message à l’assistance a qui il a commencé par indiquer que “la famille biologique de Mzee LaurentDésiré Kabila, sa famille idéologique, sa famille patriotique et tous ceux qui ont cru et qui croient toujours au bien-fondé de son combat restent soudés”. C’est très jeune, soit à l’âge de 19 ans que M’zee Kabila s’était engagé dans son œuvre du salut du Congo contre l’hégémonie des forces du mal. Cette œuvre fut ainsi brutalement interrompue alors Kabila avait 59 ans, un âge de maturité

qui le permettait de sublimer l’amour de la patrie. Cet amour de la patrie, a ajouté Mugalu, « doit servir d’étendard de référence pour quiconque dit aimer notre pays”. Et de rappeler quelques pensées de feu Kabi la qui disait, entre autres : « Nous avons cru que c’est par l’administration territoriale que va s’accomplir la reconstruction nationale de notre pays, celleci assurant la sécurité des personnes et des biens, assurant la paix et l’ordre publics, motivant les paysans à accroître leur production. » Il disait aussi : « Pour sauvegarder cette cohésion forgée dans les moments difficiles, il faut organiser le peuple en le faisant participer à l’exercice du pouvoir ». Aujourd’hui, cette vision est devenue une

réalité. Et de le démontrer : « La première citation nous rappelle aujourd’hui le mois de février 1998, lors de la Conférence sur la réorganisation administrative et territoriale. La deuxième citation est un appel exprès à la cohésion nationale. Elle nous rappelle aujourd’hui le mois de janvier 1999, lors de la création des Comités du Pouvoir Populaire (CPP) pour faire participer le peuple à l’exercice souverain du pouvoir démocratique par les élections locales, municipales, législatives et présidentielles”. Le Pasteur Mugalu conclura que “ l’Histoire de notre pays se répète donc et devient aujourd’hui une réalité accomplie”. Après l’office religieux, toute l’assistance s’est transportée au mausolée de M’zee Kabila où le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange était le premier à se recueillir

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sur la tombe du soldat du peuple. Pendant ce temps, le mémorial du Palais de marbre où fut assassiné LDK était ouvert au public.

Hommage à Patrice Lumumba Un jour après, soit le 17 janvier 2015, le même gratin Kinois s’est transporté à l’échangeur de Limete, plus précisément au monument de Patrice Lumumba pour lui rendre également les hommages mérités. La cérémonie, qui a connu la présence du Président de l’Assemblée Nationale qui représentait le Chef de l’Etat, a connu le traditionnel dépôt des gerbes de fleurs au pied du monument lui dédié. Ce fut également un moment pour

évoquer ce premier héros national assassiné par les forces du mal alors qu’il dénonçait les plans de balkanisation du pays et prônait le nationalisme à l’intention des Congolais. Et, contrairement, aux cérémonies précédentes, celle de janvier 2015 a eu cette particularité de se dérouler en l’absence de Mme Pauline Opango Lumumba, veuve de l’ancien premier Premier Ministre, qui s’était éteinte quelques semaines plus tôt. De celle qu’on appelait affectueusement la « mère du Congo », les historiens retiennent une femme déterminée qui a su subir, aux côtés de son mari, toutes les peines d’une mère, d’une épouse d’un combattant de la liberté et de l’indépendance. Depuis le jour fatidique du 17 janvier 1961, elle est restée à l’ombre de l’histoire, portant courageusement et stoïquement le deuil perpétuel de son époux, gardant en elle le mystère de ce visionnaire et

bravant toutes les brimades jusqu’à ce qu’elle fut contrainte à l’exil avec ses quatre enfants. Honorant le testament de son mari qu’était la dernière lettre qu’il lui avait adressée, Pauline Opango se sacrifia, jusqu’à son dernier souffle, à son devoir de mère. Contrairement à ce que l’on pouvait attendre d’une femme, la tragédie des événements et le lourd testament politique de son héros de mari l’auront, plutôt, rendue plus forte que jamais. Pauline Opango Lumumba a livré un combat interne que le silence de sa vie et, parfois, la solitude n’ont jamais su interrompre. Les historiens espèrent que ce combat solitaire aura interpellé les auteurs de ce crime inoubliable qui fit basculer le destin de toute une Nation. Samy BOSONGO

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BUREAU CENTRAL DE COORDINATION “BCECO” LA DIRECTION GENERALE

MESSAGE DE VOEUX La Direction Générale du Bureau Central de Coordination “BCECO” présente, au nom du Comité de Pilotage et de l’ensemble de son personnel, - A Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président de la République, Chef de l’Etat; - Aux honorables sénateurs et députés; - Aux membres du Gouvernement; - Aux peuple Congolais tout entier. ses meilleurs voeux de bonheur, de prosérité, de paix et de bonne santé pour l’année 2015.

Théophile MATONDO MBUNGU Directeur Général ai. CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 41

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... Je serai un deuxième Lumumba, ...

Mémorial de M’zee Kabila

ICI PLANE L’ESPRIT DU SOLDAT DU PEUPLE

anvier est un mois historiquement chargé d’émotion en République Démocratique du Congo. En 1959, c’est le 4 de ce mois que la force publique avait violemment réprimé la population qui réclamait leur indépendance. Deux années plus tard, soit au 17ème jour

du même mois mais cette fois-ci en 1961, l’impérialiste réussissait d’arracher à la Nation son fils le plus cher en la personne de Patrice Emery Lumumba. Son seul crime fut d’avoir prêché l’indépendance totale des Congolais et la souveraineté de son pays. Ce qui va révolter ses disciples, amenant certains d’entre eux d’opter pour la poursuite

de la lutte dans cet objectif. Laurent – Désiré Kabila fut l’un d’entre eux. « Je serai un deuxième Lumumba », avait-il déclaré à sa mère le jour qu’il avait appris l’assassinat de son leader au sein du Mouvement National Congolais (MNC) qui l’inspirait tant et portait l’espoir de tout un peuple de se libérer du joug

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colonial. C’est ainsi qu’il s’inscrira dans une logique de la lutte sans ménagement d’aucun de méthode, d’aucune stratégie ni d’aucune tactique. Kabila va se retirer en 1965 dans son maquis de Fizi au SudKivu d’où il entretiendra un mouvement politico-militaire à l’appellation évocatrice de « Parti de la Révolution Populaire (P.R.P.) ». Ce mouvement politique, né dans les soubresauts des crises postindépendances en décembre 1967, va ouvrir les horizons mondiaux à cet ancien partisan de l’éphémère République populaire du Congo de Pierre Mulele. Contre vents et marrais, celui que ses camarades affectionnaient sous l’appellation de « M’zee » (le sage) va se battre et survivre aux expéditions punitives des commandos et autres services d’intelligence du puissant régime de l’ex-Zaïre. Sa perspicacité, son ouverture d’esprit et son sens élevé de leadership vont lui valoir la direction de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (A.F.D.L.) mise en place dans les années 96’ pour un assaut définitif contre la dictature de

Mobutu. Il va parvenir à libérer le pays du régime dictatorial qui s’était enraciné depuis plus de trois décennies avec le Marechal Mobutu et devenir ainsi le 3ème Président du pays de Lumumba le 17 mai 1997. Avec lui, le Zaïre retrouve son ancienne

appellation « République Démocratique du Congo » et, avec elle, toute les marques de la grandeur de la Nation. C’est le cas du grand et majestueux fleuve Congo et du franc Congolais qui se substitue au nouveau Zaïre. L’hymne national et la devise du pays sont aussi changés. M’zée va ainsi inculquer ses

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idées révolutionnaires dans la conscience collective du Congolais, lesquelles idées permettent à ce dernier de résister aux multiples agressions. Cependant, M’zee Laurent - Désiré Kabila n’aura mis que 3 ans et 8 mois à la tête de la Nation, avant d’être victime d’une mort tragique, fruit d’un complot minutieusement ourdi par les ennemis de la RDC et lâchement exécuté par leur complices internes. C’est toujours et encore au mois de janvier, en son 16ème jour de l’année 2001 que le «Soldat » du peuple fut assassiné. 14 ans après, celui qui a voulu donner à la RDC sa place dans le concert des Nations, compte tenu de sa situation géopolitique, reçoit des hommages de tout un Peuple. Les Congolais ont du mal à se départir des souvenirs de ce vaillant combattant tombé armes à la main, alors qu’il assumait son devoir de Chef d’Etat. Ses bureaux du Palais de marbre, où il fut assassiné d’ailleurs, ont été transformés en mémorial. Les Congolais et les étrangers venus de partout au monde viennent s’y recueillir, comme pour communier avec l’esprit celui qui était tombé, arme à la main, en défendant le principe de la souveraineté du peuple devant son destin. Chaque année qui passe, les archives nationales et la Fondation M’zee Laurent – Désiré Kabila organisent des

visites guidées sur le lieu. Les portes restent ouvertes tout au long du mois de janvier, à partir du jour de l’assassinat de ce deuxième héros national.

La curiosité du monde… L’engouement que suscite la fréquentation de ce lieu étonne. Les 16 et 17 janvier derniers, les officiels congolais et étrangers, ainsi que des citoyens anonymes de tous âges ont défilé au Palais de marbre. Comme chaque année depuis 14 ans. Question de rendre hommage à M’zee Laurent – Désiré Kabila et à son combat contre le néocolonialisme. Ce lieu historique pouvait bien refuser du monde au regard du nombre impressionnant des personnes qui y viennent de partout. On s’en rend compte dès qu’on a traversé la grande barrière qui donne sur la voie d’accès. Des milliers de personnes y sont rangés en quatre lignes, attendant chacun son tour. Cette attente n’empêche, cependant, pas de susciter de plus en plus l’envie de ces visiteurs qui sont impressionnés par l’ambiance à laquelle ils assistent à travers les grillages qui servent de clôture au Palais de marbre. Lorsque vient le moment d’entrer dans

l’enceinte du Palais, le personnel des services des archives nationaux et de la Fondation M’zee Laurent – Désiré Kabila se charge de munir chaque visiteur d’un jeton qui y donne accès. Une façon d’assurer l’ordre et la succession logique des uns et des autres. Une fois dedans, la première des choses qui frappe à l’œil c’est l’état de propreté dans lequel ce lieu est resté depuis toutes ces années. Le long des allées sont déjà exposées des images photos auxquelles sont associées des écrits en série. Il y est

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retracé le parcours de la lutte menée par le Soldat du Peuple depuis son maquis jusqu’au jour de sa mort. La succession des événements suscitent une émotion amplifiée par la musique et les paroles des chants patriotiques composés à l’honneur du M’zee. L’émotion va crescendo à mesure que l’on avance vers le bureau où fut assassiné Kabila. Un guide décrit à l’intérieur les circonstances de la mort de M’zee. Dès l’entrée, on est accueilli par un agent des archives nationales. « C’est ici où a été assassiné M’zee », lâche celui-ci tout en faisant approcher les visiteurs du lieu du crime.

C’est l’historien Antoine Lumenganeso en personne, Directeur des archives nationales, qui relate les péripéties de cet ignoble assassinat.

Réellement un soldat du peuple…

Comme il le disait lui-même, Laurent – Désiré Kabila était réellement un soldat du mort dans cette grande pièce de ses bureaux qu’il utilisait presque chaque matin pour des réunions avec ses colDans le fond du mémorial du Palais de laborateurs. La disposition des meubles marbre, se trouve le guide principal qui et autres documents, gardée intacte indique les deux points d’impact des depuis le jour tragique du 16 janvier balles qui avaient atteint le fauteuil où 2001, en témoigne : un fauteuil garni en le Soldat du Peuple était assis le jour où cuir de couleur ivoire devant lequel se l’un de ses gardes lui avait tiré dessus. trouve une table vitrée sur laquelle sont superposés, des fardes chemises vertes contenant des documents qu’il traitait ce jour-là, un bloc-notes et une paire de lunette dont M’zee ne se détachait que très rarement pendant ses séances de travail. Juste là, à côté, à moins 50 cm à droite, une petite étagère en vitre pleine de fardes, livres, journaux et papiers divers. Un peu en arrière à gauche, une vitrine laisse entrevoir le Safari vert et la paire des sandales que portait Mzee le jour de son assassinat.

Hormis la décoration, tout constitue ce qu’était les outils de travail du Président Laurent – Désiré Kabila. En face du siège où avait l’habitude de s’asseoir le Chef sont disposés quatre sièges canapés recouverts en tissus de couleur beige disposés face à face. Certainement pour faciliter les échanges. Après qu’on a palpé personnellement ce qu’était l’environnement de travail du Soldat du peuple, on réalise que tous ces objets et la façon dont ils sont disposés constituent des symboles ineffaçables qui enseigneront à jamais l’histoire de tout un peuple et de toute une Nation. « Ce mémorial du Palais de marbre reste à jamais un lieu où la jeunesse s’imprégnera de l’histoire de ce grand héros national. C’est aussi une occasion d’apprendre aux jeunes le sens du patriotisme incarné par cet homme ainsi que le modèle du combat pour le bien- être des congolais avant toute chose», déclare le Directeur des archives nationales à chaque commémoration de ce douloureux anniversaire. Jean – Luc MUSHIMPAKO

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BENI JOSEPH KABILA PREND LE TAUREAU PAR LES CORNES L’insécurité qui a prévalu à Beni en octobre et novembre derniers avec des tueries aveugles et sauvages n’a pas laissé le Président de la République indifférent. Egal à luimême et fidèle à ses habitudes, il a fait personnellement, fin octobre, le déplacement de cette ville du Nord-Kivu pour s’enquérir de la situation afin d’y apporter la solution appropriée. CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 46

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Arrivée du Président de la République à l’aéroport de Beni

ès son arrivée le mercredi 29 octobre à Beni, Joseph Kabila s’est tout de suite mis au travail à sa résidence où il a tenu une réunion de sécurité à laquelle ont assisté toutes les autorités politiques, administratives et militaires de la région et celles venues de Kinshasa. Le lendemain, il s’est disposé à écouter toutes les couches de la population venues à sa rencontre dans une ambiance de communion. Les délégations de la société civile, de la jeunesse, des étudiants, des associations féminines, les opérateurs économiques, les serviteurs de Dieu, la crème politique, l’association des notabilités, etc. ont eu des échanges constructifs avec le Chef de l’Etat qui y a consacré toute la journée du jeudi 30 octobre. Un jour plus tard, Joseph Kabila a répondu aux questions et problèmes lui exposés par le peuple de Beni. Pour l’essentiel, le Président Kabila a dit que l’existence du groupe rebelle CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015

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Le Président de la République a reçu les délégués de toutes le couches sociales à Beni

cantonner à Goma. Il a, par ailleurs, exhorté ses interlocuteurs à éviter de confondre les éléments de l’ADF, qui sont musulmans, à leurs frères congolais musulmans. Il y a intoxication de la population sur l’armée, accusée d’être complice des tueries de Beni, a-t-il martelé. Pour lui, le peuple doit savoir que ces allégations sont totalement fausses et que l’’ennemi veut mettre en conflit la population et l’armée en répandant des fausses rumeurs. Le Raïs a également rappelé que toujours pour des raisons d’intox, il est fait état de la vente du grand nord. Faux, a tout de suite dit le Chef de l’Etat, car aucun pays ne peut jamais acheter même un centimètre carré de la RDC. « Nos voisins sont pauvres, ougandais ADF datait de belle lurette, mais que ce groupe armé ne a-t-il poursuivi, avec quoi vont-ils acheter les terres sévira pas éternellement en RDC. « Je vous informe qu’il n’y aura pas congolaises ? » de négociations avec les terroristes et nous allons nous battre jusqu’à les chasser. Si nous avons gagné la guerre à Rutshuru et à Masisi, Le Chef de l’Etat a parlé de la perte des officiers c’est parce qu’il y a eu une bonne coopération entre les Fardc et la durant la guerre, ainsi que celle des militaires avec eux. S’en tenant à son objectif qui est de faire revenir la population ». paix, il a estimé que sur la mort de Mamadou Ndala, Conseillant la population, il lui a demandé de collaborer avec les Fardc il y a beaucoup d’intox contre l’armée et le procès et tous ceux qui sont commis à la sécurité. « Je vous demande en public y relatif. Pour lui, le peuple connaît déjà la vérité, plus», a-t-il conseillé, « de dire à vos enfants de s’enrôler dans l’armée mais personne n’a le courage de reconnaître en public que des mensonges ont été véhiculés sur la mort de pour défendre la nation ». Mamadou Ndala au point de demander pardon pour Au sujet de la Monusco, Joseph Kabila a déclaré que la RDC est que seule la vérité triomphe. membre des Nations Unies, et que la Monusco a le devoir de sécuriser la population en détresse selon sa mission, au lieu de rester Il a rassuré à propos de la guerre : «Juu ya vita, itaà Kinshasa. Pour lui, la Monusco devrait être à Beni au lieu de se fanyikana. Kutakuwa mabadiriko», ce qui signifie : « A CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 48

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Je vous demande en plus», a-til conseillé, «de dire à vos enfants de s’enrôler dans l’armée pour défendre la nation.

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Le Président de la République s’adressant à la délégation des femmes de Beni

Juu ya vita, itafanyikana. Kutakuwa mabadiriko », ce qui signifie : « A propos de la guerre, elle aura lieu et il y aura bel et bien des changements.

propos de la guerre, elle aura lieu et il y aura bel et bien des changements ». En réponse aux préoccupations de la journée précédente sur le changement des autorités dans l’armée, le premier citoyen congolais a déclaré qu’il le ferait en accord avec le Gouvernement central. Mais, a-t-il poursuivi, il y a des problèmes qui doivent être résolus au niveau provincial, notamment l’arrestation des bandits et la gestion de la sécurité.

