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Katumbi : un départ qui était attendu

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Congo Airways prends les airs ce vendredi

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VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°040, du 06 au 12 octobre 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

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Dialogue, élections

Kabila galvanise ses troupes

Alors qu’on le croyait ébranlé par le départ du G7, l’Autorité Morale de la MP a prouvé le contraire en rassemblant le reste de ses troupes pour un réarmement moral avant les grandes joutes politiques. Kabila a démontré qu’il reste maître de la situation et loyal envers la Constitution et le peuple congolais. Pge 2

Découpage territorial

Kyungu en rébellion contre la constitution Pge 3

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son contraire 2

A LA UNE

Dialogue, élections

Kabila galvanise ses troupes et des arguments pour gagner les élections. « Je suis prêt pour les élections, le dialogue et la paix», a déclaré l’Autorité Morale de la MP qui a aussi démenti toutes les intentions qui lui sont prêtées au sujet de la révision de la Constitution. « Je ne me souviens pas avoir une seule fois pensé changer la Constitution», a-t-il affirmé, tordant ainsi le cou à toutes les accusations portées contre lui. Au-delà des élections, il a demandé à l’assistance de se préparer aussi au dialogue, à la paix, mais aussi à la guerre, si d’aventure le pays venait à être attaqué. Pour lui, la situation actuelle lui rappelle le M23. « Alors que nous étions attaqués par eux, certains de nos officiers militaires ont déserté nos rangs pour rejoindre le M23. Nous avons même perdu Goma. Mais grâce à Dieu, on les a vaincus », se souvient Joseph Kabila.

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es moments les plus critiques n’ont jamais réussi à ébranler Joseph Kabila. Au plus profond de la crise sécuritaire à l’Est, il a eu à le démontrer quand il avait dû faire face à un front d’accusations aussi bien de certains de ses propres compatriotes que de la communauté internationale par les médias périphériques interposés. Le Chef de l’Etat avait alors plongé dans une profonde réflexion pour finir par concevoir et suivre personnellement l’opération « pomme orange » qui avait mis en déroute le M23. Plus proche de nous, la fronde entretenue depuis janvier par certains sociétaires de la Majorité Présidentielle donnait l’impression d’acculer le Président de la République face aux enjeux politiques de l’heure. Le départ du groupe dit G7 était venu accentuer cette observation, mais, une

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fois de plus, Joseph Kabila a su tirer son épingle du jeu pour sortir plus affermi qu’avant. Ceux qui pensait qu’il était en train de finir ou qu’il n’avait plus d’avenir politique peuvent donc déchanter. Dimanche 4 octobre 2015 à Kingakati, Joseph Kabila a convié ses lieutenants de la MP à une sorte de test de loyauté qui s’est avéré positif. Devant lui, plus de 400 Sénateurs et Députés ainsi que d’autres personnalités de la Majorité. Aux uns et aux autres il a recommandé la loyauté, la discipline et la vérité. Sur les questions politiques de l’heure, Kabila a littéralement galvanisé ses troupes en leur demandant d’être prêts pour le dialogue et de prendre toutes les dispositions pour gagner les élections et démentir les contrevérités qui sont véhiculées contre lui et sa famille politique. La Majorité, a-t-il assuré, a l’avantage d’avoir un message à transmettre, un bilan à défendre

Kabila s’est réservé de tout commentaire sur le départ des sociétaires du G7. Il a, pour sa part, assuré que la trahison ne viendra jamais de lui puisqu’il n’a qu’une seule vision : reconstruire et moderniser la RDC et assurer le bien-être à son peuple. C’est ainsi qu’il réaffirmé son engagement d’aller jusqu’au bout avec son projet de société avant de confier qu’il ne conduira jamais le peuple congolais à un suicide collectif, mais plutôt à une victoire collective. Ces propos emprunts d’une sincérité remarquable révèlent une grande sagesse du Chef de l’Etat qui a su garder la hauteur et la dignité face aux secousses politiques de tous bords. Kabila a aussi démontré qu’il est au fait de la situation et qu’il en garde le contrôle, contrairement à ce qui croyait qu’il allait se noyer dans la tempête des événements. Kabila a, enfin, réaffirmer sa stature d’homme d’Etat qui a su éviter toutes les stratégies montées contre lui et les pièges qui lui ont été tendues.

L’Autorité Morale peut ainsi continuer à avoir confiance en ses lieutenants qui la lui réaffirmée. En effet, avant son intervention, Aubin Minaku, Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle, l’avait rassuré qu’autour de lui étaient réunis les Députés et les Sénateurs qui n’ont pas un pied dedans et un pied dehors et qui sont déterminés l’accompagner dans la réalisation de son projet de société au profit du peuple congolais. Pour leur part, le Député Ramazani Shadari et le Sénateur Kabamba ont lu des motions de soutien et de fidélité à l’Autorité Morale de la MP avant de lui promettre, à leur tour, de l’accompagner dans son action pour la consolidation de l’unité nationale, la stabilité du pays, le redressement de l’économie et l’organisation des élections. C’est donc une Majorité Présidentielle ragaillardie qui est partie de Kingakati le moral en bloc pour affronter les événements à venir. Elle en avait d’autant plus besoin qu’il fallait obligatoirement faire le point de la situation et arrêter de nouvelles stratégies pour l’avenir. Pendant longtemps, en effet, la distraction s’est installée sur la scène politique au point que les affaires d’Etat ont été délaissées au profit de la quête des intérêts personnels autour du pouvoir. Nul doute que l’activité politique va prendre un nouveau départ. La MP n’entend plus à être à la traîne des événements, mais veut réaffirmer son leadership sur l’échiquier politique national. Face à elle se dresse une opposition chauffée à bloc avec ses propres procès d’intention. L’enjeu électoral devra départager les deux camps, mais on doute fort que l’opposition maintienne son bloc actuel lorsque viendront les élections. Les querelles de leadership en son sein auront raison de ce semblant d’unité… Jonas Eugène KOTA

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Edito Sacré Kabila!

