Le vif du congo 38

Page 1

e

Développement

Nouvelles provinces

La RDC progesse en Evariste Boshab en colère Afrique Pge 7

LE

Pge 4

VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°038, du 27 août au 01 septembre 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

DU

Dialogue politique en démocratie

L’Asadho appelle à l’intolérance

Dans une lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat, Jean-Claude Katende, Président de cette ONG, interdit à une frange des Congolais d’intervenir dans le débat politique en cours sur l’avenir de la démocratie en RDC, et menace de faire soulever la population au cas contraire Pge 2

Intolérance dans la diaspora autour du dialogue

Affrontements sanglants en vue à Bruxelles

Pge 3

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 1

26/08/2015 19:21:22


son contraire 2

A LA UNE

Dialogue politique en démocratie

L’Asadho appelle à l’intolérance

D

ans une lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat, Jean-Claude Katende, Président de cette ONG, interdit à une frange des Congolais d’intervenir dans le débat politique en cours sur l’avenir de la démocratie en RDC, et menace de faire soulever la population au cas contraire Depuis le 24 août 2015, Jean-Claude Katende, Président de l’Association Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme quadrille les médias tant nationaux qu’internationaux pour faire la promotion de sa « lettre ouverte » au Chef de l’Etat intitulée “Appels à la violation de la Constitution”.

Dans cette missive, il demande au Chef de l’Etat de “rappeler à l’ordre la RTNC, les acteurs politiques de la Majorité Présidentielle et les ministres pour qu’ils mettent fin aux appels à la violation de la Constitution de la République”. Katende justifie sa démarche par le prétexte que les concernés se livreraient, eux, à l’apologie et la promotion d’un troisième mandat pour le Président de la République. Des initiatives dont l’Asadho, par la signature de JeanClaude Katende rend responsable le Président Kabila lorsqu’il écrit : “Fort malheureusement, nous nous rendons compte que le Président de la République garde un silence qui nous inquiète et qui risque de nous faire croire que ces appels à la violation de la Constitution seraient faits avec son aval direct ou indirect”. Et en guise de protestation, Katende se livre à une sorte de chantage lorsqu’il évoque d’éventuels soulèvements de la population en faisant allusion aux événements malheureux de janvier 2015 et de Moanda.

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 2

La lecture de la lettre ouverte de Jean-Claude Katende au Chef de l’Etat n’a pas laissé les observateurs indifférents. La première analyse de ses accusations et procès d’intention contre le Président de la République relève déjà, de la part de l’Asadho, une violation de la Constitution en ses passages sur les libertés publiques reconnues à tout citoyen, quelle que soit son rang. C’est le cas de l’article 23 de la loi fondamentale qui stipule que “toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit implique la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l’écrit et l’image, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes moeurs”. Sur base donc de cet article, les analystes pensent que Katende et l’Asadho n’ont pas le droit d’interdire à qui que ce soit d’avoir des opinions et de les exprimer, quelles qu’elles soient. Ils rappellent, dans cet ordre d’idées, la situation d’intolérance qui s’observe en Europe autour du dialogue en perspective et de la mésaventure de Ne Muanda Nsemi dont le seul crime est de s’être ouvertement prononcé sur

une transition après 2016.

jamais prononcé sur la question ».

Quant aux termes de « troisième mandat » ou de « glissement » que Jean-Claude Katende tend à attribuer à la majorité, on rappelle aussi que c’est l’opposition qui, à ce jour, en est le féru utilisateur dans son discours quotidien depuis maintenant plus de deux ans. « Que serait-il advenu si, conformément à l’article 69 de la Constitution, le Chef de l’Etat, qui en est justement le garant, avait interdit à l’opposition un tel discours et tous ces termes », sest interrogé un interlocuteur du Vif du Congo qui voyait déjà une levée de boucliers chez les activistes des droits de l’homme, dans les médias, les chancelleries et les capitales occidentales. Et de poursuivre : « A moins alors faire deux poids deux mesures, le Président de l’Asadho ne peut soutenir, sur base de quelque argument juridique ou moral, l’interpellation du Chef de l’Etat comme il vient de le faire. Encore que jusqu’au moment où son doigt se posait sur la touche ENTREE ou ENTER de son clavier pour la distribution électronique de sa lettre, il savait que le Président de la République ne s’est

Dès lors qu’en sa qualité de défenseur des droits de l’homme, Jean-Claude Katende use lui-même de sa liberté d’expression en publiant ses points de vue par rapport au « troisième mandat » et au « glissement », il devrait reconnaître aux citoyens, quelles que soient leurs obédiences politiques, la même liberté de pensée et d’expression, pour autant qu’ils se meuvent dans les limites fixées par la loi. En attendant, ce qu’il faut noter c’est qu’à ce jour, et contrairement à d’autres pays comme le Rwanda, le Burundi, le Congo Brazzaville, aucune institution de la république en RDC n’a, à ce jour, lancé le moindre débat tendant à promouvoir formellement le “3ème mandat”. Pour tout cela, il est inacceptable que Jean Claude Katende se livre à un chantage sur les institutions en évoquant les “événements récents survenus au pays” et en prévenant que “le peuple congolais n’est pas prêt à vous voir conduire le pays au-delà du mois de décembre 2016” tout en insistant pour dire qu’ » Il n’est pas