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prendre en main la situation des déplacés et à s’assurer de la provenance de tout nouveau venu inconnu. « En conclusion, soyons unis à l’armée. J’invite la jeunesse à la participation active à tout effort de sécurisation de la région de Beni. Il faut se battre contre l’intoxication de nos ennemis. Cessons d’être complexés vis-à-vis des autres. Je prends en main la situation des déplacés de guerre. Nous devons être ensemble pour relever le défi sécuritaire et nous assurer de la provenance des inconnus. », a-t-il conclu. Yvon RAMAZANI

...Nos voisins sont pauvres, a-t-il poursuivi, avec quoi vontils acheter les terres congolaises ? Le Chef de l’Etat a même promis de retourner à Beni pour rester plus longtemps avec la population afin de combattre ensemble l’ennemi. La promesse du Raïs : « c’est une dette que je dois payer. Je ne promets rien, mais je vais vous satisfaire. Ainsi donc, je vous demande de protéger les hommes que j’enverrai réaliser mes promesses sur le plan sécuritaire ». Le Chef de l’Etat a, dans sa conclusion, encouragé le peuple à l’unité avec l’armée, la jeunesse à la participation active à la sécurisation de son territoire, avant d’exhorter les uns et les autres à se battre contre les complexes, à CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 51

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JOSEPH KABILA MET EN GARDE LES PYROMANES DU KATANGA

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La province du Katanga s’affichait de plus en plus comme une entité à part, différente des autres entités provinciales de la Ré »publique Démocratique du Congo. De plus en plus, en effet, cette province passait pour une république avec une autorité qui semblait avoir pris son indépendance, sinon ses libertés vis-à-vis de la hiérarchie. Des conflits multiples déchiraient également la province cuprifère où, malgré les immenses investissements qui y sont consentis, la population vit dans une pauvreté inexplicable.

ace à une telle situation, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, s’est vu obligé d’intervenir personnellement pour recadrer les choses et des mises au point aux fins d’un nouveau départ. C’est pour ce faire que le Président de la République a réuni, lundi 5 janvier 2015, les notables katangais dans sa ferme de Kashamata située dans la périphérie de la ville de Lubumbashi. Deux points ont figuré dans son propos, à savoir : le débat sur le « découpage territorial » et les questions d’actualité, essentiellement dans la province du Katanga. Abordant la question de la décentralisation, communément appelé le découpage territorial en vue de la création de 26 provinces, le Président de la République a commencé par démontrer l’inutilité de la polémique en cours en remontant le temps. Il a, en effet, rappelé que le processus de réorganisation territoriale et administrative ne date pas d’aujourd’hui et n’est pas son initiative. La décentralisation a été débattue pendant la transition du régime 1 + 4. Le débat parlementaire avait débouché sur la création de 26 provinces tel que consignées dans l’article 2 de la Constitution. Tout en réaffirmant sa détermination de laisser se poursuivre ce processus, il a invité tous ceux qui s’y opposent à cesser d’imposer leurs opinions et leur volonté à la population. Et ceux-là qui se disent opposés à la réorganisation politique et

administrative prévue dans la Constitution, il a demandé ce qu’ils ont fait pour l’éviter. Kabila a, en effet, évoqué plusieurs voies qu’ils pouvaient emprunter, notamment la collecte des signatures pour une pétition tendant à réviser l’article 2 de la Constitution, un débat au niveau de l’Assemblée Provinciale pour dégager une telle position ou une requête auprès de lui à travers une délégation. Aucune de toutes ces possibilités n’a été exploitée, a constaté le Président de la République avant de répéter que ce processus reste irréversible, car il n’y a rien de nouveau, puisqu’il est dans la phase de la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles. Sur le volet politique, le Chef de l’Etat a entretenu son auditoire au sujet la question des élections et des perspectives de 2016. Kabila a rassuré ses compatriotes en disant qu’ «en 2016, il n’y aura pas d’hécatombe. Il n’y aura rien». Et face à l’agitation qui s’observe autour de cette perspective, il l’a considéré comme une distraction avant de soumettre cette parabole à la réflexion de chacun : «Entre 2014 et 2016, il y a encore 2 ans, mais les gens parlent tout le temps de 2016. Un peu comme les Chrétiens qui attendent le grand jour qu’est le retour du Christ. Et si le Christ arrivait en juin 2015 ? Joseph Kabila en est, ensuite, venu à la situation politique spécifique au Katanga tout en se refusant toute polémique avec qui que ce soit, et rappelant que lorsqu’il se rend au Katanga, sa province, c’est

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Les notables katangais attentifs au Chef de l’Etat

pour se reposer et visiter sa famille. « Le Président de la République doit avoir de la retenue », a-t-il dit, parce qu’il est le Président de la République Démocratique du Congo et non de la République du Katanga. Interpellant les autorités provinciales sur cette agitation politique, Le Président Kabila leur a rappelé que le Katanga est une province comme toutes les autres et que, pour cela, ils doivent se soumettre aux principes de fonctionnement et de gestion de toute province. Joseph Kabila stigmatisait ainsi cette sorte de rébellion ou, du moins, de défi observé dans le chef des autorités provinciales du Katanga. Prévenant, par ailleurs, que l’autorité de l’Etat va désormais se faire sentir davantage au Katanga, le Chef de l’Etat a rappelé que les autorités provinciales représentent les institutions étatiques dans leurs entités et que c’est lui, le Chef de l’Etat, qui les a désignés pour ce faire. De ce fait, c’est à ces autorités de rendre compte à la hiérarchie étatique et non le contraire. « Que ceux qui se sentent en désaccord avec le Gouvernement central s’assument », a-t-il aussi déclaré avant de prévenir que « songer à un bras de fer avec le Gouvernement central serait périlleux ». Pour ce qui est de la situation sécuritaire CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 54

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et de la menace de déstabilisation de la province dont se rendent coupables certains notables, le Président de la République n’a pas mâché ses mots pour prévenir qu’il ne ménagera aucun effort pour empêcher que le sang coule au Katanga. « Vous voulez faire couler le sang de qui ?», a-t-il demandé à ceux qui veulent le faire avant de poursuivre : « je ne sais pas s’il y en a que la guerre manque». Une manière, pour lui, de sensibiliser les uns et les autres sur les conséquences de la guerre. Le Chef de l’Etat a, par la suite, dénoncé toute tentative de formation de milice au Katanga. « S’il y a une milice, qu’elle commence déjà par s’auto dissoudre » car «l’autorité de l’Etat commencera à se faire sentir davantage ici ». Et Kabila de rappeler les dispositions constitutionnelles qui prévoient que nul ne peut constituer une milice sous peine de haute trahison. En fin, évoquant la situation socioéconomique dans la province du Katanga, le Président de la République a stigmatisé le contraste qu’il y a entre la richesse de cette province qui a bénéficié de plus d’investissements que d’autres, et la pauvreté de sa population. « Il est étonnant de voir tous ces gros camions sillonner les routes de Likasi, Kolwezi et autres vers Kasumbalesa, transportant des minerais, mais traversant des zones de pauvreté » a regretté le Chef de l’Etat qui a invité l’assistance à tout faire pour que les richesses de la province profitent aussi à ses fils avant. Kabila a, sur le même sujet, annoncé qu’à Kinshasa, le Gouvernement s’emploie à élaborer une loi visant l’émergence d’une classe moyenne qui s’occupera, par exemple, de la sous-traitance dans les industries extractives. Pour cela, il faut que les millionnaires du Katanga se manifestent. Jonas Eugène KOTA CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 55

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Kabila à la Nation LA RDC HORS DU DESESPOIR « Hier au bas de tous les tableaux de comparaison internationale, la République Démocratique du Congo a quitté la zone du désespoir ». Telle est la conclusion que le Président de la République a tirée du tour d’horizon auquel il s’est exercé dans son discours sur l’état de la Nation prononcé le 15 décembre 2014 devant le Congrès. Le pays, a indiqué le Chef de l’Etat, est parvenu à cette performance après avoir « su préserver son unité et réaffirmer sa souveraineté, en dépit de multiples tentatives de déstabilisation, conçues et entretenues de l’extérieur comme de l’intérieur ». Kabila a aussi constaté que « la paix et la sécurité, sans lesquelles aucun pays au monde ne saurait se construire, a été restaurée sur la quasi-totalité du territoire national (…) et que les fondamentaux pour une croissance économique forte et durable sont en place ».

out donc pour l’amener à affirmer, sans crainte d’être contredit, que « l’état de la Nation est globalement bon ». Une conclusion qui découle du décorticage qu’il venait de faire sur la marche de la Nation depuis son dernier discours de décembre 2013, en n’oubliant aucun secteur de la vie nationale. De l’économie au sport en passant par la défense et la sécurité, la gouvernance politique, les infrastructures et le transport, l’énergie, l’éducation et la santé, etc., Josep Kabila a, avec méthode, évoqué les actions menées et formulé de

nouvelles orientations avec comme point d’orgue, l’amélioration des conditions de vie de la population. Crédo de son action, la paix et la sécurité auront occupé une place de choix dans le discours du Président de la République. Tout en exprimant son satisfecit quant à l’amélioration de la situation en ces deux matières, le Chef de l’Etat a invité à la prudence et à la vigilance. « Penser (…) que les résultats obtenus sont irréversibles, c’est faire preuve d’une naïveté et d’une cécité également coupables », a, en effet,

prévenu Joseph Kabila qui a rappelé que « chaque fois qu’il y a une accalmie, aussi brève soit-elle, et que les Congolaises et Congolais peuvent totalement dédier leur attention et leurs énergies au développement du pays (…), les forces obscures de l’intérieur et de l’extérieur guettent la moindre distraction, la moindre inattention de notre part pour rallumer le feu ». Citant, à ce sujet, le cas des tueries aveugles de Beni, il a promis

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que « ces crimes ne resteront pas impunis», après avoir assuré fermement que « rien, alors rien, ne sera épargné pour mettre définitivement fin » aux guerres à répétition à l’Est et pour « neutraliser les instigateurs, quel que soit leur rang social ou obédience politique ». Pour cela, Kabila s’est engagé à poursuivre la réforme du secteur de la sécurité « de manière à doter notre pays des forces de

défense et de sécurité qui soient à même de dissuader toute velléité d’agression extérieure, ouverte ou déguisée, et de neutraliser (…) toute menace contre la paix et la stabilité (…) ». Il a, cependant, souligné que « la responsabilité de contribuer à la préservation de la paix et de la sécurité n’incombe pas seulement au Gouvernement, aux forces de sécurité et à la police », pour ainsi inviter chaque citoyen à en faire un devoir.

chaque fois qu’il y a une accalmie, aussi brève soit-elle, et que les Congolaises et Congolais peuvent totalement dédier leur attention et leurs énergies au développement du pays (…), les forces obscures de l’intérieur et de l’extérieur guettent la moindre distraction, la moindre inattention de notre part pour rallumer le feu ». Citant, à ce sujet, le cas des tueries aveugles de Beni, il a promis que « ces crimes ne resteront pas impunis», après avoir assuré fermement que « rien, alors rien, ne sera épargné pour mettre définitivement fin » aux guerres à répétition à l’Est et pour « neutraliser les instigateurs, quel que soit leur rang social ou obédience politique »

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Feuille de route du Gouvernement Matata II

Le Bureau du Congrès lors du discours sur l’Etat de la Nation 2014

Revenant sur les Concertations Nationales dont les recommandations avaient balisé la marche de la Nation pendant l’année sous examen, le Président Kabila en a rappelé l’objectif central qui était de renforcer la cohésion nationale face à la menace de balkanisation de - Consolider la paix, - Rendre effective l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du pays, - Appliquer les recommandations des Concertations Nationales, - Mettre en œuvre le processus de décentralisation - Appuyer l’organisation des élections - Améliorer les conditions sociales des populations, et - Poursuivre la reconstruction du pays.

la RDC avant de souligner que la base d’une telle fin ne réside que dans l’union. « S’unir ou périr est la règle du succès», a dit le Chef de l’Etat qui a constaté que le premier objectif, qui était de gagner la guerre, a été atteint et que le second, relatif à la mobilisation pour la reconstruction et le développement, est en voie de l’être. Pour ce faire, il a formé le Gouvernement de cohésion nationale

qui, a-t-il dit, est, entre autres, le « gage du succès de la lutte contre l’exclusion et la précarité, ainsi que du combat pour notre épanouissement individuel et collectif.

Leçon aux politiciens et mise au point à la communauté internationale

Et de décliner ce qu’il n’est pas exagéré de considérer comme la feuille de route du nouveau Gouvernement articulée sur 7 missions, à savoir :

Joseph Kabila a, par la suite, abordé la question de la vie politique nationale en commençant par se réjouir de constater que « la culture démocratique s’enracine

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Les représentants de la communauté internationale au congrès lors du discours du Chéf de etat surl’l’Etat de la Nation

chaque jour davantage et que la pensée unique a cédé la place au débat. Tout en saluant ce développement, il a, cependant, déploré les dérapages observés, notamment le recours à la violence physique ou verbale. Il a fait allusion à la bagarre entre députés en pleine plénière avant de rappeler que « quel que soit l’importance ou le caractère brûlant des sujets traités, l’hémicycle doit demeurer le temple du dialogue et des échanges, parfois sévères, mais toujours courtois, et non se transformer en arène, lieu de confrontation sans règles ou limites». La classe politique, a-t-il, poursuivi, a « l’obligation morale de concourir à la consolidation de la cohésion nationale et de s’abstenir de jouer au pyromane ; de privilégier l’intérêt général sur les intérêts tique, de procès d’intention, de l’injure publique ou des atteintes à la dignité privés, la patrie sur les partis ». des adversaires », bref autant d’actes qui Kabila a également stigmatisé l’attitude n’honorent pas la politique, mais la disde l’homme politique qui a tendance à crédite. « contester à temps et à contretemps (…) par simple souci de gains politiques, Quant aux élections en perspective, le entretenir les débats interminables sur Chef de l’Etat a, tout de go, rappelé que les des thèmes aux antipodes des préoccu- élections sont devenus incontournables pations existentielles de nos populations, pour l’accès aux affaires en RDC, avant travestir sciemment les faits et user sys- d’assurer qu’il n’en sera fait aucune tématiquement, comme stratégie poli- économie et que « toutes les élections

...quel que soit l’importance ou le caractère brûlant des sujets traités, l’hémicycle doit demeurer le temple du dialogue et des échanges, parfois sévères, mais toujours courtois, et non se transformer en arène, lieu de confrontation sans règles ou limites prévues par les lois de la République seront organisées conformément aux dispositions qui seront prises par l’institution compétente pour ce faire, à savoir la CENI ». Tout en invitant, pour ce faire, l’Assemblée Nationale et le Sénat à doter la centrale électorale nationale des lois dont elle a besoin pour mieux programmer les différentes échéances électorales, il a demandé au Gouvernement, pour sa part, de mettre à la disposition de la CENI les ressources

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nécessaires pour la bonne organisation des élections. Le Gouvernement devra en faire autant pour l’Office Nationale d’Identification de la Population (ONIP) dont le travail sera nécessaire pour la bonne fin du processus électoral. Sur le même sujet, le Chef de l’Etat, qui observe avec intérêt le débat national, s’est interrogé sur le pourquoi de «l’autoinvitation, dans ce débat, de personnalités non congolaises, aussi bien intentionnées soient-elles ». Il a également stigmatisé le comportement des Congolais qui en appellent systématiquement à l’étranger pour régler les différends entre Congolais, « comme si, dans ce pays, nous n’avions pas, collectivement, assez de sagesse et de maturité pour le faire nous-mêmes». Un comportement d’autant plus étonnant qu’il n’y a pas de crise politique en RDC. Tout en rappelant la tradition congolaise de dialogue pour la gestion des problèmes, Kabila a aussi rappelé que sa main demeure tendue. A tous ceux de l’extérieur qui cherchent à soumettre la RDC, il a prévenu que «le peuple congolais n’est pas n’importe quel peuple ». Il a ainsi cité ses ascendants tels que Kimpa Vita, Simon Kimbangu, Lumumba, Jusqu’à Laurent Désiré Kabila, pour souligner la vaillance d’un peuple combattant qui a su arracher son indépendance au prix du sang. Ainsi aux partenaires de la RDC il a fait savoir que le Congo est ouvert aux avis, conseils et suggestions, mais jamais aux injonctions.

le comportement des Congolais qui en appellent systématiquement à l’étranger pour régler les différends entre Congolais, « comme si, dans ce pays, nous n’avions pas, collectivement, assez de sagesse et de maturité pour le faire nous-mêmes ».

Les officiers de l’armée et de la police lors du discours sur l’Etat de la Nation 2014

Transformations et innovations Poursuivant son discours, Joseph Kabila a méthodiquement abordé tous les sujets CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 60

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L’assistance lors du discours sur l’Etat de la Nation 2014

en en donnant de nouvelles orientations. En économie par exemple, il a constaté l’augmentation sans précédent de la production minière tout en relevant la dichotomie entre cette production et le revenu que le Trésor en engrange. Il a estimé que cette tendance pourra être inversée après la fin de la phase d’investissement des entreprises actives qui commenceront à payer leurs taxes. Même appréciation pour le secteur de l’éducation dont la part d’allocation budgétaire a évolué de moins de 3% durant les années ’90 à 16% en 2014. Joseph Kabila a, par ailleurs, énoncé plusieurs innovations qui devraient améliorer l’enseignement en RDC. Il a évoqué, par exemple, la nécessité de renforcer la formation professionnelle, nécessité qui a sous-tendu la création d’un ministère spécifique. Il a aussi annoncé le lancement du programme de transformation des écoles d’enseignement général et normal en écoles techniques et professionnelles dont cinq nouvelles ont été construites et équipées. Joseph Kabila a également lancé une réflexion sur le devenir de l’enseignement supérieur et universitaire. Il a posé la problématique du choix entre l’enseignement universitaire de masse et celui élitiste avant de constater que « nos universités sont pleines, mais que nos champs, nos chantiers, nos ateliers et nos usines manquent de plus en plus de bras et de compétences techniques et professionnelles de niveau supérieur à même de porter notre pays vers l’abondance et la prospérité ». L’enjeu de la réflexion, a dit le Chef de l’Etat est de faire correspondre l’enseignement à l’ambition d’émergence de la RDC. « Nous ne pourrions atteindre nos objectifs de croissance et d’émergence sans des ressources

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...le peuple congolais n’est pas n’importe quel peuple ». Il a ainsi cité ses ascendants tels que Kimpa Vita, Simon Kimbangu, Lumumba, Jusqu’à Laurent Désiré Kabila

humaines de qualité, diversifiées et formées selon nos besoins », a-t-il fait remarquer avant d’estimer qu’il importe donc de « requalifier et d’adapter les orientations de nos jeunes dans le choix de leurs filières de formation ».

Pour un avenir plus radieux

recherche de la paix et, d’autre part, de considérer l’évolution de la situation par rapport au sort de la mission onusienne. Il a, à ce sujet, fait savoir qu’une récente revue de la situation a conforté la position de la RDC qui estime : 1. Que la situation sécuritaire qui était à la base du déploiement des casques bleus a fondamentalement évolué 2. Que les risques d’insécurité sont réduits à la présence en RDC de groupes armés étrangers (FDLR, ADF)

Autant d’efforts donc qui ont permis à la RDC d’avoir une nouvelle visibilité et de gagner en honorabilité 3. Que la gestion de ces risques exige, sur l’échiquier international, surtout certes, une expertise et un équipeà la faveur d’une diplomatie agissante ment spécialisé, mais plus la présence qui a permis d’assurer la promotion de 20.000 hommes et la défense de ses intérêts. Pour autant, Joseph Kabila est revenu 4. Que l’heure est donc venue sur la coopération entre la RDC d’amorcer la réduction de ce nomet la Monusco pour, d’une part, bre. en reconnaître l’apport dans la

Après donc ce tour d’horizon de la situation du pays, secteur par secteur, Joseph Kabila Kabange se permet de voir l’avenir de la RDC encore plus radieux, sur la voie de son émergence. Cependant, ces perspectives, et les aspirations des Congolais ne sauraient se concrétiser sans unité ni cohésion, sans la mobilisation des Congolais et sans maintenir le cap des réformes qu’impose la modernisation du pays. L’objectif prioritaire du Gouvernement est donc d’y arriver et, pour cela, il devra tirer profit de la solidité actuelle des équilibres macroéconomiques. Les Congolais ont ainsi été appelés à soutenir le Gouvernement, l’aider à mettre en œuvre les réformes économiques et sociales projetées et à devenir, chacun, des agents de développement de leur pays. Yvon RAMAZANI CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 62

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Stabilité des familles

Olive Lembe honore 600 couples de militaires et de policiers Assurer la stabilité et la protection du peuple Congolais, c’est l’une des tâches que s’est assigné le Président de la République depuis son accession à la Magistrature suprême. Pour accomplir cette noble mission, il s’est assuré le concours d’hommes et de femmes capables d’adhérer à sa vision et à l’accompagner. Son union avec Mme Marie Olive Lembe di Sita a fait naître une complicité bénéfique à tout un peuple. C’est ainsi que d’une province à une autre, d’une ville à une autre, d’un coin à l’autre des quartiers reculés et populaires du pays, l’on reconnaît le rôle joué par l’aide semblable du Raïs.

Dans son hospitalité légendaire, la première dame de la RDC Olive Lembe assiste la fille d’une aveugle rencontrée sur son chemin dans le Bas-Congo CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015

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La première dame Olive Lembe parraine les mariages des militaires et policiers du Bas-Congo

’un des derniers cas en date reste la descente de la première Dame de la RDC dans la province du BasCongo, plus précisément à Matadi et à Boma, où elle est allée honorer de sa présence et de son soutien matériel, plus de 600 couples de militaires et de policiers qui régularisaient leur union. Il s’agissait donc, de mettre un terme à la pratique dite de « Yaka tofanda » qui, en lingala, signifie une union informelle. Madame Marie-Olive Lembe Kabila

était accompagnée de l’Ambassadeur Théodore Mugalu, Chef de la Maison civile du Chef de l’Etat, de la Vice-Ministre à la Justice et aux droits humains, Madame Sakina Binti Selemani, qui représentait la Ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, ainsi que de la Coordinatrice de l’Association des Epouses des Militaires et des Policiers (A.E.M.P.), Mme Ondekane. D’autres présences étaient, notamment, celles du Gouverneur de la Province du Bas-Congo, Jacques Mbadu Nsitu, qu’accompagnait son épouse, du Président de l’Assemblée Provinciale,

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Echange des consentements

l’honorable Léonard Nsimba Nzungila, ainsi que des membres de leurs institutions respectives. Le Général de Brigade, Jonas Padiri Muhizi, et le Commissaire divisionnaire, Philémon Patience Mushid Yav, respectivement Commandant de la 12ème Région militaire et Commissaire provincial de la PNC/BasCongo, étaient également de la partie. Les villes de Boma et Matadi ont ainsi connu une effervescence particulière le lundi 24 et le mardi 25 novembre 2014 à l’occasion du mariage civil de ces couples d’officiers, sous-officiers et des hommes de troupes des FARDC et de la Police nationale congolaise (PNC), mariage qui a été parrainé par Mme Olive Lembe Kabila. CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 66

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municipalité de Matadi pour célébrer le mariage collectif. Comme à Boma, elle a fait un exposé sur le sens de l’acte que chacun des couples s’apprêtait à poser ainsi que les engagements qui vont avec. A Boma comme à Matadi, les heureux mariés ont procédé à l’échange des vœux et au port des alliances, symboles de leurs engagements et de l’attachement les uns envers les autres. Aussi ont-ils été dotés d’une bible, signe du fondement divin de l’acte qu’ils venaient de poser, ainsi que d’une somme d’argent pour leur permettre d’entreprendre des petites activités pouvant contribuer à la survie de leurs foyers.