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n le croyait K.O. après le départ du G7, mais, comme un boxeur, c’est lorsque la situation semble se compliquer qu’il se montre plus efficace. Joseph Kabila a su esquiver la nouvelle charge de ses adversaires qui, manifestement, ont cherché à faire le vide autour de lui pour parvenir à l’anéantir. Au finish, c’est lui, Joseph Kabila, qui a réussi à mettre ses adversaires en échec avant de reprendre le souffle pour mettre le turbo face aux enjeux politiques de l’heure. Kabila sait que la préservation de la paix passe par le dialogue. Il sait aussi le pays doit respecter sa tradition des élections. Il sait aussi qu’il est, comme les autres, un compétiteur politique qui a besoin des victoires. C’est pourquoi il est sorti du silence pour s’exprimer sur les questions politiques de l’heure tout en mobilisant ses troupes pour de nouvelles aventures politiques. En tous cas, Joseph Kabila refuse de s’offrir en victime expiatoire à ses adversaires qui n’attendent que le moment propice pour le dévorer. Il va se battre jusqu’au dernier souffle, et il n’appartient qu’à ses adversaires de savoir bien se tenir. Sa différence est qu’il garde son élégance politique tout en se montrant ferme et déterminé. En un mot comme en mille, Joseph Kabila a démontré qu’il est aussi un animal politique qui ne se laisse pas intimider. Il sait montrer les griffes… Jonas E. KOTA

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POLITIQUE

Découpage territorial

Kyungu en rébellion contre la constitution

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ous prétexte de se prononcer pour éventuelle candidature de Moïse Katumbi pour l’élection présidentielle, candidature qu’il se propose de soumettre aux autres membres du groupe dit G7, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza a affirmé, vendredi dernier au cours d’une conférence de presse à Lubumbashi, son souhait de lutter contre la Constitution afin de faire échec au découpage territorial devenu effectif depuis bientôt trois. Il a, en effet, affirmé que le G7, dont il fait partie, allait soutenir tout candidat qui soutiendra dans son projet de société la réunification des provinces démembrées En tous cas, Kyungu s’est dit déterminé à faire en sorte que l’ancien Katanga soit réunifié. « Nous irons aux élections et luttons pour ce que nous appelons l’identité katangaise. Quiconque va développer un programme dans lequel nous allons trouver l’aspect de la réunification du Katanga et de la sauvegarde de l’identité katangaise sera notre candidat que nous allons proposer aux autres ». En affirmant cette position, le Président national de l’UNAFEC est revenu sur sa position antérieur

lorsqu’il déclarait, au cours d’une adresse à l’Assemblée provinciale du Katanga que tout celui qui se mettrait en travers de l’application de la Constitution le trouverait sur son chemin. Ce faisant, il s’était prononcé pour le respect de la Constitution. Une nouvelle position de sa part puisque Kyungu est parmi ceux qui ne cachaient jamais leur opposition à tout découpage territorial, surtout pour le Katanga. Il avait momentanément changé d’avis après l’adresse du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, à la notabilité Katangaise en janvier 2015. Le Chef de l’Etat mettait alors en garde tous les défenseurs du séparatisme au Katanga. Jusqu’où Kyungu va-t-il aller avec sa nouvelle position sur le découpage territorial ? Nul ne le sait, mais tout dépendre des autres sociétaires du G7 à qui il a promis d’exposer ses propositions. Se disant légalistes, on ne voit pas comment les autres membres de ce groupe politique le suivraient, d’autant plus que le découpage territorial est prévu dans cette même Constitution qu’ils disent défendre. Tous ceux qui s’y opposent aujourd’hui sous prétexte qu’il s’agirait d’un stratagème de la majorité pour

retarder les élections ne le font que par des calculs politiques. L’on sait, en effet, que la plupart des acteurs qui s’opposent au découpage territorial le font parce qu’ils manquent d’assises sociologiques sur l’ensemble du territoire. Un déficit qui fait qu’ils ne disposent pas d’assez de cadres de terrain pour compétir aux élections des dirigeants de ces nouvelles provinces. Kyungu Wa Kumwanza est de ce nombre, lui dont le parti n’a qu’une dimension provinciale limitée au Katanga. Le démembrement de cette province vient, d’ailleurs, de compliquer ses marges d’influence dans un Katanga unique où il pouvait se mouvoir plus facilement en manipulant l’opinion. Il faut aussi stigmatiser cette tendance sécessionniste de Kyungu qui a toujours rêvé d’un Katanga indépendant du reste de la RDC. L’épuration ethnique dont il faut l’auteur ne visait autre chose que cela : mettre hors du Katanga tous les non originaires en commençant par les kasaïens. Axel Omba

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POLITIQUE

Londres pour l’accélération du processus d’installation des nouvelles provinces

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e chef de mission adjoint de l’ambassade de la Grande Bretagne en RDC, Jon Lambe, plaide pour l’accélération du processus d’installation des provinces nouvellement créées. Il l’a fait savoir dimanche 4 octobre, au terme d’une visite de deux jours à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Le chef de l’Etat a promulgué en mars dernier la loi de programmation déterminant les

modalités d’installation des nouvelles provinces. Cette loi crée 21 nouvelles provinces portant à 26 le nombre de provinces en RDC, comme prévu dans la constitution de 2006. «Concernant le découpage, il me semble que le principe est bien aimé, mais sa mise en œuvre est toujours un peu difficile. En retournant à Kinshasa, je vais parler de ça avec mes interlocuteurs du Gouvernement congolais pour voir comment on peut

accélérer le processus de mise en œuvre de ces nouvelles provinces», a indiqué Jon Lambe. Il a affirmé avoir discuté de ce sujet avec les représentants des couches sociales (religieuses, politiques et militaires) durant son séjour dans la ville de Kisangani. Jon Lambe dit avoir noté des difficultés dans l’installation de nouvelles provinces, deux semaines après que le Gouvernement avait décidé de nommer les commissaires spéciaux

et leurs adjoints pour administrer les provinces nouvellement créées. Une nomination consécutive à un arrêt de la Cour constitutionnelle enjoignant le Gouvernement de prendre des dispositions transitoires et exceptionnelles en vue de faire régner l’ordre public, la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les nouvelles provinces. Radiookapi.net (Le titre est de la rédaction)

