Découpage territorial
Défense et sécurité à Beni
Les FARDC chassent Les 26 provinces en vitesse de croisière Pge 3 les ADF de Mutara Pge 5
LE
VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°036, du 22 au 28 juillet 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com
DU
Mouvement du personnel à la mission onusienne
Nouvelle maffia à la Monusco Après les remous de mai dernier, la mission onusienne vient d’être frappée par une nouvelle affaire de tripatouillage avec les salaires et les contrats du personnel local. Martin Kobler se dit surpris, mais ne convainc Pge 2 pas les Congolais.
Un Hôtel du Gouvernement à Kinshasa
La RDC a atteint l’âge de maturité Pge 7
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son contraire 2
A LA UNE
Mouvement du personnel à la mission onusienne
Nouvelle maffia à la Monusco
mois au profit, comme dit plus haut, d’un contrat de sous-traitance avec une structure qu’ils ignorent et qui viendrait avec son propre personnel. Ne comprenant plus rien, ils vont alors converger tous vers le quartier général de la Monusco à Gombe. Sur place, ils vont barricader toutes les entrées. A son arrivée, Martin Kobler lui-même va devoir négocier pour, enfin, accéder aux installations de son QG. Delà, il va négocier un dialogue avec les manifestants jusqu’à obtenir qu’ils se réunissent dans la salle des réunions. Ici, ses interlocuteurs vont lui exposer leurs préoccupations.
A
lors que l’on croyait la quiétude revenue à la Monusco, les travailleurs ont à nouveau observé un arrêt de travail le lundi 20 juillet pour dénoncer une nouvelle injustice qui pointe à l’horizon, aussi bien pour leurs contrats que pour leurs salaires. Une affaire qui ne date pas d’aujourd’hui et qui a fini par mettre à nu la maffia à laquelle se livraient les hauts cadres de la Mission onusienne autour des contrats et des salaires, surtout du personnel local, aussi bien les engagés définitifs que les les contractuels à durée limitée. Cette fois-ci encore, les contractuels dénoncent une nouvelle cabale visant à mettre fin à leur contrat à la fin du mois de juillet en cours au profit d’un autre contrat de sous-traitance à moindre coût.
De quoi s’agit-il concrètement ?
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco) avait vibré en mai dernier au rythme des grèves et autres sit-in du personnel local. Ces fonctionnaires locaux dénonçaient le non-respect de la procédure de fin de leurs contrats et réclamaient le payement légal de leurs
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indemnités de sortie. Ils dénonçaient également la malveillance de leur employeur qui avait voulu couvrir son obligation légale en voulant laisser croire que la suppression des postes qui avait commencé en 2014 était une fin de contrat, ce qui n’était pas le cas. Dans leur mémorandum adressé au patron de la Monusco, Martin Kobler, les manifestants soulignaient, par ailleurs, que tout fonctionnaire concerné par la vague de licenciement devait bénéficier de la résolution 2098 sur pieds de laquelle les indemnités de sortie avaient été payées l’année précédente, soit en 2014. Ils ne comprenaient donc pas pourquoi il y avait un double traitement entre le personnel national et le personnel international qui avait bénéficié de tous ses droits. Et dans la même foulée, le personnel local dénonçait la disparité des traitements entre eux et leurs homologues étrangers du même rang. Le même cas était observé entre eux et le personnel local d’autres pays où opèrent des missions onusiennes. Pour le même poste et le même type de contrat, un fonctionnaire local au Soudan, par exemple, serait payé 1.200$ par mois contre 300$ en RDC.
des dossiers, la haute hiérarchie avait résolu, non pas de verser les indemnités de sortie, mais de réengager les concernés pour un contrat d’une année avec relèvement de leur traitement salariale, ce qui fut fait. Mais dans la même période, d’autres agents, dont les contrats avaient été rompus en juillet 2014 pour être repris en mars-avril 2015, se sont retrouvés dehors sans être payés pour le mois qu’ils avaient presté. Motif : ils n’avaient signé aucun contrat qui puisse prouver qu’ils ont réellement presté et ainsi bénéficier de leur dû.
Martin Kobler devant l’évidence de la maffia
Voilà, cependant, que lundi dernier, en se rendant au service, ils apprennent qu’ils vont être mis à la porte à la fin du
Selon nos informations, après étude
Cette situation s’est produite à la période où les responsables du personnel, tous cadres étrangers, avaient été redéployés à l’Est du pays, laissant derrière eux un personnel local en désarroi. Se sentant lésés, les concernés manifesteront brouillement sur tous les sites de la mission onusienne aussi bien à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Pour le cas spécifique de la ville de Kinshasa, certains agents concernés avaient été repris sans être payés au préalable, avec la promesse que leur cas sera étudié plus tard.