La première dame Olive Lembe remet les certificats de mariages et des bibles aux heureux mariés

A Boma, c’est l’esplanade de la Mairie qui a accueilli l’événement. Ici, 248 couples au total, dont 191 des officiers, sous-officiers et hommes de troupes des FARDC, et 107 de la PNC ont rompu avec l’informel. Le Maire de Boma, Mme Marie-Josée Niongo Nsuami, a personnellement célébré ces unions en sa qualité d’officier d’Etat civil. Elle a, à cette occasion, fait un exposé sur les dispositions

du Code de la famille pour relever le sens du mariage à l’intention aussi bien des mariés que de l’assistance. A Matadi, 159 couples de policiers et 196 autres de militaires se sont unis sous le regard témoin de la première Dame à l’Hôtel Ledya. L’Officier de l’Etat Civil du jour, en la personne du Maire Adjoint de la ville de Matadi, Madame Anne-Marie Niati Niati, s’est entouré du Bourgmestre ainsi que du préposé à l’Etat Civil de la

A la fin de la cérémonie, chaque couple marié a regagné son toit avec l’assurance d’une vie conjugale désormais garantie par la loi. Pour sa part, Maman Marie-Olive Lembe Kabila a regagné Kinshasa avec le sentiment d’un devoir accompli de mère de famille : celui d’apporter de l’aide à l’énorme mission qu’a son cher époux de conduire la RDC vers l’émergence à travers le programme de la Révolution de la Modernité. Surtout que le Chef de l’exécutif provincial a réussi à établir un véritable lien entre la cérémonie du jour et la vision prônée par le Chef de l’Etat. Giscard HAVRIL

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Diaspora positive Nicole Bunga au front contre la drépanocytose « Ma passion, c’est de m’investir pour ma terre natale ». Tel est le crédo de Nicole Bunga, congolaise vivant à l’étranger. Installée en France depuis plusieurs années, Nicole Bunga figure parmi les Congolais de la diaspora qui se distinguent, non pas seulement par ses compétences, mais aussi par son sens d’initiative en affaire et sur le plan social. Déjà, son cursus académique est, pour le moins, remarquable.

n effet, diplôme d’Etat en Belgique, elle est détentrice d’une candidature en sciences politiques et économiques de l’université de Louvain la Neuve. Elle est également diplômée d’études supérieures en économie et commerce international de l’Institut libre d’étude des relations internationales à Paris où elle a aussi décroché un diplôme d’études approfondies (DEA) en sociologie et politique de développement à la Sorbonne (IEDES). Nicole Bunga détient aussi un master en sciences politiques et métiers obtenu à Versailles St Quentin. Elle est également administrateur d’élections à l’Université Paris 2. Côté professionnelle, Nicole Bunga chargée de la gestion clientèle dans un réseau international de location auto-

déroulé à la maternité des religieuses à Binza/ Delvaux. A cette occasion, Cependant, ces titres et sa carrière elle avait remis à cette maternité une professionnelle ne lui ont jamais fait machine à dépister la drépanocytose ou oublier sa mère-patrie. Au contraire, anémie SS, grâce à un précieux don du Nicole Bunga s’est investie dans le Japon. soutien de l’enfant et de la jeunesse. Pour cela, dirige le groupe « SOLIJED » Un geste qui l’avait marqué elle-même, (Solidarité, Jeunesse, Développement) puisqu’elle déclare que « depuis lors, ma qui est une plate-forme d’associations présence était devenue impérieuse au oeuvrant en faveur de la protection de pays, car je suis animée par la passion l’enfance et de l’épanouissement de la de m’investir totalement pour ma terre natale ». Elle s’est donc investie, entre jeunesse autres, pour faire avancer la cause de la Mariée et mère de famille, elle vit lutte contre la drépanocytose. aujourd’hui à cheval entre l’Europe et la RDC dans le cadre de ses œuvres Dans cette lutte, Nicole Bunga a pris sociales. Sa connexion avec la RDC en charge plus de 50 enfants et jeunes s’est révélée en juin 2009 par son touchés souffrant de la drépanocytose. implication dans la célébration de la Même cas pour des orphelins du Sida première journée internationale de qui, pour la plupart, fréquentaient les la drépanocytose. L’événement s’était paroisses St Paul de Barumbu et Christmobile.

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Nicole Bunga présente son projet de la lutte contre la drépanocytose à la Première Dame Olive Lembe Kabila

Roi de Kasa-Vubu. En décembre 2009, Nicole Bunga a un premier contact avec le Centre national de médecine mixte et d’anémie SS couramment connu sous l’appellation de «Centre Mabanga » situé à Yolo-Sud. « Les malades avaient été gratifiés par de nombreux dons de médicaments, d’unités de sang, de nourriture et des paiements des frais hospitaliers que nous avons effectués un 4 décembre 2009 et que nous avons réitéré plusieurs fois depuis », se souvent-elle.

« J’ai la passion du Congo, ma terre natale », martèle Mme Bunga qui reconnaît que les meilleurs souvenirs de sa vie se trouvent dans son enfance et son adolescence.

Impliquée dans la lutte contre la drépanocytose, elle confie que « nous aurons remporté la bataille contre la drépanocytose quand cette maladie sera réellement ciblée avec la création d’un fonds mondial comme c’est le cas pour le Sida et le Paludisme, deux maladies autour desquelles sont concentrées toutes les En 2011, elle se présente aux attentions des instances internationales élections législatives nationales dans la ».pour cela, elle est optimiste puisque circonscription de la Funa. Son souci, convaincue que l’avenir de la RDC ne dans cet engagement politique, était de peut être que lumineux, mais à condition devenir la porte-voix de la jeunesse qu’il y ait le renouvellement de l’être et congolaise pour contribuer à la lutte de l’agir congolais. contre l’insuffisance de moyens matériels et financiers au plan national dans le Nicole Bunga lance un message à tous ses combat contre la drépanocytose. Nicole compatriotes de l’intérieur comme de Bunga justifie ainsi son initiative politique l’extérieur du pays :« L’avenir de la RDC, : « Il s’est imposé à moi la perspective c’est de notre responsabilité. Apprenons, de participer au développement de ma comme les autres, à construire des terre natale, par la combinaison d’une lobbyings, à analyser sans passion, à vision caritative et humanitaire à un esprit nous projeter dans le futur pour agir entrepreneurial et de renouvellement de efficacement ». la citoyenneté congolaise ».

Dans un proche avenir, soit en février prochain, sa plate-forme « Solijed» projette d’organiser un diner de sensibilisation sur la drépanocytose sous le thème « l’anémie SS et nous ». Ce diner ouvrira la voie à de nombreuses actions Solijed qui se tiendront au courant de l’année. Il s’agit, notamment, de la journée Internationale sur la drépanocytose au mois de juin. LeSolijed prévoit également de participer de manière significative au mois de mars qui est dédié à la femme. Sa plate-forme a, par ailleurs, établi une relation avec le Programme National pour la Promotion de la Médecine Traditionnelle et Plantes Médicinales (PNMT/ PM) pour une collaboration dans le cadre du financement des recherches sur les soins curatifs de la drépanocytose. Patience FURAHA

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EDUCATION

PRRIS : 1.000 ECOLES POUR UNE EDUCATION En 61 ans de vie D’EXCELLENCE sur terre et 40

Une école primaire construite dans le cadre du PRRIS à Moanda dans le Bas-Congo

« En 61 ans de vie sur terre et 40 ans de service dans le secteur de l’éducation, je n’avais jamais vu une réalisation de ce genre, en termes de construction et de modernisation d’infrastructures d’enseignement dans mon pays ». C’est en ces termes que s’est exclamé Gabriel Shutsha qui totalise plus de quinze ans à la direction de l’école primaire Mbaka, située au bord de la route nationale numéro 7, dans le secteur de Lokfungu, territoire de Lodja, dans le sud-ouest de la province du Kasaï Oriental. Le satisfecit exprimé par ce cadre de l’E.P.S.P.

(Enseignement primaire, secondaire et professionnel) a une justification. Pour lui, il s’agit d’un miracle du régime Kabila qui a réussi à redorer le blason du secteur de l’éducation dans cette contrée. Ici, écoliers, parents et corps enseignant ont longtemps travaillé dans des conditions d’extrême précarité. Deux bâtiments de six salles de classe chacun, un bureau du responsable et un bloc sanitaire avec indices fille et garçons séparés, tous pimpant neufs, ont été construits pour remplacer les vieilles

ans de service dans le secteur de l’éducation, je n’avais jamais vu une réalisation de ce genre, en termes de construction et de modernisation d’infrastructures d’enseignement dans mon pays ». C’est en ces termes que s’est exclamé Gabriel Shutsha qui totalise plus de quinze ans à la direction de l’école primaire Mbaka, située au bord de la route nationale

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bâtisses datant de l’époque coloniale. Si l’aspect extérieur fait la différence, il n’en est pas moins des équipements, matériels didactiques, fournitures de bureau et autres qui répondent au standard international. Une façon d’améliorer les conditions de scolarisation de la jeunesse congolaise par la matérialisation de la vision du Président de la République : celle de faire de la RDC un pool d’intelligence et de savoir-faire. La matérialisation de cette vision ne s’est pas limitée à la seule E.P. Mbaka, moins

encore, aux seules écoles longeant l’artère qui va de Kisangani à Kananga, en passant par Opala – Ikela – Yatama (RN8) – Osekola – Lomela – Lodja – Bena-Dibele – Lubiku – Mashala et Mwamba-Mbuyi (RN1). Elle relève de tout un programme minutieusement élaboré et planifié dont la mise en œuvre s’étend sur toute l’étendue la RDC. Il s’agit du Projet de Réhabilitation et de Reconstruction des Infrastructures Scolaires (PRRIS). Ce projet consiste à réhabiliter et/ou reconstruire plus de 1.000 écoles, sur financement propre du

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Gouvernement, et avec la participation des populations locales regroupées au sein des Agences Locales d’Exécution (A.L.E.). Pour sa mise en œuvre, ce projet a été scindé en deux phases. La première phase, lancée depuis mars 2013, a pris en charge 512 écoles. 496 d’entre elles ont été couvertes par les conventions signées avec le Bureau Central de Coordination (Bceco) qui, en tant que maître d’ouvrage délégué, a en charge la gestion fiduciaire du projet. C’est ce qui a permis d’offrir à la jeunesse

Congolaise 439 établissements dont l’environnement est propice pour un meilleur apprentissage. Ils ont été remis aux bénéficiaires à la rentrée scolaire de l’année en cours (septembre 2014). Les travaux restants tendent vers la fin et pourront être prêts d’ici la fin de l’année. Ces travaux ont été retardés à cause de l’absence et/ou la difficulté de transport des matériaux de construction. Les experts du Gouvernement ont été déployés en provinces et ont déjà procédé à l’identification des 542 institutions d’enseignement à réhabiliter CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015

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et/ou à reconstruire dans le cadre de la seconde phase du PRRIS. Un travail qui a été réalisé avec les communautés locales et provinciales dont les activités se rapprochent du domaine social ou de l’éducation. L’étape suivante sera celle de la descente des équipes de techniciens pour les études de faisabilité et le lancement des travaux.

Organes de gestion du projet Le PRRIS étant une œuvre exclusive du Gouvernement au service de la Nation, sa politique est définie par une architecture institutionnelle qui est composée de cinq intervenants. Il s’agit, en premier lieu, du Comité de pilotage qui est composé du Vice-premier Ministre et Ministre du Budget du Ministre près le premier Ministre, délégué aux Finances, du Ministre en charge de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Infrastructures, Travaux publics et de la Reconstruction, Fridolin Kasweshi Musoka ainsi que du Ministre de l’E.P.S.P. A côté du Comité de pilotage qui est un organe politique, vient le Comité technique de supervision (C.T.S.). Chargé d’assurer le suivi de l’exécution du projet, ce Comité est constitué des experts issus des différents portefeuilles qui siègent au sein de l’organe de décision. Pour bien accomplir sa tâche, le C.T.S. est doté d’un secrétariat exécutif permanent chargé de collecter des données relatives à l’opérationnalisation du projet et d’en assurer le stockage. Au-delà des considérations politiques et techniques, le Bureau Central de Coordination intervient au niveau de l’architecture institutionnelle pour s’occuper de la gestion de tous les aspects financiers ainsi que ceux relatifs à la passation des marchés. C’est dans ce cadre qu’il se charge du recrutement d’une autre catégorie d’intervenants que sont les Ingénieurs à pied d’œuvre (Ipo). Ces derniers assurent le contrôle de la mise œuvre du projet en veillant au strict respect des normes édictées par le maître d’ouvrage. CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 73

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Une école primaire construite dans le cadre du PRRIS à Kinshasa

Par ailleurs, le Bceco signe les conventions d’exécution de projet avec les Agences locales d’exécution (A.L.E.), un autre intervenant dans l’architecture institutionnelle. Ce, après avoir vérifié les deux critères de choix que sont l’emprise réelle de la structure sur le milieu où le projet doit être exécuté et la capacité technique avérée dont celle-ci doit justifier. Les A.L.E. sont ainsi sélectionnées par le maître d’ouvrage délégué – Bceco – sur base des dossiers techniques requis, après l’avis de non objection de la D.G.C.M.P. (Direction générale de contrôle des marchés publics), conformément à la loi en vigueur en la matière.

provinciales et provinciales de l’E.P.S.P., sanctionnée par des procès-verbaux.

Stratégie pour une éducation de développement

La démarche s’avère aussi efficace qu’elle révèle la ferme volonté de l’administration Kabila de faire de l’éducation le socle du développement intégral de la RDC. Une ambition qui La présentation et le fonctionnement ne pouvait se traduire en réalité qu’à des différents organes de l’architecture travers la mise en œuvre d’un certain institutionnelle du Projet de nombre de facteurs déterminants. Il réhabilitation et de reconstruction des s’agit, entre autres, du renforcement de infrastructures scolaires a permis à celui- la gouvernance dans ce sous-secteur ci de mettre en œuvre un mécanisme de la vie nationale et de l’érection d’un susceptible de garantir sa meilleure système éducatif de développement. exécution. Ledit mécanisme va de Encore faudra-t-il que soit privilégiée la l’identification des écoles cibles par les trilogie savoir, savoir-faire et savoir-être communautés locales à la consolidation dans l’enseignement des élèves. Pour et la transmission de leurs listes par ce faire, le Gouvernement poursuit les Gouvernements provinciaux au l’accomplissement de l’idéal de la Ministère de tutelle au niveau national, gratuité et du caractère obligatoire en passant par l’étape de certification de l’enseignement pour tout le cycle de ces listes par les commissions sous- primaire et sur toute l’étendue du CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 74

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territoire national à l’horizon 2016. C’est dans cette optique que Joseph Kabila Kabange a orienté son action depuis son accession à la Magistrature suprême. Sous son impulsion, une stratégie pour le développement du sous-secteur de l’E.P.S.P. 2010/2011 – 2015/2016 a été mise en place.

Cette stratégie définit les défis que représente ce sous-secteur ainsi que les objectifs intégrant les programmes visant à les relever à court, moyen et long termes. La finalité est de produire des résultats répondant à l’ambition et à la vision du Chef de l’Etat qui sont de faire de la RDC un pool d’intelligence et le vivier d’une nouvelle citoyenneté.

Stratégies pour relever le défi de l’éducation Engagé dans cette perspective, le Président de la République a impulsé

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et personnellement gardé un œil sur le processus de conception, d’élaboration et d’adoption d’une stratégie cohérente pour le développement du sous-secteur de l’E.P.S.P. Ce, après qu’un diagnostic a été posé à la suite de nombreuses études, analyses et réflexions prospectives menées par des experts réunis au sein de la Commission indépendante pour l’élaboration de la stratégie sur l’éducation. Celle-ci s’était basée sur le fait que le système éducatif en RDC présentait un sérieux déficit au niveau de la scolarisation, de l’efficacité et de la gouvernance. Adoptée en mars 2010, la stratégie s’articule autour de trois axes, chacun étant accompagnés chacun d’un programme pouvant permettre à ce que ses objectifs soient atteints. Le premier consiste en l’accroissement de l’accès, l’accessibilité, l’équité et la rétention des élèves à l’école. Selon les informations recueillies au Ministère de l’E.P.S.P., cet objectif a pour finalité de rendre progressivement l’éducation de base universelle, notamment en promouvant un enseignement primaire obligatoire et gratuit sur toute l’étendue de la République. « Cette priorité s’articule autour de la suppression progressive des frais scolaires, l’identification et l’intégration des enfants exclus du système scolaire, de réduction des disparités géographiques et des inégalités entre les sexes, l’accroissement des capacités d’accueil et l’appui aux communautés locales pour le développement de l’éducation pré-scolaire en vue de faciliter le passage vers l’enseignement primaire », signale-t-on au Ministère de l’EPSP. Selon la même source, le deuxième axe de la stratégie porte sur l’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’enseignement à tous les niveaux. CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 76

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L’Athénée de la Gombe construite dans le cadre du PRRIS à Kinshasa

Il concerne essentiellement l’amélioration de l’efficacité interne, la révision et la mise en œuvre d’une stratégie de valorisation de la fonction enseignante. Ici, on vise également le développement d’une politique nationale de production et de distribution des supports pédagogiques, une meilleure appropriation des programmes d’études pour le personnel enseignant, ainsi que leur actualisation. Le renforcement de la gouvern-

ance est, à la fois, un axe et un objectif stratégique transversal. Il constitue, pour l’autorité de tutelle, une condition nécessaire pour améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources disponibles et la gestion du système éducatif. Cette stratégie se focalise sur l’accompagnement des réformes organisationnelles et institutionnelles dans le contexte de la décentralisation et sur le renforcement des capacités de planification et de gestion dudit système. C’est dans cette perspective que, pour offrir au sous-secteur de l’E.P.S.P. un cadre opérationnel, le Ministère de tutelle s’est appliqué à as-

sortir sa stratégie d’un Plan intérimaire de l’éducation (P.I.E.) qui définit les modalités de mise en œuvre de celle-ci. Somme toute, cette stratégie a permis d’éclairer la vision et la mission du Gouvernement. De même, elle lui a permis de bien définir ses objectifs pour le développement du secteur de l’éducation. Sa mise en œuvre n’a pas tardé à produire des résultats palpables dont, notamment, le PRRIS. Dans sa première phase, ce projet a déjà mis à la disposition des élèves près de 500 écoles pimpant neuves pour une

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Le Chef de l’Etat avec les élèves de l’Athénée de la Gombe à Kinshasa

valeur d’environ 100 milliards de Francs congolais (plus de 100 millions USD). A terme, une somme de plus ou moins 237 milliards de Francs congolais (plus de 237 millions USD) sera mobilisée pour atteindre l’objectif de 1.000 écoles visées dans le cadre de ce projet.