26/08/2015 19:21:23


Edito La ligne droite

L

a République Démocratique du Congo vient de vivre deux événements majeurs qui semblent être passés inaperçus. Il s’agit du vote, au Sénat, de la loi portant répartition des sièges pour les élections à la base et de la finalisation, en cours, du processus de découpage administrative qui va culminer très bientôt avec l’élection des Gouverneurs des provinces nouvellement créées. Pour important, ces événements vont concourir à la transformation de la société congolaise, d’un côté, en ramenant le pouvoir à la base où doit être vécue la démocratie, et, de l’autre, en rapprochant l’administration des administrés pour une meilleure prise en charge des besoins de développement. Contrairement à ce que veut faire croire une opinion nationale et internationale qui se focalise sur les élections législatives et présidentielle, une vraie démocratie se vit à la base. Et un vrai démocrate, ou quiconque se le réclame, devrait donc se battre pour ce faire. On peut comprendre qu’en RDC, dans la configuration sociologique actuelle des forces politiques, une telle perspective fait peur à tous les partis-mallettes - sans ancrage sur terrain, sinon sur les plateaux de télévision - terrifiés à l’idée d’être sifflés hors-jeu par manque aussi bien d’électeurs que de candidats à la base où ils n’ont aucune existence. Contre vents et marées donc, la ligne droite est plus que jamais ouverte pour remettre effectivement le pouvoir au peuple tout en créant une nouvelle dynamique dans l’interaction entre l’administration et les administrés dans une proximité que les Congolais souhaitent depuis l’accession de leur pays à l’indépendance. A chacun donc de comprendre que la roue de l’histoire continue de tourner et que le train des élections globales, qui a déjà quitté la gare, ne s’arrêtera plus. Jonas Eugène KOTA

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 3

3

POLITIQUE superflu de rappeler les manifestations du mois de janvier 2015 lors desquelles beaucoup de congolais ont été tués par les forces de sécurité pour s’être levé contre une loi électorale qui risquait de consacrer ‘le glissement du mandat présidentiel’». Et, pince sans rire, il se délecte, en quelques sortes, sur l’infortune de Ne Moanda Nsemi en notant qu’”en ce mois d’août 2015, le peuple du Kongo Central s’est opposé au discours de l’honorable Ne Muanda Nsemi qui a osé parler notamment d’une nouvelle transition politique qui serait conduite par vous” avec cette conclusion évocatrice de l’intolérance que charrie sa démarche épistolaire : “Ces réactions du peuple sont des signes qui ne trompent pas”. Et un analyste de s’interroger : « Quel mandat l’Asadho et Katende ont-ils reçu du peuple pour ainsi parler en son nom » ? A juste titre, il peut revenir à tout analyste ou tout

chroniqueur la liberté d’interpeller l’Asadho sur ces événements de janvier que le Gouvernement et ses services spécialisés retiennent comme ayant été une insurrection. L’Asadho en a-telle été le co-auteur intellectuel ? Estelle capable de répondre de ses actes qui ont vu des compatriotes perdre la vie sur l’autel des intérêts égoïstes des manipulateurs d’opinion ?

n’exagèrerait pas d’affirmer que tout en se délectant de la mésaventure de Ne Muanda au Kongo Central, il soutiendrait les excès des « Bakata Katanga » au Katanga en les imputant à tous les Katanagais ou des groupes armés du Kivu en imputant à tous les kivutiens les exactions que ces groupes armés commettent sur leurs propres compatriotes.

Aujourd’hui encore, on serait en droit de demander à l’Asadho de retracer, à l’intention de l’opinion, le contexte de l’époque de la contestation du projet de loi électorale qui, finalement, fut adopté on se souvient que dans une déclaration datée du 15 janvier 2015, l’opposition et certains « leaders » de la société civile avaient ouvertement et délibérément mobilisé la population pour un boycott de cette loi.

En fin de compte, on peut aisément conclure de la missive de Katende au Chef de l’Etat qu’il est réfractaire à une expression démocratique qui relève des droits de l’homme qu’il prétend défendre. De même, en brandissant la menace d’un soulèvement populaire, une ONGDH passe outre son obligation d’appeler à l’apaisement et au règlement pacifique des différends en en devenant un des protagonistes.

Dans cet élan d’intolérance qui gagne certains esprits mal intentionnés, on

Le Vif du Congo

Intolérance dans la diaspora autour du dialogue

Affrontements sanglants en vue à Bruxelles

D

epuis que certaines sources ont fait état de contacts avancées entre des officiels congolais et des représentants de l’UDPS en vue de la tenue du dialogue, il s’observe une poussée inattendue d’intolérance sur certaines places européennes, particulièrement à Bruxelles. Dans les réseaux comme dans certaines vidéos diffusées en Europe comme, de temps en temps, sur certains programmes à Kinshasa, l’on perçoit nettement une sorte d’intégrisme en sorte que l’on se demande si, dans la vie politique congolaise, le principe de liberté n’existe plus. Une frange des Congolais donnent l’impression d’être des maîtres de l’opinion, excluant de ce fait tout avis contraire à leurs vues. C’est ce qui arrive avec l’UDPS du simple fait

que son parti et son leader, Etienne Tshisekedi, auraient donné leur accord de principe quant à leur participation au dialogue réclamé en son temps par l’opposition radicale. 7 L’extrémisme a, à ce point, atteint le paroxysme que certains « combattants » se sont permis d’acheter un cercueil pour y enterrer Tshisekedi et ses proches. Ce même extrémisme s’observe aussi en RDC où une certaine opinion a pris en grippe Ne Muanda Nsemi pour la simple raison qu’il s’est prononcé, avec ses arguments à l’appui, pour une transition de trois ans. Depuis lors, on le voue aux gémonies. Certains extrémistes au Kongo Central, où il menait une campagne à travers des meetings, l’ont même interdit de s’exprimer en le lapidant. Pour revenir à la tension qui couve en Europe, particulièrement à Bruxelles,

l’on s’étonne que les acteurs sont des personnes notoirement connues comme les Boketshu, Rex Kazadi et consorts, mais que personne, même pas la police belge qui les connaît bien, ne prendre l’initiative de les interpeler. Les interpeller non pas seulement pour la violence qu’ils protègent de se partager au noms de leurs opinions divergentes, mais aussi pour l’intolérance dont ils font montre vis-à-vis des opinions contraires aux leurs. Des groupes d’hystériques prennent la liberté d’organiser et projeter des manifestations en se signalant aux autorités locales sans que celles-ci ne réagissent. On se demande bien ce qu’une telle indifférence cache… A ce stade aussi, il ne se trouve aucune ONG de défense des droits de l’homme, tant nationales qu’étrangères, pour dénoncer ce genre d’intolérances. Attend-on que le sang coule pour