Ne comprenant rien à son tour, le patron de la Monusco va ordonner une mise en conférence avec les anciens responsables du personnel impliqués dans cette affaire et qui se trouvent, pour les plus concernés, à Goma. Interrogés par leur patron sur les accusations à leur chargé, ils ne trouveront rien à dire, selon nos sources. Martin Kobler dira n’être même pas au courant de contrats limités à un mois, ni d’un projet de contrat de soustraitance. De même qu’il n’a jamais été au courant des disparités de traitement entre le personnel local et étranger, et par rapport à d’autres missions onusiennes sous d’autres cieux. Nos sources indiquent que, sur place, Martin Kobler décidera que personne ne partira à la fin du mois et que les concernés devront bénéficier d’un contrat d’une année minimum. Soulagement dans la salle, mais prudence quand même, aussi longtemps que cette engagement ne sera pas traduit sous forme de contrat physique. En attendant, on peut conclure qu’une fois de plus, la « maison de verre » - du moins pour sa mission en RDC – vient d’être ternie par cette nouvelle affaire de maffia. Terrible pour cette mission venue pour aider au rétablissement de la paix, mais qui devient le bourreau des Congolais.
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Edito Ces verrous qui sautent
L
entement, mais sûrement, le train des élections évoluent. Malgré les contraintes objectives qui contrarient quelque peu le calendrier électoral. Et là les observateurs sont objectifs pour le reconnaître. Autant que les officiels qui s’activent Au Palais du Peuple, les Parlementaire sont concentrés sur le projet de loi portant répartition des sièges pour les élections locales, clé pour leur tenue. Au Gouvernement, on met les bouchées doubles pour finaliser, dans le délai, le processus de découpage territorial pour donner 26 provinces au pays. A la CENI, les experts internationaux de l’OIF sont à pied d’œuvre pour un audit externe du fichier électoral. Autant d’initiative qui soutiennent l’espoir face au pessimisme dans lequel certains compatriotes ont voulu plonger le pays avec une litanie de conditionnalités pour leur participation au processus électoral. A toutes les phases et à toutes les crises qu’ils ont eu à soulever, ce sont eux-mêmes qui sont toujours revenus dans les rangs. S’ils avaient réclamé un dialogue pour le récuser par la suite, il s’avère qu’à la lumière des consultations menées par le Président Kabila, qu’ils ont boudées, il s’avère que les préoccupation de tous ses interlocuteurs ont dégagé un cahier de charge qui, à maints endroits, recoupe les contraintes évoquées pour un bon déroulement du processus électoral. Il est alors question de dégager un consensus politique autour des solutions à y apporter, et ce n’est que par un dialogue qu’on peut y parvenir. Continuer à s’y opposer n’est rien d’autre qu’une manière de créer des conditions pour la non-tenue des élections… Jonas Eugène KOTA
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POLITIQUE Malgré les engagements de Kobler, certains de ses interlocuteurs ne se sont pas empêché de se
demander comment, à son niveau de responsabilité, il ne pouvait pas être au courant, aussi bien du mouvement du
personnel que de son traitement. Le dossier reste donc ouvert. Le Vif du Congo
Découpage territorial
Les nouvelles provinces en vitesse de croisière
A
lors qu’elles viennent à peine d’être confirmées à part entière, les nouvelles provinces s’activent déjà pour leur installation et le début de leur fonctionnement. Si, au niveau national, l’on attend la désignation, ou l’élection, des nouveaux Gouverneurs, à la base, les différentes structures s’activent pour s’ancrer dans les nouvelles institutions. Pour la nouvelle province de la Mongala (dans l’ex-Equateur), par exemple, ses ressortissants préparent à Kinshasa un forum qui a pour objectif de produire une feuille de route pour la gouvernance. Il s’agit, pour eux, de réunir tous les moyens pour contribuer au développement de leur nouvelle province. Le professeur Ekambo Duasenge Ndundu, qui est l’un des organisateurs, précise qu’il s’agira d’un forum de développement socio-économique parrainé par les évêques des diocèses de Lolo et de Lisala, où elle se tiendra. Les participants attendus sont les résidents, les élus nationaux et provinciaux, les opérateurs économiques, les partis politiques et les forces vives, les fonctionnaires et autres membres de la diaspora originaires de la Mongala. Tous sont appelés à dresser un état des lieux de la province et proposer les actions à mener pour assurer à leur province un développement efficient grâce à une gouvernance apaisée. Plus au centre du pays, précisément dans l’ex-Kasaï Oriental, les chefs de division des provinces nées du découpage ont subi un recyclage
pour leur mise à niveau. Ce travail a été assuré par le directeur de l’administration de l’Assemblée provinciale de l’ancienne province du Kasaï-Oriental, Jean Tshimanga Mukala, qui avait ainsi réuni devant lui les chefs de division des nouvelles provinces du Sankuru, de la Lomami et du Kasaï-Oriental pour préparer les sessions extraordinaires des Assemblées provinciales de ces nouvelles provinces. Jean Tshimanga Mukala a expliqué à ses interlocuteurs les cinq étapes de ces sessions qui sont : - l’installation du bureau provisoire ; - la validation des mandats des députés provinciaux ; - l’adoption du règlement intérieur ; - l’élection et l’installation du bureau définitif ; et - l’élection du gouverneur de province et du vice-gouverneur. Ces chefs de division auront ainsi à organiser les sessions extraordinaires des Assemblées provinciales des nouvelles provinces. Dans cette perspective, les députés provinciaux sont attendus dans leurs provinces respectives. La difficile ex-province du Katanga n’est pas en reste dans cette effervescence. Dans la perspective de l’effectivité des nouvelles provinces qui en sont issus, il a été procédé à l’installation des inspecteurs territoriaux – une cinquantaine au total - dans l’ancienne Katanga pour les nouvelles provinces du Haut-Katanga, de Lualaba, de Tanganika et du Haut-Lomami. Ceuxci, a insisté l’inspecteur général de la territoriale, ont pour mission de contrôler ces nouvelles provinces et non de les gérer. Ce travail sera