Opposition : alliances impossibles pour les élections

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epuis les élections de 2006, une constance s’impose au sein de l’opposition et s’avère être son trait de caractère : son incapacité à faire bloc à travers une alliance pour conquérir le pouvoir. La raison en est simple : les égos surdimensionnés et l’avidité du pouvoir qui fait que personne ne veut laisser la place à l’autre. C’est cette situation qui fait qu’aujourd’hui encore, l’opposition soit incapable de se désigner un porteparole, chacun craignant que celui-ci

ne s’impose comme candidat unique de l’opposition. Aujourd’hui encore, avec le départ des partis réunis au sein du G7, l’équation ne vient que se compliquer parce qu’ici aussi, il devra être question de se déterminer face aux enjeux politiques à venir. Kyungu Wa Kumwanza s’est dit favorable à une éventuelle candidature de Moïse Katumbi qui, lui-même, ne s’y est pas encore prononcé. Il restera de savoir ce qu’en pensent les autres sociétaires du Groupe. A moins, bien entendu – et comme on le soupçonne

– la destinée de ce groupe ne n’aie été scellée d’avance par leurs parrains que l’on connaît… L’avenir va clarifier la situation au sein de cette opposition hétéroclite où l’opportunisme se la joue avec les positionnements par rapport aux intérêts personnels. C’est certainement ce qui fait réagir quelqu’un comme Vital Kamerhe qui s’est dit satisfait du départ de Moise Katumbi du PPRD et de la MP. « Mieux vaut tard que jamais », a-t-il, en effet, déclaré à la presse. Est-ce là un appel du pied ou une

façon, pour lui, de chanter le même air que les autres opposants sur le départ de l’ancien Gouverneur de l’exKatanga ? En tous cas, on se souvient qu’alors Secrétaire Général du PPRD, Vital Kamerhe se sentait gêné par la popularité montante de Moïse Katumbi et en était même arrivé à répandre, à l’époque, la rumeur selon laquelle Katumbi voulait s’ériger en dauphin de Kabila. Pris de panique face à cette accusation, Katumbi s’empressera de la démentir à travers des déclarations à la presse.

Moïse Katumbi : un départ attendu depuis longtemps

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a démission, le 29 septembre 2015, de Moïse Katumbi du PPRD continue à être le sujet à la une tant dans la presse nationale qu’internationale. Une démission marquée par une lettre dans laquelle le chairman du TP Mazembe reprenait une série de griefs à l’origine de sa décision. Depuis, Moïse Katumbi a multiplié des sorties médiatiques,

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éclaircissant sa position et répondant à toutes les réactions contre sa décision. L’examen des propos tenus par Moïse Katumbi constitue, aux yeux de plusieurs observateurs, une reprise des griefs formulés par les opposants et les certaines capitales occidentales contre le pouvoir en place. Au départ, il y avait la métaphore des « trois faux penalties » à travers laquelle, l’opinion nationale et internationale avait compris que Moïse Katumbi mettait

en cause les deux élections du Chef de l’Etat actuel à la tête de la RDC tout en annonçant et en accusant sa cible de vouloir briguer un autre mandat. Le choix de la parabole n’était pas le fait du hasard. Les opposants ont toujours contesté les deux premières élections de Kabila à la tête du pays. Les mêmes opposants faisaient des procès d’intention contre Kabila, l’accusant de se livrer à des manœuvres

pour se représenter de nouveau en 2016. En s’appropriant ces accusations et, qui plus est, en les rendant par une allégorie, Moïse Katumbi choisissait une façon bien pernicieuse de déclarer la guerre à Joseph Kabila. Les opposants prétendaient la même chose, de même que les Occidentaux. Lorsque, peu après, l’actualité politique a évolué, Moïse Katumbi a aussi adapté ses griefs. Ceux-ci portent sur le processus électoral, l’organisation

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POLITIQUE des législatives et de la présidentielle en 2016, l’alternance en 2016. A côté de ces griefs, il faut ranger tous les débats sur le découpage territorial et la désignation des commissaires spéciaux pour diriger les nouvelles provinces créées par défaut d’organiser l’élection pour trouver des Gouverneurs à ces provinces. Les thèmes retenus par Katumbi rejoignent curieusement ceux des opposants et de tous les envoyés spéciaux des Occidentaux. Cependant, après la métaphore sur les trois faux penalties, beaucoup avaient déjà vu la rupture entre Katumbi et Kabila et même sa démission du PPRD. Cela ne s’est pas réalisé de si tôt. Au lieu de la zizanie, les deux hommes se sont rencontrés et une accalmie a été observée entre les deux jusqu’à la sur-médiatisation de la lettre de démission de Moïse Katumbi. Manifestement, Moïse Katumbi met en relief les accusations et reproches des Occidentaux qui collaborent bien avec les opposants. Pour beaucoup d’observateurs, la lettre de démission de Katumbi marque son entrée dans la phase active de son instrumentalisation par les Occidentaux pour fragiliser Joseph Kabila et créer le vide autour de

lui. De la sorte, déstabilisé et esseulé, l’actuel locataire du Palais de la Nation se verrait obligé de se diriger vers le sens que lui indiquent expressément les Occidentaux : le départ de la présidence de la RDC sans plus rien faire pour se maintenir au pouvoir ou se représenter de nouveau en 2016. Pour beaucoup, Moïse Katumbi se fait de plus en plus odieux aux yeux de Joseph Kabila pour réaliser le plan occidental en RDC. Selon plusieurs sources, il est bien vu dans les milieux occidentaux avec lesquels il collabore depuis longtemps dans le domaine des mines. Ceux-ci le soutiennent activement afin qu’il devienne le prochain magistrat suprême de la RDC, convaincus que le chairman du TP Mazembe rassurera leurs intérêts selon leur volonté en RDC.