26/08/2015 19:21:24


4

POLITIQUE faire des statistiques et se rependre en déclarations ? les observateurs ne s’attardent pas trop dans la recherche d’une réponse à cette question. Le comportement de certains milieux occidentaux par rapport à la situation

politique en RDC en dit long, surtout lorsqu’on apprend que certaines officines ne s’empêchent pas de soutenir des initiatives extrémistes pour obtenir certains ajustements politiques en RDC au profit de leurs

visées personnelles. Quand la démocratie fout ainsi le camp, l’on se demande bien pourquoi chacun se bat finalement, sinon pour l’assouvissement de ses propres

intérêts, le pouvoir étant désormais considéré comme une sorte de ristourne où la fameuse alternance tant évoquée n’est plus qu’une sorte de « c’est maintenant mon tour »… Axel Omba

Finances des nouvelles provinces

Evariste Boshab frappe du poing sur la table

D

ans une lettre datée du 22 août dernier adressée aux Présidents des Assemblées Provinciales des provinces nouvellement créées, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Evariste Boash dénonce le comportement « décevant et inacceptable » de ces élus qui pratiquent la rétention des recettes publiques de ces provinces « sous le fallacieux prétexte de protéger les avoirs financiers de nouvelles provinces ». Légaliste, Boshab considère qu’il s’agit-il d’une pratique illégale qui va à l’encontre du principe de la continuité de l’Etat. A la longue, poursuit-il, ce comportement va

hypothéquer les moyens pouvant favoriser l’implantation de ces nouvelles provinces dont certaines manquent jusqu’aux installations où doivent fonctionner les institutions provinciales. C’est ainsi qu’il invite les Députés Provinciaux à « faire observer la loi afin qu’elle dicte seule les actes à poser dans l’intérêt de l’Etat et de toute la République ».

Ses observations s’adressent particulièrement aux responsables des provinces démembrées des deux Kasaï, du Bandundu, de la Province Orientale et du Katanga à qui il signifie que le Gouvernement central n’acceptera jamais qu’il se développe, après ce démembrement, des comportements qui s’apparentent à des règlements de compte, craignant, par ailleurs, que ces

comportements des députés « jettent de l’opprobre ou l’humiliation sur les autorités politico-administratives » en donnant l’impression qu’ils auraient failli à leurs missions ou commis des infractions dans l’exercice de leurs fonctions. Les Gouverneurs des provinces démembrées sont des « braves serviteurs de l’Etat », estime Boshab qui refuse que leur honneur et leur réputation soient entamés. Il invite ainsi les Députés Provinciaux à les féliciter et à saluer les efforts qu’ils ont fournis dans leurs mandats et qu’ils continuent de déployer. C’est depuis juillet 2015 que le démembrement effectif des provinces en RDC a eu lieu JEK

Elections locales

Kabila a promulgué la loi portant répartition des sièges

L

e Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a promulgué, mardi 25 août 2015, la loi portant répartition des sièges pour les élections municipales et locales. Le Chef de l’Etat a, par ce geste, réaffirmé sa volonté de conduire les Congolais aux élections tel que le prévoie le calendrier global rendu public par la CENI. En effet, la commentant cet acte, la Présidence de la République estime que cette loi offre à la CENI « le support qui lui

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 4

manquait, pour réaliser son calendrier global, tel qu’officialisé, le 12 février 2015. Avec la publication de cette loi, le processus électoral s’en trouve raffermi». Deux autres ordonnances ont été signées le même mardi pour compléter l’arsenal juridique qui doit conduire la République Démocratique du Congo aux élections. Il s’agit de la loi portant statut des chefs coutumiers qui leur octroie des droits et des obligations reconnus et consacrés par une loi spécifique. Les autorités coutumières

méritent désormais respect. Ils ont aussi droit à un salaire, aux frais de représentation, aux soins médicaux ainsi qu’un traitement digne de leur rang aussi bien à leur intronisation qu’en cas de décès. Les autorités coutumières vont également bénéficier des immunités et, de ce fait, ils ne pourront, désormais, être poursuivis qu’en cas de flagrance. La loi précise, cependant, que les chefs coutumiers sont astreints à l’apolitisme. Ils ont pour mission le règlement des différends dans la

perspective de cimenter la paix, gage du développement à la base. La troisième loi promulguée concerne l’approbation d’un accord de financement dans le cadre du projet IDA en faveur de la République Démocratique du Congo. Dès leur publication dans le journal officiel, ces trois lois auront force de loi et deviendront opposables à tous. A.O.