coordonné à partir de Lubumbashi par un inspecteur chef de pool. Le contrôle portera sur la gouvernance, l’utilisation des ressources financières et l’application des textes légaux. Les rapports de contrôle seront transmis à l’inspecteur général qui, à son tour, les enverra au Vices-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur et au Chef de l’Etat. Là où se révéleront des failles, des dispositions seront prises pour aider les autorités des nouvelles provinces à les corriger. Enfin, en Ituri, en attendant les dispositions finales pour rendre leur province effective, la population se réjouit de cette perspective qu’elle a toujours attendue. Pour eux, cette nouvelle donne va permettre à leur nouvelle province de se développement rapidement grâce à son potentiel dans tous les domaines. «Tout le monde est d’accord pour cette province. L’Ituri a traversé des moments difficiles avec des guerres et le tissu économique est délabré. Il faut que nos futurs dirigeants soient rassembleurs. L’Ituri regorge de beaucoup d’atouts pour se développer», a affirmé un habitant à Radio, Okapi. «C’est la joie que la population de l’Ituri est en train de constater. Nous sentons déjà des changements et d’autres aussi viendront», a déclaré un autre habitant. La province de l’Ituri est issue du découpage de l’ancienne Province Orientale en quatre nouvelles, à savoir : la Tshopo, le Bas-Uélé, le Haut-Uélé et l’Ituri. Axel Omba
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POLITIQUE
Le gouvernement donne des précisions sur l’installation de nouvelles provinces entre le 28 et le 30 juillet 2015
E. Pour l’ancienne province du Bandundu – Province du Kwango à Kenge : entre le 05 et le 07 août 2015 – Province du Kwilu à Bandundu-ville : entre le 05 et le 07 août 2015 – Province du Mai-Ndombe à Inongo : entre le 05 et le 07 août 2015
F. Pour l’ancienne province du Kasaï Occidental
L
e Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité, Evariste Boshab, a fixé un chronogramme sur la tenue de la session extraordinaire des assemblées provinciales du Bandundu, de l’Equateur, du Katanga, de la Province orientale, des Kasaï occidental et oriental dans le cadre du démembrement des provinces concernées. Pour le responsable de l’Intérieur, la convocation de la session extraordinaire des assemblées provinciales de nouvelles provinces, conformément à l’article 9 de la loi se feront selon le calendrier ci-après :
A. Pour l’ancienne Province Orientale : – Province du Bas-Uélé à Buta : entre le 21 et le 23 juillet 2015 – Province du Haut-Uélé à Isiro : entre le 21 et le 23 juillet 2015 – Province de l’Ituri à Bunia : entre le 21 et le 23 juillet 2015 – Province de la Tshopo à Kisangani : entre le 21 et le 23 juillet 2015
B. Pour l’ancienne Province de l’Equateur : – Province de l’Equateur à Mbandaka
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– Province du Kasaï à Tshikapa : entre le 05 et le 07 août 2015 – Province du Kasaï Central à Kananga : entre le 05 et le 07 août 2015
: entre le 21 et le 23 juillet 2015 – Province de la Mongala à Lisala : entre le 21 et le 23 juillet 2015 – Province du Nord-Ubangi à Gbadolite : entre le 21 et le 23 juillet 2015
Election du Gouverneur et du Vice-gouverneur de Province, en conformité avec l’article 10 relatif à l’installation effective des institutions provinciales dont la durée ne peut excéder 120 jours à dater de la mise en place des commissions (le 13 avril 2015).
– Province du Sud-Ubangi à Gemena: entre le 21 et le 23 juillet 2015 – Province de la Tshuapa à Boende : entre le 21 et le 23 juillet 2015
A. Pour l’ancienne Province Orientale
C. Pour l’ancienne province du Katanga – Province du Haut-Lomami à Kamina : entre le 28 et le 30 juillet 2015 – Province du Haut-Kataanga à Lubumbashi : entre le 28 et le 30 juillet 2015 – Province de Lualaba à Kolwezi : entre le 28 et le 30 juillet 2015 – Province Tanganyika à Kalemie : entre le 28 et le 30 juillet 2015
D. Pour l’ancienne province du Kasaï Oriental – Province du Kasaï Oriental à MbujiMayi : entre le 28 et le 30 juillet 2015 – Province de la Lomami à Kabinda : entre le 28 et le 30 juillet 2015 – Province du Sankuru à Lusambo :
– Province du Bas-Uélé : entre le 27 et le 30 juillet 2015 – Province du Haut-Uélé : entre le 27 et le 30 juillet 2015 – Province de l’Ituri : entre le 27 et le 30 juillet 2015 – Province de la Tshopo : entre le 27 et le 30 juillet 2015
B. Pour l’ancienne province de l’Equateur – Province de l’Equateur : entre le 27 et le 30 juillet 2015 – Province de la Mongala : entre le 27
et le 30 juillet 2015 – Province du Nord-Ubangi : entre le 27 et le 30 juillet 2015 – Province du Sud-Ubangi : entre le 27 et le 30 juillet 2015 – Province de la Tshuapa : entre le 27 et le 30 juillet 2015
C. Pour l’ancienne province du Katanga – Province du Haut-Lomami : entre le 03 et le 05 août 2015 – Province du Haut-Katanga : entre le 03 et le 05 août 2015 – Province du Lualaba : entre le 03 et le 05 août 2015 – Province du Tanganyika : entre le 03 et le 05 août 2015
D. Pour l’ancienne province du Kasaï Oriental – Province du Kasaï Oriental : entre le 03 et le 05 août 2015 – Province de la Lomami : entre le 03 et le 05 août 2015 – Province du Sankuru : entre le 03 et le 05 août 2015
E. Pour l’ancienne province du Bandundu
– Province du Kwango : entre le 11 et le 13 août 2015 – Province du Kwilu : entre le 11 et le 13 août 2015 – Province du Mai-Ndombe : entre le 11 et le 13 août 2015
F. Pour l’ancienne province du Kasaï Occidental
– Province du Kasaï : entre le 11 et le 13 août 2015 – Province du Kasaï Central : entre le 11 et le 13 août 2015.