La tactique d’antagonisme a échoué

Pendant neuf mois, après son retour des soins à l’étranger, l’ancien Gouverneur de l’ex-Katanga avait multiplié des attaques directes contre le Chef de l’Etat dans l’espoir de faire l’objet de représailles qui le propulserait dans l’opposition sans avoir besoin de temps pour s’en confectionner une étoffe. De sa parabole sur les trois

penalties à sa lettre de démission du PPRD qu’il a largement médiatisée en passant par des phrases assassines ça et là, Katumbi n’a eu de cesse de jouer à la provocation. Le jeu est connu de tous ceux qui choisissent de se séparer avec Joseph Kabila. Ce fut le cas avec Vital Kamerhe, mais avec cette différence qu’en réalité, l’ancien speaker de l’Assemblée Nationale était en lutte contre d’autres personnalités influentes auprès du Chef de l’Etat, ce fameux « Gouvernement parallèle » qu’il avait évoqué dans son dernier discours avant de démissionner du bureau de l’Assemblée Nationale. Lui aussi s’était mis en porte-à-faux contre Joseph Kabila à qui il avait reproché de n’avoir pas écouté ses conseils au sujet de la traque conjointe des FDLR par les armées congolaise et rwandaise. En réalité, Kamerhe s’était senti frustré de constater que d’autres conseillers avaient été plus convainquants que lui. Il commettra alors la bourde de réagir à des sollicitations de la presse pour mettre directement en cause la décision du Chef de l’Etat qui, selon ses propos de l’époque, lui avait promis, au terme de cinq heures d’audience,

qu’il n’y aura pas de traque conjointe. Cependant, Katumbi avait lancé une attaque directe contre Joseph Kabila en l’accusant, dans sa parabole, de vouloir briguer un troisième mandat. Il s’était, pour cela, acoquiné avec des troubadours du Katanga tels que Kyungu Wa Kumwanza pour instrumentaliser la fougue des Katangais afin de s’attirer l’ire du Chef de l’Etat, sans succès. En fait, Moïse Katumbi avait commis une erreur de comportement qui avait alors révélé, d’un côté, un homme d’Etat – Joseph Kabila – et, de l’autre, un politicien – Katumbi. D’autres Gouverneurs avaient été révoqués par le Chef de l’Etat pour bien peu que l’offense directe de Katumbi. Joseph Kabila avait ainsi pris de la hauteur en évitant de tomber dans ce genre de pièges de confrontation. Il avait juste fait, au cours d’une adresse à la notabilité katangaise en janvier 2015, une mise au point générale pour mettre fin à l’anarchie qui s’installait au Katanga où l’autorité de l’Etat était de plus en plus bafouée. Franck BOTOLOME et Axel OMBA

SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, JOSEPH KABILA KABANGE Monsieur Sekimonyo Wa Magango Côme et Madame Agnès Mwad Nawej Katang remercient très sincèrement son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, pour leur nomination respectivement en qualité de Président du Conseil d’Administration et Directeur Général de l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS) par ordonnance n° 15/064 du 28 août 2015. Ils saisissent cette opportunité pour renouveler leur engagement à l’accompagner dans son œuvre de pacification du pays et de la concrétisation de sa vision relative à la cohésion nationale sans laquelle l’INSS ne peut correctement remplir les missions sociales lui confiées par le législateur. Qu’il plaise ainsi à l’Eternel Dieu Tout Puissant de continuer à lui accorder sagesse, intelligence et succès dans l’accomplissement de ses lourdes charges de Chef de l’Etat pour le plus grand bonheur du peuple congolais. Pour le Conseil d’Administration de l’INSS Le Directeur Général Agnès Mwad Nawej Katang

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Le Président du Conseil d’Administration Sakimonyo Wa Magango Côme

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POLITIQUE

Raymond Tshibanda prône la paix à l’ONU humains, le sous-développement, la pauvreté, les conflits armés et les catastrophes naturelles, dont celles dues aux changements climatiques, a indiqué le chef de la diplomatie congolaise.

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a République Démocratique du Congo, pays épris de paix et qui connaît, de par son histoire, la valeur inestimable de ce bien précieux, œuvre inlassablement pour préserver la paix et la stabilité à l’intérieur de ses frontières, dans la région des Grands Lacs africains et dans le monde, a indiqué le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Raymond Tshibanda, dans son discours, jeudi, à la 70ème session de l’Assemblée Générale des NationsUnies à New York. La RDC estime donc que les conflits armés, les guerres civiles ainsi que tous les actes cruels et destructeurs des groupes terroristes, parce que perpétuant la souffrance et la misère, et parce que créant de profondes détresses dans le monde, doivent être condamnés, quels qu’en soient les auteurs, les lieux, les buts ou motivations, a souligné le chef de la diplomatie congolaise. Le terrorisme constitue aujourd’hui une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales, a indiqué Raymond Tshibanda, soulignant que lutter contre ce fléau doit être une des priorités de notre organisation. Soutenir et participer à la stratégie antiterroriste mondiale est une obligation pour chacun de nos Etats, a-t-il dit. Consciente de tous

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ces enjeux, a-t-il déclaré, la RDC qui œuvre inlassablement pour préserver la paix et la stabilité à l’intérieur de ses frontières, dans la région des Grands Lacs africains et dans le monde, a signé, le 28 février 2013 à AddisAbeba, l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région des Grands Lacs, ajoutant qu’elle s’applique à tenir tous les engagements souscrits par elle du fait de cette signature. C’est pour cela également qu’elle mène, à un coût souvent prohibitif, vu ses moyens limités, mais avec succès fort heureusement, des opérations militaires en vue de la neutralisation des forces négatives et groupes armés qui, depuis une quinzaine d’années, sèment la mort et la désolation dans l’Est de son territoire, a fait savoir le ministre Tshibanda. C’est encore à ce titre qu’elle a détaché plusieurs de ses fils et filles, militaires et policiers, pour servir sous le drapeau des Nations Unies à travers le monde. C’est aussi pourquoi elle se sent interpellé, comme le reste de l’humanité, par la crise migratoire actuelle qui démontre, si besoin en était, la précarité de la condition humaine. Tout en saluant ce qui est entrepris par les uns et les autres pour surmonter cette crise, il est important, nécessaire et urgent de s’attaquer à ses causes profondes que sont, notamment, le déni des droits