26/08/2015 19:21:25


5

ACTUALITE

MONUC-MONUSCO : l’histoire contée de son triste bilan La première partie de cet article est parue dans notre édition numéro 37 « Il faut le répéter : toutes ces opérations de représailles, de vengeance, de terreur, ces violences sexuelles massives, ces massacres commis à la machette ou au fusil d’assaut ont eu lieu alors que les forces onusiennes étaient, sinon présentes, du moins pas éloignées au point de ne pouvoir intervenir ». Il faut le répéter : toutes ces opérations de représailles, de vengeance, de terreur, ces violences sexuelles massives, ces massacres commis à la machette ou au fusil d’assaut ont eu lieu alors que les forces onusiennes étaient sinon présentes du moins pas éloignées au point de ne pouvoir intervenir. Certes, la Monusco a réparé des routes, transporté des urnes électorales, organisé des milliers de séminaires, publié des millions de documents. Mais sur deux points principaux, qui avaient justifié son déploiement voici quinze ans, c’est-àdire la neutralisation et le rapatriement des génocidaires hutus et la protection des civils congolais, elle a tragiquement échoué. Cette année encore, ce sont les forces gouvernementales congolaises qui mènent seules des opérations contre les derniers groupes de rebelles hutus FDLR. Alors que les opérations auraient du être menées avec le soutien logistique des Nations unies (qui auraient assuré le transport et l’approvisionnement en vivres) cette collaboration fut annulée en dernière minute sur ordre de New York, qui venait de découvrir que les deux généraux congolais chargés des opérations figuraient sur une « liste rouge », étant accusés, comme beaucoup d’autres, de violations des droits de l’homme. Grâce à ces scrupules de dernière minute, les rebelles hutus ne sont toujours pas mis hors course et il arrive que certains d’entre eux, ramenés à la frontière rwandaise par l’armée congolaise et remis entre les mains du HCR soient reconnus

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 5

au Kivu quelques jours plus tard… Retour à l’expéditeur… Plusieurs raisons peuvent être invoquées pour expliquer cet échec. On a incriminé un mandat insuffisant, mais ce dernier a été plusieurs fois modifié et renforcé. On a souligné l’immensité du territoire congolais, la densité des forêts, mais les forces de l’ONU disposent de nombreux moyens de transport, de systèmes de communication satellitaires et même de drones qui survolent la frontière du Rwanda. Des éléments objectifs ont été rappelés : les troupes de l’Onu, des soldats originaires du sous-continent indien, les « curry countries » dont l’Inde, le Pakistan, le Népal, le Bangladesh, non seulement ne disposent pas d’un système de renseignements efficace (en anglais on dit, très justement, d’ « intelligence »), mais ne parlent pas la langue et sont culturellement très éloignés des populations congolaises. Pourquoi le Congo ne bénéficie –til pas de troupes francophones, de contingents africains, de casques bleus européens ? Chacun se souvient de l’efficacité de l’Opération Artémis, déployée en Ituri en 2003, où l’on vit les troupes françaises venir à bout en quelques semaines des rebelles dirigés par Thomas Lubanga qui fut ensuite envoyé à La Haye…Ce type d’opération ne fut pas renouvelé. Il est vrai que les pays européens, qui envoient cependant leurs soldats dans des pays autrement plus dangereux comme l’Afghanistan ou le Mali, refusent d’engager leurs troupes au Congo, et la Belgique, traumatisée par le massacre de ses dix casques bleus au Rwanda, n’envoie plus de soldats dans ses anciennes colonies. On peut cependant, après tant d’années, se demander si le fait de n’envoyer au Congo que les moins efficients des contingents, les plus éloignés culturellement, relève uniquement d’une incapacité d’ordre technique. N’y aurait-il pas, aussi, une volonté subliminale de ne jamais

réellement résoudre le conflit, de laisser se prolonger indéfiniment une guerre dite de basse intensité qui, s’accompagnant du pillage des ressources naturelles rendu possible par la faiblesse de l’Etat, bénéficie à tant de monde ? Les troupes onusiennes ne sont pas au-dessus de tout soupçon. Les troupes onusiennes ne sont d’ailleurs pas au-dessus de tout soupçon et bien des scandales sont défrayé la chronique : abus sexuels commis par le contingent marocain, collusion entre des Casques bleus indiens et des FDLR se traduisant par des transports d’ivoire et de coltan, trafics d’or, recrutement de garçons envoyés au Pakistan pour y suivre un enseignement religieux… Ce qui paraît évident, c’est qu’audelà de la protection bien illusoire

des populations civiles ou de la stabilisation toute relative du pays, la force onusienne a représenté l’un des instruments de cette inscription forcée du Congo dans la mondialisation. Au forceps, à coup d’opérations militaires et d’interventions diplomatiques, ce vaste pays a été exploré, prospecté, quadrillé, mis en coupe réglée. A plusieurs reprises, le président Kabila a demandé, mais sans frapper sur la table, que la mission onusienne prépare son retrait du Congo. On lui a chaque fois répondu que c’était trop tôt, trop risqué, on a fait valoir les risques de guerre, d’éclatement… Qui osera jamais prendre les risques d’un départ définitif ? Qui osera jamais réclamer la souveraineté pleine et entière d’un pays qui, dans les faits, se trouve toujours placé sous la tutelle de la communauté internationale ? Colette Braeckman

Elections de 2011 : Ngoyi Mulunda brise le silence

A

ncien Président de la Commission Electorale Nationale Indépendant (CENI) a annoncé la publication prochaine de son livre intitulé«Les élections chaotiques de 2011, la vérité de Daniel Ngoy Mulunda.» Il l’a fait dernièrement à Lubumbashi en marge de l’atelier de formation des membres de son parti politique Espace démocratique pour la bonne gouvernance (EDG). En attendant d’en faire découvrir le contenu aux lecteurs, il a, d’ores et déjà, déclaré qu’il ne se reproche de rien dans tout ce qui est mis à sa charge.

qui se confesseront ». Pour l’heure, il préfère s’astreindre au devoir de réserve, surtout en cette période électorale. « Le devoir de réserve et ma pastorale me poussent à me taire et à tout porter, mais je parlerai», a-t-il confié à la presse.

Et de rassurer : « Je suis en train d’écrire un livre. Je vais révéler au peuple ce qu’il y a eu. Il y a des gens

JEK

Ngoyi Mulunda et la CENI de l’époque avaient été accusés d’avoir favorisé la tricherie aux élections. Les différents observateurs avaient, eux, parlé d’irrégularité, mais l’équipe des observateurs de l’Union Européenne avaient affirmé, pour l’élection présidentielle, que ces irrégularités n’avaient pas affecté l’ordre d’arrivée des résultats.