Lisez désormais en pdf sur internet dans le site: www.congovirtuel.info
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POLITIQUE
Audit du fichier électoral en RDC :
L’audit du fichier électoral de la RDC lancé à Kinshasa lundi 20 juillet 2015 (OIF) sous la conduite du général malien SIAKA SANGARE ont, avant d’amorcer techniquement le travail d’audit externe du fichier électoral, tenu dans la matinée de ce vendredi 17 juillet 2015 au siège de la CENI, la toute première rencontre de prise de contact durant laquelle les membres et les observateurs du Comité Ad Hoc se sont imprégnés de la composition du Comité, des objectifs et du chronogramme des activités d’audit.
L
a mission internationale d’audit du fichier électoral de la République Démocratique du Congo a ouvert ses travaux vendredi, 17 juillet 2015 à Kinshasa, sous la direction du général malien SIAKA SANGAGE de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). En présence des membres du bureau de la CENI et du Secrétaire Exécutif National, les membres de la mission d’audit du fichier électoral congolais sont appuyés par un poignée d’observateurs nationaux et internationaux dûment désignés par la Société civile, la Majorité et l’Opposition parlementaires, les indépendants et
l’opposition extra-parlementaire. Comité Ad hoc composé des Experts venus de l’OIF, des membres de la CENI, et les représentants de la Majorité Parlementaire, de l’Opposition parlementaire et extra parlementaire ainsi que de la Société Civile et des Indépendants, a tenu vendredi deux sessions qui ont permis d’identifier ses membres et de prendre acte des documents constitutifs et règlementaires de la mission Internationale d’audit du fichier électoral. Arrivée à Kinshasa le mardi 14 et jeudi 16 juillet 2015, la délégation des auditeurs du fichier électoral pour le compte de l’Organisation Internationale de la Francophonie
DISCUSSION ET ADOPTION DU CODE DE BONNE CONDUITE DES MEMBRES DE LA MISSION D’AUDIT Pour mener à bien leur mission, les experts auditeurs tout comme les observateurs nationaux associés à cette opération se donnent une discipline de travail. Un Code de Bonne conduite a été soumis à la discussion et signé avant toute démarche d’audit. C’était en présence du Bureau de la CENI, représenté par le Vice-président, Monsieur André MPUNGWE SONGO, du Rapporteur, Monsieur Jean-Pierre KALAMBA en sa qualité de superviseur du fichier électoral et du Secrétaire Exécutif National, Maître Flavien MISONI MBAYAHE. Sur le plan technique, le Secrétaire Exécutif National, Maître Flavien Misoni, qui est à la tête de quelques
experts qui vont faciliter le travail de cet Audit, a fait une présentation de l’état du fichier électoral de la RDC depuis le premier enrôlement réalisé en 2005 et la révision du fichier électoral de 2011 en présentant le contexte dans lequel ces activités pré-électorales s’étaient réalisées ainsi que les limites qui en ont été dégagées. C’est la raison pour laquelle l’Assemblée plénière de la CENI avait organisé l’opération de fiabilisation du Fichier électoral et de stabilisation de la cartographie opérationnelle pour essayer de réduire les faiblesses qualitatives qui s’y trouver et au finish disposer d’un Atlas électoral avec indication du nombre d’électeurs par circonscription. Dans les après-midi, le Comité Ad hoc s’est réuni avec les membres de l’Assemblée Plénière de la CENI, organe de décision de la CENI pour qu’ils soient informés de la méthodologie et des textes adoptés par les membres du Comité d’Audit pour mener à bon port le travail leur assigné. A la demande de l’OIF, des Observateurs de la Majorité présidentielle, de l’Opposition parlementaire, de l’Opposition extraparlementaire, de la société civile et des indépendants sont associés à cet audit externe du fichier électoral. CENI
Défense et sécurité à Beni
Les FARDC reprennent Mutara, bastion des ADF
A
près avoir lancé, le jeudi dernier, une offensive décisive contre les terroristes ougandais de l’ADF, Les Forces Armées de la RDC sont parvenues à reprendre, lundi en fin d’après-midi, le contrôle de la vallée de Mutara, considérée comme une position stratégique de ces rebelles islamistes. Mutara est située
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dans le groupement de Batangi-Mbau à plus ou moins 45 Km au Nord de la ville martyr de Beni en proie à des tueries aveugles de ces rebelles. C’est le porte-parole adjoint des opérations Sokola 1 à Beni, le lieutenant Mak Hazukay, qui a confirmé l’information mardi dernier à la presse. Il a précisé que l’armée régulière a affronté, à l’arme lourde, les rebelles
durant toute la journée de dimanche dernier. Et d’ajouter que, face à la puissance de feu des forces régulières, les éléments de l’ADF ont été obligés de décrocher après un pilonnage intense. « Depuis hier (Ndlr : lundi 20 juillet), après d’intenses combats, il y a un petit groupe des ADF qui s’est retiré légèrement vers l’Est et que nous avons pilonné hier. Pour l’instant, je confirme que les forces armées de la République