C’est donc mue par cette exigence que la RDC a participé à la négociation et à l’adoption du Nouveau programme de développement pour l’après 2015 et des Objectifs de Développement Durable. Ce programme incarne tous les espoirs pour les peuples du monde. Notre devoir à tous est de mettre tout en œuvre pour sa matérialisation. C’est toujours mue par la même exigence qu’elle s’est activement impliquée dans la préparation de la Conférence de décembre prochain sur le Climat à Paris et dans les négociations internationales y afférentes. Selon Raymond Tshibanda, la réalisation de ces aspirations nécessite des actions et des engagements fermes de la part de tous les acteurs de la communauté internationale.

Plaidoyer pour un accord contraignant sur le changement climatique

Les changements climatiques constituent un des défis majeurs auxquels notre planète fait face aujourd’hui, a fait, par ailleurs, savoir le ministre des Affaires Etrangères soulignant que ses conséquences négatives sur des secteurs socioéconomiques vitaux tels que l’agriculture et la santé sont désormais plus qu’évidentes. Il en est de même de leurs conséquences sur la disponibilité des biens qui, comme l’eau, sont indispensables à la vie. Pour le Ministre Tshibanda, l’urgence est donc à la conclusion d’un accord universel, juridiquement contraignant, qui soit à même de permettre que l’élévation de la température moyenne de la planète soit contenue en dessous de 2 degrés centigrades par rapport aux niveaux préindustriels. « Donnons ensemble la preuve de notre engagement aux Objectifs du

Développement Durable en faisant de Décembre 2015 à Paris, l’échéance à ne pas dépasser. En RDC, nous nous sommes engagés à consentir des sacrifices responsables sans hypothéquer notre développement. Dans cette optique, nous avons élaboré et déposé une Contribution Prévue Déterminée Nationale comportant des mesures d’atténuation axées sur quatre secteurs prioritaires à savoir, l’agriculture, les forêts, l’énergie et les transports, ainsi que des mesures d’adaptation qui, par-delà ces quatre secteurs, concernent aussi la protection du littoral, le tout pour un taux de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 17 pourcent, soit 77 millions de tonnes Equivalent CO2 à l’horizon 2030. C’est ce même horizon que nous nous sommes fixés pour l’émergence de notre pays dans le cadre d’une vision globale et ambitieuse de développement dénommée ‘Révolution de la Modernité’. En retour, nous espérons recevoir de la communauté internationale, la récompense que nous méritons dans le cadre du processus REDD+ », a indiqué le chef de la diplomatie congolaise.

La RDC salue la solidarité internationale

Le ministre des Affaires Etrangères a, au nom du Président de la République, salué la solidarité internationale dont la RDC a bénéficié des autres Etats membres, singulièrement des pays contributeurs de troupes à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). Il a, en outre, rendu hommage à l’héroïsme de nos forces de défense et de sécurité. Du fait de l’action combinée des uns et des autres, la RDC peut affirmer, sans crainte d’être contredite, qu’en dépit de la persistance de quelques poches résiduelles d’insécurité qu’elle est activement occupée à résorber, la paix, la sécurité et l’autorité de l’Etat ont été rétablies sur la quasi-totalité du territoire national, ce qui, couplé à d’importantes réformes structurelles,

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POLITIQUE a favorisé la reprise des activités économiques à grande échelle.

L’économie de la RDC, l’une des plus dynamiques de l’Afrique

Le chef de la diplomatie congolaise a fait également savoir que la RDC est aujourd’hui l’une des économies les plus dynamiques de l’Afrique, avec un taux de croissance annuel constamment supérieur à la moyenne de l’Afrique sub-saharienne de 2010 à 2014, taux qui, en 2014, s’est situé à 9,5 %, soit le troisième taux de croissance le plus rapide au monde. Elle affiche aussi, et cela depuis bientôt trois ans, un taux d’inflation inférieur à un pourcent et une remarquable stabilité du taux de change, a indiqué le ministre Tshibanda affirmant, par ailleurs, que la gouvernance et le climat des affaires n’ont cessé de connaitre des notables améliorations, au point de faire apparaitre la RDC parmi les dix pays les plus réformateurs au classement « Doing Business » de la Banque mondiale édition 2013. Selon lui, des défis majeurs continuent cependant à jalonner le parcours de la RDC. « Nous sommes un pays postconflit. Les efforts de stabilisation institutionnelle, de sécurisation du territoire et de reconstruction des infrastructures de base doivent et vont se poursuivre, avec pour objectif la victoire sur la pauvreté,

l’injustice et les inégalités sociales », a souligné en substance Raymond Tshibanda précisant que la RDC est donc aujourd’hui un grand chantier ou abondent des opportunités d’affaires. Notre pays est ouvert à tous les partenariats, pourvu qu’ils tiennent compte de sa souveraineté, ne nuisent pas à ses intérêts vitaux et soient mutuellement avantageux, a-t-il indiqué. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’ouverture à la concurrence de plusieurs secteurs d’activités marchandes jusque-là réservées au secteur public, a renchéri le ministre Tshibanda en faisant savoir que de nouvelles lois ont soit été adoptées, soit en voie de l’être, pour la libéralisation des secteurs de l’électricité et des assurances, pour la promotion des partenariats « public-privé » dans les domaines de l’agriculture et des infrastructures, et pour attirer et retenir les investisseurs tant nationaux qu’étrangers.