26/08/2015 19:21:26


6

ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Le train express Kinshasa-Matadi reprend du service

A

près deux voyages tests en prévision des festivités du 55ème anniversaire de l’indépendance de la RDC qui se sont tenues à Matadi, le train express de la Société Congolaise des Transports et des Ports (SCTP) est entré officiellement en activité le week end dernier avec un premier voyage commercial parti de Kinshasa samedi et revenu de Matadi le dimanche. Désormais donc, les voyageurs pour le Kongo Central peuvent compter de nouveau avec ce nouveau moyen de déplacement ferroviaire pour bénéficier, en plus du transport, d’une villégiature dans le Congo profond. C’est avec joie que les riverains du chemin de fer ont renoué avec le trafic ferroviaire dont le dernier mouvement remonte à plus de sept ans. Tout au long du premier voyage, la population

se réjouissait de trouver ainsi une nouvelle source de revenu pour le commerce qu’il exerçait jadis autour du train express. « Des petits marchés commencent déjà à voir le jour au niveau de certaines gares de ce train comme Kimpese, Kwilu-Ngongo, Lufutoto, Kisantu et Kin-Est », a observé notre confrère de rediookapi. net. En perspective, le trafic ferroviaire entre Kinshasa et Matadi contribuera à accélérer le désengorgement du port de Matadi. Une perspective que saluent les commerçants qui espèrent que cela facilitera l’accélération des opérations pour la sortie des marchandises du port. Les mêmes opérateurs économiques escomptent une baisse du prix de transport des conteneurs par rapport à la voie routière qui nécessite la location de tout un camion Quant au coût du voyage, il varie selon

les classes. Mais celle qui concerne le commun des voyageurs revient à 14.850 FC (16$). Un coût abordable par rapport au voyage par bus qui coûte presque le même montant, mais avec la différence que le voyageur par train a un repas. Autre avantage : les enfants de 4 à 10 ans paient la moitié du prix du billet. Il faut dire que la reprise du trafic ferroviaire entre Kinshasa et Matadi relève d’un miracle quelque part. En effet, lors du voyage test du 2 juillet 2015, l’ADG de la SCPT, Jean Kimbembe Mazunga expliquait que tous les préparatifs s’étaient en une vingtaine de jours « On a fiabilisé la voie. On a fait 7 heures de marche. Ça veut dire que les locomotives sont performantes », commentaitil avant de poursuivre : « Comme c’est le rail qui posait problème pour le transfèrement des containers de Matadi à Kinshasa, la voie est ouverte pour que finalement Matadi reprenne

sa vocation de port de transite ». Modeste malgré son exploit, Kimbembe a reconnu le mérite de cette résurrection du trafic KinshasaMatadi aux ingénieurs de l’exONATRA. « il n’y a pas longtemps que je suis à la SCTP », a-t-il dit au départ du train de la gare centrale de Kinshasa avant de poursuivre : « Moi j’ai reçu des orientations et tout ce que j’ai fait c’est de donner une nouvelle impulsion au travail qui se faisait déjà longtemps avant moi et voici le résultat ». A tous les importateurs qui voient souvent leurs conteneurs de marchandises trainer en cours de route pour une raison ou une autre, il leur a demandé de penser désormais à la voie ferrée qui est sure puisque leurs marchandises peuvent désormais arriver à Kinshasa en une seule journée. JEK

Aérogare modulaire de Ndjili : test réussi pour l’entrée en exploitation passagers ont noté la courtoisie dont ont fait montre les fonctionnaires et les préposés des services opérant sur place, à savoir la Direction Générale de Migration(DGM), la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), la Police Nationale d’Hygiène de Frontières (PNHF) et de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) », apprend-on de sources aéroportuaires.

L

’aéroport international de N’djili a expérimenté, le week-end, le trafic aérien international au départ de Kinshasa à travers un vol de « Ethiopian Airlines » à destination d’Addis-Abeba (Ethiopie), à partir de l’aérogare modulaire récemment mise en service. La cérémonie s’est déroulée

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 6

en présence de MM. Emile Bongeli et Eddy Kioni, respectivement Président du Conseil d’Administration et Directeur Général Adjoint ai de la Régie des Voies Aériennes (RVA). « La centaine des passagers de ce vol a apprécié les conditions d’accueil dans ce terminus ultra moderne depuis la salle d’enregistrement des bagages jusqu’au hall d’attente. Les

Le circuit de départ de la nouvelle aérogare modulaire de N’djili dispose d’une vaste salle d’enregistrement de 16 comptoirs et de 8 postes pouvant accueillir confortablement plus de 500 passagers. Le test réalisé sur la gestion du trafic international des passagers au départ de l’aérogare modulaire a été réalisé dans le cadre des manifestations de mise en service effective de ce terminal le 26 juin dernier par le Président de la

République, Joseph Kabila Kabange. La réalisation de cet ouvrage d’un coût de 22 millions de dollars américains, financés par le Gouvernement, a été conçue pour le traitement du trafic aérien international transitant par l’aéroport de N’djili pour une capacité de 1 million de passagers par an. Concernant l’exploitation du parking de la nouvelle aérogare modulaire de N’djili par les taximen, membres de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), la direction de la RVA/N’djili estime que « cette mesure a été dictée par le souci d’assurer un maximum de confort et de sécurité aux passagers de vols internationaux. La RVA a signé un contrat avec une agence de voyage de la place pour assurer le transport des voyageurs », indique-t-on. (source : primature.cd/Le titre est de la rédaction)