contrôlent la vallée de Mutara », a assuré le lieutenant Mak Hazukay qui a ég alement souligné qu’il était encore difficile d’établir un bilan en raison de l’intensité des combats. Pour l’heure, a-t-il poursuivie, «l’armée continue avec l’opération de fouille et de ratissage» de la zone libérée. Les FARDC avaient lancé, jeudi 16 juillet, l’opération de démantèlement
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ACTUALITE de toutes les positions des ADF d’où elles partent pour perpétrer des tueries à Beni et ses environs avant de se replier. La traque des ADF rentre dans le cadre des opérations lancées depuis janvier 2015 pour mettre fin aux
exactions des milices étrangères et locales qui opèrent à l’Est de la RDC. Les FARDC sont allées au front seules, sans l’appui habituel de la Monusco. Depuis lors, les forces régulières ont repris plusieurs positions des rebelles qui en sont arrivés à perpétrer des
tueries aveugles à l’arme blanche et aux enlèvements par des incursions sporadiques à Beni et ses environs. Entre autres positions reprises, il y a toute la zone de Mayongose et ses environs, une contrée située dans le Parc National de Virunga, à une
vingtaine de Km au Nord-Est de Beni. Une nouvelle organisation stratégique des FARDC avec du sang frais a permis de relancer les opérations après un temps d’évaluation. Et aujourd’hui on peut en reconnaître les résultats. JEK
Comment les USA ont provoqué et financé les « printemps arabes »
B
ien des sources ne cessent de pointer les Etats-Unis d’Amérique du doigt dans certaines manifestations qui déstabilisent, depuis maintenant plus de cinq ans, certains pays d’Afrique et de l’Orient. Ces derniers temps, en Afrique noire, le phénomène s’est développé par l’intermédiaire d’ONG dits « mouvements citoyens » avec des animateurs appelés « activistes prodémocratie ». La RDC en a fait l’expérience avec le séjour à Kinshasa des membres des associations « Y’en a marre » du Sénégal et « Balai citoyen » du Burkina Faso. En son temps, la main américaine avait été dénoncée, car c’est l’USAID qui avait financé ce voyage, et l’Ambassadeur américain l’avait reconnu dans une déclaration, mais en niant les visées subversives de cette démarche. Un bon vent a apporté au Vif du Congo le document ci-dessous qui révèle l’existence, dès la Mais Blanche, des structures chargées de piloter ces « printemps arabes ». Nous le publions sans commentaire. Un document rendu public par un think tank américain révèle que le « printemps arabe » est loin d’être un mouvement spontané de populations avides de changements politiques, mais bel et bien une reconfiguration mûrement réfléchie et orchestrée par l’administration américaine.
La Maison Blanche impliquée dans les « révolutions »
L’organisation Middle East Briefing (MEB), qui se base sur un rapport officiel du département d’Etat
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américain, confirme l’implication de la Maison-Blanche dans les « révolutions » ayant secoué de nombreux pays dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Le document en question, qui date du 22 octobre 2010 et intitulé « Middle East Partnership Initiative : Overview », est confidentiel et le MEB n’a réussi à le consulter que grâce à la loi Freedom of information Act. Le pays de l’Oncle Sam a concocté dans ses officines de nombreuses stratégies pour défaire les régimes dans les pays ciblés en s’appuyant sur « la société civile » qu’il arrive à contrôler après avoir effectué un travail de fond sur les organisations non gouvernementales (ONG). L’approche américaine consiste à manipuler ces ONG pour qu’elles s’inscrivent en droite ligne de sa politique étrangère et de ses objectifs en matière de sécurité interne, note MEB. « The Middle East Partnership Initiative (MEPI) est un programme régional qui renforce les citoyens du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord afin de développer des sociétés plurielles, participatives et prospères. Comme le démontrent les chiffres fournis dans cette évaluation, le MEPI a évolué depuis son lancement en 2002 pour devenir un outil flexible dans la région pour un appui direct aux sociétés civiles autochtones, appui qui est intégré dans la diplomatie du gouvernement américain dans la région », peut-on lire dans le rapport du département d’Etat qui use et abuse du langage diplomatique pour masquer la nature hégémonique de cette initiative. Dans la section intitulée « comment le MEPI fonctionne », il y est clairement expliqué que les principaux objectifs du MEPI sont de « constituer des réseaux de réformateurs qui échangeront leurs
connaissances et s’entraideront, et de catalyser le changement dans la région ».
aux gouvernements étrangers et ne négocie pas des accords d’assistance bilatéraux », relève le rapport.