La RDC pour la préservation de la paix et la stabilité

Pour le chef de la diplomatie congolaise, l’obligation qui incombe aujourd’hui au gouvernement de la RDC et à tous ses partenaires est celle de veiller à la consolidation de tous ces acquis. Pour Raymond Tshibanda, préserver la paix et la stabilité, rendre irréversibles les avancées démocratiques et les progrès sur le plan économique et social, sont donc pour la RDC des priorités

absolues. C’est pourquoi le pays attache beaucoup de prix au processus de décentralisation en cours et qui a connu une accélération avec la mise en place des Assemblées provinciales dans les nouvelles provinces ainsi que celle prochaine des exécutifs provinciaux dans les 21 nouvelles provinces. Dans le même chapitre, et conformément au calendrier électoral publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la RDC se prépare à l’organisation des élections générales, les troisièmes après celles de 2006 et de 2011, a indiqué le ministre Tshibanda soulignant que l’organisation de ces élections, prévues pour le cycle 20152016, marque la confirmation d’une rupture définitive avec la spirale de violence et d’instabilité qui l’a caractérisée ces dernières décennies et engage le peuple congolais dans une culture démocratique pérenne. En dépit des multiples contraintes d’ordre financier et logistique qui émaillent le processus électoral, tout est mis en œuvre, par la CNI, avec le concours du Gouvernement, sous la direction du Chef de l’Etat, pour relever le défi de l’organisation des élections transparentes et crédibles, dans un climat apaisé, a-t-il fait savoir. A cette fin, convaincu que le dialogue est un principe central de la démocratie et un facteur de cohésion sociale, le Chef de l’Etat a engagé, depuis le mois de mai

dernier, des consultations avec tous les segments de la société congolaise, acteurs politiques, société civile, autorités religieuses et coutumières, en vue d’un Dialogue National, a-t-il également fait savoir.

La RDC pour la réduction des effectifs des contingents de la MONUSCO

Le ministre des Affaires Etrangères a souligné qu’après la défaite du M23 et la reddition de plusieurs groupes rebelles, la RDC veut consolider la paix retrouvée et revenir à une vie normale. Pour ce faire, selon le ministre Tshibanda, la présence onusienne sur le territoire congolais doit être repensée et les effectifs des contingents de la MONUSCO progressivement réduits. Pour lui, la RDC attend le soutien de l’assemblée des nations réunies à New York, le soutien de cette demande responsable et légitime d’Etat membre en plein exercice de sa souveraineté, demande qui bénéficie déjà de l’appui des communautés économiques régionales dont nous sommes membres, la SADC et la CIRGL ainsi que de l’Union Africaine. Le pays compte sur le dialogue stratégique en cours avec le secrétaire général des Nations Unies et ses experts pour arriver à une recommandation dans ce sens au Conseil de sécurité. (ACP/Le titre est de la rédaction)

Le comité directeur de l’ARC réaffirme son maintien au sein de la Majorité présidentielle Le comité directeur de l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC), élargi aux cadres et mandataires du parti, réaffirment leur appartenance à la Majorité présidentielle (MP), indique un communiqué de cette formation politique. Par ailleurs, ils sollicitent auprès de l’Autorité Morale de la MP le remplacement, au bureau politique de cette instance, d’un de ses anciens membres qui s’est auto exclu de cette plateforme politique « pour des actes posés à titre personnel sans titre ni qualité et n’engageant pas le parti ». Ci-dessous le texte intégral du communiqué de presse Le Comité Directeur de l’Alliance pour le Renouveau du Congo, en sigle « ARC », élargi aux cadres et mandataires du Parti, s’est réuni ce vendredi 02 octobre 2015 à l’Hôtel Memling, sous la présidence

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de Monsieur Gaston KISANGA KABONGELO, Vice-Président chargé des questions économiques et financières, assisté de la Vice-présidente, l’Honorable Elysée MUNEMBWE, chargée des Questions sociales et de la Promotion de la Femme, pour examiner la situation politique qui prévaut au sein de la Majorité Présidentielle et de l’Alliance pour le Renouveau du Congo. Après analyse, nous, membres préqualifiés, déclarons ce qui suit : Prenons acte de l’exclusion de la Majorité Présidentielle de l’un de nos camarades du Parti, pour des actes posés à titre personnel sans titre ni qualité et n’engageant pas le Parti, en violation des dispositions de l’article 97, alinéa 2 de la Constitution et de l’article 40 des Statuts du Parti: nous avons cité le camarade, Olivier KAMITATU ETSU. Par voie de conséquence, nous sollicitons auprès de l’autorité morale de la

Majorité Présidentielle son remplacement au sein du Bureau politique de la MP; Réaffirmons l’appartenance de notre parti l’Alliance pour le Renouveau du Congo, « ARC » en sigle à la Majorité Présidentielle, engagement pris depuis 2006 et jamais dénoncé jusqu’à ce jour. Réitérons notre fidélité indéfectible au Chef de l’Etat, Président de la République, Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, Autorité morale de la Majorité Présidentielle; Remercions le Chef de l’Etat d’avoir nommé un des nôtres en la personne de Madame Lucie KIPELE aux fonctions de Ministre en charge de la Femme, Famille Enfant; Remercions, également, le Chef de l’Etat du maintien des membres du Parti au sein des institutions de l’Etat, notamment: Assemblée Nationale: Honorable Elysée MUNEMBWE, Questeur

Sénat: Honorable LOSEMBE Mario Philippe, 2ème Vice-Président; Entreprises publiques: Tous les mandataires de l’ARC Gouvernements provinciaux: Honorable BIKENGE MUSIMBI Jérôme, Vicegouverneur du Maniema et les Ministres provinciaux à travers le pays ; Soutenons le Groupe Parlementaire du Renouveau au sein de l’Assemblée Nationale et son Président l’Honorable Charles NAWEJI MUNDELE; Fait à Kinshasa, le 02 octobre 2015 Pour le Comité Directeur élargi, Vice-Présidente Honorable Elysée MUNEMBWE Vice-Président Gaston Kisanga Kabongelo

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ECONOMIE ET FINANCES

Congo Airways prends les airs ce vendredi

S

auf imprévu, la nouvelle compagnie aérienne nationale, Congo Airways, va effectuer son vol inaugural ce vendredi 9 octobre 2015. Cette entrée en phase d’exploitation a été rendue possible après l’arrivée à Kinshasa du deuxième avion Airbus A320 qui était injustement cloué au sol à Dublin. Cet avion, baptisé M’zee Laurent Désiré Kabila est arrivé à Kinshasa le 26 septembre et a ainsi rejoint le premier, baptisé Patrice Emery Lumumba. Bref, deux noms évocateurs qui ramènent à l’indépendance et la souveraineté nationale que Congo Airways va désormais incarner dans le ciel congolais, dans un premier temps, puis, plus tard, à l’international.

pas question, à l’origine, de procéder à l’achat des deux A320, l’option de location ayant d’abord été levée. Le fait d’avoir enfin choisi d’acheter est, à l’analyse de l’exécutif congolais, un gage de crédibilité donné par l’Etat et Congo Airways.