26/08/2015 19:21:28


7

ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

La RDC et la RSA s’engagent à accélérer la réalisation du projet d’Inga 3

L

a République démocratique du Congo(RDC) et la République sudafricaine(RSA), se sont engagées à accélérer le processus de réalisation du projet de construction de la centrale hydroélectrique Inga 3, dans la province du Kongo central en RDC. Cette volonté a été exprimée dans un communiqué conjoint signé mardi à Kinshasa par Mmes Maguy Rwakabuba et Tembesula Majula, respectivement vice-ministres de l’Energie de la RDC, en présence des

experts des deux pays. Selon cette source, les deux parties ont décidé de l’élaboration d’un chronogramme du projet et de la mise en place d’un mécanisme de mobilisation des financements et de l’instauration d’une structure intergouvernementale devant faire une évaluation mensuelle du projet. Les deux parties ont également convenu de gérer conjointement le projet d’Inga 3 et de partager les expertises et les études par l’implication des sociétés d’électricité des deux pays, la société nationale d’électricité (SNEL)/

RDC et ESKOM(RSA). Les experts des deux pays ont émis le vœu de prendre en compte le rôle accru de la RSA au projet, avant de juger de la nécessité de mettre en place un processus d’échanges d’informations avec les trois candidats développeurs du projet d’Inga 3 représentés par les groupes chinois, canadien et espagnol. Le même vœu a aussi été exprimé pour une implication des sociétés d’électricité des pays membres de la communauté de développement des pays de l’Afrique australe (SADC). A l’issue de deux jours de discussions,

la vice-ministre sud-africaine à fait savoir que les deux gouvernements tiennent à la matérialisation du projet d’Inga 3 dans le délai. Cependant, il est impérieux de finaliser les études du projet, a-t-elle indiqué, tout en évoquant un possible report de ce projet dont la pose de la première pierre était prévue pour décembre de cette année et la production du 1e mégawatt en 2020. La centrale d’Inga 3 devrait produire dans sa première phase, Inga 3 basse chute, 4700 mégawatts pour un coût estimé à 12 milliards USD. ACP

La RDC classée parmi les pays africains qui ont fait des progrès considérables en matière de développement

L

a RDC, est classée parmi les pays africains qui ont fait des progrès considérables en matière de développement et de lutte contre la pauvreté, selon le rapport de la Banque mondiale, relatif aux politiques publiques et institutions en Afrique, indique un communiqué de la TROIKA STRATEGIQUE parvenu mardi à l’ACP. Selon la source, Au 13 août 2015, le métal rouge a enregistré une perte de valeur de l’ordre de 1,32%, et s’est vendu à 5.102,50 USD la tonne métrique, contre 5.171,00 USD une semaine avant. En revanche, il est noté une hausse (2,98%) en ce qui concerne l’once d’or, dont le prix est passé de 1.085,00 USD à 1.117,35 USD. Pour ce qui est du cobalt, son prix s’est maintenu à 30.002,08 USD. S’agissant des produits pétroliers, ils ont poursuivi la tendance baissière, bien que modérée, sur les deux marchés. En effet, sur la place de Londres, le baril est passé de 49,98 USD à 49,56 USD. Et à New York, il est passé de 43,79 USD à 42,13 USD, note la source qui ajoute que les principaux

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 7

produits céréaliers, affichent tous des prix en baisse, exception faite pour le riz qui a connu une hausse de 4,02% de son prix, se vendant à 11,90 USD la tonne. Les prix des autres produits se présentaient comme suit : 503,25 USD (-0,74%) pour le blé; et 133,73 USD (-1,63%) pour le maïs. Au niveau national, il convient de noter que le solde global d’opinions de confiance des chefs d’entreprises pour le mois de juillet était de +18,3% contre +17,8% enregistré en juin. Ce regain de confiance est tributaire des secteurs de branches industries extractives, électricité et eau ainsi que construction et services. Par ailleurs, le cadre macroéconomique pendant la période sous analyse, atteste une stabilité soutenue, avec les tendances suivantes, le taux d’inflation hebdomadaire était à 0,014% (-0,005). En cumul annuel, le taux d’inflation a atteint 0,423%. Les projections du taux d’inflation en annualisé se situent à 0,668% pour un objectif de 3,5%. Le marché de change, au 14 août 2015, a enregistré une variation nulle au parallèle, et une dépréciation de 0,2%

sur le marché officiel. Les taux de change y étaient de CDF 926,51/USD, et CDF 932,00/USD respectivement. Les réserves internationales, au 15 juillet 2015, sont à 1.626,40 millions USD, couvrant 6,710 semaines d’importations et le taux directeur de la Banque centrale du Congo demeure à 2%. A-t-on fait savoir. Sur le chapitre de la gestion des finances publiques, le mois de juillet 2015 s’est clôturé avec des marges de trésorerie de 133,72 milliards CDF, provenant des recettes de 434,01 milliards CDF (93% de réalisations) et des dépenses de 300,28 milliards CDF (74% d’exécution). Au 14 août 2015, la situation du mois indique un déficit de 67,25 milliards CDF. Ce déficit est consécutif à des recettes de 82,19 milliards CDF, et des dépenses de 149,45 milliards CDF. En cumul annuel, le compte général du trésor affiche des marges positives de 106,23 milliards CDF, soutient la TROIKA STRATEGIQUE qui ajoute que la paie du mois de juillet, lancée le lundi 20, s’est quasiment clôturée, à l’exception de quelques territoires

à accès difficile où elle se poursuit. Concernant celle du mois d’août 2015, elle a été lancée le 15 à Kinshasa pour les administratifs, les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC ) et de la Police Nationale Congolaise (PNC).