Education pour tous : objectif ultime La reconstruction et/ou la réhabilitation des infrastructures scolaires, couplée à la gratuité de l’enseignement, favorise

l’augmentation des effectifs des élèves et leur rétention à l’école. Le fait que ce projet historique se réalise sur fonds du trésor public montre combien le Gouvernement prend à cœur la nécessité d’assurer la prise en charge de sa jeunesse en facilitant l’accès à l’éducation et en favorisant l’égalité des chances à tous les enfants en âge de scolarité. Il va sans dire que la RDC est résolument branchée sur le chantier de l’excellence. Pour devenir un pool d’intelligence et de savoir-faire, le pays de Joseph Kabila n’y est pas allé seul. Acteur du système international, il est allé à la rencontre de ses partenaires dès lors qu’il a été établi que l’enseignement avait

progressivement perdu de sa qualité à tous les niveaux suite à une mauvaise appréciation des priorités nationales et à une carence de politique en matière d’éducation. Avec l’avènement du Président de la République à la Magistrature suprême, un autre regard a été porté sur le secteur de l’enseignement et sur la prise en charge de la jeunesse. Joseph Kabila va placer l’éducation en ordre utile dans ses plans de développement. C’est ainsi que son pays ne va ménager aucun effort pour ratifier toutes les conventions internationales auxquelles il avait souscrit. Etant l’un des 155 Etats qui avaient souscrit à la Déclaration mondiale et au cadre d’action sur l’éducation pour tous (E.P.T.),

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Ecole Nationale Pilote d’Enseignement Médical à Kinshasa

Matériel didacticte de l’Ecole Nationale Pilote d’Enseignement Médical à Kinshasa

adoptés lors de la Conférence mondiale tenue à ce sujet du 5 au 9 mars 1990 à Jomtien en Thaïlande, la RDC a pris part au Forum Mondial sur l’éducation qui s’est tenu du 26 au 28 avril 2000 à Dakar. Principalement appuyé sur la Déclaration de Jomtien, ce forum va fixer la nouvelle échéance de l’EPT à 2015. C’est dans ce contexte que Kinshasa s’était engagé à élaborer son Plan d’Action National de l’EPT 2003 – 2015. Ce, après qu’un protocole d’accord ait été signé dès 2002 entre le Gouvernement et les parrains de ce plan que sont l’Unesco, l’Unicef, le Pnud, le Fnuap et la Banque Mondiale. D’où, la création d’un Conseil consultatif national de l’E.P.T. qui avait

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Les indicateurs de leur atteinte sont, entre autres, la réduction de l’analphabétisme, l’éradication des disparités entre les sexes dans l’éducation, la lutte contre le VIH/Sida par le développement de Une façon pour l’administration Kabila l’éducation, et la protection de la petite de manifester la volonté de faire de la enfance. L’insuffisance des ressources au mise en place des organisations et de niveau national a poussé les partenaires la définition des actions à entreprendre extérieurs de la RDC à apporter leur en faveur de l’éducation de ses citoyens, aide à l’atteinte de ces objectifs. C’est le une de ses préoccupations prioritaires. cas de la Banque Mondiale qui a financé Se référant aux Objectifs du millénaire le Projet d’appui au redressement pour le développement (OMD), le plan du secteur de l’éducation (Parse) et d’action national de l’Education Pour de l’Unicef qui a apporté son appui Tous s’inscrit dans un cadre global de à ce secteur à travers le Programme la stratégie nationale de lutte contre la éducation de base. pauvreté en ce qu’elle vise surtout les exclus et les vulnérables. Il fixe les efforts Ayant diagnostiqué que la faiblesse du à consentir par la communauté nationale taux d’admission en 1ère année d’études pour deux objectifs spécifiques : une primaires était liée en partie au manque scolarisation universelle et une éducation de moyens des parents, à qui devait revenir la prise en charge des frais scolaires de de qualité dans le pays. permis l’élaboration du Plan d’action s’appuyant sur les données du Resen (Rapport sur l’état du système éducatif national).

leurs enfant, le Gouvernement va initier le Parse. Ce projet avait pour objectif de renforcer les capacités institutionnelles et financières du secteur de l’éducation, notamment en apportant une assistance en vue de prévenir toute détérioration ultérieure de la fourniture des services essentiels au niveau de l’éducation primaire. Une bonne façon de préparer le terrain pour le développement et le financement durable du secteur en vue de faciliter la coordination des donateurs et la transition future vers un programme couvrant l’ensemble du secteur de l’éducation. La pertinence du Projet a vite accroché les décideurs de la Banque Mondiale qui a accordé un financement de 150 millions de dollars pour soutenir le secteur de l’éducation dans le pays pour une période de cinq ans à dater de janvier

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2008. Cette somme a permis d’acquérir plus de 14 millions de manuels scolaires qui ont été livrés aux 30 provinces éducationnelles que compte la RDC afin de favoriser l’égalité des chances à tous les enfants en âge de scolarité. Ces manuels ont été distribués dans toutes les écoles primaires publiques et privées agréées de la RDC où près de 8 millions d’élèves de première et deuxième années avaient bénéficié d’un livre de français et de mathématique. Dans le même cadre, les enseignants avaient aussi bénéficié de guides pour faciliter leur tâche. Pour sa part, l’Unicef apporte son appui au Gouvernement de la RDC à travers la mise en œuvre du Programme éducation de base qui consiste à faire de l’éducation un droit pour chaque enfant congolais. Lancé depuis 2003 avec comme slogan « Toutes les filles à l’école», cette initiative visait l’accélération de l’éducation des filles. Les résultats n’avaient pas tardé grâce à la méthode adoptée qui consistait à fournir un paquet d’informations sur l’importance et les avantages de l’éducation des filles ainsi que d’une motivation à travers la distribution des fournitures scolaires. En trois ans seulement, l’écart observé au départ entre garçons (54%) et filles (48,6%) dans le taux de scolarisation s’était nettement rétréci. La tendance à ce jour est d’offrir à tous les enfants, filles et garçons sans distinction, la chance d’être inscrits à l’école primaire. D’où l’objectif que s’est fixé l’Unicef à travers son Programme Education de base : « contribuer à augmenter l’accès et le maintien des enfants dans les structures éducatives formelles et non formelles de qualité, visant la parité du genre et ciblant les groupes vulnérables à travers les espaces communautaires d’éveil, les écoles

Le noveau bâtiment de l’INPP à Kinshasa

primaires et secondaires (1er cycle) ainsi que les centres de rattrapage scolaire ». Par la même occasion, l’Unicef contribue à la réforme sectorielle de l’éducation, y compris en matière d’apprentissage axé sur les compétences. « La campagne d’inscription massive des enfants vise à inscrire chaque année 1.500.000 enfants en âge d’aller à l’école dont 750.000 filles », indique le bulletin d’information de l’Unicef publié en septembre 2011. Selon la même source, ladite campagne constitue une des stratégies clés du programme de coopération Unicef-RDC afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) relatifs à la scolarisation primaire universelle, à la promotion de l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes d’ici 2015. Jean-Luc MUSHIMPAKO

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Agitation politique à Kinshasa Moïse Ekanga réconforte les Chinois Kinshasa a frôlé le Chaos la semaine dernière. Alors que le projet de loi portant modification de la loi électorale était en cours de traitement, quelques partis politiques de l’opposition ont décidé d’empêcher son adoption. Ils ont appelé leurs militants à manifester au motif que cette nouvelle loi aurait pour objectif de favoriser un report des scrutins présidentiels prévus pour fin 2016 et, par conséquent, de favoriser le glissement du mandat du Président de la République, Joseph Kabila Kabange.

lutôt que de se limiter à revendiquer pacifiquement ce qu’ils auraient cru être leur droit, les manifestants se sont détournés de leur objectif, faute d’encadrement. Durant trois jours, ils se sont livrés à des actes de vandalisme, pillage et autres échauffourées contre les patrouilles de la police affectées à la sécurité de la population et de ses biens. Ces actes ont fait plusieurs victimes, notamment parmi les entreprises commerciales et de services tenues par des expatriés qui ont choisi le Congo comme leur seconde

patrie, tout comme celles appartenant aux nationaux.

vécue ces citoyens chinois et les rassurer quant aux dispositions qui ont été prises par le Gouvernement pour La communauté chinoise aura été assurer leur sécurité ainsi que celle de particulièrement affectée par ces actes. leurs activités sur le sol Congolais. La C’est ce qui a poussé le Secrétaire Exécutif délégation chinoise à cette réunion du Bureau de suivi du programme sino- était composée du Consul et du congolais, Moïse Ekanga, a reçu les Conseiller politique à l’Ambassade de intéressés le vendredi 25 janvier dans Chine, du représentant de la Chambre son cabinet de travail. Ce, après s’être du commerce sino-congolaise ainsi que entretenu la veille avec l’Ambassadeur des représentants des établissements de la République Populaire de Chine qui avaient été pillés. Cette délégation à Kinshasa qui était accompagné de été aussi accompagnée d’un avocat et son conseiller économique. Objectif : d’un interprète. s’enquérir de la situation réelle qu’ont CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015

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A en croire le représentant de la Chambre du commerce Sino-congolaise qui présentait le bilan, les pertes enregistrées par la communauté chinoise s’évaluent à environ Usd 4,9 millions pour 53 magasins pillés. A ceci on ajoute 3 chinois qui ont été tabassés et blessés. Ce qui a semé une telle psychose parmi les Chinois que près de 180 d’entre eux qui habitaient les quartiers touchés par des troubles ont abandonné leurs habitations. 50 ont été reçus dans les locaux abritant le siège de la chambre de commerce sino-congolaise situé au quartier Bon Marché dans la commune de Barumbu, tandis que 130 autres ont trouvé refuge dans auprès de leurs compatriotes vivant non loin de là.

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Emotion et assurances … Un tableau assez sombre qui a profondément ému le Secrétaire Exécutif, Moïse Ekanga Lushima. Au cours des échanges, celui-ci a, au nom de l’Etat Congolais, exprimé à ses interlocuteurs l’indignation de toute la Nation avant de les rassurer de l’appui et de ma protection du Gouvernement. « Le gouvernement congolais est préoccupé par ce qui vous est arrivé. Le Chef de l’Etat lui-même suit votre situation et nous a demandé de vous réconforter

et vous dire que vous avez son appui et tant que vous travaillez dans le respect de la loi, vous avez l’appui du Chef de l’Etat, de tout son Gouvernement ainsi que de toutes les instances du pays », a-t-il déclaré après leur avoir transmis le message de compassion du Président de la République, Joseph Kabila, et du Gouvernement à toutes les victimes des actes de vandalisme. Moïse Ekanga a aussi souligné que cette situation a affecté, non seulement, la communauté chinoise, mais aussi d’autres opérateurs économiques expatriés et nationaux. C’est ainsi qu’il a encouragé tous ceux qui ont choisi la RDC comme

seconde patrie à ne pas être effrayés par ce qui s’est passé, à éviter la psychose et à se sentir en paix. A l’en croire, l’Etat congolais ne ménagera aucun effort pour assurer leur sécurité ainsi que celle de leurs biens. Il a, par ailleurs, encouragé les opérateurs chinois, comme tous les autres qui ont été victimes de ces actes de vandalisme, à suivre la procédure indiquée par le Gouvernement, à savoir: se rendre dans un poste de police proche de leur lieu d’exploitation pour se faire identifier et déclarer ce qu’ils ont perdu. Question de permettre d’évaluer les dégâts et envisager, dans

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la mesure du possible, pouvoir les aider.

comment

S’agissant de quelques préoccupations spécifiques exprimées par ses interlocuteurs, Moïse Ekanga a promis de les canaliser vers les autorités compétentes qui pourront y apporter des solutions. Toutefois, il a tenu à encourager ces ressortissants chinois d’avoir choisi la RDC comme leur seconde patrie et de continuer à exercer leurs activités dans le respect des lois de la République. Ce, avant de leur rassurer de sa totale disponibilité ainsi que celle de toutes les instances congolaises à assurer leur totale

protection et sécurité. Satisfaite, la délégation chinoise a exprimé sa gratitude, par le biais du Consul et du Conseiller politique de l’Ambassade de Chine à Kinshasa, pour les mesures prises afin d’assurer leur sécurité. Ils ont ensuite réaffirmé leur détermination à continuer à vivre en harmonie avec le peuple congolais, dans l’espoir qu’ils pourront continuer à vivre en paix et à exercer leurs activités dans le respect des lois. STEEVE KALOMBO

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Autosuffisance alimentaire

Un abattoir ultra-moderne à Boma

ur la route nationale n°1, en allant vers Muanda dans la province du Bas-Congo, s’étend à perte vue une ferme située à Boma et où paît un important cheptel de bovins, et dans lequel on retrouve également des chèvres géantes et des moutons. Le domaine est effectivement énorme puisqu’il s’étend de Boma, le long de la RN1, jusque pratiquement aux portes de Muanda, soit à peu près une trentaine de Km. C’est la ferme des « Grands Elevages du Congo » (GEC), une initiative d’un

fils du pays pour répondre à l’appel du Chef de l’Etat en faveur de la lutte pour l’autosuffisance alimentaire. Plusieurs races de bovins y sont élevées, dont celles du Brésil et de l’île Mateba, sans compter celles locales. Cet important cheptel est destiné principalement à la consommation des Congolais, quitte à envisager, à l’avenir, l’exportation de la viande qu’on en tirera. Dans cette perspective, les visiteurs peuvent trouver, dans l’enceinte de la ferme, à 25 Km de Boma en bifurquant à gauche, une bâtisse

apparemment banale mais qui est, ici, le symbole de cette révolution de la modernité que prône le Président de la République, Joseph Kabila Kabange. Ce bâtiment, d’apparence modeste, abrite, en fait, un abattoir ultramoderne, comme on n’en trouve nulle part ailleurs en RDC. C’est l’œuvre de la Société des Abattoirs Modernes du Congo (SAMCO), œuvre également de fils du pays. Toute la chaîne de travail ici est quasi automatisée avec des équipements pimpants neufs et un

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Chaîne d’abattage mécanisé à l’abattoir de Boma

personnel formé par des experts venus, pour la plupart, du Brésil. L’abattoir luimême est, d’ailleurs, conçu sur un modèle brésilien et est actuellement assisté, dans son fonctionnement technique par des techniciens brésiliens, entre autres.

Des mastodontes dans le couloir de la mort De la préparation des bêtes à la livraison de la viande sur le marché, la chaîne de travail n’a rien laissé au hasard. Le premier CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 87

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client, et le plus gros, de SAMCO n’est autre que les GEC. Les deux structures travaillent actuellement en synergie, tout en état autonomes l’une de l’autre.

pas facile. L’odeur du sang terrifient les bêtes qui, alors, résistent à avancer vers le couloir de la mort. Des cavaliers Les abattages s’organisent ici sur un peuvent batailler toute une journée programme précis. Des vétérinaires des afin de faire enfermer en moyenne GEC circulent dans le domaine de la 40 bêtes selon le programme prévu. ferme pour prospecter les bêtes prêtes. Mais leur travail n’est pas fini, car, à L’exercice est assez aisé, puisque ces tout moment, quelques bêtes peuvent mêmes vétérinaires suivent au quotidien rompre les câbles en acier qui forment la vie de ces animaux aussi bien pour l’enclos en fonçant de tout leur poids leur santé que pour leur alimentation ou, carrément sauter par-dessus l’enclos et leur protection contre le braconnage. haut de quelque 2 mètres. C’est dire la Les pièces jugées prêtes pour l’abattage puissance de ces animaux apparemment sont ainsi isolées vers les environs immé- affables. Face à ce danger, il est conseillé diats de l’abattoir. La veille de l’abattage, au public, personnel, visiteurs et autres l’isolement est renforcé vers un enclos commerçants venus s’approvisionner, de restreint auquel les bêtes géantes (pas se tenir à bonne distance. moins de 300 Kg) accèdent par un long couloir aménagé pour ce faire. Le séjour des bêtes dans cet enclos restreint est de leur permettre de L’exercice pour les y faire parvenir n’est vider le plus possible leur estomac CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 88

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avant l’abattage. Le jour J, ces géants sont engagés un à un vers le box d’étourdissement. La démarche est assez délicate, car il est question d’éviter que la bête soit agitée, car cela affecte la qualité finale de la viande. Dès qu’il s’est calmé, un préposé lui loge dans le cerveau, et au moyen d’un assommoir électronique, un petit plomb qui le fait sombrer dans l’inconscience jusqu’à son égorgement.

de la peau. Par un couteau électrique, une entaille est faite le long du thorax et du ventre avant que les extrémités des deux flancs ne soient accrochées pour être tirés vers le bas. Les agents accompagnent ce mouvement par des petites lames de couteaux aux points de résistance pour éviter l’arrachement de la viande.

Ce travail fait, la bête est prête pour être vidée de ses entrailles. Une scie automatique, disposant d’un bout arrondi pour ne pas perforer les entrailles, permet d’ouvrir la carcasse du cou au rectum. Et, d’un petit geste, tout l’intérieur se déverse sur un récipient qui est immédiatement emmené vers une salle de traitement. La carcasse est A son affaissement, l’animal est surélevé ensuite conduite, toujours suspendue par une de ses pattes arrières pour et sur une sorte de rails suspendus au être égorgé. Commence alors la chaîne plafond, vers le plateau suivant où elle va de traitement jusqu’au produit final. être divisée en au moins deux parties au Le travail se déroule sur cinq plateaux moyen d’une scie puissante qui la fend motorisés où les travailleurs sont munis par la colonne vertébrale. d’instruments automatiques. Le tout est minutieusement inspecté pour Dès qu’il est égorgé, l’animal est gardé être dépouillé de la graisse avant d’être suspendu jusqu’à ce qu’il soit vidé de examiné par un vétérinaire qui déclare son sang. Suit alors l’étape d’enlèvement la viande propre à la consommation

Chaîne d’abattage mécanisée

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ou pas. Un vétérinaire de l’Etat est, en effet, invité à chaque abattage pour ce travail. Lorsqu’il a des doutes sur une partie de la viande, celle-ci est mise de côté en vue d’un diagnostic différentiel avec les vétérinaires du propriétaire de la viande. C’est au terme de cet examen contradictoire qu’une décision finale est prise sur le sort de la viande litigieuse. Mais depuis l’entrée en activité de la SAMCO, aucune viande n’a encore été déclarée impropre à la consommation, ceci grâce au travail minutieux des vétérinaires pendant la vie des animaux. Après le travail de contrôle d’hygiène et de qualité au plan de la santé, la viande validée est engagée dans une succession de salles de conservation. Dans la première salle de conservation, d’une température de 2°, les quartiers sont conservés pendant 24 heures pour les refroidir. Dans la seconde, ils séjournent pendant une à deux semaines, le temps de leur maturation qui a pour but de rendre la viande tendre. Dans la troisième salle, enfin, la viande est pesée, découpée et emballée selon la nature de chaque partie de la viande, mais aussi selon le poids.

Hygiène tous azimuts Ici les emballages sont modernes, car il est question de garder la fraicheur de la viande le plus longtemps possible, ainsi que sa propreté. Quoiqu’il en soit, le produit emballé est gardé dans une chambre froide d’où il va être injecté dans le circuit commercial. Déjà, à l’abattoir même, un compartiment est réservé à la vente. Des commerçants viennent de Boma pour s’approvisionner, mais il est prévu une chaîne de froid pour acheminer la production vers des CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 90

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Le système d’emballage à l’abattoire de Boma

boucheries de Kinshasa et d’ailleurs.

Le responsable de l’abattoire donnant des explications aux visiteurs

Tout, à l’abattoir de SAMCO, est fait pour garantir l’hygiène totale de la viande en vue de préserver la santé des consommateurs. C’est ainsi que même l’eau qui est utilisée dans l’abattoir est traitée par un système de filtres ultramoderne. L’eau est, en effet, puisée directement au fleuve par des puissantes pompes qui la propulse jusque dans la salle de traitement située à près de 3 Km de là. Ici, elle circule dans des cuves successives pour être dépouillée de toute la saleté avant d’être filtrée puis stockée dans des cuves de conservation d’où elle est pompée vers la chaîne d’abattage selon la demande.