La subversion financée par les ambassades américaines
Selon MEB, le document énumère une liste de pays ciblés en priorité par les desseins inavoués de l’establishment américain. Il s’agit du Yémen, l’Arabie Saoudite, la Tunisie, l’Egypte et le Bahreïn. La Libye et la Syrie ont été ajoutées une année après l’élaboration de ce rapport du département d’Etat. Pour ce qui est de l’Egypte, on y apprend que l’administration américaine misait sur le mouvement des Frères musulmans, jugé compatible avec la politique étrangère du gouvernement américain.
L’administration Obama ne lésine pas sur les moyens pour réussir son ingérence dans les affaires internes des pays en point de mire. Les subventions locales « apportent un soutien direct à des groupes de citoyens autochtones, et représentent désormais plus de la moitié des projets de MEPI », note le rapport. « Des agents désignés dans les ambassades américaines gèrent le financement et sont en liaison directe avec les différentes ONG et les groupes composant la société civile » qui bénéficient de ces subventions. « Les projets spécifiques aux pays visent à répondre aux besoins locaux en matière de développement tels qu’identifiés par les ambassades, les réformateurs locaux et notre propre analyse du terrain. Les développements politiques dans un pays peuvent induire de nouvelles opportunités et de nouveaux défis pour la réalisation des objectifs de la politique du gouvernement américain, et le MEPI va transférer les fonds nécessaires pour répondre à ces besoins », souligne-t-on encore. Il va sans dire que les initiateurs de ce programme zappent les institutions locales et les gouvernements. Il y est en effet indiqué que le MEPI a pour seuls interlocuteurs les acteurs de la société civile à travers les ONG parties prenantes basées aux EtatsUnis et dans la région concernée. « Le MEPI ne fournit pas des fonds
L’administration d’Obama assure même « le service après-vente » de « ces révolutions » qui participent à remodeler le « Grand Moyen-Orient » selon la vision américaine. Un bureau de coordonnateur spécial des transitions dans le Moyen-Orient a été créé en septembre 2011. William B. Taylor a été nommé à sa tête. Ce diplomate s’y connaît en révolution, puisqu’il était l’ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine durant « la révolution orange », de 2006 à 2009. Selon le rapport du département d’Etat, le bureau du coordonnateur spécial des transitions dans le MoyenOrient coordonne l’assistance du gouvernement américain « aux démocraties naissantes » dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dont l’Egypte, la Tunisie et la Libye. Sonia Baker (http:// reseauinternational.net/)/ Le titre est de la rédaction
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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT
Un Hôtel du Gouvernement à Kinshasa
La RDC a atteint l’âge de maturité « Dans la vie d’un être humain, comme celle d’une entreprise ou d’une nation, devenir propriétaire de son logement ou de ses bureaux est un signe évident de maturité qui inspire fierté, respect, et considération ». Ainsi s’est exprimé, Justin Mwana Ngongo, Ministre des Transports et Voies de Communication, qui a représenté, lundi dernier, son collègue des ITPR à la cérémonie d’inauguration de l’immeuble qui va abriter l’Hôtel du Gouvernement sur la place Royal rebaptisée place de l’Unité. Poursuivant dans sa logique, il a ajouté : « La RDC, qui vient de fêter son 55ème anniversaire d’indépendance, concrétise sa maturité en cessant d’être locataire et en errance, avec l’inauguration de cet immeuble ultramoderne qui va abriter quelques ministères. » « Et cette maturité n’est pas le fruit d’une génération engagée dans un travail orthodoxe », a-t-il poursuivi à l’intention du Président de la République, Joseph Kabila, qui, par ses différentes initiatives, a « permis à la Nation d’acquérir sa propre maturité ». Le ministre des transports a signifié à l’assistance que « Patrice Lumumba et Mzee Kabila étaient les véritables pères de l’indépendance nationale, et que le Président Joseph Kabila est le père de l’indépendance économique à laquelle le peuple congolais aspire » comme le prouve cet « immeuble sublime, splendide et intelligent, le plus savant acquis depuis l’indépendance à la faveur de la révolution de la modernité ». 22 mois, depuis la pose de la première pierre par le Président d la République, ont suffi pour la construction de cet immeuble devant abriter plusieurs ministères encore locataires depuis l’indépendance. Lancé par le numéro un congolais, ces travaux ont démontré la volonté des autorités de donner une adresse permanente aux différents ministères. Comme à la pose de la première pierre, le lundi 20 juillet 2015, la place royale dans sa nouvelle robe a, une fois encore,
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accueilli plusieurs personnalités tant nationales qu’étrangères pour cette fois là, assister non à la pose d’une seconde pierre, mais à l’inauguration de l’hôtel du gouvernement par le Chef de l’Etat. La matérialisation de ce chef d’œuvre infrastructurel en rajoute à la preuve du dynamisme du Gouvernement qui est déterminé à demeurer dans sa politique de doter la République Démocratique du Congo des infrastructures dignes de son gabarit. L’Hôtel du Gouvernement est construit selon les normes internationales pour un immeuble en hauteur pouvant recevoir un nombre important de visiteurs et d’occupants. Financé par
l’Etat congolais, ces travaux ont coûté un montant global de 41 millions de dollars.