De la jeune génération des aéronefs de cette catégorie, ces deux avions ont coûté au total 50 millions USD au Trésor public. Il n’était, en effet,

Témoin personnel de l’arrivée, à l’aéroport international de Ndjili, du M’zee Laurent Désiré Kabila, le Premier Ministre, Augustin Mata

Dans un premier temps, la nouvelle compagnie aérienne desservira huit destinations en RDC et passera à 14 destinations intérieures trois années plus tard avec ses deux A320 et un avion bombardier plus petit que ceuxlà. En prévision du développement de la compagnie, qui doit desservir les lignes internationales, il est entrevu l’achat d’appareils neufs au constructeur aéronautique européen Airbus.

Ponyo, n’a pas caché son soulagement. « C’est un défi que nous relevons. Nous sommes en programme d’action axé sur l’amélioration des conditions de vie de la population. Et l’un des problèmes que nous avons rencontré c’est celui des transports sur l’ensemble de voies », a-t-il, dit à la presse avant de poursuivre : « La population congolaise était en difficulté avec une seule compagnie qui dessert l’ensemble des lignes aériennes. La question de monopole est résolue aujourd’hui avec l’arrivée d’une grande compagnie nationale Congo Airways avec ces deux premiers avions ». Matata Ponyo ne cache pas, non plus, les ambitions du Gouvernement dans ce secteur : « Nous sommes appelés à atteindre le chiffre de 4 à 6 avions dès l’année prochaine au regard de l’étendue de notre pays », a-t-il assuré. En attendant, il considère que « cette acquisition est un symbole que la

RDC est en train de vivre son retour sur la scène nationale et internationale » dans le domaine du transport aérien. Sans revenir aux ennuis du passé, le Premier Ministre a, quand même, noté que ce deuxième avion «est arrivé au pays parce que la RDC a gagné le combat de la justice et de la performance pour l’avoir acheté cash ». Il a réservé une mention spéciale au Président de la République, Joseph Kabila Kabange, qui avait juré « d’offrir à la Nation congolaise et à ses 75 millions d’habitants une compagnie aérienne de renom ». Le Chef de l’Etat, a-t-il poursuivi, « n’a pas voulu acheter des avions de plus de 23 ans comme on en trouve au pays et dans le continent. C’est ainsi qu’il a donné des instructions d’acheter des appareils neufs dont l’actuel répond aux conditions internationales de navigation et aux normes de l’aviation internationale ». Jonas Eugène KOTA

Belles perspectives d’argent pour la RDC à partir de son couvert végétal De belles perspectives d’argent en faveur de la RDC pour son couvert végétal émergent déjà de l’horizon. En effet, la RDC représente, à elle seule, 10 % des forêts tropicales mondiales et se classe deuxième au monde après le Brésil avec sa forêt d’Amazonie. L’équivalent de 70% forêts africaines couvrant 146 millions d’hectares de son territoire national. Mais jamais jusqu’ici, le pays de Simon Kimbangu n’avait pu bénéficier d’une contrepartie appréciable pour sa végétation pour son rôle du deuxième poumon de la terre et pour son atténuation des conséquences, à l’échelle planétaire, des émissions des gaz à effets de serre. Qui jouent un rôle déterminant dans le réchauffement de la terre auquel l’humanité toute entière assiste depuis déjà plus d’une décennie. 250 millions USD est l’enveloppe dont peut immédiatement bénéficier

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la RDC dans le cadre de l’Initiative Forêt d’Afrique centrale, CAFI, sur un total d’un milliard USD sollicités. Aux dernières nouvelles, toutes les formalités y relatives sont achevées de sorte qu’il suffit seulement que le Ministre des Fiances congolais, Henri Yav Mulang adresse une lettre d’intention du gouvernement de la RDC au conseil d’administration de CAFI pour l’effectivité de la première tranche du décaissement. L’opinion retiendra que c’est le mercredi 29 septembre 2015 que l’argentier congolais a signé la déclaration d’adhésion de la RDC à l’initiative Forêt d’Afrique Centrale. L’initiative a conçu des stratégies dont la finalité est de stabiliser le couvert forestier à 63,5 % territoire national à compter de 2030. Adoptant, pour ce faire, une politique de développement durable pivotant autour de l’équilibre entre

d’un côté la réduction des émissions dues à la déforestation et dégradation des forêts ainsi que la réduction de la pauvreté, de l’autre côté. Le Cameroun, le Gabon, la République Centrafricaine, la Guinée Equatoriale, le Congo-Brazzaville et la RDC sont les six pays de l’Afrique centrale impliqués dans l’initiative de CAFI. Il se trouve jusqu’ici que la RDC est la seule des six à s’être dotée d’une stratégie nationale via l’adoption d’un plan d’investissement dans lequel sont identifiés programmes d’activité et reformes à mettre en œuvre en vue de la réduction des émissions des gaz mis en cause dans le réchauffement planétaire. Les pays de l’Union Européenne constituent les bailleurs de fonds devant lesquels le plan d’investissement de la RDC a été présenté. Ils affirment et réitèrent leur bonne disposition à rendre

disponibles des ressources financières pour l’effectivité de la gestion durable des forêts de l’Afrique Centrale par le biais du mécanisme REDD+ qui est la Réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts. A s’en tenir aux propos de l’argentier congolais, la réserve forestière de la RDC demeure pratiquement intacte et contribue à l’atténuation des changements climatiques. Aussi la RDC a-t-elle situé au centre de la stratégie nationale de croissance et de réduction de la pauvreté, la lutte contre le changement climatique. Voilà qui justifie le positionnement de la RDC par rapport aux différents financements pour préserver ses forêts en vue du maintien des équilibres mondiaux de l’écosystème. Samy BOSONGO

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SOCIETE

Manger des cacahuètes réduirait la mortalité cardiovasculaire que parmi des Chinois des deux sexes de Shanghai », souligne Hung Luu, un épidémiologiste de la faculté de médecine de l’Université Vanderbilt, le principal auteur. Comme les cacahuètes sont nettement moins coûteuses et plus largement accessibles que les fruits à coque, encourager l’accroissement de la consommation de cette arachide pourrait être un moyen économique d’améliorer la santé cardiovasculaire du public, explique-t-il.