Les techniciens qui travaillent sur ce système de traitement d’eau assurent qu’elle est propre à la consommation au même titre que les eaux en bouteille de consommation courante. Les Grands Elevages du Congo et la Société d’Abattage Moderne du Congo constituent ainsi une des réponses à l’appel à la révolution de la modernité pour l’émergence de la RDC. Un exemple, également, qui devrait inciter d’autres investisseurs à en faire de même dans d’autres provinces, pourquoi pas, dans le Kivu, par exemple, où la vocation pastorale est très élevée. Jonas Eugène KOTA

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Décembre miracle à l’INSS

Agnès Mwad paie les prestations sociales avant les fêtes Pour la première fois depuis des décennies, les retraités et autres veuves et orphelins de retraités affiliés à l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS) ont fêté la Noël et le Nouvel an 2015 en toute dignité et dans la quiétude. La caisse nationale de sécurité sociale a, en effet, réalisé l’exploit de payer les prestations sociales du quatrième trimestre 2014 à terme échu, soit au moins deux semaines avant la période habituelle de paiement qui intervient toujours après les fêtes. L’événement du lancement de ce paiement a eu lieu mardi 23 décembre 2014 à la Paroisse Don Bosco de Masina Pétro Congo en présence du Vice Premier Ministre et Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale, Willy Makiashi, du Comité de Gestion conduit par le Directeur Général a.i., Mme Agnès Mwad, ainsi que de plus d’une centaine de bénéficiaires vénus vivre l’événement.

our le comité Mwad, il s’agit là d’une nouvelle performance qui, en fait, n’est pas une surprise, car les bénéficiaires avaient été prévenus de cet événement bien avant. Raison pour laquelle le délégué syndical principal de l’INSS a félicité le Conseil d’Administration et le Comité de Gestion pour le respect de leurs engagements de ne laisser rien ni personne au bord de la route dans la recherche de la cohésion nationale par la satisfaction des retraités. Le représentant du ban syndical a relevé l’importance de cette cérémonie qui est intervenue avant même les fêtes et qui a permis aux retraités de fêter dans la quiétude.

Le Vice-premier Ministre en charge du Travail et de la Prévoyance, Willy Makiashi assistant à la paie des prestations sociales

La DG a.i., Agnès Mwad, a abondé dans le même sens en commençant par rendre hommage au Chef de l’Etat qui a bien voulu CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015

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élever le secteur de l’emploi, du travail et de la prévoyance social au rang de vice-primature. Le paiement des prestations sociales pour le quatrième trimestre a simultanément eu lieu sur toute l’étendue du territoire nationale, a-t-elle indiqué avant d’interpeller les employeurs et les employés à qui revient la première responsabilité de la modicité de la pension dont se plaignent les pensionnés. Autant l’employeur verse correctement et régulièrement les prestations prélevées sur les salaires des employés, autant ceux-ci ont l’obligation Cérémonie de prestation de veiller à ce que ces prélèvements de paie arrivent à destination, car ce sont, en fait, des épargnes qu’ils font pour leurs vieux Avant le Vice Premier Ministre, le jours. « Plus on paie, plus on gagne », leur représentant des retraités, Papa a-t-elle dit. Luntala, a réitéré les félicitations et les remerciements de ses membres pour Agnès Mwad a terminé par reformuler la performance du comité Mwad. C’est le souhait de voir le Gouvernement depuis sa création en 1961 que l’INSS n’a relever le plancher minimum des presta- jamais payé les prestations du quatrième tions pour améliorer les conditions des trimestre avant les fêtes de fin d’année, retraités, veuves et orphelins les moins a-t-il révélé, avant de formuler les mêmes nantis. De même a-t-elle plaidé pour un doléances que le DG a.i. de l’INSS et examen approfondi de cette dichoto- solliciter une rencontre avec le nouveau mie entre le niveau des revenus de cer- patron du secteur pour les approfondir. tains pensionnés et les charges sociales, comme l’eau et l’électricité, auxquelles ils Willy Makiashi, nouveau patron de font face. l’emploi et de la prévoyance sociale, s’est dit attentif aux doléances du DG a.i. de

l’INSS et du représentant des retraités, et s’est engagé à les examiner attentivement pour une réponse appropriée et satisfaisante. Les prestations sociales sont au cœur même du social, et le mandat confié aujourd’hui au Gouvernement est celui du social, a souligné le VPM Makiashi qui dit avoir mesuré le poids économique et social, ainsi que la sensibilité du secteur lui confié. Sans se démonter, il a promis de s’investir pour renforcer le rendement déjà remarquable de l’INSS afin d’améliorer les conditions de vie des retraités. Giscard HAVRIL

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94 EE ddi ti itoi no nD édc .é- jca en vmi ebr r2e0 -1 j5a n v i e r 2 0 1 5 Dossier Spécial de 44 pages

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D ébc r. -ej a-nj vain e rv 2i e 0 1r 52 0 1 5 E d i t i o nE ddi ét i co ne m

Dossier Spécial de 44 pages

Kabila à travers la R.D.C.

ŒUVRES ET RECONNAISSANCE

i vous ne croyez pas en ma parole, croyez au moins en mes actes ». Cette célèbre phrase prononcée par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange lors d’un de ses discours sur l’état de la Nation, résume aujourd’hui sa façon de travailler : réaliser effectivement ce qu’il dit. Sa vision de la révolution de la modernité se traduit aujourd’hui par des actes palpables. Pour veiller à la traduction de ses paroles en actes, Kabila effectue régulièrement des descentes sur terrain. A ces occasions, il donne des orientations soit pour accélérer les travaux, soit pour les améliorer, le tout au profit du peuple bénéficiaire. Si le Chef de l’Etat se livre souvent à cet exercice dans les provinces, Kinshasa en a eu l’opportunité début décembre dernier avec la visite qu’il a effectuée dans huit sites de la capitale, à savoir : la Zone Economique Spéciale (ZES) de Maluku, le DAIPN, le pont Mpasa sur la RN1, l’aéroport international de Ndjili, la place Banunu à Matete, le nouveau pont Bokassa, le bateau ITB Kokolo et la RN1 UPN – Badiadingi. Le choix de ces sites n’était pas fortuit. Ils représentent des valeurs économiques (routes et aéroport) ainsi que les perspectives de développement et d’instauration de la classe moyenne (ZES de Maluku), sans oublier la transformation de l’image de la ville (place Banunu). Loin d’être une partie de plaisance, le Chef de l’Etat a voulu s’affirmer ou réaffirmer sa dimension de garant de l’action gouvernementale dont il doit rendre compte. A ce titre, il se doit de veiller à la réalisation de ses engagements traduits par le programme du Gouvernement. Retour sur cette tournée qui a drainé des foules et forcé l’admiration quant aux œuvres que les Congolais ont redécouvert pour réaliser leur portée sur leur bien-être.

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Dossier spécial par Jean-Luc Mushimpako et Jonas Eugène Kota 11/03/2015 14:17

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Consultation sommaire avant le début de la visite à Maluku

La zone économique spéciale de Maluku sauvée des érosions Dans le but de promouvoir le développement de l’industrie dans le pays en RDC, le Gouvernement a créé, à travers une loi, cinq Zones Economiques Spéciales (ZES) dont le site pilote est la commune de Maluku à plus ou moins 80 Km du centre-ville de Kinshasa. Les entreprises qui vont y investir bénéficieront de 10 ans d’exonération des taxes. Depuis cette annonce, la commune de Maluku ploie sous le poids des visites d’investisseurs désireux de s’y installer.

ependant, cette zone était récemment menacée par une tête d’érosion qui allait atteindre la Route Nationale N° 1 et toucher aussi bien les pylônes et les installations de la SNEL que plusieurs autres infrestractures situées sur sa trajectoire.

Sur instruction du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) est entrée en action pour lutter contre cette tête d’érosion. Lors de sa dernière tournée des chantiers de modernisation de la ville

de Kinshasa, Joseph Kabila est allé se rendre compte du travail abattu sur le lieu. Il y a trouvé une glissière de sécurité aménagée pour sauver la chaussée et les autres ouvrages et activités socioéconomiques de la zone. Au-delà de l’inspection de cet ouvrage,

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Joseph Kabila s’est rendu à Maluku pour apprécier la capacité de ce site à accueillir les différents investissements qui vont y être lancés dans un avenir proche. Ces derniers temps, en effet, il s’observe un ballet d’opérateurs économiques tant nationaux qu’étrangers au Ministère de l’Industrie où ils vont s’enquérir des conditions pour ouvrir une activité à Maluku. Dernièrement, par exemple, la firme sud-africaine « Bes Africa Engeneering » a exprimé sa volonté d’y ouvrir une usine de traitement et de distribution d’eau potable. Un groupe de Chinois a proposé des aménagements dans le site de Maluku en vue d’y lancer plusieurs activités. Un autre projet est celui de la construction de 1.000 maisons, des écoles et des hôpitaux. Mais le projet le plus en vue est celui de l’érection d’un marché international

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Consultation sommaire avant le début de la visite à Maluku

spécialisé dans la vente des produits agricoles et d’élevage du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo et d’autres fermes du secteur. D’un coût estimé à Usd 95 millions, ce projet sera basé sur le partenariat public-privé et aura le statut d’une entreprise. Il sera côté, dans un premier temps à la bourse de Johannesburg, en attendant la création d’une bourse des valeurs à Kinshasa. Ceci justifie donc l’intérêt que le Chef de l’Etat porte sur ce projet spécifique et, globalement, sur celui de la zone économique spéciale de Maluku qui contribuera, selon la vision du Chef de l’Etat, à l’émergence d’une classe moyenne en RDC. Une perspective que Joseph Kabila concrétise en attribuant au Ministère des Petites et Moyennes Entreprises (PME) la mission de promouvoir cette classe moyenne.

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Renforcement de la protection de la RN1 à Mpasa

Déploiement de la délégation qui accompagne le Chef de l’Etat dans sa tournée

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’importance de la Route Nationale N°1 n’est plus à démontrer. Et l’évolution de l’économie nationale ne cesse d’en faire sa colonne vertébrale du fait que cette route traverse l’ensemble de la République. C’est ce qui justifie toute l’attention que le Gouvernement y accorde. Cette attention a été récemment portée sur son tronçon situé au niveau de Mpasa, dans la commune de Nsele. Ici, en effet, le pont jeté sur la RN1 était menacé d’affaissement par les remontées capillaires qui

attaquaient l’ouvrage à la base. Pour faire face à cette menace et l’endiguer, le Gouvernement a instruit l’Office des Routes de renforcer l’ouvrage et le protéger. Aussitôt dit, aussitôt fait. Dans les explications qu’il a fournies au Chef de l’Etat lors de sa visite de cet ouvrage, le Directeur Général de l’Office des Routes, Mutima Sakrini, a fait savoir que les travaux effectués consistaient en la construction d’un dalot en béton pour remplacer la structure métallique qui s’était effondré en 2013. Ce dalot, à double pertuis et deux voies, a une largeur de 60 mètres de base contre

une hauteur de 13 mètres. En contrebas, il a été aménagé une base de 300 mètres pour protéger le pont contre les remontées capillaires. La travail n’était pas aussi facile qu’on peut le croire. Il a fallu, en effet, décaisser le sol en profondeur pour combler le trou de concassés et de moellons avant de couler la base. Pour renforcer la protection de l’ouvrage dans son ensemble, l’Office des Routes a construit d’autres ouvrages, notamment des collecteurs, pour drainer les eaux loin du pont et de sa base. L’intérêt économique de cet ouvrage

La glissière de protection de la RN1 à Maluku

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Une foule spontanée est venue ovationner le Président Kabila

consiste en ce qu’il garantit, pour longtemps, la stabilité de ce site, en sorte que la circulation ne risque plus d’être interrompue. Avec l’entrée, très bientôt, en activité de la zone économique spéciale de Maluku qui va abriter, entre autres, le marché international de Kinshasa spécialisé dans le commerce des produits agricoles, spécialement ceux du parc agroindustriel de Bukanga Lunzo, la Route Nationale numéro 1 sera d’un

intérêt capital pour la circulation des biens et des personnes. C’est, en effet, l’unique voie d’accès au marché kinois dans cette partie de la ville. D’où l’intérêt que le Chef de l’Etat y accorde et qu’il a de nouveau manifesté en allant se rendre compte de l’ouvrage aménagé au niveau du pont Mpasa 1.

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Arrivée au DAIPN de nouveau en activité

DAIPN, renaissance d’un géant

yant figuré jadis parmi les fleurons de l’industrie dans la ville de Kinshasa, le Domaine Agro-Industriel et Présidentiel de la N’sele (DAIPN) était tombé en décrépitude à la suite des malheureux pillages des années ’90. Plusieurs tentatives de sa réhabilitation ont échoué en raison de la mauvaise gestion et du manque de vision de reconstruction et de modernisation. Dans le souci d’assurer la sécurité alimentaire pour la population kinoise en particulier, et congolaise en général, le Président Kabila avait engagé le Gouvernement à étudier une formule qui permettrait de relancer les activités de cette importante unité de production dans le secteur agropastoral. C’est ainsi qu’en mai 2014, le Gouvernement avait signé avec le groupe israélien LR Group Limited, un accord de réhabilitation et de gestion du

Chaîne d’abattage des poulets de chair

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Bâtiment abritant la chaîne alimentaire des pondeuses

DAIPN pour une durée de cinq ans. Deux phases étaient prévues pour ce contrat, à savoir la production de poulets de chair, à hauteur de 1.500 tonnes par an, ainsi que des œufs à hauteur de 25.000.000 d’œufs par an, et la production des fruits et légumes de l’ordre de 2.000 tonnes par an. Et en 7 mois d’activité, le DAIPN est complètement transformé, particulièrement pour ce qui est de la première phase. Lors de sa visite dans le cadre de sa tournée à travers la ville de Kinshasa, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, s’en est personnellement rendu compte, particulièrement, les sites N’sele I, IV, et V qui sont consacrés à l’élevage des poules. La chaîne de production commence par la poussinière qui a une population estimée à 12.000 poussins. Ceux-ci séjournent ici CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 105

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pendant 16 semaines avant de passer à la zone des pondeuses où chaque pondeuse produit 25 œufs par mois, et cela pendant 12 mois avant que les poules ne soient abattues et vendues. Cette étape comporte 3 poulaillers pour une population totale de plus ou moins 13.800 poules pondeuses ; ce qui fait une production d’œufs de 345.000 pièces par mois. Projeté sur une année, cela fait un total d’à peu près 4.140.000 œufs. Cette production est, cependant, appelée à augmenter avec l’extension de la chaîne de la N’sele pour atteindre l’objectif de 25.000.000 d’œufs par an. Le hangar de ponte d’œufs comporte un nourrisseur automatique qui distribue les aliments et l’eau à la volaille. Une sorte de tapis est aménagé pour recueillir les œufs. Ce tapis est manié automatiquement pour conduire les œufs vers les plateaux afin d’être écoulés sur le marché.

Chaîne d’alimentation des pondeuses

Après le poulailler, Joseph Kabila a visité l’abattoir du DAIPN. Cette unité de production a une capacité de production de 10.000 poulets par jour. Le travail se fait sur chaîne aseptisée pour garantir l’hygiène et, partant, protéger la santé des consommateurs. Les poulets traités sont emballés dans des sachets estampillés « New DAIPN » avant d’être placés dans des cartons pour la vente. L’aspect final n’a rien à envier aux poulets importés. La seconde phase du projet du DAIPN rénové porte sur l’élevage, notamment des porcs. L’objectif est d’atteindre une production de 1.200 tonnes de viande de porc par an. Cette phase concerne aussi la production piscicole CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 106

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à hauteur de 300 tonnes par an. Le responsable du DAIPN a expliqué au Président de la république qu’une vingtaine d’étangs en cage vont bientôt être construits pour la production de deux espèces de poissons : le tilapia et le poisson-chat. La production des autres cultures vivrières est estimée à 12.000 tonnes par an.

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Le Président de la République suit les explications sur le fonctionnement du poulailler Le DAIPN fait fabriquer des plateaux de conservation de ses oeufs

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La modernité prend pied à l’aéroport international de Ndjili

rincipale porte d’entrée et de sortie en République Démocratique du Congo, l’aéroport international de N’djili est censé présenter au premier voyageur venu, l’image du pays. Il était anormal qu’alors que le pays connaît de profondes transformations, cet aéroport continue de garder son aspect de l’époque coloniale tout en connaissant des délabrements au fil des années. C’est pour inverser cette tendance qu’à travers la vision de la révolution de la modernité, le Gouvernement a engagé un vaste programme pour sa réhabilitation

et sa modernisation. Pour s’en rendre compte, le Président de la République s’est rendu personnellement sur le lieu. Première destination : la nouvelle tour de contrôle dont les travaux sont complètement achevés. C’est une imposante bâtisse, visible de loin, qui force l’admiration par sa beauté. Une réplique portrait-craché de la maquette qui faisait rêver les observateur. A l’intérieur, le Président Kabila a constaté que cette

A l’aéroport international de Ndjili, le Président de la République se fait expliquer la maquette de la nouvelle tour de contrôle CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 110

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Nouvelle tour de contrôle, maquette et réalité

Une vue de la main d’oeuvre qui a travaillé sur la tour de contrôle

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La nouvelle tour de contrôle, grandeur nature

tour était déjà équipée et peut entrer en service à tout moment, le temps que les aiguilleurs du ciel suivent une formation de mise à niveau pour leur permettre de manier l’outil d’une technologie de dernière génération. La nouvelle tour comporte trois services, à savoir : le compartiment de contrôle de l’espace aérien. Ce service permet désormais à la RDC d’avoir CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 112

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Le Président de la République attentif aux explications sur l’avancement des travaux

un œil sur toute circulation dans son espace aérien. La tour de contrôle peut donc alerter la force aérienne pour une intervention en cas de nécessité. Le second compartiment est destiné au contrôle des atterrissages. Il prend en charge les avions dans leurs approches 10 Km avant d’atteindre l’aéroport. La troisième structure contrôle l’approche de l’avion et sa circulation jusqu’à son immobilisation à l’aérogare.

Les visiteurs embarquent pour aller visiter l’aérogare modulaire

A la tour de contrôle est jointe une nouvelle caserne équipée de moteurs de ravitaillement en eau des camions anti-incendie. Les sapeurs-pompiers doivent bientôt être formés pour son exploitation. D’autres tours de contrôle sont en construction ou vont l’être, notamment à Lubumbashi où les travaux sont avancés, à Kisangani où les travaux viennent d’être lancés et à Goma où les travaux

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La nouvelle tour de contrôle, grandeur nature

attendent la fin de l’aménagement de la piste. Après la tour de contrôle, Joseph Kabila est allé se rendre compte de l’état d’avancement des travaux de construction de l’aérogare modulaire. Bâtie sur une superficie de 100.000 m2, cette aérogare est destinée à accueillir 1 million de passagers par an. En vue de répondre aux exigences de la modernité, les travaux sont exécutés conformément aux normes architecturales internationales. Ce bâtiment va abriter tous les services autorisés de l’État, notamment ceux de la Régie des voies aériennes, de la douane,

Intérieure de l’aérogare

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Vue de la salle des baggages

de l’immigration ainsi que de l’hygiène et santé. L’aérogare modulaire sera aussi dotée d’appareils de sûreté conformes aux plus hauts standards OACI, ainsi que d’équipements aéroportuaires de dernière génération. Il est également prévu une galerie marchande, des banques et des boxes opérateurs de téléphonie cellulaire. Trois parkings vont être aménagés pour les vols aussi bien nationaux qu’internationaux.

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L’espace Banunu à Matete bientôt modernisé

a visite d’inspection effectuée le vendredi 12 décembre dernier à Kinshasa n’a pas conduit le Président de la République Démocratique du Congo que là où les ouvrages étaient déjà achevés ou en cours d’exécution. Des sites dont les projets restent à lancer ont aussi intéressé Joseph Kabila Kabange. C’est le cas de l’espace Banunu, non loin du viaduc et du pont Matete, à la hauteur de la municipalité du même nom sur le Boulevard Lumumba. Pour des populations anonymes qui ont vu le cortège du Raïs s’arrêter à ce niveau, l’homme ne serait venu que pour admirer l’œuvre architecturale du viaduc

nouvellement construit pour fluidifier le transport dans ce coin de la ville. Bien plus, l’Agence Congolaise des Grands Travaux (A.C.G.T.) leur avait réservé une surprise dont la primeur a été laissée au Chef de l’Etat. L’Ingénieur Médard Ilunga Muamba a révélé à son hôte le projet d’aménagement de ce qui sera désormais appelé «Espace Banunu ». A en croire le numéro 1 de l’A.C.G.T., qui a présenté au Chef de l’Etat le contexte socio-économique dans lequel ledit projet a pris corps, l’idée est de « doter à la capitale de la RDC d’une place publique qui sera accessible à tous, qui aura un impact positif sur la

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Au pont Matete, le DG de l’ACGT explique le projet d’aménagement de l’espace Banunu

qualité de vie et favorisera l’amélioration de la santé des populations locales ». Question d’exploiter positivement cette superficie d’environ 39 000 m2 au total en mettant en place des structures à même d’atténuer les impacts négatifs nés du paradoxe entre le niveau de vie des riverains et la modernisation de la chaussée ainsi que des autres ouvrages environnants du boulevard Lumumba.