Révision des tarifs des transports aériens sur les lignes nationales

Face à la cherté des prix de transport aérien sur les lignes nationales, la Troïka stratégique avait chargé le Ministre de l’Economie de procéder, de concert avec les compagnies aériennes, à la baisse des prix de manière à les rendre compatibles aux paramètres pertinents. Le rapport soumis à cet effet a été validé au cours de la réunion de ce jour.

Situation au poste frontalier de Lufu dans le Kongo Central

La Troïka stratégique est revenue sur les fraudes massives et les contrebandes organisées au poste frontalier de Lufu, avec des effets pervers aussi bien sur les recettes publiques que sur les

26/08/2015 19:21:29


8

ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT industries locales, qui pâtissent du fait de la concurrence déloyale des produits ainsi importés. Après avoir examiné toute la problématique y afférente, il est décidé une mission du Gouvernement sur le lieu en vue de

prendre des mesures appropriées. présidé lundi à Kinshasa, par le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, la trente-troisième réunion de l’exercice 2015 consacrée au suivi de la situation

économique, financière et sociale du pays, était axée sur l’évaluation des recommandations de la réunion du lundi 10 août 2015, la synthèse de la situation économique et financière internationale et nationale au 14

août 2015, les dossiers spécifiques, l’Evaluation des recommandations de la réunion du lundi 10 août 2015. ACP

Le premier satellite congolais fait du chemin

L

a présentation officielle au Chef de l’Etat et à toute la nation du prototype expérimental du tout premier satellite congolais, lors du défilé du 60 juin dernier à Matadi, est une preuve du savoir et du savoir-faire congolais, a-t-on estimé le week end au Programme National de Recherche Spatiale et Technologique (PNRST) coordonné par le Président de la société savante, morale et de l’élite en RDC, le Dr Blaise Wamba Yetshi. Ce prototype expérimental a

été produit dans un environnement technologique local après des études de préfaisabilité, de faisabilité et de dimensionnement avec des logiciels appropriés, avant la recherche et l’acquisition des composantes.

avec une résolution de 1,5 mètres. «Il n’y a pas de magie dans la technologie, tout est question de volonté politique», a dit le Professeur Kabeya Mukeba qui a ajouté que l’essentiel est de commencer quelque part.

Selon l’ingénieur Léonard Kabeya Mukeba, professeur à l’ISTA et Directeur de cabinet du coordonnateur national du PNRST, ce prototype expérimental du tout premier satellite congolais permet déjà, au point fixe, de balayer un rayon de plus de 50 kilomètres et d’envoyer des images

S’agissant particulièrement de la mise sur orbite du tout premier satellite congolais dénommé «KLK-WC 50», tous les espoirs sont désormais permis après la démonstration réussie de Matadi, soutient-on au PNRST où on attend une plus grande implication du Ministère de la Recherche et

Technologies afin de faire avancer rapidement ce projet hautement stratégique. La mise sur orbite de son propre satellite aidera la RDC, notamment d’accélérer le processus de son émergence en lui permettant d’augmenter considérablement son budget national. Cela va également impacter positivement de nombreux autres secteurs d’application du satellite (économie, science, sécurité…), signale-t-on. ACP

Le cadre macroéconomique congolais demeure stable

A

l’international, le conseil d ’a d m i n i s t r a t i o n du FMI a tenu une réunion informelle dédiée au réexamen du panier du droit des tirages spéciaux (DTS). Il y était question de la possibilité d’intégrer la monnaie chinoise (Renminbi) parmi les monnaies composant le DTS. Cependant, sur les deux principaux critères d’éligibilité, à savoir : a) la valeur des exportations des biens et services ; b) la libre utilisation de la monnaie, seul le premier est rempli. Pour le second, il fera l’objet d’un examen minutieux au cours de la réunion officielle prévue à la fin de l’année. Il convient de souligner que l’intégration de la monnaie chinoise dans le panier du DTS fait suite à la réflexion lancée à l’initiative des pays émergents pour la reconfiguration des quotes-parts dans le capital des institutions financières

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 8

internationales, de manière à la rendre compatible avec l’évolution de l’économie mondiale au cours de deux dernières décennies. Au 13 août 2015, le marché des matières, dominé par le cuivre en ce qui concerne la RDC, reste marqué par la baisse du cours de ce métal. En effet, au 20 août 2015, il s’est établi à 5.006 USD la tonne métrique, contre 5.102,50 USD une semaine avant ; perdant ainsi 1,89% de sa valeur. Il sied de noter que ce niveau est le plus bas depuis le début de l’année. Par contre, l’or continue d’enregistrer une hausse de l’once qui est passée de 1.117,35 USD à 1.147,70 USD, soit une progression de 2,72%. S’agissant du cobalt, son prix s’est maintenu à 30.002,08 USD. Les produits pétroliers, quant à eux, ont poursuivi la tendance baissière sur les deux marchés, de manière sensible au courant de la semaine sous analyse. Au 21 août 2015, les cours du baril se sont situés à 46,46 USD et 40,24 USD, contre 49,56 USD et 42,13 USD,

respectivement à Londres et à New York, accusant ainsi des baisses de 6,36% et 4,49%. Concernant les principaux produits agricoles, leurs prix ont tous rebondi, exception faite pour le riz. Ainsi, au 20 août 2015, leurs prix s’affichaient comme suit : a) riz : 11,74 UD/tonne (-1,34%) ; b) blé : 504,38 USD/tonne (+0,22%) ; c) maïs : 135,94/tonne (+1,65%). Au niveau national, les estimations faites sur base des réalisations à fin juin 2015 font état d’un ralentissement du taux de croissance de 1,1% par rapport à son niveau de 2014, passant de 9,5% à 8,4% Concernant le cadre macroéconomique, il demeure stable, comme l’attestent les évolutions de principaux indicateurs suivis : - Le taux d’inflation hebdomadaire était à 0,015% (+0,001). En cumul annuel, le taux d’inflation a atteint 0,438%. Les projections du taux d’inflation en annualisé se situent à 0,671% pour un objectif de 3,5%.