Un smart building sous nos yeux
Avec ses 12 douze niveaux destiné à abriter 8 cabinets ministériels, l’approche conceptuelle de cet immeuble et ses équipements en font un véritable smart-building « immeuble intelligent ». Sa conception a, en effet, tenu compte des normes internationales pour la construction d’équipements publics et d’immeuble à grande hauteur. En fonction de la destinée de cet immeuble moderne, ses
concepteurs, qui sont des ingénieurs congolais ont tenu compte de certaines techniques incontournables telles que : la domotique pour l’éclairage, les robinets avec détecteur à infra-rouge, les détecteurs de mouvement, la vidéo-surveillance, la télédistribution ainsi que la climatisation centrale. Plusieurs performances modernes, structurelles et sécuritaires y sont également aménagées pour placer le bâtiment au diapason des besoins d’un Hôtel du Gouvernement d’un grand pays comme la RDC. C’est ainsi que la climatisation est assurée par un système de conditionnement
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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT d’air de type VRV (volume réfrigèrent variable) ; la ventilation à partir d’une centrale de traitement d’air double flux à récupération d’énergie qui souffle l’air neuf correspondant aux besoins du bâtiment et qui reprend l’air vicié au niveau de chaque étage ; etc.
Reconnaissance unanime
Autant de performances qui ont forcé l’admiration du public et rejailli dans les propos des différents intervenants. Premier intervenant, le ViceGouverneur de la ville de Kinshasa, Clément Bafiba, a salué l’engagement personnel du Chef de l’Etat dans la réalisation de cette œuvre et sa volonté manifeste de reconstruire le grand Congo et d’en faire une puissance au cœur de l’Afrique. « 22 mois après, ce bijou sort de l’ordinaire et la population de la ville de Kinshasa est
fier et renouvelle, à cette occasion, son soutien au Président de la République Joseph Kabila, et aux institutions pour cette bâtisse », a-t-il dit avant de poursuivre : « Nous saluons également l’engagement du Gouvernement dirigé par le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo, pour l’exécution de la révolution de la modernité, projet phare du chef de l’Etat ». Venant à sa suite, le Directeur Général de l’entreprise chinoise SZTC a, lui aussi, remercié le Chef de l’Etat pour cette initiative et le Gouvernement qui a bien voulu sélectionner son entreprise pour la réalisation des travaux. « La construction de ce bâtiment entre dans le volet coopération infrastructurelle Sinocongolaise initiée par le Président Joseph Kabila », a-t-il rappelé, ajoutant
que son entreprise « a travaillé dans le délai et la main d’oeuvre nationale a contribué à la réalisation de cette œuvre.
Monument de l’Unité Nationale aussi, et ce n’est pas tout
Prenant la parole à son tour pour la partie de l’inauguration du monument de l’Unité Nationale, le Ministre de la Culture et des Arts, Banza Mukalay, a remercié « le visionnaire de la révolution de la modernité d’avoir accepté de venir personnellement inaugurer le monument de l’unité que les Congolais n’hésiteront pas visiter en masse ». Et de rappeler tous les efforts fournis par le Chef de l’Etat depuis le dialogue intercongolais de Sun City et les victoires des FARC pour souligner son œuvre de pacification
du pays qui, normalement, devrait lui valoir ce monument, œuvre de l’artiste congolais Kalumba. Il faut souligner que le chantier infrastructurel de l’ex place Royal ne se limite pas seulement à l’Hôtel du Gouvernement. 7 bâtiments en face sont en réhabilitation et seront opérationnels dans deux mois. Plus loin, à Lingwala, un autre bâtiment administratif pousse à coté du palais du peuple. L’objectif final est que l’administration cesse d’être locataire. Un moyen aussi, pour le Gouvernement, d’économiser tous les frais de loyer qui étaient payés aux bailleurs privés. Steve KALOMBO et Jonas Eugène KOTA
La RDC 3ème au top 10 des pays ayant les plus forts taux de croissance du monde
L
e site du Forum économique mondial a récemment publié une liste des économies bénéficiant des plus forts taux de croissance dans le monde. La Chine est à la 13ème place du classement, mais la plupart des 10 premiers sont des pays assez inattendus.
10. Mozambique PIB 2015 : + 7,20% PIB 2016 : + 7,30% PIB 2017 : + 7,30% PIB 2014-2017 : + 7,30% Le Mozambique dispose de nombreuses ressources naturelles (gaz, charbon, hydro-électricité) ce qui implique qu’il attire de nombreux investisseurs. Selon certains analystes, ces développements pourraient permettre aux revenus du pays de dépasser l’aide au développement qu’il perçoit de l’étranger dans les 5 prochaines années. Cependant, la plus grande activité du pays demeure l’agriculture, et plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de
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pauvreté.
9. Bhoutan PIB 2015 : + 7,90% PIB 2016 : + 8,40% PIB 2017 : + 7,00% PIB 2014-2017 : + 7,55% L’État du Bhoutan dépend largement de l’énergie hydroélectrique, de l’agriculture et des activités forestières pour son économie. Il exporte une grande partie de sa production hydroélectrique à l’Inde, ce qui pourrait lui permettre de générer une croissance durable au cours des prochaines années.