La foule a accompagné le Président de la République dans sa visite du viaduc de Banunu

« Les travaux consisteront en la construction d’une station-service et des boutiques, en l’aménagement d’un parc d’attraction et des kiosques, des terrains de basketball et de football ainsi que des aires de circulation pavées pouvant servir de voies d’accès sur le site », a-t-il expliqué à Joseph Kabila après lui avoir indiqué les objectifs spécifiques poursuivis par la mise en œuvre de ce projets qui sont, entre autres : « créer un site touristique ; viabiliser l’espace Banunu, créer un espace de vie et doter la ville d’un mobilier urbain adéquat ; embellir, par la verdure et plantation d’arbre, les abords de la place Banunu ; atténuer les impacts négatifs de la modernisation de la route ; créer un espace de repos, de loisirs, de

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Une foule enthousiaste au passage du Chef de l’Etat CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 118

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jeux, d’échange entre populations et de contemplation de la vie et moderniser le boulevard Lumumba ». Au vu des caractéristiques contractuelles fournies par l’A.C.G.T., le projet d’aménagement de l’Espace Banunu sera exécuté dans le cadre d’un partenariat public-privé pour une durée d’exploitation de 15 ans. C’est le Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction qui sera naturellement maître d’œuvre qui délègue l’A.C.G.T. Le processus de passation de marché a été amorcé le 13 novembre 2014 avec le lancement de l’avis à manifestation d’intérêt et les entreprises attirées ont déjà commencé à soumissionner. L’ouverture des offres est envisagée pour le 3 mars, tandis que l’attribution du marché interviendra 21 jours plus tard. Il ne restera plus que la signature du contrat programmée au 20 avril et la notification du marché le 4 mai pour une

fin prévisionnelle des travaux supposée le 10 décembre 2015. Le Président de la République et toute sa suite sont restés attentifs durant un peu plus d’une quinzaine de minutes à suivre les explications fournies par l’A.D.G. de l’A.C.G.T. sur ce que sera le nouveau site récréatif de la Commune de Matete. Pendant ce temps, la population environnante envahissait peu à peu le périmètre, scandant des slogans et entonnant des chansons diverses au refrain « Raïs ! » ou « Kabila ! ». Et comme dans ses habitudes, Kabila a communié avec eux en marchant à pieds vers le viaduc, entrainant derrière lui et sur les côtés une foule en liesse. Dans une ambiance électrique qui a toujours caractérisé les sorties en public du premier d’entre les Congolais, quelque chose comme une marche populaire a pris corps. Et la masse était d’autant plus

grande que Joseph Kabila descendait et entrait dans viaduc avec, à sa suite, tous ceux qui l’avaient accompagné dans son périple depuis la Tshangu. Plus il avançait, plus la tâche devenait dure pour les services de sécurité du Chef de l’Etat de contenir la masse. Ce dernier, n’ayant rien à craindre ni pour sa sécurité ni pour son endurance physique, s’est appliqué à marcher au rythme des milliers de ses compatriotes qui ont répondu à sa visite surprise par un accueil surprise digne d’un homme parmi ses sociétaires. Lesquels ont effectué, en sa compagnie, tout le détour allant de la place Banunu à la 18ème rue Limete, au niveau du monument de Lumumba. C’est là que Joseph Kabila a réussi, avec leur permission, à leur dire au revoir, avant de reprendre le volant et continuer sa tournée.

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Pari gagné pour l’O.V.D. LE TRONÇON SENDWE – FUNA SUR BOKASSA MODERNISE

Le Président Kabila inaugure le nouveau pont sur l’avenue Bokassa

près avoir communié avec ses compatriotes de Lemba, Limete, Matete et ses environs, le Président Kabila Kabange a repris son chemin, empruntant le Boulevard Lumumba puis Janson Sendwe, jusqu’à son croisement avec l’avenue Lwambo Makiadi (exBokassa). Il est venu inaugurer le tronçon de route compris entre le Boulevard

et l’avenue Funa ainsi que le nouveau pont jeté sur la rivière Kalamu pour fluidifier la circulation des personnes et de leurs biens. Ici, l’occasion était donné au bourgmestre de la Commune de Kalamu, Jean-Claude Kadima Kalonji, de faire une démonstration de force en tant que mobilisateur des masses en faveur de Joseph Kabila. Pour une démonstration de force, s’en

était vraiment une, car ce dernier a été surpris par les masses qui l’attendaient et le dispositif protocolaire qui était mis en place par l’A.D.G. de l’Office des Voiries et Drainage (O.V.D.) qui avait la charge de réhabiliter le tronçon routier Sendwe - Funa sur l’avenue Lwambo Makadi. Construit à l’époque coloniale, le pont jeté sur la rivière Kalamu relie les quartiers Matonge à Kalamu et Somba Zigida dans la commune de Kinshasa. Ce

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Le DG de l’OVD explique les travaux réalisés sur le pont Bokassa

pont était constamment inondé à chaque pluie et ne supportait plus circulation de véhicules de gros tonnage. En effet, il présentait déjà des signes d’affaissement et retenait des immondices, surtout les bouteilles en plastiques, charriées par les eaux de pluie. Lors des pluies, par exemple, les riverains de ce pont étaient condamnés à passer la nuit à la belle étoile. Aujourd’hui, ils sont heureux d’être délivrés de ce fléau. La population salue l’effort consenti par le Gouvernement. La réhabilitation du pont ex-Bokassa, qui a été reconstruit en hauteur, permet désormais aux eaux de la rivière Kalamu de couler sans entrave. Sa mise en service permet aussi de désengorger la circulation sur les boulevards Sendwe et Lumumba, cet ouvrage étant l’une des principales voies d’accès au centre-ville et au marché central.

Reconnaissance de la population pour le travail réalisé

Une fois sur place, Joseph Kabila a eu droit à une marée humaine composée de toutes les catégories de personnes représentative de la population de

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Le Président Kabila satisfait du travail bien fait

Kalamu. Hommes, femmes, jeunes et vieux étaient là. Certains faisant flotter des drapeaux et drapelets des partis politiques, d’autres arborant des T-shirts dont les écrits font identifier les membres des mouvements associatifs ou des polos à l’éfigie du Raïs. Ce, sans compter avec des agents et cadres des services municipaux de Kalamu à la tête desquels se trouvait le Bourgmestre, Jean-Claude Kadima. Fiers, comme leur numéro 1 d’avoir remporté le pari, les agents et cadres de l’O.V.D étaient aussi présents, reconnaissables par leurs costumes pour les administratifs et salopettes combinées aux bootes pour les ingénieurs et autres ouvriers de terrain. C’est dans ce décor grandeur nature que le Chef de l’Etat a débarqué sous les chansons et slogans des milliers de CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 122

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ses compatriotes. Il s’est fait le plaisir de descendre de la voiture, passer au milieu de cette immense foule qui l’attendait depuis quelques heures sous un soleil de plomb pour réaliser l’essentiel. Avec, à ses côtés, le numéro 1 de l’O.V.D., maître d’ouvrage, et celui de la municipalité de Kalamu, représentant des bénéficiaires de l’ouvrage, Joseph Kabila a procédé à la coupure du ruban symbolique, avant de verser quelques gouttes de vin au sol, selon la culture africaine. Une cérémonie que le Raïs a voulue sobre. Elle s’est déroulée sous les ovations sans pareilles d’une population heureuse d’avoir à bénéficier désormais de cette réalisation. Comme toutes les bonnes choses, le passage du Chef sur ce tronçon de l’avenue Lwambo Makiadi n’a pas pris longtemps pour lui permettre de continuer son périple sans désemparer. CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 123

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JOSEPH KABILA DECOUVRE l’ITB KOKOLO, LEGENDE DU FLEUVE CONGO

’itinérance du Président de la République du vendredi 12 décembre 2014 l’a amené, entre autres, jusqu’au chantier naval de la Société Congolaise des Transports et des Ports (SCTP), ex-ONATRA, où il est allé se rendre compte de la réhabilitation du bateau I.T.B. (Integral Technical Board) Colonel Kokolo. Cette véritable légende

du fleuve Congo était immobilisée depuis des décennies suite à son état de défectuosité très avancé. Aujourd’hui, sa réhabilitation est arrivée à terme et ce bateau imposant reprendre très bientôt le trafic sur le fleuve. Du travail de titan qu’ont entrepris les ingénieurs et autres techniciens de la SCTP avec l’appui technique d’une entreprise chinoise qui sous-traite les travaux de finissage

à travers le nettoyage des parois et l’aménagement des revêtements. Tito Umba di Malanda, A.D.G. de la S.C.T.P., a fait découvrir à Joseph Kabila le niveau d’avancement des travaux. Contrairement aux autres étapes de sa tournée, il est accueilli ici par des bruits caractéristiques d’un chantier. Une combinaison des sons des machines

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avec les coups de marteaux sur du métal dur retentissent aux oreilles, sans compter les chansons d’accueil entonnées en chœur par les ouvriers. La seule chose qui fait penser aux endroits visités précédemment, c’est cet engouement et cette explosion spontanée de joie à la vue du Chef de l’Etat. Et les ouvriers n’y ont pas fait exception, car les mêmes slogans et les mêmes chansons à la gloire du Raïs ont été entendus ici aussi. Dans cette ambiance, l’A.D.G. Tito Umba di Malanda et son hôte ont longé des dizaines d’épaves de vieux bateaux avant d’arriver à l’I.T.B. Colonel Kokolo auquel ils ont accédé par une échelle. Une fois à l’intérieur, la visite-découverte commence, appuyée des explications fournies par le patron de la S.C.T.P. D’un compartiment à un autre, de la salle des machines à la cabine de conduite en passant par les chambres, le restaurant, la cuisine et autres lieux de loisir, le Chef de l’Etat a découvert, dans toute sa riche diversité, ce navire qui avait fait la pluie et le beau temps de l’exOffice national des transports et des ports (Onatra), anciennement Otraco.

Restaurant à bord de l’ITB Kokolo

L’initiateur de la Révolution de la Modernité s’est rendu compte de la portée réelle des efforts qui ont été fournis par la main d’œuvre maison, avec le financement du Gouvernement pour faire reprendre à ce bâtiment sa superbe qu’il avait perdu. A en croire l’ingénieur Mukando qui est l’inspecteur en charge de la finition et de la réparation au chantier naval de la S.C.T.P., ces travaux de réhabilition avaient consisté à remplacer toutes les tôles de fond et toute la tuyauterie, à réparer toute la ligne nématique et le gouvernail, à refaire toutes les chambres froides et les

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Le balcon de l’ITB Kokolo en cours d’aménagement

Une couchette sur l’ITB Kokolo

L’ADG du SCTP explique au Chef de l’Etat les travaux réalisés sur l’ITB Kokolo

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pompes, la commande pneumatique et celle à distance. En plus de cela, les techniciens ont également réhabilité les quatre barges du bateau dont deux pour passagers et deux pour cargos. Quant aux travaux de revêtement, c’est la firme chinoise Zenghwey qui a sous-traité son expertise à la S.C.T.P. pour y parvenir. Lancés début juillet 2013, les travaux de réhabilitation du grand I.T.B. Kokolo sont à près de 95% de l’achèvement. Les techniciens indiquent qu’il reste juste quelques petits travaux de fixation de la tuyauterie et soudure çà et là ainsi que la peinture pour remettre le navire au service des voyageurs. C’est avec un grand plaisir que Joseph Kabila a quitté le chantier naval de la S.C.T.P. en promettant de revenir sous peu pour procéder à l’inauguration du Bateau. CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 127

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L’ACGT ET L’OFFICE DES ROUTES FLUIDIFIENT LA CIRCULATION A L’OUEST DE KINSHASA Une foule nombreuse accompagne le Président de la Répulique dans sa visite des travaux d’élargissement de la RN1 (UPN-Badiadingi)

inza UPN était la dernière étape de la tournée que le Président de la République, Joseph Kabila, a effectuée à la mi-décembre 2014 pour se rendre compte de l’évolution des chantiers de modernisation de certaines infrastructures dans la ville de Kinshasa. Ici, le Chef de l’Etat devait se rendre compte de l’évolution des travaux d’élargissement de la Route Nationale

N° 1 sur son tronçon compris entre UPN et Mitendi. Entre deux salutations de la foule qui l’a accompagné sur le trajet UPN – Badiadingi, Joseph Kabila suivait attentivement les explications de Médard Ilunga, Directeur général de l’ACGT. Le projet de modernisation de la RN1 tronçon Kinshasa-Matadi section UPN – Mitendi est réparti en deux lots. Il s’agit

du lot 1 UPN à Matadi-Mayo (7Km) et du lot 2 qui part de Matadi-Mayo jusqu’à Mitendi (7Km), soit 14 Km au total. Il est financé par le contrat de concession Kinshasa-Matadi avec les fonds du péage de la RN1 Kinshasa-Matadi. Exécutés par l’entreprise GREC-7, ces travaux ont été lancés le 11 novembre 2013 et doivent durer 24 mois. Ces travaux consistent en l’élargissement de

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de l’exécution effective de toutes les tâches du processus de modernisation de cet axe routier. Etape par étape, les experts de l’OR et de l’ACGT contrôle aussi bien la qualité et que la quantité des matériaux utilisés, avec pour objectif de moderniser l’ouvrage selon les règles de l’art.

La RN1 (UPN-Badiadingi) élargie à 2x2 bandes

la chaussée qui passe de 1x2 bandes de roulement à 2x2 bandes sur une largeur de plus ou moins 16,5m. L’entrepreneur chinois construit également un système de drainage et aménage des trottoirs et des aires de stationnement de véhicules, sans oublier les travaux de consolidation des talus sur une longueur de 14 km.

et, d’autre part, assurer la poursuite de la circulation de la population de MontNgafula. Ingénieurs et ouvriers doivent avoir constamment les nerfs solides pour calmer les usagers de la route qui, parfois, ne supportent pas l’incommodité due aux travaux quant à la fluidité du trafic.

Lors de sa visite, le Chef de l’Etat a pu se rendre compte que dans son premier lot allant de l’UPN à Matadi-Mayo, plus de 90% de drains ont déjà été construits, que les travaux de consolidation des talus se situent à 45% de leur réalisation, et que la chaussée est déjà élargie sur ses quatre bandes de roulement. La plateforme, elle, était prête pour l’asphaltage.

A ce stade, le résultat de ces travaux était déjà apprécié par les usagers qui sont de plus en plus soulagée par la fluidité grandissante de la circulation sur cet axe qui suscitait régulièrement des disputes, car il était difficile d’y passer aux heures de pointes. Mais ce n’est pas tout. Avant L’Office des Routes et l’ACGT, qui assurent les grandes pluies, les drains devaient Ces travaux ne sont pas faciles à réaliser, le contrôle technique des travaux, avoir déjà été connectés pour faciliter puisque, d’une part, il faut maintenir bataillent donc ferme pour relever le l’écoulement des eaux et ainsi protéger un trafic minimum pour assurer défi de démontrer leur savoir-faire en les habitations environnantes. l’approvisionnement de la ville de accomplissant au mieux leur mission. Il Kinshasa par son grenier du Bas-Congo s’agit pour eux, surtout, d’assurer le suivi CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 129

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Epilogue de la tournée de Joseph Kabila à Kinshasa LA RECONNAISSANCE D’UN PEUPLE En effectuant la tournée des chantiers à travers la ville de Kinshasa, Joseph Kabila Kabange n’était pas descendu dans la rue pour s’offrir un bain de foule. C’est en tant que garant de l’action gouvernementale dont il rend compte – il l’a, d’ailleurs fait trois jours plus tard dans son discours sur l’état de la Nation – qu’il a voulu palper du doigt les travaux de transformation de la ville.

’occasion faisant souvent le larron, la population de Kinshasa, qui n’était pourtant pas avertie de cette visite, a manifesté spontanément sa reconnaissance au Président de la République pour sa vision de la révolution de la modernité qui est en train de transformer le visage de Kinshasa, hier qualifiée de Kin la poubelle. De Maluku à Badiadingi en passant par N’sele, Ndjili, Matete, Kalamu et Gombe, des foules ont spontanément accompagné Joseph Kabila avec des chants et autres slogans d’encouragement et de reconnaissance pour son œuvre.

cortège lors de ses déplacements, agenda de travail oblige, surtout avec la situation sécuritaire à l’Est. Sa descente surprise sur terrain aura été un moment de communion fort inattendue en cette période de fin d’année.

Kabila ne pouvait pas éviter ces foules qui ont dû l’entourer. Déjà, à Maluku, où il est arrivé presqu’incognito en début de matinée, la présence de son cortège a mis la puce à l’oreille de la population qui l’a ovationné au sortir des sites qu’il venait de visiter. Même réaction de spontanéité au niveau du pont Tshuenge (Mpasa I) où il s’est arrêté pour obtenir des explications sur la situation de cet Le Chef de l’Etat aura été confronté, ouvrage et donner des directives quant sans le vouloir et sans l’avoir prévu, à à son amélioration. un test de popularité dans cette ville considérée à tort comme le bastion de L’ambiance de fête était la même à l’opposition. Pourtant, depuis quelque l’aéroport international de Ndjili où le temps, les Kinois ne voyaient plus que Président a bifurqué sur son chemin de furtivement le Chef de l’Etat dans son retour vers le centre-ville pour se rendre

compte de l’avancement des travaux de construction de l’aérogare modulaire et de la fin des travaux de la nouvelle tour de contrôle. Pendant son séjour, employés, voyageurs et autres badauds ont interrompu toute activité, le temps d’exprimer leur reconnaissance du Chef de l’Etat pour son œuvre sur cet aéroport qui rejoint progressivement la modernité. Le district de la Tshangu, souvent donné pour acquis à l’opposition, n’a pas été en reste dans l’ovation spontanée du Chef de l’Etat. Son bref séjour à l’échangeur

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s’était, d’ailleurs, massée jusqu’à l’entrée de la Cité Mama Mobutu, alors que le Chef de l’Etat n’avait pas prévu d’arriver jusque-là.

de Limete, puis sur la place Banunu et au Viaduc de Matete a donné la mesure de sa communion spontanée avec la foule qui continuait à y accourir même après son départ. Le stop-over au pont Kalamu sur l’avenue Bokassa, au niveau de l’avenue Sendwe, en a donné une autre mesure.

Des chants improvisés l’ont disputé aux slogans sur la révolution de la modernité dont l’état actuel de l’ITB Kokolo constitue l’un des témoignages.

La spontanéité de ces nouveaux contacts - le programme de la tournée n’avait pas été annoncé préalablement et même la presse a dû faire un slalom à travers la ville pour rattraper et intégrer le cortège - aura ainsi donné l’occasion de tester la cote d’estime du Chef de l’Etat au sein de cette difficile ville de Kinshasa. Au terme de la tournée - qui aura pris au moins 12 heures sans arrêt et sans désemparer - c’est certainement un Joseph Kabila serein qui s’en est retourné à sa résidence après avoir relancé sa communion avec les Kinoises et Kinois, certainement pour la continuité à travers une nouvelle orientation de l’action, orientation donnée lors du discours du Chef de l’Etat sur l’état de la Nation.