- Le marché de change, au 21 août 2015, poursuit sa stabilité, avec une variation nulle au parallèle, et une légère dépréciation de 0,1% sur le marché officiel. Les taux de change y étaient de CDF 932,00/USD, et CDF 925,45/USD, respectivement. - Les réserves internationales, au 15 juillet 2015, sont à 1.622,38 millions USD, couvrant 6,69 semaines d’importations. - Le taux directeur de la Banque centrale du Congo reste à 2%. La situation du compte général du trésor renseigne, au 21 août 2015, un déficit de 124,21 milliards CDF. Cela découle des recettes de 157,46 milliards CDF, et des dépenses de 281,67 milliards CDF. En cumul annuel, le compte général du Trésor affiche des marges positives de 49,6 milliards CDF. (Extrait du communiqué de la Troïka stratégique)

26/08/2015 19:21:30


COMMUNICATION

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 9

9

26/08/2015 19:21:31


10

INTERNATIONAL

Législative burkinabè: 42 proCompaoré déclarés “inéligibles”

L

e Conseil constitutionnel du Burkina Faso a déclaré mardi 42 partisans du président déchu Blaise Compaoré, dont le chef de son parti, “inéligibles” aux législatives d’octobre devant se tenir concomitamment avec la présidentielle, a-t-on appris de source officielle. Ces pro-Compaoré, parmi lesquels figurent Eddie Constance Komboïgo, le patron du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, le parti de Compaoré) et Me Gilbert Noël Ouédraogo, chef de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), sont reconnus coupables d’avoir “activement” soutenu un projet de modification constitutionnelle qui

a été fatal au régime Compaoré. Ces deux personnalités se sont également déclarées candidates à la présidentielle. Deux anciens ministres du dernier gouvernement de Compaoré, Toussaint Abel Coulibaly (Aménagement du territoire et Décentralisation) et Amadou Diemdioda Dicko (délégué à l’Alphabétisation) ont également été déclarés “inéligibles”. Le reste est constitué d’anciens députés et d’acteurs de la société civile. Ces personnes sont visées par une loi votée en avril par l’assemblée intérimaire mise en place après la chute de M. Compaoré qui rend “inéligibles” les personnes ayant “soutenu un

changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance démocratique”.

de la Cédéao” et que le code électoral excluant les pro-Compaoré des futures élections “reste en vigueur”.

La Cour de justice de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest dont le Burkina est membre) avait, dans une décision rendue en juillet, affirmé que le Burkina Faso par cette loi d’exclusion des pro-Compaoré commettait une “violation flagrante des droits de l’Homme, des libertés d’opinion, y compris politique, notamment la liberté de participer aux élections et d’être élu” et avait demandé au pays de revenir sur la décision. Les juges constitutionnels ont estimé que “l’Etat du Burkina Faso n’a pas mis en œuvre la décision ( ) de la Cour de justice

Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours. Cependant, les partis de l’ex-majorité ont toujours la possibilité de remplacer les candidats déclarés “inéligibles” par de nouveaux candidats. Un régime dit de “transition”, dirigé par le président Michel Kafando et le Premier ministre Isaac Zida, a été mis en place après la chute de M. Compaoré. Il doit prendre fin avec les élections présidentielles et législatives dont le premier tour est prévu le 11 octobre.

Burundi: Nkuruziza nomme un Gouvernement des durs du régime mardi matin au palais des Congrès de Kigobe, à Bujumbura. Même si cinq ministres partisans d’Agathon Rwasa ont fait leur entrée, l’équipe de Pierre Nkurunziza est largement composée de fidèles et dominée par des «durs» du parti au pouvoir. Le nouveau gouvernement est surtout marqué par le retour d’AlainGuillaume Bunyoni au ministère de la Sécurité publique. Secrétaire permanent du Conseil national de sécurité, le commissaire Bunyoni avait déjà occupé ce portefeuille entre 2007 et 2011.

Q

uelques jours après son investiture, le 20 août dernier, Pierre Nkurunziza a formé un gouvernement principalement composé de fidèles. Le président Pierre Nkurunziza a nommé le premier

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 10

gouvernement de son troisième mandat. Le nouveau gouvernement a été dévoilé sur les ondes de la RTNB lundi 24 août dans la soirée. Une annonce faite en catimini, cinq jours après l’investiture du président Nkurunziza. Les 20 membres du gouvernement ont prêté serment

Acteur clé du système sécuritaire du régime, il est considéré comme l’un des deux hommes les plus influents du régime, au côté du général Nshimirimana, assassiné le 2 août à Bujumbura. Pour un diplomate occidental, à Bujumbura cette nomination signifie que « c’est la ligne dure et le passage en force qui ont prévalu ». Autre entrée dans le gouvernement à

noter, celle de la nouvelle ministre de la Justice, Aimée-Laurentine Kanyana, une juge de la Cour constitutionnelle qui a autorisé le président Nkurunziza à briguer un troisième mandat. « Pierre Nkurunziza est en train de récompenser ceux qui lui ont permis de prendre le pouvoir en violation de la Constitution », commente Jérémy Minani, membre du Cnared, formation opposée au troisième mandat du président. Il considère cette nomination comme une « provocation ». Ce nouveau gouvernement voit aussi l’arrivée de cinq ministres partisans d’Agathon Rwasa, principal opposant au président Nkurunziza, devenu premier vice-président de l’Assemblée. Des pro-Rwasa qui récupèrent des ministères d’importances secondaires.

26/08/2015 19:21:32


COMMUNICATION

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 11

11

26/08/2015 19:21:34


COMMUNICATION

VIF DU CONGO 38 bb copy.indd 12

12

26/08/2015 19:21:39


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.