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onsommer des cacahuètes, même en petite quantité, réduirait la mortalité résultant surtout de maladies cardiovasculaires, selon une recherche étendue publiée lundi qui conforte les résultats de travaux précédents.

le Journal of the American Medical Association, Internal Medicine.

Manger cette arachide a été liée à une baisse de la mortalité générale de 17 à 21%, selon les quantités consommées, et à une baisse de 23 à 38% pour les décès provoqués par des pathologies cardiovasculaires, précisent les chercheurs dont l’étude paraît dans

« Dans notre étude, nous avons constaté que la consommation de cacahuètes avait coïncidé avec une diminution de la mortalité générale et résultant surtout de maladies cardiovasculaires dans des populations noires et blanches américaines, ainsi

Cette recherche a été menée auprès de plus de 70.000 Américains, blancs et noirs, ainsi que de 130.000 Chinois à Shanghai. La plupart des participants appartenaient à des catégories socioéconomiques modestes.

« Ces données proviennent d’études épidémiologiques, pas d’essais cliniques contrôlés. De ce fait, nous ne pouvons pas être certains que la consommation de cacahuètes comme telle a entrainé une réduction de la mortalité », note le Dr William Blot, du Centre de recherche sur le cancer de l’Université Vanderbilt (VICC), coauteur de l’étude. Mais, ajoute-t-il, « les résultats confortent des recherches antérieures suggérant que les bienfaits pour la santé de manger des cacahuètes sont plutôt encourageants ».

revenus élevés, notent les auteurs. Les bienfaits pour la santé des cacahuètes ont été observés dans les deux sexes et dans tous les groupes ethniques, précisent les chercheurs. Ceux-ci ont suivi les participants pendant des périodes allant de 5 ans à plus de 12 ans. L’intérêt de cette étude est surtout de montrer que manger de petites quantités de cacahuètes, comme un paquet de 30 grammes par semaine par exemple, a des effets protecteurs au niveau cardiovasculaires. Cette arachide est riche en nutriments et contient des acides gras nonsaturés, des fibres, des vitamines et des antioxydants, tous bons pour la santé cardiovasculaire. Pour le professeur Peter Weissberg, directeur médical de la « British Heart Foundation », qui n’a pas participé à l’étude, « les résultats de cette recherche suggèrent que le fait d’ajouter une modeste quantité de cacahuètes à un régime alimentaire bien équilibré serait une bonne chose ».

Les études précédentes avaient surtout porté sur des populations blanches à

Minceur : comment perdre du poids naturellement Découvrez ce remède de grand-mère pour perdre du poids rapidement. Le jus de citron est un allié minceur, il détoxifie l’organisme et permet d’éliminer les toxines. Le citron agit également comme coupe-faim naturel dans le cadre d’un régime. Remède de grand-mère Faites chauffez l’eau dans une casserole. Versez l’eau chaude dans une tasse. Pressez-y le jus de citron. Buvez cette citronnade à jeun, chaque matin pendant 1 mois. Ingrédients : 125 ml d’eau et un citron Équipement : une tasse et une casserole Ce remède de grand-mère est déconseillé aux personnes qui ont des brûlures d’estomac, des problèmes rénaux ou la maladie de Crohn. Si vous souhaitez faire

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un « régime citron », parlez-en à votre médecin. 5 plantes qui font maigrir Les efforts d’un régime peuvent être boostés par l’action de cinq plantes naturelles qui accélèrent le processus d’élimination des graisses. Elles complètent merveilleusement bien une phase de régime combinant activité physique et alimentation équilibrée. Découvrez les 5 plantes qui font maigrir. Le maté Le maté possède un atout majeur pour la santé : il est très riche en caféine. Son action est essentielle sur les lipides, graisses et sucres, qui sont très rapidement brûlés. On trouve le maté en Amérique du Sud, où il est généralement consommé

sous forme d’infusion de feuilles de maté. Le guarana Le guarana contient dans chacune de ses graines une quantité impressionnante de caféine. C’est un aliment naturel qui stimule de façon incroyable les catécholamines et l’adrénaline. La libération de ces hormones motive ainsi l’organisme de façon accrue, afin de brûler et éliminer les graisses efficacement. Le thé vert Les propriétés amincissantes du thé vert sont particulièrement efficaces, grâce à son action diurétique. Les feuilles de thé vert sont en effet riches en caféine, et leur action permet de détruire les graisses très rapidement. Leur action est notamment très importante sur les graisses dites « de

réserve », un vrai fléau qui provoque des excédents de poids. La reine-des-prés Pour une cure d’amincissement et une aide à la résorption de la cellulite, la reine-després est une plante très appropriée. Grâce à sa teneur riche en sels de potassium, elle permet d’éliminer l’eau (action diurétique) de façon rapide. Elle est recommandée pour les régimes amincissants et réduit les capitons graisseux de la cellulite. Le pissenlit Au niveau des plantes dépuratives, le pissenlit est également un allié de choix. Avec son action spécifique, il permet à l’organisme de libérer facilement ses toxines ; qui plus est, grâce à ses propriétés diurétiques, il favorise la digestion des graisses et régule le taux de glycémie du corps.

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