Ce serait trop de dire que Kinshasa est tombé, comme si le Chef de l’Etat n’y avait jamais été populaire. Cette tournée aura, plutôt, permis de rappeler que, Binza UPN n’a pas fait exception. contrairement à ce que répand une Ici, la visite d’inspection des travaux certaine opinion, la capitale congolaise d’élargissement de la chaussée n’a pas est le témoignage de la vitalité de la fait exception. La marche à pieds que le démocratie, la vraie. Les foules qui ont Même le chantier naval de la SCTP, où Président de la République s’est impo- accompagné le Chef de l’Etat sur son il est allé se rendre compte des travaux sée jusqu’au petit marché de Badiadingi parcours lui ont ainsi témoigné leur de réhabilitation de l’ITB Kokolo, cette s’est muée en une liesse populaire dont reconnaissance pour son œuvre tout en légende du fleuve Congo, était en ébul- l’onde de choc a provoqué le déplace- l’encourageant à aller de l’avant. lition. Le travail s’y est arrêté pendant le ment d’autres populations, même après séjour du Président de la République. le départ de Joseph Kabila. La foule CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 131

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Kisangani

La modernité prend ses marques

n route pour Beni, au Nord Kivu, le Président de la République, Joseph Kabila, s’est arrêté à Kisangani où il a inauguré, le samedi 25 octobre 2014, le nouveau pont appelé Pont Tshopo II, érigé sur la rivière du même nom. Deux discours ont ponctué cette cérémonie: l’un du Gouverneur Bamanisa, et l’autre du Ministre des ITPR. Grâce à ces discours, l’assistance a pu connaître l’historique du pont, ses spécificités par rapport à l’ancien pont,

ainsi que l’importance économico-sociale cet ouvrage et ses traits d’innovation. Le passage du premier citoyen congolais à pied sur le pont a suivi la coupure du ruban et l’allumage des lampadaires pour l’éclairage. Ce passage a aussi lancé la réouverture du nouveau pont aux usagers. La construction du pont Tshopo II est l’œuvre des ingénieurs de l’Office des Routes sur un financement du Trésor public et du Fonds National d’Entretien

Routier (FONER) à hauteur de Usd 3.950.000. Les travaux de construction ont pris 4 mois et le nouveau pont peut supporter 41 tonnes de charge contre 25 tonnes de charge pour l’ancien. D’une longueur de 163 mètres sur une largeur carrossable de 4,20 mètres, le pont Tshopo II dispose de deux trottoirs. Aux dires du Ministre Kaswashi, le pont Tshopo II figure parmi les premiers ponts modulaires en RDC disposant de deux trottoirs. Son tablier est entièrement

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Inauguration du Pont Tshopo à Kisangani

métallique. Ce qui épargne les usagers des désagréments à la suite de l’usure des planches.

Le Chef de l’Etat se fait expliquer les travaux de construction du pont Tshopo par le DG de l’Office des Routes

Importance du pont

que chaque fois que l’ancien pont devait faire l’objet d’une réfection, les prix des denrées alimentaires grimpaient sur le marché de Kisangani.

L’importance du nouveau pont a également été ressortie par les discours prononcés. Il est connu depuis longtemps

Le Gouverneur de la Province Orientale a déclaré que ce pont moderne augmente l’éclat de Kisangani, Chef-

lieu de la province, et va faciliter l’approvisionnement de la ville en denrées alimentaires de première nécessité tout en faisant chuter les prix. Selon le Gouverneur Bamanisa, le nouveau pont est l’ouvrage de connexion entre les parties Nord et Sud de la ville. Il rend le Bas-Uele accessible, avec la réhabilitation

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de la route jusqu’à Aketi et grâce à laquelle Kisangani sera approvisionnée en produits agricoles.

travaux fréquents de remplacements des planches du tablier du pont, le besoin de la modernisation du vieux pont construit en 1968 se faisait sentir. La construction du pont Tshopo II est aussi la réalisation de la promesse électorale du Chef de l’Etat aux Boyomais. Il est, de ce fait, quitte vis-à-vis de ceux-ci et sa fidélité a été scellée. Ce pont est enfin un ouvrage qui illustre la vérité que la modernité est destinée, non seulement à Kinshasa, mais aussi dans toute la RDC avec un cachet unique : le social du peuple congolais.

Selon le ministre Fridolin Kasweshi, le pont Tshopo II revêt une importance capitale aussi bien pour la Province Orientale, la République Démocratique du Congo que pour les régions de l’Afrique de l’Est et de l’Ouest. Pour lui, de par sa position géographique, le pont Tshopo II, situé sur la nationale No 4, permet de relier les parties Est et Ouest de la Province Orientale, la province du Nord-Kivu à celle de l’Equateur, ainsi que le port de Mombasa au Kenya à celui de Lagos au Nigeria par la route transafricaine Mombasa-Kasindi-Beni-Kisangani-ButaAketi-Bumba-Lisala-Gemena-ZongoBangui(RCA)-Douala(Cameroun)-Lagos. Les Boyomais, habitants de Kisangani, évoquent les facilités que le nouveau pont va procureur en termes d’approvisionnement de Kisangani en produits de l’intérieur de la province et d’écoulement des produits divers vers Outre l’inauguration du pont Tshopo II, le Chef de l’Etat, en compagnie du l’arrière-province. Gouverneur de la Province Orientale, Outre les désagréments créés par les a visité, le lundi 27 octobre 2014 des

Au chevet de la centrale hydroélectrique de la Tshopo

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chantiers à travers la ville de Kisangani pour s’assurer de la bonne évolution des travaux de réhabilitation et de modernisation des infrastructures de base. Il a ainsi visité les cliniques universitaires de Kisangani en réfection, l’hôtel Congo Palace, l’usine de fabrication des matériaux des maisons préfabriquées, le camp Lieutenant-Général Jean-Lucien Bahuma, l’école de l’excellence construite par le Fonds social de la République ainsi que l’Institut de Kisangani qui est la plus grande formation scolaire de la ville, mais dont les bâtiments étaient en ruine. Par ailleurs, le Président de la République a visité la centrale hydroélectrique de la Tshopo où la SDNERL venait d’installer une nouvelle machine pour renforcer sa production du courant électrique dans le cadre du « Projet d’appui à la fourniture d’électricité à la ville de Kisangani ». Constant le déficit d’électricité par rapport à la demande dans la ville de Kisangani, le Chef de l’Etat a exprimé la nécessité de mobiliser environ 40 millions USD pour le combler. En effet, la puissance globale de cette centrale est de 18 Mw, tandis que la demande de la ville est évaluée à 33 Mw. Joseph Kabila a ainsi jugé urgent la construction de la centrale Tshopo II qui pourra produire au moins 16 Mw. Samy BOSONGO CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 135

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Un lieutenant de Kabila au Katanga FÉLIX KABANGE NUMBI APAISE LES ESPRITS

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Une mission avec un objectif élargie… « J’aimerais rappeler qu’en 2006 et en 2011, Joseph Kabila est passé Président de la République parce que le Katanga était avec lui et le Katanga s’est fortement mobilisé. Aujourd’hui, à 2 ans de l’échéance, nous devons nous mobiliser encore plus derrière Joseph Kabila Kabange.Voilà pourquoi je suis venu mobiliser les Katangaises et Katangais derrière le Chef de l’Etat afin qu’au cours des deux années qui nous restent, nous puissions réaliser ce que nous n’avons pas pu faire et que nous puissions également consolider ce qui a été fait ». C’est, en substance, ce que l’homme de l’Eveil de la conscience a présenté comme étant l’objet primordial de sa mission dans son Katanga natal. C’était juste à sa descente d’avion dans la capitale du cuivre le vendredi 19 décembre 2014.

Des questions pertinentes de la vie nationale ont suscité un vif débat au sein de l’opinion nationale, particulièrement dans la province du Katanga. Il s’agit du débat sur la révision constitutionnelle qui viserait à aménager les conditions pour un troisième mandat du Président de la République, Joseph Kabila Kabange. Ce débat a quelque peu donné un coup à la cohésion nationale. A ce sujet, vient de se joindre l’épineuse question du découpage territorial et de la décentralisation dont les projets de lois sont en examen au Parlement. Ajouter à tout ceci, la persistante préoccupation de la population qui n’a pas encore réussi à combler le fossé qui existe entre ses besoins réels exprimés en énergie, eau, infrastructures de base, emploi, éducation ainsi qu’en soins de santé primaire et les efforts du Gouvernement pour pouvoir y subvenir. Autant d’impératifs et bien d’autres qui étaient sur le point de miner la légendaire unité qui a toujours caractérisé les populations du Avec les enjeux politiques et sociaux Katangaises. de l’heure, au lieu de rester assis Il était donc indiqué que ces préoccupations soient prises à bras-le- ou réagir à partir de Kinshasa, Felix corps pour maintenir la paix et la stabilité. D’où, l’envoi en mission Kabange Numbi a estimé qu’il fallait du Docteur Félix Kabange Numbi Mukwampa. Revêtu de sa double venir aux côtés de ses frères pour leur casquette d’autorité morale de son parti politique, « Eveil de la prouver l’importance de leur présence conscience pour le travail et la démocratie » (E.C.T.) et de patron aux cotés de Joseph Kabila Kabange. de la Santé publique, il a mesuré au mieux la portée des enjeux. Raison pour laquelle un accueil L’homme en qui le Chef de l’Etat venait de renouveler sa confiance délirant lui a été réservé dans sa ville en tant que Ministre au sein du Gouvernement de cohésion natale. De l’aéroport international nationale a bien compris sa mission. C’est pourquoi, à chacune des de la Luano à l’espace Square Forest, nombreuses étapes de celle-ci, chaque propos qui est sorti de sa situé en face du Bâtiment du 30 juin, bouche ainsi que tous ses faits et gestes n’ont aucunement débordé siège de l’Assemblé provinciale du Katanga, en passant par plusieurs des orientations strictes reçues du Commandant suprême. artères à travers toute la ville, CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 137

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l’envoyé du Chef de l’Etat a eu droit à un bain de foule. Dans une sorte de carnaval au rythme des chants, des trompètes et des cris de joie, un cortège composé des centaines de véhicules encadrés par une nuée de motos l’y a accompagné. Ici, un autre dispositif d’accueil était déjà en place avec un podium bien sonorisé, une tribune érigée à coté d’une tante pouvant contenir plus ou moins trois cents personnes assises. Comme si toute cette mobilisation n’avait pas suffi pour accueillir ce fils du terroir venu en mission pour la mobilisation, l’unité et le bien être des katangaises et katangais, une grande pluie s’y est mêlée. Il va s’en dire, en africain, que les dieux des ancêtres l’ont aussi accueilli à leur manière en lui versant leurs bénédictions.

C’est ce qui aurait justifié le fait que malgré les averses qui continuaient à arroser la ville, le Dr Felix Kabange Numbi se vu obligé de se mouiller pour transmettre le message du Raïs à ses compatriotes du Katanga. Un message qu’il a voulu concis et précis pour ne pas abuser de la patience et du sacrifice consentis par cette foule nombreuse qui a bravé le soleil dans la matinée et la pluie dans l’après-midi pour aller l’accueillir et venir l’écouter.

son parti, élus du Katanga, qui, eux aussi, sont venus parler à leurs bases, à leurs frères pour les mobiliser encore plus derrière Joseph Kabila Kabange. Il a dit être porteur du message de compassion du Président de la République envers toute la population katangaise et toutes les familles des victimes des événements malheureux qui se sont succédé récemment dans la province. Allusion faite à l’incendie des centaines de véhicules au poste frontalier de Kasumbalesa, au déraillement du train au niveau de la localité de Katongola dans le territoire de Kamina et au naufrage de l’embarcation M.V. Mutambala sur le lac Tanganyika.

D’entrée de jeu, l’envoyé de Joseph Kabila a estimé qu’au regard des enjeux politiques de l’heure, il était très important qu’il puisse parler et, avec lui, tous les cadres de la Majorité qui partagent la même vision que le Chef de l’Etat. Raison pour laquelle il a annoncé être venu avec, dans sa délégations, tous les six députés de

« Deuxièmement, je suis venu, à partir de ma base du Katanga, dire merci au Chef de l’Etat pour ma reconduction dans un Gouvernement fortement remanié. Il était important que je le fasse auprès de ma base du Katanga », a poursuivi le Ministre de la Santé Publique qui a fait remarquer la jeunesse a une très grande chance

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au sein du Gouvernement Matata II où elle est fortement représentée. Cela, avant d’aborder les questions d’actualité, en apportant quelques éclaircissements sur certains points relatifs au discours du Président de la République sur l’état de la Nation notamment la nécessité de garder toujours présent à l’esprit qu’« il n’y a pas un autre moyen pour accéder au pouvoir en République Démocratique du Congo que par les élections». Poursuivant son message, Felix Kabange Numbi a déclaré que le Président de la République a également parlé à propos de la décentralisation et du découpage territorial puisqu’on a quelques fois des confusions à ces sujets. Il a rappelé que la décentralisation est un processus différent du découpage, en ce sens qu’elle est le mode de gestion du pays qui est en cours d’installation avec, notamment, des projets de loi sur les limites des provinces, la fonction publique nationale et provinciale

ainsi que sur la péréquation et autres aspects qui sont traitées au Parlement. Sur cette question précise, il a appelé ses frères à ne pas y mêler beaucoup de passions et voir, en premier lieu, l’intérêt de la population katangaise. D’où, en a-t-il appelé à la retenue de tous vis-à-vis des questions brulantes de l’heure. « Nous ne pouvons pas avoir honte, lorsque nous nous rencontrons, d’aborder des questions importantes pour la vie de la Nation », a lancé Felix Kabange Numbi en abordant le dossier relatif à la révision constitutionnelle. Pour cause, « aujourd’hui, lorsque des gens se lèvent pour parler de la révision constitutionnelle, ils présentent la loi fondamentale de notre pays comme ayant un seul article : l’article 220 », a-t-il souligné, avant de persister : « je veux dire ici que, premièrement, s’agissant de la révision de l’article 220, le débat n’en est pas encore là. Je suis membre du bureau politique

de la Majorité présidentielle et à aucun moment, nous nous sommes mis quelque part pour débattre de la révision de cet article de la Constitution dans nos rencontres ». Deuxièmement, le lieutenant de Kabila a tenu à affirmer, sans crainte d’être contredit, que « toute Constitution est révisable ». A l’en croire donc, si quelqu’un se lève et dit d’emblée : «non à la révision de la constitution », c’est un mensonge puisque, en lisant la Constitution du Congo, il y a tout un chapitre intitulé « de la révision constitutionnelle ». En conclusion, pour lui, « la révision constitutionnelle est constitutionnelle ». Il a ainsi mis en garde tous ceux qui s’hasardent à mentir aux filles et fils du Katanga que la révision de la constitution n’est pas constitutionnelle. « Et il faudrait que nous puissions savoir qu’il y a des dispositions constitutionnelles qui sont susceptibles d’être révisées et d’autres qui ne le sont pas », a précisé l’autorité morale de l’E.C.T.

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De la politique à la santé… Sa mission ayant, par essence, un objectif un peu élargie, le Dr Félix Kabange Numbi ne pouvait pas se départir de sa casquette de Ministre de la Santé Publique. Il a également prévu de consacrer une bonne partie de son agenda aux activités sanitaires dans la province cuprifère. Avec sa souplesse légendaire, Felix Kabange Numbi sais alterner l’homme politique et le technicien de la santé qu’il est. « Mais en tant que Ministre de la Santé, je suis venu pour faire le suivi des activités de la santé au niveau de la province du Katanga. D’abord un, remercier les autorités provinciales pour leurs réalisations », a-t-il indiqué, avant d’annoncer qu’il visitera les hôpitaux de Kipushi et de Karavia nouvellement construits ainsi que quelques hôpitaux de référence de la ville cuprifère. C’est dans cette perspective que Felix Kabange Numbi va consacrer sa deuxième journée (soit le samedi 20 décembre) au Katanga à ses activités professionnelles. En fin de matinée, il arrive à l’Hôpital du Cinquantenaire de Kipushi où il vient se rendre compte de l’effectivité du fonctionnement de cette formation hospitalière nouvellement construite, équipée et dotée de produits pharmaceutiques juste à l’entrée du chef-lieu du district du Haut-Katanga. Remise au bon soin de la population il y avait de cela une année, l’œuvre a été réalisée par le Gouvernement provincial du Katanga qui a bénéficié de l’appui de ses

partenaires au développement dont la Fondation Famille Gertler. Elle a suscité la satisfaction du Ministre de la Santé publique qui a promis d’œuvrer pour que les efforts soient consentis à tous les niveaux afin que les moyens soient toujours mis à la disposition de l’hôpital du cinquantenaire pour assurer la bonne santé de toute la population du district du HautKatanga.

Lubumbashi. Subitement, il demande à ce que le cortège s’arrête au niveau du Mimbulu où il avait réservé une surprise aussi bien aux habitants de ce petit village situé à mi-chemin entre Lubumbashi et Kipushi qu’aux pensionnés et personnel soignant du Centre de Santé Mimbulu. Il est là pour se rendre également compte de la qualité des services rendus dans des petites unités médicales. A sa grande surprise, l’infirmière responsable du Fini l’étape de Kipushi, le Ministre et Centre de Santé Mimbulu reçoit la toute sa suite reprennent la route vers visite du Ministre de la Santé qui se fait CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015

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Le Ministre de la Santé, Félix Kabange, visite l’hôpital du Cinquantenaire de Kipushi

le plaisir de passer en revue chacune rendu dans la ville de Lubumbashi. Là, des pièces en suivant attentivement les administrateurs et agents de trois formations médicales officielles et les explications de la responsable. leurs malades l’attendent en sauveurs. Laquelle a fait savoir à son hôte que De l’hôpital du Cinquantenaire de son Centre de santé venait d’être Kipushi à celui de référence de la primé à cause de ses performances Kenya dans la municipalité du même dans la gestion des subventions du nom, en passant par le Centre de Gouvernement provincial et des Santé Mimbulu et les hôpitaux de dons des partenaires. Ce qui lui a référence de Kisanga et Katuba dans valu de bénéficier d’un programme la commune de la Katuba, le rituel de réhabilitation financé l’Ong est resté presle le même. Partout internationale Vision Mondiale. D’une où il est passé, Kabange Numbi révélation à une autre, c’est dans ce était accompagné ou accueilli par Centre de santé que Félix Kabange la population dans une ambiance avait, dans le cadre de ses recherches de liesse rythmée par les groupes scientifiques, mené des études sur folkloriques locaux improvisés. la schistosomiase alors qu’il exerçait encore comme médecin interniste Le lieutenant du Raïs doit, en effet, aux Cliniques Universitaires de s’assumer, au nom de ce dernier. A son passage dans chacune de ces Lubumbashi. formations médicales, il remet, au De là, le Ministre s’est directement nom du Président de la République,

des lots de médicaments essentiels, une somme d’argent pour la motivation du personnel et une autre pour les frais d’hospitalisation des femmes accouchées et césarisés. Les maternités elle des hôpitaux, elles, se transformaient spontanément en salles de fête à la suite des annonces de prise en charge des frais des soins médicaux pour toutes les femmes accouchées et césarisées. A la fin de l’étape de l’hôpital général de référence de la Kenya, le Ministre a eu droit à une sorte de cérémonie particulière. D’abord, il reçoit des mains de l’équipe dirigeante et du personnel de cette formation une chèvre vivante en guise de cadeau réservé au Chef de l’Etat. Ensuite, sous les chants et ovations à Kabila, il laisse quelques mots dans le livre d’or de l’hôpital, avant d’établir le constat à

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a eu et d’avoir pensé à ces enfants du Katanga à la veille des fêtes de fin d’année», a déclaré l’envoyé de Joseph Kabila à l’issue de sa visite.