8. Inde PIB 2015 : + 7,40% PIB 2016 : + 7,80% PIB 2017 : + 8,00% PIB 2014-2017 : + 7,57% Le Premier ministre Narendra Modi jouit d’une bonne réputation auprès de la plupart des économistes. Le secteur des services compte pour les deux tiers du indien, alors qu’il n’occupe que
moins d’un tiers de la main d’œuvre du pays. Cependant, le pays est encore entravé par la corruption, la pauvreté et la discrimination à l’encontre des femmes et des filles.
7. Papouasie-NouvelleGuinée PIB 2015 : + 16,00% PIB 2016 : + 5,00% PIB 2017 : + 2,40% PIB 2014-2017 : + 7,60% 85% de la population travaille dans le secteur agricole, et une industrie minière limitée exporte un éventail de matières premières parmi lesquelles on trouve l’or, le cuivre et le pétrole. Mais le gouvernement est confronté à plusieurs défis : améliorer la sécurité et la confiance des investisseurs, privatiser certaines institutions publiques, et restaurer l’intégrité des instances gouvernementales.
PIB 2014-2017 : + 7,80% Les deux tiers de la population travaillent dans les secteurs liés à l’agriculture. La Côte d’Ivoire est le plus grand exportateur mondial de fèves de cacao et elle est aussi l’un des plus gros producteurs mondiaux de café et de l’huile de palme. Le pays est donc très sensible aux fluctuations des cours sur les marchés internationaux.
5. Ouzbékistan PIB 2015 : + 7,60% PIB 2016 : + 7,80% PIB 2017 : + 8,00% PIB 2014-2017 : + 7,87% L’Ouzbékistan effectue lentement sa transition d’une économie soviétique à une économie de marché. Il est le 5ème plus gros exportateur mondial de coton, mais il dispose aussi de grandes réserves de gaz naturel et d’or.
6. Côte-d’Ivoire
4. Myanmar
PIB 2015 : + 8,00% PIB 2016 : + 7,70% PIB 2017 : + 7,50%
PIB 2015 : + 8,50% PIB 2016 : + 8,20% PIB 2017 : + 8,00%
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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT PIB 2014-2017 : + 8,30% Le Myanmar a longtemps souffert sous le régime de la junte militaire, mais depuis 2011, il tente de se réintégrer dans l’économie mondiale. Le pays peut miser sur sa nombreuse main d’œuvre jeune et ses ressources naturelles qui attirent les investissements étrangers.
3. République Démocratique du Congo PIB 2015 : + 8,00%
PIB 2016 : + 8,50% PIB 2017 : + 9,00% PIB 2014-2017 : + 8,62%
PIB 2016 : + 9,00% PIB 2017 : + 9,00% PIB 2014-2017 : + 9,07%
La richesse naturelle du Congo est sa malédiction: il a tant de ressources naturelles que cela stimule la corruption et les conflits. Néanmoins, l’économie congolaise se remet lentement des tumultueuses années nonante.
Le Turkménistan est riche en gaz et en coton, mais la corruption endémique, un système éducatif peu performant et la réticence à adopter les nécessaires réformes de marché constituent des obstacles majeurs à la croissance.
2. Turkménistan
PIB 2015 : + 9,50% PIB 2016 : + 10,50%
PIB 2015 : + 8,00%
1. Ethiopie
PIB 2017 : + 8,50% PIB 2014-2017 : + 9,70% Le pays est dominé par l’agriculture, mais le gouvernement éthiopien fait tout pour diversifier l’économie et développer l’industrie, le textile, et la production énergétique. Cependant, le revenu par habitant demeure l’un des plus faibles du monde. Source : http://www.marichesse.com
Développement rural
Vers la création d’une agence nationale d’électrification rurale entreprises et industries de fourniture des services énergétiques ruraux. L’ANSER, une fois créée, aura pour objectif global d’accroître l’accès aux services énergétiques en milieux rural et périurbain afin d’améliorer l’attractivité et le bien- être des populations des villages et des zones périurbaines, en freinant l’exode rural. Cet atelier de deux jours entend valider les études effectuées et réunir un consensus sur les options stratégiques, le schéma institutionnel, les solutions techniques et le mode de financement attendus comme principes directeurs de la création de l’ANSER, affirme-ton.
L
e Gouvernement de la RDC, en appui avec l’Union européenne, a ouvert, jeudi 16 juillet, à Kinshasa, un atelier de restitution des études de création d’une Agence nationale de service énergétique rural (ANSER).A cette occasion, la Viceministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Maguy Rwakabuba, a indiqué que l’atelier devra débattre de la question financière en prélude de la création d’un nouvel établissement public et examiner le fonctionnement du mécanisme de financement des projets du sous-secteur d’électrification rurale et périurbaine.
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La mission de cet établissement, selon la vice-ministre, « est de promouvoir et d’assurer le financement de l’électrification en milieux rural et périurbain. Ce projet s’adresse à 70 % de la population congolaise, soit près de 55 millions d’habitants, accusant à ce jour un taux de desserte en électricité inférieur à 1 % ». Parmi les objectifs de l’ANSER figurent notamment la mise en place des mécanismes pérennes d’appui technique et financier permettant le développement rapide et efficace de l’accès aux services énergétiques ruraux au bénéfice des population, et de contribuer à la création et au développement des petites, moyennes
Source : primature.cd (le titre est de la rédaction)
Il est désormais possible de trouver un journal pour vous informer
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