Trois priorités pour la suite… Quant aux perspectives d’avenir à la tête du Ministère de la santé où il a été reconduit, Kabange Numbi a annoncé qu’il va axer ce nouveau mandat sur trois priorités. La première c’est la couverture sanitaire universelle qui, selon le patron du secteur, est l’idéal à atteindre. Cette couverture va se poursuivre avec une cible: les femmes et les enfants de moins de 5 ans qui devront bénéficier des accouchements ainsi que des soins de santé gratuitement. Pour cela, le Gouvernement se bat, d’abord pour qu’il y ait une loi-cadre sur la couverture universelle qui, selon lui, devra être déposée au Parlement d’ici la fin de la session parlementaire de mars 2015.

la suite de son itinérance dans toutes pourquoi, partout où nous sommes ces formations médicales. passés, nous avons payé, nous avons libéré toutes ces femmes. J’ai vu cette « Lorsque j’avais annoncé au Chef lueur d’espoir, cette joie immense qui de l’Etat que j’allais visiter certains émanait de leurs visages, j’ai compris hôpitaux, voir dans quelles conditions que le Chef de l’Etat était encore une sont pris en charge nos compatriotes fois visionnaire. Il savait que j’allais sur le plan sanitaire, il m’a instruit à ce trouver des femmes en détresse, c’est que je ne puisse laisser aucune de ces pourquoi il leur est venu au secours. femmes qui ont accouchées passer Je suis très heureux de passer ce les festivités de Noël et de Nouvel moment exceptionnel. Je remercie le ans à l’hôpital avec leurs enfants. C’est Chef de l’Etat pour cette vision qu’il

En deuxième position des priorités de son action, le vainqueur de «Ebola » dans l’Equateur place la réforme du secteur de la santé. Celle-ci est basée, à l’en croire, sur la décentralisation de la gestion qui a commencé par l’installation des vingt-six provinces constitutionnelles dont il venait de nommer les chefs de division. Le Ministre pense qu’il faut les mettre au service, qu’ils commencent à travailler pour mettre en œuvre toute la réforme avec un plan d’accompagnement social, avant d’entamer celle du niveau central,

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grand dépôt de médicaments et des vaccins sera également construit au niveau du Katanga ». Poursuivant ensuite sa tournée, Félix Kabange s’est rendu à l’hôpital Karavia et aux Cliniques universitaires. A la première formation médicale dont les travaux venaient de prendre fin, le Dr Felix Kabange Numbi et sa suite ont visité les installations sous une pluie battante. Ils se sont, enfin, rendus aux Cliniques universitaires où le Ministre exerçait avant de prendre ses fonctions politiques. En fils maison, il a tenu à parcourir tous les départements et à voir presque tous les malades et leurs soignants. Ici aussi, il s’est occupé des femmes ayant accouchés, mais aussi de certains malades atteints des pathologies jugées graves. C’est dans une ambiance familiale que l’itinérance du lieutenant de Joseph Kabila s’est achevée à Lubumbashi.

Vue de l’hôpital du Cinquantenaire de Kipushi

des niveaux périphériques, des programmes verticaux et d’autres programmes.

Jean-Luc MUSHIMPAKO Matériels moderne de l’hôpital du Cinquantenaire de Kipushi

En troisième lieu vient le renforcement du système de santé à travers la reconstruction, la construction et la réhabilitation des infrastructures sanitaires. « Les hôpitaux et centres de santé seront équipés et dotés en médicaments essentiels, y compris les contraceptifs », a précisé le Ministre qui a ajouté que « le Président de la République a prévu, pour Lubumbashi, deux grands hôpitaux : un hôpital de l’amitié sino-congolaise de Lubumbashi et un autre hôpital à construire avec les Américains. Un CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 143

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Félix Kabange dans le Katanga profond LUBUMBASHI N’EST PAS LE KATANGA…

ubumbashi, capitale de la province du Katanga, est en proie à des manifestations de tous genres. Bien d’acteurs sociopolitiques et économiques s’y pressent dans une sorte de course au leadership pour assouvir des ambitions que l’opinion publique

ignore. Ce rush sur la capitale du cuivre occulte, cependant, le fait que le Katanga est une vaste province marquée par la grande diversité culturelle qu’on lui connaît.

cette réalité à travers la tournée qu’il a effectuée dans le Katanga profond. Après avoir sensibilisé la population de Lubumbashi et ses environs afin qu’elle demeure vigilante face aux diverses sollicitations qui ne Natif de la province et acteur concourent pas à la réalisation de politique, le Dr Félix Kabange Numbi ses attentes, le Ministre de la Santé a a certainement voulu démontrer ainsi pris d’assaut plusieurs contrées CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015

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telles que Bukama, Kinkondja et population des projets à caractère soMalemba Nkulu. cial, dont le renforcement du système sanitaire, l’assainissement du terriA son étape de Bukama, Félix toire pour lutter contre le choléra, Kabange a mobilisé la population l’équipement des centres hospitaliers. pour l’éclairer sur les différentes Il a également interpellé les autorités questions d’actualité liées, maritimes afin que cessent les tracasnotamment, au débat sur la series contre les pêcheurs. révision constitutionnelle et sur la décentralisation. Professionnel de Après cette communion avec la popla santé, le Dr Kabange Numbi n’a ulation, le Ministre de la Santé a remis pas manqué d’inspecter le tissu cette casquette pour visiter l’hôpital sanitaire de Bukama. général de Bukama où il a remis un lot de produits pharmaceutiques ainsi Comme partout ailleurs où il est que des équipements médicaux. passé, Kabange Numbi a été accueilli par une foule enthousiaste. Pour De là, Félix Kabange s’est rendu dans rendre à la population la chaleur de le Bukama profond, précisément son accueil, il a esquissé quelques dans la chefferie de Kinkondja, où il a pas de danse traditionnelle de également été accueilli en triomphe. cette contrée. Façon, pour lui aussi, Un cortège de motos l’a accompagné de communier avec la population. Il jusqu’auprès du chef de la chefferie. va, s’en suivre une longue marche à pied jusqu’à la tribune d’où il allait C’est à ses côtés qu’il s’est adressé délivrer son message. à la population pour lui délivrer le même message de vigilance contre Outre la sensibilisation de la popu- les ennemis de la paix. Il s’est, ensuite, lation contre l’intoxication de tous rendu à l’hôpital de référence de cette bords, Kabange a évoqué avec la contrée pour en faire un état de lieu

en vue d’une prochaine intervention. Après, il s’est rendu dans la zone de santé de Kinkondja où il a remis un lot de produits pour combattre le choléra. Sa visite s’est terminée à l’école primaire Kipamba où ilo est allé se rendre compte des travaux de construction dans le cadre du projet du Gouvernement de construire ou réhabiliter 1.000 écoles par an à travers l’ensemble du territoire national.

Malemba Nkulu aussi en ébullition Banderoles, drapeaux, chants et danses étaient également au rendezvous à Malmbe Nkulu, autre étape de la tournée de Félix Kabange Numbi dans le Katanga profond. L’aérodrome de ce territoire était noir de monde venu souhaiter la bienvenue. Ici aussi, Kabange a été escorté par un long cortège de motos. La procession a

Le Ministre de la Santé, Félix Kabange rend visite les malades du Choléra CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 145

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Distribution de l’ambulance à l’hôpital général de référence de Malemba-Nkulu

traversé littéralement la cité jusqu’au stade de football de Kitokeji où il a tenu son meeting. Ici aussi, Félix Kabange Numbi a commencé par remercier le Chef de l’Etat pour sa reconduction aux commandes du Ministère de la Santé. Il a adressé aussi ces remerciements au nom des autres Ministres natifs de Malemba Nkulu avant de délivrer son message de sensibilisation à la vigilance contre l’intox de tous bords. Et, comme il le fait partout où il passe, le Ministre de la santé va revêtir cette casquette pour se livrer à ses activités en la matière. A Malemba Nkulu, il a procédé au lancement du programme Projet d’Equipement des Structures Sanitaires (PESS). Il a aussi remis un lot d’équipements médicaux composé, entre autres, de 50 lits, 6 tables d’examen, 3 tables d’accouchement, 5 berceaux, etc. Par ailleurs, toujours CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 146

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Remises des matériels modernes à l’hôpital général de référence de Malemba-Nkulu

il avait financé la construction en 2010, mais qui s’est détérioré suite aux surcharges des véhicules qui y passent. Kabange a aussi visité les ponts Kayashingo et Kakungwa.

successivement les villages de Ngoya, Kipuzi, Kashinda, Mukoubu et Mukanga, son village natal qui lui a réservé un accueil digne d’un fils du terroir. Le lendemain, Kagbange est allé à la rencontre de la population C’est à Malemba Nkulu que la Noël a Par cette visite, le Ministre de la santé à moto et sous une pluie battante surpris Félix Kabange Numbi. Celui-ci a pu collecter les données de terrain pour lui délivrer le même message de sensibilisation. y a communié avec la population. Il a en vue d’une réponse appropriée. supervisé personnellement l’abattage de trois vaches qu’il a offert à sa Par la suite, il est allé dans le Malemba C’est donc léger que Félix Kabange base. Il s’est personnellement occupé Nkulu profond où il a visité les Numbi a regagné Kinshasa, fier de la distribution en fin de journée, chefferies où il n’a pas manqué de et conscient d’avoir aidé ses sous un concert des casseroles sensibiliser la population contre l’intox compatriotes à s’éclairer sur les martyrisées par les femmes en guise et faire un état des lieux de la situation enjeux politiques de l’heure face à la sanitaire. Il est passé, notamment, campagne de désinformation dont de remerciement. dans la collectivité de Mulongo où il elle est victime ou risque de l’être. Membre du Gouvernement, Félix a visité, entre autres, le pont Pemba Kabange est parmi les rares politiciens Kabange Numbi a profité de son qu’il a promis de faire reconstruire. du Katanga qui ne s’arrêtent pas qu’à voyage à Malemba Nkulu pour Il a aussi promis à la population une Lubumbashi pour prétendre à une quelconque popularité. se rendre compte de l’état des radio communautaire. infrastructures locales. Il a visité, entre Jonas Eugène KOTA autres, le pont Mudjoloshingo dont Par la suite, Félix Kabange a visité dans le cadre du PESS, le Ministre de la santé est allé se rendre compte de l’état d’avancement des travaux de construction du centre de santé de Kazobia.

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Promotion de l’industrie Les Congolais reconnaissent l’apport du FPI

ertaines personnes mal intentionnées mènent une campagne de dénigrement contre le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) en brandissant le prétexte d’une discrimination dont des promoteurs industriels congolais feraient l’objet dans l’octroi des financements par cette institution financière. Cette campagne est de nature à inhiber les initiatives et, ainsi, freiner l’élan de l’éclosion de l’industrie en RDC. Une enquête menée sur terrain a permis de démontrer le contraire de cette campagne malveillante. Pour cela, l’Administrateur Directeur Général, Constantin Mbengele Tamuk, a effectué personnellement le déplacement du Congo profond où il a visité quelques projets initiés par des Congolais et qui jouent un rôle indéniable pour la population. Première étape : Kananga. Dans la capitale de la province du Kasaï Occidental, le FPI a frappé un grand coup en faisant ressusciter la Biscuiterie Soja du Kasaï, la célèbre BISOKA qui était, jadis, le symbole de la lutte contre la malnutrition dans cette ville et à travers toute la province. Créée en 1970 par feu Mgr Bakole, cette usine produisait des biscuits à base de soja appelés « Bisoka », ainsi que de la

Une école primaire modernisée à Mweka

Avant les travaux farine de maïs et de soja. Elle tombera en faillite dans les années 90, notamment suite aux pillages. Face à la recrudescence de la malnutrition des enfants, qui a atteint 52% de la population du Kasaï Occidental, la Caritas Kananga a formulé une demande de financement auprès du FPI. Après la prospection et les études menées par les experts du FPI, celuici a décidé, au regard de l’état de délabrement de l’outil de production et de son importance sociale, d’accorder

non pas un prêt, mais une subvention pour la relance de ses activités. Bisoka a ainsi bénéficié d’un fonds de plus ou moins Usd 150.000 qui a permis de remettre son outil de production à neuf. Les machines ont ainsi été retapées ainsi que le torréfacteur, le tamis électrique, le moulin et toute la chaîne de production. Aujourd’hui l’usine est prête pour relancer la production des biscuits. Le comité de gestion n’attend que la période des récoltes pour constituer

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Une école primaire modernisée à Mweka

Après les travaux

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un stock de maïs et de soja. En attendant, la minoterie produit déjà la farine de maïs et de soja.

Citerne d’eau potable à Mweka

Commentant l’apport du FPI pour la relance des activités de Bisoka, le superviseur Pierre Kabwayi a remercié cette institution financière qui a permis de relancer l’espoir pour les enfants du Kasaï Occidental où va être menée efficacement la lutte contre la malnutrition. Dénonçant la campagne de dénigrement contre le FPI, il a aussi invité les autres promoteurs congolais à ne pas avoir peur et à approcher cette institution pour bénéficier d’un soutien. Après Kananga, Constantin Mbengele est allé poser ses valises à Lubumbashi où d’autres fils du pays ont témoigné de l’apport du FPI dans la promotion de leurs entreprises. Première direction, la société Aleko Best. Spécialisée dans la production des jus de tout fruit, cette usine a vu sa production journalière accroître grâce à un financement du Fonds de Promotion de l’Industries. Aujourd’hui elle produit entre 12.000 et 14.000 bouteilles de jus par jour. Ses promoteurs couvrent d’éloges Constantin Mbengele qu’ils ont accueilli chaleureusement. Comme à Kananga, ils ont témoigné combien le concours du FPI leur a permis d’étendre leurs activités et d’accroître la production, tout en contribuant aussi à l’absorption de la main d’œuvre congolaise. Aleko Best emploie, en effet, 33 personnes aussi bien dans la chaîne de production que dans celle commerciale. Même sentiment de reconnaissance chez Shaboil, une société d’achat et de vente de produits pétroliers. Son Directeur Exécutif, Prospère Ngoyi Wa Kasongo, a également démenti les mauvaises langues en reconnaissant que le FPI leur CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 150

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Les autorités traditionnelles du Kasaï-Occidental honorent le Chef de l’Etat à Mweka.

a permis d’étendre leurs activités. Pour la ville de Lubumbashi, en effet, l’apport du FPI a permis de construire des entrepôts pour les produits. Un autre financement attendu aidera à installer un nouveau tank et à construire d’autres stationsservices à Likasi et à Kolwezi. A ce jour, le financement du FPI représente 30% des moyens consentis pour le lancement des activités de Shaboil. Et Prospère Ngoyi relève l’avantage des prêts du FPI dont le délai de remboursement est suffisamment large et permet au bénéficiaire de respirer. Cette brochette d’unités de production des Congolais suffit pour tordre le cou à la campagne malveillante de ceux à qui l’éclosion de l’industrie congolaise ne fait pas plaisir. Au FPI, on demeure serein et déterminés à poursuivre l’œuvre pour que cette institution continue à jouer son rôle de catalyseur de l’industrie congolaise. Symboli KISUBI CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 151

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CAN 2015

Les Léopards dans le top 50 mondial Personne ne les attendaient et ils ne figuraient sur aucun pronostic, mais ils ont réalisé la prouesse d’arriver là où personne, non plus, ne les voyaient. Ils, ce sont les Léopards de l’équipe nationale congolaise de football qui ont réalisé l’exploit de se classer troisième à la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Au départ, le discours sur cette équipe était truffé d’injures et de pessimisme. Mais, au fur et à mesure de son évolution, le ton a changé et les pronostics ont commencé à se multiplier.

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e peuple congolais s’est alors réveillé pour se ranger derrière son team national, surtout avec le derby contre le Congo Brazzaville. La prestation du Onze nationale congolais a, à cette occasion, surpris les observateurs quant à sa technicité. Normal, alors, qu’à la fin de compétition, les Congolais ramènent, non pas seulement la médaille de bronze, mais aussi la distinction de l’équipe fair-play de la 30ème CAN. Et Constant Omari, Président de la Fédération Congolaise de Football Association (Fecofa), n’a pas eu tort de dresser un bilan positif de la prestation des Léopards. « On avait des aptitudes pour aller un peu plus loin, mais on se contente de ce qu’on a eu », a déclaré Omari qui a aussi estimé que «c’est déjà mieux pour une jeune équipe. Sortir troisième pour un premier essai, je crois que c’est intéressant ». Les Léopards étaient les derniers qualifiés pour la phase finale de la CAN 2015. Ils sont parvenus à se qualifier pour les quarts de finale avec 3 points et y ont battu les Diables rouges du Congo-Brazzaville (4-2) pour accéder à la demi-finale où ils ont battu les Equato-Guinéens aux tirs aux buts par 4 contre 2. A mi-parcours, au regard des améliorations qu’ils engrangeaient au fil des matches, les Congolais nourrissaient même l’ambition de remporter le trophée. Et le déplacement du Chef de l’Etat, qui est allé encourager personnellement les joueurs avant leur match contre le Congo Brazzaville, était venu renforcer cette ambition. Même s’ils ont chaviré face aux Eléphants de Côte d’Ivoire (3-1), les Léopards auront ainsi marqué l’histoire du football congolais qui peut, désormais, espérer un avenir bien meilleur.

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Pour cela, le Président de la FECOFA estime qu’il faudra garder le staff technique conduit des mains de maître par le coach Florent Ibenge. « Nous devrons saisir toutes les opportunités pour que cette équipe évolue et joue le maximum de matches amicaux », a-t-il promis, demandant que « l’entraîneur nous fasse un projet dans le temps qui sera financé pour faire des évaluations et lui donner tous les moyens de ses actions ». En attendant, c’est à juste titre que les Kinois ont salué le team national à son retour au pays. Même si c’était la nuit, le cortège des Léopards a eu du mal à se frayer un chemin lors du carnaval qui les amenés de l’aéroport au Palais du peuple où le Président de l’Assemblée Nationale les a félicités au nom du Chef de l’Etat et du peuple congolais. Cerise sur le gâteau, la prestation des Léopards à la CAN 2015 leur a fait gagner 11 places au classement FIFA. La RDC a, en effet, été classée 46ème au classement du mois de janvier, entrant ainsi, pour la première fois de son histoire, dans le top 50 mondial, tandis qu’en Afrique, elle s’est CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc.- janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 154

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classée 10ème. La place moyenne de la RDC depuis la création du classement mondial FIFA est la 83ème. De plus, deux des Léopards de la CAN 2015 ont figuré dans l’équipe type de la CAF. Il s’agit de Robert Kidiaba et Yannick Bolasie. La moisson aura ainsi été abondante pour une équipe qui n’était attendue de personne, et l’avenir sera certainement bien meilleur. Giscard HAVRIL CONGOPANORAMA - Edition n°013 Déc. - janvier 2015 Congo Panorama N°013-fin.indd 155

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Edition Déc.-janvier 2015 EDITEUR RESPONSABLE

Yvon RAMAZANI

DIRECTEUR DE PUBLICATION Jonas Eugène KOTA REDACTEUR EN CHEF Jean-Luc MUSHIMPAKO SECRETAIRE DE REDACTION Samy BOSONGO EQUIPE REDACTIONNELLE : Jean-Luc MUSHIMPAKO, Jonas KOTA, Samy BOSONGO, Giscard ABETI, Mapa MITIBA, Patience FURAHA, Blaise GWAD MEBEN, Jacques SIMA, Symboli KISUBI, ONT COLLABORÉ Richard LUMUMBA, Jason MBO ITOO, Blanchard ZOLA, John OMOMBO, David KILIBA, John BEKANGA, Love NKOSI DIRECTION ARTISTIQUE Ibrahim IBRAH, Ganny KILASU, Christelle BAFULULU Cara BULAYA PHOTOGRAPHIE : Blanchard ZOLA , Jean-Paul BAZIYAKA , Ibrahim IBRAH, NZOMBO, Benjamin MANANIKA, THORGA, Giscard ABETI José KINDENDA, RICHARD (Grands Lacs), NGYNDU IPEY PRODUCTION Directeur : Yvon RAMAZANI: +243 97 00 000 62 Régie commerciale : Ibrahim Ciq: +243 84 61 00 002 J.C. MISAMBU: +243 85 058 59 05 Tony NGANDU WA MUEPU: +243 99 33 33 210 +243 84 46 36 916 NOS REPRESENTANTS

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PARIS DIMPENGI NSIKANI e-mail : Rosedimpengi@yahoo.fr Tél. : +33660951278 LONDRES Olivier NGWENDE Tél.: +44 74 38 56 50 59 ALLEMAGNE Jean-Pierre VUNUNU Tél.: +4915214812552 jpvununu@yahoo.de Vicky MAYAMBA Tél.: +4917629938766 vickymayamba@yahoo.fr

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